[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur eau, santé, consommation, tourisme, loisirs, pollutions et déchets (vendredi 25 octobre)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Ven 25 Oct 08:02:08 CEST 2019


Bonjour à tous,
  
Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Canada : dans la réserve de Curve Lake, les promesses non tenues de Justin Trudeau <https://www.lepoint.fr/monde/canada-dans-la-reserve-de-curve-lake-les-promesses-non-tenues-de-justin-trudeau-17-10-2019-2341972_24.php>, AFP, 17/10/19, 10:00
2- Le bisphénol B aussi dangereux pour la santé que le bisphénol A <https://www.sciencesetavenir.fr/sante/le-bisphenol-b-aussi-dangereux-pour-la-sante-que-le-bisphenol-a_138304?xtor=RSS-16>, Sciences et Avenir avec AFP, 17/10/19, 11h52
3- Tritium dans la Loire : probablement un problème de méthodologie de prélévement <https://www.geo.fr/environnement/tritium-dans-la-loire-probablement-un-probleme-de-methodologie-de-prelevement-198135>, AFP, 17/10/19, 18:00
4- Station d'épuration Seine aval : craintes et interrogations trois mois après l'incendie <https://www.lepoint.fr/societe/station-d-epuration-seine-aval-craintes-et-interrogations-trois-mois-apres-l-incendie-17-10-2019-2341971_23.php>, AFP, 18/10/19, 00:00
5- Tribune. Incendie de Rouen : "L’autre risque de pollution potentiellement bien plus dangereux concerne les émissions quotidiennes de ces industries" <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/10/18/incendie-de-rouen-l-autre-risque-de-pollution-potentiellement-bien-plus-dangereux-concerne-les-emissions-quotidiennes-de-ces-industries_6015949_3232.html>, Le Monde, 18/10/19, 01h12
6- La tuberculose, première cause infectieuse de décès, régresse trop lentement <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/17/la-tuberculose-premiere-cause-infectieuse-de-deces-regresse-trop-lentement_6015938_3244.html>, Le Monde, maj le 18/10/19 à 02h26
7- Lubrizol : l'enlèvement des fûts à risque durera deux mois <https://information.tv5monde.com/info/lubrizol-l-enlevement-des-futs-risque-durera-deux-mois-327578>, AFP, 18/10/19, 14:00
8- Tribune. Incendie de Rouen : « L’actualité témoigne de l’élargissement de la nature et de l’ampleur des risques » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/10/18/incendie-de-rouen-l-actualite-temoigne-de-l-elargissement-de-la-nature-et-de-l-ampleur-des-risques_6016029_3232.html>, Le Monde, 18/10/19, 14h00 
9- Tribune. « Les usines Seveso sont confrontées à des transformations qui ne relèvent pas de la sécurité mais qui l’impactent » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/10/18/les-usines-seveso-sont-confrontees-a-des-transformations-qui-ne-relevent-pas-de-la-securite-mais-qui-l-impactent_6016032_3232.html>, Le Monde, 18/10/19, 14h09
10- Haute-Garonne : Des élus trouvent des phtalates dans leurs cheveux et déclarent la guerre aux perturbateurs endocriniens <https://www.20minutes.fr/planete/environnement/2631415-20191019-haute-garonne-elus-trouvent-phtalates-cheveux-declarent-guerre-perturbateurs-endocriniens>, 20 Minutes, 19/10/19, 09h05 
11- Tabac : un député veut interdire la commercialisation des cigarettes dotées de filtres non recyclables <https://www.lejdd.fr/Societe/Sante/tabac-un-depute-veut-interdire-la-commercialisation-des-cigarettes-dotees-de-filtres-non-recyclables-3926453>, Le JDD, maj le 20/10/19 à 16h55
12- De la suie retrouvée dans le placenta des mamans <https://mrmondialisation.org/de-la-suie-retrouvee-dans-le-placenta-des-mamans/>, Mr Mondialisation, 20/10/19
13- En Guadeloupe, une conférence internationale contre le fléau des sargasses <https://information.tv5monde.com/info/en-guadeloupe-une-conference-internationale-contre-le-fleau-des-sargasses-328116>, AFP, 22/10/19, 08:00
14- Au Népal, le recyclage des déchets de l'Everest <https://information.tv5monde.com/info/au-nepal-le-recyclage-des-dechets-de-l-everest-328115>, AFP, 22/10/19, 08:00
15- Incendie Lubrizol : le PDG auditionné, les premiers fûts évacués <https://information.tv5monde.com/info/incendie-lubrizol-le-pdg-auditionne-les-premiers-futs-evacues-328102>, AFP, 22/10/19, 12:00
16- Cancer du sein : certains polluants favoriseraient les métastases <https://information.tv5monde.com/info/cancer-du-sein-certains-polluants-favoriseraient-les-metastases-328206>, AFP, 22/10/19, 18:00
17- 5 initiatives créatives qui transforment le recyclage en jeu du quotidien <https://creapills.com/initiatives-creatives-recyclage-jeu-20191022>, Creapills, 22/10/19
18- Déchets plastiques : les produits d'une poignée de multinationales polluent la planète selon un rapport <https://information.tv5monde.com/info/dechets-plastiques-les-produits-d-une-poignee-de-multinationales-polluent-la-planete-selon-un>, AFP, 23/10/19, 20:00
19- Ondes : l'Anses alerte sur les téléphones portables portés près du corps <https://www.actu-environnement.com/ae/news/telephone-portable-ondes-anses-anfr-34287.php4>, Actu-environnement.com, 23/10/19
20- Les dauphins roses d'Amazonie contaminés au mercure selon le WWF <https://information.tv5monde.com/info/les-dauphins-roses-d-amazonie-contamines-au-mercure-selon-le-wwf-328585>, AFP, 24/10/19, 17:00
21- Qualité de l'air : la France tancée par la justice européenne <https://information.tv5monde.com/info/qualite-de-l-air-la-france-tancee-par-la-justice-europeenne-328587>, AFP, 24/10/19, 17:00
En images
22- Bâtiment : l'encombrante question des déchets <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/batiment-l-encombrante-question-des-dechets_3663389.html>, France 2, journal de 13h, 17/10/19
23- Jamy détaille le périple d’un jean jusqu’à sa vente <https://positivr.fr/parcours-jean-jamy-emission-pour-la-terre/>, Positivr, 17/10/19, 17:40
24- Comment échapper à la pollution du quotidien ? <https://www.france.tv/france-2/tout-compte-fait/1082137-comment-echapper-a-la-pollution-du-quotidien-alerte-aux-produits-menagers-toxiques.html>, France 2, Tout compte fait, 19/10/19, 14h01
25- Caraïbes : les sargasses, un fléau à combattre <https://www.francetvinfo.fr/sante/environnement-et-sante/caraibes-les-sargasses-un-fleau-a-combattre_3671987.html>, France 2, journal de 13h, 23/10/19

Bien à vous,
Florence

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ÉTUDE DU JOUR : Tout comme le bisphénol A, le bisphénol B perturbe le système endocrinien, selon une étude de l'agence de sécurité sanitaire française (Anses). (cf. item 2 & suite)
CHIFFRE DU JOUR : La tuberculose a tué 1,5 million de personnes dans le monde en 2018. Trois millions de malades ne sont pas traités. (cf. item 6)
RAPPORT DU JOUR : Des dizaines de milliers de déchets plastiques polluant la planète sont générés par une poignée de multinationales dont Coca-Cola, Nestlé ou encore Pepsico, a assuré Break Free from Plastics, une coalition mondiale d'ONG, dans un rapport publié à Manille. (cf. item 18)
DÉCISION DU JOUR : La Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) estime que "la France a dépassé de manière systématique" la valeur limite pour le dioxyde d’azote depuis 2010 et la condamne pour ne pas avoir protégé ses citoyens. (cf. item 21 & suite)
FLÉAUX DU JOUR : — Phtalates retrouvés dans les cheveux (cf. item 10), cigarettes dotées de filtres non recyclables (cf. item 11), des particules de suie dans le placenta humain, à proximité directe du fœtus (cf. item 12), des polluants persistants (dioxine, PCB) qui pourraient favoriser le développement de métastases du cancer du sein (cf. item 16), des dauphins contaminés au mercure (cf. item 20)…, une litanie de fléaux sans fin.
— De nombreux pays réunis en Guadeloupe, se penchent sur les sargasses, ces algues brunes nauséabondes qui polluent particulièrement le littoral caribéen, pour partager leurs connaissances de ce fléau amené à durer, et tenter d'améliorer la coopération régionale. (cf. item 13, 25 & suite)
— C'est le fardeau des entreprises de construction : des parpaings, du ciment, du carrelage... qui représentent 230 millions de tonnes de déchets par an. Certains n'hésitent pas à s'en débarrasser en pleine nature. Alors, pourquoi est-il si difficile de recycler les débris de chantier ? Combien cela coûte-t-il ? (cf. item 22)
ÉPISODES DU JOUR : Incendie Lubrizol à Rouen : traitement des fûts à risque, audition du PDG, impacts sanitaires, persistance du traumatisme, incertitudes à long terme… (cf. item 7, 15, suite, 8 & 9)
PÉRIPLE DU JOUR : 2,3 milliards de jeans sont fabriqués chaque année dans le monde. Et avant d’arriver dans nos boutiques, de la culture du coton jusqu’à sa mise en rayon en passant par la teinture, la couture le délavage et bien d’autres étapes, chacun de ces pantalons consomme 11 000 litres d’eau et parcourt 65 000 km, soit l’équivalent d'une fois et demie le tour de la Terre. (cf. item 23)
ALTERNATIVES DU JOUR : — Des verres, des pots, des lampes... Certains des rebuts collectés sur les flancs de l'Everest, parfois aussi surnommé "la plus haute décharge du monde", trouvent une deuxième vie dans la capitale népalaise grâce au recyclage et à l’inventivité. (cf. item 14)
— Recycler en faisant une bonne action, en créant un jeu, en offrant une récompense, en faisant des économies, en se divertissant, une illustration de la théorie du nudge visant à adopter un comportement vertueux. (cf. item 17)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Canada : dans la réserve de Curve Lake, les promesses non tenues de Justin Trudeau, AFP, 17/10/19, 10:00
Michel Comte

Sur le sol de la cuisine de Murray Whetung s'entassent les bouteilles d'eau minérale, emblématiques du manque d'eau potable dans les communautés amérindiennes au Canada. Justin Trudeau avait promis de régler le problème en arrivant au pouvoir en 2015, mais les difficultés demeurent.
Murray Whetung, 97 ans, habite la réserve de Curve Lake, à 170 km au nord-est de Toronto. Il utilise aussi l'eau d'un puits mais en plus de se tarir, ce dernier est lentement contaminé par les fosses septiques.
Le gouvernement fédéral, affirme le nonagénaire, a promis il y a 30 ans de construire une nouvelle station de traitement des eaux ici, et a récemment annoncé le projet de pomper l'eau d'un lac voisin.
"On espère" que cela va se concrétiser, sourit M. Whetung en haussant les épaules.
Sa petite-fille Emily a été élue cheffe de la réserve il y a peu. Pour elle, la plupart des problèmes des communautés indigènes au Canada pourraient se résumer à un seul: l'eau potable. Et c'est devenu sa principale préoccupation.
"Nous espérons un développement économique, nous cherchons à construire davantage de maisons, mais toutes ces questions dépendent d'une chose : trouver de l'eau propre et durable dans des quantités qui suffisent à tous les membres de notre communauté", dit-elle à l'AFP.
Le Premier ministre Justin Trudeau, qui avait promis de s'atteler aux problèmes de l'eau dans les réserves, a été élu haut la main en 2015 avec l'aide des autochtones, dont un nombre record s'était rendu aux urnes.
Quatre ans plus tard, les communautés indigènes --1,7 million de personnes, soit 4,9% de la population du Canada-- devraient cette fois encore voter en nombre et, selon l'Assemblée des premières nations, pourraient avoir un impact sur 63 circonscriptions électorales indécises (sur 338).
- "Beaucoup à faire" -
Lors d'une réunion avec les candidats locaux aux législatives du 21 octobre, les participants évoquent entre autres le changement climatique, le piteux état des logements et la violence contre les femmes autochtones. 
Mais le problème de l'eau reste la question la plus brûlante.
La députée sortante Maryam Monsef, ministre des Femmes et de l'Egalité des genres, l'assure : "d'ici trois ans", "chaque communauté indigène au Canada aura de l'eau potable". 
Une promesse qui reçoit un accueil mitigé.
Patti Peeters, de la ville voisine de Peterborough, dit ainsi qu'elle a pu faire creuser des puits en Afrique plus vite qu'Ottawa n'est en train de s'activer sur les problèmes d'eau des indigènes au Canada.
Pour sa part, l'ancien chef Keith Knott loue certes M. Trudeau qui "a fait beaucoup", mais "il reste encore beaucoup à faire".
Le lendemain, le responsable de l'eau pour Curve Lake, Ritchie Taylor, affiche un large sourire lorsqu'il décrit les nouvelles installations de traitement des eaux qu'il a vues dans d'autres communautés indigènes.
"Elles sont vraiment bien", lance-t-il.
Le système vieillissant de Curve Lake affiche une turbidité de 0,12, ce qui signifie que l'eau est assez claire, mais il devient trop coûteux à réparer. La situation est bien pire dans d'autres communautés indigènes du Nord, avec une turbidité de plus de 2.
- Leur mot à dire -
Chadwick Cowie, 35 ans, de la réserve Hiawatha, non loin de là, étudie le vote autochtone pour sa thèse à l'Université d'Alberta.
Curve Lake et Hiawatha furent parmi les premières des tribus du Canada à voter lors d'une élection partielle fédérale en 1960, après une modification de la loi donnant le droit de vote aux Amérindiens.
Selon Chadwick Cowie, historiquement, les autochtones ne participaient pas aux élections canadiennes parce qu'"ils se considèrent comme des nations souveraines et ne veulent pas donner de légitimité à un gouvernement colonial".
Mais de plus en plus, ils veulent avoir leur mot à dire dans le choix d'un gouvernement fédéral dont les politiques ont un impact direct sur leur vie quotidienne.
Un nombre record de 62 candidats indigènes se présentent même cette fois.
"On m'a toujours dit quand j'étais petit que les autochtones ne pouvaient rien changer", mais les jeunes générations pensent différemment, dit M. Cowie.
Justin Trudeau "a été le premier à ne pas se contenter de mettre des pansements" sur les problèmes des autochtones, reconnaît-il.
Le Premier ministre a aussi été salué après avoir accepté les conclusions controversées d'une commission d'enquête publique qualifiant la disparition et l'assassinat de plus d'un millier de femmes autochtones de "génocide".
Mais deux récentes décisions de M. Trudeau ont provoqué la colère de nombreux autochtones : l'exclusion du parti libéral de la première ministre de la Justice d'origine autochtone, qui l'avait accusé d'ingérence dans une procédure judiciaire, et l'appel par le gouvernement d'une décision qui aurait alloué des milliards de dollars aux services de protection de l'enfance dans les réserves.
<https://www.lepoint.fr/monde/canada-dans-la-reserve-de-curve-lake-les-promesses-non-tenues-de-justin-trudeau-17-10-2019-2341972_24.php>
Sur le même sujet en images : <https://www.youtube.com/watch?v=OhR9GMV8eMA>
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2- Le bisphénol B aussi dangereux pour la santé que le bisphénol A, Sciences et Avenir avec AFP, 17/10/19, 11h52

