[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur aléas climatiques, émissions de GES, dérèglement climatique, Accord de Paris & COP25 (lundi 6 janvier)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Lun 6 Jan 08:00:12 CET 2020


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Entretien. Le gel capable d'arrêter les incendies <https://www.parismatch.com/Actu/Environnement/Le-gel-capable-d-arreter-les-incendies-1665295>, Match Avenir, 18/12/19, 03h30 
2- Climat : l'Affaire du siècle appelle les citoyens à témoigner <https://www.latribune.fr/entreprises-finance/transitions-ecologiques/climat-l-affaire-du-siecle-appelle-les-citoyens-a-temoigner-835609.html>, La Tribune, 18/12/19, 09:00 
3- "On doit aller chercher la neige dans l'hémisphère sud" : comment l'élite du ski français s’adapte au changement climatique <https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/on-doit-aller-chercher-la-neige-dans-l-hemisphere-sud-comment-l-elite-du-ski-francais-sadapte-au-changement-climatique_3749883.html>, Radio France, 18/12/19, 18:27
4- Poutine : "Personne ne sait à quoi est dû" le changement climatique <https://www.lepoint.fr/monde/poutine-personne-ne-sait-a-quoi-est-du-le-changement-climatique-19-12-2019-2354063_24.php>, AFP, 19/12/19, 12:00
5- Les catastrophes naturelles moins coûteuses en 2019 <https://www.lapresse.ca/affaires/economie/201912/19/01-5254315-les-catastrophes-naturelles-moins-couteuses-en-2019.php>, AFP, 19/12/19, 13:00
6- Strasbourg : La métropole vante son plan climat 2030, le financement reste « flou » pour Greenpeace <https://www.20minutes.fr/planete/2678727-20191219-strasbourg-metropole-vante-plan-climat-2030-financement-reste-flou-greenpeace>, 20 Minutes, 19/12/19, 18h15
7- Méthane : les émissions ignorées des accidents de puits <http://www.journaldelenvironnement.net/article/methane-les-emissions-ignorees-des-accidents-de-puits,102036?xtor=RSS-31>, Le JDLE, 19/12/19
8- Plan climat : l’Allemagne adopte une taxe carbone plus ambitieuse <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/12/20/plan-climat-l-allemagne-adopte-une-taxe-carbone-plus-ambitieuse_6023566_3234.html>, Le Monde, 20/12/19, 12h01
9- En Australie, la sécheresse plombe les comptes des agriculteurs <https://www.geo.fr/environnement/en-australie-la-secheresse-plombe-les-comptes-des-agriculteurs-199152>, AFP, 20/12/19, 14:00
10- Pays-Bas : Le gouvernement contraint par la justice de réduire d’au moins 25 % ses émissions de gaz à effet de serre <https://www.20minutes.fr/planete/2679699-20191220-pays-bas-gouvernement-contraint-justice-reduire-moins-25-emissions-gaz-effet-serre>, 20 Minutes avec AFP, 20/12/19, 16h19
11- A Moscou, l'hiver est porté disparu <https://www.geo.fr/environnement/a-moscou-lhiver-est-porte-disparu-199159>, AFP, 20/12/19, 18:00
12- Une mini-ville pour se préparer aux changements climatiques <https://www.wedemain.fr/Une-mini-ville-pour-se-preparer-aux-changements-climatiques_a4439.html>, We Demain, 20/12/19
13- Intempéries : huit morts en Espagne et au Portugal, un disparu en France <https://www.geo.fr/environnement/intemperies-huit-morts-en-espagne-et-au-portugal-un-disparu-en-france-199173>, AFP, 21/12/19, 22:00
14- Incendies en Australie : un Premier ministre contesté se rend sur le front <https://www.lepoint.fr/monde/incendies-en-australie-le-premier-ministre-conteste-se-rend-sur-le-front-22-12-2019-2354425_24.php>, AFP, 22/12/19, 04:00
15- Reportage. En Corse, après le passage de la tempête Fabien, « personne n’avait vécu des épisodes d’une telle violence » <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/12/23/en-corse-apres-le-passage-de-la-tempete-fabien-personne-n-avait-vecu-des-episodes-d-une-telle-violence_6023846_3244.html>, Le Monde, 23/12/19, 09h46
16- Interview. Catastrophe naturelle : « Avec mes photos, je veux faire prendre conscience du choc qu’il y a à tout perdre » <https://www.20minutes.fr/planete/2681307-20191223-catastrophe-naturelle-photos-veux-faire-prendre-conscience-choc-tout-perdre>, 20 Minutes, 23/12/19, 17h00
17- Le CO2 nuit aussi à nos capacités intellectuelles <https://www.futura-sciences.com/sante/breves/cerveau-co2-nuit-aussi-nos-capacites-intellectuelles-1714/>, Futura-santé, 23/12/19, 17h01
18- Empreinte carbone : méfiez-vous autant des confiseries que de la viande rouge <https://usbeketrica.com/article/empreinte-carbone-mefiez-vous-autant-des-confiseries-que-de-la-viande-rouge>, Usbek & Rica, 23/12/19 18:00
19- Allergies, stress : au bord de la Méditerranée, la santé affectée par le changement climatique <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/allergies-stress-au-bord-de-la-mediterranee-la-sante-affectee-par-le-changement-climatique_140117>, AFP, 24/12/19, 15:00
20- Le patron de la BEI critique les patrons industriels qui se sont "endormis" face au changement climatique <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/le-patron-de-la-banque-europeenne-d-investissement-critique-les-patrons-industriels-qui-se-sont-endormis-face-au-changement-climatique-148050.html>, Novethic avec AFP, 24/12/19
21- Incendies, fumées toxiques, canicules : l’été infernal australien <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/12/25/a-sydney-sous-les-nuages-des-incendies-j-ai-l-impression-d-avoir-recommence-a-fumer_6024035_3244.html>, Le Monde, maj le 25/12/19 à 02h05
22- Le Noël des Philippins bouleversé par le typhon Phanfone <https://www.youtube.com/watch?v=O40H-nrL_Mc>, AFP, 25/12/19, 15:00
23- La reine Elizabeth II salue le "sens du devoir" des jeunes pour le climat <https://www.geo.fr/environnement/la-reine-elizabeth-ii-salue-le-sens-du-devoir-des-jeunes-pour-le-climat-199220>, AFP, 25/12/18, 19:00
24- Réchauffement climatique : des conséquences sur la santé des Français <https://www.francetvinfo.fr/sante/environnement-et-sante/rechauffement-climatique-des-consequence-sur-la-sante-des-francais_3759895.html>, France Télévisions, Allo Docteurs, 26/12/19, 10:48
25- Les incendies en Amazonie font fondre encore plus rapidement les glaciers des Andes <https://www.enviro2b.com/2019/12/26/les-incendies-en-amazonie-font-fondre-encore-plus-rapidement-les-glaciers-des-andes/>, Enviro2B, 26/12/19
En images
26- Noël : trop de jouets par milliers ? <https://www.youtube.com/watch?v=GDwWvLTN9L4>, France 5, C dans l’air, 25/12/19, 17h46
27- Vingt ans après la tempête de 1999, doit-on s’attendre à plus d’ouragans en Europe ? <https://www.lemonde.fr/planete/video/2019/12/26/vingt-ans-apres-la-tempete-de-1999-doit-on-s-attendre-a-plus-d-ouragans-en-europe_6024106_3244.html>, Le Monde, 26/12/19, 12h28
28- Les photos ahurissantes des incendies qui font rage en Australie depuis septembre <https://www.dna.fr/france-monde/2020/01/05/les-photos-ahurissantes-des-incendies-qui-font-rage-en-australie-depuis-septembre>, AFP, 05/01/20, 22:32

Bien à vous,
Florence

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NOS VŒUX : "Choisir aujourd'hui pour ne pas subir demain. Pour éviter d'être coupable de non-assistance à planète et humanité en danger, nous n’avons que deux choix : ou laisser le temps nous dicter la mutation et l’avenir n’est désespérant que dans cette hypothèse ; ou conduire ensemble radicalement et progressivement cette société qui conjugue les enjeux écologiques, sociaux et économiques. Subir ou choisir. Ouvrir ou non le Chapitre 2 de notre Histoire collective et individuelle, tel est le défi que nous avons à relever tous ensemble." Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme
DÉCISIONS DU JOUR : — L'Allemagne adopte un ambitieux plan climat dont l’objectif est de réduire de 55% les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030 par rapport à leur niveau de 1990 et fixe à 25 euros le prix de la tonne de CO2 à partir de 2021. (cf. item 7 & suite)
— La Cour suprême des Pays-Bas a confirmé un jugement ordonnant à l’Etat néerlandais de réduire ses émissions de gaz à effet de serre d’au moins 25 % d’ici 2020, dans une procédure historique portée par 900 citoyens néerlandais avec l’aide de l’ONG Urgenda. (cf. item 9 & suite)
CHIFFRES DU JOUR : — Responsables d’environ 1/4 du réchauffement actuel, les émissions de méthane dont le potentiel de réchauffement global (PRG) 28 fois plus élevé que le CO2, ne cessent d’augmenter. Parmi les responsables, l’exploitation d’énergies fossiles, dont l’extraction et le transport peuvent engendrer d’importantes fuites de ce gaz. (cf. item 7)
— Depuis le début de la saison des incendies en septembre en Australie, au moins 26 personnes sont décédées, 100.000 ont été contraintes d’évacuer, près de 500 millions d'animaux ont été impactés, plus de 1.500 maisons ont été réduites en cendres et 6 millions d'hectares sont partis en fumée, soit deux fois la taille de la Belgique ou plus de 8 fois la taille moyenne d’un département français. Avec encore 150 feux simultanés, aucun signe d’accalmie n’est en vue. (cf. item 21, suite & 28)
— Le 31 décembre et compte tenu de l’ampleur des destructions, au moins 80 000 Philippins se trouvaient toujours dans des abris d’urgence, où ils devraient passer le réveillon du Nouvel An. (cf. item 22 & suite)
CONTRESENS DU JOUR : En pleine crise des feux de forêts, le premier ministre conservateur australien Scott Morrison, revenu précipitamment de vacances à Hawaï, a contre-attaqué en jugeant qu'il serait «irresponsable» de tourner le dos à l'industrie du charbon. (cf. item 9, suite, 14, suite, 21, suite & 28)
TECHNOLOGIE DU JOUR : Deux chercheurs américains viennent d’inventer un produit, le Fortify, qui, répandu, empêche les flammes de se propager. Le matériau est biodégradable et inoffensif pour les humains, les animaux et la végétation. (cf. item 1)
APPEL DU JOUR : Les quatre ONG qui ont lancé il y a un an ‘l'Affaire du siècle’, pointant du doigt l'inaction de l'Etat en matière climatique, veulent désormais construire une cartographie des impacts des changements climatiques du point de vue des Français. (cf. item 2)
COMBLE DU JOUR : Alors que la Russie connaît l’année la plus chaude jamais enregistrée de son histoire, Moscou recourt à de la neige artificielle. (cf. item 11, suite & 4)
EXPÉRIMENTATION DU JOUR : Inondations, canicules, pics de pollutions… différentes menaces pèsent sur nos villes dans les années à venir. C'est pour mieux se préparer à ces risques qu'a été imaginée Sense-City, sur le campus de la Cité Descartes, à Champs-sur-Marne (94) : une ville miniature placée sous une cloche hermétique, qui permet de simuler divers événements climatiques en conditions réelles. (cf. item 12)
ÉTUDES DU JOUR : — Une équipe de chercheurs américains s'inquiète pour leurs étudiants. Dans leur dernière étude, présentée au rassemblement annuel de l'American Geophysical Union, ils ont quantifié les effets d'une augmentation atmosphérique de CO2 sur les capacités intellectuelles d'élèves en classe. (cf. item 17)
— Des chercheurs japonais et anglais ont étudié l’empreinte carbone de 60 000 foyers japonais. Et la responsabilité de la seule viande rouge n’est pas si limpide. L’étude des chercheurs suggère qu’il faudrait diversifier les approches pour réduire l’empreinte carbone due à l’alimentation. (cf. item 18 & suite)
— Conséquence inattendue du changement climatique : les allergies aux pollens et aux acariens devraient gagner du terrain. (cf. item 19 & 24)
— Des recherches ont révélé que la fumée des incendies survenus en Amazonie en 2010 a fait fondre plus rapidement les glaciers des Andes. (cf. item 25 & suite)
CRITIQUE DU JOUR : Werner Hoyer, le président de la Banque européenne d'investissement (BEI), a vivement critiqué la lenteur des entreprises industrielles à réagir au changement climatique, estimant que certains patrons ne se rendent compte de rien. (cf. item 20)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Entretien. Le gel capable d'arrêter les incendies, Match Avenir, 18/12/19, 03h30 
Juliette Cervera

En Californie ou en Australie récemment, des feux incontrôlés provoquent des ravages. Et nécessitent de dépenser des millions pour les stopper. Deux chercheurs américains viennent d’inventer une solution : un produit, le Fortify, qui, répandu, empêche les flammes de se propager. 
"Le matériau est biodégradable et inoffensif pour les humains, les animaux et la végétation" 
Eric Appel, professeur assistant à Stanford, principal inventeur du retardateur
Paris Match. Comment ont commencé les recherches ?
Eric Appel. Cerner le problème était le plus gros défi. La plupart des gens pensent que les feux commencent au hasard, et donc que le seul moyen de les prévenir est de traiter l’ensemble de la forêt, ce qui n’est évidemment pas possible. Mais en étudiant les incendies – 305 000 en dix ans rien qu’en Californie –, on a pu constater que 75 % d’entre eux démarrent au bord des routes. Ils sont donc très localisés. Nous avons décidé de créer un produit qui puisse être pulvérisé facilement sur ces zones et résister aux intempéries.
Quelles sont les différences entre l’hydrogel et les autres agents extincteurs existants ?
L’hydrogel peut résister à des précipitations d’un peu plus de 1,2 centi- mètres et à des vents très violents. Il ne nécessite d’être appliqué qu’une fois par an, juste avant la saison des feux. Ce n’est pas le cas des autres matériaux, inefficaces après quelques semaines. Ce n’est pas vraiment un nouveau retardateur. Nous avons en fait amélioré le produit utilisé grâce notamment aux particules de cellulose et de silice.
A-t-il un impact sur l’environnement ?
Le matériau est biodégradable et inoffensif pour les humains, les animaux et la végétation. Il est composé de matières premières non toxiques, largement utilisées dans les produits alimentaires, pharmaceutiques, cosmétiques et agricoles. En plus de tout cela, il est évacué dans les sols naturelle- ment au moment des tempêtes d’hiver.
Est-il déjà utilisé ?
Oui ! Notre entreprise, Ladera Tech, le commercialise sous le nom de Fortify. Il peut être utilisé de deux manières. Soit pour traiter le bord des routes ou d’autres zones à risque, soit pour contrôler les méthodes de brûlage dirigé. C’est-à-dire quand des organismes comme les services forestiers veulent lancer des feux de prévention tout en s’assurant de bien protéger certaines zones. Ils utilisent l’hydrogel pour délimiter les lignes du feu. 
Quelle est la prochaine étape ?
Tout l’ouest des Etats-Unis, et, bien sûr, à l’international, nous sommes intéressés par des pays comme l’Australie, l’Espagne ou la Grèce.
>> Suite à lire à :
<https://www.parismatch.com/Actu/Environnement/Le-gel-capable-d-arreter-les-incendies-1665295>
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2- Climat : l'Affaire du siècle appelle les citoyens à témoigner, La Tribune, 18/12/19, 09:00 
Giulietta Gamberini 

