[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur économie, écologie, gouvernance, démographie, sociologie, éducation, recherche, droit, UE & international + 3 annonces (mardi 7 janvier)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mar 7 Jan 08:07:42 CET 2020


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
–> Un accès 'rapide' direct à la source de l'article (hors abonnement) par un lien hypertexte sur son intitulé dans le sommaire ; si un lien vers un article ne fonctionne pas, vous pouvez retrouver son contenu dans le corps du mail à l'item correspondant.
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1- Brune Poirson, visage tranchant du projet de loi antigaspi <https://www.geo.fr/environnement/brune-poirson-visage-tranchant-du-projet-de-loi-antigaspi-199076>, AFP, 16/12/19, 08:00
2- Huile de palme : l'Indonésie porte plainte contre l'UE devant l'OMC <https://www.geo.fr/environnement/huile-de-palme-lindonesie-porte-plainte-contre-lue-devant-lomc-199083>, AFP, 16/12/19, 12:00
3- [Étude] Environnement : les jeunes ont de fortes inquiétudes mais leurs comportements restent consuméristes <https://presse.ademe.fr/2019/12/etude-environnement-les-jeunes-ont-de-fortes-inquietudes-mais-leurs-comportements-restent-consumeristes.html>, Ademe, 16/12/19
4- Entretien. « Réorientons le progrès vers l’économie de ressources » <http://www.entrepreneursdavenir.com/actualites/reorientons-le-progres-vers-leconomie-de-ressources/>, Entrepreneurs d’avenir, 16/12/19
5- Tribune. « Promouvoir une écologie scientifique relève d’intentions politiques » <https://www.lemonde.fr/sciences/article/2019/12/17/promouvoir-une-ecologie-scientifique-releve-d-intentions-politiques_6023207_1650684.html>, Le Monde, 17/12/19, 18h00
6- Chronique. Les électeurs de Trump au cœur du cyclone <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/12/18/les-electeurs-de-trump-au-c-ur-du-cyclone_6023251_3232.html>, Le Monde, 18/12/19, 10h35 
7- Chronique. Comment éviter de renoncer un jour à la croissance <https://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/comment-eviter-de-renoncer-un-jour-a-la-croissance-1157684>, Les Echos, 19/12/19, 07h05
8- Antigaspillage : l'Assemblée vote la création de nouvelles filières pollueur-payeur <https://www.liberation.fr/depeches/2019/12/19/antigaspillage-l-assemblee-vote-la-creation-de-nouvelles-filieres-pollueur-payeur_1770103>, AFP, 19/12/19, 10:00
9- Les Etats européens trouvent un accord sur la classification des activités économiques « vertes » <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/12/19/les-etats-europeens-trouvent-un-accord-sur-la-classification-des-activites-economiques-vertes_6023445_3244.html>, Le Monde, 19/12/19, 11h17
10- La convention citoyenne pour le climat achèvera ses travaux en avril <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/12/19/la-convention-citoyenne-pour-le-climat-achevera-ses-travaux-en-avril_6023524_3244.html>, Le Monde, 19/12/19, 22h57
11- Quand l'huile de palme revient par la petite porte <https://www.franceinter.fr/environnement/quand-l-huile-de-palme-revient-par-la-petite-porte>, France Inter, 20/12/19, 15h13
12- En Allemagne, polémique sur la généralisation des tickets de caisse <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/12/21/en-allemagne-polemique-sur-la-generalisation-des-tickets-de-caisse_6023701_3234.html>, Le Monde, 21/12/19, 08h30
13- La plaie écologique et commerciale des retours d’articles gratuits <http://www.slate.fr/story/185666/retours-produits-gratuits-plaie-ecologique-commerciale>, Slate, 21/12/19, 14h19
14- Responsabilité sociale et environnementale : le sursaut des entreprises <https://www.parismatch.com/Actu/Economie/Responsabilite-sociale-et-environnementale-le-sursaut-des-entreprises-1666038>, Paris Match, 22/12/19, 07h23 
15- La Commission nationale du débat public (CNDP) pointe les défaillances du processus de consultation du public <https://www.actu-environnement.com/ae/news/consultation-publique-avis-CNDP-LPO-pesticides-34719.php4>, Actu-environnement, 24/12/19
16- Tribune. Entreprise et bien commun : il faut « sortir de l’opportunisme simpliste » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/12/25/entreprise-et-bien-commun-il-faut-sortir-de-l-opportunisme-simpliste_6024009_3232.html>, Le Monde, 25/12/19, 06h00
17- Olivier de Kersauson sur l'écologie : Nicolas Hulot "a fait œuvre utile" <https://www.europe1.fr/societe/olivier-de-kersauson-sur-lecologie-nicolas-hulot-a-fait-oeuvre-utile-3938922>, Europe 1, maj le 25/12/19 à 09h54
18- Numérique : cliquer, c'est polluer <https://www.franceculture.fr/numerique/le-cout-ecologique-du-numerique>, France Culture, 25/12/19, 10:50
19- Ségolène Royal convoquée à l’Assemblée nationale pour s’expliquer sur son bilan d’ambassadrice des pôles <https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/12/25/segolene-royal-convoquee-a-l-assemblee-nationale-pour-s-expliquer-sur-son-bilan-d-ambassadrice-des-poles_6024030_823448.html>, Le Monde avec AFP, 25/12/19, 16h33
20- L'économie mondiale menacée de lente asphyxie, malgré les espoirs de trêve commerciale <https://www.lexpress.fr/actualites/1/actualite/l-economie-mondiale-menacee-de-lente-asphyxie-malgre-les-espoirs-de-treve-commerciale_2112718.html>, AFP, 26/12/19, 20:00
En audio
21- Les passeurs d'écologie sur les réseaux sociaux <https://www.franceinter.fr/emissions/la-terre-au-carre/la-terre-au-carre-24-decembre-2019>, France Inter, La Terre au carré, 24/12/19, de 13h30 à 14h30
En images
22- Portfolio. Le festival Photaumnales célèbre l’environnement par l’image <https://www.lemonde.fr/planete/portfolio/2019/12/18/le-festival-les-photaumnales-celebre-l-environnement-par-l-image_6023334_3244.html>, Le Monde, 18/12/19, 16h32
23- Hors-série Écologie avec Nicolas Hulot <https://www.youtube.com/watch?v=KcRPaoJrQtU>, ARTE, 28 Minutes, le magazine d’actualité, 23/12/19, 20h05
24- Urgence climatique : faut-il instaurer une dictature environnementale ? <https://www.lemonde.fr/festival/video/2019/12/27/urgence-climatique-faut-il-instaurer-une-dictature-environnementale-un-debat-du-monde-festival-montreal_6024160_4415198.html> Un débat du Monde Festival Montréal, 27/12/19, 08h45
Trois annonces
25- 18èmes Rencontres de Die et de la Biovallée (Drôme) <http://t.emk01.com/wvPO_m/mXNla1rGdmJqamdsm13IoW2YbpOWbG-KyqFvam5omHBem21lWsp2Y2FlZGGVaJKUaIVmmZ1mZ56WlF6ZdGKKoXVpZmtpm2tXnXCapounopVb2HLH0J5nlZTHp58>, du vendredi 24 janvier au dimanche 2 février 2020 à Die et le samedi 8 février 2020 à l’éco site d’Eurre
26- Nicolas Hulot, Bertrand Piccard et Julie Chapon interviendront au sommet ChangeNOW fin janvier à Paris <https://www.businessinsider.fr/nicolas-hulot-bertrand-piccard-et-julie-chapon-interviendront-au-salon-changenow-fin-janvier-a-paris/>, Business Insider France, du 30 janvier au 1er février 2020
27- La Croix lance ses rencontres de l’écologie au centre des congrès d’Angers du 9 au 11 juin 2020 <https://www.cbnews.fr/medias/image-croix-lance-ses-rencontres-ecologie-48361>, CBnews, 16/12/19, 19:59

Bien à vous,
Florence

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NOS VŒUX : "Choisir aujourd'hui pour ne pas subir demain. Pour éviter d'être coupable de non-assistance à planète et humanité en danger, nous n’avons que deux choix : ou laisser le temps nous dicter la mutation et l’avenir n’est désespérant que dans cette hypothèse ; ou conduire ensemble radicalement et progressivement cette société qui conjugue les enjeux écologiques, sociaux et économiques. Subir ou choisir. Ouvrir ou non le Chapitre 2 de notre Histoire collective et individuelle, tel est le défi que nous avons à relever tous ensemble." Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme
CITATIONS DU JOUR : — "Le progrès dans une planète aux ressources finies est-il possible ? Oui, à condition de revoir en profondeur notre vision du progrès, pour faire mieux avec moins tout en conservant un niveau correct de bien-être. Économie circulaire, bio-économie, énergies renouvelables… : nous avons beaucoup d’outils à notre disposition pour relever ce défi". Arnaud Leroy, président de l’Ademe (cf. item 4)
— "C'est aujourd'hui une évidence : nous vivons au-dessus des limites de notre planète. À moins que nous changions quelque chose, les conséquences seront catastrophiques. Cette chose à changer serait-elle la priorité que nous donnons à la croissance économique ?", Joseph E. Stiglitz, économiste américain (cf. item 7)
— "Être rentable ne suffit plus. Il faut aussi être juste, vert, éthique. Aujourd’hui, qui ne l’est pas, ou qui ne prétend pas l’être ? La question est de savoir où commence le for good bashing." Didier Rousseau, PDG de l’incubateur FAMM et fondateur du cabinet de conseil Weave (cf. item 16)
ÉTUDES & EXPERTISE DU JOUR : — L’environnement est devenu un enjeu majeur qui, en 2019, se classe en tête des préoccupations chez les jeunes adultes (18-30 ans). Et pourtant leurs comportements ne suivent pas toujours. (cf. item 3)
— Le ministère de la Transition écologique ne gère pas correctement les consultations publiques, pointe la Commission nationale du débat public (CNDP) dans une expertise. La publication de la synthèse des consultations sur les distances d'épandage des pesticides vient l'illustrer. (cf. item 15)
— “Le numérique n’a rien d’immatériel”, écrit l’Ademe dans un rapport “La face cachée du numérique” (nov. 2019). Ce document est l’une des quelques études qui mesurent l’empreinte laissée par l’informatique sur notre environnement. Un impact croissant mais n’est pas si simple à quantifier. (cf. item 18)
— L'OCDE prévoit que la croissance mondiale plafonne l'an prochain à 2,9%, son plus bas niveau depuis la récession mondiale de 2009. "Nous sommes dans une période inquiétante", selon la cheffe économiste de l'OCDE, Laurence Boone. (cf. item 20 & suite)
DÉCISIONS DU JOUR : — Après l’imbroglio sur la consigne plastique, l’Assemblée vote le projet de loi antigaspillage et la création de nouvelles filières pollueur-payeur. (cf. item 8 & suite)
— Après quelques péripéties, les États européens se sont finalement accordés sur le projet de taxonomie des activités durables ou référentiel commun des activités économiques « vertes ». (cf. item 9 & suite)
— Les temps changent dans le capitalisme américain, à tout le moins dans son discours. (cf. item 14)
CHRONIQUE DU JOUR : Comment les informations fallacieuses (infox) décrédibilisent les véritables sources d’information. (cf. item 6)
BONUS DU JOUR : Les travaux des 150 citoyens tirés au sort prévus pour se terminer fin janvier 2020, vont bénéficier de nouvelles sessions de discussion et d’élaboration pour un report au week-end des 3 et 4 avril. (cf. item 10) 
CATIMINI DU JOUR : Une note de la direction des douanes réintroduit en catimini une exonération fiscale pour un sous-produit de l'huile de palme. Les ONG dénoncent un nouveau passage en force, avec de lourdes conséquences en termes de déforestation. (cf. item 11, suite & 2)
DILEMME DU JOUR : Lutter efficacement contre la fraude fiscale ou produire des tonnes de déchets difficilement recyclables, c’est le curieux dilemme auquel est confrontée l’Allemagne. (cf. item 12)
PLAIE DU JOUR : Commandes et retours en série ou comment la frénésie d'achats mène souvent à la décharge. (cf. item 13)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 120 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Brune Poirson, visage tranchant du projet de loi antigaspi, AFP, 16/12/19, 08:00
Adrien De Calan

