[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur aléas climatiques, émissions de GES, dérèglement climatique, Accord de Paris & COP26 (jeudi 28 mai)
Florence de Monclin
f.demonclin at fnh.org
Jeu 28 Mai 07:56:54 CEST 2020
Bonjour à tous,
Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants :
–> Un accès 'rapide' direct à la source de l'article (hors abonnement) par un lien hypertexte sur son intitulé dans le sommaire ; si un lien vers un article ne fonctionne pas, vous pouvez retrouver son contenu dans le corps du mail à l'item correspondant.
–> Un accès 'lent' et plus complet dans le corps du mail sous le sommaire et les extraits, incluant les articles réservés aux abonnés, des liens vers d'autres articles sur le même sujet et des pour en savoir plus (sources, etc.).
1- Entre coronavirus et feux de forêt, les pompiers de l'ouest américain pris en tenaille <https://www.geo.fr/environnement/entre-coronavirus-et-feux-de-foret-les-pompiers-de-louest-americain-pris-en-tenaille-200712>, AFP, 19/05/20, 15:00
2- "Un bulldozer" : le cyclone Amphan déferle sur le nord-est de l'Inde et le Bangladesh <https://www.geo.fr/environnement/le-puissant-cyclone-amphan-va-frapper-linde-et-le-bangladesh-200722>, AFP, 20/05/20, 23:00
3- L’Europe choisit la voie de la résilience climatique <http://www.journaldelenvironnement.net/article/l-europe-choisit-la-voie-de-la-resilience-climatique,106249?xtor=RSS-31>, Le JDLE, 20/05/20
4- Lors des assemblées générales, les banques françaises sont mises sous pression sur la question climatique <https://www.novethic.fr/actualite/finance-durable/isr-rse/a-l-occasion-des-assemblees-generales-les-banques-francaises-sont-mises-sous-pression-sur-la-question-climatique-148592.html>, Novethic, 20/05/20
5- USA : 11.000 personnes évacuées après deux débordements de barrage <https://www.geo.fr/environnement/usa-11-000-personnes-evacuees-apres-deux-debordements-de-barrage-200732>, AFP, 21/05/20, 01:00
6- Vers une saison 2020 des ouragans "au-dessus de la normale" dans l'Atlantique <https://information.tv5monde.com/info/vers-une-saison-2020-des-ouragans-au-dessus-de-la-normale-dans-l-atlantique-360135>, AFP, 21/05/20, 20:00
7- Les forêts tropicales pourraient relâcher du carbone avec le réchauffement climatique <https://information.tv5monde.com/info/les-forets-tropicales-pourraient-relacher-du-carbone-avec-le-rechauffement-climatique-360146>, AFP, 21/05/20, 22:00
8- Sibérie et Groenland : l <https://www.rtbf.be/info/monde/detail_la-vague-de-chaleur-en-arctique-inquiete-les-scientifiques?id=10507361>a vague de chaleur en Arctique inquiète les scientifiques <https://www.rtbf.be/info/monde/detail_la-vague-de-chaleur-en-arctique-inquiete-les-scientifiques?id=10507361>, AFP, 22/05/20, 22:00
9- Baisse des émissions de CO2 : "Il faudra répéter une telle diminution chaque année d'ici 2030 pour respecter l'objectif de 1,5 ou 2 degrés", estime Jean Jouzel <https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/baisse-des-emissions-de-co2-il-faudra-repeter-une-telle-diminution-chaque-annee-d-ici-2030-pour-respecter-l-objectif-de-1-5-ou-2degres-estime-jean-jouzel_3976655.html>, France info, 22/05/20, 23:10
10- Le rôle de réservoir de carbone des forêts tropicales menacé au-dessus de 32°C <https://www.actu-environnement.com/ae/news/temperatures-forets-tropicales-reservoir-carbone-35515.php4>, Actu-environnement, 22/05/20
11- Le coronavirus montre bien les limites de ce que l'action individuelle peut faire pour le climat <http://www.slate.fr/story/190899/coronavirus-limites-action-individuelle-pour-climat-versus-industries>, Slate, 23/05/20, 10h21
12- Une canicule sans précédent au printemps écrase l’est de la Méditerranée <https://reporterre.net/Une-canicule-sans-precedent-au-printemps-ecrase-l-est-de-la-Mediterranee>, Reporterre, 23/05/20
13- Sécheresse : L’Est de la France et l’Auvergne menacés par le manque d’eau cet été ? <https://www.20minutes.fr/planete/2782799-20200521-secheresse-france-auvergne-menaces-manque-eau>, 20 Minutes, maj le 24/05/20, 14h16
14- Beaucoup d'Australiens frappés par les incendies vivent toujours dans la précarité <https://information.tv5monde.com/info/beaucoup-d-australiens-frappes-par-les-incendies-vivent-toujours-dans-la-precarite-360522>, AFP, 25/05/20, 12:00
15- Antarctique : le réchauffement climatique provoque la prolifération d'algues vertes <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/antarctique-antarctique-rechauffement-climatique-provoque-proliferation-algues-vertes-81144/>, Futura-sciences, 25/05/20
16- La crise du Covid-19 est l’occasion de réinventer les négociations climat et biodiversité, aujourd’hui à bout de souffle <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/la-crise-du-covid-19-bouleverse-la-diplomatie-internationale-sur-la-transition-ecologique-pour-le-meilleur-ou-pour-le-pire-148591.html>, Novethic, 25/05/20
17- Le Coronavirus accroît les risques sanitaires liés à la canicule <https://www.journaldequebec.com/2020/05/26/le-coronavirus-accroit-les-risques-sanitaires-lies-a-la-canicule>, Le Journal de Québec, 26/05/20, 09:55
18- Entretien. Record d'ensoleillement au Touquet : "On n'avait jamais vu une ville du Nord arriver à dépasser les villes du climat méditerranéen", note un prévisionniste <https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/record-d-ensoleillement-au-touquet-on-n-avait-jamais-vu-une-ville-du-nord-arriver-a-depasser-les-villes-du-climat-mediterraneen-note-un-previsionniste_3981707.html>, France info, 26/05/20, 15:04
19- Des températures insoutenables pour l’humain observées par les scientifiques <https://mrmondialisation.org/des-temperatures-a-terme-insoutenables-pour-lhumain/>, Mr Mondialisation, 26/05/20
En images
20- Antarctique : découvrez le point émergé le plus profond sur Terre <https://www.futura-sciences.com/sciences/videos/antarctique-decouvrez-point-emerge-plus-profond-terre-6498/>, Futura-sciences, 24/05/20
Bien à vous,
Florence
NB : En pied de page de chaque message, vous disposez d’une adresse url qui vous permet de vous abonner, de changer votre adresse mail ou de vous désabonner directement à votre gré.
DÉFI DU JOUR : La mise à l'arrêt de l'économie en raison de l'épidémie de coronavirus a entraîné une baisse de 8,6% des émissions mondiales de CO2 selon une étude publiée dans le Nature Climate Change. Pour qu'une influence notable se fasse ressentir sur le réchauffement climatique, il faudrait que les émissions de gaz à effet de serre continuent à diminuer de la même ampleur chaque année, jusqu'en 2030. (cf. item 9, suite, 11 & suite)
DÉCISION DU JOUR : La Commission publie deux trains de mesures pour assainir la production alimentaire et renforcer la lutte contre l’érosion de la biodiversité. Avec en toile de fond, la volonté de réduire la production de viande (émettrice de GES) et d’accroître le stockage de carbone par les forêts. (cf. item 3)
ÉTUDES DU JOUR : — A l’occasion des assemblées générales des banques françaises, les ONG ont publié des études alertant sur les niveaux encore élevés de financements accordés aux secteurs du charbon ou encore du pétrole et gaz de schiste. (cf. item 4)
— Les forêts tropicales pourraient perdre leur rôle de réservoir majeur de carbone si la température diurne dépasse les 32°C, une situation qui toucherait près des trois-quart de ces forêts si le réchauffement climatique atteint 2°C, selon une étude publiée dans Science. (cf. item 7, suite & 10)
— La vague de chaleur en Sibérie conjuguée à une fonte précoce des glaces au Groenland ravivent les préoccupations de la communauté scientifique à l'approche de l'été dans la région arctique. (cf. item 8 & suite)
— Des températures trop sévères pour la tolérance de l’être humain devraient se multiplier dans les décennies à venir selon une étude menée par des scientifiques américains. (cf. item 19 & suite)
‘BULLDOZER' DU JOUR : Le cyclone Amphan, le plus puissant depuis des dizaines d'années dans le golfe du Bengale, a touché terre dans le Nord-Est de l'Inde et au Bangladesh, accompagné de pluies torrentielles et de rafales jusqu'à 185 km/h sur une région où trois millions de personnes ont été évacuées. (cf. item 2 & suite)
CUMUL DU JOUR : Alors que le Michigan est l'un des Etats américains les plus touchés par l'épidémie de coronavirus, il subit aussi ce qui semble être la pire inondation depuis 500 ans. (cf. item 5)
IMPACT DU JOUR : A l’issue des incendies d'une ampleur et d'une durée exceptionnelle qu’a connu l'Australie fin 2019 et début 2020, les impacts se sont encore sentir en termes de précarité et de mortalité accrues. (cf. item 14 & suite)
AVERTISSEMENT DU JOUR : L'Organisation météorologique mondiale (OMM) a averti que la pandémie de Covid-19 accroît les risques sanitaires liés à la canicule, alors même que des records de chaleur sont attendus dans l'hémisphère nord cet été. (cf. item 17)
RECORD DU JOUR : La station balnéaire du Touquet (Pas-de-Calais) est la ville la plus ensoleillée depuis le 1er mars, une première depuis 70 ans pour une ville du nord de la France. (cf. item 18)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
_______________________________________________________________________________________________________________________
1- Entre coronavirus et feux de forêt, les pompiers de l'ouest américain pris en tenaille, AFP, 19/05/20, 15:00
Laurent Banguet
L'été sera chaud pour les pompiers de l'ouest américain : la saison des feux de forêts s'annonce à haut risque et ils devront en outre affronter cette année la pandémie de Covid-19, qui les oblige à modifier leurs stratégies de lutte contre les incendies.
