[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur énergies, ressources, transports, habitat, urbanisme & aménagement du territoire (vendredi 31 juillet)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Ven 31 Juil 07:54:24 CEST 2020


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- L’entreprise bretonne qui veut révolutionner le transport maritime par « la force du vent » <https://www.carenews.com/fr/news/l-entreprise-bretonne-qui-veut-revolutionner-le-transport-maritime-par-la-force-du-vent>, Carenews, La France des solutions, 25/05/20, 10:08
2- A Créteil, cet immeuble aura son propre écosystème <https://www.parismatch.com/Actu/Environnement/A-Creteil-cet-immeuble-aura-son-propre-ecosysteme-1693516>, Paris Match, 14/07/20, 02h00 
3- L’Espagne ferme ses centrales à charbon en limitant la casse sociale <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/07/21/l-espagne-ferme-ses-centrales-a-charbon-en-limitant-la-casse-sociale_6046822_3234.html>, Le Monde, 21/07/20, 11h09
4- Après le Covid-19, quelle énergie pour la reprise ? <https://theconversation.com/apres-le-covid-19-quelle-energie-pour-la-reprise-142795>, The Conversation, 21/07/20, 19:42
5- Bientôt du lithium « illimité » grâce à l'eau de mer ? <https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/lithium-bientot-lithium-illimite-grace-eau-mer-3670/>, Futura-sciences, 21/07/20
6- En Europe, les énergies renouvelables, première source d’électricité au premier semestre <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/07/22/en-europe-les-energies-renouvelables-premiere-source-d-electricite-au-premier-semestre_6046924_3244.html>, Le Monde avec AFP, 22/07/20, 10h57
7- Des circuits électroniques moins énergivores <https://www.enerzine.com/des-circuits-electroniques-moins-energivores/31879-2020-07>, Enerzine, 22/07/20
8- Afin de sortir de la crise économique, l’Inde mise tout sur le charbon <https://dailygeekshow.com/charbon-inde-crise/>, Daily Geek Show, 22/07/20
9- Tesla, malgré la pandémie, remplit ses poches pour le quatrième trimestre de suite <https://www.la-croix.com/Tesla-malgre-pandemie-remplit-poches-quatrieme-trimestre-suite-2020-07-23-1301106089>, AFP, 23/07/20, 09:00
10- Comment la filière hydrogène compte accélérer le développement de sa technologie <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/07/23/le-plan-de-la-filiere-hydrogene-pour-accelerer-le-developpement-de-la-technologie_6047006_3234.html>, Le Monde, 23/07/20, 09h15
11- Plan de relance européen : "Il va y avoir des investissements massifs sur le ferroviaire", promet Barbara Pompili <https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/confinement/plan-de-relance-europeen-il-va-y-avoir-des-investissements-massifs-sur-le-ferroviaire-promet-barbara-pompili_4053683.html>, France info, 23/07/20, 11:03
12- Tribune. "Pour un plan hydrogène massif au service de la relance économique et de la transition énergétique" <https://www.lejdd.fr/Societe/tribune-pour-un-plan-hydrogene-massif-au-service-de-la-relance-economique-et-de-la-transition-energetique-3982629>, Le JDD, 24/07/20, 16h45
13- Les trains de nuit relieront la Belgique à la Suède dès 2022 <https://www.euractiv.fr/section/plan-te/news/swedens-night-train-to-brussels-to-debut-in-2022/>, EurActiv, 24/07/20
14- Enquête. Post-confinement : les recettes des petites villes pour attirer les citadins en quête de changement de vie <https://www.lemonde.fr/smart-cities/article/2020/07/24/post-confinement-les-recettes-des-petites-villes-pour-attirer-les-citadins-en-quete-de-changement-de-vie_6047207_4811534.html>, Le Monde, maj le 25/07/20 à 04h35
15- En Allemagne, une route et des villages condamnés malgré la sortie du charbon <https://information.tv5monde.com/info/en-allemagne-une-route-et-des-villages-condamnes-malgre-la-sortie-du-charbon-368723>, AFP, 26/07/20, 10:00
16- Rénovation thermique, terrasses chauffées… Ce qu’il faut retenir du Conseil de défense écologique <https://www.ouest-france.fr/environnement/climat/convention-citoyenne-pour-le-climat-premieres-mesures-au-menu-du-conseil-de-defense-ecologique-6919810>, Ouest-France avec AFP, 27/07/20, 14h38
17- En Gironde, les Français de Flying Whales veulent construire des dirigeables pour le transport de charges lourdes <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/07/27/les-dirigeables-de-flying-whales-decolleront-de-gironde_6047385_3234.html>, Le Monde, 27/07/20, 16h24
18- Castex esquisse le plan de relance du fret ferroviaire <https://information.tv5monde.com/info/castex-esquisse-le-plan-de-relance-du-fret-ferroviaire-368902>, AFP, 28/07/20, 00:00
19- L’assemblage du réacteur du projet international ITER est lancé, près de 15 ans après ses débuts <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/07/28/pres-de-quinze-ans-apres-ses-debuts-l-assemblage-du-reacteur-du-projet-international-iter-est-lance_6047473_3244.html>, Le Monde avec AFP, 28/07/20, 15h38
20- Pollution : circulation différenciée vendredi en Île-de-France <https://information.tv5monde.com/info/pollution-circulation-differenciee-vendredi-en-ile-de-france-369258>, AFP, 30/07/20, 19:00

Bien à vous,
Florence

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PERSPECTIVE DU JOUR : Plus haute tour végétalisée d’Europe, avec 140 mètres de hauteur, cet immeuble s'appelle l'Arbre de vie et s'élèvera à Créteil en 2024. Le bâtiment nouvelle génération hébergera une vraie forêt et permettra d'abaisser la température autour de lui. (cf. item 2)
CONTRASTE DU JOUR : Tandis que l’Espagne a des plans ambitieux pour accompagner la fermeture de centrales à charbon et leur reconversion, l’Allemagne continue d'étendre l’exploitation de l'énorme mine de Garzweiler et le gouvernement indien mise tout sur le charbon et a mis aux enchères plusieurs de ses mines. (cf. item 3, 8  & 15)
DÉCISIONS DU JOUR : — Annulation puis réduction en 2021 du coût des péages acquittés par les entreprises de fret et création de nouvelles autoroutes ferroviaires au menu du plan de relance du fret ferroviaire. (cf. item 18, suite & 11)
— Le gouvernement suédois a annoncé que des trains de nuit reliant les villes de Stockholm et de Malmö à Hambourg et à Bruxelles rouleraient dès 2022 — une autre confirmation du grand retour des trains-couchettes en Europe. (cf. item 13)
— La procédure d’assemblage d’ITER, dont l’ambition est de maîtriser la fusion de l’hydrogène, est lancée et devrait durer jusqu’à la fin 2024. (cf. item 19)
DÉCOUVERTE DU JOUR : L'eau de mer constitue une ressource quasi illimitée en lithium, ce métal indispensable à la fabrication de batteries électriques. Mais ce dernier y est très dilué, ce qui rend impossible toute exploitation commerciale. Des chercheurs ont trouvé un nouveau moyen pour filtrer les ions sodium. (cf. item 5)
PREMIÈRE DU JOUR : Pour la première fois, les Européens ont produit plus d’électricité d’origine renouvelable que d’électricité issue de combustibles fossiles, relève une analyse du centre de réflexion Ember. Les émissions de CO2 du secteur de l’électricité ont de ce fait reculé de 23 %. (cf. item 6)
PRESSION DU JOUR : 33 grands groupes de la filière hydrogène et une centaine de parlementaires prônent la marche à suivre pour que la France soit leader dans ce secteur. (cf. item 10 & 12)
ALTERNATIVES DU JOUR : — Basée dans le Finistère, TOWT travaille depuis dix ans à transporter les marchandises grâce à des voiliers, à la seule force du vent. « Une navigation décarbonnée » qu’elle veut faire changer d’échelle avec son concept de voiliers-cargos. (cf. item 1)
— Villes et collectivités en quête d’attractivité profitent de la crise sanitaire pour tenter d’attirer des citadins en mal de verdure et d’espace. (cf. item 14)
— En Gironde, l’entreprise française Flying Whales ambitionne de construire des dirigeables pour le transport de charges lourdes comme les grumes, et ainsi diminuer la construction de pistes forestières. (cf. item 17)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
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> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
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> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- L’entreprise bretonne qui veut révolutionner le transport maritime par « la force du vent », Carenews, La France des solutions, 25/05/20, 10:08
Mélissa Perraudeau

Basée dans le Finistère, TOWT travaille depuis dix ans à transporter les marchandises grâce à des voiliers, à la seule force du vent. « Une navigation décarbonnée » qu’elle veut faire changer d’échelle avec son concept de voiliers-cargos.
Le transport maritime représente 90 % des marchandises du commerce mondial, 4 % des émissions de CO2 et 10 % des émissions de soufre mondiales, rappelle la société TOWT sur son site. De quoi chercher des façons de transporter des marchandises par la mer plus respectueuse de l’environnement, une mission dont les deux cofondateurs de TOWT — pour TransOceanic Wind Transport — se sont saisis il y a un peu plus de dix ans. 
>> Suite à lire à :
<https://www.carenews.com/fr/news/l-entreprise-bretonne-qui-veut-revolutionner-le-transport-maritime-par-la-force-du-vent <https://www.carenews.com/fr/news/l-entreprise-bretonne-qui-veut-revolutionner-le-transport-maritime-par-la-force-du-vent>>
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2- A Créteil, cet immeuble aura son propre écosystème, Paris Match, 14/07/20, 02h00 
Louis Delafon

