[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur économie, écologie, gouvernance, démographie, sociologie, éducation, recherche, droit, UE & international + 1 annonce (jeudi 28 novembre)
Florence de Monclin
f.demonclin at fnh.org
Jeu 28 Nov 07:55:35 CET 2019
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1- Karim Rissouli s’intéresse à Nicolas Hulot sur France 5 <http://tvmag.lefigaro.fr/programme-tv/karim-rissouli-s-interesse-a-nicolas-hulot-sur-france-5_80389540-07ba-11ea-baaa-d878d68804c9/>, Le Figaro, 18/11/19, 11:00
2- GB : la Reine récompense Attenborough pour sa série Planète bleue <https://www.geo.fr/environnement/gb-la-reine-recompense-attenborough-pour-sa-serie-planete-bleue-198697>, AFP, 21/11/19, 00:00
3- Des propos du cofondateur d’Extinction Rebellion sur l’Holocauste suscitent l’indignation <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/11/21/les-propos-du-cofondateur-d-extinction-rebellion-sur-l-holocauste-suscitent-l-indignation_6020037_3244.html>, Le Monde avec AFP, 21/11/19, 17h13
4- Entretien. « Le vieillissement n’est pas une malédiction » <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/11/21/andrew-scott-le-vieillissement-n-est-pas-une-malediction_6020048_3234.html>, Le Monde, 21/11/19, 21h01
5- Réduire ses impôts en achetant des produits d’occasion ou écoconçus, c’est l’idée de la Camif et du BonCoin <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/economie-circulaire/isr-rse/reduire-ses-impots-en-achetant-des-produits-d-occasion-ou-ecoconcus-c-est-l-idee-de-la-camif-et-de-leboncoin-147923.html>, Novethic, 21/11/19
6- Tribune. Philippe Moati : « L’utopie écologique séduit les Français » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/11/22/philippe-moati-l-utopie-ecologique-seduit-les-francais_6020062_3232.html>, Le Monde, 22/11/19, 00h34
7- Décryptage. La revue « Délibérée » se penche sur les droits de la planète <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/11/22/la-revue-deliberee-se-penche-sur-les-droits-de-la-planete_6020083_3232.html>, Le Monde, 22/11/19, 06h15
8- Nicolas Hulot : "Notre démocratie d’aujourd’hui n’est pas adaptée" <https://www.lanouvellerepublique.fr/niort/nicolas-hulot-notre-democratie-d-aujourd-hui-n-est-pas-adaptee>, La Nouvelle République, 22/11/19, 07:47
9- Entretien. Corinne Lepage : « Si l’économie veut perdurer, elle ne peut que partir de l’écologie » <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/11/22/corinne-lepage-si-l-economie-veut-perdurer-elle-ne-peut-que-partir-de-l-ecologie_6020124_3234.html>, Le Monde, 22/11/19, 11h39
10- Abus de biens sociaux chez Eco-Emballages : le verdict est tombé <http://www.journaldelenvironnement.net/article/abus-de-biens-sociaux-chez-eco-emballages-le-verdict-est-tombe,101246?xtor=RSS-31>, Le JDLE, 22/11/19
11- « Confronter le monde de la gestion à celui des climatologues » : les écoles de commerce au défi de la transition écologique <https://www.lemonde.fr/campus/article/2019/11/24/confronter-le-monde-de-la-gestion-a-celui-des-climatologues-les-ecoles-de-commerce-au-defi-de-la-transition-ecologique_6020316_4401467.html>, Le Monde Campus, 24/11/19, 07h00
12- "Sauvez Bisri" : au Liban, l'écologie s'invite dans la contestation <https://information.tv5monde.com/info/sauvez-bisri-au-liban-l-ecologie-s-invite-dans-la-contestation-333715>, AFP, 24/11/19, 16:00
13- Attac, les Amis de la Terre et Solidaires dénoncent l'impact environnemental d'Amazon <https://information.tv5monde.com/info/attac-les-amis-de-la-terre-et-solidaires-denoncent-l-impact-environnemental-d-amazon-333703>, AFP, 24/11/19, 16:00
14- La peur de l’effondrement, moteur d’action et d’engagement ? <https://www.lemonde.fr/blog/alternatives/2019/11/24/la-peur-de-leffondrement-moteur-daction-et-dengagement/>, Blog Même pas mal !, 24/11/19
15- Tribune. Black Friday : « Le principe du pollueur payeur doit aussi s’appliquer au e-commerce » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/11/25/black-friday-le-principe-du-pollueur-payeur-doit-aussi-s-appliquer-au-e-commerce_6020396_3232.html>, Le Monde, 25/11/19, 06h00
16- Nicolas Hulot à Tours devant les étudiants de Polytech <https://www.lanouvellerepublique.fr/tours/nicolas-hulot-a-tours-devant-les-etudiants-de-polytech>, La Nouvelle République, 25/11/19, 06:25
17- Borne met en garde contre la "frénésie" du "Black Friday" <https://information.tv5monde.com/info/borne-met-en-garde-contre-la-frenesie-du-black-friday-333838>, AFP, 25/11/19, 17:00
18- Le gouvernement lance une campagne pour allonger la durée de vie des objets <https://information.tv5monde.com/info/le-gouvernement-lance-une-campagne-pour-allonger-la-duree-de-vie-des-objets-334053>, AFP, 26/11/19, 14:00
19- Santé, environnement : six revues scientifiques s’alarment des projets de l’administration Trump <https://www.lemonde.fr/climat/article/2019/11/26/sante-environnement-six-revues-scientifiques-s-alarment-des-projets-de-l-administration-trump_6020638_1652612.html>, Le Monde, 26/11/19, 22h34
20- Les Français méfiants vis-à-vis de l'impact écologique du numérique <https://information.tv5monde.com/info/les-francais-mefiants-vis-vis-de-l-impact-ecologique-du-numerique-334183>, AFP, 27/11/19, 17:00
21- UE. Ursula Von der Leyen, une majorité fragile qui sera vite mise à l’épreuve <https://www.lemonde.fr/international/article/2019/11/28/von-der-leyen-une-majorite-fragile-qui-sera-vite-mise-a-l-epreuve_6020795_3210.html>, Le Monde, 28/11/19, 07h07
En images
22- Ils transforment les luttes écologistes en spectacles audio-visuels saisissants <https://mrmondialisation.org/ils-transforment-les-luttes-ecologistes-en-spectacles-audio-visuels-saisissants/>, Mr Mondialisation, 22/11/19
Une annonce
23- « Humanisons le progrès » au Parlement des Entrepreneurs d’avenir <https://parlement2020.entrepreneursdavenir.com/>, à l'OCDE à Paris, les 22 & 23 janvier 2020
Bien à vous,
Florence
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OPPORTUNITÉ DU JOUR : L’économiste britannique Andrew Scott explique comment l’allongement de l’espérance de vie va transformer nos sociétés et pourquoi il peut aussi représenter une chance. (cf. item 4)
IDÉE DU JOUR : Et si en achetant un meuble écoconçu, en faisant réparer votre lave-linge chez un professionnel, en dénichant un jean en fibre recyclé… vous payiez moins d’impôts ? (cf. item 5)
PRÉFÉRENCE DU JOUR : Une enquête proposant un choix entre trois modèles de société montre une préférence des Français pour des modes de vie favorisant la proximité, les liens avec les proches et une consommation locale. (cf. item 6)
PUBLICATION DU JOUR : Malgré des recours accrus à la justice pour dénoncer les atteintes à l’environnement, le droit environnemental n’a jamais autant souffert de son impuissance. (cf. item 7)
ENTRETIEN DU JOUR : Face à l’épuisement des ressources, l’économie ne peut que partir de l’écologie et devenir circulaire, si l’on veut maintenir une dynamique de développement, explique Corinne Lepage. (cf. item 9)
DÉFI DU JOUR : Depuis 15 ans, les enseignements en "responsabilité sociale et environnementale" ont fleuri dans les écoles de commerce, mais sans remise en cause des modèles productifs. Des enseignants tentent d’aller plus loin. (cf. item 11, 16 & suite)
FRÉNÉSIE DU JOUR : L’an dernier, au lendemain du Black Friday, un million de colis ont été livrés dans Paris et en 2019, ce sont 2,5 millions de livraisons qui sont attendues par jour. (cf. item 15, 17, suite & 13)
RAPPORT DU JOUR : Impunité fiscale, sociale et environnementale : le monde selon Amazon n'est pas viable d’après une compilation de données rassemblées par Attac, les Amis de la Terre et l'Union syndicale Solidaires. (cf. item 13 & suite)
QUESTIONNEMENT DU JOUR : Un récit véhiculé par la peur est-il propice à engager les citoyens dans un changement individuel et collectif ? (cf. item 14)
MISE EN GARDE DU JOUR : Aux Etats-Unis, les rédacteurs en chef des plus prestigieuses publications savantes mettent en garde contre un projet de réforme réglementaire visant à modifier l’évaluation des produits polluants. (cf. item 19)
BAROMÈTRE DU JOUR : 44% des Français envisagent le numérique comme une menace, alors que 38% d'entre eux y voient une chance. (cf. item 20)
INVESTITURE DU JOUR : La nouvelle Commission européenne présidée par Ursula von der Leyen et composée de 26 commissaires (11 femmes et 15 hommes), a obtenu un large soutien du Parlement européen lors du vote d’investiture en vue d’une entrée en fonction le 1er décembre. (cf. item 21)
CITATION DU JOUR : "Nous souhaitions utiliser la magie de la musique, l’énergie du concert et le côté suggestif des images pour toucher différemment les gens et les inviter à repenser notre rapport au monde." Le groupe de musique Bravery in Battle (cf. item 22)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 120 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Karim Rissouli s’intéresse à Nicolas Hulot sur France 5, Le Figaro, 18/11/19, 11:00
Patrick Cabannes
Le journaliste présentera, le 1er décembre à 21h05 sur la chaîne du service public, le documentaire Le départ de monsieur Hulot, qui revient sur la démission de l’ancien ministre de la transition écologique et solidaire.
Dimanche 1er décembre à 21h05, France 5 diffuse le quatrième numéro de la collection documentaire C’était écrit. L’occasion pour Karim Rissouli de revenir sur le départ de Nicolas Hulot du gouvernement, annoncé en direct sur France Inter le 28 août 2018. Intitulé Le Départ de Monsieur Hulot, le documentaire démontre, à travers les témoignages de Pascal Anciaux, Bérengère Bonte, François Hollande, Daniel Cohn-Bendit, Léa Salamé…, que cette démission, présentée comme un coup de théâtre, était inéluctable et prévisible.
<http://tvmag.lefigaro.fr/programme-tv/karim-rissouli-s-interesse-a-nicolas-hulot-sur-france-5_80389540-07ba-11ea-baaa-d878d68804c9/>
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2- GB : la Reine récompense Attenborough pour sa série Planète bleue, AFP, 21/11/19, 00:00
Le naturaliste britannique David Attenborough, a appelé mercredi à une mobilisation internationale pour lutter contre la pollution en recevant des mains de la reine Elizabeth II une récompense prestigieuse pour le rôle joué par sa série télévisée Planète bleue dans la sensibilisation à ce problème.
Le prix Chatham House 2019 a été décerné à Londres à David Attenborough ainsi qu'à Julian Hector, chef des studios Histoire naturelle de la BBC, pour "l'impact galvanisant" sur l'opinion publique de la série Blue Planet II (Planète bleue) consacrée à la pollution des océans par le plastique.
La reine s'est déclarée "ravie" de remettre le prix à M. Attenborough, un ami de longue date, dont les documentaires ont popularisé la cause du développement durable.
"Ce prix reconnait vos nombreux talents", a-t-elle déclaré au naturaliste, également réalisateur et écrivain.
"Nous qui sommes d'une certaine génération, nous pouvons prendre un grand plaisir à prouver que l'âge n'est pas un obstacle pour exercer une influence positive", a plaisanté la souveraine, âgée comme David Attenborough de 93 ans.
Dans son discours d'acceptation, M. Attenborough a souligné que la "nécessité d'une coopération internationale" pour lutter contre les problèmes dus à la pollution n'a jamais été aussi pressante : "nous sommes citoyens du monde et nous devons le reconnaitre".
Auparavant, il avait appelé "deux ou trois" grands pays qu'il n'a pas nommés à rejoindre le combat contre le changement climatique. "Je suis sûr que nous les persuaderons, mais cela va prendre du temps", a-t-il ajouté.
Le scientifique a également fait l'éloge des jeunes protestataires qui manifestant dans plusieurs pays du monde contre l'inaction en matière d'urgence climatique en faisant la grève des cours en fin de semaine.
