[revue-presse-FNH] Grande revue de presse centrée sur aléas climatiques, émissions de GES, dérèglement climatique, Accord de Paris & COP25 (mercredi 25 septembre)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mer 25 Sep 07:58:21 CEST 2019


Bonjour à tous,

Un grand tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Océans : Nicolas Hulot, Mike Horn, Jacques Perrin... ils nous disent pourquoi il est urgent d'agir <https://www.lejdd.fr/Societe/oceans-hulot-sarano-michon-perrin-ils-nous-disent-pourquoi-il-est-urgent-dagir-3920734>, Le JDD, 21/09/19, 18h00
2- Réchauffement climatique : pourquoi il faut craindre les pires scénarios <http://www.leparisien.fr/environnement/rechauffement-climatique-pourquoi-il-faut-craindre-les-pires-scenarios-21-09-2019-8157093.php>, Le Parisien, maj le 22/09/19 à 07h10
3- A l’ONU, des jeunes de 150 pays proposent des solutions contre le dérèglement climatique <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/09/22/applications-meteo-imprimante-3d-les-jeunes-reunis-en-sommet-a-l-onu-passent-a-l-action_6012579_3244.html>, Le Monde, 22/09/19, 11h25
4- Tribune. « Le “temps de cerveau disponible” des responsables politiques est occupé non par le climat, mais par la peur de la récession » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/09/23/le-temps-de-cerveau-disponible-des-responsables-politiques-est-occupe-non-par-le-climat-mais-par-la-peur-de-la-recession_6012626_3232.html>, Le Monde, 23/09/19, 01h37
5- Urgence climatique : cinq questions sur le sommet de l’ONU qui s’ouvre aujourd’hui <https://www.ouest-france.fr/environnement/climat/urgence-climatique-cinq-questions-sur-le-sommet-de-l-onu-qui-s-ouvre-aujourd-hui-6531348>, Ouest-France, 23/09/19, 06:30
6- Reportage. A Herat, en Afghanistan, les déplacés climatiques sont réduits à la misère <https://www.lemonde.fr/climat/article/2019/09/23/a-herat-en-afghanistan-les-deplaces-climatiques-sont-reduits-a-la-misere_6012627_1652612.html>, Le Monde, 23/09/19, 11h44
7- Soixante-six Etats adhèrent à l'objectif de neutralité carbone en 2050 annonce l'ONU <https://information.tv5monde.com/info/soixante-six-etats-adherent-l-objectif-de-neutralite-carbone-en-2050-annonce-l-onu-323046>, AFP, 23/09/19, 15:00
8- L'ONU déclare l'urgence climatique, les dirigeants mondiaux sous pression <https://information.tv5monde.com/info/l-onu-declare-l-urgence-climatique-les-dirigeants-mondiaux-sous-pression-322957>, AFP, 23/09/19, 16:00
9- Au Sénégal, un étudiant paie d'une mâchoire fracturée son combat pour le climat <https://information.tv5monde.com/info/au-senegal-un-etudiant-paie-d-une-machoire-fracturee-son-combat-pour-le-climat-323060>, AFP, 23/09/19, 16:00
10- Dans quels pays est-on le plus sceptique sur le changement climatique ? <https://www.ouest-france.fr/environnement/climat/climat-dans-quels-pays-est-le-plus-sceptique-sur-le-changement-climatique-6532658>, Ouest-France, 23/09/19, 16:42
11- Que pensent les Français de la situation climatique actuelle ? <https://fr.yougov.com/news/2019/09/23/que-pensent-les-francais-du-changement-climatique/>, YouGov, 23/09/19, 16:58 
12- Climat : des écologistes "bloquent" Washington pour la planète <https://information.tv5monde.com/info/climat-des-ecologistes-bloquent-washington-pour-la-planete-323081>, AFP, 23/09/19, 18:00
13- A l'ONU, 500 millions de dollars pour les forêts, en l'absence du Brésil <https://information.tv5monde.com/info/l-onu-500-millions-de-dollars-pour-les-forets-en-l-absence-du-bresil-323080>, AFP, 23/09/19, 18:00
14- Climat : après les manifs, des jeunes intentent une action juridique contre 5 pays <https://information.tv5monde.com/info/climat-apres-les-manifs-des-jeunes-intentent-une-action-juridique-contre-5-pays-323097>, AFP, 23/09/19, 20:00
15- Greta Thunberg à l’ONU devant les dirigeants de la planète : « Comment osez-vous regarder ailleurs ? » <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/09/23/ouverture-du-sommet-de-l-onu-sur-l-urgence-climatique_6012719_3244.html>, Le Monde avec AFP, 23/09/19, 20h04
16- Trump et le sommet climat : un petit tour et puis s'en va <https://information.tv5monde.com/info/trump-et-le-sommet-climat-un-petit-tour-et-puis-s-en-va-323107>, AFP, 23/09/19, 21:00
17- "Qu'ils aillent manifester en Pologne" : mais pourquoi Emmanuel Macron a-t-il dit ça ? <https://www.lci.fr/politique/qu-ils-aillent-manifester-en-pologne-mais-pourquoi-emmanuel-macron-a-t-il-dit-ca-2132992.html>, LCI, 23/09/19, 21:34
18- Climat : Macron conseille aux jeunes d'aller "manifester en Pologne" <https://information.tv5monde.com/info/climat-macron-conseille-aux-jeunes-d-aller-manifester-en-pologne-323115>, AFP, 23/09/19, 22:00
19- A l’ONU, les grands pollueurs échouent à prendre des engagements pour le climat <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/09/24/a-l-onu-les-grands-pollueurs-echouent-a-prendre-des-engagements-pour-le-climat_6012767_3244.html>, Le Monde, 24/09/19, 07h04
20- On vous explique la plainte pour inaction climatique déposée par Greta Thunberg et 15 autres jeunes contre cinq Etats, dont la France <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/greta-thunberg/pays-vises-portee-juridique-on-vous-explique-la-plainte-pour-inaction-climatique-deposee-par-des-jeunes-contre-cinq-etats-dont-la-france_3629727.html>, France Info, 24/09/19, 13:00
21- Entretien. Antarctique : la calotte qui s'écroule va redessiner les littoraux du monde <https://information.tv5monde.com/info/antarctique-la-calotte-qui-s-ecroule-va-redessiner-les-littoraux-du-monde-323175>, AFP, 24/09/19, 11:00
22- Climat : le rapport de l'ONU sur les océans et les zones glacées adopté <https://information.tv5monde.com/info/climat-le-rapport-de-l-onu-sur-les-oceans-et-les-zones-glacees-adopte-323184>, AFP, 24/09/19, 12:00
23- Jair Bolsonaro sonne la charge « illibérale » à l’ouverture de l’Assemblée générale de l’ONU <https://www.lemonde.fr/international/article/2019/09/24/jair-bolsonaro-sonne-la-charge-illiberale-a-l-ouverture-de-l-assemblee-generale-de-l-onu_6012883_3210.html>, Le Monde, 24/09/19, 18h48
24- Climat : Macron réclame la "réconciliation" plutôt que "la dénonciation" <https://information.tv5monde.com/info/climat-macron-reclame-la-reconciliation-plutot-que-la-denonciation-323305>, AFP, 25/09/19, 00:00
25- Canada : Trudeau promet la neutralité carbone d'ici 2050 en cas de victoire <https://information.tv5monde.com/info/canada-trudeau-promet-la-neutralite-carbone-d-ici-2050-en-cas-de-victoire-323279>, AFP, 25/09/19, 00:00
26- Les océans ravagés, nouvelle preuve accablante du dérèglement climatique <https://information.tv5monde.com/info/les-oceans-ravages-nouvelle-preuve-accablante-du-dereglement-climatique-323308>, AFP, 25/09/19, 05:00
En images
27- Portfolio. Climat : New York sur la planète marche <https://www.liberation.fr/planete/2019/09/23/climat-new-york-sur-la-planete-marche_1753060>, Libération, 23/09/19, 17:50
28- Vidéo. Le discours plein de rage de Greta Thunberg à l’ONU <https://www.lemonde.fr/climat/video/2019/09/23/vous-avez-vole-mes-reves-et-mon-enfance-le-discours-de-greta-thunberg-a-l-onu_6012739_1652612.html>, Le Monde, 23/09/19, 18h42
29- Climat : le scénario catastrophe <https://www.france.tv/france-5/c-a-vous/c-a-vous-saison-11/1076897-climat-le-scenario-catastrophe-c-a-vous-23-09-2019.html>, France 5, C à Vous, 23/09/19, 19h19

Bien à vous,
Florence

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SUPPLICATION DU JOUR : Antonio Guterres, secrétaire général de l'ONU, supplie les chefs de gouvernement et chefs d'Etat "d'aller plus vite, car nous sommes en train de perdre la course" visant à limiter le réchauffement à 1,5 °C ou 2 °C par rapport à la période préindustrielle. (cf. item 2, 5, 8 & 29)
BILANS DU JOUR : — Quelles décisions et quels enseignements ont été pris par les chefs de gouvernement et les chefs d'Etat à l’occasion du sommet sur l’urgence climatique organisé lundi 23 septembre par l’ONU à New York ? (cf. item 7, 13, 16, 17, 18, 19, 22, 23, 24 & 25)
— Quelles propositions et quelles démarches ont été faites par les jeunes à l’occasion de ce sommet ? (cf. item 3, 14, 15, 20, 27 & 28)
STIGMATES DU JOUR : — Selon les Nations unies, la sécheresse a forcé plus de personnes à quitter leur domicile en 2018 que la violence qui sévit dans le pays. Ainsi, à Herat, au nord-ouest de l’Afghanistan, les déplacés climatiques sont réduits à la misère. (cf. item 6)
— Hausse de la température, acidification, perte d’oxygène…, sinistre tableau des océans et des zones glacées de la planète, nouvelle preuve de l'urgence à lutter contre le réchauffement climatique. (cf. item 21, 22, 26 & 1)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Océans : Nicolas Hulot, Mike Horn, Jacques Perrin... ils nous disent pourquoi il est urgent d'agir, Le JDD, 21/09/19, 18h00

Appel - A l'occasion de la 51e session du Giec (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) la semaine prochaine à Monaco, plusieurs personnalités du monde de la mer - Nicolas Hulot, François Sarano, François Gabart, Jacques Perrin, Pierre-Yves Cousteau... - nous disent pourquoi il est, selon elles, urgent d'agir pour les océans.
Plusieurs personnalités du monde de la mer - navigateurs, océanographes, réalisateurs, explorateurs, etc - saisissent cette occasion pour expliquer, en quelques lignes, pourquoi il est selon elles urgent d'agir. 
Nicolas Hulot, ancien ministre de la Transition écologique 
• "L’océan est le gardien des grands équilibres, il est notre matrice originelle et notre avenir dépend de notre capacité immédiate à en prendre soin sans concession."
>> Suite à lire à :
<https://www.lejdd.fr/Societe/oceans-hulot-sarano-michon-perrin-ils-nous-disent-pourquoi-il-est-urgent-dagir-3920734>
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2- Réchauffement climatique : pourquoi il faut craindre les pires scénarios, Le Parisien, maj le 22/09/19 à 07h10
Frédéric Mouchon

