[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur biodiversité, sciences et protection du vivant et de l'univers, patrimoine (lundi 13 juillet)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Lun 13 Juil 08:03:35 CEST 2020


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- La population de loups augmente moins rapidement que les années précédentes <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/07/02/la-population-de-loups-augmente-moins-rapidement-que-les-annees-precedentes_6044984_3244.html>, Le Monde, maj le 03/07/20 à 02h59
2- Un projet de référendum sur la cause animale réunit des grands noms de la tech et une vingtaine d’associations <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/07/02/un-projet-de-referendum-sur-la-cause-animale-reunit-des-grands-noms-de-la-tech-et-une-vingtaine-d-associations_6044990_3244.html>, Le Monde, maj le 03/07/20 à 11h10
3- En Ariège, le camp anti-ours s'offre une démonstration de force <https://www.geo.fr/environnement/en-ariege-le-camp-anti-ours-soffre-une-demonstration-de-force-201159>, AFP, 04/07/20, 18:00
4- Les bons gestes pour un été sans moustiques, guêpes, tiques… ni insecticide <https://www.lemonde.fr/des-solutions-pour-la-planete/article/2020/07/06/les-bons-gestes-pour-un-ete-sans-moustiques-guepes-tiques-ni-insecticide_6045281_5444637.html>, Le Monde, 06/07/20, 07h04
5- Tribune. « N’oublions jamais que l’Amazonie est une source inépuisable de savoirs médicaux » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/07/06/n-oublions-jamais-que-l-amazonie-est-une-source-inepuisable-de-savoirs-medicaux_6045367_3232.html>, Le Monde, 06/07/20, 14h35 
6- Dans le sud de l’Algérie, le guépard saharien, « dernier espoir » avant une disparition annoncée <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/07/07/dans-le-sud-de-l-algerie-le-guepard-saharien-dernier-espoir-avant-une-disparition-annoncee_6045410_3212.html>, Le Monde Afrique, 07/07/20, 00h50
7- Niger : une quarantaine de gazelles dorcas tuées par des braconniers <https://www.geo.fr/environnement/niger-une-quarantaine-de-gazelles-dorcas-tuees-par-des-braconniers-201188>, AFP, 07/07/20, 17:00
8- Alaska : beignets et torches de nouveau autorisés pour chasser ours et loups <https://www.geo.fr/environnement/alaska-beignets-et-torches-de-nouveau-autorises-pour-chasser-ours-et-loups-201194>, AFP, 08/07/20, 02:00
9- Japon : à l'heure du coronavirus, même les lucioles dansent à huis clos <https://www.youtube.com/watch?v=1Y6EKUeC_-E>, AFP, 08/07/20, 13:00
10- Chasse : une cour d'appel américaine sauve la peau du grizzly de Yellowstone <https://www.geo.fr/environnement/chasse-une-cour-dappel-americaine-sauve-la-peau-du-grizzly-de-yellowstone-201213>, AFP, 09/07/20, 03:00
11- Sauvegarde des pollinisateurs : l’échec de la Commission européenne <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/07/09/sauvegarde-des-pollinisateurs-l-echec-de-la-commission-europeenne_6045708_3244.html>, Le Monde, 09/07/20, 11h30
12- A Madagascar, presque tous les lémuriens menacés, dont un tiers sont proches de l’extinction <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/07/09/a-madagascar-presque-tous-les-lemuriens-menaces-dont-un-tiers-sont-proches-de-l-extinction_6045736_3212.html>, Le Monde Afrique avec AFP, 09/07/20, 14h51
13- La baleine franche de l’Atlantique Nord et des lémuriens de Madagascar au dernier stade avant l’extinction <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/07/09/la-baleine-franche-de-l-atlantique-nord-et-des-lemuriens-de-madagascar-au-dernier-stade-avant-l-extinction_6045734_3244.html>, Le Monde, 09/07/20, 15h26
14- Mayotte : deux ans de prison ferme pour des braconniers de tortues <https://www.geo.fr/environnement/mayotte-deux-ans-de-prison-ferme-pour-des-braconniers-de-tortues-201232>, AFP, 09/07/20, 19:00
15- Pour chasser, les cachalots se relaient en groupe <https://www.geo.fr/environnement/pour-chasser-les-cachalots-se-relaient-en-groupe-201233>, AFP, 09/07/20, 19:00
16- Canada : star sur Zoom, l'ânesse Buckwheat à la rescousse d'un refuge <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/canada-star-sur-zoom-l-anesse-buckwheat-a-la-rescousse-d-un-refuge_145876>, AFP, 09/07/20, 21:00
17- En Méditerranée, les cétacés gagnants du confinement, rencontrent de nouveau en danger <https://information.tv5monde.com/info/en-mediterranee-les-cetaces-gagnants-du-confinement-de-nouveau-en-danger-366907>, AFP, 10/07/20, 17:00
18- La triste fin de Zafar, le dauphin qui cherchait la compagnie des hommes <https://www.nouvelobs.com/animaux/20200712.OBS31133/la-triste-fin-de-zafar-le-dauphin-qui-cherchait-la-compagnie-des-hommes.html>, L’Obs, 12/07/20, 15h37
19- L'Office français de la biodiversité appelle les touristes à respecter la nature <https://www.europe1.fr/societe/loffice-francais-de-la-biodiversite-appellent-les-touristes-a-respecter-la-nature-3980670>, Europe 1, 12/07/20, 21h15
En images
20- Méditerranée : à la rencontre du diable des mers <https://www.tf1.fr/tf1/jt-20h/videos/mediterranee-a-la-rencontre-du-diable-des-mers-70290254.html>, TF1, journal de 20h, 02/07/20
21- [Vidéo] un oiseau attrape un requin entre ses griffes...avant de s'envoler avec ! <https://impactfm.fr/people/video-un-oiseau-attrape-un-requin-entre-ses-griffes-avant-de-s-envoler-avec_191995>, Impact FM, 03/07/20, 15:00
22- Botswana : disparition inquiétante de plus de 400 éléphants <https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/botswana/botswana-disparition-inquietante-de-plus-de-400-elephants_4033563.html>, France 2, journal de 20h, 03/07/20
23- L'ours Bruno, nouvelle star des réseaux sociaux, a fait 600 kilomètres pour trouver l'amour <https://rmc.bfmtv.com/emission/l-ours-bruno-nouvelle-star-des-reseaux-sociaux-a-fait-600-kilometres-pour-trouver-l-amour-1944964.html>, BFMTV avec RMC, 08/07/20, 17h37
Des publications
24- Flash info : Rencontre presse sur la crise sanitaire et la crise de la biodiversité <https://4lw1t.r.a.d.sendibm1.com/mk/mr/swIXUNZhif9JsErd-z7lF3lsUkgWAoB8EzOE4fNMBnSeRLa_OxR02a9VglMlk-K6TwmyFoj14OXwT5m-QYDx8drsdTgysFoMpGhm6jBDoaUW1OY>, Comité français de l’UICN, 03/07/20
25- Cet été, plongez avec nous ! <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cet-ete-plongez-avec-nous>, Fondation pour la Nature et l’Homme, 06/07/20

Bien à vous,
Florence

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BILAN DU JOUR : La Cour des comptes européenne estime que les politiques de protection des insectes rendant des services écosystémiques majeurs n’ont eu aucun résultat. (cf. item 11)
CHIFFRES DU JOUR : 103 des 107 espèces de lémuriens sont menacés, principalement en raison de la déforestation et de la chasse, et 33 d’entre eux sont en danger critique, dernière catégorie avant l’extinction selon la liste rouge de l’UICN. Au-delà, ce sont plus de 32 400 espèces animales et végétales qui sont menacées à l’échelle de la planète. (cf. item 12, 13, suite & 20) 
DRAME DU JOUR : Inquiétude après la mort de près de 400 éléphants au Botswana. Des prélèvements ont été effectués afin de déterminer les causes de ces disparitions. (cf. item 22)
INITIATIVE DU JOUR : Une alliance de grands patrons et de militants veut faire adopter par les parlementaires le principe d’un référendum d’initiative partagée pour faire avancer plusieurs mesures défendant les animaux. (cf. item 2)
ÉTUDE DU JOUR : Pour chasser plus efficacement, les cachalots utilisent "une technique de relais maîtrisée à la manière d’une compétition sportive", ce qui prouve leur "intelligence collaborative", révèle l'étude "Sphyrna odyssey" conduite en mer Méditerranée. (cf. item 15 & suite)
ÉCO-RESPONSABILITÉ DU JOUR : De précieux conseils pour passer un été sans moustiques, guêpes, tiques… ni insecticide. (cf. item 4)
RARETÉ DU JOUR : Un guépard saharien a été filmé dans le parc culturel de l’Ahagaar, au sud de l’Algérie, un moment rare pour cette espèce en « danger critique d’extinction ». (cf. item 6)
CRUAUTÉ DU JOUR : Appâter les ours à l'aide de beignets, utiliser des lampes-torches pour aveugler et tirer des louves et leurs petits dans leur tanière : une nouvelle loi fédérale entre en vigueur en Alaska pour rétablir des pratiques très controversées, proscrites en 2015 par le gouvernement Obama. (cf. item 8)
FÉÉRIE DU JOUR : Alors que le soleil se couche sur la petite ville montagneuse de Tatsuno (centre du Japon), des milliers de lucioles commencent à briller dans l'obscurité. (cf. item 9)
SCÈNE DU JOUR : En vol, un balbuzard pêcheur avec un grand maquereau espagnol. (cf. item 21)
SMILEY DU JOUR : L’ours Bruno vient de parcourir 600 kilomètres à patte aux Etats-Unis entre le Wisconsin et le Missouri pour trouver l'âme sœur. (cf. item 23)
SLOGAN DU JOUR : "Cet été, la nature nous accueille, ne gâchons pas nos retrouvailles !", Office français de las biodiversité (OFB) (cf. item 19 & suite)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- La population de loups augmente moins rapidement que les années précédentes, Le Monde, maj le 03/07/20 à 02h59
Philippe Gagnebet (Toulouse, correspondance)

Avec 580 individus comptabilisés en France cet hiver, la population de loups continue sa progression spatiale et démographique. Mais moins rapidement que les années précédentes. 
Canis lupus se sent bien sur le territoire français, mais sa population connaît une croissance ralentie. Dans son bilan hivernal de la présence de l’animal, revenu par l’Italie depuis 1992, l’Office français de la biodiversité (OFB) estime qu’il y a 580 individus sur le territoire, avec une marge d’erreur de plus ou moins 50 animaux. On les trouve principalement installés dans les régions Provence-Alpes-Côtes d’Azur et Auvergne-Rhône-Alpes, avec plus de 80 % des indices de présence réalisés pendant l’hiver, mais des loups ont été repérés de la Lorraine jusqu’aux Landes. La progression spatiale a elle aussi ralenti par rapport aux années précédentes.
> Lire aussi  Dans les vallées alpines, hurler avec les loups pour mieux les repérer
Dans son rapport, l’OFB souligne « un taux de croissance annuel brut qui s’élève à 9 %, contre 22 % l’année dernière (…), une baisse apparente à surveiller afin d’identifier d’éventuelles incidences à moyen terme sur cette population lupine ». A la sortie de l’hiver 2017-2018, on dénombrait 430 loups, et environ 530 loups à la fin de l’hiver 2018-2019. Cet hiver, grâce au Réseau Loup-Lynx, constitué d’agents de l’OFB, de l’Office national des forêts (ONF), d’associations et de passionnés, « 2 354 indices de présence ont été enregistrés jusqu’au 31 mars ». Ces indices – excréments, observations visuelles, empreintes, attaques sur troupeaux de brebis, pièges, vidéos… – ont été scrupuleusement analysés pour fournir l’estimation de population.
Braconnage et prélèvements
Par ailleurs, le bilan note que la période de confinement n’aurait pas eu d’effets majeurs sur le comportement de l’animal, notamment à proximité des villes ou habitations. Les zones de présence permanente (ZPP) – là où l’on dénombre des animaux depuis plus de deux ans – se répartissent sur tout l’arc alpin, le Grand-Est, jusqu’au massif pyrénéen. Il y en aurait une centaine. Quant aux meutes, on en compte 80, soit 10 de plus que l’hiver précédent.
> Lire aussi  En France, le loup conquiert de nouveaux territoires
Pour Nicolas Jean, directeur adjoint chargé des grands prédateurs terrestres à l’OFB, « le ralentissement de la croissance n’est pas vraiment inquiétant, la population se dirige vers son seuil de viabilité, mais nous devons être vigilants ». Car si l’Etat procède à des prélèvements – une centaine de loups sont abattus légalement chaque année, une quantité fixée à 17 % de sa population –, certaines zones de dépeuplement inquiètent l’office. Dans le Larzac et l’Aubrac par exemple, dans l’Aveyron, des indices ne sont plus relevés depuis deux ans, alors que le loup aime bien se fixer sur un territoire. Migration, braconnage, maladies ? Toutes les hypothèses sont envisagées, comme pour la présence de l’ours dans les Pyrénées.
Le loup est protégé au niveau européen par la convention de Berne de 1979, transcrite dans le droit français en 1989, et en France par un arrêté ministériel du 22 juillet 1993 mis à jour le 23 avril 2007. En cette période d’estive des troupeaux de moutons, les attaques de l’animal, très vorace, devraient reprendre.
En 2019, le « plan loup » avait accru les moyens pour la protection des troupeaux, les financements des parcs fermés en estive, la formation des bergers et l’achat de chiens patous. En Aveyron, dans le Tarn, l’Hérault et la Lozère, où est produit le roquefort, une « zone difficilement protégeable » a été définie. Les procédures d’autorisation de tirs y sont simplifiées, même en l’absence de mesures de protection des troupeaux. Le rapport hivernal conclut que « la poursuite des suivis par le réseau permettra (…) d’évaluer le statut de l’espèce afin d’éclairer la politique de gestion de l’Etat ». La création d’un comité scientifique de suivi, qui devait voir le jour cet été et dont la composition n’a pas encore été divulguée, a été retardée par la crise due au Covid-19. Le prédateur sauvage se voit de plus en plus entouré, surveillé et régulé.
> Lire aussi  Entre les loups et les éleveurs, une cohabitation difficile
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/07/02/la-population-de-loups-augmente-moins-rapidement-que-les-annees-precedentes_6044984_3244.html>
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2- Un projet de référendum sur la cause animale réunit des grands noms de la tech et une vingtaine d’associations, Le Monde, maj le 03/07/20 à 11h10
Mathilde Gérard

