[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur énergies, ressources, transports, habitat, urbanisme & aménagement du territoire (lundi 1er février)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Lun 1 Fév 08:08:53 CET 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Entretien. Nucléaire : « L’état du parc français est préoccupant » <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/22/nucleaire-on-demande-a-une-personne-malade-de-courir-un-marathon_6067145_3244.html>, Le Monde, 22/01/21, 07h49
2- Le gendarme du nucléaire français appelle à « prendre des décisions » concernant la gestion des déchets radioactifs <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/22/le-gendarme-du-nucleaire-francais-appelle-a-prendre-des-decisions-concernant-la-gestion-des-dechets-radioactifs_6067190_3244.html>, Le Monde, 22/01/21, 10h29 
3- Boeing promet des avions pouvant voler avec un carburant sans pétrole d'ici 2030 <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/boeing-promet-des-avions-pouvant-voler-avec-un-carburant-sans-petrole-d-ici-2030_151154>, AFP, 22/01/21, 19h24
4- RE 2020 : Barbara Pompili ne reviendra pas sur l'exclusion du gaz <https://www.actu-environnement.com/ae/news/arbitrages-RE-2020-barbara-pompili-exclusion-gaz-decret-cinquieme-periode-cee-36926.php4>, Actu-environnement, 22/01/21
5- Top départ pour le projet éolien en mer au large de l'île d'Oléron <https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/top-depart-pour-le-projet-eolien-en-mer-au-large-de-lile-doleron-1283695>, Les Echos, 23/01/21, 09:15
6- Des logements sociaux parisiens chauffés gratuitement par ordinateurs <https://www.leparisien.fr/immobilier/des-logements-sociaux-parisiens-chauffes-gratuitement-par-ordinateurs-23-01-2021-8420816.php>, Le Parisien, 23/01/21, 10h35
7- Exclusif. Comment Paris va planter 170.000 arbres d'ici à 2026 <https://www.lejdd.fr/JDD-Paris/exclusif-comment-paris-va-planter-170000-arbres-dici-a-2026-4020444>, Le JDD, 23/01/21, 22h30
8- Des taxis volants électriques vont survoler le ciel parisien dès cet été <https://www.novethic.fr/actualite/energie/mobilite-durable/isr-rse/des-taxis-volants-vont-survoler-le-ciel-parisien-des-cet-ete-149435.html>, Novethic, 23/01/21
9- Les logements énergivores bientôt considérés comme « indécents » <https://www.lemonde.fr/argent/article/2021/01/25/les-logements-energivores-bientot-consideres-comme-indecents_6067475_1657007.html>, Le Monde, 25/01/21, 08h20
10- En 2020, les énergies renouvelables ont détrôné les combustibles fossiles <https://www.euractiv.fr/section/energie/news/renewables-overtook-fossil-fuel-as-main-source-of-eus-electricity-in-2020/>, EurActiv, 25/01/21, 14:24
11- Une proposition de loi veut autoriser la circulation des véhicules de collection dans les nouvelles zones à faibles émissions de CO2 <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/01/25/une-proposition-de-loi-veut-autoriser-la-circulation-des-vehicules-de-collection-dans-les-nouvelles-zones-a-faibles-emissions-de-co2_6067542_3234.html>, Le Monde, 25/01/21, 16h37 
12- Recharger votre voiture électrique dans votre immeuble, c'est possible ? <https://www.lalsace.fr/magazine-automobile/2021/01/25/recharger-votre-voiture-electrique-dans-son-immeuble-c-est-possible>, L’Alsace, 25/01/21, 17:12
13- Automobile : l’UE muscle son arsenal anti-pollution <https://www.journaldelenvironnement.net/article/automobile-l-ue-muscle-son-arsenal-anti-pollution,113593>, Le JDLE, 25/01/21, 18h21
14- EDF s’effondre en Bourse sur fond de négociations difficiles à Bruxelles <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/01/25/edf-s-effondre-en-bourse-sur-fond-de-negociations-difficiles-a-bruxelles_6067571_3234.html>, Le Monde, 25/01/21, 21h49 
15- Du tritium à un niveau élevé dans une centrale relance le débat sur le nucléaire en Corée du Sud <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/26/du-tritium-a-un-niveau-eleve-dans-une-centrale-relance-le-debat-sur-le-nucleaire-en-coree-du-sud_6067685_3244.html>, Le Monde, 26/01/21, 18h15
16- Immobilier bas-carbone : le top 10 de l'association BBCA pour 2020 <https://www.actu-environnement.com/ae/news/top-10-label-BBCA-immobilier-bas-carbone-36942.php4>, Actu-Environnement, 26/01/21
17- Biden s’attaque aux forages de pétrole et de gaz aux Etats-Unis <https://www.journaldemontreal.com/2021/01/27/biden-sattaque-aux-forages-de-petrole-et-de-gaz-aux-etats-unis>, AFP, 27/01/21, 00:57
18- 100% d'énergies renouvelables en 2050, c'est techniquement possible <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/developpement-durable/100-d-energies-renouvelables-en-2050-c-est-techniquement-possible_151286>, Sciences & Avenir, 28/01/21, 10h58
En images
19- Vidéo. Bombe atomique : sommes-nous à l’abri d’une catastrophe nucléaire ? <https://www.lemonde.fr/videos/video/2021/01/22/sommes-nous-a-l-abri-d-une-catastrophe-nucleaire_6067242_1669088.html>, Le Monde, 22/01/21, 17h05 
20- Ils construisent en famille une maison écolo et moderne <https://www.6play.fr/zone-interdite-p_845>, M6, Zone interdite, 24/01/21
21- Energie électrique : les défis du futur <https://www.arte.tv/fr/videos/092141-007-A/xenius-energie-electrique-les-defis-du-futur/>, Arte, Xenius, 28/01/21, 17h15


Bien à vous,
Florence

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PRÉOCCUPATIONS DU JOUR : Pour le physicien critique du nucléaire Bernard Laponche, EDF n’a pas les moyens d’assurer la prolongation de la durée de vie des plus vieux réacteurs du parc français. Il appelle à une fermeture anticipée de certains réacteurs pour pouvoir continuer à assurer le bon fonctionnement des autres. De son côté, l’Autorité de sûreté nucléaire s’inquiète à propos des 32 réacteurs les plus anciens qui doivent faire l’objet d’un réexamen approfondi en vue d’une éventuelle prolongation de leur durée de vie au-delà de 40 ans. (cf. item 1, 2 & 14)
DÉCISIONS DU JOUR : — A partir du 1er janvier 2023, un logement qui consomme plus de 450 kilowattheures par m2 de surface habitable et par an ne pourra plus être mis sur le marché de la location sans travaux d’isolation. (cf. item 9)
— Depuis le 1er janvier 2020, un «mouchard» doit équiper toutes les voitures neuves afin d’en mesurer les émissions de CO2. Un bon moyen de s’assurer de la conformité des déclarations des constructeurs. (cf. item 13)
ÉTUDE & RAPPORT DU JOUR : — Les énergies renouvelables ont généré 38 % de l’électricité européenne en 2020, contre 37 % pour le charbon et le gaz, devenant pour la première fois la source principale d’électricité en Europe selon une étude publiée par le groupe de réflexion Ember and Agora Energiewende qui révèle également que les énergies renouvelables sont devenues pour la première fois en 2020 la plus grande source de production d'électricité au Royaume-Uni. (cf. item 10 & suite)
— 100% de solaire et d’éolien pour la production électrique en 2050, c’est possible. Ce "mix énergétique" est techniquement réaliste assure RTE et l’Agence internationale de l’énergie dans un rapport remis à la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili. (cf. item 18 & suite)
ALTERNATIVE DU JOUR : Des radiateurs équipés de microprocesseurs en plein travail permettent de chauffer une résidence de 79 habitations dans le XIe arrondissement de Paris. L’innovation, issue d’une entreprise française, est déjà expérimentée avec succès à Bordeaux. (cf. item 6)
RÉUSSITE DU JOUR : Dans la région de Kassel (Land de Hesse), une équipe de chercheurs de l’Institut Fraunhofer a mis en réseau les sites de production d’électricité verte pour en faire une "supercentrale" virtuelle et intelligente. Résultat : qu’il vente, qu’il pleuve ou qu’il neige, près de 90 % de l’électricité provient d’une source renouvelable. (cf. item 21)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Entretien. Nucléaire : « L’état du parc français est préoccupant », Le Monde, 22/01/21, 07h49
Propos recueillis par Nabil Wakim et Perrine Mouterde