Alors que l’ONU réunit ce lundi à New York un sommet spécial, les climatologues dressent le portrait de deux planètes différentes en fonction des actions de lutte contre les gaz à effet de serre. Le pire fait froid dans le dos.
1990 : le groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) vient de rédiger son premier rapport. Sur la base des modèles de l'époque, le Giec prévoit au cours du XXIe siècle « une augmentation de la température moyenne à la surface du globe encore jamais vue au cours des 10 000 dernières années ». Trente ans plus tard, non seulement le scénario catastrophe envisagé par les climatologues est en train de se jouer mais l'ampleur des dégâts risque d'être pire qu'annoncée.
A la veille d'un sommet spécial consacré au climat qui réunit ce lundi à New York chefs de gouvernement et chefs d'Etat, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, les supplie « d'aller plus vite, car nous sommes en train de perdre la course » visant à limiter le réchauffement à 1,5 °C ou 2 °C par rapport à la période préindustrielle. Si l'Organisation des nations unies appelle les pays à en faire beaucoup plus, c'est que les projections des scientifiques sont de plus en plus sombres, années après années.
D'après un rapport dévoilé cette semaine par le CNRS, Météo France et le CEA, « la hausse des températures moyennes globales atteint 6,5 à 7 °C en 2 100 dans le pire des scénarios considérés. » « Si ce scénario se produit, il y aura en France davantage de vagues de chaleur, la Garonne pourrait être à sec plusieurs mois de l'année et tous les étés seront plus chauds que celui de 2003 qui était caniculaire », traduit David Salas y Melia, chercheur climatologue à Météo France.
Ce scénario catastrophe, les scientifiques y sont parvenus en ayant recours à un modèle informatique qui simule le fonctionnement de notre planète : l'état de l'atmosphère, celui des surfaces continentales et des océans, le cycle du carbone…
« A +7 °C, ça va être l'enfer »
« A partir de ce modèle de base, nous avons intégré des éléments chiffrés correspondant d'un côté à un scénario optimiste (NDLR : une réduction forte et immédiate des émissions de gaz à effet de serre mondiales) de l'autre à un scénario pessimiste (les émissions de gaz à effet de serre continuent à augmenter au rythme actuel), explique le climatologue. En fonction de l'un ou de l'autre, on obtient une courbe d'augmentation des températures totalement différente. »
« A +2 °C, ce sera déjà terrible en termes de perturbations avec le climat d'Alger au niveau de Lyon et des vagues de chaleur supplémentaires, mais à +7 °C, ça va être l'enfer », prédit Pierre Canet, responsable du programme Climat au WWF.
+ Infographie : Quelques effets du réchauffement climatique <http://www.leparisien.fr/resizer/X5SefTNQs-ijyInxiGK4ObTM_6o=/1169x1280/arc-anglerfish-eu-central-1-prod-leparisien.s3.amazonaws.com/public/7RHXGGRWIKDNBQ6Z5KRW7IADHE.jpg>
Pourquoi les scientifiques semblent-ils dresser aujourd'hui un constat encore plus noir que celui imaginé dans les années 1990 ? « Les scénarios établis il y a trente ans étaient assez basiques et un peu idéalisées alors que nos projections actuelles sont plus précises et prennent beaucoup plus en compte les conséquences socio-économiques », précise David Salas y Melia.
Bousculer les dirigeants de toute la planète
Alors que les experts du Giec livreront jeudi les conclusions d'un rapport sur l'impact du changement climatique dans les océans et les régions polaires, on sait déjà que la banquise a perdu 96 % de sa surface au cours des trente-cinq dernières années. On sait aussi que la montée des eaux pourrait être de près d'un mètre d'ici 2100 si les émissions ne diminuent pas. Pas moins de 100 experts ont été mis à contribution pour étudier les processus chimiques en cours et leurs conséquences à long terme. Selon l'ONG European Climate, l'intérêt de ce nouveau rapport est de prévenir les pays de ce qui risque de les attendre si rien n'est fait pour lutter contre les gaz à effet de serre.
Pour la France par exemple, l'ONG prévient que l'Hexagone sera « particulièrement exposé » au risque d'inondations côtières. « Dans le pire scénario, 377 000 personnes seraient menacées, souligne l'association. Actuellement, les dommages prévisibles des inondations côtières en Europe sont estimés à 1,25 milliard d'euros par an, dont environ 10 % en France, mais ce nombre pourrait tripler d'ici 2100. »
En présentant le volet le plus noir de leurs projections, les scientifiques espèrent bousculer les dirigeants de la planète et les inciter à agir pour que ce soit au final le scénario le plus optimiste qui se produise.
« Ce rapport fournit un message positif malgré des projections d'impact très inquiétantes si les rejets de gaz à effet de serre ne sont pas réduits drastiquement, souligne l'océanographe Jean-Pierre Gattuso. Il montre qu'un scénario d'émission compatible avec l'accord de Paris permet de stabiliser ou modérer les impacts. » Le futur est entre nos mains.
<http://www.leparisien.fr/environnement/rechauffement-climatique-pourquoi-il-faut-craindre-les-pires-scenarios-21-09-2019-8157093.php>
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3- A l’ONU, des jeunes de 150 pays proposent des solutions contre le dérèglement climatique, Le Monde, 22/09/19, 11h25
Audrey Garric  (New York (envoyée spéciale))

L’ONU a voulu donner une tribune à ces « champions pour le climat » pour qu’ils exposent leurs projets. 
Les jeunes ont encore des choses à dire à leurs aînés. Après le succès historique de leur mobilisation contre le dérèglement climatique, vendredi 20 septembre, avec plus de quatre millions de manifestants dans le monde et 250 000 à New York, ils étaient un millier à participer, samedi, au premier sommet de la jeunesse pour le climat organisé par les Nations unies (ONU).
Ils ont réitéré leur appel à des actions urgentes contre le réchauffement, mais ils ont surtout partagé les solutions qu’ils expérimentent dans leur pays. De quoi inspirer les dirigeants, espèrent-ils, avant la venue d’une soixantaine de chefs d’Etat et de gouvernement, lundi, pour le point d’orgue de ce sommet onusien de l’action climatique.
L’ONU a voulu donner une tribune inédite à ces « jeunes champions pour le climat », tel qu’elle les décrit. Au lieu d’écouter les puissants, ces lycéens, étudiants ou jeunes entrepreneurs se sont exprimés une journée durant devant leurs pairs et des dirigeants tels que la présidente des Iles Marshall (Océanie) Hilda Heine, le premier ministre suédois Stefan Löfven, le gouverneur démocrate de l’Etat de Washington Jay Inslee, ou une poignée de ministres.
> Lire aussi  L’ONU au chevet de la planète lors d’un sommet exceptionnel sur le climat
« On ne peut pas nous arrêter »
« Le problème des dirigeants du monde, c’est qu’ils parlent trop et écoutent trop peu », a déclaré en ouverture du sommet le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, lors d’un échange avec quatre militants du climat. Celui qui a appelé les pays à venir avec des « plans et non pas des discours » lundi, a remercié la jeune génération pour avoir « bousculé l’apathie et le laisser-faire des gouvernants ». « Le compte n’y est pas, on perd toujours la course contre le changement climatique mais il y a un changement d’élan grâce à votre courage », a-t-il poursuivi, se tournant vers Greta Thunberg. Et la jeune suédoise de répondre :
« Hier, nous avons montré que nous sommes unis, et que l’on ne peut pas nous arrêter. »
La militante de 16 ans, qui a lancé le mouvement des grèves scolaires du vendredi (« Fridays for Future ») à l’été 2018, est arrivée aux Etats-Unis fin août, après avoir traversé l’Atlantique à bord d’un voilier neutre en carbone.
Sollicitée de toutes parts, elle s’est exprimée devant le Congrès, a manifesté devant la Maison Blanche et a rencontré l’ancien président démocrate Barack Obama, avant de prendre part à la marche new-yorkaise. Samedi, le programme des Nations unies pour l’environnement a décerné au mouvement Fridays for Future le prix de champion de la Terre pour avoir « souligné les effets dévastateurs du changement climatique ».
Partage d’expériences
Mais bien plus que l’action de Greta Thunberg, mondialement connue et proposée pour le prix Nobel de la paix, le sommet a mis en lumière les projets de jeunes du monde entier.
Comme celui d’Edgar Brian Mejia, un Mexicain qui propose de donner à chaque foyer une imprimante 3D pour fabriquer des biens de consommation quotidiens en recyclant des déchets plastiques. Ou de la Canadienne Michelle Han, qui souhaite développer une plate-forme permettant d’évaluer les marques de la mode en fonction de leur durabilité. Ou encore de l’Indien Anurag Saha Roy, qui lance une application permettant de mettre à disposition des fermiers les plus vulnérables des données météorologiques et agricoles compréhensibles par tous.
Au-delà de ces initiatives plus ou moins avancées, la rencontre visait également à permettre aux jeunes de partager leurs expériences passées alors que tous sont d’ores et déjà affectés par le dérèglement climatique.
« Mon pays, l’Australie, expérimente des sécheresses toujours plus graves, des feux de brousse et des températures avoisinant les 50 °C », énumère Harriet O’Shea Carre, qui vit à une heure au nord de Melbourne. Il y a un an, la jeune femme de 15 ans a cofondé le mouvement des grèves scolaires pour le climat dans son pays, qui ont rassemblé plus de 400 000 personnes vendredi :
« Nous défendons l’idée d’une transition du charbon vers les énergies renouvelables. Certes, elle coûte de l’argent, mais à long terme, les effets sanitaires de la pollution coûtent encore plus cher. Les gens meurent et leur vie vaut plus que l’argent que l’on tire des énergies fossiles. »
> Lire aussi  250 000 hectares de brousse incendiés en Australie
Un projet de « déclaration des jeunes pour le climat »
Mayumi Sato, 24 ans, expérimente quant à elle de nouvelles façons de mobiliser les jeunes japonais, « peu investis » dans la lutte contre le changement climatique du fait de leur culture « qui ne les pousse pas à s’exprimer fort et à s’élever contre les autorités ». Elle a développé un projet photographique visant à montrer comment le changement climatique affecte au plus près les humains.
Parfois, le succès est au rendez-vous, comme pour Melati Wijsen, une Indonésienne de 18 ans qui a bataillé six ans durant, avec sa sœur, pour obtenir l’interdiction des sacs plastiques à usage unique à Bali, une mesure que le gouvernement a finalement prise en juillet.
« C’est très enthousiasmant d’assister à ces partages d’innovations, plutôt que de se contenter de tirer la sonnette d’alarme », se félicite Côme Girschig, le jeune français invité à représenter la France à l’ONU. Il regrette toutefois une « organisation trop rigide », qui laisse peu de temps d’échange entre jeunes.
> Lire le portrait : Côme Girschig, 24 ans, représentant de la France au sommet de la jeunesse pour le climat
Pour que ce sommet débouche sur des actes concrets, il a lancé, avec une soixantaine d’autres camarades, un projet de « déclaration des jeunes pour le climat » qui appelle notamment les dirigeants à accroître leurs plans climatiques pour 2020 et à atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050. Plus que jamais, les jeunes veulent être entendus.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/09/22/applications-meteo-imprimante-3d-les-jeunes-reunis-en-sommet-a-l-onu-passent-a-l-action_6012579_3244.html>
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4- Tribune. « Le “temps de cerveau disponible” des responsables politiques est occupé non par le climat, mais par la peur de la récession », Le Monde, 23/09/19, 01h37
Par Dipak Dasgupta, Economiste & Jean-Charles Hourcade, Economiste

Les économistes du climat Dipak Dasgupta et Jean-Charles Hourcade plaident, dans une tribune au « Monde », pour la création d’un fonds mondial de garantie publique des investissements dans les projets bas carbone, afin de débloquer l’épargne en faveur de la transition énergétique
Tribune. Dans un contexte d’augmentation des investissements en énergies fossiles et de rejet de l’accord de Paris par les Etats-Unis, l’Australie et le Brésil, le sommet Action climat, qui se tient aux Nations unies (ONU) lundi 23 septembre, risque d’être décevant et de renforcer le camp des sceptiques.
Ce risque résulte du fait que le « temps de cerveau disponible » des responsables politiques est occupé non par le climat, mais par la peur de la récession. On ne peut le conjurer qu’en faisant des politiques climatiques une alternative crédible à la tentation de relancer les économies par une création monétaire généreuse, par des baisses d’impôt sur les profits des entreprises et par diverses formes de protectionnisme.
> Lire aussi  L’ONU au chevet de la planète lors d’un sommet exceptionnel sur le climat
Succomber à cette tentation ne ferait que renforcer la combinaison délétère entre une épargne surabondante et un manque d’investissement productif. Elle est l’effet d’un impératif exportateur qui a fini par déprimer la demande finale par le biais de la pression sur les salaires, d’un sous-investissement en infrastructures, de la frilosité d’entreprises soumises à la « dictature » de la valeur de l’action, et d’un affaiblissement de la protection sociale qui pousse à épargner.
Réduire les risques
Injecter des liquidités et baisser la fiscalité sur les profits sans corriger ces trois paramètres revient à faciliter le repli des épargnants vers l’immobilier et les produits spéculatifs et à encourager les stratégies de rachat de leurs actions par les entreprises, surtout en cas de turbulences créées par des jeux de mesures et contre-mesures protectionnistes. Cela revient à attendre la prochaine explosion des bulles spéculatives, qui retombera en définitive sur les comptes publics.
Or, les politiques climatiques ont tous les atouts pour éviter cette impasse : elles indiquent aux acteurs financiers où investir ; elles réaniment les marchés intérieurs dans des secteurs (énergie, transports, habitat) à grand pouvoir d’entraînement ; elles réduisent les fractures sociales ; elles amorcent des stratégies de développement endogènes et évitent ainsi les dangers de surenchères protectionnistes.
> Lire aussi  « La politique fiscale sur l’énergie ne joue en rien le rôle d’incitation à la transition qu’elle pourrait avoir »
La clé est de réduire le risque des investissements bas carbone à travers des garanties d’Etat qui ne retombent sur le contribuable qu’en cas d’échec des projets et aggravent bien moins les déficits publics qu’une subvention. Cette clé peut libérer l’épargne des pays riches à démographie déclinante, alors que deux tiers des investissements doivent se faire dans des pays où l’épargne est soit insuffisante, soit placée en partie dans les pays riches pour des raisons de sécurité.
Pour ce faire, un groupe de pays du Nord devrait s’engager sur des montants de garanties publiques d’investissements bas carbone dans des pays du Sud, au sein d’une coalition réunie autour de règles communes :
1. N’aider que des projets conformes aux contributions nationales que les pays bénéficiaires ont déclaré à la convention climat ;
2. Faire sélectionner les projets par des autorités indépendantes selon des principes d’évaluation transparents ;
3. Calculer le montant des garanties sur la base d’une même valeur de la tonne d’émission évitée, valeur déterminée par l’objectif 2 °C et les bénéfices tirés de la réduction des émissions sur le plan du développement économique.
Mieux utiliser « l’argent des riches »
Les discussions sur une telle architecture peuvent s’ouvrir sans retard. Tout se jouera sur sa crédibilité, indispensable pour mobiliser des capitaux privés, encourager les coopérations entre banques de développement, renforcer le Fonds vert pour le climat et faire émerger des actifs bas carbone suffisamment sûrs pour être inclus à terme comme des réserves dans le calcul des ratios prudentiels des institutions financières. Une telle architecture pourrait alors aussi intégrer les producteurs d’énergies fossiles, puisqu’ils pourraient renoncer aux gisements non exploités pour réinvestir leurs rentes dans les équipements bas carbone.
Avec un effet levier de fonds publics sur le volume de projets similaire à celui du plan Juncker, 4 à 16 milliards d’euros par an de provisions de garanties pendant une première période de cinq ans (26 à 60 milliards en moyenne sur vingt ans) permettraient de combler le déficit de financement de la transition bas carbone dans les pays en développement, par le biais de l’apport de capitaux privés et les baisses de taux d’intérêt. Quant aux pays garants, ils amélioreraient leurs comptes publics par les revenus fiscaux de nos exportations dès que celles-ci atteindraient plus de 4 % de la valeur des projets (« A Climate Finance Initiative », Dipak Dasgupta, Jean-Charles Hourcade, Seyni Nafo, rapport au ministre de l’écologie et de la transition solidaire, avril 2019).
> Lire aussi  « Le niveau des océans monte, notre colère aussi » : une grève mondiale historique pour le climat
L’Europe pourrait s’unir autour d’une telle perspective et l’utiliser en interne comme relance budgétaire pour concrétiser les promesses de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, sur la neutralité carbone, ou celle de la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, d’intégrer « le changement climatique au sein des objectifs de la BCE ». L’Allemagne pourra la partager parce qu’une garantie n’est un pas un prêt et n’engendre pas mécaniquement une dette : elle est un engagement sous condition, et la création de liquidité à laquelle elle conduit est assise sur la création d’une richesse tangible.
Asservir ce que Keynes appelait « les esprits animaux de la finance » à la bataille pour le climat, c’est mieux utiliser « l’argent des riches » tant que le monde n’a pas retrouvé les voies d’un modèle de croissance inclusif pour faire reculer la récession qui menace, enclencher une réforme systémique d’une mondialisation en crise et, enfin, faire la preuve, contre les sceptiques, des gains réciproques de la coopération.
§ Dipak Dasgupta est membre du panel du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), ancien membre de la direction du comité d’investissement du Fonds vert, ancien conseiller principal climat au ministère indien des finances.
§ Jean-Charles Hourcade est directeur de recherche au Centre international de recherche sur l’environnement et le développement (Cired), membre du panel du GIEC.
§ Les auteurs précisent que ces réflexions n’engagent pas le GIEC.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/09/23/le-temps-de-cerveau-disponible-des-responsables-politiques-est-occupe-non-par-le-climat-mais-par-la-peur-de-la-recession_6012626_3232.html>
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5- Urgence climatique : cinq questions sur le sommet de l’ONU qui s’ouvre aujourd’hui, Ouest-France, 23/09/19, 06:30
Christelle Guibert

