[revue-presse-FNH] Grande revue de presse centrée sur énergies, ressources, transports, habitat, urbanisme & aménagement du territoire (mercredi 12 février)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mer 12 Fév 08:35:10 CET 2020


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
–> Un accès 'rapide' direct à la source de l'article (hors abonnement) par un lien hypertexte sur son intitulé dans le sommaire ; si un lien vers un article ne fonctionne pas, vous pouvez retrouver son contenu dans le corps du mail à l'item correspondant.
–> Un accès 'lent' et plus complet dans le corps du mail sous le sommaire et les extraits, incluant les articles réservés aux abonnés, des liens vers d'autres articles sur le même sujet et des pour en savoir plus (sources, etc.).
1- CTS : un premier bus électrique en circulation à Strasbourg <https://www.dna.fr/edition-strasbourg/2020/01/31/cts-un-premier-bus-electrique-en-circulation-a-strasbourg>, DNA, 31/01/20, 23:23
2- Voici le premier réacteur d’avion 100% électrique <https://www.automobile-propre.com/breves/voici-le-premier-reacteur-davion-100-electrique/>, Automobile propre, 31/01/20
3- Frans Timmermans : « Il faut réduire le transport routier en Europe » <https://www.lesechos.fr/monde/europe/frans-timmermans-il-faut-reduire-le-transport-routier-en-europe-1168350>, Les Echos, 02/02/20, 17h00
4- Allemagne : occupation d'une centrale à charbon controversée <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/allemagne-occupation-d-une-centrale-a-charbon-controversee_141097>, AFP, 02/01/20, 19:00
5- Contrôles insuffisants, efficacité contestée : le piètre bilan des aides publiques à la rénovation énergétique <https://www.bastamag.net/credit-d-impot-isolation-fenetre-renovation-RGE-economie-energie>, BastaMag, 03/02/20
6- Entretien. Eolien en mer : « Le gouvernement français n’est pas suffisamment ambitieux en la matière » <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/02/03/eolien-le-gouvernement-francais-n-est-pas-suffisamment-ambitieux-en-la-matiere_6028219_3234.html>, Le Monde, 03/02/20, 17h41
7- Malgré des avis largement défavorables, une commission valide le projet de blanchisserie nucléaire en Haute-Marne <https://reporterre.net/Malgre-des-avis-largement-defavorables-une-commission-valide-le-projet-de-blanchisserie>, Reporterre, 03/02/20
8- Le secteur aérien britannique promet la neutralité carbone pour 2050 <https://www.geo.fr/environnement/le-secteur-aerien-britannique-promet-la-neutralite-carbone-pour-2050-199752>, AFP, 04/02/20, 13:00
9- Royaume-Uni : Johnson avance l'interdiction des voitures diesel et essence <https://www.levif.be/actualite/belgique/johnson-avance-a-2035-l-interdiction-de-la-vente-de-voitures-diesel-et-essence-en-gb/article-belga-1247621.html?cookie_check=1581492583>, AFP, 04/02/20, 14:00
10- Incinérateurs d’Ile-de-France en grève : les pouvoirs publics réquisitionnent des personnels <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/02/04/incinerateurs-d-ile-de-france-en-greve-les-pouvoirs-publics-requisitionnent-des-personnels_6028393_3244.html>, Le Monde, 04/02/20, 16h22
11- Canada : la justice rejette un nouveau recours contre un oléoduc controversé <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/canada-la-justice-rejette-un-nouveau-recours-contre-un-oleoduc-controverse_141176>, AFP, 04/02/20, 23:00
12- Nantes, Metz, Poitiers, Brest… Quelles sont les villes les plus vertes de France ? <https://www.wedemain.fr/Nantes-Metz-Poitiers-Brest-Quelles-sont-les-villes-les-plus-vertes-de-France_a4531.html>, We Demain, 04/02/20
13- « Cités fertiles », matériaux biosourcés… Le plan du gouvernement pour reverdir la ville <https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/02/05/cites-fertiles-materiaux-biosources-le-plan-du-gouvernement-pour-reverdir-la-ville_6028476_823448.html>, Le Monde, 05/02/20, 10h25
14- Ryanair épinglé pour des publicités trompeuses sur l'environnement <https://information.tv5monde.com/info/ryanair-epingle-pour-des-publicites-trompeuses-sur-l-environnement-345219>, AFP, 05/02/20, 12:00
15- Greenpeace bloque le siège de BP pour l'arrivée de son nouveau patron <https://information.tv5monde.com/info/greenpeace-bloque-le-siege-de-bp-pour-l-arrivee-de-son-nouveau-patron-345233>, AFP, 05/02/20, 13:00
16- Les aéroports parisiens bientôt alimentés en énergie verte <https://information.tv5monde.com/info/les-aeroports-parisiens-bientot-alimentes-en-energie-verte-345317>, AFP, 05/02/20, 19:00
17- Les erreurs stratégiques de Gérard Mestrallet ont lourdement pesé sur Engie <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/02/06/les-erreurs-strategiques-de-gerard-mestrallet-ont-lourdement-pese-sur-engie_6028621_3234.html>, Le Monde, 06/02/20, 12h06
18- Les émissions de CO2 issues de l'électricité reculent en Europe à un rythme inédit <https://usbeketrica.com/article/emissions-de-co2-issues-de-l-electricite-europe-au-plus-bas>, Usbek & Rica, 06/02/20, 18:00
19- Ces designers recyclent des conteneurs en “tiny houses” confortables et design <https://creapills.com/conteneur-tiny-house-design-20200206>, Creapills, 06/02/20
20- Engie : après l'éviction d'Isabelle Kocher, encore beaucoup de questions <https://information.tv5monde.com/info/engie-apres-l-eviction-d-isabelle-kocher-encore-beaucoup-de-questions-345583>, AFP, 07/02/20, 11:00
21- Grenoble sacrée nouvelle « capitale du vélo » <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/02/07/grenoble-sacree-nouvelle-capitale-du-velo_6028830_3244.html>, Le Monde, 07/02/20, 17h35
22- Le fournisseur d’énergie ENI condamné pour non respect du droit de rétractation de consommateurs <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/02/07/le-fournisseur-d-energie-eni-condamne-a-la-suite-d-un-demarchage-abusif_6028797_3234.html>, Le Monde avec AFP, 07/02/20, 18h36
23- Transport : les véhicules électriques et hybrides en hausse en France et en Europe <http://maplanete.blogs.sudouest.fr/archive/2020/02/07/transport-les-vehicules-electriques-et-hybrides-en-hausse-1075342.html>, Blog Ma Planète, 07/02/20
24- Retour d'expérience : un immeuble de bureaux du groupe Orange bat des records d’économie d'énergie <https://www.actu-environnement.com/ae/news/immeuble-bureaux-orange-records-economies-energies-34921.php4>, Actu-environnement, 07/02/20
25- A Niort, le bus est gratuit depuis deux ans, mais le bilan est mitigé <https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/02/07/a-niort-les-bus-gratuits-n-ont-pas-fait-bondir-la-frequentation_6028831_3224.html>, Le Monde, Mille bornes, maj le 08/02/20 à 05h41
26- Tribune. « La discussion objective sur la stratégie d’Engie a été soigneusement évitée » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/02/08/la-discussion-objective-sur-la-strategie-d-engie-a-ete-soigneusement-evitee_6028871_3232.html>, Le Monde, 08/02/20, 06h00 
27- Trump autorise l'exploitation minière et le forage dans les sites naturels de l'Utah <http://www.slate.fr/story/187260/trump-autorise-exploitation-miniere-forage-sites-naturels-utah-monument-protege>, Slate, 08/02/20, 11h55
28- Tribune. Energie : « Le problème principal de l’option sans nucléaire est la reconversion des emplois directs du nucléaire dans 15 ans étalée sur vingt ans » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/02/09/energie-le-probleme-principal-de-l-option-sans-nucleaire-est-la-reconversion-des-emplois-directs-du-nucleaire-dans-15-ans-etalee-sur-vingt-ans_6028957_3232.html>, Le Monde, 09/02/20, 08h00 
29- Les employés de Fessenheim résignés à l'arrêt de la centrale <https://information.tv5monde.com/info/les-employes-de-fessenheim-resignes-l-arret-de-la-centrale-345863>, AFP, 09/02/20, 19:00

Bien à vous,
Florence

NB : En pied de page de chaque message, vous disposez d’une adresse url qui vous permet de vous abonner, de changer votre adresse mail ou de vous désabonner directement à votre gré.

POINTS DU JOUR : — Frans Timmermans, premier vice-président de la Commission européenne, aux manettes du Green Deal lancé par la présidente Von der Leyen. fait le point sur les principaux arbitrages en cours. (cf. item 3)
— Magnus Hall, PDG de l’énergéticien public suédois Vattenfall, se fixe comme objectif « d’être parmi les cinq plus gros fournisseurs d’électricité » dans l’Hexagone d’ici à 2025. (cf. item 6)
BILAN DU JOUR : Faire en sorte que les logements soient le plus économe possible en énergie est essentiel pour alléger la facture des ménages et lutter contre le réchauffement climatique. Mais la politique d’incitation menée en la matière est décriée. (cf. item 5)
INTENTIONS DU JOUR : — En présentant la COP26, Boris Johnson a promis d'avancer à 2035 l'interdiction des ventes de véhicules essence ou diesel, s'attirant des critiques des industriels comme des écologistes qui l'accusent de se contenter de "bonnes intentions". (cf. item 9)
— Le ministre chargé de la ville, Julien Denormandie, veut développer l’agriculture urbaine dans des quartiers prioritaires. (cf. item 13)
CLASSEMENTS DU JOUR : — Votre ville en fait-elle partie des villes les plus végétalisées selon le palmarès 2020 de l’Observatoire des villes vertes ? (cf. item 12)
— Un palmarès basé sur les réponses des usagers distingue les villes les plus favorables à la pratique du vélo et c’est Grenoble qui l’emporte. (cf. item 21)
— Dans le cadre du concours Cube 2020, l'un des bâtiments de bureaux du groupe Orange est arrivé en tête. Situé à Paris, son immeuble a atteint plus de 57 % d'économies d'énergie en un an. Un record. (cf. item 24)
BLÂME DU JOUR : La compagnie aérienne Ryanair a été épinglée au Royaume-Uni pour des publicités trompeuses sur les émissions de CO2, semant le doute sur la capacité du secteur à convaincre du sérieux de ses engagements climatiques. (cf. item 14)
AVANCÉES DU JOUR : — Les aéroports de Paris-Charles-de-Gaulle, d'Orly et du Bourget seront, à partir de 2021, approvisionnés en électricité directement avec de l'énergie renouvelable fournie par trois parcs solaires construits spécifiquement. (cf. item 16)
— D’après une étude publiée par deux think tank, les émissions de gaz à effet de serre issues de la production d’électricité européenne reculent de façon inédite. A l’échelle de l’UE, les centrales éoliennes et solaires ont, pour la première fois en 2019, produit plus d’électricité que les centrales à charbon. (cf. item 18)
— En 2019, la mobilité électrique et hybride a gagné du terrain en France et plus généralement en Europe. C'est l'une des principales conclusions que tire l'institut Statista des chiffres publiés par l'Association des constructeurs européens d'automobiles (ACEA). (cf. item 23)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
______________________________________________________________________________________________________________________
1- CTS : un premier bus électrique en circulation à Strasbourg, DNA, 31/01/20, 23:23

La Compagnie des transports strasbourgeois (CTS) a reçu ce lundi 27 janvier son premier bus 100 % électrique destiné à la future ligne H de bus à haut niveau de service (BHNS), qui assurera une liaison directe entre la gare centrale de Strasbourg et le Parlement européen.
Le réseau de transport public de l’Eurométropole de Strasbourg va donc être le tout premier réseau urbain à mettre en service des véhicules APTIS (le modèle du bus), construits selon des principes très proches de ceux d’un tramway.
100 % électriques, ces bus sont fabriqués localement par Alstom sur le site de Reichshoffen en Alsace. Ces véhicules ont été retenus par la CTS à l’issue d’une procédure d’appel d’offres, débouchant sur une commande de douze modèles. « La qualité de leur insertion dans le paysage urbain a été particulièrement appréciée. Silencieux, ils possèdent de grandes baies vitrées qui offrent une vue panoramique sur la ville. 100 % innovants, dotés d’un système d’accostage précis et au plus près du trottoir, d’un plancher bas et de larges doubles portes type « métro », ils sont facilement accessibles aux fauteuils roulants et aux poussettes », apprécie la CTS dans un communiqué. Leurs batteries électriques montées sur le toit peuvent être rechargées au dépôt, pour une autonomie de fonctionnement d’environ 200 kilomètres. Longs de 12 mètres, ils peuvent transporter jusqu’à 95 passagers avec zéro émission de carbone. »
>> Suite à lire à :
<https://www.dna.fr/edition-strasbourg/2020/01/31/cts-un-premier-bus-electrique-en-circulation-a-strasbourg <https://www.dna.fr/edition-strasbourg/2020/01/31/cts-un-premier-bus-electrique-en-circulation-a-strasbourg>>
______________________________________________________________________________________________________________________
2- Voici le premier réacteur d’avion 100% électrique, Automobile propre, 31/01/20
Hugo Lara

