[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur énergies, ressources, transports, habitat, urbanisme & aménagement du territoire (vendredi 24 avril)
Florence de Monclin
f.demonclin at fnh.org
Ven 24 Avr 07:40:09 CEST 2020
Bonjour à tous,
Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants :
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1- Coronavirus : à Fos-sur-Mer, l’arrêt temporaire des hauts-fourneaux inquiète <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/04/16/coronavirus-a-fos-sur-mer-l-arret-temporaire-des-hauts-fourneaux-inquiete_6036766_3234.html>, Le Monde, 16/04/20, 09h48
2- Masques obligatoires pour les passagers, 100% de TGV promis cet été... Comment la SNCF se prépare à l'après-confinement <https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/masques-obligatoires-pour-les-passagers-100-de-tgv-promis-cet-ete-comment-la-sncf-se-prepare-a-l-apres-confinement_3919095.html>, France info avec AFP, 16/04/20, 17:59
3- La justice étasunienne porte un coup au projet d’oléoduc Keystone XL <https://reporterre.net/La-justice-etasunienne-porte-un-coup-au-projet-d-oleoduc-Keystone-XL>, Reporterre, 16/04/20
4- Entretien. Francis Perrin : "La crise pétrolière n’est pas une bonne nouvelle pour la planète !" <https://www.franceculture.fr/economie/francis-perrin-la-crise-petroliere-nest-pas-une-bonne-nouvelle-pour-la-planete>, France Culture,18/04/20, 08:30
5- Après le déconfinement, tous à vélo ? <https://www.geo.fr/environnement/apres-le-deconfinement-tous-a-velo-200496>, AFP, 18/04/20, 14:00
6- Selon ces chercheurs, il est possible d’arriver à la neutralité carbone dans l’industrie <https://www.presse-citron.net/selon-ces-chercheurs-il-est-possible-darriver-a-la-neutralite-carbone-dans-lindustrie/>, PresseCitron, 19/04/20, 12h
7- Confinement : pourquoi les villes du Centre-Val de Loire n’éteignent pas l’éclairage public ? <https://france3-regions.francetvinfo.fr/centre-val-de-loire/confinement-pourquoi-villes-du-centre-val-loire-n-eteignent-pas-eclairage-public-1818328.html>, France 3, Centre/Val-de-Loire, 19/04/20, 17:09
8- Télétravail en confinement : sept conseils pour alléger les réseaux <https://theconversation.com/teletravail-en-confinement-sept-conseils-pour-alleger-les-reseaux-136570>, The Conversation, 19/04/20, 19:56
9- Aéronautique : le Covid-19 signe-t-il la fin des privilèges ? <https://theconversation.com/aeronautique-le-covid-19-signe-t-il-la-fin-des-privileges-136126>, The Conversation, 19/04/20, 20:04
10- Déconfinement des transports : haut les masques ! <http://www.journaldelenvironnement.net/article/deconfinement-des-transports-haut-les-masques,105309>, Le JDLE, 20/04/20
11- Pourquoi le cours du pétrole américain s’est effondré, jusqu’à passer sous zéro dollar <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/04/21/aux-etats-unis-les-prix-negatifs-du-petrole-balayent-la-strategie-energetique-de-trump_6037258_3234.html>, Le Monde, 21/04/20, 10h04
12- Parc éolien de Saint-Brieuc : les pêcheurs opposés aux études techniques <https://information.tv5monde.com/info/parc-eolien-de-saint-brieuc-les-pecheurs-opposes-aux-etudes-techniques-356327>, AFP, 21/04/20, 22:00
13- 29 Lauréats du prix Nobel se dressent contre la compagnie pétrolière Chevron <https://reporterre.net/29-Laureats-du-prix-Nobel-se-dressent-contre-la-compagnie-petroliere-Chevron>, Reporterre, 21/04/20
14- Coronavirus : Profiter du confinement pour réduire sa pollution numérique, ça vaut le coup ? <https://www.20minutes.fr/planete/2765403-20200422-coronavirus-profiter-confinement-reduire-pollution-numerique-ca-vaut-coup>, 20 Minutes, 22/04/20, 19h25
15- Transports en Ile-de-France : tensions et remue-méninges avant le déconfinement <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/04/22/transports-en-ile-de-france-tensions-et-remue-meninges-avant-le-deconfinement_6037465_3234.html>, Le Monde, 22/04/20, 23h21
16- La distanciation sociale menace le décollage du transport aérien <http://www.journaldelenvironnement.net/article/la-distanciation-sociale-destabilise-le-transport-aerien,105419?xtor=RSS-31>, Le JDLE, 22/04/20
17- Total se renforce dans un projet controversé en Ouganda <https://information.tv5monde.com/info/total-se-renforce-dans-un-projet-controverse-en-ouganda-356492>, AFP, 23/04/20, 13:00
18- La crise du Covid-19, l’aube d’une nouvelle ère pour les territoires ? <https://theconversation.com/la-crise-du-covid-19-laube-dune-nouvelle-ere-pour-les-territoires-136861>, The Conversation, 23/04/20, 19:25
19- « Smart city » : d’autres imaginaires existent pour une ville intelligente <https://theconversation.com/smart-city-dautres-imaginaires-existent-pour-une-ville-intelligente-133264>, The Conversation, 23/04/20, 19:26
20- Aviation : nos demandes pour une décroissance du secteur et des alternatives durables <https://www.greenpeace.fr/aviation-nos-demandes-pour-une-decroissance-du-secteur-et-des-alternatives-durables/>, Greenpeace, 23/04/20
Bien à vous,
Florence
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DOSSIER DU JOUR : Avec la projection du déconfinement, tensions, remue-méninges et perspectives dans le secteur des transports en commun, à la SNCF et dans le transport aérien. (cf. item 2, 9, 10, 15, 16 & 20)
ASPIRATION DU JOUR : Plusieurs villes en France veulent privilégier le vélo dans les déplacements en sortie de confinement pour éviter un report massif sur la voiture et une forte pollution de l'air, soupçonnée d'aggraver les risques liés au coronavirus. (cf. item 5 & suite)
CHIFFRES DU JOUR : En dehors des devantures des magasins, l’éclairage public représente 41 % des consommations d’électricité des collectivités territoriales, 16 % de leurs consommations toutes énergies confondues et 37 % de leur facture d’électricité. (cf. item 7)
CONSEILS DU JOUR : Comment réduire sa pollution numérique et alléger les réseaux. (cf. item 8 & 14)
EXPLICATION DU JOUR : Ça veut dire quoi le pétrole américain a un cours nul ou négatif ? (cf. item 12, suite & 4)
RÉFLEXIONS DU JOUR : La crise sanitaire réveille des questions relatives à l’aménagement du territoire. (cf. item 18) & quels scénarios d’avenir la ville « intelligente » cache-t-elle ? (cf. item 19)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
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> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
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> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
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> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Coronavirus : à Fos-sur-Mer, l’arrêt temporaire des hauts-fourneaux inquiète, Le Monde, 16/04/20, 09h48
Luc Leroux
La chute de l’activité due à la pandémie de Covid-19 pousse ArcelorMittal à stopper ses installations.
Les deux hauts-fourneaux de l’usine sidérurgique ArcelorMittal, à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), seront bientôt à l’arrêt, du jamais-vu depuis le début de son activité en 1973. La crise sanitaire a fait s’effondrer les marchés de l’acier dans le sud de l’Europe, que l’usine méditerranéenne alimente traditionnellement. Ses commandes ont littéralement fondu en Italie et en Espagne, deux pays où sont exportés 60 % de l’acier produit à Fos-sur-Mer, mais aussi en Turquie et dans le reste du Bassin méditerranéen. La visibilité du carnet de commandes était, au 10 avril, de deux semaines, alors qu’elle est d’un trimestre habituellement.
