[revue-presse-FNH] Grande revue de presse centrée sur eau, santé, consommation, tourisme, loisirs, pollutions et déchets + 1 publication (mardi 21 avril)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mar 21 Avr 07:50:11 CEST 2020


Bonjour à tous,
  
Un grand tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Paolo Giordano : « Je ne veux pas passer à côté de ce que l’épidémie nous dévoile de nous-mêmes » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/03/24/paolo-giordano-je-ne-veux-pas-passer-a-cote-de-ce-que-l-epidemie-nous-devoile-de-nous-memes_6034192_3232.html>, Le Monde, 24/03/20, 15h25
2- Des enzymes gloutonnes viennent à bout des bouteilles plastiques <https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/04/08/des-enzymes-gloutonnes-viennent-a-bout-des-bouteilles-plastiques_6036032_1650684.html>, Le Monde, 08/04/20, 18h44
3- Un étudiant crée un système de barrage pour que le plastique des fleuves n'atteigne pas la mer <https://positivr.fr/plastic-vortex-systeme-recuperation-dechets-fleuves/>, Positivr, 08/04/20
4- Confinement et environnement : un nouvel outil pour visualiser quotidiennement les effets du confinement sur la qualité de l'air <https://www.ineris.fr/fr/ineris/actualites/confinement-environnement-nouvel-outil-visualiser-quotidiennement-effets>, INERIS, 08/04/20
5- Grâce à la baisse de la pollution, les sommets de l'Himalaya sont de nouveau visibles à 200 km <https://www.lci.fr/planete/grace-a-la-baisse-de-la-pollution-les-sommets-de-l-himalaya-sont-de-nouveau-visibles-a-200-km-2150603.html>, LCI, 10/04/20, 07:47
6- A la faveur de la crise sanitaire, le plastique à usage unique fait son retour en force <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/04/12/a-la-faveur-de-la-crise-sanitaire-le-plastique-a-usage-unique-fait-son-retour-en-force_6036357_3244.html>, Le Monde, 12/04/20, 10h19
7- L'Europe orientale s'inquiète d'une recrudescence du trafic de déchets <https://www.geo.fr/environnement/leurope-orientale-sinquiete-dune-recrudescence-du-trafic-de-dechets-200448>, AFP, 12/04/20, 15:00
8- Le Covid-19 est 10 fois plus mortel que la grippe H1N1 <https://www.lalsace.fr/sante/2020/04/13/le-covid-19-est-10-fois-plus-mortel-que-la-grippe-h1n1>, AFP, 13/04/20, 18:51 
9- Pourquoi la rougeole se répand dans le monde et comment le Covid-19 empire cette situation ? <https://dailygeekshow.com/rougeole-covid-19-congo/>, Daily Geek Show, 13/04/20
10- Covid-19 au Brésil : Jair Bolsonaro, un président "coronasceptique" <https://information.tv5monde.com/info/covid-19-au-bresil-jair-bolsonaro-un-president-coronasceptique-354240>, TV5Monde, 14/04/20, 17:35
11- Interview. Coronavirus : «La seconde vague n’aura pas besoin des enfants pour exister» <https://www.liberation.fr/france/2020/04/14/la-seconde-vague-n-aura-pas-besoin-des-enfants-pour-exister_1785245>, Libération, 14/04/20, 21:06
12- Les populations non vaccinées seraient plus sévèrement touchées par le Covid-19 que les autres <https://dailygeekshow.com/vaccin-tuberculose-cbg-coronavirus/>, Daily Geek Show, 14/04/20
13- Coronavirus : des mesures de distanciation sociale nécessaires jusqu’en 2022 ? <http://www.leparisien.fr/societe/coronavirus-des-mesures-de-distanciation-sociale-necessaires-jusqu-en-2022-15-04-2020-8299752.php>, Le Parisien avec AFP, 15/04/20, 07h42
14- Covid-19 : des vaccins dès cet automne ou pas avant l'été 2021 ? <https://www.sciencesetavenir.fr/sciences/covid-19-des-vaccins-des-cet-automne-ou-pas-avant-l-ete-2021_143528>, AFP, 15/04/20, 15h05
15- Ce que la suspension du financement de l’OMS par Donald Trump signifie pour le monde <https://theconversation.com/ce-que-la-suspension-du-financement-de-loms-par-donald-trump-signifie-pour-le-monde-136428>, The Conversation, 15/04/20, 19:07
16- Sécheresse et réseau défectueux : en pleine épidémie, la Martinique manque d'eau <https://information.tv5monde.com/info/secheresse-et-reseau-defectueux-en-pleine-epidemie-la-martinique-manque-d-eau-355570>, AFP, 15/04/20, 21:00
17- Le recyclage des emballages tourne au ralenti <http://www.journaldelenvironnement.net/article/le-recyclage-des-emballages-tourne-au-ralenti,105149?xtor=RSS-31>, Le JDLE, 15/04/20
18- Point commun entre les pays qui ripostent le mieux au coronavirus : ils sont dirigés par des femmes <https://positivr.fr/des-femmes-dirigeantes-point-commun-des-pays-efficaces-contre-le-coronavirus/>, Positivr, 16/04/20
19- Feux de forêt à Tchernobyl : Kiev dans une épaisse fumée, record de pollution <https://information.tv5monde.com/info/feux-de-foret-tchernobyl-kiev-dans-une-epaisse-fumee-record-de-pollution-355800>, AFP, 17/04/20, 20:00
20- Coronavirus : il manque 44 milliards de dollars à l'Afrique pour lutter contre la pandémie, estiment le FMI et la Banque mondiale <https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/coronavirus-il-manque-44-milliards-de-dollars-a-l-afrique-pour-lutter-contre-la-pandemie-selon-le-fmi-et-la-banque-mondiale_3921439.html>, France info avec AFP, 17/04/20, 23:16
En images
21- Coronavirus : Venise dit non au tourisme de masse <https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/coronavirus-venise-dit-non-au-tourisme-de-masse_3921475.html>, France 2, journal de 20h, 17/04/20
22- Paris : des traces de coronavirus retrouvées dans l’eau non potable, "aucun risque" pour les habitants <https://www.lci.fr/sante/coronavirus-pandemie-pollution-sante-paris-des-traces-de-covid-19-retrouvees-dans-l-eau-non-potable-aucun-risque-pour-les-habitants-2151455.html>, LCI, 20/04/20, 07:37
Une publication
23- Découvrez "Contagions", l’essai de Paolo Giordano en libre accès <https://www.seuil.com/actualite/decouvrez-contagions-de-paolo-giordano-en-libre-acces>, Editions du Seuil, 24/03/20


Bien à vous,
Florence

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EXPLOIT DU JOUR : La technologie mise au point par la société française Carbios pour recycler le PET, l'un des plastiques les plus communs, par voie biologique, a fait la "une" de Nature, l'une des revues scientifiques les plus prestigieuses au monde. (cf. item 2 & suite)
SYTÈME D DU JOUR : Pour stopper les déchets plastiques présents dans les fleuves et rivières avant qu'ils n'atteignent la mer, un étudiant a créé le système Plastic Vortex. (cf. item 3)
INITIATIVE DU JOUR : L’Ineris publie en ligne un nouvel outil permettant de visualiser quotidiennement les effets du confinement sur les concentrations de dioxyde d’azote et des particules, polluants réglementés et connus pour leurs effets délétères sur la santé. (cf. item 4 & suite)
LOBBYING DU JOUR : Alors qu’au moins trois études sérieuses s’accordent pour dire que le plastique est, avec l’acier, la surface sur laquelle le coronavirus est le plus stable : il pourrait y rester infectieux jusqu’à trois, voire neuf jours. En riposte, et dans le contexte de l’épidémie de Covid-19, les industriels vantent les prétendues qualités « hygiéniques » du plastique à usage unique et en profitent pour contester les lois visant à réduire son usage en Europe et aux Etats-Unis. (cf. item 5)
DOSSIER DU JOUR : Covid-19 : impacts, interrelations, prévisions & échéances (cf. item 8, 9, 11, 12, 13 & 14)
CHIFFRES DU JOUR : — Bien qu’ils aient déjà 200 millions de dollars d’arriérés, les États-Unis contribuent à l’OMS à hauteur de plus de 400 millions de dollars tandis qu’il manque 44 milliards de dollars à l'Afrique pour lutter contre la pandémie. (cf. item 15 & 20)
— Un tiers des centres de tri d’emballages ménagers sont fermés en France, selon l’éco-organisme Citeo. (cf. item 17 & 7)
RARETÉ DU JOUR : A Jalandhar, une ville située dans l'État du Pendjab, au nord-ouest de l'Inde, les habitants ont sorti leur téléphone portable pour immortaliser ce moment. Au loin, ils aperçoivent les sommets de l'Himalaya qu’ils ne voyaient plus depuis près de 30 ans. (cf. item 5)
SIMILITUDE DU JOUR : Quel point commun entre l’Islande, Taïwan, l’Allemagne, la Nouvelle-Zélande, la Finlande, la Norvège et le Danemark ? Ces pays comptent beaucoup moins de victimes du Coronavirus que les autres et ils sont tous dirigés par des femmes. (cf. item 18)
PRÉMONITION DU JOUR : Entre le 29 février et le 6 mars, juste avant que l’Italie n’entre en confinement total, Paolo Giordano a écrit Contagions. Cet essai est le prolongement d’un article qu’il a publié le 25 février dans le quotidien milanais Corriere della Sera, dans lequel il expliquait, à partir de statistiques, pourquoi les gens devaient rester isolés. (cf. item 1 & 23)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
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> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
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> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Paolo Giordano : « Je ne veux pas passer à côté de ce que l’épidémie nous dévoile de nous-mêmes », Le Monde, 24/03/20, 15h25
Par Paolo Giordano 

