[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur biodiversité, sciences et protection du vivant et de l'univers, patrimoine + 1 publication, 1 annonce & 1 offre d'emploi (vendredi 29 novembre)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Ven 29 Nov 08:13:21 CET 2019


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Pologne : élan de solidarité autour de neuf tigres ayant échappé à la mort <https://www.geo.fr/environnement/pologne-elan-de-solidarite-autour-de-neuf-tigres-ayant-echappe-a-la-mort-198561>, AFP, 09/11/19, 13:00
2- Expédition en Afrique sur les traces d’un des plus grands papillons du monde <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/11/11/expedition-en-afrique-sur-les-traces-d-un-des-plus-grands-papillons-du-monde_6018743_3212.html>, Le Monde Afrique avec AFP, 11/11/19, 10h23
3- Un petit ruminant disparu des radars depuis 25 ans photographié au Vietnam <https://www.la-croix.com/Sciences-et-ethique/petit-ruminant-disparu-radars-25-ans-photographie-Vietnam-2019-11-11-1301059729>, AFP, 11/11/19, 18:00
4- Les coraux des Caraïbes en danger de mort <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/les-coraux-des-caraibes-en-danger-de-mort_138934>, AFP, 12/11/19, 09:00
5- Suricate-Nat, une sentinelle des catastrophes naturelles via Twitter <https://www.geo.fr/environnement/suricate-nat-une-sentinelle-des-catastrophes-naturelles-via-twitter-198604>, AFP, 13/11/19, 14:00
6- La décoiffante vérité sur les pigeons estropiés <https://www.liberation.fr/depeches/2019/11/13/la-decoiffante-verite-sur-les-pigeons-estropies_1763227>, AFP, 13/11/19, 20:00
7- Cotentin, la presqu’île de beauté <https://www.lemonde.fr/m-styles/article/2019/11/14/cotentin-la-presqu-ile-de-beaute_6019065_4497319.html>, Le Monde, 14/11/19, 00h09
8- Biomimétisme. Métal insubmersible <https://www.pressreader.com/france/le-point/20191114/281852940392163>, Le Point n°2464, 14/11/19
9- Environnement : la disparition des insectes confirmée par une nouvelle étude <https://information.tv5monde.com/info/environnement-la-disparition-des-insectes-confirmee-par-une-nouvelle-etude-332231>, TV5Monde, 15/11/19, 17:00
10- Zéro phyto, agriculture bio : le plan pour la biodiversité en Ile-de-France <https://www.lejdd.fr/JDD-Paris/info-jdd-zero-phyto-agriculture-bio-le-plan-pour-la-biodiversite-en-ile-de-france-3931640>, Le JDD, 16/11/19, 22h00
11- La période de reproduction de la grande barrière de corail a commencé <https://www.youtube.com/watch?v=0U5s1GcuaH0>, AFP, 17/11/19, 05:00
12- Chronique. Moules et phoques victimes d’épidémies engendrées par les humains <https://www.lemonde.fr/sciences/article/2019/11/17/moules-et-phoques-victimes-d-epidemies-engendrees-par-les-humains_6019504_1650684.html>, Le Monde, 17/11/19, 19h30 
13- Les Brésiliens « terreplatistes » se sentent pousser des ailes avec Bolsonaro <https://www.lemonde.fr/international/article/2019/11/18/les-bresiliens-terreplatistes-se-sentent-pousser-des-ailes-avec-bolsonaro_6019523_3210.html>, Le Monde, 18/11/19, 05h36
14- Indonésie : un éléphant de Sumatra retrouvé décapité <https://www.geo.fr/environnement/indonesie-un-elephant-de-sumatra-retrouve-decapite-198687>, AFP, 20/11/19, 08:00
15- Une nouvelle série d’accidents rappelle les dangers de la chasse <https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/11/20/une-nouvelle-serie-d-accidents-rappelle-les-dangers-de-la-chasse_6019904_3224.html>, Le Monde, 20/11/19, 16h26
16- Des risques d’extinction planent sur un tiers de la flore tropicale africaine <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/11/20/des-risques-d-extinction-planent-sur-un-tiers-de-la-flore-tropicale-africaine_6019934_3212.html>, Le Monde Afrique, 20/11/19, 20h57
17- Enquête. Loutres, lions, caracals… Sur les réseaux sociaux, les trafiquants d’animaux sauvages en embuscade <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/11/24/loutres-lions-caracals-sur-les-reseaux-sociaux-les-trafiquants-d-animaux-sauvages-en-embuscade_6020301_3244.html>, Le Monde, 24/11/19, 06h11
18- Chasse à la glu : images à l'appui, la LPO interpelle le gouvernement <https://information.tv5monde.com/info/chasse-la-glu-images-l-appui-la-lpo-interpelle-le-gouvernement-333750>, AFP, 24/11/19, 15:00
19- Le Timor oriental désemparé face aux attaques des "ancêtres" crocodiles <https://information.tv5monde.com/info/le-timor-oriental-desempare-face-aux-attaques-des-ancetres-crocodiles-333984>, AFP, 26/11/19, 12:00
20- Le poisson-clown n'a pas la capacité génétique de s'adapter <https://information.tv5monde.com/info/le-poisson-clown-n-pas-la-capacite-genetique-de-s-adapter-334091>, AFP, 26/11/19, 17:00
En images
21- Renouez avec la nature <https://fr-fr.facebook.com/weffrancais/videos/renouez-avec-la-nature/1591969130856225/>, Forum économique mondial, 24/01/18
22- « Plan B » : comment des insectes peuvent sauver des millions de vies humaines <https://www.lemonde.fr/videos/article/2019/11/11/plan-b-comment-des-insectes-peuvent-sauver-des-millions-de-vies-humaines_6018790_1669088.html>, Le Monde, 11/11/19, 14h48
23- Un an après son arrivée dans les Pyrénées, les premières images de l'ourse Sorita dévoilées <https://www.francetvinfo.fr/decouverte/ours/video-un-an-apres-son-arrivee-dans-les-pyrenees-les-premieres-images-de-l-ourse-sorita-devoilees_3702663.html>, France info, 15/11/19, 07:03
Une publication
24- 256 espèces de la flore de Guadeloupe menacées de disparition <https://uicn.fr/liste-rouge-flore-guadeloupe/>, Comité français de l’UICN, communiqué du 21/11/19
Une annonce
25- Fête de la Nature - Votez pour votre future affiche Fête de la Nature 2020 jusqu'au 1er décembre <https://fetedelanature.com/fil-d-infos/votez-pour-votre-affiche-2020>, 21/11/19
Une offre d’emploi
26- Label Vie recherche son/sa formateur-rice/consultant-e en éducation à l’environnement, poste à pourvoir en janvier 2020 (cf. ci-dessous)

Bien à vous,
Florence

NB : En pied de page de chaque message, vous disposez d’une adresse url qui vous permet de vous abonner, de changer votre adresse mail ou de vous désabonner directement à votre gré.
 
ÉTUDES DU JOUR : — Perdu de vue depuis plus de 25 ans, un mystérieux petit ruminant d'Asie a été photographié au Vietnam, rapporte une étude publiée dans Nature Ecology & Evolution. (cf. item 3 & suite)
— Quand on croise un pigeon des villes avec des doigts en moins, il n’est pas malade mais victime de nos cheveux et autres déchets qui trainent dans les rues. (cf. item 6 & suite)
— Papillons, punaises, araignées, etc. : les insectes disparaissent à une vitesse alarmante ! C'est ce qu'une récente étude allemande sur le déclin massif des arthropodes confirme. Jusqu'à 67% de ces insectes ont disparu en à peine dix ans dans les prairies allemandes et 41 % dans les forêts. (cf. item 9 & suite)
— Près d’un tiers – 31,7 % – de la flore tropicale africaine serait menacée d’extinction, selon une étude publiée dans la revue Science Advances, qui fournit la première évaluation réalisée à l’échelle continentale sur le sujet. (cf. item 16 & suite)
— Nemo et ses congénères poissons clowns n'ont pas la capacité génétique de s'adapter aux modifications de leur environnement, une découverte inquiétante tant les récifs coralliens évoluent rapidement sous l'effet du changement climatique et des activités humaines. (cf. item 20 & suite)
— Au terme d’un état des lieux qui a porté sur l’ensemble de la flore vasculaire de Guadeloupe (fougères, arbres, orchidées et autres plantes à fleurs), au moins 5 espèces ont déjà disparu, 256 sont menacées et 110 autres sont quasi menacées. (cf. item 24)
FLÉAUX DU JOUR : — En un peu plus d'un an, les Caraïbes mexicaines ont été soumis aux coups de boutoir d'un mal mystérieux qui dévaste le tissu coralien en le calcifiant. (cf. item 4)
— A la faveur du réchauffement climatique, un cancer transmissible frappe les mollusques et un virus mortel se répand chez les mammifères marins. (cf. item 12)
— Sur Instagram, les animaux exotiques volent la vedette aux chats et aux chiens, alimentant un trafic qui met en danger la faune sauvage. (cf. item 17)
CHIFFRES DU JOUR : — Chaque année, l’Office de la chasse et de la faune sauvage recense plus d’une centaine « d’accidents » de chasse, faisant une dizaine de morts. (cf. item 15)
— Au Brésil, 7 % de la population est convaincue que la Terre est plate. Les réseaux sociaux, les Eglises évangéliques et le complotisme de certains membres du gouvernement n’arrangent rien. (cf. item 13)
BIOMIMÉTISME DU JOUR : A partir de l’observation d’araignées aquatiques et de radeaux de fourmis de feu, des chercheurs de l’université de Rochester ont créé une matière métallique ultrahydrofuge. (cf. item 8)
ÉMERVEILLEMENTS DU JOUR : — Il vole à 50 mètres de haut, mesure jusqu’à 25 centimètres d’envergure, le "grand rouge", comme on l’appelle en Centrafrique, le papilio antimachus intrigue les entomologistes qui espèrent percer son mystère lors d’une expédition qui débute en Centrafrique. (cf. item 2)
— La reproduction des coraux de la grande barrière en Australie a commencé et les premières indications montrent qu'il pourrait s'agir d'une des périodes les plus prolifiques des dernières années, selon des biologistes marins. (cf. item 11)
ALTERNATIVE DU JOUR : Des champs d’Afrique à certaines fermes franciliennes, des agriculteurs ont recours à des insectes pour lutter contre d’autres insectes ravageurs pour leurs cultures. Une alternative aux pesticides aussi efficace que spectaculaire. (cf. item 22)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Pologne : élan de solidarité autour de neuf tigres ayant échappé à la mort, AFP, 09/11/19, 13:00