"Nous avons comparé les chiffres. L'an dernier en Californie nous avons eu 675 feux de forêts de janvier au 10 mai. Cette année, c'est 1.135 incendies, ce qui représente une augmentation d’environ 60%", a prévenu la semaine dernière le gouverneur de Californie, Gavin Newsom.
La situation préoccupe d’autant plus les secours que les incendies peuvent atteindre des proportions gigantesques dans les grandes forêts de résineux de la côte ouest. Le Camp Fire qui avait ravagé le nord de la Californie en novembre 2018, avait parcouru au total 600 km2 (six fois la superficie de Paris intra-muros). Il avait ravagé la petite ville de Paradise, tuant 86 habitants et détruisant 90% des bâtiments.
Avec un nouveau coronavirus hautement contagieux, il est hors de question pour les pompiers d’envisager de travailler comme par le passé.
Mais comment éteindre un incendie en respectant la distanciation physique ?
Sur les gros incendies, "les camps ont la taille d'un petit village. Il peut y avoir plus d'un millier de pompiers et de personnels de soutien logistique au même endroit", explique à l’AFP Kerry Greene, spécialiste des secours d'urgence et porte-parole du Centre national de coordination des agences de lutte contre les incendies.
"Cafétéria, douches, dortoirs… Ça fait beaucoup de gens qui vont et viennent dans le camp si on ajoute les livraisons quotidiennes, la collecte des ordures et ce genre de choses", dit-elle. Les conditions rêvées pour la propagation du Covid-19.
Sous la houlette du Centre de coordination, les pompiers de tous les Etats-Unis ont donc réfléchi au moyen de réduire l'envergure des dispositifs déployés sur le terrain.
"Les grands camps ne seront plus la norme comme par le passé", assure Mme Greene. La lutte contre les incendies se fera autant que possible par petits groupes et de manière plus dispersée, pour permettre aux pompiers de respecter la distanciation sociale de rigueur.
- Approche "agressive" -
Autre recommandation : constituer des groupes d'intervention de taille réduite (10 à 20 personnes maximum), des "modules" conçus sur le modèle d’une famille.
"L'idée est qu’ils passent la saison entière ensemble", comme c'était déjà souvent le cas par le passé, mais "en se mélangeant le moins possible aux autres modules", explique Kerry Greene.
Le Covid-19 aura aussi une conséquence directe sur les techniques de lutte contre les feux de forêt. Les secours vont adopter une approche dite "agressive", en privilégiant une action rapide et l'utilisation d'avions bombardiers d'eau.
"Nous allons éteindre les feux aussi vite que possible (...) Si nous les contenons dès le départ, alors nous protégerons le public et nos pompiers" qui auront mathématiquement moins de risque d'être exposés au coronavirus, a souligné Thom Porter, le chef des pompiers de Californie.
Les secours s'adapteront aussi aux nouvelles contraintes de la pandémie en cas d'évacuation de milliers d'habitants devant la progression des flammes, comme c'est le cas tous les ans.
"On envisage une séparation des centres d'évacuation, peut-être Covid d'un côté et non Covid de l’autre, la possibilité de mettre les évacués dans des chambres d'hôtel individuelles plutôt que dans les dortoirs ou gymnases scolaires que nous utilisons habituellement", a dit Mark Ghilarducci, directeur des services d'urgence du gouverneur de Californie.
Porter un masque, désinfecter les surfaces, se tenir à deux mètres de ses collègues : certains pompiers font remarquer qu’appliquer ces recommandations sanitaires n'est pas toujours possible dans le feu de l’action, et même pénible, voire dangereux.
"C’est sacrément dur de mettre en œuvre ces pratiques sur le front", résume dans un retour d’expérience Shawn Faiella, chef d'une équipe d'intervention dans la forêt nationale de Lolo, dans le Montana.
"Je sais que ce n'est pas une situation habituelle mais nous mettons un fardeau sur les épaules de nos équipes avant même d'être arrivés sur les lieux de l'incident", souligne-t-il.
Les instances de coordination des secours savent déjà que les équipes sur le terrain n'auront pas toujours le choix.
"Les pompiers feront de leurs mieux pour suivre les recommandations sanitaires, mais dans certains cas, ils ne pourront pas le faire tout en combattant les incendies en sécurité", reconnaît Kerry Greene.
<https://www.geo.fr/environnement/entre-coronavirus-et-feux-de-foret-les-pompiers-de-louest-americain-pris-en-tenaille-200712>
_______________________________________________________________________________________________________________________
2- "Un bulldozer" : le cyclone Amphan déferle sur le nord-est de l'Inde et le Bangladesh, AFP, 20/05/20, 23:00
Sam Jahan, avec Sailendra Sil à Calcutta
Le cyclone Amphan, le plus puissant depuis des dizaines d'années dans le golfe du Bengale, a touché terre mercredi dans le Nord-Est de l'Inde et au Bangladesh, accompagné de pluies torrentielles et de rafales jusqu'à 185 km/h sur une région où trois millions de personnes ont été évacuées et neuf ont déjà péri.
Amphan (se prononce "um-pun") a atterri vers 18H00 heure locale (12H30 GMT) à une centaine de kilomètres au Sud de la grande ville indienne de Calcutta, avant d'arriver au Bangladesh.
Une onde de tempête (raz-de-marée) ayant atteint jusqu'à cinq mètres de haut s'est engouffrée dans les terres sur plusieurs kilomètres, ont rapporté des médias.
Au Bangladesh, ce "super-cyclone" a fait six morts, dont un garçon de cinq ans, tué dans la chute d'un arbre, ont annoncé les autorités.
Dans l'Etat indien du Bengale occidentale, dont Calcutta est la capitale, trois personnes ont été tuées par des arbres déracinés, a déclaré à l'AFP son ministre chargé de la gestion des catastrophes naturelles Javed Khan.
Des lignes à haute tension ont été coupées, des arbres arrachés et des maisons inondées dans les villes et villages côtiers.
"La situation est plus préoccupante que la pandémie provoquée par le coronavirus. Nous ne savons pas comment la gérer", a lâché mercredi soir devant la presse le principal dirigeant du Bengale occidental, Mamata Banerjee.
"Presque tout est détruit dans les villages côtiers de l'Etat (...) Il (le cyclone) a déraciné beaucoup d'arbres et inondé de nombreuses routes à Calcutta", une métropole de 14,7 millions d'habitants.
"Les gens hurlent lorsque les rafales traversent la ville en secouant les portes et fenêtres", a raconté à l'AFP Sriparna Bose, une professeure d'université de 60 ans. "Jamais de ma vie je n'ai vu une telle situation", a souligné cette habitante de Calcutta.
De larges parties de la capitale de l'État du Bengale occidental, où des rafales de 113 km/h ont été enregistrées, sont plongées dans le noir, l'électricité ayant été coupée préventivement pour éviter les accidents. L'eau ruisselle et déborde de toutes parts.
Le Bangladesh a mis à l'abri 2,4 millions de personnes vivant dans des zones côtières. Dans l'Est de l'Inde, plus de 650.000 personnes ont été évacuées au Bengale occidental et dans la région voisine d'Odisha.