En dépit de quelques engagements « grattés » ces jours derniers auprès de « clients fidèles », à moins de 400 000 tonnes de commandes programmées pour le second trimestre, la décision a été prise d’arrêter le second haut-fourneau, le premier l’ayant été le 23 mars. L’usine, qui emploie 2 500 personnes en contrat à durée déterminée, va être mise sous cocon, après la « coulée du loup » programmée en juin, cette ultime opération qui vise à vider totalement le haut-fourneau avant son refroidissement.
Spectre d’une fermeture
Cet arrêt temporaire total pour plusieurs mois inquiète les syndicats et les sous-traitants – qui emploient 1 500 employés –, qui redoutent que la crise économique provoquée par la pandémie ne sonne le glas du site sidérurgique. Le spectre d’une fermeture de l’usine, dont les coûts de production sont plus élevés que dans les autres unités du groupe situées en Europe du Nord, a soudain ressurgi. « Il y a deux à trois semaines, les discussions portaient sur le Covid-19, mais, depuis l’annonce de l’arrêt du second haut-fourneau, la peur de perdre son emploi a pris le pas sur la peur du virus », dit Sandy Poletto, secrétaire général de la CGT.
> Lire aussi ArcelorMittal renonce à l’aciérie géante de Tarente en Italie, 10 000 emplois menacés
Le syndicaliste s’étonne que l’usine de Fos soit la seule à connaître un arrêt total, alors que les autres sites d’ArcelorMittal maintiennent une activité réduite, comme à Dunkerque où un haut-fourneau sur trois restera en fonctionnement. Sur ses quatorze hauts-fourneaux répartis dans ses sept usines européennes, le géant de l’acier a programmé le maintien de six d’entre eux, assurent des sources syndicales.
Les inquiétudes sont renforcées par le fait qu’habituellement en période de basses eaux, la pénurie de commandes est « mutualisée » entre les différents sites. Cette fois, ce choix n’a pas été fait, d’où les interrogations de Pierre Dharréville, député (PCF) des Bouches-du-Rhône, dans un courrier adressé à Philippe Darmayan, président d’ArcelorMittal France. « L’acier est stratégique, on ne peut pas laisser partir cette activité comme on a laissé partir la fabrication des masques chirurgicaux. Je ne suis pas un naïf, a déclaré l’élu au Monde, chaque fois qu’il y a une crise, la finance en profite pour mettre en œuvre des restructurations préparées en catimini, en ne disant pas les choses. »
L’état-major d’ArcelorMittal se défend de tels projets. « En aucun cas, il ne s’agit d’un arrêt définitif », a insisté Bruno Ribo, directeur général d’ArcelorMittal Méditerranée. Il en prend pour preuve le soin apporté à la mise à l’arrêt des installations, programmée sur plusieurs semaines. Une unité de mélange de gaz est en cours de construction pour maintenir en chauffe les 126 fours de la cokerie dont la température ne doit pas descendre sous les 900 degrés, faute d’être rendus inutilisables. Une équipe de techniciens espagnols aurait été approchée pour le nettoyage du premier haut-fourneau. « C’est bien le gage que l’usine aura un futur et connaîtra un redémarrage dans les meilleures conditions », dit-on au service communication de l’usine, où l’on évoque le montant de 1,3 milliard d’investissements au cours des vingt dernières années.
Du côté des cadres, la CGC, deuxième organisation représentative, estime que le plan d’arrêt et de mise en sommeil « a toute sa logique » et devrait permettre de redémarrer dans de bonnes conditions, même si « l’inquiétude est là », selon Henri Botella, délégué syndical. « On espère que Fos reprendra le plus vite possible, dit-il, et que le groupe ne fera pas le choix de concentrer la reprise d’activité sur quelques sites, au détriment d’autres, dont le nôtre. »
Pas de redémarrage avant 2021
Rallumer un haut-fourneau à Fos n’est envisageable qu’à la condition d’engranger au moins 450 000 tonnes de commandes sur un trimestre. La CGT n’envisage pas un redémarrage avant 2021, quand la direction aurait prudemment évoqué octobre ou novembre auprès d’élus de la zone industrielle. La direction pose trois conditions à la reprise de l’activité : la maîtrise de la crise sanitaire, le retour à un niveau minimum de la demande et la capacité d’investir dans une période creuse marquée par des ressources en forte diminution. Le tout alors que le marché européen, ouvert aux importations turques et chinoises, était, avant la crise, en surcapacité.
> Lire aussi Marché automobile français : la casse du siècle
L’autre front auquel l’usine de Fos-sur-Mer doit faire face, c’est la pression qu’elle subit concernant la pollution qu’elle engendre dans ce secteur. Procédures pénales, études épidémiologiques mettant en exergue que les cas de cancer et de diabète de type 1 sont deux fois plus nombreux à Fos que dans le reste de la France : même si le site sidérurgique n’est pas seul responsable des taux élevés de pollution dans la zone industrialo-portuaire, l’Agence européenne de l’environnement le classe parmi les installations industrielles les plus polluantes d’Europe.
En dépit des efforts que l’industriel assure avoir fait pour maîtriser son empreinte environnementale : 100 millions d’euros investis en cinq ans pour réduire de 50 % les émissions de poussières et de dioxyde de soufre. Selon un bon connaisseur du sujet, cette pression environnementale « comptera aussi à l’heure du choix de redémarrer ou pas ».
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/04/16/coronavirus-a-fos-sur-mer-l-arret-temporaire-des-hauts-fourneaux-inquiete_6036766_3234.html <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/04/16/coronavirus-a-fos-sur-mer-l-arret-temporaire-des-hauts-fourneaux-inquiete_6036766_3234.html>>
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2- Masques obligatoires pour les passagers, 100% de TGV promis cet été... Comment la SNCF se prépare à l'après-confinement, France info avec AFP, 16/04/20, 17:59
"À nous de démontrer que prendre le train n’est pas un danger pour sa santé personnelle. On va mettre le paquet là-dessus, c’est vital pour nous", a indiqué le PDG de la compagnie ferroviaire lors d'une audition au Sénat, mercredi.
Moins de trois mois après la plus longue grève de son histoire, qui lui a coûté près d'un milliard d'euros, la SNCF est à nouveau en grande partie à l'arrêt, frappée de plein fouet par la crise du coronavirus. Depuis le début du confinement, la compagnie ferroviaire ne fait plus circuler qu'environ 3 000 trains en moyenne par jour ouvrable, "contre un programme nominal de 15 000 convois quotidiens", indiquent Les Echos, tandis que le "le trafic journalier se résume à 100 000 voyageurs, contre 3,5 millions en temps normal !" souligne le quotidien.
>> Coronavirus : les dernières informations sur la pandémie dans notre direct.
Le "jour d'après", c'est donc aussi du côté des trains que ça se passe. Le trafic ferroviaire devrait reprendre petit à petit d'ici l'été, après le déconfinement. "Nous allons avoir une remontée progressive de l'offre" pour accompagner "le déconfinement partiel ou le confinement allégé" à partir du 11 mai, a expliqué Jean-Pierre Farandou, le PDG de la SNCF, lors d'une audition au Sénat, mercredi 15 avril.