L'histoire de neuf tigres ayant échappé de peu à la mort dans un camion italien bloqué à la frontière bélarusse a suscité un élan de solidarité en Pologne où une collecte de fonds a été lancée pour créer un refuge pour animaux sauvages en détresse.
Les sept fauves accueillis au zoo de Poznan (ouest), où ce refuge sera aménagé, ont recommencé à manger et reçu des vitamines et des sels minéraux, a constaté vendredi un photographe de l'AFP.
Mais leurs portions de bœuf et de cheval - normalement entre cinq et six kilos de viande par jour - sont réduites de moitié, les vétérinaires estimant qu'après un long jeûne il serait dangereux de passer immédiatement à un menu abondant.
La collecte de fonds, dont l'objectif est de recueillir l'équivalent de 1,4 million d'euros, a déjà rapporté un quart de cette somme et les ouvriers étaient à l'œuvre au zoo de Poznan vendredi pour aménager un box destiné aux deux tigres les plus affaiblis. 
Selon les employés du jardin zoologique, les animaux, trois mâles et quatre femelles, sont toujours extrêmement stressés, peureux et agressifs à la fois. Deux autres fauves, en meilleur état, ont été accueillis dans un autre zoo.
Il n'est toujours pas clair qui est leur propriétaire actuel, le patron d'un élevage d'animaux sauvages situé près de Rome, d'où ils viennent, ou la cheffe d'un zoo au Daguestan, une république caucasienne de la Fédération de Russie, qui les aurait reçus en cadeau. 
Mais selon la porte-parole du zoo de Poznan, il n'est pas question de remettre les fauves à l'un ou à l'autre. Cinq d'entre eux devraient aller plutôt dans un refuge pour animaux sauvages en Espagne, géré par l'association hollandaise AAP (Animal Advocacy and Protection). 
Les félins devaient être transportés au Daguestan, mais après quatre jours de voyage leur camion a été arrêté à la frontière entre la Pologne et le Bélarus, les douanes de ce pays jugeant insuffisants les documents présentés par les conducteurs.
Lors d'un arrêt de quatre autres jours à la frontière, un tigre est mort. Fin octobre, une fois leur situation connue, les neuf autres ont été pris en charge par des zoos polonaises. 
Les deux chauffeurs italiens ont été inculpés pour maltraitance animale. Ils sont retenus en Pologne, ainsi que leur camion, où les tigres ont voyagé dans des cages beaucoup trop petites pour eux, dans des conditions "horribles", selon leurs défenseurs.
<https://www.geo.fr/environnement/pologne-elan-de-solidarite-autour-de-neuf-tigres-ayant-echappe-a-la-mort-198561>
Sur le même sujet :
> Pologne : cinq tigres rescapés seront accueillis dans un refuge en Espagne <https://information.tv5monde.com/info/pologne-cinq-tigres-rescapes-seront-accueillis-dans-un-refuge-en-espagne-334454>, AFP, 28/11/19, 17:00
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2- Expédition en Afrique sur les traces d’un des plus grands papillons du monde, Le Monde Afrique avec AFP, 11/11/19, 10h23

Documenté pour la première fois en 1782 par des scientifiques européens, on trouve le « papilio antimachus » dans une dizaine de pays, de la Guinée jusqu’à l’Ouganda. 
Il vole à 50 mètres de haut, mesure jusqu’à 25 centimètres d’envergure, le « grand rouge », comme on l’appelle en Centrafrique, le papilio antimachus intrigue les entomologistes qui espèrent percer son mystère lors d’une expédition qui débute cette semaine. Sur quelle plante vient pondre la femelle ? Le cycle œufs-chenille-chrysalide-papillon, les chercheurs vont inspecter la canopée et guetter les va-et-vient du plus grand papillon de jour du continent africain. Le plus grand du monde (thysania agripina) fait 3 centimètres de plus et vit en Guyane et au Brésil.
« On en sait très peu sur ce papillon. Connaître pour mieux préserver. Nous allons essayer d’observer des œufs, la chenille et la chrysalide, qui sont aujourd’hui inconnus », explique Philippe Annoyer, le chef de file de l’expédition qui doit commencer en milieu de semaine ses travaux en Centrafrique.
Pas de prédateur naturel
Documenté pour la première fois en 1782 par des scientifiques européens, on le trouve dans une dizaine de pays, de la Guinée, en Afrique de l’ouest, jusqu’à l’Ouganda, dans la région des Grands Lacs. Chassé par les entomologistes, pour faire des tableaux avec leurs ailes, ou être vendu aux touristes, le papilio antimachus est rouge orangé, sur fond marron. Il est toxique et on ne lui connaît pas de prédateur naturel. Il est difficile à voir car il vole au-dessus de la cime des arbres des forêts tropicales subsahariennes.
Trois grimpeurs participent à l’expédition car une grande partie des observations se déroule à 50 mètres de haut. « L’idée est d’élever ce papillon et le réintroduire, de protéger cette espèce comme on l’a fait en Afrique avec l’éléphant », poursuit l’entomologiste Philippe Annoyer.
<https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/11/11/expedition-en-afrique-sur-les-traces-d-un-des-plus-grands-papillons-du-monde_6018743_3212.html>
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3- Un petit ruminant disparu des radars depuis 25 ans photographié au Vietnam, AFP, 11/11/19, 18:00

Un mystérieux petit ruminant d'Asie, que les scientifiques avaient perdu de vue depuis plus de 25 ans, a été photographié au Vietnam, rapporte une étude publiée lundi dans Nature Ecology & Evolution. 
Ce mammifère est un chevrotain à dos argenté (Tragulus Versicolor), un ruminant présent seulement au Vietnam et très rarement étudié.
"Imaginez un cerf qui aurait été rétréci à la taille d'un petit caniche. Retirez-lui ses bois et rajoutez lui deux petites canines. Puis plongez les deux tiers de l'animal dans un seau de peinture gris argenté : vous obtiendrez un chevrotain à dos argenté", explique à l'AFP Andrew Tilker du Global Wildlife Conservation (GWC), coauteur de l'étude.
Cela fait plus d'un quart de siècle que les scientifiques n'avaient plus entendu parler de l'animal. Ils craignaient que la dévastatrice chasse au collet, pourtant interdite, ait poussé ces petits ruminants au bord de l'extinction. 
An Nguyen du GWC et ses collègues ont donc décidé de mener l'enquête.
"Il y avait très peu d'informations disponibles pour nous indiquer la direction à suivre et nous ne savions pas à quoi nous attendre", raconte le biologiste vietnamien dans un communiqué du GWC. 
Sur la base d'observations antérieures (les premières remontant au début du XIXe siècle), les scientifiques ont choisi trois provinces vietnamiennes où interroger la population. 
Sur ses indications, ils ont ensuite placé une trentaine de caméras équipées de détecteurs de mouvement dans les forêts environnantes. 
Et là, surprise ! En deux campagnes, les caméras ont repéré près de 300 visites de Tragulus Versicolor. 
"Découvrir qu'il est toujours là est la première étape pour déterminer le meilleur moyen de le protéger et s'assurer que nous ne le perdrons pas", explique An Nguyen.
Car "ce n'est pas parce que nous avons trouvé cette espèce assez facilement qu'elle n'est pas menacée", prévient Andrew Tilker qui travaille également pour l'Institut Leibniz pour la recherche sur la faune sauvage et de zoo en Allemagne.
Les chercheurs estiment que d'autres relevés sont nécessaires pour mieux comprendre la distribution des ruminants.
"Le chevrotain reste un élément important du patrimoine naturel du pays. Et plus généralement, les espèces d'ongulés comme le chevrotain remplissent des fonctions écologiques importantes, notamment en dispersant les semences", ajoute le chercheur.
<https://www.la-croix.com/Sciences-et-ethique/petit-ruminant-disparu-radars-25-ans-photographie-Vietnam-2019-11-11-1301059729>
En savoir plus :
> Brief Communication. Camera-trap evidence that the silver-backed chevrotain Tragulus versicolorremains in the wild in Vietnam <https://www.nature.com/articles/s41559-019-1027-7>, Nature Ecology & Evolution, 11/11/19
> Behind the paper. Search for the silver-backed chevrotain <https://natureecoevocommunity.nature.com/users/324101-andrew-tilker/posts/56070-search-for-the-silver-backed-chevrotain>, Ecology & Evolution, 11/11/19
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4- Les coraux des Caraïbes en danger de mort, AFP, 12/11/19, 09:00
Alejandro Castro

Disparus les rouges, jaunes et violets qui ravissaient les plongeurs. La couleur dominante des coraux est désormais le blanc, au désespoir des chercheurs qui luttent contre ce fléau qui ravage le récif des Caraïbes.
En un peu plus d'un an, les Caraïbes mexicaines ont été soumis aux coups de boutoir d'un mal mystérieux qui dévaste le tissu coralien en le calcifiant.
Cette maladie du "syndrome blanc" risque, selon les spécialistes, de tuer une grande partie du jusque-là magnifique récif mésoaméricain qui s'étend sur un millier de kilomètres tout le long des côtes du Mexique, du Belize, du Guatemala et du Honduras, le second en taille derrière la Grande barrière de corail australienne.
Avec la calcification des coraux, c'est aussi l'industrie du tourisme, vitale pour la région, qui risque de se désagréger. Ironie du sort : le tourisme pourrait être une des causes du mal.
Le "syndrome blanc", qui infecte aussi les côtes de Floride depuis 2014, a été observé pour la première fois au Mexique en juillet 2018, dans le secteur nord du récif.
Il s'est depuis étendu sur 400 km vers le sud, atteignant Belize et causant la perte d'une quantité de corail supérieure à celle perdue au cours des 40 dernières années dans la région, selon le groupe environnemental Healthy Reefs for Healthy People.
La maladie se propage en quelques semaines, tue le corail qui a mis des dizaines d'années à se développer, explique à l'AFP Melina Soto, coordinatrice de cette organisation à Mexico.
"Si nous continuons à ce rythme, cet écosystème va s'effondrer d'ici 5 à 10 ans", met-elle en garde.
Les scientifiques estiment que ce fléau est encore plus dangereux que le blanchissement corallien, une autre maladie qui affecte les coraux à travers le monde, y compris la Grande barrière.
Ce blanchissement est consécutif au réchauffement des océans qui engendre la libération dans l'eau d'algues microscopiques, les zooxanthellae, qui vivent à l'intérieur des coraux et leur donnent leurs couleurs chatoyantes.
Mais si un récif atteint de blanchissement peut retrouver ses couleurs si les conditions se rétablissent à temps, des coraux atteints par le "syndrome blanc" meurt à coup sûr.
"Le tissu corallien se détache complètement, meurt et laisse derrière lui un squelette blanc", explique Claudia Padilla, une océanographe du centre de recherche maritime de la péninsule du Yucatan, dans le sud-est du Mexique.
Pour un œil inexpérimenté, l'impact du syndrome est encore peu visible.
"Ils ont l'air tellement beau. Je n'aurais jamais pu imaginer qu'ils étaient en train de mourir, comme le disent les spécialistes", avoue Emmanuel Fernandez, 34 ans, un ingénieur chimiste argentin qui vient de faire de la plongée à Cancun, la station balnéaire la plus courue au Mexique.
"Nous avions l'habitude de plonger et de voir des étendues florissantes de coraux. Maintenant, ils sont tous morts", se lamente Claudia Padilla.
Vingt-cinq des 40 types de coraux de la région sont atteints par le mal, selon elle. Et parmi eux, trois sont en passe de disparaitre à jamais.
Des chercheurs sont actuellement en train de constituer une banque d'ADN des coraux menacés, dans l'espoir de les faire un jour ressusciter.
Les scientifiques essaient de comprendre les causes du "syndrome blanc".
Première suspecte : la piètre qualité de l'eau altérée par le déversement des égoûts dans la mer et une récente épidémie d'algues sargassum en décomposition, une autre urgence écologique à laquelle la région doit faire face.
Les produits chimiques importés par les touristes, comme les crèmes solaires, sont une autre cause possible. Les autorités viennent d'ailleurs d'en interdire l'usage sur les places mexicaines.
"Une particule présente dans les crèmes solaires, l'oxybenzone, freine la reproduction des coraux", affirme Christopher Gonzalez, directeur régional pour la commission des parcs nationaux.
Ce mois-ci, les autorités ont fermé provisoirement trois sections du récif qui sont pris d'assaut par des milliers de visiteurs chaque année : Palancar, Colombia et El Cielo.
La question à laquelle le gouvernement, l'industrie du tourisme et les résidents doivent désormais répondre est : comment maintenir un équilibre entre tourisme, économie et environnement. 
Quelque 725.000 touristes ont visité cette année les Caraïbes, un chiffre similaire aux années précédentes, selon des données officielles.
"Si nous perdons le récif, nous perdrons notre principale activité économique, c'est à dire le tourisme", met en garde Maria del Carmen Garcia, responsable du Parc National de Puerto Morelos, situé sur le récif corallien.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/les-coraux-des-caraibes-en-danger-de-mort_138934>
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5- Suricate-Nat, une sentinelle des catastrophes naturelles via Twitter, AFP, 13/11/19, 14:00

