[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur énergies, ressources, transports, habitat, urbanisme & aménagement du territoire + 1 annonce (lundi 12 octobre)
Florence de Monclin
f.demonclin at fnh.org
Lun 12 Oct 07:59:07 CEST 2020
Bonjour à tous,
Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants :
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1- Le sable en voie de disparition ? <https://www.dna.fr/economie/2020/09/30/le-sable-en-voie-de-disparition>, Les DNA, 01/10/20, 06:00
2- Birmanie : l'industrie du jade, toujours aussi opaque et dangereuse malgré les promesses <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/birmanie-l-industrie-du-jade-toujours-aussi-opaque-et-dangereuse-malgre-les-promesses_147902>, AFP, 01/10/20, 08h29
3- Des aides à l’achat de voitures propres « peu efficaces » <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/02/des-aides-a-l-achat-de-voitures-propres-peu-efficaces_6054495_3244.html>, Le Monde, 02/10/20, 11h16
4- Transports : la concurrence entre trains et routes épinglée <https://www.lalsace.fr/societe/2020/10/02/transports-la-concurrence-entre-trains-et-routes-epinglee>, L’Alsace, 02/10/20, 19:35
5- Avion à hydrogène en 2035 : bonne ou mauvaise idée ? Décryptage d’un expert <https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/avion-avion-hydrogene-2035-bonne-mauvaise-idee-decryptage-expert-83339/>, Futura-sciences, 03/10/20
6- Catastrophe de Fukushima : un tribunal affirme la responsabilité de Tepco et du gouvernement japonais <https://www.lemonde.fr/international/article/2020/10/03/catastrophe-de-fukushima-un-tribunal-affirme-la-responsabilite-de-tepco-et-du-gouvernement-japonais_6054637_3210.html>, Le Monde, maj le 04/10/20 à 00h33
7- Le bonus automobile serait inefficace contre la pollution de l’air <https://www.automobile-propre.com/le-bonus-automobile-serait-inefficace-contre-la-pollution-de-lair/>, Automobile propre, 04/10/20
8- L'incroyable pont suspendu au-dessus de la Seine <https://www.parismatch.com/Actu/Environnement/L-incroyable-pont-suspendu-au-dessus-de-la-Seine-1705606>, Paris Match, 06/10/20, 05h00
9- Crues dans les Alpes-Maritimes : 5.000 foyers sans électricité, un réseau à reconstruire <https://information.tv5monde.com/info/crues-dans-les-alpes-maritimes-5000-foyers-sans-electricite-un-reseau-reconstruire-378112>, AFP, 06/10/20, 11:00
10- Cimetières éventrés, routes arrachées : l'arrière-pays niçois panse ses plaies <https://information.tv5monde.com/info/cimetieres-eventres-routes-arrachees-l-arriere-pays-nicois-panse-ses-plaies-378156>, AFP, 06/10/20, 19:00
11- L'hydrogène accélère avec les poids lourds <https://information.tv5monde.com/info/l-hydrogene-accelere-avec-les-poids-lourds-378321>, AFP, 07/10/20, 15:00
12- Récit. « Et si on construisait autrement ? » : à Paris, des architectes pensent les bâtiments en « matériaux écolo » <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/10/08/a-paris-une-autre-maniere-de-construire_6055188_3234.html>, Le Monde, 08/10/20, 16h55
13- Tempête Alex : Emmanuel Macron promet une reconstruction plus résiliente et durable <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/tempete-alex-emmanuel-macron-promet-une-reconstruction-plus-resiliente-149077.html>, Novethic, 08/10/20
14- Décryptages. « L’Etat savait ces zones inondables, les mairies aussi » : comment des intempéries dévastatrices ont frappé les Alpes-Maritimes <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/09/l-etat-savait-ces-zones-inondables-les-mairies-aussi-comment-des-intemperies-devastatrices-ont-frappe-les-alpes-maritimes_6055453_3244.html>, Le Monde, 09/10/20, 19h05
En images
15- Transition énergétique : une mine de nouveaux métiers et des opportunités à saisir <https://www.lci.fr/emploi/video-transition-energetique-une-mine-de-nouveaux-metiers-et-des-opportunites-a-saisir-2166126.html>, TF1, journal de 20h, 01/10/20
16- Intempéries dans les Alpes-Maritimes : combien de temps faudra-t-il pour tout reconstruire ? <https://www.lci.fr/population/video-intemperies-dans-les-alpes-maritimes-combien-de-temps-faudra-t-il-pour-tout-reconstruire-2166572.html>, TF1, journal de 20h, 06/10/20
17- Inondations dans le Sud-Est : les habitants de la vallée de la Tinée toujours sous le choc <https://www.lci.fr/population/video-inondations-dans-le-sud-est-les-habitants-de-la-vallee-de-la-tinee-toujours-sous-le-choc-2166568.html>, TF1, journal de 20h, 06/10/20
18- Inondations dans le Sud-Est : la commune de Fontan toujours coupée du monde <https://www.lci.fr/population/video-inondations-dans-le-sud-est-la-commune-de-fontan-toujours-coupee-du-monde-2166566.html>, TF1, journal de 20h, 06/10/20
19- Inondations dans le Sud-Est : le village de Tende encore seulement accessible à pied <https://www.lci.fr/population/video-inondations-dans-le-sud-est-le-village-de-tende-encore-seulement-accessible-a-pied-2166564.html>, TF1, journal de 20h, 06/10/20
Une annonce
20- 24h pour La France des Solutions - Une journée exceptionnelle au cœur de vos médias <https://1sxgu.r.ag.d.sendibm3.com/mk/mr/hRUo11iCJ_b_yks5l9Rg4xxIIqbzCgbqruRBBKrwHPbxcnqwVQXjhKav38HW-TmtAygV4f1OSsMEyCZHwnKt7L7jrTfTIdL-7O4bDLWex7g1JN3f>, Reporters d’Espoirs, le 12/10/20
Bien à vous,
Florence
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QUESTIONNEMENT DU JOUR : Dans les Alpes-Maritimes, pour reconstruire un territoire dévasté par la tempête Alex, allons-nous limiter l'artificialisation des sols ? Allons-nous renforcer la prévention et l’éducation aux risques naturels ? Allons-nous mieux adapter les normes de construction aux aléas climatiques locaux ? Allons-nous tendre vers une reconstruction durable ?... (cf. item 9, 10, 12, 13, 14, 16, 17, 18 & 19)
ALERTE DU JOUR : Après l’eau, le sable est la deuxième ressource la plus exploitée dans le monde. Béton, verre, ordinateurs, routes, téléphones portables, puce électronique… on le retrouve dans de nombreux matériaux. Aujourd’hui, sa surexploitation est jugée préoccupante. (cf. item 1)
INERTIE DU JOUR : Glissements de terrain meurtriers, mineurs surexploités, catastrophe écologique : la Birmanie n'a pas réussi à réglementer l'opaque et dangereuse industrie du jade. (cf. item 2)
CONTRE-EFFET DU JOUR : Malgré les malus, les bonus et les primes, les émissions de gaz à effet de serre du secteur automobile progressent. (cf. item 3 & 7)
PARIS DU JOUR : Le projet dévoilé par Airbus de mise en service d'un avion commercial à hydrogène zéro émission en 2035 est-il réalisable et bénéfique pour la planète ? (cf. item 5). Le développement des véhicules à hydrogène passera par les camions : c'est le pari de nombreux constructeurs dont Hyundai qui livre ses premiers poids lourds à l'hydrogène. (cf. item 11)
JUGEMENT DU JOUR : Au Japon, la Haute Cour de Sendai a rendu son jugement affirmant l’égale responsabilité de l’Etat japonais et de la Compagnie d’électricité de Tokyo (Tepco) dans le drame causé par le séisme et le tsunami du 11 mars 2011. (cf. item 6)
PROJECTION DU JOUR : L’architecte français Benoît Patterlini a imaginé un pont piétonnier à Paris inspiré des jardins de Babylone. L’édifice abriterait jardins, potagers, élevage... et une cascade. (cf. item 8)
MUTATION DU JOUR : Avec la transition énergétique, nombreux se forment aux métiers émergeants. Mais de quelles professions parle-t-on ? Et quels sont les secteurs concernés ? (cf. item 14)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Le sable en voie de disparition ?, Les DNA, 01/10/20, 06:00
Après l’eau, le sable est la deuxième ressource la plus exploitée dans le monde. On le retrouve dans de nombreux matériaux, mais contrairement à une idée reçue, ce n’est pas une ressource si abondante. Aujourd’hui, sa surexploitation est jugée préoccupante.