Pour le physicien critique du nucléaire Bernard Laponche, EDF n’a pas les moyens d’assurer la prolongation de la durée de vie des plus vieux réacteurs du parc français. 
La France doit-elle prolonger la durée de vie de ses réacteurs nucléaires les plus anciens ? C’est la volonté du gouvernement et d’EDF, qui a repoussé à 2035 la baisse de la part de l’atome dans la production d’électricité. L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a lancé en décembre 2020 une consultation pour encadrer cette possible prolongation des réacteurs.
Pour Bernard Laponche, physicien nucléaire, ancien du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) et cofondateur de l’association de scientifiques Global Chance, EDF n’a pas la capacité d’assurer dans les temps ces améliorations nécessaires à la sûreté. Il appelle à une fermeture anticipée de certains réacteurs pour pouvoir continuer à assurer le bon fonctionnement des autres.
EDF assure que l’état du parc actuel est bon et que prolonger la durée de vie des réacteurs existants ne pose pas de problème majeur. Partagez-vous cette analyse ?
Si les trente-deux réacteurs les plus anciens étaient en bon état, on pourrait fixer les conditions de la poursuite de leur fonctionnement et juger ensuite s’il est possible de les mettre en œuvre. Mais ce n’est pas le cas : l’état du parc français est préoccupant. Il suffit de lire le dernier rapport de l’ASN pour le comprendre.
Elle écrit que « la rigueur d’exploitation des centrales d’EDF est en recul » et que le nombre d’événements significatifs « augmente régulièrement depuis plusieurs années ». On peut citer le problème de la fragilité des diesels de secours face au risque de séismes : l’ASN parle d’une anomalie générique – c’est-à-dire qui peut concerner tous les réacteurs – du mauvais état ou de mauvais montage des ancrages de ces systèmes. Or si le diesel qui assure l’alimentation en électricité ne démarre pas, c’est l’accident grave.
> Lire aussi  Nucléaire : l’Autorité de sûreté appelle EDF à plus de « rigueur professionnelle »
Il y a aussi des phénomènes de corrosion liés à des défauts de maintenance, des tuyauteries qui se dégradent. EDF aurait intérêt à se dire qu’il vaut mieux avoir vingt réacteurs qui fonctionnent bien et ont été bien réparés et à arrêter rapidement les autres, plutôt que de tous les laisser fonctionner au-delà de 40 ans.
Pour l’ancien président de l’Autorité de sûreté nucléaire américaine (NRC), Gregory Jaczko, vouloir absolument moderniser ces réacteurs conçus dans les années 1950 pour qu’ils atteignent un niveau acceptable, c’est mettre du sparadrap sur du sparadrap. C’est comme demander à une personne malade de courir un marathon !
L’ASN recommande à EDF de tendre vers le niveau de sûreté requis pour le réacteur de troisième génération EPR. Cela vous semble-t-il possible ?
C’est possible pour certains points. Dans l’EPR, les bâtiments qui contiennent le combustible irradié, les piscines, seront « bunkérisés » pour être protégés en cas d’agression extérieure, comme la chute d’un avion par exemple. L’ASN aurait pu demander de « bunkériser » aussi les bâtiments des réacteurs plus anciens, mais ne l’a pas fait parce que ça coûte trop cher. Je pense que c’est une décision critiquable.
EDF assure être capable de mener à bien ces travaux, vous n’y croyez pas ?
Ces travaux sont colossaux. Pour la première visite décennale à Tricastin (Drôme), EDF a mobilisé 5 000 travailleurs pendant six mois, pour un seul réacteur.
Il y a des doutes sur le fait que l’entreprise ait la capacité de faire cela pour toutes les visites décennales, alors qu’il pourrait y en avoir jusqu’à six par an dans les prochaines années. EDF ne pourra pas le faire ou le fera mal.
> Lire aussi  « Echec opérationnel » et « dérive des coûts » : la gestion de l’EPR, réacteur nucléaire de troisième génération, décriée par la Cour de comptes
En conséquence, il va y avoir un décalage de calendrier des visites décennales de 3, 4, 5 ans. Des réacteurs vont fonctionner bien au-delà de 45 ans avant de voir leur durée de vie prolongée au-delà de 40 ans.
Les responsables politiques ont-ils manqué d’anticipation ?
Ni EDF, ni l’ASN, ni les décideurs n’ont suffisamment anticipé. Les responsables politiques se défaussent sur l’ASN, ils ne veulent pas entendre parler de la question de la sûreté.
La feuille de route énergétique de la France (PPE), qui prévoit l’arrêt de douze réacteurs d’ici à 2035, n’aborde pas cette question et affirme que le principe général sera l’arrêt des réacteurs à l’échéance de leur cinquième visite décennale, soit à 50 ans. Le fait que l’on dépende complètement du nucléaire pour notre approvisionnement électrique pose un problème de fond et fait peser une pression folle sur l’ASN.
> Lire aussi  Le plaidoyer pronucléaire d’Emmanuel Macron
Les experts de Global Chance contestent par exemple le fait que les cuves des réacteurs puissent encore fonctionner dix ans. Imaginons que l’on ait raison et qu’il y ait un problème générique concernant tous les réacteurs de première génération, qu’est-ce qu’on fait ?
L’ASN n’est-elle pas à même de jouer son rôle de garante de la sûreté ?
Tout le système de sûreté repose sur les déclarations d’EDF. Or deux exemples récents ont mis à mal ce principe : l’expérience des dossiers barrés [des irrégularités et des fraudes constatées dans la forge du Creusot, en Saône-et-Loire]et celle de la cuve de l’EPR [de Flamanville dans la Manche, dont le couvercle, jugé non conforme, devra être remplacé en 2024]. EDF signale parfois les problèmes avec du retard ou ne les signale pas du tout. Pour les quatrièmes visites décennales, il faudrait une présence permanente de l’ASN sur les sites. Il lui faut davantage de moyens humains.
La consultation publique sur la prolongation de la durée de vies des réacteurs les plus anciens vient de s’achever. Qu’en attendez-vous ?
Ce processus est très hypocrite. La consultation n’a duré qu’un mois et les prescriptions de l’ASN sont illisibles. Qui a pu avoir le temps de s’y intéresser ?
> Lire aussi  Nucléaire : Pourquoi la France s’entête
Le fait qu’il y ait davantage de débat devrait être considéré comme une victoire mais au lieu d’être vues comme un véritable outil de prise de décision, ces consultations servent à se donner bonne conscience. Le plus grave est que même les politiques ne s’y intéressent pas.
Plus largement, vous considérez que le risque d’accident grave n’est pas suffisamment pris au sérieux en France.
A l’époque de la construction des réacteurs les plus anciens, cette notion d’accident grave n’a pas été prise en compte dans les études de sûreté. S’il y avait perte de refroidissement et fusion du cœur, aucune parade n’était prévue, la probabilité que ce type d’accident arrive ayant été considérée comme trop faible.
Ce n’est qu’après Fukushima en 2011 qu’il y a eu une prise de conscience du risque lié aux événements extérieurs. Tous les présidents de l’ASN ont reconnu qu’un accident comme celui du Japon pouvait se produire en France. Mais on a l’impression que ce n’est pas vraiment compris.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/22/nucleaire-on-demande-a-une-personne-malade-de-courir-un-marathon_6067145_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/22/nucleaire-on-demande-a-une-personne-malade-de-courir-un-marathon_6067145_3244.html>>
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2- Le gendarme du nucléaire français appelle à « prendre des décisions » concernant la gestion des déchets radioactifs, Le Monde, 22/01/21, 10h29 
Perrine Mouterde

L’Autorité de sûreté nucléaire a répété, dans son bilan de l’année 2020, son inquiétude concernant le « déficit d’anticipation et de précaution » de la filière. 
Le bilan de santé complet des 56 réacteurs français pour l’année 2020 ne sera publié qu’au printemps, mais l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) en a donné un premier aperçu, le 21 janvier. Globalement, les installations conservent un niveau de sûreté « satisfaisant », a-t-elle salué, en soulignant que la « rigueur d’exploitation » avait progressé chez EDF, et que l’ensemble des exploitants s’étaient bien adaptés aux contraintes liées à la crise sanitaire.
Bernard Doroszczuk, le président de l’autorité indépendante, a toutefois fait part de plusieurs « régressions » et de points de vigilance. Parmi les sujets de préoccupation figure la capacité d’EDF, qui exploite les 18 centrales nucléaires du parc, à mener à bien les chantiers colossaux prévus lors de la prochaine décennie. Les 32 réacteurs les plus anciens doivent faire l’objet d’un réexamen approfondi en vue d’une éventuelle prolongation de leur durée de vie au-delà de quarante ans, ce qui va conduire à une augmentation considérable des travaux à effectuer au moins jusqu’en 2026. L’entreprise dispose-t-elle des moyens humains et financiers nécessaires pour les mener à bien et dans les temps ?
« Défaillances et insuffisances »
« L’ensemble des modifications doivent être réalisées dans un calendrier contraint, a averti une nouvelle fois l’ASN. Ce volume de travaux est sans comparaison depuis dix ans : cela représente aussi une opportunité pour la filière, qui a souffert de l’absence de projet industriel permettant un maintien des compétences. » L’ASN a demandé à l’entreprise de lui fournir un état des lieux annuel de ses capacités à conduire ces travaux.
Parmi les autres points de vigilance, l’ASN relève un « recul » de la prise en compte des mesures destinées à protéger les travailleurs du nucléaire des rayonnements ionisants. Des conditions d’intervention dans les zones contrôlées – où le risque d’exposition potentielle à ces rayonnements est le plus fort – qui ne sont pas respectées ; des employés qui ne portent pas systématiquement leur appareil de mesure de la dose radioactive ; des chantiers insuffisamment préparés ; des prestataires pas toujours suffisamment surveillés… Le gendarme du nucléaire affirme avoir observé sur plusieurs sites, en 2019 et encore davantage en 2020, ces « défaillances » et « insuffisances » en matière de radioprotection.
Capacité de stockage
L’Autorité de sûreté nucléaire a enfin martelé un message très clair, cette fois-ci à l’intention des responsables politiques, à propos de la gestion des déchets radioactifs. Alors que la cinquième édition du plan national de gestion des matières et déchets radioactifs, qui couvrira la période 2021-2025, est en cours d’élaboration, elle appelle à prendre des décisions pour l’ensemble des filières. « Il y a déjà eu beaucoup d’études et de débats, et des options existent, rappelle Bernard Doroszczuk. Mais si aucun choix n’est fait dans les cinq ans, il n’y aura pas de capacité de stockage pérenne à l’horizon 2035-2040. Nous espérions ces décisions lors du plan précédent mais elles n’ont pas vu le jour. »
La structure où sont entreposés les déchets très faiblement radioactifs, tels que des ferrailles ou des gravats, située dans l’Aube, devrait par exemple arriver à saturation à l’horizon 2028-2030. A Bure, dans la Meuse, doivent au contraire être stockés les déchets les plus dangereux, qui seront radioactifs pendant des centaines de milliers d’années. « On a vu la complexité de ce dossier, note Bernard Doroszczuk. C’est un sujet redoutable, mais l’option du stockage en couche géologique profonde reste l’option privilégiée au niveau international pour ce type de déchets. Il est nécessaire d’avancer. »
> Lire aussi  Nucléaire : « l’état du parc français est préoccupant »
Concernant l’entreposage des combustibles usés, la saturation des piscines d’Orano (ex-Areva) à La Hague (Manche) est également prévue à l’horizon 2030. Malgré les alertes répétées de l’ASN depuis plus d’une décennie sur ce sujet, crucial pour l’avenir de la filière, EDF a fait savoir en octobre que son projet de nouvelle piscine centralisée à La Hague ne pourrait être mis en service avant 2034. Un exemple qui illustre parfaitement, selon le président de l’ASN, le « déficit d’anticipation et de précaution » de la filière nucléaire.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/22/le-gendarme-du-nucleaire-francais-appelle-a-prendre-des-decisions-concernant-la-gestion-des-dechets-radioactifs_6067190_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/22/le-gendarme-du-nucleaire-francais-appelle-a-prendre-des-decisions-concernant-la-gestion-des-dechets-radioactifs_6067190_3244.html>>
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3- Boeing promet des avions pouvant voler avec un carburant sans pétrole d'ici 2030, AFP, 22/01/21, 19h24

