[revue-presse-FNH] Grande revue de presse de rattrapage centrée sur énergies, ressources, transports, habitat, urbanisme & aménagement (jeudi 4 juillet)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Jeu 4 Juil 10:44:06 CEST 2019


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
–> Un accès 'rapide' direct à la source de l'article (hors abonnement) par un lien hypertexte sur son intitulé dans le sommaire ; si un lien vers un article ne fonctionne pas, vous pouvez retrouver son contenu dans le corps du mail à l'item correspondant.
–> Un accès 'lent' et plus complet dans le corps du mail sous le sommaire et les extraits, incluant les articles réservés aux abonnés, des liens vers d'autres articles sur le même sujet et des pour en savoir plus (sources, etc.).
Reprise chaotique de la revue de presse
1- Impact du transport aérien sur le climat : pourquoi il faut refaire les calculs <https://theconversation.com/impact-du-transport-aerien-sur-le-climat-pourquoi-il-faut-refaire-les-calculs-116534>, The Conversation, 08/05/19
2- Nemo, le réseau de bus électriques d’Amiens, est unique en Europe <http://www.leparisien.fr/economie/nemo-le-reseau-de-bus-electriques-d-amiens-est-unique-en-europe-08-05-2019-8067921.php>, Le Parisien, 08/05/19, 11h17
3- USA : la centrale nucléaire de Three Mile Island fermera bien en septembre <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/usa-la-centrale-nucleaire-de-three-mile-island-fermera-bien-en-septembre_133524>, AFP,  09/05/19, 01:00
4- Au Royaume-Uni, une semaine d’électricité sans charbon pour la première fois depuis 1882 <https://www.lemonde.fr/energies/article/2019/05/09/au-royaume-uni-une-semaine-d-electricite-sans-charbon-pour-la-premiere-fois-depuis-1882_5459879_1653054.html>, Le Monde avec AFP, 09/05/19, 09h30
5- Deux tiers des plus longs cours d'eau entravés par l'Homme <https://www.france24.com/fr/20190510-deux-tiers-plus-longs-cours-deau-entraves-lhomme>, AFP, 09/05/19, 12:00
6- Dyson promet une voiture électrique tout-terrain pour 2021 <https://www.geo.fr/environnement/dyson-promet-une-voiture-electrique-tout-terrain-pour-2021-195570>, AFP, 09/05/19, 14:00
7- Notre-Dame : un projet de loi imprimé au plomb <http://www.journaldelenvironnement.net/article/notre-dame-un-projet-de-loi-imprime-au-plomb,97483?xtor=RSS-31>, Le JDLE, 09/05/19
8- Le dernier train de fruits et légumes pour Rungis va-t-il être remplacé par 20 000 camions ? <https://www.liberation.fr/checknews/2019/05/10/le-dernier-train-de-fruits-et-legumes-pour-rungis-va-t-il-etre-remplace-par-20-000-camions_1725821>, Libération, CheckNews, 10/05/19, 07:02
9- Neuf aéroports en Bretagne, est-ce (bien) raisonnable ? <https://www.lepoint.fr/societe/neuf-aeroports-en-bretagne-est-ce-bien-raisonnable-10-05-2019-2311813_23.php>, AFP, 10/05/19, 10:00
10- Reportage. Grand Paris : le chantier du siècle <https://www.parismatch.com/Actu/Societe/Grand-Paris-le-chantier-du-siecle>, Paris Match, 10/05/19, 16h56 
11- Nicolas Hulot à Dinan : « Il faut organiser la décroissance des énergies fossiles ! » <https://www.automobile-propre.com/nicolas-hulot-a-dinan-il-faut-organiser-la-decroissance-des-energies-fossiles/>, Automobile propre, 10/05/19
12- Chronique. Panneaux solaires : la justice sanctionne les « fautes » des organismes de crédit <https://www.lemonde.fr/argent/article/2019/05/11/panneaux-solaires-la-justice-sanctionne-les-fautes-des-organismes-de-credit_5460798_1657007.html>, Le Monde, 11/05/19, 06h00
13- Le projet de la Mairie de Paris pour mettre fin au grand bazar des trottinettes <https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/05/10/le-projet-de-la-mairie-de-paris-pour-mettre-fin-au-grand-bazar-des-trottinettes_5460714_823448.html>, Le Monde, maj le 11/05/19 à 07h16
14- « Dieselgate » : l’expertise qui met en cause Renault <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/05/13/dieselgate-l-expertise-qui-met-en-cause-renault_5461406_3244.html>, Le Monde, 13/05/19, 17h11
15- Nucléaire : 22 fraudes potentielles signalées à l'Autorité de sûreté <https://www.actu-environnement.com/ae/news/Nucleaire-22-fraudes-potentielles-signalees-Autorite-surete-33415.php4>, Actu-environnement.com <http://actu-environnement.com/>, 13/05/19
16- Manifestation contre les grands barrages hydroélectriques <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/manifestation-contres-les-grands-barrages-hydroelectriques_133640>, AFP, 14/05/19, 18:00
17- L'Union européenne, paradis fiscal du kérosène <https://www.actu-environnement.com/ae/news/Union-europeenne-paradis-fiscal-kerosene-33428.php4>, Actu-environnement.com <http://actu-environnement.com/>, 14/05/19
18- Surexploitation de sable : l'ONU tire la sonnette d’alarme <https://usbeketrica.com/article/onu-tire-sonnette-alarme-sur-surexploitation-sable-erosion-plages>, Usbek & Rica, 15/05/19, 10:00
19- EDF confronté à des chantiers colossaux <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/05/15/edf-confronte-a-des-chantiers-colossaux_5462331_3234.html>, Le Monde, 15/05/19, 10h32
20- EDF s’attend à une hausse du prix de l’électricité de 5,9 % au 1er juin <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/05/15/edf-s-attend-a-une-hausse-du-prix-de-l-electricite-de-5-9-au-1er-juin_5462302_3234.html>, Le Monde avec AFP, 15/05/19, 10h56
21- La fronde anti-trottinette grandit à Paris et chez les députés <https://www.lesechos.fr/industrie-services/tourisme-transport/la-fronde-anti-trottinette-grandit-a-paris-et-chez-les-deputes-1019480>, Les Echos, 16/05/19, 06h45
22- Le patron de l'ONU inquiet de fuites radioactives d'un dôme sur un atoll du Pacifique <https://www.francetvinfo.fr/societe/nucleaire/le-patron-de-l-onu-inquiet-de-fuites-radioactives-d-un-dome-sur-un-atoll-du-pacifique_3445909.html>, AFP, 16/12/19, 12:00
23- Photovoltaïque. Une leçon d'algue <https://www.pressreader.com/france/le-point/20190516/textview>, Le Point n°2437, 16/05/19
24- Le bateau électrique cumule les atouts mais peine à décoller <https://www.lepoint.fr/societe/le-bateau-electrique-cumule-les-atouts-mais-peine-a-decoller-17-05-2019-2313182_23.php>, AFP, 17/05/19, 10:00
25- Le train de primeurs Perpignan-Rungis obtient un sursis jusqu'à la fin de l'été <https://www.boursedirect.fr/fr/actualites/categorie/economie/le-train-de-primeurs-perpignan-rungis-obtient-un-sursis-jusqu-a-la-fin-de-l-ete-afp-53e2c36b8f33b502f99c9e791cbd4bcec302076c>, AFP, 17/05/19, 21:00
26- Les turbovoiles peuvent aider à décarboniser les océans <https://www.techno-science.net/actualite/turbovoiles-peuvent-aider-decarboniser-oceans-N18478.html>, Techno-Science, 19/05/19, 14:00
27- Les opposants au projet EuropaCity attirent des candidats aux européennes <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/05/19/les-opposants-au-projet-europacity-attirent-les-candidats-aux-europeennes_5464293_3244.html>, Le Monde, maj le 20/05/19 à 03h23
28- Le télétravail, un outil de lutte contre la pollution à apprivoiser <https://www.lepoint.fr/societe/le-teletravail-un-outil-de-lutte-contre-la-pollution-a-apprivoiser-20-05-2019-2313604_23.php>, AFP, 20/05/19, 08:00
29- Tribune. Urbanisme : « Double langage de l’Hôtel de ville et de la gauche parisienne au pouvoir municipal » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/05/20/urbanisme-double-langage-de-l-hotel-de-ville-et-de-la-gauche-parisienne-au-pouvoir-municipal_5464575_3232.html>, Le Monde, 20/05/19, 14h18
30- Les plages du Maroc vont-elles survivre aux "mafias du sable" ? <https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/maroc/les-plages-du-maroc-vont-elles-survivre-aux-mafias-du-sable_3449149.html>, France Télévisions, 20/05/19, 14:39
31- Tribune. Claude Got : « il est impossible de prétendre vouloir agir sur les émissions de gaz à effet de serre sans abaisser la vitesse maximale sur toutes les voies » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/05/20/claude-got-il-est-impossible-de-pretendre-vouloir-agir-sur-les-emissions-de-gaz-a-effet-de-serre-sans-abaisser-la-vitesse-maximale-sur-toutes-les-voies_5464612_3232.html>, Le Monde, 20/05/19, 15h58
32- Des militants de Greenpeace bloquent le siège de BP à Londres <http://www.lefigaro.fr/flash-eco/londres-des-militants-de-greenpeace-bloquent-le-siege-de-bp-avec-des-conteneurs-20190520>, AFP, 20/05/19, 17:00
En images
33- Suède : connaissez-vous le "flygskam", la honte de prendre l'avion par crainte de la pollution ? <https://www.francetvinfo.fr/economie/aeronautique/suede-la-honte-de-prendre-l-avion-prend-de-l-ampleur_3404685.html>, France 2, journal de 20h, 18/04/19
34- Des friches industrielles transformées en centrales solaires <https://www.lci.fr/green/des-friches-industrielles-transformees-en-centrales-solaires-2121816.html>, TF1, journal de 20h, 21/05/19
35- Guyane : la ruée vers l'or n'aura pas lieu <https://www.lci.fr/international/guyane-la-ruee-vers-l-or-n-aura-pas-lieu-2122056.html>, TF1, journal de 20h, 23/05/19
36- Cap-Vert : les plages pillées par les voleuses de sable <https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/societe-africaine/cap-vert-les-plages-pillees-par-les-voleuses-de-sable_3464875.html>, France 2, le journal de 20h, 28/05/19
37- Vidéo. Les éoliennes sont-elles dangereuses pour la santé ? <https://www.lemonde.fr/planete/video/2019/05/30/les-eoliennes-sont-elles-dangereuses-pour-la-sante_5469580_3244.html>, Blog Les Décodeurs, 30/05/19
38- Automobile : le coup de pouce des collectivités pour doper les ventes de voitures électriques <https://www.francetvinfo.fr/economie/automobile/automobile-le-coup-de-pouce-des-collectivites-pour-doper-les-ventes-de-voitures-electriques_3469153.html>, France 2, journal de 13h, 31/05/19
39- Énergie : dans les Alpes-Maritimes, une commune fait sa transition écologique <https://www.francetvinfo.fr/france/provence-alpes-cote-d-azur/energie-dans-les-alpes-maritimes-une-commune-fait-sa-transition-ecologique_3469143.html>, France 2, journal de 13h, 31/05/19
40- Le prix réglementé de l’électricité augmente depuis le début des années 2000 <https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/05/31/des-prix-reglementes-de-l-electricite-qui-augmente-depuis-le-debut-des-annees-2000_5470021_4355770.html>, Blog Les Décodeurs, En un graphique, 31/05/19, 16h55

Bien à vous,
Florence

NB : En pied de page de chaque message, vous disposez d’une adresse url qui vous permet de vous abonner ou vous désabonner directement à votre gré.

IMPACT DU JOUR : Monter à bord d’un avion rendra votre trajet 125 fois plus émetteur en moyenne que de monter dans une voiture ; et plus de 1 500 fois plus émetteur que de monter dans un train. (cf. item 1)
SOUS-TAXATION DU JOUR : Le rapport commandé par la Commission européenne afin d'examiner l'état de la taxation de l'aviation en Europe conclut que l'aviation européenne est considérablement sous-taxée, même par rapport à des pays tels que les États-Unis, l'Australie, le Brésil et la Chine où il est courant de taxer le kérosène pour l'aviation intérieure. (cf. item 17 & 33)
DOSSIERS DU JOUR : — Deuxième ressource la plus utilisée après l’eau, ce sont chaque année 40 à 50 millions de tonnes de sable qui sont extraites pour construire des routes, des bâtiments ou du verre, d’où le rapport alarmant du PNUE à ce sujet. (cf. item 18, suite, 30 & 36)
— Jean-Bernard Lévy, le PDG d’EDF repart pour quatre ans et une série de "défis" colossaux à relever. (cf. item 15, 19, 20 & 40)
ALTERNATIVES DU JOUR : — A Amiens, le nouveau réseau de bus électriques à haut niveau de service est lancé. Un investissement de plus de 122 millions d’euros. (cf. item 2)
— Les prochains panneaux photovoltaïques s’inspireront probablement de microscopiques algues fluorescentes. Après plusieurs milliards d’années d’évolution, elles ont mis au point un procédé biologique capable de piéger 95 % de l’énergie lumineuse alors que nos panneaux solaires n’en capturent que 10 à 20 %. (cf. item 23)
— Décarboniser le secteur du transport maritime constitue un défi de taille, mais une entreprise finlandaise a passé ces deux dernières années à montrer comment utiliser la force du vent pour économiser jusqu'à 20 % de l'énergie utilisée par les navires lors de leurs longs voyages en mer. (cf. item 26)
— Le télétravail apparaît comme l'une des solutions pour lutter contre les émissions de polluants liées aux déplacements, mais il reste à manier avec précaution. (cf. item 28)
— À Surdon, dans l'Orne, ce sont 29 000 panneaux solaires ont été installés sur les vingt hectares d'une ancienne usine métallurgique. (cf. item 34)
— Dans la commune de Chateauneuf-Grasse (Alpes-Maritimes), la transition écologique est devenue concrète depuis plusieurs années. (cf. item 39)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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Reprise chaotique de la revue de presse
Le dernier envoi du 18 juin a engendré divers bugs dont vous avez subi les effets et j’en suis vraiment désolée.
Nous sommes encore en période de rodage du nouveau système d’envoi de mails en nombre.
Pour une action qui paraît simple, l’informatique a parfois des complexités surprenantes...
S’il arrivait que vous receviez des messages qui ne vous concernent pas, le plus simple et le plus efficace est de les mettre directement à la poubelle car j’en suis informée pareillement.
Merci beaucoup car je sais pouvoir compter sur votre indulgence et votre patience.
Florence
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1- Impact du transport aérien sur le climat : pourquoi il faut refaire les calculs, The Conversation, 08/05/19
Par Aurélien Bigo, Doctorant sur la transition énergétique dans les transports, École polytechnique

L’impact du transport aérien sur le changement climatique a fait ces derniers mois l’objet d’une polémique croissante. Au-delà du débat sur la fiscalité se pose la question de la durabilité de ce mode de déplacement.
On questionne la pertinence de maintenir les lignes aériennes en Europe, voire la responsabilité des voyageurs, dans le sillage des Suédois qui se détournent de plus en plus de l’avion sous l’effet de la taxation des billets et de l’émergence de la « honte de voler ».
Cette situation mérite qu’on regarde les chiffres de plus près : quel est l’impact d’un trajet en avion, et plus généralement du transport aérien au niveau mondial ? Quelles perspectives d’évolution du trafic ? La technologie permettra-t-elle de limiter les émissions de manière suffisante ?
Un trajet 1 500 fois plus émetteur qu’en train
Pour comparer l’impact climatique des différents modes de transport, les chiffres les plus utilisés sont ceux des émissions de CO₂ par voyageur au kilomètre, c’est-à-dire les émissions pour un voyageur parcourant un kilomètre grâce à ce mode de déplacement.
Sur ce critère, l’avion ressort en tête du classement des modes les plus polluants, dans des proportions similaires à la voiture individuelle et avec des émissions de l’ordre de 45 fois supérieures au TGV (ou 15 fois pour la moyenne des trains longue distance). Cela permet d’illustrer, par exemple, qu’un voyage Paris-Marseille aura le même impact en avion que pour une personne seule en voiture, mais un impact 45 fois plus important que s’il était réalisé en TGV.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://theconversation.com/impact-du-transport-aerien-sur-le-climat-pourquoi-il-faut-refaire-les-calculs-116534 <https://theconversation.com/impact-du-transport-aerien-sur-le-climat-pourquoi-il-faut-refaire-les-calculs-116534>>
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2- Nemo, le réseau de bus électriques d’Amiens, est unique en Europe, Le Parisien, 08/05/19, 11h17
Isabelle Boidanghein

Le 11 mai sera lancé le nouveau réseau de bus électriques à haut niveau de service. Un investissement de plus de 122 millions d’euros.
« Vous avez vu combien ça coûte ? Qui va payer ? Encore nous ! » « Et c’est sûr, il va y avoir des pannes ! » Les usagers des transports d’Amiens commencent à stresser. Le 11 mai, après dix-huit mois de travaux (et deux mois de retard) qui ont chamboulé Amiens (Somme) et les commerces du centre-ville, le nouveau réseau de bus à haut niveau de service va être lancé. Un investissement de plus de 122 millions d’euros, le plus élevé d’Europe. Les quatre lignes se développent sur 45 km et 43 bus électriques articulés de plus de 18 mètres à 800 000 euros hors taxes ont été achetés. Ils sont baptisés Nemo, en référence à l’écrivain Jules Verne qui vécut à Amiens de 1871 jusqu’à sa mort. Ils bénéficient d’une recharge rapide : cinq minutes en bout de ligne. Une première en France ! Les 340 chauffeurs les testent depuis plusieurs semaines déjà. Ce nouveau réseau, qui complétera un secondaire d’une centaine de bus, est censé fluidifier la circulation des bus empruntés par 7 % des 180 000 habitants de l’agglomération. L’ambition est de monter ce taux à 12 %.
« Les impôts n’augmenteront pas »
« C’est moins cher que le projet de la ligne de tramway qui se montait à 200 millions d’euros, répond Alain Gest, président d’Amiens Métropole, aux critiques. Nous reconnaissons que tout le monde a souffert durant les travaux. Il y aura sans doute quelques incidents mais ça s’estompera au fil du temps. Le projet est financé à 85 % sur le budget transport payé par les entreprises de plus de 11 salariés. Les impôts n’augmenteront pas et tous les habitants seront à moins de 400 mètres d’un arrêt. »
Pour séduire une nouvelle clientèle, la majorité, qui joue son va-tout avant les municipales, a mis en place la gratuité durant un mois puis le samedi pour doper le commerce. Les élus communiquent aussi sur une nouvelle tarification plus « sociale », l’absence de pollution, des bus passants plus souvent et des trajets plus rapides. De quoi amadouer les plus réticents.
<http://www.leparisien.fr/economie/nemo-le-reseau-de-bus-electriques-d-amiens-est-unique-en-europe-08-05-2019-8067921.php <http://www.leparisien.fr/economie/nemo-le-reseau-de-bus-electriques-d-amiens-est-unique-en-europe-08-05-2019-8067921.php>>
En images sur le même sujet :
> Amiens : présentation du bus électrique Nemo <https://www.youtube.com/watch?v=QXEYVMr8_pc>, France 3 Hauts de France, 31/03/19
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3- USA : la centrale nucléaire de Three Mile Island fermera bien en septembre, AFP,  09/05/19, 01:00