Une alliance de grands patrons et de militants veut faire adopter par les parlementaires le principe d’un référendum d’initiative partagée pour faire avancer plusieurs mesures défendant les animaux. 
En mars, le Conseil constitutionnel entérinait l’échec de la procédure de référendum d’initiative partagée (RIP) sur la privatisation de Groupe ADP (ex-Aéroports de Paris). Le projet – le premier à se saisir de cet outil permis par la révision constitutionnelle de 2008, sous la présidence de Nicolas Sarkozy – aurait dû recueillir 4,7 millions de signatures pour se poursuivre, soit 10 % de l’électorat français. Il n’en a obtenu qu’un peu plus d’un million. Un attelage d’entrepreneurs et d’associations espère cette fois faire aboutir un projet de RIP sur une tout autre cause : la condition animale.
Jeudi 2 juillet, trois patrons d’entreprises de la tech – Xavier Niel (groupe Iliad, également actionnaire à titre individuel du Monde), Marc Simoncini (fondateur du site Meetic), Jacques-Antoine Granjon (Veepee, ex-vente-privée.com) – et le journaliste Hugo Clément (France Télévisions) ont présenté les contours d’un texte qu’ils vont défendre dans les prochains mois, dont ils estiment qu’il pourrait « améliorer le sort d’un milliard d’animaux en France ».
Elaborée avec une alliance très large d’une vingtaine d’associations de défense des animaux (L214, Compassion in World Farming France, Welfarm, Rewild, la Fondation Brigitte Bardot…) et de protection de l’environnement (GoodPlanet, la Fondation pour la nature et l’homme), la proposition de loi devra d’abord obtenir le soutien de 185 députés ou sénateurs, soit un cinquième des parlementaires, puis être examinée par le Conseil constitutionnel. C’est seulement après la validation par ses membres que s’ouvrirait une période de neuf mois pour réunir 4,7 millions de signatures. Une échéance serrée pour atteindre ce seuil très élevé, qui conditionne la transmission du texte au Parlement ou au vote des Français par référendum.
> Lire aussi  A la recherche de 4,7 millions de signatures pour lancer le premier référendum d’initiative partagée
« Il y a quelques mois, la cause animale ne me touchait pas, et j’en étais presque à m’en moquer », a expliqué Xavier Niel lors du lancement du projet qui s’est déroulé dans son « antre », Station F, un incubateur de start-up, à Paris. Le fondateur de Free explique avoir été sensibilisé au sort des animaux par le visionnage de vidéos et par son entourage. Déjà associé dans plusieurs projets à Marc Simoncini et à Jacques-Antoine Granjon, Xavier Niel a fait appel à Hugo Clément pour réunir un grand nombre d’associations avec lesquelles ils ont rédigé une proposition de loi. Le texte, en six points, comprend des mesures qui rencontrent déjà un écho auprès de l’opinion publique.
« Une attente sociétale très forte »
La mesure aux effets les plus importants fixe une échéance à 2040 pour sortir de l’élevage intensif, c’est-à-dire pour proscrire les bâtiments sans aucun accès au plein air et à du pâturage. La proposition prévoit un moratoire sur les nouvelles constructions ne respectant pas ces conditions et laisse vingt ans aux élevages existants pour effectuer leur transition. Les mesures d’accompagnement des agriculteurs ne figurent pas dans le texte, qui s’en tient au cadre général, mais seraient à négocier dans le cadre de la politique agricole commune, estime le collectif.
Les cinq autres propositions, dont le détail est accessible sur un site dédié, comprennent l’interdiction de l’élevage en cage d’ici à 2025, qui concerne à ce jour une majorité des poules pondeuses et la quasi-totalité des lapins notamment ; l’interdiction sous cinq ans des élevages à fourrure, aujourd’hui très marginaux en France ; la fin de la chasse à courre et des chasses dites « traditionnelles » ; l’interdiction d’ici à 2025 des spectacles mettant en scène des animaux sauvages, dans les cirques et les parcs aquatiques ; l’interdiction de l’expérimentation animale quand des alternatives existent.
Ces différentes mesures sont défendues de longue date par les associations engagées dans la protection des animaux. L214 a salué la méthode : « Il fallait trouver des mesures ambitieuses mais que la marche ne soit pas trop haute », plaide son cofondateur, Sébastien Arsac, qui juge le résultat final « équilibré ». « Pour nous, c’est un jour d’espoir, s’est enthousiasmé Christophe Marie, porte-parole de la Fondation Brigitte Bardot. C’est une attente sociétale très forte, à laquelle la réponse politique est nulle. Il est temps de fixer des objectifs et un calendrier. »
Le calendrier semble favorable
Sur de nombreux indicateurs de protection animale, la France est en retard par rapport à ses voisins européens. Sur la question des cages notamment, avec seulement 20 % d’animaux élevés hors cage, le pays se situe à la 18e position des Etats membres de l’Union européenne (UE) et du Royaume-Uni, selon un classement effectué par l’association CIWF.
Les militants historiques de la cause animale espèrent que ce projet de référendum permettra de remobiliser l’opinion publique. Allain Bougrain-Dubourg, président de la Ligue de protection des oiseaux (LPO) depuis plus de trente ans, s’en est ému : « La condition animale est la honte de notre pays : il y a 56 espèces d’oiseaux chassées en France, contre une vingtaine dans les autres pays. Le sang des animaux coule entre nos doigts et on s’en lave les mains. »
Le calendrier semble favorable. Les responsables politiques sont de plus en plus nombreux à se positionner au sujet de la condition animale. Une cinquantaine de maires élus aux élections municipales ont signé la charte « Une ville pour les animaux » de L214. Fin juin, le député des Alpes-Maritimes Loïc Dombreval (La République en marche) a défendu, dans un rapport sur les animaux de compagnie, la création d’un poste de « défenseur des droits des animaux », et sept députées LRM ont déposé, mercredi 1er juillet, une proposition de loi destinée au bien-être animal. Une vingtaine de parlementaires ont d’ores et déjà indiqué qu’ils soutiendraient ce projet de RIP.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/07/02/un-projet-de-referendum-sur-la-cause-animale-reunit-des-grands-noms-de-la-tech-et-une-vingtaine-d-associations_6044990_3244.html>
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3- En Ariège, le camp anti-ours s'offre une démonstration de force, AFP, 04/07/20, 18:00
Claire Morand avec Catherine Boitard à Toulouse

Pour que l'ours ne devienne pas "le patron des montagnes", le camp des anti s'est offert samedi une démonstration de force en Ariège, après l'abattage d'un spécimen qui a relancé le conflit avec les défenseurs de la biodiversité. 
"Nous c'est pas l'ours qu'on veut voir, c'est des moutons, des sangliers, des mouflons, des bêtes inoffensives": pour Claude Durand, président du groupement pastoral d'Oust, présent au rendez-vous, l'enjeu est d'empêcher "le grand prédateur" de "devenir le patron des montagnes".
Avec lui, environ 1.800 personnes selon la préfecture, éleveurs, élus, syndicalistes agricoles... sont venus en famille participer à un pique-nique géant sur les rives de l’étang de Lers, à 1.264 m d’altitude, au milieu des estives. 
Certains arrivent du Vercors, Béarn, Lozère, Alpes, Pays Basque. 
"C'est un message à l'Etat et un signal d'alerte (...) l'Etat doit dire s'il préfère les ours ou les humains", lance la présidente socialiste du conseil départemental de l'Ariège, Christine Téqui. 
Aujourd'hui "c'est toute la ruralité qui parle" pour défendre "notre capacité à utiliser les espaces montagnards", fait écho Clémence Biard, présidente des Jeunes agriculteurs de l'Ariège, fief de la cinquantaine d'ours recensés dans le massif. 
Dans le même temps, 150 personnes soutenues par 14.000 pétitionnaires en ligne manifestaient à Toulouse, pour réclamer le remplacement de l'ours tué et la poursuite des réintroductions de plantigrades actuellement gelées.
- "La boule au ventre" -
"L'ours, il faut le repousser en zone ensauvagée", prône au contraire Alain Servat, maire d'Ustou, commune près de laquelle le mâle de quatre ans tué par balles a été retrouvé le 9 juin. 
L'Etat et 20 associations ont porté plainte, une prime de 45.000 euros a été offerte par l'ONG Sea Sepherd mais l'enquête n'a jusque-là pas abouti. 
Face aux prédations, "les éleveurs baissent les bras, ne veulent plus monter en montagne. Si demain on perd le pastoralisme, on perdra notre biodiversité", s'indigne le maire. 
L'émotion monte dans la foule quand le chef de file des anti-ours et président de la Chambre d'agriculture ariégeoise, Philippe Lacube, annonce que 16 nouvelles brebis viennent d'être retrouvées mortes. 
Les dépouilles d'une vingtaine d'autres, du même troupeau, avaient déjà été découvertes après un dérochement le 30 juin. Pour tous, la responsabilité de l'ours ne fait aucun doute. 
Cécile Gipoureau, une éleveuse de 58 ans, en a les larmes aux yeux: "je suis stressée à chaque fois que j'appelle mon berger, j'ai la boule au ventre tous les jours". 
Elle s'indigne que des brebis soient "bouffées" sans "que personne ne s'en inquiète alors qu'on parle du bien-être animal". 
Pour les pro-ours, la clé de la cohabitation réside dans la mise en place de mesures anti-prédation, subventionnées, de bergers, chiens de protection et parcs électrifiés. 
Les indemnisations pour les brebis victimes de l'ours ou présumées telles --plus de 800.000 euros en 2019 pour un millier de bêtes-- doivent être conditionnées à leur déploiement pour chaque élevage à partir de 2021. 
- "Regagner du terrain" -
"C'est facile de décider depuis un bureau en ville, mais ces mesures ça ne fonctionne pas", objecte Mme Gipoureau. 
"Les ours slovènes", réintroduits par la France depuis la fin des années 90 en respect de ses obligations européennes "n'ont pas peur de l'homme", il faudrait les "effaroucher de manière sérieuse", plaide une autre éleveuse, Sophie Alzieu, 38 ans. 
"A chaque brebis prédatée, l'ours gagne du terrain, nous on veut le regagner", dit aussi M. Durand. 
Côté chasseurs, pas question non plus d'aller "mettre un chrysanthème" là où l'ours tué a été retrouvé, selon Jean-Luc Fernandez, président de la Fédération des chasseurs de l'Ariège.
Dans la guerre récurrente avec les défenseurs de la biodiversité, M. Lacube, président de la chambre d'Agriculture de l'Ariège, juge "comique" la mobilisation toulousaine. 
Parmi les manifestants toulousains, Nicolas Defaveri, un illustrateur naturaliste de 47 ans voit pour sa part dans la mobilisation ariégeoise l'action d'une "minorité bruyante et menaçante" qui impose sa loi dans les Pyrénées.
Pour tenter malgré tout de faire cohabiter les deux camps, ainsi que les ours et brebis, 10 millions d'euros seront mobilisés en 2020, a annoncé jeudi le préfet d'Occitanie
<https://www.geo.fr/environnement/en-ariege-le-camp-anti-ours-soffre-une-demonstration-de-force-201159>
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4- Les bons gestes pour un été sans moustiques, guêpes, tiques… ni insecticide, Le Monde, 06/07/20, 07h04
Pascale Krémer 