Dans les villages côtiers d'Inde, on peut voir des scènes de dévastation. Des centaines de maisons de terre ont été mises à bas, leur toit arraché : "on dirait qu'un bulldozer leur est passé dessus. Tout est détruit", a témoigné Babul Mondal, un habitant de Jharkhali dans la région des Sundarbans, au Sud de Calcutta.
Près de la station balnéaire indienne de Digha, des bateaux ont été projetés sur la plage, a dit le propriétaire d'un hôtel.
- Cyclone et coronavirus -
Délaissant leur foyer, leurs biens et parfois leur bétail, les personnes évacuées s'entassent par centaines dans des abris, inquiètes tout autant du cyclone que des risques d'être contaminées par le nouveau coronavirus dans ces espaces clos. Des confinements nationaux sont en place en Inde et au Bangladesh depuis fin mars.
"La pièce est bondée et maintenir la distanciation physique est impossible ici. Tout est entre les mains de Dieu maintenant. Seul Dieu peut nous sauver", a déclaré à l'AFP Rumki Khatun, une femme de 25 ans réfugiée avec son fils de cinq mois dans une école de la ville bangladaise de Dacope.
Malgré les recommandations officielles de mettre un masque de protection dans les abris, de nombreuses personnes déplacées n'en portent pas en se parlant, a constaté une équipe de l'AFP sur place.
Apparu ce week-end en mer, Amphan avait atteint lundi la catégorie 4 sur 5 sur l'échelle de Saffir-Simpson, avec des vents de 200 à 240 km/h. Il s'agit du premier "super-cyclone" à être né dans le golfe du Bengale depuis 1999, date à laquelle un cyclone avait entraîné la mort de 10.000 personnes dans l'Odisha.
Les pays de la région ont retenu les leçons des cyclones dévastateurs des décennies précédentes : ils ont construit des milliers d'abris pour la population et mise en place des politiques d'évacuation rapide.
Leur tâche est cependant compliquée cette fois-ci par la pandémie de Covid-19, les déplacements de populations risquant d'en favoriser la propagation. Le Bangladesh a ouvert près de 15.000 abris anticyclone, soit le triple du nombre habituel, pour que ceux-ci soient moins chargés.
Par peur d'attraper cette maladie, une partie des habitants de zones à risque ont choisi de rester chez eux, en dépit du danger.
"Nous avons entendu que l'abri anticyclone près du commissariat de police était plein à craquer. Il n'y a plus de place là-bas. Mes voisins et ma famille n'y sont pas allés par peur du coronavirus", a raconté à l'AFP Sulata Munda, une villageoise du district bangladais de Shymanagar, qui fait partie de ces récalcitrants.
Si l'intensité des cyclones s'est accentuée ces dernières années dans le golfe du Bengale, un phénomène partiellement attribué au changement climatique, les bilans humains sont généralement bien moindres que par le passé grâce à un système de surveillance plus développé et à des mesures préventives bien rodées.
<https://www.geo.fr/environnement/le-puissant-cyclone-amphan-va-frapper-linde-et-le-bangladesh-200722>
Sur le même sujet :
> Trois choses à savoir sur les dangers des cyclones <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/trois-choses-a-savoir-sur-les-dangers-des-cyclones_144493>, AFP, 20/05/20, 18:00
> L'Inde et le Bangladesh ramassent les débris du cyclone Amphan <https://information.tv5monde.com/info/l-inde-et-le-bangladesh-ramassent-les-debris-du-cyclone-amphan-360061>, AFP, 21/05/20, 23:00
> "Tout est perdu" : après le cyclone Amphan, plus que ses yeux pour pleurer <https://information.tv5monde.com/info/tout-est-perdu-apres-le-cyclone-amphan-plus-que-ses-yeux-pour-pleurer-360109>, AFP, 22/05/20, 01:00
_______________________________________________________________________________________________________________________
3- L’Europe choisit la voie de la résilience climatique, Le JDLE, 20/05/20
Valéry Laramée de Tannenberg
La Commission publie deux trains de mesures pour assainir la production alimentaire et renforcer la lutte contre l’érosion de la biodiversité. Avec en toile de fond, la volonté de réduire la production de viande (émettrice de GES) et d’accroître le stockage de carbone par les forêts.
Joli symbole ! La Commission a profité la journée mondiale de l’abeille pour présenter ses ambitions – fortes – en matière de préservation de la biodiversité. Ce mercredi 20 mai, Frans Timmermans, vice-président exécutif chargé du pacte vert, Stella Kyriakides, commissaire à la santé et à la sécurité alimentaire et le commissaire à l'environnement, Virginijus Sinkevicius, ont dévoilé une stratégie de préservation de la nature et un train de mesures visant à améliorer le système alimentaire des Européens.
Liés au Pacte vert, ces deux plans visent à enrayer l'appauvrissement de la biodiversité terrestre, lacustre et marine et à renforcer la sécurité alimentaire tout en réduisant les impacts environnementaux et sanitaires imputables à la production agricole. Inédit !
Baptisé «de la Ferme à la fourchette», ce dernier programme détonne par son ambition. En 10 ans, il propose de réduire de moitié l'utilisation des pesticides (les plus dangereux) «et des risques qui leur sont associés», de diminuer «d'au moins 20% l'utilisation de fertilisants» (source d’émission de gaz à effet de serre), de diviser par deux les ventes d'antibiotiques utilisés en élevages et en aquaculture. Bruxelles, enfin, propose que le quart des terres agricoles soient exploitées selon les canons de l’agriculture biologique. Cinq fois plus qu’en 2013.
>> Suite à lire à :
<http://www.journaldelenvironnement.net/article/l-europe-choisit-la-voie-de-la-resilience-climatique,106249?xtor=RSS-31>
Sur le même sujet :
> La Commission européenne dévoile des feuilles de route ambitieuses pour la biodiversité et l’alimentation <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/05/20/la-commission-europeenne-devoile-des-feuilles-de-route-ambitieuses-pour-la-biodiversite-et-l-alimentation_6040270_3244.html>, Le Monde, 20/05/20, 18h22
_______________________________________________________________________________________________________________________
4- Lors des assemblées générales, les banques françaises sont mises sous pression sur la question climatique, Novethic, 20/05/20
Arnaud Dumas
Le thème de l'énergie s’est invité aux assemblées générales des banques françaises. Les ONG ont publié des études alertant sur les niveaux encore élevés de financements accordés aux secteurs du charbon ou encore du pétrole et gaz de schiste. Natixis et BNP Paribas en ont profité pour renforcer leurs stratégies d’exclusion des énergies les plus polluantes.
Les assemblées générales des quatre grandes banques françaises auront, forcément, été marquées par la crise du Covid-19 qui a mis un coup d’arrêt à l’économie. Mais, cela n'a pas suffi à éclipser un autre thème crucial : le climat. Les ONG ont en effet mis la pression en publiant des études sur les financements octroyés aux énergies fossiles. Reclaim Finance a dévoilé un outil permettant de comparer les politiques d’exclusion du charbon de tous les acteurs financiers, qui permet aux clients des banques, assurances et sociétés de gestion de savoir quels sont les plus en avance dans ce domaine.
Les Amis de la Terre, de leur côté, ont pointé du doigt les crédits octroyés par BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole et le groupe BPCE au secteur du gaz et pétrole de schiste en Amérique du Nord. Selon l’ONG, les quatre banques ont financé à hauteur de 24 milliards de dollars ce secteur depuis 2016, la palme étant remportée par Société Générale avec 11 milliards de dollars de financements sur la période. "Au moment où cette industrie paraît au bord de la faillite et où l'urgence climatique exige une action immédiate, il serait complètement irresponsable que la finance française continue à miser sur son sauvetage et la reprise de son développement sauvage", déclare Lorette Philippot, chargée de campagne finance privée aux Amis de la Terre.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/finance-durable/isr-rse/a-l-occasion-des-assemblees-generales-les-banques-francaises-sont-mises-sous-pression-sur-la-question-climatique-148592.html>
_______________________________________________________________________________________________________________________
5- USA: 11.000 personnes évacuées après deux débordements de barrage, AFP, 21/05/20, 01:00
Près de 11.000 personnes ont été évacuées dans le centre du Michigan après le débordement de deux barrages qui faisait craindre des inondations "historiques", ont annoncé mercredi les autorités de cet Etat du nord des Etats-Unis.
De fortes pluies ces derniers jours ont provoqué des brèches sur les barrages d'Edenville et de Sanford, et entraîné une brusque montée des eaux de la rivière Tittabawassee qui borde Midland, une ville de 41.000 habitants à 200 km au nord de Detroit.