Deux minutes seulement après le séisme en vallée du Rhône lundi, les réseaux sociaux s'animaient déjà. Grâce à la plateforme Suricate-Nat, Twitter est utilisé comme "capteur" pour estimer l'ampleur des catastrophes naturelles et à terme aider les secours.
"Le point fort de l’outil est sa réactivité", a expliqué Samuel Auclair, sismologue au Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) en charge du projet. "Lundi, le séisme a été détecté en deux minutes par les algorithmes", a-t-il ajouté.
Lors d'un tremblement de terre ou d'inondations subites n'importe où en France, Suricate-Nat, qui reçoit de Twitter un échantillon du flux de messages postés, capte d'abord tous les tweets "pertinents" grâce à des mots-clé.
Puis des "algorithmes d’intelligence artificielle" développés par le BRGM analysent chaque message pour les classer (par exemple, l'auteur a-t-il été témoin ou non de l'événement) et les géolocaliser (grâce à la géolocalisation des tweets eux-mêmes, minoritaires, mais surtout aux noms de lieux cités).
Lundi, le séisme de magnitude 5,4 sur l'échelle de Richter qui a secoué à 11h52 la Drôme et l'Ardèche a ainsi été vite détecté avec un pic de 67 tweets à 11h56. Au total, plus de 6.400 tweets ont été captés par Suricate-Nat en 12 heures.
Les auteurs-témoins reçoivent des conseils de protection ("En cas de tremblement de terre, évacuez d'abord, vous tweeterez après"), mais aussi des demandes d'informations complémentaires (lieu exact, dégâts, images...).
"On est capable de déduire la zone ressentie du séisme en quelques minutes", a insisté Samuel Auclair.
Ainsi, alors que les services de gestion de crise manquent souvent d'informations précises immédiatement après une catastrophe, le programme pourrait permettre d'offrir des outils précieux aux secours et aux collectivités.
Mais le développement de la phase opérationnelle de Suricate-Nat devrait prendre au minimum 3 à 4 ans, selon son responsable.
Même s'il n'est pas le premier réseau social en France et la répartition géographique sur le territoire est inégale, Twitter a été choisi comme "capteur" pour ce projet parce qu'il est ouvert et le plus adapté aux événements soudains, explique-t-il.
La plateforme baptisée en référence au petit mammifère africain parfois surnommé "sentinelle du désert" vise également à développer une "culture du risque" naturel dans la population, en encourageant les citoyens à participer de façon ludique à un sujet "aride", plaident le BRGM et ses deux partenaires, l'Université de technologie de Troyes et la Fondation Maif.
Les citoyens sont d'ailleurs encouragés à se rendre sur le site (www.suricatenat.fr) pour aider à classer les messages, et participer ainsi à l'apprentissage des algorithmes.
Pour l'instant limité aux séismes et aux inondations subites, le programme pourrait être étendu aux tempêtes et aux cyclones, événements précédés de messages d'alerte rendant plus difficile l'identification des informations relatives à leur impact.
<https://www.geo.fr/environnement/suricate-nat-une-sentinelle-des-catastrophes-naturelles-via-twitter-198604>
Sur le même sujet :
> Castaner : "800 maisons directement impactées" par le séisme au Teil, AFP, 13/11/19, 17:00
Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a réévalué mercredi à "800 maisons" le nombre d'habitations directement touchées par le séisme qui a frappé lundi particulièrement la commune du Teil (Ardèche).
"800 maisons directement impactées est la réalité que nous sommes en train de constater", a déclaré le ministre en réponse à une question du sénateur LR Mathieu Darnaud.
La veille, M. Castaner s'était rendu à Montélimar (Drôme) et en Ardèche, dans le hameau de la Rouvière et au Teil, où ont été constatés les plus importants dégâts du puissant séisme qui a secoué le sud-est de la France. 
Devant les députés mardi, le ministre avait évoqué "250 bâtiments fissurés" et un, non occupé, "effondré" au Teil.
Mercredi devant les sénateurs, il a ajouté que deux églises étaient touchées dont une plus particulièrement, sans compter les écoles, les équipements. "Nous devons regarder l'avenir et réparer l'urgence", a-t-il dit.
Soulignant que "300 personnes" avaient été hébergées la nuit dernière "sur trois sites différents", il a expliqué qu'une "inspection minutieuse" des habitations était "en cours" afin de s'assurer que ces logements puissent être "réhabités".
Il a ajouté qu'il serait fait en sorte que les personnes ne pouvant pas réintégrer leur logement soient hébergées "dès ce soir" dans des locaux plus adaptés.
Le ministre a rappelé que la commission devant déclarer l'état de catastrophe naturelle se réunirait mercredi prochain.
Ce séisme de magnitude 5,4 sur l'échelle de Richter a fait quatre blessés dont un grave.
<https://information.tv5monde.com/info/castaner-800-maisons-directement-impactees-par-le-seisme-au-teil-331899>
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6- La décoiffante vérité sur les pigeons estropiés, AFP, 13/11/19, 20:00

Quand vous croisez un pigeon des villes avec des doigts en moins, vous imaginez peut-être avec dégout qu'il est malade. Il est en fait victime de nos cheveux et autres déchets qui trainent dans les rues, selon une étude.
A Paris ou dans d'autres grandes villes du monde, les pigeons sont légion, et beaucoup d'entre eux sont estropiés, amputés d'un ou plusieurs doigts, ou avec juste un moignon à la place d'une patte.
Une idée reçue veut que ces difformités soient liées à des maladies qui rongent leurs doigts, contribuant ainsi à leur mauvaise réputation.
Mais ce n'est qu'une légende urbaine, assure une étude publiée cette semaine dans la revue Biological Conservation.
Une équipe de chercheurs français du Muséum national d'Histoire naturelle et de l'université Lyon 1 a passé au crible des centaines de ces volatiles sur 46 sites à Paris.
Résultat, selon eux, les hommes sont responsables, au moins en partie, de ces mutilations : plus le quartier est pollué (pollution de l'air, bruit...) et plus il est densément peuplé, plus les pigeons sont estropiés.
Encore plus frappant, ces oiseaux sont plus fréquemment mutilés dans les quartiers où les coiffeurs, qui jettent les cheveux coupés dans les mêmes poubelles où viennent se nourrir les volatiles, sont nombreux.
La raison est mécanique. "Lorsque les pigeons marchent au sol, des cheveux ou des fils s’enroulent autour de leurs extrémités et finissent par faire un garrot sur le doigt qui se nécrose et tombe", explique le Muséum, qui souligne qu'une meilleure gestion de nos déchets pourrait "limiter les souffrances imposées à la faune des villes".
Les chercheurs notent ainsi que les pigeons souvent considérés comme une nuisance sont une sorte de marqueur de l'état de la pollution de l'environnement urbain.
"La surveillance de la pollution urbaine dans les grandes villes peut s'appuyer sur les plumes des pigeons par exemple pour les traces de métaux, mais peut aussi compter sur leurs doigts"...
<https://www.liberation.fr/depeches/2019/11/13/la-decoiffante-verite-sur-les-pigeons-estropies_1763227>
En savoir plus :
> Urban pigeons losing toes due to human activities <https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0006320719306901>, Biological Conservation, december 2019
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7- Cotentin, la presqu’île de beauté, Le Monde, 14/11/19, 00h09
Thomas Doustaly (Cherbourg, Saint-Vaast-la-Hougue)