La plupart des dirigeants de la planète seront cette semaine à New York pour l’assemblée générale des Nations unies. Son secrétaire général Antonio Guterres en a profité pour organiser dès ce lundi 23 septembre un sommet sur l’urgence climatique. Guterres en a assez des promesses et attend des engagements concrets. Le point en cinq questions.
Il y a urgence. Un rapport dévoilé dimanche 22 septembre par l’Organisation météorologique mondiale (OMM), qui dépend de l’ONU, confirme que les cinq années 2015 à 2019 devraient constituer la période la plus chaude jamais enregistrée, avec + 1,1 °C par rapport à la période 1850-1900.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, entend ne pas relâcher la pression sur les dirigeants du monde entier, avec un sommet consacré au climat dès ce lundi.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.ouest-france.fr/environnement/climat/urgence-climatique-cinq-questions-sur-le-sommet-de-l-onu-qui-s-ouvre-aujourd-hui-6531348>
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6- Reportage. A Herat, en Afghanistan, les déplacés climatiques sont réduits à la misère, Le Monde, 23/09/19, 11h44
Ghazal Golshiri, Herat (Afghanistan), envoyée spéciale

Selon les Nations unies, la sécheresse a forcé plus de personnes à quitter leur domicile en 2018 que la violence qui sévit dans le pays.
En partant d’Herat vers le nord-ouest de l’Afghanistan, des tentes et de minuscules maisons de fortune en terre battue attirent l’attention sur les deux côtés de la route. Ces jours-ci, le vent souffle tellement fort dans cette province de l’est du pays que les habitants de ce camp de déplacés officieux sont obligés d’ajouter des pierres sur les toiles qu’ils utilisent en guise de plafond pour leur maison.
« Il y a trois ans, la pluie a diminué, raconte Ahmad Shah Kakari, jadis agriculteur. Cela a continué jusqu’à il y a un an. L’année dernière, je n’ai rien récolté. Zéro. » Originaire de Bala Murghab, une ville de la province de Badghis, dans le Nord-Est, l’homme, âgé de 43 ans, est donc parti de son village en mai 2018 pour Herat, où il a passé quelques mois sous une tente. Finalement, à cause d’importantes chutes de neige l’hiver dernier, il s’est construit une pièce en terre battue, d’une dizaine de mètres carrés. Ils sont cinq à y vivre, lui, sa femme et leurs trois enfants.
« Je me suis endetté dans mon village pour le loyer du terrain, poursuit M. Kakari. Plus de 115 000 afghanis [1 300 euros]. Comment pourrais-je y retourner ? » Contraint, il envoie de temps en temps sa fille de 9 ans, Shakila, et son fils de 10 ans, Arib, dans la ville d’Herat, plutôt prospère, pour faire la manche. Lui-même travaille comme ouvrier journalier, s’il en a la possibilité. « Je fais tout : de la construction, de l’agriculture, pour 200 afghanis [2,30 euros] par jour », dit-il.
De 2014 à 2018, quatre années de précipitations insuffisantes ont miné l’agriculture dans la région de Badghis. Même la récolte d’opium a chuté d’un tiers en 2018, après une production record en 2017. Selon les Nations unies, la sécheresse a forcé plus de personnes à quitter leur domicile en 2018 que la violence qui sévit dans le pays : 275 000 contre 223 000. Cette année, à en croire les organisations humanitaires actives dans la région, bien que la sécheresse ait pris fin, l’insécurité empêche 90 000 déplacés climatiques installés dans la province d’Herat de rentrer chez eux.
Drastique baisse des revenus
La maison d’une pièce de M. Kakari se situe sur un terrain où vivent quinze autres familles, la plupart du temps très nombreuses. Ces dernières refusent de s’installer, comme beaucoup d’autres, dans le nouveau camp Shahrak-é Sabz-é Omid, situé à quelques centaines de mètres. « Nous avons des problèmes tribaux avec certains habitants de Shahrak », explique l’un des voisins des Kakari. Bessmelah Sini fait allusion aux fractures tribales et ethniques dans la société afghane, qui donnent parfois lieu à des querelles.
L’homme de 50 ans, originaire lui aussi de Bala Murghab, travaillait jadis dans un garage où il réparait des motocyclettes. A cause de la sécheresse, le revenu des habitants de la région, pour la plupart agriculteurs, a drastiquement baissé. Beaucoup sont donc partis, entraînant dans leur chute toutes sortes de commerces.
« Chez nous, la farine se trouvait de plus en plus difficilement. Idem pour d’autres aliments. Ensuite, la guerre a éclaté, relate Bessmelah Sini. D’un côté, il y avait les talibans, de l’autre le gouvernement. Et nous, en plein milieu, pris entre deux feux. »
> Lire aussi La Banque mondiale s’inquiète du sort des déplacés climatiques
Si les précipitations ont été plutôt bonnes cette année, les conflits continuent à faire rage dans cette région du nord-ouest de l’Afghanistan. « Chez nous, même ceux qui sont propriétaires de leurs terrains ne peuvent pas rentrer, explique l’ancien garagiste. Parce qu’il y a toujours l’insécurité et la guerre. Il n’y a aucune garantie qu’ils arrivent le matin et que, le soir, il n’y ait pas un nouveau conflit. » L’homme a huit enfants. En cette chaude matinée, il a accompagné sa fille cadette d’à peine 2 ans à la clinique de Médecins sans frontières (MSF), à quelques centaines de mètres de sa maison. « Elle a la diarrhée », dit-il en montrant trois tablettes de comprimés que le médecin vient de lui donner.
Selon le coordinateur de projet de MSF à Herat, Raphaël Torlach, « les problèmes médicaux majeurs parmi les enfants sont les infections respiratoires aiguës lors des périodes d’hiver et la diarrhée aiguë lors des périodes d’été. La malnutrition est aussi très fréquente ».
Dans la cour du bâtiment de la clinique de MSF, des femmes et des enfants, installés sur les chaises sous l’ombre d’une toile, attendent leur tour pour la consultation. Les hommes, eux, moins nombreux, sont assis à l’ombre d’un autre mur, loin des femmes. S’il y a des hommes dans la clinique, c’est parce que MSF a ouvert ses critères à toutes les catégories de la population. « A l’origine, nous ne nous occupions que de la population dite “vulnérable”, c’est-à-dire les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes », explique M. Torlach.
L’ONU a cessé les distributions de nourriture
La raison principale de l’extension des aides de MSF : la position générale de l’ONU, consistant à dire que les déplacés, à Herat, étaient liés à la sécheresse. Et, cette dernière ayant pris fin, les Nations unies ont diminué, au premier semestre de cette année, le nombre de leurs structures de santé et, au mois de juin, leurs distributions d’eau. L’organisation a également arrêté ses distributions de nourriture et ses aides financières directes aux déplacés. Un coup très dur pour toutes les organisations qui dépendent des financements de l’ONU, telle l’Organisation internationale pour les migrations. « Il y a d’ores et déjà moins d’acteurs, et cela a eu et continuera à avoir de lourdes conséquences sur les déplacés », se désole M. Torlach.
Comme ailleurs à Herat, le camp de Shahrak-é Sabz-é Omid est une étendue, à perte de vue, de maisons construites en terre battue. Le vent ne cesse de lever la poussière. Le bazar, en plein milieu du camp, s’anime un peu avant le coucher de soleil, lorsque la chaleur commence à tomber. Des voitures arrivent d’Herat, transportant diverses marchandises. Des habitants du camp, toujours des hommes, se rassemblent autour d’étals de chaussures usées, d’un pick-up rempli de pastèques ou de coffres remplis de viande et de têtes de mouton. Les jeunes garçons, eux, installent leurs cages de but sur un terrain vague et jouent au foot. Partout, hommes et jeunes garçons s’affairent à mélanger la terre avec l’eau pour en faire des briques qu’ils laissent sécher au soleil. Ils les vendent ou les utilisent pour construire des abris, alors qu’arrive le froid.
> Lire aussi Avec le changement climatique, des « déplacés » de plus en plus nombreux
Pour chaque brique, Aminullah Karimi est payé 1 afghani. « Il me faut dix jours pour faire 1 000 briques, soit 1 000 afghanis [11 euros] », explique cet ancien agriculteur qui est parti de Qala-e Naw il y a un an et demi. Agé de 30 ans, il a fui la sécheresse, mais aussi la guerre. Il vit dans une petite pièce au plafond tellement bas qu’on n’y tient pas debout. Ses enfants – il en a sept – se jettent sur la pastèque qu’il vient de rapporter. « J’ai 100 000 afghanis [1 120 euros] de dettes »,explique celui qui a promis sa fille de 10 ans, Sabera, à un homme du camp. « Je ne suis pas d’accord », confie sa femme : le futur mari désigné est plus âgé que le père de la fillette. Sabera, elle, se cache derrière un rideau, au fond de la pièce, dans un petit espace qui fait office de cuisine. Pour la convaincre de sortir de son refuge, il faut plusieurs minutes de mots tendres et rassurants.
Deux enfants morts
Pour la première fois de sa vie, cette année, elle va à l’école, grâce à des cours dispensés par les organisations humanitaires. « J’ai appris jusqu’à la lettre V », dit timidement la fillette aux yeux verts, le dos collé au mur, sans cesser de mettre les bouts de son foulard dans sa bouche. Est-elle au courant de son futur mariage ? Elle ne répond pas. A la place, elle tourne brusquement la tête à sa gauche, ensuite à sa droite, vers le mur, le regard angoissé, comme si une ombre menaçante s’approchait d’elle. Une fois mariée, Sabera, qui rêve de devenir institutrice, rapportera à sa famille 400 000 afghanis (4 500 euros), une vraie fortune. « Ça ne sera pas payé tout de suite, explique son père, comme pour s’excuser. Le mari paiera petit à petit cette somme. »
Selon les organisations humanitaires qui sont toujours actives dans le camp, dont le Norwegian Refugee Council, entre trois et quatre cas de mariages de filles mineures sont signalés chaque semaine.
Non loin de la maison des Karimi, Walijan Moussawi vient d’enterrer son nourrisson. Bibi Reihan est tombée malade peu de temps après sa naissance, lorsque la maison de fortune de la famille a été détruite par des inondations. « L’eau montait, et on a mis du temps à prendre la petite, qui dormait dans son lit. Mon mari l’a posée sur le mur de notre maison,murmure sa mère, Khan Bibi, âgée de 20 ans. Depuis cette nuit-là, elle a fait tout le temps des attaques et n’est jamais redevenue normale. »
Les photos que les parents montrent du nourrisson et leurs explications laissent entendre que l’enfant souffrait d’épilepsie. Or, aucun médecin n’a pu les aider. Le bébé est finalement mort alors qu’il n’avait que 6 mois. Bibi Reihan est le deuxième enfant de la famille perdu en raison des conditions de vie difficiles des déplacés. Un an et demi plus tôt, leur fils Ezzatulah, 2 ans, est mort des suites d’une forte fièvre. Les deux enfants sont enterrés côte à côte dans un cimetière proche du camp.
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Les chiffres
• 17,2 millions : C’est le nombre de personnes, dans 148 pays, qui ont été contraintes de fuir leur localité d’origine en 2018, en raison de catastrophes naturelles, en grande majorité liées au climat, en particulier des tempêtes, selon l’Observatoire des situations de déplacement interne. Les conflits ont occasionné le déplacement de 10,8 millions de personnes la même année.
• 764 000 : Il s’agit du nombre de déracinés liés à la sécheresse en 2018, notamment en Afghanistan et en Somalie. Les déplacés climatiques restent prioritairement à l’intérieur de leur pays.
• 150 millions : C’est l’estimation du nombre de déplacés climatiques en 2050, si rien n’est fait pour lutter contre le réchauffement climatique, selon la Banque mondiale.
<https://www.lemonde.fr/climat/article/2019/09/23/a-herat-en-afghanistan-les-deplaces-climatiques-sont-reduits-a-la-misere_6012627_1652612.html>
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7- Soixante-six Etats adhèrent à l'objectif de neutralité carbone en 2050 annonce l'ONU, AFP, 23/09/19, 15:00

