[revue-presse-FNH] Grande revue de presse centrée sur biodiversité, sciences et protection du vivant et de l'univers, patrimoine + 1 annonce (jeudi 1er août)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Jeu 1 Aou 07:50:10 CEST 2019


Bonjour à tous,

Un grand tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
–> Un accès 'rapide' direct à la source de l'article (hors abonnement) par un lien hypertexte sur son intitulé dans le sommaire ; si un lien vers un article ne fonctionne pas, vous pouvez retrouver son contenu dans le corps du mail à l'item correspondant.
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1- Tribune. « Le vivant doit être partie intégrante du renouvellement urbain » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/07/04/le-vivant-doit-etre-partie-integrante-du-renouvellement-urbain_5485431_3232.html>, Le Monde, 04/07/19, 18h00
2- Une petite "vache marine" devenue star des réseaux sociaux en Thaïlande <https://www.geo.fr/environnement/une-petite-vache-marine-devenue-star-des-reseaux-sociaux-en-thailande-196424>, AFP, 05/07/19, 07:00
3- Les éléphants de Lagos, secret bien gardé du Nigeria <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/07/05/les-elephants-de-lagos-secret-bien-garde-du-nigeria_5485710_3212.html>, AFP, 05/07/19, 13:00
4- Bordeaux : deux ans ferme pour un trafiquant de civelles, un "signal fort" <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/bordeaux-deux-ans-ferme-pour-un-trafiquant-de-civelles-un-signal-fort_135270>, AFP, 05/07/19, 15:00
5- Les Terres et mers australes françaises inscrites au patrimoine mondial par l'Unesco <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/mers-et-oceans/les-terres-et-mers-australes-francaises-en-passe-de-rejoindre-le-patrimoine-mondial-de-l-unesco_135171>, AFP, 05/07/19, 16:43
6- En Guyane, la tortue luth se fait de plus en plus rare <https://www.geo.fr/environnement/en-guyane-la-tortue-luth-se-fait-de-plus-en-plus-rare-196457>, AFP  07/07/19, 14:00
7- Étude. Déforestation + réchauffement : addition mortelle pour la vie sauvage <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/deforestation-rechauffement-addition-mortelle-pour-la-vie-sauvage_135332>, AFP, 08/07/19, 21:00
8- Japon : 9 daims d'un haut lieu touristique morts après avoir ingéré du plastique <https://www.francetvinfo.fr/monde/asie/japon-9-daims-d-un-haut-lieu-touristique-morts-apres-avoir-ingere-du-plastique_3529635.html>, AFP, 10/06/19, 13:00
9- Dauphins échoués : des ONG demandent à l'UE d'intervenir <https://www.geo.fr/environnement/dauphins-echoues-des-ong-demandent-a-lue-dintervenir-196507>, AFP, 10/06/19, 14:00
10- Requins, primates, perroquets… : des milliers d’animaux sauvages saisis dans un coup de filet international <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/07/10/requins-primates-perroquets-des-milliers-d-animaux-sauvages-saisis-dans-un-coup-de-filet-international_5487770_3244.html>, Le Monde avec AFP, 10/07/19, 17h16
11- Dans l'Hérault, un hôpital de la faune sauvage "en surchauffe" depuis la canicule <https://www.lepoint.fr/societe/dans-l-herault-un-hopital-de-la-faune-sauvage-en-surchauffe-depuis-la-canicule-10-07-2019-2323764_23.php>, AFP, 10/06/19, 19:00
12- En Tanzanie, la lutte contre le braconnage des éléphants et des rhinocéros porte ses fruits <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/07/11/en-tanzanie-la-lutte-contre-le-braconnage-des-elephants-et-des-rhinoceros-porte-ses-fruits_5488039_3212.html>, Le Monde Afrique avec Reuters, 11/07/19, 10h16
13- Une espèce de poissons d’eau douce sur cinq menacée en France <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/07/11/une-espece-de-poissons-d-eau-douce-sur-cinq-menacee-en-france_5488191_3244.html>, Le Monde, 11/07/19, 14h49
14- Orques capturées en Russie : nouvelle libération de trois cétacés <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/07/11/orques-capturees-en-russie-nouvelle-liberation-de-trois-cetaces_5488232_3244.html>, Le Monde avec AFP, 11/07/19, 16h03
15- Les chasseurs obtiennent l'annulation de l'un des derniers arrêtés de Hulot <https://www.huffingtonpost.fr/entry/les-chasseurs-obtiennent-lannulation-de-lun-des-derniers-arretes-de-hulot_fr_5d28ec53e4b0bd7d1e1c3e00>, AFP, 12/07/19, 22:42
16- Entretien. Francis Hallé : « Rien n’est plus beau qu’une forêt primaire » <https://www.lemonde.fr/culture/article/2019/07/13/francis-halle-rien-n-est-plus-beau-qu-une-foret-primaire_5488899_3246.html>, Le Monde, 13/07/19, 06h07  
17- Tourisme : une localisation fictive sur Instagram pour protéger les sites naturels <https://www.geo.fr/environnement/tourisme-une-localisation-fictive-sur-instagram-pour-proteger-les-sites-naturels-196571>, AFP, 15/07/19, 13:00
18- Des scientifiques ont fait fondre du permafrost… des vers en ont jailli <https://dailygeekshow.com/vers-survie-permafrost/>, Daily Geek Show, 15/07/19
19- Près du Jourdain, les chauves-souris ont remplacé les soldats israéliens <https://www.youtube.com/watch?v=MLGMVplHPd4>, AFP, 18/07/19, 00:00
20- Au Danemark, 95% des pétrels fulmars morts ont ingéré du plastique <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/au-danemark-95-des-petrels-fulmars-morts-ont-ingere-du-plastique_135654>, AFP, 18/07/19, 15:00
21- Animaux des abysses, primates ou champignons menacés par l'activité humaine <https://www.geo.fr/environnement/animaux-des-abysses-primates-ou-champignons-menaces-par-lactivite-humaine-196633>, AFP, 18/07/19, 19:00
22- Australie : alerte au crapaud-buffle dans le sud <https://www.liberation.fr/depeches/2019/07/18/australie-alerte-au-crapaud-buffle-dans-le-sud_1740688>, AFP, 18/07/19, 21:00
23- Tribune. Baptiste Morizot : « Si la propriété privée permet d’exploiter, pourquoi ne permettrait-elle pas de protéger ? » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/07/19/baptiste-morizot-si-la-propriete-privee-permet-d-exploiter-pourquoi-ne-permettrait-elle-pas-de-proteger_5491224_3232.html>, Le Monde, 19/07/19, 15h54
24- Sept tigres surgelés découverts dans une voiture au Vietnam <http://www.lefigaro.fr/flash-actu/sept-tigres-surgeles-decouverts-dans-une-voiture-au-vietnam-20190726>, AFP, 26/07/19, 12:00
25- Reportage. Le Gabon, dernier refuge des éléphants de forêt <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/07/27/le-gabon-dernier-refuge-des-elephants-de-foret_5493993_3244.html>, Le Monde, 27/07/19, 06h26
26- Vietnam : saisie de 125 kilos de corne de rhinocéros <https://information.tv5monde.com/info/vietnam-saisie-de-125-kilos-de-corne-de-rhinoceros-313565>, AFP, 28/07/19, 13:00
27- "Planète Méditerranée" : retour à l'air libre, après 28 jours par 120 m de fond <https://information.tv5monde.com/info/planete-mediterranee-retour-l-air-libre-apres-28-jours-par-120-m-de-fond-313561>, AFP, 28/07/19, 21:00
28- En Inde, la population de tigres sauvages a augmenté de 30 % en quatre ans <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/07/29/en-inde-la-population-de-tigres-sauvages-a-augmente-de-30-en-quatre-ans_5494610_3244.html>, Le Monde avec AFP, 29/07/19, 12h13
29- Las Vegas noyée sous les sauterelles <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/07/29/las-vegas-noyee-sous-les-sauterelles_5494638_3244.html>, Le Monde avec AP, 29/07/19, 12h25
30- Pyrale du buis : l’envahisseur d'Asie à l’assaut des forêts et parcs d’Europe <https://information.tv5monde.com/info/pyrale-du-buis-l-envahisseur-d-asie-l-assaut-des-forets-et-parcs-d-europe-313061>, TV5Monde, 29/07/19, 16:07
31- Jusqu’à 100 loups pourront être abattus en France en 2019 <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/07/29/jusqu-a-100-loups-pourront-etre-abattus-en-france-en-2019_5494701_3244.html>, Le Monde, maj le 30/07/19 à 06h28
32- Le Japon autorise la création d'embryons humains-animaux <https://usbeketrica.com/article/le-japon-autorise-la-creation-d-embryons-humains-animaux>, Usbek & Rica, 30/07/17, 07:00
33- Au milieu du Pacifique, l'île Henderson, paradis perdu par le plastique <https://information.tv5monde.com/info/au-milieu-du-pacifique-l-ile-henderson-paradis-perdu-par-le-plastique-313792>, AFP, 30/07/19 à 11:00
34- L’Éthiopie annonce avoir planté 350 millions d’arbres en une journée <https://www.ouest-france.fr/monde/ethiopie/l-ethiopie-annonce-avoir-plante-350-millions-d-arbres-en-une-journee-6463824>, Ouest-France, 30/07/19, 11h47
35- Vietnam : des pangolins braconnés retrouvés dans un bus <https://information.tv5monde.com/info/vietnam-des-pangolins-braconnes-retrouves-dans-un-bus-313816>, AFP, 30/07/19, 14:00
36- Face à l’ours, « les éleveurs sont passés de la colère à la haine » <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/07/31/face-a-l-ours-les-eleveurs-sont-passes-de-la-colere-a-la-haine_5495104_3244.html>, Le Monde, 31/07/19, 05h14
37- La naissance d'un rhinocéros blanc en Californie, une source d'espoir pour l'espèce <https://information.tv5monde.com/info/la-naissance-d-un-rhinoceros-blanc-en-californie-une-source-d-espoir-pour-l-espece-313886>, AFP, 31/07/19, 14:00
En images
38- Le fil vert. «Our Planet», éblouissante plongée dans la beauté de la Terre <https://www.liberation.fr/planete/2019/07/01/our-planet-eblouissante-plongee-dans-la-beaute-de-la-terre_1736734>, Libération, 01/07/19, 06:39
39- Incredible Video as Giant Manta Ray Asks Divers for help <https://www.youtube.com/watch?v=sp1MT7j7mw4>, ODN, 12/07/19
40- Vidéo. Des scientifiques filment un impressionnant requin préhistorique à plus de 500 mètres de profondeur <https://www.20minutes.fr/insolite/2567299-20190719-video-scientifiques-filment-impressionnant-requin-prehistorique-plus-500-metres-profondeur>, 20 Minutes, 19/07/19, 10h56
41- Méditerranée : expédition sous-marine en 28 jours <https://www.lci.fr/sciences/mediterranee-expedition-sous-marine-en-28-jours-2128228.html>, TF1, journal de 13h, 28/07/19
42- Un lion de mer tombe dans la gueule d’une baleine, un photographe saisit cet instant rarissime <https://www.ouest-france.fr/sciences/animaux/un-lion-de-mer-tombe-dans-la-gueule-d-une-baleine-un-photographe-saisit-cet-instant-rarissime-6464977>, Ouest-France avec AFP, 31/07/19, 06h59
Une annonce
43- Appel à contributions : "Espaces Générations Nature" <https://www.afbiodiversite.fr/node/1919>, UICN, à Marseille, du 11 au 19 juin 2020

Je profite de ce mail pour vous informer que, sauf évènement majeur, la présente revue de presse sera suspendue pendant la période estivale jusqu'au 20 août, aussi merci d'éviter d'envoyer des messages sur cette période-là. 
Bel été à toutes et tous et un grand merci pour votre fidélité.
Bien à vous,
Florence

NB : En pied de page de chaque message, vous disposez d’une adresse url qui vous permet de vous abonner, de changer votre adresse mail ou de vous désabonner directement à votre gré.

COUP DE FILET DU JOUR : Interpol et l’Organisation mondiale des douanes ont orchestré une opération d’envergure mondiale qui, de l’Inde à l’Italie en passant par le Nigeria, a permis l’arrestation de centaines de trafiquants d’animaux sauvages. (cf. item 10 & suite)
ÉTUDE DU JOUR : La déforestation tropicale galopante, combinée aux changements climatiques, empêche les espèces sauvages de se déplacer vers des climats plus frais, augmentant le risque d'extinction qui pèse sur elles, ont alerté des chercheurs dans la revue Nature Climate Change. (cf. item 7 & suite)
CHIFFRES DU JOUR : — Sous l’effet de la destruction des milieux naturels et de la pollution des cours d’eau, une espèce de poissons d’eau douce sur cinq menacée en France. (cf. item 13 & suite)
— Avec la mise à jour de la "Liste rouge" de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), 105.732 espèces ont été répertoriées, dont 28.338 sont menacées d'extinction, soit 7.000 de plus que dans la dernière version. (cf. item 21 & suite)
— L’île Henderson, joyau du Pacifique inscrit sur la liste du Patrimoine mondial, connaît l’une des plus fortes concentrations de déchets de plastique. En juin, des scientifiques en ont ramassé 6 tonnes. (cf. item 33)
— Un pangolin sauvage est capturé toutes les cinq minutes sur la planète, selon le Fonds mondial pour la nature (WWF). (cf. item 35)
BONNE NOUVELLE DU JOUR : Les populations de pachydermes ont commencé à augmenter en Tanzanie après le démantèlement de réseaux de braconnage "industriel" tandis que le Gabon est le dernier refuge des éléphants de forêt. (cf. item 12 & 25)
LIBÉRATION DU JOUR : Trois orques retenues dans de minuscules bassins en Russie dont la découverte avait fait scandale au début de l’année vont parcourir 1 000 kilomètres à bord de camions transformés en aquariums pour être relâchés dans le Pacifique. (cf. item 14)
ÉLOGE DU JOUR : Le botaniste Francis Hallé dont les carnets sont présentés dans l’exposition "Nous les arbres", fait l’éloge de la complexité et de l’altérité d’un monde végétal menacé. (cf. item 16)
DÉCOUVERTE DU JOUR : Des scientifiques ont fait fondre du permafrost et des vers, figés dans la glace pendant 41 000 ans, en sont sortis bien vivants. (cf. item 18)
DÉFIS DU JOUR : — Grâce à la cohabitation des explorateurs dans un caisson de cinq mètres carré, quatre plongeurs ont étudié les eaux méditerranéennes jusqu'à 180 mètres de profondeur pendant 28 jours. C'était un défi à la fois sportif, écologique et scientifique. (cf. item 27 & 41)
— A 500 mètres de profondeur, Gavin Naylor, le directeur du programme de recherche sur les requins en Floride, a filmé un impressionnant requin griset de plus de huit mètres de long, une espèce préhistorique présente sur Terre depuis au moins 200 millions d’années, au moment de l’apparition des dinosaures. (cf. item 40)
MENACE DU JOUR : Apparue en Europe vers 2008, la pyrale du buis l'a colonisée de façon spectaculaire en quelques années et rien à ce jour n'est en mesure de vraiment l'arrêter. (cf. item 30)
QUESTIONNEMENT DU JOUR : Le Japon vient de donner son feu vert pour la création d’embryons hybrides homme-animal, rapporte la revue Nature. À terme, les scientifiques souhaitent cultiver dans des animaux des organes humains aptes à la transplantation. Des recherches qui soulèvent de nombreuses questions éthiques et techniques. (cf. item 32)
RECORD DU JOUR : 353 633 660 arbres plantés en douze heures : c’est la performance revendiquée par l’Éthiopie lundi 29 juillet. Le pays de la Corne de l’Afrique a ainsi battu le record détenu jusqu’ici par l’Inde, qui avait planté 60 millions d’arbres en une journée en 2017. (cf. item 34)
EMERVEILLEMENT DU JOUR : «Our Planet», la série documentaire diffusée sur Netflix allie habilement sensibilisation environnementaliste et images animalières ébouriffantes. (cf. item 38)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Tribune. « Le vivant doit être partie intégrante du renouvellement urbain », Le Monde, 04/07/19, 18h00
Par Collectif*