Le romancier italien Paolo Giordano, auteur de « La Solitude des nombres premiers », a écrit « Contagions » juste avant que son pays n’entre en confinement. « Le Monde » en publie des extraits. 
« Contagions », l’essai prémonitoire
Né à Turin en 1982, docteur en physique théorique et romancier, Paolo Giordano a gagné une réputation mondiale dès son premier livre, La Solitude des nombres premiers (2008), vendu à plus de 3 millions d’exemplaires dans le monde. On lui doit ensuite Le Corps humain (2013), Les Humeurs insolubles (2015) et Dévorer le ciel (2019), tous publiés au Seuil.
Entre le 29 février et le 6 mars, juste avant que l’Italie n’entre en confinement total, Paolo Giordano a écrit Contagions. Cet essai est le prolongement d’un article qu’il a publié le 25 février dans le quotidien milanais Corriere della Sera, dans lequel il expliquait, à partir de statistiques, pourquoi les gens devaient rester isolés. Le texte, lu 3,5 millions de fois sur le site du journal, lui a donné « l’élan nécessaire » pour écrire cet essai, qui croise les mathématiques, l’écologie et l’information. « Ce petit livre est, dans une certaine mesure, le point final soudain à une entreprise qui a commencé, pour moi, il y a bien longtemps. »
En Italie, Contagions sortira le 26 mars chez Einaudi en e-book, en collaboration avec le Corriere della Sera – l’auteur reversera une partie de ses droits d’auteur pour la gestion de l’urgence sanitaire et la recherche scientifique. En France, le Seuil met Contagions en libre accès sur son site dès le 24 mars, avant une sortie ultérieure en librairie (traduit de l’italien par Nathalie Bauer, 64 p., 9,50 euros). Le Monde publie en exclusivité de larges extraits de ce livre terminé il y a près de trois semaines. Une éternité. Mais une éternité prémonitoire.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/03/24/paolo-giordano-je-ne-veux-pas-passer-a-cote-de-ce-que-l-epidemie-nous-devoile-de-nous-memes_6034192_3232.html>
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2- Des enzymes gloutonnes viennent à bout des bouteilles plastiques, Le Monde, 08/04/20, 18h44
David Larousserie

Une start-up française est parvenue à améliorer une molécule trouvée dans une bactérie du compost pour qu’elle digère le polytéréphtalate d’éthylène (PET) et permette son recyclage. 
En février 2019, la start-up française Carbios réalisait une première mondiale dans le domaine du recyclage des matières plastiques. Son procédé chimique brisait menu les longues chaînes formant le plastique des bouteilles, jusqu’à obtenir des ingrédients de base… pour refaire ces bouteilles, ouvrant donc la voie à une économie circulaire se passant de pétrochimie.
L’enjeu est de taille car le polymère visé, le polytéréphtalate d’éthylène (PET, en anglais), reconnaissable au nombre 1 inscrit dans un triangle sur les emballages, est l’un des plastiques les plus produits au monde avec environ 70 millions de tonnes annuelles. Il sert chaque année à la fabrication de 500 milliards de bouteilles, mais aussi dans les fibres textiles.
> Lire aussi  Des bouteilles plastiques recyclables à l’infini
Le 8 avril, l’équipe scientifique de l’entreprise, associée à l’INSA de Toulouse et au Toulouse Biotechnology Institute (CNRS, INRAE, INSA), a dévoilé, dans la revue Nature, les secrets de cette efficacité. « Il y a cinq ans, je pensais que dégrader le PET, molécule solide et durable, serait impossible », se souvient Alain Marty, directeur scientifique de Carbios et ancien chercheur à l’INSA. Les premiers essais ne sont en effet guère encourageants.
Ce spécialiste des enzymes, de petites protéines catalysant bon nombre de réactions chimiques dans les cellules, passe alors au crible une vingtaine de molécules répertoriées dans la littérature scientifique. Avec son équipe, il fouille aussi les décharges à la recherche de micro-organismes amateurs de plastique. En 2016, une équipe japonaise avait ainsi identifié une bactérie, Ideonella sakaiensis, proliférant dans les monceaux de bouteilles et capable de dégrader le PET grâce à deux enzymes.
Facile à modifier et à produire
L’enzyme retenue par les Toulousains pour leur projet est fabriquée par une bactérie qui vit, elle, dans les composts végétaux, où elle permet la destruction des cuticules des plantes, une fine couche protectrice des feuilles notamment. Ses découvreurs, en 2012, au Japon l’ont baptisé LCC, pour Leaf Compost Cutinase (Cutinase des feuilles de compost) et ont remarqué qu’elle détruisait aussi le PET. L’équipe française, dans sa publication, montre même que c’est de loin la meilleure dans cette tâche. Cependant, elle ne l’est pas assez pour en faire un produit commercial : en trois jours, elle vient à bout de seulement 30 % du PET.
Alors les chimistes l’ont patiemment modifiée pour doper son efficacité. « Les polymères sont comme des milliards de colliers de perles enchevêtrés. Le PET est constitué de deux perles alternées qui se répètent », explique Alain Marty.
> Lire aussi  Comment l’industrie se prépare à se passer du plastique
Il faut donc d’abord s’assurer que l’enzyme s’accroche le mieux possible aux « colliers ». Une modélisation de la structure tridimensionnelle de la molécule a permis de repérer une dizaine de points d’attache, sur quelque 300 blocs différents qu’elle possède. Puis ces parties ont été modifiées afin de trouver la combinaison se liant le mieux au PET ; 209 variants ont été testés. L’avantage d’une enzyme par rapport à d’autres molécules, c’est qu’elle est facile à modifier et à produire : on change la séquence génétique qui code pour sa synthèse, et on introduit ces gènes dans une bactérie, qui la fabrique. De cette manière, les chimistes ont trouvé un variant qui améliore de plus de 75 % l’efficacité de la LCC naturelle.
Ensuite, il faut aider les colliers à se démêler pour faciliter l’accès des enzymes aux chaînes. Il suffit pour cela de chauffer modérément le plastique, vers 70 degrés, ce qui libère le mouvement des chaînes jusqu’alors figées, comme lors d’une décongélation de spaghettis cuits. Mais les enzymes, qui fonctionnent habituellement à température ambiante, n’aiment pas cette surchauffe qui les dégrade et leur font perdre tous leurs moyens. Les chimistes ont donc dû « renforcer » leur variant, en induisant de nouvelles mutations afin de rigidifier l’ensemble, même après chauffage.
« Un très grand pas »
La championne était prête. En dix heures, elle dévore 90 % du PET et libère les deux précieuses perles, les acides téréphtaliques et l’éthylène glycol, pouvant ensuite servir à refabriquer du PET.
« Nous avons démontré que notre procédé marche à partir de vrais déchets plastiques clairs, colorés, opaques… », insiste Alain Marty. C’est un avantage sur les procédés actuels de recyclage qui refondent le plastique pour faire des granulés qui referont des bouteilles. Cela suppose un tri très contraignant en amont, notamment pour ne pas mélanger les objets clairs avec ceux de couleurs. « En plus le nouveau plastique obtenu a de moins bonne qualités mécaniques », note Alain Marty, qui précise que leur PET recyclé n’a pas ce défaut.
« C’est un très grand pas et je suis très admiratif de ce travail », souligne John McGeehan, de l’université de Plymouth, qui en 2018 avec des collègues avait contribué à améliorer l’enzyme tirée de Ideonella sakaiensis. « Carbios a résolu le problème du PET et cela ne va pas plaire à tous les chimistes ! », plaisante Uwe Bornscheurer, de l’université de Greifswald (Allemagne), non-signataire de l’article mais membre du conseil scientifique de Carbios depuis un an. « Leurs progrès vont nous aider dans nos propres recherches. C’est très motivant », préfère dire John McGeehan. « Ce qu’ils ont fait est très intelligent et repose sur la connaissance fine de l’interaction entre l’enzyme et le PET », apprécie Gert Weber du centre Helmholtz de Berlin.
« Nous avons réussi sans doute car nous avons marié une double expertise rare en enzymologie et en science des polymères », constate Alain Marty. L’équipe a aussi fait beaucoup d’efforts pour optimiser les procédés de préparation du PET et d’extraction des « perles ». En effet, un prétraitement visant notamment à broyer le mélange améliore l’efficacité. Cela explique que la technique ne marche pas directement avec les PET utilisés dans les fibres textiles pour qui d’autres traitements seraient nécessaires. Ni avec d’autres plastiques plus courants, comme les polyéthylènes, PVC ou autre polypropylène.
> Lire aussi  L’océan Pacifique, cimetière de milliards de microplastiques
La suite pour Carbios, qui est la seule au monde à pouvoir industrialiser un procédé enzymatique, a déjà commencé avec pour 2021 un démonstrateur industriel vingt fois plus gros que le pilote actuel, puis une usine en 2024-2025 tournant à partir de la licence de son invention. En avril 2019, un consortium réunissant notamment L’Oréal, Nestlé Waters, PepsiCo a promis d’œuvrer à l’industrialisation de la technique. « La seule limitation est le bas prix actuel du pétrole qui rend moins compétitif cette technologie bien qu’elle soit meilleure pour l’environnement », souligne Gert Weber.
« En plus de poursuive dans cette voie, j’aimerais bien aussi comprendre comment cela marche dans les détails au niveau moléculaire, indique Alain Marty. Comment l’enzyme arrive à se débrouiller dans ce tas de nœuds reste mystérieux ».
<https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/04/08/des-enzymes-gloutonnes-viennent-a-bout-des-bouteilles-plastiques_6036032_1650684.html>
Sur le même sujet : 
> Développement d’une nouvelle enzyme pour recycler les déchets plastiques PET en de nouvelles bouteilles <http://www.cnrs.fr/fr/developpement-dune-nouvelle-enzyme-pour-recycler-les-dechets-plastiques-pet-en-de-nouvelles>, CNRS, 08/04/20
> Recyclage du plastique : une technologie française en "une" de la prestigieuse revue Nature <https://information.tv5monde.com/info/recyclage-du-plastique-une-technologie-francaise-en-une-de-la-prestigieuse-revue-nature-354786>, AFP, 09/04/20, 13:00
En savoir plus : 
> An engineered PET depolymerase to break down and recycle plastic bottles <https://www.nature.com/articles/s41586-020-2149-4>, Nature, 08/04/20
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3- Un étudiant crée un système de barrage pour que le plastique des fleuves n'atteigne pas la mer, Positivr, 08/04/20
Thibaut Ribet & Léa Desbourdes