"Passionnée" et "combative" pour les uns, "clivante" voire "cassante" pour les autres, la secrétaire d'Etat Brune Poirson défend en première ligne le projet de loi antigaspillage et sa vision pragmatique de l'écologie.
Entrée au gouvernement dès juin 2017, cette Franco-Américaine de 37 ans a conservé son poste, malgré les départs de ses ministres de tutelle, de la démission fracassante de Nicolas Hulot au scandale emportant François de Rugy.
Désormais sous les ordres d'Elisabeth Borne, elle affronte les débats parlementaires parfois houleux sur le projet de loi de lutte contre le gaspillage. Le ton est monté en septembre au Sénat dominé par le droite, qui est hostile à une mesure clé, la consigne des bouteilles en plastique.
"Je suis jeune, je suis un peu idiote, j'ai moins d'expérience que vous, je ne suis pas politique", a fini par lancer ironiquement Brune Poirson, provoquant l'ire du centriste Hervé Maurey.
Elle fait face à "une forme de bizutage", mais "il ne faudrait pas que la psychologie parlementariste un peu basique l'emporte sur le fond", la défend l'ancien ministre Hubert Védrine, qui a accompagné ses premiers pas en politique.
Le socialiste préfère louer la "personnalité atypique" de la secrétaire d'Etat à la Transition écologique, et "son expérience du terrain, dans un pays émergent", loin des "parcours de politiciens qui commencent par les manifestations lycéennes puis étudiantes".
Car après une mission au Royaume-Uni au sein d'une fondation pour l'innovation (Nesta), cette amatrice de yoga - et de kung-fu plus jeune - a passé plusieurs années en Inde (2009-2014), d'abord au cabinet de Sam Pitroda, un conseiller du Premier ministre. 
Elle y a ensuite travaillé pour l'Agence Française de Développement puis pour Veolia afin de développer "les réseaux d'accès à l'eau potable" face à des "mères de famille qui font des heures et des heures de marche et qui attendent autant pour avoir accès à l'eau".
Ce passage chez un des géants de la gestion de l'eau qui a obtenu un "Prix Pinocchio" de l'ONG des Amis de la Terre, guère convaincue par les bonnes oeuvres indiennes de la "multinationale", lui vaut des critiques dans le milieu écolo.
"On m'a fait un procès en sorcellerie", rejette cette jeune mère d'une fille de 4 ans, jugeant "qu'on n'a plus le temps pour des combats idéologiques passéistes".
- "Monter dans les tours" -
De retour en France, celle qui vota plus jeune pour François Bayrou s'engage auprès d'Emmanuel Macron, car "c'était quelqu'un - et je revendique cette naïveté-là - qui luttait contre la malveillance, la petitesse, le cynisme".
Pour les législatives de 2017, la diplômée de la London School of Economics et de la Kennedy School de Harvard choisit le département où elle a grandi, le Vaucluse, et la 3e circonscription, l'ex de Marion Maréchal-Le Pen. Sitôt élue, elle est bombardée secrétaire d'Etat. 
Au Palais Bourbon, les débats antigaspi en cours sont moins tendus qu'au Sénat. Mais Brune Poirson s'attire à nouveau les foudres des écologistes, avec le vote visant la disparition des emballages plastique à usage unique en 2040. "Trop tard" pour l'ONG WWF ou pour l'acteur à succès Pierre Niney, et de l'"incantation" selon la droite.
"J'aurais pu mieux me faire comprendre", reconnaît-elle. "Cela illustre la difficulté à mener la transition car ce serait mentir de dire que sortir du plastique jetable prend moins de vingt ans".
Même chez les "marcheurs", la confrontation est parfois difficile avec les écolos "historiques" et leur vision plus radicale. 
Et son style offensif agace certains. "Elle est trop dans l'attaque, pas convaincante", lâche une députée. "Être plutôt jeune et plutôt jolie, ça peut déchaîner les passions, mais ça n'explique pas tout. On ne peut pas dire qu'on change la planète à chaque fois qu'on défend la moindre belle idée".
"Elle peut avoir un côté un peu irritant, une capacité à monter dans les tours, à en faire un peu trop", mais "elle bosse, elle est brillante", nuance une autre.
Et Brune Poirson de déplorer : "Chez un homme, on dit que c'est de l'autorité, de la poigne, une envie d'avancer ; chez une femme, ça devient cassant".
<https://www.geo.fr/environnement/brune-poirson-visage-tranchant-du-projet-de-loi-antigaspi-199076>
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2- Huile de palme : l'Indonésie porte plainte contre l'UE devant l'OMC, AFP, 16/12/19, 12:00

L'Indonésie a porté plainte devant l'Organisation mondiale du Commerce (OMC) contre l'Union européenne dénonçant une politique qu'elle estime "discriminatoire" contre l'huile de palme, a annoncé le ministère indonésien du Commerce.
Cette plainte pourrait déboucher sur une bataille commerciale avec l'Indonésie, le premier producteur mondial d'huile de palme, et l'Union européenne inquiète de l'impact pour l'environnement de cette culture.
"L'Indonésie a officiellement envoyé une requête à l'Union européenne pour consultation le 9 décembre 2019 qui est la première étape d'une plainte", a expliqué Agus Suparmanto, le ministre du Commerce indonésien dans un communiqué dimanche.
Les Européens considèrent l'huile de palme comme un biocarburant non durable à cause de son effet sur la déforestation. En conséquence, dans le cadre de la directive "Red II", l'UE a décidé que le biocarburant à base d'huile de palme ne pourra pas être pris en compte pour atteindre les objectifs que s'est fixée l'Europe en terme d'utilisation des énergies renouvelables en 2030, ce qui devrait aboutir à restreindre son usage. 
Le pays voisin, la Malaisie, deuxième producteur mondial d'huile de palme, a aussi brandi la menace d'une plainte devant l'OMC mais se donne encore un peu de temps. 
Teresa Kok, la ministre malaisienne en charge du secteur de l'huile de palme a indiqué à l'AFP lundi qu'elle se rendrait en Europe en mars et qu'une procédure ne serait pas enclenchée avant cette étape.
"Je veux donner une chance à mon déplacement (de débloquer la situation NDLR) et voir si on peut éviter de porter plainte devant l'OMC", a-t-elle précisé.
L'huile de palme est l'huile végétale la plus utilisée au monde et un ingrédient clé d'un grand nombre de produits, de la nourriture aux cosmétiques.
Mais l'huile de palme est montrée du doigt par les défenseurs de l'environnement pour la déforestation qu'elle entraîne en Asie du Sud-Est, et est vue comme l'une des plus grandes menaces pour la biodiversité tropicale.
L'Indonésie a déjà essayé plusieurs autres voies de négociations bilatérales sans parvenir à un accord, a indiqué Iman Pambagyo, directeur général des négociations commerciales internationales. 
"Nous avons besoin de réaffirmer la position de l'Indonésie vis-à-vis de la politique européenne", a-t-il indiqué pour justifier la plainte devant l'OMC.
<https://www.geo.fr/environnement/huile-de-palme-lindonesie-porte-plainte-contre-lue-devant-lomc-199083>
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3- [Étude] Environnement : les jeunes ont de fortes inquiétudes mais leurs comportements restent consuméristes, Ademe, 16/12/19

L’environnement est devenu un enjeu majeur qui, en 2019, se classe en tête des préoccupations chez les jeunes adultes (18-30 ans). Et pourtant leurs comportements ne suivent pas toujours. Une étude réalisée par le CREDOC pour l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) montre qu’ils ont des modes de déplacement plus écologiques que leurs ainés mais restent, dans le même temps, de grands amateurs de shopping et consommation.
Les jeunes ont des habitudes plus écologiques que la moyenne dans deux domaines : au quotidien, ils privilégient la marche à pied, la bicyclette, les transports en commun, le covoiturage… et ils montrent un intérêt fort pour les alternatives à l’achat neuf (achat d’occasion, location, emprunt, revente, troc etc.). Mais, sur le plan de la consommation, captés par le marketing et la publicité, attirés par une offre importante de produits, les jeunes poursuivent et renforcent même la route tracée par leurs aînés. 20% des 18-24 ans disent que, pour eux, consommer est avant tout un plaisir, soit 8 points de plus que la moyenne de la population.
Au quotidien, ils ont des pratiques durables moins fréquentes que la moyenne. Ils sont moins nombreux à trier leurs déchets, à acheter des légumes de saison et locaux ainsi que des produits ayant moins d’impact sur l’environnement. Ils limitent également moins souvent leur consommation de viande. Et 28% déclarent avoir pris l’avion deux fois ou plus au cours des douze derniers mois (+ 9 points au-dessus de la moyenne). Ils sont friands des soldes, qu’ils font plus souvent que la moyenne pour « acheter plus » plutôt que pour « faire des économies ». Enfin, ils sont moins nombreux à réduire leurs achats de biens et de vêtements pour prolonger leur durée de vie.
>> Suite à lire à :
<https://presse.ademe.fr/2019/12/etude-environnement-les-jeunes-ont-de-fortes-inquietudes-mais-leurs-comportements-restent-consumeristes.html>
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4- Entretien. « Réorientons le progrès vers l’économie de ressources », Entrepreneurs d’avenir, 16/12/19
Propos recueillis Pascal de Rauglaudre

Le progrès dans une planète aux ressources finies est-il possible ? Oui, à condition de revoir en profondeur notre vision du progrès, pour faire mieux avec moins tout en conservant un niveau correct de bien-être. Économie circulaire, bio-économie, énergies renouvelables… : nous avons beaucoup d’outils à notre disposition pour relever ce défi, explique Arnaud Leroy, président de l’Ademe, dans une interview très éclairante.
Entrepreneurs d’avenir – Le progrès dans une planète aux ressources finies est-il possible ? Comment le redéfinir ?
Arnaud Leroy – Le progrès est souvent associé à la consommation matérielle. Or si dans le passé, notamment l’après-guerre, cette croissance a bien été synonyme de « progrès », aujourd’hui, ce n’est plus le cas comme le montrent plusieurs indicateurs : perte de biodiversité, tension sur l’eau douce, dégradation des terres, déforestation… Et c’est bien un certain progrès technique qui nous a conduit là où nous en sommes, dans une société d’ébriété énergétique. Face aux enjeux actuels, le progrès doit donc être orienté vers l’économie de ressources : comment faire mieux avec moins tout en conservant un niveau de bien-être et de développement équitable. Sans doute faut-il aussi réfléchir collectivement à d’autres façons de définir le progrès qu’au travers d’une croissance économique traduite en PIB.
La robotisation menacerait 20 millions d’emplois industriels dans le monde (rapport Oxford Economics publié au printemps 2019). En quoi est-ce un progrès ?
D’abord, la robotisation n’a rien d’inéluctable. Elle résulte de choix. Quand on robotise certaines taches pénibles pour les réaliser plus efficacement, c’est un progrès. En revanche, dans certains cas, robotiser certains services va se faire au détriment du service, des personnes et de la transition écologique car cela peut générer des consommations d’énergie et de ressources, ainsi qu’une production accrue de déchets. Enfin, une question économique centrale est celle de la possession de ces robots : à qui appartient ce capital ? Bref, associer robots et progrès semble pour le moins compliqué. Il faut donc rentrer dans le détail, filière par filière, pour savoir ce qu’il en est, ce qui est souhaitable, et le cas échéant, comment l’accompagner.
>> Suite à lire à :
<http://www.entrepreneursdavenir.com/actualites/reorientons-le-progres-vers-leconomie-de-ressources/>
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5- Tribune. « Promouvoir une écologie scientifique relève d’intentions politiques », Le Monde, 17/12/19, 18h00
Par Florence Ienna, chargée de médiation scientifique, Ludovic Lesven, enseignant-chercheur en chimie de l’environnement aquatique, Maxime Pauwels, enseignant-chercheur en écologie et évolution & Nicolas Visez, enseignant-chercheur en physico-chimie de l’atmosphère.

