[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur énergies, ressources, transports, habitat, urbanisme & aménagement du territoire + 2 publications (vendredi 29 mai)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Ven 29 Mai 07:48:51 CEST 2020


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
–> Un accès 'rapide' direct à la source de l'article (hors abonnement) par un lien hypertexte sur son intitulé dans le sommaire ; si un lien vers un article ne fonctionne pas, vous pouvez retrouver son contenu dans le corps du mail à l'item correspondant.
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1- En Alberta, les sociétés pétrolières dispensées de surveillance environnementale <https://reporterre.net/En-Alberta-les-societes-petrolieres-dispensees-de-surveillance-environnementale>, Reporterre, 14/05/20
2- L’Europe ne maîtrise toujours pas le démantèlement de ses navires <https://www.euractiv.fr/section/plan-te/news/leurope-ne-maitrise-toujours-pas-le-demantelement-de-ses-navires/>, EurActiv, 14/05/20
3- Mobilité : 13 choses qui ont changé en deux mois <https://www.lemonde.fr/blog/transports/2020/05/15/mobilite-13-choses-qui-ont-change-en-deux-mois/>, Blog Transports, 15/05/20
4- La surface des villes pourrait être multipliée par six d'ici 2100 <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/developpement-durable-surface-villes-pourrait-etre-multipliee-six-dici-2100-34842/>, Futura-sciences, maj le 15/05/20
5- Le coronavirus enterre le come-back du charbon promis par Donald Trump <https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/le-coronavirus-enterre-le-come-back-du-charbon-promis-par-donald-trump-1204075>, Les Echos, 19/05/20, 07h30
6- Comment soutenir l’automobile pourrait la rendre plus vertueuse <https://www.euractiv.fr/section/economie/news/comment-soutenir-lautomobile-pourrait-la-rendre-plus-vertueuse/>, EurActiv avec AFP, 19/05/20, 11:22
7- Le code de la route prévoit l’immobilisation des véhicules polluants <http://carfree.fr/index.php/2020/05/20/le-code-de-la-route-prevoit-limmobilisation-des-vehicules-polluants/>, Carfree, 20/05/20
8- Trop cher, trop polluant, pas assez rentable : Air France abandonne l’Airbus A380 <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/05/21/air-france-abandonne-definitivement-l-exploitation-de-l-a380_6040327_3234.html>, Le Monde avec AFP, 21/08/20, 09h36
9- Tchat. « Les piétons rendent la ville plus sûre. Ils doivent être au sommet de la hiérarchie des modes de déplacement, et le vélo ne vient qu’après » <https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2020/05/20/l-essor-du-velo-est-loin-d-etre-un-phenomene-de-mode_6040298_4497916.html>, Le Monde, maj le 21/05/20 à 13h14
10- En un graphique. La consommation d’électricité reprend lentement en France après le déconfinement <https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/05/21/electricite-une-lente-reprise-de-la-consommation-avec-le-deconfinement_6040346_4355770.html>, Blog Les Décodeurs, 21/05/20, 13h16
11- Tribune. Corinne Vezzoni : « L’urbanisation envahit l’équivalent d’un département français tous les sept ans » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/05/22/corinne-vezzoni-l-urbanisation-envahit-l-equivalent-d-un-departement-francais-tous-les-sept-ans_6040384_3232.html>, Le Monde, 22/05/20, 05h39 
12- Aides à l'achat, primes à la conversion, discussions avec Renault... Ce qu'il faut retenir du plan de huit milliards d'euros pour la filière automobile dévoilé par Emmanuel Macron <https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/aides-a-l-achat-primes-a-la-conversion-discussions-avec-renault-ce-qu-il-faut-retenir-du-plan-de-huit-milliards-d-euros-pour-la-filiere-automobile-devoile-par-emmanuel-macron_3982023.html>, France info, 26/05/20, 19:24
13- Transports : Faut-il supprimer les lignes aériennes qui font de l’ombre au train ? <https://www.20minutes.fr/planete/2786215-20200526-transports-faut-supprimer-lignes-aeriennes-font-ombre-train>, 20 Minutes, 26/05/20, 19h42
14- Etats-Unis : Le Texas élargit les conditions de stockage du pétrole sous terre par manque d’espace <https://www.20minutes.fr/monde/2787475-20200527-etats-unis-texas-elargit-conditions-stockage-petrole-sous-terre-manque-espace>, 20 Minutes avec agence, 27/05/20, 17h21
15- Air France : l'offre sur les vols en France va fondre de 40% d'ici à 2021 <https://information.tv5monde.com/info/air-france-l-offre-sur-les-vols-en-france-va-fondre-de-40-d-ici-2021-360792>, AFP, 27/05/20, 21:00
16- Le vélo, roi du déconfinement <https://www.parismatch.com/Actu/Societe/Le-velo-roi-du-deconfinement-1686986>, Paris Match, 28/05/20, 06h30 
En images
17- Les éoliennes, que du vent ? <https://www.publicsenat.fr/emission/terra-terre/les-eoliennes-que-du-vent-146941>, Terra Terre, Public Sénat, rediffusion le 19/05/20, 23h00
Deux publications
18- Quelle stratégie pour la filière automobile en France après la crise de la Covid-19 ? <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/quel-avenir-pour-la-filiere-automobile-en-france-apres-la-crise-du-coronavirus>, Fondation pour la Nature et l’Homme, dossier du 05/05/20
19- "Crise(s), climat : préparer l'avenir de l'aviation" : publication des propositions du Shift project <https://theshiftproject.us2.list-manage.com/track/click?u=cbe9be2fac311a9f76c543bbd&id=45b94ef5d8&e=ba6bcb377e>, communiqué du 28/05/20

Bien à vous,
Florence

NB : En pied de page de chaque message, vous disposez d’une adresse url qui vous permet de vous abonner, de changer votre adresse mail ou de vous désabonner directement à votre gré.

DOSSIERS DU JOUR : — Quel plan de soutien à la filière automobile et comment la rendre plus vertueuse. (cf. item 6, 7, 12 & 18)
— Quel avenir pour l’aviation ? (cf. item 8, 13, 15 & 19)
CONTRADICTION DU JOUR : Alors que Bruxelles veut, dans le cadre du pacte vert, limiter l’exportation de déchets dangereux hors de l’UE, les navires européens en fin de vie sont principalement démantelés en Asie. (cf. item 2)
BOULEVERSEMENT DU JOUR : A l’issue du confinement, passage en revue de 13 choses qui ont changé dans nos mobilités en deux mois. (cf. item 3)
CHIFFRES DU JOUR : — La surface occupée par les villes dans le monde pourrait être multipliée par près de six d'ici 2100. (cf. item 4) 
— L’artificialisation des sols touche l’équivalent d’un département français tous les 7 ans. (cf. item 11)
— Air France-KLM a annoncé vouloir réduire de 40% son offre sur les vols nationaux français d'ici à 2021. (cf. item 15)
ALTERNATIVE DU JOUR : "Les piétons rendent la ville plus sûre. Ils doivent être au sommet de la hiérarchie des modes de déplacement, et le vélo ne vient qu’après", Frédéric Héran, économiste des transports (cf. item 9)
COMBLE DU JOUR : Une nouvelle réglementation autorise les producteurs de pétrole à stocker leur produit sous terre pendant 5 ans et dans des cavités "non conventionnelles", mais elle ne restera en vigueur que pendant un an. (cf. item 14)
DÉCISION DU JOUR : Devant le succès des mesures pour encourager la pratique de la bicyclette, la ministre Elisabeth Borne annonce le triplement de l’enveloppe budgétaire. (cf. item 16)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- En Alberta, les sociétés pétrolières dispensées de surveillance environnementale, Reporterre, 14/05/20
Source : Radio Canada

