[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur biodiversité, sciences et protection du vivant et de l'univers, patrimoine (vendredi 31 janvier)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Ven 31 Jan 07:59:23 CET 2020


Bonjour à tous,

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1- L’ONU propose de protéger 30 % de la planète d’ici à 2030 <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/14/l-onu-propose-de-proteger-30-de-la-planete-d-ici-a-2030_6025778_3244.html>, Le Monde, 14/01/20, 10h33
2- Un nouvel office public pour protéger une biodiversité en déclin <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/15/un-nouvel-office-public-pour-proteger-une-biodiversite-en-declin_6026001_3244.html>, Le Monde, 15/01/20, 18h29
3- Ours dans les Pyrénées : Emmanuel Macron donne des gages aux éleveurs <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/15/ours-dans-les-pyrenees-emmanuel-macron-donne-des-gages-aux-eleveurs_6026006_3244.html>, Le Monde, 15/01/20, 19h38
4- Australie : course contre la montre pour sauver les animaux sur l'île Kangourou <https://www.geo.fr/environnement/australie-course-contre-la-montre-pour-sauver-les-animaux-sur-lile-kangourou-199480>, AFP, 16/01/20, 11:00
5- Australie : mission secrète pour sauver des arbres préhistoriques <https://www.geo.fr/environnement/australie-mission-secrete-pour-sauver-des-arbres-prehistoriques-199478>, AFP, 16/01/20, 14:00
6- Un paysage de désolation laissé par le volcan philippin <https://www.geo.fr/environnement/un-paysage-de-desolation-laisse-par-le-volcan-philippin-199554>, AFP, 21/01/20, 12:00
7- Après 35 ans de trafics, le "Pablo Escobar des œufs" rattrapé par la justice <https://www.nouvelobs.com/topnews/20200122.AFP2239/apres-35-ans-de-trafics-le-pablo-escobar-des-oeufs-rattrape-par-la-justice.html>, AFP, 22/01/20, 10:00
8- Un lynx, animal protégé, abattu par un braconnier dans le Haut-Rhin <https://www.geo.fr/environnement/un-lynx-animal-protege-abattu-par-un-braconnier-dans-le-haut-rhin-199596>, AFP, 23/01/20, 11:00
9- Mission aux Galapagos en quête de tortues géantes sur l'ancienne route des pirates <https://information.tv5monde.com/info/mission-aux-galapagos-en-quete-de-tortues-geantes-sur-l-ancienne-route-des-pirates-343316>, AFP, 25/01/20, 11:00
10- Chronique. Les éphémères, insectes en perdition <https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/01/26/les-ephemeres-insectes-en-perdition_6027288_1650684.html>, Le Monde, maj le 27/01/20, 05h48 
11- Graines d'espoir : des bénévoles tunisiens au chevet des forêts du pays <https://information.tv5monde.com/info/graines-d-espoir-des-benevoles-tunisiens-au-chevet-des-forets-du-pays-343761>, AFP, 28/01/20, 11:00
12- Inde : la Cour suprême approuve la réintroduction de guépards <https://information.tv5monde.com/info/inde-la-cour-supreme-approuve-la-reintroduction-de-guepards-343819>, AFP, 28/01/20, 15:00
13- Premier loup de l'année abattu en France, dans les Alpes-de-Haute-Provence <https://information.tv5monde.com/info/premier-loup-de-l-annee-abattu-en-france-dans-les-alpes-de-haute-provence-343837>, AFP, 28/01/20, 16:00
14- Un fort séisme fait trembler Cuba et la Jamaïque, pas de dégâts rapportés <https://information.tv5monde.com/info/un-fort-seisme-fait-trembler-cuba-et-la-jamaique-pas-de-degats-rapportes-343921>, AFP, 29/01/20, 00:00
15- Tribune. Nuit des idées 2020 : « Il y a déjà des mondes sans oiseaux », selon Vinciane Despret <https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/01/29/nuit-des-idees-2020-il-y-a-deja-des-mondes-sans-oiseaux-selon-vinciane-despret_6027561_3232.html>, Le Monde, 29/01/20, 00h36  
16- Anciennes stars de cinéma, des grands singes passent leur retraite en Floride <https://information.tv5monde.com/info/anciennes-stars-de-cinema-des-grands-singes-passent-leur-retraite-en-floride-343955>, AFP, 29/01/20, 09:00
17- Si la France n’agit pas, l’artificialisation des sols augmentera de 44 % d’ici 2050 <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/biodiversite/isr-rse/si-la-france-n-agit-pas-l-artificialisation-des-sols-augmentera-de-44-d-ici-2050-148083.html>, Novethic, 30/01/20
18- Un éléphant observé en liberté pour la première fois depuis des années au Sénégal <https://www.bfmtv.com/animaux/un-elephant-observe-en-liberte-pour-la-premiere-fois-depuis-des-annees-au-senegal-1849339.html>, BFMTV, 30/01/20, 00h38
En images
19- Le fléau des poissons-lions, les envahisseurs des mers <https://www.lci.fr/planete/video-le-fleau-des-poissons-lions-les-envahisseurs-des-mers-2143137.html>, TF1, journal de 20h, 18/01/20
20-  <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/21/apres-l-eruption-du-volcan-taal-une-ile-desertee-et-ensevelie-sous-les-cendres_6026739_3244.html>En images. Après l’éruption du volcan Taal <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/21/apres-l-eruption-du-volcan-taal-une-ile-desertee-et-ensevelie-sous-les-cendres_6026739_3244.html> aux Philippines, une île désertée et ensevelie sous les cendres <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/21/apres-l-eruption-du-volcan-taal-une-ile-desertee-et-ensevelie-sous-les-cendres_6026739_3244.html>, Le Monde, 21/01/20, 18h57
21- Nos mondes disparus <https://www.france.tv/documentaires/science-sante/1147917-nos-mondes-disparus.html>, France 5, Science grand format, 23/01/20, 20h55
22- Océans : des drones marins acoustiques pour étudier les cétacés <https://www.francetvinfo.fr/internet/drones/oceans-des-drones-marins-acoustiques-pour-etudier-les-cetaces_3800839.html>, France 2, journal de 20h, 26/01/20
Une annonce
23- Laurent Berger et Nicolas Hulot à Villeurbanne le 5 février pour présenter leur pacte social et écologique <https://www.leprogres.fr/edition-lyon-villeurbanne/2020/01/27/laurent-berger-et-nicolas-hulot-le-5-fevrier-a-villeurbanne>, Le Progrès, 27/01/20, 11:32

Bien à vous,
Florence

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NOS VŒUX : "Choisir aujourd'hui pour ne pas subir demain. Pour éviter d'être coupable de non-assistance à planète et humanité en danger, nous n’avons que deux choix : ou laisser le temps nous dicter la mutation et l’avenir n’est désespérant que dans cette hypothèse ; ou conduire ensemble radicalement et progressivement cette société qui conjugue les enjeux écologiques, sociaux et économiques. Subir ou choisir. Ouvrir ou non le Chapitre 2 de notre Histoire collective et individuelle, tel est le défi que nous avons à relever tous ensemble." Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme
INITIATIVES DU JOUR : — La COP15 sur la diversité biologique prévue en octobre devrait aboutir sur des accords mondiaux pour sauver la biodiversité. Une première ébauche de texte prévoit la protection d’un tiers de la surface de la Terre. (cf. item 1 & suite)
— En Tunisie, Soli&Green, fondée par une poignée de militants écologistes trentenaires, organise des week-ends de plantation d'arbres durant l'hiver, et oriente les organisations inspirées d'en faire autant. Selon ses estimations, près d'un million d'arbres ont déjà été plantés. (cf. item 11)
— Les guépards pourraient faire leur réapparition dans la nature en Inde, où la Cour suprême a autorisé une réintroduction expérimentale de félins en provenance d'Afrique. (cf. item 12)
FUSION DU JOUR : Depuis le 1er janvier, l’Office national de la chasse et de la faune sauvage et l’Agence française pour la biodiversité ont fusionné, pour devenir l’Office français de la biodiversité. (cf. item 2)
COURSE CONTRE LA MONTRE : Pour sauver un maximum d'animaux, notamment des koalas et les végétaux comme le dernier site naturel au monde de pins de Wollemi, un arbre préhistorique découvert en 1994, l’Australie engage une course contre la montre. (cf. item 4 & 5)
DÉSOLATIONS DU JOUR : — Des dunes de cendres et des arbres aux branches nues : c'est le paysage de désolation laissé par le volcan Taal entré en activité dans une région des Philippines. (cf. item 6)
— Au lac Erié et dans le haut bassin du Mississippi, les nuées d’éphémères, cet arthropode atypique à la vie essentiellement larvaire, ont disparu. En quelques années, la population a considérablement chuté. (cf. item 10)
CAUCHEMAR DU JOUR : La disparition des oiseaux signifierait aussi celle d’une infinité d’êtres vivants. Le cauchemar d’un « printemps silencieux » pourrait devenir réalité, selon la philosophe et éthologue Vinciane Despret. (cf. item 15)
OBJECTIF DU JOUR : La France peut parvenir à son objectif de zéro artificialisation nette en 2050, mais il va falloir mettre les bouchées doubles car depuis 1981, les terres artificialisées ont augmenté de 70 %. Baisse des biens inoccupés dans le parc immobilier, recyclage du foncier, augmentation de la densité de bâti… Les leviers sont identifiés. (cf. item 17)
RÉTROSPECTIVE DU JOUR : La Terre a connu l'apocalypse à cinq reprises. Des cataclysmes phénoménaux ont alors bouleversé l'ensemble de la planète, les océans comme les continents, provoquant des extinctions de masse. (cf. item 21)
TECHNOLOGIE DU JOUR : Deux drones marins issus d'une start-up basée à Laval (Mayenne) sont équipés d'une acoustique hors-norme capable d'entendre un mouvement de cachalot ou de dauphin à plus de 2 000 mètres de profondeur. (cf. item 22)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- L’ONU propose de protéger 30 % de la planète d’ici à 2030, Le Monde, 14/01/20, 10h33
Clémentine Thiberge  