La rivière a envahi une partie de la ville, avec près de trois mètres d'eau à certains endroits, inondé le rez-de-chaussée de la bibliothèque municipale, et bloqué le passage sur plusieurs ponts enjambant la rivière.
Environ 10.000 habitants de la ville et 950 personnes vivant dans les villages alentour ont dû quitter la zone, a indiqué Mark Bone, un responsable du comté de Midland, lors d'une conférence de presse.
La crue n'a fait aucun mort ni blessé grave, a-t-il précisé, appelant la population à se réfugier chez des proches ou dans les centres d'accueil ouverts en urgence qui ont accueilli environ 500 personnes.
Selon M. Bone, le niveau maximum de la rivière était attendu à 11,60 m en soirée, un record pour cette ville déjà frappée par une crue historique en 1986.
L'Etat du Michigan veut déterminer la cause du débordement des deux barrages, notamment celui d'Edenville, a affirmé la gouverneure du Michigan Gretchen Whitmer, qui s'est rendue à Midland.
La licence d'exploitation de ce barrage a été révoquée en 2018, les régulateurs de l'Etat estimant qu'il ne pouvait supporter une crue importante, selon les médias locaux.
"L'Etat va examiner tous les recours légaux possibles parce que quelqu'un doit être tenu responsable de ces dégâts incroyables", a dit Mme Whitmer, soulignant que "le problème était connu de longue date".
Le maire de Midland, Brad Kaye, a indiqué que le barrage de Sanford était submergé "entre 60 et 80%" et qu'il était difficile dans ces conditions de déterminer la solidité de la structure.
- "Restez en sécurité" -
Cette catastrophe intervient alors que le Michigan est l'un des Etats du pays les plus touchés par l'épidémie de coronavirus. La gouverneure a demandé aux personnes évacuées de porter un masque et de respecter les gestes barrières pour éviter les contaminations dans les refuges.
"C'est dur de croire que nous sommes au milieu d'une crise qui n'arrive que tous les 100 ans, une pandémie mondiale, et que nous avons aussi à gérer ce qui semble être la pire inondation depuis 500 ans", a déclaré Gretchen Whitmer.
Mme Whitmer a déclaré l'état d'urgence mardi soir, anticipant "un niveau d'eau historique" dans le centre-ville de Midland.
Les services météorologiques ont émis un bulletin d'alerte aux crues le long de la rivière, valable jusqu'à jeudi matin, estimant que la situation était "particulièrement dangereuse".
Le groupe chimique Dow, dont le siège social est à Midland, a annoncé la mise en place de mesures anti-inondations et anti-pollution sur ses sites situés dans la zone à risque.
Le groupe a confirmé que les eaux s'étaient infiltrées dans des bassins de rétention, a dit l'administratrice du comté, Bridgette Gransden. La société a "activé son plan d'urgence pour déterminer un éventuel impact" environnemental, a-t-elle ajouté.
Le président Donald Trump a assuré sur Twitter que la Maison Blanche surveillait "de près" ces inondations.
"Restez en sécurité et écoutez les responsables locaux", a-t-il écrit à l'adresse des habitants.
Il doit se rendre jeudi dans une usine du constructeur automobile Ford à Ypsilanti, à 200 km au sud de Midland. Le Michigan est un Etat-clé pour l'élection présidentielle de novembre lors de laquelle le milliardaire républicain briguera un deuxième mandat de quatre ans.
"Je sais que le président doit venir dans le Michigan demain, j'ai l'intention de lui faire un compte-rendu complet avant leur arrivée", a précisé Mme Whitmer, une démocrate qui a été la cible de critiques de M. Trump pour avoir refusé d'assouplir les mesures de confinement face à la pandémie.
<https://www.geo.fr/environnement/usa-11-000-personnes-evacuees-apres-deux-debordements-de-barrage-200732>
_______________________________________________________________________________________________________________________
6- Vers une saison 2020 des ouragans "au-dessus de la normale" dans l'Atlantique, AFP, 21/05/20, 20:00
Leila Macor
La saison 2020 des ouragans sera probablement "au-dessus de la normale" dans l'Atlantique, avec une prévision de trois à six ouragans de catégorie 3 ou plus, ont annoncé jeudi les services météorologiques américains.
"Il y a 60% de probabilité d'une saison au-dessus de la normale", a déclaré lors d'une conférence de presse téléphonique Neil Jacobs, responsable de l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA).
Cette saison 2020 pourrait être "extrêmement active", a-t-il ajouté, avec 13 à 19 tempêtes tropicales attendues dans l'Atlantique, dont six à dix pourraient se transformer en ouragans.
Entre trois à six d'entre eux pourraient atteindre la catégorie 3 ou plus, charriant des vents d'au moins 178 km/h.
La saison dure officiellement du 1er juin au 30 novembre, avec un pic en août et septembre. La moyenne annuelle est de six ouragans, dont trois majeurs.
La saison a toutefois déjà débuté, avec une première tempête tropicale, Arthur, qui est passée la semaine dernière au large de la Caroline du Nord avant de disparaître dans l'Atlantique sans toucher le territoire américain.
Si les prédictions s'avèrent justes, il s'agira d'un record de cinq saisons consécutives au-dessus de la normale, a précisé Gerry Bell, chef prévisionniste pour les ouragans à la NOAA.
Il a appelé la population à se préparer, alors que les éventuelles opérations d'évacuation pourraient être perturbées par l'épidémie de Covid-19 et les mesures de distanciation physique.
Le nombre de places dans les refuges "sera nécessairement réduit" à cause de ces impératifs sanitaires, a expliqué Carlos Castillo, responsable de l'Agence fédérale de gestion des urgences (Fema).
"Il est recommandé de trouver, dans la mesure du possible, de la famille ou des amis hors des zones (frappées par un ouragan) ou des hôtels hors de la zone d'évacuation", a-t-il ajouté.
- Facteurs multiples -
L'année 2019 a été marquée par l'absence d'ouragans majeurs ayant frappé les Etats-Unis. Le pays a été épargné par l'ouragan de catégorie 5 Dorian, le deuxième le plus violent jamais enregistré, qui a dévasté l'archipel des Bahamas en septembre.
L'année précédente, les ouragans Florence et Michael avaient fait en septembre et octobre des dizaines de victimes et provoqué des dizaines de milliards de dollars de dégâts dans les Caroline du Nord et du Sud et en Floride.
Et en 2017, les ouragans Irma et Maria avaient respectivement frappé la Floride et Porto Rico, faisant des dégâts immenses dans l'île caribéenne.
Le nombre de tempêtes tropicales et d'ouragans dans l'Atlantique Nord n'a pas augmenté dans les dernières décennies, mais un phénomène a été observé : ils tendent à être plus intenses. Selon certains experts, ce serait une conséquence du changement climatique.
"Il y a de multiples tendances climatiques qui peuvent affecter les ouragans, pas seulement le réchauffement climatique", a nuancé Gerry Bell, soulignant que la région était depuis 1995 dans une période de haute activité en matière d'ouragans.
Il a évoqué des eaux plus chaudes dans l'Atlantique et les Caraïbes, ainsi que l'absence du phénomène climatique El Nino, qui fait baisser l'activité des ouragans.
Selon lui, les régions tropicales de l'Atlantique et de la mer des Caraïbes sont les "régions clés", avec notamment une température des eaux en surface de 0,5 degré centigrade au-dessus de la moyenne dans les Caraïbes.
Les eaux du Golfe du Mexique, également plus chaudes que la moyenne, ne sont en revanche "pas nécessairement un facteur pour (déterminer) la saison entière", a dit le prévisionniste.
<https://information.tv5monde.com/info/vers-une-saison-2020-des-ouragans-au-dessus-de-la-normale-dans-l-atlantique-360135>
_______________________________________________________________________________________________________________________
7- Les forêts tropicales pourraient relâcher du carbone avec le réchauffement climatique, AFP, 21/05/20, 22:00
Les forêts tropicales pourraient perdre leur rôle de réservoir majeur de carbone si la température diurne dépasse les 32°C, une situation qui toucherait près des trois-quart de ces forêts si le réchauffement climatique atteint 2°C, selon une étude publiée jeudi dans Science.
"Les forêts tropicales stockent actuellement l’équivalent d’un quart de siècle d’émission de dioxyde de carbone. Or, le réchauffement climatique risque de réduire ce stock si la croissance des arbres diminue ou si le taux de mortalité des arbres augmente, accélérant par la même occasion le changement climatique", selon un communiqué de presse du Cirad, qui a participé à cette étude ayant mobilisé 225 chercheurs.
