[revue-presse-FNH] Avant pause de fin d'année, grande revue de presse multi-thématique + 1 publication (vendredi 20 décembre)
Florence de Monclin
f.demonclin at fnh.org
Ven 20 Déc 07:43:49 CET 2019
Bonjour à tous,
Un grand tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants :
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• Concernant la biodiversité, les sciences, la protection du vivant et de l'univers, le patrimoine...
1- Capture accidentelle de dauphins : bientôt des répulsifs acoustiques sur les filets <https://www.geo.fr/environnement/capture-accidentelle-de-dauphins-bientot-des-repulsifs-acoustiques-sur-les-filets-198990>, AFP, 10/12/19, 18:00
2- La parole est apparue chez l'homme avant Homo sapiens, et ce sont les singes qui nous l'ont fait comprendre <https://www.lejdd.fr/Societe/Sciences/la-parole-est-apparue-chez-lhomme-avant-homo-sapiens-et-ce-sont-les-singes-qui-nous-lont-fait-comprendre-3936952>, Le JDD sciences, 12/12/19, 11h33
3- Canada : condamné pour s'être approché trop près d'une baleine <https://www.liberation.fr/depeches/2019/12/12/canada-condamne-pour-s-etre-approche-trop-pres-d-une-baleine_1768904>, AFP, 12/12/19, 22:00
4- Botswana : la chasse aux éléphants a repris, les bavures aussi <https://www.geo.fr/environnement/botswana-la-chasse-aux-elephants-a-repris-les-bavures-aussi-199052>, AFP, 13/12/19, 16:00
5- Des milliers de « poissons pénis » apparaissent sur une plage de Californie <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/12/14/des-milliers-de-poissons-penis-apparaissent-sur-une-plage-de-californie_6022874_3244.html>, Le Monde avec AFP, 14/12/19, 11h01
6- Protégés de la chasse, les sangliers prospèrent dans une ville d'Israël <https://information.tv5monde.com/info/proteges-de-la-chasse-les-sangliers-prosperent-dans-une-ville-d-israel-337314>, AFP, 16/12/19, 12:00
7- Chine : des vasières dans le viseur <https://information.tv5monde.com/culture/chine-des-vasieres-dans-le-viseur-337321>, AFP, 16/12/19, 12:00
8- Bali : le bébé orang-outan caché dans une valise retourne dans la nature <https://information.tv5monde.com/info/bali-le-bebe-orang-outan-cache-dans-une-valise-retourne-dans-la-nature-337354>, AFP, 16/12/19, 14:00
9- Des ONG veulent racheter un zoo pour préparer le retour des animaux à la nature <https://information.tv5monde.com/info/des-ong-veulent-racheter-un-zoo-pour-preparer-le-retour-des-animaux-la-nature-337730>, AFP, 18/12/19, 17:00
En images
10- France : les 10 oiseaux les plus menacés <https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/france-les-10-oiseaux-les-plus-menaces-1156333>, Les Echos, 13/12/19, 14h05
Une publication
11- En ligne. Espèces exotiques envahissantes marines : risques et défis pour les outre‑mer français <https://uicn.fr/invasions-biologiques-marines-risques-et-defis-pour-les-outre-mer-francais/>, Comité français de l’UICN, communiqué du 13/12/19
• Concernant l’eau, la santé, les pollutions & les déchets
12- Tribune. Oui, la pollution de l'air et le diesel sont cancérigènes ! <https://www.lepoint.fr/environnement/oui-la-pollution-de-l-air-et-le-diesel-sont-cancerigenes-02-12-2019-2350857_1927.php>, Le Point, 02/12/19, 13:32
13- Le préfet autorise la réouverture partielle de l’usine chimique Lubrizol à Rouen <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/12/13/le-prefet-autorise-la-reouverture-partielle-de-l-usine-chimique-lubrizol-a-rouen_6022767_3244.html>, Le Monde, 13/12/19, 14h56
14- « Choquant », « mépris » : la réouverture partielle de Lubrizol à Rouen contestée <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/12/13/choquant-mepris-le-feu-vert-du-prefet-a-la-reprise-partielle-d-activite-de-lubrizol-conteste_6022808_3244.html>, Le Monde, 13/12/19, 18h43
15- La difficile bataille d’une députée LRM contre les perturbateurs endocriniens <https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/12/14/la-difficile-bataille-d-une-deputee-lrm-contre-les-perturbateurs-endocriniens_6022856_823448.html>, Le Monde, 14/12/19, 09h26
16- Pollution atmosphérique en Iran : écoles fermées dans plusieurs villes <https://information.tv5monde.com/info/pollution-atmospherique-en-iran-ecoles-fermees-dans-plusieurs-villes-337239>, AFP, 15/12/19, 17:00
17- Le Fil Vert. «La Ruée vers l'or bleu», ou comment l'eau est devenue un produit spéculatif <https://www.liberation.fr/planete/2019/12/16/la-ruee-vers-l-or-bleu-ou-comment-l-eau-est-devenue-un-produit-speculatif_1769276?xtor=rss-450>, Libération, 16/12/19, 07:17
18- Fumées toxiques : pour les médecins, Sydney face à une urgence sanitaire <https://information.tv5monde.com/info/fumees-toxiques-pour-les-medecins-sydney-face-une-urgence-sanitaire-337300>, AFP, 16/12/19, 11:00
19- Consigne plastique : lobby contre lobby et écolos embarrassés <https://information.tv5monde.com/info/consigne-plastique-lobby-contre-lobby-et-ecolos-embarrasses-337565>, AFP, 17/12/19, 17:00
20- Les pesticides polluent aussi l’air que respirent les Français <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/12/18/les-pesticides-polluent-aussi-l-air-que-respirent-les-francais_6023286_3244.html>, Le Monde, 18/12/19, 14h46
21- Guadeloupe et Martinique : les députés votent le dépistage gratuit du taux de chlordécone <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/12/18/guadeloupe-et-martinique-les-deputes-votent-le-depistage-gratuit-du-taux-de-chlordecone_6023345_3244.html>, Le Monde avec AFP, 18/12/19, 16h26
22- En Inde et en Chine, 4 millions de morts par an à cause de la pollution <https://information.tv5monde.com/info/en-inde-et-en-chine-4-millions-de-morts-par-cause-de-la-pollution-337778>, AFP, 18/12/19, 23:00
En images
23- La ruée vers l’or bleu <https://www.arte.tv/fr/videos/082810-000-A/main-basse-sur-l-eau/>, Arte, Thema, 10/12/19
24- Des tonnes de plastiques s’échouent sur une plage d’Afrique du Sud <https://www.20minutes.fr/planete/2674407-20191213-video-tonnes-plastiques-echouent-plage-afrique-sud>, 20 Minutes, 13/12/19, 16h35
• Concernant les aléas climatiques, les émissions de GES, le dérèglement climatique, l’Accord de Paris & la COP 25
25- Défense et changement climatique : quel modèle pour les armées de demain ? <https://theconversation.com/defense-et-changement-climatique-quel-modele-pour-les-armees-de-demain-128641>, The Conversation, 15/12/19, 18:53
26- Tribune. « Les mouvements de population de grande ampleur ont un impact environnemental » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/12/16/les-mouvements-de-population-de-grande-ampleur-ont-un-impact-environnemental_6022993_3232.html>, Le Monde, 16/12/19, 05h00
27- Editorial. COP25 : une conférence sur le climat à oublier <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/12/16/cop25-une-conference-sur-le-climat-a-oublier_6023043_3232.html>, Le Monde, 16/12/19, 11h44
28- Novembre 2019, deuxième novembre le plus chaud enregistré en 140 ans (Etats-Unis) <https://information.tv5monde.com/info/novembre-2019-deuxieme-novembre-le-plus-chaud-enregistre-en-140-ans-etats-unis-337404>, AFP, 16/12/19, 18:00
29- CO2 : le malus auto pourra atteindre 20.000 euros <https://information.tv5monde.com/info/co2-le-malus-auto-pourra-atteindre-20000-euros-337436>, AFP, 16/12/19, 23:00
30- Le réchauffement rapide du bassin Indo-Pacifique bouleverse les cycles de pluie du monde entier <https://dailygeekshow.com/rechauffement-bassin-indo-pacifique-pluie/>, Daily Geek Show, 16/12/19
31- Chronique. Climat : « On n’a pas fini d’entendre parler du roi charbon » <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/12/17/climat-on-n-a-pas-fini-d-entendre-parler-du-roi-charbon_6023159_3234.html>, Le Monde, 17/12/19, 11h26
32- Jane Fonda a tenté d'amadouer Trump sur le climat avec Pamela Anderson <https://information.tv5monde.com/info/jane-fonda-tente-d-amadouer-trump-sur-le-climat-avec-pamela-anderson-337622>, AFP, 18/12/19, 00:00
33- Lyon : A cause du réchauffement climatique, la métropole est obligée d'abattre un millier d'arbres <https://www.20minutes.fr/lyon/2677391-20191218-lyon-cause-rechauffement-climatique-metropole-obligee-abattre-millier-arbres>, 20 Minutes, 18/12/19, 08h05
34- Mardi 17 décembre 2019, la journée la plus chaude jamais enregistrée en Australie <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/climat/australie-40-9-c-mardi-journee-la-plus-chaude-jamais-mesuree_139948>, Sciences et Avenir avec AFP, 18/12/19, 13h50
En audio
35- Artistes et citoyens de tous pays, unissez-vous ?! <https://www.franceculture.fr/emissions/de-cause-a-effets-le-magazine-de-lenvironnement/artistes-et-citoyens-de-tous-pays-unissez-vous>, France Culture, De cause à effets, 15/12/19, de 16h à 17h
36- Pour une intégration des enjeux environnementaux dans l’enseignement <https://www.franceinter.fr/emissions/la-terre-au-carre/la-terre-au-carre-18-decembre-2019>, France Inter, La Terre au Carré, 18/12/19, de 13h30 à 14h30
En images
37- Reportage. Plan B : les côtes françaises sont-elles prêtes à affronter la montée des eaux ? <https://www.lemonde.fr/climat/article/2019/12/17/plan-b-les-cotes-francaises-sont-elles-pretes-a-affronter-la-montee-des-eaux_6023160_1652612.html>, Le Monde, 17/12/19, 11h24
NB : Je profite de ce mail pour vous signaler que, sauf événement exceptionnel, la diffusion de la présente revue de presse sera mise en sourdine jusqu'au lundi 6 janvier 2020. Aussi merci d'éviter d'envoyer des messages sur cette période-là. Je crois déjà entendre le soupir de soulagement de certain(e)s au regard de l'engorgement de leur boîte mail !
Belles et heureuses fêtes de fin d'année à toutes et tous et merci pour votre fidélité,
Florence
NB : En pied de page de chaque message, vous disposez d’une adresse url qui vous permet de vous abonner, de changer votre adresse mail ou de vous désabonner directement à votre gré.
PUBLICATION DU JOUR : 9 chercheurs viennent de réaliser un travail inédit : une revue de question pluridisciplinaire publiée dans Science Advances, présentant les 50 dernières années de recherche et de controverses concernant la capacité des singes à produire des vocalisations comparables à des voyelles, avec une question en point d’orgue : depuis quand nos ancêtres ont-ils commencé à utiliser leur conduit vocal pour parler ? (cf. item 2 & suite)
CONTROVERSE DU JOUR : Le Botswana a annoncé la mort d'un de ses premiers éléphants sauvages depuis le rétablissement très controversé de la chasse sur son territoire, et déjà un premier "couac" puisque l'animal abattu était en principe... protégé. (cf. item 4)
EFFONDREMENT DU JOUR : Alouettes, perdrix, hirondelles, chardonnerets… Les populations d'oiseaux vivant dans nos campagnes sont en chute libre. L'agriculture intensive a laminé leurs habitats. (cf. item 10)
CONTESTATION DU JOUR : Elus locaux et défenseurs de l’environnement critiquent la décision du préfet de Seine-Maritime d’autoriser la réouverture partielle de l’usine chimique de Lubrizol à Rouen moins de trois mois après l’incendie du site. (cf. item 13 & 14)
ALERTE DU JOUR : Sydney est confrontée à une urgence sanitaire en raison des fumées toxiques liées aux incendies qui enveloppent la plus grande ville australienne depuis des semaines, ont alerté des organisations professionnelles de médecins. (cf. item 18)
COMPILATION DU JOUR : L’air que nous respirons n’est pas seulement chargé en particules fines et gaz toxiques issus des activités industrielles, du trafic automobile ou du chauffage. Il est également pollué par une multitude de pesticides utilisés principalement en agriculture. Selon une base de données inédite, entre 40 et 90 substances, dont certaines sont interdites depuis plusieurs années, sont retrouvées chaque année dans l’air. (cf. item 20 & suite)
RAPPORTS & ÉTUDE DU JOUR : — L'Inde et la Chine sont les deux pays où la pollution de l'air, de l'eau et au travail tuent le plus de gens, avec respectivement 2,3 et 1,8 million de morts en 2017, selon un rapport de la Global Alliance on Health and Pollution (GAHP). (cf. item 22 & suite)
— Les résultats d’une étude de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) publiée dans la revue Nature, indiquent que le réchauffement du bassin Indo-Pacifique, à la croisée des océans Indien et Pacifique, bouleverse les cycles de précipitations autour du monde affectant la vie de milliards de personnes. (cf. item 30 & suite)
— On a pas fini de parler du "King Coal"... La zone Asie-Pacifique a compté pour 73% de la consommation mondiale de charbon en 2018 selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE) et ce dernier devrait représenter encore 35% de la production mondiale d’électricité en 2024. (cf. item 31 & suite)
SPÉCULATION DU JOUR : Le marché de l’eau s’annonce comme le prochain casino mondial. Les géants de la finance se battent déjà pour s’emparer de ce nouvel "or bleu". Enquête glaçante sur la prochaine bulle spéculative. (cf. item 17 & 23)
IMPACTS DU JOUR : — Une vidéo filmée par un collectif de défense de l’environnement montre les dégâts de la pollution au plastique sur une plage d’Afrique du Sud. (cf. item 24)
— En conséquence directe des étés successifs de plus en plus chauds, secs et longs, plus d’un millier d’arbres malades doivent être remplacés dans la métropole de Lyon. (cf. item 33)
— Depuis septembre en Australie, au moins 3 millions d'hectares sont partis en fumée, 6 personnes sont mortes et plus de 800 maisons ont été détruites. (cf. item 34 & suite)
BILAN DU JOUR : Au vu de la gravité et de l’urgence de la situation climatique, la pénible conclusion d’une COP 25 caractérisée par un inquiétant surplace et la fracture entre deux mondes. (cf. item 27 & suite)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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Concernant la biodiversité, les sciences, la protection du vivant et de l'univers, le patrimoine...
1- Capture accidentelle de dauphins : bientôt des répulsifs acoustiques sur les filets, AFP, 10/12/19, 18:00
Le gouvernement a adopté un plan de protection des cétacés, prévoyant notamment l’installation de répulsifs acoustiques sur les filets de pêche pour éviter que les dauphins se prennent dedans.
Cette mesure a été adoptée dans le cadre d'un "plan national de protection des cétacés" lors d'un comité interministériel de la mer réuni lundi et entrera en vigueur "dès l'année prochaine", précise Matignon dans un communiqué.
"Les engins de pêche devront être munis de dispositifs de dissuasion acoustique pour éviter les captures accidentelles dans le Golfe de Gascogne", indique le texte.
Des centaines de dauphins et marsouins s'échouent chaque année sur les côtes françaises, dont 70% à 80% présentent selon les spécialistes des lésions compatibles avec une prise dans des filets de pêche.
L'installation de "pingers", dispositifs acoustiques pour les tenir éloignés, a drastiquement réduit lors de tests ces prises accidentelles, sans incidence sur celles de poissons.
Par ailleurs, le plan prévoit également une interdiction "d'approcher les cétacés à moins de 100 mètres dans les zones protégées".
<https://www.geo.fr/environnement/capture-accidentelle-de-dauphins-bientot-des-repulsifs-acoustiques-sur-les-filets-198990>
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2- La parole est apparue chez l'homme avant Homo sapiens, et ce sont les singes qui nous l'ont fait comprendre, Le JDD sciences, 12/12/19, 11h33
Par Louis-Jean Boë, chercheur en Sciences de la parole au GIPSA-lab (CNRS) à l'Université Grenoble Alpes, et Thomas R. Sawallis, visiting scholar au New College de l'université d'Alabama
Louis-Jean Boë, chercheur en Sciences de la parole au GIPSA-lab (CNRS) à l'Université Grenoble Alpes, et Thomas R. Sawallis, visiting scholar au New College de l'université d'Alabama, expliquent pourquoi la parole ne serait pas apparue avec Homo sapiens, et comment les singes ont aidé à comprendre cela.
Avec sept collègues chercheurs, nous venons de réaliser un travail inédit : une revue de question pluridisciplinaire publiée dans Science Advances, présentant les 50 dernières années de recherche et de controverses concernant la capacité des singes à produire des vocalisations comparables à des voyelles, avec une question en point d’orgue : depuis quand nos ancêtres ont-ils commencé à utiliser leur conduit vocal pour parler?
Parmi tous les primates, les humains sont les seuls à posséder un système de communication qui, en combinant un petit nombre d’unités sonores (les voyelles et les consonnes), permet de générer une infinité d’énoncés porteurs de sens. Pour cerner l’émergence de cet Homo sapiens, les fossiles permettent de dater approximativement son existence à quelques 200.000 ans ; mais, pour la parole, on ne dispose pas, hélas, d’enregistrements de cette l’époque. Depuis peu, l’analyse des vocalisations des singes permet de déceler les prémices de l’émergence de la communication grâce à un répertoire de sons et de faire de nouvelles hypothèses.
>> Suite à lire à :
<https://www.lejdd.fr/Societe/Sciences/la-parole-est-apparue-chez-lhomme-avant-homo-sapiens-et-ce-sont-les-singes-qui-nous-lont-fait-comprendre-3936952 <https://www.lejdd.fr/Societe/Sciences/la-parole-est-apparue-chez-lhomme-avant-homo-sapiens-et-ce-sont-les-singes-qui-nous-lont-fait-comprendre-3936952>>
En savoir plus :
> Which way to the dawn of speech ?: Reanalyzing half a century of debates and data in light of speech science <https://advances.sciencemag.org/content/5/12/eaaw3916>, Science Advances, 11/12/19
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3- Canada : condamné pour s'être approché trop près d'une baleine, AFP, 12/12/19, 22:00
Un guide touristique spécialisé dans l'observation des baleines vient d'être condamné à payer une forte amende au Canada pour s'être approché trop près d'un de ces mammifères marins, une décision judiciaire sans précédent, selon le gouvernement.