Soutenue par Easyjet, la start-up américaine Wright Electric annonce lancer le développement d'un réacteur pour son avion zéro-émission. Les premiers essais au sol auront lieu en 2021.
L’aviation est responsable d’environ 5% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Malgré une contribution relativement faible, elle est sévèrement pointée du doigt, au point de voir émerger le « flight shaming », la honte de prendre l’avion. La transition écologique de ce mode de transport n’est technologiquement pas facile.
Pourtant, des start-up tentent de relever le défi. C’est le cas de Wright Electric, une société américaine fondée en 2016. Elle ambitionne de lancer un avion entièrement électrique de 186 sièges en partenariat avec la compagnie européenne low-cost Easyjet.
Alors que le développement du Wright 1, son premier appareil, semble être un casse-tête pour les ingénieurs, le futur constructeur a annoncé débuter la conception des réacteurs. Le moteur électrique développera une puissance de 1,5 MW et sera géré par un onduleur de 3 kV. Deux styles sont étudiés : cylindrique, comme les réacteurs d’avion actuels et rectangulaire intégré dans les ailes.
Wright Electric espère réaliser les premiers tests au sol en 2021 et en vol (sur des avions conventionnels) en 2023. Pour les commandes de vol et systèmes de gestion de l’énergie, la société doit s’associer au spécialiste britannique BAE. Le premier vol du Wright 1 est prévu pour 2030. Il reste donc une décennie pour s’attarder sur le plus complexe des défis : celui du stockage d’une très grande quantité d’électricité à bord.
> Teaser à voir à :
<https://www.automobile-propre.com/breves/voici-le-premier-reacteur-davion-100-electrique/ <https://www.automobile-propre.com/breves/voici-le-premier-reacteur-davion-100-electrique/>>
______________________________________________________________________________________________________________________
3- Frans Timmermans : « Il faut réduire le transport routier en Europe », Les Echos, 02/02/20, 17h00
Derek Perrotte

Il est le géant vert de Bruxelles. Le néerlandais Frans Timmermans, premier vice-président de la Commission européenne, est aux manettes du Green Deal lancé par la présidente Von der Leyen. Dans une interview à un groupe de journaux européens, dont « Les Echos » pour la France, il fait le point sur les principaux arbitrages en cours.
Le débat divise les Etats : quel rôle peuvent jouer ou pas le nucléaire et le gaz pour atteindre les objectifs climatiques en Europe ?
>> Suite à lire sur inscription à :
<https://www.lesechos.fr/monde/europe/frans-timmermans-il-faut-reduire-le-transport-routier-en-europe-1168350 <https://www.lesechos.fr/monde/europe/frans-timmermans-il-faut-reduire-le-transport-routier-en-europe-1168350>>
______________________________________________________________________________________________________________________
4- Allemagne : occupation d'une centrale à charbon controversée, AFP, 02/01/20, 19:00

Des militants anti-charbon ont occupé dimanche pendant plusieurs heures la centrale "Datteln 4", dont la mise en service prévue l'été prochain est vivement critiquée alors que l'Allemagne compte abandonner ce minerai, a-t-on appris de sources concordantes.
Plus d'une centaine de personnes se sont introduites en matinée sur le site situé dans l'ouest du pays pour escalader plusieurs machines et y déployer des banderoles.
"Exit coal, enter future" ("sortez du charbon, entrez dans le futur"), pouvait-on notamment lire.
"Avec cette action de désobéissance civile, les militants manifestent contre la loi charbon du gouvernement", a expliqué dans un communiqué le mouvement Ende Gelände ("terminus" ou "fin de l'histoire") qui organise régulièrement des occupations d'infrastructures liées au charbon.
L'occupation s'est achevée en fin d'après-midi, selon Ende Gelände. L'exploitant de la centrale, Uniper, a engagé des poursuites, a indiqué la police.
"Nous reviendrons!" a affirmé Kathrin Henneberger, porte-parole de Ende Gelände.
Le projet de loi allemand sur la sortie du charbon a été adopté mercredi en conseil des ministres. Le gouvernement vise un abandon de ce minerai au plus tard en 2038 et pourrait avancer cette échéance à 2035, en fonction des bilans d'étape menés en 2026 et 2029.
"La loi est un désastre", a jugé Mme. Henneberger. "Nous ne pouvons pas continuer de brûler du charbon pendant 18 ans."
Le mouvement anti-charbon a engrangé un succès avec la fin, prévue par la loi, des autorisations d'exploitation de la forêt millénaire de Hambach, dans l'ouest, menacée par l'extension d'une mine de lignite.
L'attention des militants se porte désormais sur Datteln 4, qu'ils souhaitent ériger en symbole d'hypocrisie gouvernementale.
"Nous allons nous battre contre Datteln 4 comme nous nous sommes engagés pour la forêt de Hambach", a annoncé Daniel Hofinger, autre porte-parole du mouvement, dans un communiqué.
"Face à la crise climatique, nous ne pouvons pas tolérer la mise en service d'une nouvelle centrale à charbon", a ajouté Mme Henneberger devant des journalistes. 
La fermeture des centrales à charbon débutera le 31 décembre 2020 avec un complexe dans le bassin rhénan. Mais le gouvernement estime préférable de stopper de vieilles centrales plus polluantes que d'annuler la mise en service de "Datteln 4".
Dans un plan adopté en décembre, l'Allemagne s'est fixé l'objectif de diminuer de 55% les émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2030 par rapport à leur niveau de 1990, alors qu'elle est déjà assurée de manquer ses objectifs climatiques pour 2020.
Berlin a promis 4,35 milliards d'euros d'indemnités aux exploitants de centrales. Les employés concernés recevront également un soutien tandis qu'une aide financière de 40 milliards d'euros sera accordée aux régions minières jusqu'en 2038.
Le mouvement anti-charbon a gagné en importance en Allemagne depuis que la sortie du nucléaire décidée en 2011 a prolongé la dépendance du pays envers ce minerai.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/allemagne-occupation-d-une-centrale-a-charbon-controversee_141097>
______________________________________________________________________________________________________________________
5- Contrôles insuffisants, efficacité contestée : le piètre bilan des aides publiques à la rénovation énergétique, BastaMag, 03/02/20
Sophie Chapelle

Faire en sorte que les logements soient le plus économe possible en énergie est essentiel pour alléger la facture des ménages et lutter contre le réchauffement climatique. Mais la politique d’incitation menée en la matière est décriée.
Pour mieux isoler son logement ou opter pour un mode de chauffage moins polluant, il existe une pléthore d’aides publiques. Surprise : aucune de ces aides n’est conditionnée à l’efficacité réelle des travaux subventionnés. En l’absence d’obligation de réaliser un audit énergétique après le chantier, des entreprises peu scrupuleuses s’engouffrent dans cette faille pour bâcler certains travaux d’isolation (notre précédente enquête sur les dessous de l’isolation à un euro). La quasi totalité des aides financières de l’État est actuellement conditionnée au fait que l’entreprise détienne le label RGE – « reconnu garant de l’environnement ». Ce label, assez décrié et en cours de réforme, est délivré, entre autres, par l’organisme Qualibat. Sur les 57 000 entreprises détenant le label, 14 000 audits ont été réalisés en 2019 par Qualibat, soit moins d’un quart.
Face aux critiques, le gouvernement a annoncé en novembre dernier une augmentation du nombre de contrôles. Jusqu’à présent, les entreprises bénéficiant du label RGE étaient contrôlées une fois tous les quatre ans sur un chantier de leur choix. Désormais, ce sont les organismes de contrôle qui choisiront le chantier. Rien n’indique cependant que ces contrôles viseront à vérifier les gains énergétiques à l’issue des travaux.
>> Suite à lire à :
<https://www.bastamag.net/credit-d-impot-isolation-fenetre-renovation-RGE-economie-energie <https://www.bastamag.net/credit-d-impot-isolation-fenetre-renovation-RGE-economie-energie>>
______________________________________________________________________________________________________________________
6- Entretien. Eolien en mer : « Le gouvernement français n’est pas suffisamment ambitieux en la matière », Le Monde, 03/02/20, 17h41
Propos recueillis par Nabil Wakim

Magnus Hall est PDG de l’énergéticien public suédois Vattenfall, entré sur le marché français des particuliers en 2019. Il se fixe comme objectif « d’être parmi les cinq plus gros fournisseurs d’électricité » dans l’Hexagone d’ici à 2025. 
Magnus Hall est le PDG de Vattenfall, groupe public suédois d’énergie présent dans sept pays européens, avec des barrages hydroélectriques, des centrales nucléaires et des éoliennes – notamment en mer. Il est également le président de Eurelectric, l’association européenne des industriels du secteur. Vattenfall s’est par ailleurs lancé en octobre 2018 sur le marché de l’électricité pour les particuliers.
L’UE vient de se fixer un objectif de « neutralité carbone » en 2050. Pensez-vous que la transition énergétique va dans le bon sens pour atteindre cet horizon ?
Je suis optimiste. La discussion va dans la bonne direction, aussi bien au niveau des institutions européennes que dans les grandes entreprises énergétiques. J’espère que le Green Deal européen présenté par la Commission européenne va permettre une accélération.
La solution en Europe pour réduire les émissions de CO2 passe par une électrification massive des usages. Cela concerne d’abord le transport, le chauffage et l’industrie, qui ont aujourd’hui beaucoup trop recours à des énergies fossiles. En Suède, c’est grâce à l’électricité que nous avons réduit de manière importante l’usage des énergies fossiles.
Pensez-vous qu’il est possible de mener à bien la sortie du charbon en Europe dans les prochaines années ?
Les réponses sont forcément différentes selon les pays. En Pologne, par exemple, cela va prendre du temps. Mais je pense que très peu de pays auront encore une dépendance au charbon dans quelques années sur le continent et qu’on va assister à une accélération des fermetures des centrales.
Le plus difficile est de faire face aux enjeux sociaux et d’emplois qui se posent. L’Allemagne a présenté il y a quelques jours un plan important pour soutenir cette transition hors du charbon dans les régions concernées.
Certaines entreprises énergétiques sortent du charbon en vendant leurs centrales à d’autres, qui continuent à les faire fonctionner. C’est d’ailleurs ce qu’à fait Vattenfall en Allemagne en 2016…
Les investisseurs qui achètent à bas prix des centrales savent qu’elles vont finir par fermer et misent sur le fait qu’ils vont gagner un peu d’argent dans l’intervalle. Je ne pense pas que cela arrête le changement, qui viendra de toute façon. D’abord, la société accepte de moins en moins la production d’électricité à partir de charbon. Et puis il y a une vérité économique : il devient de plus en plus difficile de gagner de l’argent avec le charbon en Europe. Pour notre part, nous avons vendu nos mines et nos centrales parce que nous savions que ces actifs sont devenus trop risqués financièrement.
> Lire aussi  Engie vend ses centrales à charbon en Allemagne et aux Pays-Bas
Le développement des énergies renouvelables en Europe peut-il se poursuivre ? Dans plusieurs pays, comme en Allemagne, le développement de l’éolien semble atteindre une limite.
La croissance va continuer et en particulier l’éolien en mer, dont l’acceptabilité sociale est plus simple. Nous allons assister à plus d’investissements dans ce domaine, comme l’a récemment souligné une étude de l’Agence internationale de l’énergie (AIE). On voit que plusieurs pays européens accélèrent dans ce domaine et cela pour deux raisons : d’abord, les coûts ont fortement baissé. Et ensuite, si l’on compare avec l’éolien terrestre, la production en mer est bien supérieure, et elle est continue.
> Lire aussi  Eolien en mer : la bataille de Dunkerque est lancée
Les investisseurs sont d’ailleurs au rendez-vous. Ils viennent taper à notre porte tous les jours pour investir dans les énergies renouvelables.
Pensez-vous que le gaz peut être l’énergie de la transition, comme l’affirment certaines compagnies pétrolières ?
Nous devons nous appuyer sur le gaz, mais pas sur le long terme, parce qu’il est n’est pas neutre en carbone. On voit des pays qui remplacent le charbon par le gaz, parce qu’il contribue moins au réchauffement. C’est bien, mais de manière temporaire. Ensuite, il faudra faire autrement. Comment faire dans la phase suivante ? C’est la question la plus importante. Dans une perspective de neutralité carbone, il faudra miser sur l’hydroélectricité et le stockage, mais l’essentiel sera la capacité à faire varier la demande d’électricité, pour avoir plus de flexibilité du côté des consommateurs.
Pensez-vous que l’énergie nucléaire soit nécessaire pour le futur mix électrique européen ?
Un système avec beaucoup d’énergies renouvelables a besoin de moyens de production en continu en appui. Le nucléaire peut jouer ce rôle. Tous les pays ne feront pas ce choix. Mais compte tenu de l’urgence climatique, je ne partage pas l’idée qu’il faudrait sortir complètement du nucléaire.
Pourtant, le secteur du nucléaire en Europe est dans une situation très difficile…
Pour assurer le développement du nucléaire dans le futur, il faudrait arriver à faire baisser les coûts, tout en conservant un niveau élevé de sûreté. En réalité, l’argument le plus solide contre le nucléaire aujourd’hui n’est pas la question de la sûreté, mais les coûts. L’industrie doit travailler sérieusement sur ce sujet.
Le nucléaire n’est pas « vert », car ce n’est pas une énergie renouvelable, mais c’est une solution qui n’émet pas de CO2 et il faut la prendre en compte. Nous allons électrifier davantage les usages, donc nous allons avoir besoin à la fois des énergies renouvelables – qui vont concentrer l’essentiel des investissements – et du nucléaire. Pour moi, une Europe sans nucléaire n’aurait pas beaucoup de sens.
Vattenfall est entré en 2019 sur le marché français des particuliers pour concurrencer notamment EDF. Pourquoi ?
Notre objectif est d’être dans les cinq plus gros fournisseurs d’électricité dans les cinq prochaines années. Pour nous, la France est un marché très important. Pour les consommateurs, le fait d’avoir plus de choix et de la concurrence est une bonne chose. Si tous les clients étaient heureux avec le fournisseur historique, ce serait différent. Mais ce n’est pas forcément le cas.
> Lire aussi  « Il y a désormais trop d’acteurs sur le marché de l’électricité » en France
Vous comptez aussi investir dans l’éolien en mer. La France est-elle à la hauteur dans ce domaine ?
Le gouvernement français démontre son soutien au secteur, mais il n’est pas suffisamment ambitieux en la matière. Nous sommes inquiets des retards pris : l’appel d’offres au large de la Normandie ne sera en réalité pas attribué avant le 1ersemestre 2022. Sans accélération immédiate, seule la moitié des projets annoncés seront attribués d’ici à la fin 2023.
> Lire aussi  Trois annonces cruciales du gouvernement pour l’éolien en mer
C’est pourtant une opportunité énorme pour la France : il y a de très nombreux investisseurs et développeurs qui n’attendent que ça. C’est notre cas, et nous ne sommes pas les seuls.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/02/03/eolien-le-gouvernement-francais-n-est-pas-suffisamment-ambitieux-en-la-matiere_6028219_3234.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
7- Malgré des avis largement défavorables, une commission valide le projet de blanchisserie nucléaire en Haute-Marne, Reporterre, 03/02/20
Sources : Ouest-France et Twitter