Les quatre ONG qui ont lancé il y a un an cette initiative, pointant du doigt l'inaction de l'Etat en matière climatique, veulent désormais construire une cartographie des impacts des changements climatiques du point de vue des Français.
Un an après son lancement, l'initiative l'Affaire du siècle franchit un palier supplémentaire. Les associations Notre Affaire à Tous, la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l'Homme, Greenpeace France et Oxfam France, qui le 17 décembre 2018 avaient annoncé leur volonté d'attaquer l'État français en justice pour inaction face à l'urgence climatique, lancent un appel à témoignages sur la réalité du changement climatique en France.
Bien que la pétition soutenant cette initiative ait obtenu en quelques semaines plus de 2 millions de signatures, et malgré le recours contre l'Etat déposé en mars par les quatre ONG devant le tribunal administratif de Paris, à ce jour "aucune réaction de l'État et aucune décision à la hauteur du défi climatique n'est constatée", dénoncent-elles dans un communiqué.
>> Suite à lire à :
<https://www.latribune.fr/entreprises-finance/transitions-ecologiques/climat-l-affaire-du-siecle-appelle-les-citoyens-a-temoigner-835609.html> 
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3- "On doit aller chercher la neige dans l'hémisphère sud" : comment l'élite du ski français s’adapte au changement climatique, Radio France, 18/12/19, 18:27
Guillaume Battin

Les sports d’hiver sont de plus en plus menacés par les conséquences du changement climatique notamment les grandes compétitions. La Fédération française de ski organise des entraînements en Australie ou en Nouvelle-Zélande.
Quand Michel Vion, disputait la Coupe du monde de ski dans les années 1980, il se préparait durant l’été sur les pentes des glaciers français, à Tignes, Val-d'Isère ou aux Deux Alpes. Impossible aujourd’hui. Alors le président de la Fédération française de ski doit organiser des voyages à l’autre bout du monde pour ses athlètes. "On doit aller chercher la neige, là où elle est, dans l'hémisphère sud, explique Michel Vion. Il y a quelques années, cela se faisait sur nos glaciers en Europe, et en France en particulier. Maintenant, il faut aller chercher la neige en Australie ou en Nouvelle-Zélande. On n’a pas le choix."
Depuis le début des années 2000, l'équipe de France de ski organise ainsi ses stages de préparation estivaux dans l'hémisphère sud. Les skieurs de l'élite profitent ainsi de l'hiver austral à Ushuaia, en Terre de Feu, ou au Chili pour le ski de vitesse. Et ils y croisent souvent d'autres équipes européennes.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/on-doit-aller-chercher-la-neige-dans-l-hemisphere-sud-comment-l-elite-du-ski-francais-sadapte-au-changement-climatique_3749883.html>
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4- Poutine : "Personne ne sait à quoi est dû" le changement climatique, AFP, 19/12/19, 12:00

Personne ne peut dire avec certitude à quoi est dû le changement climatique, a affirmé jeudi le président russe Vladimir Poutine, remettant en question le quasi-consensus scientifique sur la responsabilité humaine.
"Personne ne connaît les causes du changement du climat mondial. Nous savons que notre Terre a connu des périodes de réchauffement et de refroidissement et cela peut dépendre de processus dans l'univers", a-t-il dit lors de sa conférence de presse annuelle.
"Un petit changement d'angle de rotation de la Terre autour du Soleil peut conduire - et a déjà mené dans le passé - la planète à des changements sérieux, colossaux de climat avec des conséquences dramatiques", a ajouté le chef de l'Etat russe.
M. Poutine a jugé qu'"évaluer l'influence que peut avoir l'humanité contemporaine" sur le climat est "très difficile, voire même pas possible". 
Il a cependant réaffirmé l'engagement de réduction des émissions de gaz à effet de serre de son pays et le respect de l'accord de Paris sur le climat.
"Ne rien faire n'est pas non plus une solution, et sur ce point je suis d'accord avec mes collègues (chefs d'Etat). Nous devons faire le maximum d'efforts pour que le climat ne change pas de manière dramatique", a-t-il dit.
Il a néanmoins relevé que la Russie était particulièrement exposée à un réchauffement. "C'est un processus très sérieux pour nous (...) Des villes entières sont bâties sur le permafrost, imaginez les conséquences" en cas de fonte massive, a-t-il souligné.
Ce n'est pas la première fois que le président russe fait des remarques laissant entendre que l'activité humaine n'est pas la principale cause du changement climatique.
Chef d'un Etat grand producteur d'hydrocarbures, il a aussi mis en garde en novembre contre les appels, en Europe en particulier, à renoncer aux énergies fossiles.
"En défendant ce genre de propositions, il me semble que l'humanité peut retourner vivre dans des grottes parce qu'elle ne consommera plus rien", avait-il dit.
<https://www.lepoint.fr/monde/poutine-personne-ne-sait-a-quoi-est-du-le-changement-climatique-19-12-2019-2354063_24.php>
Sur le même sujet :
> Trump, Poutine et les autres : ceux qui se moquent du réchauffement de la planète <https://www.lalsace.fr/france-monde/2019/12/19/trump-poutine-et-les-autres-ceux-qui-se-moquent-du-rechauffement-de-la-planete>, L’Alsace, 19/12/19, 18:34
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5- Les catastrophes naturelles moins coûteuses en 2019, AFP, 19/12/19, 13:00

Les pertes économiques liées aux catastrophes naturelles et désastres humains ont été moins élevées en 2019, à 140 milliards de dollars, contre 176 milliards en 2018, selon une première estimation du réassureur suisse Swiss Re publiée jeudi.
A elles seules, les catastrophes naturelles ont engendré environ 133 milliards de dommages, en baisse de 20% par rapport à 2018. Les 7 milliards restants résultent des désastres engendrés par l'homme (tels que les incendies ou accidents industriels), en baisse de 31%. 
Concernant les pertes humaines, quelque 11.000 personnes sont décédées ou ont été portées disparues au niveau mondial.
Les pertes prises en charge par les compagnies d'assurance ont avoisiné 56 milliards de dollars (50,3 milliards d'euros), soit un chiffre inférieur à la moyenne sur les dix dernières années. 
En 2018, les dommages couverts par les assureurs se montaient à 93 milliards de dollars, a rappelé le groupe suisse. 
Les cyclones tropicaux ont été les événements les plus dévastateurs. Au premier semestre, les cyclones Idai et Kenneth au Mozambique et dans les pays voisins ainsi que le Cyclone Fani en Inde ont fait à eux seuls près de 1.400 victimes.
Les coûts pour les assureurs ont cependant été modérés compte tenu de la faible couverture en termes d'assurance dans ces régions. 
Sur la seconde moitié de l'année, l'ouragan Dorian qui a frappé les Bahamas et la Caroline du Nord aux Etats-Unis a par contre engendré à lui seul de près de 4,5 milliards de frais pour les assureurs. 
Parmi les événements les plus coûteux en termes de pertes assurées, le typhon Faxai en septembre au Japon a engendré quelque 7 milliards de dollars de coûts pour les assureurs. Les coûts pour les assureurs liés au typhon Hagibis le mois suivant sont pour leur part évalués à environ 8 milliards de dollars.
<https://www.lapresse.ca/affaires/economie/201912/19/01-5254315-les-catastrophes-naturelles-moins-couteuses-en-2019.php>
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6- Strasbourg : La métropole vante son plan climat 2030, le financement reste « flou » pour Greenpeace, 20 Minutes, 19/12/19, 18h15
Nils Wilcke

L'Eurométropole s'est engagée à réduire les gaz à effet de serre en 2030 mais a-t-elle les moyens de ses ambitions ?
• Après une première tentative en 2009, un nouveau plan climat pour Strasbourg a été fixé pour 2030.
• L'ancienne maire de Strasbourg, Catherine Trautmann, qui a repris la main sur le dossier, a fait quelques annonces fortes:  sortie du diesel sur l’ensemble de l’eurométropole, réduction de 40 % des gaz à effet de serre, limitation à 30 % de la part de la voiture dans les déplacements…
• Pour Greenpeace, le compte n'y est toujours pas. L'ONG exige un chiffrage précis et le financement des mesures. 
Strasbourg va-t-elle enfin arriver à mettre en œuvre son plan climat ? Après une première tentative en 2009, un nouveau plan a été fixé pour 2030. Le précédent, qui avait permis de faire baisser la consommation d' énergie entre 2005 et 2014, n’avait pas pu endiguer une reprise à la hausse dès l’année suivante.
« L’ancien plan n’a pas réussi à créer une rupture et une accélération dans l’évolution des politiques publiques », a de fait reconnu Catherine Trautmann mardi lors de la présentation du projet.
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/planete/2678727-20191219-strasbourg-metropole-vante-plan-climat-2030-financement-reste-flou-greenpeace>
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7- Méthane : les émissions ignorées des accidents de puits, Le JDLE, 19/12/19
Romain Loury

Aux Etats-Unis, l’explosion d’un puits de gaz de schiste dans l’Ohio, mi-février 2018, a dégagé de gigantesques quantités de méthane, révèle une étude publiée dans les Proceedings of the National Academy of Sciences (Pnas). Problème, ces émissions accidentelles, difficiles à mesurer, ne sont pas prises en compte dans les inventaires nationaux.
Responsables d’environ un quart du réchauffement actuel, les émissions de méthane ne cessent d’augmenter. Parmi les coupables, l’exploitation d’énergies fossiles, dont l’extraction et le transport peuvent engendrer d’importantes fuites de ce gaz, au potentiel de réchauffement global (PRG) 28 fois plus élevé que le CO2.
Au-delà de ces fuites constantes, dont les Etats-Unis s’apprêtent à délaisser le contrôle, il en est d’encore plus mal connues: celles qui découlent d’une explosion des puits, du fait de la difficulté de mesurer les émissions en temps réel. La plus importante d’entre elles est survenue en 2004 dans le Texas: 115.000 tonnes de gaz naturel, principalement du méthane. Deuxième en titre, celle d’Aliso Canyon (Californie) en 2015, très médiatisée, a dégagé un total de 97.000 tonnes de méthane en trois mois et demi.
>> Suite à lire à
<http://www.journaldelenvironnement.net/article/methane-les-emissions-ignorees-des-accidents-de-puits,102036?xtor=RSS-31>
En savoir plus :
> Satellite observations reveal extreme methane leakage from a natural gas well blowout <https://www.pnas.org/content/early/2019/12/10/1908712116>, PNAS, 16/12/19
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8- Plan climat : l’Allemagne adopte une taxe carbone plus ambitieuse, Le Monde, 20/12/19, 12h01
Jean-Michel Hauteville (Berlin, correspondance)

