[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur aléas climatiques, émissions de GES, dérèglement climatique, Accord de Paris & COP25 + 1 rapport spécial du GIEC (vendredi 9 août)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Ven 9 Aou 07:34:02 CEST 2019


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
–> Un accès 'rapide' direct à la source de l'article (hors abonnement) par un lien hypertexte sur son intitulé dans le sommaire ; si un lien vers un article ne fonctionne pas, vous pouvez retrouver son contenu dans le corps du mail à l'item correspondant.
–> Un accès 'lent' et plus complet dans le corps du mail sous le sommaire et les extraits, incluant les articles réservés aux abonnés, des liens vers d'autres articles sur le même sujet et des pour en savoir plus (sources, etc.).
1- La biomasse aérienne de la végétation de la zone tropicale n’a plus d’impact positif sur le stockage du carbone <http://www.cnrs.fr/fr/la-biomasse-aerienne-de-la-vegetation-de-la-zone-tropicale-na-plus-dimpact-positif-sur-le-stockage>, CNRS, 29/07/19
2- Au Canada, les touristes se bousculent dans le "couloir des icebergs" <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/au-canada-les-touristes-se-bousculent-dans-le-couloir-des-icebergs_136072>, AFP, 02/08/19, 08:00
3- Les experts du climat se penchent sur le rôle crucial des terres <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/08/02/les-experts-du-climat-se-penchent-sur-le-role-crucial-des-terres_5495742_3244.html>, Le Monde, 02/08/19, 11h51
4- La bataille du climat va se jouer en Asie, selon l'ONU <https://information.tv5monde.com/info/la-bataille-du-climat-va-se-jouer-en-asie-selon-l-onu-314301>, AFP, 02/08/19, 13:00
5- Le gaspillage alimentaire, un acteur méconnu du changement climatique <https://www.geo.fr/environnement/le-gaspillage-alimentaire-un-acteur-meconnu-du-changement-climatique-196869>, AFP, 02/08/19, 13:00
6- Le changement climatique tue de façon plus insidieuse qu'on ne le croit <http://www.slate.fr/story/180294/environnement-sante-rechauffement-climatique-deces-causes-australie-pacifique>, Slate, 02/08/19, 14h19 
7- Décryptage. Les principales critiques faites aux experts climatiques du GIEC <https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/08/02/dereglement-climatique-les-cinq-critiques-recurrentes-adressees-au-giec_5495740_4355770.html>, Blog Les Décodeurs, 02/08/19, 14h51
8- Feux en Sibérie : Moscou se décide à intervenir <https://www.lemonde.fr/international/article/2019/08/03/feux-en-siberie-moscou-se-decide-a-intervenir_5496107_3210.html>, Le Monde, 03/08/19, 08h50
9- Changement climatique : les animaux ne s'adaptent pas assez rapidement <https://www.sciencesetavenir.fr/animaux/biodiversite/changement-climatique-les-animaux-ne-s-adaptent-pas-assez-rapidement_136083>, Sciences & Avenir, 03/08/19, 09h00
10- En une journée, onze milliards de tonnes de glace ont fondu au Groenland <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/08/03/en-une-journee-onze-milliards-de-tonnes-de-glace-ont-fondu-au-groenland_5496303_3244.html>, Le Monde, 03/08/19, 15h33
11- Réchauffement climatique : la moule de Butrint meurt de chaud <https://information.tv5monde.com/info/rechauffement-climatique-la-moule-de-butrint-meurt-de-chaud-314513>, AFP, 04/08/19, 07:00
12- Migrations et crise climatique : l’ONU cherche des solutions <https://news.un.org/fr/story/2019/08/1049011>, ONU Info, 04/08/19
13- Juillet 2019, mois le plus chaud jamais mesuré dans le monde, selon une agence européenne <https://information.tv5monde.com/info/juillet-2019-mois-le-plus-chaud-jamais-mesure-dans-le-monde-selon-une-agence-europeenne-314675>, AFP, 05/08/19, 15:00
14- Près d’un quart de la population mondiale menacé par une pénurie d’eau <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/08/06/pres-d-un-quart-de-la-population-mondiale-est-menace-par-une-penurie-d-eau_5497203_3244.html>, Le Monde avec AFP, 06/08/19, 07h23
15- Climat : un demi degré causerait 30.000 morts de plus par an dans les villes chinoises <https://information.tv5monde.com/info/climat-un-demi-degre-causerait-30000-morts-de-plus-par-dans-les-villes-chinoises-314909>, AFP, 06/08/19, 19:00
16- USA : le réchauffement climatique pourrait éradiquer les arbres de Josué d'ici 2100 <https://information.tv5monde.com/info/usa-le-rechauffement-climatique-pourrait-eradiquer-les-arbres-de-josue-d-ici-2100-315119>, AFP, 07/08/19, 22:00
17- Assurer la sécurité alimentaire mondiale malgré le réchauffement climatique : le rapport du GIEC adopté <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/08/08/la-securite-alimentaire-au-defi-du-rechauffement-le-rapport-du-giec-adopte_5497560_3244.html>, Le Monde avec AFP, 08/08/19, 07h51
18- Un rapport spécial du GIEC : l’humanité épuise les terres <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/08/08/l-humanite-epuise-les-terres-selon-le-dernier-rapport-du-giec_5497654_3244.html>, Le Monde, 08/08/19, 12h08
19- Inondations en Birmanie : plusieurs dizaines de milliers de personnes déplacées <https://information.tv5monde.com/info/inondations-en-birmanie-plusieurs-dizaines-de-milliers-de-personnes-deplacees-315238>, AFP, 08/08/19, 16:00
20- L'Allemagne n'exclut plus d'augmenter sa dette pour le climat <http://www.lefigaro.fr/conjoncture/l-allemagne-n-exclut-plus-d-augmenter-sa-dette-pour-le-climat-20190808>, Le Figaro avec Reuters, 08/08/19, 16:05 
21- Changer d'habitudes, sans devenir tous végétariens : ce que dit le Giec sur l'alimentation <https://information.tv5monde.com/info/changer-d-habitudes-sans-devenir-tous-vegetariens-ce-que-dit-le-giec-sur-l-alimentation-315246>, AFP, 08/08/19, 17:00
22- Italie : un syndicat chiffre à 14 milliards d'euros les dégâts agricoles liés au changement climatique <https://information.tv5monde.com/info/italie-un-syndicat-chiffre-14-mds-d-euros-les-degats-agricoles-lies-au-changement-climatique>, AFP, 08/08/19, 17:00
En audio
23- Michèle Rousseau : Combien de temps avant d'être à court d'eau ? <https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-de-7h50/l-invite-de-7h50-03-aout-2019>, France Inter, L’invité de 7h50, 03/08/19
24- Se préparer aux risques naturels et notamment aux inondations <https://www.franceinter.fr/emissions/les-savanturiers/les-savanturiers-03-aout-2019>, France Inter, Les Savanturiers, 03/08/19, 16h00
En images
25- En images. La vague de chaleur fait fondre le Groenland <https://www.lexpress.fr/actualite/sciences/en-images-la-vague-de-chaleur-fait-fondre-le-groenland_2092733.html>, L’Express, 02/08/19, 13:48
26- "C’est la meilleure solution face au réchauffement climatique" : un chercheur veut planter des milliards d’arbres pour sauver la planète <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/video-cest-la-meilleure-solution-face-au-rechauffement-climatique-un-chercheur-veut-planter-des-milliards-darbres-pour-sauver-la-planete_3521133.html>, France Télévisions, 05/07/19, 11:10
27- Climat : l’alimentation en questions <https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/1038495-climat-l-alimentation-en-question.html>, France 5, C dans l’air, 08/08/19, 17h47
28- Planter des arbres pour freiner le dérèglement climatique <https://www.lci.fr/planete/planter-des-arbres-pour-freiner-le-dereglement-climatique-2129134.html>, TF1, journal de 20h, 08/08/19
29- Un nouveau modèle de culture des sols pour les agriculteurs <https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/un-nouveau-modele-de-culture-des-sols-pour-les-agriculteurs_3569831.html>, France 2, le journal de 20h, 08/08/19
Une publication
30- Report. Climate Change and Land <https://www.ipcc.ch/report/srccl/>, IPCC (GIEC), 06/08/19

Bien à vous,
Florence

NB : En pied de page de chaque message, vous disposez d’une adresse url qui vous permet de vous abonner, de changer votre adresse mail ou de vous désabonner directement à votre gré.

RAPPORTS & ÉTUDES DU JOUR : — Une nouvelle expertise du GIEC, qui a mobilisé plus de 100 scientifiques de 52 pays, porte sur "les changements climatiques, la désertification, la dégradation des terres, la gestion durable des terres, la sécurité alimentaire et les flux de gaz à effet de serre dans les écosystèmes terrestres". (cf. item 3, suite, 5, 7, 17, suite, 18, suite, 21, 26, 27, 28, 29 & 30)
— Près d’un quart de la population mondiale, vivant dans 17 pays, est en situation de "stress hydrique très grave", proche du "jour zéro" lors duquel plus aucune eau ne sortira du robinet, selon un rapport du World Resources Institute. (cf. item 14 & suite)
— Une étude internationale met en lumière les difficultés qu'ont les espèces animales à s'adapter face au changement climatique. (cf. item 9 & suite)
— Le passage du réchauffement de la planète de +1,5°C à +2°C pourrait provoquer des dizaines de milliers de morts supplémentaires dans les villes chinoises chaque année, selon une étude. (cf. item 15 & suite)
RECORD DU JOUR : Le mois de juillet 2019, marqué par une canicule exceptionnelle en Europe, a été le mois le plus chaud jamais mesuré dans le monde. (cf. item 13 & suite)
CHIFFRES DU JOUR : — Les feux en Sibérie s’étendent sur onze régions et couvrent une superficie équivalente à celle de la Belgique. (cf. item 8 & suite)
— La calotte glaciaire fond trois fois plus vite qu’en temps normal. Le 1er août, l’équivalent de 4,4 millions de piscines olympiques s’est déversé dans les océans. (cf. item 10 & 25)
— Avec leur couvert végétal et boisé, les sols absorbent près de 30 % de la totalité des émissions humaines de CO2. (cf. item 18 & 30)
— Depuis la 2ème moitié du XIXe siècle, le réchauffement climatique des terres a été de 1,53°C, ce qui est nettement supérieur au réchauffement planétaire moyen (terres et océans) de 0,87°C. (cf. item 18 & 30)
— 23% des émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine sont dues à l’usage des sols (agriculture, élevage, exploitation forestière). (cf. item 18 & 30)
— Depuis, 1961, l’utilisation d’engrais de synthèse a été multipliée par neuf et l’utilisation d’eau d’irrigation a doublé. (cf. item 18 & 30)
— L’étendue des zones humides à reculé à 70% de son niveau de 1970. (cf. item 18 & 30)
— Depuis 1961, la consommation de viande a plus que doublé et, depuis 1975, la prévalence de la population en surpoids a presque doublé. (cf. item 18 & 30)
— Le nombre de personnes vivant dans des zones désertifiées a presque triplé depuis 1961. (cf. item 18 & 30)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
_______________________________________________________________________________________________________________________
1- La biomasse aérienne de la végétation de la zone tropicale n’a plus d’impact positif sur le stockage du carbone, CNRS, 29/07/19

Des chercheurs de l’Inra, du CEA, du CNRS et du CNES1 sont parvenus à quantifier - au cours de la période 2010-2017 - l’évolution des stocks de carbone dans la biomasse végétale aérienne au niveau de la zone des tropiques (Amérique, Afrique, Asie). Résultat majeur et inédit : sur la période étudiée, les stocks de carbone de la biomasse aérienne produits dans les régions tropicales sont compensés par les pertes liées à la déforestation ou au dépérissement liés à l’impact du climat (notamment du fait d’épisodes El Niño). Ces régions tropicales, autrefois puits de carbone dans la biomasse aérienne, deviennent globalement neutres. Elles pourraient même devenir une source de carbone atmosphérique dans un proche avenir, accélérant ainsi le réchauffement global. Ces travaux sont publiés dans la revue Nature Plants le 29 juillet 2019.
>> Suite à lire à :
<http://www.cnrs.fr/fr/la-biomasse-aerienne-de-la-vegetation-de-la-zone-tropicale-na-plus-dimpact-positif-sur-le-stockage>
En savoir plus :
> Satellite-observed pantropical carbon dynamics <https://www.nature.com/articles/s41477-019-0478-9>, Naure Plants, 29/07/19
_______________________________________________________________________________________________________________________
2- Au Canada, les touristes se bousculent dans le "couloir des icebergs", AFP, 02/08/19, 08:00
Julien Besset

