[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur aléas climatiques, émissions de GES, dérèglement climatique, Accord de Paris & COP26 (lundi 3 août)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Lun 3 Aou 08:03:34 CEST 2020


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Une étude estime que les ours polaires pourraient presque totalement disparaître d’ici à 2100 <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/07/20/une-etude-date-la-quasi-extinction-des-ours-polaires-d-ici-a-2100_6046771_3244.html>, Le Monde avec AFP, maj le 21/07/20 à 04h11
2- Apple s'engage à être 100% neutre en carbone d'ici 2030 <https://www.sciencesetavenir.fr/high-tech/apple-s-engage-a-etre-100-neutre-en-carbone-d-ici-2030_146148>, AFP, 21/07/20, 16:00
3- Le captage et le stockage de CO2, dernier recours pour décarboner l'industrie <https://www.actu-environnement.com/ae/news/ademe-captage-stockage-geologique-CO2-site-industriel-35886.php4>, Actu-environnement, 22/07/20
4- Réchauffement climatique et pollution même combat ! <https://insb.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/rechauffement-climatique-et-pollution-meme-combat>, CNRS-INSB, 22/07/20
5- Tribune. Un collectif de maires s’engage à appliquer les propositions de la convention citoyenne sur le climat <https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/07/23/nous-prenons-l-engagement-de-mettre-en-uvre-dans-nos-villes-les-propositions-de-la-convention-citoyenne-sur-le-climat_6047012_3232.html>, Le Monde, 23/07/20, 15h02 
6- Paris veut adapter son PLU à l’urgence climatique <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/07/23/paris-veut-adapter-son-plu-a-l-urgence-climatique_6047019_3234.html>, Le Monde, 23/07/20, 15h20
7- Nous nous dirigeons vers un réchauffement climatique de +2,5 °C à +4 °C <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/climatologie-nous-nous-dirigeons-vers-rechauffement-climatique-25-c-4-c-10644/>, Futura-sciences, 23/07/20
8- Tribune. Urgence climatique : « Pour une conférence sur la tarification du carbone, en septembre » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/07/24/urgence-climatique-pour-une-conference-sur-la-tarification-du-carbone-en-septembre_6047130_3232.html>, Le Monde, 24/07/20, 06h52 
9- Interview. "Nous avons probablement atteint le pic des émissions de CO2 en 2019. La courbe va s’inverser" <https://www.challenges.fr/green-economie/nous-avons-probablement-atteint-le-pic-des-emissions-de-co2-en-2019-la-courbe-va-s-inverser_720398>, Challenges, 24/07/20, 08h00
10- Ce que nous révèlent les données sur les inondations en Europe depuis 500 ans <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/risque-inondation-ce-nous-revelent-donnees-inondations-europe-depuis-500-ans-82115/>, Futura-sciences, 24/07/20
11- Une fuite active de méthane détectée depuis les fonds marins de l'Antarctique inquiètent les scientifiques <https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/une-fuite-active-de-methane-detectee-depuis-les-fonds-marins-de-l-antarctique-inquietent-les-scientifiques_4055883.html>, France info avec Reuters, 25/07/20, 13:49
12- Arctique : plus de 20 degrés dans le Svalbard norvégien, un record depuis plus de 40 ans <https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/arctique-plus-de-20-degres-dans-le-svalbard-norvegien-un-record-depuis-plus-de-40-ans_4056045.html>, France info avec AFP, 25/07/20, 19:24
13- Convention citoyenne pour le climat : les premières mesures arrivent <https://www.lejdd.fr/Politique/convention-citoyenne-pour-le-climat-les-premieres-mesures-arrivent-3982773>, Le JDD, 26/07/20, 11h00 
14- L'ouragan Douglas menace Hawaï, Hanna rétrogradé en tempête tropicale <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/l-ouragan-douglas-menace-hawai-hanna-retrograde-en-tempete-tropicale_146255>, AFP, 27/07/20, 05:00
15- Climat : des mesures concrètes au menu du Conseil de défense écologique <https://information.tv5monde.com/info/climat-des-mesures-concretes-au-menu-du-conseil-de-defense-ecologique-368797>, AFP, 27/07/20, 18:00
16- [Tour du monde de l’adaptation] Nouakchott, la capitale tentaculaire de la Mauritanie, piégée entre l’océan et le désert <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/tour-du-monde-de-l-adaptation-nouakchott-la-capitale-mauritanienne-piegee-entre-l-ocean-et-le-desert-pourrait-disparaitre-148813.html>, Novethic, 30/07/20
17- Les citoyens de la convention pour le climat confrontés à la mise en œuvre de leurs mesures <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/07/30/les-citoyens-de-la-convention-pour-le-climat-confrontes-a-la-mise-en-uvre-de-leurs-mesures_6047749_3244.html>, Le Monde, maj le 31/07/20 à 05h34
18- Chronique. Drôle d’été : en froid avec la clim <https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2020/07/31/drole-d-ete-en-froid-avec-la-clim_6047771_4500055.html>, Le Monde, 31/07/20, 05h34
19- Ça chauffe toujours, 32 départements en alerte orange <https://information.tv5monde.com/info/ca-chauffe-toujours-32-departements-en-alerte-orange-369297>, AFP, 31/07/20, 09:00
20- Sols arides, manque de pluie, ruisseaux à sec : année après année, une sécheresse récurrente <https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/08/01/sols-arides-manque-de-pluie-ruisseaux-a-sec-annee-apres-annee-une-secheresse-recurrente_6047878_4355770.html>, Blog Les Décodeurs, 01/08/20, 05h25
21- L'ouragan Isaias menace la Floride, déjà meurtrie par le Covid-19 <https://information.tv5monde.com/info/l-ouragan-isaias-menace-la-floride-deja-meurtrie-par-le-covid-19-369499>, AFP, 02/08/20, 03:00
En images
22- Carte. 53 départements français sont désormais en alerte sécheresse <https://www.francetvinfo.fr/meteo/canicule/carte-53-departements-francais-sont-desormais-en-alerte-secheresse_4054871.html>, France info, 24/07/20, 15:39
23- Climat : Des vagues de chaleur plus fréquentes <https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/climat-des-vagues-de-chaleur-plus-frequentes_4061841.html>, France 2, journal de 20h, 30/07/20
24 Canicule, sécheresse, Covid... une planète hostile ? <https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/1855903-emission-du-vendredi-31-juillet-2020.html>, France 5, C dans l’air, 31/07/20, 17h46

Bien à vous,
Florence

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ÉTUDES DU JOUR : — Dans une étude publiée dans Nature Climate Change, des chercheurs se sont penchés sur la plus grande menace qui pèse aujourd’hui sur les ours blancs : la disparition progressive de leur habitat, la banquise, d’où ils attrapent les phoques, indispensables à leur alimentation. Le réchauffement climatique pourrait signer la quasi-extinction de ces plantigrades emblématiques de l’Arctique d’ici à la fin du siècle. (cf. item 1 & suite)
— Des spécialistes du Programme mondial de recherche sur le climat (WCRP) annoncent qu’avec l'augmentation des niveaux de CO2 dans l’atmosphère, nous devons nous attendre à un réchauffement climatique compris entre +2,3 à +4,5 °C, soit un réchauffement plus important que l'espéraient les climatologues. Aujourd’hui, le niveau de CO2 dans notre atmosphère est déjà 50 % plus élevé que celui de l’époque préindustrielle, c’est-à-dire, avant 1750. (cf. item 7 & suite)
— La première fuite active de méthane depuis des fonds marins en Antarctique a été révélée par des scientifiques de l'environnement dans la revue Proceedings of the Royal Society B. Le gaz pourrait commencer à s'échapper au fur et à mesure que la crise climatique réchauffe les océans, une perspective que les chercheurs ont jugée "incroyablement inquiétante". (cf. item 11 & suite)
CONCOMITANCE DU JOUR : Dans un article publié dans la revue Nature Communication, des scientifiques viennent de montrer que chez un poisson corallien, un stress global (augmentation de température) et un stress local (pesticide) induisent l’un et l’autre une perturbation endocrinienne et peuvent entrer en synergie. (cf. item 4)
DOSSIER DU JOUR : Travaux obligatoires contre les passoires thermiques en 2023, interdiction des terrasses chauffées en 2021, aide au fret ferroviaire, nouvelles aires protégées : annonce des premières mesures en application des recommandations de la Convention citoyenne pour le climat. (cf. item 13, suite, 15, suite & 17)
RECORD DU JOUR : Le Svalbard, archipel norvégien dans l'Arctique, a enregistré des températures au-delà des 20°C, soit les plus chaudes jamais enregistrées depuis plus de 40 ans, selon l'institut météorologique norvégien. (cf. item 12)
RÉCURRENCE DU JOUR : Herbe jaunie, ruisseaux asséchés, sols arides, etc. la sécheresse particulièrement visible cet été est de plus en plus fréquente. (cf. item 19, 20, 22, 23 & 24)
ANNONCES DU JOUR : — Déjà neutre en carbone pour ses activités commerciales, Apple a annoncé dans un communiqué qu'aucun de ses appareils vendus n'aura d'impact sur le climat d'ici dix ans. (cf. item 2)
— La maire socialiste Anne Hidalgo compte doter Paris du premier PLU bioclimatique de France. (cf. item 6)
PLAIDOIRIE DU JOUR : Les économistes Géraud Guibert et Christian de Perthuis, spécialistes du climat, estiment qu’il faut d’urgence relancer le débat public pour une tarification du carbone, avec l’organisation d’une conférence avec tous les citoyens et les acteurs du secteur, à la rentrée. (cf. item 8)
DÉFI DU JOUR : Nouakchott, la capitale de la Mauritanie, au nord-ouest de l’Afrique, doit gérer une densification croissante malgré l’avancée du désert, l’érosion du littoral et des inondations fréquentes. (cf. item 16 & suite)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Une étude estime que les ours polaires pourraient presque totalement disparaître d’ici à 2100, Le Monde avec AFP, maj le 21/07/20 à 04h11