Berlin fixe à 25 euros le prix de la tonne de CO2 à partir de 2021. La décision du gouvernement, voulue par les écologistes, s’accompagne de cadeaux aux ménages pour éviter une flambée de mécontentement. 
Après de longs atermoiements, l’Allemagne a adopté définitivement une taxe sur les émissions de dioxyde de carbone (CO2), mesure-phare du plan climat annoncé par le gouvernement en septembre. Berlin instaurera, en janvier 2021, une taxe de 25 euros pour chaque tonne de ce gaz a effet de serre émise par les transports et les habitations. En France, la taxe carbone est fixée, depuis 2018, à 44,60 euros.
Vendredi 20 décembre, le Bundestag et le Bundesrat, les deux Chambres du Parlement allemand, ont validé ce compromis trouvé dans la nuit de dimanche 15 à lundi 16 décembre, entre le gouvernement fédéral et les régions. Dans la première mouture du plan climat présentée par la chancelière Angela Merkel, le prix de l’émission de la tonne de CO2 n’était fixé qu’à 10 euros en 2021, et devait grimper de façon échelonnée jusqu’à 35 euros d’ici à 2025. Les organisations de défense de l’environnement avaient émis de nombreuses critiques contre ce dispositif, qu’elles jugeaient trop peu ambitieux. Les Verts, en position de force au Bundesrat (Chambre haute), menaçaient de bloquer le texte.
« Nous ne sommes satisfaits qu’à moitié »
Désormais, le prix de la tonne de CO2 coûtera plus du double. Il passera ensuite à 30 euros en 2022, puis, progressivement, à 55 euros en 2025. L’année suivante, ces permis d’émission nationaux devraient être intégrés à un système européen, à un prix compris initialement entre 55 et 65 euros par tonne. « Ce compromis ne vient pas du gouvernement, souligne Robert Habeck, l’un des deux chefs des Verts. Nous ne sommes satisfaits qu’à moitié. Mais c’est un pas en avant. »
> Lire aussi  En Allemagne, Angela Merkel sort son « plan vert » pour le climat
A terme, dispositif complétera le marché européen du carbone, qui ne prend en compte, pour l’heure, que les émissions de l’industrie lourde et de l’énergie. Dans les faits, pour les automobilistes, cette mesure devrait se refléter par une augmentation des prix à la pompe, de 7 à 8 centimes d’euro par litre de carburant, contre seulement 3 centimes de plus dans la première version de la taxe carbone. Les écologistes avaient jugé cette hausse trop imperceptible pour avoir un quelconque effet dissuasif.
Par ailleurs, pour une habitation moyenne chauffée au fioul, la nouvelle mesure entraînera un surcoût de 60 euros en 2021, et de 133 euros d’ici à 2025, selon des calculs d’experts. Les ménages qui chauffent leur logement au gaz devraient, eux, voir leur facture énergétique s’alourdir de 45 à 100 euros en moyenne.
Avec ce plan climat, l’Allemagne espère réduire de 55 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 par rapport au niveau de 1990. Les experts ont salué ce nouveau dispositif. « La trajectoire de prix envisagée pourrait réellement réduire les émissions de gaz à effet de serre », se réjouit Ottmar Edenhofer, directeur de l’institut de recherche sur l’impact climatique de Potsdam.
Eviter la contestation
Mais le gouvernement est également soucieux d’éviter que ces hausses de prix ne suscitent un élan de contestation comparable au mouvement des « gilets jaunes » en France. Berlin a pris soin d’accompagner le dispositif de quelques cadeaux aux contribuables. Tout d’abord, les recettes de la nouvelle taxe financeront une baisse de la taxe EEG, un impôt de soutien aux énergies renouvelables, qui renchérit sensiblement la facture d’électricité des ménages.
Par ailleurs, d’ici à 2024, la déduction fiscale pour les trajets quotidiens de quelque 11,7 millions de contribuables vers leur lieu de travail sera augmentée progressivement à 38 centimes par kilomètre. Mais, afin d’encourager aussi les voyages en train, le dispositif s’accompagne d’une baisse de la TVA sur le transport ferroviaire. Dès 2020, les billets des grandes lignes seront taxés au taux réduit de 7 %, contre 19 % actuellement. La Deutsche Bahn s’est d’ores et déjà engagée à répercuter cette baisse de la TVA sur le prix des billets de train : ceux-ci seront donc environ 10 % moins chers.
Toutefois, la nouvelle taxe carbone ne fait pas que des heureux. « L’augmentation du prix du CO2 entre 2021 et 2025 nuira à la compétitivité de nombreuses entreprises en Allemagne », s’émeut Eric Schweitzer, le président de la fédération des chambres d’industrie et de commerce allemandes.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/12/20/plan-climat-l-allemagne-adopte-une-taxe-carbone-plus-ambitieuse_6023566_3234.html>
Sur le même sujet : 
> Après d'intenses négociations, l'Allemagne adopte un ambitieux plan climat, AFP, 20/12/19, 13:18
Objectif : réduire de 55% les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030 par rapport à leur niveau de 1990. Un chantier colossal pour un pays assuré depuis des années de manquer ses objectifs climatiques pour 2020.
Le Parlement allemand a adopté vendredi sa loi climat, engagement majeur de la coalition dirigée par Angela Merkel pour permettre au pays d'accélérer la réduction de ses émissions polluantes, sous la pression de manifestations massives.
Le Bundesrat, chambre haute du Parlement, a voté le compromis négocié dans la semaine avec la chambre basse, pour ce paquet de mesures touchant aussi bien les transports que le bâtiment ou l'agriculture, ainsi que la mise en place en 2021 d'un marché allemand du carbone.
Il s'agit de diminuer de 55% les émissions de gaz à effet de serre de l'Allemagne d'ici 2030 par rapport à leur niveau de 1990, un chantier colossal pour un pays assuré depuis des années de manquer ses objectifs climatiques pour 2020.
La loi doit entrer en vigueur début janvier, et se traduira par une baisse immédiate des taxes sur les billets de train longue distance, ainsi que par une incitation fiscale à l'isolation énergétique des bâtiments, et diverses subventions pour le développement de véhicules électriques.
54 milliards d'euros
D'autres mesures s'y ajouteront dans les prochaines années et au total, le gouvernement promet de dépenser 54 milliards d'euros d'ici 2023, tout en accélérant ses investissements d'ici 2030 pour la rénovation du réseau ferré.
Principale ambition de l'attelage gouvernemental formé dans la douleur entre conservateurs et sociaux-démocrates début 2018, ce projet de loi a été discuté pendant des mois avant d'être présenté fin septembre, puis de nouveau modifié lors des navettes parlementaires.
Le principal changement arraché par le Bundesrat, qui représente les Etats régionaux, concerne l'introduction en 2021 d'un prix national de la tonne de carbone : ces quotas de CO2 s'échangeront finalement à 25 euros au minimum, contre un prix initial de 10 euros.
<https://www.latribune.fr/entreprises-finance/transitions-ecologiques/apres-d-apres-discussions-l-allemagne-adopte-son-plan-climat-835862.html>
Sur le même sujet : 
> Allemagne : Le Parlement adopte un plan climat ambitieux pour réduire son empreinte carbone, 20 Minutes avec AFP, 20/12/19, 20h31
Concrètement, le pays veut diminuer de 55 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030
C’est un paquet de mesures qui concernent le bâtiment, l’agriculture ou encore les transports. A l’issue de longs débats, le Parlement allemand a adopté ce vendredi sa loi climat, un engagement majeur de la coalition dirigée par Angela Merkel. Objectif : accélérer la réduction des émissions polluantes du pays.
Le Bundesrat, chambre haute du Parlement, a voté le compromis négocié dans la semaine avec la chambre basse. Concrètement, il s’agit de diminuer de 55 % les émissions de gaz à effet de serre de l’Allemagne d’ici à 2030 par rapport à leur niveau de 1990, un chantier colossal pour un pays assuré depuis des années de manquer ses objectifs pour 2020.
Une baisse du prix des trains
La première économie européenne, malgré son image « verte » à l’étranger, pâtit notamment de son recours aux centrales à charbon, mais aussi de son appétit pour les grosses berlines encouragé par sa puissante industrie automobile. La loi doit entrer en vigueur début janvier et se traduira par une baisse immédiate des taxes sur les billets de train longue distance, ainsi que par une incitation fiscale à l’isolation des bâtiments et diverses subventions pour les véhicules électriques. D’autres mesures s’y ajouteront dans les prochaines années et, au total, le gouvernement promet de dépenser 54 milliards d’euros d’ici à 2023, tout en accélérant ses investissements d’ici à 2030 pour la rénovation du réseau ferré.
Principale ambition de l’attelage gouvernemental formé dans la douleur par les conservateurs et les sociaux-démocrates début 2018, ce projet de loi a été présenté fin septembre, puis de nouveau modifié à l’occasion des navettes parlementaires. Le principal changement arraché par le Bundesrat, qui représente les Etats régionaux, concerne l’introduction en 2021 d’un prix national de la tonne de carbone : ces quotas de CO2 s’échangeront finalement à 25 euros au minimum, contre un prix initial de 10 euros.
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/planete/2680031-20191220-allemagne-parlement-adopte-plan-climat-ambitieux-reduire-empreinte-carbone>
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9- En Australie, la sécheresse plombe les comptes des agriculteurs, AFP, 20/12/19, 14:00
Gregory Plesse

Des récoltes et des revenus de l'élevage qui baissent au fur et à mesure que les températures montent : en Australie, dont une bonne partie du territoire est frappée depuis plusieurs années par la sécheresse, la marge des exploitants s'est considérablement réduite.
"Dans les années 50-60, quand mon père dirigeait la ferme, il employait de façon permanente trois gestionnaires et plusieurs employés. Moi, je n'en ai pas les moyens. Je me contente de recruter des saisonniers lors des pics d'activité" raconte à l'AFP Angus Emmott, à la tête d'une exploitation d'élevage de 52.000 hectares dans la région de Toowoomba (Est). 
Pour s'adapter à la chute des précipitations dans sa région, il a dû changer complètement son mode de fonctionnement. "Avant, nous élevions les bovins (de la naissance à l'abattage, NDR). Mais avec la multiplication et l'allongement des périodes de sécheresse, c'est devenu presque impossible et beaucoup trop cher. Maintenant, je les achète, je les engraisse, puis je les revends. Du coup la taille de mon cheptel peut varier de 0 à 3.000 têtes".
- Camping à la ferme -
Il a aussi diversifié ses activités en se lançant depuis deux ans dans le tourisme, avec un camping à la ferme qui représente aujourd'hui environ 20% de son chiffre d'affaires. "A la fois car l'activité touristique se développe très rapidement, mais aussi car les recettes que nous tirons de l'élevage ne cessent de diminuer".
Dans l'île-continent, il était plus facile de gagner sa vie en tant qu'agriculteur au XXe siècle qu'au XXIe, relève le dernier rapport de l'Australian Bureau of Agricultural Research Economics and Science (Abares) consacré à l'impact de la sécheresse sur le secteur agricole, alors que le pays connaît des records de chaleur en décembre et des incendies qui ont brûlé au moins trois millions d'hectares ces derniers mois.
"Les températures moyennes ont augmenté d'environ un degré depuis 1950, tandis qu'au cours des dernières décennies, les précipitations hivernales ont diminué, en particulier dans le sud-est et le sud-ouest", explique l'économiste de l'Abares Neil Hughes dans un communiqué.
"Nous estimons que ces changements ont réduit les bénéfices moyens des exploitations agricoles d'environ 22%" entre la période 1950-1999 et la période 2000-2019, calcule-t-il.
Ces effets sont "plus prononcés" dans le secteur des grandes cultures, où les bénéfices moyens "ont baissé de 35%, soit de 70.900 dollars australiens (43.800 euros) par an pour une exploitation agricole représentative". 
Sur le plan national, "cela représente une baisse moyenne de la production de 8%, soit d'environ 1,1 milliard de dollars australiens (680 millions d'euros) par an" selon l'Abares.
Les éleveurs souffrent un peu moins. Mais leurs bénéfices ont également reculé en moyenne de 5% avec de fortes disparités régionales. L'état du Queensland (nord-est du pays), où la sécheresse sévit depuis huit ans sans interruption, est le plus touché.
- "Inhabitables" -
Pour les agriculteurs australiens, l'avenir est plus incertain que jamais d'après l'Abares. "Bien que les tendances récentes en matière de précipitations ont été influencées au moins en partie par le changement climatique, les incertitudes quant aux précipitations sur le long terme sont significatives" précise Neil Hughes qui discerne "un vaste champ d'étude pour un travail plus approfondi".
Angus Emmott, par ailleurs membre de l'organisation Farmers for Climate Action, souhaite que le gouvernement "agisse plus résolument et plus rapidement pour lutter contre le changement climatique. Car si rien n'est fait aujourd'hui, d'immenses parties de l'Australie deviendront totalement inhabitables et aucune forme d'activité ne sera possible".
"Les gouvernements sont confrontés à un dilemme, car apporter de l'aide aux agricultures en période de sécheresse risque de ralentir la mise en place d'innovations et d'ajustements industriels sur le long terme", indique l'Abares, pour qui "ces changements et innovations sont fondamentaux pour améliorer la productivité agricole et soutenir la compétitivité de l'Australie sur les marchés internationaux".
D'après le Bureau of Meteorology, le printemps 2019 en Australie a été le plus sec des 120 dernières années. La journée du 18 décembre a été la plus chaude jamais constatée, avec une température maximale moyenne de 41,9 degrés à travers le pays. Jeudi, le record absolu de température en décembre a été battu, à 49,8 degrés dans une localité d'Australie occidentale.
<https://www.geo.fr/environnement/en-australie-la-secheresse-plombe-les-comptes-des-agriculteurs-199152>
Sur le même sujet : 
> Australie : les pompiers volontaires, remparts contre les incendies soumis à rude épreuve <https://www.lexpress.fr/actualites/1/monde/australie-les-pompiers-volontaires-remparts-contre-les-incendies-soumis-a-rude-epreuve_2112176.html>, AFP, 21/12/19, 05:00
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10- Pays-Bas : Le gouvernement contraint par la justice de réduire d’au moins 25 % ses émissions de gaz à effet de serre, 20 Minutes avec AFP, 20/12/19, 16h19

Le gouvernement néerlandais avait contesté cette décision, qui vient d’être confirmée par la plus haute juridiction des Pays-Bas
La Cour suprême des Pays-Bas a confirmé vendredi un jugement ordonnant à l’Etat néerlandais de réduire ses émissions de gaz à effet de serre d’au moins 25 % d’ici 2020, dans une procédure historique portée par une organisation environnementale. Les juges de la plus haute instance judiciaire du pays ont ainsi entériné deux décisions antérieures en l’affaire, que le gouvernement avait contestées.
« Le consensus des scientifiques sur le climat et au sein de la communauté internationale selon lequel les pays développés devront réduire leurs émissions de 25 à 40 % d’ici 2020 est d’une importance particulière », ont déclaré les juges sous les applaudissements des militants présents dans la salle d’audience.
Une action de 900 personnes
« La Cour d’appel a décidé à juste titre que l’État néerlandais a une obligation définitive, en vertu de la Convention européenne des droits de l’Homme, d’atteindre un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’au moins 25 % d’ici la fin de 2020 par rapport aux niveaux de 1990 », ont-ils ajouté.
Quelque 900 Néerlandais avaient entamé en 2015 une action en justice contre leur gouvernement avec l’aide de l’ONG Urgenda, active dans la défense de l’environnement. « L’histoire est écrite », a réagi Urgenda sur Twitter, décrivant la décision de la Cour suprême comme une « victoire pour la planète ». L’ONG Greenpeace a qualifié cette décision d'« immense victoire pour la justice climatique ».
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/planete/2679699-20191220-pays-bas-gouvernement-contraint-justice-reduire-moins-25-emissions-gaz-effet-serre>
Sur le même sujet : 
> L’Etat néerlandais définitivement condamné à réduire ses émissions de CO2, Le Monde, 20/12/19, 18h33
Patricia Jolly  
Les Pays-Bas devront diminuer leurs émissions d’au moins 25 % d’ici à la fin de 2020 par rapport aux niveaux de 1990. 
Acclamations, applaudissements et larmes de joie dans la salle remplie de militants environnementaux de la Cour suprême des Pays-Bas… Dans le dossier Urgenda, la plus haute juridiction judiciaire du pays a confirmé, vendredi 20 décembre, deux décisions antérieures ordonnant à l’Etat néerlandais de réduire les émissions de CO2 « d’au moins 25 % d’ici à la fin de 2020 par rapport aux niveaux de référence de 1990 », et mis un terme définitif à plusieurs années de procédure.
> Lire aussi  Entre l’impuissance de la COP et l’urgence à agir pour le climat, le contraste est spectaculaire
« Le consensus des scientifiques sur le climat et au sein de la communauté internationale selon lequel les pays développés devront réduire leurs émissions de 25 % à 40 % d’ici à 2020 est d’une importance particulière », ont souligné les magistrats d’un pays dont un tiers des terres est situé en dessous du niveau de la mer et est donc particulièrement exposé à la menace de la montée des eaux aggravée par le dérèglement climatique.
Urgenda, fondation néerlandaise pour le climat et le développement durable,coordonne depuis 2015 dans cette action en justice la plainte de 886 citoyens qui somment leur gouvernement de remplir ses obligations « pour protéger la vie des populations néerlandaise et du reste du monde ».
« Victoire pour la planète »
Vendredi, l’ONG a salué l’arrêt de la Cour suprême – qui s’appuie notamment sur les articles 2 et 8 de la Convention européenne des droits de l’homme consacrant le droit à la vie – comme une « victoire pour la planète » et « une décision révolutionnaire qui confirme que les gouvernements individuels doivent faire leur juste part pour réduire les émissions de gaz à effet de serre ».
Le parcours judiciaire du dossier Urgenda a exigé une bonne dose de patience. Le 24 juin 2015, en première instance, le tribunal de district de La Haye a donné une première fois raison aux citoyens en jugeant que l’Etat néerlandais agissait « illégalement et en violation du devoir de diligence » et en exigeant que ce dernier prenne immédiatement des mesures permettant de réduire, d’ici à la fin de 2020, ses émissions de gaz à effet de serre d’au moins 25 % par rapport aux niveaux de 1990.
> Lire aussi  Les Pays-Bas sommés par la justice d’intensifier leur lutte contre le changement climatique
Mais l’exécutif a fait appel, arguant qu’il n’était pas de la compétence des tribunaux de dicter à l’Etat la politique gouvernementale. Débouté en octobre 2018, il avait à nouveau contesté cette décision en déposant un recours devant la Cour suprême.
« Les mesures [prises par l’Etat néerlandais] devront désormais être drastiques et le gouvernement ne peut s’en prendre qu’à lui-même, car ce verdict n’a pas été pris au sérieux par le premier ministre Mark Rutte depuis quatre ans », s’est réjouie la branche néerlandaise de Greenpeace, vendredi, dans un communiqué. Une allusion au mépris du gouvernement pour les décisions de juridictions inférieures qui n’étaient pas suspensives et auraient dû être appliquées.
Aucune contrainte
Tout premier dossier dans lequel des citoyens ont fait reconnaître l’obligation légale de leur gouvernement de prévenir les dérèglements climatiques dangereux, l’affaire Urgenda a ouvert la voie à des contestations judiciaires du même ordre dans des tribunaux du monde entier. La première victoire juridique définitive contre un Etat que marque ce dossier ne manquera pas d’être érigée en référence dans les autres pays où des actions judiciaires sont en cours.
« L’histoire est écrite », a tweeté Urgenda, vendredi, pour souligner l’indéniable avancée jurisprudentielle que constitue l’arrêt de la Cour suprême néerlandaise. Mais les citoyens requérants ne sont pas au bout de leurs peines en ce qui concerne l’application de cette décision puisqu’elle ne prévoit aucune contrainte pour forcer l’Etat à respecter l’objectif fixé.
Pour rendre effective cette réduction des émissions, l’exécutif néerlandais devra appliquer des mesures drastiques comme la fermeture de centrales au charbon et la réduction de l’élevage industriel, mais s’y résoudra-t-il ?
Au début de l’année, le gouvernement a annoncé un « accord sur le climat » consistant en une série de mesures pour réduire les émissions de 49 % d’ici à… 2030. Parmi ces efforts visant à limiter la pollution figure la réduction de la vitesse maximale sur les autoroutes de 130 à 100 km/h à partir de début 2020. Rien qui permette d’atteindre l’objectif fixé pour la fin 2020 par les différentes juridictions dans l’affaire Urgenda.
> Lire aussi  Lutte pour le climat : bientôt 100 km/h au maximum sur les autoroutes des Pays-Bas
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/12/20/l-etat-neerlandais-definitivement-condamne-a-reduire-ses-emissions-de-co2_6023654_3244.html>
Sur le même sujet : 
> Justice climatique : la Cour suprême des Pays-Bas rend une décision historique <https://www.actu-environnement.com/ae/news/climat-justice-contentieux-urgenda-pays-bas-34714.php4>, Actu-environnement, 23/12/19
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11- A Moscou, l'hiver est porté disparu, AFP, 20/12/19, 18:00
Romain Colas