Des souvenirs des « Parapluies » à Cherbourg aux longues langues de sable fin de Barneville-Carteret, la péninsule normande se découvre sous la pluie comme sous le soleil. 
La gare a changé, mais on reconnaît sous un auvent moderne le quai rendu célèbre par le film de Jacques Demy, Les Parapluies de Cherbourg. C’est de là que Catherine Deneuve, les yeux plein de larmes, voyait partir pour toujours l’homme qu’elle aimait. Exemple de merchandising à retardement, une marque de parapluies « Le Véritable Cherbourg » existe depuis 1986, alors que la boutique qui donnait son titre au film était une pure fiction. La manufacture, installée sur le port, se visite : on peut observer toutes les étapes de la fabrication, découvrir des exemplaires d’exception dans un petit musée et admirer des modèles finis avec leurs poignées en charme, jonc ou bambou.
L’achat d’un pébroque est facultatif, mais d’ici ou d’ailleurs en avoir un est souvent une bonne idée dans ce coin de France défavorablement connu des bulletins météo… Pour les cinéphiles, un parcours balisé « Sur les pas de Jacques Demy » conduit le promeneur dans les rues de la ville sur les lieux du tournage de la Palme d’or 1964 : le théâtre, le manège, la basilique Sainte-Trinité ou encore la cour Marie.
Côté mer, Cherbourg tient vaillamment son statut de figure de proue de la péninsule du Cotentin. Ville de marins et de militaires, elle se targue d’être la plus grande rade artificielle d’Europe. Sa splendide gare maritime transatlantique, construite dans les années 1930, était la porte d’entrée de l’Europe des stars d’Hollywood qui voyageaient sur les bateaux de la Cunard avant l’avènement de l’avion, mais aussi des migrants qui passaient ici la douane à la recherche d’une vie meilleure. Elle était vouée à la démolition, mais l’installation dans ses murs de La Cité de la mer, en 2002, l’a sauvée. Devenu la principale attraction de la ville, ce parc à la fois ludique et scientifique propose un nouveau parcours intitulé « L’océan du futur » qui permet de comprendre les enjeux, parfois dramatiques, liés à la sauvegarde de la vie marine.
Comme les passagers français du Titanic ont embarqué à Cherbourg en 1912, le souvenir du légendaire transatlantique est l’autre temps fort de la visite. Dernier atout et non des moindres, Le Redoutable. Premier sous-marin nucléaire français, construit à Cherbourg dans les années 1960 et désarmé en 1991, il dévoile aujourd’hui sa carcasse grise au grand air et ouvre ses entrailles étriquées aux visiteurs. Le salon Knoll des officiers ou les cabines de moins de 10 m2 dans lesquelles dormaient 12 marins dans des couchettes superposées par trois, entre coque et coursive, en disent plus long sur la vie à bord que les squelettes des torpilles.
Depuis l’été, la grande cité portuaire a trouvé un sérieux concurrent avec le tout petit port de pêche de Saint-Vaast-la-Hougue, fraîchement auréolé du titre de « village préféré des Français ». On y vient pour déguster des huîtres face à la mer, à la bonne franquette, simplement accompagnées d’un verre de blanc. Fines ou spéciales, les Saint-Vaast sont produites sur la côte nord-est du Cotentin depuis des générations. Face à Saint-Vaast, le nom de la minuscule île Tatihou fleure bon les antipodes. Mais le dépaysement vient d’abord du bateau amphibie à bord duquel on embarque pour la rejoindre. Gros pépère roulant sur le sable à marée basse le long des parcs à huîtres, l’engin fend les vagues quand la mer monte !
Réserve ornithologique, dotée de fortifications et d’une tour Vauban classée au patrimoine mondial par l’Unesco, Tatihou offre une magnifique balade dans le vent. Un petit musée rappelle que des navires de la flotte royale sombrèrent ici lors de la bataille de La Hougue en 1692, mais aussi le passé touchant de centre de rééducation ou de colonie de vacances de ce confetti à la fois splendide et assez inhospitalier.
La douceur du Gulf Stream
Si Cherbourg est liée à l’œuvre du jeune Jacques Demy, le village d’Omonville-la-Petite garde la mémoire de la fin de la vie de Jacques Prévert. Accrochée à l’ombre d’un petit jardin sur les hauteurs qui dominent la côte au niveau du microscopique port Racine, la maison du poète « des feuilles mortes qui se ramassent à la pelle » est un havre de paix. On y trouve des souvenirs de sa vie et chaque année une exposition revient sur un aspect de l’œuvre engagée et protéiforme de cet amoureux tardif mais passionné du Cotentin. Au cimetière, Jacques Prévert dort pour l’éternité à côté de son ami et compère de cinéma, l’immense décorateur Alexandre Trauner.
D’Omonville il faut rouler 15 km plein sud pour rejoindre un des plus beaux lieux du Cotentin, de l’autre côté de la pointe de la Hague, le Jardin botanique de Vauville. Plantés face au vent, le jardin et son château sont nichés en retrait d’une longue plage entièrement tournée vers l’ouest. Créé par un parfumeur voyageur en 1948, le lieu a trouvé un nouvel élan en 2017 quand Eric Pellerin – petit-fils du fondateur – et son mari Guillaume de Lestrange ont repris son destin en main. Arbres remarquables du Chili ou de Grèce, pavots du Mexique ou « plante qui sent à 1 000 lieues » venue de Corée, sauges de Jérusalem ou colossales gunnères du Brésil, Vauville profite de la douceur du Gulf Stream typique du nord Cotentin pour acclimater des végétaux venus de tous les continents. C’est une étape indispensable à la belle saison, particulièrement début juin et en septembre.
Toujours sur ce bord occidental de la péninsule, mais 50 km plus au sud, Carteret possède à la fois une très belle plage de sable blanc – la plage de la Potinière – et un des phares les plus triomphants des côtes françaises. Que serait la Manche sans ses phares, neuf en tout d’est en ouest depuis Gatteville jusqu’à Granville ?
A Gatteville, il y a autant de marches pour monter au sommet du phare que de jours dans l’année. Ce géant de granit culmine à 75 mètres et embrasse un paysage sublime qui récompense largement les efforts consentis. A Carteret, au contraire, c’est la falaise qui fait tout le boulot, puisque les 18 petits mètres de haut du phare l’élèvent néanmoins à 84 mètres au-dessus de la mer. Il n’y a plus de gardien depuis 2012, mais un petit musée qui raconte la vie quotidienne des anciens maîtres des lieux à travers des images et des correspondances parfois cocasses. La vue vers le large, avec Sercq juste devant Guernesey, éblouit autant que les deux longues langues de sable qui filent droit sur la côte vers le nord et vers le sud. Un paysage à la fois doux et rugueux, comme ces confins de la Normandie.
<https://www.lemonde.fr/m-styles/article/2019/11/14/cotentin-la-presqu-ile-de-beaute_6019065_4497319.html>
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8- Biomimétisme. Métal insubmersible, Le Point n°2464, 14/11/19
Héloïse Pons

A partir de l’observation d’araignées aquatiques et de radeaux de fourmis de feu, des chercheurs de l’université de Rochester ont créé une matière métallique ultrahydrofuge. Même poussée avec force ou trouée, impossible de la couler. Les insectes développent une technique leur permettant d’emprisonner l’air dans un espace clos et de flotter. Les chercheurs ont donc utilisé des lasers pour creuser des motifs complexes à l’échelle nanométrique et enfermer l’air dans l’aluminium. Le navire insubmersible, c’est pour bientôt ? (ACS Applied Materials and Interfaces.)
<https://www.pressreader.com/france/le-point/20191114/281852940392163>
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9- Environnement : la disparition des insectes confirmée par une nouvelle étude, TV5Monde, 15/11/19, 17:00
Pascal Hérard

Une nouvelle étude allemande confirme le déclin massif des insectes. Les institutions mondiales commencent à s'alarmer de cette disparition annoncée, aux conséquences catastrophiques. Que faut-il faire pour sauver les insectes dont l'humanité dépend pour se nourrir ?
Papillons, punaises, araignées, etc : les insectes disparaissent à une vitesse alarmante ! C'est ce qu'une récente étude allemande sur le déclin massif de la "biomasse des arthropodes" confirme. Jusqu'à 67% de ces insectes ont disparu en à peine dix ans dans les prairies allemandes et 41 % dans les forêts.
Cette extinction — inédite et accélérée — n'est malheureusement pas spécifique à l'Allemagne, puisque d'autres études viennent confirmer un problème… mondial. Aux Etats-Unis, c'est une perte de 83% des coléoptères en 40 ans qui a été constatée, et 75% des insectes volants aux Pays-Bas en moins de 30 ans.
Ce déclin a été confirmé par l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), qui tire une sonnette d'alarme : si les insectes disparaissent, c'est l'agriculture humaine qui risque de ne plus fonctionner. Avec à la clef, une extinction de la biodiversité, dont les oiseaux au premier chef.
> (Re)lire : Extinction des insectes : "On parle sérieusement de fin du monde"
>> Suite à lire à :
<https://information.tv5monde.com/info/environnement-la-disparition-des-insectes-confirmee-par-une-nouvelle-etude-332231>
En savoir plus :
> Arthropod decline in grasslands and forests is associated with landscape-level drivers <https://www.nature.com/articles/s41586-019-1684-3>, Nature, 30/10/19
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10- Zéro phyto, agriculture bio : le plan pour la biodiversité en Ile-de-France, Le JDD, 16/11/19, 22h00
Bertrand Gréco

Les élus de la région Ile-de-France se prononcent jeudi prochain sur un ensemble de mesures, en faveur de la biodiversité entre 2020 et 2030. 
Pour sauver la faune et la flore d’Ile-de-France, la région votera le 21 ­novembre, en séance plénière, sa "stratégie régionale pour la biodiversité 2020-2030". "L'érosion de la biodiversité est une réalité dramatique dont l'ampleur s'accélère à l'échelle planétaire, mais aussi locale, sans épargner l'Ile-­de-France", observe la présidente de la région, ­Valérie ­Pécresse. "Laisser la biodiversité disparaître, c'est nous condamner au même sort", prévient-elle. "Zéro phyto", création de réserves naturelles et de haies, agriculture bio… Voici deux mesures parmi les dix, révélées par le JDD.
> Lire aussi : Inquiétude sur le sort des rapaces en Ile-de-France
Tripler l'agriculture biologique en cinq ans
L'ambition est d'atteindre les 45.000 hectares en 2022. Si le bio reste très minoritaire en Île-­de-France (3,5%), les conversions d'exploitations agricoles sont nombreuses. Concernant l'épandage de glyphosate et autres intrants par les agriculteurs, le vice-président en charge de l'écologie et de l'aménagement, Jean-­Philippe ­Dugoin-­Clément (UDI) "travaille avec la profession pour l'accompagner vers une sortie progressive". ­Ghislaine ­Senée, elle, réclame un arrêt immédiat du glyphosate, au moins aux abords des habitations.
>> Suite à lire à :
<https://www.lejdd.fr/JDD-Paris/info-jdd-zero-phyto-agriculture-bio-le-plan-pour-la-biodiversite-en-ile-de-france-3931640>
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11- La période de reproduction de la grande barrière de corail a commencé, AFP, 17/11/19, 05:00

La reproduction des coraux de la grande barrière en Australie a commencé et les premières indications montrent qu'il pourrait s'agir d'une des périodes les plus prolifiques des dernières années, selon des biologistes marins dimanche.
Chamboulé par le réchauffement climatique et l'augmentation des températures de la mer, l'écosystème corallien le plus important du monde explose une fois par an avec des pontes massives d'œufs et de sperme synchronisées pour accroître les chances de fécondation.
Et la première nuit de ponte a été notablement "prolifique", selon Pablo Cogollos, biologiste marin basé à Cairns (nord-est de l'Australie). Un signe encourageant pour la grande barrière de corail, menacée par le réchauffement climatique.
"Il y a eu trois fois plus d'œufs et de sperme que l'an dernier, les coraux mous ont pondu quatre jours après la pleine Lune et c'est considéré comme le meilleur frai de corail depuis cinq ans", a-t-il souligné.
Ce miracle de la nature, que l'on pourrait comparer à un feu d'artifice sous-marin ou à une tempête de neige, ne se produit qu'une fois par an, dans des conditions spécifiques : après une pleine Lune, quand l'eau est à une température de 27 ou 28°C.
Le corail mou est le premier à pondre, suivi par le corail dur, une phase qui ne s'étale que sur 48 à 72 heures.
De vastes zones de corail ont été tuées par l'augmentation des températures de l'océan tout au long des 2.300 kilomètres de la grande barrière australienne, où le corail meurt et blanchit.
Le nord de la grande barrière de corail a ainsi subi deux années successives de blanchiment sans précédent en 2016 et 2017, des dommages qui pourraient s'avérer irréversibles.
Des scientifiques ont lancé l'année passée un projet dans lequel ils collectent œufs et sperme de corail durant la période de ponte, dans le but de cultiver des larves de corail et de tenter de régénérer les zones les plus touchées.
<https://www.youtube.com/watch?v=0U5s1GcuaH0>
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12- Chronique. Moules et phoques victimes d’épidémies engendrées par les humains, Le Monde, 17/11/19, 19h30 
Nathaniel Herzberg