La surveillance des oiseaux ou de la qualité l’eau a été allégée temporairement pour les compagnies pétrolières qui exploitent les sables bitumineux en Alberta (Canada) afin de faciliter la protection des employés face à la pandémie de Covid-19.
Cette décision a été annoncée fin avril par l’Agence albertaine de réglementation de l’énergie (AER). Elle s’ajoute à un autre allègement mis en place par le ministre de l’Environnement de l’Alberta, Jason Nixon, qui a suspendu l’obligation de l’industrie de transmettre les rapports environnementaux. Dans un courriel, l’Agence évoque la suspension « d’obligations de surveillance concernant des risques faibles ».
Les grandes entreprises ne sont désormais plus tenues de tester les eaux souterraines et de surface, à moins qu’elles ne s’écoulent dans l’environnement. Elles n’ont plus non plus l’obligation de surveiller la faune et les oiseaux.
Certains des programmes concernés devront reprendre à la fin du mois de septembre, mais une partie d’entre eux sont suspendus indéfiniment.
Le chef de la Première Nation Athabasca Chipewyan, Allan Adam, a fait part de sa « profonde inquiétude » dans un communiqué :
« La surveillance et la protection de l’environnement sont des éléments essentiels des activités dans les sables bitumineux qui ne devraient jamais être considérés comme facultatifs. »
<https://reporterre.net/En-Alberta-les-societes-petrolieres-dispensees-de-surveillance-environnementale <https://reporterre.net/En-Alberta-les-societes-petrolieres-dispensees-de-surveillance-environnementale>>
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2- L’Europe ne maîtrise toujours pas le démantèlement de ses navires, EurActiv, 14/05/20
Stéphanie Senet | Le Journal de l'Environnement

Alors que Bruxelles veut limiter l’exportation de déchets dangereux hors de l’UE dans le cadre du pacte vert, les navires européens en fin de vie sont principalement démantelés en Asie. Un article de notre partenaire, le Journal de l’environnement.
Le sous-continent indien reste la première destination des navires en fin de vie. En 2019, 579 vieux navires ont été démantelés dans le monde, selon le bilan dressé par l’ONG Robin des bois. Le Bangladesh arrive en tête du marché de la démolition (37 % d’entre eux pour 50 % des tonnages recyclés), devant l’Inde (30 %) et la Turquie (15 %). Le Pakistan (5 %) et la Chine (3 %) ferment ce classement. Au total, ces 5 pays démantèlent 92 % des navires et recyclent 97 % des tonnages. Le plus souvent dans des conditions dangereuses pour la santé des travailleurs et l’environnement. Les syndicats du Bangladesh ont signalé 24 morts sur un chantier l’an dernier. Un chiffre en hausse depuis 3 ans.
>> Suite à lire à :
<https://www.euractiv.fr/section/plan-te/news/leurope-ne-maitrise-toujours-pas-le-demantelement-de-ses-navires/ <https://www.euractiv.fr/section/plan-te/news/leurope-ne-maitrise-toujours-pas-le-demantelement-de-ses-navires/>>
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3- Mobilité : 13 choses qui ont changé en deux mois, Blog Transports, 15/05/20
Olivier Razemon

Ancrés dans la mémoire pour la vie. Chacun se souviendra de ces deux mois qui ont bouleversé nos existences, stupéfié nos cerveaux, ramollis nos corps, fait flancher l’économie, alors que la santé constituait, c’est assez rare, la première des préoccupations publiques. Au moment où l’activité redémarre progressivement, il est tentant de faire un décompte, forcément provisoire, des bouleversements intervenus à cette occasion, impensables il y a encore quelques mois. Voici une revue, forcément non exhaustive, de 13 choses qui ont changé dans nos mobilités en deux mois. Attention, il n’y a pas que des bonnes nouvelles.
1/ Pistes cyclables temporaires. Elles sont les reines du déconfinement. Un exemple : à Vincennes (Val-de-Marne), l’avenue de Paris est une large voie qui file en ligne droite et sur laquelle les voitures roulent vite. En mai 2019, l’association Vincennes à vélo y traçait symboliquement une bande cyclable. L’État, le département du Val-de-Marne et la ville, reconnaissaient alors qu’une piste serait la bienvenue, mais affirmaient, la main sur le cœur: « Ce n’est pas de notre faute, on ne peut rien faire ». En mai 2020, pour faciliter le passage des cyclistes et décharger la ligne 1 du métro, une piste provisoire a été tracée, des deux côtés de l’avenue. La transformation est tout aussi immédiate et impressionnante sur le pont de Neuilly, un axe qui relie Paris et La Défense. Ainsi que dans de nombreuses autres villes, on ne fera pas la liste ici.
Lire aussi: Le « potentiel énorme » du vélo en région parisienne (mars 2019)
2/ Forfait mobilité durable. Le décret, appliquant la Loi d’orientation des mobilités, trainait dans les cartons depuis des mois. Il a été publié le 10 mai, in extremis, avant la fin du confinement. Les employeurs peuvent désormais accorder à leurs salariés une « compensation » pour leurs trajets à vélo, en covoiturage ou en autopartage, et celle-ci est exonérée de fiscalité jusqu’à 400€ par an. On peut imaginer que ce forfait devienne la norme, mais soyons réaliste: cela impliquerait un débat, qui n’a jamais eu lieu jusqu’à présent, avec les employeurs, les syndicats et le ministère des finances.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/blog/transports/2020/05/15/mobilite-13-choses-qui-ont-change-en-deux-mois/ <https://www.lemonde.fr/blog/transports/2020/05/15/mobilite-13-choses-qui-ont-change-en-deux-mois/>>
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4- La surface des villes pourrait être multipliée par six d'ici 2100, Futura-sciences, maj le 15/05/20
Nathalie Mayer, journaliste