Les recherches publiées lundi dans « Nature Climate Change » se penchent sur la plus grande menace qui pèse sur les ours blancs : la disparition progressive de leur habitat, la banquise, d’où ils attrapent les phoques, indispensables à leur alimentation. 
Sans banquise, les ours polaires meurent de faim. Si les émissions de gaz à effet de serre continuent au même rythme qu’aujourd’hui, le réchauffement climatique pourrait signer la quasi-extinction de ces plantigrades emblématiques de l’Arctique d’ici à la fin du siècle.
Dans une étude publiée lundi 20 juillet dans Nature Climate Change, des chercheurs se sont penchés sur la plus grande menace qui pèse aujourd’hui sur les ours blancs : la disparition progressive de leur habitat, la banquise, d’où ils attrapent les phoques, indispensables à leur alimentation.
Le carnivore, qui vit dans les régions arctiques où la température peut descendre jusqu’à – 40 °C en hiver, est capable de jeûner pendant des mois, notamment pendant la période estivale où la banquise fond chaque année.
Mais avec le réchauffement de la planète, deux fois plus rapide en Arctique, l’absence de glace dure de plus en plus longtemps. Incapables de trouver dans leur environnement une alimentation aussi riche que les phoques, de plus en plus d’ours affamés s’aventurent déjà parfois loin de leur territoire, près de zones habitées.
> Lire aussi  Température record, banquise au plus bas : l’Arctique subit des changements spectaculaires
Nombre limite de jours de jeûne
La fonte de la banquise est un défi en particulier pour les femelles, qui entrent à l’automne dans leur tanière pour mettre bas au milieu de l’hiver et émerger au printemps avec leurs oursons. « Elles doivent alors attraper assez de phoques pour stocker suffisamment de gras et produire suffisamment de lait pour nourrir leurs petits pendant tout le jeûne de l’été », explique à l’Agence France-Presse (AFP) Steven Amstrup, l’un des auteurs de l’étude et scientifique en chef de l’organisation non gouvernementale (ONG) Polar Bears International.
« En estimant le poids maximal et minimal des ours et en modélisant leur dépense énergétique, nous avons calculé le nombre limite de jours de jeûne que peut supporter un ours polaire avant que le taux de survie des adultes et des petits commence à décliner », ajoute Peter Molnar, de l’université de Toronto. Par exemple, un mâle de la sous-population de la baie d’Hudson d’un poids de 20 % en dessous de la normale au début du jeûne ne survivrait que cent vingt-cinq jours, contre deux cents aujourd’hui.
> Lire aussi  Le réchauffement climatique empêche les ours polaires de partir en chasse
Les quelque 25 000 ours polaires sont répartis en dix-neuf sous-populations distinctes au Canada, en Alaska, en Sibérie, au Svalbard et au Groënland, dont certaines sont mal connues.
Selon l’étude publiée lundi, ces groupes ne seront pas tous touchés au même rythme. Mais si les émissions de gaz à effet de serre continuent à la même cadence qu’aujourd’hui, « la chute de la reproduction et de la survie va mettre en danger la persistance de presque toutes les sous-populations d’ici à 2100 », concluent les chercheurs. A l’exception peut-être de l’île de la Reine-Elizabeth, note Steven Amstrup.
Et même si le réchauffement était limité à 2,4 °C par rapport à l’ère préindustrielle – près d’un demi-degré au-dessus de l’objectif de l’accord de Paris –, cela « ne garantirait pas de sauver les ours polaires à long terme », insiste le scientifique.
« Si, par magie, même avec l’augmentation des températures, la banquise se maintenait, ça irait probablement pour les ours polaires. Mais leur habitat fond littéralement avec la montée des températures. »
> Lire aussi  Avec le réchauffement, les temps changent au Groenland
Evénements météo extrêmes
La température de la Terre a augmenté de plus de 1 °C depuis l’ère préindustrielle, entraînant déjà une multiplication des canicules, sécheresses ou inondations. Et alors que les engagements actuels des Etats conduiront à un monde à + 3 °C, ces événements météo extrêmes sont appelés à s’aggraver avec chaque demi-degré supplémentaire.
Classer l’ours blanc « en danger critique » sur la fameuse liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN), qui les considère seulement « vulnérables », ne changerait probablement rien au destin funeste du plantigrade arctique.
Beaucoup des espèces en danger le sont à cause du braconnage ou de la destruction directe de leur habitat par l’homme. Mais « on ne peut pas construire une clôture pour protéger les ours polaires de la température qui monte », souligne le scientifique de Polar Bears International.
Pour sauver l’espèce, certains évoquent une réintroduction d’animaux élevés en captivité, voire leur déplacement vers l’Antarctique. Infaisable, selon Steven Amstrup. « Il faudra peut-être envisager d’abattre les derniers ours polaires, au lieu de les laisser mourir de faim. »
> Lire aussi  Climat : après une décennie perdue, les Etats doivent réduire drastiquement leurs émissions
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/07/20/une-etude-date-la-quasi-extinction-des-ours-polaires-d-ici-a-2100_6046771_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/07/20/une-etude-date-la-quasi-extinction-des-ours-polaires-d-ici-a-2100_6046771_3244.html>>
Sur le même sujet :
> Réchauffement : vers l'extinction des ours polaires d'ici 2100, prévient une étude <https://information.tv5monde.com/info/rechauffement-vers-l-extinction-des-ours-polaires-d-ici-2100-previent-une-etude-368030>, AFP, 20/07/20, 19:00
En savoir plus :
> Fasting season length sets temporal limits for global polar bear persistence <https://www.nature.com/articles/s41558-020-0818-9>, Nature Climate Change, 20 July 2020
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2- Apple s'engage à être 100% neutre en carbone d'ici 2030, AFP, 21/07/20, 16:00

Apple s'est engagé mardi à être neutre en carbone d'ici 2030 sur l'ensemble de ses activités, y compris pour sa chaîne d'approvisionnement, dans une volonté accrue de lutter contre le changement climatique. 
Le géant de la technologie, qui est déjà neutre en carbone pour ses activités commerciales, affirme dans un communiqué que cette décision signifie que tous ses appareils vendus n'auront à cette échéance plus aucun impact sur le climat.
Dans le cadre d'une mise à jour de sa politique environnementale, Apple explique qu'il prévoit de réduire les émissions de 75% d'ici 2030 tout en développant des "solutions innovantes d'élimination du carbone" pour les 25% restants de son empreinte totale.
Cela comprend des investissements dans des projets de restauration de la savane au Kenya ainsi que des investissements dans un écosystème de mangroves en Colombie pour éliminer ou stocker le carbone. 
"Les entreprises ont une grande opportunité de contribuer à bâtir un avenir plus durable", a déclaré le directeur général d'Apple, Tim Cook, soulignant que le groupe partageait "la volonté commune" d'y parvenir. 
"L'action climatique peut être le fondement d'une nouvelle ère d'innovation, de création d'emplois et de croissance économique durable", a-t-il ajouté.
Le groupe a en outre pris l'engagement que plus de 70 de ses fournisseurs utiliseront 100% d'énergie renouvelable pour la production Apple. 
Dans le cadre de cet effort, Apple créera également un fonds baptisé "accélérateur" qui investira dans des entreprises appartenant à des minorités pour promouvoir l'équité raciale et la justice.
<https://information.tv5monde.com/info/apple-s-engage-etre-100-neutre-en-carbone-d-ici-2030-368139 <https://information.tv5monde.com/info/apple-s-engage-etre-100-neutre-en-carbone-d-ici-2030-368139>>
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3- Le captage et le stockage de CO2, dernier recours pour décarboner l'industrie, Actu-environnement, 22/07/20
Florence Roussel

Le captage et stockage de CO2 (CSC) issu des fumées ne pourra être possible en France que dans trois territoires industriels selon l'Ademe. Et vu son coût, il ne devra être envisagé qu'après avoir activé d'autres leviers de réduction d'émissions.
Quoi de plus simple que le principe du captage et stockage du CO2 (CSC) : récupérer le CO2des fumées industrielles, le comprimer, le transporter et le stocker géologiquement. Une idée séduisante qui fait l'objet de nombreuses recherches depuis trois décennies mais qui peine à convaincre. Et pour cause. Selon un avis de l'Ademe sur cette technologie, la mise en œuvre du CSC est complexe et coûteuse. Pour l'instant seul une vingtaine de projets sont actifs dans le monde, dont une grande partie accompagne l'exploitation pétrolière. Le volume stocké à ce jour - 23 millions de tonnes de CO2 par an – reste donc anecdotique au niveau mondial. Et en France, le potentiel est très limité mais pas inexistant.
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/ademe-captage-stockage-geologique-CO2-site-industriel-35886.php4 <https://www.actu-environnement.com/ae/news/ademe-captage-stockage-geologique-CO2-site-industriel-35886.php4>>
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4- Réchauffement climatique et pollution même combat !, CNRS-INSB, 22/07/20
Marc Besson & Vincent Laudet

Les organismes doivent faire face à des stress globaux comme le réchauffement climatique ou locaux comme la pollution qui sont étudiés comme des phénomènes distincts. Dans un article publié dans la revue Nature Communication, les scientifiques viennent de montrer que chez un poisson corallien, un stress global (augmentation de température) et un stress local (pesticide) induisent l’un et l’autre une perturbation endocrinienne et peuvent entrer en synergie. Ces résultats ont des conséquences importantes pour mieux comprendre les effets des stress anthropiques sur les espèces animales.
La grande majorité des poissons de récifs possède une phase larvaire dite pélagique, durant laquelle les larves se développent en pleine mer. Ce n’est que plus tard que ces larves vont coloniser et s’installer dans les zones récifales, très souvent le long du littoral. On appelle cette transition le recrutement larvaire et celui-ci s’accompagne d’une métamorphose des larves en jeunes poissons. Ces deux étapes du recrutement et de la métamorphose sont primordiales dans le renouvellement des stocks de poissons et le maintien de la biodiversité. Récemment, de nombreuses études ont témoigné des effets néfastes des perturbateurs globaux (élévation de température, acidification des océans) et locaux (aménagement du littoral, pollution des eaux par les pesticides issus de l’agriculture, pollution sonore des bateaux) sur les capacités sensorielles des poissons coralliens lors du recrutement larvaire. Dans ce contexte, et après des premières recherches sur le rôle des hormones thyroïdiennes dans la métamorphose des poissons coralliens, les chercheurs ont donc cherché à comprendre si ces hormones pouvaient également contrôler le développement sensoriel des larves de poissons coralliens, et si les effets néfastes des stress anthropiques sur le recrutement larvaire pouvaient être causés par une perturbation de cette voie hormonale.
>> Suite à lire à :
<https://insb.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/rechauffement-climatique-et-pollution-meme-combat <https://insb.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/rechauffement-climatique-et-pollution-meme-combat>>
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5- Tribune. Un collectif de maires s’engage à appliquer les propositions de la convention citoyenne sur le climat, Le Monde, 23/07/20, 15h02 
Par Collectif