Boeing s'est engagé vendredi à livrer des avions de transport de passagers pouvant voler avec du carburant sans pétrole d'ici à 2030.
Les industriels travaillent depuis plusieurs années sur la réduction de leur impact environnemental pour développer des carburants moins polluants ou des moteurs d'avions moins gourmands.
Le premier vol d'un appareil utilisant un mélange de kérosène et de biocarburant a eu lieu en 2008.
Boeing a depuis effectué des tests avec des aéronefs fonctionnant à 100% avec du "carburant d'aviation durable" (SAF), indique le groupe dans un communiqué.
Ces combustibles sont produits à base de déchets végétaux, de déchets domestiques recyclés ou d'huile de cuisson usagés par exemple. 
Selon l'Association du transport aérien international (IATA), les SAF peuvent réduire les émissions de CO2 de 80% par rapport au kérosène conventionnel sur l'ensemble de leur cycle d'utilisation. 
Les avions sont actuellement autorisés à voler avec un combustible contenant jusqu'à 50% de SAF. 
Mais pour "respecter l'engagement du secteur aérien à réduire ses émissions de carbone de 50% par rapport aux niveaux de 2005 d'ici 2050, les avions doivent pouvoir utiliser des carburants d'aviation 100% durables bien avant 2050", remarque Boeing. 
"Notre secteur et nos clients se sont engagés à lutter contre le changement climatique, et les carburants d'aviation durables sont la solution la plus sûre et la plus mesurable pour réduire les émissions de carbone de l'aviation dans les décennies à venir", a commenté le responsable des avions civils chez Boeing, Stan Deal.
Le constructeur prévoit de travailler avec les fabricants de moteurs, ses fournisseurs et les régulateurs sur les changements techniques à apporter pour permettre aux avions de voler uniquement avec des SAF. 
Et continue en parallèle à travailler sur des moteurs pouvant être propulsés à l'électricité ou à l'hydrogène.
L'association du transport aérien IATA a lancé l'été dernier un appel à une plus grande production de carburants d'aviation durable. 
"La production actuelle de SAF est de 50 millions de litres par année", faisait alors remarquer l'organisation. 
"Pour atteindre un point de bascule où l'ampleur de la production ferait baisser les coûts des SAF suffisamment pour concurrencer le carburéacteur, la production doit atteindre 7 milliards de litres ou 2% de la consommation de 2019."
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/boeing-promet-des-avions-pouvant-voler-avec-un-carburant-sans-petrole-d-ici-2030_151154>
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4- RE 2020 : Barbara Pompili ne reviendra pas sur l'exclusion du gaz, Actu-environnement, 22/01/21
Rachida Boughriet 

Ce vendredi 22 janvier, la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili a présenté lors d'une conférence de presse ses priorités pour 2021. La ministre a été questionnée sur les derniers arbitrages rendus en novembre dernier concernant la place du gaz dans la prochaine réglementation environnementale (RE 2020) des bâtiments neufs. La RE 2020 doit s'appliquer à l'été 2021 mais des voix s'élèvent notamment de la filière construction qui demande son report à mars 2022.
Et parmi les griefs figure l'exclusion des solutions de gaz des maisons individuelles neuves dès juillet 2021 et à partir de 2024 dans les logements collectifs neufs. Les annonces qui ont été faites sur la RE 2020 « seront suivies d'effets et sur lesquelles on ne reviendra pas », a confirmé Barbara Pompili. « On a fait le choix de ne pas favoriser le gaz comme cela a été le cas pendant longtemps parce que le gaz est une énergie qui émet des gaz à effet de serre », a-t-elle expliqué.
Toutefois, la ministre n'exclut pas « des ajustements pour faciliter ou enlever quelques obstacles qui nous seraient remontés par le biais des consultations en cours actuellement. (..) Mais sur ce point, nous sommes très clairs et nous garderons la ligne qui a été annoncée ».
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/arbitrages-RE-2020-barbara-pompili-exclusion-gaz-decret-cinquieme-periode-cee-36926.php4>
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5- Top départ pour le projet éolien en mer au large de l'île d'Oléron, Les Echos, 23/01/21, 09:15
Sharon Wajsbrot

Vendredi, Jean Castex a lancé ce projet qui était dans les cartons depuis plusieurs années. C'est le neuvième projet de parc éolien en mer lancé en France.
C'est une nouvelle illustration de l'ambition de la France dans l'éolien en mer . Ce vendredi, le premier ministre, Jean Castex, en déplacement au Havre pour un Comité interministériel de la mer, a annoncé le lancement d'un nouveau projet de parc éolien, au large des côtes de l'île d'Oléron.
« C'est un projet d'une ampleur considérable et la Commission nationale du débat public en sera saisie sans délai », a indiqué Jean Castex, lançant ainsi la première étape de la mise en œuvre du neuvième projet de parc éolien en mer en France, le premier sur sa façade sud-Atlantique.
>> Suite à lire en édition abonnée à :
<https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/top-depart-pour-le-projet-eolien-en-mer-au-large-de-lile-doleron-1283695>
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6- Des logements sociaux parisiens chauffés gratuitement par ordinateurs, Le Parisien, 23/01/21, 10h35
Delphine Denuit 