Un collectif d’acteurs publics et privés de la ville et du végétal appelle dans une tribune au « Monde » à consacrer plus de foncier aux « infrastructures vertes » et à des « biens communs naturels » reconnectant les habitants des villes à la biodiversité.
Tribune. Bien que moins médiatisée que le changement climatique, l’érosion de la biodiversité est une réalité scientifiquement avérée et une urgence tout aussi absolue. Intégrer pleinement le vivant à la ville durable est non seulement une impérieuse nécessité, mais aussi un défi à portée de main de l’ensemble des acteurs, permettant de générer de la valeur, tant sociale qu’économique.
Un million d’espèces sont menacées de disparition dans les prochaines années, d’après les experts internationaux de la Plate-forme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), tandis que s’opère une brutale diminution des effectifs : 80 % des populations d’insectes ont disparu en trente ans et les effectifs d’oiseaux ont connu une chute de 30 % en quinze ans.
> Lire aussi  « En France, on assiste à une régression continue du droit de l’environnement »
Prétendre sauver la nature en favorisant la biodiversité urbaine serait bien présomptueux. La responsabilité de l’étalement urbain dans la crise du vivant est réelle, avec une artificialisation des sols équivalente à la surface d’un département français tous les sept ans, entraînant la dégradation des habitats, facteur de déclin des populations.
Urgence climatique et le vivant sont liés
Mais urgence climatique et urgence du vivant sont intimement liées. En se déconnectant des écosystèmes, avec une accumulation d’infrastructures techniques rendant chacune un nombre de services limité, la ville s’est aussi rendue plus vulnérable que jamais, victime de dysfonctionnements majeurs appelés à s’intensifier avec le réchauffement climatique : canicules et îlots de chaleur, fortes pluies et inondations, etc.
Au-delà, notre déconnexion du vivant, que les scientifiques qualifient d’extinction des expériences de nature, source d’une amnésie de la nature, serait en grande partie responsable de l’inaction environnementale : moins on vit connecté à la nature, moins on la protège. Les enquêtes rapportent unanimement un fort désir de nature. Quatre-vingt-douze pour cent des Français estiment qu’il « n’y a pas assez de nature en ville » (Enquête NewCorp Conseil, 2018).
> Lire aussi  Anne Hidalgo renonce à « bétonner » un terrain de l’Est parisien
La nature devient un facteur d’attractivité : 83 % des jeunes diplômés réclament des environnements de travail verts (chaire immobilier et développement durable de l’Essec, 2016). Et pourtant, la concrétisation tarde, et 72 % des habitants de l’agglomération parisienne aspirent à aller vivre ailleurs (Obsoco, 2019).
Pour redevenir désirable, la ville doit demeurer vivable. La résilience peut pleinement compter sur les services écosystémiques – infiltration naturelle des eaux, rafraîchissement, filtrage des polluants atmosphériques, création de trames vertes et bleues et de nouvelles aménités – déclinés en solutions fondées sur la nature. Les outils, comme les labels et les chartes qui fédèrent les parties prenantes et guident les projets, sont désormais pleinement opérationnels.
Multiplication des initiatives
Le coût de l’action est bien inférieur à celui de la passivité et, qu’elle soit directe ou dite immatérielle, la valeur générée par la nature est incontestable. La demande sociale rend possible un changement profond, autant qu’elle oblige à être au rendez-vous de l’histoire : mettre en œuvre une véritable transition où le vivant devient partie intégrante du renouvellement urbain, en associant pleinement les citoyens.
Les municipalités multiplient les initiatives : appels à projets mobilisant des franges de foncier (toits, cours d’immeubles), permis de végétaliser, etc. Cependant, réduire la solution au verdissement d’interstices, bénéficiant pour la plupart à un nombre limité de citoyens, sans anticiper leur gestion et sans réelle médiation, serait une ambition bien trop modeste au regard des défis.
> Lire aussi  Anna Chavepayre, architecte : « Notre démarche consiste à accepter tous les espaces tels quels »
Le plan local d’urbanisme intercommunal (PLUI) est un outil privilégié, encore sous-exploité, qui peut rendre concrète une indispensable ambition politique. Il convient de limiter au maximum la consommation de sols. Il s’agit, pour tout aménagement, de concevoir et de financer des espaces collectifs, quelle que soit leur maîtrise d’ouvrage – publique, privée ou mixte – pour la création de « communs » de nature. La libération de foncier liée à l’émergence de nouvelles mobilités (auto-partage, voiture autonome) constitue une formidable opportunité pour la création de ces infrastructures vertes.
Préparation de la COP15 de 2020 en Chine
Il s’agit aussi de mobiliser autant que possible la végétalisation des murs et des toits. Une concertation efficace permettra d’entériner collectivement la nécessaire mutation d’espaces historiquement minéraux. L’innovation doit avant tout être fondée sur la recherche et viser la sélection de solutions robustes, au-delà des effets d’annonce. La gestion doit être systématiquement anticipée et mise en œuvre dans le temps long.
Lieu de vie de plus de la moitié des habitants de la planète, et bientôt de 3 sur 4 d’entre eux, la ville doit enfin constituer le premier lieu d’éducation à la nature. Le lien sensible entretenu par chacun avec le vivant est fort ; il constitue probablement une des clés de notre sursaut environnemental. La France accueillera dans près d’un an, du 11 au 19 juin 2020 à Marseille, le congrès de l’Union internationale pour la conservation de la nature, préambule à la COP15 d’octobre 2020 en Chine.
> Lire aussi  A Paris, des « forêts urbaines » entre béton et bitume
Ensemble, portons la voix de la France, celle d’un élan inédit associant la société civile et les acteurs économiques. Maîtres d’ouvrage, publics et privés, professionnels de la construction, de l’aménagement, de l’immobilier, écologues, associations de protection de la nature, collectivités et institutions publiques, architectes, paysagistes concepteurs, producteurs de végétaux et de semences, entrepreneurs du paysage, entreprises de services à l’environnement et à la ville, scientifiques et citoyens, appelons à agir de manière rapide et structurée pour une ville nature, au bénéfice de notre environnement et de notre vie.
*Signataires : Ce texte est signé par un collectif de 45 acteurs de la ville et du végétal dont Pierre Darmet (Jardin de Gally), secrétaire général du Conseil international biodiversité et immobilier (CIBI) ; Mikael Mercier, président de Val’hor (organisation interprofessionnelle de l’horticulture, de la fleuristerie et du paysage) ; Jean-Philippe Siblet,directeur de l’expertise au Museum national d’histoire naturelle ; Daniel Breuiller, vice-président de la Métropole du Grand Paris délégué à la mise en valeur du patrimoine naturel et paysager.
> Retrouvez la liste complète des signataires ici <http://cibi-biodivercity.com/wp-content/uploads/2019/07/vh_cibi_ville_nature_tribune_signataires_1907-1.pdf>
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/07/04/le-vivant-doit-etre-partie-integrante-du-renouvellement-urbain_5485431_3232.html>
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2- Une petite "vache marine" devenue star des réseaux sociaux en Thaïlande, AFP, 05/07/19, 07:00

Un bébé dugong, aussi appelé vache marine, une espèce menacée de mammifère marin, est devenu la star des réseaux sociaux en Thaïlande, depuis que des vétérinaires lui donnent le biberon en mer. 
Le petit animal à la silhouette potelée, baptisé Mariam, a été retrouvé échoué sur une plage en mai, âgé de seulement six mois alors que le sevrage intervient à 18 mois normalement.
Les vétérinaires du Centre de biologie marine de Phuket, une station balnéaire du sud de la Thaïlande, qui l'ont recueilli ont mis en cause les activités humaines, notamment la pêche, ayant conduit à ce que le bébé dugong se retrouve séparé de sa mère.
Cette espèce est "fréquemment blessée par les hélices des embarcations à moteur et parfois chassée pour sa viande", "ses habitats côtiers sont en réduction, en particulier du fait du tourisme, de la pollution et de l'urbanisation des côtes", déplore le WWF sur son site internet.
Depuis que les vétérinaires thaïlandais se sont mis à poster des photos de Mariam sur les réseaux sociaux, la petite mammifère herbivore est devenue un phénomène des réseaux sociaux.
Un "live stream" sur Facebook doit même être mis en place dans les prochains jours pour que les internautes puissent suivre ses progrès depuis qu'elle a été relâchée près de l'île de Libong, dans la province de Trang (sud).
"Mariam a sensibilisé les Thaïlandais à la protection des animaux marins, des océans et de la nature en général", affirme le vétérinaire Pathompong Kongjit.
Mais pour l'heure, la plus grande difficulté pour Mariam est de réussir à se nourrir seule. "Mariam ne peut manger que des herbes marines hautes", s'inquiète l'expert, tout en soulignant ses progrès à aller chercher des herbes plus en profondeur.
Les femelles dugongs allaitent leurs petits tout en nageant, une situation que les vétérinaires ne peuvent pas imiter.
"Du coup, nous la tenons dans nos bras quand nous lui donnons du lait et ensuite nous la faisons nager pour qu'elle exerce son système digestif", raconte le vétérinaire.
Son équipe, qui prévoit de s'occuper du petit pendant encore un an, utilise un canoë baptisé "maman orange", en raison de la couleur de son revêtement, pour que le bébé dugong le suive et s'entraîne à nager.
"Le nombre d'animaux marins que l'on réussit à sauver importe peu si leur habitat est dégradé" par la pollution des mers liée aux activités humaines, s'inquiète le vétérinaire.
Les pays d'Asie du Sud-Est, qui comptent parmi les plus gros pollueurs de la planète, se sont engagés à lutter contre la pollution des océans, lors du sommet de l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (Asean) à Bangkok fin juin.
A eux seuls, cinq pays d'Asie (Chine, Indonésie, Philippines, Vietnam et Thaïlande) sont responsables de plus de la moitié des huit millions de tonnes de plastique rejetées tous les ans dans les océans, selon un rapport de 2017 de l'ONG Ocean Conservancy.
<https://www.geo.fr/environnement/une-petite-vache-marine-devenue-star-des-reseaux-sociaux-en-thailande-196424>
Sur le même sujet :
> Deux petites "vaches marines" 24h sur 24 devant les caméras en Thaïlande <https://www.geo.fr/environnement/deux-petites-vaches-marines-24h-sur-24-devant-les-cameras-en-thailande-196458>, AFP, 07/07/19, 14:00, 20:00
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3- Les éléphants de Lagos, secret bien gardé du Nigeria, AFP, 05/07/19, 13:00
Peter Martell

La jungle était si dense qu'il n'aperçut les éléphants qu'au dernier moment, si proche qu'il pouvait presque les toucher. Depuis des heures, Olabode Emmanuel était à la recherche de ces pachydermes tapis dans une forêt sombre, à une centaine de kilomètres de la plus grande ville d'Afrique, Lagos.
La matriarche "se mit à battre des oreilles, pour faire obstacle entre nous et sa famille", raconte le scientifique. "C'était extraordinaire". Presque autant que de trouver des éléphants aussi près Lagos, la capitale économique du Nigeria, avec quelque 20 millions d'habitants et une pollution record.
Effrayés par les humains, ces éléphants de forêts petits et trapus vivent la nuit, explique M. Emmanuel, à la tête de la Forest Elephant Initiative, un organisme de préservation de la forêt d'Omo.
Ces 1.325 kilomètres carrés sont protégés depuis près d'un siècle mais aujourd'hui menacés par la déforestation illégale et l'urbanisation accélérée de la région.
Les lointains cousins des grands éléphants de la savane sont experts en camouflage. Si doués, d'ailleurs, que leur présence ici est un secret bien gardé. 
"Quand les gens [de Lagos] entendent parler des éléphants, ils n'y croient pas", explique Joy Adeosun, un scientifique qui travaille avec M. Emmanuel. "Ils sont choqués !"
Le Nigeria a perdu la quasi totalité de ses éléphants au cours des dernières décennies. Si bien que dans les échoppes qui vendent encore de l'ivoire sur les marchés de Lagos, les vendeurs l'assurent : "tous les éléphants du Nigeria sont partis". L'un deux, exhibant une Vierge Marie de la taille d'un avant-bras taillée dans la défense d'un pachyderme, précise : elle vient du Cameroun.
- Tout le monde souffre -
A Omo, reconnue "réserve de biosphère" par l'Unesco, les éléphants ne sont pas seuls : antilopes, buffles ou encore chimpanzés ont été aperçus. 
Mais protégée par l'Unesco ou non, Omo est grignotée de toutes parts à une vitesse folle dans un pays qui s'attend à voir sa population de 190 millions d'habitant doubler d'ici 2050.
Le taux de déforestation du Nigeria est l'un des plus élevés au monde, selon la FAO, l'agence de l'ONU pour l'agriculture et l'alimentation.
"Détruire, c'est facile", dit M. Emmanuel, dont l'équipe de 8 "community rangers" est totalement débordée. "Mais si la forêt disparait, c'est tout l'écosystème qui change. Il y a moins de pluie, puis les fermes sont moins fertiles. Et tout le monde finit par souffrir."
La déforestation est interdite sur environ la moitié de la surface de la forêt (650 km2), consacrée à la vie sauvage.
Mais la corruption est endémique et des arbres sont abattus au mépris de la loi.
Ibiyinka James ne voit pas où est le problème. Au volant d'un camion chargé illégalement de bois, ce bucheron explique : "Il y a tellement d'arbres ici... Et les oiseaux peuvent voler vers une autre forêt."
Une fois les arbres décimés, les fermiers viennent faire pousser leurs cultures. 
"Je dois nourrir ma famille", plaide Christopher Shadrach, un villageois. "Que puis-je faire d'autre ?"
Comme des centaines d'autres Nigérians, M. Shadrach vit dans un des villages de cabanes de tôle qui ont poussé à la place des arbres.
- Libéralisme effréné -
Mais les éléphants mangent les plantations, au grand désespoir des fermiers. Et la colère monte tandis que l'espace se réduit, poussant les éléphants à chercher de nouveaux abris.
En avril 2018, des dizaines d'éléphants ont ainsi jailli de la forêt directement sur l'autoroute, paniqués, "en quête d'une nouvelle maison", selon M. Emmanuel.
La plupart ont dû faire marche arrière, mais quelques-uns ont réussi à se trouver une nouvelle cachette, encore plus près de la ville.
Depuis, il resterait une centaine d'éléphants dans la forêt d'Omo - mais leur existence n'a jamais été aussi menacée, comme celle de la forêt.
Pour tenter de les protéger, l'Africa Nature Investors (ANI), une fondation nigériane, ambitionne de développer l'écotourisme. "Cela pourrait créer de nouveaux emplois", espère Filip Van Trier, un homme d'affaires belge qui a grandi au Nigeria. "Mais d'abord, nous devons mettre un terme à la déforestation".
Un mince espoir existe pour les éléphants de Lagos : la sauvegarde des terrains constructibles. Le Nigeria, pays où règne un libéralisme effréné, ne se soucie pas beaucoup de la préservation de la vie sauvage. Mais des prix de l'immobilier, oui.
Or "les forêts sont essentielles" pour empêcher les inondations de quartiers entiers construits sur des marécages, explique Shakirudeen Odunuga, de l'université de Lagos. Et sans elles, la chaleur serait irrespirable.
Loin de ces considérations immobilières, à Omo, Emmanuel et son équipe arpentent chaque jour la forêt pour tenter d'éviter sa disparition. Et le scientifique est sûr d'une chose, si la forêt disparait et les éléphants avec, les Nigérians le regretteront, mais "il sera trop tard".
<https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/07/05/les-elephants-de-lagos-secret-bien-garde-du-nigeria_5485710_3212.html>
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4- Bordeaux : deux ans ferme pour un trafiquant de civelles, un "signal fort", AFP, 05/07/19, 15:00

La justice de Bordeaux a envoyé un "signal fort" en condamnant vendredi un mareyeur à deux ans de prison ferme, avec mandat de dépôt, pour un trafic de civelles (alevins de l'anguille), s'est félicité auprès de l'AFP l'avocat d'une association de protection de la nature partie civile.
Outre ce mareyeur originaire de Vendée, le tribunal correctionnel a condamné jeudi un autre prévenu, absent à l'audience, à 16 mois de prison ferme - peine assortie d'un mandat d'arrêt - et un troisième à 8 mois de prison avec sursis.
Les trois hommes avaient été arrêtés par les douanes en février en Gironde sur l'A63 alors qu'ils transportaient près de 300 kilos de civelles.
Ils étaient poursuivis pour détention sans document justificatif régulier, transport non autorisé et atteinte à la conservation d'une espèce protégée, le tout en bande organisée.
Les civelles, protégées depuis 2009, font l'objet d'un trafic qui serait évalué à plusieurs milliards d'euros entre l'Europe et les marchés asiatiques, particulièrement friands de ce mets.
Leur pêche est très strictement règlementée, avec un système de licences et quotas, destinés pour partie à la consommation et pour partie au repeuplement des rivières.
Au cours de la dernière saison de pêche (2017-2018), les services répressifs européens ont pu saisir 3.394 kg de civelles de contrebande d’une valeur estimée à 6,5 millions d’euros, selon Europol.
Des peines de prison ferme ont déjà été prononcées -à Bordeaux en 2018 ou à Nantes en février- dans des procès de filières de plus en plus organisées, mais "c'est la première fois en 20 ans que je vois quelqu'un qui part (directement) en détention pour des espèces protégées", souligne François Ruffié, avocat de la Sepanso, qui a obtenu 15.000 euros de dommages et intérêts.
"Ce qui change en ce moment, c'est l'ampleur du trafic et sa prise en compte par l'institution judiciaire", relève-t-il.
"Un parallèle a été fait à l'audience avec les stupéfiants : les infractions sont qualifiées de la même façon et le mode opératoire y ressemble, avec un +go fast+" (convoi de voitures), ajoute l'avocat.
"D'ailleurs, même si ce n'est pas le cas dans cette affaire, on s'aperçoit que de plus en plus de délinquants de +stups+ se tournent vers le trafic d'espèces protégées. Le risque pénal est bien moindre, deux à trois ans de prison contre dix, alors que le profit reste significatif, le prix de gros allant de 400 à 600 euros le kg.
L'avocat du mareyeur, Me Jean Gonthier, que l'AFP n'a pas pu joindre, a confié à la presse locale son intention de faire appel.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/bordeaux-deux-ans-ferme-pour-un-trafiquant-de-civelles-un-signal-fort_135270>
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5- Les Terres et mers australes françaises inscrites au patrimoine mondial par l'Unesco, AFP, 05/07/19, 16:43

Les Terres et mers australes françaises, dans le sud de l'océan Indien à plus de 2.000 kilomètres de tout continent, ont été classées vendredi au patrimoine mondial par l'Unesco, a annoncé le gouvernement dans un communiqué.
Les 21 États membres du Comité du patrimoine mondial, réunis à Bakou, en Azerbaïdjan, ont décidé "à l'unanimité" d'inscrire le site au titre du patrimoine naturel, a pour sa part expliqué à l'AFP Ségolène Royal, ambassadrice des Pôles, présente sur place au nom de la France.
Les terres et mers australes françaises comptent la plus forte concentration d'oiseaux marins au monde, la plus grande diversité d'oiseaux et mammifères marins, des paysages volcaniques prodigieux, et des eaux riches et diversifiées. Il s'agit du plus vaste bien inscrit au patrimoine mondial.
Le site classé inclut l'archipel Crozet, les îles Kerguelen, Saint-Paul et Amsterdam et s'étend sur près de 673.000 km², essentiellement marins, qui correspondent au périmètre de la Réserve naturelle des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), l'une des plus grande aires marines protégées à l'échelle mondiale, créée en décembre 2016 par Ségolène Royal, alors ministre de l’Écologie.
Dans un communiqué commun, le ministre de la Transition écologique François de Rugy et la ministre des Outre-mer Annick Girardin ont salué cette inscription, qui "représente autant une grande responsabilité pour la France qu’une reconnaissance de la richesse de notre biodiversité. Sa préservation sur terre et en mer est une priorité pour le gouvernement, a affirmé M. de Rugy.
Cette inscription "permettra non seulement de mettre en avant l’exemplarité de la préservation de la biodiversité, mais aussi de garantir la réalisation d’activités durables, menées dans le respect des écosystèmes et des ressources naturelles", a souligné Annick Girardin.
Il s'agit du 45e site français classé par l'Unesco et du 6e site classé au titre du patrimoine naturel.
"C'est un grand bonheur", a déclaré Mme Royal à l'AFP. Elle a salué "un signal très fort pour la préservation de la biodiversité", et "un coup de projecteur sur un des derniers espaces de naturalité du monde".
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/mers-et-oceans/les-terres-et-mers-australes-francaises-en-passe-de-rejoindre-le-patrimoine-mondial-de-l-unesco_135171>
Sur le même sujet :
> Terres australes françaises : que va changer le classement au patrimoine mondial de l'Unesco ? <https://www.franceinter.fr/environnement/terres-australes-francaises-que-va-changer-le-classement-au-patrimoine-mondial-de-l-unesco>, France Inter, 05/07/19, 18h24
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6- En Guyane, la tortue luth se fait de plus en plus rare, AFP  07/07/19, 14:00
Cécile Azzaro