Au crépuscule, des touristes s'émerveillent devant l'effondrement fracassant d'un iceberg achevant son voyage du Groenland vers Terre-Neuve, île canadienne aux premières loges de la fonte des glaces de l'Arctique.
Autrefois haut-lieu de la pêche à la morue, la province de Terre-Neuve-et-Labrador voit désormais ses villages côtiers moroses revigorés par les hordes de photographes amateurs venus immortaliser ces morceaux de glaciers toujours plus nombreux à converger vers l'est du Canada à la sortie de l'hiver.
Cette abondance des icebergs s'aventurant vers le sud a ainsi engendré une nouvelle forme de tourisme liée à l'accélération du réchauffement climatique.
"C'est de mieux en mieux d'une année à l'autre. Environ 140 cars de touristes viennent chaque saison dans le village, c'est bon pour l'économie", se réjouit Barry Strickland, ancien pêcheur de 58 ans reconverti en guide touristique à King's Point, dans le nord de Terre-Neuve.
Depuis quatre ans, il organise des excursions autour de ces géants de glace millénaires pouvant atteindre plusieurs dizaines de mètres de haut et peser des centaines de milliers de tonnes.
Au gré des vents et des courants, les joyaux polaires éphémères achèvent, à proximité des rives canadiennes, un périple de plusieurs milliers de kilomètres vers le sud. En quelques semaines, leur eau douce, congelée bien avant la pollution de la Révolution industrielle, retournera à l'océan.
Les expéditions du petit bateau de Barry affichent souvent complet pendant la haute saison des icebergs, de mai à juillet, et attirent dans ce village de 600 habitants des visiteurs du monde entier. Ceux-ci traquent les moindres mouvements des colossaux blocs de glace grâce à une carte satellite interactive mise en ligne par le gouvernement provincial.
- Fonte des glaces -
"Il n'y a plus grand-chose à faire pour les habitants de ces petites villes portuaires isolées, donc le tourisme est une grande partie de notre économie", explique Devon Chaulk, employé d'une boutique de souvenirs à Elliston, bourgade de 300 habitants située sur la trajectoire du "couloir des icebergs".
"J'ai vécu ici toute ma vie, et l'augmentation du tourisme dans les 10, 15 dernières années a été incroyable", s'enthousiasme M. Chaulk, 28 ans.
L'année dernière, plus de 500.000 touristes au total ont visité la province de Terre-Neuve, soit autant que sa population, contribuant à l'économie locale à hauteur de près de 570 millions de dollars canadiens (389 millions d'euros), selon les estimations du gouvernement provincial.
Le tourisme a ainsi supplanté en partie les revenus en berne de l'industrie de la pêche, en crise en raison de la surexploitation de l'océan à la fin du vingtième siècle.
Mais derrière cet engouement autour des icebergs se cache une réalité plus sombre : l'accélération du réchauffement climatique dans le grand Nord, qui favorise l'apparition d'icebergs mais rend aussi leur saison de plus en plus imprévisible, accentuant ainsi la précarité des industries qui en tirent profit.
A Twillingate, village touristique prisé par les amateurs d'icebergs, les visiteurs ne désemplissent pas dans la petite boutique d'Auk Island Winery, qui fabrique des spiritueux de baies sauvages à base d'eau d'iceberg.
- Risque pour la navigation -
"Les gens viennent pour voir les icebergs, nous voyons la variation du nombre de touristes d'une année à l'autre en fonction du nombre d'icebergs dans les environs", explique Elizabeth Gleason, employée de la boutique.
"Nous avons une bonne année, mais l'année dernière, nous n'en avions presque aucun", raconte-t-elle, observant en première ligne la précarité d'un tourisme fondé sur des phénomènes naturels imprévisibles.
Et pour cause : l'Arctique se réchauffe trois fois plus rapidement que le reste du monde. En juin, le Groenland a connu un épisode de fonte des glaces inédit à cette période de l'année, et des températures record ont été enregistrées près du pôle Nord à la mi-juillet.
Au fil des années, les icebergs s'aventurent de plus en plus vers le sud, créant également un risque pour la navigation commerciale dans cet axe maritime majeur reliant le Vieux continent et l'Amérique du Nord. C'est à environ 600 km au large des côtes de Terre-Neuve que le Titanic avait sombré après avoir percuté un iceberg en 1912.
Mais derrière le chant du cygne majestueux de ces colosses de glace, certains perçoivent un témoignage criant des dérèglements climatiques à l'œuvre.
"Je n'avais jamais vu d'iceberg avant, et j'ai cru comprendre qu'il y a quelques temps, on n'en voyait pas ici. C'est une image concrète du réchauffement climatique, de voir des icebergs dans des endroits où les eaux sont aussi chaudes", confie Laurent Lucazeau, touriste français de 34 ans, de retour d'une excursion en mer.
"Ça a quelque chose de mystérieux et d'impressionnant, mais en plus, le fait de savoir qu'ils ne sont pas censés être là, ça fait encore plus se questionner. Ça fait un peu peur".
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/au-canada-les-touristes-se-bousculent-dans-le-couloir-des-icebergs_136072>
_______________________________________________________________________________________________________________________
3- Les experts du climat se penchent sur le rôle crucial des terres, Le Monde, 02/08/19, 11h51
Pierre Le Hir 

Réuni du 2 au 6 août à Genève, le GIEC va publier un rapport sur les enjeux d’une gestion durable des sols pour limiter le réchauffement planétaire et assurer la sécurité alimentaire. 
Année chargée pour le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), présent sur tous les fronts du réchauffement.
Après avoir alerté, en octobre 2018, sur les efforts sans précédent à accomplir pour contenir la hausse des températures à 1,5 °C par rapport à la période préindustrielle – alors même que les engagements actuels des Etats laissent prévoir une augmentation de 3 °C à la fin du siècle –, il s’apprête à publier, jeudi 8 août, un rapport spécial sur le changement climatique et les terres. Celui-ci sera suivi, en septembre, d’un autre rapport, cette fois sur les océans et la cryosphère (calottes polaires, glaciers de montagne et banquise).
> Lire aussi  Climat : il y a un espoir de limiter le réchauffement mais au prix d’un sursaut international
Cette nouvelle expertise, qui a mobilisé plus de cent scientifiques de cinquante-deux pays, porte, selon son intitulé complet, sur « les changements climatiques, la désertification, la dégradation des terres, la gestion durable des terres, la sécurité alimentaire et les flux de gaz à effet de serre dans les écosystèmes terrestres ». C’est dire si elle embrasse un domaine aussi complexe, par ses multiples interactions, que crucial.
Le rapport, qui doit être adopté lors de la prochaine session du GIEC, réuni à Genève du vendredi 2 au mardi 6 août, sera accompagné d’un « résumé à l’intention des décideurs », approuvé ligne à ligne par les représentants des 196 Etats membres de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques. C’est cette synthèse, fruit d’un consensus qui conduit parfois à gommer ou à édulcorer des formulations contrariant les intérêts de certains pays – mais sans jamais remettre en cause les fondements scientifiques –, qui devra ensuite guider l’action des gouvernements.
Une dimension très politique
Plus explicitement peut-être que pour d’autres travaux du groupe d’experts, ce résumé revêtira une dimension très politique.
La question de l’affectation et de l’usage des terres est en effet étroitement liée à celles des conditions de vie et de subsistance des populations, des modèles de développement et de consommation, des pratiques agricoles et sylvicoles… Elle touche à de puissants intérêts économiques, notamment ceux des filières agroalimentaire et énergétique, en même temps qu’aux choix de pays qui, comme le Brésil de Jair Bolsonaro où la déforestation est en forte recrudescence, font primer l’exploitation de leurs ressources naturelles sur la préservation de leur patrimoine forestier.
Le constat de départ est connu. « Deux milliards d’hectares de terres sont aujourd’hui dégradés dans le monde, du fait des activités humaines et du réchauffement climatique », expliquait en juin, dans un entretien au Monde,Ibrahim Thiaw, secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification, dont la prochaine conférence des parties se tiendra du 2 au 13 septembre à New Delhi, en Inde.
> Lire aussi  « La dégradation des terres est un enjeu vital pour l’humanité »
« C’est un processus qui s’accélère et qui touche tous les continents, ajoutait-il. Cette situation affecte 3 milliards de personnes – à commencer par leur accès aux ressources alimentaires et à l’eau – qui sont parmi les plus pauvres et les plus vulnérables. » La hausse continue des températures ne va qu’amplifier ce phénomène, provoquant, comme on l’observe déjà, une intensité et une fréquence accrues des pluies torrentielles érodant les sols, des vagues de chaleur et des sécheresses.
« Tampon climatique »
Or, les sols, avec leur couvert végétal et boisé, jouent un rôle-clé dans l’atténuation du réchauffement planétaire. Selon le consortium scientifique international du Global Carbon Project, ils absorbent près de 30 % des émissions humaines de CO2, le reste partant dans l’atmosphère, pour les deux tiers, et dans les océans, pour un tiers. Il est donc impératif de veiller au bon état de ces puits de carbone.
Une étude, parue le 29 juillet dans la revue Nature Plants, fait à cet égard état d’un résultat inquiétant : dans les forêts tropicales, sur la période 2010-2017, les pertes de carbone dues à la déforestation et au dépérissement provoqué par le phénomène El Niño ont été quasiment équivalentes au stock de carbone accumulé dans les arbres. Ces forêts sont donc en train de perdre leur fonction de « tampon climatique ».
Mais l’usage des terres est aussi source de gaz à effet de serre. Près du quart des émissions mondiales est imputable à la production agroalimentaire, qui mobilise plus d’un tiers de la surface émergée du globe, pour les cultures et l’élevage, en même temps qu’elle consomme près de 75 % des ressources en eau douce.
Comment tout à la fois limiter l’impact du changement climatique sur les sols et préserver, ou même renforcer leur capacité à stocker du carbone ? Dans son rapport d’octobre 2018, le GIEC notait que tous les scénarios permettant de ne pas dépasser 1,5 °C de réchauffement supposaient de retirer une partie du CO2 déjà relâché dans l’atmosphère – ce qu’on appelle des « émissions négatives ».
Voie étroite
Plusieurs options sont possibles, comme le reboisement à très grande échelle ou encore un recours massif à la « bioénergie ». L’idée serait de faire pousser des arbres ou des plantes à croissance rapide afin qu’ils captent du CO2, puis de les brûler dans des centrales thermiques, de récupérer le dioxyde de carbone dans les fumées et, enfin, de le stocker en profondeur, sur terre ou en mer.
> Lire aussi  Climat : le pari des « émissions négatives »
Mais les climatologues mettaient en garde, en octobre, sur le fait que « le boisement et la bioénergie peuvent entrer en compétition avec d’autres usages des terres et avoir des impacts importants sur les systèmes agricoles et alimentaires, la biodiversité et d’autres fonctions et services des écosystèmes. » En d’autres termes, convertir de vastes étendues du globe en « pompes à CO2 » serait à haut risque pour la sécurité alimentaire, la biodiversité et les communautés locales.
C’est donc une voie étroite qui s’offre aux décideurs politiques – du fait de leur incapacité à réduire jusqu’ici les émissions de gaz à effet de serre – pour mettre en œuvre une gestion durable des terres, capable de nourrir la planète en même temps que de la prémunir contre une flambée des températures. A l’avance, des ONG comme le Climate Action Network appellent à « clairement positionner la protection de la nature comme une réponse décisive à l’urgence climatique ».
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/08/02/les-experts-du-climat-se-penchent-sur-le-role-crucial-des-terres_5495742_3244.html>
Sur le même sujet :
> Usage des terres et sécurité alimentaire au menu du GIEC <https://www.rts.ch/info/sciences-tech/environnement/10607888-usage-des-terres-et-securite-alimentaire-au-menu-du-giec.html>, RTS, 02/08/19, 22:24
> L'humanité au défi de nourrir 10 milliards de personnes sans ravager la planète <https://www.arte.tv/fr/afp/actualites/lhumanite-au-defi-de-nourrir-10-milliards-de-personnes-sans-ravager-la-planete>, Arte, 02/08/19
> À Genève, le GIEC examine l’impact de l'utilisation des terres sur le changement climatique <https://news.un.org/fr/story/2019/08/1048971>, ONU Info, 02/08/19
> Alimentation, préservation du climat... Quels usages des terres pour demain ? <https://information.tv5monde.com/info/alimentation-preservation-du-climat-quels-usages-des-terres-pour-demain-314631>, AFP, 05/08/19, 09:00
_______________________________________________________________________________________________________________________
4- La bataille du climat va se jouer en Asie, selon l'ONU, AFP, 02/08/19, 13:00