L'ONU a annoncé lundi, peu avant l'ouverture d'un sommet sur le climat en présence de nombreux dirigeants mondiaux, que 66 Etats adhéraient désormais à l'objectif d'une neutralité carbone d'ici 2050.
Ces 66 pays se joignent à 10 régions, 102 villes et 93 entreprises pour parvenir à un bilan de zéro émission de gaz à effet de serre d'ici le milieu du siècle, un objectif fixé par les scientifiques pour contenir le réchauffement de la Terre dans les limites stipulées par l'accord de Paris de 2015, c'est-à-dire au pire +2°C par rapport à la fin du XIXe siècle (la Terre en est à environ +1°C).
"L'urgence climatique est une course que nous sommes en train de perdre, mais nous pouvons la gagner", a dit le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, qui a aussi invité à la tribune la Suédoise Greta Thunberg, 16 ans, symbole de la jeunesse mondiale révoltée contre l'inaction des gouvernements.
Le sommet commencera à 14H00 GMT.
Parmi les autres annonces de l'ONU, 68 pays se sont engagés à revoir officiellement à la hausse leurs plans climat d'ici 2020, date à laquelle les 195 signataires de l'accord de Paris sont censés déposer de nouveaux engagements.
Et 30 pays adhèrent désormais à une alliance promettant de stopper la construction de centrales au charbon à partir de 2020.
<https://information.tv5monde.com/info/soixante-six-etats-adherent-l-objectif-de-neutralite-carbone-en-2050-annonce-l-onu-323046>
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8- L'ONU déclare l'urgence climatique, les dirigeants mondiaux sous pression, AFP, 23/09/19, 16:00
Ivan Couronne

Une soixantaine de dirigeants mondiaux sont à l'ONU lundi pour un sommet sur "l'urgence climatique" censé revigorer l'accord de Paris, pressés par une jeunesse mondiale qui réclame la fin des énergies fossiles et la réduction accélérée des émissions de gaz à effet de serre.
"L'urgence climatique est une course que nous sommes en train de perdre, mais nous pouvons la gagner", a dit le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, qui a aussi invité à la tribune la Suédoise Greta Thunberg, 16 ans, symbole de la jeunesse mondiale révoltée contre l'inaction des gouvernements. Elle parlera dès le début du sommet, à 14H00 GMT.
Le sommet a lieu à la veille de l'ouverture des débats de l'Assemblée générale annuelle de l'ONU et entre deux vendredis de grandes grèves de l'école coordonnées mondialement. Antonio Guterres a demandé aux dirigeants d'annoncer des révisions à la hausse de leurs plans de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Selon un pré-bilan de l'ONU lundi matin, 66 Etats ont souscrit à l'objectif d'une neutralité carbone d'ici 2050. Jusqu'à présent, seule une vingtaine de pays ont inscrit cet horizon dans leur loi nationale ou engagé ce processus. L'Union européenne espère arriver à un consensus entre Etats membres en 2020.
Emmanuel Macron a convié avec ses homologues chilien et colombien une réunion sur l'Amazonie peu avant l'ouverture du sommet, dans laquelle de nouveaux programmes ont été annoncés pour les forêts tropicales, avec un financement d'environ 500 millions de dollars.
Dans l'avion vers New York, le président français a jugé "sympathiques" les grandes manifestations de jeunes les vendredis, mais jugé qu'il serait plus utile de faire pression sur "ceux qu'on n'arrive pas à faire bouger"... visant par exemple la Pologne. "Moi, je bouge", a-t-il dit.
- Zéro carbone -
Moins de la moitié des 136 chefs d'Etats et de gouvernements qui viennent cette semaine à New York pour l'Assemblée générale participent au sommet climat.
A la tribune, les Etats-Unis seront les grands absents ; Donald Trump sera dans les murs mais s'exprimera à un événement sur la liberté de religion. 
"Je ne snobe rien du tout", a-t-il dit lundi matin. "Je suis très occupé".
Le Brésil et l'Australie, dont le Premier ministre conservateur était à la Maison Blanche la semaine dernière, ne seront pas là non plus, faute de choses à annoncer. Mais la Chine, qui dévore du charbon et émet deux fois plus de gaz à effet de serre que les Etats-Unis, s'exprimera par la voix de son chef diplomatie, Wang Yi.
Chaque dirigeant aura trois minutes. L'Indien Narendra Modi, dont le pays est comme la Chine fidèle au charbon mais qui installe des quantités industrielles de panneaux solaires, commencera la journée avec Angela Merkel et les dirigeantes de Nouvelle-Zélande et des Îles Marshall, dans le Pacifique.
La neutralité carbone signifie que les pays s'engagent à réduire au maximum leurs émissions et à compenser le reliquat, par exemple en replantant des arbres, qui absorbent le carbone de l'air.
Ce but était considéré si radical en 2015 que le terme avait été exclu du texte de l'accord de Paris, mais il est en train de s'imposer, rendu plus pressant par les canicules de l'été dernier, les cyclones et les images de glaciers fondant presque à vue d'oeil. 
"Il faut espérer que ce groupe de pays et d'acteurs et d'autorités locales progressistes préparent la seconde vague, pour démontrer où se trouve la modernité, où se trouve le progrès", dit à l'AFP Laurence Tubiana, l'une des architectes de l'accord de Paris.
Les cinq années passées devraient constituer la période la plus chaude jamais enregistrée, selon un rapport publié dimanche par l'ONU. La Terre est en moyenne plus chaude d'1°C qu'au XIXe siècle, et le rythme va s'accélérer.
Mais les promesses de lundi n'auront pas de valeur légale. Le sommet n'est qu'un "tremplin" vers la réunion COP26 de Glasgow fin 2020, quand les pays sont censés soumettre à l'ONU des engagements révisés à la hausse de lutte contre le changement climatique. 
A ce jour, seuls 59 des 195 signataires de l'accord de Paris ont annoncé leur intention de le faire. Les Etats-Unis n'en font pas partie.
<https://information.tv5monde.com/info/l-onu-declare-l-urgence-climatique-les-dirigeants-mondiaux-sous-pression-322957>
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9- Au Sénégal, un étudiant paie d'une mâchoire fracturée son combat pour le climat, AFP, 23/09/19, 16:00

Yoro Sarr l'a appris à ses dépens : militer au Sénégal contre le réchauffement de la planète n'est pas sans risque. Alors qu'il tentait de mobiliser pour cette cause, un adulte lui a fracturé la mâchoire en lui reprochant de "s'opposer à la volonté divine", dit-il. 
A 18 ans, cet étudiant en physique-chimie originaire de Thiès, à une heure de route de Dakar, est le fondateur de la branche sénégalaise de "Fridays for the Future", le mouvement mondial lancé par Greta Thunberg qui a rassemblé vendredi plusieurs millions de jeunes de Sydney à San Francisco, en passant par Berlin, Paris et Londres.
Au Sénégal, pays d'Afrique de l'Ouest touché par l'avancée du désert, la déforestation et l'érosion côtière, la mobilisation est restée modeste : quelques dizaines de personnes dans la capitale Dakar et une vingtaine à peine à Thiès, essentiellement des amis de Yoro.
"C'est ça le problème en Afrique", dit le jeune homme, interrogé par l'AFP sur cette faible affluence.
Yoro Sarr raconte qu'il y a un mois et demi, il faisait du porte-à-porte pour secouer les inerties. "Une grande personne m'a répondu : +C'est la volonté de Dieu. Pourquoi voulez-vous aller à l'encontre de la volonté divine ?+".
"J'ai eu beau essayer de lui faire comprendre que ce n'était pas la volonté divine, vu que Dieu, quand il nous a donné la Terre, il nous a pratiquement tout donné, et que c'est nous qui avons tout dégradé, cette grande personne-là a refusé mes propos", explique Yoro Sarr, citoyen d'un pays où plus de 90% de la population est musulmane et où les conversations de la vie quotidienne sont émaillées de la formule "Inch Allah" (si Dieu le veut).
Son interlocuteur a brusquement mis fin à la discussion d'un coup de genou au visage, occasionnant une double fracture de la mâchoire, relate-t-il. Depuis, un appareil orthopédique lui maintient la mâchoire et il dit s'alimenter en "sirotant".
Il s'est gardé de porter plainte et ses propos n'ont pu être vérifiés de source indépendante.
Contre l'avis des médecins et malgré l'absence de soutien financier, l'étudiant en sciences, pour qui il faut déclarer "l'urgence climatique au Sénégal", a continué ses efforts, bien que la plupart des jeunes soient toujours en vacances à plus d'un mois de la rentrée universitaire.
"Je ne pouvais pas laisser passer l'occasion de la grève climatique. Du moment que je peux faire passer mon message, ça va. Le reste, ça importe peu", affirme cet émule de Greta Thunberg.
Mais il est "très dangereux de parler du problème climatique au Sénégal", ajoute-t-il en évoquant les "menaces de mort" ayant visé les opposants à la construction d'une centrale à charbon à Bargny, ville industrielle au sud de Dakar où le développement de carrières et d'un port minéralier rencontre également l'opposition des habitants.
<https://information.tv5monde.com/info/au-senegal-un-etudiant-paie-d-une-machoire-fracturee-son-combat-pour-le-climat-323060>
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10- Dans quels pays est-on le plus sceptique sur le changement climatique ?, Ouest-France, 23/09/19, 16:42
Erwan Alix

Une soixantaine de chefs d’État et de gouvernements ont rendez-vous, ce lundi 23 septembre, à New York, pour un sommet sur le climat. D’un pays à l’autre, la sensibilité sur les questions climatiques et la perception du rôle joué par les humains changent du tout au tout.
La plupart des dirigeants de la planète seront cette semaine à New York pour l’assemblée générale des Nations unies. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, en profite pour organiser un sommet consacré au climat, avec pour objectif d’obtenir des engagements concrets.
Une étude menée par YouGov dans trente pays, et publiée le 15 septembre dernier, montre que les questions climatiques ne sont pas perçues de la même manière, et avec la même urgence, selon les nationalités.
À la question « l’activité humaine est-elle la principale responsable du changement climatique ? », les proportions de « oui » varient du simple au double : de 35 % en Norvège à 71 % en Inde.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.ouest-france.fr/environnement/climat/climat-dans-quels-pays-est-le-plus-sceptique-sur-le-changement-climatique-6532658>
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11- Que pensent les Français de la situation climatique actuelle ?, YouGov, 23/09/19, 16:58 

Etude Omnibus réalisée du 11 au 23 juin 2019 auprès de 1 023 personnes représentatives de la population nationale française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas à consulter à :
<https://fr.yougov.com/news/2019/09/23/que-pensent-les-francais-du-changement-climatique/>
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12- Climat : des écologistes "bloquent" Washington pour la planète, AFP, 23/09/19, 18:00

Des militants écologistes ont manifesté lundi à Washington à l'appel d'un collectif qui voulait "bloquer" la capitale américaine pour dénoncer la crise climatique et l'inaction des responsables politiques aux Etats-Unis.
En petits groupes disséminés à différents carrefours de la ville, ils ont perturbé la circulation pendant plusieurs heures pour "rappeler aux gens que ce n'est pas juste Washington, mais la planète entière" qui est en danger, a affirmé une manifestante, Maryan Pollock.
Les rassemblements interviennent alors qu'une soixantaine de dirigeants mondiaux sont à l'ONU lundi pour un sommet sur "l'urgence climatique" censé revigorer l'accord de Paris.
A quelques encâblures de la Maison Blanche, l'organisation Extinction Rebellion (XR) a installé un petit voilier sur la grande avenue de K Street pour symboliser la montée des eaux qui, selon XR, menace la capitale américaine, bordée par le fleuve Potomac.
Plusieurs militants se sont enchaînés au bateau pour empêcher la police de le déplacer, forçant les forces de l'ordre à utiliser une scie électrique pour les délivrer.
"Nous faisons pression sur les responsables politiques qui doivent se réveiller car c'est une vraie crise, une urgence", a ajouté Mme Pollock.
La militante réclame notamment la fin des énergies fossiles, l'abandon du plastique et a un conseil pour que chaque Américain lutte à son niveau contre le réchauffement climatique: "Arrêtez d'acheter sur Amazon!", lance-t-elle.
Le géant de la distribution en ligne, qui a bâti son succès sur un énorme réseau logistique de transport routier pour assurer des livraisons de plus en plus rapides, est un gros producteur de gaz à effet de serre, les principaux coupables du changement climatique.
Ethan Rooney, 29 ans, demande de son côté que l'administration américaine "mette beaucoup d'argent dans les infrastructures écologiques et les énergies renouvelables".
La manifestation est restée bon enfant malgré quelques tensions avec les policiers entourant le voilier.
Kathy Gardner, qui contemple la scène un gobelet de café à la main, affirme comprendre les manifestants et l'urgence climatique. "Ça n'a que trop tardé", dit-elle, "je crois en la science et je comprends la nécessité de sauver la planète".
<https://information.tv5monde.com/info/climat-des-ecologistes-bloquent-washington-pour-la-planete-323081>
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13- A l'ONU, 500 millions de dollars pour les forêts, en l'absence du Brésil, AFP, 23/09/19, 18:00