"Le monde appartient aux étudiants, c'est leur monde, ce n'est pas mon monde", a-t-il dit. "Ils ont le droit d'être indignés".
La série Blue Planet II a mis en évidence des effets désastreux des déchets en plastique répandus dans les océans notamment pour la faune marine.
Plus de 150 millions de tonnes de plastique polluent les océans, selon les estimations actuelles.
"La pollution par le plastique est l'un des plus graves défis auxquels sont confrontés les océans du monde, et indiscutablement, un problème international", a déclaré Robin Niblett, directeur de Chatham House.
Il a salué le rôle joué par David Attenborough et les studios de la BBC dans la prise de conscience par l'opinion publique de ce problème.
<https://www.geo.fr/environnement/gb-la-reine-recompense-attenborough-pour-sa-serie-planete-bleue-198697>
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3- Des propos du cofondateur d’Extinction Rebellion sur l’Holocauste suscitent l’indignation, Le Monde avec AFP, 21/11/19, 17h13
Roger Hallam a notamment jugé que l’Holocauste n’était « qu’une simple connerie de plus dans l’histoire humaine », s’attirant les foudres de nombreuses personnalités.
Les propos n’en finissent pas de susciter l’indignation. Le cofondateur d’Extinction Rebellion (XR), Roger Hallam, a jugé mercredi 20 novembre, dans une interview, que l’Holocauste n’était « qu’une simple connerie de plus dans l’histoire humaine », s’attirant les foudres de l’antenne allemande du mouvement écologiste et de nombreuses autres personnalités, qui lui reproche de minimiser le génocide des juifs.
Dans un entretien à l’hebdomadaire Die Zeit paru jeudi, le Britannique de 53 ans a estimé que des génocides s’étaient déroulés de manière répétée au cours des cinq derniers siècles. « En fait on pourrait dire que c’est comme un événement régulier », selon des extraits de l’interview diffusée dès mercredi par le magazine.
« Le fait est que des millions de gens ont régulièrement été tués dans des circonstances cruelles au cours de l’histoire », a-t-il souligné, jugeant que l’Holocauste, au cours duquel 6 millions de juifs ont été exterminés, n’était « qu’une simple connerie de plus dans l’histoire humaine ».
Roger Hallam a également assuré que la culture de la repentance, socle de l’identité allemande depuis la fin de la seconde guerre mondiale, paralysait les Allemands. « Un traumatisme poussé à l’extrême peut créer une paralysie [qui empêche] d’en tirer les leçons », a souligné l’activiste.
« Distances »
L’antenne allemande d’Extinction Rebellion a promptement dénoncé ces propos de Roger Hallam, qu’elle a déclaré persona non grata en Allemagne. « Nous nous distançons nettement des déclarations de Roger Hallam qui minimisent et banalisent l’Holocauste », écrit-elle dans un message sur Twitter. « Roger bafoue les principes des XR qui ne tolèrent pas l’antisémitisme et n’est plus le bienvenu chez XR Allemagne. »
Le ministre allemand des affaires étrangères, Heiko Maas, a également condamné ces propos, rappelant que l’extermination des juifs était « inhumaine dans sa singularité ». « Nous devons toujours être conscients de cela pour pouvoir assurer : plus jamais ! », a tweeté le chef de la diplomatie.
> Lire aussi Extinction Rebellion, portrait du mouvement écologiste qui bloque des places et des ponts à travers le monde
L’éditeur allemand Ullstein, de son côté, a annoncé qu’il renonçait à publier le livre de Hallam, assurant prendre « ses distances avec toutes les formes de déclarations actuelles de Roger Hallam ». « Pour cette raison, son livre ne sera pas publié », a-t-il ajouté dans communiqué.
Le codirigeant des Verts allemands, Robert Habeck, a de son côté appelé l’organisation XR « à prendre nettement ses distances » avec M. Hallam. « Il ne doit y avoir aucune place pour la minimisation de l’Holocauste ou l’antisémitisme. Nulle part et dans aucun mouvement », a-t-il insisté dans Bild.
Côté français, les eurodéputés EELV Yannick Jadot et David Cormand ont dénoncé les « dérapages » et « propos révoltants ».
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/11/21/les-propos-du-cofondateur-d-extinction-rebellion-sur-l-holocauste-suscitent-l-indignation_6020037_3244.html>
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4- Entretien. « Le vieillissement n’est pas une malédiction », Le Monde, 21/11/19, 21h01
Marie Charrel
Co-auteur d’un ouvrage remarqué sur la longévité, l’économiste britannique Andrew Scott explique comment l’allongement de l’espérance de vie va transformer nos sociétés – et pourquoi il peut aussi représenter une chance.
Planète grise. Et si le vieillissement n’était pas une malédiction, mais une opportunité ? Economiste à la London Business School, Andrew Scott en est convaincu – à condition que nos sociétés prennent la mesure de la révolution qu’il implique, et protège les plus fragiles. Dans l’ouvrage qu’il a coécrit avec Lynda Gratton, spécialiste en management (The 100 Years Life, Ed. Bloomsbury, Une vie de 100 ans, bientôt traduit en France), il explique comment les entreprises, la médecine et nos représentations sociales devront évoluer pour permettre au plus grand nombre de vivre plus vieux, et en bonne santé.
Pourquoi vieillir fait-il si peur ?
C’est la grande question ! Deux approches philosophiques de la vieillesse se sont toujours affrontées : celle de Cicéron, qui la décrit comme une période de sagesse, de chaleur et d’humanité, et celle de Simone de Beauvoir, qui la considère comme une déchéance, synonyme de marginalisation. Au fil des époques, nos sociétés, un peu perdues sur le sujet, ont balancé entre ces deux lectures. Mais il semble que ces dernières décennies, la vision négative s’est imposée.
Nous nous concentrons sur l’âge chronologique – le nombre d’années écoulées depuis notre naissance – plutôt que sur l’âge biologique, à savoir, notre état de santé réel. Nous voyons qu’il y a plus de personnes âgées, mais nous ne voyons pas que l’âge a changé, et qu’il est désormais possible de vieillir en bonne forme.
Cela suscite plus d’un paradoxe. La plupart des gens ont peur de vieillir, mais pourtant, les personnes âgées sont plus nombreuses à se déclarer heureuses que celles d’âge moyen. Probablement parce que ces dernières surestiment la gravité du déclin physique, tandis que les plus vieux comprennent davantage que la valeur de la vie réside moins dans les capacités physiques que dans la famille et l’amitié.
Vous estimez que la longévité peut être une opportunité. Comment ?
Vivre en moyenne plus longtemps, et en bonne santé, est une bonne nouvelle, autant pour les individus que pour l’économie. En France, l’espérance de vie s’est allongée de 35 ans ces 100 dernières années. C’est un progrès formidable qu’il faut célébrer, et dont il faut profiter, au lieu de le présenter comme une malédiction.
On pense parfois à tort que l’augmentation de l’espérance de vie se concentre sur les dernières années du grand âge. Mais en vérité, c’est principalement au milieu de notre existence, lorsque nous sommes en bonne santé, que la vie s’allonge. On en mesure déjà les conséquences : nous nous marions et avons des enfants de plus en plus tard…
Que va changer l’allongement de l’espérance de vie dans nos sociétés ?
Comme les nouvelles technologies et le changement climatique, c’est l’une des mutations majeures qui façonneront l’avenir. La formation, le travail, les relations, le fonctionnement de nos communautés : le vieillissement et la hausse de l’espérance de vie vont affecter chaque aspect de notre existence. Au XXe siècle, celle-ci était divisée en trois phases : formation, travail, retraite. La période de l’adolescence et de la retraite se sont allongées progressivement. L’augmentation de l’espérance de vie fera apparaître de nouvelles étapes.
Ce que signifie être âgé et ce que l’on attend des vieux va évoluer. Cela a déjà commencé, d’ailleurs, lorsque l’on voit que les Rolling Stones ont en moyenne 15 ans de plus que les membres de la Cour suprême américaine !
Quels défis cette révolution grise soulève-t-elle ?
Ils sont nombreux, mais les plus importants tiennent à la définition légale de l’âge et aux représentations sociales périmées sur celui-ci, qui oppressent les individus.
L’un des sujets clé sera la diversité des situations à l’égard de la longévité : il convient de modifier les lois et nos régimes sociaux afin de s’assurer que ceux qui vieillissent en moins bonne forme reçoivent soutien et assistance. Mais aussi, pour permettre à ceux prenant de l’âge dans de bonnes conditions de ne pas être limités dans leur travail ou leur désir de formation à cause de leur âge. Aujourd’hui, on a tendance à mettre dans la même case tous ceux dépassant les 65 ans – celle des vieux –, ce qui n’a aucun sens.
Comment les Etats, affaiblis par des niveaux de dette publique élevés, pourront-ils supporter la hausse des coûts liés au vieillissement ?
S’ils ne prennent pas les réformes qu’implique celui-ci, la dette publique ne fera qu’augmenter. Mais ce n’est pas tout. De plus en plus de politiciens et commentateurs instrumentalisent le vieillissement pour en faire un conflit intergénérationnel, alors que la mission des gouvernements est, au contraire, d’expliquer aux citoyens l’importance d’agir pour favoriser le vieillissement en bonne santé, afin qu’il représente une opportunité pour tous. C’est en particulier important pour les jeunes générations, qui vivront plus longtemps encore.
> Lire aussi Réforme des retraites : un message brouillé
Comment les entreprises peuvent-elles s’adapter à cette nouvelle donne ?
Beaucoup ont commencé à le faire, puisque plus la vie s’allonge et plus le taux de natalité diminue, plus les travailleurs âgés constitueront une part plus importante de la population active. De nombreux aménagements seront nécessaires : assurer le besoin de formation des seniors, adapter l’environnement de travail à leurs problèmes physiques spécifiques, reconnaître le fait que leurs compétences sont différences de celles des plus jeunes afin de les utiliser au mieux, leur offrir des horaires de travail plus flexibles.
Et les salariés ?
La vie professionnelle sera moins linéaire. Elle connaîtra plus d’étapes, répondant à des besoins et motivations plus variés. Selon l’âge et l’énergie, certains travailleront à plein temps pour gagner de l’argent, d’autres privilégieront l’équilibre entre le travail et la vie privée, d’autres, encore, se lanceront dans l’entrepreneuriat…
Tout au long de l’existence, nous traversons plus de changements : il faudra à la fois s’assurer de garder ses compétences à jour, mais aussi, de prendre soin de sa santé. A ce sujet, les grands principes sont connus : un régime et une nutrition équilibrés, de l’exercice, mais aussi, des relations sociales et amicales de qualité, de la positivité.
Notre médecine pourra-t-elle faire face ?
Elle devra changer de façon radicale. Avec l’allongement de la vie, nous souffrirons de différents maux liés à la vieillesse, comme la démence ou l’arthrite, qui surgiront au même moment. Or, nos systèmes de santé sont construits pour traiter des patients de façon ponctuelle, et non pour soigner de telles maladies chroniques, de longue durée.
Il faudra réorienter la médecine vers la prévention, afin de retarder l’apparition de ces maladies. Les scientifiques travaillent de plus en plus sur les mécanismes du vieillissement : pourquoi certaines personnes y sont moins exposées que d’autres, et comment le ralentir. C’est le cœur de la longévité, et comprendre les mécanismes en jeu nous aidera à adapter nos comportements, pour permettre au plus grand nombre de vivre plus longtemps, et bien.
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La société au défi du vieillissement
Si la population mondiale va continuer de croître ces prochaines décennies, elle va également vieillir à toute allure, sous l’effet de l’allongement généralisé de l’espérance de vie et de la baisse du taux de fécondité. Le Monde publie une série, Planète grise, en six volets sur le sujet.