Scott Babcock a été condamné à une amende de 2.000 dollars canadiens (1.340 euros) et à deux jours de travaux d'intérêt général "pour sensibiliser le public à la sécurité des plaisanciers autour des baleines", selon un compte-rendu de la décision publié mardi par le ministère des Pêches et Océans
Il a été reconnu coupable d'avoir dérangé une baleine à bosse bondissant hors de l'eau au large de la côte du Pacifique.
Un tribunal a retenu comme élément à charge une photo de la scène prise par des gardes-pêche.
L'incident s'est produit huit jours après l'entrée en vigueur en 2018 d'un nouveau règlement sur la protection des mammifères marins au Canada.
Ces nouvelles règles interdisent de s'approcher à plus de 100 mètres de la plupart des baleines, dauphins et marsouins.
Au Canada, la population de rorquals à bosse du Pacifique Nord est classée comme "espèce menacée" depuis 2005.
<https://www.liberation.fr/depeches/2019/12/12/canada-condamne-pour-s-etre-approche-trop-pres-d-une-baleine_1768904>
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4- Botswana : la chasse aux éléphants a repris, les bavures aussi, AFP, 13/12/19, 16:00
Le Botswana a annoncé vendredi la mort d'un de ses premiers éléphants sauvages depuis le rétablissement très controversé de la chasse sur son territoire, et déjà un premier "couac" puisque l'animal abattu était en principe... protégé.
En mai, le président Mokgweetsi Masisi a rétabli la chasse aux pachydermes interdite cinq ans plus tôt par son prédécesseur Ian Khama, au nom de la survie de l'espèce.
Ce revirement spectaculaire a outré les organisations de protection de la faune sauvage, qui ont obtenu l'interdiction totale du commerce de l'ivoire pour protéger les éléphants du braconnage.
Jugeant pour sa part que le développement incontrôlé des populations de pachydermes menaçait les moyens de subsistance, notamment les récoltes, des populations locales, le chef de l'Etat a autorisé la délivrance de permis de chasse.
Au total, 400 éléphants peuvent être chassés chaque année.
C'est ainsi qu'un éléphant a été abattu le 24 novembre dans la région de Dobe (nord), à la frontière namibienne, a annoncé vendredi le ministère de l'Environnement.
Le chasseur professionnel et son client étaient dotés de toutes les autorisations requises, selon les autorités, mais l'animal tué était porteur d'un collier destiné à suivre ses mouvements et donc protégé.
"Le chasseur professionnel a affirmé que le collier n'était pas visible de face" et il n'a constaté son existence "qu'une fois mort", a expliqué le ministère.
La bavure a causé la colère des ONG.
"Le gouvernement doit mener une enquête et envoyer un message sans ambiguïté aux chasseurs professionnels", a estimé le responsable de la Kalahari Conservation Society, Neil Fitt, "son permis doit être révoqué".
Penaud, le ministère a jugé l'incident "regrettable et a promis de "tout faire pour assurer qu'il ne se reproduise pas".
Coincé entre la Zambie, la Namibie et l'Afrique du Sud, le Botswana abrite environ 135.000 éléphants en liberté, soit un tiers de leur population africaine connue.
La richesse de sa faune en fait un sanctuaire très prisé des amateurs de safaris haut de gamme. Le tourisme est le deuxième secteur porteur de l'économie du pays après l'exploitation des diamants.
<https://www.geo.fr/environnement/botswana-la-chasse-aux-elephants-a-repris-les-bavures-aussi-199052>
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5- Des milliers de « poissons pénis » apparaissent sur une plage de Californie, Le Monde avec AFP, 14/12/19, 11h01
Ces vers marins qui existent depuis plus de 300 millions d’années sont la proie des loutres, des limandes, des requins, des raies, des goélands et des humains.
Il y en a des petits, des gros, des longs, des courts longs, des roses, des marrons, des violacés… Des milliers d’Urechis caupo se décomposent et régalent les oiseaux marins, sur Drakes Beach, au nord de San Francisco, où ils se sont échoués, après une tempête, le 6 décembre.
Ces vers marins sont surnommés « poissons pénis » en raison de leur forme plus que suggestive. D’une taille pouvant atteindre 10 à 30 centimètres et avec une boursouflure au niveau de la tête, on les trouve sur la côte ouest des Etats-Unis, entre le sud de l’Oregon et la Basse-Californie (Mexique). Ils passent l’essentiel de leur vie à l’abri des regards dans des terriers en forme de « U » dans les estrans, les parties des plages périodiquement recouvertes par les marées, où ils se nourrissent de micro-organismes (planctons, bactéries…).
Le « poisson pénis [a] la forme parfaite pour une vie souterraine », explique le biologiste Ivan Parr dans une chronique publiée sur le site du magazine Bay Nature. Ces vers marins, détaille-t-il, existent depuis plus de 300 millions d’années. « Ils sont la proie des loutres, des limandes, des requins, des raies, des goélands et des humains », qui les consomment fris, grillés ou en sashimi. Dans la province du Shandong, dans l’est de la Chine, on peut les préparer en ravioli : ils ont alors un goût assez proche de l’andouillette. Ils sont aussi consommés en Corée du Sud, où on leur prête des effets aphrodisiaques, mais aussi au Japon, principalement à Hokkaido, et en Russie.
De fortes pluies les ont délogés, poursuit le biologiste : « Ce sont les risques quand votre maison est en sable », note Ivan Parr. « Les grosses tempêtes peuvent tout à fait s’acharner sur l’estran, dégageant les sédiments et laissant le reste des éléments du littoral échoués sur la rive. »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/12/14/des-milliers-de-poissons-penis-apparaissent-sur-une-plage-de-californie_6022874_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/12/14/des-milliers-de-poissons-penis-apparaissent-sur-une-plage-de-californie_6022874_3244.html>>
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6- Protégés de la chasse, les sangliers prospèrent dans une ville d'Israël, AFP, 16/12/19, 12:00
Majeda El-Batsh
Une demi-douzaine de sangliers sauvages broutent l'herbe sur un terre-plein. Un vieil homme s'approche et tente de les chasser d'un mouvement de bras. En vain. Les suidés trottinent quelques mètres plus loin et recommencent à paître.
A Haïfa, dans le nord d'Israël, des dizaines de familles de phacochères viennent ainsi pique-niquer en ville depuis que la nouvelle mairesse élue en novembre 2018, Einat Kalisch-Rotem, a interdit de les chasser au nom du droit des animaux.
Troisième ville d'Israël avec ses 300.000 habitants, Haïfa est implantée au pied du Mont Carmel où vivent sangliers, renards, chacals et autres animaux sauvages, tous protégés par les lois israéliennes.
Adeptes de plantes et de baies sauvages mais aussi fouilleurs de poubelles, les sangliers descendent depuis longtemps de nuit dans les rues de Haïfa en quête d'eau et de nourriture.
Ces derniers mois, les citadins ont toutefois dit constater une recrudescence de ces omnivores, retournant la terre des jardins publics et renversant de larges poubelles pour y trouver des restes.
Cette présence accrue suscite un intense débat local entre les défenseurs de la cause animale et des habitants cherchant par tous les moyens à se débarrasser de ces bêtes urbaines, que l'on voit désormais traverser les rues en plein jour, voire se reproduire dans les parcs publics.
"Ils ont fait de nos vies un enfer", crie une dame devant une petite horde de cochons sauvages.
"Avant, ces cochons ne venaient que la nuit quand il n'y avait personne à l'extérieur, mais aujourd'hui ils se baladent en plein jour", renchérit Ilana Dihno, coorganisatrice d'une manifestation anti-sangliers en décembre.
"Nous avons choisi de vivre dans une ville, pas dans une jungle", peste-t-elle.
- "Bonjour aux sangliers" -
Ces derniers mois, aucune attaque de sanglier sur des humains n'a été recensée à Haïfa. Mais la présence diurne de ces animaux, pouvant faire jusqu'à deux mètres de long, suscite néanmoins la crainte de certains habitants.
"Lorsqu'ils approchent de nos maisons et de nos jardins, nous avons peur pour nos enfants", résume Avital, une habitante qui préfère ne pas donner son nom de famille.
"Des enfants vont peut-être faire peur aux marcassins, et les sangliers adultes risquent alors de venir à leur secours en les attaquant", craint-elle, réclamant des actions musclées pour refouler ces fouisseurs.
Une peur évacuée par Sarit Shaï, une autre résidente qui ne cache pas nourrir les cochons. "Ils cherchent une place où vivre (...) Ils étaient ici bien avant nous", souligne-t-elle.
Jusqu'à l'élection de Mme Kamisch-Rotem l'an dernier, la ville permettait à des périodes précises d'abattre les sangliers afin de contrôler leur population. En l'absence de prédateurs naturels à Haïfa, leur nombre peut s'accroître rapidement.
Mais la nouvelle mairesse, première femme à diriger l'une des trois plus grandes villes d'Israël, a mis fin à ces chasses au nom de leur droit à la vie.
Haïfa est à majorité juive, avec une forte minorité arabe en grande partie musulmane. Or ni les juifs ni les musulmans ne mangent en théorie de porcs et de sangliers, considérés comme impurs.
Mme Kamisch-Rotem a appelé à trouver des alternatives à la chasse pour maintenir les sangliers hors de la ville, en s'assurant notamment qu'ils aient assez de nourriture dans la nature.
La mairie incite aussi à la tolérance envers ces animaux sauvages de plus en plus urbains.
Sur sa page Facebook, on peut ainsi écouter des enfants chanter sur fond de musique rock leur amour --non gastronomique-- des sangliers : "Une fille de Haïfa n'a pas peur de deux défenses et de poils fins comme une brosse, elle dit bonjour aux sangliers".
<https://information.tv5monde.com/info/proteges-de-la-chasse-les-sangliers-prosperent-dans-une-ville-d-israel-337314 <https://information.tv5monde.com/info/proteges-de-la-chasse-les-sangliers-prosperent-dans-une-ville-d-israel-337314>>
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7- Chine : des vasières dans le viseur, AFP, 16/12/19, 12:00
Un paysage à couper le souffle, surtout à l'aube, mais à condition d'arriver à se faufiler derrière un mur de photographes... Dans le Sud-Est de la Chine, les vasières de la province du Fujian sont devenues une attraction majeure pour les fondus de téléobjectif.
Depuis des siècles, les habitants de Xiapu vivent des produits de la mer qu'ils ramassent dans d'interminables vasières recouvertes à marée haute et dégagées à marée basse.
Mais au lever du soleil, le bruit des vagues et du vent est couvert par le déclic de centaines d'appareils photo. Xiapu est devenu un "spot" pour les amateurs de photographie en Chine.
Il y a de quoin : le flux et le reflux circulent au milieu d'un labyrinthe de filets dans lesquels les riverains récoltent des algues.
Plantés sur des piquets en bambou, les filets s'étendent à perte de vue entre îles, rochers et bancs de sable qui parsèment le paysage, dessinant d'étranges formes géométriques.
"Le spectacle du lever du soleil sur la mer et des bateaux de pêche sur l'horizon m'hypnotise", confie Liu Hong, un retraité venu du nord du pays, à des centaines de kilomètres de là.
De l'avis de la presse locale, pas moins de 400.000 photographes, professionnels ou amateurs, se sont rendus sur place en 2016 -- un chiffre qui ne peut que gonfler avec la hausse du niveau de vie et du nombre de retraités.
<https://information.tv5monde.com/culture/chine-des-vasieres-dans-le-viseur-337321 <https://information.tv5monde.com/culture/chine-des-vasieres-dans-le-viseur-337321>>
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8- Bali : le bébé orang-outan caché dans une valise retourne dans la nature, AFP, 16/12/19, 14:00
Un bébé orang-outan qu'un trafiquant d'animaux avait essayé de faire sortir de Bali en mars en le cachant, drogué, dans une valise, va être relâché dans la nature.
Le trafiquant, Andreï Zhestkov, un Russe âgé de 27 ans, avait été interpellé à l'aéroport de Denpasar avant d'embarquer pour la Russie. Les agents avaient découvert dans sa valise un orang-outan mâle de deux ans, profondément endormi dans un panier en rotin, ainsi que deux geckos et cinq lézards vivants.
L'homme, condamné en juillet à un an de prison, semblait s'être préparé comme s'il transportait un bébé car il avait avec lui du lait pour enfants et des couvertures.
Lundi, les autorités de protection de l'environnement à Bali ont préparé une grande assiette de fruits pour le jeune orang-outan, surnommé Bon Bon, avant son déménagement à Sumatra dans l'un des deux seuls endroits où l'espèce en danger d'extinction vit dans la nature.
Ketut Diandika, qui s'est occupé du bébé primate, avoue une certaine tristesse d'être séparé de son protégé.
"Je veux que Bon Bon reste ici pour que je puisse encore prendre soin de lui", a-t-il déclaré.
Les forêts tropicales de l'archipel d'Asie du Sud-Est abritent un niveau de biodiversité parmi les plus élevés du monde, mais constituent aussi un terrain de chasse pour le trafic d'animaux.
Dans une affaire distincte, des responsables de la province de Riau à Sumatra ont annoncé ce week-end avoir arrêté deux hommes accusés d'appartenir à un réseau international qui tentaient de faire entrer clandestinement quatre lionceaux et un bébé léopard d'Afrique, ainsi que des dizaines de tortues.
<https://information.tv5monde.com/info/bali-le-bebe-orang-outan-cache-dans-une-valise-retourne-dans-la-nature-337354 <https://information.tv5monde.com/info/bali-le-bebe-orang-outan-cache-dans-une-valise-retourne-dans-la-nature-337354>>
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9- Des ONG veulent racheter un zoo pour préparer le retour des animaux à la nature, AFP, 18/12/19, 17:00
Sept associations ont annoncé mercredi un projet pour transformer un zoo de Bretagne en centre de réhabilitation d'animaux sauvages saisis lors du démantèlement de trafics et lancé une collecte en ligne pour réunir les 600.000 euros nécessaires au lancement du projet.
Les ONG, réunies dans une coalition baptisée Rewild ("réensauvager") ont annoncé avoir signé lundi un compromis de vente pour le rachat du zoo de Pont-Scorff, près de Lorient, et ses quelque 560 animaux.
Objectif : préparer le retour à la nature dans leurs pays d'origine des animaux déjà présents et transformer l'établissement en centre de réhabilitation pour animaux trafiqués, avant le retour dans leurs pays. Plusieurs des ONG participantes sont déjà spécialisées dans ce domaine.
Rewild a jusqu'au 31 mai pour réunir les 600.000 euros nécessaires au rachat du zoo, et a lancé mercredi matin une cagnotte en ligne, qui affichait déjà en milieu d'après-midi plus de 95.000 euros. L'initiative bénéficie du soutien et de la visibilité sur les réseaux sociaux du journaliste Hugo Clément et est parrainée par Paul Watson, fondateur de Sea Shepherd, dont la branche française fait partie de Rewild.
Le zoo, abrite entre autres des lions, éléphants, girafes, pandas roux ou encore des loups, et la situation de chaque animal sera "examinée au cas par cas" avec "pour priorité un retour à la nature si possible", explique Lamya Essemlali, co-présidente de Rewild. "Mais on ne va pas prendre les animaux et les mettre dehors".
L'établissement doit également servir de "centre de réhabilitation" pour animaux saisis, "le trafic d’animaux étant le troisième plus lucratif après les armes et la drogue et la deuxième cause de disparitions d'espèces", relève Lorane Mouzon, également co-présidente.
Pour assurer le fonctionnement de l'établissement, avec un budget mensuel estimé à 100.000 euros, l'équipe souhaite développer un projet économique (restaurant, visites, centre de formation), mais sans contact direct entre visiteurs et animaux, en utilisant par exemple la réalité virtuelle.
Quant aux personnels, les 17 salariés seront repris "pour ceux qui veulent tenter l'aventure" souligne Lamya Essemlali, tout en reconnaissant une certaine inquiétude dans l'équipe.
<https://information.tv5monde.com/info/des-ong-veulent-racheter-un-zoo-pour-preparer-le-retour-des-animaux-la-nature-337730 <https://information.tv5monde.com/info/des-ong-veulent-racheter-un-zoo-pour-preparer-le-retour-des-animaux-la-nature-337730>>
Sur le même sujet :
> Zoo de Pont Scorff : racheté par l'ONG Sea Shepherd et 6 autres associations, il va devenir un centre de réhabilitation <https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/morbihan/zoo-pont-scorff-rachete-ong-sea-sheperd-6-autres-associations-il-va-devenir-centre-rehabilitation-1764499.html>, France 3 Bretagne, 18/12/19, 19:25
> Achetons un zoo et libérons les animaux sauvages ! <https://www.gofundme.com/f/REWILD>, Rewild, Gofundme
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En images
10- France : les 10 oiseaux les plus menacés, Les Echos, 13/12/19, 14h05
Alouettes, perdrix, hirondelles, chardonnerets… Les populations d'oiseaux vivant dans nos campagnes sont en chute libre. L'agriculture intensive a laminé leurs habitats. Voici, en images, les 10 oiseaux les plus menacés.
> Diaporama à voir à :
<https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/france-les-10-oiseaux-les-plus-menaces-1156333 <https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/france-les-10-oiseaux-les-plus-menaces-1156333>>
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Une publication
11- En ligne. Espèces exotiques envahissantes marines : risques et défis pour les outre‑mer français, Comité français de l’UICN, communiqué du 13/12/19
Le Comité français de l’UICN présente le premier état des lieux sur les espèces exotiques envahissantes marines à l’échelle des outre-mer. Sur cet enjeu beaucoup moins connu qu’en milieu terrestre, cette étude apporte les informations nécessaires pour mieux comprendre le phénomène, les conséquences sur les écosystèmes marins et littoraux, et propose des recommandations pour renforcer la prévention et l’anticipation des invasions biologiques marines.
Les mers et littoraux des outre-mer français concernés par les introductions d’espèces
L’état des lieux recense une 60ained’espèces exotiques marines dans les collectivités françaises d’outre‑mer, incluant des poissons, des crustacés, des mollusques, des algues, et même une espèce de corail. La grande majorité d’entre elles a été introduite accidentellement depuis d’autres régions par les eaux de ballast des navires ou en se fixant sur les coques et les ancres, mais quelques poissons comme le Cobia ou l’Ombrine ocellée se sont également échappés de bassins d’élevage.