La centrale nucléaire de Three Mile Island, en Pennsylvanie, site il y a 40 ans de l'accident nucléaire le plus grave de l'histoire des Etats-Unis, fermera bien le 30 septembre, faute de plan pour sauver les centaines d'emplois concernés, a annoncé mercredi son opérateur.
La société Exelon avait annoncé il y a deux ans la fermeture de la centrale, qui enregistrait des pertes depuis cinq ans, pour septembre 2019. La centrale disposait néanmoins des licences nécessaires pour tourner jusqu'en 2034.
Si beaucoup d'habitants souhaitaient la fermeture de la centrale, des élus de Pennsylvanie, un Etat dont environ 40% de l'électricité provient du nucléaire, espéraient faire adopter un plan de sauvetage, au nom de la lutte contre les émissions de CO2 et des quelque 675 emplois en jeu.
"Avec seulement trois jours de session restants" au Parlement de Pennsylvanie en mai, "il est clair qu'aucune solution politique au niveau de l'Etat ne pourra être mise en oeuvre avant le 1er juin, qui aurait permis de revenir en arrière sur la fermeture prématurée de la centrale", a indiqué Exelon dans un communiqué.
"C'est une journée difficile pour nos employés, nous espérions que les législateurs soutiendraient une énergie nucléaire sans carbone comme ils soutiennent d'autres formes d'énergie propre pour éviter une fermeture", a souligné Bryan Hanson, vice-président d'Exelon, en promettant de proposer un emploi à tous les salariés qui seraient prêts à déménager pour un autre site de la société.
Située sur les bords de la rivière Susquehanna, à environ 150 km de Philadelphie ou Baltimore, la centrale ne fonctionnait plus qu'avec un réacteur depuis l'accident qui a vu le coeur de son autre réacteur fondre partiellement, le 28 mars 1979.
L'accident, classé au niveau 5 de l'échelle internationale des évènements nucléaires (qui en compte 7, niveau atteint par la catastrophe de Tchernobyl en 1986), n'avait pas fait de victimes. 
Mais il avait nécessité l'évacuation de 140.000 personnes. Et il avait fallu six ans pour relancer le réacteur numéro un de la centrale, non affecté par l'accident. 
La confirmation de la fermeture intervient sur fond de déclin du secteur de l'énergie nucléaire aux Etats-Unis, concurrencée par le gaz naturel ou les énergies renouvelables.
Les Etats-Unis restent néanmoins le premier producteur d'énergie nucléaire au monde avec encore 60 centrales en activité pour un total de 98 réacteurs, selon l'institut indépendant US Energy Information Administration.
Après la fermeture officielle fin septembre, Three Mile Island devrait connaitre une période de transition en trois phases, qui devrait voir le nombre d'employés tomber à 50 d'ici 2022. 
Le démantèlement des tours de refroidissement devrait commencer en 2074, a précisé Exelon.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/usa-la-centrale-nucleaire-de-three-mile-island-fermera-bien-en-septembre_133524 <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/usa-la-centrale-nucleaire-de-three-mile-island-fermera-bien-en-septembre_133524>>
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4- Au Royaume-Uni, une semaine d’électricité sans charbon pour la première fois depuis 1882, Le Monde avec AFP, 09/05/19, 09h30

Il s’agit d’une première depuis l’ouverture de la première centrale électrique au charbon à Holborn, à Londres, au XIXe siècle. 
Le Royaume-Uni est en train de tourner la page du charbon. ESO (Electricity System Operator), le gérant du réseau d’électricité en Angleterre, Ecosse et pays de Galle, a estimé que mercredi 8 mai à 13 h 24 locale, le Royaume-Uni avait bouclé sa première semaine complète de production d’électricité sans utiliser la moindre once de charbon, aucune centrale au charbon n’ayant été connectée au réseau depuis le 1er mai.
Il s’agit d’une première depuis l’ouverture de la première centrale électrique au charbon, à Holborn, à Londres, en 1882, a précisé l’ESO. Il y a deux ans, le gérant avait relevé pour la première fois une journée complète sans utiliser de charbon pour produire d’électricité.
« De plus en plus d’énergie renouvelable alimente notre système », a déclaré le directeur de l’ESO, Fintan Slye. « D’ici à 2025, nous pourrons exploiter l’ensemble du réseau d’électricité du Royaume-Uni sans charbon » de façon pérenne, a-t-il ajouté.
> Lire aussi  Au Royaume-Uni, 55 heures d’électricité sans charbon
Diminution de la part du charbon
En 2018, le charbon dont la part décroît, n’a représenté que 6 % de la production d’électricité au Royaume-Uni en 2018, d’après des chiffres du gouvernement. Les centrales au charbon jouent toujours un rôle important dans le système énergétique britannique notamment en cas de forte demande, mais l’utilisation croissante de sources d’énergie renouvelables en réduit la nécessité. Autre énergie fossile, le gaz a représenté 43,9 % de la production d’électricité.
Les énergies renouvelables (éolien, solaire, biomasse et hydroélectricité) ont représenté pour leur part 27,5 % du total, l’énergie éolienne étant en plein développement avec de nombreuses fermes installées au large des côtes venteuses du pays. En ajoutant l’énergie nucléaire aux renouvelables, presque la moitié (49,6 %) de la génération d’électricité du pays a pu être accomplie via des technologies peu émettrices de CO2.
Un responsable de Greenpeace Royaume-Uni, Doug Parr, s’est réjoui du résultat annoncé par ESO : « Il y a juste quelques années, on nous disait que le Royaume-Uni ne pourrait garder la lumière allumée sans charbon. Maintenant, le charbon disparaît pour le plus grand bien de notre climat et de la qualité de l’air. » Il a toutefois ajouté qu’il fallait faire davantage pour affronter « l’urgence climatique », évoquant l’interdiction progressive des voitures à essence et diesel, l’amélioration de l’efficacité énergétique des logements, la réduction de la consommation de viande et la plantation de millions d’arbres.
> Lire aussi  Crise climatique : Extinction Rebellion bloque des lieux emblématiques de Londres
<https://www.lemonde.fr/energies/article/2019/05/09/au-royaume-uni-une-semaine-d-electricite-sans-charbon-pour-la-premiere-fois-depuis-1882_5459879_1653054.html <https://www.lemonde.fr/energies/article/2019/05/09/au-royaume-uni-une-semaine-d-electricite-sans-charbon-pour-la-premiere-fois-depuis-1882_5459879_1653054.html>>
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5- Deux tiers des plus longs cours d'eau entravés par l'Homme, AFP, 09/05/19, 12:00

Deux tiers des plus longs cours d'eau du monde sont entravés par des barrages et autres infrastructures, menaçant les écosystèmes et les communautés qui en dépendent, selon une étude qui s'interroge ainsi sur l'hydroélectricité comme alternative aux énergies fossiles.
Utilisant des données satellites et des modèles informatiques, une équipe internationale de scientifiques a analysé près de 12 millions de kilomètres de fleuves et rivières dans le monde, créant la première cartographie mondiale de l'impact des constructions humaines sur ces cours d'eau.
L'étude publiée cette semaine dans la revue Nature conclut que seuls 37% des 246 cours d'eau dépassant les 1.000 km sont encore "à courant libre", c'est-à-dire libre d'aménagement entravant son cours naturel, et seulement 21 fleuves gardent un cours ininterrompu entre la source et la mer.
Et les cours d'eau qui restent "sauvages" sont surtout dans des régions très isolées comme l'Arctique, l'Amazonie et le bassin du Congo.
Pourtant, "les cours d'eau à courant libre sont tout aussi importants pour les humains que pour l'environnement", a commenté Günther Grill, de l'université canadienne McGill.
Ces écosystèmes et les poissons qui y vivent sont ainsi cruciaux pour la sécurité alimentaire de centaines de millions de personnes, mais ils permettent aussi de protéger contre les inondations et d'apporter les sédiments dans les grands deltas.
Les chercheurs pointent surtout la responsabilité des routes dans les plaines inondables, des réservoirs, mais surtout des barrages hydroélectriques.
Aujourd'hui, il existe 2,8 millions de barrages dans le monde, dont 60.000 barrages d'au moins 15 mètres de haut, selon l'étude. Et plus de 3.700 barrages hydroélectriques sont en cours de construction ou en projet.
Les auteurs s'inquiètent notamment de la situation du Mékong.
"Dans ce bassin, plus de 60% de la population dépend de la pêche et plus d'un million de tonnes de poissons d'eau douce sont pêchés chaque année", explique à l'AFP Bernhard Lehner, également professeur à McGill.
"Il y a de nombreux barrages prévus sur le Mékong, et il est probable qu'ils auront un impact négatif sur beaucoup d'espèces de poissons", a-t-il ajouté.
Dans un monde qui subit déjà les impacts du changement climatique, les chercheurs s'interrogent alors sur le développement de cette énergie plus propre que le pétrole ou le charbon en terme d'émissions de gaz à effet de serre.
"L'hydroélectricité a inévitablement un rôle à jouer dans la révolution des énergies renouvelables. Mais nous devons changer notre approche", a indiqué à l'AFP Michele Thieme, de l'ONG WWF, qui a également participé à l'étude.
"Les énergies renouvelables sont comme une recette : vous devez trouver le bon mélange pour avoir à la fois un réseau énergétique durable et un monde naturel prospère", a-t-elle ajouté, estimant que le solaire et l'éolien "bien planifiés" pouvaient être des "options plus viables pour les cours d'eau" et ceux qui en dépendent.
<https://www.france24.com/fr/20190510-deux-tiers-plus-longs-cours-deau-entraves-lhomme <https://www.france24.com/fr/20190510-deux-tiers-plus-longs-cours-deau-entraves-lhomme>>
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6- Dyson promet une voiture électrique tout-terrain pour 2021, AFP, 09/05/19, 14:00

L'inventeur britannique James Dyson vient de dévoiler les contours de sa future voiture électrique qui sera un véhicule tout terrain doté d'une forme aérodynamique pour un lancement toujours prévu en 2021.
James Dyson a été contraint d'en dire davantage sur ce projet entouré de mystère depuis son annonce en 2017 puisque les brevets pour cette voiture ont été publiés jeudi, dix-huit mois après avoir été déposés par son groupe.
Difficile de dire à ce stade à quoi ressemblera le véhicule, mais dans un message adressé à ses équipes l'industriel dévoile quelques grands axes, à commencer par le caractère tout-terrain de la voiture, qui pourra être utilisé en ville ou sur des routes plus accidentées.
"Les brevets ne révèlent certainement pas à quoi notre véhicule va vraiment ressembler mais ils montrent plutôt qu'il sera androgyne et donnent un aperçu des innovations que nous envisageons", écrit James Dyson.
Il précise qu'il entend se démarquer de ses concurrents qui essaient de reproduire en version électrique des formats déjà existants, ou encore de ceux qui se contentent de créer des voitures de petites tailles.
Sa voiture disposera d'une allure aérodynamique à l'avant avec un siège incliné pour le conducteur afin de réduire la hauteur de la cabine, sera dotée de roues plus larges que la moyenne et aura une largeur suffisante pour accueillir une grande batterie, le tout avec pour objectif d'atteindre la plus grande autonomie possible.
James Dyson a enfin précisé que plus de 500 personnes travaillaient sur le projet principalement au Royaume-Uni où la voiture est conçue, ainsi qu'à Singapour, pour un lancement maintenu à 2021 comme il s'y est engagé.
Le groupe, connu pour ses aspirateurs sans fil, sèche-mains et purificateurs d'air, avait créé la surprise fin janvier en annonçant le déplacement de son siège social du Royaume-Uni vers Singapour où il prévoit justement de fabriquer sa voiture électrique.
Ce projet de véhicule, qui rivalisera avec celui de concurrents comme Tesla, est réalisé sans concours technologique ou financier extérieur et Dyson y consacre une bonne part des 2,5 milliards de livres d'investissement qu'il prévoit dans les nouvelles technologies. 
Dans un entretien au Financial Times publié jeudi, James Dyson a assuré qu'il ne dépasserait pas son budget. "Nous maîtrisons nos coûts. Nous n'allons pas dépenser plus que prévu", dit-il.
Toujours dans le quotidien des affaires, l'industriel plaide auprès du gouvernement britannique pour que ce dernier avance à 2030, au lieu de 2040, la date d'interdiction de la vente de nouvelles voitures diesel et à essence.
<https://www.geo.fr/environnement/dyson-promet-une-voiture-electrique-tout-terrain-pour-2021-195570 <https://www.geo.fr/environnement/dyson-promet-une-voiture-electrique-tout-terrain-pour-2021-195570>>
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7- Notre-Dame : un projet de loi imprimé au plomb, Le JDLE, 09/05/19
Valéry Laramée de Tannenberg

Les députés examinent à partir du 10 mai le projet de loi pour la restauration et la conservation de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Un texte qui inquiète certaines ONG.
Le chantier de la reconstruction de Notre-Dame-de-Paris n’a pas débuté que pointent les premières polémiques. La dernière en date n’est pas la moindre. Elle a surgi ces derniers jours, à l’occasion de la publication du projet de loi pour la restauration et la conservation de la cathédrale; texte que les députés doivent examiner, en première lecture, vendredi 10 mai.
Concocté par les services du ministère de la culture, il a pour but d’évacuer les écueils juridiques qui entraveraient le relèvement du monument. Un chantier que le président de la République veut voir terminer dans les 5 ans. D’où la nécessité de travailler en mode accéléré.
Faciliter les travaux
L’article 9 inquiète les associations environnementales, à l’instar de Robin des bois. Il habilite le gouvernement à légiférer par ordonnance, dans les deux ans, pour «faciliter la réalisation des travaux de restauration […], y compris des aménagements, ouvrages et installations nécessaires à ceux-ci». Pour aller vite, l’Etat entend assouplir fortement les règles du code de l’environnement relatives à l’autorisation environnementale (pour faciliter l’ouverture de carrières de pierres), encadrant les installations, ouvrages, travaux et activités (IOTA). Sans oublier les textes encadrant la gestion des sites pollués.
>> Suite à lire à :
<http://www.journaldelenvironnement.net/article/notre-dame-un-projet-de-loi-imprime-au-plomb,97483?xtor=RSS-31 <http://www.journaldelenvironnement.net/article/notre-dame-un-projet-de-loi-imprime-au-plomb,97483?xtor=RSS-31>>
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8- Le dernier train de fruits et légumes pour Rungis va-t-il être remplacé par 20 000 camions ?, Libération, CheckNews, 10/05/19, 07:02
Emma Donada 

Cette liaison pourrait s'arrêter fin juin, faute de rentabilité et en raison de la vétusté des wagons utilisés. Les chargeurs se sont engagés ce jeudi 9 mai à fournir le volume nécessaire de marchandise pour éviter la fermeture. 
Bonjour, 
Votre question renvoie à un coup de sang de François Ruffin, député LFI  : «On apprend aujourd’hui que le train qui depuis quarante ans amène les fruits et légumes depuis Perpignan jusqu’au marché de Rungis risque très fortement d’être supprimé. On l’apprend, c’est trop cher de changer ces 82 wagons réfrigérés, et donc ils vont être remplacés à l’année par l’équivalent de 20 000 camions. c’est un choix».
Des négociations bloquées pour renouveler le contrat
L’information, reprise par Le Parisien le 2 mai, avait été rendue publique à la fin du mois de mars, dans la presse locale. Le 25 mars, un responsable de la SNCF Fret indique à l’Indépendant que la liaison par train entre Perpignan et Rungis qui permet d’assurer l’acheminement quotidien de fruit et de légumes risque de ne plus être assurée faute d’accord avec les transporteurs. Le contrat en cours qui lie la SNCF Fret aux deux transporteurs, Rey et Roca doit prendre fin le 30 juin.
«Malheureusement à l’heure actuelle nous n’avons pas trouvé de terrain d’entente sur les conditions pour un nouveau contrat. Si rien n’évolue nous serons au regret de ne plus assurer cette liaison. C’est triste pour tout le monde», annonce-t-il.
Pourquoi cette décision ? D’après Gérard Malaure, directeur général du groupe Primever interrogé par l’Indépendant, la SNCF a annoncé dès mars 2018 l'«éventuel arrêt de la ligne. Elle avançait deux raisons principales, les difficultés de rentabilité de la ligne et la vétusté des wagons, qui ont en moyenne 40 ans d’âge». 