Cette reprise du trafic devra s'accompagner de nouvelles précautions sanitaires, a-t-il insisté. A commencer par le port des masques, qu'il veut obligatoire pour tous les passagers.
• Un objectif de 100% des TGV en circulation au début de l'été
Confinement oblige, la SNCF se contente actuellement d'un service minimum, avec 6% à 7% des TGV et Intercités et 15% des TER.
Pour les grandes lignes, la reprise devrait se faire en trois phases. L'objectif est d'assurer 10 à 20 % du trafic à court terme, soit "un doublement de l'offre pendant les premières semaines" de déconfinement, ce qui la ferait passer de 6% à 7% actuellement à près de 15%. Il y aurait ensuite, en juin, "un TGV sur deux pendant un mois environ" puis "on espère arriver à 100% des TGV au début de l'été", a dit Jean-Pierre Farandou.
Pour les autres trains, la SNCF envisage de "redémarrer très vite", en assurant 50 % des trains régionaux à partir du déconfinement le 11 mai.
Ce "plan de route" pourrait évoluer en fonction des consignes sanitaires, a fortiori si certaines régions devaient sortir du confinement plus tard que d'autres, a remarqué le PDG. Pour le moment, la SNCF est donc suspendue au plan que le gouvernement doit dévoiler d’ici deux semaines. "L’offre cherchera à coller à la demande. On essaye d’estimer la demande, on y verra plus clair sur les consignes sanitaires que le gouvernement veut mettre en place pour le déconfinement partiel", a expliqué Jean-Pierre Farandou.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/masques-obligatoires-pour-les-passagers-100-de-tgv-promis-cet-ete-comment-la-sncf-se-prepare-a-l-apres-confinement_3919095.html <https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/masques-obligatoires-pour-les-passagers-100-de-tgv-promis-cet-ete-comment-la-sncf-se-prepare-a-l-apres-confinement_3919095.html>>
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3- La justice étasunienne porte un coup au projet d’oléoduc Keystone XL, Reporterre, 16/04/20
Source : Huffington Post
Mercredi 15 avril, un juge fédéral du Montana (États-Unis) a annulé un important permis de franchissement de cours d’eau nécessaire à la construction du controversé oléoduc Keystone XL.
Selon le juge en chef du district étasunien, Brian Morris, le permis octroyé en 2017 autorisant le pipeline à traverser les cours d’eau « pourrait nuire à certaines espèces, notamment l’esturgeon pâle, une espèce menacée ».
Une coalition de groupes environnementaux, dont le Sierra Club, le Centre pour la diversité biologique et le Conseil de défense des ressources naturelles, entre autres, avait porté plainte l’année dernière.
« La décision d’aujourd’hui confirme, une fois de plus, qu’il est impossible de nier le fait que Keystone XL dévasterait les communautés, la faune et l’eau potable », a déclaré Doug Hayes, avocat principal du Sierra Club.
La décision de mercredi ne met pas fin aux travaux le long de la frontière entre les États-Unis et le Canada, lancés en pleine pandémie, comme le racontait Reporterre, mais elle s’appliquerait aux futures constructions au-dessus des rivières et des ruisseaux, selon l’agence Associated Press (AP).
TC Energy, la société qui construit l’oléoduc XL, a déclaré qu’elle était toujours « engagée à construire cet important projet d’infrastructure énergétique » dans une déclaration à Associated Press, bien que la décision ne manquera pas de retarder le projet.
<https://reporterre.net/La-justice-etasunienne-porte-un-coup-au-projet-d-oleoduc-Keystone-XL <https://reporterre.net/La-justice-etasunienne-porte-un-coup-au-projet-d-oleoduc-Keystone-XL>>
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4- Entretien. Francis Perrin : "La crise pétrolière n’est pas une bonne nouvelle pour la planète !", France Culture,18/04/20, 08:30
Par Christian Chesnot
Pour enrayer la chute brutale des cours du brut, les pays producteurs ont conclu le 12 avril un accord aussi ambitieux qu’inédit prévoyant une réduction de 10 millions de barils par jour. Francis Perrin, spécialiste des questions énergétiques à l’Iris, décrypte les enjeux de la crise pétrolière.
Dans son rapport mensuel, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) prévoit désormais une consommation mondiale de 92,82 millions de barils par jour en 2020, soit une baisse "sans précédent" de près de 7 % par rapport à 2019.
"Un choc historique, brutal, extrême et d'ampleur planétaire" principalement imputable à la paralysie économique généralisée due au Covid-19, explique l'organisation. Les flottes des compagnies aériennes restent en effet clouées au sol et les mesures de confinement paralysent les déplacements.
>> Suite à lire à :
<https://www.franceculture.fr/economie/francis-perrin-la-crise-petroliere-nest-pas-une-bonne-nouvelle-pour-la-planete>
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5- Après le déconfinement, tous à vélo ?, AFP, 18/04/20, 14:00
Laure Fillon
Plusieurs villes en France veulent privilégier le vélo dans les déplacements en sortie de confinement pour éviter un report massif sur la voiture et une forte pollution de l'air, soupçonnée d'aggraver les risques liés au coronavirus.
Avec le confinement, le trafic automobile s'est réduit comme peau de chagrin. Bogota, Berlin, Oakland, New York, en ont profité pour aménager des pistes cyclables provisoires, fermer des axes au trafic motorisé non résidentiel ou encourager leurs habitants à se déplacer en petite reine pour respecter la distanciation sociale.
Plusieurs agglomérations françaises veulent suivre leur exemple pour l'après déconfinement.
"Les gens vont avoir psychologiquement du mal à s'agglutiner dans les trams, bus ou métros", par crainte de transmission du virus, relève Pierre Serne, président du Club des villes cyclables.
Le recours à la voiture individuelle serait une mauvaise solution, créant une congestion des villes et relançant la pollution atmosphérique.
La pollution aux particules fines, issue notamment du trafic routier, augmente la mortalité liée au coronavirus, selon des chercheurs de Harvard University. D'autres se demandent si ces particules peuvent transporter le virus.
- Espaces piétons et pistes cyclables -
En Ile-de-France, où l'usage du vélo a bondi depuis les grèves, il serait possible "de passer de 400.000 à 800.000" personnes à vélo par jour, d'autant que la météo printanière s'y prête, estime la présidente de la région Valérie Pécresse.
Pour y parvenir, elle travaille "avec le RER-vélo", un collectif d'associations qui a imaginé neuf lignes cyclables, jusqu'à Mantes-la-Jolie ou Melun. L'idée est d'"expertiser tout ce qu'on peut faire, très rapidement", explique Valérie Pécresse à l'AFP.
Paris, qui a déjà multiplié les pistes cyclables, compte "favoriser les déplacements domicile-travail" à vélo après le déconfinement, indique à l'AFP l'adjoint à la mairie en charge des transports, Christophe Najdovski.
Cela passera par "des aménagements légers, peu coûteux, rapides à mettre en oeuvre, sécurisés et réversibles" sur la chaussée d'habitude réservée aux voitures et aux deux-roues motorisés, poursuit-il.
La métropole de Lyon veut aménager "de nouveaux espaces piétons et de nouvelles pistes cyclables" avec des "modulations possibles en fonction des horaires", dit David Kimelfeld, président de la métropole.
Grenoble, Montpellier ou Rennes prévoient aussi d'accélérer leurs plans vélo.
Concrètement, le centre d'études Cerema suggère de "réduire le nombre de voies motorisées", de quatre à deux par exemple, d'"élargir les aménagements cyclables existants" et de "modifier le plan de circulation".