Pas de neige, pas de ski et déjà les fleurs du printemps : la capitale russe traverse un hiver étrangement doux, qui inquiète dans un pays particulièrement exposé au changement climatique.
Lors des deux dernières semaines, les températures moscovites ont facilement dépassé les quatre degrés. Lundi on attend 7°C, quand en temps normal, la moyenne du mois de décembre est de -6, ce qui est généralement synonyme d'une épaisse couche de neige, pour l'instant désespéramment absente.
Rhododendron, perce-neige, crocus et autres hellébores, au jardin botanique de l'université de Moscou, des plantes annonçant l'arrivée du printemps sont déjà en fleurs, trois mois, si ce n'est plus, avant la période habituelle.
"Un grand nombre de fleurs ont éclos au même moment. Je n'ai jamais vu ça", raconte à l'AFP Anton Doubeniouk, jardinier en chef de ce lieu rassemblant des centaines d'espèces dans le centre de la capitale.
L'annonce des floraisons précoces, causées par cette vague de chaleur, a attiré des visiteurs plutôt partagés sur les bienfaits de cet avant-goût du printemps.
"J'aime ce temps car c'est un hiver européen normal. Et quand les fleurs éclosent, cela fait du bien au moral", se réjouit Svetlana Zolotoukhina, une retraitée de passage.
"Moi je veux de la neige car elle protège les plantes en hiver", affirme de son côté Svetlana Gribkova, une autre visiteuse, botaniste de formation, qui regrette une situation "anormale".
- 10° de plus -
Selon Rosguidromet, l'agence météo russe, la mégapole de 12 millions d'habitants devrait connaître son année la plus chaude depuis le début des relevés, il y a 150 ans.
"Seul le mois de juillet a été légèrement en dessous des normales de saison", affirme à l'AFP Anatoli Tsygankov, météorologue à Rosguidromet.
Il évoque un mois de décembre "très chaud", pratiquement dix degrés au-dessus des températures moyennes.
D'après l'expert, le phénomène s'explique à la fois par des cyclones passagers venu de l'Atlantique et le changement climatique auquel, selon lui, il est difficile de donner une explication.
Des propos qui font écho à ceux de Vladimir Poutine. Lors de sa conférence de presse annuelle, le président russe a soutenu jeudi que "personne" ne connaissait les causes du changement climatique mondial, semblant vouloir minimiser le rôle humain via l'émission de gaz à effets de serre. Son pays est un grand producteurs d'hydrocarbures.
Mais le président russe a aussi relevé que son pays se réchauffait, et que les conséquences pourraient être catastrophiques.
"C'est un processus très sérieux pour nous (...). Des villes entières sont bâties sur le permafrost, imaginez les conséquences" en cas de fonte massive, s'est inquiété le chef de l'Etat.
Cet été, la Sibérie a par ailleurs été frappé par des feux de forêt exceptionnels que des experts lient directement aux effets du changement climatique.
A Moscou, le directeur de technique de la station de ski de Nagornaïa, offrant une vue imprenable sur la capitale russe, reste lui souriant. La veille, Andreï Kharkhota a pourtant dû fermer ses 20 pistes, car il fait trop chaud pour la neige artificielle.
"Je ne m'inquiète pas, car ici l'hiver arrive toujours", relève-t-il.
<https://www.geo.fr/environnement/a-moscou-lhiver-est-porte-disparu-199159>
Sur le même sujet : 
> L'année 2019 a été la plus chaude jamais enregistrée en Russie <https://information.tv5monde.com/info/l-annee-2019-ete-la-plus-chaude-jamais-enregistree-en-russie-339203>, AFP, 30/12/19, 13:00
> Alors que la Russie connaît l’année la plus chaude de son histoire, Moscou recourt à de la neige artificielle <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/12/30/la-russie-connait-l-annee-la-plus-chaude-de-son-histoire-moscou-confrontee-a-un-rare-hiver-sans-neige_6024401_3244.html>, Le Monde, 30/12/19, 13h32
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12- Une mini-ville pour se préparer aux changements climatiques, We Demain, 20/12/19
Sofia Colla & Amaury Lelu

Sense-City est une mini-ville placée sous une cloche hermétique, à Champs-sur-Marne (94), où des scientifiques testent différents scénarios climatiques. La 2e partie de la ville vient d’être inaugurée pour étudier l’apport de la végétation et de l’eau en milieu urbain. Visite guidée.
Inondations, canicules, pics de pollutions… différentes menaces pèsent sur nos villes dans les années à venir. C'est pour mieux se préparer à ces risques qu'a été imaginée Sense-City, sur le campus de la Cité Descartes, à Champs-sur-Marne (94) : une ville miniature placée sous une cloche hermétique, qui permet de simuler divers événements climatiques en conditions réelles. En continu, une multitude de capteurs y mesurent les variations de température, mais aussi d'autres facteurs, la performance énergétique des bâtiments ou la qualité de l’air.  Plusieurs institutions scientifiques participent au projet, l'Ifsttar, le CNRS ou le CSTB, l'Inria ou l’université Paris-Est-Marne-la-Vallée.  
>> Suite à lire à :
<https://www.wedemain.fr/Une-mini-ville-pour-se-preparer-aux-changements-climatiques_a4439.html>
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13- Intempéries : huit morts en Espagne et au Portugal, un disparu en France, AFP, 21/12/19, 22:00

Une Sud-Coréenne morte après avoir été frappée par des débris à Madrid, un surfer néerlandais qui s'est noyé dans le sud-ouest de l'Espagne, un automobiliste emporté par une rivière en crue dans le sud et un disparu en mer au large des côtes françaises : la tempête Elsa a continué à faire des ravages samedi dans l'ouest de l'Europe, portant à huit le bilan des morts depuis jeudi.
Une Sud-Coréenne de 32 ans a péri samedi des suites de ses blessures après avoir été touchée par des débris tombés d'un édifice public dans le centre de Madrid, frappé par des vents extrêmement violents, a déclaré à la presse le ministre de l'Intérieur du gouvernement local de la capitale, Enrique Lopez. Le bâtiment avait subi sans problèmes les inspections nécessaires en 2015, a-t-il assuré.
Un sexagénaire néerlandais s'est noyé vendredi en surfant dans la province de Huelva, dans le sud-ouest de l'Espagne, ont annoncé les secours samedi. 
Un homme a perdu la vie samedi après que sa voiture a été emportée par le courant d'une rivière en crue à Huescar dans la province de Grenade (sud), a fait savoir le gouvernement régional d'Andalousie.
Au large des côtes sud-est de la France, un homme a été porté disparu en mer Méditerranée après avoir chuté d'un voilier vendredi, tandis que son compagnon d'infortune a pu être sauvé, selon les autorités.
Au total, six personnesont mortes depuis le début de la tempête en Espagne et deux au Portugal, où les intempéries d'une intensité extrême ont entraîné samedi la fermeture des liaisons ferroviaires entre Lisbonne et Porto en raison des inondations sur la voie ferrée.
Après avoir subi deux violents "épisodes méditerranéens" qui ont fait 14 morts en un mois, la Côte d'Azur et la Corse ont été à nouveau touchées par des pluies abondantes et des vents forts vendredi.
En Corse, l'aéroport d'Ajaccio sera fermé dimanche, ont annoncé les autorités. 
Le même jour, toutes les traversées par bateau au départ et à l'arrivée de cette ville seront annulées et celles de lundi seront fortement perturbées.
Le trafic ferroviaire est aussi totalement à l'arrêt dans cette île du sud de la France.
La tempête Elsa à peine passée, une autre, baptisée Fabien, faisait souffler des vents tout aussi forts, comme en Galice, dans le nord-ouest de l'Espagne, où des rafales de 170 km/h ont été enregistrées, ce qui a entraîné l'annulation de 14 vols, selon l'opérateur aéroportuaire Aena. Treize autres vols ont été détournés des aéroports de Galice vers d'autres destinations en Espagne et au Portugal.
Environ 8.000 foyers en Galice étaient privés d'électricité en raison des dégâts causés par le vent sur les lignes électriques.
La Galice et les Asturies voisines sont en alerte rouge, la plus élevée.
En France, les vents de la tempête Fabien ont également commencé samedi à fouetter la façade atlantique et devaient balayer d'ici à dimanche la moitié sud du territoire, une quinzaine de départements de l'Aquitaine à la Corse, où des crues inédites étaient attendues.
Par ailleurs, "moins de 10.000 foyers" étaient encore privés d'électricité samedi après-midi, principalement en Auvergne-Rhône-Alpes, après le passage d'Elsa sur cette région du centre de la France en fin de semaine, selon la compagnie d'électricité Enedis.
<https://www.geo.fr/environnement/intemperies-huit-morts-en-espagne-et-au-portugal-un-disparu-en-france-199173>
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14- Incendies en Australie : un Premier ministre contesté se rend sur le front, AFP, 22/12/19, 04:00
Andrew Beatty

Le Premier ministre australien Scott Morrison, contesté pour son inertie face au changement climatique, s'est rendu sur le front des incendies dimanche après avoir interrompu des vacances à Hawaï qui avaient choqué l'opinion.
Le chef du gouvernement a rendu visite aux pompiers du bush de Nouvelle-Galles du Sud, des volontaires qui combattent depuis des mois des incendies mortels et dont ils ont perdu le contrôle.
Il a dit regretter d'être parti sous les cocotiers dans ces conditions. "Je comprends que les gens aient été choqués que je sois en vacances avec ma famille pendant que la leur était en grande souffrance".
"Si je pouvais revenir dans le temps, en sachant ce que je sais aujourd'hui, nous aurions pris une autre décision", a-t-il déclaré.
Son départ s'était pourtant fait dans des conditions déjà difficiles, avec des incendies qui avaient détruit une superficie équivalente à la Belgique et dont les fumées intoxiquaient les grandes villes de l'Est, de Brisbane à Canberra en passant par Sydney. Immédiatement, des Australiens étaient descendus dans la rue pour protester, ou avaient manifesté leur désapprobations sur les réseaux sociaux.
"Je présente mes excuses", a dit le dirigeant conservateur. "Il y a des leçons que j'ai apprises".
"Je suis sûr que les Australiens sont justes et comprennent que quand on fait une promesse à ses enfants, on tâche de la tenir", a-t-il expliqué. Mais "en tant que Premier ministre, on a d'autres responsabilités".
S'il a de nouveau admis qu'il y avait un lien entre les incendies et le changement climatique, il s'est refusé à revenir sur la politique du gouvernement favorable à l'industrie minière du charbon.
Les incendies, qui reviennent à chaque printemps et été austral sur l'île-continent, sont selon les climatologues rendus de plus en plus intenses et dangereux par le réchauffement de la planète.
- "Jamais vécu ça" -
M. Morrison a fait l'éloge des pompiers, confrontés aux pires conditions météorologiques: la plus forte canicule jamais vue dans le pays, des vents forts et la sécheresse. La grande majorité sont des volontaires, épuisés par l'intensité et la durée de cette saison d'incendies.
Dimanche, un léger répit leur a donné le temps de faire un bilan et de contenir le feu immense qui fait rage aux abords de Sydney. Pour l'éteindre, il faudra cependant de fortes intempéries.
Il devrait pleuvoir dans certains endroits mardi et mercredi, ce que certains voient comme un cadeau de Noël. Mais la fin de semaine devrait être bien moins clémente.
D'ores et déjà, "on a vu des dégâts et des destructions considérables", a affirmé le chef des pompiers de Nouvelle-Galles du Sud rurale, Shane Fitzsimmons, qui a décrit samedi comme "un jour horrible".
"Nous nous attendons à un nouveau bilan lourd, malheureusement, avec des estimations selon lesquelles les dégâts matériels pourraient se monter à des dizaines de bâtiments", a-t-il souligné.
Selon des responsables, deux incendies au sud-ouest de Sydney, déjà assez grands eux-mêmes pour générer des orages, s'étaient rejoints pour former un "méga-incendie" aux portes de la première ville australienne.
Un orage peut être le résultat d'un incendie quand une colonne de fumée refroidie entre dans l'atmosphère, créant un nuage apte à générer ses propres éclairs et des vents puissants.
Les incendies australiens ont détruit au moins 30.000 km² de terres, tué au moins 10 personnes et détruit plus de 800 maisons. Jusqu'ici ils n'ont fait qu'effleurer les zones densément peuplées, mais quelques petites villes ou des villages ont senti les flammes.
L'un des effets les plus spectaculaires a été "l'état d'urgence sanitaire" qui selon des médecins affecte Sydney, métropole enveloppée d'un brouillard dense samedi.
"C'est plus ou moins toute la population de Nouvelle-Galles du Sud qui est exposée à une fumée prolongée, et comme on n'a jamais vécu ça auparavant, on ne sait pas ce que ça va donner au bout du compte", a affirmé à l'AFP l'une d'eux, Kim Loo.
"Ce ne sera probablement pas évident pendant des mois, voire des années", a estimé cette militante de l'association Doctors for Environnement.
Les hôpitaux ont déjà fait état d'une hausse des passages aux urgences pour des coups de chaud et/ou des problèmes respiratoires. Le Dr Loo a expliqué que face aux risques encourus par les personnes âgées, les enfants ou les salariés travaillant en extérieur, le système de santé n'était "pas préparé".
Les autorités de l'Etat le plus peuplé du pays ont appelé les personnes vulnérables à rester au maximum confinés, craignant que la combinaison entre la canicule et les fumées puissent susciter "des maladies graves, des hospitalisations et même des morts".
<https://www.lepoint.fr/monde/incendies-en-australie-le-premier-ministre-conteste-se-rend-sur-le-front-22-12-2019-2354425_24.php>
Sur le même sujet : 
> Feux en Australie : le Premier ministre ne lâchera pas l'industrie du charbon <https://www.lefigaro.fr/international/feux-en-australie-le-premier-ministre-ne-lachera-pas-l-industrie-du-charbon-20191223>, AFP, 23/12/19, 14:00
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15- Reportage. En Corse, après le passage de la tempête Fabien, « personne n’avait vécu des épisodes d’une telle violence », Le Monde, 23/12/19, 09h46
Antoine Albertini (Bastia, correspondant)

