[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur eau, santé, consommation, tourisme, loisirs, pollutions et déchets (vendredi 22 mai)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Ven 22 Mai 08:08:11 CEST 2020


Bonjour à tous,
  
Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Coronavirus : au Moyen-Orient, gants et masques polluent villes et nature <https://www.geo.fr/environnement/coronavirus-au-moyen-orient-gants-et-masques-polluent-villes-et-nature-200660>, AFP, 12/05/20, 19:00
2- « <https://www.liberation.fr/terre/2020/05/13/les-courants-organisent-le-tri-et-la-repartition-des-microplastiques-dans-les-fonds-marins_1787572>Les courants organisent le tri et la répartition des microplastiques dans les fonds marins» <https://www.liberation.fr/terre/2020/05/13/les-courants-organisent-le-tri-et-la-repartition-des-microplastiques-dans-les-fonds-marins_1787572>, Libération, Le fil vert, 13/05/20, 06:18
3- Le grand retour de la pollution en Chine <https://dailygeekshow.com/pollution-repart-chine/>, Daily Geek Show, 13/05/20
4- Ce qu’il faut savoir sur les masques : normes, prix, entretien, alternatives <https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/05/13/normes-prix-entretien-alternatives-ce-qu-il-faut-savoir-sur-les-masques_6039526_4355770.html>, Blog Les Décodeurs, maj le 14/05/20, 17h19
5- L’Europe veut enfin réutiliser ses eaux usées <http://www.journaldelenvironnement.net/article/l-europe-veut-enfin-reutiliser-ses-eaux-usees,106054?xtor=RSS-31>, Le JDLE, 14/05/20
6- L’incinération des déchets médicaux progresse et, avec elle, l’émission de produits toxiques <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/05/15/l-incineration-des-dechets-medicaux-progresse-et-avec-elle-l-emission-de-produits-toxiques_6039715_3244.html>, Le Monde, 15/05/20, 09h21
7- Cette crise est en train d'amener des déchets supplémentaires" : le casse-tête du recyclage des masques à usage unique <https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/cette-crise-est-en-train-d-amener-des-dechets-supplementaires-le-casse-tete-du-recyclage-des-masques-a-usage-unique_3965747.html>, Radio France, 15/05/20, 16:58
8- Entretien. Déconfinement : le personnel de la forêt de Fontainebleau s'attend "à recevoir beaucoup de monde" et constate déjà des masques abandonnés <https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/deconfinement-le-personnel-de-la-foret-de-fontainebleau-s-attend-a-recevoir-beaucoup-de-monde-et-constate-deja-des-masques-abandonnes_3966035.html>, France info, 15/05/20, 18:51
9- Venise en alerte à la suite d’un incendie dans une usine chimique <https://www.lemonde.fr/international/article/2020/05/15/venise-en-alerte-a-la-suite-d-un-incendie-dans-une-usine-chimique_6039828_3210.html>, Le Monde avec AFP, AP et Reuters, 15/05/20, 20h34
10- Conçu en cellulose, ce masque est 100% biodégradable et non-polluant <https://creapills.com/masque-biodegradable-cellulose-pollution-20200515>, Creapills, 15/05/20
11- Covid-19 : peut-on se passer du plastique pour faire face à la pandémie ? <https://usbeketrica.com/article/covid-19-peut-on-se-passer-du-plastique>, Usbek & Rica,  16/05/20, 07:00
12- L'Antarctique, terre libre de coronavirus <https://information.tv5monde.com/info/l-antarctique-terre-libre-de-coronavirus-359421>, AFP, 16/05/20, 09:00
13- Coronavirus : comment les eaux usées pourraient tracer l'épidémie <https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/coronavirus-comment-les-eaux-usees-pourraient-tracer-lepidemie-1203516>, Les Echos, 16/05/20, 10h30
14- Enquête. Une semaine après le début du déconfinement, la peur des généralistes : « Les gens baissent la garde trop vite  <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/05/18/parce-qu-ils-sont-liberes-du-confinement-les-gens-se-croient-delivres-du-virus_6039974_3244.html>», Le Monde, 18/05/20, 07h22
15- Coronavirus : le Mont Fuji fermé cet été <https://information.tv5monde.com/info/coronavirus-le-mont-fuji-ferme-cet-ete-359640>, AFP, 18/05/20, 10:00
16- Nette amélioration de la qualité de l'air pendant le confinement <https://information.tv5monde.com/info/nette-amelioration-de-la-qualite-de-l-air-pendant-le-confinement-359754>, AFP, 18/05/20, 22:00
17- Ne comptez pas sur l'été pour arrêter la pandémie, préviennent des chercheurs <https://information.tv5monde.com/info/ne-comptez-pas-sur-l-ete-pour-arreter-la-pandemie-previennent-des-chercheurs-359763>, AFP, 19/05/20, 00:00
18- Brésil : chez des indigènes d'Amazonie, des plantes contre le coronavirus <https://information.tv5monde.com/info/bresil-chez-des-indigenes-d-amazonie-des-plantes-contre-le-coronavirus-359783>, AFP, 19/05/20, 11:00
19- La Chine veut prendre le leadership sur la santé du monde <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/05/19/a-l-oms-xi-jinping-veut-prendre-le-leadership-sur-la-sante-du-monde_6040079_3244.html>, Le Monde, 19/05/20, 12h56
20- Coronavirus dans des abattoirs : pourquoi des foyers d’infection apparaissent-ils ? <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/05/18/coronavirus-pourquoi-des-foyers-d-infection-apparaissent-ils-dans-des-abattoirs_6040056_3244.html>, Le Monde, maj le 19/05/20 à 13h02
21- Par terre ou dans le mauvais bac : l'épineux défi des masques mal jetés <https://information.tv5monde.com/info/par-terre-ou-dans-le-mauvais-bac-l-epineux-defi-des-masques-mal-jetes-359951>, AFP, 20/05/20, 14:00
En images
22- Côte d'Ivoire : des débris spatiaux tombent près d'un village <https://information.tv5monde.com/video/cote-d-ivoire-des-debris-spatiaux-tombent-pres-d-un-village>, TV5monde, 14/05/20
23- La revanche du plastique <https://www.francetvinfo.fr/sante/environnement-et-sante/video-la-revanche-du-plastique_3948297.html>, France 2, Complément d’enquête, maj le 15/05/20 à 01:06
24- Que devient le plastique que nous jetons ? <https://www.nationalgeographic.fr/que-devient-le-plastique-que-nous-jetons>, National Geographic, 16/05/20, 07:32
25- Le biomimétisme appliqué à la santé <https://www.arte.tv/fr/videos/084702-007-A/xenius-le-biomimetisme-applique-a-la-sante/>, Arte, Xenius, rediffusion le 20/05/20 à 17h10

Bien à vous,
Florence

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CITATION DU JOUR : "Il faut prendre conscience que la santé de l’Homme dépend intégralement de celle de son environnement", Mylène Ogliastro, virologue INRAE
RETOUR EN FORCE : Pour faire face à la Covid-19, c’est le retour en force du plastique et de la pollution engendrée par les gants, les masques, les lingettes désinfectantes, la progression de l’incinération des déchets médicaux et le manque de civisme des usagers. (cf. item 1, 6, 7, 8, 11, 21, 23 & 24)
DÉCISION DU JOUR : Le Parlement européen a adopté le règlement encourageant la réutilisation des eaux usées. Une pratique encore peu répandue en Europe mais qui devrait s’étendre dans les prochaines années, en particulier en France. (cf. item 5)
EXCEPTION DU JOUR : 196 pays et territoires touchés par le coronavirus, mais un continent fait de la résistance : l'Antarctique, épargnée par la pandémie grâce à des mesures de contrôle strictes... et un peu de chance. (cf. item 12)
ÉTUDES DU JOUR : — Des chercheurs français ont montré qu'il existe une corrélation entre la concentration de virus dans les eaux usées et l'état de santé de la population, et qu'il s'agit là d'un vrai système d'alerte. Ils prônent la mise en place d'une surveillance à grande échelle, qui pourrait être intégrée à un plan de lutte contre l’épidémie. (cf. item 13)
— Le réchauffement estival ne sauvera pas à lui seul l'hémisphère nord de la pandémie de Covid-19, concluent des chercheurs de l'université américaine Princeton dans une étude publiée par la revue Science. (cf. item 17 & suite)
CHIFFRE DU JOUR : Les concentrations des principaux polluants atmosphériques ont ainsi baissé dans les grandes villes françaises, dans des proportions moyennes de 49% pour le dioxyde d’azote (NO2), et pour les particules fines, de 12% pour les PM2.5 et de 10% pour les PM10. (cf. item 16 & suite)
RAPPEL DU JOUR : Parce qu’ils sont porteurs de risques pathogènes, les masques doivent être enfermés dans un sac plastique dédié, conservés 24h et exclusivement jetés dans la poubelle des ordures ménagères ou bac vert. (cf. item 21)
INCONTOURNABLE DU JOUR : Bon nombre d’animaux possèdent des facultés extraordinaires. Parmi celles-ci, certaines intéressent la médecine humaine. La nature recèle-t-elle encore d’autres pouvoirs insoupçonnés ? (cf. item 25 & suite)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Coronavirus : au Moyen-Orient, gants et masques polluent villes et nature, AFP, 12/05/20, 19:00

En se promenant dans les rues désertes de Beyrouth confinée, Omar Frangieh a remarqué autour de lui des masques et des gants en plastique, utilisés pour se protéger du nouveau coronavirus puis jetés sans état d'âme, au risque de polluer les villes et la nature.
Le photographe libanais a pris plus de 200 photos de ces objets avant de réunir ses clichés sur Facebook en un album intitulé "Les envahisseurs de Beyrouth".
De Bagdad à Gaza, les masques et gants sont en forte demande dans les pays du Moyen-Orient, dont les populations espèrent grâce à eux limiter la propagation de la pandémie de Covid-19.
Mais comme les "envahisseurs" sont souvent à usage unique, ils sont ensuite jetés par leurs utilisateurs, parfois à même le sol.
"Le principal souci, c'est que ce matériel de protection peut devenir un problème de santé en polluant les rues de Beyrouth", s'alarme M. Frangieh auprès de l'AFP.
Le virus se transmet principalement par les gouttelettes émises par les humains lorsqu'ils parlent, éternuent ou baillent, mais peut aussi survivre sur certaines surfaces pendant plusieurs jours, selon des études scientifiques.
Ceux chargés de nettoyer de ces "envahisseurs" les rues de la capitale libanaise risquent donc d'être contaminés par les masques et gants souillés, estime M. Frangieh, dont le pays compte officiellement 870 cas de la maladie Covid-19 et 26 décès.
- Parkings et plages pollués -
En Arabie saoudite, où 40.000 cas ont été recensés par les autorités, certains supermarchés obligent leurs clients à utiliser des gants jetables.
Une fois leurs courses terminées, les Saoudiens les abandonnent sur le parking de l'établissement et le vent chaud du désert les parsème dans les villes.
Mais, alors que les pharmacies du pays font face à des persistantes pénuries de masques et gants, le débat se poursuit sur leur véritable efficacité.
Pour l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), il est plus utile de se laver les mains régulièrement. 
Et le Centre américain de prévention des maladies appelle à porter plutôt des masques en tissu, pour laisser leur version jetable aux soignants et autres travailleurs en première ligne de l'épidémie.
Dans l'enclave palestinienne de Gaza sous blocus israélien, la plage, d'ordinaire déjà fortement polluée, est désormais aussi jonchée d'"envahisseurs".
En un coup de vent, ils finissent dans la mer. Non recyclables, ils mettront des années à se dissoudre dans l'eau et risquent d'ici là de mettre en péril la flore et faune maritime.
Quelques commerçants et passants ont pris l'initiative de les collecter pour les jeter dans des bennes à ordures, comme Lina Ouda, venue se promener sur la plage avec son mari.
"J'ai remarqué qu'il y avait des masques et des gants par terre sur la corniche et je les ai mis à la poubelle parce que cela pollue la plage", explique la femme de 30 ans.
"Il n'y a pas d'éducation générale concernant le nettoyage des plages à Gaza, mais certaines personnes le font" d'eux-mêmes, ajoute son mari, Jamal Ouda.
Mais "beaucoup d'autres se baladent en portant des masques et des gants et (à la fin de leur promenade) les jettent sur le sol", déplore-t-il.
<https://www.geo.fr/environnement/coronavirus-au-moyen-orient-gants-et-masques-polluent-villes-et-nature-200660>
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2- «Les courants organisent le tri et la répartition des microplastiques dans les fonds marins», Libération, Le fil vert, 13/05/20, 06:18
Aurore Coulaud 