Un lieu pour nettoyer les vêtements contaminés provenant d’installations nucléaires ? Une commission d’enquête publique a rendu un avis favorable à ce projet controversé d’une blanchisserie industrielle à Suzannecourt (Haute-Marne), selon un document mis en ligne vendredi 31 janvier par la préfecture.
La commission assortit cependant son avis de huit réserves. Elles concernent notamment les rejets d’eaux usées dans La Marne et la question de la qualité de l’eau en aval du rejet comme celle de la ressource en eau, les rejets atmosphériques et les risques accidentels de pollution par incendie. « Concernant les captages et la nappe phréatique, tous les contrôles seront impérativement menés par un laboratoire indépendant », relève la commission qui recommande également au porteur du projet, Unitech France, filiale de l’américain Unitech Services, d’améliorer les performances acoustiques de son installation future
>> Suite à lire à :
<https://reporterre.net/Malgre-des-avis-largement-defavorables-une-commission-valide-le-projet-de-blanchisserie>
______________________________________________________________________________________________________________________
8- Le secteur aérien britannique promet la neutralité carbone pour 2050, AFP, 04/02/20, 13:00

Le secteur aérien britannique a promis mardi d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2050, grâce à des projets d'avions moins polluants et aux controversés mécanismes de compensation, ce que les ONG considèrent comme de la poudre aux yeux.
Cet engagement à réduire les émissions carbone est porté par l'organisation Sustainable Aviation (Aviation durable) qui regroupe notamment l'aéroport londonien d'Heathrow, les compagnies aériennes British Airways et EasyJet, les constructeurs Airbus et Boeing ou encore le motoriste Rolls-Royce.
Ces groupes assurent pouvoir respecter cet objectif, qui est également celui fixé par le Royaume-Uni pour l'ensemble du pays, malgré la forte croissance de 70% du trafic aérien attendue d'ici 2050. Une progression que l'aéroport d'Heathrow veut accompagner en construisant une troisième piste à partir de 2021.
Pour réduire les émissions, le secteur mise sur l'utilisation d'avions et de moteurs plus efficaces et moins gourmands en énergie ou encore le recours à des carburants qui utilisent moins de pétrole, même si souvent les technologies n'existent pas encore dans le secteur.
Les industriels réfléchissent à des projets d'avions électriques, comme EasyJet qui travaille sur le sujet avec la société américaine Wright Electric. Un moteur est en développement pour équiper un avion de 186 places avec l'espoir de faire de premiers essais de vols en 2023.
En outre, la baisse des émissions passera par la "compensation carbone", qui représentera à elle seule le tiers des réductions prévues, souligne Sustainable Aviation.
Ce mécanisme, très décrié par les ONG qui estiment qu'il s'agit de "greenwashing", consiste à soutenir des projets verts, notamment dans la reforestation ou les énergies renouvelables, et à compenser ainsi les émissions de CO2.
Le ministre britannique des Transports Grant Shapps a lui salué "l'engagement" du secteur "qui constitue un énorme pas en avant vers un avenir plus vert".
De son côté, l'association ADS, qui représente la filière aéronautique britannique, a souligné que "le changement climatique est un défi mondial", suggérant que des initiatives à l'échelle d'un pays ne suffiront pas.
"La grande majorité de la croissance dans l'avion et du nombre de passagers prévue dans les 50 prochaines années proviendra en fait de régions en dehors de l'Europe et du Royaume-Uni", a souligné son directeur général Paul Everitt, interrogé sur la radio BBC 5.
Greenpeace a quant à elle accueilli avec beaucoup de scepticisme les promesses du secteur, qualifiant la stratégie de "chimère".
"La compensation carbone est simplement une excuse pour continuer comme si de rien n'était en faisant porter la responsabilité sur d'autres", estime John Sauven, directeur général de l'ONG pour le Royaume-Uni.
Selon lui, le seul moyen de réduire les émissions est de maîtriser la demande en taxant les voyageurs qui utilisent souvent le transport par avions. "Mais le secteur ne veut pas l'envisager", regrette-t-il.
<https://www.geo.fr/environnement/le-secteur-aerien-britannique-promet-la-neutralite-carbone-pour-2050-199752>
______________________________________________________________________________________________________________________
9- Royaume-Uni : Johnson avance l'interdiction des voitures diesel et essence, AFP, 04/02/20, 14:00

Le Premier ministre Boris Johnson a promis mardi, en présentant la COP26, d'avancer à 2035 l'interdiction des ventes de véhicules essence ou diesel, s'attirant des critiques des industriels comme des écologistes qui l'accusent de se contenter de "bonnes intentions".
Irréaliste pour le secteur automobile, promesse qui n'engage à rien dans l'immédiat pour des ONG, cet avancement de cinq ans a été annoncée par le chef du gouvernement conservateur lors d'un discours au musée de la Science de Londres lançant la COP26 qui se tiendra à Glasgow (Ecosse) en novembre.
Il a enjoint à ses homologues internationaux de redoubler d'efforts, au moment où lui-même est attaqué pour son manque d'ambition par l'ex-présidente de cette édition de la conférence de l'ONU sur le climat, brutalement congédiée vendredi.
"Accueillir la COP26 est une opportunité importante pour le Royaume-Uni et les nations du monde entier d'intensifier la lutte contre le changement climatique", a déclaré le Premier ministre aux côtés du naturaliste David Attenborough.
Le Royaume-Uni vise zéro émission nette de gaz à effets de serre d'ici 2050 et "tout au long de cette année, nous inciterons les autres à nous rejoindre", a dit M. Johnson, le gouvernement ayant décrété que 2020 serait "l'année de l'action pour le climat".
Selon le projet dévoilé mardi, à partir de 2035, les consommateurs ne pourront acheter que des véhicules roulant à l'électricité ou à l'hydrogène, à l'exclusion des véhicules hybrides.
La fédération des constructeurs automobiles (SMMT) s'est dite "extrêmement préoccupée" par ces annonces, curieuse de connaître les plans du gouvernement pour atteindre ce nouvel objectif. "La demande actuelle pour cette technologie toujours coûteuse ne représente qu'une fraction des ventes" a-t-elle relevé, soulignant qu'il faudrait "transformer le marché".
De son côté, la présidente de l'organisation non gouvernementale The Climate Group, Helen Clarskon, a jugé que cette transition pourrait avoir lieu "plus tôt". Greenpeace a relevé un discours "pavé de bonnes intentions", réclamant des "actes".
"Ce gouvernement adore fixer des objectifs dans l'avenir mais ce dont nous avons besoin, c'est de mesures concrètes qui réduisent les émissions à court terme", a également critiqué Alison Doig, Responsable de programme à l'ONG Christian Aid. 
Les annonces de Boris Johnson ont également été ternies par les accusations de l'ex-présidente de la COP26, Claire Perry O'Neill, congédiée la semaine dernière. Dans une lettre à Boris Johnson consultée par le Financial Times, celle-ci attaque le bilan de Boris Johnson en matière de lutte contre la crise climatique. 
"Vous avez promis de mener la bataille (contre l'urgence climatique). Malheureusement ces promesses sont loin d'être réalisées", écrit Mme O'Neill.
Sur la BBC, elle a ajouté que M. Johnson lui avait confié ne "pas vraiment" comprendre la question du changement climatique, et dénoncé un "énorme manque de leadership".
Organisée à Madrid, la COP25 s'était conclue mi-décembre sur une "occasion ratée" de faire preuve d'une ambition plus grande en matière de réduction d'émission de gaz à effet de serre, avait déploré le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.
Pour Extinction Rebellion, dont des membres ont manifesté près du musée où Boris Johnson prononçait son discours, "la COP26 est déjà programmée pour échouer".
<https://www.levif.be/actualite/belgique/johnson-avance-a-2035-l-interdiction-de-la-vente-de-voitures-diesel-et-essence-en-gb/article-belga-1247621.html?cookie_check=1581492583>
______________________________________________________________________________________________________________________
10- Incinérateurs d’Ile-de-France en grève : les pouvoirs publics réquisitionnent des personnels, Le Monde, 04/02/20, 16h22
Patricia Jolly  

Les trois sites à l’arrêt traitent habituellement 6 000 tonnes de déchets par jour. 
Face à la mobilisation des salariés des incinérateurs du Syndicat intercommunal de traitement des ordures ménagères (Syctom) contre la réforme des retraites, les pouvoirs publics réagissent. Alors que les fours des sites d’Ivry-sur-Seine, d’Issy-les-Moulineaux et de Saint-Ouen destinés à valoriser – en les brûlant – les ordures ménagères de Paris et de 84 communes franciliennes sont à l’arrêt depuis le 23 janvier, et que les poubelles débordent sur les trottoirs de certains quartiers de la capitale, le Préfet de police a ordonné, lundi 3 février, la réquisition de personnels, à la demande du Syctom.
Pour « permettre le retour à un fonctionnement minimal », une première réquisition avait été signifiée vendredi 31 janvier en fin de journée. Elle valait jusqu’au lundi 3 février dans la soirée. « Une mesure à vide et ubuesque puisque les sites sur lesquels nous étions supposés évacuer les déchets sont fermés le week-end », explique Julien Lambert, représentant du site d’Ivry et membre du bureau de la fédération de la CGT Energie-Mines. Du coup, à part lundi matin où 1 000 tonnes de détritus ont été dégagées de la fosse, rien d’autre n’a été fait. »
> Lire aussi  Les incinérateurs de déchets de Paris et de 84 communes d’Ile-de-France à l’arrêt
Pour autant, la CGT Energie-Mines ne compte pas s’opposer à la réquisition. « Ce n’est pas le rôle d’un syndicat de mettre les salariés réquisitionnés en difficulté », dit le syndicaliste. Cette mesure devrait permettre de gérer les contenus des bennes et de les rediriger vers des centres d’enfouissement, mais il faudra un minimum de 48 heures pour redémarrer les fours et les remettre en état de fonctionnement optimal.
« Le dernier maillon de la chaîne »
Regrettant l’impact environnemental engendré par cette situation, Julien Lambert en impute la responsabilité au gouvernement qui « refuse de reconnaître la pénibilité des conditions de travail » de ses collègues. Et il s’agace que celui-ci « tente de faire croire qu’il n’y a plus de mouvement ». « Nous sommes le dernier maillon de la chaîne, dit-il, mais si les poubelles et les camions ne sont plus vidés c’est bien que le secteur de la collecte est mobilisé aussi. » Le Syctom estime le coût de la grève à 700 000 euros par jour et souligne également ses conséquences environnementales, puisque les déchets ne sont plus brûlés et valorisés sous forme de chaleur.
« Ces onze jours de grève ont déjà coûté près de 8 millions d’euros au Syctom qui est un service public, déclare le service de communication du Syctom. Cela aura une répercussion sur la taxe d’enlèvement des ordures ménagères payée par le contribuable, mais le plus grave, c’est que 70 000 à 80 000 tonnes de déchets ont dû être enfouies depuis le début du mouvement, et que la Compagnie parisienne de chauffage urbain – d’ordinaire alimentée en vapeur par ces trois incinérateurs – est obligée d’avoir recours à des énergies fossiles pour continuer à chauffer des bâtiments publics et privés ».
En sa qualité de plus important syndicat européen de traitement et de valorisation des déchets, le Syctom dessert 6 millions d’habitants, soit 10 % de la population française, et traite chaque jour, en temps normal, 6 000 tonnes des déchets ménagers, soit près de 2,3 millions de tonnes par an.
> Lire aussi  Loi antigaspillage : « Recycler 100 % de nos plastiques à l’infini est une illusion »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/02/04/incinerateurs-d-ile-de-france-en-greve-les-pouvoirs-publics-requisitionnent-des-personnels_6028393_3244.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
11- Canada : la justice rejette un nouveau recours contre un oléoduc controversé, AFP, 04/02/20, 23:00