Des radiateurs équipés de microprocesseurs en plein travail permettent de chauffer une résidence de 79 habitations dans le XIe arrondissement de Paris. L’innovation, issue d’une entreprise française, est déjà expérimentée avec succès à Bordeaux.
Et si vous vous chauffiez gratuitement grâce aux Minions, ces petites créatures jaunes en salopette bleue ? Aussi fou que cela puisse paraître, la puissance de calculs nécessaire à fabriquer le film d'animation « les Minions 2 », dont la sortie est prévue cet été, a permis de chauffer plusieurs dizaines de logements et des entrepôts dans l'Hexagone.
Grâce à la technologie développée par la jeune entreprise française, Qarnot, la puissance de calculs de plusieurs entreprises françaises comme le studio IMG est déporté vers des radiateurs écologiques d'un genre nouveau.
«Plus ces microprocesseurs travaillent, plus ils dégagent de l'énergie»
« Concrètement, nos radiateurs embarquent tous plusieurs microprocesseurs qui sont reliés par la fibre optique à notre plate-forme, explique Antoine de la Bouillerie, directeur commercial de Qarnot. Chaque fois qu'un consommateur allume ou monte la température de son chauffage, notre plate-forme informatique reçoit un signal et dispatche alors automatiquement les demandes de calculs complexes que nous gérons pour nos clients vers les microprocesseurs embarqués dans les radiateurs. Et plus ces microprocesseurs travaillent, plus ils dégagent de l'énergie et chauffent l'habitation ». Le tout gratuitement pour le locataire puisque la chaleur est créée par la montée en charge des microprocesseurs.
Baptisés radiateurs ordinateurs, ces radiateurs ultramodernes équipent un immeuble tout juste réhabilité dans le XIe arrondissement de la capitale. Situé entre la rue des Nanettes et la rue des Bluets, ce bâtiment de 79 logements sociaux géré par Elogie-Siemp est le premier « d'une aussi grande ampleur dans Paris avec 304 radiateurs et le second au niveau national », selon le professionnel.
Chauffage et wi-fi gratuits
En 2018, Gironde Habitat a décidé d'équiper une nouvelle résidence 49 logements sociaux avec 348 de ces radiateurs innovants. Avec succès à en croire le bailleur social. « L'installation fonctionne très bien, nous n'avons jamais eu à connaître d'un dysfonctionnement, assure Gilles Darrieutort, directeur général adjoint de Gironde Habitat qui note deux grands avantages à ce nouveau procédé. « Pour nos locataires, c'est l'opportunité de ne pas payer de charges de chauffage, ce qui représente en moyenne une économie de 50 euros par mois et pour nous, l'absence de tout fluide et de toute tuyauterie nous permet d'éviter les dégâts d'eaux ».
> Lire aussi >  «J’économise 1200 euros par an» : Alain a troqué le chauffage au fioul contre une pompe à chaleur
Autre avantage qui vient réduire la fracture numérique, le dispositif étant connecté à la fibre optique, il permet aux locataires de profiter du wi-fi gratuitement. Enfin, le radiateur permet de recharger sans fil son téléphone mobile et pourrait accueillir très vite de nouveaux services.
« Équipés de capteurs, ces radiateurs peuvent aussi indiquer la qualité de l'air et détecter les mouvements en cas d'intrusion ou au contraire l'absence de mouvement en cas de malaise », ajoute Antoine de la Bouillerie. Et en cas de panne ou de rupture de la fibre optique ? L'entreprise a tout prévu. Le radiateur fonctionne alors en mode dégradé pendant quelques heures. Et si besoin, des résistances d'appoint peuvent rendre le relais le temps de réparer.
Un coût d'installation encore élevé
Quant aux calculs, ils sont issus d'entreprises parmi les plus grosses consommatrices de calculs : les quatre plus grandes banques françaises, des groupes pharmaceutiques, biologiques, météorologiques, des studios 3D…
De quoi permettre à l'entreprise d'envoyer d'importants flux de calculs à tous ses utilisateurs. Seul bémol mais de taille, le prix de l'installation : chaque radiateur coûte entre 2700 euros et 3000 euros. « C'est un frein même si la maintenance et le remplacement des appareils sont pris en charge par l'entreprise car l'équilibre financier n'est pas facile à trouver malgré les subventions et prêts », reconnaît Gilles Darrieutort.
> Lire aussi >  Electricité : pourquoi votre facture va s’alourdir à partir du 1er février
Le plan de relance annoncé cette semaine de 500 millions d'euros pour soutenir la réhabilitation et la rénovation énergétique des logements sociaux pourrait y remédier. En attendant, Gironde Habitat est déjà prêt à poursuivre « l'aventure » mais autrement : « Nous sommes en discussions pour équiper certains logements d'une chaudière numérique, une production d'eau chaude sanitaire basée sur cette technologie mais avec l'avantage d'être valable tout au long de l'année et plus seulement l'hiver ».
<https://www.leparisien.fr/immobilier/des-logements-sociaux-parisiens-chauffes-gratuitement-par-ordinateurs-23-01-2021-8420816.php>
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7- Exclusif. Comment Paris va planter 170.000 arbres d'ici à 2026, Le JDD, 23/01/21, 22h30
Bertrand Gréco

Voici la stratégie de l'équipe d'Anne Hidalgo pour planter 170.000 arbres à Paris. Rues-jardins, grandes artères arborées, forêts urbaines, guide des essences, PLU bioclimatique… L'adjoint Christophe Najdovski détaille ces projets.
Le culte de l'arbre s'enracine à Paris. Dans une ville aussi dense, minérale, polluée, face au dérèglement climatique et aux atteintes à la biodiversité, il est devenu un objet de vénération. Le moindre abattage est un drame. La moindre plantation, une fête. La maire, Anne Hidalgo, a promis - en février 2020, dans le JDD - d'en planter "170 000 en six ans, partout où c'est possible". Son adjoint chargé de la végétalisation de l'espace public, des espaces verts et de la biodiversité, Christophe Najdovski (EELV), nous dévoile aujourd'hui les axes du "premier plan arbres de la Ville de Paris". Il donnera mercredi "le coup d'envoi de la concertation", en compagnie de plusieurs associations environnementales. Le plan définitif doit être adopté par le Conseil de Paris à l'été 2021.
"Nous voulons rédiger un véritable manifeste pour l'arbre à Paris, explique Christophe Najdovski. L'enjeu est de taille : nous allons définir le paysage de la capitale dans cinquante ou soixante ans, l'espérance de vie d'un arbre en ville [contre plus de 100 ans dans la nature]." L'adjoint se plaît à énumérer les "nombreux services écosystémiques" que rendent ces grands végétaux. Ils améliorent la qualité de l'air en absorbant "jusqu'à 150 kilos de CO2 par individu et par an, l'équivalent d'un parcours en voiture de plus de 1.000 kilomètres". Ils apportent un confort thermique en rafraîchissant l'air jusqu'à 8°C pendant les canicules. Climatiseurs naturels, ils sont "nos meilleurs alliés face à l'urgence du défi climatique". Ils régulent et filtrent les eaux pluviales, permettant le maintien et la qualité des sols. Ils sont des supports à la biodiversité puisque chaque arbre héberge en moyenne 423 espèces d'insectes, sans parler des oiseaux. Ils procurent enfin des "bénéfices à la santé psychologique et physiologique des habitants".
170.000 arbres... dont 100.000 pousses sur les talus du périphérique
Paris compte aujourd'hui 500.000 arbres dans le domaine public, dont 300.000 dans les bois de Boulogne et de Vincennes, 106.000 dans les rues, 41.500 dans les parcs et jardins, 32.600 dans les cimetières et 12.270 dans les équipements publics ; le nombre d'arbres dans l'espace privé reste inconnu. Le premier adjoint, Emmanuel Grégoire (PS), prépare une révision du plan local d'urbanisme, qui doit devenir un "PLU bioclimatique" lors de son adoption fin 2023, après deux années de concertation et un an d'enquête publique. Il y sera question de protection de l'existant, mais aussi de "plantations massives" : "La nouvelle réglementation établira que l'arbre ne doit pas être une variable d'ajustement mais être placé au cœur de chaque projet d'aménagement, insiste Christophe Najdovski. Une révolution urbaine!"
En attendant, l'élu écologiste a listé une série d'actions "pionnières et concrètes", dit-il. Afin d'atteindre l'objectif ambitieux des 170.000 arbres, la Ville mise sur les talus du périphérique, où 100.000 pousses seront repiquées très densément (de 30 à 50 plants par mètre carré), selon la méthode reconnue du botaniste japonais Akira Miyawaki.
Dix grandes axes végétalisés, une centaine de "rues-jardins" aménagées
Dans le centre de Paris et les arrondissements carencés (9e, 10e…), dix grands axes - pour commencer - doivent être végétalisés et plantés d'arbres d'alignement en 2021. La liste des artères concernées n'est pas encore arrêtée. L'avenue de Wagram (17e), par exemple, devrait être dotée de deux rangées d'arbres supplémentaires en 2022, "comme au début du XXe siècle, histoire de renouer avec l'esprit d'Alphand et d'Haussmann, avant l'avènement du tout-­automobile". Une réponse aux architectes des bâtiments de France (ABF), qui s'opposent parfois aux projets de végétalisation. Ainsi ont-ils mis leur veto à toute velléité de plantations boulevard de l'Opéra.
De même, une centaine de "rues-jardins de proximité", dites "rues Oasis", doivent être aménagées pendant la mandature. Dès cette année, 13 arbres seront plantés - et 300 mètres carrés de jardinières en pleine terre créées - rue de l'Arbalète (5e) ; 10 arbres rue Foncin (20e) ; 7 arbres - et 200 mètres carrés - rue ­Ferdinand-Flocon (18e) ; 4 arbres - et 250 mètres carrés - rue de la Présentation (11e)… La maire de Paris s'est aussi engagée à planter des "forêts urbaines" sur cinq sites : les parvis de l'Hôtel de Ville - en remplissant le niveau supérieur du parking souterrain de terre pour les racines - et de la gare de Lyon (12e), les places de la Bourse (2e) et de Catalogne (14e), la rue Curial (19e).
Des problèmes techniques risquent de se poser, liés à l'encombrement des sous-sols par les réseaux souterrains, le chauffage urbain, les égouts, le métro, etc. L'Atelier parisien d'urbanisme (Apur) a réalisé une étude en juin 2020 : "La liste des voies plantables existe", balaie l'adjoint.
L'opposition est méfiante
Un "guide des essences" sera publié au printemps sur la base des recommandations scientifiques. "L'idée est d'avoir une diversité pour résister aux épidémies et des espèces adaptées au réchauffement climatique", précise Christophe Najdovski. Fini la prédominance des platanes, place aux micocouliers, prunus et sophoras du Japon. L'adjoint ambitionne aussi de faire signer avant l'été une "charte de l'arbre" aux "grands propriétaires publics et privés" - SNCF, RATP, AP-HP, grandes copropriétés, entreprises… -, pour les inciter à planter. Quant aux abattages, ils doivent être "réduits au strict minimum". Les projets en cours seront "réexaminés" au regard de cette nouvelle donne. La règle de compensation actuelle - un pour un - passera à deux ou trois arbres replantés pour un spécimen abattu. La tarification d'abattage sera révisée pour la rendre "plus dissuasive".
L'idée est d'avoir une diversité pour résister aux épidémies et des espèces adaptées au réchauffement climatique
L'opposition municipale ne devrait pas faire de ce sujet plutôt consensuel un combat politique. "Attention à l'affichage, prévient toutefois Nelly Garnier (LR), porte-parole du groupe Changer Paris au Conseil de Paris. Anne Hidalgo fait beaucoup de com, elle a planté 4 arbres place de la Bastille, elle veut engager de gros chantiers coûteux sur le parvis de l'Hôtel de Ville, mais elle continue à bétonner les dernières friches en pleine terre."
Les associations environnementales restent elles aussi vigilantes. La présidente de France Nature Environnement (FNE) Paris, Christine Nedelec, juge que "ça va dans le bon sens", mais nuance : "Sachant que la capacité d'absorption moyenne d'un arbre est de 30 kilos de CO2 par an et que les constructions autorisées à Paris génèrent près de 1 million de tonnes de CO2 chaque année, c'est 33 millions d'arbres qu'il faudrait planter annuellement", dit-elle, rappelant que FNE demande un "moratoire sur les projets d'urbanisme". De son côté, Christophe Najdovski estime que "la ville ne doit être ni bétonnée ni mise dans le formol". Il assure que les arbres seront au centre du jeu. "La première mandature d'Anne Hidalgo a été celle du vélo, la seconde sera celle de la végétalisation."
<https://www.lejdd.fr/JDD-Paris/exclusif-comment-paris-va-planter-170000-arbres-dici-a-2026-4020444>
Sur lev même sujet : 
> Champs-Elysées : bientôt la plus verte avenue du monde ? <https://www.francetvinfo.fr/culture/arts-expos/architecture/champs-elysees-bientot-la-plus-verte-avenue-du-monde_4259255.html>, France info, 15/01/21, 18:35
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8- Des taxis volants électriques vont survoler le ciel parisien dès cet été, Novethic, 23/01/21
Concepcion Alvarez