Chaque mois, « La Matinale » vous propose des idées pour réduire votre impact sur la planète. Aujourd’hui, vacances en vue : quatre spécialistes donnent de précieux conseils pour prévenir les « zzzzz » annonciateurs du pire. 
La liste de la matinale
Elles nous gâchent la balade en forêt, le pique-nique, la sieste dans l’herbe et le dîner en plein air, sans même nous accorder de répit nocturne. Guêpes, frelons, moustiques, mouches, tiques, fourmis, ces bestioles nous agacent, nous piquent, nous grattent, nous envahissent, nous contaminent… Bref, nous pourrissent l’été. Contre les bourdonnements répétitifs et les « zzzzz » annonciateurs du pire, grande est la tentation de dégainer la chimie vengeresse, la bombe, le spray, le diffuseur, répandant à tout-va des insecticides nocifs pour l’environnement.
Comment se protéger des insectes de manière écoresponsable ? Sans forcément les tuer puisqu’il faut l’admettre, ces « nuisibles » ont leur utilité – ils participent à l’équilibre de l’écosystème, engloutissant d’autres populations d’insectes et servant eux-mêmes de nourriture. Les « astuces » ne manquent pas sur le Web écolo, du marc de café aux huiles essentielles. Mais une bougie à la citronnelle n’a jamais fait rempart entre un mollet et madame moustique.
Ce qui fonctionne vraiment ? Audrey Dussutour (myrmécologue au CNRS), Gérard Duvallet (entomologiste médical et professeur émérite à l’université de Montpellier), Pascale Frey-Klett (microbiologiste et directrice de recherche à l’Institut national de recherche en agriculture, alimentation et environnement), et Frédéric Simard (entomologiste médical à l’Institut de recherche pour le développement) nous répondent.
• Guêpes, frelons et abeilles : un menu spécial
C’est un peu comme avec les enfants : pour que votre repas soit serein, la meilleure solution est de leur en servir un à l’écart. Les guêpes et frelons aiment les fruits bien mûrs et la viande rouge crue, que vous placerez dans une coupelle à quelques mètres de la table. Pour les abeilles, prévoir de préférence un menu sucré, comme du miel dilué dans un peu d’eau. En dehors de ces agapes ponctuelles, il ne faut évidemment rien laisser traîner qui pourrait les nourrir à la maison.
> Lire aussi  Piqûres d’abeilles, de guêpes et de frelons : pourquoi et pour qui est-ce mortel ?
La technique du piège fabriqué avec une bouteille plastique dont la partie haute est retournée en entonnoir, n’est pas très écolo. Les insectes honnis ne représentent qu’à peine 5 % des hyménoptères ainsi capturés, dont les abeilles sauvages qui pollinisent.
Les frelons asiatiques, plus gros que les guêpes mais moins imposants et agressifs que les frelons européens, fabriquent des nids énormes placés très en hauteur dans les arbres. Les contacts avec eux sont rares. Ils ne piquent que si l’on approche de leur nid, ou les dérange lorsqu’ils cherchent à s’alimenter. S’éloigner, donc !
• Mouches : mémé avait raison 
Les mouches domestiques s’invitent à la maison parce que nos odeurs de cuisine, chaleur corporelle et transpiration les attirent. Leur bourdonnement irrite, mais les seules dont il faut se méfier sont les mouches bleues et vertes (famille des Calliphoridae), qui prisent déchets, excréments, et peuvent déposer des bactéries sur les aliments, ainsi que les grosses mouches à damier sur l’abdomen (Sarcophagidae) qui atterrissent sur les viandes et poissons en cuisine et font cadeau de leurs larves vivantes puisqu’elles sont vivipares. Près des fermes, les mouches piqueuses (stomoxes) et les taons doivent inciter les randonneurs à porter une chemise à manche longue.
Pour toutes les autres, les outils des mémés ont du bon : cloche moustiquaire dès que l’on sort un aliment – ce qui évite aussi les moucherons. Moustiquaires aux fenêtres, rideaux de lanières aux portes – certaines sont aimantées maintenant, pour mieux se refermer sur le passage. Et même, dans la catégorie réminiscences d’enfance peu ragoûtantes, les rubans (ou plaques) collants couverts de sucre et d’une phéromone attirant les mouches. « Ils fonctionnent très bien, sans insecticide », assure Gérard Duvallet, qui insiste néanmoins sur la nécessité de les traiter ensuite comme des déchets à risques.
Autre astuce de l’entomologiste : percer un seau (jaune de préférence) de quelques trous sur les côtés, mélanger au fond de l’eau, de la levure et du sucre. En fermentant la mixture attire les mouches, qui ont du mal à ressortir. Reste à supporter l’odeur…
• Moustiques : prenez vos distances
Les moustiques communs (Culex), ceux qui nous emmouscaillent la nuit une fois au lit, ne représentent pas un danger. La seule espèce capable de transmettre des maladies virales graves (dengue, chikungunya, Zika, fièvre jaune) est le moustique-tigre (Aedes albopictus) venu d’Asie, qui a colonisé la France en partant du Sud pour gagner 60 % du territoire aujourd’hui, dont la région parisienne. Pas plus gros que les autres, ils se reconnaissent à leurs pattes zébrées de blanc et leur activité diurne. On les croise plutôt en ville et en fin d’après-midi. La piqûre est douloureuse.
> Lire aussi  L’Anses lance une campagne contre le moustique-tigre
Les lumières du soir n’attirent pas particulièrement les moustiques, contrairement aux papillons. Ce sont les humains et leurs dégagements de dioxyde de carbone qui les poussent à s’approcher. De notre odeur et température corporelle dépend le risque de leur servir de repas : les femmes enceintes, les consommateurs d’alcool, les fiévreux et sportifs en sueur sont des proies de choix. Une douche avec un savon bactéricide et un repas léger peuvent aider à se rendre (temporairement) moins appétissant.
Le rayon des fausses bonnes idées et gadgets inutiles est bien encombré, selon nos spécialistes. Les huiles essentielles ? Trop volatiles, trop fugaces. Ainsi l’Eucalyptus citriodora (ou citriodiol) présente une efficacité répulsive mais, pour que son action se prolonge dans le temps, il doit être combiné à des additifs chimiques. Oubliez aussi les torches, bougies à la citronnelle, bracelets, lampes à ultraviolets et autres appareils ou appli à ultrasons. Autant d’« arnaques », de« mises en danger puisqu’ils donnent faussement l’impression d’être protégés, en particulier contre le moustique-tigre », avertit Frédéric Simard.
Comme pour le Covid, mieux vaut tabler sur la distanciation physique. Entre les moustiques et nous doit s’interposer un vêtement ample. La trompe de la femelle moustique peut facilement traverser un tissu (jeans compris) collé à la peau, surtout par la transpiration. Ne pas lésiner sur la longueur des manches et des pantalons (éviter les chevilles à l’air !) ni sur les moustiquaires aux fenêtres et/ou autour du lit.
En prévention, on combat la pullulation. Au jardin et en terrasse, il faut éradiquer les eaux stagnantes, sites de ponte pour les femelles et de développement pour les larves. Une fois au moins par semaine, penser à vider toutes les collections d’eau jusqu’aux coupelles de pots de fleurs, empilements de jouets, gouttières, intérieur de piquets de parasol, etc. Un vrai bassin, en revanche, apporte de l’aide, les libellules, notonectes, grenouilles et petits poissons (comme la gambusie) se régalant de moustiques.
Restreindre l’usage des pesticides permet de préserver d’autres prédateurs et compétiteurs des moustiques, qui sont autant d’alliés : les chironomes, tipules (dits cousins), libellules, hirondelles, martinets et chauves-souris.
• Fourmis : savonnez-leur la planche
Contrairement aux fourmis rousses ou rouges de pleine nature, qui mordent ou piquent (sans danger), les fourmis noires des jardins sont inoffensives… mais gênantes lorsqu’elles envahissent la maison. Pour barrer les colonnes d’intruses, il ne faut laisser aucun aliment à l’air libre. Omnivores, les fourmis ne raffolent pas seulement du sucré, mais aussi du gras et du salé (saucisson, fromage…) et même des croquettes pour animaux.
Tentations écartées, vous ne verrez plus ces fourmis récolteuses qui ne représentent qu’environ 10 % de leur colonie, et sont remplacées immédiatement si vous les écrasez. Mieux vaut effacer, au sol, la trace chimique invisible (phéromones) qui guide leurs congénères jusqu’au trésor. Il suffit de repérer le chemin emprunté par la queue leu leu et de le nettoyer avec de l’eau savonneuse.
Se débarrasser de la colonie est difficile – il faut parfois creuser un bon mètre pour débusquer la reine qui pond. C’est surtout une atteinte à la biodiversité puisque les fourmis concourent à la dispersion des graines, de graminées notamment. Certes, elles élèvent les pucerons qui attaquent vos rosiers, pour se nourrir du miellat qu’ils excrètent. Mais une vaporisation d’eau mélangée de savon noir suffit à éliminer ces pucerons.
• Tiques : inspection générale 
Ces arachnides acariens friands de sang sont les premiers vecteurs de maladies chez l’homme comme chez l’animal, en Europe. Ils peuvent notamment transmettre la bactérie responsable de la borréliose de Lyme. Ou le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo – c’est le cas des tiques à pattes rayées (Hyalomma marginatum), en provenance du bassin méditerranéen, déjà signalées à hauteur de l’Ardèche.
> Lire aussi  La tique à pattes rayées s’implante dans le sud de la France
Pour mieux se prémunir, deux informations cruciales : les tiques ne colonisent pas seulement les forêts, mais tous les espaces végétalisés, prairies, parcs de centre-ville et jardins compris. Elles vivent au sol, et remontent aisément l’intégralité du corps humain jusqu’au cuir chevelu à la recherche d’une zone de peau fine et fortement vascularisée.
Donc, en balade, même l’été, les vêtements couvrants sont indispensables : un pantalon dont le bas est glissé à l’intérieur des chaussettes, et des manches longues, aux poignets fermés. Les couleurs claires permettent de mieux repérer les tiques et de vite les ôter. Un chapeau s’impose pour les enfants qui sont à hauteur d’herbes ou de fougères. Ne vous asseyez au sol que sur une toile et n’oubliez pas de contrôler vos affaires avant de les ranger dans le sac.
De retour à la maison, il faut changer de vêtements. Inspection de rigueur, lors de la douche, aussi bien avec les yeux que les mains, certaines larves de très petite taille se repérant mieux au toucher. Les tiques se fichent dans les plis des membres : aisselles, nombril, oreilles, organes génitaux, interstices entre les orteils… Se déshabiller dans la salle de bains comporte des risques : les tiques appréciant la chaleur humide, elles peuvent y survivre au sol et piquer plus tard… Surtout ne pas reporter ses vêtements sans les avoir passés au lave-linge à 60 degrés ou, mieux, une heure au sèche-linge ou une nuit au congélateur.
Le jardin n’est pas exempt de dangers : il faut bien tondre la pelouse, éviter les zones d’ombre humide et les tas de feuilles mortes ou de bois jouxtant la maison. Les poules en liberté sont précieuses, qui raffolent des tiques. Attention aux animaux domestiques auxquels ces acariens transmettent également des maladies graves. S’ils ne sont pas correctement déparasités, ils peuvent rapporter des tiques.
Bel été !
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Que faire en cas de piqûre de guêpe ou de tique ?
Il faut savoir que le venin des hyménoptères est détruit par la chaleur (à 56 degrés). En cas de piqûre, placer la zone concernée sous l’eau chaude du robinet pendant une ou deux minutes atténue instantanément la douleur. En voiture, l’on peut approcher l’allume-cigare de sa peau. Si vous êtes piqué par une tique, n’attendez pas le rendez-vous chez le médecin. Agissez derechef ! Une extraction mécanique (grâce à un tire tique ou une pince à épiler) évite que la tique ne régurgite les agents infectieux qu’elle héberge. L’essentiel est de la saisir par la base sans écraser son corps, puis de tourner doucement comme pour la dévisser. Pas de danger si son appareil buccal demeure malgré tout sous la peau, les agents pathogènes se situent dans la partie de son corps qui n’a pas pénétré le vôtre. Après désinfection, penser à noter la date de la piqûre et à tracer un trait de crayon autour afin d’observer durant au moins un mois l’éventuelle apparition d’une lésion cutanée rouge allant s’élargissant. D’autres symptômes de la maladie de Lyme doivent alerter : fièvre, maux de tête, fatigue, douleurs articulaires… Signaler la piqûre sur l’application gratuite « signalement tique » développée par l’Inrae permet de contribuer à la cartographie des zones à risque. ll est également utile d’envoyer le cadavre de tique au Programme CiTIQUE, laboratoire Tous chercheurs du Centre Inrae Grand-Est-Nancy, à Champenoux (54 280). Grâce à la recherche collaborative, la résistance anti-tiques est en marche.
<https://www.lemonde.fr/des-solutions-pour-la-planete/article/2020/07/06/les-bons-gestes-pour-un-ete-sans-moustiques-guepes-tiques-ni-insecticide_6045281_5444637.html>
Sur le même sujet :
> En France, des vacances piquées par le moustique tigre <https://www.ouest-france.fr/sante/des-vacances-piquees-par-le-moustique-tigre-6895075>, Ouest-France, 05/07/20, 18h58
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5- Tribune. « N’oublions jamais que l’Amazonie est une source inépuisable de savoirs médicaux », Le Monde, 06/07/20, 14h35 
Par Dr. Mario-Christian Meyer, Président du PISAD

