[revue-presse-FNH] Grande revue de presse de rattrapage spéciale "Quand l'Homme plastics passe, la Terre trépasse...et l'Homme s'en rassasie" (mercredi 19 juin)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mer 19 Juin 07:58:20 CEST 2019


Bonjour à tous,
  
Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Marathon de Londres : les bouteilles remplacées par des capsules d'eau <https://positivr.fr/marathon-londres-bouteilles-plastiques-remplacees-par-capsules/>, Positivr, maj le 02/05/19 à 07:59
2- A Montbrison, on recycle les films plastique à tour de bras et à toute vitesse <https://www.capital.fr/entreprises-marches/a-montbrison-on-recycle-les-films-plastique-a-tour-de-bras-et-a-toute-vitesse-1337091>, AFP, 03/05/19, 13:00
3- L'impression 3D mise sur le recyclage <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/l-impression-3d-mise-sur-le-recyclage_133431>, AFP, 03/05/19, 14:00
4- En Norvège, ce milliardaire se lance l’objectif de ramasser 5 tonnes de plastique par jour dans les océans <https://creapills.com/milliardaire-norvegien-navire-pollution-ocean-20190509>, Creapills, 09/05/19
5- Exportation de déchets plastiques : l’ONU consacre le droit de refus <http://www.journaldelenvironnement.net/article/exportation-de-dechets-plastiques-l-onu-consacre-le-droit-de-refus,97534?xtor=RSS-31>, Le JDLE, 13/05/19
6- Déchets : la France pourrait devoir payer plus d'un milliard d'euros à l'Europe <https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/dechets-la-france-pourrait-devoir-payer-plus-dun-milliard-deuros-a-leurope-1021625>, Le Echos, 16/05/19, 16h19
7- Le Canada "déçu" du rappel par Manille de son ambassadeur <https://www.geo.fr/environnement/le-canada-decu-du-rappel-par-manille-de-son-ambassadeur-195667>, AFP, 16/05/19, 18:00
8- Des tonnes de plastiques sur un archipel du bout du monde <https://www.geo.fr/environnement/des-tonnes-de-plastiques-sur-un-archipel-du-bout-du-monde-195670>, AFP, 16/05/19, 20:00
9- 10 % des bactéries qui produisent l’oxygène que l’on respire meurent à cause du plastique <https://dailygeekshow.com/bacteries-marines-terre/>, Daily Geek Show, 17/05/19
10- En Roumanie, survivre sur une décharge hors-la-loi <https://www.nouvelobs.com/societe/20190331.AFP3770/en-roumanie-survivre-sur-une-decharge-hors-la-loi.html>, AFP, 19/05/19, 09:00
11- Le Canada mandate une entreprise pour rapatrier ses déchets des Philippines <http://www.lefigaro.fr/flash-eco/le-canada-mandate-une-entreprise-pour-rapatrier-ses-dechets-des-philippines-20190522>, AFP, 22/05/19, 20:00
12- Le Brésil, mauvais élève du recyclage de plastique <https://www.youtube.com/watch?v=fSezUeRtFVw>, AFP, 24/05/19, 13:00
13- La Malaisie va retourner à l'envoyeur des centaines de tonnes de déchets plastique <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/la-malaisie-va-retourner-a-l-envoyeur-des-centaines-de-tonnes-de-dechets-plastique_134017>, AFP, 28/05/19, 14:00
14- A Marseille, 1,2 tonne de déchets ramassés lors d'une course en kayak <https://www.parismatch.com/Actu/Environnement/A-Marseille-1-2-tonne-de-dechets-ramasses-lors-d-une-course-en-kayak-1627560>, AFP, 30/05/19, 22:00
15- Avec la Tanzanie, un 34e pays africain bannit les sacs en plastique <https://www.capital.fr/economie-politique/avec-la-tanzanie-un-34e-pays-africain-bannit-les-sacs-en-plastique-1340314>, AFP, 31/05/19, 16:00
16- Océans : en vue du G20, Tokyo affiche des mesures contre la pollution plastique <https://www.geo.fr/environnement/oceans-en-vue-du-g20-tokyo-affiche-des-mesures-contre-la-pollution-plastique-195884>, AFP, 01/06/19, 01:00
17- Encore loin du "zéro déchet", les Sénégalais mènent la lutte contre les ordures <https://www.geo.fr/environnement/encore-loin-du-zero-dechet-les-senegalais-menent-la-lutte-contre-les-ordures-195889>, AFP, 02/06/19, 09:00
18- A Moscou, face au déluge d'ordures, le difficile combat pour le recyclage <https://www.youtube.com/watch?v=W5q2zCWn2OU>, AFP, 03/06/19, 06h15
19- Indésirables en Asie, des déchets plastique occidentaux en mal de débouchés <https://www.la-croix.com/Economie/Indesirables-Asie-dechets-plastique-occidentaux-mal-debouches-2019-06-03-1301026358>, AFP, 03/06/19, 14:00
20- Paris déploie ses nouvelles poubelles anti-rats <https://www.bfmtv.com/planete/paris-deploie-ses-nouvelles-poubelles-anti-rats-1704476.html>, BFMTV, 03/06/19, 14h26
21- À New Delhi, une montagne de déchets haute comme le Taj Mahal <https://www.youtube.com/watch?v=KnWERf6kRnE>, AFP, 04/06/19, 12:00
22- Les humains ingèrent des dizaines de milliers de particules de plastique par an, selon un rapport <https://www.geo.fr/environnement/les-humains-ingerent-des-dizaines-de-milliers-de-particules-de-plastique-par-an-selon-un-rapport-195957>, AFP, 05/06/19, 15:00
23- Des tonnes de déchets abandonnés sur les pentes de l'Everest destinés au recyclage <https://www.geo.fr/environnement/des-tonnes-de-dechets-abandonnes-sur-les-pentes-de-leverest-destines-au-recyclage-195962>, AFP, 06/06/19, 00:00
24- En Guyane, des décharges sauvages perdurent sur les rives du Maroni <https://www.geo.fr/environnement/en-guyane-des-decharges-sauvages-perdurent-sur-les-rives-du-maroni-195973>, AFP, 06/06/19, 13:00
25- La France, plus gros producteur de déchets plastiques en Méditerranée, selon WWF <https://www.lci.fr/planete/dechets-plastiques-en-mediterranee-la-france-est-le-plus-gros-producteur-selon-wwf-2123360.html>, AFP, 07/06/19, 14:00
26- Tribune. Comment « engager les entreprises sur la voie de la neutralité plastique » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/06/09/comment-engager-les-entreprises-sur-la-voie-de-la-neutralite-plastique_5473925_3232.html>, Le Monde, 09/06/19, 06h56 
27- Le Canada veut bannir les plastiques à usage unique dès 2021 <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/pollution/le-canada-sans-plastiques-a-usage-unique-des-2021_134367>, AFP, 11/06/19, 00:00
28- Washington ne gênera pas les efforts pour réduire la pollution plastique <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/pollution/washington-ne-genera-pas-les-efforts-pour-reduire-la-pollution-plastique-pompeo_134411>, AFP, 12/06/19, 08:00
29- Plastique : une pollution qui vire au désastre écologique <https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/plastique-une-pollution-qui-vire-au-desastre-ecologique-1028304>, Les Echos, 12/06/19, 12h30
30- Sur les fleuves européens, en quête de la source des microplastiques <https://information.tv5monde.com/info/sur-les-fleuves-europeens-en-quete-de-la-source-des-microplastiques-306425>, AFP, 16/06/19, 14:00
31- G20 : accord sur la pollution plastique des milieux marins <https://information.tv5monde.com/info/g20-accord-sur-la-pollution-plastique-des-milieux-marins-306442>, AFP, 16/06/19, 15:00
En images
32- Everest : 75% de déchets en moins grâce à cette Française <https://positivr.fr/everest-dechets-clean-marion-chaygneaud-dupuy/>, Positivr, 02/05/19, 15:21
33- Écologie : bilan d'une expérience zéro déchet pour deux familles de la Manche <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/ecologie-bilan-d-une-experience-zero-dechet-pour-deux-familles-de-la-manche_3427031.html>, France 2, journal de 13h, 03/05/19
34- « Le plastique, non merci ! » avec Nicole Ferroni <https://www.franceinter.fr/emissions/le-plastique-non-merci/le-plastique-non-merci-avec-nicole-ferroni>, France Inter, 03/06/19, 18:29

Bien à vous,
Florence

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ÉTUDE & RAPPORT DU JOUR : — 10% de l’oxygène que nous respirons provient d’un type de bactéries présent dans les océans. Récemment, des tests réalisés en laboratoire ont montré que ces bactéries étaient extrêmement sensibles à la pollution plastique. Une découverte particulièrement alarmante. (cf. item 9)
— Un homme adulte ingère jusqu'à 52.000 micro-particules de plastique par an. Et si l'on prend en compte la pollution de l'air, ce chiffre passe à 121.000. Quelque 90.000 particules supplémentaires sont à ajouter si l'on consomme uniquement de l'eau en bouteille, ajoute l'étude, parue dans la revue Environmental Science and Technology. (cf. item 22, 29, suite & 30)
— La France est le pays du pourtour méditerranéen qui produit le plus de déchets plastiques, dont plus de 10.000 tonnes atterrissent dans cette mer semi-fermée, selon un rapport publié par le WWF. (cf. item 25 & suite)
DÉCISIONS DU JOUR : — 180 pays se sont mis d’accord, le 10 mai à Genève, pour limiter les exportations de plastiques usagés dans le monde, en exigeant l’autorisation préalable de l’Etat destinataire pour l’exportation de déchets contaminés ou en mélange. (cf. item 5)
— Malaisie et Philippines retournent à l'envoyeur, ici le Canada, des centaines de tonnes de déchets plastique, affirmant qu'ils ne voulaient plus servir de décharge pour le monde entier. (cf. item 13 & suite)
PERSPECTIVE DU JOUR : Pour compenser le Brexit, le budget européen pourrait taxer lourdement les Etats pour leurs déchets plastiques non recyclés. Pour la France, l'addition serait de 1,3 milliard d'euros dès 2021. (cf. item 6)
ALTERNATIVES DU JOUR : — A Montbrison dans la Loire (42), ExcelRise est une PME française qui surfe sur l'essor du recyclage des films plastiques. (cf. item 2)
— Transformer des gobelets plastiques en chaise, utiliser de la matière première issue du recyclage, produire des pièces de rechange à la demande pour lutter contre l'obsolescence programmée : l'impression 3D développe sa fibre écologique. (cf. item 3)
— La Tanzanie a décidé d'interdire l'importation, la production, la vente et l'usage des sacs en plastique. Elle devient ainsi le 34e pays africain à mettre en œuvre ce genre de règlementation, selon le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE). (cf. item 15)
— En 2016, avec Clean Everest, l’organisation qu’elle a créée, Marion Chaygneaud-Dupuy lance les premières opérations de nettoyage du site. Depuis, les 3/4 des déchets auraient déjà disparu. (cf. item 32 & 23)
— 354 kg, c'est la quantité de déchets produits par habitant en France. Un gaspillage qui a poussé 26 familles originaires du Cotentin à tenter un pari fou : se rapprocher du zéro déchet. (cf. item 33)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Marathon de Londres : les bouteilles remplacées par des capsules d'eau, Positivr, maj le 02/05/19 à 07:59
Axel Leclercq

Grâce à cette innovation astucieuse et écologique, plus de 200 000 bouteilles en plastique ont pu être économisées. Une performance exemplaire.
La course à pied est probablement l’un des sports les plus écologiques qui soient. Elle ne nécessite ni équipement lourd, ni terrain particulier, ni carburant, ni rien du tout. Seul hic, mais de taille : la quantité astronomique de bouteilles en plastique qui jonchent le parcours de certaines compétitions. Dommage… Tellement dommage que, cette année, le marathon de Londres a eu une idée géniale : une partie des bouteilles ont été remplacées par des capsules d’eau zéro déchet ! Explications.
Habituellement, après un marathon, voici le genre de tableau auquel on peut assister (ici, après le marathon de Londres en 2018) :
Mais cette année, à Londres, ce triste spectacle a en partie été évité grâce à une drôle de petite balle liquide baptisée Ooho : de l’eau capturée  par une membrane fabriquée à partir d’algues…
Cette capsule (dont on vous parlait ici) ne laisse aucune trace et aucun déchet derrière elle. Une fois vidée de son contenu. Elle peut être jetée au sol et elle se désintégrera en un temps record. En images, voici ce que ça donne :
Grâce à cette alternative astucieuse et écologique, le marathon de Londres, auquel ont participé 40 000 coureurs, aurait réduit sa consommation de bouteilles en plastique de 920 000 à 704 000. Il reste donc un peu de chemin à faire, mais c’est en bonne voie !
Belle initiative.
<https://positivr.fr/marathon-londres-bouteilles-plastiques-remplacees-par-capsules/ <https://positivr.fr/marathon-londres-bouteilles-plastiques-remplacees-par-capsules/>>
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2- A Montbrison, on recycle les films plastique à tour de bras et à toute vitesse, AFP, 03/05/19, 13:00
Simon Boehm

De gros ballots de déchets viennent de débarquer, les opérateurs se précipitent pour les trier. Pas de temps à perdre chez ExcelRise, une PME française qui surfe sur l'essor du recyclage des films plastiques.
Alors que la pollution des océans et son impact sur la biodiversité fait les gros titres avec un sommet international organisé à Paris, cette petite société basée à Montbrison dans la Loire développe une production intégrée, allant du tri du déchet au film recyclé.
"Le marché du recyclage plastique est en train d'exploser", confie à l'AFP Sébastien Wolff, co-fondateur et patron d'ExcelRise, qui escompte multiplier par dix sa production de films plastiques recyclés d'ici 2025, pour atteindre 40.000 tonnes annuelles.
La croissance du plastique recyclé a plusieurs causes, dont en premier lieu la décision de la Chine en 2017 d'arrêter les importations de plastiques usagés qui a laissé sur le marché européen d'importantes quantités de déchets.
Puis la demande de films plastiques fabriqués à partir de matière recyclée a été dopée par la décision de l'éco-organisme français de collecte Citeo d'accorder un bonus sur l'éco-contribution, la taxe que les entreprises doivent payer s'ils fabriquent des équipements potentiellement polluants.
Elle est réduite d'un maximum de 50% si l'entreprise emploie des plastiques contenant au moins 50% de recyclé, explique à l'AFP Emmanuel Guichard, directeur général d'Elipso, la fédération professionnelle du plastique souple. "Un appel d'air énorme", note-t-il.
- Refabriquer du film plastique -
A Montbrison, la longue chaîne du recyclage débute par le tri. La matière première est livrée par les collecteurs de déchets sous forme d'énormes balles de 200 à 500 kg de film plastique compressé.
Une demi-douzaine d'opérateurs les ouvrent puis séparent manuellement les films, selon leur qualité. En général, il y a de 2% à 5% d'autres matières que du plastique.
Un opérateur peut trier jusqu'à 300 kg par heure, surtout s'il s'agit de balles homogènes, constituées de films assez propres de palettes industrielles.
Les films passent ensuite dans un broyeur qui en traite une tonne par heure. A la sortie, les flocons de plastique sont lavés, puis conditionnés en paquets.
Exemple typique d'économie circulaire : ils sont expédiés vers un autre site du groupe pour être fondus et transformés en granulés servant à refabriquer du film plastique.
Bientôt presque tout sera effectué à Montbrison, même la regranulation, moyennant l'achat d'une machine pour près d'un million d'euros. 
Avant de racheter le site de Montbrison, le groupe comptait déjà deux filiales de fabrication de films plastiques (Ceisa Packaging et Semo Packaging).
"Dans dix ans, tous les films plastiques incorporeront de 30% à 50% de matière recyclée", estime M. Wolff. "C'est le sens de l'histoire".
Mais la qualité est aussi un enjeu, d'où le choix d'ExcelRise d'une production totalement intégrée pour tout "contrôler de la source jusqu'à l'utilisation finale".
"Le secteur du plastique recyclé va avoir à investir massivement en capacités" de production, souligne le directeur général d'ExcelRise. "Le marché français et européen est sous-équipé pour laver et broyer les films plastiques".
- L'enjeu du film ménager -
Au final, le prix d'un film contenant du plastique recyclé est supérieur d'environ 5% à celui produit à partir de polyéthylène vierge, indique M. Wolff. Mais ce léger surcoût n'est pas un obstacle majeur, selon lui.
Le film plastique a essentiellement des applications dans l'emballage industriel et commercial (films de palettisation, pour les packs de boisson ou l'hygiène) et dans le secteur alimentaire ménager.
Si l'essentiel des films plastiques usagés vient aujourd'hui du secteur industriel et commercial, la collecte auprès des particuliers devrait se développer avec l'extension des consignes de tri, note Emmanuel Guichard. La moitié des Français seront concernés à la fin 2018, et 100% en 2022.
Le volume de déchets de films issus d'emballages ménagers allant au recyclage qui était d'environ 10.000 tonnes en 2018 devrait doubler d'ici la fin 2019, estime M. Guichard.
Mais le recyclage des films plastiques issus de la collecte ménagère s'avère "plus difficile" que le traitement des films d'origine industrielle ou commerciale, car il sont souvent plus souillés, souligne Mathieu Le Bigot, directeur général et co-fondateur de l'entreprise Machaon, qui s'est spécialisée sur ce créneau. 
"Le bonus Citeo ne fait aucunement mention du plastique ménager", regrette M. Le Bigot, qui souhaiterait une incitation à utiliser les granulés issus du recyclage ménager pour refabriquer des films.
<https://www.capital.fr/entreprises-marches/a-montbrison-on-recycle-les-films-plastique-a-tour-de-bras-et-a-toute-vitesse-1337091 <https://information.tv5monde.com/info/montbrison-recycle-les-films-plastique-tour-de-bras-et-toute-vitesse-298342>>
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3- L'impression 3D mise sur le recyclage, AFP, 03/05/19, 14:00
Florian Soenen