Face aux divers discours sur la crise environnementale, les scientifiques travaillant sur l’écologie doivent sortir de leur laboratoire pour participer à ces débats, prône, dans une tribune au « Monde », un groupe de chercheurs-experts.
Tribune. La crise environnementale actuelle alimente de nombreuses réflexions militantes, politiques, et/ou scientifiques, dites « écologiques ». Face à cet engouement, des scientifiques rappellent à raison que « l’écologie est avant tout une science, pas un mouvement politique ». Mais pour autant, n’y a-t-il rien de politique dans la défense de l’écologie scientifique ?
Au contraire. Nous pensons que promouvoir une écologie scientifique relève aussi d’intentions politiques. Il ne s’agit pas, alors, de mener un combat politicien, soucieux de victoires partisanes. Il s’agit de rejoindre l’espace public pour peser dans l’élaboration d’un projet de société commun.
L’actualité nous rappelle régulièrement que nous sommes entrés dans une remarquable crise écologique. Un déluge de mauvaises nouvelles est déversé par des médias apparemment désordonnés, et parfois mal informés. Ce flux est largement commenté par une diversité de discours. Il ouvre des débats publics qui doivent amener à des prises de décisions politiques, souvent dans un climat d’urgence. Nous pensons que l’écologie scientifique et plus concrètement les scientifiques qui l’incarnent doivent sortir plus souvent de leur laboratoire, et rejoindre l’agora, pour participer à ces débats. Pour l’enrichir de leur capacité particulière à caractériser la situation, sans craindre d’apparaître ainsi politisés.
Car ce serait, indubitablement, politique. Car défendre publiquement les connaissances scientifiques impliquerait de rappeler la position spécifique de l’activité scientifique dans la cité. La science a vocation à produire un discours désintéressé, sans ambitions personnelles, électoralistes ou financières, donc sans conflit d’intérêts. Seules doivent compter la qualité des données, méthodiquement recueillies, et leur interprétation, rigoureusement discutée et collectivement validée.
Ce serait évidemment politique. Car cela impliquerait de convaincre les concitoyens de la nécessité d’un effort de financement public, à hauteur des enjeux, de la recherche scientifique. Il faudrait alors dénoncer, non plus seulement que les moyens alloués sont aujourd’hui insuffisants, mais aussi que nous subissons une évolution délétère du pilotage de la recherche par les Etats, notamment européens. Ceux-ci, en effet, privilégient dorénavant un financement de la recherche sur contrat, éventuellement privé, impliquant une mise en compétition des chercheurs. Or ces choix fragilisent l’indépendance des scientifiques, en encourageant l’attrait pour des succès rapides ou des financements faciles, au détriment de la réflexion et la prise de recul.
Mettre au défi les discours sceptiques
Ce serait résolument politique, dans la mesure où cela mettrait au défi les discours sceptiques, qui remettent en cause l’interprétation des données disponibles, quitte à jeter le doute sur les travaux scientifiques, comme les discours collapsologiques, qui spéculent sur l’effondrement prochain de notre monde, au risque d’alimenter les peurs et de déchaîner les passions. Il ne s’agirait pas de nier absolument ces discours. Il s’agirait de s’y confronter, de relever le défi intellectuel qu’ils proposent.
Ce serait profondément politique, puisque cela démontrerait que l’activité scientifique n’aboutit pas qu’à des dissertations élitistes, proférées depuis un indifférent perchoir, mais relève aussi, assumons-le, d’une démarche philanthropique. Parce que nous considérons qu’étudier et comprendre scientifiquement la nature, pour mieux la préserver, devrait être profitable à tous.
Cela étant, il n’y a dans l’appel à une défense publique des connaissances scientifiques aucun scientisme. Ce serait anachronique après les déconvenues du siècle dernier, marquées par une confusion entre progrès scientifique et progrès social. Et ce serait méconnaître la science. Les connaissances scientifiques sont, à tout moment, transitoires. Le discours scientifique pourrait évoluer demain, sans incohérence, si les données sont plus complètes, et la compréhension de la crise actuelle meilleure. Et c’est aussi sa qualité. Car cela confirme qu’il ne porte ainsi aucun attachement fondamental à sa position autre que la conviction que c’est la mieux soutenue par l’état actuel des connaissances.
L’absence de réaction des dirigeants
Il ne s’agit donc en aucun cas de demander, pour les scientifiques, le pouvoir de décision sur les mesures à prendre. Les connaissances scientifiques ne suffisent pas à orienter les choix politiques. Ceux-ci doivent s’effectuer après un travail de synthèse des différentes formes de savoirs.
Il s’agit de répondre à l’absence actuelle de réaction significative des dirigeants politiques face au changement global que démontre la science. Signifie-t-elle, comme on le comprend parfois, la subordination du discours scientifique à d’autres discours, moins universels, notamment de puissants représentants d’intérêts économiques particuliers, lobbyistes, dans le jeu d’influence qui précède la décision politique ?
Dans ce cas, alors, producteurs et vulgarisateurs des connaissances scientifiques en écologie doivent s’unir, s’engager, et convaincre leurs concitoyens, puis avec eux, leurs élus, que le discours scientifique sur la crise écologique actuelle est fondamental. L’enjeu est politique.
<https://www.lemonde.fr/sciences/article/2019/12/17/promouvoir-une-ecologie-scientifique-releve-d-intentions-politiques_6023207_1650684.html>
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6- Chronique. Les électeurs de Trump au cœur du cyclone, Le Monde, 18/12/19, 10h35 
Par Paul Seabright, Professeur d’économie à l’Institut d’études avancées de Toulouse

Aux Etats-Unis, des chercheurs ont étudié l’impact des diatribes d’un animateur d’une émission de radio, avant l’arrivée du cyclone Irma. Paul Seabright, dans sa chronique, explique comment les informations fallacieuses (infox) décrédibilisent les véritables sources d’information.
Chronique. L’infox est partout, certes, mais est-ce vraiment important ? Même le constat que les réseaux sociaux ont amplifié la circulation de fausses informations par rapport à une époque précédente est contestable : les campagnes électorales du XIXe siècle voyaient souvent la diffusion de calomnies exubérantes contre des candidats rivaux. Plusieurs recherches ont déjà montré que la capacité des « fake news » à changer l’opinion des électeurs était en réalité modeste (Le Monde du 8 février 2017).
Il reste néanmoins une autre possibilité, plus inquiétante : que les infox décrédibilisent les véritables sources d’information, que les producteurs d’infox sont souvent les premiers à dénoncer, en particulier lorsqu’ils publient des informations critiques à leur égard. Nous connaissons déjà les vacillements de la confiance publique face à certaines procédures scientifiques, comme la vaccination. L’infox risque-t-elle de créer un consensus sur l’idée que tout le monde a droit à sa propre vérité, que toutes les vérités se valent ?
Des chercheurs de la Anderson School of Management de l’université de Californie à Los Angeles ont étudié l’impact des diatribes de Rush Limbaugh, animateur de l’émission de radio la plus écoutée des Etats-Unis, contre le Centre national des ouragans (NHC), diffusées juste avant l’arrivée du cyclone Irma, en septembre 2017 (Political Storms: Emergent Partisans Skepticism of Hurricane Risks, Elisa Long, Keith Chen et Ryne Rohla, octobre 2019).
Rush Limbaugh considère que les alertes du NHC sur les risques d’ouragan font partie d’un complot destiné à faire avaler par le public le mythe du réchauffement climatique. Son discours a été repris par l’influente commentatrice Ann Coulter, puis largement diffusé dans les médias traditionnels, et suivi d’une augmentation massive de recherches sur Google d’expressions comme « hurricane fake news ».
Dénonciations influentes
Les alertes du NHC ont un impact direct sur les décisions individuelles d’évacuer son domicile avant l’arrivée des ouragans. Les auteurs de l’étude ont créé une vaste base à partir des données fournies par des opérateurs de téléphonie mobile, qui leur permet de calculer la proportion de résidents de chaque circonscription électorale qui sont partis de chez eux dans les jours qui ont suivi une alerte d’ouragan imminent.
Ils ont comparé les taux d’évacuation avant l’émission de Rush Limbaugh (pour l’ouragan Matthew en Floride de septembre-octobre 2016 et l’ouragan Harvey au Texas d’août 2017) et après (pour l’ouragan Irma en Floride). Ils ont également comparé pour chacun de ces ouragans le taux d’évacuation dans les circonscriptions électorales ayant voté pour Donald Trump ou Hillary Clinton en 2016.
Après les alertes concernant les deux premiers ouragans, il n’y a eu aucune différence importante entre ces deux types de circonscription. En revanche, pour l’ouragan Irma (donc après l’émission de Limbaugh), il apparaît que les circonscriptions ayant voté Trump ont connu un taux d’évacuation de 11 points plus faible que celles ayant voté Clinton (34 % contre 45 %). Cette différence n’est pas due aux différences socio-économiques entre les deux groupes, puisqu’on ne l’observe que pour le dernier ouragan.
Jusqu’ici, rien ne prouve que Limbaugh avait tort : les auteurs ne disent pas si les électeurs de Trump ont subi plus de dégâts à cause de leur choix. En revanche, ils démontrent bien que les dénonciations des informations scientifiques par des commentateurs populistes ont une réelle influence sur le comportement de ceux qui les écoutent. Mais pas tous : Rush Limbaugh a évacué sa maison de Floride trois jours après son émission…
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/12/18/les-electeurs-de-trump-au-c-ur-du-cyclone_6023251_3232.html>
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7- Chronique. Comment éviter de renoncer un jour à la croissance, Les Echos, 19/12/19, 07h05
Par Joseph E. Stiglitz

Nous devons mener aujourd'hui une action forte, pour éviter le désastre climatique vers lequel le monde se dirige actuellement. Et nous pouvons atteindre l'objectif fixé par l'Accord de Paris autour d'une limitation du réchauffement mondial à 2 °C, tout en élevant le niveau de vie, estime Joseph Stiglitz. Ceux qui préconisent un renoncement à la croissance se trompent.
C'est aujourd'hui une évidence : nous vivons au-dessus des limites de notre planète. À moins que nous changions quelque chose, les conséquences seront catastrophiques. Cette chose à changer serait-elle la priorité que nous donnons à la croissance économique ?
>> Suite à lire à :
<https://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/comment-eviter-de-renoncer-un-jour-a-la-croissance-1157684>
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8- Antigaspillage : l'Assemblée vote la création de nouvelles filières pollueur-payeur, AFP, 19/12/19, 10:00