Depuis les négociations n’ont pas abouti. Pour maintenir la liaison, la «SNCF proposait bien une nouvelle liaison entre le port de Barcelone et Rungis, avec un stop à Perpignan. Mais, l’escale perpignanaise était programmée soit tard le soir, et donc trop tard pour nos flux, soit en milieu de journée, moment où la marchandise n’est pas encore disponible à Saint-Charles pour être envoyé vers Rungis», observe Gérard Malaure. Les transporteurs auraient aussi pu investir dans de nouveaux wagons afin de remédier à la vétusté du matériel pointée par la SNCF. Mais l’opération est trop coûteuse (environ 20 millions d’euros pour 82 wagons), selon les transporteurs, qui craignent notamment que la SNCF ne conserve pas le sillon (le créneau d’autorisation pour circuler) avec la libéralisation du réseau ferroviaire.
>> Suite à lire à :
<https://www.liberation.fr/checknews/2019/05/10/le-dernier-train-de-fruits-et-legumes-pour-rungis-va-t-il-etre-remplace-par-20-000-camions_1725821 <https://www.liberation.fr/checknews/2019/05/10/le-dernier-train-de-fruits-et-legumes-pour-rungis-va-t-il-etre-remplace-par-20-000-camions_1725821>>
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9- Neuf aéroports en Bretagne, est-ce (bien) raisonnable ?, AFP, 10/05/19, 10:00
Benjamin Massot

La présence de neuf aéroports en Bretagne pose aujourd'hui des questions : la chambre régionale des comptes évoque des "infrastructures aéroportuaires nombreuses et fragmentées" mais dans la région les avis divergent dans un paysage chamboulé par l'arrivée de la LGV et l'abandon de l'aéroport à Notre-Dame-des Landes.
"Si nos aïeux ont inventé ces aéroports, ce n'est pas seulement pour l'amour des avions, c'est sûrement parce qu'ils en avaient besoin", tance Gérard Lahellec (communiste), vice-président chargé des transports à la région.
"Historiquement, il y a onze aéroports si on compte Nantes et Saint-Nazaire. Si on est la région de France avec le plus d'aéroports, on est aussi la seule où l'on est en équilibre d'exploitation et sans subvention pour le low cost. Ce n'est pas un machin dispendieux dans lequel on ferait n'importe quoi !", lance l'élu. 
Pourtant la publication en mars du rapport de la chambre régionale des comptes sur la situation des aéroports bretons a fait du bruit dans le Landerneau.
Extraits : "la multiplicité des acteurs et des modes de gestion n'a pas permis de favoriser la mise en place d'une stratégie aéroportuaire régionale", "l'aéroport de Nantes concurrence fortement les plate-formes bretonnes", "quatre aéroports, Vannes, Morlaix, Lannion et Saint-Brieuc, ne disposent pas ou plus de lignes régulières et sont spécialisés sur des marchés de niche...". 
Dans le viseur de cette juridiction administrative se trouve "l'importante participation des collectivités territoriales au financement des plate-formes", avec un coût de 32 millions pour les finances publiques locales entre 2012 et 2016, pour des aéroports parfois distants de 70 km, comme Dinard et Rennes.
"Il faut que les collectivités locales arrêtent de mettre la main au portefeuille. Le développement de l'avion, avec l’absence de taxe sur le kérosène, ne se justifie pas alors qu'on a un réseau rail extrêmement performant, évidemment moins polluant", plaide l'écologiste René Louail. 
Aussi, certains aéroports connaissent une chute brutale, comme Lannion passé de 80.000 passagers en 1998 à 31.000 passagers en 2014 puis... à 2.800 l'an dernier, après la fin de la liaison avec Orly, selon les données de l'Union des aéroports de France (UAF).
- La LGV rebat les cartes -
L'arrivée de la LGV entre Rennes et Paris (Saint-Brieuc est désormais à 2h20 de Paris, et Brest, Quimper et Lannion à 3h30) n'est pas étrangère à cette nouvelle donne.
Avec onze dessertes ferroviaires quotidiennes la ligne Quimper-Paris devient une redoutable concurrence pour l'aéroport de Quimper (77.637 passagers en 2018, -3,9%) dont la ligne avec Orly représente...90% du trafic.
Dans le pacte d'accessibilité signé entre l'Etat et la région en février figure pourtant "la reconnaissance de la ligne Quimper-Orly comme un enjeu d'intérêt national" avec la mise en place d'une Obligation de service public (OSP). 
Pour éviter des déficits, la région a aussi décidé de "pacser" un petit aéroport avec un gros, formant les duos Rennes-Dinard et Brest-Quimper. "Le point clef est d'avoir une cohérence entre les deux aéroports et non une guéguerre" en mutualisant de nombreux services, explique Loïc Abjean, directeur des deux aéroports du Finistère.
- "Besoin de mobilité" -
Mais si certains aéroports déclinent, d'autres ont le vent en poupe comme Brest, premier aéroport breton, et Rennes qui a connu la 2e plus forte augmentation du trafic en France (+18%, 856.000 passagers) du fait notamment de la non-réalisation de Notre-Dame-des-Landes, qui aurait été à une heure de route. Même la LGV Paris Rennes a bénéficié à l'aéroport.
"La LGV est une aubaine car elle apporte une nouvelle évolution à la métropole rennaise, avec une population qui gonfle et qui a besoin de mobilité à l'échelle française, européenne, voire mondiale", considère Gilles Tellier, directeur des aéroports Rennes/Dinard.
L'aérogare de Rennes, qui date de 2003, conçue pour 800.000 passagers, est déjà dépassée alors que les prévisions tablent sur un million de passagers d'ici à cinq ans. 
Selon M. Tellier, ce rapport post Notre-Dame-des-Landes montre surtout que le modèle des années 2000 "où chacun voulait son aéroport" a vécu, dans un pays qui a été le berceau de l'aviation populaire avec les Etats-Unis grâce à une densité remarquable d'aérodromes/aéroports. 
"Même si les élus locaux attachent beaucoup d'importance à un équipement comme un aéroport, qui donne une importance économique ou touristique à un territoire, l'économie globale du transport aérien ne permet pas à tout le monde d'avoir sa ligne vers Paris ou Londres", note M. Tellier. 
Selon lui il est nécessaire que certaines collectivités "acceptent que des aéroports redeviennent des aérodromes", sans trafic commercial régulier.
Car comme le conclut le rapport de la chambre régionale des comptes, "la pérennité des aéroports au trafic très limité n'est possible que par la persistance du soutien public local, représentant un coût notable pour le contribuable".
<https://www.lepoint.fr/societe/neuf-aeroports-en-bretagne-est-ce-bien-raisonnable-10-05-2019-2311813_23.php <https://www.lepoint.fr/societe/neuf-aeroports-en-bretagne-est-ce-bien-raisonnable-10-05-2019-2311813_23.php>>
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10- Reportage. Grand Paris : le chantier du siècle, Paris Match, 10/05/19, 16h56 
Mariana Grépinet & photos de Philippe Petit

Pour construire ou prolonger les cinq lignes automatisées du Grand Paris Express, il faut creuser sur 205 kilomètres. Actuellement, 5000 personnes travaillent sous terre. Reportage.
A 42 mètres sous terre, assis huit heures par jour dans une étroite cabine, Loïc Heddebaux dirige son monstre. Une bête de 106 mètres de long pourvue à l’avant d’une roue de coupe de 10 mètres de diamètre qui pèse à elle seule 135 tonnes. Alors, pas question de s’écarter du tracé. Dans la galerie, la température peut atteindre les 50°C. Et la pression est maximale. Ogre de tôle et d’acier, ce tunnelier s’appelle Ellen, en référence à la navigatrice Ellen MacArthur. Un prénom féminin, comme l’exige la tradition, pour s’attirer les bonnes grâces de sainte Barbe, la patronne des pompiers, des mineurs et des compagnons, comme on appelle les ouvriers des chantiers souterrains. Sa statuette, bénie par un prêtre, veille dans une petite niche en fer-blanc à l’entrée du tunnel, dans le puits Robespierre. 
Lentement mais sûrement, l’implacable Ellen avale les mètres : 12 par jour, 24 heures sur 24 et 5 jours sur 7 (le week-end sert pour la maintenance). «On fait la taupe, résume l’apprenti pilote de 22 ans. On avance ; tous les 2 mètres, on pose les voussoirs, de grandes pièces de béton qui forment l’ossature du tunnel ; on avale le matériau, et on avance encore… Le plus difficile, ce n’est pas de creuser mais de s’assurer que le soutènement est suffisant et ne risque pas de s’écrouler.» Il faut aussi éviter les effondrements de terrain en surface, gérer l’approvisionnement des matériaux et veiller au bon fonctionnement des 11 moteurs qui permettent à la roue de creuser puis de broyer les déblais. Une corde rouge court le long du tunnel à mesure que le tunnelier avance. Elle n’a l’air de rien, mais elle peut sauver des vies : en cas d’incident, les compagnons, qui ont tous un bipeur fixé à leur casque, n’ont qu’à tirer dessus pour que tout s’arrête. Sur le chantier, la moindre anomalie – une fuite d’eau, un incendie, un tapis qui fonctionne mal – peut avoir des conséquences catastrophiques. Cela explique aussi la présence d’une cabine de survie, avec des vivres et de l’eau, qui peut accueillir 20 personnes pendant quarante-huit heures. La sécurité est une obsession. Elle est invoquée pour justifier les échauffements quotidiens, à chaque prise de poste. En cercle autour de leur coach, les compagnons enchaînent alors les exercices physiques : fentes, étirements, squats. Ce rituel diminue les risques d’accident. «Et en plus, ça réchauffe !» se marre un des hommes, un matin d’avril où le thermomètre affiche 4 °C.
+ Infographie : Un défi technologique à la mesure de l’enjeu économique <https://ladaws-pm-prod.s3.amazonaws.com/a/redac-pm/Images/DH-GDparisWEB.jpg>
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.parismatch.com/Actu/Societe/Grand-Paris-le-chantier-du-siecle <https://www.parismatch.com/Actu/Societe/Grand-Paris-le-chantier-du-siecle>>
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11- Nicolas Hulot à Dinan : « Il faut organiser la décroissance des énergies fossiles ! », Automobile propre, 10/05/19
Philippe Schwoerer 

Hier, jeudi 9 mai 2019, Nicolas Hulot a donné 2 conférences de 2 heures : l’une devant des lycéens en matinée, et l’autre devant un large public, en début de soirée. L’ancien ministre de l’Ecologie a rappelé qu’il croit fermement à la la nécessité de développer la mobilité durable dans un contexte social apaisé en France, en Europe, et dans le monde.
De 6 lycéens…
Devant la grogne montante parmi les élèves sensibles aux valeurs de l’écologie, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale et de la jeunesse, avait pris dans l’urgence la décision de programmer des débats sur le climat dans tous les lycées de France. Et ce, en imposant un créneau : vendredi 15 mars 2019, entre 16 et 18 heures. Soit seulement 4 jours après l’annonce officielle de ce temps de discussion, alors que les épreuves préparatoires au bac tendent déjà les emplois du temps.
De quoi fâcher enseignants et étudiants ! D’autant plus, pour ces derniers, que la date correspondait à celle fixée par la jeune militante suédoise Greta Thunberg pour l’émergence de manifestations de jeunes, un peu partout en Europe, sur le même sujet.
Au lycée des Cordeliers, à Dinan, la direction avait pris la décision de transformer l’injonction ministérielle en un rapide temps d’échange après le déjeuner, entre les élèves les plus intéressés.
… à toutes les classes de terminale
Si certains de ces lycéens ont répondu à l’appel de Greta Thunberg, 6 autres – des élèves de terminale, pas des mêmes classes, ne se connaissant pas forcément – ont décidé d’agir autrement, avec l’aval du chef d’établissement. Culottés, ils ont tout simplement invité Nicolas Hulot à s’exprimer devant les plus de 200 élèves répartis dans les classes de terminale des Cordeliers.
L’ancien ministre de la Transition écologique et solidaire a accepté. « Sur la question de la mobilité, il a beaucoup parlé des voitures électriques, et j’ai eu peur qu’il n’aborde pas les autres solutions alternatives », rapporte Tanguy, l’un des 6 élèves organisateurs. « Mais il est ensuite passé à l’hydrogène en nous disant qu’il y croit fermement », complète le lycéen.
>> Suite à lire à :
<https://www.automobile-propre.com/nicolas-hulot-a-dinan-il-faut-organiser-la-decroissance-des-energies-fossiles/ <https://www.automobile-propre.com/nicolas-hulot-a-dinan-il-faut-organiser-la-decroissance-des-energies-fossiles/>>
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12- Chronique. Panneaux solaires : la justice sanctionne les « fautes » des organismes de crédit, Le Monde, 11/05/19, 06h00
Rafaële Rivais

L’organisme de crédit, partenaire de l’installateur, commet une faute lorsqu’il transfère les fonds au vu d’une attestation de livraison insuffisamment précise. Cette faute le prive du droit de réclamer à l’emprunteur le remboursement du capital.
Les escrocs du solaire n’auraient sans doute pas pu faire autant de victimes chez les consommateurs, si leurs partenaires, les sociétés de crédit, avaient été plus prudentes dans le déblocage de leurs fonds. Les fautes de ces dernières sont de plus en plus souvent sanctionnées par la justice, comme le montre l’affaire suivante : le 27 juillet 2011, un agriculteur, Aimé Marc, démarché à son domicile par un commercial de E Solaire, signe un bon de commande pour l’installation de panneaux photovoltaïques. Le coût, de 14 000 euros, doit être financé par un crédit affecté de la société Sofemo, au taux d’intérêt de 5,44 %.
Attestation de livraison
Le 12 août 2011, soit dix-sept jours plus tard, sous la pression du commercial d’E Solaire – qui le reconnaîtra devant le tribunal –, Aimé signe un document intitulé « attestation de livraison et demande de financement », ainsi libellé : « Je confirme avoir obtenu sans réserve la livraison des marchandises. Je constate expressément que tous les travaux et prestations qui devaient être effectués à ce titre ont été pleinement réalisés. En conséquence, je demande à Sofemo de bien vouloir procéder au décaissement de ce crédit et d’en verser directement le montant entre les mains de la société E Solaire ». Les 14 000 euros sont alors transférés de Sofemo à E Solaire.
Pourtant, les panneaux photovoltaïques ne produisent pas d’électricité : un expert de la société Greenkraft, auquel Aimé fait appel, constate un défaut de raccordement à ERDF. Mais, en dépit des relances et des mises en demeure, E Solaire ne répond plus. Le 25 mai 2012, elle est placée en liquidation judiciaire, et Aimé décide de suspendre les paiements de son emprunt.
Déblocage prématuré
Lorsque Sofemo l’assigne devant le tribunal d’instance de Tarascon (Bouches-du-Rhône), il demande l’annulation de son contrat de vente, du fait de sa non-conformité aux dispositions du code de la consommation, et celle, subséquente, de son contrat de crédit. Il ajoute que Sofemo a « commis une faute » en débloquant les fonds avant de s’être assurée que l’installation marchait.
En effet, il résulte d’une jurisprudence bien établie que le prêteur ne peut délivrer les fonds au vendeur, sans s’être assuré que celui-ci a bien exécuté son contrat. Et que c’est seulement à compter de cette exécution complète que les obligations de l’emprunteur prennent effet. Si le prêteur délivre les fonds de manière prématurée, il commet une faute qui le prive de la possibilité de réclamer à l’emprunteur le remboursement du capital.
Délai trop bref
Sofemo répond que c’est Aimé qui a commis une faute, en signant l’attestation, qui était « mensongère ». Il s’agit là d’une réplique bien rodée, les sociétés de crédit estimant que la signature de l’attestation de livraison les dédouane de toute responsabilité.
Le tribunal d’instance de Tarascon (Bouches-du-Rhône), qui statue le 24 septembre 2015, considère que « même si la négligence d’Aimé Marc est manifeste », Sofemo « devait s’interroger sur le délai particulièrement bref (17 jours) séparant la signature du contrat de l’attestation », celui-ci étant « manifestement incompatible avec la complète réalisation de l’opération financée (livraison, obtention de la déclaration préalable de travaux, pose et installation des panneaux et de l’onduleur, raccordement au réseau ERDF) ». Le tribunal juge que Sofemo a commis une « négligence » qui la prive du droit à prétendre au remboursement du capital prêté.
Remboursement du capital
La société Cofidis, qui vient aux droits de Sofemo après une fusion absorption, fait appel. Elle affirme qu’Aimé ne peut lui reprocher d’avoir débloqué les fonds sur la base d’une attestation qu’il a signée et qui certifiait que l’installation avait été livrée et complètement exécutée : en effet, M. Marc « n’a pu se méprendre sur le sens de la portée de cette attestation, compte tenu des termes clairs, précis et dépourvu d’ambiguïté qu’elle contient ».
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La cour d’appel d’Aix-en-Provence, qui statue le 15 novembre 2016, admet que « le délai de dix-sept jours n’était pas une présomption suffisante pour se convaincre de l’impossibilité de réaliser l’opération ». Elle juge que la société Sofemo « n’a pas commis de faute lors du déblocage des fonds ». Elle condamne Aimé à lui payer « la somme principale augmentée des intérêts », soit 15 358 euros, alors même que ses panneaux ne produisent toujours pas d’électricité, et ne lui permettent pas d’engranger les sommes promises à l’achat. Malade et ainsi placé dans une situation dramatique, il se suicide.
Exécution du contrat principal
Le fils d’Aimé, Olivier-Pierre, se pourvoit en cassation, en faisant appel à la SCP de Nervo et Poupet. Son avocat soutient que la cour d’appel n’a pas justifié sa décision au regard de l’article 1147 (ancien) du code civil aux termes duquel « le débiteur est condamné, s’il y a lieu, au paiement de dommages et intérêts, soit à raison de l’inexécution de l’obligation, soit à raison du retard dans l’exécution… »Il estime que la cour d’appel aurait dû chercher à savoir si la simple attestation de livraison signée par Aimé permettait à Sofemo de s’assurer que le contrat principal avait été parfaitement exécuté. La Cour de cassation lui donne raison, le 6 juin 2018 (17-10399). Elle casse et annule l’arrêt, en ce qu’il juge que Sofemo n’a pas commis de faute, et renvoie les parties devant la cour d’appel de Montpellier.
Notons que, lorsque la Cour de cassation statue sur l’affaire Marc, elle s’est déjà prononcée sur des litiges liés aux attestations de livraison. Le 10 septembre 2015, dans un arrêt « Neveu » (14-13658) largement diffusé, elle a rejeté un pourvoi de Sofemo contre une décision d’appel qui avait conclu à l’existence d’une faute, « après avoir constaté que l’ambiguïté de l’attestation de livraison, jointe à la demande de financement, ne permettait pas de se convaincre de l’exécution du contrat principal ». Le 10 décembre 2014, la Cour avait déjà rejeté deux pourvois de Sofemo, dans des affaires « Ortega » (13-22679) et « Cibella » (13-22674), contre des arrêts d’appel qui jugeaient les attestations de livraison insuffisamment précises.
Manque de précision
La cour d’appel de Montpellier, qui rejuge l’affaire Marc le 23 janvier 2019, constate que 
« l’attestation ne contient aucune information nécessaire à l’identification de l’opération financée » : « Elle ne fait état, de manière générale que de“la livraison des marchandises”, sans préciser lesquelles, alors même que le caractère imprécis du bon de commande, qui ne mentionne ni le nombre ni le modèle de panneaux, ne pouvait que conduire le prêteur à la prudence et lui imposait en conséquence de parfaire son information ». Comment savoir, dans ce cas, si E Solaire a bien livré tel ou tel panneau ?
La cour constate que « l’attestation vise “tous les travaux et prestations qui devaient être effectués”, sans davantage de précision ». Comment savoir, dans ce cas, si E Solaire a bien installé les panneaux, posé l’onduleur, et fait auprès de la mairie la déclaration d’achèvement et de conformité des travaux à l’installation préalable, qui permet sa reconnaissance légale ?
> Lire aussi  Il vaut mieux être – bien – assuré, lorsqu’on utilise une trottinette électrique
La cour estime que « Sofemo, coutumière du financement des installations produisant de l’énergie électrique d’origine photovoltaïque, et avertie en conséquence des phases du déroulement d’une telle opération, ne pouvait ignorer les délais engendrés par les démarches administratives et les raccordements électriques à la charge du vendeur… » Or, « l’ensemble ne pouvait être sérieusement réalisé dans le délai de quinze jours séparant la date de signaturedes contrats de celle de l’attestation, qui plus est en période de vacances estivales, cette chronologie privant de toute crédibilité l’exécution effective de l’ensemble des prestations convenues ».
La cour conclut qu’« en se contentant, pour libérer l’ensemble des fonds au profit du vendeur, d’une attestation ne pouvant sérieusement faire la preuve de la complexité de l’installation (…) la SA Sofemo a commis une négligence fautive qui la prive du droit de réclamer à l’emprunteur le remboursement des sommes versées ». Aimé peut reposer en paix.
<https://www.lemonde.fr/argent/article/2019/05/11/panneaux-solaires-la-justice-sanctionne-les-fautes-des-organismes-de-credit_5460798_1657007.html <https://www.lemonde.fr/argent/article/2019/05/11/panneaux-solaires-la-justice-sanctionne-les-fautes-des-organismes-de-credit_5460798_1657007.html>>
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13- Le projet de la Mairie de Paris pour mettre fin au grand bazar des trottinettes, Le Monde, maj le 11/05/19 à 07h16
Denis Cosnard 