La COP15 sur la diversité biologique prévue en octobre devrait aboutir sur des accords mondiaux pour sauver la biodiversité. Une première ébauche de texte prévoit la protection d’un tiers de la surface de la Terre. 
Enrayer l’érosion de la biodiversité, gérer les ressources de manière durable et restaurer les écosystèmes. Telles sont les missions de la 15e Conférence des parties (COP15) de la Convention des Nations unies sur la diversité biologique (CDB), programmée en octobre à Kunming, en Chine, sur le modèle des conférences climat. Des négociations internationales doivent y aboutir à l’adoption d’une feuille de route mondiale pour sauver l’ensemble des écosystèmes.
Pour amorcer ces négociations, la CDB a publié, lundi 13 janvier, une première ébauche de texte comprenant 17 objectifs, parmi lesquels une proposition ambitieuse : protéger au moins 30 % de la planète – terre et mer – d’ici à 2030. « L’objectif est de stabiliser le taux de perte de biodiversité d’ici à 2030, puis de faire en sorte que cette biodiversité augmente de nouveau d’ici à 2050 en laissant les écosystèmes se régénérer », explique Aleksandar Rankovic, chercheur à l’Institut du développement durable et des relations internationales, chargé du dossier COP15.
> Lire aussi  Biodiversité : une espèce sur huit, animale et végétale, risque de disparaître à brève échéance
Le texte reprend des conclusions du Groupe international d’experts sur la biodiversité de l’ONU. Dans un vaste rapport publié en mai 2019, ils soulignaient le rôle de l’agriculture, de la déforestation, de la pêche, de la chasse, du changement climatique, des pollutions et des espèces invasives dans la dégradation accélérée de la nature.
Un million d’espèces menacées d’extinction
Selon ce rapport, 75 % de l’environnement terrestre a été « gravement altéré » par les activités humaines et 66 % de l’environnement marin est également touché. Résultat : environ un million d’espèces animales et végétales sur les quelque 8 millions estimées sur Terre sont menacées d’extinction, dont « beaucoup dans les prochaines décennies ». Près de 23 % des oiseaux, 25 % des plantes, 33 % des récifs coralliens, 40 % des amphibiens, 10 % des insectes et plus d’un tiers des mammifères marins sont menacés.
Pour enrayer ce déclin rapide de biodiversité, le groupe de travail du CDB a proposé d’amener à 30 % le taux d’aires terrestres protégées et au même nombre celui des aires marines protégées. Aujourd’hui, les zones protégées représentent 17 % des surfaces terrestres, soit environ 20 millions de kilomètres carrés (un peu plus de la superficie du Canada et des Etats-Unis réunis) et 10 % des zones maritimes. A titre d’exemple, le Brésil possède le plus grand système d’aires protégées terrestres au monde, avec 2,47 millions de kilomètres carrés (km2). A l’inverse, le Moyen-Orient a le taux de protection terrestre le moins élevé, environ 3 %, ce qui équivaut à environ 119 000 km2.
> Lire aussi  « Alerte rouge » sur la perte mondiale de biodiversité
« Le chiffre de 30 % de surfaces protégées est ambitieux, mais il ne sort pas de nulle part, explique David Ainsworth, porte-parole de la Convention sur la diversité biologique. En un an, le groupe de travail du CDB a regroupé les demandes des gouvernements, les conseils des scientifiques et les consultations de la société civile. Ce chiffre a été discuté et un consensus a été trouvé. » Dans ces 30 %, 10 % des zones protégées devraient être en état de « protection stricte », « c’est-à-direqu’aucune activité humaine, comme la pêche ou l’agriculture, même réglementées, ne peut y avoir lieu », poursuit le porte-parole.
Objectifs ambitieux
Autre objectif de la COP15 : relier climat et biodiversité. En effet, l’érosion de cette dernière a beau être flagrante, elle peine à sortir de l’ombre que lui fait la crise climatique.
« Aujourd’hui il y a une déconnexion entre le climat et la biodiversité, aussi bien de manière locale qu’internationale, confirme le chercheur français Aleksandar Rankovic. La CDB propose des moyens pour rapprocher les deux conventions et ainsi lier les accords sur la biodiversité aux accords de Paris sur le climat. » Carlos Manuel Rodriguez, le ministre de l’énergie et de l’environnement du Costa Rica, très impliqué dans les discussions, a insisté sur ce lien en s’exprimant sur le document rendu public le 13 janvier : « Nature et climat sont les deux faces d’une même médaille et nous devons affronter les deux crises de manière agressive, dans tous les secteurs et avec le même objectif. »
Parmi les autres points abordés dans l’ébauche de texte figurent une réduction d’au moins 50 % de la pollution causée par l’excès de pesticides, de déchets plastiques et d’autres sources de pollution, une utilisation durable de toutes les ressources d’ici à 2030 ou encore la préservation ou l’augmentation de la diversité pour 90 % des espèces d’ici à 2050.
Autant d’objectifs ambitieux, selon les observateurs. Mais « jusqu’au coup de marteau final de la COP rien n’est joué, prévient Aleksandar Rankovic. D’ici aux négociations, il faut alerter sur ces textes pour que les discussions ne se limitent pas à la convention et que l’ensemble des populations se manifestent ».
> Lire aussi  Biodiversité : fortes paroles, faibles moyens
Enfin, le rendez-vous de Kunming pourrait acter de l’échec de la stratégie biodiversité menée ces dix dernières années. En 2010, lors de la COP10 au Japon, la CDB avait adopté des accords dits « objectifs d’Aïchi », qui établissaient vingt points à atteindre pour 2020. Dix ans plus tard, le constat est amer : la plupart des objectifs, notamment le fait de diviser par deux le taux de perte des habitats naturels, n’ont pas été atteints. « Nous aurons les résultats exacts au terme de la période 2011-2020, mais nous savons déjà que beaucoup ne seront pas réalisés »,admet David Ainsworth.
« Rendre des comptes »
« Les accords précédents, bien qu’ambitieux, ressemblaient plutôt à une liste de vœux pieux, souligne Aleksandar Rankovic. Il y avait beaucoup d’engagements mais très peu de chiffres. L’ébauche publiée aujourd’hui propose des objectifs précis, chiffrés, ainsi que des modalités de suivi et de moyens mieux pensés. Elle crée également un cadre dans lequel les pays vont devoir se rendre des comptes. »
Des ONG regroupées dans la coalition Campaign for Nature s’inquiètent cependant que « le texte n’inclue pas certains concepts-clés comme la gestion des zones protégées, ou l’équité entre les populations, qui sont essentiels à une protection et une conservation efficaces ». Elles poussaient depuis un an pour que le chiffre de 30 % soit inscrit dans le texte en débat.
« Des scientifiques, des centaines d’organisations et des millions de personnes dans le monde ont appelé les nations à se rassembler et à s’engager à protéger au moins 30 % de la planète d’ici à 2030, confirme Brian O’Donnell, directeur de Campaign for Nature. Le projet d’aujourd’hui montre que les pays sont à l’écoute et qu’ils reconnaissent l’importance croissante du rôle de la protection des terres et des eaux. Il s’agit d’une première étape très encourageante. Mais il reste encore beaucoup à faire dans les prochains mois. »
> Lire aussi  Dégradation massive des terres à l’échelle planétaire
Plusieurs sessions de discussions vont se dérouler d’ici à la COP15. Certains pays devraient être moteurs des négociations, parmi lesquels l’Union européenne mais aussi le Costa Rica, la Colombie et le Mexique. « La Chine, qui va accueillir la COP, espère également les résultats les plus ambitieux, concrets et crédibles possibles », observe Aleksandar Rankovic.
A l’inverse, de grands acteurs, comme le Brésil, restent pour l’instant en situation de blocage dans les discussions préliminaires. Quant aux Etats-Unis, ils sont le seul pays, avec le Vatican, à n’avoir pas ratifié la Convention sur la diversité biologique – « un problème de moins dans les négociations », aux yeux de certains observateurs. « Les objectifs de ce texte assument une ambition forte, souligne Aleksandar Rankovic. Il faudra désormais qu’ils résistent au test à l’acide des négociations avant et pendant la COP15. »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/14/l-onu-propose-de-proteger-30-de-la-planete-d-ici-a-2030_6025778_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/14/l-onu-propose-de-proteger-30-de-la-planete-d-ici-a-2030_6025778_3244.html>>
Sur le même sujet : 
> Premières propositions pour un plan mondial pour la biodiversité à 2030, AFP, 13/01/20, 18:00
La Convention pour la biodiversité biologique (CBD) propose de protéger au moins 30% de la planète d'ici 2030 pour lutter contre la dégradation accélérée de la nature, selon la première mouture d'un texte dévoilé lundi.
La 15e réunion de la Convention de l'ONU sur la diversité biologique (COP15) se tiendra à Kunming, en Chine, en octobre. Cette réunion, jugée cruciale, doit définir une feuille de route, pour les 200 membres de la CBD, pour mieux protéger les écosystèmes au cours de la décennie. 
L'objectif est de vivre "en harmonie avec la nature" d'ici 2050, rappelle la CBD.
L'ébauche de texte, qui sera négociée lors la COP15, prévoit notamment de "protéger les sites d'importance particulière pour la biodiversité au moyen d'aires protégées et d'autres mesures efficaces de conservation par zone" couvrant "au moins 30% des zones terrestres et marines avec au moins 10% sous stricte protection" d'ici 2030, ces pourcentages étant à négocier. 
Aleksandar Rankovic, expert à l'Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri), y voit "une proposition ambitieuse".
Des ONG regroupées dans la coalition "Campaign for nature" s'inquiètent toutefois de l'absence de mention portant sur "l'efficacité de la gestion" de tels espaces.
Une autre mesure vise à "réduire d'au moins 50% la pollution causée par l'excès d'éléments nutritifs, les biocides, les déchets plastique et autres sources de pollution" d'ici la fin de la décennie. 
Le texte reprend des conclusions des experts biodiversité de l'ONU (IPBES). Dans un vaste rapport publié en mai, ils soulignaient le rôle de l'agriculture, la déforestation, la pêche, la chasse, le changement climatique, les pollutions et les espèces invasives, dans la dégradation accélérée de la nature.
La CBD souligne aussi l'importance des solutions basées sur la nature pour atteindre les objectifs de Paris pour réduire le réchauffement climatique.
Cette première mouture constitue "un grand pas" dans la définition d'objectifs pour protéger la biodiversité, mais le texte est "mince" en ce qui concerne leur mise en œuvre et les moyens déployés, a estimé Li Shuo, de Greenpeace International.
La COP15 devrait aussi acter l'échec des "objectifs d'Aichi", définis en 2010. Ils visaient, entre autres, à mieux prendre en compte la biodiversité dans les stratégies nationales, à étendre les aires de conservation terrestres et aquatiques, à prévenir l'extinction des espèces menacées ou encore à éviter la surpêche et à gérer les surfaces agricoles de manière durable d'ici 2020. La plupart n'ont pas été atteints.
<https://information.tv5monde.com/info/premieres-propositions-pour-un-plan-mondial-pour-la-biodiversite-2030-341204 <https://information.tv5monde.com/info/premieres-propositions-pour-un-plan-mondial-pour-la-biodiversite-2030-341204>>
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2- Un nouvel office public pour protéger une biodiversité en déclin, Le Monde, 15/01/20, 18h29
Clémentine Thiberge