La priorité pour les pouvoirs publics de l’île est désormais de rétablir les transports, toutes les liaisons maritimes et aériennes ayant été coupées pendant 48 heures.
Pas de victimes mais d’importants dégâts : la Corse a vécu près de soixante-douze heures soumise à de très fortes précipitations et à des vents d’une violence extrême à l’occasion du passage de la tempête Fabien, qui a balayé une quinzaine de départements d’un large quart sud-est du pays. A Bastia, le précédent record, enregistré le 8 février 1984 (165 km/h), a été battu dans la nuit de samedi 21 au dimanche 22 décembre, avec des rafales à plus de 170 km/h – et 206 km/h quelques kilomètres plus au nord de la ville, dans le cap Corse. Des dizaines d’arbres ont été déracinés par les bourrasques, entraînant, avec la crue de plusieurs cours d’eau, quelque 165 interventions des services de secours dans le seul département de la Haute-Corse.
Lire aussi  Tempête Fabien : des milliers de foyers sans électricité, les liaisons avec la Corse reprennent
C’est toutefois dans la région d’Ajaccio que les précipitations, spectaculaires, ont causé inondations et débordements de fleuves les plus importants. L’aéroport de la ville, fermé depuis samedi, est partiellement inondé et ne devrait pas rouvrir avant lundi soir au mieux, une fois achevées d’importantes opérations de pompage. « Nous sommes clairement dans un schéma de crues centennales,précise Laurent Marcangeli, le maire d’Ajaccio. De mémoire d’Ajaccien vivant, personne n’avait vécu des épisodes d’une telle violence. Avec ce que l’on a vécu l’an passé et ce nouveau pic d’intensité météorologique, que l’on ne vienne pas nous dire que le climat ne se dérègle pas. »
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/12/23/en-corse-apres-le-passage-de-la-tempete-fabien-personne-n-avait-vecu-des-episodes-d-une-telle-violence_6023846_3244.html>
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16- Interview. Catastrophe naturelle : « Avec mes photos, je veux faire prendre conscience du choc qu’il y a à tout perdre », 20 Minutes, 23/12/19, 17h00
Propos recueillis par Fabrice Pouliquen

Photographe pour l’agence Getty Images, Joe Raedle a couvert de nombreuses catastrophes naturelles. Il s’intéresse autant aux dommages causés qu’à la façon dont l'homme s’adapte au changement climatique.
• Cela devient une habitude… L’année 2019 a charrié son lot d’événements climatiques extrêmes.
• En collaboration avec l’agence de photographies américaine Getty Images, «20 Minutes» revient en images sur certains de ces événements climatiques et sur les conséquences qu’elles ont sur les territoires qu’elles frappent.
• En parallèle, le photographe américain Joe Raedle, qui couvre des catastrophes naturelles pour Getty Images, répond aux questions de «20 Minutes».
Des typhons, des feux de forêts, des inondations, des canicules… L’année 2019 a été une nouvelle fois fournie en catastrophes naturelles et événements climatiques extrêmes. La plupart ont fait la « une » des journaux télévisés.
Elles n’ont pas non plus échappé aux photojournalistes de l’agence Getty Images. Voici une rétrospective en images des bouleversements climatiques que l’agence américaine a couverts. Des incendies de forêt en Californie et au Brésil aux ouragans qui ont dévasté les Bahamas, en passant par les images rapportées de Kivalina, un village en Alaska menacé d’être rayé de la carte, par le photographe américain Joe Raedle. Ce dernier a répondu aux questions de 20 Minutes.
>> Retrospective 2019: le climat dans tous ses états
Depuis quand êtes-vous photojournaliste et quelles thématiques couvriez-vous au départ ?
Je suis devenu photojournaliste sitôt mes études à l’université de Miami terminées. C’était en 1987. J’ai d’abord travaillé onze ans au Sun-Sentinel, un journal de Fort Lauderdale [Floride] . Ce poste m’avait déjà permis de parcourir le monde et de couvrir plusieurs événements « chauds », de Haïti au Moyen-Orient. Puis je me suis lancé dans une carrière en freelance et je travaille depuis dix-neuf ans maintenant pour l’agence Getty Images. J’ai couvert un large panel de sujets. Les guerres en Irak et en Afghanistan, les funérailles de Fidel Castro à Cuba, les migrations à la frontière mexicaine, la visite historique de Jean-Paul II à Cuba, plusieurs campagnes présidentielles… En dix-neuf ans, j’ai aussi eu l’opportunité de couvrir des catastrophes naturelles, que ce soit des ouragans ou des inondations. J’ai travaillé également sur les effets du changement climatique au Groenland.
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/planete/2681307-20191223-catastrophe-naturelle-photos-veux-faire-prendre-conscience-choc-tout-perdre>
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17- Le CO2 nuit aussi à nos capacités intellectuelles, Futura-santé, 23/12/19, 17h01

Une équipe de chercheurs américains s'inquiète pour leurs étudiants. Dans leur dernière étude, présentée au rassemblement annuel de l'American Geophysical Union <https://www.agu.org/>, ils ont quantifié les effets d'une augmentation atmosphérique de CO2 sur les capacités intellectuelles d'élèves en classe. 
Pour cela, les scientifiques ont créé un modèle avec deux scénarios. Dans le premier, l'humanité réussit à réduire les émissions de CO2. Tandis que dans le second, elle n'y parvient pas, et continue année après année de battre les records de pollution atmosphérique. À partir de ce modèle, ils ont observé une diminution plus ou moins importante des capacités cognitives des étudiants. Si l'on réduit nos émissions de carbone, ces capacités baisseraient de 25 % d'ici à 2100. Et si l'on persiste dans nos rythmes d'émissions actuelles, elles chuteraient de 50 % à la fin du siècle.
Ce n'est pas la première étude à suggérer qu'une concentration trop élevée de CO2 dans l'air rendrait l'humanité un peu moins vive d'esprit. De précédents travaux avaient montré qu'une salle de classe polluée pouvait conduire à des problèmes cognitifs. Mais dans ce cas, la solution était très simple : il suffisait d'ouvrir les fenêtres. Concernant la pollution atmosphérique, le problème est plus complexe et long à résoudre. Et si l'on n'est pas assez malin pour réduire nos émissions de CO2, il se pourrait que l'on ne puisse plus être assez malin tout court.
<https://www.futura-sciences.com/sante/breves/cerveau-co2-nuit-aussi-nos-capacites-intellectuelles-1714/>
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18- Empreinte carbone : méfiez-vous autant des confiseries que de la viande rouge, Usbek & Rica, 23/12/19 18:00
Lila Meghraoua

Comment expliquer la différence d’empreinte carbone selon les foyers ? La viande rouge n’est pas toujours le problème, déclarent dans une étude des chercheurs japonais et anglais. Les sorties et les bonbons, si.
Comment nourrir une population qui croît d’année en année tout en veillant à ne pas outrepasser les limites de la planète ? C’est la question à 1 million que de nombreux chercheurs se posent. Il existe en revanche un consensus autour de la viande - rouge, surtout - pointée comme particulièrement polluante et énergivore. Des études récentes suggèrent que manger moins de viande rouge et plus de légumes reste l’un des régimes alimentaires les plus efficaces pour réduire l’empreinte carbone des ménages. À titre d’exemple, l’élevage de boeuf et la production de viande émettrait 20 fois plus de gaz à effet de serre que la production de haricots.
Pour réduire l’empreinte carbone des foyers, mangeons moins de viande rouge ? Pas si simple. Des chercheurs japonais et anglais, respectivement du Research Institute for Humanity and Nature de Kyoto et de l’Institute of Sustainable Food de l’université de Sheffield - ont étudié l’empreinte carbone de 60 000 foyers japonais. Et la responsabilité de la seule viande rouge n’est pas si limpide. L’étude des chercheurs suggère qu’il faudrait diversifier les approches pour réduire l’empreinte carbone due à l’alimentation.
>> Suite à lire à :
<https://usbeketrica.com/article/empreinte-carbone-mefiez-vous-autant-des-confiseries-que-de-la-viande-rouge>
En savoir plus :
> Meat Consumption Does Not Explain Differences in Household Food Carbon Footprints in Japan <https://www.cell.com/action/showPdf?pii=S2590-3322(19)30226-X>, One Earth, CellPress, 20/12/19
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19- Allergies, stress : au bord de la Méditerranée, la santé affectée par le changement climatique, AFP, 24/12/19, 15:00

Des allergies toute l'année, de nouvelles maladies tropicales et un stress lié aux catastrophes naturelles à répétition: dans les décennies à venir, le changement climatique va affecter durement la santé des habitants du sud-est de la France, prévoient des experts.
La région Provence-Alpes-Côte d'Azur est "un +hot spot+ du changement climatique", rappelle le Groupe régional d'experts sur le climat (Grec) dans un rapport rendu public en décembre. Selon les prévisions de ces experts, la sécheresse et la chaleur estivale augmenteront en durée et en intensité, les eaux souterraines et de surface diminueront de 20% et les épisodes de pluies intenses se multiplieront dans les années à venir.
Ces épisodes "méditerranéens", caractérisés par des précipitations extrêmes, s'accompagnent de pertes humaines. A l'automne 2019, ces pluies torrentielles causant souvent des inondations ont causé la mort de 13 personnes lors de deux épisodes distincts en deux semaines dans le sud-est de la France. 
Les experts redoutent que ces catastrophes à répétition ne provoquent "un stress post-traumatique" chez les Méridionaux. Ce trouble apparaît chez la moitié des personnes exposées à des désastres naturels et peuvent durer dans le temps: des symptômes de ce stress ont été observés chez des habitants de Vaison-la-Romaine (Vaucluse) plusieurs années après l'inondation qui avait fait 37 morts en 1992. La survenue de graves intempéries peut aussi activer ou ré-activer d'autres maladies: troubles anxieux, dépressifs, ou addictifs.
Autre conséquence inattendue du changement climatique: l'augmentation des allergies. Car les pollens, auxquels 20% des adultes sont allergiques (presque deux fois plus qu'il y a vingt ans), profiteront aussi du réchauffement: la durée de la saison pollinique des graminées progresse déjà de 4,5% par an à Nice depuis 1989.
- Acariens et bactéries -
Les urticacées aussi voient leur saison pollinique s'éterniser, à tel point, prédisent les experts, que l'allergie à la pariétaire, une plante vivace souvent accrochée à des rochers ou à de vieux murs, pourrait sévir toute l'année.
Les allergies aux acariens devraient elles aussi gagner du terrain: avec l'augmentation des températures, les moisissures proliféreront à l'extérieur comme à l'intérieur des logements. Des études ont montré une densité des acariens et allergènes acariens plus forte dans les villes où la température moyenne est la plus élevée.
La chaleur pourrait aussi provoquer, prédit le Grec, la prolifération de bactéries dans les canalisations avant la distribution de l'eau au robinet. D'autres bactéries envahiront la mer, comme E.Coli, qui provoque des gastro-entérites et autres infections, en raison de l'augmentation de la température de l'eau.
Enfin, le réchauffement permet le développement d'"agents pathogènes", comme le moustique tigre, qui colonise déjà toute la région Paca à l'exception des zones montagneuses, et pourrait augmenter sa période d'activité au cours de l'année. En 2019, pour la première fois en France, un foyer du virus tropical Zika, transmis par ce moustique, a été confirmé dans le Var, avec trois cas de maladie "autochtones".
Face à cette nuée de menaces, le Grec interpelle les autorités et leur propose des mesures d'adaptation, comme l'aménagement d'"ilots de fraîcheur" en ville, ou encore la prise en charge de personnes vulnérables et précaires, les premières touchées par le réchauffement climatique.
En région Paca, 80% de la population vit en ville, où la température est plus élevée qu'à la campagne, et l'air plus pollué, des facteurs aggravants pour la santé, note le Grec. Les experts redoutent une surmortalité mais aussi une augmentation des maladies cardiovasculaires, respiratoires et même des troubles mentaux liés à ces fortes chaleurs.
<https://information.tv5monde.com/info/allergies-stress-au-bord-de-la-mediterranee-la-sante-affectee-par-le-changement-climatique>
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20- Le patron de la BEI critique les patrons industriels qui se sont "endormis" face au changement climatique, Novethic avec AFP, 24/12/19
Ludovic Dupin