Pour stopper les déchets plastiques présents dans les fleuves et rivières avant qu'ils n'atteignent la mer, un étudiant a créé le système Plastic Vortex.
Et si lutter contre la pollution dans les océans commençait en bas de chez nous, à la surface de nos rivières ? Bien sûr, le mieux serait encore qu’il n’y en ait tout simplement pas, de pollution, mais comme le renversement de notre système n’est a priori pas pour demain, une jeune entreprise toulousaine a décidé d’en inventer un (de système) pour contribuer efficacement à limiter l’arrivage de bouteilles plastiques dans nos mers. Découverte, croisière et démonstration avec Alexis, fondateur de Plastic Vortex.
« Moi, je voulais donner du sens à ma vie pendant mes études. Le problème de la pollution des océans, qui a une source locale, m’a touché. Quand on sait que, selon des estimations, en 2040 ou en 2050, il y aura plus de plastique que de poissons dans les océans, on se dit « est-ce qu’on cherche un emploi classique ou est-ce qu’on tente d’améliorer le sort des océans et, en somme, de partir à l’aventure ? J’ai choisi la deuxième voie ! ».
Voilà, en quelque sorte, comment résumer la naissance de Plastic Vortex par Alexis, son fondateur. Une idée pas si folle, de laquelle a émergé un système efficace de récupération des déchets flottants sur les fleuves. Un système fait de matériaux majoritairement recyclés ou réutilisés, qui ne nécessite aucune autre énergie que celle fournie par l’eau. Un miracle ? Non, une très bonne idée pleine de bon sens et adaptée aux cours d’eau de France et de Navarre
>> Suite à lire et à voir à :
<https://positivr.fr/plastic-vortex-systeme-recuperation-dechets-fleuves/>
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4- Confinement et environnement : un nouvel outil pour visualiser quotidiennement les effets du confinement sur la qualité de l'air, INERIS, 08/04/20

L’Ineris publie en ligne un nouvel outil permettant de visualiser quotidiennement les effets du confinement sur les concentrations de dioxyde d’azote et des particules, polluants réglementés et connus pour leurs effets délétères sur la santé.
Quelles sont les conséquences sur la qualité de l’air, de la stratégie de confinement adoptée par le gouvernement français et la plupart des gouvernements européens, pour lutter contre l’épidémie de
Covid-19 ?  Le constat est partagé par tous : le ralentissement de l’activité économique, implique moins d’émissions de polluants atmosphériques et donc des effets bénéfiques pour la qualité de l’air.
Pour mieux qualifier ces impacts qui varient d‘une journée à l’autre en fonction des conditions météorologiques et d’une région à l’autre, l’Ineris met à disposition un nouvel outil permettant de visualiser chaque jour, les effets du confinement sur les concentrations de dioxyde d’azote et de particules fines, polluants réglementés et connus pour leurs effets délétères sur la santé humaine.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.ineris.fr/fr/ineris/actualites/confinement-environnement-nouvel-outil-visualiser-quotidiennement-effets>
Sur le même sujet :
> Une carte pour suivre en direct les effets du confinement sur la pollution de l'air <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/pollution/une-carte-pour-visualiser-les-effets-du-confinement-sur-la-pollution-de-l-air_143555>, Sciences & Avenir, 19/04/20, 12h00
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5- Grâce à la baisse de la pollution, les sommets de l'Himalaya sont de nouveau visibles à 200 km, LCI, 10/04/20, 07:47
Mélanie Faure

La Terre respire - Deux semaines après la mise en place du confinement en Inde, le pays ravagé par la pollution respire à nouveau. La preuve, en images, avec les sommets de l'Himalaya qui sont de nouveau visibles jusqu'à 200 kilomètres aux alentours. Un spectacle dont s'est réjoui le peuple indien.
C'est une image rare. Au loin, ils aperçoivent les sommets de l'Himalaya. A Jalandhar, une ville située dans l'État du Pendjab, au nord-ouest de l'Inde, les habitants ont sorti leur téléphone portable pour immortaliser ce moment. Cela faisait près de trente ans que les sommets de la célèbre chaîne montagneuse, qui s'étend également à travers le Népal, le Pakistan, la Chine, le Bhoutan sur plus de 2 400 km de long, n'avaient pas fait partie du paysage. 
Le média indien The Tribune raconte ainsi que les montagnes Dhualdhars, situées à 213 kilomètres de Jalandhar, étaient restées inconnues des générations actuelles. "Les anciens racontent que cela faisait une génération que les montagnes n'avaient pas été visibles depuis la ville", rapporte le journal anglophone. La raison ? La baisse du niveau de pollution.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.lci.fr/planete/grace-a-la-baisse-de-la-pollution-les-sommets-de-l-himalaya-sont-de-nouveau-visibles-a-200-km-2150603.html>
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6- A la faveur de la crise sanitaire, le plastique à usage unique fait son retour en force, Le Monde, 12/04/20, 10h19
Dorothée Moisan 

