[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur agriculture (dont OGM), alimentation, forêt, pêche, apiculture et jardinage (lundi 28 octobre)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Lun 28 Oct 08:03:14 CET 2019


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
–> Un accès 'rapide' direct à la source de l'article (hors abonnement) par un lien hypertexte sur son intitulé dans le sommaire ; si un lien vers un article ne fonctionne pas, vous pouvez retrouver son contenu dans le corps du mail à l'item correspondant.
–> Un accès 'lent' et plus complet dans le corps du mail sous le sommaire et les extraits, incluant les articles réservés aux abonnés, des liens vers d'autres articles sur le même sujet et des pour en savoir plus (sources, etc.).
1- Partenariat Guerlain-Unesco pour la formation d’apiculteurs <http://www.newspress.fr/Communique_FR_312245_1052.aspx>, Agence News Press, 18/10/19, 11:50
2- Chronique. Dans les vignes aussi, la guerre des voisins fait rage <https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2019/10/19/dans-les-vignes-aussi-la-guerre-des-voisins-fait-rage_6016198_4497916.html>, Le Monde, maj le 20/10/19 à 06h25 
3- Les sangliers, pomme de discorde entre agriculteurs et chasseurs <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/les-sangliers-pomme-de-discorde-entre-agriculteurs-et-chasseurs_138362>, AFP, 20/10/19, 08:00
4- Espagne : 2.000 brebis défilent à Madrid pour la transhumance <https://www.geo.fr/environnement/espagne-2-000-brebis-defilent-a-madrid-pour-la-transhumance-198171>, AFP, 20/10/19, 17:00
5- Le pirarucu, poisson géant d'Amazonie prisé par les gastronomes <https://information.tv5monde.com/culture/le-pirarucu-poisson-geant-d-amazonie-prise-par-les-gastronomes-328111>, AFP, 22/10/19, 07:00
6- "Macron doit répondre aux milliers de paysans français" : devant les préfectures, les agriculteurs manifestent à nouveau <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/22/les-agriculteurs-manifestent-devant-les-prefectures_6016409_3244.html>, Le Monde avec AFP, 22/10/19, 11h16
7- La Thaïlande va interdire le glyphosate et deux autres pesticides <https://information.tv5monde.com/info/la-thailande-va-interdire-le-glyphosate-et-deux-autres-pesticides-328187>, AFP, 22/10/19, 16:00
8- Au Portugal, l'industrie du papier s'offre ses pompiers privés <https://information.tv5monde.com/info/au-portugal-l-industrie-du-papier-s-offre-ses-pompiers-prives-328276>, AFP, 23/10/19, 08:00
9- La France se dote d’une nouvelle feuille de route pour lutter contre la malnutrition <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/23/la-france-se-dote-d-une-nouvelle-feuille-de-route-pour-lutter-contre-la-malnutrition_6016619_3244.html>, Le Monde, 23/10/19, 16h43
10- Le groupe Lactalis visé par une information judiciaire pour falsification de denrées alimentaires <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/10/24/le-groupe-lactalis-vise-par-une-information-judiciaire-pour-falsification-de-denrees-alimentaires_6016700_3234.html>, Le Monde avec AFP, 24/10/19, 06h30
11- Abeilles et pesticides : le Parlement européen recadre la Commission <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/23/abeilles-et-pesticides-le-parlement-europeen-recadre-la-commission_6016651_3244.html>, Le Monde, maj le 24/10/19 à 06h34
12- Le no man's land devenu écrin de verdure : à Nairobi, la forêt de Karura renaît <https://information.tv5monde.com/info/le-no-man-s-land-devenu-ecrin-de-verdure-nairobi-la-foret-de-karura-renait-328457>, AFP, 24/10/19, 16:00
13- L’Assemblée nationale rejette la taxation de la charcuterie contenant des additifs nitrés <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/24/l-assemblee-nationale-rejette-la-taxation-de-la-charcuterie-contenant-des-additifs-nitres_6016795_3244.html>, Le Monde avec AFP, 24/10/19, 18h20
14- Des huiles minérales retrouvées dans des boîtes de lait en poudre pour bébé <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/24/des-huiles-minerales-retrouvees-dans-des-boites-de-lait-en-poudre-pour-bebe_6016748_3244.html>, Le Monde, maj le 25/10/19 à 06h16
15- L’arrêté antipesticides du maire de Langouët annulé par la justice <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/25/l-arrete-antipesticides-du-maire-de-langouet-annule-par-la-justice_6016890_3244.html>, Le Monde avec AFP, 25/10/19, 14h00
16- En mer Baltique, la traque des filets de pêche "fantômes" <https://information.tv5monde.com/info/en-mer-baltique-la-traque-des-filets-de-peche-fantomes-328745>, AFP, 25/10/19, 14:00
17- L'Assemblée nationale vote la création d'un fonds d'indemnisation pour les professionnels victimes de pesticides <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/pesticides/l-assemblee-nationale-vote-la-creation-d-un-fonds-d-indemnisation-des-victimes-de-pesticides_3675369.html>, France info avec AFP, 25/10/19, 21:09
18- Enquête - Biscuits, gâteaux et barres de céréales : des fruits surtout sur l’emballage ! <http://www.clcv.org/nos-enquetes/enquete-biscuits-gateaux-et-barres-de-cereales-des-fruits-surtout-sur-l-emballage.html>, Consommation, logement et cadre de vie (CLCV), communiqué maj le 25/10/19
19- Reportage. Au Qatar, des légumes poussent dans le désert <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/plantes-et-vegetaux/au-qatar-des-legumes-poussent-dans-le-desert_138488>, Sciences & Avenir, 26/10/19, 09h00
En images
20- Aliments, rien ne se jette, tout se transforme <https://www.youtube.com/watch?v=wtWYb3tRnS8>, France 5, 20/10/19, 14h35
21- Maïs, pour le meilleur et pour l'épi - Zoom sur une céréale star <https://www.france.tv/france-5/le-doc-du-dimanche/1083857-mais-pour-le-meilleur-et-pour-l-epi.html>, France 5, 20/10/19, 20h54
22- Agriculture : d'où vient le malaise qu'expriment les exploitants ? <https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/crise-des-eleveurs/agriculture-d-ou-vient-le-malaise-qu-expriment-les-exploitants_3670583.html>, France 2, journal de 13h, 22/10/19
23- Gaspillage alimentaire : les restaurants collectifs appelés à prendre des mesures <https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/restauration-hotellerie-sports-loisirs/gaspillage-alimentaire-les-restaurants-collectifs-appeles-a-prendre-des-mesures_3672253.html>, France 2, journal de 20h, 23/10/19
24- Développement durable : comment accompagner les agriculteurs dans leur transition écologique ? <https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/developpement-durable-comment-accompagner-les-agriculteurs-dans-leur-transition-ecologique_3673573.html>, France 2, journal de 13h, 24/1019
25- Transition écologique : certains agriculteurs mettent en place leurs propres labels <https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/transition-ecologique-certains-agriculteurs-mettent-en-place-leurs-propres-labels_3673567.html>, France 2, journal de 13h, 24/1019
26- Enquête. Os, vis, plastiques : quand des corps étrangers se retrouvent dans des purées livrées aux crèches d’Ile-de-France <https://www.francetvinfo.fr/sante/alimentation/os-vis-plastiques-quand-des-corps-etrangers-se-retrouvent-dans-des-purees-livrees-aux-creches-dile-de-france_3673733.html>, Cellule investigation de Radio France, 25/10/19, 10:35

Je profite de ce mail pour vous informer que, sauf évènement majeur, la présente revue de presse sera suspendue jusqu'au 3 novembre, aussi merci d'éviter d'envoyer des messages sur cette période-là. 
Bien à vous,
Florence

NB : En pied de page de chaque message, vous disposez d’une adresse url qui vous permet de vous abonner, de changer votre adresse mail ou de vous désabonner directement à votre gré.

DÉCISION DU JOUR : La commission thaïlandaise des substances dangereuses a voté l’interdiction de trois pesticides : le glyphosate, le chlorpyrifos et le paraquat et cette interdiction entrera en vigueur le 1er décembre. (cf. item 7)
MÉTAMORPHOSE DU JOUR : En l'espace de 10 ans, le dangereux no man's land de la forêt de Karura au cœur de Nairobi, est devenu un des endroits les plus sûrs et les plus populaires de la capitale kényane, une bouffée d'air frais dans une ville minée par le vacarme et la pollution des embouteillages. (cf. item 12)
LOBBY DU JOUR : C'est un coup de pression comme seuls les lobbies de l'agroalimentaire sont capables ou comment l’Assemblée nationale, malgré un feu vert en commission des Affaires sociales, a rejeté la taxation de la charcuterie contenant des additifs nitrés accusés de favoriser les cancers colorectaux. (cf. item 13 & suite)
REPORTAGE DU JOUR : Pour devenir autosuffisant en nourriture d'ici 2030, le Qatar fait de gros investissements pour faire pousser des légumes dans le désert au prix d'une consommation d'eau toujours problématique dans cette région du monde. (cf. item 19)
INITIATIVES DU JOUR : — L'UNESCO et Guerlain ont lancé un programme de 5 ans visant à former et à accompagner des apiculteurs, tout en veillant à la transmission de leurs connaissances et savoir-faire au regard d'une augmentation alarmante de la mortalité des abeilles partout dans le monde. (cf. item 1)
— Grâce à la mise en place il y a 20 ans dans une réserve naturelle d'un programme de pêche durable avec des quotas stricts, le pirarucu, poisson géant d'Amazonie auparavant menacé d'extinction, est servi aujourd'hui dans de grands restaurants de Rio de Janeiro. (cf. item 5)
— Les eurodéputés ont voté à une écrasante majorité une objection demandant à la Commission européenne de revoir sa copie sur l’évaluation des risques environnementaux présentés par les produits phytosanitaires. (cf. item 11)
— Chaluts, cordes et lignes... Dans la Baltique, la Finlande traque les filets de pêche "fantômes", dévastateurs pour la faune et la flore d'une mer à l'écosystème déjà très fragile. (cf. item 16)
— A l’issue du vote par l’Assemblée nationale, le fonds d'indemnisation pour les professionnels victimes de pesticides sera financé par les cotisations accidents du travail et maladies professionnelles et la revalorisation de la taxe sur les produits phytosanitaires. (cf. item 17)
— En remontant la chaîne alimentaire, on va à la rencontre d'hommes et de femmes qui ont créé des filières pour sauver des denrées de la poubelle, comme un ingénieur qui a pris à bras-le-corps le problème des pains invendus dans les boulangeries. Focus sur un autre modèle économique. (cf. item 20)
— Chaque année en France, c'est près de 10 millions de tonnes de nourritures encore consommables qui sont gaspillées, soit 150 kilos par an et par habitant. Après les supermarchés, les cuisines collectives privées ont désormais l'interdiction de jeter les invendus. (cf. item 23)
— L'État a mis en place des contrats de transition écologique (CTE) afin d'aider les agriculteurs à effectuer leur passage à des pratiques plus vertes et afin de mettre en avant une manière écoresponsable de faire leur métier, les agriculteurs eux-mêmes ont mis en place certains labels. (cf. item 24 & 25)
ENQUÊTES DU JOUR : — L’ONG Foodwatch, qui avait conduit en 2015 une série de tests pour mesurer la présence d’hydrocarbures aromatiques d’huile minérale dans des aliments secs, a mené de nouvelles évaluations sur des laits infantiles. (cf. item 14)
— Os, vis, plastiques retrouvés dans les purées fournies par la société Elior à des crèches d’Ile-de-France, des défaillances dans l’hygiène du matériel de cuisine : enquête dans les coulisses du géant français de la restauration collective. (cf. item 26)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Partenariat Guerlain-Unesco pour la formation d’apiculteurs, Agence News Press, 18/10/19, 11:50