Le 1er janvier, l’Office national de la chasse et de la faune sauvage et l’Agence française pour la biodiversité ont fusionné, pour devenir l’Office français de la biodiversité. 
Protection des coraux d’outre-mer, sauvegarde du bouquetin des Pyrénées, lutte contre la chasse illégale de la grive à la glu… Les missions qui attendent l’Office français de la biodiversité (OFB) sont nombreuses. Cet établissement public a officiellement vu le jour le 1er janvier 2020, après de longs débats.
Né de la fusion, d’une part, de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) – qui était chargé principalement de l’examen du permis de chasse, de la police de l’environnement et de la chasse ainsi que de l’étude sur la faune sauvage – et, d’autre part, de l’Agence française pour la biodiversité (AFB), elle-même issue du regroupement de l’Agence des aires marines protégées, de l’Atelier technique des espaces naturels, de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques et des Parcs nationaux de France. L’OFB doit désormais assurer la préservation et la restauration de la biodiversité.
> Lire aussi  Chasse et biodiversité : les parlementaires trouvent un accord
Pendant longtemps, le rapprochement des deux établissements, préconisé par les associations écologistes, a buté sur l’opposition du monde de la chasse et son 1,2 million de pratiquants. Si les chasseurs ont finalement accepté la fusion, c’est moyennant plusieurs « cadeaux ».
Lobbyiste
Tout d’abord le prix du permis national de chasse a diminué, passant de 400 euros à 200 euros, ce qui devrait, selon l’influente Fédération nationale des chasseurs (FNC), relancer « un loisir » en perte de vitesse. Cette décision, qui avait été prise lors d’une réunion tenue, le 27 août 2018, à l’Elysée et à laquelle participait le conseiller politique et lobbyiste des chasseurs, Thierry Coste, avait contribué à la démission du ministre de la transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot. Cette baisse de moitié du prix du permis national a finalement été intégrée, avec une certaine discrétion, dans loi de finances de 2019.
Ensuite, les chasseurs ont obtenu qu’un certain nombre de missions leur soient confiées. C’est ainsi que leurs fédérations élaboreront à l’avenir les plans de chasse au grand gibier (cerf, chevreuil, sanglier…), qui relèvent actuellement des préfets. Une « gestion adaptative » doit aussi être mise en place : cette façon de procéder consiste à augmenter ou à réduire les quotas de prélèvements autorisés pour chaque espèce en fonction de l’état de sa population.
Au total, un budget de 20 millions d’euros devrait être attribué aux missions des chasseurs. Ces derniers « seront présents, a confirmé à l’Agence France Presse Pierre Dubreuil, directeur général de l’OFB. Ce sont des acteurs à part entière de la biodiversité. » Tout en précisant qu’ils auront « un poids limité au sein du conseil d’administration ».
Pouvoirs de police judiciaire renforcés
L’objectif affiché est que l’union de l’AFB, qui a surtout compétence sur les espaces aquatiques et marins, et de l’ONCFS, responsable des milieux terrestres, donne naissance à un opérateur public cohérent et puissant, présent sur l’ensemble du territoire métropolitain et ultramarin. Doté d’un budget d’environ 340 millions d’euros, ses missions ont trait à la police de l’environnement et de la chasse, l’appui aux politiques publiques et aux gestionnaires d’espaces naturels, l’expertise et les recherches sur la faune et ses habitats, la délivrance du permis de chasse.
Au total, cet établissement regroupera 2 700 agents, dont 1 900 inspecteurs de l’environnement qui travailleront sur le terrain et auront des pouvoirs de police judiciaire renforcés pour lutter, par exemple, contre le trafic d’espèces sauvages ou la pollution des eaux.
Pierre Dubreuil met en avant les moyens accrus du nouvel établissement pour protéger la nature, menacée de toute part par les activités humaines. L’OFB, affirme-t-il, a pour mission de « préserver la biodiversité – partie vivante de la nature –, sans renier l’activité humaine ». En France comme ailleurs, on assiste à une érosion des espèces animales et végétales. Les zones humides ont reculé de 50 % depuis 1960, 30 % des oiseaux communs ont disparu en milieu agricole en trente ans.
Alors que 1 242 espèces sont menacées d’extinction dans le pays selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN), le rôle de l’office public est en effet crucial. Il constitue en quelque sorte le bras armé du plan en faveur de la biodiversité annoncé en juillet 2018 par le gouvernement. Sa création intervient au moment où la France s’apprête à accueillir le congrès mondial de la nature de l’IUCN, à Marseille, en juin 2020.
> Lire la tribune : « En France, on assiste à une régression continue du droit de l’environnement »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/15/un-nouvel-office-public-pour-proteger-une-biodiversite-en-declin_6026001_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/15/un-nouvel-office-public-pour-proteger-une-biodiversite-en-declin_6026001_3244.html>>
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3- Ours dans les Pyrénées : Emmanuel Macron donne des gages aux éleveurs, Le Monde, 15/01/20, 19h38
Philippe Gagnebet  (Toulouse, correspondance)

Au cours d’une rencontre à Pau, le chef de l’Etat a confirmé l’arrêt des réintroductions de plantigrades et promis des aménagements dans la gestion de l’animal. 
« Il n’y aura pas de réintroductions d’ours dans le massif pyrénéen, je vous le promets. » A la sortie de leur rencontre avec Emmanuel Macron, qui a duré une heure, à Pau, le mardi 14 janvier, les présidents des chambres d’agriculture de l’Ariège, des Hautes-Pyrénées et des Pyrénées-Atlantiques, ainsi que des éleveurs, avaient le sourire en rapportant les propos du président de la République.
C’était « un moment d’optimisme et de paix sociale », avance même Philippe Lacube, président de la chambre d’agriculture de l’Ariège, farouche opposant à la présence de l’animal dans les Pyrénées. « C’est une première depuis vingt-cinq ans. Un président de la République qui nous reçoit et nous écoute très attentivement, c’est du jamais-vu », se félicite M. Lacube.
Le chef de l’Etat n’a cependant pas fait d’annonce réellement nouvelle sur ce dossier brûlant. Il a seulement confirmé qu’après les réintroductions de deux ourses slovènes fin 2018, Sorita et Claverina, les premières depuis dix ans, aucune autre n’était prévue, comme le spécifie la feuille de route définie par le gouvernement pour la période 2018-2028.
> Lire aussi  Face à l’ours, les éleveurs sont passés « de la colère à la haine »
Augmenter la présence d’élus de terrain
En France, l’ours brun est protégé par un arrêté interministériel du 17 avril 1981 fixant la liste des mammifères bénéficiant d’une mesure de protection, et surtout par la directive européenne dite « Habitats » de 1992, qui contraint à maintenir une population ursine viable. On compte actuellement une quarantaine d’ours dans les Pyrénées, ce qui serait loin d’être suffisant selon les défenseurs de l’animal.
Le chef de l’Etat a néanmoins assuré qu’une nouvelle lettre de mission serait envoyée au préfet de région, d’ici six à huit semaines. Selon M. Lacube, elle contiendrait deux avancées : « La possibilité pour l’Etat de repérer les ours violents, de pouvoir les suivre pour les baliser et les retirer. » En Ariège, noyau central de la présence de l’ours, on dénombrerait 1 250 brebis tuées en 2019, un record, sur les 1 500 cas recensés sur tout le massif pour la même année.
Emmanuel Macron aurait également promis de revoir la gouvernance et la composition du plan de restauration (2018-2028), en augmentant la présence d’élus de terrain aux côtés de la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL), ainsi que des associations environnementalistes. « Une représentation en hausse que nous demandons depuis longtemps, avec des gens de terrain, loin de Paris ou de Bruxelles », précisait pour sa part, toujours à la sortie de la rencontre, Bernard Layre, président de la chambre d’agriculture des Pyrénées-Atlantiques.
Pour les associations, la présence d’ours est loin d’être viable
Du côté des associations qui se battent pour la présence accrue de l’ours, Alain Reynes, de Pays de l’ours-Adet, ne « s’étonne pas que Macron fasse de la politique et M. Lacube également. Qu’il n’y ait pas de réintroduction de prévue, c’était déjà écrit. Rien de nouveau donc, ce ne sont pas les élus de terrain qui vont changer les directives européennes ».
Selon lui, la présence de l’animal est encore loin d’être viable, quantitativement et qualitativement. « On a aujourd’hui peut-être environ cinquante animaux, mais seulement une quinzaine de mâles reproducteurs, ce qui est insuffisant pour une bonne diversité génétique. Il faudra réintroduire de nouveaux ours », estime-t-il.
En 2011, la Commission européenne avait une première fois envoyé à la France une lettre de mise en demeure pour avoir manqué à ses obligations de protection de l’ours. Première étape d’une procédure d’infraction qui peut aller jusqu’à la saisine de la Cour de justice, des pénalités financières et même le gel des fonds structurels européens. Mercredi, le ministère de la transition écologique et l’Office français de la biodiversité, chargé des réintroductions et du suivi scientifique, se refusaient à tout commentaire.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/15/ours-dans-les-pyrenees-emmanuel-macron-donne-des-gages-aux-eleveurs_6026006_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/15/ours-dans-les-pyrenees-emmanuel-macron-donne-des-gages-aux-eleveurs_6026006_3244.html>>
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4- Australie : course contre la montre pour sauver les animaux sur l'île Kangourou, AFP, 16/01/20, 11:00
Holly Robertson