Une demi-tonne : c'est le poids de la tortue luth couleur bleu-noir qui progresse lentement sur la plage de Remire-Monjoly en Guyane, pour venir pondre. Mais ce spectacle se fait de plus en plus rare, car l'animal est en déclin, s'alarment les experts.
Sur le sable, ponctuant sa manoeuvre d'un souffle rauque, la tortue est en plein "balayage". "Elle remue le sable pour creuser son puits et déposer ses oeufs", explique la bénévole de l'association Kwata, qui encadre les promeneurs, et s'assure, avec l'aide des gendarmes, que l'animal ne soit pas importuné.
Les tortues luth, les plus imposantes des tortues marines et les seules à ne pas avoir de carapace ni d'écaille, mais un simple cuir sur le dos, profitent de la marée haute pour rejoindre les plages guyanaises, où elles viennent pondre chaque année de mai à août, là où elles sont nées.
Outre Remire-Montjoly, à l'est de Cayenne, c'est surtout à Awala-Yalimapo, à l'embouchure du Maroni à la frontière avec le Suriname, qu'elles sont les plus fréquentes. "C'était à la fin du XXe siècle le plus grand site de ponte au monde", souligne Laurent Kelle, du WWF Guyane.
"Dans les années 1990, 40% de la population mondiale de tortue luth venaient pondre à Awala-Yalimapo, où on pouvait compter jusqu'à 50.000 pontes par saison", confirme Damien Chevallier, chercheur au CNRS. 
- Captures accidentelles -
Mais "en 2018, moins de 200 pontes ont été constatées, c'est un déclin total". Alors qu'elles peuvent vivre jusqu'à 80-100 ans, "Certaines ne sont revenues que deux fois et on ne les a retrouvées sur aucune autre plage", s'inquiète le chercheur.
Pour faire face au déclin, l'animal fait l'objet depuis 2007 d'un plan national d'actions, impliquant institutions et associations environnementales.
Au cœur du problème : les captures accidentelles de pêche, principale cause de la disparition des tortues, expliquent les experts. Elles se prennent dans les filets, se blessent mortellement ou meurent noyées.
Sensibles à cette situation, les pêcheurs de crevettes guyanais ont mis en place depuis 2010 un dispositif novateur, le "dispositif d'exclusion des tortues marines et des prises accessoires" (TED), inspiré d'un modèle américain. 
Ce chalut en forme de "chaussette", pourvu d'une grille bloquant la tortue (et autres requins, dauphins, raies, etc.) pour l'expulser du filet "a permis de supprimer 95% des captures accidentelles", explique Michel Nalovic, ingénieur au Comité régional des pêches.
- Et braconnage des œufs -
Le TED a aussi permis d'améliorer la qualité des crevettes, qui ne sont plus écrasées par les prises accidentelles, souligne Nicolas Abchée, l'un des principaux armateurs de Cayenne.
L'Europe vient d'imposer cette année l'utilisation du TED pour l'importation de crevettes guyanaises. "Nous demandons qu'elle l'oblige aussi pour les autres pays exportateurs", ajoute M. Nalovic. 
Reste que "ce sont surtout les filets maillants côtiers", utilisés pour les poissons, qui sont responsables, insiste Damien Chevallier. 
Mais les interdire serait la porte ouverte aux navires illégaux des pays voisins (Suriname, Brésil), qui représentent déjà les deux-tiers de la pêche dans les eaux guyanaises, et sont donc la principale raison du déclin des tortues luth, estiment le Comité régional des pêches et le WWF.
L'érosion des plages, liée au réchauffement climatique, explique aussi une part importante des disparitions. "40% des nids sont touchés par cette érosion", relève Damien Chevallier. 
Il pointe également le braconnage des oeufs, très lucratif. Au Suriname, de l'autre coté du fleuve Maroni, "l'oeuf se négocie entre 1 et 1,5 euro. Le pillage est énorme".
En plus des chiens errants qui viennent déterrer les oeufs ou attaquer la tortue, la pollution joue aussi un rôle, certaines ingèrant des sacs plastiques, rappelle Laurent Kelle du WWF. 
Une tortue luth pond environ une centaine d'oeufs à chaque ponte (elle revient entre 3 et 7 fois par saison), mais on estime que seulement un bébé tortue sur 1.000 va atteindre sa maturité sexuelle, précise Damien Chevallier.
Dans les années 90, cela signifiait que sur Awala-Yalimapo, par saison, 720 individus pouvaient revenir pondre, a calculé le chercheur. Parmi ceux nés en 2018, selon son calcul, seulement trois pourraient revenir.
<https://www.geo.fr/environnement/en-guyane-la-tortue-luth-se-fait-de-plus-en-plus-rare-196457>
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7- Étude. Déforestation + réchauffement : addition mortelle pour la vie sauvage, AFP, 08/07/19, 21:00
Marlowe Hood

La déforestation tropicale galopante, combinée aux changements climatiques, empêche les espèces sauvages de se déplacer vers des climats plus frais, augmentant le risque d'extinction qui pèse sur elles, ont alerté lundi des chercheurs.
Moins des deux cinquièmes des forêts d'Amérique latine, d'Asie et d'Afrique permettent actuellement aux animaux et aux plantes d'échapper à des augmentations de température potentiellement intolérables, soulignent-ils dans la revue Nature Climate Change.
"La disparition des forêts tropicales entre 2000 et 2012 a entraîné la perte d'une étendue supérieure à la taille de l'Inde qui était à même de protéger les espèces des effets du changement climatique", déclare à l'AFP Rebecca Senior, professeur à l'université de Sheffield.
"Non seulement la perte de forêt supprime directement leur habitat mais elle rend également plus difficile le déplacement des espèces", relève-t-elle.
L'absence de voies permettant aux animaux de migrer vers des habitats plus frais signifie que le réchauffement climatique "entraînera probablement l'extinction d'espèces vulnérables sur un plan national mais aussi mondial", ajoute-t-elle.
Au rythme actuel du changement climatique, les animaux et les plantes tropicaux, même s'ils parviennent à se déplacer vers des zones actuellement plus fraîches, pourraient, en moyenne, être exposés en 2070 à un environnement de 2,7°C plus chaud qu'au cours de la seconde moitié du XXe siècle, selon l'étude.
Dans le scénario le plus favorable, où l'humanité parviendrait à limiter le réchauffement planétaire à 2°C par rapport au début de l'ère industrielle - une perspective de plus en plus improbable -, les espèces des régions tropicales subiraient toujours une hausse de 0,8°C en 2070.
L'Accord de Paris sur le climat de 2015 enjoint aux nations de maintenir le réchauffement "bien en dessous" de 2°C.
- Colibris - 
La hausse d'un seul degré depuis la Révolution industrielle a déjà renforcé la fréquence et l'intensité des vagues de chaleur, des sécheresses et des tempêtes tropicales.
Lors de précédents changements climatiques, les espèces animales et végétales ont toujours grimpé ou descendu des montagnes, se sont rapprochées ou éloignées des pôles, ou se sont dirigées vers des eaux plus froides ou plus chaudes. Mais ces changements ont rarement été aussi rapides et ils n'ont jamais été combinés à une fragmentation extrême de l'habitat.
"Les espèces tropicales sont particulièrement sensibles aux changements de température", déclare Rebecca Senior. "La plupart se trouvent nulle part ailleurs sur la planète et constituent une proportion énorme de la biodiversité mondiale."
De nombreuses études ont montré à quel point la hausse des températures avait obligé la faune et la flore à adapter leur comportement de manière à conserver leur capacité à se nourrir, à se reproduire, ou les deux.
Selon une étude récente, certains colibris tropicaux, par exemple, sont maintenant obligés de chercher de l'ombre alors qu'ils devraient surtout chercher du nectar.
Quelque 550 espèces - dont plus de la moitié sont déjà menacées d'extinction - figurent sur la liste des espèces vulnérables à la sécheresse et aux températures extrêmes, selon l'Union internationale pour la conservation de la nature.
On y trouve notamment des mammifères tels que le singe Hurleur à mains rousses, des jaguars et des loutres géantes.
Les amphibiens sont particulièrement vulnérables. "Ils vivent dans des habitats particuliers, ne peuvent pas aller très loin et sont très sensibles à la surchauffe et au dessèchement", souligne Rebecca Senior.
D'autres recherches ont mis en évidence le déclin d'espèces dû à la fragmentation de la forêt. Il y a de plus en plus d'îlots de forêt primaire isolés par les plantations de palmiers à huile, les cultures destinées aux biocarburants, les fermes d'élevage et les cultures de soja destiné au bétail.
Cette nouvelle étude est la première à étudier l'interaction entre la perte d'habitat tropical et le changement climatique à l'échelle mondiale pendant une décennie complète.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/deforestation-rechauffement-addition-mortelle-pour-la-vie-sauvage_135332> 
En savoir plus :
> Global loss of climate connectivity in tropical forests <https://www.nature.com/articles/s41558-019-0529-2>, Nature Climate Change, 08/07/19
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8- Japon : 9 daims d'un haut lieu touristique morts après avoir ingéré du plastique, AFP, 10/06/19, 13:00

Neuf daims du parc de Nara, ancienne capitale du Japon, ont été retrouvés morts après avoir avalé quantité de sacs en plastique, a annoncé mercredi un groupe de défense de la nature en mettant en cause le fort développement du tourisme.
La Fondation de préservation des daims de Nara a précisé que des masses de sacs en plastique et sachets de snacks ont été retrouvées dans les estomacs de ces daims morts entre mars et juin.
"La plus grande quantité trouvée dans l'un des neuf animaux représentait 4,3 kg", a déclaré à l'AFP un responsable de la fondation Yoshitaka Ashimura. "Nous étions surpris. C'est vraiment beaucoup", a-t-il déclaré.
Ce parc abrite plus d'un millier de daims qui errent parfois aussi dans les rues et allées en quête de crackers spéciaux vendus sur place et donnés par les touristes. 
Les visiteurs n'ont pas le droit de nourrir les daims avec autre chose mais cette règle n'est pas respectée, précise M. Ashimura.
"Les daims pensent probablement que le plastique d'emballage des divers snacks qui leur sont donnés est aussi comestible", a-t-il déclaré, ajoutant que ces animaux se nourrissent normalement d'herbe et de glands.
"Ils mangent probablement aussi des sacs en plastique laissés par terre", a-t-il expliqué, estimant que les cas se sont multipliés récemment "en raison du nombre croissant de visiteurs". "La seule façon d'éviter cela est de retirer toutes les ordures".
Ce vaste parc comprend de très anciens temples et sanctuaires qui attirent de plus en plus de touristes, dont le nombre s'est élevé à 16 millions en 2017. Les daims, dont on compte environ 1.200, y sont protégés.
<https://www.francetvinfo.fr/monde/asie/japon-9-daims-d-un-haut-lieu-touristique-morts-apres-avoir-ingere-du-plastique_3529635.html>
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9- Dauphins échoués : des ONG demandent à l'UE d'intervenir, AFP, 10/06/19, 14:00

Vent debout contre les captures accidentelles de dauphins par les bateaux de pêche, une vingtaine d'ONG appellent Bruxelles à faire pression sur 15 pays membres, dont la France, l'Espagne et le Royaume-Uni, afin qu'ils agissent pour leur protection.
Dans une lettre adressée aux directeurs des services Environnement et Pêche de l'exécutif européen, 25 ONG, dont France Nature Environnement, ClientEarth ou Seas at Risk appellent à ouvrir des procédures d'infraction contre 15 pays membres.
"Le dauphin commun est une espèce protégée par la loi et l'Etat s'était engagé à réduire significativement les échouages sur les côtes françaises. Pourtant, la situation empire ! Cet hiver, 1.200 dauphins ont été retrouvés échoués sur la côte Atlantique, un record sur la période", a dénoncé Michel Dubromel, président de France Nature Environnement, qui déplore dans un communiqué "l'absence de réaction du gouvernement français".
Les ONG demandent à la Commission, garante de l'application de la législation européenne, d'ouvrir des procédures d'infraction contre la France, mais aussi la Belgique, le Danemark, l'Estonie, la Finlande, l'Allemagne, l'Irlande, la Lituanie, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, l'Espagne, la Suède et le Royaume-Uni, pour avoir manqué au respect de la directive sur la conservation des habitats naturels.
Un bilan de l'observatoire français spécialisé Pelagis fin avril indiquait que sur les 1.200 cétacés échoués sur le littoral atlantique au cours de l'hiver, environ 85% des carcasses portaient des traces de capture accidentelle.
Les ONG demandent également que la Commission impose de fermer les pêcheries "à risque" lors du prochain hiver, de début décembre à fin mars 2020, en particulier pour la pêche au filet maillant calé et la pêche au chalut pélagique.
"Selon la directive Habitats, ces pays ont une obligation d'assurer une protection stricte pour les cétacés, que les activités de pêche n'aient pas d'impact important sur leurs populations, et d'assurer et minimiser les captures accidentelles", souligne Tatiana Lujan, avocate chez ClientEarth.
Les ONG s'inquiètent également de l'état de la population des marsouins dans la mer Baltique, espèce en grand danger. Les experts en ont répertorié moins de 250.
Elles demandent ainsi à la Commission de prendre des "mesures d'urgence" en mer Baltique, dont la fermeture des pêcheries situées dans les aires marines protégées.
<https://www.geo.fr/environnement/dauphins-echoues-des-ong-demandent-a-lue-dintervenir-196507>
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10- Requins, primates, perroquets… : des milliers d’animaux sauvages saisis dans un coup de filet international, Le Monde avec AFP, 10/07/19, 17h16

Interpol et l’Organisation mondiale des douanes ont orchestré une opération d’envergure mondiale qui, de l’Inde à l’Italie en passant par le Nigeria, a permis l’arrestation de centaines de trafiquants.
C’est une véritable arche de Noé que les enquêteurs d’une centaine de pays ont sorti des griffes de trafiquants d’animaux sauvages au cours d’une opération mondiale coordonnée par Interpol et l’Organisation mondiale des douanes (OMD). Annoncé mercredi 10 juillet, ce coup de filet de grande ampleur a abouti à la saisie de milliers de félins, primates, tortues, reptiles, oiseaux et autres requins. Près de six cents suspects ont été arrêtés.
Au cours de cette opération menée au mois de juin, une équipe internationale opérant dans 106 pays différents et basée à Singapour a aussi mis la main sur 440 défenses d’éléphants, plus d’une demi-tonne d’objets en ivoire, 2 550 mètres cubes de bois et 2 600 plantes. D’autres arrestations et poursuites pourraient survenir dans les semaines et mois à venir, selon Interpol. Au total, ce sont 23 primates, 30 fauves, plus de 4 300 oiseaux, près de 10 000 animaux marins dont du corail, des hippocampes, des dauphins et requins, près de 10 000 tortues et quelque 1 500 autres reptiles qui ont été retrouvés.
Des saisies représentants plusieurs millions de dollars
Les photos mises en ligne par Interpol montrent aussi des saisies de peaux de crocodile au Royaume-Uni, des dizaines de perroquets entassés les uns contre les autres dans une petite cage grillagée en Inde ou des poissons zèbres morts pendant leur transport illégal au Brésil. A également été saisie au Nigeria une demi-tonne d’écailles de pangolin, un mammifère de la famille des fourmiliers qui est aussi un des animaux les plus braconnés au monde, auquel la médecine traditionnelle chinoise attribue de nombreuses propriétés.
L’opération a remonté plusieurs filières de commerce illégal en ligne, permettant notamment l’arrestation de 21 personnes en Espagne et la saisie de 1 850 oiseaux en Italie. Il s’agit de la troisième opération de cette ampleur menée par Interpol, après 2017 et 2018, avec à chaque fois des saisies représentant plusieurs millions de dollars.
> Lire aussi  Tortues, perroquets, rapaces... la faune sauvage victime de la cybercriminalité
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/07/10/requins-primates-perroquets-des-milliers-d-animaux-sauvages-saisis-dans-un-coup-de-filet-international_5487770_3244.html>
Sur le même sujet :
> Des milliers d'animaux sauvages saisis dans un coup de filet international, AFP, 10/06/19, 18:00
Félins, primates, tortues, reptiles, oiseaux, et même des requins : des milliers d'animaux ont été saisis lors d'un impressionnant coup de filet mondial contre le trafic d'animaux sauvages qui a permis l'arrestation de près de 600 suspects, a annoncé Interpol mercredi.
Au cours de cette opération coordonnée au mois de juin par Interpol et l'Organisation mondiale des douanes (WCO) dans 109 pays, la police a interpellé 582 suspects et également mis la main sur 440 défenses d'éléphants, plus d'une demi-tonne d'objets en ivoire, 2.550 mètres cubes de bois et 2.600 plantes.
Ces arrestations et saisies ont été déclenchées par une équipe internationale d'enquêteurs et agents des douanes réunie dans les locaux d'Interpol à Singapour. D'autres arrestations et poursuites pourraient survenir dans les semaines et mois à venir, indique Interpol.
Au total, ont été saisis aux mains des trafiquants 23 primates, 30 fauves, plus de 4.300 oiseaux, près de 10.000 animaux marins dont du corail, des hippocampes, des dauphins et requins, près de 10.000 tortues et quelque 1.500 autres reptiles.
Les photos mises en ligne par Interpol montrent notamment des saisies de peaux de crocodile au Royaume-Uni, des dizaines de perroquets entassés les uns contre les autres dans une petite cage grillagée en Inde ou des poissons-zèbre morts pendant leur transport illégal au Brésil.
A également été saisie au Nigeria une demi-tonne d'écailles de pangolin, un des animaux les plus braconnés au monde, auxquelles la médecine traditionnelle chinoise attribue de nombreuses propriétés.
L'opération a remonté plusieurs filières de commerce illégal en ligne, permettant notamment l'arrestation de 21 personnes en Espagne et la saisie de 1.850 oiseaux en Italie.
Dans un communiqué diffusé mercredi, Wildlife Conservation Society (WCS) a "applaudi" cette "perturbation massive de réseaux criminels", que l'ONG américaine juge "décisive pour sauver les animaux en danger à travers la planète".
"Ces saisies et arrestations constituent seulement le premier pas. Les gouvernements devraient maintenant assurer un suivi avec des poursuites solides et significatives. Les criminels faisant partie de ces réseaux doivent sentir tout le poids de la loi, des sanctions dissuasives et des peines de prison", insiste la WCS.
Il s'agit de la troisième opération de cette ampleur menée par Interpol, après 2017 et 2018, avec à chaque fois des saisies représentant plusieurs millions de dollars.
<https://www.geo.fr/environnement/des-milliers-danimaux-sauvages-saisis-dans-un-coup-de-filet-international-196506>
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11- Dans l'Hérault, un hôpital de la faune sauvage "en surchauffe" depuis la canicule, AFP, 10/06/19, 19:00
Isabelle Ligner