Transformer des gobelets plastiques en chaise, utiliser de la matière première issue du recyclage, produire des pièces de rechange à la demande pour lutter contre l'obsolescence programmée : l'impression 3D développe sa fibre écologique. En voici quelques exemples.
Des filaments recyclés
Pour imprimer en trois dimensions, on peut utiliser de la poudre ou des filaments en métal, en bronze, en cuir mais aussi... en plastique de pots de yaourt. 
Armor 3D, filiale du groupe industriel nantais Armor, a ainsi lancé une gamme de filaments recyclés. "Au départ, on se demandait comment valoriser les 60% de cartouches d'encre non utilisables que l'on récupérait. En les démantelant, on a pu transformer une partie en filaments", raconte à l'AFP Pierre-Antoine Pluvinage, responsable du développement de l'activité 3D chez Armor.
"Mais le produit était noir, il nous fallait aussi des matériaux blancs, pour répondre aux besoins de couleurs de nos clients. On s'est tourné vers des entreprises qui fabriquent des pots de yaourt", explique-t-il.
Concrètement, l'entreprise récupère les chutes de plastiques en sortie d'usine, et non après la consommation des pots. "Il y a des problèmes de qualité, mais aussi un fort besoin d'eau pour les nettoyer", justifie M. Pluvinage.
Aujourd'hui, l'entreprise propose trois types de filaments à base de matières recyclées et à destination des industriels. Ils servent à réaliser des prototypes, qui représentent 85% du marché de l'impression 3D et ne requièrent pas une qualité optimale. "Car il y a encore des progrès à faire dans la régularité de la qualité des filaments", reconnaît Pierre-Antoine Pluvinage. 
Collecte de gobelets
La jeune entreprise GobUse, créée en janvier 2019, propose de collecter directement les gobelets en plastique dans les entreprises et lieux publics contre un abonnement. Six points de collecte sont actuellement mis en place dans l'Essonne. 
Les gobelets sont ensuite amenés chez des entreprises du recyclage pour être notamment transformés en filaments pour imprimante 3D, puis redistribués.
"Quand j'ai vu que l'on jette quatre milliards de gobelets tous les ans en France, et que seul 1% est recyclé, je me suis dit qu'il fallait lutter contre ce gâchis. On sait le faire mais ce n'est pas considéré comme assez rentable", explique son dirigeant Matthieu Lukasi. 
D'autres initiatives se développent pour recycler les déchets au plus près des salariés. La société Plast'if propose d'installer une imprimante 3D dans les entreprises pour recycler les déchets plastiques les plus courants, comme les gobelets ou les bouteilles, et les transformer en d'autres objets. 
"On met son déchet dans la machine, il est traité par une intelligence artificielle puis broyé et transformé en filaments pour l'impression 3D", explique Cassandra Delage, sa fondatrice. "Une dizaine d'entreprises" y ont recours, et "une trentaine de machines sont en cours de fabrication". 
"L'objectif est de rendre plus transparent l'impact du recyclage", continue-t-elle. Le catalogue des objets qu'il est possible de fabriquer compte des supports d'ordinateur, des protections pour smartphone, mais aussi du mobilier, réalisé en plusieurs pièces. "Il faut entre un et deux kilos de déchets pour une chaise", note Mme Delage.
Les pièces de rechange
Une autre ambition de l'impression 3D est de fabriquer des pièces détachées, par exemple pour que les entreprises puissent remplacer des pièces défectueuses à la demande, ou qu'elle soit utilisée dans des "fab lab", des ateliers participatifs où les passionnés des outils peuvent se retrouver pour fabriquer ou réparer des objets. 
Cela permet de fabriquer des pièces de rechange à l'unité et à la demande au lieu de constituer des stocks, et peut donc contribuer à prolonger la durée de vie de certains produits ou appareils dont les pièces ne sont plus produites. 
"Aujourd'hui encore, la pratique ne s'est pas généralisée", confirme Erwann Fangeat, ingénieur à la direction économie circulaire et déchets de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe). 
Seules quelques entreprises y ont recours comme le groupe français de petit électroménager domestique SEB, qui utilise l'impression 3D pour remplacer des pièces des produits qu'il vend depuis 2016. "Mais ça peut se développer vite", assure M. Fangeat.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/l-impression-3d-mise-sur-le-recyclage_133431 <https://information.tv5monde.com/info/l-impression-3d-mise-sur-le-recyclage-298367>>
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4- En Norvège, ce milliardaire se lance l’objectif de ramasser 5 tonnes de plastique par jour dans les océans, Creapills, 09/05/19
Idée détectée par Mélanie D.

Commençant au bas de l'échelle en tant que simple pêcheur, ce "self-made man" se mobilise financièrement pour le nettoyage des océans, contre la pollution plastique qui ravage la biodiversité des milieux marins.
Quoi de plus altruiste pour un milliardaire que d’agir pour une noble cause ? À l’instar de Mark Zuckerberg et Bill Gates, Kjell Inge Rokke vient d’annoncer qu’il s’apprête à consacrer « la majeure partie » de ses 1,8 milliard d’euros pour lutter contre la pollution en mer. Un grand geste qui ne passe pas inaperçu, puisque son projet consiste à construire un yacht, qui collectera 5 tonnes de plastique par jour dans les océans !
Mais qui est ce Kiel Inge Røkke ? Il s’agit de l’un des hommes les plus riches de Norvège, avec un capital estimé à 8 milliards de dollars. Pourtant, les choses n’avaient pas si bien commencé pour lui. Parti de son pays d’origine sans diplôme à cause d’une dyslexie, à 17 ans seulement, il travaille comme pêcheur dans les ports de Seattle avant de revenir et de bâtir son empire, l’une des principales entreprises de pêche au monde. Son groupe, Kværner, rassemble désormais plusieurs entreprises qui opèrent principalement dans le pétrole et le gaz, le transport maritime et le forage offshore. Une passionnante histoire de self-made man devenu milliardaire flamboyant.
Et maintenant, après tout ce périple, celui-ci souhaite retourner en mer avec ce navire, afin de participer, à son échelle, à améliorer l’état des océans. Une belle façon de penser, simple et humble, qui prouve sa gratitude, comme il l’explique :
"La mer m’a offert de grandes opportunités et je lui suis reconnaissant pour cela. Je veux désormais rendre à la société l’essentiel de ce que j’ai gagné."
Ce navire d’expédition de recherche (appelé plus communément le REV) sera donc un des plus grands yachts du monde. Eh oui, rien que ça. Celui-ci sera donc exploité indépendamment par la WWF, la plus grande organisation de conservation du monde ! Il pourra même accueillir jusqu’à 60 chercheurs et 30 personnes. Impressionnant, non ?
Mais aussi, ce (pas si petit) navire transportera du matériel, capable d’observer l’environnement : tant dans les océans (jusqu’à 6 000 mètres de profondeur) que dans l’atmosphère. Le REV sera également en mesure de collecter et de faire fondre jusqu’à 5 tonnes de plastique par jour, et en toute sécurité bien sûr !
Une idée qui sort du lot, pensée par un milliardaire au coeur sur la main. Qui l’eut cru ? Une jolie initiative à une échelle plus globale, qui surpasse un peu celle de Bill Gates, qui offre des cadeaux aux internautes pour Noël !
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<https://creapills.com/milliardaire-norvegien-navire-pollution-ocean-20190509 <https://creapills.com/milliardaire-norvegien-navire-pollution-ocean-20190509>>
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5- Exportation de déchets plastiques : l’ONU consacre le droit de refus, Le JDLE, 13/05/19
Stéphanie Senet

180 pays se sont mis d’accord, le 10 mai à Genève, pour limiter les exportations de plastiques usagés dans le monde, en exigeant l’autorisation préalable de l’Etat destinataire pour l’exportation de déchets contaminés ou en mélange.
Sous le feu des projecteurs depuis plusieurs années, les déchets plastiques marins viennent d’entrer officiellement dans le champ d’application de la convention de Bâle, qui limite les mouvements transfrontaliers de déchets dangereux. Objectif: «Rendre le commerce mondial des déchets plastiques plus transparent et mieux réglementé, tout en garantissant une gestion plus sûre pour la santé humaine et l’environnement», affirme le communiqué de presse publié à l’issue de la 14e conférence des parties[1] (COP).
Les Etats-Unis en ligne de mire
Concrètement, les déchets plastiques contaminés ou en mélange sont intégrés à la liste orange, nécessitant désormais l’accord de l’Etat destinataire avant exportation. Une avancée majeure, proposée par la Norvège, alors que 100 millions de tonnes de déchets plastiques se trouvent aujourd’hui dans les océans. Dont 80 à 90% proviennent d’activités terrestres. Les pays exportateurs qui n’ont pas ratifié la convention, comme les Etats-Unis, y seront soumis.
En parallèle, un nouveau partenariat a été conclu pour mobiliser les ressources et les compétences des gouvernements, des entreprises, des universités et de la société civile afin de partager des bonnes pratiques, au plan technique et financier.
POP : 4.000 nouveaux produits interdits
Par ailleurs, deux nouveaux groupes de produits chimiques sont inscrits à l’annexe A de la convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants (POP), dont la COP était commune avec celle de Bâle et de Rotterdam (sur les produits chimiques dangereux). Ce qui représente l’interdiction d’environ 4.000 produits chimiques composés de dicofol, un pesticide proche du DDT, et d’acide perfluorooctanoïque (PFOA), un composé perfluoré utilisé comme anti-tâche et imperméabilisant dans les textiles, tapis, peintures, mousses anti-incendie et articles de cuisine.
Enfin, la convention de Rotterdam est amendée pour faire entrer le phorate et l’hexabromocyclododécane à l’annexe III. Ce qui les soumet désormais à la procédure de consentement préalable en connaissance de cause avant de pouvoir être importés par un Etat.
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<http://www.journaldelenvironnement.net/article/exportation-de-dechets-plastiques-l-onu-consacre-le-droit-de-refus,97534?xtor=RSS-31 <http://www.journaldelenvironnement.net/article/exportation-de-dechets-plastiques-l-onu-consacre-le-droit-de-refus,97534?xtor=RSS-31>>
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6- Déchets : la France pourrait devoir payer plus d'un milliard d'euros à l'Europe, Le Echos, 16/05/19, 16h19
Myriam Chauvot

Pour compenser le Brexit, le budget européen pourrait taxer lourdement les Etats pour leurs déchets plastiques non recyclés. Pour la France, l'addition serait de 1,3 milliard d'euros dès 2021.
Bercy n'est pas le seul à faire preuve d'imagination en matière budgétaire. A Bruxelles aussi, les créatifs abondent et une proposition budgétaire passée jusqu'à présent largement inaperçue risque de faire des remous en France si elle est votée. Pour compenser la perte de revenus liée au Brexit et équilibrer le budget européen sur la période 2021-2027, il est envisagé de créer une « contribution nationale sur les emballages plastiques non recyclés ». Les Etats la paieraient et seront libres de décider qui en supportera la charge finale à leur échelle nationale. A l'origine, l'idée était de voter sur cette contribution de rééquilibrage budgétaire avant les élections européennes. Le retard pris signifie que le dossier sera finalement soumis au futur parlement.
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<https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/dechets-la-france-pourrait-devoir-payer-plus-dun-milliard-deuros-a-leurope-1021625 <https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/dechets-la-france-pourrait-devoir-payer-plus-dun-milliard-deuros-a-leurope-1021625>>
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7- Le Canada "déçu" du rappel par Manille de son ambassadeur, AFP, 16/05/19, 18:00

Le gouvernement canadien a déploré jeudi que les Philippines aient rappelé leur ambassadeur au Canada, dans l'escalade d'un conflit diplomatique autour de tonnes de déchets abandonnés que le gouvernement de Rodrigo Duterte souhaite renvoyer au Canada.
"Le Canada est déçu de la décision des Philippines de rappeler son ambassadeur et ses consuls généraux", a déclaré le ministère canadien des Affaires étrangères dans un communiqué.
Le gouvernement de Justin Trudeau continuera "à travailler sur ce problème" et espère "arriver bientôt à une solution", a indiqué le Premier ministre canadien, interrogé jeudi lors d'une conférence de presse à Paris.
Les relations diplomatiques entre le Canada et les Philippines se sont détériorées en raison d'une centaine de conteneurs canadiens envoyés aux ports philippins en 2013 et 2014, dont certains remplis de déchets en décomposition mal étiquetés comme étant recyclables.
Manille avait fixé un ultimatum au 15 mai pour que le Canada rapatrie ces déchets, à la suite de vives critiques émises par le président philippin Rodrigo Duterte à ce sujet le mois dernier.
Le ministre philippin des Affaires étrangères, Teodoro Locsin, a déclaré que des lettres rappelant l'ambassadeur et les consuls du Canada avaient été envoyées et que les diplomates seraient à Manille "dans un jour ou deux". 
"Le Canada a raté la date limite du 15 mai. Et nous maintiendrons une présence diplomatique réduite au Canada jusqu'à ce que ses déchets y soient acheminés par bateau", a écrit M. Locsin sur Twitter.
"A maintes reprises, le Canada a rappelé au gouvernement philippin son engagement à (ré)expédier et éliminer rapidement ses déchets aux Philippines", s'est défendu le gouvernement canadien dans son communiqué. 
Le porte-parole de M. Duterte a déclaré que cette décision était un avertissement au Canada que les Philippines étaient prêtes à rompre les liens diplomatiques avec Ottawa. 
"La position du président est très claire : reprenez-les, sinon nos relations sont terminées", a déclaré Salvador Panelo à la presse.
<https://www.geo.fr/environnement/le-canada-decu-du-rappel-par-manille-de-son-ambassadeur-195667 <https://information.tv5monde.com/info/le-canada-decu-du-rappel-par-manille-de-son-ambassadeur-300674>>
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8- Des tonnes de plastiques sur un archipel du bout du monde, AFP, 16/05/19, 20:00