La réunion sur l'Amazonie organisée lundi à l'ONU a permis de débloquer 500 millions de dollars supplémentaires pour l'Amazonie et les autres forêts tropicales, en l'absence du Brésil -- "l'éléphant dans la pièce" selon les mots d'Emmanuel Macron.
La Banque mondiale et la Banque interaméricaine de développement ou encore l'ONG Conservation International ont annoncé des programmes d'aide, avec le soutien financier de bailleurs comme l'Allemagne (250 millions de dollars promis) et la France (100 millions).
L'Union européenne mettra à disposition jusqu'à 190 millions dans le cadre de ses programmes de coopération et de développement, tandis que Conservation International apportera 20 millions de dollars.
L'objectif est de financer des projets pour la préservation de la biodiversité, le développement d'une chaîne de valeur durable, la gestion durable des sols, la promotion des savoirs traditionnels et la coopération transfrontalière.
Cette réunion s'est tenue en présence de plusieurs chefs d'Etat, dont le Français Emmanuel Macron, qui en avait lancé l'idée lors du sommet du G7 de Biarritz, fin août en France, avec le président du Chili Sebastian Pinera. A la tribune sont aussi intervenus le présidents colombien Ivan Duque et bolivien Evo Morales.
Mais sans représentant du Brésil, qui a boycotté la réunion alors que le pays abrite les deux tiers de la forêt amazonienne.
A la tribune, Emmanuel Macron a ironisé à propos de cette absence, tout en tendant la main à Brasilia, alors que le président Jair Bolsonaro l'a vivement accusé d'ingérence.
"Quels sont nos risques ? Le premier, l'éléphant dans la pièce, ou plutôt celui qui n'y est pas, le Brésil ! Tout le monde se dit, comment allez-vous faire sans le Brésil ? Le Brésil est le bienvenu", a lancé le président français.
"Tout le monde a envie de travailler avec le Brésil, cela viendra, il faut une démarche inclusive respectueuse de chacun et j'ai bon espoir que les prochains mois permettront d'avoir les solutions politiques qui permettent d'avancer", a-t-il ajouté.
"Autres risques", selon lui : "qu'on se dise des chiffres, des paroles mais sans résultat, le risque c'est la dispersion, c'est la lenteur, c'est l'inefficacité" et que l'on s'aperçoive après six mois ou un an que les fonds ne sont pas allés vers les populations.
Des équipes chargées du suivi seront donc désignées pour qu'au moment de la réunion COP25 au Chili en décembre soit défini le calendrier des premiers projets.
<https://information.tv5monde.com/info/l-onu-500-millions-de-dollars-pour-les-forets-en-l-absence-du-bresil-323080>
Sur le même sujet : 
> La Norvège va payer le Gabon pour ne pas déforester : "une récompense" <https://information.tv5monde.com/info/la-norvege-va-payer-le-gabon-pour-ne-pas-deforester-une-recompense-322943>, AFP, 23/09/19, 05:00
> Entretien. Lee White : « Personne n’est prêt à payer le juste prix pour sauver les forêts tropicales » <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/09/23/lee-white-personne-n-est-pret-a-payer-le-juste-prix-pour-sauver-les-forets-tropicales_6012674_3212.html>, Le Monde Afrique, 23/09/19, 10h45
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14- Climat : après les manifs, des jeunes intentent une action juridique contre 5 pays, AFP, 23/09/19, 20:00

Il n'y a pas que les manifestations ou les appels à agir contre le réchauffement à l'ONU : 16 jeunes, dont Greta Thunberg, ont annoncé lundi une nouvelle offensive, sur le terrain juridique cette fois, en dénonçant l'inaction des dirigeants comme une atteinte à la convention de l'ONU sur les droits de l'enfant.
Bien que les dirigeants du monde aient signé cette convention il y a 30 ans, par laquelle ils s'engagent à protéger la santé et les droits des enfants, "ils n'ont pas tenu leurs engagements", a déclaré l'égérie suédoise du climat, en marge du sommet sur le climat de l'ONU lors duquel elle a à nouveau dénoncé l'inaction des dirigeants face à l'urgence climatique.
La quasi-totalité des pays - USA exceptés- ont ratifié cette convention censée protéger la santé et les droits des enfants, et pourtant, "chacun de nous a vu ses droits violés et reniés. Nos avenirs sont en train d'être détruits", a ajouté Alexandria Villasenor, parfois surnommée la Greta Thunberg américaine.
Pratiquement, cette plainte inédite déposée par 16 jeunes, âgés de 8 à 17 ans et venus de 12 pays, avec l'aide du cabinet international d'avocats Hausfeld et la bénédiction de l'Unicef, vise cinq pays pollueurs - France, Allemagne, Argentine, Brésil et Turquie. 
Elle s'inscrit dans le cadre d'un "protocole optionnel" méconnu de la convention: il autorise depuis 2014 des enfants à porter plainte devant le comité des droits de l'enfant de l'ONU, s'ils estiment que leurs droits sont bafoués.
Le comité est censé enquêter sur les violations présumées, puis faire des recommandations aux Etats visés pour y mettre fin. 
Les recommandations ne sont pas contraignantes, mais les 44 pays ayant ratifié ce protocole s'engagent en principe à les respecter, a expliqué Michael Hausfeld, qui espère que des recommandations seront faites dans les 12 mois qui viennent.
Les cinq pays visés par la plainte font partie de ces 44, figurent parmi les grands pollueurs de la planète, et sont influents au sein du club des pays riches du G20. Ce qui leur a valu d'être épinglés, plutôt que les Etats-Unis, la Chine ou l'Inde, plus gros émetteurs au monde, qui eux n'ont pas ratifié ce protocole.
De vieux pays industriels comme la France et l'Allemagne sont responsables d'une large part historique des émissions, même si aujourd'hui ils ne sont pas les plus gros émetteurs de gaz à effet de serre, a fait valoir le cabinet Hausfeld.
<https://information.tv5monde.com/info/climat-apres-les-manifs-des-jeunes-intentent-une-action-juridique-contre-5-pays-323097>
Sur le même sujet :
> Climat : Greta Thunberg et 15 autres jeunes intentent une action juridique contre cinq pays <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/09/23/climat-greta-thunberg-et-15-autres-jeunes-intentent-une-action-juridique-contre-cinq-pays_6012752_3244.html>, Le Monde avec AFP, 23/09/19, 22h36
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15- Greta Thunberg à l’ONU devant les dirigeants de la planète : « Comment osez-vous regarder ailleurs ? », Le Monde avec AFP, 23/09/19, 20h04

La jeune Suédoise a profité de l’ouverture du sommet sur l’urgence climatique pour critiquer à nouveau l’inaction des gouvernements. 
Une soixantaine de dirigeants mondiaux sont à l’ONU, lundi 23 septembre, pour participer à un sommet sur l’urgence climatique censé revigorer l’accord de Paris, pressés par une jeunesse mondiale qui réclame la fin des énergies fossiles et la réduction accélérée des émissions de gaz à effet de serre.
« L’urgence climatique est une course que nous sommes en train de perdre, mais nous pouvons la gagner », a dit le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres. Celui-ci a invité à la tribune la Suédoise Greta Thunberg, 16 ans, symbole de la jeunesse mondiale révoltée face à l’inaction des gouvernements.
> Lire aussi  Le climat, l’Amazonie ou l’Iran…, les sujets brûlants de l’Assemblée générale de l’ONU
« Je ne devrais pas être là, je devrais être à l’école »
La jeune fille a interpellé les dirigeants de la planète dans un discours plein de rage :
« Je ne devrais pas être là, je devrais être à l’école, de l’autre côté de l’océan. (…) Comment osez-vous ? Vous avez volé mes rêves et mon enfance avec vos paroles creuses. Les gens souffrent, les gens meurent. Des écosystèmes entiers s’effondrent, nous sommes au début d’une extinction de masse et tout ce dont vous pouvez parler, c’est de l’argent et du conte de fée d’une croissance économique éternelle. Comment osez-vous ? Depuis plus de quarante ans, la science est claire comme du cristal. Comment osez-vous regarder ailleurs et venir ici en prétendant que vous en faites assez ? (…) Vous dites que vous nous entendez et que vous comprenez l’urgence mais je ne veux pas le croire. »
Elle a également, comme auparavant, répété les faits scientifiques confirmant le réchauffement accéléré de la planète, puis s’en est pris aux chefs d’Etat et de gouvernement présents : « Vous nous avez laissés tomber. Mais les jeunes commencent à comprendre votre trahison. Si vous décidez de nous laisser tomber, je vous le dis : nous ne vous pardonnerons jamais. Nous ne vous laisserons pas vous en sortir comme ça. »
> Lire aussi  L’ONU au chevet de la planète lors d’un sommet exceptionnel sur le climat
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/09/23/ouverture-du-sommet-de-l-onu-sur-l-urgence-climatique_6012719_3244.html>
Sur le même sujet :
> "Comment osez-vous ?" Le discours plein de colère de Greta Thunberg <https://information.tv5monde.com/info/comment-osez-vous-le-discours-plein-de-colere-de-greta-thunberg-323130>, AFP, 24/09/19, 01:00
> A l'ONU, l'appel de Greta Thunberg sur le climat rencontre peu d'écho <https://information.tv5monde.com/info/l-onu-l-appel-de-greta-thunberg-sur-le-climat-rencontre-peu-d-echo-322957>, AFP, 24/09/19, 01:00
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16- Trump et le sommet climat : un petit tour et puis s'en va, AFP, 23/09/19, 21:00

Le sommet sur "l'urgence climatique" n'était pas, loin s'en faut, la priorité de Donald Trump lundi à l'ONU.
La réunion, qui rassemblait une soixantaine de dirigeants mondiaux, ne figurait même pas au programme officiel du président de la première puissance mondiale.
A la surprise générale, l'ancien homme d'affaires, qui a annoncé le retrait des Etats-Unis de l'accord de Paris peu après son arrivée au pouvoir, a finalement fait une brève apparition.
Mais cette dernière, en compagnie du vice-président Mike Pence, a surtout suscité des interrogations. Et ne marquera semble-t-il pas un tournant dans la politique du milliardaire républicain qui met régulièrement en doute, contre toute évidence scientifique, la responsabilité des activités humaines dans le réchauffement en cours.
Assis pendant une dizaine de minutes, M. Trump a brièvement applaudi à l'issue de l'intervention du Premier ministre indien Narendra Modi appelant "le monde à agir maintenant". Puis, peu après le discours de la chancelière allemande Angela Merkel, Donald Trump s'est éclipsé, sans avoir dit un mot.
Quel était l'objectif de cette apparition furtive ? Les explications livrées à la sortie de la pièce aux journalistes présents n'ont pas permis d'y voir plus clair.
"Je crois beaucoup à l'air pur et à l'eau pure et tous les pays devraient se mettre ensemble pour y parvenir", a répondu le locataire de la Maison Blanche.
"Très très important", a-t-il ajouté.
Une scène, filmée un peu plus tôt dans la confusion de l'arrivée de Donald Trump dans le bâtiment de l'ONU, est venue ajouter une touche de plus à l'étonnante séquence.
Pur hasard : M. Trump est arrivé au moment précis où Greta Thunberg, après avoir livré un plaidoyer furieux au sommet climat, s'apprêtait à sortir du bâtiment… 
Alors qu'elle se rapprochait de la porte de sortie, un agent de sécurité américain l'a bloquée en lui demandant de se mettre sur le côté. Elle a attendu les bras croisés le passage du président américain et de son impressionnant entourage. 
Donald Trump ne l'a semble-t-il pas vue. Puis la jeune Suédoise est sortie.
<https://information.tv5monde.com/info/trump-et-le-sommet-climat-un-petit-tour-et-puis-s-en-va-323107>
Sur  le même sujet :
> À l’ONU, Donald Trump fait une courte apparition... et reste muet sur le climat <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/09/23/a-l-onu-donald-trump-reste-muet-sur-le-climat_6012744_3244.html>, Le Monde avec AFP, 23/09/19, 19h34
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17- "Qu'ils aillent manifester en Pologne" : mais pourquoi Emmanuel Macron a-t-il dit ça ?, LCI, 23/09/19, 21:34
La rédaction

Polémique - Plusieurs responsables politiques et nombre d'internautes estiment que cette sortie d'Emmanuel Macron appelant la jeunesse à aller "manifester en Pologne" n'est autre qu'une nouvelle et énième phrase maladroite d'un président hors-sol, voire une forme de mépris. D'autres en revanche appellent à prendre connaissance du contexte, en référence à l'opposition de la Pologne à un objectif commun de neutralité carbone des pays de l'Union Européenne.
"Qu’ils aillent manifester en Pologne !" Cette phrase d'Emmanuel Macron à l'intention des jeunes lycéens mobilisés pour le climat, retranscrite dans les colonnes du Parisien ce lundi 23 septembre, a été largement reprise sur les réseaux sociaux. Et sortie de son contexte. D'abord taxé de mépris par plusieurs responsables politiques de l'opposition, le président de la République a ensuite été visé par de nombreux tweets taclant son manque de tact. Des critiques qui ont d'ailleurs permis de maintenir le hashtag #Pologne dans les "Tendances Twitter" pendant plusieurs heures.
Mais qu’à voulu dire Emmanuel Macron par cette diatribe ? Selon la suite de l’interview, il tentait de faire appel "à la mobilisation générale" pour débloquer une situation au niveau européen, déclarant notamment : "Défiler tous les vendredis pour dire que la planète brûle, c'est sympathique, mais ce n'est pas le problème" ou encore "Qu'on vienne m'aider à faire bouger ceux que je n'arrive pas à faire évoluer !" Une référence à la décision de la Pologne de s’opposer à l'inscription de l'objectif "neutralité carbone en 2050" à l'agenda de l'Union européenne.
Les objectifs de l’UE bloqués par la Pologne
L'UE s'est déjà engagée à une réduction des émissions de dioxyde de carbone de 40% d'ici 2030, par rapport à 1990. Selon la Commission européenne, l'objectif sera dépassé et pourrait atteindre les 50%. La présidente de la Commission, l'Allemande Ursula von der Leyen, voudrait donc aller plus loin et faire adopter l'année prochaine par les Etats membres l'objectif de la "neutralité carbone d'ici 2050", qui engagerait les pays signataire à avoir un taux d'émissions de carbone égal à zéro. 
Pour cela, ils leur faut déjà réduire au maximum leurs émissions, puis compenser celles restantes, en replantant des arbres pour absorber le carbone par exemple. Un objectif qui, en 2015, était considéré comme trop radical pour être inclus dans l'accord de Paris mais qui est depuis revenu dans le débat, à la faveur des études des experts du GIEC. Etudes dont les résultats soulignent l’urgence d’agir pour contenir le réchauffement climatique. 
>> Suite à lire à :
<https://www.lci.fr/politique/qu-ils-aillent-manifester-en-pologne-mais-pourquoi-emmanuel-macron-a-t-il-dit-ca-2132992.html>
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18- Climat : Macron conseille aux jeunes d'aller "manifester en Pologne", AFP, 23/09/19, 22:00