Une course contre la montre est engagée pour sauver un maximum d'animaux, notamment des koalas, victimes des incendies dévastateurs sur l'île Kangourou, connue pour être les "Galapagos" de l'Australie.
Le sol calciné par les flammes est jonché de cadavres d'animaux qui ont péri lors des feux qui ont balayé, il y a deux semaines, cette île située au sud de l'immense île-continent. 
Depuis septembre, des feux de forêt d'une ampleur sans précédent ont dévasté des régions entières du sud et de l'est de l'Australie, causant la mort d'environ un milliard d'animaux, selon des estimations.
Des forêts et des zones côtières, représentant une superficie plus grande que la Corée du Sud, sont parties en fumée. Des spécialistes redoutent désormais que certaines espèces soient en voie d'extinction.
La situation est particulièrement critique sur l'île Kangourou, un véritable sanctuaire pour une faune et une flore d'exception, ce qui lui vaut d'être comparée aux Galapagos.
Au milieu de la puanteur dégagée par les cadavres d'animaux en état de décomposition, des sauveteurs ratissent le parc national, à la recherche des bêtes blessées, perdues ou affamées.
"Quand nous sommes arrivés sur cette zone, nous pensions que rien n'avait pu survivre mais, tous les jours, nous avons trouvé des survivants", a expliqué cette semaine, lors d'une patrouille, Kelly Donithan, une spécialiste de la gestion de crise pour l'organisation de défense des animaux Humane Society International. 
- "Le temps presse" -
Une grande partie des habitats des animaux ayant été détruite, leurs chances de survie diminuent chaque jour. 
"Le temps presse", a souligné Mme Donithan.
"Chaque jour qui passe amenuise les chances de survie des animaux et leurs organes sont de plus en plus susceptibles de subir des lésions irréversibles", selon cette spécialiste.
L'île Kangourou, qui se situe à 45 minutes en ferry d'Adelaïde, en Australie-Méridionale, était avant ces incendies une destination touristique très courue en raison notamment de ses paysages vierges de toute trace de civilisation et de sa faune.
Un des animaux les plus précieux de l'île est le calyptorhynchus lathami halmaturinus, une sous-espèce du cacatoes de Latham, qui a disparu sur le continent.
Les sauveteurs qui ont parcouru à pied mercredi les zones dévastées du parc n'ont entendu aucun oiseau.
Une autre source d'inquiétude concerne les dunnarts, des petites souris marsupiales grises, qui étaient déjà en voie d'extinction avant les incendies.
"Nous pensons qu'il en restait environ 500 (avant les feux)", a estimé Elaine Bensted, la directrice générale des zoos de l'Australie-Méridionale sur la chaîne de télévision ABC.
Selon elle, la plupart de ces souris marsupiales vivaient dans la partie ouest de l'île, la plus gravement touchée par les feux, dont beaucoup continuent de brûler.
- "On lui donne une chance"-
Les sauveteurs reconnaissent que trouver les espèces de petite taille ayant survécu est difficile, alors ils se concentrent essentiellement sur les gros animaux.
Il s'agit notamment des koalas. L'île Kangourou abrite la seule population de koalas d'Australie qui ne soit pas touchée par la chlamydia, une infection sexuellement transmissible fatale pour les marsupiaux.
Ils constituaient une sorte "d'assurance" pour l'avenir de l'espèce. Un point d'autant plus crucial qu'une grande partie des koalas vivant sur l'île-continent a été décimée par le feu.
La ministre australienne de l'Environnement Sussan Ley a déclaré cette semaine que ces marsupiaux ont été "durement frappés" et pourraient pour la première fois être inscrits sur la liste des espèces menacées.
Les koalas de l'île secourus sont conduits dans un abri de fortune dans le parc animalier de l'île.
Certains sont si grièvement blessés qu'ils doivent être euthanasiés.
La course contre la montre engagée pour sauver les espèces sauvages encore en vie provoque des "montagnes russes d'émotions", a expliqué Evan Quartermain de Humane Society International.
"Parfois, nous marchons pendant des heures à travers des paysages dévastés avec des centaines et des centaines de cadavres au sol... et vous déprimez, vous ne pouvez pas vous en empêcher, c'est très traumatisant", a-t-il expliqué à l'AFP.
"Et puis, vous trouvez un bébé (koala) à la fin de la journée et on l'emmène, on lui donne une chance et nous sommes remplis de joie".
<https://www.geo.fr/environnement/australie-course-contre-la-montre-pour-sauver-les-animaux-sur-lile-kangourou-199480>
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5- Australie : mission secrète pour sauver des arbres préhistoriques, AFP, 16/01/20, 14:00

Une mission secrète a permis de sauver de l'un des incendies qui ravagent l'Australie le dernier site naturel au monde de pins de Wollemi, un arbre préhistorique découvert en 1994, ont révélé mercredi des responsables.
Moins de 200 de ces arbres protégés existent encore à l'état naturel, cachés dans une gorge dans les Blue Moutains, une zone montagneuse située au nord-ouest de Sydney et classée par l'Unesco au patrimoine mondial de l'humanité.
La région a été touchée par l'un des incendies géants qui frappent l'Australie depuis plusieurs mois.
"Une mission de protection environnementale sans précédent", a alors été menée pour sauver ces arbres, a déclaré dans un communiqué Matt Kean, ministre de l'Environnement de Nouvelle-Galles-du-Sud, un Etat du sud-est de l'Australie.
Les précieux pins, une espèce vieille de plus de 200 millions d'années, étaient considérés comme une espèce disparue jusqu'à ce que le site soit découvert en 1994 en Nouvelle-Galles-du-Sud dans le parc naturel de Wollemi, d'où leur appellation.
La localisation des pins, parfois surnommés "arbres dinosaures", a été un secret bien gardé pour les protéger de toute contamination par des visiteurs.
Fin 2019, alors que les flammes s'approchaient de la zone protégée, les pompiers australiens ont eu recours à des avions bombardiers d'eau pour larguer du produit retardant en un anneau protecteur autour des pins.
Et des pompiers spécialisés ont été hélitreuillés dans la gorge où se cachent les arbres pour y installer un système d'irrigation afin de leur fournir de l'humidité, ont expliqué des responsables.
"Le feu est bien passé dans la zone, nous avons eu plusieurs jours de fumée épaisse aussi ne pouvions-nous pas savoir s'ils avaient été touchés. Nous attendions tous avec anxiété", a expliqué Matt Kean sur la radio ABC, mais finalement "l'opération a été un succès phénoménal".
Depuis leur découverte en 1994, des pins de Wollemi ont été répartis dans des jardins botaniques à travers le monde pour préserver l'espèce. Mais la gorge qui vient d'être sauvée du feu est le seul site où ces arbres se trouvent encore à l'état naturel.
Et ce site est soigneusement protégé. "Des visites illégales restent une menace pour la survie des pins de Wollemi à l'état sauvage en raison des risques de piétinement des nouvelles pousses et d'introduction de maladies qui pourraient dévaster la population restante", a estimé Matt Kean.
Depuis octobre, les incendies de forêt australiens ont fait 28 morts, détruit plus de 2.000 habitations et brûlé 10 millions d'hectares, une superficie supérieure à celle de la Corée du Sud ou du Portugal.
Près d'un milliard d'animaux pourraient avoir péri dans ces incendies et de nombreuses espèces sont à présent menacées d'extinction, selon des organisations environnementales.
<https://www.geo.fr/environnement/australie-mission-secrete-pour-sauver-des-arbres-prehistoriques-199478>
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6- Un paysage de désolation laissé par le volcan philippin, AFP, 21/01/20, 12:00

Des dunes de cendres et des arbres aux branches nues : c'est le paysage de désolation laissé par le volcan Taal entré en activité dans une région des Philippines où ne subsistaient mardi que de rares signes de vie.
L'île a été ensevelie sous des amas de cendres projetées au moment de l'éruption le 12 janvier de ce volcan, un des plus actifs de l'archipel philippin. 
La région située autour de Taal a été évacuée, les autorités redoutant une éruption de grande ampleur. 
Mardi, une dizaine de vaches étaient en train d'errer près des maisons recouvertes de poussière et plusieurs bateaux aux couleurs vives étaient amarrés, a constaté un journaliste de l'AFP qui a survolé la zone à bord d'un appareil militaire. 
De minces panaches de vapeur s'élevaient du cratère.
Les autorités ont affirmé qu'au cours des derniers jours les signes d'un risque d'éruption imminente étaient faibles.
Les scientifiques ont cependant mis en garde contre un risque d'éruption majeure et plus de 110.000 personnes ont été évacuées et ont trouvé refuge dans des abris d'urgence.
Au moins 3.000 habitants de l'île ont reçu l'ordre de partir mais un grand nombre d'entre eux sont retournés sur place pour tenter de sauver leur bétail ou leurs biens.
Des maisons ont été écrasées ou ensevelies sous le poids des cendres. 
Les familles habitant autour du volcan vivaient du tourisme. En dépit des risques d'éruption, cette région était très prisée des visiteurs en raison de la beauté de ses paysages.
Le gouvernement philippin a dit travailler à un plan visant à relocaliser la population sur une base permanente et à transformer l'île en "un no man's land".
<https://www.geo.fr/environnement/un-paysage-de-desolation-laisse-par-le-volcan-philippin-199554>
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7- Après 35 ans de trafics, le "Pablo Escobar des œufs" rattrapé par la justice, AFP, 22/01/20, 10:00
Charlotte Durand

Jeffrey Lendrum est connu comme le loup blanc dans le milieu de la protection animale : depuis plus de trois décennies, ce "Pablo Escobar des œufs" vole et revend faucons rares et autres oiseaux de proies à travers le globe.
Multirécidiviste, ce trafiquant d'un genre peu commun attrape ses fragiles butins en hélicoptère ou suspendu à une corde avant de les transporter soigneusement empaquetés vers des acheteurs prêts à dépenser des milliers d'euros par pièce.
Sa dernière cavale subit un coup d'arrêt en 2018 à son arrivée d'Afrique du Sud à l'aéroport londonien de Heathrow.
Selon les détails donnés alors par la police, les douaniers, intrigués par son épais manteau malgré les températures clémentes, le fouillent. Son ventre est emmailloté de bandages blancs, sous lesquels se trouve un petit trésor : 19 œufs d'oiseaux de proie d'une valeur estimée jusqu'à 8.000 livres l'unité (9.400 euros) sur le marché noir.
Ils découvrent aussi deux aigles pêcheurs d'Afrique dont les œufs ont déjà éclos.
Pour ces faits, l'Irlando-Zimbabwéen de 58 ans a été condamné il y a un an par un tribunal britannique à trois ans de prison. Mais le parcours judiciaire n'est pas fini.
Recherché par la justice brésilienne, il doit comparaître mercredi devant un tribunal londonien en vue d'une possible extradition.
- Acheteurs du Moyen-Orient -
Selon les autorités britanniques, le braconnier a été condamné au Brésil en 2016 à quatre ans et demi de prison pour avoir tenté de faire sortir clandestinement des faucons pèlerins du pays. Libéré sous caution en attendant l'examen de son appel, il a fui le pays.
Selon l'unité spécialisée de la police britannique, qui le décrit comme "très méticuleux" dans ses préparatifs, Lendrum avait volé les œufs au Chili et voulait les emmener vers les Emirats arabes unis.
Condamné dès 1984 au Zimbabwe, il a depuis sévi au Canada, au Brésil, au Royaume-Uni. Ses principaux débouchés: le Moyen-Orient "où les faucons pèlerins sont encore très demandés pour la fauconnerie traditionnelle et peuvent rapporter plusieurs milliers de dollars", selon l'organisation Traffic, spécialisée dans le commerce illégal d'animaux sauvages.
Toutes espèces confondues, le trafic d'animaux représente un marché évalué par Interpol à 20 milliards de dollars par an. 
Selon Traffic, le seul vol d'œufs reste une tendance "assez rare, avec "seulement une demi-douzaine de cas par an dans le monde". 
Ces larcins ne sont pas pour autant "sans importance", assure à l'AFP le porte-parole de l'association Richard Thomas. "Certaines des espèces concernées sont extrêmement rares, et voler même un petit nombre (d'œufs) peut avoir un impact important sur les populations menacées". 
- "Obsessionnel" -
Avec plus de 35 ans de "carrière" à son actif, le contrebandier s'est taillé une réputation. Surnommé "le Pablo Escobar des œufs" par la presse anglophone, il a déjà été arrêté cinq fois, sur trois continents différents.
"Lendrum est un nom bien connu des associations britanniques qui luttent contre le commerce illégal d'animaux", confirme Richard Thomas, surtout "depuis qu'il s'est fait pincer en Angleterre à l'aéroport de Birmingham en 2010, avec des œufs de faucon pèlerin du Pays de Galles scotchés sur le ventre".
Dans son véhicule, la police dit avoir alors trouvé un incubateur et du matériel d'escalade.
Ses vols rocambolesques contrastent avec l'image qu'il offre sur les photos de la police lors de ses arrestations: cheveux gris et front dégarni, torse nu et emmailloté dans des bandes de tissu.
Lors d'une expédition dans le nord du Québec, cet ancien membre des forces spéciales a ainsi utilisé un hélicoptère pour se rapprocher, suspendu au bout d'une corde, du nid dont il a volé les œufs, raconte Joshua Hammer, auteur d'un livre à son sujet, "Le voleur de faucons".
Pour ce journaliste, la motivation de Lendrum ne se limite pas à l'appât du gain. 
"Si vous observez l'histoire des collectionneurs d'œufs, qui a au moins 150 ans au Royaume-Uni, ils sont souvent assez obsessionnels", a-t-il expliqué dans une interview à Vice. "Si Lendrum continue à voler des œufs, c'est parce qu'il partage l'obsession de ces collectionneurs", a ajouté M. Hammer.
<https://www.nouvelobs.com/topnews/20200122.AFP2239/apres-35-ans-de-trafics-le-pablo-escobar-des-oeufs-rattrape-par-la-justice.html>
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8- Un lynx, animal protégé, abattu par un braconnier dans le Haut-Rhin, AFP, 23/01/20, 11:00