Béton, verre, ordinateurs, routes, téléphones portables… Leur point commun ? Ils sont tous fabriqués à partir de sable. En effet, il entre dans la composition de nombreux produits de consommation courante. De nos habitations jusqu’à la puce électronique de notre carte bancaire, il serait aujourd’hui presque inconcevable de s’en passer.
La demande mondiale a triplé ces 20 dernières années, atteignant près de 50 millions de tonnes par an. L’ONU tire la sonnette d’alarme dans un rapport paru en 2019 : « Sable et développement durable : trouver de nouvelles solutions pour la gouvernance environnementale des ressources mondiales en sable ».
Le BTP : le secteur le plus gourmand
Le secteur de la construction est le plus gros consommateur de sable. Deux tiers des constructions mondiales sont faites en béton, un matériau constitué de deux tiers de sable et d’un tiers de ciment.
La demande est aujourd’hui en forte augmentation dans les pays d’Asie. D’une part, en raison du boom économique et démographique qui entraîne une forte urbanisation de certaines régions (la Chine concentre à elle seule 60 % du sable consommé chaque année). D’autre part, en raison de projets de construction pharaoniques nécessitant des quantités gigantesques de sable, comme l’archipel d’îles artificielles « Palm Island » à Dubaï ou la poldérisation de certaines villes, comme Singapour qui gagne du terrain sur la mer pour étendre sa superficie.
Une ressource pas si abondante
Nous avons tendance à penser que le sable ne manque pas. D’ailleurs, le volume total sur la planète est estimé à 120 millions de milliards de tonnes. Entre la terre, la mer et les déserts, le sable est partout. Pourtant, tout le sable que l’on voit n’est pas forcément accessible ni exploitable. Celui des déserts, par exemple, est trop fin pour être aggloméré dans la fabrication de ciment. De plus, la régénération de cette matière première est perturbée par la présence des quelque 60 000 grands barrages à travers le monde. Ces derniers retiennent les sédiments qui devraient se diriger vers la mer et les plages via le lit des rivières. Près d’un quart du sable mondial est ainsi retenu…
Dégâts environnementaux
D’où provient donc le sable exploitable ? Il est majoritairement extrait dans des mines ou carrières terrestres. L’Alsace possède d’ailleurs un important gisement alluvionnaire, étendu du nord au sud, composé notamment de sables et de granulats utilisés pour la confection de mortier, de béton, d’enduit, de briques, etc. Les matériaux extraits de ce gisement couvrent plus de 90 % des besoins alsaciens en granulats (*). Mais la forte augmentation de la demande entraîne l’épuisement des réserves et conduit les industriels à creuser ailleurs, c’est-à-dire au fond des océans.
Aujourd’hui, 75 millions de tonnes de sable marin sont extraites chaque année dans le monde, ce qui représente 2,5 % de la production totale de sable. Cette exploitation est vouée à s’accélérer tandis que les dégâts environnementaux se font déjà sentir : disparition progressive des plages (le sable prélevé en mer le long des côtes génère des trous qui sont naturellement comblés avec du sable provenant des plages, ce qui provoque l’érosion du littoral), la détérioration de la faune et de la flore (les organismes vivants des fonds marins sont éliminés à mesure que le sable est aspiré), l’affaiblissement de la protection des côtes face aux tempêtes ou encore la salinisation des terres agricoles via l’infiltration d’eau de mer, les rendant inexploitables.
L’extraction de sable conduit également à la disparition de certaines îles. C’est le cas en Indonésie où 25 îles ont disparu pour alimenter Singapour en sable…
En outre, le sable fait l’objet de trafics, avec des exploitations illégales dans certains pays, générant de la corruption, des guerres de territoires et la mise en danger des populations.
Existe-t-il des alternatives durables ?
Plutôt que de creuser toujours plus, ne peut-on pas plutôt recycler les matériaux existants ? C’est la solution pour laquelle penchent de nombreux professionnels du granulat. En France, le secteur du BTP engendre 260 millions de tonnes de déchets chaque année dont seule une infime partie est recyclée. C’est pourquoi, en 2014, le programme national Recybeton a été lancé. L’objectif est d’augmenter le taux de réincorporation des granulats recyclés dans le béton afin de préserver les gisements naturels de granulats et de permettre l’essor économique des professionnels du secteur des déchets de construction.
Il convient aussi de privilégier d’autres matériaux comme le bois, la paille ou la terre. Et surtout, de revoir la pertinence de projets de construction à grande échelle.
(*) Schéma départemental des carrières du Bas-Rhin (2012), chambre de Consommation d’Alsace et du Grand Est, www.cca.asso.fr <http://www.cca.asso.fr/>
Sources : Le sable, une ressource qui pourrait bien nous filer entre les doigts, www.qqf.fr <http://www.qqf.fr/> ; La pénurie de sable, c’est pour bientôt !, www.natura-sciences.com <http://www.natura-sciences.com/>
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Agir à notre niveau
Chaque consommateur peut agir, notamment lors de travaux de construction, de rénovation ou de démolition. Dans ce cas, nous réglons des frais pour l’évacuation des gravats et la mise en déchèterie. Cette collecte permet de recycler ces gravats et donc de limiter le recours à de nouvelles ressources. Mais l’accès aux déchèteries étant payant pour les professionnels, certains n’hésitent pas à se débarrasser de ces déchets encombrants dans des lieux non autorisés. Demandez à l’entrepreneur qu’il présente un certificat de dépôt en déchèterie pour vous assurer de la démarche. À Strasbourg, l’association BoMa - Les BOnnes Matières agit localement pour la sensibilisation et le recyclage de matériaux de construction.