Une charte encadrant leur usage va être signée lundi par les opérateurs. Ces derniers devront, notamment, respecter les emplacements définis par la Mairie. 
Le grand bazar des trottinettes à Paris, Emmanuel Grégoire, le bras droit d’Anne Hidalgo, est le premier à s’en agacer. Jeudi 9 mai, le premier adjoint de la maire de Paris s’est emparé d’un véhicule rouge et noir qu’il jugeait mal stationné, juste devant l’hôtel de ville, et a invité son propriétaire, la société Dott, à venir le récupérer dans son bureau. « Un sagouin de vos services fait n’importe quoi en déposant de façon anarchique ses trottinettes, s’est énervé l’élu sur Twitter. Avec de tels comportements, nous ne pourrons que finir par demander l’interdiction. » La start-up fondée par deux Français s’est platement excusée.
> Lire aussi  La circulation des trottinettes électriques sera interdite sur les trottoirs
Faut-il interdire les trottinettes électriques qui ont envahi la ville depuis un an ? A ce stade, la Mairie de Paris préfère encadrer leur usage. Tel est l’objet de la « charte de bonne conduite » que la Mairie propose de signer, lundi 13 mai, à la douzaine d’opérateurs déjà présents à Paris : Dott, mais aussi Lime, Bird, Voi, Bolt, Jump, Flash, etc. Ces sociétés devront en particulier cesser de poser leurs trottinettes n’importe où, et respecter les emplacements qui seront définis par la Ville de Paris.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/05/10/le-projet-de-la-mairie-de-paris-pour-mettre-fin-au-grand-bazar-des-trottinettes_5460714_823448.html <https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/05/10/le-projet-de-la-mairie-de-paris-pour-mettre-fin-au-grand-bazar-des-trottinettes_5460714_823448.html>>
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14- « Dieselgate » : l’expertise qui met en cause Renault, Le Monde, 13/05/19, 17h11
Stéphane Mandard 

Visé par une enquête pour « tromperie aggravée », le constructeur français a utilisé un système de dépollution qui ne fonctionnait pas en dessous de 50 km/h. 
C’est un nouveau coup dur pour le Groupe Renault. Un rapport d’expertise commandé par les juges chargés du dossier du « dieselgate » apporte des éléments très embarrassants pour le constructeur français. Soupçonnée, à l’instar de Volkswagen, PSA et Fiat-Chrysler, d’avoir manipulé les moteurs de ses véhicules diesel afin de minorer les émissions d’oxydes d’azote (NOx), un gaz très toxique, lors des tests d’homologation, la marque au losange est visée par une information judiciaire pour « tromperie aggravée ». Confiée au pôle santé publique du tribunal de grande instance de Paris, l’enquête pourrait connaître un coup d’accélérateur après la remise d’un rapport très attendu auquel Le Monde a eu accès.
En octobre 2017, les magistrats instructeurs ont ordonné à l’Institut supérieur de l’automobile et des transports (ISAT) de procéder à une batterie de tests complémentaires afin de confirmer l’hypothèse de la présence de dispositifs frauduleux. Une campagne d’essais a été réalisée sur deux modèles de la marque : Captur et Clio IV. Les conclusions de l’ISAT sont sans équivoque sur « l’existence d’une modification des dispositifs de dépollution permettant l’adaptation à la procédure d’homologation de façon différente de conditions d’utilisation réelles ».
> Lire aussi  « Dieselgate » : PSA et sa « stratégie globale visant à fabriquer des moteurs frauduleux »
« Aucune purge » en dessous de 50 km/h
Pour aller plus loin, les experts de l’ISAT, institut rattaché à l’université de Bourgogne, ont étudié les mécanismes de cette modification. Ils observent que les deux systèmes de dépollution retenus par Renault, la vanne dite « EGR » et le piège à NOx, ne fonctionnent pas dans certaines conditions. La vanne EGR « cesse d’être opérante » à des températures en dessous d’un seuil pouvant être rencontré l’hiver ou supérieur à un seuil qui peut fréquemment être dépassé en conditions normales, non hivernales.
Quant au piège à NOx, il fonctionne « avec une fréquence faible sur une large plage de vitesses pratiquées couramment » et ne réalise « aucune purge » en dessous de 50 km/h. Autant dire que ces systèmes de dépollution sont largement inopérants en ville où les populations sont particulièrement exposées aux rejets de NOx. Un risque considérable en termes de santé publique puisqu’on estime que les oxydes d’azote et les particules fines sont à l’origine de 48 000 décès prématurés en France chaque année.
Augmentation des émissions d’oxydes d’azote
« Nous parvenons aux mêmes conclusions sur l’augmentation des émissions d’oxydes d’azote résultant de cette manipulation pour les véhicules roulant normalement et pensons que, si le fonctionnement de la vanne EGR et du piège à NOx était conforme à celui mis en place pour l’homologation, ces véhicules produiraient, notamment en circulation urbaine, nettement moins d’oxydes d’azote », poursuit l’ISAT. « De l’ordre de la moitié », estiment les experts.
Le rapport bat en brèche les arguments de défense du constructeur. Contacté par Le Monde, le groupe explique ne « pas pouvoir commenter un document auquel il n’a pas eu accès ». Depuis le début de l’affaire, il répète qu’« aucun de ses services n’a enfreint les règles, européennes ou nationales, relatives à l’homologation des véhicules » et maintient que « les véhicules Renault ne sont pas équipés de logiciels de fraude aux dispositifs de dépollution ».
Les conseils du constructeur estiment que l’enquête de la justice française « pose, entre les autorités européennes et les Etats membres, des questions d’interprétation des normes régissant les conditions d’homologation des véhicules ». Afin de verrouiller leur instruction, les juges du pôle santé chargés du dossier du « dieselgate » ont justement saisi la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE). Cette « demande de décision préjudicielle » a été enregistrée en mars. Les juges sollicitent la CJUE pour qu’elle précise l’interprétation du droit de l’Union, afin de l’appliquer correctement dans le cadre du dossier du « dieselgate ».
Au centre des interrogations des magistrats français, un règlement européen datant du 20 juin 2007 et « relatif à la réception des véhicules à moteur au regard des émissions des véhicules particuliers et utilitaires légers (Euro 5 et Euro 6) et aux informations sur la réparation et à l’entretien des véhicules ». C’est ce règlement n° 715/2007 qui définit les procédures d’homologation et impose aux constructeurs les exigences techniques susceptibles de limiter les rejets de gaz polluant, et notamment des fameux oxydes d’azote, dans le but d’améliorer la qualité de l’air. Il s’applique aux véhicules concernés par le « dieselgate », mis en circulation avant 2015 et répondant donc aux normes Euro 5 et Euro 6.
« Dispositif d’invalidation »
Au total, les juges parisiens ont adressé dix questions préjudicielles à la CJUE. Elles tournent essentiellement autour de la notion de « dispositif d’invalidation » défini dans le règlement en question. Ce dernier le décrit, dans son article 3-10, comme « tout élément de conception qui détecte la température, la vitesse du véhicule, le régime du moteur en tours/minute, la transmission, une dépression ou tout autre paramètre aux fins d’activer, de moduler, de retarder ou de désactiver le fonctionnement de tout ou partie du système de contrôle des émissions dans des conditions dont on peut raisonnablement attendre qu’elles se produisent lors du fonctionnement et de l’utilisation normaux des véhicules ».
Un tel dispositif utilisé aux fins d’activer ou de moduler le système de contrôle des émissions pour obtenir l’homologation du véhicule peut-il être rangé dans cette catégorie ? Si oui, ce dispositif tombe-t-il sous le coup de l’article 5-2 du même règlement, qui prévoit que « l’utilisation de dispositifs d’invalidation qui réduisent l’efficacité des systèmes de contrôle des émissions est interdite » ?
L’argument de la sécurité et de la protection du moteur
Le même article prévoit cependant des exemptions, notamment lorsque « le besoin du dispositif se justifie en termes de protection du moteur contre des dégâts ou un accident et pour le fonctionnement en toute sécurité du véhicule ». C’est cet argument de sécurité et de protection du moteur qui est avancé par les ingénieurs de Renault et les autres constructeurs impliqués dans le « dieselgate » (hormis Volkswagen qui a reconnu la fraude aux Etats-Unis) pour en justifier l’emploi.
C’est également pourquoi les magistrats instructeurs parisiens font cette ultime requête très technique auprès de la CJUE : « le ralentissement du vieillissement ou de l’encrassement du moteur fait-il partie des impératifs de “protection du moteur contre les dégâts ou un accident” ou du “fonctionnement en toute sécurité du véhicule” qui peuvent justifier la présence d’un dispositif d’invalidation au sens de l’article 5-2 ? ».
La Cour de justice de l’Union européenne n’a pas encore répondu aux juges français. Le rapport d’expertise de l’ISAT, en tout cas, ne fait aucune mention d’une quelconque nécessité de « sécurité » ou de « protection du moteur » pour justifier la désactivation des systèmes de dépollution.
> Lire aussi  « Dieselgate » : ce que dit le rapport d’expertise intermédiaire sur PSA et Renault
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/05/13/dieselgate-l-expertise-qui-met-en-cause-renault_5461406_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/05/13/dieselgate-l-expertise-qui-met-en-cause-renault_5461406_3244.html>>
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15- Nucléaire : 22 fraudes potentielles signalées à l'Autorité de sûreté, Actu-environnement.com <http://actu-environnement.com/>, 13/05/19
Philippe Collet

L'Autorité de sûreté nucléaire dresse un premier bilan de son plan de lutte contre les fraudes. Elle signale que 22 irrégularités lui ont été signalées en six mois via son nouveau dispositif dédié aux lanceurs d'alerte.
Depuis fin novembre 2018, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a reçu 22 signalements d'irrégularités relatifs à la sûreté nucléaire, à la radioprotection des personnes et à la protection de l'environnement. "Certains signalements sont caractéristiques d'une fraude potentielle", explique l'ASN, précisant que "ces cas, en faible nombre, font l'objet d'investigations plus approfondies de [sa] part". Tel est le principal point qui ressort du premier bilan du plan d'action de l'ASN contre le risque de fraude publié ce lundi 13 mai.
L'Autorité précise avoir reçu sept de ces 22 signalements via le portail dédié ouvert le 21 novembre dernier. Ce portail "offre à un lanceur d'alerte un accès privilégié à l'ASN lui garantissant la confidentialité de son identité". "Les autres moyens principaux employés sont les contacts directs avec les services concernés de l'ASN (divisions régionales ou directions), pour 8 signalements, et le courrier, pour 5 signalements", détaille l'ASN. Elle précise en outre que "les rares déclarations dont l'auteur reste anonyme ont été exclusivement envoyées par courrier". Si les faits signalés relèvent de la fraude, l'Autorité les signale au procureur, en application de l'article 40 du code de procédure pénale. "Quatre signalements ont déjà été effectués", annonce-t-elle, ajoutant que "la nature exacte de ces signalements est couverte par le secret de l'instruction".
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/Nucleaire-22-fraudes-potentielles-signalees-Autorite-surete-33415.php4 <https://www.actu-environnement.com/ae/news/Nucleaire-22-fraudes-potentielles-signalees-Autorite-surete-33415.php4>>
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16- Manifestation contre les grands barrages hydroélectriques, AFP, 14/05/19, 18:00

Des militants des mouvements Extinction Rebellion et Planète Amazone, accompagnés de chefs amérindiens, sont venus protester mardi devant l'Arche de la Défense, près de Paris, où se tient le Congrès mondial de l'énergie hydraulique, a constaté un journaliste de l'AFP.
"Grand barrage, grand carnage", résumait une des banderoles, pour dénoncer l'impact de ces grandes structures sur l'environnement, les espèces, le climat et les peuples autochtones.
Vêtue de bleu, la cinquantaine de manifestants, dont deux chefs autochtones, s'est installée devant l'Arche, après avoir reconstitué un "barrage" avec du bois et des poissons de carton. Les pancartes interpellaient les grands constructeurs : EDF, Siemens, CTG...
"La Terre à ceux et celles qui en prennent soin", disait un calicot, devant lequel plusieurs représentants de communautés amérindiennes se sont assis.
Ces "militants risquent leur vie au quotidien pour lutter contre les projets de grands barrages, et ils sont venus faire entendre leur voix dans ce congrès", ont expliqué les organisateurs, pour qui "ces super structures causent des dégâts irréversibles sur l'environnement, détruisent les droits humains et favorisent la corruption, sans compter les trop nombreux opposants dont l'assassinat reste impuni".
Le happening, déclaré en préfecture, s'est organisé dans le calme, sous le regard de la police, et devait se poursuivre l'après-midi.
Deux tiers des plus longs cours d'eau du monde sont aujourd'hui entravés par des barrages et autres infrastructures, menaçant écosystèmes et communautés qui en dépendent, a recensé une étude publiée début mai, s'interrogeant ainsi sur l'hydroélectricité comme alternative aux énergies fossiles.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/manifestation-contres-les-grands-barrages-hydroelectriques_133640 <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/manifestation-contres-les-grands-barrages-hydroelectriques_133640>>
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17- L'Union européenne, paradis fiscal du kérosène, Actu-environnement.com <http://actu-environnement.com/>, 14/05/19
Agnès Sinaï

L'Europe n'a toujours pas adopté de taxation unifiée de ce combustible qui rapporterait pourtant près de 40 milliards d'euros de recettes et réduirait le CO2 de 18 %, selon une étude dont dispose la Commission européenne.
Une étude gardée sous le coude par la Commission européenne estime que taxer le kérosène réduirait les émissions de CO2 de l'aviation européenne de 11 % sans avoir d'effet négatif sur l'économie.
Aujourd'hui, les taxes sur le kérosène pratiquées par certains Etats de l'UE se montent en moyenne à 11 € par vol. Si toutes les taxes sur l'aviation européenne étaient abolies, le nombre de passagers augmenterait de 4 %. A l'inverse, si une taxe sur le kérosène se généralisait aux pays de l'UE, elle aurait pour effet d'entraîner une baisse de la demande de 11 %, mais les revenus fiscaux dégagés par cette taxe permettraient de compenser les désavantages économiques, qui auraient donc une incidence quasi nulle sur le PIB, démontre l'étude produite par le cabinet hollandais CE Delft.
En outre, un système unifié aurait des effets plus modélisables, alors que la situation actuelle est très disparate, selon que les Etats pratiquent une TVA intérieure sur les vols ou une taxe aux frontières sur le kérosène.
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/Union-europeenne-paradis-fiscal-kerosene-33428.php4 <https://www.actu-environnement.com/ae/news/Union-europeenne-paradis-fiscal-kerosene-33428.php4>>
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18- Surexploitation de sable : l'ONU tire la sonnette d’alarme, Usbek & Rica, 15/05/19, 10:00
Lucile Meunier