Des scientifiques ont montré qu’un cancer transmissible frappe les mollusques, et qu’un virus mortel se répand chez les mammifères marins à la faveur du réchauffement climatique. Un même responsable : l’humain.
Zoologie. Habituellement, cette chronique célèbre la beauté de la nature et le génie des chercheurs à en dévoiler les mystères. Cette semaine, pourtant, l’actualité impose un autre regard. Deux équipes internationales ont mis en évidence des épidémies, de nature très différente et frappant des groupes d’animaux éloignés – des mollusques d’un côté, des mammifères marins de l’autre, avec toutefois un point commun : la responsabilité des humains dans leur propagation.
Michael Metzger, du Pacific Northwest Research Institute de Seattle, et l’équipe qu’il a coordonnée ont montré qu’un cancer frappait des moules à travers le monde. Cette « sorte de leucémie », observée il y a quelques années chez divers mollusques vivant sur la côte pacifique du Canada, présente la particularité d’être transmissible – comme quelques très rares cancers chez les animaux et les humains. Son mode de contamination demeure mystérieux. Mais l’étude de l’ADN des moules Mytilus trossulus de Colombie-Britannique avait apporté la preuve qu’il s’agissait bien d’une transmission d’un individu à l’autre. « Nous avons alors été contactés par Nuria Vasquez, en Argentine, et Nicolas Bierne, à Montpellier, qui avaient observé des cancers chez deux autres espèces de moules de leur région », raconte le biologiste américain.
Comparaison de cellules cancéreuses
Un article publié dans Scientific Reports fournit les résultats de leur enquête conjointe. Dans l’ADN des moules communes (M. edulis) françaises et néerlandaises contaminées, comme dans celui des moules bleues d’Argentine et du Chili (M. chilensis), la signature de M. trossulus a été retrouvée. Mais c’est en comparant les cellules cancéreuses que survient la vraie surprise : « Les deux souches isolées en Europe et en Amérique du Sud étaient identiques mais différaient de celle retrouvée au Canada », s’étonne encore Michael Metzger. Le scénario s’est imposé : un nouvel épisode cancéreux est apparu chez M. trossulus, quelque part dans l’hémisphère Nord, et, à la faveur d’un contact, a contaminé les moules communes européennes. Accrochées aux coques de cargos, ces dernières auraient fait le voyage vers le sud et disséminé la maladie. Le commerce des hommes, vecteur d’épizooties.
Le pathogène qui frappe plusieurs espèces de mammifères marins du Grand Nord est moins mystérieux. Ce virus, proche de celui de la maladie de Carré des chiens ou de notre rougeole, est apparu en 1988, quand une épidémie a tué des phoques dans l’Atlantique Nord. Des années d’absence, puis, en 2002, une nouvelle souche du virus ressurgit, mortelle encore. Cette fois, on la retrouve deux ans plus tard de l’autre côté de l’Arctique, en Alaska, sur des cadavres de loutres de mer. Comment ces dernières, réputées casanières, ont-elles été contaminées ?
Une équipe rassemblée autour de Tracey Goldstein, de l’université de Californie à Irvine, a réexaminé des échantillons collectés pendant quinze ans dans tous les pays du cercle arctique : quatre espèces de phoques, des otaries, des loutres et des lions de mer, 165 cadavres et 2 530 animaux vivants, prélevés entre 2001 et 2016. Les scientifiques ont croisé leurs résultats avec l’état de la glace au fil des ans. Le constat, dressé dans la revue eLife, est spectaculaire : les pics de contamination coïncident toujours avec les minimums glaciaires. « La fonte des glaces ouvre des passages et augmente les contacts entre populations, favorisant du même coup la transmission du morbillivirus », résume Tracey Goldstein.
On savait le commerce mondial responsable des épidémies qui déciment les amphibiens depuis les années 1990. C’est encore la circulation humaine qui aurait importé, dans les années 2000, un champignon d’Europe vers les Etats-Unis, déclenchant la terrible maladie du nez blanc des chauves-souris et ses millions de victimes. Trafic maritime, encore, et réchauffement climatique, cette fois : les humains consomment, la faune trinque.
> Lire aussi  La grande crise des amphibiens
<https://www.lemonde.fr/sciences/article/2019/11/17/moules-et-phoques-victimes-d-epidemies-engendrees-par-les-humains_6019504_1650684.html>
En savoir plus :
> A single clonal lineage of transmissible cancer identified in two marine mussel species in South America and Europe <https://elifesciences.org/articles/47788>, eLife, 05/11/19
> Viral emergence in marine mammals in the North Pacific may be linked to Arctic sea ice reduction <https://www.nature.com/articles/s41598-019-51699-4>, Nature, 07/11/19
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13- Les Brésiliens « terreplatistes » se sentent pousser des ailes avec Bolsonaro, Le Monde, 18/11/19, 05h36
Bruno Meyerfeld  (Sao Paulo, correspondant)

Au Brésil, 7 % de la population est convaincue que la Terre est plate. Les réseaux sociaux, les Eglises évangéliques et le complotisme de certains membres du gouvernement n’arrangent rien. 
Lettre de Sao Paulo
Pour des « raisons de sécurité », le lieu du rassemblement a été tenu secret jusqu’à la dernière minute. C’est finalement dans un théâtre du quartier de Liberdade, dans le centre de Sao Paulo, qu’a eu lieu dimanche 10 novembre la première « Flat Con » du Brésil. A savoir, un congrès réunissant les adeptes de la théorie pour le moins farfelue selon laquelle la terre serait plate. Oui, plate.
Quelque 500 « terraplanistas » (« terreplatistes » en français) étaient venus écouter une dizaine de conférenciers décidés à faire un sort à la « théorie héliocentrique de la boule mouillée pivotante » et aux affreux « globoloïdes », qui osent croire que la planète est bel et bien ronde. Dans leur ligne de mire, la NASA, qualifiée d’« agence d’Hollywood » par les intervenants et accusée d’être à la tête d’une vaste conspiration internationale, visant à maintenir les humains « éloignés de la vérité » pour les rendre « plus faciles à manipuler ». Rien que ça.
Arguments ubuesques
Car oui, la Terre serait plate. Les organisateurs de la « Flat Con », avec leur tête Jean Ricardo Martins, « journaliste » autoproclamé, « terraplanista » de profession, en sont convaincus. Tous offrent au public des arguments plus ubuesques les uns que les autres : l’horizon et les eaux marines seraient plats, les photos prises de l’espace truquées, les avions en vol ne piquent pas du nez pour éviter de se retrouver dans l’espace… « La Terre plate est simple. La Terre ronde, non », a soutenu Prisca Côco, youtubeuse de mode reconvertie en géophysicienne pour l’occasion.
A l’entrée du théâtre, les participants posent face à une carte de la « vraie Terre », à la forme d’un disque (ou d’une pâte à pizza mal étalée, c’est selon). Dans le monde fantasmagorique des « terreplatistes », il n’existe ni système solaire ni univers en expansion. La Terre serait simplement recouverte d’un genre de dôme (appelé « Firmament ») où seraient « fixées » les étoiles et où se mouvraient en cadence le soleil et la lune (qui seraient bizarrement de la même taille). Mais pour celui qui s’aventurerait au « bord » de la carte, pas d’inquiétude : « l’Antarctique servant comme un mur de glace » empêcherait le commun des mortels de « tomber » dans l’espace…
7 % de Brésiliens convaincus
Tout cela pourrait prêter à sourire. Et pourtant : l’événement a été largement couvert par la presse brésilienne. Car les « terreplatistes » bénéficient d’une popularité inédite dans le pays. Selon un sondage récent publié par l’institut Datafolha, 7 % des Brésiliens estimeraient que la Terre est plate – soit 11 millions d’habitants. Les plus convaincus se trouvent dans les catégories populaires et les moins éduquées. Là, une personne sur dix s’imagine la Terre plate comme une limande.
Sur les réseaux sociaux a essaimé toute une constellation de groupes et de leaders « terreplatistes », suivis par des milliers d’adeptes. Ces derniers ne se contentent pas de crucifier Eratosthène. Plusieurs intervenants du « Flat Con » en viennent également à nier le réchauffement climatique, la théorie de l’évolution, le bien-fondé des vaccins, et, évidemment, la gravité, le décollage des fusées, les sorties dans l’espace et l’existence d’un voyage de l’homme sur la Lune.
Le « terreplatisme » est aujourd’hui lié à plusieurs mouvements de fond de la société brésilienne, à commencer par l’explosion des réseaux sociaux, mais aussi à la radicalisation religieuse et à la montée en puissance des Eglises évangéliques, volontiers créationnistes, qui rassemblent près d’un quart de la population brésilienne. « Il n’existe pas d’univers infini et chaotique qui se serait créé tout seul. Nous avons un créateur et nous avons un but ! », soutient ainsi sur sa chaîne YouTube le « Professeur Terre Plate », dont les vidéos sont visionnées jusqu’à 300 000 fois.
Théorie du complot et post-vérité
Et pour ne rien arranger, il y a le gouvernement d’extrême droite de Jair Bolsonaro. « Ce pouvoir se nourrit et renforce les fake news. Il donne de la place aux complotistes et promeut une soi-disant post-vérité. Les ministres font des discours niant ouvertement les faits, la science ou même les connaissances de base, promeuvent une vision du monde fondée sur l’idéologie et le préjugé. C’est très dangereux et rend difficile le travail des scientifiques », s’alarme Thiago Signorini Gonçalves, astronome et professeur à l’Université fédérale de Rio de Janeiro (UFRJ).
> Lire aussi  Au Brésil, la diplomatie sous le signe de l’extrême droite et des théories du complot
Au ministère des sciences et technologies siège certes le célèbre Marcos Pontes, premier astronaute brésilien à s’être rendu dans l’espace. Mais le gouvernement, comme le Parlement, accueille dans ses rangs de nombreux disciples d’Olavo de Carvalho, ancien astrologue vivant aux Etats-Unis, devenu la référence intellectuelle du bolsonarisme. « Je n’ai pas étudié le sujet de la Terre plate. J’ai juste regardé quelques vidéos d’expériences qui montrent la platitude des superficies aquatiques, et jusqu’à présent je n’ai rien trouvé qui réfute cela », a tweeté au mois de mai le « philosophe » (qui, entre autres, juge la cigarette bonne pour la santé et soupçonne Pepsi d’utiliser des fœtus avortés pour sucrer ses boissons).
Parmi les disciples « olavistes » du gouvernement, on compte rien de moins que le ministre des affaires étrangères, Ernesto Araújo, qui lui-même ne croit pas au changement climatique (une « invention marxiste » selon lui). « Pour moi la Terre est ronde. Mais peut-être l’intention du professeur Olavo était d’attirer l’attention sur la nécessité de mieux comprendre la méthodologie scientifique. La science a besoin d’être questionnée », a cru bon de rappeler, dans une interview, le chef de l’Itamaraty (le Quai d’Orsay brésilien), soupçonné un temps de sympathies « terreplatistes ». Un comble pour un responsable qui parcourt sans cesse le globe terrestre à bord de son avion.
+ Vidéo : Sommes-nous tous complotistes ? <https://www.youtube.com/watch?time_continue=166&v=x1ha2ETSSH0&feature=emb_logo>, Les Décodeurs, 25/07/19
<https://www.lemonde.fr/international/article/2019/11/18/les-bresiliens-terreplatistes-se-sentent-pousser-des-ailes-avec-bolsonaro_6019523_3210.html>
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14- Indonésie : un éléphant de Sumatra retrouvé décapité, AFP, 20/11/19, 08:00

Un éléphant de Sumatra, une espèce menacée endémique de l'île indonésienne, a été retrouvé décapité et les défenses coupées, a indiqué l'agence locale de protection de la nature.
Le cadavre du pachyderme de 40 ans a été découvert par un employé d'une plantation lundi dans la province de Riau.
"La tête de l'éléphant a été tranchée et ses défenses coupées retrouvées à un mètre du corps", a indiqué mardi dans un communiqué le chef de l'agence locale de protection de la nature, Suharyono, qui comme de nombreux indonésiens ne porte qu'un nom.
Celui-ci n'a pas précisé pourquoi les défenses n'avaient pas été emportées par les braconniers et avaient été laissées sur place.
L'éléphant semble avoir été tué il y a près d'une semaine, selon les autorités qui recherchent les coupables.
"Nous pensons que l'éléphant a été pourchassé et tué et qu'on lui a coupé la tête pour prendre ses défenses", a noté Suharyono.
L'éléphant de Sumatra est une espèce en danger critique d'extinction alors que la déforestation dans l'île de l'ouest de l'Indonésie réduit son habitat naturel et que les conflits entre les humains et les pachydermes sauvages, qui s'aventurent parfois sur des terres cultivées et font des dégâts, augmentent.
Les éléphants sont aussi la cible des braconniers qui les recherchent pour leurs défenses malgré l'interdiction du commerce de l'ivoire.
L'an dernier le corps en décomposition d'un éléphant aux défenses manquantes a été retrouvé dans la province d'Aceh, au nord de Sumatra, après avoir été apparemment empoisonné.
Le ministère de l'Environnement indonésien estime à moins de 2.000 les éléphants de Sumatra sauvages.
<https://www.geo.fr/environnement/indonesie-un-elephant-de-sumatra-retrouve-decapite-198687>
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15- Une nouvelle série d’accidents rappelle les dangers de la chasse, Le Monde, 20/11/19, 16h26
Pierre Bouvier