Les chercheurs ont mesuré plus d'un demi-million d'arbres dans 813 forêts tropicales du monde entier afin d'évaluer la quantité de carbone stockée.
Actuellement, les forêts tropicales jouent leur rôle de puits de carbone, "malgré l’élévation des températures", selon le communiqué.
Mais "le stock de carbone contenu dans ces forêts reste stable jusqu’à une température diurne seuil de 32°C. Au-delà de ce seuil, ce stock diminue très fortement", selon Bruno Hérault, coauteur de l’étude, et spécialiste des forêts tropicales dans l’unité Forêts et Sociétés au Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement).
L'objectif actuel fixé par l'Accord de Paris de contenir le réchauffement climatique global en-dessous de 2°C "reviendrait à dépasser ces 32 degrés pour un grand nombre de forêts tropicales".
"Si nous limitons les températures moyennes mondiales à une augmentation de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels, cela pousse près des trois quarts des forêts tropicales au-dessus du seuil de température que nous avons identifié", avertit Martin Sullivan, l’auteur principal de la publication, chercheur à l'Université de Leeds et à l'Université métropolitaine de Manchester, cité dans le communiqué.
Le danger serait alors "que les forêts deviennent, à leur tour, émettrices de carbone".
"Chaque degré d'augmentation de la température libérerait 51 milliards de tonnes de CO2 des forêts tropicales dans l'atmosphère", indique Martin Sullivan.
<https://information.tv5monde.com/info/les-forets-tropicales-pourraient-relacher-du-carbone-avec-le-rechauffement-climatique-360146>
En savoir plus :
> Report. Long-term thermal sensitivity of Earth’s tropical forests <https://science.sciencemag.org/content/368/6493/869>, Science 22 May 2020:
_______________________________________________________________________________________________________________________
8- Sibérie et Groenland : la vague de chaleur en Arctique inquiète les scientifiques, AFP, 22/05/20, 22:00
La vague de chaleur en Sibérie conjuguée à une fonte précoce des glaces au Groenland ravivent les préoccupations de la communauté scientifique à l'approche de l'été dans la région arctique.
Le début de la saison de la fonte des glaces au Groenland - défini comme le moment où celle-ci s'étend sur au moins 5% de la calotte glaciaire - a été enregistré le 13 mai, selon l'Institut météorologique danois (DMI). Soit avec "près de deux semaines d'avance" par rapport à la date médiane issue de 40 ans de données, a expliqué vendredi à l'AFP Martin Stendel, chercheur au DMI.
En 2019, la saison des fontes avait débuté le 30 avril, mais un début précoce comme cette année reste une source d'inquiétude, selon les scientifiques.
Le Groenland va entrer dans la saison dite d'"ablation" - lorsque les chutes de neige ne compenseront plus la fonte, entraînant un rétrécissement général de la calotte glaciaire - avec un niveau de glace déjà faible dû au peu de neige tombé pendant l'hiver.
Les chercheurs du DMI ont également noté une vague record de chaleur en Sibérie occidentale en mai.
En utilisant ce qu'on appelle la réanalyse - une méthode qui vise à obtenir une vue comparable des enregistrements météorologiques tout en ajustant le manque de disponibilité et de qualité des observations s'étendant sur des décennies - M. Stendel explique que son équipe n'avait pas observé une telle vague de chaleur depuis une soixantaine d'années pour cette période de l'année.
Durant la dernière décennie, plusieurs vagues de chaleur ont été observées dans certaines parties de l'Arctique et à différentes périodes de l'année.
Ce qui se passe aujourd'hui "n'est pas sans précédent, mais c'est quand même assez inhabituel", explique M. Stendel. Il rappelle l'importance de garder un œil sur la région où "il y a d'énormes quantités de gaz à effet de serre piégées sous la glace" du permafrost.
Les températures moyennes dans la région arctique ont augmenté de deux degrés depuis le milieu du XIXe siècle, soit deux fois plus que la moyenne mondiale.
La fonte des glaciers au Groenland n'est pas non plus sans conséquences sur le niveau mondial des mers et des océans.
Selon le DMI, la fonte des glaces dans cette région du monde a contribué à l'augmentation d'un centimètre du niveau des mers depuis 2002.
Dans un rapport publié en avril dans la revue The Cryosphere, des chercheurs ont révélé qu'en 2019, la fonte au Groenland représentait 40% de l'augmentation du niveau des eaux.
<https://www.rtbf.be/info/monde/detail_la-vague-de-chaleur-en-arctique-inquiete-les-scientifiques?id=10507361>
En complément :
> Unprecedented atmospheric conditions (1948–2019) drive the 2019 exceptional melting season over the Greenland ice sheet <https://www.the-cryosphere.net/14/1209/2020/>, The Cryosphere, 15/04/20
_______________________________________________________________________________________________________________________
9- Baisse des émissions de CO2 : "Il faudra répéter une telle diminution chaque année d'ici 2030 pour respecter l'objectif de 1,5 ou 2 degrés", estime Jean Jouzel, France info, 22/05/20, 23:10
Du 1er janvier au 30 avril, la mise à l'arrêt de l'économie en raison de l'épidémie de coronavirus a entraîné une baisse de 8,6% des émissions mondiales de CO2 selon une étude publiée dans le Nature Climate Change.
"Il faudra répéter une telle diminution chaque année d'ici 2030 pour respecter l'objectif de 1,5 ou 2 degrés", a indiqué sur franceinfo vendredi 22 mai, Jean Jouzel, climatologue, glaciologue, ancien vice-président du Giec (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), alors qu'une étude publiée dans Nature Climate Change donne un bilan écologique précis du confinement. Du 1er janvier au 30 avril, la mise à l'arrêt de l'économie a entraîné une baisse de 8,6% des émissions mondiales de CO2. "Il faut complètement modifier notre approche du développement économique et se désintoxiquer des combustibles fossiles", explique Jean Jouzel. Pour le climatologue, "tout doit être mis en œuvre pour changer notre mode de développement. C'est le principal message de cette crise économique associée à la crise sanitaire".
France info : C'est un effet collatéral de la crise du coronavirus, avec la mise en place du confinement, les émissions de CO2 auront baissé dans le monde sur les quatre premiers mois de l'année. Faut-il donc arrêter l'économie mondiale pour sauver la planète ?
Non, il ne faut pas arrêter l'économie mondiale, il faut complètement la réorienter. Ce que nous dit cette diminution qui va être de l'ordre de 5 à 6% à l'échelle annuelle, c'est qu'il faudra répéter une telle diminution chaque année d'ici 2030 pour respecter l'objectif de 1,5 ou 2 degrés pour aller ensuite vers une neutralité carbone. Ce n'est pas en repartant sur le même système économique que nous allons réussir. Il faut complètement modifier notre approche du développement économique et se désintoxiquer des combustibles fossiles. Tout doit être mis en œuvre pour changer notre mode de développement. C'est le principal message de cette crise économique associée à la crise sanitaire.
« Nous sommes, chacun de nous, concernés. Il faut absolument que le monde d'après soit différent de celui que nous avons vécu depuis une cinquantaine d'années ». Jean Jouzel, climatologue à France info
Nous disons depuis au moins une quinzaine d'années que 2020 sera une année charnière c'est un hasard que cette année 2020 soit celle du Covid-19, avec une crise économique majeure. Ça doit nous faire réfléchir. Il ne suffit pas d'une baisse économique, d'une baisse d'activités pour réussir à lutter contre le réchauffement climatique.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/baisse-des-emissions-de-co2-il-faudra-repeter-une-telle-diminution-chaque-annee-d-ici-2030-pour-respecter-l-objectif-de-1-5-ou-2degres-estime-jean-jouzel_3976655.html>
En savoir plus :
> Temporary reduction in daily global CO2emissions during the COVID-19 forced confinement <https://www.nature.com/articles/s41558-020-0797-x>, Nature Climate Change, 19/05/20
_______________________________________________________________________________________________________________________
10- Le rôle de réservoir de carbone des forêts tropicales menacé au-dessus de 32°C, Actu-environnement, 22/05/20
Dorothée Laperche
Si les forêts tropicales continuent aujourd'hui de jouer un réservoir de carbone, malgré l'élévation des températures, cette capacité d'adaptation présente des limites, selon une étude publiée dans Science le 21 mai, coordonnée par l'Université de Leeds. « Il ressort qu'aujourd'hui le stock de carbone contenu dans ces forêts reste stable jusqu'à une température diurne seuil de 32°C. Au-delà de ce seuil, ce stock diminue très fortement », a indiqué Bruno Hérault, co-auteur de l'étude et spécialiste des forêts tropicales dans l'unité Forêts & Sociétés au Cirad. L'équipe de 225 chercheurs a évalué la quantité de carbone stockée dans des forêts situées dans des conditions de climats différents. Ils se sont penchés pour cela sur 813 forêts tropicales du monde entier.