Des centaines de millions de fragments de plastique sont échoués sur un archipel de l'océan Indien, signe supplémentaire de l'ampleur de cette pollution mondiale, ont annoncé jeudi des chercheurs.
Au total, plus de 400 millions de fragments ont été découverts, pesant quelque 238 tonnes, sur les rivages de sable blanc des iles Cocos, un groupe de 27 atolls peuplé de quelques centaines d'habitants, à 2.100 km à l'ouest de l'Australie.
Mais selon la biologiste Jennifer Lavers, dont l'étude est parue jeudi dans la revue Nature Scientific Reports, ces morceaux en surface ne sont que le sommet de l'iceberg.
La chercheuse de l'Université de Tasmanie n'est pas surprise : "Je travaille depuis une quinzaine d'années sur des iles isolées, et toutes ont subi ce type de débris", a-t-elle dit à l'AFP.
Mais "ce qui m'a le plus surprise c'est qu'en creusant dans les sédiments, la quantité ne diminue pas".
Selon l'équipe, la quantité réelle de plastique sur les plages étudiées, dans les différentes couches de sable, équivaudrait à jusqu'à 26 fois le volume des fragments visibles en surface. Pour ces chercheurs, les études globales sur les déchets tendent donc à "sous-estimer drastiquement l'ampleur de l'accumulation".
La production mondiale de plastique reste en pleine croissance, la moitié du volume produit datant des 13 dernières années. Chaque année, des millions de tonnes finissent dans les océans, menaçant directement la faune marine.
Pour Jennifer Lavers, une découverte en un lieu aussi isolé que les Cocos est source de préoccupation majeure.
"Les 5 gyres ou +continents de plastique+ attirent souvent l'attention, mais les îles Cocos en sont loin !", souligne-t-elle, relevant que "le plastique est partout, réparti par les courants, petits ou gros".
Une bonne part des déchets retrouvés sur l'archipel sont des emballages alimentaires.
Pour la scientifique, les modes de production et de consommation (réutilisation) sont à revoir si le monde veut mettre fin à cette "épidémie". "Certains atolls ont reçu de telles quantités (de plastique) qu'on est obligé de se poser des questions sur la manière dont on vit, y compris sur nos objets du quotidien", dit-elle.
<https://www.geo.fr/environnement/des-tonnes-de-plastiques-sur-un-archipel-du-bout-du-monde-195670 <https://information.tv5monde.com/info/des-tonnes-de-plastiques-sur-un-archipel-du-bout-du-monde-300709>>
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9- 10 % des bactéries qui produisent l’oxygène que l’on respire meurent à cause du plastique, Daily Geek Show, 17/05/19
Yann Contegat - Source : Sciencedaily

Quand l’Homme anéantit la vie sur Terre...
Dix pour cent de l’oxygène que nous respirons provient d’un type de bactéries présent dans les océans. Récemment, des tests réalisés en laboratoire ont montré que ces bactéries étaient extrêmement sensibles à la pollution plastique. Une découverte particulièrement alarmante.
C’est la première fois qu’une étude analyse l’impact de la pollution plastique sur ce type de bactéries
La pollution plastique impacte fortement les écosystèmes marins, et ce triste phénomène s’aggrave d’année en année. Dans le cadre d’une étude publiée dans la revue Communications Biology, des chercheurs australiens de l’Université Macquarie ont examiné les effets des produits chimiques libérés lors de la décomposition des déchets plastiques sur les bactéries marines photosynthétiques, forme de vie la plus abondante dans nos océans, et ont constaté que ceux-ci entravaient non seulement leur croissance, mais également leur capacité à produire de l’oxygène.
Selon Lisa Moore, co-auteure de l’étude : « Ce type de pollution peut entraîner la libération d’une variété d’additifs chimiques dans les milieux marins, mais contrairement aux menaces que représentent l’ingestion ou l’enchevêtrement d’animaux dans des débris plastiques, la menace que ces solvants représentent pour les micro-organismes marins a reçu relativement peu d’attention jusqu’à présent. » On estime que la population mondiale de ces bactéries photosynthétiques (appelées Prochlorococcus) est à l’heure actuelle d’environ trois octillions d’individus.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://dailygeekshow.com/bacteries-marines-terre/ <https://dailygeekshow.com/bacteries-marines-terre/>>
En savoir plus :
> Plastic leachates impair growth and oxygen production in Prochlorococcus, the ocean’s most abundant photosynthetic bacteria <https://www.nature.com/articles/s42003-019-0410-x>, Communications Biology, 14/05/19
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10- En Roumanie, survivre sur une décharge hors-la-loi, AFP, 19/05/19, 09:00
Mihaela Rodina

Des mètres d'ordures s'entassent sur la décharge roumaine de Pata-Rat, l'odeur est pestilentielle, des enfants jouent parmi les immondices : cette "bombe écologique" aurait dû fermer il y a des années. Mais il s'agit aussi de l'unique gagne-pain de centaines de familles.
Lorsqu'en 2010, Linda Zsiga et ses proches ont été chassés de la maison qu'ils occupaient illégalement à Cluj-Napoca, une grande ville de l'ouest de la Roumanie, c'est en bordure de la décharge municipale qu'ils ont été relogés par la mairie, dans un conteneur sans sanitaire.
Sur les collines de Pata-Rat, dans la banlieue de Cluj, il ont retrouvé des dizaines d'autres familles, majoritairement issues de la communauté rom, vivant dans des abris de fortune. Certaines ont, comme les Zsiga, fait l'objet d'une expulsion, d'autres ont installé leur misérable foyer parmi les ordures, faute de solution alternative.
Militante d'un petit parti de gauche roumain, Demos, Linda Zsiga a fait de la fermeture de la décharge et du relogement des habitants l'un de ses combats. Elle espère se faire entendre des formations politiques en lice pour les élections européennes du 26 mai.
"Personne ne devrait vivre ici, dans de telles conditions inhumaines", s'insurge cette brune aux longs cheveux, âgée de 37 ans.
La Commission européenne réclame aussi la fermeture de Pata-Rat depuis des années et a prévu des fonds pour mettre en place un nouveau système de gestion des déchets. La mairie de Cluj, la cinquième ville du pays aux élégants édifices austro-hongrois, promet d'obtempérer mais reporte toujours le passage à l'acte.
- Le "Dallas" des ordures -
Cette décharge "est une bombe écologique déjà amorcée, une explosion n'est qu'une question de temps", s'insurge Sandor Körösföy, de l'association écologiste Floarea de colt. 
Il décrit "des déchets toxiques infiltrés dans le sol" ou encore des ordures qui prennent feu "plusieurs fois par an", répandant leurs cendres toxiques sur l'herbe consommée par le bétail.
Pourtant, de nombreux habitants de Pata-Rat craignent une mise à l'arrêt du site de stockage et l'élimination de leur maigre mais unique gagne-pain. Des familles entières vivent du tri de matériaux recyclables extraits à mains nues de deux collines d'ordures hautes comme un immeuble de cinq étages, ont constaté des journalistes de l'AFP.
"Nous avons eu de la chance, mais maintenant c'est fini", confie Claudia, 68 ans, prédisant une fermeture.
Habitants depuis une quarantaine d'années d'une partie du site ironiquement baptisée "Dallas", elle et son mari ont fait vivre leurs deux enfants en revendant cartons, bouteilles en plastique et canettes en aluminium.
"Nous vivions comme nous le pouvions, au jour le jour, sans plus. Mais qu'allons nous faire dorénavant ?", se désole-t-elle.
Récemment, les autorités de Cluj ont finalement recouvert d'une couche de terre le plus ancien dépôt d'ordures du site et restreint l'accès à deux dépôts plus récents.
La Roumanie, considérée par Bruxelles comme un mauvais élève en termes de gestion des déchets, a été condamnée en 2018 par la Cour de justice de l'UE pour ne pas avoir fermé 68 décharges publiques créant un risque pour la santé et l'environnement.
- L'UE comme salut -
Ion, qui vit avec ses deux fils adolescents dans un abri de fortune à une centaine de mètres d'une colline de déchets, espère qu'il décrochera un emploi à la voirie municipale. "Sinon, je ne sais pas comment nous allons faire pour survivre", dit-il. 
Nombre de ses voisins blâment Bruxelles pour la fermeture de la décharge. Linda estime, quant à elle, que le salut de cette communauté peut justement venir de l'UE.
"L'Europe peut faire plein de choses. Elle peut notamment fournir des fonds pour la construction de logements sociaux ou encore pour la mise en place d'un centre de gestion intégré des déchets" que la mairie promet depuis plusieurs années, dit-elle.
"L'Europe est correcte et ouverte (...) mais le problème vient d'en haut, du gouvernement", déplore Mme Zsiga, mettant en cause la "corruption" de la classe politique.
Mateias, 51 ans, partage son opinion : "L'UE fait un très bon boulot, elle nous impose des règles - sauf qu'elles ne sont pas respectées", regrette-t-il.
Ce menuisier indépendant travaille comme journalier et admet aussi fouiller les ordures autour de "Dallas" afin de récupérer des vêtements ou des cartons à brûler lorsqu'il est à court de bois de chauffage.
Loin de la ville et de ses loisirs, Bebe, 11 ans, raconte passer ses après-midis à jouer au football dans le bidonville avec ses copains. Tous les matins, il va néanmoins à l'école à Cluj, à bord d'un car scolaire - maigre compensation offerte par la mairie à ces familles défavorisées.
<https://www.nouvelobs.com/societe/20190331.AFP3770/en-roumanie-survivre-sur-une-decharge-hors-la-loi.html <https://information.tv5monde.com/info/en-roumanie-survivre-sur-une-decharge-hors-la-loi-301135>>
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11- Le Canada mandate une entreprise pour rapatrier ses déchets des Philippines, AFP, 22/05/19, 20:00

Ottawa a mandaté une entreprise pour rapatrier ses tonnes de déchets en décomposition entreposés aux Philippines, a annoncé mercredi le gouvernement canadien, au moment même où Manille menaçait de les renvoyer immédiatement au Canada.
Le rapatriement de la centaine de conteneurs canadiens envoyés dans des ports philippins en 2013 et en 2014, dont certains remplis de déchets en décomposition mal étiquetés comme étant recyclables, sera effectué d'ici fin juin par Bolloré Logistics Canada, selon un communiqué du ministère canadien de l'Environnement.
"L'élimination sûre et écologique des déchets aura lieu au Canada avant la fin de l'été 2019", a poursuivi le gouvernement, précisant que "les coûts de la préparation, du transfert, de l'expédition et de l'élimination des déchets seront assumés par le gouvernement du Canada".
Interrogé à ce sujet lors d'une conférence de presse à Vancouver, le Premier ministre Justin Trudeau a indiqué que son gouvernement "continuerait de travailler" sur cette "situation inacceptable qui a duré bien trop longtemps". 
Manille avait donné jusqu'au 15 mai au Canada pour qu'il rapatrie ces déchets, à la suite de vives critiques émises en avril par le président philippin Rodrigo Duterte à ce sujet.
Celui-ci a rappelé la semaine dernière son ambassadeur au Canada ainsi que ses consuls généraux. Salvador Panelo, porte-parole de M. Duterte, avait alors déclaré que cette décision était un avertissement au Canada que les Philippines étaient prêtes à rompre les liens diplomatiques avec Ottawa. 
Peu avant l'annonce du gouvernement de Justin Trudeau, le président philippin avait ordonné mercredi le renvoi "immédiat" des conteneurs, menaçant de les jeter dans les eaux territoriales canadiennes et faisant monter d'un cran les tensions diplomatiques entre les deux pays. 
"Le Canada a modifié sa réglementation afin de prévenir toute future exportation de telles matières sans permis. Le Canada explore maintenant des options pour que les parties concernées soient tenues responsables", a précisé le ministère canadien de l'Environnement.
<http://www.lefigaro.fr/flash-eco/le-canada-mandate-une-entreprise-pour-rapatrier-ses-dechets-des-philippines-20190522 <https://information.tv5monde.com/info/le-canada-mandate-une-entreprise-pour-rapatrier-ses-dechets-des-philippines-301869>>
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12- Le Brésil, mauvais élève du recyclage de plastique, AFP, 24/05/19, 13:00
Allison Jackson & Marie Hospital

Debout sur une montagne de sacs en plastique, de cannettes de boissons et de bouteilles de détergent, Evelin Marcele se désole de voir son pays, le Brésil, recycler aussi peu ses ordures.
On ne recycle "presque rien" dit la directrice de CoopFuturo, coopérative de traitement des déchets de Rio de Janeiro, où le plastique représente 60% des quelque 120 tonnes d'ordures qu'elle reçoit chaque mois.
Le Brésil est le 4e producteur de déchets de plastique au monde, derrière les Etats-Unis, la Chine et l'Inde, d'après un récent rapport du Fonds mondial pour la nature (WWF). 
Mais l'immense pays latino-américain ne recycle que 1,28% des 11,4 millions de tonnes de déchets de plastique qu'il génère chaque année, bien en-dessous de la moyenne mondiale de 9%.
On estime ainsi que 7,7 millions de tonnes de plastique se retrouvent dans des décharges à ciel ouvert au Brésil, une grande partie du reste se déversant dans les océans, lacs ou rivières.
"Les gens consomment davantage, produisent plus de déchets et le gouvernement n'a pas donné aux villes l'infrastructure nécessaire pour faire face à ce problème", explique à l'AFP Anna Lobo, du WWF-Brésil.
"90% des Brésiliens disent qu'ils sont conscients des problèmes de l'environnement", mais "en réalité peu de gens changent leurs habitudes", ajoute-t-elle.
Chaque année, plus de 300 millions de tonnes de déchets de plastique sont produits dans le monde, et au moins 5.000 milliards de morceaux de plastique flottent dans les océans, selon des études scientifiques.
- Gros consommateurs de plastique -
Alors que de nombreux pays se sont engagés à réduire significativement les sacs en plastique à usage unique au cours de la décennie, le Brésil est "très en retard", dit Evelin Marcele, tandis que des employés de CoopFuturo fouillent avec des gants noirs une pile de déchets, à la recherche de matières recyclables.
"Infrastructure, assistance, nous n'avons rien de tout cela", se plaint la Brésilienne de 40 ans, "les dirigeants ne s'en soucient pas".
Les Brésiliens sont de gros consommateurs de sacs en plastique, qui sont donnés, au supermarché ou au marché, parfois pour les achats les plus insignifiants et souvent même utilisés en double pour être plus solides.
Les sacs réutilisables proposés à 5,50 réais (1,2 euro) n'attirent pas les clients.
Un jus de fruit frais acheté dans un des cafés proches de la plage est vendu dans un verre en plastique, avec un couvercle en plastique, et est emporté dans un sac en plastique.
Un plat à emporter est le plus souvent vendu avec un sachet en plastique contenant des couverts en plastique.
"Je n'ai pas d'autre moyen de rapporter mes courses chez moi", dit Israel Washington, assis dans un bar, plusieurs sacs en plastique contenant de l'épicerie posés à côté de lui.
"Je devrais avoir un sac (réutilisable) sur moi, mais je n'en ai pas", dit-il.
- Interdire le plastique -
Quelques lois ont pourtant permis, dans certaines régions, de changer les habitudes.
Rio de Janeiro a interdit récemment l'usage des pailles en plastique et Sao Paulo a banni les sacs en plastique faits à partir de dérivés pétroliers.
Le Sénat se penche actuellement sur une proposition de loi visant à interdire la fabrication, la distribution et la vente de plastique à usage unique, comme les pailles et les sacs.
CoopFuturo est l'une des 22 coopératives de tri des ordures de Rio, une ville de plus de six millions d'habitants. Elle reçoit les ordures de Coleta Seletiva, un service municipal, et revendent les matériaux recyclés à des entreprises spécialisées.
Mais sur les 40% de déchets ménagers potentiellement recyclables, Coletiva Seletiva et les autres compagnies indépendantes n'en reçoivent que 7%, a expliqué une responsable de la municipalité, expliquant que les foyers ne font que rarement le tri sélectif.
"Beaucoup de gens ne reconnaissent toujours pas les problèmes que les ordures posent à la mer", se désole Paulo Salomao, biologiste à l'Aquarium de Rio, une ville baignée par l'océan.
"On ne voit toujours pas la prise de conscience qui permettrait aux gens de changer leurs habitudes", abonde Anna Lobo, au WWF.
<https://www.youtube.com/watch?v=fSezUeRtFVw <https://information.tv5monde.com/info/le-bresil-mauvais-eleve-du-recyclage-de-plastique-302148>>
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13- La Malaisie va retourner à l'envoyeur des centaines de tonnes de déchets plastique, AFP, 28/05/19, 14:00