Le Programme des Nations Unies pour l’Environnement a publié le mardi 7 mai 2019 un rapport alarmant sur les conséquences environnementales de l'extraction de sable. 
C’est la deuxième ressource la plus utilisée après l’eau. Chaque année, ce sont 40 à 50 millions de tonnes de sable qui sont extraites pour construire des routes, des bâtiments ou du verre. Les usages du sable sont même de plus en plus variés, puisqu'ils concernent même le secteur de la cosmétique, le traitement de l’eau potable ou la construction de microprocesseurs et de panneaux photovoltaïques.
Ces transformations expliquent en partie l'accroissement de la demande de sable, qui a triplé en seulement vingt ans. Pour alerter sur les conséquences environnementales d’une telle exploitation, l’ONU a publié le 7 mai dernier un rapport intitulé « Sable et durabilité : trouver de nouvelles solutions pour une gouvernance environnementale sur les ressources mondiales de sable ».
>> Suite à lire à :
<https://usbeketrica.com/article/onu-tire-sonnette-alarme-sur-surexploitation-sable-erosion-plages <https://usbeketrica.com/article/onu-tire-sonnette-alarme-sur-surexploitation-sable-erosion-plages>>
En savoir plus :
> Online. Sand and Sustainability : Finding new solutions for environmental governance of global sand resources <https://unepgrid.ch/sand/Sand_and_sustainability_UNEP_2019.pdf>, United Nations Environment Programme, 07/05/19
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19- EDF confronté à des chantiers colossaux, Le Monde, 15/05/19, 10h32
Nabil Wakim 

Bien que le groupe français voie sa situation financière s’améliorer légèrement, le plus dur reste à faire pour son PDG, Jean-Bernard Lévy, à l’orée de son second mandat. 
Les chiffres ne sont pas extravagants, mais qu’importe, ils ont de quoi réjouir l’état-major d’EDF. Mardi 14 mai, le groupe a ainsi annoncé des résultats trimestriels en hausse – un léger mieux dû à de meilleures conditions sur le marché de l’électricité.
Il faut dire que les bonnes nouvelles sont une denrée rare chez EDF, tant la situation de l’électricien est difficile. Qu’on en juge : avec 33 milliards d’euros de dette, il doit investir dans les prochaines années entre 55 et 75 milliards d’euros pour mettre aux normes son parc nucléaire. Sans compter l’interminable chantier du réacteur EPR de Flamanville (Manche) et le financement d’éventuelles nouvelles centrales. A l’orée de son second mandat, Jean-Bernard Lévy a trois sujets prioritaires sur la table.
> Lire aussi  Comment Jean-Bernard Lévy a sauvé sa tête chez EDF <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/05/15/comment-jean-bernard-levy-a-sauve-sa-tete-chez-edf_5462326_3234.html>
Récupérer la rente nucléaire. D’abord, la direction d’EDF mène un lobbying intense auprès du gouvernement sur un sujet technique, mais majeur : la répartition de la rente nucléaire. Un mécanisme complexe appelé Arenh (accès régulé à l’électricité nucléaire historique) impose à EDF de vendre un quart de la production nucléaire à ses concurrents, à un prix fixe. L’objectif de ce dispositif était de favoriser la concurrence et de tempérer la volonté de Bruxelles de découper l’opérateur historique.
> Lire aussi  Réorganisation d’EDF : la rente nucléaire au cœur du débat <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/04/15/reorganisation-d-edf-la-rente-nucleaire-au-c-ur-du-debat_5450312_3234.html>
Mais EDF juge dorénavant que cette régulation tue l’entreprise à petit feu, l’obligeant à vendre à un prix inférieur au marché une part significative de sa production, qui provient de centrales largement amorties. Depuis cinq ans, Jean-Bernard Lévy demande au gouvernement de supprimer ce mécanisme, avec un argument : il empêche EDF de financer correctement ses investissements, alors que l’entreprise produit la quasi-totalité de l’électricité en France. A l’Elysée comme à Bercy, les arguments insistants d’EDF commencent à être entendus, ce qui provoque le courroux des fournisseurs rivaux.
Restructurer l’entreprise. A la demande d’Emmanuel Macron, Jean-Bernard Lévy s’est engagé dans un vaste projet de réorganisation d’EDF. L’objectif affiché est d’assurer le financement du nucléaire actuel (de nombreux travaux sont nécessaires pour faire fonctionner le parc), mais aussi futur, puisque EDF espère lancer la construction d’autres EPR.
Le plan que défend M. Lévy, dont il doit présenter les grandes lignes aux syndicats le 20 juin, consiste à découper l’entreprise en deux morceaux : d’un côté, une entité 100 % publique qui détiendrait les activités nucléaires et peut-être les barrages. De l’autre, les activités de commercialisation de l’électricité, les énergies renouvelables, les services et les réseaux.
> Lire aussi  Les pistes du gouvernement pour découper EDF <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/04/15/les-pistes-du-gouvernement-pour-decouper-edf_5450313_3234.html>
Le PDG d’EDF doit rendre fin 2019 un projet complet au président de la République. Le sujet est explosif : outre les réserves des syndicats – la CGC a dénoncé mardi « une réorganisation dans l’intérêt des banques d’affaires » –,M. Lévy et l’Elysée devront faire face aux probables tirs de barrage de Bruxelles, des concurrents et de l’opposition.
Assurer l’avenir du nucléaire. Emmanuel Macron a passé, là aussi, une commande précise à EDF : présenter, à la mi-2021, un projet convaincant de construction de nouveaux réacteurs. Mais pour cela, la première inconnue à lever se trouve à Flamanville : le réacteur en construction depuis douze ans, pour une somme de près de 11 milliards d’euros, devrait encore connaître des retards cette année. Or le gouvernement a précisé qu’aucune décision ne serait prise sans démarrage de ce premier EPR sur le sol français.
> Lire aussi  Nucléaire : l’EPR de Flamanville risque de connaître de nouveaux retards <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/04/10/nucleaire-l-epr-de-flamanville-risque-de-connaitre-de-nouveaux-retards_5448479_3234.html>
Ensuite, les équipes de M. Lévy devront apporter la preuve que le nouvel EPR peut être construit en étant bien moins coûteux que Flamanville, et dans des délais plus raisonnables, tout en garantissant les conditions de sécurité exigées par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Enfin, ce projet sera présenté à quelques mois de l’élection présidentielle de 2022 : il appartiendra probablement au prochain locataire de l’Elysée de trancher cette épineuse question.
D’autres problèmes plus immédiats se posent à Jean-Bernard Lévy : assurer une fermeture sans encombre en 2020 des deux réacteurs de Fessenheim (Haut-Rhin), gérer celle des deux centrales à charbon opérées par EDF, lancer la mise en œuvre du plan solaire annoncé fin 2017 et essayer de convaincre l’Inde de signer en 2020 un premier contrat pour exporter l’EPR. Sans toutefois oublier un dossier capital : tenter de reconquérir les clients partis vers la concurrence, alors que le groupe perd 100 000 contrats par mois. En cinq ans, EDF a vu s’envoler plus de 3 millions de clients particuliers.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/05/15/edf-confronte-a-des-chantiers-colossaux_5462331_3234.html <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/05/15/edf-confronte-a-des-chantiers-colossaux_5462331_3234.html>>
Sur le même sujet : 
> EDF : le PDG Jean-Bernard Lévy repart pour quatre ans et une série de "défis", AFP, 16/12/19, 19:00
Julien Mivielle
Le PDG d'EDF Jean-Bernard Lévy a égrené jeudi les "défis" qui l'attendent pour son nouveau mandat de quatre ans : réformer la régulation nucléaire, travailler à une réorganisation du groupe et préparer la construction de nouveaux EPR.
Lors de l'assemblée générale annuelle, dans le centre de Paris, les actionnaires ont voté à 97,94% pour sa reconduction comme administrateur pour un nouveau mandat de quatre ans, lui permettant ainsi de rester PDG.
Une formalité puisque l'Etat est actionnaire à 83,66% d'EDF, et qu'en février, le président Emmanuel Macron s'était officiellement prononcé pour son renouvellement à la tête de l'électricien, qu'il dirige depuis fin 2014.
A l'issue d'un conseil d'administration tenu plus tard dans la journée jeudi, Jean-Bernard Lévy a été nommé PDG "par intérim" d'EDF en attendant la publication d'un décret du président de la République, a indiqué le groupe dans un communiqué.
En introduction à l'assemblée générale jeudi, le dirigeant a évoqué trois "défis" qui sont autant de "chantiers majeurs" pour son nouveau mandat.
Le premier porte sur la réforme de la régulation nucléaire actuelle, qu'EDF ne cesse de dénoncer.
Le dispositif en place actuellement, baptisé Arenh (Accès régulé à l'électricité nucléaire historique), oblige EDF à revendre à ses concurrents jusqu'à 100 térawattheures (TWh) de son électricité nucléaire produite en France, à un prix fixé actuellement à 42 euros le mégawattheure. Il est censé favoriser l'émergence de fournisseurs concurrents face à l'ancien monopole historique.
- "Périls" -
"La régulation asymétrique de la vente de l'électricité nucléaire, et le prix qui a été fixé en 2011, qui n'a pas bougé depuis, sont des périls majeurs pour l'entreprise", juge cependant Jean-Bernard Lévy, qui a indiqué travailler avec l'Etat pour mettre en place une nouvelle "régulation équitable et durable".
Le deuxième chantier est celui d'une possible réorganisation de l'entreprise, sur laquelle l'Etat a demandé à son PDG de plancher. Il doit remettre ses propositions à la fin de l'année.
"Il ne s'agit pas, en aucun cas, d'un démantèlement", a répété Jean-Bernard Lévy face aux inquiétudes des syndicats et d'élus. "Il s'agit le cas échéant de permettre aux différentes activités d'EDF, qui se développent à des rythmes et selon des modalités de financement diversifiés, de trouver les moyens d'assurer croissance et performance", a-t-il exposé.
Enfin, le troisième défi sera de proposer un nouveau réacteur nucléaire EPR optimisé, alors que l'exécutif veut avoir les cartes en main à la mi-2021 pour pouvoir décider d'éventuelles constructions nouvelles.
"Notre filière nucléaire est un atout aujourd'hui et il faut que ça le reste demain, sachons ne pas la gâcher par des atermoiements", a conclu M. Lévy.
- "2 milliards ?"-
Le dirigeant n'a pas spontanément évoqué le chantier de l'EPR de Flamanville (Manche), marqué par une série de retards et surcoûts, mais plusieurs actionnaires ont pris le micro pour exprimer leurs craintes.
Le chantier a connu des problèmes de soudures, y compris sur huit d'entre elles qui sont difficilement accessibles et nécessiteraient d'importants travaux si elles devaient être reprises. L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) doit encore se prononcer dans un avis sur ce dossier, mais un groupe d'experts a déjà jugé qu'il était impossible de les laisser en l'état comme le souhaite EDF.
"Bien évidemment nous appliquerons de façon très rigoureuse les décisions que l'autorité de sûreté aura été amenée à prendre", a assuré M. Lévy en réponse à un actionnaire.
Une autre s'est interrogée sur "un surcoût de 2 milliards si ça dure deux ans". "Je ne rentre pas du tout dans les chiffres que vous avez dits...", a répondu le patron d'EDF, en évitant toutefois de spéculer sur le sujet. 
Hasard du calendrier, le président de l'ASN Bernard Doroszczuk s'exprimait aussi jeudi matin, lors d'une audition à l'Assemblée nationale. Le gendarme du nucléaire prendra position "courant juin sur cette situation" des soudures, a-t-il annoncé.
<https://lexpansion.lexpress.fr/actualites/1/actualite-economique/edf-le-pdg-jean-bernard-levy-repart-pour-quatre-ans-et-une-serie-de-defis_2078489.html <https://lexpansion.lexpress.fr/actualites/1/actualite-economique/edf-le-pdg-jean-bernard-levy-repart-pour-quatre-ans-et-une-serie-de-defis_2078489.html>>
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20- EDF s’attend à une hausse du prix de l’électricité de 5,9 % au 1er juin, Le Monde avec AFP, 15/05/19, 10h56

En novembre, le gouvernement avait décidé de geler la hausse du prix de l’électricité face au mouvement des « gilets jaunes ». 
Gelé par le gouvernement à la suite du mouvement des « gilets jaunes », le prix de l’électricité va finalement être augmenté dans les prochaines semaines. « Nous nous attendons à une augmentation du tarif réglementé de 5,9 % en juin », a annoncé mardi 14 mai le directeur financier d’Electricité de France (EDF), Xavier Girre. Cette hausse concernera environ 25 millions de foyers.
C’est la Commission de régulation de l’énergie (CRE) qui avait proposé cette augmentation, prévue initialement pour l’hiver. Mais après l’irruption du mouvement des « gilets jaunes » en novembre qui réclamait, notamment, une hausse du pouvoir d’achat, le gouvernement avait utilisé le délai légal de trois mois dont il dispose pour se prononcer sur la proposition du CRE.
> Lire aussi  Pourquoi il est compliqué de geler les tarifs réglementés de l’électricité
La commission avait demandé en février au gouvernement d’appliquer cette augmentation « aussi tôt que possible » et la justifiait par la hausse des prix du courant sur le marché de gros. « Le gouvernement, comme la loi l’y autorise, n’appliquera pas ces hausses tarifaires tant que la période de chauffe hivernale ne sera pas terminée, afin de protéger les foyers français, notamment les plus modestes », avait réagi alors le ministère de la transition écologique pour justifier le gel des prix.
Vers un nouveau mode de calcul en 2020
Mais l’organisme public indépendant avait toutefois fait savoir que ce gel du tarif réglementé devrait être rattrapé plus tard. « Concernant le rattrapage, nous verrons, ce n’est pas encore clarifié », a fait savoir mardi le directeur financier M. Girre.
Les tarifs réglementés de vente de l’électricité et du gaz sont fixés par le gouvernement et révisés au minimum une fois par an. C’est la CRE qui propose un tarif, à partir d’une formule intégrant les coûts de transport et de distribution, mais aussi le coût de l’accès régulé à l’électricité nucléaire historique (Arenh, à prix fixe) et les prix du marché.
Le tarif de l’électricité intègre aussi plusieurs taxes et contributions (36 %) et une marge raisonnable pour l’opérateur. Or, en raison d’une très forte demande des opérateurs alternatifs pour obtenir de l’électricité au tarif régulé, les prix du marché ont augmenté ces dernières années. Ces dernières semaines, le ministre de la transition écologique et solidaire, François de Rugy, a annoncé qu’un nouveau mode de calcul allait être mis en place l’année prochaine, jugeant l’actuel système insatisfaisant.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/05/15/edf-s-attend-a-une-hausse-du-prix-de-l-electricite-de-5-9-au-1er-juin_5462302_3234.html <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/05/15/edf-s-attend-a-une-hausse-du-prix-de-l-electricite-de-5-9-au-1er-juin_5462302_3234.html>>
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21- La fronde anti-trottinette grandit à Paris et chez les députés, Les Echos, 16/05/19, 06h45
Lionel Steinmann

Trottoirs encombrés, risque d'accidents… L'essor fulgurant des trottinettes électriques en libre-service ravit une partie des Parisiens mais en irrite de nombreux autres. La mairie de Paris se dit prête, si les pratiques ne s'assagissent pas, à une interdiction provisoire. Les députés et le gouvernement se sont également emparés du sujet.
Et de 12 ! Avec  l'arrivée de Bolt Mobility , dont la promotion a été assurée par le champion olympique Usain Bolt lors de la soirée de lancement mercredi soir, Paris compte désormais 12 services de trottinettes électriques en libre-service, de Lime à VOI en passant par Bird, Tier, Jump, etc.
La viabilité économique du secteur reste à prouver, et pourtant les opérateurs se bousculent au portillon, hypnotisés par deux indicateurs : le revenu moyen par course est nettement supérieur à celui du service identique à vélo, et malgré cela le nombre de clients ne cesse de grimper. Selon un sondage commandé début avril par Lime, qui domine le marché, 11 % des Parisiens et 5 % des Franciliens utilisent « souvent ou de temps en temps » une trottinette en libre-service.
>> Suite à lire à :
<https://www.lesechos.fr/industrie-services/tourisme-transport/la-fronde-anti-trottinette-grandit-a-paris-et-chez-les-deputes-1019480 <https://www.lesechos.fr/industrie-services/tourisme-transport/la-fronde-anti-trottinette-grandit-a-paris-et-chez-les-deputes-1019480>>
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22- Le patron de l'ONU inquiet de fuites radioactives d'un dôme sur un atoll du Pacifique, AFP, 16/12/19, 12:00

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a fait état jeudi d'inquiétudes quant à de possibles fuites de matériaux radioactifs d'un cratère coiffé d'un dôme de béton sur un îlot de l'archipel des Marshall qui renferme les résidus de 12 années d'essais nucléaires américains dans le Pacifique.
Dans un discours devant des étudiants des Fidji, M. Guterres a présenté la structure construite sur l'île de Runit, qui appartient à l'atoll d'Enewetak, comme un "cercueil" hérité de la Guerre froide.
"Le Pacifique a été une victime par le passé, comme nous le savons tous", a rappelé le patron de l'ONU.
Entre 1946 et 1996, les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne ont effectué des centaines d'essais nucléaires sur des îles du Pacifique.
Dans le Pacifique central, les Américains ont réalisé plus de 100 essais, dont 67 entre 1946 et 1958 sur les atolls de Bikini et d'Enewetak, dans les Marshall, situées à mi-chemin entre l'Australie et l'Etat américain d'Hawaï.
Parmi ces tests, figure celui de la bombe à hydrogène "Bravo" en 1954, la bombe H la plus puissante jamais détonée par les Etats-Unis, d'une puissance 1.000 fois supérieure à celle larguée sur Hiroshima.
M. Guterres, dont la tournée dans le Pacifique Sud est principalement consacrée au réchauffement climatique, a indiqué que les insulaires de la région avaient besoin d'aide pour faire face aux conséquences des essais nucléaires.
"Ces conséquences ont été dramatiques, pour ce qui est de la santé, de l'empoisonnement de l'eau dans certais endroits", a-t-il souligné.
"J'étais avec la présidente des Îles Marshall (Hilda Heine) qui est très inquiète du risque de fuite de matières radioactives qui sont contenues dans une espèce de cercueil dans la zone", a expliqué le chef de l'ONU. 
Ce cercueil est en fait le cratère de l'explosion de la bombe nucléaire Cactus sur l'île de Runit en mai 1958 dans lequel furent enfouis des années plus tard les déchets contaminés de dizaines d'autres tests. Il fut recouvert en 1979 d'un dôme de béton de 45 centimètres d'épaisseur.
Cette solution de stockage ne devait être initialement que temporaire. Et pour des raisons de coûts, le fond du cratère ne fut pas isolé avec une couche de béton, d'où les craintes de lessivage des matières radioactives.
Après quatre décennies d'exposition aux éléments, des fissures sont également apparues sur le dôme lui-même. 
La structure est en outre menacée par la montée des eaux provoquée par le réchauffement climatique.
M. Guterres n'a pas offert de solution immédiate au problème du dôme de lîle Runit, mais il a estimé qu'"il y a beaucoup à faire à la suite des explosions qui ont eu lieu en Polynésie française et dans les îles Marshall", évoquant la question des compensations. 
<https://www.francetvinfo.fr/societe/nucleaire/le-patron-de-l-onu-inquiet-de-fuites-radioactives-d-un-dome-sur-un-atoll-du-pacifique_3445909.html <https://www.francetvinfo.fr/societe/nucleaire/le-patron-de-l-onu-inquiet-de-fuites-radioactives-d-un-dome-sur-un-atoll-du-pacifique_3445909.html>>
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23- Photovoltaïque. Une leçon d'algue, Le Point n°2437, 16/05/19
Page dirigée par Frédéric Lewino et Gwendoline dos Santos