Des élus locaux de divers partis, dont Anne Hidalgo, Eric Piolle et François Grosdidier, appelle l’Etat à donner aux communes les moyens de déployer les mesures environnementales qui relèvent de leur compétence.
Tribune. La première convention citoyenne française a travaillé pendant neuf mois sur le climat et la justice sociale. Elle vient de nous proposer une feuille de route afin que nous tenions nos engagements internationaux. Une grande partie des solutions à la crise climatique se trouve dans nos communes, et les maires seront donc en première ligne pour s’engager avec leurs habitants dans cette grande transformation que nous devons opérer.
Chacun doit prendre sa part. En France, nous devons faire baisser de plus de 40 % nos émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 [par rapport à 1990]. Nous avons dix ans, un mandat et demi de maire.
> Lire aussi  Les principales propositions de la convention pour le climat passées au crible
C’est un bouleversement de nos modèles d’organisation qui n’a pas d’équivalent. Car il ne s’agit pas simplement de reconstruire comme après les conflits mondiaux que la France a connus, il s’agit de réinventer notre modèle. En tant que maires nouvellement élus ou réélus, nous sommes prêts à relever le défi que nous adressent les citoyens.
Une partie des 149 propositions sont de notre compétence. Nos leviers d’action sont nombreux. Nous nous engageons donc à appliquer les mesures que les 150 Français tirés au sort ont proposées pour changer de modèle et faire de la France un pays en avance dans la transition environnementale.
Nous sommes nombreux à nous être déjà engagés dans les actions proposées par la convention. Tant mieux ! Nous pourrons nous épauler les uns les autres et nous faire partager les bonnes pratiques. Mais aucun d’entre nous n’est au bout du chemin.
Feuille de route concrète
Nous prenons donc l’engagement de faire connaître à nos habitants et de mettre en œuvre dans nos villes les propositions de la convention citoyenne sur le climat, en fixant des critères environnementaux dans nos appels d’offres, en favorisant encore davantage les transports en commun et le vélo, en rénovant les bâtiments municipaux pour économiser de l’énergie, en limitant l’étalement urbain pour ne pas grignoter les terres agricoles ou les champs nécessaires à la biodiversité, en relocalisant les emplois…
> Lire aussi  La convention citoyenne pour le climat entre dans sa phase concrète
Nous favoriserons les circuits courts, proposerons, par exemple, une offre quotidienne de repas végétariens dans les cantines, bannirons les plastiques à usage unique de nos villes, proposerons une journée de télétravail aux employés municipaux afin de limiter les déplacements, favoriserons les énergies renouvelables et les projets d’autoconsommation… Enfin, certains d’entre nous iront encore plus loin sur le plan démocratique, en organisant à leur tour des conventions citoyennes à l’échelle de nos territoires.
Cette liste n’est pas complète. Elle montre la richesse des propositions des citoyens. Les Français attendent de nous des actes. La prise de conscience est forte. Le soutien des habitants aussi, comme l’a encore montré le résultat des élections municipales, avec le soutien aux candidats qui ont décidé de placer l’environnement et la santé au cœur de la gestion des villes, quelles que soient leurs couleurs politiques. Nous avons désormais une feuille de route précise et concrète.
Ne perdons pas plus de temps. Monsieur le président, vous avez initié cette première convention citoyenne. Vous vous êtes engagé à appliquer les mesures qui sortiraient de ses travaux. Sans arrière-pensée, comme nous, Monsieur le président, relevez le défi de nos concitoyens. Engagez-vous dans ce chemin qui nous est proposé et permettez-nous de mettre en œuvre les mesures qui dépendent de l’échelon municipal en nous donnant les moyens nécessaires en ce but. Faites-le, faisons-le !
Premiers signataires : Pierre Aschieri, maire de Mouans-Sartoux et vice-président de la communauté d’agglomération du Pays de Grasse ; François Astorg, maire d’Annecy ; Jeanne Barseghian, maire de Strasbourg ; Christophe Béchu, maire d’Angers ; Jean-Michel Bérégovoy, adjoint chargé de la transition écologique, Rouen ; Claudine Bichet, adjointe chargée des finances, du défi climatique et de la prospective, Bordeaux ; Célia Blauel, adjointe chargée de la prospective Paris 2030 et de la résilience, Paris ; Jonathan Bocquet, adjoint à la transition démocratique, aux finances, aux travaux et à la performance de l’administration, Villeurbanne ; Richard Chemla, vice-président chargé de la transition écologique, métropole Nice Côte d’Azur, adjoint à la santé, à l’écologie et au bien-être, Nice ; Camille Choplin, adjointe au maire chargée de la démocratie permanente, de la vie associative et de la gouvernance par l’intelligence collective, Bordeaux ; Fabrice Dalongeville, maire d’Auger-Saint-Vincent ; François Dechy, maire de Romainville ; Dominique Dessez, maire de La Buisse ; Grégory Doucet, maire de Lyon ; Mireille Gerbith, adjointe à la participation citoyenne à La Possession (La Réunion) ; Philippe Gleser, Maire de Lorry-lès-Metz ; Marc Gricourt, maire de Blois, premier vice-président délégué aux finances, aux fonds européens et au personnel, Région Centre-Val de Loire ; François Grosdidier, maire de Metz, président de Metz Métropole ; Philippe Guelpa-Bonaro, vice-président chargé du climat, de l’énergie et de la réduction de la publicité, métropole de Lyon ; Anne Hidalgo, maire de Paris ; Pierre Hurmic, maire de Bordeaux ; Jonathan Janssens, conseiller municipal, Tourcoing ; Didier Jau, Maire du 3e secteur (4e et 5e arrondissements) de Marseille ; Didier Jeanjean, adjoint chargé de la nature en ville et des quartiers apaisés, Bordeaux ; Wandrille Jumeaux, conseiller municipal, Montreuil ; Sylvie Justome, adjointe chargée de la sécurité sanitaire, de la santé et des seniors, Bordeaux ; Nathalie Koenders, première adjointe déléguée à la transition écologique, au climat et à l’environnement, à la tranquillité publique et à l’administration générale, Dijon ; Philippe Laurent, maire de Sceaux, secrétaire général de l’Association des maires de France (AMF) ; Emile-Roger Lombertie, maire de Limoges ; Yvan Lubraneski, maire des Molières, président des Maires ruraux de l’Essonne ; Christian Métairie, maire d’Arcueil ; Léonore Moncond’huy, maire de Poitiers ; Eric Piolle, maire de Grenoble ; Sylvain Raifaud, conseiller municipal, Paris, conseiller du 10e arrondissement délégué aux espaces verts, à la végétalisation, à la biodiversité et à la condition animale ; Johanna Rolland, maire de Nantes, présidente de Nantes Métropole ; Michèle Rubirola, maire de Marseille ; Didier Sarda, maire de Talloires-Montmin ; Laura Slimani, adjointe chargée de la démocratie participative, Rouen ; Cécile Sornin, adjointe au maire de Mulhouse ; Agnès Thouvenot, adjointe à la transition écologique, l’urbanisme, l’habitat et la ville durable, Villeurbanne ; Cédric Van Styvendael, maire de Villeurbanne ; Chloë Vidal, adjointe au maire chargée de la démocratie locale et de la redevabilité, de l’évaluation et de la prospective, et de la vie étudiante, Lyon ; Patrice Vergriete, maire de Dunkerque et Président de la communauté urbaine de Dunkerque ; Anne Vignot, maire de Besançon, présidente de Grand Besançon Métropole ; Katy Vuylsteker, conseillère municipale, Tourcoing.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/07/23/nous-prenons-l-engagement-de-mettre-en-uvre-dans-nos-villes-les-propositions-de-la-convention-citoyenne-sur-le-climat_6047012_3232.html <https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/07/23/nous-prenons-l-engagement-de-mettre-en-uvre-dans-nos-villes-les-propositions-de-la-convention-citoyenne-sur-le-climat_6047012_3232.html>>
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6- Paris veut adapter son PLU à l’urgence climatique, Le Monde, 23/07/20, 15h20
Emeline Cazi

Anne Hidalgo compte doter la capitale du premier plan local d’urbanisme bioclimatique de France. 
Les débats sur la trop grande « bétonisation » de la capitale et le besoin impérieux de réintroduire de la nature en ville ont divisé pendant la campagne municipale. Mais ces discussions, que la crise sanitaire n’a fait qu’approfondir, n’auront peut-être été que les prémices d’échanges à venir bien plus nourris sur la manière de concevoir le Paris de demain.
> Lire aussi  Les nouveaux maires écologistes vantent le principe de sobriété
La maire socialiste Anne Hidalgo a en effet décidé de marquer le début de sa nouvelle mandature par l’annonce en Conseil de Paris, ces jeudi 23 et vendredi 24 juillet, de la révision en profondeur du plan local d’urbanisme (PLU). Avec pour ambition de doter la capitale du premier PLU « bioclimatique » de France.
L’idée, derrière cet adjectif, est d’adapter le document qui définit les règles de construction et d’aménagement du territoire aux enjeux du dérèglement climatique. D’« insuffler un haut niveau d’exigence environnementale dans la conception même de la ville, dans tous les projets, et à toutes les échelles de son renouvellement », selon les propres termes de la maire socialiste. « C’est la première fois qu’une collectivité de rang mondial se fixe un objectif aussi exigeant de sobriété environnementale », veut croire Emmanuel Grégoire, son premier adjoint et nouvel élu chargé des questions d’urbanisme.
> Lire aussi  Municipales 2020 : Paris tenu pour Anne Hidalgo
La tâche n’est pas mince. D’autant que les socialistes, écologistes et communistes qui composent la majorité ont parfois des divergences nettes sur le sujet.
« Conférence citoyenne »
Ces mêmes débats gagnent tout le territoire. A Bordeaux, Lyon, Marseille, Strasbourg, Besançon, Poitiers, Tours, dans toutes les métropoles atteintes par la vague verte, les équipes nouvellement installées relisent, un à un, les dossiers d’aménagement à travers le prisme de l’urgence climatique.
A Paris, la dernière grande révision du PLU remonte à la première mandature de Bertrand Delanoë, au début des années 2000. A l’époque, les enjeux étaient autres. Priorité était alors donnée à la construction de logements sociaux, y compris à l’ouest de la ville, pour rendre cette dernière accessible aux ménages les plus modestes. Il avait fallu près de cinq ans pour aboutir au texte de 2006, qui, depuis, a subi trois modifications, dont celle qui a levé le tabou sur la hauteur des tours. Cette fois, l’objectif est de boucler le dossier avant les Jeux olympiques de 2024.
> Lire aussi  Daniel Behar et Aurélien Delpirou : « Il faut prendre acte que Paris n’appartient pas qu’aux Parisiens »
Mais, avant d’entrer dans le processus formel et très cadré de la révision, l’équipe d’Anne Hidago entend concerter largement, cet automne. Si les élus parisiens valident le principe, une « conférence citoyenne », cet exercice de démocratie participative à la mode, sera lancée à la rentrée. D’ici à septembre, une centaine de citoyens, dont une vingtaine habitant la banlieue, seront désignés pour passer trois week-ends à « expertiser les orientations » de la municipalité sur son futur PLU. Tous seront formés aux règles de l’urbanisme, rémunérés, et devront rendre leur copie avant novembre.
Dans le même temps, la ville sollicitera les conseils de quartier, les élus du Grand Paris, les associations et tous ceux dont le métier est de dessiner et de construire la ville. Pour tous, le cahier des charges est clair : le futur « PLU bioclimatique »devra respecter les accords de Paris sur le climat, intégrer les ambitions du plan climat air énergie territorial (PCAET) de la capitale adopté en 2018 − qui prévoit par exemple que toutes les constructions neuves soient bas carbone et à énergie positive −, et viser l’objectif de neutralité carbone d’ici à 2050.
« Jachère de pleine terre »
Parmi les principes déjà listés par l’équipe Hidalgo, il y a cette volonté ferme de neutraliser l’artificialisation des sols. « Pour 1 m2 construit, on doit trouver 1 m2 de désartificialisation, selon un principe de compensation strict », annonce Emmanuel Grégoire.
Mais le défi, dans une ville où le foncier s’arrache à prix d’or, est de trouver le mécanisme qui permettra au propriétaire d’être « incité financièrement à créer un jardin public, ou à laisser une jachère de pleine terre plutôt que de construire des logements ». Aujourd’hui, planter un arbre ne rapporte rien, alors que construire une tour vaut de l’or.
> Lire aussi  En Ile-de-France, la densification urbaine devient un sujet de crispation
La question des parcelles de pleine terre, justement, promet de vifs échanges entre techniciens. « Car l’enjeu de préserver et de développer des espaces naturels ne peut pas être substitué à l’installation de potagers sur les toits ou à la création de murs végétalisés », prévient David Belliard, chef de file des écologistes parisiens, et désormais adjoint à l’espace public et aux transports.
Ce dernier veillera aussi particulièrement au devenir des cœurs d’îlots qui cachent « parfois des jardins magnifiques », mais dont les arbres centenaires peuvent tomber à la faveur d’un projet de surdensification. Or, dans un contexte de réchauffement climatique, ces îlots de fraîcheur sont des pièces essentielles à préserver, et devraient d’ailleurs être accessibles à tous, note M. Belliard.
« Dispositions opposables aux constructeurs »
« La question de la densité sera évidemment posée. Quel est le bon niveau démographique pour une ville comme Paris ? Comment cette question est-elle déclinée quartier par quartier ? », interroge Emmanuel Grégoire. Avec 20 754 habitants en moyenne par km2, « Paris est la sixième ville la plus dense de France », rappelle l’élu, mais, dans le 11e arrondissement, on frôle déjà les 40 000 habitants au km2.
On n’échappera évidemment pas au sujet des tours. D’autant que des projets, comme celui de la ZAC Bercy-Charenton, prévoient des émergences à 180 mètres. L’élu à l’urbanisme dit « ne pas être hostile aux immeubles de grande hauteur par principe, ça n’est pas forcément idiot d’y réfléchir, car, plus vous montez, plus vous libérez de l’horizontalité ». Pour les écologistes, elles sont trop énergivores.
> Lire aussi  « Pour une politique patrimoniale cohérente avec le contexte d’urgence climatique »
Sur la nécessité de ne pas détruire, mais de rénover et de réhabiliter au maximum, le consensus devrait être plus simple à trouver. Dans un PLU, il est aussi possible de poser des exigences sur les matériaux utilisés, sur le réemploi, l’économie circulaire.
Le premier adjoint d’Anne Hidalgo insiste pour que « Paris reste une capitale attractive », mais il escompte que « l’exigence environnementale forte devienne un élément d’attractivité ». Et, parce que la traduction de tous ces grands principes en langage réglementaire prend plusieurs années, la ville n’exclut pas de modifier le PLU en vigueur pour intégrer « dans les meilleurs délais » « un ensemble de dispositions opposables aux constructeurs ». Ces mesures pourraient être adoptées d’ici à la fin de l’année.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/07/23/paris-veut-adapter-son-plu-a-l-urgence-climatique_6047019_3234.html <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/07/23/paris-veut-adapter-son-plu-a-l-urgence-climatique_6047019_3234.html>>
Sur le même sujet : 
> Paris veut lier son plan local d’urbanisme à l’action climatique <http://www.journaldelenvironnement.net/article/paris-veut-lier-son-plan-local-d-urbanisme-a-l-action-climatique,108148?xtor=RSS-31>, Le JDLE, 23/07/20
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7- Nous nous dirigeons vers un réchauffement climatique de +2,5 °C à +4 °C, Futura-sciences, 23/07/20
Nathalie Mayer, journaliste

