[revue-presse-FNH] Grande revue de presse générique

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mer 12 Juin 10:24:00 CEST 2019


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
–> Un accès 'rapide' direct à la source de l'article (hors abonnement) par un lien hypertexte sur son intitulé dans le sommaire ; si un lien vers un article ne fonctionne pas, vous pouvez retrouver son contenu dans le corps du mail à l'item correspondant.
–> Un accès 'lent' et plus complet dans le corps du mail sous le sommaire et les extraits, incluant les articles réservés aux abonnés, des liens vers d'autres articles sur le même sujet et des pour en savoir plus (sources, etc.).
Introduction : revue de presse…le retour !
1- A Jérusalem, le casse-tête de la prolifération des chats <https://editorializer.relaxnews.com/en/select/high-tech-jeux-video:relax/relax?modal=article&articleId=1802122&sourceType=news&sourceLang=fr>, AFP, 08/05/19, 07:00
2- L'Afrique australe pour un allègement de l'interdiction du commerce de l'ivoire <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/l-afrique-australe-pour-un-allegement-de-l-interdiction-du-commerce-de-l-ivoire_133517>, AFP, 08/05/19, 09:00
3- Allemagne : Un radar flashe un pigeon en excès de vitesse <https://actu17.fr/un-radar-flashe-un-pigeon-en-exces-de-vitesse/>, Actu17, 08/05/19, 21h57
4- Emblématiques de Chypre, les mouflons suscitent l'ire des agriculteurs <https://www.youtube.com/watch?v=rV94VBPXHyc>, AFP, 09/05/19, 08:00
5- Thaïlande : la baie rendue célèbre par le film "La plage" reste fermée jusqu'en 2021 <https://www.europe1.fr/international/thailande-la-baie-rendue-celebre-par-le-film-la-plage-reste-fermee-jusquen-2021-3897575>, AFP, 09/05/19, 09:00
6- Un ours signalé au Portugal pour la première fois en près de 200 ans <https://www.geo.fr/environnement/un-ours-signale-au-portugal-pour-la-premiere-fois-en-pres-de-200-ans-195567>, AFP, 09/05/19, 12:00
7- Les fientes de manchots, indispensable chaînon de la vie en Antarctique <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/les-fientes-de-manchots-indispensable-chainon-de-la-vie-en-antarctique_133543>, AFP, 09/05/19, 22:00
8- Ces patrouilles qui traquent les pythons la nuit en Floride <https://www.liberation.fr/depeches/2019/05/10/ces-patrouilles-qui-traquent-les-pythons-la-nuit-en-floride_1726061>, AFP, 10/05/19, 08:00
9- Empoisonnement mortel d'une grande partie des rares vautours du Golan <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/empoisonnement-mortel-d-une-grande-partie-des-rares-vautours-du-golan_133564>, AFP, 10/05/19, 14:00
10- Interview. Peut-on comprendre le langage des animaux ? <http://www.lefigaro.fr/langue-francaise/actu-des-mots/peut-on-comprendre-le-langage-des-animaux-20190511>, Le Figaro, 11/05/19, 07:00
11- Sites classés : le gouvernement veut ouvrir la voie au béton <https://reporterre.net/Sites-classes-le-gouvernement-veut-ouvrir-la-voie-au-beton>, Reporterre, 11/05/19
12- Déclin de la biodiversité : du faux sang coule au Trocadéro <https://www.lexpress.fr/actualites/1/societe/declin-de-la-biodiversite-du-faux-sang-coule-au-trocadero_2077637.html>, AFP, 12/05/19, 12:00
13- Parc du Mercantour : bientôt davantage d'étoiles et de chauves-souris ? <https://www.geo.fr/environnement/parc-du-mercantour-bientot-davantage-detoiles-et-de-chauves-souris-195621>, AFP, 13/05/19, 16:00
14- Entretien. Providence, un "Big Brother" pour surveiller la biodiversité en Amazonie <https://www.bioalaune.com/fr/actualite-bio/37618/providence-big-brother-surveiller-biodiversite-amazonie>, AFP, 14/05/19, 09:00
15- Au Brésil, la réserve Mamiraua, modèle de développement durable en Amazonie <https://www.nouvelobs.com/societe/20190514.AFP6436/au-bresil-la-reserve-mamiraua-modele-de-developpement-durable-en-amazonie.html>, AFP, 14/05/19, 15h17
16- Ortolan : nouveau rejet de pourvois en cassation de chasseurs <https://www.nouvelobs.com/societe/20190514.AFP6455/ortolan-nouveau-rejet-de-pourvois-en-cassation-de-chasseurs.html>, AFP, 14/05/19, 20:00
17- La chasse vide les forêts tropicales de leurs mammifères <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/05/14/la-chasse-vide-les-forets-tropicales-de-leurs-mammiferes_5462087_3244.html>, Le Monde, maj le 15/05/19 à 06h25
18- Russie : des orques relâchées dans un nouvel habitat malgré les risques <https://www.geo.fr/environnement/russie-des-orques-relachees-dans-un-nouvel-habitat-malgre-les-risques-195658>, AFP, 15/05/19, 20:00
19- Le suivi des ours renforcé dans les Pyrénées après l'attaque de brebis <http://www.lefigaro.fr/flash-actu/pyrenees-le-suivi-des-ours-renforce-apres-l-attaque-de-brebis-20190517>, AFP, 17/05/19, 21:00
20- En Ethiopie, le lac Tana rongé par les jacinthes d’eau <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/05/18/en-ethiopie-le-lac-tana-ronge-par-les-jacinthes-d-eau_5463715_3244.html>, Le Monde, 18/05/19, 06h17
21- Tribune. « En Guyane, la République Française détruit l’Amazonie et sa biodiversité avec l’aide de subventions de l’Europe » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/05/22/en-guyane-la-republique-francaise-detruit-l-amazonie-et-sa-biodiversite-avec-l-aide-de-subventions-de-l-europe_5465529_3232.html>, Le Monde, 22/05/19, 12h15 
22- Allemagne : les loups prolifèrent, les règles d'abattage assouplies <https://www.sciencesetavenir.fr/animaux/biodiversite/allemagne-les-regles-d-abattage-des-loups-assouplies_133871>, AFP, 22/05/19, 15:00
23- Corée du Sud : retour de l'ibis nippon 40 ans après son extinction <https://www.geo.fr/environnement/coree-du-sud-retour-de-libis-nippon-40-ans-apres-son-extinction-195733>, AFP, 22/05/19, 15:00
24- Une étude confirme que la chasse à l'ortolan accélère son déclin <https://www.geo.fr/environnement/une-etude-confirme-que-la-chasse-a-lortolan-accelere-son-declin-195747>, AFP, 22/05/19, 22:00
25- Le Botswana, principal territoire des éléphants d'Afrique, lève l'interdiction de les chasser <https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/botswana/le-botswana-principal-territoire-des-elephants-d-afrique-leve-l-interdiction-de-les-chasser_3456147.html>, France Info avec AFP, 23/05/19, 07:59
26- La nature berlinoise, refuge des rossignols fuyant l'urbanisation <https://www.geo.fr/environnement/la-nature-berlinoise-refuge-des-rossignols-fuyant-lurbanisation-195772>, AFP, 24/05/19, 14:00
27- Chronique. « L’Europe et les abeilles » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/05/25/l-europe-et-les-abeilles_5467025_3232.html>, Le Monde, 25/05/19, 08h17
28- Un loup solitaire abattu aux portes de Nîmes <http://www.leparisien.fr/societe/gard-un-loup-solitaire-abattu-aux-portes-de-nimes-27-05-2019-8081079.php>, AFP, 27/05/19, 19:00
29- A Mayotte, un an ferme pour un braconnier, garde tortue du conseil départemental <https://www.20minutes.fr/planete/2528827-20190529-mayotte-garde-tortue-conseil-departemental-condamne-an-prison-braconnage>, AFP, 28/05/19, 12:00
30- Un passionné de chardonnerets à la barre pour trafic présumé <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/un-passionne-de-chardonnerets-a-la-barre-pour-trafic-presume_134015>, AFP, 28/05/19, 12:00
31- La nouvelle mouture du plan loup ne fait pas l'unanimité <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/05/28/plan-loup-de-nouvelles-mesures-qui-ne-satisfont-ni-les-eleveurs-ni-les-defenseurs-de-l-animal_5468776_3244.html>, AFP, 28/05/19, 19:00
32- Malgré une baisse du braconnage, les éléphants d'Afrique toujours menacés <http://www.rfi.fr/afrique/20190529-le-braconnage-elephants-afrique-baisse-revue-nature-communications>, AFP, 28/05/19, 19:00
33- Au Mexique, les sargasses stimulent la créativité des entrepreneurs <https://www.geo.fr/environnement/au-mexique-les-sargasses-stimulent-la-creativite-des-entrepreneurs-195871>, AFP, 31/05/19, 08:00
34- Les jacinthes d'eau envahissent Lagos, mégapole d'Afrique de l'Ouest <http://www.cameroon-info.net/reactions/les-jacinthes-deau-envahissent-lagos-megapole-dafrique-de-louest-344028.html>, AFP, 01/06/19, 18:00
35- Blacks Mambas : ces femmes qui traquent les braconniers <https://www.parismatch.com/Actu/Environnement/Blacks-Mambas-ces-femmes-qui-traquent-les-braconniers-1627484>, Paris Match, 02/06/19, 06h35 
36- Europol : sauvetage de milliers de reptiles destinés à finir en sac à main <https://www.geo.fr/environnement/europol-sauvetage-de-milliers-de-reptiles-destines-a-finir-en-sac-a-main-195908>, AFP, 03/06/19, 20:00
37- Un coq au tribunal ? Plus jamais ça, dit un maire de Gironde <https://information.tv5monde.com/info/un-coq-au-tribunal-plus-jamais-ca-dit-un-maire-de-gironde-304164>, AFP, 04/06/19, 19:00
38- Les chimpanzés ne survivent plus que dans des "ghettos forestiers" <https://information.tv5monde.com/info/les-chimpanzes-ne-survivent-plus-que-dans-des-ghettos-forestiers-304351>, AFP, 04/06/19, 23:00
39- Critique de livre. « Zoos. Un nouveau pacte avec la nature » : La face cachée, positive, des parcs animaliers <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/06/05/zoos-un-nouveau-pacte-avec-la-nature-la-face-cachee-positive-des-parcs-animaliers_5471544_3232.html>, Le Monde, 05/06/19, 06h00
40- Crime contre l'environnement : Interpol lance une traque contre 7 fugitifs <https://www.rtl.fr/actu/international/crime-contre-l-environnement-interpol-lance-une-traque-contre-7-fugitifs-7797776115>, RTL avec AFP, 05/06/19, 12:01
41- Quand les manchots bossent (aussi) pour les autres : la preuve par la vidéo <https://information.tv5monde.com/info/quand-les-manchots-bossent-aussi-pour-les-autres-la-preuve-par-la-video-304481>, AFP, 05/06/19, 15:00
42- Canada : premier décès depuis deux ans d'une baleine noire dans le Saint-Laurent <https://information.tv5monde.com/info/canada-premier-deces-depuis-deux-ans-d-une-baleine-noire-dans-le-saint-laurent-304592>, AFP, 06/06/19, 00:00
43- Les deux oursons nés cet hiver dans les Pyrénées sont probablement morts <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/06/05/les-deux-oursons-nes-cet-hiver-dans-les-pyrenees-sont-probablement-morts_5471845_3244.html>, Le Monde, maj le 06/06/19 à 00h33
44- En Norvège, les jours des élevages d'animaux à fourrure sont comptés <https://information.tv5monde.com/info/en-norvege-les-jours-des-elevages-d-animaux-fourrure-sont-comptes-304612>, AFP, 06/06/19, 16:00
45- En France, de nouvelles réserves naturelles pour aller vers 30% d'aires protégées <https://information.tv5monde.com/info/en-france-de-nouvelles-reserves-naturelles-pour-aller-vers-30-d-aires-protegees-304638>, AFP, 06/06/19, 16:00
46- Un nouveau plan "ours" qui ne satisfait ni les éleveurs ni les ONG <https://information.tv5monde.com/info/un-nouveau-plan-ours-qui-ne-satisfait-ni-les-eleveurs-ni-les-ong-304765>, AFP, 06/06/19, 20:00
47- Malaisie : trois éléphant empoisonnés près de palmiers à huile <https://information.tv5monde.com/info/malaisie-trois-elephant-empoisonnes-pres-de-palmiers-huile-304854>, AFP, 07/06/19, 09:00
48- Francis Martin, témoin du mariage de l’arbre et du champignon <https://www.lemonde.fr/sciences/article/2019/06/08/francis-martin-temoin-du-mariage-de-l-arbre-et-du-champignon_5473695_1650684.html>, Le Monde, 08/06/19, 17h00
49- Chronique. Les dents invisibles du dragon des abysses <https://www.lemonde.fr/sciences/article/2019/06/09/les-dents-invisibles-du-dragon-des-abysses_5473945_1650684.html>, Le Monde, 09/06/19, 17h00
50- Inspiré du paresseux, ce robot aide les chercheurs à mesurer les changements environnementaux <https://dailygeekshow.com/slothbot-robot-paresseux/>, Daily Geek Show, 09/06/19
51- En Serbie, la fête de la cigogne dans un village de Voïvodine <https://information.tv5monde.com/info/en-serbie-la-fete-de-la-cigogne-dans-un-village-de-voivodine-305283>, AFP, 10/06/19, 09:00
52- Le Canada va interdire la captivité et l'élevage des cétacés <https://information.tv5monde.com/info/le-canada-va-interdire-la-captivite-et-l-elevage-des-cetaces-305427>, AFP, 11/06/19, 03:00
En images
53- La malédiction du pangolin <https://www.lepoint.fr/sciences-nature/la-malediction-du-pangolin-23-05-2019-2314547_1924.php>, Le Point, 23/05/19, 10:43
54- La Nasa dévoile une image du ciel comme vous ne l'avez jamais vu <https://www.francetvinfo.fr/sciences/astronomie/la-nasa-devoile-une-image-du-ciel-comme-vous-ne-l-avez-jamais-vu_3475065.html>, France Info, 04/06/19, 21:51
55- Feuilleton : au fil du Zambèze (2/5) <https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/botswana/feuilleton-au-fil-du-zambeze-2-5_3484893.htm>, France 2, journal de 13h, 11/06/19
Une publication
56- Natura - Pourquoi la nature nous soigne et nous rend plus heureux <http://www.editionslesliensquiliberent.fr/livre-Natura-9791020906762-1-1-0-1.html>, Editions Les Liens qui Libèrent, 08/05/19

Bien à vous,
Florence

ÉTUDE DU JOUR : Publiée par des spécialistes européens dans une grande revue scientifique américaine, Science Advances, une étude dissipe tout doute sur la trajectoire condamnée du petit Bruant ortolan (Emberiza hortulana) si le braconnage se poursuit. (cf. item 24 & suite)
CITATION DU JOUR : "
FEUILLETON DU JOUR : 
PLAIDOYER DU JOUR : 
RAPPORT DU JOUR : 
SURPRISE DU JOUR : 
MORTALITÉ DU JOUR : — 
EXPANSION DU JOUR : 
IMPRÉGNATION DU JOUR : 
SMILEY DU JOUR : 
CITATION DU JOUR : "
CHIFFRE DU JOUR : 
DÉCISIONS DU JOUR : —
DÉCOUVERTE DU JOUR : 
TROUBLE DU JOUR : 
IMPUNITÉ DU JOUR : 
VICTIMES DU JOUR : 
ZOOLOGIE DU JOUR : 
ÉMERVEILLEMENT DU JOUR : "
SMILEY DU JOUR : 
RARETÉS DU JOUR : 
DOSSIER DU JOUR : 
DÉCISION DU JOUR : 
TROUBLE DU JOUR : 
ÉTUDE DU JOUR : 
CHIFFRES DU JOUR : 
POÈME DU JOUR : 
GRAVISSIME DÉCLIN DU JOUR : 
RÉFUGIÉS CLIMATIQUES DU JOUR : 
DÉCISIONS DU JOUR : — 
CHIFFRES DU JOUR : — 
— 
ÉMERVEILLEMENT DU JOUR : 
EXPLOITS DU JOUR : — 
RÉCOMPENSE DU JOUR : 
ESPOIR DU JOUR : 
TROUBLE DU JOUR : 
CHIFFRES DU JOUR : — 
MOBILISATIONS DU JOUR : — 
REVIREMENT DU JOUR :  
ÉTUDES DU JOUR : — 
ASPIRATION DU JOUR : 
MENACE DU JOUR : 
ÉMERVEILLEMENTS DU JOUR : — 
SCANDALE DU JOUR : 
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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Introduction : revue de presse…le retour !

Désolée pour cette interruption momentanée de la revue de presse visiblement trop longue pour vous comme pour moi et un grand merci pour les nombreuses manifestations d’intérêt que vous avez pris la peine de m’adresser. A vous lire, on en sort ragaillardi…
Cette interruption a été liée à un changement de serveur (15 mai) de la FNH sans que j'ai eu la possibilité de vous prévenir au préalable. Sympa, le gestionnaire de liste de diffusion n’a pas résisté au changement. Une alternative a donc été trouvée avec le logiciel libre Mailman et plus d’options s’ouvrent dorénavant à vous :
En pied de page de chaque message vous trouverez une adresse url qui vous permettra :
• De vous abonner ou désabonner à votre gré ;
• De choisir la liste à laquelle vous voulez vous abonner ou vous désabonner puisqu’il y a autant de listes que de thèmes différents traités chaque jour soit 6 au total ;
• D’accéder à un archivage.
Désormais, vous devriez avoir gagné au change même si je ne suis pas à l’abri de petits couacs en cette période de rodage et qu'il sera difficile d’écluser le retard pris…
Merci bien pour votre indulgence et votre patience.
Florence
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1- A Jérusalem, le casse-tête de la prolifération des chats, AFP, 08/05/19, 07:00
Delphine Matthieussent

Une dizaine de chats se réveillent, apeurés, derrière les barreaux de cages posées les unes sur les autres dans une petite pièce à l'odeur âcre à Jérusalem, près d'une salle d'opération où deux vétérinaires opèrent à la chaîne pour les stériliser.
Dans les rues de la Ville sainte, la concentration de chats est parmi les plus élevées de la région, voire du monde, d'après les experts : Jérusalem en compte près de 2.000 au kilomètre carré, soit 240.000 chats pour une ville de plus de 900.000 habitants, estime Asaf Bril, chargé des services vétérinaires de Jérusalem.
Or leur prolifération pose des problèmes environnementaux et menace l'écosystème dans l'agglomération, s'inquiètent les spécialistes.
Capturés dans les rues par des employés des services vétérinaires de la ville ou amenés par des habitants, plus d'une quinzaine de chats sont presque tous les jours stérilisés dans le centre vétérinaire municipal de Jérusalem.
Mais les moyens et la main-d'œuvre disponibles sont insuffisants pour permettre de stabiliser la population des félins. Pour M. Bril, seule une campagne de stérilisation massive et rapide de 80% des chats errants en six mois pourrait permettre d'y parvenir.
"Pour obtenir un tel résultat, il faudrait 25 cliniques comme la mienne afin de stériliser 500 chats par jour", explique-t-il, depuis le centre municipal des services vétérinaires, un ensemble de bâtiments défraîchis situé à l'entrée de Jérusalem.
- Enterrer les poubelles -
L'autre angle d'attaque pour contrôler la population des chats est de réduire leur accès à la nourriture. Les félins de Jérusalem se nourrissent principalement de ce qu'ils trouvent dans les poubelles, des bennes à ciel ouvert et des conteneurs en plastique qui débordent souvent en raison d'une collecte des ordures aléatoire, notamment dans les quartiers Est de la ville, majoritairement palestiniens, occupés et annexés par Israël.
La mairie a récemment entrepris de moderniser le système de ramassage des déchets, en enterrant une partie des ordures, privant ainsi les félins de leur principale source de nourriture.
"A terme, les poubelles souterraines, qui diminuent la disponibilité de la nourriture pour les chats, sont l'unique solution pour réguler la taille de la population", estime Amir Balaban, directeur du département urbain de la Société de Protection de la Nature.
Mais tous n'adhèrent pas à l'idée d'affamer les chats pour diminuer leur nombre.
Le maire fraîchement élu Moshé Lion a annoncé dès janvier la création dans la ville de stations d'alimentation pour chats, avec des granulés notamment, pour un budget annuel de 100.000 shekels (environ 24.000 euros).
Cette décision est censée permettre une transition entre le libre accès actuel des chats aux poubelles et leur privation à terme de tout accès, les ordures devant progressivement être enterrées dans tous les quartiers de Jérusalem.
Une mesure cosmétique, dénonce l'avocate Inbal Keidar, qui défend les droits des animaux. "Ce qu'il faut, c'est une vraie décision politique pour régler le problème (de la prolifération des félins), avec une campagne de stérilisation massive des chats, en mobilisant les associations et les pouvoirs publics", dit-elle.
- Transférer à l'étranger ? -
Si les experts sont convaincus qu'on n'en finira pas sans stérilisation, l'idée ne fait cependant pas l'unanimité du côté des politiques.
Pour le ministre de l'Agriculture Ouri Ariel, un juif orthodoxe, la stérilisation des félins est contraire à la loi religieuse juive : en 2015, il a refusé d'utiliser 4,5 millions de dollars (4 millions d'euros) alloués à son ministère dans ce but et a proposé comme alternative de transférer dans un autre pays les chats et chiens errants.
Dénonçant l'insuffisance des moyens publics, des associations et des bénévoles se mobilisent.
Ilana Ben Joya, une institutrice quinquagénaire qui prône une stérilisation à grande échelle des chats errants, nourrit en attendant des dizaines de félins dans sa rue, dans un quartier populaire de Jérusalem, deux fois par jour. "Je ne peux pas supporter de savoir qu'ils sont aussi nombreux dehors à avoir faim", explique cette mère de deux enfants.
Une foule de chats se précipitent vers elle dès qu'elle sort de sa voiture. "Ce qui me désespère, c'est de savoir que dans quelques semaines, les femelles vont avoir des petits et qu'on va de nouveau entendre les cris des chatons..."
- Chacals en ville -
La prolifération des chats engendre d'autres maux. Selon Amir Balaban, l'installation de points d'alimentation fixes pour les nourrir attire d'autres animaux, tels que des chacals, qui ont été repérés dans plusieurs quartiers de Jérusalem. Or certains de ces animaux sauvages sont porteurs de maladies transmissibles à l'homme comme la rage ou la leishmaniose.
Et l'équilibre est subtil entre la protection des chats et celle de l'environnement, relève M. Balaban.
"Les chats sauvages sont actifs la nuit, ils mangent des rongeurs". "Les chats domestiqués, eux, à l'instar des chats de gouttière, dépendants de l'homme, sont actifs le jour et chassent de petits animaux, des lézards, des reptiles et des petits oiseaux."
"Quand ils sont très nombreux, comme c'est le cas actuellement à Jérusalem et dans nombre de grandes villes d'Israël, ils menacent ces espèces".
<https://editorializer.relaxnews.com/en/select/high-tech-jeux-video:relax/relax?modal=article&articleId=1802122&sourceType=news&sourceLang=fr <https://information.tv5monde.com/info/jerusalem-le-casse-tete-de-la-proliferation-des-chats-299074>>
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2- L'Afrique australe pour un allègement de l'interdiction du commerce de l'ivoire, AFP, 08/05/19, 09:00

Quatre chefs d'Etat d'Afrique australe se sont prononcés mardi pour un allègement de l'interdiction du commerce de l'ivoire afin de faciliter la gestion de leur population d'éléphants en liberté, la plus importante de toute la planète.
"Nous ne pouvons pas continuer à rester passifs pendant que d'autres débattent et prennent des décisions qui concernent nos éléphants", a lancé le président botswanais Mokgweetsi Masisi devant ses pairs de Namibie, de Zambie et du Zimbabwe.
A la fin de leur réunion, les chefs d'Etat ont convenu de "faire pression sur la communauté internationale" pour qu'elle allège l'interdiction actuelle du commerce de l'ivoire des éléphants.
Le braconnage constitue la principale menace qui pèse sur les pachydermes, dont les défenses se vendent à prix d'or en Asie, notamment pour servir les besoins de la médecine traditionnelle.
En 1989, la Convention internationale sur le commerce des espèces menacées (CITES) avait inscrit les éléphants africains sur sa liste 1, interdisant ainsi toute forme de commerce de leur ivoire.
Les pays d'Afrique australe ont proposé de faire passer les pachydermes sur la liste 2, qui autoriserait la vente d'ivoire dans certaines conditions, notamment en tant que trophées de chasse.
"En prenant l'exemple des éléphants de la zone de conservation Kavango–Zambezi, nous notons que leur nombre reste important dans des pays comme le Botswana et le Zimbabwe", ont-ils relevé.
"Alors que leur nombre augmente, les conflits entre éléphants et humains augmentent (...) en raison de la raréfaction des ressources et du changement climatique", ont également plaidé les responsables à l'appui de leur requête.
Les deux tiers des pachydermes du monde vivent en Afrique.
Le Botswana abrite à lui seul la plus grande population continentale d'éléphants, évaluée en 2015 à quelque 135.000 têtes. Il en a fait la tête de gondole de son industrie touristique, spécialisée dans les safaris haut-de-gamme.
Depuis qu'il l'a remplacé à la tête du pays l'an dernier, M. Masisi a pris ses distances avec la politique de défense à tout prix de la faune sauvage initiée par son prédécesseur Ian Khama.
Son gouvernement envisage ainsi de rétablir la chasse commerciale aux animaux sauvages menacés, dont les éléphants, interdite en 2014 par le président Khama.
Les sécheresses récurrentes qui affectent l'Afrique australe depuis plusieurs saisons "exercent encore plus de pression sur nos fragiles écosystèmes", a insisté le chef de l'Etat.
"Cela nous impose d'adopter des mesures plus contraignantes pour faire en sorte de sécuriser les ressources nécessaires à la survie de notre faune sauvage", a-t-il conclu.
Lors des dix dernières années, la population d'éléphants africains s'est rétrécie de 110.000 têtes pour atteindre quelque 415.000 spécimens, selon les statistiques de l'Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN).
Quelque 40.000 éléphants africains sont victimes chaque année du braconnage.
Les défenseurs de la faune s'opposent catégoriquement à l'éventuel rétablissement de la chasse qui, selon eux, ruinerait le tourisme botswanais, un des piliers de son économie.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/l-afrique-australe-pour-un-allegement-de-l-interdiction-du-commerce-de-l-ivoire_133517 <https://information.tv5monde.com/info/l-afrique-australe-pour-un-allegement-de-l-interdiction-du-commerce-de-l-ivoire-299091>>
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3- Allemagne : Un radar flashe un pigeon en excès de vitesse, Actu17, 08/05/19, 21h57
Y.C.

