[revue-presse-FNH] Grande revue de presse centrée sur aléas climatiques, émissions de GES, dérèglement climatique, Accord de Paris & COP25 (lundi 26 août)
Florence de Monclin
f.demonclin at fnh.org
Lun 26 Aou 08:14:06 CEST 2019
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Bonjour à tous,
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1- Oslo veut réduire de 95% ses émissions de CO2 d'ici 2030 <https://www.geo.fr/environnement/oslo-veut-reduire-de-95-ses-emissions-de-co2-dici-2030-196939>, AFP, 09/08/19, 14:00
2- Enneigement, climat, biodiversité... à quoi le massif du Mont-Blanc va-t-il ressembler en 2050 ? <https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/haute-savoie/chamonix/enneigement-climat-biodiversite-quoi-massif-du-mont-blanc-va-t-il-ressembler-2050-1709018.html>, France 3, 09/08/19, 17:39
3- A Lausanne, les jeunes militants pour le climat préparent l'avenir <https://www.geo.fr/environnement/a-lausanne-les-jeunes-militants-pour-le-climat-preparent-lavenir-196942>, AFP, 09/08/19, 18:00
4- La Finlande en neutralité carbone d’ici 2035. Une transition pas sans conséquence… <https://mrmondialisation.org/la-finlande-en-neutralite-carbone-dici-2035-une-transition-pas-sans-consequence/>, Mr Mondialisation, 09/08/19
5- Climat : le bateau laboratoire Energy Observer rejoint l'océan arctique <https://www.sciencesetavenir.fr/sciences/climat-le-bateau-laboratoire-energy-observer-rejoint-l-ocean-arctique_136253>, AFP, 10/08/19, 18:00
6- Le changement climatique grignote nos côtes et menace plus d’un million de Français <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/biodiversite/isr-rse/le-changement-climatique-grignote-nos-cotes-et-menace-plus-d-un-million-de-francais-147571.html>, Novethic, 12/08/19
7- Entretien. Réchauffement climatique : "À l'échelle 2050-2100, il faut s'attendre à ce que tous ces glaciers aient quasiment disparu" <https://www.francetvinfo.fr/meteo/canicule/rechauffement-climatique-a-l-echelle-2050-2100-il-faut-s-attendre-a-ce-que-tous-ces-glaciers-aient-quasiment-disparu_3574621.html>, Radio France, 12/08/19, 23:14
8- L’agence de notation Moody’s renforce ses connaissances sur le risque climatique <https://www.novethic.fr/actualite/finance-durable/isr-rse/l-agence-de-notation-moody-s-renforce-ses-connaissances-sur-le-risque-climatique-147548.html>, Novethic, 12/08/19
9- Climat : l'Australie débloque 300 millions d'euros pour aider les îles du Pacifique <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/climat-l-australie-debloque-300-millions-d-euros-pour-aider-les-iles-du-pacifique_136273>, AFP, 13/08/19, 06:00
10- Le niveau des nappes phréatiques est très bas en France <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/08/13/le-niveau-des-nappes-phreatiques-est-tres-bas_5499122_3244.html>, Le Monde avec AFP, 13/08/19, 18h19
11- Action en justice de 22 Etats américains contre la politique charbon du gouvernement Trump <https://www.geo.fr/environnement/action-en-justice-de-22-etats-americains-contre-la-politique-charbon-du-gouvernement-trump-196990>, AFP, 13/08/19, 22:00
12- La complaisance des médias anglo-saxons pour les climatosceptiques <https://www.lemonde.fr/blog/huet/2019/08/13/climato-scepticisme-et-medias-la-duperie/>, Blog Sciences, 13/08/19
13- Dans le Puy-de-Dôme, « le barrage est vide et cela fait trois semaines que l’on n’arrose plus » <https://www.lemonde.fr/climat/article/2019/08/14/dans-le-puy-de-dome-le-barrage-est-vide-et-cela-fait-trois-semaines-que-l-on-n-arrose-plus_5499195_1652612.html>, Le Monde, 14/08/19, 03h42
14- Greta Thunberg met le cap sur New York à bord d'un voilier zéro carbone <http://www.lefigaro.fr/flash-actu/greta-thunberg-met-le-cap-sur-new-york-a-bord-d-un-voilier-zero-carbone-20190814>, AFP, 14/08/19, 05:00
15- Mousson en Inde : nouvelle alerte aux inondations, déjà 209 morts <https://www.geo.fr/environnement/mousson-en-inde-nouvelle-alerte-aux-inondations-deja-209-morts-196995>, AFP, 14/08/19, 11:00
16- Entretien. « Nous venons de subir deux canicules sévères, mais nous n’agissons pas » <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/08/14/nous-venons-de-subir-deux-canicules-severes-mais-nous-n-agissons-pas_5499343_3244.html>, Le Monde, 14/08/19, 11h02
17- "Catastrophe écologique" sur l'île grecque d'Eubée ravagée par les flammes <https://www.lepoint.fr/monde/catastrophe-ecologique-sur-l-ile-grecque-d-eubee-ravagee-par-les-flammes-14-08-2019-2329767_24.php>, AFP, 14/08/19, 15:00
18- Entretien. Érosion des plages : « Il faut oublier le rêve de la maison pied dans l’eau » <http://www.leparisien.fr/environnement/erosion-des-plages-il-faut-oublier-le-reve-de-la-maison-pied-dans-l-eau-15-08-2019-8133747.php>, Le Parisien, 15/08/19, 06h27
19- Environ 900 hectares de pinède détruits par un feu en cours près de Carcassonne <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/08/15/environ-500-hectares-de-pinedes-detruits-par-un-feu-en-cours-pres-de-carcassonne_5499589_3244.html>, Le Monde avec AFP, 15/08/19, 07h17
20- Climat : la croissance végétale en panne sèche <https://www.lemonde.fr/blog/huet/2019/08/15/climat-la-croissance-vegetale-en-panne-seche/>, Blog Sciences, 15/08/19
21- Climat. Les arbres peuvent (presque) sauver la planète <https://www.ouest-france.fr/environnement/climat-les-arbres-peuvent-presque-sauver-la-planete-6433925>, Ouest-France, 16/08/19, 07h00
22- Climat : l'Australie édulcore l'appel des îles du Pacifique <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/climat-l-australie-edulcore-l-appel-des-iles-du-pacifique_136363>, AFP, 16/08/19, 08:00
23- Indonésie : bientôt "ancienne" capitale, Jakarta s'enfonce sous les eaux <https://fr.euronews.com/video/2019/08/16/bientot-ancienne-capitale-jakarta-s-enfonce-sous-les-eaux>, AFP, 16/08/19, 08:00
24- Une agence américaine confirme que le mois de juillet 2019 a été le plus chaud jamais observé <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/08/15/le-mois-de-juillet-2019-a-bien-ete-le-plus-chaud-jamais-observe_5499762_3244.html>, Le Monde, maj le 16/08/19 à 08h33
25- L’alimentation en eau de Sydney baisse à un rythme inédit <https://www.ouest-france.fr/environnement/climat/l-alimentation-en-eau-de-sydney-baisse-un-rythme-inedit-6482143>, Ouest-France, 16/08/19, 10h09
26- Des mécènes financent la désobéissance civile sur le climat <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/08/16/des-mecenes-financent-la-desobeissance-civile-sur-le-climat_5499929_3244.html>, Le Monde, 16/08/19, 10h44
27- Le « syndrome Okjökull », ou comment vivre avec la disparition annoncée des glaciers et des girafes <https://www.nouvelobs.com/planete/20190816.OBS17233/le-syndrome-okjokull-ou-comment-vivre-avec-la-disparition-annoncee-des-glaciers-et-des-girafes.html>, L’Obs, 16/08/19, 12h39
28- Formation à la désobéissance civile : "Ne pas respecter la loi est-il forcément violent ?" <https://www.franceinter.fr/societe/formation-a-la-desobeissance-civile-ne-pas-respecter-la-loi-est-il-forcement-violent>, France Inter, 16/08/19, 15h19
29- Climat : les forêts tropicales, un "poumon" qui s'essouffle <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/climat-les-forets-tropicales-un-poumon-qui-s-essouffle_136397>, AFP, 18/08/19, 09:00
30- Violent incendie sur l'île de Grande Canarie, 5.000 personnes évacuées <https://www.lepoint.fr/monde/violent-incendie-sur-l-ile-de-grande-canarie-5-000-personnes-evacuees-19-08-2019-2330348_24.php>, AFP, 19/08/19, 05:00
31- Les canicules seront plus longues, même avec un réchauffement limité à 2 °C <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/08/19/les-canicules-seront-plus-longues-meme-avec-un-rechauffement-limite-a-2-c_5500824_3244.html>, Le Monde avec AFP, 19/08/19, 22h28
32- Au Brésil, réunion de l'ONU sur le climat en pleine polémique sur l'Amazonie <https://information.tv5monde.com/info/au-bresil-reunion-de-l-onu-sur-le-climat-en-pleine-polemique-sur-l-amazonie-316778>, AFP, 20/08/19, 00:00
33- Maisons fissurées suite à la sécheresse, un phénomène qui prend de l'ampleur <https://information.tv5monde.com/info/maisons-fissurees-suite-la-secheresse-un-phenomene-qui-prend-de-l-ampleur-316857>, AFP, 20/08/19, 16:00
34- Sécheresse et déforestation au Brésil : incendies en hausse de 83% <https://information.tv5monde.com/info/secheresse-et-deforestation-au-bresil-incendies-en-hausse-de-83-316937>, AFP, 21/08/19, 00:00
35- Incendies en Amazonie : des photos hors contexte pour illustrer une catastrophe bien réelle <https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/08/21/incendies-en-amazonie-des-photos-hors-contexte-pour-illustrer-une-catastrophe-bien-reelle_5501408_4355770.html>, Blog Les Décodeurs, maj le 22/08/19 à 09h40
36- Lutter contre le réchauffement climatique va coûter 1000 dollars par an et par habitant <https://www.lexpress.fr/actualite/societe/environnement/lutter-contre-le-rechauffement-climatique-va-couter-1000-dollars-par-an-et-par-habitant_2095646.html>, L’Express avec AFP, 23/08/19, 19:37
37- ChecKnews. Amazonie : que montrent les cartes qui représentent l'évolution des feux ? <https://www.liberation.fr/checknews/2019/08/24/amazonie-que-montrent-les-cartes-qui-representent-l-evolution-des-feux_1746791>, Libération, 24/08/19, 08:30
38- Editorial. L’Amazonie, bien commun universel <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/08/24/l-amazonie-bien-commun-universel_5502406_3232.html>, Le Monde, 24/08/19, 10h08
En images
39- Climat : un camp pour apprendre à militer, et sauver la planète <https://www.francetvinfo.fr/societe/climat-un-camp-pour-apprendre-a-militer-et-sauver-la-planete_3571179.html>, France 2, journal de 20h, 09/08/19
40- Littoral français : un trésor menacé par l'érosion <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/littoral-francais-un-tresor-menace-par-l-erosion_3577943.html>, France 2, journal de 13h, 15/08/19
41- Sécheresse : des maisons fissurées qui inquiètent <https://www.francetvinfo.fr/meteo/secheresse/secheresse-des-maisons-fissurees-qui-inquietent_3584121.html>, France 2, journal de 13h, 20/08/19
42- En Alaska, un glacier s'effondre sous les yeux de deux kayakistes <https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/video-en-alaska-un-glacier-s-effondre-sous-les-yeux-de-deux-touristes_3584455.html>, France Info, 21/08/19, 00:02
43- Pourquoi la forêt amazonienne brûle-t-elle ? <https://www.lemonde.fr/climat/video/2019/08/23/pourquoi-la-foret-amazonienne-brule-t-elle_5502203_1652612.html>, Le Monde, 23/08/19, 18h12
44- Portfolio. De Nicosie à Quito, mobilisation internationale pour sauver « le poumon de la planète » <https://www.lemonde.fr/planete/portfolio/2019/08/24/de-nicosie-a-quito-mobilisation-internationale-pour-sauver-le-poumon-du-monde_5502293_3244.html>, Le Monde, 24/08/19, 03h06
Bien à vous,
Florence
NB : En pied de page de chaque message, vous disposez d’une adresse url qui vous permet de vous abonner, de changer votre adresse mail ou de vous désabonner directement à votre gré.
CHIFFRES DU JOUR : Au Brésil, les feux de forêt ont augmenté de 83 % depuis le début de cette année par rapport à la même période en 2018. Ce fléau saisonnier est "amplifié par les décisions de Jair Bolsonaro" et l’inquiétude s’internationalise. Sur les dernières 24 heures, le nombre d’incendies a encore augmenté de 1 130 selon l’Institut national de recherche spatiale. (cf. item 32, 34, suite, 35, suite, 37, 38, 43 & 44)
IMPACTS DU JOUR : — Sous l'effet du changement climatique, une partie du littoral français va reculer, menaçant d'ores et déjà 1,4 million de Français, des dizaines de milliers de bâtiments et des centaines de communes. Une situation qui va s’aggraver, or la France n'y est pas préparée. (cf. item 6, 18 & 40)
— Le glacier islandais Okjökull est le premier dont l’agonie suscite une émotion internationale. (cf. item 27, suite & aussi 7)
— 3 237 communes reconnues en état de catastrophe naturelle pour 2018. Lorsqu'il fait chaud et sec, les sols se rétractent. Lorsqu'il pleut, l'argile gonfle et cette alternance entraine des mouvements de terrain qui fissurent les maisons. (cf. item 33 & 41)
RECORD DU JOUR : Le mois de juillet, marqué par une forte canicule sur l’Europe, surpasse de 0,95 °C la moyenne des mois de juillet relevée sur le XXe siècle et se situe à quelque 1,2 °C au-dessus des mois de juillet de l’ère préindustrielle. (cf. item 24)
ENTRETIEN DU JOUR : Chercheuse en hydrométéorologie, Florence Habets prévient que les sécheresses vont "augmenter en intensité, en superficie et en durée". (cf. item 16)
ALERTES DU JOUR : — Jakarta se noie. Ses sols se dérobent sous le poids des constructions, ses fondations sont fragilisées par le pompage des nappes phréatiques et la mer monte. Autant de raisons, parmi d'autres, pour le gouvernement indonésien de changer de capitale. (cf. item 23)
— Sydney, la ville la plus peuplée d’Australie avec 4,6 millions d’habitants, voit ses ressources en eau diminuer à un rythme sans précédent sous l’effet de la sécheresse. Le principal réservoir desservant la ville a perdu 50 % de sa capacité en 2 ans. (cf. item 25)
ENGAGEMENTS DU JOUR : — La municipalité d’Oslo, capitale de la Norvège, ambitionne de réduire de 95% ses émissions de CO2 d'ici à 2030. (cf. item 1)
— La Finlande veut surpasser le reste du monde en fixant un objectif à court très court terme par rapport aux autres pays : une neutralité en carbone pour 2035. (cf. item 4)
— Media-training, messages percutants... de jeunes militants sont formés pour frapper les esprits, quitte à assumer un peu de désobéissance civile. (cf. item 3, 26, 28 & 39)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Oslo veut réduire de 95% ses émissions de CO2 d'ici 2030, AFP, 09/08/19, 14:00
La municipalité d'Oslo ambitionne de réduire de 95% ses émissions de CO2 d'ici à 2030, a annoncé vendredi l'équipe municipale, qui y voit "la stratégie climatique la plus ambitieuse de toutes les grandes villes au monde".
La majorité rouge-verte n'a pas chiffré le coût de ces réductions drastiques, calculées par rapport à 2009, qu'elle a dévoilées un mois jour pour jour avant des élections municipales.
Parmi les mesures envisagées, la mairie veut que toutes les voitures individuelles roulant sur ses routes en 2030 soient "propres", sans toutefois évoquer une interdiction totale des véhicules à énergie fossile.
Plus gros producteur d'hydrocarbures d'Europe de l'Ouest, la Norvège est, en parts de marché, championne du monde de la voiture électrique. Le pays scandinave a pour ambition officielle que, dès 2025, toutes ses voitures neuves soient des modèles zéro émission.
La municipalité veut aussi réduire d'un tiers le trafic des voitures en 2030 par rapport à 2015, et mettre l'accent sur les transports en commun, les pistes cyclables et les piétons.
"C'est la stratégie climatique la plus ambitieuse de toutes les grandes villes au monde", a déclaré le maire travailliste, Raymond Johansen, cité par les médias norvégiens.
"Avec les habitants et les acteurs économiques d'Oslo, nous allons oeuvrer dans les onze années à venir à supprimer les sources restantes d'émissions de gaz à effet de serre dans la ville", a-t-il dit.
La réussite du projet dépend en partie de la mise en place - projetée - d'un mécanisme de capture et stockage du carbone sur l'usine locale d'incinération des déchets de Klemetsrud.
Oslo est cette année capitale verte de l'Europe.
<https://www.geo.fr/environnement/oslo-veut-reduire-de-95-ses-emissions-de-co2-dici-2030-196939>
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2- Enneigement, climat, biodiversité... à quoi le massif du Mont-Blanc va-t-il ressembler en 2050 ?, France 3, 09/08/19, 17:39
Margot Desmas
Huit scientifiques publient une étude sur les conséquences du réchauffement climatique dans le massif du Mont-Blanc à horizon 2050. Impact sur la biodiversité, l'enneigement, les populations humaines : voici ce qu'il faut en retenir.
Une température moyenne jusqu'à 3°C supérieure, de violentes canicules et toujours moins d'enneigement. Les évolutions climatiques dans l'Espace Mont-Blanc (EMB) publiées par huit scientifiques ne sont pas optimistes. Ce rapport, rendu public mercredi 7 août, établit des prévisions climatiques à horizon 2050 dans le massif qui entoure le Toit de l'Europe côté français, suisse et italien.
Alors que la hausse des températures a déjà largement bouleversé l'environnement de haute montagne, la cadence va s'accélérer dans les prochaines décennies. "Nous nous attendons surtout à une poursuite de la hausse des températures en toute saison (...) accompagnée par une baisse des précipitations particulièrement marquée en été", synthétisent les auteurs du rapport.