Tout comme le bisphénol A, le bisphénol B perturbe le système endocrinien, selon une étude de l'agence de sécurité sanitaire française (Anses) publiée le 16 octobre 2019.
Le bisphénol B (BPB) pour remplacer le bisphénol A ? Mauvaise idée. Parfois utilisée hors d'Europe pour remplacer le bisphénol A, le bisphnéol B perturbe également le système endocrinien, selon une étude de l'agence de sécurité sanitaire française (Anses) publiée mercredi 16 octobre 2019. "Le bisphénol B présente des propriétés endocriniennes similaires à celles du bisphénol A", selon les experts de l'Anses, qui recommandent d'"éviter" de remplacer le second par le premier.
Le BPB n'est pas utilisé comme substance chimique en Europe
"Le BPB est aujourd'hui utilisé comme alternative à certains usages du bisphénol A (BPA) et du bisphénol S (BPS) dans certains pays tels que les États-Unis où il est enregistré en tant qu'additif indirect pour certains revêtements et polymères en contact avec les aliments", souligne l'Anses dans un communiqué. En revanche, il n'est pas "fabriqué (ni) utilisé comme substance chimique en Europe", selon l'agence sanitaire, qui publie ses travaux dans la revue Environmental Health Perspectives. Malgré cela, "on le retrouve dans des échantillons biologiques de populations européennes ainsi que dans des milieux environnementaux en Chine", précise l'Anses.
Ses experts se sont basés sur "la similarité de structure"entre le bisphénol A et B. Ils ont "pris en compte les effets possibles du BPB sur l'homme ou la faune sauvage observés lors de tests en laboratoire réalisés sur différentes espèces de vertébrés tels que des rongeurs ou des poissons". Conclusion : comme le bisphénol A, le bisphénol B a "la capacité à interférer avec la voie de signalisation des oestrogènes, à réduire la production de testostérone (...), à modifier la spermatogénèse chez les rats et les poissons-zèbres, ainsi que la reproduction des poissons".
En France, l'utilisation du BPA est interdite dans tous les contenants alimentaires
Le bisphénol A a été classé en juillet 2017 au niveau européen comme perturbateur endocrinien pouvant avoir des effets graves sur la santé humaine. Cette classification de l'Agence européenne des produits chimiques, l'ECHA, avait été faite à la demande de la France.
Fin septembre, la justice européenne a confirmé cette classification, rejetant un recours de l'industrie du plastique qui la contestait. Les perturbateurs endocriniens sont des composés chimiques présents dans de nombreux produits de consommation courante (jouets, tickets de caisse, plastiques, peintures, vêtements, produits phytosanitaires...) qui interfèrent avec le système hormonal. L'utilisation du BPA dans les biberons pour nourrissons est interdite dans l'ensemble de l'UE depuis le 1er juin 2011. En France, l'utilisation du BPA est interdite dans tous les emballages, conteneurs et ustensiles pour denrées alimentaires.
<https://www.sciencesetavenir.fr/sante/le-bisphenol-b-aussi-dangereux-pour-la-sante-que-le-bisphenol-a_138304?xtor=RSS-16>
En savoir plus :
> Eviter une substitution du Bisphénol A par le Bisphénol B <https://www.anses.fr/fr/content/eviter-une-substitution-du-bisph%C3%A9nol-par-le-bisph%C3%A9nol-b>, Agence de sécurité sanitaire française (Anses), 16/10/19
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3- Tritium dans la Loire : probablement un problème de méthodologie de prélévement, AFP, 17/10/19, 18:00

Le niveau anormal de tritium mesuré dans la Loire cette année est vraisemblablement lié à un problème de méthodologie des prélèvements, a estimé jeudi l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), qui va poursuivre son enquête.
L'association pour le contrôle de la radioactivité dans l'Ouest (ACRO) avait annoncé en juin, au terme d'une campagne de mesure, un niveau élevé de tritium (isotope radioactif de l'hydrogène) notamment à Saumur.
Faisant le point sur ses investigations dans une note d'information, l'IRSN a estimé "peu vraisemblable" qu'il s'agisse d'un incident dans le processus des rejets des centrales nucléaires d'EDF, qui sont plusieurs sur la Loire. Les centrales ont le droit de rejeter du tritium dans la limite de seuils fixés par les autorités.
L'hypothèse d'un rejet par une source autre qu'EDF est pour sa part "difficile à consolider".
Les experts jugent qu'un "problème lié à la méthodologie de prélèvement" est "l'hypothèse la plus vraisemblable".
Plus spécifiquement, la cause la plus probable réside dans des prélèvements en dehors de la zone dite de "bon mélange", c'est-à-dire dans laquelle la concentration en tritium est homogène.
"A la date de détection par l'ACRO du pic de concentration à Saumur, la principale source d'écart entre la mesure issue de la surveillance régulière et le modèle serait à attribuer principalement à un retard dans l'homogénéisation des rejets issus de la centrale de Chinon", indique l'IRSN.
Celui-ci compte poursuivre son enquête, avec l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), en lançant une nouvelle campagne de mesure dans des conditions "aussi proches que possibles" de celles ayant conduit à la mesure de l'ACRO à Saumur (en hiver, dans une période de basses eaux).
<https://www.geo.fr/environnement/tritium-dans-la-loire-probablement-un-probleme-de-methodologie-de-prelevement-198135>
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4- Station d'épuration Seine aval : craintes et interrogations trois mois après l'incendie, AFP, 18/10/19, 00:00
Céline Agniel et Antoine Guy

Trois mois et demi après un incendie dans la plus grande station d'épuration d'Europe, à 30 km de Paris, élus et associations redoutent un nouvel incident sur ce site Seveso, notamment après le sinistre qui a ravagé l'usine Lubrizol de Rouen.
Le 3 juillet, un incendie de grande ampleur se déclarait dans un bâtiment de cette usine de traitement des eaux du Syndicat interdépartemental pour l'assainissement de l'agglomération parisienne (Siaap), qui s'étend sur les communes d'Achères, Maisons-Laffitte et Saint-Germain-en-Laye (Yvelines).
Un panache de "fumée grise bien compacte" s'échappe du site classé "Seveso seuil haut" - comme l'usine Lubrizol de Rouen -, se souvient Jocelyne, une commerçante de 53 ans. 
En quelques heures, une unité contenant des cuves de chlorure ferrique, servant à débarrasser les eaux usées de leur phosphore, est détruite par les flammes.
L'usine Seine aval, qui traite 60% des eaux usées de l'agglomération parisienne, soit 1,5 million de m3 d'eau par jour, est contrainte de réduire drastiquement sa capacité. Des eaux chargées de matière organique sont rejetées dans la Seine, y entraînant une forte chute de la teneur en oxygène.
Les jours suivants, une dizaine de tonnes de poissons morts sont repêchées dans une Seine déjà en surchauffe à cause de la récente canicule. 
Mais la situation a été plutôt bien maîtrisée par le Siaap, estime Bernard Breton, président de la Fédération de la pêche en Ile-de-France. Très vite, deux stations d'oxygénation ont été installées en bord de Seine et une partie des eaux à traiter redirigée vers d'autres stations du Siaap. Et le "retour à la normale" pour la faune piscicole "a été très rapide", selon lui.
- Pas de détecteur de fumée -
Les raisons du sinistre restent encore floues. Un court-circuit électrique près de cuves en maintenance est vraisemblablement à l'origine du départ de feu, a indiqué le Siaap lors d'une réunion en sous-préfecture de Saint-Germain-en-Laye. Le bâtiment touché par le sinistre ne disposait pas de détecteur de fumée, qui "devait être installé en 2020", a reconnu le président du syndicat Belaïde Bedreddine. 
Un expert indépendant missionné par le syndicat doit rendre ses conclusions sur l'incendie après une quatrième visite prévue début novembre.
Une enquête de la Direction régionale et interdépartementale de l'Environnement et de l'Énergie (Driee) est également en cours, ainsi qu'une enquête judiciaire. 
Un audit de sécurité indépendant va également débuter mi-novembre, pour des résultats attendus fin juin 2020. 
Pour l'heure, seule certitude, l'incident est intervenu après une série de dysfonctionnements dans l'usine. "En 18 mois, il y a eu deux incendies et un incident", dû à un dégagement accidentel de dioxyde d'azote, concède son directeur Yann Bourbon.
L'association environnementale Robin des bois dénombre, elle, une dizaine d'incidents. Il s'agissait essentiellement de "fuites de biogaz sans gravité" sur des installations anciennes, répond M. Bourbon, précisant en avoir informé les autorités "en toute transparence". 
Avant l'accident de juillet, la Driee avait émis des recommandations pour améliorer la sécurité de l'usine. "Mais l'évolution technologique" en la matière "ne peut se faire en deux-trois ans", a expliqué M. Bourbon. Des travaux de "refonte totale du site", prévus sur 20 ans, devraient s'achever en 2028, précise-t-il, pour un coût total de 2,5 milliards d'euros.
Une mise en place trop lente pour les élus locaux, inquiets "pour le futur", comme Maurice Chevigny, maire de la commune limitrophe de La Frette-sur-Seine (Val-d'Oise). Avec d'autres maires du secteur, il a écrit au ministère de l'Ecologie pour l'alerter sur la taille de la station qui s'étale sur 600 hectares. 
"Ça entraîne la présence de beaucoup de produits chimiques", s'inquiète-t-il, réclamant au Siaap la liste complète des produits stockés. Le syndicat s'y est engagé. "On n'a rien à cacher", a souligné le président du Siaap.
Pressé de questions d'élus et d'associations sur la sécurisation du site durant cette "période transitoire", le préfet Jean-Jacques Brot a estimé qu'il fallait "donner du temps au temps" et "faire avec les contraintes humaines, budgétaires et techniques". 
"On ne remet pas aux normes aussi vite qu'on écrit un tweet", a renchéri Belaïde Bedreddine. Mais "on respectera à la lettre" les recommandations découlant de l'audit, a-t-il promis.
<https://www.lepoint.fr/societe/station-d-epuration-seine-aval-craintes-et-interrogations-trois-mois-apres-l-incendie-17-10-2019-2341971_23.php>
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5- Tribune. Incendie de Rouen : « L’autre risque de pollution potentiellement bien plus dangereux concerne les émissions quotidiennes de ces industries », Le Monde, 18/10/19, 01h12
Par Collectif