Les autorités de la ville de Bocholt dans l’ouest de l’Allemagne ont publié une photo originale, prise par un radar fixe de la ville.
À la mi-février, un pigeon a été flashé en excès de vitesse ! Il volait à 45 km/h alors que le radar était réglé sur la vitesse maximale de 30 km/h.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://actu17.fr/un-radar-flashe-un-pigeon-en-exces-de-vitesse/ <https://actu17.fr/un-radar-flashe-un-pigeon-en-exces-de-vitesse/>>
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4- Emblématiques de Chypre, les mouflons suscitent l'ire des agriculteurs, AFP, 09/05/19, 08:00
Claire Gounon

Installé sur la terrasse qui surplombe son verger luxuriant dans le massif du Troodos à Chypre, John Papadouris l’assure : s'il n'avait pas encerclé son terrain de grillages, les mouflons auraient ravagé ses arbres fruitiers.
Le mouflon est un ruminant sauvage proche du bouquetin, emblématique de l'île méditerranéenne de Chypre où il est apparu il y a environ 10.000 ans.
Longtemps tapi dans les zones isolées de la forêt du Troodos, dans l'ouest de l'île, l'animal pénètre désormais dans les villages agricoles de la vallée de Marathassa, plus à l'est, où coulent les rivières et foisonnent les arbres fruitiers.
Au grand dam des agriculteurs qui disent découvrir au petit matin leurs récoltes dévorées.
"Ces vignes pouvaient produire au moins trois tonnes de raisins. Actuellement, le producteur ne peut même pas en récolter 30 kg" à cause des mouflons, affirme Christodoulos Orphanides dans un vignoble situé à Tsakistra, village dont il est maire.
Les mouflons choisissent la nuit pour festoyer, dit-il. "On peut trouver jusqu'à 40 mouflons qui mangent les vignes" à ce moment-là.
Lui-même possède six hectares de plantations, des cerisiers notamment, sur lesquels il explique ne plus pouvoir cueillir que les fruits poussant à la cime, la partie que les mouflons ne parviennent pas à atteindre.
Pour lui, la solution est évidente : il faut grillager les vergers.
- Villageois "désespérés" -
Une méthode à laquelle se sont résolus de nombreux agriculteurs, à en croire les multiples jardins enceints de clôtures qui surgissent au détour des chemins de cette vallée située à environ 75 km à l'ouest de la capitale Nicosie.
"J'ai dépensé beaucoup d'argent pour clôturer mon jardin", indique John Papadouris, propriétaire d'un hôtel de luxe dans son village de Kalopanayiotis. "Je peux me le permettre" mais ce n'est pas le cas de tout le monde, dit le septuagénaire, ancien maire de sa commune. Il va jusqu'à parler de villageois "désespérés" qui ont été "chassés" par les mouflons.
Des propos jugés excessifs par Nicos Kasinis, chargé du département de la protection de la faune au ministère de l'Intérieur.
Il est vrai, dit-il, que si les dégâts causés par les mouflons sur l'agriculture du Troodos ne sont pas nouveaux, la sécheresse endurée ces dernières années par l'île a exacerbé le problème, les mouflons ayant besoin de zones humides.
Ces animaux, qui préfèrent les clairières, ont abandonné les pentes hérissées de pins - dont le nombre est en augmentation grâce aux mesures de reforestation - pour gagner des secteurs plus humides mais aussi plus clairsemés de la montagne, poursuit M. Kasinis.
Et si le nombre d'habitants a baissé dans les villages du Troodos du fait de l'exode rural, celui des mouflons a augmenté à la faveur de nouvelles normes de protection. Ils sont aujourd'hui environ 3.000, contre quelques dizaines au milieu du XXe siècle, précise M. Kasinis.
"Quelques centaines ou milliers d'euros de pertes, c'est évidemment très important pour des personnes aux faibles revenus", reconnaît-il. "Mais je pense que certaines plaintes sont exagérées", dit-il, affirmant par ailleurs que "certains (...) s'attendent à ce que le gouvernement paie".
Avant que Chypre intègre l'Union européenne (UE) en 2004, "c'était plus simple, on pouvait juste donner un peu d'argent (aux agriculteurs) en compensation (des pertes) et tout le monde était content", explique Chloe Kola Christofi, responsable du service du développement rural au ministère de l'Agriculture.
Mais Bruxelles a jugé que ces compensations financières ne respectaient pas la législation européenne, qui ne prévoyait alors rien au sujet des dommages causés sur les produits agricoles par des animaux protégés, et les aides se sont arrêtées, rapporte Mme Kola Christofi.
- "Aucune chance" -
Devant la colère grandissante des agriculteurs, Nicosie a soumis à Bruxelles deux plans d'aide de 500.000 euros qui ont été validés en janvier 2019, poursuit-elle.
L'un porte sur une compensation des dégâts subis par les agriculteurs et l'autre sur une aide pour clôturer leurs plantations, à hauteur de 40% du coût total d'installation, sachant qu'il faut compter 15,60 euros en moyenne par mètre, selon le type de clôture choisie, explique le ministère de l'Agriculture.
"Une misère", déplore cependant Costas Gabriel, agriculteur dans le village de Gerakies, en soulignant que l'aide n'est pas rétroactive. "J'ai déjà déboursé 10.000 euros et il m'en faut 5.000 de plus" pour "protéger" les 1.200 arbres répartis sur 13 hectares.
"Je n'en veux pas aux mouflons, auxquels nous restons attachés", insiste-t-il. "Mais si le gouvernement n'agit pas davantage, dans deux ou trois ans il ne restera plus personne dans la montagne", peste-t-il, convaincu que les dégâts causés par les mouflons auront raison de la détermination des agriculteurs à rester dans leurs villages.
"Nous avons 54 et 55 ans et nous sommes les plus jeunes ici. Nos enfants ne sont pas stupides, ils savent qu'ils n'ont aucune chance à Gerakies", assure Pambos Charalambous, son voisin aux 300 arbres fruitiers.
"Et pourtant", souffle M. Gabriel en regardant la vallée jalonnée de cerisiers par la fenêtre de sa maison, "c'est un endroit fantastique".
<https://www.youtube.com/watch?v=rV94VBPXHyc <https://www.youtube.com/watch?v=rV94VBPXHyc>>
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5- Thaïlande : la baie rendue célèbre par le film "La plage" reste fermée jusqu'en 2021, AFP, 09/05/19, 09:00

La baie thaïlandaise, rendue célèbre par le film "La Plage" avec Leonardo DiCaprio, restera fermée jusqu'en 2021 afin d'obtenir une restauration complète des récifs coralliens détruits par le tourisme de masse, a-t-on appris jeudi auprès des autorités.
Le département des parcs nationaux "a décidé de prolonger de deux ans la fermeture de Maya Bay afin de permettre à son écologie de se rétablir complètement", a déclaré à l'AFP l'un de ses membres, Thon Thamrongnawasawat.
Les autorités avaient décidé une première interdiction d'accès en juin 2018 qui ne devait être que temporaire. 
Quatre mois plus tard, elles avaient prolongé la fermeture pour une durée indéterminée.
Située sur l'île de Koh Phi Phi Ley près de Phuket, Maya Bay, plage paradisiaque aux eaux jadis cristallines, accueillait quelque 5.000 visiteurs par jour, parmi lesquels un nombre croissant de Chinois. La plupart ne restaient que quelques dizaines de minutes, avant de rembarquer sur des hors-bords affrétés par les multiples tour-opérateurs de la région.
Cette notoriété a conduit à une catastrophe écologique. La plage a subi une érosion sévère et une grande partie des coraux ont été endommagés en raison de la pollution des moteurs.
Après la réouverture de la baie, le nombre de visiteurs sera limité et les bateaux auront interdiction d'y stationner, a assuré Thon Thamrongnawasawat.
La fermeture de la baie jusqu'en 2021 est une mauvaise nouvelle pour le tourisme local, a dénoncé Wattana Rerngsamut, président d'une association qui représente quelque 200 exploitants d'entreprises touristiques et hôtelières de la région.
La Thaïlande, qui accueille chaque année plus de 35 millions de vacanciers, est confrontée à une dégradation avancée de ses fonds marins. 
Outre le réchauffement climatique, est pointé du doigt le comportement des touristes, qui n'hésitent pas à marcher sur les coraux, mais aussi la surabondance de tour-opérateurs et l'absence de régulation sur ces îles censées être protégées par leur statut de parcs nationaux.
Ce même phénomène de surpopulation touristique et son impact sur le fragile écosystème des îles se retrouve dans toute l'Asie du Sud-Est.
Les Philippines ont rouvert en octobre l'île de Boracay, après six mois de fermeture, en imposant de nouvelles règles pour lutter contre les ravages environnementaux du tourisme de masse.
<https://www.europe1.fr/international/thailande-la-baie-rendue-celebre-par-le-film-la-plage-reste-fermee-jusquen-2021-3897575 <https://www.europe1.fr/international/thailande-la-baie-rendue-celebre-par-le-film-la-plage-reste-fermee-jusquen-2021-3897575>>
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6- Un ours signalé au Portugal pour la première fois en près de 200 ans, AFP, 09/05/19, 12:00

Un ours venu d'Espagne a été signalé dans le nord-est du Portugal, pays où cette espèce avait disparu depuis la fin du XIXe siècle, a annoncé jeudi l'Institut portugais de conservation de la nature et des forêts (ICNF).
"La réapparition d'individus de cette espèce au Portugal (...) a maintenant été confirmée par l'ICNF", a-t-il indiqué sur son site internet.
L'animal, appartenant "très probablement" à la population d'ours présente dans l'ouest des monts Cantabriques dans le nord de l'Espagne, a été repéré dans le parc naturel de Montesinho et dans la commune de Bragança, dans le nord-est du Portugal.
"Les derniers signalements témoignant d'une présence stable d'ours bruns au Portugal se situent entre le XVIIIe et la fin du XIXe siècles. Ils se sont ensuite éteints", a précisé l'ICNF.
Selon un ouvrage cité par les médias portugais et qui fait référence en la matière, le dernier ours vivant au Portugal a été tué en 1843 dans la région montagneuse du Gerês (nord-ouest).
"Le fait qu'un ours ait traversé notre frontière ne veut pas dire qu'il y a un ours (établi) au Portugal. En ce moment nous avons un animal errant", a précisé un des auteurs de cet ouvrage, Paulo Caetano, à la radio portugaise.
L'animal est probablement "un jeune mâle" à la recherche "d'un territoire paisible, d'une compagne et de nourriture", a expliqué le journaliste.
La population d'ours dans la cordillère cantabrique, qui s'étend d'est en ouest sur quatre régions espagnoles (Castille-Léon, Asturies, Cantabrie et Galice), est en augmentation depuis l'adoption en 1989 d'un "plan de réimplantation". 
En 2018, quelque 330 individus y étaient recensés, selon la fondation écologiste Oso Pardo (Ours Brun).
<https://www.geo.fr/environnement/un-ours-signale-au-portugal-pour-la-premiere-fois-en-pres-de-200-ans-195567 <https://www.geo.fr/environnement/un-ours-signale-au-portugal-pour-la-premiere-fois-en-pres-de-200-ans-195567>>
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7- Les fientes de manchots, indispensable chaînon de la vie en Antarctique, AFP, 09/05/19, 22:00
Issam Ahmed

Depuis un demi-siècle, les biologistes étudient l'Antarctique pour comprendre comment sa faune et sa flore se sont adaptées aux conditions extrêmes du continent. Jusqu'à présent, ils n'avaient pas vraiment pris en compte l'impact de l'azote libéré par les excréments de manchots et de phoques.
Dans une étude parue jeudi dans la revue scientifique Current Biology, des chercheurs rapportent que les déjections des animaux nourrissent toute une communauté de mousses et de lichens, qui à leur tour alimentent d'innombrables invertébrés microscopiques, comme des mites ou des collemboles, des arthropodes sauteurs -- jusqu'à 1.000 mètres de distance de la colonie.
"Nous avons observé que les excréments des phoques et manchots s'évaporaient partiellement sous la forme d'ammoniac", un gaz contenant de l'azote, explique le co-auteur Stef Bokhorst, du département de sciences écologiques à la Vrije Universiteit d'Amsterdam. 
"Ensuite, l'ammoniac est emporté par le vent vers l'intérieur des terres, il pénètre le sol et apporte l'azote dont les producteurs principaux ont besoin pour survivre dans cet environnement", poursuit-il.
Les chercheurs ont bravé le froid pour étudier les terres près des colonies de phoques et de manchots à l'aide d'un appareil à infrarouge permettant d'analyser la respiration des sols et des plantes.
Des échantillons prélevés sur place et analysés en laboratoire ont séparément révélé la présence de millions de tout petits invertébrés par mètre carré - un foisonnement favorisé par l'absence de prédateurs. Contrairement aux prairies européennes ou américaines, où la concentration est de l'ordre de 50.000 à 100.000.
"Plus il y a d'animaux, plus ils laissent leur empreinte sur une grande surface, et plus la diversité est grande sur les sites", dit Stef Bokhorst à l'AFP.
Les chercheurs ont enfin créé une carte mettant en évidence que les colonies de manchots correspondaient à des zones de biodiversité plus forte. A l'avenir, disent-ils, il suffira de suivre ces colonies pour obtenir une approximation de la biodiversité sur le continent.
- Effet domino -
L'Antarctique représente un "laboratoire naturel idéal" pour étudier le lien entre nutriments et biodiversité en raison de la simplicité de sa chaîne alimentaire, par rapport à d'autres parties du monde où les écosystèmes sont plus complexes.
L'étude illustre en même temps la vulnérabilité du continent aux activités humaines.
Tous les pays qui travaillent en Antarctique sont soumis à un traité de 1959 qui les oblige à protéger la faune et la flore.
Les travaux publiés jeudi montrent que "si on fait des choses à un bout, cela aura des conséquences à l'autre bout", explique Stef Bokhorst.
"Il faut faire vraiment attention à la surpêche des océans, car cela pourrait nuire aux ressources alimentaires, et avoir un impact sur la biodiversité", dans un effet domino, poursuit-il.
L'autre danger est que le tourisme, croissant en Antarctique, amène de plus en plus de graines ou plantes ou insectes qui risqueraient de s'implanter, au détriment des espèces locales.
"C'est une très bonne raison de faire attention avec l'Antarctique", résume le chercheur.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/les-fientes-de-manchots-indispensable-chainon-de-la-vie-en-antarctique_133543 <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/les-fientes-de-manchots-indispensable-chainon-de-la-vie-en-antarctique_133543>>
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8- Ces patrouilles qui traquent les pythons la nuit en Floride, AFP, 10/05/19, 08:00
Leila Macor

A part la rascasse volante --un poisson ultra vénéneux--, rares sont les espèces animales envahissantes aussi peu désirées en Floride que le python birman : sans prédateur naturel, il a tout loisir de proliférer dans la végétation de cet Etat du Sud-Est américain.
C'est pour cette raison que Tom Rahill a décidé de passer ses nuits dans le parc national des Everglades, avec la ferme intention d'éradiquer ces dangereux serpents.
"Ne vous y trompez pas, c'est un bel animal", explique à l'AFP l'homme de 62 ans, le reptile de trois mètres qu'il vient d'attraper enroulé autour du cou. 
"Mais il n'a pas sa place ici. Il perturbe tout l'écosystème", précise-t-il. 
La nuit, Tom Rahill s'aventure dans ces zones marécageuses, remplies de moustiques, d'alligators et de ces pythons de plus en plus nombreux. 
Anne Gordon Vega, 60 ans, participe également à ce genre de sorties nocturnes : le soir tombé, elle sort à la recherche de pythons, alors que sa famille regarde tranquillement la télévision à la maison. 
"Mes fils pensent que je suis une vraie dure, ils sont très fiers de moi et sont choqués que je fasse ça la nuit, alors qu'eux profitent du confort de la climatisation et de Netflix", témoigne-t-elle.
Originaires d'Asie du Sud-Est, les pythons birmans sont devenus un véritable problème depuis qu'ils sont apparus dans la région en 1980. Le gouvernement américain a interdit leur importation en 2012 en raison de leur dangerosité.
Chiens, chats, ratons laveurs, oiseaux, écureuils, lapins et même petits alligators : leur habitat naturel ne manque pas de proies à se mettre sous la dent (ou sous le croc).
Une étude de 2015 de l'université de Floride montrait que les pythons avaient exterminé 77% des lapins des marais introduits dans les Everglades pour des études scientifiques. 
Tom Rahill et Anne Gordon Vega comptent parmi les 25 sous-traitants engagés dans le cadre d'un programmé lancé en 2017 par une agence gouvernementale floridienne pour "euthanasier humainement" les reptiles.
Ils reçoivent 50 dollars par serpent de 1,2 mètre, avec un bonus de 25 dollars pour chaque trentaine de centimètres supplémentaires. 
La femelle enveloppée autour du cou de Tom Rahill a été attrapée alors qu'elle "trainait" près d'une digue, probablement à la recherche d'une proie.
"Il est probable que si nous ne l'avions pas capturée, elle aurait pondu entre 25 et 30 oeufs, et 90% d'entre eux auraient éclos", explique-t-il.
Selon les tarifs mis en vigueur par l'agence floridienne, l'éradication d'un nid est payée 200 dollars.
<https://www.liberation.fr/depeches/2019/05/10/ces-patrouilles-qui-traquent-les-pythons-la-nuit-en-floride_1726061 <https://www.liberation.fr/depeches/2019/05/10/ces-patrouilles-qui-traquent-les-pythons-la-nuit-en-floride_1726061>>
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9- Empoisonnement mortel d'une grande partie des rares vautours du Golan, AFP, 10/05/19, 14:00

Une grande partie de la population des vautours encore présents dans la partie du Golan annexée par Israël a été retrouvée morte empoisonnée, a annoncé vendredi l'Autorité israélienne des parcs et de la nature.
Huit vautours sont morts, "un coup mortel porté à cette population de rapaces", a dit à l'AFP le directeur de cette institution, Shaoul Goldstein. Il a parlé d'un empoisonnement sans dire s'il était accidentel ou intentionnel.
Un renard et deux chacals ont également été retrouvés morts.
Deux vautours retrouvés malades ont été transférés pour des soins dans une clinique pour animaux sauvages.
"C'est une affaire grave et nous allons tout faire pour trouver les responsables de cet empoisonnement et les traîner en justice", dit l'Autorité dans un communiqué.
En 20 ans, la population des vautours dans cette région a baissé de manière considérable. Evaluée à près de 130 en 1998, ils étaient moins de 20 récemment, avant l'annonce de ces décès, selon l'Autorité.
En 2016, des Casques bleus de l'ONU avaient aidé au retour d'un vautour capturé au Liban parce que soupçonné d'espionnage pour Israël.
L'Autorité israélienne des parcs et de la nature avait alors parlé "d'une discrète opération avec les Libanais et avec l'assistance des forces de l'ONU".
Israël a annexé 1.200 kilomètres carrés du Golan en 1981, une annexion qui n'a jamais été reconnue par la communauté internationale. 
Environ 18.000 Syriens appartenant à la communauté druze - dont la plupart refusent la citoyenneté israélienne - restent dans le Golan occupé, où se sont installés quelque 20.000 colons israéliens dans 33 colonies de peuplement.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/empoisonnement-mortel-d-une-grande-partie-des-rares-vautours-du-golan_133564 <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/empoisonnement-mortel-d-une-grande-partie-des-rares-vautours-du-golan_133564>>
Sur le même sujet :
> Un suspect arrêté après l'empoisonnement de rares vautours du Golan <https://www.sciencesetavenir.fr/animaux/oiseaux/un-suspect-arrete-apres-l-empoisonnement-de-rares-vautours-du-golan_133600>, AFP, 13/05/19, 16:00
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10- Interview. Peut-on comprendre le langage des animaux ?, Le Figaro, 11/05/19, 07:00
Propos recueillis par Alice Develey 

Les philosophes ont longtemps pensé que les animaux n’étaient pas doués de langage. Qu’en est-il aujourd’hui ? Alban Lemasson, éthologue et professeur à l’université de Rennes, s’est spécialisé dans l’étude du langage chez les singes. Il répond aux questions du Figaro.
Il est loin le temps où Descartes affiliait l’animal à une machine. Depuis, la philosophie a redonné une âme à nos amis les bêtes. La science a prouvé leurs émotions et la justice a fini par leur accorder des droits. Cela étant, ils restent un mystère. À commencer par leur langage. Peut-on dire qu’ils ont une langue puisqu’ils parlent ? S’ils communiquent, peuvent-ils apprendre à communiquer avec les humains ? Alban Lemasson, éthologue et coauteur des articles «Flexibilité vocale sous influences sociales chez les primates non-humains» (Revue de Primatologie) et «Le langage est-il le propre de l’homme? Apports des études sur les primates non humains» (Tétralogiques) s’est spécialisé dans l’étude du langage chez les singes. Il répond aux questions du Figaro.
Le Figaro - Les animaux ont-ils une langue?
Alban Lemasson - Employer le mot «langue» chez les animaux est inconvenant. Chaque espèce a en effet son propre répertoire vocal. Certaines espèces possèdent néanmoins des dialectes. Les oiseaux chanteurs, par exemple, ont des façons différentes de chanter selon leur origine géographique. Un peu comme chez l’homme. En les écoutant, on peut savoir s’ils viennent d’un continent ou d’un autre. On parle même pour certains, comme l’étourneau, de dialectes macro- et micro-géographiques.
Les dialectes ont été les plus décrits chez les oiseaux chanteurs et les mammifères marins. Les baleines à bosse migrent pour la reproduction. Elles se retrouvent dans des zones géographiques particulières, comme au sud de l’Australie, où elles vont créer ensemble le dialecte de l’année. Elles repartent ensuite dans leur zone d’origine et reviennent l’année suivante pour créer un nouveau dialecte. Si l’on parle de dialectes régionaux pour les oiseaux, on parlera là de dialectes saisonniers pour les baleines.
>> Suite à lire à :
<http://www.lefigaro.fr/langue-francaise/actu-des-mots/peut-on-comprendre-le-langage-des-animaux-20190511 <http://www.lefigaro.fr/langue-francaise/actu-des-mots/peut-on-comprendre-le-langage-des-animaux-20190511>>
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11- Sites classés : le gouvernement veut ouvrir la voie au béton, Reporterre, 11/05/19
Marie Astier

Un projet de décret pourrait faciliter grandement les travaux dans les « sites classés », les zones parmi les plus protégées et riches en biodiversité du territoire français. Une nouvelle contradiction entre les actions du gouvernement et les annonces faites lundi 6 mai par Emmanuel Macron en faveur de la protection de la biodiversité.
En même temps qu’Emmanuel Macron annonçait lundi dernier des mesures en faveur de la biodiversité, son gouvernement préparait un décret qui pourrait laisser libre cours aux appétits des bétonneurs dans les sites les plus préservés de France.
Ces « sites classés » sont par exemple la dune du Pilat, les calanques de Marseille, le massif du Mont-Blanc, les gorges du Tarn, les plages du Débarquement, etc. Ces lieux exceptionnels doivent présenter « un intérêt général au point de vue artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque » pour être ajoutés à la liste des sites classés. Il y en a désormais 2.700, couvrant environ 2 % du territoire national.
Depuis plus de 100 ans, la politique à leur égard est simple : les préserver au maximum de toute dégradation. Une politique plutôt rare, quand on sait qu’en France l’équivalent de la surface d’un département disparaît tous les 7 à 10 ans sous les bulldozers et le béton. Cette protection fait de beaucoup de sites classés des conservatoires de biodiversité, des refuges pour les espèces menacées.
Actuellement, tous les travaux conséquents sur ces sites — un agrandissement notable d’un bâtiment, une construction, un belvédère ou une passerelle, un défrichage — doivent recevoir une autorisation ministérielle. Mais, un décret en préparation, que Reporterre a pu consulter, prévoit que l’ensemble des autorisations de travaux concernant les sites classés seront désormais délivrées à un niveau bien plus local, par les préfets de département.
>> Suite à lire à :
<https://reporterre.net/Sites-classes-le-gouvernement-veut-ouvrir-la-voie-au-beton <https://reporterre.net/Sites-classes-le-gouvernement-veut-ouvrir-la-voie-au-beton>>
Sur le même sujet :
> Sites classés : inquiétudes autour d'un projet de décret, AFP, 14/05/19, 11:00
Des associations de protection des sites classées s'inquiètent d'un projet de décret qui pourrait, selon elles, faciliter les constructions dans les sites classés comme l'île de Ré ou les calanques de Marseille, aujourd'hui protégés.
Les 2.700 sites classés, qui recouvrent 2% de la surface du territoire, le sont au nom de leur "caractère exceptionnel" depuis 1906.
Actuellement, les travaux susceptibles de modifier l'aspect des sites classés (démolitions, travaux soumis à permis de construire, abattage d'arbres, ouvrages d'infrastructures des voies de communication...) nécessitent une autorisation spéciale du ministre de la Transition écologique.
Selon le projet de décret révélé par le site internet spécialisé Reporterre et daté du 12 avril, le texte "introduit une simplification dans le processus de délivrance des autorisations de travaux en déconcentrant l’ensemble des autorisations de travaux au préfet". "Il maintient toutefois le pouvoir d’évocation ministérielle", selon le site.
"On transférerait le pouvoir d'autorisation directement au préfet de département, c'est-à-dire à l'échelon le plus bas", s'alarme Julien Lacaze, vice-président de l’association Sites et Monuments. 
"Ce sont les sites les plus beaux, donc chacun rêve d'y avoir sa maison" et "des entrepreneurs de tourisme rêvent d'y implanter des installations", poursuit-il.
La nécessité d'obtenir l'autorisation du ministre dissuade de nombreux porteurs de projets de déposer des dossiers, mais "demain" ils "profiteront d’une gestion de proximité auprès des préfectures, qui auront plus de difficultés pour refuser des aménagements de développement local", craint David Couzin, président de l'Association des inspecteurs des sites.
Le Conseil national de protection de la nature (CNPN), cité par Reporterre, estime qu'une telle mesure "remettrait en cause les efforts accomplis pendant plus d’un siècle pour la protection des sites les plus remarquables" et "constituerait un danger pour la protection de la biodiversité".
Le réseau des grands sites de France parle de "paysages exceptionnels en péril" et France Nature Environnement (FNE) de projet "inadmissible".
Le ministère de la Transition écologique fait valoir que ce changement "ne porte absolument aucune régression dans la réglementation applicable et dans la politique de préservation des sites classés" et qu'il permettrait une "réduction des délais d’instruction de ces autorisations" de six à quatre mois. Avec le pouvoir d'évocation, le ministre "pourra (...) s’autosaisir ou être saisi par un tiers sur tous les projets".
Le projet de décret sera soumis à consultation du public courant mai.
Un autre projet de décret visant à "transférer les compétences du CNPN aux conseils scientifiques régionaux du patrimoine naturel" fait aussi craindre un affaiblissement de la protection de l'environnement.
<http://www.lefigaro.fr/flash-actu/sites-classes-inquietudes-autour-d-un-projet-de-decret-20190514 <http://www.lefigaro.fr/flash-actu/sites-classes-inquietudes-autour-d-un-projet-de-decret-20190514>>
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12- Déclin de la biodiversité : du faux sang coule au Trocadéro, AFP, 12/05/19, 12:00

Des membres du mouvement Extinction Rebellion sont venus dimanche déverser du faux sang sur les marches du Trocadéro à Paris, pour alerter contre le déclin accéléré de la biodiversité, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Vêtus de noir, les militants, des jeunes gens pour la plupart, s'étaient munis de 300 litres de liquide rouge - mélange de colorant alimentaire et de maïzena -, déversant leurs bidons sous les yeux des touristes nombreux, et des policiers présents dans le secteur.
Porteurs de grandes banderoles vertes "Extinction Rebellion" et d'un calicot noir "Stop à la 6e extinction de masse", ils se sont recueillis plusieurs minutes en silence. Avant de commencer à nettoyer les marches.
A Bordeaux, six personnes se revendiquant du même mouvement ont été placées en garde en vue dimanche pour avoir participé à l'accrochage dans la nuit d'une grande banderole "Chirac reviens" sur des échafaudages de la Chambre de Commerce et d'Industrie, place de la Bourse, haut lieu touristique.
Selon un organisateur, ce message visait d'abord à "interloquer les gens".
Selon la police, les six personnes ont été interpellées sur place pour "mise en danger délibérée de la vie d'autrui", à savoir celle des passants sous l'échafaudage et des policiers et pompiers intervenus sur les lieux. La banderole a été retirée par les pompiers vers 9h00.
Selon le dernier rapport des experts de l'ONU sur la biodiversité (IPBES), publié lundi, un million d'espèces (sur 8 millions) sont menacées d'extinction, dont beaucoup dans les prochaines décennies.
Extinction Rebellion France s'est structuré ces derniers mois, sur le modèle du mouvement né à l'automne 2018 en Grande-Bretagne et qui prône la désobéissance civile non violente pour contraindre gouvernants et responsables à répondre à la crise climatique et écologique.
<https://www.lexpress.fr/actualites/1/societe/declin-de-la-biodiversite-du-faux-sang-coule-au-trocadero_2077637.html <https://www.lexpress.fr/actualites/1/societe/declin-de-la-biodiversite-du-faux-sang-coule-au-trocadero_2077637.html>>
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13- Parc du Mercantour : bientôt davantage d'étoiles et de chauves-souris ?, AFP, 13/05/19, 16:00

Le parc national du Mercantour est candidat depuis lundi pour devenir la troisième réserve internationale de ciel étoilé de France, un label qui viendrait couronner les efforts de 75 communes pour réduire l'éclairage public au profit de l'observation des étoiles et de la préservation des chauves-souris. 
"C'est un dossier qui va être déposé ces jours-ci auprès de l'International Dark Sky Association (IDA), une association américaine qui reconnaît les sites qui font des efforts pour diminuer la pollution lumineuse. Réponse dans un mois", a précisé Charles-Ange Ginesy, président du département des Alpes-Maritimes et du parc. 
Terre d'astronomie avec son observatoire construit fin XIXe au-dessus de Nice, la Côte d'Azur et son arrière-pays ont cédé à partir des années 1960-70 à la mode de l'éclairage public à tout va.
"Dans ma station, on pouvait circuler de nuit sans phare et sans lampe torche", rappelle M. Ginesy, qui a succédé à son père à la mairie de Peone Valberg, de 1989 à 2017.
Citant sa commune de montagne en exemple, il explique avoir réduit la pollution lumineuse de 50% en éteignant après certaines heures et en remplaçant les lampes au sodium par des LED. Un investissement payant pour la facture d'électricité, réduite de 30%, mais aussi pour la biodiversité: "On a une chapelle du XIIe siècle, Notre-Dame de Buyei où nidifiait une colonie de chauves-souris. En l'espace de deux ans, sa population a doublé", dit-il.
D'autres voies existent pour améliorer l'éclairage public, avec des aides du département à la clé: s'abstenir d'orienter les lampes vers le ciel, les abaisser à trois ou quatre mètres du sol en zones piétonnes, au lieu de 15 à 20 mètres de haut, ou bannir des lumières trop chaudes à certains endroits, ou trop blanches à d'autres, ces dernières sont justement celles qui font fuir les chauves-souris.
La candidature du Mercantour auprès de l'IDA est soutenue par le parc régional des Préalpes d'Azur. En France, le Pic du midi (2013) et les Cévennes (2018) sont déjà labellisés.
<https://www.geo.fr/environnement/parc-du-mercantour-bientot-davantage-detoiles-et-de-chauves-souris-195621 <https://www.geo.fr/environnement/parc-du-mercantour-bientot-davantage-detoiles-et-de-chauves-souris-195621>>
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14- Entretien. Providence, un "Big Brother" pour surveiller la biodiversité en Amazonie, AFP, 14/05/19, 09:00
Propos recueillis par Vitoria Velez