Alors que les peuples autochtones sont touchés par un énième fléau - la covid-19 -, Mario-Christian Meyer, neuropsychiatre et président du Pisad, dans une tribune au « Monde », rappelle leur apport inestimable à la science. Apport dont ils devraient pleinement profiter pour assurer leur existence.
Tribune. Une fois de plus, les peuples autochtones de l’Amazonie brésilienne payent les frais d’épidémies venant de l’extérieur de leur monde. Dans le passé, les grippes, rougeoles, tuberculoses ou malarias importées ont exterminé des ethnies entières. Aujourd’hui des villages indigènes à plus de 1 000 km de Manaus sont victimes du coronavirus. Pour l’instant, seulement dans l’Alto Solimões chez les Kokama et Tikuna, ethnies avec qui j’ai travaillé, les morts se comptent par dizaines et ailleurs la situation est parfois pire.
Les données concernant les contaminations et les décès dans ces peuples si dispersés étant très difficiles à évaluer, nous attendons souvent d’être informés par ceux qui arrivent dans les villes avec des malades et parfois des morts à bord de leur pirogue, après quatre ou cinq jours de voyage. Il est impossible de nier la situation sanitaire alarmante au Brésil où l’on calcule officiellement plus de 1, 6 million de contaminés par le nouveau coronavirus et au moins 64 000 morts, en deuxième place après les Etats-Unis.
> Lire aussi  Comment l’épidémie due au coronavirus peut-elle disparaître, ou survivre ?
Pour la population autochtone qui habite toujours dans la forêt, estimée à 310 000 âmes, ce nouveau fléau s’ajoute à une situation déjà dégradée par l’invasion des terres indigènes, par les orpailleurs au mercure polluant, les exploitants forestiers et les éleveurs de bétail.
Une confrontation à un problème existentiel
Cette catastrophe est aggravée par la crise politique actuelle au Brésil, menaçant les considérations d’ordre humanitaire et de défense de l’environnement. Une des conséquences, dans la crise du coronavirus : les organisations indigènes, comme celles qui représentent les Yanomamis ou les tribus de la Vallée du Javari ou du Haut Xingú, ont été obligées de mobiliser elles-mêmes l’opinion publique.
Outre, les pandémies toujours désastreuses pour eux, les indigènes d’Amazonie ont aussi à se confronter à un problème existentiel, à savoir : comment préserver leur vie traditionnelle face à une pression permanente de la civilisation dominante ? On aime souvent décrire ces peuples premiers comme les « gardiens de la biodiversité » et les « docteurs de la Nature ».
> Lire aussi  La pandémie de Covid-19, une extraordinaire matière à penser qui bouleverse la philosophie politique
Or, pour l’instant, ce sont des envahisseurs, souvent des acteurs criminels, qui profitent de la richesse naturelle de leurs terres ancestrales. Ces peuples peuvent vivre de la forêt (patrimoine qui représente leur « banque », sans cesse braquée) : source de plantes médicinales, de fruits, d’animaux, de poissons – mais cette exploitation se limite jusqu’ici à satisfaire leurs besoins au jour le jour. Pourraient-ils faire de cette ressource renouvelable un outil pour leur assurer plus d’autonomie et de force en face des agressions dont ils souffrent aujourd’hui ?
Des plantes médicinales pour les malades du Covid-19
La richesse botanique de l’Amazonie est bien connue : elle contient près d’un tiers de toute la biodiversité du monde. La relation entre les plantes et les industries pharmaceutiques et cosmétiques n’est pas non plus un secret. D’ailleurs, ces industries ont depuis toujours profité de la connaissance médicale et cosmétique des tribus de la forêt. Alors, peut-on imaginer une relation commerciale viable et équitable entre ces peuples et des sociétés internationales ? Ou faudra-t-il encore parler d’un vol des secrets de la connaissance botanique indigène sans aucun bénéfice en retour ?
La réponse est « non », les indigènes doivent participer non seulement à la collecte, à la culture, mais aussi à la transformation et à la valorisation des plantes médicinales. Ainsi, dans le contexte même de COVID-19, ce monde a déjà offert beaucoup : les tubo-curarines, dérivées du curare amazonien employé par les indigènes dans leurs sarbacanes empoisonnées, et faisant partie de leur pharmacopée depuis le néolithique, est indispensable pour l’intubation des malades du Covid-19 en réanimation sous respirateurs artificiels.
> Lire aussi  Les forêts tropicales continuent de disparaître à un rythme alarmant
Leur savoir a été essentiel et a contribué au prix Nobel de médecine, en 1957, par le Suisse Daniel Bovet (pour le curare dépolarisant). Sans entrer dans les polémiques ouvertes par le professeur Didier Raoult, la fameuse hydroxychloroquine, synthétisée depuis 1944, s’inspire de la quinine employée par les indigènes d’Amazonie pour son action antipyrétique, puis pour ses propriétés antipaludéennes. Au XVIIe siècle, elle soulagea Louis XIV de ses terribles « fièvres ».
La crépitine jouerait un rôle dans le traitement du coronavirus
La crépitine, autre contribution potentielle de l’Amazonie, pourrait aussi jouer un rôle dans le traitement contre le coronavirus. Elle a participé, ainsi, à la compréhension du mécanisme de réaction de défense exagérée, l’anaphylaxie, qui a valu, en 1913, le prix Nobel de médecine, à Charles Richet, auquel les Apurinã du Rio Purus avaient transmis en 1909 les vertus et les échantillons de l’arbre vénéneux Hura crepitans.
Dans le Covid-19, on observe une inflammation des poumons causée non seulement par le virus, mais également par une réaction de défense inflammatoire foudroyante entraînant un « orage cytokinique », suggérant le passage à une maladie immunologique plus fatale encore. Par ailleurs, le composant antiviral de l’Hura crepitans offre toujours le potentiel de combattre de nouveaux coronavirus.
N’oublions jamais que l’Amazonie est une source inépuisable de substances naturelles, et de savoirs médicinaux ancestraux qui ont déjà apporté à la science une vaste gamme de principes actifs incontournables : la guaranine (psychotonique, anti-migraine), l’émetine (anti-amibien), l’artemisinine (anti-paludéen) ou, encore, la pilocarpine (anti-glaucome) et le captopril (anti-hypertenseur blockbuster), commercialisé par deux des cinq plus grands laboratoires pharmaceutiques du globe et générant des milliards de dollars par an.
L’isolement éternel n’est pas une option
J’ai su qu’en face du coronavirus, des « pajés » (médecins de la forêt) de certaines tribus ont immédiatement cherché des plantes qui pourraient soulager les symptômes, mais malgré leur connaissance des plantes médicinales, ils ne disposent pas du temps nécessaire pour découvrir empiriquement les principes actifs contre une maladie qui requiert des soins en urgence.
> Lire aussi  Coronavirus : le Brésil désarmé face à l’effondrement sanitaire
Pour cela, les peuples amazoniens ont besoin de l’aide d’urgence pour éviter que la Covid-19 ne provoque pas un vrai génocide. Mais au regard des autres menaces qu’ils affrontent, il est urgent qu’ils trouvent une voie pouvant assurer leur survie à long terme. L’isolement éternel n’est pas une option car l’envahissement par le monde extérieur ne s’arrêtera pas.
La seule solution est de trouver une forme de coexistence. Grâce à leur connaissance des plantes et des forêts, les indigènes auront des cartes à jouer dans la création d’une bio-économie. Maintenant, c’est à nous de comprendre que les peuples indigènes et l’Amazonie valent plus vivants que détruits.
§ Dr. Mario-Christian Meyer, spécialiste en neuropsychiatrie, a fondé le programme international pour le suivi des acquis des élèves (Pisad) soutenu par l’UNESCO, pour la sauvegarde, la revitalisation et la valorisation équitable des savoirs des Índios en biotechnologie verte amérindienne, avec l’expertise de chercheurs occidentaux, visant une Bioéconomie solidaire.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/07/06/n-oublions-jamais-que-l-amazonie-est-une-source-inepuisable-de-savoirs-medicaux_6045367_3232.html>
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6- Dans le sud de l’Algérie, le guépard saharien, « dernier espoir » avant une disparition annoncée, Le Monde Afrique, 07/07/20, 00h50
Sandrine Berthaud-Clair

Début avril, le félin a été filmé dans le parc culturel de l’Ahagaar. Un moment rare pour cette espèce en « danger critique d’extinction » qui survit à l’état sauvage. 
Malgré ses pointes à 112 km/heure, le guépard saharien a pris le temps, début avril, de s’arrêter de nuit face caméra pour montrer ses taches emblématiques. Et, telle une star que l’on bisse pour un rappel, il est revenu de jour, devant l’objectif d’un « piège photographique ».
Une excellente nouvelle pour les naturalistes qui n’avaient pas pu photographier le félin Acinonyx jubatus hecki, sous-espèce du genre, depuis 2008. Ces images sont le fruit du patient travail des équipes de terrain du Projet des parcs culturels algériens (PPCA), qui ont assuré, du 15 mars au 9 avril, leur troisième campagne de recensement depuis 2017 dans le parc de l’Ahagaar, dans le sud-est de l’Algérie. « C’était le 23 mars et le 3 avril », précisait avec fierté Salah Amokrane, le directeur du PPCA sur la télévision algérienne.
> Lire aussi  La survie des guépards menacée par la mode des félins de compagnie
« Avoir réussi à filmer le guépard saharien est une grande victoire, car il est très difficile à pister et à documenter », explique Abdennour Moussouni, responsable de la planification et de la biodiversité du réseau des parcs culturels algériens qui a participé à la pose et à la relève des 40 caméras trappes disséminées dans le désert de roches.
« Pour couvrir le domaine du guépard qui peut aller jusqu’à 1 000 km2, poursuit l’agent, on doit installer nos caméras à infrarouge environ tous les 10 km. Mais ici, il n’y a pas de réseau routier ! Certaines distances doivent être parcourues à pied ou à dos de chameau. » 
Sans eau durant plusieurs mois
Il faut se figurer l’étendue de cette zone protégée de 633 887 km², plus grande que la Somalie. Un parc si vaste qu’il abrite le massif du Hoggar, que le mont Tahat vient coiffer de ses 2 918 m d’altitude, surplombant les champs volcaniques de l’Atakor et Tamanrasset. Au pied de ces montagnes d’un ocre incandescent, de vastes regs où s’égaillent acacias, oliviers, tamaris, palmiers et buissons d’artémisia ou de myrte.
C’est là que survit à l’état sauvage le guépard saharien, poursuivant ses proies favorites que sont la gazelle dorcas et le mouflon à manchettes. Redoutant des chaleurs qui dépassent les 40 °C, le fauve sort plutôt à la fraîche, de nuit ou au petit matin. Le prédateur, plus léger et plus petit mais aussi plus fragile que son cousin d’Afrique australe, est exclusivement carnivore. Capable de se maintenir dans des milieux particulièrement arides en se privant de boire pendant plusieurs mois dès qu’il a été sevré, il se contente de l’eau contenue dans la chair de ses prises, dont il est entièrement dépendant.
> Lire aussi  Au Botswana, des centaines d’éléphants meurent dans des conditions mystérieuses
Ces preuves vidéo, rares, ne doivent pas occulter la tragique situation du guépard en Afrique, et tout particulièrement en Afrique de l’Ouest et centrale. Déjà en 2008, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) évaluait à moins de 250 le nombre d’individus répartis entre l’Algérie, le Niger, le Bénin, le Burkina Faso et le Tchad. A titre de comparaison, les populations d’éléphants sur le continent étaient estimées, en 2016, par l’UICN, à 415 000 individus.
« L’espèce Acinonyx jubatus, qui comptabilise désormais moins de 7 000 guépards (sauvages ou en captivité) sur tout le continent et en Iran, est considérée comme “vulnérable”, décrypte Florian Kirchner, de l’UICN. Notre guépard saharien, qui est la sous-espèce hecki, est lui “en danger critique d’extinction”. Il est sur la dernière marche avant la disparition totale. »
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/07/07/dans-le-sud-de-l-algerie-le-guepard-saharien-dernier-espoir-avant-une-disparition-annoncee_6045410_3212.html>
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7- Niger : une quarantaine de gazelles dorcas tuées par des braconniers, AFP, 07/07/20, 17:00