L'Asie, dont les besoins croissants en énergie riment encore avec projets de construction de centrales thermiques, aura un rôle déterminant dans la réussite ou l'échec de la bataille contre le réchauffement climatique, a souligné vendredi une haute responsable de l'ONU.
"C'est vraiment dans cette région que nous allons réussir ou échouer dans la transition énergétique nécessaire pour atteindre nos objectifs climatiques", a déclaré Rachel Kyte, représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies, au cours d'une audio-conférence organisée en prévision du sommet sur le climat à New York en septembre.
Parmi ces objectifs : zéro émission nette de gaz à effet de serre d'ici 2050 dans le monde. 
"L'Asie du Sud-Est est une des zones économiques du monde à plus forte croissance, c'est là que la population et l'urbanisation font que la demande en électricité devrait tripler entre 2015 et 2040. Pour répondre à cette demande elle se tourne vers les énergies fossiles", a poursuivi Mme Kyte.
L'Asie du Sud-Est se place ainsi au troisième rang en nombre de projets de construction de centrales à charbon, qui crachent des gaz à effet de serre, derrière la Chine et l'Inde. 
Les projets les plus nombreux sont en Indonésie, au Vietnam et aux Philippines, a précisé Mme Kyte, qui dirige aussi l'initiative Energie durable pour tous (SE4All) lancée par l'ONU. Par ailleurs, des pays comme le Pakistan ou le Bangladesh sans liens historiques avec le charbon s'y mettent aussi.
Mais "il n'y a vraiment pas d'avenir pour le charbon", a-t-elle plaidé. "Il n'est pas propre et, si vous le +nettoyez+, son coût devient prohibitif", a-t-elle ajouté, en citant l'usage du CO2 pour la culture des algues ou sa transformation pour la fabrication de matériaux de construction. 
"L'idée qu'une économie fondée sur les combustibles fossiles protège la croissance n'est plus valable, sans compter l'impact sur la santé humaine".
Mme Kyte s'est réjouie "d'un très grand nombre d'annulations de projets" faute de fonds et du fait que "certaines grandes banques japonaises commencent à devenir réticentes à financer des centrales au charbon hors du Japon" ainsi que des "très rapides progrès dans l'efficacité énergétique en Chine et en Inde". 
Un rapport du gouvernement indonésien affirme que des systèmes de production d'énergie moins intensifs en carbone et plus efficaces peuvent apporter en moyenne une croissance de 6% du PIB par an d'ici 2045.
"Lutter contre le changement climatique est parfaitement compatible avec la lutte contre la pauvreté", a renchéri Luis Alfonso de Alba, émissaire spécial du Secrétaire général des Nations unies pour le sommet sur le climat.
La Chine et son faramineux projet d'infrastructures "Nouvelles routes de la soie" lancé en 2013 pour connecter l'Asie, l'Europe et l'Afrique à la Chine, parmi lesquelles des centrales à charbon, jouera un rôle capital. 
"Il est absolument essentiel de verdir les Nouvelles routes de la soie", a dit Mme Kyte. "D'ici le sommet, nous espérons vivement une annonce" de la Chine, a ajouté M. de Alba.
<https://information.tv5monde.com/info/la-bataille-du-climat-va-se-jouer-en-asie-selon-l-onu-314301>
_______________________________________________________________________________________________________________________
5- Le gaspillage alimentaire, un acteur méconnu du changement climatique, AFP, 02/08/19, 13:00

Le gaspillage alimentaire sera au cœur des discussions menées à partir de vendredi à Genève par les experts de l'ONU sur le climat (Giec) sur l'usage des terres et l'alimentation.
Voici quelques éléments sur l'ampleur d'un phénomène qui concerne aussi bien les pays pauvres que les pays développés.
- Un tiers de la nourriture -
Selon un brouillon du résumé de ce rapport, entre 25 et 30% de la nourriture produite annuellement pour la consommation humaine - soit environ 1,3 milliard de tonnes - sont perdus ou gaspillés. Ce chiffre est en hausse de 40% depuis 1970 et représente 200 calories par jour et par individu.
Selon l'Organisation des nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO), cette perte coûte près de 1.000 milliards de dollars chaque année. Elle équivaut aussi à 8% des émissions de gaz à effet de serre.
- Inégalité -
Le gâchis de nourriture n'est pas le même partout. Le rapport du Giec devrait souligner les vastes disparités entre les systèmes de production dans les pays riches et en développement.
La FAO indique que les consommateurs des pays riches mettent à la poubelle chaque année 222 millions de tonnes de nourriture au total, soit presque l'équivalent de la production de l'Afrique sub-saharienne (230 millions de tonnes).
Selon une version provisoire du rapport du Giec, les habitants d'Europe et d'Amérique du Nord jettent en moyenne 95 à 115 kgs d'aliments chaque année, contre 6 à 11 kilos pour ceux d'Afrique sub-saharienne et d'Asie.
- Perte contre gaspillage -
Les causes de ce phénomène varient aussi beaucoup sur le degré de développement des pays. Dans les pays en développement, 40% des pertes sont enregistrées après les récoltes. Dans les nations industrialisées, elles interviennent pour 40% au niveau de la vente de détail et des consommateurs.
"Au Sud, cela a beaucoup à voir avec des difficultés de transport et de conservation des aliments, la nourriture étant produite dans des villages et ne pouvant pas arriver dans des bonnes conditions sur les marchés", explique Teresa Anderson de l'ONG ActionAid.
"Au Nord, les pertes sont plus importantes dans les supermarchés. Les supermarchés eux-mêmes jettent des légumes à cause de la forme, leur taille, ou parce qu'ils ne sont pas assez jolis", poursuit-elle.
- Obésité = gâchis ? -
Environ deux milliards d'adultes à travers le monde sont en surpoids ou obèses, quand 820 millions de personnes souffrent de la faim.
Le brouillon du rapport du Giec estime que "la consommation au-dessus des besoins nutritifs peut être considérée comme une forme de gaspillage alimentaire", qui est "un contributeur au moins aussi important aux pertes du système alimentaire" que le fait de jeter de la nourriture.
<https://www.geo.fr/environnement/le-gaspillage-alimentaire-un-acteur-meconnu-du-changement-climatique-196869>
_______________________________________________________________________________________________________________________
6- Le changement climatique tue de façon plus insidieuse qu'on ne le croit, Slate, 02/08/19, 14h19 
Repéré par Robin Lemoine – Source : The Guardian

Une revue de la littérature sur l'Australie et la région Pacifique lève le voile sur plusieurs phénomènes sanitaires alarmants.
En février 2018, un rapport de l'Organisation mondiale de la santé prévoyait qu'entre 2030 et 2050, le réchauffement de la planète serait responsable de 250.000 décès supplémentaires chaque année, dûs au stress thermique, à la malnutrition, au paludisme et à la diarrhée.
Une nouvelle étude démontre que nous n'aurons pas à attendre jusqu'en 2030. Le document «From Townsville to Tuvalu», publié par l'université Monash de Melbourne, passe en revue les travaux scientifiques présentés dans 120 articles de recherche afin de brosser un tableau complet des impacts sanitaires du changement climatique en Australie et dans la région Pacifique.
La conclusion est claire : «Il y a déjà, à n'en pas douter, des gens qui meurent à cause du réchauffement climatique», a affirmé au Guardian Misha Colerman, l'une des autrices du rapport.
>> Suite à lire à :
<http://www.slate.fr/story/180294/environnement-sante-rechauffement-climatique-deces-causes-australie-pacifique>
En savoir plus :
> Climate crisis already causing deaths and childhood stunting, report reveals <https://www.theguardian.com/environment/2019/jul/31/climate-crisis-already-causing-deaths-and-childhood-stunting-report-reveals>, The Guardian, 31/07/19, 05:16
_______________________________________________________________________________________________________________________
7- Décryptage. Les principales critiques faites aux experts climatiques du GIEC, Blog Les Décodeurs, 02/08/19, 14h51
Mathilde Damgé et  Gary Dagorn

Cet organisme chargé de synthétiser les connaissances scientifiques sur le réchauffement climatique est mal connu, et donc critiqué. 
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) se réunit, vendredi 2 août, à Genève (Suisse), pour évoquer les conséquences du dérèglement climatique sur les terres (méthodes agricoles, déforestation, sécurité alimentaire).
Cet organisme chargé de synthétiser l’état des connaissances scientifiques sur le changement climatique a un rôle central, mais il est mal connu et souffre de nombreuses critiques sur son fonctionnement ou ses rapports.
> Lire pour comprendre le contexte : Les experts du climat se penchent sur le rôle crucial des terres
1. « C’est un groupe fermé auquel il est difficile de participer »
C’est l’une des idées reçues les plus répandues par les climatosceptiques au sujet du GIEC : celui-ci fonctionnerait comme un groupe fermé, en vase clos, empêchant la contradiction et les discussions d’émerger lors du processus de rédaction des rapports.
Ce processus d’écriture est au contraire ouvert, transparent, et implique un grand nombre de contributeurs.
Le GIEC, auquel 195 gouvernements participent, possède trois groupes de travail, chacun chargé d’une des trois grandes parties du futur rapport :
• les fondamentaux physiques du changement climatique ;
• les impacts, adaptations et vulnérabilités ;
• la lutte contre le changement climatique.
Les Etats membres de l’organisme, son bureau et les organisations observatrices proposent dans un premier temps des listes de scientifiques, que les bureaux de chacun des groupes de travail sélectionnent ensuite comme auteurs. Ceux qui ne sont pas nommés auteurs sont invités à prendre le rôle important de relecteur. Le choix des auteurs du rapport est un processus long parce que, outre le fait que ceux-ci doivent refléter la variété des expertises scientifiques et socio-économiques, la sélection doit respecter un certain équilibre des sexes et des nationalités.
L’écriture de chaque partie du rapport consiste ensuite en quatre brouillons successifs écrits, puis revus et commentés par les relecteurs, peu nombreux sur la première version, mais beaucoup plus sur les trois suivantes. A partir du second brouillon, toute personne peut accéder au statut de relecteur s’il justifie de références sérieuses et d’une expertise sur le sujet concerné et accepte la règle de confidentialité qui s’applique aux brouillons. Ceux-ci sont constamment commentés par les relecteurs et réécrits par les auteurs ensuite.
A titre d’exemple, sur les deux premiers brouillons du cinquième rapport, datant de 2014, le groupe de travail numéro un a reçu 52 422 commentaires provenant de plus d’un millier d’experts et de dizaines d’Etats membres, auxquels ils ont systématiquement répondu. La partie de ping-pong permanente qui s’étale sur plusieurs années et sur chaque version en fait un processus particulièrement contributif et dont les résultats sont, de fait, très peu contestés.
Il faut également préciser qu’aucun auteur ni aucun membre du bureau du GIEC ne sont rémunérés pour son travail et ne disposent d’aucun avantage en nature, malgré l’investissement parfois important que représente l’écriture d’un rapport aussi volumineux – on estime qu’un auteur principal y passe 30 % de son temps de travail, jusqu’à 50 % pour un coordinateur de chapitre. Les seules personnes rémunérées sont celles des unités d’appui technique qui existent dans chaque groupe de travail et aident auteurs et coordinateurs.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/08/02/dereglement-climatique-les-cinq-critiques-recurrentes-adressees-au-giec_5495740_4355770.html>
_______________________________________________________________________________________________________________________
8- Feux en Sibérie : Moscou se décide à intervenir, Le Monde, 03/08/19, 08h50
Benoît Vitkine  (Moscou, correspondant)