Il s'appelle l'Arbre de vie et s'élèvera à Créteil en 2024. Ce bâtiment nouvelle génération hébergera une vraie forêt et permettra d'abaisser la température autour de lui. Et de faire revenir oiseaux et insectes au cœur de la ville. 
La nouvelle génération d’immeubles de grande hauteur sera intelligente et vivante. Imaginé par Oxo Architectes et B&C France, cet immeuble baptisé l’Arbre de vie développera son propre écosystème. A la jonction de la ligne 8 et de la future ligne 15 du Grand Paris Express, ce bâtiment se dressera sur la zone Créteil L’Echat. Mais l’audace de ce gratte-ciel réside dans l’implantation interne des 20 500 arbres et végétaux qui absorberont du CO2 et rejetteront de l’oxygène. Un refuge idéal pour les oiseaux et insectes du Bassin parisien.
La production sera consommée dans le restaurant en rooftop
Deux mille mètres carrés du bâtiment seront voués à des espaces d’agriculture urbaine, dont la production sera consommée sur place, dans le restaurant en rooftop. L’élancement torsadé de cet immeuble fait de béton et de métal oriente les vents dominants, les faisant remonter dans les hauteurs puis redescendre en rez-de-chaussée, baissant ainsi la température environnante de 3 à 4 °C. Cet objet efficient produira sa propre énergie : panneaux solaires et éoliennes seront présents sur son toit, une centrale de géothermie viendra chercher la chaleur jusqu’à 70 mètres de profondeur. Une prouesse qui fait envie.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.parismatch.com/Actu/Environnement/A-Creteil-cet-immeuble-aura-son-propre-ecosysteme-1693516 <https://www.parismatch.com/Actu/Environnement/A-Creteil-cet-immeuble-aura-son-propre-ecosysteme-1693516>>
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3- L’Espagne ferme ses centrales à charbon en limitant la casse sociale, Le Monde, 21/07/20, 11h09
Sandrine Morel (Madrid, correspondante)

Le pays a des plans ambitieux pour accompagner la fermeture des sites et leur reconversion. 
Transformer d’anciennes mines de charbon en forêts de châtaigniers. Recycler les employés des centrales thermiques dans leur démantèlement puis dans la construction de parcs d’énergie solaire ou éolienne. Impliquer les industries dans la transition vers de nouveaux modèles de développement économique local, y compris touristique ou social. Garantir aux employés des entreprises sous-traitantes la priorité sur les nouveaux emplois créés. Et compenser la fermeture des mines et centrales à charbon en soumettant à un appel d’offres, sur le territoire, la capacité d’accès au réseau électrique dont elles disposaient…
> Lire aussi  Climat : « On n’a pas fini d’entendre parler du roi charbon »
L’Espagne sort du charbon et souhaite le faire avec des idées, un horizon et de l’ambition. Le 30 juin, la moitié de ses centrales à charbon ont fermé : sept sites, représentant une capacité de production de 5 GW et plus d’un millier d’emplois directs. Sans bruit. Sans grèves ni conflits, en limitant la casse sociale et en définissant une ligne de travail commune, signée à la fois par les syndicats, les entreprises et l’Institut pour la transition juste (ITJ). Un organisme créé en juin 2018 par le gouvernement du socialiste Pedro Sanchez afin de soutenir le processus de décarbonisation de l’industrie, sous l’égide de la ministre de la transition énergétique, Teresa Ribera, ancienne directrice de l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) de Paris.
Il y a deux ans, 12 % de l’électricité consommée en Espagne en provenait, contre moins de 3 % actuellement. La hausse de son prix, associée au coût des investissements exigés par Bruxelles pour limiter les émissions, a accéléré la transition. Cinq autres centrales à charbon ont ainsi annoncé leur souhait de fermer dans les prochains mois. De sorte que, en 2021, il ne devrait en rester que deux encore en activité. Auparavant, ce sont les mines de charbon des Asturies, d’Aragon et de Castille-et-Leon qui avaient fermé, le 31 décembre 2018.
Des heures de négociations
« Limiter les pertes d’emplois et garantir un avenir à des territoires déjà menacés par le dépeuplement est aussi important que la décarbonisation », insiste la directrice de l’ITJ, Laura Martin Murillo au Monde, par téléphone, de Ponferrada, en Castille-et-Leon où elle s’est, encore une fois, réunie avec les salariés et les entreprises ce vendredi 17 juillet.
La méthode de cette ancienne directrice de la Conféderation syndicale internationale chargée de la résolution des conflits socio-environnementaux passe d’abord par des heures de négociations. En premier lieu, avec les compagnies d’énergie. « Elles sont solides et peuvent réaffecter des salariés. Elles doivent aussi réaliser le démantèlement obligatoire du site, qui requiert de la main-d’œuvre. Et nous leur demandons de travailler pour le territoire à des solutions : certaines ont proposé de mettre leurs installations à disposition d’autres activités, de construire des centrales d’énergies renouvelables ou ont embauché des cabinets de consultants afin de développer des idées de reconversion. »
Pour accompagner la fermeture de la centrale à charbon de Palencia, en Castille-et-Leon, la compagnie Iberdrola envisage ainsi de construire un parc photovoltaïque de 400 MW, tout en créant une plate-forme d’innovation citoyenne visant à soutenir les start-up de la province. En Aragon, après la fermeture de la centrale d’Andorra, la compagnie Endesa propose le départ en préretraite de 66 % des salariés (75 personnes) et la réaffectation des 38 restants. Elle prévoit de construire sur le site une centrale solaire de 1 585 MW, tout en offrant des formations liées au secteur des énergies renouvelables à 950 travailleurs.
Qu’y gagnent-elles ? « Eviter les conflits sociaux, ouvrir de nouvelles activités ou simplement soigner leur réputation, ce qui est important pour rendre acceptable leur fermeture dans des provinces où elles ont opéré tant d’années… », résume Mme Martin, tout en assurant que « le gouvernement fait aussi sa part ».
> Lire aussi  En Allemagne, une sortie du charbon toute en contradictions
Afin de maintenir le tissu industriel, la norme la plus innovante consiste ainsi à considérer l’accès au réseau électrique comme « un actif qui appartient au territoire, ce qui représente un intérêt commercial important », explique la directrice de l’ITJ. Ainsi, la fermeture d’une centrale thermique à charbon est suivie du lancement d’un appel d’offres afin d’attribuer à une industrie d’énergie renouvelable l’autorisation de produire une quantité d’électricité égale ou supérieure à celle générée sur le site antérieur.
Projets d’aveni
Enfin, envers les ex-travailleurs du charbon, le gouvernement a promis des solutions avant la fin des deux ans de chômage auxquels ils ont droit et a créé des registres afin qu’ils soient embauchés en priorité pour la reconversion industrielle. « Au total, il s’est engagé à maintenir 3 000 emplois du secteur et nous a assuré que la restauration du paysage sur les sites miniers pourrait commencer au dernier trimestre 2020. Mais nous avons pris beaucoup de retard à cause du Covid et maintenant il faut que les engagements deviennent réalité », demande Jesus Crespo, responsable du secteur électrique et minier des Commissions ouvrières. Près de 320 mineurs se sont inscrits sur les registres de demandeurs d’emploi prioritaires et les syndicats tablent sur l’inscription de 1 200 issus des centrales à charbon.
> Lire aussi  La transition énergétique mise à mal par le coronavirus
Quant aux communes et à leurs habitants, des processus participatifs leur permettent de définir des projets d’avenir. En fonction de leur viabilité économique, de leur capacité à créer de l’emploi, en particulier vert et féminin, les subventions offertes vont de 10 % à 20 % de l’investissement. En juin, l’ITJ a ainsi ouvert un appel d’offres de 27 millions d’euros pour financer une vingtaine de projets dans les anciennes zones minières. Les projets présentés vont du camping au parc d’aventure en passant par des résidences pour personnes âgées dépendantes ou l’exploitation de châtaigniers.
« L’approche du gouvernement n’a rien à voir avec ce que nous avons connu précédemment : pour la première fois, les municipalités ont voix au chapitre, la possibilité non seulement de donner leur avis ou d’apporter des solutions, mais aussi d’être informées des avancées, reconnaît Mario Rivas, président de l’association des cantons miniers et maire de Villablino (Castille-et-Leon). Jusqu’à présent, les plans de reconversion n’ont jamais généré d’activités alternatives et nous avons souffert une saignée en termes de population : en vingt ans, ma commune a perdu 50 % de ses habitants. Cette fois, nous avons de l’espoir… »
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/07/21/l-espagne-ferme-ses-centrales-a-charbon-en-limitant-la-casse-sociale_6046822_3234.html <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/07/21/l-espagne-ferme-ses-centrales-a-charbon-en-limitant-la-casse-sociale_6046822_3234.html>>
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4- Après le Covid-19, quelle énergie pour la reprise ?, The Conversation, 21/07/20, 19:42
Par Sébastien Houde, Associate professor, Grenoble École de Management (GEM), Carine Sebi, Associate Professor and Coordinator of the "Energy for Society" Chair, GEM, Joachim Schleich, Professor of Energy Economics, GEM & Mark Olsthoorn, Research assistant professor, GEM

Au-delà de ses effets catastrophiques sur la santé, le coronavirus provoque aussi d’importants remous dans l’économie mondiale et les finances publiques. La durée et l’ampleur de cette crise restent aujourd’hui inconnues.
Peu de secteurs sortiront victorieux de cet épisode inédit : il s’agit d’un choc négatif important, inattendu et persistant qui modifiera les facteurs fondamentaux du marché pour les années à venir.
Le besoin de fonds de relance a également exercé une pression sans précédent sur les budgets des gouvernements. Les banques centrales ont dû imprimer des milliards pour répondre à la crise. Ce « pansement fiscal » est malheureusement loin d’être suffisant.
Quelles doivent être les prochaines mesures ?
En Europe, comme ailleurs, des voix se sont élevées pour faire de cette période l’occasion de s’attaquer de front au changement climatique. L’affectation de fonds de relance à la transition énergétique représente désormais une proposition populaire parmi les décideurs politiques… qui ne fait toutefois pas l’économie de nombreuses interrogations.
Parmi ces questionnements : comment le Covid-19 affectera-t-il la transition énergétique ? Comment les fonds devaient-ils être mis en œuvre pour promulguer cette relance verte ?
>> Suite à lire à :
<https://theconversation.com/apres-le-covid-19-quelle-energie-pour-la-reprise-142795 <https://theconversation.com/apres-le-covid-19-quelle-energie-pour-la-reprise-142795>>
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5- Bientôt du lithium « illimité » grâce à l'eau de mer ?, Futura-sciences, 21/07/20
Céline Deluzarche, journaliste