Les industriels profitent de l’épidémie de Covid-19 pour vanter les prétendues qualités « hygiéniques » du plastique à usage unique et pour contester les lois visant à réduire son usage en Europe et aux Etats-Unis. 
Masques en polypropylène, flasques de gel hydroalcoolique, livraisons Internet, chariot débordant d’aliments emballés… Hier montré du doigt par les partisans du zéro déchet, les défenseurs de l’océan et les régulateurs européens, le plastique à usage unique s’arrache aujourd’hui. La propagation des polymères, produits à 99 % à partir de pétrole, de gaz ou de charbon, accompagne, désormais, celle du coronavirus.
Un retour en force que l’industrie compte bien transformer en un retour en grâce. C’est, en tout cas, ce qu’espère le puissant lobby des transformateurs européens de plastique, EuPC, qui représente à Bruxelles les intérêts de plus de 50 000 entreprises de la plasturgie. Dans un courrier adressé le 8 avril à la Commission – lettre passée inaperçue –, il lui demande « de reporter d’au moins un an la mise en œuvre au niveau national de la directive SUP [sur les plastiques à usage unique] et de lever toutes les interdictions » déjà en vigueur concernant ce type de produits.
« Les sacs plastique sauvent des vies »
Car le plastique jetable a mauvaise presse à Bruxelles. En 2015, déjà, une directive européenne imposait aux Etats membres de réduire leur consommation de sacs plastique légers à 90 par personne et par an d’ici à 2019 (contre 200 en moyenne auparavant) et à 40 d’ici à 2025. La France avait devancé l’appel en interdisant dès 2016 les sacs de caisse. En 2018, l’ONU estimait que 5 000 milliards de ces sacs à bretelles étaient consommés dans le monde chaque année. Soit presque 10 millions par minute. La plupart finissent incinérés, mais surtout en décharge ou dans l’environnement. Avec une durée moyenne d’utilisation de vingt minutes, ils mettent jusqu’à quatre cents ans à se dégrader dans la nature.
En juin 2019, l’Union européenne est passée à la vitesse supérieure, prohibant d’ici à juillet 2021 certains des produits à usage unique les plus fréquemment retrouvés sur les plages comme les pailles, les couverts et assiettes jetables, les touillettes à café, les tiges à ballons ou encore les Coton-Tige. Aucune interdiction ne vise, en revanche, le matériel médical. En France, la mesure d’interdiction est effective depuis le 1er janvier pour les Coton-Tige, les gobelets et les assiettes.
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Critiquée pour les déchets qu’engendrent ses produits, l’industrie fait également face à des attaques de plus en plus virulentes contre les emballages – 40 % de la consommation européenne de plastique –, dont certaines substances toxiques peuvent migrer dans les aliments et contaminer l’organisme.
Mais l’épidémie de Covid-19 offre surtout un nouvel argument aux industriels du secteur, pour lesquels « les sacs plastique sauvent des vies ». Cet aphorisme et d’autres du même acabit sont apparus dès la mi-février aux Etats-Unis, où la législation antiplastique est moins contraignante qu’en Europe. L’argument est le suivant : les sacs en plastique seraient un gage ultime d’hygiène, à l’inverse des sacs réutilisables en tissu, accusés d’être des nids à virus.
Distillée par les lobbies américains, la rumeur se propage. Et ce, alors même qu’au moins trois études sérieuses s’accordent pour dire que le plastique est, avec l’acier, la surface sur laquelle le coronavirus est le plus stable. Il pourrait y rester infectieux jusqu’à trois, voire neuf jours. En dépit de ces données scientifiques, le message du plastique magique et protecteur fait son chemin. Au point que les Etats de New York et du Maine, qui avaient récemment interdit les sacs plastique, font marche arrière et décident de suspendre l’application de cette mesure qui devait entrer en vigueur ces jours-ci.
Bien que les autorités new-yorkaises spécifient que cette décision n’est que temporaire et continuent « à encourager les New-Yorkais à utiliser des sacs réutilisables », le ver est dans le fruit. Si, à ce jour, huit Etats ont banni les sacs plastique de leurs commerces, 42 les autorisent encore. Parmi eux, certains comme la Floride ont même fait passer des lois empêchant les élus locaux d’adopter de telles interdictions sur leur territoire.
Avec la propagation du nouveau coronavirus, l’ennemi, désormais, c’est le sac en tissu réutilisable. Le 21 mars, le gouverneur du New Hampshire, Chris Sununu, n’hésite pas à les bannir provisoirement, jugeant qu’ils constituent « un risque potentiel [de contamination] pour les emballeurs, les commerçants et les clients ». Idem en Californie, pourtant pionnière en la matière. A San Francisco, par exemple, on n’a plus le droit « d’apporter en magasin [ses] propres sacs, tasses ou autres contenants réutilisables ». Des décisions qui font écho à celles prises par plusieurs enseignes comme Starbucks qui n’accepte plus les tasses apportées par ses clients, de peur de contaminer ses salariés. Des adversaires du plastique jetable comme l’Américaine Judith Enck, fondatrice de l’association Beyond Plastics, s’interroge, faussement naïve, dans une interview à Bloomberg : « Starbucks arrêtera-t-il bientôt d’accepter les espèces ? »
Greenpeace USA n’a pas tardé à stigmatiser l’approche « opportuniste », « irresponsable » et « dangereuse » des plasturgistes. « Pendant des années, l’industrie du plastique a financé et encouragé la recherche pour tenter de discréditer le mouvement croissant visant à mettre fin à la pollution par les plastiques à usage unique. Et, lorsque le Covid-19 a commencé à se répandre, ils ont vu une chance de frapper et d’activer leur réseau de soutien proplastique », explique l’ONG, regrettant que les profits passent avant « la sécurité des personnes ».
Virus et bactéries
Dans un rapport très fouillé publié le 26 mars, elle décrypte comment s’est progressivement formée cette redoutable « chambre d’écho ». Elle remonte à la publication mi-février d’une première étude attestant que le virus puisse survivre jusqu’à neuf jours sur du plastique. L’info est dérangeante et pourrait inquiéter les consommateurs : il est urgent de faire diversion. C’est alors que se propagent un peu partout des articles d’opinion, financés par l’industrie des énergies fossiles et relayés par leurs lobbys traditionnels. Tous mettent en cause la dangerosité des sacs en tissu. Ils s’appuient sur plusieurs études, dont ils omettent de dire qu’ils en ont financé la plupart.
L’industrie accuse les sacs en tissu de pouvoir infecter tout un magasin et contaminer les employés qui les rempliraient en caisse. Ce qu’elle passe sous silence, c’est que les sacs en plastique peuvent tout autant propager le virus que ceux en tissu ; que le client peut remplir son sac lui-même sans que le caissier n’ait à le toucher ; et que les sacs en tissu ont l’avantage d’être lavables. L’une des études citées par les lobbys conclut d’ailleurs elle-même qu’un lavage à la main ou en machine suffit à éliminer 99,9 % des bactéries.
> Lire aussi  Coronavirus : combien de temps reste-t-il infectieux sur des surfaces ?
En dépit d’un réel fondement scientifique, la rumeur continue à enfler et la Plastics Industry Association, premier lobby du secteur, se targue de fabriquer des produits qui « peuvent littéralement faire la différence entre la vie et la mort ». Le 18 mars, son président écrit au secrétaire américain à la santé, Alex Azar, et le somme de choisir son camp. « Etude après étude, il a été démontré que les sacs réutilisables pouvaient transporter virus et bactéries », martèle Tony Radoszewski, affirmant que « les plastiques à usage unique constituent bien souvent le choix le plus sûr ». Pour le salut des Américains, il appelle le ministre à « faire une déclaration publique sur les avantages en matière de santé et de sécurité des plastiques à usage unique », à « s’élever contre leur interdiction » et à calmer « l’empressement des écologistes et des élus à interdire ces produits, car ils mettent en danger les consommateurs et les travailleurs ».
Si les lobbyistes américains ont été les plus prompts à se mobiliser, l’industrie européenne n’a pas tardé à emboîter le pas. Premier pays fortement touché par le Covid-19, l’Italie est la première à aborder le sujet. Le 24 mars, dans une allocution télévisée, le président du Conseil, Giuseppe Conte, encourage les Italiens à faire leurs courses sans crainte puisque les aliments sont protégés par des barquettes « en polystyrène » et des « films plastique ».
Il n’en faut pas plus à l’association des plasturgistes italiens, basée à Milan, pour écrire à M. Conte et réclamer l’abrogation de la taxe « vexatoire et injuste » sur le plastique, de 45 centimes d’euro par kilo, qui doit entrer en vigueur en juillet. « Il suffit de dire que les deux types d’emballages sommairement mentionnés par le président sont fabriqués avec des polymères dont le coût est d’environ 900 euros la tonne et qu’ils seront soumis à une taxe de 450 euros la tonne ! », argue l’entrepreneur. L’audace pourrait bien payer puisque le ministre italien de l’environnement admet, désormais, que le gouvernement pourrait faire un geste.
L’Italien Renato Zelcher, qui préside l’EuPC, l’association européenne des plasturgistes, suit la situation de près. Mercredi 8 avril, moins d’un mois après le début de la crise sanitaire, l’EuPC sort du bois et reproche publiquement à la Commission d’avoir borné sa directive au seul aspect « déchets » des plastiques jetables et « de ne pas avoir pris en compte les conséquences hygiéniques de leur interdiction ou de leur réduction », alors que le plastique serait « le matériau de choix pour garantir l’hygiène, la sécurité et la protection contre la contamination ».
« Le dénigrement des plastiques, suivi par de nombreux politiciens, se retourne maintenant contre nous, fustige Renato Zelcher. Le coronavirus nous a montré que tous les matériaux ne se valaient pas. (…) Aujourd’hui et demain, prophétise le fabricant vénète de film plastique, nous vivons et nous vivrons dans un monde complètement différent où l’hygiène et la santé des consommateurs seront la priorité numéro un pour chacun d’entre tous. Il est donc temps de réfléchir à des stratégies d’ajustement pour l’Europe et le monde, en particulier en ce qui concerne l’utilisation des plastiques. »
Impossible à imaginer il y a encore quelques semaines, la question finit par se poser : le plastique sortira-t-il gagnant de la pandémie ? Difficile de prédire quel impact aura cette crise sur les efforts de réduction des plastiques à usage unique. La position des ONG pourrait bien être fragilisée. Redoutant que leur communication soit mal perçue, elles privilégient, pour la plupart d’entre elles, la discrétion.
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Un membre d’une ONG européenne reconnaît que, dans ces conditions exceptionnelles, si certains consommateurs se sentent rassurés par les produits en plastique à usage unique, mieux vaut ne pas les perturber, « on verra après le vaccin. Dans certains cas, nous devons accepter des solutions de transition. Car, si l’on reste vissé sur nos positions, on risque de perdre notre crédibilité et le contact avec le public ».
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/04/12/a-la-faveur-de-la-crise-sanitaire-le-plastique-a-usage-unique-fait-son-retour-en-force_6036357_3244.html>
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7- L'Europe orientale s'inquiète d'une recrudescence du trafic de déchets, AFP, 12/04/20, 15:00
Blaise Gauquelin avec les bureaux de Bucarest et Sofia