L'Assemblée nationale a voté mercredi soir la création de nouvelles filières pollueur-payeur, notamment dans les secteurs du bâtiment et du tabac, l'une des mesures clés du projet de loi antigaspillage.
Le principe de ces filières REP ("à responsabilité élargie du producteur") est d'exiger des professionnels de contribuer financièrement à la gestion et au recyclage des déchets liés à leurs produits.
La plus importante que veut créer le texte est celle sur le bâtiment et les travaux publics, qui génèreraient 227 millions de tonnes de déchets par an, selon le ministère de la Transition écologique.
Les professionnels du secteur ont fait part à plusieurs reprises de leur opposition à cette REP, que le projet de loi veut mettre en place à compter de 2022.
Mais "à aucun moment, ils n'ont apporté de propositions" alternatives, regrette la rapporteure du projet de loi Stéphanie Kerbarh (LREM).
"La filière essaye de gagner du temps depuis le début mais une filière REP va se mettre en place. A charge pour eux de se mettre autour de la table", prévient sa collègue Laurence Maillart-Méhaignerie (LREM), alors que les dépôts sauvages du BTP sont une préoccupation majeure.
Autre filière REP, celle sur le tabac pour financer la récupération des mégots dès 2021, notamment sur les plages. "Les industriels du tabac sont d'accord. En tout cas, ils ont compris qu'ils n'avaient pas le choix", a souligné la secrétaire d'Etat Brune Poirson.
Ou encore celles sur les jouets, les articles de sports et de loisirs, de bricolage et de jardinage en 2022, et pour les lingettes pré-imbibées pour usages corporels et domestiques, à compter de 2024.
Les députés ont voté cet article 8 du projet de loi à l'unanimité.
<https://www.liberation.fr/depeches/2019/12/19/antigaspillage-l-assemblee-vote-la-creation-de-nouvelles-filieres-pollueur-payeur_1770103>
Sur le même sujet : 
> L’Assemblée vote le projet de loi antigaspillage, après l’imbroglio sur la consigne plastique, Le Monde avec AFP, 20/12/19, 03h20
Ce texte, voulu comme un marqueur environnemental du quinquennat, voit son écho brouillé en pleine période de mouvement social et après un conflit entre le gouvernement et les acteurs du recyclage. 
L’Assemblée nationale a voté, dans la nuit du jeudi au vendredi 20 décembre, le projet de loi antigaspillage consacré à « l’écologie du quotidien » et à la chasse au « tout jetable », après deux semaines de débats qui se sont tendus sur la consigne des bouteilles en plastique, repoussée à plus tard.
Socialistes et Les Républicains sont venus apporter leurs voix à la majorité pour ce texte, examiné en première lecture et approuvé par 49 députés, face à cinq abstentions des élus communistes et Libertés et Territoires, et un vote contre de la France insoumise. Députés et sénateurs se pencheront à nouveau sur ce texte en commission mixte à la rentrée, avant une éventuelle nouvelle lecture au Palais-Bourbon à partir du 21 janvier.
En plein mouvement social sur les retraites, ce projet de loi, voulu comme un marqueur environnemental de l’acte II du quinquennat, n’a pas eu l’écho souhaité. De plus, son image a été brouillée par le conflit opposant le gouvernement aux professionnels du recyclage et aux associations de collectivités, sur la consigne pour recyclage des bouteilles en plastique.
Ce sujet a pris « beaucoup trop de place », ont déploré plusieurs députés La République en marche, dont la présidente de la commission du développement durable, l’ex-Europe Ecologie-Les Verts, Barbara Pompili, « agacée par cette affaire ».
> Lire aussi  Le débat sur le projet de loi sur l’économie circulaire pollué par la consigne
Un « compromis » qui n’a pas convaincu
Au départ, le gouvernement voulait en faire une mesure phare avec un nouveau geste pour les Français qui, comme dans plusieurs pays européens, auraient payé une « caution » sur leurs bouteilles puis récupéré quelques centimes d’euros en les rapportant dans des automates dédiés. Le but est d’atteindre les objectifs européens de taux de collecte de 77 % de bouteilles plastique en 2025 et 90 % en 2029, quand la France plafonne à moins de 60 %.
Mais professionnels des déchets et collectivités, qui craignent de perdre des ressources, sont montés au créneau. Et le ministère de la transition écologique s’est résolu à un « compromis ». Il leur laisse finalement jusqu’en 2023 pour tenter d’atteindre les objectifs intermédiaires de collecte, faute de quoi, après « concertation », le dispositif de consigne pour recyclage pourrait être « mis en œuvre ».
Dans les deux camps, les accusations de « manipulations » par les lobbies ont fusé. Le « compromis » gouvernemental n’a convaincu ni la droite ni les associations d’élus qui redoutent une consigne « inéluctable » et fustigent « une remise en cause de trente ans d’investissement » dans les centres de tri sélectif.
> Lire aussi  La majorité jugée trop lente dans sa lutte contre le plastique
Chez les écolos, à l’exception de Nicolas Hulot ou de la fondation Tara, favorables au dispositif, les associations ont souvent hésité, demandant surtout des garanties sur le réemploi (et non le recyclage). Pour l’ONG WWF, le projet de loi est dans l’ensemble « très décevant » et représente une « occasion manquée de sortir de la société du tout-jetable ».
Le texte vise la fin des emballages plastique à usage unique en 2040. « Trop tard » pour WWF et « irréaliste » pour les industriels, alors que la secrétaire d’Etat, Brune Poirson, tenante d’une écologie pragmatique, juge que « ce serait mentir de dire que sortir du plastique jetable prend moins de vingt ans ».
> Lire aussi  Recyclage ou réemploi ? Pourquoi le projet de consigne est contesté
« Ecologie du quotidien »
Plusieurs autres dispositions ont été votées à l’unanimité, dont la création de nouvelles filières pollueur-payeur, qui imposent aux professionnels de contribuer financièrement à la gestion et au recyclage des déchets liés à leurs produits. La plus importante concerne bâtiment et travaux publics. L’Assemblée a aussi voté l’interdiction de la destruction des invendus non alimentaires, comme les produits d’hygiène et le textile, qui devront être donnés ou recyclés à partir de 2022.
Toujours dans cette « écologie du quotidien » que plébiscitent les « marcheurs », le projet de loi veut interdire le plastique à usage unique dans les fast-foods pour les repas servis sur place. Place aux contenants et couverts réemployables, au plus tard en 2023, et finis aussi les jouets en plastique gratuits dans les menus enfants. Dans la même logique, l’impression des tickets de caisse pour les petites sommes est appelée à disparaître, sauf demande expresse du client.
Contre l’obsolescence programmée, notamment dans l’électronique, le projet de loi crée en outre un « indice de réparabilité » qui précisera si un produit est aisé à réparer, et veut faciliter l’accès aux pièces détachées. Enfin, le texte ouvre la voie pour certains antibiotiques à la délivrance de médicaments à l’unité, un engagement de campagne d’Emmanuel Macron.
> Lire aussi  La Norvège, championne du recyclage des bouteilles en plastique
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/12/20/l-assemblee-vote-le-projet-de-loi-antigaspillage-apres-l-imbroglio-sur-la-consigne-plastique_6023530_3244.html>
Sur le même sujet : 
> Trier, réutiliser, recycler : les principales mesures du projet de loi antigaspi <https://www.geo.fr/environnement/trier-reutiliser-recycler-les-principales-mesures-du-projet-de-loi-antigaspi-199140>, AFP, 20/12/19, 09:00
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9- Les Etats européens trouvent un accord sur la classification des activités économiques « vertes », Le Monde, 19/12/19, 11h17
Virginie Malingre (Bruxelles, bureau européen)

Après de vifs débats sur la place du nucléaire, les Vingt-Huit ont trouvé un compromis pour orienter les investissements vers des activités durables. 
Les Etats membres de l’Union européenne ont, enfin, donné leur accord. Mercredi 18 décembre, une semaine après avoir rejeté une première version du texte, ils ont endossé le compromis auquel sont parvenues les institutions européennes pour établir une classification des activités économiques en fonction de leur empreinte écologique : la « taxonomie ».
Une première catégorie, « verte », regroupera les activités compatibles avec l’accord de Paris sur le climat. Une deuxième détaillera celles dites « de transition » et une troisième sera consacrée aux secteurs « permettant la transition » : il s’agit d’activités qui représentent un progrès sur le chemin de la transition écologique mais ne sont pas durables, comme peut l’être, par exemple, la production d’une voiture essence moins polluante.
> Lire aussi  Le « green deal » européen, entre ambition et « opération de greenwashing »
Ce sera à la Commission d’en définir le contenu, sur la base des propositions d’un groupe d’experts, qui travaille sur le sujet depuis deux ans. Et de les traduire en actes délégués – l’équivalent des décrets d’application français – dès la fin 2020 pour tout ce qui concerne le climat, et fin 2021 pour le reste.
La classification ainsi élaborée s’accompagne d’une obligation de transparence pour les sociétés cotées de plus de 500 salariés. Elles devront déclarer la part de leur chiffre d’affaires qui correspond à des activités « vertes » ainsi que la part de leurs investissements qui participent de « la transition ». Ce qui les empêchera de faire du « greenwashing ». Et permettra aux investisseurs de déterminer la part de revenus issus d’activités durables qu’ils financent.
Mauvais signal
Pendant des mois, le sujet de la taxonomie a occupé et divisé les parlementaires européens, les Etats membres et la Commission. Sans oublier les lobbys qui s’en sont activement mêlés. Paris et Berlin, notamment, ont milité respectivement pour que le nucléaire et le gaz ne soient pas exclus de la classification, qui initialement ne déclinait que les activités « vertes » et ne pouvait donc pas les accueillir.
Ces deux industries énergétiques sont désormais en mesure de trouver leur place dans les catégories intermédiaires. Le nucléaire, parce que, s’il n’émet que très peu de CO2, il pose, en revanche, de lourdes questions en matière de traitements des déchets. Et le gaz, parce qu’il émet moins de CO2 que le charbon et peut représenter de ce point de vue, pour un temps du moins, une avancée.
> Lire aussi  EDF dévoile son plan industriel pour sauver la filière nucléaire
Il y a une semaine, l’affaire semblait réglée. Mais plusieurs pays, dont la France, les Etats du groupe de Visegrad (Hongrie, République tchèque, Slovaquie, Pologne), la Roumanie et le Royaume-Uni ont jugé, à l’occasion de la réunion de leurs ambassadeurs auprès de l’Union européenne le 11 décembre, que le texte ne pouvait être adopté en l’état. Un mauvais signal, alors que le même jour, la Commission présentait son « green deal ».
« Le texte restait trop ambigu sur le nucléaire », explique un diplomate. Il évoquait en effet la nécessité de vérifier qu’il n’y avait pas de « risque » lié au traitement des déchets avant de décider de faire de l’atome une activité « en transition ». « Cette formulation aurait pu être brandie par les antinucléaires au moment de l’établissement de la classification. Il fallait cadrer cette étape pour limiter les risques au moment des actes délégués », poursuit cette source.
> Lire aussi  Les doutes et les fragilités du secteur nucléaire français
Un débat d’autant plus vif que les Européens espéraient, à l’issue du Conseil des 12 et 13 décembre, convaincre la Pologne, la Hongrie et la République tchèque de se rallier, comme les vingt-cinq autres Etats membres, à l’objectif de neutralité carbone en 2050. Or, pour ces pays récalcitrants justement, il était fondamental que le nucléaire reste une alternative solide au charbon. Ce dont ne voulaient pas entendre parler l’Autriche et le Luxembourg, en guerre contre cette énergie et, dans une moindre mesure, l’Allemagne.
« Changements cosmétiques »
Le président tchèque Andrej Babis avait fait part de ces exigences à Emmanuel Macron et ne souhaitait surtout pas, qu’à la veille du Conseil, on puisse penser que le nucléaire serait exclu de la taxonomie. Prague envisageait même de mettre le sujet à l’ordre du jour de la réunion des chefs d’Etat et de gouvernement. Ce qui aurait menacé le projet de classification dans son ensemble, car il aurait fallu une décision à l’unanimité pour qu’il soit agréé… Lorsque la décision est prise par les ambassadeurs, une majorité qualifiée suffit.
> Lire aussi  En Allemagne, une nouvelle centrale à charbon échauffe les esprits
Finalement, au Conseil européen, le groupe de Visegrad a obtenu le 12 décembre dans la nuit, en échange de son ralliement à l’objectif de neutralité carbone, que la possibilité de recourir au nucléaire soit réaffirmée. Ce qui n’a pas suffi pour que Varsovie souscrive à la date de 2050. Quant au sujet taxonomie, s’il s’est invité dans les discussions, il n’a pas fait l’objet d’une décision formelle ce soir-là.
Les négociations ont donc pu reprendre, entre les Etats membres et les parlementaires. « On a fait des changements cosmétiques, l’équilibre du texte n’a pas été modifié, juge Pascal Canfin (élu sur la liste Renaissance de la majorité présidentielle), président de la commission environnement au Parlement européen. Les discussions sur le nucléaire reprendront dans deux ans quand la Commission devra rédiger les actes délégués. Mais, entre-temps, on aura avancé sur le reste et le texte n’aura pas été pris en otage par le nucléaire. »
Du côté des pronucléaire, la Pologne, la Bulgarie et la République tchèque se sont abstenues lors de l’adoption de la taxonomie mercredi. Du côté des « anti », l’Autriche a fait de même. Et le Luxembourg pour l’instant réserve sa décision, entre soutien et abstention. Quoi que fasse le Grand-Duché, l’adoption du texte est acquise.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/12/19/les-etats-europeens-trouvent-un-accord-sur-la-classification-des-activites-economiques-vertes_6023445_3244.html>
Sur le même sujet : 
> Entretien. "La taxonomie européenne est indispensable pour financer la transition", selon Pascal Canfin, Novethic, 17/12/19
Propos recueillis par Anne-Catherine Husson-Traore
Après quelques péripéties, les États européens se sont finalement accordés le 16 décembre au soir sur le projet de taxonomie des activités durables. Pascal Canfin, président de la Commission Environnement du Parlement européen qui a mené cette bataille, nous détaille les enjeux de la construction de ce référentiel commun.
Pourquoi le rôle de la taxonomie est-il aussi déterminant ?
Parce qu’elle est en quelque sorte la grammaire de la transition vers l’économie neutre en carbone dans lequel le Green Deal engage l’Europe. Nous lui avons donné un champ d’application plus large que celui initialement prévu. Au départ la taxonomie devait porter exclusivement sur ce qu’on pourrait qualifier de "niche verte". Il s’agissait de lister des éco-activités « purement » vertes afin de proposer un référentiel destiné à limiter le "green washing" de ceux qui repeignent en vert, souvent hâtivement des activités plus ou moins bénéfiques pour l’environnement. Nous avons élargi cette ambition initiale en créant trois catégories d’activités intégrées à la taxonomie, les purement vertes neutres en carbone, les activités en transition et celles qui rendent possible la transition.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/finance-durable/isr-rse/la-taxonomie-europeenne-est-indispensable-pour-financer-la-transition-selon-pascal-canfin-148019.html>
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10- La convention citoyenne pour le climat achèvera ses travaux en avril, Le Monde, 19/12/19, 22h57
Rémi Barroux