La justice canadienne a rejeté mardi l'appel de groupes autochtones qui réclamaient l'arrêt des travaux d'agrandissement de l'oléoduc Trans Mountain, ouvrant la voie à la poursuite de ce projet controversé.
Il s'agit d'une victoire pour le gouvernement de Justin Trudeau qui avait annoncé en 2018 la nationalisation de cet oléoduc "stratégique" pour 4,4 milliards de dollars canadiens (3 milliards d'euros).
"Le gouvernement du Canada se réjouit de la décision prise aujourd'hui", a salué le ministre des Ressources naturelles Seamus O'Reagan, précisant que l'agrandissement de l'oléoduc "favorisera(it) la réconciliation avec les peuples autochtones".
"Ce n'est pas fini. Nous allons exercer toutes les options juridiques à notre disposition", a prévenu Leah George-Wilson, cheffe du groupe Tsleil-Waututh Nation, qui peut encore saisir la Cour suprême.
"Nous sommes en train de courir le risque d'avoir un climat instable pour les générations futures (...) et pourtant ce gouvernement veut doubler la construction d'oléoducs", a déploré Khelsilem Tl'akwasik'an, l'un des représentants de la Première nation Squamish. 
Les groupes autochtones n'ont "pas démontré que le Canada avait manqué à son obligation de consultation", a décidé la Cour d'appel fédérale du Canada dans un jugement consulté par l'AFP.
La Cour a rejeté le pourvoi formé par plusieurs de ces groupes, qui soutenaient que le gouvernement canadien ne les avait pas adéquatement consultés, ni pris en considération leurs préoccupations sur les risques environnementaux.
Les autochtones pointaient notamment les répercussions du projet sur leur approvisionnement en eau potable, ou les risques pour l'environnement et les animaux marins en cas de marée noire.
- Achevé d'ici 2022 -
Les travaux en cours visent à augmenter de 300.000 à 890.000 barils par jour la capacité de cet oléoduc qui achemine le pétrole issu des sables bitumineux de l'Alberta, coeur de l'industrie pétrolière canadienne, vers la banlieue de Vancouver (Colombie-Britannique). 
L'agrandissement de l'oléoduc, évalué à 7,4 milliards de dollars canadiens (6,7 milliards d'euros) en 2015, doit être achevé d'ici mi-2022. 
L'objectif de ce projet est de ne plus être uniquement dépendant des Etats-Unis où la production canadienne est écoulée à 99% et au rabais, faute d'accès à d'autres marchés, notamment ceux de l'Asie.
Il est vivement combattu par la Colombie-Britannique, d'où ce pétrole devrait être chargé sur des navires vers l'Asie, avec le soutien d'une coalition d'écologistes et de communautés autochtones. 
A l'été 2019, le gouvernement de Justin Trudeau avait approuvé la relance des travaux d'agrandissement de l'oléoduc, malgré la procédure judiciaire en cours à l'époque.
Il avait dû lancer un nouveau processus de consultation de ces communautés autochtones à l'automne 2018 après que la Cour d'appel fédérale eut suspendu une première fois le projet.
Egalement attendu sur un autre projet polémique de même nature, le gouvernement Trudeau doit se prononcer d'ici fin février sur un projet d'exploitation d'une mine de sables bitumineux en Alberta, Frontier.
Ce projet doit permettre la production de 260.000 barils de pétrole par jour, mais devrait également générer 4,1 millions de tonnes de CO2 par an, selon l'étude de l'Agence d'évaluation d'impact du Canada.
Lundi, l'entreprise canadienne Teck Resources, qui possède le site, a annoncé son engagement à atteindre la neutralité carbone pour ces activités d'ici 2050, dans la lignée de la promesse du gouvernement libéral sortant lors des législatives d'octobre 2019.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/canada-la-justice-rejette-un-nouveau-recours-contre-un-oleoduc-controverse_141176>
______________________________________________________________________________________________________________________
12- Nantes, Metz, Poitiers, Brest… Quelles sont les villes les plus vertes de France ?, We Demain, 04/02/20
Sofia Colla

Depuis 2014, l’Observatoire des villes vertes publie tous les trois ans un Palmarès des villes les plus végétalisées de France. Voici le classement de 2020. Votre ville en fait-elle partie ?
Densité des espaces verts, protection de la biodiversité, budget alloué à la végétalisation… Autant de critères qui rentrent en compte dans le palmarès des villes vertes françaises, publié tous les trois ans par l’Observatoire des villes vertes, qui réunit l'Union nationale des entreprises du paysage et Hortis, l'association regroupant les responsables de la nature en ville. 
Si Strasbourg, qui occupait la troisième place lors du dernier palmarès de 2017, n’apparaît plus dans le classement des 10 villes les plus vertes en 2020, Angers et Nantes conservent leurs première et deuxième place. C’est Metz, absente du classement il y a trois ans, qui se hisse à la troisième place. À la suite du trio de tête : Amiens, Lyon, Poitiers, Rennes, Caen, Nancy et Brest. 
>> Suite à lire à :
<https://www.wedemain.fr/Nantes-Metz-Poitiers-Brest-Quelles-sont-les-villes-les-plus-vertes-de-France_a4531.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
13- « Cités fertiles », matériaux biosourcés… Le plan du gouvernement pour reverdir la ville, Le Monde, 05/02/20, 10h25
Patrick Roger  

Le ministre chargé de la ville, Julien Denormandie, veut développer l’agriculture urbaine dans des quartiers prioritaires. 
Reverdir la ville, la rendre durable et désirable, dessiner un nouveau modèle d’aménagement urbain… Tout un programme que devait présenter mercredi 5 février le ministre chargé de la ville et du logement, Julien Denormandie, à l’occasion d’un séminaire intitulé « Habiter la ville de demain », qui marque le dixième anniversaire du plan « Ville durable », lancé sous Nicolas Sarkozy par Jean-Louis Borloo après le Grenelle de l’environnement. Cette décennie aura vu l’émergence de quelque 500 écoquartiers labellisés.
L’ambition de ce nouveau plan est d’« accompagner les territoires pour leur permettre d’inventer de nouvelles façons de concevoir, de construire et de gérer la ville ».
« D’ici à 2050, 70 % de la population mondiale vivra en ville, rappelle M. Denormandie. Si les villes occupent 2 % de la surface du globe, elles représentent deux tiers de la consommation mondiale d’énergie et émettent 80 % des émissions de CO2. »
Pour faire face aux enjeux de la transition écologique, c’est tout l’urbanisme des villes qui doit se transformer, moins gourmand en foncier, plus économe en énergie.
Pour accompagner cette mutation, le gouvernement entend tout d’abord fédérer l’ensemble des acteurs (Etat, collectivités territoriales, entreprises, associations) au sein de France Ville durable, dont la présidence a été confiée à Patrice Vergriete, le maire (divers gauche) de Dunkerque (Nord), soutenu par La République en marche pour les élections municipales de mars. De nouveaux outils seront mis à disposition des territoires, avec notamment la création d’une plate-forme d’« open innovation » et en facilitant l’accès aux aides financières.
« Un autre modèle est possible »
L’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) va également lancer un appel à projets, parmi les 450 quartiers concernés par le nouveau programme national de rénovation urbaine, pour la mise en œuvre de 100 « cités fertiles ». Il s’agit de créer, dans ces quartiers prioritaires, de l’agriculture urbaine. Les trente premiers quartiers seront sélectionnés d’ici à l’été, avec un financement dédié de 21 millions d’euros. Une expérimentation de « quartiers à énergie positive » va également être lancée dans 22 quartiers volontaires.
L’Etat, quant à lui, se fixe l’objectif que, « à l’horizon 2022 », les opérations des 14 établissements publics d’aménagement sous sa tutelle intègrent au moins 50 % de matériaux biosourcés ou géosourcés, tels que le bois, le chanvre ou la terre crue, et que 20 % des surfaces soient réservées à la biodiversité et à la nature en ville. « Un autre modèle est possible », promet le ministère, assurant que l’enjeu de l’aménagement urbain n’est « pas une question partisane ».
> Lire aussi  Le Conseil constitutionnel reconnaît que « la protection de l’environnement » peut justifier des « atteintes à la liberté d’entreprendre »
<https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/02/05/cites-fertiles-materiaux-biosources-le-plan-du-gouvernement-pour-reverdir-la-ville_6028476_823448.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
14- Ryanair épinglé pour des publicités trompeuses sur l'environnement, AFP, 05/02/20, 12:00
Jean-Baptiste Oubrier

La compagnie aérienne Ryanair a été épinglée au Royaume-Uni pour des publicités trompeuses sur les émissions de CO2, semant le doute sur la capacité du secteur à convaincre du sérieux de ses engagements climatiques.
L'autorité britannique de régulation de la publicité (ASA) a annoncé mercredi avoir interdit des publicités diffusées par le transporteur à bas coût en septembre 2019 dans la presse écrite, à la radio et à la télévision
Le régulateur du secteur a estimé que le groupe irlandais avait induit en erreur les consommateurs, en se présentant comme celui ayant les plus faibles émissions de CO2 en Europe parmi les grandes compagnies aériennes.
Or l'ASA a jugé qu'il était difficile de définir ce qu'est une "grande compagnie aérienne" et que les consommateurs pourraient avoir l'impression de moins contribuer aux émissions carbone, ce qui ne peut pas être prouvé.
Ces "publicités (...) ne doivent pas apparaître une nouvelle fois sous leurs formes actuelles", a exigé le régulateur, qui demande à Ryanair d'apporter "les preuves nécessaires" pour être en mesure de faire de telles promesses sur l'environnement.
Dans un communiqué, Ryanair s'est dit "déçu et surpris" par la décision, et assure qu'il est le transporteur aérien "le plus vert" en Europe. 
Selon ses chiffres, il émet 66 grammes de CO2 par passager et par kilomètre, soit une pollution 25% inférieure aux autres grandes compagnies, toujours selon lui.
"Nous avons déployé ce message publicitaire avec succès dans dix pays en Europe", avance le groupe, qui reconnaît "avoir fait des ajustements mineurs sur le marché britannique à la demande des autorités compétentes".
Selon son site internet, Ryanair s'est engagé à réduire ses émissions de CO2 sous 60 grammes d'ici 2030 et dit suivre les objectifs fixés par l'Association internationale du transport aérien (Iata) de les abaisser de 50% en 2050 par rapport au niveau de 2005.
- Compensation carbone -
Le groupe propose en outre depuis 2018 à ses clients de compenser l'impact sur l'environnement de leur voyage en versant une somme supplémentaire en plus du prix du billet pour financer des projets verts. Ryanair a levé jusqu'à présent 2,5 millions d'euros grâce à cette initiative.
Cela n'a pas empêché la compagnie d'avoir été classée parmi les dix entreprises les plus polluantes d'Europe, selon des chiffres d'avril 2019 publié par l'ONG Transport & Environnement.
Ce rapport, qui se fondait sur la totalité des émissions de CO2 en 2018, montrait que Ryanair figurait à la 10e place, derrière neuf producteurs de charbon d'Allemagne, de Pologne et de Bulgarie.
En revanche, une récente étude de l'association britannique de consommateurs Which? avait constaté que les vols de Ryanair figuraient parmi les moins polluants sur un échantillon de destination. 
"Toutefois, nous avons aussi observé que les mécanismes de compensation carbone proposés par Ryanair font peu ou rien pour réduire les émissions", signale Rory Boland, un responsable de Which?.
- "Greenwashing" ? -
L'association salue dans le même temps la décision du régulateur de la publicité, surtout au moment où les messages sur l'environnement rencontrent un écho de plus en plus important dans la société.
"Des millions de voyageurs veulent faire des choix plus verts quand ils partent en vacances et le régulateur a raison de réprimander les entreprises qui compliquent les choses avec de l'information erronée", selon M. Boland.
La pression augmente sur le secteur aérien, qui est accusé par les ONG d'être particulièrement polluant et de ne pas faire assez pour lutter contre la crise climatique.
Depuis quelques mois, des citoyens se mobilisent, à l'image de la militante écologiste Greta Thunberg, pour appeler au boycott de l'avion, notamment en Suède où le mouvement "flight shaming" (faire honte de prendre l'avion) incite les voyageurs à privilégier d'autres moyens de transport.
Le secteur multiplie dans le même temps les promesses à l'instar de l'industrie britannique qui veut atteindre la neutralité carbone d'ici 2050 comme annoncé par l'organisation Sustainable Aviation, regroupant l'aéroport londonien d'Heathrow, les compagnies aériennes British Airways et EasyJet et les constructeurs Airbus et Boeing.
Ces entreprises entendent respecter cet objectif grâce à des projets d'avions moins polluants et aux controversés mécanismes de compensation, ce qui n'a pas convaincu les ONG comme Greenpeace qui accuse le secteur de "greenwashing".
<https://information.tv5monde.com/info/ryanair-epingle-pour-des-publicites-trompeuses-sur-l-environnement-345219>
______________________________________________________________________________________________________________________
15- Greenpeace bloque le siège de BP pour l'arrivée de son nouveau patron, AFP, 05/02/20, 13:00

Des militants de l'ONG Greenpeace ont bloqué mercredi matin le siège de BP à Londres à l'aide de panneaux solaires et de barils de brut pour marquer l'entrée en fonction du nouveau patron du géant pétrolier.
L'ONG entend mettre la pression sur Bernard Looney, dont c'est le premier jour comme directeur général, afin que BP, qui tire ses confortables profits des énergies fossiles, fasse davantage d'efforts pour le climat.
Une centaine de militants se sont regroupés à partir de 03H00 du matin locales dans le quartier huppé de la capitale où BP a ses locaux, déployant 500 panneaux solaires et entravant les portes d'accès avec des barils de pétrole souillés.
Un porte-parole du groupe, interrogé par l'AFP, a indiqué que l'ONG était toujours présente en fin de matinée et que la police était également sur les lieux.
BP a décidé par mesure de précaution de fermer temporairement son siège.
M. Looney est quant à lui en déplacement en Allemagne et "comprend la frustration et la colère des manifestants à Londres", selon le groupe.
"Il partage leur profonde inquiétude sur le changement climatique et dévoilera ses ambitions en termes de faibles émissions carbone pour le groupe la semaine prochaine", a précisé le porte-parole.
Selon Greenpeace, BP a engendré davantage d'émissions carbone durant les 50 dernières années que n'importe quelle autre entreprise européenne. L'ONG assure que c'est la major pétrolière qui dépense le plus dans le lobbying contre les lois sur le climat.
"Leur nouveau directeur général doit accepter que si BP veut continuer à exister au XXIe siècle ils doivent se convertir à 100% dans l'énergie renouvelable", souligne dans un communiqué Richard George, l'un des militants de Greenpeace présent devant le siège du groupe.
BP est régulièrement visé par des actions de mouvements écologistes, qui n'hésitent pas à perturber ses assemblées générales d'actionnaires ou à lancer des actions en justice contre des projets polluants.
Greenpeace avait annoncé mardi contester devant les tribunaux la légalité d'un permis de forage accordé par le gouvernement britannique au géant pétrolier BP en mer du Nord, au large de l'Ecosse, estimant que le public n'avait pas été consulté.
<https://information.tv5monde.com/info/greenpeace-bloque-le-siege-de-bp-pour-l-arrivee-de-son-nouveau-patron-345233>
______________________________________________________________________________________________________________________
16- Les aéroports parisiens bientôt alimentés en énergie verte, AFP, 05/02/20, 19:00