Malgré les déchets brûlant dans son immense cimenterie pour alimenter les fours, Cristian Voinitchi jure que l'air est pur dans la ville de Fieni, au nord de Bucarest.
Afin d'en convaincre les habitants et ses ouvriers, il a fait installer une immense volière dans laquelle évoluent des paons resplendissants.
Il veut montrer qu'il est un bon élève à l'heure où en Roumanie, comme en Bulgarie voisine, les ONG et les citoyens mettent en cause la nocivité des résidus importés parfois illégalement et dont l'industrie locale se sert comme combustible.
Le ciment est fabriqué en chauffant à des températures très élevées, grâce aux déchets incinérés, du calcaire, de l'argile et du sable dans un four rotatif.
Les associations de défense de l'environnement craignent que des trafiquants écoulent en Europe orientale des déchets non recyclés alors que de nombreux pays d'Europe de l'Ouest manquent de débouchés pour leurs ordures.
Depuis que la Chine, en 2018, et plusieurs pays d'Asie du Sud-Est ont décidé de fermer leurs frontières aux déchets produits en Occident, "la Roumanie a malheureusement repris ce rôle, par le biais d'agents économiques sans scrupule", déplore Oriana Irimia, de l'ONG roumaine Zero Waste qui promeut les stratégies de réduction des déchets.
"Nous n'avons pas la capacité de contrôler toutes les importations (...) car nous manquons de pèse-camions et d'installations qui contrôlent les quantités déclarées", explique l'activiste.
La contrebande de déchets est "en train d'exploser", affirme à l'AFP Rüdiger Kühr, spécialiste de l'environnement aux Nations Unies.
"Des entreprises récupèrent les frigidaires, ordinateurs et autres téléviseurs dont les gens se débarrassent sur les trottoirs et les exportent illégalement, de plus en plus à l'Est", ajoute-t-il.
- Fausses déclarations -
L'Europe centrale et orientale dispose de capacités de recyclage inutilisées, le pourcentage de tri au sein des foyers restant encore très faible.
La quantité de déchets générés par la consommation y est aussi beaucoup moins importante qu'à l'Ouest : la Roumanie est le pays de l'UE qui en enregistre le moins par habitant (272 kg), le Danemark étant le plus gros producteur (781 kg par habitant).
En Bulgarie, ce sont des containers de déchets importés d'Italie qui créent la controverse depuis plusieurs mois. Sofia en a renvoyé 157, soupçonnant de fausses déclarations sur le contenu livré. Le gouvernement a renforcé les contrôles aux frontières et constate quotidiennement des irrégularités.
A la cimenterie HeidelbergCement de Fieni, le directeur technique Cristian Voinitchi a pris une mesure radicale : ne plus acheter de stocks de déchets importés. Impossible, selon lui, d'obtenir la transparence des intermédiaires aux pratiques douteuses.
En 2016, explique-t-il, son usine a été contrôlée et sanctionnée pour avoir brûlé des résidus illégaux achetés à un fournisseur qui les avait acquis en Italie. M. Voinitchi ne veut plus prendre de risques et tente désormais de nouer des partenariats locaux.
- "Arbres séchés" -
Le durcissement des normes environnementales, lié à la lutte contre le changement climatique, provoque aussi une hausse du coût de traitement des déchets industriels. 
Selon Guillaume Duparay, de l'organisme chargé de la collecte et du recyclage en France, les téléphones mobiles français usagés partent de plus en plus souvent en direction des pays de l'Est. 
Là-bas, dans le meilleur des cas, ils sont réparés et revendus sous le manteau. Mais quand ils ne sont pas récupérables, ils sont enfouis dans la nature, hors des circuits légaux, souillant l'eau et les sols.
Andrei Cotârla, 31 ans, est riverain d'une usine dans la ville portuaire roumaine de Constanza, sur la mer Noire. Il raconte à l'AFP "voir passer tous les jours entre dix et quinze camions qui viennent y déverser des déchets destinés à être brûlés".
"Dans mon verger, beaucoup d'arbres ont séché", se désole ce médecin.
Marian David, directeur chargé du contrôle de la pollution au sein la Garde environnementale roumaine, qui dépend du ministère de l'Environnement, admet que seules "quinze amendes ont été infligées pour des irrégularités liées à l'importation de déchets ces deux dernières années".
La Roumanie été condamnée par la Cour de justice de l'Union européenne parce qu'elle laissait les décharges sauvages se multiplier.
<https://www.geo.fr/environnement/leurope-orientale-sinquiete-dune-recrudescence-du-trafic-de-dechets-200448>
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8- Le Covid-19 est 10 fois plus mortel que la grippe H1N1, AFP, 13/04/20, 18:51 

Selon des données recueillies dans plusieurs pays, le nouveau coronavirus est dix fois plus mortel que le virus responsable de la grippe A (H1N1), indique l'OMS, qui avertit que la mise au point d'un vaccin sera nécessaire.
Le nouveau coronavirus est dix fois plus mortel que le virus responsable de la grippe A (H1N1), apparue fin mars 2009 au Mexique, ont indiqué ce lundi les autorités sanitaires mondiales, appelant à un déconfinement "lent". 
"Les données recueillies dans plusieurs pays nous donnent une image plus claire de ce virus, de son comportement, de la manière de l’arrêter. Nous savons que le Covid-19 se répand rapidement et nous savons qu’il est mortel : 10 fois plus que le virus responsable de la pandémie de grippe de 2009", a déclaré le patron de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, depuis Genève.
"Le risque de réintroduction et de résurgence va continuer"
L'OMS a jugé que la mise au point d’un vaccin "sûr et efficace" était nécessaire pour interrompre totalement la transmission du Covid-19, qui a déjà fait près de 115 000 morts dans le monde. 
"L’ère de la globalisation signifie que le risque de réintroduction et de résurgence du Covid-19 va continuer. Au final, la mise au point et la distribution d’un vaccin sûr et efficace vont être nécessaires pour interrompre totalement la transmission", a souligné Tedros Adhanom Ghebreyesus.
<https://www.lalsace.fr/sante/2020/04/13/le-covid-19-est-10-fois-plus-mortel-que-la-grippe-h1n1>
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9- Pourquoi la rougeole se répand dans le monde et comment le Covid-19 empire cette situation ?, Daily Geek Show, 13/04/20
Maurine Briantais - Source : Nature

23 pays ont déjà suspendu leurs campagnes de vaccination
Alors qu’elle doit désormais faire face à la pandémie de Covid-19, la République démocratique du Congo peine à lutter contre l’épidémie de rougeole qui sévit dans le pays. Le virus a déjà infecté plus de 335 000 enfants et provoqué la mort de 6 300 autres, et pourtant 23 pays ont déjà suspendu leurs campagnes de vaccination contre la rougeole pour faire face au SARS-CoV-2.
Une flambée alarmante de cas
“Une épidémie virale a tué plus de 6 500 enfants en République démocratique du Congo (RDC) et elle continue de se propager à travers le pays. L’ennemi, ce n’est pas le coronavirus redouté, qui vient tout juste d’atteindre la RDC. C’est un vieil adversaire familier et sous-estimé : la rougeole.” La revue scientifique Nature dresse un constat alarmant en s’appuyant sur les chiffres de l’OMS et les observations des soignants sur place.
> Lire aussi Inégalités fatales aux États-Unis : le coronavirus tue beaucoup plus les personnes noires
Depuis octobre 2018, “les cas ont commencé à augmenter ici en octobre 2018. Les enfants sont devenus faibles, fiévreux et congestionnés, avec les yeux rouges et des plaies douloureuses dans la bouche, et surtout l’éruption cutanée révélatrice de la rougeole”, explique Balcha Masresha, épidémiologiste au bureau régional de l’Afrique de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à Brazzaville, en République du Congo. La situation s’est depuis dégradée, ce qui amène les experts de l’OMS à déclarer qu’il pourrait s’agir de la plus grande flambée de rougeole documentée dans un pays depuis que le monde a acquis un vaccin contre la rougeole en 1963. En 2018, le nombre de cas a augmenté brusquement jusqu’à atteindre environ 10 millions dans le monde, avec 140 000 décès, ce qui constitue une augmentation de 58 % depuis 2016. 
>> Suite à lire à :
<https://dailygeekshow.com/rougeole-covid-19-congo/>
En savoir plus :
> Why measles deaths are surging — and coronavirus could make it worse <https://www.nature.com/articles/d41586-020-01011-6>, Nature, clarification 09/04/20
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10- Covid-19 au Brésil : Jair Bolsonaro, un président "coronasceptique", TV5Monde, 14/04/20, 17:35

Le président brésilien Jair Bolsonaro, connu pour ses discours sulfureux, sous-estimait jusqu'à présent, voire niait les risques du coronavirus. Il est désormais contraint de faire machine arrière.
Il a emboîté le pas à son homologue américain. Après une longue période de déni, Donald Trump a appelé ses compatriotes à la responsabilité face à l'épidémie de coronavirus. Depuis, les deux chefs d’État n'ont de cesse, dans leur discours, de préparer leurs concitoyens à un lourd bilan de décès. Les deux hommes appellent aujourd'hui la population à respecter les gestes barrières, ou encore les mesures de confinement.
Jusqu'ici, aux États-Unis comme au Brésil, la priorité avait été donnée à la sauvegarde de l'économie. Ils sont tous deux rattrapés par la réalité de la pandémie et ses centaines de victimes quotidiennes. Ils sont donc condamnés au rétropédalage.
Après des prises de position controversées, notamment sur l'homosexualité, les femmes ou encore les peuples indigènes, il n'était pas étonnant de voir Jair Bolsonaro, élu depuis janvier 2019, minimiser les dangers du Covid-19. En étant obligé de revenir sur ses propos il fragilise, de facto, son discours et son image.
>> Suite à lire à :
<https://information.tv5monde.com/info/covid-19-au-bresil-jair-bolsonaro-un-president-coronasceptique-354240>
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11- Interview. Coronavirus : «La seconde vague n’aura pas besoin des enfants pour exister», Libération, 14/04/20, 21:06
Propos recueillis par Anaïs Moran

