[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur énergies, ressources, transports, habitat, urbanisme & aménagement (mercredi 28 août)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mer 28 Aou 08:01:03 CEST 2019


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Le modèle du pétrole de schiste américain suscite des interrogations <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/08/12/le-modele-du-petrole-de-schiste-americain-suscite-des-interrogations_5498675_3234.html>, Le Monde, 12/08/19, 09h08
2- L’électrification en Afrique subsaharienne est plus rapide que la croissance démographique <https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/societe-africaine/lelectrification-en-afrique-subsaharienne-est-plus-rapide-que-la-croissance-demographique_3570863.html>, France Télévisions, 12/08/19, 12:12
3- Pétrole : le marché mondial de l’or noir au bord de la crise <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/08/12/petrole-le-marche-mondial-sous-la-pression-de-donald-trump_5498641_3234.html>, Le Monde, 12/08/19, 15h06
4- Pollution à l’arsenic dans l’Aude : 38 enfants surexposés <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/08/13/pollution-a-l-arsenic-dans-l-aude-38-enfants-surexposes_5499068_3244.html>, Le Monde avec AFP, 13/08/19, 16h06
5- Il n’y aura plus d’espace pour stocker l’eau radioactive de la centrale de Fukushima en 2022 <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/08/13/fukushima-par-manque-d-espace-de-stockage-de-l-eau-radioactive-pourrait-etre-deversee-dans-l-ocean_5499092_3244.html>, Le Monde, 13/08/19, 16h47
6- Vers une production de froid plus éco-responsable <https://www.actu-environnement.com/ae/news/production-froid-eco-responsable-alpinovx-33878.php4>, Actu-environnement.com, 13/08/19
7- La chute paradoxale du cours du cobalt <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/08/14/la-chute-paradoxale-du-cours-du-cobalt_5499169_3234.html>, Le Monde, 14/08/19, 10h12
8- Synthèse. Mystères autour d’un accident nucléaire à Nionoksa en Russie <https://www.lemonde.fr/international/article/2019/08/14/mysteres-autour-d-un-accident-nucleaire-a-nionoksa-en-russie_5499357_3210.html>, Le Monde, 14/08/19, 15h21
9- Quand le tramway va remplacer une autoroute… <http://carfree.fr/index.php/2019/08/14/quand-le-tramway-va-remplacer-une-autoroute/>, Carfree, 14/08/19
10- La ligne grande vitesse Lyon-Turin fait dérailler la majorité italienne <https://www.novethic.fr/actualite/energie/mobilite-durable/isr-rse/la-ligne-grande-vitesse-lyon-turin-fait-derailler-la-majorite-italienne-147595.html>, Novethic, 15/08/19
11- L’Union européenne impose des taxes sur les biocarburants indonésiens <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/agriculture/isr-rse/l-union-europeenne-impose-des-taxes-sur-les-biocarburants-indonesiens-147596.html>, Novethic avec AFP, 16/08/19
12- Sur la Rance, de l’énergie verte au prix d’un envasement durable <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/08/20/sur-la-rance-de-l-energie-verte-au-prix-d-un-envasement-durable_5500855_3244.html>, Le Monde, 20/08/19, 06h33
13- Une société canadienne veut extraire de l'hydrogène à partir de champs pétrolifères <https://lexpansion.lexpress.fr/actualites/1/actualite-economique/une-societe-canadienne-veut-extraire-de-l-hydrogene-a-partir-de-champs-petroliferes_2095227.html>, AFP, 20/08/19, 09:00
14- Le géant chinois du nucléaire placé sur liste noire aux Etats-Unis <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/08/20/le-geant-chinois-du-nucleaire-place-sur-liste-noire-aux-etats-unis_5500928_3234.html>, Le Monde, 20/08/19, 09h17
15- Etats-Unis : bataille en sous-sol entre déchets nucléaires et industrie pétrolière <https://www.lemonde.fr/energies/article/2019/08/20/etats-unis-bataille-en-sous-sol-entre-dechets-nucleaires-et-industrie-petroliere_5500917_1653054.html>, Le Monde, 20/08/19, 12h19
16- Dieselgate : la Corée du Sud met Volkswagen et Porsche à l'amende <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/dieselgate-la-coree-du-sud-met-volkswagen-porsche-a-l-amende_136448>, AFP, 20/08/19, 13:00
17- Le méthane, cet autre gaz à effet de serre dans le viseur de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) <https://www.connaissancedesenergies.org/le-methane-cet-autre-gaz-effet-de-serre-dans-le-viseur-de-laie-190820>, Connaissance des énergies, 20/08/19
18- Le diesel domine encore le parc automobile des entreprises <https://www.actu-environnement.com/ae/news/dgec-rapport-vehicules-entreprises-33927.php4>, Actu-environnement.com, 21/08/19
19- Trottinettes électriques : « Les policiers n’ont pas de bases solides pour verbaliser » <https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/08/24/trottinettes-electriques-les-policiers-n-ont-pas-de-bases-solides-pour-verbaliser_5502387_3224.html>, Le Monde, 24/08/19, 09h40
20- Victime de vols de sable, une plage de Sardaigne inaugure des "gardiens du sable" <https://information.tv5monde.com/info/victime-de-vols-de-sable-une-plage-de-sardaigne-inaugure-des-gardiens-du-sable-317584>, AFP,  24/08/19, 14:00
21- Trottinettes électriques : en attendant des règles, une situation « chaotique » et des accidents <https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/08/24/trottinettes-electriques-en-attendant-les-regles_5502278_3224.html>, Le Monde, 24/08/19, 16h17
22- Electricité : l’imposture des « offres vertes » <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/08/26/electricite-l-imposture-des-offres-vertes_5502811_3234.html>, Le Monde, 26/08/19, 06h22
23- Electricité : Enercoop, plus verte que ses concurrentes, mais aussi plus chère <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/08/26/enercoop-plus-verte-mais-aussi-plus-chere_5502884_3234.html>, Le Monde, 26/08/19, 08h13
24- Explosion dans le Grand Nord : la Russie dévoile la nature de la pollution radioactive <https://www.lemonde.fr/international/article/2019/08/26/explosion-dans-le-grand-nord-la-russie-devoile-la-nature-de-la-pollution-radioactive_5502963_3210.html>, Le Monde avec AFP, 26/08/19, 14h16
En images
25- Les projets d'énergie citoyenne gagnent enfin du terrain <https://www.actu-environnement.com/ae/news/projets-energie-citoyenne-33803.php4>, Actu-environnement.com, 19/08/19
26- Les bateaux et les avions se mettent aussi à l'électrique <https://www.lci.fr/high-tech/les-bateaux-et-les-avions-se-mettent-aussi-a-l-electrique-2130179.html>, TF1, journal de 20h, 22/08/19
27- Suède : un quartier 100% écolo <https://www.lci.fr/green/suede-un-quartier-100-ecolo-2130384.html>, TF1, journal de 20h, 25/08/19

Bien à vous,
Florence

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BONNES NOUVELLES DU JOUR : — Grâce au développement du hors-réseau, principalement le solaire, l’électrification en Afrique subsaharienne est plus rapide que la croissance démographique. (cf. item 2)
— Des milliers de citoyens en France se rassemblent pour développer et gérer eux-mêmes des projets d'énergies renouvelables. Reportage vidéo en Occitanie, une des régions les plus dynamiques. (cf. item 25)
— Västra hamnen à Malmö était l'un des plus importants sites industriels de la Suède. Avec ces panneaux solaires et son système de triage et de transformation de déchets, ce quartier est désormais autonome en énergie renouvelable. (cf. item 27)
VERTIGES DU JOUR : — Près de 8 ans et demi après l’accident de Fukushima, TEPCO, la société exploitant le site de la centrale nucléaire, a annoncé que dans 3 ans, il n’y aura plus l’espace nécessaire pour stocker les quantités astronomiques d’eau contaminée et envisage de rejeter dans l’océan Pacifique plus d’un milliard de litres d’eau radioactive. (cf. item 5 & suite)
— La proposition d’entreposer des déchets hautement radioactifs en plein cœur du bassin pétrolier américain fait s’indigner l’industrie. (cf. item 15)
ÉCLAIRCISSEMENT DU JOUR : L’accident nucléaire à Nionoksa en Russie, dû selon les autorités aux tests de "nouveaux armements", a causé la mort le 8 août de cinq employés de l’agence nucléaire russe Rosatom. (cf. item 8 & 24)
RÉAMÉNAGEMENT DU JOUR : Signe des temps, dans la région parisienne, un tramway va bientôt remplacer une autoroute. Depuis fin mai, l’A186 est définitivement fermée en vue de réaliser la future avenue paysagère qui accueillera le prolongement de la ligne de tramway T1. (cf. item 9)
M’ENFIN DU JOUR : La Commission européenne a décidé d'imposer des droits de douane sur les biocarburants en provenance d'Indonésie, qu'elle estime subventionnés par des aides d'État. (cf. item 11)
PUBLICATION DU JOUR : Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), les émissions mondiales de méthane liées à l’exploitation pétrolière et gazière auraient atteint 78,9 Mt en 2017, soit plus d'un cinquième du total annuel des émissions anthropiques de méthane. (cf. item 17 & suite)
IMPOSTURE DU JOUR : La plupart des fournisseurs d’électricité proposent des « contrats verts », mais ils se contentent en fait d’acheter des certificats, un mécanisme qui ne soutient pas le développement des énergies renouvelables. (cf. item 22)
TECHNOLOGIE DU JOUR : Utiliser seulement de l'eau et de l'électricité pour produire du froid, c'est la promesse d'une technologie novatrice, compacte, efficiente en énergie et robuste pour de multiples marchés. (cf. item 6)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Le modèle du pétrole de schiste américain suscite des interrogations, Le Monde, 12/08/19, 09h08
Nabil Wakim  

La fracturation hydraulique nécessite des dépenses importantes, mais la rentabilité tarde à venir. Les investisseurs s’impatientent. 
C’est l’un des mouvements les plus spectaculaires de la turbulente histoire du pétrole, et l’un des atouts majeurs de Donald Trump sur le plan géopolitique : l’essor du pétrole de schiste aux Etats-Unis au cours des dernières années a fait passer les Américains au rang de premiers producteurs mondiaux d’or noir, devant les Russes et les Saoudiens. En 2018, le pays a franchi la barre des douze millions de barils par jour. Cette croissance exponentielle est essentiellement due à l’extraction de pétrole de schiste, obtenue par une technique de fracturation de la roche (la fracturation hydraulique) différente de celle utilisée pour le pétrole conventionnel.
Le cœur de cette révolution énergétique se situe dans l’ouest du Texas, au niveau du Bassin permien, une zone qui produit désormais plus de 4,2 millions de barils de pétrole chaque jour, soit presque autant que l’Irak. En deux ans, la production y a crû de 72  %. « C’est comme si on avait ajouté un nouveau pays pétrolier sur la carte du monde ! », s’enthousiasmait récemment un patron français du secteur.
> Lire aussi  L’OPEP dans le piège du pétrole de schiste américain
Selon les prévisions de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), le pétrole de schiste va continuer à croître de manière significative ces deux prochaines années. Les prospectivistes de l’AIE envisagent même que la production américaine totale dépasse 17 millions de barils par jour en 2025. Un niveau jamais atteint.
Cependant, depuis plusieurs semaines, des interrogations se font jour sur la viabilité de ce modèle. Certaines contraintes sont ponctuelles, notamment sur les infrastructures : la production est tellement importante que les oléoducs ne sont pas suffisamment nombreux, ce qui limite les capacités d’exportation et ralentit l’investissement.
« Bases fragiles »
Surtout, la nature même du modèle du pétrole de schiste commence à susciter quelques doutes chez les investisseurs. « Dans le pétrole conventionnel, on creuse un puits et on l’exploite avec un bon rendement pendant des années. Mais, dans le pétrole de schiste, on a une courbe descendante très rapide : on produit beaucoup les premiers mois, puis la production descend très vite », explique un pétrolier français installé au Texas. Autrement dit : pour maintenir la production, ou l’augmenter, il faut investir encore et toujours pour forer de nouveaux puits, ce qui est particulièrement onéreux. Sans parler de l’impact environnemental du procédé, qui nécessite beaucoup d’eau et peut provoquer des séismes.
Il y a quelques années, les investisseurs de Wall Street n’y voyaient pas trop d’inconvénients, espérant récupérer leur mise ultérieurement. Désormais, ils commencent à s’impatienter. Les producteurs du Bassien permien sont contraints de réinvestir leurs gains dans de nouveaux forages, et ne sont toujours pas bénéficiaires, en dépit des prix du pétrole relativement soutenus.
> Lire aussi  Aux Etats-Unis, bataille à coups de milliards de dollars pour le pétrole de schiste
Dans son ouvrage Saudi America : The Truth About Fracking and How It’s Changing the World (Columbia Global Reports, septembre 2018, non traduit), la journaliste Bethany McLean compare l’émergence du pétrole de schiste à la bulle numérique des années 2000 ou à la crise des crédits subprimes de 2008. « Le boom énergétique américain repose sur des bases fragiles, puisqu’il est alimenté par des dettes importantes et un accès facile au crédit », souligne-t-elle.
« Il peut y avoir des difficultés temporaires, mais il est certain que la production américaine n’est pas à son plafond et va continuer à augmenter », modère Francis Perrin, directeur de recherches à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) et spécialiste des questions pétrolières. Plusieurs acteurs du Bassin permien ont annoncé ces dernières semaines qu’ils prévoyaient une production en hausse pour l’an prochain, mais avec une croissance moins fulgurante.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/08/12/le-modele-du-petrole-de-schiste-americain-suscite-des-interrogations_5498675_3234.html>
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2- L’électrification en Afrique subsaharienne est plus rapide que la croissance démographique, France Télévisions, 12/08/19, 12:12
Jacques Deveaux, Rédaction Afrique