1/6 Une mutation sur le point de transformer nos sociétés en profondeur
• Comment le vieillissement va bouleverser nos sociétés <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/11/18/comment-le-vieillissement-de-la-population-va-bouleverser-nos-societes_6019529_3234.html>
• A Helsinki, la vie en collectivité pour rester actif <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/11/18/vieillissement-a-helsinki-la-vie-en-collectivite-pour-rester-actif_6019558_3234.html>
• Ces pays submergés par la vague des seniors <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/11/18/allemagne-japon-suede-danemark-ces-pays-submerges-par-la-vague-des-seniors_6019562_3234.html>
2/6 Une manne devenue stratégique pour des entreprises contraintes de s’adapter
• Les seniors, un eldorado économique à conquérir <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/11/19/les-seniors-un-eldorado-economique-a-conquerir_6019657_3234.html>
• Les groupes d’Ehpad privés dopés par le papy-boom <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/11/19/les-groupes-d-ehpad-prives-dopes-par-le-papy-boom_6019689_3234.html>
• Des consommateurs âgés qui veulent encore se sentir jeunes <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/11/19/vieillissement-les-consommateurs-ages-veulent-encore-se-sentir-jeunes_6019691_3234.html>
3/6 Un impact à venir sur le secteur du logement
• Comment le papy-boom va remodeler le marché de l’immobilier <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/11/20/vieillissement-comment-le-papy-boom-va-remodeler-le-marche-immobilier_6019787_3234.html>
• Gênes, la ville italienne où les seniors prospèrent <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/11/20/genes-la-ville-italienne-ou-les-seniors-prosperent_6019851_3234.html>
• « Nous vieillirons ensemble » : à Vaulx-en-Velin, une coopérative pour seniors <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/11/20/nous-vieillirons-ensemble-a-vaulx-en-velin-une-cooperative-pour-seniors_6019856_3234.html>
• Vieillissement : des aides pour adapter les logements mais aussi des entourloupes à éviter <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/11/20/vieillissement-des-aides-pour-adapter-les-logements-mais-aussi-des-entourloupes-a-eviter_6019861_3234.html>
4/6 Une incidence incontournable sur l’emploi
• Le vieillissement va transformer le marché du travail <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/11/21/le-vieillissement-va-transformer-le-marche-du-travail_6019951_3234.html>
• Dans les pays nordiques, les seniors travaillent de plus en plus après la retraite <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/11/21/dans-les-pays-nordiques-les-seniors-travaillent-de-plus-en-plus-apres-la-retraite_6019993_3234.html>
• Le fossé générationnel entre les jeunes et les seniors se creuse dans les entreprises japonaises <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/11/21/dans-les-pays-nordiques-les-seniors-travaillent-de-plus-en-plus-apres-la-retraite_6019993_3234.html>
• « Le maintien des seniors en poste passe par davantage de transparence » <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/11/21/le-maintien-des-seniors-en-poste-passe-par-davantage-de-transparence_6019999_3234.html>
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/11/21/andrew-scott-le-vieillissement-n-est-pas-une-malediction_6020048_3234.html>
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5- Réduire ses impôts en achetant des produits d’occasion ou écoconçus, c’est l’idée de la Camif et du BonCoin, Novethic, 21/11/19
Marina Fabre
Et si en achetant un meuble écoconçu, en faisant réparer votre lave-linge chez un professionnel, en dénichant un jean en fibre recyclé… vous payiez moins d’impôts ? C’est l’idée portée par le directeur de la Camif, Emery Jacquillat, et celui de LeBonCoin, Antoine Jouteau. Ils proposent un crédit d'impôts de 15 % sur ces produits. Si pour l'instant aucun député n'a déposé d'amendement en ce sens dans la loi économie circulaire, le lobbying a commencé.
Récompenser l'achat de produits responsables en baissant les impôts. L'idée vient non pas d'ONG mais de deux patrons d'entreprises, Emery Jacquillat, et Antoine Jouteau. Les deux directeurs de, respectivement, la Camif et de LeBonCoin proposent de mettre en place un crédit d’impôts de 15 % pour les consommateurs qui achèteraient des produits responsables (écoconstruits ou d’occasion) dans une limite de 3 000 euros par an soit 20 000 euros d’achats, hors véhicule. Les réparateurs agréés par les éco-organismes seraient également inclus dans la boucle.
Concrètement, chaque consommateur devrait garder ses factures et les envoyer aux services des impôts en fin d’année pour pouvoir bénéficier de ce dispositif. "Il y a une prise de conscience des enjeux écologiques chez le citoyen, c’est le bon moment pour activer le levier fiscal et accélérer la transition", croit Émery Jacquillat. "Cette mesure permettra de réduire l’écart de prix entre un produit neuf de base et un produit écoconçu qui coûte plus cher", assure-t-il.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/economie-circulaire/isr-rse/reduire-ses-impots-en-achetant-des-produits-d-occasion-ou-ecoconcus-c-est-l-idee-de-la-camif-et-de-leboncoin-147923.html>
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6- Tribune. Philippe Moati : « L’utopie écologique séduit les Français », Le Monde, 22/11/19, 00h34
Par Philippe Moati, professeur d’économie à l’université Paris-Diderot et cofondateur de l’Observatoire société et consommation (Obsoco)
Une enquête proposant un choix entre trois modèles de société montre une préférence pour des modes de vie favorisant la proximité, les liens avec les proches et une consommation locale, constate l’économiste dans une tribune au « Monde ».
Tribune. Il est souvent dit que notre époque souffre d’une panne des utopies et que les Français, en particulier, nourrissent leur pessimisme d’un déficit d’avenir désirable.
Pour tenter d’y voir plus clair, nous avons conduit à l’Observatoire société et consommation (Obsoco), avec le soutien de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), de la banque publique d’investissement Bpifrance et de la chaire ESCP-Edouard-Leclerc, une enquête approfondie auprès d’un échantillon représentatif de 2 000 personnes âgées de 18 à 70 ans.
Cette enquête opère une plongée dans les imaginaires à l’œuvre au sein de la société française. Nous y avons notamment mesuré le degré d’adhésion des Français à trois modèles de société idéale, trois « systèmes utopiques » associés à des relais d’opinion, des mouvements plus ou moins organisés, qui prescrivent des priorités, des pratiques, des politiques et des institutions supposées conduire à un avenir souhaitable.
Il s’agit de l’utopie « techno-libérale », qui décrit une société hyperindividualiste organisée pour une croissance forte tirée par la science et la technologie, avec le transhumanisme comme point d’horizon ; de l’utopie « écologique », qui dépeint une organisation de l’économie et de la société tendue vers la sobriété, le « moins mais mieux » ; enfin, de l’utopie « sécuritaire », qui renvoie à une société nostalgique d’un passé révolu, attachée à la morale et à la tradition, soucieuse de préserver son indépendance économique et son identité face aux influences étrangères.
Porosité des différences
Chaque système utopique a été présenté aux personnes ayant participé à l’enquête de manière détaillée, en couvrant les aspects relatifs à l’organisation de la vie économique, au système politique, aux modes de vie et de consommation, etc. Les répondants ont été invités à déclarer dans quelle mesure ces modèles de société se trouvaient en phase avec leur propre conception d’une société idéale, de manière globale et aspect par aspect.
C’est l’utopie « écologique » qui sort gagnante de cette confrontation ; 55 % des répondants lui ont accordé leur meilleure note. L’utopie « sécuritaire » se classe en deuxième (elle est l’utopie préférée de 29 % des répondants), laissant l’utopie « techno-libérale » assez loin derrière (16 %), celle-ci étant pénalisée par un rejet massif des perspectives de l’augmentation de l’humain.
> Lire aussi Le low-tech, pour « vivre mieux avec moins »
La séduction exercée par l’utopie écologique traverse les différentes strates de la société, mais les plus jeunes y sont particulièrement sensibles ; elle déborde vers une part notable des partisans des deux autres systèmes utopiques, témoignant de la porosité des préférences. Cette porosité s’étend en fait dans toutes les directions : aucun système utopique ne fait l’objet d’un franc rejet de la part d’une proportion importante de la population, et les répondants ont eu tendance en fait à se construire leur propre société idéale en picorant dans les trois systèmes utopiques les aspects dans lesquels ils se reconnaissaient le mieux.
La thématique de l’effondrement
L’utopie écologique profite sans conteste de l’accélération récente de la prise de conscience des enjeux écologiques par les Français, et notamment de la montée en résonance médiatique de la thématique de l’effondrement.
Mais l’adhésion qu’elle suscite ne s’inscrit pas seulement – comme beaucoup des aspirations appréhendées dans l’enquête – dans une logique du « contre » (l’utopie écologique contre les perspectives catastrophiques du dérèglement climatique). Elle séduit également de manière positive, par les modes de vie qui lui sont attachés. Les propositions qui décrivent les modes de vie et de consommation de l’utopie écologique sont celles qui recueillent les évaluations parmi les plus favorables à l’échelle de l’ensemble des propositions décrivant les trois systèmes utopiques.
> Lire aussi Au congrès des maires, l’écologie s’impose comme un « thème incontournable »
Ainsi, il ressort qu’une très large majorité de Français se déclarent attirés par la perspective de modes de vie ancrés sur un territoire de proximité, favorisant les liens sociaux (en particulier avec ses proches), associés à des modes de consommation qui font la part belle à la consommation de produits locaux, en grande partie bio, où la consommation de viande aurait fortement reculé au profit des protéines végétales. De manière cohérente, 56 % des Français interrogés déclarent vouloir « consommer mieux », dont 36 % seraient disposés pour cela à « consommer moins mais mieux », soit sensiblement plus que les 21 % qui affirment vouloir « consommer plus ».
Les Français interrogés ont également clairement exprimé leur désir, dans un monde idéal, de consacrer une part importante du temps disponible à faire plus de choses par eux-mêmes (bricoler, jardiner, cuisiner, fabriquer, réparer…) et à s’adonner à leurs passions. Clairement, l’utopie écologique semble ainsi s’être départie des imaginaires négatifs qui pouvaient être associés à l’idée de décroissance.
Des aspirations divergentes
Si l’enquête révèle également des aspirations à des changements radicaux de l’organisation du système politique et de la vie économique allant dans le sens d’une plus grande capacité de prise de parole et de participation, ce qu’ont massivement exprimé les Français ayant participé à l’enquête, c’est l’aspiration à des modes de vie, des manières d’habiter, des façons de consommer… qui, tout en répondant à la nécessité de sauver la planète, révèlent un désir de ralentissement, d’une plus forte autonomie, d’une plus grande maîtrise de sa vie et d’une volonté de lui redonner un sens que la société d’hyperconsommation a eu tendance à diluer.
Il y a là un socle qui réunit des populations qui, par ailleurs, expriment des aspirations divergentes. De quoi inspirer aux gouvernants de véritables politiques des modes de vie de nature à produire des retombées rapides sur le vécu quotidien, et aux entreprises qui œuvrent sur les marchés de consommation un sérieux repositionnement de leur proposition de valeur. Les esprits chagrins pourront en revanche déplorer qu’il est difficile de voir dans ces résultats l’adhésion à un « grand récit » ou à un projet grandiose, mais plutôt l’expression d’aspirations individualistes à une vie meilleure.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/11/22/philippe-moati-l-utopie-ecologique-seduit-les-francais_6020062_3232.html>
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7- Décryptage. La revue « Délibérée » se penche sur les droits de la planète, Le Monde, 22/11/19, 06h15
Catherine Vincent
Le magazine animé par le Syndicat de la magistrature consacre son numéro d’octobre au recours à la justice pour dénoncer les atteintes à l’environnement, comme l’ont fait Greta Thunberg ou les associations à l’initiative de « L’affaire du siècle ».
En mars, la campagne « L’affaire du siècle », portée par quatre associations françaises, déposait un recours en justice contre l’État auprès du tribunal administratif de Paris pour « inaction climatique » ; en septembre, au sommet de l’ONU de New York, sous la houlette de l’activiste suédoise Greta Thunberg, 15 jeunes lançaient aux mêmes fins une action en justice contre cinq pays, dont la France : qu’il s’agisse de porter plainte contre un État, de revendiquer la création par la justice pénale internationale d’un crime d’écocide ou de constituer des tribunaux militants afin de condamner symboliquement les entreprises coupables d’atteintes à la nature, les mobilisations visant à utiliser la justice pour venir au secours de la planète se multiplient partout dans le monde. Pourtant, le droit environnemental n’a jamais autant souffert de son impuissance.
> Lire aussi Inaction climatique : pourquoi Greta Thunberg attaque-t-elle la France, et non la Chine ou les Etats-Unis ?
Que faire pour inverser la tendance ? Délibérée, la revue de réflexion critique animée par le Syndicat de la magistrature, apporte quelques éléments de réponse dans son numéro d’octobre. Pour l’avocat Sébastien Mabile, l’inefficacité de la justice française provient essentiellement de ce qu’elle est gérée, dans ce domaine, par des régimes de police administrative : depuis Napoléon, le juge administratif est le principal juge de l’environnement, laissant au juge judiciaire, et notamment pénal, une compétence résiduelle.
Remettre en question la politique libérale
Le magistrat Benoist Hurel met en lumière le sous-dimensionnement des parquets chargés de la lutte contre ces atteintes, et la politiste Nathalie Berny rappelle le rôle des lobbys dans la fabrique de la norme environnementale. Le professeur de droit Laurent Fonbaustier, quant à lui, nous invite à « prendre (enfin) le droit de l’environnement au sérieux », ce qui ne peut, selon lui, s’envisager sans remettre profondément en question la conception politique libérale, qui continue de faire primer les intérêts économiques sur ceux de la nature.