Une étude parue récemment lève le voile sur le rôle joué par les différents courants marins dans l'accumulation de microplastiques dans les sédiments et leur localisation.
Que sait-on réellement des dix millions de tonnes de déchets plastiques rejetés chaque année dans nos océans ? De leur composition exacte, de leur localisation, de leur déplacement ? On a tous cette image mentale de bouteilles échouées sur le rivage ou flottant dans l’immensité bleue. La partie visible de l’iceberg, d’après l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) : «Si les déchets flottants sont aujourd’hui très étudiés, leur masse cumulée représente moins de 1% du plastique présent dans les océans du monde […]» Et le reste ? Les 99 autres pourcents font référence aux microplastiques, ces tout petits débris inférieurs au millimètre, et qui, pour la première fois, ont fait l’objet de travaux de recherche approfondis par un consortium scientifique international, publiés le 30 avril dernier dans…
>> Suite à lire sur abonnement à  :
<https://www.liberation.fr/terre/2020/05/13/les-courants-organisent-le-tri-et-la-repartition-des-microplastiques-dans-les-fonds-marins_1787572 <https://www.liberation.fr/terre/2020/05/13/les-courants-organisent-le-tri-et-la-repartition-des-microplastiques-dans-les-fonds-marins_1787572>>
En savoir plus :
> Report. Seafloor microplastic hotspots controlled by deep-sea circulation <https://science.sciencemag.org/content/early/2020/04/29/science.aba5899>, Science, 30/04/20
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3- Le grand retour de la pollution en Chine, Daily Geek Show, 13/05/20
Maurine Briantais - Source : European Environmental Bureau  (EEB)

La pandémie aurait dû être une opportunité pour réfléchir à un nouveau modèle de société
L’épidémie de coronavirus avait réussi à mettre la Chine à l’arrêt pendant quelques mois, ce qui avait entraîné une chute drastique de la pollution. Une accalmie de courte durée puisque, avec la reprise des activités au début d’avril, les niveaux de pollution explosent et risquent d’empirer dans les prochains mois, selon les données de l’ONG Greenpeace Chine et les nouvelles images satellites de la NASA.
Après une courte accalmie, la pollution repart de plus belle
Avec la mise en quarantaine du pays, le coronavirus avait entièrement paralysé la Chine, ce qui a eu des conséquences sur les taux de pollution. En février, la production dans les principaux secteurs industriels avait diminué de 15 à 40 % selon la NASA, ce qui avait entraîné une chute allant de 10 à 30 % des émissions de dioxyde d’azote dans l’est et le centre de la Chine. 
> Lire aussi La déforestation en Amazonie s’intensifie dangereusement
Néanmoins, cela aura été de courte durée puisque l’ONG Greenpeace Chine révèle qu’après cette accalmie, les niveaux de polluants dans l’air en avril sont plus élevés qu’il y a un an à la même période. « Ce qui est frappant c’est la vitesse avec laquelle le niveau de pollution est remonté après la forte chute enregistrée au cours du premier trimestre », a expliqué à l’AFP Li Shuo, expert-climat de l’ONG. 
Le niveau de dioxyde d’azote est repassé à 25,4 par mètre cube d’air en avril, contre 24,6 en avril de l’an dernier. « La volonté de rattraper le temps perdu dans les usines chinoises et des conditions climatiques défavorables ont contribué à faire empirer la pollution », a ajouté Li Shuo. De plus, avec la crise économique, le contrôle sur la limitation d’émissions des grosses industries polluantes n’est plus aussi strict qu’avant. 
« Quand l’épidémie aura reflué, nous constaterons une pollution de rétorsion avec des usines maximisant leur production pour compenser les pertes », a expliqué Li Shuo, tout en concluant que « ceux qui croient pouvoir saluer une pause bienvenue dans l’urgence climatique devraient retenir leur optimisme ».
>> Suite à lire et à voir à :
<https://dailygeekshow.com/pollution-repart-chine/ <https://dailygeekshow.com/pollution-repart-chine/>>
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4- Ce qu’il faut savoir sur les masques : normes, prix, entretien, alternatives, Blog Les Décodeurs, maj le 14/05/20, 17h19
Mathilde Damgé

Comment faut-il porter un masque ? Leur qualité est-elle contrôlée ? Les réponses sur cet objet incontournable du déconfinement. 
Les masques vont jouer un rôle important dans le déconfinement, qui a débuté le 11 mai en France. A partir de cette date, ne pas en porter dans les transports en commun sera passible d’une amende de 135 euros. Les personnels enseignants des écoles maternelles et primaires devront également en porter pour accueillir leurs élèves.
Où acheter un masque ? Leur qualité est-elle contrôlée ? Peut-on porter une visière à la place ? De nombreuses questions se posent encore : choisissez la catégorie qui vous importe dans le document ci-dessous ou bien sélectionnez toutes les catégories si vous voulez naviguer dans les différentes réponses.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/05/13/normes-prix-entretien-alternatives-ce-qu-il-faut-savoir-sur-les-masques_6039526_4355770.html>
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5- L’Europe veut enfin réutiliser ses eaux usées, Le JDLE, 14/05/20
Stéphanie Senet

Le Parlement européen a adopté, le 13 mai, le règlement encourageant la réutilisation des eaux usées. Une pratique encore peu répandue en Europe mais qui devrait s’étendre dans les prochaines années, en particulier en France.
Dernière étape avant son entrée en vigueur. Le règlement européen sur les eaux usées a été adopté par les eurodéputés, deux ans après la proposition initiale de la Commission, présentée le 28 Mai 2018. Il entrera en vigueur 20 jours après sa publication, imminente, au Journal officiel de l’UE.
Avec l’objectif de quadrupler la réutilisation des eaux usées d’ici à 2025, pour atteindre 6,6 milliards de mètres cubes sur le vieux continent, ce texte s’avère essentiel pour limiter les pénuries d’eau accentuées par le changement climatique. Il permet notamment d’harmoniser les règles dans l’UE pour soutenir le marché intérieur des produits irrigués avec des eaux usées. Son application reste toutefois conditionnée au bon vouloir des Etats membres, qui ont la possibilité de s’y soustraire, selon l’accord trouvé en trilogue en décembre. Leur refus doit toutefois être dûment justifié selon des critères définis par le règlement.
>> Suite à lire à :
<http://www.journaldelenvironnement.net/article/l-europe-veut-enfin-reutiliser-ses-eaux-usees,106054?xtor=RSS-31>
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6- L’incinération des déchets médicaux progresse et, avec elle, l’émission de produits toxiques, Le Monde, 15/05/20, 09h21
Dorothée Moisan 