D'ici le milieu du siècle, les températures devraient poursuivre leur hausse entre +1°C et +3°C par rapport à la période 1980-2009. Sur l'ensemble de l'année, l'augmentation des températures sera "nettement plus importante dans l’EMB que celle prévue dans le cadre des accords de Paris en 2015". Et qui dit réchauffement climatique dit remontée de l'isotherme 0°C. Cette "frontière" qui détermine notamment l'altitude des neiges éternelles en été remonterait de 300 mètres de dénivelée, passant de 3.800 mètres aujourd’hui pendant la saison estivale à 4.100 mètres en 2050. Un scénario valable si le réchauffement est de +2°C.
>> Suite à lire à :
<https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/haute-savoie/chamonix/enneigement-climat-biodiversite-quoi-massif-du-mont-blanc-va-t-il-ressembler-2050-1709018.html>
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3- A Lausanne, les jeunes militants pour le climat préparent l'avenir, AFP, 09/08/19, 18:00
Laure Fillon
"La motion est approuvée à 99%". Des cris de joie éclatent, des adolescents s'enlacent... Ces jeunes militants pour le climat, qui font grève depuis des mois le vendredi comme Greta Thunberg, sont venus des quatre coins d'Europe en Suisse pour débattre de l'avenir de leur mouvement.
L'adoption en plénière de revendications communes, fruit de quatre jours de travail sur le campus de l'université de Lausanne, traîne en longueur en ce jeudi soir. Des jeunes de "Fridays for future" discutent des objectifs dont ils veulent se doter, pour les présenter vendredi au dernier jour de ce "sommet" auquel a participé Greta Thunberg, l'adolescente suédoise devenue la figure de proue de la jeunesse engagée contre le réchauffement.
Les discussions sont vives, un participant a une objection, d'autres demandent des éclaircissements. Mais l'assistance reste quasi silencieuse grâce aux gestes de communication non verbale : bras croisés pour marquer son opposition, un C formé avec la main pour une clarification...
Les applaudissements sont rares. Mais quand le texte est approuvé, par consensus, les jeunes ne s'en privent pas. Comme leurs aînés la veille à Genève pour saluer le dernier rapport du Giec.
Ils se sont finalement mis d'accord sur trois revendications communes: "assurer la justice climatique et l'équité", "maintenir la hausse de température mondiale en dessous de 1,5°C comparé aux niveaux pré-industriels" et "écouter la meilleure science actuellement disponible".
- "Grande liberté" -
Greta a 16 ans, elle est venue de Montpellier. Elle a rejoint le mouvement en mars, quand des centaines de milliers d'écoliers sont descendus dans la rue pour réclamer la "justice climatique".
"Ça fait des mois qu'il y a des grèves et il ne faut pas que ça s'essouffle", dit cette grande brune à l'AFP. Son autre motivation : "rencontrer enfin les gens", après des mois d'échanges sur internet.
Entourée d'une dizaine d'autres Français, elle profite du dîner offert sur une terrasse du campus, face au lac Léman et une prairie où paissent des moutons.
L'université a mis à disposition des locaux, la ville des logements gratuits, les repas sont confectionnés avec des invendus de supermarchés.
"On a eu une grande liberté" pour choisir les thèmes débattus, raconte Greta. Le travail en plénière a abouti à une base commune, tout en confrontant les participants à la difficulté de prendre en compte les différents points de vue et les cultures.
"Ça nous a tous fait grandir", estime Kelmy Martinez, 21 ans, un des co-organisateurs.
Les jeunes ont participé à une soixantaine d'ateliers. Vendredi après-midi, rejoints par des familles et des "grands-parents pour le climat", ils ont défilé dans les rues de Lausanne, au cri de "la justice climatique, maintenant" ou "révolution".
- Pas "stupide" -
"C'est très enrichissant de se parler directement", complète Valentine, 17 ans, venue de Chambéry. A tel point qu'un autre rassemblement est prévu.
Le plus jeune des 450 participants a 11 ans. La moyenne d'âge tourne autour de 18-20 ans. Ils sont venus d'Irlande, de Scandinavie, d'Italie, de Chypre, de Russie, du Liban...
Certains ont rejoint "Fridays for future" cet hiver, d'autres plus tard, inspirés par la grève scolaire pour le climat lancée par Greta Thunberg.
"Une génération s'est identifiée à elle (...) Mais ce n'est pas une leadeuse", précise Valentine. Ces adolescents et jeunes adultes tiennent à la nature horizontale et décentralisée de leur mouvement, sans porte-parole ni chef(fe) de file.
Parmi eux Christopher détonne. Cet Irlandais d'une cinquantaine d'années au sourire jovial a accompagné sa fille Saoirse, 14 ans, pour ce long périple en ferry et en train.
"Elle fait la grève tous les vendredis", raconte ce chercheur. "Je ne l'encourage pas, mais je la soutiens".
Saoirse, elle, assure repartir avec "un peu plus d'espoir et de motivation". Une nouvelle grève globale est prévue en septembre, quand se tiendra un sommet sur le climat de l'Onu à New York.
"C'est difficile d'argumenter d'un point de vue d'adulte que ce qu'ils font est stupide, car ça ne l'est pas" au vu de la connaissance scientifique, reprend le père, tout en lançant à sa fille que "si on veut changer les choses, il faut étudier".
<https://www.geo.fr/environnement/a-lausanne-les-jeunes-militants-pour-le-climat-preparent-lavenir-196942>
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4- La Finlande en neutralité carbone d’ici 2035. Une transition pas sans conséquence…, Mr Mondialisation, 09/08/19
Alors que les émissions de CO2 augmentent toujours dans bon nombre de pays, tranchant avec l’engagement des discours politiques, d’autres prennent au sérieux la problématique du réchauffement climatique. La Finlande veut surpasser ainsi le reste du monde en fixant un objectif à court très court terme par rapport aux autres pays : une neutralité en carbone pour 2035. Même si elle participe déjà peu au volume total des émissions de dioxyde de carbone, elle n’en reste pas moins un des pays développés qui consomment le plus d’énergie primaire par habitant, et son nouveau virage énergétique ne semble pas tourné uniquement vers des solutions responsables…
Le défis finlandais
Le nouveau gouvernement de coalition l’a annoncé le 4 juin dernier, la Finlande sera une société durable sur le plan social, économique et écologique. Dans cet objectif, ils s’engagent dans leur rapport « Une Finlande inclusive et compétente » dans une mesure qui dépasse les objectifs de tous les pays développés : être neutre en émission carbone en 2035. Passé cette date, le pays devra présenter des émissions négatives. Le plan prévoit de mettre en place un groupe de travail ministériel pour préparer la nouvelle politique climatique et atteindre cet objectif. Elle veut aussi renforcer sa collaboration avec ses voisins scandinaves. Les 1,23 milliard d’euros que cette transition écologique va nécessiter sont prévus d’être financés par une augmentation des taxes, principalement sur les combustibles fossiles soit le charbon, le pétrole et le gaz naturel. Problème qui ne manquera pas de diviser les écologistes : cette transition ne repose pas nécessairement sur une sobriété collective ou la décroissance, mais sur le développement du nucléaire.
>> Suite à lire à :
<https://mrmondialisation.org/la-finlande-en-neutralite-carbone-dici-2035-une-transition-pas-sans-consequence/>
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5- Climat : le bateau laboratoire Energy Observer rejoint l'océan arctique, AFP, 10/08/19, 18:00
Le bateau laboratoire Energy Observer, premier navire capable de produire son propre hydrogène a rejoint samedi l'archipel du Svalbard (Norvège), dans l'océan arctique, une étape symbolique de son tour du monde, a-t-on appris auprès des organisateurs.
"Après 5.700 km parcourus depuis Saint-Pétersbourg dans des conditions climatiques défavorables et en autonomie énergétique totale, Energy Observer est arrivé ce samedi 10 août aux îles du Spitzberg à 78° de latitude nord dans l'archipel du Svalbard", a annoncé l'équipage de cette expédition dans un communiqué.
Parti de Russie, Energy Observer a navigué en autonomie énergétique totale et atteint cette région, à l'est du Groenland, menacée par la fonte des glaces et considérée comme "l'épicentre du changement climatique".
Le bateau a pu tester pour la première fois ses équipements dans des eaux froides à 5°C. "Au-delà du challenge technologique, c'est un message politique que nous souhaitons transmettre", a réagi Jérôme Delafosse, le chef d'expédition, cité dans le communiqué.
"Le Spitzberg représente le ground zero, l'épicentre du changement climatique (...) nous voulions prouver que si on peut naviguer en milieu extrême grâce à ce navire, demain tout le monde pourra vivre grâce aux ENR (énergies renouvelables) et nous aurons un vrai levier pour transformer le monde", estime Jérôme Delafosse.
"On est vraiment les premiers à réaliser ce voyage. C'est chose faite, on est heureux. Cela fait quatre ans qu'on avait cela en tête", a déclaré le chef d'expédition joint par téléphone à l'AFP.
"C'est l'endroit où l'on mesure le mieux l'impact de l'homme sur le climat, c'est un laboratoire assez ouvert, qui permet de prédire ce qui va se passer sur la planète", estime-t-il.
Et de faire part de ses premières observations. "On ne va pas remplacer les glaciologues, mais ces glaciers, on a pu en voir, il y en a partout, ils sont étonnants parce qu'ils avancent de 16 m par jour. Ils fondent et se jettent dans la mer à une vitesse hors du commun. C'est un des effets du changement climatique encore mal abordé", a-t-il souligné.
Pour Energy Observer, il s'agissait aussi de valider le fonctionnement de ses "Oceanwings", ces ailes de 12 m d'envergure qui l'équipent depuis mi-avril. Entièrement automatisées, rotatives à 360° et pouvant s'affaler, ces ailes augmentent la vitesse du navire et soulagent ses moteurs.
Les porteurs du projet qui visent l'objectif d'une autonomie énergétique pour traverser ensuite l'Atlantique et le Pacifique pour terminer le tour du monde d'ici à 2022, espèrent aussi que cette technologie puisse être adaptée aux cargos de transport maritime ou aux navires de croisières.
Lors de sa première expédition commencée en juin 2017, ce laboratoire énergétique couvert de panneaux photovoltaïques a parcouru plus de 10.000 milles marins en France et en Méditerranée, utilisant principalement l'énergie solaire, mais aussi l'hydrogène produit par électrolyse à partir d'eau de mer.
Energy Observer, est un ancien catamaran de 30,5 m de long pour 12,80 m de large, qui était à l'origine un voilier de course construit en 1983 au Canada.
<https://www.sciencesetavenir.fr/sciences/climat-le-bateau-laboratoire-energy-observer-rejoint-l-ocean-arctique_136253>
Sur le même sujet :
> Energy Observer, le bateau-laboratoire, navigue en Arctique à "l’épicentre du changement climatique" <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/energy-observer-le-bateau-laboratoire-navigue-en-arctique-a-l-epicentre-du-changement-climatique-147591.html>, Novethic, 16/08/19
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6- Le changement climatique grignote nos côtes et menace plus d’un million de Français, Novethic, 12/08/19
Concepcion Alvarez
Sous l'effet du changement climatique, une partie du littoral français va reculer, menaçant d'ores et déjà 1,4 million de Français, des dizaines de milliers de bâtiments et des centaines de communes. Une situation qui va s'aggraver. Or la France n'y est pas préparée, alertent les auteurs d'une nouvelle note de la Fabrique écologique <https://docs.wixstatic.com/ugd/ba2e19_e912c073e9cf4787bf4e56c11031bd92.pdf>.
1,4 million de Français, 850 000 emplois, 165 000 bâtiments et 864 communes se trouvent menacés par la submersion marine en France. Il faut dire que 25 % des côtes souffrent de l'érosion. Ces données du ministère de l’Environnement sont relayées dans une note de la Fabrique écologique (1) publiée mi-juillet sur l'adaptation du littoral français au changement climatique.
Celui-ci va encore aggraver les risques de submersion et d'érosion, préviennent les auteurs, alors que la densité de population sur le littoral métropolitain est 2,4 fois plus élevée que la moyenne nationale. Et qu'en 2040, les côtes françaises devraient même accueillir 40 % de la population.
Le littoral apparaît de plus en plus vulnérable avec un trait de côte qui va se réduire comme peau de chagrin en raison de deux phénomènes liés au changement climatique : le déficit sédimentaire (dû à la réduction du débit des cours d’eau et à la modification des usages de l’eau) et l’augmentation de l’intensité des tempêtes. De plus, la hausse du niveau de la mer menacera également le littoral d'ici la fin du siècle.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/biodiversite/isr-rse/le-changement-climatique-grignote-nos-cotes-et-menace-plus-d-un-million-de-francais-147571.html>
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7- Entretien. Réchauffement climatique : "À l'échelle 2050-2100, il faut s'attendre à ce que tous ces glaciers aient quasiment disparu", Radio France, 12/08/19, 23:14
Le glacier des Deux Alpes, qui culmine à 3 600 mètres d'altitude, n'a plus suffisamment de neige pour faire fonctionner la station. Un scénario voué à se répéter, pour le chercheur Eric Larose.
Le glacier des Deux Alpes, en Isère, est fermé aux skieurs, ce qui n'était jamais arrivé durant le mois d'août, a appris France Bleu Isère dimanche 11 août. Le glacier, qui culmine à 3 600 mètres d'altitude, n'a plus suffisamment de neige pour faire fonctionner la station. Selon Eric Larose, chercheur à l'Isterre, l'institut des Sciences de la Terre de Grenoble, invité sur franceinfo, "à l'échelle 2050-2100, il faut s'attendre à ce que tous ces glaciers aient quasiment disparu".
France Info : Dans les Alpes, cette situation est inédite, mais était-elle prévisible ?
Eric Larose : Elle est prévisible, et elle est observée depuis la fin du XIXe siècle. On a des études scientifiques qui montrent le retrait des glaciers progressivement depuis plus de cent ans maintenant. C'est très bien documenté, il y a des appareils de mesure automatiques, des photos satellites qui nous ont confirmé tout cela. Ce qui se trame du côté du glacier de la Grande Motte, du glacier à Tignes ou aux Deux-Alpes, c'est quelque chose qu'on suit et qu'on avait un peu prédit. Cela s'accélère depuis le début des années 2000 avec le réchauffement climatique et la hausse des températures. En moyenne, les glaciers remontent progressivement. À l'échelle 2050-2100, il faut s'attendre à ce que tous ces glaciers aient quasiment disparu. Pour aller chercher des glaciers l'été, il faudra aller très au-delà de 3 500 mètres à la fin du siècle.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/meteo/canicule/rechauffement-climatique-a-l-echelle-2050-2100-il-faut-s-attendre-a-ce-que-tous-ces-glaciers-aient-quasiment-disparu_3574621.html>
Sur le même sujet :
> Glacier des Deux-Alpes : la piste fermée aux skieurs pour la première fois en août, Le Monde avec AFP, maj le 13/08/19 à 01h29
Les responsables du site reconnaissent qu’à l’avenir il sera plus difficile de faire du ski en août.
C’est un nouvel effet tangible du changement climatique qui, petit à petit, affecte les pratiques héritées du passé. Pour la première fois, un début de mois d’août, le manque de neige a nécessité la fermeture aux skieurs de la station du glacier des Deux-Alpes, situé à 3 600 mètres d’altitude. Les épisodes caniculaires de juin et de juillet se sont traduits par une accélération de la fonte des neiges.
« Ce n’est jamais arrivé qu’on ferme tout le mois d’août ! », a indiqué Thierry Hugues, directeur de la sécurité des pistes dans cette station, cité par France Bleu Isère. Alors que, d’ordinaire, il était possible de pratiquer les sports d’hiver sur le glacier jusqu’à la fin du mois, le site n’est plus accessible qu’aux piétons et la station a perdu vingt-cinq jours d’ouverture. Dans les années à venir, il sera « de plus en plus difficile de faire du ski en août », reconnaît le directeur de la sécurité des pistes.
Si les conditions le permettent, le glacier des Deux Alpes devrait ouvrir de nouveau pour les vacances de la Toussaint.
> Lire aussi Péril imminent pour les beautés alpines
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/08/12/glacier-des-deux-alpes-la-piste-fermee-aux-skieurs-pour-la-premiere-fois-en-aout_5498862_3244.html>
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8- L’agence de notation Moody’s renforce ses connaissances sur le risque climatique, Novethic, 12/08/19
Arnaud Dumas
Moody’s vient de racheter la startup américaine Four Twenty Seven. Spécialisée dans la collecte et l’analyse des données sur le risque climatique pesant sur les entités économiques, Four Twenty Seven apporte un savoir-faire supplémentaire à Moody’s pour affiner en partie ses notations de crédit, et pour développer son expertise dans l’évaluation extra-financière.
C’est une petite startup que vient de racheter Moody’s, l’agence de notation financière. Mais l’acquisition d'une part majoritaire de Four Twenty Seven, une société créée en 2012 près de San Francisco et spécialisée dans les données sur les risques climatiques physiques, permet à l’agence de notation financière de renforcer un peu plus ses connaissances sur les risques non financiers pesant sur les entités économiques.
"Cela fait plusieurs années que nous travaillons sur les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) pour enrichir nos notations. Nous avons développé des compétences en interne, mais ce sont des métiers très spécialisés", confie Myriam Durand, responsable mondiale des évaluations de Moody’s Investors services.
Les acquisitions de Vigeo Eiris en avril dernier, puis de Four Twenty Seven en juillet, lui permettent d’intégrer une expertise dédiée dans le domaine des données ESG et du risque climat. Ces données sont prises en compte dans la notation de crédit, mais uniquement lorsqu’elles ont un effet sur la capacité d’un acteur économique à rembourser sa dette. Elles permettent aussi d’établir des évaluations de la durabilité de ces entités.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/finance-durable/isr-rse/l-agence-de-notation-moody-s-renforce-ses-connaissances-sur-le-risque-climatique-147548.html>
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9- Climat : l'Australie débloque 300 millions d'euros pour aider les îles du Pacifique, AFP, 13/08/19, 06:00
Le gouvernement australien, sous le feu de critiques pour son climatoscepticisme, a annoncé mardi une enveloppe d'un demi milliard de dollars australiens (300 millions d'euros) pour aider les pays du Pacifique à faire face au réchauffement climatique peu avant un sommet régional.
Le Premier ministre australien Scott Morrison a indiqué que cette somme, qui est tirée du budget déjà alloué à l'aide internationale, devait permettre aux îles du Pacifique d'investir dans les énergies renouvelables et de renforcer leurs capacités à lutter contre les effets du réchauffement climatique.