> Lire aussi Climat : les associations de l’« affaire du siècle » déposent un recours administratif contre l’Etat
Avant de faire la part belle aux analyses des hommes et des femmes de loi, ce copieux dossier s’ouvre sur le regard de la philosophe Catherine Larrère. Rappelant que certains pays ont récemment attribué la qualité de sujet de droit à d’autres entités que les humains – une rivière, une montagne ou la forêt amazonienne –, cette spécialiste de l’éthique de l’environnement souligne que cette décision, qui heurte notre tradition juridique et philosophique, ne consiste pas à « protéger, en leur accordant un statut propre, des entités naturelles douées d’une individualité, mais des milieux de vie comprenant humains et non-humains dans leur interdépendance mutuelle ». Autrement dit : à faire droit au vivant. Une réflexion que prolongent utilement Les Cahiers de la justice, revue trimestrielle de l’Ecole nationale de la magistrature, qui consacre son dernier numéro (octobre 2019) à la cause environnementale et plaide notamment pour « l’entrée dans l’ère du droit des générations futures », soit « l’avenir de l’avenir ».
§ Délibérée, « Vers une justice environnementale », La Découverte, 96 pages, 12 euros.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/11/22/la-revue-deliberee-se-penche-sur-les-droits-de-la-planete_6020083_3232.html>
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8- Nicolas Hulot : "Notre démocratie d’aujourd’hui n’est pas adaptée", La Nouvelle République, 22/11/19, 07:47
L’ex-ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot était jeudi à Niort pour soutenir une action de sa fondation en faveur de la restauration collective.
Nicolas Hulot était jeudi à Niort à l’invitation de la mutuelle d’assurance Maif. L’ancien ministre de la Transition écologique, retourné à la tête de la Fondation Hulot (FDH), présidait une cérémonie regroupant de nombreux restaurants collectifs engagés dans la démarche Mon restau responsable, créée par la FNH et le réseau Restau’Co.
Avez-vous le sentiment d’être plus efficace en ayant retrouvé votre rôle de militant plutôt que sous le costume de ministre ?
« On peut être efficace partout. Je ne dis pas que mon passage au gouvernement a été purement stérile. Avec un peu de recul, j’ai réussi à obtenir quelques avancées, sur la programmation de la sortie des énergies fossiles, la fin de la vente des véhicules thermiques, la fin du glyphosate… Mais ma grille de lecture est de savoir si l’on en fait assez pour se mettre à l’abri des périls écologiques et les conséquences que les scientifiques modélisent. La réponse était non. C’est la raison pour laquelle j’ai quitté le gouvernement. Mais toute action est importante. »
« Mon rôle, c’est de faire en sorte de créer de la convergence entre la volonté des citoyens et l’action politique. Ce climat de défiance entre le citoyen et le politique est particulièrement dangereux. Il faut recréer un dialogue. Que le politique s’inspire des initiatives citoyennes et que le citoyen acte aussi de la complexité de l’action politique. On est utile partout dès lors que l’on participe à créer de l’unité. Et l’on est néfaste dès lors que l’on participe à créer de la division. »
>> Suite à lire à :
<https://www.lanouvellerepublique.fr/niort/nicolas-hulot-notre-democratie-d-aujourd-hui-n-est-pas-adaptee>
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9- Entretien. Corinne Lepage : « Si l’économie veut perdurer, elle ne peut que partir de l’écologie », Le Monde, 22/11/19, 11h39
Propos recueillis par Laetitia Van Eeckhout
Face à l’épuisement des ressources, l’économie ne peut que partir de l’écologie et devenir circulaire, si l’on veut maintenir une dynamique de développement, explique l’avocate et ancienne ministre de l’environnement.
Avocate spécialisée sur les questions écologiques, ancienne ministre de l’environnement de 1995 à 1997, Corinne Lepage appelle depuis une bonne vingtaine d’années au développement d’une économie circulaire – sujet qu’elle abordait encore dans le rapport « L’Economie du nouveau monde », remis au gouvernement Valls en juin 2015.
En amorce de la conférence « Le Monde Cities » « Economie circulaire et climat : nouveaux usages, nouvelle économie » du 27 novembre, à Orléans, à laquelle elle participe, elle appelle ici à une nouvelle logique d’utilisation des déchets destinés à être considérés comme un gisement de ressources, une richesse.
Quels sont les potentiels économiques, sociaux, environnementaux de l’économie circulaire ?
Ils sont considérables, à moyen terme. L’économie circulaire est porteuse d’une profonde réorganisation de l’économie et s’inscrit dans une nouvelle logique d’utilisation des déchets, destinés à être considérés comme un gisement de ressources, une richesse. Car elle regarde dans tout produit ce qui peut être une matière première secondaire potentielle ou être réutilisé en tant que tel.
L’économie circulaire n’est pas qu’une économie du recyclage, c’est une économie qui anticipe la prochaine vie, la réutilisation du produit ou des matières qui le composent. Sur le plan environnemental, elle représente ainsi une économie considérable de matières premières primaires et d’énergie. Et s’inscrit dans le long terme en réduisant le gâchis et en mettant fin à cette absurdité qu’est l’obsolescence programmée.
Sur le plan social et économique enfin, elle permet aux entreprises de créer de la valeur ajoutée et des emplois, tout en offrant la possibilité aux gens d’accéder à des produits qui leur étaient inaccessibles jusqu’alors.
Que répondez-vous à ceux qui ne pensent pas compatibles développement économique et respect de l’environnement ?
Si nous partons avec cette idée, nous sommes fichus. Il faut un développement économique, mais la priorité, la vraie question aujourd’hui, ce sont les ressources qui permettent ce développement économique. Or une chose est sûre, les ressources de la planète sont limitées. Et si l’on ignore cette réalité, il n’y aura, à terme, plus de développement du tout. Il faut commencer par savoir ce dont nous disposons et, à partir de là, bâtir notre modèle économique, définir la direction que celui-ci doit prendre.
Savoir si écologie et économie peuvent se marier, le sujet n’est pas là. C’est possible dès lors que la finance décide d’investir non plus dans les énergies fossiles, mais dans les énergies vertes, non plus dans l’industrie et l’agriculture conventionnelles mais dans l’industrie de l’écoconception, dans l’agroécologie. Dans son dernier ouvrage, [l’économiste américain] Jeremy Rifkin explique que les fonds de pension américains sont en train de désinvestir massivement dans tout ce qui est conventionnel – parce qu’ils pensent que c’est vain sur le plan financier – pour aller vers le renouvelable. Le sujet est là.
Si l’économie veut perdurer, elle ne peut que partir de l’écologie. Sinon, elle va crever et nous avec, car les ressources sont épuisables. D’où l’intérêt de l’économie circulaire, qui permet de réutiliser plusieurs fois les mêmes ressources.
Les villes et les territoires se donnent-ils les moyens de pleinement favoriser une telle évolution ?
L’économie circulaire constitue indéniablement une chance pour chaque territoire. Un certain nombre d’entre eux sont d’ailleurs précurseurs de cette évolution. Exigeant une utilisation au plus proche de la matière première secondaire, l’économie circulaire est une économie beaucoup plus territorialisée. Elle est liée à l’idée de proximité et de circuits courts. Elle est une application de ce que l’on appelait, dans les années 1990, l’écologie industrielle, écologie qui soutenait l’idée de complémentarité entre les entreprises d’un même territoire et selon laquelle les déchets des uns peuvent servir de ressources aux autres.
Le projet de loi, actuellement en discussion au Parlement, vous semble-t-il à la hauteur ?
Pas vraiment. Ce projet de loi est nécessaire, mais il n’est pas à la hauteur des enjeux. Il s’intéresse surtout et avant tout aux déchets et très peu aux ressources. Ce qui est extrêmement dommageable. La finalité première de l’économie circulaire, faut-il rappeler, est de préserver les ressources. Encore une fois, il ne s’agit pas simplement de recycler des déchets, mais de réemployer ou partager ce qui existe, afin de prélever moins de ressources.
Or, ce n’est pas l’objectif de la loi qui, elle, vise essentiellement à traiter les déchets sans trop se préoccuper de la préservation des ressources. Et ce projet de loi ne contient rien en matière de TVA, alors que des solutions fiscales qui valorisent les produits recyclés, réemployés par rapport aux produits vierges sont nécessaires, si l’on veut vraiment évoluer vers un modèle de développement circulaire. Sur le plan fiscal, le gouvernement reste très timoré.
Comment mobiliser les citoyens et les inciter à changer de mode de vie ?
Il faut rendre les choses possibles et réalisables. Financièrement déjà, ce qui veut dire réécrire la politique fiscale afin de favoriser et de rendre moins cher ce qui va dans le bon sens. Les produits bio ou issus de l’économie circulaire devraient bénéficier d’une TVA beaucoup plus favorable que les produits fabriqués avec des matières premières vierges.
Il faut aussi mettre à disposition des solutions simples et efficaces, faciles d’accès. En zone rurale, qui va acheter une voiture électrique à faible autonomie ? Il faut changer les imaginaires d’une société où l’idéal est de consommer toujours plus, pour vendre non pas du « moins », mais du « mieux » : donner envie de vivre mieux, dans une société où l’on respire mieux, où l’on mange mieux, plus solidaire, plus conviviale…
Il est vrai qu’adopter de nouvelles habitudes peut passer pour quelque chose de contraignant, encore des contraintes. Mais il faut rendre les choses possibles et commencer par ce qui est le plus simple. Et il ne faut pas croire, les citoyens sont contents de pouvoir participer, s’impliquer. D’autant qu’ils sont de plus en plus conscients du pourquoi il faut changer de mode de vie : la biodiversité, le réchauffement climatique, l’épuisement des ressources… Et ils écoutent leurs enfants.
Lors d’un récent débat auquel je participais, Xavier Bertrand, qui n’est pas un grand écolo devant l’Eternel, a publiquement reconnu avoir commencé à se poser des questions lorsque son fils de 15 ans lui a dit : « Papa, toute ma vie, est-ce que je vais être malade ? »
Dans votre rapport de 2015, « L’Economie du nouveau monde », vous expliquiez que la France avait tout ce qu’il faut pour réussir, mais que l’on n’arrivait pas à passer un plafond de verre. Faites-vous toujours le même constat ?
Oui. Car si cela bouge dans les territoires, dans un certain nombre d’entreprises, l’Etat, lui, n’évolue pas vraiment. Ce sont toujours les mêmes qui commandent. Notre pays est entravé par des règles édictées par une haute fonction publique, qui ne prend pas au sérieux cette nécessaire transition. La dette financière continue d’être l’alpha et l’omega des politiques. Et toutes les autres dettes, climatiques, environnementales, sanitaires, sont ignorées.
S’il en était autrement, d’autres décisions seraient prises. Sinon, comment expliquer le choix d’une primauté de l’investissement et du financement dans le nucléaire, décision irrationnelle, d’une absurdité absolue, alors que l’épuisement des ressources appelle à la production d’énergies renouvelables. Il est temps que l’Etat devienne un facilitateur de la transition écologique et économique.
Avocate, ancienne ministre de l’environnement, Corinne Lepage interviendra lors de la conférence « Economie circulaire et climat : nouveaux usages, nouvelle économie », organisée par Le Monde, le 27 novembre, à Orléans, de 8 h 30 à 10 h 30. Accès libre sur inscription.
> Le programme : Economie circulaire et climat : nouveaux usages, nouvelle économie. Une conférence « Le Monde Cities »
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/11/22/corinne-lepage-si-l-economie-veut-perdurer-elle-ne-peut-que-partir-de-l-ecologie_6020124_3234.html>
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10- Abus de biens sociaux chez Eco-Emballages : le verdict est tombé, Le JDLE, 22/11/19
Stéphanie Senet
Le tribunal correctionnel de Nanterre a condamné, ce 22 novembre, l’ancien dirigeant d’Eco-Emballages Bernard Herodin à trois ans de prison dont deux avec sursis pour abus de biens sociaux.
Epilogue d’une longue saga. Bernard Herodin écope donc de trois ans de prison dont deux ans avec sursis, avec mise à l’épreuve pendant deux ans. S’y ajoutent 200.000 euros d’amende et l’interdiction définitive de gérer une société. L’ancien directeur général d’Eco-Emballages est accusé d’avoir placé des dizaines de millions d’euros de la trésorerie de l’éco-organisme sur des fonds à risques dans des paradis fiscaux, entre 2003 et 2008, afin d’en tirer un profit personnel.
Un intermédiaire financier néerlandais a aussi été condamné à 30 mois de prison dont 18 avec sursis et mise à l’épreuve de deux ans.
Les deux hommes doivent à Eco-Emballages (aujourd’hui Citeo) 12,4 millions d’euros de dommages-intérêts au titre de son préjudice financier et 20.000 pour son préjudice d’image.