L’épidémie a démultiplié le recours aux équipements de protection, faisant bondir le volume des déchets médicaux. Le secteur de l’incinération tente de tirer avantage de cette crise, tandis que ses opposants vantent des méthodes alternatives comme la stérilisation. 
Si le confinement et la fermeture de nombreuses entreprises ont entraîné en France une baisse globale des déchets traités, il est un secteur où les volumes ont explosé : celui des déchets médicaux. La Fédération nationale des activités de la dépollution et de l’environnement (Fnade), qui rassemble les incinérateurs français comme Suez et Veolia, dit avoir enregistré, pendant la durée du confinement, une diminution de l’ordre de 80 % dans la construction, de 50 % dans les entreprises, et de 10 % à 30 % au sein des ménages, alors que les déchets médicaux, eux, ont bondi de 40 % à 50 %.
Cette situation est comparable à celle des autres pays. Comme en Chine où, au pic de l’épidémie, les hôpitaux de la région de Wuhan ont vu leurs déchets médicaux multipliés par six, en raison notamment des millions de masques et autres équipements de protection à usage unique utilisés face au Covid-19.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les déchets dangereux – qui regroupent notamment les déchets infectieux et coupants – représentent environ 15 % des déchets médicaux. En France, la moyenne tourne autour de 20 %-25 %, avec des écarts très importants d’un hôpital à l’autre : de 5 % dans ceux qui trient le mieux leurs déchets à 60 % chez les moins regardants, à en croire le docteur Philippe Carenco, médecin hygiéniste à l’hôpital de Hyères (Var) et administrateur du Comité pour le développement durable en santé (C2DS).
Dans l’Hexagone, ces déchets infectieux doivent faire l’objet d’un traitement spécifique dans les trois jours, un délai qui a été prolongé à cinq jours par arrêté le 18 avril, en raison de la « surproduction » due à l’épidémie de Covid-19, tandis que les déchets sans danger pour la santé, générés par les repas ou la toilette des patients, sont traités comme des ordures ménagères.
L’incinération particulièrement développée en Europe
Environ 80 % des déchets d’activités de soins à risques infectieux (Dasri) sont brûlés dans un incinérateur spécialement aménagé pour recevoir ce type de déchets, d’après les chiffres de la Fnade. La Fédération recense 118 incinérateurs sur le territoire national, dont 25 configurés pour le traitement des Dasri. Cela représente un volume de 150 000 tonnes par an, soit moins de 1 % des déchets du pays. Les capacités peuvent monter jusqu’à 300 000 tonnes. Selon l’ONU, ce procédé réduit le volume des déchets de 75 % à 90 %, et n’évite donc pas totalement la mise en décharge.
Les 20 % de Dasri restants sont, eux, « banalisés » : ils sont désinfectés, soit par des sociétés spécialisées, soit directement dans la dizaine d’hôpitaux équipés de machines autoclaves ; celles-ci neutralisent les déchets et réduisent leur volume de 80 %. A la sortie, on récupère un broyat cinq fois moins volumineux, composé majoritairement de plastique. Une fois décontaminé, ce mélange ne nécessite plus d’être transporté comme une matière dangereuse, une étape très coûteuse ; il rejoint la filière classique et finit, selon les collectivités, en incinérateur ou en décharge. Une société lilloise, Cosmolys, devrait bientôt recycler une partie du plastique présent dans ces déchets.
L’incinération est particulièrement développée en Europe, notamment en Allemagne et en Suède, où cette filière doit même importer des déchets pour approvisionner ses machines. Alors que les Etats-Unis dénombrent moins de 80 incinérateurs, l’Union européenne en compte plus de 4 000, dont 80 % utilisent la combustion des déchets pour produire en sus de la chaleur ou de l’électricité. Selon une étude de la Commission européenne, ces usines de valorisation énergétique, abrégées en « UVE », assurent 1,5 % de la consommation électrique de l’UE.
Depuis quelques années, la Commission plaide pour une maîtrise des capacités d’incinération, très gourmandes en investissements, car elle redoute que la nécessité d’alimenter ces usines – elles perdent de l’argent dès qu’elles sont à l’arrêt – ne freine le recyclage et la réutilisation, en verrouillant le système actuel. Outre d’importantes émissions de gaz à effet de serre, incompatibles avec les ambitions climatiques européennes, ces installations relâchent par ailleurs de dangereux polluants dans l’atmosphère. L’explosion des équipements de protection individuelle et la crise du recyclage provoquées par l’épidémie pourraient bien relancer ces émissions.
Rejets polluants
« Les normes européennes sont réputées les plus strictes, note Janek Vahk, spécialiste de ces questions chez Zero Waste Europe, seulement elles ne sont pas souvent respectées. » « L’industrie profite de certaines failles », dit-il, notamment dans la mesure des émissions. Les usines assurent que les filtres suffisent à limiter la pollution. Pourtant, plusieurs études menées par des ONG ou des instituts de recherche ont montré que les productions animales autour des incinérateurs – lait, œufs… – présentaient des taux de dioxines anormalement élevés. Une étude publiée en 2018 par Zero Waste Europe indique qu’un site comme celui de Reststoffen Energie Centrale, pourtant le plus moderne des Pays-Bas, dépasse régulièrement les seuils réglementaires. Sans compter les cendres d’incinération, chargées en métaux lourds, qui terminent souvent dans des décharges de haute sécurité.
Alors qu’elle aime à se présenter comme un fournisseur d’énergie renouvelable, puisqu’elle produit de l’énergie à partir de déchets, l’industrie de l’incinération a vu sa position fragilisée récemment à Bruxelles. Lundi 9 mars, un groupe d’experts de la Commission a en effet publié des recommandations très attendues définissant les secteurs économiques « durables » que devraient privilégier les investisseurs ; les UVE sont absents de la liste. Or, ne pas y figurer constitue clairement un frein au développement du secteur.
Inquiète pour son avenir, l’industrie n’a pas hésité à se saisir de la pandémie de Covid-19 pour vanter sa « capacité à détruire en toute sécurité les virus et les pathogènes à haute température ». Dans deux communiqués publiés début avril par le Cewep et l’Eswet, qui réunissent respectivement les exploitants et les fabricants d’incinérateurs, les industriels insistent sur leur rôle « essentiel » dans la crise actuelle, alors que l’épidémie a désorganisé les services de collecte et de tri dans de nombreuses régions d’Europe.
Dans un commentaire adressé à la Commission, lundi 20 avril, la République tchèque les soutient, jugeant que « la valorisation énergétique est une part essentielle de la gestion des déchets dans un contexte d’économie circulaire », car « tous les déchets ne pourront jamais être recyclés ou réutilisés » et les décharges seront insuffisantes pour accueillir ces déchets ultimes.
Une combustion à 1 000 °C n’est pourtant pas l’unique moyen de venir à bout du coronavirus. S’il est hautement contagieux, le SARS-CoV-2 ne survit pas à un lavage au savon et pourrait être détruit par un séjour de cinq minutes à 70 °C. L’OMS répète d’ailleurs que les déchets infectés doivent être traités de manière habituelle. Elle déconseille l’incinération et, conformément à la convention de Bâle sur les déchets dangereux, recommande « de prioriser les techniques de traitement des déchets qui minimisent la formation et la libération de produits chimiques ou d’émissions dangereuses ».
5 kg de déchets par lit et par jour
Car la plupart des déchets médicaux (gants, masques, blouses…) sont aujourd’hui composés de plastique. Omniprésent à l’hôpital en raison de sa polyvalence – on le trouve dans 40 % des équipements médicaux contenant des polymères –, le polychlorure de vinyle ou PVC est composé de chlore qui, en brûlant, génère des substances chimiques extrêmement toxiques : des dioxines et des furanes. Comme l’explique l’OMS, ces composés, « bioaccumulables et hautement toxiques (…) peuvent causer des problèmes de reproduction et de développement, endommager le système immunitaire, interférer avec les hormones et causer également le cancer ». L’institution préconise « d’acheter des dispositifs sans PVC ».
D’autres voies existent pourtant pour éviter ces rejets, comme le procédé développé par l’entreprise roubaisienne Ecodas. Dans les années 1990, la société imagine d’exploiter sa maîtrise du traitement thermique pour se lancer dans la stérilisation des déchets hospitaliers. A l’époque, les hôpitaux français brûlent eux-mêmes leurs déchets. La loi les y oblige. « Ils avaient tous leurs fours, un peu comme des fours à patates », se souvient le fondateur d’Ecodas, Jeff Squalli. Ils étaient surtout très polluants, ajoute-t-il, et gênaient le voisinage.
L’entrepreneur sollicite alors les autorités et obtient une dérogation pour mener des tests. En 1994, ces essais sont validés et de premières machines sont vendues au centre hospitalier de Roubaix. Breveté, le procédé consiste à broyer, puis stériliser les déchets par vapeur d’eau à 138 °C. Vingt-cinq ans plus tard, Ecodas se décrit comme « le leader mondial du traitement de déchets infectieux » : il a vendu une quarantaine de ses « banaliseurs » en France et des centaines dans plus de 80 pays.
Incapables de faire face au durcissement des normes d’incinération au début des années 2000, les établissements hospitaliers ont progressivement fermé leurs petites installations et, pour la plupart, se sont résolus, faute de capacités d’investissement suffisantes, à externaliser la gestion de leurs Dasri. Les hôpitaux français produisent en moyenne 5 kilos de déchets par lit et par jour, soit 1 kg de Dasri par lit et par jour. Quand on sait que la gestion d’une tonne de Dasri revient entre 700 et 1 000 euros, contre 100 euros pour les ordures ménagères, on comprend mieux que l’addition grimpe si vite : un hôpital de 300 lits arrive sans peine à une facture de 100 000 euros par an pour l’élimination de ses déchets infectieux. L’achat d’un banaliseur, pour un coût de 200 000 à 300 000 euros, est donc rapidement amorti.
Préférer au jetable le réutilisable
C’est le calcul qu’ont fait les quelques établissements français qui ont osé investir dans ces machines, à l’instar du CHU de Limoges qui, en 2005, s’est équipé de quatre banaliseurs : un investissement de 1,3 million d’euros, amorti aujourd’hui puisque le centre universitaire enregistre « un coût nul » pour ses déchets infectieux. Plutôt qu’envoyer leurs propres Dasri à 220 kilomètres de là, à Bordeaux, qui abrite l’incinérateur dédié le plus proche, une cinquantaine d’établissements voisins lui paient une redevance pour profiter de ses autoclaves.
A l’heure de la pandémie, les responsables de l’hôpital se félicitent de leur choix, même si, dans cette région peu touchée pour le moment par le Covid-19, la hausse des Dasri n’a été que de 6,6 % en février-mars. « Alors que la situation est très tendue dans certains hôpitaux, qui ne peuvent respecter le délai légal de traitement », les opérateurs étant contraints d’espacer les collectes faute de personnel, « nous ne connaissons aucune difficulté de ce type », témoigne Abdelaali Gaidi, le directeur des constructions et du patrimoine du CHU de Limoges, dont les 2 000 lits produisent annuellement 800 tonnes de Dasri.
A l’époque, se souvient l’ingénieur environnement Laurent Boulesteix, le passage aux banaliseurs était motivé par la volonté de « s’affranchir du risque infectieux au plus près » et de gagner « en autonomie de fonctionnement, pour ne plus être tributaire de prestataires extérieurs ». La seconde motivation était environnementale : « Avec l’augmentation de l’usage unique, raconte l’ingénieur, on brûlait de plus en plus de plastique et on avait de plus en plus de difficultés à respecter les seuils » de pollution de l’incinérateur.
L’omniprésence à l’hôpital du plastique à usage unique est devenue un point-clé de la gestion des Dasri. Pour l’ONG Health Care Without Harm, qui milite contre l’incinération des déchets médicaux, la meilleure option est d’en produire moins et, quand c’est possible sans risque pour les patients, de préférer au jetable le réutilisable. Un système plus durable et plus économique sur le long terme, qui pourrait également permettre aux établissements de limiter les pénuries d’équipement comme celles rencontrées actuellement sur les masques ou les surblouses
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/05/15/l-incineration-des-dechets-medicaux-progresse-et-avec-elle-l-emission-de-produits-toxiques_6039715_3244.html>
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7- Cette crise est en train d'amener des déchets supplémentaires" : le casse-tête du recyclage des masques à usage unique, Radio France, 15/05/20, 16:58
Pauline Pennanec'h & Grégoire Lecalot

Jetés dans la nature, les masques de protection usagés deviennent une nouvelle source de pollution potentielle. Rien n’a été prévu pour gérer ces déchets.
Vous en avez peut-être vu sur les trottoirs, dans les caniveaux ou les bas-côtés. Des masques de protection usagés, utilisés pour se protéger du coronavirus, jetés par terre par incivilité. Les premiers confrontés aux masques jetés sur la chaussée, ce sont les éboueurs et balayeurs. "Ces masques qui sont jetés comme ça, c'est une inquiétude", déplore Régis Vieceli, secrétaire général de la CGT nettoyage de la ville de Paris. Les éboueurs connaissent leur boulot, on a les gestes qu'il faut pour ramasser."
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La consigne donnée depuis le début de l’épidémie par le ministère de la santé, c’est de jeter les masques usagés dans des plastiques fermés, et de mettre le tout aux ordures ménagères. Ils sont ensuite incinérés. Mais par leur composition (polystyrène, polycarbonate, polyester), ces masques sont assimilables à des plastiques. Antidia Citores, porte-parole de l’ONG Surfrider, s’inquiète de cette massive augmentation de déchets. "Cette crise est en train d'amener des déchets supplémentaires, déplore-t-elle. Le plastique est souvent aussi un support de ces virus."
« Nous avons alerté il y a déjà 15 jours le ministère de l'Environnement, et nous invitons les citoyens à plutôt aller vers des masques réutilisables en textile. » Antidia Citores, porte-parole de Surfrider à France info
Dans l’urgence, l’Etat a importé en France plus d’un milliard de masques chirurgicaux, et a encouragé la montée en puissance d’une filière française de production de masques. Pourtant, comme le reconnaissait Agnès Panier-Runacher, la secrétaire d’Etat à l’Economie, à la fin avril, il n’y a pas de filière de recyclage pour le moment. "Certains producteurs réfléchissent à la manière de recycler les masques utilisés, expliquait-elle. Cela peut par exemple être dans l'isolation, mais à ce stade, ces filières ne sont pas organisées."
>> Suite à lire ou à réécouter à :
<https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/cette-crise-est-en-train-d-amener-des-dechets-supplementaires-le-casse-tete-du-recyclage-des-masques-a-usage-unique_3965747.html>
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8- Entretien. Déconfinement : le personnel de la forêt de Fontainebleau s'attend "à recevoir beaucoup de monde" et constate déjà des masques abandonnés, France info, 15/05/20, 18:51