La Malaisie va retourner à l'envoyeur des centaines de tonnes de déchets plastique, affirmant mardi qu'elle ne voulait plus servir de décharge pour le monde entier.
Environ 300 millions de tonnes de plastique sont produites chaque année, selon le Fonds mondial pour la nature (WWF). Et l'essentiel finit dans des décharges ou dans les océans, générant une pollution que la communauté internationale est actuellement incapable de gérer.
La Chine a longtemps accepté les déchets plastique du monde entier, avant de cesser soudainement l'an passé, citant des préoccupations environnementales.
Plusieurs pays d'Asie du Sud-Est qui s'étaient placés sur le créneau laissé vacant par Pékin sont en train de renoncer.
"Nous exhortons les pays développés à cesser d'expédier leurs déchets dans notre pays", a déclaré la ministre malaisienne en charge de l'énergie, de l'environnement et des sciences Yeo Bee Yin.
"Nous les retournerons sans pitié à leur pays d'origine", a-t-elle ajouté, après avoir inspecté plusieurs conteneurs remplis de déchets à Port Klang, le port le plus actif du pays.
Les chiffres officiels indiquent que les importations de plastique par la Malaisie ont triplé depuis 2016 à 870.000 tonnes l'an passé.
- "Décharge du monde" -
Cet afflux a entraîné une multiplicaton rapide du nombre d'usines de retraitement, opérant pour beaucoup sans permis et avec peu de considération pour la protection de l'environnement.
Mme Yeo a promis de sévir contre les importations illégales et les usines sans agrément, en qualifiant de "traîtres" les Malaisiens impliqués dans cette activité. Elle a indiqué que 150 usines illégales de recyclage avaient été fermées.
"La Malaisie ne sera pas la décharge du monde", a-t-elle dit. "Nous ne nous laisserons pas intimider par les pays développés."
Le ministère a indiqué que 450 tonnes de déchets plastiques contaminés provenant d'Australie, du Bangladesh, du Canada, de Chine, du Japon, d'Arabie saoudite et des Etats-Unis seraient renvoyées.
Les responsables du port ont fait état de défauts dans la déclaration de ces conteneurs, sans dire quand ils seraient réexpédiés.
La Malaisie autorise l'importation de déchets plastique propres et homogènes à des fins de recyclage. Mais de plus en plus de voix demandent au gouvernement d'interdire les importations de tous les déchets plastique quels qu'ils soient.
Lee Chee Kwang, de l'association Environment Protection Agency Kuala Langat, a estimé que Kuala Lumpur avait "échoué misérablement" dans la gestion du problème.
"Le gouvernement doit interdire l'entrée de tous les déchets plastique et les déclarer ennemis publics numéro un", a-t-il dit.
Joshua Tee, un représentant d'un village, a déclaré à l'AFP que 12.000 habitants de l'Etat de Selangor, dans le centre; avaient manifesté contre l'activité d'une usine de recyclage autorisée à opérer près de chez eux."Les habitants se plaignent de crise d'asthme et de démangeaisons" a-t-il dénoncé.
On estime à 9% la quantité de plastique produite entre 1950 et 2015 qui a été recyclée.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/la-malaisie-va-retourner-a-l-envoyeur-des-centaines-de-tonnes-de-dechets-plastique_134017 <https://information.tv5monde.com/info/la-malaisie-va-retourner-l-envoyeur-des-centaines-de-tonnes-de-dechets-plastique-302958>>
Sur le même sujet :
> Les Philippines renvoient au Canada des tonnes de déchets <https://www.youtube.com/watch?v=2UZxlrMC7Ow>, AFP, 31/05/19, 21:00
> Le Canada rapatrie ses ordures envoyées aux Philippines six ans plus tôt <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/06/04/le-canada-rapatrie-ses-ordures-envoyees-aux-philippines-six-ans-plus-tot_5471081_3244.html>, Le Monde, 04/05/19, 10h15
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14- A Marseille, 1,2 tonne de déchets ramassés lors d'une course en kayak, AFP, 30/05/19, 22:00

Des bouteilles en plastique, mais aussi des trottinettes électriques et même une gouttière ! La récolte des concurrents du "grand défi", une course aux déchets en mer organisée jeudi à Marseille, a été fructueuse, avec 1,2 tonne de déchets ramassés selon les organisateurs.
Parties de la plage des Catalans, dans le centre de Marseille, à 9H00, les 20 équipes de 2 kayakistes et un nageur avaient déjà rempli leur embarcation à la moitié de la course.
La course, inédite, a été parrainée par plusieurs sportifs de haut-niveau comme le nageur Emmanuel Laurin, Coralie Balmy ou encore l'athlète Muriel Hurtis. 
Les concurrents doivent parcourir 8 kilomètres du littoral marseillais et ramasser le plus de déchets possible. La journée se conclura par un grand ramassage de déchets sur la plage de l'Escale Borély. 
Trois prix monétaires seront décernés aux équipes gagnantes : l'équipe qui aura ramassé le plus de déchets, l'équipe qui aura trouvé le déchet le plus insolite et enfin l'équipe qui aura trouvé "Le Grand Saphir", un saphir en plastique recyclé caché sur le parcours. 
Ces prix seront ensuite redistribués par les équipes gagnantes à des associations de protection de l’environnement.
L'opération était soutenue par la métropole Aix-Marseille-Provence, qui met également en avant pour cette saison balnéaire une piste cyclable sur la Corniche Kennedy, "pour rendre un littoral plus propre, plus agréable et plus apaisé aux habitants de Marseille".
La Méditerranée menace de se transformer en "mer de plastique", met en garde le WWF.
<hhttps://www.parismatch.com/Actu/Environnement/A-Marseille-1-2-tonne-de-dechets-ramasses-lors-d-une-course-en-kayak-1627560 <hhttps://www.parismatch.com/Actu/Environnement/A-Marseille-1-2-tonne-de-dechets-ramasses-lors-d-une-course-en-kayak-1627560>>
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15- Avec la Tanzanie, un 34e pays africain bannit les sacs en plastique, AFP, 31/05/19, 16:00
Fran Blandy

L'interdiction d'utiliser et de produire des sacs en plastique entre en vigueur samedi en Tanzanie, 34e pays africain à appliquer ce type de mesures pour tenter d'enrayer la pollution sur le continent.
La Tanzanie a décidé d'interdire l'importation, la production, la vente et l'usage des sacs en plastique. Elle devient ainsi le 34e pays africain à mettre en œuvre ce genre de règlementation, selon le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE).
"Laissez-moi être bien claire là-dessus : après le 1er juin, le gouvernement n'entend pas ajouter le moindre jour et il ne permettra pas que quiconque les utilise. Aucun sac en plastique ne sera autorisé dans le pays", avait déclaré la vice-présidente, Samia Suluhu Hassan, en annonçant la mesure en avril.
Les autorités tanzaniennes ont aussi diffusé une notice à l'intention des touristes, spécifiant qu'ils devront "se débarrasser de" leurs sacs en plastique avant d'entrer dans le pays.
"Le gouvernement espère que, conscients de l'impératif de protéger l'environnement et de conserver notre pays propre et beau, nos visiteurs accepteront quelques désagréments mineurs avec l'interdiction des sacs en plastique", indique ce texte.
Selon les médias locaux, toute personne accusée de produire ou importer des sacs ou des emballages en plastique encourt une amende d'un milliard de shillings tanzaniens (390.000 euros) ou une peine de prison de deux ans maximum.
La possession et l'utilisation de sacs en plastique peuvent déboucher sur une amende de 87 dollars et/ou une peine d'emprisonnement de sept jours.
Dans le monde, 127 pays ont une législation régissant d'une manière ou d'une autre l'usage des sacs en plastique, selon le PNUE. Parmi eux, 91 pays, dont 34 en Afrique et 29 en Europe, en interdisent ou limitent la production, l'importation ou la distribution commerciale. 
- Des succès divers -
Patrick Mwesigye, chargé de programme régional au PNUE, a expliqué à l'AFP que le degré de succès de ces réglementations variaient selon les pays.
Le Rwanda, où les sacs en plastique sont bannis depuis plus d'une décennie, est considéré comme l'une des plus grandes réussites.
"Mais le Rwanda avait l'avantage qu'on n'y fabriquait pas beaucoup de plastique", quand l'interdiction est entrée en vigueur, souligne M. Mwesigye.
Les pays disposant d'industries de fabrication ou d'importation du plastique ont eu plus de mal à mettre en œuvre ces mesures, car elles ont des répercussions sur l'emploi.
"Au Kenya (...), ça a très bien marché. Malgré tout, vous avez encore du plastique qui entre clandestinement depuis les pays voisins", comme l'Ouganda, ajoute-t-il.
L'interdiction au Kenya, introduite en 2017, imposait des sanctions particulièrement sévères, avec des amendes pouvant atteindre 38.000 dollars (32.000 euros) et des peines d'emprisonnement allant jusqu'à quatre ans pour utilisation des sacs en plastique.
Mais dans la réalité, si de nombreuses personnes ont été arrêtées au Kenya, le nombre d'amendes et de peines de prison a été bien moindre.
- Plastique à usage unique -
M. Mwesigye observe que certains pays ont mis en place ces interdictions avant même d'avoir trouvé des alternatives appropriées, et que le contrôle et la mise en œuvre pratique restent parfois problématiques.
La directrice par intérim du PNUE, Joyce Msuya, a félicité la Tanzanie pour son initiative. "Il est extrêmement important que les interdictions s'accompagnent d'efforts pour identifier des alternatives efficaces à l'usage unique des plastiques", a-t-elle cependant mis en garde.
Près de 300 millions de tonnes de plastique sont produites annuellement dans le monde, et il y a 5.000 milliards de pièces de plastique flottant dans les océans, ont estimé des scientifiques.
La plupart des objets qui polluent les endroits les plus isolés du globe ou les profondeurs des océans, sont faits de plastique à usage unique, comme les sacs, les pailles, les emballages alimentaires, lesquels causent des dommages économiques et environnementaux dramatiques.
En mars, la communauté internationale a échoué à s'accorder sur un calendrier de suppression progressive des plastiques à usage unique, décidant plutôt de "réduire considérablement" leur production.
Des pays comme les États-Unis, le Canada ou l'Australie n'ont aucune règlementation nationale pour les sacs en plastique, même si certains États américains, dont Hawaï et la Californie, les ont bannis.
En mars, le Parlement européen a entériné la fin des produits en plastique à usage unique dans l'Union européenne à partir de 2021.
<https://www.capital.fr/economie-politique/avec-la-tanzanie-un-34e-pays-africain-bannit-les-sacs-en-plastique-1340314 <https://information.tv5monde.com/info/avec-la-tanzanie-un-34e-pays-africain-bannit-les-sacs-en-plastique-303572>>
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16- Océans : en vue du G20, Tokyo affiche des mesures contre la pollution plastique, AFP, 01/06/19, 01:00

Le Japon a dévoilé vendredi un programme de réduction des déchets plastiques qui polluent les océans, une question qu'il souhaite mettre en avant lors du sommet du G20 organisé sur son sol le mois prochain.
Tokyo veut se présenter comme champion de cette cause et devrait selon les médias japonais tenter d'obtenir un accord international à l'occasion de la réunion des chefs d'Etat et de gouvernement de ce groupe de pays industrialisés et émergents du 28 au 30 juin à Osaka.
"Les déchets plastiques dans les océans sont une des questions placées en tête du programme du sommet du G20 et, comme nous assurons la présidence de ce rassemblement, nous allons prendre l'initiative pour résoudre de problème", a déclaré le Premier ministre Shinzo Abe au cours d'une réunion ministérielle dédiée à l'adoption du projet.
Pour le moment ces politiques sont en grande partie théoriques, aucun calendrier n'étant fixé pour légiférer.
Le Japon est le deuxième producteur mondial de déchets en plastique par habitant après les Etats-Unis. Bien qu'il ait un taux de recyclage relativement élevé, il est en retard en ce qui concerne les mesures de réduction du plastique à usage unique.
Boîte de déjeuner jetables, bananes ou même pruneaux emballés individuellement, emballages doubles : au pays du client roi, le refus d'un couvercle sur son café ou d'un petit sachet pour protéger un aliment déjà sous plastique suscite le plus souvent l'étonnement des vendeurs.
Dans le cadre de la politique préconisée figure le projet de faire payer les sacs en plastique, sans qu'il soit précisé de date de mise en application ni si tous les commerces de détail seront concernés.
Les sacs payants sont une pratique courante dans de nombreuses régions du monde. Après le petit sac plastique qui a disparu des supermarchés, l'Union européenne s'attaque à tous les produits en plastique à usage unique: à partir de 2021, elle veut voir disparaître toutes les touillettes à café, pailles, emballages divers, qui représentent pas moins de 70% des déchets qui échouent dans la mer. 
L'objectif du Japon est de recycler 100% du plastique neuf d'ici 2035 et de développer des solutions de remplacement biodégradables.
Le projet comprend aussi un plan d'aide aux pays d'Asie du Sud-Est pour les techniques et infrastructures de recyclage, a précisé le gouvernement dans un communiqué.
A l'échelle mondiale, quelque huit millions de tonnes de plastique sont déversées chaque année dans la mer. La part du Japon représente entre 20.000 et 60.000 tonnes, selon le gouvernement.
<https://www.geo.fr/environnement/oceans-en-vue-du-g20-tokyo-affiche-des-mesures-contre-la-pollution-plastique-195884 <https://information.tv5monde.com/info/oceans-en-vue-du-g20-tokyo-affiche-des-mesures-contre-la-pollution-plastique-303661>>
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17- Encore loin du "zéro déchet", les Sénégalais mènent la lutte contre les ordures, AFP, 02/06/19, 09:00
Vincent Bado