Un collectif de médecins et de scientifiques spécialistes des impacts sanitaires de la pollution de l’air dénoncent, dans une tribune au « Monde », l’insuffisance des contrôles sur les sites industriels à risque.
Tribune. Derrière les fumées noires de Lubrizol, derrière les termes « installations classées » et « sites classés Seveso », se dévoile au grand public l’opacité des industries à risque.
Le terme d’installations et de sites classés regroupe les principales usines potentiellement dangereuses allant des établissements industriels classés Seveso – du nom du village italien où une usine chimique a rejeté accidentellement un nuage de dioxine en 1976 avec des répercussions sanitaires sur des générations d’Italiens – aux incinérateurs, en passant par de nombreuses usines chimiques en tout genre.
L’accident de Lubrizol, qui est loin d’être un cas isolé, est pour nous médecins, scientifiques et ONG, l’occasion d’alerter sur l’insuffisance des contrôles qui sont imposés à ces industries. Ces accidents ne sont que la partie visible du risque sanitaire et environnemental.
L’autre risque potentiellement bien plus dangereux, bien plus opaque, concerne les émissions quotidiennes de ces industries : particules ultrafines recouvertes d’hydrocarbures aromatiques polycycliques et de métaux lourds, perturbateurs endocriniens, qui, années après années, augmenteront le risque de cancers, de maladies cardiovasculaires et respiratoires chez les riverains, avec un risque encore plus important lorsque ces industries sont en zone urbaine.
Des dérogations
A haut risque de pollution, ces installations classées bénéficient pourtant d’un système de contrôle pour le moins complaisant et extrêmement tolérant au vu des risques sanitaires encourus.
En effet, ces industries bénéficient de dérogations méconnues du grand public, un régime d’autodéclaration qui autorise les industriels à déclarer eux-mêmes leurs émissions de polluants, sans qu’aucune agence indépendante, aucune agence agréée de surveillance de la qualité de l’air n’ait le droit, en routine, d’effectuer des mesures de polluants autour ou dans l’enceinte de ces industries. Il en résulte une opacité quant aux émissions réelles de ces industries.
> Lire aussi  « C’est peu de dire que les leçons de Seveso n’ont guère été retenues »
« L’autosurveillance repose sur la confiance accordée à l’exploitant » : cette phrase figure en toutes lettres sur le site du ministère de la transition écologique et solidaire. De nombreux scandales, dont celui du dieselgate, nous ont amèrement rappelé que cela ne fonctionnera jamais.
Certes, les contrôles existent mais, par manque de moyens, les contrôles préfectoraux sont rares, allant d’une fois par an à tous les cinq ans. Seulement un tiers des 44 000 établissements les plus dangereux sont contrôlés tous les ans, et le nombre des visites d’inspection a diminué de 36 % en dix ans. De plus, les établissements sont prévenus à l’avance de la survenue d’un contrôle.
La fin du régime de l’autodéclaration
En outre, les normes de pollution industrielle ne sont pas des normes sanitaires, seul le volume global de certains polluants est pris en compte, sans prendre en considération les concentrations en polluants dans l’air, et seuls quelques dizaines de polluants sont suivis sur les centaines de substances émises.
Ainsi, les particules ultrafines, qui sont les plus dangereuses en raison de leur taille et de leur surface recouverte d’hydrocarbures aromatiques, les dioxines bromées, ainsi que de nombreuses substances cancérigènes et/ou perturbateurs endocriniens, ne font l’objet d’aucune réglementation, ni surveillance, lors de leur rejet dans l’atmosphère par ces industries.
> Lire aussi  Lubrizol : des normes et des contrôles en régression pour les sites industriels à risque
Un autre passe-droit concerne de nombreuses installations classées, notamment les incinérateurs, qui sont autorisées, à chaque arrêt et redémarrage, à rejeter dans l’air des polluants sans contrôle ni limite d’émissions.
Ces mêmes industries bénéficient également de soixante heures de dépassement annuel durant lesquelles elles peuvent rejeter des quantités de polluants sans aucune limite, et sans qu’aucune mesure des émissions ne soit effectuée et comptabilisée. Cette dérogation engendre d’importants rejets de polluants en toute légalité !
Au nom de la sécurité sanitaire nous demandons une refonte et un durcissement du système de contrôle des sites et installations classées, avec notamment la fin du régime de l’autodéclaration, la mise en place de contrôles des émissions par des organismes indépendants, des mesures de concentration en polluants à proximité immédiate, la prise en compte et la surveillance de l’ensemble des polluants toxiques notamment les particules ultrafines.
Nous demandons des contrôles fréquents et réguliers de ces industries, ce qui implique d’allouer davantage de moyens matériels et financiers aux organismes préfectoraux qui en ont la charge. Enfin, toute demande d’extension d’activité engendrant davantage de pollution devrait être systématiquement interdite pour les industries situées en zones urbaines.
Les signataires : Docteur Mallory Andriantavy-Guyon, collectif Environnement santé 74, collectif Air-Santé-Climat ; Professeur Isabella Annesi-Maesano, DR1 Inserm, collectif Air-Santé-Climat ; Matthias Beekmann, directeur de recherche CNRS ; Professeur Jean-Paul Bourdineaud, CNRS, Institut européen de chimie et biologie ; Docteur Thomas Bourdrel, collectif Strasbourgrespire, collectif Air-Santé-Climat ; Docteur Isabelle Chivilo, Comité de recherche et d’information indépendante sur le génie génétique (Criigen) ; André Cicolella, président du Réseau environnement santé (RES) ; Docteur Gilles Dixsaut, collectif Air-Santé-Climat ; Stéphane Giraud, directeur d’Alsace nature ; Guillaume Muller, Association Val-de-Marne en transition, collectif Air-Santé-Climat ; Docteur Pierre Michel Perinaud, collectif Alerte médecins pesticides (AMLP) ; Docteur Jean-Baptiste Renard, directeur de recherche CNRS, collectif Air-Santé-Climat ; Docteur Michel Simonot, réseau Environnement santé ; Docteur Pierre Souvet, président de l’Association santé environnement France (ASEF), Collectif Air-Santé-Climat ; Docteur Joël Spiroux de Vendômois, médecine environnementale, président du Criigen ; Docteur Florence Trebuchon, ASEF, collectif Air-Santé-Climat ; Christian Vélot, généticien moléculaire, université Paris-Sud.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/10/18/incendie-de-rouen-l-autre-risque-de-pollution-potentiellement-bien-plus-dangereux-concerne-les-emissions-quotidiennes-de-ces-industries_6015949_3232.html>
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6- La tuberculose, première cause infectieuse de décès, régresse trop lentement, Le Monde, maj le 18/10/19 à 02h26
Paul Benkimoun

La maladie a tué 1,5 million de personnes dans le monde en 2018. Trois millions de malades ne sont pas traités. 
En 2018, la tuberculose a tué dans le monde deux fois plus de malades que le VIH : 1,5 million de décès contre 770 000 dus au sida. Par ailleurs, un quart de la population mondiale est infecté par le bacille de Koch, responsable de la tuberculose, qui se transmet principalement lors de la toux, estime le rapport annuel de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), publié jeudi 17 octobre. Il s’agit la plupart du temps d’infections à l’état latent, qui peuvent s’activer et se propager.
L’un des Objectifs de développement durable fixés par l’OMS vise la fin de l’épidémie de tuberculose en 2030, et sa stratégie pour y parvenir assigne des cibles intermédiaires pour 2020 et 2030. Elles ne seront pas atteintes au rythme actuel, met en garde le rapport, même si des progrès sont accomplis, notamment par l’Inde, où l’on trouve plus de 25 % des cas mondiaux.
Brossant un tableau d’ensemble, ce rapport de l’OMS évalue à 10 millions le nombre de personnes ayant contracté la tuberculose dans le monde en 2018, soit 5,7 millions d’hommes adultes (plus de la moitié du total), 3,2 millions de femmes adultes et 1,1 million d’enfants. Des chiffres qui ne varient pas par rapport à ceux de 2017, même si le nombre de décès diminue légèrement, passant de 1,6 million en 2017 à 1,5 million en 2018.
L’OMS prévoit une baisse de 20 % entre 2015 et 2020
Force est de constater le retard pris sur les paliers intermédiaires qu’il faudrait atteindre pour espérer rejoindre l’objectif fixé pour 2020.
Entre 2015 et 2018, la baisse de l’incidence annuelle n’a été que de 6,3 % alors que la stratégie édictée par l’OMS prévoit une baisse de 20 % entre 2015 et 2020. Il en va de même pour les décès liés à la maladie : diminution de 11 % entre 2015 et 2018 alors que la baisse visée est de 35 % entre 2015 et 2020.
La situation varie évidemment selon les régions. La région Europe devrait atteindre l’objectif pour 2020. L’Afrique obtient des résultats encourageants. Au total, sept des trente pays classés par l’OMS comme fortement touchés sont bien partis pour atteindre l’objectif (Kenya, Lesotho, Myanmar, Russie, Afrique du Sud, Tanzanie et Zimbabwe).
> Lire aussi  A Abidjan, la tuberculose « tourne » avec les drogues
En 2018, 44 % des cas ont été recensés en Asie du Sud-Est (Inde comprise), 24 % en Afrique et 18 % dans le Pacifique occidental. L’Inde a décidé de se donner un but plus ambitieux que celui des Nations unies et vise la fin de l’épidémie pour 2025. Les efforts déployés semblent payer puisqu’on comptait en 2018 quelque 50 000 cas de moins qu’en 2017.
Les formes de tuberculose résistantes au traitement représentent une menace persistante. Environ un demi-million de cas de résistance à la rifampicine (l’un des deux principaux antituberculeux parmi les plus puissants) ont été dénombrés en 2018, dont 78 % étaient également résistants à l’autre antituberculeux couramment employé, l’isoniazide, ce qui définit les tuberculoses multirésistantes. Elles résultent d’une mauvaise gestion des traitements et de la transmission interhumaine de bacilles résistants. Trois pays concentrent la moitié des cas de tuberculose résistante : l’Inde (27 %), la Chine (14 %) et la Russie (9 %).
Paula Fujiwara, directrice scientifique de l’Union internationale contre la tuberculose et les maladies respiratoires :
« Il est extrêmement préoccupant que le rapport 2019 de l’OMS sur la tuberculose dans le monde confirme qu’elle demeure la maladie infectieuse la plus mortelle à l’échelle internationale et que la fin de la tuberculose restera hors d’atteinte tant que les dirigeants nationaux n’accélèrent pas le mouvement. »
Trois millions de cas non notifiés
La tuberculose reste encore largement sous-déclarée. Sur les 10 millions de nouveaux cas estimés par l’OMS, 7 millions seulement ont été effectivement détectés et notifiés aux autorités de santé. Plus de la moitié des cas non notifiés proviennent de quatre pays, l’Inde, le Nigeria, l’Indonésie et les Philippines. Or, les 3 millions de cas non notifiés vont aussi échapper au traitement et grossir la source de nouvelles infections.
La tuberculose est aussi vieille que l’humanité, mais mettre fin à ce fléau n’a rien d’une lubie. L’infection est curable par un traitement combiné de médicaments dont la durée est de plus en plus courte. D’un an autrefois, elle est actuellement de six mois et peut même, avec certaines molécules, être ramenée à trois mois, voire moins.
> Lire aussi  Tuberculose, jusqu’à quand ?
L’incidence de la tuberculose pourrait être réduite par la prévention des facteurs de risque (tabagisme, diabète, VIH, alcool…), mais aussi par le traitement préventif des personnes chez lesquelles l’infection est présente à l’état latent et l’amélioration des conditions de vie (pauvreté, qualité de l’habitat, malnutrition…). D’autant que les personnes touchées par l’infection font face, dans des proportions parfois importantes, à des coûts que l’OMS qualifie de « catastrophiques ».
Les programmes de santé destinés aux plus jeunes oublient trop souvent la tuberculose : la moitié des enfants touchés par l’infection n’ont pas d’accès à une prise en charge de qualité, selon l’OMS, et un quart seulement de ceux de moins de 5 ans vivant dans un foyer touché par la tuberculose reçoivent un traitement préventif.
« L’un des aspects les plus problématiques du nouveau rapport est l’incapacité globale à prévenir un nombre suffisant de nouvelles infections », poursuit la Dr Fujiwara :
« Nous avons les médicaments pour traiter préventivement la tuberculose et nous savons que la prévention est toujours l’un des moyens les plus efficaces pour ralentir la pandémie mondiale et rendre atteignable la cible fixée. »
Cela suppose de mettre systématiquement en route la prévention chaque fois qu’un cas actif est identifié et mis sous traitement.
Reste que le manque de volonté politique se traduit aussi par le fossé entre les moyens financiers affectés à la trilogie prévention, diagnostic et traitement comme à la recherche, et aux besoins. Dans le premier domaine, l’OMS évalue qu’il manque actuellement 3,3 milliards de dollars (2,96 milliards d’euros) sur les 10,1 milliards de dollars nécessaires chaque année.
> Lire aussi  Comment des étudiants marseillais ont inventé un test de diagnostic de la tuberculose
En matière de recherche – avec notamment celle consacrée à la mise au point d’un nouveau vaccin pour remplacer le BCG devenu largement inefficace vis-à-vis des formes courantes –, le manque est évalué à 1,2 milliard de dollars (1 milliard d’euros) sur les 2 milliards de dollars par an qu’il faudrait y consacrer.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/17/la-tuberculose-premiere-cause-infectieuse-de-deces-regresse-trop-lentement_6015938_3244.html>
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7- Lubrizol : l'enlèvement des fûts à risque durera deux mois, AFP, 18/10/19, 14:00