Le développement du hors-réseau, grâce au solaire, explique cette accélération de la fourniture électrique.
L’affirmation vient de la Banque Mondiale. Et cela, alors que la croissance démographique est particulièrement forte. "Avec une population qui a été quasiment multipliée par cinq, pour passer de 227 millions d’habitants en 1960 à plus d’un milliard en 2018, l’Afrique subsaharienne est la région qui a enregistré la plus forte croissance démographique."
A l’heure des grands projets hydro-électriques sur les fleuves africains, c’est le hors-réseau qui permet cette révolution de l’électrification, tirée par la production autonome d’électricité. Car 600 millions de personnes en Afrique subsaharienne ne sont toujours pas raccordées à un réseau électrique. En une dizaine d’années, parti de zéro, le hors-réseau fournit aujourd’hui de l’énergie à des millions de personnes.
Baisse des prix
L’évolution technologique a permis cette expansion, en proposant des produits non seulement plus performants mais aussi moins coûteux. La Banque mondiale (BM) a même élaboré un label pour garantir un équipement en matériel de qualité. En 2010, seulement six produits étaient conformes à ce label. Il y en a 150 aujourd’hui, écoulés à 40 millions d’exemplaires.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/societe-africaine/lelectrification-en-afrique-subsaharienne-est-plus-rapide-que-la-croissance-demographique_3570863.html>
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3- Pétrole : le marché mondial de l’or noir au bord de la crise, Le Monde, 12/08/19, 15h06
Nabil Wakim

La guerre commerciale des Etats-Unis contre la Chine pousse les prix de l’or noir à la baisse, malgré les tensions avec l’Iran dans le détroit d’Ormuz. 
Rien ne se passe comme prévu au royaume du pétrole : en l’espace de trois mois, une dizaine de tankers ont été victimes d’incidents dans le très stratégique détroit d’Ormuz, un drone américain et un drone iranien y ont été abattus, et les Etats-Unis comme le Royaume-Uni y ont renforcé leur présence militaire. La région semble sur le point de basculer dans un engrenage guerrier.
Le détroit d’Ormuz, large de seulement 40 kilomètres, situé entre l’Iran et le sultanat d’Oman, voit transiter près de 20 % du pétrole mondial et 30 % du gaz naturel liquéfié (GNL). La moitié des réserves mondiales d’or noir se trouve dans la zone, où plus de 2 400 tankers naviguent chaque année, sous la surveillance étroite de la Ve flotte américaine.
Pour ajouter à cette pression, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et la Russie ont décidé, au début du mois de juillet, de maintenir une stricte politique de réduction de la production en vue de faire remonter les cours. Des tensions géopolitiques dans une région clé et une forte discipline de l’OPEP : les ingrédients sont réunis pour aboutir à une hausse importante du prix du baril.
> Lire aussi  Comment la Russie a pris la main sur l’OPEP
Pourtant, les cours connaissent une trajectoire étrange, résolument orientée à la baisse. Depuis le début de l’été, ils oscillent entre 57 et 65 dollars (entre 51 et 58 euros). Lundi 12 août à Londres, le brent se négociait autour de 58 dollars. Un prix bien inférieur à ce qu’espèrent les grands exportateurs de pétrole, comme l’Arabie saoudite.
La production américaine continue de croître
« En réalité, ce qui se passe dans cette région depuis le mois de mai a forcément un impact haussier sur les prix, mais cela est compensé par des facteurs baissiers à peu près équivalents », analyse Francis Perrin, directeur de recherche à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS).
Au moins deux facteurs jouent fortement sur les marchés pétroliers. D’abord, la production américaine continue de croître de manière sensible. En mai, les Etats-Unis ont extrait l’équivalent de 12,1 millions de barils par jour, soit 1,7 million de plus que l’année précédente, selon les derniers chiffres de l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA). Cette très forte croissance est due en quasi-totalité au Bassin permien, dans l’ouest du Texas. Depuis des mois, la production, outre-Atlantique, dépasse presque systématiquement les prévisions. Résultat : même si les Etats-Unis importent encore un peu de pétrole, ils en exportent de plus en plus, et augmentent de façon considérable l’offre mondiale.
> Lire aussi  A Midland, Texas, la nouvelle ruée vers l’or noir
Surtout, la guerre commerciale lancée par le président Donald Trump contre Pékin fait peser un risque accru sur la demande. La Chine est le premier importateur de pétrole et sa soif d’or noir est le principal moteur de la croissance de la demande. A elle seule, elle a représenté 20 % des importations mondiales de pétrole en 2018. C’est la croissance de la demande asiatique qui, au niveau planétaire, a contribué à faire franchir la barre des 100 millions de barils consommés chaque jour en 2018.
Nul ne connaît l’issue de la bataille commerciale entre Washington et Pékin, mais les traders et les observateurs du marché pétrolier sont désormais convaincus que celle-ci va faire diminuer la demande chinoise en pétrole et, partant, la demande mondiale.
« Une vraie-fausse stabilité »
« Les chances d’un accord politique entre la Chine et les Etats-Unis se sont réduites, ce qui pourrait avoir comme conséquences une plus faible activité commerciale et une plus faible croissance de la demande », analysait ainsi, vendredi 9 août, l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui a révisé ses prévisions à la baisse.
> Lire aussi  Donald Trump relance les hostilités commerciales avec la Chine
D’une certaine manière, les crispations dans le détroit d’Ormuz permettent de ne pas voir les prix s’effondrer, mais les choses pourraient évoluer rapidement dans un sens ou dans l’autre. Si le conflit entre l’Iran et les Etats-Unis montait d’un cran, l’aspect géopolitique pourrait reprendre le dessus et pousser de nouveau les prix du pétrole à la hausse.
« On est loin du calme plat. C’est une vraie-fausse stabilité », observe Francis Perrin, qui souligne qu’en dépit des nombreux incidents dans le détroit, « les choses sont en partie sous contrôle : aucun navire n’a coulé, aucun marin n’a été tué ou blessé ». « Ce que les Iraniens espèrent, c’est ralentir la circulation dans le détroit, causer des problèmes pour que les prix augmentent, et qu’Européens et Chinois mettent la pression sur les Américains et les poussent à alléger les sanctions. Ils n’ont ni l’intention ni les moyens de vraiment bloquer le détroit », estime un bon connaisseur du marché pétrolier.
Certains analystes jugent de leur côté que les acteurs du marché sous-estiment la possibilité d’un véritable conflit. Les cours « ne reflètent pas la sévérité de la crise en cours dans le détroit d’Ormuz », prévenait l’ancienne analyste de la CIA Helima Croft, de RBC Capital Markets, dans une note publiée fin juillet. « Même si la Maison Blanche et l’Iran affirment ne pas vouloir de guerre, si certaines lignes rouges étaient franchies, cela pourrait entraîner un conflit militaire », ajoutait-elle.
Profits confortables au second trimestre
A l’inverse, la poursuite des tensions commerciales a un impact bien réel et immédiat. Le plus important trader indépendant de pétrole au monde, Vitol, a prévenu mercredi qu’il « ne cessait de revoir ses estimations de demande à la baisse ».
Si Washington et Téhéran parvenaient à trouver un terrain d’entente – par exemple en marge de l’Assemblée générale des Nations unies (ONU), en septembre –, on pourrait assister à une chute rapide du prix du baril.
> Lire aussi  Iran-Etats-Unis : le récit de trois mois de provocations
Dans ce contexte, les principales compagnies pétrolières restent très prudentes. Elles ont enregistré des profits confortables au second trimestre, même s’ils sont en baisse par rapport à l’an passé. En juillet, le numéro un mondial ExxonMobil a dégagé un bénéfice net de 3,1 milliards de dollars sur le trimestre, quand son compatriote Chevron s’est réjoui d’un profit de 4,3 milliards. Shell a annoncé un peu moins de 3 milliards de bénéfices, Total 2,8 milliards et BP 1,8 milliard.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/08/12/petrole-le-marche-mondial-sous-la-pression-de-donald-trump_5498641_3234.html>
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4- Pollution à l’arsenic dans l’Aude : 38 enfants surexposés, Le Monde avec AFP, 13/08/19, 16h06

Ces jeunes, âgés de quelques mois à 11 ans, habitent à proximité de l’ancienne mine d’arsenic de Salsigne, qui abrite encore des millions de tonnes de poudres diverses. 
> Voir aussi Dans l’Aude, la vallée empoisonnée 
Ce fut la plus grande mine d’or d’Europe, il n’en reste qu’une pollution gigantesque. Trente-huit enfants vivant dans la vallée de l’Orbiel (Aude) ont un taux d’arsenic supérieur à la moyenne, a fait savoir, mardi 13 août, l’agence régionale de santé (ARS) d’Occitanie. Ces jeunes, âgés de quelques mois à 11 ans, habitent à proximité de l’ancienne mine d’arsenic de Salsigne, qui abrite encore des millions de tonnes de poudres diverses et variées.
Le 8 juillet, « un dispositif de surveillance clinique et biologique individuelle de l’exposition à l’arsenic des populations de la vallée de l’Orbiel » avait été mis en place. Et sur 103 enfants de 11 ans ou moins testés, 38 ont un taux d’arsenic par gramme de créatinine supérieur à 10 microgrammes/gramme, qui est la valeur de référence, selon un communiqué de l’ARS. Dix d’entre eux ont un taux supérieur à 15 µg/g.
> Lire aussi  Dans l’Aude, la vallée de l’Orbiel minée par une pollution à l’arsenic
Problème d’étanchéité
« Lorsque la concentration trouvée est supérieure à la valeur de référence de 10 µg/g, il est recommandé d’effectuer un prélèvement de contrôle deux mois après avoir supprimé ou limité les sources d’exposition. En effet, un seul dosage ne peut montrer l’exposition au cours du temps, puisque c’est le reflet d’une exposition récente et non d’une exposition chronique », souligne l’ARS.
Plus importante mine d’or d’Europe et première mine d’arsenic du monde, la mine de Salsigne a été exploitée pendant près d’un siècle jusqu’en 2004. Mais elle a légué des millions de tonnes de déchets toxiques stockés sur cinq sites alentour, dont certains, dénoncent des associations, ont perdu de leur étanchéité.
Les inondations d’octobre 2018, durant lesquelles 14 personnes sont mortes, ont accru les inquiétudes quant à la pollution des sols. Et l’annonce, le 20 juin, de la découverte de taux d’arsenic plus élevés que la moyenne chez trois garçonnets avait confirmé les craintes des habitants.
> Lire aussi  Pollution : les femmes enceintes françaises surexposées à l’arsenic et au mercure
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/08/13/pollution-a-l-arsenic-dans-l-aude-38-enfants-surexposes_5499068_3244.html>
Sur le même sujet :
> Entretien. Pollution à l’arsenic : « On peut vivre dans la vallée de l’Orbiel, mais il faut prendre des précautions au quotidien » <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/08/19/pollution-a-l-arsenic-on-peut-vivre-dans-la-vallee-de-l-orbiel-mais-il-faut-prendre-des-precautions-au-quotidien_5500670_3244.html>, Le Monde, 19/08/19, 11h27
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5- Il n’y aura plus d’espace pour stocker l’eau radioactive de la centrale de Fukushima en 2022, Le Monde, 13/08/19, 16h47