Les incendies s’étendent sur onze régions et couvrent une superficie équivalente à celle de la Belgique. 
Après être resté longtemps les bras ballants face aux immenses incendies qui ravagent les forêts de Sibérie, le pouvoir russe a opéré un virage complet en ordonnant aux services concernés de s’attaquer à ces feux. Le changement d’attitude a pris la forme d’un ordre spectaculaire du président Vladimir Poutine qui, mercredi 31 juillet, en a appelé à l’armée pour éteindre les flammes.
Il ne s’agit en réalité pas de déployer la troupe dans les régions isolées de Sibérie. L’apport du ministère de la défense se limitera au déploiement de neuf hélicoptères et de dix avions. Une partie de ce matériel peut être adaptée à la lutte contre les incendies.
Mais le pouvoir entend par cette annonce montrer à une population excédée le sérieux de son implication. Dans la foulée, des gouverneurs qui expliquaient combien il était inutile de lutter contre les incendies – voire « nocif », dans le cas du gouverneur de Krasnoïarsk – ont salué la décision de Moscou. Triomphaliste, le quotidien Izvestia citait le lendemain des sources militaires selon lesquelles les brasiers seraient vaincus « en cinq jours ».
> Lire aussi  L’est de la Russie suffoque dans la fumée des incendies
Un tel objectif paraît ambitieux, au regard de l’ampleur des incendies, qui s’étendent sur onze régions et couvrent, selon les données officielles, plus de trois millions d’hectares – soit la superficie d’un pays comme la Belgique –, avec plusieurs centaines de foyers recensés. Et l’évolution de la situation n’est pas favorable, puisque la surface de taïga touchée par les flammes a plus que doublé en une semaine. Les émanations de fumées s’étendent, elles, sur un territoire encore bien plus important.
Avant même les images terribles de forêts embrasées, ce sont ces fumées qui ont le plus pesé sur l’opinion. Les unes après les autres, les villes de Sibérie, de l’Oural et de la région de la Volga ont été recouvertes d’un épais nuage. Parallèlement à une mobilisation sur les réseaux sociaux, où les habitants racontaient leur quotidien bouleversé par ces fumées, des pétitions appelant les autorités à réagir ont totalisé plus d’un million de signatures.
Proposition vexante
Jusqu’à présent, les autorités locales s’étaient contentées de déclencher le plan « ciel noir », qui met en garde les plus fragiles contre la pollution de l’air et recommande notamment aux entreprises de réduire leurs activités. Depuis 2015, un règlement du ministère des ressources naturelles et de l’environnement de la Fédération de Russie prévoit en effet l’établissement de territoires, qualifiés de « zones de contrôle », sur lesquels les feux de forêt peuvent ne pas être éteints. S’il est établi qu’ils ne constituent pas une menace immédiate pour les habitants et que les coûts d’une intervention s’annoncent plus importants que les dommages matériels qu’ils peuvent causer, les autorités locales peuvent décider de ne pas agir.
Le retournement de cette fin de semaine semble directement lié au mécontentement des Russes, couplé à l’attention croissante de la communauté internationale. Vladimir Poutine a ainsi reçu du président américain, Donald Trump, la proposition – vexante – d’une aide américaine face aux incendies.
Le président russe, qui a déclaré, dans une comparaison hasardeuse, que « le feu couve aussi à Moscou », a sans doute voulu éviter de voir se développer dans le pays un autre foyer de contestation, alors que la situation politique dans la capitale provoque des manifestations régulières. Les dossiers écologiques font partie des rares sujets à même de susciter des mobilisations importantes : M. Poutine a ainsi choisi de temporiser dans le dossier délicat de la construction d’une décharge pour les poubelles moscovites, dans la région septentrionale d’Arkhangelsk, qui provoque de vives résistances.
Malgré tout, l’attitude du pouvoir reste l’objet de critiques. Nombre d’observateurs font remarquer qu’une action décidée plus tôt aurait évité la situation actuelle. La plupart des feux qui touchent aujourd’hui la Sibérie se sont déclarés il y a plusieurs semaines, pour certains dès le printemps, et précisément dans des « zones de contrôle ». « Il aurait été plus facile de les éteindre à l’époque », relève Anton Beneslavskiï, spécialiste des incendies chez Greenpeace Russie.
Le travail des quelque 3 000 pompiers, mobilisés sur le tard, s’annonce désormais dantesque. Vendredi 2 août, les services d’urgence indiquaient ainsi avoir éteint 6 800 hectares de feux sur les dernières vingt-quatre heures et travailler sur une surface de 122 000 hectares, soit des « gouttes d’eau » au regard de la catastrophe.
« Négligences »
La volonté de faire des économies qui caractérise la mise en place des « zones de contrôle » se retrouve dans toute la gestion des forêts, affaiblie depuis 2006. Dans l’une des régions touchées, celle de Kourgan, les gardes forestiers n’ont pas été payés depuis un an. Tout en reconnaissant l’inéluctabilité des incendies dans un pays comme la Russie, M. Beneslavskiï estime que les « négligences » ont joué un rôle.
Pour cet expert, il s’agit d’une « catastrophe climatique d’ampleur mondiale », notamment du fait des énormes quantités de dioxyde de carbone dégagées. Des particules de « carbone noir » auraient par ailleurs d’ores et déjà été observées sur les glaces de l’Arctique. En outre, les incendies sont devenus si fréquents et importants qu’ils nuisent durablement aux écosystèmes sibériens, contribuant à transformer la végétation sur place. Pour M. Beneslavskiï, l’influence des incendies sur la fonte du permafrost (sol gelé en permanence) du Grand Nord est toutefois mineure, comparée à « l’impact de processus à long terme, comme le remplacement de la forêt par la toundra ».
Ces incendies ont au moins le mérite de susciter en Russie un débat et une prise de conscience renouvelée sur le changement climatique, débat traditionnellement peu important. Avec un climat plus chaud et plus sec, les incendies, attisés par les vents, ont ravagé cette année 8,8 millions d’hectares à travers le pays, soit d’ores et déjà plus qu’au cours de toute l’année 2018, qui avait déjà battu des records. Cet été, dans les grands espaces sibériens, les températures dépassent de 8 à 10 degrés celles qui sont habituellement de saison.
<https://www.lemonde.fr/international/article/2019/08/03/feux-en-siberie-moscou-se-decide-a-intervenir_5496107_3210.html>
Sur le même sujet :
> Sur le front des incendies de Sibérie, une petite ville étouffe <https://information.tv5monde.com/info/sur-le-front-des-incendies-de-siberie-une-petite-ville-etouffe-314821>, AFP, 06/08/19, 11:00
> Sibérie : des images frappantes de la désolation due aux terribles feux de forêts <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/surveillance-forets-siberie-images-frappantes-desolation-due-terribles-feux-forets-77118/>, Futura-sciences, 06/08/19
_______________________________________________________________________________________________________________________
9- Changement climatique : les animaux ne s'adaptent pas assez rapidement, Sciences & Avenir, 03/08/19, 09h00
Anne-Sophie Tassart 

Une étude internationale met en lumière les difficultés qu'ont les espèces animales à s'adapter face au changement climatique. 
Le changement climatique est un processus rapide. Beaucoup trop d'ailleurs pour que de nombreuses espèces animales réussissent à s'adapter à temps aux nouvelles températures. C'est le triste constat fait par une équipe internationale de chercheurs dont le résultat des travaux a été publié dans la revue Nature Communications, le 23 juillet 2019.
Plus de 10.000 résumés d'articles scientifiques épluchés
Les chercheurs venus aussi bien de France, d'Allemagne que d'Espagne, se sont basés pour leur recherche sur la littérature scientifique déjà parue. Ils ont épluché les résumés de plus de 10.000 articles pour finalement extraire les données issues de 71 études. Ils ont centré leur recherche sur les oiseaux, "le taxon le mieux représenté dans notre ensemble de données", notent-ils. Leur objectif était de trouver ainsi des preuves d'adaptation. "L'équipe de recherche internationale a identifié dans la littérature scientifique des données pertinentes permettant de relier les changements climatiques au fil des années aux éventuels changements de caractéristiques possédées par les espèces incluses dans l'étude, note dans un communiqué l'Université d'État de l'Iowa (Etats-Unis), impliquée dans l'étude. L'équipe a ensuite évalué si les changements des traits observés étaient associés aux résultats souhaités, tels que des taux de survie plus élevés ou un nombre accru de progénitures".
>> Suite à lire à :
<https://www.sciencesetavenir.fr/animaux/biodiversite/changement-climatique-les-animaux-ne-s-adaptent-pas-assez-rapidement_136083>
En savoir plus :
> Adaptive responses of animals to climate change are most likely insufficient <https://www.nature.com/articles/s41467-019-10924-4>, Nature Communications, 23/07/19
_______________________________________________________________________________________________________________________
10- En une journée, onze milliards de tonnes de glace ont fondu au Groenland, Le Monde, 03/08/19, 15h33

La calotte glaciaire fond trois fois plus vite qu’en temps normal, impactée par le réchauffement climatique. 
Un paysage lunaire et aride où serpentent des rivières de glace fondue… Après des mois de températures records dans le monde, onze milliards de tonnes de glace ont fondu au Groenland… en une seule journée, rapporte la télévision américaine CNN. Jeudi 1er août, l’équivalent de 4,4 millions de piscines olympiques s’est déversé dans les océans.
« Le Groenland vient de connaître les taux de fonte parmi les plus élevés de tous les temps », affirme la scientifique danoise spécialiste du climat, Ruth Mottram. Habituellement, la fonte des glaces débute fin mai ; or, cette année, à cause des hausses de températures record, elle a commencé en début de mois.
> Lire aussi  Alaska, Patagonie, Alpes : partout dans le monde, la fonte des glaciers s’accélère
La calotte glaciaire fond trois fois plus vite
Les canicules qui ont frappé l’Europe ces dernières semaines et les incendies ravageurs qui touchent actuellement la Sibérie ont accéléré le processus de fonte. En juillet, la glace du Groenland a fondu trois fois plus vite qu’en moyenne. Le territoire a perdu 197 milliards de tonnes de glace contre 60 à 70 milliards de tonnes en temps normal.
Les scientifiques ont enregistré des températures, pas encore confirmées, de 2,7 °C à 3 000 mètres d’altitude jeudi qui constitueraient un record. Le point culminant de la calotte glaciaire, à 3 200 mètres a également été touché le 30 juillet. Une situation qui ne s’est produite que neuf fois en 2000 ans.
Juin 2019 a été le mois de juin le plus chaud jamais enregistré dans le monde et juillet devrait aussi battre son record de température. Des températures à la fonte des glaces, les records induits par le réchauffement climatique se multiplient.
> Lire aussi  Les experts n’excluent pas une élévation du niveau des mers de 2 mètres en 2100
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/08/03/en-une-journee-onze-milliards-de-tonnes-de-glace-ont-fondu-au-groenland_5496303_3244.html>
_______________________________________________________________________________________________________________________
11- Réchauffement climatique : la moule de Butrint meurt de chaud, AFP, 04/08/19, 07:00
Briseida Mema

Violet ne cache pas son inquiétude en s'activant sur sa barge : l'éleveuse de moules albanaise redoute une nouvelle production déplorable cette année, à cause d'une eau trop chaude qui étouffe ces coquillages dans la lagune de Butrint (sud).
Dans les années 1990, 6.000 tonnes de moules étaient remontées chaque année à partir de janvier depuis les barges flottantes, accrochées aux cordes plongées vers le fond. 
Les quelque 60 exploitants de Butrint, sur la côte ionienne à quelques encablures de la Grèce, n'en remontent plus que la moitié les bonnes années. En 2018, ce chiffre est tombé à 2.000 tonnes, selon le ministère de l'Agriculture.
La faute au réchauffement de l'eau. Au-delà d'une température prolongée de 25 degrés, les moules ne survivent pas, les parasites se développant avec la chaleur et les étouffant, en même temps que l'oxygène se raréfie.
Or ce seuil a déjà été atteint cet été même si les orages de juillet ont apporté du répit. L'an passé, la moitié des naissains (moules juvéniles immergées au début de l'été) sont morts. La proportion atteignait même 90% les trois exercices précédents. 
Remontés à l'aide de vieux treuils rouillés, les amas peuvent peser jusqu'à 20 kilos. "Quand tout marche bien... Car quand la canicule étouffe la moule, nous sommes à zéro. Tout est perdu", soupire la mytilicultrice Violet Mihasi, quinquagénaire aux cheveux courts noirs de jais et au teint buriné.
- Un avenir menacé -
Pour ce labeur sous un soleil de plomb dont la morsure est atténuée par un vieux parasol et un vent souvent fort, cette mère de deux enfants gagne un peu moins de 500 euros par mois, dans un pays où le salaire moyen est de 400 euros.
Ce n'est pas la première fois que les mytiliculteurs de Butrint affrontent un coup du sort : en 1994, l'Union européenne a bloqué l'importation de leurs moules pour raisons sanitaires, un blocus qui n'est toujours pas levé. Mais cette fois, c'est plus grave : le réchauffement climatique menace leur avenir.
Ce qui est en jeu désormais, prévient le professeur Edmond Panariti, toxicologue à Tirana, "c'est la survie même de la moule", la "reine" charnue de Butrint, un classique de nombreux restaurants en Albanie. "La hausse des températures de l'eau ces dernières années a aggravé les problèmes pour l'écosystème", poursuit l'universitaire. 
Un seul coup de chaud prolongé peut être fatal aux naissains : "Depuis trois ou quatre ans, plus de la moitié de la production annuelle a été détruite en quelques jours", lance Alket Shabani, 27 ans. Il se dit « inquiet" : "Les températures peuvent encore augmenter" cet été, "et tout sera fini". 
La canicule venue, la moule se trouve fort démunie, explique Hysni Mane, 67 ans, propriétaire d'un des élevages et d'un restaurant de fruits de mer : "Elle ne peut pas bouger pour trouver un autre lieu plus frais...". Elle supporte "mal les changement" au point de "finir par en mourir", dit le vieil homme.
- "Oxygéner" la lagune -
Aux jours les plus chauds cet été, "les températures ont atteint près de 30°C en surface et même jusqu'à 2,5 mètres de fond, ce qui est fatal pour les moules", estime Roland Kristo, vice-ministre de l'Agriculture et biologiste.
Pour tenter de réagir, il faudrait "oxygéner" la lagune en augmentant le débit de l'eau froide de la rivière Bistrica, aujourd'hui ralenti par de petites centrales hydro-électriques, et déboucher le canal qui la relie à la mer.
Les autorités ont annoncé leur intention de s'y atteler, même si cela demande des investissements lourds pour ce pays pauvre. 
Les aménagements hydrauliques de l'époque communiste "ont affaibli drastiquement les apports en eau douce", relève Anila Shallari, géographe de l'université Paul-Valéry à Montpellier, dans le sud de la France, qui travaille sur Butrint.
Pour aider les exploitants, les autorités espèrent aussi une reprise des exportations, plus rémunératrices que le marché local. Le kilo se vend entre 1 et 2 euros en Albanie, mais trouve preneur à 7 euros en Grèce quand il y passe en contrebande, explique le mytiliculteur Roland Hysi. Mais s'il n'y a bientôt plus rien à remonter des profondeurs de la lagune, à quoi bon ?
<https://information.tv5monde.com/info/rechauffement-climatique-la-moule-de-butrint-meurt-de-chaud-314513>
_______________________________________________________________________________________________________________________
12- Migrations et crise climatique : l’ONU cherche des solutions, ONU Info, 04/08/19