L'enlèvement de 160 fûts endommagés contenant un produit potentiellement dangereux sur le site de Lubrizol à Rouen, qui "pourra" démarrer mardi, va durer deux mois, a annoncé vendredi la préfecture de Seine-maritime.
Cette opération très délicate qui va mobiliser un robot intervenant "dans un dispositif étanche et pressurisé", "sera réalisée en journée hors week-end et durera deux mois", indique-t-elle dans un communiqué.
Ces 160 fûts endommagés dans l'incendie qui a ravagé le site Seveso seuil haut le 26 septembre contiennent une substance qui, si elle est chauffée, peut donner lieu à des émanations de sulfure d'hydrogène (H2S), un gaz "extrêmement dangereux", et de Mercaptan, un gaz "très incommodant", selon l’État.
Avant de neutraliser les fûts, "un équipement provisoire de confinement de 1.000 m2 en dépression d’air" a été construit pour "recouvrir entièrement la zone des fûts". 
"L’air capté dans cette structure fait l’objet d’un traitement d’odeur. Le procédé technique mis en place repose sur 3 barrières de sécurité : une première enveloppe étanche, une deuxième enveloppe à l’intérieur, faisant office de sas, et des brumisateurs internes et externes afin de neutraliser les éventuelles odeurs", précise la préfecture.
Dans ce "dispositif étanche et pressurisé, un robot commandé à distance par du personnel qualifié, manipulera chacun des fûts pour une neutralisation sur place", poursuit l'Etat.
"Le robot triera, traitera et neutralisera les matières pour préparer leur évacuation. Les matières ainsi traitées seront acheminées par camion-citerne", ajoute encore la préfecture. 
"Les fûts vidés seront transportés dans des bennes étanches par voie routière", selon le communiqué.
Des "odeurs dues à des nappes résiduelles d’hydrocarbures peuvent encore être ressenties ponctuellement" à Rouen "en raison des conditions météorologiques", malgré la mise en place de "brumisateurs avec diffusion de produits neutralisants d’odeurs pour diminuer les possibles nuisances olfactives", rappelle la préfecture.
Mercredi la préfecture avait indiqué que l'opération démarrerait mardi et n'avait pas souhaité indiquer le nom de l'entreprise chargée d'évacuer les fûts.
Le préfet doit donner une nouvelle conférence de presse vendredi à 16h30.
<https://information.tv5monde.com/info/lubrizol-l-enlevement-des-futs-risque-durera-deux-mois-327578>
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8- Tribune. Incendie de Rouen : « L’actualité témoigne de l’élargissement de la nature et de l’ampleur des risques », Le Monde, 18/10/19, 14h00 
Par Caroline Aubry, Maître de conférences en gestion au Laboratoire gouvernance et contrôle organisationnel/LGCO, université Toulouse-3-Paul-Sabatier

Caroline Aubry, enseignante en gestion du risque, décrit dans une tribune au « Monde » les facteurs qui ont placé cette discipline au cœur de la stratégie des entreprises.
Tribune. L’actualité récente témoigne de l’élargissement de la nature et de l’ampleur des risques, qui fait aujourd’hui de sa gestion une variable stratégique de la réflexion des entreprises. Les cyber-attaques subies par Airbus ces derniers mois appartiennent à la catégorie des risques nouveaux ; le cyber-risque est d’ailleurs le premier cité par les entreprises dans le baromètre des risques de l’assureur Allianz.
L’incendie de l’usine Lubrizol, le jeudi 26 septembre, n’est pas qu’un risque « traditionnel » d’incendie ; il s’agit d’un risque éthique dans sa dimension de développement durable. La plainte déposée le 26 septembre par la Fédération Internationale pour les droits humains contre BNP Paribas et ses anciens dirigeants, pour complicité de torture, crimes contre l’humanité, génocide, blanchiment et recel au Soudan, est un risque éthique dans sa dimension de gouvernance : respect par l’entreprise des engagements pris, transparence et ouverture aux besoins de l’environnement dans laquelle elle opère, prise en compte des parties prenantes, les actionnaires et tous les groupes ou individus qui peuvent affecter ou être affectés par la réalisation de ses objectifs.
> Lire aussi  Après Lubrizol, 20 % des terres agricoles de Seine-Maritime visées par des restrictions
Les entreprises doivent faire face à des risques potentiels plus difficiles à cerner car ils sortent du champ de compétences des experts. Depuis trente ans, ces facteurs les ont conduites à mettre en place une démarche globale de gestion des risques, nommée « Enterprise-Risk-Management » (ERM) par les Anglo-Saxons ; ils ont contribué à la création d’une fonction dédiée à la gestion des risques.
Anxiété collective
L’élargissement du domaine de la gestion des risques s’est amorcé dans les années 1990 avec l’apparition de nouveaux risques issus des changements technologiques. Il s’est poursuivi avec la multiplication de qualificatifs venus en préciser la nature : éthique, environnemental, social, de gouvernance, de réputation, etc.
> Lire aussi  Incendie de l’usine Lubrizol : une école de Rouen évacuée par « précaution »
Est ensuite apparue l’idée d’une perception du risque différente selon les individus ou les niveaux dans l’entreprise. Cette perception est en effet fortement liée aux caractéristiques individuelles de l’acteur, sa personnalité, son histoire, ses préjugés, son exposition au risque…
Cette subjectivité intervient aussi dans la relation de l’entreprise avec les acteurs de la société civile. Par exemple, l’explosion de l’usine AZF à Toulouse en septembre 2001 a généré en France un état d’anxiété collective, accentué par la vigilance nouvelle des acteurs de la société civile qui ont pris conscience de ces vulnérabilités ; les populations habitant à proximité d’installations classées Seveso ont une perception accrue du risque.
Une approche exclusivement objective de l’incendie de l’usine Lubrizol ne donnerait qu’une vision partielle, voire erronée de la situation. Les entreprises doivent dorénavant impliquer les acteurs, intégrer les facteurs d’environnement susceptibles d’influencer cette perception (les médias, par exemple) et tenir compte des valeurs et des attentes grandissantes des parties prenantes. La communication devient essentielle, le risque de réputation, risque subjectif par excellence, devient le « cauchemar » des directions générales.
Réticence des compagnies d’assurance
Les entreprises sont amenées à gérer elles-mêmes ces nouveaux risques du fait de la réticence des compagnies d’assurance à les prendre en charge : comment continuer à croire qu’il n’y a pas un « trou énorme » entre la protection des assurances et ce dont les entreprises ont besoin pour couvrir, par exemple, le coût de cyber-attaques répétées, ou celui d’une catastrophe environnementale comme celle de l’usine Lubrizol ?
Les « affaires » participent également à cette extension du domaine du risque. Les affaires Maxwell (1991), Enron (2001), Vivendi (2002)… ont débouché sur l’exigence de conditions nouvelles de transparence des risques de la part des entreprises. Lubrizol, Volkswagen et le Dieselgate, Renault-Nissan et l’incarcération de Carlos Ghosn, Lactalis et le lait contaminé, pour ne citer que les affaires les plus médiatiques, renforcent cette exigence.
Enfin, depuis 2004, le régulateur, le législateur et les médias ont contribué à la diffusion de l’image d’un monde plus risqué et l’ont amplifiée. Prenons le principe de précaution, pilier de la « soft law » adoptée par les entreprises : la référence « tous azimuts » à ce principe au contenu peu structurant (car il n’offre aucun modèle d’action prédéfini) contribue à l’installation de l’illusion du risque zéro ; le seuil d’acceptabilité du risque par les parties prenantes diminue. De leur côté, les médias amplifient la notion de responsabilité du dirigeant en cas de négligence, et surtout les logiques de compensation.
§ Caroline Aubry est coauteur, avec Nicolas Dufour, de « La Fonction Risk Manager. Organisation, méthodes et positionnement » (Gereso édition, 250 pages, 25 euros).
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/10/18/incendie-de-rouen-l-actualite-temoigne-de-l-elargissement-de-la-nature-et-de-l-ampleur-des-risques_6016029_3232.html>
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9- Tribune. « Les usines Seveso sont confrontées à des transformations qui ne relèvent pas de la sécurité mais qui l’impactent », Le Monde, 18/10/19, 14h09
Par Michèle Dupré, sociologue & Jean-Christophe Le Coze, spécialiste de la sécurité industrielle

Dans une tribune au « Monde », la sociologue Michèle Dupré et l’expert en risques industriels Jean-Christophe Le Coze dévoilent leurs recherches, qui s’intéressent à l’impact des changements organisationnels sur la sécurité de ces sites.
Tribune. Nous étudions depuis 2004 les organisations de plusieurs entreprises chimiques classées Seveso seuil haut en dehors des contextes postaccidentels, ce qui permet d’éliminer le biais rétrospectif qui apparaît lorsqu’il s’agit d’élucider un événement venant bouleverser leur vie quotidienne et leur environnement, et qui occulte ce qui fait qu’elles fonctionnent aussi en sécurité, malgré les complexités de tous ordres.
Que peut-on constater ? Tout d’abord, que les usines chimiques présentent en effet des dangers par les procédés qu’elles emploient et développent, les matières premières qu’elles utilisent et qu’elles stockent, comme le signalent les pictogrammes sur les fûts, conteneurs, réacteurs ou bacs présents dans ces usines. Ensuite, que ces usines font l’objet d’une surveillance renforcée par une réglementation toujours plus étoffée au fil des années, tant au niveau national qu’européen, notamment à la suite d’accidents majeurs : Seveso, en 1976, et AZF, en 2001, par exemple. Malgré les limites inhérentes à l’exercice, cette régulation par l’Etat ne peut être remplacée par l’autorégulation, pourtant parfois revendiquée par les industriels.
Ce renforcement des réglementations a contraint les entreprises à renforcer et professionnaliser leur service hygiène, sécurité, environnement (HSE). L’apprentissage des règles de sécurité est devenu un objectif incontournable, les équipements de protection collectifs ou individuels sont obligatoires, et aux procédures sont ajoutés des dispositifs de sécurité couplés à des automates et à une informatisation croissante des interfaces hommes-machines.
Dysfonctionnements et incidents
Mais, dans le même temps, le quotidien de ces entreprises reste jalonné de dysfonctionnements et d’incidents inhérents à leur complexité. Ces événements ont des causes multiples : défaillances techniques, erreurs humaines, conception inadéquate des installations, problèmes organisationnels, qui résultent bien souvent de décisions stratégiques des directions. L’introduction d’un nouvel équipement ou d’un nouveau produit, la modification d’une ligne de production ou de l’organisation d’une activité peuvent perturber le cours de l’action, parfois plus fortement qu’escompté.
Dans la majeure partie des cas, le savoir-faire des équipes, combiné aux mesures techniques, permet de rattraper ces dérives et d’éviter qu’un incident ne se transforme en accident. L’histoire du site et du territoire sur lequel il est implanté marque de son empreinte la sécurité (par exemple, le niveau de qualification dans le bassin d’emploi considéré, ou bien l’âge des installations), de même que l’appartenance à des groupes internationaux ou à de plus petites structures dont l’expertise, les moyens, les ressources et les politiques de sécurité diffèrent. Une caractéristique forte de cette industrie est en effet son hétérogénéité.
Par ailleurs, ces usines sont traversées par des transformations à l’œuvre dans le monde du travail. Différents statuts d’emploi (intérimaires, CDD, CDI) se côtoient, non seulement dans les ateliers, mais dans tous les services ; la sous-traitance, dont la présence dépend de choix stratégiques, est à présent une constante. Dans le cours de l’action, les salariés, opérateurs comme ingénieurs, constatent souvent qu’ils ne disposent pas des connaissances pour répondre à leurs questionnements, qui exigent alors de nouvelles investigations, de plus amples recherches. Les outils de gestion et leur support informatique volent du temps aux équipes, qui font de plus en plus de reporting pour répondre aux exigences bureaucratiques, administratives et réglementaires, peu sensibles aux dimensions sociales et organisationnelles de l’action.
Un faisceau de relations sociales
Bref, ces usines sont différentes des autres organisations de travail en raison de la prégnance de la sécurité, incarnée dans des dispositifs managériaux et réglementaires, des injonctions et des pratiques, mais elles sont confrontées comme elles à des transformations qui ne relèvent pas de la sécurité mais qui l’impactent.
Ces univers à risques ont été longtemps analysés sous le seul angle technique, tant par les industriels que par les inspecteurs des installations classées. Or si les équipements techniques sont bien sûr déterminants, ils ne pourraient « agir » sans le faisceau de relations sociales qui les entoure. Nos recherches empiriques participent de la compréhension de ces systèmes, par exemple pour prendre en compte l’impact de changements organisationnels sur la sécurité. Les sciences sociales peuvent compléter le regard des ingénieurs et contribuer aux débats sur les transformations que la société attend de ces systèmes industriels à risques.
§ Michèle Dupré est sociologue du travail au Centre Max Weber (université Lyon-II). 
§ Jean-Christophe Le Coze est responsable étude et recherche à l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris).
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/10/18/les-usines-seveso-sont-confrontees-a-des-transformations-qui-ne-relevent-pas-de-la-securite-mais-qui-l-impactent_6016032_3232.html>
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10- Haute-Garonne : Des élus trouvent des phtalates dans leurs cheveux et déclarent la guerre aux perturbateurs endocriniens, 20 Minutes, 19/10/19, 09h05 
Julie Rimbert