M. Morrison doit se rendre aux Tuvalu, archipel qui accueille de mardi à jeudi le sommet annuel du Forum des îles du Pacifique (FIP), lequel réunit 16 pays d'Océanie ainsi que la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française et devrait être largement consacré à la question des bouleversements climatiques.
Car le réchauffement a des impacts bien réels pour les les îles de la région.
Celles qui sont peu élevées risquent tout simplement de disparaître en raison de l'élévation du niveau des océans. Beaucoup d'autres, parfois les mêmes, sont de plus en plus régulièrement frappées par des cyclones dévastateurs.
Et cette année, même ses plus petits Etats membres, comme les Tuvalu, de les Palaos ou le Vanuatu, se sont faits entendre pour dénoncer l'absence d'effort de l'Australie en matière de climat.
Lee Premier ministre fidjien Frank Bainimarama a affirmé lundi que la dépendance de Canberra envers le charbon posait "une menace existentielle" pour les îles.
Celles-ci ont été profondément irritées du fait que le gouvernement australien ait récemment donné son feu vert à un projet minier très controversé du groupe indien Adani dans l'Etat du Queensland (nord-est de l'Australie).
De son côté, M. Morrison a défendu le bilan de son pays en matière de climat, en affirmant que l'Australie atteindrait les objectifs qui lui ont été fixés par l'Accord de Paris en matière de réduction des émissions à l'horizon 2030.
"Les 500 millions de dollars australiens que nous investissons pour les énergies renouvelables dans le Pacifique et sa capacité de résilience face au changement climatique et aux catastrophes s'ajoutent aux 300 millions de dollars de la période 2016-2020", a-t-il dit dans un communiqué.
"Cela souligne non seulement notre engagement à respecter nos obligations en matière de réduction des émissions chez nous, mais aussi notre volonté de soutenir nos voisins et amis."
L'annonce de cette enveloppe intervient alors que Canberra a lancé une offensive de charme auprès des îles du Pacifique pour contrer l'expansionnisme chinois dans la zone.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/climat-l-australie-debloque-300-millions-d-euros-pour-aider-les-iles-du-pacifique_136273>
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10- Le niveau des nappes phréatiques est très bas en France, Le Monde avec AFP, 13/08/19, 18h19
Les précipitations prévues en août « ne devraient pas engendrer une recharge des nappes », car les orages n’ont généralement pas la capacité de s’infiltrer si profondément.
Les deux canicules estivales ont asséché les sols français. Les niveaux des nappes phréatiques au 1er août sont « globalement très inférieurs » à ceux de 2018 au même moment, a déclaré mardi 13 août le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).
Alors que les pluies du printemps n’ont pas permis de compenser le déficit pluviométrique enregistré durant l’automne et l’hiver 2018-2019, les canicules et l’absence de précipitations de l’été ont accéléré la baisse des niveaux. Ces derniers sont « généralement en dessous des niveaux moyens des mois de juillet », même si la situation est « moins dégradée que celle de juillet 2017 », a précisé le BRGM dans son bulletin mensuel.
A l’exception de la Corse, la plupart des nappes (Alsace, Bourgogne, Auvergne-Rhône-Alpes, sud de Centre-Val-de-Loire) présentent « des niveaux peu satisfaisants, bas à très bas et parfois proches des minima enregistrés pour un mois de juillet ».
> Lire aussi Près d’un quart des êtres humains menacés par la pénurie d’eau
Restrictions d’eau dans 83 départements
Ce bilan mensuel ne prend pas en compte les précipitations enregistrées au début du mois d’août par Météo-France sur quasi toutes les régions, avec parfois même localement des cumuls de pluie « abondants » en Auvergne-Rhône-Alpes et dans le Nord-Est. Malgré tout, l’ensemble des précipitations prévues pour août « ne devraient pas engendrer une recharge des nappes », selon le BRGM, qui note que ces pluies, liées souvent à des orages violents, n’auraient généralement pas la capacité de s’infiltrer jusqu’aux nappes.
« En absence de pluies suffisantes en août, intensifiant la sécheresse des sols, la demande en eau pourrait demeurer forte. La situation des nappes pourrait alors se dégrader rapidement sur les nappes les moins résistantes à la sécheresse et sur les secteurs présentant des situations moins favorables », a mis en garde le Bureau.
Les deux épisodes de canicule de juin et juillet, particulièrement intenses, ont aggravé l’assèchement des sols : 83 départements sont désormais concernés par des restrictions d’eau.
> Lire aussi Un rapport spécial du GIEC : l’humanité épuise les terres
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/08/13/le-niveau-des-nappes-phreatiques-est-tres-bas_5499122_3244.html>
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11- Action en justice de 22 Etats américains contre la politique charbon du gouvernement Trump, AFP, 13/08/19, 22:00
Une coalition rassemblant 22 Etats américains a annoncé mardi se pourvoir en justice pour empêcher le gouvernement de Donald Trump de ralentir la fermeture des centrales à charbon, polluantes et grosses émettrices de gaz à effet de serre.
Depuis son élection en 2016, le président républicain a retiré les Etats-Unis de l'Accord de Paris sur le climat et a systématiquement cherché à détricoter les réglementations environnementales adoptées pendant les huit ans de la présidence du démocrate Barack Obama.
Parmi celles-ci figure le "Clean power plan" ("Plan pour une énergie propre"), qui visait à accélérer la fermeture des centrales à charbon en fixant des plafonds d'émissions de gaz polluants.
Bloqué en justice, le texte n'est jamais entré en vigueur et Donald Trump a décidé de le remplacer à son arrivée au pouvoir par une réglementation moins contraignante, l'ACE ("Affordable clean energy", soit "Energie propre abordable").
"Ce gouvernement a décidé d'abroger le +Clean power plan+ et de le remplacer par un succédané inefficace", a accusé lors d'une conférence de presse Xavier Becerra, le procureur général de Californie, Etat démocrate à la pointe du combat judiciaire contre la politique climatique du président Trump.
En vertu de l'ACE, chaque Etat américain fixerait ses propres critères pour les centrales à charbon opérant sur son territoire.
L'action en justice engagée par les 22 Etats et six grandes villes (Los Angeles, New York, Chicago...) devant une cour fédérale de Washington estime que l'ACE va à l'encontre des obligations légales fixées à l'Agence de protection de l'environnement (EPA) et réduit de fait ses prérogatives.
Pour le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, le gouvernement Trump est "dans le court terme". "Ils négligent complètement la prochaine génération, honte à eux", a-t-il lancé mardi.
Donald Trump fait inlassablement l'éloge du "magnifique charbon propre" et remet régulièrement en cause, au mépris du consensus scientifique, la réalité du réchauffement climatique ou le rôle des activités humaines dans ce phénomène.
Le charbon américain est en crise malgré les millions de dollars versés dans la recherche pour améliorer le rendement des centrales thermiques. Face aux solutions moins chères et plus propres, la consommation de charbon est au plus bas depuis 40 ans, selon le ministère de l'Energie, et les fermetures de mines se multiplient.
<https://www.geo.fr/environnement/action-en-justice-de-22-etats-americains-contre-la-politique-charbon-du-gouvernement-trump-196990>
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12- La complaisance des médias anglo-saxons pour les climatosceptiques, Blog Sciences, 13/08/19
Sylvestre Huet
Une étude franco-américaine montre que la presse anglophone accorde une place importante à ceux qui nient le réchauffement climatique et son origine humaine.
Climato-scepticisme et médias : la duperie
Comment les citoyens peuvent-ils revendiquer une bonne politique climatique à leurs gouvernements si on les trompe régulièrement dans la presse ? C’est la question aiguisée par les canicules (en France, et avec un rebond au Groenland) et les records mensuels de températures planétaires (en juillet 2019 à nouveau). Or, dans la dernière livraison de Nature communications, un trio de chercheurs démontre avec une démarche « big data » à quel point la presse (anglophone dans une centaine de pays) se livre sans compter aux négateurs de la science du climat. Traités, dans le meilleur des cas, à égalité avec les scientifiques (1). Et contribue ainsi à la diffusion des messages trompeurs et mensongers des porte-paroles du mal nommé « climato-scepticisme ».
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/blog/huet/2019/08/13/climato-scepticisme-et-medias-la-duperie/>
Sur le même sujet :
> Les climatosceptiques seraient plus présents dans les médias que les scientifiques, selon une étude <https://information.tv5monde.com/info/les-climatosceptiques-seraient-plus-presents-dans-les-medias-que-les-scientifiques-selon-une>, AFP, 14/08/19, 14:00
En savoir plus :
> Discrepancy in scientific authority and media visibility of climate change scientists and contrarians <https://www.nature.com/articles/s41467-019-09959-4>, Nature Communications, 13/08/19
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13- Dans le Puy-de-Dôme, « le barrage est vide et cela fait trois semaines que l’on n’arrose plus », Le Monde, 14/08/19, 03h42
Manuel Armand (Clermont-Ferrand, correspondant)
Le déficit pluviométrique est quasiment de 50 % dans le département depuis le 1er janvier. Depuis le 26 juillet, le bassin de l’Allier a été classé « en niveau d’alerte de 10 heures à 18 heures » avec une interdiction de prélever de l’eau dans le milieu naturel.
« Un barrage vide, ce n’est pas bien beau. » C’est tant pis pour les pêcheurs qui fréquentent d’ordinaire le plan d’eau de la Sep enchâssé dans le vert des Combrailles, au nord-ouest du Puy-de-Dôme. Mais ce n’est pas l’essentiel. Ce qui démoralise Michel Cohade, c’est la situation des 200 céréaliers de la Limagne qui irriguent leurs cultures grâce à cette retenue. « Le barrage est vide et cela fait trois semaines que l’on n’arrose plus », explique-t-il. Faute d’eau, le rendement du blé a chuté de 50 % sur son exploitation. Pour le maïs dont la récolte commencera dans un mois, « on peut juste dire que ce sera catastrophique ».
> Lire aussi Le niveau des nappes phréatiques est très bas en France
Dans la grande plaine de la Limagne traversée par la rivière Allier, au centre du département, la sécheresse fait des dégâts importants. Depuis le 1er janvier, « le déficit pluviométrique est quasiment de 50 % dans le département », note la préfecture du Puy-de-Dôme.
Polémique
Cette situation l’a conduite à prendre une mesure inédite : depuis le 26 juillet, le bassin de l’Allier a été classé « en niveau d’alerte de 10 heures à 18 heures » avec une interdiction de prélever de l’eau dans le milieu naturel. C’est une première. L’un des enjeux est de sécuriser l’alimentation en eau potable de l’agglomération clermontoise qui tire l’essentiel de ses ressources des captages dans la nappe alluviale de l’Allier.
Pour Bertrand Nicolas qui cultive principalement du blé et du maïs sur 115 hectares, la décision de l’Etat se traduit par une diminution de 25 % de ses capacités d’irrigation. Résultat, le rendement du blé a chuté. Et pour le maïs, l’inquiétude est vive.
D’autant que la Limagne est le cœur de l’empire de Limagrain, le quatrième semencier mondial. « Le val d’Allier est l’une des régions de France les plus touchées par la sécheresse, avance Pascal Viguier, le président de la coopérative.Sur le maïs, l’impact sera très fort. »
La décision de la préfecture suscite un début de polémique. « Pourquoi prendre de telles mesures de restriction alors que le barrage de Naussac [en Lozère] qui soutient le débit de l’Allier est plein ? », interroge M. Nicolas. « Il va falloir vérifier que ces restrictions sont vraiment justifiées », prévient M. Viguier. Du côté de l’Etat, on fait valoir la nécessité d’économiser l’eau des barrages pour « garantir une capacité de soutien [du cours de l’Allier et de la Loire] jusqu’à la fin de l’année ».
« Des choix radicaux et réduire leur cheptel »
Après une année 2018 déjà difficile, la sécheresse redonne de l’acuité à un débat lancinant dans le monde agricole : la création de retenues d’eau, voire de grands barrages. « Il faut conserver l’eau quand elle passe en abondance pour l’utiliser pendant l’été », estime M. Nicolas qui plaide pour des retenues. « Il faut réfléchir aux manières de mieux utiliser l’eau mais aussi à des capacités de stockage supplémentaires », renchérit M. Viguier.
> Lire aussi CETA, sécheresse, PAC… L’exécutif face à la fronde des agriculteurs
Chez les éleveurs, la situation est tout aussi préoccupante. Pour Eric Gardette, l’été aurait pourtant dû être joyeux. Le groupement agricole d’exploitation en commun (GAEC) de La Gentiane qu’il dirige avec son neveu a décroché, le dernier dimanche de juillet, le Graal de la profession : le prix du meilleur saint-nectaire fermier.
Mais face au spectacle des prairies grillées du massif du Sancy, à l’ouest du Puy-de-Dôme, il est amer. Accablées par la chaleur et la sécheresse, ses quarante-huit Montbéliardes rouge et blanche ne donnent plus autant de lait. « Alors que je fais habituellement soixante-dix fromages par jour, j’en fais actuellement huit ou dix de moins », dit-il.
Amer donc, mais aussi très inquiet. « Cela fait déjà un mois que je donne du foin à mes bêtes alors que normalement, ce n’est pas avant octobre. » Son stock de fourrage ne suffira pas à passer l’hiver et il va lui falloir en acheter.
« La situation est très compliquée », confirme David Chauve, éleveur laitier à Ambert et président (FNSEA) de la chambre départementale d’agriculture. « Nous sommes en train de recenser les besoins pour faire des achats de fourrages. En termes de trésorerie, cela va être difficile pour beaucoup. » Mais il y a pire. « Certains éleveurs vont devoir faire des choix radicaux et réduire leur cheptel. » En clair, envoyer à l’abattoir les vaches qu’ils ne peuvent pas nourrir.
« Plan de gestion rationnelle de l’eau »
Certains industriels sont aussi touchés par les restrictions d’accès à l’eau. C’est par exemple le cas de l’usine de la Banque de France qui fabrique le papier pour les billets, installée au bord de l’Allier, à Vic-le-Comte. Ou encore celui du site de Sanofi qui fabrique des médicaments au bord de la Dore, un affluent de l’Allier, dans la région d’Ambert. « Nous avons actionné notre plan de gestion rationnelle de l’eau et augmenté notre niveau de vigilance », explique-t-on chez Sanofi. Cela passe par une « réduction progressive des consommations » et « une adaptation du rythme de production ».
La préfète du Puy-de-Dôme, Anne-Gaëlle Baudouin-Clerc, a décidé de prendre à bras-le-corps la question de la compétition pour l’accès à l’eau. « Elle a décidé de lancer un travail prospectif pour définir une stratégie départementale de gestion de l’eau prenant en compte les intérêts des ménages, des agriculteurs et des industriels », explique-t-on. Un projet territorial spécifique pour le val d’Allier doit également être mis à l’étude pour trouver « un équilibre entre les ressources et les différents besoins ».
France Nature Environnement vient pour sa part de lancer un avertissement en publiant sur son site un long article titré « Sècheresse : les barrages, une fausse solution face au dérèglement climatique ». Le débat sur l’eau s’annonce explosif.
<https://www.lemonde.fr/climat/article/2019/08/14/dans-le-puy-de-dome-le-barrage-est-vide-et-cela-fait-trois-semaines-que-l-on-n-arrose-plus_5499195_1652612.html>
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14- Greta Thunberg met le cap sur New York à bord d'un voilier zéro carbone, AFP, 14/08/19, 05:00
Alice Ritchie
Greta Thunberg, jeune égérie de la lutte contre le réchauffement climatique, met le cap sur New York mercredi à bord d'un voilier de course zéro carbone, skippé par un membre de la famille princière monégasque.
Une traversée de deux semaines qui doit lui permettre d'assister au sommet mondial de l'ONU, prévu en septembre dans la mégalopole américaine.
La Suédoise de 16 ans, à l'origine d'un mouvement mondial de grève de l'école en faveur du climat, avait en effet refusé de s'y rendre en avion à cause des émissions de carbone que ce transport génère.
Pierre Casiraghi, fils de la princesse Caroline de Monaco, avait alors proposé de mettre gratuitement à sa disposition un bateau pour parcourir les 3.000 milles nautiques, et ainsi lui permettre de porter son message outre-Atlantique.
Aux Etats-Unis, "beaucoup de gens ne comprennent pas et n'acceptent pas la science", a dit avant son départ à l'AFP l'adolescente, que les longues tresses font paraître plus jeune que son âge. "Je devrai simplement faire ce que j'ai toujours fait : les ignorer et juste dire ce que la science dit".
Son objectif : "créer un mouvement d'opinion mondial, pour que les gens se rassemblent et fassent pression sur les dirigeants".
- "Sains et saufs" -
Le Malizia II, voilier de 18 mètres de long dirigé par Pierre Casiraghi et le skipper allemand Boris Herrmann, est équipé de panneaux solaires et de turbines sous-marines permettant de générer l'électricité qui alimente les instruments de navigation, le pilote automatique, les dessalinisateurs et un laboratoire pour tester le niveau de CO2 des eaux.
Le seul consommateur d'énergie fossile à bord est un petit réchaud à gaz pour chauffer l'eau nécessaire à la nourriture vegan lyophilisée.
Conçu pour la course, le bateau peut aller jusqu'à 35 noeuds (70 km) à l'heure mais le capitaine compte naviguer plus lentement. "L'objectif est d'arriver sains et saufs à New York", a dit à l'AFP Hermann alors qu'il s'occupait des derniers préparatifs au départ, dans le port de Plymouth, d'où le Malizia II largue mercredi les amarres.
Sa quille de 4,5 mètres rend également peu probable qu'il se retourne.
Avant cette aventure, Greta Thunberg n'avait jamais navigué. Elle a eu le mal de mer lors de sa première fois, lundi, au large de Plymouth -- mais l'activiste ne nourrit pas d'inquiétude quant à sa traversée, au confort pourtant basique.
A bord du voilier étroit, un seau en plastique fait office de toilettes. Quatre lits, superposés, ont été installés pour Greta, son père et un cinéaste qui réalise un documentaire sur son combat. Hermann et Casiraghi dormiront à tour de rôle dans le quatrième.
"On ne peut pas vraiment demander beaucoup quand on traverse gratuitement l'Atlantique", a pointé celle qui a déjà passé des heures en train à sillonner l'Europe pour répandre son message. "Je suis reconnaissante de ce que j'ai".