Tout au long de l'histoire humaine, les migrations et le climat ont toujours été liés, mais aujourd’hui les effets de la crise climatique provoquée par l'homme sont susceptibles de modifier considérablement la distribution des populations.
Dina Ionesco est la Directrice de la division Migrations, environnement et changements climatiques de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Comme elle l'a expliqué à ONU Info, nous vivons à une époque où les catastrophes liées au climat sont dues à l'activité humaine, et cela aura probablement un impact majeur sur notre décision de migrer et de nous installer ailleurs.
« L'Atlas des migrations environnementales, qui donne des exemples remontant à 45.000 ans, montre que les changements environnementaux et les catastrophes naturelles ont joué un rôle dans la répartition de la population sur notre planète à travers l'histoire », dit-elle.
« Il est fort probable que des changements environnementaux indésirables directement dus au changement climatique ou amplifiés par celui-ci vont considérablement modifier les modèles d'établissement humain. La dégradation future des terres utilisées pour l'agriculture, la perturbation d'écosystèmes fragiles et l'épuisement de précieuses ressources naturelles telles que l'eau douce auront un impact direct sur la vie et les domiciles des êtres humains », ajoute-t-elle.
>> Suite à lire à :
<https://news.un.org/fr/story/2019/08/1049011>
_______________________________________________________________________________________________________________________
13- Juillet 2019, mois le plus chaud jamais mesuré dans le monde, selon une agence européenne, AFP, 05/08/19, 15:00

Le mois de juillet 2019, marqué par une canicule exceptionnelle en Europe, a été le mois le plus chaud jamais mesuré dans le monde, juste au-dessus du mois de juillet 2016, selon les données du service européen Copernicus sur le changement climatique.
"Le mois de juillet est généralement le mois le plus chaud de l'année dans le monde, mais selon nos données [ce mois de juillet 2019] est également le mois le plus chaud jamais mesuré, de justesse", déclare lundi dans un communiqué le chef du service Jean-Noël Thépaut.
"Avec la poursuite des émissions de gaz à effet de serre et l'impact sur l'augmentation mondiale des températures, des records continueront à être battus", a-t-il insisté.
Selon les données de Copernicus, le mercure est monté en juillet 0,04°C plus haut que le précédent record de juillet 2016, année marquée par l'influence d'un puissant el Niño. 
Cet écart est tellement faible qu'il est possible que d'autres organismes de référence, qui collectent et analysent les données de façon un peu différente, ne parviennent pas à la même conclusion, note le communiqué. L'Agence atmosphérique américaine NOAA n'a pas encore publié ses conclusions pour le mois de juillet.
Selon Copernicus, la température du mois de juillet 2019 a été 0,56°C plus élevée que la moyenne de la période 1981-2000. C'est près de 1,2°C au-dessus du niveau pré-industriel, base de référence des experts de l'ONU sur le climat.
Le mois de juillet a notamment été marqué par une canicule courte mais très intense en Europe de l'Ouest, où plusieurs pays comme l'Allemagne, la Belgique ou les Pays-Bas, ont battu leur record absolu de chaleur.
Selon Copernicus, les températures ont également été au dessus de la normale en Alaska, au Groenland et dans certaines parties de la Sibérie, ainsi qu'en Asie centrale et certaines régions de l'Antarctique.
"Il y toujours eu des étés chauds. Mais ce n'est pas l'été de notre jeunesse. Ce n'est pas l'été de nos grands-pères", a commenté il y a quelques jours le secrétaire générale de l'ONU Antonio Guterres.
"Si nous ne faisons rien contre le changement climatique maintenant, ces événements météo extrêmes seront la partie émergée de l'iceberg. Iceberg qui fond rapidement lui-même", a-t-il ajouté.
L'Organisation météorologique mondiale estime que 2019 devrait être dans le top 5 des années les plus chaudes.
"L'année 2019 a été très chaude jusqu'ici. Tous les mois de 2019 se sont classés parmi les 4 mois en question les plus chauds et juin 2019 a été le mois de juin le plus chaud jamais mesuré", a précisé lundi Copernicus.
<https://information.tv5monde.com/info/juillet-2019-mois-le-plus-chaud-jamais-mesure-dans-le-monde-selon-une-agence-europeenne-314675>
En savoir plus :
> OBSERVER : 2019 heatwaves through the eyes of Copernicus <https://www.copernicus.eu/en/news/news/observer-2019-heatwaves-through-eyes-copernicus>, 01/08/19
_______________________________________________________________________________________________________________________
14- Près d’un quart de la population mondiale menacé par une pénurie d’eau, Le Monde avec AFP, 06/08/19, 07h23

« La pénurie en eau est la plus grande crise dont personne ne parle », selon le PDG du World Resources Institute, qui a publié cette étude. 
Près d’un quart de la population mondiale, vivant dans dix-sept pays, est en situation de « stress hydrique très grave », proche du « jour zéro » lors duquel plus aucune eau ne sortira du robinet, selon un rapport rendu public mardi 6 août par le World Resources Institute (WRI – Institut des ressources mondiales).
Le stress hydrique – autrement dit, une ressource insuffisante pour répondre aux différentes activités humaines et aux besoins de l’environnement – commence lorsque la disponibilité en eau est inférieure à 1 700 mètres cubes par an et par personne.
Quasi les trois quarts des habitants des pays arabes vivent en dessous du seuil de pénurie établi, lui, à 1 000 mètres cubes (m3) par an, et près de la moitié se trouvent dans une situation extrême avec moins de 500 m3, en Egypte, en Libye notamment.
De fait, dans dix-sept pays – le Qatar, Israël, le Liban, l’Iran, la Jordanie, la Libye, le Koweït, l’Arabie saoudite, l’Erythrée, les Emirats arabes unis, Saint Marin, Bahreïn, le Pakistan, le Turkménistan, Oman, le Botswana et l’Inde – « l’agriculture, l’industrie, et les municipalités absorbent 80 % de la surface disponible et des eaux souterraines lors d’une année moyenne », écrit l’institut.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/08/06/pres-d-un-quart-de-la-population-mondiale-est-menace-par-une-penurie-d-eau_5497203_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/08/06/pres-d-un-quart-de-la-population-mondiale-est-menace-par-une-penurie-d-eau_5497203_3244.html>>
En savoir plus :
> 17 Countries, Home to One-Quarter of the World's Population, Face Extremely High Water Stress <https://www.wri.org/blog/2019/08/17-countries-home-one-quarter-world-population-face-extremely-high-water-stress>, World Resources Institute (WRI), 06/08/19 
_______________________________________________________________________________________________________________________
15- Climat : un demi degré causerait 30.000 morts de plus par an dans les villes chinoises, AFP, 06/08/19, 19:00

Le passage du réchauffement de la planète de +1,5°C à +2°C pourrait provoquer des dizaines de milliers de morts supplémentaires dans les villes chinoises chaque année, selon une étude publiée mardi.
Même si des progrès sont faits pour faire face aux canicules meurtrières -- meilleurs services de santé, climatisation, accès à l'eau --, ce demi degré supplémentaire par rapport à l'ère pré-industrielle pourrait être responsable de 30.000 morts liées à la chaleur, estiment les chercheurs dans la revue Nature Communications.
Sans ces progrès en terme d'infrastructures et de préparation, ce supplément de mortalité pourrait encore grimper de 50% d'ici la deuxième moitié du XXIe siècle.
"Notre étude montre clairement les bénéfices de limiter le réchauffement à +1,5°C", a indiqué à l'AFP Buda Su, de l'Institut d'écologie et de géographie du Xinjiang, en Chine.
La planète a gagné 1°C depuis l'ère pré-industrielle, une réchauffement déjà accompagné d'une multiplication des événements météorologiques extrêmes, des canicules aux tempêtes.
L'accord de Paris sur le climat de 2015 vise à maintenir ce réchauffement sous les +2°C, voire +1°5°C, mais les engagements des Etats à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre conduiraient, s'ils étaient respectés, à un monde à +3°C. 
Depuis le début du siècle, la planète a déjà vécu plusieurs canicules exceptionnelles. Celle qui a frappé l'Europe à l'été 2003 a entraîné une surmortalité de près de 70.000 morts.
A l'été 2010, des températures record dans l'ouest de la Russie avaient conduit à 50.000 morts prématurées.
En Chine, la température a augmenté plus rapidement que la moyenne mondiale, et le pays est exposé à d'autres pressions environnementales, comme des manques d'eau.
Il existe peu d'études se penchant sur la surmortalité des pays en développement en fonction des divers scénarios de réchauffement de la planète, et aucune ne prend en compte les différences entre sexes ou âges.
Pour avoir un point de comparaison, la dizaine de chercheurs, dirigés par Yanjun Wang de l'université de Nanjing, ont calculé la mortalité liée aux vagues de chaleur dans 27 villes chinoises, de 1986 à 2005.
En moyenne, ils estiment que les canicules ont provoqué chaque année 32 morts pour un million d'habitants.
Même si l'humanité parvenait à maintenir le réchauffement sous +1,5°C, ce taux passerait probablement à entre 49 et 67 pour un million, même en cas d'amélioration de la gestion des canicules.
Que ce soit les calculs pour le passé ou les projections pour l'avenir, le taux de mortalité liée à cette chaleur est près de deux fois plus élevée pour les femmes que pour les hommes. L'écart entre d'un côté la population en âge de travailler et de l'autre les très jeunes et les très âgés, est encore plus important.
<https://information.tv5monde.com/info/climat-un-demi-degre-causerait-30000-morts-de-plus-par-dans-les-villes-chinoises-314909>
En savoir plus :
> Tens of thousands additional deaths annually in cities of China between 1.5 °C and 2.0 °C warming <https://www.nature.com/articles/s41467-019-11283-w>, Nature Communications, 06/08/19
_______________________________________________________________________________________________________________________
16- USA : le réchauffement climatique pourrait éradiquer les arbres de Josué d'ici 2100, AFP, 07/08/19, 22:00

Les jours des arbres de Josué sont sans doute comptés : l'emblématique espèce du désert californien de Mojave, immortalisée par le groupe U2 dans son album "Joshua Tree", pourrait avoir totalement disparu d'ici la fin du siècle sous l'effet du réchauffement climatique, met en garde une étude scientifique.
Une équipe de l'Université de Californie à Riverside a utilisé les données du GIEC, groupe d'experts internationaux sur le climat, pour évaluer l'impact du réchauffement sur la répartition des arbres de Josué (Yucca brevifolia) dans le parc national de Joshua Tree, à environ 200 km à l'est de Los Angeles, qui concentre la majorité des spécimens de ces arbres.
D'après les modélisations des biologistes californiens, dans le meilleur des cas, si l'humanité modère suffisamment ses émissions de gaz à effet de serre, l'habitat propice aux arbres de Josué serait réduit d'environ 80% avant la fin du 21e siècle.
Si rien n'est fait, le parc national de Joshua Tree "pourrait ressembler à une forêt d'arbres morts" en 2100, avec peut-être "juste quelques arbres restant en vie, on ne sait pas très bien", a déclaré au Los Angeles Times Lynn Sweet, auteur principal de l'étude publiée dans la revue Ecosphère.
Dans ce scénario du pire, les 3.200 km2 du parc national subiraient une hausse moyenne des températures estivales comprises entre 2,8°C et 5°C, avec parallèlement une baisse des précipitations annuelles de 75 à 180 mm.
"Ça fait beaucoup", souligne Lynn Sweet, qui relève que si les arbres de Josué pouvaient survivre dans de telles conditions d'aridité, "on les y trouverait déjà" dans d'autres zones désertiques du sud-ouest des Etats-Unis.
Les arbres de Josué ne sont pas réellement des arbres et appartiennent à la famille des yuccas. On les rencontre uniquement dans les Etats américains de Californie, Arizona, Utah et Nevada. Ils ont une croissance très lente mais vivent 150 ans en moyenne.
La légende veut que leur nom leur ait été donné par un groupe de Mormons traversant le désert au XIXe siècle. Ces derniers auraient été frappés par la silhouette caractéristique des plantes, évoquant pour eux le personnage biblique de Josué, les bras tendus en l'air pour implorer son dieu.
<https://information.tv5monde.com/info/usa-le-rechauffement-climatique-pourrait-eradiquer-les-arbres-de-josue-d-ici-2100-315119>
En savoir plus :
> Joshua Trees facing extinction - The national park would retain 0.02 percent of its tree habitat without climate change action <https://news.ucr.edu/articles/2019/07/16/joshua-trees-facing-extinction>, University of California, Riverside, 16/07/19
_______________________________________________________________________________________________________________________
17- Assurer la sécurité alimentaire mondiale malgré le réchauffement climatique : le rapport du GIEC adopté, Le Monde avec AFP, 08/08/19, 07h51