Chaque année l’Office national de la chasse et de la faune sauvage recense plus d’une centaine « d’accidents » de chasse faisant une dizaine de morts. 
La saison de la chasse est ouverte. Et avec elle, son lot d’accidents. Le 26 octobre, à l’occasion d’une battue aux sangliers, à Varilhes, en Ariège, un septuagénaire a été mortellement atteint par une balle, tirée par un autre chasseur. C’était le premier accident mortel de la saison 2019-2020, qui s’est ouverte graduellement entre le 23 août et le 29 septembre en France métropolitaine.
Depuis, les accidents se succèdent, ne rencontrant souvent qu’un écho local. Ainsi, jeudi 14 novembre, un homme qui tondait sa pelouse à Quincampoix, près de Rouen, était blessé à l’œil. Le lendemain, un chasseur tuait accidentellement une personne partie à la cueillette des champignons à Villars-les-Bois, en Charente-Maritime, tandis que dans la Vienne voisine, un chasseur en tuait un autre à Montamisé. Le jour suivant, dans le même département, un jeune de 16 ans blessait mortellement un homme de 47 ans dans les bois de La Mothe-Chandeniers, aux Trois-Moutiers.
Il est encore trop tôt pour dire si la saison sera plus meurtrière que la précédente, mais en moyenne, tous les ans, plus d’une centaine « d’accidents » de chasse faisant une dizaine de morts est recensée.
Dans un rapport publié le 13 juin, l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), dressait le bilan de la saison précédente (juin 2018-mai 2019) et relevait que 131 accidents avaient été recensés. Sur ce total, 132 victimes (sic) ont été identifiées – dont vingt-deux personnes non-chasseurs – et sept personnes ont été tuées, dont un « non-chasseur », contre treize la saison précédente (dont trois victimes non-chasseurs). Ce chiffre est le plus bas jamais enregistré depuis la création du réseau national « sécurité à la chasse », en 1997. « En vingt ans, le nombre d’accidents a été divisé par deux, et les accidents mortels par quatre », rappelle David François, adjoint au chef de la division du permis de chasser, à l’ONCFS. 
Plus de 1 000 accidents de chasse depuis 2009
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/11/20/une-nouvelle-serie-d-accidents-rappelle-les-dangers-de-la-chasse_6019904_3224.html>
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16- Des risques d’extinction planent sur un tiers de la flore tropicale africaine, Le Monde Afrique, 20/11/19, 20h57
Laurence Caramel  

L’Afrique de l’Ouest, l’Ethiopie, la Tanzanie et le sud de la RDC sont exposés aux plus fortes pressions, selon la première évaluation réalisée à l’échelle continentale. 
Près d’un tiers – 31,7 % – de la flore tropicale africaine serait menacée d’extinction, selon une étude publiée mercredi 20 novembre dans la revue Science Advances, qui fournit la première évaluation réalisée à l’échelle continentale sur le sujet. L’Afrique de l’Ouest, le centre de la Tanzanie, l’Ethiopie et le sud de la République démocratique du Congo (RDC) y sont identifiés comme les régions où s’exercent les plus fortes pressions sur la biodiversité, avec des risques d’extinction pouvant dépasser 76 % dans les montagnes éthiopiennes ou 67 % dans le delta intérieur du Niger.
Comparées à la faune, dont la grande majorité des espèces de mammifères et d’oiseaux ont été répertoriées et classées sur la liste rouge de l’Union internationale de conservation de la nature (UICN), les plantes demeurent le parent pauvre de cette surveillance planétaire, en dépit du rôle qu’elles jouent dans la pérennité des écosystèmes.
> Lire aussi  Abidjan veut « sauver la forêt ivoirienne » dévorée par la culture du cacao
Seulement 8 % des 352 000 espèces de plantes recensées à travers le monde ont fait l’objet d’une évaluation de l’UICN. Ce chiffre vaut aussi pour les zones intertropicales où la biodiversité demeure pourtant la plus riche. Le nombre considérable d’espèces et l’exigence des méthodologies utilisées par l’UICN expliquent en grande partie cette connaissance lacunaire. Mais il apparaît difficile de se satisfaire de cette situation alors que le déclin de la nature se déroule à un rythme sans précédent, comme l’a montré le rapport de l’IPBES (Plate-forme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques) publié en mai.
« Cette urgence a conduit à imaginer une autre méthode qui permette d’établir plus rapidement l’état de conservation d’un plus grand nombre d’espèces de plantes à une plus large échelle », explique Thomas Couvreur, directeur de recherches à l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et coordonnateur de l’étude.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/11/20/des-risques-d-extinction-planent-sur-un-tiers-de-la-flore-tropicale-africaine_6019934_3212.html>
En savoir plus :
> A third of the tropical African flora is potentially threatened with extinction <https://advances.sciencemag.org/content/5/11/eaax9444/tab-article-info>, Science Advances, 20/11/2019
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17- Enquête. Loutres, lions, caracals… Sur les réseaux sociaux, les trafiquants d’animaux sauvages en embuscade, Le Monde, 24/11/19, 06h11
Diane Regny

Sur Instagram, les animaux exotiques volent la vedette aux chats et aux chiens, alimentant un trafic qui met en danger la faune sauvage.
Six mille dollars pour un lynx. Huit mille, hors frais de port, pour un caracal, ce félin aux longues oreilles terminées par des pinceaux noirs. Parti d’images d’animaux exotiques sur le réseau social Instagram, Le Monde a pu, en quelques clics, remonter à des trafiquants de faune sauvage. Utilisant la messagerie WhatsApp, dont les échanges sont cryptés, ils font rapidement leurs offres et proposent d’envoyer leur « marchandise », depuis Kiev, en Ukraine, pour le caracal.
Instagram comme vitrine, WhatsApp comme moyen de communication, tout en restant anonymes. « Grâce aux réseaux sociaux, les personnes qui font des élevages clandestins peuvent ouvrir leur commerce au monde entier et vendre ces animaux sous le manteau », regrette Reha Hutin, la présidente de 30 Millions d’amis, qui réclame l’interdiction de la vente de tous les animaux sur Internet.
Car derrière les milliers d’adorables clichés d’animaux exotiques se dissimule l’un des trafics les plus fructueux au monde : la vente illégale d’espèces protégées. L’ONG WWF estime le trafic d’animaux sauvages à 19 milliards de dollars par an (soit plus de 17 milliards d’euros), en faisant la quatrième activité criminelle la plus lucrative au monde après le trafic de drogue, la contrefaçon et la traite d’êtres humains. Si le commerce illégal d’animaux exotiques a toujours existé, les réseaux sociaux lui procurent plus de visibilité. Des acheteurs peu scrupuleux peuvent ainsi se procurer des espèces protégées qui se retrouvent parfois dans l’actualité.
Mi-septembre, les habitants de la ville d’Armentières, dans le Nord, qui ont assisté, médusés, aux allées et venues d’une panthère noire. Le 13 novembre, le rappeur français Booba a affiché sur son compte Instagram un lionceau endormi sur le tableau de bord d’une voiture – ensuite critiqué par l’association 30 Millions d’amis. Sur les réseaux sociaux, les animaux exotiques, dont beaucoup sont protégés, provoquent un engouement sans cesse renouvelé.
« L’effet de mode est très fort »
Ce commerce illégal s’entretient lui-même. La présence sur les réseaux sociaux d’animaux exotiques traités comme d’irrésistibles chatons crée une nouvelle demande. « Il y a eu des cas de vidéos virales d’espèces mignonnes sur des réseaux sociaux qui ont conduit à une hausse de la demande et donc une expansion du marché », explique Morgan Tingley, ornithologue. D’après cet enseignant-chercheur à l’université du Connecticut, « le trafic du commerce d’animaux de compagnie a poussé certaines espèces au bord de l’extinction, comme le loris lent de Java ». Ce primate aux grands yeux ronds a souffert de sa notoriété sur Internet, estime l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), qui accuse en priorité le commerce d’animaux exotiques puis la perte d’habitat.
Plus récemment, les loutres asiatiques ont envahi les réseaux sociaux de leurs jolies moustaches, encourageant le commerce illégal. « L’effet de mode est très fort, les particuliers ont envie d’avoir un animal que personne n’a pour se démarquer », analyse Eric Hansen, délégué de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) pour les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur et Corse.
Outre la pression que ce trafic fait peser sur des espèces déjà menacées, il présente aussi des risques humains. « Après trois mois de vie, un lionceau est moins attendrissant et devient dangereux, donc, on s’en débarrasse », s’indigne Reha Hutin. L’animal peut s’échapper, être abandonné ou même s’en prendre à son propriétaire. « Quand je travaillais en Ile-de-France, des policiers avaient arrêté des trafiquants de drogue qui avaient des photographies d’un lionceau dans leurs téléphones. Paniqués, ils ont relâché le félin en pleine rue », témoigne Eric Hansen. Encore petit, le fauve n’était pas dangereux, mais la provenance de ces animaux n’étant pas traçable, ils peuvent être porteurs de maladies comme la rage.
> Lire aussi Requins, primates, perroquets… : des milliers d’animaux sauvages saisis dans un coup de filet international
Plus d’un tiers meurt lors du transport
Les vendeurs comme les acheteurs se présentent souvent comme des passionnés, à l’instar de nombreux instagrammeurs qui affichent leur drôle d’animal de compagnie sur les réseaux. Pourtant, même lorsque les espèces ne sont pas directement braconnées dans leur milieu naturel, le risque encouru est grand. « 30 à 40 % des espèces exotiques importées illégalement meurent pendant le transport », explique Eric Hansen. Les anecdotes terribles qu’il relate sont aux antipodes des vidéos affichées sur Instagram : « Un homme avait caché des colibris dans son caleçon, les oiseaux avaient les ailes scotchées. Il s’agissait d’espèces très rares dont certaines que je n’avais même jamais vues dans la nature. Un autre a été interpellé avec 162 grenouilles du bonheur dans une valise. Il avait entassé dix grenouilles par verre en plastique, beaucoup sont mortes. »
Pourtant, des collectionneurs cherchent toujours à se procurer à cor et à cri les espèces qui leur manquent au mépris de leur survie et de leur bien-être. Et des trafiquants continuent à se procurer des animaux exotiques pour les exploiter. « Depuis un an, j’ai fait saisir une soixantaine d’animaux vivants à Paris. C’est ici qu’il y a le plus de trafic et les personnes interpellées sont généralement déjà impliquées dans d’autres trafics », explique Yannick Jaouen, inspecteur de la brigade mobile d’intervention Cites-Capture, qui s’occupe exclusivement du trafic d’espèces animales protégées, pour Paris et sa petite couronne. D’après lui, les propriétaires d’animaux sauvages les louent pour des soirées, font payer des selfies avec eux et organiseraient même des combats entre chiens et félins.
> Lire aussi Mobilisation à Paris pour des cirques sans animaux sauvages
Un réseau tentaculaire, difficile à surveiller
Les réseaux sociaux peuvent être un point de départ d’une enquête, mais « souvent, le détenteur n’est pas celui qui poste la photographie », précise Yannick Jaouen. Il faut trouver l’origine, une affaire délicate quand l’image passe parfois par des milliers de partages.
« Avec la sensibilisation, les propriétaires sont de plus en plus prudents mais en remontant des posts Internet, on parvient régulièrement à retrouver l’adresse IP [identifiant d’une machine sur Internet, qui permet de donner la localisation] », souligne Mme Hutin dont l’association a un service d’enquêteurs. « C’est de cette façon que nous avons retrouvé en 2017 le lionceau détenu en Seine-Saint-Denis dans des conditions épouvantables mais pour quatre lionceaux sauvés en deux ans, combien sont introuvables ? », s’interroge-t-elle. Instagram est devenu en 2018 l’un des membres fondateurs de la Coalition mondiale pour mettre fin au trafic d’espèces sauvages en ligne. Mais « étant donné le grand nombre de posts, et bien qu’elles fassent de leur mieux, il est impossible pour les plates-formes (Instagram, eBay, Facebook, etc.) de les vérifier tous », souligne l’ONG britannique Traffic.
Alors d’autres organismes comme les associations de protection animale ou l’ONCFS s’organisent pour scruter les réseaux. Au 1er janvier 2020, lors de la création de l’Office français de la biodiversité (qui sera le résultat de la fusion entre l’Agence française pour la biodiversité et l’ONCFS), Yannick Jaouen bénéficiera du concours de trois nouvelles recrues pour traquer les trafiquants d’espèces protégées. Une avancée même s’il admet que les moyens de son équipe resteront « contraints » face à l’ampleur du phénomène.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/11/24/loutres-lions-caracals-sur-les-reseaux-sociaux-les-trafiquants-d-animaux-sauvages-en-embuscade_6020301_3244.html>
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18- Chasse à la glu : images à l'appui, la LPO interpelle le gouvernement, AFP, 24/11/19, 15:00