Avec la fréquentation à venir dans le massif, le personnel craint que les gens se retrouvent dans les endroits très connus. Il insiste ainsi sur la communication, et alerte sur les déchets et les masques, déjà trop nombreux, une pollution supplémentaire. 
En pleine période de déconfinement, Pierre-Edouard Guillain, directeur de l'agence ONF Ile-de-France Est, gestionnaire notamment de la forêt de Fontainebleau, s'attend "à recevoir beaucoup de monde" ce week-end dans les massifs et les bois de Fontainebleau. Interrogé par franceinfo, il constate déjà des masques et gants abandonnés dans la forêt. Un nouveau type de déchet contre lequel il ne peut "malheureusement que protester".
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France info : Avez-vous vu plus de monde depuis lundi dans la forêt de Fontainebleau ?
Pierre-Edouard Guillain : Lundi c'était le déconfinement mais le temps n'y était pas. Il y avait beaucoup de vent et de pluie donc ça a un peu découragé les visiteurs. Mais effectivement depuis mercredi nous constatons qu'il y a beaucoup de gens. Plus qu'à l'accoutumée par rapport à une semaine habituelle. Même si ce sont des semaines habituellement très fréquentées dans le massif. Y compris par des étrangers qui ne sont pas au rendez-vous cette année.
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<https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/deconfinement-le-personnel-de-la-foret-de-fontainebleau-s-attend-a-recevoir-beaucoup-de-monde-et-constate-deja-des-masques-abandonnes_3966035.html>
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9- Venise en alerte à la suite d’un incendie dans une usine chimique, Le Monde avec AFP, AP et Reuters, 15/05/20, 20h34

Deux personnes ont été blessées. On ignore pour l’heure quelles substances ont pu être libérées, ce qui a conduit les autorités à inviter les habitants à se calfeutrer. 
La municipalité de Venise a lancé, vendredi 15 mai, une alerte aux habitants de la ville et de ses alentours immédiats, à la suite d’un incendie qui s’est déclaré dans la matinée dans une usine chimique de sa banlieue industrielle du port de Marghera (Porto Marghera).
« Nous sommes inquiets. D’après les informations dont nous disposons, deux personnes ont été blessées », a déclaré le président de la région Vénétie, Luca Zaia.
Alors que la population de Venise a été invitée à rester à domicile, celle de la commune de Marghera doit, en revanche, non seulement rester à domicile mais aussi appliquer des serviettes mouillées autour des fenêtres fermées.
La haute colonne de fumée noire s’élevant depuis l’usine 3V Sigma était visible à des kilomètres à la ronde, comme en témoigne une vidéo publiée par les pompiers, qui étaient nombreux à pied d’œuvre sur place.
Dans l’après-midi, le maire de Venise, Luigi Brugnaro, a annoncé que l’incendie, déclenché par une explosion dans une usine de Porto Maghera, avait été éteint, mais les pompiers s’inquiètent de l’éventuelle dispersion de produits chimiques.
Selon la chaîne de télévision RAI, l’usine où s’est déclaré l’incendie produisait des cosmétiques, notamment un solvant utilisé dans le dissolvant pour vernis à ongles. Le maire invite les Vénitiens à « rester chez eux et fermer les fenêtres » par précaution, en attendant de déterminer quelles substances ont pu être dispersées.
<https://www.lemonde.fr/international/article/2020/05/15/venise-en-alerte-a-la-suite-d-un-incendie-dans-une-usine-chimique_6039828_3210.html>
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10- Conçu en cellulose, ce masque est 100% biodégradable et non-polluant, Creapills, 15/05/20
Maxime Delmas

C’est une des conséquences de l’épidémie de coronavirus à laquelle personne n’avait pensé. La pollution de masques chirurgicaux, produits en milliards d’unités à travers le monde, commence en effet à faire parler d’elle. D’une part avec sa production, qui utilise le meltblown (un dérivé du plastique) pour filtrer les virus, mais aussi par la bêtise humaine. Récemment sur l’île de Soko à Hong Kong, des militants écologistes ont récolté des centaines de masques venus s’échouer sur les plages, fragilisant l’écosystème présent.
Un constat qui interpelle les designers et qui a notamment donné l’idée à deux d’entre eux de créer un étrange masque 100% biodégradable. Les américains Elizabeth Bridges et Garrett Benisch, du Sum Studio, ont en effet utilisé la cellulose pour créer une protection faciale qui permet de protéger des virus.
Baptisé N95, ce masque bio-conçu n’est pas polluant. Il est fabriqué avec une bactérie appelée Xylinum acetobacter qui, posée sur un mélange d’eau de thé et de sucre, va tisser une fine membrane de cellulose. Une fois séchée, cette dernière est ensuite découpée et finement tricotée pour créer un masque facial dont les performances de filtrage sont, selon les concepteurs, supérieures aux masques FFP2. Voici une petite vidéo qui présente la fabrication et le port du masque
>> Suite à lire et à voir à :
<https://creapills.com/masque-biodegradable-cellulose-pollution-20200515>
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11- Covid-19 : peut-on se passer du plastique pour faire face à la pandémie ?, Usbek & Rica, 16/05/20, 07:00
Lucile Meunier

Masques, surblouses, gants, emballages… Depuis le début de la pandémie de coronavirus, la consommation de plastique à usage unique a explosé dans le monde, notamment en milieu hospitalier. Dans l’optique où la crise s’installerait dans le temps, comment adapter nos comportements et trouver des alternatives au plastique ?
2020 avait commencé sur une note sévère pour le plastique. Le 1er janvier, l’interdiction de certains produits en plastique à usage unique comme les coton-tiges ou la vaisselle jetable est entrée en vigueur en France, dans l’optique d’une abolition totale de ces produits d’ici 2040.
Mais l’épidémie de Covid-19 a rapidement bousculé les priorités, puisque nombre d’objets nécessaires à la gestion de la crise sanitaire sont en plastique, qu’il s’agisse des gants, des surblouses, des masques, mais aussi du plexiglas, commandé massivement en Italie pour garantir un espace de sécurité aux clients dans les restaurants ou à la plage. Dans la région des Asturies, en Espagne, les déchets ont par exemple été multipliés par quatre au mois d'avril, pour atteindre un total de 185 tonnes.
Alors que le prix du pétrole a chuté ces dernières semaines, le plastique est devenu, encore plus qu’avant, un matériau compétitif adapté à l’urgence de la situation. Ce qui a laissé l’opportunité aux lobbys du plastique de demander un rétropédalage sur certaines règlementations, comme aux États-Unis, où l'association des industries plastiques a réclamé une dérogation pour autoriser la commercialisation des sacs plastiques à usage unique, par précaution sanitaire.
En Europe, le lobby EuPC a fait une demande comparable à la Commission européenne, à savoir « reporter d’au moins un an la mise en œuvre au niveau national de la directive SUP [sur les plastiques à usage unique] et lever toutes les interdictions  » déjà en vigueur concernant ce type de produits.
>> Suite à lire à :
<https://usbeketrica.com/article/covid-19-peut-on-se-passer-du-plastique>
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12- L'Antarctique, terre libre de coronavirus, AFP, 16/05/20, 09:00
Paulina Abramovich

Quelque 4,5 millions de cas de coronavirus dans le monde, 196 pays et territoires touchés, mais un continent fait de la résistance : l'Antarctique, épargnée par la pandémie grâce à des mesures de contrôle strictes... et un peu de chance.
Depuis que la maladie s'est convertie en pandémie mondiale le 11 mars, ce territoire froid et reculé s'est encore un peu plus éloigné du monde, avec l'interdiction des voyages touristiques et de tout contact entre les bases internationales, ainsi que la mise en place de mesures sanitaires drastiques.
"Nous sommes isolés, en plus de cet isolement naturel que nous avions déjà", raconte par téléphone à l'AFP Alejandro Valenzuela, capitaine de frégate et gouverneur maritime de la partie chilienne du continent.
Habituellement, la vie en Antarctique requiert une grande coordination et coopération entre les équipes des près de 40 bases permanentes et missions scientifiques installées sur la péninsule et les îles alentours.
Dix membres de la Marine chilienne se trouvent sur la base Escudero de la baie Fildes des îles Shetland du sud, considérée comme la porte d'entrée au continent gelé.
Se trouvent aussi à cet endroit les bases des Forces aériennes chiliennes et de la Direction générale de l'aéronautique civile. Tout près, plusieurs bases d'autres pays (Russie, Uruguay, Corée du Sud et Chine).
- Un peu de chance -
Avant la pandémie, toutes ces bases étaient en interaction permanente, par exemple pour charger et décharger les provisions, mais aussi pour des choses plus joyeuses: des compétitions sportives, des fêtes d'anniversaires...
La peur de la contagion a mis fin à tout contact physique, permettant de limiter les risques.
Et dans sa lutte contre le virus, l'Antarctique a aussi un peu de chance : la crise sanitaire a débuté alors que s'achevait la saison touristique, qui attire chaque année environ 50.000 visiteurs.
Le dernier bateau de tourisme est arrivé à la baie Fildes le 3 mars, au moment même où le Chili annonçait son premier cas de coronavirus.
A partir d'avril, les conditions climatiques deviennent telles qu'elles empêchent drastiquement toute arrivée ou tout départ du continent, plongeant généralement le personnel des bases permanentes dans un isolement forcé.
Et l'arrivée de la pandémie a rendu les contrôles encore plus stricts.
"Tout chargement est désinfecté avant de pouvoir le faire rentrer et le contact avec le bateau (qui l'a apporté, ndlr) est réduit au minimum. Leur personnel reste à bord et nous n'avons pas de contact direct avec eux", affirme le capitaine Valenzuela.
- "Tout l'hiver sur place" -
Sur la base aérienne Président Eduardo Frei Montalva, le protocole d'hygiène a lui aussi été renforcé : seules quatre personnes peuvent être au même moment au réfectoire, tandis que les activités sportives ont été suspendues.
Depuis le 20 mars, les opérations aériennes nationales et internationales vers l'aérodrome Lieutenant Marsh ont été restreintes. "Seuls sont autorisées de façon exceptionnelle les opérations de soutien logistique ou humanitaire", explique à l'AFP le commandant de la base, Alejandro Silva.
La base uruguayenne Artigas a elle fait évacuer dix membres de son personnel dès le début de la crise, n'en laissant que neuf sur place.
"La prochaine rotation de personnel devrait avoir lieu dans la première quinzaine de décembre, donc les personnes qui sont restées passeront tout l'hiver (austral, de juin à septembre, ndlr) sur place", indique le contre-amiral Manuel Burgos, président de l'Institut Antarctique uruguayen.
L'absence de contact avec les autres bases rend-elle plus dur l'isolement ?
"Nous sommes bien conscients de ce qu'on est en train de vivre, donc on l'assume en prenant du recul et on ne se laisse pas abattre", confie le capitaine Valenzuela, arrivé en Antarctique en novembre dernier pour y passer un an.
Au final, l'ambiance reste bonne parmi le personnel resté sur place, à tel point que désormais "ce sont nous qui envoyons des messages de soutien à nos familles" dans le reste du Chili, assure-t-il.
<https://information.tv5monde.com/info/l-antarctique-terre-libre-de-coronavirus-359421>
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13- Coronavirus : comment les eaux usées pourraient tracer l'épidémie, Les Echos, 16/05/20, 10h30
Muryel Jacque