Le président français Emmanuel Macron a conseillé aux jeunes d'aller aussi "manifester en Pologne" pour faire pression sur ceux que lui "n'arrive pas à faire évoluer" sur le climat, et de participer à des actions concrètes, dans des déclarations à la presse française dans son avion pour New York.
"Les dénonciations, on est au courant. Défiler tous les vendredis pour dire que la planète brûle, c'est sympathique, mais ce n'est pas le problème", a-t-il expliqué notamment au Parisien et à France Inter, à propos des marches pour le climat du vendredi qui rassemblent des milliers de jeunes du monde entier.
"On doit rentrer dans une forme d'action collective. Je préfère que tous les vendredis on fasse de grandes opérations de ramassage sur les rivières ou les plages corses", a-t-il préconisé dans l'Airbus qui le conduisait dimanche à New York au sommet sur "l'urgence climatique" de l'ONU, censé revigorer le chancelant accord de Paris.
Accusant le gouvernement polonais de bloquer les avancées au niveau européen, notamment l'agenda de neutralité carbone en 2050, M. Macron a conseillé aux jeunes d'aller "manifester en Pologne", insistant : "Qu'on vienne m'aider à faire bouger ceux que je n'arrive pas à faire évoluer !"
Ces propos ont été critiqués par l'opposition, surtout à gauche. "Le roi du mépris a parlé. Macron propose aux jeunes qui marchent pour le climat d'aller manifester en Pologne. Le bilan carbone serait pourtant meilleur en allant à l'Élysée", a tweeté le chef de file de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon (gauche radicale).
"Comment être si rusé et si peu comprendre la bascule qui a lieu dans nos sociétés et notre jeunesse? Le +nouveau monde+, il était dans nos rues et sur nos places ce week-end. Notre président appartient, lui, clairement à l'ancien", a estimé l'eurodéputé Raphaël Glucksmann, fondateur de Place publique et tête de liste PS-PP aux Européennes.
En France, Emmanuel Macron a jugé "malhonnête d'opposer les "gilets jaunes" à la transition climatique".
"Ils ont dit : on a le droit de ne pas avoir les moyens de changer de voiture et être sensible au climat. C'est au pays de s'adapter, et on doit donner les moyens aux gens de faire cette transition. Ca, c'est notre boulot", a aussi affirmé le chef de l'Etat.
A la tribune du Sommet Climat de l'ONU lundi, il a par ailleurs plaidé pour "un agenda commercial zéro carbone et zéro déforestation" ou avec des mesures de compensation.
"On n'aurait pas pu organiser le G7 à Biarritz en zéro carbone : vous avez des avions, des voitures. On ne va pas tous rester avec la lampe à huile et rester chez nous ! On a pris des décisions pour compenser l'impact sur le climat", a-t-il fait valoir devant la presse.
Il a aussi répété que les jeunes qui manifestent devaient "passer à la deuxième étape": "que cette pression s'exerce surtout sur ceux qui bloquent, les entreprises, les investisseurs, les gouvernements, et aussi participer à des actions concrètes". 
"Chacun doit regarder si ses économies vont financer des activités qui sont nocives à notre bilan carbone. Il faut en quelque sorte un Yuka de l'investissement parce que moi, comme vous, j'utilise cette application qui est très efficace", a-t-il souri, en référence à ce service analysant la composition des produits alimentaires.
Mais pour lui, en matière d'environnement, "on ne peut pas passer du tout au tout, c'est impossible. C'est une transition." 
"Je ne crois pas à la fermeture des frontières ou retourner à une forme d'autarcie, c'est impossible et mauvais", a-t-il ajouté. "Beaucoup de choses que vous consommez, on ne sait pas les produire en France. Mais on est parfois aberrant quand on produit des choses localement et qu'on va les chercher à l'autre bout du monde parce qu'ils sont un peu moins cher. Il faut que le transport soit payé" par les consommateurs, a-t-il conclu.
<https://information.tv5monde.com/info/climat-macron-conseille-aux-jeunes-d-aller-manifester-en-pologne-323115>
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19- A l’ONU, les grands pollueurs échouent à prendre des engagements pour le climat, Le Monde, 24/09/19, 07h04
Audrey Garric  (New York, envoyée spéciale)

Seules soixante-six nations, essentiellement des pays en développement pesant pour 6,8 % des émissions, se sont engagées, lundi à New York, à accroître leurs efforts d’ici à 2020. 
Une fois de plus, elle les a regardés dans les yeux et, sans ciller, leur a reproché leur inconséquence. La jeune suédoise Greta Thunberg, invitée à parler à l’ouverture du sommet exceptionnel des Nations unies (ONU) sur le climat, lundi 23 septembre, a accusé avec fureur les Etats de ne pas agir dans la lutte contre le dérèglement climatique. « Comment osez-vous ? Continuer de nous dire que vous faites assez, alors que les politiques nécessaires ne sont toujours pas réalisées. Vous avez volé mes rêves et mon enfance avec vos paroles creuses », s’est emportée la militante de 16 ans à la longue natte, devenue une égérie pour des millions de jeunes. « Le monde est en train de se réveiller et le changement arrive que cela vous plaise ou pas », les a-t-elle prévenus, trois jours après une mobilisation historique de quatre millions de citoyens.
Lors d’une journée marathon où ils ont multiplié véritables avancées et effets d’annonces, une centaine de dirigeants, de chefs d’entreprises ou de représentants de la société civile se sont employés à lui donner tort. Ils ont voulu prouver qu’ils étaient non seulement bel et bien engagés dans la bataille climatique, mais qu’ils étaient en train d’accélérer leurs efforts. Pourtant, le bilan du sommet reste très mitigé, bien en deçà des attentes de citoyens de plus en plus inquiets de la multiplication des ouragans, des canicules ou des sécheresses.
> Lire aussi  Le climat, l’Amazonie ou l’Iran…, les sujets brûlants de l’Assemblée générale de l’ONU
« Le coût le plus élevé est celui de l’inaction »
Ce rassemblement n’a pas, non plus, rempli les demandes de l’hôte de la cérémonie, le secrétaire général de l’ONU, qui avait appelé les Etats à venir avec des « plans concrets et réalistes et non pas des discours » pour réduire drastiquement leurs rejets carbonés et sortir du charbon. « Est-ce que cela a du sens de donner des milliers de milliards aux industries fossiles et à la construction de nouvelles centrales à charbon ? », a interrogé Antonio Guterres en ouvrant le sommet, répétant que « le coût le plus élevé est celui de l’inaction ».
L’enjeu principal de ce grand raout résidait dans la relève de l’ambition des Etats, c’est-à-dire l’accroissement de leurs efforts. Actuellement, les engagements pris par les 196 pays signataires de l’accord de Paris de 2015 mettent la planète sur une trajectoire de réchauffement de 3,2 °C d’ici à la fin du siècle, bien loin des 2 °C, et si possible 1,5 °C, prévus par le traité international. Un cap qui s’éloigne d’autant plus que les émissions mondiales ne cessent d’augmenter.
Les Etats doivent donc soumettre de nouveaux plans de réduction des émissions, censés être plus ambitieux, tous les cinq ans. Alors que la première échéance survient en 2020, année de la mise en œuvre effective de l’accord de Paris, le sommet se voulait un coup d’accélérateur de ce processus. « Antonio Guterres a eu le courage de placer la barre haut, là où elle devait être, mais la réponse des Etats n’est pas à la hauteur. La dissonance est grande », tacle Laurence Tubiana, directrice de la Fondation européenne pour le climat et architecte de l’accord de Paris.
A New York, où seuls les pays présentant les plans jugés les plus ambitieux s’étaient vus offrir une tribune, aucun gros émetteur de gaz à effet de serre n’a pris d’engagement fort ou nouveau pour le climat. Le président français, Emmanuel Macron, a toutefois apporté son soutien à la relève des objectifs européens, une avancée notable. « Dès 2020, l’Europe doit prendre des décisions très claires pour aller vers – 55 % des émissions en 2030, et rehausser le prix du carbone », a-t-il déclaré.
L’Union européenne (UE), troisième pollueur mondial après la Chine et les Etats-Unis, a échoué, lors d’un conseil de juin, à relever son objectif (actuellement à – 40 %), ainsi qu’à adopter un plan de neutralité carbone en 2050, malgré le soutien de vingt-quatre pays. Le Conseil européen espère obtenir un consensusdans les prochains mois, afin que l’UE puisse présenter à l’ONU sa stratégie à long terme début 2020.
L’Allemagne a, de son côté, réitéré un engagement datant de 2014, celui de réduire ses émissions de CO2 de 55 % d’ici à 2030. Elle a aussi donné les grandes lignes d’un plan dévoilé vendredi : 54 milliards d’euros en quatre ans pour le climat, avec pour objectif d’atteindre deux tiers d’énergies renouvelables en 2030 et de sortir du charbon au plus tard en 2038.
> Lire aussi  En Allemagne, Angela Merkel sort son « plan vert » pour le climat
Une apparition de Donald Trump
Quant aux autres principaux pollueurs (Canada, Australie, Brésil ou Afrique du Sud), leurs dirigeants n’avaient pas fait le déplacement jusqu’à New York. Le président américain, Donald Trump, qui avait prétexté un emploi du temps chargé pour sécher le sommet, y a finalement fait une apparition mais sans prendre la parole. Face à des grands émetteurs considérés comme démissionnaires, l’espoir était alors grand de voir deux économies émergentes, encore fortement dépendantes du charbon, s’engager davantage dans la bataille du climat.
Las ! La Chine, représentée par son ministre des affaires étrangères, Wang Yi, s’est bornée à promettre qu’elle respecterait sa contribution à l’accord de Paris, et que « le retrait de certaines parties n’ébranlera pas la volonté collective » – référence à l’annonce par Donald Trump en 2017 de retirer les Etats-Unis du traité. Le premier ministre indien, Narendra Modi, assurant qu’il « vaut mieux agir un peu que beaucoup parler », a annoncé, pour l’essentiel, une augmentation de la part des renouvelables dans le mix énergétique pour atteindre une capacité de 175 gigawatts (GW) d’ici à 2022 et 450 GW à plus long terme.
Seuls un groupe de pays, essentiellement en développement, ont finalement répondu à l’appel d’Antonio Guterres. Dans le détail, soixante-six nations (Chili, Mexique, Argentine, Fidji, Iles Marshall, etc.), pesant pour 6,8 % des émissions, se sont engagées à accroître leurs efforts d’ici à 2020. Et soixante-six pays (pas toujours les mêmes), rejoints par dix régions et cent deux villes, ont promis d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050, selon un décompte annoncé par le président du Chili, Sebastián Piñera, qui accueillera la prochaine conférence climat (COP25) en décembre.
« Seuls les petits pollueurs ont saisi l’enjeu du dérèglement climatique, relève David Waskow, chargé de mission au World Resources Institute (WRI), un think tank basé à Washington. Il faudra voir si les gros pollueurs prennent la question au sérieux l’an prochain et si les Etats-Unis reviennent dans le jeu. » La COP26, qui se tiendra à Glasgow (Royaume-Uni) fin 2020, constituera à ce titre le rendez-vous de la diplomatie climatique le plus important depuis la COP21 de Paris.
Plusieurs milliards de dollars débloqués
A défaut d’avoir réussi à convaincre les Etats de s’engager sur des plans nationaux, Antonio Guterres est parvenu à faire bouger les lignes des acteurs économiques. Entre samedi et lundi, le sommet a donné lieu à pléthore d’initiatives sur des sujets thématiques, comme l’adaptation au réchauffement, la sortie du charbon ou la neutralité carbone – auxquelles se sont également joints des Etats. Tandis que 87 entreprises internationales (Danone, Engie, Ikea, L’Oréal, Nestle, Sodexo, etc.) s’engageaient à s’aligner sur l’objectif de limiter la hausse des températures à 1,5 °C, quinze gouvernements (Argentine, Inde, Sénégal, etc.) et dix entreprises (Enel, Saint-Gobain, etc.) promettaient d’accélérer l’efficacité énergétique de 3 % par an.
De nombreux acteurs ont également mis la main au portefeuille, la finance s’avérant le nerf de la guerre des négociations climatiques. La Fondation Bill et Melinda Gates, la Banque mondiale et plusieurs gouvernements ont annoncé débloquer 790 millions de dollars (720 millions d’euros) pour renforcer la résilience de 300 millions de petits exploitants agricoles face à l’augmentation des impacts climatiques. Les vingt-cinq plus grandes banques nationales et régionales de développement, dont l’Agence française de développement, ont pour leur part décidé de financer 1 000 milliards de dollars (910 milliards d’euros) de projets climat d’ici à 2025. Elles ont également lancé un partenariat avec le Fonds vert pour le climat, l’un des mécanismes financiers créés pour mobiliser l’argent des pays du Nord en faveur de ceux du Sud, qui totalise désormais 7 milliards de dollars (6,4 milliards d’euros) pour sa recapitalisation.
> Lire aussi  Climat : Greta Thunberg et 15 autres jeunes intentent une action juridique contre cinq pays
Si Andrew Steer, le président du WRI, félicite un « secteur privé et des acteurs infranationaux qui avancent plus vite que les gouvernements nationaux », Jennifer Morgan, directrice de Greenpeace International, voit, elle, « des engagements trop vagues et un manque de crédibilité ». « On n’a plus le temps pour les initiatives volontaires d’entreprises, juge-t-elle. Il faut des réglementations étatiques qui mettent fin aux énergies fossiles et modifient en profondeur les transports ou les bâtiments. »
L’observatrice met toutefois au crédit de ce sommet, « qui ne peut pas être qualifié d’échec », d’avoir remis le climat sur la table des dirigeants. « Nous avons encore beaucoup de chemin à faire pour remporter cette course », a conclu Antonio Guterres, appelant les pays à être aux rendez-vous des COP25 et CO26. Les jeunes qui défileront une fois de plus dans le monde, vendredi 27 septembre, sauront leur rappeler de joindre le geste à la parole.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/09/24/a-l-onu-les-grands-pollueurs-echouent-a-prendre-des-engagements-pour-le-climat_6012767_3244.html>
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20- On vous explique la plainte pour inaction climatique déposée par Greta Thunberg et 15 autres jeunes contre cinq Etats, dont la France, France Info, 24/09/19, 13:00