Les aéroports de Paris-Charles-de-Gaulle, d'Orly et du Bourget seront, à partir de 2021, approvisionnés en électricité directement avec de l'énergie renouvelable fournie par trois parcs solaires construits spécifiquement, ont annoncé mercredi Groupe ADP, le constructeur et producteur Urbasolar et le fournisseur Gazel Energie.
Le Groupe ADP, gestionnaire des aéroports parisiens, "sera ainsi la première entreprise en France à approvisionner son électricité auprès de parcs solaires, spécifiquement construits en France pour ses besoins propres", indiquent les trois partenaires dans un communiqué.
Il achètera "pendant 21 ans la production d'électricité de trois nouveaux parcs solaires photovoltaïques qui seront construits par Urbasolar" dans le Gard, le Var et en Charente tandis que "Gazel Energie assurera l'intégration de ces nouveaux wattheures renouvelables dans la consommation du Groupe ADP pour les trois premières années", précisent-ils. 
Les trois parcs seront aménagés "sur un espace de 40 hectares pour une production totale de 47 gigawattheures par an, l'équivalent de la consommation d'une ville de 15.000 habitants" et "permettront de fournir 10% de l'électricité nécessaire pour faire fonctionner les trois aéroports parisiens, soit près de la moitié des besoins en éclairage", expliquent-ils.
L'accord repose sur le modèle "corporate PPA" (Power Purchase Agreement), un contrat d'achat d'électricité par lequel une entreprise s'approvisionne directement auprès d'un fournisseur d'énergies renouvelables. Très développés aux États-Unis notamment, ces contrats se développent timidement en France.
Il s'inscrit dans l'engagement du Groupe ADP d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2030, avec une "place centrale" pour le développement d'énergies renouvelables, selon ADP. 
Pour l'électricité, "65% de la consommation du groupe est aujourd'hui d'origine renouvelable, par garanties d'origine" sachant que "cette part sera portée à 100% en 2021, dont 10% proviendront ainsi" des trois parcs solaires.
"La prochaine étape consistera à produire vert nous-mêmes une partie de notre consommation, comme nous le faisons déjà pour nos besoins en chaleur", a expliqué le directeur général exécutif du Groupe ADP Edward Arkwright cité dans le communiqué, évoquant des projets de solaire photovoltaïque.
<https://information.tv5monde.com/info/les-aeroports-parisiens-bientot-alimentes-en-energie-verte-345317>
______________________________________________________________________________________________________________________
17- Les erreurs stratégiques de Gérard Mestrallet ont lourdement pesé sur Engie, Le Monde, 06/02/20, 12h06
Jean-Michel Bezat

Le prédécesseur d’Isabelle Kocher a tardé à engager la transition énergétique du groupe en renforçant les positions de l’entreprise dans la production d’électricité à partir des énergies fossiles. 
Une femme à abattre. Sans doute est-ce ainsi que les partisans d’Isabelle Kocher – et la directrice générale d’Engie elle-même – présenteront l’éviction de la seule dirigeante du CAC 40 au terme d’un mandat de quatre ans. Ils n’auront pas vraiment tort. L’histoire du patronat français ne manque pas de PDG masculins qui ont conservé longtemps leur fauteuil malgré un bilan sans relief, voire mauvais. Mais cette seule explication est évidemment trop courte.
> Lire notre récit : Comment Kocher a perdu la bataille d’Engie
Mme Kocher n’a pas toujours fait preuve de doigté dans ses relations au sein d’Engie, où beaucoup de têtes ont valsé dès son arrivée. Quand elle devient directrice générale, en mai 2016, elle assoit vite un pouvoir sans partage en reléguant au second plan son président, Gérard Mestrallet, qui a créé le géant de l’énergie en mariant Suez à Gaz de France en 2008. Faire cela à un cacique du CAC 40 ! Et l’homme qui vous a poussé au sommet, qui plus est ! Imagine-t-on Henri de Castries, sitôt arrivé à la tête d’Axa, tuer ainsi son « père », Claude Bébéar ?
« La vieille garde industrielle »
Mme Kocher hérite alors d’un groupe en difficulté : 4,6 milliards d’euros de pertes en 2015. Rebaptisé Engie, il n’a négocié son virage « vert » que deux ans plus tôt, quand M. Mestrallet a décidé de « déprécier le monde ancien » en tirant un trait sur 15 milliards d’euros d’actifs dans ses comptes, puis sur quelques milliards l’année suivante. « On ne peut pas s’accrocher au monde ancien, déclarait-il alors au Monde. Je veux investir dans le monde nouveau, qui passe par notre implication dans la transition énergétique en Europe. »
Mais, en 2012-2013, il avait ferraillé à Bruxelles contre les subventions à l’éolien et au solaire autorisées par la Commission européenne, qui l’avaient obligé à fermer de nombreuses centrales électriques au gaz. « On est allé trop vite et trop loin sur les renouvelables », affirmait-il. Au début de la décennie 2010, il avait également renforcé ses positions dans la production d’électricité à partir d’énergies fossiles en achetant le britannique International Power pour 28 milliards d’euros. Loin d’une stratégie bas carbone.
> Lire aussi  Engie vend ses centrales à charbon en Allemagne et aux Pays-Bas
Mme Kocher a pressé le mouvement en 2016, en cédant une bonne partie de ses centrales au charbon, les plus polluantes et émettrices de CO2. Pour l’un de ses soutiens inattendus, le député européen Europe Ecologie-Les Verts Yannick Jadot, elle se heurte à la « vieille garde industrielle de ce pays », moins soucieuse qu’elle d’accélérer la transition énergétique. Ce rythme plus soutenu semble, pourtant, satisfaire les analystes des grandes banques, qui ont récemment publié des notes optimistes sur le potentiel de rebond du titre.
> Lire aussi  Engie : les écologistes, divisés, s’invitent dans la bataille de gouvernance
En fait, l’action Engie n’a jamais été une locomotive du CAC 40. La responsabilité en est collective, mais elle incombe d’abord à l’ancienne équipe : le titre a perdu 67 % entre sa première cotation de juillet 2008 et le départ de M. Mestrallet ; elle n’a rebondi que de 11 % depuis la nomination d’Isabelle Kocher. Mais ses adversaires, courbes à l’appui, se plaisent à comparer ce modeste rebond avec la performance de l’allemand RWE (+ 165 %), de l’italien Enel (+ 100 %) ou de l’espagnol Iberdrola (+ 61 %).
+ Graphique : Une mutation qui peine à convaincre <https://img.lemde.fr/2020/02/06/0/0/960/1797/688/0/60/0/15fa5bf_GxtkVa-lCmEL43en_36fcGc.png>
« Sous-performance financière »
Pour le reste, Engie a des handicaps. Certains ne sont pas liés à la « gestion Kocher ». Comme les sept réacteurs nucléaires belges, à l’avenir incertain après 2025, mais très rentables certaines années, même si on reproche à Mme Kocher de s’être mis à dos le gouvernement belge. C’est, en effet, Suez qui a acquis 100 % d’Electrabel en 2005. Et la directrice générale n’a pas trouvé d’acheteur pour les vieilles centrales d’outre-Quiévrain, tout en se désengageant de projets risqués au Royaume-Uni et en Turquie. En revanche, ses adversaires lui reprochent d’avoir laissé filé chez Total les 3 millions de clients électricité-gaz de Direct Energie, et d’avoir refusé l’acquisition des éoliennes et des réseaux de l’allemand Innogy.
Dans la préparation de la programmation pluriannuelle de l’énergie 2019-2028, elle n’a pas non plus réussi à convaincre l’Etat que le gaz est un outil de la transition énergétique. Et elle s’est focalisée sur les « solutions clients », qui permettent aux particuliers, aux industriels et aux collectivités d’optimiser leur consommation énergétique. Des activités bien moins lucratives que le nucléaire et le trading d’énergie. Cela explique, selon un administrateur de poids, la « sous-performance financière » d’Engie. Toujours très endetté (26 milliards d’euros), il ne génère pas assez de cash-flow pour financer tous ses investissements et ses dividendes.
Engie, une catastrophe ? Même ses plus farouches adversaires rejettent ce diagnostic. La situation de l’entreprise n’est pas celle d’Areva en 2011, quand sa PDG, Anne Lauvergeon, avait dû quitter le groupe contre son gré, avant qu’il ne soit démantelé et recapitalisé par l’Etat à hauteur de 5 milliards. Engie publiera de bons résultats 2019, jeudi 27 février. Leur présentation se fera avec ou sans « IK », que le cabinet de chasseur de têtes Korn Ferry – mandaté par le conseil d’administration pour l’évaluer – avait pourtant jugée apte à conduire la « seconde phase de transition » du groupe.
> Lire la chronique Pertes & profits : Engie : « Depuis des décennies, la France cherche sa voie en matière de gouvernement des entreprises »
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/02/06/les-erreurs-strategiques-de-gerard-mestrallet-ont-lourdement-pese-sur-engie_6028621_3234.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
18- Les émissions de CO2 issues de l'électricité reculent en Europe à un rythme inédit, Usbek & Rica, 06/02/20, 18:00
Pablo Maillé

D’après une étude publiée le 5 février par deux think tank, les émissions de gaz à effet de serre issues de la production d’électricité européenne reculent de façon inédite. A l’échelle de l’UE, les centrales éoliennes et solaires ont, pour la première fois en 2019, produit plus d’électricité que les centrales à charbon.
On le sait, l’Union européenne traverse en ce moment une période compliquée. Entre le départ tout juste acté du Royaume-Uni avec le Brexit et le récent blocage des pourparlers avec l’Albanie et la Macédoine du Nord quant à leur éventuelle adhésion, les nouvelles du Vieux Continent ne prêtent pas toujours à sourire. Plus discrètes, certaines d’entre elles sont pourtant enthousiasmantes. D’après une étude récente produite par les think thank Agora Energiewende et Sandbag, la part d’énergies renouvelables dans la production d’électricité à l’échelle du continent augmente à un rythme de plus en plus important.
Baisse de 12 % par rapport à 2018
Publié le 5 février par ces deux groupes de réflexion respectivement allemand et britannique, le rapport annonce tout simplement que « les émissions de gaz à effet de serre issues des centrales produisant de l’électricité dans l’Union européenne ont diminué plus fortement en 2019 qu’au cours de n’importe quelle année depuis au moins 1990 ».
>> Suite à lire à :
<https://usbeketrica.com/article/emissions-de-co2-issues-de-l-electricite-europe-au-plus-bas>
______________________________________________________________________________________________________________________
19- Ces designers recyclent des conteneurs en “tiny houses” confortables et design, Creapills, 06/02/20

La tendance des “tiny houses” arrive en France. Bien évidemment, qui dit petite maison, ne veut pas forcément dire moche ou pas agréable à vivre. En effet, le monde de l’architecture et du design s’adapte de plus en plus à la tendance écologique et minimaliste, en trouvant des solutions esthétiques et ingénieuses afin de rentabiliser l’espace au maximum.
L’une de ces idées, c’est de recycler les conteneurs (oui, ceux sur les bateaux) en petites maisons design et très cosy. C’est le projet d’Handcrafted Movement <https://handcraftedmovement.com/>, une entreprise qui trouve des solutions pour les plus petits budgets. Ici, les designers nous montrent l’un de leurs plus beaux modèles : le Pacific Harbor, un conteneur compact, pratique, à l’intérieur chic et chaleureux.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://creapills.com/conteneur-tiny-house-design-20200206>
______________________________________________________________________________________________________________________
20- Engie : après l'éviction d'Isabelle Kocher, encore beaucoup de questions, AFP, 07/02/20, 11:00
Julien Mivielle