C'est le projet Obépine. Des chercheurs français ont montré qu'il existe une corrélation entre la concentration de virus dans les eaux usées et l'état de santé de la population, et qu'il s'agit là d'un vrai système d'alerte. Ils prônent la mise en place d'une surveillance à grande échelle, qui pourrait être intégrée à un plan de lutte contre l'épidémie. Un projet soutenu par le gouvernement.
Retour en arrière. Nous sommes le 5 mars, la France compte sept morts infectés par le Covid-19 et un peu plus de 400 cas. L'épidémie a beau être « inexorable » , annonce Emmanuel Macron, elle est difficile à percevoir par le commun des mortels, qui ne comprend pas bien alors la logique de la « distanciation sociale ». Ce jour-là, pourtant, les chercheurs d'Eau de Paris observent déjà des traces de virus en quantité très importante dans les eaux usées de trois stations d'épuration qu'ils ont décidé de tester. La preuve que le SARS-CoV-2 - excrété par les malades dans leurs selles - circule déjà de façon active dans la population.
Depuis plus de deux mois qu'ils mènent cette étude en collaboration avec Sorbonne Université, le Siaap (Syndicat interdépartemental pour l'assainissement de l'agglomération parisienne) et l'Institut de recherche biomédicale des Armées (IRBA), les scientifiques scrutent les eaux d'une trentaine de sites de traitement, dont plus d'une dizaine en Ile-de-France. Un réseau pilote de laboratoires a été installé avec Nancy et Clermont-Ferrand pour suivre certaines stations.
>> Suite à lire sur abonnement à :
<https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/coronavirus-comment-les-eaux-usees-pourraient-tracer-lepidemie-1203516>
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14- Enquête. Une semaine après le début du déconfinement, la peur des généralistes : « Les gens baissent la garde trop vite », Le Monde, 18/05/20, 07h22
Elisabeth Pineau

Les généralistes, en première ligne du dispositif de « traçage » des personnes malades, n’attendent pas les premiers effets du déconfinement avant le milieu de cette semaine, mais constatent un relâchement des comportements. 
Lors de la première vague de l’épidémie de Covid-19, les médecins généralistes, moins visibles que les personnels hospitaliers qui ont pris en charge les situations les plus aiguës, se sont eux aussi retrouvés en première ligne. Avec la levée du confinement, le 11 mai, la profession est donc particulièrement attentive aux risques de rebond épidémique.
Entre l’apparition des premiers symptômes de la maladie – généralement de trois à cinq jours, la période d’incubation peut s’étendre jusqu’à quatorze jours –, la consultation et le résultat des tests, ils ne s’attendent pas à percevoir les premiers effets du déconfinement « avant le 20 ou le 21 mai », précise Jacques Battistoni, président de MG France, le premier syndicat de généralistes. « Il ne faudra pas se tranquilliser à bon compte en constatant à la fin de la première semaine qu’il n’y a pas eu de changement », prévient le généraliste d’Ifs (Calvados).
Premier maillon de la chaîne de « traçage »
Les généralistes représentent le premier maillon de la chaîne de « traçage » des personnes malades et de celles ayant été en contact avec ces dernières, mise en place pour empêcher la propagation du virus. Si un patient est testé positif, ils sont invités à en avertir l’Assurance maladie en remplissant un fichier informatique, baptisé Contact Covid. Avec l’accord du patient, le médecin traitant peut y enregistrer les coordonnées des personnes de son entourage en contact rapproché avec lui depuis quarante-huit heures avant l’apparition des symptômes. Le dispositif a démarré mercredi 13 mai, dès la publication du décret d’application au Journal officiel. Les généralistes espèrent ainsi suivre au jour le jour l’évolution de l’épidémie et pouvoir déceler une montée en puissance des cas positifs.
« C’est une grosse différence avec la première vague, où on n’avait pas de visibilité faute de tests », insiste Guilaine Kieffer-Desgrippes, présidente de l’Union régionale des professionnels de santé (URPS) – qui représente les médecins libéraux – du Grand-Est, dont la capacité affichée est de 70 000 tests par jour. Les patients présentant des symptômes typiques de la maladie, mais testés négatifs, ne rentrent pas en revanche dans ce système de traçage. « On regrette ce trou dans la raquette, car nos confrères savent aujourd’hui reconnaître un patient Covid, par exemple s’il perd le goût et l’odorat brutalement, poursuit la généraliste strasbourgeoise. On connaît bien la maladie parce qu’on l’a vue en grand nombre dans nos cabinets… »
Depuis le déconfinement, elle et ses confrères du Grand-Est constatent tout juste « un frémissement », en voyant revenir des patients symptomatiques qu’ils ne voyaient plus depuis quinze jours – mais en raison de leur précocité, ne les attribuent pas de façon certaine aux nouvelles conditions de circulation. « En Champagne, l’activité Covid reprend de façon accrue, tandis que dans le Bas-Rhin, le Haut-Rhin et la Moselle, la reprise est plus lente », détaille Guilaine Kieffer-Desgrippes. Dans le Grand-Est, 181 cas positifs ont été enregistrés les 13 et 14 mai dans le fichier Contact Covid ainsi que 450 cas contacts.
Des patients réclament un test sérologique
Dans son dernier bulletin, Santé publique France estime que le nombre de nouveaux patients testés positifs au SARS-CoV-2 ayant consulté un médecin généraliste entre le 4 et le 10 mai est inférieur à 2 950 sur tout le territoire, contre 94 810 au plus fort de la crise, entre les 23 et 29 mars. « Depuis lundi, il n’y a pas vraiment de retour de l’activité Covid, ça a plutôt tendance à être le calme plat, relève Sébastien Bogajewski, administrateur du centre médical Croix de Chavaux à Montreuil (Seine-Saint-Denis). Il y a toujours un flux de personnes diagnostiquées, mais très faible par rapport à ce qu’il a été. »
Les généralistes interrogés observent une autre tendance depuis le début de la semaine : de nombreux patients ayant développé des symptômes de la maladie durant le confinement leur réclament un test sérologique, qui permet de détecter les anticorps produits à la suite d’une infection. « Ils vont être comptabilisés comme des nouveaux cas alors qu’ils n’en sont pas véritablement », souligne Jean-Paul Hamon, président de la Fédération des médecins de France (FMF) et généraliste à Clamart (Hauts-de-Seine), tout en se disant « surpris que peu de Français dans la rue mettent des masques. Les gens baissent la garde trop vite ».
C’est aussi le constat partagé par plusieurs de ses confrères. Certains voient désormais des patients se présenter en consultation sans aucune protection, contrairement aux réflexes pris durant le confinement. « J’en ai même deux qui m’ont dit, lundi : “Ah bon, vous avez encore un masque et une blouse, docteur ?” Parce qu’ils sont libérés du confinement, les gens se croient délivrés du virus, déplore Xavier Marc-Tudor, généraliste à Nantes. Il faut reprendre toute la pédagogie à zéro. » Pour la plupart de ces praticiens, le port du masque devrait être systématique dans l’espace public.
Une vague de pathologies chroniques négligées
Dans les régions classées « vertes », la vigilance est de mise chez les médecins libéraux, qui craignent d’assister à une banalisation du risque. « Notre objectif, c’est de mieux contenir une éventuelle deuxième vague. Mais pour ça, il faut que les mesures de déconfinement soient bien appliquées, résume Maurice Bensoussan, président de l’URPS pour l’Occitanie. Le reconfinement, c’est un risque que personne ne souhaite. » Contrairement aux deux mois qui viennent de s’écouler, les capacités de tests sont aujourd’hui présentées comme suffisantes. Pour le département de la Haute-Garonne, par exemple, elle est de 7 000 par jour. « Pour la première semaine et celle qui s’annonce, c’est presque surdimensionné », commente Maurice Bensoussan.
Les médecins généralistes concèdent une autre préoccupation : depuis quelques jours, ils voient déferler dans leurs cabinets une vague de pathologies chroniques négligées durant le confinement. « Si s’ajoute à celle-ci une deuxième vague de cas de Covid, ça va être extrêmement difficile à gérer », estime Jean-Paul Ortiz, président de la Confédération des syndicats médicaux français (CMSF), syndicat majoritaire chez les médecins libéraux. « Les journées sont pleines à nouveau, certains patients n’étaient pas venus depuis trois ou quatre mois, il faut absolument les revoir pour réajuster les traitements et les bilans. Et puis il y a tous les traumatisés du confinement, des gens qui ont plongé dans l’alcool, la dépression… Je ne vois pas comment on va faire pour gérer potentiellement deux vagues en même temps », abonde Xavier Marc-Tudor, à Nantes.
D’autant que dans des régions classées en rouge, comme le Grand-Est et l’Ile-de-France, on s’inquiète de nouvelles pénuries de matériel. « On n’est pas prêts car il nous manque des masques FFP2 et on n’a plus de désinfectant, on s’interroge sur la possibilité de continuer à recevoir les patients, témoigne Sébastien Bogajewski, à Montreuil. On en est à se dire “advienne que pourra”. En Seine-Saint-Denis, on ne tiendra pas si cette deuxième vague arrive, on est au bord du craquage moral. »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/05/18/parce-qu-ils-sont-liberes-du-confinement-les-gens-se-croient-delivres-du-virus_6039974_3244.html>
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15- Coronavirus : le Mont Fuji fermé cet été, AFP, 18/05/20, 10:00

Le Mont Fuji, volcan le plus connu du Japon, sera fermé cet été aux randonneurs pour prévenir la propagation du nouveau coronavirus, ont annoncé lundi les autorités.
La préfecture de Shizuoka, qui abrite le plus haut sommet du pays (3.776 m), a annoncé qu'elle allait fermer trois des quatre principales voies d'accès. Le sentier Yoshida, quatrième itinéraire et le plus populaire pour gravir le Mont Fuji, sera également fermé, avait auparavant annoncé la préfecture voisine de Yamanashi.
"Les sentiers ouvrent en été mais cette année nous les garderons fermés du 10 juillet au 10 septembre", ce qui correspond à la saison pour l'ascension du Mont Fuji, a expliqué à l'AFP un responsable de la préfecture de Shizuoka. "Nous prenons cette mesure afin d'éviter toute propagation du coronavirus".
Ce sera la première fois que les sentiers d'accès au célèbre volcan relevant de cette préfecture seront fermés au moins depuis qu'elle en a pris la gestion en 1960, a-t-il ajouté.
Les refuges installés le long des quatre sentiers resteront également fermés. 
Inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco, le Mont Fuji est situé à une centaine de km au sud-ouest de Tokyo d'où il est clairement visible. Il a accueilli environ 236.000 grimpeurs l'an dernier, selon son site officiel.
L'ascension de ce volcan majestueux peut être difficile en raison du terrain mais aussi de l'encombrement fréquent des sentiers. Un proverbe japonais assure qu'"il est insensé de ne pas escalader une fois le Mont Fuji, mais il est insensé de l'escalader deux fois".
Le Japon est pour le moment plus épargné par la pandémie de Covid-19 que certains pays d'Europe ou les Etats-Unis, avec 16.000 cas confirmés et 749 décès. L'état d'urgence mis en place début avril y a été levé la semaine dernière dans la majorité des régions la semaine dernière mais reste en place dans les grandes villes comme Tokyo et Osaka.
<https://information.tv5monde.com/info/coronavirus-le-mont-fuji-ferme-cet-ete-359640>
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16- Nette amélioration de la qualité de l'air pendant le confinement, AFP, 18/05/20, 22:00