<http://www.lefigaro.fr/flash-actu/greta-thunberg-met-le-cap-sur-new-york-a-bord-d-un-voilier-zero-carbone-20190814>
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15- Mousson en Inde : nouvelle alerte aux inondations, déjà 209 morts, AFP, 14/08/19, 11:00
Les autorités indiennes ont lancé mercredi une nouvelle alerte aux inondations pour une partie de l'Etat du Kerala, dans le sud de l'Inde, tandis que la mousson a déjà fait au moins 209 morts dans l'ensemble du pays.
Les autorités ont averti les habitants du Kerala de pluies abondantes, voire extrêmement abondantes, au cours des prochaines 24 à 48 heures dans certaines régions de cet Etat très prisé des touristes.
Le bilan de la mousson est monté à 95 morts la nuit dernière, tandis que 59 personnes sont toujours portées disparues, a confié la police du Kerala à l'AFP.
Dans l'état voisin de Karnataka, les autorités font état de 48 morts et de 677.000 personnes évacuées.
Dans les Etats de Gujarat et Maharashtra, dans l'ouest du pays, les médias locaux ont annoncé 66 décès, et des centaines de milliers de personnes secourues.
Dans ces quatre Etats, la mousson a entrainé l'évacuation de plus d'1,2 millions de personnes, la plupart accueillies dans des camps de secours mis en place par le gouvernement.
Les autorités indiennes ont également déployé l'armée en renfort des services de secours, pour procéder aux recherches et aux opérations de sauvetage dans les régions inondées.
L'Etat de Kerala avait connu l'an dernier ses pires inondations depuis un siècle, et se remet encore des considérables pertes qui avaient été enregistrées : 450 personnes avaient trouvé la mort, et d’innombrables autoroutes, ponts et voies ferrées avaient été détruits.
La mousson, vitale pour reconstituer les réserves d'eau dans un pays frappé par la sécheresse, tue chaque année des centaines de personnes en Inde.
<https://www.geo.fr/environnement/mousson-en-inde-nouvelle-alerte-aux-inondations-deja-209-morts-196995>
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16- Entretien. « Nous venons de subir deux canicules sévères, mais nous n’agissons pas », Le Monde, 14/08/19, 11h02
Propos recueillis par Martine Valo
Chercheuse en hydrométéorologie, Florence Habets prévient que les sécheresses vont « augmenter en intensité, en superficie et en durée ».
Florence Habets est directrice de recherche CNRS en hydrométéorologie et professeure attachée à l’Ecole normale supérieure. Elle préside le conseil scientifique du comité de bassin Seine-Normandie.
Qualifieriez-vous la situation à l’été 2019 comme particulièrement sévère du point de vue du manque d’eau et de l’état des nappes souterraines ?
Le niveau des nappes est assez bas et l’aridité des sols est très marquée, même si la situation s’annonce moins grave qu’en 2017 dans le nord de la France. Les précipitations actuelles vont soulager la végétation, mais ne suffiront ni pour les rivières ni pour les nappes, car l’hiver a été sec. Il a surtout plu en mai, ce qui n’est pas efficace pour la recharge des nappes.
Nous commençons à travailler sur des prévisions à six mois sur ce sujet et nous savons déjà que les trois prochains mois devraient être chauds et secs. Aussi la question est surtout de savoir quand le manque d’eau va prendre fin. En octobre ? En novembre ? En 2018, des préfectures ont pris des arrêtés sécheresse jusqu’en décembre.
> Lire aussi Dans le Puy-de-Dôme, « le barrage est vide et cela fait trois semaines que l’on n’arrose plus »
La France n’est pourtant pas le pays le plus touché en Europe…
En effet, mais, avec le changement climatique, l’occurrence des sécheresses va augmenter en intensité, en superficie et en durée. Or la France n’a pas la culture de ce phénomène. En 2018, ce sont des régions peu habituées au manque d’eau qui ont été les plus touchées : la Bourgogne, la Franche-Comté, l’Artois, la Picardie… Le territoire de Belfort, notamment, a failli être approvisionné par camions. Pourtant, les habitants n’ont pas changé leurs habitudes, comme savent le faire les Espagnols en cas de pénurie. Dans le Doubs, de nouveau touché cette année, l’eau de cette rivière s’est même enfoncée dans la nappe. Les hydrologues n’aiment pas ce phénomène à cause de possibles contaminations par des polluants.
Les agriculteurs et les élus sont nombreux à réclamer des moyens pour garder l’eau en hiver afin de l’utiliser en été. Est-ce une bonne réponse au changement climatique ?
Non, cela ne peut être qu’une solution de dernier recours. D’abord parce qu’augmenter nos capacités de stockage avec l’idée que nous pourrons poursuivre les mêmes activités, les mêmes cultures aux rendements fantastiques, est un leurre. Nos pratiques agricoles ne sont pas adaptées au changement climatique. Cela peut constituer par ailleurs une appropriation de la ressource hydrique par l’agriculture intensive, alors que les tensions sur l’eau vont devenir plus fortes à l’avenir. En outre, le remplissage de ces infrastructures en automne peut contribuer à augmenter la durée des pénuries.
Ensuite, construire des barrages coûte cher et ceux-ci occupent des surfaces prises sur des zones humides, des terres agricoles, des forêts, contribuant à l’artificialisation des sols… En France, il y a les grandes « bassines », qui continuent à être installées en Poitou-Charentes et le barrage litigieux de Caussade. Or l’eau à l’air libre chauffe et s’évapore, surtout lorsqu’elle est peu profonde, précisément au moment où l’on en a le plus besoin, l’été. Il y a quelques années, en Californie, des millions de boules en plastique avaient été jetées dans un vaste réservoir pour freiner ce phénomène.
> Lire aussi Le niveau des nappes phréatiques est très bas en France
Les grands barrages sont-ils plus pertinents ?
Ils le sont lors de courtes sécheresses, mais, pour les épisodes pluriannuels, les grandes infrastructures peuvent avoir des effets pervers, car elles favorisent l’usage excessif de la ressource. Leur présence rassure a priori, du coup on prend des mesures d’économie trop tard et le temps nécessaire pour les remplir de nouveau prolonge la pénurie. Des enquêtes en Chine, en Espagne, aux Etats-Unis ont montré que, lors de longues sécheresses, les rivières dotées de ce genre d’infrastructures souffrent davantage que les autres.
N’y a-t-il donc aucune solution ?
Le moyen le plus efficace de garder la ressource hydrique, ce sont les nappes et les sols qui se gorgent de volumes conséquents et les transfèrent vers le sous-sol. Nous savons ce qu’il faut faire à leur égard, mais nous ne le faisons pas. Les moyens d’améliorer le stockage de l’eau dans la nature sont les mêmes que pour lutter contre les nitrates : planter des haies, protéger les zones humides, arrêter l’artificialisation des terres… Nous venons de subir deux canicules sévères, mais nous n’agissons pas. Acheter un climatiseur ne va pas résoudre le problème ! Même les conifères de la forêt de Fontainebleau sont en train de mourir parce que le manque d’eau les empêche de se défendre contre certains insectes… Le changement de mentalité devrait arriver plus vite. Dans dix ans, on aura perdu beaucoup.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/08/14/nous-venons-de-subir-deux-canicules-severes-mais-nous-n-agissons-pas_5499343_3244.html>
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17- "Catastrophe écologique" sur l'île grecque d'Eubée ravagée par les flammes, AFP, 14/08/19, 15:00
John Hadoulis & Angelos Tzortzinis
Les pompiers grecs se battaient mercredi pour venir à bout du violent incendie qui ravage depuis mardi une réserve naturelle sur l'île d'Eubée, en Grèce, où les autorités déplorent déjà "une énorme catastrophe écologique".
Le sinistre, qui évolue sur un front de 12 km, n'a pas fait de victime mais a entraîné l'évacuation de quatre villages de l'île, la deuxième par sa taille après la Crète, située à une centaine de km au nord-est d'Athènes.
"C'est une énorme catastrophe écologique dans une forêt de pins unique", qui était restée "intacte" jusqu'à ce jour, a déploré le gouverneur régional sortant Costas Bakoyannis.
"Les feux de forêt vont faire hélas partie de notre quotidien puisque le changement climatique touche aussi le sud de l'Europe", a déclaré le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis à Psachna, une ville menacée la veille par les flammes.
Sous l'effet des rafales de vent, le feu qui s'est déclaré en bord de route mardi à 03H00 du matin (00H00 GMT), s'est rapidement propagé à la végétation très dense et sèche du centre de l'île, où se trouve une réserve de faune et flore sauvages.
Le sinistre a provoqué l'évacuation des villages de Kontodespoti, Macrymalli, Stavros et Platana, dans le centre de l'île, et de la ville de Psachna, ont déclaré les autorités.
"De Psachna à Kontodespoti et Makrymalli, tout est brûlé. Nous avons de la chance de ne pas avoir eu de pertes humaines", a rapporté Thanassis Karakatzas, un responsable de la protection civile, cité par l'agence de presse grecque ANA.
Thanassis Karakatzas a assuré, mercredi, sur la chaîne de télévision publique ERT, que "la zone des feux était désormais circonscrite" grâce notamment à "des vents d'intensité assez faible".
"D'ici la fin d'après-midi, les habitants pourront rejoindre leur village, des agents de la compagnie d'électricité sont déjà au travail sur les lieux pour remettre le courant dans les habitations", a-t-il aussi précisé.
Sur un terrain à la végétation dense, au relief accidenté et à l'accès ardu, les soldats du feu ont combattu toute la nuit des flammes de 20 à 30 mètres de haut, a constaté un photographe de l'AFP.
Les flammes ont déjà réduit en fumée une partie de la forêt d'Agrilistsa, causant des dégâts inestimables dans cette réserve naturelle de 550 hectares.
"Maintenant va commencer le dur décompte des dégâts", a constaté le Premier ministre qui a demandé d'actionner un mécanisme de dédommagement "rapide" pour les agriculteurs et les éleveurs dont les terres ont été ravagées.
-Spectacle de désolation-
Garrigue en brasier, pins transformés en torches géantes et buissons carbonisés, le sinistre offrait mercredi un spectacle de désolation, a constaté un vidéaste de l'AFP.
Sur place, quelque 200 pompiers, aidés de 75 véhicules terrestres, neuf hélicoptères et sept avions bombardiers d'eau, ont réussi à épargner les zones habitées.
"Nous avons réussi à protéger les vies humaines et à préserver les habitations", s'est félicité le ministre de la protection du citoyen Michalis Chrisohoidis.
A Athènes, le commissaire européen à l'action humanitaire Christos Stylianides a salué une mobilisation "exemplaire" des forces grecques. "Je pense que nous pourrons limiter les pertes écologiques", a-t-il estimé, avant d'évoquer une "solidarité européenne tangible".
Deux bombardiers d'eau italiens et un troisième venu d'Espagne devaient prêter main forte aux pompiers grecs. A la demande d'Athènes, l'UE a mobilisé ses moyens du mécanisme rescUE.
La Grèce a été touchée ces derniers jours par une série d'incendies sous l'effet combiné de températures caniculaires, de vents violents et de la sécheresse.
Des feux ont été maîtrisés mardi sur l'île de Thassos (nord), dans la région de Béotie (centre-ouest), du Péloponnèse (sud).
Un autre sinistre qui menaçait la banlieue est d'Athènes a pu être éteint lundi, tandis que l'île touristique d'Elafonissos a été pendant deux jours la proie des flammes.
Samedi, deux feux ont été maîtrisés autour de Marathon, au nord d'Athènes, à une courte distance de la station balnéaire de Mati, où 102 personnes avaient péri il y a un an, dans l'incendie le plus meurtrier qu'ait connu la Grèce.
<https://information.tv5monde.com/info/catastrophe-ecologique-sur-l-ile-grecque-d-eubee-ravagee-par-les-flammes-315977>
Sur le même sujet :
> Les feux de forêt en Grèce, des catastrophes à répétition, Le Monde, 15/08/19, 07h22
Marina Rafenberg (Athènes, correspondance)
Mercredi soir, pour la deuxième nuit consécutive, les pompiers luttaient pour éteindre les flammes sur l’île d’Eubée. Il y a un an, l’incendie de la station balnéaire de Mati, qui a coûté la vie à 102 personnes, a laissé des souvenirs traumatisants.
Végétation carbonisée, villages évacués, routes barrées par les flammes, animaux asphyxiés : le paysage aux alentours de la forêt de pins d’Agrilitsa, sur l’île grecque d’Eubée, est apocalyptique après deux jours d’incendie.
A environ 150 kilomètres du foyer, un nuage noir recouvrait Athènes et laissait sentir l’ampleur du désastre. Sur l’île d’Eubée, mardi 14 août vers 3 heures du matin, les flammes se sont propagées à toute vitesse en raison de violentes rafales de vent, sans faire de victimes mais en réduisant en cendres une forêt de 674 hectares.
Abritant une flore et une faune riche, « le poumon de l’île d’Eubée a été touché » d’après le gouverneur régional sortant, Costas Bakoyannis. « C’est une énorme catastrophe écologique dans une forêt de pins unique », a ajouté le neveu du premier ministre conservateur et nouveau maire d’Athènes, élu en juin.
« Il faudra au moins trente ans pour que la forêt se régénère », renchérit Theocharis Zagkas, professeur de sylviculture à l’université de Thessalonique. A Agrilitsa, des pins d’Alep majestueux côtoient des sapins de Céphalonie, des platanes d’Orient, des châtaigniers. « Le site concerné par l’incendie n’est pas classé Natura 2000, contrairement à ce que certains médias grecs ont rapporté, mais sert néanmoins de refuge pour des renards, des tortues, des reptiles, des rapaces et des oiseaux rares qui ont pu perdre la vie à cause du sinistre »,explique Giorgos Milios, de la direction régionale des forêts d’Eubée.
L’activité locale risque aussi de subir le contrecoup des feux : les terres des agriculteurs ont été ravagées, les bêtes des éleveurs décimées et les habitants de la région qui récoltaient la résine des pins pour aromatiser le vin grec traditionnel (le retsina) devront y renoncer. « Il n’y a plus beaucoup de régions en Grèce où cette tradition a perduré », constate Giorgos Milios. Dès mercredi, en déplacement sur les lieux du drame, le premier ministre Kyriakos Mitsotakis a promis de dédommager « rapidement » les sinistrés.
Le mécanisme rescUE déclenché
En Grèce, le souvenir du terrible incident qui a ravagé le 23 juillet 2018 la station balnéaire de Mati, à une quarantaine de kilomètres d’Athènes, et coûté la vie à 102 personnes, est encore dans les esprits. Les cadavres calcinés dans les voitures, la foule qui essaie d’échapper aux flammes en se jetant dans la mer, les enfants paniqués qui crient, hantent encore les Grecs.
La polémique sur la gestion chaotique de l’urgence et le retard dans les indemnisations des sinistrés a pesé sur toute la campagne électorale entre l’ex-premier ministre de gauche, Alexis Tsipras, et le leader conservateur, Kyriakos Mitsotakis, élu le 7 juillet.
M. Mitsotakis a écourté ses vacances en Crète pour rentrer immédiatement à Athènes : « La priorité de l’Etat a toujours été et sera la protection de la vie humaine », a-t-il déclaré.
Sans attendre, dès mardi, les villages de Kontodespoti, Macrymalli, Stavros et Platana, et la ville de Psachna ont été évacués par les autorités. Le premier ministre n’a également pas attendu pour déclencher le mécanisme RescEU permettant à des partenaires européens d’envoyer des avions de renfort en Grèce. Mercredi, deux bombardiers d’eau italiens étaient opérationnels pour éteindre les flammes continuant de décimer Eubée.
« Chaque lieu a ses spécificités, les situations à Eubée et à Mati ne sont pas comparables. A Mati, la proximité des habitations des arbres en feux et le manque d’accès d’évacuation ont rendu le travail des secours très difficiles », estime Theocharis Zagkas. A Eubée, le pire semble avoir été évité mais dans la nuit de mercredi à jeudi, une reprise de feu continuait d’inquiéter et de mobiliser certains pompiers qui ont enchaîné plus de trente-six heures de travail. Theocharis Zagkas estime que « tout se joue dans les quinze premières minutes lors d’un incendie, il faut agir très vite surtout en présence de vents forts ».
« Les feux vont faire partie de notre quotidien »
Le mieux reste d’éviter ces incendies dévastateurs grâce à la prévention, selon le spécialiste. D’autant plus que 96 % des feux sur le pourtour méditerranéen sont déclenchés – volontairement ou non – par l’homme, selon le Fonds mondial pour la nature (WWF) qui a publié un rapport en juillet intitulé « La Méditerranée brûle ».
A la télévision, des spots sont désormais diffusés : taillez les branches des arbres trop proches des habitations, débarrassez votre jardin des bois et feuilles mortes, laissez un accès aux véhicules des secours… Le numéro de téléphone d’urgence européen (112) peut depuis quelques jours recevoir tout témoignage concernant un départ de feu. Le service de protection civile informe la population par SMS des zones touchées par les incendies à éviter.
> Lire aussi Une partie de l’Europe touchée par des incendies de forêts
D’après le WWF, chaque année le pourtour méditerranéen perd 0,6 % de sa surface forestière à cause des incendies. Constantinos Liarikos, responsable des programmes environnementaux au sein de l’ONG, note dans ce rapport que « la Méditerranée va rencontrer dans les prochaines années des incendies de forêts plus dévastateurs et plus vastes à cause du réchauffement climatique. Il est nécessaire de faire de la prévention pour éviter de nouveaux incendies meurtriers ».
Du 15 juillet au 14 août, 1 302 feux ont été recensés en Grèce, presque le double par rapport à 2018 (735). En quelques jours, des sinistres ont été relevés dans la région d’Athènes près de Marathon, sur l’île de Thassos (nord), dans la région de Béotie (centre-ouest), dans le Péloponnèse (sud) et notamment sur l’île paradisiaque d’Elafonissos. « Les feux de forêt vont faire hélas partie de notre quotidien », a prévenu, mercredi, le premier ministre Mitsotakis.