Après l'éviction de la directrice générale Isabelle Kocher, le géant fançais de l'énergie Engie espère la fin des guerres intestines qui l'ont miné depuis des années. De nombreuses interrogations restent toutefois en suspens, de l'avenir de la participation de l'Etat au nucléaire belge.
La part de l'Etat
L'Etat possède actuellement près de 24% de l'entreprise et peut, s'il le souhaite, réduire voire liquider sa participation depuis l'adoption de la loi Pacte l'an dernier.
"Ce n'est absolument pas à l'ordre du jour", a toutefois fait savoir mercredi le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire.
De son côté, le président du conseil d'administration Jean-Pierre Clamadieu avait déclaré en mai lors de l'assemblée générale du groupe qu'"à ce jour, je n'entrevois aucun signe disant que l’État va se précipiter pour réduire sa participation".
"Je pense que l'objectif est bien celui-ci, mais il le fera de manière à ne pas peser, ni sur la stratégie de l'entreprise, ni bien sûr sur la valeur du patrimoine commun de cette entreprise pour l'ensemble de ses actionnaires", avait alors détaillé M. Clamadieu.
L'action Engie, qui était tombée en février 2017 proche de 11,02 euros, valait vendredi matin 15,53 euros, en baisse de 1,11% sur jeudi. 
Les infrastructures gazières
Une possible vente des infrastructures gazières en France a fait l'objet de rumeurs mais ce scénario redouté par les syndicats a été démenti aussi bien par M. Clamadieu que par l'Etat. 
"Il n'y a aucun projet de démantèlement d'Engie", a assuré Bruno Le Maire.
Le départ de Mme Kocher pourrait toutefois relancer ces spéculations.
Cela pourrait apparaître comme "le moment optimal pour vendre les réseaux en France à prix élevé, avec une hausse de l'action à la clef, facilitant ainsi une vente complète ou partielle de la part de l'Etat", écrivaient les analystes de HSBC le mois dernier.
"Se séparer complètement des infrastructures gazières en France, ça me semble hors de question", estime toutefois Xavier Regnard, analyste chez Bryan Garnier, interrogé par l'AFP.
"Ce qu'on peut avoir c'est une ouverture du capital (du réseau de transport de gaz) GRTgaz à des investisseurs privés mais ça ne signifie pas une séparation complète du groupe", selon lui. 
"D'ailleurs le capital de GRTgaz est déjà ouvert aujourd'hui puisque 25% appartiennent à la CNP et la CDC. On peut ouvrir un peu le capital pour cristalliser un peu de valeur et réinvestir tout ça dans d'autres infrastructures", note l'analyste.
Le nucléaire belge
En Belgique, Engie exploite sept réacteurs nucléaires via sa filiale Electrabel, mais la gestion de ce parc vieillissant est par moment complexe et occasionne des tensions avec le gouvernement belge.
L'avenir est aussi incertain alors que la Belgique prévoit une sortie progressive du nucléaire d'ici 2025.
Un problème qui apparaît sans issue dans l'immédiat car aucun repreneur crédible n'est pour l'instant envisageable. 
Mme Kocher aurait bien tenté de proposer de vendre ce parc à son concurrent EDF, sans succès. La dirigeante a démenti une telle offre mais celle-ci a été confirmée par une autre source bien placée.
Suez
Dernier gros dossier : l'avenir de la participation de 32% du groupe dans le géant de l'eau et des déchets Suez. 
Engie avait indiqué fin 2018 avoir l'intention de conserver "son niveau actuel de participation", alors que les relations actionnariales entre les deux entreprises font l'objet de spéculations récurrentes. "C'est une option que nous garderons pour quelques années", indique le président Jean-Pierre Clamadieu dans Les Echos.
"Le départ de Mme Kocher pourrait être une bonne opportunité pour revenir sur le sujet d'autant plus que côté Suez on va avoir le départ (du président) M. Chaussade au mois de mai", estime pour sa part Xavier Regnard.
"Je pense qu'il n'y aura pas de retour de Suez dans le giron d'Engie parce qu'aujourd'hui ce n'est pas la stratégie d'Engie. Les deux groupes collaborent sur certains sujets mais il n'y a pas vraiment de synergies à en tirer. Je pense qu'on ira plutôt vers un scénario de sortie du capital", estime l'analyste.
<https://information.tv5monde.com/info/engie-apres-l-eviction-d-isabelle-kocher-encore-beaucoup-de-questions-345583>
______________________________________________________________________________________________________________________
21- Grenoble sacrée nouvelle « capitale du vélo », Le Monde, 07/02/20, 17h35
Olivier Razemon  

Présenté le 6 février, un palmarès basé sur les réponses des usagers distingue les villes les plus favorables à la pratique du vélo. 
Quelle est la grande ville de France la mieux aménagée pour les déplacements à vélo ? C’est Grenoble, ont répondu les usagers. Le Baromètre des villes cyclables, un palmarès publié tous les deux ans, a été présenté le 6 février par la Fédération des usagers de la bicyclette (FUB), qui rassemble 300 associations locales. A l’automne 2019, les cyclistes du quotidien étaient invités à remplir un questionnaire comprenant une trentaine d’entrées sur la pratique du vélo dans leur ville. Le questionnaire a donné lieu à 185 000 réponses.
> Lire aussi  Le vélo, une révolution urbaine
A Grenoble, ville de 158 000 habitants, le maire, Eric Piolle (EELV), avait promis au début de son mandat la création d’axes cyclables directs et jalonnés. La « capitale des Alpes » a dépassé Strasbourg, qui demeure toutefois en tête de sa catégorie, celle des villes de plus de 200 000 habitants.
Les usagers étaient également invités à signaler si, de leur point de vue, la pratique du vélo s’est améliorée dans les deux dernières années. Selon ce critère, c’est Paris qui se distingue le plus. La capitale, où de larges pistes cyclables ont été créées récemment, gagne même quatre places dans la liste des grandes villes, devançant désormais Lyon ou Lille. « Quand on part de loin, on peut fortement progresser », a souri Christophe Najdovski, adjoint à la maire (PS) de Paris, Anne Hidalgo. L’élu assume le fait de « prendre de la place à la voiture pour la donner au vélo ».
« Vélorution »
Olivier Schneider, le président de la FUB, met en garde les maires sortants qui seraient tentés de se reposer sur les bons résultats de ce baromètre. « Les villes qui obtiennent une note vraiment favorable se comptent sur les doigts d’une main », rappelle-t-il. Cette année, la FUB a classé 768 communes où le seuil de 50 réponses a été dépassé, deux fois plus que lors de la première édition en 2018 : des métropoles, bien sûr, mais aussi des villes moyennes et petites, des communes de banlieue proche ou éloignée.
> Lire aussi  Cyclistes recherchent parkings sécurisés désespérément
Comme lors du précédent classement, les villes de l’Ouest (Nantes, Rennes, La Rochelle, Angers), proches des frontières de l’est (Strasbourg, Belfort) ou au pied des Alpes (Chambéry, Bourg-en-Bresse) font partie des mieux notées par les cyclistes. Petite station balnéaire d’Ile-et-Vilaine, Saint-Lunaire (2 300 habitants) obtient une très bonne note. La localité compte, parmi ses administrés, un certain Nicolas Hulot.
Dans les banlieues des grandes villes, la situation est contrastée. Les cyclistes se sentent plus à l’aise à Versailles (Yvelines), Montreuil (Seine-Saint-Denis) ou Illkirch-Graffenstaden (Bas-Rhin) qu’à Argenteuil (Val-d’Oise), Vaulx-en-Velin (Rhône) ou Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). En revanche, le sud de la France n’est pas du tout favorable à la pratique du vélo. Toulouse, Montpellier, Nice et Marseille occupent ainsi les quatre dernières places du palmarès dans la catégorie des grandes villes. Montpellier, où le maire Philippe Saurel (divers gauche) affirme avoir fait sa « vélorution », est même la seule métropole où la note décernée par les usagers est en léger recul.
« Système de traquage par GPS »
En répondant à une trentaine de questions assez variées, aussi bien sur la déviation des itinéraires en cas de travaux, le confort des pistes cyclables ou les services de location, les utilisateurs de bicyclettes fournissent des informations précieuses qui devraient contribuer à améliorer la pratique du vélo.
A Strasbourg par exemple, où le vol de vélos apparaît comme un frein plus important qu’ailleurs, Jean-Baptiste Gernet, adjoint (divers gauche) aux nouvelles mobilités, promet la mise en place prochaine d’un « système de traquage par GPS, installé de manière aléatoire sur 250 vélos appartenant à des particuliers, afin de dissuader les voleurs ».
La notation par les usagers des infrastructures cyclables s’est développée, ces dix dernières années, dans plusieurs pays d’Europe, en particulier en Allemagne, en Suisse ou aux Pays-Bas. Ces palmarès créent une émulation entre les maires, mais permettent surtout de suppléer aux déficiences des services municipaux, qui manquent parfois de méthode lorsqu’il s’agit d’adapter la voirie au nouveau mode de déplacement qu’est le vélo.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/02/07/grenoble-sacree-nouvelle-capitale-du-velo_6028830_3244.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
22- Le fournisseur d’énergie ENI condamné pour non respect du droit de rétractation de consommateurs, Le Monde avec AFP, 07/02/20, 18h36

La répression des fraudes reproche à ENI Gas & Power France d’avoir refusé l’application du droit de rétractation à la suite de contrats signés lors de démarchages à domicile. 
Le fournisseur d’énergie ENI a été condamné à 315 000 euros d’amende pour ne pas avoir accepté de résilier des contrats signés à la suite d’actes de démarchage, comme le demandaient les clients concernés, a annoncé jeudi 6 février la répression des fraudes.
« A plusieurs reprises, ENI Gas & Power France n’a pas donné suite à la demande d’exercice du droit de rétractation de consommateurs qui souhaitaient annuler des contrats de fourniture conclus notamment dans le cadre d’un démarchage à domicile », a rapporté la direction générale de la répression des fraudes (DGCCRF) dans un communiqué. Cette amende, qui fait suite à plusieurs plaintes, conclut une enquête menée entre 2017 et 2019.
Le démarchage à domicile par les fournisseurs d’énergie est critiqué par de multiples associations de consommateurs, qui accusent les groupes concernés d’induire parfois en erreur les particuliers afin de leur vendre leur offre, puis de ne pas respecter le droit de rétractation prévu par la loi.
> Lire aussi  Le Médiateur de l’énergie dénonce les démarchages abusifs
Engie avait également été condamné
En cas de contrat signé lors d’un démarchage, « le consommateur dispose d’un délai de rétractation de quatorze jours », rappelle la répression des fraudes. « Ce droit est fondamental car il permet à tout consommateur de se délier d’un contrat pour lequel il a changé d’avis, sans avoir à se justifier, ni que le professionnel puisse s’y opposer. »
En réponse, ENI a expliqué, dans un communiqué, avoir résilié la vingtaine de contrats concernés et minimisé l’ampleur de ces manquements par rapport à l’ensemble de sa clientèle. « Ces manquements représentent moins de 0,000021 % [des clients] et sont liés principalement à des erreurs humaines et en aucun cas à un refus volontaire du droit de rétractation », a assuré le groupe.
Fin 2019, un concurrent d’ENI, Engie, a lui aussi été condamné à une amende, de près de 900 000 euros, pour des actes de démarchage abusif, cette fois par téléphone. Là aussi, le groupe était accusé de ne pas avoir respecté le droit de rétractation.
« La DGCCRF est particulièrement vigilante vis-à-vis de ce type de pratiques qui, d’une part, conduisent à un préjudice économique pour des consommateurs parfois vulnérables et, d’autre part, induisent une concurrence déloyale entre opérateurs », a souligné le gendarme de la consommation et des prix.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/02/07/le-fournisseur-d-energie-eni-condamne-a-la-suite-d-un-demarchage-abusif_6028797_3234.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
23- Transport : les véhicules électriques et hybrides en hausse en France et en Europe, Blog Ma Planète, 07/02/20
Cathy Lafon

En 2019, la mobilité électrique et hybride a gagné du terrain en France et plus généralement en Europe. C'est l'une des principales conclusions que tire l'institut Statista des chiffres publiés par l'Association des constructeurs européens d'automobiles (ACEA). 
Une hausse de +53,% en Europe
L'année dernière, les nouvelles immatriculations de voitures particulières électriques et hybrides ont fait un bond de 53,5 % dans l'Union européenne. La tendance est similaire dans l'Hexagone où le marché a enregistré une croissance de 34,6 % en 2019.Dans le même temps, on observe un recul général des ventes de véhicules à motorisation diesel : -13,9 % à l'échelle européenne et -10,6 % en France. Une bonne nouvelle pour la qualité de l'air que nous respirons et la lutte contre le réchauffement climatique.
>> Suite à lire à :
<http://maplanete.blogs.sudouest.fr/archive/2020/02/07/transport-les-vehicules-electriques-et-hybrides-en-hausse-1075342.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
24- Retour d'expérience : un immeuble de bureaux du groupe Orange bat des records d’économie d'énergie, Actu-environnement, 07/02/20
Rachida Boughriet

Dans le cadre du concours Cube 2020, l'un des bâtiments de bureaux du groupe Orange est arrivé en tête. Situé à Paris, son immeuble a atteint plus de 57 % d'économies d'énergie en un an. Un record.
En octobre 2019, le groupe Orange, l'opérateur historique de téléphonie en France, s'est hissé à la tête du classement général de la quatrième saison du concours « Cube 2020 », organisé par l'Institut français pour la performance du bâtiment (Ifpeb). Lancé en 2014, sous le patronage du ministère de la Transition écologique, le concours Cube 2020 récompense les bâtiments tertiaires (bureaux, bâtiments semi-industriels, publics, d'enseignement, commerces, etc.) ayant réalisé le maximum d'économies d'énergie pendant un an, sans travaux lourds. Les économies d'énergie atteintes sont calculées par l'Ifpeb, par rapport à une consommation de référence déterminée à partir de celles des trois années antérieures. La baisse des émissions carbone est aussi prise en compte.
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/immeuble-bureaux-orange-records-economies-energies-34921.php4>
______________________________________________________________________________________________________________________
25- A Niort, le bus est gratuit depuis deux ans, mais le bilan est mitigé, Le Monde, Mille bornes, maj le 08/02/20 à 05h41
Anna Villechenon