De quoi notre avenir climatique sera-t-il fait ? La question est de plus en plus brûlante. Et quarante ans après la publication d'une première fourchette de températures, des chercheurs apportent aujourd'hui enfin quelques précisions. Mauvaise nouvelle : les connaissances les plus récentes nous prévoient un réchauffement plus chaud que l'espéraient les climatologues.
Depuis le début de l’ère industrielle, la Terre s'est réchauffée de +1,2 °C. En cause : les émissions de gaz à effet de serre par les activités humaines. Au rythme actuel de ces émissions, les niveaux de dioxyde de carbone (CO2) dans notre atmosphère seront doublés -- par rapport à leur niveau préindustriel -- d'ici 60 à 80 ans. Et alors, de combien devons-nous nous attendre à ce que notre Planète se réchauffe ?
Quarante ans que la question a été posée pour la première fois par le Conseil national de recherche des États-Unis (NRC). Et quarante ans que les climatologues y apportent une réponse trop vague pour être satisfaisante : de +1,5 à +4,5 °C. Une fourchette qui, à une extrémité, nous demandera simplement quelques adaptations à ce réchauffement climatique et à l'autre, nous conduira à la catastrophe.
Aujourd'hui enfin, des spécialistes du Programme mondial de recherche sur le climat (WCRP) sont parvenus à préciser les choses. Se basant à la fois sur les tendances du réchauffement que nous vivons fournies par des données satellites notamment, sur les dernières connaissances des effets de rétroaction, sur les modèles les plus récents et sur l'étude détaillée du climat passé, ils annoncent qu'avec une telle augmentation des niveaux de CO2 dans l’atmosphère, nous devons nous attendre à un réchauffement climatique compris entre +2,3 à +4,5 °C.
>> Suite à lire à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/climatologie-nous-nous-dirigeons-vers-rechauffement-climatique-25-c-4-c-10644/ <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/climatologie-nous-nous-dirigeons-vers-rechauffement-climatique-25-c-4-c-10644/>>
Sur le même sujet :
> Global heating : best and worst case scenarios less likely than thought <https://www.theguardian.com/environment/2020/jul/22/global-heating-study-narrows-range-of-probable-temperature-rises>, The Guardian, 22/07/20, 15:00
> Un réchauffement climatique vraisemblablement compris entre 2,6°C et 3,9°C, selon une nouvelle étude <https://www.goodplanet.info/2020/07/23/un-rechauffement-climatique-vraisemblablement-compris-entre-26c-et-39c-selon-une-nouvelle-etude/>, GoodPlanet mag’, 23/07/20
En savoir plus : 
> An assessment of Earth’s climate sensitivity using multiple lines of evidence (pdf) <https://climateextremes.org.au/wp-content/uploads/2020/07/WCRP_ECS_Final_manuscript_2019RG000678R_FINAL_200720.pdf>, WCRP, 07/20
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8- Tribune. Urgence climatique : « Pour une conférence sur la tarification du carbone, en septembre », Le Monde, 24/07/20, 06h52 
Par Géraud Guibert, Président de La Fabrique Ecologique, fondation transpartisane & Christian de Perthuis, professeur à l’université Paris Dauphine-PSL, fondateur de la chaire Economie du climat

Les économistes Géraud Guibert et Christian de Perthuis, spécialistes du climat, estiment, dans une tribune au « Monde » qu’il faut d’urgence relancer le débat public pour une tarification du carbone, avec l’organisation d’une conférence avec tous les citoyens et les acteurs du secteur, à la rentrée.
Tribune. Alors que la fin du quinquennat d’Emmanuel Macron était censée mieux prendre en compte l’urgence climatique, la question du prix du carbone semble enterrée. Les pouvoirs publics s’apprêtent à botter en touche sur cette question qui fâche.
La convention citoyenne a reporté à plus tard toute décision sur ce point. Dans son rapport annuel, le Haut Conseil pour le climat considère le sujet comme optionnel par rapport à des mesures de nature réglementaire.
Avec un prix des énergies fossiles divisé par deux à la suite du Covid-19, il convient d’être lucide : une grande partie des objectifs de la programmation pluriannuelle de l’énergie qui vient d’être adoptée risquent de ne pas être atteints. Les priorités d’action rappelées par la convention citoyenne, comme l’accélération de la rénovation énergétique des bâtiments ou le basculement vers le fret ferroviaire, vont buter sur les questions de financement.
> Lire aussi  Changement climatique : « La transition vers une économie sobre en carbone a un coût social »
Faute de sous-jacents économiques solides, le pays va se cantonner dans l’écologie déclarative. Les changements de comportement requis pour répondre à l’urgence climatique seront à nouveau reportés à plus tard.
La tarification du carbone n’est certes qu’un outil pour réaliser la transition énergétique et d’autres leviers sont à actionner. Mais son rôle est crucial, surtout en période de faiblesse du prix des énergies fossiles.
Il existe un consensus sur l’importance d’un prix du carbone
Prenons l’exemple du fonds Chaleur de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), qui distribue des soutiens aux acteurs territoriaux investissant dans des chaudières au bois ou au biogaz. Dès que la fiscalité carbone s’appliquant au fioul ou au gaz d’origine fossile augmente, l’agence peut augmenter le nombre des opérations à financement constant. C’est pourquoi le gel de la taxe carbone en 2018 a été une mauvaise nouvelle pour ces projets. La chute du prix du pétrole intervenue depuis aggrave la situation. A financement inchangé, le nombre de projets réalisables s’effondre.
Le paradoxe de la situation est qu’il existe une forme de consensus sur l’importance d’un prix du carbone. La plupart des travaux des économistes montrent son efficacité, l’inaction climatique étant beaucoup plus coûteuse.
Le renforcement de la tarification carbone est une composante majeure du Green Deal européen. Lorsqu’on les fait dialoguer sur des bases solides, les différentes parties prenantes – patronat, syndicat, ONG, élus territoriaux et nationaux – sont capables de trouver des solutions favorisant le nécessaire renchérissement des énergies fossiles.
> Lire aussi  La France n’est toujours pas « à la hauteur des enjeux » climatiques
De nombreux citoyens reconnaissent qu’il faut cesser d’opposer la fin du monde à la fin du mois pour construire des solutions à la fois socialement justes et écologiquement efficaces.
Le débat sur la tarification doit donc être relancé. Le contexte actuel de faiblesse du prix de l’énergie le permet sur des bases nouvelles. Nous proposons donc l’organisation d’une conférence tarification carbone associant les parties prenantes dont les préconisations seraient soumises à un groupe de citoyens tirés au sort, chargé de valider leur pertinence.
L’échelle européenne en matière de tarification carbone
La feuille de route de cette conférence serait triple. Primo : rappeler l’importance de l’échelle européenne en matière de tarification carbone. D’abord parce que la prise en compte des émissions incorporées dans les importations ne peut s’effectuer qu’au niveau européen. Ensuite, pour veiller au bon fonctionnement du système européen d’échange de quotas qui couvre déjà près de la moitié des émissions de CO2.
Enfin, parce que la taxation du carbone restant du ressort des décisions nationales gagnerait beaucoup à être coordonnée avec nos partenaires européens. La France pourrait à cet égard proposer une coalition des pays qui veulent aller de l’avant.
Deuxio : proposer une reprise de la hausse de la taxe carbone nationale qui tienne compte de l’évolution du prix de l’énergie hors taxe. Ce qui compte pour les citoyens et les acteurs économiques, c’est le prix de l’énergie toutes taxes comprises. La fronde des « gilets jaunes » a du reste été déclenchée par la concomitance du relèvement de la taxe et d’une escalade des cours mondiaux du pétrole.
> Lire aussi  Ecologie, emploi, croissance : la difficile équation de la reprise aux rencontres d’Aix
Nous soumettons donc au débat l’idée d’un accroissement initial important pour contrarier l’effet délétère de la faiblesse du prix des énergies fossiles. Cet accroissement serait réajusté à intervalles réguliers pour obtenir un renchérissement graduel du prix des énergies fossiles toutes taxes comprises. En cas d’emballement momentané des cours mondiaux, une partie de la hausse pourrait même être effacée pour conserver la prévisibilité de la trajectoire.
On ne peut laisser de côté la question du prix du carbone
Tertio : la conférence devrait, pour obtenir le consensus citoyen, se prononcer sur l’usage fait du produit de la taxe carbone. Un compromis est ici à trouver entre trois destinations possibles. Pour répondre à l’exigence de justice sociale, une partie des recettes doit être redistribuée vers les bas revenus. Une autre partie doit cibler le financement des solutions alternatives aux usages des fossiles dans le cadre de la transition énergétique.
> Lire aussi  Jean-Pierre Clamadieu : « Il ne faut surtout pas reculer dans la lutte contre le changement climatique »
Sur le plan macro-économique, il est enfin souhaitable que des baisses d’impôts accompagnent le renchérissement de la taxation énergétique. A n’en pas douter, cet arbitrage entre les trois usages possibles de la taxe carbone sera l’une des tâches les plus ardues, mais aussi la plus utile, de la conférence.
Pour envoyer un signal fort face à l’urgence climatique, il conviendrait de réunir cette conférence dès la rentrée. Car le temps est compté. On ne peut à la fois reconnaître l’urgence climatique et laisser de côté la question du prix du carbone. Alors, avançons. Et vite !
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/07/24/urgence-climatique-pour-une-conference-sur-la-tarification-du-carbone-en-septembre_6047130_3232.html <https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/07/24/urgence-climatique-pour-une-conference-sur-la-tarification-du-carbone-en-septembre_6047130_3232.html>>
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9- Interview. "Nous avons probablement atteint le pic des émissions de CO2 en 2019. La courbe va s’inverser", Challenges, 24/07/20, 08h00
Propos recueillis par Anne Tezenas 

Gérald Maradan dirige EcoAct, qui accompagne et évalue les engagements des grandes entreprises en matière de responsabilité sociétale. Il revient sur les conséquences que pourrait avoir la crise sur la transition énergétique.
7% de réduction des émissions de gaz à effets de serre, c'est l'impact inattendu du Covid-19. Exactement ce qu'il faut pour contenir le réchauffement à 1,5°C, (-3% par an pour 2°C). Gérald Maradan dirige EcoAct, qui accompagne et évalue les engagements des grandes entreprises en matière de responsabilité sociétale. Il revient pour Challenges sur la façon dont la transition énergétique peut être boostée ou annihilée par la crise. 
Challenges - Vous qui conseillez les dirigeants du CAC 40 sur la mise en œuvre de leur politique climat, avez-vous le sentiment que la crise économique est en train d'éroder leur engagement ? 
Gérald Maradan - Si quelques entreprises ont réduit la voilure, la plupart ne lâchent pas. Par comparaison, lors de la dernière grande crise financière de 2008, les budgets liés au développement durable avaient presque tous été coupés. Là, le sujet reste stratégique, notamment parce qu'il est porté par les consommateurs. Les compagnies aériennes, par exemple, ne peuvent pas ignorer le mouvement sociétal de "la honte de prendre l'avion". Toutes celles avec lesquelles nous travaillons maintiennent leurs objectifs, et les ont même renforcés. C'est assez remarquable.
En 2008, justement, il y avait eu une forte baisse des émissions de CO2 mais elle n'avait pas duré. Là, vous attendez quoi ?
L'épidémie va provoquer une réduction spectaculaire de 7% au plan mondial. Soit ce qu'il faut pour atteindre l'objectif de 1,5 °C fixé par l'Accord de Paris. L'autre différence majeure par rapport à 2008, l'augmentation des émissions de CO2 ralentit, avec une augmentation de seulement 0,6% l'an dernier au niveau mondial. Le développement des énergies renouvelables, la conversion du charbon au gaz, ainsi qu'une prise de conscience de plus en plus forte des citoyens et des entreprises commencent à porter leurs fruits. Du coup, l'épidémie ressemble à un coup de grâce. Nous avons probablement atteint le pic des émissions en 2019. La courbe va s'inverser. L'ampleur de l'inversion dépendra de la volonté des leaders mondiaux d'accélérer ou pas la transition énergétique.
>> Suite à lire à :
<https://www.challenges.fr/green-economie/nous-avons-probablement-atteint-le-pic-des-emissions-de-co2-en-2019-la-courbe-va-s-inverser_720398 <https://www.challenges.fr/green-economie/nous-avons-probablement-atteint-le-pic-des-emissions-de-co2-en-2019-la-courbe-va-s-inverser_720398>>
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10- Ce que nous révèlent les données sur les inondations en Europe depuis 500 ans, Futura-sciences, 24/07/20
Éléonore Solé, rédactrice scientifique