>> Suite à lire et étude à télécharger à :
<https://uicn.fr/invasions-biologiques-marines-risques-et-defis-pour-les-outre-mer-francais/ <https://uicn.fr/invasions-biologiques-marines-risques-et-defis-pour-les-outre-mer-francais/>>
ou
<https://especes-envahissantes-outremer.fr <https://especes-envahissantes-outremer.fr/>>
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Concernant l’eau, la santé, les pollutions & les déchets
12- Tribune. Oui, la pollution de l'air et le diesel sont cancérigènes !, Le Point, 02/12/19, 13:32
Par le collectif Air-Santé-Climat *
Le collectif Air-Santé-Climat dénonce les contre-vérités publiées à propos de la pollution de l'air et du diesel, dangereux pour la santé.
Dans une chronique publiée par Le Point du 12 novembre intitulée « Contre le diesel, un acharnement infondé », Jean de Kervasdoué affirme que la pollution de l'air et le diesel ne sont cancérigènes qu'à forte dose et que chez les fumeurs. Michel Aubier déclarait déjà cela dans l'émission Allô docteurs en mars 2016. Or c'est faux et c'est même l'inverse : un fumeur a déjà un risque de cancer du poumon tellement augmenté par la cigarette que la pollution de l'air – notamment diesel – ne modifie pas significativement ce risque. À l'inverse, chez les non-fumeurs, l'exposition à la pollution de l'air, notamment au diesel, majore fortement le risque de cancer du poumon.
> Lire aussi Jean de Kervasdoué – Contre le diesel, un acharnement infondé
Des études initiales chez les mineurs exposés au diesel, que cite allègrement Kervasdoué, il ressort que chez les mineurs les plus fortement exposés au diesel pendant plus de quinze ans, le risque de cancer du poumon est multiplié par 7 chez les non-fumeurs (1). L'inverse donc de ce qu'il déclare. Depuis, de nombreuses autres études ont confirmé cela, y compris dans la population générale, et ont bien démontré que même à faible concentration, l'exposition sur le long terme à la pollution de l'air majore le risque de cancer du poumon et que ce sont les non-fumeurs et les anciens fumeurs qui voient leur risque de cancer du poumon le plus augmenté par la pollution de l'air, notamment diesel (2).
Ce n'est pas la dose qui fait le poison et même une faible exposition augmente le risque de cancer
Mais au-delà de l'épidémiologie, revenons à la toxicologie : qu'est-ce qui est cancérigène dans la pollution de l'air ? Prenons les principaux éléments : les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), tel que le benzo(a)pyrène, tellement cancérigène que sa manipulation est désormais interdite en laboratoire, cancérigène pour de très nombreux organes, notamment pour le poumon. C'est en grande partie sur base de la présence de benzo(a)pyrène que la cigarette a été classée cancérigène certain en 1996. En ville, le diesel représente une des principales sources d'émission de ce benzo(a)pyrène (3). En termes de substances cancérigènes, ce n'est pas la dose qui fait le poison et même une faible exposition augmente le risque de cancer. L'exposition à la pollution de l'air et au diesel est donc cancérigène chez les gens professionnellement exposés (garagistes, chauffeurs de bus et de poids-lourds), mais également dans la population générale (4) .
> Lire aussi Moins il y a de pollution, moins nos enfants souffrent d'asthme
Rappelons que c'est sur la base de ces HAP et des métaux lourds présents à la surface des particules émises par le diesel (mais aussi par la combustion du charbon, du bois et les usines de type incinérateurs) que l'OMS (Organisation mondiale de la santé) a classé le diesel puis la pollution de l'air comme cancérigènes certains, respectivement en 2012 et 2013.
Parmi tous les nombreux polluants de l'air, les substances cancérigènes sont toujours les mêmes : HAP, métaux lourds, formaldéhyde et butadiène. Tous proviennent majoritairement en ville du trafic routier et notamment du diesel. Dans l'air intérieur, ces mêmes substances proviennent majoritairement du tabac. Diesel et tabac ont donc de nombreux composés toxiques en commun, il est donc logique de retrouver des effets similaires sur la santé (cancer, maladies cardiovasculaires et respiratoires).
Les filtres à particules sont loin d'avoir réglé la toxicité du diesel
Certes, les pots catalytiques avec filtre à particules ont permis de diminuer certaines émissions toxiques des véhicules diesel, néanmoins les HAP cancérigènes tels le benzo(a)pyrène sont présents à la surface des particules ultrafines – qui ne sont que peu arrêtées par les filtres – et sont émis également sous forme de gaz pour lesquels les filtres à particules et catalyses sont peu efficaces, notamment en ville.
Les diesel, y compris récents, restent en ville la source principale de NO2, gaz toxique.
D'autre part, Jean de Kervasdoué omet de parler des autres émissions du diesel, en effet, le diesel est la principale source de NO2 (dioxyde d'azote), autre gaz extrêmement toxique pour le poumon et le système cardiovasculaire et qui, en ville, provient à 60 % du parc routier. Un diesel récent émet six fois plus de NO2 qu'un véhicule essence (5).
Une étude récente de l'American Journal of Critical Care and Respiratory Medecine démontre que pour les asthmatiques, les diesels récents avec filtre à particule sont potentiellement plus dangereux que les diesels anciens avec davantage d'effets toxiques sur l'hyperréactivité bronchique allergique lorsque les patients sont exposés à du diesel filtré. Les auteurs de cette étude expliquent cet effet toxique par le NO2, qui est émis en plus grande quantité sur les diesels modernes équipés de filtres à particules (6)...
*Les médecins et scientifiques du collectif Air-Santé-Climat :
Dr Thomas Bourdrel, Collectif Strasbourgrespire - Dr Pierre Souvet, Association santé environnement France (ASEF) - Dr Florence Trebuchon - Dr Jean-Baptiste Renard, directeur de recherche CNRS - Dr Mallory Andriantavy-Guyon, collectif Environnement Santé 74 - Dr Gilles Dixsaut, Fondation du souffle - Guillaume Muller, association Val-de-Marne en Transition - Pr Isabella Annesi-Maesano, directeure de Recherche Inserm, responsable équipe EPAR, IPLESP, Inserm et Sorbonne Université, Paris
Liens des renvois :
[1] J Natl Cancer Inst. 2012 Jun 6;104(11):855-68. doi: 10.1093/jnci/djs034. Epub 2012 Mar 5.
The Diesel Exhaust in Miners study: a nested case-control study of lung cancer and diesel exhaust.
[2] Olsson et al. Am J Respir Crit Care Med. 2011 Apr 1;183(7) Turner et al. Am J Respir Crit Care Med. 2011 Dec 15;184(12)G.Chen et al. Thoracic Cancer 6(2015) 307-318 Beelen et al. Epidemiology. 2008;19: 702–10
[3]https://www.airparif.asso.fr/_pdf/publications/bilan-hap-130702.pdf
https://www.lemonde.fr/pollution/article/2018/02/14/les-particules-ultrafines-la-pollution-cachee-des-vehicules-diesel_5256457_1652666.html
[4] Raaschou-Nielsen et al., Lancet Oncol. 2013 Aug;14(9):813-22
[5]http://www.asef-asso.fr/actualite/le-collectif-air-sante-climat-reagit-aux-annonces-mensongeres-sur-le-diesel/
[6]https://www.atsjournals.org/doi/abs/10.1164/rccm.201809-1657OC
<https://www.lepoint.fr/environnement/oui-la-pollution-de-l-air-et-le-diesel-sont-cancerigenes-02-12-2019-2350857_1927.php>
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13- Le préfet autorise la réouverture partielle de l’usine chimique Lubrizol à Rouen, Le Monde, 13/12/19, 14h56
Les services de l’Etat, les collectivités locales et les structures professionnelles s’étaient prononcés mardi pour une reprise de la production de l’usine sinistrée.
Moins de trois mois après la catastrophe industrielle qui a ravagé l’usine chimique Lubrizol et sa voisine l’entreprise Normandie Logistique, à Rouen, le préfet de Seine-Maritime, Pierre-André Durand, a autorisé, vendredi 13 décembre, la relance partielle de l’activité de la société.
L’usine va pouvoir rouvrir partiellement « dans les prochaines heures », a indiqué vendredi le préfet lors d’une conférence de presse. Un démarrage est possible « demain [samedi] matin puisque nous avons des équipes 24/24 », dès lors que la société aura reçu l’arrêté préfectoral, a indiqué de son côté à l’AFP Isabelle Striga, directrice générale de Lubrizol France. Le démarrage sera toutefois progressif. « On attend l’arrêté. Dès lors que l’arrêté signé par le préfet nous est transmis, on va pouvoir acheminer les matières premières dont on a besoin », ce qui peut prendre plusieurs jours, a précisé Mme Striga.
Classée Seveso seuil haut et spécialisée dans la fabrication d’additifs pour lubrifiants, l’entreprise, qui emploie 370 personnes à Rouen, dont 120 dans son administration, avait sollicité, fin novembre, la réouverture de deux unités de mélange.
> Lire aussi Rouen : feu vert à la relance partielle de l’usine chimique Lubrizol
Examen du projet de réouverture partielle
Le 10 décembre, le Conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques (Coderst) s’était prononcé en faveur d’une réouverture partielle. L’avis du Coderst, composé de 24 membres dont six représentants de l’Etat, rejoint celui donné par la direction régionale de l’environnement, qui avait jugé le dossier de l’entreprise « techniquement sérieux et crédible ».
La préfecture avait précisé dans un communiqué que la réouverture concernait « deux ateliers chargés de mélange de produits » et s’accompagnait d’« une réduction drastique des stockages des produits finis conditionnés ainsi que d’une diminution du stockage de matières premières ». Le préfet Pierre-André Durand avait précisé « qu’aucune réouverture totale ne pourra en tout état de cause intervenir à l’identique ».
Selon une source proche du dossier, « aucune réaction chimique n’a lieu lors des mélanges » auxquels Lubrizol souhaite procéder. Mais d’après cette source, le projet inclut notamment un « stockage d’antioxydants en poudre [matières classées “dangereux pour l’environnement”] et sous format liquide [matières classées “nocif”] ».
Nombreuses oppositions à la réouverture
Nombre d’élus locaux continuent de s’opposer à la reprise de ce site touché le 26 septembre par un incendie au cours duquel plus de 9 500 tonnes de produits chimiques étaient parties en fumée et avait entraîné un panache de fumée noire de 22 km de long.
> Lire aussi Incendie de Lubrizol : plus de 9 500 tonnes de produits chimiques sont parties en fumée
Le député PS de Seine-Maritime Christophe Bouillon, qui préside la mission de l’Assemblée nationale sur cet accident, a demandé au préfet de ne pas « confondre vitesse et précipitation ». Dans un communiqué, il souhaite avant toute décision « avoir sur la table au minimum les résultats de l’enquête judiciaire ». Charlotte Goujon, maire PS du Petit-Quevilly, commune qui jouxte Lubrizol, a estimé elle aussi « prématuré en l’état d’envisager toute reprise même partielle », dans un communiqué. De son côté, le député européen EELV et élu de Rouen David Cormand a tweeté : « Non à la réouverture de l’usine Lubrizol ».
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/12/13/le-prefet-autorise-la-reouverture-partielle-de-l-usine-chimique-lubrizol-a-rouen_6022767_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/12/13/le-prefet-autorise-la-reouverture-partielle-de-l-usine-chimique-lubrizol-a-rouen_6022767_3244.html>>
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14- « Choquant », « mépris » : la réouverture partielle de Lubrizol à Rouen contestée, Le Monde, 13/12/19, 18h43
Stéphane Mandard
Elus locaux et défenseurs de l’environnement critiquent la décision du préfet de Seine-Maritime d’autoriser la réouverture de l’usine chimique moins de trois mois après l’incendie du site.
« Choquant », « mépris », « précipitation », « déni de démocratie »… C’est peu de dire que le feu vert donné par le préfet de Seine-Maritime, Pierre-André Durand, à la reprise partielle de l’activité sur le site Seveso de Lubrizol, à Rouen, ne fait pas l’unanimité. Moins de trois mois après l’incendie qui a ravagé ses entrepôts – et ceux de son entreprise partenaire Normandie Logistique –, le 26 septembre, l’usine chimique va pouvoir redémarrer « dans les prochaines heures », a indiquéle préfet, vendredi 13 décembre.
Comme il l’avait annoncé, Pierre-André Durand a suivi l’avis du conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques (Coderst), rendu le 10 décembre, malgré l’opposition des élus locaux, des associations environnementales et des collectifs de citoyens.
> Lire aussi Lubrizol : la direction régionale de l’environnement favorable à une reprise partielle de l’activité
Spécialisée dans la fabrication de lubrifiants, Lubrizol emploie près de 400 personnes sur son site de Rouen. Sa réouverture constitue « un mépris insupportable pour la population locale », estime Jean-Michel Bérégovoy, adjoint (EELV) chargé de la démocratie participative à la mairie de Rouen, et candidat aux municipales. Avec les autres élus écologistes de la ville et de la métropole, il dénonce un « déni de démocratie intolérable ».
« Tout a été fait à l’envers »
« Cette décision est tout à fait choquante », opine Corinne Lepage. L’ancienne ministre de l’environnement a porté plainte pour mise en danger d’autrui au nom de l’association Respire après la catastrophe. « Le préfet prend une très grande responsabilité en autorisant cette réouverture sans demander au préalable une nouvelle étude environnementale pour évaluer les dangers », estime Mme Lepage.
> Lire aussi La France n’est pas préparée aux risques industriels, alerte un rapport
Guillaume Blavette, le représentant de France Nature Environnement (FNE) au Coderst, dénonce, lui, la « précipitation » du représentant de l’Etat. « Nous attendions au moins un report de la réouverture, car, aujourd’hui, de nombreuses interrogations ne sont toujours pas levées. » L’enquête ouverte par le parquet de Paris n’a pas permis de déterminer l’origine de l’incendie. Tous les fûts contenant des produits dangereux et endommagés n’ont pas été évacués. L’exploitant ne s’est pas encore conformé à l’arrêté de mise en demeure signé par le préfet le 8 novembre et exigeant notamment de Lubrizol de se doter de systèmes de détection incendie – qui faisaient défaut le 26 septembre – dans les stockages extérieurs ou de renforcer les dispositifs de confinement des eaux d’extinction. Un audit sur le risque intrusion, thèse avancée par la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal), manque aussi à l’appel.
Pour Charlotte Goujon, la maire (PS) du Petit-Quevilly, commune qui jouxte l’usine, « tout a été fait à l’envers ». « La question de l’emploi est certes importante pour notre territoire, témoigne l’élue. Mais il aurait fallu prendre le temps de s’assurer que Lubrizol avait pris toutes les mesures nécessaires à sa mise en sécurité avant d’envisager sa réouverture. Or, ce vendredi soir, quelques heures après la décision du préfet, il y avait encore des inspecteurs de la Dreal en train de faire des vérifications sur le site ».
« Complaisance coupable »
La réouverture concerne seulement deux unités de mélange qui n’ont pas été touchées par l’incendie, insiste la préfecture. Et les quantités de produits dangereux stockés ont été drastiquement revues à la baisse, passant de 8 600 tonnes à 561 tonnes. En l’occurrence, il s’agit d’ateliers d’« assemblage d’additifs de type détergents ou antioxydants ». Il n’y aura pas de « réaction chimique », assure le préfet. Le Monde a pu consulter l’arrêté de la Dreal qui a servi de base à l’avis du Coderst. Il mentionne pourtant que certaines substances, dont les antioxydants, sont « irritants, dangereux pour l’environnement, toxiques » et que « la teneur en soufre de quelques produits peut être notablement élevée ».
> Lire aussi A Rouen, des centaines de personnes dénoncent un « scandale Lubrizol »
Une fois ces substances mélangées, les produits finis seront évacués chaque jour vers un autre site. L’activité d’enfûtage et de stockage qui, elle, a été touchée par l’incendie, sera « réalisée sur un site de prestataire extérieur ». Cette mission de sous-traitance devrait être confiée à trois sociétés, dont deux entreprises Seveso proches du Havre. « Cela revient à déplacer le problème », juge Guillaume Blavette.
« Plutôt que d’apprendre de ses erreurs, l’Etat continue à faire preuve d’une complaisance coupable avec une entreprise qui est pourtant sous le coup de deux mises en demeure [celle du 8 novembre et une autre du 14 juillet] pour non-respect de ses obligations de sécurité. L’Etat manque ainsi à la première de ses responsabilités : protéger les populations », estime Jean-Michel Bérégovoy. Avec les associations, les élus écologistes envisagent un recours en justice pour s’opposer à la réouverture du site.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/12/13/choquant-mepris-le-feu-vert-du-prefet-a-la-reprise-partielle-d-activite-de-lubrizol-conteste_6022808_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/12/13/choquant-mepris-le-feu-vert-du-prefet-a-la-reprise-partielle-d-activite-de-lubrizol-conteste_6022808_3244.html>>
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15- La difficile bataille d’une députée LRM contre les perturbateurs endocriniens, Le Monde, 14/12/19, 09h26
Manon Rescan
Elue des Hauts-de-Seine, Laurianne Rossi a fait voter l’interdiction de l’usage des contenants en plastique dans les cantines scolaires. La mesure entrera en vigueur en 2025.
Au 1er janvier 2025, toutes les cantines scolaires, des crèches aux universités, banniront les contenants en plastique. Une mesure qui doit beaucoup, entre autres, à une députée de La République en marche (LRM), Laurianne Rossi. Quand cette trentenaire, cadre spécialiste des sujets de transport et d’habitat, est élue en juin 2017 dans les Hauts-de-Seine, elle ignore tout de ce sujet et de ce qui motive son interdiction : les perturbateurs endocriniens.
Quelques mois après son entrée au Palais-Bourbon, elle est convaincue par sa rencontre avec un collectif de parents d’élèves de Montrouge. Ceux-ci l’alertent sur la migration de molécules nocives pour la santé des enfants, comme des phtalates ou du bisphénol, lorsque les aliments sont cuits ou réchauffés dans des contenants en plastique.
> Lire aussi Les contenants en plastique au quotidien sont un « enjeu majeur de santé publique »
En collaboration étroite avec Cantine sans plastique, association que le collectif de Montrouge a contribué à créer, la députée dépose un amendement dans le cadre de la loi agriculture et alimentation, au printemps 2018. L’exécutif y est hostile et il est rejeté en première lecture dans l’Hémicycle.