Près de huit ans et demi après l’accident, les autorités japonaises ne savent toujours pas que faire de l’eau contaminée. 
La société exploitant le site de la centrale nucléaire – Tokyo Electric Power Company (Tepco) – a annoncé, vendredi 9 août, qu’il n’y aura plus l’espace nécessaire dans trois ans pour stocker les quantités astronomiques d’eau contaminée, faisant monter encore davantage la pression entre le gouvernement et le public, en quête d’un consensus sur le sujet.
Près de huit ans et demi après l’accident, les autorités japonaises ne savent toujours pas que faire de l’eau radioactive. C’est après un tremblement de terre et un tsunami massifs, le 11 mars 2011, que les cœurs des trois réacteurs de la centrale Fukushima Daiichi sont entrés en fusion, laissant le nord-est du Japon dévasté.
A la suite de cette catastrophe, de l’eau radioactive a fui d’un réacteur endommagé et s’est mélangée à l’eau des nappes phréatiques. L’eau est traitée, mais elle reste légèrement radioactive et est conservée dans de larges réservoirs.
La centrale a accumulé plus d’un million de tonnes d’eau dans un millier de réservoirs. L’opérateur Tepco indique sa volonté de construire plus de réservoirs mais ne peut contenir que jusqu’à 1,37 million de tonnes d’eau, ce qui sera atteint à l’été 2022.
> Lire aussi : Au cœur du chantier titanesque du démantèlement de Fukushima
« Ils suivront les courants marins et se retrouveront partout »
Un groupe d’experts mandatés par le gouvernement a choisi cinq alternatives, dont celle recommandant de relâcher de façon contrôlée l’eau dans l’océan Pacifique. Les experts, parmi lesquels des membres de l’Agence internationale de l’énergie atomique, affirment qu’il s’agit de la seule option réaliste.
De leur côté, les pêcheurs et les habitants de Fukushima s’opposent fermement à cette option, craignant que cette eau déversée soit un suicide pour l’agriculture et le secteur de la pêche. Comme l’estime Chang Mari, représentante de Greenpeace Corée, à l’antenne de RFI :
« Une fois que cette eau contaminée et ce tritium seront dans l’océan, ils suivront les courants marins et se retrouveront partout, y compris dans la mer à l’est de la Corée. On estime qu’il faudra dix-sept ans pour que cette contamination radioactive soit assez diluée pour atteindre un niveau sûr. Les Coréens sont très inquiets. C’est un problème qui concerne le monde entier. »
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/08/13/fukushima-par-manque-d-espace-de-stockage-de-l-eau-radioactive-pourrait-etre-deversee-dans-l-ocean_5499092_3244.html>
Sur le même sujet :
> Le Japon veut déverser l’eau contaminée de Fukushima dans le Pacifique <https://dailygeekshow.com/eau-contaminee-fukushima-pacifique/>, Daily Geek Show avec RFI, 16/08/19
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6- Vers une production de froid plus éco-responsable, Actu-environnement.com, 13/08/19
Cécile Clicquot de Mentque

Utiliser seulement de l'eau et de l'électricité pour produire du froid, c'est la promesse d'une technologie novatrice, compacte, efficiente en énergie et robuste pour de multiples marchés. Explications.
La production de froid est une filière confrontée à de nombreux défis environnementaux, énergétiques mais aussi liés à l'interdiction de certains fluides frigorigènes d'ici 2025. D'où l'importance de trouver de nouvelles voies de production en totale rupture avec les procédés actuels. Et pour cela, le vide peut aider, comme l'a inventé la start-up AlpinovX.
Plus concrètement, le procédé breveté par du principe que moins il y a de pression, moins il y a besoin d'énergie pour évaporer un liquide. Ainsi, dans un caisson, de l'eau en présence de vide va s'évaporer "naturellement", l'eau cherchant à s'approprier le vide, en produisant du froid puisqu'elle utilise des calories pour s'évaporer. C'est donc adossés à ce caisson que se feront les échanges thermiques pour les futures applications. Par ailleurs, le vide est créé par une turbo-cryo-pompe, moins énergivore que les pompes à vide du marché.
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/production-froid-eco-responsable-alpinovx-33878.php4>
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7- La chute paradoxale du cours du cobalt, Le Monde, 14/08/19, 10h12
Jean-Philippe Rémy (Johannesburg, correspondant régional)

Entre janvier et juin, le prix du métal, essentiel à la fabrication des batteries, a décroché de 58 %, malgré la progression de l’électrique dans l’industrie automobile. 
Qu’est-il arrivé au cobalt, le plus prometteur des métaux de la planète ? La hausse de ses cours (environ 300 % en deux ans) semblait liée à l’inéluctable essor de l’industrie des batteries lithium-ion, dont il est l’un des composants les plus importants, alors que le secteur automobile se convertit progressivement à la propulsion électrique.
Partie de 11 dollars en 2016, la livre de ce minerai s’échangeait à un peu plus de 40 dollars à la mi-2018. En pleine ruée vers le cobalt, les groupes miniers se disputaient alors les gisements de la République démocratique du Congo (RDC), le pays qui concentre la plus grande partie des réserves (65 % de la production mondiale, selon le courtier londonien Darton Commodities).
Cette envolée paraissait n’être qu’un début : les projections de la demande de cobalt, fondées sur l’utilisation des batteries électriques, à la fois dans l’automobile et pour de nombreux autres outils et objets, devaient excéder la capacité de production minière dans un avenir proche.
> Lire aussi  Matières premières : les bleus du cobalt
Mais avant d’en arriver là, les cours se sont infléchis dès la mi-2018. Cette tendance s’est confirmée, et même accélérée, au premier semestre 2019.
Au London Metal Exchange (où s’échangent 80 % des métaux non ferreux du globe), la livre de minerai ne trouve désormais acquéreur qu’à environ 12 dollars. Entre janvier et juin, l’ancien métal vedette a décroché de 58 %. Il a entraîné dans sa chute les résultats d’exploitation de Glencore, le groupe de trading devenu également minier, qui exploite deux sites d’extraction, dont le plus important du monde pour cette matière première, en RDC.
Traitement de choc
La mine de Mutanda était le joyau de l’entreprise anglo-suisse et produisait 27 000 tonnes de cobalt (sur une production mondiale de 135 000 tonnes), ainsi que du cuivre. Le cobalt est un sous-produit, dans 90 % des cas, de l’exploitation d’autres minerais, essentiellement du cuivre et du nickel, dont les prix ont aussi décru, quoique dans de moindres proportions.
Pour faire face à l’impact de la chute des cours sur ses revenus, Glencore a annoncé avoir procédé à des changements dans ses équipes, et prévoit de mettre en veille Mutanda fin 2019, pour deux ans. Une forme de traitement de choc pour tenter de remettre à l’heure la grande pendule du cobalt. Car, alors que cette ressource ne sera pas – à en croire toutes les prévisions – disponible en quantité suffisante pour faire face à la demande de l’industrie des batteries, pourquoi son cours s’est-il effondré ?
> Lire aussi  « Le cobalt congolais sent le soufre »
La réponse tient en priorité au passage plus lent que prévu au tout-électrique dans l’automobile. Une transformation retardée, mais dont le principe reste acquis. Pour expliquer la baisse, il faut prendre en compte d’autres facteurs, qui, conjugués, ont fini par constituer une combinaison explosive. D’abord, de nombreux acteurs du secteur avaient stocké du métal, en spéculant sur la hausse des cours. Ensuite, le retard à l’allumage du tout-électrique a repoussé les perspectives de pénurie. Enfin, le fait que la Chine ait mis un terme aux subventions d’Etat à l’achat de véhicules électriques menace de ralentir encore un peu la demande. C’est pour tenter de corriger cela que Glencore a pris la décision de suspendre les activités de Mutanda, déclenchant un léger rebond des cours.
Le cobalt va-t-il reprendre sa folle progression ? Pas si sûr. Certes, d’après une note du cabinet de consulting McKinsey, la transition vers l’électrique aura bien lieu, et devrait concerner entre 22 % et 30 % du parc automobile d’ici à 2030. Mais les rédacteurs de la note « Lithium and cobalt : A tale of two commodities » avertissaient, dès 2018, que, parmi les matières premières indispensables à la fabrication d’un nombre exponentiel de batteries, il en était une qui, en particulier, posait problème à l’industrie : « Clairement, le cobalt représente la plus grande source de préoccupation, et les utilisateurs devront investir sérieusement dans la recherche et le développement [R&D] pour identifier des technologies de diversification afin d’éviter les problèmes d’approvisionnement en matières premières. »
Trop d’inconnues en RDC
Dit autrement, cela désigne, sans la nommer, la dépendance de la planète aux ressources de Kinshasa. A la suite de la réforme du code minier, la redevance sur le cobalt y est passée de 2 % à 10 % en décembre 2018. Cela s’inscrit dans un cadre incertain qui inquiète le secteur, en passe de devenir colossal. Celui-ci peine à s’accommoder d’un trop grand nombre d’inconnues concentrées en RDC, avec des conséquences sur les coûts d’exploitation (alors que l’industrie des batteries repose sur des marges très faibles).
CATL, le plus grand fabriquant de batteries au monde, a déjà pris les devants. Contemporary Amperex Technology Ltd est une ancienne entreprise de vêtements installée dans la province de Fujian, au sud-est de la Chine, un pays qui produit 73 % des batteries lithium-ion de la planète. Au dire d’une source bien informée, l’investissement de la compagnie dans la R&D y représenterait 5 % des revenus. Parmi les avancées menées par son laboratoire, une révolution discrète a eu lieu.
Considérant que les cours du cobalt sont à la fois trop élevés pour eux et trop fluctuants, les ingénieurs chinois s’efforcent de réduire la dépendance à ce métal, en abaissant son taux dans leurs batteries. Celui-ci est sur le point d’être ramené de 20 % à 12 %. Selon la même source, il devrait même chuter à 7 % d’ici à 2021.
Ces résultats ne sont pas publics, mais l’information circule, sachant que la domination dans ce secteur-clé de l’économie internationale « ne peut être dictée par des incertitudes au Congo », euphémise un acteur important. La production de batteries représente 316 gigawatts-heure (GWh). D’après l’agence Bloomberg New Energy Finance (NEF), la demande mondiale, en 2030, devrait atteindre 1 400 GWh.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/08/14/la-chute-paradoxale-du-cours-du-cobalt_5499169_3234.html>
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8- Synthèse. Mystères autour d’un accident nucléaire à Nionoksa en Russie, Le Monde, 14/08/19, 15h21
Nabil Wakim et Nicolas Ruisseau (Moscou, correspondance)