L'eau de mer constitue une ressource quasi illimitée en lithium, ce métal indispensable à la fabrication de batteries électriques. Mais ce dernier y est très dilué, ce qui rend impossible toute exploitation commerciale. Des chercheurs ont trouvé un nouveau moyen pour filtrer les ions sodium, grâce à « l'intercalation électrochimique pulsée ». Explications.
Utilisé dans les industries du verre et de la céramique, les graisses lubrifiantes ou la production d'aluminum, le lithium est surtout un élément clé des batteries électriques. Très léger, le lithium possède en effet un rapport énergie-poids inégalé. En 2019, 57.700 tonnes de lithium ont été consommées selon l’USGS, et la demande devrait doubler ici 2050 prévoit la Banque mondiale.
« Une forte pénétration du véhicule électrique au niveau mondial pourrait engendrer une diminution marquée de la marge de sécurité d'approvisionnement en lithium », s'inquiète ainsi Emmanuel Hache, de l'IFPÉnergies nouvelles. De plus, la production mondiale est aujourd'hui incroyablement concentrée, la région andine (Bolivie, Argentine, Chili) représentant plus de 50 % des réserves. Le lithium y est extrait d'immenses salars où les saumures riches en lithium sont évaporées dans des bassins à ciel ouvert.
>> Suite à lire à :
<https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/lithium-bientot-lithium-illimite-grace-eau-mer-3670/ <https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/lithium-bientot-lithium-illimite-grace-eau-mer-3670/>>
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6- En Europe, les énergies renouvelables, première source d’électricité au premier semestre, Le Monde avec AFP, 22/07/20, 10h57

Pour la première fois, les Européens ont produit plus d’électricité d’origine renouvelable que d’électricité issue de combustibles fossiles, relève une analyse publiée mercredi. 
C’est une première fois encourageante en matière de développement durable. Les Européens ont produit au premier semestre 2020 plus d’électricité d’origine renouvelable que d’électricité issue de combustibles fossiles, relève une analyse du centre de réflexion Ember publiée mercredi 22 juillet. Il s’agit d’une première, souligne l’organisme spécialiste de la transition énergétique, qui se base sur les données des gestionnaires de réseaux électriques nationaux, réunis au sein de l’association européenne Entsoe.
Sur l’ensemble des 27 pays de l’Union européenne, les énergies renouvelables ont généré 40 % de l’électricité au premier semestre, et les combustibles fossiles 34 %, sous l’effet combiné de la montée du solaire et de l’éolien et du recul de la demande. Les émissions de CO2 du secteur de l’électricité ont de ce fait reculé de 23 %.
> Lire aussi  Les énergies renouvelables progressent en Europe, pas vraiment en France
Les énergies renouvelables ont vu leur production croître de 11 % par rapport au premier semestre de 2019 : + 11 % pour l’éolien, + 16 % pour le solaire. Des chiffres rendus possibles par la mise en service d’installations nouvelles et des conditions climatiques favorables, ajoute Ember.
Eolien et solaire ont ainsi généré 21 % de l’électricité européenne, un niveau inédit : 64 % au Danemark, 49 % en Irlande, 42 % en Allemagne. Les barrages hydroélectriques en ont fourni 13 %, soit 12 % de plus par rapport à la même période l’an dernier. Le reste, c’est-à-dire 6 %, est venu des bioénergies – dont une petite portion de biomasse bois pour remplacer le charbon dans les centrales.
> Lire aussi  « Il n’y a pas de transition énergétique »
« Moment symbolique »
Le charbon dans le même temps a subi une chute de 32 %, générant 12 % de l’électricité européenne, une proportion deux fois moindre qu’il y a cinq ans. Selon Ember, le charbon allemand a connu le recul le plus marqué, avec une production à – 39 %. Pour la première fois, l’Allemagne a produit moins d’électricité issue de centrales à charbon que la Pologne, note l’analyse.
Celle-ci produit ainsi désormais autant d’électricité issue du charbon que 25 pays européens réunis, a calculé Ember, qui souligne l’importance de la Pologne si l’Europe veut pouvoir atteindre la neutralité carbone.
« Nous sommes à un moment symbolique pour le secteur électrique européen », estime Dave Jones, expert chez Ember, pour qui « il existe une issue claire pour des pays comme la Pologne ou la République tchèque, aux prises avec les questions de sortie du charbon », grâce au nouveau Green Deal européen et au Fonds pour la transition juste.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/07/22/en-europe-les-energies-renouvelables-premiere-source-d-electricite-au-premier-semestre_6046924_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/07/22/en-europe-les-energies-renouvelables-premiere-source-d-electricite-au-premier-semestre_6046924_3244.html>>
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7- Des circuits électroniques moins énergivores, Enerzine, 22/07/20
Cécilia Carron

En proposant une nouvelle représentation logique ainsi qu’une méthode d’optimisation pour les circuits électroniques des ordinateurs, un laboratoire de l’EPFL permet un gain d’énergie, de vitesse ou de place de près de 20%. Un accord de licence vient d’être conclu avec Synopsys, leader mondial des logiciels de conception et de fabrication des puces électroniques.
Diminuer la consommation énergétique des puces électroniques en modifiant leur représentation théorique : ce tour de force est rendu possible par un le Laboratoire de systèmes intégrés (LSI) de l’EPFL. En modifiant les fonctions attribuées aux portes des milliards de transistors placés sur les circuits, le système offre des raccourcis aux calculs qu’ils effectuent. Libre au concepteur d’utiliser cet avantage pour réduire la taille de son produit, améliorer la vitesse ou économiser de l’énergie. Cette innovation a récemment été repris sous forme de licence non exclusive par Synopsys, leader mondial des logiciels de tests et de la fabrication des circuits intégrés.
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8- Afin de sortir de la crise économique, l’Inde mise tout sur le charbon, Daily Geek Show, 22/07/20
Cécile Breton – Source : Le Monde

Une décision qui inquiète fortement les responsables régionaux et les défenseurs de l’environnement
La pandémie de coronavirus a touché de plein fouet l’Inde. Afin de sortir de la crise économique, le pays est prêt à tout. En effet, le gouvernement indien mise désormais tout sur le charbon et a mis aux enchères plusieurs de ses mines de charbon. Une décision qui en inquiète plus d’un. 
Relancer l’économie 
Face à la crise du coronavirus, l’Inde veut relancer coûte que coûte son économie. Pour cela, le gouvernement s’appuie sur ses ressources en charbon. Le 18 juin dernier, celui-ci avait d’ailleurs mis aux enchères 41 de ses gisements dans le cadre d’une exploitation commerciale. Cette démarche est permise aux entreprises internationales et nationales et a pour but de favoriser les investissements privés, le tout à des fins d’augmentation de la production et d’assurance de l’autosuffisance du pays.  
> Lire aussi Une enquête révèle que la Chine a recours au travail forcé des Ouïghours pour fabriquer des masques
L’Inde possède les quatre plus grandes réserves de charbon au monde et en produit aujourd’hui 730 millions de tonnes et en importe seulement 240 millions. Le Premier ministre, Narendra Modi, espère, au travers de cette opération, permettre la création d’environ 300 000 emplois ainsi que générer plus de 4 milliards de dollars d’investissement.  
Néanmoins, dans cette démarche pour booster ses exploitations de charbon, l’Inde n’a pas informé les régions concernées : le Jharkhand, le Maharashtra, l’Orissa, le Chhattisgarh ainsi que le Madhya Pradesh. Encore plus surprenant : bon nombre de ces mines se trouvent dans des zones forestières riches en biodiversité. Une décision qui soulève donc l’indignation parmi les responsables régionaux et environnementaux. 
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9- Tesla, malgré la pandémie, remplit ses poches pour le quatrième trimestre de suite, AFP, 23/07/20, 09:00
Juliette Michel