« Il y avait une énorme pression du gouvernement, des industriels et de députés dont les circonscriptions sont concernées par cette industrie », se souvient Mme Rossi.
« Lanceuse d’alerte »
« Elle a été très courageuse face à une économie française qui refuse de s’adapter », salue Candide Lopes, membre du collectif de parents de Montrouge.
« Elle y croit, et, politiquement, elle a une carte à jouer sur l’aile gauche de LRM, analyse Jérôme Santolini, membre fondateur du collectif Cantine sans plastique. C’est un bon choix tactique car ce sont des questions émergentes, c’est un territoire à occuper. »
Réécrit en repoussant l’entrée en vigueur de la mesure de 2021 à 2025 et en limitant sa portée à la restauration scolaire et non à l’ensemble de la restauration collective, l’amendement est finalement adopté quelques mois plus tard malgré les réserves de l’exécutif.
« Laurianne a été lanceuse d’alerte sur ce sujet pour beaucoup d’entre nous »,salue sa collègue LRM Laurence Maillart-Méhaignerie. « Elle a la volonté de faire avancer les choses et elle a travaillé sérieusement le sujet, même si à mes yeux elle a accepté un calendrier un peu lointain », estime Delphine Batho, ex-ministre de l’écologie aujourd’hui députée non inscrite.
> Lire aussi La majorité jugée trop lente dans sa lutte contre le plastique
L’élue des Hauts-de-Seine poursuit son engagement. Son récent rapport, avec sa collègue des Bouches-du-Rhône Claire Pitollat, a toutefois déçu certains acteurs. Loïc Prud’homme, député La France insoumise qui l’a soutenue sur les cantines, déplore la « mollesse absolue » des préconisations d’un travail qu’il juge pourtant « juste et documenté ». Jérôme Santolini et Candide Lopes de Cantine sans plastique déplorent eux aussi que le rapport ne débouche pas sur une volonté plus ferme d’interdire certains produits.
« Privilégier le bon geste »
« Elle se trouve dans la position de députée de la majorité prise entre le marteau et l’enclume, contrainte parfois de ravaler ses ambitions pour ne pas mettre en difficulté le gouvernement », diagnostique M. Prud’homme. Mme Rossi connaît les obstacles à affronter : « Il y a une volonté de ne pas avancer trop vite sur le sujet, de privilégier le bon geste du consommateur plutôt que l’interdiction. Je pense qu’il faut passer par les deux. »
Dans le projet de loi économie circulaire, dont l’examen doit se poursuivre jusqu’aux vacances de Noël, elle n’a pas convaincu sur la mise en place d’un pictogramme pour les produits porteurs de perturbateurs endocriniens.
A la place, l’Assemblée a adopté l’obligation pour les fabricants de rendre disponible par voie électronique la liste des molécules nocives contenues dans leurs produits. « Ce sera utile pour des applications comme Yuka », souligne Mme Rossi.
Les députés ont aussi instauré l’apposition du logo « Déconseillé aux femmes enceintes ». Cette fois, la mesure était portée par un élu Les Républicains, Michel Vialay.
> Lire aussi L’Assemblée vote l’interdiction des couverts et de contenants jetables en plastique
<https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/12/14/la-difficile-bataille-d-une-deputee-lrm-contre-les-perturbateurs-endocriniens_6022856_823448.html <https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/12/14/la-difficile-bataille-d-une-deputee-lrm-contre-les-perturbateurs-endocriniens_6022856_823448.html>>
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16- Pollution atmosphérique en Iran : écoles fermées dans plusieurs villes, AFP, 15/12/19, 17:00
Les autorités ont ordonné la fermeture des écoles à Téhéran et dans plusieurs villes d'Iran, dimanche, en raison d'une pollution atmosphérique qui atteint de nouveaux seuils d'alerte pour la santé.
Depuis plusieurs jours, un épais nuage grisâtre enveloppe la capitale iranienne, oblitérant totalement les montagnes de l'Alborz qui la dominent. Samedi, le nuage de pollution était visible dans les vallées à plus de vingt kilomètres au nord de la ville, selon un correspondant de l'AFP.
Indépendamment des pics de pollution qui touchent leur ville en automne et pendant l'hiver, les habitants de Téhéran respirent un air insalubre au quotidien.
Face à ce problème persistant, les autorités sont régulièrement accusées d'immobilisme par la population
"Nous sommes contraints de vivre dans ces conditions et de les tolérer", dit à l'AFP Irane, dentiste, qui, comme tant d'autres, est sortie dans la rue avec un masque.
La population "est responsable, surtout ces gens qui sortent avec leur voiture, avec un seul passager" (le conducteur), ajoute-t-elle, mais "les autorités aussi ne font pas correctement leur travail".
- "Notre jeunesse souffre" -
Pour Reza, qui se présente comme "un sportif", la pollution hypothèque l'avenir du pays "car notre jeunesse (en) souffre".
"La municipalité (de Téhéran) doit être tenue pour responsable (de la situation) pour tous les permis (de construire) qu'elle a accordés sans tenir compte du fait qu'il faut des espaces verts" pour permettre à l'air de circuler, dit-il.
"Ils ont privilégié l'argent au détriment de la santé publique", dénonce-t-il.
Tous les ans entre novembre et février, la pollution atmosphérique atteint des pics à Téhéran --agglomération située entre 1.400 et 1.800 mètres-- en raison du phénomène dit d'"inversion thermique" : l'air froid en altitude empêche l'air chaud et pollué de se dégager.
Les principales causes de la pollution sont les véhicules lourds, les motocyclettes, les raffineries et les centrales thermiques, selon un rapport publié en 2018 par la Banque mondiale.
La décision de fermer les écoles de la capitale a été annoncée par le vice-gouverneur de la province de Téhéran, Mohammad Taghizadeh après que la pollution de l'air eut atteint un seuil "nocif pour les groupes (de personnes) vulnérables".
Les écoles, fermées dimanche dans toute la province de la capitale sauf deux cantons, le resteront lundi, troisième jour ouvré de la semaine, a indiqué M. Taghizadeh à la télévision d'Etat.
Selon l'agence semi-officielle Isna, M. Taghizadeh a ajouté que les universités de la capitale n'assureraient aucun cours lundi.
Les autorités invitent les personnes âgées, les enfants et les personnes sujettes à des difficultés respiratoires à rester chez elles. La pratique d'activités sportives est également déconseillée.
Selon l'agence officiel Irna, les écoles sont également fermées dimanche dans la province d'Alborz, limitrophe de celle de Téhéran, ainsi que dans les villes de Qom et Arak, dans le centre de l'Iran.
Les écoles de Téhéran avaient déjà été fermées pendant plusieurs jours en novembre pour cause de pollution atmosphérique.
Selon les relevés de la municipalité, la concentration en particules fines (PM2,5) atteignait vers 17H00 (13H30 GMT) 145 microgrammes par mètre cube en moyenne sur 24 heures et pour la ville, et dépassait les 165 µg/m3 dans plusieurs quartiers de la capitale.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande un taux inférieur à 25 µg/m3 en moyenne sur 24 heures.
- "Plus de métro" -
Pour tenter de faire baisser la pollution, les autorités imposent des restrictions à la circulation automobile dans l'agglomération de la capitale, qui compte quelque 8,5 millions d'habitants. La circulation des camions est interdite dans toute la province.
Pour Bardiya Danaï, étudiant, il n'y a rien d'autre à faire que "d'attendre que le vent souffle ou que tombe la pluie" pour dissiper le nuage de pollution.
"Peut-être qu'il y aura des solutions à long terme", dit-il, fataliste, "mais il n'y en aura aucune à court terme".
Selon des chiffres officiels publiés dans la presse iranienne, la pollution de l'air provoque chaque année 30.000 décès en Iran.
Pour Mohammad, "tant que les autorités circuleront dans des voitures aux vitres teintées, il ne se rendront pas compte que l'air est pollué."
"La solution, dit-il, passe par l'électrification des transports publics, les bus doivent impérativement devenir électriques. Ils devraient aussi penser à une solution pour les taxis (et) il devrait y avoir plus de (lignes de) métro."
<https://information.tv5monde.com/info/pollution-atmospherique-en-iran-ecoles-fermees-dans-plusieurs-villes-337239 <https://information.tv5monde.com/info/pollution-atmospherique-en-iran-ecoles-fermees-dans-plusieurs-villes-337239>>
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17- Le Fil Vert. «La Ruée vers l'or bleu», ou comment l'eau est devenue un produit spéculatif, Libération, 16/12/19, 07:17
Aude Massiot
Arte diffuse sur sa plateforme de vidéo à la demande une série de documentaires très complets sur le commerce de l'eau et sa financiarisation, sur fond de changement climatique.
L’émission Thema, sur Arte, déçoit rarement. Le dernier dossier consacré à «la Ruée vers l’or bleu» le confirme. Avec un documentaire principal, Main basse sur l’or bleu (88 minutes), d’une grande qualité autant narrative qu’informative, il met la lumière sur un sujet qu’on pourrait presque qualifier de marronnier – ces sujets éternellement traités par les médias – mais lui donne une nouvelle saveur, quelque peu amère. Dans ce film, produit par Arte France et Magneto, le réalisateur Jérôme Fritel démontre comment la bataille de l’eau, que beaucoup ont appelée la guerre du siècle, a pris un nouveau tournant, encore plus inquiétant, depuis une dizaine d’années.
Alors que le réchauffement climatique cause de plus en plus de sécheresses, d’une sévérité croissante, l’eau se raréfie dans certaines régions et devient un objet de convoitises pour des investisseurs bien informés. En Australie, «continent le plus chaud de la planète», un marché d’achat et de vente d’eau a même été créé. Alors que la financiarisation des ressources naturelles devrait, instinctivement, rebuter les environnementalistes, cette mesure a, au contraire, obtenu le soutien des défenseurs de l’environnement australiens. Pourquoi ? Car c’est un des seuls moyens pour faire en sorte que certaines personnes ne s’accaparent pas cette ressource en pompant sans vergogne les cours d’eau et les nappes phréatiques.
> A lire aussi «La coquille Saint-Jacques archive des informations écologiques»
Seulement, cette logique, qui faisait sens lors du lancement des premiers marchés de l’eau, a vite dérivé en nouveau moyen de spéculation pour fonds vautour. «Pourquoi serait-il immoral de faire du profit sur l’eau ?» s’interroge un économiste de la puissante banque américaine Citigroup qui annonce «la fin de l’eau gratuite».
La réponse se lit sur le visage de ces éleveurs australiens obligés de mettre la clé sous la porte et de vendre leur ferme et leurs animaux. Ils n’ont plus les moyens d’acheter de l’eau, dont le prix double dès qu’une canicule est annoncée. La phrase de l’un d’eux résonne longtemps dans notre tête : «Ne faites pas la même erreur que nous.»
Pourtant, la caméra de Jérôme Fritel le montre, la Californie a emboîté le pas des Australiens, et d’autres Etats américains veulent dupliquer la mesure. Mais à travers le monde, quelques irréductibles militants continuent de se battre… et de remporter des victoires.
> «La Ruée vers l’or bleu», sept documentaires disponibles en VOD sur Arte.tv <http://arte.tv/>
<https://www.liberation.fr/planete/2019/12/16/la-ruee-vers-l-or-bleu-ou-comment-l-eau-est-devenue-un-produit-speculatif_1769276?xtor=rss-450 <https://www.liberation.fr/planete/2019/12/16/la-ruee-vers-l-or-bleu-ou-comment-l-eau-est-devenue-un-produit-speculatif_1769276?xtor=rss-450>>
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18- Fumées toxiques : pour les médecins, Sydney face à une urgence sanitaire, AFP, 16/12/19, 11:00
Sydney est confrontée à une urgence sanitaire en raison des fumées toxiques liées aux incendies qui enveloppent la plus grande ville australienne depuis des semaines, ont alerté lundi des organisations professionnelles de médecins.
Des centaines de feux de forêts, notamment liés au changement climatique, ravagent l'Australie depuis septembre.
Plus d'une vingtaine d'organisations professionnelles de médecins, notamment le Royal Australasian College of Physicians - qui réunit 25.000 médecins et stagiaires - ont publié lundi un communiqué commun appelant le gouvernement à s'attaquer à cette pollution atmosphérique toxique.
"La pollution de l'air en Nouvelle-Galles du Sud est une urgence de santé publique", a souligné cette Alliance pour le climat et la santé.
"La fumée provenant des incendies a entraîné une pollution de l'air jusqu'à onze fois supérieure à un niveau estimé +dangereux+, dans certaines parties de Sydney et de Nouvelle-Galles du Sud", selon le communiqué.
Cette fumée "est particulièrement dangereuse en raison de niveaux élevés de particules fines PM 2,5", précise-t-il.
Les services de santé de cet Etat ont enregistré une hausse de 48% du nombre de personnes se rendant aux urgences pour des problèmes respiratoires, au cours de la semaine se terminant le 11 décembre, par rapport à une moyenne calculée sur cinq ans.
- "Effets dévastateurs" -
Ce chiffre a atteint les 80% le 10 décembre, jour où la qualité de l'air s'est considérablement détériorée à Sydney. Le lendemain, près de 20.000 personnes ont manifesté dans la ville pour demander au gouvernement de lutter contre contre le changement climatique.
L'Alliance a également appelé le gouvernement à prendre des mesures urgentes afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre, affirmant que le changement climatique aggrave ces incendies aux "effets dévastateurs sur la santé humaine".
Fait rare, le Premier ministre australien a reconnu la semaine dernière que le changement climatique était l'un des "facteurs" à l'origine de ces centaines d'incendies dévastateurs.
Scott Morrison a cependant défendu le bilan de l'Australie en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre et n'a annoncé aucune mesure visant à lutter contre le changement climatique.
Plus d'une centaine d'incendies brûlaient toujours lundi toujours en Nouvelle-Galles du Sud, où d'importants moyens ont été déployés afin de contenir un incendie de 400.000 hectares près de Sydney.
Une vingtaine de maisons ont été détruites dans la nuit de dimanche à lundi par un contre-feu allumé par les pompiers afin de lutter contre l'incendie le plus important.
Près de Perth, dans l'Etat de l'Australie-Occidentale, des feux menacent plusieurs villes.
- Baisse de la production agricole -
De tels feux se produisent chaque année sur l'immense île-continent pendant le printemps et l'été australs. Mais cette année, la saison des incendies a été particulièrement précoce et violente.
Six personnes ont déjà péri alors que 700 maisons et au moins trois millions d'hectares ont été détruits.
Ces incendies particulièrement ravageurs sont liés, selon les scientifiques, au changement climatique et à une sécheresse particulièrement prolongée qui a également épuisé les ressources en eau potable dans certaines villes et contraint des agriculteurs à abandonner leurs terres.
Le ministre des Finances australien, Josh Frydenberg, a affirmé lundi que ces feux et la sécheresse sont les grands défis que doit relever l'économie australienne.
Ainsi, la vague de sécheresse est responsable de la baisse d'un quart de point de pourcentage de la croissance du PIB et a réduit la production agricole "dans des quantités importantes" au cours des deux dernières années, a affirmé à la presse le ministre des Finances.
Des données officielles indiquent que 2019 sera l'une des années les plus chaudes et les plus sèches jamais enregistrées en Australie.
Cette semaine, le pays pourrait connaître une vague de chaleur qui, selon les prévisionnistes, devrait battre des records de température, rendant le travail des pompiers encore plus difficile.
<https://information.tv5monde.com/info/fumees-toxiques-pour-les-medecins-sydney-face-une-urgence-sanitaire-337300 <https://information.tv5monde.com/info/fumees-toxiques-pour-les-medecins-sydney-face-une-urgence-sanitaire-337300>>
Sur le même sujet :
> Fumées toxiques : Sydney face à "une urgence de santé publique", selon des médecins <https://information.tv5monde.com/info/fumees-toxiques-sydney-face-une-urgence-de-sante-publique-selon-des-medecins-337294>, AFP, 17/12/19, 00:00
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19- Consigne plastique : lobby contre lobby et écolos embarrassés, AFP, 17/12/19, 17:00
Adrien De Calan
Professionnels du recyclage face aux industriels de la boisson, inquiétudes des élus locaux et écolos partagés : la proposition de consigne pour les bouteilles plastique s'est transformée en bataille rangée, contraignant le gouvernement à temporiser.
Rejetée par le Sénat, cette mesure clé du projet de loi antigaspillage doit être examinée mercredi par l'Assemblée et sa portée risque d'être fortement réduite. Après une délicate "concertation", l'exécutif devrait laisser aux collectivités jusqu'à 2023 pour prouver qu'elles peuvent atteindre les objectifs de collecte sans en passer par la consigne, sans quoi il "mettra en œuvre" le dispositif.
. La consigne, c'est quoi ?
Le gouvernement défend le principe d'une consigne mixte : de réemploi, surtout pour le verre, et de recyclage, pour le plastique. Pour le consommateur, cela reviendrait à payer sa bouteille légèrement plus cher puis à récupérer une dizaine ou une quinzaine de centimes en la rapportant dans une machine dédiée.
Le but ? Viser les objectifs européens d'un taux de collecte de 77% des bouteilles plastique en 2025 et 90% en 2029, alors que la France n'atteint pas les 60% aujourd'hui. La consigne existe dans plusieurs pays européens, notamment en Allemagne ou en Norvège, où les performances de collecte sont meilleures.
. Qui est pour ?
La consigne pour recyclage - en vue d'une refabrication - est soutenue par les géants de la boisson comme Coca Cola ou Danone. Certains -notamment au Sénat- y voient en réalité un "lobbying" pour sauver la bouteille plastique.
Mais le gouvernement l'assure : ces industriels ne "soutenaient pas du tout la consigne au début" et ont "changé d'avis", face aux contraintes imposées par l'Union Européenne et aux attentes du consommateur en matière de respect de l'environnement. "Ça a été un combat rude", affirme la secrétaire d'Etat Brune Poirson.
L'exécutif s'appuie sur le rapport de Jacques Vernier, expert du secteur du recyclage missionné par le ministère de la Transition écologique. Selon lui, la consigne est la "seule solution" pour respecter les objectifs européens.
Et on aurait, avec ce dispositif, un "responsable sanctionnable" si les objectifs de collecte n'étaient pas atteints, alors que les performances des collectivités sont "très inégales" et qu'il est "politiquement impossible" de sanctionner les mauvais élèves.