Qu'il s'agisse de projets d'associations citoyennes ou d'initiatives privées à but lucratif, les Sénégalais s'organisent pour lutter contre la prolifération des ordures et pallier le manque de moyens des pouvoirs publics, alors que le président Macky Sall vient d'annoncer un ambitieux objectif de "Sénégal zéro déchet".
Des déchets en plastique à perte de vue et des poissons en état de décomposition qui jonchent le rivage. C'est le visage que présente la baie de Hann, longue plage de sable en bordure de l'Atlantique, mais aussi l'une des zones les plus polluées de la capitale sénégalaise.
Munis de gants, de pelles et de sacs poubelles, une cinquantaine de jeunes ayant répondu ce samedi matin à l'appel de l'association Sénégal Entraide s'affairent à la toiletter.
"Chaque citoyen ne doit pas demander ce que sa commune a fait pour lui, mais lui, qu'est-ce qu'il peut faire pour sa commune", lance le président de l'association, Mahmoud Sy, paraphrasant le président américain John Fitzgerald Kennedy lors de son discours d'investiture en janvier 1961.
Lors de sa prestation de serment pour un second mandat le 2 avril, le président Macky Sall a souhaité faire du Sénégal un pays "zéro déchet", alors que les champs de sachets en plastique fleurissent aux abords des villes et villages sénégalais. Le chef de l'Etat n'a pas fixé d'échéance, ni précisé comment y parvenir, mais le plan a commencé à être débattu au niveau local, selon des responsables.
A Dakar, la collecte des ordures est en principe assurée par les pouvoirs publics. Mais le taux de ménages desservis par les camions de l'Unité de coordination et de gestion des déchets solides (UCG) n'est que de 86%, selon le coordinateur de l'UCG dans la capitale, Lamine Kébé. Ce taux est même beaucoup plus faible dans certains quartiers, notamment dans les banlieues dont les ruelles encombrées sont difficiles d'accès pour les camions.
A côtés des journées de nettoyage organisées ponctuellement par des associations comme Sénégal Entraide, mais aussi Bon Vivre Sénégal ou Save Dakar, des habitants ont lancé de petites affaires dans le secteur informel et ramassent les sacs poubelles des habitants éloignés des grands axes, contre rémunération.
- Coins et recoins -
Chaque jour, les charrettes tirées par des ânes ou des chevaux de l'un de ces petits entrepreneurs, Ma Niang Dieng, sillonnent les ruelles de Rufisque, ville portuaire et industrielle de la banlieue de la capitale. "Il y a beaucoup de sable. Les routes ne sont pas praticables. C'est surtout dans ces zones que nous travaillons. Sur la route, les camions de l'UCG viennent prendre. Mais c'est dans les coins et recoins que nous intervenons la plupart du temps", a expliqué M. Dieng à l'AFP. Juché sur un monticule d'ordures, il surveille les va-et-vient de ses jeunes employés chargés d'acheminer les ordures jusqu'au dépotoir du quartier, où un camion de l'UCG les transportera jusqu'à la décharge de la ville.
Pour ce service, les habitants payent en moyenne une cotisation mensuelle de 1.500 francs CFA (2,25 euros), "ce qui n'est pas cher", estime un directeur d'école de Rufisque, Moustapha M'Baye. Les charretiers sont quant à eux rémunérés environ 55.000 francs CFA (84 euros) par mois, selon M. Dieng. 
Ces initiatives privées sont bien accueillies par l'UCG, qui prend en charge quelque 2.400 tonnes d'ordures par jour dans le grand Dakar, dont la population dépasse les 3 millions d'habitants, selon M. Kébé.
"Nous n'avons pas toutes les ressources humaines et matérielles pour nous déployer à l'échelle de chaque commune. Donc, quand une association accompagne le processus, on ne peut que la féliciter", estime le coordinateur de l'UCG.
Mais pour le responsable, la lutte contre l'insalubrité et la réussite du plan "zéro déchet" passeront également par un changement des mentalités. "Nous balayons, nous collectons, mais deux minutes après, c'est comme si rien n'était fait", regrette M. Kébé.
<https://www.geo.fr/environnement/encore-loin-du-zero-dechet-les-senegalais-menent-la-lutte-contre-les-ordures-195889 <https://information.tv5monde.com/info/encore-loin-du-zero-dechet-les-senegalais-menent-la-lutte-contre-les-ordures-303830>>
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18- A Moscou, face au déluge d'ordures, le difficile combat pour le recyclage, AFP, 03/06/19, 06h15

"La voilà, notre pyramide !" : Roman Ioudakov plaisante en désignant une montagne de déchets de 157 mètres de haut. Un incinérateur doit être construit sur ce site près de Moscou mais pour ce riverain militant, seul le tri compte.
"La priorité des autorités, c'est de brûler, pas de trier : personne n'y est prêt", déplore cet électricien de 36 ans, devant la décharge de Timokhovo, la plus grande de Russie, installée sur 113 hectares.
Ouverte à la fin des années 1970, cette poubelle géante accueille chaque jour des dizaines de camions bennes à une cinquantaine de kilomètres à l'est de la capitale russe. Depuis 2013, l'endroit dégage aussi des odeurs nauséabondes reflétant des rejets toxiques, selon des habitants du coin, comme Roman Ioudakov.
D'après les statistiques officielles, seuls 7% des déchets sont recyclés en Russie - contre 43% en France et 68% en Allemagne en 2017 selon Eurostat. Plus de 90% des 70 millions de tonnes annuelles d'ordures ménagères russes finissent dans des décharges à travers le pays similaires à celle de Timokhovo - sans compter les nombreux sites illégaux.
Désorganisée après la fin de l'URSS, la gestion des déchets a ressurgi dans le débat public il y a deux ans avec des manifestations pour la fermeture de décharges saturées autour de Moscou, qui produit 15% des ordures russes et se trouve aujourd'hui totalement débordée.
En réaction, les autorités ont fermé 24 des 39 décharges de la région, contraignant celles qui perdurent à accueillir toujours plus de déchets.
Elles ont annoncé par ailleurs la construction de cinq incinérateurs, dont l'un à Timokhovo. 
Mais le mécontentement persiste face à la lenteur des changements en cours.
- Expédier les ordures dans le Grand Nord - 
Pour résorber l'avalanche de déchets accumulés dans la capitale russe aux 12 millions d'habitants selon les statistiques officielles -- deux fois plus en réalité selon le maire --, les autorités comptent envoyer par wagons entiers des poubelles dans le Grand Nord, dans la région d'Arkhanguelsk.
Depuis son lancement, ce projet a provoqué une vive opposition sur place et à travers le pays, réunissant jusqu'à 15.000 manifestants début décembre. 
Face à cette crise devenue l'un des principaux sujets de mécontentement en Russie, le président Vladimir Poutine a promis d'accélérer le recyclage des déchets pour atteindre un taux de 60% d'ici 2024.
Cette promesse suscite le scepticisme des associations, qui affirment que seules les initiatives privées sont actuellement efficaces.
"Les autorités n'en ont rien à faire. Elles font mine de parler du recyclage, j'ai même vu une pub dans le métro et des sondages là-dessus. Mais pour l'instant, elles ne se pressent pas pour nous soutenir ou nous aider à trouver des locaux. On doit tout faire nous-mêmes", raconte la Moscovite Aliona Roudiouk.
Elle travaille dans un centre de recyclage ouvert avec succès en novembre par l'association Sobirator, qui collecte les déchets et les revend une fois triés. Tous les jours, des dizaines de particuliers viennent y déposer leurs emballages.
- Changer la loi et les mentalités -
En plus d'un centre de tri, l'association dispose d'un camion qui sillonne Moscou pour récupérer les déchets à domicile.
C'est l'option qu'a choisie Natalia Oumnova. Depuis septembre, cette jeune maman a soigneusement emmagasiné sur son balcon tous ses détritus recyclables. Le camion de Sobirator vient aujourd'hui les chercher. Il en coûtera 1.000 roubles (15 euros) à Natalia.
En réaction, les autorités ont fermé 24 des 39 décharges de la région, contraignant celles qui perdurent à accueillir toujours plus de déchets.
Elles ont annoncé par ailleurs la construction de cinq incinérateurs, dont l'un à Timokhovo. 
Mais le mécontentement persiste face à la lenteur des changements en cours.
- Expédier les ordures dans le Grand Nord - 
Pour résorber l'avalanche de déchets accumulés dans la capitale russe aux 12 millions d'habitants selon les statistiques officielles -- deux fois plus en réalité selon le maire --, les autorités comptent envoyer par wagons entiers des poubelles dans le Grand Nord, dans la région d'Arkhanguelsk.
Depuis son lancement, ce projet a provoqué une vive opposition sur place et à travers le pays, réunissant jusqu'à 15.000 manifestants début décembre. 
Face à cette crise devenue l'un des principaux sujets de mécontentement en Russie, le président Vladimir Poutine a promis d'accélérer le recyclage des déchets pour atteindre un taux de 60% d'ici 2024.
Cette promesse suscite le scepticisme des associations, qui affirment que seules les initiatives privées sont actuellement efficaces.
"Les autorités n'en ont rien à faire. Elles font mine de parler du recyclage, j'ai même vu une pub dans le métro et des sondages là-dessus. Mais pour l'instant, elles ne se pressent pas pour nous soutenir ou nous aider à trouver des locaux. On doit tout faire nous-mêmes", raconte la Moscovite Aliona Roudiouk.
Elle travaille dans un centre de recyclage ouvert avec succès en novembre par l'association Sobirator, qui collecte les déchets et les revend une fois triés. Tous les jours, des dizaines de particuliers viennent y déposer leurs emballages.
- Changer la loi et les mentalités -
En plus d'un centre de tri, l'association dispose d'un camion qui sillonne Moscou pour récupérer les déchets à domicile.
C'est l'option qu'a choisie Natalia Oumnova. Depuis septembre, cette jeune maman a soigneusement emmagasiné sur son balcon tous ses détritus recyclables. Le camion de Sobirator vient aujourd'hui les chercher. Il en coûtera 1.000 roubles (15 euros) à Natalia.
<https://www.youtube.com/watch?v=W5q2zCWn2OU <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/a-moscou-face-au-deluge-d-ordures-le-difficile-combat-pour-le-recyclage_134171>>
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19- Indésirables en Asie, des déchets plastique occidentaux en mal de débouchés, AFP, 03/06/19, 14:00
Vanessa Carronnier

L'incinérateur ou la décharge : les pays occidentaux ont peu d'options dans l'immédiat pour gérer les déchets plastique qu'ils ne peuvent ou ne veulent pas recycler, et qui sont désormais indésirables en Chine et dans plusieurs pays d'Asie du Sud-Est.
Depuis que la Chine a fermé ses portes à certains déchets venus de l'étranger, le circuit du recyclage mondial peine à retrouver l'équilibre. Plusieurs pays d'Asie du Sud-Est, qui s'étaient placés sur le créneau laissé vacant par Pékin, sont en train de renoncer.
"Le problème, c'est que les quantités en cause sont extrêmement importantes", a expliqué à l'AFP Arnaud Brunet, directeur général du Bureau international du recyclage (BIR) basé à Bruxelles.
Il y a eu un "engorgement des capacités techniques", ces autres pays asiatiques "ont été dépassés", ils ont également subi des "importations illégales", qui concernent notamment des "matières difficilement ou non recyclables", a-t-il détaillé.
Car, si les pays européens par exemple recyclent eux-mêmes certains déchets plastique considérés comme rentables - en particulier les bouteilles en PET transparent -, ils comptent sur l'exportation pour traiter les matières de "mauvaise qualité et à faible valeur", voire tout simplement "non recyclables", pointe un récent rapport du réseau d'ONG Alliance globale pour les alternatives à l'incinération (GAIA).
La Malaisie, qui autorise l'importation de déchets plastique propres et homogènes, figure parmi les premiers pays concernés. Elle vient d'avertir qu'elle retournera à l'envoyeur des centaines de tonnes de plastique contaminé, originaire de différents endroits dans le monde.
"Les mesures prises par le gouvernement malaisien soulignent l'importance du recyclage responsable, de l'utilisation des cahiers des charges et de la gestion des processus en aval", a commenté auprès de l'AFP Adina Renee Adler, de l'ISRI, qui regroupe les acteurs américains du secteur.
Comme la Chine et la Malaisie, la Thaïlande a elle aussi pris des mesures pour restreindre les importations de déchets plastique. Qui ont été redirigé vers des pays moins stricts, comme l'Indonésie et la Turquie, selon ce rapport.
"Certains pays deviennent malheureusement d'un coup les nouvelles décharges du monde, les nations les plus pauvres vont absorber les déchets pour lesquels elles touchent des revenus, mais subissent un coût environnemental et social", a indiqué à l'AFP Vincent Aurez, expert en économie circulaire du cabinet EY.
- Matériaux problématiques -
Face aux portes closes, les pays occidentaux disposent dans l'immédiat de peu de solutions pour gérer les déchets plastique considérés comme trop coûteux à recycler sur place. Autre problème : le manque de débouchés locaux pour la matière recyclée, auparavant incorporée dans les productions chinoises.
Les acteurs du recyclage occidentaux, qui subissent une accumulation de matières, vont certainement devoir incinérer ce surplus ou le mettre en décharge.
A plus long terme, "la solution, c'est de sortir par le haut, d'investir dans la recherche et le développement pour avoir des processus de tri plus fins, plus efficaces, afin de gagner en qualité et d'atteindre des niveaux acceptables par certains pays", a expliqué M. Brunet du BIR.
"Cependant, il faut aussi que les producteurs fassent leur part d'efforts en produisant plus en vue du recyclage", a-t-il ajouté, et ce au moment où l'industrie plastique reste florissante, malgré les critiques et mesures contraignantes.
En dix ans, la production mondiale de plastique est passée de 245 millions de tonnes à 348 millions de tonnes en 2017, selon les derniers chiffres de la fédération européenne PlasticsEurope. 
Penser à la fin de vie du produit dès sa création, incorporer des matières recyclées dans sa fabrication ou encore en privilégier une seule pour réaliser un emballage, autant de solutions qui simplifieraient la gestion des déchets.
Alors que les taux de recyclage du plastique varient fortement - 31% en Europe contre 10% aux Etats-Unis - la recherche doit également permettre de développer des techniques supplémentaires.
Mais pour nombre de défenseurs de l'environnement, le recyclage ne suffira pas si la consommation de plastique n'est pas bridée.
"Même si l'on parvient à créer de nouvelles filières, certains matériaux poseront toujours problème, il faudrait arrêter de les produire et de les utiliser", a estimé auprès de l'AFP Laura Chatel, responsable de campagne auprès de l'association environnementale Zero Waste France. Sont visés en particulier certains films plastique et matériaux composites.
"Il va falloir avant tout travailler sur la réduction d'emballages, ce qui implique de distribuer les biens différemment", notamment en vrac, a complété Mme Chatel.
<https://www.la-croix.com/Economie/Indesirables-Asie-dechets-plastique-occidentaux-mal-debouches-2019-06-03-1301026358 <https://information.tv5monde.com/info/indesirables-en-asie-des-dechets-plastique-occidentaux-en-mal-de-debouches-304021>>
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20- Paris déploie ses nouvelles poubelles anti-rats, BFMTV, 03/06/19, 14h26

Après une phase de test, de nouvelles poubelles plus difficiles d'accès pour les rats vont être déployées dans la capitale. 
De nouvelles poubelles résistantes au rats vont être installées dans Paris. Après plusieurs mois de tests, 3.200 de ces nouvelles corbeilles vont être installées dans la capitale.
>> Suite à lire à :
<https://www.bfmtv.com/planete/paris-deploie-ses-nouvelles-poubelles-anti-rats-1704476.html <https://www.bfmtv.com/planete/paris-deploie-ses-nouvelles-poubelles-anti-rats-1704476.html>>
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21- À New Delhi, une montagne de déchets haute comme le Taj Mahal, AFP, 04/06/19, 12:00
Uzair Rizvi

Dans la banlieue orientale de la capitale indienne New Delhi, la montagne de déchets la plus élevée d'Inde, haute de quelque 60 mètres, s'apprête à dépasser l'année prochaine la taille de l'emblématique Taj Mahal et empoisonne la vie des riverains.
Des rapaces planent à la recherche d'une proie au-dessus de l'impressionnante décharge de Ghazipur, dont la silhouette menaçante se distingue à des kilomètres à la ronde. Vaches vagabondes, chiens errants et rats grouillent dans cet amas fétide où terminent une partie des déchets de la mégapole de 20 millions d'habitants.
Des feux, nourris par le méthane qui s'échappe de la décharge, se déclarent régulièrement et peuvent prendre des jours à être éteints. Du lixiviat, un liquide noir toxique, suinte de la colline et s'écoule dans un canal.
"Cette odeur empoisonnée fait de nos vies un enfer. Les gens tombent malades tout le temps", raconte Puneet Sharma, un riverain de 45 ans.
Autre résident à proximité de la décharge, Pradeep Kumar a pris sa décision: "Je quitte ce quartier pour mes enfants. J'ai deux enfants à la maison, l'un de huit ans et l'autre de quatre. Et les deux tombent fréquemment malades à cause de la pollution."
Selon un ingénieur en chef pour East Delhi, Arun Kumar, la montagne est déjà haute de plus de 65 mètres et progresse de près de 10 mètres chaque année. Les autorités escomptent qu'elle dépassera en hauteur le Taj Mahal (73 mètres) en 2020.
L'année dernière, excédée par l'incapacité des autorités à résoudre le problème du traitement des déchets, la Cour suprême d'Inde a suggéré que des voyants rouges allaient devoir être bientôt placés sur la décharge pour avertir les avions dans le ciel. La remarque semblait seulement à moitié sarcastique.
La décharge a été ouverte en 1984 et est arrivée à saturation en 2002, lorsqu'elle aurait dû être fermée. Mais chaque jour des centaines de camions ont continué à apporter des détritus. Elle couvre aujourd'hui une aire grande comme plus de 40 terrains de football.
"Environ 2.000 tonnes de poubelles sont déchargées chaque jour à Ghazipur", a indiqué un responsable de la municipalité de Delhi sous couvert d'anonymat.
- Effondrement -
En 2018, de fortes précipitations ont causé l'effondrement d'une partie de la colline, tuant deux personnes. Après ces morts, les nouveaux déchargements ont été interdits. Mais la mesure n'a duré que quelques jours, les autorités n'arrivant pas à trouver d'autre endroit où mettre les déchets.
La croissance de la décharge de Ghazipur est inextricablement liée au développement de l'Inde et de sa société de consommation, explique Chitra Mukherjee, directrice de l'ONG Chintan.
"Au fur et à mesure que vous gagnez davantage, que votre économie croît, vous allez acheter davantage de choses. Pas besoin d'être physicien nucléaire pour savoir que plus vous achetez, plus vous jetez", dit-elle.
D'après Shambhavi Shukla, chercheuse au Center for Science and Environment de New Delhi, le méthane émanant des poubelles devient encore plus nocif lorsqu'il se mélange à l'atmosphère. Une usine d'incinération de déchets adjacente émet également une fumée qui détériore un peu plus l'air respiré par les voisins.
Dans son cabinet, le docteur Kumud Gupta voit ainsi passer chaque jour près de 70 personnes, dont des bébés, souffrant de problèmes respiratoires et à l'estomac dus à la pollution de l'air.
"Cela peut causer des maladies mortelles s'ils inhalent ces gaz empoisonnés, au long cours ils peuvent avoir le cancer", déclare-t-elle.
Selon une étude récente, la décharge de Ghazipur pose un risque sanitaire pour les gens résidant jusqu'à cinq kilomètres autour, qui vivent déjà dans l'une des villes les plus polluées du monde.
Les montagnes de poubelles de l'Inde ne semblent cependant pas prêtes de se résorber, ainsi que les problèmes environnementaux et sanitaires qu'elles posent.
Alors que l'Inde génère actuellement 62 millions de tonnes de poubelles par an, cette production pourrait s'élever d'ici 2030 à 165 millions de tonnes annuellement, selon des chiffres du gouvernement.
<https://www.youtube.com/watch?v=KnWERf6kRnE <https://information.tv5monde.com/info/new-delhi-une-montagne-de-dechets-haute-comme-le-taj-mahal-304225>>
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22- Les humains ingèrent des dizaines de milliers de particules de plastique par an, selon un rapport, AFP, 05/06/19, 15:00