Prévus pour se terminer à la fin janvier 2020, les travaux des 150 citoyens tirés au sort vont bénéficier de nouvelles sessions de discussion et d’élaboration. 
Prendre le temps de la réflexion et de l’élaboration, disposer de plus de séances de travail, tel était le vœu de la plupart des 150 citoyens de la convention citoyenne pour le climat. Après l’annulation de la session de décembre pour cause de mouvement social et de difficultés à se déplacer, le comité de gouvernance a rendu public, jeudi 19 décembre, le nouveau calendrier de cette convention, dont les travaux devaient à l’origine s’achever à la fin du mois de janvier.
Le nouvel agenda prévoit une conclusion le week-end des 3 et 4 avril. D’ici là, les 150 citoyens se réuniront les 10, 11 et 12 janvier, comme prévu. Puis ils profiteront de nouveaux week-ends de travail les 7, 8 et 9 février, et les 6, 7 et 8 mars.
« C’est une excellente nouvelle, il était important pour nous de disposer de plus de temps. Nous ne sommes pas des professionnels, comme les députés ou les sénateurs. J’ai personnellement découvert plein de choses. Je ne fais partie d’aucune association ou syndicat et je travaille beaucoup pour cette convention », s’est confiée Danièle (les membres de la convention ont décidé pour la plupart de ne pas révéler leur nom), déléguée des citoyens – deux d’entre eux sont désignés entre chaque session pour participer au comité de gouvernance de la convention – et retraitée de la fonction publique hospitalière, résidant près de Paimpol (Côtes-d’Armor).
Les propositions sur lesquelles devaient s’accorder ces citoyens tirés au sort, qui sont destinées à permettre notamment la réduction de 40 % des émissions de gaz à effets de serre de la France d’ici à 2030, tout en rendant cette transition socialement acceptable, pourront donc être encore débattues durant plusieurs mois.
Car outre les week-ends – en fait trois jours – d’intense travail, les citoyens continuent d’œuvrer entre deux sessions, rencontrant des élus, les chambres d’agriculture, les associations… « On est tous à fond, on travaille beaucoup entre les sessions, et on est motivés pour atteindre l’objectif qui nous est demandé », avance Eric, l’autre délégué de la convention, retraité des sapeurs-pompiers de Melun (Seine-et-Marne).
Pour ceux qui n’avaient pas prévu, dans leur vie professionnelle, une telle durée de travail, Thierry Pech, coprésident du comité de gouvernance de la convention, l’assure : « Le Conseil économique, social et environnemental [CESE, qui assure la logistique de la convention et l’héberge] accompagnera tous ceux qui rencontreraient des difficultés, en écrivant si nécessaire à leurs employeurs. »
Après les élections municipales
L’allongement de la durée des travaux a une autre conséquence. Alors que le gouvernement devait accuser réception des propositions de la convention avant les élections municipales, qui se tiendront les 15 et 22 mars, ce rendez-vous politique interviendra donc après ces dernières.
S’étant engagé à transmettre « sans filtre » au Parlement ces propositions citoyennes, il n’aura pas à le faire avant cet important rendez-vous politique. Un avantage pour certains, pour qui cela éviterait à l’exécutif de se prononcer sur des mesures portant sur les transports, l’alimentation et l’agriculture, l’industrie ou encore le logement. Il n’aura pas non plus à répondre aux citoyens sur ce qui pourrait relever d’une voie référendaire, parlementaire ou réglementaire. Un inconvénient pour d’autres, qui voyaient dans ce rendez-vous avec la convention, à la veille des élections municipales, l’occasion pour la majorité présidentielle de peaufiner son image écologique.
Quoi qu’il en soit, le rendez-vous qu’Emmanuel Macron avait accepté, à l’invitation d’une des citoyennes engagées dans la convention, et qui devait se tenir en janvier, sera honoré, explique-t-on à l’Elysée. Selon nos informations, le chef de l’Etat devrait rencontrer les citoyens de la convention à la mi-janvier comme prévu, sous une forme ou une autre, soit à l’Elysée, soit au Palais d’Iéna, siège du CESE, où se déroulent les sessions de la convention.
D’ici là les séminaires sur le Web, les apéros citoyens et les multiples réunions qu’animent ces citoyens dans leurs localités d’origine ne cesseront pas. Après ? « On remettra notre copie au gouvernement, qu’il transmettra aux députés et aux sénateurs, puis il nous répondra. Peut-être sera-t-il nécessaire alors de tenir une nouvelle session au milieu ou en fin d’année 2020, je ne sais pas ? », s’interroge Eric.
Quant à sa collègue citoyenne, Danièle, elle insiste sur le côté enthousiasmant de l’exercice. « Cette expérience n’est pas anodine. On a beaucoup de responsabilité et on vit un moment de démocratie fort. On peut questionner, interrompre les intervenants, on diffère du monde de la politique où on craint souvent d’être manipulé », avance-t-elle. Et de s’interroger : « Pourquoi ne pas faire une convention citoyenne européenne ? »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/12/19/la-convention-citoyenne-pour-le-climat-achevera-ses-travaux-en-avril_6023524_3244.html>
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11- Quand l'huile de palme revient par la petite porte, France Inter, 20/12/19, 15h13
Célia Quilleret

Une note de la direction des douanes réintroduit en catimini une exonération fiscale pour un sous-produit de l'huile de palme. Les ONG dénoncent un nouveau passage en force, avec de lourdes conséquences en termes de déforestation.
C'est une note discrètement rédigée par la direction des douanes et datée du 19 décembre qui sème le trouble. Révélé par Mediapart, le document redonne un avantage fiscal à des résidus gras d'huile de palme (les acides gras de palme) qui permettent de fabriquer des biocarburants. 
Or, selon la loi, les produits à base d'huile de palme ne doivent plus bénéficier d'exonération fiscale, car cette matière première est responsable d'une partie de la déforestation dans les pays tropicaux. Un amendement a été voté en ce sens à l'Assemblée nationale le mois dernier. 
>> Suite à lire à :
<https://www.franceinter.fr/environnement/quand-l-huile-de-palme-revient-par-la-petite-porte>
Sur le même sujet : 
> Des ONG dénoncent le maintien de l’exonération fiscale pour un ersatz de l’huile de palme <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/12/21/des-ong-denoncent-le-maintien-de-l-exoneration-fiscale-pour-un-ersatz-de-l-huile-de-palme_6023734_3244.html>, Le Monde avec AFP, 21/12/19, 14h32
> Une exemption fiscale relance le débat sur l’huile de palme, Le Monde, 02/01/20, 11h39
Martine Valo  
La réduction de taxe, supprimée au 1er janvier en France pour cet oléagineux contesté, réapparaît pour un produit issu de son raffinage. 
Le groupe Total la présente comme « la première bioraffinerie française de taille mondiale, une des plus grandes d’Europe ». Voilà qui devrait conduire la plate-forme industrielle de la Mède, inaugurée dans les Bouches-du-Rhône en juillet 2019, à devenir à terme l’une des principales portes d’entrée d’huile de palme en Europe. C’est précisément cette dimension hors norme qui l’a placée dans le collimateur des ONG soucieuses de lutter contre la déforestation massive, en particulier en Asie. Sylvain Angerand, porte-parole de l’association Canopée Forêts vivantes, vient de déposer un recours pour « excès de pouvoir » devant le Conseil d’Etat, le 31 décembre 2019. Greenpeace France s’apprête à agir de même, contre ce que les deux ONG considèrent comme une nouvelle initiative du gouvernement français destinée à soutenir l’investissement de Total à la Mède.
> Lire aussi  Des ONG dénoncent le maintien de l’exonération fiscale pour un ersatz de l’huile de palme
Les militants voudraient faire annuler une note technique de la direction générale des douanes et des droits indirects, en date du 19 décembre 2019, qui porte sur la taxe incitative relative à l’incorporation de biocarburants. Il s’agit d’une niche fiscale dont bénéficient les carburants comprenant une part d’huiles soit végétales, soit extraites de graisses ou de déchets. L’objectif initial de cette minoration de taxe était d’encourager des alternatives aux fossiles. Or, l’huile de palme en est exclue depuis le 1er janvier. Parce qu’il n’est plus possible d’ignorer l’impact dévastateur des gigantesques plantations de palmiers sur l’environnement, en particulier en Asie, parce que son bilan d’émissions de gaz à effet de serre n’est pas plus performant que celui des fossiles, cet oléagineux est, depuis plusieurs années, fortement contesté.
Le business plan de Total
Dans son texte, la direction des douanes commence par rappeler que « les produits à base d’huile de palme ne sont plus considérés comme des biocarburants à partir du 1er janvier 2020 », et incite donc ses fonctionnaires à en tenir compte dans leur mission dès à présent, c’est-à-dire avant même la publication prochaine d’une circulaire. A une exception près : la nouvelle règle, est-il précisé, ne s’applique pas aux agrocarburants à base de palm fatty acid distillate (PFAD). Ces « distillats d’acide gras de palme » sont issus du raffinage de l’huile de palme brute.
> Lire aussi  L’huile de palme rouvre la fracture entre économie et écologie au gouvernement et dans la majorité
Si la note des douanes établit une exemption pour les PFAD, est-ce alors qu’ils seraient plus vertueux et mériteraient d’échapper à la vindicte ? Ce point de vue favorise en tout cas le business plan de Total. Dès le départ, l’arrêté préfectoral du 16 mai 2018 autorisant l’exploitation de la Mède a incité la raffinerie à diminuer la part des huiles végétales brutes et à leur substituer des distillats d’acide gras, des huiles usagées et de déchets, pour au moins un quart de son approvisionnement. Selon le ministère de la transition écologique et solidaire, les PFAD « ne sont pas de l’huile de palme », mais constituent de simples « résidus ». La filière n’aurait d’ailleurs « aucun intérêt à en produire davantage ». Le ministère précise en outre que « l’approvisionnement de la bioraffinerie de la Mède en PFAD nécessite en plus un arrêté ministériel » sur les critères permettant de certifier leur provenance.
« Distinction fallacieuse »
« Les PFAD sont un coproduit, déjà commercialisé dans l’industrie chimique, la cosmétique, l’alimentation animale, rétorque M. Angerand, au nom de l’association Canopée Forêts vivantes. Son cours risque de flamber s’il est détaxé en France ! Par ailleurs, le sous-directeur de la fiscalité douanière, qui a signé cette note, n’a pas compétence pour interpréter la loi. » Clément Sénéchal, chargé de campagne à Greenpeace France, dénonce, lui, « une distinction fallacieuse » entre deux produits aux conséquences également « désastreuses en termes de déforestation ».
Surtout, il fustige ce choix du gouvernement de servir coûte que coûte les intérêts de Total, quitte à contourner la loi fraîchement adoptée. La sortie de l’huile de palme de la liste des agrocarburants bénéficiant d’un avantage fiscal vient en effet d’être adoptée par l’Assemblée nationale dans le cadre du projet de loi de finances 2020.
> Lire aussi  Les palmiers à huile, champions de la destruction des forêts en Asie
Un premier vote préalable avait eu lieu en ce sens fin 2018. La majorité des parlementaires a ainsi marqué sa volonté de freiner l’essor de l’oléagineux le plus utilisé au monde, sans cesse dopé par l’appétit croissant des marchés mondiaux de l’alimentation et des transports. L’affaire a donné lieu à un sérieux bras de fer entre le gouvernement et les députés. Et à de fortes pressions de la part de Patrick Pouyanné. Le dirigeant de Total a porté ce changement de taxation devant le Conseil constitutionnel, en vain.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/02/une-exemption-fiscale-relance-le-debat-sur-l-huile-de-palme_6024604_3244.html>
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12- En Allemagne, polémique sur la généralisation des tickets de caisse, Le Monde, 21/12/19, 08h30
Jean-Michel Hauteville  (Berlin, correspondance)