L'UNESCO et le parfumeur français Guerlain lanceront jeudi 17 octobre un programme de cinq ans visant à former et à accompagner des apiculteurs, tout en veillant à la transmission de leurs connaissances et savoir-faire, alors que l'on enregistre une augmentation alarmante de la mortalité des abeilles partout dans le monde.
Ce projet s'inscrit dans le cadre du partenariat existant entre le groupe LVMH et le programme de l'UNESCO sur l'Homme et la biosphère (MAB). 
Il comprendra quatre chapitres : la formation d'apiculteurs dans les réserves de biosphère désignées par l'UNESCO, l'installation d'exploitations apicoles, l'accompagnement technique, le suivi, et l'évaluation des bénéfices de la pollinisation dans les écosystèmes locaux.
Les formations et l'accompagnement dans l'installation des ruchers seront assurés par l'Observatoire français d'apidologie (OFA), en collaboration avec les comités nationaux du MAB et les réserves de biosphère des pays participants. Dans un premier temps, huit apiculteurs dans quatre pays bénéficieront de ce programme, l'objectif d'ici 2024 étant de toucher 44 réserves de biosphère dans autant de pays, soit 88 apiculteurs gérant 4 400 ruches.
>> Suite à lire à :
<http://www.newspress.fr/Communique_FR_312245_1052.aspx>
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2- Chronique. Dans les vignes aussi, la guerre des voisins fait rage, Le Monde, maj le 20/10/19 à 06h25 
Ophélie Neiman

Du cheval qui importune les proprios du gîte d’à côté aux vols de vendange, les viticulteurs ont aussi leurs problèmes de voisinage. Des conflits qui se terminent souvent devant les tribunaux.
En adoptant un registre trivial, on pourrait dire que cette histoire « pue la merde ». L’expression est certes inélégante, mais elle retranscrit bien le problème qui sera jugé le 18 novembre par la cour d’appel de Colmar. Au centre de l’affaire, Sésame, brave cheval de trait comtois, alezan aux crins lavés, plus très jeune mais précieux.
Sésame est le cheval de Marie et de son frère Jean-Paul Zusslin, vignerons du domaine Valentin Zusslin, en Alsace (à Orschwihr, dans le Haut-Rhin). Les amateurs de vin connaissent le domaine, au moins de réputation, car il est en train de devenir une référence pour ses excellents crémants, ses rieslings très droits et ses pinots noirs aux accents bourguignons. Bref, du très bon, certifié en biodynamie depuis 1997. Avec le choix, depuis 2012, de travailler les sols à la traction animale. D’où l’arrivée de Sésame. Quand il ne laboure pas, Sésame vit sa petite vie de cheval, dans un champ. En face d’un gîte rural. C’est là qu’est l’os, hélas ! Les voisins n’aiment pas Sésame. Ou plutôt, ils n’aiment pas son crottin, qui dégage des odeurs qu’ils estiment non compatibles avec leurs chambres d’hôte.
Pétition en ligne pour Sésame
Pourtant originaires du village et habitués aux pratiques agricoles, les voisins du domaine Zusslin décident de porter l’affaire devant le tribunal d’instance en juillet 2018. Ce dernier donne raison aux vignerons. Les propriétaires du gîte font appel. Si la cour d’appel n’a pas encore rendu son jugement, les voisins ont déjà été jugés par l’opinion publique. Et ils ont perdu. L’affaire a été largement médiatisée, rangée aux côtés des procès loufoques comme celui du coq Maurice, accusé de chanter trop fort sur l’île d’Oléron.
L’argument des demandeurs soulève néanmoins une vision plus gênante : selon leur avocat, l’emploi du cheval ne se justifie pas puisque les parcelles du domaine viticole sont mécanisables, et qu’il existe des viticulteurs bio qui ne possèdent pas de cheval. Le bruit du tracteur plutôt que l’odeur du crottin, donc. En soutien aux Zusslin, une pétition intitulée « Bientôt plus de chevaux dans nos vignes ? » a déjà recueilli plus de 120 000 signatures. Le domaine, qui trouve cette affaire un peu ridicule, retient surtout ces nombreuses manifestations de sympathie, qui les confortent dans leur choix.
Réseau de « trafiquants de raisin »
Les problèmes de voisinage sont parfois moins cocasses. Au choix, les vols de vendange. Des vignerons indélicats, en manque de raisin, sont parfois tentés de se servir chez le voisin. Les vendanges 2018, particulièrement peu abondantes dans le Bordelais, ont ainsi donné lieu à divers vols, de plusieurs centaines de kilos à Saint-Emilion jusqu’à 6,5 tonnes de raisin (l’équivalent de 25 000 à 30 000 grappes) dans une propriété en AOC bordeaux supérieur. La gendarmerie de Gironde était, la même année, parvenue à démanteler « un réseau de trafiquants de raisin » organisé par un château du Libournais.
Ça fauche partout. Même à Paris, les vignes municipales du parc de Bercy ont été complètement ratissées avant la vendange officielle. Le vol de raisin sur pied est parfois plus subtil, à coups d’une grappe par cep, sur plusieurs hectares. Discret mais efficace. Les gendarmes des vignobles où la moindre baie vaut de l’or multiplient désormais les rondes et les surveillances en période de vendange. A cheval, le plus souvent. Et personne alors ne critique leurs crottins.
Traitements des vignes avoisinantes
Plus question de plaisanter quand le voisin est une école. Les domaines viticoles qui jouxtent ces lieux sensibles ont l’habitude de prévenir lors des épandages. Et prennent garde au vent, qui peut porter les produits au mauvais endroit. Las, deux châteaux bordelais ont été accusés, en mai 2014, d’avoir causé irritations et malaises chez des écoliers et leur enseignante, lors de traitements des vignes avoisinantes. Et contre les idées reçues, l’un des domaines était pourtant certifié bio. En avril, le tribunal correctionnel de Libourne a relaxé les propriétaires des vignobles, en l’absence de « lien de certitude entre épandages et symptômes ». Les parties civiles font appel.
De nouveaux conflits se profilent : la définition de zones où il serait interdit de traiter (zones de non-traitement) est une nouvelle mèche prête à flamber. Dix mètres entre les épandages de vigne et les habitations, propose le gouvernement. Cent cinquante mètres, répliquent les associations écologistes. Au cas par cas, déclare, crispée, la FNSEA. Dans les grands crus bourguignons, où parfois les rangs de vigne dépassent le million d’euros à l’hectare, et où moins d’un mètre les sépare des maisons, ces zones tampons sont de haute importance. La guerre des voisins a encore de beaux jours devant elle.
<https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2019/10/19/dans-les-vignes-aussi-la-guerre-des-voisins-fait-rage_6016198_4497916.html>
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3- Les sangliers, pomme de discorde entre agriculteurs et chasseurs, AFP, 20/10/19, 08:00
Laure Fillon

Des hivers plus doux, des glands et du maïs en abondance : les sangliers pullulent en France, au grand dam des agriculteurs dont ils ravagent les cultures et des chasseurs qui disent ne plus pouvoir assumer les dégâts.
Comme ailleurs en Europe, la population de sangliers s'est multipliée dans l'Hexagone au cours des dernières décennies : 36.000 étaient tués au début des années 1970, 750.000 en 2017.
Les raisons de cette explosion démographique ? Les sangliers se reproduisent vite et les hivers plus doux favorisent la survie des petits. Leurs prédateurs naturels ont été éliminés. Ces omnivores bénéficient d'une nourriture en forêt (glands, châtaignes, faines), mais aussi dans les champs. Ils sont friands de maïs cultivé sur des surfaces étendues en France, peuvent facilement se cacher dans les grandes parcelles et s'adaptent également bien aux zones périurbaines.
Pendant longtemps, la chasse de cet animal rare dans l'après-guerre, s'est faite "de façon à en assurer la préservation voire le développement", soulignait en mars un rapport parlementaire. C'est-à-dire en évitant de tuer les adultes reproducteurs, en particulier les laies, en relâchant des sangliers dans la nature ou en les nourrissant.
S'en est suivie une augmentation des dégâts agricoles, en particulier sur le maïs, le blé tendre et les prairies, au point que Christiane Lambert, présidente du premier syndicat agricole, la FNSEA, a reproché publiquement aux chasseurs de ne pas en faire assez.
Les chasseurs sont chargés d'indemniser les agriculteurs. Pour la saison de chasse 2016-17, ils ont ainsi payé 37 millions d'euros au titre de l'indemnisation "grand gibier", dont le sanglier est le principal responsable. En ajoutant les coûts d'estimations des dégâts, des gestions de dossier et d'actions de prévention, la facture grimperait à 60 millions, selon le rapport parlementaire.
"Ces problèmes ne sont pas répartis également sur le territoire", précise à l'AFP Eric Marboutin, de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS). Les dégâts se concentrent dans l'Est et le centre: "19 départements concentrent 50% des montants indemnisés", selon le rapport parlementaire.
- Tirer tous les sangliers ? -
"Nous ne sommes plus en mesure financièrement de payer", s'alarme Willy Schraen, président de la Fédération nationale des chasseurs (FNC), qui abordera le sujet lors de l'assemblée générale de l'organisation mardi et mercredi. 
Il existait un pot commun national pour ces indemnisations. Mais il vient d'être supprimé par le gouvernement au profit d'un système de dédommagements au niveau local, dans l'idée de responsabiliser davantage les fédérations de chasse départementales.
"Il y a plein de territoires qu'on ne maîtrise plus", assure Willy Schraen, citant les zones périurbaines où il est impossible de chasser avec des armes à feu car trop dangereux, des espaces naturels protégés ou des forêts où les propriétaires refusent la chasse.
"On souhaite changer la loi", dit-il, pour ne plus être les seuls à payer le montant des dégâts. 
Thierry Chalmin, qui suit le dossier à la FNSEA, réclame le "tir libre du sanglier", c'est-à-dire que les chasseurs n'épargnent plus les reproducteurs ni les femelles ayant des petits, et si besoin le recours au piégeage en zone péri-urbaine.
Le rapport parlementaire va dans ce sens en recommandant de "bannir toute consigne restrictive pour la chasse", mais aussi de réduire la taille des parcelles agricoles pour limiter les possibilités de se cacher pour les sangliers.
Outre les dégâts dans les champs, la prolifération des sangliers inquiète les agriculteurs à cause de la menace de la peste porcine, maladie virale très contagieuse (non transmissible aux humains), présente en Belgique. "Ce serait une catastrophe pour les éleveurs de porcs", insiste Thierry Chalmin.
Le ministère de la Transition écologique, de son côté, met en avant des mesures prises récemment : interdiction de lâcher des sangliers dans la nature, limitation de l'agrainage, qui consiste à appâter le gibier avec du grain en forêt ou responsabilisation financière des fédérations départementales.
Reste à régler l'épineuse question financière, selon les chasseurs qui attendent à leur AG le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume, la secrétaire d'Etat à la Transition écologique Emmanuelle Wargon et la présidente de la FNSEA.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/les-sangliers-pomme-de-discorde-entre-agriculteurs-et-chasseurs_138362>
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4- Espagne : 2.000 brebis défilent à Madrid pour la transhumance, AFP, 20/10/19, 17:00