Moscou cultive le flou sur l’ampleur de l’explosion et sur le type d’armement testé qui l’a provoquée. 
Un mystérieux accident dans le Grand Nord russe. Un projet de missile nucléaire secret. Des déclarations contradictoires sur les risques de contamination radioactive. Tout semble flou dans les déclarations des autorités russes, cinq jours après l’accident survenu sur une plate-forme militaire offshore au large du village de Nionoksa, à plus de 1 200 kilomètres au nord de Moscou, et qui a coûté la vie à au moins cinq ingénieurs nucléaires.
Mardi dans la journée, les 450 habitants du village voisin de l’explosion ont été prévenus qu’ils devraient évacuer leur logement pendant deux heures, le lendemain, et étaient invités à se réfugier dans la forêt. Sans explications sur les raisons de cette « opération planifiée » – curieuse mesure préventive six jours après l’accident. Mais cette évacuation a été soudainement annulée mardi dans la soirée, sans plus d’explications de la part du pouvoir russe.
> Lire aussi  En Russie, une explosion sur une base militaire du Grand Nord fait cinq morts et trois blessés
Dans les grandes villes voisines, Severodvinsk et Arkhangelsk, la population s’est précipitée dans les pharmacies pour acheter des comprimés d’iode stable (protégeant la thyroïde en cas de rejet accidentel d’iode radioactif dans l’atmosphère), épuisant les stocks disponibles. Les médecins qui ont soigné les victimes de l’explosion ont, eux, été envoyés à Moscou. Ils doivent y passer des examens – après avoir dû auparavant signer un accord de confidentialité leur interdisant de divulguer toute information sur l’accident.
Gestion peu transparente
Ces mesures, et surtout le manque global de transparence sur l’explosion, ont provoqué des inquiétudes et suspicions, d’autant plus que les autorités ont multiplié les déclarations contradictoires depuis six jours : sur quoi travaillaient les chercheurs en question ? Quel est le risque réel de contamination ?
« Il est choquant de constater que les gens qui vivent dans cette zone n’ont aucune idée de ce qui s’est vraiment passé », s’est inquiétée l’écrivaine et Prix Nobel de littérature Svetlana Alexievitch sur la radio Echo de Moscou. « Il semblerait que nous n’ayons pas appris les leçons de Tchernobyl et Fukushima », a ajouté l’auteure de La Supplication, un ouvrage consacré aux conséquences de la catastrophe de Tchernobyl. Sur les réseaux sociaux, de nombreux Russes faisaient part, en début de semaine, de leur inquiétude et déploraient la gestion peu transparente de la crise.
Les premiers jours, les autorités ont voulu se montrer rassurantes en affirmant qu’aucune contamination radioactive n’avait été constatée. Puis elles ont finalement autorisé, mardi, l’agence russe de météorologie, Rosguidromet, à publier les taux enregistrés. Les données confirment que le taux de radioactivité le jour de l’explosion avait temporairement dépassé entre 4 et 16 fois le taux habituel. Les données viennent de six des huit capteurs d’un système de surveillance automatisée des radiations installés dans la région. L’organisation environnementale Greenpeace estime pour sa part que les radiations mesurées dans le secteur ont été vingt fois supérieures à la normale.
> Lire aussi  Ce que l’on sait de l’explosion dans une base russe : réacteur nucléaire, missiles « invincibles » et propos flous
Le communiqué de Rosguidromet précise qu’un des capteurs a relevé un taux de radioactivité de 1,78 microsievert par heure, bien au-dessus de la limite réglementaire de 0,6 et de la radioactivité naturelle moyenne de 0,11 dans cet endroit, mais loin des seuils de danger pour la santé. Les autorités russes affirment toutefois que cette hausse a été temporaire et que le niveau de radioactivité serait rapidement redescendu à un niveau normal. Aucune alerte rouge n’a été déclarée par les observateurs internationaux. La Norvège frontalière a confirmé avoir renforcé sa surveillance de radiations mais n’a rien détecté d’anormal.
La flotte militaire russe a par ailleurs déployé un navire spécialisé à l’intérieur de la zone d’exclusion autour de la base de l’explosion, sans doute pour récupérer des débris radioactifs. La Russie a aussi fermé à la navigation une partie de la baie de la Dvina, dans la mer Blanche. Sans que l’on sache si cette décision a un but de protection environnementale ou si elle traduit une volonté d’empêcher les curieux d’assister à une opération de récupération des débris tombés dans la mer. La zone doit rester interdite à la navigation civile jusqu’en septembre.
Le flou demeure sur le nombre de victimes après cette explosion qui se serait produite sur une « plate-forme maritime » et aurait précipité plusieurs employés à la mer. Les autorités militaires ont d’abord indiqué que deux « spécialistes » étaient mortes. C’est en fait cinq experts de Rosatom qui sont morts, a confirmé l’agence nucléaire, sans préciser si les deux spécialistes sont inclues dans ce bilan. Au moins trois autres personnes ont été blessées, victimes de brûlures. Lundi, les cinq corps ont été enterrés avec les honneurs à Sarov, à 400 kilomètres à l’est de Moscou, principal centre de recherches nucléaires russe. Ce site n’est pas un lieu anodin : c’est là que furent conçues les premières bombes atomiques soviétiques.
Projet « oiseau de tempête »
Le mystère plane aussi sur le type de recherche à l’origine de l’explosion. Après s’être contentées de déclarations floues, les autorités russes ont finalement reconnu lundi que l’accident était lié aux tests de « nouveaux armements », sans plus de précisions.
Pour plusieurs observateurs, cet épisode confirme que la Russie travaille de manière active sur des missiles à propulsion nucléaire. Appelé « Bourevestnik » (« oiseau de tempête », en russe), et surnommé « Skyfall » par l’OTAN, ce projet russe aurait l’ambition d’embarquer un réacteur nucléaire miniaturisé sur un missile. Le but : obtenir un missile capable d’avoir une autonomie de vol telle qu’elle lui permettrait de faire de larges détours pour contourner la défense antiaérienne et les radars américains.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a refusé de confirmer que les chercheurs travaillent effectivement sur le « Bourevestnik ». Mais il a assuré que la compétence atteinte par la Russie en matière de missiles à propulsion nucléaire « dépass[ait] significativement le niveau atteint par d’autres pays et[était] assez unique ».
En mars, le président russe, Vladimir Poutine, avait présenté la recherche sur ce sujet comme une priorité pour la défense russe, vantant la mise au point de nouveaux missiles présentés comme « invincibles », « indétectables » ou« hypersoniques ». Mais ce projet laisse sceptiques de nombreux experts du secteur, qui soulignent que les défis techniques et de sécurité sont énormes.
Dans une déclaration elliptique sur Twitter, le président américain, Donald Trump, s’est vanté d’en savoir beaucoup sur l’opération russe, ajoutant : « Nous avons une technologie similaire, mais plus avancée. » Une formulation qui a laissé dubitatifs les experts militaires : les Etats-Unis ont bien développé dans les années 1960 un prototype de missile nucléaire, appelé projet Pluton, mais qui a été rapidement abandonné.
<https://www.lemonde.fr/international/article/2019/08/14/mysteres-autour-d-un-accident-nucleaire-a-nionoksa-en-russie_5499357_3210.html>
Sur le même sujet :
> Victimes, niveau de radiation, évacuations... Ces zones d'ombre qui persistent après l'explosion nucléaire dans une base russe, France Télévisions, 14/08/19, 12:14
Valentine Pasquesoone
L'accident nucléaire qui s'est produit le 8 août sur la base de missiles de Nionoksa, dans le Grand Nord russe, a fait au moins cinq morts et trois blessés. Mais de nombreux mystères entourent encore l'explosion. 
"Des accidents arrivent, malheureusement. Ce sont des tragédies. Mais dans ce cas particulier, il est important de se souvenir des héros qui ont perdu leur vie dans cet accident." C'est avec ces mots, relayés par CNN (en anglais), que le porte-parole du Kremlin, Dmitry Peskov, a réagi, mardi 13 août, à l'explosion survenue jeudi sur une base d'essais de missiles, dans le Grand Nord russe. 
L'accident à caractère nucléaire, qui a eu lieu au large de la base militaire de Nionoksa, dans la région d’Arkhangelsk, a tué au moins cinq hommes, ingénieurs de l'agence nucléaire russe Rosatom. D'après cette dernière, ils travaillaient sur "de nouveaux armements", et fournissaient ingénierie et soutien technique pour "la source d'énergie isotopique" du moteur d'un missile. Mais les informations dévoilées au sujet de l'accident restent partielles, voire contredites au fil des jours. Franceinfo fait le point sur les mystères entourant encore cette explosion. 
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/russie/vladimir-poutine/victimes-niveau-de-radiation-evacuations-ces-zones-d-ombre-qui-persistent-apres-l-explosion-nucleaire-dans-une-base-russe_3575407.html>
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9- Quand le tramway va remplacer une autoroute…, Carfree, 14/08/19

Signe des temps, dans la région parisienne, un tramway va bientôt remplacer une autoroute… 
Depuis le 29 mai 2019, l’A186 est définitivement fermée en vue de réaliser la future avenue paysagère qui accueillera le prolongement de la ligne de tramway T1. Avec le réaménagement de six stations existantes, la création de 15 nouvelles stations et de 7,7 kilomètres de tracé, le T1 promet à terme de nombreuses améliorations pour le quotidien des habitant·e·s de Bobigny, Noisy-le-Sec, Romainville, Montreuil, Rosny-sous-Bois et Fontenay-sous-Bois. 
Ce projet, financé par l’État, la région, le département de la Seine-Saint-Denis et le département du Val de Marne, prolongera le Tram 1 depuis le terminus actuel de Noisy-le-Sec (93) jusqu’à la gare du Val-de-Fontenay. Il permettra non seulement d’améliorer les conditions de transport dans l’Est Parisien pour mieux relier les villes entre elles, mais le réaménagement autour de son tracé apportera une amélioration du cadre de vie pour les habitants.
Les travaux de terrassement ont été engagés sur l’A186 à Romainville et à Montreuil dès le début du mois de juin, pour environ un an et demi. La destruction de l’autoroute, véritable coupure urbaine, a débuté par la démolition du pont de l’A186 en juin dernier. Dans un second temps, les travaux d’aménagement de voirie et de la plateforme permettront d’insérer le tramway sur cette nouvelle avenue paysagère. Afin de minimiser les impacts auprès des riverain·ne·s, le chantier sera organisé de manière progressive, les portions d’autoroute seront démolies une à une.
>> Suite à lire à :
<http://carfree.fr/index.php/2019/08/14/quand-le-tramway-va-remplacer-une-autoroute/>
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10- La ligne grande vitesse Lyon-Turin fait dérailler la majorité italienne, Novethic, 15/08/19
Ludovic Dupin et Anne-Catherine Husson-Traore

La ligne à grande vitesse (LGV) entre Lyon et Turin est un vieux projet controversé. Conçu pour traverser les Alpes afin de faciliter les échanges entre les deux pays, le chantier est pharaonique puisqu’il s’agit, entre autres, de forer un tunnel de 57 kilomètres ! Le retard est si considérable que l’utilité de cette infrastructure géante imaginée dans les années 90 est remise en cause. Elle cristallise la discorde entre les deux formations au pouvoir en Italie.
"Ne pas faire la ligne à grande vitesse coûterait beaucoup plus cher que mener le projet à son terme", explique le chef du gouvernement Giuseppe Conte, soutenu par Matteo Salvini, l’homme fort du gouvernement. Son parti, la Ligue pousse donc à achever le projet au plus vite. En revanche pour le Mouvement 5 étoiles (M5S) : "celui-ci est inutile, coûteux et vieux". C’est ainsi que ce projet controversé lancé il y a 20 ans est devenu la pomme de discorde politique de l’été en Italie. Le Sénat vient d’autoriser la reprise des travaux de ce projet du siècle dernier.
À l’origine, la LGV a été imaginée pour reporter de la route vers le rail le chargement de milliers de camions qui circulent entre les deux pays chaque jour. Un report modal dont le coût total s’élève à 26 milliards d’euros, dont 40 % est financé par l’Europe, 35 % par l’Italie et 25 % par la France. Le problème est que les scenarios de rentabilité de ce projet sont eux-mêmes très controversés.  D’un côté, le ministère des transports italien, aux mains de Danilo Toninelli de M5S, a un rapport très négatif d’une commission d’experts chargée de calculer le rapport coûts-bénéfices de la LGV. 
Alors qu’il reste encore 8 milliards à investir côté italien, la LGV ne rapporterait que 885 millions d’euros. De l’autre côté les promoteurs de la ligne espèrent qu’elle puisse rapporter 20 milliards d’euros ce qui supposerait de multiplier le trafic de passagers par 25 d’ici 2050 et de doubler le volume de fret sur ce parcours. Ces chiffres sont d’autant plus improbables que le fret ferroviaire reste très faible des deux côtés des Alpes.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/energie/mobilite-durable/isr-rse/la-ligne-grande-vitesse-lyon-turin-fait-derailler-la-majorite-italienne-147595.html>
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11- L’Union européenne impose des taxes sur les biocarburants indonésiens, Novethic avec AFP, 16/08/19
La Rédaction

La Commission européenne a décidé d'imposer des droits de douane sur les biocarburants en provenance d'Indonésie, qu'elle estime subventionnés par des aides d'État. La nouvelle réglementation, publiée au Journal officiel, impose des taxes de 8 % à 18 % sur les importations de biocarburants subventionnés.
"Une enquête poussée de la Commission a mis en lumière que les producteurs de biocarburants indonésiens bénéficient de subventions, d'avantages fiscaux et d'accès à des matières premières à des prix inférieurs à ceux du marché. Cela fait peser une menace de préjudice économique sur les producteurs de l'UE", souligne la Commission.
L'exécutif européen précise que ces droits compensatoires sont provisoires et que ses investigations se poursuivent, avec la possibilité d'imposer des mesures définitives d'ici la mi-décembre. Elle indique également que son enquête ne se limite pas au marché de l'huile de palme, principale source pour les biocarburants d'Indonésie, mais à toute aide publique, quelle que soit la matière première utilisée.
Selon les chiffres de la Commission, le marché européen du biocarburant pèse 9 milliards d'euros par an, et les importations en provenance d'Indonésie représentent jusqu'à 400 millions d'euros. Cette mesure a été immédiatement saluée par l'EBB, l'Association des producteurs de biodiesel européens, qui avait porté l'affaire devant la Commission.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/agriculture/isr-rse/l-union-europeenne-impose-des-taxes-sur-les-biocarburants-indonesiens-147596.html>
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12- Sur la Rance, de l’énergie verte au prix d’un envasement durable, Le Monde, 20/08/19, 06h33
Benjamin Keltz (Pleudihen-sur-Rance, Dinard, envoyé spécial)