Le confinement a entraîné une forte réduction de la pollution de l'air en France, notamment du dioxyde d'azote, mais moindre pour les particules fines, a indiqué lundi l'Ineris (Institut français de l'environnement industriel et des risques).
"Les concentrations des principaux polluants atmosphériques ont ainsi baissé dans les grandes villes françaises, dans des proportions moyennes de 49% pour le dioxyde d’azote (NO2)", polluant local essentiellement émis par le trafic routier, et de 10 à 12% pour les particules fines (PM10 et PM2,5), a indiqué l'Institut dans un communiqué.
L'impact moindre sur le niveau des particules s'explique par la présence de sources d'émission non concernées par le confinement, chauffage résidentiel, agriculture, voire poussières naturelles.
Pour évaluer cette "forte diminution des émissions de polluants atmosphériques, provenant notamment du trafic routier et des industries", l'Ineris s'est basé sur une simulation numérique, intégrant les données passées, et l'a comparé à des simulations corrigées pour intégrer les données d'observations des associations régionales (agréées par l'Etat) de surveillance de qualité de l'air dans les 100 plus grandes villes du pays.
La baisse s'est en fait amorcée dès le 12 mars, cinq jours avant le début du confinement, "imputable à une première vague de mesures, dont la fermeture des écoles et l’encouragement au télétravail," relève l'Institut. Inversement, à partir du 11 mai, date de fin du déconfinement, "les deux courbes se rejoignent de nouveau, montrant l’impact immédiat, sur les niveaux de dioxyde d'azote, de la reprise des activités".
Airparif, qui surveille la qualité de l'air en Ile-de-France, avait déjà annoncé la semaine dernière des baisses importantes de pollution de l'air dans la région pendant le confinement, avec des chutes pour le dioxyde d'azote de 20% à 35% selon les semaines et jusqu'à 50% en bordure des axes routiers et de 7% pour les particules.
Outre ses aspects nocifs pour la santé humaine, la pollution de l'air est soupçonnée d'aggraver la sensibilité au coronavirus.
<https://information.tv5monde.com/info/nette-amelioration-de-la-qualite-de-l-air-pendant-le-confinement-359754>
En savoir plus :
> Impact du confinement sur l’amélioration de la qualité de l’air : le bilan <https://www.ineris.fr/fr/ineris/actualites/impact-confinement-amelioration-qualite-air-bilan>, INERIS, 18/05/20
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17- Ne comptez pas sur l'été pour arrêter la pandémie, préviennent des chercheurs, AFP, 19/05/20, 00:00

Le réchauffement estival ne sauvera pas à lui seul l'hémisphère nord de la pandémie de Covid-19, concluent des chercheurs de l'université américaine Princeton dans une étude publiée lundi par la revue Science.
Des études statistiques, conduites ces derniers mois malgré le peu de recul sur le nouveau coronavirus, ont établi une légère corrélation entre le climat et l'épidémie : plus il fait chaud et humide, moins le virus se propagerait. Mais ces calculs restent préliminaires et on ignore fondamentalement le lien biologique entre le climat et Sars-Cov-2, le virus qui cause le Covid-19.
Les modèles publiés dans Science ne contredisent pas la corrélation, mais le considèrent négligeable pour l'instant.
"Nous prévoyons que les climats plus chauds et humides ne ralentiront pas le virus dans les stades initiaux de la pandémie", explique la première autrice de l'étude, Rachel Baker, chercheuse en post-doctorat à Princeton, dans un communiqué de l'université.
Le climat, en particulier l'humidité, joue un rôle dans la propagation d'autres coronavirus et de la grippe, mais ce facteur devrait être limité par rapport à un autre facteur beaucoup plus important dans la pandémie actuelle, selon les chercheurs : la faible immunité collective contre Sars-Cov-2. C'est-à-dire que la réserve de gens à infecter reste amplement suffisante pour assurer une progression rapide.
"Le virus se propagera vite, quelles que soient les conditions climatiques", ajoute la chercheuse.
En l'absence de mesures de contrôle ou de vaccin, disent les auteurs de cette étude, le coronavirus va donc contaminer progressivement une plus grande partie de la population. C'est seulement après qu'il pourrait devenir saisonnier, comme ses cousins.
"D'autres coronavirus humains comme ceux du rhume dépendent fortement de facteurs saisonniers, en culminant pendant l'hiver en dehors des tropiques", dit le professeur Bryan Grenfell. "Si, comme c'est probable, le nouveau coronavirus est également saisonnier, on peut s'attendre à ce qu'il se transforme en virus hivernal au fur et à mesure qu'il deviendra endémique dans la population".
L'équipe a modélisé plusieurs scénarios pour Sars-Cov-2, sur la base de ce qu'on a observé des virus de la grippe et de deux coronavirus connus, causant le rhume, et en simulant ce qui se passerait dans plusieurs régions du globe, sous différentes températures et niveaux d'humidité.
"Nos résultats impliquent que les régions tropicales et tempérées doivent se préparer à des épidémies sévères, et que les températures estivales ne vont pas contenir la propagation des infections", concluent les chercheurs.
<https://information.tv5monde.com/info/ne-comptez-pas-sur-l-ete-pour-arreter-la-pandemie-previennent-des-chercheurs-359763>
En savoir plus :
> Susceptible supply limits the role of climate in the early SARS-CoV-2 pandemic <https://science.sciencemag.org/content/early/2020/05/15/science.abc2535>, Science, 18 May 2020
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18- Brésil : chez des indigènes d'Amazonie, des plantes contre le coronavirus, AFP, 19/05/20, 11:00
Fernando Crispim Sanches, avec Eugenia Logiuratto à Rio de Janeiro

Un groupe d'indigènes brésiliens de l'ethnie Sateré Mawé, coiffés de plumes ou de couronnes de végétaux tressés, parcourt le fleuve Amazone à bord d'un canot à moteur, à la recherche de plantes médicinales pour soigner les symptômes du coronavirus.
Pour ne pas dépendre du système de santé public saturé de l'Etat d'Amazonas (nord), les autochtones ont recours à leurs connaissances ancestrales.
"Nous avons traité tous les symptômes que nous avons ressenti avec des remèdes que nous avons préparés nous-mêmes, comme nos ancêtres nous l'ont appris", explique à l'AFP André Sateré Mawé, qui vit avec 15 autres familles dans un village situé dans une zone rurale près de Manaus, capitale de l'Amazonas.
"Chacun, avec les connaissances dont il dispose, a commencé à élaborer des remèdes et nous les avons testés, chacun pour un symptôme différent", poursuit-il.
Ils concoctent par exemple des infusions à base d'écorces d'arbres, du carapanauba (aux vertus anti-inflammatoires), du saracura mira (utilisé habituellement pour le traitement de la malaria) ou du thé avec des ingrédients moins exotiques, comme le citron, la menthe, la mangue, l'ail, le gingembre ou le miel.
Aucun test de dépistage n'a été effectué au village des Sateré Mawé, mais Valda Ferreira de Souza, 35 ans, est un cas suspect de coronavirus. Elle a ressenti des symptômes, qui ont fini par passer grâce aux infusions, dit-elle. "Ça m'a fait beaucoup de bien. Je ressentais de la fatigue, j'étais un peu essoufflée", raconte-t-elle.
Rosivane Pereira da Silva, 40 ans, aide André Sateré Mawé à préparer les breuvages. Après avoir fait bouillir les ingrédients dans l'eau, elle les répartit dans de petits flacons ou dans des récipients plus grands, selon les besoins.
C'est grâce à son grand-père qu'elle a su quels ingrédients utiliser. "Je parle toujours avec mon grand-père Marcos, qui a 93 ans et s'y connaît en plantes médicinales", dit-elle.
D'après le ministère de la Santé, 371 indigènes ont été infectés par le coronavirus et 23 en sont morts. Mais ce chiffre est largement en-dessous des 537 contaminations et 102 décès recensés par l'Association des Peuples Indigènes du Brésil (Apib). 
Les indigènes du peuple Sateré Mawé, dont la population est estimée à environ 13.000 personnes, sont à l'origine de la récolte du guarana, fruit énergétique très en vogue actuellement. Ils vivent pour la plupart dans le territoire indigène Andirá-Marau, dans les Etats d'Amazonas et du Para (nord).
Mais André Sateré Mawé et d'autres membres de cette ethnie sont partis vivre ces dernières décennies plus près de Manaus, la principale ville amazonienne, dont les services de santé sont totalement saturés par la pandémie de Covid-19.
"On dirait qu'ils doivent choisir qui ils vont soigner et nous sommes délaissés. Nous avons appris à nous débrouiller seuls", conclut-il.
<https://information.tv5monde.com/info/bresil-chez-des-indigenes-d-amazonie-des-plantes-contre-le-coronavirus-359783>
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19- La Chine veut prendre le leadership sur la santé du monde, Le Monde, 19/05/20, 12h56
Frédéric Lemaître (Pékin, correspondant)