<http://www.journaldelenvironnement.net/article/abus-de-biens-sociaux-chez-eco-emballages-le-verdict-est-tombe,101246?xtor=RSS-31>
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11- « Confronter le monde de la gestion à celui des climatologues » : les écoles de commerce au défi de la transition écologique, Le Monde Campus, 24/11/19, 07h00
Sylvie Lecherbonnier
Depuis quinze ans, les enseignements en « responsabilité sociale et environnementale » ont fleuri dans les écoles de commerce, mais sans remise en cause des modèles productifs. Des enseignants tentent d’aller plus loin.
Apolline est étudiante depuis quelques semaines à l’ESCP Europe. En cette matinée d’octobre, elle présente avec deux de ses camarades l’état de leurs recherches sur l’impact écologique des voitures à hydrogène. D’autres groupes étudiants présenteront ensuite leurs travaux sur la pollution des datas centers, les fast-foods face aux scandales sanitaires, le coût écologique du transport aérien… « Réfléchissez en termes de cycle de vie des produits, du berceau à la tombe », martèle leur professeur Aurélien Acquier, également codirecteur de la chaire économie circulaire de l’école.
Ce projet fait suite à un séminaire de trois jours sur les enjeux climatiques animé à la rentrée par quatorze enseignants de diverses disciplines pour les étudiants de première année du programme grande école. Une première.
« Nous avons beaucoup de cours électifs sur le développement durable, mais avec ce séminaire, nous avons voulu passer à une autre échelle dès le début du cursus », explique Aurélien Acquier, qui y voit aussi « un levier de transformation pour l’ensemble de l’école ». Etudiante en première année, Anissa ne voit pas les choses autrement : « Heureusement que notre école intègre les questions écologiques. Ne pas avoir de cours sur ce sujet serait être déconnecté des enjeux actuels. »
> Lire aussi En Seine-et-Marne, le château pour étudiants en quête de sens
Depuis une quinzaine d’années, les cours en responsabilité sociale des entreprises (RSE) ou en développement durable se sont multipliés dans les écoles de management. Mais de manière insuffisante ou pas assez systémique, estiment certains enseignants, qui veulent recentrer les programmes en y intégrant les questions climatiques, la croissance verte, l’économie circulaire… Les étudiants sont demandeurs. Le Manifeste pour un réveil écologique, une pétition lancée par des élèves de grandes écoles, qui demande aux établissements d’intégrer davantage ces questions dans les cursus, a recueilli 31 000 signatures d’étudiants depuis son lancement l’an dernier.
Des initiatives « embryonnaires »
Militante à Together for Earth, un mouvement étudiant écologiste, Julie Pasquet, en double diplôme à Toulouse Business School et Sciences Po Toulouse, l’affirme haut et fort : « Je ne veux plus seulement que mes études évoquent le développement durable ou la croissance verte, je veux aussi qu’on me parle de décroissance, de collectifs à impact positif… »
En septembre, 80 dirigeants d’établissement d’enseignement supérieur, dont HEC ou l’Essec, et un millier d’enseignants-chercheurs ont signé une tribune dans Le Journal du dimanche pour appeler à former tous les étudiants aux enjeux climatiques. Mais dans les écoles de commerce, les enseignants peuvent se sentir bien seuls quand ils veulent mettre en pratique cette injonction. « Les initiatives émergent mais restent le plus souvent embryonnaires, sans parler des pures actions de communication », relate Clémence Vorreux, référente enseignement supérieur à The Shift Project.
Ce think tank consacré à la transition carbone, qui milite pour des cours obligatoires énergie-climat pour tous les étudiants, a sondé les pratiques de 34 établissements d’enseignement supérieur dans un rapport publié en mars 2019. Résultat ? La moitié des écoles de commerce proposent des formations qui abordent les questions de climat et d’énergie mais seules 6 % mettent en place des enseignements destinés à l’ensemble des étudiants. Les actions se concentrent le plus souvent sur la vie de campus ou la recherche.
Revoir le cours fondamental d’économie
Après avoir multiplié les actions − dont l’ouverture d’un master of science en finance responsable − l’école de commerce Kedge a refondu à la rentrée le sacro-saint cours fondamental d’économie de première année, pour y intégrer les objectifs du développement durable. « Vous étudierez l’économie à partir de trois principes clés, nous servant de fil conducteur : le pluralisme, la justice et la soutenabilité », peut-on lire dans sa présentation.
L’ambition de l’école : ne plus limiter les cours sur le développement durable aux étudiants inscrits dans des parcours ou des mastères spécialisés dans ce domaine. « Il est essentiel de sortir de cette logique de marketing de niche, dans laquelle des enseignants engagés dispensent des cours à des étudiants écolos. Il faut maintenant s’assurer que tous les étudiants aient une connaissance minimum des enjeux », explique Jean-Christophe Carteron, directeur RSE chez Kedge.
A Nantes, Audencia poursuit la même stratégie. « Il nous manquait un socle de compréhension des grands enjeux. Depuis septembre 2019, la moitié du cours d’économie de première année est consacrée aux questions environnementales », confie José Maillet, professeur chargé de ce cours. A La Rochelle, Excelia se fonde sur les « recherches-interventions » développées dans le cadre de l’Institut de la responsabilité sociétale par l’innovation pour présenter des études de cas d’entreprises confrontées aux questions climatiques.
Ces initiatives créent des débats au sein des corps professoraux. « Il faut réussir à convaincre nos collègues de prendre en compte ces thématiques dans leurs cours. Cela prend du temps », confie Aurélien Acquier, de l’ESCP, qui a conduit des ateliers sur la « fresque du climat » (un outil pédagogique en libre accès pour expliquer le changement climatique) lors du séminaire des enseignants mais aussi avec le comité de direction.
> Lire aussi « Les grandes écoles doivent former à la “redirection écologique” »
« Les enseignants-chercheurs et les dirigeants des écoles ne sont pas évalués sur leur capacité à prendre en compte les questions climatiques, par essence interdisciplinaires. Les premiers doivent leurs progressions de carrière à leurs publications scientifiques dans des revues disciplinaires. Les seconds sont très soumis aux classements qui n’ont pas intégré ces critères », renchérit André Sobczak, directeur académique et de la recherche d’Audencia.
Une nouvelle approche
Pour accélérer le mouvement, certains enseignants de grandes écoles ont appelé, dans une tribune publiée dans Le Monde, à renverser la table pour conduire une « redirection écologique ». Le problème est identifié : « Les contenus liés à la question écologique ou climatique viennent le plus souvent se superposer à des programmes “business as usual” », écrivent les signataires.
Auteur de la tribune avec deux autres enseignants-chercheurs de l’ESC Clermont et du laboratoire de recherche Origens Media Lab, Diego Landivar applique cette « redirection » dans ses cours. Les étudiants de première année commencent par trois semaines de conférences et de sensibilisation sur des thèmes, comme « anthropocène et trajectoire des organisations » ou encore « l’effondrement des écosystèmes en Auvergne ».
« Nous faisons entrer les sciences de la terre au cœur de la maquette pédagogique. Il est temps de confronter le monde de la gestion au monde des climatologues », affirme l’enseignant. Pour lui, l’interdisciplinarité est la clé de cette nouvelle approche, qui se poursuit en deuxième et troisième années. Valme Blanco, directrice des programmes du groupe ESC Clermont, également signataire de la tribune, assume ce parti pris : « Nous ne pouvons plus former les étudiants sans leur faire prendre conscience des limites des ressources de la Terre. Nous montrons à l’étudiant deux paradigmes : à lui d’être critique et de faire ses choix. »
> Lire aussi Ces jeunes ingénieurs qui choisissent la décroissance
<https://www.lemonde.fr/campus/article/2019/11/24/confronter-le-monde-de-la-gestion-a-celui-des-climatologues-les-ecoles-de-commerce-au-defi-de-la-transition-ecologique_6020316_4401467.html>
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12- "Sauvez Bisri" : au Liban, l'écologie s'invite dans la contestation, AFP, 24/11/19, 16:00
Tony Gamal-Gabriel
Au milieu de pins majestueux, citronniers et plants de haricots, au cœur de la vallée de Bisri, ils cheminent par centaines en chantant : en pleine effervescence citoyenne, des Libanais dénoncent un projet de barrage dans ce havre de verdure.
Le soulèvement inédit contre la classe dirigeante au Liban a apporté un nouveau souffle à la mobilisation contre ce barrage, que les autorités veulent construire à une trentaine de kilomètres au sud-est de Beyrouth.
La réalisation de ce projet, vieux de plusieurs années, reviendrait de fait à inonder la vallée. Financés par un prêt de la Banque mondiale, les grands travaux n'ont pas vraiment débuté, même si le secteur a été bouclé en début d'année et de premiers arbres abattus.
Encouragés par la contestation, environnementalistes et manifestants se sont réappropriés les lieux : depuis le 9 novembre, ils organisent cortèges et sit-in, contraignant les forces de sécurité à ouvrir les barrières.
Haranguant une foule de randonneurs depuis le toit d'une cabane, Bassam Zeinedine, de l'association "Sauvez la Vallée de Bisri", fait le lien avec le climat actuel au Liban, où le bétonnage massif, en bord de mer et dans l'arrière-pays, est une réalité depuis des décennies.
"Il n'y a que les arbres qu'ils (les responsables politiques, NDLR) n'ont pas pris, ils ne nous ont rien laissé d'autre, ni eau, ni air", dénonce-t-il vendredi.
Ses paroles sont accueillies par des applaudissements, avant que les participants ne se mettent en branle pour une randonnée de 20 km, canne dans une main, drapeau libanais dans l'autre.
Hymne national et chants patriotiques se succèdent, puis tour aux slogans politiques : "On paye des impôts, ils ont les poches pleines !".
- Environnement et "révolution" -
Dominés par les flancs boisés de la vallée, les promeneurs tombent sur une fabrique de ciment à l'arrêt. Ils prennent en photos d'imposantes souches d'arbres déracinées et découpées.
Plus loin, des pelleteuses jaunes immobilisées. Plusieurs véhicules de chantier ont déjà quitté le site, une petite victoire pour les militants qui ont filmé la scène.
"La préoccupation environnementale est essentielle pour la révolution", assure Roland Nassour, coordinateur d'une campagne pour la préservation de la vallée.
Un inventaire des arbres coupés, pins et chênes notamment, est en cours, mais globalement la vallée reste épargnée, poursuit-il.
Cet urbaniste de 27 ans fait partie des neuf militants convoqués lundi par la police, après une plainte de l'entreprise en charge du chantier pour des portails forcés et panneaux mis à bas. "On est fier de ce qu'on a fait", assume-t-il.
Pour un coût de 617 millions de dollars, le barrage doit permettre de répondre aux besoins en eau de 1,6 million de Libanais, selon la Banque mondiale.
Mais les militants dénoncent des expropriations. Ils craignent aussi des tremblements de terre --car le barrage doit être érigé sur une faille sismique--, un risque néanmoins écarté par le gouvernement et la Banque mondiale.
Sur son site internet, l'institution financière promet, pour compenser tout impact environnemental, "une meilleure gestion de la biodiversité" qui sera mise en œuvre dans la région voisine du Chouf, avec des programmes de reforestation.
Les militants protestent aussi contre un plan prévoyant le démontage d'une petite église, Mar Moussa, pour la reconstruire ailleurs.
- "Plus de réserves naturelles" -
Près de la rivière sillonnant la vallée, les randonneurs font une pause, et revisitent dans une version arabe le célèbre chant italien Bella Ciao.
"On ne veut pas de barrage à Bisri, on veut une réserve naturelle", scandent-ils, équipés de maracas et d'un harmonica.
Mordu de randonnée, Lucien, trentenaire, est venu à Bisri avec son club pour appeler à "préserver un Liban vert". "Nous n'avons pas de plans pour protéger l'environnement, il faut plus de réserves naturelles".
Gestion calamiteuse des déchets, pollution des côtes, carrières de pierre rongeant la montagne, et les feux de forêts d'octobre, pour lesquels une négligence des autorités a été dénoncée sur les réseaux sociaux : au Liban les griefs environnementaux sont légion.
"C'était une des causes de la révolution", commente Mervat, militante de 59 ans venue de Saïda (sud), à propos des incendies. "Ça a rendu fou les gens".
"Le Liban est parmi les meilleurs en pollution", ironise-t-elle. "On veut des solutions, mais les responsables n'en apportent pas".