Les prélèvements de cheveux de cinq élus de Ramonville, près de Toulouse, montrent des taux de phtalates élevés. Pour mettre la pression sur les industriels, ils veulent les éradiquer des commandes publiques.
• En juin, des mèches de cheveux de cinq élus de Ramonville ont été prélevées pour mesurer le taux de phtalates, un perturbateur endocrinien.
• Tous présentent un taux plus ou moins important de cette substance pourtant interdite depuis 2011.
• Les élus veulent sensibiliser les citoyens et peser dans la commande publique avec des appels d’offres sans phtalates dans les produits.
Même le maire a de quoi se faire des cheveux. Cinq élus de Ramonville, près de Toulouse, qui s’étaient fait prélever des mèches afin de mesurer leur taux de phtalates, un perturbateur endocrinien, ont présenté les résultats de ce test vendredi : tous affichent une présence, variable selon les personnes, de cette substance pourtant interdite en France depuis 2011.
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/planete/environnement/2631415-20191019-haute-garonne-elus-trouvent-phtalates-cheveux-declarent-guerre-perturbateurs-endocriniens>
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11- Tabac : un député veut interdire la commercialisation des cigarettes dotées de filtres non recyclables, Le JDD, maj le 20/10/19 à 16h55
Anne-Laure Barret

Un député veut faire interdire par la loi les cigarettes dont les filtres ne seraient pas compostables. "Les mégots constituent la première source de pollution des rivières et des océans", selon François-Michel Lambert.
Le Parlement contre les mégots? Le ­député des Bouches-du-Rhône ­François-Michel Lambert (ex-EELV, aujourd'hui membre du groupe Libertés et territoires) veut faire interdire par la loi les cigarettes dont les filtres ne seraient pas compostables. "Les mégots constituent la première source de pollution des rivières et des océans, souligne l'élu. Chaque petit bout de cigarette contient une cinquantaine de substances chimiques toxiques et met douze ans pour disparaître !" …
>> Suite à lire sur inscription à :
<https://www.lejdd.fr/Societe/Sante/tabac-un-depute-veut-interdire-la-commercialisation-des-cigarettes-dotees-de-filtres-non-recyclables-3926453>
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12- De la suie retrouvée dans le placenta des mamans, Mr Mondialisation, 20/10/19

Une étude de l’Université de Hasselt en Belgique, publiée 17 septembre 2019 dans le journal Nature Communications, fait état de la présence de particules de suie dans le placenta humain, à proximité directe du fœtus. Il s’agit en effet de la première observation directe de contamination placentaire à la suie, bien que le phénomène était déjà suspecté et mis en évidence par des études in vitro. Ces résultats sont particulièrement préoccupant puisqu’une exposition à des polluants aux stades précoces de la vie embryonnaire est susceptible d’entraîner des maladies à l’âge adulte.
La pollution atmosphérique en un mot
Quand on parle de pollution atmosphérique, il faut comprendre que derrière ce terme se cache un cocktail de particules et de gaz pouvant varier d’un endroit à l’autre, selon les activités locales, la topographie et les phénomènes naturels. Parmi ces éléments, on compte notamment l’ozone, les oxydes d’azote, le dioxyde de soufre, le benzène, l’ammoniac. Ils sont sous forme gazeuse, et sont issus de l’agriculture, des entreprises, des combustions domestiques (voitures, poêles à bois…) et d’accidents industriels et incendies comme la France en a rencontrés de nombreux ces dernières semaines, mais aussi d’évènements naturels comme des éruptions volcaniques.
La deuxième grande famille de polluants est celle des particules fines, dont la suie (également appelée « carbone noir » ou « carbone suie ») fait partie. Également issues de combustions incomplètes d’hydrocarbures ou de bois, elles sont considérées comme étant le polluant atmosphérique le plus préoccupant pour la santé humaine en Europe, et seraient responsables de nombre de maladies respiratoires, cardiovasculaires, et de certains cancers.
>> Suite à lire à :
<https://mrmondialisation.org/de-la-suie-retrouvee-dans-le-placenta-des-mamans/>
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13- En Guadeloupe, une conférence internationale contre le fléau des sargasses, AFP, 22/10/19, 08:00
Cécile Azzaro

De nombreux pays, réunis à partir de mercredi en Guadeloupe, vont se pencher sur les sargasses, ces algues brunes nauséabondes qui polluent particulièrement le littoral caribéen, pour partager leurs connaissances de ce fléau amené à durer, et tenter d'améliorer la coopération régionale.
A l'issue de ce sommet prévu jusqu'à samedi, une "résolution politique" devrait être signée, en présence du Premier ministre français Edouard Philippe, sur une gestion régionale et internationale de ces algues, devenues en moins d'une dizaine d'années une véritable calamité.
Mexique, Etats-Unis, République dominicaine, Panama, Guatemala, Costa-Rica, Porto-Rico et même Brésil, des dizaines de pays envoient des délégations à Pointe-à-Pitre: "On s'est rendu compte qu'au total, plus d'une trentaine de pays sont impactés", jusqu'en Afrique, explique Sylvie Gustave Dit Duflo, élue de la région Guadeloupe, qui coorganise la conférence avec le gouvernement français.
Depuis 2011, date de leur premier échouage massif dans la Caraïbe, les sargasses s'amoncellent régulièrement sur les côtes et plages, bloquent parfois les ports, et dégagent en séchant de l'hydrogène sulfuré et de l'ammoniac qui peuvent provoquer maux de tête et vomissements. Cette pollution a des conséquences néfastes sur le tourisme et le quotidien des riverains. 
"Entre 2015 et 2017, sur les Antilles françaises nous avons eu plus d'un million de m3 de sargasses échouées", souligne Mme Gustave Dit Duflo. "Sur 2018-2019, la Guadeloupe à elle seule en a réceptionné plus de 300.000 tonnes". "Il faut que la population prenne conscience que nous sommes partis pour une gestion à long terme. On aura des échouages récurrents et saisonniers", insiste l'élue. 
Au Mexique, la Riviera Maya et ses célèbre plages à la blancheur immaculée a été envahie en mai dernier par le phénomène, faisant fuir les touristes. Même chose à Miami Beach, en Floride.
La conférence va permettre de faire le point des recherches scientifiques sur un phénomène aux causes "multifactorielles", selon Pascal-Jean Lopez, chercheur au laboratoire Boréa (Biologie des organismes et des écosystèmes aquatiques, Museum national d'Histoire naturelle), qui cite notamment "une remontée de courants marins à la surface", "la température de l'eau" et "des apports en éléments nutritifs au large de l'Amazone". 
"Aujourd'hui, la source n'est plus la Mer des Sargasses (nord de l'Atlantique, ndlr), mais une zone centrale entre Afrique et Brésil", ajoute-t-il. 
- Télédétection -
Pour le sénateur de Guadeloupe Dominique Théophile, qui a mené une mission sur le sujet, il faut mutualiser les recherches scientifiques, notamment sur leur "télédétection" par satellite "pour anticiper où elles vont arriver, comme pour les cyclones".
"Cela pourrait améliorer la capacité à organiser les plans de ramassage dans les 48 heures", le délai maximum avant qu'elles ne dégagent leurs gaz toxiques.
"Certains pays sont en pointe sur les méthodes de ramassage ou de stockage des algues", dit-il. Plusieurs de ces bonnes pratiques seront présentées à Pointe-à-Pitre. La République dominicaine déploie par exemple des barrages incassables et des bateaux de ramassage amphibie, le Mexique les assèche (l'algue contient 85% d'eau) via "un système de bétonnière" qui permet de récupérer le sable et de le reverser sur les plages.
La France est de son côté pionnière sur le plan sanitaire. Elle a déployé des capteurs en Guadeloupe et en Martinique "pour tester les émanations et savoir quand évacuer la population", explique le sénateur.
Pascal-Jean Lopez, qui coordonne un projet de recherche (CNRS et Université des Antilles) sur la valorisation des sargasses, souligne que de nombreuses pistes de développement économique sont à l'étude. En Martinique par exemple, la société Holdex utilise les algues comme additif pour la fabrication de terreau. 
Au Mexique, elles sont utilisées pour faire du contreplaqué, à Sainte-Lucie elles sont transformées en engrais.
"Mais ça reste surtout des filières d'élimination de ces déchets", reconnait M. Lopez.
D'autant que ces initiatives nécessitent "un modèle économique qui n'existe par pour l'instant", souligne Dominique Théophile, "car les investisseurs veulent plus de certitude sur la matière première, en quantité et en durée".
<https://information.tv5monde.com/info/en-guadeloupe-une-conference-internationale-contre-le-fleau-des-sargasses-328116>
Sur le même sujet :
> En Guadeloupe, l'enfer de vivre avec les sargasses <https://information.tv5monde.com/info/en-guadeloupe-l-enfer-de-vivre-avec-les-sargasses-328149>, AFP, 22/10/19, 22:00
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14- Au Népal, le recyclage des déchets de l'Everest, AFP, 22/10/19, 08:00
Paavan Mathema

Dans un hôtel cinq étoiles de Katmandou, un groupe de touristes boit son eau dans des verres vert bouteille, ignorant que ces contenants reviennent de bien loin: ce sont d'anciens déchets de l'Everest.
Des verres, des pots, des lampes... Certains des rebuts collectés sur les flancs de l'Everest, parfois aussi surnommé "la plus haute décharge du monde", trouvent une deuxième vie dans la capitale népalaise grâce au recyclage et à l'inventivité.
Des tonnes d'ordures sont récupérées chaque année sur la montagne culminant à 8.848m d'altitude. Tous les printemps, des centaines d'alpinistes désireux d'épingler ce sommet à leur palmarès s'y pressent, laissant derrière eux de nombreux déchets comme des bonbonnes d'oxygène vides, des bouteilles et du matériel d'alpinisme.
"Les déchets ne sont pas nécessairement perdus", explique à l'AFP Nabin Bikash Maharjan de l'organisation locale de recyclage Blue Waste to Value (BW2V).
"Nous avons reçu des matériaux divers de l'Everest - de l'aluminium, du verre, du plastique, du fer -, dont la plus grande partie ne pouvait pas être recyclée", indique-t-il, d'où la nécessité de faire preuve d'ingéniosité pour leur trouver un nouvel usage.
Après un feu de critiques sur l'état de propreté de la plus célèbre montagne de la planète, le gouvernement népalais et des groupes d'alpinisme ont organisé cette année une opération de six semaines de nettoyage sur l'Everest.
Montant jusqu'à près de 8.000 mètres d'altitude, entre le camp de base et le camp 4, le dernier avant le sommet, une équipe de 14 personnes y a récupéré plus de 10 tonnes d'ordures, qui ont été amenées dans des centres de recyclage de Katmandou.
- "Produits de l'Everest" -
Là, des employés ont manuellement trié les sacs de déchets, chaque matériau partant dans une voie différente: le fer a été envoyé à des fabricants de barres de fer, les bouteilles en aluminium ont été broyées et expédiées à des fabricants d'ustensiles. Les bouteilles jetées ont été converties en produits de la maison.
"Les déchets sont tabous dans notre société, où ils sont considérés comme sales", dit Ujen Wangmo Lepcha de Moware Designs, société qui recycle des déchets pour en faire des verres ou des petits objets.
"Lorsque (les gens) voient ce type de produits, ils se disent +wow, ces choses peuvent être faites et c'est possible+", témoigne-t-elle.
Des hôtels haut de gamme, des restaurants et des maisons de la capitale népalaise utilisent désormais les produits de Moware Designs. D'après Mme Lepcha, les objets tirés de rebuts de l'Everest connaissent un intérêt croissant de la part des consommateurs.
Pour Aanchal Malla de l'hôtel Yak & Yéti, s'équiper de tels objets s'inscrit dans la politique de l'enseigne d'acheter des produits plus durables et favorables à l'environnement. "Cela encourage toutes les personnes qui visent à faire de la planète un endroit meilleur, en réduisant les déchets", déclare-t-il.
Une usine de traitement des déchets est en passe d'être achevée à Syangboche, à une altitude de 3.800m, sur le chemin emprunté par les alpinistes pour gagner et descendre du camp de base de l'Everest.
Le complexe traitera les poubelles de la montagne mais collaborera aussi avec des artistes et des entrepreneurs pour fabriquer de nouveaux objets destinés au marché émergent des "produits de l'Everest".
- Responsabiliser les pollueurs -
Mais les déchets ramassés lors de la dernière collecte ne sont qu'une fraction des empreintes laissées par les expéditions successives depuis des décennies, du matériel usagé aux cadavres d'alpinistes.
D'après la population locale, une partie des grimpeurs étrangers, qui déboursent des dizaines de milliers de dollars pour s'attaquer à l'Everest, prête peu d'attention aux rebuts qu'ils laissent derrière eux, même lorsqu'ils sont incités à descendre leurs poubelles.
Il y a six ans, le Népal a rendu obligatoire le dépôt d'une caution de 4.000 dollars, que chaque alpiniste se voit rembourser s'il ramène au moins huit kilos de déchets. Mais moins de la moitié des grimpeurs se plie à la règle.
Récemment, l'ONG Sagarmatha Pollution Control Committee, avec BW2V et d'autres organisations, a lancé une campagne incitant les randonneurs se rendant au camp de base de l'Everest à ramener au moins un kilogramme de déchets.
"Nous devons travailler année après année pour avoir un réel impact", explique à l'AFP Ang Dorje Sherpa du Sagarmatha Pollution Control Committee, soulignant que le recyclage n'est pas une solution en lui-même.
"Sur le long terme, nous devons minimiser les déchets à la source, et rendre les pollueurs responsables du nettoyage."
<https://information.tv5monde.com/info/au-nepal-le-recyclage-des-dechets-de-l-everest-328115>
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15- Incendie Lubrizol : le PDG auditionné, les premiers fûts évacués, AFP, 22/10/19, 12:00
Simon Boehm