L'enjeu ne concerne pas que les centre-villes mais aussi "des voiries plus interurbaines ou périurbaines", souligne Pierre Serne, qui prend l'exemple d'hôpitaux excentrés où des soignants vont travailler à vélo.
Pour la Fédération des usagers de la bicyclette (FUB), il est primordial d'installer ces pistes cyclables provisoires sur des axes entiers, pas seulement des tronçons isolés, de les accompagner de parkings à vélo provisoires et d'en installer qui suivent le tracé de lignes de métro.
"Il faut vraiment sécuriser les infrastructures" pour que les cyclistes se sentent en sécurité, insiste Olivier Schneider, président de la FUB.
Pas question de simples marquages au sol : il faudra utiliser du matériel de chantier, des plots en béton, des gros blocs de plastique.
- Réparer les vieux vélos -
Un autre enjeu est d'équiper les gens en vélos. En plus des primes existantes pour acheter des vélos électriques et des vélos cargo, la FUB défend l'idée d'un chèque de 100 euros pour "financer la remise en état de vélos" qui sommeillent aujourd'hui dans des caves ou de bourses à vélos d'occasion, dans le respect des gestes barrière.
Les réparateurs de vélos, qui font partie des commerces prioritaires mais dont beaucoup ont fermé, pourraient rouvrir avant le 11 mai, suggère Olivier Schneider.
Pourquoi ne pas rendre gratuits les systèmes de vélo en libre-service "et les étendre encore plus", suggère Joël Hazan, expert au Boston Consulting Group (BCG), pour qui le maintien du télétravail fait également partie de la solution.
En attendant, les déplacements à vélo sont autorisés pendant le confinement, sauf pour du sport, rappelle le président de la FUB. Il demande aux préfets qui ont fermé des pistes cyclables pendant le confinement de les rouvrir.
<https://www.geo.fr/environnement/apres-le-deconfinement-tous-a-velo-200496>
Sur le même sujet :
> Le vélo, roi des villes avec le déconfinement ? <https://www.dna.fr/societe/2020/04/23/le-velo-roi-des-villes-avec-le-deconfinement>, DNA, 23/04/20, 20:23
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6- Selon ces chercheurs, il est possible d’arriver à la neutralité carbone dans l’industrie, PresseCitron, 19/04/20, 12h
Jean-Yves Alric
Une diminution des émissions de gaz à effet de serre dans l’industrie est essentielle pour respecter l’accord de Paris.
Les chiffres datent de 2014 mais ils sont très parlants. Le secteur industriel pesait alors 33 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Pour la France, l’industrie et le tertiaire représentent 25,8 % de ce total en 2019. Pour respecter l’Accord de Paris et tenter de limiter les effets du changement climatique, il semble donc urgent d’agir.
Miser sur la recherche et l’efficacité énergétique
Une étude publiée par des chercheurs américains du think tank Ressources for the Future trace des perspectives pour aller de l’avant dans la diminution des émissions. Selon les scientifiques, il semble même possible de parvenir à la neutralité carbone dans l’industrie d’ici 2070.
>> Suite à lire à :
<https://www.presse-citron.net/selon-ces-chercheurs-il-est-possible-darriver-a-la-neutralite-carbone-dans-lindustrie/>
En savoir plus :
> Net Zero by 2070 : Decarbonizing Global Industry <https://www.rff.org/events/rff-live/net-zero-2070-decarbonizing-global-industry/>, Ressources For The Future, April 2020
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7- Confinement : pourquoi les villes du Centre-Val de Loire n’éteignent pas l’éclairage public ?, France 3, Centre/Val-de-Loire, 19/04/20, 17:09
Amélie Rigodanzo
En période de confinement et avec la mise en place de couvre-feux dans certaines villes, les habitants s’interrogent sur la nécessité de continuer à éclairer les rues. Les collectivités avancent des raisons de sécurité, mais pas seulement.
Vous êtes nombreux, confinés à la maison, à avoir passé une tête par votre fenêtre et constaté que les rues étaient toujours éclairées malgré leur faible fréquentation nocturne ces dernières semaines. Une question donc : pourquoi maintenir l’éclairage public allumé alors que ce dernier semble accessoire ?
>> Suite à lire à :
<https://france3-regions.francetvinfo.fr/centre-val-de-loire/confinement-pourquoi-villes-du-centre-val-loire-n-eteignent-pas-eclairage-public-1818328.html>
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8- Télétravail en confinement : sept conseils pour alléger les réseaux, The Conversation, 19/04/20, 19:56
Par Florence Clément, Chercheuse, Ademe (Agence de la transition écologique)
Confinement oblige, une partie de la population est actuellement contrainte au télétravail, depuis plus d’un mois et pour trois semaines encore.
Cette situation exceptionnelle provoque une saturation des réseaux, puisqu’elle entraîne une multiplication des réunions en visioconférence. Les besoins d’échanges restent nombreux entre collègues et plusieurs échanges numériques par jour sont nécessaires pour beaucoup d’entre nous. Et la surcharge des réseaux engendre parfois des difficultés de connexion. Cette période très particulière est l’occasion de prendre conscience que nous sommes devenus hyper connectés et de découvrir que l’impact du numérique n’a rien de virtuel.
Rappelons que le numérique représente aujourd’hui 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, dont 47 % sont imputables à nos équipements et 53 aux data centers et aux infrastructures réseaux. Cette part pourrait atteindre les 8 % d’ici 2025, si nous continuons à augmenter nos usages au rythme actuel. Les Européens possèdent actuellement deux fois plus d’objets connectés qu’en 2016. Voici donc quelques conseils pour alléger les impacts de nos pratiques numériques.
1. Se contenter de l’audio pour les réunions en ligne
Skype, Zoom, Teams… grâce aux nombreuses applications de visioconférence, les entreprises se sont adaptées au confinement pour maintenir des réunions virtuelles. S’il est tentant d’activer la vidéo pour rendre ces échanges presque normaux, il faut savoir que le flux de données en audio consomment 1000 fois moins de bande passante que la vidéo.
Par ailleurs, il est plus pertinent de placer les documents utiles à la réunion sur un serveur local ou une boîte de partage où chaque personne intéressée pourra venir les télécharger, plutôt que de les envoyer par mail. Cela évitera de faire voyager les données de votre fichier sur quelque 15 000 km avant d’atteindre chaque participant à la réunion.
>> Suite à lire à :
<https://theconversation.com/teletravail-en-confinement-sept-conseils-pour-alleger-les-reseaux-136570>
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9- Aéronautique : le Covid-19 signe-t-il la fin des privilèges ?, The Conversation, 19/04/20, 20:04
Par Raymond Woessner, Professeur honoraire de géographie, Sorbonne Université
Jusqu’au 12 mars 2020, à l’échelle du globe, FlightRadar24 comptabilisait plus de 100 000 vols commerciaux quotidiens. Puis le trafic s’est effondré avec un creux de 26 774 vols le 7 avril. La violence de ce choc est sans égal dans l’histoire des compagnies aériennes.
Fin 2019, Alexandre de Juniac, le directeur général de l’Association internationale du transport aérien (IATA), qui représente les intérêts des compagnies aériennes, avait prévu des bénéfices de plus de 29 milliards de dollars pour 2020. C’était un autre monde, et anéanti quelques mois plus tard avec des menaces sur 25 millions d’emplois et un plongeon attendu de 252 milliards de dollars, soit une baisse de 44 % par rapport au chiffre d’affaires de 2019 !