Le scientifique français Michel André, spécialiste de bioacoustique, a installé dans une réserve naturelle d'Amazonie brésilienne des capteurs ultra-sensibles pour surveiller en temps réel la préservation de la biodiversité.
"Je veux aider le reste du monde à comprendre l'urgence de protéger la forêt amazonienne et de soutenir les initiatives de préservation", a-t-il expliqué à l'AFP.
Directeur du Laboratoire d'applications bioacoustiques (LAB) de l'université polytechnique de Catalogne, il a mis en place il y a deux ans le projet Providence, sorte de "Big Brother" des sons de la faune amazonienne, en partenariat avec l'Institut Mamiraua, qui gère la réserve naturelle du même nom, à 500 km de Manaus (nord). 
Q : En quoi consiste le projet Providence ? 
R : Le projet a commencé par un constat: nous savons très peu de choses sur la vie sous la canopée. Les satellites et les drones permettent d'identifier et de quantifier le nombre d'arbres coupés chaque année, mais il existe très peu de données sur la diversité des espèces vivant dans et sous la couverture végétale. 
Cela nous a donné l'idée d’utiliser des outils technologiques de pointe - créés dans l’océan pour mesurer les effets de la pollution acoustique sur la vie marine - pour surveiller la biodiversité amazonienne à grande échelle. 
Grâce aux stations Providence, nous collectons d'innombrables images et de sons (audibles ou non) dans les zones clés de la forêt inondée de Mamirauá, afin de capturer le plus large spectre d'espèces. Ces "oreilles intelligentes" envoient les données en temps réel à mon laboratoire, où nous les analysons avec l'aide des communautés indigènes de Mamiraua et des biologistes de l'Institut. 
Depuis le début du projet, 10 stations ont été déployées dans la réserve et plus de 40 espèces (oiseaux, singes, jaguars, insectes, chauve-souris, dauphins, poissons) ont été identifiées et sont actuellement surveillées.
Q : Quels sont les objectifs du projet ? 
R : Nous avons divisé ce projet en trois phases: La phase 1 s'est déroulée à Mamiraua, avec 10 premières stations réparties dans différentes zones (aquatiques et terrestres), afin de vérifier que notre système était capable de fonctionner dans des conditions environnementales très difficiles.
Lors de la phase 2, nous allons déployer 10 de ces stations dans la forêt nuageuse de Bolivie, appelée Madidi, et un autre ensemble de 10 stations dans la région au Brésil, notamment parce qu'ils y construisent un barrage (celui de Belo Monte, appelé à être le 3e plus grand au monde) et que nous souhaitons surveiller l'état de conservation de sa faune avant et après les travaux. D'ici 2021, nous aurons 30 modules opérationnels (10 à Mamirauá, 10 au Xingu et 10 à Madidi) dans 3 zones différentes de la forêt. 
La phase 2 verra également la mise en place de 100 stations dans la réserve de Mamiraua, qui deviendra la première au niveau mondial à être monitorée en temps réel. 
La phase 3 est prévue pour 2025 avec l'objectif ultime de Providence : étendre le réseau et surveiller l'ensemble de la forêt amazonienne avec un millier de stations, déployées à 100 km l'une de l'autre, permettant d’étudier l’impact du changement climatique et des activités humaines sur cet habitat unique. 
La phase 1 et la phase intermédiaire avant la phase 2 ont été financées par la Fondation Gordon & Betty Moore, pour un coût de 3,5 millions de dollars. La phase 2 est estimée à 8 millions de dollars et la phase 3, à environ 30 millions de dollars. On n'a pas encore de ressources pour les phases 2 et 3.
Q : Comment les communautés locales sont-elles engagées dans le projet ? 
R : Un aspect fondamental de Providence est de travailler avec les communautés indigènes, qui sont les véritables gardiennes de l'Amazonie. En fait, puisqu'ils vivent dans la forêt primaire depuis des siècles et que leur vie dépend de ses ressources, ils possèdent une connaissance vernaculaire très précieuse de la biodiversité que nous devons apprendre et comprendre. C'est pourquoi ils ont été impliqués dès le début.
Notre équipe de recherche comprend localement des membres des communautés de Mamiraua qui participent activement au choix des zones où sont déployées les stations de Providence et qui nous aident chaque jour à identifier les espèces dont nous recueillons les sons et les images sur le terrain.
<https://www.bioalaune.com/fr/actualite-bio/37618/providence-big-brother-surveiller-biodiversite-amazonie <https://www.bioalaune.com/fr/actualite-bio/37618/providence-big-brother-surveiller-biodiversite-amazonie>>
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15- Au Brésil, la réserve Mamiraua, modèle de développement durable en Amazonie, AFP, 14/05/19, 15h17

En mêlant science et savoirs traditionnels pour préserver la biodiversité et le mode de vie de communautés qui vivent de la forêt amazonienne, une réserve de référence prouve qu'il est possible d'explorer les ressources naturelles sans détruire l'environnement.
Située à 500 km à l'ouest de Manaus, la Réserve de développement durable Mamiraua, qui s'étend sur 11.240 km2, a été créée en 1996 par l'Etat d'Amazonie.
"La forêt permet qu'on l'utilise sans affecter son fonctionnement, ou juste un peu. Il suffit de le faire de façon efficace, en se basant sur la science et les connaissances traditionnelles", explique à l'AFP Emiliano Ramalho, directeur technique et scientifique de l'Institut de développement durable Mamiraua.
L'institut gère également la réserve Amana, de 23.500 km2, créée deux ans plus tard.
Situées au coeur de l'Amazonie, qui abrite la plus grande biodiversité de la planète, les deux réserves offrent au visiteur une véritable symphonie de chants d'oiseaux, de toutes tailles et de toutes couleurs.
Les cris aigus du singe guariba retentissent aussi dès l'aube, jusqu'au coucher du soleil, quand les moustiques assoiffés de sang font leur festin.
Dans les rivières et les lacs, les dauphins roses nagent en groupe, sans se soucier du passage des bateaux à moteur. 
Avec la chaleur étouffante, la tentation de se rafraîchir dans l'eau est grande, mais la présence de caïmans noirs dissuade les plus intrépides.
Ces sauriens, les plus grands des Amériques, peuvent mesurer cinq mètres et peser une demi-tonne. Ils ont été menacés d'extinction en 1980, chassés pour leur viande et surtout leur cuir : à l'époque, le Brésil l'exportait en masse pour la fabrication de sacs et de chaussures.
"Le nombre de caïmans a commencé à augmenter à nouveau à partir du moment où la chasse a été interdite et quand les réserves ont été créées. Avant, il était rare d'en apercevoir, à présent, leur population est abondante", explique la biologiste Barthira Resende, responsable du projet de suivi des caïmans de l'Institut Mamirauá.
La réserve compte la plus grande concentration de caïmans noirs de tout le Brésil et les habitants eux-mêmes prennent part au projet. 
"Nous avons mis en place un programme participatif. Les habitants nous indiquent où se trouvent les nids de caïmans, les lieux où ils viennent où non", explique Mme Resende, qui s'appuie notamment sur les communautés indigènes.
- Pêche et chasse contrôlées -
Afonso Carvalho, 68 ans, de la tribu kaixana, sait à quel point il est important de préserver la biodiversité locale.
"Les indigènes respectent l'environnement. Notre chasse et notre pêche sont contrôlées, limitées, nous ne tuons pas d'animaux pour rien", dit-il.
Un discours qui trouve un écho particulier au moment où le président d'extrême droite Jair Bolsonaro laisse entendre qu'il pourrait ouvrir certaines zones protégées à l'exploration minière ou à l'agriculure.
"Il faut changer cette conception selon laquelle la forêt ne peut apporter des richesses que si elle est défrîchée, si on en finit avec les réserves naturelles ou les territoires indigènes", explique Emiliano Ramalho.
Contrairement à d'autres réserves naturelles, où l'occupation humaine est totalement interdite, elle est tolérée dans celles de Mamiraua et Amana, à condition que les communautés locales exploitent les ressources naturelles selon les préceptes du développement durable. 
Il existe 39 réserves de ce type au Brésil, 23 en Amazonie.
La région de la réserve de Mamiraua a commencé à être occupée par des non-indigènes au début du 20e siècle, à l'âge d'or du caoutchouc.
Quand ce secteur est entré en crise, dans les années 20, les populations sont restées, vivant d'agriculture, de chasse et de pêche.
- Un modèle rentable -
Aujourd'hui, 10.000 personnes vivent dans la réserve, réparties dans 200 villages.
La plupart habitent des maisons flottantes ou sur pilotis: le niveau de l'eau peut varier de dix mètres entre la saison sèche et la saison des pluies, de décembre à juillet. 
L'agro-écologie est de rigueur, pâturages tournants et culture de plantes natives. Pour augmenter la valeur ajoutée des récoltes, les habitants commercialisent la pulpe de cupuaçu et d'açai et non les fruits bruts.
La pêche est également contrôlée, notamment celle du pirarucu, le plus grand poisson à écailles d'eau douce du monde, qui peut peser 200 kilos. 
Après avoir frôlé la disparition en raison de la surpêche, il nage à nouveau en abondance dans les eaux de la réserve.
Toute décision sur l'exploitation des ressources de la réserve est prise en commun entre les habitants et l'Institut, qui leur offre également des formations.
Certains ont par exemple appris à vivre de l'éco-tourisme.
Très prisé des touristes étrangers, l'hôtel Uakari, fondé par l'Institut Mamiraua et installé sur une construction flottante, a dégagé 2,5 millions de réais (550.000 euros) de chiffre d'affaire annuel en moyenne ces trois dernières années. 
Les bénéfices sont destinés à 40% à la surveillance du site et à l'association des guides de tourisme. Le reste est réparti entre les habitants.
<https://www.nouvelobs.com/societe/20190514.AFP6436/au-bresil-la-reserve-mamiraua-modele-de-developpement-durable-en-amazonie.html <https://www.nouvelobs.com/societe/20190514.AFP6436/au-bresil-la-reserve-mamiraua-modele-de-developpement-durable-en-amazonie.html>>
Sur le même sujet :
> La survie miraculeuse du pirarucu, poisson géant d'Amazonie, AFP, 15/05/19, 09:00
Vitoria Velez
Pouvant peser jusqu'à 200 kilos et mesurer trois mètres de long, le colossal pirarucu, qui avait presque disparu des rivières d'Amazonie en raison de la surpêche, prospère de nouveau aujourd'hui. 
Ce poisson géant, appelé aussi "morue d'Amazonie", a été sauvé de l'extinction grâce à un programme scientifique de l'Institut Mamirauá, mené en symbiose avec les populations locales. 
On en trouve aujourd'hui de nombreux spécimens dans la région des réserves de Mamirauá et Amanã, à 500 km de Manaus, en plein coeur de l'Amazonie.
Le pirarucu (Arapaima gigas) était une importante source de subsistance des populations riveraines. Mais l'intensification de l'activité dans la forêt, les progrès technologiques des bateaux ainsi que la production de glace ont permis le stockage prolongé des poissons, et par là-même mis en danger les espèces, notamment le fameux pirarucu.
Contrairement aux autres poissons, le pirarucu possède un système respiratoire complexe, qui l'oblige à remonter à la surface toutes les 20 minutes pour respirer l'air.
C'est à ce moment-là qu'on peut le pêcher. Mais surtout le compter, dans le cadre du programme de préservation.
- "Revenu en abondance" - 
Lorsque l'Institut de développement durable de Mamirauá est arrivé, "un groupe (de pêcheurs) a été créé pour compter les poissons quand ils remontent pour respirer", explique Luz Maria Luzilene de Castro, 48 ans, qui vit dans la communauté de Jarauá depuis 37 ans.
"Ce plan de gestion a 20 ans. Le pirarucu est revenu en abondance" et aujourd'hui les pêcheurs "disent qu'il y a plus de pirarucus que d'autres poissons", poursuit-il, évoquant notamment le tambaqui (Colossoma macropomum).
Avec la pêche durable, la population de ces poissons géants est passée de 2.507 spécimens en 1999 à 190.523 en 2018.
Josué de Castro, 43 ans, a été l'un des "comptables" formés par l'institut. Il se souvient qu'avant le programme il n'y avait quasiment plus de pirarucus à Jarauá.
"En méthodologie de comptage, vous comptez (le pirarucu) toutes les 20 minutes. Il (le poisson) remonte à la surface, il est facile pour vous de le voir", explique-t-il.
Aujourd'hui, la pêche du pirarucu est exercée de manière durable dans la zone des réserves, sur la base de quotas établis à partir du nombre total de poissons recensés l'année précédente. Elle tient compte de la période de reproduction, et est autorisée seulement de juillet à novembre et interdite le reste de l'année.
Selon l'Institut Mamirauá, en 2018, la gestion du pirarucu a rapporté 1,56 million de réais (350.000 euros) à Mamirauá et à Amanã, qui ont été répartis entre plus de 700 pêcheurs. 
Pour Emiliano Ramalho, directeur technique et scientifique de l'Institut Mamirauá, l'histoire du pirarucu résume bien l'alliance entre les différents savoirs à Mamiraua.
"Un chercheur vient de l'extérieur pour soutenir une espèce menacée, le pirarucu, qui présente également un intérêt local", explique-t-il. "Ce savoir traditionnel, validé par la science, permet ensuite à seulement dix pêcheurs de compter les poissons dans un grand lac en une seule journée".
<https://www.geo.fr/environnement/la-survie-miraculeuse-du-pirarucu-poisson-geant-damazonie-195648 <https://www.geo.fr/environnement/la-survie-miraculeuse-du-pirarucu-poisson-geant-damazonie-195648>>
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16- Ortolan : nouveau rejet de pourvois en cassation de chasseurs, AFP, 14/05/19, 20:00

La Cour de Cassation persiste et signe : les chasseurs d'ortolans ou de pinsons du Sud-Ouest ne peuvent pas invoquer "la tradition" pour s'autoriser à enfreindre la loi et capturer ces oiseaux protégés.
Dans une série d'arrêts quasi-similaires à une première vague rendue en octobre dernier, la plus haute institution judiciaire a donné une nouvelle fois tort mardi à une douzaine de chasseurs des Landes qui avaient été condamnés à des amendes par la Cour d'appel de Pau en avril 2018.
Les faits remontaient à l'automne 2015, quand ils avaient été surpris en train d'utiliser des matoles, petits pièges pour capturer vivants pinsons et/ou ortolans considérés par certains dans le Sud-Ouest comme des mets raffinés et traditionnels.
Mais la Cour a rejeté l'invocation d'une tradition, estimant notamment que les chasseurs ne pouvaient se prévaloir d'un certain "consensus" ou d'une "quelconque tolérance" des autorités alors que cette chasse est "totalement interdite" depuis 2013.
La Cour "confirme à nouveau que la 'tolérance' qui avait servi de prétexte aux exactions des braconniers pendant des décennies n’a pas de fondement juridique", s'est félicité dans un communiqué la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO), à qui chaque chasseur devra verser 500 euros de dédommagement.
"Malheureusement, les matoles ... sont toujours autorisées par dérogation dans quatre départements du Sud-Ouest (Gironde, Landes, Lot-et-Garonne et Pyrénées-Atlantiques), officiellement pour piéger les alouettes", poursuit la LPO qui "conteste cette pratique" et affirme que ces pièges sont aussi utilisés "pour capturer d’autres oiseaux, et en particulier des pinsons (pour la consommation personnelle ou la restauration comme pour l’ortolan), mais aussi des oiseaux chanteurs comme les linottes ou les chardonnerets".
En octobre dernier, la Cour de Cassation avait fait les mêmes constatations et rejeté les pourvois de 11 chasseurs, condamnés un an plus tôt par la Cour d'appel de Pau. 
"La tolérance administrative à l'égard d'une pratique locale traditionnelle invoquée" n'est pas "de nature à mettre à néant une interdiction édictée par la loi", avait estimé la Cour.
La France avait été avertie à plusieurs reprises par Bruxelles, et renvoyée devant la Cour de justice européenne, pour la persistance de la chasse à l'ortolan, à la population en déclin de 20 à 30% entre 2000 à 2014, selon une étude scientifique de 2016.
Mais en novembre 2017, la Commission européenne avait mis fin à la procédure d'infraction contre la France, estimant que Paris s'était finalement conformé à la législation européenne de la directive Oiseaux à propos du bruant ortolan, "Emberiza hortulana" de son nom scientifique.
<https://www.nouvelobs.com/societe/20190514.AFP6455/ortolan-nouveau-rejet-de-pourvois-en-cassation-de-chasseurs.html <https://www.nouvelobs.com/societe/20190514.AFP6455/ortolan-nouveau-rejet-de-pourvois-en-cassation-de-chasseurs.html>>
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17- La chasse vide les forêts tropicales de leurs mammifères, Le Monde, maj le 15/05/19 à 06h25
Sylvie Burnouf 

Des chercheurs néerlandais ont établi une cartographie à l’échelle mondiale de l’impact de cette pratique sur la taille des populations animales. 
A l’ombre de la canopée, la chasse sévit et détruit, réduisant progressivement la forêt au silence. Les conséquences de cette pratique sur les populations de mammifères sont déjà bien visibles dans près de la moitié des zones tropicales forestières de la planète, selon les résultats d’une étude publiée mardi 14 mai dans Plos Biology.
« Même dans les forêts que l’on pensait intactes d’après les images satellite, la faune est affectée par la chasse », déplore Ana Benitez-Lopez, écologue à l’université Radboud (Pays-Bas) et première auteure de l’étude. En réalisant une cartographie, inédite à l’échelle mondiale, du niveau de « défaunation » causée par la chasse, les chercheurs ont souhaité attirer l’attention sur un phénomène encore trop peu pris en compte dans les diverses estimations de l’état global de la biodiversité.
>Lire aussi  Le déclin ininterrompu de la faune sauvage <https://www.lemonde.fr/biodiversite/article/2018/10/30/l-inexorable-declin-de-la-faune-sauvage_5376345_1652692.html>
Ils ont pour cela décortiqué les données de terrain de 163 études publiées entre 1980 et 2017 et portant sur 296 espèces, et les ont incorporées à un modèle mathématique leur permettant d’estimer la pression exercée par la chasse sur l’ensemble des espèces de mammifères vivant dans les forêts tropicales, soit près de 4 000.
Produit de luxe
Résultat : sous les tropiques, le déclin des mammifères, toutes espèces confondues, s’élève à 13 % du seul fait de la chasse. Si les tout petits animaux sont relativement épargnés, la perte est de 27 % pour les mammifères de taille moyenne (entre 1 et 20 kg) et de 42 % pour ceux de plus de 20 kg. L’Afrique de l’Ouest, l’Afrique centrale, l’Amérique latine, le nord-ouest de l’Amérique du Sud et certaines zones de l’Asie du Sud-Est figurent parmi les régions les plus touchées. Au Cameroun par exemple, plus de la moitié des espèces de mammifères ont été amputées d’au moins 70 % de leurs effectifs.
Dans la plupart des cas, ces animaux sont tués pour répondre aux besoins alimentaires des populations locales, ou parce qu’ils représentent une source de revenus intéressante, la viande d’animaux sauvages étant considérée comme un produit de luxe dans les zones urbaines, précise Ana Benitez-Lopez. Mais il existe aussi d’autres raisons, comme le trafic d’animaux vivants ou d’organes(peaux, cornes…).
« Le pangolin géant, par exemple, est très prisé pour ses écailles, qui sont utilisées dans la médecine traditionnelle chinoise et vietnamienne, note la chercheuse. Notre modèle montre une perte de 45 % de ses effectifs sous les tropiques à cause de la chasse. »
> Lire aussi  La survie des guépards menacée par la mode des félins de compagnie
Cette chasse, qui ponctionne les espèces de façon sélective en fonction des intérêts qu’elles comportent pour l’homme, perturbe considérablement les écosystèmes. Avec, à la clef, une perte des capacités de stockage du carbone. Car la régénération des arbres de grande taille, qui sont ceux qui captent le plus de CO2, dépend fortement de la dispersion des graines, parfois longues de 10 cm, par les grands mammifères. Sans eux, « les fruits vont s’accumuler au sol et littéralement pourrir, souligne Pierre-Michel Forget, professeur d’écologie tropicale au Muséum national d’histoire naturelle, qui n’a pas participé à l’étude. Cela va conduire à la dégradation progressive de la forêt, et le cortège floristique va évoluer vers des arbres de moins grande taille, qui stockent moins de carbone. »
Les routes, facteur majeur de « défaunation »
Le problème, estiment les auteurs, c’est que la situation risque d’empirer : la pression de la chasse reste soutenue dans le temps, et dès lors que les animaux auront totalement disparu des zones proches des villages, les chasseurs se déplaceront vers des régions plus reculées.
En outre, « on estime que d’ici à 2050, environ 25 millions de kilomètres de routes goudronnées seront construits dans le monde, dont 90 % dans les pays tropicaux en développement », pointe Ana Benitez-Lopez. Or, la présence de routes à proximité des forêts est un facteur majeur de « défaunation », facilitant l’accès de l’homme au cœur de la végétation. Face à ces menaces, il est important « d’éduquer les populations » et de « faire encore plus d’efforts sur les aires protégées », en créant notamment des « zones tampon » tout autour, estime Pierre-Michel Forget.
Une semaine après le rapport de la Plate-forme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), qui montre que les activités humaines dégradent l’environnement à un niveau tel qu’un million d’espèces animales et végétales sont menacées de disparaître dans un avenir proche, l’écologue estime que cette étude « tombe à pic », tournant les projecteurs vers les tropiques, là où se trouve l’essentiel de la biodiversité.
> Lire aussi  Biodiversité : une espèce sur huit, animale et végétale, risque de disparaître à brève échéance
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/05/14/la-chasse-vide-les-forets-tropicales-de-leurs-mammiferes_5462087_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/05/14/la-chasse-vide-les-forets-tropicales-de-leurs-mammiferes_5462087_3244.html>>
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18- Russie : des orques relâchées dans un nouvel habitat malgré les risques, AFP, 15/05/19, 20:00

Les autorités comptent relâcher une partie des orques et des bélugas entassés dans des bassins de l'Extrême orient russe sans toutefois les ramener vers leur habitat naturel comme le conseillaient les scientifiques, a annoncé mercredi un chercheur suivant ces animaux.
Au cours d'une conférence de presse au ministère russe de l'Environnement, à Moscou, le chercheur Vladislav Rojnov a déclaré qu'une dizaine de ces mammifères marins, dont le sort a ému le monde entier, serait libérés entre fin mai et début juin près des bassins où ils sont retenus.
La diffusion en février de photographies de 11 orques et 93 bélugas présents depuis l'été dans de petites piscines près de Nakhodka pour être vendus à l'étranger avait déclenché une vague de protestations internationales. Trois bélugas et un orque avaient depuis disparu. 
Face au scandale, les autorités russes et des scientifiques étrangers avaient convenu de réintroduire les cétacés dans la mer d'Okhotsk, où ils avaient été capturés, à environ 1.300 kilomètres du lieu où ils se trouvent actuellement. 
Mais leur transport a finalement été jugé trop onéreux par les autorités, a souligné Vladislav Rojnov. Selon lui, les mammifères libérés pourraient dès lors rester près de l'endroit où ils étaient nourris et risquent de perturber les vacanciers.
"Les scientifiques donnent des recommandations, mais les autorités décident", a constaté M. Rojnov, qui dirige un institut environnemental et fait partie d'un groupe d'experts constitué pour évaluer le sort de ces animaux. 
"Nous espérons que les spécimens libérés iront vers le nord et retrouveront leurs eaux d'origine", a-t-il ajouté. Selon lui, des études sont en cours pour identifier des liens génétiques entre ces animaux et des groupes observés dans la nature. 
Dans un communiqué, le ministère russe de l'Environnement a pour sa part soutenu que le transport des animaux dans des bacs spéciaux risquaient de les blesser ou de leur causer un stress supplémentaire. 
La construction sur place de bassins de réadaptation est par ailleurs rendue difficile par des "contraintes de temps", précise le ministère.
Le mois dernier, les experts Jean-Michel Cousteau, fils du célèbre commandant Cousteau, et Charles Vinick avaient visité les bassins en question et rencontré des responsables. 
Mercredi, l'équipe de Jean-Michel Cousteau a affirmé dans un communiqué que cette libération près des bassins comportait "de nombreux risques", craignant notamment des conflits entre des bateaux et certains orques chez lesquels "des comportements agressifs" ont été observés. 
A long terme, cette libération pourrait "diminuer leur potentiel de survie", ajoute le communiqué. 
La Russie est le seul pays où ces mammifères marins peuvent être capturés en plein océan à des fins "pédagogiques", une faille juridique utilisée par les trafiquants pour vendre des animaux à l'étranger, en particulier en Chine, où se développe un réseau de parcs à thèmes marins.
<https://www.geo.fr/environnement/russie-des-orques-relachees-dans-un-nouvel-habitat-malgre-les-risques-195658 <https://www.geo.fr/environnement/russie-des-orques-relachees-dans-un-nouvel-habitat-malgre-les-risques-195658>>
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19- Le suivi des ours renforcé dans les Pyrénées après l'attaque de brebis, AFP, 17/05/19, 21:00

L'Espagne et la France sont convenues vendredi à Madrid de renforcer leur collaboration pour prévenir les attaques de brebis par des ours réintroduits côté français dans les Pyrénées, qui alarment les éleveurs espagnols.
Claverina, une des deux ourses slovènes lâchées début octobre dans les Pyrénées-Atlantiques, aurait tué jusqu'à huit brebis côté espagnol en Navarre et une en France dans une exploitation de Larrau au Pays basque, déclenchant l'alarme des éleveurs.
Claverina et Sorita, âgées de 5 ans, sont suivies grâce à des colliers émetteurs. Elles font de fréquentes incursions en territoire espagnol et Claverina a même hiberné dans les montagnes de l'Aragon.
Une réunion "à caractère technique" a eu lieu au ministère de la Transition écologique à Madrid, avec des représentants des autorités des deux pays, mais aussi des gouvernements des régions espagnoles de Navarre, Catalogne et Aragon, selon un communiqué du ministère espagnol de la Transition écologique.
Les représentants des différentes administrations se sont engagés à "accélérer l'échange d'informations sur le suivi des ours", concrètement les données des colliers émetteurs et les avis de signalement que les Espagnols ne reçoivent jusqu'à présent qu'avec plusieurs heures de retard, a indiqué un porte-parole du ministère.
Ils veulent aussi renforcer la collaboration entre les parcs nationaux et naturels des deux pays. Il s'agit de "consolider la présence de l'ours brun sur les différents versants des Pyrénées, spécialement dans leur partie occidentale où la population - réduite à deux exemplaires mâles - a été renforcée par l'introduction des deux femelles", selon le communiqué. 
Selon l'Office national français de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), les Pyrénées comptaient en 2018 une quarantaine d'ours, y compris Claverina et Sorita. L'Espagne recense une autre population de quelque 300 ours dans la cordillère de Cantabrie, qui s'étend sur les régions du nord-ouest du pays.
<http://www.lefigaro.fr/flash-actu/pyrenees-le-suivi-des-ours-renforce-apres-l-attaque-de-brebis-20190517 <http://www.lefigaro.fr/flash-actu/pyrenees-le-suivi-des-ours-renforce-apres-l-attaque-de-brebis-20190517>>
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20- En Ethiopie, le lac Tana rongé par les jacinthes d’eau, Le Monde, 18/05/19, 06h17
Emeline Wuilbercq (envoyée spéciale, Bahir Dar)