. Qui est contre ?
Les professionnels du recyclage, qui ont des contrats avec les collectivités, sont vent debout contre la consigne, qui les priverait d'une petite partie des déchets qu'ils traitent.
Au Sénat en septembre, la Fédération professionnelle des entreprises du recyclage (Federec) a sollicité l'entreprise américaine Hill+Knowlton pour une mission de lobbying, qui a elle-même confié cette tâche au cabinet P&B de Gilles Pargneaux et Dominique Bailly, respectivement anciens eurodéputé et sénateur du Nord, deux ex-socialistes passés chez LREM.
"Tout le monde a pu voir Bailly et Pargneaux s'activer dans les couloirs du Sénat juste avant le débat sur le projet de loi", a confié à l'AFP une source parlementaire.
Autres adversaires, les associations d'élus comme l'AMF (Association des maires de France) ou Amorce, qui rassemble collectivités et professionnels. Les collectivités qui vendent leurs déchets aux sociétés spécialisées craignent de perdre des ressources, même si le gouvernement assure que ce ne sera pas le cas.
Et le délégué général d'Amorce, Nicolas Garnier, ne "comprend pas" qu'on "remette en cause trente ans d'investissements dans le tri sélectif", en fragilisant "ce qui marche plutôt bien".
. Qu'en pensent les écolos ?
L'ancien ministre Nicolas Hulot et la Fondation Tara Océan ont pris position pour la consigne mixte, mais d'autres ONG sont embarrassées. Elles critiquent le soutien des industriels comme Coca Cola et redoutent que cela pousse à utiliser davantage d'emballages jetables.
"On demande des garanties pour que cette consigne soit bien une solution de transition vers le réutilisable", explique l'ONG Zero Waste.
WWF reproche aussi au gouvernement son objectif "trop tardif" de 2040 pour mettre fin aux emballages plastique à usage unique.
Pour les rassurer, le gouvernement prévoit une nouvelle étape intermédiaire, avec une réduction de 50% d'ici à 2030 du nombre de bouteilles en plastique à usage unique mises sur le marché.
. Où en est-on ?
Des réunions très tendues entre les acteurs ont eu lieu jusqu'au dernier moment. Le gouvernement va finalement soumettre mercredi un amendement qui laisse aux collectivités jusqu'en 2023 pour atteindre les objectifs. A défaut, l'exécutif "définira après concertation avec les parties prenantes" la mise en oeuvre de la consigne mixte.
En attendant, des expérimentations pourront être menées par les territoires volontaires.
Certains acteurs restent sur leur faim, dont les associations de collectivités (AMF, Amorce, France urbaine, APVF...) qui dans un communiqué commun ont appelé mardi "les députés à refuser toute forme de consigne pour recyclage imposée autoritairement", et réclament un délai jusqu'en 2025 pour un "point d'étape".
<https://information.tv5monde.com/info/consigne-plastique-lobby-contre-lobby-et-ecolos-embarrasses-337565 <https://information.tv5monde.com/info/consigne-plastique-lobby-contre-lobby-et-ecolos-embarrasses-337565>>
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20- Les pesticides polluent aussi l’air que respirent les Français, Le Monde, 18/12/19, 14h46
Stéphane Mandard
Selon une base de données inédite consultée par « Le Monde », entre 40 et 90 substances, dont certaines sont interdites depuis plusieurs années, sont retrouvées chaque année dans l’air.
L’air que respirent les Français n’est pas seulement chargé en particules fines et gaz toxiques issus des activités industrielles, du trafic automobile ou du chauffage. Il est également pollué par une multitude de pesticides utilisés principalement en agriculture.
Pour en mesurer l’ampleur, Le Monde a consulté la base de données Phytatmo rendue publique, mercredi 18 décembre, par Atmo France, la fédération des Associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (Aasqa). Elle compile pour la première fois quinze ans de mesures de pesticides dans l’air. Entre 40 et 90 substances actives différentes (herbicides, fongicides, insecticides) sont détectées et quantifiées annuellement à l’échelle nationale. Pire, certaines sont interdites depuis plusieurs années.
Les concentrations détectées sont très variables, de l’ordre du nanogramme par mètre cube. A la différence des particules fines ou du dioxyde d’azote émis par les véhicules diesel, les pesticides ne font pas l’objet d’une surveillance réglementaire dans l’air. Il existe seulement des limites à ne pas dépasser dans l’eau et l’alimentation.
Pourtant, lors des traitements, mais aussi sur des durées plus longues, les produits phytosanitaires peuvent être transférés dans l’atmosphère par le vent, par érosion éolienne ou des sols ou encore par volatilisation.
> Lire aussi Pesticides : où sont passées les 53 000 contributions de la consultation sur les zones d’épandage ?
« Jusqu’aux années 2000, on pensait qu’il n’y avait pas de pesticides dans l’air, donc on ne s’y intéressait pas », commente Emmanuelle Drab-Sommesous, référente pesticides à Atmo France. A l’instar d’Atmo Grand-Est – dont elle est la directrice – ou Nouvelle-Aquitaine, certaines associations régionales ont commencé à les surveiller en 2002, quand d’autres, comme Qualitair Corse, ne s’y sont mis qu’en 2016.
Cancérogène, mutagène et reprotoxique probable
La base Phytatmo recense les mesures réalisées par l’ensemble des Aasqa entre 2002 et 2017. Au total, 321 substances actives ont été recherchées et 6 837 prélèvements effectués sur 176 sites permanents ou mobiles répartis en zone rurale ou urbaine.
Atmo France a analysé les résultats des sites permanents sur la période 2015-2017. Ils permettent de dégager les dix pesticides les plus présents dans l’air au niveau national. On y trouve quatre herbicides (pendiméthaline, triallate, s-métolachlore, prosulfocarbe et diméthénamide) utilisés principalement sur les céréales, trois fongicides (chlorothalonil, folpel, cymoxanil) et deux insecticides (lindane et chlorpyriphos-éthyl).
+ Infographie : Les 10 substances actives les plus récurrentes dans l’air au niveau national dans la période 2015-2017 <https://img.lemde.fr/2019/12/18/0/0/960/1644/688/0/60/0/3369e69_pnbRbpyObasEB6kdyhNyCTS-.png>
Certains sont bien connus. Ainsi du folpel. Utilisé contre le mildiou, « le fongicide de la vigne » est classé cancérogène, mutagène et reprotoxique probable par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Selon la dernière étude d’Atmo Nouvelle-Aquitaine, publiée en août, la concentration en folpel a même augmenté en 2018 pour atteindre une moyenne hebdomadaire de 11 nanogrammes par mètre cube (pour une limite de détection à 0,24 ng/m3) dans le Médoc, haut lieu de la viticulture française, mais aussi à Bordeaux (2 ng/m3). La preuve, selon l’observatoire, d’un « transfert des molécules par l’air depuis les surfaces agricoles vers les zones urbaines ».
Le chlorpyriphos fait, lui, partie des molécules longtemps passées sous les radars des autorités sanitaires malgré une accumulation d’études démontrant ses effets toxiques sur le développement du cerveau des enfants. Il est utilisé massivement en pulvérisation sur les cultures pour éliminer les pucerons ou les chenilles, et l’Union européenne (UE) vient de voter son interdiction à partir du 31 janvier 2020.
> Lire aussi Les pesticides toujours tabous dans le Bordelais
Le lindane, interdit depuis… 1998
Plus surprenant, la présence dans ce « Top 10 » du lindane. Classé cancérogène pour l’homme par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), cet insecticide est en effet interdit en agriculture depuis 1998 (et dans les préparations antipoux ou antipuces depuis 2006). A la différence d’autres pesticides dont on retrouve des pics de concentration en fonction des types de cultures et des périodes d’épandage, le lindane est identifié dans la plupart des régions et à chaque fois dans une majorité de prélèvements. Et ce, y compris dans de grandes agglomérations.
C’est le cas de Lille. En 2017, le lindane était encore la huitième molécule la plus fortement retrouvée avec une concentration annuelle, certes faible, de 0,06 ng/m3, juste derrière le chlorpyriphos (0,07 ng/m3), avec un pic à 0,28 ng/m3 en juin. Le lindane n’était plus retrouvé dans l’agglomération en 2008 et en 2009, avant de réapparaître en 2010 et d’être détecté dans la quasi-totalité des prélèvements et de la période de mesure en 2017.
Le lindane n’est pas la seule substance prohibée à laquelle sont exposés les Lillois. Le tolylfluanide, un fongicide interdit depuis 2008, et la diphénylamine (utilisé notamment pour ses propriétés fongicides sur les denrées entreposées comme les pommes et les poires), proscrite depuis 2011, ont également été détectés. En Ile-de-France, quatre herbicides interdits, dont l’atrazine (un perturbateur endocrinien), ont aussi été identifiés lors de la dernière campagne de mesures, menée en 2013-2014.
> Lire aussi Parkinson : les pesticides doublent le risque chez les agriculteurs
Trois hypothèses sont avancées pour expliquer la présence de ces pesticides malgré leur interdiction : la permanence de pratiques agricoles illégales, un usage par des particuliers et la persistance de ces molécules dans l’environnement. Cette dernière explication a la faveur de la directrice d’Atmo Grand-Est, Emmanuelle Drab-Sommesous : « Le fait qu’un produit comme le lindane soit encore retrouvé de manière récurrente, mais à des concentrations faibles, montre que sa durée de vie est très longue, qu’il imprègne les sols et peut être remis en suspension, notamment en période de sécheresse. »
+ Infographie : Une concentration variable selon les saisons <https://img.lemde.fr/2019/12/18/0/0/960/2187/688/0/60/0/bda2e91_GsgEQy5PBUDcKv_2crKn3gMx.png>
De manière globale, les concentrations de pesticides dans l’air sont très liées aux conditions météorologiques (elles augmentent avec les fortes chaleurs). Elles varient aussi en fonction de la saison et des périodes de traitements.
Ainsi les concentrations en fongicides et insecticides sont plus élevées à la fin du printemps et durant l’été dans les régions viticoles, alors que les pics d’herbicides interviennent en automne dans les zones de grandes cultures céréalières. A cette saisonnalité répond une variabilité spatiale avec des zones rurales plus proches des surfaces agricoles, logiquement davantage exposées que les grandes agglomérations.
« Aujourd’hui, en matière de pollution de l’air, on s’intéresse surtout aux villes avec principalement la problématique du trafic automobile, observe Mme Drab-Sommesous. Il faut changer de paradigme pour intégrer les territoires ruraux et y développer des sites de mesures permanents. » Elle soutient la création d’une plate-forme nationale centralisant les achats et les usages des pesticides afin d’identifier les zones prioritaires où déployer ces sites. Atmo France préconise également d’incorporer les pesticides aux polluants qui font l’objet d’un suivi réglementaire et donc de limites d’exposition.
A plus court terme, le gouvernement doit publier dans les prochains jours l’arrêté fixant une distance minimale entre zones d’épandage et habitations. Trois, cinq ou dix mètres : les propositions soutenues par les ministères de l’agriculture et de la transition écologique ne suffiront pas à tenir les pesticides à distance de l’air que respirent les Français.
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Le glyphosate, le grand absent
Dans la liste des pesticides les plus retrouvés dans l’air que respirent les Français, une substance brille par son absence : le glyphosate. Le célèbre herbicide de Monsanto (racheté par Bayer) au cœur de toutes les polémiques et dont Emmanuel Macron s’était engagé à « en sortir dans les trois ans » avant de se raviser, n’apparaît pas, ou très rarement dans la base de données Phytatmo – qui regroupent quinze ans d’analyses de l’air entre 2002 et 2017 – malgré son usage massif. La raison est simple : il n’a quasiment pas été recherché en raison du coût de sa détection. A la différence des autres pesticides qui peuvent être identifiés avec le même protocole, il nécessite une technique analytique qui lui est propre. Parmi les associations de surveillance de la qualité de l’air, seule celle de la région PACA a recherché le glyphosate, entre 2014 et 2016. Elle en a retrouvé « très rarement ». Première hypothèse : la molécule étant très soluble dans l’eau, les transferts dans l’air serait limité. Pour combler cette lacune, une campagne nationale de mesure des pesticides dans l’air a été lancée par l’Agence nationale de sécurité sanitaire. Les résultats devraient être connus mi-2020.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/12/18/les-pesticides-polluent-aussi-l-air-que-respirent-les-francais_6023286_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/12/18/les-pesticides-polluent-aussi-l-air-que-respirent-les-francais_6023286_3244.html>>
En savoir plus :
> Base PhytAtmo ou la mise à disposition de 15 années de mesures de pesticides <https://atmo-france.org/mise-a-disposition-de-15-annees-de-mesures-de-pesticides/>
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21- Guadeloupe et Martinique : les députés votent le dépistage gratuit du taux de chlordécone, Le Monde avec AFP, 18/12/19, 16h26
Cet insecticide, utilisé aux Antilles jusqu’en 1993 et toujours présent dans les sols, est un perturbateur endocrinien, classé par l’OMS comme cancérogène possible.
Les populations de Guadeloupe et de Martinique pourront bénéficier d’un dépistage gratuit de leur taux de chlordécone dans le sang, selon un amendement adopté dans la soirée du mardi 17 décembre par les députés, lors de la nouvelle lecture du projet de loi de finances 2020.
Le chlordécone, un insecticide utilisé aux Antilles jusqu’en 1993 et toujours présent dans les sols, est un perturbateur endocrinien, classé par l’OMS comme cancérogène possible. Il a été utilisé aux Antilles dans les bananeraies de 1972 à 1993 et a durablement pollué les sols de Martinique et de Guadeloupe.
Près de quarante ans après l’utilisation de cet insecticide, 95 % des Guadeloupéens et 92 % des Martiniquais sont aujourd’hui, selon Santé publique France, contaminés par le produit, qui a aussi des incidences sur le développement des enfants exposés pendant la grossesse, avec une hausse des risques de prématurité notamment.
L’amendement, porté par les députés de Guadeloupe Olivier Serva (LRM) et Justine Bénin (MoDem), prévoit de mettre en place une prise en charge gratuite, du dépistage de la population du taux de chlordécone dans le sang. Actuellement, un dépistage sanguin coûte entre 80 et 140 euros.
> Lire aussi Une nouvelle étude confirme le potentiel cancérigène du chlordécone
L’Etat, « premier responsable »
Selon l’amendement, la mise en place de ce dépistage se fera en concordance avec le lancement d’une grande campagne de sensibilisation au dépistage sur les territoires de la Guadeloupe et de la Martinique.
Cet amendement reprend celui de la sénatrice PS de la Guadeloupe Victoire Jasmin, qui a été adopté début décembre par le Sénat, prévoyant de majorer de deux millions d’euros les crédits 2020 pour lutter contre l’exposition des populations de Martinique et de Guadeloupe au chlordécone. Il intégrait notamment la prise en charge gratuite du dépistage.
L’Etat est « le premier responsable » de la pollution au chlordécone, selon le rapport, présenté fin novembre, d’une commission d’enquête parlementaire, qui a demandé des « réparations ». La commission d’enquête a estimé que l’Etat avait « fait subir des risques inconsidérés, au vu des connaissances scientifiques de l’époque, aux populations et territoires de Guadeloupe et de Martinique ».
Le chlordécone se retrouve actuellement dans l’eau, certains légumes, viandes et poissons, entraînant des interdictions de cultiver certains produits et des interdictions de pêche, aux conséquences économiques importantes.
> Lire aussi L’Etat, « premier responsable » du scandale du chlordécone aux Antilles selon la commission d’enquête parlementaire
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/12/18/guadeloupe-et-martinique-les-deputes-votent-le-depistage-gratuit-du-taux-de-chlordecone_6023345_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/12/18/guadeloupe-et-martinique-les-deputes-votent-le-depistage-gratuit-du-taux-de-chlordecone_6023345_3244.html>>
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22- En Inde et en Chine, 4 millions de morts par an à cause de la pollution, AFP, 18/12/19, 23:00
L'Inde et la Chine sont les deux pays où la pollution de l'air, de l'eau et au travail tuent le plus de gens, avec respectivement 2,3 et 1,8 million de morts en 2017, selon un rapport publié mercredi.
Des pays en développement et riches figurent parmi les 10 pays les plus affectés par la pollution, selon ce rapport de la Global Alliance on Health and Pollution (GAHP), qui estime que la pollution est responsable de 15% des décès d'adultes dans le monde.
Après l'Inde et la Chine se trouvent le Nigeria, l'Indonésie et le Pakistan. Les Etats-Unis sont septièmes avec 200.000 décès annuels, sur une population de 325 millions d'habitants.
"Ce rapport nous rappelle que la pollution est une crise mondiale", dit Rachael Kupka, directrice exécutive de l'organisation. "Peu importe où vous vivez, la pollution vous trouvera".
En proportion de la population et non plus en nombre absolu, ce sont le Tchad, la Centrafrique et la Corée du Nord où les taux de décès par la pollution étaient les plus élevés, avec 287, 251 et 202 morts par 100.000 habitants, respectivement.
L'absence d'assainissement des eaux, la contamination de l'air intérieur et extérieur par les feux de cuisine ou de chauffage, ainsi que la pollution automobile sont les causes principales. Au travail, les fumées, gaz, particules fines et l'exposition au plomb causent le plus de décès.
A l'autre bout du classement, les cinq pays de la péninsule arabique sont les moins pollués, avec le Qatar au plus bas.
<https://information.tv5monde.com/info/en-inde-et-en-chine-4-millions-de-morts-par-cause-de-la-pollution-337778 <https://information.tv5monde.com/info/en-inde-et-en-chine-4-millions-de-morts-par-cause-de-la-pollution-337778>>
En savoir plus :
> Report. 2019 Pollution and Health Metrics : Global, Regional and Country Analysis <https://gahp.net/pollution-and-health-metrics/>, Global Alliance on Health and Pollution (GAHP), 18/12/19
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En images
23- La ruée vers l’or bleu, Arte, Thema, 10/12/19
Après l'or et le pétrole, voici venu le temps de la ruée vers l'eau. La population ne cesse de croître et l'agriculture s'étend. La pollution et le réchauffement climatique aggravent ce problème. Résultat : la demande en eau explose sur l’ensemble du globe. En 2050, au moins une personne sur quatre vivra dans un pays affecté par des pénuries d'eau chroniques. De quoi attiser les convoitises des géants de la finance qui investissent déjà aujourd’hui des milliards d'euros. ARTE dresse un état des lieux de cette inévitable ruée vers l’or bleu.