L’aérien, facteur aggravant de la pandémie
Au-delà de ces chiffres, les compagnies aériennes se sont en effet retrouvées en première ligne en raison de leur capacité involontaire et foudroyante à diffuser le virus. Le boom du transport aérien, en Asie notamment, est venu aggraver la situation. Rappelons qu’en 1992, la Chine n’avait connu que 500 000 mouvements d’avions, mais 10 249 millions en 2017, dont 869 000 à l’international.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://theconversation.com/aeronautique-le-covid-19-signe-t-il-la-fin-des-privileges-136126>
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10- Déconfinement des transports : haut les masques !, Le JDLE, 20/04/20
Victor Miget
Appliquer les règles de distanciation sociale semble incompatible avec une relance massive des transports collectifs, à partir du 11 mai. Explications.
Malgré le brouillard entourant les modalités du déconfinement, autorités organisatrices de la mobilité (AOM), gouvernement et opérateurs tentent d’esquisser leurs scénarios de sortie de crise. Avec une préoccupation constante : comment se déplacer en réduisant les risques de contamination ? «Dès lors que nous allons procéder progressivement au déconfinement, nos concitoyens vont se retrouver dans des configurations où la densité va être évidemment beaucoup plus grande, il faut donc que nous étudiions les gestes barrières et la distanciation qui est susceptible d’être mise en œuvre», a résumé le Premier Ministre Edouard Philippe, lors de sa conférence télévisée du 19 avril.
>> Suite à lire à :
<http://www.journaldelenvironnement.net/article/deconfinement-des-transports-haut-les-masques,105309>
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11- Pourquoi le cours du pétrole américain s’est effondré, jusqu’à passer sous zéro dollar, Le Monde, 21/04/20, 10h04
Nabil Wakim
La chute de la demande due à la pandémie et le remplissage des stocks ont contribué à cette chute brutale, qui balaie au passage la stratégie de Trump
Après près de deux mois de dégringolade continue, le pétrole américain se trouve dans une situation ubuesque : la valeur du baril cotait, à New York, lundi soir 20 avril, au-dessous de 0 dollar. Autrement dit, les investisseurs cherchant à se débarrasser de leurs barils étaient prêts à payer pour trouver preneurs, tellement le marché est saturé. Pour la première fois de son histoire, le cours du baril connaît un épisode de prix dits « négatifs ». Sur certains contrats spécifiques, il a plongé jusqu’à − 37 dollars (− 34 euros) !
Cette situation paradoxale est le fruit de la crise pétrolière provoquée par la pandémie mondiale de Covid-19, qui a fait chuter, en quelques semaines, la demande de 30 %, et par la rupture de l’alliance entre l’Arabie saoudite et la Russie, qui se sont lancées dans une violente guerre des prix en augmentant leur production pour remporter des parts de marché.
Ce conflit a dégénéré en choc majeur, précipitant les prix du baril de brent, qui fait référence au niveau mondial, au-dessous des 30 dollars. Mais l’objectif des Saoudiens et des Russes était de se débarrasser de concurrents devenus franchement gênants : les compagnies pétrolières du schiste américain, notamment au Texas. Et, sur ce plan, Moscou et Riyad sont en passe de remporter leur pari.
Depuis 2018, les Etats-Unis sont devenus le premier producteur mondial, avec plus de 12 millions de barils extraits chaque jour. L’abondance de cette offre faisait peser un risque sur le marché pour les grands pays pétroliers : Russes et Saoudiens se sont imposé des quotas pour maintenir les cours du baril à un niveau acceptable pour eux. Cette réduction de l’offre s’est transformée en piège : plus ils réduisaient leur production, plus les Américains produisaient.
Les barils ne trouvent pas preneurs
C’est cette machine qui est aujourd’hui cassée : le monde produit beaucoup plus de pétrole qu’il n’en consomme, et le prix du baril s’est effondré. Avec un or noir peu cher, les stocks se sont remplis et les barils ne trouvent pas preneurs – d’autant plus qu’avec les mesures de confinement les déplacements en voiture ou en avion sont réduits au minimum.
« La limite de cet équilibre précaire devait finir par apparaître : c’est chaotique d’avoir un régime concurrentiel et agressif – comme le pétrole de schiste américain – dont le développement est subordonné à un régime de régulation au niveau mondial [le cartel de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP)] qui lui permet justement de survivre », analyse Patrice Geoffron, directeur du Centre de géopolitique de l’énergie et des matières premières à Paris-Dauphine.
« Les Etats-Unis, en tant que marché enclavé, ont les plus importants problèmes de stockage », résume l’analyste Jasper Lawler, de London Capital Group : « La demande est tellement inférieure à l’offre que les réserves pourraient déjà avoir atteint 70 % à 80 % de leurs capacités. »
Cette chute illustre aussi la financiarisation du pétrole. « Il ne faut pas oublier que le pétrole est aujourd’hui d’abord un produit financier, et on en voit les conséquences ! », rappelle un patron du secteur. « Ce qui se passe, c’est que des tradeurs ou des spéculateurs qui avaient acheté un contrat pétrolier se trouvent dans l’incapacité de le vendre et n’ont pas de lieu pour le stocker. (…) Ou bien cela peut aussi vouloir dire qu’ils sont totalement inexpérimentés dans ce jeu et qu’ils se retrouvent avec un contrat dont le délai expire et dont ils ne comprennent pas complètement le sens », commente le vice-président de IHS Markit, Roger Diwan, sur Twitter.
> Lire aussi Pétrole : le marché mondial de l’or noir au bord de la crise
Stocks quasi pleins
Mais même si les stocks sont quasi pleins, la production, elle, continue, car il est techniquement et économiquement complexe d’arrêter un puits. Cette baisse illustre également le fait que les tradeurs ne se satisfont pas des appels de Donald Trump pour que l’économie reparte : sans reprise réelle des déplacements, la demande en pétrole restera basse. « Cela veut dire que de coûteuses fermetures de sites ou des faillites vont se révéler moins chères pour certains opérateurs que de payer des dizaines de dollars pour se débarrasser de ce qu’ils produisent », explique Louise Dickson, analyste chez Rystad Energy.
Cette descente aux enfers aura plusieurs conséquences. D’abord, le secteur du pétrole américain fait déjà face à un carnage économique et social. Des dizaines de milliers d’emplois sont en passe d’être détruits et plusieurs milliers d’entreprises sont menacées de faillite à brève échéance. Logiquement, la production américaine va fortement diminuer dans les prochains mois, et il y a peu de chance qu’elle retrouve de sitôt son pic de 12 millions de barils.
C’est un pan du projet énergétique de Donald Trump qui s’effondre : le président américain a multiplié les gestes envers le secteur des hydrocarbures depuis son arrivée au pouvoir, en supprimant des réglementations environnementales mises en place par ses prédécesseurs. Son objectif était d’atteindre la « domination énergétique » des Etats-Unis : il espérait non seulement débarrasser l’Amérique de sa dépendance aux importations, mais aussi exporter des barils pour s’imposer dans le grand jeu pétrolier mondial. L’effondrement du baril américain signe la fin probable de cette stratégie. L’Agence d’information sur l’énergie (EIA) estime que les Etats-Unis vont redevenir, dès 2020, importateurs net de brut.