Quelque 2.000 brebis accompagnées par des bergers ont envahi dimanche les rues de Madrid à l'occasion de la fête de la transhumance, conformément à une ancienne tradition aujourd'hui menacée par une urbanisation croissante.
Des touristes et des habitants se sont massés sur le parcours pour assister au défilé des moutons bêlants qui est passé, dans un concert de grelots, sur les lieux les plus emblématiques de la capitale espagnole, coupant la circulation.
Le troupeau était accompagné par des musiciens et des danseurs en costume régional, tenue portée par les éleveurs et bergers depuis des siècles.
Les bergers se sont arrêtés à l'Hôtel de ville où leur chef a remis aux autorités locales 50 maravédis, ancienne monnaie de cuivre frappée pour la première fois au XIème siècle, pour payer le passage.
La parade a entamé son parcours à la Casa de Campo, ancienne réserve de chasse royale devenue le plus grand parc de Madrid, avant de poursuivre vers la place de la Puerta del Sol, en plein cœur de la capitale, et de passer devant le siège de la Banque d'Espagne. Le défilé s'est achevé à l'Hôtel de ville.
Chaque année depuis 1994 les éleveurs font défiler leurs brebis à Madrid en empruntant un itinéraire qui traversait autrefois des zones préservées de prairies et de forêts pour rejoindre les pâturages d'hiver situés dans le sud de l'Espagne.
<https://www.geo.fr/environnement/espagne-2-000-brebis-defilent-a-madrid-pour-la-transhumance-198171>
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5- Le pirarucu, poisson géant d'Amazonie prisé par les gastronomes, AFP, 22/10/19, 07:00
Maira Renou

Sa chair blanche est tendre et savoureuse, il peut mesurer trois mètres et peser plus de 200 kg: le pirarucu, poisson géant d'Amazonie auparavant menacé d'extinction, est servi aujourd'hui dans de grands restaurants de Rio de Janeiro.
Le chef Marcelo Barcellos l'utilise dans sa moqueca, un ragout de poisson baignant dans l'huile de palme et agrémenté de coriandre, l'un des plats emblématiques de la gastronomie locale, originaire de Bahia (nord-est).
Servi avec de la farine de manioc et des noix elles aussi venues tout droit d'Amazonie, ce plat est un pur plaisir pour le palais et pour les yeux, avec le contraste entre la chair blanche du pirarucu, le jaune de la farine et le vert de la coriandre.
Sa saveur s'apparente à celle de poissons de mer comme le lieu jaune.
Marcelo Barcellos, du restaurant Barsa, est enchanté de servir désormais le poisson géant à son menu, car il peut être accommodé à toutes les sauces, sa chair délicate résistant à toutes les températures de cuisson. 
Et pourtant, avant d'arriver sur les tables des restos chics de Rio, le pirarucu, de son nom scientifique Arapaima gigas -- aussi appelé "morue d'Amazonie" -- a bien failli être rayé de la carte. 
Ce poisson géant à tête plate et à la queue écarlate a été sauvé de l'extinction grâce à la mise en place dans une réserve naturelle d'un programme de pêche durable avec des quotas stricts, autorisée uniquement de juillet à novembre, en dehors de la période de reproduction.
Ce programme a été mis en place il y a vingt ans en mêlant méthodologie scientifique de l'Institut de développement durable Mamiraua et savoirs traditionnels des tribus indigènes de la région.
Mais il fallait encore faire connaître le Pirarucu des grands noms de la gastronomie, chose faite grâce au projet "Gosto da Amazonia" (Goût de l'Amazonie).
- "Poisson d'excellence" -
Neuf chefs de Rio, dont deux Français, se sont rendus récemment dans le nord du Brésil pour observer le fonctionnement de la pêche durable pratiquée par les indigènes de la tribu Paumari.
Frédéric Monnier, originaire d'Angers (est de la France), considère que le pirarucu gagne à être connu pour mettre en valeur le travail de préservation des communautés autochtones. "Sans eux, il ne resterait plus rien", affirme le chef de la Brasserie Rosario.
"Ce qu'ils font pour l'Amazonie n'a pas de prix", renchérit Jéssica Trindade, chef brésilienne du restaurant Chez Claude, appartenant au Français Claude Troigros, descendant de la célèbre famille roannaise (centre-est de la France) et installé à Rio depuis 40 ans.
"Et en plus, c'est un excellent produit, avec une grande saveur, sans le goût de terre caractéristique de certains poissons d'eau douce", décrit-elle. 
Au contact des indigènes, ils ont identifié les parties les plus nobles du poisson, qui ont fini par atterrir dans les assiettes de leurs clients.
Pour Ricardo Lapeyre, chef du Laguiole Lab, l'expérience à dépassé toutes les attentes. 
Il pensait se rendre en Amazonie uniquement pour faire une analyse technique de la chair du poisson et ramener de nouveaux ingrédients, mais il a fini par adopter le pirarucu. 
"C'est un poisson d'excellence, d'une qualité largement supérieure à ce qui vient de la pisciculture", dit-il.
"Je me suis rendu compte de l'importance de la forêt et du soutien apporté à des projets qui défendent les populations locales", poursuit le chef carioca. 
- Préservation -
"J'ai été surpris par l'engagement des chefs, leur compréhension des bienfaits de ce poisson pour l'Amazonie et de la nécessité de rémunérer de façon juste les pêcheurs", explique Adevaldo Dias, un des responsables de l'Asproc, coopérative qui gère la pêche durable du pirarucu.
Pour Leonardo Kurihara, coordinateur de l'Opération Amazonia Nativa (OPAN), qui chapeaute le projet, "le chef a une responsabilité importante parce qu'il se trouve à l'autre bout de la chaîne, c'est lui qui présente le produit au consommateur". 
"Cela permet d'ouvrir de nouveaux marchés pour ce produit issu d'une pêche durable, qui aide à préserver l'environnement et à renforcer l'autonomie et l'affirmation de l'identité des communautés traditionnelles", dit Felipe Rossoni, spécialiste des peuples indigènes à l'OPAN.
Le système de gestion durable de la pêche du pirarucu a été mis en place il y a 20 ans. 
Depuis, la population de ces poissons géants est passée de 2.507 spécimens en 1999 à 190.523 l'an dernier.
Grâce à la coopérative Asproc, les pêcheurs sont rémunérés 7 réais (environ 1,5 euro) le kilo de pirarucu, contre seulement 4 réais (90 centimes d'euros) dans les marchés locaux.
Mais les restaurateurs doivent débourser en moyenne 48 réais (10,5 euros) le kilo en raison des coûts de transports, pour un plat vendu 70 réais (15 euros).
<https://information.tv5monde.com/culture/le-pirarucu-poisson-geant-d-amazonie-prise-par-les-gastronomes-328111>
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6- « Macron doit répondre aux milliers de paysans français » : devant les préfectures, les agriculteurs manifestent à nouveau, Le Monde avec AFP, 22/10/19, 11h16

Après les « feux de la colère » et des opérations de blocage, la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs (JA) appellent à une nouvelle journée de mobilisation. 
Ils n’en sont pas à leur première mobilisation. Après les « feux de la colère » en septembre et des opérations de blocage, début octobre, les agriculteurs redescendent dans la rue. Aux cris de « Macron, réponds-nous ! », à l’appel de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs (JA), les paysans ont rendez-vous devant toutes les préfectures, mardi 22 octobre, pour faire entendre leur détresse et demander au président de la République de les défendre contre les maux qui affectent un secteur en crise.
Dès lundi soir, environ 200 agriculteurs, venus à l’appel des Jeunes Agriculteurs de la Sarthe au centre-ville du Mans avec une quarantaine de tracteurs, ont déversé de la paille devant la préfecture de la Sarthe dont ils ont recouvert l’entrée avec une grande bâche.
> Lire notre reportage de début octobre : « Les paysans sont une cible trop facile » : la FNSEA bloque les routes pour répondre à l’« agribashing »
Ras-le-bol
Pour les agriculteurs, les motifs de crispation sont nombreux : agribashing ou déconsidération du monde agricole et de ses pratiques, surtranspositions de règlements européens, accords de libre-échange, retards de paiement des aides européennes.
Le 8 octobre, 10 000 agriculteurs, selon la FNSEA, avaient déjà bloqué les grands axes routiers dans la France entière. Mardi, ils prévoient quelques opérations escargots, pas de blocage. « Ce sont des actions devant les préfectures pour lancer un appel au président de la République », a déclaré Jérôme Despey, secrétaire général de la FNSEA, principal syndicat agricole.
D’Arles à Epinal, de la Haute-Savoie à la Gironde, les paysans comptent interpeller chef de l’Etat affichant le mot-clé #SauveTonPaysan lors d’opérations de bâchage des bâtiments institutionnels. « Nous exigeons enfin une réponse du président de la République, réponse qu’il doit aux milliers de paysans français tant l’heure est grave ! », déclare la FDSEA de l’Hérault. « On ne peut pas intéresser des jeunes à venir dans cette filière-là avec un bilan qui est quand même très sombre », estime, pour sa part, Arnaud Gaillot, secrétaire général des JA.
> Infographies : Le départ en retraite d’un agriculteur sur trois d’ici trois ans va bouleverser le paysage agricole
Outre les intrusions dans les élevages des militants antispécistes ou les pressions sur l’utilisation de produits phytosanitaires, avec la mise en place de zones de non-traitement (ZNT) de pesticides, les agriculteurs déplorent, pour beaucoup, des revenus en berne, en partie à cause de la guerre des prix des acteurs de la grande distribution.
Une situation que devait régler au moins partiellement la loi Alimentation, censée ramener du revenu dans les fermes en rééquilibrant les relations commerciales entre paysans, industriels et distributeurs.
L’aveu du ministre de l’agriculture
« Le compte n’y est pas » quant à la rémunération des agriculteurs, a affirmé lundi le ministre de l’agriculture, Didier Guillaume lors d’un bilan de la loi Alimentation, qui devait rééquilibrer les relations commerciales entre producteurs, industriels et distributeurs. « Il n’est plus possible que les agriculteurs soient rémunérés à un prix inférieur à ce que ça leur revient », a déploré M. Guillaume lors d’une conférence de presse à l’issue du conseil des ministres.
La secrétaire d’Etat à l’économie, Agnès Pannier-Runacher, a pour sa part rappelé que les autorités contrôlaient l’application du seuil de revente (SRP) et de la limitation des promotions : « La DGCCRF effectuera 6 000 contrôles d’ici la fin de l’année, elle en est aux alentours de 3 500 aujourd’hui. »
Selon le ministre de l’agriculture, « il n’y a jamais eu autant (…) de conversion en bio » que depuis le vote de la loi il y a un an, et « 71 % de la restauration collective met des produits sous signe de qualité et des produits bio » dans ses menus.
> Lire notre enquête de janvier 2019 : Suicides d’agriculteurs, l’hécatombe silencieuse
« C’est nous que vous venez voir ? » Les élèves du collège Robert-Doisneau de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) ne cachent pas leur surprise quand on leur explique qu’on a le « privilège » de pouvoir les suivre au fil des mois. Que c’est en « ZEP », dans leur quartier, qu’on a voulu s’arrêter. A l’heure où l’éducation prioritaire est remise en chantier, cette immersion n’a pas d’autre fil conducteur que de donner la parole à tous ceux qui, à Doisneau au quotidien, y apprennent, y enseignent, y assument une mission éducative. Derrière les portes...
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/22/les-agriculteurs-manifestent-devant-les-prefectures_6016409_3244.html>
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7- La Thaïlande va interdire le glyphosate et deux autres pesticides, AFP, 22/10/19, 16:00