Un lynx, espèce protégée dont la destruction est interdite, a été abattu sur la commune de Fellering, dans le Haut-Rhin, et une enquête judiciaire a été ouverte pour tenter de retrouver l'auteur de cet acte de braconnage, a indiqué jeudi la préfecture.
L'animal, retrouvé le 16 janvier, "est un spécimen mâle adulte qui n'était pas connu des services de l'office français de la biodiversité dans le cadre du programme national de connaissance et de suivi de cette espèce patrimoniale (réseau loup/lynx)", a précisé la préfecture.
Une autopsie a révélé "l'origine probable de la mort de l'animal par arme à feu".
Une enquête a été ouverte, sous l'égide de la procureure de la République de Mulhouse.
Il s'agit du premier lynx abattu dans l'est de la France depuis 2014, quand une femelle avait été tuée dans le Jura, le département qui abrite la quasi totalité de la population française du félin.
L'analyse vétérinaire d'un lynx capturé en 2017 dans le Doubs, mort durant son transfert, avait également révélé que le corps de l'animal était criblé de plus de 120 plombs, provenant vraisemblablement d'un tir de fusil de chasse remontant à 2013 ou 2014.
"Le massif des Vosges est un lieu naturel de présence du lynx et pourrait accueillir une vingtaine d'animaux si on leur laissait la chance de vivre sereinement", a regretté l'association Alsace Nature, qui souhaite se constituer partie civile dans ce dossier. "Réintroduit en 1983, la population ne doit sa très faible présence qu'à une longue suite de tueries", déplore encore l'association.
<https://www.geo.fr/environnement/un-lynx-animal-protege-abattu-par-un-braconnier-dans-le-haut-rhin-199596>
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9- Mission aux Galapagos en quête de tortues géantes sur l'ancienne route des pirates, AFP, 25/01/20, 11:00

Une expédition scientifique suit l'ancienne route des pirates et des baleiniers dans l'archipel des Galapagos pour localiser des tortues géantes, issues de deux espèces éteintes, dont celle du célèbre George le Solitaire, mort sans descendance, selon un communiqué officiel.
Pendant dix jours, des gardes et des scientifiques du Parc national des Galapagos (PNG) et de l'organisation Galapagos Conservancy vont parcourir les abords du volcan Wolf sur l'île Isabela, "pour localiser un groupe de tortues hybrides, avec lignage partiel des espèces éteintes des îles Pinta et Floreana", a précisé le PNG dans ce texte.
Sur ces deux îles vivaient les espèces Chelonoidis niger (Floreana) et Chelonoidis abingdonii (Pinta), à laquelle appartenait George le Solitaire, mort en 2012 sans s'être reproduit en captivité avec des femelles d'espèces proches.
George est la figure emblématique des Galapagos, archipel situé à 1.000 km de la côté équatorienne, classé au patrimoine naturel de l'humanité et réserve de la biosphère pour sa flore et sa faune unique au monde.
L'expédition a choisi le volcan Wolf car ce secteur, connu sous le nom de Puerto Bravo, était le site où les pirates et les baleiniers abandonnaient des tortues quand leurs embarcations étaient trop chargées. Leur nombre aujourd'hui est estimé entre 10.000 et 12.000, sur une superficie de 600 km2.
En 2008, une expédition similaire avait permis de prélever des échantillons de sang de 1.726 tortues, dont 17 présentent un "important pourcentage" de charge génétique de la Chelonoidis abingdonii, et environ 80 un "lignage partiel" avec la Chelonoidis niger, selon le PNG.
Les études "ont montré qu'il existe des tortues avec jusqu'à 90% de gènes des espèces éteintes, ce qui signifierait qu'au moins un des parents de ses spécimens est un individu pur et vit possiblement sur le volcan Wolf", a précisé Jorge Carrion, directeur du parc, dans des déclarations diffusées par le PNG.
Au cours de l'expédition, seront prélevés des "échantillons de sang de toutes les tortues à carapace en forme de selle qui seront localisées pour la première fois, afin de tenter d'identifier les individus idoines pour lancer un programme de reproduction et de croissance initiale en captivité, dans le but de repeupler de tortues les îles d'origine", a ajouté Washington Tapia, chef de l'expédition.
Il reste aux Galapagos onze espèces de tortues géantes, après l'extinction de quatre autres depuis l'arrivée de Charles Darwin en 1835 sur ces îles dont l'observation lui a inspiré sa théorie de l'évolution.
<https://information.tv5monde.com/info/mission-aux-galapagos-en-quete-de-tortues-geantes-sur-l-ancienne-route-des-pirates-343316>
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10- Chronique. Les éphémères, insectes en perdition, Le Monde, maj le 27/01/20, 05h48 
Nathaniel Herzberg

Au lac Erié et dans le haut bassin du Mississippi, les nuées de cet arthropode atypique, à la vie essentiellement larvaire, ont disparu. En quelques années, la population a chuté.
Zoologie. Les uns s’émerveillaient du spectacle ; les autres pestaient contre ses retombées. Chaque année, à la fin du printemps, le passage quotidien de milliards d’éphémères du stade larvaire au stade imago, leur envol au-dessus des grands lacs américains ou des diverses rivières du bassin supérieur du Mississippi témoignaient de la richesse naturelle de cette région. Une bouleversante irruption de vie, un transfert massif d’énergie du milieu aquatique vers les milieux terrestre et aérien, une source considérable d’énergie pour les oisillons et jeunes amphibiens, mais aussi un afflux de soucis pour les autorités, obligées d’interrompre la navigation fluviale ou de ressortir les chasse-neige en juillet pour déblayer les routes couvertes de cadavres d’insectes…
Ce phénomène pourrait bien entrer dans la malle à souvenirs. Dans une étude, publiée lundi 20 janvier dans les Comptes-rendus de l’académie des sciences américaines (PNAS), une équipe de chercheurs a mesuré le déclin de populations dans ces deux régions, et il est considérable. Entre 2014 et 2019, l’abondance d’Hexagenia – la principale espèce de cet ordre qui en compte quelque 150 – a chuté de 84 %. Sur le bassin supérieur du Mississippi, entre 2012 et 2019, la baisse est de 52 %.
Un choc, pour les scientifiques eux-mêmes. « Quand nous avons commencé cette étude, nous voulions juste quantifier le nombre d’éphémères qui s’envolaient », raconte Phillip Stepanian, maître de conférences à l’université de Notre-Dame, dans l’Indiana. Ce moment phare, à l’origine de son nom, quand après deux à trois années de vie larvaire, l’insecte quitte le fond des rivières, nage vers la surface, opère sa dernière mue, déploie ses ailes et prend l’air, marque aussi les ultimes jours de son existence. Deux jours, généralement, au cours desquels les éphémères s’accouplent, pondent… et meurent. Pour documenter à grande échelle l’ampleur du phénomène, les chercheurs ont utilisé la dernière technique développée à cet usage : l’interprétation des images nocturnes des satellites météo, sur lesquelles se détachent les nuages d’insectes. « Le déclin extrême que nous avons constaté nous a à la fois surpris et inquiétés », admet Phillip Stepanian.
Les pratiques agricoles visées
Ce phénomène n’est pourtant pas une première. A partir de 1960, l’usage massif du DDT par les agriculteurs américains avait réduit à néant les populations d’éphémères. Son interdiction, dans les années 1970, a permis à l’insecte de refaire son apparition dans les années 1980, timidement d’abord, puis massivement. Jusqu’à ce qu’une nouvelle chute soit observée à partir de 2005. Dans leur article, les chercheurs ciblent clairement les pratiques agricoles. Ils invoquent l’usage d’engrais nitratés, qui entraînent le développement d’algues vertes et de toxines mortelles pour les larves, mais aussi l’utilisation des néonicotinoïdes, dont la toxicité sur les insectes a été largement documentée. Or, c’est précisément au milieu des années 2000 que la consommation de cette nouvelle classe de pesticides a explosé.
« Ce n’est pas à proprement parler surprenant, souligne Vincent Bretagnolle, directeur de recherche CNRS au centre d’études biologique, de Chizé. Des effondrements sont également constatés sur les insectes agricoles et forestiers. Mais l’ampleur de la chute est impressionnante, d’autant qu’elle touche une source alimentaire essentielle pour les oiseaux, et un mode de transfert massif de biomasse et d’éléments minéraux du milieu aquatique vers le milieu terrestre. » 
> Lire aussi  Les pesticides néonicotinoïdes continuent à menacer les abeilles, même lorsqu’ils ne sont plus utilisés
La responsabilité des pesticides est-elle avérée ? Vincent Bretagnolle soupire : « Pour le prouver, il faudrait deux lacs Erié, l’un avec néonicotinoïdes, l’autre sans. C’est impossible. Mais c’est l’hypothèse la plus parcimonieuse, et elle est très robuste, compte tenu de la simultanéité entre l’usage des produits et la chute des populations. » Selon l’Union internationale de conservation de la nature, un tiers des espèces d’éphémères dans le monde est désormais menacé.
<https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/01/26/les-ephemeres-insectes-en-perdition_6027288_1650684.html>
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11- Graines d'espoir : des bénévoles tunisiens au chevet des forêts du pays, AFP, 28/01/20, 11:00
Caroline Nelly Perrot