Pour le professeur Zagkas, le changement climatique n’est pas la seule explication de la recrudescence d’incendies en Grèce : « Certaines forêts ont été abandonnées par les autorités. Les sous-bois ne sont pas entretenus et constituent une matière qui peut prendre feu à tout moment », précise-t-il. Un avis partagé par Giorgos Milios : « A Eubée, chaque année, nous appréhendons l’été avec anxiété. L’île a déjà connu plusieurs grands incendies en 2007 et 2016. Il faudrait embaucher plus de gardes forestiers. Malheureusement, il y a peu de candidats pour ces postes mal rémunérés. »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/08/15/les-feux-de-foret-en-grece-des-catastrophes-a-repetition_5499519_3244.html>
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18- Entretien. Érosion des plages : « Il faut oublier le rêve de la maison pied dans l’eau », Le Parisien, 15/08/19, 06h27
Propos recueillis par Émilie Torgemen
Élodie Martinie-Cousty, responsable du réseau Océan pour France Nature Environnement, appelle à davantage de pédagogie auprès de la population.
Près de la moitié de nos plages subit les effets de l'érosion et risque de disparaître. À cela, il faut ajouter le risque de submersion. Plus de 300 communes du littoral y sont exposées. Pour Élodie Martinie-Cousty, responsable du réseau océan pour France Nature Environnement (FNE), il est temps de réinventer notre relation au bord de mer.
Les habitations de bord de mer vont-elles toutes être englouties ?
Élodie Martinie-Cousty. Même si c'est difficile, il faut oublier le rêve de la maison les pieds dans l'eau. Les anciens l'avaient bien compris. Souvent, les logements de pêcheurs sont installés relativement loin du rivage, sur les hauteurs. C'est le tourisme, qui, en se développant, a précipité les citadins au plus près de l'eau. Pour le futur, il faut regarder les choses autrement.
On ne peut pas continuer à mettre la tête dans le sable encore 50 ans. Dans les maisons du bord mer, il faut envisager de vivre au premier étage, plus au rez-de-chaussée. In fine, il faudra déconstruire une partie de ces habitations. Les zones basses devront être relocalisées, notamment sur l'île de Ré, à Ouessant, Noirmoutier comme dans une partie des outres mers, Saint-Martin, Saint-Barthélemy, ou une partie de la Martinique.
Comment convaincre les résidents des dangers ?
Il faut que des spécialistes de ces questions se chargent d'informer le public. La ville de Gavre (Morbihan), près de Lorient, a été quasi submergée en 2008. Le maire a alors organisé une réunion publique avec des « anciens » et des scientifiques pour démontrer que la submersion est à la fois une donne ancienne et inexorable.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.lepoint.fr/monde/catastrophe-ecologique-sur-l-ile-grecque-d-eubee-ravagee-par-les-flammes-14-08-2019-2329767_24.php>
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19- Environ 900 hectares de pinède détruits par un feu en cours près de Carcassonne, Le Monde avec AFP, 15/08/19, 07h17
L’incendie qui s’est déclaré mercredi sur la commune de Montirat ne menace aucune habitation mais monopolise près de 400 hommes et de nombreux moyens techniques.
Quelque 400 pompiers étaient mobilisés dans l’Aude dans la nuit de mercredi 14 à jeudi 15 août pour lutter contre un incendie ayant détruit des centaines d’hectares de pinède.
« Environ 900 hectares ont brûlé », a déclaré jeudi vers 6 h 30 le commandant Philippe Fabre, chef du groupement opérationnel du service départemental d’incendie et de secours de l’Aude (SDIS).
Le feu, qui a démarré mercredi vers 16 heures au sud-est de Carcassonne, sur la commune de Montirat, n’a fait aucune victime selon les pompiers. Il n’était pas circonscrit jeudi mais ne menaçait aucun hameau ni aucune habitation dans l’axe de sa propagation, selon le commandant Fabre.
> Lire aussi Les feux de forêt en Grèce, des catastrophes à répétition
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/08/15/environ-500-hectares-de-pinedes-detruits-par-un-feu-en-cours-pres-de-carcassonne_5499589_3244.html>
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20- Climat : la croissance végétale en panne sèche, Blog Sciences, 15/08/19
Sylvestre Huet
C’est une découverte inquiétante publiée hier dans la revue Science Advances par une équipe très internationale (1). Elle porte sur une des questions majeures du réchauffement climatique : jusqu’où la végétation planétaire va-t-elle réagir positivement à l’élévation du taux de CO2 atmosphérique et des températures ? Et donc stocker une part du CO2 supplémentaire que nous injectons chaque année dans l’atmosphère, réduisant ainsi le réchauffement futur en permettant aux arbres et à certaines cultures de croître plus vite. La réponse de cette étude ? Ce phénomène positif se serait arrêté vers l’an 2000. A cause… de l’humidité qui croît moins vite que la température de l’air. On pourrait la résumer par un adage shadokien : plus c’est moins humide que ce serait possible et moins les végétaux croissent. Explications.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/blog/huet/2019/08/15/climat-la-croissance-vegetale-en-panne-seche/>
En savoir plus :
> Increased atmospheric vapor pressure deficit reduces global vegetation growth <https://advances.sciencemag.org/content/5/8/eaax1396>, Science Advances, 14 Aug 2019
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21- Climat. Les arbres peuvent (presque) sauver la planète, Ouest-France, 16/08/19, 07h00
André Thomas
Face au réchauffement climatique, une machine magnifique a été mise au point. On appelle ça un arbre. Les forêts mondiales absorbent déjà un cinquième de nos émissions de carbone. Mieux gérées, plus étendues, elles pourraient mettre un coup de frein aux excès de l’effet de serre et rapprocher notre climat de celui qui régnait avant la révolution industrielle. Plongée dans l’air surchauffé que l’homme a créé, jusqu’au poumon vert qui peut le sauver.
Quelques jours de canicule, bientôt des vendanges qui commenceront avec un mois d’avance… La France découvre que le climat se réchauffe vraiment. Ailleurs, ce sont des océans éprouvés par l’acidification de l’eau, des incendies ravageurs, le désert qui grignote de maigres terres agricoles, l’exode de 25 millions de « déplacés climatiques » chaque année…
Pourtant, le réchauffement climatique n’est pas une fatalité. Le premier pas est d’arrêter progressivement de brûler du charbon, du pétrole et du gaz et de ne plus recourir qu’à l’énergie du vent, du soleil, de la mer et des rivières, comme l’ont fait nos ancêtres jusqu’au XVIIIe siècle, mais avec les technologies d’aujourd’hui : éoliennes géantes en mer, hydroliennes, panneaux photovoltaïques, centrales solaires, biogaz, biocarburants, le tout créant électricité, hydrogène et force mécanique.
>> Suite à lire à :
<https://www.ouest-france.fr/environnement/climat-les-arbres-peuvent-presque-sauver-la-planete-6433925>
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22- Climat : l'Australie édulcore l'appel des îles du Pacifique, AFP, 16/08/19, 08:00
Neil Sands
Les dirigeants du Pacifique réunis en sommet dans l'archipel des Tuvalu ont mis en garde vendredi le monde sur la menace climatique, mais leur message a été largement édulcoré par l'activisme du très climatosceptique gouvernement australien.
Le sommet annuel du Forum des îles du Pacifique (FIP) s'est achevé jeudi soir sur de profonds désaccords entre Canberra et les 17 autres membres de l'organisation sur la question climatique.
De nombreuses îles d'Océanie sont confrontées à une "menace existentielle" du fait de l'élévation du niveau des océans, et leurs dirigeants se sont écharpés avec Canberra en raison de la passivité de l'Australie, un des plus gros émetteurs de gaz à effet de serre per capita.
La plupart des leaders du FIP espéraient lancer au monde un appel à l'action ambitieux et unitaire à un mois de l'Assemblée générale des Nations unies, pour refléter l'urgence de la situation dans le Pacifique.
Mais le Premier ministre des Tuvalu Enele Sopoaga a concédé que la déclaration et le communiqué finalement diffusés vendredi matin après 12 heures de tractations tendues n'était pas à la hauteur des ambitions.
"Nous pouvons dire que nous aurions dû en faire plus pour nos populations", a-t-il concédé devant la presse.
- "Discours noyé" -
Le communiqué du Forum évoque la crise climatique et réitère des mises en garde déjà faites quant au fait que le réchauffement climatique est la plus grave menace pour le Pacifique. "Il est maintenant temps d'agir", disent les dirigeants.
Mais aucune mention n'est faite de l'abandon du charbon comme source d'énergie. Les appels à limiter à 1,5 degré la hausse des températures et à neutraliser les émissions de carbone à l'horizon 2050 ne sont mentionnés que comme des suggestions, et non comme des exigences.
"Nous sommes venus ensemble dans une Nation qui risque d'être engloutie par les océans, mais malheureusement, nous avons choisi le statu quo dans notre communiqué", a déploré dans un tweet le Premier ministre des Fidji Frank Bainimarama.
"Le fait de noyer le discours sur le climat a des conséquences réelles, comme des maisons, des écoles, des villages et des cimetières traditionnels noyés sous les eaux."
M. Sopoaga a affirmé que cette édulcoration du message était le fait de son homologue australien Scott Morrison.
"Nous avons eu des échanges très forts entre Scott et moi. Je lui ai dit : +Vous vous préoccupez de sauver votre économie en Australie (...) Je me préoccupe de sauver la population de Tuvalu+", a-t-il déclaré.
Issu du Parti libéral (centre-droit), le Premier ministre australien reconnaît la réalité du changement climatique, mais il défend l'idée que ce problème peut se gérer d'une façon qui ne pénalise pas le modèle économique de l'Australie, qui est très dépendante de son industrie minière, en particulier du charbon.
Canberra cherche pourtant en ce moment à ne pas s'aliéner les îles du Pacifique.
L'Australie a ainsi lancé une offensive de charme dans cette zone qu'elle voit comme appartenant à sa sphère traditionnelle d'influence, et ce pour contrer l'expansionnisme chinois en Océanie.
M. Morrison a d'ailleurs rejeté l'idée que les différends sur le climat pourraient nuire à ces efforts diplomatiques en direction des îles.
"Nous sommes venus, et les choses sont en train de prendre", a dit M. Morrison.
Membre le plus riche du FIP, l'Australie redoute que l'objectif à long terme de la Chine soit de créer une base militaire dans le Pacifique.
Mais le Premier ministre des Samoa, Tuilaepa Malielegaoi, a affirmé jeudi soir que les grandes questions géopolitiques n'avaient pas d'importance pour les îles du Pacifique et a laissé entendre que toute aide était la bienvenue, y compris celle de la Chine.
"Leurs ennemis (ndlr : à l'Australie et ses alliés) ne sont pas nos ennemis", a-t-il dit à la chaîne néo-zélandaise TVNZ.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/climat-l-australie-edulcore-l-appel-des-iles-du-pacifique_136363>
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23- Indonésie : bientôt "ancienne" capitale, Jakarta s'enfonce sous les eaux, AFP, 16/08/19, 08:00
Dessy Sagita
Jakarta se noie. Ses sols se dérobent sous le poids des constructions, ses fondations sont fragilisées par le pompage des nappes phréatiques et la mer monte. Autant de raisons, parmi d'autres, pour le gouvernement indonésien de changer de capitale.
Mais une grande partie des 10 millions d'habitants de Jakarta sont, eux, condamnés à rester au sein de la mégalopole engorgée et menacée.
Au rythme actuel, un tiers de la ville pourrait se retrouver sous les eaux d'ici 2050, selon des experts environnementaux.
En réponse à ces maux, auxquels s'ajoutent les terribles embouteillages, la pollution et les risques sismiques, le gouvernement a annoncé en mai qu'il déciderait cette année de l'emplacement d'une nouvelle capitale politique.
Le choix de sa localisation - alors que Jakarta, sur l'île de Java, resterait la capitale économique - pourrait être imminent, selon les médias indonésiens.
"Le projet de relocaliser la capitale est sérieux. C'est décidé", a déclaré cette semaine le président indonésien Joko Widodo.
C'est le nord de la ville qui est le plus menacé. Là, des quartiers entiers, qui longent la côte, s'affaissent sous le niveau de la mer.
"A chaque inondation, je me mets à trembler", témoigne Rasdi, propriétaire d'un stand de nourriture.
"J'ai failli me noyer en 2007. Tout ce que je possédais a été emporté et j'ai dû tout recommencer à zéro", poursuit-il, depuis sa maison près du port.
Bâties sur des marécages, près du confluent de 13 rivières, les fondations de la ville ont été encore fragilisées par un développement fulgurant, avec de nouveaux bâtiments et gratte-ciel, une circulation intense, et une mauvaise planification urbaine.
De plus, les quartiers nord de Jarkarta n'ont pas de réseau d'adduction d'eau, aussi les industries locales et des millions d'habitants puisent-elles dans les nappes phréatiques.
- "Je resterai ici" -
En conséquence, Jakarta s'affaisse de 25 cm par an dans certaines zones, soit le double de la moyenne mondiale des grandes villes côtières.
Certaines parties de la ville se trouvent désormais à quatre mètres sous le niveau de la mer, et des millions de personnes sont à la merci de catastrophes naturelles.
Car si les inondations sont déjà fréquentes à la saison des pluies, le phénomène devrait s'aggraver avec la hausse du niveau des mers provoquée par le changement climatique.
Un simple regard permet de mesurer l'étendue du problème : sur le front de mer, il ne reste que le squelette d'une mosquée abandonnée, en partie submergée. Les routes sont jonchées de vastes flaques d'eau, le rez-de-chaussée de plusieurs maisons n'est plus habitable, et de petites cabanes sur pilotis bordent le front de mer jonché d'ordures.
"Vous pouvez voir de vos propres yeux", s'exclame Andri, 42 ans. Son bras désigne un point au loin. "Quand j'étais enfant, j'avais l'habitude de nager là-bas". "Avec le temps, l'eau n'a cessé de monter".
Les autorités locales cherchent désespérément des solutions pour Jakarta : un projet de construction d'îles artificielles dans la baie, qui servirait de tampon avec la mer de Java, et d'un vaste mur côtier a été approuvé.
Mais il n'y a aucun garantie que le projet, estimé à 40 milliards de dollars, et qui a déjà des années de retard, résoudrait le problème.
Des murs de béton ont déjà été édifiés dans le district de Rasdi, et d'autres quartiers à haut risque. Mais l'eau s'y infiltre déjà, se répandant dans le labyrinthe de ruelles étroites et les masures des quartiers les plus pauvres.
"Construire des murs n'est pas un solution pérenne", assure Heri Andreas, géologue à l'Institut de technologie de Bandung.
"Nous devons repenser notre gestion de l'eau".
Pour lui, le principal coupable est l'extraction excessive d'eau souterraine, et sans un réseau complet d'adduction, il n'y a aucun moyen de résoudre le problème, assure-t-il.
Venise, Shanghai, la Nouvelle-Orléans ou encore Bangkok sont aussi menacées par les eaux, mais la capitale indonésienne a trop peu réagi, juge le géologue.
Les autres "ont pris des mesures pour atténuer le phénomène", constate-t-il. "C'est cher", reconnaît-il, "mais si nous regardons les conséquences, ça en vaudra la peine".
En attendant, la résignation est parfois la seule réponse.
"Je suis inquiet, mais je ne peux rien faire", résume Rastini, 40 ans, qui gratte la coque des palourdes ramassées par les pêcheurs locaux.
"Depuis que je suis enfant, je vis ici. Et je resterai ici".
<https://fr.euronews.com/video/2019/08/16/bientot-ancienne-capitale-jakarta-s-enfonce-sous-les-eaux>
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24- Une agence américaine confirme que le mois de juillet 2019 a été le plus chaud jamais observé, Le Monde, maj le 16/08/19 à 08h33
Stéphane Foucart
Le mois de juillet 2019 a été le mois de juillet le plus chaud observé depuis les premiers relevés systématiques de températures, à la fin du XIXe siècle. Et certainement depuis beaucoup plus longtemps. La National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) a publié, jeudi 15 août, son compte rendu mensuel des températures terrestres et indique que juillet 2019 a surpassé de 0,95 °C la moyenne des mois de juillet relevée sur le XXe siècle et se situe à quelque 1,2 °C au-dessus des mois de juillet de l’ère préindustrielle.
C’est le vingt-troisième mois de juillet consécutif à être plus chaud que la moyenne, conséquence de la tendance lourde au réchauffement provoqué par les émissions humaines de gaz à effet de serre.
« La majeure partie de la planète a connu une chaleur sans précédent en juillet, les températures ayant atteint de nouveaux sommets au cours de ce mois, le plus chaud jamais enregistré », résume le bulletin de l’agence fédérale américaine. Ses chiffres confirment ceux du service européen de surveillance satellite Copernicus, rendus publics début août. Quant au précédent record, tenu par juillet 2016, il est battu d’une fraction de degré. Une situation d’autant plus notable qu’El Niño – un phénomène naturel périodique qui voit le Pacifique se réchauffer pendant quelques mois – n’est pas actif.
> Sur le rapport du service européen Copernicus : Juillet 2019 est le mois le plus chaud jamais mesuré dans le monde
Records de chaleur en Europe
La canicule qui a touché l’Europe à la fin du mois a fait tomber les records. La NOAA rappelle dans son bulletin que le 25 juillet a vu la température grimper à 42,6 °C à Paris, bien au-dessus du dernier record enregistré à cette période. Le 28 juillet 1947, le mercure n’était monté « qu’à » 40,4 °C dans la capitale française. De même, note la NOAA, « la Belgique, l’Allemagne, le Luxembourg et les Pays-Bas ont établi de nouveaux records ».
En Allemagne, le mercure a franchi les 42,5 °C et aux Pays-Bas, la température a dépassé pour la première fois – toutes saisons confondues – la barre des 40 °C. Records battus également en Norvège et en Suède, où des stations situées au-delà du cercle polaire ont enregistré des températures frôlant les 35 °C.
> Décryptage : la moitié des températures maximales battues cette année en France
Cependant, en dépit de cette vague caniculaire qui s’est abattue fin juillet sur une partie de l’Europe occidentale, le mois a été loin du record de juillet 2018. Restreint au Vieux continent, juillet 2019 n’a été que le treizième mois de juillet le plus chaud jusqu’à présent enregistré. Au contraire, en Alaska et sur l’ensemble du continent africain, juillet 2019 a été inédit. En Afrique, notamment, le record de 2015 est largement battu – avec un écart de 1,65 °C à la moyenne – et les quatre mois de juillet les plus chauds ont été mesurés au cours des cinq dernières années.