En juin prochain, un taxi volant 100 % électrique décollera de l'aérodrome de Pontoise, au nord-ouest de Paris, pour des premiers essais. La région entend prendre la tête de la mise en place d'une filière de mobilité aérienne urbaine. Un démonstrateur doit voir le jour d'ici 2024, avant le développement d'une offre commerciale en 2030. 
De la fiction à la réalité. Cet été, en levant les yeux au ciel, les Franciliens vont pouvoir découvrir le premier taxi volant 100 % électrique. Le Volocity, mis au point par l’Allemand Volocopter, va décoller de l’aérodrome de Pontoise, au nord-ouest de Paris, pour une série d’essais. Doté de 18 rotors électriques, ce taxi du futur peut voler à 110 km/h, à une altitude de 400 à 500 mètres et avec une autonomie de 35 kilomètres. Il peut transporter deux personnes, dont le pilote.
Le Volocity est l’un des neuf "véhicules électriques à décollage vertical" (eVTOL) sélectionnés par la RATP, Aéroports de Paris et Choose Paris Region, pour structurer une filière de mobilité aérienne urbaine. Les essais réalisés à partir de juin constituent une première étape, l'objectif étant de proposer un démonstrateur pour les Jeux olympiques de 2024 et de développer une offre commerciale dès 2030. Au total, une trentaine d'acteurs sont mobilisés sur les véhicules mais aussi les infrastructures, l'intégration dans l'espace aérien ou encore l'acceptabilité.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/energie/mobilite-durable/isr-rse/des-taxis-volants-vont-survoler-le-ciel-parisien-des-cet-ete-149435.html>
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9- Les logements énergivores bientôt considérés comme « indécents », Le Monde, 25/01/21, 08h20
Nathalie Coulaud

A partir du 1er janvier 2023, un logement qui consomme plus de 450 kilowattheures par m2 de surface habitable et par an ne pourra plus être mis sur le marché de la location sans travaux d’isolation. 
Un logement dont la toiture fuit, qui ne dispose pas de sanitaires ou bien dont l’installation électrique est dangereuse est considéré comme « indécent ». Mais jusqu’à présent, les logements énergivores n’étaient pas classés dans cette catégorie. A partir du 1er janvier 2023, si un logement consomme plus de 450 kilowattheures par m2 de surface habitable et par an, ce sera le cas. Ainsi le stipule un décret du 11 janvier « relatif aux caractéristiques du logement décent » pris à la suite de la loi du 8 novembre 2019 relative à l’énergie et au climat.
C’est le diagnostic de performance énergétique (DPE) réalisé lors de la vente ou de la mise en location du logement qui indique son seuil de consommation. Ce DPE attribue des étiquettes différentes en fonction de l’énergie dépensée pour se chauffer, ventiler le logement ou s’éclairer. Un logement classé A consomme moins de 50 kWh/m2/an ; à l’inverse, un logement classé G, la note la plus basse, consomme plus de 450 kWh/m2/an. Les logements classés G seront donc considérés comme indécents et ne pourront plus être mis sur le marché de la location sans travaux d’isolation substantiels.
> Lire aussi  Immobilier : qui peut bénéficier des aides pour réaliser la rénovation énergétique de son logement ?
Rappelons que dans le cas d’un logement indécent, le préfet peut obliger le propriétaire à réaliser des travaux et si le propriétaire le loue malgré tout, il risque jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende. Le ministère du logement estime que cela concerne environ 90 000 logements en location, dont 20 000 dans le parc social. Si des travaux de rénovation énergétique sont réalisés, cela permettra une économie moyenne pour les locataires de 1 000 euros par an et par logement.
Le service « Faire »
Le seuil de 450 kWh/m2/an a été débattu dans le cadre de la convention citoyenne pour le climat et le chiffre de 500 kWh/m2 et par an avait été évoqué mais a finalement été réduit pour tenir compte des retours du public. « Malheureusement, le seuil choisi n’est pas à la hauteur des enjeux concernant les passoires énergétiques et il aurait fallu rendre indécents les logements consommant plus de 330 kWh/m2/an car les factures des ménages qui l’occupent peuvent atteindre 5 000 euros par an, notamment si le logement est chauffé à l’électricité, et bien des locataires arrêtent de se chauffer », regrette Jean-Baptiste Lebrun, directeur de Cler, une association qui promeut la transition énergétique.
> Lire aussi  Qui habite les cinq millions de « passoires thermiques » ?
D’ores et déjà, les propriétaires concernés doivent anticiper et prévoir des travaux si ces derniers s’avèrent nécessaires. Il est, par exemple, utile de refaire un DPE à partir de juillet pour être certain de l’étiquette énergétique du logement, même s’il a déjà été réalisé. En effet, à partir du 1er juillet 2021, la réforme du diagnostic entrera en vigueur avec des méthodes de calcul basées sur les matériaux de construction du logement et non plus sur les factures.
Une fois muni du nouveau document, pour savoir quels seraient les travaux les plus efficaces, le plus simple est de contacter le service « Faire » mis en place par les pouvoirs publics pour accompagner les particuliers dans leurs démarches de rénovation énergétique. Le site internet à consulter est Faire.fr et le numéro de téléphone pour joindre un conseiller est le 0 808 800 700.
<https://www.lemonde.fr/argent/article/2021/01/25/les-logements-energivores-bientot-consideres-comme-indecents_6067475_1657007.html>
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10- En 2020, les énergies renouvelables ont détrôné les combustibles fossiles, EurActiv, 25/01/21, 14:24
Kira Taylor | translated by  Nathanaël Herman

Les énergies renouvelables ont généré 38 % de l’électricité européenne en 2020, contre 37 % pour le charbon et le gaz, devenant pour la première fois la source principale d’électricité en Europe.
En 2020, la palette électrique européenne était constituée à 25 % d’énergie nucléaire, 37 % de combustibles fossiles et 38 % d’énergies renouvelables, comme le révèle une étude publiée par le groupe de réflexion Ember and Agora Energiewende.
L’année dernière, la production du photovoltaïque et de l’éolien a respectivement augmenté de 14 % et 5 %. Ensemble, ces deux sources énergétiques ont ainsi généré un cinquième de l’électricité européenne.
L’énergie hydraulique et la bioénergie constituent certes la part restante des énergies renouvelables, soit 19 %, mais ce taux a cessé de croître ces dernières années.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.euractiv.fr/section/energie/news/renewables-overtook-fossil-fuel-as-main-source-of-eus-electricity-in-2020/>
Sur le même sujet : 
> Les renouvelables, première source d'électricité au Royaume-Uni en 2020, AFP, 28/01/21, 13:00
Les énergies renouvelables sont devenues pour la première fois en 2020 la plus grande source de production d'électricité au Royaume-Uni, devant les énergies fossiles, selon une étude publiée jeudi.
L'éolien, le solaire, la biomasse et l'énergie hydraulique ont généré 42% de l'électricité britannique, indique le centre de réflexion Ember, qui a travaillé avec l'Allemand Agora Energiewende.
Dans le même temps, les énergies fossiles, essentiellement le gaz, ont représenté 41% du total.
Le rapport de force s'est renversé, puisqu'en 2019, l'électricité provenait à 37% des renouvelables et 45% des énergies fossiles.
Le Royaume-Uni, qui organise dans quelques mois la COP26 à Glasgow, profite en particulier de l'essor de l'énergie éolienne, notamment les installations aux larges des côtes venteuses du pays.
L'éolien, qui est l'une des priorités du gouvernement conservateur de Boris Johnson, a représenté à lui seul 24% de l'électricité en 2020, deux fois plus que cinq ans auparavant.
Le gaz représente encore 37% même si sa part continue de baisser.
En revanche, le charbon ne pèse plus très lourd, avec seulement 2% de la production d'électricité, alors que le pays a décidé l'arrêt de son utilisation à horizon 2025.
La part du nucléaire a atteint de son côté 17% et les pouvoirs publics entendent bien la maintenir à ce niveau, ce qui devrait aider à atteindre l'objectif de neutralité carbone pour le pays en 2050.
"Compte tenu de l'objectif de Boris Johnson de porter à 40 gigawatts les capacités de l'éolien en mer en 2030, le gaz va voir sa part reculer rapidement dans les années 2020", estime Charles Moore, un responsable d'Ember.
"Il est clair que le Royaume-Uni se dirige vers une élimination du gaz comme source d'électricité en 2035 comme recommandé par la commission sur le changement climatique", selon lui.
Cette commission, qui conseille le gouvernement, plaide pour fermer les centrales à gaz qui n'aurait pas mis en place de technologies de capture du CO2 d'ici 2035.
La demande en électricité devrait grandir rapidement dans le pays avec l'essor des véhicules verts et le basculement des chaudières à gaz vers l'électrique dans les foyers.
<https://information.tv5monde.com/info/les-renouvelables-premiere-source-d-electricite-au-royaume-uni-en-2020-393839>
En savoir plus : 
> Landmark moment as EU renewables overtake fossil fuels - EU Power Sector in 2020 <https://ember-climate.org/project/eu-power-sector-2020/>, Ember in partnership with Agora Energiewende
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11- Une proposition de loi veut autoriser la circulation des véhicules de collection dans les nouvelles zones à faibles émissions de CO2, Le Monde, 25/01/21, 16h37 
Jean-Michel Normand