<https://www.dna.fr/economie/2020/09/30/le-sable-en-voie-de-disparition <https://www.dna.fr/economie/2020/09/30/le-sable-en-voie-de-disparition>>
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2- Birmanie : l'industrie du jade, toujours aussi opaque et dangereuse malgré les promesses, AFP, 01/10/20, 08h29
Glissements de terrain meurtriers, mineurs surexploités, catastrophe écologique : en Birmanie, le parti d'Aung San Suu Kyi n'a pas réussi à réglementer l'opaque et dangereuse industrie du jade, et des ONG tirent la sonnette d'alarme à l'approche des élections.
"Il faut mettre d'urgence un terme à l'exploitation minière à grande échelle", affirme jeudi à l'AFP l'organisation Global Witness. Le scrutin, qui doit se tenir le 8 novembre, est une opportunité de "faire table rase" du passé.
Autrefois terre de jungles luxuriantes, la région de Hpakant (nord) a pris des allures de paysage lunaire, défigurée par les cratères, les falaises dénudées et un labyrinthe de pistes en terre creusées au milieu des mines de jade à ciel ouvert.
Peu après son arrivée au pouvoir, en 2016, la Ligue nationale pour la démocratie, le parti d'Aung San Suu Kyi, a tenté de limiter cette ruée incontrôlée.
Les autorités du pays, premier producteur mondial de jade, n'ont plus accordé de nouvelles licences pendant deux ans, le temps d'adopter une loi sur les pierres précieuses.
Mais ce texte est trop vague et parcellaire d'après ses détracteurs et l'exploitation anarchique "semble s'être poursuivie sans relâche ces dernières années", note Global Witness.
A côté de l'extraction industrielle opérée par les sociétés minières de manière souvent illicite et désordonnée, une autre pratique plus artisanale s'est développée sous le contrôle d'organisations mafieuses : quelque 400.000 clandestins opèrent sur des sites fermés par les compagnies et laissés sans surveillance.
- Drogue -
Dans les deux cas, les mineurs travaillent dans des conditions extrêmement précaires et dangereuses avec des glissements de terrain fréquents pendant la saison des pluies.
Le 2 juillet, près de 300 ont été engloutis par des coulées de boue, la pire catastrophe minière enregistrée dans le pays.
"Je ne sais pas vraiment qui tire les ficelles" de cette industrie, mais "je suis terrifié", raconte Sai Ko, un des rares rescapés. Le jeune homme de 22 ans, dont les deux amis sont morts, a regagné son village natal du centre de la Birmanie et souffre encore de fortes céphalées.
Pour supporter les conditions de travail épuisantes, plus de 80% des mineurs consomment de la drogue, héroïne ou méthamphétamine produites dans l'Etat Shan voisin, d'après Naung Latt de l'ONG Greenland.
Au drame humain s'ajoute une catastrophe écologique.
Déforestation, rivières polluées par les déchets miniers : la région de Hpakant est aujourd'hui "endommagée à 90%", relève Naung Latt. Faute d'une règlementation plus stricte, cet endroit sera "définitivement perdu", s'alarme-t-il.
- 30 milliards de dollars -
Mais ce vide législatif bénéficie aux acteurs de ce juteux commerce qui génère plus de 30 milliards de dollars par an, près de la moitié du PIB du pays.
Une très faible partie de cette manne financière finit dans les caisses de l'Etat, la plupart du jade de qualité étant passé en contrebande en Chine où la demande pour la pierre verte, censée symboliser la prospérité, semble insatiable.
Ce commerce draine en revanche des fortunes pour les militaires qui contrôlent l'accès à la région de Hpakant depuis le début des années 90 et détiennent, avec d'anciens membres de la junte, de nombreuses concessions minières.
Nous opérons "conformément à la réglementation", assure le porte-parole de l'armée, le major général Zaw Min Tun, refusant de faire plus de commentaires.
Autre acteur incontournable, une faction rebelle, l'Armée de l'indépendance Kachin (KIA), en lutte depuis des décennies avec les militaires pour le contrôle des mines et des revenus qu'elles fournissent. L'organisation perçoit des "taxes" auprès des mineurs, reconnait Naw Bu, son porte-parole, sans apporter davantage de précisions.
Au final, tout le monde perçoit des pots-de-vins et le jade finance les nombreux conflits entre militaires et groupes ethniques dans la région et même au-delà.
Le gouvernement doit impérativement obliger "tous ces acteurs armés à ne plus prendre part dans ce commerce", relève Global Witness.
Pour l'ONG, la gestion des pierres précieuses doit être rapidement intégrée dans les discussions de paix menées entre l'Etat birman et certaines milices rebelles. Le jade ne doit plus être le nerf de la guerre.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/birmanie-l-industrie-du-jade-toujours-aussi-opaque-et-dangereuse-malgre-les-promesses_147902 <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/birmanie-l-industrie-du-jade-toujours-aussi-opaque-et-dangereuse-malgre-les-promesses_147902>>
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3- Des aides à l’achat de voitures propres « peu efficaces », Le Monde, 02/10/20, 11h16
Stéphane Mandard
Les émissions de gaz à effet de serre du secteur automobile progressent, malgré les malus, les bonus et les primes.
Dans un rapport sévère sur les politiques de lutte contre la pollution de l’air, remis le 23 septembre, la Cour des comptes reprochait notamment à l’Etat un manque d’évaluation des dispositifs censés favoriser l’achat de véhicules à faibles émissions. Le Réseau Action Climat (RAC) vient combler cette lacune. L’ONG, qui fédère les principales associations de défense de l’environnement, publie vendredi 2 octobre une vaste étude visant à mesurer l’impact écologique mais aussi social des trois principaux mécanismes : le malus automobile, le bonus écologique et la prime à la conversion. Piloté notamment par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, le rapport, d’une centaine de pages, propose de réformer de fond en comble des dispositifs jugés « peu efficaces ».
Premier constat : l’évolution du marché automobile est en « incohérence avec l’urgence climatique ». Le trafic routier est le premier contributeur de gaz à effet de serre. Or, après des années de baisse, depuis 2016, les émissions de dioxyde de carbone (CO2) des voitures neuves repartent à la hausse. Certes, la part de marché des véhicules électriques progresse en France pour atteindre 7 % des ventes au premier semestre. Une évolution en phase avec les objectifs de la programmation pluriannuelle de l’énergie de 2020 mais très en retrait par rapport à la stratégie de développement de la mobilité propre de 2016. Celle-ci prévoyait 560 000 véhicules électriques en circulation fin 2020. Il y en a aujourd’hui la moitié, soit environ 280 000.
> Lire aussi Bilan d’Elisabeth Borne à l’écologie : la poursuite de la « politique des petits pas »
Surtout, ces progrès sont annihilés par l’explosion des ventes de SUV, ces grosses berlines aux faux airs de 4 × 4. Plus lourds et moins aérodynamiques, ils enregistrent des émissions de CO2 bien supérieures aux autres modèles. Très à la mode en ville, les SUV représentent aujourd’hui 10 % des ventes de véhicules électriques et 70 % des ventes d’hybrides rechargeables.