Lors de l’assemblée mondiale de l’OMS, le président Xi Jinping a accepté le principe d’une enquête sur la réponse sanitaire au coronavirus, tant qu’elle est « pilotée par l’OMS » avec « impartialité ». 
Profitant du retrait américain des institutions multilatérales, le président chinois Xi Jinping s’est présenté comme le meilleur garant de la santé publique dans le monde, lundi 18 mai lors de la séance virtuelle d’ouverture de la 73e Assemblée mondiale de la santé. Un véritable tour de force alors que le Covid-19, apparu en Chine fin 2019, continue de paralyser la planète. Impérial, assis devant une fresque représentant la Grande Muraille de Chine, Xi Jinping a d’abord répondu implicitement aux critiques, émises notamment par les Américains, en affirmant que la Chine, « dans un esprit ouvert, transparent et responsable, a communiqué sans tarder les informations liées à la maladie à l’OMS et aux pays concernés ».
> Lire aussi  Coronavirus : la Chine sur la défensive à l’assemblée de l’OMS
Alors que, ces derniers jours, l’Australie a réussi à convaincre de nombreux pays à lancer une enquête sur le Covid-19 – une initiative qui lui vaut d’être sanctionnée économiquement par Pékin – Xi Jinping a fait une concession de taille, en « soutenant une évaluation globale de la réponse internationale après que la maladie aura été jugulée dans le monde ».
Mais celle-ci doit « être pilotée par l’OMS » et se faire dans « le principe de l’objectivité et de l’impartialité ». L’enquête devra donc aller bien au-delà d’une recherche de l’origine du virus, comme le réclament les Etats-Unis. De plus, pour Pékin, comme pour l’OMS, cette enquête est prématurée. « Endiguer la maladie » reste l’urgence du moment.
> Lire aussi  Trump et l’OMS : un jeu dangereux
Placé depuis plusieurs semaines sur le banc des accusés par les Etats-Unis, le président chinois s’est au contraire offert le luxe de critiquer Washington. Contrairement à Donald Trump qui a annoncé en avril la suspension de la contribution financière américaine à l’Organisation mondiale de la santé, Xi Jinping a accordé un plein soutien à celle-ci et à son directeur général, le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus. « Soutenir l’OMS, c’est soutenir la coopération internationale et sauver des vies », a résumé Xi Jinping. Celui-ci a appelé la communauté internationale à, au contraire, « accroître son soutien politique et financier à l’OMS ». Une demande reprise ensuite par de nombreux pays.
Pas la moindre critique contre Pékin
Le 4 mai, la Chine était apparue plutôt en retrait lors de la conférence internationale lancée par la Commission européenne pour la recherche d’un vaccin et de traitement contre la pandémie. Manifestement, Xi Jinping n’entendait pas laisser à son ambassadeur à Bruxelles le soin d’annoncer la stratégie chinoise. Le président a annoncé lundi que le futur vaccin chinois serait « un bien public mondial ». Il a également annoncé accorder « d’ici deux ans une aide de 2 milliards de dollars pour soutenir les pays touchés, notamment les pays en développement ».
Alors que les pays occidentaux découvrent qu’ils dépendent de la Chine pour la fabrication de médicaments et de masques, Xi Jinping a annoncé la création « en collaboration avec les Nations unies » d’un « dépôt et d’un hub humanitaire global pour assurer les chaînes d’approvisionnement en matériel destiné à la lutte contre les épidémies et mettra en œuvre des corridors verts de transport et de dédouanement ». 
> Lire aussi  Les liaisons dangereuses entre l’OMS et la Chine ont marqué la crise du coronavirus
Clairement, la Chine entend – dans le cadre des Nations unies, affirme Xi Jinping – jouer un rôle encore plus important, voire prendre le leadership de la politique sanitaire mondiale. Un sentiment encore renforcé à l’issue de cette séance inaugurale extraordinaire puisque tenue par visioconférence par le fait qu’aucun des six autres chefs d’Etat et de gouvernement invités à s’exprimer (Suisse, France, Corée du Sud, Allemagne, Barbade et Afrique du Sud) n’a émis la moindre critique en direction de Pékin. Le représentant des Etats-Unis qui s’est exprimé plus tard a paru bien isolé.
La Chine peut être d’autant plus satisfaite de ce début d’assemblée que, juste avant l’ouverture de celle-ci, Taïwan a annoncé accepter que le débat sur sa participation à l’OMS « soit remis à plus tard afin que les discussions puissent se concentrer sur la lutte contre le Covid-19 ». Un échec pour Washington, son principal soutien. Avec le lancement d’une enquête sur l’origine du virus, ce sujet était le point le plus délicat pour Pékin.
Soulagement pour Pékin
Pour la Chine, cette île de 23 millions d’habitants n’est qu’une « province chinoise ». Les pays occidentaux n’y ont d’ailleurs pas d’ambassadeur mais un « représentant ». Lorsque l’île était présidée par le KMT (de 2008 à 2016), un parti plutôt favorable à un rapprochement avec la Chine, Pékin avait accepté en 2009 que Taïwan jouisse du statut d’observateur à l’OMS. Mais depuis l’élection en 2016 d’une présidente issue du DPP, un parti pro-indépendantiste, la Chine rejette désormais une telle participation.
> Lire aussi  Coronavirus : Taïwan s’émeut de voir son « modèle » de gestion ignoré par l’OMS
Problème : Taïwan a, de l’avis général, remarquablement bien géré cette crise. Malgré sa proximité géographique avec la Chine continentale, l’île est parvenue, sans confinement, à n’avoir que sept décès. Soutenu par les Etats-Unis, Taïwan a su utiliser la crise à son profit, mettant en place, comme Pékin, une « diplomatie des masques » mais sans déployer une propagande qui, in fine, s’est révélée en partie contre-productive pour le régime communiste.
La presse taïwanaise n’a pas manqué de relever, le 13 mai, que les masques désormais portés par certains dirigeants américains, notamment Jared Kushner, gendre et conseiller de Donald Trump, portaient discrètement l’inscription « made in Taïwan ». Selon Taïwan, vingt-neuf pays, dont les Etats-Unis, l’Australie, le Canada et la Nouvelle-Zélande, souhaitaient que l’île puisse à nouveau bénéficier du statut d’observateur. Plus d’une centaine de parlementaires européens ont signé une lettre allant dans le même sens. Un réel succès pour Taîwan qui n’est plus reconnu que par dix-sept petits pays, dont le principal est le Vatican.
> Lire aussi  Reportage photo à Taiwan où l’épidémie se combat avec efficacité et sérénité
Mais les dirigeants taïwanais, sans doute conscients que le rapport de forces restait malgré tout en leur défaveur, ont accepté « la suggestion de leurs alliés diplomatiques » de repousser cette question à une date ultérieure, « plus tard dans l’année ». Une victoire pour la Chine même si Pékin n’a pu que constater que Taïwan avait acquis ces derniers mois une nouvelle légitimité internationale.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/05/19/a-l-oms-xi-jinping-veut-prendre-le-leadership-sur-la-sante-du-monde_6040079_3244.html>
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20- Coronavirus dans des abattoirs : pourquoi des foyers d’infection apparaissent-ils ?, Le Monde, maj le 19/05/20 à 13h02

Si l’hypothèse d’une contamination par la viande est pour l’instant écartée, le difficile respect des gestes barrières dans ces entreprises est souligné par les professionnels. 
Au moins 4 900 cas confirmés aux Etats-Unis, plus de 800 en Allemagne, une centaine en Australie : depuis la fin du mois d’avril, des foyers de contamination du nouveau coronavirus se multiplient dans les abattoirs et les usines de transformation de viande. En France, les tests positifs au SARS-CoV-2 de plus d’une centaine de personnes ont été confirmés par les autorités sanitaires au Mené (Côtes-d’Armor), le 15 mai, et à Fleury-les-Aubrais (Loiret), dimanche 17 mai. Tous travaillaient dans des ateliers de découpe ou de transformation.
Sur place, les préfectures et les agences régionales de santé (ARS) poursuivent leur campagne de dépistage et d’identification des cas contacts, sans qu’émerge d’explication commune à une propagation du virus spécifique aux abattoirs. « L’analyse des chaînes de transmission est encore en cours » sur le site de Fleury-les-Aubrais, a annoncé, dimanche, Laurent Habert, le directeur général de l’ARS Centre-Val de Loire. Si l’hypothèse d’une contamination par le contact avec la viande est pour l’instant écartée, la complexité du respect des gestes barrières et l’activité soutenue de ces entreprises pendant tout le confinement sont soulignées par les professionnels.
• La contamination peut-elle provenir de la viande ?
L’hypothèse d’une contamination des employés des abattoirs par la proximité et la manipulation des animaux est, à ce jour, démentie par les scientifiques. « Il n’existe actuellement aucune preuve scientifique quant à la transmission du SARS-CoV-2 d’un animal domestique [de compagnie comme d’élevage] infecté à l’homme », soulignait début mars l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), un diagnostic réaffirmé dans un avis mis à jour à la fin du mois d’avril.
> Lire aussi : Les chats peuvent s’infecter mutuellement et ne présenter aucun symptôme
Les chercheurs ajoutent par ailleurs « qu’aucun élément ne laisse penser que la consommation d’aliment contaminé puisse conduire à une infection par voie digestive », le coronavirus étant de plus neutralisé au moment de la cuisson. Seule subsiste une « possibilité d’infection des voies respiratoires lors de la mastication » qui, elle, « ne peut être totalement exclue », poursuit l’Anses.
« On doit mettre fin à certaines rumeurs, a de son côté affirmé Marie-Agnès Linguet, maire de Fleury-les-Aubrais, où 34 employés d’un abattoir ont été testés positifs. J’ai entendu que des gens voulaient jeter leur viande ou leur pâté. Sachons raison garder. »
• Les gestes barrières difficiles à respecter
Sans possibilité de transmission par les animaux, vivants ou morts, les foyers de contamination détectés dans les abattoirs proviendraient donc des contacts entre les employés : c’est la piste privilégiée par les autorités sanitaires autour du site de Fleury-les-Aubrais. « On est vraiment sur de la contamination interpersonnelle des salariés entre eux », a déclaré le directeur de l’ARS Centre-Val de Loire sur BFM-TV.
Strictement encadrés par la loi, les protocoles sanitaires des abattoirs prévoient déjà, en temps normal, le port de gants, de charlotte ou de cagoule et de vêtements de protection, dans des usines ou la température dépasse rarement les 4 à 6 degrés. Dans certains ateliers, notamment la salaison en cas de transformation de la viande, le masque est aussi obligatoire. « Il semble que le protocole [sanitaire] ait été respecté » sur le site de Fleury-les-Aubrais, a déclaré dimanche Pierre Pouëssel, préfet du Loiret, lors d’une conférence de presse. Le directeur de l’abattoir Kermené, dans les Côtes-d’Armor, a également détaillé à Ouest-France des mesures sanitaires « exceptionnelles » mises en place dans son établissement depuis le 16 mars.
« Sur leur chaîne d’abattage, les opérateurs de découpe se tiennent souvent à moins d’un mètre les uns des autres, et ils ont besoin de se parler », explique toutefois Marie-Jeanne Menier, déléguée CFDT à l’abattoir porcin de la Cooperl, à Lamballe (Côtes-d’Armor), qui compte plus de 2 000 salariés. Dans un environnement bruyant, le port du masque peut aussi être rendu difficile par la nécessité de communiquer. « Quand on a du mal à se comprendre, on est tenté de baisser le masque », confirme Jean-Luc Souvestre, délégué syndical CFDT de l’abattoir SVA de Vitré (Ille-et-Vilaine), plus grand site d’abattage de bovins en France.
Publiée le 8 mai, une étude américaine menée par les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) dans les usines agroalimentaires aux Etats-Unis pointe cette même difficulté à respecter les gestes barrières : « Les défis liés aux installations (…) rendaient difficile le maintien d’une distance de 6 pieds [2 mètres]pendant le travail, en particulier sur les lignes de production », notent les chercheurs, avant de souligner l’importance des « pauses et lors de l’entrée et de la sortie des installations » comme moments possibles de la transmission du virus.
Les salles de repos, les vestiaires, les pointeuses horaires sont autant de lieux de possibles rassemblements, qui continuent parfois d’échapper aux protocoles sanitaires, souligne Jean-Luc Souvestre : « On a pris de mesures, mais on continue d’en mettre en place. Par exemple, on a décidé aujourd’hui de fournir des masques propres près des lavabos, pour éviter que les quelques mètres qui les séparent des casiers soient parcourus sans protection. »
• L’hypothèse de la circulation de l’air
Un air froid, humide et en circulation constante dans les bâtiments : contrairement à la promiscuité pendant le travail – qui n’est pas spécifique aux abattoirs – la possibilité d’une transmission facilitée par la climatisation est considérée par certains scientifiques.
Le travail dans l’industrie de la viande « implique des tâches physiques accomplies rapidement, générant ainsi beaucoup d’aérosols dans un milieu froid et fermé, ce qui pourrait multiplier le risque de transmission si une personne est infectée », avance la professeure Raina MacIntyre, de l’université de Nouvelle-Galles du Sud, près de Sydney, auprès de l’Agence France-presse. « C’est tout à fait possible », a aussi souligné auprès de l’agence, lundi, le professeur Antoine Flahault, directeur de l’Institut de santé globale de l’université de Genève.
> Lire aussi : Risque de transmission aéroportée du coronavirus SARS-CoV-2
Si cette piste était confirmée, elle appuierait l’hypothèse d’une transmission du virus par de fines gouttelettes exhalées par les malades qui circuleraient dans l’air – que les scientifiques appellent aérosols – et non pas uniquement avec les postillons, plus lourds. L’existence de ce mode de transmission n’est, cependant, pas encore scientifiquement prouvée.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/05/18/coronavirus-pourquoi-des-foyers-d-infection-apparaissent-ils-dans-des-abattoirs_6040056_3244.html>
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21- Par terre ou dans le mauvais bac : l'épineux défi des masques mal jetés, AFP, 20/05/20, 14:00
Julien Girault