Près d'un mois après l'incendie de l'usine Lubrizol de Rouen, le PDG du groupe américain, Eric Schnur, doit être entendu mardi par les députés puis les sénateurs, tandis que commence le même jour l'évacuation de 160 fûts endommagés sur le site.
Alors qu'à Rouen interrogations et inquiétudes sur les conséquences du sinistre persistent, les parlementaires entament leurs auditions sur l'incendie qui, le 26 septembre, a ravagé l'usine classée Seveso seuil haut.
Eric Schnur se présente d'abord le matin devant la mission d'information de l'Assemblée nationale, puis l'après-midi devant la commission d'enquête du Sénat.
Les sénateurs ont créé cette commission, à l'unanimité des groupes, afin "d'évaluer la gestion des conséquences environnementales, sanitaires et économiques" du sinistre. 
Il s'agit pour eux notamment de "faire la lumière sur la gestion des conséquences de cet accident par les services de l'Etat".
La commission, présidée par le sénateur centriste de l'Eure Hervé Maurey, prévoit de proposer, le cas échéant, "des solutions concrètes d'amélioration des règles de prévention des accidents industriels et de gestion de ces événements".
Après l'audition de M.Schnur, la commission d'enquête sénatoriale a prévu de se rendre jeudi à Rouen pour visiter le site et établir "un premier contact" avec les parties prenantes.
De son côté, l'Assemblée nationale a constitué une mission d'information sur l'incendie, présidée par le député socialiste de Seine-Maritime Christophe Bouillon.
Après avoir reçu M. Schnur, elle poursuivra ses auditions mercredi avec une série de responsables locaux, dont le directeur régional de l'environnement, la directrice de l'Agence régionale de santé, le directeur des services départementaux d'incendie et de secours (SDIS) et des élus dont le maire de Rouen Yvon Robert.
Quelque 5.253 tonnes de produits chimiques ont brûlé dans l'usine Lubrizol, ainsi que 4.250 tonnes de produits dans des entrepôts de l'entreprise voisine Normandie Logistique, également touchée (dont 1.691 tonnes venant aussi de Lubrizol).
Sur place, l'enlèvement des fûts à risque doit débuter mardi et devrait durer deux mois, une opération menée en journée et hors weekends.
Une enquête judiciaire est en cours pour déterminer les causes de l'incendie. Des perquisitions ont été menées dans les locaux administratifs de Lubrizol et de Normandie Logistique.
- Indemnisations -
Eric Schnur a promis, dans un entretien au Figaro le 5 octobre, d'"aider le plus vite possible les agriculteurs (...) affectés par les conséquences de l'incendie" ainsi que "les populations pénalisées et impactées par le sinistre".
L'entreprise a annoncé, selon Les Echos, la mise en place d'un fonds de solidarité ("Lubrizol Solidarité"), pour aider notamment les agriculteurs, qui serait abondé à hauteur de 50 millions d'euros.
Du côté du gouvernement, la ministre de la Transition écologique Elisabeth Borne a affirmé que la société Lubrizol "devra indemniser" tous ceux qui ont souffert des conséquences de l'incendie. "On est sur un principe de pollueur-payeur", a souligné Mme Borne.
Le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume a, lui, promis une indemnisation totale aux agriculteurs. Il avait estimé leur préjudice "entre 40 et 50 millions d'euros", le 11 octobre lors de la mise en place à Rouen d'un "comité pour la transparence et le dialogue".
Vendredi, son ministère a annoncé la levée des dernières restrictions de vente de produits agricoles, miel, œufs ou encore poissons d'élevage... décidées après l'incendie. Une "surveillance rapprochée" et sur la durée est cependant maintenue, notamment pour le lait.
Ces restrictions avaient été mises en place dans de nombreuses communes de Seine-Maritime et de la région Hauts-de-France, où des suies provenant de l'incendie s'étaient déposées.
<https://information.tv5monde.com/info/incendie-lubrizol-le-pdg-auditionne-les-premiers-futs-evacues-328102>
Sur le même sujet :
> Lubrizol : l'incendie s'est déclenché à l'extérieur des installations, redit le PDG <https://information.tv5monde.com/info/lubrizol-l-incendie-s-est-declenche-l-exterieur-des-installations-redit-le-pdg-328162>, AFP, 22/10/19, 15:00
> Lubrizol : le traitement des fûts à risque commencera "en principe" mercredi <https://information.tv5monde.com/info/lubrizol-le-traitement-des-futs-risque-commencera-en-principe-mercredi-328230>, AFP, 22/10/19, 20:00
> Déchets de Lubrizol : un traitement "dans la durée" <https://information.tv5monde.com/info/dechets-de-lubrizol-un-traitement-dans-la-duree-328254>, AFP, 23/10/19, 00:00
> Lubrizol : le PDG tente de rassurer sur l'impact de l'incendie <https://information.tv5monde.com/info/lubrizol-le-pdg-tente-de-rassurer-sur-l-impact-de-l-incendie-328172>, AFP, 23/10/19, 00:00
> Pour le patron de Lubrizol, ce qui a brûlé à Rouen n’est « pas plus toxique qu’un incendie de maison » <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/22/pour-le-patron-de-lubrizol-ce-qui-a-brule-a-rouen-n-est-pas-plus-toxique-qu-un-incendie-de-maison_6016495_3244.html>, Le Monde, maj le 23/10/19 à 09h45
> Incendie à Rouen : l’entreprise Normandie Logistique a commis « plusieurs infractions pénales » <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/23/incendie-a-rouen-l-entreprise-normandie-logistique-a-commis-plusieurs-infractions-penales_6016659_3244.html>, Le Monde, 23/10/19, 19h08
> "Imaginez un immense chaudron" : le chef des pompiers raconte l'incendie de Lubrizol <https://information.tv5monde.com/info/imaginez-un-immense-chaudron-le-chef-des-pompiers-raconte-l-incendie-de-lubrizol-328419>, AFP, 23/10/19, 20:00
> Un mois après l'incendie de Lubrizol, le traumatisme est toujours là <https://information.tv5monde.com/info/un-mois-apres-l-incendie-de-lubrizol-le-traumatisme-est-toujours-la-328498>, AFP, 24/10/19, 11:00
> Incertitude sur l'impact sanitaire à terme de la catastrophe Lubrizol <https://information.tv5monde.com/info/incertitude-sur-l-impact-sanitaire-terme-de-la-catastrophe-lubrizol-328525>, AFP, 24/10/19, 13:00
> Lubrizol: l'enquête n'a pas encore permis de déterminer la localisation du départ de l'incendie <https://information.tv5monde.com/info/lubrizol-l-enquete-n-pas-encore-permis-de-determiner-la-localisation-du-depart-de-l-incendie>, AFP, 24/10/19, 21:00
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16- Cancer du sein : certains polluants favoriseraient les métastases, AFP, 22/10/19, 18:00

Dioxine, PCB sont des polluants persistants qui pourraient favoriser le développement de métastases du cancer du sein, selon des travaux préliminaires de chercheurs de l'Inserm.
Ces travaux dirigés par Xavier Coumoul (Inserm/université de Paris) accessibles en ligne sont publiés dans l'édition de novembre du journal spécialisé Environment International.
Le cancer du sein est un enjeu majeur de santé publique avec plus de 2 millions de nouveaux cas diagnostiqués et plus de 600.000 décès dans le monde en 2018, notent les auteurs. 
La présence de métastases à distance de la tumeur d’origine est un marqueur d’agressivité de ce cancer, souligne l'Inserm.
Quand des métastases sont décelées, le taux de survie à cinq ans du diagnostic est de seulement 26%, contre 99% si le cancer touche uniquement le sein, et de 85 % si seuls les ganglions lymphatiques sont également touchés. 
De récentes études ont suggéré que l'exposition à des polluants organiques persistants ou POPs (polluants environnementaux perturbateurs endocriniens et/ou carcinogènes que l'organisme ne peut éliminer), qui s’accumulent dans la chaîne alimentaire, serait un facteur de risque du cancer du sein. 
Pour évaluer l'influence de ces POPs sur le niveau d'agressivité du cancer, jusque là peu étudiée, les chercheurs ont mesuré la concentration de 49 POPs, dont la dioxine de Seveso (un déchet des produits d'incinération) et plusieurs PCB (générés par divers processus industriels) dans des échantillons de graisse environnant le cancer du sein de 91 femmes. 
L'analyse biologique et statistique met en évidence une association entre la présence de métastases à distance de la tumeur et la concentration en dioxine dans les tissus adipeux des femmes en surpoids.
Chez toutes les patientes, la concentration en dioxine et en PCB (pour deux de ceux qui ont été mesurés) apparait associée à la taille de la tumeur ainsi qu'au niveau d'invasion et au stade métastatique des ganglions lymphatiques. 
Les femmes avec de plus grandes concentrations de PCB avaient un plus grand risque de récidive. Ces résultats suggèrent que plus la concentration en POPs dans le tissu adipeux est élevée, plus le cancer du sein est agressif, en particulier chez les femmes en surpoids.
D'après l'une des hypothèses susceptibles d'expliquer ces résultats, la dioxine et certains PCB enverraient un signal qui favoriserait la migration des cellules cancéreuses, donc les métastases.
L'étude, "préliminaire", "ne permet pas de tirer des conclusions fermes" sur le lien entre POPs et agressivité du cancer du sein. Mais des recherches sur un plus grand nombre de patientes devraient fournir des résultats statistiques plus représentatifs.
<https://information.tv5monde.com/info/cancer-du-sein-certains-polluants-favoriseraient-les-metastases-328206>
En savoir plus :
> Certains polluants organiques persistants pourraient augmenter l’agressivité du cancer du sein <https://presse.inserm.fr/certains-polluants-organiques-persistants-pourraient-augmenter-lagressivite-du-cancer-du-sein/36982/>, Inserm, communiqué du 22/10/19
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17- 5 initiatives créatives qui transforment le recyclage en jeu du quotidien, Creapills, 22/10/19
Mélanie D.