<https://information.tv5monde.com/info/sauvez-bisri-au-liban-l-ecologie-s-invite-dans-la-contestation-333715>
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13- Attac, les Amis de la Terre et Solidaires dénoncent l'impact environnemental d'Amazon, AFP, 24/11/19, 16:00
Les associations Attac et les Amis de la Terre ainsi que l'Union syndicale Solidaires ont dénoncé dimanche dans un rapport l'impact social et environnemental du géant de la distribution en ligne Amazon, qui a de son côté réfuté ces informations "trompeuses", à quelques jours des opérations promotionnelles du "Black Friday".
"Le monde selon Amazon n'est pas viable", écrivent dans un rapport compilant différentes données les trois organismes.
Ils critiquent notamment les "très lourds impacts environnementaux" de l'entreprise, dont le patron Jeff Bezos a promis qu'elle atteindrait la neutralité carbone en 2040.
Parmi les pratiques montrées du doigt, la livraison rapide "source d'émissions de gaz à effet de serre" et la destruction des invendus.
Attac, les Amis de la Terre et l'Union syndicale Solidaires, qui entendent transformer le "Black Friday" en "journée noire pour Amazon" via "des dizaines d'actions" en France, dénoncent également un manque de transparence d'Amazon sur son bilan carbone.
"Nous réfutons ces informations trompeuses qui comportent de très nombreuses erreurs factuelles et spéculations sans fondement", a réagi Amazon auprès de l'AFP.
Les organismes ont croisé des "données et estimations publiques" afin d'obtenir un "ordre de grandeur" pour l'activité d'Amazon de stockage de données. Selon leurs calculs, elle a généré "55,8 millions de tonnes de gaz à effet de serre en 2018, soit l'équivalent des émissions du Portugal".
Jeff Bezos avait annoncé le 19 septembre l'initiative "The Climate Pledge", une campagne devant permettre d'atteindre avec dix ans d'avance les engagements climatiques de l'accord de Paris.
"Nous avons récemment pris un engagement fort pour atteindre l'objectif de l'Accord de Paris 10 ans plus tôt, en 2040 plutôt qu'en 2050. Cet engagement comprend un investissement de 100 millions de dollars dans la reforestation et une commande de 100.000 véhicules de livraison, entièrement électriques, la plus grande commande de véhicules de livraison électriques jamais réalisée – pour supprimer les émissions carbone", a détaillé Amazon.
Les associations accusent également Amazon de dissimuler pour des raisons fiscales une grande partie de son chiffre d'affaires réalisé en France.
"Non seulement cela a des impacts négatifs sur les recettes fiscales de l'État, mais cela contribue à renforcer la position dominante d'Amazon vis-à-vis de ses concurrents, qui payent en proportion de leur activité davantage d'impôts", a commenté Raphaël Pradeau, porte-parole d'Attac, cité dans un communiqué.
Du côté de l'emploi, les auteurs du rapport déplorent le recours massif aux contrats précaires, "en particulier pendant la période des fêtes" de fin d'année.
En France, l'ancien secrétaire d’État au Numérique Mounir Mahjoubi a accusé vendredi Amazon d'avoir "détruit 7.900 emplois" sur le territoire.
"Amazon s'acquitte de l'ensemble des impôts et taxes exigibles en France et dans tous les pays où il est présent. Avec plus de 9.300 emplois en CDI en France d'ici la fin de l'année, nous sommes devenus un employeur majeur et notre marketplace a permis de créer des dizaines de milliers d'emplois supplémentaires au sein des petites et moyennes entreprises qui vendent sur notre site", s'est défendu le groupe.
<https://information.tv5monde.com/info/attac-les-amis-de-la-terre-et-solidaires-denoncent-l-impact-environnemental-d-amazon-333703>
En savoir plus :
> Rapport. Impunité fiscale, sociale, environnementale : Immersion dans le modèle Amazon <http://www.amisdelaterre.org/Immersion-dans-le-modele-Amazon.html>, Amis de la Terre, 24/11/19
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14- La peur de l’effondrement, moteur d’action et d’engagement ?, Blog Même pas mal !, 24/11/19
Anne-Sophie Novel
Dans l’Effondrement, série réalisée par Les Parasites pour Canal Plus Décalé, on ne peut qu’être frappé par le réalisme des situations et l’excellente mise en scène de nos réflexes de panique. Mais le récit ainsi véhiculé par la peur est-il propice à engager les citoyens dans un changement individuel et collectif ?
Une claque
Pour beaucoup, c’est une grosse claque. La critique semble unanime et Les Parasites peuvent être fiers de leur travail : « La forme, le fond, les angles, la prouesse technique d’un plan séquence par épisode… L’écriture, le jeu des acteurs, la puissance de la fiction pour nous mettre bien en face le miroir de nos renoncements ou déni sous les yeux » commente une de mes amies, « mordue », sur son mur Facebook, en voyant là « une œuvre politique qui ouvre des portes dans les cerveaux ».
Personnellement, j’ai « mordu » aussi. Et si la tension créée par l’unique plan séquence m’a valu d’avaler d’une traite les cinq premiers films, je me suis ensuite payé une belle nuit blanche, au point de totalement partager le ressenti d’Hervé Gardette sur France Culture : je n’ai pas pu regarder les deux derniers épisodes (ci-dessous le premier épisode, dans un supermarché).
Bastien Ughetto, l’un des Parasites avec qui je partage mon ressenti en ce vendredi 22 novembre, reconnaît le parti pris narratif : « si nous sommes restés flous sur les raisons de l’effondrement, nous savons pertinemment que le processus relève d’une lente érosion, qu’il procédera par a-coups successifs. Nous assumons parfaitement d’avoir choisi la peur et misé sur un tel scénario pour faire réagir les gens, c’est assumé ».
Je pense alors à Jean-Marc Gancille, co-fondateur de l’espace Darwin à Bordeaux et auteur de Ne plus se mentir (Rue de l’échiquier Ed. mars 2019) , un petit ouvrage sans détour ni virage pour être lucide sur l’état du monde actuel. Vanté entre autre par Aurélien Barrau, ce petit succès de librairie offre un constat sans appel et invite, in fine, à remplacer l’espoir par le courage.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/blog/alternatives/2019/11/24/la-peur-de-leffondrement-moteur-daction-et-dengagement/>
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15- Tribune. Black Friday : « Le principe du pollueur payeur doit aussi s’appliquer au e-commerce », Le Monde, 25/11/19, 06h00
Par Collectif*
Quatre jours avant le Black Friday qui va entraîner un pic d’embouteillages à Paris, deux élus parisiens et une communicante demandent, dans une tribune au « Monde » l’adoption d’une loi qui autorise les collectivités à créer une écoredevance pour imposer la livraison à domicile.
Tribune. L’e-commerce explose dans toutes les grandes villes. Facteur de précarisation, source de congestion et de pollution, il a modifié en profondeur la manière dont sont aujourd’hui distribuées les marchandises. Pis, Amazon, UberEats et les autres plates-formes ont profité de l’absence de régulation de la logistique urbaine pour encourager des pratiques de consommation qui menacent le cœur des villes.
New York en donne l’exemple le plus frappant : avec plus de 1,5 million de colis distribués chaque jour, Manhattan est devenu une immense zone de livraison où les arrêts anarchiques embouteillent l’ensemble du trafic. Les Parisiens se font livrer aujourd’hui environ trois fois moins que les New-Yorkais, mais c’est ce cauchemar qui nous attend à Paris quand nous aurons rattrapé notre « retard ». La période liée au Black Friday nous en donne un aperçu : 2,5 millions de livraisons sont attendues par jour, soit dix fois plus que le nombre de colis livrés quotidiennement le reste de l’année à Paris.
> Lire aussi « Il sera bientôt impossible de maîtriser les impacts de la logistique urbaine »
Engagés auprès de la Ville de Paris à travers la charte de logistique urbaine durable, de nombreux acteurs ont choisi d’aller vers une logistique vertueuse à l’instar du groupe La Poste qui a commencé à mailler le Grand Paris de plates-formes logistiques Urby, pour livrer en camions au gaz naturel des espaces logistiques dans le cœur de ville et à réaliser le dernier kilomètre en véhicule électrique, à vélo ou à pied.
Faire payer aux acteurs du e-commerce le coût réel
SOGARIS, foncière logistique du Grand Paris, accompagne également la transition écologique vers des modes doux en développant des sites logistiques en ville : c’est ainsi le cas sur le boulevard périphérique à la porte de Pantin et la porte de Champerret pour permettre une distribution 100 % propre dans Paris ou sur l’ancien parking transformé du Grenier-Saint-Lazare pour proposer une solution de stockage acheminé intégralement en vélo-cargo pour les commerçants et artisans de Paris centre.
> Lire aussi A Paris, le réveil de la logistique urbaine fluviale
Pour que ces pratiques se généralisent, il est impératif aujourd’hui de bâtir de nouvelles régulations qui incitent les opérateurs à des pratiques sociales et environnementales vertueuses. Plutôt qu’une taxe nationale sur chaque livraison, mesure plusieurs fois retoquée par le gouvernement, lors des débats parlementaires, nous demandons une mesure qui soit de la compétence des villes. La loi doit autoriser les collectivités à créer une écoredevance qu’elles pourront imposer sur la livraison à domicile afin de faire payer aux acteurs du e-commerce le coût réel des externalités négatives qu’ils induisent dans la ville.
> Lire aussi Amazon : « Derrière le héros du néolibéralisme 2.0 se cache une vision du monde que nous devons combattre »
S’il y a un domaine où le principe pollueur-payeur doit être respecté, c’est bien celui-là. Nous devons aussi agir pour limiter le transit des camions de livraison dans tous les quartiers et mieux organiser les arrêts. Pour cela, nous souhaitons limiter, dans différentes zones de la ville, l’accès des véhicules motorisés aux seuls riverains et professionnels autorisés. Dans ces quartiers, les livraisons ne seront possibles qu’à certaines heures et il faudra y réserver à l’avance sa place de livraison.
Création de centres de consolidation urbaine
Il n’y aura pas plus de camionnettes de livraison que de places disponibles. Nous créerons ces places de livraison réservables d’abord dans les quartiers les plus difficiles d’accès puis rapidement dans tout Paris. Nous créerons également une brigade de la police municipale pour faire respecter cette réglementation et plus largement le code de la route pour les livraisons.
Nous poursuivrons, par ailleurs, la création de centres de consolidation urbaine en mobilisant les nombreux étages de parkings aujourd’hui vides et en créant de nouveaux hôtels logistiques mixtes, ouverts sur les quartiers. Ces plates-formes logistiques permettront de mutualiser les livraisons et nous pourrons alors interdire complètement les distributions motorisées dans les quartiers avoisinants pour y privilégier les livraisons en vélo cargo et à pied.
> Lire aussi Les jeunes Français plébiscitent l’achat d’habillement sur le Net
La détention d’un foncier logistique de proximité est un gage de souveraineté économique pour les villes, car il permet de réguler l’accès à des sites aujourd’hui fortement convoités. Ces outils doivent nous permettre de reprendre la main sur ce qui est au cœur du rapport de force entre les villes et les grandes plates-formes : la donnée. En imposant l’enregistrement de chaque livraison, nous voulons une ville soucieuse de sa souveraineté et de ses communs numériques qui maîtrisera la donnée pour mieux réguler, contrôler le respect des règles et imposer le principe pollueur-payeur.
Ni le marché ni l’autorégulation ne permettent d’organiser correctement l’usage et l’occupation de l’espace public dans les villes denses, ce constat est partagé par tous les maires confrontés au e-commerce en Europe comme aux Etats-Unis. C’est avec ces nouvelles mesures que nous pourrons remettre l’e-commerce au service de la ville : un nouveau mode de consommation utile pour beaucoup mais qui doit reposer sur des pratiques de livraison écologiques et socialement responsables.
§ Jean-Louis Missika, adjoint à la Mairie de Paris, chargé de l’urbanisme, de l’architecture, des projets du Grand Paris, de développement économique est président de Paris en commun.
§ Ariel Weil, maire du 4e arrondissement, est tête de liste pour Paris en Commun dans Paris centre.
§ Diana Filippova, cofondatrice de l’agence de communication Stroïka est auteure de Technopouvoir (Ed. Les liens qui libèrent).
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/11/25/black-friday-le-principe-du-pollueur-payeur-doit-aussi-s-appliquer-au-e-commerce_6020396_3232.html>
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16- Nicolas Hulot à Tours devant les étudiants de Polytech, La Nouvelle République, 25/11/19, 06:25
Pour son 50e anniversaire, le département Aménagement et environnement de Polytech de Tours a accueilli, vendredi après-midi, Nicolas Hulot, ancien ministre de l’Environnement, et Maxime de Rostolan, l’agroécologiste montlouisien créateur de Fermes d’avenir, pour deux conférences relatives… à l’environnement.