Des dizaines de milliers de documents ont été épluchés. Les chercheurs en déduisent que nos inondations diffèrent de celles des 500 dernières années, au niveau de trois critères... Et qu'il faudra s'adapter.
Au cours des derniers siècles, l'Europe a alterné entre des périodes riches en inondations et d'autres aux crues moins fréquentes. Or, depuis 50 ans, le dérèglement climatique affecte le cours des inondations. Des chercheurs se sont alors demandé si les caractéristiques de ces crues étaient identiques à celles des siècles derniers, ou si des variations étaient observables.
Par chance, des dizaines de milliers de documents retracent ces événements. De l'an 1500 à 2016, les chercheurs ont passé ces archives au peigne fin. Cinq siècles de débordements fluviaux dans toute l'Europe. « Le défi a consisté à rendre comparables des textes très différents, de différents siècles, et de différentes régions culturelles », reconnaît Andrea Kiss, coautrice de l'étude parue dans Nature. Un défi relevé grâce à la contextualisation « avec une attention minutieuse aux détails ».
De ces données, les scientifiques ont notamment fait ressortir neuf périodes riches en inondations, ainsi que les régions associées, dont quatre époques particulièrement notables :
• 1560-1580 en Europe occidentale et centrale ;
• 1760-1800 dans la plupart de l'Europe ;
• 1840-1870 en Europe occidentale et méridionale ;
• 1990-2016 en Europe occidentale et centrale.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/risque-inondation-ce-nous-revelent-donnees-inondations-europe-depuis-500-ans-82115/ <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/risque-inondation-ce-nous-revelent-donnees-inondations-europe-depuis-500-ans-82115/>>
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11- Une fuite active de méthane détectée depuis les fonds marins de l'Antarctique inquiètent les scientifiques, France info avec Reuters, 25/07/20, 13:49

De grandes quantités de méthane sont stockées sous le fond des mers autour de l'Antarctique. Le gaz pourrait commencer à s'échapper au fur et à mesure que la crise climatique réchauffe les océans.
Une découverte qui inquiète. La première fuite active de méthane depuis des fonds marins en Antarctique a été révélée par des scientifiques de l'environnement dans la revue Proceedings of the Royal Society B (article en anglais), mercredi 22 juillet. Les chercheurs ont également découvert que les microbes qui consomment normalement ce puissant gaz à effet de serre avant qu'il n'atteigne l'atmosphère n'étaient arrivés en petit nombre qu'après cinq ans, permettant au gaz de s'échapper.
Cette fuite active a été repérée pour la première fois par hasard par des plongeurs en 2011 sur un site de 10 mètres de profondeur, connu sous le nom de Cinder Cones dans le détroit de McMurdo. Mais il a fallu attendre 2016 pour que les scientifiques retournent sur le site et l'étudient en détail, avant de commencer les travaux de laboratoire.
Une perspective "incroyablement inquiétante"
Les spécialistes pensent que de grandes quantités de méthane sont stockées sous le fond des mers autour de l'Antarctique. Le gaz pourrait commencer à s'échapper au fur et à mesure que la crise climatique réchauffe les océans, une perspective que les chercheurs ont jugée "incroyablement inquiétante".
La cause de cette fuite reste un mystère, mais elle n'est probablement pas liée à la montée des températures, car la mer de Ross ne s'est pas encore réchauffée de manière significative. Cette découverte est néanmoins intéressante pour les modèles climatiques, qui ne tiennent pas compte actuellement du retard de la consommation microbienne du méthane qui s'échappe.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/une-fuite-active-de-methane-detectee-depuis-les-fonds-marins-de-l-antarctique-inquietent-les-scientifiques_4055883.html <https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/une-fuite-active-de-methane-detectee-depuis-les-fonds-marins-de-l-antarctique-inquietent-les-scientifiques_4055883.html>>
En savoir plus :
> Riddles in the cold : Antarctic endemism and microbial succession impact methane cycling in the Southern Ocean <https://royalsocietypublishing.org/doi/10.1098/rspb.2020.1134>, Proceedings of the Royal Society B, 22 July 2020
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12- Arctique : plus de 20 degrés dans le Svalbard norvégien, un record depuis plus de 40 ans, France info avec AFP, 25/07/20, 19:24

Le pic de chaleur de samedi, qui devrait durer jusqu'à lundi, est nettement au-dessus des normales saisonnières : les températures habituelles en juillet, mois le plus chaud dans l'Arctique, sont de l'ordre de 5 à 8 degrés au Svalbard.
Le Svalbard, archipel norvégien dans l'Arctique, a enregistré des températures au-delà des 20 degrés, samedi 25 juillet, soit les plus chaudes jamais enregistrées depuis plus de quarante ans, selon l'institut météorologique norvégien. Avec une pointe à 21,2 degrés dans l'après-midi, l'archipel a même connu son deuxième jour le plus chaud depuis le début des relevés météorologiques. Le seul précédent connu est le 16 juillet 1979, lorsque le mercure avait atteint 21,3 degrés, précise le météorologue Kristen Gislefoss.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/arctique-plus-de-20-degres-dans-le-svalbard-norvegien-un-record-depuis-plus-de-40-ans_4056045.html <https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/arctique-plus-de-20-degres-dans-le-svalbard-norvegien-un-record-depuis-plus-de-40-ans_4056045.html>>
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13- Convention citoyenne pour le climat : les premières mesures arrivent, Le JDD, 26/07/20, 11h00 
Marianne Enault

La ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, dévoilera lundi les décrets, première étape de l'application des propositions des 150 Français tirés au sort.
"Lundi, ça commence vraiment." Comme ses 149 collègues de la convention citoyenne pour le climat, Sylvain Burquier va écouter avec attention Barbara Pompili. La ministre de la Transition écologique dévoilera les premières mesures issues de leur travail, à l'issue d'un conseil de défense écologique présidé par Emmanuel Macron. La priorité est donnée à celles qui sont transposables par la voie réglementaire, les plus rapides à mettre en œuvre. Dans l'entourage de la ministre, on met en garde contre le risque de déception, car ce sont pour l'essentiel des dispositions techniques. Il faut montrer qu'on garde le rythme, explique-t-on.
La vitesse bientôt limitée à 30 km/h en ville ?
Parmi les 146 propositions de la convention retenues par le président de la République (sur 149), une vingtaine peuvent faire l'objet d'un décret. Exemple : limiter la vitesse à 30 km/h dans les agglomérations. Le gouvernement pourrait aussi faire le choix d'augmenter le bonus écologique à attribuer aux véhicules en fonction de leurs émissions de CO2 ou d'inscrire une obligation chiffrée de compensation des émissions carbone pour les compagnies aériennes.
> Lire aussi - Convention citoyenne pour le climat : ce que Macron a gardé, ce qu'il a rejeté
Au nombre des dispositions réglementaires figurent aussi la nécessité de changer les chaudières au fioul et au charbon d'ici à 2030 dans les bâtiments neufs et rénovés, la réduction de la consommation d'énergie dans les bâtiments tertiaires et les espaces publics et, enfin, la fermeture obligatoire des portes de tous les bâtiments publics. Ce conseil pourrait aussi être l'occasion d'entériner l'accélération de la publication des décrets d'application de la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire. Pourraient ainsi être concernées les questions de l'obsolescence programmée et du recyclage.
Rendez-vous mercredi avec Pompili et Le Maire
Passé cette première étape, une délégation de douze citoyens a rendez-vous mercredi avec Barbara Pompili et Bruno Le Maire. Seront également présents les partenaires sociaux, des élus locaux et des experts. L'objectif est de fixer le cadre des prochains groupes de travail mixtes, dont la tâche sera de préparer le projet de loi spécifique multimesures promis par Emmanuel Macron.
On joue dans des cours qui ne sont pas les nôtres
"Ce sera une journée décisive, juge Sylvain Burquier. Ils nous associent, c'est super, mais il y a un risque qu'ils nous appuient sur le stylo." Parmi les 150 citoyens tirés au sort, certains redoutent un piège. "On joue dans des cours qui ne sont pas les nôtres, poursuit-il. Une fois qu'on aura signé un document commun, ce sera difficile de ne pas être d'accord." La méfiance demeure, même s'ils ont été rassurés par leur rencontre avec le Premier ministre, Jean Castex, le 20 juillet. Le réalisateur Cyril Dion, qui a soufflé l'idée de la convention à Emmanuel Macron, l'a ainsi jugé "fidèle à sa réputation de vouloir entrer dans l'exécution". Si tout va bien, d'autres réunions sont prévues, notamment avec le Medef à la rentrée.
Les autres mesures avec le plan de relance et un autre texte à l'automne
Dévoilé le 24 août en Conseil des ministres, le plan de relance reprendra aussi une partie des mesures proposées par la convention, telles que la rénovation thermique des logements, le développement des transports propres, voire le plan hydrogène. Pour le projet de loi multimesures, cependant, il faudra attendre. Le texte sera ficelé à la rentrée, en septembre ou en octobre, promet-on au ministère de la Transition écologique. Mais il ne sera pas débattu à l'Assemblée avant le début de l'année 2021, pour cause d'embouteillage parlementaire.
À l'automne, on sera fixé sur la réalité de ce tournant écologique
La marche est importante. "La convention citoyenne pour le climat n'a pas de fondement institutionnel, rappelle ainsi Sébastien Treyer, directeur général de l'Institut du développement durable et des relations internationales. Ça ne délégitime pas leurs travaux mais, aujourd'hui, les institutions légitimes doivent prendre le relais." "L'enjeu est crucial, renchérit Corinne Le Quéré, la présidente du Haut Conseil pour le climat. Ces mesures vont influer sur les émissions de gaz à effet de serre sur les dix prochaines années."
> Lire aussi - Convention citoyenne : Emmanuel Macron a fait valoir trois jokers, et peut-être un peu plus
Du côté du ministère, on assure que la volonté est de faire en sorte que le mandat donné par les citoyens soit respecté au maximum. Pour Emmanuel Macron, il s'agira, ou non, d'incarner le fameux tournant écologique du quinquennat, que beaucoup appellent de leurs vœux. "Ça va aller vite, estime Corinne Le Quéré. À l'automne, on sera fixé sur la réalité de ce tournant." Les 150 citoyens, eux, ont d'ores et déjà prévu de se réunir en octobre pour, disent-ils, livrer "leur réponse à la réponse".
<https://www.lejdd.fr/Politique/convention-citoyenne-pour-le-climat-les-premieres-mesures-arrivent-3982773 <https://www.lejdd.fr/Politique/convention-citoyenne-pour-le-climat-les-premieres-mesures-arrivent-3982773>>
Sur le même sujet : 
> Convention citoyenne pour le climat : premières mesures au menu du Conseil de défense écologique <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/07/27/convention-citoyenne-premieres-mesures-au-menu-du-conseil-de-defense-ecologique_6047366_3244.html>, Le Monde avec AFP, 27/07/20, 08h41
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14- L'ouragan Douglas menace Hawaï, Hanna rétrogradé en tempête tropicale, AFP, 27/07/20, 05:00
Julia Benarrous