"On fait ça pour le futur." Amin Farhat a rejoint une quarantaine de jeunes bénévoles tunisiens sur une colline pelée au cœur d'un paysage rocailleux. Mission du week-end : faire renaître une forêt incendiée en plantant de jeunes pousses de pin d'Alep.
Aux côtés de ce jeune cadre venu de Tunis, Hamdi, un étudiant de Sfax (est), se met à la tâche à peine son sac posé, après avoir parcouru 250 km pour se rendre jusqu'à la parcelle à reboiser, dans la région marginalisée de Siliana (centre).
"C'est l'occasion de s'amuser et de faire quelque chose de bien ensemble", explique cet adepte de camping et de randonnées, informé de l'opération via une des pages Facebook organisant ces sorties.
Amin et Hamdi font partie d'un réseau d'amoureux de la nature, alliés aux pouvoirs publics tunisiens autour d'un objectif ambitieux : planter 12 millions d'arbres d'ici fin 2020 à travers le pays --soit un par habitant.
"On ne peut y arriver que tous ensemble", souligne Baya Khalfallah, une des responsables de l'association Soli&Green, qui a lancé la campagne en novembre 2019.
"Pour atteindre notre objectif, nous comptons sur toutes les organisations (associatives), notre partenariat avec le gouvernement et, bien évidement, sur les bonnes consciences", ajoute-t-elle.
La plupart des bénévoles sont des citadins originaires des grandes agglomérations côtières, Tunis, Sfax et Sousse. 
"On veut laisser une nature belle et protéger les ressources de notre pays", explique Amin, également militant d'une association de recyclage caritatif.
- "Nombreux, efficaces, gratuits" -
Soli&Green, fondée par une poignée de militants écologistes trentenaires, organise des week-ends de plantation d'arbres durant l'hiver, et oriente les organisations inspirées d'en faire autant.
Depuis novembre 2019, l'association répertorie toutes les opérations de reboisement à travers le pays et estime qu'à la mi-janvier, près d'un million d'arbres ont déjà été plantés.
Le gros du travail est effectué par l'Etat. C'est d'ailleurs le Commissariat régional de développement agricole (CRDA), organisme public, qui fournit aux volontaires une formation sommaire, des milliers de pousses et un camion citerne pour les arroser.
Mais les services publics se réjouissent de la mobilisation de la société civile.
"Quand nous travaillons avec des ouvriers, nous plantons 1.000 arbres par jour environ, mais avec les bénévoles, on peut en planter 4.000, voire 5.000 par jour. Ils sont nombreux, efficaces et c'est gratuit", argue Nizar Khlif, un des responsables du CRDA de Siliana.
"Et il y a une approche participative : ils impliquent la population locale." 
A Siliana, 40 hectares de forêt sont partis en fumée dans un incendie criminel en 2017. Le jeune incendiaire présumé a indiqué espérer que le feu pousse les autorités à recruter des gardiens de forêt, lui ouvrant la possibilité d'un emploi.
"C'était comme si on perdait un membre de notre famille", se souvient Khairi Jaied, 14 ans, venu d'un village voisin participer à la replantation.
"J'ai beaucoup de bons souvenirs dans la forêt. C'est bien de voir ces gens aider notre région à retrouver ses ressources". 
Désignant la colline caillouteuse, Khlifa Jaïdi, guide local de 46 ans venu du bourg voisin de Kesra, explique qu'"avant l'incendie, ici c'était une forêt dense".
- "Beaucoup à faire" -
Le reboisement, crucial pour limiter l'érosion et lutter contre le réchauffement climatique --les arbres captant le dioxyde de carbone (gaz à effet de serre) et le transformant en oxygène--, est aussi un moyen d'assurer des revenus aux habitants. 
"Les gens ramassaient des graines de pins d'Alep pour faire le zgougou (un dessert traditionnel, ndlr), et du romarin, vendu pour en extraire l'huile essentielle", détaille M. Jaïdi. 
Des incendies volontaires et feux de forêts grignotent chaque année des centaines d'hectares, mais les stratégies de reboisement de l'Etat, s'associant de plus en plus aux populations locales, semblent payer. 
Forêts et maquis représentent désormais plus de 1,3 million d'hectares, soit environ 8,5% de la surface du pays, contre 7,4% en 2011, selon la direction générale des forêts.
L'objectif est d'arriver à 10% en 2024.
Reboiser après des incendies, mais aussi lutter contre la désertification en plantant des palmiers et oliviers dans le sud de la Tunisie : la tâche est vaste. De quoi rebuter les bénévoles ?
Les mains dans la terre, Nessim Zouaoui, entrepreneur de 26 ans, reconnaît être parfois "découragé, car il y a beaucoup à faire".
"Je passe le plus clair de mon temps libre à nettoyer des plages et planter des arbres", dit ce militant de l'association Tounes Clean Up.
"Mais on vient d'aller voir une parcelle voisine où on avait travaillé en mars, et on s'est rendu compte qu'on avait carrément planté une forêt. C'est vraiment motivant !"
<https://information.tv5monde.com/info/graines-d-espoir-des-benevoles-tunisiens-au-chevet-des-forets-du-pays-343761>
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12- Inde : la Cour suprême approuve la réintroduction de guépards, AFP, 28/01/20, 15:00

Les guépards pourraient faire leur réapparition dans la nature en Inde, où la Cour suprême a autorisé mardi une réintroduction expérimentale de félins en provenance d'Afrique.
Le guépard, l'animal terrestre le plus rapide du monde, était jadis très répandu en Inde, où les archives historiques révèlent que l'empereur moghol Akbar en possédait des centaines, dressés pour l'accompagner à la chasse.
Mais les derniers spécimens de cet élégant félin ont disparu de ce pays dans les années 1950.
En 2013, la Cour suprême avait rejeté une première proposition faite par le ministère de l'Environnement, estimant alors qu'aucune étude scientifique ne recommandait cette réintroduction.
Mais mardi, ce tribunal a décidé d'autoriser une telle réintroduction à titre expérimental, afin de voir si le guépard africain pouvait s'adapter à l'environnement indien.
L'ancien ministre de l'Environnement Jairam Ramesh a salué cette décision.
"Ravi que la Cour suprême ait donné le feu vert à l'introduction de guépards venus de Namibie", a-t-il twitté.
"Le mot anglais pour guépard, 'cheetah', vient du sanscrit 'chitra', signifiant tacheté. C'est le seul mammifère qui a été chassé jusqu'à l'extinction dans l'Inde moderne", a-t-il souligné.
Les guépards, placés sur la liste des espèces vulnérables par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) étaient encore 100.000 au début du XXe siècle, répartis sur toute l'Afrique, le Moyen-Orient et jusqu'en Inde. Aujourd'hui, il en reste moins de 7.100 dans la nature, tous en Afrique, à l'exception d'une micro-population de quelques dizaines qui survit en Iran.
La réintroduction du guépard a fait l'objet de débats parmi les spécialistes en Inde, certains jugeant qu'elle allait enlever des ressources nécessaires à la préservation des autres animaux en danger dans ce pays, d'autres soulignant qu'elle pourrait aider l'espèce à survivre sur le long terme.
Considéré comme le plus faible des prédateurs, malgré ses pointes de vitesse à 120 km/h, le guépard a besoin de grands espaces à faible densité de carnivores pour ne pas avoir à subir la concurrence de plus redoutables chasseurs tels que les lions et les léopards.
Ainsi, quelque 77% d'entre eux vivent hors des zones protégées, les rendant particulièrement vulnérables vis-à-vis des fusils des fermiers, qui défendent leur bétail, et des activités humaines menaçant leur habitat.
<https://information.tv5monde.com/info/inde-la-cour-supreme-approuve-la-reintroduction-de-guepards-343819>
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13- Premier loup de l'année abattu en France, dans les Alpes-de-Haute-Provence, AFP, 28/01/20, 16:00

Une louve aperçue "à proximité d'un élevage de bovins" dans les Alpes-de-Haute-Provence a été lundi le premier loup abattu en France pour l'année 2020, a-t-on appris mardi auprès d'une association et de la préfecture.
L'abattage a été effectué "par un lieutenant de louveterie, dans le cadre d'un tir de défense" et dans un secteur "qui avait subi deux attaques sur des élevages en septembre 2019 et janvier 2020", a précisé la préfecture.
L'association FERUS "pour la défense et la sauvegarde des grands prédateurs" a condamné dans un communiqué "une politique absurde et inutile" de l'Etat français qui "continue de faire n'importe quoi", "à l'heure où les grands discours s'inquiètent de la crise majeure que subit la biodiversité".
L'association dénonce les abattages de loups comme "une mauvaise solution pour les troupeaux", qui ne permet pas "de faire baisser la prédation".
En 2019, 14 loups ont été abattus dans les Alpes-de-Haute-Provence (dont 12 légalement), contre huit en 2018, une augmentation due "au relèvement du quota" selon la préfecture. 
Pour la France entière, ce sont 98 loups qui ont été abattus en 2019, contre 51 en 2018, selon les chiffres de la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement Auvergne-Rhône-Alpes, chargée de la mission loup pour tout le territoire français. 
Le seuil initial de 90 loups pouvant être abattus en 2019 ayant été atteint dès septembre, ce quota avait été relevé à 100 loups. En 2020, le "plafond autorisé" est toujours de 90 loups.
En 2019, 12.487 animaux ont été victimes des loups en France, contre 12.055 en 2018. La preuve selon FERUS que "les tirs de loups ne font pas baisser la prédation".
<https://information.tv5monde.com/info/premier-loup-de-l-annee-abattu-en-france-dans-les-alpes-de-haute-provence-343837>
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14- Un fort séisme fait trembler Cuba et la Jamaïque, pas de dégâts rapportés, AFP, 29/01/20, 00:00