Fleuron de l’industrie des années 1960, l’usine marémotrice de la Rance modifie les courants et produit une accumulation de sédiments qui défigure l’estuaire. Elle pourrait être dix fois supérieure à ce que le propriétaire du barrage, l’Etat, et son concessionnaire, EDF, reconnaissent. 
Posté sur le seuil du bar de son camping à Pleudihen-sur-Rance (Côtes-d’Armor), Pierre-Yves Chevestrier, 51 ans, guette les allées et venues des estivants. En ce début d’après-midi, les touristes quittent leur emplacement pour s’allonger de l’autre côté de la route, sur la plage. Il s’agit de l’une des rares des bords de Rance, cet estuaire de 22 km² qui court de Dinan, en amont, à Saint-Malo et Dinard, en passant par Saint-Suliac. Les vacanciers ont raison de profiter de la marée haute. Bientôt, l’eau se retirera et dévoilera un paysage lunaire composé d’une boue grisâtre. Il sera alors impossible de se baigner.
« Avant, il n’y avait que du sable, de la berge jusqu’au chenal, se souvient Pierre-Yves Chevestrier. Millimètre par millimètre, la vase s’est déposée. Pourtant, ici, on est relativement préservé grâce aux vents et aux courants. » A certains endroits de la ria, classée Natura 2000, les sédiments s’entassent sur plusieurs mètres de haut, jusqu’à rendre la navigation périlleuse. Régulièrement, des plaisanciers manœuvrant du mauvais côté d’une bouée de l’étroit chenal s’enlisent. Ces dix dernières années, ils fuient l’estuaire. Le port de Dinan a vu son activité chuter de 40 %. « La situation est grave, observe Didier Lechien, maire de Dinan (UDI) et président de Cœur émeraude, association défendant le classement de la vallée en Parc naturel régional. La Rance doit être la colonne vertébrale de ce parc. Pourtant, on continue à mener une politique de l’autruche quant à son envasement… »
> Lire aussi  Une centrale marémotrice géante à l’étude au Royaume-Uni
Comme la majorité des élus locaux et des associations de riverains, il reproche à l’Etat et à EDF d’avoir ignoré les conséquences de l’activité de l’usine marémotrice de la Rance. Propriété de la France exploitée par l’entreprise énergétique, ce fleuron de l’industrie tricolore des « trente glorieuses » produit, depuis son inauguration en 1966, 17 % de la production d’énergie bretonne, ou encore suffisamment d’énergie renouvelable pour satisfaire les besoins en électricité d’une ville de 220 000 habitants comme Rennes. Ce prototype, copié à une seule reprise en Corée du Sud, profite de la marée naturelle montante pour faire tourner ses vingt-quatre turbines et retenir l’eau de l’autre côté du barrage, pour la vidanger ensuite afin d’actionner à nouveau ses machines. Ce jeu de flux et de reflux modifie les courants, accélère la durée de remplissage de l’estuaire, qui conserve parfois un niveau de pleine mer pendant plusieurs heures. Résultat : son envasement, le développement de polders, la disparition de plages, la mue de la faune et la flore…
Extraction laborieuse
Après des décennies à qualifier cette sédimentation de « naturelle », EDF a finalement reconnu sa responsabilité à la suite de la publication d’un rapport du Commissariat général à l’environnement et au développement durable en mai 2017, commandé par Ségolène Royal, alors ministre de la transition écologique. Le document réclamait que « le niveau d’ambition sur le plan de l’état écologique du plan d’eau ne soit pas moindre que celui qui porte sur la production d’énergie renouvelable ». Les experts proposaient un programme quinquennal préconisant une extraction annuelle de 50 000 m³ de sédiments et la mise en place d’un comité scientifique chargé d’imaginer des actions pour endiguer le phénomène.
Mais, selon l’association Rance environnement, qui rassemble 600 adhérents, ce rapport « minimise » l’ampleur de l’envasement. Un récent travail des bureaux d’étude Egis et Idra pour l’établissement public territorial de bassin (EPTB) Rance-Frémur orchestrant le curetage de la ria, que Le Monde s’est procuré, estime que 3,65 millions de m3 de boue se sont déposés dans l’estuaire entre 2011 et 2018. C’est dix fois plus qu’annoncé en 2017. « Ces données sont plausibles, mais incertaines. Nous avons besoin de davantage d’éléments pour affiner le constat. S’ils se confirment, ces résultats seraient… préoccupants », juge Pierre Le Hir, chercheur à l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) et président du comité scientifique nouvellement formé. L’expert estime que l’activité de la centrale provoque « au moins » la moitié de la gangrène sédimentaire.
> Lire aussi  Eoliennes, hydroliennes... : où en sont les énergies marines en France ?
Pour EDF et l’Etat, hors de question de cautionner ces analyses. « L’usine a une part de responsabilité qui n’est cependant pas quantifiable à ce jour. En attendant des études nouvelles fiables, je reste sur le compromis raisonnable de 50 000 m³ annuels », maintient Antoine Malafosse, directeur hydroélectricité Bretagne et Normandie à EDF. Dominique Consille, sous-préfète de Dinan, appuie : « Le rapport de 2017 a déverrouillé une situation bloquée depuis des années. Travaillons à partir de cette feuille de route. Nous avançons bien. »
Cet optimisme tranche avec le scepticisme des différents acteurs impliqués dans le plan d’actions proposé en 2017. Son budget de 9,5 millions d’euros n’est toujours pas ficelé. EDF, qui assure que le barrage n’est « pas rentable » et rappelle avoir déboursé dix millions d’euros depuis 1990 pour l’entretien de l’estuaire, refuse d’assumer l’intégralité de la note. L’Etat, les collectivités territoriales et les différents organismes publics rechignent à compléter le budget. L’extraction préconisée de la vase se révèle laborieuse, de l’aveu d’Yves Chesnais, premier adjoint au maire de Saint-Jouan-des-Guérets et président de l’EPTB : « Cette année, nous allons évacuer… 9 000 m³. Si certains parlent d’échec, je ne veux pas en assumer la responsabilité. Je fais avec les moyens à ma disposition. »
« Pas un désastre »
Quant au Conseil scientifique, ce groupement d’une quinzaine de professionnels mobilisés bénévolement, mis en place en 2018, il attend que les études qu’il préconise soient financées pour cerner l’impact réel de l’usine sur son environnement, proposer un ajustement de ses conditions d’exploitation, repenser le dragage de la vase et la valorisation de cette substance considérée comme un déchet… « Nous ne financerons pas toutes les demandes et prioriserons les plus pertinentes. Nous devons trouver une solution conciliant la production électrique, l’écologie, l’économie de la plaisance, celle de la pêche à pied et de la conchyliculture…, temporise la sous-préfète. L’envasement n’est pas un désastre. Cette matière peut même être écologiquement plus intéressante que du sable. »
Ces déclarations irritent le sénateur Les Républicains (LR) des Côtes-d’Armor, Michel Vaspart, qui dit « ne plus avoir confiance ». L’élu a décidé de contourner l’Etat et EDF. Accompagné d’Alain Cadec, président du conseil général des Côtes-d’Armor et ancien député européen (LR), des députés Gilles Lurton (LR) et Hervé Berville (La République en marche, LRM), il a rencontré le commissaire européen à l’énergie pour faire reconnaître la production de la centrale comme renouvelable et imposer à EDF de la commercialiser plus chère que le tarif classique. Les élus veulent contraindre l’entreprise à utiliser cette nouvelle manne pour financer l’entretien de la Rance. « Depuis des années, le ministère me disait que ce légitime changement de tarification était impossible. Le commissaire a été vite convaincu. Il était surpris de ne pas avoir été sollicité plus tôt par l’Etat… », s’agace Michel Vaspart, qui attend désormais le feu vert du ministère de la transition écologique.
Tous ces atermoiements questionnent sur l’avenir de l’exploitation dont la concession s’achèvera en 2043. Et si l’ouvrage subissait le même sort que les autres symboles du génie industriel tricolore des années 1960 : le Concorde, Le Redoutable ou le France ? L’Etat et EDF refusent d’évoquer un possible arrêt du barrage qui subit actuellement un chantier de rénovation de 100 millions d’euros, sans pour autant écarter fermement cette hypothèse. « Personne ne milite pour la fin de l’usine, conclut Jean-François Mordrel, le président de Rance environnement. Nous voulons qu’elle fonctionne mieux. La production d’électricité verte ne peut pas se réaliser au détriment de l’environnement. »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/08/20/sur-la-rance-de-l-energie-verte-au-prix-d-un-envasement-durable_5500855_3244.html>
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13- Une société canadienne veut extraire de l'hydrogène à partir de champs pétrolifères, AFP, 20/08/19, 09:00

Des scientifiques ont mis au point une technique pour extraire à grande échelle et à bas coût de l'hydrogène à partir de sables bitumeux et des champs pétrolifères, affirme une société canadienne qui développe ce processus présenté à Barcelone.
"Des scientifiques ont développé une méthode économique et à grande échelle pour extraire de l'hydrogène (H2) de sables bitumeux (bitumes naturels) et de champs pétrolifères", selon un communiqué de Proton Technologies. Cet hydrogène "peut être utilisé pour des véhicules fonctionnant à l'hydrogène", affirme ce texte publié à l'occasion de la conférence Goldschmidt qui réunit 4.000 scientifiques à Barcelone.
L'hydrogène peut jouer un rôle clé dans la transition énergétique, à condition d'augmenter les usages et réduire ses coûts de production, indiquait en juin l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
"Les champs pétrolifères, même ceux n'étant plus exploités, contiennent toujours des quantités significatives de pétrole", argumente Grant Strem, PDG de Proton Technologies. "Les chercheurs ont trouvé qu'injecter de l'oxygène dans ces champs augmente la température et libère l'hydrogène, qui peut être séparé d'autres gaz à travers des filtres spécifiques. L'hydrogène ne préexiste pas dans les réservoirs, mais injecter de l'oxygène permet à la réaction chimique qui aboutit à la formation d'hydrogène d'avoir lieu", affirme-t-il.
Si cette technologie parvient à être mise en place à une échelle industrielle, il évalue les coûts de production entre 10 et 15 cents par kilo, contre deux dollars le kilo actuellement. Elle permettrait d'"extraire d'importantes quantités d'hydrogène en laissant le carbone sous terre", assure Proton Technologies.
Actuellement, l'hydrogène est presque intégralement produit à partir de gaz et de charbon, ce qui entraîne l'émission de 830 millions de tonnes de CO2 par an, soit l'équivalent des émissions cumulées du Royaume-Uni et de l'Indonésie.
"Cette technique existe déjà depuis un certain temps, c'est le principe de la gazéification souterraine : on envoie de l'oxygène sur du pétrole ou du charbon, ça produit un mélange de gaz, souvent de type syngaz à base de monoxyde de carbone, de CO2 et de l'hydrogène, et après on filtre l'hydrogène pour pouvoir le réutiliser ailleurs", a commenté Olivier Joubert, directeur d'un groupement de recherche du CNRS sur l'hydrogène, interrogé par l'AFP.
Il serait possible d'arriver aux niveaux de prix annoncés mais avec des moyens techniques qui ne sont pas pour l'instant si évidents que ça" et le niveau de pureté de l'hydrogène produit n'est pas précisé, relève le chercheur.
<https://information.tv5monde.com/info/une-societe-canadienne-veut-extraire-de-l-hydrogene-partir-de-champs-petroliferes-316802>
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14- Le géant chinois du nucléaire placé sur liste noire aux Etats-Unis, Le Monde, 20/08/19, 09h17
Nabil Wakim  

CGN, partenaire privilégié d’EDF au Royaume-Uni et en Chine, a été interdit d’accès aux technologies nucléaires américaines, sur fond de guerre commerciale entre Washington et Pékin. 
En plein cœur de l’été, la décision est passée inaperçue : le département américain du commerce a placé, jeudi 15 août, plusieurs groupes nucléaires chinois sur sa liste noire, qui interdit aux entreprises américaines toute activité commerciale avec ceux-ci. Or le China General Nuclear Power Group (CGN) – le plus grand groupe public nucléaire chinois – est le principal partenaire d’EDF en Chine, mais aussi au Royaume-uni, où il assure un tiers du financement du projet Hinkley Point, qui consiste à édifier deux réacteurs de type EPR dans l’ouest de l’île.
Le gouvernement Trump avait déjà annoncé des restrictions à l’export vers la Chine en 2018 pour les sociétés américaines. Il va plus loin, en interdisant formellement l’accès à CGN à toutes les technologies nucléaires américaines. Sur fond de guerre commerciale entre Pékin et Washington, le département américain du commerce accuse ces groupes d’avoir tenté « d’acquérir des technologies nucléaires américaines de pointe pour des usages militaires en Chine ».
En 2016, le département américain de la justice avait accusé CGN d’espionnage industriel et, en août 2017, un ingénieur de l’entreprise avait été condamné à deux ans de prison aux Etats-Unis pour avoir tenté de recruter des experts nucléaires afin de développer des applications militaires.
Les conséquences de ce choix risquent d’être importantes outre-Manche, où CGN joue un rôle-clé dans le développement du nucléaire. Les réacteurs britanniques actuels arrivent en fin de vie et doivent être fermés entre 2025 et 2035 (ils fournissent environ 20 % de l’électricité du pays). Le gouvernement a prévu plusieurs nouveaux réacteurs, mais les difficultés se sont accumulées en raison de problèmes de financement.
Pas d’impact sur le calendrier de Hinkley Point
Le seul projet en cours de construction se trouve à Hinkley Point, dans le Somerset, à l’initiative d’EDF. Mais, pour pouvoir assurer le financement colossal de deux réacteurs EPR, le groupe français a dû faire appel à son partenaire chinois CGN, qui assure 33 % de cet investissement à 24 milliards d’euros. Un engagement controversé au Royaume-Uni, mais qui a fini par recevoir le soutien des autorités.
> Lire aussi  Au Royaume-Uni, l’avenir du nucléaire s’assombrit
Interrogé par Le Monde, EDF estime que cette décision ne devrait pas avoir d’impact sur le calendrier de Hinkley Point. Le premier réacteur doit démarrer en 2025. Le contrat signé avec les autorités prévoyait de travailler essentiellement avec des sous-traitants britanniques. Mais les effets en chaîne que pourrait provoquer la décision américaine sont encore mal connus.
Elle est susceptible d’avoir d’autres incidences sur le développement du nucléaire britannique : outre Hinkley Point, CGN a déposé un dossier auprès des autorités pour faire valider son propre modèle de réacteur – le Hualong-1 – et le construire dans le pays. Au total, les investissements du groupe au Royaume-Uni s’élèvent à près de trois milliards d’euros.
> Lire aussi  Nucléaire : la Chine met en service le premier réacteur EPR
En Chine même, CGN est un partenaire de longue date d’EDF et exploite les deux seuls EPR en activité dans le monde, à Taïshan (sud-est). Le groupe public chinois est en outre le partenaire privilégié du groupe américain Westinghouse, qui a construit plusieurs réacteurs de conception américaine en Chine, dont deux sont déjà connectés au réseau.
Alors que plusieurs puissances nucléaires occidentales diminuent leurs investissements dans le nucléaire civil, la Chine en fait une priorité depuis plusieurs années. De fait, un tiers des centrales en construction dans le monde se trouve dans ce pays. Les autorités de Pékin ont fustigé l’attitude des Etats-Unis et jugent que Washington « abuse du concept de la sécurité nationale et de la mesure du contrôle des exportations ». Certains médias chinois y ont vu un écho aux déboires du géant des télécommunications Huawei.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/08/20/le-geant-chinois-du-nucleaire-place-sur-liste-noire-aux-etats-unis_5500928_3234.html>
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15- Etats-Unis : bataille en sous-sol entre déchets nucléaires et industrie pétrolière, Le Monde, 20/08/19, 12h19
Nabil Wakim  