Malgré les difficultés posées par la pandémie, Tesla a, à la surprise du marché, gagné de l'argent pour le quatrième trimestre de suite entre mars et juin et prévoit d'appuyer un peu plus sur l'accélérateur avec une nouvelle usine au Texas.
La propagation du Covid-19 a de façon générale pesé sur les achats automobiles des consommateurs, confinés et au budget resserré. 
Elle a aussi provoqué la fermeture de l'usine californienne de Tesla jusqu'à mi-mai, déclenchant au passage une passe d'armes entre Elon Musk, qui poussait pour une réouverture rapide, et les autorités locales.
Le constructeur de véhicules électriques basé dans la Silicon Valley a vu ses livraisons baisser de 5%. 
Ce repli est toutefois bien moins marqué que la chute brutale des ventes de plus de 30% encaissée par ses concurrents General Motors ou Ford. 
Surtout, l'entreprise dirigée par le fantasque Elon Musk a dégagé un bénéfice net de 104 millions de dollars et un bénéfice par action de 2,18 dollars, dépassant largement les attentes des analystes qui s'attendaient à ce que le groupe perde de l'argent. 
La rentabilité de Tesla "témoigne d'un modèle économique qui continue à faire baisser les coûts et à améliorer sa production, y compris dans les circonstances difficiles de la pandémie de Covid-19", a relevé l'analyste Daniel Ives de Wedbush Securities dans une note. 
Tesla continue même à "défier les sceptiques" en réaffirmant son objectif de livrer 500.000 véhicules sur l'année, a souligné le spécialiste. 
Le constructeur de véhicules électriques a en effet affirmé que même si cet objectif était "devenu plus difficile à atteindre" avec l'interruption de la production pendant plusieurs semaines, il comptait bien y arriver.
Le groupe est en train d'augmenter les capacités de production de son nouveau Model Y, un SUV, dans ses usines à Fremont, en Californie, et à Shanghai, en Chine, tandis que la préparation d'une usine à Berlin en Allemagne "continue de progresser". 
Le projet d'une nouvelle "méga-usine" aux Etats-Unis s'est pour sa part précisé mercredi : Elon Musk a annoncé qu'elle serait construite au Texas, près d'Austin. 
Le patron a assuré qu'elle serait un "paradis écologique" et qu'elle serait "ouverte au public".
Le groupe y produira le pick-up électrique Cybertruck et le semi-remorque Semi, a détaillé M. Musk lors d'une conférence téléphonique.
Y seront également fabriqués des Model 3, le véhicule d'entrée de gamme de Tesla, et des Model Y, vendus dans la moitié est des Etats-Unis.
Cette annonce a été immédiatement saluée par le gouverneur de l'Etat Greg Abbott, qui s'est félicité d'avoir créé "un environnement économique qui permet à des entreprises comme Tesla d’innover et de réussir". 
Le projet devrait selon lui "créer au moins 5.000 emplois et générer plus d'un milliard de dollars d'investissement". 
- Entrée au S&P 500 -
A Wall Street, l'action prenait près de 5% dans les échanges électroniques suivant la clôture de la séance officielle. 
Elle continue ainsi sur sa lancée, Tesla s'étant envolé de plus de 275% en Bourse depuis le début de l'année.
Avec ses véhicules électriques, le groupe incarne pour beaucoup l'avenir du secteur automobile et il n'a cessé de dégager des profits depuis sa perte de 408 millions de dollars au deuxième trimestre 2019. 
Tesla, qui vaut désormais près de 300 milliards de dollars à Wall Street, a détrôné début juillet le japonais Toyota du rang de constructeur automobile détenant la capitalisation boursière la plus élevée au monde. 
Le fait que le groupe d'Elon Musk affiche mercredi soir un bénéfice pour le quatrième trimestre de suite lui ouvre la porte du S&P 500. 
Etre intégré à ce prestigieux indice permettrait à l'action d'être systématiquement incluse dans de nombreux produits financiers qui suivent mécaniquement ses fluctuations, les ETF, et lui donnerait encore plus d'ampleur. 
Certains spécialistes restent toutefois méfiants, à l'instar de Garrett Nelson du cabinet CFRA. 
Les résultats du groupe au deuxième trimestre ont largement été aidés selon lui par "un niveau inhabituellement élevé" de revenus tirés du crédit-carbone.
"Tesla a certes réussi à sortir encore une fois un lapin de son chapeau avec ses résultats, mais le prix de son action est à notre avis complètement déconnecté de ses fondamentaux", estime-t-il.
<https://www.la-croix.com/Tesla-malgre-pandemie-remplit-poches-quatrieme-trimestre-suite-2020-07-23-1301106089 <https://www.la-croix.com/Tesla-malgre-pandemie-remplit-poches-quatrieme-trimestre-suite-2020-07-23-1301106089>>
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10- Comment la filière hydrogène compte accélérer le développement de sa technologie, Le Monde, 23/07/20, 09h15
Louisa Benchabane

Les acteurs de cette filière, qui regroupe notamment trente-trois grands groupes de la filière, dont Air liquide, Engie ou Total, expliquent, dans un manifeste à destination de l’Etat, la marche à suivre pour que la France soit leader dans le secteur. 
Tous les signaux sont au vert pour la filière hydrogène. Mardi 21 juillet, lors de son interview au « 20 heures » de TF1, Emmanuel Macron l’a répété plusieurs fois : « La France [grâce au plan de relance européen et aux 40 milliards qui lui seront octroyés] va financer les industries comme l’hydrogène (…) ce qui va permettre de créer de l’emploi. »
Dans ce contexte favorable à une relance verte, l’Association française pour l’hydrogène et les piles à combustible (Afhypac) – qui regroupe notamment trente-trois grands groupes de la filière, dont Air liquide, Engie ou Total –, demande à l’Etat d’investir près de 10,3 milliards d’euros entre 2020 et 2030 dans le développement de cette technologie.
Un plan, que l’association qualifie elle-même d’« ambitieux » et qui n’a rien de comparable à celui lancé en 2018 par Nicolat Hulot, qui prévoyait d’investir 100 millions d’euros dans le secteur. « On ne peut plus faire de petit pas sur le sujet, il nous faut une vision de long terme », estime Philippe Boucly, président de l’Afhypac.
L’objectif est de faire de la France un leader dans le secteur entre 2020 et 2030 et de concurrencer notre voisin allemand, qui a déjà annoncé vouloir investir 9 milliards d’euros dans l’hydrogène. « Si on rate le train maintenant, d’autres prendront la place et rafleront la mise, insiste M. Boucly. Surtout que nous avons des champions industriels en France, et que nous avons largement commencé à bâtir la filière. »
> Lire aussi  Au quatrième jour d’un sommet difficile, les Européens trouvent un accord sur le plan de relance
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/07/23/le-plan-de-la-filiere-hydrogene-pour-accelerer-le-developpement-de-la-technologie_6047006_3234.html <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/07/23/le-plan-de-la-filiere-hydrogene-pour-accelerer-le-developpement-de-la-technologie_6047006_3234.html>>
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11- Plan de relance européen : "Il va y avoir des investissements massifs sur le ferroviaire", promet Barbara Pompili, France info, 23/07/20, 11:03

La ministre de la Transition écologique a déclaré jeudi sur France Inter que, sur les "30 milliards" d'euros obtenus par la France sur le plan de relance européen, une part sera destinée au ferroviaire. "On est en train d'arbitrer", a-t-elle expliqué. 
"Il va y avoir des investissements massifs sur le ferroviaire", a promis Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, jeudi 23 juillet sur France Inter. "Cela va faire partie de ce qu'on a obtenu sur le plan de relance (européen)", a expliqué la ministre sans donner encore de chiffre. "Sur le plan de relance, en tout, on va avoir 30 milliards. Et dans les 30 milliards, on est en train d'arbitrer, donc pour l'instant je n'ai pas de chiffre, mais il va y avoir des investissements massifs sur le ferroviaire", a-t-elle assuré.
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12- Tribune. "Pour un plan hydrogène massif au service de la relance économique et de la transition énergétique", Le JDD, 24/07/20, 16h45

Le député de Dordogne Michel Delpon défend dans cette tribune, cosignée par plus d'une centaine de parlementaires, un grand plan hydrogène qui permettrait "de générer des milliers d'emplois".
Voici sa tribune : "'Moi je crois à cette écologie du mieux, pas à cette écologie du moins' [extrait de l’interview du 14 juillet d'Emmanuel Macron]. Le 14 juillet dernier, le président de la République a dessiné les grandes lignes d'un plan de relance industriel massif, insistant notamment sur notre capacité à développer la filière hydrogène. À la suite de cette parole présidentielle et dans le contexte d'une crise sanitaire, sociale et environnementale sans précédent, nous, parlementaires français et européens, appelons le gouvernement français à changer de paradigme en investissant massivement et de manière cohérente dans l'hydrogène.
La France dispose d'ores et déjà d'une chaîne de valeur complète, avec de grands groupes de la chimie, de l'énergie, de l'automobile, des centres de recherche, des PME, des TPE et des startups. Ces acteurs ont la capacité de devenir des leaders mondiaux de l'hydrogène dans trois domaines déterminants pour la souveraineté économique de notre pays :
• Les mobilités zéro émission carbone dans le segment des transports lourds dans un premier temps (trains, bus, camions, fluviomaritime, aéronautique) puis les transports légers (voitures, drones, vélos). 
• Le verdissement des industries actuellement fortement consommatrices d'énergies fossiles très polluantes.
• L'habitat, tant pour les chantiers du bâtiment que pour substituer le chauffage au fuel par des piles à combustible et chaudières mixtes.
• Le stockage en régulation du marché de l'énergie.
Nous sommes convaincus que le choix de l'hydrogène permettra de créer de la valeur ajoutée et de générer des milliers d'emplois dans nos territoires ruraux et urbains de l'hexagone et d'Outre-mer. Pour favoriser le développement de la filière hydrogène en France il est nécessaire d'ancrer une stratégie hydrogène dans la logique de la politique industrielle française en menant de concert le soutien au développement technologique et le développement à l'échelle des marchés finaux (mobilités, industrie et habitat).
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<https://www.lejdd.fr/Societe/tribune-pour-un-plan-hydrogene-massif-au-service-de-la-relance-economique-et-de-la-transition-energetique-3982629 <https://www.lejdd.fr/Societe/tribune-pour-un-plan-hydrogene-massif-au-service-de-la-relance-economique-et-de-la-transition-energetique-3982629>>
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13- Les trains de nuit relieront la Belgique à la Suède dès 2022, EurActiv, 24/07/20
Sam Morgan | translated by  Morgane Detry