Au niveau mondial, selon la NOAA, la période couvrant les sept premiers mois de l’année en cours est la deuxième période comparable la plus chaude enregistrée après 2016, à 1,09 °C au-dessus de la moyenne du XXe siècle.
Sécheresses, incendies et fonte des glaces
Très variables, les précipitations ont été inférieures, voire très inférieures, à la moyenne sur une grande part de l’Europe occidentale – dont la France –, mais aussi sur une grande part de la Sibérie, l’Argentine, l’Afrique australe, la quasi-totalité de l’Australie et le centre des Etats-Unis. Combinée aux températures élevées, la sécheresse accentue le risque d’incendie, comme ceux qui continuent à ravager plusieurs millions d’hectares du Grand Nord russe, ou encore la Grèce.
> Reportage dans le Puy-de-Dôme : « le barrage est vide et cela fait trois semaines que l’on n’arrose plus »
L’effet de ces températures exceptionnelles se reflète aussi dans la très faible étendue des glaces de mers, des rives du continent blanc au sud, à l’océan Arctique au nord. Sur le mois de juillet, la banquise antarctique couvrait une superficie de 15,3 millions de km2 inférieure de plus de 4 % à la moyenne observée entre 1981 et 2010. Au nord, l’effondrement de la glace de mer est plus marqué encore. La banquise arctique a ainsi couvert une superficie de 7,6 millions de km2 inférieure de presque 20 % à la moyenne relevée entre 1981 et 2010.
> Synthèse : Alaska, Patagonie, Alpes : partout dans le monde, la fonte des glaciers s’accélère
Au total, jamais la somme des surfaces de mer glacées n’a été si faible un mois de juillet depuis qu’elles sont observées, inférieures d’environ 10 % à la moyenne. Si la tendance en cours se poursuit dans l’Arctique, le minimum estival annuel de surface de banquise – atteint chaque année vers la mi-septembre – pourrait se situer sous le niveau record de 2012.
Les chercheurs en sciences du climat observent les variations de la banquise avec une grande attention : lorsqu’elle se rétracte, elle modifie considérablement l’apport d’énergie dans l’océan, en cessant de réfléchir le rayonnement solaire. Sans cette « climatisation » planétaire offerte par ces grandes étendues blanches des pôles, les températures pourraient grimper plus vite encore qu’elles ne le font.
Mois après mois, record après record, la perspective de maintenir l’élévation de la température moyenne terrestre sous la barre des 1,5 °C de réchauffement par rapport à l’ère préindustrielle, s’éloigne irrémédiablement.
> Notre interview avec Florence Habets, chercheuse en hydrométéorologie :« Nous venons de subir deux canicules sévères, mais nous n’agissons pas »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/08/15/le-mois-de-juillet-2019-a-bien-ete-le-plus-chaud-jamais-observe_5499762_3244.html>
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25- L’alimentation en eau de Sydney baisse à un rythme inédit, Ouest-France, 16/08/19, 10h09
Les ressources en eau de Sydney, la ville la plus peuplée d’Australie avec 4,6 millions d’habitants, diminuent à un rythme sans précédent sous l’effet de la sécheresse, a annoncé ce vendredi 16 août le gouvernement.
Alors qu’il y a quelques jours des enfants ont accueilli les chefs d’États au forum des îles du Pacifique, installés dans un petit bassin sur le tarmac de l’aéroport des Tuvalu, pour symboliser une submersion par élévation du niveau des océans, elle-même liée au réchauffement climatique ; le gouvernement australien annonce ce vendredi 16 août que la ville la plus peuplée du pays avec 4,6 millions d’habitants, Sydney, voit ses ressources en eau diminuer à un rythme sans précédent sous l’effet de la sécheresse.
Le barrage a perdu 50 % de sa capacité en 2 ans !
Le barrage de Warragamba, principal réservoir desservant la ville, n’est qu’à 51,4 % de ses capacités, en recul de 17,8 % en un an et de près de 50 % en deux ans, a indiqué l’agence publique de l’eau WaterNSW. Et le volume d’eau approvisionnant la retenue n’est qu’à 10 % de ce qu’il était l’an dernier.
Au total, les onze réservoirs de Sydney sont à 50,1 % de leurs capacités. « Nous n’avons jamais observé des approvisionnements aussi bas », a déclaré Melinda Pavey, ministre de l’Eau au sein du gouvernement régional de Nouvelle-Galles du Sud.
Sydney risque-t-elle de faire partie des grandes villes où la pénurie d’eau oblige les autorités à couper l’eau du robinet, comme au Cap en Afrique-du-Sud ? Les autorités ont, pour l’instant, adopté ces derniers mois une série de mesures de restriction de l’usage de l’eau. La ville s’est par ailleurs dotée d’une entreprise de désalinisation de l’eau de mer qui fonctionne depuis le mois de mars.
<https://www.ouest-france.fr/environnement/climat/l-alimentation-en-eau-de-sydney-baisse-un-rythme-inedit-6482143>
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26- Des mécènes financent la désobéissance civile sur le climat, Le Monde, 16/08/19, 10h44
Nathan Mann
Le Climate Emergency Fund, fondé par un investisseur américain, soutient des actions radicales pour lutter contre le changement climatique.
« Le plus grand feu de l’histoire de la Californie du Sud a atteint ma ville en novembre, raconte Trevor Neilson. Cette expérience, ma famille fuyant un feu provoqué par le changement climatique, m’a convaincu : nous n’avons pas le temps d’être diplomates. » Voilà pourquoi l’investisseur américain a lancé, au début du mois de juillet, le Climate Emergency Fund (CEF), un fonds consacré au financement de la désobéissance civile pour le climat.
L’initiative peut surprendre. Mais, depuis la publication du rapport du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) sur les conséquences d’un réchauffement de 1,5 °C, en octobre 2018, les demandes d’actions rapides contre le changement climatique se multiplient. « Si la communauté mondiale ne transforme pas son économie, nous ferons face à des souffrances indescriptibles », affirme Roger Hallam, l’un des fondateurs du mouvement britannique Extinction Rebellion (XR). Pour ce groupe, seule « une participation de masse à la désobéissance civile » peut permettre de limiter la crise climatique.
> Lire aussi Face à l’urgence climatique, les militants se tournent vers la désobéissance civile
« De manière très surprenante, ces groupes d’activistes ont déjà obtenu beaucoup de résultats », observe Trevor Neilson, rappelant qu’en mai c’est sous la pression des blocages d’Extinction Rebellion que le Parlement britannique a déclaré l’urgence climatique. Son fonds a pour l’heure rassemblé 600 000 dollars (541 000 euros), attribués à différents mouvements américains (les groupes Extinction Rebellion de New York et de Los Angeles et le groupe The Climate Mobilization), mais il veut mobiliser davantage de moyens. Il compte pour cela sur ses réseaux. Outre Trevor Neilson (qui a travaillé pour la Fondation Bill et Melinda Gates), les cofondateurs du fonds sont Rory Kennedy, la fille de l’ancien sénateur Robert Kennedy, et Aileen Getty, une des héritières de l’empire pétrolier américain du même nom.
Le CEF propose trois niveaux de financements, entre 500 et plus d’une dizaine de milliers de dollars, afin de pouvoir répondre aux différents besoins des organisations. Qui pourra en bénéficier ? « Nous voulons aider les approches disruptives », résume le mécène, qui mentionne le mouvement Extinction Rebellion et les manifestations de jeunes pour le climat, mais aussi le courant pour la justice climatique et « les communautés affectées par les activités fossiles ». A l’exception de la non-violence, les critères d’attribution des bourses restent flous.
Stratégie pas totalement nouvelle
« Cette initiative a une dimension radicale dans le sens où elle appelle à la désobéissance civile et à l’action non violente, analyse le chercheur en sciences politique Edouard Morena. Mais il n’y a pas de remise en cause du pouvoir. Plutôt l’idée qu’à travers une mobilisation on va faire en sorte que ce dernier se concentre sur ces enjeux. » La stratégie n’est selon lui pas totalement nouvelle.
> Lire aussi A la Défense, plus de 2 000 militants du climat bloquent la « République des pollueurs »
Après les grandes manifestations pour le climat à New York en septembre 2014,plusieurs fondations ayant à cœur la protection du climat ont fait des mobilisations un axe majeur de leur stratégie. A côté d’un travail d’expertise, celles-ci permettent de « faire levier sur les gouvernements pour qu’ils aient plus d’ambition », explique le chercheur. Les organisations philanthropiques (parmi lesquelles Hewlett, Packard, Bloomberg, Sea Change, CIFF, Oak) mobilisent entre 350 millions et 450 millions de dollars annuellement pour l’action climatique, principalement pour atténuer le changement climatique ou aider à s’y adapter, des fonds qu’elles distribuent en partie à travers des fondations spécialisées.
Parmi elles, plusieurs ont annoncé un soutien à Extinction Rebellion, mais seule la Children’s Investment Funds Fundation (CIFF) l’a financé, à hauteur de 200 000 dollars, pour son rôle d’information du public. Une somme faible au sein de leur portefeuille, « en reconnaissance du fait que plusieurs approches différentes doivent être prises pour créer un futur durable », explique un représentant du CIFF.
Pour Edouard Morena, la stratégie visant à influer sur les gouvernements dénote une absence de remise en cause du système économique « ou de la philanthropie, qui en est un produit ». « Nous voulons simplement transmettre de l’argent, et nous accueillons tous ceux qui veulent aider à régler le problème », rétorque Trevor Neilson.
« Si nous voulons transformer un régime politique en douze mois, nous devons être organisés, argumente de son côté Roger Hallam pour justifier les besoins financiers du mouvement, qui a besoin de bureaux et de matériel. Si des gens ont beaucoup d’argent, et qu’ils comprennent que leur vie, les gens qu’ils aiment et leurs communautés vont être détruits, alors c’est totalement logique qu’ils financent le mécanisme le plus efficace pour changer », poursuit-il. Pour aller vers quel modèle de société ? Là-dessus, l’activiste ne se prononce pas.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/08/16/des-mecenes-financent-la-desobeissance-civile-sur-le-climat_5499929_3244.html>
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27- Le « syndrome Okjökull », ou comment vivre avec la disparition annoncée des glaciers et des girafes, L’Obs, 16/08/19, 12h39
Arnaud Gonzague
Le glacier islandais est le premier dont l’agonie suscite une émotion internationale. Cette douleur est fondamentale. Voilà pourquoi.
C’est un événement qui ne passera certes pas inaperçu, mais n’aura pas l’impact médiatique qu’il mériterait. Car ce que l’histoire retiendra de l’année 2019, ce ne sont assurément ni les gesticulations médiocres des Trump, Salvini ou Johnson, ni même la férocité de Pékin contre les manifestants hongkongais, mais sans doute la disparition d’Okjökull – lequel, aujourd’hui, ne préoccupe qu’une poignée de citoyens écologistes « concernés » (comme si tout le monde ne l’était pas).
Okjökull est un glacier situé à l’ouest de l’Islande qui occupait une surface de 16 kilomètres carrés à la fin du XIXe siècle et représente aujourd’hui moins de 700 mètres carrés. En à peine un siècle, cette masse compacte de neige, devenue patiemment un millefeuille de glaces sous la pression de la pesanteur et du temps, a fondu, fondu… au point de perdre l’appellation « glacier » par les scientifiques en 2014.
Okjökull se meurt, Okjökull est déjà mort. Mais des chercheurs islandais et américains refusent que cette agonie demeure silencieuse. Ce dimanche 18 août, ils vont donc dévoiler une plaque commémorative en lettres dorées – le genre qu’on appose là où a eu lieu un crime qui ne doit surtout pas tomber dans l’oubli. Voilà ce qu’elle dit :« Tous nos glaciers devraient connaître le même sort au cours des deux cents prochaines années. Ce monument atteste que nous savons ce qui se passe et ce qui doit être fait. Vous seuls savez si nous l’avons fait. »
>> Suite à lire à :
<https://www.nouvelobs.com/planete/20190816.OBS17233/le-syndrome-okjokull-ou-comment-vivre-avec-la-disparition-annoncee-des-glaciers-et-des-girafes.html>
Sur le même sujet :
> L'Islande commémore la disparition de son premier glacier victime du réchauffement, AFP, 18/08/19, 07:00
Jérémie Richard
Comme un symbole pour attirer l'attention, l'Islande va dévoiler dimanche une plaque à la mémoire de l'Okjökull, premier glacier de l'île à avoir perdu son statut, englouti par le réchauffement, l'occasion pour les scientifiques d'alerter sur les conséquences du dérèglement climatique.
La plaque commémorative doit être inaugurée vers 14h00 GMT, sur le site de l'ancien Okjökull (littéralement "glacier Ok" en islandais), dans l'ouest de l'île.
La Première ministre islandaise Katrin Jakobsdottir et l'ancienne commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme Mary Robinson sont notamment attendues lors de la cérémonie.
"Il s'agira du premier monument érigé en l'honneur d'un glacier disparu à cause des changements climatiques dans le monde", avait déclaré en juillet Cymene Howe, professeure d'anthropologie à l'Université Rice aux Etats-Unis, à l'initiative du projet.
Avec cette plaque en lettres d'or titrée en islandais et en anglais "Une lettre pour l'avenir", les chercheurs espèrent sensibiliser la population face au déclin des glaciers et aux effets du changement climatique.
La plaque porte également la mention "415 ppm CO2", en référence au niveau record de concentration de dioxyde de carbone enregistré dans l'atmosphère en mai dernier.
"En commémorant un glacier déchu, nous voulons mettre l'accent sur ce qui est en train de disparaître - ou de mourir - dans le monde entier, et attirer l'attention sur le fait qu'il s'agisse de quelque chose qui a été 'accompli' par les hommes, bien que nous ne devions pas en être fiers", explique Cymene Howe, citée dans un communiqué.
"Les discussions sur le changement climatique peuvent être très abstraites, accompagnées de nombreuses statistiques catastrophiques et des modèles scientifiques complexes (...) incompréhensibles", ajoute-t-elle.
Ainsi, juge la professeure, "un monument à la mémoire d'un glacier disparu peut-être un bon moyen d'appréhender ce à quoi nous sommes aujourd'hui confrontés".
Selon la chercheuse et son confrère Dominic Boyer, l'Islande perd environ onze milliards de tonnes de glace chaque année. Les scientifiques craignent la disparition des quelque 400 glaciers que compte l'île subarctique d'ici 200 ans.
- Déclassé en 2014 -
La glace de l'Okjökull, qui recouvrait encore 16 km2 de surface en 1890 n'était plus que de 0,7 km2 en 2012, selon un rapport de l'université d'Islande publié en 2017.
En 2014, "nous avons pris la décision qu'il ne s'agissait plus d'un glacier, c'était seulement de la glace morte qui ne bougeait plus", raconte à l'AFP le géologue Oddur Sigurdsson, qui a étudié l'Okjökull. Le glacier est alors déclassé, une première pour l'Islande.
Pour avoir le statut de glacier, la masse de glace et de neige de celui-ci "doit être assez épaisse pour pouvoir se déplacer grâce à son propre poids", soit 40 à 50 mètres d'épaisseur afin de produire suffisamment de pression pour rendre la glace malléable, explique-t-il.
Près de la moitié des sites du patrimoine mondial pourraient perdre leurs glaciers d'ici 2100 si les émissions de gaz à effet de serre se poursuivent au rythme actuel, selon une étude de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) publiée en avril.
Oddur Sigurdsson dit "craindre que rien ne puisse être fait pour arrêter" ces disparitions. "L'inertie du système climatique est telle que, même si on arrêtait dès maintenant d'introduire des gaz à effet de serre dans l'atmosphère, il continuerait à se réchauffer pendant un siècle et demi ou deux avant d'atteindre son équilibre", précise-t-il.
En Islande, le parc national du Vatnajökull, dans le sud de l'île, inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis juillet, porte le nom du glacier qu'il abrite et qui conserve encore le titre de plus grande calotte glaciaire d'Europe.
<https://information.tv5monde.com/info/l-islande-commemore-la-disparition-de-son-premier-glacier-victime-du-rechauffement-316509>
Sur le même sujet :
> L’Islande érige le premier monument « en l’honneur d’un glacier disparu » <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/08/18/l-islande-erige-le-premier-monument-en-l-honneur-d-un-glacier-disparu_5500462_3244.html>, Le Monde avec AFP, 18/08/19, 23h51
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28- Formation à la désobéissance civile : "Ne pas respecter la loi est-il forcément violent ?", France Inter, 16/08/19, 15h19
Poutchie Gonzales, Vanessa Descouraux
"La désobéissance civile fera émerger un débat sur le changement climatique" assure Roger Hallam, cofondateur d'Extinction Rebellion (XR). Fondé au Royaume-Uni en octobre 2018, ce mouvement prône la non-violence en réponse à l'urgence climatique. Désobéir pour ensuite agir s'apprend. France Inter a suivi une formation.
Le rendez-vous est donné dans un squat écolo de l'est parisien. À l'étage, dans une pièce sombre, sur des chaises et canapés de deuxième ou troisième main, les 22 participants prennent place. Ils sont là pour apprendre à ne pas toujours respecter les lois, dans les règles de l'art, sans violence.
En face d'eux, trois formateurs, qui ont l'âge moyen de leurs "élèves", vont leur donner les rudiments de la désobéissance civile. Ils sont militants d'Extinction Rebellion (XR), mouvement qui a moins d'un an d'existence dans le monde mais qui grandit aussi vite que la planète se meurt.
>> Suite à lire à :
<https://www.franceinter.fr/societe/formation-a-la-desobeissance-civile-ne-pas-respecter-la-loi-est-il-forcement-violent>
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29- Climat : les forêts tropicales, un "poumon" qui s'essouffle, AFP, 18/08/19, 09:00
Amélie Bottollier-Depois
Particulièrement vulnérables au changement climatique et victimes de déforestation massive, les forêts des tropiques donnent des signes d’essoufflement, faisant craindre qu'elles ne puissent plus jouer pleinement leur rôle de puits de carbone, vital pour freiner le réchauffement.
Les forêts, poumons de la planète avec les océans, absorbent entre 25 et 30% des gaz à effet de serre émis par l'homme, proportion qui se maintient malgré la hausse des émissions ces dernières décennies. En clair, sans elles, le dérèglement climatique serait bien pire.
L'augmentation du CO2 dans l'atmosphère est supposée stimuler la photosynthèse. En principe, bonne nouvelle pour le climat: plus d'arbres et de feuilles qui absorbent à leur tour plus de CO2 responsable du réchauffement.