L'ouragan Douglas s'approche de l'archipel américain de Hawaï dans la nuit de dimanche à lundi, ont averti les météorologues, alors que l'ouragan Hanna avait plus tôt été rétrogradé en tempête tropicale en traversant le Texas.
Lundi à 15h00 locales (01h00 GMT), Douglas, ouragan de catégorie 1, passait au nord de l'île de Mauri et se trouvait à environ 145 kilomètres à l'est de la capitale de l'archipel du Pacifique nord, Honolulu, avec des vents allant jusqu'à 140 km/h, selon le Centre national des ouragans.
Une alerte à l'ouragan a été émise dans les comtés de Maui et Kauai, ainsi qu'à Oahu, l'île où se trouve Honolulu.
"Un affaiblissement progressif est prévu au cours des prochaines 48 heures, mais Douglas devrait rester un ouragan au moment où il se déplace dans les îles", a précisé l'institut météorologique américain.
De grandes vagues et de fortes précipitations sont à redouter, a-t-il ajouté.
A Honolulu, le maire Kirk Caldwell a ouvert des centres d'évacuation pouvant accueillir 1.600 personnes, mais a averti qu'ils ne devraient être utilisés qu'en "dernier recours". 
Il a prévenu que les personnes ayant besoin d'un abri devaient se munir d'un masque, se faire prendre la température et se conformer aux exigences de distanciation sociale, mesures liées à l'épidémie de coronavirus.
Il est rare que les ouragans atteignent Hawaï. Si c'était le cas, ce ne serait que la troisième fois dans l'histoire moderne, après Dot en 1959 et Iniki en 1992.
- Aucune victime recensée -
Hanna, premier ouragan de l'année 2020 sur la côte Atlantique, a de son côté été rétrogradé dimanche en tempête tropicale en balayant le Texas, accompagnée de fortes pluies et de bourrasques sur cet Etat du Sud des Etats-Unis, déjà très affecté par l'épidémie de Covid-19.
La tempête de catégorie 1 a été rétrogradée en tempête tropicale par le Centre national des ouragans des Etats-Unis vers 06H00 GMT. 
Des vents d'environ 55 kilomètres à l'heure soufflaient encore à 16h00 (21h00 GMT), après avoir traversé le Texas en direction du nord-est du Mexique, selon le Centre national des ouragans, précisant que la tempête devait se dissiper d'ici lundi.
Aucune victime ni aucun dégât important n'a été signalé et le Texas et le Mexique ont levé leurs alertes dans l'après-midi.
Mais les métérologistes avertissent que les fortes pluies peuvent encore produire des "inondations présentant un danger de mort" dans le sud du Texas et des glissements de terrain dans le nord du Mexique.
Hanna était à une grosse centaine de kilomètres de Corpus Christi, au Texas, lorsqu'il a atteint les terres, dans la nuit de samedi à dimanche. La ville de 325.000 habitants, qui est l'un des principaux foyers d'infection de l'épidémie de coronavirus au Texas, avait fermé bibliothèques et musées alors que les habitants se préparaient à la tempête, ont rapporté les médias locaux.
Les dégâts sont apparus limités dans un premier temps, avec seulement quelques inondations et des coupures de courant localisées.
- Aquarium -
Selon des images des services météorologiques de Corpus Christi, l'eau a atteint le musée d'art de la ville, situé en bord de mer.
L'aquarium de l'Etat du Texas a déclaré qu'il serait fermé à la suite de dommages causés par la tempête.
D'autres images, diffusées par la chaîne CBS montraient des routes et un camping de la ville jonchés de débris et d'arbres abattus, ainsi que plusieurs bâtiments semble-t-il démolis.
"Mon administration surveille de près les ouragans Douglas près de Hawaï et Hanna, qui a atteint le Texas", a tweeté le président Donald Trump.
"Nous continuons à bien nous coordonner avec ces deux Etats -- écoutez les services d'urgence (...) pour protéger vos familles et vos biens !", a-t-il ajouté.
Les Etats-Unis sont le pays le plus touché au monde par le coronavirus avec près de 4,2 millions de cas déclarés et les autorités devront trouver le moyen de prévenir la contagion entre les personnes forcées de quitter leurs maisons du fait des ouragans attendus cette saison.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/l-ouragan-douglas-menace-hawai-hanna-retrograde-en-tempete-tropicale_146255 <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/l-ouragan-douglas-menace-hawai-hanna-retrograde-en-tempete-tropicale_146255>>
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15- Climat : des mesures concrètes au menu du Conseil de défense écologique, AFP, 27/07/20, 18:00
Eric Lagneau & Laure Fillon

Travaux obligatoires contre les passoires thermiques en 2023, interdiction des terrasses chauffées en 2021, aide au fret ferroviaire avec la relance de la ligne Perpignan-Rungis, nouvelles aires protégées : le gouvernement a annoncé lundi des mesures concrètes pour commencer à appliquer les recommandations de la Convention citoyenne pour le Climat.
Ces mesures d'ordre règlementaire, décidées lors d'un Conseil de défense écologique à l'Elysée avant des lois promises pour 2021, ont cependant été jugées timorées par les écologistes et des ONG.
Les 150 citoyens de la Convention ont proposé 149 mesures pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, dont Emmanuel Macron a promis de reprendre 146.
Pour encourager la rénovation thermique des bâtiments, le gouvernement va introduire par décret, à partir de 2023, la notion de performance énergétique dans les critères des "logements décents", a annoncé la ministre déléguée au Logement Emmanuelle Wargon. 
Ceci permettra aux locataires de logement consommant plus de 500 kwh par m2 de chauffage par an, soit 120.000 logements locatifs, "d'exiger du propriétaire de faire des travaux, voire de soumettre le dossier au juge qui pourra décider de geler le loyer ou d'interdire la location du logement". 
Et dès 2022 il sera interdit d'installer des chaudières au fuel et au charbon dans des logements neufs ou de remplacer une chaudière existante par de telles chaudières.
Pour respecter la promesse d'Emmanuel Macron que la France atteigne 30% de sa surface terrestre en aires protégées, la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili a annoncé la création d'une réserve naturelle nationale dans la forêt de la Robertsau, en Alsace. Elle a aussi rappelé la prochaine création de deux parcs naturels régionaux, au Mont Ventoux et dans la baie de Somme - annonces déjà faites en février. 
Quant au moratoire sur les nouvelles zones commerciales de périphérie, réclamé par la Convention et promis par Emmanuel Macron, il attendra une loi en 2021. Mais d'ici là les préfets devront déférer tous les projets qui bétonnent davantage, y compris ceux en cours d'examen, à la Commission nationale d'aménagement commercial. De quoi, de facto, les geler d'ici le vote d'une loi.
Le gouvernement veut aussi créer un fonds permettant de "réhabiliter des centaines d'hectares de friches" déjà artificialisées.
- Terrasses -
Autre décision, le gouvernement va interdire les terrasses chauffées, mais après l'hiver prochain, pour prendre en compte la crise traversée par les restaurateurs à cause du Covid-19. De plus, a ajouté Mme Pompili en dénonçant une "aberration", les portes des bâtiments et commerces chauffés ou climatisés devront rester fermées.
"Nous sommes en colère, ce n'est vraiment pas le moment ! C'est invraisemblable. Et où est la concertation promise par le gouvernement ?", s'est indigné sur BFMTV Didier Chenet, président du GNI (syndicat des hôteliers et restaurateurs).
Le Premier ministre Jean Castex, en déplacement à Bonneuil-sur-Marne (Val-de-Marne), a pris le relais pour annoncer des exonérations de péages pour les trains de transport de fret en 2020 et 2021, afin d'encourager ce mode de transport. Soit des exonérations de 63 millions d'euros par an.
Il a aussi annoncé la relance de la ligne de fret Perpignan-Rungis, suspendue il y a un an, ainsi que la création de deux autres "autoroutes ferroviaires", Bayonne-Cherbourg et Sète-Calais.
- Concertations -
En revanche, le Conseil ne s'est pas prononcé sur la limitation à 30 km/h dans les agglomérations ou l'augmentation du bonus écologique pour les véhicules qui émettent peu de CO2, réclamées par la Convention. Sur ces mesures sensibles, la ministre organisera dès cette semaine des concertations avec les élus.
Une partie des mesures proposées par la Convention devrait être reprise dans le plan de relance dévoilé le 24 août. Le gouvernement veut ensuite présenter une loi sur ces sujets au Conseil des ministres en novembre pour un examen au Parlement en janvier 2021.
Ce Conseil de défense écologique, "c'est un gadget (...), nous disons : appliquez la Convention citoyenne pour le climat et dépêchez-vous parce qu'il reste moins de 600 jours, ce mandat est gâché pour le climat pour l'instant", a déploré le secrétaire national d'EELV Julien Bayou. 
Pour Matthieu Orphelin (ex-LREM), ces annonces vont "dans la bonne direction", mais ne doivent pas s'en tenir à des "demi-mesures", comme le décret sur les critères de la décence d’un logement qui selon lui "ne correspond même pas à l’étiquette G du diagnostic de performance énergétique".
Clément Sénéchal, de Greenpeace France, a déploré des annonces "qui renvoie(nt) toute évolution à 2023, soit hors de ce quinquennat" et les Amis de la Terre craignent que les entrepôts de commerce en ligne échappent à un moratoire. "L’absence de mention d’un gel n’a rien d’un hasard, alors que le Gouvernement sait que les projets d’Amazon de 76.000 m2 à Belfort et de 190.000 m2 à Ensisheim pourraient être autorisés dans les prochaines semaines", dénoncent-ils.
<https://information.tv5monde.com/info/climat-des-mesures-concretes-au-menu-du-conseil-de-defense-ecologique-368797 <https://information.tv5monde.com/info/climat-des-mesures-concretes-au-menu-du-conseil-de-defense-ecologique-368797>>
Sur le même sujet : 
> Conseil de défense écologique : le gouvernement dévoile les premières mesures issues de la Convention citoyenne pour le climat <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/5e-conseil-de-defense-ecologique-lutte-contre-les-passoires-thermiques-l-etalement-urbain-et-le-gaspillage-energetique-148836.html>, Novethic, 27/07/20
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16- [Tour du monde de l’adaptation] Nouakchott, la capitale tentaculaire de la Mauritanie, piégée entre l’océan et le désert, Novethic, 30/07/20
Concepcion Alvarez

Cet été, Novethic vous propose un tour du monde un peu particulier afin d’aller voir comment certaines régions s’organisent pour faire face aux premiers impacts du changement climatique. C’est ce qu’on appelle l’adaptation, dans le jargon diplomatique onusien. Cette série est réalisée en collaboration avec Climate Chance qui a publié, en 2019, un cahier spécial sur le bilan des actions d'adaptation à travers le monde d'où sont tirés les exemples développés. Aujourd’hui, nous partons pour Nouakchott, la capitale de la Mauritanie, au nord-ouest de l’Afrique. Elle doit gérer une densification croissante malgré l’avancée du désert, l’érosion du littoral et des inondations fréquentes.
Construite dans les années 1950 sur un campement nomade, Nouakchott, la capitale de la Mauritanie, a connu un boom démographique foudroyant, passant de 2 000 à 600 000 habitants en 50 ans. La ville abrite aujourd’hui le tiers de la population mauritanienne. Néanmoins, le développement urbain s’est fait de façon anarchique, de nombreux secteurs se trouvant sous le niveau de la mer. À cela s’ajoutent les impacts du changement climatique : érosion dunaire renforcée par l’augmentation des tempêtes extrêmes et des incursions marines, recul du trait de côte avec la hausse du niveau des océans, ensablements plus fréquents en raison des sécheresses… 
"Notre seule frontière avec la mer est un cordon dunaire, dont le sable a longtemps été exploité illégalement pour bâtir la ville, explique Fatimetou Boukhreiss, cheffe de service des études et de la coopération à la Région de Nouakchott. La construction du port, perpendiculaire à la côte, a également bloqué la traversée naturelle du sable et contribué à l’érosion. Au Nord-Est, nous devons faire face à l’avancée des dunes de sables et à des ensablements qui dégradent nos infrastructures et nos habitations. Enfin, nous sommes en proie à d’importantes inondations par les eaux de pluies", ajoute-t-elle.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/tour-du-monde-de-l-adaptation-nouakchott-la-capitale-mauritanienne-piegee-entre-l-ocean-et-le-desert-pourrait-disparaitre-148813.html <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/tour-du-monde-de-l-adaptation-nouakchott-la-capitale-mauritanienne-piegee-entre-l-ocean-et-le-desert-pourrait-disparaitre-148813.html>>
En savoir plus :
> Observatoire mondial de l’action climat non-étatique – Bilan des actions d’adaptation <https://www.climate-chance.org/wp-content/uploads/2020/03/climate-chance-comite21-2019-cahier-adaptation-bilan-2019-des-actions-dadaptation.pdf#page=34>, Climate Chance, 2019
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17- Les citoyens de la convention pour le climat confrontés à la mise en œuvre de leurs mesures, Le Monde, maj le 31/07/20 à 05h34
Rémi Barroux