La Thaïlande a décidé mardi d'interdire le glyphosate et deux autres pesticides dangereux à compter du 1er décembre, malgré les protestations des agriculteurs locaux.
L'agriculture emploie 40% de la population thaïlandaise. Le pays d'Asie du Sud-Est est un des plus gros exportateurs mondiaux de riz et de sucre mais aussi un des plus gros consommateurs de pesticides, de plus en plus souvent interdits ou progressivement éliminés à travers le monde à cause de leur toxicité.
La commission thaïlandaise des substances dangereuses a voté l'interdiction du glyphosate, du chlorpyrifos et du paraquat. "L'interdiction entrera en vigueur le 1er décembre", a déclaré à la presse le président de la commission, Panuwat Triangjulsri, représentant du ministère de l'Industrie.
Le paraquat, un herbicide jugé "hautement toxique" par les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies, est interdit dans l'Union européenne depuis 2007.
Quand au chlorpyrifos, des études ont établi un lien entre ce pesticide et des retards de développement chez des enfants. Le glyphosate, lui, est jugé cancérigène.
Des associations d'agriculteurs et l'industrie chimique militent pour que le glyphosate, vendu sous le nom Roundup par Monsanto, filiale de Bayer, continue d'être utilisé.
Plus de 13.000 procès sont en cours aux Etats-Unis, où le produit est largement utilisé et les plaignants l'accusent de leur avoir donné le cancer. Le groupe Bayer a déjà perdu plusieurs procès.
L'Autriche fut le premier membre de l'Union européenne à interdire toute utilisation du glyphosate en juillet. Des restrictions ont été décidées en République tchèque, en Italie, aux Pays-Bas et en France. 
Le Vietnam a interdit tous les herbicides contenant du glyphosate peu après les procès aux Etats-unis. Cette décision a été vivement dénoncée par le département américain de l'Agriculture, selon qui elle va diminuer la production agricole mondiale.
Le ministère thaïlandais de la Santé a salué l'"héroïque" décision de mardi sur sa page Facebook.
Les agriculteurs thaïlandais sont très critiques, évoquant des augmentations de leurs coûts de production.
"Si nous n'avons pas de produits chimiques pour éliminer les mauvaises herbes, nous devrons employer plus d'ouvriers", a déclaré Charat Narunchron, d'une association de fermiers de la province de Chanthaburi (est), qualifiant l'interdiction d'"injuste".
Le Réseau de vigilance sur les pesticides de Thaïlande, qui militait de longue date pour l'interdiction, a remercié le gouvernement et indiqué qu'il allait aider les agriculteurs à apprendre d'autres méthodes pour leurs cultures.
<https://information.tv5monde.com/info/la-thailande-va-interdire-le-glyphosate-et-deux-autres-pesticides-328187>
Sur le même sujet : 
> La Thaïlande va interdire le glyphosate et deux autres pesticides <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/22/la-thailande-va-interdire-le-glyphosate-et-deux-autres-pesticides_6016482_3244.html>, Le Monde avec AFP, 22/10/19, 16h14
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8- Au Portugal, l'industrie du papier s'offre ses pompiers privés, AFP, 23/10/19, 08:00
Thomas Cabral

Chaque matin, Pedro Simoes et ses hommes enfilent leur uniforme ignifuge jaune et vert et montent à bord de leur hélicoptère pour protéger les forêts d'eucalyptus du centre du Portugal, propriété de leur employeur.
Ils font partie des 250 pompiers privés payés par l'industrie papetière pour s'assurer que sa matière première ne part pas en fumée dans ce pays régulièrement ravagé par des feux de forêt meurtriers.
Dans la plupart des pays, la protection des forêts contre les incendies est assurée exclusivement par l'Etat. Au Portugal, les deux principaux groupes papetiers nationaux, Navigator et Altri, ont mutualisé leurs moyens pour créer, en 2002, leur propre corps de pompiers.
Mobilisé pendant les mois d'été, l'Afocelca est doté d'un budget annuel de 3 millions d'euros, un montant équivalent à celui dépensé dans des travaux de prévention des incendies réalisés hors saison.
La filière, premier propriétaire forestier du pays, possède pour l'essentiel 150.000 hectares de plantations d'eucalyptus comme celles qui surplombent la bourgade de Constância et son usine de pâte à papier, situées au bord du Tage à une centaine de kilomètres au nord-est de Lisbonne.
Les pompiers privés interveniennent souvent pour aider la protection civile, dont le dispositif s'élevait cette année à 6.000 pompiers volontaires appuyant quelque 1.500 professionnels à plein temps.
"L’idéal c’est de combattre l’incendie à l'extérieur de nos propriétés", explique à l'AFP Rui Ventura, coordinateur régional de l'Afocelca.
- L'eucalyptus en accusation -
L'industrie papetière portugaise utilisant principalement de l'eucalyptus, elle est souvent pointée du doigt par les défenseurs de l'environnement, qui considèrent que la prolifération de cette espèce est un des facteurs favorisant les feux de forêt, comme ceux qui ont tué plus de cent personnes en 2017.
L'espèce, qui doit sa rentabilité à sa croissance rapide, occupe désormais une surface totale de quelque 900.000 hectares, soit un quart des forêts du pays.
Beaucoup d'experts soulignent cependant qu'elle est non seulement particulièrement inflammable mais que ses feuilles et son écorce peuvent être emportées par le vent, accélérant la progression des feux.
"Les incendies sont de plus en plus intenses, mais ce n'est pas la faute des eucalyptus", réplique Pedro Simoes, chef d'une des trois équipes héliportées de l'Afocelca, basée entre deux collines couvertes de jeunes eucalyptus poussant en rangs réguliers, séparés par des allées ratissées.
"Dans les bois de nos entreprises, le feu n'avance pas de façon aussi féroce. C'est l'abandon des forêts qui provoque les grands incendies", affirme ce consultant de 39 ans, ancien pompier volontaire passé par les unités spéciales de la protection civile.
Pourtant, le choc de 2017 a poussé le Parlement à limiter la surface totale pouvant être consacrée à la plantation d'eucalyptus, au grand dam d'une industrie qui représente 4,6% des exportations portugaises.
- Forêts à l'abandon -
Cette année-là, un record historique d'environ 500.000 hectares ont brûlé, endommageant 6% des propriétés de l'industrie du papier contre 2% en moyenne annuelle.
Paulo Pimenta de Castro, président de l'association pour la promotion d'une forêt durable Acréscimo, est de ceux qui dénoncent "l'épidémie d’eucalyptus" comme un des facteurs à l'origine d'incendies toujours plus ravageurs.
"Environ deux tiers des quelque 900.000 d'hectares d'eucalyptus sont laissés à l'abandon", dit-il. Sans entretien entre deux coupes réalisées tous les dix ans environ, la végétation envahit les sous-bois et la forêt s'embrase facilement, explique l'agronome.
Les détracteurs de l'industrie papetière ne mettent pas tant en cause ses propres plantations d'eucalyptus que le fait qu'elle se fournisse auprès de centaines de milliers de petits propriétaires qui, eux, n'investissent pas dans la prévention des incendies.
L'association Acréscimo voudrait ainsi que l'industrie du papier soit obligée de s'auto-approvisionner en bois à hauteur de 50%, contre 20% actuellement.
La filière, troisième producteur de pâte à papier en Europe, fait "un effort permanent" pour accroître sa surface de production, assure un porte-parole de l'Association de l'industrie papetière portugaise. Mais, dit-il, dans un pays où 78% des forêts appartiennent à de petits propriétaires, elle reste "limitée par leur disponibilité" à lui céder des terres.
<https://information.tv5monde.com/info/au-portugal-l-industrie-du-papier-s-offre-ses-pompiers-prives-328276>
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9- La France se dote d’une nouvelle feuille de route pour lutter contre la malnutrition, Le Monde, 23/10/19, 16h43
Mathilde Gérard  

Le Quai d’Orsay a présenté mardi sa stratégie pour la sécurité alimentaire, qui doit donner les orientations de l’aide au développement de la France jusqu’en 2024. 
Quatorze ans. La précédente stratégie de la France pour la sécurité alimentaire datait de 2005. Entre-temps, le monde a connu les émeutes de la faim de 2008, qui avaient suscité un élan de solidarité internationale – retombé depuis –, et ces trois dernières années, une hausse continue de la sous-alimentation, qui touche aujourd’hui 821 millions de personnes dans le monde, soit un habitant sur neuf. « Une actualisation était indispensable », a concédé Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Europe et des affaires étrangères, qui présentait mardi 22 octobre la nouvelle « stratégie internationale pour la sécurité alimentaire, la nutrition et l’agriculture durable » de la France, dont le but est de donner des orientations à l’aide publique au développement des cinq prochaines années.
> Lire aussi  Pour la troisième année d’affilée, la faim progresse dans le monde
L’Organisation des Nations unies a fixé la lutte contre la malnutrition au deuxième rang de ses objectifs de développement durable pour 2030. Mais cet « objectif faim zéro » s’éloigne à chaque nouvelle publication des indicateurs de la faim et de l’insécurité alimentaire dans le monde. « Le sujet n’est pas derrière nous. Il est encore devant nous, a insisté Jean-Baptiste Lemoyne. 2030, c’est demain ! » 
En matière de nutrition, le Quai d’Orsay entend porter ses efforts en priorité sur les 1 000 premiers jours de vie (de la fécondation à l’âge de 2 ans), une période cruciale où se joue le développement des organes vitaux et des fonctions cognitives de l’enfant. Selon un rapport de l’Unicef publié le 15 octobre, un enfant de moins de 5 ans sur trois ne reçoit pas l’alimentation dont il a besoin pour bien grandir et 340 millions d’enfants souffrent de « faim cachée » liée à des carences en minéraux et vitamines indispensables à leur croissance. La stratégie française met par ailleurs l’accent sur l’agroécologie et le soutien aux agricultures familiales, en constatant que 50 % des personnes sous-alimentées sont des paysans ou des travailleurs agricoles. L’objectif est ainsi d’aider 5,5 millions d’exploitations agricoles familiales sur la période 2019-2024.
> Lire aussi  Un jeune enfant sur trois est mal nourri, selon l’Unicef
Cette nouvelle stratégie était attendue de longue date par les acteurs de la lutte contre la malnutrition – les travaux ont débuté il y a trois ans –, qui saluent un document mettant l’accent sur l’agriculture durable et la lutte contre la malnutrition dans toutes ses formes (sous-alimentation, carences et surpoids). Selon cette stratégie, la nutrition « est un élément central du développement durable, qui conditionne les progrès dans d’autres domaines : santé, éducation, pauvreté, inégalités, entre autres. » Mais en raison de la complexité des nombreux dispositifs d’aide et de l’absence de chiffrage de plusieurs objectifs, difficile de dire si la France fera véritablement de la sécurité alimentaire la pierre angulaire de sa politique de soutien au développement.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/23/la-france-se-dote-d-une-nouvelle-feuille-de-route-pour-lutter-contre-la-malnutrition_6016619_3244.html>
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10- Le groupe Lactalis visé par une information judiciaire pour falsification de denrées alimentaires, Le Monde avec AFP, 24/10/19, 06h30