Mais dans les forêts tropicales, qui représenteraient environ un tiers des 3.000 milliards d'arbres du globe, d'autres facteurs, de la hausse des températures au manque de nutriments, limitent la photosynthèse, selon une série d'études publiées cet été.
"Pendant longtemps, on a parlé des forêts tropicales comme de puits de carbone : les stocks de biomasse augmentaient régulièrement", explique Jean-Pierre Wigneron, de l'Institut national français de recherche agronomique. Mais "aujourd'hui, la situation a changé: les stocks sont stables".
A partir de données satellite, le chercheur et ses collègues ont estimé que la biomasse végétale aérienne de la zone tropicale est restée stable depuis 2010, selon une étude publiée fin juillet dans la revue Nature Plants.
Une autre publication dans Nature Communication cette semaine, qui a également pris en compte les émissions venant du sol, va plus loin: les Tropiques sont devenus un contributeur net en CO2.
"Une sécheresse étendue et des changements importants de l'utilisation des terres dans une région où les sols sont riches en carbone sont des conditions qui pourraient entraîner une libération du carbone du sol", commente son auteur principal Paul Palmer.
En 2017, une étude dans Sciences avait déjà tiré la sonnette d'alarme, assurant que les tropiques émettaient plus de CO2 qu'ils n'en capturaient, en raison de la déforestation qui rejette le gaz dans l'atmosphère.
Mais au delà de confirmer cette tendance, les deux nouvelles études montrent l'intervention d'autres facteurs dans l'essoufflement des forêts tropicales: la hausse des températures et la sécheresse, illustrées lors du fort épisode el Niño de 2015-2016.
- Chaud, mais pas trop -
"Il y a vraiment une différence, au moins sur le passé récent, entre les régions arides plutôt habituées à la sécheresse et qui ont un bon taux de récupération, et les forêts tropicales humides, en particulier en Afrique, qui sont plus vulnérables à la sécheresse", commente Philippe Ciais, du Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement, qui avait mis en évidence dans une autre étude au printemps l'existence d'une température "optimale" pour la croissance des arbres.
Pour une photosynthèse idéale, les arbres ont besoin de soleil et de chaleur, mais pas trop. Et ils ont aussi besoin de suffisamment d'eau, note Jean-Pierre Wigneron.
Sans oublier les nutriments. Une récente étude dans Nature Geoscience estime ainsi que l'appauvrissement en phosphore du sol de l'Amazonie limite la croissance des arbres malgré l'apport supplémentaire en CO2.
Une autre étude cette semaine dans Nature Climate Change est plus optimiste, estimant que le CO2 "continuera à stimuler la biomasse végétale malgré les effets contraignants des nutriments du sol", comme le phosphore et l'azote. Ainsi, la biomasse végétale devrait croître de 12% d'ici 2100, augmentant son absorption de carbone "de l'équivalent de 6 années d'émissions" de CO2, explique à l'AFP Cesar Terrer, de l'université de Stanford.
Les conclusions de son équipe, qui concernent l'ensemble du monde, ne lèvent pas pour autant les inquiétudes sur les forêts tropicales. "Dans l'hémisphère nord, la séquestration du carbone dans les forêts est plus importante depuis une trentaine d'années", souligne Philippe Ciais. Mais pourront-elles compenser les faiblesses des tropiques ?
Dans un rapport publié début août, les experts climat de l'ONU (Giec) s'inquiétaient en tout cas de "l'incertitude liée à l'avenir du puit de carbone terrestre".
Face à cette menace, les opérations de plantation d'arbres à large échelle se multiplient, soutenues par certains scientifiques qui y voient une opportunité majeure de freiner le réchauffement.
"La reforestation ne devrait pas être découragée, mais les forêts ne pourront stocker qu'une petite partie des émissions liées aux énergies fossiles du siècle", tempère Paul Palmer.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/climat-les-forets-tropicales-un-poumon-qui-s-essouffle_136397>
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30- Violent incendie sur l'île de Grande Canarie, 5.000 personnes évacuées, AFP, 19/08/19, 05:00
Environ 5.000 personnes ont été évacuées d'une zone touristique de l'île espagnole de Grande Canarie en raison d'un incendie de forêt qui a ravagé quelque 3.400 hectares depuis samedi, ont annoncé les autorités dimanche.
L'incendie est "extrêmement virulent" et n'est pour l'instant "ni circonscrit, ni stabilisé ni sous contrôle", a averti dimanche soir dans un communiqué le président de la région des Canaries, Angel Victor Torres.
Le sinistre n'a pas fait de victimes pour le moment mais a obligé les autorités à évacuer quelque 5.000 personnes y compris dans des zones touristiques comme Cruz de Tejeda, un site montagneux célèbre pour ses vues spectaculaires, dans le centre de la Grande Canarie.
Plus de 600 pompiers et quatorze aéronefs étaient engagés dimanche dans la lutte contre cet incendie qui a entraîné la fermeture de 20 routes de cette île de l'archipel des Canaries.
Les conditions climatiques sont difficiles, avec des vents forts et des températures élevées.
"Les prochaines heures seront très importantes parce que les prévisions météorologiques pour la nuit ne sont pas bonnes", a ajouté M. Torres.
La vague de chaleur doit en effet se poursuivre lundi, et les autorités préviennent qu'il faudra peut-être plusieurs jours avant que l'incendie ne puisse être contrôlé.
Les flammes ont commencé à affecter le parc naturel de Tamadaha, une importante réserve d'arbres particuliers aux Canaries.
L'incendie survient quelques jours après que les pompiers ont réussi à contenir un feu dans la même zone de l'archipel des Canaries, qui avait entraîné l'évacuation de plusieurs centaines de personnes.
<https://www.lepoint.fr/monde/violent-incendie-sur-l-ile-de-grande-canarie-5-000-personnes-evacuees-19-08-2019-2330348_24.php>
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31- Les canicules seront plus longues, même avec un réchauffement limité à 2 °C, Le Monde avec AFP, 19/08/19, 22h28
Selon le centre de recherche Climate Analytics, la probabilité de canicules de plus de deux semaines devrait augmenter de 4 % en moyenne dans un tel scénario.
Canicules, sécheresses, pluies… Déjà plus intenses et plus fréquents, les extrêmes météorologiques des étés de l’hémisphère nord vont aussi durer plus longtemps, même avec un réchauffement de la planète limité à 2 °C, selon une étude publiée lundi 19 août.
« Les événements météorologiques extrêmes sont généralement analysés en termes d’intensité et de fréquence, mais c’est souvent leur persistance qui provoque les effets les plus graves », notamment sur la santé humaine et sur l’agriculture, souligne cette étude parue dans la revue Nature Climate Change.
> Lire aussi Une agence américaine confirme que le mois de juillet 2019 a été le plus chaud jamais observé
Selon le centre de recherche Climate Analytics, dans un monde à + 2 °C, la probabilité de canicules de plus de deux semaines devrait augmenter de 4 % en moyenne, avec des risques encore plus importants dans le nord de l’Asie, le centre de l’Europe et l’est de l’Amérique du Nord. Les risques d’une période de sept jours de précipitations importantes augmentent eux de 26 %, faisant peser des menaces d’inondations.
« Besoin urgent d’action »
« Nous pouvons prévoir des impacts de plus en plus importants des événements météo extrêmes pendant l’été, mais nos recherches montrent qu’en limitant le réchauffement à + 1,5 °C, comme prévu dans l’accord de Paris sur le climat, les réduiraient considérablement », a noté dans un communiqué Carl-Friedrich Schleussner, de Climate Analytics.
« Ayant à l’esprit le fait qu’avec le rythme actuel de réductions des émissions [de gaz à effet de serre], le monde se dirige vers + 3 °C, notre étude souligne le besoin urgent d’action. »
> Lire aussi « Nous venons de subir deux canicules sévères, mais nous n’agissons pas »
Le monde s’est déjà réchauffé d’un degré, entraînant une augmentation des canicules, sécheresses ou tempêtes. Et les signes d’une persistance plus longue de ces événements sont déjà là, note l’étude. Par exemple, l’Europe a vécu en 2018 une période chaude et sèche particulièrement longue, d’avril à septembre, interrompue par de brèves périodes de rafraîchissement et de pluie. Cette situation météorologique a notamment provoqué une baisse des récoltes de blé en Allemagne de 15 %, selon les chercheurs.
> Lire aussi Sécheresses, canicules et parasites déciment les forêts allemandes
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/08/19/les-canicules-seront-plus-longues-meme-avec-un-rechauffement-limite-a-2-c_5500824_3244.html>
En savoir plus :
> More persistent heat, drought and rain in a warming world – study <https://climateanalytics.org/latest/more-persistent-heat-drought-and-rain-in-a-warming-world-study/>, Climate Analytics, 19 August 2019
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32- Au Brésil, réunion de l'ONU sur le climat en pleine polémique sur l'Amazonie, AFP, 20/08/19, 00:00
Le Brésil accueille depuis lundi à Salvador de Bahia (nord-est) une réunion régionale sur le changement climatique coordonnée par l'ONU, en pleine polémique sur la préservation de l'Amazonie après les prises de position controversées du président d'extrême droite Jair Bolsonaro.
Plus de 3.000 participants (responsables politiques, membres d'ONG, représentants d'organisations internationales) venus de 26 pays prennent part jusqu'à vendredi à la rencontre intitulée "Semaine du climat d'Amérique latine et de la Caraïbe".
Les débats se concentreront sur les mesures à prendre pour renforcer les engagements nationaux devant permettre de respecter les objectifs de l'Accord de Paris sur le climat qui prévoient de limiter le réchauffement mondial à 1,5 degrés.
Cette réunion, également organisée en Asie et en Afrique, doit permettre de préparer le sommet de l'ONU sur le changement climatique qui aura lieu le 23 septembre à New York et la conférence sur le climat (COP25), qui se tiendra en décembre à Santiago du Chili.
Le Chili a accepté d'accueillir la COP25 après que le président brésilien, qui avait menacé de sortir son pays de l'Accord de Paris, a renoncé à l'organiser.
La réunion à Salvador de Bahia avait également été annulée en mai par le ministre brésilien de l'Environnement, Ricardo Salles, qui accusait les participants d'utiliser ce prétexte pour "faire du tourisme". Il avait finalement fait machine arrière quelques jours après. Il a finalement confirmé la semaine dernière sa participation.
Jair Bolsonaro, qui encourage l'exploitation des ressources naturelles dans les aires protégées, a suscité récemment la polémique en remettant en cause les chiffres officiels de la progression de la déforestation en Amazonie.
Début août, il a limogé Ricardo Galvao, le président de l'Institut national de recherche spatiale (INPE), qui mesure l'évolution de la déforestation dans le pays, l'accusant de mentir et de nuire à l'image du Brésil.
Selon l'INPE, la déforestation en juillet a été quasiment quatre fois supérieure au même mois de 2018.
En signe de protestation, la Norvège et l'Allemagne ont suspendu leur contribution au Fonds Amazonie, qui permet de financer la préservation du "poumon de la planète".
La Norvège a apporté 93,5% des quelque 760 millions d'euros versés entre 2008 et 2018, l'Allemagne 5,7%.
Lundi, les gouverneurs des Etats amazoniens du Brésil ont critiqué les initiatives du gouvernement brésilien qui ont conduit à cette suspension et proposé de "dialoguer directement" avec les pays finançant le Fonds Amazonie.
<https://information.tv5monde.com/info/au-bresil-reunion-de-l-onu-sur-le-climat-en-pleine-polemique-sur-l-amazonie-316778>
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33- Maisons fissurées suite à la sécheresse, un phénomène qui prend de l'ampleur, AFP, 20/08/19, 16:00
Olivier Devos
Ici, une fissure a fait éclater le crépi et un volet menace de s'effondrer. Là, les murs sont ouverts au point de laisser passer la lumière. Des milliers de maisons ont souffert de la sécheresse de 2018 et le phénomène s'étend désormais à des territoires jamais touchés jusqu'ici.
"C'est une maison qui a quasiment cent ans et qui (n'avait) jamais bougé", raconte Christelle Chaloyard, à Savigny-en-Revermont (Saône-et-Loire). "Au début on ne s'est pas trop inquiétés", mais les murs sont aujourd'hui parcourus de crevasses, larges parfois de plusieurs centimètres.
Cette maison "ne vaut plus rien". "On ne pourra pas (la) vendre, (ni) la garder pour rénover ; ce sont nos souvenirs qui s'envolent", se désole cette femme de 43 ans, qui a grandi dans cette habitation située à l'écart du village, où son père vit seul aujourd'hui.
Savigny-en-Revermont est l'une des 262 communes de Saône-et-Loire où l'état de catastrophe naturelle a été récemment reconnu par le gouvernement en raison de la sécheresse de 2018. Dans toute la France, plus de 3.000 communes sont concernées.
En cause : le mouvement des sols argileux, qui gonflent avec l'humidité en fin d'hiver et qui, à partir du printemps et en été, vont se rétracter sous l'effet d'une moindre pluviométrie et de l'augmentation de la chaleur.
- Expansion géographique -
"Ces trois, quatre dernières années, on a eu presque chaque année des épisodes un peu chauds et secs", explique Sébastien Gourdier, géotechnicien du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).
Les régions touchées par le "retrait-gonflement" des sols argileux ne sont pas toujours les mêmes, poursuit le spécialiste : "En 2017, c'était le sud de la France et la région PACA, en 2018, plutôt le centre et l'est (du pays) et le sud de l'Ile-de-France."
A la clé pour les propriétaires, des problèmes d'étanchéité à l'air ou à l'eau, de perte de valeur des habitations, et des travaux souvent coûteux, selon le géotechnicien, mais un risque d'effondrement qui reste selon lui très rare.
Depuis une trentaine d'années, "le sud-ouest de la France est pas mal touché" par des arrêtés de catastrophe naturelle, mais "on a vu apparaître des demandes de reconnaissance dans des régions jusque-là plutôt épargnées", comme le Grand-Est ou la Bourgogne-Franche-Comté.
Une expansion géographique amenée à durer, selon l'expert du service géologique national : "il y a beaucoup d'incertitudes, mais les tendances vont dans le sens d'une augmentation de la fréquence de ces épisodes de sécheresse ou de la durée de ces épisodes caniculaires".
Le nombre important de communes touchées en 2018, s'il peut encore évoluer, en fait déjà une année comparable à l'épisode de sécheresse sévère de 2003.
- Micropieux -
Pour Sandrine Orts, référente départementale des "Oubliés de la canicule", une association qui défend dans 22 départements les propriétaires de maisons endommagées, l'arrêté de catastrophe naturelle n'est qu'une première étape.
"On va pouvoir appeler les assurances, faire la déclaration", mais "ce n'est pas un long fleuve tranquille : l'assurance va envoyer un expert pour voir les dégâts, dire si c'est (causé par) la sécheresse ou pas".
L'association recommande aux propriétaires concernés d'exiger une étude de sols dite "G5", qui permet d'exiger une réparation durable sans se contenter de réparations superficielles.
Les travaux coûtent souvent plusieurs dizaines de milliers d'euros et dépassent, parfois, le prix de la maison. Dans certains cas, l'injection de résine expansive suffira pour consolider les fondations.
Dans d'autres, plus sévères, il faudra installer des micropieux sous les fondations, sortes de pilotis constitués d'une armature métallique dans laquelle on envoie un coulis de ciment, pouvant descendre jusqu'à 18 mètres de profondeur.
Pour les bâtiments neufs, une étude géotechnique obligatoire est prévue dans une loi de novembre 2018, censée participer à une meilleure prise en compte de la composition argileuse des sols.
Mais selon un rapport du Sénat sur le sujet daté du 3 juillet, "à l'heure actuelle, aucune sanction n’est mise en place en cas de non-réalisation de cette étude géotechnique".
<https://information.tv5monde.com/info/maisons-fissurees-suite-la-secheresse-un-phenomene-qui-prend-de-l-ampleur-316857>
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34- Sécheresse et déforestation au Brésil : incendies en hausse de 83%, AFP, 21/08/19, 00:00
Les feux de forêt au Brésil ont augmenté de 83% depuis le début 2019, par rapport à l'année précédente, notamment en Amazonie en raison de la déforestation et de la sécheresse.
Entre janvier et août, 72.843 départs de feu ont été enregistrés dans le pays, contre 39.759 sur la totalité de l'année 2018, selon des chiffres de l'Institut national de recherche spatiale (INPE) qui observe notamment l'évolution de la forêt au Brésil.
Cette augmentation fait suite à deux années consécutives de baisse et il s'agit d'un plus haut depuis 2013, selon l'INPE qui utilise des données par satellite actualisées en temps réel.
Les incendies ont été les plus nombreux dans les Etats occupés en totalité ou partiellement par la forêt amazonienne. L'Etat le plus touché est le Mato Grosso (centre-ouest), avec 13.682 départs de feu, soit une hausse de 87% par rapport à toute l'année 2018.
Les feux en Amazonie sont notamment provoqués par les défrichements par brûlis utilisés pour transformer des aires forestières en zones de culture et d'élevage ou pour nettoyer des zones déjà déforestées, généralement pendant la saison sèche qui s'achève dans deux mois.
"Ce à quoi nous assistons est la conséquence de l'augmentation de la déforestation révélée par les chiffres récents", analyse Ricardo Mello, du programme Amazonie du Fond Mondial pour la Nature-Brésil.
Selon l'INPE, la déforestation en juillet a été quasiment quatre fois supérieure au même mois de 2018.
Ces chiffres ont été remis en cause par le président d'extrême droite, Jair Bolsonaro, féroce critique des politiques de protection de l'environnement, qui a limogé Ricardo Galvao, son président, l'accusant de mentir et de nuire à l'image du Brésil.
Interrogé mardi par l'AFP sur cette forte hausse des incendies, le ministre de l'Environnement, Ricardo Salles, a indiqué que "le gouvernement a(vait) mobilisé tous les effectifs des secouristes et tous les avions" de lutte contre les incendies, "qui sont désormais à pied d'œuvre avec les gouvernements régionaux".
En Amérique du Sud, le Brésil est le pays le plus touché par les feux de forêt en 2019, suivi par le Venezuela (26.453) et la Bolivie (16.101).