Trois réunions au ministère de la transition écologique, mercredi, ont mis face à face, les « 150 » avec les partenaires sociaux, les représentants des collectivités territoriales puis les députés. 
Cette fois, les membres de la convention citoyenne pour le climat sont entrés dans le vif du sujet. Après moult réceptions à l’Elysée et à Matignon lors desquelles Emmanuel Macron et Jean Castex ont accusé réception de leurs 146 propositions, les représentants des « 150 », nom de l’association qui réunit dorénavant les membres de la convention, ont participé, mercredi 29 juillet, à trois réunions de travail au ministère de la transition écologique.
Les échanges avec les partenaires sociaux, dans un premier temps, avec les représentants des collectivités locales ensuite, puis, en fin d’après-midi, avec les parlementaires, leur ont donné un aperçu de la complexité du travail qui reste à faire. « Cette première étape est une bonne chose, cela fait du bien de toucher enfin au concret », confiait, à l’issue de la réunion, Grégoire Fraty, l’un des membres de la convention et coprésident de l’association Les 150.
> Lire aussi  La convention citoyenne pour le climat entre dans sa phase concrète
Première étape, donc. Mais la route jusqu’à la discussion au Parlement, annoncée pour janvier 2021, d’un projet de loi « convention citoyenne pour le climat » est encore longue. « On va rentrer dans une phase d’écriture, d’échange avec les parlementaires, les citoyens, une phase de débat parlementaire et une phase de suivi du texte qui sera voté », a résumé Marc Fesneau, le ministre délégué chargé des relations avec le Parlement et de la participation citoyenne.
Un marathon de réunions que Barbara Pompili a salué. « Il y a une vraie envie que tout ce travail se concrétise et contribue à changer la vie des gens, notre société, notre économie. Ce n’est qu’une étape dans un processus qui va durer encore longtemps. Les citoyens nous passent le témoin, mais ils restent associés », a déclaré la ministre de la transition écologique.
Dès l’accueil de la petite vingtaine de conventionnels – une dizaine étant aussi présents en visioconférence –, Barbara Pompili a assuré que plus du tiers de leurs mesures seraient reprises dans le projet de loi, le reste pouvant être traduites par voie réglementaire ou encore abordées dans la discussion du projet de loi de finances.
Groupes de travail avec les parlementaires
Pour la forme encore, des groupes de travail avec les parlementaires vont être constitués et se réuniront dès la fin du mois d’août. Les cinq thèmes retenus par les citoyens durant leurs neuf mois de travaux – se loger, se déplacer, se nourrir, consommer, travailler-produire – devraient être repris par ces groupes de travail.
Sur le fond, les citoyens ont touché du doigt la complexité des futurs travaux. Ils ont aussi découvert que, si l’accueil des conclusions de la convention était unanimement favorable, des réserves apparaissaient çà et là dès que la discussion devenait plus concrète.
Ainsi, lors de la première séquence, avec les partenaires sociaux, Elisabeth Borne, ministre du travail, de l’emploi et de l’insertion, et Bruno Le Maire, ministre de l’économie, des finances et de la relance, les conventionnels ont bien compris que certaines de leurs propositions avaient peu de chance d’être reprises telles quelles, « sans filtre », ainsi que l’avait formulé le chef de l’Etat.
« On a vu des syndicats qui accueillaient favorablement nos mesures et d’autres, comme le patronat, plus prudents, qui avaient besoin de tout repasser à leur tamis, jugeait Grégoire Fraty. Le pragmatisme économique pourrait avoir raison de certaines de nos mesures. »
> Lire aussi  Un collectif de maires s’engage à appliquer les propositions de la convention citoyenne sur le climat
De fait, si Patrick Martin, pour le Medef, a salué le travail des conventionnels, il a tenu à les mettre en garde sur plusieurs points. Ainsi de l’interdiction de la publicité pour les produits les plus polluants, comme les SUV, évoquant « la liberté de choix » des citoyens, ou encore « le modèle économique de la presse », en particulier régionale, dans lequel « la publicité est essentielle ». Un argument repris par Bruno Le Maire, qui a cité le modèle de la Peugeot 3008 hybride, « un SUV produit à Sochaux, qui en sort 1 000 par jour ». Alors que, selon lui, ce véhicule n’émet que 49 g de CO2 par kilomètre – en fait 29 g pour le modèle hybride et 113 g pour le modèle essence –, « loin des limites des normes européennes de 95 g/km », le ministre de l’économie se demande si « ce n’est pas la facilité que d’interdire la publicité des SUV », estimant que l’on ne pouvait pas comparer ce type de véhicule « à une Porsche Cayenne ».
Idem pour le moratoire demandé par les citoyens sur la construction des plates-formes logistiques pour l’e-commerce. « On peut se concentrer sur les entrepôts Amazon, c’est très grand public, mais cela ne représente que 0,5 % de l’artificialisation des sols, alors que les maisons individuelles en représentent 48 %. Mais c’est facile de mettre Amazon en tête de gondole », a avancé M. Le Maire.
Approches différentes
Certains sujets – en fait peu ont été réellement abordés concrètement – ont révélé l’état des désaccords. « On aura une levée de boucliers d’un côté ou de l’autre. Il faut avoir le courage politique, ne pas foncer dans le tas, mais beaucoup aider. Cela demande d’avoir les nerfs solides », est intervenue Mme Pompili.
Lors de la rencontre avec les représentants des collectivités locales, d’autres thèmes ont révélé des approches différentes. Sur la demande des citoyens de deux repas végétariens dans les cantines scolaires à partir de 2025, ou sur les menus bio, le maire (Les Républicains) de Reims (Marne), Arnaud Robinet, représentant de l’organisation France urbaine, a expliqué l’impossibilité de mise en œuvre de telles mesures. « Nos cantines pour le scolaire produisent près de 10 000 repas par jour, c’est impensable. Nous préférons faire jouer les circuits courts plutôt que de faire venir des produits de l’étranger, car la production française de bio est insuffisante », a-t-il fait valoir. « La cantine représente quatre repas sur dix-sept par semaine, elle est le seul endroit, pour certains jeunes enfants, d’un repas équilibré, ils ont parfois besoin de manger de la viande », a ajouté M. Robinet, récoltant une remarque de Barbara Pompili, qui lui a rétorqué qu’« un vrai repas végétarien est équilibré ».
> Lire aussi  « Les propositions de la convention citoyenne pour le climat portent davantage sur les obligations des citoyens que sur celles de l’Etat »
Au-delà des joutes, de nombreux sujets demandent encore à être travaillés, précisés, voire modifiés. « Pour toutes les mesures, on pourrait nous dire que ce n’est pas possible », s’est interrogée, un peu énervée, Sylvie Jover, de Nancy, une des citoyennes présentes.
La troisième séquence du jour a mis face à face les citoyens avec des députés, de tous les groupes (à l’exception de La France insoumise et du Rassemblement national). Il a alors surtout été question de méthode.
> Lire aussi  Les principales propositions de la convention pour le climat passées au crible
« On a besoin de la vigilance des citoyens sur l’ambition que le gouvernement donnera finalement au projet de loi. Il faut surtout s’assurer que l’ensemble des propositions permette bien d’atteindre l’objectif de diminution de 40 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030, ce qui était leur mission », a insisté Matthieu Orphelin, député (Ecologie Démocratie Solidarité) du Maine-et-Loire.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/07/30/les-citoyens-de-la-convention-pour-le-climat-confrontes-a-la-mise-en-uvre-de-leurs-mesures_6047749_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/07/30/les-citoyens-de-la-convention-pour-le-climat-confrontes-a-la-mise-en-uvre-de-leurs-mesures_6047749_3244.html>>
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18- Chronique. Drôle d’été : en froid avec la clim, Le Monde, 31/07/20, 05h34
Guillemette Faure

Poussé à fond au cours des précédents étés caniculaires, l’air conditionné semble ne plus avoir la cote auprès des Français, plus soucieux des vagues de Covid-19 que des vagues de chaleur.
Il y a encore quelques années, dans une maison coloniale de Savannah, en Géorgie (Etats-Unis), le guide expliquait aux touristes américains le principe des courants d’air. A l’époque des grandes plantations, leur disait-il, les gens n’avaient pas l’air conditionné et rafraîchissaient leur domicile en laissant plusieurs portes ouvertes. Dingue.
Qui sait si, dans un futur proche, des guides ne raconteront pas aux touristes que, jusqu’au printemps 2020, des gens trouvaient plus efficace de fermer les fenêtres pour bénéficier pleinement de la climatisation.
La clim est, depuis la pandémie de Covid-19, devenue une idée un peu dégoûtante. Des restaurants que la clientèle américaine et les canicules des derniers étés avaient convaincus de s’équiper en air conditionné se gardent bien désormais de l’allumer et servent leurs clients toutes portes et fenêtres ouvertes. Quand un groupe débarque, à la question « dehors ou à l’intérieur ? », quelqu’un s’empresse toujours de répondre « dehors ! » comme si c’était une question de survie.
On préfère manger sur une place de parking aménagée en terrasse à l’aide de palettes en bois que dans des fauteuils confortables en salle : ces ­dernières ne semblent plus destinées qu’à être traversées en apnée pour filer, masqué, aux toilettes.
Il n’y a guère que les sex-shops de la rue de la Gaîté, à Paris, pour se vanter de leurs cabines climatisées. Kickboxing, yoga ou aquarelle… Des cours qui se déroulaient en salle de sport se tiennent sur les plages, dans les parcs et les jardins. Alors que, pendant le confinement, on s’arrangeait pour ne pas avoir de gazouillis d’oiseaux en fond sonore pour passer un appel de boulot, il est devenu acceptable d’être dehors, y compris pour un Zoom professionnel.
C’est désormais le décor open space climatisé qui met mal à l’aise ; pour ne pas faire fuir un client à la perspective d’un rendez-vous au bureau, une chef d’entreprise parisienne raconte lui avoir proposé de se retrouver sur les quais de Seine.
> Lire aussi  La climatisation accélère-t-elle la circulation du coronavirus ?
Déjà, il y a un siècle, les ravages de la grippe espagnole avaient entraîné « le début de notre amour pour le grand air », note Laura Spinney dans son livre La Grande Tueuse (Albin Michel, 2018). « En 1918, les Italo-Américains de New York comme les Juifs d’Odessa avaient gardé leurs fenêtres hermétiquement fermées, convaincus que la maladie était amenée par les esprits ou le mauvais air. Désormais, la lumière du soleil et l’air frais étaient des ­synonymes de santé. »
Cent ans plus tard, une étude de l’exode du confinement, réalisée par la Fondation Jean-Jaurès, constate que les expressions « air frais », « grand air », « bon air » ou « air marin » sont omniprésentes dans les propos des exilés sanitaires. Partis chercher le grand air à l’autre bout de la France cet été, les automobilistes n’ont qu’à lever la tête sur l’autoroute du Soleil pour trouver des messages clignotants. « Si vous covoiturez, pensez à aérer. » 
Les bons côtés
La vie au grand air, c’est toujours mieux pour l’environnement que la clim qui fait chauffer la planète pour nous refroidir. La fenêtre ouverte ménage les relations entre les sexes alors que l’air climatisé a toujours été un sujet de crispation : dans une réunion « protocole sanitaire » d’une organisation internationale, une cadre s’est réjouie de la disparition de l’air conditionné en expliquant que la température était trop souvent réglée par des hommes, dont les corps se refroidissent moins vite, contraignant les femmes à grelotter.
> Lire aussi  Canicule : les gestes pour réduire la température chez soi sans climatisation
Les inconvénients
Le retour des papiers qui s’envolent et des portes qui claquent. Des coups de froid dans les courants d’air. Des coups de chaud là où on renonce à la clim pour des raisons sanitaires, demandez aux étudiants qui ont passé des examens en juin par 35 °C.
Ce qu’on en gardera en septembre
Une répétition du débat sur les terrasses chauffées que Barbara Pompili, la nouvelle ministre de l’environnement, a promis d’interdire en 2021. Beaucoup moins de monde pour travailler sur les grands plateaux sans fenêtres des tours de la Défense. Des universités qui seront tentées d’installer des structures pour des cours en plein air – comme celles de l’université de Rice à Houston qui vient de construire neuf salles de classe en extérieur – et qui réaliseront à ma mi-octobre que la météo locale n’est pas celle de la ville texane.
> Lire aussi  Drôle d’été : quand la bise fut revenue
<https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2020/07/31/drole-d-ete-en-froid-avec-la-clim_6047771_4500055.html <https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2020/07/31/drole-d-ete-en-froid-avec-la-clim_6047771_4500055.html>>
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19- Ça chauffe toujours, 32 départements en alerte orange, AFP, 31/07/20, 09:00