Entre 20 000 et 30 000 hectares d’une des sources du Nil bleu sont infestés par cette plante aquatique flottante. Une invasion qui menace la survie de ce site dont trois millions de personnes dépendent. 
Ce matin de printemps, des dizaines de jeunes, de l’eau froide jusqu’aux genoux, déplacent ce qui ressemble à d’épais tapis verts envahissant la rive nord-est du lac Tana, le plus grand d’Ethiopie. « Ils travaillent tous les jours pendant cinq heures pour se débarrasser de la jacinthe d’eau », explique le chef du kebele, la plus petite sous-division administrative du pays.
Malgré sa belle apparence, cette plante aquatique flottante aux fleurs couleur lilas est un véritable fléau pour l’une des sources du Nil bleu. « Nous avions l’habitude de pêcher, les gens buvaient l’eau du lac, mais maintenant il sèche rapidement », tempête Amsalu Addis, 36 ans, l’un des travailleurs rémunérés 100 birrs (3 euros) par jour.
Propagation rapide
Personne ne sait vraiment comment cette plante extrêmement invasive originaire d’Amérique du Sud est arrivée en Ethiopie, il y a presque huit ans. Des chercheurs éthiopiens avancent des hypothèses : Tana pourrait avoir été contaminé par du matériel de pêche usagé transportant des fragments de jacinthe d’eau provenant du Soudan ou d’Egypte, ou par des oiseaux depuis le lac Victoria, le plus grand d’Afrique bordé par le Kenya, l’Ouganda et la Tanzanie, également touché.
En moyenne, entre 20 000 et 30 000 hectares du lac Tana sont infestés par la jacinthe d’eau, qui doublerait sa surface en une à trois semaines. Elle peut couvrir jusqu’à 50 000 hectares durant la haute saison, en septembre-octobre.
Selon le chercheur Ayalew Wondie, biologiste à l’université de Bahir Dar, capitale de l’Etat régional d’Amhara, sa propagation rapide est avant tout le résultat des mauvaises pratiques des riverains comme « l’agriculture de décrue [travail des sols après inondation], le pâturage libre et le rejet de polluants chimiques urbains et agro-chimiques ». Il déplore l’utilisation récente d’engrais et de pesticides par les agriculteurs qui favorise la prolifération de la plante aquatique dans une eau devenue, de fait, très riche en nutriments.
Arrachage manuel de masse
La présence de cette plante constitue une menace pour la biodiversité : elle empêche la pénétration de la lumière et réduit le taux d’oxygène dans l’eau au risque d’asphyxier certaines espèces de poissons comme le tilapia. Elle provoque aussi une perte d’eau considérable par évapotranspiration. Elle constitue également une menace pour l’activité des barrages hydroélectriques et les systèmes d’irrigation. Elle complique enfin la navigation et la pêche car filets et moteurs se prennent dans ses racines ; des centaines de pêcheurs auraient abandonné leurs activités.
« Le gouvernement régional n’a pas de plan à court ou à long terme pour contenir son expansion autour du lac », déplore Solomon Kibret, biologiste à l’université de Californie et président de la Coalition globale pour la restauration du lac Tana.
En 2012, les autorités de la région ont organisé une première campagne d’arrachage manuel de masse qui a permis d’enlever 90 % à 95 % de la jacinthe d’eau. Mais une recrudescence de la plante a été observée mi-2014 à cause d’une surveillance et d’un suivi minimes, d’après un rapport d’enquête technique réalisé par des experts éthiopiens. D’autres campagnes ont suivi sans permettre de contrôler l’invasion. Aujourd’hui, près du tiers des rives du lac (au nord et au nord-est) de 385 kilomètres de circonférence est recouvert.
> Lire aussi  Au Bénin, une start-up transforme la jacinthe d’eau en fibre dépolluante
Les habitants mobilisés depuis le début de l’invasion, souvent bénévolement, et ce malgré les risques de bilharziose et de piqûres de sangsues dus à l’absence de combinaisons de protection, « sont découragés », estime le biologiste Ayalew Wondie.
Malgré une visite du premier ministre Abiy Ahmed en octobre 2018, « l’attention portée à l’élimination de la jacinthe d’eau par les gouvernements régional et fédéral est faible », admet Mezgebu Dagnew Yilma, directeur de la protection des écosystèmes du lac Tana à l’Office de protection et de développement de l’environnement, des forêts et de la faune de l’Etat régional d’Amhara.
« Lutte biologique »
Pour Solomon Kibret, une approche intégrée permettrait de retirer la plante du lac reconnu Réserve de biosphère par l’Unesco en 2015. « La récolte à la main ou à la machine et la lutte biologique au moyen de charançons conviennent au lac Tana », explique-t-il. L’université de Bahir Dar en élève actuellement une colonie qui dépasse désormais les 2 000 insectes. Des experts éthiopiens se sont rendus en Ouganda, en 2018, pour bénéficier de l’expérience de ce pays dans l’utilisation de l’approche de bio-contrôle par l’usage d’organismes vivants afin de lutter contre la jacinthe d’eau autour du lac Victoria.
> Lire aussi  En Ethiopie, le regain de violences signe la fin de l’état de grâce pour Abiy Ahmed
En Ethiopie, trois machines ont aussi été importées de Chine et du Canada, la dernière grâce au soutien financier de la diaspora. Mulat Basazenaw regrette toutefois que le gouvernement régional préfère acheter des machines fabriquées à l’étranger ; cet ingénieur éthiopien, directeur de Mulat Industrial Engineering, a inventé un prototype destiné à arracher la jacinthe d’eau.
Sept mois et 700 000 birrs (21 550 euros) financés par ses propres deniers ont été nécessaires pour le réaliser. « J’ai grandi en recevant les bénédictions de Tana,explique M. Mulat en faisant référence à la trentaine d’îles qui abrite des églises et des monastères très prisés des touristes. J’ai grandi en fabriquant des bateaux pour les pêcheurs et pour les agriculteurs. Je suis l’un de ses bénéficiaires. » Plus de 3 millions de personnes dépendent de la survie du lac.
« Nous risquons de perdre ce lac historique »
Depuis, l’université de Bahir Dar lui a octroyé une subvention d’une valeur de 19 millions de birrs (585 275 euros) grâce à laquelle il a livré une « moissonneuse », deux bateaux de transport et un convoyeur. « Le gouvernement devrait encourager davantage les fabricants locaux. Nous pouvons créer des emplois, transférer des technologies et même économiser des devises ! », assure-t-il.
Malgré sa bonne volonté, de telles machines ne pourraient nettoyer qu’environ 10 hectares par jour. Cette solution est également très onéreuse. « Elles peuvent être utilisées de manière sélective dans les parties où le lac est plus profond », propose Ayalew Wondie. Pour l’instant, la machine de M. Mulat n’est pas encore tout à fait fonctionnelle, car il doit encore procéder à des travaux d’excavation pour pouvoir accéder aux zones infestées.
> Lire aussi  Carnage en Ethiopie : des affrontements communautaires font des dizaines de morts
« Le gouvernement devrait comprendre la gravité du problème et augmenter le nombre de jeunes qui travaillent avec nous », pense Amsalu Addis. Vingt-six mille personnes sont mobilisées chaque année pour retirer manuellement la jacinthe d’eau, d’après M. Mezgebu. Mais la progression de la plante est bien plus rapide que le rythme de son élimination.
Si cette invasion n’est pas prise au sérieux, « les rives se dessécheront, détruisant l’ensemble de l’écosystème », prévient Solomon Kibret. « J’espère que nous allons gagner cette guerre contre la jacinthe d’eau car nous risquons de perdre ce lac historique… », ajoute, l’air grave, M. Ayalew.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/05/18/en-ethiopie-le-lac-tana-ronge-par-les-jacinthes-d-eau_5463715_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/05/18/en-ethiopie-le-lac-tana-ronge-par-les-jacinthes-d-eau_5463715_3244.html>>
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21- Tribune. « En Guyane, la République Française détruit l’Amazonie et sa biodiversité avec l’aide de subventions de l’Europe », Le Monde, 22/05/19, 12h15 
Par Claudette Labonté, Coordinatrice femmes et famille à la Coordinadora organizaciones indigenas de la cuenca amazonica (Coica), présidente de la fédération Parikweneh de Guyane & Jean-Philippe Chambrier, Président de la Fédération des organisations autochtones de Guyane

Claudette Labonté, présidente de la fédération Parikweneh de Guyane, et Jean-Philippe Chambrier, président de la Fédération des organisations autochtones de Guyane, expliquent, dans une tribune au « Monde », qu’il existe des alternatives d’utilisation durable de territoires forestiers riches en biodiversité mises en œuvre par d’autres pays amazoniens.
Tribune. Alors que le président de la République a rencontré il y a quelques jours notre doyen, le grand cacique Raoni du Brésil, l’Elysée a annoncé que « la France est naturellement engagée dans la lutte contre la déforestation » et qu’elle « défend également les droits des Autochtones, notamment en tant qu’acteurs essentiels de la préservation des forêts et de la biodiversité et par conséquent engagés dans la lutte contre les dérèglements climatiques ».
Cette annonce, destinée à la sphère médiatique, constitue pour nous, Amérindiens de France, un douloureux rappel de notre situation véritable en Guyane. Car chez nous, ce n’est pas seulement le projet « Montagne d’or », immense projet aurifère de 800 hectares, qui nous inquiète, mais bien toute la politique de développement économique de notre territoire, en contradiction totale avec cette annonce convenue.
> Lire aussi  Déforestation : « Notre-Drame de l’Amazonie »
Il existe en effet d’autres projets d’extraction aurifère qui sont déjà à l’œuvre, et dont on ne parle pas assez. Alors que nos frères Wayampi ont déjà interdiction de pêcher dans certains cours d’eau, contaminés par le mercure, les méfaits de l’orpaillage sont là pour nous rappeler le danger de miser sur des activités extractives en pleine forêt tropicale, dans un milieu fragile dont on peut non seulement polluer les cours d’eau, mais dont on peut détruire la vraie richesse, sa biodiversité.
Situations de non-droit
Des études menées dans différents pays amazoniens par la Banque mondiale démontrent que les activités de prospection minière de tous genres favorisent aussi l’avancée de la déforestation, ainsi que des situations de non-droit, comme l’exploitation des travailleurs, la contrebande et la prostitution.
Qui dit déforestation dit destruction immédiate de cette biodiversité dont l’étude commandée par les Nations unies nous apprend tout récemment qu’elle est de plus en plus menacée.
> Lire aussi  Emmanuel Macron assure le chef amazonien Raoni du soutien de la France
Mais ce qui nous inquiète le plus, nous Amérindiens de France, c’est que le président parle, au sujet de Montagne d’or, d’une « concertation avec le territoire », car nous savons que pour les élites guyanaises, le développement du pays passe par le développement d’activités minières, comme on l’a vu, mais aussi par le « développement agricole ».
C’est au nom de ce prétendu développement économique que, dans le territoire guyanais, des centaines d’hectares de forêt sont abattues chaque année pour de soi-disant « projets agricoles », qui sont plutôt pour nous des « pompes à subvention » européenne, tant il est vrai que sur ces terrains déboisés on ne voit pas, une fois la subvention encaissée, de vrais projets productifs, mais bien des friches.
Pas besoin d’images satellites
En Guyane, c’est donc la République française qui est en train de détruire l’Amazonie et sa biodiversité, avec l’aide de subventions de l’Europe, en contradiction totale avec l’engagement « naturel » de lutte contre la déforestation annoncée. Nous invitons le président de la République à venir voir ce qui se passe chez nous : pas besoin d’images satellites pour voir le rôle de la machinerie lourde dans la destruction d’arbres centenaires.
> Lire aussi  Appel des peuples indigènes : « Depuis l’élection de Jair Bolsonaro, nous vivons les prémices d’une apocalypse »
Il existe pourtant des alternatives d’utilisation durable de territoires forestiers riches en biodiversité, comme l’écotourisme, ou la gestion forestière communautaire, que nous voyons mises en œuvre par d’autres pays amazoniens, en partenariat avec les populations amérindiennes locales. Ces initiatives sont malheureusement mises à mal par les nouvelles politiques mises en œuvre au Brésil, et c’est ce qui force Raoni, malgré son grand âge, à reprendre une nouvelle fois son bâton de pèlerin.
Nous remercions le président de la République de l’avoir reçu, mais nous voudrions commencer par discuter de la situation dans le territoire français, au-delà des effets d’annonce ou des réunions de figuration avec notre Grand Conseil coutumier. Nous, Amérindiens français, voulons être écoutés. Car l’Amazonie est aussi française.
> Lire aussi  Montagne d’or en Guyane et lutte contre le gaspillage… Macron promet des mesures pour la biodiversité
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/05/22/en-guyane-la-republique-francaise-detruit-l-amazonie-et-sa-biodiversite-avec-l-aide-de-subventions-de-l-europe_5465529_3232.html <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/05/22/en-guyane-la-republique-francaise-detruit-l-amazonie-et-sa-biodiversite-avec-l-aide-de-subventions-de-l-europe_5465529_3232.html>>
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22- Allemagne : les loups prolifèrent, les règles d'abattage assouplies, AFP, 22/05/19, 15:00

Le gouvernement allemand a assoupli mercredi les règles d'abattage des loups, qui avaient totalement disparu durant des années mais prolifèrent désormais dans certaines régions du pays.
Au terme de mois de débats au sein de la coalition au pouvoir, ainsi qu'entre syndicats agricoles et associations de défense des animaux, le gouvernement a adopté mercredi une décision de compromis.
Jusqu'ici autorisé uniquement quand des vies humaines étaient en danger, l'abattage sera désormais autorisé en cas d'attaque de troupeaux. Les membres d'une meute pourront être visés si un troupeau a été au préalable attaqué, même sans certitude que ces animaux soient les auteurs de l'attaque.
Nourrir des loups est également proscrit pour éviter qu'ils s'habituent aux humains et viennent roder près de leurs habitations, a également décidé le gouvernement.
Après 150 ans d'absence, le loup gris commun a fait en 2000 un grand retour dans les campagnes allemandes - salué par les amoureux de la nature - après avoir franchi la frontière depuis la Pologne.
Le ministère de l'Environnement en dénombre actuellement 800 dans le pays, soit 73 meutes en 2018 (qui comptent au moins 9 spécimens chacune), 13 meutes de plus qu'un an auparavant.
Aucune agression d'humain n'a cependant été recensée.
Leur sort a donné lieu à d'âpres débats entre les éleveurs, dont les troupeaux ont subi des attaques, les défenseurs de l'environnement mais aussi au sein de la classe politique.
La CDU conservatrice, parti d'Angela Merkel, qui affrontera l'AfD dans trois élections régionales en septembre et octobre à l'Est, dans des Länder où les loups sont présents en nombre, a ainsi donné son aval pour assouplir dans certains cas leur abattage, réclamé par le parti d'extrême droite AfD, puissant dans ces régions.
<https://www.sciencesetavenir.fr/animaux/biodiversite/allemagne-les-regles-d-abattage-des-loups-assouplies_133871 <https://www.sciencesetavenir.fr/animaux/biodiversite/allemagne-les-regles-d-abattage-des-loups-assouplies_133871>>
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23- Corée du Sud : retour de l'ibis nippon 40 ans après son extinction, AFP, 22/05/19, 15:00

L'ibis nippon a été réintroduit mercredi à l'état sauvage en Corée du Sud, 40 ans après son extinction dans la péninsule.
L'ibis nippon, qui figure à la 198ème place sur la liste des monuments nationaux du pays, avait été vu pour la dernière fois en 1979 dans la zone démilitarisée qui divise la péninsule.
La Chine et le Japon font aussi partie de l'habitat naturel de cette espèce, quasiment disparue en raison des pesticides qui contribuent à diminuer ses ressources alimentaires.
Grâce au développement d'élevages à partir de spécimens donnés par la Chine, la Corée du Sud a pu reconstituer une population de 363 ibis nippons, dont 40 ont été sélectionnés et relâchés mercredi dans les marais d'Upo, à 350 km au sud-est de Séoul, selon le ministère de l'Environnement.
L'ibis nippon, dont le nom scientifique est "Nipponia nippon", est cité dans une célèbre chanson pour enfants composée dans les années 20 sous l'occupation japonaise.
Cette chanson, qui décrit le chant de l'ibis comme la triste évocation d'une mère disparue, avait été interdite par les autorités japonaises, qui y voyaient une forme de résistance anticolonialiste, mais est redevenue populaire après le retour de l'indépendance en 1945.
<https://www.geo.fr/environnement/coree-du-sud-retour-de-libis-nippon-40-ans-apres-son-extinction-195733 <https://www.geo.fr/environnement/coree-du-sud-retour-de-libis-nippon-40-ans-apres-son-extinction-195733>>
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24- Une étude confirme que la chasse à l'ortolan accélère son déclin, AFP, 22/05/19, 22:00
Ivan Couronne

Près de cinq millions de couples d'ortolans vivent en Europe et migrent en Afrique l'hiver. Pour leur migration, 300.000 oiseaux passent par le sud-ouest de la France, où des chasseurs contestent depuis des décennies l'interdiction d'en attraper une partie, au nom d'une ancienne tradition gastronomique.
Une étude publiée mercredi par des spécialistes européens dans une grande revue scientifique américaine, Science Advances, dissipe tout doute sur la trajectoire condamnée du petit Bruant ortolan (Emberiza hortulana) si le braconnage se poursuit.
"Si on continue à chasser l'ortolan, on fera disparaître l'ortolan, et la chasse à l'ortolan", dit à l'AFP Frédéric Jiguet, professeur au Muséum national d'Histoire naturelle, et auteur principal de l'étude.
C'est ce chercheur qui avait déjà mené une étude commandée par le ministère de l'Environnement pour arbitrer le conflit entre l'Etat et les chasseurs sur une base scientifique. Cette étude-là, publiée en 2016 et financée en partie par la fédération des chasseurs des Landes, avait estimé la population d'ortolans transitant par la France, et son déclin à 20 à 30% entre 2000 et 2014. 
Dans la suite publiée mercredi, les scientifiques sont allés plus loin et ont calculé le risque d'extinction selon plusieurs scénarios démographique.
Le plus optimiste conduirait à un risque d'extinction de 66% d'ici 100 ans, si le braconnage était réduit de 15.000 oiseaux par saison (une ancienne étude estimait à 30.000 le nombre d'ortolans chassés par an en France, et c'est le nombre que réclamaient les chasseurs dans une demande de dérogation en 2013).
"Prélever 30.000 oiseaux en automne parmi ceux qui passent en France, c'est une part non négligeable de contribution au déclin de l'espèce", dit Frédéric Jiguet.
Comme tous les oiseaux des champs, les ortolans sont aussi victimes de l'agriculture moderne, de la baisse des populations d'insectes, des pesticides... Mais la chasse joue bien un rôle considérable.
"L'arrêt de la chasse donnerait en moyenne deux fois plus de chances à l'ortolan de s'en sortir", résume Frédéric Jiguet. "Cela ne va pas forcément le sauver. Après, il faudrait changer le modèle agricole".
- Pressions judiciaire et européenne -
L'oiseau pèse 20 grammes et se croque entier, juteux et brûlant, le visage derrière une serviette.
"Je commence déjà à avoir de la graisse sur la figure, c'est ça qui est pas joli", commentait la célèbre présentatrice culinaire Maïté dans une démonstration télévisée en 1987. "Je commence à le prendre, et à lui sucer le derrière (...) Ah là... c'est bon".
Beaucoup, notamment en dehors de la France, avaient découvert ce mets en lisant que l'ancien président François Mitterrand, pour son dernier réveillon de la Saint-Sylvestre, en 1995, avait participé à un repas où furent servis des ortolans (Le dernier Mitterrand, Georges-Marc Benamou).
L'Etat français a longtemps fait preuve d'une grande indulgence envers les chasseurs d'ortolans. 
La directive européenne Oiseaux protège l'oiseau depuis 1979. Mais de multiples gouvernements français ont refusé de l'inscrire sur la liste des espèces protégées, avant de céder en 1999 après une décision du Conseil d'Etat.
Dans les Landes, l'interdiction théorique s'est transformée pendant des années en tolérance de fait de la préfecture (moyennant un nombre limité de pièges et de prises), malgré la pression de Bruxelles, qui est allée jusqu'à une plainte devant la Cour de justice de l'Union européenne en 2016.
En 2015, une photo virale sur internet avait immortalisé le conflit entre la Ligue de protection des oiseaux (LPO) et les braconniers : des membres de l'association, dont son président, Allain Bougrain-Dubourg, avaient tenté de détruire des pièges, des cages appelées matoles. Un homme en slip les avait poursuivis en brandissant une pelle.
Le feuilleton judiciaire se poursuit. La semaine dernière encore, la Cour de cassation a de nouveau donné tort à une douzaine de chasseurs des Landes qui avaient été condamnés à des amendes.
Interrogé par l'AFP mercredi, Frédéric Dutin, avocat de l'Association départementale (Landes) des chasses traditionnelles à la matole, réclame "le rétablissement d'une +tolérance+ strictement réglementée pour permettre précisément d'observer les conditions d'évolution de la population des ortolans".
Mais selon Frédéric Jiguet, les études scientifiques récentes "ont aidé le gouvernement à prendre des décisions, et les chasseurs à les accepter".
<https://www.geo.fr/environnement/une-etude-confirme-que-la-chasse-a-lortolan-accelere-son-declin-195747 <https://www.geo.fr/environnement/une-etude-confirme-que-la-chasse-a-lortolan-accelere-son-declin-195747>>
En savoir plus :
> Unravelling migration connectivity reveals unsustainable hunting of the declining ortolan bunting <https://advances.sciencemag.org/content/5/5/eaau2642>, Science Advances, 22/05/19
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25- Le Botswana, principal territoire des éléphants d'Afrique, lève l'interdiction de les chasser, France Info avec AFP, 23/05/19, 07:59

Le gouvernement promet qu'elle se fera de manière "éthique" et justifie sa décision par la difficulté de contrôler une population grandissante de pachydermes, la plus importante d'Afrique.
Après cinq ans d'interdiction, la chasse aux éléphants va pouvoir reprendre au Botswana. Le pays, qui abrite la plus grande population d'éléphants d'Afrique, a levé son moratoire mercredi 22 mai. Une mesure destinée à satisfaire les agriculteurs, pour qui la population grandissante de pachydermes était devenue un problème, au point d'avoir un effet négatif sur leurs revenus.
Une étude a montré "que les conflits entre humains et éléphants ont augmenté en nombre et en intensité et affectent de plus en plus les moyens de subsistance" des habitants, a affirmé le ministère de l'Environnement du pays. 
Ce dernier a promis que la chasse reprendrait "de manière ordonnée et éthique".
Une pratique qui avait été interdite en 2014
A cinq mois de la prochaine élection présidentielle, les députés du parti au pouvoir faisaient pression pour lever l'interdiction de la chasse, affirmant que les populations d'éléphants étaient devenues ingérables dans certaines régions. En face, les défenseurs de la faune sauvage estiment qu'un retour de la chasse risque de ruiner le tourisme botswanais, pilier de l'économie du pays.
La chasse commerciale aux animaux sauvages menacés, dont les éléphants, avait été interdite en 2014 par le précédent président botswanais, Ian Khama. Son successeur, Mokgweetsi Masisi, arrivé au pouvoir l'an dernier, avait pris ses distances avec la politique de défense à tout prix de la faune sauvage.
Le Botswana a de loin la plus importante population d'éléphants en Afrique, avec 135 000 individus recensés en 2015, qui se déplacent librement et dont beaucoup passent en Namibie, en Zambie et au Zimbabwe. Certains experts estiment que leur nombre pourrait désormais atteindre 160 000, ce qui représenterait une multiplication par trois en trente ans.
Le braconnage constitue la principale menace qui pèse sur les pachydermes, dont les défenses se vendent à prix d'or en Asie, notamment pour servir les besoins de la médecine traditionnelle. A l'été 2018, l'ONG Eléphants sans frontières avait alerté sur une vague de braconnage au Botswana, et rencensé au moins 90 carcasses d'éléphants entre juillet et septembre.
<https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/botswana/le-botswana-principal-territoire-des-elephants-d-afrique-leve-l-interdiction-de-les-chasser_3456147.html <https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/botswana/le-botswana-principal-territoire-des-elephants-d-afrique-leve-l-interdiction-de-les-chasser_3456147.html>>
Sur le même sujet :
> Le Botswana autorise de nouveau la chasse à l’éléphant <http://www.leparisien.fr/societe/le-botswana-autorise-de-nouveau-la-chasse-a-l-elephant-23-05-2019-8077800.php>, Le Parisien avec AFP, 23/05/19, 09h02
> Botswana : réactions passionnées après le rétablissement de la chasse aux éléphants <https://information.tv5monde.com/info/botswana-reactions-passionnees-apres-le-retablissement-de-la-chasse-aux-elephants-302067>, AFP, 23/05/19, 18:00
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26- La nature berlinoise, refuge des rossignols fuyant l'urbanisation, AFP, 24/05/19, 14:00
Hui Min Neo

L'arrière-arrière-petite-fille du naturaliste Charles Darwin ne trouvait pas le sommeil un soir à Berlin quand, à sa "grande surprise", elle entendit les gazouillis d'un rossignol à sa fenêtre. Car dans la patrie britannique de Sarah Darwin, la population de cet oiseau brun à l'allure ordinaire mais au chant si particulier est en chute libre. A Berlin, elle croît.
"C'est très très rare au Royaume-Uni. Vivre au milieu d'une capitale en Europe et entendre le chant d'un rossignol à la fenêtre de sa chambre, c'est une expérience assez extraordinaire", explique Sarah Darwin, botaniste au musée d'Histoire naturelle de la capitale allemande.
Bercée par cette mélodie et curieuse de nature comme son illustre ancêtre, elle se lance avec ce musée dans un projet pour tenter d'expliquer les raisons de la présence à Berlin de très nombreux rossignols.
L'initiative demande aux amateurs intéressés d'enregistrer les chants qu'ils repèrent avec leur smartphone puis de les transférer sur une application.
"Ce qui est vraiment excitant à Berlin, contrairement à l'Angleterre où la population de rossignols a chuté de 90% au cours des 60 dernières années, c'est qu'il y a en fait une tendance positive", souligne Silke Voigt-Heucke, qui coordonne le projet. 
A Berlin, les scientifiques estiment que leur population a augmenté de 6% par an ces 15 dernières années, pour se situer actuellement dans une fourchette de 1.200 à 1.700 couples de cet oiseau migrateur qui passe ses hivers au sud du Sahara.
- Beauté sauvage -
Si l'urbanisation a contraint les animaux à quitter la plupart des grandes villes européennes, les espaces verts, bois et forêts de Berlin s'étendent encore sur des centaines et des centaines d'hectares.
Ce qui attire avant tout les rossignols, c'est le côté encore sauvage et brut de ces zones.
"Nous maintenons nos parcs et jardins à Berlin dans un état un peu plus désordonné (que d'autres grandes villes d'Europe), et les rossignols ont besoin de ça", explique Mme Darwin, "ils établissent leur nid au sol, ils ont besoin d'une végétation épaisse pour les protéger des renards, des chats, des oiseaux ou des chiens".
"Si vous nettoyez vos jardins et que vous n'avez rien d'autre que de l'herbe et des arbres occasionnels, les rossignols n'ont nulle part où se reproduire. Berlin est donc très spéciale de cette manière - un peu mal tenue - et nous devons préserver ça", poursuit-elle.
Le parc Tiergarten, en plein centre de la capitale, est l'exemple parfait : à quelques pas du Reichstag et de la porte de Brandebourg, ses 210 hectares abritent de sept à dix nids de rossignols.
Un matin de printemps, alors qu'un renard passe à quelques mètres du groupe d'ornithologues amateurs conduit par Mme Voigt-Heucke, elle siffle longuement quatre fois la même note pour susciter une réponse des rossignols.
Immédiatement, elle la reçoit: un mélange agité de trilles, de sifflements et de ce qui ressemble à des pulsations rythmées.
"Durant la journée, ce chant est destiné à des concurrents potentiels, leur disant +dégage+", raconte la scientifique à propos de cette riposte bruyante des rossignols.
La nuit, il sert à attirer les femelles pour qu'elles nichent avec eux, certains oiseaux pouvant chanter des heures durant.
- Dialectes de rossignols -
Au-delà du recensement des rossignols, le projet de Sarah Darwin et Silke Voigt-Heucke a établi que le répertoire musical de l'oiseau est bien plus large qu'imaginé auparavant.
Si l'on estimait jusqu'à présent à 2.300 les "strophes" des rossignols, il pourrait selon les chercheuses y en avoir jusqu'à 8.000.
Et elles veulent désormais établir s'il existe en fait des dialectes régionaux.
"Ce qu'on peut déjà montrer, c'est que certains de ces types de strophes sont plus fréquents à Berlin et dans le Brandebourg", l'Etat régional entourant la capitale allemande, explique Mme Voigt-Heucke.
"Nous espérons pouvoir montrer que d'autres types de strophes sont observés en Bavière ou dans la région de la Ruhr", ajoute-t-elle.
Le projet est actuellement dans sa seconde et dernière année mais Mme Darwin espère pouvoir prolonger les travaux.
Elle y voit un succès qui a permis d'"impliquer les gens avec la nature". Pendant 18 mois, "nous avons rassemblé cette communauté extraordinaire de gens qui célèbrent l'arrivée (au printemps) du rossignol", relève-t-elle.
"Et nous changeons littéralement la vie des gens. Un homme m'a dit : +Avant, quand j'allais au travail, je mettais mes écouteurs et j'écoutais ma musique. Maintenant, je les enlève et j'écoute les oiseaux", se réjouit Sarah Darwin.
<https://www.geo.fr/environnement/la-nature-berlinoise-refuge-des-rossignols-fuyant-lurbanisation-195772 <https://www.geo.fr/environnement/la-nature-berlinoise-refuge-des-rossignols-fuyant-lurbanisation-195772>>
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27- Chronique. « L’Europe et les abeilles », Le Monde, 25/05/19, 08h17 
Stéphane Foucart