La nouvelle loi, qui entrera en vigueur au 1er janvier afin de lutter contre la fraude fiscale, est notamment contestée en raison de son coût écologique. 
Lutter efficacement contre la fraude fiscale ou produire des tonnes de déchets difficilement recyclables ? C’est le curieux dilemme auquel est confrontée l’Allemagne, dix jours avant l’entrée en vigueur d’une loi qui divise jusque dans les rangs de la majorité. Alors que, en France, les députés pourraient, pour des motifs écologiques, voter en faveur de la suppression progressive des tickets de caisse à partir de 2020, l’Allemagne s’apprête à suivre précisément la trajectoire inverse. A partir du 1er janvier, l’émission d’un ticket de caisse deviendra obligatoire pour toutes les transactions, y compris pour les petits achats, comme à la boulangerie ou à l’épicerie.
Outre-Rhin, il était jusqu’ici fréquent que les commerces – même les supermarchés – n’impriment un reçu qu’à la demande du client. Mais cette habitude permet aussi à de nombreux établissements de dissimuler une partie de leur chiffre d’affaires. Berlin estime le montant de la fraude à plus de 10 milliards d’euros par an. Pour y remédier, le Bundestag avait voté, en décembre 2016, une loi qui généralisera, dès janvier 2020, l’impression d’un Kassenbon. Mais, à quelques jours de la date butoir, la polémique enfle.
Deux millions de kilomètres en plus de papier par an
La nouvelle loi entraînera « des surcoûts considérables de papier, d’impression et d’élimination des tickets non emportés [par les clients], en particulier pour les petits commerces », souligne la Fédération des chambres de commerce et d’industrie (DIHK).
La zizanie s’est propagée jusqu’au sein du gouvernement d’Angela Merkel. Dans une lettre adressée, samedi 14 décembre, à Olaf Scholz, le ministre des finances, son collègue à l’économie, Peter Altmaier, a pris fait et cause pour les commerçants. « Les répercussions de cette loi sont énormes. Pour chaque achat ou transaction commerciale, même minime, un reçu devra être imprimé, même si le client y renonce expressément. Il en découlera un surcroît considérable de bureaucratie », a souligné M. Altmaier dans sa missive.
L’impact écologique de la réforme fait également débat. Des experts ont estimé qu’elle entraînera l’utilisation de jusqu’à deux millions de kilomètres supplémentaires de papier chaque année. « Le ticket de caisse obligatoire produira surtout des montagnes de déchets de papier thermique, non recyclable et dangereux pour la santé », s’offusque Rolf Buschmann, membre du BUND, la branche allemande du mouvement écologiste des Amis de la Terre.
Mais, malgré ces critiques, le ministère des finances demeure inflexible. « Les détaillants ont eu plus de trois ans pour se préparer », rappelle le ministère. Par le biais de Steffen Seibert, son porte-parole, Angela Merkel a exprimé son soutien à la réforme. « Cette loi est justifiée », a fait savoir M. Seibert.
> Lire aussi  « Un couple franco-allemand écologiste serait un formidable levier de transformation de l’Europe »
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/12/21/en-allemagne-polemique-sur-la-generalisation-des-tickets-de-caisse_6023701_3234.html>
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13- La plaie écologique et commerciale des retours d’articles gratuits, Slate, 21/12/19, 14h19
Repéré sur Bloomberg par Léa Polverini 

La facilité des retours de produits sur les plateformes de vente en ligne engendre un coût considérable, à la fois d’un point de vue écologique, et d’un point de vue commercial, pour les détaillant·es. L’année dernière, c’est 10% du total des ventes au détail des États-Unis qui ont été retournées, soit l’équivalent de 369 milliards de dollars de marchandises (soit 333 milliards d’euros).
La tendance est à la hausse (elle ne représentait «que» 260 milliards de dollars en 2015), et la saison des fêtes de fin d’année est la plus redoutable à cet égard. UPS, la plus grosse entreprise de transport de colis à travers le monde, prévoit de devoir gérer près d’un million de colis chaque jour dans la période de Noël, et s’attend à un pic d’1,9 million au 2 janvier.
Listes noires
Proposés gratuitement, les retours d’articles font régulièrement l’objet d’abus de la part des consommateur·ices. Au-delà du coût engendré par l’échange de colis, elle crée chez les commerçants des besoins d’espaces de stockage plus grands pour gérer la marchandise excédentaire, qui finit le plus souvent stockée ad vitam æternam dans un entrepôt, ou dans des décharges. Entre les émissions de carbone des avions et des camions utilisés lors des allers-retours en transport et les emballages multiples, le bilan est lourd.
>> Suite à lire à :
<http://www.slate.fr/story/185666/retours-produits-gratuits-plaie-ecologique-commerciale>
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14- Responsabilité sociale et environnementale : le sursaut des entreprises, Paris Match, 22/12/19, 07h23 
Anne-Sophie Lechevallier

Pendant que les Etats tergiversent, les sociétés haussent d’un cran leurs ambitions en matière d’écologie. 
Au bas du document, quelque 180 signatures manuscrites, dont celles de Tim Cook chez Apple, de Jeff Bezos chez Amazon, de David Solomon chez Goldman Sachs, des dirigeants de Coca-Cola, de Boeing, d’Exxon, de Ford... Tous membres du lobby Business Roundtable, ces P-DG de multinationales américaines ont adopté l’été dernier une nouvelle déclaration sur la raison d’être des sociétés. Fini le temps où les seuls actionnaires étaient la priorité. Ce sera désormais le cas des clients, des employés, des fournisseurs, des communautés... Les temps changent dans le capitalisme américain –à tout le moins dans son discours.
En France, cela fait près de vingt ans que les entreprises sont appelées à considérer les conséquences environnementales et sociales de leurs activités. Dès 2001, par exemple, une loi obligeait les sociétés cotées en Bourse à publier un rapport sur leur politique RSE -Responsabilité sociale et environnementale. Mais nombre d’entre elles s’étaient arrêtées aux vœux pieux. Jusqu’au récent sursaut, que beaucoup datent de l’accord de Paris, en 2015.
«On pouvait craindre un effet de mode, mais c’est un réel changement de marché, assure Louis Douady, directeur de la responsabilité sociétale d’entreprise (RSE) chez Natixis. La plupart de nos clients ont développé une sensibilité aux sujets environnementaux, la réglementation se durcit et nous avons conscience de l’impact direct de nos financements dans la lutte contre le réchauffement climatique.»
>> Suite à lire à :
<https://www.parismatch.com/Actu/Economie/Responsabilite-sociale-et-environnementale-le-sursaut-des-entreprises-1666038>
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15- La Commission nationale du débat public (CNDP) pointe les défaillances du processus de consultation du public, Actu-environnement, 24/12/19
Laurent Radisson

Le ministère de la Transition écologique ne gère pas correctement les consultations publiques, pointe la CNDP dans une expertise. La publication de la synthèse des consultations sur les distances d'épandage des pesticides vient l'illustrer.
« Nous avons remarqué que, malgré la mobilisation de milliers, voire de dizaines de milliers, de citoyens contre des projets d'arrêtés soumis à la consultation publique, ceux-ci étaient néanmoins signés sans modification », déplorait Allain Bougrain Dubourg en décembre 2018. Le président de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) a donc demandé son avis à la Commission nationale du débat public (CNDP) sur l'efficience de cette procédure menée par le ministère de la Transition écologique.
Cette dernière a publié son expertise sur cette question le 19 décembre 2019 après un an d'analyse. L'étude a porté sur seize consultations, dont cinq locales, ayant trait à des sujets très clivants en lien avec la saisine : protection des espèces, chasse, destruction des (ex) nuisibles... Sur certains d'entre eux, comme les quotas de destruction des loups ou de cormorans, ou encore les chasses traditionnelles, jusqu'à 95 % d'avis défavorables ont été reçus, relève le président de la LPO. Pourtant, les arrêtés contestés ont été signés sans modification. Si l'analyse de la CNDP a porté sur des textes relevant du champ de la biodiversité, ses conclusions sont valables pour l'ensemble des consultations en ligne. Elles arrivent donc à point nommé au moment où le ministère de la Transition écologique met en ligne la synthèse de la consultation sur les distances d'épandage des pesticides. Une consultation record, qui a recueilli 53 647 commentaires.
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/consultation-publique-avis-CNDP-LPO-pesticides-34719.php4>
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16- Tribune. Entreprise et bien commun : il faut « sortir de l’opportunisme simpliste », Le Monde, 25/12/19, 06h00   
Par Didier Rousseau, PDG de l’incubateur FAMM et fondateur du cabinet de conseil Weave

Dirigeant d’un incubateur, Didier Rousseau épingle, dans une tribune au « Monde », le discours d’entreprises disant agir « pour le bien commun », sans changer pour autant de modèle économique.
Tribune. Etre rentable ne suffit plus. Il faut aussi être juste, vert, éthique. Aujourd’hui, qui ne l’est pas, ou qui ne prétend pas l’être ? La question est de savoir où commence le for good bashing.
Les crises sociale et écologique ont peu à peu obligé les entreprises à justifier d’un intérêt collectif. Elles ont fait feu de tout bois, précédées ou suivies par les pouvoirs publics : les labels privés se sont multipliés, tout comme les statuts, tels que « l’entreprise à mission » du rapport Notat-Senard, le statut ESUS [entreprise solidaire d’utilité sociale] pour les entreprises de l’économie sociale et solidaire (ESS) ou encore le label privé américain B Corp, dont l’obtention est officiellement visée par Danone. La « raison d’être » et le for good [« au service du bien commun »] hantent les entrepreneurs.
Et pourtant, le for good pour tous est une calamité dans cette légitime quête de sens. S’accrochant à leurs activités, certaines entreprises ne peuvent que se limiter à un affichage. D’autres peuvent être good  pour le client, mais ni pour les salariés ni pour les fournisseurs. D’autres encore peuvent l’être pour l’humanité, mais pas pour la planète. On savait que l’enfer était pavé de bonnes intentions, on en découvre la version 4.0.
La palme du bien paradoxal revient sans conteste aux géants du Web, comme Facebook, régulièrement épinglé pour des collectes de données illégales, ou Google, champion dans la catégorie « Big Brother », mais dont la maxime est « Do not evil » (« Ne faites pas le mal »)…
Un produit de plus en plus suspect
Le cas d’Amazon est encore plus parlant. Sa raison d’être ? « Etre l’entreprise la plus orientée client ». Proposer le plus de marchandises possible, livrées le plus vite possible. Amazon prétend en plus atteindre la neutralité carbone avec dix ans d’avance sur l’accord de Paris. L’envers du décor ? Des centres-villes désertés, une hypercroissance pour doper la valeur boursière, une relation salariée supplantée par une relation commerciale comme on le voit avec ses « travailleurs du clic » qui œuvrent pour 3,30 dollars l’heure, ou avec ses livreurs poussés à bout.
Pis encore, le quasi-monopole physique et technologique visé avec son activité d’hébergeur Amazon Web Services, de loin la plus stratégique et la plus rentable. La privatisation rampante d’un bien commun n’est pas l’exacte définition de l’intérêt général… Le pluralisme économique et démocratique, la vision citoyenne exigeraient le démantèlement d’un tel géant.
> Lire aussi  Retrouvez nos tribunes sur « l’objet social de l’entreprise »
Changeons d’univers avec les labels alimentaires. Les fromages de l’Aubrac se sont créé un label d’origine protégée. Problème : les vaches de la race produisent bien moins de lait que les standards actuels. Or on veut du volume : le label s’est donc recentré non pas sur l’origine du lait, mais sur le processus de production. Du coup, l’authentique fromage de l’Aubrac ne correspond plus au goût labellisé, il se fait éconduire par son propre label…
D’un fromage à l’autre, le label peut conduire à une success story comme l’AOP du comté, ou à du moins-disant comme celle du camembert… De même, le bio ne veut plus dire grand-chose, tant il est devenu un produit d’importation de plus en plus suspect, si l’on tient compte de son empreinte carbone ou de la liste de ses ingrédients. Le mauvais a tout du bon !
Aspirants à la vertu
Le for good ne peut se limiter aux « premiers de la classe » qui font leur possible, du seul point de vue de l’entreprise ou de son secteur. Airbus veut réduire la consommation de ses avions, mais le meilleur pour la planète ne serait-il pas de réduire la mobilité globale ? Total nous promet l’énergie la plus propre possible, mais le meilleur ne serait-il pas de sortir des énergies fossiles ?
Ces aspirants à la vertu ne font pas de choix clairs. Ils n’ont pas compris que leurs concurrents viendront d’ailleurs, et qu’il vaut mieux se disrupter soi-même que l’être par d’autres. Celui qui ruinera l’aviation sera peut-être un urbaniste de génie qui aura redonné aux citadins le plaisir de la vie en ville ou des solutions pour vivre et travailler à la campagne, et ainsi tarir la mobilité compulsive.
> Lire aussi  « Il faut intégrer les enjeux écologiques dans la comptabilité des entreprises »
Pour mériter son nom, le for good doit l’être dès sa conception (« by design »), pour concilier le bien pour l’entreprise et le meilleur pour la société. Ceci implique une évolution managériale majeure touchant toute la chaîne de valeur et capable d’affronter son environnement économique. Les baskets VEJA en sont un bon exemple, qui ont osé renoncer à la publicité et au marketing.
Le for good doit aussi être plus qu’une préoccupation entrepreneuriale, impliquer un leadership inspirant, qu’un Emmanuel Faber, le patron de Danone, pourrait éventuellement concrétiser. En attendant, combien de dirigeants se bercent de discours, sans y croire pour eux-mêmes et leur famille ?
C’est à ces conditions que le for good sortira de l’opportunisme simpliste et accouchera de vrais modèles économiques, à la fois vertueux et compétitifs, parce qu’ils auront su basculer dans une vision holistique du bien commun.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/12/25/entreprise-et-bien-commun-il-faut-sortir-de-l-opportunisme-simpliste_6024009_3232.html>
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17- Olivier de Kersauson sur l'écologie : Nicolas Hulot "a fait œuvre utile", Europe 1, maj le 25/12/19 à 09h54
Théo Mercadier