Une quarantaine de gazelles dorcas, une espèce en voie de disparition, ont été massacrées par des braconniers dans la réserve naturelle de Termit et Tin Toumma, au Niger, ont annoncé mardi les services de l'Environnement nigériens. 
"C'est le pire massacre commis dans la réserve. Avant c'était à petite échelle, une gazelle par-ci, une par-là. Ils ont abattu une quarantaine de gazelles dorcas", a déclaré à l'AFP Mamane Hamidou, le directeur régional de l'Environnement de la région de Zinder (centre-sud du Niger) qui abrite une partie de la réserve, une des plus grandes d'Afrique.
Quatre braconniers, tous des habitants de la zone de la réserve, ont été arrêtés et écroués, les équipes de forestiers ayant été alertées de leur présence par des membres des communautés locales impliquées dans la gestion de la réserve, a expliqué M. Hamidou.
Les carcasses des bêtes ont été saisies lors d'une vaste opération. Les braconniers "ont boucané la viande des gazelles et de la façon dont ils l'ont préparée elle était sûrement destinée à l'exportation", a-t-il observé. 
Lundi soir, la télévision publique nigérienne a montré des images du butin saisi, composé de 28 têtes de gazelle, de plusieurs carcasses, d'une importante quantité de viande, ainsi que d'une dizaine de peaux et quatre motos. 
"Je demande à la justice d'appliquer la loi dans toute sa vigueur, on ne doit pas faire de concessions pour ce genre d'actes", a déclaré à la télévision le gouverneur de Zinder, Issa Moussa. 
Les braconniers risquent de deux mois à deux ans de prison et jusqu'à un million de francs CFA d'amende (environ 1.500 euros). 
L'élégante gazelle dorcas, à la robe fauve pâle et au ventre blanc et qui vit dans le Sahara, est traquée pour sa viande ou pour être vendue comme animal domestique d'ornementation pour les jardins de villas. A Niamey, une gazelle dorcas peut coûter jusqu'à 600.000 FCFA (plus de 900 euros). 
Créée en 2012, Termit et Tin Toumma s'étend dans le nord et le centre du Niger sur 97.000 km2 et abrite de nombreux animaux. En novembre 2018, le Niger a confié la gestion de cette immense réserve pour un mandat de 20 ans à l'ONG française Noé.
Des défenseurs de l'environnement nigériens et internationaux ont dénoncé le déclassement en juin 2019 d'une partie de la réserve au profit d'une firme pétrolière chinoise. 
Pays sahélien pauvre, le Niger fait face à des attaques récurrentes de groupes jihadistes à l'Ouest (frontières avec le Mali et Burkina Faso) et à l'Est (Nigeria) qui mobilisent l'essentiel des forces de défense et de sécurité.
<https://www.geo.fr/environnement/niger-une-quarantaine-de-gazelles-dorcas-tuees-par-des-braconniers-201188>
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8- Alaska : beignets et torches de nouveau autorisés pour chasser ours et loups, AFP, 08/07/20, 02:00

Appâter les ours à l'aide de beignets, utiliser des lampes-torches pour aveugler et tirer des louves et leurs petits dans leur tanière: une nouvelle loi fédérale entre en vigueur jeudi en Alaska pour rétablir des pratiques très controversées, proscrites en 2015 par le gouvernement Obama.
Ces techniques de chasse, qui incluent également le recours à des chiens pour traquer des ours et la possibilité de tirer des caribous depuis des bateaux, sont vivement critiquées par les défenseurs de l'environnement mais fréquemment utilisées par les autochtones pour subsister.
Elles étaient légales dans certaines zones de l'Etat d'Alaska avant cette interdiction fédérale, que le gouvernement de Donald Trump vient de lever.
Les chasseurs et de nombreux élus locaux avaient contesté à l'époque l'interdiction. L'Alaska avait même porté l'affaire en justice, estimant que la règle fédérale empiétait sur le mode de vie de ses habitants et nuisait à leur capacité à nourrir leurs familles.
"Trouver sa subsistance dans son environnement fait étroitement partie du mode de vie rural en Alaska", a déclaré le mois dernier au New York Times Eddie Grasser, directeur de la conservation de la faune sauvage au sein du département de la pêche et de la chasse d'Alaska, soulignant que la plupart des lieux de peuplement de cet Etat arctique sont isolés une grande partie de l'année.
"Ces méthodes qui dérangent, et je comprends pourquoi et je comprends l'idée fausse qu'on peut en avoir, sont surtout utilisées par des gens qui en ont besoin pour subsister", a-t-il dit, assurant qu'elles n'étaient pas dans les habitudes des "chasseurs classiques" ou safaris organisés.
De nombreuses organisations de protection de la nature et des animaux ont toutefois dénoncé la décision du gouvernement de Donald Trump, estimant qu'elle sacrifiait la conservation des espèces aux intérêts économiques et au lobby de la chasse.
"De manière choquante, le gouvernement Trump est tombé plus bas que jamais dans son traitement de la faune sauvage. Permettre de tuer des oursons et des louveteaux dans leur tanière est barbare et inhumain", avait réagi Jamie Rappaport Clark, présidente de l'ONG Defenders of Wildlife.
Le fils aîné du président Trump, Donald Trump Jr, est un passionné de chasse qui s'est déjà rendu à plusieurs reprises en Alaska pour s'adonner à cette activité.
Début 2020, le Safari Club, groupe de pression américain voué à "protéger la liberté de chasser" et qui a milité pour la levée des interdictions en Alaska, avait organisé une loterie dont le premier prix était une expédition de chasse en compagnie de Donald Trump Jr dans cet Etat.
<https://www.geo.fr/environnement/alaska-beignets-et-torches-de-nouveau-autorises-pour-chasser-ours-et-loups-201194>
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9- Japon : à l'heure du coronavirus, même les lucioles dansent à huis clos, AFP, 08/07/20, 13:00
Harumi Ozawa

Alors que le soleil se couche sur la petite ville montagneuse de Tatsuno (centre du Japon), des milliers de lucioles commencent à briller dans l'obscurité, un spectacle du début de l'été qui attire normalement des dizaines de milliers de visiteurs.
Cette année cependant, la danse des insectes s'est déroulée dans l'intimité: car les organisateurs du festival des lucioles de Tatsuno ont préféré l'annuler pour limiter les risques liés à la pandémie de coronavirus.
Si cette décision a fait de nombreux déçus, elle a offert une inhabituelle atmosphère de sérénité au ballet nocturne de ces insectes s'embrasant et s'éteignant successivement en virevoltant.
Ce spectacle naturel dure seulement une dizaine de jours en juin, et constitue le dernier chapitre de la vie des lucioles.
"Sur une année de vie, les lucioles ne brillent que pendant 10 à 15 des derniers jours de leur existence pour laisser derrière elles une descendance", rappelle à l'AFP le maire de Tatsuno, Yasuo Takei.
"Quand on voit le spectacle de cette lumière éphémère, on ne peut qu'être touché et se dire qu'il faut se battre jusqu'au bout. Il y a là peut-être une vision esthétique très japonaise" de la beauté, estime-t-il.
- "Parade nuptiale" -
"La lumière correspond à une parade nuptiale, c'est un moyen de communication entre les mâles et les femelles", complète Katsunori Funaki, responsable du tourisme à Tatsuno.
"C'est un outil qui va leur permettre pendant une dizaine de jours de trouver un partenaire et pondre des oeufs pour l'année suivante".
Quand les conditions sont réunies, sans pluie ni vent, jusqu'à 30.000 lucioles exécutent leur enivrant bal lumineux dans cette localité de la région de Nagano traversée par une rivière.
"Les archives montrent qu'un très grand nombre de lucioles pouvait être observé le long de la rivière Tenryu de la fin du XIXe au début du XXe siècle", précise le maire.
Mais ces êtres fragiles avaient quasiment disparu de la région par la suite, à mesure que des industries comme celle de la soie s'étaient développées en amont de la rivière, et avec elles la pollution.
Après la Seconde Guerre mondiale, la ville a fourni de grands efforts pour restaurer l'environnement et protéger les lucioles, et organise cet étonnant festival depuis plus de 70 ans.
- Un escargot à la rescousse -
Quand ces minuscules créatures sont présentes en nombre, "elles offrent un spectaculaire paysage de lumière, où étoiles et lucioles scintillantes se reflètent dans l'eau", s'émerveille M. Takei.
La présence de lucioles est généralement le signe d'une nature immaculée, mais ces insectes ont aussi des exigences particulières pour choisir leur environnement.
Pour les attirer, la ville de Tatsuno a notamment recours à un escargot d'eau douce appelé "kawanina" en japonais (Semisulcospira libertina).
Car les lucioles passent environ neuf mois à se développer dans l'eau, et leurs larves sont friandes de cet escargot, explique M. Funaki en montrant un fossé rempli de ces gastéropodes.
La ville a créé un parc où des canaux artificiels acheminent une eau pure venant de la rivière et des chutes d'eau pour assurer un habitat aquatique riche en oxygène.
En prenant soin des lucioles, on peut "espérer que nous pourrons de nouveau jouir d'une belle danse l'année prochaine", lance le maire, et les organisateurs du festival espèrent que l'édition 2021 pourra elle bien se tenir.
<https://www.youtube.com/watch?v=1Y6EKUeC_-E>
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10- Chasse : une cour d'appel américaine sauve la peau du grizzly de Yellowstone, AFP, 09/07/20, 03:00

Il ne fallait pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué : la cour d'appel de San Francisco a décidé mercredi de maintenir jusqu'à nouvel ordre les grizzlys de la région de Yellowstone sur la liste des espèces protégées, contrecarrant les projets de certains chasseurs.
En 2017, l'office américain de la pêche et de la faune sauvage (USFWS) avait décidé de retirer ces ours du parc national de Yellowstone, qui s'étend sur le Wyoming, l'Idaho et le Montana, de la liste des espèces menacées, en raison de l'accroissement de leur population.
Si la chasse est interdite dans le parc national, elle est autorisée dans certaines zones avoisinantes. Les Etats du Wyoming et de l'Idaho avaient donc envisagé en 2018 d'organiser des "chasses au trophée" pour la première fois depuis plus de quarante ans. Jusqu'à 23 grizzlys auraient ainsi pu être abattus en dehors des limites du parc.
Indignées par cette idée, de nombreuses organisations de défense de l'environnement et plusieurs tribus amérindiennes ont contesté la décision de l'USFWS en justice.
Elles avaient obtenu gain de cause en première instance, le tribunal ayant estimé que ces ours devaient bien revenir sur la liste des espèces protégées et ne pouvaient donc être chassés.
Les magistrats de la cour d'appel de San Francisco ont maintenu ce jugement mercredi, estimant à l'unanimité que l'USFWS n'avait pas pris en compte l'impact de sa décision sur la population de grizzlys et lui ordonnant de revoir sa copie sur des bases scientifiques solides.
"C'est une victoire énorme pour ceux qui tiennent à Yellowstone et ses grizzlys (...), symboles de ce qui reste de notre nature qui se réduit et de notre faune sauvage qui est attaquée", a réagi Tim Preso, avocat pour l'ONG Earthjustice, qui représentait la tribu des Cheyennes du nord. 
"La population de grizzlys est encore loin d'être reconstituée. Chasser ces animaux magnifiques à travers le parc national américain le plus emblématique ne devrait plus jamais être d'actualité", a quant à lui affirmé Andrea Zaccardi, avocat du Centre pour la diversité biologique.
En 1975, il ne restait que 136 grizzlys. Aujourd'hui leur nombre est estimé à environ 700 dans le parc de Yellowstone et les Etats voisins. Ils seraient environ 1.500 au total sur le territoire des Etats-Unis, hors Alaska.
<https://www.geo.fr/environnement/chasse-une-cour-dappel-americaine-sauve-la-peau-du-grizzly-de-yellowstone-201213>
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11- Sauvegarde des pollinisateurs : l’échec de la Commission européenne, Le Monde, 09/07/20, 11h30
Stéphane Foucart 