Les humains ingèrent et respirent des dizaines de milliers de particules de plastique chaque année, selon des recherches publiées mercredi.
Ces micro-plastiques, venus de la dégradation de produits aussi divers que les vêtements synthétiques, les pneus, les lentilles de contact..., se retrouvent désormais partout sur la planète, sur les plus hauts glaciers comme dans le fond des océans.
Des chercheurs canadiens ont mis en regard des centaines de données sur la contamination par les microplastiques, avec le régime moyen et modes de consommation des Américains.
Résultat de ces estimations (qui individuellement varieront selon le mode et le lieu de vie) : un homme adulte ingère jusqu'à 52.000 micro-particules de plastique par an. Et si l'on prend en compte la pollution de l'air, ce chiffre passe à 121.000.
Quelque 90.000 particules supplémentaires sont à ajouter si l'on consomme uniquement de l'eau en bouteille, ajoute l'étude, parue dans la revue Environmental Science and Technology.
L'impact sur la santé humaine reste à préciser, notent les chercheurs. Pour autant, les particules les plus fines (moins de 130 microns de diamètre) "peuvent potentiellement passer dans des tissus humains (et) générer une réponse immunitaire localisée", ajoutent-ils.
Pour Alastair Grant, professeur d'écologie à l'Université d'East Anglia, qui n'a pas participé à ces recherches, rien ne prouve que les particules de plastique pointées dans l'étude posent "un danger significatif à la santé humaine".
Selon lui, il est probable que seule une petite part des éléments inhalés atteignent les poumons, notamment pour des raisons liées à la taille des particules.
Pour les auteurs de l'étude, il faut renforcer la recherche sur la quantité de matière atteignant poumons et estomac, et son impact sur la santé.
Et en attendant, "la façon la plus efficace de réduire la consommation humaine de micro-plastiques sera sans doute de réduire la production et le recours aux plastiques", ajoutent-ils.
<https://www.geo.fr/environnement/les-humains-ingerent-des-dizaines-de-milliers-de-particules-de-plastique-par-an-selon-un-rapport-195957 <https://information.tv5monde.com/info/les-humains-ingerent-des-dizaines-de-milliers-de-particules-de-plastique-par-selon-un-rapport>>
En savoir plus :
> Human Consumption of Microplastics <https://pubs.acs.org/doi/full/10.1021/acs.est.9b01517>, Environmental Science and Technology, 05/06/19
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23- Des tonnes de déchets abandonnés sur les pentes de l'Everest destinés au recyclage, AFP, 06/06/19, 00:00

Une dizaine de tonnes de déchets, échelles en aluminium, tentes fluorescentes, canettes et autres objets abandonnés par les alpinistes ont été recueillis sur les pentes de l'Everest par des équipes népalaises et doivent maintenant être recyclés.
Quatorze personnes dépêchées par le gouvernement de Kathmandou ont ainsi passé six semaines entre le camp de base vers le "toit du monde" et le camp numéro 4, à près de 8.000 mètres d'altitude, pour y ramasser des objets en plastique, comme des bouteilles ou du matériel d'escalade hors d'usage, ou encore des récipients d'excréments humains.
Avec le réchauffement climatique, la fonte des glaciers met à jour des détritus abandonnés par les grimpeurs au fil des décennies, peu soucieux des traces qu'ils pouvaient laisser derrière eux.
Des sacs entiers de déchets ont été acheminés vers Kathmandou par des hélicoptères de l'armée ou à bord de camions qui sont descendus vers la vallée le long de routes sinueuses. Ces tonnes de détritus sont désormais destinées au recyclage dans une usine locale qui a pris possession de la marchandise mercredi, à l'occasion de la Journée mondiale de l'environnement.
"Nous avons recueilli (les déchets) mais les gérer est également très important", a déclaré à la presse le responsable du département du Tourisme au Népal, Dandu Raj Ghimire.
Les détritus seront triés manuellement et recyclés en conséquence.
"Il y a généralement beaucoup de métal, d'aluminium, de verre, de métal léger et lourd qui peuvent être aisément recyclés", a expliqué Nabim Bikash Maharjan, de l'organisation Blue Waste to Value. Certains éléments seront dirigés vers une usine de Kathmandou.
Le nombre des alpinistes venus du monde entier à l'assaut de l'Everest (8.848 mètres d'altitude) ne cesse de grandir, représentant un véritable casse-tête pour les autorités.
Le Népal avait exigé il y a six ans un dépôt de 4.000 dollars par équipe d'alpinistes, remboursable si chaque grimpeur ramenait de son expédition au moins huit kilos de déchets. Mais seulement la moitié des alpinistes ramène leurs déchets.
La Chine a interdit en février aux non-grimpeurs de gagner le camp de base vers l'Everest au Tibet, afin de tenter de nettoyer les pentes menant au sommet.
Des centaines de grimpeurs ont gagné la saison actuelle le "toit du monde" et leur nombre total pourrait dépasser le record de 807 grimpeurs atteint l'année dernière.
<https://www.geo.fr/environnement/des-tonnes-de-dechets-abandonnes-sur-les-pentes-de-leverest-destines-au-recyclage-195962 <https://information.tv5monde.com/info/des-tonnes-de-dechets-abandonnes-sur-les-pentes-de-l-everest-destines-au-recyclage-304544>>
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24- En Guyane, des décharges sauvages perdurent sur les rives du Maroni, AFP, 06/06/19, 13:00
Marion Briswalter

A même le sol et à l'air libre, la décharge de Maripasoula, en Guyane, "c'est vraiment cochon", tempête un chef coutumier. Dans ce territoire français d'Amérique du sud, les décharges de trois communes du fleuve Maroni, pourtant condamnées en 2007 par l'Union européenne, perdurent. 
"Lorsqu'il pleut, le niveau de la crique (rivière, ndlr) monte et ça va dans les poubelles. Et les poissons, ils bouffent les poubelles et nous on mange les poissons et on se lave dans l'eau du fleuve", raconte Constant Acoubi.
Les riverains se plaignent des mouches et de l'odeur, favorisées par la chaleur moite équatoriale. La seule commune de Maripasoula, dans le sud-ouest guyanais, produit annuellement 5.000 tonnes de déchets.
Le 29 mars 2007, la Cour de justice de l'Union européenne a condamné la France par arrêté pour "manquement d’État" face à l'existence de "décharges illégales ou incontrôlées" en Guyane. La France devait se mettre en "conformité" avant 2011. 
Huit ans après, alors que le ministre de la Transition écologique François de Rugy est attendu en Guyane le 13 juin, la situation a même empiré, faisant courir à l'État le risque d'une lourde amende.
Maripasoula, Grand-Santi et Papaïchton (30.000 habitants au total), communes enclavées et sous-dotées de l'ouest guyanais à forte démographie, comptent désormais de nouvelles décharges sauvages. 
La situation résulte de désaccords sur le financement entre l’État et la communauté de communes de l'ouest guyanais (CCOG), dont l'ex-président, Léon Bertrand, un ancien ministre, a été condamné pour favoritisme et corruption passive dans une affaire de marchés frauduleux.
En 2010, la préfecture de Guyane a pris la maîtrise d'ouvrage déléguée des opérations. Son "plan d'urgence" qui se chiffre aujourd'hui à 7 millions d'euros consistait d'abord à créer des plateformes de gestion des déchets dans les trois communes.
- Installations vides -
Livrées avec 4 ans de retard, ces unités qui devaient compacter puis stocker les déchets n'ont jamais été utilisées. Mais elles sont gardées nuit et jour depuis "fin 2015" confirme la CCOG, qui a consacré un budget de 1,3 M€ de gardiennage à ce jour.
A Grand-Santi, les ordures sont déversées dans l'espace public par le camion de ramassage, au pied de la clôture des nouvelles installations, le long d'un chemin en terre qui mène à des habitations et à des champs. 
"Il y a tout le temps des enfants qui jouent dans les poubelles", s'alarme le gardien du site assis sur un seau retourné en guise de siège. "Il n'y a rien à faire. Ils ont fait marcher le système une journée et ils n'ont jamais continué", dit-il.
D'après la CCOG, les plateformes ne fonctionnent pas car "les investissements portés par l’État (...) ne comprennent pas la mise à disposition d’une puissance électrique suffisante" pour leur mise en route. La communauté de communes refuse pour sa part de reprendre la compétence "déchets" sur le Maroni.
L'intercommunalité, qui n'est pas favorable à la hausse des taxes et du nombre d'assujettis car cela aurait un "impact direct sur les ménages", attend de l’Etat un engagement sur "l’impossible équation financière" de ce plan d'urgence, chiffré à 1,78 M€ par an, affirme la CCOG.
Réplique de la préfecture : la CCOG "n'a pas avancé" sur le dossier global "malgré les fonds d'investissement mobilisés" et "alors qu'elle s'y était engagée."
<https://www.geo.fr/environnement/en-guyane-des-decharges-sauvages-perdurent-sur-les-rives-du-maroni-195973 <https://information.tv5monde.com/info/en-guyane-des-decharges-sauvages-perdurent-sur-les-rives-du-maroni-304667>>
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25- La France, plus gros producteur de déchets plastiques en Méditerranée, selon WWF, AFP, 07/06/19, 14:00

La France est le pays du pourtour méditerranéen qui produit le plus de déchets plastiques, dont plus de 10.000 tonnes atterrissent dans cette mer semi-fermée, selon un rapport publié vendredi par le WWF. 
La France a produit 4,5 millions de tonnes de déchets plastiques en 2016, soit 66,6 kg par personne, selon ce rapport publié à la veille de la Journée mondiale de l'océan. Si 98% du total (4,4 millions de tonnes) ont été collectées, seulement 22% ont été recyclés. 
Les 2% de déchets plastiques restants génèrent "la fuite de 80.000 tonnes de plastique dans la nature", dont 11.200 tonnes "pénètrent en Méditerranée", a calculé l'ONG.
Selon le WWF, la pêche, l'aquaculture et le transport maritime sont à l'origine de 9% de cette pollution. "Les casiers à crabes, les filets à moules, les conteneurs sont parmi les débris retrouvés", précise l'ONG environnementale. Les fleuves charrient 12% des déchets plastiques retrouvés en mer. Les activités côtières représentent le gros de la pollution (79% soit 8.800 tonnes) en Méditerranée en provenance de France, "en raison notamment d'une mauvaise gestion des déchets et de l'impact des activités touristiques et de loisirs". 
La concentration de débris plastiques est particulièrement élevée près de Marseille, de Nice et de la Corse, ce qui s'explique en partie par "le tourisme et les activités de loisirs". 
Autre facteur, le système de recyclage des déchets est moins performant dans les départements méditerranéens. "Le taux de mise en décharge est particulièrement élevé dans certaines zones" comme Marseille et la Corse, avec la présence de décharges à ciel ouvert, relève WWF. 
Cette pollution plastique, outre son impact pour la faune et la flore, a un coût important, avertit encore le rapport : l'impact pour la pêche est estimé à 12 millions d'euros (débris plastiques dans les moteurs de bateaux ou les filets), à 21 millions pour le commerce maritime (enchevêtrement dans les pales d'hélice, collisions...) et de 40 millions pour le tourisme. Le coût du nettoyage des côtes est estimé à 3 millions. 
Il faut parvenir à "zéro fuite dans la nature" et "promouvoir le réutilisable, en particulier pour les contenants", indique à l'AFP Isabelle Autissier, présidente de WWF France.
Concernant la promesse d'Emmanuel Macron de parvenir à 100% de plastiques recyclés en 2025, "il y a un peu des effets d'annonce", juge-t-elle.
"Tout le monde parle du recyclage, mais nous ne connaissons pas bien les conditions de la recyclabilité", explique-t-elle. Un meilleur objectif, selon elle, serait "qu'on dise que la France va diminuer sa consommation de plastique" d'un certain pourcentage.
Il est essentiel de réduire la consommation de plastiques, mais aussi que "les industriels proposent autre chose" et qu'"on collecte les déchets à la source, sur terre, dans les rivières". 
La navigatrice ne croit pas en revanche aux solutions promettant de ramasser les plastiques dans les océans où ils atterrissent : "On ne va pas peigner la mer."
<https://www.lci.fr/planete/dechets-plastiques-en-mediterranee-la-france-est-le-plus-gros-producteur-selon-wwf-2123360.html <https://information.tv5monde.com/info/la-france-plus-gros-producteur-de-dechets-plastiques-en-mediterranee-selon-wwf-304840>>
Sur le même sujet :
> Du plastique partout, jusque dans le corps des baleines, AFP, 07/06/19, 14:00
Laure Fillon
Souffle !" En pleine Méditerranée, le voilier Blue Panda du WWF navigue à une vingtaine de kilomètres des côtes françaises quand retentit le cri signalant une baleine. Aussitôt, l'équipe de scientifiques chargée de mesurer l'exposition des cétacés à la pollution plastique se met en branle.
Trois observateurs scrutent la mer à la jumelle depuis un pont surélevé pour suivre le déplacement du rorqual commun. Sur une fiche, ils notent l'espèce détectée, le nombre d'animaux, l'endroit où il a été vu, sa vitesse...
Ils indiquent l'heure à laquelle le mammifère marin, visible à plusieurs centaines de mètres par son seul souffle, parfois par sa nageoire dorsale, affleure à la surface avant de plonger. Dix, douze minutes plus tard l'animal, deuxième plus gros au monde après la baleine bleue avec 70 tonnes, remonte respirer. 
La population des rorquals communs est estimée à 1.700 dans le nord-ouest de la Méditerranée. Comme les autres cétacés présents dans cette mer semi-fermée, ils sont menacés par l'activité humaine : pollution plastique, chimique, sonore, collisions, prises accidentelles dans les filets, réchauffement climatique menaçant leur alimentation alimentaires, observations excessives... 
Les cétacés peuvent se prendre dans des filets, ingérer des plastiques et s'étouffer, mais aussi être contaminés via les microplastiques présents dans leur nourriture. 
En 1999, la France, l'Italie et Monaco ont créé le sanctuaire Pelagos, un triangle entre la presqu’île de Giens, le nord de la Sardaigne et le Fosso Chiarone en Italie, pour protéger les mammifères marins de la zone. Les rorquals y trouvent le krill dont ils se nourrissent. Cachalots, globicéphales noirs et quatre espèces de dauphins y coexistent. 
Depuis 2000, le WWF y mène des campagnes de prélèvements sur les cachalots, rorquals communs et globicéphales, pour mesurer leur contamination chimique.
- Arbalète et drone -
Depuis quatre ans, l'ONG se concentre sur les phtalates. Ces composés chimiques, présents notamment dans le PVC et des cosmétiques (vernis, laque...), sont très volatils et omniprésents dans l'environnement. Résultat, sur dix types de phtalates recherchés, entre cinq et neuf ont été retrouvés entre 2016 et 2018, à des niveaux de concentration parfois élevés. 
"Les cétacés sont contaminés, bien qu'ils vivent au large, loin de nos activités", constate Denis Ody, responsable côte et océans au WWF. "Il est difficile d'évaluer l'impact de cette pollution", poursuit le docteur en océanologie. Des phtalates sont soupçonnés d'être reprotoxiques et perturbateurs endocriniens.
Pour mesurer leur taux de contamination, les scientifiques effectuent des prélèvements de graisse sur les cétacés.
Quatre personnes parmi l'équipe à bord (un chef de mission, deux doctorants en biologie marine, deux ou trois bénévoles, un capitaine, un second) embarquent sur un pneumatique pour se rapprocher de l'animal. 
Equipés d'une arbalète, d'un appareil photo, d'un drone, d'une glacière à échantillons, ils ont pour mission de le prendre en photo afin de l'identifier et de tirer une pointe en titane à l'arbalète pour prélever un peu de peau et de graisse.
Ce jour-là, la houle complique la donne. Après deux tentatives infructueuses, le pneumatique rejoint le deux-mâts au soleil couchant. Entre-temps, deux dauphins bleus et blancs sont venus saluer le bateau, avant de repartir aussi sec. 
- Alcool à -20°C -
Dès six heures du matin, au lever du soleil le lendemain, l'observation reprend. Un rorqual commun est rapidement repéré. Au fil des heures, on en verra quatre.
Au cours de la journée, le voilier pousse jusqu'à 48 milles (près de 90 km) des côtes. Même à cette distance des débris de plastique flottent sur l'eau.
La mer est d'huile, les baleines calmes, l'approche plus facile que la veille.
"Pneumatique à Blue Panda : vous êtes prêts à noter ?" : le message au talkiewalkie signale un prélèvement réussi. Sur le voilier, les observateurs écrivent l'espèce concernée, l'heure du prélèvement, la position GPS de l'animal. La journée est fructueuse, avec cinq tirs réussis. 
Les échantillons sont stockés, avant d'être envoyés dans un laboratoire d'analyse à terre. La peau est séparée de la graisse, cette dernière conservée dans de l'alcool à -20°C. Tout est fait pour éviter la contamination aux phtalates pendant les manipulations : gants spéciaux, récipients en verre, eau en petite bouteille de verre pour diluer l'alcool...
La graisse permet de détecter les contaminants plastiques, mais aussi de réaliser des tests de grossesse. La peau sert à déterminer le sexe du rorqual et d'établir des liens de parenté entre les animaux.
"Le problème d'une population animale est quand elle commence à être attaquée de tous les côtés : les animaux deviennent fragiles, malades, affamés", s'alarme la navigatrice Isabelle Autissier, présidente du WWF France, présente sur le voilier.
Elle prône une lutte sans merci contre les fuites de plastique en mer, une réduction de vitesse des navires pour éviter les collisions avec les cétacés et la mise en place de zones refuges. L'ONG doit mener plusieurs campagnes contre le plastique et de sensibilisation en Méditerranée avec le voilier Blue Panda, une donation. Et ce alors que se tient samedi la journée mondiale de l'océan.
<https://information.tv5monde.com/info/du-plastique-partout-jusque-dans-le-corps-des-baleines-304915 <https://information.tv5monde.com/info/du-plastique-partout-jusque-dans-le-corps-des-baleines-304915>>
Sur le même sujet :
> Les cétacés de Méditerranée contaminés par le plastique <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/06/07/la-pollution-plastique-pese-sur-les-baleines-de-mediterranee_5473249_3244.html>, Le Monde, maj le 08/06/19 à 14h20
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26- Tribune. Comment « engager les entreprises sur la voie de la neutralité plastique », Le Monde, 09/06/19, 06h56 
Par Elisabeth Laville, Fondatrice du cabinet de conseil Utopies