Dans sa chronique, Stéphane Foucart, journaliste au « Monde », pointe l’incapacité des Etats membres de l’UE à se coordonner pour mettre en place une politique de protection efficace des pollinisateurs.
Chronique. C’est une cruelle collision d’agendas, qui donne à voir toute l’étendue du cynisme et de la duplicité d’une majorité des gouvernements européens sur les questions environnementales. Lundi 6 mai, la Plate-forme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) rendait un rapport alarmant sur la rapidité avec laquelle l’abondance et la diversité de la vie s’érodent sur tous les continents. Concert de déclarations, vibrants discours, appel à la responsabilité collective, tocsin, tambours et trompettes pour la sauvegarde du vivant. Deux jours plus tard, et cette fois avec une grande discrétion, la Commission européenne mandatait ses experts pour revoir – à la baisse, nécessairement – les ambitions de l’Union en matière de protection des abeilles et des pollinisateurs. Et ce, pour cause d’absence de majorité qualifiée des Etats membres, incapables de s’accorder sur un projet réglementaire âprement discuté depuis… six ans.
De quoi s’agit-il ? De colmater les brèches qui minent le système d’évaluation des risques des pesticides pour les abeilles, les pollinisateurs et en réalité l’ensemble de l’entomofaune. Ces failles sont béantes et identifiées comme telles depuis le début des années 2000. En 2012, devant les protestations récurrentes des apiculteurs, Bruxelles a mandaté l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), qui n’avait pas eu trop de 250 pages pour détailler la quantité et la profondeur de ces failles.
Lacune
Chacun peut les comprendre. Aucun test de toxicité chronique n’est par exemple exigible avant la mise sur le marché d’un pesticide au niveau communautaire, ni sur les abeilles ni sur le couvain. La réglementation se contente d’un test de toxicité aiguë, un peu comme si les risques de la cigarette et de l’alcool étaient évalués pour les humains en fonction de la dose capable d’en tuer un spécimen instantanément.
Quant aux calculs d’exposition des insectes, ils ne tiennent pas compte de tous les moyens par lesquels les hyménoptères peuvent être exposés (eau de guttation des plantes traitées, poussières de semis contaminées). Les tests en plein champ ? Ils sont dimensionnés pour être aveugles, les colonies sont placées devant des champs traités ne représentant que quelques millièmes des surfaces traitées auxquelles elles sont exposées en situation réelle.
> Lire aussi. Biodiversité : une espèce sur huit, animale et végétale, risque de disparaître à brève échéance
Encore tout cela ne concerne-t-il que l’abeille domestique. Et les tests réglementaires censés protéger les bourdons, abeilles solitaires, papillons, syrphes, libellules et autres, qui ne nuisent pas et forment une part du socle de la chaîne alimentaire des écosystèmes terrestres ? Ces tests ne peuvent être critiqués : ils n’existent pas. Lacune d’autant plus problématique que, selon un rapport d’expertise rendu en 2015 par les académies des sciences européennes, les pollinisateurs sauvages sont bien plus sensibles aux dernières générations d’insecticides systémiques que les abeilles. On s’inquiète pour les butineuses, mais lorsque les colonies meurent, un tort bien plus grand a déjà été infligé au reste de la biodiversité.
Aucune majorité qualifiée
En 2013, à la demande de l’exécutif européen, l’EFSA a donc produit un « document-guide » destiné à établir l’ensemble des études qui devraient être menées pour garantir la sûreté des pesticides candidats à l’homologation, vis-à-vis des pollinisateurs. Et ce, en tenant compte de l’ensemble du savoir disponible. Mais avant d’entrer en vigueur, ce document devait être adopté par les Etats membres, en comité d’experts. Depuis 2013, le « document-guide » de l’EFSA a été mis à l’ordre du jour à vingt-sept reprises. Sans succès. Aucune majorité qualifiée n’a jamais pu être approchée.
Mercredi 8 mai, de guerre lasse, Bruxelles a demandé à l’EFSA de reprendre les parties sensibles de son « document-guide ». « La Commission a fait tout son possible pour tenir compte des points de vue des Etats membres, explique un porte-parole, mais n’a pas le pouvoir d’imposer l’adoption du document-guide. » Bien que la Commission s’en défende, il s’agira d’affaiblir ce dernier, c’est-à-dire d’élargir la maille du filet réglementaire afin d’homologuer des produits dont la sûreté n’aura pas été garantie pour protéger les pollinisateurs – comme tous ceux autorisés depuis trente ans et dont une petite part a été retirée.
L’EFSA devra rendre sa copie en 2021. Soit huit ans après avoir rendu la première version de son « document-guide ». Et, en l’occurrence, ce ne sont ni les experts européens ni la technocratie bruxelloise qui sont en cause, mais les Etats membres, incapables de s’entendre pour agir. C’est d’autant plus surprenant qu’il ne s’agit pas de prévenir une catastrophe imminente ou possible, mais d’éviter qu’une catastrophe déjà entamée n’aille à son terme. Une récente étude allemande indique que, au cours des vingt-sept dernières années, la biomasse d’insectes volants s’est réduite de plus de 75 % outre-Rhin et vraisemblablement dans l’ensemble des paysages européens dominés par les activités humaines – ce que chacun peut d’ailleurs constater à l’angoissante et immuable propreté de nos pare-brise.
> Lire aussi  Biodiversité : « La priorité est de réduire la part des produits animaux dans l’alimentation »
Il est inquiétant que les dirigeants d’une majorité d’Etats membres ne comprennent pas la gravité de la situation. Un effondrement des places de marché comparable à celui qui frappe la biosphère déclencherait une panique générale et des mesures d’urgence. Ici, les seules mesures sont dilatoires. Hélas, les règles de la comitologie européenne ne permettent pas de connaître le détail des discussions, ni l’identité des Etats responsables du blocage : en définitive, tout l’opprobre se reporte sur les institutions de l’Union, et participe à un désamour qui pourrait se voir, ce dimanche, dans les urnes.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/05/25/l-europe-et-les-abeilles_5467025_3232.html <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/05/25/l-europe-et-les-abeilles_5467025_3232.html>>
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28- Un loup solitaire abattu aux portes de Nîmes, AFP, 27/05/19, 19:00

Un loup mâle, peut-être responsable de la mort de près de 360 bêtes, surtout des ovins, aux alentours de Nîmes (Gard), a été abattu dans la nuit de samedi à dimanche sur le plateau des Costières, a annoncé lundi la préfecture du Gard.
Ce loup "très probablement" solitaire a été tué par un lieutenant de louveterie dans le cadre d'un tir de défense autorisé par arrêté préfectoral, afin de protéger un troupeau d'ovins menacé, précise le communiqué de la préfecture.
Le cadavre de l'animal a été récupéré par l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS). L'autopsie devrait permettre de déterminer son origine génétique. 
Le prédateur avait été signalé sur le plateau des Costières depuis mai 2017, dans un milieu agricole et péri-urbain pourtant peu propice à son espèce. Depuis cette date, 360 bêtes avaient été tuées, principalement des ovins mais aussi des veaux et des jeunes chevaux, dans 80 attaques, donnant lieu à plus de 100.000 euros d'indemnisation dans le cadre du "plan Loup". 
Ces attaques se multipliant, la préfecture du Gard avait sollicité le 15 mai les lieutenants de louveterie, des chasseurs bénévoles spécialement désignés, pour leur demander d'intensifier la surveillance des troupeaux protégés.
En décembre 2018, l'ONCFS avait jugé "probable" que le nombre de loups en France dépasse les 500 à la fin de l'hiver. Emmanuel Macron avait affirmé en mars que ce seuil avait été atteint, ce que l'ONCFS devrait officialiser début juin.
Mardi le préfet d'Auvergne-Rhône-Alpes, en charge du "plan loup", doit dévoiler de nouvelles mesures pour contrer l'expansion plus rapide que prévue de l'animal dans l'hexagone. Initialement ce cap des 500 loups en France était attendu en 2023 seulement.
<http://www.leparisien.fr/societe/gard-un-loup-solitaire-abattu-aux-portes-de-nimes-27-05-2019-8081079.php <http://www.leparisien.fr/societe/gard-un-loup-solitaire-abattu-aux-portes-de-nimes-27-05-2019-8081079.php>>
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29- A Mayotte, un an ferme pour un braconnier, garde tortue du conseil départemental, AFP, 28/05/19, 12:00

Un braconnier récidiviste, par ailleurs garde tortue du conseil départemental à Mayotte, a été condamné lundi à un an d'emprisonnement ferme pour avoir notamment dépecé deux animaux sur une plage de Petite-Terre, a appris l'AFP mardi auprès d'une association environnementale.
Dans la nuit du 23 au 24 mai, deux braconniers ont été repérés par les forces de l'ordre alors qu'ils étaient en train "de découper de la viande de tortues" marines, avait annoncé la gendarmerie nationale lundi par communiqué. Après avoir tenté de fuir en pirogue, ils ont finalement été interpellés à terre suite à l'interception de leurs deux embarcations par la brigade nautique. 
Les forces de l'ordre ont saisi 73 kilos de viande, a précisé l'association de protection des tortues marines Oulanga na nyamba par communiqué.
Le premier braconnier est récidiviste, a précisé l'association locale. Il avait été condamné en 2009 pour avoir vendu de la viande de tortue et en 2017 pour détention et transport d'espèce protégée, a dénoncé l'association. 
Et, selon l'association, "en 2018, +l'ex-braconnier+ a été embauché comme garde tortue" par le conseil départemental de Mayotte. Le garde tortue est notamment chargé d'empêcher les braconnages, très fréquents dans le 101e département français, haut lieu de ponte pour les tortues vertes dans l'océan Indien, avec 3.000 à 4.000 "montées" comptabilisées par an.
En réalité, ce nombre est probablement plus important, avait indiqué en 2018 à l'AFP le Réseau d'échouage mahorais de mammifères marins et de tortues marines. Chaque année, le réseau recense environ 400 tortues mortes sur les plages de Mayotte, dont environ 80% ont été braconnées. 
Contacté par l'AFP, le chef du service Environnement du département, Anil Akbaraly, a expliqué que le passé judiciaire de cet "agent saisonnier en contrat unique d'insertion (CUI)" n'avait été porté à sa connaissance qu'en décembre et que "dès janvier", le conseil départemental avait observé une certaine "vigilance" à son égard. 
Les contrats uniques d'insertion sont gérés par le Pôle Emploi et la collectivité "dispatche" les bénéficiaires directement dans les services, s'est défendu Anil Akbaraly.
Le deuxième braconnier a été condamné à 6 mois d'emprisonnement avec sursis et 180 heures de travaux d'intérêt général.
<https://www.20minutes.fr/planete/2528827-20190529-mayotte-garde-tortue-conseil-departemental-condamne-an-prison-braconnage <https://www.20minutes.fr/planete/2528827-20190529-mayotte-garde-tortue-conseil-departemental-condamne-an-prison-braconnage>>
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30- Un passionné de chardonnerets à la barre pour trafic présumé, AFP, 28/05/19, 12:00

"Un passionné très doué" : c'est ainsi que les enquêteurs de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) décrivent un éleveur d'oiseaux jugé mercredi à Draguignan (Var), soupçonné de trafic d'espèce protégée, notamment des chardonnerets se monnayant jusqu'à 2.500 euros.
Installé dans le village de Régusse, près des gorges du Verdon, ce quinquagénaire d'origine belge est aussi poursuivi pour braconnage ou capture non autorisée d'espèce animale non domestique : enquêteurs et gendarmes avaient découvert chez lui en 2016 des pièges sophistiqués.
"Il y avait des filets verticaux tendus entre deux haies où les oiseaux étaient attirés par des congénères en cages, et des filets posés au sol qui se rabattent, avec une ficelle allant jusqu'à sa chambre à coucher d'où il surveillait", se souvient auprès de l'AFP un enquêteur présent lors de la perquisition.
Les différents délits pour lesquels il est poursuivi, notamment l'ouverture non autorisée d'un établissement détenant des animaux d'espèces non domestiques, son exploitation et le braconnage, peuvent lui valoir jusqu'à 2 ans de prison et 150.000 euros d'amende.
"C'était un très bel élevage comme j'en ai rarement vu, des beaux bâtiments, très aérés, environ 500 oiseaux très bien entretenus. Tout était fait pour qu'ils se sentent bien et se reproduisent. Ce monsieur était très doué et passionné", reprend l'enquêteur. Pour seule justification, "il a expliqué qu'il avait commencé à faire des démarches pour se mettre en règle".
L'Office national de la chasse était remonté jusqu'à lui après un contrôle chez un particulier, verbalisé pour la détention non autorisée d'oiseaux aperçus sur son balcon à Draguignan. Un rapide tour de la maison puis des comptes bancaires du trafiquant présumé avait convaincu les enquêteurs d'avoir affaire à un "gros trafic", avec d'importantes recettes non déclarées aux impôts, environ 100.000 euros par an selon une estimation de l'époque.
"C'est une affaire emblématique pour notre région. On fait assez régulièrement des enquêtes qui conduisent à des saisies de chardonnerets, tarins, serins ou pinsons mais là c'est une belle prise, la plus belle de ces dix dernières années", souligne-t-on à l'ONCFS.
Le chardonneret, porte-bonheur en Afrique du Nord et prisé dans le nord de la France où il a longtemps servi dans les mines à protéger des coups de grisou, a un plumage multicolore et un très beau chant, encore plus mélodieux s'il est croisé avec un canari. Il peut alors coûter jusqu'à 3.000 euros.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/un-passionne-de-chardonnerets-a-la-barre-pour-trafic-presume_134015 <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/un-passionne-de-chardonnerets-a-la-barre-pour-trafic-presume_134015>>
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31- La nouvelle mouture du plan loup ne fait pas l'unanimité, AFP, 28/05/19, 19:00
Laure Fillon

Face à l'expansion du loup en France, l'Etat prévoit de faciliter les tirs, d'augmenter le nombre d'animaux pouvant être tués et de renforcer la protection des troupeaux, des mesures qui ne satisfont ni les éleveurs, ni les défenseurs de cet animal protégé.
Le préfet d'Auvergne-Rhône-Alpes, en charge du dossier loup, a présenté ces mesures mardi lors d'une réunion à Lyon.
Tous attendaient de connaître le nombre exact de loups adultes à la sortie de l'hiver, mais il faudra encore patienter jusqu'en juin. Seule certitude, le seuil de 500 adultes prévu par le plan loup en 2023, qui correspond au seuil de "viabilité démographique", semble déjà avoir été atteint. Résultat, le gouvernement doit revoir sa copie.
L'expansion du "Canis lupus" classé vulnérable sur la liste rouge française de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), est plus rapide que prévue. Sa population a progressé d'environ 20% en 2018, alors que le niveau de tirs s'est élevé à plus de 12%, selon l'ONCFS.
Ces carnivores, éradiqués dans les années 1930 et revenus naturellement par l'Italie dans les années 1990, se concentrent dans les Alpes, le Sud-Est et l'Est.
En 2018, 3.674 attaques ont eu lieu contre plus de 12.500 animaux, principalement des ovins. Ces attaques se concentrent sur les Alpes-Maritimes, les Alpes-de-Haute-Provence et la Savoie. L'été, des centaines de milliers de bêtes vont dans les alpages.
La mesure la plus symbolique est le relèvement du pourcentage de loups pouvant être tués, de 10-12% à 17-19%, comme annoncé en mars par Emmanuel Macron.
Un projet d'arrêté prévoit aussi de revoir les conditions dérogatoires permettant d'effaroucher ou de tuer des loups, même si l'espèce est protégée au niveau français et européen.
L'Etat finance actuellement des dispositifs de protection dans les zones de prédation (parcs électrifiés, chiens, gardiennage par des bergers). Il existe deux types de zones en fonction de la fréquence des attaques. Il est prévu d'en ajouter une troisième, un "cercle 0" pour les communes où 15 attaques ou plus ont eu lieu en moyenne sur 2016-2018.
Dans ces foyers de prédation, les mesures de protection seront renforcées pour permettre un gardiennage 24h/24 des troupeaux par des bergers. 
- Des tirs facilités -
Les conditions dans lesquelles sont effectuées les tirs dans certaines zones sont facilitées, pour les rendre plus efficaces et des tirs pourront avoir lieu dès le 1er juillet, contre septembre auparavant.
"Les montants d'indemnisation pour les animaux d'élevage attaqués par le loup seront revalorisés", ajoutent les ministères de la Transition écologique et de l'Agriculture.
Dans les zones de colonisation, les éleveurs auront une aide financière pour se doter de chiens de berger. Les démarches administratives pour le financement de mesures de protection et les indemnisations en cas d'attaques seront simplifiées.
En Aveyron, Tarn, Hérault et Lozère, où est produite le Roquefort, une "zone difficilement protégeable" a été définie. Les procédures d'autorisation de tirs y sont simplifiées, même en l'absence de mesures de protection des troupeaux, une "gestion différenciée" que la Fédération nationale ovine (FNO) rejette.
Pour la FNO, la FNSEA ou encore la Fédération nationale bovine (FNB), "le compte n'y est toujours pas", selon un communiqué commun. Ils réclament la suppression du plafond de prélèvement, la possibilité pour les éleveurs de tirer "sans conditions", ainsi que "le prélèvement de meutes entières", pour aboutir à "zéro attaque".
Pour les associations environnementalistes, multiplier les tirs n'est pas la bonne solution.
"Tout ce qui concerne la protection des troupeaux n'avance pas", déplore Bertrand Sicard de l'association de protection des grands prédateurs Ferus. Il demande une évaluation de l'efficacité des tirs, pour savoir s'ils peuvent perturber la structure sociale des loups en meute et leur stratégie de chasse.
"On rentre dans un processus de régulation de l'espèce", dénonce Marie-Paule Thiersant, de la Ligue de protection des oiseaux (LPO), associée en tant qu'ONG aux consultations, à ses yeux incompatible avec le statut d'espèce protégée.
<https://www.lepoint.fr/societe/la-nouvelle-mouture-du-plan-loup-ne-fait-pas-l-unanimite-28-05-2019-2315619_23.php <https://www.lepoint.fr/societe/la-nouvelle-mouture-du-plan-loup-ne-fait-pas-l-unanimite-28-05-2019-2315619_23.php>>
Sur le même sujet :
> Dans le Var, les attaques de loups cristallisent le sentiment d’abandon du monde rural, Le Monde, maj le 29/05/19 à 06h34
Sofia Fischer (Canjuers (Var), envoyée spéciale)
Guillaume Fabre a grandi dans une famille où, depuis quatre générations, on souhaite aux nouveau-nés de ne jamais connaître deux choses : la guerre et le loup. A 31 ans, lui n’a pas connu la guerre ; le loup, en revanche, oui. Tous les matins, en se dirigeant vers le troupeau, l’éleveur scrute les vautours qui survolent la plaine. « Quand on les voit sortir les pattes et descendre, on sait qu’on a eu une attaque pendant la nuit », explique-t-il.
Fils d’éleveur, Guillaume Fabre s’occupe aujourd’hui, avec sa compagne, d’environ 600 moutons. Leurs bêtes vivent sur le plateau de Canjuers (Var), plus grand terrain d’entraînement militaire d’Europe, toute l’année. Ici, à 800 mètres d’altitude, l’armée cohabite avec une trentaine d’éleveurs, dont les troupeaux assurent le débroussaillage des 35 000 hectares de cet immense champ de tir.
C’est aussi l’endroit qui cumule les attaques de loups dans le département : environ les deux tiers des cas y ont lieu. Les meutes ont essaimé sur le reste du territoire, valant à Canjuers le surnom local de « fabrique à loups ». Cette année, « grâce à la météo », exceptionnellement sèche, le troupeau du jeune couple a été plutôt épargné – « seulement » une dizaine d’attaques avérées depuis le 1er janvier. « Les gens ont une image du berger qui passe ses journées à lire sur un rocher au soleil. Mais il y a des jours que je passe à m’occuper exclusivement de brebis mortes », raconte Guillaume Fabre. En moyenne, lui comme ses collègues perdent un peu plus de 10 % de leurs animaux chaque année à cause du loup.
Un loup abattu dans un camping
Le Var et les Alpes-Maritimes sont particulièrement concernés : ils ont concentré les deux tiers des attaques sur le territoire national entre le 1er janvier et fin février, selon la préfecture de Rhône-Alpes. En France, seuls 1 % des éleveurs connaissent plus de vingt attaques par an ; à Canjuers, c’est la norme. « A chaque fois que je dois achever une bête agonisante, j’ai envie de chialer », explique Fabien Michel, un éleveur d’Ampus, qui fait aussi paître ses bêtes sur le terrain militaire : « Il y a deux ans, une nuit de gros mistral, on en a perdu cinquante-huit. Il m’a fallu des jours pour toutes les retrouver, les boyaux dehors, en train d’agoniser, coincées dans des talus. J’ai mis des semaines à m’en remettre. »
> Lire aussi  La France compte de plus en plus de loups
Les attaques sur les troupeaux ne font plus la « une » des journaux locaux. C’est l’apparition des loups dans les villes qui alimente désormais les conversations. Un loup percuté par une voiture dans une zone commerciale près de Fréjus, en avril, a ravivé les polémiques dans un contexte extrêmement tendu. En février, c’est dans un camping de Bormes-les-Mimosas qu’un loup avait été abattu, créant des tensions entre les habitants, qui s’inquiètent de voir l’animal se rapprocher, et les partisans du loup qui ont envoyé des menaces de mort aux gendarmes de la ville qui étaient intervenus.
« La faune sauvage s’adapte, c’est normal »
L’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) a beau répéter qu’il n’y a là rien de très inquiétant, la rumeur court. On imagine déjà des enfants happés. « Le loup est un sujet à problèmes, explique, fatigué, Patrick Martin, chef de service de l’ONCFS du Var. Mais il n’y a rien d’inhabituel à ce qu’une espèce sauvage approche les villes : ça s’est vu avec les renards, les blaireaux, les sangliers… La faune sauvage s’adapte, c’est normal. Plus ça va se développer, plus de telles rencontres occasionnelles pourront arriver. Mais il ne faut pas dramatiser. » Sur son bureau, des piles de dossiers et de cartes de suivi de loup, un morceau de muscle d’animal dans un bocal en verre en attente de test ADN, et un portable rempli de photos envoyées par les maires inquiets dans la région – « la plupart du temps, ce ne sont que des chiens. »
> Lire aussi  Dans les Pyrénées, des opposants aux ours « prêts à aller en prison » s’il le faut
Ses hommes se déplacent tous les jours, fériés compris, pour dresser le constat d’attaque nécessaire à l’indemnisation des éleveurs. Mais la méfiance est telle qu’elle complique le dialogue avec les pouvoirs publics. Sur les réseaux sociaux et dans les pâturages, les fonctionnaires sont accusés de « mentir » sur les chiffres réels de présence du loup, dont le seuil de viabilité, fixé à 500 spécimens, a été atteint cet hiver, selon le gouvernement. Mardi 28 mai, celui-ci a donc proposé de nouvelles mesures dont, la plus symbolique, le relèvement du pourcentage de loups pouvant être tués, de 10-12 % à 17-19 %, comme annoncé en mars par le président de la République Emmanuel Macron.
> Lire aussi  Plan loup : de nouvelles mesures qui ne satisfont ni les éleveurs ni les défenseurs de l’animal
Sur les groupes Facebook de la région, les « fake news » et théories du complot qui circulent en disent long sur l’angoisse que génère l’animal : le loup « transgénique » rôderait pendant que l’Etat organiserait des « lâchers de loups »avec les associations…
« Escrolos parisiens » contre « meurtriers »
Un internaute explique attendre le jour « où un ramasseur de champignons se fera bouffer, et tant mieux si c’est un écolo bobo ». Sur ces groupes, où se partagent aussi beaucoup de publications de « gilets jaunes », on accuse les« escrolos parisiens » de protéger une bête dont ils ne savent rien. Les groupes de protection du loup, eux, multiplient les accusations envers des éleveurs qualifiés de « meurtriers », appelant parfois à la violence.
Sur les réseaux et dans les esprits se dessine une fracture aussi nette qu’artificielle : les éleveurs « anti-loup » d’un côté, les « bobos écolos » et les associations de protection des animaux de l’autre. Assis à la terrasse du café du petit village d’Ampus, où commencent à affluer les touristes, Fabien Michel raconte sa solitude : « Les gens de la ville vivent dans leurs appartements, regardent des documentaires sur Arte et ça y est : ils se trouvent une passion, protéger le loup. Il ne faut pas croire : je trouve ça noble, moi aussi. Je n’ai pas envie de le tuer juste pour le tuer. Je veux simplement qu’il arrête de manger mes chiens et mon troupeau. »
Au cœur de la polémique, les quotas de « prélèvement », un euphémisme administratif pour parler d’abattage de loups, que les éleveurs considèrent comme insuffisants et que les associations de protection des prédateurs, eux, trouvent complètement inappropriés compte tenu du statut de l’espèce, protégée.
« Les écolos nous répètent qu’il “suffit de” : moi, je commence mes journées avant le lever du soleil, et je me couche très tard. J’ai une vie aussi, je ne peux pas dormir tous les soirs avec le troupeau », s’emporte Fabien Michel, avant d’enchaîner sur la « concurrence déloyale » des filières ovines d’Europe de l’Est et la hausse du prix du carburant.
« Une contrainte environnementale comme une autre »
Pour Madline Rubin, la directrice de l’Association pour la protection des animaux sauvages, la guerre ouverte entre les deux camps est la faute du gouvernement « qui fait de fausses promesses ». « Les éleveurs sont en grande difficulté, pour des raisons qui vont bien au-delà du loup, et le gouvernement les laisse croire que la solution est de les flinguer ! Le loup est une contrainte environnementale comme une autre, s’agace-t-elle. Vous en tuez un, un autre viendra le remplacer. Il faut plus de clôtures, de bergers, de chiens, une protection permanente du troupeau. Mais arrêtons de tuer ces bêtes et de faire croire que c’est la seule solution. »
> Lire aussi  Chasse et biodiversité, un mariage délicat
Alors, pour tenter de combler l’irrémédiable fossé entre « pro » et « anti », le programme « Pastoraloup » propose à des volontaires de la région de prêter main-forte aux bergers l’été. Raphaëlle Monnard, 63 ans, est kinésithérapeute à Chamonix (Haute-Savoie). Pendant l’année, elle distribue des autocollants « Stop à la chasse au loup » à ses patients. L’automne, elle prend sa tente et veille seule sur les troupeaux, la nuit, dans les Hautes-Alpes, pour éviter les attaques.« Je ne suis pas là pour juger, mais pour aider », explique-t-elle, même si elle concède que les éleveurs sont souvent refroidis par les liens entre Pastoraloup et l’association Ferus, qui milite activement pour la conservation de l’ours, du loup et du lynx en France. « S’il y avait plus de citadins qui venaient, assure-t-elle,ça leur permettrait de comprendre un peu mieux les difficultés des éleveurs, et de mettre de l’eau dans leur vin. »
« Le loup a tendance à cristalliser tous les problèmes sociologiques du milieu rural : les écoles qui disparaissent, les docteurs qui s’en vont, les postes qui ferment… Il y a une vraie frustration, un sentiment de mépris et d’abandon, avec cette idée très forte que l’Etat est juste là pour emmerder les petits », analyse Jean-Christophe Bureau, professeur d’économie à AgroParisTech. Sans compter le côté très impressionnant, sanguinolent, d’une attaque de loup : on ne prend pas assez en considération l’impact psychologique sur l’éleveur. »
Un déclassement de l’espèce ?
Début mars, Emmanuel Macron, en déplacement à Gréoux-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence) dans le cadre du grand débat national, a annoncé que le pourcentage des loups pouvant être abattus serait augmenté à 17 %, voire 19 %, évoquant des « scènes absolument insoutenables » pour les éleveurs. Un « opportunisme politique » qui n’est pas du goût de tous : « On connaît la chanson, lâche Guillaume Fabre. En période d’élections, on nous promet mille choses, et puis le dossier est de nouveau enterré. »
« Pourtant, les éleveurs sont essentiels, plaide Nathalie Perez-Leroux, conseillère départementale (divers droite) du Var. Sans eux, plus de démographie dans nos campagnes, des paysages complètement bouchés, plus de produits du terroir dont on fait la publicité, plus de touristes. » 
> Lire aussi  Le gouvernement autorise l’abattage de 40 loups dans l’année
Dans la région, ne pas apparaître « pro-loup » est essentiel pour les élus, accusés d’être trop loin du terrain. Fabien Matras, jeune député La République en marche de la 8e circonscription du Var, l’a bien compris. Il a décidé de prêter une oreille attentive au sort des éleveurs, multipliant les allers-retours à Canjuers, quitte à se mettre les associations de protection des animaux à dos.« Maintenant qu’on a passé le cap des 500 loups, on doit se pencher sur des solutions concrètes », affirme-t-il. Parmi les pistes explorées, le député évoque la possibilité d’un « déclassement de l’espèce » aujourd’hui protégée.
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Le loup présent dans une trentaine de départements
Le loup, qui avait disparu de l’Hexagone dans les années 1930, a entamé son retour en France dans le Mercantour, dans le sud des Alpes, au début des années 1990. Le seuil de viabilité de l’espèce, fixé à 500 adultes par le Muséum national d’histoire naturelle, a été dépassé cet hiver, avant l’objectif du plan loup qui visait la date de 2023. Aujourd’hui limités entre 10 % et 12 %, les quotas d’abattages devraient être relevés à 17 %-20 %. La mesure, annoncée par Emmanuel Macron lors d’un déplacement dans les Alpes-de-Haute-Provence en mars, devait être confirmée mardi 28 mai après une réunion du Groupe national loup, à Lyon. L’espèce est strictement protégée, notamment par la convention de Berne de 1979. Elle serait présente dans une trentaine de départements. En 2018, l’Etat a dépensé près de 28 millions d’euros pour subventionner la protection des troupeaux et indemniser les éleveurs qui avaient subi des attaques.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/05/28/dans-le-var-les-attaques-de-loups-cristallisent-le-sentiment-d-abandon-du-monde-rural_5468588_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/05/28/dans-le-var-les-attaques-de-loups-cristallisent-le-sentiment-d-abandon-du-monde-rural_5468588_3244.html>>
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32- Malgré une baisse du braconnage, les éléphants d'Afrique toujours menacés, AFP, 28/05/19, 19:00
Amélie Bottollier-Depois