Selon l'ONU, près de 70 % de la population mondiale vivra en ville d'ici 2050. Contre « seulement » 55 % aujourd'hui. Un mouvement d'urbanisation galopant. Et une estimation renforcée aujourd'hui par des travaux de chercheurs qui prévoient sur la surface occupée par les villes dans le monde pourrait être multipliée par près de six d'ici 2100 !
Entre 1985 et 2015, chaque année, près de 10.000 km2 de terre -- c'est un peu moins que la superficie de l'Île-de-France -- ont été investis par la ville dans le monde. C'est la conclusion d'une étude basée sur des images satellites très précises. Sur cette période, la surface occupée par les villes est passée de quelque 360.000 km2 à plus de 650.000 km2. Soit une augmentation de 80 % environ. Un taux d'urbanisation mondial sans précédent. Quatre fois supérieur aux estimations précédentes.
Mais à en croire les projections de chercheurs de l’université du Delaware (États-Unis), cela n'est rien comparé à ce qui nous attend d'ici la fin du siècle. Si la tendance de l’urbanisation se poursuit, la surface occupée par les villes pourrait atteindre les 1,6 million de km2 en 2100. Une superficie de presque deux fois et demie celle de la France. Et dans les scénarios extrêmes, la superficie des villes du monde pourrait même être multipliée par six !
Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs se sont d'abord penchés sur les données mondiales portant sur divers aspects de l'urbanisation. Y compris des images satellites fournissant un aperçu détaillé du développement urbain. Ce travail leur a permis de dégager trois grandes catégories : urbanisé, urbanisation régulière et urbanisation rapide. « Et les pays passent de l'un à l'autre au fil du temps », indique Jing Gao, spécialiste en sciences des données, dans un communiqué.
>> Suite à lire et  cartes à voir à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/developpement-durable-surface-villes-pourrait-etre-multipliee-six-dici-2100-34842/ <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/developpement-durable-surface-villes-pourrait-etre-multipliee-six-dici-2100-34842/>>
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5- Le coronavirus enterre le come-back du charbon promis par Donald Trump, Les Echos, 19/05/20, 07h30
Leïla Marchand

Les Etats-Unis sont en passe de produire plus d'électricité à partir d'énergies renouvelables que de charbon cette année, selon un rapport de l'Agence d'information sur l'énergie. Ce basculement, presque impensable il y a une décennie, est en partie causé par la pandémie.
Quand les énergies renouvelables supplanteront-elles le charbon ? Aux Etats-Unis, cela pourrait arriver plus tôt que prévu. Selon les projections de l'EIA (Energy Information Administration), les Etats-Unis sont en passe de produire plus d'électricité à partir d'énergies renouvelables que de charbon cette année. Ce serait une première dans le pays.
« C'est une étape qui semblait presque impensable il y a une décennie, lorsque le charbon était si dominant qu'il fournissait près de la moitié de l'électricité » au niveau national, souligne le « New York Times ». Près de quatre ans après son entrée à la Maison Blanche, Donald Trump n'a pas été en mesure de tenir sa promesse de « ressusciter le charbon », malgré son soutien aux acteurs de la filière.
Selon le rapport de l'institut gouvernemental américain chargé des statistiques sur l'énergie, la consommation totale de charbon aux Etats-Unis diminuera de près d'un quart cette année. Les centrales au charbon ne devraient compter que pour 19 % du mix énergétique américain, passant pour la première fois derrière le nucléaire et les énergies renouvelables. Cette dernière catégorie comprend l'éolien, le solaire, les barrages hydroélectriques, la géothermie et la biomasse-énergie.
Des centaines de centrales au charbon fermées
Le charbon perd des points sur tous les fronts. Des centaines de centrales vieillissantes ont été fermées depuis 2010, tandis que les énergies renouvelables deviennent de plus en plus rentables. Soutenus par les consommateurs, préoccupés par la pollution de l'air, les champs d'éoliennes et de panneaux solaires poussent comme des champignons.
Le charbon recule également face à la mise en service des centrales au gaz naturel, approvisionnées par le gaz de schiste à prix cassé extrait du sous-sol américain. Cette année, les usines de gaz naturel, qui fournissent 38 % de l'électricité du pays, devraient maintenir leur production stable grâce à la baisse des prix du carburant.
L'épidémie a fait chuter la consommation
L'épidémie de coronavirus n'est pas pour rien dans ces prévisions records. Les usines, détaillants, restaurants et bureaux ayant fermé leurs portes dans tout le pays, la demande d'électricité a fortement chuté. Certaines centrales à charbon, qui coûtent souvent plus cher à exploiter que les centrales au gaz ou les énergies renouvelables, ont été temporairement fermées.
Conséquence : les énergies éoliennes, solaires et hydroélectriques ont produit plus d'électricité que le charbon pendant 90 jours d'affilée en ce début d'année. Loin du record de 38 jours établi l'année dernière.
35 jours sans charbon au Royaume-Uni
Le Royaume-Uni vient également d'établir un nouveau record : durant 35 jours, son réseau a fonctionné sans brûler un seul morceau de charbon, « la plus longue période ininterrompue depuis le début de la révolution industrielle il y a plus de 230 ans », rapporte le « Guardian ».
Le déclin du charbon, responsable de plus de 40 % des émissions de CO2 du secteur énergétique, a des conséquences majeures sur le changement climatique. Même si sa consommation rebondit en 2021, l'industrie mondiale pourrait ne « jamais se remettre » de la pandémie de Covid-19, d'après des observateurs de l'industrie cités par le « Guardian ».
<https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/le-coronavirus-enterre-le-come-back-du-charbon-promis-par-donald-trump-1204075>
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6- Comment soutenir l’automobile pourrait la rendre plus vertueuse, EurActiv avec AFP, 19/05/20, 11:22

Le gouvernement s’apprête à débloquer des aides à l’automobile, plongée dans une crise historique à cause du coronavirus, mais la filière devra devenir plus verte et relocaliser des emplois.
Le marché automobile européen a été divisé par quatre en avril après une chute de moitié en mars, comparé à l’an dernier. Les usines et commerces à l’arrêt pendant des semaines ont gravement amputé les recettes. Des entreprises sont poussées vers la faillite.
L’équipementier Novares, qui emploie 1 350 personnes en France, a été placé en redressement judiciaire fin avril. Même un constructeur comme Renault a été contraint de solliciter un prêt de 5 milliards d’euros garanti par l’Etat.
La filière est en danger, d’autant que le redémarrage s’annonce lent. Or, elle pèse en France 400 000 emplois industriels directs, 900 000 avec les services. Même si la place de la voiture est remise en cause dans les centres urbains, elle reste le premier outil de mobilité et un pilier de l’économie nationale.
Appelé à l’aide, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a annoncé lundi qu’il présenterait « sous 15 jours » un plan de soutien orienté vers les technologies vertes. Mais il a réclamé en échange une relocalisation de productions en France.
Ce pari des relocalisations est loin d’être gagné. L’automobile française a massivement délocalisé depuis deux décennies, essentiellement vers l’Europe de l’Est, la Turquie et le Maroc. Les dernières générations des citadines Peugeot 208 et Renault Clio, deux modèles emblématiques du savoir-faire national et parmi les meilleures ventes, ne sont plus assemblées dans l’Hexagone.
Après la crise financière de 2008, la France, longtemps deuxième producteur automobile en Europe, a chuté au cinquième rang, et depuis son solde commercial des produits automobiles est chroniquement déficitaire.
Pour Hervé Guyot, expert automobile du cabinet Oliver Wyman, le manque de compétitivité de la France s’explique d’abord par le coût élevé du travail (salaires et charges sociales). Mais il estime que les nouvelles technologies en matière d’électrification sont une opportunité pour le Made in France.
« Sur les véhicules électriques, les temps d’assemblage sont significativement plus bas que sur les véhicules thermiques, et donc le coût du travail moins important. C’est possible, y compris pour l’entrée de gamme, de localiser leur production en France », explique-t-il.
En matière d’équipements, les batteries, mais aussi les moteurs électriques, l’électronique de puissance, les onduleurs pourraient également être localisés en France, selon lui, tandis que la fabrication de moteurs thermiques va progressivement diminuer.
>> Suite à lire à :
<https://www.euractiv.fr/section/economie/news/comment-soutenir-lautomobile-pourrait-la-rendre-plus-vertueuse/>
Sur le même sujet :
> Automobile : il n’y aura pas de report des objectifs CO2 2020 <https://www.automobile-propre.com/breves/automobile-il-ny-aura-pas-de-report-des-objectifs-co2-2020/#comments>, Automobile Propre, 19/05/20
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7- Le code de la route prévoit l’immobilisation des véhicules polluants, Carfree, 20/05/20
Muelair