La Cour des comptes européenne estime que les politiques de protection des insectes rendant des services écosystémiques majeurs n’ont eu aucun résultat. 
Ce ne sont, cette fois, ni des associations, ni des enquêtes journalistiques, ni des scientifiques qui le disent, mais la Cour des comptes européenne. Dans un rapport publié jeudi 9 juillet, l’institution chargée d’évaluer les politiques communautaires adresse à la Commission une critique cinglante sur l’efficacité des mesures de protection des pollinisateurs sauvages. Les initiatives de l’exécutif européen sur le sujet, résument les auditeurs, « n’ont pas porté leurs fruits ».
La Cour rappelle que les pollinisateurs sauvages – bourdons, papillons, mites, syrphes, coléoptères, etc. – sont essentiels à la reproduction des plantes, donc à la quantité et à la qualité de la production agricole et de l’alimentation. « L’abondance et la diversité des pollinisateurs sauvages connaissent un déclin dans l’Union européenne du fait de la menace croissante que constitue l’activité humaine, souligne la Cour, en particulier la conversion à l’agriculture intensive, ainsi que l’utilisation de pesticides et d’engrais. »
> Lire aussi  La médiatrice de l’Union européenne met en cause le processus d’autorisation des pesticides
La pollinisation par les insectes, qui représente environ 15 milliards d’euros annuels de contribution à l’agriculture, est « l’un des services rendus par les écosystèmes qui s’est le plus dégradé en Europe », explique Samo Jereb, coauteur du rapport. Citant une synthèse de la littérature scientifique publiée début 2019, les auditeurs soulignent que la quantité d’insectes dans l’environnement « affiche une tendance négative, plus de 40 % des espèces étant menacées d’extinction ». Les plus touchées sont les papillons, les mites, les apidés (abeilles, bourdons, etc.) et les coléoptères.
« Une seule personne travaillant à temps plein »
La plus récente étude académique menée en Europe de l’Ouest, publiée en octobre 2019 dans la revue Nature, dresse un constat plus sombre encore. Selon ces travaux, sur un échantillon de 150 prairies allemandes, le poids d’arthropodes (insectes, araignées et mille-pattes) capturés a chuté de 67 % entre 2008 et 2017, tandis que leur nombre et leur diversité se sont respectivement effondrés de 78 % et de 34 %.
La Cour a centré ses travaux sur l’agriculture et l’utilisation des pesticides, considérés comme des déterminants majeurs du déclin observé. Elle s’est notamment penchée sur l’efficacité des deux textes européens, susceptibles de participer à la protection des pollinisateurs sauvages : la Stratégie européenne pour la biodiversité 2011-2020 et l’Initiative européenne pour les pollinisateurs, adoptée en juin 2018.
> Lire aussi  Après l’alerte des scientifiques, un recours en justice pour interdire les pesticides SDHI
« L’examen à mi-parcours de la Stratégie, réalisé en 2015, a débouché sur la conclusion que la perte de biodiversité et la dégradation des services écosystémiques dans l’Union se sont poursuivies depuis 2010, la pollinisation étant citée comme l’un des services écosystémiques les plus dégradés », rappelle la Cour. Les indicateurs officiels communautaires étant très lacunaires ou inexistants, les auditeurs ne citent que les chiffres colligés par l’Agence européenne pour l’environnement (AEE) pour 17 espèces de papillons surveillés : leurs populations ont chuté de 39 % en Europe depuis 1990. Un déclin jugé « considérable », même si la situation semble s’être stabilisée depuis 2013.
Si l’Initiative européenne pour les pollinisateurs constitue, selon les auditeurs, un « pas en avant », elle n’a donné lieu à aucun résultat probant. Faute de suivi, d’abord. « La direction générale [DG] environnement n’a qu’une seule personne travaillant à temps plein sur la question », précise M. Jereb. L’exécutif européen n’a, en outre, assigné aucun rôle précis aux différentes administrations européennes impliquées. Aucune d’elle ne connaissait précisément son rôle dans la mise en œuvre des actions listées par l’initiative.
Dérogations
Malgré l’onctuosité du vocabulaire, la critique est cinglante. « Au moment de notre audit, [la Commission européenne] n’avait pas organisé de réunions d’avancement avec les parties prenantes concernées, ni arrêté de modalités de suivi et d’établissement de rapports pour examiner l’avancement des actions, écrivent les rapporteurs. Aucune valeur cible ni aucun critère permettant d’évaluer si les actions ont atteint leurs objectifs n’a été fixé. »
Une grande part du rapport de la Cour porte sur les modalités d’évaluation et d’autorisation des pesticides dans l’Union. Les auditeurs soulignent d’abord que la Commission a pris, en 2013 puis en 2018, des mesures de restriction, puis d’interdiction dans les espaces extérieurs, de trois insecticides néonicotinoïdes (imidaclopride, thiaméthoxame, clothianidine) – mieux connus sous le qualificatif de « tueurs d’abeilles ». Un rapport des 27 académies des sciences européennes, publié en 2015, estime cependant qu’en dépit de ce sobriquet, ces substances sont souvent encore plus dangereuses pour les pollinisateurs sauvages que pour les abeilles domestiques.
Mais, là encore, les auditeurs constatent des limites à l’effet de cette mesure. D’abord, « les agriculteurs ont recouru davantage au thiaclopride », un insecticide de la même famille. Ensuite, un grand nombre d’Etats membres ont mis en place des systèmes de dérogation pour pouvoir continuer à utiliser ces substances théoriquement interdites : quinze Etats membres ont autorisé certains usages de ces produits en 2018, et dix Etats membres en 2019.
La portée de la réforme pourrait être considérablement restreinte
Enfin, les auditeurs soulignent que les risques présentés par les pesticides pour les pollinisateurs sauvages ne sont pas évalués préalablement à la mise sur le marché. A la demande de Bruxelles, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a bien produit, en 2013, un « document-guide » réformant l’évaluation de ces risques, mais il n’a jamais été adopté, faute d’accord entre Etats membres, constate la Cour. « Il existe, malgré tout, douze Etats membres qui y sont favorables », dit un des rapporteurs.
Face à ce dissensus, la Commission a demandé à l’EFSA de revoir sa copie et de réviser ce document crucial avant 2021. Dans quelle mesure ? Des documents confidentiels auxquels la Cour des comptes européenne n’a pas eu accès pour la rédaction de son rapport, mais que Le Monde a pu consulter, indiquent que la portée de la réforme en cours pourrait être considérablement restreinte.
> Lire aussi  « La Commission européenne ne dispose d’aucun moyen pour imposer la protection de l’environnement »
Un rapport préliminaire de l’EFSA sur le sujet, daté du 22 juin, propose ainsi quatre approches différentes pour réformer l’évaluation des risques. Trois d’entre elles consistent à revoir à la baisse les niveaux de protection, soit en s’appuyant sur des modèles mathématiques, soit en ne considérant que l’impact des pesticides sur la pollinisation. Dans une telle approche, la disparition d’une ou plusieurs espèces pourrait être acceptable si le service rendu peut être remplacé par d’autres pollinisateurs. Le sujet est mis à l’ordre du jour d’un prochain comité d’experts européens.
« L’affaire des néonicotinoïdes, dans les années 1990, a mis en évidence le fait que de nombreux pesticides toxiques pour les abeilles étaient sur le marché, dit Martin Dermine, qui suit ces discussions techniques pour l’ONG Pesticide Action Network (PAN). Trente ans plus tard, les Etats membres continuent de rechigner à améliorer les critères d’autorisation des pesticides et, une nouvelle fois en réunion secrète, vont se concerter pour rendre la protection des pollinisateurs caduque. » La réunion doit se tenir les 16 et 17 juillet.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/07/09/sauvegarde-des-pollinisateurs-l-echec-de-la-commission-europeenne_6045708_3244.html>
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12- A Madagascar, presque tous les lémuriens menacés, dont un tiers sont proches de l’extinction, Le Monde Afrique avec AFP, 09/07/20, 14h51

L’Union internationale pour la conservation de la nature a publié sa nouvelle liste rouge des espèces menacées dans le monde. 
Presque tous les lémuriens sont menacés de disparition, dont 31 % en danger critique, en raison de la chasse et de la déforestation à Madagascar, selon la nouvelle liste rouge de l’Union internationale de conservation de la nature (UICN), qui compte désormais plus de 30 000 espèces préoccupantes, mise à jour jeudi 9 juillet.
Sur 120 372 espèces désormais passées au crible (sur 8 millions estimées sur la planète), 32 441 sont menacées d’extinction (13 898 sont classées « vulnérables », 11 732 « en danger » et 6 811 « en danger critique »), dont la plupart des lémuriens, la baleine noire de l’Atlantique, le grand hamster d’Alsace ou encore le champignon chenille prisé de la médecine traditionnelle chinoise.
> Lire aussi  La baleine franche de l’Atlantique Nord et des lémuriens de Madagascar au dernier stade avant l’extinction
Cette liste rouge de l’UICN est régulièrement augmentée par l’évaluation de nouvelles catégories animales ou végétales.
La nouvelle complète en particulier l’évaluation des primates africains, attirant surtout l’attention sur les lémuriens, endémiques de Madagascar.
« Changer radicalement »
Ainsi, 103 des 107 espèces de lémuriens sont menacés, « principalement en raison de la déforestation et de la chasse », et 33 d’entre eux sont en danger critique, dernière catégorie avant l’extinction.
Sans les importants efforts humains et financiers déployés pour sa conservation (aires protégées, reforestation, écotourisme, etc.) certaines, comme le lépilémur du Sahafary « seraient sans doute déjà éteintes », note même Russ Mittermeier, spécialiste des primates à l’UICN.
Mais cela n’a toutefois pas empêché 13 espèces de lémuriens de passer dans la catégorie « en danger critique », comme le sifaka et le microcèbe mignon, plus petit primate du monde, tous deux victimes de la destruction de leur habitat par l’agriculture sur brûlis et l’exploitation forestière.
> Lire aussi  Dans le sud de l’Algérie, le guépard saharien, « dernier espoir » avant une disparition annoncée
Dans le reste de l’Afrique, plus de la moitié des espèces de primates (54 sur 103) sont menacées, comme le colobe à longs poils, qui est désormais en danger critique.
Cela montre « que Homo sapiens doit changer radicalement sa relation avec les autres primates et avec la nature dans son ensemble », a souligné Grethel Aguilar, directrice générale par intérim de l’UICN, dont le congrès qui devait se tenir à Marseille en juin a été reporté en janvier 2021 à cause du Covid-19.
<https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/07/09/a-madagascar-presque-tous-les-lemuriens-menaces-dont-un-tiers-sont-proches-de-l-extinction_6045736_3212.html>
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13- La baleine franche de l’Atlantique Nord et des lémuriens de Madagascar au dernier stade avant l’extinction, Le Monde, 09/07/20, 15h26
Perrine Mouterde

Plus de 32 400 espèces animales et végétales sont menacées à l’échelle de la planète, selon la liste rouge mise à jour par l’Union internationale de conservation de la nature. 
Il avait été aperçu pour la dernière fois en avril près des côtes de Caroline du Nord, aux Etats-Unis, en compagnie de sa mère. Fin juin, la carcasse du baleineau a été repérée au large du New Jersey. Ce mâle de 6 mois, de l’espèce des baleines franches de l’Atlantique Nord – appelées aussi baleines noires ou baleines de Biscaye –, était l’un des dix bébés nés en 2019. Son autopsie a révélé les traces d’au moins deux collisions avec des bateaux ayant provoqué des blessures sévères.
« Il s’agit de la 41e baleine franche de l’Atlantique Nord déclarée morte depuis 2017, a regretté Sarah Sharp, vétérinaire spécialiste de la faune sauvage pour le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW). Cela signifie qu’une baleine de cette espèce sur dix est morte sur une très courte période de temps. »
Moins de 90 femelles adultes
Selon la liste rouge de l’Union internationale de conservation de la nature (UICN), mise à jour jeudi 9 juillet, les baleines franches de l’Atlantique Nord font désormais partie des espèces en danger critique d’extinction, la dernière catégorie avant l’extinction. Cet inventaire mondial de l’état des espèces végétales et animales répertorie plus de 120 000 espèces, parmi lesquelles 32 441 sont menacées.
« La baleine noire est en déclin depuis une dizaine d’années, explique Justin Cooke, spécialiste des cétacés à l’UICN. Selon les estimations, il ne reste que 400 individus, mais moins de 90 femelles adultes. A moins de 50, le rétablissement de l’espèce deviendra très compliqué. »
Avec seulement une trentaine d’individus, le vaquita, le plus petit des marsouins – il mesure environ 1,50 mètre –, est considéré comme quasiment éteint. Mais les baleines franches de l’Atlantique Nord sont la première espèce de baleines de grande taille classée en danger critique d’extinction. Au large des Etats-Unis et du Canada, ces mammifères imposants sont particulièrement exposés aux activités de navigation et de pêche, les collisions et l’enchevêtrement dans des filets ou des câbles de casiers à crabes faisant partie des principales causes de mortalité.
Justin Cooke recommande de modifier le matériel de pêche, de continuer à développer des applications pour alerter les navires lorsque des baleines se trouvent sur leur route et d’essayer de dévier le trafic maritime des zones hautement fréquentées par ces cétacés. « Les mesures qui ont été prises jusqu’ici ne sont pas suffisantes, insiste-t-il. Ces baleines sont au dernier stade avant l’extinction, il n’y a plus de marge de sûreté. » 
> Lire aussi  Au Canada, une surmortalité « sans précédent » des baleines noires
98 % des lémuriens menacés
La mise à jour de la liste rouge alerte également sur la situation des lémuriens : près d’un tiers de toutes les espèces de Madagascar sont désormais considérées en danger critique d’extinction, et 103 des 107 espèces (98 %) encore en vie sont en péril. La destruction de leurs habitats forestiers, la chasse et le commerce d’animaux de compagnie constituent les principales menaces pesant sur ces animaux. Environ 40 % du couvert forestier originel de Madagascar a été perdu entre les années 1950 et 2000.
« L’île de Madagascar représente moins de 2 % des autres aires continentales où vivent les primates, mais elle concentre une diversité d’espèces extrêmement forte,précise Russell Mittermeier, le président du groupe de spécialistes des primates de la commission de survie des espèces (CSE) de l’UICN. Cela signifie qu’une très grande partie de la faune mondiale des primates est entassée dans une très petite zone terrestre. »
Les défenseurs de l’environnement sont pourtant mobilisés pour la préservation des lémuriens et des fonds ont pu être collectés pour la promotion de l’écotourisme, la création de nouvelles aires protégées, la mise en place de patrouilles, des opérations de reboisement ou encore la sensibilisation des populations. « Sur le papier, les systèmes de protection sont bien développés,précise Russell Mittermeier. Les surfaces protégées ont par exemple été multipliées par trois, mais elles ne sont pas toujours bien gérées. L’écotourisme, en revanche, fonctionne très bien, mais le Covid y a mis un coup d’arrêt. »
Le hamster européen se reproduit moins
Parmi les espèces de lémuriens de Madagascar nouvellement classées en danger critique d’extinction figure le microcèbe mignon, le plus petit primate du monde. Ailleurs en Afrique, l’UICN estime que 53 % des espèces de primates sont aujourd’hui menacées.
Le hamster européen rejoint, lui aussi, les espèces en danger critique d’extinction. Le rongeur a disparu de plus de 75 % de son aire de répartition en Europe de l’Est, des trois quarts de son habitat d’origine en Alsace et d’au moins un tiers de son aire de répartition en Allemagne. « Bien que les mesures de conservation, y compris la gestion agricole favorable aux hamsters et les réintroductions, aient ralenti le déclin des populations dans certaines régions, elles n’ont pas réussi à inverser la tendance », a déploré Mikhail Rusin, du groupe de spécialistes des petits mammifères de l’UICN.
Ce déclin est lié à une baisse des taux de reproduction, les femelles ne semblant plus produire aujourd’hui que cinq à six descendants par an, contre plus de vingt au cours du XXe siècle. Les raisons de cette réduction demeurent toutefois en partie inexpliquées et des études sont en cours pour étudier les effets potentiels de l’expansion des plantations en monoculture, du dérèglement climatique ou de la pollution lumineuse. Car si rien ne change, l’espèce pourrait disparaître au cours des trente prochaines années, écrit l’UICN.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/07/09/la-baleine-franche-de-l-atlantique-nord-et-des-lemuriens-de-madagascar-au-dernier-stade-avant-l-extinction_6045734_3244.html>
Sur le même sujet :
> Alerte rouge pour les lémuriens, le grand hamster ou la baleine franche <https://www.geo.fr/environnement/alerte-rouge-pour-les-lemuriens-le-grand-hamster-ou-la-baleine-franche-201230>, AFP, 09/07/20, 18:00
> More than 32 000 speciesare threatened with extinction - That is still 27% of all assessed species <https://www.iucnredlist.org/>, UICN Red List, 09/07/20
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14- Mayotte : deux ans de prison ferme pour des braconniers de tortues, AFP, 09/07/20, 19:00