Un séisme de magnitude 7,7 a ébranlé mardi les Caraïbes entre Cuba et la Jamaïque, mais aucun dégât n'a été rapporté dans l'immédiat, malgré des évacuations rapportées de La Havane à Miami.
L'épicentre du tremblement de terre a été localisé en mer, au sud de Cuba et au nord-ouest de la Jamaïque, à une profondeur estimée à 10 kilomètres, selon l'Institut américain de géophysique (USGS), qui a révisé à la hausse une première estimation de magnitude 7,3.
Le tremblement de terre a été ressenti dans la majeure partie de la Jamaïque.
"J'étais au deuxième étage d'un immeuble, il a tremblé pendant un moment", a dit à l'AFP par SMS le docteur Machel Emanuel, depuis Kingston. "J'ai eu le vertige. La porte n'arrêtait pas de claquer".
Selon Jawara Rawjers, un autre habitant de Kingston interrogé par l'AFP, la terre a tremblé une vingtaine de secondes. "Je n'ai pas eu peur car c'était un petit séisme, j'ai été surpris par la magnitude", a-t-il dit.
A La Havane, à Cuba, des centaines de gens se sont retrouvés dans la rue après des évacuations d'immeubles, mais aucun dégât ni blessé n'était rapporté par les médias officiels.
"Le séisme a été perceptible dans de nombreuses provinces, comme Guantanamo, Santiago de Cuba, Holguin, Las Tunas (est, ndlr), Cienfuegos (centre), La Havane, Pinar del Rio et la municipalité Isla de la Juventud (ouest), selon de nombreux témoins via les réseaux sociaux", a indiqué le portail officiel d'informations Cubadebate.
Il s'agit du deuxième séisme ressenti à Cuba depuis le début de l'année: le 24 janvier, le réseau du Service de sismologie avait enregistré une secousse de magnitude 4,2, dans la province de Guantamano (est).
- Pas de tsunami -
Le Centre d’alerte des tsunamis dans le Pacifique du gouvernement américain avait émis dans la foulée une alerte au tsunami pour plusieurs régions côtières de la mer des Caraibes, mais l'a levée un quart d'heure plus tard.
L'épicentre du séisme était à 140 km au sud-ouest de la ville cubaine de Niquero. 
A Miami, en Floride dans le sud-est des Etats-Unis, la police a évacué plusieurs bâtiments par précaution, mais aucun dégât n'était rapporté dans l'immédiat.
"Aucun blessé rapporté", a tweeté la police de la ville.
La municipalité a toutefois annoncé avoir activé des centres de commandement dans le quartier de Brickell et dans le centre, où des vibrations ont été rapportées.
<https://information.tv5monde.com/info/un-fort-seisme-fait-trembler-cuba-et-la-jamaique-pas-de-degats-rapportes-343921>
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15- Tribune. Nuit des idées 2020 : « Il y a déjà des mondes sans oiseaux », selon Vinciane Despret, Le Monde, 29/01/20, 00h36    
Par Vinciane Despret, philosophe et éthologue, professeure à l’université de Liège

La disparition des oiseaux signifierait aussi celle d’une infinité d’êtres vivants. Le cauchemar d’un « printemps silencieux » pourrait devenir réalité, selon la philosophe et éthologue.
Tribune. Je ne peux pas imaginer un monde sans les oiseaux. D’abord, parce que cela m’est, affectivement, spontanément, inimaginable. Mais ce n’est pas qu’affaire d’imagination. Car si je ne peux concevoir un monde sans oiseaux, il y a déjà des mondes sans eux. Il y a un monde sans dodos, un autre, sans le pigeon à col d’argent (vu pour la dernière fois en 1936, nous dit sobrement Wikipédia), et un autre sans le coucou de Sainte-Hélène. Il y a un monde dont les forêts sont sans corneilles d’Hawaï et un autre sans le pigeon migrateur – vu pour la dernière fois dans le Wisconsin par le dernier chasseur de pigeons migrateurs qui l’a d’ailleurs abattu, en septembre 1899.
Restait toutefois Martha, au zoo de Cincinnati, dans l’Ohio. Le 1er septembre 1914 à 13 heures, elle s’est éteinte au fond de sa cage. Elle avait 29 ans. Son compagnon est lui-même décédé quatre ans auparavant. Ils étaient tous deux l’ultime chance de l’espèce. Ils l’ont déclinée. Je crois qu’ils n’ont pas eu le courage de repartir de rien. Car il ne leur restait rien, alors qu’ils avaient été les oiseaux les plus nombreux de la Terre.
On raconte qu’avant les massacres, quand les pigeons migrateurs passaient dans le ciel, la nuée était à ce point vaste et serrée que le soleil disparaissait, parfois pendant des heures, parfois un jour entier. Les humains ont perdu les éclipses ailées. Et nombre d’entre nous font aujourd’hui cette triste expérience que la biologiste Rachel Carson avait nommée, dès les années 1960, « le printemps silencieux ».
Plus qu’une « double mort »
Je ne peux imaginer un monde sans les oiseaux. Parce que s’il me fallait l’imaginer, il me faudrait alors également imaginer la disparition d’une quantité quasi infinie d’êtres pour lesquels la présence des oiseaux comptait ou, plus précisément, qui comptaient sur les oiseaux pour mener à bien le projet de simplement, et, si possible, bien, vivre et faire vivre après soi – ces processus que les tristes termes de « survie » et de « reproduction » traduisent si mal.
Il nous faudra dire : ainsi comptaient les oiseaux pour les arbres, les plantes et les fleurs. Et ainsi importaient-ils aussi pour ceux que nourrissent ou abritent ces arbres, ces plantes et ces fleurs. Et ainsi de suite… Ce que les écologistes appellent « double mort », mais qui est en réalité bien plus que double, puisque la disparition de l’un conduit à celle d’un autre, et puis d’un autre… Non pas meurtres en série, c’est ici chaque victime qui en entraîne une autre sur la voie de l’extinction.
Il existe un appareil, le Sonic Bloom, qui diffuse des sons dans les fréquences caractéristiques du chant de certains oiseaux. Des cultivateurs l’installent auprès de leurs cultures, car il aurait pour effet de favoriser la croissance des plantes en encourageant leur métabolisme. Les oiseaux et les végétaux n’auraient donc pas limité leur coévolution à l’échange « fruits et nectars contre moyens de dissémination des graines », les chants auraient eux-mêmes été parties prenantes de cette très ancienne alliance. Mais si le Sonic Bloom étaye ce passionnant récit, il augure en même temps les effets tangibles d’une dramatique absence et de ses possibles conséquences.
Immense et inconsolable chagrin
« C’est un pan de réalité qui s’affaisse. (…) Combien de créatures dont nous ignorons l’existence et combien de merveilles de la nature encore auront disparu avec l’orang-outan ? (…) Comment savoir ce qui tenait à lui, quels fils étaient réunis dans ses mains, les rênes de quel attelage ? », écrivait Eric Chevillard dans sa très belle fabulation de la disparition des orangs-outans [Sans l’orang-outan (Minuit, 2007)]. Si ce livre fictionne les imprévisibles désastres que peut provoquer une absence, il raconte aussi l’histoire d’un immense et inconsolable chagrin.
> Lire aussi  Eric Chevillard, à quatre mains
Il me renvoie à celui qu’évoquait [l’écologue] Aldo Leopold, à la suite de l’inauguration d’un monument dédié à la mémoire des pigeons migrateurs, en 1947 : « Nous pleurons parce qu’aucun homme vivant ne verra plus l’ouragan d’une phalange d’oiseaux victorieuse ouvrir la route du printemps dans le ciel de mars et chasser l’hiver des bois et des prairies du Wisconsin. »
Leopold ajoute, quelques lignes plus loin : « De manière tout à fait nouvelle, une espèce porte le deuil d’une autre. » Sans doute n’a-t-il pu se départir de ce vieux reste d’exceptionnalisme qui le conduit à penser que nous, humains, serions les seuls à savoir ce que veut dire mourir et à en éprouver de la peine. Est-ce ainsi qu’il espère nous voir retrouver notre place dans un monde enfin partagé ? C’est là qu’il nous faut impérativement de nouveaux récits.
Renouer avec la joie
Non seulement des récits qui seront ceux que les oiseaux ont eux-mêmes créés (en inventions chantées et transmises, en façons de faire territoire, de voler, d’être attaché à des lieux et à d’autres), et qu’il nous faudra apprendre à raconter, mais également des récits qui nous engageront, envers ceux qui restent, à plus d’attention, à soutenir des vies vulnérables et les mondes que ces vies rendent habitables, à renouer avec la joie et la responsabilité d’être vivant avec d’autres.
> Lire aussi  Comment la tourte voyageuse a été décimée, victime de son uniformité
A propos des dernières corneilles d’Hawaï, [l’anthropologue] Thom van Dooren écrit que de très nombreuses raisons conduisent aujourd’hui à penser que les corneilles éprouvent des sentiments de peine lorsque disparaissent des êtres qui comptent. « Bien plus que la “biodiversité” dans son sens étroit, le chagrin des corneilles nous rappelle que ce sont des modes de vie, des manières de vivre et de mourir en compagnie d’autres qui disparaissent – des langages non humains, des socialités et peut-être même des cultures. » Et une part de cette perte, ajoute-t-il, sera inévitablement une perte des manières les plus riches et les plus diverses d’exprimer le chagrin du deuil qui ont évolué sur cette planète depuis des millions d’années.
Je ne veux pas imaginer un monde sans les oiseaux. Je voudrais en revanche ne jamais cesser d’imaginer le chagrin de ceux qui restent et leur possible chagrin de bientôt ne plus être.
§ Vinciane Despret est philosophe et éthologue, professeure à l’université de Liège. Elle a écrit notamment Habiter en oiseau (Actes Sud, coll. « Mondes sauvages », 2019).
§ Cette tribune fait partie d’un dossier réalisé dans le cadre d’un partenariat avec l’Institut français.
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Nuit des idées : « Etre vivant »
Pour sa 5e édition, la Nuit des idées invite, le 30 janvier, en France et dans 90 pays, penseurs et citoyens à échanger et prendre la parole autour du thème « Etre vivant » et débattre des grands défis de notre temps.
Le programme des rencontres en France et à l’étranger sont à retrouver sur <https://www.lanuitdesidees.com/fr/>
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/01/29/nuit-des-idees-2020-il-y-a-deja-des-mondes-sans-oiseaux-selon-vinciane-despret_6027561_3232.html>
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16- Anciennes stars de cinéma, des grands singes passent leur retraite en Floride, AFP, 29/01/20, 09:00
Leila Macor