On nous le fait savoir chaque jour : le recyclage est essentiel pour que la planète se porte mieux. Comme on le constate, les populations se mobilisent davantage pour l’environnement et le développement durable. Creapills a déniché de belles initiatives citoyennes, comme celles dont nous allons vous parler aujourd’hui.
Mais avant tout, quelques chiffres. Saviez-vous que seulement 48% des Français recyclent systématiquement leurs déchets ? Comme vous vous en doutez, ce n’est pas assez. En tant que premier geste citoyen, le tri devrait être un réflexe du quotidien. Le bénéfice ? La réduction de C02. Il faut savoir qu’en 2018, le recyclage des emballages a permis d’éviter l’émission de 1,6 million de tonnes de CO2 dans l’atmosphère !
Mais vous êtes nombreux à aller plus loin, puisque selon une étude Business Insider France, réalisée avec l’institut YouGov, 80% des Français réduisent leur quantité de déchets au quotidien en évitant l’utilisation des sachets plastiques par exemple.
Pour vous motiver et vous remonter le moral, nous allons donc vous présenter des initiatives des quatre coins du monde, qui arrivent à prouver que le recyclage peut être amusant. Si, si, on vous le jure ! Une sélection créative, comme on les aime chez Creapills, que l’on vous propose en collaboration avec Business Insider France.
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Découvrez le premier baromètre de l’économie positive et durable du site média Business Insider France, qui a mesuré l’impact des préoccupations environnementales sur la consommation et les attentes concernant l’éco-responsabilité des entreprises. Les résultats de celle-ci prouvent notamment que l’environnement est le sujet de préoccupation numéro 1 des Français : 26% le placent en tête, devant le chômage (13%) et l’insécurité (12%).
Cliquez ici pour découvrir l’étude
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• Initiative n°1 : Recycler en faisant une bonne action
• Initiative n°2 : Recycler en créant un jeu
• Initiative n°3 : Recycler en offrant une récompense
• Initiative n°4 : Recycler pour faire des économies
• Initiative n°5 : Recycler en divertissant
>> Suite à lire à :
<https://creapills.com/initiatives-creatives-recyclage-jeu-20191022>
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18- Déchets plastiques : les produits d'une poignée de multinationales polluent la planète selon un rapport, AFP, 23/10/19, 20:00

Des dizaines de milliers de déchets plastiques polluant la planète sont générés par une poignée de multinationales dont Coca-Cola, Nestlé ou encore Pepsico, a assuré Break Free from Plastics, une coalition mondiale d'ONG, dans un rapport publié mercredi à Manille. 
Cette coalition internationale composée de 1.475 organisations écologistes, dont Greenpeace, reproche à ces multinationales de se dédouaner, pour la plupart, de la responsabilité du nettoyage de la pollution due à leur activité. 
Des volontaires de la coalition ont collecté près d'un demi-million de déchets plastiques lors d'une "Journée mondiale du nettoyage de notre planète" coordonnée dans 51 pays il y a un mois, dont 43% de marques reconnaissables.
Pour la deuxième année consécutive, Coca-Cola s'est classé au premier rang des pollueurs avec 11.732 déchets plastiques collectés dans 37 pays sur quatre continents cette année.
Parmi les dix principaux producteurs de déchets plastiques collectés figurent aussi Nestlé (4.846), Pepsico (3.362), Unilever (3.328), Procter & Gamble (1.160), Philip Morris (2.239) ainsi que Mars, Colgate-Palmolive, Perfetti Van Mille et Mondelez International, selon le classement de la coalition. 
Si nombre de pays asiatiques déversent leurs déchets dans les océans, "les véritables responsables du gros de la pollution plastique en Asie sont les multinationales dont les sièges se trouvent en Europe et aux Etats-Unis", souligne le rapport.
Interrogé par l'AFP, Nestlé a répondu qu'il travaillait sur des solutions visant à "rendre de tels rapports obsolètes".
"En tant que première compagnie mondiale pour l'alimentation et les boissons, nous savons que nous avons un rôle important à jouer dans l'élaboration de solutions durables pour lutter contre la problématique des déchets plastiques", a déclaré un porte-parole dans un communiqué.
"Il est totalement inacceptable que les emballages (plastiques) finissent comme déchets dans l'environnement et nous travaillons dur pour rendre tous nos contenants soit recyclables soit réutilisables d'ici 2025", a-t-il ajouté.
Coca-Cola et Pepsico, à l'instar de Nestlé, ont indiqué qu'ils allaient rendre leurs emballages recyclables, réutilisables ou compostables d'ici 2025. Les géants de la boisson se sont également retirés de l'organisation américaine de l'industrie du plastique. 
"Changer la façon dont la société fait, utilise et jette les emballages est un objectif complexe et nous y prenons part", a dit un porte-parole de Pepsico à l'AFP.
"Nous voulons aider à élaborer un système où l'emballage plastique ne devient jamais un déchet", a-t-il ajouté.
Coca-Cola, de son côté, a dit dans un communiqué, qu'il cherchait à empêcher les déchets plastiques de finir en mer, ce qu'il qualifie "de problème mondial crucial". "Chaque fois qu'un de nos emballages termine dans les océans, ou là où il ne devrait pas, est inacceptable pour nous", a-t-il souligné.
Créditant les marques de reconnaître généralement leur rôle dans la propagation de cette pollution, la coalition des ONG juge qu'elles "s'acharnent à promouvoir de fausses solutions pour répondre au problème". 
La promotion du recyclage est leur manière de faire porter la responsabilité aux consommateurs, ajoute-t-elle, précisant qu'à peine 9% de la totalité des matières plastiques produites depuis les années 50 ont été recyclées.
"Les entreprises continuent de tirer profit de l'abondante production de plastique à usage unique tandis que partout dans le monde, les collectivités sont obligées d'en supporter le fardeau", a regretté Break Free from Plastics, qualifiant cette situation d'"inacceptable".
<https://information.tv5monde.com/info/dechets-plastiques-les-produits-d-une-poignee-de-multinationales-polluent-la-planete-selon-un>
En savoir plus :
> Coca-Cola, Nestlé and PepsiCo named top plastic polluters for the second year in a row <https://www.breakfreefromplastic.org/2019/10/23/brand-audit-report-2019-press-release/>, Break Free from Plastics, Brand Audit, Press Release, 23/10/19
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19- Ondes : l'Anses alerte sur les téléphones portables portés près du corps, Actu-environnement.com, 23/10/19
Rachida Boughriet

L'Anses alerte sur l'utilisation de certains téléphones portables, mis sur le marché avant juin 2017, qui présentent des niveaux d'exposition élevés aux ondes électromagnétiques, lorsqu'ils sont placés près du corps, comme dans la poche d'une veste.
Dans un rapport publié le 21 octobre, l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a analysé les tests, réalisés par l'Agence nationale des fréquences (ANFR), sur près de 300 téléphones portables, entre 2012 et 2016. L'objectif était de vérifier si ces appareils respectaient les limites fixées pour l'indice de débit d'absorption spécifique (DAS) lorsqu'ils sont portés près du tronc, comme par exemple dans la poche d'une veste ou dans un sac. Pour rappel, le DAS est l'indicateur utilisé pour évaluer la quantité d'énergie absorbée par le corps exposé à des ondes électromagnétiques radiofréquences. La valeur limite réglementaire du DAS en France est établie à 2 W/kg (watt par kilogramme), que le téléphone soit placé au niveau du tronc ou de la tête.
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/telephone-portable-ondes-anses-anfr-34287.php4>
En savoir plus :
> Expositions aux téléphones mobiles portés près du corps <https://www.anses.fr/fr/content/expositions-aux-t%C3%A9l%C3%A9phones-mobiles-port%C3%A9s-pr%C3%A8s-du-corps>, Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), communiqué du 21/10/19
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20- Les dauphins roses d'Amazonie contaminés au mercure selon le WWF, AFP, 24/10/19, 17:00

Les dauphins rose d'Amazonie présentent des niveaux inquiétants de contamination au mercure, notamment en raison de l'orpaillage illégal, a révélé une étude de plusieurs ONG de défense de l'environnement, dont le Fonds mondial pour la nature (WWF).
Des chercheurs ont mesuré le taux de contamination sur 46 dauphins de 2017 à 2019, dans les grands bassins hydrographiques amazoniens du Brésil, de la Bolivie, de la Colombie et du Pérou. 
"Tous ont présenté un certain niveau de contamination au mercure, avec des taux élevés pour plus de la moitié d'entre eux", explique à l'AFP Marcelo Oliveira, de WWF Brésil.
"L'orpaillage illégal est une vraie menace. 100% des dauphins suivis pour l'étude ont été contaminés, surtout sur le bassin de l'Orénoque (qui s'étend sur la Colombie et le Venezuela), où il y a une grande concentration d'orpailleurs", précise l'étude.
Le mercure, utilisé pour séparer l'or d'autres minéraux, est hautement polluant.
Mais Marcelo Oliveira considère que l'orpaillage n'est pas le seul problème. "Le mercure existe sous une forme naturelle en Amazonie, mais il se répand dans l'eau à cause de la déforestation, des incendies de forêt et entre dans la chaîne alimentaire des dauphins et des poissons", déplore-t-il.
Les forts taux de mercure observés dans l'organisme des dauphins traduisent également une vraie "menace" pour la santé des près de 20 millions de personnes qui vivent dans la région amazonienne et sont amenés entre autres à consommer des poissons contaminés.
"Le mercure peut demeurer jusque 100 ans dans la chaîne alimentaire, c'est le grand problème", conclut Marcelo Oliveira.
<https://information.tv5monde.com/info/les-dauphins-roses-d-amazonie-contamines-au-mercure-selon-le-wwf-328585>
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21- Qualité de l'air : la France tancée par la justice européenne, AFP, 24/10/19, 17:00
Marine Laouchez