Un faucon mort de faim, une mésange au plumage en partie arraché : la Ligue de protection des oiseaux (LPO) interpelle dimanche le gouvernement avec des images tournées au plus près des postes de chasse à la glu, réclamant l'interdiction de ce mode de capture contesté.
La Ligue de protection des oiseaux réclame depuis plusieurs années l'interdiction de cette pratique bannie dans toute l'Europe, sauf en région Paca. Une procédure d'infraction est en cours à Bruxelles contre la France à ce sujet.
Mais la France affirme que cette chasse, qui consiste à enduire des tiges de colle pour capturer grives et merles qui s'y posent, peut être autorisée car elle est suffisament sélective, c'est-à-dire qu'elle ne nuit pas à d'autres espèces d'oiseaux.
Cette affirmation est contestée par les défenseurs de la biodiversité, et la LPO a souhaité en apporter la preuve, notamment en disposant des caméras cachées au plus près des postes de chasse, ouverts depuis le début de l'automne, dans une commune du sud-est dont elle tait le nom.
Sur ces images, que l'AFP a pu visionner, et qui ont été envoyées à la secrétaire d'Etat Emmanuelle Wargon, chargée notamment de la biodiversité, des passereaux tentent se débattre, pris dans la glu par les plumes ou le bec, un cadavre de mésange bleue gît sous une baguette abandonnée, tandis qu'un rouge gorge, à peine décollé, est jeté à terre sans ménagement.
La LPO rapporte également qu'un faucon crécelle a été victime de ce type de chasse "cruelle" cette saison, mort de faim après avoir eu les plumes engluées. "Les destructions de passereaux protégées (...) sont flagrantes", écrit l'association à Mme Wargon, l'appelant à se faire sa "propre opinion".
Selon ses défenseurs, la chasse à la glu n'a qu'un impact mineur avec 42.000 prises de grives et merles autorisées pour une saison. L'Etat affirme avoir renforcé ses inspections avec 500 visites d'installations la saison passée.
<https://information.tv5monde.com/info/chasse-la-glu-images-l-appui-la-lpo-interpelle-le-gouvernement-333750>
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19- Le Timor oriental désemparé face aux attaques des "ancêtres" crocodiles, AFP, 26/11/19, 12:00
Hortencio Sanchez

Mario Da Cruz se rappelle le jour où il a vu, terrorisé, des crocodiles tuer un enfant sur une plage du Timor oriental. Les habitants qui vénèrent ces reptiles, peinent à faire face à une hausse des attaques.
Ces incidents ont été multipliés par 20 ces deux dernières décennies dans la petite nation d'Asie du Sud-Est. En moyenne, un Timorais par mois est attaqué par des crocodiles, même si toutes les attaques ne sont pas mortelles.
"Je marchais le long de la plage quand soudain un groupe de crocodiles est sorti de l'eau, j'ai paniqué et me suis enfui mais l'un d'entre eux m'a blessé à la jambe", explique Mario Da Cruz, un habitant de la ville de Lospalos. 
"Un autre a attaqué un petit enfant qui est mort sur le coup".
Le Timor oriental occupe la moitié de l'île du Timor, dont la partie occidentale est indonésienne tandis que son autre grand voisin à l'est est l'Australie.
Ancienne colonie portugaise, le Timor oriental a été occupé pendant deux décennies par l'Indonésie avant d'accéder à l'indépendance en 2002.
Une bonne partie de sa population pauvre de 1,2 million d'habitants vit de la mer ou utilise quotidiennement les cours d'eau. 
Et les victimes des crocodiles sont souvent des pêcheurs ou des habitants qui vont chercher de l'eau.
"On a vu une hausse assez importante des attaques de crocodiles au cours des 10 dernières années", note Sam Banks, un biologiste spécialiste de la protection des espèces à l'Université australienne Charles Darwin.
Entre 1996 et 2014, elles sont passées de moins d'une par an à plus d'une dizaine. Le risque d'être tué par un crocodile au Timor oriental est dix fois plus grand que celui de succomber au paludisme.
Sebastian Brackhane de l'Université de Fribourg en Allemagne, qui a étudié la gestion des crocodiles dans l'île, et d'autres collègues ont cherché à expliquer le bond des attaques, voulant vérifier si l'habitat des crocodiles était menacé par les activités humaines.
Mais "nous pensons que le premier facteur, c'est une augmentation du nombre des crocodiles marins", indique-t-il à l'AFP. 
Un problème constaté aussi dans d'autres îles, comme les Salomon (au nord est de l'Australie), les Andamans (dans l'océan Indien), et plusieurs zones côtières de l'Indonésie où les conflits entre humains et crocodiles augmentent.
- Les crocodiles australiens accusés -
Mais au Timor, pas question de tuer ces reptiles. Les Timorais vénèrent les crocodiles, qu'ils considèrent comme leurs ancêtres mythiques.
Nombre d'entre eux sont persuadés que la hausse des attaques n'est pas due à des crocodiles locaux, mais à des individus qui viennent d'Australie ou d'ailleurs à la recherche de nourriture.
Avec son collègue Yusuke Fukuda, un chercheur travaillant pour les Territoires du Nord en Australie, Sam Banks a procédé à des tests ADN pour tenter de résoudre le mystère de la vague d'attaques. 
Pour les scientifiques, il est possible que les crocodiles, pouvant mesurer jusqu'à six mètres et peser 1.000 kilos, fassent un voyage de quelque 500 kilomètres en traversant la mer du Timor depuis l'Australie. 
Il est aussi concevable qu'ils viennent de Nouvelle Guinée, d'Indonésie ou même de Malaisie.
Ils ont prélevé des échantillons d'ADN de 18 crocodiles récemment au cours d'une mission de deux semaines. Ils se sont approchés, sous escorte, des reptiles dans des cours d'eau et ont prélevé à l'aide de bâtons crochus des morceaux de peau de crocodile pour les analyser et les comparer aux gènes des crocodiles australiens.
- Mythe fondateur -
Mais, selon les premiers tests, les crocodiles "sont bel et bien timorais". "Il n'y a aucune indication qu'ils aient des ancêtres australiens", explique Sam Banks, qui souligne qu'ils ne s'agit que de résultats préliminaires.
Les Timorais répugnent pourtant à incriminer les crocodiles locaux, qui sont appelés "abo", "grand-père" en tétoum, l'une des deux langues officielles avec le portugais. 
Vénéré dans de nombreux autels, l'animal est au centre d'un mythe sur la création de l'île: un jeune garçon a sauvé un petit crocodile, ils sont devenus amis et en mourant l'animal devint l'île de Timor qui a la forme du reptile. 
"Ici, les gens voient les crocodiles comme leurs ancêtres", souligne Nina Baris, une responsable de Lospalos.
"Selon nos croyances, si un crocodile mord quelqu'un, ça veut dire qu'il a commis une faute grave".
Ce respect pour les crocodiles implique que les attaques pourraient ne pas toutes être déclarées. Et complique fortement la gestion de la population des crocodiles, qui ne peuvent pas être tués.
"Il est interdit de faire du mal aux crocodiles", explique Sam Banks. "Donc, il faut trouver un équilibre entre le respect de la culture et la sécurité des gens".
<https://information.tv5monde.com/info/le-timor-oriental-desempare-face-aux-attaques-des-ancetres-crocodiles-333984>
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20- Le poisson-clown n'a pas la capacité génétique de s'adapter, AFP, 26/11/19, 17:00

Nemo et ses congénères poissons clowns n'ont pas la capacité génétique de s'adapter aux modifications de leur environnement, une découverte inquiétante tant les récifs coralliens évoluent rapidement sous l'effet du changement climatique et des activités humaines.
Le héros du célèbre dessin animé "Nemo", reconnaissable à son teint orange brillant et ses bandes blanches, vit "spécifiquement" dans les anémones des récifs coralliens.
"C'est pour cela que l'on s'inquiète", dit à l'AFP Benoit Pujol, chercheur CNRS, coauteur d'une étude publiée mardi dans Ecology Letters.
Les récifs coralliens sont menacés (20% sont déjà détruits, 15% risque de l'être d'ici une dizaine d’années, 20% sont menacés d'ici 40 ans) par le réchauffement climatique, la pollution, l'aménagement des côtes, la surpêche ou encore l'accroissement démographique.
Or après avoir suivi des individus des lagons de l'île de Kimbe en Papouasie-Nouvelle-Guinée pendant 10 ans, une équipe de chercheurs internationale a découvert que "les poissons clowns n'avaient pas la capacité génétique de s'adapter" à ces changements environnementaux.
"Le succès reproducteur dans une population, c'est le garant de son adaptation", souligne M. Pujol. 
Or les chercheurs ont découvert que "le poisson clown ne possédaient pas de variant génétique qui lui permettrait de modifier sa reproduction". Il ne pourra pas contrecarrer, compenser les effets néfastes sur sa fécondité des modifications de son environnement par une adaptation génétique.
Par contre son habitat influence très fortement ce succès reproducteur, ajoutent les chercheurs. 
Les poissons-clowns restent toute leur vie dans la même anémone: ils y pondent leurs œufs, s'y protègent des prédateurs en se cachant dans les tentacules... 
"Ce n'est pas trop montré dans le dessin animé mais le poisson clown a un cycle de vie assez particulier", poursuit M. Pujol.
Chaque anémone héberge une femelle, un mâle et un certain nombre d'individus mâles, pas actifs sexuellement. "Quand la femelle meurt, le mâle devient femelle et le plus grand des individus non actifs sexuellement devient reproducteur", ajoute-t-il.
Les chercheurs veulent maintenant essayer de déterminer dans quelles conditions et où les poissons clowns se reproduisent le mieux.
<https://information.tv5monde.com/info/le-poisson-clown-n-pas-la-capacite-genetique-de-s-adapter-334091>
En savoir plus :
> Strong habitat and weak genetic effects shape the lifetime reproductive success in a wild clownfish population <https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1111/ele.13428>, Ecology Letters, 26/11/19
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En images
21- Renouez avec la nature, Forum économique mondial, 24/01/18