Habitué des prises de positions assez critiques envers les lanceurs d'alerte écologistes, le navigateur et écrivain Olivier de Kersauson admet au micro d'Isabelle Morizet avoir vu sa pensée évoluer. Il trouve aujourd'hui que les écologistes comme Nicolas Hulot ont été "excessivement utiles".
"Le fait est que ça bouge et que les activités humaines auraient tendance à réchauffer". Ces mots, dans la bouche d'Olivier de Kersauson, auraient pu surprendre il y a encore quelques années, lorsque le navigateur semblait parfois adhérer à la théorie des cycles, à rebours du consensus scientifique et appréciée des climatosceptiques. Au micro d'Isabelle Morizet, dimanche sur Europe 1, il a accepté de commenter son évolution sur le sujet. 
Olivier de Kersauson reconnaît aujourd'hui le rôle vital de l'écologie, tout en faisant son autocritique. "On a eu du mal à comprendre. On n'avait pas encore compris que l'énorme machine était en route et qu'on était souvent en train d’abîmer cette planète", concède l'Amiral. "Moi je l'ai vu tardivement, j'étais comme l'idiot auquel on montre la lune et qui regarde le doigt en se disant que le doigt n'est pas terrible. J'assume."
>> Suite à lire à :
<https://www.europe1.fr/societe/olivier-de-kersauson-sur-lecologie-nicolas-hulot-a-fait-oeuvre-utile-3938922>
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18- Numérique : cliquer, c'est polluer, France Culture, 25/12/19, 10:50
Maxime Tellier

Oubliez la dématérialisation, le virtuel. Le numérique pèse bel et bien sur l’environnement : il consomme de l’électricité, rejette des gaz à effet de serre, incite à l’exploration minière... Les empreintes sont multiples mais pas si évidentes à mesurer.
“Le numérique n’a rien d’immatériel”, écrit l’Ademe dans un rapport, “La face cachée du numérique”, publié en novembre 2019. Ce document est l’une des quelques études qui mesurent l’empreinte laissée par l’informatique sur notre environnement. L’impact n’est pas neutre, il va même croissant mais n’est pas si simple à quantifier. Revue des principales connaissances sur le sujet.
Une empreinte de plus en plus importante 
“À l’échelle planétaire, en 2019, le numérique est constitué de 34 milliards d’équipements pour 4,1 milliards d’utilisateurs. La masse de cet univers numérique atteint 223 millions de tonnes, soit l’équivalent de 179 millions de voitures (cinq fois le parc automobile français).” Ces chiffres saisissants sont issus du rapport publié en septembre 2019 par GreenIT, un cabinet d’expertise qui défend un développement éco-responsable de l’informatique. 
L’étude montre aussi que le numérique consomme 5,5% de l’électricité mondiale et génère 3,8% des gaz à effet de serre émis par l’humanité. Des statistiques proches d’autres études, notamment de Greenpeace qui estimait en 2017 qu’internet consommait 7% de l’électricité mondiale ; estimation qui ferait du numérique le 3e “pays” consommateur derrière la Chine (21%) et les États-Unis (14%) selon cette même étude.
Pour autant, ces mesures ne suffisent pas à rendre compte de l’empreinte globale. “Que fait-on entrer dans le bilan environnemental du numérique ?”, interroge Nicolas Mazzucchi, chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique où il est spécialiste cyber. “Certains impacts sont faciles à mesurer, comme la consommation électrique des data centers et leur évolution sur les 25 dernières années, par exemple. Mais il n’y a pas que cela : la construction d’un ordinateur et de composants électroniques nécessite l’extraction minière de métaux stratégiques… Est-ce qu’on tire la pelote jusque là pour calculer le bilan environnemental du numérique ? Mais si on veut le faire, il est très difficile d’arriver à une métrique fine, compte tenu du très grand nombre de paramètres.”
>> Suite à lire à :
<https://www.franceculture.fr/numerique/le-cout-ecologique-du-numerique>
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19- Ségolène Royal convoquée à l’Assemblée nationale pour s’expliquer sur son bilan d’ambassadrice des pôles, Le Monde avec AFP, 25/12/19, 16h33

En novembre, « Le Point » et « FranceInfo » avaient accusé l’ancienne ministre de se servir de sa fonction et de ses trois collaborateurs pour promouvoir des activités personnelles. 
Ségolène Royal, mise en cause pour l’utilisation de ses moyens d’ambassadrice des pôles, va être convoquée pour s’expliquer à l’Assemblée, à l’initiative de deux députés UDI et LRM, a indiqué mardi 25 décembre le président de l’UDI Jean-Christophe Lagarde, confirmant une information du Figaro.
Le député Christophe Naegelen (UDI), co-responsable de la mission d’information de l’Assemblée nationale sur la problématique des pôles, et son collègue macroniste Eric Girardin vont transmettre la convocation à l’ex-ministre dans les jours à venir. « Nous demandons qu’elle soit en parallèle auditionnée par la commission des affaires étrangères », a précisé M. Lagarde.
> Lire : Ségolène Royal accusée d’utiliser son poste d’ambassadrice des pôles pour promouvoir ses activités personnelles
Absence aux réunions officielles
Ségolène Royal, nommée il y a deux ans ambassadrice de France chargée des négociations internationales pour les pôles, devrait recevoir la convocation dans les jours à venir. Les députés veulent entendre ses explications sur « son absence à l’ensemble des réunions officielles au Conseil de l’Arctique qui se sont tenues depuis sa nomination » et « ses interventions médiatiques quasiment hebdomadaires sur la politique nationale », selon M. Naegelen, cité par Le Figaro.
En novembre, Le Point et FranceInfo avaient publié des enquêtes dénonçant le comportement de l’ex-candidate socialiste à la présidentielle, la chaîne d’info l’accusant de se servir de sa fonction – pour laquelle elle n’est pas rémunérée, mais défrayée – et de ses trois collaborateurs, financés par le ministère des affaires étrangères, pour promouvoir des activités personnelles (sa fondation Désirs d’avenir pour la planète et son dernier ouvrage, Ce que je peux enfin vous dire).
Des « insinuations » « calomnieuses », avait réagi l’ancienne ministre de l’environnement, qui avait dénoncé des « attaques » lancées « comme par hasard au moment où [elle] apparaît dans les sondages la mieux placée pour relever le défi de la gauche à l’élection présidentielle » en 2022. Une élection à laquelle elle n’a pas exclu de participer.
> Lire aussi  Ségolène Royal, une encombrante ambassadrice des pôles pour Nicolas Hulot
<https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/12/25/segolene-royal-convoquee-a-l-assemblee-nationale-pour-s-expliquer-sur-son-bilan-d-ambassadrice-des-poles_6024030_823448.html>
Sur le même sujet : 
> Convoquée à l'Assemblée, Ségolène Royal se dit "pas dupe des arrières-pensées politiciennes" <https://information.tv5monde.com/info/convoquee-l-assemblee-segolene-royal-se-dit-pas-dupe-des-arrieres-pensees-politiciennes-338764>, AFP, 26/12/19, 13:00
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20- L'économie mondiale menacée de lente asphyxie, malgré les espoirs de trêve commerciale, AFP, 26/12/19, 20:00
Aurélia End

Une lente asphyxie de la croissance mondiale, sous l'effet de la numérisation et du changement climatique, au risque d'attiser les colères sociales : voilà le scénario que redoutent les économistes pour 2020 et au-delà, à moins qu'une franche détente commerciale n'intervienne.
L'OCDE prévoit que la croissance mondiale plafonne l'an prochain à 2,9%, son plus bas niveau depuis la récession mondiale de 2009. "Nous sommes dans une période inquiétante", selon la cheffe économiste de l'OCDE, Laurence Boone.
Le FMI entrevoit pour l'heure un rebond à 3,4% en 2020, mais cette reprise "reste précaire", a mis en garde sa cheffe économiste Gita Gopinath.
- Fin d'une ère -
Le rythme de croissance mondial l'an prochain dépendra en grande partie du bras de fer commercial engagé par le président américain Donald Trump avec la Chine.
Les deux mastodontes sont convenus en décembre d'une trêve dans leur surenchère de taxes douanières, en attendant la signature d'un accord préliminaire. Ce qui ne règle pas pour l'instant les griefs de fond, portant notamment sur la montée en puissance technologique chinoise.
Au-delà de cette inconnue de court terme, à plus longue échéance, l'économie mondialisée n'arrive pas seulement à la fin d'un cycle, mais approche la fin d'une ère, celle de l'envolée des échanges marchands et de l'industrialisation à grande vitesse des pays émergents.
Difficile d'imaginer un retour au consensus diplomatique mondial autour du libre-échange, dynamité par Donald Trump. Le président, soucieux de préserver l'insolente santé économique américaine au moment où il bataille contre une procédure de destitution, a calmé le jeu récemment avec la Chine. Mais il a ouvert des fronts avec bien d'autres partenaires économiques, dont les Européens.
Des Européens par ailleurs confrontés à l'échéance du Brexit, après la victoire de Boris Johnson aux législatives, un test de plus pour le multilatéralisme.
La finance mondiale est elle aussi chamboulée après des années de largesses des grandes banques centrales. Ces dernières peinent à sevrer les marchés, dont certains, comme Wall Street, volent de record en record.
Le phénomène à première vue absurde des taux d'intérêt "négatifs" s'étend, comprimant la rentabilité des banques et faisant enfler la dette privée.
Steve Eisman est pourtant catégorique: "Nous n'aurons pas de crise systémique" comme celle déclenchée par la faillite de Lehman Brothers en 2008, assure à l'AFP cet investisseur célèbre pour avoir prédit le l'effondrement du système financier américain.
Pour le financier, dont l'histoire a inspiré le film "The Big Short", l'économie pourrait continuer à croître mollement ou entrer dans "une récession typique avec une économie qui ralentit et des gens qui perdent de l'argent. Ce sera bien assez douloureux comme ça".
Ludovic Subran, économiste en chef du géant de l'assurance Allianz, entrevoit un "purgatoire de croissance" mondial. S'il y en a un, "le prochain choc systémique ne naîtra sans doute pas dans la finance, mais sera exogène. Par exemple un gros choc de régulation sur les données personnelles, ou en lien avec le climat".
- Elections américaines -
A surveiller également, selon lui: la présidentielle américaine. Elizabeth Warren, qui brigue la nomination démocrate, entend taxer davantage les riches, engager un virage économique "vert", et démanteler les géants numériques, au grand dam de Wall Street.
Le gestionnaire de fonds et milliardaire Leon Cooperman l'a élégamment accusée de "chier sur le putain de rêve américain".
A moins que Donald Trump ne soit réélu. "Soit il fait un deuxième mandat à l'américaine, c'est-à-dire qu'il ne fait rien. Soit il double la mise contre la Chine", redoute M. Subran.
Tensions géopolitiques, partage des revenus, numérisation, climat: ces enjeux domineront l'économie mondiale bien au-delà des Etats-Unis, et bien après 2020.
La montée en puissance de géants technologiques assis sur des montagnes de données remet en cause la distribution des richesses et remodèle l'emploi.
Face au changement climatique, industriels et investisseurs corrigent leurs stratégies. 
"Surmonter une crise conjoncturelle, nous n'en avons pas peur, nous savons faire", confie à l'AFP Ingo Kübler, représentant du personnel chez Mahle. Cet équipementier automobile allemand, souffrant de la désaffection du diesel, supprime des emplois.
- Colère sociale -
"Le grand sujet, c'est la transformation, la numérisation, la mobilité électrique. Nous redoutons (...) la perte de beaucoup d'emplois", s'inquiète-t-il, au moment où la première économie européenne vient de voir reculer sa main d'oeuvre industrielle pour la première fois depuis fin 2010. 
Dans d'autres pays (Liban, Chili, Colombie, ou encore en France avec les "gilets jaunes"), l'inquiétude sociale et économique s'est déjà traduite par des flambées de colère.
Nicolas Achondo, cuisiner chilien de 33 ans, a dû fermer son restaurant, étranglé par les frais médicaux après un accident: "On m'a inscrit sur la liste des gens endettés. (...) Comme indépendant, je n'ai pas pu accéder à un crédit et mon commerce a commencé à générer lui-même des dettes. C'est très injuste".
Dans un monde à faible croissance où, selon l'ONG Oxfam, 26 milliardaires possédaient en 2018 autant d'argent que la moitié la plus pauvre de la planète, la question de la répartition des richesses se posera avec toujours plus d'acuité, y compris dans les pays développés.
"Même quand les gens semblent bénéficier d'un confort matériel de base, ils peuvent connaître le même niveau de misère et de mal-être que les plus pauvres", a mis en garde Esther Duflo, spécialiste des questions de développement, et lauréate du prix Nobel d'Economie.
<https://www.lexpress.fr/actualites/1/actualite/l-economie-mondiale-menacee-de-lente-asphyxie-malgre-les-espoirs-de-treve-commerciale_2112718.html>
En savoir plus :
> Perspectives économiques : La faiblesse des échanges et de l’investissement menace la croissance à long terme <https://www.oecd.org/fr/economie/perspectives-economiques-la-faiblesse-des-echanges-et-de-l-investissement-menace-la-croissance-a-long-terme.htm>, OCDE, 21/11/19
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En audio
21- Les passeurs d'écologie sur les réseaux sociaux, France Inter, La Terre au carré, 24/12/19, de 13h30 à 14h30
Elodie Font