L’épidémiologiste Lulla Opatowski juge possible la réouverture des classes, à condition qu’une grande partie de la population ait été testée.
Lulla Opatowski est modélisatrice en épidémiologie des maladies infectieuses, enseignante-chercheuse affiliée à l’université de Versailles-Saint-Quentin, l’Institut Pasteur et l’Inserm. Elle revient sur les premières mesures dessinées par le président de la République lundi.
Emmanuel Macron a annoncé la réouverture «progressive» des crèches, écoles, collèges et lycées à partir du 11 mai. Dans leurs modélisations, plusieurs épidémiologistes envisageaient plutôt que ces établissements restent fermés lors de cette première étape de déconfinement. Qu’en pensez-vous ?
Je pense que la reprise sociale doit pouvoir s’envisager. Toutefois, si l’école reprend, cela doit s’accompagner d’une organisation très minutieuse et de précautions. Il faut attendre les détails du président de la République, mais il est évident qu’une stratégie graduelle est nécessaire, même si on ne connaît pas le rôle réel des enfants sur la circulation du Sars-CoV-2. S’ils sont peu exposés, semble-t-il, au risque d’infections sévères, on ne sait pas encore bien à quel point ils s’infectent eux-mêmes et ils contaminent les autres. Tout ce que l’on sait, c’est que pour d’autres infections respiratoires comme la grippe, la fermeture des écoles est une mesure efficace. Pour le Covid-19, nous avons encore peu de données.
Face à ces incertitudes, la crainte d’un effet rapidement négatif de cette réouverture des classes est donc bel et bien audible ?
La seconde vague n’aura pas besoin des enfants pour exister. Si les parents de ces enfants qui vont retourner travailler ne font pas l’objet de mesures fortes telles que le maintien absolu des mesures barrières et le dépistage, le virus continuera de circuler.
> A lire aussi Déconfinement : l'école s'y colle
D’un point de vue épidémiologique, il est raisonnable de ne pas envisager le déconfinement tant qu’on n’a pas les outils nécessaires qui nous permettent de réduire drastiquement le risque à la sortie. Et réduire le risque à la sortie, ça veut dire être capable de tester la population pour que les personnes infectées puissent s’isoler et éviter des densités de contacts très importantes qui mèneraient à de nouvelles contaminations. Plus on testera de monde, et pas seulement les personnes symptomatiques, plus la méthode sera efficace dans le ralentissement de la transmission. Mais là encore, attendons les précisions définitives d’Emmanuel Macron à ce sujet. Ce qui est sûr, de mon point de vue, c’est que si chacun reprenait sa vie normale à la mi-mai, l’épidémie repartirait avec autant de force.
Le Président a déclaré que la «première voie pour sortir de l’épidémie est celle des vaccins». Le scénario qui viserait à atteindre l’«immunité collective» tout en maintenant certaines barrières semble-t-il officiellement abandonné ?
Comme vous le savez, l’immunité collective pour ce type de transmissibilité nécessite une proportion de l’ordre de 50% à 60% de la population infectée. Tant que nous ne savions pas exactement à quel niveau nous étions, cette option pouvait être envisagée par certains. Actuellement, nous nous trouvons à ma connaissance à moins de 10% de la population française contaminée par le Covid-19. Le niveau des 60% me semble aujourd’hui trop haut pour être un objectif. Il y aurait trop de cas sévères, trop de décès.
<https://www.liberation.fr/france/2020/04/14/la-seconde-vague-n-aura-pas-besoin-des-enfants-pour-exister_1785245>
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12- Les populations non vaccinées seraient plus sévèrement touchées par le Covid-19 que les autres, Daily Geek Show, 14/04/20
Marine Guichard - Source : Tom's guide

Les chercheurs ont remarqué que ces populations avaient un indice de contamination et de mortalité plus élevé
La recherche pour un vaccin contre le Covid-19 est lancée. Malheureusement, il ne verra pas le jour avant au moins un an. Toutefois, de nouvelles études sont en cours pour savoir si le BCG, le vaccin contre la tuberculose, serait efficace pour les personnes infectées.
Des études en cours pour déterminer l’efficacité du vaccin existant contre la pandémie actuelle
Le vaccin contre la tuberculose, ou BCG, est ancien et parfaitement connu des médecins. Créé en 1921 en France, il a depuis prouvé son efficacité. Toutefois, son obligation en France a été levée en 2007, à l’exception de certaines professions, et il n’est plus recommandé que pour les enfants à risque. Concernant l’épidémie de coronavirus, un vaccin est en cours de recherche mais ne sera pas disponible avant au moins un an. Les chercheurs se penchent donc sur des solutions alternatives pour le court terme, en étudiant la possibilité de se servir du BCG. « On sait depuis des dizaines d’années que le BCG a des effets bénéfiques non spécifiques, c’est-à-dire qu’il protège contre d’autres maladies que celle pour laquelle il a été créé, la tuberculose », explique à l’AFP Camille Locht, directeur de recherche Inserm à l’Institut Pasteur de Lille.
> Lire aussi Les médecins sud-coréens s’inquiéteraient de patients guéris du Covid-19 retombant malades
Ainsi, le BCG (pour Bacille de Calmette et Guérin, les inventeurs) serait efficace contre d’autres maladies, en particulier les maladies respiratoires. Le but n’est pas de prévenir le virus, en d’autres termes de lutter contre sa propagation, mais de permettre de limiter les effets néfastes du virus dans l’organisme des personnes déjà contaminées, et donc d’éviter un emballement du système immunitaire.
>> Suite à lire à :
<https://dailygeekshow.com/vaccin-tuberculose-cbg-coronavirus/>
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13- Coronavirus : des mesures de distanciation sociale nécessaires jusqu’en 2022 ?, Le Parisien avec AFP, 15/04/20, 07h42
V.G. avec AFP

Selon une étude de chercheurs de l’université d’Harvard, il faudra osciller entre confinement et ouverture afin de prévenir une nouvelle vague.
Les mesures de distanciation sociale prendront-elles fin avec l'année 2020? Des chercheurs de l'université d'Harvard en doutent. Dans une étude publiée mardi par la revue Science, ils estiment que plusieurs périodes seront sans doute nécessaires jusqu'en 2022 pour empêcher que le nouveau coronavirus n'engorge les hôpitaux de malades aux Etats-Unis.
L'équipe d'Harvard a modélisé la pandémie de Covid-19 en partant de l'hypothèse qu'elle serait saisonnière comme d'autres virus de la même famille, dont des coronavirus responsables du rhume, qui aiment l'hiver. Leur simulation a dû s'accommoder de nombreuses inconnues sur le SARS-CoV-2, notamment sur le niveau et la durée de l'immunité acquise par une personne contaminée.
« Une mesure ponctuelle de distanciation sociale sera probablement insuffisante pour que l'incidence de SARS-CoV-2 reste dans les limites de la capacité des services de réanimation aux Etats-Unis », a résumé l'un des auteurs, Stephen Kissler, dans une conférence téléphonique mardi avec des journalistes. « En l'absence de traitements, des périodes intermittentes de distanciation sociale seront sans doute nécessaires », a-t-il dit.
La durée et le degré de confinement pourront être réduits quand des traitements efficaces ou un vaccin auront été découverts. D'ici là, il faudra osciller entre confinement et ouverture afin de prévenir une nouvelle vague et permettre aux systèmes de santé de gonfler leurs services de réanimation.
>> Suite à lire à :
<http://www.leparisien.fr/societe/coronavirus-des-mesures-de-distanciation-sociale-necessaires-jusqu-en-2022-15-04-2020-8299752.php>
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14- Covid-19 : des vaccins dès cet automne ou pas avant l'été 2021 ?, AFP, 15/04/20, 15h05