Les prochains panneaux photovoltaïques s’inspireront probablement de microscopiques algues fluorescentes. Après plusieurs milliards d’années d’évolution, elles ont mis au point un procédé biologique capable de piéger 95 % de l’énergie lumineuse alors que nos panneaux solaires n’en capturent que 10 à 20 %. Une équipe de l’université de Birmingham est en bonne voie pour leur voler leur secret (Cell Chemical Biology)
<https://www.pressreader.com/france/le-point/20190516/textview <https://www.pressreader.com/>>
En savoir plus :
> Scientists Get Closer Look at Weird Algae That Are More Efficient Than Solar Panels <https://www.sciencealert.com/tiny-fluorescent-microalgae-could-inspire-the-next-generation-of-solar-panels>, Science Alert, 12/05/19
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24- Le bateau électrique cumule les atouts mais peine à décoller, AFP, 17/05/19, 10:00
Sandra Ferrer

Il glisse sur l'eau sans un bruit, sans la moindre odeur de gasoil et sans polluer malgré son moteur : le bateau électrique cumule les atouts, mais peine à décoller en raison d'un prix encore élevé et de contraintes techniques limitant son usage.
"Il pourrait y avoir dix fois plus de bateaux électriques, mais le frein c'est le prix, comme pour la voiture électrique", explique à l'AFP Xavier de Montgros, président de l'Association française du bateau électrique (AFBE), pour qui le marché ne représente que 1 à 2% du secteur maritime.
Sur un parc de 300.000 bateaux de plaisance, 6.000 disposent d'un moteur électrique. Ils sont 70 sur 7.000 navires à passagers et 2.000 sur une flotte de 200.000 petits bateaux de service. 
Si l'achat d'une voiture électrique bénéficie d'aides du gouvernement depuis plusieurs années déjà, ce n'est le cas pour le bateau électrique que depuis le début de l'année, et uniquement pour l'achat d'un navire de transport de marchandises ou de passagers. 
Ainsi, l'agglomération de Lorient, qui s'est dotée en 2013 d'un transbordeur électrique, le premier au monde non doté de batteries -une réelle avancée alors que le recyclage des batteries au lithium pose problème- devrait bénéficier de cette aide pour son deuxième navire propre attendu pour 2021.
Un bateau électrique coûte de 30 à 50% plus cher qu'un bateau à moteur thermique.
L'association française du bateau électrique planche ainsi sur deux dispositifs censés inciter les particuliers à se tourner vers l'électrique : le premier consisterait à réserver des places de port aux bateaux électriques, le second à réserver certaines zones à une navigation propre, notamment dans les aires marines protégées.
Mais le marché de la plaisance se heurte également à des contraintes techniques. 
"Le marché de la plaisance n'est pas encore très mûr parce que les besoins énergétiques sont vraiment très élevés sur de courtes périodes", explique Bérenger Laurent, développeur commercial du chantier breton Naviwatt, qui mise sur les bateaux électriques professionnels, notamment à destination des ports. 
- Une croissance rapide - 
Un litre de diesel équivaut à 25 kg de batterie au lithium, assure l'entreprise d'Arzon (Morbihan). De ce fait, le bateau électrique se développe plus facilement, notamment via la location, dans le fluvial, où il est généralement plus facile de trouver des bornes électriques et où la navigation est plus douce, donc moins énergivore.
Reste que le bateau électrique cumule les atouts. "Il ne pollue ni l'air ni l'eau et ne produit ni vibration ni bruit", souligne Xavier de Montgros, qui redoute la concurrence des pionniers du secteur, les pays scandinaves et les Pays-Bas. 
"La France est numéro trois du secteur aujourd'hui et je m'en désole car on a tout ce qu'il faut au niveau recherche, ingénierie, chantiers navals ou architectes pour être les premiers", note celui qui est également directeur associé du chantier ODC Marine, spécialisé dans les bateaux en aluminium.
Le tout jeune chantier suédois X Shore n'a ainsi pas du tout l'intention de rester confiné aux frontières de son pays, et compte présenter dès cette année ses bateaux à Monaco et Palma (Espagne), puis à Dubaï et aux Etats-Unis en 2020 et en Asie du Sud-Est l'année suivante.
"Les coûts en énergie d'un bateau X Shore sont jusqu'à 10 fois moins élevés que ceux des bateaux à essence traditionnels", plaide Konrad Bergtröm, à la tête du chantier et fondateur de Zound industries (casques et enceintes Marshall et Urbanears notamment). Il estime en outre que les moteurs électriques nécessitent "beaucoup moins d'entretien". Avec ses bateaux, aux lignes épurées et sobres, il vise le marché des bateaux électriques de luxe.
"Le marché des bateaux tout électriques ou hybrides croît rapidement", assure dans une étude le cabinet de conseil IDTechEx, expliquant notamment cette tendance par "la pléthore de restrictions" en matière d'émissions d'oxydes de soufre (SOx), d'oxydes d'azote (NOx) et de gaz à effet de serre auxquelles sont de plus en plus soumis les exploitants de navires.
<https://www.lepoint.fr/societe/le-bateau-electrique-cumule-les-atouts-mais-peine-a-decoller-17-05-2019-2313182_23.php <https://www.lepoint.fr/societe/le-bateau-electrique-cumule-les-atouts-mais-peine-a-decoller-17-05-2019-2313182_23.php>>
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25- Le train de primeurs Perpignan-Rungis obtient un sursis jusqu'à la fin de l'été, AFP, 17/05/19, 21:00
Julie Chabanas

Menacé d'être remplacé par des camions à partir de cet été, le train de primeurs qui relie Perpignan au marché de Rungis a obtenu vendredi un sursis jusqu'à la fin de l'été et le gouvernement dit vouloir pérenniser cette liaison ferroviaire.
La liaison ferroviaire, qui devait être interrompue fin juin, sera finalement maintenue "au moins jusqu'à la fin de la saison haute en cours", soit jusqu'à la fin de l'été, a annoncé le ministère des Transports dans un communiqué de presse.
Le gouvernement assure vouloir trouver "une solution ferroviaire pérenne d'ici la fin de l'année, permettant de poursuivre dans la durée le transport des fruits et légumes par le rail", et indique que pour y parvenir, un groupe de travail se réunira chaque mois jusqu'à la fin de l'année.
L'annonce du remplacement de ce train quotidien par une vingtaine de camions avait provoqué un tollé, syndicats et responsables politiques s'indignant de cette décision.
Le contrat passé par deux transporteurs, Rey et Roca, avec la SNCF pour assurer cette liaison arrive en effet à échéance fin juin et ne devait initialement pas être renouvelé.
Mais la SNCF a proposé vendredi lors d'une réunion au ministère des Transports avec les acteurs du dossier "de prolonger la liaison jusqu'à la fin de l'année aux conditions actuelles du contrat, échéance au-delà de laquelle les wagons seraient hors d'usage".
Car c'est bien la vétusté des wagons frigorifiques utilisés sur cette ligne et le coût de leur remplacement qui sont en cause.
Ceux-ci sont mis à la disposition de Rey et Roca par la SNCF qui n'en est pas propriétaire, et accusent leurs 40 ans. A charge aux deux transporteurs d'assumer les frais de mise en circulation de nouveaux wagons.
Le délai de production est de deux ans, et l'investissement total chiffré à 20 millions d'euros. Or, l'amortissement serait incertain, en raison du manque de visibilité pour ces entreprises sur l'activité de la ligne à long terme.
Pour Laurent Brun, secrétaire général de la CGT-Cheminots, "le gouvernement propage de fausses nouvelles". En effet, détaille-t-il, "la ligne est maintenue ouverte à la circulation au-delà du 30 juin mais les chargeurs ont affirmé que puisque rien n'avait bougé depuis juillet dernier, ils se sont organisés pour faire sans. Si le train roule au-delà de juin, ils ne l'utiliseront pas car aucune solution pérenne n'est offerte".
"La solution envisagée ne nous laisse que 15 jours de sursis", a déploré la présidente PS de la région Occitanie Carole Delga dans un communiqué de presse.
"Aucune solution pérenne n'a été trouvée et le ministère renvoie dos à dos la SNCF et les transporteurs alors que sa priorité devrait être au contraire de tout faire pour faciliter un accord entre eux", a-t-elle encore regretté, précisant que la région organiserait le 17 juin un comité de pilotage.
- Plusieurs solutions à l'étude -
Le gouvernement a pourtant fait part de sa volonté de pérenniser cette liaison ferroviaire, déplorant "le report de ces marchandises sur la route".
"Alors que le report modal de la route vers le rail constitue une priorité du gouvernement, une telle perspective ne peut pas être acceptable", a souligné le ministère des Transports.
Plusieurs solutions sont ainsi étudiées pour permettre aux trains de fret de continuer à circuler entre Perpignan et Rungis.
"Certaines pourraient être mises en service d'ici la fin de l'année", selon le ministère, qui cite par exemple la mise en place d'une liaison en transport combiné, permettant de faire voyager les conteneurs sur des trains.
La mise en service "à horizon 2022" d'une autoroute ferroviaire, qui consiste à placer les camions entiers sur des trains, entre Barcelone, Perpignan et Rungis, "a également été évoquée".
Le marché de Rungis s'était dit prêt, lundi, à débourser 300.000 euros pour aider Roca et Rey à "louer temporairement" des wagons plus modernes.
Le plus grand marché alimentaire frais du monde aurait tout intérêt à conserver le train : il avait modernisé sa gare il y a dix ans, un investissement de 20 millions d'euros réalisé avec la région, le conseil général et la SNCF.
La région Ile-de-France a dit vendredi, dans un communiqué de presse, qu'elle "se tient prête à se mobiliser financièrement pour réaliser les investissements qui seraient nécessaires pour contribuer à une solution pérenne et viable économiquement".
Ce train réfrigéré transporte 400.000 tonnes de fruits et légumes par an.
<https://www.boursedirect.fr/fr/actualites/categorie/economie/le-train-de-primeurs-perpignan-rungis-obtient-un-sursis-jusqu-a-la-fin-de-l-ete-afp-53e2c36b8f33b502f99c9e791cbd4bcec302076c <https://www.boursedirect.fr/fr/actualites/categorie/economie/le-train-de-primeurs-perpignan-rungis-obtient-un-sursis-jusqu-a-la-fin-de-l-ete-afp-53e2c36b8f33b502f99c9e791cbd4bcec302076c>>`
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26- Les turbovoiles peuvent aider à décarboniser les océans, Techno-Science, 19/05/19, 14:00
Source : Union européenne, [2019] / CORDIS

Décarboniser le secteur du transport maritime constitue un défi de taille, mais une entreprise finlandaise a passé ces deux dernières années à montrer comment utiliser la force du vent pour économiser jusqu'à 20 % de l'énergie utilisée par les navires lors de leurs longs voyages en mer.
Les transports maritimes contribuent à environ une gigatonne (un milliard de tonnes) des quelque quarante gigatonnes d'émissions de CO2 causées par les activités humaines chaque année. Cette proportion devrait croître rapidement au cours des vingt prochaines années, sachant que des efforts sont déployés pour réduire les émissions de carboneproduites à terre. 
Norsepower, une société du secteur des technologies propres, a conçu un système de turbovoiles exploitant la force du vent afin de fournir une propulsion auxiliaire aux navires, soulageant ainsi le moteur principal et permettant de réduire les émissions. Elle s'est servie du projet RotorDEMO pour procéder à la démonstration de sa technologie dans une installation réelle en mer au cours des douze derniers mois.
"Nous devons procéder à une décarbonisation à l'échelle de la planète et nous manquons de sources d'énergierenouvelables en mer. Si nous sommes en mesure de fabriquer des turbovoiles capables de contribuer à la propulsion des navires, nous pouvons donc aider à y parvenir", déclare M. Tuomas Riski, PDG de Norsepower et coordinateur du projet RotorDEMO.
>> Suite à lire à :
<https://www.techno-science.net/actualite/turbovoiles-peuvent-aider-decarboniser-oceans-N18478.html <https://www.techno-science.net/actualite/turbovoiles-peuvent-aider-decarboniser-oceans-N18478.html>>
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27- Les opposants au projet EuropaCity attirent des candidats aux européennes, Le Monde, maj le 20/05/19 à 03h23
Rémi Barroux 

Un millier de personnes se sont mobilisées, samedi 18 et dimanche 19 mai, à Gonesse (Val-d’Oise), contre le projet de mégacentre commercial et de loisirs. 
Quand les trombes d’eau se sont abattues, dimanche 19 mai, sur la prairie où s’étaient réunis les opposants au projet EuropaCity, le mégacentre commercial et de loisirs prévu au nord de Paris, les organisateurs ont décidé d’annuler la marche vers la mairie de Gonesse (Val-d’Oise), programmée en fin d’après-midi pour clôturer ce « week-end de lutte ».
Mais outre cette contrariété, c’était plutôt l’optimisme qui était affiché. Après deux décisions de justice en leur faveur, soit l’annulation par le tribunal administratif de Cergy en mars 2018 de l’arrêté préfectoral de création de la zone d’aménagement concerté (ZAC) et, un an plus tard, l’annulation par le même tribunal du plan local d’urbanisme de Gonesse – des appels ont été interjetés pour contester ces décisions –, les opposants à ce projet porté par Auchan allié au conglomérat chinois Wanda semblent avoir le vent en poupe.
> Lire aussi  « Triangle de Gonesse » : le plan local d’urbanisme qui prévoit l’implantation d’Europacity annulé
« On a marqué des points, mais notre crainte, c’est l’ouverture du chantier de la gare du Grand Paris, sur la ligne 17 Nord, prévue pour novembre, après la dernière récolte des agriculteurs, déclare Bernard Loup, le président du Collectif pour le triangle de Gonesse (CPTG). Même si on gagne contre EuropaCity, ils construiraient une gare pour rien, ils bétonneraient quand même les terres agricoles. »
« Choix de société »
L’inquiétude de ceux qui mènent depuis neuf ans la lutte contre l’artificialisation de 280 hectares de terre, dont 80 pour le seul centre d’EuropaCity, est bien qu’une fois la gare construite, les opérations de bétonnage aient lieu pour installer des centres de logistique et autres activités économiques.
Pour développer ce territoire du triangle de Gonesse, les opposants lorgnent de leur côté sur la friche laissée par le constructeur automobile PSA qui représente 180 hectares, dont 50 sont d’ores et déjà affectés à des entrepôts de logistique et 30 à un centre de maintenance pour les lignes 16 et 17 du Grand Paris.
Pour soutenir ce combat devenu emblématique du refus de l’artificialisation de terres agricoles, surtout depuis l’abandon du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), de nombreuses personnalités politiques avaient fait le déplacement. Les élections européennes, dans une semaine, les ont sûrement encouragés. Têtes de liste ou simples candidats, responsables politiques et élus, ils se sont retrouvés dans la dénonciation de ce projet, symptomatique, selon eux, d’un modèle de croissance qu’il faut refuser.
> Lire aussi  EuropaCity à Gonesse : l’annulation du plan d’urbanisme, une victoire d’étape pour les opposants
« Ce qui se joue dans le triangle de Gonesse, c’est un choix de société. Entre celui d’un milliardaire et celui de nos désirs, de notre avenir, et cela sans aucune décision de la part des citoyennes et citoyens », a déclaré Clémentine Autain, députée La France insoumise (LFI) de Seine-Saint-Denis. Benoît Hamon, fondateur de Génération.s et tête de liste du Printemps européen, estime, lui, que ce combat implique « la reconnaissance du crime d’écocide » et la nécessité de choisir « la sobriété ».
Même son de cloche pour Delphine Batho, ancienne ministre socialiste de l’écologie et qui participe à la liste « Urgence Ecologie » emmenée par Dominique Bourg. « Ce combat est emblématique de la lutte contre l’hyperconsommation. Nous n’avons pas besoin d’un nouveau temple de ce modèle économique », a-t-elle signifié aux quelques centaines de personnes présentes dimanche après-midi – les organisateurs annoncent un millier sur les deux jours.
L’argument de l’emploi
Ecologistes de tous bords, militants de LFI, du Parti communiste (PCF), du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), etc. entendent faire du rejet d’EuropaCity un enjeu symbolique du refus du libéralisme.
Venus aussi les soutenir, les historiques de la lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ou du tunnel Lyon-Turin, leur ont apporté quelques conseils. « On a gagné en respectant les populations et en maniant l’arme juridique – et ici ils ont obtenu des victoires que l’on n’avait pas. Sans l’appui de la population locale, il est difficile de gagner un combat de ce type », analyse Julien Durand, ancien paysan et responsable de l’Acipa, une association mobilisée contre l’ancien projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
Durant tout le week-end, débats, ateliers, restauration, musique… ont animé le petit terrain situé non loin de l’aéroport de Roissy. Au grand dam de Jean-Pierre Blazy, le maire socialiste de Gonesse, favorable au projet d’aménagement de cette zone. Celui-ci avait écrit, deux jours avant le rassemblement, aux responsables politiques annoncés sur place, pour leur présenter sa vision du dossier.
« On ne peut pas réduire ce projet de territoire à haute valeur économique à EuropaCity. On est déterminé, le chantier de la gare se fera et les recours seront épuisés d’ici à 2020, a-t-il confié au Monde. Les péripéties contentieuses et juridiques sont classiques même si ce sont des vraies contrariétés. » Et de vanter les « 10 000 emplois nets » que représenterait EuropaCity, et même les « 50 000 emplois à terme de la ZAC ».
« Conseil de défense écologique »
« On nous présente toujours ce “deal”, ici, à Notre-Dame-des-Landes, à Fos-sur-Mer [Bouches-du-Rhône], à Roybon [Isère]… et on justifie des attaques contre l’environnement, la biodiversité. C’est un “deal” insupportable et un leurre », dénonce Benoît Hamon, tout en reconnaissant les « torts de la gauche, socialiste et communiste, qui défendait ce modèle de croissance ». 
Pour le président du CPTG, Bernard Loup, « ce chantage à l’emploi est bidon, alors que les entreprises actuelles ne trouvent pas aujourd’hui ces profils qui sont les mêmes que ceux annoncés ». Le dossier est, selon lui, entre les mains des politiques. C’est à eux de décider de maintenir la construction d’une gare qui, au vu des décisions de justice, ne desservirait pas grand-chose et qui, si le chantier se faisait, ferait courir le risque de tension et d’affrontement, redoute-t-il.
« Au moment où le chef de l’Etat réunit opportunément son “conseil de défense écologique”, à trois jours des élections européennes [il est annoncé pour jeudi 24 mai], et qu’il prétend faire confiance aux citoyens avec son assemblée citoyenne, il est temps qu’il les écoute, qu’il stoppe EuropaCity et le projet de mine d’or en Guyane. On attend qu’il agisse plutôt que reculer pour mieux renoncer », tranche la tête de liste d’Europe Ecologie-Les Verts Yannick Jadot. A Gonesse, les opposants attendent surtout les prochaines décisions de la cour d’appel.
> Lire aussi  EuropaCity : « Urbaniser par inadvertance ou bétonner par commodité n’est plus permis »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/05/19/les-opposants-au-projet-europacity-attirent-les-candidats-aux-europeennes_5464293_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/05/19/les-opposants-au-projet-europacity-attirent-les-candidats-aux-europeennes_5464293_3244.html>>
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28- Le télétravail, un outil de lutte contre la pollution à apprivoiser, AFP, 20/05/19, 08:00
Vanessa Carronnier