Afflux d'appels et d'animaux : depuis la canicule de fin juin, la petite équipe de l'hôpital de la faune sauvage de Laroque (Hérault) est en "surchauffe", après avoir reçu et soigné des centaines d'animaux affectés par une chaleur sans précédent.
"Les animaux sauvages --en particulier ceux des villes qui chauffent plus encore que les campagnes-- subissent le contrecoup de la vague de chaleur: c’est la folie des entrées et c’est un travail immense d'organiser autant de gens que nécessaire autour de tous ces becs affamés, déshydratés", souligne Marie-Pierre Puech, la vétérinaire de cette structure associative. 
Hirondelles, dont des nids entiers se sont décrochés des murs, et martinets, "véritables réfugiés climatiques venus des villes", ont été particulièrement touchés, explique cette sexagénaire survoltée: "Ils nichent sous les toits, où la température est montée jusqu'à 60 degrés et on les a vus sauter, tomber d'une manière anormale".
Beaucoup d'animaux sauvages --et singulièrement d'oiseaux-- sont morts et d'autres ont été affectés plus ou moins gravement. "C'est terrifiant", ajoute la vétérinaire, estimant que les animaux envoient ainsi aux hommes responsables du réchauffement climatique "un message réel: cette température-là est invivable !"
"Quelque 350 martinets sont soignés ici actuellement à cause de l'épisode caniculaire, c'est absolument sans précédent", renchérit Catherine Audic, bénévole et administratrice de Goupil connexion, l'association qui gère ce centre de soins ouvert depuis 2008 à une cinquantaine de kilomètres au nord de Montpellier.
- Ecureuils rachitiques - 
"On se croirait dans un magasin de chaussures mais en fait tout ça contient des martinets", sourit-elle en montrant des dizaines de boîtes rangées sur des étagères, devant des volières. Ces oiseaux doivent être nourris individuellement quatre fois par jour, ce qui met à rude épreuve la structure débordée. "Hier on a fini à 22H00...", souffle Mme Audic.
Dans la nurserie, un bébé rollier d'Europe piaille faiblement dans une cage. Sa présence fait partie des "situations inhabituelles dues à la canicule", tout comme l'arrivée de "familles entières de geais" ou de cet autre oiseau, un oedicnème pris en charge à l'infirmerie, relève Mme Audic. 
La bénévole signale également "une arrivée importante d'écureuils très rachitiques", en prenant entre ses mains deux minuscules corps roux. "On suppose que les mères ne peuvent plus les nourrir à cause des températures et de la sécheresse", dit-elle.
Faucons crécerelles ou petits ducs tombés du nid et hérissons s'étant jetés dans des piscines pour se rafraîchir sont également en forte augmentation par rapport aux autres années. 
"On a été débordés par les appels et les arrivées depuis la canicule mais il n'est pas question de dire on n'y arrivera pas", souligne énergiquement Mme Puech, tout en se demandant pourquoi il revient à ce "samu social des animaux" associatif de "sauver le bien commun". 
L'objectif de l'hôpital de la faune sauvage de Laroque, qui fait également de l'éducation à l'environnement, est de soigner et de mener les animaux vers l'autonomie afin qu'ils puissent être replacés dans leur milieu naturel.
Ce temps de la liberté est arrivé pour plusieurs martinets noirs. Sur les conseils de la vétérinaire, Emile 13 ans et Kaïlan, 9 ans, prennent un à un les oiseaux dans une main et les propulsent vers le ciel depuis le pont médiéval de la ville voisine de Ganges. "Voyez, d'autres martinets sont venus leur parler !", s'exclame Mme Puech alors que les oiseaux relâchés sont intégrés dans les joyeuses rondes de leurs congénères au dessus du fleuve Hérault. 
"Maintenant, ils vont voler trois ans sans se poser et faire des millions de kilomètres au cours de leur vie", raconte la vétérinaire aux deux jeunes bénévoles qui admirent les boucles virtuoses effectuées par les jeunes migrateurs dans un ciel d'orage.
<https://www.lepoint.fr/societe/dans-l-herault-un-hopital-de-la-faune-sauvage-en-surchauffe-depuis-la-canicule-10-07-2019-2323764_23.php>
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12- En Tanzanie, la lutte contre le braconnage des éléphants et des rhinocéros porte ses fruits, Le Monde Afrique avec Reuters, 11/07/19, 10h16

Les populations de pachydermes ont commencé à augmenter dans le pays après le démantèlement de réseaux de braconnage « industriel ». 
Les populations d’éléphants et de rhinocéros ont commencé à augmenter en Tanzanie après le démantèlement de réseaux de braconnage « industriel », ont fait savoir les autorités. Une célèbre femme d’affaires chinoise, surnommée la « reine de l’ivoire », a été condamnée en février à quinze ans de prison par un tribunal tanzanien pour avoir exporté pendant des années les défenses de plus de 350 éléphants.
> Lire aussi  En Tanzanie, la « reine de l’ivoire » condamnée à quinze ans de prison
« Grâce au travail d’une unité spéciale formée en 2016 pour lutter contre le braconnage, les populations d’éléphants sont passées de 43 330 en 2014 à plus de 60 000 aujourd’hui », se félicite la présidence dans un communiqué. Le nombre de rhinocéros, espèce en voie de disparition, est passé quant à lui de 15 à 167 au cours des quatre dernières années. La demande d’ivoire des pays asiatiques, comme la Chine ou le Vietnam, où on en fait bijoux et ornements, a entraîné une forte hausse du braconnage en Afrique.
> Lire aussi  Commerce de l’ivoire : la France dénonce les « résistances » de l’Europe
<https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/07/11/en-tanzanie-la-lutte-contre-le-braconnage-des-elephants-et-des-rhinoceros-porte-ses-fruits_5488039_3212.html>
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13- Une espèce de poissons d’eau douce sur cinq menacée en France, Le Monde, 11/07/19, 14h49
Pierre Le Hir

La destruction des milieux naturels et la pollution des cours d’eau sont les principales causes du déclin des populations. 
L’esturgeon européen, la grande alose, l’anguille européenne et le chabot du Lez en danger critique d’extinction. La loche léopard, la lamproie marine, l’omble chevalier ou l’apron du Rhône en danger. Le brochet aquitain, la lote de rivière ou l’ombre commun en situation de vulnérabilité…
Au total, 15 des 80 espèces de poissons d’eau douce présentes en France métropolitaine, soit près d’une sur cinq, sont menacées de disparition. C’est ce que révèle la « liste rouge » publiée, jeudi 11 juillet, par le Comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature et le Muséum national d’histoire naturelle, en partenariat avec la Société française d’ichtyologie et l’Agence française pour la biodiversité.
> Lire aussi  Biodiversité : une espèce sur huit, animale et végétale, risque de disparaître à brève échéance
Par rapport à la précédente évaluation, réalisée voilà neuf ans, le bilan s’est encore aggravé puisque, si l’on y ajoute 16 espèces classées comme « quasi menacées » (barbeau méridional, vairon basque, saumon atlantique…), le pourcentage total d’espèces en péril est passé de 30 % à 39 %.
Extraction de granulats
« La destruction et la dégradation des milieux naturels constituent les principales menaces », indiquent les auteurs. C’est ainsi que la loche d’étang pâtit de l’assèchement des zones humides et de la présence de digues sur les cours d’eau. Le drainage agricole des prairies humides affecte les conditions de reproduction du brochet commun, tandis que l’extraction de granulats met à mal l’habitat de la lamproie de rivière ou du toxostome, qui fraient dans les cours d’eau à galets ou à graviers.
A cette pression s’ajoute la pollution des milieux d’eau douce, lacs ou rivières, notamment par les pesticides. Cette mauvaise qualité des écosystèmes aquatiques a pour effet de fragiliser les défenses immunitaires de certaines espèces, comme l’anguille européenne ou le chevesne catalan.
La situation des poissons migrateurs amphihalins (qui effectuent une partie de leur cycle de vie en eau douce et une autre partie en mer) est jugée particulièrement « inquiétante ». Sur les 13 espèces vivant en France, 9 sont menacées ou quasi menacées, les craintes étant les plus fortes pour l’esturgeon européen, la grande alose et l’anguille européenne. Aux menaces déjà citées s’ajoutent, pour ces migrateurs, les barrages qui compromettent leur périple vers leurs zones de reproduction.
« Des efforts sont entrepris, notamment dans le cadre du programme européen LIFE, pour restaurer les milieux naturels, rétablir la continuité écologique des cours d’eau et parfois les repeupler », souligne Philippe Keith, professeur au Muséum national d’histoire naturelle, afin d’apporter une « note positive » à ce sombre constat. Mais, ajoute-t-il, « pour porter leurs fruits sur les populations les plus menacées, ces efforts doivent être menés sur le long terme et de façon soutenue ».
Barrages hydrauliques
Le cas de l’apron du Rhône, un poisson de la famille des perches, en est un bon exemple. Endémique du bassin rhodanien où il était présent, au début du XXe siècle, sur 2 200 km de cours d’eau, il a ensuite perdu 90 % de son aire de répartition, du fait de la pollution et de la fragmentation de ses habitats par les barrages hydrauliques. Des actions de conservation et de réintroduction de juvéniles issus d’élevages ont permis d’améliorer sa situation, l’espèce passant de la catégorie « en danger critique » à « en danger ». Toutefois, précisent les scientifiques, « ces résultats restent très fragiles » et « la vigilance reste de mise ».
Par rapport à la liste rouge d’il y a neuf ans, sept espèces de poissons d’eau douce ont vu leurs effectifs se redresser : le spirlin, le mulet porc, le chabot fluviatile, le vairon commun, la bouvière, la biennie fluviatile et l’ide mélanote.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/07/11/une-espece-de-poissons-d-eau-douce-sur-cinq-menacee-en-france_5488191_3244.html>
Sur le même sujet :
> L'Homme et le changement climatique menacent les poissons d'eau douce en France <https://information.tv5monde.com/info/l-homme-et-le-changement-climatique-menacent-les-poissons-d-eau-douce-en-france-310937>, AFP, 11/07/19, 17:00
> En savoir plus :
> Poissons d'eau douce : une espèce sur cinq menacée en France métropolitaine, UICN, communiqué du 11/07/19
• Publication, résultats détaillés et bilan des évolutions entre 2010 et 2019 <https://uicn.fr/liste-rouge-poissons-d-eau-douce/> disponibles sur :
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14- Orques capturées en Russie : nouvelle libération de trois cétacés, Le Monde avec AFP, 11/07/19, 16h03

Les animaux marins retenus dans de minuscules bassins dont la découverte avait fait scandale au début de l’année vont parcourir 1 000 kilomètres à bord de camions transformés en aquariums pour être relâchés dans le Pacifique. 
Après des mois de captivité dans des conditions indignes, trois orques capturées en Russie vont enfin retrouver la liberté et le grand large. Les circonstances de leur enfermement avait fait scandale en février après la diffusion de photographies montrant onze orques et quatre-vingt-treize bélougas entassés dans des bassins exigus situés aux environs de la ville de Nakhodka, dans la région de l’Extrême-Orient russe. Les animaux devaient être vendus à l’étranger, notamment à des parcs aquatiques chinois. Après la libération d’un premier groupe de cétacés – deux orques et six bélougas –, intervenue fin juin, trois autres mammifères ont été sortis de leur bassin jeudi 11 juillet.
Les animaux marins ont été chargés sur des camions transformés en aquariums roulants pour être transportés en direction de la mer d’Okhotsk, dans l’océan Pacifique, où leurs congénères ont déjà été relâchés après avoir parcouru près de 1 000 kilomètres. La décision de remettre à l’eau les cétacés découverts à Nakhodka a été prise après plusieurs mois de tractations et annoncée en juin lors d’une cession de questions-réponses télévisée orchestrée par le président russe, Vladimir Poutine. Selon le vice-premier ministre russe, Alexeï Gordeïev, la libération de tous les animaux devrait prendre environ quatre mois.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/07/11/orques-capturees-en-russie-nouvelle-liberation-de-trois-cetaces_5488232_3244.html>
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15- Les chasseurs obtiennent l'annulation de l'un des derniers arrêtés de Hulot, AFP, 12/07/19, 22:42

L'arrêté signé en août 2018 suspendait jusqu’au 30 juillet 2019 la chasse à la barge à queue noire et au courlis cendré.
Les chasseurs ont obtenu ce vendredi 12 juillet l’annulation par le Conseil d’État de l’un des derniers arrêtés de l’ex-ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot qui avait suspendu il y a un an la chasse de certaines espèces. 
Cet arrêté en date du 1er août 2018 suspend jusqu’au 30 juillet 2019 la chasse à la barge à queue noire et au courlis cendré sur l’ensemble du territoire métropolitain.
Selon le Conseil d’État, le ministre, en signant l’arrêté, n’a pas respecté le délai minimum de quatre jours pour prendre en considération les observations et propositions faites lors de la procédure de consultation du public. 
Aux termes de cette décision, l’État versera également à la Fédération nationale des chasseurs 3000 euros. 
Nicolas Hulot avait claqué la porte du gouvernement fin août 2018, critiquant notamment le poids des lobbies dont celui des chasseurs. Emmanuel Macron en revanche a pris position à plusieurs reprises pour la chasse.
<https://www.huffingtonpost.fr/entry/les-chasseurs-obtiennent-lannulation-de-lun-des-derniers-arretes-de-hulot_fr_5d28ec53e4b0bd7d1e1c3e00>
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16- Entretien. Francis Hallé : « Rien n’est plus beau qu’une forêt primaire », Le Monde, 13/07/19, 06h07   
Propos recueillis par Pierre Le Hir  

Le botaniste dont les carnets sont présentés dans l’exposition « Nous les arbres », fait l’éloge de la complexité et de l’altérité d’un monde végétal menacé. 
Spécialiste des forêts tropicales, initiateur du « radeau des cimes » et auteur de nombreux ouvrages, Francis Hallé, botaniste et biologiste, participe à l’exposition « Nous les arbres » de la Fondation Cartier pour l’art contemporain. Il défend la nécessité, pour l’humanité, de préserver un bien collectif dont la destruction est aussi un génocide des populations autochtones.
Par l’intitulé même de cette exposition, « Nous les arbres », ceux-ci semblent prendre la parole pour nous interpeller. Que disent-ils aux humains ?
Rien. Ils ne nous disent rien. A mon sens, l’essentiel est leur totale altérité par rapport à l’être humain. On ne peut imaginer deux êtres vivants plus différents qu’un homme et un arbre. L’un bouge, l’autre pas, l’un parle, l’autre pas, l’un absorbe de l’énergie par sa surface interne, l’autre par sa surface externe… L’arbre fonctionne à l’inverse de l’être humain. Je suis très attaché à cette altérité.
A vous qui leur avez consacré votre vie, qu’ont-ils appris ?
Les arbres, les plantes en général, ont de plus en plus de place dans ma vie. Je suis maintenant profondément convaincu de la très grande nécessité, pour l’humanité, de conserver les arbres et les forêts.
D’abord, ils nous sont très utiles. Sans les arbres, qui absorbent du gaz carbonique, rejettent de l’oxygène et purifient l’atmosphère, nous ne pourrions pas respirer. Ce n’est qu’un exemple des services vitaux qu’ils nous rendent et je passe sur les ressources qu’ils nous procurent, aliments, matériaux ou moyens de chauffage.
Mais il y a plus que cela. Nous avons besoin de complexité et il n’y a rien de plus complexe qu’une forêt tropicale. Sur cette planète, tout est simple, quand on le compare à une forêt tropicale, qui abrite des espèces par millions, avec des interactions entre toutes ces espèces. A côté, nos constructions, comme nos systèmes financiers qui nous semblent compliqués, sont assez frustres.
Complexité, extrême ancienneté aussi – les premiers grands arbres sont apparus au milieu du dévonien, il y a 380 millions d’années –, et surtout beauté. C’est ce qui me touche le plus. Rien n’est plus beau qu’une forêt primaire : c’est d’abord un sommet de la biodiversité, mais c’est aussi le sommet de l’esthétique.
Pendant longtemps, les scientifiques ont surtout étudié le règne animal, alors même que les végétaux représentent 99 % de la biomasse, c’est-à-dire de la vie présente sur Terre. Pourquoi ?
Il y a un coupable : les Grecs anciens, Aristote, Platon et les autres… Ils ont établi une hiérarchie entre les formes de vie, avec l’homme au sommet, en dessous les animaux, en dessous encore les plantes et en bas les pierres. Comme les plantes ne bougent pas et qu’elles ne font pas de bruit, ils en ont déduit que c’était une forme de vie sans intérêt. Cet héritage intellectuel est resté très prégnant.
Les connaissances sur la biologie végétale, notamment sur les étonnantes facultés des arbres à communiquer entre eux, ont pourtant considérablement progressé…
Depuis une petite vingtaine d’années en effet, nous assistons, dans le monde entier, à une avalanche de résultats passionnants sur les plantes en général et les arbres en particulier. La communication entre les arbres en est un exemple. Elle se fait d’une quantité de manières différentes. La première à avoir été mise en évidence est l’émission de molécules volatiles – des parfums – en réaction à un stress ou à une blessure : portées par le vent, ces molécules arrivent sur les autres arbres de la même espèce et les avertissent d’un danger.
Parmi les découvertes figure aussi la longévité des arbres. Nous en sommes parvenus à l’idée qu’il existe des arbres potentiellement immortels. Cette faculté est liée au fait que les arbres sont des êtres collectifs formant une colonie, et qu’une colonie peut être immortelle même si ses individus constitutifs disparaissent, comme c’est aussi le cas pour les polypes des récifs de corail.
Peut-être aurait-il fallu commencer par cette question : qu’est-ce qu’un arbre ?
J’ai renoncé à en donner une définition. J’en ai proposé de multiples et, à chaque fois, je suis tombé sur une exception qui les mettait à bas. Certains prennent comme critère la hauteur d’une espèce végétale, mais j’ai découvert, en Afrique du Sud, des arbres aux troncs et aux branches souterrains… Nous connaissons aujourd’hui environ 100 000 espèces d’arbres, mais, chaque année, une centaine de nouvelles sont décrites.
Je préfère mettre en avant des caractéristiques qui, à mes yeux, comptent parmi les plus grandes qualités des arbres et nous donnent une leçon de vie. D’abord, ils sont d’une très grande discrétion. Ce ne sont pas des grandes gueules. Ensuite, ils sont d’une totale non-violence, à la différence de l’être humain. Au sein de la colonie, ils veillent même les uns sur les autres.
Si les arbres ne nous parlent pas, la déforestation massive en cours, notamment en Amazonie, n’en dit-elle pas long sur notre « civilisation » ?
Je suis scandalisé. Ces gens – les coupeurs de bois, les exploitants forestiers, les prospecteurs miniers – mettent en péril le patrimoine commun de l’humanité, au profit d’intérêts financiers privés. Et les gouvernements, sous les tropiques comme ici, sont complices ou passifs. Cela devrait tomber sous le coup de la loi.
La déforestation est aussi un génocide. La forêt, ce ne sont pas seulement des arbres, c’est également la faune qui y vit et, dans la faune, il y a les êtres humains qui s’en considèrent eux-mêmes comme une partie. Les Indiens d’Amazonie ou les Pygmées Baka d’Afrique sont bel et bien victimes d’un génocide. Même si on ne les tue pas directement – encore que ce soit parfois le cas en Amazonie –, on détruit leur lieu de vie.
Les forêts survivront-elles aux hommes ?
Les forêts primaires, celles qui n’ont pas été dénaturées par l’homme, sûrement pas. Il n’en reste presque plus. En Europe, il y en avait une en Pologne, celle de Bialowieza, magnifique, une splendeur. Mais le gouvernement polonais est en train de l’exploiter. Avec un groupe d’amis, nous avons le projet de réinstaller une forêt primaire en Europe de l’Ouest, vierge de toute intervention humaine. Nous souhaitons en faire une initiative européenne, pouvant intéresser la Belgique, le Luxembourg, l’Allemagne, la France et la Suisse.
Ce projet est peut-être utopique, mais fédérateur, car nous sommes nombreux à en avoir assez du court terme. Il est aussi transgénérationnel : ceux qui le lanceront ne le verront pas fini, ni leurs enfants ni leurs petits-enfants. Ce pourrait être une façon de réconcilier l’homme avec la forêt.
<https://www.lemonde.fr/culture/article/2019/07/13/francis-halle-rien-n-est-plus-beau-qu-une-foret-primaire_5488899_3246.html>
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17- Tourisme : une localisation fictive sur Instagram pour protéger les sites naturels, AFP, 15/07/19, 13:00