Sur le modèle de la « compensation carbone », les entreprises peuvent compenser par des actions diverses leur utilisation de matière plastique, observe la consultante Elisabeth Laville dans une tribune au « Monde ».
Tribune. Longtemps le concept de « neutralité carbone », né au début des années 1990, a été critiqué. Associé aux « permis de polluer » et à la compensation carbone, consistant à neutraliser symboliquement les émissions de CO2 en finançant des économies de CO2 en quantité équivalente, il a été comparé par les activistes au commerce des indulgences de l’Eglise catholique, qui permettait aux pêcheurs d’acheter leur place au paradis.
Mais les temps changent. Face à l’urgence climatique, tous les experts s’accordent à dire que, pour limiter la hausse des températures à 1,5 °C, il faut à la fois réduire drastiquement nos émissions et viser la neutralité carbone en multipliant les puits, naturels ou technologiques, qui captent ou séquestrent le CO2. Le sujet avance : vingt-deux pays se sont engagés à atteindre la neutralité carbone en 2050.
> Lire aussi  Les études de plasturgie bousculées par les aspirations écologiques des étudiants
Certains acteurs privés sont dans cette dynamique, comme les entreprises engagées autour du groupe Danone dans le fonds Livelihoods, qui finance des puits de carbone et permet à La Poste, Voyageurs du monde ou Evian de revendiquer la neutralité carbone. Les initiatives se multiplient, et il y a enfin consensus autour du fait que la compensation contraint l’entreprise qui s’y engage à payer un coût additionnel, une sorte de taxe volontaire proportionnelle à son impact climatique, ce qui l’incite à réduire ce dernier.
Il semble aujourd’hui urgent de s’inspirer du concept et du mécanisme de neutralité carbone pour aborder la question du plastique, l’autre défi que nos sociétés et nos entreprises doivent relever de manière rapide et efficace. Depuis que la Chine refuse de recycler nos déchets plastique, nous sommes confrontés à la double et impérieuse nécessité de réduire à la fois les quantités déjà présentes dans l’environnement et, à la source, celles que nous continuons à déverser dans la nature à un rythme effrayant.
Le compte n’y est pas
De nombreuses initiatives volontaires vont déjà dans le sens de la réduction, comme le Pacte national sur les emballages plastiques, lancé en février par le gouvernement avec des entreprises françaises et des associations. Mais le compte n’y est pas. Alors que la Semaine du développement durable permet de braquer les projecteurs sur le sujet, des organisations non gouvernementales (ONG), comme No Plastic in My Sea, militent auprès des entreprises et des citoyens pour rappeler que l’heure n’est plus aux réflexions et aux déclarations mais bien à l’action.
> Lire aussi  Avec Loop, courses en ligne et emballages réutilisables
Dans cet esprit, d’autres ONG de terrain, qui organisent la collecte et le recyclage de plastiques présents dans l’environnement, proposent déjà aux particuliers, voire aux entreprises, de financer leur action en garantissant un tonnage de plastique collecté et effectivement recyclé qui « équilibre » celui mis sur le marché par l’entreprise ou consommé par le particulier. C’est ainsi, par exemple, que la marque de barres de céréales Eat Natural revendique depuis peu son engagement sur une neutralité plastique en partenariat avec l’ONG canadienne Plastic Bank : l’objectif est de compenser son empreinte plastique annuelle en finançant la collecte de 115 tonnes de débris de plastique sur les plages et dans les océans, principalement aux Philippines.
Ces initiatives sont en effet lancées en partenariat avec des pays du Sud – exactement sur le principe de la compensation carbone – le plus souvent en fournissant du travail à des populations locales défavorisées, ce qui permet d’ajouter un bénéfice social au bénéfice environnemental. L’objectif est que les participants à cette collecte puissent échanger le plastique contre de l’argent, des produits alimentaires, des services de santé et d’éducation.
La neutralité plastique identique à celle du carbone
Ce n’est qu’un volet de la stratégie Eat Natural qui consiste aussi à bannir le plastique à usage unique dans ses bureaux, à réduire le poids de l’emballage de ses produits et à étudier des alternatives. Mesurer, réduire, compenser, tout en mobilisant son écosystème : les règles d’or de la neutralité plastique sont identiques à celles du carbone. Une entreprise qui souhaite s’engager sur la voie de la neutralité plastique sans la dévoyer doit mener en parallèle trois chantiers principaux.
Le premier est celui de la réduction drastique des quantités d’emballages plastique à usage unique (quantité, poids, passage au vrac), et ce sur un périmètre le plus large possible.
Le deuxième chantier est celui de l’augmentation des quantités de plastique 100 % recyclé utilisées par l’entreprise pour ses différents usages, en remplacement (et non en sus !) des plastiques à usage unique existants.
Le troisième est celui des économies ou des quantités « négatives » de plastique que l’entreprise peut contribuer à générer dans et en dehors de son périmètre, par leur récupération effective et leur recyclage traçable en fin de vie. Les initiatives de l’américain Terracycle, et plus récemment son programme de consigne « Loop » tout juste lancé avec les marques et les grands acteurs de la distribution, sont par exemple à dupliquer.
> Lire aussi  Elections européennes : face à l’urgence climatique, les partis rivalisent de propositions « vertes »
Le champ pratique et théorique de la neutralité plastique reste à défricher pour les entreprises, avec quelques points délicats (autour des plastiques biosourcés ou encore des différentes catégories de plastiques, notamment). Dans tous les cas, la transition est engagée, comme en témoigne la feuille de route de l’économie circulaire qui prévoit 100 % de plastique recyclé en France en 2025.
Il est probable que, dans un avenir proche, chaque emballage mis sur le marché soit assorti d’une taxe qui permettrait de financer le système de tri et de recyclage. Mais en attendant de telles contraintes réglementaires, un champ infini s’ouvre aux marques ambitieuses qui voudront y voir plutôt des opportunités d’innovation et de différenciation.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/06/09/comment-engager-les-entreprises-sur-la-voie-de-la-neutralite-plastique_5473925_3232.html <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/06/09/comment-engager-les-entreprises-sur-la-voie-de-la-neutralite-plastique_5473925_3232.html>>
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27- Le Canada veut bannir les plastiques à usage unique dès 2021, AFP, 11/06/19, 00:00
Jacques Lemieux

Pailles, sacs et autres objets en plastique à usage unique seront interdits dès 2021 au Canada, a promis lundi le Premier ministre Justin Trudeau, qui compte faire de l'environnement l'une de ses priorités d'ici les élections législatives d'octobre.
"La pollution par le plastique est un fléau mondial", a déclaré à la presse le dirigeant libéral en précisant que moins de 10% des plastiques étaient actuellement recyclés au Canada.
"Honnêtement, en tant que parent, c'est dur d'expliquer ça à mes enfants. Quand on explique que des baleines sont mortes, leur estomac rempli de plastique, que des albatros, des poussins sur la côte de Hawaï sont remplis de plastique qu'ils ont pris pour de la nourriture", a dit M. Trudeau.
"On amène nos enfants à la plage et il faut chercher du sable qui n'est pas rempli de plastique, de bouteilles, de styromousses ou de pailles", a-t-il illustré en évoquant ce problème majeur de pollution "qu'il faut régler".
D'ici 2021, des évaluations scientifiques seront menées pour déterminer la liste des articles qui seront interdits.
Le Canada compte également responsabiliser les producteurs de plastiques, notamment "les fabricants de bouteilles", pour "le cycle de vie entier" de leurs produits, a-t-il indiqué.
Les fabricants de plastiques et les entreprises en utilisant, comme des emballages, devront par conséquent se doter d'un plan de recyclage, a-t-il ajouté.
"Ce changement d'approche", a-t-il noté, va enlever une responsabilité des épaules des municipalités et "nous permettre de recycler beaucoup plus de plastique".
Cette annonce est "un premier pas dans la bonne direction", a réagi dans un communiqué l'ONG de protection de l'environnement Greenpeace, espérant "qu'il ne s'agisse pas d'une promesse vaine à saveur électorale".
Andrew Scheer, chef du parti conservateur et principal rival de Justin Trudeau, a critiqué ce qu'il considère être "un geste symbolique" qui aura "un impact négatif sur les consommateurs, sur les emplois, sur notre économie".
Canada, France, Allemagne, Royaume-Uni et Italie, ainsi que l'Union européenne, avaient souscrit il y a un an lors du sommet du G7 au Québec à une nouvelle charte contre la pollution plastique des océans. Les Etats-Unis et le Japon s'étaient abstenus.
Dans ce texte basé sur le volontariat, ces pays et l'UE s'étaient notamment engagés à ce que 100% des plastiques soient recyclables, réutilisables ou récupérables à travers le monde d'ici 2030.
- Des tonnes de déchets plastiques -
Depuis, 21 pays ont adhéré à ce texte, selon M. Trudeau.
L'Union européenne s'est dotée d'une législation pour interdire les produits en plastique à usage unique les plus communs, soit une dizaine de catégories de produits qui représentent à eux seuls 70% des déchets échoués dans les océans ou sur les plages.
Au Canada, plusieurs villes interdisent déjà les sacs en plastique, comme Montréal depuis 2018, et des provinces ont aussi annoncé des actions pour bannir d'autres produits. Mais "une solution nationale" s'impose, a estimé M. Trudeau.
"Chaque année, les Canadiens jettent plus de trois millions de tonnes de déchets plastiques. Cela représente une perte de valeur pouvant atteindre huit milliards de dollars par année et constitue un important gaspillage de ressources et d'énergie", a précisé le Premier ministre dans un communiqué.
Recycler les plastiques va permettre "de réduire la pollution" et créer environ 42.000 emplois au Canada, a-t-il dit.
Chaque année, un million d'oiseaux et plus de 100.000 mammifères marins dans le monde sont blessés ou meurent en s'empêtrant dans des déchets plastiques ou en les confondant avec de la nourriture, selon un communiqué du Premier ministre.
L'environnement s'annonce comme l'un des enjeux importants des législatives canadiennes d'octobre, alors que les libéraux au pouvoir sont accusés par le Nouveau parti démocratique (opposition de gauche) et par les Verts d'avoir nationalisé à grands frais un oléoduc controversé dans l'Ouest canadien.
Le gouvernement de M. Trudeau doit prochainement décider s'il autorise le triplement de la capacité de cet oléoduc, qui transporterait 890.000 barils de pétrole par jour des sables bitumineux de l'Alberta jusqu'au port de Vancouver, sur le Pacifique, en vue de son exportation vers l'Asie.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/pollution/le-canada-sans-plastiques-a-usage-unique-des-2021_134367 <https://information.tv5monde.com/info/le-canada-veut-bannir-les-plastiques-usage-unique-des-2021-305393>>
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28- Washington ne gênera pas les efforts pour réduire la pollution plastique, AFP, 12/06/19, 08:00

Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a promis mardi que son pays ne saborderait pas les efforts internationaux pour réduire la pollution plastique, Washington étant épinglé pour son entrave au consensus grandissant sur l'impératif de nettoyer les océans. 
Interrogé lors d'une audition au Sénat pour savoir si les Etats-Unis retardaient les efforts internationaux pour avancer sur cet enjeu, M. Pompeo a lancé : "Nous devrions ne pas le faire". 
"J'en ferais davantage pour décourager cela si je découvrais que c'est en réalité le cas", a-t-il ajouté, sans promettre néanmoins d'actions spécifiques. 
Environ 8 millions de tonnes de déchets plastiques finissent chaque année dans les océans, tuant ou blessant un million d'oiseaux et plus de 100.000 mammifères marins, d'après les chiffres de l'ONU. 
Le secrétaire d'Etat américain répondait aux questions du sénateur démocrate Sheldon Whitehouse, selon lequel les parlementaires américains, de tous bords politiques, s'étaient entendus sur le besoin de juguler la pollution par le plastique. 
"Je continue à lire des informations disant que nous négocions sur ces enjeux au niveau international, pourtant ce sont toujours les Etats-Unis qui sont à la traîne" sur ce sujet, a-t-il précisé. 
Quelque 180 pays se sont entendus le mois dernier à Genève sur une réglementation des exportations de déchets plastiques. 
Les Etats-Unis n'y ont pas pris part, n'ayant pas ratifié la Convention de Bâle de 1989 sur le contrôle des transferts transfrontaliers de déchets. 
Selon le réseau IPEN, qui regroupe des centaines d'ONG dans le monde, les nouvelles restrictions se sont heurtées à une farouche opposition des Etats-Unis notamment. 
Le Canada a annoncé lundi vouloir bannir les plastiques à usage unique dès 2021.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/pollution/washington-ne-genera-pas-les-efforts-pour-reduire-la-pollution-plastique-pompeo_134411>
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29- Plastique : une pollution qui vire au désastre écologique, Les Echos, 12/06/19, 12h30
Joel Cossardeaux

Sur terre comme sur mer, pratiquement plus aucune zone du globe n'échappe à la prolifération des résidus de déchets plastiques. Cette pollution, qui affecte les écosystèmes, devrait se poursuivre ces 30 prochaines années. La perte de capital naturel causée par cette pollution sur la seule pêche et sur le tourisme se chiffre déjà à 8 milliards de dollars par an.
Des déchets plastiques à n'en plus finir et à ne plus savoir qu'en faire. En croissance de plus de 3 % par an depuis 2010, leur masse, à l'échelle mondiale, a atteint le niveau faramineux de 310 millions de tonnes en 2016. Un chiffre tout à fait provisoire car la production de plastique n'a sans doute pas fini d'augmenter. Estimée à 396 millions de tonnes il y a trois ans, dans  un très récent rapport du WWF , elle pourrait dépasser les 550 millions de tonnes dans 30 ans.
Problème : un bon tiers de ces déchets plastiques, soit une centaine de millions de tonnes, échappe à tout traitement (mise en décharge, incinération, recyclage) et part se perdre dans la nature. Les neuf dixièmes de ces « fuites » vont se répandre et s'accumuler dans les écosystèmes terrestres, le reste finit dans les océans et leurs milieux naturels à raison de plus de 9 millions de tonnes par an. Un rythme que l'ONG ne s'attend pas davantage à voir baisser lors des trois décennies à venir.
La Méditerranée en détresse
Au final, « la pollution plastique des océans pourrait atteindre 300 millions de tonnes d'ici à 2030, sur la base des prévisions actuelles de croissance de la population, du PIB par habitant et de la production actuelle de déchets plastiques par habitant », jugent ses experts. A cette même échéance et si rien n'est entrepris pour l'empêcher, les mers du globe porteront le même poids de déchets que de poissons, selon la Fondation Ellen MacArthur.
Aucune étendue maritime n'est épargnée par ce phénomène, dont l'intensité varie toutefois. La zone orientale de l'Asie et des pays du Pacifique est plus polluée (57 millions de tonnes) que l'Europe et l'Asie centrale (45 millions) et l'Amérique du Nord (35 millions), selon une  récente étude de la Banque mondiale . A elle seule, la mer Méditerranée « récupère » chaque année quelque 600.000 tonnes de plastiques sur les 24 millions de tonnes de déchets produits par ses 22 pays riverains, signale le WWF dans  un rapport dévoilé vendredi à l'occasion de la journée des océans.
>> Suite à lire à :
<https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/plastique-une-pollution-qui-vire-au-desastre-ecologique-1028304 <https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/plastique-une-pollution-qui-vire-au-desastre-ecologique-1028304>>
En savoir plus :
> Report (pdf). Stop the flood of plastic - How Mediterranean countries can save their sea <http://www.datapressepremium.com/rmdiff/2005445/WWF_Rapport_Stoppons_le_torrent_de_plastique.pdf>, WWF, juin 2019
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30- Sur les fleuves européens, en quête de la source des microplastiques, AFP, 16/06/19, 14:00
Amélie Bottollier-Depois

"Des microbilles ! Une bleue, une rose !": armé d'une pince à épiler, Jean-François Ghiglione observe des échantillons pêchés dans la Tamise par les scientifiques de la Fondation Tara, en quête de la source des microplastiques.
"On voit des choses totalement différentes de ce qu'on a vu en mer, par exemple ces toutes petites microbilles" issues des produits cosmétiques, constate le responsable scientifique de l'expédition, penché en pleine nuit au-dessus d'une loupe dans le laboratoire de la goélette Tara, amarrée dans une marina londonienne.
Du Pacifique à l'Arctique, ce navire scientifique a pu constater l'omniprésence dans les mers du monde des microparticules de plastique, pas plus grosses qu'un grain de riz.
Mais Tara a cette fois décidé de jeter ses filets dans 10 des 15 plus grands fleuves européens, de la Tamise au Tibre en passant par le Rhin, la Seine ou le Tage.
Environ 8 millions de tonnes de plastique finissent chaque année dans les océans, dont 600.000 tonnes en Europe.
Les recherches sur la pollution plastique sont récentes et les scientifiques ont longtemps pensé que les bouteilles, sacs ou pailles se dégradaient en mer, sous l'effet des vagues et des rayons du soleil. En fait, les microplastiques sont déjà dans les fleuves.
- "Arrêter la fuite" -
Alors, cette mission vise à "comprendre d'où ça peut venir : des collectivités, des caniveaux, des industries, de notre quotidien à tous...", indique Romain Troublé, directeur général de la Fondation. 
"C'est à notre porte (...) L'enjeu du plastique en mer, il est surtout à terre", insiste le marin et scientifique, persuadé qu'il est possible "d'arrêter la fuite" en commençant déjà par supprimer tout le "packaging superflu".
Mais pour "stopper l’hémorragie", il faut aussi trouver les origines précises de la fuite, pour mieux agir.
Les scientifiques vont donc traîner leurs filets blancs aux mailles ultra fines sur les dix fleuves, à différents niveaux de salinité, en amont et en aval des grandes villes des embouchures.
Avant un travail de fourmi dans le laboratoire de bord, où chaque morceau de plastique entre 1 et 5 mm est isolé à la pince à épiler, coupé en deux, et placé individuellement dans des tubes différents.
La moitié des milliers de tubes stockés d'ici novembre serviront à identifier les types de plastique, et ainsi à remonter aux produits d'origine. Les autres permettront de lister les espèces colonisant la "plastisphère", habitat artificiel qui sert de "radeau" à de nombreux microorganismes aquatiques.
L'objectif est notamment de repérer "les bactéries pathogènes, capables de transmettre des maladies d'un animal à un autre", explique Jean-François Ghiglione.
- Manger des moules ? -
A terre, en parallèle, d'autres chercheurs ramassent consciencieusement sur les plages des résidus de cuillères ou de pailles déposées par la marée montante, pendant que la biologiste marine Leïla Meistertsheim cherche des nasses remplies de moules placées dans l'eau un mois plus tôt.
"Les moules sont des bouches ouvertes, elles bioaccumulent tout, donc l'idée est de les utiliser comme des bio-indicateurs", explique-t-elle.
Disséquées et congelées dans l'azote liquide à bord, elles seront ensuite lyophilisées pour compter les microplastiques contenus dans les tissus.
Un tiers des mollusques récupérés ce jour là en aval de Londres étaient morts. Les analyses en détermineront les causes, mais le site où ils étaient placés était sans conteste pollué.
"A marée basse, il y a des tapis de microplastiques (...) Des brosses à dents, des stylos, des pailles, des petits bâtonnets de sucettes, et plein de choses non identifiables à l'oeil nu", décrit Leïla Meistertsheim. "La première fois que j'y suis allée, j'ai eu peur".
Certains lieux où les nasses ont été déposées, par exemple aux Pays-Pas, sont pourtant des sites de pêche à pied. L'expédition permettra aux gens de savoir "s'ils feraient mieux de ne pas en manger", commente la chercheuse.
Un récent rapport de WWF estime qu'un individu moyen pourrait ingérer jusqu'à 5 grammes de plastique par semaine, soit le poids d'une carte de crédit. 
Mais les dangers pour les êtres vivants de ces plastiques -- et de leurs additifs chimiques-- sont mal connus.
Alors, "chaque plastique va être analysé sur sa composition, sur les polluants, sur les espèces qui vivent dessus, et sur l'effet qu'ils vont avoir sur des organismes", souligne Jean-François Ghiglione, qui précise que les conclusions globales des 40 scientifiques et 12 laboratoires associés ne seront pas connues avant plusieurs années.
Tara fait désormais route vers Hambourg, où la goélette habituée des grands espaces marins sera confrontée sur l'Elbe comme sur la Tamise à une autoroute de cargos géants.
"C'est comme aller prélever des papillons avec une épuisette sur la place de la Concorde à Paris en pleine journée de trafic", lance son capitaine Martin Hertau.
<https://information.tv5monde.com/info/sur-les-fleuves-europeens-en-quete-de-la-source-des-microplastiques-306425 <https://information.tv5monde.com/info/sur-les-fleuves-europeens-en-quete-de-la-source-des-microplastiques-306425>>
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31- G20 : accord sur la pollution plastique des milieux marins, AFP, 16/06/19, 15:00

Les pays du G20 sont parvenus à un accord de réduction des déchets plastiques en milieu marin lors d'une réunion dimanche au Japon, où ils ont également discuté de l'attaque de navires pétroliers dans le Golfe d'Oman.
D'après cet accord, les membres du G20 se sont engagés à réduire les déchets plastiques mais ont donné peu de détails sur la manière de s'y prendre. 
"C'est formidable que nous ayons réussi à concevoir des règles pour tous, y compris les pays émergents et en développement", s'est félicité le ministre japonais de l'Environnement Yoshiaki Harada à l'issue d'une réunion de deux jours des ministres de l'Environnement du G20.
Les mesures seraient volontaires et les progrès seraient publiés une fois par an, d'après les médias locaux.
La pollution plastique est devenue une préoccupation mondiale, particulièrement depuis les interdictions par la Chine et d'autres pays d'importer des déchets plastiques en provenance d'autres nations.
Beaucoup de pays dont le Japon, font depuis face à une accumulation de ces déchets sur leur territoire.
L'une des principales préoccupations porte sur la question des microplastiques, ces morceaux de plastiques dégradés, certains n'atteignant pas cinq millimètres, très difficiles à collecter. Ils ont tendance à absorber des produits chimiques dangereux et à s'accumuler dans l'organisme des poissons, oiseaux et autres animaux.
L'accord est le premier cadre international pour réduire la pollution plastique maritime. 
C'est "un premier pas pour résoudre ce problème", a estimé Hiroaki Odachi, de Greenpeace Japon, dans un communiqué, soulignant cependant qu'il est "insuffisant de compter sur les actions volontaires des pays" pour résoudre cette crise.
"Des règles internationales contraignantes avec des calendriers et des objectifs clairs" sont nécessaires, comme ceux de l'accord de Paris sur le climat, a-t-il ajouté.
Sachant que seulement 9% des plastiques produits sont recyclés, les défenseurs de l'environnement affirment que la seule solution de long terme serait que les sociétés en fabriquent moins et que les consommateurs en utilisent moins.
Le ministre japonais de l'Industrie, Hiroshige Seko, qui co-préside les discussions avec M. Harada, a de son côté affirmé samedi que le Japon allait demander aux entreprises de facturer les sacs en plastique jetables dès avril, une mesure déjà adoptée par plusieurs pays, certains dont la France les ayant interdits.
M. Seko a par ailleurs souligné que Tokyo "surveillait avec inquiétude les attaques sur des pétroliers".
"Du point de vue de la sécurité énergétique mondiale, il est nécessaire que la communauté internationale réagisse de manière conjointe à ces actes", a-t-il conclu lors de la réunion.
<https://information.tv5monde.com/info/g20-accord-sur-la-pollution-plastique-des-milieux-marins-306442 <https://information.tv5monde.com/info/g20-accord-sur-la-pollution-plastique-des-milieux-marins-306442>>
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En images
32- Everest : 75% de déchets en moins grâce à cette Française, Positivr, 02/05/19, 15:21
Axel Leclercq

Parce que le toit du monde est devenu une poubelle, Marion Chaygneaud-Dupuy, 38 ans, a décidé de tout faire pour le nettoyer. Et ça marche.
L’Everest, point culminant de notre planète, est un joyau de la nature. Pourtant, même ce joyau, l’un des moins accessibles de la Terre, est jonché de déchets… Heureusement, grâce à la volonté d’une Française créative et déterminée, la situation est en train de changer. Lumière sur une initiative exemplaire.
Marion Chaygneaud-Dupuy, 38 ans, est une alpiniste chevronnée. L’Everest, elle l’a déjà gravi à trois reprises (c’est la première femme à avoir réalisé un tel exploit). Autant dire qu’elle est particulièrement attachée au « toit du monde ».
En 2016, avec Clean Everest, l’organisation qu’elle a créée, Marion Chaygneaud-Dupuy lance les premières opérations de nettoyage du site. Depuis, les trois quarts des déchets auraient déjà disparu. Comment s’y est-elle prise ? Réponse dans cette vidéo signée Loopsider :
<https://positivr.fr/everest-dechets-clean-marion-chaygneaud-dupuy/ <https://positivr.fr/everest-dechets-clean-marion-chaygneaud-dupuy/>>
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33- Écologie : bilan d'une expérience zéro déchet pour deux familles de la Manche, France 2, journal de 13h, 03/05/19

26 familles ont participé à une opération de réduction des déchets commencée en février 2019 dans le Cotentin. France 2 dresse le bilan, trois mois après le lancement de l'opération. 
354 kg, c'est la quantité de déchets produits par habitant en France. Un gaspillage qui a poussé 26 familles originaires du Cotentin à tenter un pari fou : se rapprocher du zéro déchet. C'était l'objectif initial d'un jeune couple en février 2019. Julie et Alexandre avaient plusieurs pistes en tête, comme l'achat d'un composteur. Une nouvelle organisation pour cette famille de Cherbourg (Manche) qui a banni depuis trois mois les bouteilles en plastique et pratique le tri sélectif deux fois par semaine. Les résultats sont probants, puisque le jeune couple a réduit ses déchets de moitié, passant de 5 à 2,5 kg.
De meilleurs résultats pour la seconde famille
Une autre famille originaire de Valognes (Manche) a tenté l'expérience avec de meilleurs résultats. Ce couple et leur fille fabriquent désormais eux-mêmes leurs yaourts. "On avait beaucoup d'emballages de yaourts, car la petite en mange beaucoup et moi aussi. Et d'un point de vue économique et gustatif, c'est nettement meilleur", détaille Ève la mère de famille. Déchets alimentaires et restes de repas sont mis de côté pour être placés dans un composteur, acheté 30 €. Ce qui produit à terme du terreau pour les plantes et permet de réduire de près d'un tiers les déchets. Des actions qui ont engendré une baisse vertigineuse de leur production de déchets, passant de 2,5 kg à 450 grammes, soit une réduction de 80% du poids de la poubelle familiale.
>> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/ecologie-bilan-d-une-experience-zero-dechet-pour-deux-familles-de-la-manche_3427031.html <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/ecologie-bilan-d-une-experience-zero-dechet-pour-deux-familles-de-la-manche_3427031.html>>
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34- « Le plastique, non merci ! » avec Nicole Ferroni, France Inter, 03/06/19, 18:29

Nicole Ferroni traque dans les couloirs le moindre bout de plastique pour sensibiliser ses collègues sur cette cause mondiale.
> Vidéo à voir à :
<https://www.franceinter.fr/emissions/le-plastique-non-merci/le-plastique-non-merci-avec-nicole-ferroni <https://www.franceinter.fr/emissions/le-plastique-non-merci/le-plastique-non-merci-avec-nicole-ferroni>>
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