La tentative de limiter la hausse des températures à 2°C, fixée par l'Accord de Paris, ne serait pas suffisante, selon les scientifiques. « Si nous limitons les températures moyennes mondiales à une augmentation de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels, cela pousse près des trois-quarts des forêts tropicales au-dessus du seuil de température que nous avons identifié, explique Martin Sullivan, l'auteur principal de la publication, chercheur à l'Université de Leeds et à l'Université métropolitaine de Manchester. Toute nouvelle augmentation de la température entraînera des pertes rapides de carbone forestier en zone tropicale. »
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/temperatures-forets-tropicales-reservoir-carbone-35515.php4>
En savoir plus :
> Report. Long-term thermal sensitivity of Earth’s tropical forests <https://science.sciencemag.org/content/368/6493/869>, Science, 22 May 2020
_______________________________________________________________________________________________________________________
11- Le coronavirus montre bien les limites de ce que l'action individuelle peut faire pour le climat, Slate, 23/05/20, 10h21
Repéré par Léa Polverini sur Quartz
La baisse mondiale des émissions de gaz à effet de serre provoquée par le confinement n'aura que peu d'impact sur le long terme.
Les mesures de confinement prises à travers le monde pour enrayer la propagation du Covid-19 auront eu pour corollaire une baisse spectaculaire des émissions de gaz à effet de serre. D'ici la fin de l'année, on attend une diminution moyenne de 5 à 8% du total des émissions mondiales.
Si l'on peut se réjouir de cette situation, il ne faut pas surestimer ses effets sur le long terme : pour qu'une influence notable se fasse ressentir sur le réchauffement climatique, il faudrait que les émissions de gaz à effet de serre continuent à diminuer de 7,6% chaque année, jusqu'en 2030. Autant dire qu'il est illusoire de compter là-dessus, d'autant que les industries commencent progressivement à se remettre en marche.
Surtout, c'est le secteur le plus polluant de la planète qui a connu la plus faible baisse. La production d'électricité, responsable de 39% du total des émissions mondiales de CO2 (chiffres de 2015), ne les a vu diminuer que de 7,4%, passant de 44,6 millions de tonnes par jour à 41,3 millions, le pic de réduction s'étant produit autour du 7 avril.
> À lire aussi Le Covid-19, bon pour le climat ? Rien n'est moins sûr
La plus grosse chute en pourcentage concerne l'industrie aéronautique, qui a enregistré une baisse de 60% à la suite de l'écroulement du trafic aérien, mais en matière d'émissions brutes, ce sont les transports, terrestres et maritimes, qui ont connu la baisse la plus importante, avec 7,5 millions de tonnes en moins (soit 36%).
>> Suite à lire à :
<http://www.slate.fr/story/190899/coronavirus-limites-action-individuelle-pour-climat-versus-industries>
Source :
> Coronavirus shows the limits of what personal choice can do for the climate <https://qz.com/1858683/covid-19-shows-the-limits-of-individual-climate-action/>, Quartz, 20/05/20
_______________________________________________________________________________________________________________________
12- Une canicule sans précédent au printemps écrase l’est de la Méditerranée, Reporterre, 23/05/20
Hortense Chauvin (Reporterre)
Depuis le 16 mai, une vague de chaleur intense et inédite s’abat sur la Méditerranée orientale. Cela n’est jamais arrivé si tôt dans l’année, alors que l’été est encore loin.
C’est une triste première dans l’histoire de la Méditerranée orientale : une vague de chaleur intense et précoce frappe depuis le 16 mai la région, du sud de l’Italie à Israël. « On peut qualifier cet épisode d’exceptionnel, indique à Reporterre Emmanuel Demaël, prévisionniste à Météo France. La chaleur est estivale, déjà torride. C’est inhabituel pour le milieu du mois de mai dans la partie est du bassin méditerranéen. »
En Italie, en Grèce, à Chypre et en Turquie, les services météorologiques locaux ont enregistré des températures jamais atteintes à cette période de l’année. La semaine dernière, il a fait jusqu’à 44,5 °C à Tire, en Turquie, 41,8 °C à Plora, en Grèce, 39,9 °C à Palerme, en Italie, et 43,5 °C à Morphou, à Chypre. « Nous avons traversé une grosse vague de chaleur qui a duré environ une semaine, raconte à Reporterre Marie, 31 ans, qui réside à Nicosie, capitale de l’île. Même si le déconfinement a commencé à Chypre, les rues étaient désertes l’après-midi, à cause des températures étouffantes. »
>> Suite à lire à :
<https://reporterre.net/Une-canicule-sans-precedent-au-printemps-ecrase-l-est-de-la-Mediterranee>
_______________________________________________________________________________________________________________________
13- Sécheresse : L’Est de la France et l’Auvergne menacés par le manque d’eau cet été ?, 20 Minutes, maj le 24/05/20, 14h16
Fabrice Pouliquen
Réserves. 53 départements sont considérés à risque de sécheresse cet été, selon une prévision du ministère de la Transition écologique. L’Est du pays et le Massif central sont particulièrement concernés. Et le Covid-19 n’a pas aidé les collectivités à s’y préparer
• L’été qui se profile sera-t-il marqué, comme l’an dernier, par une sécheresse exceptionnelle ? Pas sûr. La recharge hivernale des nappes phréatiques a été supérieure à la moyenne, note le Bureau de recherches géologiques et minières.
• Pour autant, la moitié des départements français sont considérés à risque de sécheresse cet été. Les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne Franche-Comté, Grand-Est, Centre-Val-de-Loire et Nouvelle-Aquitaine sont particulièrement concernées.
• Alors que la crise du Covid-19 a amené les collectivités sur d’autres fronts, le ministère de la Transition écologique, relayé par les Agences de l’eau, appelle à la remobilisation.
Le Haut-Rhin, les Vosges et l’essentiel de la région Auvergne-Rhône-Alpes… En tout, onze départements sont considérés comme à risque « très probable » de sécheresse cet été. Vingt-quatre autres sont à risque « probable » et dix-huit à risque « possible ». En additionnant le tout, ça fait 53 départements exposés à des degrés divers à un risque de sécheresse estivale, selon une prévision rendue publique le 14 mai par le ministère de la Transition écologique. Soit la moitié des départements français.
Cette carte des prévisions est un premier exercice du genre et entend symboliser le changement de culture de l’Etat dans la gestion des sécheresses.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.20minutes.fr/planete/2782799-20200521-secheresse-france-auvergne-menaces-manque-eau>
_______________________________________________________________________________________________________________________
14- Beaucoup d'Australiens frappés par les incendies vivent toujours dans la précarité, AFP, 25/05/20, 12:00
Andrew Leeson
Lors des terribles incendies qui ont ravagé l'Australie, beaucoup de personnes ont tout perdu. Quelques mois après, elles vivent toujours dans des tentes, des garages ou des abris de fortune, une situation aggravée par le coronavirus.
Sur la côte sud-est de l'Australie, c'est dans un abri en tôle qu'Anita Lawrence et ses cinq enfants tentent de se protéger du froid qui commence à poindre dans l'hémisphère sud.
Elle était en Tasmanie quand les incendies ont détruit les matériaux destinés à construire sa nouvelle maison.
"Tout a disparu", raconte la mère de famille de 51 ans, debout près des arbres calcinés.
L'Australie a connu, fin 2019 et début 2020, des incendies d'une ampleur et d'une durée exceptionnelle qui ont contraint des milliers de personnes à trouver des refuges de fortune.
Cette catastrophe a suscité un immense élan de générosité dans le monde entier ainsi que des promesses de la part du gouvernement.
Mais six mois plus tard, à l'image de cette mère de famille, qui vit à six heures de route de Sydney, beaucoup de personnes demeurent dans une situation précaire.
"Quand vous revenez, il y a tellement de choses détruites que tout est difficile", a raconté à l'AFP Mme Lawrence installée depuis février dans cet abri temporaire.
Depuis mars, en raison du confinement instauré pour lutter contre le coronavirus, elle n'enseigne plus le jardinage dans une école, comme elle le faisait quelques jours par semaine.
Elle a réussi à nourrir sa famille en puisant dans son épargne-retraite.
La quinquagénaire a cependant reçu le soutien de David Crooke, un habitant de la région qui, avec son équipe, a construit une extension de son logement temporaire.
Grâce à lui, elle possède désormais une salle de bain, du chauffage et une chambre.