<https://information.tv5monde.com/info/secheresse-et-deforestation-au-bresil-incendies-en-hausse-de-83-316937>
Sur le même sujet :
> Brésil : des feux en Amazonie déclenchent une tempête anti-Bolsonaro <https://www.lexpress.fr/actualites/1/monde/des-feux-en-amazonie-declenchent-une-tempete-anti-bolsonaro_2095507.html>, AFP, 21/08/19, 23:00
> Amazonie : la déforestation est la "cause principale" des incendies selon un chercheur <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/amazonie-la-deforestation-est-la-cause-principale-des-incendies-selon-un-chercheur_136503>, AFP, 22/08/19, 06h45
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35- Incendies en Amazonie : des photos hors contexte pour illustrer une catastrophe bien réelle, Blog Les Décodeurs, maj le 22/08/19 à 09h40
Assma Maad
Attention aux images, parfois très anciennes, qui circulent pour alerter sur les feux qui ont lieu actuellement dans la forêt brésilienne.
« Prions pour l’Amazonie. » Depuis plusieurs semaines, les hashtags #PrayForAmazonia et #PrayForAmazonas sont massivement relayés sur les réseaux sociaux pour alerter à propos des incendies qui ravagent la région. Au Brésil, les feux de forêt ont augmenté de 83 % depuis le début de 2019 par rapport à l’année précédente, à cause de la sécheresse et de la déforestation encouragée par le président brésilien, Jair Bolsonaro.
> Lire aussi Au Brésil, sécheresse et déforestation font bondir de 83 % le nombre d’incendies
Les internautes partagent des photos censées illustrer l’étendue de la catastrophe. Certaines publications, souvent relayées de bonne foi, deviennent virales. Mais elles ne montrent pas tout à fait la réalité. En effet, plusieurs images impressionnantes sont antérieures aux incendies qui sévissent en ce moment en Amérique du Sud.
Parmi elles, un cliché sur lequel on aperçoit une immense forêt verte ravagée, prise au piège par des flammes qui forment un nuage de fumée très dense.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/08/21/incendies-en-amazonie-des-photos-hors-contexte-pour-illustrer-une-catastrophe-bien-reelle_5501408_4355770.html>
Sur le même sujet :
> Entretien. Incendies en Amazonie : un fléau saisonnier « amplifié par les prises de position de Jair Bolsonaro » <https://www.lemonde.fr/climat/article/2019/08/22/incendies-en-amazonie-un-fleau-saisonnier-amplifie-par-les-prises-de-position-de-jair-bolsonaro_5501711_1652612.html>, Le Monde, 22/08/19, 18h49
> Quatre questions sur les incendies qui ravagent l'Amazonie <https://www.francetvinfo.fr/monde/bresil/quatre-questions-sur-l-incendie-geant-qui-ravage-l-amazonie_3586035.html>, France Info avec AFP, 22/08/19, 19:52
> Incendies en Amazonie : "Notre maison brûle, littéralement", s'alarme Emmanuel Macron <https://www.francetvinfo.fr/monde/bresil/notre-maison-brule-litteralement-les-incendies-en-amazonie-constituent-une-crise-internationale-s-alarme-emmanuel-macron_3586645.html>, France Info, 22/08/19, 21:56
> Feux en Amazonie : l"inquiétude" s'internationalise <https://information.tv5monde.com/info/feux-en-amazonie-linquietude-s-internationalise-317273>, AFP, 22/08/19, 23:00
> Incendies en Amazonie : la polémique enfle au Brésil, le chef de l’ONU « profondément préoccupé » <https://www.lemonde.fr/international/article/2019/08/22/incendies-en-amazonie-bolsonaro-denonce-une-psychose-environnementale-le-chef-de-l-onu-se-dit-profondement-preoccupe_5501774_3210.html>, Le Monde avec AFP, maj le 23/08/19 à 00h38
> La photo truquée de la maman singe qui pleure son bébé dans l’Amazonie en flammes <https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/08/23/la-photo-truquee-de-la-maman-singe-qui-pleure-son-bebe-dans-l-amazonie-en-flammes_5502131_4355770.html>, Blog Les Décodeurs, 23/08/19, 16h40
> Feux en Amazonie, guerre commerciale : la tension monte à l'aune du G7 en France <https://information.tv5monde.com/info/coup-de-sang-des-europeens-sur-les-feux-en-amazonie-la-veille-du-sommet-du-g7-en-france-317339>, AFP, 24/08/19, 02:00
> Amazonie : le chef indien Raoni veut le départ de Bolsonaro "le plus vite possible" (interview AFP) <https://information.tv5monde.com/info/amazonie-le-chef-indien-raoni-veut-le-depart-de-bolsonaro-le-plus-vite-possible-interview-afp>, AFP, 24/08/19, 04:00
> Incendies en Amazonie : Bolsonaro, sous pression, autorise l'envoi de l'armée <https://information.tv5monde.com/info/incendies-en-amazonie-bolsonaro-sous-pression-autorise-l-envoi-de-l-armee-317457>, AFP, 24/08/19, 04:00
> Incendies en Amazonie : des centaines de nouveaux feux, l'émotion grandit <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/incendies-en-amazonie-des-centaines-de-nouveaux-feux-l-emotion-grandit_136585>, AFP, 24/08/19, 18h38
> Amazonie : des élus de Guyane française veulent "un fonds international contre les feux de forêt et pour le reboisement" <https://information.tv5monde.com/info/amazonie-des-elus-de-guyane-francaise-veulent-un-fonds-international-317749>, AFP, 25/08/19, 15:00
> Bolivie : les incendies ont ravagé près d'un million d'hectares <https://information.tv5monde.com/info/bolivie-les-incendies-ont-ravage-pres-d-un-million-d-hectares-317733>, AFP, 25/08/19, 16:00
> Amazonie : le pape "inquiet" pour le "poumon vital" de la planète <https://information.tv5monde.com/info/amazonie-le-pape-inquiet-pour-le-poumon-vital-de-la-planete-317726>, AFP, 25/08/19, 16:00
> Au Brésil, deux avions commencent à lutter contre les incendies en Amazonie <https://www.lemonde.fr/international/article/2019/08/25/au-bresil-deux-avions-commencent-a-lutter-contre-les-incendies-en-amazonie_5502760_3210.html>, Le Monde avec AFP, 25/08/19, 21h47
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36- Lutter contre le réchauffement climatique va coûter 1000 dollars par an et par habitant, L’Express avec AFP, 23/08/19, 19:37
C'est ce qu'a déclaré le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, vendredi, pour demander "une mobilisation de toutes les organisations internationale" et des États.
Tenir les objectifs de l'accord de Paris sur le climat coûtera 1000 dollars par an et par habitant, a déclaré ce vendredi le ministre français de l'Économie, Bruno Le Maire, qui demande pour cela un refinancement du Fonds vert pour le climat.
> Lire aussi >> "La démocratie est au coeur du progrès écologique"
>> Suite à lire en édition abonnée à
<https://www.lexpress.fr/actualite/societe/environnement/lutter-contre-le-rechauffement-climatique-va-couter-1000-dollars-par-an-et-par-habitant_2095646.html>
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37- ChecKnews. Amazonie : que montrent les cartes qui représentent l'évolution des feux ?, Libération, 24/08/19, 08:30
Emma Donada
Plusieurs visualisations montrant le nuage au-dessus de l'Amazonie ont circulé ces derniers jours, soulevant des interrogations sur leur pertinence.
Question posée le 22/08/2013
Bonjour,
De nombreuses images de forêts en feu sorties de leur contexte ont circulé sur les réseaux sociaux ces derniers jours, afin d’évoquer la situation en Amazonie. Mais qu’en est-il des cartes et images satellites, elle aussi largement relayées ? Dans un précédent article consacré aux incendies au Brésil, nous vous proposions de suivre l’évolution de la situation avec le site Windy.com qui présente, entre autres, les concentrations de monoxyde de carbone (CO) sur le globe, car ce gaz issu de la combustion incomplète de composés de carbone est libéré en grande quantité lors des feux de forêt.
Certains internautes nous ont interrogés sur la pertinence de cet outil, remarquant sur la même carte des zones de forte concentration en monoxyde de carbone dans d’autres régions du monde : l’Angola, la république démocratique du Congo, l’Ouest de la Chine, la Sibérie, ainsi que les régions de New York et de Los Angeles.
>> Suite à lire à :
<https://www.liberation.fr/checknews/2019/08/24/amazonie-que-montrent-les-cartes-qui-representent-l-evolution-des-feux_1746791>
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38- Editorial. L’Amazonie, bien commun universel, Le Monde, 24/08/19, 10h08
La multiplication alarmante des incendies dans la forêt amazonienne ne concerne pas uniquement le Brésil, qui en abrite 60%, mais toute la planète, car elle s’inscrit dans le dérèglement global du système climatique.
Editorial du « Monde ». A qui appartient l’Amazonie ? Aux neuf pays d’Amérique latine sur les territoires desquels s’étend cette immense forêt vierge ? Au Brésil, qui en abrite 60 % ? Ou à la planète, dont le sort environnemental est lié à sa santé ?
La multiplication alarmante des incendies dans la forêt amazonienne, ces dernières semaines, a donné une nouvelle acuité à cette interrogation. Si les feux y sont un phénomène naturel en fin de saison des pluies, ils ont pris cette année une ampleur telle que le 19 août, les nuages de particules dus à la combustion de la forêt ont obscurci jusqu’au ciel de Sao Paulo. Les observations de divers satellites ont confirmé l’étendue du désastre. En juillet, le nombre de départs de feux a marqué une hausse de 84 % par rapport à 2018. Pour les scientifiques, il ne fait pas de doute que la plupart d’entre eux sont volontaires, encouragés par la politique climatosceptique du président Jair Bolsonaro.
> Lire aussi Incendies : l’Amazonie paie la politique du président brésilien
La crise a pris un tour diplomatique. A la veille de l’ouverture du sommet du G7 à Biarritz, samedi 24 août, auquel le président brésilien n’est pas convié, Emmanuel Macron s’est emparé de l’affaire. « Notre maison brûle, a-t-il tweeté. Littéralement. L’Amazonie, poumon de la planète qui produit 20 % de notre oxygène, est en feu. » Qualifiant les incendies de « crise internationale », le président français a indiqué son intention de mettre « cette urgence » au menu du G7. M. Bolsonaro s’est indigné, par retour de Tweet, de cette posture « colonialiste » consistant à traiter des affaires d’autres pays en dehors de leur présence. L’Allemagne et le Canada, membres du G7, et le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, qui y participe, ont appuyé l’initiative de la France. M. Macron a franchi un pas de plus en annonçant, après le premier ministre irlandais, que son pays ne ratifierait pas le traité commercial UE-Mercosur conclu en juin après des années de négociations : le président brésilien, a-t-il accusé, lui a « menti » sur ses engagements en faveur de l’environnement.
Responsabilité internationale
L’affaire pose deux questions. L’Amazonie est-elle un bien commun universel, comme l’affirme la France – qui se prévaut accessoirement du statut de pays amazonien grâce au département de Guyane, limitrophe du Brésil ? Ou bien est-elle « à nous, le Brésil », comme le revendique le président Bolsonaro ? Les conséquences de la destruction progressive de la forêt amazonienne pour le reste des habitants du monde donnent clairement raison aux pays européens : l’Amazonie est une source importante d’oxygène, d’eau et de biodiversité dont dépend l’ensemble de la planète. Sans même parler de son impact sur les populations indigènes, la déforestation massive par brûlis s’inscrit dans le dérèglement global du système climatique. Elle entraîne une hausse des émissions de gaz à effet de serre ; détruits, les arbres ne peuvent plus capter l’eau des sols pour produire de la pluie. M. Bolsonaro doit donc accepter cette responsabilité internationale.
> Lire aussi Les incendies en Amazonie provoquent une crise diplomatique entre la France et le Brésil
L’autre question concerne l’accord UE-Mercosur : son rejet, aussi gratifiant soit-il politiquement auprès de l’opinion publique française, est-il la réponse appropriée pour faire plier le président brésilien ? Peut-être cette menace a-t-elle contribué à sa décision, vendredi soir, d’envoyer l’armée lutter contre les incendies. Mais ce traité constitue aussi un moyen de pression pour imposer les normes sanitaires et environnementales européennes aux pays producteurs latino-américains. On aurait tort de s’en priver totalement.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/08/24/l-amazonie-bien-commun-universel_5502406_3232.html>
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En images
39- Climat : un camp pour apprendre à militer, et sauver la planète, France 2, journal de 20h, 09/08/19
Media-training, messages percutants... de jeunes militants sont formés pour frapper les esprits, quitte à assumer un peu de désobéissance civile.
vec son camping, ses repas collectifs, ses activités en plein air, le camp a tout d'une colonie de vacances. Enfin presque..."Les CRS vont venir vous déloger. Ces moments sont des moments de cohésion de groupe, alors on gueule des slogans", soutient une formatrice à l'attention des militants écolos. Ici, ces jeunes sont réunis pour une seule raison : défendre le climat.
Un millier de participants qui y cherchent des méthodes de militantisme allant plus loin qu'une simple action d'ordre personnel : "Ce que je faisais jusqu'à alors, c'était manger bio, manger en vrac. Mais ça ne me suffit plus, j'ai besoin de quelque chose de plus radical", confie une des participantes, Marion de Kernerv. Mimer une attaque de CRS, ou perturber une visite ministérielle, les mises en scène sont concrètes pour les préparer à la réalité du terrain militant. Un terrain d'action non violent souvent confronté aux CRS, et où de "nouvelles méthodes de blocages" sont testées, relate une formatrice.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/societe/climat-un-camp-pour-apprendre-a-militer-et-sauver-la-planete_3571179.html>
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40- Littoral français : un trésor menacé par l'érosion, France 2, journal de 13h, 15/08/19
C'est une conséquence de l'érosion et du réchauffement climatique, nos plages reculent inexorablement de 1 à 3 mètres chaque année. C'est notamment le cas dans le département des Landes.
L'image est spectaculaire : une falaise qui s'effondre, des rivages submergés, des habitations menacées. Inexorablement, nos plages reculent. Sur le littoral aquitain par exemple, jusqu'à 3 mètres chaque année. Un phénomène dû au vent et aux vagues, accélérés par le réchauffement climatique et l'activité humaine.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/littoral-francais-un-tresor-menace-par-l-erosion_3577943.html>
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41- Sécheresse : des maisons fissurées qui inquiètent, France 2, journal de 13h, 20/08/19
Chaque année, 20 000 foyers français sont concernés par des fissures provoquées par les fortes chaleurs. Plusieurs communes tirent la sonnette d'alarme.
On les retrouve du sud jusqu'au nord de la France. Les fissures apparaissent généralement sur les façades, puis se propagent à l'intérieur des maisons. À Crégy-lès-Meaux, en Seine-et-Marne, 130 foyers sont touchés, comme celui de Jacky Rousse. "On se pose des questions quand même, ça veut dire qu'en dessous le sol s'est effondré", s'inquiète le sinistré. La maison a été construite sur de l'argile, la cause du problème, car cette matière rocheuse fonctionne comme une éponge.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/meteo/secheresse/secheresse-des-maisons-fissurees-qui-inquietent_3584121.html>
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42- En Alaska, un glacier s'effondre sous les yeux de deux kayakistes, France Info, 21/08/19, 00:02
Les deux Américains ont filmé la scène et posté la vidéo sur YouTube.
Andrew Hooper et Josh Bastyr n'en reviennent toujours pas. Le 10 août dernier, ces deux amis américains, qui pratiquaient le kayak dans le parc national de Chugach (Alaska), ont assisté en direct à l'effondrement d'un glacier. Une expérience aussi marquante que dangereuse, comme en témoignent les impressionnantes images qu'ils ont postées sur YouTube.
Après avoir entendu des craquements laissant imaginer un effondrement imminent, les deux amis se mettent à filmer le glacier, à une distance d'une quinzaine de mètres. Moins d'une minute plus tard, le glacier s'effondre effectivement, créant une puissante gerbe d'eau et une vague de trois mètres.
"On a survécu, c'était incroyable !", a réagi Andrew Hooper après avoir repris ses esprits. Il confie qu'à l'avenir, pour s'épargner une nouvelle frayeur, il écoutera les conseils de son épouse, qui lui avait suggéré de ne pas s'approcher trop près du glacier.
> Vidéo à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/video-en-alaska-un-glacier-s-effondre-sous-les-yeux-de-deux-touristes_3584455.html>
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43- Pourquoi la forêt amazonienne brûle-t-elle ?, Le Monde, 23/08/19, 18h12
Fragilisée par 75 000 feux depuis janvier 2019, l’Amazonie pâtit de la politique du président Jair Bolsonaro et du réchauffement climatique. Avec des conséquences graves, comme l’explique Catherine Aubertin, économiste de l’environnement.
L’Amazonie est ravagée par des milliers de feux de forêts depuis janvier 2019. Et si chaque année, à la fin de la saison des pluies, des incendies ont lieu sur le territoire brésilien, cette fois, c’est différent, plus grand et plus inquiétant. Plus de 75 000 feux fragilisent la forêt amazonienne depuis janvier, c’est 84 % plus que l’an dernier. Pourquoi, et avec quelles conséquences ?
Explications, avec Catherine Aubertin, économiste de l’environnement et directrice de recherche à l’Institut de recherche pour le développement.
> Vidéo à voir à :
<https://www.lemonde.fr/climat/video/2019/08/23/pourquoi-la-foret-amazonienne-brule-t-elle_5502203_1652612.html>
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44- Portfolio. De Nicosie à Quito, mobilisation internationale pour sauver « le poumon de la planète », Le Monde, 24/08/19, 03h06
Le président brésilien a autorisé le déploiement de l’armée en Amazonie pour lutter contre les incendies. Une réponse à la pression mondiale croissante.
Le président brésilien Jair Bolsonaro a autorisé, vendredi 23 août, la mobilisation de l’armée en Amazonie pour lutter contre les incendies. Une réponse à la pression internationale qui s’est faite croissante contre le Brésil. A travers le monde, des milliers de peronnes se sont mobilisées pour dénoncer une situation dramatique.
> Lire aussi : L’Amazonie paie la politique du président brésilien
> 15 photos à voir à :
<https://www.lemonde.fr/planete/portfolio/2019/08/24/de-nicosie-a-quito-mobilisation-internationale-pour-sauver-le-poumon-du-monde_5502293_3244.html>
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