Immortaliser un paysage de rêve et le partager sur Instagram... Ce geste peut avoir des conséquences sur le tourisme et sur la pollution, avertit le WWF, qui lance lundi une campagne pour protéger les sites naturels, via une localisation fictive.
Au lieu d'indiquer, via la géolocalisation proposée par Instagram (la fonction "ajouter un lieu"), qu'il est dans telle crique ou sur telle plage en Méditerranée, l'usager des réseaux sociaux pourra désormais inscrire la mention I Protect Nature. Cette localisation correspond au siège du WWF France près de Paris. 
Objectif : "sensibiliser les +instagrameurs+ à la protection des sites naturels et, à travers eux, le plus large public possible au sujet".
L'ONG est partie du constat que "la géolocalisation sur Instagram des lieux préservés met en péril la biodiversité". Si elle permet de "partager des paysages idylliques, éloignés des sentiers battus", elle a son revers : "l’arrivée soudaine d’un tourisme de masse". 
Avec comme conséquence, la pollution qui va avec. Dans le viseur notamment de l'ONG : les bouteilles et emballages plastique laissés après le passage des touristes.
Application de partage d'images détenue par Facebook, Instagram rassemble un milliard d'utilisateurs actifs mensuels dans le monde, dont 14 millions en France. 
Le succès de la plateforme contribue à mettre des coups de projecteurs sur des sites ou des lieux, jusqu'alors ignorés du tourisme de masse, au grand dam parfois des riverains ou de défenseurs de l'environnement.
<https://www.geo.fr/environnement/tourisme-une-localisation-fictive-sur-instagram-pour-proteger-les-sites-naturels-196571>
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18- Des scientifiques ont fait fondre du permafrost… des vers en ont jailli, Daily Geek Show, 15/07/19
Justine Manchuelle - Source : Futurism 

Figés dans la glace pendant 41 000 ans, ils sont arrivés jusqu'à nous bien vivants
En faisant fondre du permafrost, des scientifiques ont fait une découverte improbable. Ils ont mis au jour des vers vieux de plus de 40 000 ans et toujours vivants !
Une surprise vieille de 41 000 ans 
Dans le cadre d’une expérience, une équipe de biologistes a fait fondre un morceau de permafrost sibérien. Leur objectif était de mettre au jour des microbes retenus dans la glace. Cependant, ce qu’ils ont découvert est encore plus fou. 
Le permafrost contenait quelques nématodes, animaux plus communément appelés vers ronds. Long d’un demi-millimètre, ces petits parasites ont été enfermés dans le permafrost il y a 41 000 ans d’après les premières estimations. Mais une autre surprise attendait l’équipe de biologistes.
Une longue « hibernation »
Le plus surprenant est que les petits vers sont toujours vivants malgré leur longue sieste. Ils sont en effet revenus à la vie tandis que le gel du permafrost disparaissait. A la manière de certains animaux comme la grenouille des bois, ces vers ont donc stoppé leurs fonctions vitales en devenant prisonniers de la glace. 
Si la grenouille revit au printemps grâce à la fonte des neiges, les vers ont du attendre le dégel du permafrost causé par le réchauffement climatique pour sortir de leur hibernation. Mais ils ont réussi à tenir 41 000 ans dans la glace, ce qui surprend les scientifiques car ils pourraient tenir encore plus longtemps.
>> Suite à lire à :
<https://dailygeekshow.com/vers-survie-permafrost/>
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19- Près du Jourdain, les chauves-souris ont remplacé les soldats israéliens, AFP, 18/07/19, 00:00
Jonah Mandel

Dans un dédale de couloirs obscurs et déserts, près du fleuve Jourdain, résonne un froufrou d'ailes. Perché sur une colline poussiéreuse, un ancien poste militaire israélien en territoire palestinien occupé s'est transformé en un repaire de chauves-souris.
Israël occupe depuis 1967 cette partie de la Cisjordanie. Après la guerre des Six jours avec les pays arabes, l'Etat hébreu y avait construit plusieurs mini forteresses sur les collines dominant la frontière avec la Jordanie.
Mais, même si l'occupation de la Cisjordanie se poursuit, ces postes militaires ont été abandonnés à la suite d'un accord de paix conclu avec le voisin jordanien en 1994.
Rapidement, des chauves-souris cherchant à se protéger du soleil ont colonisé ces lieux sombres et désertés, avec l'aide de gardiens de parcs naturels et d'écologistes israéliens.
Israël et les Territoires palestiniens comptent 33 espèces de chauves-souris, quasiment toutes insectivores. Certaines de ces espèces sont menacées au niveau mondial, selon Amos Sabah, écologiste à l'Autorité israélienne de la nature et des parcs.
Dans cette zone près du Jourdain, 12 d'entre elles ont été recensées. Mais les activités humaines, notamment la construction de routes ou d'habitations, a sévèrement affecté les grottes naturelles prisées par ces petits mammifères pour se reposer le jour.
Les défenseurs de la nature israéliens ont donc voulu "créer des espaces alternatifs" en favorisant leur installation dans les postes militaires délaissés, explique Shmulik Yedvab, directeur du département des mammifères de la Société pour la protection de la nature en Israël (SPNI).
- Perchoirs et filins -
Avec leurs murs et plafonds en métal ou béton lisse, ces structures militaires n'étaient guère accueillantes pour les chauves-souris désireuses de s'y accrocher. La SNPI, l'Autorité des parcs et l'armée y ont donc installé des perchoirs, posé des mousses et des filins pour faciliter leur séjour.
Désormais certains postes militaires abandonnés accueillent jusqu'à des centaines de chauves-souris. Dans l'un d'entre eux, que des journalistes de l'AFP ont pu visiter entre la mer Morte et le lac de Tibériade, vivent une trentaine de petits rhinopomes, une espèce dotée d'une queue de souris.
La plupart des mini forteresses se trouvent dans des zones militaires clôturées et inaccessibles au public. Les visites y sont rarement autorisées.
Bien qu'elles soient dans les territoires palestiniens, ces derniers n'ont pas le droit d'y accéder. La vallée du Jourdain et le nord de la mer Morte constituent près de 30% de la Cisjordanie : dans cette région, selon l'ONG israélienne anti-occupation B'Tselem, les Palestiniens n'ont pas accès à 85% des terres.
Le projet suscite ainsi des réserves, les Palestiniens accusant l'armée israélienne d'orchestrer confiscations et destructions dans la vallée du Jourdain afin de les pousser à quitter la région, stratégique pour ses terres agricoles et ses ressources en eau.
"Si les Israéliens mènent des activités pour protéger les animaux, en tant que défenseur de l'environnement, je trouve cela bien", explique à l'AFP Anton Khalilieh, directeur de la Société palestinienne de protection de la nature.
"Mais nous sommes ici dans la vallée du Jourdain, qui fait partie de la Cisjordanie, un territoire qui devrait être sous contrôle palestinien. Ce devrait donc être les Palestiniens qui mènent ces activités de défense de la nature mais on n'a aucun moyen de le faire", ajoute-t-il en faisant référence à l'occupation.
Il regrette que ces projets israéliens se fassent souvent dans des zones "inaccessibles aux Palestiniens", privant ainsi ces derniers de la possibilité d'apprendre l'importance de protéger la nature.
Or, les chauve-souris fournissent des informations précieuses "sur la condition des insectes, qui constituent l'un des fondements importants du système écologique et de la végétation", souligne M. Sabah.
"Si la population (de chauves-souris) diminue, cela signifie que le système écologique n'est pas sain, quelque chose ne va pas ici", ajoute-t-il.
<https://www.youtube.com/watch?v=MLGMVplHPd4> 
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20- Au Danemark, 95% des pétrels fulmars morts ont ingéré du plastique, AFP, 18/07/19, 15:00

Au Danemark, 95% des pétrels fulmars, aussi appelés fulmars boréals, un oiseau marin caractéristique des eaux froides, retrouvés morts sur les plages ont du plastique dans l'estomac, rapporte jeudi l'Agence danoise de protection de l'environnement.
"Plus de 95% des cadavres de fulmars boréals que l'on trouve sur les plages danoises contiennent du plastique", selon John Pedersen, responsable de l'étude, cité par l'agence de presse Ritzau.
Ces oiseaux cherchent généralement leur nourriture à la surface de la mer, où flottent les débris de plastique.
"Ils pêchent (...) et s'il y a un petit morceau de plastique, il vient avec", a expliqué M. Pedersen.
Les oiseaux se remplissent l'estomac de plastique, sans aucune valeur nutritive et finissent par mourir de faim.
"Cela donne une sensation de satiété, mais ce n'est pas de la nourriture, alors ils meurent de faim", a-t-il constaté.
La teneur en plastique des océans inquiète la communauté internationale. En mars, une baleine est morte de faim avec 40 kilogrammes de déchets en plastique dans l'estomac après s'être échouée aux Philippines.
L'Union européenne a dernièrement interdit les produits en plastique à usage unique qui représentent, selon la Commission, plus de 70% des déchets marins, dont on retrouve des résidus dans de nombreuses espèces comme les tortues de mer, les phoques, les baleines ou les oiseaux, mais aussi les poissons et les mollusques destinés à l'alimentation humaine.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/au-danemark-95-des-petrels-fulmars-morts-ont-ingere-du-plastique_135654>
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21- Animaux des abysses, primates ou champignons menacés par l'activité humaine, AFP, 18/07/19, 19:00

Des animaux des abysses, des primates, des plantes ou encore des champignons sont menacés d'extinction à cause de l'Homme, selon la "Liste rouge" de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) mise à jour jeudi.
Plus de 100.000 espèces - 105.732 exactement - sont répertoriées sur cette liste, dont 28.338 sont menacées d'extinction, selon un communiqué, soit 7.000 de plus que dans la dernière version. 
"Cette actualisation montre clairement à quel point les humains surexploitent la faune et la flore sauvage à travers le monde", déclare Grethel Aguilar, directrice générale de l'UICN, citée dans le communiqué. 
"Nous devons nous rendre compte que conserver la diversité de la nature est dans notre intérêt", souligne-t-elle. 
"Cette mise à jour de la Liste rouge confirme les conclusions du récent rapport de l'IBPES", le groupe d'experts de l'ONU sur la biodiversité : "la nature décline à une vitesse sans précédent dans l'histoire humaine", complète Jane Smart, de l'UICN. 
Ce rapport, présenté en mai, a révélé qu'un million d'espèces sont menacées d'extinction à cause des activités humaines.
Sept espèces de primates sont au bord de l'extinction, dont six en Afrique de l'Ouest, victimes de la déforestation et chassés pour leur viande, selon le communiqué. 
Le Cercopithèque Roloway, qui vit en Côte d'Ivoire et au Ghana, est passé de "en danger" à "en danger critique", la catégorie juste avant l'extinction à l'état sauvage.
Les poissons d'eau douce connaissent un "déclin silencieux", s'alarme l'UICN, qui donne en exemple du Japon et du Mexique, où respectivement "plus de la moitié" et "plus d'un tiers" des poissons d'eau douce sont menacés d'extinction. 
En France, une espèce sur cinq est menacée en raison du réchauffement climatique et des activités humaines.
Environ 500 espèces de poissons des abysses rejoignent la Liste rouge, de même que le mollusque Chrysomallon squamiferum, qui vit à des profondeurs allant jusqu'à 2.900 mètres dans l'Océan indien. 
Des arbres et des champignons sont aussi menacés.
<https://www.geo.fr/environnement/animaux-des-abysses-primates-ou-champignons-menaces-par-lactivite-humaine-196633>
En savoir plus :
> The UICN Red List of Threatened Species <https://www.iucnredlist.org/>
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22- Australie : alerte au crapaud-buffle dans le sud, AFP, 18/07/19, 21:00

La découverte près de Sydney d'un crapaud-buffle, une espèce invasive habituellement cantonnée dans le nord tropical de l'Australie, suscite la crainte de le voir s'adapter et avancer vers le sud, menaçant la biodiversité.
Le crapaud, un mâle adulte, a été attrapé mardi par une famille à une cinquantaine de km au nord de Sydney. C'est la première fois qu'un crapaud-buffle est découvert en pleine nature dans cette partie du pays, selon le Parc des reptiles australien.
Originaire d'Amérique centrale et du sud, le crapaud-buffle, le plus grand crapaud du monde, a été introduit en Australie en 1935 pour lutter contre des coléoptères qui dévastaient à l'époque les plantations de canne à sucre.
Mais il s'est montré inefficace contre cet insecte et est devenu une nuisance bien plus redoutable. Avec ses glandes venimeuses, il est toxique pour ses prédateurs qui tentent de s'en nourrir.
Avec un hiver anormalement doux, les experts redoutent de le voir s'adapter aux températures du sud-est du pays.
L'Australie a déployé des efforts considérables pour tenter de contrôler cette espèce invasive. La limite connue de son habitat est pour le moment établie à quelque 400 km au nord de Sydney.
Il progresse dans le nord du pays à un rythme estimé entre 40 et 60 km par an et avance vers le sud de 3 à 4 km par an. 
"S'il fait plus chaud sur de longues périodes, cela va évidemment convenir aux crapauds", a expliqué à l'AFP le directeur du Parc des reptiles, Tim Faulkner.
Selon lui, deux autres crapauds seulement ont été découverts ces quinze dernières années dans la zone où a été trouvé le dernier en date. Tous deux étaient venus "en stop" avec des voyageurs ou à bord de camions de livraison.
Mais "en découvrir un en plein milieu de l'hiver, en train de croasser près d'un barrage (...), c'est un signe alarmant", a-t-il poursuivi. "Cela ne veut pas forcément dire qu'il est arrivé là par ses propres moyens mais on peut s'interroger sur les circonstances qui lui ont permis de venir".
Selon M. Faulkner, le crapaud-buffle va menacer encore d'autres espèces s'il se développe vers le sud. "Un seul couple de crapauds peut avoir un effet catastrophique", redoute-t-il alors qu'une femelle peut pondre jusqu'à 70.000 œufs par an.
<https://www.liberation.fr/depeches/2019/07/18/australie-alerte-au-crapaud-buffle-dans-le-sud_1740688>
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23- Tribune. Baptiste Morizot : « Si la propriété privée permet d’exploiter, pourquoi ne permettrait-elle pas de protéger ? », Le Monde, 19/07/19, 15h54
Par Baptiste Morizot, Philosophe et maître de conférences à l’université d’Aix-Marseille