> Main basse sur l'eau, documentaire de 88 min à voir à :
<https://www.arte.tv/fr/videos/082810-000-A/main-basse-sur-l-eau/ <https://www.arte.tv/fr/videos/082810-000-A/main-basse-sur-l-eau/>>
Prochaine diffusion le mardi 17 décembre à 20:50
> Accès aux 6 autres documentaires sur le sujet <https://www.arte.tv/fr/videos/RC-018248/la-ruee-vers-l-or-bleu/> :
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24- Des tonnes de plastiques s’échouent sur une plage d’Afrique du Sud, 20 Minutes, 13/12/19, 16h35
Une vidéo filmée par un collectif de défense de l’environnement montre les dégâts de la pollution au plastique sur une plage d’Afrique du Sud.
Des tonnes de plastique s’échouent, depuis plusieurs jours, sur une plage de Durban, en Afrique du Sud. Bouteilles, sacs en plastique et divers détritus sont ramenés par vagues sur les côtes sud-africaines.
Une pollution qui n’est pas visible l’hiver, mais qui réapparaît à cause des fortes précipitations de l’été. Les dégâts ont été filmés et diffusés sur les réseaux par The Litterboom project, un collectif de défense de l’environnement.
Selon ces militants écologistes, la situation s’aggrave à cause de la présence humaine grandissante aux abords des fleuves et du manque de moyens de la municipalité. Ils demandent qu’une législation soit rapidement mise en place pour réduire la production de plastique ainsi que la création d’infrastructures pour nettoyer la pollution déjà existante.
> Vidéo à voir à :
<https://www.20minutes.fr/planete/2674407-20191213-video-tonnes-plastiques-echouent-plage-afrique-sud <https://www.20minutes.fr/planete/2674407-20191213-video-tonnes-plastiques-echouent-plage-afrique-sud>>
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• Concernant les aléas climatiques, les émissions de GES, le dérèglement climatique, l’Accord de Paris & la COP 25
25- Défense et changement climatique : quel modèle pour les armées de demain ?, The Conversation, 15/12/19, 18:53
Par Thierry Berthier, Maitre de conférences en mathématiques, cybersécurité et cyberdéfense, chaire de cyberdéfense Saint-Cyr, Université de Limoges & Nicolas Mazzucchi, chargé de recherche à la Fondation pour la recherche stratégique, Sciences Po – USPC
L’USAWC (United States Army War College) vient de publier, le 24 octobre 2019, un rapport commandé par le général Mark Milley, chef d’état-major interarmées des forces américaines. Sobrement intitulé « Implications of Climate Change for the U.S. Army », le rapport résulte d’une collaboration active entre plusieurs agences et corps d’armée : la DIA (Defense Intelligence Agency), la NASA, l’US Air Force, l’US Navy, l’US Army, l’US War College et le Center for Climate and Security (CFCS).
Il s’agissait de croiser les expertises et les données de ces différentes agences afin d’évaluer l’impact du changement climatique sur la sécurité nationale américaine d’ici à 2050, puis de produire des préconisations à destination du président Trump qui, comme chacun le sait, « ne croit pas » au réchauffement climatique. Les mises en garde et les conclusions alarmistes de ce rapport mettent clairement en lumière le manque de résilience des infrastructures énergétiques et la fragilité systémique des forces armées américaines face aux effets de l’élévation des températures et de la montée du niveau des océans.
>> Suite à lire à :
<https://theconversation.com/defense-et-changement-climatique-quel-modele-pour-les-armees-de-demain-128641 <https://theconversation.com/defense-et-changement-climatique-quel-modele-pour-les-armees-de-demain-128641>>
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26- Tribune. « Les mouvements de population de grande ampleur ont un impact environnemental », Le Monde, 16/12/19, 05h00
Par Filippo Grandi, Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés
Avant le Forum mondial sur les réfugiés, qui doit se tenir les 17 et 18 décembre à Genève, le Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, s’engage, dans une tribune au « Monde », à ce que les camps de réfugiés aient accès à une énergie abordable, fiable et durable d’ici à 2030.
Tribune. L’été dernier, en Somalie, une nouvelle fois, aucune goutte d’eau n’est tombée durant des mois, entraînant la perte des cultures et du bétail. Des centaines de milliers de Somaliens sont contraints de quitter leurs foyers en quête d’eau et de nourriture. De nouveau, la famine menace. Le coup a été doublement amer, puisque la Somalie a été frappée, à la fin du mois d’octobre, par les pires inondations que le pays ait connues depuis des années. Les terres agricoles, les logements, les routes et d’autres infrastructures de base ont été détruits et, une nouvelle fois, des milliers de personnes ont été déplacées. Le pays subit en outre un troisième fléau : un conflit armé qui semble ne jamais vouloir cesser et expose les civils à d’effroyables violences et à l’exploitation.
> Lire aussi L’Afrique de l’Est touchée par des pluies torrentielles
Cette année seulement, environ 750 000 Somaliens ont été forcés de fuir les conséquences fatales des catastrophes naturelles et de la guerre, pour la plupart à l’intérieur du pays, certains autres vers les pays voisins. La Somalie compte déjà l’une des plus importantes populations de déplacés internes du monde – plus de 2,6 millions de personnes –, et près de 750 000 réfugiés dans les pays voisins dont le Yémen, le Kenya et l’Ethiopie, parfois depuis des décennies.
Ces nouveaux arrivants somaliens sont-ils des « réfugiés climatiques » ? Cette expression n’est pas définie en droit international et ne rend pas compte des liens complexes entre les facteurs environnementaux et d’autres causes de conflits et de déplacement, à savoir la pauvreté, les inégalités croissantes et la concurrence pour les ressources.
> Lire aussi Les Philippines balayées par le typhon Kammuri, des centaines de milliers de personnes évacuées
Dans le cadre de notre travail à travers le monde, en tant qu’agence des Nations unies pour les réfugiés, nous constatons chaque jour l’impact croissant du changement climatique, des catastrophes naturelles et de la dégradation de l’environnement dans les crises de déplacements, tant internes que transfrontalières. La brutale réalité que révèle le terme de « réfugiés climatiques » – des individus arrachés à leurs foyers par des phénomènes climatiques, en quête de protection et d’un refuge – a mobilisé l’opinion publique. En tant que communauté internationale, nous disposons de cadres juridiques, d’outils et de décennies d’expérience dans la réponse aux crises de réfugiés. Cependant, compte tenu des défis croissants auxquels nous sommes confrontés, nous devons aujourd’hui adopter une nouvelle approche.
Pression croissante
Une autre dimension doit également être évoquée. Qu’ils soient liés ou non au climat, les mouvements de population de grande ampleur ont un impact environnemental. Alors que le nombre de réfugiés augmente, les communautés hôtes font face à une pression croissante. Un petit nombre de pays, dont presque tous sont à revenu faible ou intermédiaire, est touché de façon disproportionnée. Terres d’accueil de millions de réfugiés, ces pays doivent aussi affronter les conséquences du changement climatique et luttent contre des problèmes de développement durable, consommation énergétique, d’élévation du niveau de la mer, de réchauffement des températures et d’imprévisibilité des phénomènes météorologiques. Ils ont besoin de notre aide.
> Lire aussi Climat extrême et conflits entretiennent les crises humanitaires en Afrique
Quatre-vingt-dix pour cent des personnes qui vivent dans des camps de réfugiés – et beaucoup de ceux vivant dans les communautés hôtes alentour – n’ont pas accès à l’énergie ni à l’électricité. Elles dépendent du bois et du charbon pour cuisiner et se chauffer.
L’utilisation de ces sources d’énergies, ainsi que le kérosène et le diesel, ont d’énormes coûts environnementaux, financiers et humains. Chaque année, dans les sites de réfugiés, des milliers de personnes meurent de maladies liées à l’utilisation de ces combustibles. Du fait de sa rareté, l’utilisation du bois de chauffage peut également faire naître des tensions avec les locaux, exposant les réfugiés au risque d’exploitation, sans compter l’épuisement des ressources et la dégradation de l’environnement.
> Lire aussi Climat : avant la COP25, l’Afrique fait bloc autour du Maroc pour défendre son agriculture
De plus, l’absence d’électricité et d’éclairage augmente les risques d’insécurité, notamment pour les femmes et les jeunes filles, et les prive de la possibilité de travailler et d’étudier après la tombée de la nuit. Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) s’attache depuis plusieurs décennies à réduire l’impact environnemental des crises de réfugiés. Plusieurs initiatives ont été mises en œuvre, notamment l’installation de centrales solaires dans les camps de réfugiés d’Azraq et de Zaatari en Jordanie ; la distribution de combustibles de cuisson non polluants au Niger ; l’approvisionnement en énergies renouvelables et en combustible propre au Rwanda, en Tanzanie et en Ethiopie ; la plantation de millions de jeunes pousses d’arbres en Ouganda et en Tanzanie ; et un programme de reboisement des terres sévèrement dégradées à la périphérie du camp de réfugiés de Minawao, au Cameroun. Mais l’urgence de la situation exige qu’on agisse encore plus rapidement.
Défi ambitieux
Une partie de la solution consiste à travailler directement avec les populations déplacées, pour sauvegarder et protéger le milieu naturel, soulager les pressions exercées sur les communautés hôtes et donner aux réfugiés les moyens de satisfaire leurs besoins d’énergie de façon sûre et durable.
> Lire aussi Au Kenya, le gigantesque camp de réfugiés de Dadaab est loin d’avoir fermé ses portes
Pour soutenir ces efforts, je lancerai un ambitieux défi pour une énergie propre lors du Forum mondial sur les réfugiés, qui se tiendra les 17 et 18 décembre à Genève. L’objectif est que tous les camps de réfugiés et les communautés hôtes qui les entourent puissent avoir accès à une énergie abordable, fiable et durable d’ici à 2030. Le HCR fera tout son possible afin d’atteindre cet objectif. J’ai confiance que nos partenaires, les gouvernements, les entreprises et les agences de développement s’engageront avec nous dans cette direction. Ensemble, nous devons placer l’énergie durable au cœur de notre réponse aux besoins des ménages, en matière d’éclairage public, d’éducation, d’accès à la santé et de ressources en eau. Notre appui aux infrastructures énergétiques des pays hôtes bénéficiera aux réfugiés, aux populations locales et à l’environnement.
> Lire aussi Le chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens démissionne
Le nombre sans précédent – 71 millions – de personnes déplacées de force à travers le monde risque encore d’augmenter en raison du changement climatique. Nous devons faire face d’urgence à cette réalité. L’ampleur du défi exige une réponse internationale, une planification sur le long terme et un soutien aux pays les plus durement touchés par cette responsabilité – et qui sont eux-mêmes confrontés à leurs propres défis climatiques. Des millions de personnes en dépendent.
> Lire aussi Campements à Paris : que deviennent les migrants mis à l’abri ?
§ Filippo Grandi est un diplomate italien. Il occupe la fonction de Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés depuis 2016.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/12/16/les-mouvements-de-population-de-grande-ampleur-ont-un-impact-environnemental_6022993_3232.html <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/12/16/les-mouvements-de-population-de-grande-ampleur-ont-un-impact-environnemental_6022993_3232.html>>
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27- Editorial. COP25 : une conférence sur le climat à oublier, Le Monde, 16/12/19, 11h44
Après deux semaines de travail, la COP 25 n’a enregistré aucune avancée sensible, et ce surplace est inquiétant. Le risque est aussi que ces grands-messes finissent par être contre-productives : faute de résultats tangibles, le piège du fatalisme n’est jamais loin. Ce qui serait pire que tout.
Editorial du « Monde ». Une COP pour rien, ou presque. Durant deux semaines, la 25e conférence des Nations unies sur le climat (COP25), qui s’est achevée à Madrid dimanche 15 décembre, a accueilli les témoignages de jeunes du monde entier, inquiets pour leur futur. Les petits Etats insulaires menacés de disparition par l’élévation du niveau des océans ont fait part de leur détresse. Les peuples indigènes amazoniens, victimes de la déforestation, ont alerté sur leur vulnérabilité. Des rapports d’éminents scientifiques sont venus confirmer la fonte irréversible des glaciers si rien ne change. Mais, à l’heure des décisions, ce sommet sur le climat a donné un désolant spectacle d’inaction.
Symbole de cette impuissance, la COP25 s’est terminée dans la douleur, avec quarante-deux heures de retard, laissant le sentiment que la communauté internationale est incapable de se hisser à la hauteur des enjeux, avec des Etats empêtrés dans des querelles sans fin, des marchandages constants, des reculs et des remises en question de l’état de la science.
> Lire aussi La COP25 s’achève sur des avancées quasi insignifiantes dans la lutte contre le changement climatique
Certes, tous les pays n’ont pas été des « laggards » (traînards), comme disent les anglophones. Grâce à une alliance progressiste de petits Etats insulaires et de pays européens, africains et latino-américains, le bilan de cette COP n’est pas nul. Près de 80 Etats ont montré qu’ils étaient prêts à accroître leurs efforts en 2020, comme les y enjoint l’accord de Paris sur le climat. Les engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre pris par les 196 signataires du traité de 2015 mettent en effet la planète sur une trajectoire de 3,2 °C d’ici à la fin du siècle, loin du seuil initial fixé à 2 °C. Et encore, ce réchauffement aux conséquences catastrophiques sera-t-il sans doute bien plus élevé, alors que les pays ne respectent pour l’instant pas leurs promesses.
Chacun a joué sa propre partition
De leur côté, les grands émetteurs que sont la Chine, l’Inde, les Etats-Unis, l’Australie ou le Brésil ont préféré jouer chacun leur propre partition, minant toutes les propositions de consensus d’une présidence chilienne de la COP manquant de poids politique. Sur les sujets centraux, aucune avancée sensible n’a été enregistrée par rapport à la précédente édition. Ce surplace a de quoi inquiéter, alors que les scientifiques martèlent : maintenir le réchauffement à 1,5 °C implique de diviser par deux les émissions d’ici à 2030, soit un changement radical de société.
Alors, certains se rassurent. C’est véritablement à la prochaine conférence, la COP26, qui se tiendra à Glasgow (Royaume-Uni), en novembre 2020, qu’il faudra agir. C’est oublier que, déjà à la COP24, les négociateurs se retranchaient derrière cet argument du « on fera mieux la prochaine fois ».
Bien sûr, la pression doit être maintenue et la lutte contre le réchauffement climatique doit être un combat de tous les instants. Mais on peut se poser des questions de méthode pour avancer. Ces grands-messes, montagnes qui accouchent d’une souris, ne finissent-elles pas par être contre-productives au regard de l’objectif qu’elles sont censées défendre ? Ces rendez-vous manqués ne sont-ils pas à même de décourager les opinions publiques et de nourrir la défiance démocratique ? Faute de résultats tangibles, le piège du fatalisme n’est jamais loin. Ce qui serait pire que tout.
Il reste pourtant des motifs d’espoir. L’initiative de la nouvelle Commission européenne d’un « green deal » visant à atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050, afin de permettre une transition écologique radicale du Vieux Continent, en constitue un. Il faut se projeter dans l’avenir pour oublier cette COP25 si décevante.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/12/16/cop25-une-conference-sur-le-climat-a-oublier_6023043_3232.html <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/12/16/cop25-une-conference-sur-le-climat-a-oublier_6023043_3232.html>>
Sur le même sujet :
> "Désastreux", "angoissant", "du jamais vu" : l'échec de la COP25 après deux semaines de (vaines) négociations <https://www.franceinter.fr/environnement/desastreux-angoissant-du-jamais-vu-l-echec-de-la-cop25-apres-deux-semaines-de-vaines-negociations>, France Inter avec AFP, 15/12/19, 17h40
> Entretien. Climat : « Il y a peu d’avancées au vu de la gravité de la situation », Le Monde, 16/12/19, 14h44
Propos recueillis par Rémi Barroux
Valérie Masson-Delmotte, paléoclimatologue, regrette l’absence d’accord sur les mécanismes du marché carbone lors de la COP25, qui s’est achevée dimanche à Madrid.
Valérie Masson-Delmotte, paléoclimatologue, directrice de recherche au Commissariat à l’énergie atomique et coprésidente du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) analyse les conclusions de la conférence sur le climat qui vient de s’achever à Madrid, ainsi que le « green deal » présenté le 11 décembre par la Commission européenne.
Quel bilan tirez-vous de la COP25, qui s’est achevée dimanche 15 décembre, à Madrid ?
Valérie Masson-Delmotte : Je ne peux que constater le décalage entre le peu d’avancées et la gravité de la situation telle qu’elle ressort des derniers rapports du GIEC [Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat],pourtant mentionnés dans la déclaration finale.
J’étais à la COP durant une dizaine de jours pour présenter les deux derniers rapports, l’un sur l’océan et la cryosphère et l’autre sur le changement climatique et l’utilisation des terres. Nous avons rencontré un grand intérêt sur ces nouveaux éléments scientifiques, avec plusieurs heures en session plénière et de nombreuses questions intéressantes. Plusieurs réunions de haut niveau se sont aussi tenues sur la gouvernance de l’océan, en lien avec les enjeux climatiques. Il faudra, bien sûr, voir ce que cela donne par la suite. Sur la gestion des terres, il faudra suivre la révision, l’année prochaine, des contributions nationales sur cette question.
> Lire aussi COP25 : une conférence sur le climat à oublier
Il y a, néanmoins, quelques points positifs que l’on peut souligner, comme l’invitation à utiliser l’information des rapports spéciaux du GIEC de 2019, alors que ce n’était pas le cas l’an dernier. On peut aussi noter la mention des « transitions justes », le plan d’action sur le genre (égalité entre les sexes et autonomisation des femmes) en lien avec l’action climatique, ou encore la nécessité de prendre en compte la perte de biodiversité et le changement climatique de façon intégrée… Mais, finalement, il y a peu d’avancées concrètes.
On remarque surtout l’absence d’accord sur les mécanismes du marché carbone. Ce point 6 de l’accord de Paris [signé en décembre 2015] était un point dur des discussions, avec les pays qui ont reçu des allocations d’émission généreuses, dans le cadre des accords de Kyoto [signés en 1997 et entrés en vigueur en 2005] et qui tiennent à les conserver. Les observateurs de la dernière phase de négociation – dont je ne faisais pas partie – ont souligné les blocages profonds émanant en particulier du Brésil et de l’Australie.