Son entrée sans faste passerait presque inaperçue entre les orangeraies, mais les chemins de terre tracés au milieu des arbres débouchent sur un sanctuaire unique : la maison de retraite de 53 orangs-outans et chimpanzés --pour la plupart anciennes stars du grand écran-- venus finir paisiblement leurs jours sous le soleil de la Floride.
Au Centre pour les grands singes, propriété de 40 hectares près de Wauchula, on croise de véritables stars. Il y a les jumeaux Jacob et Jonah, chimpanzés de 23 ans à l'affiche de "La Planète des Singes" de Tim Burton en 2001, mais aussi Bubbles, l'animal de compagnie avec lequel Michael Jackson adorait poser, désormais imposant mâle alpha de 37 ans. 
Popi, orang-outan de 48 ans, n'avait que 8 ans lorsqu'elle a joué la petite amie de l'acolyte simiesque de Clint Eastwood dans "Doux, Dur et Dingue" avant de se produire à Las Vegas, jusqu'à ce que des images de vidéosurveillance révèlent qu'elle était maltraitée par son dresseur. 
Tous les compagnons de ce refuge ne sont pas des stars d'Hollywood. Certains étaient dans des cirques ou laboratoires. D'autres ont été vendus comme animaux de compagnie exotiques alors qu'ils étaient encore bébés et ont fini par vivre dans des cages ou des garages exigus.
Tous ont été élevés par des humains et ne possèdent pas les compétences de base pour vivre, se nourrir ou élever des enfants à l'état sauvage. 
Mais ils ont eu la chance de rejoindre ce sanctuaire unique --le seul accrédité dans l'hémisphère nord-- au milieu de larges enclos, plein de jeux, de plantes et d'objets que les grands singes peuvent escalader.
Toute dernière membre de cette communauté atypique, Sandra est arrivée en novembre tout droit d'Argentine.
- Art primate -
L'orang-outan de 33 ans se fait chouchouter. "Elle joue beaucoup, elle va vraiment bien", confie Patti Ragan, la fondatrice du centre. 
"Elle rencontre beaucoup d'orangs-outans en ce moment et je pense que celui qui l'intéresse le plus est un prénommé Jethro", poursuit-elle. "Bientôt, nous allons ouvrir une porte pour qu'ils soient dans le même espace, en espérant que ça se passe bien".
Le Centre pour les grands singes fait figure de rareté en Floride. Il a ouvert dans le plus grand secret, loin de toute la fanfare qui entoure les parcs d'attractions ou zoos accueillant d'habitude ces animaux. 
Le sanctuaire a besoin de 1,8 million de dollars par an pour fonctionner, les besoins de chaque primate s'élevant à 23.000 dollars. 
Seuls les donateurs de ce refuge, financé uniquement par des dons privés, peuvent se rendre sur place sur invitation, avec l'interdiction de partager quoi que ce soit sur les réseaux sociaux. 
Le bien-être des animaux "est la priorité", assure la fondatrice.
Jeff et Terrie Thomas font partie des rares visiteurs sur place, à l'occasion d'une vente aux enchères d'"art primate".
"Je suis très heureuse de savoir que c'est un merveilleux endroit pour eux", indique Terrie Thomas, visiblement émue.
Sur des tables, au beau milieu des arbres, les organisateurs ont disposé les peintures abstraites et multicolores réalisées par les animaux.
Il y a notamment une peinture réalisée par Jacob, un artiste-chimpanzé qui aime par-dessus tout "gouter chaque couleur vive avant de la mettre sur sa toile".
<https://information.tv5monde.com/info/anciennes-stars-de-cinema-des-grands-singes-passent-leur-retraite-en-floride-343955>
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17- Si la France n’agit pas, l’artificialisation des sols augmentera de 44 % d’ici 2050, Novethic, 30/01/20
Marina Fabre

Oui, la France peut parvenir à son objectif de zéro artificialisation nette en 2050, mais il va falloir mettre les bouchées doubles alors que, depuis 1981, les terres artificialisées ont augmenté de 70 %. Baisse des biens inoccupés dans le parc immobilier, recyclage du foncier, augmentation de la densité de bâti… Les leviers sont identifiés. Reste à les actionner, car si l'État reste dans l'inaction, d'ici 30 ans, l'artificialisation des sols aura augmenté de 44 % au détriment de la biodiversité. 
Entre la bétonisation et la sauvegarde de la biodiversité, il va falloir choisir. Et pour l’instant, la balance semble pencher du côté de l’artificialisation des sols. Depuis 1981, selon France Stratégie, organisme d’étude rattaché au Premier ministre, les terres artificialisées ont augmenté de 70 % alors même que la population n’a crû que de 19 % sur la même période. Face à cette dramatique situation, le gouvernement s’est fixé en 2018 l’objectif "zéro artificialisation nette" d’ici trente ans. En attendant la stratégie nationale, qui devrait être publiée mi-février, le Conseil général au développement durable (CGDD) vient de publier une étude prospective avec des pistes à suivre.
Cinq scénarios ont été mis sur la table variant de l’inaction à la meilleure manière de répondre à la bétonisation galopante. Ainsi, dans un des scénarios le plus ambitieux, l’artificialisation pourrait baisser de 46 % d’ici 2050. Pour cela, plusieurs leviers doivent être actionnés. Entre autres actions à mettre en place, le CGDD recommande une baisse de 8 à 6 % d’ici 10 ans des biens inoccupés dans le parc immobilier ou encore un taux de renouvellement urbain qui passerait de 42 % en 2015 à 70 % en 2050, ce qui signifie de fortement recycler les ressources bâties ou du foncier qui est déjà artificialisé. Si la densité de bâti triplait passant de 0,15 à 0,45 en 2050 - c'est-à-dire bâtir plus en étages -, l’artificialisation pourrait même dégringoler de 74 %.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/biodiversite/isr-rse/si-la-france-n-agit-pas-l-artificialisation-des-sols-augmentera-de-44-d-ici-2050-148083.html>
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18- Un éléphant observé en liberté pour la première fois depuis des années au Sénégal, BFMTV, 30/01/20, 00h38

Pour la première fois depuis des années, un éléphant en liberté a été observé dans un parc de l'est du Sénégal, alors que la population de pachydermes avait été décimée dans le pays par le braconnage depuis les années 1980. 
Un éléphant en liberté a été observé de près en janvier dans un parc national de l'est du Sénégal, pour la première fois depuis des années, signe selon ses responsables que la pression du braconnage s'atténue dans ce pays d'Afrique de l'Ouest.
"Nous venions de voir des buffles quand, tout à coup, quelqu'un a lancé : 'Oh, un éléphant !'", raconte Philipp Henschel, le directeur pour Afrique de l'Ouest et centrale de l'ONG américaine Panthera, qui participait à une mission d'observation au cœur du Parc national de Niokolo Koba, à plus de 600 km au sud-est de Dakar.
>> Suite à lire à :
<https://www.bfmtv.com/animaux/un-elephant-observe-en-liberte-pour-la-premiere-fois-depuis-des-annees-au-senegal-1849339.html>
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En images
19- Le fléau des poissons-lions, les envahisseurs des mers, TF1, journal de 20h, 18/01/20

Après les Caraïbes, les poissons-lions sont en train d'envahir la Méditerranée. Ils n'ont aucun prédateur pour les arrêter sauf si l'homme se décide à en manger.
Le poisson-lion est un envahisseur qui a colonisé la mer des Caraïbes et qui arrivent désormais en Méditerranée. Dans certaines zones, ce carnassier a provoqué la disparition de 90% des autres espèces. Aux Caraïbes, l'impact économique a été évalué à environ 10 millions d'euros de perte sur les pêches et le tourisme. Sa prolifération s'explique notamment par le fait qu'il n'a aucun prédateur.
> Reportage à voir à :
<https://www.lci.fr/planete/video-le-fleau-des-poissons-lions-les-envahisseurs-des-mers-2143137.html>
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20- En images. Après l’éruption du volcan Taal aux Philippines, une île désertée et ensevelie sous les cendres, Le Monde, 21/01/20, 18h57

Jusqu’à l’entrée en activité du volcan le 12 janvier, les habitants de cette île des Philippines vivaient principalement du tourisme. Le gouvernement réfléchit à les relocaliser sur une base permanente.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/21/apres-l-eruption-du-volcan-taal-une-ile-desertee-et-ensevelie-sous-les-cendres_6026739_3244.html>
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21- Nos mondes disparus, France 5, Science grand format, 23/01/20, 20h55

La Terre a connu l'apocalypse à cinq reprises. Des cataclysmes phénoménaux ont alors bouleversé l'ensemble de la planète, les océans comme les continents, provoquant des extinctions de masse. La plus connue et la plus récente d'entre elles est celle qui a fait disparaître les dinosaures de la surface de la Terre, il y a 65 millions d'années. En étudiant sols et fossiles, les scientifiques ont pu déterminer que la plus ancienne extinction de masse remonte à 450 millions d'années, à une époque où la vie n'existait que dans les océans. Si les causes de ces extinctions sont multiples, deux éléments déclencheurs semblent primordiaux : les éruptions volcaniques et les changements climatiques.
> Emission (88 min) à revoir à :
<https://www.france.tv/documentaires/science-sante/1147917-nos-mondes-disparus.html>
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22- Océans : des drones marins acoustiques pour étudier les cétacés, France 2, journal de 20h, 26/01/20

Deux drones marins issus d'une start-up basée à Laval (Mayenne) sont équipés d'une acoustique hors-norme capable d'entendre un mouvement de cachalot ou de dauphin à plus de 2 000 mètres de profondeur.
Il navigue en Méditerranée sans personne à bord. De forme longiligne et fait en carbone, Sphirna est le premier drone marin civil. Fabien Devarenne, le créateur des deux drones est concentré, car il programme à distance depuis un bateau classique le trajet des Sphirna. Les deux prototypes longs de 17 et 21 mètres qui valent plusieurs centaines de milliers d'euros sont totalement autonomes énergétiquement.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/internet/drones/oceans-des-drones-marins-acoustiques-pour-etudier-les-cetaces_3800839.html>
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Une annonce
23- Laurent Berger et Nicolas Hulot à Villeurbanne le 5 février pour présenter leur pacte social et écologique, Le Progrès, 27/01/20, 11:32
A.-L.W. 

En mars 2019, le secrétaire général de la CFDT et l’ancien ministre de la Transition écologique s’étaient engagés pour défendre un pacte social et écologique. Ils présenteront leurs 66 propositions le 5 février, à Villeurbanne.
Nicolas Hulot et Laurent Berger seront en visite à Villeurbanne ce 5 février pour défendre leur « pacte du pouvoir de vivre ». En mars dernier, 19 associations, ONG et syndicats s’étaient réunies à l’initiative de Nicolas Hulot et Laurent Berger et avaient formulé 66 propositions concrètes prenant en compte l’urgence sociale et écologique. Aujourd’hui, au niveau national, plus d’une cinquantaine d’associations sont signataires de ce pacte.
« C’était notamment une réponse au mouvement des Gilets jaunes et d’une certaine manière à un début de quinquennat qui faisait fi des corps intermédiaires », précise Sonia Paccaud, secrétaire générale CFDT de l’Union territoriale interprofessionnelle du Rhône. « La société civile organisée a des choses à dire, ajoute Christian Juyaux, du club Convaincre du Rhône. Ce qui est un phénomène nouveau, c’est qu’avant chacun faisait des propositions de son côté. Là, on a rassemblé des personnes très différentes autour de propositions communes. » « Tout le monde associatif et humanitaire apporte sa pierre à l’édifice » insiste Bernard Lagache, de l’association Pacte civique.
>> Suite à lire à :
<https://www.leprogres.fr/edition-lyon-villeurbanne/2020/01/27/laurent-berger-et-nicolas-hulot-le-5-fevrier-a-villeurbanne>
En savoir plus :
> 19 organisations réunies pour un Pacte écologique et social <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/19-organisations-reunies-pour-un-pacte-ecologique-et-social>, Fondation pour la Nature et l’Homme, 08/03/19
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– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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