Même avec des bus « 100 % gratuits », la fréquentation n’a pas beaucoup augmenté, faute d’investissements suffisants dans le réseau. 
C’est une promesse de campagne qui a été tenue. Comme l’avait annoncé Jérôme Baloge, élu maire en mars 2014 dès le premier tour, Niort est devenue en septembre 2017 la plus grosse agglomération à passer aux transports gratuits – le chef-lieu des Deux-Sèvres a depuis été détrôné par Dunkerque (Nord).
Deux ans plus tard, la commune aux portes du Marais poitevin est toujours sillonnée par ses bus aux immanquables pastilles bleues et jaunes « 100 % gratuits ». Leur fréquentation n’a pas pour autant explosé : les chiffres oscillent entre + 20 % et + 30 %. On est loin de l’exemple dunkerquois, qui affiche un spectaculaire + 85 % en moyenne sur la semaine.
Dans un rapport d’information du Sénat, Charles-Eric Lemaignen, vice-président du Groupement des autorités responsables de transport (GART), souligne :
« Niort, seule ville à avoir baissé l’offre en même temps qu’elle instaurait la gratuité, est de très loin la ville dans laquelle l’augmentation de la fréquentation du réseau de transport a été la plus faible. Le nombre d’usagers augmente toujours lors de la mise en place de la gratuité, mais s’il n’y a pas d’amélioration de l’offre, le taux de fréquentation rechute ensuite. »
> Lire l’entretien avec M. Lemaignen : « L’essentiel, c’est l’offre, pas le prix »
Un avis partagé par certains des adversaires politiques de M. Baloge. « Il est allé trop vite en besogne, il a juste répondu à sa promesse de campagne. Il y a une absence de vision globale concernant les transports », regrette Monique Johnson, élue Europe Ecologie-Les Verts dans l’opposition municipale et la communauté d’agglomération, et présente sur une liste d’union de la gauche pour les municipales de mars. Selon elle, le réseau, moins performant qu’auparavant, n’incite pas les usagers à abandonner la voiture au profit des transports collectifs. « On ne peut pas faire mieux avec moins d’argent », estime-t-elle.
Là où Dunkerque a massivement investi dans les transports (65 millions d’euros en deux ans) en parallèle de la gratuité, le maire et président de l’agglomération de Niort, place forte des grandes mutuelles d’assurance, a, lui, choisi de financer son réseau intégralement par les entreprises, grâce à la taxe du versement transport. Les recettes de billetterie, qui ne représentaient que 10 % du coût d’exploitation du réseau, n’ont pas été compensées.
L’efficacité plutôt que la gratuité
Ce choix a obligé l’élu à restructurer le réseau existant, en partenariat avec la société d’exploitation Transdev. Il a été resserré autour de quelques lignes structurantes, dont une ligne principale, qui dessert la ville d’ouest en est. Sur celle-ci, qui bénéficie d’une bonne fréquence, la hausse du trafic est éloquente : + 130 %.
Selon les spécialistes des transports, la gratuité n’est pas une demande des utilisateurs, qui lui préfèrent un service payant mais efficace en termes de fréquence des passages, de ponctualité et de confort. Les associations d’usagers y sont même plutôt opposées, préférant une tarification solidaire et une gratuité ciblée, pour le transport scolaire notamment.
Pour Benoît Groussin, président de la Fédération nationale des associations d’usagers des transports de Poitou-Charentes, ne faire reposer le financement des transports que sur les entreprises, avec le versement transports, est un choix risqué et de court terme :
« Que se passera-t-il si cette taxe diminue un jour ? On devra refaire payer les usagers, et ils ne vont pas comprendre. Sans compter que les transports sont un chantier permanent par nature. Comment vont-ils faire quand de gros investissements seront nécessaires ? »
Sous les Abribus, l’enthousiasme est avant tout palpable du côté des quartiers populaires, des personnes âgées et des jeunes, qui peuvent bénéficier de la totalité du réseau quand leur abonnement les limitait auparavant aux lignes scolaires. Les actifs sont en revanche plus partagés et plébiscitent en majorité la voiture, « plus rapide », face à un réseau qui ne « correspond pas forcément » à leurs horaires et contraintes.
Une « décision politique »
Alors qu’il vient d’annoncer sa candidature à sa réélection, Jérôme Baloge dit avoir conscience qu’il faut continuer à développer les modes de transports alternatifs à la voiture. Ces derniers mois, vélos et trottinettes électriques ont été déployés, avec un essai gratuit d’un à trois mois. Le développement des pistes cyclables, du transport à la demande et du covoiturage avec des parkings relais est« en cours », assure-t-il.
L’exemple de Niort, comme celui de la trentaine d’autres communes de l’Hexagone a être passées au transport gratuit, devrait continuer à essaimer. Dans les villes moyennes, la gratuité est devenue un enjeu des élections municipales, et nombre de candidats l’ont inscrite dans leur programme, par souci écologique ou tentation électoraliste. « La gratuité [des transports] est d’abord et avant tout une décision politique », constate le GART dans son étude. 
En lice pour un deuxième mandat, Jérôme Baloge l’a bien compris. Il a déjà esquissé un programme dans le prolongement du premier, promettant toujours « une mobilité facile, gratuite et innovante », débarrassé désormais du soupçon d’« utopie » que les transports gratuits véhiculaient il y a encore quelques années.
----------------------------------------
Notre rubrique « Mille bornes »
Trop de déplacements pour certains, des difficultés à parcourir quelques kilomètres pour d’autres, des navettes domicile-travail épuisantes et onéreuses, des solutions de rechange innovantes à la voiture… Dans une société où tout impose de bouger pour exister, la mobilité, symbole d’émancipation durant les « Trente Glorieuses », a progressivement dévoilé son revers, parfois aliénant. Marqueur d’inégalités sociales fortes – comme l’a mis en lumière le mouvement des « gilets jaunes » –, la mobilité est aussi au cœur des préoccupations environnementales.
Comment les Français – citadins, périurbains, ruraux – se déplacent-ils ? Cette rubrique leur donnera avant tout la parole en explorant leur rapport à la mobilité au quotidien, mais aussi les mutations dans ce domaine.
<https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/02/07/a-niort-les-bus-gratuits-n-ont-pas-fait-bondir-la-frequentation_6028831_3224.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
26- Tribune. « La discussion objective sur la stratégie d’Engie a été soigneusement évitée », Le Monde, 08/02/20, 06h00 
Par Céline Soulas, Enseignante-chercheure à BSB (école de management de Dijon)

Céline Soulas, enseignante en gestion, remarque dans une tribune au « Monde » que le débat sur la seule femme PDG du CAC40, Isabelle Kocher, a occulté celui sur la justesse de ses choix en faveur des énergies renouvelables.
Tribune. Le conseil d’administration d’Engie a entériné, le 6 février, la décision de ne pas renouveler Isabelle Kocher à son poste de directrice générale. Que lui reproche-t-on exactement ? Jusqu’à présent, le débat a porté davantage sur le symbole qu’elle représente, seule patronne du CAC 40, que sur ses compétences.
Mais au-delà du fait que c’est une femme et de tous les tracas que cela provoque, dans quelle mesure ses compétences, justement, et la stratégie d’Engie sont contestables ?
Isabelle Kocher a présenté le plan stratégique 2019-2021 d’Engie à Londres le 28 février 2019, visant à « inventer un nouveau secteur pour s’imposer comme le leader mondial de la transition énergétique ».
Il n’y a pas plus onéreux que le gratuit
Pour ce qui est d’investir dans les énergies renouvelables, via les parcs éoliens et le solaire, cela semble pertinent au regard des enjeux de transitions énergétiques, à l’heure où les travaux scientifiques alertent le monde entier sur l’irresponsabilité de nos modes de vie.
D’un point de vue plus pragmatique encore, la faiblesse des investissements dans les éoliennes a été pointée du doigt récemment, mettant en évidence l’immense besoin du marché.
Cependant, extraire et capter l’énergie sont des activités coûteuses, et l’expérience montre malheureusement qu’il n’y a pas plus onéreux que les énergies « gratuites ». Les résultats du choix stratégique tourné vers la transition énergétique seront donc visibles à plus ou moins long terme, sans compter les freins sociologiques et économiques propres aux consommateurs. Il n’est donc pas très raisonnable, voir même pas très honnête, de juger des compétences de la directrice générale d’Engie sur ce sujet à l’échéance d’une seule petite année.
> Lire aussi  3 questions pour comprendre pourquoi Isabelle Kocher, directrice générale d’Engie, est poussée vers la sortie
Pour ce qui est du plan opérationnel destiné à financer cette transition énergétique, Isabelle Kocher a misé sur un axe principal : prioriser les services à haute valeur ajoutée vendus à de grandes entreprises et aux collectivités locales. En effet, le prix du gaz vendu par Engie en France reste réglementé pour les particuliers jusqu’au 30 juin 2023 – bien que les contrats à ce tarif ne soient plus commercialisés depuis novembre 2019.
Un problème pour l’en exclure
Ce tarif régulé avait été jusqu’alors préservé pour des questions de services publics et d’accessibilité à tous. En revanche, les prix sont négociés pour les professionnels, les entreprises et les collectivités locales, laissant à Engie plus de marges de manœuvre pour dégager du chiffre d’affaires. C’est précisément en jouant sur les services qu’Engie envisage la possibilité de négocier des prix plus élevés.
Et c’est une opportunité judicieuse ! Car Engie détient les infrastructures gazières via sa filiale GRT Gaz, conformément au principe de libéralisation par dégroupage des activités (« unbundling ») décidé par l’Etat français. Ces infrastructures offrent un véritable avantage concurrentiel à l’entreprise. Elle est durable, puisque difficilement imitable par ses concurrents. Ce choix stratégique opérationnel semble donc cohérent : Isabelle Kocher avait bien envisagé une solution pour faire rentrer du cash à court terme, malgré les reproches sur ce point.
> Lire aussi  Les erreurs stratégiques du PDG historique Gérard Mestrallet ont pesé sur Engie
Force est de constater que la discussion objective sur la stratégie d’Engie a été soigneusement évitée, au nom d’une « technicité » du secteur que le commun des Français ne pourrait soi-disant pas comprendre… Et voilà le sort de cette dirigeante scellé par des opposants qui ne manquent pas de rhétoriques pour justifier leurs actions, selon les propos rapportés par la presse. « Elle manque d’intelligence émotionnelle » ; « C’est une femme, une assurance-vie » soupire un dirigeant ; « La seule question est de savoir par quelle femme la remplacer », dit un autre…
Si être une femme était déjà un problème pour prendre la tête de cette grande entreprise, c’est aussi un problème aujourd’hui pour l’en exclure. Mais n’est-ce pas logique quand les seuls arguments du genre sont avancés ?
Tonie Marshall dans son film « Numéro Une »
Tonie Marshall avait retracé cette conquête d’Isabelle Kocher dans son film Numéro Une (2017). Exaltante au départ, cette ascension professionnelle se transformait en une impitoyable guerre d’usure, où toute la nuisance et les pressions sexistes d’hommes, incarnés entre autres à merveille par Richard Berry, tentent d’altérer l’ascension de cette femme brillante.
Le film se termine sur deux scènes fortes qui font écho à l’actualité.
La première où Richard Berry, en mauvais perdant, explique dans quelle mesure tous les faits et gestes de cette nouvelle dirigeante seront désormais observés à la loupe et ses erreurs amplifiées, portant préjudice à ses congénères qui auraient idée de briguer de tels postes.
> Lire aussi  Comment Isabelle Kocher, la patronne d’Engie, a été poussée vers la sortie
Et la seconde, où la DG, jouée par Emmanuelle Devos, explique lors d’un congrès aux autres femmes qu’elles n’ont pas à justifier outre mesure qu’elles sont légitimes à leur poste : « Faites ce que vous devez faire, faites-le de votre mieux mais ne faites pas plus que vous ne le devez », leur dit-elle.
En 2020, les femmes n’ont toujours pas le droit à l’erreur, encore que celle-ci reste à démontrer sur ce qui concerne Engie. Le scénario bien réel de ce début d’année fera sans aucun doute une excellente suite cinématographique au film Numéro Une, sur laquelle nous pourrons faire travailler nos étudiants et étudiantes qui se destinent à des carrières de manager, afin qu’ils fassent enfin évoluer le monde des entreprises.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/02/08/la-discussion-objective-sur-la-strategie-d-engie-a-ete-soigneusement-evitee_6028871_3232.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
27- Trump autorise l'exploitation minière et le forage dans les sites naturels de l'Utah, Slate, 08/02/20, 11h55
Repéré par Léa Polverini sur The Guardian

Des groupes de protection de l'environnement et des nations tribales amérindiennes contestent la constitutionnalité de cette décision.
En dehors des mormons, l'Utah est réputé pour ses paysages : les sites de Grand Staircase-Escalante et de Bears Ears, au sud de l'État, classés monuments nationaux, étaient jusqu'à présent des zones protégées. Or en avril 2017, le président américain Donald Trump signait un ordre exécutif visant à réviser le statut des monuments nationaux de plus de 40.000 hectares classés au cours des vingt dernières années.
Ce jeudi, l'administration Trump a ouvert le Grand Staircase-Escalante et Bears Ears à l'exploitation minière et au forage.
Déclassement des zones protégées
Le premier a vu la taille de sa zone protégée être réduite de près de la moitié, quand le second a perdu 85%, ce qui constitue la plus grande élimination d'une surface protégée de l'histoire des États-Unis.
Ce plan très controversé avait fait l'objet de poursuites légales, déposées par des groupes de conservation, des paléontologues et des nations tribales amérindiennes, qui contestent la constitutionnalité de ces actions.
«C'est le comble de l'arrogance pour Trump de se précipiter vers des décisions définitives sur ce qui reste de Bears Ears et de Grand Staircase-Escalante pendant que nous combattons son éviscération illégale de ces monuments nationaux devant les tribunaux», a déclaré Randi Spivak, le directeur des terres publiques du Centre pour la diversité biologique.
>> Suite à lire à :
<http://www.slate.fr/story/187260/trump-autorise-exploitation-miniere-forage-sites-naturels-utah-monument-protege>
______________________________________________________________________________________________________________________
28- Tribune. Energie : « Le problème principal de l’option sans nucléaire est la reconversion des emplois directs du nucléaire dans 15 ans étalée sur vingt ans », Le Monde, 09/02/20, 08h00 
Par Alain Grandjean, Président de la Fondation pour la nature et l’homme, Cédric Philibert, Ancien analyste à l’Agence internationale de l’énergie & François Lempérière, Président d’HydroCoop