Un deuxième volet compliqué portait sur le mécanisme concernant les pertes et dommages, liés au changement climatique, avec les pays ayant une responsabilité historique qui freinent des quatre fers – dont les Etats-Unis, la Chine, l’Union européenne… –, alors qu’il y a une attente forte des pays les plus vulnérables sur les mécanismes de compensation par exemple. Le rendez-vous important sera donc à la prochaine COP, à Glasgow, quand les pays mettront sur la table leurs révisions d’ambition, leurs plans nationaux d’atténuation et d’adaptation.
Peut-on considérer que la planète est désormais coupée en deux, entre les pays qui œuvrent contre le changement climatique et les autres qui s’en exonèrent ?
Il est évident que certains pays ne consacrent pas vraiment leur énergie à une ambition renforcée. Il existe un continuum, avec des pays qui mettent en œuvre des actions planifiées vis-à-vis des émissions de gaz à effet de serre, la préservation des écosystèmes et des stratégies d’adaptation. D’autres pays ont mis sur la table des engagements, sans mettre en place la gouvernance associée et les actions. Enfin, certains sont engagés plutôt sur une dérégulation environnementale, on le constate.
> Lire aussi La COP25 s’achève sur des avancées quasi insignifiantes dans la lutte contre le changement climatique
Comment évaluez-vous l’engagement européen, matérialisé par le récent « green deal » [pacte vert] et l’objectif de la neutralité carbone en 2050 ?
Ce qui est intéressant, c’est que l’Union européenne, à l’exception de la Pologne qui n’est pas dans l’accord, semble vouloir reprendre la main et construire une ambition plus forte. C’était le cas au milieu des années 1990, et il y a eu un passage à vide ensuite. La révision à horizon 2030 de moins 50 à moins 55 % (par rapport à 1990), hors importation et de tous les gaz à effet de serre (GES), semble cohérente avec l’accord de Paris. Mais elle mériterait d’être clarifiée, gaz par gaz, le CO2 et tous les autres.
On a vu que les objectifs précédents peinaient parfois à être mis en œuvre. Les émissions européennes de gaz à effet de serre ont diminué, mais les émissions importées restent importantes. On constate des difficultés dans le secteur des transports où, après avoir baissé, les émissions stagnent. Dans ce contexte, la feuille de route pour la mise en œuvre de l’objectif est importante. Car si les émissions de GES ont diminué de 23 % entre 1990 et 2018, la baisse devra être beaucoup plus rapide d’ici à 2030. La question du comment est donc essentielle.
D’une manière plus générale, s’il y a des points positifs dans ce « green deal », comme la mention d’une « transition juste et équitable », d’une action climat en lien avec la biodiversité ou encore le fait qu’il aborde la question des importations et des politiques commerciales, il reste peu explicite sur les actions envisagées.
> Lire aussi Climat : à Bruxelles, un consensus difficile à trouver sur la neutralité carbone en 2050
Ainsi, l’important volet sur l’érosion de la biodiversité en Europe et le rôle des importations sur la perte de biodiversité ailleurs dans le monde n’est guère précis. De même, si les enjeux sont mentionnés à propos des forêts et de l’océan, les actions ne sont, elles, non plus guère explicites. La question de la montée du niveau des mers est, elle, absente du document. Les transports aériens et maritimes sont mentionnés sans ambition claire.
Parmi les points positifs, on peut noter l’angle bienvenu sur la précarité énergétique, l’enjeu pertinent du « verdissement du numérique », le volet d’information aux consommateurs avec des éléments intéressants, tels qu’une « information fiable » mais qui pourrait, lui aussi, être plus clair, par exemple sur l’empreinte carbone, l’analyse de cycle de vie…
Un des points importants, s’agissant de l’Europe, concerne les émissions liées à la production alimentaire en lien avec la révision de la politique agricole commune (PAC). Quel est le lien entre la stratégie annoncée de « la ferme à la table » et la nouvelle PAC ? Que signifie « 40 % au moins du budget global de celle-ci contribuera à l’action pour le climat » ? Est-ce de l’adaptation, de l’atténuation ? Surtout, quelle sera la contribution de ce secteur à la baisse globale des émissions ?
Si beaucoup d’éléments sont mentionnés dans ce « green deal », on le voit, le plus important reste de fixer des objectifs précis secteur par secteur et par gaz à effet de serre, ainsi qu’un calendrier concret.
<https://www.lemonde.fr/climat/article/2019/12/16/climat-il-y-a-peu-d-avancees-au-vu-de-la-gravite-de-la-situation_6023053_1652612.html <https://www.lemonde.fr/climat/article/2019/12/16/climat-il-y-a-peu-d-avancees-au-vu-de-la-gravite-de-la-situation_6023053_1652612.html>>
Sur le même sujet :
> Résultats décevants pour la COP 25 à Madrid <https://www.actu-environnement.com/ae/news/Conference-climat-cop-madrid-chili-resultats-deception-34635.php4>, Actu-environnement, 15/12/19
> La pénible conclusion d’une COP calamiteuse <https://reporterre.net/La-penible-conclusion-d-une-COP-calamiteuse>, Reporterre, 16/12/19
> L'échec de la COP25 reflète la fracture entre deux mondes malgré l'urgence climatiqu <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/echec-de-la-cop-25-retour-dix-ans-en-arriere-a-la-cop-de-copenhague-148015.html>e, Novethic, 16/12/19
> Interview. COP25 : « Il a manqué l’intense travail diplomatique qui a permis l’accord de Paris en 2015 », juge Laurence Tubiana <https://www.20minutes.fr/planete/2676355-20191216-cop25-manque-intense-travail-diplomatique-permis-accord-paris-2015-juge-laurence-tubiana>, 20 Minutes, 16/12/19, 21h27
> Analyse. Entre l’impuissance de la COP et l’urgence à agir pour le climat, le contraste est spectaculaire, Le Monde, 20/12/19, 06h30
Audrey Garric
Alors que la COP25 s’est achevée sur un accord a minima le 15 décembre, la question de l’évolution de cet espace onusien se pose.
nalyse. Une COP de l’inaction, faisant mentir son slogan (« Time For Action »). Voilà ce que l’on retiendra de la 25e conférence des Nations unies pour le climat (COP25), qui s’est tenue à Madrid du 2 au 15 décembre. Cette grand-messe, qui réunissait 25 000 délégués, observateurs et ministres de 196 pays, s’est achevée sur un accord a minima, malgré une prolongation inédite des débats de 42 heures.
Pire, la COP a donné le spectacle d’Etats empêtrés dans des débats houleux, les gros pollueurs bloquant chaque avancée, prenant en otage certains dossiers, au grand dam des pays les plus vulnérables. Plus que jamais, le contraste est spectaculaire entre l’impuissance de la conférence et l’urgence à agir, mise en avant par la science et les appels à l’action lancés par la jeunesse. De quoi relancer le débat sur l’utilité de la vaste et lourde machine onusienne des négociations climatiques.
> Lire aussi La COP25 s’achève sur des avancées quasi insignifiantes dans la lutte contre le changement climatique
Les conférences des parties (en anglais, Conference of the Parties, soit COP) à la convention des Nations unies sur le climat, qui se tiennent chaque année, sont certes à l’origine de la signature du protocole de Kyoto, en 1997 – qui contraignait les pays développés à réduire leurs émissions –, et de l’accord de Paris, un traité universel engageant pour la première fois tous les pays, scellé en 2015. Elles ont également fixé deux objectifs majeurs dans la lutte contre le dérèglement climatique : ne pas dépasser 2 °C et si possible 1,5 °C de réchauffement et mobiliser dans les pays développés 100 milliards de dollars par an d’ici à 2020 pour aider les pays en développement à faire face aux effets du réchauffement. Mais depuis leur lancement en 1995, la plupart de ces grands raouts servent en réalité à préparer les suivants.
Une « course de lenteur »
Cette double temporalité est la première source d’incompréhension et de frustration. On attend des COP des décisions rapides, alors que le processus onusien est conçu sur le temps long. Une « course de lenteur » des négociations climatiques, selon l’historienne des sciences Amy Dahan, alors que le climat se dégrade rapidement.
> Lire le récit : Une course de lenteur pour sauver la Terre
Le second malentendu réside dans le pouvoir prêté aux COP. Si la conférence de Madrid a pâti d’une présidence chilienne faible, incapable de tenir tête aux grandes puissances réfractaires, les pays eux-mêmes sont les premiers responsables de cette débâcle. Le mécanisme onusien peut donner une impulsion mais ne peut pas décider à la place des gouvernements. Or la volonté politique fait défaut.
Depuis deux ans, le multilatéralisme nécessaire à l’action climatique est mis à mal par la rude guerre commerciale à laquelle se livrent la Chine et les Etats-Unis, respectivement premier et deuxième plus gros pollueurs. Il est également affecté par la position des Américains qui, tout en sortant de l’accord de Paris, parviennent toujours à imposer leurs conditions dans les négociations. Et par le rôle de sape de certains pays comme le Brésil et l’Australie, particulièrement responsables de l’échec de la régulation des marchés carbone, ou celui de l’Arabie saoudite, qui met en cause l’état de la science.
C’est justement parce qu’elles s’inscrivent désormais dans un monde fragmenté, où les Etats ne savent plus pourquoi il faudrait coopérer, que les COP restent un espace légitime et nécessaire à la diplomatie climatique. Elles apparaissent comme un rempart contre la tentation, pour les pays, de se replier – encore davantage qu’aujourd’hui – sur les enjeux nationaux, au détriment des objectifs climatiques globaux. Sans ces arènes, espaces essentiels pour créer un effet d’entraînement et des alliances favorables à l’accélération des efforts, la situation ne pourrait qu’être pire.
Une année 2020 cruciale
Les COP maintiennent d’autant mieux une pression sur les Etats qu’elles les considèrent comme redevables de leurs engagements. En instaurant des mécanismes de transparence et de suivi, elles poussent chaque pays à déclarer tous les deux ans ses émissions de gaz à effet de serre dans différents secteurs. De quoi créer de la confiance entre les nations et favoriser les efforts collectifs.
Les conférences climat, comme tout processus onusien basé sur le consensus, donnent en outre une voix aux pays les plus vulnérables, qui peinent sans cela à se faire entendre. Elles permettent le partage de bonnes pratiques et de connaissances, tout en servant de caisse de résonance. C’est là qu’a émergé le sujet des « pertes et préjudices », les dégâts irréversibles (humains ou économiques) causés par les dérèglements du climat, dont sont particulièrement victimes les Etats insulaires. Enfin, les COP suscitent une mobilisation de la société civile et concourent à une sensibilisation croissante de l’opinion. C’est la tribune de la COP24 de Katowice (Pologne) qui a permis à la jeune militante suédoise Greta Thunberg d’être entendue dans le monde entier.
Mais depuis l’accord de Paris, largement ratifié, se pose avec acuité la question de l’évolution de cet espace. Certains suggèrent de réunir les COP tous les deux ans, comme pour les autres conventions onusiennes sur la biodiversité et la lutte contre la désertification. D’autres appellent à intégrer dans leur mandat la mise en œuvre concrète de la transition écologique et à davantage y intégrer l’action des acteurs non étatiques (régions, villes, entreprises, citoyens). D’autres encore poussent pour que certains points soient débloqués entre grandes puissances (G20, sommets bilatéraux).
L’année 2020 sera cruciale. Il s’agira de voir si les Etats parviennent à rehausser leurs plans climatiques avant la COP26, qui se tiendra à Glasgow en novembre, une promesse faite en 2015 qui constituera un test pour la crédibilité de l’accord de Paris. On verra également si les pays réussissent à décliner ces objectifs dans leurs politiques publiques. Ce n’est qu’à cette condition que les COP redeviendront pertinentes.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/12/20/entre-l-impuissance-de-la-cop-et-l-urgence-a-agir-pour-le-climat-le-contraste-est-spectaculaire_6023547_3232.html>
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28- Novembre 2019, deuxième novembre le plus chaud enregistré en 140 ans (Etats-Unis), AFP, 16/12/19, 18:00
Le mois de novembre 2019 fut le deuxième plus chaud jamais enregistré sur Terre depuis 1880, derrière novembre 2015, a annoncé l'Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA) lundi, confirmant une nouvelle année de records de chaleur.
Le service européen Copernicus avait de son côté livré une estimation légèrement différente mais confirmant la même tendance, estimant que le mois figurait parmi les trois mois de novembre les plus chauds des relevés, avec 2015 et 2016.
Selon la NOAA, la température moyenne du globe a été en novembre 2019 supérieure de 0,92°C à la moyenne du 20e siècle de 12,9°C.
Mois après mois, et notamment en juillet, l'année 2019 a accumulé les records. Elle est à ce stade la deuxième année la plus chaude depuis 1880, selon les Américains. L'année 2016 reste en moyenne la plus chaude (+1,01°C par rapport à la moyenne du 20e siècle).
L’Organisation météorologique mondiale a déclaré début décembre que 2019 s'inscrirait parmi les trois années les plus chaudes enregistrées depuis 1850 et venait conclure une décennie "de chaleur exceptionnelle".
Cette augmentation de la température moyenne à la surface des terres et des océans d'environ 1°C est à comparer à l'objectif de l'accord de Paris de limiter la hausse à entre 1,5°C et 2°C. Au rythme actuel des émissions de gaz à effet de serre, la planète se dirige vers +4 ou 5°C d'ici la fin du siècle.
<https://information.tv5monde.com/info/novembre-2019-deuxieme-novembre-le-plus-chaud-enregistre-en-140-ans-etats-unis-337404 <https://information.tv5monde.com/info/novembre-2019-deuxieme-novembre-le-plus-chaud-enregistre-en-140-ans-etats-unis-337404>>
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29- CO2 : le malus auto pourra atteindre 20.000 euros, AFP, 16/12/19, 23:00
Le malus pour l'achat d'une voiture émettant plus de 184 grammes de CO2 au kilomètre atteindra 20.000 euros dès l'an prochain, a indiqué lundi Bercy, confirmant une information des Échos.
Cette proposition figure dans un amendement au projet de budget 2020, dont l'examen s'achève jeudi à l'Assemblée nationale.
Le quotidien économique précise que le texte contient un nouveau barème pour les malus qui vont frapper l'an prochain les véhicules plus polluants, limités jusqu'à présent à 12.500 euros.
Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire avait déclaré le mois dernier vouloir déplafonner le malus automobile, constatant qu'au-delà de 173 grammes de CO2 émis par kilomètre, il ne progressait plus.
Ce déplafonnement doit rapporter 50 millions d'euros qui financeront deux fonds pour les sous-traitants de la filière automobile.
M. Le Maire avait d'autre part proposé que les publicités pour l'automobile indiquent "que tel véhicule a un impact négatif sur l'environnement", en se référant aux domaines du tabac et de l'alcool.
Enfin, le ministre français plaide pour une remise en question de la règle européenne qui lie les émissions de CO2 au poids des véhicules.
<https://information.tv5monde.com/info/co2-le-malus-auto-pourra-atteindre-20000-euros-337436 <https://information.tv5monde.com/info/co2-le-malus-auto-pourra-atteindre-20000-euros-337436>>
Sur le même sujet :
> Le « supermalus » anti-SUV est bien sur des rails, Les Echos, 17/12/19, 06h15
Ingrid Feuerstein
Le gouvernement a dévoilé le barème du « supermalus » automobile sur les véhicules polluants lors de la dernière lecture du projet de loi de finances à l'Assemblée. Les modèles émettant plus de 184 grammes de CO 2 par kilomètre seront sanctionnés d'un malus de 20.000 euros.
S'offrir un Porsche Cayenne sera bientôt sanctionné d'un malus de 20.000 euros. A l'occasion du retour du projet de loi de finances à l'Assemblée nationale, le gouvernement a dévoilé le barème du « supermalus » automobile qui frappera les grosses cylindrées.
> Suite à lire sur inscription :
<https://www.lesechos.fr/industrie-services/automobile/le-supermalus-anti-suv-est-bien-sur-des-rails-1156935 <https://www.lesechos.fr/industrie-services/automobile/le-supermalus-anti-suv-est-bien-sur-des-rails-1156935>>
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30- Le réchauffement rapide du bassin Indo-Pacifique bouleverse les cycles de pluie du monde entier, Daily Geek Show, 16/12/19
Victor Chevet – Source : Phys.org <http://phys.org/>
Ces bouleversements touchent les moussons, cyclones et inondations du globe, affectant la vie de milliards de personnes
Les résultats d’une étude de la NOAA – National Oceanic and Atmospheric Administration, une agence du gouvernement américain suivant les évolutions climatiques mondiales — publiée dans la revue Nature indiquent que le réchauffement du bassin Indo-Pacifique, à la croisée des océans Indien et Pacifique, bouleverse les cycles de précipitations autour du monde.
Le bassin à la jonction entre les Océans Indien et Pacifique se réchauffe de plus en plus vite
À la bordure du Pacifique Ouest et de l’est de l’océan Indien, une zone chaude s’étend à un rythme beaucoup plus soutenu que les scientifiques ne le pensaient : entre 1900 et 2018, cette région s’étendait en moyenne de 230 000 km2 par an — mais entre 1981 et 2018, le rythme a presque doublé avec une expansion de 400 000 km2 par an. Les émissions de gaz à effet de serre, menant au réchauffement global de la planète, sont directement mises en cause par les chercheurs.
Ce bassin océanique chaud est déterminant dans le comportement de l’oscillation Madden-Julian, un bandeau de nuages gorgés de pluie poussés vers l’est et qui fait le tour du monde, au-dessus de l’équateur, en un délai entre 30 et 60 jours, influençant le cours des moussons en Inde, les inondations et sécheresses au sud des Etats-Unis…
Dans cette vidéo éducative produite par le gouvernement australien, vous pouvez voir comment l’oscillation Madden-Julian (ou MJO) a une influence non seulement sur le climat de la région, mais aussi sur le climat tout le long de l’équateur [en anglais].
L’étude rappelle que le MJO alimente le courant El Niño, les cyclones tropicaux, les moussons autour du monde et contribue à des épisodes climatiques extrêmes touchant l’Asie, l’Australie, l’Afrique, l’Europe et les Amériques.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://dailygeekshow.com/rechauffement-bassin-indo-pacifique-pluie/ <https://dailygeekshow.com/rechauffement-bassin-indo-pacifique-pluie/>>
En savoir plus :
> Twofold expansion of the Indo-Pacific warm pool warps the MJO life cycle <https://www.nature.com/articles/s41586-019-1764-4>, National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), Nature, 27/11/19
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31- Chronique. Climat : « On n’a pas fini d’entendre parler du roi charbon », Le Monde, 17/12/19, 11h26
Philippe Escande
Selon l’Agence internationale de l’énergie, l’usage de ce combustible va repartir à la hausse dans le monde entier. Les coupables sont la Chine, l’Inde et les pays d’Asie du Sud-Est, observe Philippe Escande, éditorialiste économique au « Monde ».