Le texte de quelque 150 députés et sénateurs, sollicités par la Fédération française des véhicules d’époque, pourrait être débattu à partir de mars. 
C’est vrai qu’au démarrage, elles ont une certaine tendance à fumer et que leurs émissions de dioxyde de carbone ou de particules auraient de quoi donner le frisson. Les amoureux des voitures anciennes potentiellement exclues des nouvelles zones à faibles émissions (ZFE) plaident pourtant la clémence. Sollicités par la Fédération française des véhicules d’époque (FFVE), quelque 150 députés et sénateurs ont déposé une proposition de loi accordant une dérogation aux voitures plus que trentenaires, au nom de la défense du patrimoine vivant. Le texte pourrait être débattu à partir du mois de mars.
> Lire aussi  Pollution de l’air : les futures zones à faibles émissions n’acteront pas la fin des diesels en ville
Actuellement, les modèles essence d’avant 1997 et diesel d’avant 2001 (ou 2006, selon le cas) sont interdits de circulation dans les quatre ZFE constituées (Paris, Grand Paris, Grenoble, Lyon). En région parisienne, il est prévu que le respect de ce dispositif soit prochainement assuré en utilisant la vidéoverbalisation. Cependant, des exceptions ont été négociées au bénéfice de modèles immatriculés en tant que véhicule de collection. Ce statut – qui allège, voire supprime, l’obligation de contrôle technique, mais exclut toute utilisation récurrente au quotidien – peut être accordé aux véhicules de plus de 30 ans. La proposition de loi, inspirée de dispositions en vigueur en Allemagne, envisage la création d’une vignette gratuite, sorte de laisser-passer attribué aux collectionneurs de ces véhicules.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/01/25/une-proposition-de-loi-veut-autoriser-la-circulation-des-vehicules-de-collection-dans-les-nouvelles-zones-a-faibles-emissions-de-co2_6067542_3234.html>
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12- Recharger votre voiture électrique dans votre immeuble, c'est possible ?, L’Alsace, 25/01/21, 17:12
Bernard Jouvin 

Près de 45 % des Français vivent en logement collectif. Et la recharge d’un véhicule électrique à domicile est une nécessité si l’on veut en acheter une. Est-ce incompatible ? On fait le point pour vous.
Le déploiement des bornes de recharge est une brique indispensable au développement du véhicule électrique. La loi LOM (loi d’orientation des mobilités), votée le 24/2/2019 prévoit des obligations allant du simple pré-équipement à une obligation d’équipement en bornes de recharge.
Un immeuble dont le permis de construire a été demandé après le 1er juillet 2012 disposant de garages ou d’un parking à accès sécurisé doit être doté d’un pré-équipement en gaines pour au moins 10 % des places (50 % après 2017).
Pré-câblage ne dit pas équipement
Ce pré-câblage consiste en la pose de fourreaux, de chemins de câble ou de conduits à partir du tableau général basse tension (TGBT) sur au moins 10% des places du parc. L'obligation vise bien à faciliter la pose d'une borne de recharge mais pas à poser la borne.
Chaque prise ou borne est toujours équipée d’un compteur individuel pour mesurer l’électricité consommée par l’utilisateur et le montant lui sera facturé directement. Des solutions de sécurité sont proposées pour protéger l’accès.
>> Suite à lire à : 
<https://www.lalsace.fr/magazine-automobile/2021/01/25/recharger-votre-voiture-electrique-dans-son-immeuble-c-est-possible>
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13- Automobile : l’UE muscle son arsenal anti-pollution, Le JDLE, 25/01/21, 18h21
Victor Miget

Un mouchard va contrôler les émissions de CO2 des véhicules neufs. Un moyen de s’assurer de la conformité des déclarations des constructeurs.
Extrait : C’est l’une des conséquences du Dieselgate. Depuis le 1er janvier 2020, un «mouchard» baptisé OBFCM[i] doit équiper toutes les voitures neuves afin d’en mesurer les émissions. Un bon moyen de vérifier que les...
>> Suite à lire en édition abonnée à :
<https://www.journaldelenvironnement.net/article/automobile-l-ue-muscle-son-arsenal-anti-pollution,113593>
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14- EDF s’effondre en Bourse sur fond de négociations difficiles à Bruxelles, Le Monde, 25/01/21, 21h49 
Nabil Wakim

Le groupe français est engagé dans un vaste chantier de réorganisation, contesté par les syndicats de l’entreprise. 
EDF est le plus grand exploitant nucléaire en Europe et l’un des principaux producteurs d’électricité au monde, mais quelques lignes ont suffi à faire déraper sa valeur en Bourse, lundi 25 janvier. Dans un article publié sur le site de BFM Business, lundi matin, la chaîne affirme que les négociations entre Paris et Bruxelles sur l’un des points-clés de la réforme du nucléaire français sont en train d’échouer. En quelques minutes, l’action du groupe s’écroule et perd jusqu’à 18 % dans l’après-midi pour clôturer à − 15 %. Une journée de dégringolade arrêtée in extremis par une intervention de Bercy, qui a tout fait pour démentir l’échec des négociations.
Pour comprendre cette journée noire pour l’électricien, il faut revenir au sujet même des négociations. Depuis des mois, la France plaide auprès de la Commission européenne pour une réforme du dispositif complexe qui oblige EDF à revendre une partie de sa production à ses concurrents. Mis en place en 2011, ce mécanisme appelé « accès régulé à l’électricité nucléaire historique » (Arenh) contraint l’énergéticien à revendre à prix fixe un quart de sa production nucléaire – ce tarif est fixé à 42 euros par mégawattheure.
L’exécutif et la direction du groupe estiment que ce dispositif, qui a pour but de favoriser la concurrence, est trop défavorable à EDF – et met en danger une entreprise détenue à 83 % par l’Etat. Contre un dispositif et un prix plus favorables, le PDG d’EDF, Jean-Bernard Lévy, a mis sur pied un projet appelé « Hercule » qui réorganise fortement le groupe, en créant plusieurs entités. L’objectif : convaincre la Commission européenne que l’énergéticien est prêt à jouer le jeu de la concurrence en échange de conditions de marché plus soutenables.
> Lire aussi  Nucléaire : « L’état du parc français est préoccupant »
Depuis des semaines, plusieurs analystes financiers ont tablé sur une réussite de ces négociations, avec l’idée qu’un accord pourrait être trouvé autour de 48 euros par mégawattheure. L’action a donc augmenté de manière continue depuis le début de l’année, intégrant déjà cette perspective dans le prix. Mais, depuis plusieurs jours, les négociations semblent ne pas avancer aussi vite qu’espéré par le gouvernement français.
« Les négociations ne sont pas faciles »
La publication de l’article de BFM Business a fait plonger le cours de l’action parce qu’elle vient décevoir les attentes de certains investisseurs persuadés qu’un accord à Bruxelles ferait monter la valeur d’EDF. BFM évoquait notamment un délai supplémentaire pour les négociations. « Cet article semble toutefois suffisamment bien informé pour nous amener à envisager que cela pourrait être le cas et qu’une impasse pourrait avoir été atteinte, aussi surprenant que cela puisse paraître », lit-on ainsi dans une note de la banque JP Morgan, rapportée par l’agence Reuters.
Pour tenter de freiner cette dégringolade, le ministère de l’économie s’est empressé de démentir ces informations : « Il n’a pas été demandé, en aucune façon, un délai supplémentaire » pour mener à bien cette négociation, assure-t-on à Bercy, contrairement aux informations de BFM. « Les négociations ne sont pas faciles, c’est vrai, mais elles se poursuivent, assure une autre source gouvernementale. Ce sont simplement des rumeurs de marché, mais c’est vrai qu’elles démontrent la fragilité d’EDF. »
> Lire aussi  EDF : nouvelle journée de grève très suivie contre le projet « Hercule »
Le PDG du groupe français et le gouvernement ont fait de la réforme de la rémunération du nucléaire – et du plan « Hercule » qui est présenté comme sa contrepartie – l’alpha et l’oméga de l’avenir du groupe. Cette perspective est dénoncée par les syndicats de l’entreprise, qui rejettent eux aussi le dispositif Arenh, mais s’opposent à « Hercule », qu’ils accusent d’être un « démantèlement »du champion français de l’électricité.
Ils ont été rejoints ces derniers jours par plusieurs députés et sénateurs de l’opposition de gauche et de droite, qui ont interpellé le gouvernement en séance sur le sujet. La Fédération nationale des collectivités concédantes et régies, qui regroupe de très nombreuses collectivités locales, a également fait part de sa vive opposition au projet. Le gouvernement maintient qu’il ne donnera son accord à Bruxelles pour enclencher les grandes manœuvres que si l’intégrité du groupe est maintenue. Mais le temps presse : si aucun accord n’est trouvé dans les prochaines semaines, l’exécutif aura le plus grand mal à lancer cette réforme avant la présidentielle.
> Lire aussi  La majorité s’inquiète face au risque d’un printemps social
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/01/25/edf-s-effondre-en-bourse-sur-fond-de-negociations-difficiles-a-bruxelles_6067571_3234.html>
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15- Du tritium à un niveau élevé dans une centrale relance le débat sur le nucléaire en Corée du Sud, Le Monde, 26/01/21, 18h15
Philippe Mesmer (Tokyo, correspondance)