La solution est trouvée pour retirer de la circulation en ville les véhicules polluants, en particulier ceux à moteur diesel, motorisation particulièrement délétère qui équipe encore plus des deux tiers des véhicules particuliers ainsi que la quasi-totalité des véhicules utilitaires et poids lourds en circulation en France : il suffit de se référer à l’article R318-1 du code de la route qui prévoit l’immobilisation des véhicules émettant des « fumées, de gaz toxiques, corrosifs ou odorants, dans des conditions susceptibles d’incommoder la population ou de compromettre la santé et la sécurité publiques ». 
De même, selon l’article L318-1 (alinéa 1er) de ce même code : « Les véhicules doivent être construits, commercialisés, exploités, utilisés, entretenus et, le cas échéant, réparés de façon à minimiser la consommation d’énergie, la création de déchets non valorisables, les émissions de substances polluantes, notamment de dioxyde de carbone*, visées à l’article L. 220-2 du code de l’environnement ainsi que les autres nuisances susceptibles de compromettre la santé publique. »
>> Suite à lire à :
<http://carfree.fr/index.php/2020/05/20/le-code-de-la-route-prevoit-limmobilisation-des-vehicules-polluants/>
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8- Trop cher, trop polluant, pas assez rentable : Air France abandonne l’Airbus A380, Le Monde avec AFP, 21/08/20, 09h36

En pleine crise du secteur aérien, la compagnie a choisi d’accélérer la fin de l’exploitation du plus gros avion commercial d’Airbus. 
Les Airbus A380 d’Air France ne voleront plus. Mercredi 20 mai, après des semaines d’une activité presque à l’arrêt en raison de la pandémie de Covid-19, Air-France-KLM a annoncé « l’arrêt définitif » de l’exploitation du coûteux géant des airs, deux ans et demi avant la date prévue. Déjà au sol, les neuf avions de la flotte « n’effectueront plus de vols commerciaux », a précisé la compagnie aérienne.
Le transporteur franco-néerlandais avait déjà expliqué en juillet 2019 que, pour des raisons de rentabilité de l’appareil, plus gourmand en kérosène et plus polluant que les dernières générations d’avions long-courriers, il allait cesser de faire voler le géant des airs à la fin de 2022.
« Avec ses quatre réacteurs, l’A380 consomme 20 % à 25 % de carburant en plus par siège que les appareils long-courriers de nouvelle génération et émet plus de CO2 », se justifiait alors le groupe. Quelques mois plus tôt, en février 2019, Airbus avait annoncé la fin de la production de l’A380, entré en service en 2007, mais boudé par les compagnies aériennes en raison de sa faible rentabilité.
> Dans nos archives (2009) : Avec la livraison de son premier A380, Air France rêve d'économies
Pour Air France, ce retrait s’inscrit dans une « simplification de la flotte » en cours, qui doit la rendre « plus compétitive », avec « des avions plus modernes, plus performants et dont l’empreinte environnementale est considérablement réduite ».
Sauvée par l’Etat français
En raison de la quasi-fermeture des frontières et de l’arrêt brutal de l’économie, Air France-KLM a accusé une perte nette de 1,8 milliard d’euros au premier trimestre et affiche des perspectives très sombres jusqu’au troisième trimestre.
Ses finances se sont effondrées, et Air France s’est vu octroyer par l’Etat un soutien de 7 milliards d’euros, dont 4 milliards de prêts bancaires garantis à 90 % par l’Etat et 3 milliards de prêt direct de l’Etat, avec en contrepartie des engagements sur l’amélioration de sa rentabilité et sur le plan environnemental. Le gouvernement néerlandais projette aussi d’aider la compagnie KLM à hauteur de 2 à 4 milliards d’euros.
> Lire aussi : La France et les Pays-Bas se portent au secours d’Air France-KLM
La compagnie française doit réduire de 50 % les émissions de CO2 sur ses vols intérieurs d’ici à 2024 et engager une réflexion sur son réseau en France quand des alternatives ferroviaires de moins de deux heures et demie existent.
Depuis la fin de mars, Air France assure entre 3 et 5 % de son programme habituel et dessert 43 destinations. Elle compte « reprendre progressivement ses vols » d’ici à la fin du mois de juin « et sous réserve de la levée des restrictions de voyage ».
Un avion laissé de côté
« Cinq des Airbus A380 de la flotte actuelle sont la propriété d’Air France ou en crédit-bail, les quatre autres sont en location d’exploitation », a-t-elle précisé, ajoutant que les « Airbus A380 seront remplacés par des appareils de nouvelle génération, comme l’Airbus A350 et le Boeing 787, dont les livraisons sont en cours ».
Le groupe avait annoncé qu’il allait s’équiper de soixante exemplaires de l’Airbus A220-300 pour remplacer progressivement les A318 et A319 qui composent la flotte court et moyen-courrier d’Air France.
Le géant allemand Lufthansa, également pris à la gorge par la chute du trafic depuis mars, a annoncé au début d’avril qu’il allait avancer la date de retrait de ses six A380 dont la vente était prévue pour 2022. La compagnie Emirates, premier opérateur de l’A380 avec 115 appareils, ne s’est pour l’instant pas prononcée sur l’avenir de l’A380 dans sa flotte.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/05/21/air-france-abandonne-definitivement-l-exploitation-de-l-a380_6040327_3234.html>
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9- Tchat. « Les piétons rendent la ville plus sûre. Ils doivent être au sommet de la hiérarchie des modes de déplacement, et le vélo ne vient qu’après », Le Monde, maj le 21/05/20 à 13h14