Dans une tribune au « Monde », le philosophe Baptiste Morizot défend les iniatives d’acquisition collective de territoires pour permettre leur « réensauvagement ».
Tribune. En mai 2019, l’IPBES (Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques) rendait son rapport sur l’état de la biodiversité : « La nature et ses contributions à la vie des peuples se dégradent partout dans le monde. » Mais le sentiment d’impuissance domine : comment créer une courroie de transmission entre nos mains et le monde ? Nous avons besoin d’idées dotées de mains puissantes.
Ici, je veux explorer une idée de ce type. C’est l’idée concrète de protection radicale de « foyers de libre évolution » par l’outil économique et juridique de l’acquisition foncière. Il s’agit de l’initiative « Vercors vie sauvage », portée par l’Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas) qui a acheté une forêt de 500 hectares dans les gorges de la Lyonne. Pour en faire quoi ? Pour la laisser tranquille. La restituer aux hêtres, aux prairies fleuries, aux cerfs, aux écureuils, aux mésanges, aux lichens…
> Lire aussi  Alessandro Pignocchi : « A peine arrivé à Notre-Dame-des-Landes, j’ai été fasciné par ce qui s’y jouait »
La laisser en libre évolution, c’est-à-dire permettre au milieu de se développer selon ses lois intimes, sans l’exploiter ou l’aménager. Laisser les dynamiques écologiques faire leur travail têtu et serein de résilience et de vivification. Une forêt en libre évolution fait ce que fait la vie : elle lutte spontanément contre le réchauffement climatique. Elle stocke le carbone. Elle travaille à l’épuration de l’eau et de l’air, à la formation de sols, à l’épanouissement d’une biodiversité riche.
Une initiative d’une diabolique simplicité
L’idée à l’origine de cette initiative est d’une diabolique simplicité. Son originalité revient à nouer ensemble trois concepts : la libre évolution (comme style de gestion du milieu), l’acquisition foncière par une association d’intérêt général à but non lucratif (c’est le moyen pour pérenniser la protection) et le financement participatif (comme mobilisation citoyenne pour concourir ensemble à la propriété).
Mais pourquoi la libre évolution est-elle pertinente aujourd’hui ? En tant qu’individus humains, notre longévité est dérisoire au regard de celle d’une forêt ancienne. Or, la « grande vie » des écosystèmes, des poumons forestiers, des cycles du carbone, est la condition de la petite vie des individus. L’enjeu est de protéger la grande vie.
> Lire aussi  Eloge de l’arbre
La spécificité de cette grande vie, c’est qu’elle vit à la dimension des siècles. Il faut donc protéger à la mesure des siècles. Voilà l’ambition folle de ces foyers de libre évolution : faire advenir les forêts anciennes de demain. Mais comment protéger à ces échelles de temps ? Qu’est-ce qui, dans nos institutions, a une telle pérennité ? La drôlerie de cette affaire, c’est que la forme la plus fiable de l’éternité qu’on connaisse en Occident libéral, c’est la propriété privée…
Une fontaine de vie sauvage
C’est elle que ces initiatives vont saisir et détourner en toute légalité : si elle permet d’exploiter, pourquoi ne permettrait-elle pas de protéger ? Ajoutez à cela une campagne de financement citoyen par une plate-forme participative en ligne (HelloAsso), où chacun peut contribuer à sa mesure à l’acquisition collective, et vous avez le projet « Vercors vie sauvage ».
Le concept est paradoxal : détourner à plusieurs, dans une mobilisation citoyenne par le don, le droit exclusif de la propriété privée, non pas pour une jouissance personnelle ou une exploitation, mais pour une radicale restitution aux autres formes de vie.
> Lire aussi  Jane Goodall : « Nos actes individuels peuvent aider à changer le monde »
Mais attention : il s’agit de désamorcer les risques que la propriété comporte. Il ne s’agit pas de « privatiser » ces forêts. Au contraire : le terrain de la future réserve « Vercors vie sauvage » était hier encore un domaine de chasse privé, fermé à tous par des clôtures électriques infranchissables. Une fois racheté par l’Aspas, toutes les clôtures seront enlevées, et chacun aura librement le droit d’y pénétrer, pour s’immerger dans une vie riche.
Il ne s’agit donc pas de mettre « la nature sous cloche », la fonction est inverse : il s’agit de créer une fontaine de vie sauvage pour qu’elle puisse ruisseler tout autour, dans les territoires exploités. Car tous les vivants peuvent en sortir : pollens, graines dans le jabot des oiseaux, chevreuils, pollinisateurs, oiseaux des campagnes qui, ailleurs, dépérissent. Tous ces vivants peuvent ici prospérer, pour aller repeupler alentour le monde abîmé.
Le vivant est un feu qui s’éteint
C’est un bénéfice partagé, offert et imprenable, qui est produit par la réserve. Un bien commun : aux humains et aux autres vivants. Ce n’est donc pas une initiative pour la nature et contre les humains, ni une action au bénéfice de la nature en tant qu’elle est utile aux humains : c’est une manière d’agir pour le bien de la communauté inséparable des vivants, dont les humains sont membres. Certains diront peut-être : « Encore un lieu où les écolos vont tout interdire ! » En un mot : ici, dans ce petit foyer en libre évolution, vous avez le droit de tout faire – sauf exploiter, tuer, et abîmer.
Mais ce type d’action est-il crédible au regard de l’intensité de la crise actuelle du vivant, puisque ce ne sont que des parcelles ? Au moment de l’incendie de Notre-Dame, on a beaucoup entendu que le monde vivant était une cathédrale en flammes. Si c’était le cas, la bataille serait déjà perdue. Mais cette métaphore est erronée. Le vivant est un feu qui s’éteint. Le vivant est le feu lui-même. La biosphère peut bien être réduite, appauvrie, affaiblie, il suffit de quelques braises et d’une levée des contraintes pour que le vivant foisonne, se répande, se multiplie dans toutes les directions.
> Lire aussi  « Vouloir comprendre le présent à l’aune du passé, c’est éluder la responsabilité qui nous incombe »
Le vivant est avant tout prodigue, si on lui laisse les conditions pour s’exprimer. Mais pour cela, il faut chérir les dernières braises. Le problème devient désormais : comment défendre ces braises du vivant ? C’est notre nouvelle « guerre du feu ». Comme dans cette vieille histoire, il n’y aura pas de salut de la tribu sans un engagement collectif pour les braises de la vie. C’est cela qu’initie un projet de réserve comme « Vercors vie sauvage ».
On y protège, on y avive les braises du vivant. C’est un foyer rayonnant de vitalité. Un foyer, précisément, parce que c’est de là que tout peut repartir. Afin que ce monde abîmé s’embrase de vie à nouveau. Nous, humains, ne sommes pas que des puissances de mort. Nous sommes le vivant qui se défend.
§ Baptiste Morizot est chercheur transdisciplinaire sur les relations entre l’homme et le vivant et auteur notamment de Sur la piste animale (Actes Sud, 2018)
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/07/19/baptiste-morizot-si-la-propriete-privee-permet-d-exploiter-pourquoi-ne-permettrait-elle-pas-de-proteger_5491224_3232.html>
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24- Sept tigres surgelés découverts dans une voiture au Vietnam, AFP, 26/07/19, 12:00

Un homme soupçonné de trafic d'animaux sauvages a été arrêté après la découverte de sept tigres congelés dans une voiture, dans un parking de Hanoï, ont rapporté les médias d'Etat vietnamiens vendredi.
Nguyen Huu Hue, qui aurait importé illégalement des animaux en provenance du Laos voisin pendant des années, a été arrêté jeudi avec deux autres personnes, selon le quotidien Cong An Nhan Dan.
"Hue a monté une entreprise (...) qui vend des matériaux de construction afin de couvrir le commerce illégal de tigres et autres espèces sauvages", écrit le Cong An Nhan Dan, l'organe officiel du ministère de la Sécurité publique.
M. Hue est accusé d'avoir fait stocker des tigres chez des familles pauvres, ajoute le journal.
L'article ne précise pas si les félins ont été tués dans leur milieu naturel ou s'ils proviennent d'une des nombreuses fermes illégales de tigres du Laos, qui fournissent une grande partie de la demande asiatique de viande et d'os de tigres.
Les sept animaux semblent être des bébés, d'après les photographies de la saisie.
Le Vietnam est à la fois un centre de consommation et une plaque tournante du trafic vers la Chine de faune sauvage, des tigres aux défenses d'éléphants en passant par les pangolins et les cornes de rhinocéros.
Certaines parties du tigre sont utilisées pour la médecine traditionnelle et la bijouterie au Vietnam, où la population autrefois nombreuse de ce grand félin a décru fortement.
Ses os sont généralement bouillis et mélangés à un alcool de riz pour produire un élixir censé soigner l'arthrose et développer la force, des croyances contestées par les médecins.
Hanoï s'est depuis longtemps engagé à combattre le trafic d'animaux mais les défenseurs de la nature estiment que le marché noir perdure en raison de contrôles défaillants.
<http://www.lefigaro.fr/flash-actu/sept-tigres-surgeles-decouverts-dans-une-voiture-au-vietnam-20190726>
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25- Reportage. Le Gabon, dernier refuge des éléphants de forêt, Le Monde, 27/07/19, 06h26
Amaury Hauchard (Boué, Gabon)

Le pays d’Afrique centrale abrite dans ses parcs nationaux une faune unique, menacée par le braconnage. 
Un, puis deux, trois, cinq, dix… Devant les yeux béats des hommes regroupés sur la petite plate-forme surélevée, des éléphants sortent peu à peu de la forêt, en lente procession. Il est 15 heures, une douzaine d’éléphants de forêt, à la démarche désinvolte, viennent d’entrer dans le « baï » de Langoué, une large clairière marécageuse dans le parc national d’Ivindo, au cœur de la forêt primaire gabonaise.
Vite, Jean-Barthélemy Tigoué, observateur pour le compte de l’ONG Wildlife Conservation Society (WCS), met en place sa longue-vue. « Il a une coupure sur le haut de l’oreille », chuchote-t-il à son assistant ; sur la plate-forme d’observation, il faut parler à voix basse. L’assistant fouille dans une caisse, sort des dizaines de fiches en papier kraft, les étudie une par une. « Ça y est, je l’ai trouvé, c’est Feyo », sourit-il, après quelques minutes, en montrant la fiche de l’éléphant.
Presque tous les jours, une équipe de l’association américaine se rend sur la plate-forme, la seule du baï (« clairière », en langue pygmée), pour recenser et observer les éléphants de forêt qui y viennent, en totale liberté, boire de l’eau et manger. Chacun des 1 500 éléphants qui sont un jour passés par-là a une fiche spécifique, avec un prénom choisi par les chercheurs.
Des gorilles et des panthères
Par la richesse de sa population comme sa géographie, ce baï d’un kilomètre de long et 500 mètres de large est unique : accessible après plusieurs heures de 4 x 4 puis de marche, c’est l’un des seuls endroits de la forêt primaire d’Afrique centrale où l’homme n’a jamais coupé d’arbres. Certes, il n’est pas le seul marécage à recevoir la visite des animaux de la « grande forêt » d’Afrique centrale, qui s’étend du Congo au Gabon en passant par la Centrafrique et le Cameroun. « Mais c’est sûrement l’un de ceux où il y a le plus d’éléphants », s’enthousiasme M. Tigoué.
Outre le pachyderme de forêt, plus petit et trapu que son voisin de savane, se retrouvent dans cette clairière des gorilles des plaines, des buffles, des gazelles sitatungas, des potamochères… « On peut aussi apercevoir des crocodiles et des panthères, si on a de la chance », continue le chercheur de WCS qui a commencé ses projets de recherche en 2001, deux ans après la découverte du lieu par le biologiste américain Mike Fay.
> Lire aussi  En Tanzanie, la lutte contre le braconnage des éléphants et des rhinocéros porte ses fruits
Ce dernier, explorateur des temps modernes, avait marché 456 jours sur plus de 3 200 kilomètres, du Congo au Gabon, pour recenser l’environnement faunique de la forêt primaire. Son « MegaTransect », projet gargantuesque, a largement participé à la sensibilisation à la protection de l’environnement dans la région, à l’époque quasi-absente des débats publics. « Il a découvert le lieu en suivant une piste d’éléphants », résume Lee White, nouveau ministre des forêts du Gabon, rencontré quand il était encore secrétaire exécutif de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN). L’agence qu’il a dirigée pendant dix ans jusqu’à la mi-juin est une institution dans ce pays où la forêt recouvre 80 % du territoire.
Ce Britannique, naturalisé gabonais en 2008 et très proche du président Ali Bongo, a directement participé à la conception, en 2002, des treize parcs nationaux du pays, au départ faite de bric et de broc. « On a fait une présentation PowerPoint avec Mike Fay au président Omar Bongo, avec quatre diapos par parc », se souvient-il. Malgré des réticences d’opérateurs forestiers et de politiciens, Lee White et Mike Fay convainquent le président de l’époque, père du chef de l’Etat actuel, que le Gabon a une biodiversité sans pareil.
Convoitises au-delà des frontières
La démarche était novatrice : pour la première fois en Afrique centrale, un Etat choisissait de consacrer plus de 10 % de son territoire à la préservation de la faune. Plus de quinze ans plus tard, les parcs nationaux gabonais continuent d’être une vitrine dans la sous-région. Et ce, malgré leurs mille problèmes. Comme la plupart des institutions gabonaises, l’ANPN accuse des retards de paiement des salaires, et la décision d’interdire le port d’armes aux écogardes de l’agence est souvent mal perçue par les concernés, entre autres soucis.
« Comment on fait sans arme si on se retrouve face à un braconnier ou un animal ? », questionne Evelin, écogarde à Langoué. Lui ne sort jamais en forêt sans sa machette : « On n’a pas d’arme, alors il faut bien se défendre. » Au Gabon, comme dans toute la forêt d’Afrique centrale, le braconnage tue.
En face, « les braconniers d’ivoire sont de plus en plus équipés, ils tirent sur les écogardes à vue », peste Lee White, pointant du doigt le Cameroun voisin qui, selon lui, « ne fait rien » pour endiguer le braconnage. Car la forêt dépasse les frontières, et les parcs, bien que nationaux, suscitent des convoitises.
Dans le nord du Gabon, le parc de Minkébé jouxte les frontières camerounaise et congolaise. « Des braconniers y viennent de partout pour piller », accuse Lee White. Dans ce parc de Minkébé, théâtre de combats quasi quotidiens entre l’armée gabonaise et les braconniers, 80 % des éléphants ont disparu entre 2004 et 2014, soit 25 000 pachydermes tués en dix ans. Les chiffres de la sous-région, loin des radars touristiques d’Afrique australe, sont affolants. Et le Gabon, qui accueille la moitié de la population mondiale d’éléphants de forêt, est en première ligne. « Les problèmes de conservation sont vastes et nous dépassent », reconnaît M. White.
En réponse, l’ANPN redouble d’efforts pour protéger les éléphants des tueurs des forêts armés de kalachnikovs. Le pays regorge de projets scientifiques qui doivent à terme permettre de mieux connaître les pachydermes, afin d’assurer leur conservation. Etudier leur ADN, leur poser des colliers GPS afin de suivre leurs déplacements, cartographier leurs allers et venues aux points d’eau, enregistrer leur acoustique, poser des pièges photographiques en forêt qui se déclenchent au passage de l’animal… Les 850 membres de l’ANPN et des ONG installées de longue date s’attellent chaque jour à étudier ces grands mammifères de plusieurs tonnes.
« On étudie la dynamique des populations, leur structure… Toutes les informations recueillies servent ensuite à mettre en place des mesures de gestion pour assurer la protection et la valorisation des espèces », explique Gaspard Abitsi, directeur de WCS au Gabon. « Quand vous êtes en savane, vous avez la possibilité d’observer facilement. En forêt, c’est plus compliqué ! D’où le fait que le baï donne une vision unique, avec un espace dégagé où les animaux viennent manger. »
Touristes très rares
Autre défi majeur de la protection de l’environnement, dans une région où l’écologie est largement reléguée au second plan, quand elle n’est pas oubliée : convaincre les politiques que l’éléphant est « rentable », dixit Lee White. C’est en partie pourquoi, depuis son arrivée au pouvoir en 2009, Ali Bongo n’a cessé de tonner que l’écotourisme était l’avenir du Gabon. A sa suite, les autorités répètent à l’envie que les parcs et leurs habitants sont un atout considérable pour attirer les devises étrangères.
Mais dans ce pays d’Afrique centrale comme chez ses voisins, les touristes restent très rares : les défis logistiques sont immenses, le manque d’infrastructures est criant et la corruption endémique. A Langoué, ce samedi, deux touristes français installés à Libreville ont monté leur tente sur la plate-forme et, jumelles sur le nez, ont passé la journée à observer la famille de gorilles et la trentaine d’éléphants qui passent et repassent devant eux.
Quand WCS accueillait encore des touristes sur son projet, 509 visiteurs sont venus sur quatre ans. On est très loin de l’affluence dans les parcs nationaux d’Afrique de l’Est ou du Sud, devenus des destinations prisées. « Pourtant, on voit plus d’animaux ici », dit en souriant l’un des touristes présents. A cause notamment d’une logistique trop importante, l’ONG a arrêté ses activités touristiques en 2008. Aujourd’hui, un opérateur gabonais a repris l’activité avec l’appui des écogardes de l’ANPN.
Le président Bongo, actuellement en convalescence après un AVC en octobre, était lui aussi venu à Langoué, en 2007, conduit par… Lee White. « Voir des choses magiques comme ça convainc du potentiel de la préservation au Gabon », pense ce dernier, qui estime que le pays a « plus fait que n’importe quel autre pays au monde sur les quinze dernières années » sur la protection de sa faune. De fait, la création de parcs naturels terriens puis marins reste une réussite de ce petit pays d’Afrique centrale où les trafics de bois précieux, espèces protégées et autres défenses d’ivoire sont nombreux.
Alors que les chercheurs replient leur matériel d’observation en fin de journée, les deux touristes français restent sur place. Le soleil se couche, la clairière s’endort avec eux ; seule la trace blanche d’un avion dans le ciel leur rappelle la modernité. Toute la nuit, des grondements d’éléphants rythmeront leur sommeil.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/07/27/le-gabon-dernier-refuge-des-elephants-de-foret_5493993_3244.html>
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26- Vietnam : saisie de 125 kilos de corne de rhinocéros, AFP, 28/07/19, 13:00

Un total de 55 morceaux de corne de rhinocéros ont été saisis dans l'aéroport de Hanoï, ont rapporté les autorités dimanche, alors que le pays tente d'enrayer le trafic d'animaux sauvages.
Le Vietnam est un haut lieu de consommation et une plaque tournante de cette contrebande de faune sauvage qui s'élève à des milliards de dollars. 
Une cargaison soigneusement dissimulée dans des moules en plâtre a éveillé les soupçons de la police et conduit jeudi à la découverte de 125 kilos de corne de rhinocéros à l'aéroport international de Noi Bai à Hanoï. 
Des images de la saisie montrent des morceaux de corne de rhinocéros sur une table et des policiers brisant les moulages. "Il a fallu une demi-journée pour les casser", a déclaré un agent à l'AFP. 
Le pays d'où provient la cargaison n'est pas connu.
La corne de rhinocéros est particulièrement prisée et un kilo peut atteindre jusqu'à 60.000 dollars (54.000 EUR). Transformée en poudre, elle est recherchée au Vietnam pour de prétendues vertus aphrodisiaques et médicinales.
Le même jour, jeudi, la police avait arrêté trois suspects après la découverte de sept tigres congelés dans une voiture sur un parking de Hanoï.
La semaine dernière, Singapour avait saisi près de neuf tonnes d'ivoire et un grand stock d'écailles de pangolin destinés au Vietnam. 
Les défenses d'éléphant, les pangolins, les tigres et les cornes de rhinocéros sont vendus sur le marché noir au Vietnam ou introduits clandestinement en Chine.
Hanoï s'est depuis longtemps engagé à combattre le trafic d'animaux mais les défenseurs de la nature estiment que le marché noir perdure en raison de contrôles défaillants.
<https://information.tv5monde.com/info/vietnam-saisie-de-125-kilos-de-corne-de-rhinoceros-313565>
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27- "Planète Méditerranée" : retour à l'air libre, après 28 jours par 120 m de fond, AFP, 28/07/19, 21:00
Olivier Lucazeau