La Chambre d’appel de Mamoudzou a condamné jeudi à deux ans de prison ferme deux hommes en fuite, pour braconnage de tortues marines, qui sont des espèces protégées.
En première instance en avril, les deux hommes avaient avoué leurs actions devant les enquêteurs, mais ils avaient été relaxés pour vice de forme au grand dam des associations environnementales, comme Sea Shepherd ou Les naturalistes de Mayotte.
Attrapés avec 65 kg de viande de tortue fraîche dans la barge reliant la Petite Terre à la Grande Terre, ils n’avaient pas pu être assistés par un avocat lors de leur garde à vue.
Jeudi, ils ne se sont pas présentés et n’ont pas donné pouvoir de représentation à leur avocat Me Soumetui Andjilani, pourtant présent à l’audience.
L’avocate générale Denise Lacroix avait requis une peine d’un an de prison ferme à l’encontre des deux braconniers. La Chambre d'appel a été plus sévère, en les condamnant à deux ans de prison ferme et 1.000 euros de dommages et intérêts.
Cette condamnation porte un message qui va dans le bon sens, a estimé l'association Les Naturalistes de Mayotte qui rappelle que les tortues marines sont des espèces protégées.
"La peine maximum qui leur est appliquée montre que la justice joue son rôle et corrige l’effet désastreux de la relaxe du premier jugement", a écrit dans un communiqué l'association, qui regrette néanmoins que les condamnés soient toujours en fuite.
À Mayotte, les associations environnementales dénombrent 300 tortues braconnées, un chiffre basé sur les restes trouvés sur les plages, mais qui serait inférieur à la réalité.
Ce braconnage met à mal à long terme l'observation de ces animaux, un des atouts touristiques et économiques de l’île.
<https://www.geo.fr/environnement/mayotte-deux-ans-de-prison-ferme-pour-des-braconniers-de-tortues-201232>
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15- Pour chasser, les cachalots se relaient en groupe, AFP, 09/07/20, 19:00

Pour chasser plus efficacement, les cachalots utilisent "une technique de relais maîtrisée à la manière d’une compétition sportive", ce qui prouve leur "intelligence collaborative", révèle l'étude "Sphyrna odyssey" conduite en mer Méditerranée.
"Pour la première fois au monde, nous avons, via notre stratégie d’écoute passive (...) mesuré les comportements naturels de plusieurs individus en plongées coordonnées", indique le rapport de cette mission, conduite par le bioacousticien Hervé Glotin, de l'Université de Toulon (sud-est de la France), grâce aux drones marins Sphyrna de la société Sea Proven.
Deux "laboratoires autonomes" pilotés à distance ont recueilli dans les fonds marins des enregistrements sonores et des échantillons d'ADN environnemental.
C'est grâce à ces écoutes que les chercheurs ont découvert un phénomène étrange : la chasse "collaborative" du cachalot, par groupes matriarcaux de six individus en moyenne. 
Sphyrna Odyssey a pu montrer que "les cachalots sont la plupart du temps en opposition dans leurs phases de plongée ou de remontée. Un cachalot peut très bien plonger seul tandis qu’un autre en profitera pour remonter à la surface pour respirer", ce qui démontre "un comportement de cohésion et intelligent". 
"Les individus effectuent une véritable chorégraphie et utilisent une technique de relais maîtrisée à la manière d’une compétition sportive, afin d’optimiser l’utilisation et la gestion des ressources au sein du groupe", écrivent encore les chercheurs. 
Une gestion indispensable à la survie de l'espèce : le cachalot doit ingérer une demi-tonne de proies par jour pour survivre. Cet animal marin, qui est l'un des plus grands prédateurs au monde, se nourrit principalement de calmars, 
"Le cachalot est un athlète", explique à l'AFP le professeur Glotin, "il plonge pour manger dans des eaux glacées (jusqu'à 1.200 mètres de profondeur), en apnée pendant une heure, sa chasse doit donc être efficace".
L'espèce, classée "en danger" d'extinction par l'UICN (Union internationale pour la conservation de la nature), fait face à de nombreuses menaces : les collisions, mais aussi la pollution marine, qui diminue son espérance de vie et son taux de reproduction.
Le trafic maritime intense en Méditerranée vient aussi perturber l'alimentation des mammifères marins, qui se reposent sur leur sens acoustique pour se déplacer, chasser, et socialiser.
Le Pr Glotin avance l'hypothèse que la chasse collaborative pourrait "répondre à la pression du bruit environnant". "Ils ont sûrement toujours eu cette attitude mais aujourd'hui elle est vitale, en tous cas pour chasser près de nos côtes", estime-t-il.
<https://www.geo.fr/environnement/pour-chasser-les-cachalots-se-relaient-en-groupe-201233>
En savoir plus : 
> Mission Sphyrna Odyssey 2019 <http://www.sphyrna-odyssey.com/>
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16- Canada : star sur Zoom, l'ânesse Buckwheat à la rescousse d'un refuge, AFP, 09/07/20, 21:00
Jorge Uzon

Devenue une vedette sur Zoom avec ses irruptions surprises - et payantes - au milieu de visioconférences,une ânesse a permis de renflouer les finances d'un refuge pour animaux de ferme au Canada, déserté de ses visiteurs pour cause de coronavirus.
"Allô", lance un bénévole du refuge, Tim Fors, en présentant à quelques personnes réunies pour une visioconférence sur l'application Zoom une invitée inattendue : une ânesse au pelage gris et blanc, Buckwheat (sarrasin, en français).
Aux quatre coins de l'écran, c'est l'étonnement général : des "ah" et des "oh" attendris fusent.
"Nous nous incrustons dans votre réunion, je vous présente Buckwheat, Buckwheat est un célèbre tapeur d'incruste de réunions", leur dit Tim Fors, provoquant des fous rires.
"Buckwheat s'incruste dans des réunions à la demande des gens pour faire de l'argent, c'est un moyen d'amasser des fonds pour nourrir les vaches, particulièrement pendant le Covid", explique Tim Fors à l'AFP.
Jusqu'à l'arrivée de la pandémie au Canada mi-mars, le refuge "Farmhouse Garden Animal Home" dépendait surtout des dons des visiteurs et d'activités organisées sur place pour assurer la survie de sa ménagerie.
Le refuge, situé à Uxbridge dans l'Ontario à 75 km au nord-est de Toronto, est un ancien ranch d'élevage bovin.
- 75 dollars les 10 minutes -
"Il y a environ 4 ans, Mike Lanigan, le propriétaire, un éleveur de troisième génération d'une même famille, a eu un changement de vocation et a décidé qu'il n'enverrait plus jamais ses vaches à l'abattoir", raconte M. Fors.
Le refuge héberge aujourd'hui une vingtaine de vaches, des poules, des canards, un cheval et Buckwheat, l'ânesse qui y est née il y a douze ans.
Face à l'ampleur de la crise qui menaçait la survie du refuge, ses responsables ont rapidement senti la nécessité de trouver de nouvelles sources de financement.
D'où l'idée de porter les animaux à l'écran pour qu'ils tiennent compagnie aux participants et détendent l'ambiance dans les réunions de travail par visioconférence qui ont explosé pendant la pandémie.
Un formulaire sur le site internet du refuge permet de réserver les services de Buckwheat, de Melody le cheval ou encore de Victoria, "la matriarche du troupeau" de vaches.
Il en coûte 75 dollars canadiens (49 euros) pour une présence animale de 10 minutes pendant une visioconférence, 125 dollars pour 20 minutes et 175 dollars pour une demi-heure, explique Edith Barabash, cofondatrice du refuge, au Toronto Life Magazine.
"Nous sommes heureux de voir des gens en réunion surpris, ils sont toujours très surpris lorsqu'ils voient apparaître un âne", ajoute M. Fors. "Nous avons débuté vers la fin avril et je pense que nous avons fait une centaine de réunions et parfois nous nous invitons dans trois à quatre réunions par jour".
"Lorsque le Covid sera terminé, j'espère que vous viendrez nous voir un de ces jours", conclut Tim Fors en s'adressant aux participants. "Certainement", répond l'un d'eux avec enthousiasme.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/canada-star-sur-zoom-l-anesse-buckwheat-a-la-rescousse-d-un-refuge_145876>
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17- En Méditerranée, les cétacés gagnants du confinement, rencontrent de nouveau en danger, AFP, 10/07/20, 17:00
Julie Pacorel

Des bancs de dauphins ondulant tout près des côtes, des regroupements de cachalots dans des zones inhabituelles : en Méditerranée, le confinement décrété contre le coronavirus a profité aux cétacés mais la saison touristique pourrait tout gâcher.
"Dès que les plaisanciers sont revenus, on a vu circuler des vidéos qui nous ont hérissé le poil", déplore Marion Leclerc, de l'association scientifique pour la conservation des cétacés Souffleurs d'écume.
L'une d'elles montre une "rencontre" avec un rorqual dans le golfe de Saint-Tropez : le bateau s'approche à quelques mètres et trois adolescents se jettent sur le cétacé munis de simples masques et tubas. Dangereux pour le rorqual... comme pour l'homme : "On parle d’un animal qui pèse 70 tonnes !", souligne Mme Leclerc.
Souffleurs d'écume s'inquiète de voir revenir certains opérateurs qui "traquent" les animaux par drone puis proposent aux touristes de nager avec eux. 
"Beaucoup oublient que la Méditerranée est aussi une maison, où les animaux se nourrissent, se reproduisent, se reposent", déplore l'association qui forme des opérateurs touristiques à une pratique responsable d'observation des animaux marins, avec à la clé un label certifié internationalement par l'Accobams (Accord sur la conservation des cétacés).
Toute petite mer -1% de la surface mondiale des océans-, la Méditerranée abrite plus de 10.000 espèces. Vingt-et-une sortes de cétacés -sur les 87 recensées dans le monde- ont été observées dans ses eaux et celles de la mer Noire, selon l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). La plupart sont classées "en danger". 
Outre les rencontres avec des touristes trop entreprenants, ces animaux risquent des collisions avec les navires, dans une mer concentrant 25% du trafic mondial. "C'est la première cause de mortalité non-naturelle chez les grands cétacés", selon Marion Leclerc.
- "Réduire sa vitesse" -
Dans la baie de La Ciotat, un matin d'été, une cinquantaine de dauphins bleus et blancs plongent autour du bateau pneumatique du Groupement d'Intérêt Scientifique pour les Mammifères Marins de Méditerranée (GIS3M).
A la barre, Laurène Trudelle explique : "il faut réduire sa vitesse, se placer en parallèle à leur trajectoire pour éviter de leur couper la route, après ils viennent jouer s'ils veulent !". "Si vous ne les pourchassez pas, s'émerveille Mme Leclerc, c'est là qu'ils donnent le plus beau spectacle".
Pendant les mois de confinement, l'arrêt presque total du trafic maritime a permis à certains cétacés de conquérir des espaces habituellement trop fréquentés par l'homme. Même les plus vieux d'entre eux, âgés d'une centaine d'années, n'avaient jamais connu telle tranquillité.
Avec son équipe de chercheurs, Hervé Glotin, bioacousticien à l'Université de Toulon, a analysé les données collectées par des drones marins de la société Sea Proven. "Dans les profondeurs marines, nos oreilles remplacent nos yeux", explique-t-il. Pour observer le comportement des cétacés, des capteurs de sons ont ainsi permis de suivre à la trace, sans les affecter, les cétacés.
Ces animaux se repèrent et se déplacent grâce à leur sonar : ils détectent les obstacles sur leur route en émettant des ondes sonores puis en analysant celles renvoyées par les objets.
- Baisse de 30 décibels -
Pendant le confinement, alors que toutes les sorties scientifiques en mer étaient à l'arrêt en Méditerranée, Sea Proven a obtenu les autorisations préfectorales et un financement de la fondation Prince Albert II de Monaco pour continuer ses observations dans le "sanctuaire" marin Pelagos. 
Et elle a enregistré une baisse frappante de 30 décibels dans les zones côtières, en l'absence totale de plaisanciers.
Dans ce "silence", les cétacés, et notamment les rorquals habituellement assez solitaires, ont pu interagir "à des longueurs deux à six fois plus importantes que d’habitude", décrit le Pr Glotin, ce qui leur a permis de contacter des congénères très éloignés.
Des dauphins ont profité de l'absence des hommes pour aller jouer dans les calanques de Cassis. "La période a montré qu'on est vraiment responsables du bruit dans les baies et que cette pollution est totalement réversible", souligne le scientifique. 
D'autres pollutions ont aussi considérablement diminué en Méditerranée : Quiet-Sea a relevé une baisse de moitié du taux d'hydrocarbures dans l'eau, "ce qui est très bon pour la petite biodiversité, et donc indirectement pour toute la chaine alimentaire".
La sauvegarde des cétacés ne fait l'objet d'aucun texte international contraignant pour les armateurs. Seule la France impose depuis 2017 aux navires français de plus de 24 mètres circulant dans Pélagos de s'équiper d'un dispositif de localisation de ces animaux, déplore l'ONG de protection des grands cétacés Tethys, basée à Milan.
"Quand on pense qu'il suffirait de réduire de 10% la vitesse des bateaux dans les zones fortement peuplées par les cétacés pour diviser significativement la puissance acoustique et le risque de collisions!", lance M. Glotin.
<https://information.tv5monde.com/info/en-mediterranee-les-cetaces-gagnants-du-confinement-de-nouveau-en-danger-366907>
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18- La triste fin de Zafar, le dauphin qui cherchait la compagnie des hommes, L’Obs, 12/07/20, 15h37
Anne Crignon