Jeudi 23 juillet, le gouvernement suédois a annoncé que des trains de nuit reliant les villes de Stockholm et de Malmö à Hambourg et à Bruxelles rouleraient dès 2022 — une autre confirmation du grand retour des trains-couchettes en Europe.
Le gouvernement suédois, constitué d’une coalition composée des socio-démocrates et des Verts, a chargé l’autorité nationale des transports d’acquérir des voitures-lits et de planifier les horaires de deux lignes ferroviaires, qui feront l’aller-retour Stockholm-Hambourg ainsi que Malmö-Bruxelles.
Les trains devraient commencer à circuler à la mi-2022.
Le gouvernement du pays a accordé presque 30 millions d’euros au rail dans son budget d’automne. Selon le ministre suédois des Finances, Per Bolund, « [cet investissement] donne[ra] vraiment l’occasion de découvrir l’Europe de la manière la plus durable possible ».
À la suite d’une évaluation réalisée au mois d’avril, l’autorité nationale des transports a conclu que le service de trains de nuit ne pourrait passer par l’Allemagne, dont le réseau ferroviaire est déjà saturé, mais qu’un terminus à Hambourg pourrait être envisageable.
La popularité croissante des trains-couchettes témoigne d’un changement progressif des habitudes de consommation. En cause, la sensibilisation accrue aux questions climatiques et la volonté de respecter les mesures de distanciation sociale liées au coronavirus.
La présidente de la Commission des transports et du tourisme (TRAN) au Parlement européen, Karima Delli, salue l’initiative suédoise, qu’elle considère comme un pas en avant. « J’espère que ce n’est que le début d’une tendance générale et j’attends avec impatience [de voir] des initiatives similaires dans tous les États membres », a-t-elle indiqué à Euractiv. 
Il y a peu, les chemins de fer tchèques ont mis en place une ligne directe qui relie Prague à la ville côtière croate de Rijeka. Ce train, qui passe aussi par la Slovaquie, la Hongrie et la Slovénie, connaît un franc succès auprès des vacanciers qui se rendent à la mer.
Un train de nuit entre Vienne et Bruxelles a aussi été mis en service au début de l’année, mais il s’est vite retrouvé à l’arrêt à cause de la pandémie et des mesures de confinement.
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14- Enquête. Post-confinement : les recettes des petites villes pour attirer les citadins en quête de changement de vie, Le Monde, maj le 25/07/20 à 04h35
Cécile Peltier

Villes et collectivités en quête d’attractivité profitent de la crise sanitaire pour tenter d’attirer des citadins en mal de verdure et d’espace. Enquête sur le « marketing territorial ». 
Céline Bouvier en a assez que ses amis lui demandent quand elle va « rentrer » – « comme si j’étais condamnée à vivre dans un lieu qui n’était plus mon nid ». Ce « nid » ? Paris. Dès l’annonce du confinement pour le 17 mars, cette cadre dirigeante et son compagnon ont sauté dans leur voiture. Direction leur maison de campagne en Sologne. Passé quelques soucis de Wi-Fi, le couple a fait sien ce havre de paix blotti dans les bois, bordé par un étang. Et a décidé d’y rester.
« Nous aspirions à passer davantage de temps hors de Paris, mais nous pensions que nous ne pourrions travailler de manière délocalisée », confie cette mère de deux filles de 18 et 21 ans. L’expérience récente lui a démontré l’inverse. En plein confinement, le couple a trouvé, en un temps record, des bureaux dans la pépinière d’entreprises située à Vierzon (Cher) et poursuivi son activité dans de bonnes conditions – « on a la fibre optique, des bureaux spacieux hyper bien équipés… »
Céline Bouvier s’est formée à un outil en ligne d’animation à l’intelligence collective, et, lorsqu’elle doit rencontrer ses clients, un train Corail l’amène en une heure trente à la gare d’Austerlitz, à Paris. Le reste du temps, elle travaille à quinze minutes de voiture de chez elle et a plus de temps pour pratiquer la céramique et la photographie. Et faire la promotion de la Sologne ? La communauté de communes Vierzon-Sologne-Berry compte surfer sur cette installation presque parfaite pour convaincre d’autres Franciliens de choisir Vierzon.
Revanche des villes moyennes ?
Ce cas n’est pas isolé : 54 % des Parisiens qui ont participé à l’enquête menée en mai par la start-up Paris je te quitte déclaraient ainsi souhaiter partir de la capitale dès que possible, contre 38 % avant le confinement.
Comme d’autres territoires en mal d’attractivité, la communauté de communes et l’office de tourisme ont profité de la chute du marché publicitaire pour se payer en juin une campagne d’affichage dans le métro parisien aux accents bucoliques : « Sologne, de l’air ».
> Lire aussi  Quitter Paris pour deux jours... ou pour de bon
A partir de la rentrée, elle veut cibler plus directement la mobilité résidentielle. « Un territoire comme le nôtre dispose de véritables atouts : un accès aux infrastructures de transport, une activité économique qui repart à la hausse et des prix de l’immobilier qui permettent d’avoir une maison avec piscine pour 150 000 euros », énumère Victor Teixeira, responsable du développement économique de la communauté de communes.
Alès, dans le Gard, a aussi sauté sur l’occasion pour tenter de redorer son blason et conforter sa courbe migratoire, de nouveau positive : « Alès, une capitale qui ne manque pas d’air », annonce l’affiche dans le métro parisien, sur fond de ville qui émerge de la brume. « Avec le Covid-19, les habitants des métropoles aspirent à un autre mode de vie dans des villes moyennes ou petites qui possèdent les qualités des grandes », assure Christophe Rivenq, premier adjoint à la mairie d’Alès et président de l’agglomération.
Sur la page Internet consacrée à l’opération, l’ancienne cité minière, parmi les villes les plus pauvres de France, mise sur la beauté des paysages cévenols, mais aussi sur sa « seizième place française et deuxième place d’Occitanie des villes championnes pour télétravailler » (Le Point, juin), grâce à sa « couverture 4G performante », ses équipements publics et ses aides à la création d’entreprise.
Evoquer l’air pur ne suffit pas
Pour attirer des citadins, évoquer l’air pur ne suffit pas, il faut parler emploi et disposer des équipements idoines. « Dire qu’on a de beaux ruisseaux si on n’a pas de boulot, ne sert à rien », résume Denis Thuriot, maire (La République en marche) de Nevers et président de l’agglomération. « Destination Nevers. Pour un jour, pour toujours… », son spot diffusé mi-juin sur France Télévisions met en scène ses paysages naturels, mais aussi le circuit de Nervers Magny-Cours ou son incubateur numérique, dont l’agglomération fait un axe fort de développement.
Pour tenter d’enrayer l’érosion de sa population, l’agglo a instauré Welcome in Nevers (WIN), un programme d’accueil des salariés et des entreprises. La campagne est censée contribuer à le faire connaître : « On a déjà été contactés par une petite entreprise de textile et les agents immobiliers me disent qu’ils ont pas mal de contacts pour les maisons et visiblement il y a une augmentation des transactions », assure-t-il.
> Lire aussi  Campagnes publicitaires et Chèques-Vacances : la bataille pour les touristes de France a commencé
Globalement attractives, les villes sont peu nombreuses à communiquer en leur nom propre et les initiatives de marketing territorial en faveur de la mobilité résidentielle sont souvent portées par les départements. Exemple récent avec la Nièvre. Sa campagne, « Essayez la Nièvre, le meilleur moyen d’être et de devenir », se veut la première brique d’une politique de marketing territorial.
« Avant, les collectivités communiquaient autour de leurs caractéristiques physiques : la proximité avec la mer ou la montagne. Aujourd’hui, le marketing territorial envisage les territoires comme des entités dotées d’une personnalité plus ou moins révélée, qu’on va explorer à travers un imaginaire. Si on le fait de manière humble et poétique, on parvient à créer de l’attachement », décrypte la directrice de l’agence Signes des temps, Carole Dany, qui l’a accompagné dans sa démarche.
Pour qu’une campagne fonctionne, elle doit au préalable susciter l’adhésion des habitants. D’où l’importance de les associer à la démarche. « Le marketing territorial est un marketing de la vérité », remarque Christophe Alaux, directeur de la chaire Attractivité et nouveau marketing territorial à l’université Aix-Marseille. Il s’agit également d’être concret : ainsi, une campagne de mobilité résidentielle ne dit pas « coucou, venez vivre chez moi », mais « si vous venez chez moi, je vais proposer ça ». Elle doit aussi être suivie d’actions.
La Nièvre offre aux candidats au changement une semaine de vacances gratuites dans un gîte nivernais fin août. Sur les milliers d’internautes contactés par l’intermédiaire de la start-up Paris, je te quitte, 540 familles ont candidaté et cent ont été sélectionnées pour venir découvrir la région et les acteurs du territoire.
Prochaine étape pour éviter d’en rester au slogan : construire la politique d’accompagnement sur la base des besoins exprimés par les postulants, et de nouvelles éditions de ces semaines de vacances proposées à la Toussaint, à Noël et au printemps.
Afterworks dans la Manche et job dating en Aveyron
Beaucoup d’initiatives postconfinement relèvent davantage, selon Christophe Alaux, d’opérations de communication politique visant à rassurer les habitants ou les acteurs locaux du tourisme que de véritables politiques de marketing territorial : « Au-delà de la communication et de la création d’une marque, ce dernier implique une compréhension des attentes du client, un ciblage précis des populations visées et un accompagnement sur-mesure. »
Le Lot, l’Aveyron ou la Manche, qui se sont engagées dans cette démarche voilà plusieurs années, y sont parvenues. Leur action passe alors par la création d’une agence d’attractivité, et des actions ciblées sur des métiers en tension et des publics précis (jeunes diplômés, cadres en quête d’une seconde vie, entrepreneurs, etc.).
« La Manche, qui pâtissait d’une image de département rural un peu plan-plan, malgré la présence de leaders mondiaux de l’industrie, s’est lancée dans cette démarche en 2017 », relate Patrice Pillet, président de Latitude Manche, et vice-président (Les Républicains) du conseil départemental chargé de l’attractivité et de l’économie. Objectif : rajeunir sa population et aider les entreprises locales à recruter.
Pas d’affiches 4 × 3 dans le métro parisien qui vantent sa beauté, mais pour séduire les cadres, par exemple, une série de rencontres « afterworks » (après le travail) avec des chefs d’entreprises de la Manche dans les cinémas de quatorze grandes villes de France, annoncés au préalable par un spot publicitaire. L’opération a débouché sur 183 projets d’installation. Une moisson en apparence modeste, mais qui a permis de constituer un fichier beaucoup plus large, une plate-forme de mise en relation candidats-employeurs et une cellule d’hospitalité chargée d’accompagner les nouveaux venus dans leur recherche d’un logement ou d’un emploi pour le conjoint.
> Lire aussi  « A deux heures de Paris », une mythologie parisienne
Dans le même esprit, l’Aveyron a organisé, en 2018 et 2019, à l’occasion du marché des pays de l’Aveyron à Paris, deux « jobs dating » (rencontres pour le travail) réunissant des entreprises aveyronnaises et des chômeurs parisiens. Sur les 180 contrats à durée indéterminée (CDI) proposés, entre quinze et vingt ont trouvé preneur. « Cela ne semble pas beaucoup, mais pour un département qui se bat, ce n’est pas mal », estime le président (Union des démocrates et indépendants) du conseil départemental, Jean-François Galliard.
A terme, toutes vont aussi s’intéresser aux télétravaillleurs ; ces dernières semaines, ils suscitent un regain d’intérêt. « On a des demandes de renseignements de citadins qui s’inquiètent beaucoup de la qualité de la connexion. Les notaires se disent également très sollicités », note M. Gailliard.
Un projet de ville avant tout
Pour Bruno Marty, le maire (PS) de La Réole, dans la Gironde, le marketing territorial est aussi et surtout « une affaire de projet de ville ». Tombée en 2015 sous le seuil critique de 4 000 habitants, la ville bâtie en bord de Garonne autour d’un prieuré devrait prochainement atteindre la barre de 4 500 habitants.
Le vendredi soir, les afterworks démarrent à la Petite Populaire, une association qui organise de nombreux concerts et se poursuivent au bar à vins, un peu plus loin. Autour de la table, beaucoup de ces néo-Réolais venus de la métropole bordelaise ou de Paris, qui « recréent ici ce qu’ils ont perdu en quittant leur ville », remarque M. Marty.
A l’origine notamment de ce regain d’intérêt pour le bourg, à 70 kilomètres et près d’une heure tout de même de Bordeaux par l’autoroute, une politique de rénovation du patrimoine et de redynamisation du centre-ville, doublée, depuis 2017, d’une opération séduction en direction des Bordelais victimes de la flambée des prix de l’immobilier. Nom de code : « Trente-trois minutes pour changer de vie », soit la durée environ qu’il faut pour rejoindre en train la capitale bordelaise.
Ses ingrédients ? Des campagnes de publicité, un film vantant la beauté de la plus petite « ville d’art et d’histoire de France », et une invitation, une fois par an, à venir rencontrer ses habitants et ses acteurs, banques comprises. La première édition, organisée en septembre 2018, a débouché, à la surprise des élus, sur quatre promesses de vente. « Au-delà du résultat, on voulait d’abord faire connaître notre ville, et, très vite après, on a vu débarquer des citadins désireux de venir habiter ou investir à La Réole », assure Bruno Marty.
Le projet municipal « très ancré à gauche », qui mise sur le vivre-ensemble, est une manière de faire du marketing territorial. « Les personnes plutôt fermées n’auront pas envie de venir à La Réole, et c’est tant mieux car on a besoin de personnes capables d’accompagner cette nouvelle dynamique, sans tourner le dos aux difficultés sociales importantes qui existaient ici », conclut l’élu, se défendant de toute politique de gentrification.
> Lire aussi  « Il n’y a pas de territoire condamné » : loin des grandes métropoles, ces bassins ruraux qui prospèrent en France
Bruno Marty doit arrêter l’entretien, aujourd’hui c’est lui qui fait les frites (sa spécialité) aux habitants de la résidence d’autonomie – « on dit souvent que je suis un maire tout-terrain ». Le prochain chantier ? Etendre cette politique de promotion de la ville à l’ensemble de la communauté de communes dont il vient d’être élu vice-président. Là aussi, l’union fait la force.
<https://www.lemonde.fr/smart-cities/article/2020/07/24/post-confinement-les-recettes-des-petites-villes-pour-attirer-les-citadins-en-quete-de-changement-de-vie_6047207_4811534.html <https://www.lemonde.fr/smart-cities/article/2020/07/24/post-confinement-les-recettes-des-petites-villes-pour-attirer-les-citadins-en-quete-de-changement-de-vie_6047207_4811534.html>>
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15- En Allemagne, une route et des villages condamnés malgré la sortie du charbon, AFP, 26/07/20, 10:00
Yann Schreiber