Malgré le ralentissement du braconnage ces dernières années, l'éléphant d'Afrique est toujours menacé de disparition si des mesures supplémentaires ne sont pas prises notamment pour éliminer la demande d'ivoire, selon une étude publiée mardi.
La population de ces pachydermes était estimée à plusieurs millions au début du XXe siècle. Mais la dernière évaluation majeure de l'Union internationale de conservation de la nature (UICN) en 2016 donnait un chiffre d'au moins 415.000, soulignant une baisse de 111.000 en dix ans liée au braconnage pour l'ivoire. 
L'étude publiée mardi dans Nature Communications note que ce braconnage a diminué ces dernières années, passant d'un pic de 10% de mortalité en 2011 à environ 4% en 2017.
Malgré tout, au rythme actuel, les éléphants d'Afrique, classés "vulnérables" sur la liste rouge de l'UICN "sont en danger de disparition quasi totale sur le continent", insiste un communiqué de l'université de York qui participait à l'étude, citant le chiffre de 10 à 15.000 animaux tués chaque année pour leurs défenses.
"Je pense que c'est l'avenir qui nous attend si nous ne faisons pas quelque chose très vite : quelques rares éléphants survivant dans quelques réserves isolées et lourdement gardées", explique à l'AFP l'auteur principal Colin Beale, de l'université britannique, notant qu'un braconnage de 4% "est trop élevé pour être viable".
"Au niveau du continent, les éléphants ne sont pas en danger immédiat de disparition liée au braconnage", tempère un des autres auteurs, Julian Blanc, du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), notant aussi l'impact de l'agriculture.
Certes, certaines populations pourraient disparaître, mais d'autres se portent bien, indique-t-il à l'AFP. Comme en Afrique du Sud, pays qui abrite le plus grand nombre de pachydermes, où certaines populations "augmentent de façon continue depuis 100 ans". 
Ou encore au Botswana -- qui vient de lever l'interdiction de la chasse aux éléphants-- où leur nombre a été multiplié "par presque 10 depuis les années 1970".
Au delà d'être un des animaux terrestres les plus emblématiques, l'éléphant est important pour le tourisme et est surtout crucial pour les savanes ou forêts dans lesquels il vit en disséminant les graines, d'où l'intérêt porté à sa conservation.
- Demande, corruption et pauvreté -
Les chercheurs identifient d'autre part les principaux facteurs des attaques contre les pachydermes, avec au premier rang la demande d'ivoire en Asie, notamment en Chine.
Mais ils mettent également en avant un lien avec la pauvreté et surtout la corruption en Afrique, notant une baisse de la proportion d'éléphants tués illégalement dans les pays où cette corruption est la plus basse.
"A terme, le braconnage ne cessera pas tant qu'il y aura une demande d'ivoire, alors cela doit être la véritable priorité, mais cela pourrait prendre une génération", a commenté Colin Beale.
"En attendant, nos options en Afrique devraient se concentrer sur la réduction de la corruption et de la pauvreté, tout en poursuivant les activités de police", a-t-il ajouté.
"Assurer un avenir aux éléphants sauvages et à une quantité d'autres espèces va nécessiter des lois plus strictes, des efforts pour les appliquer et un engagement réel des communautés", a estimé dans un communiqué Lisa Rolls, du PNUE.
"Mais tant que la demande existe, l'offre trouvera toujours un moyen de la satisfaire", a-t-elle ajouté.
Sur ce point, l'étude relève une baisse de la demande en parallèle avec l'interdiction par la Chine du commerce d'ivoire en 2017. Mais elle note également que cela pourrait être simplement le résultat d'un ralentissement économique dans le pays.
"Nous n'avons pas de preuve solide dans nos analyses sur le fait que l'interdiction (du commerce) et les campagnes pour réduire la demande fonctionnent -- même si c'est peut-être le cas", a noté Colin Beale. "Nous craignons donc que la diminution actuelle ne soit que temporaire".
<http://www.rfi.fr/afrique/20190529-le-braconnage-elephants-afrique-baisse-revue-nature-communications <http://www.rfi.fr/afrique/20190529-le-braconnage-elephants-afrique-baisse-revue-nature-communications>>
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33- Au Mexique, les sargasses stimulent la créativité des entrepreneurs, AFP, 31/05/19, 08:00
Jean Luis Arce

L'arrivée massive de sargasses sur la côte caraïbe mexicaine menace l'industrie touristique mais elle stimule aussi l'ingéniosité des entrepreneurs locaux, qui tirent profit de l'algue en la transformant en engrais, briques, papier... et même en chaussures. 
- Des briques -
Omar Vazquez, 43 ans, utilisait les sargasses depuis six ans comme engrais pour les plantes de sa pépinière lorsqu'il a eu l'idée d'utiliser cette algue pour fabriquer des briques. 
"C'était un retour aux sources", raconte le quadragénaire, qui dit s'être souvenu des maisons de son village natal construites en adobe. Il a commencé par construire une maisonnette de 40 m2 avec des briques composées à 60% d'algues et 40% de matières organiques. 
Ce modèle d'habitation, déjà reproduit à deux reprises, utilise 20 tonnes de sargasses, transformées en 2.000 briques façonnées entièrement à la main, de la collecte des algues sur les plages à leur séchage au soleil. 
Avec des certifications officielles qui garantissent leur résistance, le Mexicain a décidé de breveter son invention. Il a implanté une fabrique où sont d'ores et déjà stockées 100.000 briques qui devraient servir à la construction par un groupe hôtelier d'un nouveau complexe dans une station balnéaire de la côte, assure-t-il. 
- Du papier -
Jeune femme soucieuse d'environnement, Victoria Morfin, 18 ans, se demandait comment recycler ses cahiers usagés à la fin de l'année scolaire. Pour les transformer à nouveau en papier, elle avait besoin de cellulose. Mais pas question pour elle d'utiliser une matière non naturelle, explique-t-elle. 
Les montagnes de sargasses arrivées sur les plages à quelques mètres de sa maison sur l'île de Cozumel, en face de la station balnéaire de Playa del Carmen, ont représenté la solution. 
"C'était logique : c'est une fibre, elle vient de la mer, c'est une plante", explique la jeune femme qui a multiplié les recherches sur internet. Les premières expérimentations ont eu lieu chez elle début 2019, avec l'aide de sa mère. 
Ses produits ont alors tapé dans l'œil d'une imprimerie de la région qui a décidé de s'associer au développement et à la commercialisation de ce nouveau type de papier. 
"Nous consommons déjà près de 200 kilos (de sargasses) par semaine", explique Victoria Morfin. "Plus nous allons grandir, plus nous allons en consommer et aider" à se débarrasser de cette plaie, espère-t-elle. 
- Et des chaussures -
Depuis huit ans, Adrian Lopez recycle le plastique polyéthylène téréphtalate (PET) qui pollue des mers comme celle des Caraïbes, en l'utilisant comme matière première pour fabriquer des chaussures. 
L'arrivée des sargasses sur les plages lui a offert un nouveau terrain d'expérimentation. Combinées au PET, elles lui ont servi à fabriquer des semelles.
"Une chaussure est faite a partir de cinq bouteilles PET et de 100 grammes de sargasse", explique l'entrepreneur de 41 ans. La production est toujours en phase expérimentale et vise, avant tout, à apporter des solutions à cette crise environnementale.
<https://www.geo.fr/environnement/au-mexique-les-sargasses-stimulent-la-creativite-des-entrepreneurs-195871 <https://www.geo.fr/environnement/au-mexique-les-sargasses-stimulent-la-creativite-des-entrepreneurs-195871>>
Sur le même sujet :
> Les sargasses, la plaie qui menace les plages idylliques du Mexique <https://editorializer.relaxnews.com/en/select/high-tech-jeux-video:relax/relax?modal=article&articleId=1815372&sourceType=news&sourceLang=fr>, AFP, 31/05/19, 20:00
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34- Les jacinthes d'eau envahissent Lagos, mégapole d'Afrique de l'Ouest, AFP, 01/06/19, 18:00
Joel Olatunde Agoi

Lagos, mégapole de vingt millions d'habitants, est connue pour ses routes bloquées par des embouteillages sans fin. Mais sa lagune et les canaux qui la traversent de part en part sont également bouchés, par un autre type d'envahisseur : la jacinthe d'eau.
Cette plante, mystérieusement importée d'Amérique du Sud, se répand à toute vitesse et asphyxie les eaux et toute espèce aquatique.
"C’est tout ce que j'ai réussi à pêcher depuis ce matin", se désole Solomon Omoyajowo. Au fond de son canot en bois, une poignée de poissons agonisent dans un petit saladier.
Comme beaucoup de ses collègues, ce pêcheur de 45 ans a dû quitter les rivages de la rivière Ogun, dans le nord de l'Etat de Lagos, totalement recouverte par les herbes. Il s'est rapproché de la mer, vers une zone un peu plus épargnée par la salinité de l'eau. 
Mais pour encore combien de temps ? Durant la saison des pluies, lorsque des litres d'eau douce s'abattent du ciel, Lagos et sa lagune se recouvrent désespérément d'un vert intense.
"C'est une plante saisonnière, surtout visible pendant les pluies", explique à l'AFP Noah Shemede, militant écologiste et habitant de Makoko, un ancien village de pêcheurs construit sur pilotis, avalé par la mégapole. 
Dans ce qui est maintenant un immense quartier d'une grande pauvreté, construit sur pilotis avec des matériaux de récupération, "la plante apparaît partout lorsque les pluies sont fortes et que le niveau de sel est plus bas", poursuit M. Shemede.
Une catastrophe pour les dizaines de milliers de membres de cette communauté qui vivent des revenus de la pêche. 
A l'entrée du bidonville, sur le canal, un pêcheur tire son filet. Quatre petits poissons s'agitent. Adisa est catégorique: "les jacinthes d'eau tuent le poisson".
"Je ne sais rien faire d'autre", se lamente ce père de famille d'une quarantaine d'années. 
- Tapis de mauvaises herbes -
La jacinthe d'eau est apparue pour la première fois au Nigeria au début des années 1980, à l'ouest de Lagos, dans les criques de Badagry, arrivant du Bénin voisin. 
Quarante ans plus tard, d'épais tapis de mauvaises herbes recouvrent toutes les rivières du Sud, jusque dans le Delta du Niger, coeur pétrolier du pays.
Une étude de l'Université Obafemi Awolowo, dans l'Etat d'Osun, estime que le tiers de l'approvisionnement local en poisson, base alimentaire bon marché pour des millions de Nigérians, est menacé. 
La jacinthe "est devenue une menace pour les écosystèmes marins de Lagos", explique à l'AFP Nkechi Ajayi, représentant des autorités en charge des voies fluviales de l'État de Lagos. "Cela a aussi un impact important sur les activités socio-économiques" de la mégapole, ajoute-t-il.
En effet, l'industrie des transports est également touchée par la jacinthe, qui abîme les moteurs, les hélices des bateaux et cause des accidents. 
"Il est de plus en plus difficile de naviguer avec ces mauvaises herbes partout", rapporte le capitaine John Ibikunle, en attendant que ses quelques dizaines de passagers embarquent vers Lagos Island. 
Le gouvernement de l'Etat de Lagos veut encourager le transport fluvial pour décongestionner les routes saturées de voitures. 
- Biomasse -
Abisola Kamson, directeur de l'Agence des voies navigables de l’État de Lagos (Lagos State Waterways Authority), assure avoir installé deux machines pour éliminer de la jacinthe d’eau des canaux. 
"Ces machines agissent comme une tondeuse à gazon sous-marine", explique M. Kamson. "Elles coupent les plantes et les stockent à bord." 
Reste à savoir quoi faire avec ces tonnes de déchets verts. 
Achenyo Idachaba a fondé une entreprise pour transformer la mauvaise herbe en paniers et sacs tissés à la main.
"Les jacinthes coupées sèchent au soleil et sont ensuite transformées en petites cordes à tisser", raconte l'entrepreneur avec fierté. 
Mais seul un plan de grande envergure pourra permettre de mettre un terme à ce désastre écologique. Des scientifiques de l'Université de Lagos travaillent à transformer ces herbes en biomasse pour créer de l'énergie et pallier les pénuries chroniques d'électricité dans l'une des mégapoles les plus polluées de la planète. 
Ils promettent de faire de Lagos une ville verte. Mais plus seulement dans ses rivières.
<http://www.cameroon-info.net/reactions/les-jacinthes-deau-envahissent-lagos-megapole-dafrique-de-louest-344028.html <http://www.cameroon-info.net/reactions/les-jacinthes-deau-envahissent-lagos-megapole-dafrique-de-louest-344028.html>>
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35- Blacks Mambas : ces femmes qui traquent les braconniers, Paris Match, 02/06/19, 06h35 
Benjamin Leclercq

Dans la province du Limpopo, elles sont un bataillon de femmes sans arme qui protègent les rhinocéros, les fauves et les éléphants 24 heures sur 24. Un métier subtil et dangereux face à des braconniers prêts à tirer. Nous avons rencontré ces reines du bush en leur royaume.  
Ce mardi de novembre, à Balule, la patrouille du soir accuse un léger retard. Impossible de partir, il faut d’abord que cesse le vacarme : attendre que se tarissent les torrents d’eau battant le toit de tôle du QG, que s’assagissent les éclairs zébrant le ciel et que se redressent les acacias ployant sous les assauts du vent. Ici, à la saison des pluies, le ciel décide des horaires. Et puis l’orage passe. Alors Leitah Mkhabela et Felicia Mogakane peuvent enfin grimper dans leur véhicule tout-terrain et, comme leurs camarades aux quatre coins de la réserve, mettre le contact. Cousu sur la veste de leur treillis, un écusson décrit leur fonction et l’importance de leur mission : une tête de rhinocéros ceinte de deux serpents venimeux. Il est 18 h 17 et les Black Mambas s’en vont veiller sur la nuit sud-africaine.
> Lire aussi : Dans le parc Kruger, rangers et braconniers mènent une guerre totale
La toute première unité féminine de lutte contre le braconnage du pays a été fondée en 2013 par l’ONG Transfrontier Africa. Cette brigade a fait le pari d’une alternative aux dispositifs classiques, testostéronés et lourdement armés. A Balule (province du Limpopo, dans le nord-est du pays), réserve naturelle de quelque 56 000 hectares, longée au nord par la rivière Oliphant et ouverte sur le célèbre parc Kruger à l’est, les rangers sont des femmes. Toutes sont issues des communautés locales défavorisées, et elles ne portent pas d’arme. Cette approche inclusive et non violente a d’abord surpris.
>> Suite à lire à :
<https://www.parismatch.com/Actu/Environnement/Blacks-Mambas-ces-femmes-qui-traquent-les-braconniers-1627484 <https://www.parismatch.com/Actu/Environnement/Blacks-Mambas-ces-femmes-qui-traquent-les-braconniers-1627484>>
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36- Europol : sauvetage de milliers de reptiles destinés à finir en sac à main, AFP, 03/06/19, 20:00

Une opération internationale contre le commerce illégal de reptiles a permis de sauver plus de 4.000 serpents, crocodiles et tortues destinés à la fabrication de portefeuilles et autres articles de mode, a annoncé lundi Europol.
L'opération baptisée Blizzard a donné lieu "à des centaines de saisies" - animaux vivants et articles de mode haut de gamme fabriqués avec de la peau de reptile - "et à 12 arrestations dans l'Union européenne", a précisé dans un communiqué l'agence européenne de coopération entre les polices criminelles.
Au total, ont ainsi été sauvés dans le monde 2.703 tortues, 1.059 serpents, 512 lézards et geckos et 20 crocodiles et alligators détenus par des réseaux criminels œuvrant dans le commerce illégal de reptiles.
"Près de 1.500 de ces serpents, lézards et geckos ont été saisis en Europe", a indiqué Europol, dont le siège est à La Haye, qui a coordonné l'opération avec Interpol, l'organisation de coopération policière internationale.
Par ailleurs, 152 sacs à main, portefeuilles, bracelets de montre, médicaments et taxidermies dérivés de reptiles ont été saisis.
Menée du 12 avril au 22 mai avec la coopération de 22 pays, dont les Etats-Unis et plusieurs pays européens comme la France et l'Allemagne, l'opération a conduit à six arrestations en Italie et six en Espagne. 
Les recherches visaient les passagers d'avions et de cargos commerciaux, les animaleries et les propriétaires légaux de reptiles.
"Le trafic d'espèces sauvages a considérablement augmenté ces dernières années, au point que des milliers de reptiles, d'une valeur de plusieurs millions d'euros, sont saisis chaque année", a déclaré le chef de l'unité d'Europol contre les délits économiques Pedro Felicio.
<https://www.geo.fr/environnement/europol-sauvetage-de-milliers-de-reptiles-destines-a-finir-en-sac-a-main-195908 <https://www.geo.fr/environnement/europol-sauvetage-de-milliers-de-reptiles-destines-a-finir-en-sac-a-main-195908>>
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37- Un coq au tribunal ? Plus jamais ça, dit un maire de Gironde, AFP, 04/06/19, 19:00
Benoît Petit, avec Olivier Guerin à Rochefort

Le maire de Gajac, en Gironde, lance un cocorico d'alerte : dépité de voir des ruraux traînés en justice pour le braiment des ânes, le meuglement des vaches ou le chant du coq, il veut faire classer les bruits de la campagne au "patrimoine national".
Illustration : le coq Maurice est le sujet d'un litige entre sa propriétaire et des voisins, qui lui reprochent de chanter de trop bon matin. Une affaire que la justice doit examiner jeudi à Rochefort (Charente-Maritime), en l'absence du gallinacé, "fatigué" et "traumatisé" selon sa propriétaire.
C'est ce type de contentieux pour troubles du voisinage qui fait déchanter Bruno Dionis du Séjour. L'édile de Gajac, 400 habitants, a profité du "grand débat national" pour publier une lettre ouverte défendant les bruits de la campagne, que certaines personnes, "d'origine urbaine pour la plupart", "découvrent comme le sot découvre que les œufs ne se cueillent pas sur les arbres".
Son but ? Que le coq chante, la cloche de l'église résonne, le chien aboie et l'oiseau pépie en toute liberté : "Sans qu'aucun procès ne puisse à compter de ce jour leur être intenté".
"Dès que vous attaquez les cloches, vous attaquez tout un village", tranche le maire. Selon lui, "c'est une humiliation pour le campagnard de passer en justice à cause de quelqu'un qui vient de l'extérieur. Moi quand je vais en ville, je ne demande pas qu'on enlève les feux rouges et les voitures..."
"J'ai été éleveur pendant 40 ans et je supporte mal qu'il y ait des procès contre les agriculteurs, qui entretiennent l'espace paysager français", dit le septuagénaire. "Je ne vois pas l'intérêt de leur reprocher que leurs vaches meuglent trop".
"Et les grenouilles, pourquoi croassent-elles ? Pour se reproduire ! Tout le monde est pour la biodiversité et les animaux n'auraient pas le droit de se reproduire tranquillement..." En 2016 pourtant, un couple de Périgourdins s'était vu condamné à combler sa mare après avoir été assigné en justice par des voisins.
- Demain les mouettes ? -
L'initiative de M. Dionis du Séjour, reprise par tous les médias, a vite fait grand bruit. En quatre jours, plus de 150 courriels de soutien sont parvenus à la commune, de partout en France. Même si l'édile ne sait pas exactement comment un tel "patrimoine national" pourrait être constitué légalement.
Pierre Morel-à-L'Huissier, député d'un des départements les plus ruraux de France, la Lozère, va creuser le sujet: "Je regarde ce qu'on peut demander au ministère de la Culture en la matière et, si les procédures législatives ou réglementaires en vigueur ne sont pas suffisantes, je proposerai une extension juridique" en ce sens. Pour lui, ces bruits sont "un cadencement de la vie".
"La ruralité, c'est 365 jours sur 365, des gens y vivent et essaient de gagner leur vie", dit le député à l'AFP. "Ce qui est insupportable c'est que des personnes qui n'en sont pas originaires veulent imposer leur conception au détriment de la vie rurale".
Ayant eu vent des mésaventures judiciaires de Maurice, le maire de Gajac a envoyé sa lettre ouverte à Corinne Fesseau, la propriétaire de ce gallinacé de Saint-Pierre d'Oléron dont les cocoricos dès 06h30 agacent les propriétaires d'une résidence secondaire voisine.
"Ce sont les seuls voisins que ça gène", assure à l'AFP l'avocat de Mme Fesseau, Julien Papineau. "Un voisin a un enfant de 4 ans qui a sa chambre du côté du coq et ça le gène pas. Ce sont juste des gens qui ne supportent pas grand chose".
Le maire de Saint-Pierre d'Oléron a voulu donner un coup de pouce à Mme Fesseau en prenant un arrêté pour préserver "les modes de vie liés à la campagne notamment pour ce qui concerne la présence des animaux de la ferme", en s'appuyant sur le caractère à "dominante rurale" de l'île.
"Aujourd'hui c'est un coq, demain ce sera quoi ?", s'interroge Christophe Sueur, le maire de Saint-Pierre, "Les mouettes, le bruit du vent, notre accent !?"
<https://information.tv5monde.com/info/un-coq-au-tribunal-plus-jamais-ca-dit-un-maire-de-gironde-304164 <https://information.tv5monde.com/info/un-coq-au-tribunal-plus-jamais-ca-dit-un-maire-de-gironde-304164>>
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38- Les chimpanzés ne survivent plus que dans des "ghettos forestiers", AFP, 04/06/19, 23:00

Sous la pression de l'urbanisation et de la chasse, les chimpanzés ne survivent plus que dans des ilôts de nature de plus en plus petits, se sont alarmés mardi des primatologues spécialistes de ce plus proche parent des humains.
Les quatre sous-espèces du primate africain sont menacées d'extinction et l'une d'entre elles -le chimpanzé verus- a perdu plus de 80% de sa population en trois générations.
Après une réunion en Allemagne, 40 experts du monde entier ont lancé un appel pour sauver cet animal qui partage près de 99% des gènes de l'homme.
"Nous étudions des communautés de chimpanzés depuis des décennies et nous avons tous vu nos groupes d'étude devenir de plus en plus isolés", ont-ils souligné dans un communiqué.
"Les chimpanzés en sont réduits à vivre dans des ghettos forestiers", ont-ils ajouté.
Comme beaucoup d'autres gros animaux, la principale menace qui pèse sur ces singes est la perte de leur habitat, réduit par l'extension des villes qui abritent une population en hausse, les industries minières, la déforestation ou l'agriculture.
Les chimpanzés sont aussi chassés pour leur viande ou abattus par les fermiers qui veulent protéger leurs cultures.
Anne Pusey a travaillé dans le parc national de Gombe, en Tanzanie, pendant 40 ans. Mais ce parc où la primatologue Jane Goodall a mené les travaux qui l'ont rendue célèbre "est devenu une petite île entourée par des terres agricoles denses, conduisant à la réduction de deux des trois communautés (de chimpanzés) dans le parc et à la disparition d'une communauté à l'extérieur", a-t-elle regretté dans le communiqué de l'Institut Max Planck.
Les primatologues réunis en Allemagne ont toutefois noté que la présence permanente de chercheurs sur le terrain permettait de maintenir un nombre plus élevé de singes en comparaison à d'autres zones.
Ils ont ainsi appelé à ce que ces groupes en meilleure santé bénéficient d'une "protection spéciale intense" de la part des chercheurs et des autorités locales, "avant qu'il ne soit trop tard".
"Plus d'investissements doivent être faits dans la recherche pour que nous puissions comprendre vraiment la diversité de ces populations avant qu'il ne soit trop tard", ont-ils ajouté.
<https://information.tv5monde.com/info/les-chimpanzes-ne-survivent-plus-que-dans-des-ghettos-forestiers-304351 <https://information.tv5monde.com/info/les-chimpanzes-ne-survivent-plus-que-dans-des-ghettos-forestiers-304351>>
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39- Critique de livre. « Zoos. Un nouveau pacte avec la nature » : La face cachée, positive, des parcs animaliers, Le Monde, 05/06/19, 06h00
Catherine Vincent  

Le grand public ne le sait pas forcément, mais les zoos évoluent et deviennent essentiels pour la recherche, la reproduction des espèces menacées d’extinction et la biodiversité. Les brocarder est une erreur pour l’auteure, Laurence Paoli. 
Livre. Au printemps 2018, une manifestation avait lieu au zoo d’Anvers (Belgique) pour demander la fin des spectacles avec otaries. Quelques mois plus tard, le feu était mis au Safari de Peaugres, en Ardèche. Fin 2018, une pétition demandait le transfert d’un éléphant du zoo de Johannesburg (Afrique du Sud) dans une réserve naturelle. En avril, l’association Wolf Eyes obtenait des pouvoirs publics belges un contrôle au sein du parc animalier wallon de Bouillon… Le mouvement anti-zoos, qui dénonce à juste titre des conditions de détention parfois scandaleuses, se porte bien.
Mais ce combat ne passe-t-il pas à côté de l’essentiel ? N’empêche-t-il pas de voir et d’encourager la révolution effectuée par nombre de ces établissements, au cours des dernières décennies, en faveur de la conservation des espèces en voie d’extinction? Telle est la conviction de Laurence Paoli, qui signe, avec Zoos. Un nouveau pacte avec la nature, un vigoureux plaidoyer pour que les parcs animaliers aient les moyens de remplir pleinement cette mission, rendue essentielle par la perte accélérée de la biodiversité.
Ces institutions communiquent peu
Laurence Paoli a longtemps travaillé au Muséum national d’histoire naturelle, où elle était chargée de la communication. Elle a ensuite collaboré, en France et ailleurs, avec plusieurs parcs zoologiques – des lieux qui, tels le Bioparc de Doué-La-Fontaine (Maine-et-Loire), le zoo de Beauval (Loir-et-Cher) ou celui de Thoiry (Yvelines), sont à la pointe en matière de bien-être animal et de stratégie conservatoire. Ce parcours d’exception fait à la fois la force et la faiblesse de son propos. Sa faiblesse, car il donne à voir une version par trop idyllique de ce secteur d’activité : il reste encore bien des établissements dont la priorité est d’exposer des animaux spectaculaires à des fins mercantiles. Sa force, car il dessine par là-même ce que devront être les parcs de demain s’ils veulent survivre : des lieux d’expertise penchés au chevet de la nature, avec un triple objectif de sauvegarde de la biodiversité, de recherche et de pédagogie – ce que l’auteure appelle « le cercle vertueux de la conservation ».
« Trop fréquemment, l’image de la bête exploitée, rentabilisée, continue de l’emporter sur toutes les avancées positives obtenues grâce aux zoos. Une infime partie seulement du travail essentiel qu’ils accomplissent est reconnue », affirme-t-elle. A découvrir les principes éthiques de ces nouveaux lieux de vie animale, à parcourir les règles édictées par l’Association européenne des zoos et aquariums (410 membres de 47 pays) pour gérer la reproduction des espèces menacées d’extinction, on pressent qu’elle dit vrai. Pourquoi, alors, le sait-on si peu ? Parce qu’à quelques exceptions près, répond Laurence Paoli, ces institutions communiquent d’abord sur le divertissement, ensuite seulement sur la conservation, puis sur l’éducation. Quant à la recherche, elle n’est pratiquement jamais évoquée. Une image superficielle qui empêche les visiteurs comme les pouvoirs publics de prendre conscience de leur rôle réel, et de les soutenir dans ce qu’elles ont de plus louable.
Zoos. Un nouveau pacte avec la nature, de Laurence Paoli, Buchet-Chastel, 128 pages, 12 euros
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/06/05/zoos-un-nouveau-pacte-avec-la-nature-la-face-cachee-positive-des-parcs-animaliers_5471544_3232.html <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/06/05/zoos-un-nouveau-pacte-avec-la-nature-la-face-cachee-positive-des-parcs-animaliers_5471544_3232.html>>
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40- Crime contre l'environnement : Interpol lance une traque contre 7 fugitifs, RTL avec AFP, 05/06/19, 12:01
Camille Schmitt 