Frédéric Héran, économiste des transports, explique pourquoi la crise sanitaire pourrait profiter aux autres mobilités après le déconfinement. 
Essor des mobilités douces, sacre de la bicyclette, retour en grâce de la voiture individuelle… Avec les conséquences sanitaires du coronavirus, quel mode de déplacement va profiter de la désaffection pour les transports publics ? Frédéric Héran, économiste des transports et urbaniste à l’université de Lille, a répondu à vos questions dans un tchat.
> L’intégralité du tchat : « Un changement progressif dans nos manières de nous déplacer est inévitable »
AssoVélo : Les automobilistes commencent à râler (plus ou moins) gentiment en raison de la réduction de voies induite par les aménagements cyclables temporaires. Quels sont les arguments massue à opposer ?
Tout cela reste expérimental. Les modes individuels motorisés génèrent d’importantes nuisances (émissions de gaz à effet de serre, pollution, consommation d’espace…). Le rappeler, c’est faire un diagnostic lucide et non condamner ces modes a priori.
Il peut passer quatre fois plus de cyclistes que d’automobilistes dans une voie de 3 mètres de large, mais si les cyclistes ne sont pas au rendez-vous, il faudra bien accepter de revenir sur ces aménagements. Laissons un peu le temps aux cyclistes d’arriver et ne pas décider trop vite.
> Lire aussi  Ville déconfinée, ville cyclable ? Les défenseurs du vélo préparent la bataille des mobilités
Lobby : Les aides potentielles et probables (étant donné le fort lobby) de l’Etat pour les fabricants français de voitures ne vont-elles pas à l’encontre d’une politique qui privilégie le vélo ?
Le lobby auto agitera certainement le risque de suppression d’emplois. Mais le vélo crée aussi de l’emploi (voir cette étude qui vient de sortir) et, surtout, un moindre usage de la voiture dégagera du pouvoir d’achat. A court terme, cependant, ce genre d’argument sera difficile à faire valoir.
Loutre : Les annonces pour plus de pistes cyclables ne sont-elles pas un argument électoraliste ? Comment évaluer la pérennité de cette « révolution » des modes de transport alternatifs ?
L’essor du vélo est un phénomène massif observable dans toutes les grandes villes du monde occidental depuis dix à quarante ans, selon les villes, en Europe, en Amérique du Nord, en Océanie… et même dans beaucoup de villes de pays émergents (Bogota, en Colombie, par exemple, et même São Paulo, au Brésil).
Cet essor commence toujours dans les centres-villes puis se diffuse progressivement en périphérie, par les grandes villes puis dans les villes moyennes, dans les milieux éduqués, puis les classes moyennes et les milieux populaires… On est loin d’un phénomène de mode.
> Lire aussi  Déconfinement : à Paris, Hidalgo envisage la circulation alternée en cas de trafic automobile intense
Déçue : L’impact du tous à vélo ne me semble pas si flagrant sur la baisse des émissions de CO2…
Le vélo n’est pas la solution aux problèmes de pollution, c’est la baisse du trafic automobile. Il convient donc de réduire progressivement ce trafic par une politique dite de « modération de la circulation » (baisse des vitesses et du volume du trafic).
Il faut simultanément développer les alternatives qui n’existent pas toujours. Tout cela prend du temps et la question du rythme de cette baisse est essentielle et doit être expliquée et négociée avec les habitants.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2020/05/20/l-essor-du-velo-est-loin-d-etre-un-phenomene-de-mode_6040298_4497916.html>
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10- En un graphique. La consommation d’électricité reprend lentement en France après le déconfinement, Blog Les Décodeurs, 21/05/20, 13h16
Mathilde Damgé

La courbe d’usage de l’électricité suit une tendance de retour à la normale, sous l’influence d’une reprise partielle de l’activité économique. 
L’activité économique française repart, et la consommation électrique aussi. Selon les mesures de Réseau de transport d’électricité (RTE) la semaine du 11 mai, le pays a enregistré un rebond de la consommation d’électricité. Les volumes restent encore en baisse par rapport à ce qui est habituellement constaté à cette période de l’année (notamment à cause des températures exceptionnellement douces ces dernières semaines). Cette baisse est de 9 % lors de cette première semaine de déconfinement ; elle avait atteint 16 % par semaine pendant le confinement décidé face à la crise sanitaire, qui a débuté le 17 mars. Depuis, la consommation remonte progressivement, sous l’influence d’une reprise partielle de l’activité économique.
Electricité : la consommation hebdomadaire repart
La consommation d’électricité moyenne pour la semaine du 11 mai affiche une baisse de seulement 8,7 % par rapport à ce qui était attendu (estimation basée sur l’historique des dernières années), suivant ainsi une tendance de retour à la normale.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/05/21/electricite-une-lente-reprise-de-la-consommation-avec-le-deconfinement_6040346_4355770.html>
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11- Tribune. Corinne Vezzoni : « L’urbanisation envahit l’équivalent d’un département français tous les sept ans », Le Monde, 22/05/20, 05h39 
Par Corinne Vezzoni, Architecte