Passer du temps en forêt serait bon pour la santé.
> Animation vidéo à voir à :
<https://fr-fr.facebook.com/weffrancais/videos/renouez-avec-la-nature/1591969130856225/>
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22- « Plan B » : comment des insectes peuvent sauver des millions de vies humaines, Le Monde, 11/11/19, 14h48

Des champs d’Afrique à certaines fermes franciliennes, des agriculteurs ont recours à des insectes pour lutter contre d’autres insectes ravageurs pour leurs cultures. Une alternative aux pesticides aussi efficace que spectaculaire. 
Des millions de vies humaines sauvées grâce à des insectes ? C’est ce qui s’est passé en Afrique au début des années 1990, grâce à l’introduction de microguêpes dans des champs de manioc ravagés par la cochenille. Selon certaines études, la méthode aurait sauvé vingt millions de personnes de la famine.
A la ferme de Gally, près de Paris, des agriculteurs croient beaucoup à cette alternative au tout-pesticides. Leur héros : le typhlodrome, un insecte hyperefficace pour lutter contre des acariens qui risquent de ravager leurs pommiers.
L’équipe vidéo du Monde a rencontré les découvreurs et les utilisateurs de cette méthode aussi efficace que spectaculaire.
> Vidéo à voir à :
<https://www.lemonde.fr/videos/article/2019/11/11/plan-b-comment-des-insectes-peuvent-sauver-des-millions-de-vies-humaines_6018790_1669088.html>
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23- Un an après son arrivée dans les Pyrénées, les premières images de l'ourse Sorita dévoilées, France info, 15/11/19, 07:03

Elle s'est bien adaptée à son nouveau milieu naturel et il se pourrait même qu'elle attende des petits pour le printemps prochain.
Sorita marque son territoire dans les Pyrénées. En octobre 2018, cette ourse slovène a été relâchée dans le Béarn. Un peu plus d'un an après, une première vidéo de l'ursidé a été diffusée, mercredi 13 novembre 2019, et l'ourse semble s'être bien intégrée à son habitat. Elle est en bonne santé et il se pourrait même qu'elle attende des petits pour le printemps prochain, selon le Fonds d'intervention eco-pastoral.
> Vidéo à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/decouverte/ours/video-un-an-apres-son-arrivee-dans-les-pyrenees-les-premieres-images-de-l-ourse-sorita-devoilees_3702663.html>
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Une publication
24- 256 espèces de la flore de Guadeloupe menacées de disparition, Comité français de l’UICN, communiqué du 21/11/19

Située au cœur d’un "point chaud" de la biodiversité mondiale, la Guadeloupe présente un patrimoine naturel extrêmement riche mais d’une grande fragilité. Pour la première fois, l’analyse de la situation de chacune des 1706 espèces de la flore vasculaire indigène montre que 15 % d’entre elles sont menacées. Ces nouveaux résultats de la Liste rouge des espèces menacées en France ont été établis par le Comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et le Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN), avec l’appui d’un groupe de botanistes, tous spécialistes de la flore guadeloupéenne, mobilisés avec le Conservatoire botanique des îles de Guadeloupe.
De nombreux dangers sont mis en évidence au terme de l’état des lieux qui a porté sur l’ensemble de la flore vasculaire de Guadeloupe (fougères, arbres, orchidées et autres plantes à fleurs). Au total, au moins 5 espèces ont déjà disparu, 256 sont menacées et 110 autres sont quasi menacées.
La destruction, la dégradation et la fragmentation des milieux naturels constituent les principales menaces affectant les espèces végétales. L'archipel présente un taux de déforestation particulièrement élevé, le plus fort de tout l’outre-mer. Le développement urbain et agricole est en particulier responsable de la disparition progressive de nombreuses espèces des forêts de basse altitude. C’est par exemple le cas du Courbaril, un arbre trouvé surtout en Basse-Terre et classé "Vulnérable", du Dendé ou Glouglou, un palmier classé "En danger critique", ou de la fougère arborescente Cyathea pungens, "En danger critique" également.
Dans les milieux de basse altitude, au-delà de la forte pression des aménagements, certaines espèces ont fait l’objet d’une exploitation ciblée pour leurs propriétés ornementales ou médicinales ou pour leur bois. C’est le cas du Gaïac qui compte aujourd’hui moins de 250 pieds matures et classé "En danger". Nombre de plantes de ces habitats naturels sont également affectées par le broutage et le piétinement de bovins ou de caprins domestiques laissés en liberté, comme le cactus Tête à l’Anglais classé "En danger critique". Ce dernier, comme d’autres espèces, fait également l’objet de prélèvements par des collectionneurs malgré son statut d’espèce protégée par la réglementation.
En forêt, l’entretien et les aménagements constituent parfois aussi des sources de pressions pour la flore. L’élargissement des sentiers de montagne, les raids sportifs et l’érosion du sol qui en découle menacent ainsi l’habitat préférentiel de plusieurs espèces rares, notamment au niveau des crêtes.
Enfin, la propagation d’espèces exotiques envahissantes accentue les menaces pesant sur certaines plantes, par la compétition pour les ressources qu’elle entraîne ou par la modification des habitats tels que les forêts des berges de rivières.
Pour répondre à ces menaces, des mesures de protection, des actions de conservation et des plans de gestion des milieux naturels ont été mis en place. Malgré ces efforts, la situation de la flore de Guadeloupe reste préoccupante, dans une région marquée par un fort développement où la biodiversité apparaît fragile et en régression. Afin de ne pas voir disparaître des espèces remarquables, un renforcement des protections et le déploiement d’actions ciblées apparaissent essentiels. Les priorités d’actions et les réponses à apporter pourront être identifiées à l’aide de cette nouvelle Liste rouge avec tous les acteurs concernés, afin de renforcer à l’avenir la préservation de ce patrimoine naturel exceptionnel.
> Publication et résultats détaillés disponibles sur :
<https://uicn.fr/liste-rouge-flore-guadeloupe/> et <https://inpn.mnhn.fr/actualites/lire/10481>
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Une annonce
25- Fête de la Nature - Votez pour votre future affiche Fête de la Nature 2020 jusqu'au 1er décembre, 21/11/19

Votez pour votre affiche 2020
Pour la Fête de la Nature 2020, vous avez votre mot à dire sur le choix de l'affiche officielle que vous retrouverez dans le kit de communication. Choisissez votre visuel préféré parmi les deux affiches réalisées par le studio Nom Commun, qui renouvelle sa collaboration pour la 4e année consécutive, sur la thématique "Prenons-en de la graine !". 
Les résultats des votes vous seront annoncés la semaine du 2 décembre. 
Vous avez donc jusqu'au 1er décembre pour répondre au sondage et faire campagne pour votre affiche préférée... à vous de jouer !
<https://fetedelanature.com/fil-d-infos/votez-pour-votre-affiche-2020>
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Une offre d’emploi
26- Label Vie recherche son/sa formateur-rice/consultant-e en éducation à l’environnement, poste à pourvoir en janvier 2020

Vous êtes mordu-e de Nature ? Convaincu-e de l’importance de l’éducation à l’environnement, notamment pour les jeunes enfants ? Rejoignez une organisation pionnière sur des méthodes de transition écologique concrète, humaine et innovante.
Label Vie, c’est un réseau de plus de 450 lieux de vie de la jeunesse (crèches, centres de loisirs…) engagés dans une démarche durable ; c’est une méthode d’accompagnement primée pour son impact sociétal (Ashoka, Ordre National du Mérite, la France s’Engage…) ; c’est la preuve qu’une démarche écologique a des bénéfices directs sur la santé et l’épanouissement des jeunes enfants comme des professionnels.
=> Son équipe a besoin d’une expertise en éducation à l’environnement : pourquoi pas vous ?
Missions :
• Conception et animation de formations en éducation à l’environnement à destination de professionnels de crèches, de centres de loisirs mais aussi d’assistants-es maternels
• Adaptation de cette formation pour des modules à distance (type MOOC)
• Veille sur les sujets d’éducation à l’environnement
• Participation à l’animation d’un réseau national de lieux de vie engagés dans une démarche durable
Profil recherché :
• Formateur-rice en éducation à l’environnement
• Expérience terrain auprès des jeunes enfants et leurs familles
• Volonté d’innover dans les formats de formation, et notamment ouvert à concevoir des modules à distance
• Engagé-e, agile et adaptable
• Basé-e à Paris, disponible pour se déplacer sur la France entière
> Merci d’envoyer votre candidature à <marie at label-vie.org>
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À PROPOS DE LA PRÉSENTE REVUE DE PRESSE...
Cette revue de presse s’inscrit dans la mission éducative de notre Fondation, au statut apolitique et non confessionnelle, et vise à répondre aux souhaits d’information et de sensibilisation des abonnés.
Elle n’a pas de caractère exhaustif. Il s’agit d’une sélection pluraliste d’articles ou de dépêches, parfois antagonistes, ne faisant pas systématiquement la Une des journaux et regroupés en 6 thèmes, adressée par mail du lundi au vendredi, à raison d’un thème différent chaque jour.
Diffuser ces articles ne signifie pas automatiquement les approuver mais vise à vous surprendre, vous enrichir, vous donner envie d’en savoir plus, vous aider à relayer l’info, à passer à l’action, et même, à vous indigner ou à vous faire sourire ! Nous espérons qu’au moins un de ces articles répondra chaque jour à l’un de ces objectifs.
Si l’archivage récemment mis en place ne cous convient pas, pensez à conserver les articles qui vous concernent ou vous intéressent particulièrement.
Sur le fond et en complément de notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> & Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>, il s’agit là d’une modeste contribution à une meilleure compréhension du monde par l’éducation à la complexité.
Quant à la forme, elle se veut sans prétention et n'y associe aucune pièce jointe pour éviter de saturer votre boîte mail.
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À PROPOS DE LA FONDATION POUR LA NATURE ET L'HOMME (FNH)...
NOS APPELS 
– Let’s Bio ! Ensemble pour des cantines bios et locales <https://www.letsbio.org/> pour bien nourrir nos enfants.
– Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
NOS CAMPAGNES 
– 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/> pour participer à l'émergence d'un modèle énergétique plus propre et durable
– Mon Restau’Responsable® <https://www.youtube.com/watch?list=PLh--7obE3XQ5hw0hyacAsOc7PLMneP7-N&v=Eo7AZvPE_MA> pour guider les professionnels de la restauration collective et valoriser leurs bonnes pratiques.
– J’agis pour la nature <http://www.jagispourlanature.org/> pour participer à des activités utiles et ludiques en pleine nature, près de chez vous.
NOS VIDÉOS PÉDAGOGIQUES 
– Sur notre chaîne You Tube <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>, retrouvez toutes nos vidéos.  
NOS PUBLICATIONS (les plus récentes) 
– Oui, les alternatives techniques aux néonicotinoïdes existent <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/oui-les-alternatives-techniques-aux-neonicotinoides-existent/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, mai 2016
– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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