Après 28 jours passés 120 m sous la surface de la Grande Bleue, Laurent Ballesta a retrouvé l'air libre dimanche, à 18H00, à Marseille, en sortant du caisson pressurisé qui lui a permis d'ausculter la Méditerranée, "cette extraordinaire résistante, malgré ses blessures".
"La scène d'amour vache de deux murènes. Les cathédrales de roches de la falaise sous-marine du cap Taillat" : après quatre semaines dans les grands fonds, entre la cité phocéenne et Monaco, ce biologiste et photographe sous-marin revient avec des milliers d'images.
Mais l'image qu'il cherche, à peine sorti de ce caisson où il vient de vivre une lente décompression de trois jours, c'est celle de Caroline, sa compagne, et d'Elea, sa fille de deux mois. Elea, comme l'héroïne de "La nuit des temps" de Barjavel, cette survivante d'une civilisation disparue. "J'avais sous-estimé ce retour sur terre. C'est plus émouvant que prévu", lâche-t-il, les larmes aux yeux.
Fini donc cet univers minuscule, tracté par un remorqueur, qui lui a permis, pendant quatre semaines, avec ses trois comparses, Antonin Guilbert, Thibault Rauby et Yannick Gentil, de lutter contre les éléments. Car à 120 m de fond, l'homme est un intrus. La pression est 13 fois supérieure qu'à la surface terrestre. Pour une demi-heure de plongée dans cette zone crépusculaire, sas d'entrée vers les abysses, il faut cinq heures de remontée jusqu'à la surface.
"Grâce à ce caisson, qui reproduit l'atmosphère à 120 m, fini ces paliers de décompression. Nous n'avions plus aucune limite de temps, sauf notre résistance", explique Laurent Ballesta, l'initiateur de "Planète Méditerranée", cette expédition partie le 1er juillet de Marseille.
Chaque jour, les plongeurs descendent donc dans les entrailles de la Grande Bleue via la "tourelle", un ascenseur qui les amène à la profondeur requise en à peine 3 minutes. Une fois la porte ouverte, le travail peut commencer.
"Nous vivons tous sur la même planète, mais il y a plusieurs mondes, et nous avons eu l'honneur d'explorer un autre monde. Barbiers perroquets, poissons lézards, morues cuivrées : à chaque plongée ou presque, nous avons pu filmer ou photographier une espèce qui n'avait jamais été observée vivante dans son milieu". 
- Un ennemi permanent, le froid -
Missionnés par divers chercheurs, laboratoires ou universités, les quatre hommes ont effectué des prélèvements d'ADN sur une dizaine d'espèces, faisant progresser la connaissance sur leur génome. Grâce à des bouturages, ce sont les données sur la génétique des gorgones ou du corail noir qui vont progresser.
De même, les quatre hommes ont longuement travaillé sur l'ADN environnemental, cette technique qui permet de connaître les espèces vivant à ces profondeurs en analysant l'eau dans laquelle ils évoluent : "Comme des experts sur une scène de crime", sourit le biologiste.
Analyses des récifs corraligènes, ces refuges pour la biodiversité des grandes profondeurs, afin de déterminer s'ils ne seraient pas des puits de carbone appréciables en ces temps de changement climatique. Inspection du tuyau de sortie des eaux usées de la métropole de Nice, avec prélèvements de sédiments pour évaluer l'impact des rejets humains. Des dizaines d'expériences sont menées. Avec un ennemi : le froid.
Car l'eau est à 13 degrés. "On était très vite en souffrance dans les scaphandres. A ces pressions, la température ressentie est beaucoup plus basse. C'était plus dur que l'eau à 2 degrés sous la banquise de l'Antarctique". Dimanche soir, lui et Thibault Rauby avaient encore des engelures aux doigts.
Le 20 juillet, ce froid n'empêche pas les quatre plongeurs d'effectuer la plus longue visite jamais faite -six heures-, de l'épave du Natal, un paquebot coulé en 1917 au large de Marseille, avec une centaine de passagers.
"Et nous avons découvert une vie après la mort de ce bateau. Poissons lunes, Saint-Pierre, bécasses de mer, diables de mer. Un paradis pour le biologiste naturaliste que je suis", expliquait-il à la presse, par écran interposé, à quelques minutes de son retour sur la terre ferme, envisageant même un futur séjour de 10 à 15 jours sur cette seule épave : "Elle a encore sûrement plein de choses à nous dire".
<https://information.tv5monde.com/info/planete-mediterranee-retour-l-air-libre-apres-28-jours-par-120-m-de-fond-313561>
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28- En Inde, la population de tigres sauvages a augmenté de 30 % en quatre ans, Le Monde avec AFP, 29/07/19, 12h13

Le tigre est une espèce considérée comme « en danger » par l’Union internationale pour la conservation de la nature depuis 1986. 
La population de tigres sauvages en Inde a augmenté de 30 % en quatre ans, selon un nouveau recensement local publié lundi 29 juillet sur ce fauve. Le recensement, effectué l’année dernière, a déterminé que l’Inde comptait 2 967 tigres sauvages, contre 2 226 lors du précédent, en 2014. Le géant d’Asie du Sud est la nation avec la plus importante population de tigres sauvages qui font l’objet d’une mobilisation internationale pour éviter leur extinction. L’espèce est considérée comme « en danger » par l’Union internationale pour la conservation de la nature depuis 1986.
« C’est une réalisation historique pour l’Inde. Nous réaffirmons notre engagement à protéger le tigre », a déclaré le premier ministre indien, Narendra Modi, en présentant à New Delhi les résultats du All India Tiger Estimation Report 2018.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/07/29/en-inde-la-population-de-tigres-sauvages-a-augmente-de-30-en-quatre-ans_5494610_3244.html>
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29- Las Vegas noyée sous les sauterelles, Le Monde avec AP, 29/07/19, 12h25

Selon un entomologiste de l’Etat du Nevada, cette migration est inhabituelle, mais pas sans précédent. Les sauterelles ne présentent aucun danger pour l’homme. 
La « ville du péché » (« Sin City ») serait-elle le théâtre d’un châtiment divin ? Depuis quelques jours, une migration importante de sauterelles balaie la région de Las Vegas, suscitant la panique chez les touristes. Un phénomène inhabituel, mais pas sans précédent, selon l’entomologiste de l’Etat du Nevada Jeff Knight.
D’après lui, leur présence massive peut s’expliquer par les nombreuses pluies qui ont touché Las Vegas depuis plusieurs mois et par les multiples sources de lumière ultraviolette dans la ville, qui attirent les insectes.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/07/29/las-vegas-noyee-sous-les-sauterelles_5494638_3244.html>
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30- Pyrale du buis : l’envahisseur d'Asie à l’assaut des forêts et parcs d’Europe, TV5Monde, 29/07/19, 16:07
Pascal Priestley

Apparue en Europe vers 2008, la pyrale du buis l'a colonisée de façon spectaculaire en quelques années. Un lépidoptère originaire d'Asie aux apparences d'inoffensif papillon, en réalité ravageur. Il détruit irrémédiablement les buis d'ornement des parcs autant que ceux des sous-bois ou des collines. Rien à ce jour n'est en mesure de vraiment l'arrêter.
Ce pourrait être une histoire à la Hitchcock, qui débute en doux bruissement d’ailes pour tourner progressivement au cauchemar. Et comme dans  « Les Oiseaux »  du génial cinéaste(1), la fin reste en suspens.
L'attaquant, au premier abord, paraît tout en délicatesse. Son nom sonne comme celui d’un parfum : pyrale du buis. Cydalima Perspectalis pour les savants. Lépidoptères redoutables, en fait, tour à tour chenilles catastrophiquement voraces et insupportables papillons de nuit.
De quoi s’agit-il ?
Sous la forme larvaire, la pyrale est un petit animal au corps vert et à la tête noire, pourvu de dix petites pattes, de deux à quatre centimètres, sans danger pour l’homme ni effet urticant à son contact. Doté d’un solide appétit, elle se nourrit exclusivement de feuille de buis.
Devenue grande, elle se transforme en nymphe (« chrysalide »), qui donne jour à son tour au papillon (on dit aussi « imago »). Quatre centimètres d’envergure, des ailes blanches bordées de brun, rien de repoussant, à l’unité.
>> Suite à lire à :
<https://information.tv5monde.com/info/pyrale-du-buis-l-envahisseur-d-asie-l-assaut-des-forets-et-parcs-d-europe-313061>
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31- Jusqu’à 100 loups pourront être abattus en France en 2019, Le Monde, maj le 30/07/19 à 06h28
Pierre Le Hir  

Des associations de défense de la faune sauvage vont déposer un recours contre un arrêté relevant le plafond des prélèvements autorisés. 
L’affrontement entre pro et anti-loups se déplace des pâturages vers le terrain judiciaire. L’Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas) et l’association pour la défense des grands prédateurs Ferus ont annoncé, lundi 29 juillet, le dépôt d’une requête devant le Conseil d’Etat contre un arrêté du 26 juillet relatif aux abattages de loups.
Ce texte, signé des ministres de la transition écologique et de l’agriculture, officialise les mesures annoncées au mois de mai par les deux ministères. A savoir un relèvement du plafond de « prélèvements » autorisés. Alors qu’il était en 2018 de 10 % de la population de canidés, avec une majoration possible de 2 % si ce quota était atteint avant la fin de l’année, le seuil a été porté à 17 %, avec toujours un complément possible de 2 %.
Rapporté à un effectif d’environ 530 loups présents sur le territoire national, selon l’évaluation établie début juin par l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), le plafond de 17 % correspond donc à l’abattage de 90 prédateurs. Avec les 2 % supplémentaires, le total grimpe même à 100.
« Début de prise de conscience »
Le Cercle 12, un groupement de quelque 170 éleveurs ovins de l’Aveyron, salue une « avancée ». Selon son décompte, 51 loups ont déjà été tués depuis le début de l’année – contre 19 à la même période en 2018. Si bien, écrit-il, qu’il « reste 39 loups » à éliminer pour atteindre le quota annuel, sans compter le complément possible.
La direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement Auvergne-Rhône-Alpes, chargée du suivi du loup en France, fait pour sa part état de 48 loups « détruits » au 24 juillet – presque autant que les 51 abattus sur l’ensemble de l’année 2018 –, auxquels s’ajoutent 16 carnivores morts de « cause accidentelle, naturelle ou indéterminée ».
Le groupement d’éleveurs se félicite aussi d’autres dispositions prévues par l’arrêté. Celui-ci facilite en effet les tirs de prélèvement dans les communes où les prédations sont récurrentes et importantes, ainsi que dans les zones considérées comme difficilement protégeables. Et ces tirs sont autorisés à partir du 1er juillet, et non plus du 1er septembre comme par le passé.
« C’est un début de prise de conscience du danger que représente le loup, non seulement pour le pastoralisme mais aussi pour les autres activités humaines comme le tourisme, commente Mélanie Brunet, coprésidente du Cercle 12 en même temps que de la Fédération nationale de défense du pastoralisme. Notre but n’est pas de mettre des loups à notre tableau de chasse, mais de protéger nos troupeaux. » A ses yeux, la baisse sensible du nombre de bêtes victimes du prédateur – 3 060, dont 90 % d’ovins, sur les six premiers mois de l’année, contre 3 778 en 2018 sur la même période et 3 453 en 2017 – prouve « l’intérêt de la régulation » du canidé.
> Lire aussi  Dans le Var, les attaques de loups cristallisent le sentiment d’abandon du monde rural
Espèce protégée
La directrice de l’Aspas, Madline Reynaud, condamne en revanche un arrêté qui constitue « une trahison honteuse » des engagements de la France en faveur de la biodiversité, le loup étant une espèce protégée par la convention de Berne de 1979 et par la directive européenne habitat-faune-flore de 1992. Cela, accuse-t-elle, sous la pression « des lobbys agricoles qui refusent la cohabitation » avec le prédateur. Selon elle, ces mesures « sont dangereuses pour la survie du loup en France », où les tirs de prélèvement sont « de six à dix fois plus élevés que chez nos voisins européens ».
Revenu naturellement en France en 1992 depuis l’Italie – sans avoir été réintroduit donc –, Canis lupus a certes vu sa population fortement progresser, puisqu’elle n’était que de 430 individus au sortir de l’hiver 2017-2018, et qu’elle a passé cette année le cap de 500, présents principalement dans l’arc alpin et en Provence. Selon l’ONCFS, cet effectif lui permet d’atteindre le seuil de viabilité démographique, c’est-à-dire la capacité à moyen terme (100 ans) à « résister au risque d’extinction par aléas de survie et de fécondité ».
Mais il en va différemment pour la viabilité génétique, autrement dit l’aptitude à « s’adapter à des conditions d’environnement changeantes à l’échelle des temps évolutifs ». Selon une expertise scientifique internationale menée sur ce sujet en 2017, cette viabilité sur le très long terme nécessite la présence d’« environ 2 500 individus sexuellement matures ». Le loup est encore très loin d’avoir atteint cet effectif dans l’Hexagone.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/07/29/jusqu-a-100-loups-pourront-etre-abattus-en-france-en-2019_5494701_3244.html>
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32- Le Japon autorise la création d'embryons humains-animaux, Usbek & Rica, 30/07/17, 07:00
Justyne Stengel

Le Japon vient de donner son feu vert pour la création d’embryons hybrides homme-animal, rapporte la revue Nature. À terme, les scientifiques souhaitent cultiver dans des animaux des organes humains aptes à la transplantation. Des recherches qui soulèvent de nombreuses questions éthiques et techniques.
Face à la pénurie mondiale de donneurs d’organes, les scientifiques cherchent des alternatives pour sauver les milliers de patients sur liste d’attente. En France, ils représentaient 24 791 personnes en 2018, contre 5 804 greffés la même année. Si certains chercheurs imaginent pouvoir imprimer un jour des organes en 3D, d'autres aspirent à les faire grandir dans des embryons chimères humains-animaux, soit des organismes contenant des cellules souches humaines et animales. Un processus qui soulève de nombreuses problématiques d'ordre éthique. Dans l'Hexagone, le procédé est d'ailleurs interdit par la loi bioéthique de 2011.
Au Japon, la création d'embryons chimères est autorisée depuis mars 2019, à la seule condition qu’ils soient détruits après 14 jours de développement in vitro. L'autorisation ne s'étendait donc alors qu'à l'expérimentation exclusive autour des embryons. Au-delà, le risque de brouiller la frontière homme-animal inquiète les autorités... Une prise de position remise en question au bout de quelques mois seulement. Selon la revue Nature, Hiromitsu Nakauchi, docteur spécialiste des cellules souches à l’Université de Tokyo et de Stanford, a obtenu l'autorisation de la part d’un comité d’experts du Ministère japonais des sciences pour approfondir ses recherches. Il s'apprête à cultiver des cellules humaines dans des embryons de souris et de rat. Son objectif sur le long terme est d'utiliser des animaux hybrides en tant que banque d'organes pour les patients en attente de greffe.
>> Suite à lire à :
<https://usbeketrica.com/article/le-japon-autorise-la-creation-d-embryons-humains-animaux>
En savoir plus :
> Japan approves first human-animal embryo experiments <https://www.nature.com/articles/d41586-019-02275-3>, Nature, 26/07/19
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33- Au milieu du Pacifique, l'île Henderson, paradis perdu par le plastique, AFP, 30/07/19, 11:00
Neil Sands

C'est pour son "écologie pratiquement intacte" que l'île Henderson, atoll désert du Pacifique, fut inscrite en 1988 sur la liste du patrimoine mondial. Elle est aujourd'hui noyée sous un océan de déchets plastiques face auquel les scientifiques se disent démunis.
Rattachée à la colonie britannique de Pitcairn, l'île se trouve à mi-chemin entre la Nouvelle-Zélande et le Pérou, distants d'environ 5.500 kilomètres. 
Mais en dépit de son isolement extrême, ce joyau a l'une des plus fortes concentrations de déchets plastiques au monde, en raison du jeu des courants océaniques.
"Nous y avons trouvé des débris provenant d'à peu près partout", explique Jennifer Lavers, une chercheuse basée en Australie qui a conduit le mois dernier une expédition sur l'île.
"Il y avait des bouteilles et des boîtes, toute sorte de matériel de pêche et les déchets provenaient, eh bien, de tous les pays que vous voulez, d'Allemagne, du Canada, des Etats-Unis, du Chili, d'Argentine, d'Equateur."
"C'est vraiment un message, cela montre que chaque pays a une responsabilité dans la protection de l'environnement, jusque dans ces endroits reculés."
- Comme sur un tapis roulant -
L'île Henderson se trouve au centre du gyre subtropical du Pacifique Sud, un gigantesque tourbillon océanique qui tourne dans le sens inverse des aiguilles d'une monde, descendant la côte australienne pour remonter ensuite le long de l'Amérique du Sud.
Ce gyre est une bénédiction pour l'atoll en ce qu'il contribue à ramener dans ses eaux les nutriments qui contribuent à la prolifération d'une riche faune marine et de colonies d'oiseaux marins.
Alors que les atolls coralliens sont typiquement pauvres en espèces, celui de Henderson est d'une diversité telle qu'il fut inscrit en 1988 sur la liste du patrimoine mondial par l'Unesco, pour sa "valeur universelle exceptionnelle".
"En tant que l'une des dernières îles calcaires de grande taille à avoir conservé une écologie pratiquement intacte, l'île d'Henderson a préservé sa beauté exceptionnelle avec ses plages de sable blanc, ses falaises calcaires et sa riche végétation pratiquement intacte", indique encore l'Unesco sur son site internet.
"Sa situation isolée permet d'y observer la dynamique de l'évolution insulaire et de la sélection naturelle."
Voilà cependant des années que le gyre agit aussi comme un tapis roulant déversant en permanence quantités de plastiques piégés dans ce qui est nommé le vortex de déchets du Pacifique Sud.
C'est en 2015 que Mme Lavers y a réalisé sa première expédition, recensant 700 morceaux de plastique au mètre carré, soit une des concentrations les plus élevées au monde.
- "Fermer le robinet" -
Pour aggraver le problème, les vagues ont contribué à réduire la moitié de ces déchets en poussières presque invisibles et quasiment impossibles à ramasser, mais qui sont facilement ingérées par les oiseaux ou les tortues.
Le mois dernier, la scientifique a organisé sur l'île un ramassage de déchets, et six tonnes de plastique ont été collectées sur les plages en deux semaines de dur labeur.
Leur bateau ne pouvant approcher suffisamment près de la côte, ces déchets n'ont pu être emportés. Ils ont été rassemblés au-delà de la ligne de pleine mer en vue d'une récupération future.
Mme Lavers a cependant reconnu qu'il était "déchirant", après cet effort, d'assister en direct au souillage des plages par de nouveaux déchets.
"Nous avons pris notre déjeuner et observé en temps réel le rejet par l'océan de bouées, morceaux de cordage et autres déchets", raconte-t-elle.
Pour la chercheuse, qui envisage de nouvelles expéditions vers Henderson en 2020 et 2021, cela ne fait que souligner le fait que les nettoyages de plages ne sont pas une solution à long terme.
"Cela illustre la nécessité de fermer le robinet à la source", poursuit-elle, en demandant de plus grandes restrictions concernant les plastiques à usage unique.
"Il y a tellement de plastique dans les océans. Il faut faire tout ce que nous pouvons pour empêcher que davantage n'y soient rejetés."
<https://information.tv5monde.com/info/au-milieu-du-pacifique-l-ile-henderson-paradis-perdu-par-le-plastique-313792>
Sur le même sujet :
> L’île Henderson, lieu à « l’écologie pratiquement intacte » désormais noyé sous le plastique <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/07/30/au-milieu-du-pacifique-l-ile-henderson-paradis-noye-sous-le-plastique_5494917_3244.html>, Le Monde avec AFP, 30/07/19, 19h35
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34- L’Éthiopie annonce avoir planté 350 millions d’arbres en une journée, Ouest-France, 30/07/19, 11h47