Un sujet qui ne pouvait que séduire les 90 étudiants qui, sur trois ans, préparent leur diplôme d’ingénieur au sein de cette entité autrefois indépendante.
« Autrefois, c’était le Cesa (1). Nous avons rallié Polytech en 2005 », explique Sébastien Larribe.
Le responsable du département Aménagement et environnement explique qu’en matière de formation et de débouchés professionnels, les choses ont bien changé au cours de ce demi-siècle. « Le Cesa prédisposait davantage à travailler pour les collectivités territoriales. Aujourd’hui, l’environnement est partout, on raisonne plus en termes de compétences qu’en termes de métiers. »
On travaille toujours pour les administrations territoriales mais aussi pour l’immobilier, l’habitat public ou privé, les bureaux d’études qui évaluent les politiques environnementales, les transports et la mobilité en général.
(1) Centre d’études supérieures d’aménagement de Tours.
<https://www.lanouvellerepublique.fr/tours/nicolas-hulot-a-tours-devant-les-etudiants-de-polytech>
Rappel sur le même sujet :
> Tribune. "Formons tous les étudiants aux enjeux climatiques" : l'appel de 80 dirigeants d'établissements <https://www.lejdd.fr/Societe/exclusif-formons-tous-les-etudiants-aux-enjeux-climatiques-lappel-de-80-dirigeants-detablissements-3919612>, Le JDD, 14/09/19, 22h30
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17- Borne met en garde contre la "frénésie" du "Black Friday", AFP, 25/11/19, 17:00
La ministre de la Transition écologique Élisabeth Borne a mis en garde lundi contre la pollution que génère le "Black Friday", mettant en garde contre "la frénésie de consommation" que génère cette journée de promotions prévue vendredi.
Cette manifestation commerciale importée des Etats-Unis est une opération "où, à coups de remises, de publicités, on vous incite à acheter des produits dont vous n'avez pas nécessairement besoin", a jugé la ministre, citant "un chiffre : l'an dernier, au lendemain du Black Friday : c'était un million de colis livrés dans Paris".
"On ne peut pas à la fois baisser les émissions de gaz à effet de serre et appeler à une frénésie de consommation. Il faut surtout consommer mieux", a-t-elle argumenté.
Selon elle, "on peut avoir des objets qu'on garde plus longtemps. Si par exemple tous les téléviseurs duraient non pas huit mais neuf ans, on économiserait les émissions de gaz à effet de serre de la ville de Lyon pendant un an", selon elle.
<https://information.tv5monde.com/info/borne-met-en-garde-contre-la-frenesie-du-black-friday-333838>
Sur le même sujet :
> Green Friday vs Black Friday : le combat de David contre Goliath, Novethic, 25/11/19
Marina Fabre
Face au Black Friday, symbole de la surconsommation qui se déroule ce vendredi 29 novembre, 550 marques s'engagent à boycotter l'événement autour du collectif Make Friday Green Again. Si l'initiative est louable, elle fait difficilement le poids face à la puissance de feu de géants comme Amazon qui font durer cette période de réductions sur plusieurs jours.
C’est un véritable carton. Au mois d’octobre la jeune marque Faguo, sensible aux questions environnementales, lançait le Make Friday Green Again, littéralement "rendre vendredi vert de nouveau". Une initiative destinée à boycotter le Black Friday, ce "Vendredi Noir" de super promotions venu des États-Unis, symbole de l’hyperconsommation. Rejoint par une vingtaine d’entreprises au départ, le collectif éphémère réunit désormais plus de 550 marques dont, pour citer les plus grosses enseignes, Nature & Découverte, Jules & Jenn ou Naturalia.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/social/consommation/isr-rse/black-friday-vs-green-friday-doit-on-culpabiliser-de-traquer-les-promotions-147932.html>
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18- Le gouvernement lance une campagne pour allonger la durée de vie des objets, AFP, 26/11/19, 14:00
"Réparer, entretenir et donner une nouvelle vie aux objets" plutôt que de les jeter, telle est l'ambition du gouvernement qui a lancé mardi une campagne pour inciter à réduire une source de gaspillage et de gaz à effet de serre.
L'objectif est d'orienter les Français vers une consommation "plus circulaire", a souligné la ministre de la Transition écologique Elisabeth Borne lors d'une conférence de presse de présentation de cette initiative, en partenariat avec l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe).
La campagne, baptisée "nos objets ont plein d'avenirs" s'articule autour de la création d'un site web, d'annonces dans la presse et de quatre spots de publicités "éco-conçues", selon le président de l'Ademe Arnaud Leroy, puisque les images ont été reprises d'autres œuvres.
Cette opération doit durer trois ans "avec un volet sur les entreprises en 2020", a précisé l'Ademe.
Par exemple, si la durée de vie moyenne des télévisions en France passait à neuf ans contre huit actuellement, le gain environnemental serait de 1,7 million de tonnes de CO2, selon les chiffres dévoilés par l'Ademe.
"On éviterait les émissions d'une ville de la taille de Lyon", résume Pierre Galio, chef du service consommation et prévention de l'agence.
À trois jours du lancement des promotions du "Black Friday", la secrétaire d'État à la Transition Écologique Brune Poirson, a appelé les Français à "sortir d'une économie mortifère et un peu absurde".
Pour autant, "il n'est pas question de culpabiliser qui que ce soit", a rassuré Élisabeth Borne, disant vouloir "continuer à convaincre les Français de consommer autrement".
Ces annonces interviennent le lendemain du début de l'examen en commission du projet de loi "anti-gaspillage" qui vise notamment à interdire la destruction des invendus non-alimentaires et créer un indice de "réparabilité", une note de 0 à 10 pour inciter les acheteurs et les fabricants à mieux penser la durée de vie des produits.
Le vote du projet de loi "devrait intervenir le 16 décembre" et "les mesures devraient commencer à être appliquées en 2021", a indiqué le cabinet de Brune Poirson à l'AFP.
<https://information.tv5monde.com/info/le-gouvernement-lance-une-campagne-pour-allonger-la-duree-de-vie-des-objets-334053>
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19- Santé, environnement : six revues scientifiques s’alarment des projets de l’administration Trump, Le Monde, 26/11/19, 22h34
Stéphane Foucart
Les rédacteurs en chef des plus prestigieuses publications savantes mettent en garde contre un projet de réforme réglementaire visant à modifier l’évaluation des produits polluants.
C’est un « cadeau » laissé par l’ancien administrateur de l’Agence pour la protection de l’environnement (EPA) américaine, qui tient lieu outre-Atlantique d’agence réglementaire autant que de ministère de l’environnement. Trois mois avant d’être débarqué, en juillet 2018, après une série de scandales – dépenses exagérées, favoritisme et soupçons de corruption –, Scott Pruitt avait lancé un projet de réforme de l’EPA pour « renforcer la transparence de la science réglementaire » et modifier les procédures d’évaluation et de réglementation des produits (pesticides, etc.) ou des pratiques industrielles (rejets d’effluents, etc.) susceptibles d’affecter la santé publique ou l’environnement.
Mardi 26 novembre, les rédacteurs en chef de six revues ou famille de revues scientifiques parmi les plus prestigieuses (Nature, Science, Cell, Proceedings of the National Academy of Sciences, PLOS, The Lancet) publient un appel conjoint mettant en garde contre ce projet. Celui-ci vise à soustraire aux informations prises en compte par l’EPA dans ses analyses les études dont toutes les données ne sont pas publiquement accessibles. Le projet de réforme, salué par les milieux industriels américains, pourrait être une « catastrophe » selon les six signataires de la déclaration, qui en redoutent la promulgation imminente.
> Lire aussi Donald Trump engage le retrait officiel des Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat
Celle-ci, écrivent-ils, « serait utilisée comme un moyen de supprimer des éléments de preuve scientifique pertinents du processus de prise de décision, en particulier les décisions touchant la santé publique ». Les études épidémiologiques, par exemple, associant un risque accru de maladie chez des individus plus ou moins exposés à tel ou tel produit, pourraient de facto être écartées des analyses conduites par les scientifiques de l’EPA, au motif qu’elles ne divulguent pas toutes les données personnelles des sujets enrôlés dans l’étude. Une telle exigence de transparence conduirait à écarter une très grande part des études observationnelles aujourd’hui largement utilisées pour orienter ou définir des actions ou des réglementations de protection de la santé et/ou de l’environnement.
« En tant que dirigeants de revues scientifiques à comité de lecture, nous soutenons le partage des données de recherche, mais nous reconnaissons aussi la validité d’études scientifiques dont absolument toutes les données ne peuvent être indistinctement partagées, pour des raisons de confidentialité, écrivent les signataires. Des jeux de données incluant des identifiants personnels – dont des études caractérisant le génome de milliers de personnes pour identifier des variants génétiques – ne sont qu’un exemple. »
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Défaire des acquis réglementaires
Les scientifiques s’inquiètent également des conditions d’application de cette réforme. Celle-ci, avertissent-ils, pourrait être non seulement utilisée dans les réglementations à venir, mais aussi de manière rétroactive, à l’occasion de la mise à jour de textes réglementaires anciens. « La science fondamentale des années écoulées – la recherche sur la qualité de l’air et l’asthme, par exemple, la qualité de l’eau et la santé humaine – pourrait être considérée par l’EPA comme insuffisante à éclairer les questions les plus cruciales de santé publique, ajoutent les auteurs. Ce serait une catastrophe. »
L’administration Trump, dominée par les climatosceptiques, est aussi suspectée de vouloir défaire, par le recours à des changements de normes scientifiques et techniques, certains acquis réglementaires. L’exigence de transparence accrue n’est pas seule en cause. Le 10 septembre, l’EPA a ainsi publié un plan de sortie, en quinze ans, des tests de substances de synthèse sur des animaux de laboratoire. Saluée par les défenseurs des animaux et les industriels de la chimie, la mesure est très critiquée par les organisations de défense de la santé et de l’environnement. Certaines caractéristiques d’une substance — par exemple la manière dont elle circule et se distribue dans l’organisme — ne peuvent que difficilement être connues sans recours aux tests animaux.
« C’est très décevant et frustrant, a déclaré à la revue Science Jennifer Sass, chercheuse au National Resources Defense Council, l’une des grandes organisations non gouvernementales (ONG) environnementalistes américaines. En mettant fin aux essais sur les animaux, on va permettre aux produits chimiques potentiellement dangereux de se répandre dans l’environnement et dans les produits de consommation. »
> Lire aussi Trump et le climat : un pari risqué pour les Etats-Unis
<https://www.lemonde.fr/climat/article/2019/11/26/sante-environnement-six-revues-scientifiques-s-alarment-des-projets-de-l-administration-trump_6020638_1652612.html>
En savoir plus :
> Letters. Joint statement on EPA proposed rule and public availability of data (2019) <https://science.sciencemag.org/content/early/2019/11/25/science.aba3197>, Science, 26/11/19
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20- Les Français méfiants vis-à-vis de l'impact écologique du numérique, AFP, 27/11/19, 17:00
De plus en plus de Français voient le numérique comme une menace pour l'environnement, une tendance désormais majoritaire parmi les personnes exprimant un avis, selon le baromètre du numérique, révélé mercredi par le secrétaire d'Etat chargé du dossier, Cédric O.
Selon cette étude, réalisée conjointement par l'Autorité de régulation des télécoms (Arcep), le Conseil général de l'économie (CGE) et l'Agence du numérique, 44% des Français envisagent désormais le numérique comme une menace, alors que 38% d'entre eux y voient une chance.
La tendance s'est inversée en dix ans, puisqu'en 2008 53% des personnes interrogées envisageaient le numérique comme une chance, et seulement 35% d'entre elles comme une menace.
Pour y remédier à leurs niveaux, 8 Français sur 10 se disent prêts à acheter des appareils d'occasion, ou à prolonger la durée de vie des leurs, et plus de 2 Français sur 3 envisagent de modifier leur comportement, notamment en modérant le visionnage en ligne de vidéos.
"Il est certain qu'on a un impact du streaming vidéo, quasi équivalent à celui de l'industrie aéronautique, mais on ne voit pas encore de changement de comportement en la matière", a souligné Cédric O lors d'une conférence de presse, rappelant au passage que l'industrie pornographique en ligne était une des principales sources de pollution issues du streaming.
Dans les faits, il n'y a pas pour autant de remise en question des usages en ligne des Français : si l'usage quotidien d'internet ne progresse plus, il reste cependant toujours fort puisqu'il concerne toujours 78% de la population, en léger repli cependant par rapport à 2018 (80%).
Réseaux sociaux et achats en ligne voient également les usages se stabiliser, dans la foulée de 2017 et 2018, autour de 60% d'utilisateurs.