La proposition d’entreposer des déchets hautement radioactifs en plein cœur du bassin pétrolier américain fait s’indigner l’industrie. 
C’est une vaste zone de 220 000 km2, située à l’ouest du Texas et au Nouveau-Mexique : dans le bassin permien, se déroule, depuis quelques années, le plus spectaculaire essor de la turbulente histoire du pétrole. Depuis la généralisation des techniques de forage de schiste, la zone est devenue un véritable eldorado pour les producteurs. C’est grâce au permien que les Etats-Unis se sont retrouvés au rang de premier producteur mondial de pétrole, avec une production de plus de douze millions de barils par jour, selon les derniers chiffres officiels américains.
La région produit désormais à elle seule plus de 4,2 millions de barils de pétrole chaque jour, soit presque autant que l’Irak. En deux ans, la production y a crû de 72 %. Avec l’un des taux de chômage les plus bas du pays, le bassin attire des chercheurs d’or noir venus de partout, tant le pétrole de schiste demande des bras. Le modèle est différent de celui du pétrole conventionnel : chaque nouveau puits produit beaucoup pendant une courte période, puis son rendement diminue. Autrement dit : pour produire beaucoup, il faut forer beaucoup.
Cette activité de forage intense à une incidence non négligeable sur l’environnement, notamment parce que cette technique de fracturation hydraulique peut provoquer une activité sismique fréquente.
> Lire aussi  Pétrole : le marché mondial de l’or noir au bord de la crise
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/energies/article/2019/08/20/etats-unis-bataille-en-sous-sol-entre-dechets-nucleaires-et-industrie-petroliere_5500917_1653054.html>
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16- Dieselgate : la Corée du Sud met Volkswagen et Porsche à l'amende, AFP, 20/08/19, 13:00

La Corée du Sud a annoncé mardi vouloir assigner en justice et mettre à l'amende Volkswagen et Porsche dans le cadre du scandale des moteurs diesels truqués pour contourner les niveaux de pollution.
Le ministère de l'Environnement a indiqué que plus de 10.000 véhicules vendus par les firmes allemandes en Corée du Sud entre mai 2015 et janvier 2018 étaient équipés de logiciels permettant de truquer les relevés d'émissions de dioxyde d'azote.
Huit modèles de voiture -- dont l'Audi A6, la Volkswagen Touareg et la Porsche Cayenne -- verront leur certification révoquée, et les fabricants devront payer des amendes estimées à 11,5 milliards de won (9,5 millions de dollars ou 8,5 millions d'euros), selon le ministère.
"Nous avons l'intention de continuer à répondre énergiquement à l'avenir aux manipulations des émissions de gaz d'échappement," a déclaré un responsable du ministère à la presse.
En Allemagne, "Audi rappelle les véhicules concernés des séries A6 et A7 Sportback depuis novembre 2018 et le taux de traitement y est actuellement supérieur à 90%", indique le constructeur du groupe Volkswagen dans un communiqué transmis à l'AFP, disant "prendre note" de la décision des autorités sud-coréennes.
Fin juillet, l'ancien patron d'Audi Rupert Stadler a été renvoyé devant la justice allemande dans le cadre de ce scandale à grande échelle qui a éclaté il y a quatre ans.
Stadler et trois autres cadres ou ex-cadres d'Audi devront répondre de "fraude", "émission de faux certificats" et "publicité mensongère" dans le cadre de la vente de 434.000 Volkswagen, Audi et Porsche, équipées de logiciels truqués permettant de réduire les émissions de dioxide d'azote lorsque les véhicules sont testés en laboratoire.
A l'échelle mondiale, Audi, Volkswagen et Porsche ont déjà été condamnés à des amendes -- quelque 30 milliards d'euros pour Volkswagen, y compris pour rappels de véhicules et dédommagements, tandis que le scandale dieselgate éclabousse une grande partie de l'industrie automobile.
<https://information.tv5monde.com/info/dieselgate-la-coree-du-sud-met-volkswagen-et-porsche-l-amende-316823>
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17- Le méthane, cet autre gaz à effet de serre dans le viseur de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), Connaissance des énergies, 20/08/19

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a publié mi-juillet ses dernières estimations sur les émissions de méthane liées à l’industrie du pétrole et du gaz. Le « methane tracker » mis en ligne par l’Agence vise également à mettre en évidence les importantes réductions d’émissions envisageables dans ce secteur.
Rappels sur les émissions de méthane
Dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique, le dioxyde de carbone (CO2) est le principal gaz à effet de serre comptabilisé et fait l’objet d’une attention centrale. Le méthane (CH4), principal composant du gaz naturel, est en revanche « souvent négligé », déplore l’AIE.
Les émissions annuelles de méthane dans le monde sont estimées à environ 570 millions de tonnes par an (l’AIE précise que cette donnée reste soumise à de nombreuses incertitudes). Près de 40% de ces émissions proviendraient de sources naturelles, en particulier des zones humides. Les 60% d’émissions d’origine humaine, dites « anthropiques », seraient liées aux secteurs agricole et énergétique.
Selon l’AIE, les émissions mondiales de méthane liées à l’exploitation pétrolière et gazière auraient en particulier atteint 78,9 Mt en 2017, soit plus d'un cinquième du total annuel des émissions anthropiques de méthane. Les émissions de ce secteur interviennent à différents stades : extraction, raffinage, distribution aux consommateurs finaux, etc. Certaines sont accidentelles (fuites), d’autres délibérées (gaz relâché ou « torché » pour des raisons de sécurité).
Pour rappel, une tonne de CH4 est, selon le 5e rapport du GIEC, supposée avoir un « pouvoir de réchauffement global » (PRG) 28 fois plus élevé qu’une tonne de CO2 sur une période de 100 ans (échelle de temps généralement retenue dans les bilans d’émissions) et est ainsi comptabilisée comme 28 tonnes d’ « équivalent CO2 »(1). En retenant les potentiels de réchauffement global des différents gaz à effet de serre (GES) sur une durée de 100 ans, les émissions de CO2 comptent pour presque les trois quarts de l'ensemble des émissions annuelles de GES dans le monde, contre environ 20% pour le CH4(2).
>> Suite à lire à :
<https://www.connaissancedesenergies.org/le-methane-cet-autre-gaz-effet-de-serre-dans-le-viseur-de-laie-190820>
En savoir plus :
> Methane tracker - Reducing methane emissions from oil and gas operations <https://www.iea.org/weo/methane/>, International Energy Agency (IEA), 15/07/19
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18- Le diesel domine encore le parc automobile des entreprises, Actu-environnement.com, 21/08/19
Philippe Collet

Le parc des véhicules d'entreprise reste massivement diésélisé, constate le ministère de la Transition écologique. Une situation qui impacte l'ensemble du parc automobile, les entreprises revendant rapidement leurs voitures aux particuliers.
Un rapport du Commissariat général au développement durable (CGDD) du ministère de la Transition écologique passe en revue le parc des voitures détenues par les personnes morales publiques et privées. Celui-ci représente un enjeu de taille pour progresser dans l'atteinte des objectifs environnementaux français. En effet, alors qu'elles ne représentent que 11 % du parc français, "les flottes des personnes morales ont généré, en 2017, plus de la moitié des immatriculations annuelles de véhicules particuliers neufs", relève le CGDD. Or, les personnes morales revendant rapidement leurs voitures aux particuliers. Une augmentation des ventes de voitures propres pourrait donc accélérer la diffusion des nouvelles technologies à l'ensemble du parc automobile.
Alors que le parc des voitures des particuliers est bien connu, peu d'information sont disponibles sur celui des entreprises et administrations. Pour y remédier les services du ministère de la Transition écologique ont donc mené une enquête auprès de 240 entités représentatives. L'objectif est de connaître les pratiques d'acquisition et les usages des entreprises, "en vue d'adapter les politiques publiques pour favoriser une diffusion plus rapide des véhicules propres", explique le rapport publié en août 2019.
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/dgec-rapport-vehicules-entreprises-33927.php4>
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19- Trottinettes électriques : « Les policiers n’ont pas de bases solides pour verbaliser », Le Monde, 24/08/19, 09h40
Clara Gilles  

Les huit villes de la communauté d’agglomération de Grand Paris Seine Ouest (GPSO) ont décidé d’interdire l’accès de leur ville aux entreprises de « free floating ». 
Dans les rues de Sèvres (Hauts-de-Seine), les trottoirs sont vides. Pas une seule trottinette électrique n’y est garée. Les huit villes de la communauté d’agglomération de Grand Paris Seine Ouest (GPSO) ont décidé d’interdire l’accès de leur ville aux entreprises de free floating. Depuis la fin du mois de juin, les opérateurs comme Lime ou Uber ont donc déserté Boulogne-Billancourt, Chaville, Issy-les-Moulinaux, Marnes-la-Coquette, Meudon, Sèvres, Vanves et Ville-d’Avray.
Sans aller jusque-là, plusieurs mesures ont également été prises par la maire de Paris, Anne Hidalgo. Dès janvier 2019 a été décidée l’interdiction de circuler ou de stationner sur les trottoirs, la limitation de vitesse à 20 km/h et une redevance de 50 à 65 euros par trottinette mise en service. « Les policiers n’ont pas de bases solides pour verbaliser les usagers », précise cependant Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la mairie de Paris.
> Lire aussi  Trottinettes électriques : en attendant des règles, une situation « chaotique » et des accidents
« Nouvelle arme anti-Hidalgo »
Présentée en conseil des ministres le 26 novembre 2018, la loi d’orientation des mobilités (LOM) doit créer ce cadre juridique permettant aux mairies d’établir des règles et de récupérer leur autorité sur l’espace public. Mais avec la crise des « gilets jaunes », la réforme, qui doit également répondre aux exigences écologiques tout en réduisant la fracture territoriale, a pris énormément de retard. Le texte doit arriver en deuxième lecture à l’Assemblée nationale début septembre.
> Lire aussi  Des victimes de trottinettes électriques dénoncent l’« anarchie urbaine » à Paris
La loi prévoit notamment l’instauration d’une autorisation préalable de la mairie avant tout déploiement des entreprises de location de trottinettes dans sa commune ainsi que le versement d’une redevance d’occupation du domaine public. Au moment de la signature de cet accord, la mairie pourra établir plusieurs règles, comme l’établissement d’une zone spécifique de stationnement ou le respect de normes environnementales. Elle aura également la possibilité d’interdire tout bonnement, avec un fondement légal solide, la présence de ces opérateurs sur son territoire.
Mais pendant ce temps, la colère monte chez les victimes, qui reprochent leur laxisme aux mairies. « Les trottinettes électriques sont devenues une nouvelle arme anti-Hidalgo. Mais le problème est ailleurs. Ce phénomène ne fait que ressortir la faiblesse des pouvoirs octroyés aux collectivités territoriales en France », estime Emmanuel Grégoire. A l’heure actuelle, deux plaintes ont déjà été déposées contre la mairie par les fondateurs de l’association Apacauvi, Jean-René Albertin et Arnaud Kielbasa, pour les accidents qu’ont connus leurs femmes respectives. Ils disent également préparer une action groupée avec une quarantaine de victimes pour « mise en danger de la vie d’autrui » et « non-assistance à personne en danger ».
<https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/08/24/trottinettes-electriques-les-policiers-n-ont-pas-de-bases-solides-pour-verbaliser_5502387_3224.html>
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20- Victime de vols de sable, une plage de Sardaigne inaugure des "gardiens du sable", AFP,  24/08/19, 14:00