Les personnes recherchées sont soupçonnées de trafic d'espèces protégées, exploitation illégale de bois, crimes contre la faune et trafic illégal de trophées de chasse.
C'est un événement très rare. L'organisation de coopération policière internationale Interpol a lancé mardi 4 juin dans la soirée un appel à témoins planétaire pour tenter de mettre la main sur 7 fugitifs de plusieurs pays recherchés pour des crimes contre l'environnement. 
Les personnes recherchées font l'objet de "notices rouges" : il s'agit de demandes d'arrestation en vue d'extradition émises par Interpol sur demande de ses pays membres. "Selon les services de police de ces pays, les criminels ont été impliqués dans plusieurs types de crimes contre l'environnement, comme l'exploitation illégale du bois, le braconnage ou le trafic d'ivoire notamment", a détaillé le directeur exécutif et numéro 2 d'Interpol Tim Morris. 
Guo Qin Huang et Muk Nam Wong sont recherchés par la Chine pour trafic d'espèces protégées. Nicholas Mweri Jefwa et Samuel Bakari Jefwa sont traqués par le Kenya pour trafic illégal de trophées de chasse et crime organisé. Ergest Memo et Taulant Memo sont recherchés en Grèce pour exploitation illégale de bois, et Bhekumusa Mawillis Shiba est pourchassé pour crimes contre la faune par le Royaume d'Eswatini. 
>> Suite à lire à :
<https://www.rtl.fr/actu/international/crime-contre-l-environnement-interpol-lance-une-traque-contre-7-fugitifs-7797776115 <https://www.rtl.fr/actu/international/crime-contre-l-environnement-interpol-lance-une-traque-contre-7-fugitifs-7797776115>>
Sur le même sujet :
> Interpol lance une traque mondiale pour arrêter des fugitifs poursuivis pour crimes d’écocide <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/06/08/interpol-lance-une-traque-mondiale-pour-arreter-des-fugitifs-poursuivis-pour-crimes-d-ecocide_5473632_3244.html>, Le Monde avec AFP, maj le 09/06/19 à 06h24
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41- Quand les manchots bossent (aussi) pour les autres : la preuve par la vidéo, AFP, 05/06/19, 15:00

Les oiseaux marins qui volent au-dessus de la mer apprécient la compagnie des manchots du Cap. Et pour cause : ces derniers ont le chic pour remonter des profondeurs des petits poissons dont cormorans et puffins fuligineux se délectent eux aussi, confirme une étude, preuve vidéo à l'appui.
Ce mécanisme de "facilitation" écologique entre espèces est suspecté depuis longtemps mais il n'avait encore jamais été démontré de façon empirique.
Des chercheurs ont eu l'idée d'équiper des manchots du Cap de caméras vidéo pour observer le jeu des interactions entre ces oiseaux plongeurs, de la réserve de Stony Point en Afrique du Sud, et des oiseaux volants comme les cormorans du Cap et les puffins fuligineux.
L'expérience s'est déroulée entre 2015 et 2018 à des périodes spécifiques (juin à août). Deux chercheurs du département de zoologie de l'Université Nelson Mandela à Summerstrand ont ramené 31 heures d'enregistrement vidéo réalisées auprès de 20 manchots. Ils ont pu travailler sur 57 plongeons complets.
Le résultat de leurs travaux est publié mercredi dans Royal Society Open Science.
L'une des vidéos montre un manchot plonger, descendre à plus de 60 mètres de profondeur jusqu'à rencontrer un banc d'anchois. Il se met à les chasser avec d'autres manchots, conduisant les poissons à remonter près de la surface. Le manchot en avale mais dans ces eaux peu profondes, un puffin fuligineux profite lui aussi du festin.
"Cela confirme ce que pêcheurs et scientifiques avaient déjà eu l'occasion d'observer depuis leurs bateaux : les oiseaux plongeurs comme les manchots ramènent leurs proies vers la surface, pour mieux les déguster. Mais cela rend aussi plus accessibles ces poissons à d'autres oiseaux marins qui ne descendent pas en profondeur", déclare à l'AFP Alistair McInnes, l'un des auteurs de l'étude.
"A 5 mètres de la surface, ce sont d'autres oiseaux marins que les manchots qui en profitent", ajoute-t-il. Pas étonnant dès lors que certains oiseaux aient à l'oeil les manchots du Cap. 
Présent principalement en Afrique du sud et en Namibie, ce manchot, au dos et au bec noirs, vit en colonies. Il peut mesurer de 60 à 70 cm pour un poids de 2 à 4 kg. Ses proies favorites sont les sardines et les anchois. 
Le manchot du Cap (Spheniscus demersus) fait partie des espèces en danger, selon la liste rouge des espèces menacées établie par l'UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature).
<https://information.tv5monde.com/info/quand-les-manchots-bossent-aussi-pour-les-autres-la-preuve-par-la-video-304481 <https://information.tv5monde.com/info/quand-les-manchots-bossent-aussi-pour-les-autres-la-preuve-par-la-video-304481>>
En savoir plus : 
> Up for grabs: prey herding by penguins facilitates shallow foraging by volant seabirds <https://royalsocietypublishing.org/doi/full/10.1098/rsos.190333>, Royal Society Open Science, 05/06/19
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42- Canada : premier décès depuis deux ans d'une baleine noire dans le Saint-Laurent, AFP, 06/06/19, 00:00

Le premier décès depuis 2017 au Canada d'une baleine noire, une espèce en voie d'extinction, a été confirmé dans le golfe du Saint-Laurent, selon le ministère canadien des Pêches et Océans.
La carcasse du mammifère, aussi connu sous le nom de baleine franche de l'Atlantique Nord (Eubalaena glacialis), a été repéré en train de dériver mardi lors d'un vol de surveillance aérienne, a indiqué le ministère dans un communiqué.
"Si nous la localisons, nous tenterons de lui installer une balise de satellite pour continuer à la suivre. Nous analysons diverses options pour la récupérer et pour la nécropsie", précise le communiqué.
C'est le premier décès d'une baleine franche signalé au Canada depuis l'été 2017, quand douze de ces grands mammifères avaient été retrouvés morts dans le golfe du Saint-Laurent et d'autres au large des côtes de la Nouvelle-Angleterre (nord-est des Etats-Unis).
La région abrite environ le quart des 411 dernières baleines franches dans le monde, selon les plus récentes estimations du gouvernement canadien.
La carcasse signalée est celle d'un mâle âgé de neuf ans et nommé Wolverine par les chercheurs, a affirmé dans un communiqué la Marine Animal Response Society, une ONG travaillant avec le ministère pour essayer de la récupérer.
Une baleine noire ou franche peut atteindre 18 mètres de longueur et vit au moins 75 ans en moyenne, selon le ministère.
L'activité humaine est la principale cause de mortalité de cette espèce menacée, avaient indiqué les scientifiques à l'issue des autopsies réalisées sur les carcasses récupérées en 2017.
Depuis l'an dernier, le gouvernement canadien restreint des zones de pêche et la vitesse maximale autorisée pour les navires dans certaines zones du Saint-Laurent pour protéger davantage ce cétacé.
<https://information.tv5monde.com/info/canada-premier-deces-depuis-deux-ans-d-une-baleine-noire-dans-le-saint-laurent-304592 <https://information.tv5monde.com/info/canada-premier-deces-depuis-deux-ans-d-une-baleine-noire-dans-le-saint-laurent-304592>>
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43- Les deux oursons nés cet hiver dans les Pyrénées sont probablement morts, Le Monde, maj le 06/06/19 à 00h33
Philippe Gagnebet

Agés de quelques mois, les deux petits auraient été tués par un ours mâle, un phénomène habituel. Leur mère, Sorita, a été réintroduite à l’automne 2018. 
La nature est parfois cruelle. A peine sortis du ventre de leur mère Sorita et de leur tanière, deux oursons, nés en janvier en pays Toy, dans les Hautes-Pyrénées, avaient été aperçus pour la première fois le 17 avril par un agent de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS). Des empreintes laissées par la mère et ses petits dans la neige avaient été relevées le 1er mai, puis lors d’une observation visuelle une semaine après, derniers indices de leur présence. Selon David Gaillardon, directeur de la communication de l’Office, « dans les jours qui ont suivi ces observations, la femelle a effectué des déplacements de grande amplitude, avec de forts dénivelés, sur de courtes durées ».
> Lire aussi  L’ourse slovène Sorita mère de deux oursons dans les Pyrénées
Ces mouvements, peu compatibles avec les capacités de déplacement limitées d’oursons âgés de quelques mois, ont aussitôt attiré l’attention. Une enquête a alors révélé la présence d’un autre ours sur le passage de Sorita, sans doute un mâle adulte. 
Des éléments qui permettent d’émettre l’hypothèse de la disparition des deux oursons, sans doute tués par l’ours mâle présent dans le même secteur, même si malgré de nombreuses recherches leurs corps n’ont pas été retrouvés.
« Quand un mâle croise des oursons qui ne sont pas de sa lignée, il les tue pour provoquer une remise en chaleur de la mère afin de se reproduire, c’est ce qui a dû se passer », précise le délégué régional Occitanie de l’ONCFS, Nicolas Alban. Dans la vallée de Luz-Saint-Sauveur, le « vieux mâle » Néré, qui arpente les montagnes depuis des années, et le jeune Rodri sont les principaux suspects, même si aucune autre hypothèse n’est encore écartée.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/06/05/les-deux-oursons-nes-cet-hiver-dans-les-pyrenees-sont-probablement-morts_5471845_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/06/05/les-deux-oursons-nes-cet-hiver-dans-les-pyrenees-sont-probablement-morts_5471845_3244.html>>
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44- En Norvège, les jours des élevages d'animaux à fourrure sont comptés, AFP, 06/06/19, 16:00
Pierre-Henry Deshayes

Encore nus comme des vers, les bébés visons couinent, blottis les uns contre les autres sous la paille. Bientôt une vision du passé en Norvège, où les jours des élevages d'animaux à fourrure sont comptés.
Applaudi par les défenseurs des animaux et conspué par les fermiers, le gouvernement norvégien compte faire passer avant l'été un projet de loi visant à interdire tout nouvel élevage d'animaux à fourrure et à démanteler les installations existantes d'ici au 1er février 2025.
Un coup de massue pour quelque 200 éleveurs. "Ca représente environ 70% de mes revenus", souligne Kristian Aasen, en inspectant ses 6.000 visons sur les hauteurs de Brumunddal dans le sud-est du pays.
"Pas moyen de vivre de ma ferme sans la fourrure", se désole ce fermier de 39 ans, qui s'est aventuré dans ce domaine en 2011 en complément de son élevage d'une vingtaine de vaches, comme d'autres éleveurs pour lesquels les visons représentent une activité d'appoint très lucrative.
Autour de lui, des dizaines de cages en fer où des femelles visons s'agitent, soucieuses pour leur progéniture venue au monde fin avril-début mai. 
Pour l'heure, les nouveau-nés ressemblent à de grosses larves qui piaillent. Début novembre, ils revêtiront le pelage d'hiver, marron, noir ou gris, qui fait leur beauté et... leur malheur, les condamnant à être gazés et dépouillés. 
Avec l'interdiction qu'elle entend voter, la Norvège, qui représente 1% de la production mondiale de peaux de visons et de renards, rejoint une liste grandissante de pays, comme le Royaume-Uni et les Pays-Bas. 
"C'est une grande victoire pour le bien-être animal. On prend conscience que le respect des animaux peut peser davantage que l'argent et les intérêts économiques", se félicite Siri Martinsen, cheffe de l'organisation Noah qui milite en ce sens depuis près de 30 ans.
"C'est complètement contre nature de garder ces animaux dans de toutes petites cages en métal", ajoute-t-elle.
- "Manœuvres politiques" -
L'Association norvégienne des éleveurs d'animaux à fourrure a quant à elle dénoncé un texte "injustifié, illégal et antidémocratique". "C'est une activité rentable et non subventionnée qui maintient des territoires reculés économiquement à flot depuis un siècle", fait valoir sa porte-parole Guri Wormdahl.
Pas question cependant pour Oslo de revenir sur sa décision.
"L'élevage d'animaux à fourrure en Norvège, c'est fini", assène Morten Ørsal Johansen, lui-même... opposé à la loi dont il est le rapporteur. 
Dans le fatras de son bureau au Parlement, l'élu de la droite populiste explique avoir accepté ce rôle pour s'assurer que cette mesure désormais inévitable soit mise en œuvre de la façon la plus indolore possible pour les éleveurs.
L'interdiction est née dans la douleur d'un compromis entre le gouvernement de droite et le parti libéral, qui en avait fait une de ses exigences pour rejoindre la coalition début 2018.
Pour les éleveurs, la potion est d'autant plus amère qu'un an plus tôt, le Parlement avait donné son feu vert au "développement durable" du secteur.
"Des manœuvres politiques scandaleuses", dénonce l'éleveur Kristian Aasen. "Incroyable qu'un parti microscopique qui fait aujourd'hui 2% dans les sondages puisse imposer ses vues à des politiciens sans échine !". "On va continuer à importer des fourrures, on peut continuer à les vendre mais on ne peut plus les produire soi-même ?", peste-t-il.
- Après le vison, le cannabis ? -
La bataille pour le droit d'exister étant perdue, commence celle des compensations.
Le gouvernement a prévu de consacrer 500 millions de couronnes (51 millions d'euros) à l'accompagnement du démantèlement des élevages, dont 100 millions (environ 10 millions d'euros) pour la reconversion.
Nettement insuffisant pour l'Association des éleveurs qui avance le chiffre de 2,3 milliards (235 millions d'euros)...
"Cinq cent millions de couronnes, ça peut sembler beaucoup mais il ne s'agit pas d'indemniser la simple perte d'un emploi. Là, c'est tout le gagne-pain des fermiers qui disparaît", affirme Guri Wormdahl, la porte-parole de l'Association des éleveurs d'animaux à fourrure.
Et puis, se reconvertir dans quoi ? "Les possibilités sont rares : il y a déjà aujourd'hui une surproduction de viande. On produit trop de mouton, de porc, de poulet, de lait...", souligne Mme Wormdahl.
"Je ne vais pas, d'un coup de baguette magique, agrandir de 40 hectares ma ferme pour commencer à faire autre chose", renchérit Kristian Aasen, qui craint d'en ressortir criblé de dettes.
L'idée lancée par une élue libérale de remplacer l'élevage d'animaux à fourrure par la culture de cannabis thérapeutique a en tout cas laissé les fermiers de marbre.
<https://information.tv5monde.com/info/en-norvege-les-jours-des-elevages-d-animaux-fourrure-sont-comptes-304612 <https://information.tv5monde.com/info/en-norvege-les-jours-des-elevages-d-animaux-fourrure-sont-comptes-304612>>
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45- En France, de nouvelles réserves naturelles pour aller vers 30% d'aires protégées, AFP, 06/06/19, 16:00

Le gouvernement a présenté jeudi des projets d'extension du réseau de réserves naturelles nationales, pour viser 30% d'aires protégées d'ici 2022 comme promis par le président, des annonces accueillies avec un certain scepticisme par les ONG.
Le plan prévoit d'étendre dans les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) les zones marines protégées de 550.000 km2, soit environ la surface de la France métropolitaine, selon le communiqué du ministère de la Transition écologique.
Ainsi, une aire marine protégée doit voir le jour dans la zone économique exclusive de Saint-Paul et Amsterdam, et le parc naturel marin des Glorieuses, dans l'océan indien, deviendra une réserve naturelle nationale.
Mais ce sont des zones "vides" avec "très peu d'activités économiques", ont regretté plusieurs ONG. "La course au chiffre, ce n'est pas comme ça qu'on va traiter les problèmes de biodiversité", a indiqué à l'AFP Ludovic Frère-Escoffier, du WWF.
Le ministère a d'autre part identifié neuf autres projets de création de réserves naturelles nationales (plus de 10.000 hectares) en métropole et en outre-mer, et 18 projets d'extension de réserves. Il espère que 20 d'entre eux seront menés à bien d'ici 2022.
"C'est la mise en oeuvre opérationnelle des annonces" du président, a déclaré à l'AFP la secrétaire d'Etat Emmanuelle Wargon, qui a présenté le plan au Congrès des Réserves naturelles de France, dans le Parc des Ecrins dans les Alpes.
Début mai, après la publication d'un rapport alarmant d'experts de l'ONU estimant à un million le nombre d'espèces animales et végétales menacées de disparition dans le monde, Emmanuel Macron avait annoncé que la part des aires marines et terrestres protégées passerait à 30% d'ici 2022. Avec un tiers de ces zones protégées "en pleine naturalité", c'est-à-dire sous le plus haut degré de protection qui interdit la plupart des activités.
"Sur la partie terrestre, fin 2022, on aura atteint les 30%. Et sur la partie maritime, on devrait aussi atteindre les 30%", a assuré Mme Wargon.
Fin 2019, les aires terrestres protégées devraient déjà couvrir 29,5% du territoire, grâce au futur 11e parc national des forêts de Champagne et Bourgogne, a-t-elle noté. Les aires marines couvrent elles plus de 22% des eaux françaises. 
Mais même si les réserves naturelles nationales sont considérées comme une protection forte, comme les coeurs de parcs nationaux, les projets présentés jeudi ne permettront pas "de faire 10% (du territoire) en protection forte", a souligné la secrétaire d'Etat.
Une réunion des acteurs de toutes les aires protégées aura lieu le 25 octobre à Biarritz pour établir une "feuille de route" vers cet objectif.
"10% c'est énorme, on savait que ce ne serait pas possible. Aujourd'hui, on est à 1,36%", a commenté Jean-David Abel, de France Nature Environnement.
Estimant que les annonces allaient "dans le bon sens", il a toutefois dénoncé un manque de moyens.
"Aujourd'hui, dans les aires protégées, il y a une baisse des effectifs et des moyens de fonctionnement. On ne demande pas des milliards, mais quand même un, deux ou trois millions d'euros, que l'Etat doit mettre de façon pérenne", a-t-il insisté.
La France compte aujourd'hui 164 réserves naturelles nationales couvrant 67,6 millions d'hectares, en quasi-totalité en outre-mer.
Mais il existe de nombreuses autres aires protégées aux statuts divers: parcs naturels nationaux, régionaux, conservatoires d'espaces naturels, sites du Conservatoire du littoral, Natura 2000...
<https://information.tv5monde.com/info/en-france-de-nouvelles-reserves-naturelles-pour-aller-vers-30-d-aires-protegees-304638 <https://information.tv5monde.com/info/en-france-de-nouvelles-reserves-naturelles-pour-aller-vers-30-d-aires-protegees-304638>>
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46- Un nouveau plan "ours" qui ne satisfait ni les éleveurs ni les ONG, AFP, 06/06/19, 20:00
Amélie Bottollier-depois

Le gouvernement a annoncé jeudi qu'il n'y aurait pas de nouvelle réintroduction d'ours dans les Pyrénées ainsi que d'autres mesures, dont "l'effarouchement" des plantigrades, jugées "insuffisantes" par les éleveurs mais dénoncées par les ONG.
La réintroduction de deux femelles slovènes en 2018 et "l’augmentation sensible des dommages sur l’ensemble de la chaîne", notamment en Ariège, "renouvellent les termes de l'équilibre" entre activités pastorales et présence de l'ours, estiment les ministères de la Transition écologique et de l'Agriculture dans une nouvelle feuille de route présentée jeudi.
Alors "dans les conditions actuellement connues de l'état de conservation de la population d'ours, l'Etat n'engagera pas de nouvelle réintroduction, sauf en cas de mortalité, notamment liée à une cause anthropique", c'est-à-dire à une action humaine, ajoute le texte, évoquant braconnage ou accident.
En comptant Sorita et Claverina, femelles slovènes introduites l'an dernier, 40 ours bruns ont été décomptés dans les Pyrénées françaises en 2018, un chiffre en baisse par rapport aux 46 de 2017 qui pourrait être sous-évalué.
"Je connais ce problème qui est un problème de cohabitation entre les activités humaines et la nature", a commenté le ministre de la Transition écologique François de Rugy au Sénat, soulignant la "préservation fragile" de l'ours, espèce protégée.
"Nous n'aurons pas une politique d’éradication de l'ours dans les Pyrénées" mais "nous sommes au rendez-vous pour aider les éleveurs dans leur cohabitation", a-t-il assuré.
Des déclarations qui n'ont pas convaincu les éleveurs, qui ont toutefois salué le renoncement à d'autres réintroductions.
"Il y a certes quelques avancées, mais les mesures annoncées sont toutefois insuffisantes", a ainsi regretté Franck Watts, du Syndicat ovin. "Le gouvernement n'a toujours pas pris la mesure du problème et de ses obligations".
Alors que la transhumance des brebis a commencé, le plan prévoit "une meilleure information des éleveurs sur la localisation des ours et le développement des moyens de communication dans les estives".
- Alertes par sms -
Dans ce cadre, un service d'alerte gratuit par sms est mis en place "dès aujourd'hui" pour être informé de la localisation des plantigrades, a précisé le préfet d'Occitanie, coordonnateur pour le pastoralisme et l'ours, après une réunion à Toulouse avec les parties prenantes.
Des radio téléphones portatifs seront également financés dès 2019 pour les zones blanches à risque, dans l'attente du renforcement de la couverture par téléphone portable.
D'autre part, un "dispositif d'effarouchement graduel" doit être mis en place "pour les estives qui font l'objet d'une prédation" d'ours malgré des mesures de protection des troupeaux, ont indiqué les ministères.
Ces mesures en cours de consultation publique, qui prévoient un effarouchement simple (moyens sonores, lumineux, olfactifs) puis si besoin un effarouchement renforcé (tirs non létaux réalisés par des personnes qualifiées), "pourront être opérationnelles dès la campagne d'estive 2019".
"On n'est pas convaincu par les deux niveaux d'effarouchement", a déclaré François Thibaut, de la Confédération paysanne.
Mais côté défenseurs du plantigrade, la quinzaine d'associations de la Coordination Associative Pyrénées pour l'Ours (Cap Ours) ont boycotté la réunion de jeudi notamment en raison des mesures d'effarouchement.
"L'Etat décide de taper sur les ours en espérant leur faire comprendre qu'il ne faut pas attaquer les troupeaux. Mais c'est illusoire", a dénoncé Alain Reynes, directeur de Pays d'ours.
"C'est la première fois en 19 ans que l'on boycotte une réunion. Le problème là, c'est que (...) des mesures ont déjà filtré et sont déjà appliquées. Et comme elles sont toutes négatives par rapport à l'ours et la cohabitation, eh bien nous n'avons plus rien à faire à l'intérieur", a-t-il ajouté à l'extérieur de la préfecture.
La feuille de route, qui ne donne pas de montants, prévoit également "un accompagnement financier renforcé des éleveurs pour le déploiement des mesures de protection des troupeaux (parcs, chiens et bergers)" et une "revalorisation de l'indemnisation" de leurs pertes liées aux attaques d'ours.
Sur ce point, le ministère de la Transition écologique "va instaurer un dispositif d'indemnisation harmonisé" pour l'ours, le loup et le lynx, selon le texte.
Ces indemnisations doivent être conditionnées à l'existence de mesures de protection des troupeaux, mais la situation pyrénéenne "justifie une phase transitoire" de deux ans en raison du niveau d'équipement des estives.
<https://information.tv5monde.com/info/un-nouveau-plan-ours-qui-ne-satisfait-ni-les-eleveurs-ni-les-ong-304765 <https://information.tv5monde.com/info/un-nouveau-plan-ours-qui-ne-satisfait-ni-les-eleveurs-ni-les-ong-304765>>
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47- Malaisie : trois éléphant empoisonnés près de palmiers à huile, AFP, 07/06/19, 09:00

Trois éléphants sont morts empoisonnés près d'une plantation de palmiers à huile de Malaisie, où il est fréquent que des pachydermes soient abattus par des agriculteurs qui leur reprochent d'empiéter sur leurs terres.
La police de l'Etat de Johor, dans le sud de la Malaisie, a fait la découverte macabre et alerté les gardes forestiers, a déclaré vendredi à l'AFP Abdul Kadir Abu Hashim, directeur du Département des parcs nationaux et de la faune sauvage.
Les trois femelles appartenaient probablement à un troupeau d'une trentaine d'éléphants vivant dans une réserve voisine. 
"Nous avons procédé à une autopsie sur les éléphantes âgées de 18 à 22 ans et elle a révélé qu'elles avaient été empoisonnées", a-t-il dit. "Je suis choqué et attristé par cet incident. Si ça continue, tous nos éléphants sauvages vont disparaître".
Les clôtures électriques installées par les agriculteurs pour protéger leurs cultures ne fonctionnent plus dans la zone, a-t-il expliqué. 
La Malaisie a connu toute une série d'incidents de ce type dus à l'expansion démographique, l'augmentation des surfaces mises en culture et la perte de l'habitat des éléphants qui sont une espèce en danger. 
L'année dernière, six éléphants pygmée avaient été retrouvés morts empoisonnées dans des plantations de palmiers à huile dans l'Etat oriental de Sabag. 
D'après les écologistes, il ne reste plus que 1.500 éléphants sauvages en Malaisie. 
La Malaisie possède de vastes forêts pluviales et comprend de multiples espèces animales, des éléphants aux orangs-outangs en passant par les tigres, mais les populations de nombreuses espèces rares ont été fortement réduites ces dernières décennies. 
Nombre d'espèces en danger sont également recherchées pour leurs organes qui servent à la médecine traditionnelle en Chine et ailleurs en Asie.
<https://information.tv5monde.com/info/malaisie-trois-elephant-empoisonnes-pres-de-palmiers-huile-304854 <https://information.tv5monde.com/info/malaisie-trois-elephant-empoisonnes-pres-de-palmiers-huile-304854>>
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48- Francis Martin, témoin du mariage de l’arbre et du champignon, Le Monde, 08/06/19, 17h00
Marie-Laure Théodule