La justice européenne a estimé que la France a dépassé "de manière systématique et persistante" depuis 2010 le seuil limite dans l'air de dioxyde d'azote, gaz polluant principalement issu des moteurs diesel, dans une décision rendue jeudi.
La Commission européenne avait saisi la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) en mai 2018 après près d'une décennie de mises en garde. La France compte parmi les Etats membres, avec aussi l'Allemagne et le Royaume-Uni, contre lesquels Bruxelles avait décidé d'agir face à un problème persistant dans l'Union.
Selon le dernier rapport de l'Agence européenne de l'environnement sur la qualité de l'air publié mi-octobre, le dioxyde d'azote (NO2) est responsable de 68.000 décès prématurés par an dans l'UE, dont 7.500 en France.
Ce jugement ouvre la voie, dans un deuxième temps, à d'éventuelles sanctions, si rien n'est fait pour remédier à la situation.
"Le gouvernement est déterminé à améliorer rapidement et durablement la qualité de l'air, qui constitue un impératif de santé publique et environnemental", a assuré le ministère français de la Transition écologique et solidaire, dans un communiqué.
De son côté la Commission a affirmé qu'elle continuerait à travailler "en coopération rapprochée" avec la France "pour s'assurer qu'elle prenne les mesures nécessaires".
Cette pollution de l'air au NO2 concernait 24 zones et agglomérations en France, dont les villes de Paris, Lyon, Marseille, Nice ou encore Strasbourg, mais aussi la vallée alpine de l'Arve, axe de transit vers l'Italie souffrant d'embouteillages chroniques.
La France affirme pourtant qu'entre 2010 et 2018 "les émissions d'oxydes d'azote ont baissé de 54%" et que le nombre de zones concernées a été divisé par deux (11 en 2018).
Si la France ne conteste pas le dépassement, son argumentation portait sur la législation européenne sur la qualité de l'air, dont l'application dans chaque Etat membre "doit être appréciée au regard des difficultés structurelles rencontrées", explique la CJUE dans un communiqué.
Mais pour les juges "le fait de dépasser les valeurs limites pour le dioxyde d'azote dans l'air ambiant suffit en lui-même pour pouvoir constater un manquement".
- 20 pays ciblés -
Par ailleurs, la législation prévoit qu'en cas de dépassement constaté, le pays mis en cause doit établir un plan relatif à la qualité de l'air, et s'assurer que la période de dépassement soit "la plus courte possible".
Or, la France a "manifestement" ignoré cela, la Cour ayant relevé un dépassement pendant "sept années consécutives".
Le gouvernement français met en avant une série de mesures déjà prises : accompagnement du renouvellement du parc automobile, développement du réseau de bornes électriques, soutien à la rénovation énergétique des logements notamment. 
Il souligne également les effets attendus de la "loi d'orientation sur les mobilités" avec le déploiement de "zones à faibles émissions" (excluant les véhicules les plus polluants), un plan Vélo ou encore un contrôle renforcé du marché automobile.
La décision de justice vient sanctionner "une inaction tragique des gouvernements successifs", a réagi Karima Delli (Verts), présidente de la commission Transports du Parlement européen.
De son côté l'ONG ClientEarth a relevé que c'est la première fois que la CJUE constate qu'un Etat membre n'a "pas respecté les limites légales pour le NO2". La Cour avait déjà pris une décision similaire, mais en matière de particules fines.
"L'Allemagne, l'Italie, l'Espagne et le Royaume-Uni, qui ont tous été renvoyés devant la CJUE pour leur incapacité prolongée à s'attaquer à la pollution atmosphérique, devraient tous (en) tenir compte. Nous pouvons nous attendre à des résultats similaires dans ces pays", a dit Ugo Taddei, un avocat de l'ONG.
Au total 20 pays de l'UE sont la cible d'une procédure d'infraction en matière de qualité de l'air (15 dossiers sur les particules fines, 14 sur le NO2 et 1 sur le dioxyde de soufre).
Au cours des cinq dernières années, la Commission a porté onze dossiers concernant neuf pays devant la CJUE.
<https://information.tv5monde.com/info/qualite-de-l-air-la-france-tancee-par-la-justice-europeenne-328587>
Sur le même sujet : 
> Pollution de l’air : la France condamnée par la justice européenne pour ne pas avoir protégé ses citoyens, Le Monde, maj le 25/10/19 à 06h15
Stéphane Mandard  
Concrètement, la Cour de justice de l’UE estime que « la France a dépassé de manière systématique » la valeur limite pour le dioxyde d’azote depuis 2010. 
Après des années d’avertissements sans frais, la France vient d’être condamnée par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) pour son incapacité à protéger ses citoyens contre la pollution de l’air. Dans un arrêt rendu jeudi 24 octobre, la CJUE « condamne la France pour manquement aux obligations issues de la directive qualité de l’air » de 2008. Concrètement, la justice européenne estime que « la France a dépassé de manière systématique et persistante la valeur limite annuelle pour le dioxyde d’azote depuis le 1er janvier 2010 ». Le dioxyde d’azote (NO2), est un gaz très toxique émis principalement par le trafic routier, et en particulier par les véhicules diesels. Douze agglomérations françaises sont concernées par ces dépassements répétés : Paris, Marseille, Lyon, Nice, Toulouse, Strasbourg, Montpellier, Grenoble, Reims, Clermont-Ferrand, Toulon ainsi que la vallée de l’Arve, au pied du mont Blanc.
La Commission européenne avait saisi la CJUE en mai 2018 sur les cas de la France et d’autres Etats. L’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Italie, la Hongrie et la Roumanie sont aussi sous la menace d’une condamnation pour des dépassements de NO2 ou de particules fines (PM10, de diamètre inférieur à 10 micromètres). Les juges de Luxembourg n’ont pas encore rendu leur décision en ce qui concerne ces Etats.
> Lire aussi  Les mauvais arguments de l’industrie automobile sur la pollution de l’air
La France dans le viseur depuis dix ans
La France est dans le viseur de Bruxelles depuis dix ans. La première mise en demeure remonte à 2009. D’autres ont suivi en 2010, 2011, 2013, 2015 et 2017. A chaque fois, le législateur européen répétait les mêmes griefs : « La France n’a pas pris les mesures qui auraient dû être mises en place depuis 2005 [pour les PM10, et 2010 pour les NO2] pour protéger la santé des citoyens, et il lui est demandé d’engager des actions rapides et efficaces pour mettre un terme aussi vite que possible à cette situation de non-conformité. » Et à chaque fois, il brandissait la même menace :
« Si la France n’agit pas dans les deux mois, la Commission peut décider de porter l’affaire devant la Cour de justice de l’UE. »
Sommé également par le Conseil d’Etat de transmettre un tel plan à la Commission avant le 31 mars 2018, le ministre de l’écologie de l’époque, Nicolas Hulot, avait présenté en avril de la même année les « feuilles de route » des quatorze zones (Saint-Etienne et la Martinique en plus des douze visées par l’arrêt de la CJUE) alors concernées par des dépassements des normes. Sans mesures radicales, ces feuilles de route avaient été jugées insuffisantes par la Commission européenne.
Elles l’ont été également par la CJUE :
« La France n’a pas mis à exécution des mesures appropriées et efficaces pour que la période de dépassement des valeurs limites pour le dioxyde d’azote soit la plus courte possible. »
Une sanction d’au moins 11 millions d’euros
La France n’est que le troisième Etat condamné par la justice européenne pour avoir exposé ses citoyens à un air trop pollué. Elle rejoint les très mauvais élèves : la Pologne et la Bulgarie, tous deux condamnés en 2017, mais qui, pour l’heure, ont échappé à une amende. Avec l’arrêt de la CJUE, une autre menace plane désormais au-dessus du gouvernement, financière. Les textes prévoient une sanction d’au moins 11 millions d’euros et des astreintes journalières d’au moins 240 000 euros jusqu’à ce que les normes de qualité de l’air soient respectées. Mais entre la condamnation et la sanction, la procédure peut encore durer plusieurs années, voire s’éteindre.
> Lire aussi  Pollution de l’air : l’UE ne protège pas assez la santé des citoyens
La France bénéficie en effet d’un nouveau sursis. Elle doit se conformer à l’arrêt de la CJUE « dans les meilleurs délais ». Si la France est toujours dans l’incapacité de respecter la directive de 2008 sur la qualité de l’air à l’issue de cette période (à l’appréciation de Bruxelles), la Commission devra introduire un nouveau recours en exigeant cette fois des sanctions pécuniaires. Les juges de Luxembourg pourront alors décider d’une amende.
Pour se rassurer, le gouvernement français pourra toujours se rappeler qu’en 2013 la France avait déjà été condamnée par la CJUE dans un autre dossier concernant la pollution, celui des excès de nitrates dans ses eaux, en violation d’une réglementation datant de… 1991. La menace d’une amende s’était dissipée à mesure de la lente amélioration de l’état de ses rivières.
48 000 morts par an
« Le gouvernement est déterminé à améliorer rapidement et durablement la qualité de l’air, qui constitue un impératif de santé publique et environnementale », a réagi la ministre de la transition écologique et solidaire, Elisabeth Borne. En France, on estime que la pollution de l’air est responsable chaque année de 48 000 morts. La ministre rappelle cependant qu’entre 2000 et 2018, « les émissions d’oxydes d’azote ont baissé de 54 % » et que le nombre d’agglomérations concernées par les dépassements de NO2 a été « divisé par deux » (onze agglomérations en 2018 contre vingt-quatre en 2000). Elle assure que le gouvernement a déjà engagé une « série d’actions structurantes » pour améliorer la qualité de l’air, comme la prime à la conversion, censée inciter les Français à troquer leurs vieilles voitures contre des modèles moins polluants.
Mme Borne est également convaincue que la loi d’orientation sur les mobilités accélérera ce mouvement. Le texte prévoit notamment le déploiement de zones à faibles émissions (ZFE) dans toutes les agglomérations concernées par des dépassements. Ces ZFE visent à restreindre progressivement la circulation des véhicules les plus polluants sur la base de la fameuse vignette Crit’Air. Après Paris, où tous les diesels seront interdits d’ici à 2024, Strasbourg et Grenoble se sont fixé 2025 et 2030 pour atteindre cet objectif. D’ici là, comme le déplorent les associations environnementales, les habitants des grandes agglomérations continueront à respirer un air toxique.
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Dix ans de mauvaise qualité de l'air à Paris
Ce diagramme thermique représente l'indice de qualité de l'air des 3 830 jours (126 mois) depuis le 1er janvier 2009 dans l'agglomération parisienne, classés par Airparif sur une échelle de 1 à 10 (indice Atmo).
> Diagramme à retrouver à :
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/24/la-france-condamnee-pour-depasser-de-maniere-systematique-et-persistante-le-seuil-limite-annuel-de-dioxyde-d-azote-depuis-2010_6016735_3244.html>
En savoir plus :
> EMEP/EEA air pollutant emission inventory guidebook 2019 - Technical guidance to prepare national emission inventories <https://www.eea.europa.eu/publications/emep-eea-guidebook-2019>, European Environment Agency, 17/10/19
> Air quality in Europe — 2019 report <https://www.eea.europa.eu/publications/air-quality-in-europe-2019>, European Environment Agency, 17/10/19
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En images
22- Bâtiment : l'encombrante question des déchets, France 2, journal de 13h, 17/10/19

Il y a deux mois et demi, le maire de Signes (Var) a été tué alors qu'il cherchait à empêcher un dépôt sauvage de gravats sur sa commune. Après la colère et l'indignation, le gouvernement a fait des annonces. Combien cela coûte-t-il aux professionnels de jeter leurs déchets, au juste ?
C'est le fardeau des entreprises de construction : des parpaings, du ciment, du carrelage... qui représentent 230 millions de tonnes de déchets par an. Certains n'hésitent pas à s'en débarrasser en pleine nature. Alors, pourquoi est-il si difficile de recycler les débris de chantier ? Combien cela coûte-t-il ? Dans un centre de tri et de recyclage de Strasbourg (Bas-Rhin), on compte 30 camions par jour. Quelque 120 000 tonnes de gravats sont traitées et recyclées chaque année. Une opération qui nécessite du matériel et de la main-d'œuvre, alors déposer ses gravats ici est payant. À son arrivée, chaque véhicule est pesé et le contenu inspecté par un système vidéo.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/batiment-l-encombrante-question-des-dechets_3663389.html>
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23- Jamy détaille le périple d’un jean jusqu’à sa vente, Positivr, 17/10/19, 17:40
Axel Leclercq

Pour arriver jusqu'à nous, un jean doit d'abord parcourir des milliers de kilomètres. Un parcours insensé et parfaitement anti-écologique.
2,3 milliards de jeans sont fabriqués chaque année dans le monde. Et avant d’arriver dans nos boutiques, chacun de ces pantalons parcourt, tenez-vous bien, plusieurs dizaines de milliers de kilomètres ! Par quel désastre est-ce possible ? Les explications de Jamy.
Mardi soir, dans L’Émission pour la terre (France 2), Jamy a retracé le parcours d’un jean, de la culture du coton jusqu’à sa mise en rayon en passant par la teinture, la couture le délavage et bien d’autres étapes. Résultat ? Un périple effarant qui nous fera réfléchir avant de choisir notre prochain jean.
Regardez :
>> Vidéo à voir à :
<https://positivr.fr/parcours-jean-jamy-emission-pour-la-terre/>
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24- Comment échapper à la pollution du quotidien ?, France 2, Tout compte fait, 19/10/19, 14h01

Alerte aux produits ménagers toxiques ! C'est l'une des premières sources de pollution de l'air de nos maisons : les produits ménagers. Que ce soit dans les liquides pour laver les sols, les sprays nettoyants ou les blocs pour les WC, les produits dangereux sont multiples. Certains contiennent des allergisants, d'autres des perturbateurs endocriniens ou bien encore des substances cancérigènes. Des ingrédients issus de la pétrochimie utilisés parce qu'ils sont efficaces et bon marché. C'est d'autant plus difficile de s'en prémunir que les industriels n'ont pas l'obligation de faire apparaître la composition précise de leurs produits sur les emballages. Comment faire pour que les marques soient plus transparentes ? Faut-il passer aux produits ménagers verts ou carrément les fabriquer soi-même ?  
> Une enquête de Sibylle Véron.     
Pesticides : quand les riverains se révoltent ! En quatre mois, il est devenu le chef de file d’une contestation citoyenne qui ne cesse de grandir. Daniel Cueff, maire de Langouët, un village de 600 âmes près de Rennes, a rédigé, en mai dernier, un arrêté interdisant l'usage des pesticides à moins de 150 mètres des habitations. Une décision reprise depuis par des dizaines d'édiles. En parallèle, de plus en plus de citoyens s’inquiètent et se mobilisent. Dans le Vexin, un collectif de mères de famille craint, par exemple, pour les écoliers de la nouvelle école maternelle, qui jouxte des parcelles cultivées. Pour nourrir le débat autour de ce sujet sensible de santé publique, Tout compte fait a lancé des tests dans cette commune du Vexin pour vérifier la présence de pesticides dans l'organisme des habitants et évaluer le respect des distances de sécurité.  
> Une enquête de Stéphanie Bergeron.
> Magazine (44 min) à (re)voir à :
<https://www.france.tv/france-2/tout-compte-fait/1082137-comment-echapper-a-la-pollution-du-quotidien-alerte-aux-produits-menagers-toxiques.html>
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25- Caraïbes : les sargasses, un fléau à combattre, France 2, journal de 13h, 23/10/19

Depuis 2011, des sargasses s'amoncellent sur les côtes et sur les plages des Caraïbes. Un véritable fléau pour l'économie puisque de nombreuses îles de la région vivent du tourisme. Une conférence internationale se tient dès mercredi 23 octobre en Guadeloupe pour tenter d'endiguer cette crise.
Un paradis... ou presque. Chaque été depuis presque dix ans, les plus belles plages des Caraïbes sont envahies par les sargasses. "Tout est paradisiaque, excepté les algues, qui donnent trop de démangeaisons", confie ainsi cette touriste. Un cauchemar aussi pour les habitants, victimes parfois de maux de tête et de vomissements. Ces algues se forment au large de l'Afrique, elles prolifèrent avant d'atteindre les côtés des Caraïbes. À l'été 2018, la nappe de sargasses s'étendait sur 8 850 kilomètres.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/sante/environnement-et-sante/caraibes-les-sargasses-un-fleau-a-combattre_3671987.html>
Sur le même sujet :
> Et si les sargasses devenaient utiles ?, France 2, journal de 20h, 23/10/19
Fléau dans plusieurs pays, l'algue sargasse est parfois transformée afin d'être utile dans la fabrication d'objets divers, ou même de briques.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/sante/environnement-et-sante/et-si-les-sargasses-devenaient-utiles_3672261.html>
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