Pertes & profits. L’affaire semblait entendue. Le monde avait entamé sa cure de désintoxication du charbon, sous la pression des politiques de lutte contre le changement climatique. Même les Etats-Unis n’y croient plus, et les banquiers mondiaux se retirent progressivement de ces investissements qui sentent désormais le soufre. « King Coal », le roi charbon, était nu, montré du doigt, y compris par ses premiers consommateurs et producteurs, comme la Chine. D’ailleurs, l’année 2019 s’annonce comme celle d’une chute record de la consommation de ce combustible.
> Lire aussi Pourquoi le monde est toujours accro au charbon
Et puis, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) est venue faire éclater cette bulle d’espérance. Selon son rapport 2019, publié mardi 17 décembre, les prochaines années devraient voir repartir à la hausse l’usage du charbon dans le monde entier. Celui-ci reste et restera encore longtemps la première source d’énergie et de production d’électricité sur la planète (40 % des besoins). En fait, elle n’a jamais vraiment baissé, et l’année 2018 a même battu des records historiques.
Résistances
Les coupables sont connus. Ils ne sont pas à chercher du côté de l’Europe, qui a déjà programmé l’arrêt de ses centrales, même si les discussions sont rudes avec les deux gros producteurs encore en activité, l’Allemagne, qui devrait entériner, en 2020, sa loi de sortie d’ici à 2038. Ses 148 centrales produisent 38 % de l’électricité du pays. Un chiffre remonté à la suite de l’abandon du nucléaire, après la catastrophe de Fukushima, au Japon, en 2011. Les Etats-Unis ne sont pas non plus responsables de cette situation, puisque, en dépit des encouragements de Donald Trump, la consommation y est en chute libre, du fait de la concurrence du gaz de schiste, abondant et très bon marché.
> Lire aussi En Allemagne, une nouvelle centrale à charbon échauffe les esprits
La tendance est donc au déclin, sauf en Asie. Selon l’AIE, la consommation, en Inde, devrait y progresser de 4,6 % par an jusqu’en 2024, et le bond sera même de 5 % par an en Asie du Sud-Est. Reste la Chine, qui tente de réduire sa dépendance, mais qui représente encore, à elle seule, la moitié de la consommation mondiale.
En dépit de son activisme dans le nucléaire, l’hydroélectricité, le solaire et l’éolien, tous les domaines où elle est le premier investisseur mondial, le charbon représente encore 60 % de ses besoins en énergie. Entre 2014 et 2018, le pays a ajouté près de 200 gigawatts de capacité de production d’électricité avec ce combustible, soit l’équivalent de plus d’une centaine de réacteurs nucléaires comme celui en construction à Flamanville (Manche). Et ces centrales ont une durée de vie de quarante ans.
> Lire aussi La COP25 s’achève sur des avancées quasi insignifiantes dans la lutte contre le changement climatique
Les résistances qui ont finalement fait échouer la conférence mondiale sur le climat, la COP 25, à Madrid, reflètent cette puissance du fossile noir. L’Australie, grand exportateur, a tout fait pour faire achopper les discussions et les engagements sur une sortie de cette énergie. On n’a pas fini d’entendre parler de « King Coal ».
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/12/17/climat-on-n-a-pas-fini-d-entendre-parler-du-roi-charbon_6023159_3234.html <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/12/17/climat-on-n-a-pas-fini-d-entendre-parler-du-roi-charbon_6023159_3234.html>>
Sur le même sujet :
> L’heure du déclin n’a pas encore sonné pour le charbon selon l’AIE... <https://www.connaissancedesenergies.org/lheure-du-declin-na-pas-encore-sonne-pour-le-charbon-selon-laie-191217>, Connaissance des énergies, 17/12/19
En savoir plus :
> Report. Coal 2019 - Analysis and Forecasts to 2024 <https://www.iea.org/reports/coal-2019>, International Energy Agency (IEA), december 2019
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32- Jane Fonda a tenté d'amadouer Trump sur le climat avec Pamela Anderson, AFP, 18/12/19, 00:00
L'actrice américaine Jane Fonda a révélé mardi qu'elle avait tenté en vain d'organiser un rendez-vous entre Donald Trump et plusieurs militantes du climat "belles, voluptueuses et brillantes" dont Pamela Anderson, dans l'espoir de le convaincre d'agir contre le réchauffement climatique.
Après avoir proposé l'idée à la fille et au gendre du président, Ivanka Trump et Jared Kushner, Jane Fonda n'a pas eu de réponse et a changé de tactique : elle a déménagé à Washington pour mettre son nom au service de la cause climatique.
"Je connais des hommes du type de Trump, pas aussi mauvais, mais je connais leurs penchants", a dit Jane Fonda lors d'un déjeuner au National Press Club dans la capitale américaine, en expliquant avoir fomenté son plan après l'élection du milliardaire en novembre 2016.
"Je me disais que j'allais recruter trois ou quatre des militantes climatiques les plus belles, voluptueuses et brillantes, dont Pamela Anderson et quelques scientifiques, j'allais prendre rendez-vous et nous serions allés nous mettre à genoux devant Trump..." a-t-elle dit, suscitant des rires.
"On lui aurait dit : Monsieur le président Trump, soyez le héros de la planète, vous avez le pouvoir de devenir l'être humain le plus important à être jamais né, le plus meilleur, parfait, magnifique, énorme, gigantesque, magnifique... à condition que vous protégiez la planète".
L'actrice assure avoir appelé Jared Kushner, qui l'aurait renvoyée vers sa femme "l'écolo de la famille". L'idée aurait amusé Ivanka Trump, mais la fille et conseillère présidentielle n'a jamais donné suite.
Jane Fonda, qui fêtera samedi ses 82 ans, ne semble pas entretenir d'animosité à l'égard du président. Il mérite pitié et non haine, a-t-elle soutenu.
"Nous pouvons haïr son comportement ! Mais nous devons comprendre que ce comportement est le langage d'une personne traumatisée, et nous ne pouvons pas haïr les gens traumatisés".
Ayant échoué à la Maison Blanche, Jane Fonda a choisi la médiatisation pour attirer l'attention sur l'urgence climatique. On la voit régulièrement depuis octobre se faire interpeller volontairement par la police le vendredi devant le Congrès, pour troubles à l'ordre public, lors de manifestations pacifiques.
<https://information.tv5monde.com/info/jane-fonda-tente-d-amadouer-trump-sur-le-climat-avec-pamela-anderson-337622 <https://information.tv5monde.com/info/jane-fonda-tente-d-amadouer-trump-sur-le-climat-avec-pamela-anderson-337622>>
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33- Lyon : A cause du réchauffement climatique, la métropole est obligée d'abattre un millier d'arbres, 20 Minutes, 18/12/19, 08h05
Caroline Girardon
Ils seront remplacés par des espèces plus résistantes aux fluctuations du climat
Ce sont les conséquences directes des étés successifs «de plus en plus chauds, secs, et longs ». Plus d’un millier d’arbres malades doivent être remplacés dans la métropole de Lyon. Quelque 740, situés dans le parc de Parilly, ont déjà dû être abattus, soit environ 5 % du parc. Et 550 autres le seront prochainement.
« Depuis un an, le parc de Parilly fait face à une recrudescence de la mortalité de certains de ses arbres », constate la Métropole qui annonce avoir mis en place une campagne de plantation pour « la disparition de tous ces arbres ».
« La plantation à venir d’un millier d’arbres et près de 2.000 arbustes pour l’hiver 2019-2020 est programmée avec la création de zones de boisements et de haies champêtres », explique-t-elle déplorant un « dépérissement des espèces les plus sensibles » (hêtres, charmes, érables plane).
De nouvelles espèces plus robustes
Plusieurs essences plus sensibles à ce type de météo sont particulièrement affectées : disparition des mélèzes, hêtres et charmes. Le pin est l’espèce désormais la plus touchée.
L’objectif est de replanter sur les zones qui sont particulièrement impactées par les mortalités : les Essarts, et la plaine au niveau du boulevard de Parilly, ainsi que sur les entrées du parc. La métropole a décidé de varier les palettes d’arbres en privilégiant cette fois des espèces qui ne craignent pas le gel et qui sont capables de s’adapter aux étés caniculaires, comme les chênes pubescents, chênes verts, cytises, érables de Montpellier ou les arbres à perruque.
<https://www.20minutes.fr/lyon/2677391-20191218-lyon-cause-rechauffement-climatique-metropole-obligee-abattre-millier-arbres <https://www.20minutes.fr/lyon/2677391-20191218-lyon-cause-rechauffement-climatique-metropole-obligee-abattre-millier-arbres>>
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34- Mardi 17 décembre 2019, la journée la plus chaude jamais enregistrée en Australie, Sciences et Avenir avec AFP, 18/12/19, 13h50
Une vague de chaleur sans précédent s'est abattue sur l'Australie, faisant du mardi 17 décembre 2019 la journée la plus chaude de l'histoire du pays depuis le début des relevés, avec une moyenne nationale de 40,9°C. De quoi aggraver encore un peu plus les incendies qui dévorent des hectares de forêt depuis des semaines.
Mardi 17 décembre 2019 a été la journée la plus chaude en Australie depuis le début des relevés, avec une moyenne nationale des températures maximales mesurée à 40,9°C, a annoncé mercredi le bureau de météorologie. Le précédent record, établi en janvier 2013, était de 40,3°C, rappelle le bureau. Celui-ci s'attend à ce que cette valeur soit encore dépassée prochainement en raison de la propagation d'une vague de chaleur risquant d'attiser les dramatiques feux de forêts qui ravagent le pays.
"Les chiffres préliminaires montrent qu'hier a été la journée la plus chaude jamais enregistrée, avec des températures dépassant les 45°C dans l'essentiel de l'intérieur du pays et une masse d'air chaud très étendue", a déclaré la météorologue Diana Eadie. "Cette canicule ne va faire que s'intensifier aujourd'hui", a-t-elle ajouté.
+ Carte : Température record en Australie <https://www.sciencesetavenir.fr/assets/afp/2019/12/18/179ad72abd118b0c636560e32fb4f8a8377c8147.jpg>
Des records ont été relevés cette semaine dans l'État d'Australie occidentale, où les pompiers luttent contre des incendies qui ont dévasté des milliers d'hectares. La vague de chaleur est en train d'avancer sur le centre du pays en direction de l'Est, où des feux ont déjà emporté des dizaines de milliers d'hectares de végétation et détruit plus de 700 maisons.
Une "nouvelle menace" dans les jours à venir
Ces incendies ont poussé quantité d'Australiens à manifester contre la passivité du gouvernement conservateur dans la lutte contre le réchauffement climatique. Mercredi, les autorités ont mis en garde les habitants de la côte est contre "une nouvelle menace"alors que des vents avec des rafales à 100 km/h sont annoncés sur les zones où font rage des incendies échappant à tout contrôle.
"Les pompiers, les services d'urgence et les populations locales vont être confrontés dans les prochains jours à une nouvelle menace", a déclaré le responsable des pompiers des zones rurales de Nouvelle-Galles du Sud, Shane Fitzsimmons. Dans cet État, le mercure devrait grimper aux alentours de 45°C jeudi.
Au moins trois millions d'hectares sont partis en fumée dans tout le pays, et six personnes ont péri, dans des centaines de feux ces derniers mois, y compris un mégafeu qui brûle au nord de Sydney. Les autorités ont fait état d'"une urgence de santé publique" dans la plus grande ville du pays en raison des fumées toxiques qui l'enveloppent depuis des semaines.
Les incendies sont courants à l'approche de l'été austral, mais ils sont apparus très tôt cette année et sont particulièrement virulents. Les chercheurs estiment que le réchauffement climatique contribue à créer des conditions encore plus propices aux feux.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/climat/australie-40-9-c-mardi-journee-la-plus-chaude-jamais-mesuree_139948 <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/climat/australie-40-9-c-mardi-journee-la-plus-chaude-jamais-mesuree_139948>>
Sur le même sujet :
> Australie : la chaleur record attise les incendies, état d'urgence dans le sud-est <https://information.tv5monde.com/info/australie-la-chaleur-record-attise-les-incendies-etat-d-urgence-dans-le-sud-est-337801>, AFP, 19/12/19, 14:00
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En audio
35- Artistes et citoyens de tous pays, unissez-vous ?!, France Culture, De cause à effets, 15/12/19, de 16h à 17h
Aurélie Luneau
La société civile peut-elle prendre les commandes pour l’avenir de la planète ?
Chanteurs, artistes, citoyens…, la société civile continue de donner de la voix notamment par le biais de collectif comme The Freaks, dont la dernière Tribune a paru vendredi 28 novembre dans le journal Le Monde. Et parallèlement, la Convention citoyenne née à l’issue du grand débat national poursuit ses travaux dans un contexte marqué par de nombreuses attentes sociales et environnementales.
Que peut-on espérer de ces actions ? Aux paroles et demandes exprimées par ces citoyens, l’exécutif répondra-t-il par des actes forts ? La société civile a-t-elle un pouvoir réel entre les mains ?
Avec nous pour en parler, les chanteurs Frah et Samaha du groupe Shakaponk, initiateurs de The Freaks. Samuel Leré, responsable du Plaidoyer chez Fondation Nicolas Hulot Pour la Nature et l'Homme et Mathilde Imer, co-présidente de Démocratie ouverte, membre des Gilets citoyens et membre du Comité de gouvernance de la Convention.
Et dans « L’œil du Monde-Planète », Rémi Barroux journaliste des pages Planète du journal Le Monde, notre partenaire, nous fera découvrir un moment vécu dans les coulisses de la Convention citoyenne.
Enfin, en deuxième partie d’émission, « L’Escale verte » sera celle du paléontologue australien Tim Flannery, de passage à Paris. Scientifique impliqué lui-aussi dans le devenir de notre Terre, il partagera avec nous son regard sur son pays, l’Australie, mais aussi sur l’Europe, « Le supercontinent » dont il nous offre une histoire naturelle parue chez Flammarion. À ses côtés, l’interprète Michel Zlotowski.
> Emission (57 min) à (ré)écouter à :
<https://www.franceculture.fr/emissions/de-cause-a-effets-le-magazine-de-lenvironnement/artistes-et-citoyens-de-tous-pays-unissez-vous <https://www.franceculture.fr/emissions/de-cause-a-effets-le-magazine-de-lenvironnement/artistes-et-citoyens-de-tous-pays-unissez-vous>>
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36- Pour une intégration des enjeux environnementaux dans l’enseignement, France Inter, La Terre au Carré, 18/12/19, de 13h30 à 14h30
Mathieu Vidard
“Make our lessons green again” est la première journée de cours adaptée aux enjeux du 21ème siècle, en soutien à la proposition de loi sur l’intégration des enjeux climatiques, environnementaux et de biodiversité dans l’enseignement supérieur déposée le 25 septembre 2019. Elle a lieu ce jeudi à l'ENS de 9h à 18h.
Invités du jour
En mars 2019, le rapport «Mobiliser l’enseignement supérieur pour le climat» du Shift Project révélait que seules 24% des formations de l’enseignement supérieur proposent au moins un cours abordant les enjeux climatiques et énergétiques à leurs étudiants, et parmi elles seulement 11 % des formations qui abordent actuellement les enjeux climat-énergie de manière obligatoire.
Après la publication de cet élément déclencheur révélant les grandes lacunes de l’enseignement supérieur face aux enjeux de ce siècle, plusieurs tribunes sont publiées dans les mois qui suivent par les acteurs de l’enseignement supérieur pour appeler à une mobilisation sur ces enjeux.
Suite à cet engouement, les députés Delphine Batho, Matthieu Orphelin et Cédric Villani ont co-rédigé cette proposition de loi pour l’intégration des enjeux climatiques, environnementaux et de biodiversité dans l’enseignement supérieur.
Martial Breton, vice-président de CliMates, Margot Duvivier, présidente du Réseau français des étudiants pour le développement durable (REFEDD) et en master 2 à Sciences Po (politiques environnementales) et Eric Guilyardi, océanographe et climatologue au CNRS, membre du conseil stratégique de l’OCE sont nos invités.
“Make our lessons green again” se déroule ce jeudi de 9h à 18h à l’ENS, 45 rue de l’Ulm, un colloque à l’initiative d’une coalition d’organisations de jeunesse (CliMates, la Bascule, la FAGE, le Forum Français de la Jeunesse, le collectif Pour un Réveil Écologique, REFEDD, Together For Earth, DeVinci Durable, Solidariterre, Dauphine Durable...)
> Emission (39 min) à (ré)écouter à :
<https://www.franceinter.fr/emissions/la-terre-au-carre/la-terre-au-carre-18-decembre-2019 <https://www.franceinter.fr/emissions/la-terre-au-carre/la-terre-au-carre-18-decembre-2019>>
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En images
37- Reportage. Plan B : les côtes françaises sont-elles prêtes à affronter la montée des eaux ?, Le Monde, 17/12/19, 11h24
Karim El Hadj
D’ici à 2100, le niveau des océans pourrait grimper de plus d’un mètre, menaçant de nombreuses villes côtières françaises. Elus et chercheurs se mobilisent pour trouver des solutions.
Avec le réchauffement climatique, le niveau des océans s’élève. Et la mer finit par grignoter le littoral. Résultat : l’eau menace une partie de l’habitat en bord de mer, les terres agricoles et la nappe phréatique qui se charge en sel. Selon la nature du littoral, ce recul de la terre ferme peut aller de quelques centimètres par an pour les falaises à un ou deux mètres pour certaines plages. D’ici à 2050, 300 millions d’habitants risquent d’être confrontés à des inondations côtières au moins une fois par an. Alors, pour faire face à l’érosion du littoral, en Normandie, chercheurs et élus se mobilisent. Notre journaliste est allé à leur rencontre.
> Vidéo à voir à :
<https://www.lemonde.fr/climat/article/2019/12/17/plan-b-les-cotes-francaises-sont-elles-pretes-a-affronter-la-montee-des-eaux_6023160_1652612.html <https://www.lemonde.fr/climat/article/2019/12/17/plan-b-les-cotes-francaises-sont-elles-pretes-a-affronter-la-montee-des-eaux_6023160_1652612.html>>
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– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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