Durcissement du malus
Aussi, à l’unisson de la convention citoyenne pour le climat et de la Cour des comptes, le RAC propose l’introduction d’un malus reposant sur le poids des véhicules afin d’inciter les Français à acheter des petits véhicules, moins émetteurs et aussi moins chers. Selon les calculs du RAC, ce malus pénaliserait davantage les constructeurs étrangers (BMW et Volkswagen) que les marques françaises comme Renault avec sa petite Zoé électrique. Pourtant, soucieux de ménager son industrie automobile, le gouvernement a abandonné cette idée dans le projet de loi de finances pour 2021 présenté lundi 28 septembre. Il a préféré retenir un durcissement de l’actuel malus, basé sur les émissions de CO2. Son seuil de déclenchement sera abaissé de 138 à 131 grammes par kilomètre en 2021, puis à 123 g en 2022. Dans le même temps, son plafond sera doublé pour atteindre 40 000 euros en 2021 pour les véhicules émettant plus de 225 g puis 50 000 euros l’année suivante.
> Lire aussi Automobile : pas de taxe au poids dans le budget 2021 mais malus en hausse et bonus en baisse
Des mesures jugées « insuffisantes, incohérentes et non dissuasives » par Agathe Bounfour, responsable transports au RAC. Ainsi, en 2019, relève l’étude, seul un tiers des voitures neuves ont été soumises à un malus et, pour 95 % d’entre elles, il était inférieur à 1 000 euros. Pour les experts du réseau, le seuil de déclenchement du malus doit être aligné sur l’objectif européen : 95 grammes dès 2021. Ils proposent aussi de déplafonner son montant comme cela se pratique déjà en Norvège ou aux Pays-Bas. Quarante pour cent des recettes du malus seraient alors apportées par les ventes des 5 % des véhicules les plus polluants. Une « application plus juste du principe pollueur-payeur », commente Agathe Bounfour.
Le bonus écologique, lui, après avoir bénéficié d’un coup de pouce en juin dans le cadre du plan de sauvetage de l’industrie automobile, va être raboté. La prime maximale pour l’achat d’un véhicule électrique sera ramenée de 7 000 à 6 000 euros. Le RAC note que, si le bonus a soutenu l’achat de voitures électriques, il devrait, comme le malus, inclure des critères de poids et de prix et se recentrer sur le financement de petits modèles, moins onéreux et moins polluants. Un premier virage a été amorcé en janvier avec l’exclusion des véhicules de plus de 65 000 euros et une dégressivité à partir de 45 000 euros.
A l’instar de la Cour des comptes, l’étude souligne que les dispositifs d’aide se fondent uniquement sur les émissions de CO2 et ne prennent pas en compte les rejets de polluants atmosphériques comme les particules fines ou les oxydes d’azote, gaz très toxique dont les diesels sont la principale source. C’est particulièrement flagrant pour le mécanisme le plus récent, la prime à la conversion. Lancée en 2018, elle est censée inciter les Français, et en particulier les ménages les plus modestes, à troquer leurs vieilles voitures pour des modèles moins polluants. Avec plus de 800 000 primes accordées, le dispositif est « positif » sur le plan environnemental (baisse de 440 000 tonnes de CO2 les deux premières années) et social (les trois quarts des bénéficiaires ne sont pas imposables), selon le ministère de la transition écologique.
> Lire aussi « L’aide aux voitures électriques n’est pas tenable à long terme »
« Piège social »
A y regarder de plus près, le bénéfice environnemental est relativement faible avec un gain limité à 7 grammes pour les véhicules neufs acquis avec la prime par rapport à la moyenne des véhicules neufs vendus en 2019. Surtout, elle finance essentiellement (à plus de 85 %) l’achat de voitures thermiques (diesel et essence). Aussi, le RAC demande-t-il au gouvernement de mettre fin à ce « piège social » de la « trappe à pétrole » qui soutient la vente de véhicules avec lesquels les Français ne pourront bientôt plus rouler. A l’instar de Paris, où sera interdite la circulation de tous les diesels d’ici à 2024 puis essence en 2030, une dizaine d’agglomérations se sont engagées à déployer des zones à faibles émissions qui banniront progressivement les voitures les plus polluantes.
Sur le plan comptable, l’étude estime que l’introduction d’un malus poids combinée à une augmentation de l’actuel malus CO2 pourrait rapporter entre 3,4 et 4,4 milliards d’euros de recettes à l’Etat en 2021. De quoi financer 750 000 véhicules avec la prime à la conversion et 150 000 avec le bonus écologique. Le RAC défend une évolution plus ambitieuse : allouer ces recettes supplémentaires à la promotion d’autres modes de déplacements que la voiture individuelle en ouvrant la prime à la conversion à l’achat d’abonnements de transports en commun, de services d’autopartage ou de vélos.
> Lire aussi Plan de relance : comment se répartissent les 30 milliards pour la transition écologique
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/02/des-aides-a-l-achat-de-voitures-propres-peu-efficaces_6054495_3244.html>
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4- Transports : la concurrence entre trains et routes épinglée, L’Alsace, 02/10/20, 19:35
Réouvertures de lignes ratées, travaux routiers concurrents du train ou encore manque d'accessibilité pour les personnes à mobilité réduite... la Fédération nationale des associations d'usagers des transports (Fnaut) a distribué ce vendredi les bons et les mauvais points.
Faute de pouvoir organiser son congrès initialement prévu à Annecy, en raison de la crise sanitaire, la Fédération nationale des associations d'usagers des transports (Fnaut) a décerné ce vendredi ses habituels "tickets rouges" et "tickets verts" <https://www.fnaut.fr/actualite/communiques-de-presse/868-tickets-verts-et-tickets-rouges-2020> sur son site internet.
Quand les travaux routiers freinent la relance du train...
Principale cible des critiques de la Fnaut : les travaux routiers effectués sur des itinéraires où l'on cherche à relancer l'activité ferroviaire.
"Les exemples sont nombreux d’autoroutes ou 2 x 2 voies parallèles à des voies ferrées, donc en concurrence directe avec le train, ou réalisées à la place d'une voie ferrée, construites avec l’appui ou à l’initiative de l’État ou de collectivités régionales ou locales", écrit l'association.
Pour la Fnaut, ces travaux nombreux et onéreux "finissent par dé-rentabiliser le rail", ce qui renforce à terme la dépendance à la voiture dans certains territoires.
Autre ticket rouge adressé par la Fnaut : les réouvertures ratées de lignes de train, comme par exemple celle qui relie Belfort à Delle.
>> Suite à lire à :
<https://www.lalsace.fr/societe/2020/10/02/transports-la-concurrence-entre-trains-et-routes-epinglee>
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5- Avion à hydrogène en 2035 : bonne ou mauvaise idée ? Décryptage d’un expert, Futura-sciences, 03/10/20
Nathalie Mayer, journaliste
La mise en service d'un avion commercial à hydrogène zéro émission en 2035. C'est le projet dévoilé par Airbus il y a quelques jours. Un projet pour le moins ambitieux. Pour tenter de savoir s'il est réalisable, Futura en a discuté avec Stéphane Andrieux, membre de l'Académie des technologies.