Victime d'une série de vols de sable, la ville italienne de Cabras, en Sardaigne, connue pour son immense plage immaculée, a lancé samedi un système de "gardiens du sable" chargés de signaler les tentatives de collecte illégale et toute dégradation.
Ces "gardiens du sable", des civils qui porteront un t-shirt permettant de les reconnaître, sont rattachés à la Direction de la zone marine protégée de la Péninsule du Sinis et viendront en renfort des surveillants de baignade et de la police de Cabras.
Ces opérateurs seront chargés de surveiller, informer les touristes et signaler d'éventuels vols de sable. Ils feront aussi respecter l'interdiction de fumer et de laisser des déchets sur les plages. Ils devront en outre récupérer le sable accumulé sur les passerelles d'accès aux plages, vider les cendriers et nettoyer les zones réservées aux fumeurs.
"Il n'est pas toujours facile pour les usagers de signaler (à la police) ou d'indiquer la position exacte d'une personne en train de voler du sable ou de fumer sous un parasol", en zone interdite, a expliqué à l'agence Agi, le maire de Cabras (ouest de la Sardaigne), Andrea Abis.
C'est pour cela que les autorités ont décidé de créer ce groupe de "personnes qui opèrent directement sur la plage et pourront être plus efficaces". 
Ces derniers jours, 200 kg de précieux sable de quartz blanc ont été saisis à l'aéroport d'Elmas par les services de sécurité qui l'ont indiqué sur leur page Facebook "Sardegna rubata e depredata" (Sardaigne volée et dégradée).
A la suite de la création de cette page, des internautes avaient été jusqu'à proposer un numerus clausus pour l'accès à la fameuse plage Is Aruta de Cabras, ce à quoi le maire de la localité s'est opposé, évoquant un risque de "militarisation" du littoral.
Un couple de Français avait été interpellé en Sardaigne, le 20 août avec 40 kg de sable dans sa voiture, alors qu'ils s'apprêtaient à embarquer sur un ferry entre Porto Torres et Toulon. Le sable prélevé sur la plage de Chia, dans le sud de la grande île centrale d'Italie, avait été placé dans 14 bouteilles de plastique. 
Ils avaient indiqué à la police qu'ils ignoraient que c'était interdit, alors que la collecte de sable, de coquillages ou de galets, est passible d'un à six ans de prison en Italie. 
En France, les amendes peuvent grimper jusqu'à 1.500 euros pour le prélèvement de sable ou coquillages.
<https://information.tv5monde.com/info/victime-de-vols-de-sable-une-plage-de-sardaigne-inaugure-des-gardiens-du-sable-317584>
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21- Trottinettes électriques : en attendant des règles, une situation « chaotique » et des accidents, Le Monde, 24/08/19, 16h17
Clara Gilles  

Alors que les incidents sont légion, un décret pour encadrer les nouveaux usages est prévu pour « septembre ».
Aux alentours du Trocadéro, à Paris, les touristes profitent en ce mois d’août de la circulation estivale plus fluide pour arpenter la capitale en trottinette. Pistes cyclables, trottoirs ou chaussées, tous les terrains sont bons pour s’encanailler. On peut voir des couples enlacés, ou même trois amis sur un même engin, en équilibre souvent précaire, prêts à s’arrêter pour prendre un selfie.
Depuis qu’elles sont apparues sur les trottoirs, en masse à partir de juin 2018, ces trottinettes ont fait couler beaucoup de salive et d’encre. Les engins disponibles en libre-service (en « free floating ») par Internet, accessibles en quelques clics sur les applications d’une dizaine d’opérateurs, fédèrent à peu près contre eux tous ceux qui ne les utilisent pas, se retrouvant accusés de nombreux maux : stationnement anarchique, danger pour les piétons…
Un décret censé encadrer l’usage de ces moyens de transport, promis depuis plusieurs mois par le gouvernement, est désormais annoncé « en septembre ». En attendant, le sujet reste sur la table des maires concernés, avant les municipales de mars 2020.
> Lire aussi  Des victimes de trottinettes électriques dénoncent l’« anarchie urbaine » à Paris
Situation « chaotique »
Emmanuel Grégoire, premier adjoint à Paris, où circulent 20 000 trottinettes, selon la ville, évoque une situation « chaotique » : « Les opérateurs de trottinettes utilisent Paris comme un terrain de jeu. La fréquentation touristique est un marché intéressant. » Plusieurs milliers d’engins circulent aussi dans d’autres villes comme Lyon ou Toulouse. « Rapide », « pratique », « écologique », les avantages vantés par les opérateurs sont nombreux… tout comme les incidents.
Au-delà de l’insécurité ressentie par les piétons, aucun chiffre officiel – et récent – ne permet cependant de donner une idée précise des accidents et incidents, pour nourrir le débat entre « pro » et « anti ». En 2017, alors que l’usage des trottinettes était embryonnaire, la Sécurité routière faisait état de cinq morts et de 277 blessés en France pour tous les « engins de déplacement personnels motorisés et non motorisés ». Une nouvelle catégorie comptabilise, depuis le 1er janvier 2018, le nombre de blessés et de morts en « engin de déplacement personnel motorisé ». Une personne aurait perdu la vie en trottinette électrique, cette année-là. Mais le nombre de blessés n’est pas encore connu.
Il faut donc faire, faute de mieux, avec les cas publics et les décomptes artisanaux des professionnels. A l’hôpital Saint-Antoine, dans le 12e arrondissement de Paris, le service de chirurgie orthopédique du professeur Alain Sautet « opère chaque semaine deux à trois personnes » victimes d’accidents. Surtout des utilisateurs. Mais seulement 20 % des patients consultant pour ce type d’accidents finissent dans son service.
« Beaucoup arrivent avec des blessures légères qui sont traitées directement aux urgences », poursuit le médecin. « 40 % des blessures sont des traumatismes de la face », ajoute Olivier Migault, membre de la fédération française d’orthodontie. Des parents font parfois monter leurs enfants devant eux, face au guidon. « Les petits arrivent avec des incisives cassées qu’on est obligé de remplacer. A 12 ans ils se retrouvent avec des couronnes qu’ils devront changer tout au long de leur vie », poursuit M. Migault.
> Lire aussi  Les trottinettes électriques n’ont plus le droit d’être garées sur les trottoirs à Paris
Impression d’incivilité
Jean-René Albertin, président de l’Association philanthropique d’action contre l’anarchie urbaine vecteur d’incivilité (Apacauvi), qui fait campagne contre les trottinettes, évoque de son côté « 200 accidents par semaine en région parisienne ». Sa femme, renversée par un engin en mai, se remet d’une double fracture du bras droit. Cette pianiste des petits rats de l’Opéra affirme ne pas savoir si elle retrouvera un jour toutes ses capacités. L’épouse du vice-président de l’association, Arnaud Kielbasa, a elle aussi été percutée alors qu’elle portait leur nourrisson. Le bébé a dû rester plusieurs jours en observation pour un traumatisme crânien. Ces deux affaires sont devenues les emblèmes de ceux qui exigent plus de régulation.
Au-delà des incidents, c’est l’impression d’incivilité qui s’enracine, alors que le partage de l’espace public entre les différentes personnes (piétons, voitures, motos, scooters, vélo, trottinettes, etc.) est plus que jamais un enjeu. Ainsi, par exemple, à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), Emmanuelle Schaedelle Giroire raconte une scène que d’autres ont vécue. « Un camion s’est arrêté pour me laisser passer mais la trottinette s’est faufilée entre lui et un véhicule garé contre le trottoir », se souvient la jeune femme, qui avançait avec une poussette. Elle a réussi à éviter la collision.
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Amende de 35 euros
Des faits divers, beaucoup plus graves, ont aussi été répertoriés depuis le début de l’année. Le 11 juin, à Paris, un homme de 25 ans est mort dans un choc avec une camionnette. En août, le conducteur d’une trottinette a percuté une moto sur une autoroute, où il n’avait pas le droit de rouler, dans les Yvelines. Certains engins, privés ceux-là, sont en effet très puissants et permettent d’atteindre les 90 km/h, encourageant toutes les imprudences.
Annoncé en mai par les ministères de l’intérieur et des transports, le futur décret doit intégrer au code de la route les trottinettes électriques, mais aussi des gyropodes, monoroues et autres hoverboards, avec une nouvelle catégorie de véhicules, qui correspond désormais à celle en vigueur dans les statistiques : les « engins de déplacement personnels motorisés ».
Tout utilisateur ne respectant pas les règles de circulation devra s’acquitter d’une amende de 35 euros. Des mesures spécifiques s’ajoutent : interdiction de monter à plusieurs sur un engin, obligation de rouler sur les pistes cyclables ou à défaut sur les routes limitées à 50 km/h, interdiction aux enfants de moins de 12 ans, limitation de vitesse à 20 km/h… Certains utilisateurs contestent, déjà, ce dernier point : « On doit pouvoir rouler à la même vitesse que les autres véhicules, sinon ils ont tendance à s’impatienter et c’est là que les comportements à risque se multiplient », assure Thierry Leriche, propriétaire d’une trottinette électrique depuis un an.
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Flou juridique
Autre souci récurrent, le flou juridique qui entoure les trottinettes complique les indemnisations, en cas d’accident. « Impossible d’avoir une réponse claire. Les assureurs ne savent pas comment procéder », assure Elodie Saux, l’une des victimes. Les entreprises de location ont chacune leurs pratiques. Bolt prend ainsi en charge les blessures de ses usagers mais pas celles causées à des tiers, contrairement, par exemple, à l’application Uber.
La reconnaissance des trottinettes électriques dans le code de la route devrait faciliter ces démarches. « Les véhicules seront soumis à l’obligation d’assurance responsabilité civile par son propriétaire. C’est-à-dire le particulier qui possède sa propre trottinette ou l’entreprise qui la met en location », explique Aymeric Chassaing, conseiller de la ministre des transports, Elisabeth Borne.
Autre point soulevé par les opposants aux trottinettes : l’identification des conducteurs. « Ces véhicules en libre-service doivent être identifiés plus facilement pour pouvoir verbaliser les utilisateurs. Pourquoi ne pas les immatriculer ? », interroge Arnaud Kielbasa. Lors d’accidents, des conducteurs de trottinettes prennent la fuite. « Les loueurs ne demandent même pas de carte d’identité, n’importe qui peut s’inscrire », pointe le vice-président de l’association. Des critiques qui peuvent aussi bien s’adresser, par ailleurs, aux vélos. 
<https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/08/24/trottinettes-electriques-en-attendant-les-regles_5502278_3224.html>
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22- Electricité : l’imposture des « offres vertes », Le Monde, 26/08/19, 06h22
Nabil Wakim  