Le président de la Banque européenne d'investissement (BEI) a vivement critiqué la lenteur des entreprises industrielles à réagir au changement climatique, estimant que certains patrons ne se rendent compte de rien.
Dans une interview dans le groupe de presse allemand RND, Werner Hoyer, Président de la Banque européenne d'investissement (BEI), affirme comprendre les inquiétudes au sujet de la perte d'emplois dans les industries traditionnelles. "Mais il y a certains patrons de sociétés qui devraient se demander s'ils ne se sont pas endormis à la barre" de leurs entreprises, a-t-il dit, en soulignant que la lutte contre le réchauffement climatique rendait inévitable d'évoluer.
Il a estimé en particulier que les constructeurs automobiles avaient mis trop de temps à passer du moteur à combustion polluant à des voitures électriques propres. Il était "parfaitement clair il y a 15 ans ou même 20 ans" que cette transition aurait "un impact considérable notamment sur les constructeurs automobiles", a-t-il dit. "Mais au lieu d'y faire face, de nombreux (industriels) n'ont pas réagi, et ont préféré attendre".
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/le-patron-de-la-banque-europeenne-d-investissement-critique-les-patrons-industriels-qui-se-sont-endormis-face-au-changement-climatique-148050.html>
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21- Incendies, fumées toxiques, canicules : l’été infernal australien, Le Monde, maj le 25/12/19 à 02h05
Isabelle Dellerba  (Sydney, correspondance)