Dans l'étendue du bassin minier rhénan, la route L277 est devenue le nouveau point de ralliement du mouvement écologiste dans la bataille autour de la sortie du charbon par l'Allemagne.
"La route était pour moi une ligne rouge, une source d'espoir" et une "frontière qui me protégeait contre la perte de ma maison", lance Tina Dresen, 19 ans. 
Mais les travaux ont commencé pour effacer de la carte cette route reliant Lützerath à Keyenberg, pour faire de la place à l'énorme mine de Garzweiler. 
Celle-ci continuera ainsi de s'étendre malgré l'abandon prévu du lignite au plus tard en 2038, menaçant, en plus de la L277, une poignée de villages alentour.
Le charbon qui se trouve sous le sol de ces communes sera "nécessaire dès 2024" pour approvisionner les centrales alors que les autres mines de la région ferment, assure l'exploitant, le groupe RWE.
Tina habite Kuckum, l'un des villages visés. Avec son frère David, 29 ans, elle est membre du groupe "Alle Dörfer bleiben" ("Tous les villages restent").
Tous deux font partie des dizaines de manifestants qui se réunissent régulièrement depuis une semaine pour protester contre la destruction de la L277, et tenter de sauver à la fois leurs maisons et, disent-ils, la planète.
- Espoir -
La loi adoptée début juillet, laborieux compromis entre conservateurs et sociaux-démocrates, est jugée par les ONG trop peu ambitieuse et la sortie d'ici 18 ans trop tardive pour respecter l'accord climatique de Paris.
"Le charbon sous nos villages doit être préservé maintenant, pas en 2038", estime Tina Dresen.
Ici, "la sortie du charbon n'est absolument pas visible pour l'instant", accuse-t-elle, alors que la police se prépare à déloger la trentaine de militants assis sur la route pour bloquer les travaux.
"Je n'ai aucune raison de partir, ma famille habite ici depuis des générations", explique David Dresen à l'AFP. "Je ne me laisse pas dicter par un grand groupe comment je vis !".
Tina et David vivent avec leur famille dans une grande maison entourée vastes champs, avec trois chevaux, plusieurs poules et leur chien Nala.
Le jeune homme en est convaincu : Kuckum peut encore échapper à la destruction prévue en 2027.
"On espère que d'ici là, nous aurons un nouveau gouvernement fédéral et régional avec la participation des Verts", avance-t-il. "Mais si nous continuons à avoir un gouvernement qui se fout des objectifs climatiques, le sort des villages est scellé".
D'autres habitants ont prévu un recours devant la Cour constitutionnelle contre la loi charbon.
- Exode -
Ailleurs dans la région, il est déjà trop tard. 
Immerath n'attend plus que d'être englouti par la mine. Il ne reste que quelques maisons et lampadaires. L'église a déjà été détruite en 2018. La plupart des habitants ont déménagé dans un village construit pour l'occasion, à huit kilomètres.
Les habitants de Kuckum et de Keyenberg, la commune limitrophe, peuvent vendre leurs maisons à RWE et négocier des aides pour la relocalisation. Une majorité l'a fait.
La plupart des maisons de Keyenberg sont déjà vides, même certaines qui, sur leur mur, arborent une croix jaune : le symbole de "Alle Dörfer bleiben".
Walter Oberherr, 64 ans, lui, résiste. Dans une fenêtre, sa femme a installé un panneau : "Skolstrejk för klimatet", le mot d'ordre de la jeune militante suédoise Greta Thunberg, fondatrice de Fridays for Future.
Ces manifestations ont propulsé l'écologie en haut des préoccupations politiques en Allemagne. 
Le mouvement anti-charbon y avait déjà gagné en importance depuis que la sortie du nucléaire décidée en 2011 a prolongé la dépendance du pays envers ce minerai.
La mine à ciel ouvert de Garzweiler, une des plus grandes d'Europe, est régulièrement ciblée par les activistes.
D'autres ont moins d'espoir.
"Je pense que c'est perdu", lâche Fritz Bremer, 86, habitant du village depuis plus de 20 ans. 
"On l'a vu avec la route L277 : les gens ont manifesté, mais elle a quand même été détruite."
<https://information.tv5monde.com/info/en-allemagne-une-route-et-des-villages-condamnes-malgre-la-sortie-du-charbon-368723 <https://information.tv5monde.com/info/en-allemagne-une-route-et-des-villages-condamnes-malgre-la-sortie-du-charbon-368723>>
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16- Rénovation thermique, terrasses chauffées… Ce qu’il faut retenir du Conseil de défense écologique, Ouest-France avec AFP, 27/07/20, 14h38