Une plainte a été déposée en 2018 par la société Serval, pour « escroquerie et falsification de denrées alimentaires ». Le groupe évoque un litige « purement commercial ». 
Après la polémique sur leur camembert pasteurisé, les accusations decontamination à la salmonellose et de rejet de déchets dans l’Isère, Lactalis est de nouveau attaqué devant la justice. Une information judiciaire visant le groupe laitier a été ouverte, rapporte mercredi 23 octobre le parquet de Rennes.
Une plainte avec constitution de partie civile a été déposée contre Lactalis Ingrédients fin mai 2018 par Serval, société spécialisée dans l’aliment d’allaitement pour veaux, agneaux et chevreaux, pour « escroquerie, falsification de denrées alimentaires et tromperie sur la nature, l’espèce, l’origine, les qualités substantielles, la composition ou la teneur en principes utiles de toutes marchandises », a précisé le procureur de la République de Rennes Philippe Astruc, confirmant une information de Challenges.
Cette plainte a donné lieu à l’ouverture d’une information judiciaire pour les mêmes chefs, a précisé le parquet. « Aux dires de Serval, la marchandise qui lui est livrée depuis plusieurs années est un lactosérum de mélange et non de vache. En outre, ce produit serait “composé de lactosérum et de perméat, sous-produit laitier d’un taux de protéine nul et contenant une faible proportion de matière azotée non protéique, la principale étant l’urée” », explique M. Astruc.
> Lire aussi  Scandale Lactalis : un an après, la difficile transparence sur les contrôles du lait infantile
« La justice pénale instrumentalisée par Serval », selon Lactalis
Selon la partie civile, « cette manipulation permet de comprendre pourquoi le taux de protéine d’un lactosérum de mélange qui aurait dû être de 13 à 14 % était abaissé à 11 % par l’effet de l’introduction du perméat et surtout d’un coût de revient dérisoire permettant à Lactalis de s’assurer une marge très importante », a poursuivi le procureur.
Lactalis a fait savoir que ce litige était « purement commercial ». « En mars 2017, la société Serval a sollicité, sur un plan civil, la désignation d’un expert judiciaire portant sur la qualité du lactosérum vendu en 2016. Serval n’a pas répondu aux demandes de communication de pièces faites par l’expert judiciaire et a fait le choix de mettre un terme à l’expertise judiciaire qu’elle avait elle-même initiée préférant initier une procédure pénale », a précisé Lactalis.
> Lire aussi  Un nouveau dispositif d’alerte pour les consommateurs
Le groupe souligne par ailleurs que le procureur de la République n’avait « pas donné suite à la plainte de Serval » dans un premier temps, obligeant Serval à saisir un juge d’instruction. « Serval instrumentalise la justice pénale pour tenter de le régler à son profit », plaide Lactalis.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/10/24/le-groupe-lactalis-vise-par-une-information-judiciaire-pour-falsification-de-denrees-alimentaires_6016700_3234.html>
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11- Abeilles et pesticides : le Parlement européen recadre la Commission, Le Monde, maj le 24/10/19 à 06h34
Stéphane Foucart

Les eurodéputés ont voté à une écrasante majorité une objection demandant à la Commission européenne de revoir sa copie sur l’évaluation des risques environnementaux présentés par les produits phytosanitaires. 
Sur la question épineuse de la préservation des abeilles et des pollinisateurs, la Commission européenne et les Etats membres doivent revoir leur copie : celle-ci ne « correspond pas aux évolutions les plus récentes des connaissances scientifiques et techniques ».
Mercredi 23 octobre, le Parlement européen a adopté à une écrasante majorité (533 pour, 67 contre et 100 abstentions) une objection à la réforme des principes d’évaluation des risques environnementaux que présentent les produits phytosanitaires. Celle-ci avait été adoptée cet été en comité technique par les Etats membres, sur proposition de Bruxelles.
Cette réforme ignorait l’essentiel des recommandations de l’agence officielle d’expertise de l’Union européenne (UE) – l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) – qui demande, depuis 2013, un renforcement drastique des conditions réglementaires de mesure des risques que les pesticides font peser sur les abeilles domestiques et les insectes pollinisateurs.
> Lire aussi  Disparition des abeilles : une coupable impuissance
« Pas de législation au rabais »
« En nous opposant à des critères d’évaluation bien trop faibles relatifs à la dangerosité des pesticides pour les abeilles, nous avons voulu poser une question simple : sommes-nous sérieux à propos de la protection de l’environnement ? Sommes-nous sérieux à propos de la protection du vivant ? Sommes-nous sérieux avec le Green Deal ?, a déclaré l’eurodéputé français Pascal Canfin (Renew Europe), président de la commission environnement du Parlement, à l’origine de la motion. Le résultat est très clair : nous ne voulons pas d’une législation au rabais pour la protection des abeilles. Nous demandons à la Commission de revoir sa copie, et de nous présenter une législation qui écarte les pesticides les plus dangereux pour les pollinisateurs. »
Pour comprendre, il faut savoir que les tests réglementaires destinés à évaluer les risques des pesticides sur les abeilles – tests préalables à leur autorisation – sont fortement critiqués par la communauté scientifique compétente depuis le début des années 2000.
En 2012, l’EFSA a fait plancher un groupe de chercheurs académiques sur le sujet. Leur avis, publié en mai 2012, était accablant : pas de tests de toxicité chronique sur l’abeille domestique, ni sur les individus adultes, ni sur les larves, pas de prise en compte des modes d’exposition au pesticide autres que le pollen et le nectar (poussières de semis, eau de guttation des plantes), aucun test exigé sur d’autres espèces pollinisatrices importantes (bourdons, abeilles solitaires), non prise en compte des effets des mélanges avec d’autres produits, non prise en compte d’effets synergiques avec les pathogènes communs de l’abeille, tests en plein champ n’évaluant l’effet d’un traitement pesticide que sur un dix-millième de la superficie visitée par une butineuse, etc.
En 2013, l’EFSA a donc établi un document-guide destiné à combler ces lacunes, proposant de nouveaux principes d’évaluation du risque. A une trentaine de reprises, entre 2013 et l’été 2019, cette réforme a été mise à l’ordre du jour des réunions du comité technique européen ad hoc (le Standing Committee on Plants, Animals, Food and Feed, ou Scopaff). Mais la Commission européenne s’est systématiquement heurtée à une majorité d’Etats membres peu désireux d’adopter des méthodes plus strictes d’évaluation du risque.
> Lire aussi  Disparition des abeilles : comment l’Europe a renoncé à enrayer leur déclin
« Immense soulagement »
En juillet, de guerre lasse, Bruxelles a finalement proposé une refonte partielle des principes d’évaluation, n’incluant que l’estimation de la toxicité aiguë et renvoyant à plus tard l’adoption des autres critères : la Commission européenne a ainsi demandé à l’EFSA de « réviser » ses propositions, et de rendre une version remaniée de son document-guide en juin 2021. Sans attendre cette date, la Commission devra faire de nouvelles propositions de réforme des principes d’évaluation du risque.
Le commissaire européen chargé des questions de santé et de sécurité sanitaire de l’alimentation, le Lituanien Vytenis Andriukaitis, a désapprouvé le vote des parlementaires. Celui-ci, a-t-il déclaré sur Twitter, « n’est hélas pas une bonne nouvelle pour les abeilles ». « Non, nous ne baissions pas le niveau de protection, a-t-il poursuivi. Oui, nous avons œuvré, difficilement, pour obtenir le soutien de dix-neuf Etats membres. Nous sommes revenus à la case départ, c’est regrettable. »
Au contraire, les ONG environnementalistes se félicitent de la résolution des parlementaires « Les députés européens ont pris la mesure du scandale qui se joue autour de l’homologation des pesticides, se réjouit Nicolas Laarman, délégué général de l’association Pollinis. L’agrochimie, avec la complicité des Etats membres et de la Commission européenne, essaie de nous priver du seul outil scientifique qui permettrait d’enrayer le déclin des pollinisateurs en Europe. » L’Union nationale de l’apiculture française (UNAF) se félicite également de la motion, évoquant un « immense soulagement ».
> Lire aussi  « De nombreux éléments de preuves pointent vers les néonicotinoïdes comme cause majeure » du déclin des abeilles
« Le nouveau Parlement a montré qu’il prend au sérieux la protection des pollinisateurs européens en danger, estime de son côté Franziska Achterberg, chargée de la politique alimentaire à Greenpeace. Le Parlement a réussi son premier test, c’est maintenant à [Ursula] von der Leyen [la future présidente de la Commission européenne] et à son équipe de montrer que la Commission peut faire de même et protéger les abeilles des pesticides dangereux. »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/23/abeilles-et-pesticides-le-parlement-europeen-recadre-la-commission_6016651_3244.html>
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12- Le no man's land devenu écrin de verdure : à Nairobi, la forêt de Karura renaît, AFP, 24/10/19, 16:00
Nick Perry

"On ramassait des corps qui avaient été jetés, certains en décomposition, d'autres plus frais", raconte John Chege, se remémorant ses premières patrouilles dans la forêt de Karura, à une époque où voleurs et assassins étaient plus nombreux que les promeneurs dans ces bois au cœur de Nairobi.
La réputation de Karura était sulfureuse et accompagnée de légendes urbaines racontées pour faire peur aux enfants. La nuit, M. Chege et les autres rangers redoutaient les tours de garde, passés torche en main en espérant ne pas croiser le chemin d'un intrus.
"C'était l'enfer", assure M. Chege, chef des rangers de Karura depuis 2009, lorsqu'ont été entrepris de sérieux efforts pour rendre cette forêt aux habitants de Nairobi.
"Aujourd'hui, nous nous réjouissons qu'il n'y ait plus rien de tel", sourit M. Chege.
Karura accueille désormais jusqu'à 30.000 visiteurs par mois, contre zéro en 2009.
En l'espace de 10 ans, ce dangereux no man's land est devenu un des endroits les plus sûrs et les plus populaires de la capitale kényane, une bouffée d'air frais dans une ville minée par le vacarme et la pollution des embouteillages.
Selon les défenseurs de l'environnement, Karura, deuxième forêt la plus grande du monde située au cœur d'une ville, est également devenue un symbole de résistance face à l'accaparement des terres, pratique courante au Kenya, et au développement immobilier.
Les forêts kényanes sont amputées chaque année de 5.000 hectares au total, selon des chiffres du ministère de l'Environnement, mais Karura survit face au développement exponentiel de Nairobi.
- "Menace" -
Changer la mauvaise réputation de Karura n'a pas été aisé, même après la construction d'une clôture électrique autour de la forêt, souligne Karanja Njoroge, ancien président de l'association des Amis de la forêt de Karura, organisation qui co-gère cet espace protégé.
"En 2009, dire à quelqu'un qu'on allait l'emmener dans la forêt de Karura relevait de la menace", assure M. Njoroge. "Cela voulait dire que vous alliez être tué ou puni".
M. Chege et ses rangers, formés par l'armée britannique, couraient en treillis aux côtés des joggeurs inquiets pour leur sécurité. "Un visiteur voulait courir 10 km ? Mon gars courait 10 km aussi", se souvient-il.
Mais petit à petit, le nombre de visiteurs a augmenté et les criminels ont été chassés. Un club de sport, abandonné en raison de l'insécurité, a même rouvert ses portes.
Les communautés locales ont joué un rôle crucial dans cette transformation.
M. Chege lui-même, un ancien bûcheron, est issu d'un bidonville au nord de Karura, dont les habitants utilisaient la forêt comme décharge et comme toilettes, et coupaient ses arbres.
De nos jours, ils sont ses protecteurs. Ils plantent des arbres, enlèvent les mauvaises herbes, et sont à l'affût de tout visiteur suspect.
- Prix Nobel -
Karura, 1.000 hectares entourés par certains des quartiers les plus cossus de la capitale, a échappé au développement immobilier dans les années 90, lorsque de larges portions de forêt ont été offertes à de riches élites ayant des appuis politiques.
Wangari Maathai, fondatrice du Mouvement de la Ceinture Verte et première africaine à recevoir le Prix Nobel de la paix, a alors pris la défense de Karura et mobilisé leaders religieux, étudiants et juristes.
En janvier 1999, alors qu'elle plantait un arbre en signe de protestation, elle a été blessée par des hommes armés. L'attaque a fait le tour du monde et scandalisé une opinion publique lasse de l'accaparement des terres par des élites corrompues.
Les projets immobiliers furent abandonnés, mais la forêt porte encore les stigmates de ce passé troublé, dont des clairières créées pour construire des maisons jamais sorties de terre, ou des conduits en béton qui auraient du servir d’égouts.
- Défiguré -
Malgré ces victoires, la quiétude de la forêt est loin d'être assurée.
D'autres forêts, comme Oloolua au sud de Nairobi, ont souffert d'empiètements. Même le parc national de Nairobi a été défiguré par la construction d'un pont pour une ligne de chemin de fer le traversant en son centre, en dépit d'une décision de justice.
A Karura, l'élargissement d'une route à l'est de la forêt inquiète. Et la menace d'accaparement n'est jamais très loin : en juillet, un tribunal a débouté une société privée qui assurait posséder 4,3 hectares de la forêt.
Quoi qu'il en soit, la métamorphose de Karura reste une réussite. Des espèces d'arbres indigènes repoussent au détriment d'espèces introduites par les colons britanniques en vue de construire le chemin de fer vers l'Ouganda, et les promeneurs peuvent croiser, au détour des chemins et rivières, des singes, de petites antilopes ou des calaos.
Wanjira, la fille de Wangari Maathai, est persuadée que sa mère serait fière de Karura, "et peut-être même surprise de voir à quel point les gens l'adorent". "Elle espérait que les enfants de ses enfants (...) pourraient profiter de la forêt, et c'est ce qui s'est passé".
<https://information.tv5monde.com/info/le-no-man-s-land-devenu-ecrin-de-verdure-nairobi-la-foret-de-karura-renait-328457>
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13- L’Assemblée nationale rejette la taxation de la charcuterie contenant des additifs nitrés, Le Monde avec AFP, 24/10/19, 18h20