Cette opération géante qui a eu lieu lundi 29 juillet s’inscrit dans un plan plus large de reboisement de l’Éthiopie pour lutter contre le changement climatique. Les autorités veulent planter 4 milliards d’arbres d’ici le mois d’octobre.
353 633 660 arbres plantés en douze heures : c’est la performance revendiquée par l’Éthiopie lundi 29 juillet. Le pays de la Corne de l’Afrique a ainsi battu le record détenu jusqu’ici par l’Inde, qui avait planté 60 millions d’arbres en une journée en 2017.
Sur Twitter, le Premier ministre Abiy Ahmed s’est réjoui d’avoir « non seulement atteint, mais aussi dépassé l’objectif fixé », qui était de 200 millions d’arbres plantés en douze heures.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.ouest-france.fr/monde/ethiopie/l-ethiopie-annonce-avoir-plante-350-millions-d-arbres-en-une-journee-6463824>
Sur le même sujet : 
> L'Ethiopie, à l'heure de l'écologie, veut planter 4 milliards d'arbres <https://information.tv5monde.com/info/l-ethiopie-l-heure-de-l-ecologie-veut-planter-4-milliards-d-arbres-313979>, AFP, 31/07/19, 15:00
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35- Vietnam : des pangolins braconnés retrouvés dans un bus, AFP, 30/07/19, 14:00

Une trentaine de pangolins vivants ont été découverts "déshydratés et faibles" dans un bus au Vietnam, où cet animal menacé est prisé pour sa chair et ses écailles, ont annoncé mardi la police locale et des défenseurs de l'environnement.
La police vietnamienne a saisi lundi 30 pangolins braconnés entassés dans ce bus dans la province de Ha Tinh (centre). Le conducteur et sa femme, soupçonnés d'avoir illégalement sorti ces insectivores du Laos voisin, ont été arrêtés.
Quatre des animaux étaient déjà morts et nombre des rescapés sont en mauvaise santé, d'après Truong Van Truong de l'ONG Save Vietnam's Wildlife. "La plupart étaient déshydratés et faibles car ils ont été gardés longtemps dans un espace confiné", a-t-il déclaré à l'AFP.
Les pangolins étaient placés dans des sacs individuels et entassés dans une caisse, où il est possible qu'ils soient restés des semaines avec peu d'eau et de nourriture, a-t-il ajouté.
Les animaux seront désormais soignés et les plus forts d'entre eux seront relâchés dans la nature.
Les pangolins se roulent en boule lorsqu'ils sont effrayés, ce qui en fait une proie facile pour les braconniers.
Petit et docile, le pangolin, présent en Asie et en Afrique, est l'animal le plus braconné au monde. Un pangolin sauvage est capturé toutes les cinq minutes sur la planète, selon le Fonds mondial pour la nature (WWF).
Au Vietnam, la viande de pangolin est considérée comme un mets délicat et difficile à se procurer. La médecine traditionnelle utilise leurs écailles pour traiter des allergies et l'impuissance, en raison de leurs supposées vertus médicinales.
Ils proliféraient autrefois dans les forêts du Vietnam mais leur population s'est dramatiquement réduite en raison du braconnage endémique et de la diminution de leur habitat naturel. L'Union internationale pour la conservation de la nature considère l'espèce comme "en danger critique".
<https://information.tv5monde.com/info/vietnam-des-pangolins-braconnes-retrouves-dans-un-bus-313816>
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36- Face à l’ours, « les éleveurs sont passés de la colère à la haine », Le Monde, 31/07/19, 05h14
Philippe Gagnebet (Toulouse, correspondance)

Après la chute d’une falaise de soixante et une brebis, l’Etat a mis en place pour la première fois des mesures d’effarouchement de l’animal. 
Comme tous les étés, le monde du pastoralisme entre en ébullition à chaque attaque d’ours. Dans la nuit du 23 au 24 juillet, c’est la mort de soixante et une brebis sur l’estive du mont Rouch en Ariège, attribuée au plantigrade, qui a fait monter la colère d’un cran.
Dans un mouvement dit de « dérochement », elles se sont jetées du haut d’une falaise pour échapper à une attaque. Un mois plus tôt, un autre troupeau de 200 animaux avait péri de la même façon, sur le massif de l’Aston dans le même département.
Le 6 juin, pour la première fois depuis vingt ans, les représentants des éleveurs – Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles – FDSEA –, Jeunes agriculteurs – et les chambres d’agricultures des départements concernés avaient boycotté la réunion de présentation du nouveau « Plan ours et pastoralisme », organisée à Toulouse par l’Etat. Les associations environnementales favorables à la réintroduction et à la présence de l’animal, réunies au sein de la Coordination associative pyrénéenne pour l’ours (CAP Ours) avaient fait de même, laissant le préfet parler devant des chaises vides.
« Non, la poudre de perlimpinpin de l’Etat ne fera pas reculer les ours ! », s’indignaient les éleveurs, dénonçant des mesures de protection inefficaces, des prédations en hausse constante et une suradministration des procédures. Quant aux associations, elles s’offusquaient déjà de la possible mise en place d’opérations d’effarouchement pour éloigner certains individus considérés comme dangereux.
Menaces et voitures incendiées
Aux premières loges du conflit, le délégué régional de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), Nicolas Alban, estime « qu’un palier a été franchi. On travaille bien avec 95 % des éleveurs, mais une minorité attise le feu et crée un climat plus que détestable. »
Les agents de l’office – à la tête du Réseau ours brun qui gère le suivi scientifique, le comptage et estime les dégâts causés –, refusent depuis le 23 juillet de réaliser les constats dans la région du Couserans en Ariège, là où l’on dénombre la plus importante présence d’ours. Une semaine plus tôt, une de leurs voitures a été incendiée dans un petit village. « Une plainte est en cours, mais nul ne doute que l’acte a été commis par des éleveurs. Cela s’ajoute aux lettres d’insultes que l’on reçoit, aux menaces continuelles sur les réseaux sociaux ou devant nos locaux », déplore Nicolas Alban.
Après le dérochement des soixante et une brebis mercredi soir, la préfète du département de l’Ariège, Chantal Mauchet, a autorisé pour la première fois l’application de mesures pour effaroucher l’animal. Un arrêté permet jusqu’au 1er novembre l’effarouchement simple, à l’aide de moyens sonores, olfactifs et lumineux, et l’effarouchement renforcé, à l’aide de tirs non létaux.
Afin de renforcer la surveillance des troupeaux et d’améliorer les conditions de travail des bergers, des abris d’urgence ont été proposés par la préfecture aux estives les plus prédatées du massif. Sept abris sont ainsi en cours de déploiement et sont mis à disposition des groupements pastoraux qui en ont fait la demande.
La nuit du 25 au 26 juillet, les agents de l’ONCFS mobilisés pour la première opération d’effarouchement n’ont pas rencontré l’animal suspecté dans la mort des brebis. « C’est au cœur de la zone centrale historique de présence, précise Nicolas Alban. Pour mes gars, il faut cinq heures pour monter au sommet, alors que les animaux bougent beaucoup. Il n’y a donc pas eu d’observation, mais pas de nouvelles attaques non plus. »
Le gouvernement a par ailleurs annoncé la mise en place d’un nouveau dispositif unifié pour indemniser les éleveurs des pertes liées aux attaques de loups, d’ours et de lynx. Il comporte un barème unique pour tous les dégâts ; pour une brebis laitière, le montant peut aller jusqu’à 600 euros. Les éleveurs concernés doivent cependant prendre des mesures de protections des troupeaux (clôtures, chiens de garde…) pour en bénéficier.
« De la colère à la haine »
« L’anéantissement de l’élevage de montagne aurait des conséquences désastreuses, insoupçonnées pour nos territoires, mais totalement occultées par l’Etat », s’alarmait le président de la FDSEA, Philippe Lacube, courant juillet.
« Ce n’est pas une question économique pour nous, et surtout la facture va être de plus en plus lourde pour le citoyen », précise Olivier Maurin, éleveur en vallée d’Aspe et coprésident de l’Association pour le développement durable de l’identité des Pyrénées (Addip), farouchement opposée à la présence de l’ours. « A force d’accumuler du mépris, de ne jamais être écouté, c’est devenu explosif. Les éleveurs sont passés de la colère à la haine », précise-t-il.
Selon les derniers chiffres communiqués, depuis le début de l’année 486 brebis auraient été victimes de l’ours, sans compter des ruches et quelques chevaux, soit le double par rapport à 2018 à cette période. La population ursine était estimée à une quarantaine d’animaux fin 2018, après des réintroductions en 1996 et 2006, et celle de Claverina, le 4 octobre 2018, et de Sorita, sa petite sœur.
> Lire aussi  Dans les Pyrénées, le dépit des opposants aux ours
Face à la montée de colère de certains éleveurs, l’association de protection des prédateurs Ferus a lancé un appel à tous les usagers de la montagne sur les secteurs susceptibles d’être fréquentés par les ours : « A l’occasion de vos sorties sur le terrain, soyez vigilants, attentifs et à la recherche de tout indice qui peut faire penser à une action de braconnage d’ours (carcasses, pots de miel remplis de verres pilés, agitation inquiétante sur un secteur de présence de l’ours…) ».
Alors que la tension est à son comble, vingt-cinq éleveurs, chasseurs ou louvetiers, ont déjà suivi la formation obligatoire pour appliquer l’effarouchement renforcé, en complément des employés de l’ONCFS.
Pour Olivier Maurin, « l’Etat continue de se moquer de nous, la préfète ferait mieux de défendre les éleveurs et surtout de faire partir l’ours de nos montagnes. »En août, les troupeaux vont partir chercher les herbages d’altitude et, « comme d’habitude, les attaques vont augmenter et repartir de plus belle », prédit l’éleveur. Pas de quoi apaiser l’ambiance dans les montagnes.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/07/31/face-a-l-ours-les-eleveurs-sont-passes-de-la-colere-a-la-haine_5495104_3244.html>
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37- La naissance d'un rhinocéros blanc en Californie, une source d'espoir pour l'espèce, AFP, 31/07/19, 14:00

Un rhinocéros blanc du Sud conçu par insémination artificielle est né dimanche au zoo californien de San Diego, dont les responsables ont salué une "étape historique" dans la préservation de cette espèce menacée d'extinction. 
La maman Victoria et son petit, un mâle, se portent bien, a fait savoir l'établissement animalier dans un communiqué. 
"Elle est très attentive à son bébé, qui marche déjà et tète régulièrement", a rassuré Barbara Durrant, en charge de la reproduction au zoo. 
"Cette naissance est d'autant plus significative qu'elle marque une étape importante dans nos efforts de sauvegarde du rhinocéros blanc du Nord", les cousins des rhinocéros blancs du Sud, qui sont sur le point de s'éteindre, a-t-elle ajouté. 
En effet, seuls deux rhinocéros blancs du Nord subsistent sur Terre et les deux sont des femelles. Le dernier mâle s'est éteint l'an dernier. 
La population sauvage de rhinocéros blancs du Sud est, elle, estimée à environ 18.000, mais les braconniers la font décroître rapidement dans le sud de l'Afrique. 
L'insémination artificielle réussie du zoo de Diego, une première en Amérique du Nord, offre donc un espoir. 
Les scientifiques espèrent que la technique permette un jour à un rhinocéros blanc du Sud femelle de porter un petit cousin du Nord grâce à une insémination de sperme congelé.
"De nombreux défis se dressent devant nous, mais les chercheurs ont bon espoir de voir naître un bébé rhinocéros blanc du Nord grâce à ce procédé d'ici 10 à 20 ans", ont expliqué les responsables du zoo californien. 
Victoria et son bébé resteront eux à l'écart des visiteurs pendant un certain temps. Et le petit pourrait bientôt avoir un camarade de jeu: un autre rhino blanc inséminé artificiellement doit mettre bas à l'automne.
<https://information.tv5monde.com/info/la-naissance-d-un-rhinoceros-blanc-en-californie-une-source-d-espoir-pour-l-espece-313886>
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En images
38- Le fil vert. «Our Planet», éblouissante plongée dans la beauté de la Terre, Libération, 01/07/19, 06:39
Aude Massiot 

La série documentaire diffusée sur Netflix allie habilement sensibilisation environnementaliste et images animalières ébouriffantes.
Donner envie de protéger la planète en montrant ses merveilles insoupçonnées. C’est le défi que se sont lancé les réalisateurs de la série documentaire Our Planet, diffusé sur la plateforme de streaming Netflix et produit en collaboration avec le WWF. Un défi plus que réussi alors qu’on reste bouche bée devant la beauté presque surréaliste des images captées par leurs caméras.
Au fil des huit épisodes thématiques, la voix douce et granuleuse du Britannique David Attenborough, 93 ans, habitué des commentaires de documentaires animaliers, nous porte dans les abîmes des obscures fosses océaniques, on survole les blanches étendues à première vue intactes de l’océan Arctique, on tremble avec ces buffles, pourchassés par quatre guépards dans la plaine du Serengeti, en Afrique de l’Est et suivre avec empathie un troupeau d’éléphants chercher désespérément quelques feuillages à mâchouiller au milieu du désert de plus en plus aride.
>> Suite à lire et bande-annonce à voir à :
<https://www.liberation.fr/planete/2019/07/01/our-planet-eblouissante-plongee-dans-la-beaute-de-la-terre_1736734>
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39- Incredible Video as Giant Manta Ray Asks Divers for help, ODN, 12/07/19

Incredible footage of an enormous manta ray swimming up to a group of snorkelers on Ningaloo Reef in Australia
It singles out wildlife guide Jake Wilton and passes close to him several times before he spots that it has fish hooks close to its eye. 
The giant animal, who is nicknamed Freckles, lets Jake get close enough to remove them. 
> Report by Jeremy Barnes :
<https://www.youtube.com/watch?v=sp1MT7j7mw4>
Sur le même sujet :
> Australie : des plongeurs au secours d'une raie manta <https://information.tv5monde.com/info/australie-des-plongeurs-au-secours-d-une-raie-manta-311571>, AFP, 15/07/19, 19:00
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40- Vidéo. Des scientifiques filment un impressionnant requin préhistorique à plus de 500 mètres de profondeur, 20 Minutes, 19/07/19, 10h56
L.Br.

Cette espèce préhistorique est présente sur Terre depuis au moins 200 millions d’années
C’est une rencontre hors du commun. A 500 mètres de profondeur, Gavin Naylor, le directeur du programme de recherche sur les requins en Floride, a filmé un impressionnant requin de plus de huit mètres de long.
Le 2 juillet dernier, à bord d’un sous-marin en forme de bulle, le scientifique s'est retrouvé face à face avec un requin griset, une espèce préhistorique présente sur Terre depuis au moins 200 millions d’années, au moment de l’apparition des dinosaures.
En savoir plus sur leur comportement
Les équipes d’OceanX avaient pour objectif de « marquer » ce type de requins avec une puce satellite, grâce à un fusil de pêche. Une première mondiale qu’ils sont parvenus à accomplir le 1er juillet sur un autre requin, soit quelques jours seulement avant leur rencontre avec ce fameux spécimen, comme en témoigne un article sur leur site. Les scientifiques considèrent cette réussite comme une grande avancée pour leurs travaux sur les comportements et les mouvements de ces espèces des grandes profondeurs.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.20minutes.fr/insolite/2567299-20190719-video-scientifiques-filment-impressionnant-requin-prehistorique-plus-500-metres-profondeur <https://www.20minutes.fr/insolite/2567299-20190719-video-scientifiques-filment-impressionnant-requin-prehistorique-plus-500-metres-profondeur>>
En savoir plus :
> We tagged a shark from a submarine <http://www.oceanx.org/shark-deep-sea-shark-tagging-submersible-first-ever/>, OceanX, 01/07/19
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41- Méditerranée : expédition sous-marine en 28 jours, TF1, journal de 13h, 28/07/19

Cette expédition sous-marine inédite met en action quatre plongeurs pour explorer les profondeurs de la Méditerranée.
Ce projet d'explorer les profondeurs de la Méditerranée a été jugé impossible. Pourtant, il a vu le jour grâce à la cohabitation des explorateurs dans un caisson de cinq mètres carré. Ils ont étudié ces eaux jusqu'à 180 mètres de profondeur pendant 28 jours. C'était un défi à la fois sportif, écologique et scientifique. Le moment critique de la plongée est la remontée. En effet, il faut du temps pour réacclimater l'organisme des plongeurs à la pression atmosphérique de la surface. Leur retour est attendu dans la soirée de ce 28 juillet 2019. 
> Reportage à voir à :
<https://www.lci.fr/sciences/mediterranee-expedition-sous-marine-en-28-jours-2128228.html>
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42- Un lion de mer tombe dans la gueule d’une baleine, un photographe saisit cet instant rarissime, Ouest-France avec AFP, 31/07/19, 06h59

Un photographe animalier a saisi cet instant incroyable où un lion de mer est happé par une baleine à bosse. L’animal s’en est sorti indemne, et le photographe a vécu un moment « unique dans une vie ».
Un lion de mer tombant accidentellement dans la gueule grande ouverte d’une baleine à bosse : telle est la spectaculaire image prise par un photographe animalier qui a évoqué un moment « unique dans une vie ».
Chase Dekker, qui est également biologiste marin, a pris cette photo le 22 juillet depuis un bateau pendant une expédition d’observation des baleines dans le Pacifique, au large de la baie de Monterey, en Californie.
« J’ai vu beaucoup de choses complètement folles, mais jamais rien de tel », a commenté l’homme de 27 ans, qui photographie la vie sauvage depuis une dizaine d’années.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.ouest-france.fr/sciences/animaux/un-lion-de-mer-tombe-dans-la-gueule-d-une-baleine-un-photographe-saisit-cet-instant-rarissime-6464977>
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Une annonce
43- Appel à contributions : "Espaces Générations Nature", UICN, à Marseille, du 11 au 19 juin 2020

La biodiversité sera au coeur de l’actualité en 2020. L’accueil d’un Congrès mondial de la nature de l'UICN en France permettra à tous les acteurs de l’environnement de partager leurs connaissances et de contribuer à une mobilisation forte en faveur de la biodiversité.
Comprenant l’importance d’une mobilisation collective, le Congrès mondial de la nature de l’UICN habituellement réservé à ses membres et partenaires, mettra en place des “Espaces Générations Nature” (EGN) dédiés au grand public. Imaginés comme un village de la biodiversité en intérieur et en extérieur, les EGN ont vocation à mettre en lumière les projets d’acteurs et de citoyens engagés pour sa préservation.
Aucune subvention publique n’y est attachée.
>> En savoir plus :
<https://www.afbiodiversite.fr/node/1919>
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– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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