La plupart des fournisseurs d’électricité proposent des « contrats verts », mais ils se contentent en fait d’acheter des certificats, un mécanisme qui ne soutient pas le développement des énergies renouvelables. 
De prime abord, en regardant le marché français de l’électricité, il y aurait de quoi se féliciter : environ 70 % des offres proposées par les fournisseurs d’électricité sont des « offres vertes ». Officiellement, elles permettent au client qui a souscrit ce type de contrat de se fournir en électricité d’origine renouvelable, produite par des barrages hydroélectriques, des éoliennes ou des panneaux solaires.
Les publicités des fournisseurs sur le sujet se multiplient : « Envie de contribuer à la transition énergétique en toute simplicité ? », promet le site d’un grand groupe énergétique, quand un autre propose d’« agir pour la planète tout en faisant des économies ». De fait, les principaux fournisseurs ont pris résolument ce virage : chez Engie (ex-GDF Suez), toutes les offres sont passées au vert, Total Direct Energie s’est également lancé sur ce secteur. Même le géant du nucléaire EDF, qui compte plus de 28 millions d’abonnés à son tarif bleu réglementé par l’Etat, s’y est mis avec l’offre « vert électrique », qui rencontre pour l’instant un succès assez mesuré, avec quelque 300 000 contrats.
> Lire aussi  Electricité : Engie condamné à un million d’euros au profit d’EDF pour démarchages abusifs
Mais derrière les arguments commerciaux prétendument écologistes des fournisseurs se cache une réalité très simple : en France, plus de 72 % de la production d’électricité est d’origine nucléaire, qui n’est pas incluse dans les offres vertes. Alors comment peuvent-ils tous vendre du « vert » ?
Un système parfois absurde
Concrètement, l’électricité arrivant au consommateur qui a souscrit à l’une de ces offres n’est pas produite directement par des éoliennes, des barrages ou des panneaux solaires. Le fournisseur achète l’électricité à des producteurs (en France, principalement EDF), puis compense l’équivalent en achetant des certificats de garantie d’origine à des producteurs d’énergie renouvelable – le plus souvent des barrages hydroélectriques.
Mais rien n’oblige les fournisseurs à se procurer ces certificats chez le producteur qui leur a vendu l’électricité. Ils peuvent même effectuer cette compensation au niveau européen. Un système qui confine parfois à l’absurde : il est possible d’acheter des certificats à des producteurs islandais, alors que l’île n’est même pas connectée au réseau européen !
Autrement dit : un fournisseur comme Total ou Engie peut acheter de l’électricité nucléaire à EDF, et puis compenser par des rachats de certificats d’origine ailleurs, dont les tarifs sont peu élevés.
D’autant que, dans le réseau, les électrons qui proviennent de toutes les sources de production se mélangent : impossible de dire si l’électricité qui vous permet d’allumer la lumière ou de démarrer le lave-linge provient directement d’une centrale nucléaire ou d’un parc éolien.
Les fournisseurs expliquent qu’ils sont transparents dans leur communication, mais l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), les associations de consommateurs et le médiateur de l’énergie ont souligné à plusieurs reprises que beaucoup de consommateurs ne comprenaient pas ces subtilités. « Le système est assez opaque : les fournisseurs achètent du nucléaire français et compensent par de la garantie d’origine qui peut provenir de barrages hydroélectriques norvégiens ou slovènes », explique Nicolas Goldberg, membre du cabinet Colombus.
Opacité
D’autant que ce système ne contribue pas au développement des énergies renouvelables en France. « L’offre d’électricité verte standard, la plus courante aujourd’hui en France, n’apporte aucune garantie sur la provenance de l’électricité et des garanties d’origine », souligne l’Ademe. De fait, ce sont des sites de production anciens et déjà amortis qui profitent de ce système, plutôt que des installations nouvelles. « C’est vrai, le système des garanties d’origine n’aide pas vraiment le développement de nouvelles capacités d’énergies renouvelables, reconnaît en privé un des acteurs du secteur. Mais c’est aussi une manière de sensibiliser le public, tout en ayant des offres attrayantes. »
> Lire aussi  Energie : les « méthodes commerciales douteuses » des fournisseurs d’électricité et de gaz
Dans un avis rendu public fin 2018, l’Ademe propose de classer les offres en fonction du soutien effectif des fournisseurs au développement des énergies renouvelables. Elle défend la création d’une catégorie premium pour les plus vertueuses. « Une offre premium implique l’achat de l’électricité et des garanties d’origine au même producteur », précise l’agence. Trois petits fournisseurs alternatifs, Enercoop, Ilek et Energie d’ici, sont classés dans cette catégorie par l’Ademe.
Dans une démarche similaire, Greenpeace a également publié, en 2018, un classement. « Tous les fournisseurs d’électricité ne se valent pas. Beaucoup d’entre eux trompent les consommateurs en proposant des offres prétendument vertes qui ne sont, en fait, pas des offres d’électricité renouvelable », expliquait Alix Mazounie, chargée de campagne énergie pour Greenpeace France. Les trois entreprises déjà distinguées par l’Ademe pour leur soutien aux énergies renouvelables sont les mieux notées dans le classement de Greenpeace – l’ONG a par ailleurs été l’un des membres fondateurs de la coopérative Enercoop. En bas de classement, Greenpeace place Total Direct Energie, EDF et Engie, tous trois accusés de miser principalement sur le nucléaire ou sur les énergies fossiles.
Le médiateur de l’énergie a en partie intégré les recommandations de l’Ademe à son comparateur en ligne, Energie-info.fr, qui permet aux consommateurs de comparer de manière indépendante les offres des fournisseurs. On peut ainsi y voir quels sont ceux qui soutiennent le développement de la production d’énergies renouvelables et ceux qui achètent leurs certificats ailleurs en Europe. Certains, comme Total Direct Energie, n’ont toutefois pas communiqué de détail.
> Lire aussi  Les énergies renouvelables stagnent, une mauvaise nouvelle pour le climat
Des changements à la marge devraient intervenir dans les prochaines semaines : les nouvelles dispositions du plan énergie climat de l’Union européenne vont obliger les fournisseurs à un peu plus de transparence. Mais, pour les consommateurs, le flou sur la réalité de leurs contrats d’électricité devrait persister.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/08/26/electricite-l-imposture-des-offres-vertes_5502811_3234.html>
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23- Electricité : Enercoop, plus verte que ses concurrentes, mais aussi plus chère, Le Monde, 26/08/19, 08h13
Nabil Wakim

La coopérative, qui compte désormais plus de 80 000 clients, soutient activement le développement des énergies renouvelables à travers un système original et militant. 
Enercoop, coopérative d’économie sociale et solidaire, dénonce depuis longtemps l’absence de transparence des certificats de garanties d’origine. Pour autant, même les fournisseurs qui se veulent les plus verts se heurtent à la même difficulté que les autres : le réseau est le même pour tous, et l’électricité qui arrive chez leurs clients est indistinctement d’origine nucléaire, renouvelable ou fossile.
Comment certifier aux clients que l’électricité qui arrive à leur domicile ou à leur entreprise est bien verte ? Enercoop a pris le problème dans l’autre sens, en investissant largement dans le soutien aux énergies renouvelables. « Ce serait mentir de dire que l’électricité des producteurs que l’on soutient arrive directement chez vous », explique Simon Cossus, directeur d’Enercoop Languedoc-Roussillon. « Notre promesse, c’est de signer avec nos producteurs des contrats de long terme, d’un montant équivalent à ce qui a été consommé par nos clients. » Ainsi, en 2018, Enercoop a acheté 340 gigawattheures à des producteurs d’énergie – principalement des petits barrages hydroélectriques – et revendu 337 gigawattheures à ses clients.
> Lire aussi  Electricité : l’imposture des « offres vertes »
Mais cette moyenne annuelle ne prend pas en compte les variations journalières et saisonnières : la nuit, les panneaux solaires ne produisent pas, et les barrages produisent plus en janvier qu’en octobre. Le reste du temps, Enercoop achète et revend de l’énergie sur le marché de l’électricité, tout comme ses concurrents.
84 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2018
L’objectif de la coopérative – qui a réalisé 84 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2018 – reste d’assurer une visibilité et un revenu à des petits producteurs, en s’engageant sur des contrats pouvant aller jusqu’à trente ans. De plus, la coopérative s’engage à acheter la production d’électricité et les certificats de garantie d’origine au même producteur. « C’est une démarche de commerce équitable », explique l’ancien directeur général de la coopérative, Emmanuel Soulias.
Lancée en 2007, au moment de l’ouverture du marché à la concurrence, Enercoop compte aujourd’hui 40 000 sociétaires – dont l’ancien ministre de la transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot – et 80 000 clients. Bien peu face aux mastodontes que sont EDF, Engie et Total. Mais assez pour en faire le principal fournisseur « vert » en France.
La coopérative, qui emploie 200 salariés, est clairement marquée par son histoire militante, et assume ses liens avec la mouvance écologiste. Elle compte parmi ses membres fondateurs Greenpeace, le réseau de magasins bio Biocoop ou Les Amis de la Terre. Ses 11 coopératives régionales soutiennent des projets locaux financés de manière participative par des collectifs de citoyens.
Mais la spécificité d’Enercoop est aussi dans son tarif… bien supérieur à celui de ses concurrents : en moyenne 15 % plus cher que le tarif bleu d’EDF, lui-même plus cher que la concurrence. « Nous assumons et nous sommes fiers de notre prix, il reflète une réalité industrielle et économique et le soutien aux producteurs d’énergies renouvelables, assure Simon Cossus. Mais, surtout, on suit nos clients pour les aider à réduire leur consommation et on estime qu’ils paient un peu plus cher qu’ailleurs, mais avec une consommation 20 % au-dessous de la moyenne nationale. »
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/08/26/enercoop-plus-verte-mais-aussi-plus-chere_5502884_3234.html>
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24- Explosion dans le Grand Nord : la Russie dévoile la nature de la pollution radioactive, Le Monde avec AFP, 26/08/19, 14h16

L’accident, dû selon les autorités aux tests de « nouveaux armements », a causé la mort le 8 août de cinq employés de l’agence nucléaire russe Rosatom. 
Des isotopes radioactifs de strontium, de baryum et de lanthane. Voilà ce que contenaient les échantillons prélevés dans la ville de Severodvinsk, dans le Grand Nord de la Russie, quelques jours après une explosion dans une base militaire voisine, a dévoilé, lundi 26 août, l’agence de surveillance environnementale russe Rosguidromet. Selon un spécialiste cité par l’agence de presse russe Ria Novosti, ces isotopes sont le produit d’une fission nucléaire.
L’accident, dû selon les autorités aux tests de « nouveaux armements », a causé la mort le 8 août de cinq employés de l’agence nucléaire russe Rosatom. Ces spécialistes fournissaient de l’ingénierie et du support technique pour « la source d’énergie isotopique » du moteur du missile à l’origine de l’explosion. Au moins trois autres personnes ont été blessées, victimes de brûlures.
Immédiatement après l’accident, le ministère de la défense avait seulement déclaré que les faits s’étaient produits au cours de l’essai d’un « moteur-fusée à ergols liquides », mais n’avait pas décrit l’accident comme impliquant du combustible nucléaire. Il avait alors assuré qu’il « n’y a pas eu de contamination radioactive », mais la mairie de Severodvinsk avait dit avoir « enregistré une brève hausse de la radioactivité », avant de retirer sa publication.
> Lire aussi  Mystères autour d’un accident nucléaire à Nionoksa en Russie
Seize fois supérieurs
Les isotopes radioactifs cités lundi par Rosguidromet ont une période de demi-vie, lors de laquelle la moitié de leurs noyaux se désintègrent, allant de plusieurs heures à près de treize jours. Ils se transforment alors en gaz radioactif inerte. « Ces gaz radioactifs sont la cause de la brève hausse » de la radioactivité enregistrée après l’explosion, selon Rosguidromet.
L’agence avait auparavant affirmé avoir mesuré des niveaux de radioactivité jusqu’à seize fois supérieurs au rayonnement naturel après l’explosion, avant un retour à la normale deux heures et demie plus tard. L’organisation environnementale Greenpeace estime, pour sa part, que les radiations mesurées dans le secteur ont été vingt fois supérieures à la normale. Les autorités russes avaient également reconnu qu’un médecin ayant participé au traitement des blessés après l’explosion a été contaminé à l’isotrope radioactif césium 137, niant toutefois que son cas soit lié à l’accident.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/international/article/2019/08/26/explosion-dans-le-grand-nord-la-russie-devoile-la-nature-de-la-pollution-radioactive_5502963_3210.html>
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En images
25- Les projets d'énergie citoyenne gagnent enfin du terrain, Actu-environnement.com, 19/08/19
Baptiste Clarke

Des milliers de citoyens en France se rassemblent pour développer et gérer eux-mêmes des projets d'énergies renouvelables. Reportage vidéo en Occitanie, une des régions les plus dynamiques.
La région Occitanie se veut être la première région à énergie positive de France, voire d'Europe. Un territoire d'une taille conséquente qui serait en capacité de produire localement plus d'énergie qu'il n'en consomme. On parle ici d'électricité produite à partir de ressources renouvelables. Divers objectifs doivent être atteints pour arriver à ce résultat d'ici 2050 comme la réduction de près de 30 % des consommations d'énergie liées aux bâtiments, à l'industrie et à l'agriculture et une multiplication par trois de la production d'énergies renouvelables.
En ce qui concerne la production d'énergies renouvelables, la région Occitanie entend dynamiser le secteur des énergies citoyennes encore un peu timide en France alors que les premiers projets sont sortis de terre il y a une petite dizaine d'années. Certains ont néanmoins marqué les esprits comme le premier parc éolien citoyen qui a couté plusieurs millions d'euros, à Béganne (Morbihan).
> Reportage vidéo à voir à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/projets-energie-citoyenne-33803.php4>
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26- Les bateaux et les avions se mettent aussi à l'électrique, TF1, journal de 20h, 22/08/19

La semaine du lundi 12 août, on a assisté au lancement d'un ferry à propulsion 100% électrique. Il peut contenir jusqu'à 200 personnes et 30 voitures. Cela veut-il dire que les bateaux électriques sont pour bientôt ? Les avions s'y mettent également, mais qu'en est-il réellement ? Éléments de réponse avec notre journaliste Yann Hovine.
> Explications à retrouver à :
<https://www.lci.fr/high-tech/les-bateaux-et-les-avions-se-mettent-aussi-a-l-electrique-2130179.html>
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27- Suède : un quartier 100% écolo, TF1, journal de 20h, 25/08/19

Västra hamnen à Malmö était l'un des plus importants sites industriels de la Suède. Avec ces panneaux solaires et son système de triage et de transformation de déchets, ce quartier est désormais autonome en énergie renouvelable.
Lundi matin, la question du climat sera officiellement abordée au G7, mais certains n'ont pas attendu les réunions au sommet pour agir localement. Västra hamnen, un quartier de quinze mille habitants de la ville de Malmö en Suède, fonctionne à 100% aux énergies renouvelables. Tout y est trié et transformé pour produire de l'énergie ou de l'électricité et nos reporters l'ont constaté.
> Reportage à voir à :
<https://www.lci.fr/green/suede-un-quartier-100-ecolo-2130384.html>
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– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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