Le sel nitrité, qui allonge les durées de conservation et donne sa couleur rose au jambon, est accusé de favoriser les cancers colorectaux. 
Adoptée en commission il y a une semaine, la mesure n’a pas passé le cap de la séance publique à l’Assemblée nationale jeudi 24 octobre. Un amendement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) visant à instaurer une taxation sur les additifs nitrés en charcuterie a été rejeté par les députés.
L’amendement défendu par le député Richard Ramos (MoDem) entendait instaurer une taxe de 0,10 centime d’euros par kilogramme sur les produits de charcuterie contenant des additifs nitrés (nitrite, nitrate et/ou sel nitrité). Ceux-ci allongent les durées de conservation et donnent une couleur rose au jambon mais sont accusés de favoriser les cancers colorectaux.
> Lire aussi  Des députés proposent de taxer la charcuterie contenant des sels nitrités
Portée par une cinquantaine de députés de divers bords – parmi lesquels Barbara Bessot Ballot (LRM), Loïc Prud’homme (LFI), Philippe Vigier (UDI) ou Dominique Potier (PS) –, la mesure avait été adoptée en commission malgré les réticences du rapporteur général Olivier Véran (LRM). « Au-delà de la question du sel nitrité, cet amendement porte sur le bien-manger français », a défendu jeudi, dans l’hémicycle, Richard Ramos, évoquant la malbouffe de ceux qui avalent un « jambon coquillettes » faute de temps ou de moyens.
« On ne va pas s’échauffer pour un jambon coquillettes… »
Rappelant le classement de la charcuterie industrielle par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme agent cancérigène, il a haussé le ton, parlant de « 550 députés qui ont reçu hier de lobbyistes de fausses informations sur la santé ». « Ce vote passera ou ne passera pas, mais il restera sur la conscience des députés », a-t-il tonné, avant que la vice-présidente de l’Assemblée Annie Genevard (LR) lui demande de se calmer. « On ne va pas s’échauffer pour un jambon coquillettes… qui est d’ailleurs très bon », s’est-elle amusée.
> Lire aussi  La consommation de charcuterie nuit gravement à la santé
« Je ne suis pas soumise à la pression des lobbies de l’alimentation », a assuré la ministre de la santé, Agnès Buzyn, qui assure ne pas avoir reçu de courrier. Sur le fond, la ministre a jugé l’amendement prématuré et inefficace :
« Pour l’Agence européenne de la sécurité alimentaire, il n’y a pas d’association entre l’ingestion de nitrates et la survenue de la plupart des cancers. L’effet néfaste serait dû à la transformation des nitrates en nitrite, mais cette conversion dans l’organisme humain est très variable et insuffisamment documentée. »
Agnès Buzyn a par ailleurs souligné que « des travaux [étaient] en cours sur ce sujet à l’Anses », l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail. Avant que l’amendement soit rejeté, la ministre a également estimé qu’une si petite taxe serait inefficace, pour changer les comportements des producteurs comme pour réduire la consommation des acheteurs.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/24/l-assemblee-nationale-rejette-la-taxation-de-la-charcuterie-contenant-des-additifs-nitres_6016795_3244.html>
Sur le même sujet :
> Coulisses. Lobbying, opposition d'Agnès Buzyn... Comment la taxe visant le jambon aux nitrites a été retoquée, Le JDD, 25/10/19, 17h00 
Gaël Vaillant
Malgré un feu vert en commission des Affaires sociales, l'amendement concernant la taxation de la charcuterie contenant des sels nitrités a été retoqué jeudi soir dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale. Le principe d'une nouvelle taxe mais aussi - et surtout - le poids des lobbies industriels ont joué contre le texte.
C'est un coup de pression comme seuls les lobbies de l'agroalimentaire sont capables. Mercredi soir, à la veille du vote à l'Assemblée nationale d'un amendement concernant la taxation de la charcuterie contenant des sels nitrités, dans le cadre du projet du budget de la Sécu, les députés ont tous reçu un mail de la Fict, la Fédération française des industriels charcutiers et traiteurs. Le courrier électronique leur intimait de ne pas voter le texte, pourtant validé en commission des Affaires sociales. Résultat : jeudi soir, l'amendement a été rejeté par 44 voix contre, quand 32 députés étaient pour.
> Lire aussi - Rosé pamplemousse, blanc pêche : voici pourquoi ces vins pourraient bientôt coûter plus cher
Comment expliquer qu'un texte, adopté par les députés de tous les partis en commission des Affaires sociales, ait finalement été retoqué par la majorité? L'auteur de l'amendement, le député MoDem Richard Ramos, qui est par ailleurs porte-parole de son parti, reste amer : "On a sorti la grosse artillerie contre moi, car je dérange les mauvais industriels."
>> Suite à lire à :
<https://www.lejdd.fr/Politique/lobbying-opposition-dagnes-buzyn-comment-la-taxe-visant-le-jambon-aux-nitrites-a-ete-retoquee-3927548>
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14- Des huiles minérales retrouvées dans des boîtes de lait en poudre pour bébé, Le Monde, maj le 25/10/19 à 06h16
Mathilde Gérard  

L’ONG Foodwatch, qui avait conduit en 2015 une série de tests pour mesurer la présence de ces substances dans des aliments secs, a mené de nouvelles évaluations sur des laits infantiles. 
Sur seize boîtes de lait en poudre infantile achetées en France, en Allemagne et aux Pays-Bas, huit présentaient une quantité préoccupante d’hydrocarbures aromatiques d’huile minérale (« mineral oil aromatic hydrocarbons », MOAH),selon des analyses présentées par l’organisation non gouvernementale (ONG) Foodwatch, jeudi 24 octobre. Parmi les huit lots testés en France, deux affichaient la présence de MOAH, une substance reconnue « génotoxique et cancérigène » par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) : il s’agit de boîtes « Galliagest croissance 3 sans lactose » (Danone) et « Nidal 1er âge » (Nestlé). Les tests ont été diligentés par Foodwatch dans trois laboratoires indépendants certifiés. L’ONG précise qu’il n’y a pas de danger de santé immédiat et aigu pour les enfants, mais demande aux fabricants concernés de rappeler les lots pour lesquels la présence d’huile minérale a été détectée.
En 2015 déjà, l’association avait conduit des tests sur 120 produits alimentaires secs (pâtes, riz, lentilles, céréales de petits-déjeuners…) en Europe. Sur les 42 produits français évalués, 60 % avaient montré la présence de MOAH. A la suite de la campagne de l’ONG, six enseignes de la grande distribution (E. Leclerc, Carrefour, Lidl, Intermarché, Casino et Système U) s’étaient engagées en novembre 2016 à réduire les niveaux d’hydrocarbures d’huile minérale dans leurs produits.
« La contamination aux MOAH est invisible à l’œil nu, il n’y a pas d’étiquetage. Le seul moyen de protéger les consommateurs, c’est d’avoir une réglementation en France et en Europe qui oblige les fabricants à assurer que leurs produits ne contiennent pas ces substances », demande Karine Jacquemart, directrice générale de Foodwatch France. Les concentrations observées sur les lots de lait maternisé sont comprises entre 0,5 mg/kg et 3 mg/kg de produit ; elles sont de 0,7 mg/kg et de 1,2 mg/kg pour les deux références françaises, respectivement des marques Galliagest et Nidal.
Une exposition « particulièrement préoccupante » selon l’EFSA
Les huiles minérales peuvent contaminer les aliments lors de différentes étapes de fabrication, de transports, et via l’emballage, ces substances pouvant être présentes dans les colles et encres des cartons. « Pour protéger les aliments de cette contamination potentielle, il faut des tests réguliers, et des plans de surveillance sur toute la chaîne de production », insiste Karine Jacquemart.
Jugeant l’exposition aux MOAH « particulièrement préoccupante », l’EFSA avait estimé dans un avis rendu public en mai 2012 que « les MOH dits “aromatiques”peuvent agir comme des cancérigènes génotoxiques (c’est-à-dire qu’ils peuvent endommager l’ADN, le matériel génétique des cellules, et également provoquer le cancer) ». Cinq ans plus tard, l’agence française de sécurité sanitaire, l’Anses, demandait en mai 2017 aux fabricants d’agir pour « limiter l’exposition du consommateur aux MOAH ». « Compte tenu du caractère génotoxique et mutagène mis en évidence pour certains MOAH, l’Anses estime qu’il est nécessaire de réduire en priorité la contamination des denrées alimentaires par ces composés. » L’organisme public suggérait d’« utiliser des encres, colles, additifs et auxiliaires technologiques exempts de MOAH dans le procédé de fabrication des emballages en papier et carton ».
> Lire aussi  Alerte de l’Anses : des emballages contaminent nos aliments
Les tests sur les laits infantiles ont été menés dans trois laboratoires différents certifiés, entre août et octobre, sur des boîtes achetées en juillet dans les trois pays où l’ONG Foodwatch est présente – France, Allemagne et Pays-Bas. L’association insiste sur le fait que ces résultats ne sont qu’une photographie à un instant donné, les mesures de contamination étant très hétérogènes. « Notre vocation n’est pas d’être exhaustifs dans nos tests, mais de pointer du doigt l’absence de réglementation », précise la responsable de Foodwatch France, qui lance une pétition demandant aux industriels concernés de s’engager à « vendre des produits sans aucun MOAH détectable ».
La direction de Danone s’est voulue rassurante, affirmant que ses produits « peuvent être consommés normalement ». « Nous contrôlons régulièrement l’éventuelle présence [de composés d’huiles minérales] dans nos produits dans le cadre de nos plans de vigilance depuis plusieurs années, assure l’entreprise au Monde. Nos contrôles réalisés ne mettent en évidence aucune trace détectable d’huiles minérales aromatiques. » Nestlé de son côté précise que « le lot Nidal 1 (lot 90720346AC/mars 2021) peut être consommé en toute sécurité. Ce produit est conforme à toutes les réglementations françaises et européennes en matière de sécurité des aliments. » Le fabricant invite les consommateurs qui le souhaitent à le contacter sur son numéro vert : 0800 112 131.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/24/des-huiles-minerales-retrouvees-dans-des-boites-de-lait-en-poudre-pour-bebe_6016748_3244.html>
Sur le même sujet :
> L'ONG Foodwatch demande le "rappel immédiat" de laits pour bébés qui contiennent des "huiles minérales toxiques" <https://www.francetvinfo.fr/sante/environnement-et-sante/l-ong-foodwatch-demande-le-rappel-immediat-de-laits-pour-bebes-qui-contiennent-des-huiles-minerales-toxiques_3673041.html>, Radio France, 24/10/19, 17:08 
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15- L’arrêté antipesticides du maire de Langouët annulé par la justice, Le Monde avec AFP, 25/10/19, 14h00