Ces derniers mois, la petite équipe de M. Crooke, financée par le gouvernement de l'Etat de Nouvelle-Galles du Sud, la Croix Rouge ainsi que des dons a construit des abris pour ceux qui ont tout perdu.
"Il y a des endroits qui ont été complètement anéantis", raconte-t-il.
- "Lent et difficile" -
Il a lui même perdu sa maison lors des feux qu'il a passé son été à combattre.
Depuis, il campe dans des conditions de plus en plus difficiles, passant d'un endroit à un autre, pour aider à construire des logements temporaires.
Mais son matériel est vétuste et les matériaux manquent, compliquant la tâche de son équipe physiquement et émotionnellement éprouvée.
"Aucun membre de mon équipe ne possède vraiment quelque chose (...) nous travaillons à la petite semaine, nous dépendons beaucoup de notre paie".
Dans toute la région, la vie semble pourtant commencer reprendre le dessus au milieu du paysage désolé par les flammes. Mais c'est "lent et difficile", souligne Wayne Keft, 66 ans.
Sa maison, située à Cobargo a été détruite par "une boule de feu". Désormais, il vit dans un garage.
L'aide destinée aux victimes des incendies a cessé d'affluer quand l'attention mondiale s'est détournée des feux de forêts vers l'épidémie de coronavirus.
"La machine était très bien huilée, puis le Covid-19 a frappé, et cela a en quelque sorte arrêté les dons" explique M. Hatcher, coordinateur de l'équipe logistique en charge des dons de la côte sud.
En raison du virus, de nombreuses associations ont perdu des bénévoles, laissant des habitants traumatisés sans aucun soutien moral, déplore-t-il.
Le tourisme étant interdit jusqu'au 1er juin au moins, cela prive cet Etat de sa principale source de revenus.
Sans salaire, il est presque impossible pour les entreprises locales d'obtenir un emprunt pour financer la reconstruction.
Après les feux, Lorena Granados et son époux ont monté un stand devant ce qui restait de leur magasin de produits en cuir, parti en fumée.
Ils ont depuis déménagé dans un local temporaire en espérant remonter la pente grâce à leur commerce.
"Nous n'étions vraiment pas préparés à perdre notre maison et notre commerce en un jour", explique-t-elle.
Le virus a considérablement ralenti leur activité mais ils sont déterminés à se battre.
"Chaque jour, la vente de juste un petit article nous encourage à continuer".
<https://information.tv5monde.com/info/beaucoup-d-australiens-frappes-par-les-incendies-vivent-toujours-dans-la-precarite-360522>
Sur le même sujet :
> Enquête sur les feux en Australie : cela pourrait ne pas être un "événement unique" <https://information.tv5monde.com/info/enquete-sur-les-feux-en-australie-cela-pourrait-ne-pas-etre-un-evenement-unique-360530>, AFP, 25/05/20, 13:00
> Australie : la fumée des incendies à l'origine de centaines de décès <https://www.sciencesetavenir.fr/sante/australie-la-fumee-des-incendies-a-l-origine-de-centaines-de-deces_144605>, AFP, 26/05/20, 10h25
_______________________________________________________________________________________________________________________
15- Antarctique : le réchauffement climatique provoque la prolifération d'algues vertes, Futura-sciences, 25/05/20
Julie Kern, rédactrice scientifique
En Antarctique, la neige passe du blanc au vert. La cause ? Des communautés de microalgues vertes qui deviennent si denses qu'elles sont visibles à l'œil nu. La première carte de ces zones vertes a été émise par des chercheurs anglais, ces dernières semblent liées au réchauffement climatique.
Avec le réchauffement climatique, le continent blanc qu'est l'Antarctique se teinte peu à peu de vert. On doit ce phénomène à la prolifération d'une microalgue qui se développe sur la neige de l'Antarctique. Quand elle est présente en grande quantité, elle forme de larges taches vertes sur la neige fondue.
Grâce à six années d'images prises par les satellites Sentinel-2 de l'ESA et des données du terrain, des chercheurs de l'université de Cambridge ont pu cartographier les zones devenues vertes de la péninsule Antarctique, la région la plus au nord du continent. Les détails de cette carte inédite sont publiés dans Nature Communications.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/antarctique-antarctique-rechauffement-climatique-provoque-proliferation-algues-vertes-81144/>
En savoir plus :
> Remote sensing reveals Antarctic green snow algae as important terrestrial carbon sink <https://www.nature.com/articles/s41467-020-16018-w>, Nature Communications, 20 May 2020
_______________________________________________________________________________________________________________________
16- La crise du Covid-19 est l’occasion de réinventer les négociations climat et biodiversité, aujourd’hui à bout de souffle, Novethic, 25/05/20
Concepcion Alvarez
Congrès mondial de la nature, sommet biodiversité de New York, COP15 sur la diversité biologique, COP26 sur le climat : tous les grands événements environnementaux de 2020 ont été reportés à l’année prochaine en raison de la crise du Covid-19. Une occasion manquée ou une opportunité pour accélérer la transition écologique ? Cela dépendra de la façon dont la diplomatie internationale saura se réinventer.
"Je plaide pour que nous passions d’une diplomatie spécifique à une diplomatie de la reconstruction écologique, basée sur les objectifs de développement durable", lance Laurence Tubiana, directrice de la Fondation européenne pour le climat, lors d’un webinaire organisé par l’Iddri fin avril. Une façon d'évoquer la fin des traditionnelles COP onusiennes sur l'environnement (climat, biodiversité, désertification) dont les limites ont encore été démontrées à Madrid en décembre dernier. La COP25 sur le climat s'était en effet achevée sur une série de divergences entre les différents États.
"Je ne crois plus à une approche spécifique. Il n’est plus possible de penser les problèmes séparément, en silo. En ce sens, les négociations onusiennes commencent à montrer leurs limites. Le choc que nous vivons peut donc être salutaire car il va nous obliger à penser les sujets de façon intégrée. La première réaction de la Convention citoyenne pour le climat a d’ailleurs été de dire que la crise sanitaire et la crise écologique étaient liées. Cette année de retard peut être l’occasion de repenser la diplomatie internationale", explique l'une des architectes de l’Accord de Paris.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/la-crise-du-covid-19-bouleverse-la-diplomatie-internationale-sur-la-transition-ecologique-pour-le-meilleur-ou-pour-le-pire-148591.html>
_______________________________________________________________________________________________________________________
17- Le Coronavirus accroît les risques sanitaires liés à la canicule, Le Journal de Québec, 26/05/20, 09:55
L’Organisation météorologique mondiale (OMM) a averti mardi que la pandémie de COVID-19 accroît les risques sanitaires liés à la canicule, alors même que des records de chaleur sont attendus dans l’hémisphère nord cet été.
Cette agence spécialisée de l’ONU a exhorté les gouvernements à élaborer des plans afin de garantir la sécurité des personnes pendant les vagues de chaleur tout en les protégeant du nouveau coronavirus.
Car si, par exemple, se rafraîchir dans un espace public climatisé et clos peut être une bonne idée en cas de canicule, cela va à l’encontre des recommandations de santé publique liées à la pandémie.
L’été qui approche dans l’hémisphère nord devrait marquer un nouveau record de chaleur, a indiqué une porte-parole de l’OMM, Clare Nullis Kapp, lors d’un point de presse virtuel à Genève.
« Nous vivons actuellement l’une des années les plus chaudes jamais enregistrées », a-t-elle dit.
Et, « pour beaucoup, la COVID-19 accroît les risques sanitaires liés à la chaleur », a-t-elle poursuivi, soulignant par ailleurs que la pandémie rendait plus difficile la gestion des canicules.
L’OMM s’est donc associée à d’autres organisations pour « alerter les responsables politiques afin de tenter de les aider à gérer le double enjeu de la chaleur et du Covid », a déclaré Nullis Kapp.
<https://www.journaldequebec.com/2020/05/26/le-coronavirus-accroit-les-risques-sanitaires-lies-a-la-canicule>
_______________________________________________________________________________________________________________________
18- Entretien. Record d'ensoleillement au Touquet : "On n'avait jamais vu une ville du Nord arriver à dépasser les villes du climat méditerranéen", note un prévisionniste, France info, 26/05/20, 15:04
La station balnéaire du Pas-de-Calais est la ville la plus ensoleillée depuis le 1er mars, une première depuis 70 ans pour une ville du nord de la France.
Le Touquet (Pas-de-Calais) est la ville la plus ensoleillée ce printemps partiellement confiné. La ville des Hauts-de-France enregistre le plus d'heures d'ensoleillement pour cette période avec 706 heures, une première depuis 70 ans de données météorologiques. "On n'avait jamais vu une ville du Nord arriver à dépasser les villes du climat méditerranéen", réagit ce mardi 26 mai sur France info, Patrick Galois, prévisionniste à Météo France.