Une délégation des 195 pays a approuvé le texte des experts de l’ONU, qui fait le point sur l’état des terres et les impacts des changements climatiques à venir. 
Au terme d’une session marathon, les Etats ont approuvé, mercredi 7 août, à Genève (Suisse) le rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) qui porte sur l’utilisation des terres. Il doit être rendu public jeudi, avec, en toile de fond, la nécessité d’assurer la sécurité alimentaire d’une population mondiale croissante et la lutte contre le réchauffement.
Les délégations des 195 pays membres du GIEC étaient réunies depuis vendredi, à huis clos pour examiner ce rapport spécial des experts des Nations unies (ONU) pour le climat consacré au « changement climatique, à la désertification, à la dégradation des sols, à la gestion durable des terres, à la sécurité alimentaire et aux flux de gaz à effet de serre dans les écosystèmes terrestres ».
En clair : comment le réchauffement climatique affecte les terres consacrées aux cultures, à l’élevage ou encore les forêts, et par ricochet la sécurité alimentaire, mais aussi comment les pratiques agricoles ou la déforestation agissent sur le climat.
> Lire notre analyse de ce rapport : Les experts du climat se penchent sur le rôle crucial des terres <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/08/02/les-experts-du-climat-se-penchent-sur-le-role-crucial-des-terres_5495742_3244.html>
Débats menés par consensus
Le GIEC a finalisé les termes de ce rapport thématique « après une session finale marathon » vers 12 h 30, heure locale, ce mercredi, a tweeté Stephen Cornelius, du Fonds mondial pour la nature (WWF).
L’examen ligne par ligne du « résumé à l’intention des décideurs politiques » du rapport complet d’environ 1 200 pages aurait dû s’achever mardi en fin d’après-midi, mais les discussions se sont prolongées lors d’une session finale d’adoption d’environ 28 heures.
Le résultat des débats menés par consensus, ce qui peut donc conduire à édulcorer certaines formulations, sera dévoilé dans la matinée de jeudi à Genève.
« Nous sommes très heureux que le rapport ait été approuvé », s’est réjouie Fernanda Carvalho du WWF. Ce texte est essentiel car il souligne « que la façon dont nous utilisons les terres n’impacte pas seulement le climat, mais la capacité des terres à fournir les moyens d’existence aux gens, à la nature et à la biodiversité », a-t-elle ajouté.
Système alimentaire mondial
Cette expertise scientifique, la plus complète à ce jour sur le sujet, fait le point sur l’état des terres, les impacts des changements climatiques actuels et à venir, mais aussi sur la façon dont la modification de l’usage des sols joue sur le climat.
Ses auteurs se sont aussi penchés sur le système alimentaire mondial, ses limites et l’évolution des régimes alimentaires, avec une consommation croissante de viande. Environ 820 millions de personnes souffrent de la faim, 2 milliards d’adultes sont obèses ou en surpoids et 30 % de la nourriture serait perdue.
Le rapport aborde également la lutte contre la désertification, le rôle des femmes et des communautés autochtones.
Derrière ce sujet complexe, qui touche à des domaines très divers – les conditions de vie de nombreuses personnes, la préservation des écosystèmes, les intérêts de puissantes industries agroalimentaires et forestières – se niche une question fondamentale : comment nourrir une population mondiale qui pourrait atteindre 11,2 milliards d’individus en 2100, tout en contenant le réchauffement climatique à 1,5 °C, objectif idéal de l’Accord de Paris sur le climat ?
> Lire aussi  « Contenir le réchauffement à 1,5 °C suppose un changement radical de mode de croissance »
Le dernier rapport avait secoué l’opinion publique
Comment y parvenir sans créer une compétition intense pour l’usage des sols et dégrader encore plus les écosystèmes, alors que les activités humaines ont déjà abîmé environ un quart des terres émergées non couvertes par des glaces ?
Certains sont partisans de solutions fondées sur les bioénergies – c’est-à-dire les énergies produites à partir de bois, de produits agricoles ou de déchets organiques, et la technologie des « BECCS » –, qui visent à produire de l’énergie tout en retirant du CO2 de l’atmosphère.
D’autres acteurs mettent en garde contre le danger que représente l’usage de ces techniques à grande échelle, car elles nécessiteraient des surfaces terrestres importantes, qui ne pourraient plus être consacrées à l’agriculture et à l’élevage. Ce sujet a constitué un des principaux points d’achoppement des discussions à Genève, selon des observateurs.
Ce rapport spécial fait suite à celui consacré à la faisabilité de l’objectif de 1,5 °C, publié en octobre 2018. Ce dernier avait secoué l’opinion publique et avait conduit des centaines de milliers de personnes à descendre dans la rue pour exiger de leurs gouvernements qu’ils agissent plus vite.
Un troisième rapport « spécial » dédié aux océans et à la cryosphère (banquise, glaciers, calottes polaires) sera adopté fin septembre à Monaco, au moment où l’ONU organisera un sommet sur le climat à New York.
> Lire aussi  Les principales critiques faites aux experts climatiques du GIEC
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/08/08/la-securite-alimentaire-au-defi-du-rechauffement-le-rapport-du-giec-adopte_5497560_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/08/08/la-securite-alimentaire-au-defi-du-rechauffement-le-rapport-du-giec-adopte_5497560_3244.html>>
Sur le même sujet :
> Giec : le réchauffement menace aussi le sol <http://www.journaldelenvironnement.net/article/le-rechauffement-menace-aussi-le-sol,98896?xtor=RSS-31>, Le JDLE, 06/08/19
> Usage des sols : à la recherche de solutions «gagnant-gagnant» <http://www.journaldelenvironnement.net/article/usage-des-sols-a-la-recherche-de-solutions-gagnant-gagnant,98899?xtor=RSS-31>, Le JDLE, 06/08/19
> Comment les sols et l'agriculture peuvent aider le climat <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/comment-les-sols-et-l-agriculture-peuvent-aider-le-climat_136194>, AFP, 07/08/19, 16h36
> Analyse. Climat : être ou ne plus être, le cheptel est la question <https://www.liberation.fr/planete/2019/08/07/climat-etre-ou-ne-plus-etre-le-cheptel-est-la-question_1744290>, Libération, 07/08/19, 21:06
> Le rapport du GIEC et les experts ressuscitent les remèdes de grand-mère pour sauver l'agriculture <https://www.huffingtonpost.fr/entry/rapport-du-giec-remedes-grand-mere_fr_5d440e79e4b0aca3411c1b70>, Le HuffPost, 08/08/19, 04:13
> Rapport du Giec : doit-on tous devenir végétariens pour sauver la planète ? <https://www.francebleu.fr/infos/climat-environnement/rapport-du-giec-doit-tous-devenir-vegetariens-pour-sauver-la-planete-1565237158>, France Bleu, 08/08/19, 06:08
> Rapport du Giec : "On n'a pas besoin de produire plus, puisqu'on gaspille un tiers de la nourriture aujourd'hui", affirme le Secours catholique <https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/rapport-du-giec-on-n-a-pas-besoin-de-produire-plus-puisqu-on-gaspille-un-tiers-de-la-nourriture-aujourd-hui-affirme-le-secours-catholique_3569227.html>, France Info, 08/08/19, 10:42
> Réchauffement climatique : un rapport du Giec appelle à une gestion plus durable des sols dans l'agriculture et la sylviculture <https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/un-rapport-du-giec-demontre-comment-l-exploitation-des-sols-participe-au-rechauffement-climatique_3569173.html>, France Info avec AFP, 08/08/19, 11:20
> Les terres et le climat : défis et solutions <https://information.tv5monde.com/info/les-terres-et-le-climat-defis-et-solutions-315174>, AFP, 08/08/19, 12:00
> Alimentation et climat, le Giec montre les choix à faire <https://information.tv5monde.com/info/alimentation-et-climat-le-giec-montre-les-choix-faire-315186>, AFP, 08/08/19, 13:00
> Comment les sols et l'agriculture peuvent aider le climat <https://information.tv5monde.com/info/comment-les-sols-et-l-agriculture-peuvent-aider-le-climat-315167>, AFP, 08/08/19, 13:00
> Changement climatique : ce qu’il faut retenir du rapport du Giec <http://www.leparisien.fr/societe/changement-climatique-ce-qu-il-faut-retenir-du-rapport-du-giec-08-08-2019-8130711.php>, Le Parisien, 08/08/19, 15h12
> Pour préserver alimentation et climat : il faut agir vite, plaide le Giec <https://information.tv5monde.com/info/pour-preserver-alimentation-et-climat-il-faut-agir-vite-plaide-le-giec-315212>, AFP, 08/08/19, 16:00
> Interview  <https://www.20minutes.fr/planete/2579747-20190808-rapport-giec-climat-tres-largement-conditionne-passe-sols>d’Hervé Le Treut. Rapport du Giec : Le climat «est très largement conditionné par ce qui se passe sur les sols» <https://www.20minutes.fr/planete/2579747-20190808-rapport-giec-climat-tres-largement-conditionne-passe-sols>, 20 Minutes, 08/08/19, 16h53
> Plus les pays sont pauvres, plus ils souffrent du changement climatique <http://www.slate.fr/story/180504/pays-insecurite-alimentaire-changement-climatique-injustice-co2>, Slate, 08/08/19, 17h03
> Rapport du Giec : l’agriculture est à la fois un fardeau et un rempart pour le changement climatique <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/agriculture/isr-rse/rapport-du-giec-l-agriculture-a-la-fois-fardeau-et-rempart-face-au-changement-climatique-147585.html>, Novethic, 08/08/19
> Réchauffement climatique, terres et activités humaines : du cercle vicieux au cercle vertueux ? <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/developpement-durable-rechauffement-climatique-terres-activites-humaines-cercle-vicieux-cercle-vertueux-12792/>, Futura-sciences, 08/08/19
_______________________________________________________________________________________________________________________
18- Un rapport spécial du GIEC : l’humanité épuise les terres, Le Monde, 08/08/19, 12h08
Pierre Le Hir  