Devenir, dès 2035, le premier constructeur à faire voler un avion commercial zéro émissions à hydrogène. C'est l'ambition affichée par Airbus. Mais 2035, c'est déjà demain. Alors, à quel point ce projet est-il réalisable ? C'est la question que nous avons posée à Stéphane Andrieux, membre de l'Académie des technologies et Directeur scientifique général de l'Onera.
> Voir aussi Airbus dévoile trois avions qui seront propulsés à l’hydrogène
« Ce qui m'étonne en premier lieu, c'est cette annonce isolée d'Airbus. Nous parlons là d'un projet d'envergure et je ne crois pas qu'un avionneur puisse faire avancer les choses sans le soutien d'un motoriste -- et vice versa. » Car pour faire voler un avion à hydrogène, il va falloir recourir à des intégrations motrices très particulières. C'est une première difficulté qui devra être surmontée.
Une première parmi beaucoup d'autres. « L'hydrogène ne devrait pas être considéré comme l'alpha et l'oméga de la transition énergétique du transport aérien. » La solution n'est, par exemple, d'emblée pas envisageable pour les long-courriers. Et sur les court-courriers, la concurrence du train est particulièrement marquée. « L'hydrogène doit trouver sa place dans l'offre de transport. »
>> Suite à lire à :
<https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/avion-avion-hydrogene-2035-bonne-mauvaise-idee-decryptage-expert-83339/>
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6- Catastrophe de Fukushima : un tribunal affirme la responsabilité de Tepco et du gouvernement japonais, Le Monde, maj le 04/10/20 à 00h33
Philippe Mesmer (Tokyo, correspondance)
La Haute Cour de Sendai a ordonné de verser 1,01 milliard de yens, soit 8,2 millions d’euros de dédommagement à 3 550 des plaignants.
Les victimes de la catastrophe nucléaire de Fukushima ont ressenti un réel soulagement à l’annonce du jugement rendu en appel le 30 septembre, affirmant l’égale responsabilité de l’Etat japonais et de la Compagnie d’électricité de Tokyo (Tepco) dans le drame causé par le séisme et le tsunami du 11 mars 2011.
« Aujourd’hui, je veux rentrer à la maison et boire du saké devant le portrait de mon père », a déclaré au quotidien Mainichi, Kazuya Tarukawa, un habitant de Sukagawa, petite ville du département de Fukushima (Nord-Est) à 80 kilomètres de la centrale, et l’un des 3 650 plaignants à l’origine de la procédure. Son père s’était suicidé fin mars 2011, quand les autorités lui avaient interdit de vendre son riz et ses légumes biologiques à cause des retombées radioactives.
> Lire aussi L’eau contaminée, poison durable de Fukushima
Le jugement rendu par la Haute Cour de Sendai (Nord-Est), qui a ordonné de verser un total de 1,01 milliard de yens (8,2 millions d’euros) de dédommagement à 3 550 des plaignants, s’appuie sur une évaluation du risque de puissants tremblements de terre, réalisée en 2002 par le ministère des sciences. D’après cette étude, le département de Fukushima pouvait être touché par un tsunami de 15,7 mètres.
Le gouvernement et Tepco auraient fait preuve de négligences en ne mettant pas en œuvre les mesures de prévention nécessaires. « L’autorité de régulation n’a, de ce fait, pas rempli le rôle qu’on attendait d’elle », a tranché le tribunal. Le tsunami de mars 2011 est à l’origine de la fusion de trois des six réacteurs de la centrale de Fukushima.
Créer un précédent
« C’est une décision sans précédent qui met en évidence le refus du gouvernement et de Tepco de considérer les données qu’ils ne voulaient pas voir », fait de son côté remarquer Totaro Hatamura, de l’Université de Tokyo, qui a dirigé l’une des enquêtes sur la catastrophe de Fukushima. Le gouvernement a toujours affirmé qu’il n’avait pas pu empêcher ni le tsunami ni l’accident nucléaire. Comme Tepco, il souhaite « analyser le verdict » avant de « considérer une réponse ».
La décision de la Haute Cour de Sendai est plus sévère que celle rendue en 2017 en première instance, qui insistait sur la responsabilité de Tepco. Elle pourrait créer un précédent pour la trentaine de procédures en cours dans tout le pays. « Les plaignants dans les autres procès ont fourni des témoignages similaires. La tendance récente qui voit les tribunaux rejeter leurs plaintes pourrait être inversée », estime Masafumi Yokemoto, spécialiste de politique environnementale à l’Université d’Osaka.
> Lire aussi Trois anciens dirigeants de Tepco jugés non coupables des conséquences de Fukushima
Les tribunaux ont en effet tendance à disculper l’Etat et l’opérateur. En septembre 2019, trois anciens dirigeants de la compagnie, le président, Tsunehisa Katsumata, et deux vice-présidents, Ichiro Takekuro et Sakae Muto, ont été acquittés dans un procès intenté pour « négligence ayant entraîné la mort » – 44 personnes étaient décédées au moment de l’évacuation organisée dans les jours qui ont suivi la catastrophe. Le parquet réclamait cinq ans de prison. Selon cette décision, personne ne devrait être tenu pénalement responsable de l’accident nucléaire.
Tourner la page de la catastrophe
Le verdict de Sendai intervient alors que le gouvernement japonais cherche à relancer les réacteurs à l’arrêt. Huit ont été redémarrés depuis 2011, deux autres devraient l’être en novembre et seize seront démantelés, sur les cinquante-quatre que comptait l’Archipel avant Fukushima. Le gouvernement considère le nucléaire comme une « base importante » de son approvisionnement énergétique. L’atome devrait générer 20 % à 22 % de ses besoins en 2030, contre 26 % avant Fukushima.
> Lire aussi Des étapes délicates du démantèlement de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi reportées de quatre à cinq ans
Le Japon veut également tourner la page de la catastrophe. Les Jeux olympiques de Tokyo, dits « de la reconstruction » et reportés à juillet 2021, doivent le permettre. Pour marquer ce retour à la normale, les organisateurs prévoient toujours de faire partir le parcours de la flamme olympique du J-Village, une installation sportive proche de la centrale endommagée, et d’organiser plusieurs épreuves dans le département.
Cette volonté se heurte pourtant aux réalités d’une catastrophe qui a sinistré une région entière, dont la résolution pourrait coûter 22 600 milliards de yens (183 milliards d’euros) et durer plusieurs décennies.
> Lire aussi Contaminations : la longue bataille de Yuya Kamoshita pour les victimes de Fukushima
Les débats se poursuivent pour savoir quoi faire des eaux contaminées stockées sur le site. Le gouvernement envisage un rejet en mer. Une telle hypothèse, appuyée par l’Agence internationale de l’énergie atomique, suscite une vive opposition des pêcheurs de la région. Fin août, le nombre d’évacués de Fukushima s’établissait toujours à 55 000.