« L’avril noir du pétrole »
Le pétrole américain pourra-t-il remonter cette pente ? Fin mars, Saoudiens et Russes sont revenus à la table des négociations et ont convenu de coupes massives avec leurs alliés du cartel OPEP+ (qui rassemble les membres de l’OPEP, la Russie et une dizaine d’autres pays) : ils se sont engagés à réduire leur offre de plus de 10 millions de barils, soit 10 % de la production mondiale. Dans le même temps, plusieurs grandes économies, notamment la Chine, l’Inde, les Etats-Unis et la Corée du Sud, se sont engagées à augmenter leurs réserves nationales, pour soutenir la demande. Un « deal » global obtenu sous la forte influence de Donald Trump, qui a convaincu Vladimir Poutine et Mohammed Ben Salman, le prince héritier saoudien, de revenir à la table des négociations.
> Lire aussi Pétrole : les Etats-Unis mettent la pression sur l’Arabie saoudite
Mais cet accord ne s’applique qu’à partir du mois de mai : entre-temps, les producteurs ont continué à pomper allègrement. Surtout, il a de grandes chances d’être insuffisant à moyen terme pour rétablir l’équilibre sur un marché totalement instable. « Cette volatilité extrême est très mauvaise pour l’économie mondiale », s’inquiétait, mercredi 15 avril, Fatih Birol, le directeur de l’Agence internationale de l’énergie, qui prévenait déjà : « Quand on regardera 2020 dans quelques années, on en parlera comme la pire année dans l’histoire du marché pétrolier. Et on appellera ce mois-ci “l’avril noir du pétrole”. »
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/04/21/aux-etats-unis-les-prix-negatifs-du-petrole-balayent-la-strategie-energetique-de-trump_6037258_3234.html>
Sur le même sujet :
> Coronavirus : Une baisse « extraordinaire »… Ça veut dire quoi, le pétrole américain à un cours nul ou négatif ? <https://www.20minutes.fr/economie/2764671-20200421-coronavirus-baisse-extraordinaire-ca-veut-dire-quoi-petrole-americain-cours-nul-negatif>, 20 Minutes, 21/04/20, 04h28
> Pétrole : à New York, le baril ne vaut plus rien, faute de stockage <https://www.lepoint.fr/economie/petrole-le-baril-new-yorkais-s-effondre-en-dessous-de-zero-dollar-20-04-2020-2372198_28.php>, AFP, maj le 21/04/20 à 06:15
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12- Parc éolien de Saint-Brieuc : les pêcheurs opposés aux études techniques, AFP, 21/04/20, 22:00
Les pêcheurs ont annoncé mardi qu’ils ne laisseraient "aucun navire venir faire ces campagnes en baie de Saint-Brieuc" où des études techniques doivent être menées en vue d'y implanter un parc éolien, selon un communiqué de presse.
"Les professionnels de la pêche informent (le porteur du projet) Ailes Marines et RTE (Réseau de Transport d'électricité, ndlr) qu’ils ne laisseront aucun navire venir faire ces campagnes en baie de Saint-Brieuc tant que des éléments scientifiques sur les effets de ces études techniques ne sont pas portés à notre connaissance", souligne le comité des pêches des Côtés d'Armor dans un communiqué de presse.
Les pêcheurs s'opposent aux études techniques sur les zones de pêche en l'absence "d’éléments scientifiques (...) sur les effets du bruit liés à des opérations de forages et d’ensouillages sur les espèces d’intérêt halieutique".
Lors des échanges avec les pêcheurs, "Ailes Marines et RTE n’ont pas apporté ces réponses, ni même abordé ce volet", souligne le comité des pêches, qui affirme même que les deux sociétés "ont l’intention de débuter ces études au cours du mois de mai prochain, sans même avoir pris en compte les demandes des professionnels de la pêche".
"Ailes Marines et RTE pensent pouvoir passer en force !!", dénoncent les marins pêcheurs, qui évoquent un contexte déjà "très compliqué" en raison des "nombreux épisodes de tempêtes de l’hiver" et de "la crise liée à l’épidémie de coronavirus".
Le projet de parc prévoit 62 éoliennes de 216 m à environ 16 km des côtes les plus proches de la baie de Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor). D'une puissance de 496 MW, le parc permettrait d'alimenter 835.000 foyers en électricité.
Le consortium Ailes Marines est détenu à 70% par l'espagnol Iberdrola.
<https://information.tv5monde.com/info/parc-eolien-de-saint-brieuc-les-pecheurs-opposes-aux-etudes-techniques-356327>
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13- 29 Lauréats du prix Nobel se dressent contre la compagnie pétrolière Chevron, Reporterre, 21/04/20
29 lauréats du prix Nobel ont publié le 17 avril une Déclaration par laquelle ils demandent « à tous ceux qui luttent pour sauver notre planète de se joindre à nous pour soutenir les plaignants équatoriens et leur avocat Steven Donziger, injustement privé de liberté depuis plus de huit mois ».
Les Nobels expliquent dans leur Déclaration comment 30.000 indigènes et paysans équatoriens ont engagé une action en justice contre Texaco (aujourd’hui Chevron) en 1993, il y a 27 ans, demandant réparation à l’entreprise pour la pollution causée par son exploitation pétrolière irresponsable sur leur territoire, provoquant de graves pollutions et maladies. Craignant un procès devant un jury aux États-Unis, Chevron a demandé que le procès soit délocalisé en Équateur, un pays où l’entreprise jouait un rôle important. Contrairement aux attentes, en 2011, le jugement leur a été défavorable.
Chevron a fait appel et la procédure est remontée jusqu’à la Cour suprême équatorienne qui, en 2013, a confirmé la condamnation qui oblige Chevron à payer 9,5 milliards de dollars aux plaignants équatoriens, pour compenser les dommages causés.
Au lieu d’obéir, Chevron a alors vendu ses actifs équatoriens, a quitté le pays et a entamé une violente campagne contre les victimes et contre l’un de leurs avocats qui est américain et habite aux États-Unis, Steven Donziger, l’accusant de corruption et de fraude. En 2014, Chevron a obtenu du juge de district Lewis A Kaplan un jugement accusant Donzinger d’extorsion, mais on a appris ensuite que Chevron avait payé plus d’un million de dollars au témoin principal qui a plus tard affirmé sous serment qu’il avait menti.
>> Suite à lire à :
<https://reporterre.net/29-Laureats-du-prix-Nobel-se-dressent-contre-la-compagnie-petroliere-Chevron>
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14- Coronavirus : Profiter du confinement pour réduire sa pollution numérique, ça vaut le coup ?, 20 Minutes, 22/04/20, 19h25
Fabrice Pouliquen
Internet. C’est le challenge lancé par le World Cleanup day et la startup Cleanfox. L’idée ? Faire le ménage dans sa boîte mail, son ordinateur et son smartphone pour réduire les impacts environnementaux de ses activités numériques. Efficace ?
• Bloqués à domicile, le confinement est la période idéale pour questionner nos habitudes. Le mouvement écologique de World Cleanup saisit l’opportunité avec un challenge invitant à réduire l’impact environnemental de nos usages numériques.
• Comment ? En nettoyant sa boîte mail, supprimant ses vieilles photos et fichiers, en quittant les groupes de discussion devenus inactifs.
• Utile ? Frédéric Bordage, de Green It, un collectif qui promeut l’informatique durable, émet des réserves. Si le secteur du numérique génère 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, c’est avant tout lié à nos équipements plutôt qu’à nos usages, dit-il.