Les experts de l’ONU avertissent sur la surexploitation des ressources, qui menace la sécurité alimentaire, appauvrit la biodiversité et amplifie les émissions. 
Nous vivons sur une Terre nourricière, tempérante, protectrice. Mais à épuiser ses ressources, à exploiter trop intensivement ses sols et ses forêts, nous mettons en péril non seulement notre capacité à faire face au réchauffement, mais aussi nos conditions de vie et de subsistance. Il est donc urgent d’adopter, à l’échelle mondiale, une gestion des terres plus durable.
Tel est l’avertissement qu’adresse le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) dans un rapport spécial, présenté jeudi 8 août, sur « les changements climatiques, la désertification, la dégradation des terres, la gestion durable des terres, la sécurité alimentaire et les flux de gaz à effet de serre dans les écosystèmes terrestres ». Cette analyse s’insère dans un ensemble de trois rapports, avec celui, rendu public en octobre 2018, sur les effets d’un réchauffement de 1,5 °C, et celui, attendu en septembre, sur les océans et la cryosphère (calottes polaires, glaciers de montagne et banquises).
Comme il est de règle avec le GIEC, son rapport scientifique de 1 200 pages, établi par une centaine de chercheurs de 52 pays – dont, pour la première fois, une majorité d’auteurs de pays en développement –, est assorti d’un « résumé à l’intention des décideurs ». Sa rédaction finale a été négociée terme à terme par les représentants des 196 « parties » (195 pays et l’Union européenne), membres de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, réunies depuis le 2 août à Genève (Suisse) dans une session marathon, qui s’est prolongée jusqu’au 7 août, dans la matinée, pour parvenir à un consensus.
Coprésidente du groupe de travail sur les sciences du climat du GIEC, la paléoclimatologue française Valérie Masson-Delmotte retient « l’intérêt et la qualité du travail, empreint de gravité, réalisé par les délégués de tous les pays, sans aucune tension, crise ou clash ». Elle y voit le signe de « la prise de conscience, partout dans le monde, des enjeux d’une transformation profonde de l’usage des terres ».
> Lire aussi  Les experts du climat se penchent sur le rôle crucial des terres
Ce rapport délivre quelques grands messages, indique-t-elle. « Il montre à quel point les terres sont sous pression humaine, le changement climatique ajoutant une pression supplémentaire. Il montre aussi que notre gestion des terres fait à la fois partie des problèmes et des solutions. Mais il insiste également sur le fait que ces solutions ont des limites : elles ne peuvent remplacer une action rapide et ambitieuse pour réduire les émissions de gaz à effet de serre dans tous les autres secteurs. »
Exploitation des terres sans précédent
« Les données disponibles depuis 1961 [les Nations unies tiennent depuis cette date des statistiques homogénéisées] montrent que la croissance de la population mondiale et la consommation par habitant de denrées, d’aliments pour animaux, de fibres, de bois et d’énergie ont entraîné des taux sans précédent d’usage de terres et d’eau douce », souligne le résumé. Sur les quelque 130 millions de km2 de terres émergées libres de glace, plus de 70 % sont sous l’emprise d’activités humaines, agriculture, élevage ou exploitation forestière, l’agriculture à elle seule comptant pour 70 % dans la consommation d’eau. Environ un quart de la surface des terres est aujourd’hui dégradé du fait de cette exploitation de la nature.
Environ 500 millions de personnes vivent déjà dans des régions en cours de désertification, les populations les plus touchées étant celles de l’Asie du Sud et de l’Est, de la zone saharienne et du Moyen-Orient. A cette pression humaine s’ajoute l’impact du réchauffement climatique, plus accentué sur les terres émergées (+ 1,53 °C par rapport à la deuxième moitié du XIXe siècle) qu’en moyenne planétaire, océans compris (+ 0,87 °C).
+ Infographie : Des milieux naturels sous forte pression <https://img.lemde.fr/2019/08/08/0/0/1068/4699/688/0/60/0/ff579f1_1hRXdCS9EzwQ-ffjZP6sBLxV.png>
La montée du thermomètre va encore amplifier ce phénomène, du fait de l’accroissement de la fréquence et de l’intensité des précipitations, des inondations, des vagues de chaleur et des sécheresses, « exacerbant les risques sur les moyens de subsistance, la biodiversité, la santé humaine et celle des écosystèmes, les infrastructures et la sécurité alimentaire ». Il s’agit donc d’un enjeu vital, spécialement pour les populations les plus vulnérables qui « seront les plus sévèrement affectées », en particulier sur les continents africain et asiatique.
Or, rappellent les chercheurs, les sols sont à la fois un puits et une source de carbone. Avec leur couvert végétal et boisé, ils absorbent près de 30 % de la totalité des émissions humaines de CO2. Ils jouent donc un rôle irremplaçable pour piéger le carbone et atténuer le dérèglement climatique, un rôle dont la persistance est rendue « incertaine » par le changement climatique. Mais leur usage est aussi fortement émetteur de gaz à effet de serre. Près du quart des émissions (23 %) sont aujourd’hui imputables à l’exploitation forestière et à l’agriculture. Celles-ci sont responsables de 13 % des émissions totales de CO2 (du fait de la déforestation), de 44 % de celles de méthane (produit notamment par l’élevage du bétail et les rizières) et de 82 % de celles d’oxyde nitreux (généré par les engrais azotés).
Pour renforcer leur fonction de puits de carbone, différentes voies sont théoriquement envisageables. Par exemple, de vastes programmes de boisement, ou encore le recours à la « bioénergie », c’est-à-dire aux biocarburants ou à des cultures destinées à pomper dans l’atmosphère du CO2, qui serait ensuite récupéré et stocké sous terre.
Gaspillage et régime alimentaire
Mais, mettent en garde les scientifiques, ces options, si elles étaient mises en œuvre à très grande échelle, sur des millions de kilomètres carrés, pourraient « accroître les risques de désertification et de dégradation des terres ». Elles mettraient aussi en danger la sécurité alimentaire, par une compétition accrue sur les sols, en même temps que la biodiversité. Elles pourraient aussi compromettre les objectifs de développement durable des Nations unies, à commencer par le premier d’entre eux, l’élimination de la pauvreté dans le monde.
Le rapport met donc en avant une « gestion durable des terres », reposant sur la réduction de la déforestation, mais aussi la promotion de l’agroforesterie (mode d’exploitation combinant production agricole et arbres), l’amélioration de la productivité, la diversification des cultures, l’optimisation de l’usage de l’eau, la restauration des écosystèmes et de la capacité des sols à stocker du carbone… Une démarche fondée sur des solutions naturelles dont peuvent découler « des bénéfices immédiats et à long terme ».
L’une des clés est la transformation du « système alimentaire mondial », celui-ci étant aujourd’hui à l’origine – en prenant en compte l’ensemble de la chaîne de production, de transformation, de distribution et de consommation – de 21 % à 37 % du total des émissions de gaz à effet de serre. Deux leviers apparaissent comme prioritaires. D’abord, la lutte contre les pertes et le gaspillage, qui représentent entre 25 % et 30 % de la production de denrées. Ensuite, un changement de régime alimentaire, réduisant la demande en produits animaux au profit de céréales, de légumineuses, de fruits et de légumes.
Agir dans tous les secteurs
La durabilité de l’usage des sols passe aussi, ajoute le document de synthèse dans une approche plus politique, par la sécurisation des droits fonciers et de l’accès aux terres, notamment pour « les femmes, les peuples autochtones et les communautés locales », par l’implication de ces populations, y compris les personnes « pauvres et marginalisées » dans la prise de décision et la gouvernance, et par la prise en compte des pratiques et des savoirs de ces peuples.
+ Infographie Le Monde : Source : Giec <https://img.lemde.fr/2019/08/08/0/0/1068/3851/688/0/60/0/adfc561_6XxPPo3OkhuOyz9ubzZIQLXe.png>
« Il existe aujourd’hui un mouvement de fond pour reconnaître que, sur le climat et la biodiversité, il faut hybrider l’héritage des connaissances traditionnelles avec les connaissances techniques modernes, ainsi qu’avec la connaissance des implications du changement climatique région par région », commente Valérie Masson-Delmotte.
Le résumé à l’intention des décideurs le souligne, il y a urgence si l’on veut « réduire le risque, pour des millions de personnes, d’événements climatiques extrêmes, de désertification, de dégradation des terres et d’insécurité alimentaire ».
Il reste qu’à lui seul un meilleur usage des terres ne suffira pas à empêcher l’emballement climatique. Surtout si l’humanité veut garder l’espoir, aussi ténu soit-il au regard de la hausse persistante des émissions de gaz à effet de serre, qu’il est encore possible de limiter à 1,5 °C la montée du mercure, comme s’y sont engagés les Etats dans l’accord de Paris scellé en 2016.
Un « petit nombre » seulement de trajectoires modélisées atteint cet objectif sans qu’il soit nécessaire de convertir des surfaces importantes à des cultures de bioénergie, préviennent les experts. Toutes supposent des changements importants de modes de vie, de consommation et d’alimentation, mais aussi « une baisse rapide des émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine dans tous les secteurs ». Autrement dit, la réduction drastique de l’usage des énergies fossiles, dans la production d’énergie, les transports et l’habitat, demeure la condition incontournable d’une planète vivable.
> Lire aussi  Les principales critiques faites aux experts climatiques du GIEC
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/08/08/l-humanite-epuise-les-terres-selon-le-dernier-rapport-du-giec_5497654_3244.html>
En savoir plus :
> Report. Climate Change and Land, IPCC (GIEC), 06/08/19
An IPCC special report on climate change, desertification, land degradation, sustainable land management, food security, and greenhouse gas fluxes in terrestrial ecosystems
>> Read more and download at :
<https://www.ipcc.ch/report/srccl/>
_______________________________________________________________________________________________________________________
19- Inondations en Birmanie : plusieurs dizaines de milliers de personnes déplacées, AFP, 08/08/19, 16:00

Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont été déplacées à cause des inondations affectant le sud-est de la Birmanie depuis plusieurs semaines en raison de la mousson, ont annoncé jeudi les autorités.
Des images aériennes de la région de Bago montrent une zone devenue un immense lac, particulièrement le village de Shwegyin. On ne voit parfois plus que les toits des maisons dépassant de la rivière Sittaung en crue.
Les services d'urgence étaient mobilisés pour aider les habitants à rejoindre la rive, certains trouvant refuge dans des monastères, ont constaté des journalistes de l'AFP sur place.
D'autres se déplaçaient à pied avec de l'eau jusqu'à la taille, ou dans des embarcations avec leurs animaux de compagnie et les affaires personnelles qu'ils avaient pu sauver.
Than Aye, un malvoyant de 42 ans souffrant de diabète, a échappé de justesse au déluge. "Quand l'eau a commencé à monter, je n'ai rien pu faire jusqu'à l'arrivée des pompiers qui m'ont secouru par bateau", a-t-il raconté à l'AFP dans le monastère où il vit depuis 5 jours.
Les inondations les plus importantes se situent dans les régions de Bago, Mon et Karen, à l'est de Rangoun, selon le ministère des Affaires sociales. 
"Actuellement on compte 30.000 déplacés (dans le pays) en raison des inondations", a déclaré Ko Ko Naing, le responsable de la gestion des catastrophes.
Selon le Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires de l'ONU, environ 89.000 personnes en tout ont été déplacées ces dernières semaines, mais beaucoup ont pu retourner chez elles.
<https://information.tv5monde.com/info/inondations-en-birmanie-plusieurs-dizaines-de-milliers-de-personnes-deplacees-315238>
_______________________________________________________________________________________________________________________
20- L'Allemagne n'exclut plus d'augmenter sa dette pour le climat, Le Figaro avec Reuters, 08/08/19, 16:05 

Le gouvernement devrait donner son feu vert à un vaste programme de protection climatique le mois prochain, selon l'agence Reuters.
L'Allemagne envisage de faire une exception à sa politique d'équilibre des finances publiques en émettant de la dette pour financer un coûteux programme climatique, a déclaré mercredi à Reuters un haut responsable gouvernemental. «La difficulté consiste à donner forme à un changement aussi fondamental de la politique budgétaire sans ouvrir les vannes du budget fédéral», a expliqué ce responsable au fait des discussions en interne au ministère des Finances.
» Lire aussi - Réchauffement climatique: «Le pire reste à venir si l’on ne change pas nos habitudes»
«Parce qu'une fois qu'il sera clair qu'émettre de la dette n'est plus un tabou, tout le monde va se bousculer au portillon pour réclamer de l'argent», a-t-il ajouté.
Toute émission de dette serait donc limitée et strictement destinée à financer le programme de protection climatique, auquel le gouvernement devrait donner son feu vert en septembre. Un porte-parole du ministère des Finances s'est refusé à tout commentaire.
<http://www.lefigaro.fr/conjoncture/l-allemagne-n-exclut-plus-d-augmenter-sa-dette-pour-le-climat-20190808>
_______________________________________________________________________________________________________________________
21- Changer d'habitudes, sans devenir tous végétariens : ce que dit le Giec sur l'alimentation, AFP, 08/08/19, 17:00
Paul Ricard

Il ne s'agit pas de devenir forcément végétariens mais de changer nos habitudes de consommation en tenant compte des spécificités de chaque pays: le rapport du Giec, rendu public jeudi, formule des pistes sur l'alimentation pour lutter contre le réchauffement climatique.
- Que dit le Giec sur les régimes alimentaires ?
Il souligne que changer les habitudes de consommation et de production alimentaires est un des leviers pour agir contre le réchauffement.
"Certains régimes alimentaires nécessitent plus de sols et d'eau et produisent davantage d'émissions que d'autres", a résumé l'un de ses coprésidents, Jim Skea, en présentant la synthèse du rapport.
Ce point est abordé par une phrase du texte en particulier : "Des régimes équilibrés reposant sur des aliments à base de végétaux, tels que ceux basés sur les céréales secondaires (autres que les principales comme le riz ou le blé, ndlr), les légumineuses, les fruits et légumes, les fruits à coque et les graines, et des aliments d'origine animale produits dans des systèmes résilients, durables et à faibles émissions de gaz à effet de serre, présentent d'importantes opportunités".
La formulation de cette phrase alambiquée a évolué au fil des différentes versions rédigées ces derniers mois et consultées par l'AFP. Signe que chaque mot est pesé au trébuchet et que la version finale est le fruit d'un consensus politique, après examen du texte par les Etats.
- Le Giec recommande-t-il un régime en particulier ?
Non, car ce n'est pas son rôle. Ce groupe de scientifiques, placé sous l'égide de l'ONU, est chargé de guider les décisions des Etats sur le climat.
"Le Giec ne formule pas de recommandation sur les régimes alimentaires", a pris soin de déclarer M. Skea. "Ce que nous avons signalé, sur la base de preuves scientifiques, c'est que certains régimes alimentaires ont une empreinte carbone plus basse."
Le Giec ne préconise donc pas de passer à un régime végétarien (sans viande ni poisson) et encore moins vegan (sans aucune protéine animale), contrairement à ce qu'ont affirmé des médias avant la parution du rapport. 
Cette affirmation se basait sur une citation tronquée du texte, omettant le passage sur les "aliments d'origine animale produits dans des systèmes résilients, durables et à faibles émissions de gaz à effet de serre".
- La viande, question centrale ?
De précédents travaux scientifiques concluent sans ambiguïté que la production de viande, via l'élevage intensif, a plus d'impacts environnementaux que celle d'autres produits alimentaires.
"Il est évident que réduire la demande en viande est un moyen important de diminuer l'impact environnemental du système alimentaire", a rappelé jeudi un spécialiste britannique, le Pr Alan Dangour, en réagissant à une étude concomitante au rapport du Giec.
Pour autant, le Giec se garde bien d'écrire noir sur blanc qu'il faut réduire la consommation de viande.
De la même manière, le rapport du groupe d'experts de l'ONU sur la biodiversité (IPBES), publié début mai, n'appelait pas directement à manger moins de viande. La formulation avait été affaiblie par rapport à la version préliminaire, signe probable de l'hostilité de certains pays producteurs de viande.
- Quelle alimentation pour l'avenir ?
En mentionnant des régimes faisant la part belle aux céréales, aux légumes ou aux fruits à coque, le Giec s'inscrit dans la continuité de plusieurs recommandations récentes.
En janvier, un rapport coréalisé par la revue médicale The Lancet et l'ONG Fondation EAT préconisait une "transformation radicale" : diviser par deux la consommation mondiale de viande rouge et de sucre et doubler celle des fruits, des légumes et des fruits à coque.
Selon ces spécialistes, le régime quotidien idéal serait 300 grammes de légumes, 200 de fruits, 200 de céréales complètes, 250 de lait entier, mais seulement... 14 grammes de viande rouge, soit dix fois moins qu'un steak classique. Les protéines pourraient également provenir des volailles, du poisson, des oeufs ou des fruits à coque.
- Comment s'adapter à chaque pays ?
Un changement des habitudes alimentaires ne pourra se faire de façon uniforme partout.
Par exemple, l'apport en protéines animales est parfois insuffisant dans les pays pauvres, mais trop important dans les pays riches d'Europe et d'Amérique. Et au-delà du niveau de vie, les habitudes alimentaires ne sont pas les mêmes au Japon qu'en France.
"Les choix alimentaires sont influencés par les pratiques de production locales et les habitudes culturelles", a rappelé Jim Skea.
Ce paramètre avait été pris en compte dans le rapport du Lancet. Plutôt que définir un régime unique, il fixait des "fourchettes d'ingestions recommandées par groupes d'aliments" pour un apport quotidien total de 2.500 calories, à adapter localement selon "la culture, la géographie et la démographie".
<https://information.tv5monde.com/info/changer-d-habitudes-sans-devenir-tous-vegetariens-ce-que-dit-le-giec-sur-l-alimentation-315246>
_______________________________________________________________________________________________________________________
22- Italie : un syndicat chiffre à 14 milliards d'euros les dégâts agricoles liés au changement climatique, AFP, 08/08/19, 17:00