L’architecte marseillaise propose, dans une tribune au « Monde », d’inverser la logique selon laquelle, sauf exception, tout le territoire français est constructible et de faire revenir les zones commerciales en centre-ville pour limiter l’espace bâti.
Tribune. Oui, il va falloir changer. Tout le monde le disait, le répétait, c’était devenu la doxa : « La planète va mal, il faut la soigner, la préserver, la sauver, arrêter de la polluer, il est urgent de ne plus attendre ». Et la pandémie vient de nous confirmer, ce que nous avions tendance à oublier, que nous ne sommes pas maîtres de la terre et que nous devons la respecter. Et le confinement nous confirme que la réussite collective dépend souvent de la responsabilité individuelle.
Nous autres architectes avons à prendre en compte ces réalités et faire évoluer nos pratiques.
Préserver. C’est un fait douloureux mais incontestable : le bâtiment est un des secteurs de l’activité humaine les plus polluants. Il se répand en périphérie, s’évase partout à la campagne et tire la caravane sans fin des lotissements, routes, ronds-points, centres commerciaux, zones d’aménagements… Et plus on se répand en périphérie, moins on donne les moyens à ceux qui restent urbanisés de vivre correctement. Le confinement a été plus facile à vivre aux populations vivant en pavillons (mais à quel prix pour le futur), qu’aux confinés de nos villes. L’urbanisation envahit l’équivalent d’un département français tous les sept ans.
Le sol, un écosystème complexe
En revanche, il y a quelques pays d’Europe où le sol est par postulat fortement protégé, voire inconstructible. Les territoires sont rendus constructibles au fil des réalisations nécessaires à l’élaboration des villes. Il faut donc argumenter pour obtenir le droit à construire. La non-construction est la règle, la construction l’exception.
En France c’est tout le contraire ! Le pays, au départ, est entièrement constructible et on a progressivement classé des zones boisées, parcs régionaux, zones agricoles, etc. Intellectuellement, cela génère une attitude bien différente ! Lorsqu’on peut construire facilement, on ne va pas chercher la difficulté, on préfère s’installer sur des zones encore vierges. Le sol est considéré comme une surface alors qu’il est un écosystème complexe. Sa consommation se fait de manière aveugle, sans considérer les subtilités géographiques.
Et si cela devenait le contraire ? Et si l’on renversait la table, en un mot si tout devenait – a priori – inconstructible ? Et si pour construire il fallait donner la preuve qu’il n’y a pas d’autre solution. Rendre inconstructible ce qui est encore naturel ou agricole obligerait à voir la réalité autrement. La difficulté à construire sur les zones protégées inciterait à porter son regard sur les sites déjà construits où il serait plus facile de s’installer. On découvrirait qu’il y existe énormément de scories de l’urbanisation passée, de friches, de toits, de bâtis reconvertibles, de zones commerciales. On découvrirait qu’ils pourraient être propices à une écologie urbaine. Ces lieux seraient déjà ouverts à l’urbanisation et n’infligeraient pas au territoire une cicatrice supplémentaire.
> Lire aussi  Quand les citadins cultivent la ville
Alors un autre regard serait porté sur le territoire. Chacun découvrirait que la ville, et surtout sa périphérie, sont des gisements de densification urbaine et humaine. Nous serions devenus attentifs aux mutations des « zones commerciales » qui défigurent nos entrées de villes, attentifs à la vacance des centres anciens privés de vie qui dépérissent dans nos régions. L’adaptation étonnante des petits commerces des centres-villes est une grande leçon de ce confinement. Alors chacun saurait que l’extension sans fin des lotissements n’est pas inéluctable.
Des « immeubles jardin »
Utopie, bien sûr ! Pas vraiment. D’autres pays (Suisse, Italie, Allemagne, etc.) ont fait des choix différents. Les grandes surfaces de périphérie n’existent pas et restent au cœur des villes.
La question des zones commerciales sera un des grands sujets pour demain. En périphérie des villes, elles sont toujours très bien desservies et souvent installées aux portes de la nature et des lotissements pavillonnaires. Elles devront devenir un vrai terrain d’expérimentation. Le mode de consommation évolue avec l’e-commerce. Des nouvelles friches contemporaines apparaissent. Que faire de ces surfaces déjà viabilisées et très accessibles ? Il existe des exemples convaincants de mixité, de surfaces commerciales associées à des bureaux, des logements ou des hôtels. Il faut reconquérir ces espaces.
La superposition évitera l’étalement, libérera le sol, favorisera un retour à la nature en lieu et place des anciennes marées de parking. Intensifier ces espaces générera aussi de nouvelles centralités et, par conséquent, moins de mobilités polluantes. Au terme de ce processus vertueux et économe, c’est l’homme qui y trouve son compte. Il faut imaginer autrement l’habitat, proposer des alternatives aux grappes de lotissements qui tissent nos villes à perte de vue. Si les citadins continuent à fuir les villes pour retourner à la campagne, il existe d’autres moyens pour leur offrir un petit morceau de nature.
> Lire aussi  Une maison individuelle pour tous ? Comment l’urbanisme n’a pas réussi à dépasser le rêve pavillonnaire
Partout en Europe se multiplient les exemples de nouvelles densités. Mieux encore que le pavillon solitaire, des réalisations fleurissent autour de « l’immeuble jardin » où les surfaces de loggias et terrasses sont telles qu’elles offrent de véritables espaces verts suspendus. Au grignotage implacable des campagnes, la ville dense est la seule réponse. Mais pas l’entassement, pas une densité du portefeuille et des intérêts immédiats, il faut une densité pensée, organisée. Il est impératif que la ville dense, à travers sa beauté retrouvée, puisse à nouveau porter l’émotion et le rêve. C’est dans cet environnement que se sont manifestés les plus beaux gestes de solidarité et de convivialité. Il est impératif de mutualiser, d’économiser pour dépenser au plus juste les surfaces naturelles proches du cœur de nos villes et ce pour le « bonheur » des hommes.
Un projet fou ! Une utopie aujourd’hui, demain une autre réalité ?
§ Corinne Vezzoni est architecte, lauréate du prix Femme architecte en 2015 et codirige l’agence d’architecture Corinne Vezzoni et associés, avec Maxime Claude, Pascal Laporte et Michelle Lenne-Haziza.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/05/22/corinne-vezzoni-l-urbanisation-envahit-l-equivalent-d-un-departement-francais-tous-les-sept-ans_6040384_3232.html>
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12- Aides à l'achat, primes à la conversion, discussions avec Renault... Ce qu'il faut retenir du plan de huit milliards d'euros pour la filière automobile dévoilé par Emmanuel Macron, France info, 26/05/20, 19:24

Depuis une usine de l'équipementier automobile Valéo, à Etaples (Pas-de-Calais), le président de la République a détaillé mardi un plan de soutien pour l'industrie automobile, touchée de plein fouet par la crise consécutive à l'épidémie de coronavirus.
Il avait promis un plan de soutien "massif". Emmanuel Macron a annoncé, mardi 26 mai, une enveloppe de 8 milliards d'euros pour aider la filière automobile, lourdement touchée par la crise économique liée à la pandémie de Covid-19. France info détaille ce qu'il faut retenir de la série de mesures annoncées par le chef de l'Etat depuis une usine de l'équipementier Valéo, à Etaples (Pas-de-Calais).
• Des primes à la conversion et aides à l'achat allant de 2 000 à 7 000 euros pour des véhicules hybrides ou électriques
Comme attendu, et pour relancer les ventes, Emmanuel Macron a annoncé l'augmentation du bonus écologique pour l'achat d'un véhicule électrique neuf : ce dernier s'élève à 7 000 euros pour l'achat d'un véhicule électrique neuf par un particulier.
Pour les entreprises et collectivités, ce bonus s'élèvera à 5 000 euros. Un bonus de 2 000 euros sera enfin créé pour les véhicules hybrides rechargeables.
« Il faut que nos concitoyens achètent davantage de véhicules et en particulier de véhicules propres, pas dans deux, cinq ou dix ans. Maintenant. » Emmanuel Macron
Le président de la République a également annoncé une prime à la conversion d'un montant de 3 000 euros à l'achat d'une voiture hybride neuve, 5 000 euros pour une électrique, à partir du 1er juin et dans la limite de 200 000 véhicules. "Un particulier qui met au rebut son véhicule polluant diesel ou essence" recevra une aide de 3 000 euros, augmentée à 5 000 euros en cas d'achat d'un véhicule électrique, a-t-il expliqué, assurant que "les trois-quarts" des Français pourront en bénéficier, la mesure s'appliquant à un revenu fiscal de référence inférieur à 18 000 euros net. 
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/aides-a-l-achat-primes-a-la-conversion-discussions-avec-renault-ce-qu-il-faut-retenir-du-plan-de-huit-milliards-d-euros-pour-la-filiere-automobile-devoile-par-emmanuel-macron_3982023.html>
Sur le même sujet :
> Plan de relance automobile : la France mise sur la voiture électrique <https://www.automobile-propre.com/plan-relance-automobile-la-france-mise-sur-la-voiture-electrique/>, Automobile propre, 26/05/20
> Dans le rouge, l’automobile doit virer (un peu) au vert <http://www.journaldelenvironnement.net/article/dans-le-rouge-l-automobile-doit-virer-un-peu-au-vert,106334?xtor=RSS-31>, Le JDLE, 26/05/20
> Plan de soutien à l’automobile : L’ambition est là, mais encore trop de mesures contre-productives <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/cp_plan_soutien_auto-fnh.pdf>, FNH, 26/05/20
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13- Transports : Faut-il supprimer les lignes aériennes qui font de l’ombre au train ?, 20 Minutes, 26/05/20, 19h42
Fabrice Pouliquen