Rester travailler chez soi au lieu d'utiliser sa voiture pour se rendre au bureau : le télétravail apparaît comme l'une des solutions pour lutter contre les émissions de polluants liées aux déplacements, mais il reste à manier avec précaution.
Difficile de se passer de la voiture, sept Français sur dix l'utilisent pour se rendre sur leur lieu de travail, selon l'Insee.
Or, le secteur des transports, plus gros émetteur de gaz à effet de serre en France, doit principalement cette place peu glorieuse au trafic routier.
Pour lutter contre la pollution liée aux allers-retours domicile-travail, les pouvoirs publics encouragent notamment les entreprises à avoir recours au télétravail. Le gouvernement a ainsi assoupli la réglementation encadrant la pratique, à l'automne 2017.
Un certain nombre de sociétés se penchent sur la question mais "pas assez, même s'il y a une tendance plutôt à la hausse", observe auprès de l'AFP Jérémie Almosni, chef du service transport et mobilité à l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe).
Dans le secteur privé, 29% des salariés ont pratiqué le télétravail de façon occasionnelle ou régulière en 2018, contre 25% l'année précédente, selon une enquête Ifop.
"C'est plutôt la notion de qualité de vie au travail qui amène les entreprises à s'intéresser à la question, sauf pour celles soumises à l'obligation d'établir un plan de déplacement", ajoute M. Almosni. Plus de 17.000 établissements sont concernés, assujettis par la loi de Transition énergétique ou par un plan de protection de l'atmosphère, selon l'Ademe.
Chez Somfy, basé à Cluses (Haute-Savoie), environ 38% des salariés télétravaillent, jusqu'à deux jours par semaine. Le groupe a totalisé 4.785 jours de télétravail en 2018, ce qui a permis aux salariés d'éviter de parcourir 170.000 kilomètres.
Avec ce dispositif, Somfy "a fait d'une pierre deux coups", répondant à la fois à un objectif "social" et de "RSE" (responsabilité sociale et environnementale), indique à l'AFP Vincent Bouchet, directeur des affaires sociales du groupe.
"C'est important que les salariés sentent que l'entreprise s'inscrit dans un mouvement de fond de préservation de l'environnement, qu'elle teste et met en place différents dispositifs", complète-t-il.
- "Effets rebonds" -
Bien que le télétravail soit synonyme d'une réduction du nombre de kilomètres parcourus, certains facteurs peuvent estomper l'effet bénéfique sur la qualité de l'air.
"Les gens vont en profiter pour effectuer d'autres déplacements, par exemple aller faire des courses ou chercher les enfants à l'école", explique à l'AFP Anne Aguiléra, chercheuse à l'Institut français des sciences et technologies des transports de l'aménagement et des réseaux (Ifsttar).
Ces trajets restent généralement plus courts que celui entre le domicile et le lieu de travail, mais ils affaiblissent le bilan environnemental de la journée de télétravail. 
La voiture ayant été laissée au garage, d'autres membres de la famille peuvent en profiter pour réaliser des déplacements supplémentaires.
"Il y a de nombreux effets rebonds, qui ont été quantifiés dans différentes études" à l'étranger, en particulier aux Etats-Unis ou au Japon, précise Mme Aguiléra. Ces travaux montrent généralement un recul limité du nombre de kilomètres effectués.
En France, Patrice Tissandier, enseignant chercheur au laboratoire Théoriser et modéliser pour aménager (Théma), a mené des travaux de simulation à l'aide d'algorithmes sur la ville de Lille.
Résultat : entre 3 et 5% de réduction des émissions de gaz à effet de serre selon le scénario appliqué (taux plus ou moins élevé de télétravailleurs, télétravail à domicile ou dans d'autres lieux etc.).
"C'est toujours ça de pris, mais il ne s'agit pas d'une solution miracle", constate M. Tissandier.
"Il faut avoir une vision globale de la mobilité, proposer un panel de solutions afin que chaque individu puisse opter pour celle qui lui corresponde", démontre-t-il à l'AFP.
Incitation au covoiturage via le développement d'un service interne de mise en relation, à l'utilisation du vélo avec des aides à l'achat, ou encore création d'un service de navette spécifique, les options sont nombreuses, adaptées à différents budgets.
<https://www.lepoint.fr/societe/le-teletravail-un-outil-de-lutte-contre-la-pollution-a-apprivoiser-20-05-2019-2313604_23.php <https://www.lepoint.fr/societe/le-teletravail-un-outil-de-lutte-contre-la-pollution-a-apprivoiser-20-05-2019-2313604_23.php>>
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29- Tribune. Urbanisme : « Double langage de l’Hôtel de ville et de la gauche parisienne au pouvoir municipal », Le Monde, 20/05/19, 14h18
Par Guy Burgel, Professeur à l'université Paris-Nanterre et auteur de plusieurs ouvrages, dont Questions urbaines, éditions de l’aube, 2017

Alors que le tournoi de Roland-Garros commence dans quelques jours, l’universitaire Guy Burgel critique, dans une tribune au « Monde », « le double langage de la Mairie de Paris et de la gauche parisienne ». Comment peut-on se proclamer chantre de l’équilibre écologique et de l’équité sociale quand on transforme les serres d’Auteuil, ce jardin public historique, en espace réservé ?, s’interroge-t-il.
Tribune. Dans quelques jours s’ouvre le tournoi de tennis de Roland-Garros. Les dizaines de milliers de visiteurs qui vont parcourir les allées de la porte d’Auteuil, vont pouvoir découvrir cette année les nouveautés matérielles et architecturales du site. Elles ne sont pas inattendues pour qui a suivi depuis près d’une décennie les tribulations de l’extension des Internationaux de France : les faiblesses de la ville de Paris, pour céder à la Fédération française de tennis (FFT) une partie du jardin des serres d’Auteuil, après avoir consenti à amputer le stade scolaire Hébert, porte Molitor, pour y édifier le centre de perfectionnement de la FFT, les combats incessants, et vains, des associations de défense de l’environnement et de sauvegarde du patrimoine, les validations, difficilement compréhensibles, du projet par les plus hautes juridictions de l’Etat.
> Lire aussi  Roland-Garros : la lutte de l’extension du domaine
Mais le résultat final dépasse les craintes les mieux assurées. Le fameux court « semi-enterré » des Serres est enfermé dans un lourd mécano de machineries apparentes, de velux accolés, de rideaux affligeants, censés abriter « des plantes des quatre continents ». On a connu son concepteur, l’ingénieur-architecte Marc Mimram, plus inspiré, quand il lançait sur la Seine l’élégante passerelle Solférino.
Ces assauts de modernité mal assumée n’ont qu’un mérite : faire ressortir les volutes aériennes, les nervurages hiérarchisés, les verrières miroitantes, de l’architecture métallique des serres du XIXe siècle, dues à Formigé. Ils font aussi regretter cette proximité dénonciatrice.
Privatisation rampante de l’espace public.
Et l’aménagement du site originel paraît à l’avenant. Sous raison de couverture du court central, prévue pour éviter les interruptions de jeu en cas d’intempérie, on semble avoir considérablement augmenté la hauteur de la construction. Pour gagner des places, dont on sait le prix, les jours de grands matchs ou de finale ?
> Lire aussi  La perspective de la porte Dorée abîmée par un caisson d’aluminium
En tout cas, quand on vient du bois de Boulogne, la masse de l’édifice émerge, monstrueuse, de l’environnement arboré, dans lequel il se fondait jusqu’ici. Est-ce là le respect des paysages naturels, de la ville apaisée, dont se réclament les tenants de la Mairie de Paris ? Pourtant, il y a plus grave que ces réalisations finalement autorisées : la privatisation rampante de l’espace public.
> Lire aussi  Avant la bataille de Paris, Anne Hidalgo cherche la paix des braves
Depuis près de deux semaines, la rue Gordon-Bennet, qui sépare le site de Roland-Garros du jardin des serres, est fermée à la circulation, pour que les organisateurs du tournoi puissent y établir leurs installations annexes. Pire, la porte d’accès principale au jardin sur cette même voie est condamnée, par information de la ville de Paris, du 6 mai au 21 juin, quand le tournoi officiel est du 26 mai au 9 juin.
La démagogie des faux-semblants
A l’intérieur du jardin, la situation n’est pas moins préoccupante. Pendant qu’une armée de jardiniers de la Ville s’affaire pour parer les massifs de leurs plus beaux atours au bénéfice prioritaire des invités et des hôtes payants de la FFT, les engins de chantier s’agitent, les espaces verts se bétonnent, des grilles s’élèvent pour délimiter des territoires réservés, bien au-delà de la concession accordée, et réduire de plus de moitié l’extension de la promenade libre.
> Lire aussi  Toits végétalisés, arbres plantés... Paris part à la reconquête de sa biodiversité
Cette relation dépasse malheureusement l’anecdote locale. Elle met en cause le double langage de l’Hôtel de ville et de la gauche parisienne au pouvoir municipal. Comment peut-on, quand on est maire de Paris, se proclamer chantre de l’équilibre écologique et de l’équité sociale, quand on a admis, dans le même quartier, sur moins de deux décennies, qu’on transforme, sous raison de le restaurer, un équipement sportif, populaire à l’origine (la piscine Molitor), en hôtel spa de luxe, un stade scolaire en banal bâtiment fonctionnel privé, un jardin public historique en espace réservé ?
Comment, quand on est communiste, adjoint à la mairie de Paris, accuser à juste titre les conséquences d’Airbnb sur le logement des moins favorisés dans la capitale, et, comme tête de liste aux élections européennes, le pouvoir exorbitant de la finance, et ne pas avoir un mot pour dénoncer des manquements graves aux valeurs de la gauche ? Quoi qu’on en dise, cette duplicité fait le lit des populismes de tous bords, des abstentionnismes mortifères, et le jeu facile des détracteurs du politique. Il pourrait y avoir pire pour la gauche que la « présidence des riches », la démagogie des faux-semblants.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/05/20/urbanisme-double-langage-de-l-hotel-de-ville-et-de-la-gauche-parisienne-au-pouvoir-municipal_5464575_3232.html <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/05/20/urbanisme-double-langage-de-l-hotel-de-ville-et-de-la-gauche-parisienne-au-pouvoir-municipal_5464575_3232.html>>
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30- Les plages du Maroc vont-elles survivre aux "mafias du sable" ?, France Télévisions, 20/05/19, 14:39
Laurent Ribadeau Dumas, Rédaction Afrique

"La moitié du sable utilisé au Maroc, soit 10 millions de m³ par an, provient de l’extraction illégale de sable sur les côtes", avertit un rapport de l’ONU, relayant les inquiétudes du Parlement à Rabat. Un phénomène qui risque d'avoir des conséquences redoutables pour l’environnement.
Le sable est souvent utilisé pour la production de béton, indispensable "pour la construction d'hôtels, de routes et d'autres infrastructures touristiques", précise le rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement. Il est tellement utilisé que "dans certains endroits, la poursuite de travaux de construction pourrait (…) détruire ce qui attire en premier lieu les visiteurs : les plages elles-mêmes", poursuit le document onusien. Et de citer le cas d'"une grande plage" (dont le nom n’est pas donné) "entre Safi et Essaouira"(ouest) transformée par les trafiquants "en un paysage rocheux".
Autre exemple : "Asila, dans le nord du Maroc, a subi une sévère érosion de ses plages en raison de problèmes réglementaires et de pressions liées au tourisme". De son côté, le site du journal francophone Aujourd’hui Le Maroc cite le littoral de Mehdia, dans la région de Kénitra (ouest).
Résultat : "De nombreuses infrastructures près de la côte (marocaine dans son ensemble) sont maintenant menacées par l’érosion", résume le rapport onusien.
Principales responsables du trafic, selon le rapport, des "mafias du sable". "Le long du littoral marocain, les 'marchands de sable', maîtres-d’œuvre d’un business semi-mafieux, recrutent ainsi des centaines d’enfants", observe Le Monde. "Des fourmis face aux filières organisées qui disposent de gros moyens et du soutien des autorités pour dépouiller les plages", complète "un fin connaisseur de ce milieu", cité par le quotidien français. Résultat : dans tout le Maroc, des camions transportent l'"or jaune" vers les chantiers de construction.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/maroc/les-plages-du-maroc-vont-elles-survivre-aux-mafias-du-sable_3449149.html <https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/maroc/les-plages-du-maroc-vont-elles-survivre-aux-mafias-du-sable_3449149.html>>
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31- Tribune. Claude Got : « il est impossible de prétendre vouloir agir sur les émissions de gaz à effet de serre sans abaisser la vitesse maximale sur toutes les voies », Le Monde, 20/05/19, 15h58
Par Claude Got, Professeur de médecine, spécialiste de la sécurité routière