Le changement climatique a entraîné des dommages de l'ordre de 14 milliards d'euros à l'agriculture italienne en dix ans, via la sécheresse ou de violentes tempêtes, a estimé jeudi le principal syndicat agricole de la péninsule, la Coldiretti.
Cette annonce intervient alors que le Giec, le groupe des experts du climat des Nations Unies (ONU), a jugé jeudi indispensable de repenser l'usage des terres et nos habitudes alimentaires afin d'assurer à la fois la sécurité alimentaire et la lutte contre le réchauffement climatique.
"Ce phénomène concerne directement l'Italie, où un cinquième du territoire national est en danger d'abandon en raison des mutations du climat", a déploré la Coldiretti dans un communiqué.
"Ces 25 dernières années, un quart des terres cultivables a disparu (-28%) avec une superficie agricole utilisable réduite à tout juste 12,8 millions d'hectares", tandis que "ces 15 dernières années a disparu un arbre fruitier sur trois", le verger italien étant passé de 426.000 hectares à 286.000 (-33%), a-t-elle dénoncé.
Selon le syndicat agricole, ceci représente non seulement une perte d'un point de vue de la production mais aussi dans la lutte contre la pollution de l'air.
La Coldiretti demande donc des mesures à la fois pour préserver les terres agricoles et pour aider les agriculteurs en cas de calamités naturelles, estimant que la survie de l'agriculture italienne est en jeu.
<https://information.tv5monde.com/info/italie-un-syndicat-chiffre-14-mds-d-euros-les-degats-agricoles-lies-au-changement-climatique>
_______________________________________________________________________________________________________________________
En audio
23- Michèle Rousseau : Combien de temps avant d'être à court d'eau ?, France Inter, L’invité de 7h50, 03/08/19
Laetitia Gayet

La sécheresse des sols est un phénomène inquiétant qui s'observe depuis plusieurs années. Chaque été caniculaire semble aggraver la situation. Michèle Rousseau, présidente du Bureau de recherches géologiques et minières explique la situation.
Cet été caniculaire a plusieurs visages. Celui de l'urgence climatique, forestière, biologique et désormais hydrologique. Cette année, presque 54 % des nappes phréatiques en France ont atteint un niveau considéré comme "dangereusement bas."
Michèle Rousseau est la présidente du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). Cet établissement public spécialisé dans la gestion des ressources et des risques du sol et sous-sol a enregistré une baisse historique des réserves d'eaux souterraines françaises. La présidente explique la situation.
>> Suite à (ré)écouter à :
<https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-de-7h50/l-invite-de-7h50-03-aout-2019>
_______________________________________________________________________________________________________________________
24- Se préparer aux risques naturels et notamment aux inondations, France Inter, Les Savanturiers, 03/08/19, 16h00
Fabienne Chauvière

Un Français sur quatre vit en zone inondable. Avec le réchauffement climatique, les crues vont se multiplier. Les villes sont les plus vulnérables comme l’a prouvé la crue de 1910 à Paris. Un tel épisode en 2019 serait bien pire à gérer car notre modernité nous fragilise selon la géographe Magali Reghezza-Zitt.
> Emission (57 minutes) à (ré)écouter à :
<https://www.franceinter.fr/emissions/les-savanturiers/les-savanturiers-03-aout-2019>
_______________________________________________________________________________________________________________________
En images
25- En images. La vague de chaleur fait fondre le Groenland, L’Express, 02/08/19, 13:48

10 milliards de tonnes de glace ont été perdues mercredi, selon les scientifiques, à cause de l'arrivée dans l'Arctique de l'air chaud qui a étouffé l'Europe.
La vague de chaleur à l'assaut de l'Arctique. Après avoir fait étouffer plusieurs pays européens dont la France la semaine dernière, la canicule s'est déplacée vers le nord jusqu'au Groenland. Là-bas, la calotte glaciaire a fondu davantage au cours du mois de juillet qu'elle ne le faisait en l'espace d'un an, en moyenne, depuis 2002, rapporte le Guardian. 197 gigatonnes auraient été perdues le mois dernier à la surface des glaces, soit l'équivalent de 80 millions de piscines olympiques, selon une scientifique de l'institut météorologique danois cité par le quotidien britannique. 
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.lexpress.fr/actualite/sciences/en-images-la-vague-de-chaleur-fait-fondre-le-groenland_2092733.html>
_______________________________________________________________________________________________________________________
26- "C’est la meilleure solution face au réchauffement climatique" : un chercheur veut planter des milliards d’arbres pour sauver la planète, France Télévisions, 05/07/19, 11:10
Camille Adaoust

Thomas Crowther a publié une étude dans le magazine "Science", ce vendredi. Il explique ses résultats à franceinfo.
"On peut démontrer non seulement que c’est une solution parfaite, mais aussi que c’est, et de loin, la meilleure solution face au réchauffement climatique." Thomas Crowther, chercheur à l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich (Suisse), publie une étude "optimiste", vendredi 5 juillet, dans la revue Science (en anglais).
> Suite à lire et à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/video-cest-la-meilleure-solution-face-au-rechauffement-climatique-un-chercheur-veut-planter-des-milliards-darbres-pour-sauver-la-planete_3521133.html>
_______________________________________________________________________________________________________________________
27- Climat : l’alimentation en questions, France 5, C dans l’air, 08/08/19, 17h47

Peut-on nourrir une population mondiale sans cesse grandissante tout en respectant l’Accord de Paris limitant le réchauffement climatique à 1,5 degré ? C’est la question sur laquelle s’est penché le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, plus connu sous le nom de Giec. Son rapport, approuvé par les Etats membres et rendu public ce jeudi, met en évidence la nécessité de repenser totalement l’agriculture et la production de nourriture au niveau mondial. 
Quelles solutions doivent-être développées pour éviter que le réchauffement climatique ne s’accentue ? A quel point devons-nous changer nos habitudes alimentaires ? Quelles seront les conséquences d’un non-respect de l’Accord de Paris sur le climat ?     
Invités :   
• Bruno Parmentier - Economiste spécialiste de l’agriculture et des questions alimentaires
• Éric Birlouez - Ingénieur agronome
• Françoise Vimeux - Climatologue 
• Aude Massiot - Journaliste environnement à Libération
> Magazine (66 min) à (re)voir à :
<https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/1038495-climat-l-alimentation-en-question.html>
_______________________________________________________________________________________________________________________
28- Planter des arbres pour freiner le dérèglement climatique, TF1, journal de 20h, 08/08/19

Planter des arbres massivement dans le monde entier fait partie des solutions prônées par les experts du GIEC. Et pour cela, il reste encore de la place en Russie ou au Brésil par exemple.
L'Hexagone est plutôt un bon élève. La forêt couvre 31% de la surface du pays en métropole. Elle n'a pas cessé de croître depuis le début du XXe siècle, et le reboisement se poursuit actuellement. En revanche, à l'échelle de la planète, le constat est alarmant. Entre 2010 et 2016, huit millions d'hectares de forêts primaires, l'équivalent du Portugal, ont disparu chaque année. 
> Reportage à voir à :
<https://www.lci.fr/planete/planter-des-arbres-pour-freiner-le-dereglement-climatique-2129134.html>
_______________________________________________________________________________________________________________________
29- Un nouveau modèle de culture des sols pour les agriculteurs, France 2, le journal de 20h, 08/08/19

Les experts du Giec (Groupement d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) appellent à une meilleure exploitation des sols. En France, certains producteurs ont déjà pris les devants en changeant de modèle.
Cet agriculteur est considéré comme un original dans son département. Il ne laboure plus les sols. "Ici, nous avons ma charrue qui n'a pas servi depuis 2013. Il n'y a plus de travail de sols, plus de binage, plus de labour…", avance Christophe Naudin, céréalier à Maisse (Essonne). Un modèle en rupture totale avec les traditions familiales. Désormais il sème un mélange de plantes. Ces dernières vont développer les racines et fournir de l'engrais naturel au sol. Un cycle qui favorise les vers de terre, des laboureurs 100% naturels qui aèrent le sol et le rendent plus riche.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/un-nouveau-modele-de-culture-des-sols-pour-les-agriculteurs_3569831.html>
_______________________________________________________________________________________________________________________
Une publication
30- Report. Climate Change and Land, IPCC (GIEC), 06/08/19

An IPCC special report on climate change, desertification, land degradation, sustainable land management, food security, and greenhouse gas fluxes in terrestrial ecosystems
>> Read more and download at :
<https://www.ipcc.ch/report/srccl/ <https://www.ipcc.ch/report/srccl/>>
_______________________________________________________________________________________________________________________
À PROPOS DE LA PRÉSENTE REVUE DE PRESSE...
Cette revue de presse s’inscrit dans la mission éducative de notre Fondation, au statut apolitique et non confessionnelle, et vise à répondre aux souhaits d’information et de sensibilisation des abonnés.
Elle n’a pas de caractère exhaustif. Il s’agit d’une sélection pluraliste d’articles ou de dépêches, parfois antagonistes, ne faisant pas systématiquement la Une des journaux et regroupés en 6 thèmes, adressée par mail du lundi au vendredi, à raison d’un thème différent chaque jour.
Diffuser ces articles ne signifie pas automatiquement les approuver mais vise à vous surprendre, vous enrichir, vous donner envie d’en savoir plus, vous aider à relayer l’info, à passer à l’action, et même, à vous indigner ou à vous faire sourire ! Nous espérons qu’au moins un de ces articles répondra chaque jour à l’un de ces objectifs.
Si l’archivage récemment mis en place ne cous convient pas, pensez à conserver les articles qui vous concernent ou vous intéressent particulièrement.
Sur le fond et en complément de notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> & Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>, il s’agit là d’une modeste contribution à une meilleure compréhension du monde par l’éducation à la complexité.
Quant à la forme, elle se veut sans prétention et n'y associe aucune pièce jointe pour éviter de saturer votre boîte mail.
Pour agrandir la taille des caractères
A l’aide du clavier : Maintenez la touche CTRL de votre clavier enfoncée et appuyez sur la touche + autant de fois que vous le souhaitez jusqu’à ce que vous soyez en mesure de lire correctement.
A l’aide de la souris : Maintenez la touche CTRL de votre clavier enfoncée et tournez la molette de votre souris vers le bas pour agrandir. Cela fonctionne avec la plupart des navigateurs.
Merci pour votre indulgence.
NB : – Si vous êtes équipé(e) d’un antispam, n’oubliez pas de le formater pour vous permettre de recevoir la présente revue de presse.
- En pied de page de chaque message vous trouverez une adresse url qui vous permet :
• De vous abonner, de changer votre adresse mail ou de vous désabonner à votre gré ;
• D’accéder à un archivage.
- Pour entrer en liaison avec le gestionnaire de cette liste, adresser votre mail à : <f.demonclin(at)fnh.org <http://fnh.org/>>
- Economisez de l'énergie, du papier et de l'encre, n'imprimez ce message que si nécessaire.
_______________________________________________________________________________________________________________________
À PROPOS DE LA FONDATION POUR LA NATURE ET L'HOMME (FNH)...
NOS APPELS 
– Let’s Bio ! Ensemble pour des cantines bios et locales <https://www.letsbio.org/> pour bien nourrir nos enfants.
– Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
NOS CAMPAGNES 
– 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/> pour participer à l'émergence d'un modèle énergétique plus propre et durable
– Mon Restau’Responsable® <https://www.youtube.com/watch?list=PLh--7obE3XQ5hw0hyacAsOc7PLMneP7-N&v=Eo7AZvPE_MA> pour guider les professionnels de la restauration collective et valoriser leurs bonnes pratiques.
– J’agis pour la nature <http://www.jagispourlanature.org/> pour participer à des activités utiles et ludiques en pleine nature, près de chez vous.
NOS VIDÉOS PÉDAGOGIQUES 
– Sur notre chaîne You Tube <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>, retrouvez toutes nos vidéos.  
NOS PUBLICATIONS (les plus récentes) 
– Oui, les alternatives techniques aux néonicotinoïdes existent <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/oui-les-alternatives-techniques-aux-neonicotinoides-existent/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, mai 2016
– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
_______________________________________________________________________________________________________________________
-------------- section suivante --------------
Une pièce jointe HTML a été nettoyée...
URL: <http://mailing.fondation-nature-homme.org/pipermail/revue-presse/attachments/20190809/225c6774/attachment.html>


Plus d'informations sur la liste de diffusion revue-presse