La chaleur sera très intense sur le pays vendredi, avec une tendance orageuse du Massif Central au nord dans l'après-midi et soirée, selon Météo France qui a placé 32 départements en alerte orange canicule.
Les départements de l'Ain (01), de l'Aisne (02), de l'Ardèche (07), de l'Aube (10), du Cher (18), de la Cote d'Or (21), du Doubs (25), de la Drôme (26), de l'Isère (38), du Jura (39), de la Loire (42), de la Haute Loire (43), du Loiret (45), de la Marne (51), de la Nièvre (58), du Nord (59), de l'Oise (60), du Rhone (69), de la Saône-et-Loire (71), de la Savoie (73) et de la Haute-Savoie (74), de Paris (75), de la Seine-et Marne (77), des Yvelines (78), de la Somme (80), de l'Yone (89), du Val d'Oise sont placés en vigilance orange pour canicule. Cet épisode sera plus durable de la vallée du Rhône aux Savoies.
Dans l'après-midi, sur la façade atlantique et notamment sur les départements côtiers de l'Aquitaine, les températures maximales seront en baisse par rapport à jeudi, comprises entre 27 et 32 degrés, localement moins de la pointe bretonne au littoral vendéen. 
Partout ailleurs, la chaleur sera intense l'après-midi avec 34 à 39 degrés, localement 40 à 41 degrés à l'ombre sur le bassin parisien, la Champagne, la Bourgogne, le Berry, le nord de l'Auvergne et la moyenne vallée du Rhône.
Côté ciel, des passages nuageux circuleront dès le matin du sud-ouest à la Bretagne et au Cotentin, en donnant parfois une ondée ou un coup de tonnerre. Ils se doubleront de grisaille au sud de la Garonne. Dans l'après-midi ou en soirée, le ciel chaotique gagnera la partie centrale du pays : des orages isolés mais parfois forts avec un risque de rafales, éclateront du Limousin, du Massif Central, du Centre et de la Bourgogne au nord de la Seine. 
Des averses orageuses se déclencheront également sur l'est des Pyrénées en fin de journée et pourront déborder vers le Roussillon et les Cévennes.
Sur le flanc Est, le soleil restera plus brillant en général, malgré quelques grisailles matinales sur les plages de Méditerranée, quelques départs d'averses l'après-midi sur le massif alpin.
<https://information.tv5monde.com/info/ca-chauffe-toujours-32-departements-en-alerte-orange-369297 <https://information.tv5monde.com/info/ca-chauffe-toujours-32-departements-en-alerte-orange-369297>>
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20- Sols arides, manque de pluie, ruisseaux à sec : année après année, une sécheresse récurrente, Blog Les Décodeurs, 01/08/20, 05h25
Léa Sanchez et Raphaëlle Aubert 

Herbe jaunie, ruisseaux asséchés… La sécheresse est particulièrement visible cet été. Plusieurs indicateurs permettent d’observer la fréquence de ce phénomène. 
Dans le bassin de L’Armançon, en Côte-d’Or, tous les prélèvements en rivière, dans le canal de Bourgogne et dans les nappes phréatiques pour l’irrigation agricole ou l’arrosage des golfs sont interdits depuis le 20 juillet. Au sud d’Orléans, dans les bassins Loiret-Dhuy, les particuliers n’ont plus le droit de remplir leurs piscines ni de nettoyer leur voiture et ne peuvent arroser leur potager qu’après 20 heures. Selon le site gouvernemental Propluvia, 67 départements sont concernés au 30 juillet, par au moins un arrêté restreignant la consommation d’eau. Ils étaient 84 en 2019 au même moment, et 41 en 2018.
Pour anticiper la sécheresse et limiter son effet, les autorités publiques évaluent la situation au regard de multiples indicateurs, comme le débit des cours d’eau ou les niveaux des nappes phréatiques. Météo-France tient depuis 1959 un indice de sécheresse des sols superficiels (de 1 à 2 mètres de profondeur). Cette année, ils sont très arides en raison du manque de pluie (« sécheresse météorologique ») au printemps. Un déficit pluviométrique qui se poursuit cet été : le niveau des précipitations des deux premières décades de juillet de cette année n’a jamais été aussi bas depuis 1959.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/08/01/sols-arides-manque-de-pluie-ruisseaux-a-sec-annee-apres-annee-une-secheresse-recurrente_6047878_4355770.html <https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/08/01/sols-arides-manque-de-pluie-ruisseaux-a-sec-annee-apres-annee-une-secheresse-recurrente_6047878_4355770.html>>
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21- L'ouragan Isaias menace la Floride, déjà meurtrie par le Covid-19, AFP, 02/08/20, 03:00
Leila Macor avec Daxia Rojas à Washington

Isaias a déversé des pluies torrentielles sur les Bahamas samedi et se dirigeait sous forme de tempête tropicale sur les côtes de la Floride, où il devrait redevenir un ouragan dimanche et éprouver les services d'urgences de cet Etat, déjà un des plus affectés par l'épidémie de Covid-19 aux Etats-Unis.
Isaias, qui a été rétrogradé d'ouragan de catégorie 1 à tempête tropicale samedi soir, soufflait à 17H00 locales (21H00 GMT) des vents maximums allant jusqu'à 110 kilomètres heures et émergeait au-dessus du détroit de Floride entre l'archipel des Keys et Cuba.
Le Centre national des ouragans (NHC) basé à Miami a indiqué que la tempête allait s'amplifier et redevenir un ouragan au cours de la nuit en approchant le sud-est de la Floride avant d'avancer vers la côte est de la péninsule.
La région endurait déjà des rafales de pluies samedi après-midi.
"Nous commencerons à voir les impacts de la tempête ce soir, puis évidemment demain à demain soir", a déclaré samedi soir le gouverneur de la Floride Ron DeSantis. Le comté de Palm Beach a lancé un avis d'évacuation volontaire, a-t-il précisé.
Selon le NHC, "bien qu'Isaias ait faibli après son passage sur l'île d'Andros (aux Bahamas), il devrait se renforcer samedi soir et dimanche matin quand le cyclone se déplacera sur les eaux chaudes du détroit de Floride et du Gulf Stream".
"Isaias devrait rester un ouragan jusqu'à lundi, suivi par un affaiblissement progressif lundi soir ou mardi", a ajouté l'organisme.
- La Nasa attentive -
La Nasa pour sa part suivait très attentivement la tempête, qui risquait de perturber le retour sur Terre de la capsule habitée de SpaceX, après deux mois de mission à la Station spatiale internationale (ISS).
Crew Dragon est censé ramener deux astronautes dimanche après-midi pour un amerrissage au large de la Floride dans le Golfe du Mexique si la météo le permet.
A 23H34 GMT, la capsule a entamé le processus pour quitter l'ISS et amerrir dimanche dans le Golfe du Mexique vers 18H41 GMT, selon l'agence spatiale américaine.
Un site au large de la ville de Pensacola (dans le nord de la Floride) a été retenu comme "prioritaire" pour l'amerrissage, avec une alternative en face de Panama City, si la mer était trop agitée ou les vents trop violents.
Routes submergées par la boue, lignes à haute tension arrachées, arbres et végétation décapités, maisons inondées... Isaias a déjà fait depuis jeudi de nombreux dégâts à Porto Rico, territoire américain, en République dominicaine sans compter les Bahamas.
- Un test à l'heure du Covid-19 -
Le gouverneur républicain de Floride a déclaré vendredi un état d'urgence pour les comtés de la côte est de l'Etat, de Miami-Dade à Nassau, ce qui a été approuvé par le président Donald Trump samedi, permettant l'octroi de fonds. "Cela aidera notre Etat à répondre rapidement à n'importe quel dégâts", a tweeté M. DeSantis. 
Le passage de l'ouragan sur la Floride intervient alors que cet Etat du sud-est des Etats-Unis est déjà aux prises avec une forte recrudescence de l'épidémie de coronavirus.
"Le Covid est grave. Un ouragan est grave. Si on les combine, le résultat est pire que la somme des deux (...) Cela aura un effet multiplicateur, pas cumulatif", avait jugé en avril l'ancien responsable des services de gestion des urgences de cet Etat, Bryan Koon.
La Floride a déploré samedi 179 décès liés au nouveau coronavirus en une journée, un bilan en légère baisse, après les records des jours précédents (257 morts vendredi, 253 morts jeudi, 216 mercredi, 186 mardi). 
Elle compte par ailleurs plus de 480.000 cas détectés depuis le début de la pandémie, dépassant New York, longtemps épicentre de l'épidémie américaine au printemps, et se situant en deuxième position derrière la Californie, dont la population est deux fois plus importante.
En raison de la météo, l'Etat a dû fermer des centres de dépistage du Covid-19, bien souvent aménagés sous des tentes, en prévision de l'arrivée de l'ouragan, même si les centres de dépistage des comtés restent ouverts.
<https://information.tv5monde.com/info/l-ouragan-isaias-menace-la-floride-deja-meurtrie-par-le-covid-19-369499 <https://information.tv5monde.com/info/l-ouragan-isaias-menace-la-floride-deja-meurtrie-par-le-covid-19-369499>>
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En images
22- Carte. 53 départements français sont désormais en alerte sécheresse, France info, 24/07/20, 15:39

Parmi ces départements, 13 sont placés en vigilance rouge, soit le niveau d'alerte maximum. 
La liste ne cesse de s'allonger. 53 départements ont été placés en alerte sécheresse, d’après le site gouvernemental Propluvia, actualisé vendredi 24 juillet. Plus de la moitié des départements français sont donc désormais concernés, contre 45 jeudi.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/meteo/canicule/carte-53-departements-francais-sont-desormais-en-alerte-secheresse_4054871.html <https://www.francetvinfo.fr/meteo/canicule/carte-53-departements-francais-sont-desormais-en-alerte-secheresse_4054871.html>>
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23- Climat : Des vagues de chaleur plus fréquentes, France 2, journal de 20h, 30/07/20

La baisse des températures n'est pas attendue, à priori, avant dimanche 2 août. Mais s'agit-il d'un épisode exceptionnel ou plutôt de la conséquence du réchauffement climatique ? La journaliste Margaux Subra-Gomez, a épluché les statistiques climat.
On peut effectivement dire qu'il y a, depuis quelques années, une multiplication de ces épisodes de fortes chaleurs. D'après Margaux Subra-Gomez, cette "tendance va s'accentuer". En effet, elle poursuit, "depuis 1947, la France a connu 40 vagues de chaleur. Neuf d'entre elles ont eu lieu avant 1989, 31 ont eu lieu d'après. D'ici le milieu du siècle ces canicules devraient être plus fréquentes et plus sévères »
> Plateau à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/climat-des-vagues-de-chaleur-plus-frequentes_4061841.html <https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/climat-des-vagues-de-chaleur-plus-frequentes_4061841.html>>
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24- Canicule, sécheresse, Covid... une planète hostile ?, France 5, C dans l’air, 31/07/20, 17h46

Canicules, sécheresses, incendies : Ces signaux doivent-ils nous alerter sur l'urgence climatique, éclipsée par la crise sanitaire ? Le réchauffement climatique est-il inexorable ? Les mesures prises par la France sont-elles à la hauteur ? De quelle manière nos modes de vie vont-ils évoluer dans les années à venir ?
Invités :
- Magali Reghezza, géographe spécialiste des risques naturels et des questions environnementales
- Frédéric Denhez, journaliste spécialiste des questions environnementales
- Sophie Fay, grand reporter à « L'Obs »
- Françoise Vimeux, climatologue
> Magazine (67 min) à revoir à :
<https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/1855903-emission-du-vendredi-31-juillet-2020.html <https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/1855903-emission-du-vendredi-31-juillet-2020.html>>
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– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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