La préfecture avait déjà obtenu la suspension de cet arrêté, au motif qu’un maire n’est pas compétent pour réglementer l’usage des pesticides, y compris au nom du principe de précaution. 
L’arrêté antipesticides pris au mois de mai par le maire de Langouët, Daniel Cueff, a été annulé par le tribunal administratif, a annoncé vendredi 25 octobre Arnaud Delomel, avocat de cette commune d’Ille-et-Vilaine.
« Le tribunal administratif de Rennes retient qu’un maire n’a pas le pouvoir de prendre un arrêté en matière de réglementation des pesticides. L’argumentation de la juridiction ne va pas plus loin puisqu’elle s’arrête à la compétence du maire », a-t-il déclaré à l’Agence France-presse (AFP). « C’est un coup dur parce que c’est le premier jugement qui est rendu au fond sur le plan national », a-t-il ajouté. La commune de Langouët a deux mois pour faire appel de cette décision.
La préfecture, à l’origine de cette demande d’annulation, avait déjà obtenu, le 27 août, la suspension de cet arrêté en référé, pour le même motif et y compris au nom du principe de précaution, un pouvoir réservé à l’Etat. L’arrêté en question, pris par le maire du village de 600 habitants, proche de Rennes, interdit l’utilisation de produits phytopharmaceutiques « à une distance inférieure à 150 mètres de toute parcelle cadastrale comprenant un bâtiment à usage d’habitation ou professionnel ».
« Evidemment déçu »
Interrogé par l’AFP, Daniel Cueff s’est dit « évidemment déçu » de cette décision « parce qu’il s’agit de santé publique » :
« Le jugement du tribunal est d’une pauvreté dans l’argumentaire qui est incroyable et ne tient aucunement compte de ce que nous avons pu amener comme preuves, en particulier le fait que l’autorisation de mise sur le marché des pesticides de synthèse, de l’avis même de l’Anses, n’a jamais fait l’objet d’analyses des conséquences pour les riverains. »
Le 14 octobre, durant l’audience sur le fond dans une salle du tribunal administratif de Rennes, M. Cueff avait également mis en avant « le danger » de ces produits, brandissant même un bidon vide de 5 litres de fongicide, un pesticide destiné à tuer les champignons parasites, et a évoqué son « devoir » de protéger les habitants et les agriculteurs des dangers causés, selon lui, par les pesticides.
« Les gens vont respirer ces produits qui sont jugés sur le bidon même extrêmement toxiques ! On m’empêche de protéger ma population ! », avait-il lancé au micro à sa sortie du tribunal, devant environ 300 personnes.
> Lire son portrait : Daniel Cueff, le maire breton qui invente le village de l’après-pétrole
Le rapporteur public avait, lui, rappelé la différence entre la légalité et la légitimité. « Cet arrêté est-il légal ? Est-il conforme au droit positif, au droit qu’il est écrit ? », avait lancé Mme Touret au président et à ses deux conseillers. En outre, l’État n’est pas responsable d’une « carence avérée », avait-elle dit soulignant l’absence de « péril imminent ».
L’arrêté de Langouët a lancé un large débat en France sur l’usage des pesticides. Plusieurs dizaines de communes avaient pris par la suite des arrêtés similaires, dont Paris et Lille. A la fin du mois d’août, Emmanuel Macron avait assuré soutenir « dans ses intentions » ce maire breton, tout en rappelant la nécessité de respecter la loi.
> Lire aussi  Quelles régions de France sont les plus exposées aux pesticides les plus toxiques ?
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/25/l-arrete-antipesticides-du-maire-de-langouet-annule-par-la-justice_6016890_3244.html>
Sur le même sujet : 
> Annulé par la justice, l'arrêté anti-pesticides de Langouët a ouvert les débats <https://information.tv5monde.com/info/annule-par-la-justice-l-arrete-anti-pesticides-de-langouet-ouvert-les-debats-328752>, AFP, 25/10/19, 20:00
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16- En mer Baltique, la traque des filets de pêche "fantômes", AFP, 25/10/19, 14:00
Sam Kingsley

Chaluts, cordes et lignes... Dans la Baltique, la Finlande traque les filets de pêche "fantômes", dévastateurs pour la faune et la flore d'une mer à l'écosystème déjà très fragile.
"Ils piègent des poissons, qui mourront et pourriront, mais aussi des oiseaux et des mammifères marins", comme des dauphins ou des baleines, explique à l'AFP Pekka Kotilainen, chercheur à l'Institut finlandais de l'environnement en charge du projet.
Autre problème : le plastique se dégrade sous l'effet des courants marins, libérant des microplastiques aux effets toxiques.
L'ONU estime que sur l'ensemble des déchets plastiques présents dans les mers et les océans, un dixième provient de ces filets abandonnés.
Les repérer et les repêcher est un travail fastidieux. Beaucoup sont quasi-invisibles, plongés dans les abîmes marins, et peuvent s'accrocher sur des rochers et autres épaves de bateaux.
- Opération filets fantômes -
Fin août, Pekka Kotilainen et son équipe ont lancé le tout premier projet finlandais de recherche de filets fantômes dans les eaux côtières du "pays aux 180.000 lacs".
La mer Baltique, l'un des passages maritimes les plus empruntés au monde, a été désignée par l'Union européenne et les ONG environnementales comme nécessitant une attention particulière et urgente face à ses niveaux élevés de pollution, d'origine agricole et industrielle essentiellement.
La mer Baltique est victime d'une eutrophisation, ce processus d'enrichissement des eaux par apport excessif d'éléments nutritifs qui entraîne prolifération végétale, appauvrissement en oxygène et déséquilibre de l'écosystème.
Les algues prolifèrent, la ressource halieutique (saumon, cabillaud, anguille) diminue, les autorités sanitaires recommandent aux femmes enceintes de s'abstenir de consommer du poisson pêché dans ces eaux.
Contrairement aux autres pays riverains - comme la Suède et l'Allemagne - la Finlande ne s'était encore jamais attaquée au fléau des filets fantômes.
"En Finlande, nous sommes un peu en retard", concède Pekka Kotilainen. "De nombreux pays l'ont déjà fait auparavant."
Après des mois de recherche et d'essais, l'équipe en charge du projet a identifié un certain nombre de zones au large de la côte ouest finlandaise - prisée pour la pêche au saumon, au hareng et à la perche - comme étant probablement des zones regorgeant de filets fantômes.
Elle a ensuite équipé deux bateaux de pêche de crochets lestés, "conçus pour être aussi souples que possible", afin de ratisser les fonds marins.
En cette journée de septembre, la houle fait tanguer le Kalkas, un chalutier blanc et rouge armé pour la mission. 
Au départ du port de Reposaari, son équipage mettra une demi-heure pour rejoindre le site du jour avant de démarrer les opérations et plonger à 14 mètres de profondeur pour balayer trois kilomètres de mer et remonter... les crochets vides.
Au cours des trois premières semaines, "nous avons dragué un peu plus de 300 kilomètres (...). Dans environ 10% (des cas), nous avons attrapé quelque chose", explique Pekka Kotliainen.
L'équipe a déjà repêché quelque 1.000 mètres de filets abandonnés, ainsi que de nombreux cordages, poids et autres outils de pêche.
- Argent jeté à la mer -
Après avoir analysé la quantité d'objets repêchés, l'équipe proposera d'étendre ou non l'initiative à d'autres régions.
Parmi les objectifs visés, il s'agira également de trouver un moyen de recycler les plastiques repêchés, ainsi que les quantités de filets abandonnés qui jonchent les ports finlandais. 
Pour Markku Saiha, de l'Association finlandaise des pêcheurs, les professionnels du secteur doivent être davantage sensibilisés à l'impact des filets fantômes sur l'environnement.
"Il y a beaucoup de choses à faire", déclare-t-il à l'AFP. "Nous devons dire aux gens que le risque est là et perdure s'ils abandonnent leurs filets sur l'archipel ou la côte".
Les filets abandonnés représentent également un risque pour la sécurité des petits bateaux, précise Markku Saiha, et un coût pour les pêcheurs.
"C'est de l'argent. Personne ne veut laisser de l'argent au fond de la mer".
<https://information.tv5monde.com/info/en-mer-baltique-la-traque-des-filets-de-peche-fantomes-328745>
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17- L'Assemblée nationale vote la création d'un fonds d'indemnisation pour les professionnels victimes de pesticides, France info avec AFP, 25/10/19, 21:09

Le fonds sera financé par les cotisations accidents du travail et maladies professionnelles et la revalorisation de la taxe sur les produits phytosanitaires.
L'Assemblée nationale a voté à l'unanimité. Les députés ont validé, vendredi 25 octobre, la création en 2020 d'un fonds d'indemnisation des victimes de pesticides. Il vise à garantir la réparation des dommages subis par les professionnels exposés aux produits phytosanitaires, comme le prévoit le projet de loi de financement de la Sécurité sociale. "C'est un vrai dispositif pour que les agriculteurs exposés et leurs familles soient mieux indemnisés. On simplifie et on améliore la reconnaissance de leurs droits", a résumé la ministre de la Santé Agnès Buzyn.
La création de ce fonds est justifiée par la "solidarité nationale" envers les victimes, mais aussi par la "responsabilité de l'État", qui délivre et maintient des autorisations de mise sur le marché pour des pesticides, souligne le rapport de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée. Le fonds sera financé par les cotisations accidents du travail et maladies professionnelles et la revalorisation du taux de la taxe sur les produits phytosanitaires.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/pesticides/l-assemblee-nationale-vote-la-creation-d-un-fonds-d-indemnisation-des-victimes-de-pesticides_3675369.html>
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18- Enquête - Biscuits, gâteaux et barres de céréales : des fruits surtout sur l’emballage !, Consommation, logement et cadre de vie (CLCV), communiqué maj le 25/10/19