Le médecin et spécialiste de sécurité routière estime, dans une tribune au « Monde », que le ministre chargé des collectivités territoriales, Sébastien Lecornu, est dangereux. Cet ancien écologiste « protecteur de la planète a retourné sa veste et devient un promoteur actif du retour à 90 km/h ». 
Tribune. Réduire la vitesse sur les routes ou tenter de sauver le climat font partie de la même lutte pour la vie. La remise en question des 80 km/h va entrer en conflit avec le fonctionnement politique de notre pays. Nous ne sommes pas dans une fédération d’Etats comme les Etats-Unis qui ont des lois différentes sur la peine de mort ou le port d’armes. Assurer un niveau de sécurité à tous les Français fait partie des fonctions régaliennes de l’Etat, sa définition ne peut être à géométrie variable.
Le président de la République a défendu sa décision concernant l’impôt sur la fortune en disant : « Comme c’est une réforme pragmatique, elle sera évaluée en 2020 et nous regarderons son efficacité, nous la corrigerons, si elle est trop large et qu’elle a des effets pervers. » Il a réclamé du temps pour assurer la qualité d’une nouvelle forme d’impôt, mais il accepte que l’évaluation de la première cause de mortalité des jeunes conducteurs soit bâclée.
Une possibilité très encadrée
Le désordre a atteint le gouvernement quand Sébastien Lecornu, ministre chargé des collectivités territoriales, a expliqué que le retour à 90 km/h sur une partie des voies fait partie « des choses qui peuvent aller vite ». Ce ministre est dangereux. Après le désastre de la taxe carbone, il a affirmé (France Inter, le 6 avril) « ne pas avoir assez expliqué. Il y avait la volonté de répondre vite. » Il confondait un déficit d’explications et une mauvaise décision. Les usagers aux faibles revenus, contraints de circuler en voiture, ne pouvaient pas réduire leur dépense de carburant.
> Lire aussi  « L’avenir est au transport low-tech et les véhicules autonomes doivent être abandonnés »
Passé de l’écologie au ministère des collectivités territoriales, ce protecteur de la planète a retourné sa veste et devient un promoteur actif du retour à 90 km/h qui va accroître la consommation de carburant. En janvier 2018, il soutenait les 80 km/h : « Donc moi, à titre personnel, j’y suis favorable, même si je sais que ce n’est pas populaire, mais, je pense que l’augmentation du nombre de tués et blessés sur les routes de France est quelque chose qui doit tous nous interpeller. »
Le rôle important de Sébastien Lecornu dans l’organisation du débat de Grand-Bourgtheroulde (Eure) est notoire. C’est au cours de cette réunion qu’Emmanuel Macron a abordé la limitation de vitesse à 80 km/h, proposant des décisions « plus intelligentes », « mieux acceptables », « plus efficaces » sans préciser lesquelles.
> Lire aussi  Vitesse à 80 km/h : « Les prises de parole du gouvernement ont cessé (…) comme s’il attendait que la mesure, seule, produise ses effets »
Actuellement un responsable local peut réduire une vitesse maximale mais son accroissement est une exception définie par un texte réglementaire précis. Lors de l’abaissement de la vitesse dans les agglomérations de 60 km/h à 50 km/h. Les communes ont pu définir des segments à 70 km/h « sur les sections de route où les accès des riverains et les traversées des piétons sont en nombre limité et sont protégés par des dispositifs appropriés ». Les maires ont peu utilisé cette possibilité très encadrée.
Un critère secondaire
L’incohérence majeure du projet qui remet en question le choix des 80 km/h sur toutes les voies sans séparation des sens de circulation va être produite par l’impossibilité de le définir. Ce n’est pas un hasard si aucun responsable départemental n’a produit une carte des voies qu’il souhaite remettre à 90 km/h, fondée sur l’accidentalité et non sur la qualité technique de la voie, qui est un critère secondaire pour évaluer la sécurité des voies ne séparant pas les sens de circulation.
Les cartes qui prouvent que ce sont sur les meilleures voies supportant un trafic élevé que l‘on observe le plus grand nombre d’accidents mortels sont disponibles. Le risque au kilomètre de voie et le risque au kilomètre parcouru sont deux notions fondamentales pour évaluer la mortalité sur les routes. Si l’objectif est de réduire dans des proportions importantes la mortalité sur l’ensemble du réseau, il faut maintenir à 80 km/h les 20 % de kilomètres de voies où se produisent 55 % des accidents mortels (« Accidentalité sur les routes bidirectionnelles hors agglomération », rapport de l’Onisr, avril 2018, voir lien PDF).
Si l’objectif est de réduire la mortalité au kilomètre de voie parcouru par un usager, il faut entreprendre une analyse quantifiant ce type de risque sur l’ensemble des voies. Elle n’est pas établie sur l’ensemble du territoire. Il est impossible de choisir les voies remises à 90 km/h sans définir la nature du risque accepté.
> Lire aussi  La route, première cause de mortalité des jeunes dans le monde
D’un point de vue purement épidémiologique une décision prématurée, prise par des responsables départementaux à la démagogie très développée, permettra d’évaluer à la fin 2020 la différence d’accidentalité entre les voies maintenues à 80 km/h et celles qui auraient été remontées à 90 km/h. Ce bilan sera inévitablement calamiteux pour l’ensemble de ceux qui auront fait le choix de plus de vitesse.
Débilité politico-sociale
La gestion désastreuse de la sécurité routière par Bernard Cazeneuve et François Hollande a accru la mortalité sur les routes de 3 260 à 3 529 (+ 269 tués de janvier 2014 à juin 2017). Après l’annonce d’Edouard Philippe annoncée en décembre 2017, le nombre de tués a été réduit de 215 personnes entre novembre 2017 et août 2018. La destruction des radars fixes et l’incapacité actuelle de rétablir suffisamment de contrôles efficaces des excès de vitesse ont réduit l’efficacité de l’abaissement à 80 km/h.
Emmanuel Macron nous a dit que le « changement climatique est le grand défi de notre temps » et « on ne va pas assez vite et c’est ça le drame. On ne pourra pas dire qu’on ne savait pas. On est en train de perdre la bataille », c’était en juin 2017. En 2015 à la fin de la COP21, la France s’est engagée à réduire de 29 % les émissions de gaz à effet de serre par les transports routiers en 2028.
> Lire aussi  Pourquoi les chiffres mensuels de la mortalité routière doivent être pris avec précaution
Trois ans plus tard, la consommation de carburants routiers amorce enfin une légère réduction : 2 % au cours des douze mois allant du 1er avril 2018 au 31 mars 2019 après trois ans de croissance. La réduction de la consommation sur une voie libre quand on passe de 90 km/h à 80 km/h est proche de 7 %. Il est impossible de prétendre vouloir agir sur les émissions de gaz à effet de serre dans les transports sans abaisser la vitesse maximale sur toutes les voies, autoroutes incluses (il y a déjà des autoroutes limitées à 110 km/h en France).
La « crise » des 80 km/h de la vitesse maximale sur les réseaux où l’on observe le plus d’accidents mortels devient un modèle de convergences de la débilité politico-sociale, de l’incompétence et de la démagogie. Ce sujet de santé publique méritait mieux.
> Lire aussi  « Le diesel asphyxie nos vies et nos villes »
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/05/20/claude-got-il-est-impossible-de-pretendre-vouloir-agir-sur-les-emissions-de-gaz-a-effet-de-serre-sans-abaisser-la-vitesse-maximale-sur-toutes-les-voies_5464612_3232.html <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/05/20/claude-got-il-est-impossible-de-pretendre-vouloir-agir-sur-les-emissions-de-gaz-a-effet-de-serre-sans-abaisser-la-vitesse-maximale-sur-toutes-les-voies_5464612_3232.html>>
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32- Des militants de Greenpeace bloquent le siège de BP à Londres, AFP, 20/05/19, 17:00

Des militants de l'organisation écologiste Greenpeace enfermés dans des conteneurs bloquaient lundi l'entrée du siège de BP à Londres pour tenter de convaincre le géant pétrolier britannique de cesser l'exploration pétrolière et gazière.
Installés au cours de la nuit, les 5 conteneurs sont équipés de nourriture, boissons, toilettes, lumière, livres et jeux pour permettre à leurs occupants de tenir au moins quelques jours.
Des lettres formant les mots "Urgence climatique" ont été également été accrochées sur les fenêtres par des militants descendus en rappel le long de l'immeuble de la major britannique, situé sur la très chic place St. James.
Cette action intervient à la veille de l'assemblée générale annuelle de BP à Aberdeen, en Écosse, mardi.
Greenpeace souhaite que le groupe passe à des énergies purement renouvelables, ou cesse ses activités: "Nous bloquons le siège de BP parce qu'il n'est tout simplement pas possible de faire comme si de rien n'était", a déclaré Paul Morozzo, un militant à l'intérieur d'un du conteneur, cité dans un communiqué.
"BP nourrit une urgence climatique qui menace des millions de vies et l'avenir du monde vivant. C'est scientifiquement prouvé : nous devons cesser de chercher de nouveaux gisements de pétrole et de gaz si nous voulons une planète vivable. BP doit faire le ménage ou dégager". 
Tout en se disant favorable au dialogue, "et même aux protestations pacifiques", un porte-parole du groupe a estimé qu'"empêcher l'entrée et la sortie d'un immeuble de bureaux de cette façon" était "dangereux".
"C'est clairement une question que la police doit résoudre le plus rapidement possible", a-t-il dit à l'AFP.
Aucune arrestation n'a été effectuée à ce stade, a indiqué un porte-parole de la police, qui a bouclé une partie de la place.
Ce blocage intervient quelques semaines après une série d'actions menées à Londres par l'organisation Extinction Rebellion, qui avait bloqué plusieurs sites de la capitale britannique pour réclamer un "état d'urgence écologique".
Le blocage du siège de BP procède de la même dynamique, a souligné Morten Thaysen, un militant de Greenpeace. "Les gens sont très préoccupés par l'urgence climatique en ce moment", a-t-il dit à l’AFP.
<http://www.lefigaro.fr/flash-eco/londres-des-militants-de-greenpeace-bloquent-le-siege-de-bp-avec-des-conteneurs-20190520 <http://www.lefigaro.fr/flash-eco/londres-des-militants-de-greenpeace-bloquent-le-siege-de-bp-avec-des-conteneurs-20190520>>
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En images
33- Suède : connaissez-vous le "flygskam", la honte de prendre l'avion par crainte de la pollution ?, France 2, journal de 20h, 18/04/19

De plus en plus de Suédois boycottent l'avion et préfèrent se déplacer en train pour sauvegarder la planète.
Pour eux, voler est devenu trop polluant. En Suède, de nombreux habitants préfèrent éviter les voyages en avion. Le phénomène s'appelle le "flygskam", c'est la honte de prendre ce moyen de transport, par crainte des consommations vertigineuses de kérosène et de la pollution.
À l'aéroport de Stockholm, ceux qui s'apprêtent à entrer dans l'avion sont un peu gênés. "Oui, j'ai honte", répondent plusieurs voyageurs interrogés. Pour partir en vacances, Elin Bergman fait dans le terre à terre. L'avion c'est fini, désormais cette salariée d'une association environnementale prend systématiquement le train. "Quand j'ai annoncé ça, les gens m'ont regardée bizarrement", raconte-t-elle. Elle a répondu qu'elle pouvait "voyager autrement sans être obligée de détruire la planète pour autant", quitte à se compliquer un peu la vie. En 2013, depuis Stockholm, elle se rend à Split, en Croatie, et réalise 42 heures de voyage en train contre 2h45 en avion. Son mari ne s'en est pas encore tout à fait remis.
Les vols internationaux résistent
Renoncer à l'avion est une tendance qui prend de l'ampleur, relayée par les réseaux sociaux. Il suffit d'aller à la gare de Stockholm pour s'en rendre compte. Les représentants de la SNCF locale s'en frottent les mains. Les compagnies aériennes, elles, se rassurent avec les vols internationaux. Ils résistent encore, avec un trafic en hausse de 2% l'an dernier.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/economie/aeronautique/suede-la-honte-de-prendre-l-avion-prend-de-l-ampleur_3404685.html <https://www.francetvinfo.fr/economie/aeronautique/suede-la-honte-de-prendre-l-avion-prend-de-l-ampleur_3404685.html>>
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34- Des friches industrielles transformées en centrales solaires, TF1, journal de 20h, 21/05/19

C'est le plus grand parc photovoltaïque dans une métropole. 29 000 panneaux solaires ont été installés sur les vingt hectares d'une ancienne usine métallurgique, située à dizaines kilomètres de Caen. À Surdon, dans l'Orne, ce sont 18 000 modules qui ont été posés sur une ancienne usine de traitement de chemin de fer. "On ne pourrait pas installer ce type de projet sur des terres agricoles, il faut qu'on recherche des sites qui peuvent accueillir et accepter ce type de projet", explique Loïc Picot, président de la société IEL.
> Reportage à voir à :
<https://www.lci.fr/green/des-friches-industrielles-transformees-en-centrales-solaires-2121816.htmll <https://www.tf1.fr/tf1/jt-20h/videos/friches-industrielles-transformees-centrales-solaires.html>>
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35- Guyane : la ruée vers l'or n'aura pas lieu, TF1, journal de 20h, 23/05/19

Cela devait-être le plus grand projet de mine d'or à ciel ouvert en France, au cœur de la forêt guyanaise. Ce complexe où l'on devait extraire 85 tonnes d'or sur 12 ans a été jugé incompatible avec la protection de l'environnement. C'est l'issue de la première réunion du Comité de défense écologique. Mais la compagnie minière ne renonce pas encore au projet.
> Reportage à voir à :
<https://www.lci.fr/international/guyane-la-ruee-vers-l-or-n-aura-pas-lieu-2122056.html <https://www.tf1.fr/tf1/jt-20h/videos/guyane-ruee-vers-l-or-n-aura-lieu.html>>
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36- Cap-Vert : les plages pillées par les voleuses de sable, France 2, le journal de 20h, 28/05/19

Le Cap-Vert, au large de l'Afrique, attire toujours plus de touristes grâce à ses plages paradisiaques. Mais la plupart d'entre elles sont aujourd'hui creusées de gros cratères par des femmes, les "voleuses de sable", avec des conséquences écologiques désastreuses.
Les baies interminables, bordées de végétation luxuriante, étaient jusqu'ici le trésor de l'archipel du Cap-Vert. Mais de nombreuses plages ont aujourd'hui des allures de carrières à ciel ouvert. Des gigantesques mines où chaque jour des femmes viennent racler le sable avec des galets. Les Cap-Verdiensles appellent les "voleuses de sable". Ces femmes sont nombreuses à gratter le fond de la mer jusqu'à 4 heures par jour avec des outils de fortune.
100 € pour trois semaines de travail
Seau après seau, le précieux chargement de sable volcanique est remonté sur la plage. Ces femmes portent jusqu'à 50 kg sur la tête à chaque voyage. Un travail traditionnellement réservé aux femmes. "C'est pour [mes trois enfants] que je fais ça, pour leur payer l'école et les nourrir", explique l'une d'entre elles. L'activité est totalement illégale mais aucune d'entre elles n'a jamais été inquiétée par la police. Des acheteurs viennent sur la plage pour se fournir en sable à prix cassés. Pour environ trois semaines de travail, ils paient environ 100 €, soit deux fois moins cher que dans le commerce. Selon un militant écologiste local, les clients sont des particuliers et des entreprises du BTP qui transforment le sable le plus souvent en ciment. 
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/societe-africaine/cap-vert-les-plages-pillees-par-les-voleuses-de-sable_3464875.html <https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/societe-africaine/cap-vert-les-plages-pillees-par-les-voleuses-de-sable_3464875.html>>
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37- Vidéo. Les éoliennes sont-elles dangereuses pour la santé ?, Blog Les Décodeurs, 30/05/19
Arthur Carpentier  

Migraines, nausées, tachycardie… Depuis plusieurs années, des personnes vivant à proximité de parcs éoliens rapportent des symptômes inexpliqués. Selon des associations de riverains et certains politiques, la responsabilité des éoliennes ne fait aucun doute. Qu’en est-il vraiment ? 
> Vidéo de 08:49 à voir à :
<https://www.lemonde.fr/planete/video/2019/05/30/les-eoliennes-sont-elles-dangereuses-pour-la-sante_5469580_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/video/2019/05/30/les-eoliennes-sont-elles-dangereuses-pour-la-sante_5469580_3244.html>>
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38- Automobile : le coup de pouce des collectivités pour doper les ventes de voitures électriques, France 2, journal de 13h, 31/05/19

Changer de véhicule pour passer à l'électrique. Un bon moyen d'améliorer son empreinte carbone. Des aides existent et les collectivités locales offrent même des coups de pouce pour déclencher l'achat de véhicules propres. Reportage dans les Bouches-du-Rhône.
À La-Fare-les-Oliviers (Bouches-du-Rhône), certains consommateurs se sont laissés tenter par le passage à la voiture électrique, grâce à une politique avantageuse."Tout d'abord, je suis attachée à l'environnement et pour partir travailler, je consommais énormément de carburant", détaille Patricia d'Abundo-Valentin, qui a abandonné son vieux diesel pour passer à une voiture électrique. Elle parcourt 62 km pour travailler. Avec son ancien véhicule, la facture d'essence montait à 160 euros par mois. Aujourd’hui, elle doit uniquement payer les charges électriques mensuelles.
Des déductions à l'achat
Le prix d'achat, habituel frein à l'acquisition d'une voiture électrique, baisse grâce à différents coups de pouce de l'Etat et des collectivités territoriales. Le prix de base était de 44 500€ mais le bonus écologique de l'Etat et l'aide du département des Bouches-du-Rhône donnent un prix réel de 33 500 €. Soit 11 000 € d'économies.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/economie/automobile/automobile-le-coup-de-pouce-des-collectivites-pour-doper-les-ventes-de-voitures-electriques_3469153.html <https://www.francetvinfo.fr/economie/automobile/automobile-le-coup-de-pouce-des-collectivites-pour-doper-les-ventes-de-voitures-electriques_3469153.html>>
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39- Énergie : dans les Alpes-Maritimes, une commune fait sa transition écologique, France 2, journal de 13h, 31/05/19

Certaines communes se modernisent pour faire des économies d'électricité. À terme, le but est de vendre de l’électricité propre directement aux habitants. Exemple à Chateauneuf-Grasse (Alpes-Maritimes).
Dans la commune de Chateauneuf-Grasse (Alpes-Maritimes), la transition écologique est devenue concrète depuis plusieurs années. Le bâtiment qui abrite la cantine scolaire et des salles de sport utilise de l'énergie "positive". Une grosse installation a été montée dans les sous-sols de la cantine, ce qui permet de récupérer les énergies et de stocker les biodéchets. Avec cet équipement auto-suffisant, la commune produit même de l'électricité. 
La mairie va devenir un fournisseur d'électricité
"On produit plus d'énergie qu'on en consomme", explique Emmanuel Delmotte, le maire de la commune. La mairie a eu l'idée de devenir fournisseur d'énergie. Dans quelques mois, les commerçants et les habitants pourront en bénéficier. "Je pense que c'est une bonne initiative", se réjouit une habitante. D'ici 10 ans, la commune de 3 500 habitants veut installer des panneaux solaires et des éoliennes. La ville ne manque pas de projets, mais de financement. Les différents projets de la mairie sont estimés à 10 millions d'euros. 
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/france/provence-alpes-cote-d-azur/energie-dans-les-alpes-maritimes-une-commune-fait-sa-transition-ecologique_3469143.html <https://www.francetvinfo.fr/france/provence-alpes-cote-d-azur/energie-dans-les-alpes-maritimes-une-commune-fait-sa-transition-ecologique_3469143.html>>
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40- Le prix réglementé de l’électricité augmente depuis le début des années 2000, Blog Les Décodeurs, En un graphique, 31/05/19, 16h55
Pierre Breteau  

Le prix de l’électricité au tarif réglementé augmente de 5,9 % en moyenne le samedi 1er juin, soit une hausse de 23 % entre 2008 et 2019. 
Environ 25 millions de foyers sont concernés par la hausse de 5,9 % du tarif réglementé de l’électricité qui entre en vigueur samedi 1er juin 2019. Cette hausse s’applique aux clients d’EDF qui ont une offre « tarif bleu », soit le contrat le plus courant. Certaines offres concurrentes étant indexées sur le tarif réglementé, elles augmenteront elles aussi, mécaniquement.
Cette hausse a été décidée par la Commission de régulation de l’énergie en février, mais a été repoussée de trois mois par le gouvernement, pour laisser passer l’hiver. Elle pourrait être suivie par une nouvelle hausse, de 1 % cette fois, en août.
Le tarif des heures pleines entre 2008 et 2019 a augmenté de 2,09 centimes d’euros pour atteindre 10,97 centimes le kilowattheure (kWh) hors taxes, soit une hausse de 23 %, le tout en euros constants 2019.
Hausse sensible des tarifs réglementés au 1er juin 2019
Ce graphique représente l'évolution du prix du kilowattheure hors taxe en centimes d'euros de 2004 à 2019, en euros constants de 2019.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/05/31/des-prix-reglementes-de-l-electricite-qui-augmente-depuis-le-debut-des-annees-2000_5470021_4355770.html <https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/05/31/des-prix-reglementes-de-l-electricite-qui-augmente-depuis-le-debut-des-annees-2000_5470021_4355770.html>>
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– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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