La substance radioactive a été détectée à proximité des réservoirs de stockage des combustibles usagés. Le gouvernement coréen s’est engagé à sortir de l’atome d’ici à 2060. 
Les révélations, vendredi 8 janvier, sur la présence de tritium à des niveaux supérieurs aux normes sur le site de la centrale nucléaire de Wolseong, dans le sud-est de la Corée du Sud, ravivent les débats sur la politique de sortie de l’atome du président, Moon Jae-in, dont le symbole est l’arrêt du réacteur 1 de Wolseong, fermé en 2018 alors qu’il devait fonctionner jusqu’en 2022.
> Lire aussi  Le président sud-coréen fragilisé par son bras de fer avec le parquet
Le Parti démocrate, au pouvoir, a demandé mi-janvier l’ouverture d’une enquête parlementaire sur cette question du tritium, qui démontre, selon son président, Lee Nak-yon, qu’il était « inévitable d’arrêter le réacteur plus tôt que prévu en raison de sa détérioration ». Le Parti du pouvoir du peuple, principale formation de l’opposition, a répliqué en dénonçant une tentative pour détourner l’attention du public d’une enquête sur des pressions présumées, de la part de la présidence, pour stopper le réacteur 1. Lundi 25 janvier, les enquêteurs ont convoqué Paik Un-gyu, ministre de l’industrie au moment de la décision d’arrêter ce réacteur.
La présence du tritium dans le périmètre de la centrale a été révélée le 8 janvier par la chaîne MBC. Une activité de 713 000 becquerels (Bq) de tritium a été détectée dans un puisard à proximité de réservoirs de stockage de combustible usagé. L’information a ensuite été confirmée par Korea Hydro & Nuclear Power (KHNP, opérateur national du nucléaire).
Activité « insignifiante »
Le tritium est un isotope de l’hydrogène produit principalement par les centrales et les explosions nucléaires. Selon l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), sa toxicité pour l’environnement est limitée « à ses émissions radioactives de type bêta pur de faible énergie ». Mais ses radiations ionisantes« peuvent provoquer diverses lésions de l’ADN » avec, pour l’organisme exposé, des risques « d’effets physiologiques ».
Aucune contamination de l’environnement n’a été observée autour de la centrale de Wolseong et l’incident ne présenterait pas de danger, assurent les autorités nucléaires sud-coréennes. Les 713 000 Bq ont été détectés à un point précis. L’eau qui s’écoule par le puisard présente une activité d’environ 13,2 Bq par litre, « insignifiante par rapport à la norme fixée à 40 000 Bq/L », précise KHNP.
> Lire aussi  La Corée du Sud s’engage à son tour sur la neutralité carbone d’ici à 2050
Le niveau de tritium aurait commencé à monter en 2017, à la suite des tremblements de terre de magnitude 5,1 et 5,8 survenus en septembre 2016. Située à 28 kilomètres de l’épicentre, la centrale avait été arrêtée par précaution. KHNP affirme avoir signalé en avril 2019 l’augmentation des niveaux de tritium aux autorités et aux organisations de résidents.
Les révélations de MBC ont relancé les débats sur le réacteur 1 de cette centrale mise en service en 1983, et de ce fait la deuxième plus ancienne du pays. En 2013, les autorités avaient stoppé ce réacteur, qui avait atteint les trente années fixées pour son utilisation. Un débat avait suivi sur son maintien en activité pour dix années supplémentaires. En 2015, l’administration de la présidente conservatrice, Park Geun-hye, avait tranché dans ce sens et débloqué 700 milliards de wons (518 millions d’euros) pour le mettre à niveau.
Défiance de la population
L’arrivée au pouvoir de Moon Jae-in, en 2017, a changé la donne. Conformément à ses engagements de campagne, le président progressiste a annoncé une sortie du nucléaire d’ici à 2060. Il a promis d’abaisser à 17 le nombre de réacteurs nucléaires, contre 24 aujourd’hui, qui représentent 23 % du bouquet énergétique national. En décembre 2017, son gouvernement a annulé le projet de construction d’une nouvelle centrale, équipée de quatre réacteurs, à Cheonji, dans l’est du pays. Et le réacteur 1 de Wolseong a été définitivement arrêté en 2018 par KHNP.
Cette dernière décision a été critiquée par le Bureau national d’audit, qui y a vu un gaspillage d’argent public. Une enquête a, par ailleurs, été ouverte par le parquet de Séoul, qui soupçonne des pressions gouvernementales pour arrêter rapidement le réacteur, une décision considérée par le quotidien conservateur JoongAng comme ayant vocation à « symboliser la volonté présidentielle ».
> Lire aussi  La Corée du Sud engage sa sortie du nucléaire
Le nucléaire est très débattu en Corée du Sud, notamment depuis la catastrophe de Fukushima de mars 2011 au Japon voisin. Fin 2011, 1 000 milliards de wons avaient été débloqués sur cinq ans par le ministère des sciences (MEST) pour « améliorer la sûreté » des sites, entre autres en matière de résistance sismique. Or la défiance de la population a été exacerbée par une série de scandales entre 2012 et 2014, découlant de la contrefaçon de pièces détachées et de l’établissement de faux certificats de sécurité.
Une réforme avait été entreprise avec la création de la Commission de sûreté et de sécurité nucléaires (NSSC), nouvelle instance de régulation que les autorités ont voulue indépendante du MEST, l’une des deux administrations, avec le ministère de l’économie et du savoir, à promouvoir le nucléaire. Le tritium de Wolseong relance les débats sur la politique nucléaire. Ils devraient se poursuivre dans un pays pauvre en ressources naturelles, engagé en octobre 2020 par M. Moon à réduire à zéro d’ici à 2050 ses émissions de gaz à effet de serre, un choix synonyme de redéfinition de la politique énergétique.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/26/du-tritium-a-un-niveau-eleve-dans-une-centrale-relance-le-debat-sur-le-nucleaire-en-coree-du-sud_6067685_3244.html>
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16- Immobilier bas-carbone : le top 10 de l'association BBCA pour 2020, Actu-Environnement, 26/01/21
Florence Roussel 

Alors que la RE 2020 va généraliser l'approche carbone dans la construction, certains précurseurs se sont fait la main avec le label BBCA de l'association du même nom. Il permet de mesurer et de rendre compte des émissions de CO2 évitées sur tout le cycle de vie du bâtiment (construction-exploitation-fin de vie).
Malgré la crise Covid, l'association note une accélération en 2020 avec une multiplication par deux du nombre d'opérations engagées dans la démarche BBCA par rapport à 2019 : 172 opérations visent le label BBCA totalisant 1,15 millions de m2.
Résultats : Nexity, Icade et Woodeum – WO2 se disputent la tête du classement que ce soit en termes de nombre d'opérations ou de nombre de m2 engagés en 2020 mais également sur le classement depuis 2016. De nouveaux arrivants font leur apparition dans le Top 10 : Caisse des dépôts, SNCF habitant ou encore CDC habitat. Les autres lauréats de ce palmarès sont BNP Paribas real estate, Bouygues, Les Ateliers, Novaxia, SFL, Gecina, Crédit Agricole, UTEI, Accor Invest, Paris Habitat, Eiffage, Batigère, Bricquevillé.
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/top-10-label-BBCA-immobilier-bas-carbone-36942.php4>
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17- Biden s’attaque aux forages de pétrole et de gaz aux Etats-Unis, AFP, 27/01/21, 00:57