La mise au point de vaccins sûrs et efficaces est un point clef de la bataille contre la pandémie de Covid-19 qui a tué plus de 120.000 personnes, en n'infectant qu'une faible portion de l'humanité.
Pourquoi les vaccins sont-ils l'enjeu central de la lutte anti-coronavirus ? Quels sont les projets en cours ? Quelles sont leurs difficultés ? A quelles échéances peut-on espérer les premières campagnes de vaccination ?
- Pourquoi les vaccins sont essentiels ? -
Epidémiologistes, virologues, experts en santé publique s'accordent à dire que seules des campagnes de vaccination massives parviendraient à stopper efficacement l'épidémie de Covid-19.
"La mise au point et la distribution d'un vaccin sûr et efficace vont être nécessaires pour interrompre totalement la transmission", souligne le patron de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Les mesures de confinement et distanciations sociales sont coûteuses, difficiles à tenir sur la durée pour être efficaces à moyen ou long terme.
Les traitements s'avèrent pour l'heure inefficaces à sauver des formes sévères de Covid-19 caractérisées par des pneumonies et des emballements mortels du système immunitaire.
Une vaccination massive et réussie permettrait d'immuniser un pourcentage élevé de la population, ce qui empêcherait le virus SARS-Cov-2 de circuler et stopperait l'épidémie.
Cela a déjà été le cas par le passé, sur une période bien plus longue, pour la variole, autre maladie virale sans traitement efficace, rayée de la carte des maladies depuis 1980 grâce aux vaccins.
- Quels projets en cours ? -
Le séquençage complet du génome du nouveau coronavirus à la mi-janvier 2020, puis la dissémination mondiale de la maladie, a mis en ébullition tout ce que la planète compte en laboratoires de recherche sur les vaccins.
Les grands noms de la pharmacie et une myriade de laboratoires de biotechnologies sont sur les rangs : plus de 100 projets de vaccins seraient actuellement en développement, selon François Balloux, chercheur à University College de Londres. 
L'Agence européenne du médicament (EMA) indique être en relation avec les responsables d'une "douzaine" de projets de vaccins dont deux sont déjà en phase d'essais cliniques.
+ Infographie : Coronavirus : la course à la production d'un vaccin <https://www.sciencesetavenir.fr/assets/afp/2020/04/15/b36fc2fa89a890db18112a71770d3d551929f5f9.jpg> (AFP/Archives - Jonathan Walter)
En France, l'Institut Pasteur mène à lui seul trois projets de "candidats vaccins" tandis que la Chine conduit de front des essais cliniques pour trois autres projets de vaccins.
Les géants de l'industrie pharmaceutique, le français Sanofi (France) et le britannique GSK espèrent proposer ensemble un vaccin d'ici l'an prochain. Leur concurrent américain Johnson & Johnson mise sur sa propre formule vaccinale début 2021.
- Quels obstacles ? -
Première difficulté : le virus ciblé. "Jusqu'à présent, personne n'a jamais fait un vaccin efficace contre un coronavirus humain", souligne l'ex-directeur de l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), le virologue Christian Bréchot.
"Les cimetières sont pleins de candidats vaccins qui n'ont jamais marché", confie au journal britannique The Guardian Jonathan Heeney, chercheur canadien à la tête de la biotech DIOSynVax, sur les rangs pour élaborer un vaccin anti-Covid.
Une difficulté pour mettre au point un vaccin sûr tient à une caractéristique de la maladie dans ses cas graves : la sur-réaction de la réponse immunitaire avec ses "orages de cytokine", production trop abondante de substances inflammatoires pouvant tuer.
Comment stimuler avec un vaccin la réaction antivirale sans conduire à un emballement dangereux de la machinerie immunitaire ? "Dans ce phénomène, on n'a pas encore bien compris le rôle joué par les anticorps", reconnaît Frédéric Tangy, spécialiste des vaccins à l'Institut Pasteur. 
"Dans certaines conditions, les anticorps peuvent aggraver la maladie", précise-t-il à l'AFP. Cela a été observé avec certains vaccins comme celui de Sanofi contre la dengue ou un vaccin contre la rougeole dans les années 1960.
Difficulté supplémentaire : les coronavirus sont des virus à ARN qui ont la particularité de "muter beaucoup", selon Frédéric Tangy. Ceci rend plus ardu la mise au point d'un vaccin ciblé. C'est pourquoi Pasteur travaille aussi sur un "vaccin universel contre les coronavirus", dirigé contre des protéines communes à cette famille de virus, explique-t-il.
Un autre type de difficultés concerne la temporalité : il est plus facile et efficace de mettre au point un vaccin et de le diffuser avant une vague épidémique.
En pleine épidémie, recruter des sujets-cobayes est plus délicat car il faut être sûr qu'ils n'ont pas ou ne vont pas être infectés, ce qui fausserait ou compliquerait l'interprétation des résultats. 
Après le passage de la vague épidémique, il devient en revanche plus difficile de déterminer l'efficacité réelle du vaccin si le virus ne circule plus ou peu dans la population.
- Pour 2020 ou 2021 ? -
"Il y a de bonnes chances pour que ça marche (...). Le succès à l'automne est possible si tout va à la perfection", confie au journal britannique The Times, la spécialiste britannique des vaccins Sarah Gilbert, professeur à l'Université d'Oxford et déjà engagée avec sa biotech Vaccitech sur des essais.
Il est logique de vouloir lancer un vaccin dès l'automne 2020 avant une éventuelle vague hivernale de Covid-19 dans l'hémisphère nord. 
A Pasteur où des premiers tests démarreront en juillet, Frédéric Tangy estime qu'un vaccin pourrait arriver "à la fin de l'automne ou au début de l'hiver".
Prudente, l'EMA indique : "le calendrier pour le développement de vaccins est difficile à prédire. Se basant sur l'expérience passée, cela pourrait prendre au moins un an avant qu'un vaccin ne soit prêt à être approuvé et disponible en quantité suffisante pour permettre un usage étendu".
<https://www.sciencesetavenir.fr/sciences/covid-19-des-vaccins-des-cet-automne-ou-pas-avant-l-ete-2021_143528>
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15- Ce que la suspension du financement de l’OMS par Donald Trump signifie pour le monde, The Conversation, 15/04/20, 19:07
Par Adam Kamradt-Scott, Associate professor, University of Sydney

Le président Donald Trump a annoncé que les États-Unis suspendaient leur contribution au financement de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) – une décision qui aura des implications majeures pour la réponse internationale à la pandémie de coronavirus.
Les États-Unis contribuent à l’OMS à hauteur de plus de 400 millions de dollars par an, bien qu’ils aient déjà 200 millions de dollars d’arriérés. Ils sont le premier donateur de l’organisation et leur contribution annuelle est environ dix fois supérieure à celle de la Chine.
Trump a accusé l’organisation d’avoir mal géré et dissimulé la propagation initiale de Covid-19 en Chine, et de ne pas avoir adopté une position plus dure envers Pékin.
Quel effet sa décision aura-t-elle sur l’organisation ?
Qui sont les membres de l’OMS ?
L’OMS a été créée en 1948 pour servir d’autorité directrice et coordinatrice en matière de santé internationale. Elle a pour mandat d’améliorer la santé de la population mondiale, et définit la santé comme
« un état de complet bien-être physique, mental et social, et pas seulement l’absence de maladie ou d’infirmité ».
Si diverses organisations de la société civile, des entreprises et des organisations religieuses peuvent assister aux réunions de l’OMS, seuls les pays peuvent en devenir membres. Chaque année, en mai, les États membres assistent à l’Assemblée mondiale de la santé à Genève qui définit les orientations politiques de l’OMS, approuve le budget et examine le travail accompli par l’organisation.
Actuellement, l’OMS compte 194 États membres, soit un de plus que les Nations unies.
>> Suite à lire à :
<https://theconversation.com/ce-que-la-suspension-du-financement-de-loms-par-donald-trump-signifie-pour-le-monde-136428>
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16- Sécheresse et réseau défectueux : en pleine épidémie, la Martinique manque d'eau, AFP, 15/04/20, 21:00

En pleine épidémie de coronavirus, la Martinique fait face à des coupures d'eau de plus en plus nombreuses, liées à la sécheresse et à des canalisations défectueuses, qui laissent la population dans l'angoisse.
La coupure d'eau "devait durer de 8h à 22h", mais chez Nicole, à Sainte Luce (sud) elle a duré trois jours. Sa commune a bien mis une citerne à disposition, mais à 68 ans, la retraitée estime l'opération trop risquée : "à mon âge, me retrouver à faire la queue sans distanciation. Et puis je n'ai pas les muscles, les bras nécessaires pour me mettre accroupie et récupérer des bidons". 
Chez elle, au milieu des "récipients, bassines, casseroles, avec de l'eau à droite à gauche", elle s'inquiète "de l'hygiène" mais aussi de la dengue et des moustiques qui pourraient proliférer.
A Ducos, Nicolas est privé d'eau depuis quatre jours. Dans son quartier, deux citernes ont été mises en place. "J'ai un peu d'eau de pluie, des jerricanes, des contenants mais c'est quand même quatre robinets pour tout un quartier, c'est la folie", confie cet enseignant à l'AFP.
"C'est assez anxiogène. Déjà que la situation était spéciale, elle devient encore plus bizarre", ajoute-t-il.
La Martinique compte 145 cas avérés et 8 morts depuis le début de l'épidémie.
Les coupures tournantes se sont tellement intensifiées que les deux sénateurs de l'île se sont emparés du dossier. 
Sur Facebook, la sénatrice Catherine Conconne appelle notamment à "ne pas se cacher derrière un scénario apocalyptique de sécheresse". Selon elle, le vrai problème vient d'"une casse (de canalisation, ndlr) dans le nord non réparée correctement depuis des années". 
Une situation qui dure depuis 2009 et pour laquelle une solution a été trouvée, assure le porte-parole de la Collectivité Territoriale, Daniel Marie-Sainte, précisant que le dossier sera présenté "à la prochaine séance plénière de l'Assemblée de Martinique".
Mais d'autres casses régulières sur les 1.700 km de réseau et la sécheresse du début d'année sont aussi en cause. 94% de la ressource en eau provient des rivières, dont le niveau est au plus bas. 
Le déficit de production d'eau potable représente 6 millions de litres par jour soit la consommation journalière de 40.000 habitants. 
A la mi-mars, la préfecture a pris un arrêté pour réguler l'utilisation de l'eau. "L'eau pour se laver les mains oui, pour laver la voiture non", a résumé son porte-parole début avril.
<https://information.tv5monde.com/info/secheresse-et-reseau-defectueux-en-pleine-epidemie-la-martinique-manque-d-eau-355570 <https://information.tv5monde.com/info/secheresse-et-reseau-defectueux-en-pleine-epidemie-la-martinique-manque-d-eau-355570>>
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17- Le recyclage des emballages tourne au ralenti, Le JDLE, 15/04/20
Stéphanie Senet

Un tiers des centres de tri d’emballages ménagers sont fermés en France, selon l’éco-organisme Citeo. La collecte des déchets de verre reste assurée à 90%, celle des emballages légers à 75%.
Collectés ou non, triés ou stockés, recyclés dans le meilleur des cas… Les déchets ménagers recyclables prennent actuellement des chemins différents selon les gestionnaires de déchets et les exploitants d’installations. 62 centres ont été mis à l’arrêt[1] pour un total de 177 installations en métropole et en outre-mer. Soit 35% du parc mais 30% des capacités de traitement, selon l’état des lieux publié le 9 avril par l’éco-organisme Citeo.
112 centres ont maintenu leur activité, dont 27 de façon réduite à cause de la baisse des collectes et du personnel présent sur les chaînes tri, pour respecter les distances de sécurité. Au total, les unités en fonctionnement représentent 67% des capacités de traitement. «Nous observons une tendance à la réouverture de centres depuis le début de la semaine, notamment en Auvergne-Rhône-Alpes», a complété Citeo ce 15 avril.
En Ile-de-France et Hauts-de-France
Géographiquement, les centres de tri sont surtout fermés en Ile-de-France (environ les deux tiers), Hauts-de-France (la moitié) et Occitanie (environ 40%). En outre-mer, tous les centres fonctionnent, sauf celui de Martinique (qui devrait redémarrer dans une dizaine de jours) et un en Guyane.
>> Suite à lire à :
<http://www.journaldelenvironnement.net/article/le-recyclage-des-emballages-tourne-au-ralenti,105149?xtor=RSS-31>
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18- Point commun entre les pays qui ripostent le mieux au coronavirus : ils sont dirigés par des femmes, Positivr, 16/04/20
Axel Leclercq