Supprimer les applications smartphone dont on ne se sert plus ; faire le ménage dans les fichiers accumulés sur l’ordinateur ; quitter les conservations en ligne auxquelles on ne participe plus ; nettoyer sa boîte mail ; limiter les contenus vidéos ; privilégier le réseau WIFI ou filaire aux réseaux mobiles (3G, 4G)…
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/planete/2765403-20200422-coronavirus-profiter-confinement-reduire-pollution-numerique-ca-vaut-coup>
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15- Transports en Ile-de-France : tensions et remue-méninges avant le déconfinement, Le Monde, 22/04/20, 23h21
Eric Béziat
La préparation du plan de transport à partir du 11 mai est l’occasion d’un bras de fer entre la RATP et son autorité de tutelle Ile-de-France Mobilités.
La stratégie pour le déconfinement dans les transports, à partir du 11 mai, fait l’objet d’intenses discussions et propositions devant déboucher sur une méthode qui sera exposée le 29 avril par le premier ministre, Edouard Philippe. L’enjeu est crucial en Ile-de-France, compte tenu à la fois du nombre de personnes transportées (5 millions de voyageurs par jour) et de la virulence, localement, de l’épidémie de Covid-19.
Mardi 21 avril, une rencontre au sommet a abouti au lancement de quelques pistes pour l’organisation du retour des voyageurs dans les bus, trams métros et RER. Elle réunissait le secrétaire d’Etat aux transports, Jean-Baptiste Djebbari, les patrons des grands opérateurs français (SNCF, RATP, Keolis, Transdev) ainsi que les autorités politiques comme Valérie Pécresse, présidente de la région et d’Ile-de-France Mobilités (IDFM), l’autorité organisatrice des transports, et Anne Hidalgo, la maire de Paris.
> Lire aussi : Edouard Philippe, sous « très grosse pression » avant de présenter le plan de déconfinement de la France
« Il y a encore beaucoup de flou, regrette un participant. Même le port obligatoire du masque n’est pas définitivement acté par le gouvernement. » L’ensemble des opérateurs de transport fait front pour que le masque soit de rigueur « y compris dans les espaces publics, ajoute un haut cadre du transport. Nous sommes favorables à ce que nos agents de sécurité contrôlent et verbalisent, en plus de la police, ceux qui ne porteront pas de masque sur nos réseaux. Mais il faudra alors un texte d’habilitation car aujourd’hui, cela n’entre pas dans leurs attributions. »
Agacement à la RATP
En revanche, pas question pour les entreprises de transport de distribuer des masques aux usagers. « Nous n’en avons ni les moyens ni la possibilité, dit l’un de leurs responsables. L’usager devra apporter son masque, sachant qu’un masque en tissu aux normes françaises paraît acceptable. » Chez IDFM, on réfléchit toutefois à la possibilité pour les voyageurs d’acheter masque et gel hydroalcoolique dans les boutiques du réseau SNCF et RATP ainsi que dans les distributeurs automatiques. La mairie de Paris aimerait aussi installer des fontaines à gel désinfectant devant les bouches de métro.
A cette « opération masques » s’ajoute un sujet porteur de tensions entre IDFM et les opérateurs, et en particulier la RATP. Il s’agit du niveau de circulation à partir du 11 mai. IDFM veut 100 % des circulations initialement prévues dès le début du déconfinement, seul moyen de transporter 1 million de passagers par jour – soit un seuil considéré comme minimal pour relancer l’Ile-de-France – tout en respectant la distanciation sociale.
L’exigence agace dans les coulisses de la RATP. « L’entreprise a 8 500 absents pour garde d’enfants ou congé maladie, 30 % des effectifs, détaille un bon connaisseur du dossier. Dans ces conditions, il est impossible d’être à 100 % des circulations mi-mai, alors que nous sommes aujourd’hui à 30 % et que nous aurons seulement 14 jours après avoir reçu, le 29 avril, les consignes précises du gouvernement pour préparer le plan de transport. »
Créativité administrative
La question de la garde des enfants risque d’être cruciale. La RATP est en train d’évaluer le projet gouvernemental de réouverture scolaire pour voir dans quelle mesure cela peut libérer rapidement du personnel. Du côté d’IDFM, on a bon espoir que les rectorats franciliens acceptent de mettre en place des garderies d’enfant pour le personnel des transports comme il en existe pour les soignants.
Les autorités cherchent aussi à étaler les heures de pointe synonymes de rames bondées. IDFM réfléchit à un système d’attestation de déplacement qui comporterait les heures de travail de l’usager et le contraindrait à se déplacer dans une plage horaire compatible avec son emploi du temps, le système impliquant que les entreprises fassent varier les heures de prise de poste et de fin de journée de leurs salariés.
> Lire aussi En Ile-de-France, bientôt des pistes cyclables « spécial déconfinement »
Au-delà de cette créativité administrative, les parties prenantes sont d’accord sur un point : « En autorisant le port du masque et en renonçant à la distance d’un mètre entre usagers dans les transports, on résout une grande partie du problème, résume un spécialiste. Mais il faut pour cela un accord du gouvernement. Et il le faut vite. »
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/04/22/transports-en-ile-de-france-tensions-et-remue-meninges-avant-le-deconfinement_6037465_3234.html>
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16- La distanciation sociale menace le décollage du transport aérien, Le JDLE, 22/04/20
Victor Miget
Le déconfinement progressif s’annonce compliqué dans le transport aérien. La distanciation sociale pourrait signer l’arrêt de mort de compagnies à bas coût.
Passeport sanitaire, désinfection des aéronefs, port du masque obligatoire… Voici quelques pistes explorées par le secteur aérien pour un déconfinement progressif et sécurisé. Mais c’est bien le respect des règles de distanciation sociale dans les appareils qui pose problème.
Sur le papier, elles sont simples à appliquer. Il suffit de bloquer la réservation de certains sièges à bord pour instaurer de fait une distance de sécurité entre les passagers. Certains s’y essayent déjà. Emirates a annoncé pré-attribuer ses sièges et en laisser certains vaquant. Outre-Atlantique, American Airlines bloque 50% des places de la rangée du milieu à bord de ses appareils. Delta les retire tous sans exceptions.
Pendant le confinement, le trafic de passagers s’est écroulé (-70%). En théorie, la distanciation sociale est relativement peu contraignante pour les compagnies aériennes. Qu’en sera-t-il après le confinement ? Car qui dit moins de sièges, dit moins de revenus pour les transporteurs. Retirer une rangée revient renoncer à transporter le tiers de la capacité de certains avions.
>> Suite à lire à :
<http://www.journaldelenvironnement.net/article/la-distanciation-sociale-destabilise-le-transport-aerien,105419?xtor=RSS-31>
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17- Total se renforce dans un projet controversé en Ouganda, AFP, 23/04/20, 13:00
Total a annoncé jeudi qu'il allait renforcer sa participation dans un grand projet pétrolier en Ouganda, dénoncé par des ONG de défense de l'environnement et des droits humains.
Le groupe français va acquérir l'ensemble des intérêts de la société pétrolière britannique Tullow dans le projet de développement du Lac Albert en Ouganda et dans le projet d'oléoduc East African Crude Oil Pipe Line (EACOP), qui doit traverser la Tanzanie.
Total doit verser à Tullow 575 millions de dollars ainsi que des paiements conditionnels, indexés sur la production et les cours du pétrole.
"Cela s'inscrit pleinement dans notre stratégie d'acquisition de ressources long-terme à bas coût", a salué le PDG de Total, Patrick Pouyanné, cité dans le communiqué.
Ces deux projets géants, menés avec la compagnie chinoise CNOOC, sont critiqués par des ONG qui les accusent de ne pas prendre en compte les impacts sur les populations et l'environnement.