La militante suédoise Greta Thunberg et 15 autres jeunes de 12 pays ont annoncé lundi lancer un recours en justice contre la France, l'Allemagne, l'Argentine, le Brésil et la Turquie.
Un discours qui fait polémique, des applaudissements qui sonnent creux, et une action en justice. Greta Thunberg et 15 autres jeunes, âgés de 8 à 17 ans et venus de 12 pays, ont annoncé, lundi 23 septembre, en marge du sommet sur le climat à l'ONU, intenter une action en justice contre cinq Etats. Les activistes visent les pays pollueurs suivants : la France, l'Allemagne, l'Argentine, le Brésil et la Turquie. Quel est le protocole utilisé ? Comment des enfants peuvent-ils porter une action en justice ? Pourquoi ces pays plutôt que d'autres ? France info fait le point sur cette plainte inédite. 
• Sur quelle base juridique repose cette plainte ? 
Les 16 activistes dénoncent l'inaction des dirigeants comme "atteinte à la Convention de l'ONU sur les droits de l'enfant". Par cette Convention internationale, signée il y a trente ans à l'ONU, les Etats s'engagent à protéger la santé et les droits des enfants. D'après les jeunes qui ont déposé ce recours, avec l'aide du cabinet international d'avocats Hausfeld et le soutien de l'Unicef, les pays n'ont pas tenu leurs engagements. 
La Convention des Nations unies relative aux droits de l'enfant, souvent appelée Convention internationale des droits de l'enfant (Cide), est un traité de droit international adopté à l'unanimité – excepté les Etats-Unis – par l'Assemblée générale de l'ONU le 20 novembre 1989. Elle vise à reconnaître et assurer les droits humains applicables à tous les enfants, en prenant en compte leurs spécificités. 
Ce traité comprend tous les types de droits : civils, politiques, économiques, sociaux et éducatifs. A l'inverse des textes précédents, la Convention est juridiquement contraignante pour les Etats qui l'ont ratifiée. En France, elle a même une valeur juridique supérieure aux lois. L'Etat, les collectivités territoriales, les institutions et toutes les personnes physiques sont dans l'obligation de respecter les droits des enfants énoncés. 
La Cide comprend quatre grands principes transversaux : la non-discrimination, le droit à la vie, à la survie et au développement, le droit de l'enfant de donner son opinion et la prise en considération de cet avis, et l'"intérêt supérieur de l'enfant", qui doit primer à chaque fois qu'une décision le concernant est prise. 
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/greta-thunberg/pays-vises-portee-juridique-on-vous-explique-la-plainte-pour-inaction-climatique-deposee-par-des-jeunes-contre-cinq-etats-dont-la-france_3629727.html>
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21- Entretien. Antarctique : la calotte qui s'écroule va redessiner les littoraux du monde, AFP, 24/09/19, 11:00
Marlowe Hood

L'avenir des régions côtières et de leurs millions d'habitants dépend de la masse de glace recouvrant l'Antarctique occidental qui va faire monter le niveau des océans d'au moins 3 mètres.
A la veille de la publication d'un rapport des experts de l'ONU sur les océans et les zones glacées, Anders Levermann, expert de l'Antarctique au Potsdam Institute of Climate, décrit à l'AFP l'impact du réchauffement climatique sur la région la plus froide du globe.
Q : Est-ce que le réchauffement agit sur les calottes du Groenland et de l'Antarctique de la même manière ?
R : Non. En Antarctique, 99% de la perte de volume se produit lorsque la glace avance vers l'océan. Il n'y a pratiquement aucune fonte de glace à la surface, il fait tout simplement trop froid. Au Groenland, la moitié de la perte de volume vient de l'eau de fonte qui coule jusqu'à l'océan.
En Antarctique ou au Groeland, quand la glace s'écoule vers l'océan, et devient une plate-forme glaciaire (prolongement de glace au-dessus de la mer, qui reste attaché au continent, ndlr), elle entre en contact avec la surface de l'eau. Même un dixième de degré d'écart de température peut entraîner un déséquilibre de la plate-forme.
La calotte du Groenland est beaucoup plus petite que celle de l'Antarctique - l'équivalent de 7 mètres d'élévation du niveau de la mer, contre 55 mètres - mais perd plus de glace. C'est parce qu'en Antarctique, il fait beaucoup plus froid.
Q : Concernant la hausse du niveau des océans, que savons-nous de nouveau sur le rôle de l'Antarctique ?
R : Il y a dix ans, les modèles sur l'Antarctique ne prévoyaient pas de perte importante de glace pendant ce siècle. Il y avait même des débats sur l'éventualité que le volume de glace augmente.
Aujourd'hui, tous les modèles montrent des pertes de glace à un rythme important. La calotte du continent a perdu 150 millions de tonnes de glace chaque année depuis 2015, quasiment la totalité en Antarctique occidental. Et ça s'accélère.
Il n'y a plus de doute. Les études existantes montrent que l'Antarctique occidental a dépassé un point de basculement. Il est instable et va relâcher sa glace la plus fragile - l'équivalent de plus de 3 mètres d'élévation du niveau de la mer - dans l'océan. Point barre.
Quant à la contribution de l'Antarctique à la hausse du niveau des océans d'ici la fin du siècle, une étude que j'ai faite avec de nombreux collègues en 2014 prévoyait une augmentation de 50 cm d'ici 2100, ce qui est énorme. La dernière évaluation des experts climat de l'ONU (GIEC) disait 16 cm au maximum.
En 2016, une étude importante dans la revue Nature envisageait une contribution beaucoup plus importante, jusqu'à plus d'un mètre. Elle a été très critiquée, et ses conclusions pourraient être révisées.
Si l'accord de Paris est respecté (en dessous de +2°C par rapport à l'ère pré-industrielle, ndlr), la hausse du niveau de la mer va ralentir mais ne va pas s'arrêter. S'il ne l'est pas, la hausse va s'accélérer à la fin du siècle.
Q : En combien de temps la calotte de l'Antarctique occidental va-t-elle disparaître ?
R : Je pense que nous sous-estimons le rythme. Mais il faudra malgré tout des siècles pour libérer toute la glace, même si cela ne s'arrêtera pas.
Personne ne devrait avoir peur d'être tué par la hausse du niveau des océans. Mais si New York se retrouve 5 mètres sous le niveau de la mer, derrière des digues, je ne sais pas si les gens voudront encore y vivre.
Le vrai impact sera dans ce que l'on va perdre. Hong Kong est aujourd'hui un phare de la démocratie en Chine, la Nouvelle Orléans est un bastion culturel, New York une place forte de la culture et des affaires. Hambourg, Calcutta et Shanghaï... Nous allons toutes les perdre face au changement climatique si nous ne réduisons pas les émissions de CO2.
<https://information.tv5monde.com/info/antarctique-la-calotte-qui-s-ecroule-va-redessiner-les-littoraux-du-monde-323175>
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22- Climat : le rapport de l'ONU sur les océans et les zones glacées adopté, AFP, 24/09/19, 12:00

Le rapport des experts climat de l'ONU sur le piteux état de santé des océans et des zones glacées a été adopté mardi matin, après une nuit blanche de débats ralentis par les objections saoudiennes, a-t-on appris auprès de participants.
Le groupe d'experts climat de l'ONU (Giec) a confirmé l'adoption du texte sur Twitter.
"Un fort agréable moment (...) après 2 ans de travail et une dernière session de 27 heures", a également twitté Jean-Pierre Gattuso, un des auteurs du rapport.
Les scientifiques et diplomates des 195 Etats membres du Giec sont réunis à Monaco depuis vendredi. Mais les discussions qui devaient se terminer lundi soir ont duré toute la nuit, jusqu'à mardi un peu avant 9H00 GMT.
La faute à l'Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole, ont indiqué à l'AFP plusieurs participants sous couvert de l'anonymat.
Les Saoudiens voulaient écarter les références au rapport spécial du Giec d'octobre 2018 qui montrait les grandes différences d'impacts entre un monde à +1,5°C et à +2°C.
Ce véritable coup de semonce des scientifiques expliquait qu'il faudrait réduire les émissions de gaz à effet de serre de près de 50% d'ici 2030 pour rester sous +1,5°C, objectif idéal de l'accord de Paris sur le climat de 2015.
Mais malgré son adoption par consensus, certains pays, Arabie saoudite en tête, n'accepte pas ses conclusions.
"Les Saoudiens veulent discréditer la science sur laquelle se base le rapport. C'est méprisable (...) On dirait qu'ils sont venus à cette réunion juste pour empêcher toute référence au rapport 1,5°C ou à la baisse des émissions de CO2", a déclaré un participant sous couvert d'anonymat.
Finalement, après des heures de discussions, les délégations ont accepté de retirer la référence la plus forte à ce rapport et à plusieurs autres, a indiqué une source proche des négociations à l'AFP.
Malgré tout, "la science qui sous-tend ce rapport est bien dedans", a insisté un autre participant.
Lors de la réunion climat de l'ONU à Katowice en décembre dernier (COP24), Etats-Unis, Arabie saoudite et Russie avaient déjà refusé la mention "accueille favorablement" ce rapport +1,5°C dans la décision finale. Depuis, à chaque occasion, les Saoudiens rejettent les références à ce texte.
Le contenu du rapport adopté mardi matin, qui passe en revue les effets catastrophiques du réchauffement sur les océans, les calottes glaciaires, les banquises ou les glaciers, ne sera rendu public que mercredi matin.
La publication de ce texte qui va offrir de nouvelles preuves de l'urgence à agir contre le dérèglement climatique et ses impacts sur les écosystèmes et l'humanité intervient deux jours après le sommet climat de l'ONU où les dirigeants réunis n'ont pas répondu aux attentes des défenseurs du climat.
<https://information.tv5monde.com/info/climat-le-rapport-de-l-onu-sur-les-oceans-et-les-zones-glacees-adopte-323184>
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23- Jair Bolsonaro sonne la charge « illibérale » à l’ouverture de l’Assemblée générale de l’ONU, Le Monde, 24/09/19, 18h48
Marc Semo  (New York, envoyé spécial)

Le président brésilien a asséné mardi des contre-vérités sur l’Amazonie et affirmé que les leaders des peuples autochtones, comme le chef Raoni, étaient « manipulés par l’étranger ». 
La tradition est bien ancrée : depuis 1946 et la première Assemblée générale de l’ONU, alors à Londres, le discours du représentant du Brésil ouvre la session, juste après celui du secrétaire général. Avec ses invectives et ses envolées chauvines, prononcées devant les représentants des 193 membres des Nations unies, dont 136 chefs d’Etats et de gouvernement, le président brésilien, Jair Bolsonaro, a nettement tranché sur les propos plutôt consensuels de ses prédécesseurs. Ses premiers mots, mardi 24 septembre à New York, ont été « pour remercier Dieu d’être en vie », évoquant implicitement l’attentat au couteau dont il avait été victime quelques semaines avant son élection. Puis il a aussitôt clamé « vouloir rétablir la vérité sur le Brésil, qui renaît après avoir frôlé le socialisme ».
Mélange de rodomontades et de digressions confuses, son discours a cherché à dénoncer les agents du régime cubain au Venezuela comme dans le reste du sous-continent. Il a répété des contre-vérités évidentes sur l’Amazonie – « notre immense forêt grande comme l’Europe et parfaitement préservée » – et affirmé que les incendies de l’été ont été causés par la météo et les pratiques agricoles locales.
> Lire aussi  Le climat, l’Amazonie ou l’Iran…, les sujets brûlants de l’Assemblée générale de l’ONU
Emmanuel Macron visé
« Les attaques des médias internationaux n’ont fait que renforcer le patriotisme »,a lancé l’ancien militaire, dénonçant ceux qui « se comportent de façon irrespectueuse et coloniale, attaquant notre souveraineté », sans citer de pays en particulier, même si cela visait, en premier lieu, le président français, Emmanuel Macron, qui a fait de la préservation de l’Amazonie l’une de ses priorités depuis le G7 de Biarritz.
> Lire aussi  Donald Trump à l’ONU : « L’avenir n’appartient pas aux “globalistes” mais aux patriotes »
Remerciant au contraire Donald Trump pour son soutien, Jair Bolsonaro a affirmé que les leaders des peuples autochtones comme le chef Raoni sont « manipulés par l’étranger ». « L’écologisme radical et des conceptions dépassées ne font que marginaliser encore un peu plus les peuples autochtones », a-t-il lancé, assurant qu’« une nation a le droit à se nourrir et que la France, comme l’Allemagne, consacrent 50 % de leur territoire à l’agriculture, et que 61 % du territoire brésilien est préservé ».
> Lire aussi  Le chef indien Raoni : « Je suis fatigué de toutes ces promesses qui n’aboutissent pas »
La loi du plus fort
Le ton était donné. La 74e Assemblée générale de l’ONU montre la réalité d’un monde où les « démocraties illibérales », les « démocratures » et les leaders populistes de tout poil ont le vent en poupe. Juste après le président brésilien venait le tour de Donald Trump, puis dans la même matinée inaugurale, mardi, se sont succédé à la tribune le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, et son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan. Leurs discours ont exprimé dans toute leur évidence ces nouvelles réalités d’un monde menacé par le chaos, le retour des nationalismes et des politiques de puissance, voire par la loi du plus fort.
Le contraste était saisissant avec les fondamentaux du système onusien, rappelés longuement par le secrétaire général, Antonio Guterres, avant le début des travaux de l’Assemblée. Il avait souligné la nécessité « de préserver des institutions multilatérales solides dans un monde multipolaire ». Il en appelait à intensifier la lutte contre le réchauffement climatique, n’hésitant pas à parler de « crise climatique ». Dénonçant « les nouvelles formes d’autoritarisme » et les attaques contre les libertés, il a critiqué l’absence de solidarité alors que le nombre de réfugiés et déplacés dépasse tous les records. Mais ce sont les autres, ceux-là même qu’il pourfend, qui ont donné le ton en ces premières heures d’une Assemblée générale d’une ONU et d’un système multilatéral mis en place après la seconde guerre mondiale et ébranlé aujourd’hui, notamment par les Etats-unis, le pays qui en fut le pilier.
<https://www.lemonde.fr/international/article/2019/09/24/jair-bolsonaro-sonne-la-charge-illiberale-a-l-ouverture-de-l-assemblee-generale-de-l-onu_6012883_3210.html>
Sur le même sujet : 
> A l'ONU, Bolsonaro défend sa souveraineté sur l'Amazonie et attaque Macron <https://information.tv5monde.com/info/l-onu-bolsonaro-defend-sa-souverainete-sur-l-amazonie-et-attaque-macron-323259>, AFP, 25/09/19, 03:00
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23- Climat : Macron réclame la "réconciliation" plutôt que "la dénonciation", AFP, 25/09/19, 00:00