France info. Par rapport à une année habituelle au Touquet, sur la Côte d'Opale, peut-on parler d'un ensoleillement bien supérieur ?
Patrick Galois. On peut même dire que l'ensoleillement dépasse la normale de 50%. D'ailleurs, Le Touquet vient de battre son précédent record de printemps le plus ensoleillé qui datait de 1990. On sait donc déjà que le printemps 2020 sera un printemps record au Touquet. Toutes les régions, plutôt du Nord et notamment du quart nord-est, ont été très généreusement ensoleillées. Côté Sud, on a un ensoleillement qui est finalement resté plus proche de la normale, mais même des villes méditerranéennes ont dépassé leur moyenne d'ensoleillement et c'est là que revêt le caractère exceptionnel de ce printemps 2020.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/record-d-ensoleillement-au-touquet-on-n-avait-jamais-vu-une-ville-du-nord-arriver-a-depasser-les-villes-du-climat-mediterraneen-note-un-previsionniste_3981707.html>
_______________________________________________________________________________________________________________________
19- Des températures insoutenables pour l’humain observées par les scientifiques, Mr Mondialisation, 26/05/20
Si 2019, marquée par de nombreuses catastrophes climatiques, conclut la décennie la plus chaude de l’histoire humaine, les années qui viennent promettent de battre ce triste record. C’est un fait, le dérèglement climatique, provoqué par les activités humaines depuis l’avènement de l’ère industrielle, aura des impacts désastreux sur l’ensemble du vivant. Aujourd’hui, une étude menée par des scientifiques américains dévoile une nouvelle menace pour la vie sur terre. Des conditions de chaleur et d’humidité inédites ont en effet été observées dans certaines régions du globe. Les occurrences de ces températures trop sévères pour la tolérance de l’être humain devraient se multiplier dans les décennies à venir.
La température moyenne à la surface terrestre a connu une augmentation de 1,1°C par rapport à l’année 1950 et l’époque préindustrielle. Un chiffre qui peut facilement tromper le profane, car il cache une augmentation des extrêmes climatiques locaux bien au-delà d’un seul degré. Par ailleurs, la poursuite du changement climatique promet, si rien n’est fait, une augmentation des températures moyennes de 7°C selon le pire scénario possible. Une chose est certaine, cette hausse observée ne fait que s’intensifier, la dernière décennie ayant été enregistrée comme la plus chaude de l’histoire. Depuis 1980, chaque décennie bat en réalité ce record. 2019, ponctuée par des conditions climatiques particulièrement extrêmes, se classe ainsi en deuxième place des années les plus chaudes jamais enregistrées, juste derrière 2016. L’Organisation météorologique mondiale (OMM), qui communiquait ces chiffres en janvier, prédit que cette tendance est amenée à se poursuivre. La chaleur accumulée par les océans, qui absorbent l’énergie excédentaire du réchauffement de la planète, a également atteint un nouveau pic, comme le révèle une étude parue dans la revue Advances in Atmospheric Sciences.
>> Suite à lire à :
<https://mrmondialisation.org/des-temperatures-a-terme-insoutenables-pour-lhumain/>
En savoir plus :
> Record-Setting Ocean Warmth Continued in 2019 <https://link.springer.com/content/pdf/10.1007/s00376-020-9283-7.pdf>, Advances in Atmospheric Sciences, February 2020
_______________________________________________________________________________________________________________________
En images
20- Antarctique : découvrez le point émergé le plus profond sur Terre, Futura-sciences, 24/05/20
Julie Kern, rédactrice scientifique
Sous ses glaces éternelles, l'Antarctique cache une topologie très accidentée. Le projet BedMachine a révélé des canyons terrestres qui s'enfoncent à plusieurs kilomètres de profondeur. L'un d'entre eux, sous le glacier Denman, détient le record du point le plus profond du globe. Il descend à plus de 3,5 kilomètres le niveau de la mer !
C'est, à ce-jour, le portrait le plus fidèle des terres cachées sous les glaces de l'Antarctique. Pour percer l'épais manteau blanc, une équipe de glaciologue de l'Université de Californie a regroupé de nombreuses données : des mesures de l'épaisseur de la couche de glace débutées en 1967 ainsi que des données bathymétriques recueillies lors des opérations IceBridge menées par la Nasa. Un travail conséquent qui a fait l'objet d'une publication scientifique dans la revue Nature Geoscience.
>> Suite à lire et vidéo à voir à :
<https://www.futura-sciences.com/sciences/videos/antarctique-decouvrez-point-emerge-plus-profond-terre-6498/>
_______________________________________________________________________________________________________________________
À PROPOS DE LA PRÉSENTE REVUE DE PRESSE...
Cette revue de presse s’inscrit dans la mission éducative de notre Fondation, au statut apolitique et non confessionnelle, et vise à répondre aux souhaits d’information et de sensibilisation des abonnés.
Elle n’a pas de caractère exhaustif. Il s’agit d’une sélection pluraliste d’articles ou de dépêches, parfois antagonistes, ne faisant pas systématiquement la Une des journaux et regroupés en 6 thèmes, adressée par mail du lundi au vendredi, à raison d’un thème différent chaque jour.
Diffuser ces articles ne signifie pas automatiquement les approuver mais vise à vous surprendre, vous enrichir, vous donner envie d’en savoir plus, vous aider à relayer l’info, à passer à l’action, et même, à vous indigner ou à vous faire sourire ! Nous espérons qu’au moins un de ces articles répondra chaque jour à l’un de ces objectifs.
Si l’archivage récemment mis en place ne cous convient pas, pensez à conserver les articles qui vous concernent ou vous intéressent particulièrement.
Sur le fond et en complément de notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> & Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>, il s’agit là d’une modeste contribution à une meilleure compréhension du monde par l’éducation à la complexité.
Quant à la forme, elle se veut sans prétention et n'y associe aucune pièce jointe pour éviter de saturer votre boîte mail.
Pour agrandir la taille des caractères
A l’aide du clavier : Maintenez la touche CTRL de votre clavier enfoncée et appuyez sur la touche + autant de fois que vous le souhaitez jusqu’à ce que vous soyez en mesure de lire correctement.
A l’aide de la souris : Maintenez la touche CTRL de votre clavier enfoncée et tournez la molette de votre souris vers le bas pour agrandir. Cela fonctionne avec la plupart des navigateurs.
Merci pour votre indulgence.
NB : – Si vous êtes équipé(e) d’un antispam, n’oubliez pas de le formater pour vous permettre de recevoir la présente revue de presse.
- En pied de page de chaque message vous trouverez une adresse url qui vous permet :
• De vous abonner, de changer votre adresse mail ou de vous désabonner à votre gré ;
• D’accéder à un archivage.
- Pour entrer en liaison avec le gestionnaire de cette liste, adresser votre mail à : <f.demonclin(at)fnh.org <http://fnh.org/>>
- Economisez de l'énergie, du papier et de l'encre, n'imprimez ce message que si nécessaire.
_______________________________________________________________________________________________________________________
À PROPOS DE LA FONDATION POUR LA NATURE ET L'HOMME (FNH)...
NOS APPELS
– Le temps est venu <https://letempsestvenu.org/> de poser les premières pierres d’un nouveau monde
– Let’s Bio ! Ensemble pour des cantines bios et locales <https://www.letsbio.org/> pour bien nourrir nos enfants.
– Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
NOS CAMPAGNES
– 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/> pour participer à l'émergence d'un modèle énergétique plus propre et durable
– Mon Restau’Responsable® <https://www.youtube.com/watch?list=PLh--7obE3XQ5hw0hyacAsOc7PLMneP7-N&v=Eo7AZvPE_MA> pour guider les professionnels de la restauration collective et valoriser leurs bonnes pratiques.
– J’agis pour la nature <http://www.jagispourlanature.org/> pour participer à des activités utiles et ludiques en pleine nature, près de chez vous.
NOS VIDÉOS PÉDAGOGIQUES
– Sur notre chaîne You Tube <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>, retrouvez toutes nos vidéos.
NOS PUBLICATIONS (les plus récentes)
– Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>, janvier 2020
– Oui, les alternatives techniques aux néonicotinoïdes existent <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/oui-les-alternatives-techniques-aux-neonicotinoides-existent/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, mai 2016
– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
_______________________________________________________________________________________________________________________
-------------- section suivante --------------
Une pièce jointe HTML a été nettoyée...
URL: <http://mailing.fondation-nature-homme.org/pipermail/revue-presse/attachments/20200528/69150f6c/attachment.html>
Plus d'informations sur la liste de diffusion revue-presse