Déterminé à mettre en oeuvre son plan pour le climat, Joe Biden doit annoncer mercredi des mesures contre les forages de gaz et de pétrole sur les terres fédérales américaines, selon plusieurs médias et un mémo de la Maison Blanche.
L’administration du président démocrate a rédigé un texte imposant un moratoire sur l’octroi de nouvelles concessions pour des forages pétroliers et gaziers sur les terres et les eaux appartenant au gouvernement, d’après le Washington Post.
Si le moratoire n’aura pas d’impact sur les concessions déjà accordées, il permettra à Joe Biden de tenir une de ses promesses de campagne.
Les Etats-Unis devraient aussi s’engager à préserver l’intégrité de 30% des terres et des eaux fédérales d’ici 2030, afin d’enrayer la perte de la biodiversité, selon plusieurs médias américains.
Près d’un quart des émissions de dioxyde de carbone aux Etats-Unis proviennent d’énergie produite sur des terrains fédéraux, note un rapport gouvernemental de 2018.
Et l’octroi de concessions pétrolières, gazières, ou d’extraction de charbon a généré près de 11,7 milliards de dollars de revenus pour le gouvernement américain en 2019, selon les chiffres du département de l’Intérieur.
Avec cette série de mesures, Joe Biden se rapproche ainsi de manière concrète de son objectif d’abandon progressif des énergies fossiles, et d’une neutralité carbone dans le secteur énergétique d’ici 2035 et dans l’ensemble de l’économie d’ici 2050.
Un projet contesté 
Mais certaines associations environnementales, comme l’ONG Oceana, souhaitent que le nouvel hôte de la Maison Blanche aille encore plus loin, transformant le moratoire sur les forages en une interdiction permanente.
«En protégeant de façon pérenne nos côtes de forages polluants en pleine mer et en privilégiant des sources renouvelables d’énergie, comme l’éolien en mer, on peut simultanément combattre le changement climatique et garantir une économie verte pour nos littoraux», explique Diane Hoskins, porte-parole d’Oceana sur le sujet.
Le projet présidentiel a aussi provoqué de vives critiques dans l’industrie des énergies fossiles.
«Limiter l’exploitation (d’énergies fossiles) sur les terres et les eaux de l’Etat ce n’est rien de moins qu’une politique visant à +importer davantage de pétrole+», lance Mike Sommers, président de la plus grande fédération des professionnelles de l’industrie pétrolière et gazière aux Etats-Unis.
«La demande en énergie va continuer à s’accroître, notamment avec l’amélioration de la situation économique, et nous pouvons choisir de produire cette énergie ici aux Etats-Unis ou de dépendre de pays étrangers hostiles aux intérêts américains», poursuit-il.
Sommet climat 
Joe Biden devrait donner au changement climatique le statut de «priorité de sécurité nationale» et reconstituer un groupe d’experts en science et technologie chargé de le conseiller, indique un mémo de l’exécutif consulté par l’AFP.
Il annoncera aussi un sommet sur le climat réunissant des dirigeants internationaux aux Etats-Unis le 22 avril, jour de la Terre et date du cinquième anniversaire de la signature de l’accord de Paris, selon la même source.
Ce sera l’occasion pour la première puissance mondiale de «s’asseoir à la table des discussions avec les autres» afin de faire avancer la lutte contre le réchauffement climatique, avant que se tienne la grande conférence de l’ONU sur le climat (COP26) au Royaume-Uni en novembre, souligne David Waskow du World Resources Institute.
L’expert s’attend à ce que les Etats-Unis rehaussent leurs objectifs environnementaux, avec comme horizon potentiel une baisse de 50% des émissions totales de gaz à effet de serre d’ici 2030, par rapport aux niveaux de 2005.
Le président démocrate doit par ailleurs présenter au Congrès le mois prochain son plan de 2.000 milliards de dollars pour le climat, censé placer durablement les mesures vertes au coeur de l’économie américaine. Il pourrait cependant faire face aux réticences des élus républicains, même si un accord bipartite reste envisageable.
«Il ne faut pas oublier que des Etats comme le Texas et le Wyoming ont aussi un fort potentiel éolien», indique Sherri Goodman, qui a travaillé sur les questions environnementales sous l’administration Obama.
«L’accélération de la fonte des glaciers, de la banquise, l’effondrement du permafrost (sols gelés en profondeur) et l’augmentation des températures soulignent l’importance de la reconnaissance du climat comme élément essentiel de notre politique étrangère», ajoute-t-elle.
<https://www.journaldemontreal.com/2021/01/27/biden-sattaque-aux-forages-de-petrole-et-de-gaz-aux-etats-unis>
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18- 100% d'énergies renouvelables en 2050, c'est techniquement possible, Sciences & Avenir, 28/01/21, 10h58
Loïc Chauveau

Le distributeur national Réseau transport d’électricité (RTE) et l’Agence internationale de l’énergie (AIE) viennent de remettre au gouvernement un rapport technique sur la faisabilité d’une production électrique à base d’éolienne et de solaire. C’est la première étape d’un rapport global sur le réseau français en 2050 à paraître en septembre auxquels les Français seront associés.
100% de solaire et d’éolien pour la production électrique en 2050, c’est possible ? Les énergies renouvelables sont régulièrement critiquées pour leur intermittence et leur puissance variable. "Le soleil ne brille pas la nuit", fustigeait ainsi il y a moins de dix ans un ancien Président de la république. Pourtant, ce "mix énergétique" est techniquement réaliste assure RTE (gestionnaire en France des lignes à haute tension) et l’Agence internationale de l’énergie dans un rapport remis le 27 janvier à la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili.
Ce travail n’est pas un exercice académique. La Stratégie nationale bas carbone adoptée en 2020 prévoit déjà qu’en 2035, solaire, éolien, biomasse et hydraulique assureront la moitié de la production électrique, la part du nucléaire devant, elle, descendre de 75 à 50%. La programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) planifie ainsi une augmentation de la production des énergies renouvelables de 109 à 300 TeraWatts/heure au cours de la prochaine décennie. C’est une première étape avant que la France ne décide, soit de renouveler une partie de ses centrales nucléaires, soit d’opter pour le tout renouvelable.
>> Suite à lire à :
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/developpement-durable/100-d-energies-renouvelables-en-2050-c-est-techniquement-possible_151286>
En savoir plus : 
> Rapport. RTE et l’AIE publient leur étude sur les conditions d'un système électrique à forte part d’énergies renouvelables en France à l’horizon 2050 <https://www.rte-france.com/actualites/rte-aie-publient-etude-forte-part-energies-renouvelables-horizon-2050>, 27/01/21
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En images
19- Vidéo. Bombe atomique : sommes-nous à l’abri d’une catastrophe nucléaire ?, Le Monde, 22/01/21, 17h05 
Arthur Carpentier

Depuis soixante-quinze ans, l’humanité a produit plusieurs dizaines de milliers d’ogives nucléaires. Et s’il n’y a pas eu d’accident catastrophique, c’est parfois une simple histoire… de chance. Plus de 13 400 ogives nucléaires, 14 pays hôtes. Voilà à quoi ressemblait l’arsenal nucléaire mondial en 2020. Ses principaux acteurs ne prévoient pas de le faire évoluer dans les années, voire décennies, à venir, malgré l’entrée en vigueur le 22 janvier du traité sur l’interdiction des armes nucléaires.
Selon les responsables de ces armes hors du commun, aucun risque qu’une ogive explose par accident. Ces armes, en plus d’être sources de souveraineté et de sécurité, seraient en effet d’une extrême fiabilité. Pourtant, des accidents se sont déjà produits et les risques, nombreux, perdurent. Aux Etats-Unis, ainsi qu’en France avec le programme Nuclear Knowledges du Centre de recherches internationales (CERI) de Sciences Po, des chercheurs se sont intéressés aux quelques accidents connus impliquant des armes nucléaires. Ces accidents, nommés broken arrows (littéralement « flèches brisées »), n’ont jamais eu de conséquences dramatiques, en grande partie grâce à des procédures de contrôle strictes et… grâce à la chance. Le manque de transparence de certains pays, comme la France, sur leurs arsenals nucléaires et leurs possibles broken arrows laissent planer une zone d’ombre en matière de sécurité mondiale.
> Vidéo à voir à :
<https://www.lemonde.fr/videos/video/2021/01/22/sommes-nous-a-l-abri-d-une-catastrophe-nucleaire_6067242_1669088.html <https://www.lemonde.fr/videos/video/2021/01/22/sommes-nous-a-l-abri-d-une-catastrophe-nucleaire_6067242_1669088.html>>
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20- Ils construisent en famille une maison écolo et moderne, M6, Zone interdite, 24/01/21

A l'occasion de la semaine green, le Groupe M6 se met au vert
> Reportage à voir à : 
<https://www.6play.fr/zone-interdite-p_845>
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21- Energie électrique : les défis du futur, Arte, Xenius, 28/01/21, 17h15

Est-il envisageable de s’approvisionner en électricité 100 % écologique ? Une équipe de chercheurs de l’Institut Fraunhofer a mis au point un plan ingénieux. Dans la région de Kassel, ils ont mis en réseau les sites de production d’électricité verte pour en faire une "supercentrale" virtuelle et intelligente. Résultat : qu’il vente, qu’il pleuve ou qu’il neige, près de 90 % de l’électricité provient d’une source renouvelable
> Reportage de 26 minutes disponible du 28/01/2021 au 27/04/2021 à revoir à :
<https://www.arte.tv/fr/videos/092141-007-A/xenius-energie-electrique-les-defis-du-futur/>
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– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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