Six ONG françaises et ougandaises ont ainsi assigné Total pour l'obliger à revoir son "plan de vigilance", une disposition imposée à toutes les multinationales par une loi française de 2017. "Il est question de graves atteintes aux droits humains et à l'environnement", avaient estimé Les Amis de la Terre et Survie.
Fin janvier, le tribunal judiciaire de Nanterre (proche de Paris) s'était déclaré incompétent et avait renvoyé l'affaire devant le tribunal de commerce.
Total estimait alors que "son plan de vigilance est conforme aux dispositions de la loi sur le devoir de vigilance et s'attache à identifier les risques répondant aux préoccupations des associations".
Le groupe considère en outre s'être "assuré que sa filiale en Ouganda avait bien appliqué les plans d'actions adaptés afin de respecter les droits des communautés locales".
L'opération annoncée jeudi avait jusqu'à présent coincé sur des questions fiscales et la taxation du produit de la vente.
"Les conditions de la transaction ont été discutées avec le gouvernement ougandais et les autorités fiscales compétentes, et un accord de principe a été conclu sur le traitement fiscal de la transaction", a précisé Total.
"Cet accord avec Tullow et le gouvernement ougandais, fruit d'un bras de fer fiscal, va permettre à Total de relancer de plus belle son méga-projet pétrolier", a regretté jeudi Juliette Renaud, des Amis de la Terre France. "Comme toujours, Total est guidé par un objectif de maximisation des profits sans souci pour les conséquences dramatiques pour les populations, l'environnement et le climat", a-t-elle réagi.
<https://information.tv5monde.com/info/total-se-renforce-dans-un-projet-controverse-en-ouganda-356492>
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18- La crise du Covid-19, l’aube d’une nouvelle ère pour les territoires ?, The Conversation, 23/04/20, 19:25
Par Anne Albert-Cromarias, Enseignant-chercheur HDR, management stratégique, Groupe ESC Clermont & Alexandre Asselineau, Directeur de la Recherche BSB, enseignant-chercheur en Stratégie et Management stratégique, Burgundy School of Business
Dans un récent article, du temps de l'avant-confinement, nous évoquions les difficultés croissantes vécues par les habitants des grandes métropoles, leur envie de ruralité… Mais surtout, nous évoquions les nombreux atouts liés à l'installation d'activités économiques « là où les autres ne sont pas », rappelant ainsi qu'il s'agit d'un principe fondamental, mais trop souvent oublié, de la réflexion stratégique …
Mi-mars, un mois plus tard donc, nous avons assisté à un véritable exode des habitants des grandes métropoles face à la menace du Covid-19. Notamment (mais pas seulement), 17% des Parisiens auraient ainsi fui la capitale, anticipant (plus ou moins) l'enfer présumé du confinement à venir dans la promiscuité et les difficultés d'une grande ville.
Les conséquences supposées (puis avérées) du confinement sur la vie quotidienne ont incité ces urbains à préférer des coins du territoire plus tranquilles, où l'on bénéficie d'air pur et de logements plus vastes, parfois de jardins ou de la nature environnante, où associer l'indispensable « distanciation sociale » et l'approvisionnement en denrées de première nécessité est plus aisé.
L'assaut des résidences secondaires s'est avéré réel, posant par ailleurs de vraies questions sur le plan sanitaire à l'origine d'un accueil parfois plus que réservé des autochtones …
Cet exode met surtout en exergue, en lien avec notre propos, les atouts avérés, mais si peu encouragés, des territoires ruraux sur la grande ville.
>> Suite à lire à :
<https://theconversation.com/la-crise-du-covid-19-laube-dune-nouvelle-ere-pour-les-territoires-136861>
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19- « Smart city » : d’autres imaginaires existent pour une ville intelligente, The Conversation, 23/04/20, 19:26
Par Nicolas Minvielle, Spécialiste du design et de l'innovation, Audencia & Olivier Wathelet, Chercheur intervenant à La Cambre, Université Libre de Bruxelles
Le futur est peuplé de chimères. Certaines apparaissent comme étant plus fréquentes que d’autres. Traversant les époques en s’adaptant au style « futuriste » propre à chaque génération, elles constituent des attentions fictionnelles, selon le sociologue allemand Jens Beckert : du fait de leur présence récurrente au sein des imaginaires – ceux des films de science-fiction et des livres blancs prospectifs – ces objets imaginaires piègent la pensée en focalisant les débats vers eux.
Quitte à rendre évident et souhaitable des visions en réalité peux désirables. Ainsi, nous connaissons tous la voiture volante, reconnue depuis la fin du XIXe siècle et les aquarelles d’Albert Robida.
Leur défaut ? Orienter la projection dans une direction unique, focaliser la critique, et valider tacitement certains choix de société, en l’occurrence la permanence de la présence de voitures en ville ou encore l’hyper densité comme « loi naturelle » du développement des unités de peuplement.
En matière d’urbanisme, la ville intelligente, dite smart city occupe ce rôle à la fois d’horizon évident et d’épouvantail repoussant. Entre les visions utopiques de cités idéales et celles, dystopiques, d’urbanités sous surveillance permanente, verticalisées et segmentées à l’extrême, ces fictions nous amènent à nous interroger sur nos peurs et nos désirs.
Et aussi à nous questionner : quels scénarios d’avenir la ville « intelligente » cache-t-elle ?
>> Suite à lire à :
<https://theconversation.com/smart-city-dautres-imaginaires-existent-pour-une-ville-intelligente-133264>
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20- Aviation : nos demandes pour une décroissance du secteur et des alternatives durables, Greenpeace, 23/04/20
Le secteur de l’aérien est l’un des plus touchés par la crise du coronavirus : les compagnies aériennes et les aéroports sont à l’arrêt et de nombreux salarié·es ont déjà perdu leur emploi ou une partie de leur salaire. En Europe, le trafic aérien a chuté de 95%.
De nombreuses compagnies aériennes manquent de trésorerie et demandent des mesures de sauvetage qui pourraient atteindre 200 milliards de dollars au niveau mondial. L’impact du coronavirus s’étend jusqu’aux secteurs de l’aéronautique et du tourisme. Quelques gouvernements européens ont déjà décidé d’accorder des prêts ou des garanties de prêts à certaines compagnies (Suède, Norvège) ou de nationaliser leur compagnie aérienne (comme en Italie), et d’autres mesures sont attendues pour les aider à faire face à la crise. Jusqu’à présent, aucune condition environnementale n’a jamais été posée à l’octroi de ces aides.
Alors que certain·es dirigeant·es et actionnaires du secteur ont accumulé bénéfices et profits pendant des années, le secteur est dépendant de l’aide publique pour se développer. En France, plusieurs aéroports régionaux sont subventionnés, le secteur aérien bénéfice d’avantages fiscaux comme l’absence de taxation sur le kérosène ou de TVA sur les vols internationaux (et une TVA réduite sur les vols domestiques), etc. De l’argent public est injecté en permanence dans ce secteur en dépit des inégalités qu’il cristallise (une infime partie de la population européenne vole fréquemment) et de l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre généré par le trafic aérien (les émissions de ce secteur sont celles qui ont augmenté le plus vite en Europe au cours des dernières décennies). Sans compter la pollution atmosphérique et sonore…
Il faut que ça cesse ! Si les gouvernements font le choix de renflouer sans condition l’industrie de l’aviation, ils ne feront qu’empirer la crise climatique. L’histoire à montrer que conséquemment à chaque crise, le trafic aérien repart de plus belle.
>> Suite à lire à :
<https://www.greenpeace.fr/aviation-nos-demandes-pour-une-decroissance-du-secteur-et-des-alternatives-durables/>
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– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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