La mégalopole australienne est cernée par deux gigantesques foyers de flammes. Depuis début novembre, les habitants de Sydney vivent dans une atmosphère polluée, alors que canicule et sécheresse rendent les feux hors de contrôle. 
Seule la cheminée noircie tient encore debout. Autour, les quatre murs en tôle de la maison tombent en ruban sur le sol, cernés par une poignée d’arbres morts calcinés. Dans un fracas de train, le feu a dévasté la localité de Bilpin, samedi 21 décembre, avant de poursuivre sa course désordonnée à travers les montagnes Bleues, à l’ouest de Sydney. Mercredi, celui que les médias australiens ont surnommé « le monstre », et qui embrase depuis deux mois les forêts d’eucalyptus comme on allume des tas de brindilles, a dévoré près de 5 000 km2 et se répand sur un front de plus d’une centaine de kilomètres dans ce parc national. En face, un autre gigantesque mur de flammes avance dans sa direction en léchant les abords des banlieues sud-ouest de la capitale de la Nouvelle-Galles du Sud, l’Etat le plus peuplé d’Australie placé en état d’urgence depuis le 19 décembre en raison d’un risque d’incendie jugé « catastrophique ».
+ Carte des zones brûlées et des incendies du 25 décembre 2019 <https://img.lemde.fr/2019/12/25/0/0/1002/1530/688/0/60/0/ce8c13c_PMREr-KtI60yxuZvQdviBY3a.png>
Dans la mégalopole, les habitants, un goût âcre dans la bouche, observent ces effroyables brasiers former progressivement un arc de feu autour de la ville. « Ça fait deux mois que j’ai l’impression d’avoir recommencé à fumer. J’ai aussi la gorge sèche et cette drôle de sensation dans les poumons », décrit Donna, une auxiliaire de puériculture.
> Lire aussi  La côte est de l’Australie confrontée à des incendies hors normes
Le 10 décembre, elle était dans l’un des jardins de la crèche où elle s’occupe d’une vingtaine d’enfants quand le vent a poussé sur Sydney un nuage de fumée particulièrement dense et toxique, chargé de particules fines dépassant de onze fois le niveau considéré comme dangereux par l’Organisation mondiale de la santé.
Ce jour-là, le brouillard de pollution blanchâtre est tellement épais que les ferries sont maintenus à quai. Dans les tours du quartier d’affaires, entre 11 heures et midi, 154 alarmes incendies retentissent, obligeant des centaines d’employés à évacuer leurs bureaux. Même les pompiers sont victimes d’une fausse alerte. Sur le front de mer, l’océan charrie des vagues de cendres qui teintent de noir les plages emblématiques de la ville.
« Les personnes âgées, les enfants, les personnes vulnérables doivent rester à l’intérieur », martèlent les autorités depuis les premières lueurs de l’aube. Peine perdue, la fumée s’infiltre par tous les interstices des immeubles mal isolés et le nombre de personnes se présentant aux urgences à la suite des problèmes respiratoires explose, plus 80 % par rapport à une journée ordinaire.
> Lire aussi  L’est de l’Australie suffoque en raison de la fumée dégagée par les incendies
« Le plus dangereux, ce sont les particules fines PM2,5, explique Gabriel da Silva, universitaire spécialisé dans la chimie atmosphérique. Non seulement elles viennent se loger profondément dans les poumons, mais elles pénètrent aussi dans le sang et peuvent déclencher des accidents cardiovasculaires. »Cancérogènes, elles pourraient aussi, selon le professeur, avoir des conséquences à long terme sur la santé des quelque 5,2 millions d’habitants de Sydney, exposés de manière répétée et prolongée.
Masques, purificateurs d’air et applications
Entre début novembre et le 19 décembre, le niveau de pollution s’est établi fréquemment au-dessus du seuil de dangerosité dans la ville jusqu’ici réputée pour sa qualité de vie. « Il s’agit d’une urgence de santé publique », souligne Fiona Armstrong, directrice de l’Alliance pour le climat et la santé, à l’initiative d’un communiqué signé le 16 décembre par une vingtaine d’organisations professionnelles de médecins appelant le gouvernement à agir et les Australiens à se protéger.
Beaucoup n’ont pas attendu. Ces dernières semaines, ils se sont rués sur les masques à l’efficacité pourtant toute relative – seuls ceux qui filtrent les particules fines et recouvrent hermétiquement les voies respiratoires sont utiles contre la fumée – et les purificateurs d’air. D’autres ont téléchargé des applications gratuites pour recevoir des notifications quand la qualité de l’air se dégrade ou quand des feux approchent.
« N’attendez pas un avertissement », a néanmoins prévenu, vendredi 20 décembre, Rob Rogers, le commissaire adjoint des pompiers de Nouvelle-Galles du Sud :
« Nous ne pouvons pas garantir qu’un camion de pompiers sera toujours disponible. Qu’un avion ou un hélicoptère vous sera immédiatement envoyé. »
En cette période de fêtes de Noël, c’est la deuxième fois depuis le début des incendies, fin août, que la région de Sydney est confrontée au plus haut niveau d’alerte jamais émis : « Catastrophique. » Les services météorologiques prévoient des vents violents et surtout des températures caniculaires.
Le 18 décembre, l’île-continent a déjà enregistré le record de la journée la plus chaude depuis le début des relevés avec une moyenne des températures maximales de 41,9 °C. En Australie-Méridionale, le 19, le thermomètre a flirté avec les 50 °C à Nullarbor et dépassé les 48 °C à Port Augusta. Une chaleur tellement intense que l’asphalte a fondu sur les routes.
« Les conditions sur le terrain sont dantesques », témoigne Gordon Morgan, pompier volontaire de 65 ans, basé à Muogamarra, au nord de Sydney : « Cela fait trente-huit ans que je suis sur le front et je n’avais jamais vu des feux se propager aussi facilement. » Dès le début du printemps austral et en l’espace de seulement quelques semaines, c’est tout l’est de la Nouvelle-Galles du Sud qui, sur une bande d’un millier de kilomètres le long des côtes du Pacifique, s’est embrasé avec des dizaines d’incendies voire des centaines brûlant simultanément.
« Le monstre »
Dans cet Etat frappé par l’une des plus violentes sécheresses de l’histoire moderne de l’Australie et où la capitale est soumise, depuis le 10 décembre, à de sévères mesures de restriction d’eau à cause de la baisse du niveau des barrages, il a suffi d’un éclair dans les Gospers Mountain, le 26 octobre, à quelque 300 kilomètres au nord-ouest de Sydney, pour que « le monstre » prenne vie, s’épanouisse dans les bois secs et menace, deux mois plus tard, les périphéries de l’agglomération.
Dans ce territoire, mercredi, ce sont plus de 3,4 millions d’hectares qui étaient partis en fumée, presque quatre fois plus qu’en Amazonie en 2019, selon les estimations, causant la mort de six personnes et détruisant près de mille habitations. Sur l’ensemble du pays, plus de 5 millions d’hectares ont brûlé et neuf personnes sont mortes depuis septembre.
> Lire aussi  En Australie, des forêts classées au patrimoine mondial de l’Unesco détruites dans des incendies
L’Australie a beau exceller dans la lutte contre les feux de brousse avec une force de frappe de 74 000 pompiers volontaires rien qu’en Nouvelles-Galles du Sud, et une expérience hors norme à l’échelle de ce continent où les incendies sont tellement fréquents qu’ils ont une saison – jusqu’ici de novembre à mars –, elle est ici impuissante face au « monstre ». Malgré le déploiement de moyens titanesques avec des centaines de camions-citernes et des dizaines d’aéronefs. Malgré le soutien de l’armée et de soldats du feu néo-zélandais, canadiens ou encore américains.
Les volontaires, qui ont parfois posé des congés sans solde pour se rendre disponibles autant que nécessaire, savent qu’ils n’ont aucune chance d’éteindre ces flammes qui déferlent en flot continu sur de nombreux fronts sans l’aide de la pluie. Et ce ne sont pas les fines gouttes enfin tombées à la veille de Noël qu’ils attendent, mais des trombes d’eau.
Dipôle de l’océan Indien
Dans l’immédiat, l’Australie se prépare plutôt à une nouvelle vague de chaleur. Quant aux précipitations, « nous n’attendons rien de significatif dans les semaines à venir. Pas avant fin janvier ou février en tout cas », répond Andrew Watkins, chef des prévisions à long terme au Bureau de météorologie, l’agence gouvernementale.
Cet expert attribue la crise actuelle à trois phénomènes distincts : une phase positive inhabituellement forte du dipôle de l’océan Indien – souvent appelé le « Niño indien » en raison de sa similitude avec son équivalent Pacifique – conjuguée à une phase négative de l’oscillation antarctique – une variation de la pression atmosphérique qui affecte la circulation des vents dans l’hémisphère Sud –, le tout sur fond de réchauffement climatique. Le météorologue explique :
« Sur l’ensemble du continent, depuis 1910, les températures ont grimpé d’environ 1 °C, en moyenne, et dans le Sud-Est, depuis les années 1990, les précipitations ont baissé d’environ 10 %. Ce climat plus chaud et plus sec est responsable d’une saison des incendies plus longue et plus virulente. »
Rien de nouveau pour les centaines de manifestants qui, samedi 21 décembre, dans une odeur de brûlé, traversaient le pont de Sydney pour aller camper devant la résidence officielle du premier ministre, Scott Morrison, en attendant son retour. L’élu conservateur, jugeant sa présence inutile, était parti discrètement passer une semaine en famille à Hawaï, déclenchant un tollé dans un pays déjà à fleur de peau. « On va lui demander des comptes ! On étouffe, on est malade et lui, non seulement il ne fait rien contre la crise climatique mais en plus, il part en vacances ! », s’étrangle Laura, une travailleuse sociale qui brandit une pancarte sur laquelle est inscrit un proverbe aborigène : « Nous ne possédons pas la terre, nous lui appartenons. »
Industrie du charbon
Depuis le début des incendies, de plus en plus de voix s’élèvent pour demander au gouvernement de s’attaquer à la source du problème : la hausse des températures mondiales. Scientifiques, professionnels de la santé, chefs d’entreprise, syndicalistes, agriculteurs, élus, lycéens, membres d’ONG, activistes, simples citoyens, tous sont montés au créneau pour appeler le cabinet à adopter une politique climatique afin que l’Australie, l’un des pires pollueurs au monde per capita, puisse, au minimum, honorer le modeste engagement pris lors de la COP21 : réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 26 % à 28 % en 2030 par rapport à 2005.
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Mais Scott Morrison, qui offre régulièrement ses « pensées et prières » aux victimes, se pose avant tout en défenseur de l’industrie minière, pilier de l’économie australienne. En avril, il a même approuvé un projet particulièrement controversé de mine géante de charbon à proximité de la Grande Barrière de corail.
Malgré tout, ce chrétien évangélique affirme à longueur d’interviews que son pays respectera ses engagements internationaux. Ce à quoi aucun spécialiste ne croit.
En réalité, Canberra compte « tricher », selon le terme employé mi-décembre par Laurence Tubiana, architecte de l’accord de Paris, en utilisant les crédits carbone obtenus dans le cadre du protocole de Kyoto pour diminuer drastiquement l’effort à fournir. A la COP25, à Madrid, l’Australie s’est employée à miner la mise au point de règles robustes qui lui auraient interdit d’avoir recours à ce tour de passe-passe.
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« C’est dégoûtant. Comment notre gouvernement peut-il faire cela alors que nous en sommes réduits à porter des masques », demande Lily Campbell, l’une des organisatrices de la manifestation de samedi. Après avoir finalement décidé d’écourter son séjour à Hawaï, Scott Morrison a présenté, dimanche, ses excuses à ses concitoyens pour être parti en vacances. En revanche, dès le lendemain, il réaffirmait ses positions en matière de lutte contre le réchauffement climatique, estimant qu’il serait « irresponsable » de tourner le dos à l’industrie du charbon.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/12/25/a-sydney-sous-les-nuages-des-incendies-j-ai-l-impression-d-avoir-recommence-a-fumer_6024035_3244.html>
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> Pour le Nouvel An, Sydney ouvrira le feu malgré des protestations <https://information.tv5monde.com/info/pour-le-nouvel-sydney-ouvrira-le-feu-malgre-des-protestations-339081>, AFP, 29/12/19, 06:00
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> Australie : face aux incendies, 100 000 personnes contraintes d’évacuer <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/12/30/australie-face-aux-incendies-des-milliers-de-personnes-contraintes-d-evacuer_6024360_3244.html>, Le Monde avec Reuters, 30/12/19, 15h13
> Incendies en Australie : des milliers de personnes prises au piège sur des plages <https://www.lemonde.fr/international/article/2019/12/31/incendies-en-australie-des-milliers-de-personnes-prises-au-piege-sur-des-plages_6024445_3210.html>, Le Monde avec AFP, 31/12/19, 07h10
> Australie : visualisez la démesure des incendies à l’échelle de la France <https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/12/31/australie-visualisez-la-demesure-des-incendies-a-l-echelle-de-la-france_6024483_4355770.html>, Blog Les Décodeurs, 31/12/19, 14h30
> Incendies en Australie : opération de sauvetage pour les milliers de personnes bloquées sur les plages <https://information.tv5monde.com/info/incendies-en-australie-operation-de-sauvetage-pour-les-milliers-de-personnes-bloquees-sur-les>, AFP, 01/04/20, 04:00
> Incendies en Australie : des villes entières évacuées avant un nouveau pic de chaleur <https://information.tv5monde.com/info/incendies-en-australie-des-villes-entieres-evacuees-avant-un-nouveau-pic-de-chaleur-339508>, AFP, 02/01/20, 06:00
> Incendies en Australie : la situation pourrait durer « des mois », Le Monde, 02/01/20, 14h59
Intérim (Sydney, correspondance)
Le premier ministre australien, Scott Morrison, prie les habitants de faire preuve de « calme et patience » alors qu’aucun signe d’accalmie n’est en vue.
Au lendemain du jour de l’An, l’Australie enterrait un pompier volontaire de 28 ans tué en début de semaine dans le retournement de son camion-citerne par une tornade de feu. Il fait partie des 17 personnes emportées par les flammes depuis le début de la saison des bush fires (feux de brousse) en septembre, un bilan qui risque d’enfler alors que la crise s’intensifie.
Jeudi 2 janvier, la majeure partie de la façade méridionale du pays, la plus peuplée de l’île-continent, reste menacée par la fournaise avec une centaine de foyers actifs dans l’Etat de Nouvelle-Galles du Sud, une cinquantaine dans celui du Victoria, et des douzaines d’autres dans les Etats de Tasmanie et d’Australie-Occidentale.
La perspective d’un pic de températures et de rafales durant le week-end, propices à la progression des gigantesques feux, a précipité l’état d’urgence en Nouvelle-Galles du Sud anticipant des conditions « horribles ». Des milliers de résidents et de touristes ont reçu l’avertissement fuir le littoral au sud de l’Etat, région prisée par les vacanciers lors des fêtes de fin d’année. Une zone d’exclusion des touristes a été établie sur près de 240 kilomètres de côte, ainsi que dans le parc national Kosciuszko, à l’intérieur de terres. Michaela Le a été évacuée par les rangers alors qu’elle y campait : « Des pluies de cendres ont commencé à tomber, le ciel est devenu orange et nos yeux ont commencé à piquer à cause de la fumée, mais on s’en est sorti indemnes », témoigne-t-elle.
Scènes de chaos
Des convois de centaines de véhicules se sont formés sur les seules routes laissées ouvertes par les pompiers, donnant lieu à de longs embouteillages et des scènes de chaos. « On nous dit de partir, mais on ne peut pas fuir si on n’a pas d’essence », s’emporte, sur la chaîne publique ABC, une touriste cherchant à quitter ces zones à risque. Des pénuries de pétrole ont en effet été déclarées dans des stations essences du littoral. Celles-ci ont été prises d’assaut dans les stations balnéaires à quelques centaines de kilomètres au sud de Sydney, de même que des supermarchés, chacun cherchant à s’approvisionner en cours d’exode. Ajoutant au désordre, une coupure de courant a privé de télécommunications, et donc de téléphone et d’Internet, une bonne partie de la région, au plus fort de la crise.
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La situation se révèle tout aussi catastrophique dans l’Etat voisin du Victoria, où 24 localités se retrouvent isolées, assiégées par les flammes et privées de ravitaillement. Les autorités ont dû faire appel à l’armée pour venir en aide aux sinistrés, dont certains risquent sinon d’être bloqués des semaines encore dans certaines localités. La plus emblématique est la petite ville côtière de Mallacoota, à équidistance entre Melbourne et Sydney, où 4 000 habitants et touristes ont été contraints de passer le réveillon sur la plage pour échapper aux flammes, le ciel se drapant d’une angoissante lumière sanguine.
Fumées toxiques persistantes
Leur salut doit venir du navire militaire HMAS Choules affrété pour les rapatrier et acheminer des vivres, de l’eau et des fournitures médicales. Le bateau, à peine visible tant les émanations de fumées sont épaisses, devra faire plusieurs voyages pour évacuer tout le monde, il ne pourra secourir que 800 personnes à la fois. Ailleurs, des hélicoptères tentent de joindre les régions les plus difficiles d’accès, notamment pour traiter les blessés les plus graves. Dix-sept personnes sont portées disparues au Victoria, faisant craindre un bilan bien plus meurtrier encore.
Il est estimé que les flammes ont déjà dévoré près de 5,4 millions d’hectares, et réduit en cendres 1 300 habitations. Les récits de sauvetages miraculeux, de bravoure des hommes du feu, et des découvertes maisons rasées s’accumulent. Les anecdotes en font presque oublier les fumées toxiques persistantes qui recouvrent une bonne partie du sud est de l’Australie.
Pourtant, la capitale Canberra suffoque à son tour depuis deux jours avec des mesures dépassant de loin les niveaux les plus dangereux de particules. « On sent la fumée partout où on va, même à l’intérieur », témoigne une employée consulaire. Dans un tel contexte, la poste australienne a décidé d’y suspendre ses livraisons de colis. Même la Nouvelle-Zélande voisine commence à subir ces émanations gigantesques de fumées.
Image de désinvolture
Les circonstances sont d’autant plus critiques que les Australiens ne peuvent pas compter sur une accalmie prochaine. Seules des pluies significatives pourraient juguler la propagation des feux, mais rien n’indique qu’un tel scénario se dessine dans les prévisions météorologiques à court terme.
Evoquant la possibilité que cette situation perdure « des mois », le premier ministre Scott Morrison a prié jeudi la population de faire preuve de « calme et patience ». « Je comprends l’anxiété, la peur et la frustration ressenties par beaucoup mais c’est une catastrophe naturelle », a pointé le conservateur. « Nous ne pouvons pas contrôler la catastrophe naturelle, mais nous pouvons contrôler notre réponse », a-t-il plaidé jeudi, invitant à faire confiance aux services d’urgence. Mais son approche de la crise est jugée de plus en sévèrement : les vacances du chef d’Etat à Hawaï, en décembre 2019, et son invitation à des équipes de cricket dans sa résidence à Sydney le jour de l’An, offrent une image de désinvolture face aux efforts des pompiers, pour la majorité volontaires.
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Le leader de l’opposition, le travailliste Anthony Albanese, déplore la prise du position du premier ministre en affirmant qu’il ne s’agissait certainement pas de « business as usual », mais que l’urgence nationale devait précipiter une réponse plus ambitieuse à la réduction des émissions de CO2 par le gouvernement – régulièrement épinglé pour son climato-scepticisme. En déplacement dans la commune de Cobargo, Scott Morrison a en effet été accusé d’avoir « laissé le pays brûler » par un habitant de la ville sinistrée.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/02/incendies-en-australie-la-situation-pourrait-durer-des-mois_6024610_3244.html>
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> Embouteillages monstres et ciel orange : les images des incendies qui continuent de ravager l’Australie <https://www.lemonde.fr/climat/article/2020/01/02/embouteillages-monstres-et-ciel-orange-les-images-des-incendies-qui-continuent-de-ravager-l-australie_6024636_1652612.html>, Le Monde, 02/01/20, 18h51
> Australie : l'armée évacue des villes touchées par les incendies <https://www.parismatch.com/Actu/International/En-Australie-la-marine-evacue-une-ville-cernee-par-les-feux-de-foret-1667293>, AFP, 03/01/20, 05:00
> Australie : la marine évacue une ville cernée par les feux de forêt <https://information.tv5monde.com/info/australie-la-marine-evacue-une-ville-cernee-par-les-feux-de-foret-339642>, AFP, 03/01/20, 11:00
> Editorial. Incendies en Australie : un coup de semonce politique <https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/01/03/incendies-en-australie-un-coup-de-semonce-politique_6024693_3232.html>, Le Monde, 03/12/19, 15h46
> L'Australie se prépare à de nouveaux feux de forêt catastrophiques pour le week-end <https://information.tv5monde.com/info/l-australie-se-prepare-de-nouveaux-feux-de-foret-catastrophiques-pour-le-week-end-339642>, AFP, 03/01/20, 21:00
> Australie : cinq fois plus de feux en Nouvelle-Galles du Sud en 2019 que lors d’une année ordinaire <https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/01/04/australie-cinq-fois-plus-de-feux-en-nouvelle-galles-du-sud-en-2019-que-lors-d-une-annee-ordinaire_6024773_4355770.html>, Blog Les Décodeurs, 04/01/20, 09h00
> Sydney menacée de coupures de courant après la destruction d'installations électriques <https://information.tv5monde.com/info/sydney-menacee-de-coupures-de-courant-apres-la-destruction-d-installations-electriques-339795>, AFP, 04/01/20, 12:00
> Incendies en Australie : des dizaines de milliers d'évacuations dans des villes du sud-est <https://information.tv5monde.com/info/incendies-en-australie-des-dizaines-de-milliers-d-evacuations-dans-des-villes-du-sud-est-339769>, AFP, 04/01/20, 14:00
> « Ce n’est pas un feu de brousse mais une bombe atomique » : en Australie, des milliers de gens fuient les incendies dévastateurs, Le Monde, 05/01/20, 11h21
Isabelle Dellerba  (Sydney, correspondance)
Alors que le week-end a encore été meurtrier, ceux qui ont dû quitter le sud-est de l’île continent témoignent de scènes de cauchemar. 
Partir ou rester ? Se mettre à l’abri des flammes ou les affronter pour sauver sa propriété ? Dans trois Etats australiens, les autorités avaient appelé, dès jeudi 2 janvier, habitants et touristes à évacuer les zones les plus exposées aux incendies, avant que samedi des températures caniculaires et des vents violents viennent attiser encore davantage les immenses brasiers qui se poursuivaient dimanche, et qui depuis fin août ravagent le pays. Dimanche, les autorités faisaient état de trois morts durant le week-end, ce qui porte le bilan provisoire à vingt-quatre décès.
Des dizaines de milliers de personnes ont répondu à leur demande et se sont mises en route. « Nous avons immédiatement décidé de rentrer chez nous, à Sydney », explique Ric, un ambulancier qui était en vacances chez sa belle-famille à Batemans Bay, à quelque 300 km au sud de la métropole, quand il a entendu l’appel. « Nous sommes partis mais nous avons vécu deux jours d’angoisse car mon beau-père avait choisi de rester pour protéger sa maison. Il avait débroussaillé, rempli des baquets d’eau. Il était prêt à sauter dans sa voiture si la situation devenait incontrôlable. Mais il y a toujours un risque. »
Le jour de la Saint-Sylvestre, toute la famille avait assisté, impuissante, à l’arrivée brutale des flammes à seulement 1,5 km de sa résidence. « Tout d’un coup, l’électricité et les réseaux téléphoniques ont été coupés. Puis le ciel est devenu totalement noir. Et il y a eu ces bruits épouvantables : le rugissement du feu, le sifflement du vent, les hélicoptères. C’était une atmosphère surréaliste, terrifiante », raconte le quadragénaire qui a mis deux jours pour regagner Sydney, à cause des bouchons et des routes fermées.
« Si vous pouvez partir, vous devez partir maintenant »
Depuis le 31 décembre, quand les brasiers ont brusquement gagné en intensité dans le sud-est du pays, des milliers d’Australiens relatent, chaque jour, les mêmes scènes de chaos. Le ciel qui disparaît sous un nuage de fumée. Le vent. La chaleur. Les pluies de braises et de cendres qui en quelques minutes enflamment tout. Puis la fuite, avec quelques affaires rassemblées à la va-vite et les animaux domestiques, vers le centre d’évacuation le plus proche ou vers l’eau. « Des gens pleuraient, certains avaient perdu leur maison », se souvient Kim, qui a passé quelques heures sur la plage de Tomakin, non loin de Batemans Bay, avant le réveillon. La jeune femme a surtout eu peur « de mourir », mais elle est rentrée chez elle dès que les flammes se sont éloignées. Vendredi, elle est partie avant que cela se dégrade « pour ne pas revivre le même cauchemar ». D’autres, complètement encerclés, attendaient toujours les secours, samedi, à Mallacoota, dans l’Etat de Victoria, où c’est la marine qui a entrepris d’évacuer les quelque 4 000 personnes réfugiées sur la plage depuis le soir du réveillon.
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Les opérations étaient en cours quand les autorités, en prévision d’une nouvelle dégradation des conditions météorologiques durant le week-end, ont appelé à des évacuations de masse sur une zone d’environ 300 km le long de la côte sud-est. « Si vous pouvez partir, vous devez partir maintenant », a déclaré, vendredi, Daniel Andrews, le premier ministre de l’Etat de Victoria, « nous ne pouvons garantir votre sécurité ». Même message dans l’Etat voisin de Nouvelles-Galles du Sud où l’état d’urgence a été décrété jeudi.
Tandis que, sur le terrain, les pompiers, la police et l’armée continuaient à récupérer des blessés, à larguer des téléphones satellitaires et des vivres dans les zones les plus isolées, les touristes comme les habitants ont été nombreux à répondre à la demande des autorités, prenant la route pour se réfugier chez des proches ou à la recherche d’un endroit jugé sûr : club de bowling reconverti en centre d’évacuation, camping, port, terrain de golf… « Ce qui m’a marqué, c’est la forte solidarité entre les gens », souligne Ric.
Cent cinquante feux simultanés
Samedi, comme les services météorologiques l’avaient prévu, le thermomètre a grimpé rapidement. A Penrith, dans la banlieue ouest de Sydney, il a atteint les 48,9 degrés à 15 heures, un record. Des rafales allant parfois jusqu’à près de 130 km par heure balaient le territoire. Rien qu’en Nouvelles-Galles du Sud ce sont quelque 150 feux qui brûlent simultanément. En Australie-Méridionale, la quasi-totalité du parc national de Flinders Chase est détruite sur l’île Kangaroo, un père et son fils ont été tués. Dimanche, le feu continue à progresser à la frontière entre le Victoria et la Nouvelle-Galles du Sud, ce qui entraîne de nouvelles évacuations.
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« Ce n’est pas un feu de brousse mais une bombe atomique. Il cause un enfer, des dévastations indescriptibles », lâchait samedi, sur la radio ABC, Andrew Constance, ministre des transports de l’Etat de Nouvelle-Galles du Sud, qui défend lui aussi sa propriété contre les braises. Les incendies sont tellement gigantesques qu’ils créent des nuages. Ceux-ci provoquent à leur tour des orages et des éclairs qui peuvent déclencher de nouveaux brasiers.
La veille, vendredi, lorsque le premier ministre, Scott Morrison, membre du Parti libéral, avait été chahuté lors d’une visite sur le terrain, cet autre élu libéral avait estimé qu’il avait reçu « l’accueil qu’il méritait ». Critiqué pour son manque de leadership depuis le début de la crise, le chef du gouvernement est également cloué au pilori pour ne pas s’attaquer à l’une des causes du problème : le réchauffement climatique. Fervent défenseur de l’industrie minière, il n’avait adopté, avant les incendies, aucune politique qui permettrait à son pays de réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Et depuis, toujours rien.
> Lire l’éditorial du « Monde » : Incendies en Australie : un coup de semonce politique
« Je suis en colère contre la réponse du premier ministre. Il me fait penser au président [américain Donald] Trump qui, après une tuerie de masse, dit que cela n’a rien à voir avec les armes », s’exaspérait, vendredi, Greg Mullins, un ancien chef des pompiers. Samedi, M. Morrison a voulu reprendre la main. Il a annoncé l’achat de quatre avions supplémentaires et le déploiement de 3 000 réservistes pour participer à la lutte contre ces feux qui, depuis fin août, ont fait 24 morts et détruit des millions d’hectares de forêts.
<https://www.lemonde.fr/international/article/2020/01/05/ce-n-est-pas-un-feu-de-brousse-mais-une-bombe-atomique-en-australie-des-milliers-de-gens-fuient-les-incendies-devastateurs_6024835_3210.html>
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> Incendies : Macron propose une "aide opérationnelle immédiate" à l'Australie <https://information.tv5monde.com/info/incendies-macron-propose-une-aide-operationnelle-immediate-l-australie-339941>, AFP, 05/01/20, 20:00
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22- Le Noël des Philippins bouleversé par le typhon Phanfone, AFP, 25/12/19, 15:00
Cecil Morella