<https://www.lemonde.fr/international/article/2020/10/03/catastrophe-de-fukushima-un-tribunal-affirme-la-responsabilite-de-tepco-et-du-gouvernement-japonais_6054637_3210.html>
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7- Le bonus automobile serait inefficace contre la pollution de l’air, Automobile propre, 04/10/20
Hugo Lara
Selon une enquête de la Cour des comptes, la vignette Crit’air ainsi que le bonus-malus n’auraient aucun impact positif sur la pollution de l’air. En cause : un système basé sur des valeurs théoriques d’émissions, très éloignées de la réalité. Certains dispositifs encourageraient même à l’adoption de véhicules bien plus polluants qu’annoncés.
Qu’en est-il des politiques de lutte contre la pollution de l’air en France ? Pour répondre à cette question, la commission des finances du Sénat a sollicité une enquête auprès de la Cour des comptes. Le document, publié fin septembre 2020, se penche sur les différentes sources de polluants atmosphériques et notamment ceux des voitures. À ce chapitre, le constat de la Cour est sonnant. Elle affirme que « la réglementation applicable aux émissions des véhicules n’est pas parvenue à réduire significativement les émissions d’oxydes d’azote des véhicules diesel ».
La vignette Crit’air peu pertinente
La juridiction pointe plusieurs dispositifs, à commencer par la classification Crit’air. « [Elle] n’apparaît pas pertinente en ce qui concerne les véhicules Euro 5 et Euro 4 diesels pour le dioxyde d’azote » selon la Cour. La vignette Crit’air s’appuie en effet sur les normes Euro, qui reflètent peu des émissions en conditions de conduite réelles. Ainsi, l’institution explique qu’« un véhicule diesel Crit’air 2 et correspondant à la norme Euro 5 émet ainsi en réalité la même quantité d’oxydes d’azote qu’un véhicule diesel Euro 4, classé Crit’air 3 ». « La classification actuelle des véhicules ne permet pas aux consommateurs de connaître leurs niveaux d’émissions réelle » estime la Cour.
Un bonus-malus trop obsédé par le CO2
Par ailleurs, le dispositif de bonus-malus qui taxe les véhicules les plus polluants pour subventionner les moins émetteurs, est trop figé sur les émissions de CO2 selon l’institution. « Le malus automobile, seul outil s’appliquant à l’ensemble des véhicules neufs vendus en France, n’est pas calibré en fonction des émissions de polluants, mais du CO2, qui est un gaz à effet de serre et non un polluant atmosphérique » accuse la Cour des comptes. Malgré les évolutions successives du dispositif, elle regrette que « très peu […] prennent en compte des critères directement liés à la pollution de l’air. »
Ainsi, le renouvellement du parc automobile ne permettrait pas une baisse des émissions ayant un impact sur la santé. « Plus de huit ans après la mise en œuvre des normes Euro 4 et quatre ans après celle des normes Euro 6, force est toujours de constater que ces réglementations ont échoué à réduire les émissions de certains polluants des moteurs diesel » accuse la Cour.
>> Suite à lire à :
<https://www.automobile-propre.com/le-bonus-automobile-serait-inefficace-contre-la-pollution-de-lair/>
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8- L'incroyable pont suspendu au-dessus de la Seine, Paris Match, 06/10/20, 05h00
Marianne de Beer
L’architecte français Benoît Patterlini a imaginé ce pont piétonnier à Paris inspiré des jardins de Babylone, l’une des Sept Merveilles du monde antique. L’édifice abriterait jardins, potagers, élevage... et une cascade. Une oasis de tranquillité dans un monde de béton.
Il s’appelle Benoît Patterlini. Cet architecte français, fondateur de Rescubika Créations qui accompagne ses confrères lors de concours internationaux, a trouvé la solution : quand une ville est encombrée, autant passer par-dessus. Avec le « pont de Babylone » de Paris, l’heure est à la résilience urbaine. « Les nouveaux enjeux sanitaires, écologiques, énergétiques et sociologiques nous poussent à réinventer la ville. »
Alors voilà : imaginez Paris, ses Klaxon, ses embouteillages et son périphérique saturé... Est-ce que ça ne manque pas, parfois, de perspectives agréables ? Reliant la rive gauche et la rive droite, le pont de Babylone créera un fil conducteur fort entre elles. Accessible depuis les quais et au niveau auto-routier, il sera une liaison décisive entre l’esplanade Pierre-Vidal-Naquet et Bercy Village. Ce pont serait donc un outil urbain, suspendu au-dessus de berges exclusivement dédiées – dans l’idéal – à l’agriculture et à l’élevage. Ce passage fluide au-dessus de zones d’ordinaire désagréables à traverser autorisera enfin l’utilisateur à flâner et à se détendre. « C’est un temple, explique l’architecte, le pont de Babylone est une vision positive de la ville de demain, moins chaotique et annihilante que celle d’hier. »
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.parismatch.com/Actu/Environnement/L-incroyable-pont-suspendu-au-dessus-de-la-Seine-1705606>
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9- Crues dans les Alpes-Maritimes : 5.000 foyers sans électricité, un réseau à reconstruire, AFP, 06/10/20, 11:00
Quelque 5.000 foyers étaient encore privés d'électricité mardi dans les villages des Alpes-Maritimes balayés par des crues dont la violence a détruit par endroits jusqu'au réseau électrique sous-terrain, a indiqué l'AFP Marianne Laigneau, présidente du directoire d'Enedis.
"Nous n'avons pas trouvé de phénomène aussi violent et localisé avec des endroits rendus aussi inaccessibles. C'est très exceptionnel", a commenté Mme Laigneau.
Des vallées de l'arrière-pays niçois et de Menton dans les Alpes-Maritimes ont été dévastées vendredi par des intempéries qui ont causé la mort de quatre personnes en France, selon un bilan encore provisoire. Huit personnes sont également portées disparues et treize autres "supposées disparues". Les pluies torrentielles ont également fait deux morts en Italie. Des maisons ont été réduites en miette, des routes et des ponts se sont écroulés sous la force de l'eau comme de nombreux équipements municipaux.
Si jusqu'à 15.000 foyers ont été privés d'électricité au plus fort de l'événement, "l'électricité a été rétablie pour tous les clients accessibles par la route", a précisé Mme Laigneau.
"La difficulté reste sur les villages inaccessibles par la route, (...) mais chacun de ces villages isolés a été équipé d'un groupe électrogène. Une trentaine a été acheminée dans un premier temps par des hélicoptères de l'armée et une centaine supplémentaire s'apprête à être distribuée", a expliqué mardi Mme Laigneau.
"Quand ces villages seront accessibles par des pistes, nous pourrons passer par une réalimentation provisoire en tirant des câbles, mais pour l'instant ce n'est pas possible car il faut faire passer des engins très lourds, des nacelles, des chenilles, des grues", a-t-elle ajouté.