Pour sauver le climat, Emmanuel Macron a appelé mardi à l'ONU à la "réconciliation" en France comme dans le monde, plutôt que de "rester dans le tandem de la dénonciation et de l'inaction (qui) ne mènera à rien". 
"Nous sommes en train de voir poindre une rhétorique constante de la dénonciation. Je l'entends, elle nous pousse à agir, mais elle n'est plus suffisante. Nous n'en sommes plus à dénoncer, nous savons !", a lancé le chef de l'Etat, accusé d'inaction par les défenseurs de l'environnement.
Ses déclarations à la tribune des Nations unies faisaient écho à ses critiques contre Greta Thunberg mardi matin, qu'il a jugé "très radicale" et susceptible d'"antagoniser la société", ainsi que sur les manifestations des jeunes, auxquels il a conseillé d'agir plus concrètement que de simplement défiler dans les rues.
"Et à côté", il a dit voir "chez certains un confort de l'inaction, une habitude du cynisme. Et au milieu, le groupe encombré, peut-être maladroit, de ceux qui essaient de faire".
"Bâtissons ensemble cet agenda de réconciliation avec nos opinions publiques, notre jeunesse, nos entreprises, les investisseurs (...) et changeons dès à présent nos habitudes de consommateurs, de producteurs, d'investisseurs et de citoyens", a demandé le président français, qui a fait de l'écologie une priorité de la seconde moitié de son quinquennat.
"Rester dans ce tandem de la dénonciation et de l'inaction ne mènera à rien, je crois très profondément que le courage de la responsabilité est de dire qu'il y a des choses que nous pouvons faire tout de suite, d'autres qui vont prendre du temps", a-t-il poursuivi.
"Nous avons des peuples qui vivent dans des habitations pas parfaitement isolées et qui doivent se déplacer et polluent en se déplaçant. Nous ne devons pas les culpabiliser mais les aider à changer", a-t-il insisté.
"Cet agenda de réconciliation, c'est ce que je veux mener en France, ce que nous devons bâtir en Europe et que nous devons construire ici", a-t-il martelé.
Il y a un mois il déclarait sur le média Konbini avoir eu une prise de conscience sur l'écologie grâce aux manifestations des jeunes. "J'ai changé, très profondément. Le mouvement de la jeunesse, pendant des mois, et qui continue, m'a fait réfléchir", avait-il dit.
<https://information.tv5monde.com/info/climat-macron-reclame-la-reconciliation-plutot-que-la-denonciation-323305>
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24- Canada : Trudeau promet la neutralité carbone d'ici 2050 en cas de victoire, AFP, 25/09/19, 00:00

Le Premier ministre canadien sortant Justin Trudeau a promis mardi que le Canada atteindrait zéro émission nette de gaz à effet de serre d'ici 2050 et baisserait de moitié les impôts des entreprises du secteur des technologies propres s'il était réélu lors des législatives d'octobre.
Pour atteindre l'objectif de neutralité carbone, un gouvernement libéral réélu le 21 octobre fixera des "objectifs juridiquement contraignants à atteindre tous les 5 ans" et dépassera "les objectifs à l’horizon 2030 du Canada en matière d’émissions", selon un communiqué du parti de Justin Trudeau.
"C'est un objectif ambitieux, mais c'est faisable", a indiqué le dirigeant libéral lors d'une conférence de presse, précisant que l'objectif de neutralité carbone sera atteint "non pas seulement parce que nous pouvons le faire, mais parce que nous devons le faire".
Pour encourager les entreprises participant à l'effort de réduction des émissions de gaz à effet de serre, Justin Trudeau a annoncé qu'en cas de victoire, son gouvernement "réduira de moitié l'impôt des sociétés pour les entreprises à zéro émission et à technologies propres", dont les fabricants de batteries pour voitures électriques ou de panneaux solaires.
"Nous n'investissons pas seulement dans les technologies propres, le transport en commun et les infrastructures résilientes aux changement climatiques : nous investissons dans l'avenir du Canada, nous investissons dans nos enfants", a-t-il poursuivi.
Ces annonces interviennent en pleine mobilisation planétaire contre l'inaction politique face aux changements climatiques, dont la tête de proue, la jeune militante suédoise Greta Thunberg, se rendra au Canada cette semaine pour une manifestation vendredi à Montréal. 
"Les changements climatiques ne peuvent plus être une question partisane", a pour sa part estimé lors d'une conférence de presse la ministre canadienne de l'Environnement, Catherine McKenna.
L'environnement est un sujet central de la campagne électorale, les libéraux et les conservateurs s'affrontant vivement autour de la taxe carbone imposée par le gouvernement Trudeau aux provinces ne disposant pas de mesures de limitation de la pollution jugées suffisantes. Cette taxe est contestée en justice par plusieurs de ces provinces, toutes menées par des gouvernements conservateurs.
Le chef du parti conservateur et principal rival de Justin Trudeau aux élections fédérales, Andrew Scheer, a promis de l'abolir s'il était élu.
Selon les engagements pris par le Canada en 2015 dans le cadre de l'accord de Paris sur le climat, le pays doit réduire de 30% ses émissions de GES d'ici 2030 par rapport au niveau de 2005. Or dans le meilleur des scénarios, le Canada ne réussira à les réduire que de 19%, a reconnu en décembre le ministère de l'Environnement.
Atteindre zéro émission nette ne signifie pas que plus aucune émission de gaz à effet de serre ne sera autorisée au Canada, mais celles-ci devront être compensées, par exemple en plantant des arbres.
A l'occasion d'un sommet sur le climat en présence de nombreux dirigeants mondiaux lundi, 66 Etats ont souscrit au principe d'une neutralité carbone d'ici 2050, a annoncé l'ONU.
<https://information.tv5monde.com/info/canada-trudeau-promet-la-neutralite-carbone-d-ici-2050-en-cas-de-victoire-323279>
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26- Les océans ravagés, nouvelle preuve accablante du dérèglement climatique, AFP, 25/09/19, 05:00
Amélie Bottollier-Depois

Les experts de l'ONU vont dévoiler ce mercredi à Monaco un sinistre tableau des océans et des zones glacées de la planète, nouvelle preuve de l'urgence à lutter contre le réchauffement climatique qui répond à l'inaction dont sont accusés les dirigeants mondiaux.
Malgré le plaidoyer plein de colère de la jeune militante suédoise Greta Thunberg, invitée à la tribune des Nations unies, le sommet climat de lundi à New York n'a pas suscité l'impulsion recherchée par les défenseurs du climat.
"Des millions de personnes dans les rues vendredi ont montré clairement qu'ils n'accepteraient plus l'apathie, les excuses et l'inaction des dirigeants mondiaux, faibles et incapables de résister au pouvoir de l'industrie des énergies fossiles", a commenté Jennifer Morgan, directrice de Greenpeace International.
Certains espèrent malgré tout que le nouveau rapport spécial des experts climat de l'ONU (Giec) -qui devrait être tout aussi alarmant que les deux précédents sur l'objectif de limiter le réchauffement à +1,5°C et sur l'utilisation des terres- soit un moteur pour agir.
"Les gouvernements doivent savoir que les promesses qu'ils transforment en actions peuvent vraiment faire une différence. Ça peut être un investissement pour l'avenir", a déclaré à l'AFP Stephen Cornelius, de WWF, qui participait comme observateur à la session du Giec à Monaco.
Les scientifiques et diplomates des 195 Etats membres du Giec ont adopté mardi matin après cinq jours de débats et une dernière session marathon de 27 heures la synthèse de ce rapport de 900 pages, dont le contenu sera dévoilé seulement ce mercredi à 9H00 GMT. Il leur aura fallu une dernière nuit blanche pour surmonter les objections de l'Arabie saoudite... premier exportateur mondial de pétrole.
Les océans, qui couvrent plus de 80% de la surface du globe, ont absorbé environ un quart des émissions de gaz à effet de serre générés par l'Homme. Avec des conséquences palpables : hausse de la température de la mer, acidification, perte d'oxygène.
Des modifications si importantes qu'elles entraînent des impacts en cascade sur les écosystèmes dont dépend l'Homme pour sa protection et sa nourriture.
- Des solutions dans les océans -
Des calottes glaciaires aux glaciers, en passant par la banquise et le permafrost, les zones gelées de la planète ne sont pas non plus épargnées par les impacts ravageurs du réchauffement.
La montée des eaux liée au rétrécissement des calottes de l'Antarctique et du Groenland va menacer de nombreuses régions côtières, des petits Etats insulaires aux grandes métropoles comme New York ou Shanghai, en passant par les deltas du Gange ou du Mékong.
Avec ou sans mesures d'adaptation (constructions de digues...), le déplacement de certaines communautés pourrait être, à terme, inéluctable, même si le monde parvient à limiter le réchauffement à +2°C par rapport à l'ère pré-industrielle, objectif minimum de l'accord de Paris.
Aujourd'hui, avec seulement +1°C de réchauffement, les impacts se font déjà lourdement sentir, des tempêtes aux inondations, en passant par les sécheresses et les canicules meurtrières.
Les engagements actuels des Etats à réduire leurs émissions de CO2, s'ils étaient respectés, conduiraient à un monde à +3°C.
Face à ce dérèglement climatique, les océans peuvent offrir des solutions, notamment par le développement des énergies marines renouvelables.
Selon un rapport publié cette semaine par le Groupe de haut niveau pour une économie marine durable, qui rassemble des Etats comme l'Australie ou le Chili, l'action climatique basée sur l'océan pourrait permettre jusqu'à un cinquième des réductions d'émissions de CO2 nécessaires d'ici 2050 pour limiter le réchauffement à +1,5°C.
"Associé aux réductions d'émissions liées aux activités sur terre, cela montre que les actions pour le climat basées sur l'océan pourraient fournir une bouée de sauvetage pour les économies, les ressources alimentaires, les communautés côtières et la vie marine en première ligne face aux impacts climatiques", a commenté la Première ministre norvégienne Erna Solberg, co-présidente du Groupe.
<https://information.tv5monde.com/info/les-oceans-ravages-nouvelle-preuve-accablante-du-dereglement-climatique-323308>
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En images
27- Portfolio. Climat : New York sur la planète marche, Libération, 23/09/19, 17:50
Nina Berman, Noor

Vendredi, New York était l'épicentre de la mobilisation pour le climat. Les manifestants ont marché pour interpeller les leaders du monde entier réunis pour un sommet exceptionnel sur le climat organisé sous l'égide de l'ONU.
Portfolio à voir à :
<https://www.liberation.fr/planete/2019/09/23/climat-new-york-sur-la-planete-marche_1753060>
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28- Vidéo. Le discours plein de rage de Greta Thunberg à l’ONU, Le Monde, 23/09/19, 18h42

Elle a condamné « l’inaction des politiques » contre le changement climatique, à l’ouverture d’un sommet consacré à ce sujet à New York.
> Vidéo à voir à :
<https://www.lemonde.fr/climat/video/2019/09/23/vous-avez-vole-mes-reves-et-mon-enfance-le-discours-de-greta-thunberg-a-l-onu_6012739_1652612.html>
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29- Climat : le scénario catastrophe, France 5, C à Vous, 23/09/19, 19h19

Invité du jour : Jean Jouzel, climatologue, membre du GIEC
> Interview à retrouver à :
<https://www.france.tv/france-5/c-a-vous/c-a-vous-saison-11/1076897-climat-le-scenario-catastrophe-c-a-vous-23-09-2019.html>
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– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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