Ce microbiologiste a découvert le secret qui les unit et propulsé son laboratoire nancéen dans l’arène des grands réseaux internationaux de recherche sur la forêt. 
La symbiose, il connaît ! Depuis quarante ans qu’il étudie les relations incroyables unissant arbres et champignons, le microbiologiste Francis Martin a su tisser des liens très féconds avec des chercheurs d’autres disciplines. Quand il évoque le réseau de scientifiques qu’il anime depuis 2012 à la tête du laboratoire d’excellence Labex Arbre pour étudier l’adaptation de la forêt au changement climatique, ce virtuose des contacts parle avec la même ferveur que lorsqu’il décrit le mariage secret des hyphes, ces filaments sous-terrains microscopiques des champignons, avec les racines des arbres. « L’association avec des experts de tous les domaines, qui deviennent des amis avec lesquels on travaille en toute confiance, c’est essentiel. » Dernier exemple en date, il lance en 2018 un laboratoire à l’Université forestière de Pékin et accueille en retour des jeunes chercheurs chinois à Nancy, sa ville natale. Et il œuvre pour pérenniser son Labex en un futur institut du bois et de la forêt.
Tout commence pour lui en 1974 sur les bancs de l’université de la métropole lorraine quand il écoute, fasciné, les cours touffus et excitants du professeur de physiologie végétale Pierre Gadal. Le jeune homme pressé, alors en première année universitaire, demande au professeur de le prendre en stage l’été dans son laboratoire. D’origine modeste – son père est mécanicien –, il travaille comme pion dans un lycée, donc, l’été, il a du temps libre… Le voici à la paillasse sur un sujet du labo : comment l’azote absorbé par le riz est-il transformé en acides aminés par la plante ? Il se prend de passion pour la physiologie qui« essaie de voir à travers l’invisible ». Mais c’est une autre rencontre qui fait basculer sa vie. Pierre Gadal le met en contact avec François Le Tacon, breton « exilé » en Lorraine comme lui.
Rôle des micro-organismes
Spécialiste des sols forestiers à l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) de Nancy, François Le Tacon a fait une découverte majeure : si le pin noir d’Autriche utilisé pour le reboisement dans la région s’est si bien adapté aux plateaux calcaires locaux, c’est grâce aux champignons associés à ses racines qui le protègent de la toxicité calcique. Pour étudier les arbres, il paraît donc indispensable à ce « forestier » de comprendre le rôle des micro-organismes du sol. A la recherche d’un physiologiste, il propose à Francis Martin d’effectuer son stage de DEA dans son laboratoire : « J’ai été d’emblée subjugué par Francis, se souvient François Le Tacon, ses connaissances exceptionnelles en physiologie végétale, ses capacités de travail hors normes et sa gentillesse. Dès lors, mon objectif a été de le faire rentrer à l’INRA. »
L’un des professeurs du jeune homme à l’université lui déconseille pourtant de recruter cet ambitieux. François Le Tacon n’en a cure : « Ce qui m’intéresse, c’est le talent. » Il ne l’a jamais regretté. Pas plus que Francis Martin n’a regretté d’avoir choisi Nancy et l’INRA, dont il réussit le concours d’entrée en 1981. « Attaché à la Lorraine, où j’ai découvert enfant la cueillette des “jaunottes” – les girolles –, j’ai préféré rester ici dans ce pôle de recherche en physiologie végétale de la forêt, qui est aujourd’hui mondialement reconnu. »
On en est alors au tout début de l’étude moléculaire de la symbiose mycorhizienne, association à bénéfices mutuels entre plantes et champignons. La symbiose est fondée sur l’échange nutritionnel : le champignon stimule l’absorption par l’arbre des éléments minéraux indispensables à sa croissance ; en retour, la plante fournit des sucres au champignon qui prélève ainsi jusqu’à 25 % des produits de la photosynthèse de l’arbre. Cette symbiose va devenir l’obsession du jeune chercheur. Il veut optimiser les méthodes pour comprendre comment se passe l’échange au niveau moléculaire. Pour cela, il ne recule devant rien, car « il a une capacité incroyable à assimiler les nouvelles techniques », souligne François Le Tacon.
Au début des années 1980, il découvre au cours d’une lecture que l’on peut utiliser la spectroscopie de résonance magnétique nucléaire (RMN) pour aller explorer in vivo les voies de biosynthèse des molécules au sein des cellules vivantes. Par chance, l’université de Nancy abrite un expert de la méthode, Daniel Canet. D’abord surpris par ce biologiste qui entend glisser ses tubes à essai emplis d’un condensé de champignon noirâtre dans son aimant supraconducteur, le professeur Canet lui ouvre ses portes. Mais le dimanche seulement, seul moment où l’engin est disponible. C’est le début d’une longue collaboration. Francis Martin se souvient encore avec extase de son premier essai : « En quelques minutes, je vois apparaître sur l’écran le profil des différentes molécules – acides aminés, lipides, sucres – s’agitant dans le champignon vivant. Et là je grimpe au septième ciel ! Fini les longues et fastidieuses manipulations à la paillasse. »
Coopération internationale
Le jeune chercheur va bientôt vivre une révolution encore plus importante. En juillet 1986, il s’envole pour un an à l’université de Californie, à Los Angeles, avec sa femme et ses deux fils. Dans le laboratoire de Richard Weiss, il apprend les techniques de la biologie moléculaire. Il apprend aussi le mode de travail en réseau très stimulant des Américains. « Lorsqu’on travaille ensemble, les performances sont décuplées. On produit des articles de meilleure qualité à plusieurs équipes internationales. » Il revient avec une idée en tête : identifier les gènes de la symbiose. Ce voyage quasi initiatique pour le jeune Lorrain sera fondateur. Il lui ouvre les portes de la coopération internationale entre chercheurs. Francis Martin s’y engouffre avec fougue. Au début des années 2000, le département de l’énergie américain demande à un consortium conduit par Gerald Tuskan, du Laboratoire national d’Oak Ridge (Tennessee), de séquencer pour la première fois le génome d’un arbre. Ce sera le peuplier, prometteur pour la bioénergie.
Gerald Tuskan fait appel au Français pour explorer les gènes de l’arbre qui contrôlent les interactions avec les champignons. L’article – le séquençage des 45 000 gènes du peuplier auquel il a contribué – paraît dans Science en 2006. C’est le début d’une nouvelle ère. Entre deux bières, lors d’un colloque en Suède, Gerald Tuskan confie à Francis Martin que le département de l’énergie voudrait aussi séquencer ces micro-organismes qui interagissent avec l’arbre. Aurait-il une idée ? Le Français propose trois champignons dont Laccaria bicolor, chapeau brun-rose et pied lilas, sur lequel travaille son laboratoire. C’est ainsi que le laccaire bicolore devient le premier champignon mycorhizien à être séquencé, avec une publication dans Nature en 2008. Inconnu du grand public, quoique comestible, le voilà propulsé sur le devant de la scène et le laboratoire de Francis Martin avec lui.
S’ensuivront plusieurs découvertes majeures. Notamment celle d’une protéine du laccaire bicolore, MiSSP7, dont Francis Martin et son étudiant Jonathan Plett (aujourd’hui à l’université de Sydney) découvrent avec stupeur qu’elle colonise les noyaux des cellules de l’arbre. « A l’instar des pathogènes, les champignons symbiotiques prennent donc le contrôle de leur hôte pour le manipuler en leurrant son système de défense immunitaire ! » Mais ces analyses de laboratoire sont très réductrices. C’est bien plus complexe en forêt où, par exemple, un chêne interagit avec plus de 200 espèces de champignons symbiotiques. Le vrai défi est donc l’écogénomique : décrypter les milliers d’interactions moléculaires entre les microbes du sol et les arbres, notamment pour comprendre s’ils s’adapteront au changement climatique. C’est pour cela qu’à 64 ans Francis Martin est reparti de son pied de randonneur aguerri explorer un nouveau terrain qui le fascine, les forêts mystérieuses de l’immense Chine.
§ Sous la forêt, de Francis Martin (Humensciences, 240 p., 19,90 €)
<https://www.lemonde.fr/sciences/article/2019/06/08/francis-martin-temoin-du-mariage-de-l-arbre-et-du-champignon_5473695_1650684.html <https://www.lemonde.fr/sciences/article/2019/06/08/francis-martin-temoin-du-mariage-de-l-arbre-et-du-champignon_5473695_1650684.html>>
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49- Chronique. Les dents invisibles du dragon des abysses, Le Monde, 09/06/19, 17h00
Nathaniel Herzberg

Paradoxe vivant, ce poisson des profondeurs dissimule sa redoutable mâchoire en ouvrant grand son immense bouche.
« Zoologie ». C’est un monde à part, un univers hostile, un milieu mal connu, où tous nos repères disparaissent. Ici règnent des pressions insupportables pour la plupart des créatures vivantes, des températures réfrigérantes, une nuit éternelle. Vivre y impose donc un degré particulier d’adaptation pour les espèces. Et un lot exceptionnel de surprises pour les scientifiques. Il y a peu, nous racontions la vision hors du commun des poissons des grands fonds, capables de déceler l’imperceptible… en couleurs. Mais, dans la course aux armements développée sous les mers, s’il importe de voir, se dissimuler s’avère tout aussi nécessaire. Pour éviter les prédateurs, ou pour atteindre ses proies.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/sciences/article/2019/06/09/les-dents-invisibles-du-dragon-des-abysses_5473945_1650684.html <https://www.lemonde.fr/sciences/article/2019/06/09/les-dents-invisibles-du-dragon-des-abysses_5473945_1650684.html>>
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50- Inspiré du paresseux, ce robot aide les chercheurs à mesurer les changements environnementaux, Daily Geek Show, 09/06/19
Justine Manchuelle - Source : Futurity

Il copie presque à l’identique le mode de vie de l’animal 
Les chercheurs aiment s’inspirer de la nature pour créer des robots toujours plus perfectionnés. Néanmoins, ils font parfois appel à des animaux insolites. C’est le cas de SlothBot, un petit robot imaginé par des chercheurs de Géorgie qui est aussi lent qu’un paresseux.
La « théorie de la lenteur » comme base ?
Dans le domaine de la robotique, la rapidité, l’agilité et l’efficacité sont des critères déterminants dans le développement d’un nouveau robot. Mais d’après Magnus Egerstedt, il est parfois bon d’appliquer la « théorie de la lenteur ». Ce chercheur a constaté que beaucoup d’applications ne se basaient pas sur la vitesse. « Il suffit d’être là à observer ce qui se passe pendant de longues périodes de temps. » Il a alors décidé de développer un robot lent, donc moins gourmand en énergie, et capable d’accomplir une seule tâche. Ces qualités, il les a retrouvées chez un animal : le paresseux. 
Comptant parmi les espèces les plus lentes du règne animal, le paresseux vit principalement en Amérique du Sud et en Amérique centrale. Ce mammifère qui descend très rarement des arbres peut dormir jusqu’à 22 heures par jour. Quant à sa nourriture, elle se compose de feuilles, mais son métabolisme lent fait qu’il mange très peu. Ce cycle de vie très lent a été le point de départ du développement de SlothBot, le robot-paresseux. 
« Ce qu’il y a de bien avec un cycle de vie très lent, c’est qu’on n’a pas vraiment besoin de beaucoup d’énergie. Vous pouvez avoir une longue durée et de la persistance dans une zone limitée avec très peu d’énergie sur une longue période de temps. »
>> Suite à lire et à voir à :
<https://dailygeekshow.com/slothbot-robot-paresseux/ <https://dailygeekshow.com/slothbot-robot-paresseux/>>
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51- En Serbie, la fête de la cigogne dans un village de Voïvodine, AFP, 10/06/19, 09:00

Nulle part en Serbie la cigogne n'est fêtée comme à Taras, village de Voïvodine (nord) dont elle est le symbole et qui abrite le plus grand nombre de couples de ces oiseaux migrateurs dans le pays.
Depuis 2015, une association d'habitants de Taras veille à protéger ces majestueux oiseaux et maintenir un environnement propice à leur séjour, via des cours d'éducation de protection de l'environnement, des activités diverses et, chaque année, une fête de plusieurs jours en l'honneur des invités de marque ayant choisi ce paisible village comme leur habitat.
Deux jours durant, les manifestations, concours de poésie, concerts et ateliers éducatifs se succèdent à Taras dans une atmosphère de kermesse, toute à la gloire des cigognes. 
Celle-ci ont choisi la Voïvodine en raison de ses nombreux étangs, cours d'eau et plaines inondables représentant un environnement idéal pour elles.
La biodiversité dans le Banat, région située au nord-est de Belgrade, surtout le long du cours de la rivière Tamis, contribue certainement à attirer ces oiseaux, qui choisissent méticuleusement leur habitat.
Chaque année, entre 20 et 40 couples de cigognes reviennent nicher à Taras, mais en 2019 la tendance était à la baisse avec seulement 25 couples.
"Elles sont menacées pendant leurs migrations, bien qu'étant une espèce protégée en Europe. Les chasseurs, les intempéries sont autant de menaces pour elles", note Aleksandra Marovac Cucic, d'une association locale.
<https://information.tv5monde.com/info/en-serbie-la-fete-de-la-cigogne-dans-un-village-de-voivodine-305283 <https://information.tv5monde.com/info/en-serbie-la-fete-de-la-cigogne-dans-un-village-de-voivodine-305283>>
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52- Le Canada va interdire la captivité et l'élevage des cétacés, AFP, 11/06/19, 03:00

Les parlementaires canadiens ont validé lundi un projet de loi interdisant la captivité et l'élevage de cétacés comme les baleines ou les dauphins, une décision saluée par les militants des droits des animaux.
Ce projet de loi déposé en 2015, qui nécessite encore l'approbation royale symbolique, apporte des modifications au code pénal pour interdire au Canada entre autres la possession en captivité et la reproduction forcée de ces mammifères marins.
Cette loi ne sera pas rétroactive, les cétacés actuellement en captivité le resteront donc, et certaines exceptions s'appliqueront notamment dans le cas d'animaux nécessitant une réhabilitation à la suite d'une blessure ou dans le cas d'une autorisation fournie par les autorités.
Le parc Marineland à Niagara Falls (est) et l'aquarium de Vancouver (ouest) sont les deux seuls établissements canadiens possédant des cétacés en captivité.
"C'est une loi très importante dans le sens où elle interdit la reproduction et assure donc que les baleines et les dauphins actuellement gardés dans de minuscules réservoirs au Canada soient la dernière génération à en souffrir", a réagi dans un communiqué Melissa Matlow, directrice de campagne de l'ONG World Animal Protection Canada.
Le Canada a ainsi rejoint la dizaine de pays ayant "adopté une position progressiste contre la captivité et l'élevage" des cétacés, dont le Costa Rica et le Chili, selon une porte-parole de l'ONG.
"Nous espérons que d'autres pays suivront maintenant l'exemple du Canada et que les agences de voyages se rendront compte de la baisse d'acceptation (sociale) de ce type d'attractions", poursuit l'ONG.
Le voyagiste britannique Thomas Cook avait notamment indiqué à l'été 2018 sa volonté de supprimer de son catalogue les attractions impliquant "des orques en captivité" après un réexamen de la politique du groupe en matière de bien-être animal.
<https://information.tv5monde.com/info/le-canada-va-interdire-la-captivite-et-l-elevage-des-cetaces-305427 <https://information.tv5monde.com/info/le-canada-va-interdire-la-captivite-et-l-elevage-des-cetaces-305427>>
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En images
53- La malédiction du pangolin, Le Point, 23/05/19, 10:43 
De notre envoyé spécial à Johannesburg, Julien Faure

Vidéo. Il détient le triste palmarès du mammifère le plus braconné au monde. Son drame : sa chair et ses écailles sont très prisées sur le marché noir asiatique.
Dans un dispensaire dévolu aux animaux sauvages de la banlieue de l'étouffante métropole sud-africaine, quatre vétérinaires s'activent autour d'un pangolin. La pièce est exiguë. Des piles de cages vides tapissent un mur. Couché sur une table d'opérations spartiate, l'étrange fourmilier couvert d'écailles a l'allure d'une miniforteresse ambulante. « Il aurait dû être remis en liberté la semaine dernière, mais une infection a retardé l'opération »,précise Nicci Wright, directrice du Wildlife Veterinary Hospital et chargée de la faune africaine pour l'ONG Human Society International. La vétérinaire écarte soigneusement les écailles du pangolin pour nettoyer la plaie.
Le centre, financé uniquement par des dons privés, recueille les pangolins que la police récupère après avoir arrêté des braconniers. Il se passe rarement une semaine sans qu'arrive un nouveau pensionnaire. Une voiture se gare. Une jeune bénévole du centre en descend, un pangolin recroquevillé dans ses bras. Elle l'a accompagné tout l'après-midi sur un terrain riche en fourmis et termites, base de son alimentation. Ils sont en effet incapables de se nourrir en captivité. « Présentez-leur un bol rempli de fourmis, ils n'y toucheront pas ! »affirme la scientifique.
« Les pangolins qui nous sont confiés par les autorités souffrent des mêmes troubles observés chez les personnes atteintes de stress post-traumatique », se désole-t-elle. L'animal n'émet aucun son. Affaiblis par des conditions de détention souvent épouvantables, sans eau ni nourriture, certains individus sont effrayés par les voix masculines et l'odeur de cigarette. La phase de récupération dure quelques semaines avant qu'ils soient relâchés dans des réserves de chasse privées en Afrique du Sud, seule destination possible pour les soustraire au braconnage.
En voie d'extinction. En 2018, 37 pangolins ont ainsi été sauvés. Un bien maigre bilan pour ce mammifère en tête des espèces les plus braconnées au monde. Combien d'animaux tués chaque année ? « Vous pouvez additionner tous les rhinocéros, les éléphants, les lions et les tigres et multiplier le tout par 1 000 ! » s'alarme Ray Jansen, docteur en zoologie et fondateur de l'African Pangolin Working Group avec Nicci Wright. Rencontré dans son modeste bureau du département des sciences de la Tshwane University of Technology, à Pretoria, le professeur a le débit rapide. Comme si son temps était compté, à lui aussi. L'avenir du pangolin s'est considérablement assombri. « Au bas mot, ce sont 1 million d'individus qui ont été décimés en Afrique ces deux dernières années. Dans vingt ans, ils auront tous disparu », alerte le chercheur. Le pangolin compte huit espèces réparties entre les forêts d'Asie du Sud-Est et d'Afrique subsaharienne. Au siècle dernier, tout comme les rhinocéros, éléphants, lions ou tigres d'Asie, le pangolin furetait dans toute la Chine. Ses écailles font partie de la pharmacopée chinoise depuis le VIe siècle. Constituées de kératine, comme nos ongles et nos cheveux, elles agiraient contre divers cancers et maladies. Mais aucune étude scientifique n'en a jamais apporté la preuve.
Au Vietnam, c'est la chair de l'animal, considérée comme un mets hautement délicat et signe de richesse, qui est convoitée. Dans certains restaurants, le coût d'un plat à base de pangolin peut atteindre 2 000 euros. « Le marché asiatique, en particulier chinois, a décimé les populations de pangolins asiatiques, devenus aujourd'hui extrêmement rares. Avec une naissance tous les dix-huit mois, les femelles sont incapables de renouveler la population », explique Ray Jansen. Après avoir écoulé les stocks de pangolins asiatiques, les trafiquants se tournent vers une nouvelle source d'approvisionnement : l'Afrique.
• 207 tonnes d'écailles de pangolin ont été saisies dans le monde depuis 2014. (Source : ONG Traffic)
Espèce (très) protégée. « Lorsque je travaillais en Sierra Leone et au Ghana, il y a trois ans, on trouvait encore des écailles sur les marchés, par terre, à côté d'autres déchets », se souvient Ray Jansen. Le pangolin était consommé comme du gibier et ses écailles n'étaient d'aucune utilité en Afrique. « Les Asiatiques ont mis un prix dessus et tout a changé », poursuit Jansen. Selon Marcus Cornthwaite, de l'ONG Traffic, l'augmentation des opérations policières et des saisies douanières ainsi que l'amélioration des procédures de justice ont révélé l'ampleur du braconnage.
Aussi les 183 Etats membres de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction, réunis en 2016 à Johannesburg, ont-ils accordé au pangolin le plus haut niveau de protection possible. Tout commerce est banni, pourtant le trafic prospère. Et les chiffres donnent le tournis. Une étude du Center for International Forestry Research, publiée en 2018, évalue le nombre de pangolins chassés chaque année dans les forêts d'Afrique centrale entre 400 000 et 2,7 millions.
« Doux et pacifique ». En 2018, 40 tonnes d'écailles ont été saisies rien que sur le continent africain. Le bilan 2019 s'annonce plus lourd que jamais. En avril, les autorités de Singapour en ont confisqué 26 tonnes en provenance du Nigeria. Un butin estimé à 70 millions d'euros ! S'y ajoutent près de 50 tonnes d'écailles et de viande saisies dans le monde depuis janvier. L'équivalent de plusieurs dizaines de millions d'euros de marchandise et de centaines de milliers de pangolins tués.
Les douaniers de l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle ont fait deux importantes saisies depuis 2017. « La marchandise était déclarée comme chips d'avocat et écailles de poisson », indique Grégory Colent, chef de la cellule de ci- blage fret. Il s'agissait en réalité de plus de 400 kilos d'écailles de pangolin. Dans un lieu tenu secret - sécurité oblige -, Nicci Wright accompagne un pangolin lors de sa sortie de clinique. Dressé sur ses deux pattes arrière, l'animal scrute chaque recoin et renifle le sol à la recherche d'insectes. Soudain, il s'enfonce, tête la première, dans le monticule d'une termitière. Sa langue gluante longue de 40 centimètres ne laisse aucune chance aux insectes. Il s'en extirpe quelques minutes plus tard, l'estomac gavé.
• Entre 400 000 et 2,7 millions de pangolins sont tués chaque année dans les forêts d'Afrique centrale. (Source : Center for International Forestry Research Cifor, 2018)
« Rares sont les personnes à assister à ce spectacle », murmure la Sud-Africaine, qui s'attendrit devant le plantigrade. Sa carrière l'a conduite à soigner des centaines d'espèces d'animaux sauvages, mais nul ne l'a émue autant que le pangolin. « De l'extérieur, ils ont l'air si robuste, alors que leur nature est douce et pacifique. Ils vous ensorcellent, c'est quelque chose de magique… »
<https://www.lepoint.fr/sciences-nature/la-malediction-du-pangolin-23-05-2019-2314547_1924.php <https://www.lepoint.fr/sciences-nature/la-malediction-du-pangolin-23-05-2019-2314547_1924.php>>
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54- La Nasa dévoile une image du ciel comme vous ne l'avez jamais vu, France Info, 04/06/19, 21:51

Après 22 mois d'observation des rayons X, on peut voir apparaitre des arcs, représentant les trajectoires des particules à haute énergie.
A quoi ressemblerait l'espace si nos yeux étaient sensibles aux rayons X ? Vous ne vous êtes sûrement jamais posé la question, mais la Nasa y a quand même répondu, le 30 mai. L'agence spatiale américaine a diffusé une carte inédite du ciel créée par l’outil "Neutron star Interior Composition Explorer", présent à bord de la Station spatiale internationale, précise 20 Minutes. Après 22 mois d'observation des rayons X, on peut voir apparaître des arcs, représentant les trajectoires des particules à haute énergie, selon Sciences et Avenir.
Impossible, donc, pour nous, de voir ces lumières avec nos yeux. Nous ne percevons qu'une toute petite partie du spectre électromagnétique, les ondes visibles. En réalité, l'objectif initial de la mission Nicer est d'en savoir plus sur l'intérieur des étoiles à neutrons. Pour explorer le cœur de ces étoiles, l'instrument devrait mesurer leur diamètre avec une précision
> Image à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/sciences/astronomie/la-nasa-devoile-une-image-du-ciel-comme-vous-ne-l-avez-jamais-vu_3475065.html <https://www.francetvinfo.fr/sciences/astronomie/la-nasa-devoile-une-image-du-ciel-comme-vous-ne-l-avez-jamais-vu_3475065.html>>
En savoir plus :
> NICER’s Night Moves Trace the X-ray Sky <https://www.nasa.gov/feature/goddard/2019/nicer-s-night-moves-trace-the-x-ray-sky>, Nasa, 30/05/19
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55- Feuilleton : au fil du Zambèze (2/5), France 2, journal de 13h, 11/06/19

Au Botswana, le parc national de Chobe héberge près de la moitié des éléphants du pays. France 2 s'est rendue sur les bords du Zambèze, là où les familles de pachydermes s'abreuvent.
Au Botswana, les touristes peuvent observer la faune locale depuis un bateau, qui avance le long du Zambèze. Un varan déguste un poisson. Plus loin, un éléphant vient chercher sa nourriture sur les bords du fleuve. "C'est plus facile de les voir parce que les animaux sont dans des espaces dégagés. Ils ne sont pas cachés par la végétation", explique le capitaine du bateau. C'est au Botswana que l'on trouve la plus forte concentration au monde de pachydermes. 
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/botswana/feuilleton-au-fil-du-zambeze-2-5_3484893.html <https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/botswana/feuilleton-au-fil-du-zambeze-2-5_3484893.html>>
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Une publication
56- Natura - Pourquoi la nature nous soigne et nous rend plus heureux, Editions Les Liens qui Libèrent, 08/05/19

Ce livre est inspiré du documentaire Natura, diffusé à l'automne 2018 par Canal+/chaînes Planète, enquête auprès des scientifiques pionniers qui explorent les bénéfices de la nature sur notre santé physique, physiologique ou mentale. On y lit le récit de cette nouvelle science, depuis la première étude parue en 1984 dans la revue Science ayant démontré l'impact positif d'une chambre d'hôpital avec vue sur un jardin, jusqu'à l'apport récent des neurosciences qui cherchent à évaluer comment la nature ou les espaces verts agissent dans notre cerveau, et influencent le fonctionnement neurologique. 
L'étude de notre lien avec la nature et de ses bénéfices pour notre santé nécessite une approche pluridisciplinaire. Pascale d'Erm décrit les interrogations et les démarches des universitaires, elle rend sensible le travail de recherche et permet à chacun, même s'il n'est pas scientifique de s'approprier le sujet. Ce livre-enquête est le récit de travaux du monde entier, dans des disciplines aussi variées que la médecine, la biologie, les neurosciences, la psychologie environnementale, la géographie, l'ingénierie forestière. 
Leurs résultats concordent pour affirmer que la nature a un effet de rééquilibrage sur notre santé globale. Ce constat est essentiel pour les politiques publiques de la santé ou de la ville : c'est un enjeu citoyen et éthique, directement impliqué dans les questions de pollution, de modes de développement, d'urbanisme et d'écologie en général. L'auteure propose une nouvelle relation des humains avec la nature, afin de l'intégrer dans notre vie pour son pouvoir bénéfique préventif sur notre santé globale. 
Avec cet ouvrage, c'est un nouveau chapitre de nos liens avec l'ensemble du monde vivant qui s'écrit. Natura nous invite à ne plus jamais regarder comme avant le marronnier de la fenêtre de notre bureau...
A propos de l’auteure
Journaliste et réalisatrice du documentaire Natura, spécialisée dans les sujets de nature et d’écologie depuis une vingtaine d’années, Pascale d’Erm a travaillé aux côtés de la Fondation Nicolas Hulot, de Yann Arthus-Bertrand ou d’Ushuaïa TV. Elle a publié Vivre ensemble autrement (préfacé par Pierre Rabhi, Éditions Ulmer, 2009), Ils l’ont fait et ça marche : comment l’écologie change déjà la France (Éditions Les Petits Matins, 2014) et Sœur en écologie (Éditions La Mer salée, 2018).
Natura - Pourquoi la nature nous soigne et nous rend plus heureux, Editions Les Liens qui Libèrent, 08/05/19, ISBN : 979-10-209-0676-2, EAN : 9791020906762,  224 pages, 18 € ou 13,99 € ou e-book.
<http://www.editionslesliensquiliberent.fr/livre-Natura-9791020906762-1-1-0-1.html <http://www.editionslesliensquiliberent.fr/livre-Natura-9791020906762-1-1-0-1.html>>
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À PROPOS DE LA PRÉSENTE REVUE DE PRESSE...
Cette revue de presse s’inscrit dans la mission éducative de notre Fondation, au statut apolitique et non confessionnelle, et vise à répondre aux souhaits d’information et de sensibilisation des abonnés.
Elle n’a pas de caractère exhaustif. Il s’agit d’une sélection pluraliste d’articles ou de dépêches, parfois antagonistes, ne faisant pas systématiquement la Une des journaux et regroupés en 6 thèmes, adressée par mail du lundi au vendredi, à raison d’un thème différent chaque jour.
Diffuser ces articles ne signifie pas automatiquement les approuver mais vise à vous surprendre, vous enrichir, vous donner envie d’en savoir plus, vous aider à relayer l’info, à passer à l’action, et même, à vous indigner ou à vous faire sourire ! Nous espérons qu’au moins un de ces articles répondra chaque jour à l’un de ces objectifs.
Attention, ces articles n’étant pas associés à une base de données, pensez à conserver ceux qui vous concernent ou vous intéressent particulièrement.
Sur le fond et en complément de notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> & Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>, il s’agit là d’une modeste contribution à une meilleure compréhension du monde par l’éducation à la complexité.
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À PROPOS DE LA FONDATION POUR LA NATURE ET L'HOMME (FNH)...
NOS APPELS 
– Let’s Bio ! Ensemble pour des cantines bios et locales <https://www.letsbio.org/> pour bien nourrir nos enfants.
– Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
NOS CAMPAGNES 
– 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/> pour participer à l'émergence d'un modèle énergétique plus propre et durable
– Mon Restau’Responsable® <https://www.youtube.com/watch?list=PLh--7obE3XQ5hw0hyacAsOc7PLMneP7-N&v=Eo7AZvPE_MA> pour guider les professionnels de la restauration collective et valoriser leurs bonnes pratiques.
– J’agis pour la nature <http://www.jagispourlanature.org/> pour participer à des activités utiles et ludiques en pleine nature, près de chez vous.
NOS VIDÉOS PÉDAGOGIQUES 
– Sur notre chaîne You Tube <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>, retrouvez toutes nos vidéos.  
NOS PUBLICATIONS (les plus récentes) 
– Oui, les alternatives techniques aux néonicotinoïdes existent <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/oui-les-alternatives-techniques-aux-neonicotinoides-existent/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, mai 2016
– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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