Des masques usagés jetés par terre au risque de finir dans la nature ou qui s'égarent dans les poubelles destinées au tri sélectif : ces déchets d'un nouveau type, potentiellement contaminés, inquiètent les collectivités et soulèvent un épineux défi environnemental.
Des masques chirurgicaux jonchent les trottoirs à l'heure du déconfinement, contrecoup de leur port généralisé : si le phénomène reste limité, des municipalités réclament des pouvoirs de verbalisation renforcés.
"On ne peut pas dire que c'est massif", mais les éboueurs municipaux, déjà équipés de protections renforcées, "réagissent fortement. C'est le symbole de ce qu'il ne faut pas (accepter) si l'on veut éviter une nouvelle vague" de l'épidémie, observe Paul Simondon, adjoint à la propreté de la mairie de Paris.
Si les villes peuvent déjà sanctionner d'une amende de 68 euros le jet de détritus sur la voie publique, "avec les masques on doit pouvoir sanctionner beaucoup plus lourdement (...) on a besoin d'une capacité de verbalisation réellement dissuasive", insiste-t-il.
"On en voit dans les caniveaux, sur le bord de mer, beaucoup sur les parkings des grandes surfaces", renchérit Eric Pauget, député (LR) des Alpes-Maritimes, qui propose une amende relevée à 300 euros.
A Lyon, Dominique Lemesle, directeur général délégué chargé des services urbains, juge le problème encore "marginal", tout en confirmant : "Quand certains sortent des transports en commun où le masque est obligatoire, ils s'en débarrassent aussitôt".
Or l'impact, même à faible volume, peut se répercuter : "les masques négligemment jetés dans les caniveaux (...) bouchent les canalisations d'eaux usées et perturbent les systèmes d'assainissement", tout comme les lingettes désinfectantes jetées dans les toilettes, avertit le Centre d’information sur l'eau (CIEau), émanation des entreprises du secteur.
- Tri sur la défensive -
Les masques chirurgicaux sont confectionnés à partir de polypropylène, matière thermoplastique très dense... non biodégradable et non recyclable.
Au début de la crise sanitaire, masques et mouchoirs apparaissaient pourtant régulièrement... sur les tables des centres de tri de collecte sélective, en dépit des consignes officielles de les enfermer "dans un sac plastique dédié", conservé 24 heures avant d'être jeté aux ordures ménagères.
"Il y a eu pas mal d'incompréhension, certains pensant que c'était recyclable", explique à l'AFP Marc-Antoine Belthé, directeur du développement chez Veolia Recyclage. "En termes de volume, ça pèse peu par rapport à la masse, mais on a vu arriver d'un seul coup et très régulièrement" ces déchets "porteurs de risques pathogènes".
"Il y a encore des erreurs. Avec la systématisation de l'utilisation des masques, je crains qu'on y soit confronté encore pas mal de temps", prévient-il.
Certes, les technologies de tri mécanique ont été adaptées pour identifier et isoler automatiquement ces masques, mais ces mécanismes peuvent se trouver dépourvus face aux masques réutilisables en tissu.
Si les consignes semblent désormais mieux respectées, le déconfinement représente un "risque", abonde Fabrice Rossignol, président de la Fédération nationale des activités de la dépollution et de l'environnement (FNADE). Notamment au travail, où les salariés jettent quotidiennement un ou deux masques : "Il faut qu'il y ait une poubelle ad hoc dans les entreprises".
- Dilemme du tout-jetable -
Les inquiétudes environnementales sont aussi là. La décomposition des masques dans la nature prendrait 400 ans et le spectacle de masques échouant massivement sur des plages hongkongaises avait amené des ONG à sonner l'alarme dès mars.
Dans une lettre adressée à Brune Poirson, secrétaire d'Etat à la Transition écologique, le député LREM Damien Adam appelait début mai à "organiser une filière de récupération et de recyclage" pour "assurer un réemploi des masques qui permettrait d'éviter un énorme gâchis de matières".
Une mission difficile, même si le recours aux masques en tissu diminue l'empreinte environnementale, et que des prototypes de masques biodégradables, encore non aboutis, sont en développement.
Un consortium d'institutions scientifiques, dont le CNRS, étudie d'éventuelles pistes pour décontaminer les masques chirurgicaux en vue d'une réutilisation : passage à l'autoclave (vapeur sous pression) à 121 °C, irradiation par rayons gamma... Des solutions peu accessibles au grand public.
Le dilemme plus général entre impératif sanitaire et souci environnemental devrait perdurer : "Le recours au jetable, dans l'urgence du début de la crise sanitaire, semble se transformer en une nouvelle normalité, sans que la question des alternatives possibles soit posée", déplore l'ONG ZeroWaste.
<https://information.tv5monde.com/info/par-terre-ou-dans-le-mauvais-bac-l-epineux-defi-des-masques-mal-jetes-359951>
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En images
22- Côte d'Ivoire : des débris spatiaux tombent près d'un village, TV5monde, 14/05/20
Hélène Stiefel

Les habitants de N'Guessankro ont eu une sacrée frayeur ! Des objets métalliques sont tombés du ciel près de ce village de l'est du pays. Il pourrait s'agir des débris d'une fusée chinoise. Lancé il y a peu, l'engin devait finir sa course au milieu de l'océan Pacifique mais il a perdu sa trajectoire en entrant dans l'atmosphère. Les autorités ivoiriennes ont ouvert une enquête.
> Vidéo à voir à :
<https://information.tv5monde.com/video/cote-d-ivoire-des-debris-spatiaux-tombent-pres-d-un-village>
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23- La revanche du plastique, France 2, Complément d’enquête, maj le 15/05/20 à 01:06

En France et aux Etats-Unis, enquête sur les lobbyistes du plastique à usage unique, qui vantent ses prétendues qualités hygiéniques et tentent de retarder la loi interdisant son utilisation.
Si la pandémie de Covid-19 frappe l'économie française de plein fouet, contraignant des millions de salariés au chômage partiel, quelques secteurs parviennent à résister et certains réussissent même à tirer leur épingle du jeu. Parmi eux, les fabricants d'emballages en plastique.
Car le plastique, c'est un des grands gagnants de la crise : gants, visières de protection pour les soignants et les caissières, fioles de gel hydro-alcoolique, sacs de courses… il est partout !
En un mois, la production a augmenté de 20%
Ennemi n°1 de l’environnement, honni par les écolos, il fait son grand retour. En un mois, la production d’emballages alimentaires en plastique a augmenté de 20%. En France et aux Etats-Unis, enquête sur les lobbyistes du plastique à usage unique qui vantent ses prétendues qualités hygiéniques et tentent de retarder la loi interdisant son utilisation. Le coronavirus nous fera-t-il renoncer à nos engagements pour la planète ?
Une enquête de Rola Tarsissi et Guillaume Couderc diffusée dans "Complément d'enquête" le 14 mai 2020.
> Vidéo (16:24) à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/sante/environnement-et-sante/video-la-revanche-du-plastique_3948297.html>
Sur le même sujet :
> États-Unis : en pleine pandémie, la revanche du plastique <https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/etats-unis-en-pleine-pandemie-la-revanche-du-plastique_3964245.html>, France info, 14/05/20, 18:43
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24- Que devient le plastique que nous jetons ?, National Geographic, 16/05/20, 07:32

Comment un morceau de plastique peut-il voyager jusqu'à l'île Henderson, un atoll reculé et inhabité du Pacifique sud ?
L'île Henderson est un tout petit atoll isolé au milieu du Pacifique, situé à plus de 4 800 kilomètres des populations les plus proches. D'une superficie de 31 km², plus de 19 tonnes de déchets jonchent les plages de sable blanc longtemps restées immaculées.
Les chercheurs estiment qu'il s'agit de la plus grande concentration de débris dans le monde : plus de 37 millions de morceaux de plastique jonchent l'ensemble de la petite île. Pour chaque mètre carré que vous parcourez, vous trouverez en moyenne 672 déchets. Pour chaque débris visible sur la plage dans la vidéo ci-dessus, deux sont enterrés dans le sable. Comment tant de déchets ont pu se retrouver sur cette île ?
>> Suite à lire et surtout, à voir à :
<https://www.nationalgeographic.fr/que-devient-le-plastique-que-nous-jetons>
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25- Le biomimétisme appliqué à la santé, Arte, Xenius, rediffusion le 20/05/20 à 17h10

Bon nombre d’animaux possèdent des facultés extraordinaires. Parmi celles-ci, certaines intéressent la médecine humaine. La nature recèle-t-elle encore d’autres pouvoirs insoupçonnés ?
L’axolotl, par exemple, est capable de faire repousser ses membres. En hiver, certaines musaraignes réduisent leur masse osseuse pour perdre du poids, leurs os se reconstituant une fois le printemps venu. Une particularité qui pourrait faire progresser la recherche sur l’ostéoporose.
> Magazine de 27 min à revoir à :
<https://www.arte.tv/fr/videos/084702-007-A/xenius-le-biomimetisme-applique-a-la-sante/>
Sur le même sujet :
> Biomimétisme : la nature en copier-coller, France 24, ElementTerre, 12/06/2014
Léonard de Vinci conseillait à ses élèves d'aller "prendre leurs leçons dans la nature". Plusieurs siècles plus tard, entreprises, inventeurs, biologistes, architectes puisent de nouveau leur inspiration dans la nature.
> Magazine (10 :40) à revoir à :
<https://www.youtube.com/watch?v=WtQD4cxmwtY>
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Cette revue de presse s’inscrit dans la mission éducative de notre Fondation, au statut apolitique et non confessionnelle, et vise à répondre aux souhaits d’information et de sensibilisation des abonnés.
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– Oui, les alternatives techniques aux néonicotinoïdes existent <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/oui-les-alternatives-techniques-aux-neonicotinoides-existent/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, mai 2016
– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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