Un article du magazine "Forbes" tente d'expliquer pourquoi les décisions prises par ces femmes ont permis de limiter l'impact du coronavirus dans leur pays.
Des pays tels que l’Islande, Taïwan, l’Allemagne, la Nouvelle-Zélande, la Finlande, la Norvège et le Danemark partagent deux points en commun. Un : ils affrontent l’épidémie de coronavirus avec une efficacité redoutable et comptent beaucoup moins de victimes que les autres. Deux : ils sont tous dirigés par des femmes. Faut-il y voir un lien de cause à effet ? Le magazine Forbes en est convaincu et, dans un article passionnant daté du 13 avril 2020, souligne quelques-unes des décisions salutaires prises par ces femmes d’État.
Spécialiste des questions de genre, Avivah Wittenberg-Cox a titré son article « What Do Countries With The Best Coronavirus Responses Have In Common? Women Leaders. » Traduction ? Qu’ont en commun les pays apportant les meilleures réponses au coronavirus ? Des dirigeants femmes.
Pour elle, toutes les leaders à la tête de ces pays ont su faire preuve de qualités précieuses telles que l’inventivité, la réactivité, le sang-froid et l’esprit de vérité…
Extraits de son article :
Au sujet de l’Allemagne
« Angela Merkel, la chancelière d’Allemagne, s’est levée tôt et a dit calmement à ses compatriotes qu’il s’agissait d’un virus grave qui infecterait jusqu’à 70 % de la population. « C’est sérieux », a-t-elle dit, « prenez-le au sérieux. » Elle l’a pris au sérieux, alors les Allemands l’ont pris au sérieux aussi. Les tests ont commencé dès le départ. »
>> Suite à lire à :
<https://positivr.fr/des-femmes-dirigeantes-point-commun-des-pays-efficaces-contre-le-coronavirus/>
En savoir plus :
> What Do Countries With The Best Coronavirus Responses Have In Common ? Women Leaders <https://www.forbes.com/sites/avivahwittenbergcox/2020/04/13/what-do-countries-with-the-best-coronavirus-reponses-have-in-common-women-leaders/#5dfa71a03dec>, Forbes, 13/04/20
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19- Feux de forêt à Tchernobyl : Kiev dans une épaisse fumée, record de pollution, AFP, 17/04/20, 20:00

Kiev était enveloppée vendredi d'une épaisse fumée provenant notamment des feux de forêt dans la zone d'exclusion de Tchernobyl et le niveau de pollution relevé au cours de la journée dans la capitale ukrainienne a figuré parmi les pires du monde.
Kiev, qui compte plus de trois millions d'habitants, a été frappée jeudi soir par une tempête de sable provoquée par des rafales de vent, avant de plonger dans un énorme nuage de fumée avec une forte odeur de brûlé. 
Dans la journée de vendredi, la qualité de l'air s'est légèrement améliorée dans cette ville, selon le classement des niveaux de pollution établi par IQAir, une société dont le siège est en Suisse. Alors que la capitale ukrainienne était vendredi matin au premier rang des villes les plus polluées du monde, elle était passée dans ce classement à la 7e position en début de soirée.
Les autorités ont mis en cause les feux de forêt, notamment dans la zone d'exclusion de Tchernobyl, théâtre en 1986 du pire accident nucléaire de l'histoire, à une centaine de kilomètres de Kiev, ainsi que l'incinération massive des herbes sèches par des villageois, une pratique très répandue en Ukraine. 
"Le phénomène ne représente pas une menace chimique ni radiologique", a toutefois assuré le service d'Etat pour les situations d'urgence.
Des observateurs indépendants ont confirmé que le taux de radiation à Kiev ne dépassait pas la norme.
Les autorités ont appelé les habitants de Kiev à rester chez eux et à garder leurs fenêtres fermées. 
Un feu de forêt s'est déclaré il y a une quinzaine de jours autour de la centrale accidentée de Tchernobyl, renforcé par des vents violents et un temps inhabituellement sec. 
Des centaines de pompiers et de secouristes ainsi que des avions et des hélicoptères ont finalement réussi à éteindre mardi les flammes mais ils poursuivent leur combat contre plusieurs feux couvant toujours sur ce territoire.
<https://information.tv5monde.com/info/feux-de-foret-tchernobyl-kiev-dans-une-epaisse-fumee-record-de-pollution-355800>
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20- Coronavirus : il manque 44 milliards de dollars à l'Afrique pour lutter contre la pandémie, estiment le FMI et la Banque mondiale, France info avec AFP, 17/04/20, 23:16

"Nous ne pouvons laisser aucun pays derrière nous", a déclaré le président de la Banque mondiale, indiquant que l'institution avait apporté son assistance à 30 pays africains et que d'autres vont en bénéficier.
"Ensemble, les créanciers officiels ont mobilisé jusqu'à 57 milliards de dollars pour l'Afrique en 2020." Mais ce n'est pas suffisant pour lutter contre la pandémie du coronavirus. Ainsi, le continent a encore besoin de 44 milliards de dollars ont estimé, vendredi 17 avril, la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI), à l'issue d'une réunion consacrée à la mobilisation pour l'Afrique.
Les deux institutions ont versé environ 18 milliards chacun, soit plus de 36 milliards sur les 57 milliards. Cette somme est allouée pour fournir des services de santé "de première ligne, soutenir les pauvres et les vulnérables". L'aide internationale est cruciale pour ce continent caractérisé notamment par un fort taux d'emplois informels. De son côté, l'Organisation mondiale de la Santé s'est alarmée vendredi de la progression rapide de la pandémie de coronavirus en Afrique, tout en estimant qu'à ce stade elle pouvait encore être contenue.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/coronavirus-il-manque-44-milliards-de-dollars-a-l-afrique-pour-lutter-contre-la-pandemie-selon-le-fmi-et-la-banque-mondiale_3921439.html>
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En images
21- Coronavirus : Venise dit non au tourisme de masse, France 2, journal de 20h, 17/04/20

À Venise (Italie), le monde d'après pourrait bien être différent. Profondément bouleversés par l'épidémie de coronavirus Covid-19, la population et le maire de la ville entendent bien revoir leur vision du tourisme de masse.
Cela fait cinquante jours que Venise (Italie) n'a pas un touriste. C'est plus qu'une parenthèse, voire la fin d'un monde. Confinement lié au coronavirus Covid-19 oblige, le cœur de la ville s'est brutalement arrêté. "On est passé d'un extrême à l'autre", explique Matteo Secchi, de l'association Venessia. "Ici, il y a quelques mois, on ne pouvait même pas se croiser. Maintenant, c'est désert. »
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/coronavirus-venise-dit-non-au-tourisme-de-masse_3921475.html>
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22- Paris : des traces de coronavirus retrouvées dans l’eau non potable, "aucun risque" pour les habitants, LCI, 20/04/20, 07:37

Crise sanitaire – La maire de Paris a annoncé avoir retrouvé des "traces infimes" de coronavirus dans le réseau d’eau non potable. Il a été décidé de suspendre jusqu'à nouvel ordre tous les usages de son réseau d’eau non potable sur l'espace public. La Ville assure toutefois qu’il n’y a "aucun risque pour l’eau potable".
> Explications à voir à :
<https://www.lci.fr/sante/coronavirus-pandemie-pollution-sante-paris-des-traces-de-covid-19-retrouvees-dans-l-eau-non-potable-aucun-risque-pour-les-habitants-2151455.html>
Sur le même sujet : 
> Des « traces infimes » du SARS-CoV-2 dans l’eau non potable de la ville de Paris <https://www.lemonde.fr/sante/article/2020/04/19/des-traces-infimes-du-sars-cov-2-dans-l-eau-non-potable-de-la-ville-de-paris_6037099_1651302.html>, Le Monde avec AFP, maj le 20/04/20 à 08h30
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Une publication
23- Découvrez "Contagions", l’essai de Paolo Giordano en libre accès, Editions du Seuil, 24/03/20

Paolo Giordano a écrit "Contagions" il y a quelques jours à peine, dans le feu de l’urgence, alors que l’expérience du confinement démarrait en Italie - avant de toucher la France.
Nous nous apprêtions à publier ce texte début avril, car ce témoignage est un éclairage fort, stimulant et profond sur la pandémie, ses possibles sources, ses implications et les changements qu’elle opérera sur notre vie et notre pratique du monde, dans l’immédiat et à long terme.
Dans les circonstances actuelles, nous avons décidé de l’offrir en libre accès, considérant "Contagions" comme une intervention d’utilité publique, participant de la nécessaire information de chacun. Il sera disponible en librairie par la suite.
L’auteur reversera une partie de ses droits d’auteur pour la gestion de l’urgence sanitaire et la recherche scientifique.
> Essai à lire à : 
<https://www.seuil.com/actualite/decouvrez-contagions-de-paolo-giordano-en-libre-acces>
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– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
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– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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