Trois experts des questions énergétiques proposent, dans une tribune au « Monde », un scénario qui permettrait à la France de ne plus recourir à l’énergie nucléaire en faisant appel à l’hydroélectrique, l’éolien et le solaire en réduisant l’utilisation de combustibles fossiles.
Tribune. D’ici à 2050, la consommation française d’électricité pourrait atteindre 600 à 700 milliards de kWh (600 à 700 térawattheures/TWh) par an, soit 10 000 kWh par Français, contre 500 TWh aujourd’hui, selon la Stratégie nationale bas carbone (SNBC). Cette augmentation permettrait de beaucoup réduire l’utilisation de combustibles fossiles dans les bâtiments, l’industrie et les transports ; 60 TWh proviendraient comme actuellement des barrages et, pour respecter nos engagements climatiques, environ 640 TWh devraient être fournis par l’éolien et le solaire ou par le nucléaire.
Une option sans nucléaire pourrait par exemple inclure 120 TWh de solaire (soit une capacité de 100 GW), 180 TWh d’éolien terrestre (72 GW) et 340 TWh d’éolien en mer (80 GW). L’option nucléaire pourrait théoriquement remplacer 50 % des productions renouvelables par 320 TWh de nucléaire, avec des réacteurs à construire sur une quinzaine de sites. Très peu de réacteurs actuels seront encore en service à cette échéance…
Acceptabilité des impacts
Ces deux solutions nécessitent un investissement important, comparable à celui qui fut réalisé entre 1975 et 1995 pour créer le parc nucléaire. Ce choix était alors justifié par l’indépendance énergétique et l’économie de devises. Aujourd’hui, l’option nucléaire conserverait des avantages qu’on peut comparer à ses inconvénients.
> Lire aussi  Nous sommes en 2050, à quoi ressemblerait la vie dans un pays neutre en carbone ?
Elle réduirait les besoins de stockage d’énergie et de centrales à gaz ou à hydrogène liées à la variabilité de l’éolien et du solaire. L’économie annuelle sur ces installations, incluant les pertes énergétiques associées, serait d’environ 3,5 milliards d’euros pour 600 à 700 TWh au total, environ 1/2 centime par kWh. Sur cette question-clé de la sécurité d’une production d’électricité dominée par l’éolien et le solaire, souvent mal comprise, le lecteur est invité à se reporter à la version plus détaillée de cette tribune, publiée le 16 janvier dans Enerpresse.
L’utilisation de gaz naturel, quelques centaines d’heures par an, pour soutenir le réseau lorsque la demande d’électricité dépassera la production renouvelable, pourrait, dans un premier temps, entraîner des émissions résiduelles de CO2 de l’ordre d’une quinzaine de millions de tonnes par an. Le remplacement de ce gaz par du gaz renouvelable, biogaz ou hydrogène produit par électrolyse de l’eau avec de l’électricité renouvelable, dont la combustion n’émet pas de CO2, permettra d’éliminer progressivement ces émissions à partir de 2035.
> Lire aussi  Eolien en mer : « Le gouvernement français n’est pas suffisamment ambitieux en la matière »
La principale difficulté d’une option renouvelable porte sur l’acceptabilité des impacts en France de 72 GW d’éoliennes sur un territoire de 550 000 km2. C’est la densité actuelle d’éoliennes en Allemagne ou au Danemark, ce qui permet de les évaluer objectivement. Un soin particulier doit être apporté à la réalisation de ces projets qui semblent néanmoins accessibles. L’option nucléaire en réduirait le nombre de moitié.
Le pays le plus exposé
En 2010, le nucléaire était beaucoup moins coûteux que l’éolien ou le solaire, mais un nouveau parc réalisé dans vingt ans à base d’EPR serait plus coûteux, même en tenant compte du stockage d’énergie et des besoins de renforcement de réseaux. En outre, contrairement aux énergies renouvelables, l’investissement nucléaire deviendrait public – c’est le sens du projet Hercule lancé par EDF – et les subventions liées à l’écart entre le coût et le prix de marché seraient plus importantes que pour les énergies renouvelables. La dette publique augmenterait.
> Lire aussi  « Il faut reconstruire d’urgence une filière nucléaire d’excellence »
En termes d’emplois, le problème principal de l’option sans nucléaire est la reconversion des emplois directs du nucléaire, dans une quinzaine d’années (après le grand carénage des réacteurs actuels) et étalée sur vingt ans, soit plus de 5 000 emplois par an. Ce réemploi peut s’anticiper dès aujourd’hui, au vu des emplois à créer dans d’autres filières.
Le risque majeur du nucléaire est l’abandon d’un territoire important en cas d’accident. La France est, avec dix-neuf sites nucléaires, le pays actuellement le plus exposé. Ce risque pourrait être réduit par des réacteurs plus sûrs évitant les sites proches des grandes métropoles mais resterait non nul et un nouveau parc nucléaire augmenterait beaucoup le volume des déchets nucléaires, problème très sensible aux yeux de l’opinion et, à ce jour, non réglé.
> Lire aussi  « Pourquoi ne pas investir dans des usines photovoltaïques plutôt que dans de nouveaux EPR ? »
En dehors de la France, l’option nucléaire est très limitée : la production nucléaire mondiale est voisine de 2 000 TWh/an depuis 1995 et changera peu d’ici 2030. Elle fournira alors 6 % de l’électricité. En résumé, l’expertise nucléaire de la France et son potentiel en énergies renouvelables lui permettent le choix entre deux solutions réalistes, dont les avantages respectifs schématisés ci-dessus pourront être précisés après publication dans quelques mois de l’étude de l’équilibre du réseau sans construction nucléaire nouvelle que le gouvernement a demandée à RTE.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/02/09/energie-le-probleme-principal-de-l-option-sans-nucleaire-est-la-reconversion-des-emplois-directs-du-nucleaire-dans-15-ans-etalee-sur-vingt-ans_6028957_3232.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
29- Les employés de Fessenheim résignés à l'arrêt de la centrale, AFP, 09/02/20, 19:00
Marie Julien

"Je trouve ça triste que ça se termine comme ça". A moins de deux semaines de l'arrêt du premier réacteur, le 22 février, Jean-Luc Cardoso, 52 ans, s'est fait à l'idée de la fermeture de son lieu de travail depuis trois décennies, mais il en garde un goût amer.
Parmi les employés, "il y a une forme de résignation, une certaine lassitude et encore une grande colère d'incompréhension", rapporte le technicien d'exploitation, ancienne voix de la CGT. "On s'est battu contre, on a perdu", résume-t-il.
Passées les étapes de "la colère" et de "l'espoir que cela ne se concrétise pas tout de suite", c'est désormais "plutôt de la tristesse" qui anime le millier d'employés (EDF et prestataires) encore sur la centrale, raconte Frédéric Simeoni, 56 ans, également trente années de maison.
Cet ingénieur s'attend à une année 2020 "particulière". "Petit à petit, des collègues vont partir, ça se vide", relate celui qui va poursuivre son travail jusqu'en 2023, date prévue de fin d'évacuation des combustibles, mais aussi de son départ en retraite. "C'est le hasard".
- "Un gâchis" -
Quand Hervé Nolasco est muté à Fessenheim en 2015 pour rejoindre sa femme médecin en Alsace, la fermeture de la centrale est déjà envisagée, mais cette perspective est alors "encore impensable" pour les salariés. "Cela paraissait tellement aberrant qu'on ferme une centrale qui fonctionne bien", raconte ce Marseillais d'origine. L'arrêt "à l'été 2020" sera finalement acté fin 2018, après des années rythmées d'espoirs et de déceptions, se souvient l'employé de 35 ans, qui défend "l'une des centrales où il fait le plus +bon vivre+", moins bétonnée et plus proche de villes attractives, et dénonce "un gâchis" alors que la centrale avait franchi sans encombre les contrôles récurrents de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
Fils et petit-fils d'agents EDF, Jean-Luc Cardoso reste convaincu d'avoir "le plus beau métier du monde", chaque jour différent. La plupart des salariés ont appris les spécificités du nucléaire en se formant à leur arrivée.
Comme Jean-Marie Rohé, qui a connu les débuts de la centrale. En 1974, employé sur une centrale à charbon, il postule à Fessenheim pour "aller voir" de lui-même en cette période où on entendait "tellement de choses contradictoires" sur le nucléaire. La centrale n'est pas encore terminée, mais elle impressionne déjà par son "gigantisme".
Le premier réacteur sera mis en service au printemps 1977. Ce jour-là, "il y a une concentration collective extrêmement élevée", se souvient le retraité de 74 ans. "C'est l'effervescence et en même temps un grand silence en salle des commandes".
"On savait qu'on avait entre les mains un outil qui demandait beaucoup de rigueur et de précision", explique l'ancien adjoint au chef de quart resté sur la centrale jusqu'au début des années 1990. Le premier accident nucléaire, sur la centrale américaine de Three Mile Island en 1979, ayant "obligé à réviser toutes les procédures" n'ébranlera pas sa confiance dans son outil de travail.
- Quatre années de flou -
Une seule fois, il a eu "la trouille": quand, en plein essor des contestations du nucléaire, un commando déclenche deux explosions sur le site. Ils préviennent par téléphone pour éviter les victimes, mais, de service, Jean-Marie Rohé est l'un des premiers à pénétrer dans l'enceinte en craignant une autre explosion. C'était en 1975, la centrale ne fonctionnait pas encore, mais cela a entraîné un renforcement de la sûreté du site.
Au démarrage, "on se projetait dans le temps", beaucoup ont construit leur logement dans les environs, explique M. Rohé.
Jean-Luc Cardoso d'ailleurs ne compte pas quitter sa maison rouge dans le centre de Fessenheim, un village qui "va s'endormir", craint-il. Il peut prétendre à la retraite en 2025 et espère travailler à la centrale jusque là.
Voulant aussi rester dans les environs, Hervé Nolasco sera sur le site de Fessenheim jusqu'en 2023, mais comment son travail au magasin général de la centrale va évoluer, il l'ignore. "Et en 2023, je ne sais pas ce que je vais faire non plus, donc j'ai quatre ans à passer un peu dans le flou", reconnaît-il, refusant néanmoins de se plaindre alors que "dans le privé, des gens se retrouvent sans emploi du jour au lendemain".
<https://information.tv5monde.com/info/les-employes-de-fessenheim-resignes-l-arret-de-la-centrale-345863>
______________________________________________________________________________________________________________________
À PROPOS DE LA PRÉSENTE REVUE DE PRESSE...
Cette revue de presse s’inscrit dans la mission éducative de notre Fondation, au statut apolitique et non confessionnelle, et vise à répondre aux souhaits d’information et de sensibilisation des abonnés.
Elle n’a pas de caractère exhaustif. Il s’agit d’une sélection pluraliste d’articles ou de dépêches, parfois antagonistes, ne faisant pas systématiquement la Une des journaux et regroupés en 6 thèmes, adressée par mail du lundi au vendredi, à raison d’un thème différent chaque jour.
Diffuser ces articles ne signifie pas automatiquement les approuver mais vise à vous surprendre, vous enrichir, vous donner envie d’en savoir plus, vous aider à relayer l’info, à passer à l’action, et même, à vous indigner ou à vous faire sourire ! Nous espérons qu’au moins un de ces articles répondra chaque jour à l’un de ces objectifs.
Si l’archivage récemment mis en place ne cous convient pas, pensez à conserver les articles qui vous concernent ou vous intéressent particulièrement.
Sur le fond et en complément de notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> & Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>, il s’agit là d’une modeste contribution à une meilleure compréhension du monde par l’éducation à la complexité.
Quant à la forme, elle se veut sans prétention et n'y associe aucune pièce jointe pour éviter de saturer votre boîte mail.
Pour agrandir la taille des caractères
A l’aide du clavier : Maintenez la touche CTRL de votre clavier enfoncée et appuyez sur la touche + autant de fois que vous le souhaitez jusqu’à ce que vous soyez en mesure de lire correctement.
A l’aide de la souris : Maintenez la touche CTRL de votre clavier enfoncée et tournez la molette de votre souris vers le bas pour agrandir. Cela fonctionne avec la plupart des navigateurs.
Merci pour votre indulgence.
NB : – Si vous êtes équipé(e) d’un antispam, n’oubliez pas de le formater pour vous permettre de recevoir la présente revue de presse.
- En pied de page de chaque message vous trouverez une adresse url qui vous permettra :
• De vous abonner, de changer de mail ou de vous désabonner à votre gré ;
• D’accéder à un archivage.
- Pour entrer en liaison avec le gestionnaire de cette liste, adresser votre mail à : <f.demonclin(at)fnh.org <http://fnh.org/>>
- Economisez de l'énergie, du papier et de l'encre, n'imprimez ce message que si nécessaire.
_______________________________________________________________________________________________________________________
À PROPOS DE LA FONDATION POUR LA NATURE ET L'HOMME (FNH)...
NOS APPELS 
– Let’s Bio ! Ensemble pour des cantines bios et locales <https://www.letsbio.org/> pour bien nourrir nos enfants.
– Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
NOS CAMPAGNES 
– 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/> pour participer à l'émergence d'un modèle énergétique plus propre et durable
– Mon Restau’Responsable® <https://www.youtube.com/watch?list=PLh--7obE3XQ5hw0hyacAsOc7PLMneP7-N&v=Eo7AZvPE_MA> pour guider les professionnels de la restauration collective et valoriser leurs bonnes pratiques.
– J’agis pour la nature <http://www.jagispourlanature.org/> pour participer à des activités utiles et ludiques en pleine nature, près de chez vous.
NOS VIDÉOS PÉDAGOGIQUES 
– Sur notre chaîne You Tube <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>, retrouvez toutes nos vidéos.  
NOS PUBLICATIONS (les plus récentes) 
– Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>, janvier 2020
– Oui, les alternatives techniques aux néonicotinoïdes existent <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/oui-les-alternatives-techniques-aux-neonicotinoides-existent/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, mai 2016
– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
______________________________________________________________________________________________________________________
-------------- section suivante --------------
Une pièce jointe HTML a été nettoyée...
URL: <http://mailing.fondation-nature-homme.org/pipermail/revue-presse/attachments/20200212/9266ebd9/attachment.html>


Plus d'informations sur la liste de diffusion revue-presse