"Dans un troisième temps nous pourrons reconstruire le réseau en grande partie emporté avec les routes et les ponts. Même la partie souterraine du réseau, souvent en bordure de route, a été emportée par les flots", a poursuivi la présidente du directoire d'Enedis.
<https://information.tv5monde.com/info/crues-dans-les-alpes-maritimes-5000-foyers-sans-electricite-un-reseau-reconstruire-378112>
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10- Cimetières éventrés, routes arrachées : l'arrière-pays niçois panse ses plaies, AFP, 06/10/20, 19:00
Fabien Novial & Claudine Renaud
A la veille de la visite du président Macron, des villages de l'arrière-pays niçois restaient encore coupés du monde mardi soir, quatre jours après des intempéries meurtrières aux effets dramatiques, comme ces corps emportés sur des kilomètres depuis des cimetières balayés par les flots.
Maisons éventrées par dizaines, routes coupées, infrastructures ravagées: l'ampleur des dégâts est immense. Mais "l'Etat sera au rendez-vous", a promis le Premier ministre Jean Castex devant l'Assemblée nationale.
Comme un symbole macabre de l'étendue de la catastrophe, à Tende, dans la vallée de la Roya, les trois quarts du cimetière de Saint-Dalmas ont disparu après les pluies torrentielles de vendredi, "soit environ 150 corps", selon le maire du village Jean-Pierre Vassallo.
"Ils sont partis sur 20 kilomètres et ont terminé un peu partout, parfois dans des jardins. Et ce sont les habitants qui nous préviennent, pour que les marins-pompiers de Marseille venus nous aider puissent les récupérer", témoigne l'élu auprès de l'AFP. "Les cercueils ont explosé", explique un employé municipal, en précisant que les corps récupérés par les secours sont placés en sûreté. A quelques mètres de là, dans la rivière, un caveau a basculé, littéralement éventré.
Jeudi, le chef de l'Etat viendra "affirmer la très forte mobilisation de l'État, qui s'est mobilisé dès le début", a plaidé Jean Castex, quatre jours après les pluies diluviennes et les inondations qui ont fait au moins quatre morts dans les Alpes-Maritimes, mais aussi huit personnes disparues et treize autres "supposément disparues".
Suite à cet épisode d'intempéries, deux morts ont aussi été recensés en Italie, dans le Piémont. Et un doute subsiste sur le cas d'un homme retrouvé à Vintimille mais qui n'a toujours pas été formellement identifié par les autorités françaises comme une victime de la vallée de la Roya.
- "Juste une baguette hier" -
Sur le terrain, dans des vallées où 4.000 foyers étaient toujours privés d'électricité mardi soir (contre 15.000 au plus fort de la crise) et où certains villages n'avaient toujours pas d'eau potable, le président de la République pourra constater les dégâts et la mobilisation face au drame.
Hélicoptères, engins de chantier et secouristes s'activent sans relâche pour relier au monde et approvisionner des villages où les habitants vivent toujours avec les moyens du bord. A Saint-Martin-Vésubie, un cheval a même été mis à contribution pour apporter des vivres, selon un photographe de l'AFP.
Dans la vallée de la Roya, frontalière avec l'Italie, nombre de hameaux sont toujours inaccessibles en véhicules, les routes ayant été arrachées par les flots. Et les habitants parcourent de longs trajets à pied pour aller travailler, chercher des vivres, voire quitter la vallée, comme Charlotte Vuillaume et David Rouste, partis sacs au dos et croisés par l'AFP avec leur bébé et la caisse du chat.
"Là on part, on rentre à Nice vu qu’on n'a plus d’eau, plus d’électricité, plus rien, plus d’accès, on est comme sur une île déserte", explique la jeune femme, son bébé sur le ventre.
Plus haut dans cette même vallée de la Roya, à Tende, la nourriture arrive peu à peu, dans un village presque totalement isolé : "Il ne reste plus rien, j'ai eu juste une baguette hier", explique Martin Cox, un ancien champion de trail britannique, à l'AFP, lui aussi redescendu à pied dans la vallée.
"Mais les choses se mettent en place petit à petit, on a reçu pas mal d’aide en personnel, les pompiers, l’armée, donc ça va déjà beaucoup mieux", tente de rassurer Bruno Vialattre, médecin à la retraite qui tient une consultation dans un hôtel de Saint-Dalmas-de-Tende et a participé à l'évacuation des blessés et touristes depuis vendredi.
A Tende, la situation est par contre très tendue à l'antenne locale du CHU, privée d'électricité, d'eau, et désormais occupée par quelque 300 patients depuis l'évacuation de l'autre hôpital de la commune, l'hôpital Saint-Lazare : "Le bâtiment a dû être vidé, il est comme sur pilotis, sur ses fondations, toute la terre a été emportée par les eaux", décrit le maire du village.
<https://information.tv5monde.com/info/cimetieres-eventres-routes-arrachees-l-arriere-pays-nicois-panse-ses-plaies-378156>
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11- L'hydrogène accélère avec les poids lourds, AFP, 07/10/20, 15:00
Taimaz Szirniks
Le développement des véhicules à hydrogène passera par les camions : c'est le pari de nombreux constructeurs dont Hyundai, qui livre mercredi ses premiers poids lourds à l'hydrogène.
La marque coréenne a loué à des transporteurs suisses sept "XCient Fuel Cell", des 36 tonnes capables de parcourir 400 kilomètres à pleine charge, avec un réservoir de 32 kilos. L'hydrogène y est transformé via une pile, alimentant un moteur électrique qui ne rejette que de la vapeur d'eau.
Alors que le marché des voitures particulières à hydrogène reste balbutiant, faute d'infrastructures de production et de distribution du gaz, les camions pourraient ouvrir la route. "La demande de camions est bien plus forte: ça aidera à construire les infrastructures", a souligné Mark Freymüller, le patron de l'opération de Hyundai en Suisse, lors de la présentation du camion à la presse.
-"La prochaine révolution"-
Pour le patron de Michelin Florent Menegaux, "c'est la prochaine grande révolution du transport". Le géant français du pneu a misé dessus en lançant Symbio, une coentreprise de piles à combustibles avec l'équipementier Faurecia.
La pile à combustible, qui offre une forte puissance motrice et un fonctionnement silencieux, est prometteuse pour les poids-lourds : les chauffeurs ont généralement des trajets prévus à l'avance, facilitant l'installation de stations devant leur entrepôt ou sur leur parcours.
L'impatience des investisseurs a permis à la startup américaine Nikola, qui promet de lancer un camion à hydrogène, d'enchaîner les records en bourse avant même de présenter un camion qui roule réellement...
La démission fracassante de son président et fondateur Trevor Milton, accusé à la fois d'avoir trompé son monde, et d'avoir commis des agressions sexuelles, a depuis jeté une ombre sur les grandes ambitions de Nikola. Associée aux géants GM, Iveco et Bosch, la startup prévoit de lancer des utilitaires électriques avant de tester ses premiers poids lourds à hydrogène en 2022.