Le typhon Phanfone a frappé mercredi le centre des Philippines, détruisant des maisons et inondant des villages, et forçant des dizaines de milliers de personnes à passer Noël, dans ce pays à très majorité catholique, dans des abris ou bloqués loin de chez eux.
Selon la police, six personnes sont déclarées disparues après le passage de Phanfone, qui a touché mardi en fin de journée l'île de Samar avant de balayer l'archipel en se dirigeant vers l'ouest.
Il s'agit d'un père et ses trois enfants, ainsi que deux proches dont la baraque a été emportée par les fortes pluies qui ont fait déborder un cours d'eau, près de la ville de Balasan, a précisé à l'AFP la police de la province.
Le typhon a également provoqué des chutes d'arbres et plongé dans le noir de nombreuses villes.
Plus de 16.000 personnes ont trouvé refuge dans des écoles, des gymnases et des bâtiments publics où elles ont passé la nuit de mardi à mercredi, ont indiqué des responsables de la défense civile. 
Plus de 25.000 personnes qui devaient réveillonner en famille étaient elles toujours bloquées mercredi dans les ports en raison de l'arrêt des liaisons par ferries, a indiqué un garde-côte.
De nombreux vols ont également été annulés, bien que Manille (nord) ait été épargné mercredi.
Bien que moins puissant, Phanfone suit la même trajectoire que le typhon Haiyan, le plus dévastateur enregistré dans le pays, qui avait fait plus de 7.300 morts et disparus en 2013, frappant particulièrement la ville de Tacloban.
"C'était effrayant. Les vitres des fenêtres se sont brisées et nous nous sommes abrités dans les escaliers", a raconté à l'AFP Ailyn Metran, après avoir passé la nuit avec son enfant de quatre ans dans le bureau des services météorologiques où travaille son époux.
- Maisons détruites -
Le sol de leur domicile de Tacloban (centre) a été couvert de boue et un arbre s'est retrouvé sur le toit d'une maison voisine.
Les services météorologiques ont indiqué que le typhon s'était légèrement renforcé dans la nuit de mardi à mercredi, avec des rafales de vent atteignant les 195 km/h pouvant détruire les maisons les moins solides.
Des habitants ont diffusé sur les réseaux sociaux des photos montrant des maisons détruites, des autobus à moitié submergés par des flots de couleur marron, des routes bloquées par des troncs d'arbres ainsi que des bananiers et des cocotiers déchiquetés par des vents violents. 
La typhon a touché l'archipel à la veille de Noël, au moment où les familles catholiques philippines se rassemblent pour fêter la "noche buena" (bonne nuit) autour d'une somptueux dîner.
Dans la nuit de mardi à mercredi, Phanfone a dévasté le nord de l'île de Cebu, dans le centre du pays. En regagnant leurs habitations après avoir passé la nuit dans un centre d'hébergement, les habitants n'ont pu que constater les dégâts, a expliqué à l'AFP, Allen Froilan, un responsable de la défense civile.
- Ambiance "plutôt morose" -
"Ils étaient plus en sécurité dans les centres d'évacuation. Au moins, ils ont pu y manger le repas du réveillon de Noël, même s'il n'y avait que des boîtes de conserves de poisson et des nouilles instantanées", selon M. Cabaron. 
"Mais même avec de la nourriture sur la table, l'atmosphère était différente parce qu'ils n'étaient pas chez eux", a-t-il reconnu. 
Sur l'île de Coron (ouest), très prisée des touristes, les plages sont désertes et les visites en bateaux ont été suspendues. Les touristes sont cloîtrés dans leurs chambres en attendant que le typhon frappe dans la journée de jeudi.
"Beaucoup d'établissements touristiques sont fermés et certains de nos clients ne sont pas arrivés parce que leurs vols ont été annulés", a déclaré à l'AFP la réceptionniste d'un hôtel, Nina Edano. 
"Nous n'avons pas peur, mais l'ambiance ici est plutôt morose", a-t-elle ajouté.
En moyenne, une vingtaine de typhons et tempêtes tropicales balaient chaque année les Philippines, faisant des centaines de morts. Mi-décembre, une violente tempête tropicale ayant balayé le nord du pays avait fait 13 morts.
<https://www.youtube.com/watch?v=O40H-nrL_Mc>
Sur le même sujet : 
> Typhon aux Philippines : un nouveau bilan fait état de 41 morts <https://information.tv5monde.com/info/typhon-aux-philippines-un-nouveau-bilan-fait-etat-de-41-morts-339098>, AFP, 29/12/19, 09:00
> Le bilan s’alourdit aux Philippines après le passage du typhon Phanfone <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/12/31/apres-le-passage-du-typhon-phanfone-le-bilan-s-alourdit-aux-philippines_6024457_3244.html>, Le Monde avec AFP, 31/12/19, 14h22
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23- La reine Elizabeth II salue le "sens du devoir" des jeunes pour le climat, AFP, 25/12/18, 19:00

La reine d'Angleterre Elizabeth II a rendu hommage, dans son allocution de Noël mercredi, à l'engagement des jeunes générations face à la crise climatique, à l'issue d'une année marquée par une mobilisation mondiale dans le sillage de Greta Thunberg.
"Les défis auxquels beaucoup de gens doivent faire face aujourd'hui sont peut-être différents de ceux auxquels ma génération a dû faire face, mais j'ai été frappée par la manière dont les nouvelles générations font preuve d'un sens du devoir face à des problèmes tels que la protection de notre environnement et de notre climat", a déclaré la souveraine de 93 ans, qui ne cite toutefois pas le nom de Greta Thunberg.
Elue personnalité de l'année par le magazine américain Time, l'adolescente de 16 ans a été suivie pas des jeunes du monde entier dans des manifestations pour réclamer aux dirigeants des pays du globe de prendre des mesures radicales pour limiter le réchauffement de la planète.
Dans son traditionnel message de Noël, la reine a aussi confié à quel point elle et son époux le prince Philip étaient "ravis" de l'arrivée dans la famille royale d'Archie, le fils du prince Harry et de son épouse Meghan Markle, né en mai dernier. Ce message contraste avec leur absence sur les photos qui entourent la reine, que les chroniqueurs royaux ont lue comme un signe du resserrement autour des descendants directs au trône.
Le duc et la duchesse de Sussex ne fêtent pas cette année Noël - le premier de leur fils Archie - avec le reste de la famille royale, mais au Canada, où Meghan Markle a vécu sept ans, lorsqu'elle était comédienne et participait au tournage de la série "Suits".
Dans cette allocution où elle a évoqué une année semée d'embûches, dans un pays fracturé par les débats sur le Brexit, et pour la famille royale, la reine a souligné que "l'on peut accomplir des choses positives quand les gens mettent de côté leurs différences passées et se rassemblent dans un esprit d'amitié et de réconciliation".
En cette fin d'année 2019 où ont été célébrés les 75 ans du Débarquement et les 50 ans du premier pas de l'homme sur la lune, la reine a estimé, à l'orée de la décennie qui s'ouvre, que "ce sont souvent les petits pas, et non les bonds de géant, qui apportent les changements les plus durables".
<https://www.geo.fr/environnement/la-reine-elizabeth-ii-salue-le-sens-du-devoir-des-jeunes-pour-le-climat-199220>
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24- Réchauffement climatique : des conséquences sur la santé des Français, France Télévisions, Allo Docteurs, 26/12/19, 10:48

Allergies toute l'année, nouvelles maladies tropicales et stress lié aux catastrophes naturelles à répétition : selon des experts, la santé des habitants du sud-est de la France sera fortement affectée dans les prochaines décennies.  
Selon le groupe régional d’experts sur le climat (Grec), les Français vivant dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur vont être les plus affectés par le changement climatique.
Ces experts redoutent que les catastrophes à répétition ne provoquent un stress post-traumatique chez ces habitants du sud-est de la France. Ce trouble apparaît chez la moitié des personnes exposées à des désastres naturels et peut durer dans le temps : des symptômes ont été observés chez des habitants de Vaison-la-Romaine (Vaucluse) plusieurs années après les inondations qui avaient fait 37 morts en 1992. Ces catastrophes naturelles peuvent aussi activer ou réactiver d'autres maladies, telles que des troubles anxieux, des dépressions ou des addictions.
Une augmentation des allergies
Autre conséquence du changement climatique : l’augmentation des allergies. Quelque 20% des adultes sont allergiques aux pollens, presque deux fois plus qu'il y a vingt ans. Le réchauffement va augmenter la durée de la saison pollinique des graminées. Cela a déjà commencé puisque, depuis 1989, ces pollens progressent de 4,5% par an à Nice.
Les allergies aux acariens devraient aussi progresser. L’augmentation des températures va entraîner celle des moisissures à l'extérieur mais aussi à l'intérieur des habitations.
Des moustiques tigres plus présents
Selon les experts, la chaleur pourrait provoquer la multiplication de bactéries dans les canalisations avant la distribution de l'eau au robinet. Avec l’augmentation des températures, une bactérie comme l’Escherichia coli, à l’origine de gastro-entérites et d’autres infections, pourrait également se développer dans la Méditerranée.
A l'exception des zones montagneuses, la région Paca est envahie par les moustiques tigres. Avec le réchauffement, leur présence ne se réduirait pas à l'été mais pourrait se prolonger sur plusieurs mois. En 2019, pour la première fois en France, un foyer du virus tropical Zika, transmis par ce moustique, a été confirmé dans le Var, avec trois cas autochtones.
Le groupe d’experts interpelle les autorités sur ces futures menaces sanitaires et leur propose des mesures d'adaptation, comme l'aménagement d'"îlots de fraîcheur" en ville, ou encore la prise en charge des personnes vulnérables et précaires, les premières touchées par le réchauffement climatique.
<https://www.francetvinfo.fr/sante/environnement-et-sante/rechauffement-climatique-des-consequence-sur-la-sante-des-francais_3759895.html>
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25- Les incendies en Amazonie font fondre encore plus rapidement les glaciers des Andes, Enviro2B, 26/12/19

Des recherches ont révélé que la fumée des incendies survenus en Amazonie en 2010 a fait fondre plus rapidement les glaciers des Andes.
Si vous avez allumé une télévision ou lu les informations au cours des derniers mois, vous avez probablement entendu parler des incendies généralisés qui ont ravagé la forêt amazonienne cette année. Des incendies se produisent dans la forêt tropicale chaque année, mais au cours des 11 derniers mois, le nombre d’incendies a augmenté de plus de 70% par rapport à 2018, indiquant une accélération majeure du défrichement par les industries forestières et agricoles du pays.
Lorsque la forêt tropicale brûle, elle libère d’énormes quantités de dioxyde de carbone, de monoxyde de carbone et de plus grosses particules dites de « noir de carbone » (fumée et suie). L’expression « quantités énormes » ne rend pas suffisamment justice aux chiffres – au cours d’une année donnée, l’incendie de forêts et de prairies en Amérique du Sud émet 800 000 tonnes de noir de carbone dans l’atmosphère.
Cette quantité vraiment stupéfiante représente presque le double du noir de carbone produit par toute l’énergie combinée utilisée en Europe sur 12 mois. Non seulement cette quantité de fumée cause des problèmes de santé et contribue au réchauffement climatique mais, comme le montrent un nombre croissant d’études scientifiques, elle contribue également plus directement à la fonte des glaciers.
>> Suite à lire à :
<https://www.enviro2b.com/2019/12/26/les-incendies-en-amazonie-font-fondre-encore-plus-rapidement-les-glaciers-des-andes/>
En savoir plus :
> Amazonian Biomass Burning Enhances Tropical Andean Glaciers Melting <https://www.nature.com/articles/s41598-019-53284-1>, Nature, Scientific Reports, 28/11/19
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En images
26- Noël : trop de jouets par milliers ?, France 5, C dans l’air, 25/12/19, 17h46

Faut-il changer nos traditions de fin d’année ? Comment inventer de nouvelles habitudes de consommation ? Si la population fait des efforts, pourquoi les Etats ne parviennent pas à s’entendre sur la question environnementale ? Science, courage politique : sur qui compter pour demain ?
Invités :
• Philippe Dessertine, directeur de l’Institut de Haute Finance.
• Arnaud Gossement, avocat spécialiste en droit de l’environnement.
• Anne-Laure Barral, journaliste, spécialiste environnement sur Franceinfo.
• Françoise Vimeux, climatologue à l’Institut de recherches pour le développement.
> Magazine (66 min) à revoir à :
<https://www.youtube.com/watch?v=GDwWvLTN9L4>
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27- Vingt ans après la tempête de 1999, doit-on s’attendre à plus d’ouragans en Europe ?, Le Monde, 26/12/19, 12h28

Depuis des années, les chercheurs observent une tendance des cyclones à atteindre le maximum de leur puissance à des latitudes plus élevées qu’auparavant. 
Vince, Ophelia, Leslie. Ces ouragans devenus des tempêtes tropicales sont passés au large des côtes européennes et ont parfois touché terre. Leurs vents violents et leurs pluies diluviennes ont semé la mort et occasionné de nombreux dégâts, en Irlande ou au Portugal, respectivement en 2017 et 2018.
Or, depuis des années, les chercheurs observent une tendance des cyclones à atteindre le maximum de leur puissance à des latitudes plus élevées qu’auparavant. Mais cela ne signifie pas pour autant que ces phénomènes climatiques atteindront systématiquement l’Europe dans les prochaines années. Par ailleurs, si le réchauffement climatique devrait les rendre plus puissants, leur nombre devrait stagner, voire baisser.
>> Vidéo à voir à :
<https://www.lemonde.fr/planete/video/2019/12/26/vingt-ans-apres-la-tempete-de-1999-doit-on-s-attendre-a-plus-d-ouragans-en-europe_6024106_3244.html>
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28- Les photos ahurissantes des incendies qui font rage en Australie depuis septembre, AFP, 05/01/20, 22:32

De gigantesques incendies hors de contrôle ravagent des zones immenses de l'Australie. Plus de 60 000 km² sont déjà carbonisés - soit deux fois la surface de la Belgique. Et l'été austral ne fait pourtant que commencer... laissant craindre un bilan encore plus lourd qu'en ce début janvier. Retour en images sur une des pires catastrophes naturelles que le pays a connues.
> 18 photos à voir à :
<https://www.dna.fr/france-monde/2020/01/05/les-photos-ahurissantes-des-incendies-qui-font-rage-en-australie-depuis-septembre>
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– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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