C’est l’une des contreparties qui pourraient être demandées au secteur aérien, du moins en France, en échange des aides publiques qui visent à lui permettre de se relever de la crise : délaisser les liaisons déjà bien assurées par le train
• Ce mardi, The Shift Project publie ses propositions de contreparties à l’aide publique que s’apprête à recevoir le secteur aérien pour se remettre de la crise liée au Covid-19.
• Le groupe de réflexion sur la transition énergétique demande que l’Etat français profite de l’occasion pour demander au secteur aérien d’accélérer sa transition énergétique.
• Pour le think-tank, ça ne pourra se faire qu’au prix de mesures fortes de sobriété. Dont celle de supprimer, d’ici à 2022, les lignes aériennes pour les liaisons que le train assure déjà en fréquence suffisante et en moins de 4h30.
Supprimer les lignes intérieures aériennes qui font de l’ombre au train… L’idée est dans le vent. Encore plus au moment où les Etats s’apprêtent à injecter des milliards d’euros d’aides dans le secteur aérien, mis à mal par la crise du Covid-19.
Même le gouvernement l’évoque. Sur BFMTV, lundi, Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, a ainsi indiqué que ces aides seraient conditionnées à la suppression de lignes intérieures, sauf pour les voyageurs en correspondance, quand il existe une alternative en train de moins de 2h30.
De la poudre aux yeux ? Le périmètre est trop restreint, regrette Jean-Marc Jancovici, président de The Shift Project, groupe de réflexion sur la transition énergétique. « 2h30, ça laisse théoriquement possibles les vols entre Paris et Lyon, Paris et Bordeaux ou Paris et Nantes. Par ailleurs, sur ces distances, l’essentiel des passagers est en réalité en correspondance. Autrement dit, la proposition gouvernementale consiste à ne rien faire. »
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/planete/2786215-20200526-transports-faut-supprimer-lignes-aeriennes-font-ombre-train>
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14- Etats-Unis : Le Texas élargit les conditions de stockage du pétrole sous terre par manque d’espace, 20 Minutes avec agence, 27/05/20, 17h21

Législation. Une nouvelle réglementation autorise les producteurs de pétrole à stocker leur produit sous terre pendant cinq ans et dans des cavités « non conventionnelles », mais elle ne restera en vigueur que pendant un an
Alors que les prix du pétrole ont chuté pendant la crise sanitaire liée au coronavirus, la production n’a pas cessé. De ce fait, les producteurs américains ont de réelles difficultés pour stocker leurs produits.
Pour faire face à cette situation, la commission ferroviaire du Texas a décidé d’autoriser le stockage du pétrole sous terre, dans des formations géologiques « non conventionnelles », rapporte le média local Texas Observer.
Les défenseurs de l’environnement inquiets
A l’heure actuelle, les 641 millions barils de brut qui composent la Réserve stratégique américaine de pétrole (RSP) sont déjà enfouis sous terre entre le Texas et la Louisiane. Mais jusqu’à présent, seules les cavernes salines pouvaient servir de stockage, afin d’éviter toute contamination de l’eau. Comme ces dernières ont atteint leurs limites, les autorités ont décidé d’aller plus loin en supprimant les règles qui interdisaient de stocker du pétrole en dehors de ces cavités.
Cette mesure a été instaurée début mai et pour une durée d’un an. Elle autorise les producteurs à stocker du pétrole en sous-sol pendant une durée de cinq ans. Par ailleurs, les producteurs ne sont désormais plus obligés de se soumettre à une audience pour avoir le droit d’enfouir leur or noir. Toutes ces décisions ont suscité l’inquiétude des défenseurs de la cause environnementale.
<https://www.20minutes.fr/monde/2787475-20200527-etats-unis-texas-elargit-conditions-stockage-petrole-sous-terre-manque-espace>
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15- Air France : l'offre sur les vols en France va fondre de 40% d'ici à 2021, AFP, 27/05/20, 21:00
Estelle Peard & Sonia Wolf

Air France-KLM a annoncé mercredi vouloir réduire de 40% son offre sur les vols nationaux français d'ici à 2021, avec la fermeture de plusieurs destinations, suscitant l'inquiétude des syndicats.
"Le réseau domestique également va connaître une transformation accélérée", a déclaré le directeur général du groupe franco-néerlandais Benjamin Smith lors de l'assemblée générale.
Cette décision répond à une demande de l'Etat qui, après avoir accordé à Air France un soutien financier de 7 milliards d'euros, dont 4 milliards de prêts bancaires garantis à 90% par l'Etat et 3 milliards de prêt direct, lui avait demandé d'améliorer sa rentabilité et son impact environnemental, et d'entamer une réflexion sur son réseau en France.
"La capacité va être réduite de 40% sur la période d'ici à 2021, avec la fermeture de destinations, lorsqu'il y a une alternative ferroviaire à moins de 2H30 et lorsque ce service n'alimente pas le hub de Roissy-Charles-De-Gaulle", a expliqué Benjamin Smith.
Le transporteur, dont l'activité a été quasiment mise à l'arrêt par la crise du coronavirus, accuse une perte nette de 1,8 milliard d'euros au premier trimestre et affiche des perspectives très sombres jusqu'au troisième trimestre.
"Air France doit pouvoir tenir ses engagements tout en respectant le contrat social", a réagi Farid Slimani de l'Unsa aérien d'Air France, interrogé par l'AFP.
Vincent Salles, de la CGT Air France, juge "scandaleux que l'argent du contribuable serve à faire grossir les chiffres du chômage", exigeant un "conditionnement social" au soutien financier de l'Etat.
"On devine les suppressions d'emplois qui vont en découler", a déploré Joël Rondel, secrétaire du CSE (comité social et économique) de la compagnie régionale Hop !. 
L'intersyndicale de cette filiale d'Air France a accusé récemment sa maison-mère d'avoir décidé de "sacrifier" des lignes interrégionales, "sous prétexte de non rentabilité" et en raison des "consignes gouvernementales" en faveur des alternatives ferroviaires sur les trajets courts.
L'adaptation du réseau d'Air France fait partie des leviers de la compagnie pour atteindre l'objectif de réduire ses émissions de CO2 de 50% sur ses vols domestiques au départ d'Orly et de région à région à horizon 2024 par rapport à 2019, dans le cadre des engagements pris auprès du gouvernement.
Ben Smith doit présenter à l'été une feuille de route pour son réseau intérieur alors qu'Air France a perdu 200 millions d'euros en 2019 sur ces liaisons, fortement affectées par la concurrence des lignes de train à grande vitesse.
Les lignes qui relient Orly à Bordeaux, Nantes et Lyon pourraient ainsi être concernées tout comme d'autres routes qui ne sont pas rentables, dont quelques liaisons transversales, selon une source proche du dossier qui précise que la réduction du réseau devrait être mise en oeuvre "d'ici fin 2021".
Transavia, la compagnie à bas coût d'Air France, "doit devenir la nouvelle compagnie du court-courrier d'Air France" et reprendre les vols de Hop ! au départ d'Orly, affirme M. Rondel. 
Mais Transavia "ne va pas reprendre toutes les lignes de Hop !, donc il y aura un abandon de certaines lignes", redoute-t-il. Il s'attend à une réduction de 40% des emplois chez Hop !, soit "environ 1.200 suppressions de postes" sur les 2.700 actuels, et à la possible fermeture de plusieurs sites, dont celui de Morlaix, chargé de la maintenance de la flotte Bombardier.
- "Crise massive" -
Pour Jean-Baptiste Djebbari, "quand on a une offre ferroviaire solide, les vols seront amenés à être supprimés et ne seront pas remplacés par des low cost".
"On a une crise qui est complètement massive et il y aura des conséquences, y compris sur l'emploi", a prévenu sur RTL le secrétaire d'Etat aux Transports, qui prédit cependant que les baisses d'effectifs se feront en priorité par des "départs anticipés" et des "non-remplacements de départs à la retraite".
La direction d'Air France va entamer jeudi des discussions avec les syndicats de pilotes d'Air France concernant le réseau court-courrier. Ils sont appelés à valider le transfert d'"environ 300 pilotes" vers Transavia, a indiqué à l'AFP Guillaume Schmid, du SNPL Air France.
Grégoire Aplincourt, du Spaf, dénonce une vision "à court terme" susceptible de "déstabiliser les clients", habitués à voler avec Air France.
Selon Vincent Salles, de la CGT, Air France pourrait annoncer en juin la suppression de "6.000 à 10.000 postes" au sein de la compagnie, et les départs volontaires pourraient ne pas suffire.
<https://information.tv5monde.com/info/air-france-l-offre-sur-les-vols-en-france-va-fondre-de-40-d-ici-2021-360792>
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16- Le vélo, roi du déconfinement, Paris Match, 28/05/20, 06h30 
Anne-Sophie Lechevallier