Max Bird est youtubeur scientifique et Roxane Nonque a créé le média "Dear Lobbies", tous deux sont à leur façon des passeurs de faits et de connaissances autour de l'écologie et de l'environnement.
Invités du jour 
• Max Bird est comédien, humoriste, Youtubeur, chroniqueur radio (Par Jupiter), présentateur tv ( c’est toujours pas sorcier, en janvier 2020 sur France 3) il est suivi par 600 000 personnes sur Youtube. Il est en tourné dans toute la France avec son on man show, "l'Encyclo-Spectacle". Il a développé une passion dévorante pour les oiseaux, grâce notamment au film Jurassic Park, ce qui lui a permis de s'intéresser par la suite à la faune d'Amazonie.
• Roxane Nonque est fondatrice du compte Instagram, de l’agence et du média Dear Lobbies.C'est par le prisme de la pilule contraceptive que la fondatrice de Dear Lobbies s'est progressivement intéressée à l'écologie. A travers son compte Instagram, elle souhaite parvenir à éveiller les consciences. Ses récits, sous forme de stories s'appuient notamment sur les rapports scientifiques du GIEC et les scénarios qu'ils proposent.
> Emission (55 min) à (ré)écouter à :
<https://www.franceinter.fr/emissions/la-terre-au-carre/la-terre-au-carre-24-decembre-2019>
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En images
22- Portfolio. Le festival Photaumnales célèbre l’environnement par l’image, Le Monde, 18/12/19, 16h32
Claire Gilly

La 16e édition du festival photographique a lieu jusqu’au 5 janvier 2020, à Beauvais (Hauts-de-France) et dans ses environs. 
La 16e édition du festival photographique Photaumnales, dont le thème est cette année « La Terre et l’environnement », réunit quarante photographes, dont le travail est réparti sur quatorze expositions. « Une programmation se prépare deux ans en amont et, bien avant que ce thème soit au cœur d’une actualité brûlante, il nous semblait important de prendre le pouls en croisant la pluralité de regards artistiques sur ce sujet. Et de voir comment des photographes pouvaient s’engager dans la dénonciation ou dans le questionnement de cette problématique », explique Fred Boucher, codirecteur du festival. Il est donc prioritaire et urgent de réduire l’empreinte industrielle et l’impact humain sur la nature : voici un extrait en images commentées par lui-même. Il lance un véritable cri d’alarme et rend compte des priorités pour préserver notre planète.
> 17 photos à voir à :
<https://www.lemonde.fr/planete/portfolio/2019/12/18/le-festival-les-photaumnales-celebre-l-environnement-par-l-image_6023334_3244.html>
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23- Hors-série Écologie avec Nicolas Hulot, ARTE, 28 Minutes, le magazine d’actualité, 23/12/19, 20h05

Émission spéciale avec Nicolas Hulot pour revenir sur les faits écologiques marquants de 2019. 
28’ est le magazine d’actualité d’ARTE, présenté par Elisabeth Quin du lundi au vendredi à 20h05.
> Vidéo (37 min sur une émission de 44 min) à revoir  à :
<https://www.youtube.com/watch?v=KcRPaoJrQtU>
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24- Urgence climatique : faut-il instaurer une dictature environnementale ? Un débat du Monde Festival Montréal, 27/12/19, 08h45

Devra-t-on sacrifier la démocratie sur l’autel de la sauvegarde de l’environnement ? Catherine Gauthier, Dominic Champagne, Patrick Bonin et Dominique Bourg en ont débattu au Monde Festival Montréal. 
Omniprésent dans l’espace public, le débat sur le dérèglement climatique soulève des passions diverses. Décroissance, désobéissance civile, véganisme… ces options radicales trouvent écho dans nos sociétés civiles. Face à une machine démocratique grippée, doit-on imposer des mesures autoritaires et impopulaires pour espérer répondre à l’urgence écologique ?
Catherine Gauthier, directrice générale pour l’organisme Environnement Jeunesse, Dominic Champagne, auteur, metteur en scène, instigateur du Pacte pour la transition, Patrick Bonin, expert des changements climatiques, et Dominique Bourg, philosophe, professeur à la faculté des géosciences et de l’environnement de l’université de Lausanne, en ont débattu, le samedi 26 octobre, au musée des Beaux-Arts de Montréal.
> Une rencontre animée par Simon Roger, journaliste au Monde à voir en vidéo à voir à :
<https://www.lemonde.fr/festival/video/2019/12/27/urgence-climatique-faut-il-instaurer-une-dictature-environnementale-un-debat-du-monde-festival-montreal_6024160_4415198.html>
> Pour retrouver l’ensemble des vidéos du Monde Festival <https://www.lemonde.fr/festival/videos/>
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Trois annonces
25- 18èmes Rencontres de Die et de la Biovallée (Drôme), du vendredi 24 janvier au dimanche 2 février 2020 à Die et le samedi 8 février 2020 à l’éco site d’Eurre

Dans la Biovallée de la Drôme, l'association "Ecologie au Quotidien" organise les 18èmes Rencontres de Die (avec conférences/débats, tables rondes, films, ateliers d’échanges, ateliers,pratiques, visites de sites, expositions, animations pour enfants, spectacles, concert, bal folk...).
Un temps et un espace pour réfléchir, débattre, rêver et construire un quotidien où il fait bon vivre ensemble.
Du Vendredi 24 Janvier au Dimanche 2 Février 2020 à Die et le Samedi 8 Février 2020 à l’éco site d’Eurre
Malgré les suppressions de subventions, l’association a décidé de maintenir les Rencontres de Die 2020.
Soutenez les Rencontres de Die 2020 pour nous aider à avoir un local et permettre l’embauche d’un permanent.
> Pour télécharger le   programme --> Cliquez sur ce lien <http://t.emk01.com/URlx_rd/mXNla1rGdmJqamdsm13IoW2YbpOWbG-KyqFvam5omHBem21lWsp2Y2FlZGGVaJKUaIVmmZ1mZ56WlF6ZdGKKoXVpZmtpm2tXnXCapounopVb2HLH0J5nlZTHp59dn6FuXqhtlXy2aZR5gGqA3nDTxmfJq6_MaKTHz519lGl_3oVpeKmWZsiyiohkqI67cLi-jJqfxJVoZ8fTurKKZ4PUk45uqYF4rbB9n3Wfjsx0og>
> Pour télécharger l'affiche            --> Cliquez sur ce lien <http://t.emk01.com/URlx_rd/mXNla1rGdmJqamdsm13IoW2YbpOWbG-KyqFvam5omHBem21lWsp2Y2FlZGGVaJKUaIVmmZ1mZ56WlF6ZdGKKoXVpZmtpm2tXnXCapounopVb2HLH0J5nlZTHp59dn6FvXqhtlXy2aZR5gGqA3nDTxmfJq6_MaKTHz519lGl_3oVofJ2OodCjkniJmonSjdq9Z56qxqt9o8eXnX2TjofKhqJ3qYF3mbCLeIxx>
Vous retrouverez aussi le programme sur le site : <https://www.ecologieauquotidien.fr>
C'est avec plaisir que nous vous accueillerons pour cette nouvelle aventure écologique et humaniste. A bientôt de vous rencontrer.
L'Equipe d'Ecologie au Quotidien
Téléphone : 04 75 21 00 56
Site Internet : www.ecologieauquotidien.fr
Facebook :      www.facebook.com/profile
<http://t.emk01.com/wvPO_m/mXNla1rGdmJqamdsm13IoW2YbpOWbG-KyqFvam5omHBem21lWsp2Y2FlZGGVaJKUaIVmmZ1mZ56WlF6ZdGKKoXVpZmtpm2tXnXCapounopVb2HLH0J5nlZTHp58>
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25- Nicolas Hulot, Bertrand Piccard et Julie Chapon interviendront au sommet ChangeNOW fin janvier à Paris, Business Insider France, du 30 janvier au 1er février 2020

Pour sa troisième édition, ChangeNOW, le sommet des innovations responsables dont Business Insider France est partenaire, pose ses valises sous la verrière du Grand Palais, à Paris. Du 30 janvier au 1er février 2020, cet événement présentera près de 1000 solutions aux urgences environnementales et sociales, et fera se rencontrer entrepreneurs, maires, investisseurs et ONG du monde entier dans un lieu emblématique de la capitale. 
Créé en 2017 par Santiago Lefebvre, Rose-May Lucotte et Kevin Tayebaly, ce grand rassemblement des innovations pour la planète s'inspire des Expositions Universelles créées pendant la révolution industrielle, pour l'une desquelles le Grand Palais a été construit en 1900. "150 ans plus tard, il ne s'agit plus d'une révolution industrielle mais bien d'une autre révolution, environnementale et sociale", explique Santiago Lefebvre, à Business Insider France. 
>> Suite à lire à :
<https://www.businessinsider.fr/nicolas-hulot-bertrand-piccard-et-julie-chapon-interviendront-au-salon-changenow-fin-janvier-a-paris/>
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26- La Croix lance ses rencontres de l’écologie au centre des congrès d’Angers du 9 au 11 juin 2020, CBnews, 16/12/19, 19:59
Thomas Moysan

Le journal La Croix (Groupe Bayard) a annoncé le lancement de ses « Rencontres de l’écologie », organisées au centre des congrès d’Angers du 9 au 11 juin 2020. « Ces rencontres proposent de réfléchir autrement aux enjeux de la transition écologique », indique La Croix. « Durant trois jours, avec l’intervention de personnalités de tous horizons, avec une mise en scène interactive et participative et via l’interpellation des générations futures, les participants seront invités à se laisser déplacer, dans leurs habitudes et leurs visions en acceptant de faire un pas de côté, de poser leurs certitudes pour entendre celles des autres ».
Au programme : performances artistiques, animations décalées et débats interactifs. « Les modalités de l’événement apporteront une coloration originale à ces journées », revendique La Croix. De nombreuses composantes de la société sont attendues : acteurs économiques, entrepreneurs, agriculteurs, responsables associatifs, écologistes, spécialistes de l’énergie, responsables politiques, étudiants, universitaires, élus, etc. « La vocation d’éditeur-médiateur de La Croix lui donne la capacité de réunir des personnes d’opinions et d’horizons différents, pour favoriser une éthique de débat, et parvenir à des consensus sur les points qui engagent l’avenir ».
Parmi les invités : Nicolas Hulot, Matthieu Ricard, Christiane Lambert, Cyril Dion, Corinne Pelluchon ou Cynthia Fleury. « Impliqué depuis longtemps sur les sujets environnementaux, La Croix réaffirme, avec ces Rencontres, sa volonté d’accompagner la réflexion autour de la transition écologique et sociale, avec l’objectif de faire de cet événement un rendez-vous annuel ». L’évènement, en partenariat avec France Inter, est gratuit pour les étudiants. La billetterie ouvrira janvier 2020.
<https://www.cbnews.fr/medias/image-croix-lance-ses-rencontres-ecologie-48361>
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NOS PUBLICATIONS (les plus récentes) 
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– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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