Alors que Bruxelles impose à la France de protéger ses dauphins, une association fait du bruit pour que l’un d’entre eux, tué pendant le confinement, fasse figure de symbole pour son espèce menacée.
Dans le « monde d’après », la France vient d’être rappelée à l’ordre par la Commission européenne, avec l’Espagne et la Suède, pour non-assistance à dauphins en danger. Les trois pays « n’ont pas pris de mesures suffisantes pour surveiller les captures accessoires dans leurs eaux et par leurs flottes », a expliqué l’exécutif européen dans un communiqué publié le 2 juillet. Il se trouve que cette décision tombe peu de temps après la mort d’un dauphin ambassadeur bien connu des Bretons : Zafar, pêché par accident, retrouvé mort sur une plage des Pays-Bas pendant le confinement.
Pour mettre fin à l’« hécatombe de dauphins » déplorée par Sea Shepherd, l’ONG de protection des mers à l’origine de la procédure, Paris, Madrid et Stockholm doivent proposer dans les trois mois une solution. Leur inaction entraînerait la saisine de la Cour de justice européenne.
A lire >> Les dauphins ont-ils un langage aussi développé que celui des humains ?
« Les autorités françaises doivent être regardées comme ayant tardé à mettre en œuvre des actions concrètes au regard du constat d’épisodes récurrents, depuis les années 1990, accentués depuis 2016, de surmortalité de cétacés sur la façade atlantique, en particulier dans le golfe de Gascogne, a estimé la Commission. Ce retard constitue une carence de l’Etat dans le respect de ses obligations découlant du droit de l’Union européenne, en particulier son obligation de protection des cétacés et de contrôle des activités de pêcherie. »
>> Suite à lire à :
<https://www.nouvelobs.com/animaux/20200712.OBS31133/la-triste-fin-de-zafar-le-dauphin-qui-cherchait-la-compagnie-des-hommes.html>
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19- L'Office français de la biodiversité appelle les touristes à respecter la nature, Europe 1, 12/07/20, 21h15

A l’occasion des vacances d’été, l'Office Français de la Biodiversité veut aller à la rencontre des vacanciers pour les sensibiliser à la protection de la nature et à la biodiversité. 1.900 agents vont donc être déployés en forêt, en montagne ou encore dans les parcs naturels marins.
Alors que les vacances d’été viennent de commencer, l'Office Français de la Biodiversité (OFB) lance une campagne de sensibilisation pour les touristes : "Cet été, la nature nous accueille, ne gâchons pas nos retrouvailles !". Cet établissement public créé en 2019 souhaite alerter et sensibiliser les vacanciers à la protection de la nature et à la biodiversité. Cet été, 1.900 agents en uniformes gris sont donc déployés en forêt, en montagne ou encore dans les parcs naturels marins.
"Nous allons vivre un été particulier. Après le confinement, le besoin de nature est énorme et les Français ne vont pas pouvoir voyager très loin. Donc il va y avoir une grande pression sur les milieux naturels et en même temps, c’est l’occasion de rencontrer les Français et de faire de la prévention", a expliqué Pierre Dubreuil, directeur général de l'OFB, à Europe 1. Il a également rappelé quelques gestes très simples : ne pas jeter son mégot par terre ou encore marcher sur les sentiers balisés. "On voit qu’en quelques dizaines d’années, on a perdu 1,50 mètre de sol à cause de l’action de l’homme et la sur-fréquentation des sites", a également constaté Pierre Dubreuil.
<https://www.europe1.fr/societe/loffice-francais-de-la-biodiversite-appellent-les-touristes-a-respecter-la-nature-3980670>
En savoir plus :
> Dossier de presse « Cet été la nature nous accueille, ne gâchons pas nos retrouvailles avec elle ! » <https://ofb.gouv.fr/actualites/dossier-de-presse-cet-ete-la-nature-nous-accueille-ne-gachons-pas-nos-retrouvailles-avec>, OFB, 06/07/20
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En images
20- Méditerranée : à la rencontre du diable des mers, TF1, journal de 20h, 02/07/20

C'est au large de la Corse que vivent les raies Mobula mobular. Elles peuvent mesurer plus de trois mètres de long et sont totalement inoffensives malgré leur allure. L'espèce est classée en danger, mais il n'existe à ce jour aucun recensement précis sur sa population. Autrefois victime de la pêche intensive, elle n'est plus chassée aujourd'hui, mais menacée par la pollution.
> Reportage à voir à :
<https://www.tf1.fr/tf1/jt-20h/videos/mediterranee-a-la-rencontre-du-diable-des-mers-70290254.html>
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21- [Vidéo] un oiseau attrape un requin entre ses griffes...avant de s'envoler avec !, Impact FM, 03/07/20, 15:00

Une vidéo très surprenante !
La scène s'est déroulée en Caroline du Sud près de Myrtle Beach il y a quelques jours. Dans cette vidéo, on voit un énorme oiseau s'emparer d'un gros poisson avant de s'envoler. 
Un aigle et un requin ?
Cette vidéo a très rapidement fait le tour des réseaux sociaux et a fait naître quelques hypothèses concernant la nature de ces animaux. À première vue, on pourrait penser qu'un aigle ait pêché un requin. Mais plusieurs spécialistes se sont penchés sur la question. Il s'agirait en réalité d'un balbuzard pêcheur et d'un grand maquereau espagnol. Quoi qu'il en soit, la scène reste impressionnante !
> Vidéo à voir à :
<https://impactfm.fr/people/video-un-oiseau-attrape-un-requin-entre-ses-griffes-avant-de-s-envoler-avec_191995>
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22- Botswana : disparition inquiétante de plus de 400 éléphants, France 2, journal de 20h, 03/07/20

Inquiétude après la mort de près de 400 éléphants au Botswana. Des prélèvements ont été effectués afin de déterminer les causes de ces disparitions.
Le plus grand mammifère de la planète terrassé par un mal mystérieux. Depuis un mois, jour après jour, des éléphants sont retrouvés morts dans une réserve du Botswana. Des images difficiles d’animaux à terre, comme foudroyés. Des pachydermes inanimés, découverts isolés la plupart du temps, des morts énigmatiques qui déconcertent la communauté scientifique.
La plus grosse concentration d’éléphants au monde
"Il semble qu’ils soient morts très soudainement dans de nombreux cas. Les carcasses sont celles d’animaux tombés en marchant", relate Keith Lindsay, spécialiste de la préservation de la faune africaine. Un drame qui se déroule dans l’État du Botswana, près du delta de l’Okavango. Cette région est encore très sauvage. Prisée des touristes pour son écosystème, mais aussi pour ses 130 000 éléphants, la plus grosse concentration au monde.
> Vidéo à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/botswana/botswana-disparition-inquietante-de-plus-de-400-elephants_4033563.html>
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23- L'ours Bruno, nouvelle star des réseaux sociaux, a fait 600 kilomètres pour trouver l'amour, BFMTV avec RMC, 08/07/20, 17h37

En période de reproduction, les ours ont l'habitude de parcourir de très longues distances pour trouver l'âme sœur.
Bruno l'ours qui cherche l'amour est une star des réseaux sociaux. Il vient de parcourir 600 kilomètres à pied ou plutôt à patte aux Etats-Unis entre le Wisconsin et le Missouri. Et si Bruno voyage autant c'est parce qu'il cherche une compagne. En période de reproduction les ours peuvent en effet parcourir de très importantes distances à la recherche d'une femelle.
Alors Bruno traverse tout. Les routes, les forêts, rien ne l'arrête. Et les internautes le suive,nt en direct à la trace. L'ours totalise 150.000 fans sur Facebook et parfois plusieurs centaines de personnes viennent le filmer sur son passage.
> Vidéo à voir à :
<https://rmc.bfmtv.com/emission/l-ours-bruno-nouvelle-star-des-reseaux-sociaux-a-fait-600-kilometres-pour-trouver-l-amour-1944964.html>
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Des publications
24- Flash info : Rencontre presse sur la crise sanitaire et la crise de la biodiversité, Comité français de l’UICN, 03/07/20

Dans le contexte de la crise sanitaire actuelle, le Comité français de l’UICN, l’AJE et les JNE ont organisé leur 7ème rencontre presse sur les risques d’introduction et le trafic d’espèces sauvages dans l’émergence d’épidémies.
Les documents relatifs à cette rencontre sont disponibles ci-dessous : 
• Présentation "Liste rouge mondiale des espèces menacées : Panorama et quelques enseignements" par Florian Kirchner, Chargé du programme "Espèces", Comité français de l’UICN
• Présentation "Biodiversité et santé : la grande accélération des épidémies" par Hélène Soubelet, Directrice de la Fondation pour la Recherche sur la Biodiversité
• Présentation "Rôle des espèces exotiques envahissantes dans l'émergence de zoonoses" par Emmanuelle Sarat, Coordinatrice du Centre de ressources Espèces exotiques envahissantes, Comité français de l’UICN 
• Lire l'article "Zoonoses et espèces exotiques introduites" sur le site internet du Centre de ressources Espèces exotiques envahissantes
• Présentation "Enjeux du commerce illicite d’espèces sauvages dans le monde et responsabilité de la France" par Aurore Morin, IFAW France
• Présentation "Traiter les crimes environnementaux comme des infractions graves", motion déposée pour le Congrès Mondial de l'UICN, par Sébastien Mabile, avocat, président de la Commission "droit et politiques environnementales" du Comité français de l’UICN.
Vous pouvez aussi visualiser la rencontre presse sur Youtube
> Pour accéder à ces publications :
<https://4lw1t.r.a.d.sendibm1.com/mk/mr/swIXUNZhif9JsErd-z7lF3lsUkgWAoB8EzOE4fNMBnSeRLa_OxR02a9VglMlk-K6TwmyFoj14OXwT5m-QYDx8drsdTgysFoMpGhm6jBDoaUW1OY>
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25- Cet été, plongez avec nous !, Fondation pour la Nature et l’Homme, 06/07/20

Le nouvel album de Reporters sans frontières (RSF) pour la liberté de la presse vient de sortir, en partenariat avec la Fondation Nicolas Hulot ! Son président d’honneur signe l’avant-propos de ce numéro consacré à son ami de longue date, Laurent Ballesta. Avec 33 ans de plongée dans les palmes, ce photographe naturaliste nous fait revivre ses aventures océaniques, dans les eaux glacées de la terre Adélie lesté de 100 kilos d’équipement, ou au milieu d’une meute de requins polynésiens en pleine frénésie prédatrice… A découvrir de toute urgence !
>> Suite à lire et à voir à :
<http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cet-ete-plongez-avec-nous>
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– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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