La lutte contre les passoires thermiques et la création de deux parcs naturels régionaux font partie des premières mesures concrètes issues de la Convention citoyenne pour le climat que le gouvernement mettra en œuvre par voie de décret, annonce ce lundi la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili. Les terrasses chauffées seront par ailleurs interdites pour les bars et les restaurants, à partir du printemps 2021.
La Convention citoyenne pour le climat trouve un début de traduction concrète : avant les lois prévues pour 2021, le gouvernement annonce ce lundi de premières mesures « réglementaires » inspirées des propositions de la Convention à l’issue du Conseil de défense écologique présidé par Emmanuel Macron.
» Lire aussi : Sur l’environnement, le gouvernement mise gros
La lutte contre les passoires thermiques et la, création de deux parcs naturels régionaux font partie des premières mesures concrètes issues de la Convention citoyenne pour le climat que le gouvernement mettra en œuvre par voie de décret. Un moratoire sur les centres commerciaux attendra lui des mesures 
Les propriétaires devront faire des travaux
Le Conseil de défense écologique s’est réuni lundi matin à l’Élysée pour aborder « les premières mesures issues de la Convention Citoyenne pour le Climat, la lutte contre l’artificialisation des sols et la création de nouvelles aires protégées ».
Concernant la rénovation thermique des bâtiments, qui représente 20 % des gaz à effet de serre, le gouvernement va introduire, par décret, « la performance énergétique parmi les critères de la décence d’un logement dès le 1er janvier 2023 », indique la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili dans un entretien au Monde.
« Cela permettra aux personnes qui vivent dans ces passoires thermiques – des logements qui consomment plus de 500 kW/h au m² par an – d’exiger du propriétaire qu’il fasse des travaux, au risque que le juge interdise à ce dernier de percevoir un loyer, voire interdise la location d’un tel logement », poursuit-elle. Ce projet est actuellement soumis à consultation publique.
>> Suite à lire à :
<https://www.ouest-france.fr/environnement/climat/convention-citoyenne-pour-le-climat-premieres-mesures-au-menu-du-conseil-de-defense-ecologique-6919810 <https://www.ouest-france.fr/environnement/climat/convention-citoyenne-pour-le-climat-premieres-mesures-au-menu-du-conseil-de-defense-ecologique-6919810>>
Sur le même sujet : 
> Les passoires thermiques et chaudières polluantes dans le viseur du gouvernement, LCI, 27/07/20, 16:43
L. V. avec AFP
Travaux de rénovation - La lutte contre les passoires thermiques fait partie des mesures présentées ce lundi en Conseil de défense écologique, dans le cadre de la rénovation des bâtiments.
C'est un pas de plus vers l'application des propositions de la Convention citoyenne pour le climat. Le gouvernement a annoncé ce lundi 27 juillet, à l'issue du Conseil de défense écologique présidé par Emmanuel Macron, l'arrivée de prochaines mesures inspirées du travail de ce groupe de 150 concitoyens tirés au sort. La rénovation des bâtiments constitue l'un des trois grands axes mis en avant - avec la maîtrise de la consommation de l'énergie et la lutte contre l'artificialisation des sols.
Afin de réduire les émissions de CO2, l'exécutif prévoit notamment deux mesures qui concernent les logements :
• L'introduction de la performance énergétique parmi les critères de la "décence" d'un logement : la ministre déléguée au Logement, Emmanuelle Wargon, a annoncé que cette mesure destinée à "lutter contre les passoires thermiques" ferait l'objet d'un décret qui entrera en application "à compter du 1er janvier 2023".  Concrètement, cela permettra aux locataires de passoires thermiques consommant plus de 500 kilowattheure par mètre carré de chauffage par an (soit 120.000 locations),  "d'exiger du propriétaire de faire des travaux, voire de soumettre le dossier au juge qui pourra décider de geler le loyer ou d'interdire la location du logement". 
Pour rappel, le diagnostic de performance énergétique (que le propriétaire doit fournir aux intéressés en cas de vente ou de location) classe les logements de A (moins de 50 kWh/m²/an) à G (plus de 450 kWh/m²/an). Une habitation dépassant les 500 kwh/m²/an est donc considérée comme très énergivore.
• L'interdiction d'installer des chaudières au fioul et au charbon dans les logements neufs ou d'en remplacer une existante tombée en panne par ce type d'appareils polluants : cette mesure est prévue pour être appliquée dès 2022. Pour rappel, un dispositif baptisé MaPrimeRénov et lancé en janvier est destiné à aider en priorité les ménages modestes à financer des travaux de rénovation thermique, y compris le changement de leur système de chauffage. 
A noter qu'actuellement les bâtiments représentent à eux seuls 20% des émissions de gaz à effet de serre.  
<https://www.lci.fr/immobilier/passoires-thermiques-et-chaudieres-polluantes-les-decisions-du-conseil-de-defense-ecologique-pour-renover-les-logements-2160285.html <https://www.lci.fr/immobilier/passoires-thermiques-et-chaudieres-polluantes-les-decisions-du-conseil-de-defense-ecologique-pour-renover-les-logements-2160285.html>>
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17- En Gironde, les Français de Flying Whales veulent construire des dirigeables pour le transport de charges lourdes, Le Monde, 27/07/20, 16h24
Claire Mayer (Bordeaux, correspondance)

L’entreprise française ambitionne, par exemple, d’accompagner l’ONF pour le transport de grumes, et ainsi diminuer la construction de pistes forestières. 
Dans quatre ans, des « baleines volantes » décolleront de Nouvelle-Aquitaine. Ces dirigeables rigides de transport de charges lourdes, présentés comme non polluants, seront fabriqués par l’entreprise française Flying Whales à Laruscade dans le nord de la Gironde. La construction de l’usine devrait débuter l’année prochaine. « En parallèle, nous sommes en train de finir l’ingénierie de ce programme, qui devrait s’achever fin 2022, et la première machine devrait être produite en 2023 », a détaillé Sébastien Bougon, président-directeur général de Flying Whales, lors de la présentation du projet le 20 juillet. Après un an et demi d’essais, le premier vol aura lieu en 2024.
Un projet faramineux, dans lequel la région s’est engagée en entrant à hauteur de 10 millions d’euros dans le capital de l’entreprise. Le site de 50 hectares promet la création de 200 à 300 emplois qualifiés « directs et autant en indirect », a indiqué le président (PS) de la région, Alain Rousset, pour une usine proposée par le cabinet d’architectes Goudchaux de 250 mètres de long et de 60 mètres de hauteur sous plafond. « On est dans le monde d’après », se félicite-t-il.
> Lire aussi  Le ballon dirigeable, une solution d’avenir pour le transport de marchandises ?
L’idée est née d’une discussion avec les dirigeants de l’Office national des forêts (l’ONF), qui cherchaient alors un moyen de sortir plus de bois des forêts, sans avoir la capacité de le faire techniquement, et économiquement. « C’était un non-sens de continuer de construire des pistes en forêt dans certains endroits. On a réfléchi à une solution aéroportée, raconte Romain Schalck, responsable marché de Flying Whales. Dès le départ, on s’est mis dans un mode de conception d’un appareil à destination des besoins d’un acteur forestier comme l’ONF, donc finalement assez spécifique, et au fur et à mesure on s’est interrogé sur les autres utilisations possibles. »
Une vision plus large
L’entreprise travaille aussi avec le gestionnaire du réseau de transport d’électricité (RTE) pour ses pylônes à haute tension, et également avec les acteurs de l’éolien, pour faciliter le transport de pales. Mais, si la Nouvelle-Aquitaine est le point de départ du lancement du processus en France, l’entreprise « a une vision beaucoup plus large au niveau d’un territoire entier, comme le nord du Canada, de l’Inde ou de la Guyane, qui ont des zones très isolées et enclavées, affirme Romain Schalck.[Leur] objectif est de voir avec les pouvoirs publics locaux et les acteurs privés une façon de mettre en place un système de transport à part entière avec des navettes de dirigeables entre plusieurs bases, qui vont permettre d’apporter tout ce dont ont besoin des gens ou des communautés qui peuvent être isolés dans ces régions-là ». La prochaine étape sera l’élaboration d’une usine en Chine et au Québec.
« On a eu il y a vingt ou trente ans beaucoup de projets d’anciens de l’Aérospatiale notamment qui prônaient le dirigeable », se souvient Alain Rousset, mais aucun n’a abouti faute de modèle économique. « La rupture est intervenue voici trois ou quatre ans, quand Flying Whales a travaillé avec l’ONF et [la perspective de] l’extension possible sur le marché, avec le port de pylônes, d’éoliennes, de charges lourdes ».
> Lire aussi  « S’appuyer sur les technologies du passé pour répondre aux enjeux énergétiques actuels »
Le groupe écologiste à la région soutient le projet et Nicolas Thierry, vice-président chargé de l’environnement et de la biodiversité, souligne également que « cela démontre qu’avec un peu d’audace et de créativité on peut créer des emplois autrement qu’en installant des plates-formes Amazon ou Alibaba ». Mais le groupe attire tout de même l’attention sur certains points. « Si ça se déploie à grande échelle, il faudra quand même trouver une solution pour remplacer l’hélium – transport propre – par de l’hydrogène bien produit par des énergies renouvelables, puisque l’hélium est une ressource limitée. Le gaz étant particulièrement inflammable, l’utilisation de l’hydrogène vert doit également se faire dans des conditions strictes de sécurité, explique M. Thierry. Ça demandera donc un vrai saut technologique pour que cela arrive à maturité. »
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/07/27/les-dirigeables-de-flying-whales-decolleront-de-gironde_6047385_3234.html <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/07/27/les-dirigeables-de-flying-whales-decolleront-de-gironde_6047385_3234.html>>
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18- Castex esquisse le plan de relance du fret ferroviaire, AFP, 28/07/20, 00:00