Le smartphone reste l'outil privilégié pour se connecter, creusant encore l'écart avec l'ordinateur : plus d'un Français sur deux (51%) se connecte désormais à internet principalement via son mobile, près de 20 points de plus que ceux qui le font en premier lieu via l'ordinateur (31%).
Un usage important qui s'associe de plus en plus à une conscience écologique propre au numérique, puisque 80% des personnes interrogées souhaitent réduire l'empreinte écologique de leurs équipements et 69% souhaiteraient le faire pour leurs usages.
Si les Français expriment régulièrement de la méfiance vis-à-vis des médias traditionnels, elle ne nourrit pas pour autant une appétence pour l'information en ligne.
La télévision (48% des personnes interrogées) reste ainsi préférée à internet (19%) pour suivre l'actualité quand la radio (12%) ou la presse écrite (11%) devancent toujours les réseaux sociaux (6%). Une tendance qui se confirme quand il s'agit de comprendre l'actualité.
Les réseaux sociaux sont d'ailleurs le média disposant de la plus faible cote de confiance (8%), loin derrière la radio (37%), la presse écrite (42%) ou la télévision (51%).
Cette enquête a été réalisée par le centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Credoc) en face-à-face auprès d'un échantillon de 2.259 personnes représentatives de la population française, âgées de 12 et plus, selon la méthode des quotas.
<https://information.tv5monde.com/info/les-francais-mefiants-vis-vis-de-l-impact-ecologique-du-numerique-334183>
En savoir plus :
> Baromètre du numérique 2019 <https://www.credoc.fr/publications/barometre-du-numerique-2019>, Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Crédoc), novembre 2019
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21- Ursula Von der Leyen, une majorité fragile qui sera vite mise à l’épreuve, Le Monde, 28/11/19, 07h07
Virginie Malingre (Strasbourg, envoyée spéciale)
La nouvelle Commission européenne a obtenu mercredi un large soutien du Parlement européen lors du vote d’investiture, le dernier obstacle à franchir pour entrer en fonction le 1er décembre.
Enfin, ils ont pu poser pour la photo. Ursula von der Leyen et ses vingt-six commissaires (onze femmes et quinze hommes) – en réalité, il en manquait un qui traînait dans les couloirs du Parlement de Strasbourg – ont pris la pause, sans bouder leur plaisir. Quelques minutes plus tôt, ce mercredi 27 novembre, l’assemblée législative avait donné son aval au collège de Mme von der Leyen avec une large majorité : 461 voix pour, 157 contre et 89 abstentions.
Un joli score, meilleur que celui de la Commission sortante de Jean-Claude Juncker qui avait obtenu 423 votes en sa faveur en 2014. Et sur lequel peu auraient parié il y a encore quelques semaines. Il faut dire que, jusqu’ici, les eurodéputés n’avaient pas ménagé l’ex-ministre de la défense d’Angela Merkel. Pour mémoire, le 16 juillet, appelés à se prononcer sur sa nomination, ils ne lui avaient accordé qu’une très courte majorité, de neuf voix, avant, en octobre, de rejeter les candidatures de trois de ses commissaires, dont la Française Sylvie Goulard.
> Lire aussi Commission européenne : Thierry Breton adoubé par les eurodéputés
« Je suis très heureuse » de cette « ample majorité », a commenté Mme von der Leyen mercredi. Les conservateurs du PPE, les sociaux-démocrates des S&D et les libéraux de Renew ont quasi unanimement voté pour son collège. Il y a bien eu quelques défections, comme les sociaux-démocrates français, mais elles sont restées marginales. Et cette fois, contrairement à la précédente, la présidente de la Commission aurait pu se passer du soutien des ultraconservateurs polonais du PIS ou des populistes italiens de 5 étoiles.
Les Verts, pour leur part, se sont très largement abstenus. « Nous ne voulons pas brandir le carton rouge, mais nous ne voulons pas donner carte blanche », a prévenu leur coprésidente Ska Keller. En fin de compte, il n’y a que les extrêmes gauche (GUE) et droite (ID), ainsi que quelques députés isolés, qui se sont exprimés contre le collège.
Un discours précautionneux
Le vote était nominatif, et non à bulletins secrets comme le 16 juillet, ce qui a joué en faveur de Mme von der Leyen. Surtout, cette dernière n’a pas ménagé ses efforts pour convaincre les élus. Jusqu’au bout, elle a fait des concessions quand cela s’avérait nécessaire. Même à la veille du vote, elle a encore procédé à d’ultimes ajustements dans les portefeuilles de ses commissaires. La libérale Vera Jourova, chargée des « valeurs et transparence », et le PPE Margaritis Schinas (« promotion de notre mode de vie européen ») ont échangé une partie de leurs attributions, la première récupérant les questions d’égalité, le second obtenant le dialogue avec les religions.
Et dans son discours qui a précédé le vote, Mme von der Leyen a bien pris garde de ne fâcher personne. Et d’envoyer quelques ultimes signaux. Ainsi, pour rassurer le PPE, des rangs duquel elle est issue, elle a évoqué l’importance de l’agriculture dont elle n’avait jusqu’ici pas dit un mot. Dans ce contexte, c’est une intervention pesée au trébuchet, qu’elle a livrée mercredi, qui pouvait sembler manquer de souffle. « Le moment n’est pas venu de vendre du rêve », commente l’eurodéputé Les Républicains (LR) François Xavier Bellamy.
> Lire aussi Le long chemin européen d’Ursula von der Leyen
Avec un mois de retard et après quelques sueurs froides, donc, la Comission von der Leyen va pouvoir se mettre au travail. Dès jeudi, la nouvelle équipe devait tenir à Strasbourg sa première réunion, en attendant que chacun s’installe, le 1er décembre, dans les bureaux qui lui sont dévolus dans le bâtiment Berlaymont, au cœur du quartier européen de Bruxelles. Elle ne manquera pas d’évoquer le Brexit – qui en théorie doit se concrétiser d’ici au 31 janvier 2020 – dont les évolutions à venir sont suspendues aux résultats des élections britanniques du 12 décembre.
Mme von der Leyen reviendra aussi, à cette occasion, sur le vote de mercredi.« C’est une majorité nette et stable », a-t-elle répété. En réalité, la présidente sait bien que le Parlement est loin de lui être acquis, même s’il a confortablement élu son collège mercredi. Et qu’elle va devoir, à chaque initiative législative, se démener pour constituer une majorité parlementaire. Le Parlement européen n’a en effet jamais été aussi fragmenté. Ce ne sont plus deux groupes politiques, le PPE et les S&D, qu’il faut désormais unir pour faire une majorité mais trois, avec Renew. Si ces formations se divisent, les Verts deviennent alors incontournables.
Le « Green deal », la priorité de von der Leyen
Dans ce contexte, Mme von der Leyen voit tous les lundis les présidents des trois groupes qui la soutiennent, Manfred Weber (PPE), Iratxe Garcia Perez (S&D) et Dacian Ciolos (Renew). Une à deux fois par mois, elle rencontre les coprésidents des Verts, Ska Keller et Philippe Lamberts. Elle compte aussi sur chacun de ses trois vice-présidents exécutifs – Frans Timmermans (S&D), Margrethe Vestager (Renew) et Valdis Dombrowskis (PPE) – pour s’occuper plus particulièrement de son camp et associer le Parlement à la préparation des textes dont il a la charge.
La présidente de la Commission aura très vite l’occasion de tester l’efficacité de sa méthode. Elle souhaite, en effet, faire une communication le 11 décembre sur un sujet qui fracture sa majorité mais dont elle a fait sa priorité : le « Green deal ». Certes, il n’y aura pas de vote à la clé dans l’immédiat, mais son intervention pavera la route pour les différents projets de loi qui seront ensuite déclinés pour mener la transition écologique en Europe.
> Lire aussi L’entrée en fonctions de la Commission européenne devrait être retardée
A Strasbourg, la perspective de cette communication est dans toutes les têtes. Le PPE, moins ouvert aux questions environnementales que les S&D et Renew, préférerait que Mme von der Leyen en reste aux grands principes. Ses deux alliés, en revanche, plaident pour des engagements chiffrés, qui l’engagent pour la suite. Puisqu’elle a promis la neutralité carbone en 2050, et a déjà dit vouloir réduire d’ici à 2030 de 50 à 55 % les émissions des gaz à effet de serre, il faut qu’elle réitère cet objectif, jugent-ils ainsi.
Autre sujet sur lequel ses paroles seront scrutées à la loupe : la taxe carbone aux frontières de l’Union à laquelle cette fidèle de Mme Merkel se dit favorable. « Une taxe, ça ne se fera jamais car il faut l’unanimité des Etats-membres. Et par ailleurs, il y a des chances que ça ne soit pas compatible avec les règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Il vaut mieux parler de mécanisme. Mais pour l’instant, Mme von der Leyen parle de taxe et M. Timmermans [en charge du Green deal] de mécanisme », explique l’eurodéputé Pascal Canfin.
<https://www.lemonde.fr/international/article/2019/11/28/von-der-leyen-une-majorite-fragile-qui-sera-vite-mise-a-l-epreuve_6020795_3210.html>
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En images
22- Ils transforment les luttes écologistes en spectacles audio-visuels saisissants, Mr Mondialisation, 22/11/19
The House We Live In, un projet musical inédit. Ce spectacle audio-visuel d’une grande finesse aborde les questions environnementales d’une manière nouvelle, poétique. Conçu à partir d’interviews inédites et “musicalisées” de personnalités engagées (entre autres, Vandana Shiva, Hubert Reeves et Bill McKibben) en faveur de la planète, The House We Live In associe des points de vue scientifiques, économiques, philosophiques et politiques pour proposer une nouvelle vision de notre avenir sur Terre. L’ensemble du spectacle, des interviews au montage, en passant par la musique, est réalisé par le groupe de musique Bravery in Battle. Pour mener à bien le projet, tout en gardant une indépendance et une liberté artistique, un financement participatif vient d’être mis en place.
La naissance du projet : comment habiter la Terre autrement ?
Comment habiter la Terre autrement ? C’est la question un peu candide mais vitale que s’est posé Paul, le fondateur du groupe Bravery in Battle, à la naissance de sa fille. Cette question a été le point de départ de réflexion du groupe, vers un nouveau projet unique en son genre : The House We Live In. En tant que musiciens, le groupe a voulu traiter les questions environnementales de manière inédite, en utilisant l’émotion et l’immersion ; afin de porter un message qui lui semblait essentiel.
“Nous souhaitions utiliser la magie de la musique, l’énergie du concert et le côté suggestif des images pour toucher différemment les gens et les inviter à repenser notre rapport au monde.”
De 2015 à 2019, les cinq artistes ont alors rencontré, interrogé et filmé huit personnalités connues et engagées pour la planète ; afin d’en faire des morceaux et ensuite un film. L’aspect atypique de The House We Live In a été LE point fort du projet, puisqu’il leur a permis de rencontrer, à leur grande surprise, des personnes comme l’écrivain Paul Hawken, l’astrophysicien Hubert Reeves ou encore l’agronome et militante indienne Vandana Shiva.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://mrmondialisation.org/ils-transforment-les-luttes-ecologistes-en-spectacles-audio-visuels-saisissants/>
> En savoir plus sur le financement participatif de The House We Live In <https://fr.ulule.com/thehousewelivein/>
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Une annonce
23- « Humanisons le progrès » au Parlement des Entrepreneurs d'avenir, à l'OCDE à Paris, les 22 & 23 janvier 2020
Accélérer l’émergence d’un progrès durable, d’une économie au service de l’homme, de la planète et de la société, telle est l’ambition du Parlement des Entrepreneurs d’avenir qui fête ses 10 ans riche d'un programme de 150 intervenants dont :
• Christine Kolb, fondatrice de Sycomore AM : De quel progrès voulons-nous ?
• Frédéric Bardeau fondateur de Simplon : Vers une société inclusive
• Etienne Klein, physicien et philosophe, aux côtés de Tim Jackson et de Sir Robert Watson : Ré-enchantons la notion de progrès !
et d'autres personnes tout autant inspirantes ...
Le Parlement des Entrepreneurs d'avenir fête ses 10 ans sur le thème « Humanisons le progrès » les 22 & 23 janvier 2020 à l'OCDE à Paris.
Cet évènement sera l’occasion pour tous les participants de s’inspirer, de partager, d’échanger et d’agir pour une société plus humaine.
> Pour en savoir plus et s’inscrire
<https://parlement2020.entrepreneursdavenir.com <https://parlement2020.entrepreneursdavenir.com/>>
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Cette revue de presse s’inscrit dans la mission éducative de notre Fondation, au statut apolitique et non confessionnelle, et vise à répondre aux souhaits d’information et de sensibilisation des abonnés.
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– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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