Devant le succès des mesures pour encourager la pratique de la bicyclette, la ministre Elisabeth Borne annonce le triplement de l’enveloppe budgétaire. 
Rarement mesure gouvernementale instaurée dans l’urgence a connu un succès si fulgurant. Disponible depuis le 4 mai, le «coup de pouce vélo», une aide de 50 euros à la réparation réalisable dans 3400 ateliers agréés sur le territoire, a déjà été sollicité pour plus de 62 400 cycles. Le rythme est d’environ 5000 par jour depuis le 25 mai. Rien que chez Decathlon, on dénombre environ 15 000 prises de rendez-vous depuis le 11 mai, essentiellement pour des révisions, des changements de chambres à air, de câbles ou de patins de frein…
Des chiffres bien au-delà des prévisions du ministère, qui avait annoncé une enveloppe de 20 millions d’euros et qui revoit ses ambitions à la hausse. «Nous avons décidé de tripler ce budget, à 60 millions d’euros, et de viser le million de vélos remis en état d’ici à la fin de l’année, annonce à Paris Match Elisabeth Borne, la ministre de la Transition écologique et solidaire. C’est l’exemple d’un dispositif très simple, mis en place avec des fédérations d’associations, et qui fonctionne.» Ce triplement permet aussi de rassurer les réparateurs sur le remboursement de leurs interventions, promis dans un délai d’une semaine.
Par ailleurs, une Académie des métiers du vélo, vingt jours de formation préqualifiante financés par l’Etat pour 250 personnes cette année puis 500 par an, sera opérationnelle fin juin. «Une manière de mettre le pied à l’étrier des réparateurs, qui manquent dans les métropoles», explique Olivier Schneider, président de la Fédération des usagers de la bicyclette, chargée de déployer ces mesures. Les collectivités sollicitent également les nouvelles aides mises en place, comme le financement des places de stationnement (244 créées, par exemple dans les gares d’Ile-de-France). Et les entreprises sont priées de participer. Le décret qui crée le forfait mobilités durables pour développer des alternatives à la voiture (jusqu’à 400 euros par an et par salarié) vient d’être publié, deux mois plus tôt que prévu.
>> Suite à lire à :
<https://www.parismatch.com/Actu/Societe/Le-velo-roi-du-deconfinement-1686986>
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En images
17- Les éoliennes, que du vent ?, Terra Terre, Public Sénat, rediffusion le 19/05/20, 23h00

Tous les mois, Wendy Bouchard en compagnie de deux invités débattent des solutions de demain pour préserver la planète. Au programme également, des reportages sur des initiatives positives et innovantes et des rencontres avec des citoyens engagés sur ces problématiques qui nous concernent tous.
> Emission à revoir à :
<https://www.publicsenat.fr/emission/terra-terre/les-eoliennes-que-du-vent-146941>
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Deux publications
18- Quelle stratégie pour la filière automobile en France après la crise de la Covid-19 ?, Fondation pour la Nature et l’Homme, dossier du 05/05/20
Marie Chéron

Secteur automobile : le temps est venu d’une transformation en profondeur !
1 emploi sur 5 a été supprimé en 10 ans dans le secteur automobile, la filière ne respecte pas les engagements climatiques de la France : le plan de soutien de Bruno Le Maire doit mettre un terme à ces incohérences ! La FNH explique comment.
> Dossier de 12 pages à télécharger à partir de la page :
<http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/quel-avenir-pour-la-filiere-automobile-en-france-apres-la-crise-du-coronavirus>
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19- "Crise(s), climat : préparer l'avenir de l'aviation" : publication des propositions du Shift project, communiqué du 28/05/20

Propositions de contreparties à l'aide publique au secteur aérien
La pandémie de Covid-19 et la crise économique globale qui en résulte entraînent la mobilisation d’un soutien public (État et collectivités) massif à l’activité économique et en particulier aux secteurs les plus touchés, « quoi qu’il en coûte ». Le secteur du transport aérien, dont la contribution au dérèglement climatique est importante (6% dans le monde), en fait partie.
Alors que ce choc sanitaire éprouve la vulnérabilité de la société française, et particulièrement le secteur de l’aviation, fleuron de l’industrie française, d’autres menaces se profilent. Les conséquences du changement climatique, des tensions sur l’approvisionnement en énergie ou en ressources essentielles ou encore l’altération de la biodiversité sont autant de bouleversements qui affecteront davantage encore le système socioéconomique français et international.
Les transformations d’ampleur à engager pour y faire face (décarbonation de l’économie ; adaptation aux chocs ci-dessus) représentent un défi historique dirigé vers tous les acteurs, publics comme privés. Il importe donc que le soutien public vise, bien au-delà de l’objectif de restauration de l’activité économique, à renforcer la résilience et la robustesse de la société et de son économie face aux bouleversements à venir.
Particulièrement éprouvé par la situation, le secteur du transport aérien doit profondément se transformer pour faire face à de tels enjeux. Ce travail vise à établir le cadre dans lequel cette transformation pourrait avoir lieu.
État des lieux du transport aérien : deux constats fondamentaux
Constat n°1 : La contribution du transport aérien au dérèglement climatique est importante (de l’ordre de 6% du forçage radiatif au niveau mondial). Rapportée au passager et au temps de déplacement, la consommation de pétrole engendrée par le transport aérien est très supérieure à n’importe quel autre moyen de transport.
Constat n°2 : Étant donné la difficulté à dégager des voies de progrès technique supplémentaires, la réduction progressive du trafic est le principal levier de réduction des émissions de CO2 et des effets climatiques hors-CO2 du transport aérien.
Pour agir, que peut faire l'État immédiatement ?
• Proposition n°1 : Appliquer les (quelques) mesures techniques décarbonantes à disposition immédiatement (4 mesures techniques)
• Proposition n°2 : En parallèle des mesures techniques, planifier et organiser par voie réglementaire la réduction de la consommation de carburant du trafic aérien au départ ou à destination du territoire français (5 mesures de sobriété)
• Proposition n°3 : Diversifier les activités des compagnies aériennes et relancer l’industrie aéronautique française (2 perspectives)
> Pour télécharger le rapport (50 pages)
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> Pour télécharger la synthèse (6 pages)
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– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
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