L'Etat compte développer des autoroutes ferroviaires, en relançant notamment le train des primeurs Perpignan-Rungis, et rendre gratuit les droits de péage pour les trains de marchandises, a annoncé lundi le Premier ministre Jean Castex dans le cadre de la relance du fret ferroviaire.
"Il y a des péages pour emprunter les sillons (...) que les trains de marchandises empruntent avec les trains de voyageurs, donc nous avons décidé la gratuité de ces péages jusqu'à la fin de l'année 2020 et une division par deux (...), en 2021, du prix de ces péages", a déclaré à la presse M. Castex à l'occasion d'un déplacement sur le chantier de transport combiné de Bonneuil-sur-Marne (Val-de-Marne).
"C'est un signal extrêmement fort que le gouvernement donne et c'est une première étape dans ce que j'appellerai le plan de reconquête ferroviaire", a-t-il ajouté.
Cela représente 63 millions d'euros en 2020 et encore 63 millions en 2021, selon Matignon. 
Grâce à ces incitations, l'Etat espère voir 20.000 poids lourds de moins sur les routes en 2021, correspondant à 425.000 tonnes de CO2 émis en moins.
Le gouvernement a également la "ferme intention de rouvrir et développer les autoroutes ferroviaires", a ajouté Jean Castex.
Il va mettre en place un dispositif d'aides au démarrage "pouvant aller jusqu'à 35 millions d'euros" par an afin de "faciliter le montage de projets", précise un communiqué du ministère de la Transition écologique, publié lundi. 
Des appels à projets seront lancés d'ici la fin de l'année pour les lignes Bayonne-Cherbourg, Sète-Calais et Perpignan-Rungis, que l'Etat aimerait voir prolongée d'Anvers jusqu'à Barcelone.
"Vous avez devant vous un Premier ministre qui a été meurtri par l'affaire du Perpignan-Rungis, le train des primeurs", suspendu depuis un an, a confié M. Castex, élu municipal à Prades (Pyrénées-Orientales).
Jusqu'en juillet 2019, le "train des primeurs", formé de wagons réfrigérés, transportait chaque nuit fruits et légumes produits dans les Pyrénées-Orientales vers le marché de Rungis. La ligne devait être relancée fin 2019 vers la plateforme multimodale de Valenton (Val-de-Marne), plutôt qu'à Rungis où la gare doit être modernisée, mais les clients ne se sont pas précipités.
Jean Castex, qui était accompagné du PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou, et des ministres Emmanuelle Wargon (Logement), Barbara Pompili (Transition écologique) et Jean-Baptiste Djebbari (Transports), a également dit vouloir développer le transport combiné rail-route, car "c'est l'avenir".
"Il faut aussi restructurer la gestion du fret ferroviaire, améliorer sa compétitivité", a-t-il affirmé sans plus de précision.
Un des enjeux est la modernisation du réseau ferroviaire, auquel le gouvernement consacre "plusieurs milliards d'euros par an jusqu'en 2022", selon M. Djebarri.
Dans ce cadre, Ivan Stempezynski, président du groupement national des transports combinés, a demandé à Jean Castex de donner à SNCF Réseau, gestionnaire des voies, les moyens de ses ambitions.
En Occitanie, l'annonce de la relance du fret ferroviaire a été très très bien accueillie alors que "la région se mobilise depuis des années sur ce sujet", a réagi Jean-Luc Gibelin (PC) vice-président en charge des Mobilités.
"Le péage gratuit en 2020 et à 50% en 2021, c’est une bonne idée dans le sens de la demande de la Présidente (de la Région Occitanie Carole) Delga pour les péages routiers", poursuit le conseiller régional.
Enfin, Monsieur Gibelin souhaite que soit "réellement étudié une liaison ferroviaire entre le marché Saint-Charles de Perpignan et le marché de Rungis".
<https://information.tv5monde.com/info/castex-esquisse-le-plan-de-relance-du-fret-ferroviaire-368902 <https://information.tv5monde.com/info/castex-esquisse-le-plan-de-relance-du-fret-ferroviaire-368902>>
Sur le même sujet : 
> Péages gratuits et autoroutes ferroviaires : Jean Castex esquisse le plan de relance du fret ferroviaire <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/07/27/peages-gratuits-autoroutes-ferroviaires-jean-castex-esquisse-le-plan-de-relance-du-fret-ferroviaire_6047425_3234.html>, Le Monde avec AFP, 27/07/20, 20h32
> Le Premier ministre annonce l'annulation des péages ferroviaires pour relancer le fret par rail <https://www.actu-environnement.com/ae/news/transport-fret-rail-annulation-peages-ferroviaires-35922.php4>, Actu-environnement, 28/07/20
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19- L’assemblage du réacteur du projet international ITER est lancé, près de 15 ans après ses débuts, Le Monde avec AFP, 28/07/20, 15h38

La procédure d’assemblage d’ITER, dont l’ambition est de maîtriser la fusion de l’hydrogène, devrait durer jusqu’à la fin 2024. 
Près de quinze ans après ses débuts, l’assemblage du réacteur du projet international ITER, dont l’ambition est de maîtriser la fusion de l’hydrogène, a officiellement débuté, mardi 28 juillet, dans le sud de la France.
« Avec la fusion, le nucléaire peut être une promesse d’avenir », en nous offrant « une énergie non polluante, décarbonée, sûre et pratiquement sans déchets », a souligné le président Emmanuel Macron, dans une vidéo préenregistrée diffusée lors de la cérémonie organisée sur le site d’ITER, à Saint-Paul-lès-Durance (Bouches-du-Rhône).
> Lire aussi  Au cœur du chantier ITER, qui va tenter de maîtriser la fusion nucléaire à l’œuvre dans les étoiles
« ITER est une promesse de paix et de progrès », a insisté le chef de l’Etat au sujet dece projet international lancé par un traité de 2006 et réunissant 35 pays, soit toute l’Union européenne (avec le Royaume-Uni), la Suisse, la Russie, la Chine, l’Inde, le Japon, la Corée du Sud et les Etats-Unis.
Des représentants de sept des partenaires d’ITER se sont exprimés lors de cette cérémonie, tous à distance dans des vidéo préenregistrées. Le chef de l’Etat sud-coréen, Moon Jae-In, a salué « le plus grand projet scientifique de l’histoire de l’humanité » et cette recherche de « nouvelles frontières scientifiques et technologiques », avec ce « rêve partagé de créer une énergie propre et sûre d’ici à 2050 ».
Une source d’énergie sûre et propre
Cet ambitieux projet, sur les rives de la Durance, à une quarantaine de kilomètres d’Aix-en-Provence, vise à recréer l’énergie illimitée produite par le soleil et les étoiles, via la fusion de l’hydrogène, dans l’espoir de trouver une alternative aux énergies fossiles.
Ces derniers mois, plusieurs composants de ce réacteur expérimental baptisé « Tokamak » – hauts pour certains comme un immeuble de quatre étages et pesant plusieurs centaines de tonnes – ont été livrés sur le site depuis l’Inde, la Chine, le Japon, la Corée du Sud ou encore l’Italie. La procédure d’assemblage devrait durer jusqu’à la fin 2024, a précisé Bernard Bigot, le directeur général d’ITER.
Dix fois plus grand que ses homologues, dont les premières versions ont été développées dans les années 1950 en Union soviétique, ce gigantesque réacteur permettra de reproduire la réaction de fusion de l’hydrogène qui se produit naturellement au cœur du soleil : concrètement, cette fusion sera obtenue en portant à une température de l’ordre de 150 millions de degrés un mélange de deux isotopes de l’hydrogène transformé à l’état de plasma.
En bombardant la paroi du Tokamak, les neutrons nés de cette fusion produisent de la chaleur qui sera évacuée par un circuit d’eau sous pression pour aller ensuite alimenter, sous forme de vapeur, une turbine et un alternateur, et produire en bout de chaîne de l’électricité.
ITER pourrait produire son premier plasma fin 2025-début 2026 et le réacteur pourrait atteindre sa pleine puissance en 2035.
Si elle est maîtrisée, la fusion de l’hydrogène serait une source d’énergie sûre et propre, permettant de s’affranchir des énergies fossiles. Obtenue à partir de combustibles présents en abondance sur terre, l’eau et le lithium, elle a l’avantage de ne pas générer de déchets radioactifs, à l’inverse d’un réacteur nucléaire.
Le chantier d’ITER, l’un des plus importants d’Europe, s’étend sur près de 42 hectares et a mobilisé 2 300 ouvriers depuis ses débuts en 2010, avec une facture estimée à près de 20 milliards d’euros.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/07/28/pres-de-quinze-ans-apres-ses-debuts-l-assemblage-du-reacteur-du-projet-international-iter-est-lance_6047473_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/07/28/pres-de-quinze-ans-apres-ses-debuts-l-assemblage-du-reacteur-du-projet-international-iter-est-lance_6047473_3244.html>>
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20- Pollution : circulation différenciée vendredi en Île-de-France, AFP, 30/07/20, 19:00

La circulation sera différenciée vendredi en Île-de-France où un épisode de pollution à l'ozone est attendu, favorisé par les fortes chaleurs, a annoncé jeudi le préfet de police de Paris.
Dans le territoire "délimité par l’A86" et à l'exception de celle-ci, "seuls les véhicules munis d’une vignette Crit’Air de classe 0, 1 et 2 seront autorisés à circuler" entre 05H30 et 20H00, a indiqué la préfecture dans son communiqué.
Les vitesses maximales sont également réduites, passant à 110km/h, 90km/h et 70 km/h selon les voies.
Des contrôles seront mis en place, "avec discernement, compte tenu des départs en congés", précise le communiqué.
"Il est par ailleurs recommandé de limiter les déplacements en voiture, de privilégier le télétravail et, en cas de nécessité, de pratiquer le covoiturage dans le respect des gestes barrière avec, notamment, le port du masque obligatoire (en absence de protection physique séparant le conducteur du passager)" poursuit-il.
La journée de vendredi est classée rouge dans le sens des départs et orange dans le sens des retours, selon Bison Futé.
<https://information.tv5monde.com/info/pollution-circulation-differenciee-vendredi-en-ile-de-france-369258 <https://information.tv5monde.com/info/pollution-circulation-differenciee-vendredi-en-ile-de-france-369258>>
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– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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