Nous avons passé en revue 68 références de biscuits, gâteaux et barres de céréales mettant en avant la présence d'un fruit sur l'emballage. Le fruit mis en évidence par un dessin, une photo ou par la dénomination laisse entendre aux consommateurs qu'il est présent de façon conséquente et qu’il est utilisé en tant qu’ingrédient peu transformé. Qu’en est-il vraiment ? Nous avons enquêté.
• À la recherche du fruit perdu
Au rayon biscuits vous hésitez entre deux paquets. Vous choisissez celui où de beaux gros fruits sont représentés sur l’emballage. C’est la garantie qu’il sera particulièrement riche en fruits. Ne croyez pas ça…
• Arômes, additifs et colorants : des listes d’ingrédients à rallonge
La grande majorité des produits de notre enquête contiennent des additifs, des colorants et des arômes et une longue liste d’ingrédients…
• « Riche en fruits », « Source de fibres » … Méfiez-vous des allégations
Notre enquête révèle que des gâteaux, biscuits et des barres de céréales contenant des pourcentages très bas de fruits apposent des mentions valorisant leur présence. D’autres affichent des allégations nutritionnelles pour des aliments pourtant gras, salés, sucrés ou ultra-transformés…
• Quelle est la note Nutri-Score de votre en-cas préféré ?
A ou E ? Pour vous aider à faire le meilleur choix, nous avons noté la qualité nutritionnelle de notre échantillon - biscuits, gâteaux et barres de céréales - en utilisant le système Nutri-Score…
> En savoir plus :
<http://www.clcv.org/nos-enquetes/enquete-biscuits-gateaux-et-barres-de-cereales-des-fruits-surtout-sur-l-emballage.html>
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19- Reportage. Au Qatar, des légumes poussent dans le désert, Sciences & Avenir, 26/10/19, 09h00
Camille Gaubert

Le gouvernement qatari espère devenir autosuffisant en nourriture d'ici 2030. Pour cela, de gros investissements financiers et hydriques permettent notamment de faire pousser des légumes dans le désert. Reportage
À l'écart de Doha, capitale du Qatar, une enfilade de larges serres entourées d'un terrain verdoyant semble jaillir du désert. Passé le portail d'entrée, des arbres en fleurs accueillent les visiteurs. Nous sommes dans une des fermes d’Hassad Food, fonds d'investissement gouvernemental qatari axé sur l'agriculture. Pour le Qatar, dont les importations de nourriture sont interdites par le blocus qui lui est imposé depuis 2017, ces fermes sont un moyen d'atteindre l'autosuffisance en nourriture… Au prix de gros investissements, et d'une consommation d'eau toujours problématique dans cette région du monde.
Un blocus qui fait sortir les fermes de terre
En 2017, le Qatar fait face au blocus soudain de l'Arabie Saoudite, des Émirats arabes unis, du Bahreïn et de l'Égypte. Soudain conscient de sa vulnérabilité, le Qatar décide d'élargir la production locale de nourriture, qui ne comptait il y a 10 ans que pour moins de 10% de la consommation du pays. 
Mais si les produits laitiers sont fournis par plus de 24.000 vaches importées notamment des États-Unis, faire pousser des légumes dans le désert est un challenge évident, dans un pays où l'eau est une denrée rare. Pour y faire face, le Qatar n'a pas lésiné sur les subventions pour encourager l'ouverture de nouvelles fermes : sur les quelque 800 fermes en activité, 170 ont ouvert ces deux dernières années.
>> Suite à lire à :
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/plantes-et-vegetaux/au-qatar-des-legumes-poussent-dans-le-desert_138488>
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En images
20- Aliments, rien ne se jette, tout se transforme, France 5, 20/10/19, 14h35

Chaque année, en France, 10 millions de tonnes de nourriture consommable sont jetées à la poubelle. Producteurs, consommateurs, distributeurs ou restaurateurs ont leur part de responsabilité dans ce gaspillage. Cette enquête remonte la chaîne alimentaire, à la rencontre d'hommes et de femmes qui ont créé des filières pour sauver ces denrées, comme un ingénieur qui a pris à bras-le-corps le problème des pains invendus dans les boulangeries. Des sociétés spécialisées se sont développées sur ce créneau. Focus sur un autre modèle économique.
> Rediffusion (53 min) à voir à :
<https://www.youtube.com/watch?v=wtWYb3tRnS8>
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21- Maïs, pour le meilleur et pour l'épi - Zoom sur une céréale star, France 5, 20/10/19, 20h54

Très utilisé dans l’alimentation humaine et animale, le maïs dont les exportations ne cessent d'augmenter en France, serait parfois néfaste pour la santé. En effet, s'il est utilisé en conserve, en pop-corn, en farine ou encore en polenta, il est aussi présent de manière très transformé dans certains produits de consommation courante comme les soupes, les laitages, les sirops et les confiseries. Cette super plante tropicale, cultivée de manière massive aux Etats-Unis et en France, est irriguée intensément pour supporter nos climats. Les gros semenciers l'ont même transformée en clone stérile.
> Magazine (52 min) à (re)voir à :
<https://www.france.tv/france-5/le-doc-du-dimanche/1083857-mais-pour-le-meilleur-et-pour-l-epi.html>
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22- Agriculture : d'où vient le malaise qu'expriment les exploitants ?, France 2, journal de 13h, 22/10/19

Plusieurs agriculteurs expliquent pourquoi ils ressentent un malaise vis-à-vis de leur métier, qu'ils jugent dévalorisé.
La colère des agriculteurs exprime non seulement des problèmes financiers, mais aussi un malaise. Des difficultés au quotidien qu'ils ont appelées "agri-bashing". Un terme qui exprime selon eux une coupure entre le monde urbain et le monde agricole. Ils se sentent ainsi mal-aimés, incompris, voire méprisés. "Il va falloir penser au bien-être des éleveurs très rapidement. Parce que le moral n'y est plus", explique Rémi Guenot, éleveur en Côte-d'Or.
>> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/crise-des-eleveurs/agriculture-d-ou-vient-le-malaise-qu-expriment-les-exploitants_3670583.html>
Sur le même sujet :
> Agriculture : les exploitants expriment leur colère et leur malaise <https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/crise-des-eleveurs/agriculture-les-exploitants-manifestent-leur-colere-et-leur-malaise_3670589.html>, France 2, journal de 13h, 22/10/19
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23- Gaspillage alimentaire : les restaurants collectifs appelés à prendre des mesures, France 2, journal de 20h, 23/10/19

Après les supermarchés, les cuisines collectives privées ont désormais l'interdiction de jeter les invendus. Chaque année, près de 10 millions de tonnes de nourritures partent à la poubelle en France. 
Chaque année en France, c'est près de 10 millions de tonnes de nourritures encore consommables qui sont gaspillées, soit 150 kilos par an et par habitant. Désormais, comme tous les restaurants collectifs privés, une cantine située dans le quartier de la Défense (Hauts-de-Seine) a l'obligation de lutter contre le gaspillage alimentaire. La clef est de changer les comportements. Sur les 800 à 1 000 couverts servis dans l'entreprise, une centaine de kilos finissaient par jour à la poubelle, contre 80 aujourd'hui. "Il y a 50% de retour plateaux qui restent et 50% en production", détaille Martine Baruch, d'Allianz France et présidente de l'association La Défense des aliments.   
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/restauration-hotellerie-sports-loisirs/gaspillage-alimentaire-les-restaurants-collectifs-appeles-a-prendre-des-mesures_3672253.html>
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24- Développement durable : comment accompagner les agriculteurs dans leur transition écologique ?, France 2, journal de 13h, 24/1019

L'État a mis en place des contrats de transition écologique (CTE) afin d'aider les agriculteurs à effectuer leur passage à des pratiques plus vertes. 
Comment allier écologie et économie ? De quelle manière l'État aide-t-il les agriculteurs à réussir la transition vers une activité plus vertueuse ? En 2018, des contrats de transition écologique (CTE) ont été mis en place, avec pour objectif d'être favorables à l'environnement, mais aussi de redynamiser les territoires. En Côte-d'Or par exemple, un champ a été consacré à la culture du sarrasin, qui pousse très bien sur un sol pauvre. Sur cette initiative, l'agriculteur spécialisé dans le bio travaille avec un industriel qui fabrique des biscuits.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/developpement-durable-comment-accompagner-les-agriculteurs-dans-leur-transition-ecologique_3673573.html>
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25- Transition écologique : certains agriculteurs mettent en place leurs propres labels, France 2, journal de 13h, 24/1019

Jihane Benzina énumère sur le plateau du 13 Heures certains labels mis en place par les agriculteurs eux-mêmes, et ce afin de mettre en avant une manière écoresponsable de faire leur métier.
Produire de manière plus raisonnable, effectuer une transition vers le développement durable, ce sont des défis que doivent relever les agriculteurs afin de répondre à une demande des consommateurs. Certains exploitants sont même allés jusqu'à créer leur propre label, à l'image d'un éleveur des Landes. "Tout commence il y a dix ans, lorsqu'un jeune éleveur reprend l'exploitation familiale. Il y a quelques chèvres des Pyrénées qui servent à débroussailler les parcelles", explique en plateau Jihane Benzina.
> Plateau à retrouver à :
<https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/transition-ecologique-certains-agriculteurs-mettent-en-place-leurs-propres-labels_3673567.html>
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26- Enquête. Os, vis, plastiques : quand des corps étrangers se retrouvent dans des purées livrées aux crèches d’Ile-de-France, Cellule investigation de Radio France, 25/10/19, 10:35
Anne Brunel

Des corps étrangers retrouvés dans les purées fournies par la société Elior à des crèches d’Ile-de-France, des défaillances dans l’hygiène du matériel de cuisine : enquête dans les coulisses du géant français de la restauration collective.
Peu connue du grand public, la société Elior est pourtant une entreprise phare de la restauration collective, dont le mot d’ordre est "L’appétit du mieux". Le groupe fait près de quatre milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel (2018-2019), réalisé pour un peu plus de la moitié sur les marchés internationaux. Elior est numéro un en France devant ses concurrents Sodexo et Compass, réalisant pour la seule restauration collective un chiffre d’affaires de 1 723 millions d’euros.
Où mange-t-on Elior ? Un peu partout : au self-service d’entreprise, mais aussi dans les Ehpads, les hôpitaux, les prisons, les cantines scolaires, ou encore dans les crèches. Elior est en effet le plus important fournisseur de repas pour le secteur scolaire et de la petite enfance qui représente plus de 50 % de son chiffre d’affaires dans l’Hexagone.
Pour fabriquer cet énorme volume de repas quotidiens, Elior dispose d’une quarantaine de gigantesques cuisines centrales, où sont préparés chaque jour en ateliers et à la chaîne, les plats destinés à 800 000 consommateurs de tous âges, qui sont ensuite refroidis et livrés dans une multitude d’établissements.
C’est dans l’une de ces cuisines centrales, à Thiais, dans le Val-de-Marne, qu’Elior fabrique la totalité des purées destinées aux bébés des crèches d’Ile-de-France clientes de la société. Or, dans cette cuisine, qu’Elior loue à la ville de Thiais, propriétaire du site, le contrôle de la fabrication semble avoir connu, pendant deux ans, de sérieux dysfonctionnements.  
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/sante/alimentation/os-vis-plastiques-quand-des-corps-etrangers-se-retrouvent-dans-des-purees-livrees-aux-creches-dile-de-france_3673733.html>
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– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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