Hyundai, qui a refusé de s'associer à Nikola, explique de son côté que ses ingénieurs perfectionnent leurs moteurs à hydrogène depuis vingt ans, et prévoit d'y investir plus de 6 milliards de dollars d'ici 2025.
La marque a choisi la Suisse pour lancer ses camions parce que le diesel y est cher et que la géographie du pays convient à l'usage du camion.
Hyundai compte produire 2000 Xcient par an à partir de 2021, et se développer en Allemagne dès 2021, puis en Autriche, aux Pays-Bas et en Norvège. Le Xcient promet une autonomie de 1000 kilomètres à horizon 2030, avec un passage à la pompe d'une quinzaine de minutes.
Hyundai vise également les Etats-Unis et la Chine qui compte mettre sur ses routes un million de véhicules équipés d'ici 2030.
-Toyota et Daimler en embuscade-
Une autre marque pionnière, Toyota, développe un poids lourd à l'hydrogène pour le marché nord-américain et un autre pour le marché japonais. Daimler et Volvo se sont aussi associés dans le domaine.
Mardi, l'équipementier français Faurecia a inauguré de son côté un "centre d'expertise mondial" en France, près duquel seront produits à partir de 2023 des réservoirs pour le Hyundai Xcient. Ils se doivent d'être extrêmement résistants, avec ce gaz inodore et très inflammable.
Le constructeur néerlandais VDL développe également un modèle à hydrogène avec des réservoirs de l'équipementier Plastic Omnium, dans le cadre d'un consortium subventionné par l'Union Européenne, "H2HAUL".
"Nous nous attendons à ce que les entreprises de logistique s'intéressent à ce domaine", souligne Xavier Chollet, gérant du fonds Pictet Clean Energy surtout s'il devient moins cher de faire un plein à l'hydrogène qu'au diesel. Il ne prévoit pas de "conquête massive du marché avant au moins 2030", "mais des innovations technologiques pourraient nous surprendre".
Reste un problème de taille : la production d'hydrogène est aujourd'hui fortement émettrice de CO2, car elle résulte essentiellement du reformage de méthane.
L’Union européenne a fait de l'hydrogène propre, issu de l'électrolyse de l'eau, une de ses priorités dans la course vers la neutralité climatique en 2050.
L’Allemagne va y consacrer 9 milliards d'euros, avec pour ambition de devenir le N°1 mondial, et la France 7 milliards d'euros, notamment à destination du transport routier.
<https://information.tv5monde.com/info/l-hydrogene-accelere-avec-les-poids-lourds-378321>
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12- Récit. « Et si on construisait autrement ? » : à Paris, des architectes pensent les bâtiments en « matériaux écolo », Le Monde, 08/10/20, 16h55
Emeline Cazi
Alors que le bâtiment est le premier pourvoyeur de déchets de Paris, la capitale s’attache à promouvoir des édifices fabriqués à partir de matériaux biosourcés.
A la sortie de la projection de Demain (2015), le film de Cyril Dion et Mélanie Laurent à la suite duquel tout le monde s’est senti pousser des ailes et a voulu « faire sa part » pour inventer un monde meilleur, Nathalie Chazalette s’est dit qu’elle allait planter des tomates. Elle vit à Paris et n’a pas de jardin, mais elle installerait ses bacs sur les demi-paliers, entre chaque étage. « Tu crois pas que tu pourrais faire autre chose ? », lui a répondu son fils de 12 ans, dernier de trois, visiblement peu convaincu par les talents de jardinière de sa mère.
Elle est architecte à la Ville de Paris. Dans Demain, il n’est pas vraiment question de construction, mais plutôt de déchets et de filières de recyclage. Dans la capitale, le bâtiment représente 9,5 millions de tonnes de détritus par an et 20 % des émissions de gaz à effet de serre, il est donc le premier pourvoyeur de déchets. « Et si on construisait autrement ? », a-t-elle suggéré à sa responsable, la directrice des constructions publiques et architecture de la Ville. Le secrétariat général a validé. Elle avait carte blanche pour aller voir ce qui se faisait d’innovant en France, et pour le tester ensuite sur un chantier.
Aujourd’hui, dans le sud du 13e arrondissement, la visite d’un bâtiment pas bien grand, à peine visible du trottoir et qui accueillera, après les vacances de la Toussaint, les bibliothèques des écoles Ivry et Levassor et une classe de CM1, s’impose. Car c’est là, au pied des tours des Olympiades, symboles de la construction en béton des années 1950, que deux architectes de la Ville et la dizaine d’artisans et d’entreprises qui les ont rejointes sur le projet rebaptisé La Petite Fabrique ont réussi à prouver qu’une autre manière de construire était possible à Paris.
> Lire aussi Urbanisme à Paris : fini le « règne de la voiture, du bitume et du béton »
Cet après-midi-là, c’est Nathalie Chazalette qui sert de guide. Pour mieux prendre la mesure de ce qui s’est passé ici pendant des mois, peut-être faut-il commencer par deux chiffres. Cet édifice de 228 mètres carrés, entièrement construit en matériaux biosourcés, c’est-à-dire « qui poussent » (paille, bois, chanvre, laine de mouton…), ne pèse que 200 tonnes. Eût-il été construit de manière conventionnelle, il en aurait pesé 1 300. En fin de vie, un immeuble classique aurait laissé 1 299,9 tonnes de déchets derrière lui. Là, seules 60 tonnes ne seront pas compostables ni recyclables.
« Il faut que tout cela soit reproductible »
A chaque étape du chantier, quand il a fallu choisir telle technique ou tel matériau, une seule question s’est posée : quel est son impact sur l’environnement ? Pour les fondations, la réponse fut rapide. Le béton est ce qui pèse le plus dans l’analyse du cycle de vie. A éliminer, donc. Les deux bibliothèques reposent sur 39 pieux en acier enfoncés dans la terre. La technique est très répandue au Canada, où le sol est gelé une bonne partie de l’année. Et si le bâtiment devait être démoli, les pieux seraient réutilisables.
L’isolation est en paille ; les murs sont en terre crue. Une partie des briques a d’ailleurs été réalisée par les enfants de l’école. Car, évidemment, le chantier coche toutes les cases. Pédagogique, participatif, solidaire… Dix-sept femmes immigrées formées à la construction écologique ont monté les murs de brique. Les menuisiers, les charpentiers, ceux qui ont aménagé les intérieurs, sont des personnes en réinsertion encadrées par l’entreprise Le Chênelet.
Ces derniers temps, la paille a la cote. Le réseau français de la construction paille, qui en recense 5 000 dans l’Hexagone, en compte 500 nouvelles par an. Utilisée pour isoler les murs, ou même les fabriquer, elle a un très bon bilan carbone. De surcroît, elle ne nécessite aucune transformation. Les bottes assemblées en plein champ après la moisson sont prêtes à l’emploi. « Et la paille répond au confort d’été, insiste Nathalie Chazalette. Ce sujet va nous tomber dessus. Il y a aujourd’hui un contresens technique à mettre de l’isolant traditionnel en extérieur (polystyrène, laine de roche et tous les matériaux issus de la filière industrielle), car ils ne répondent pas à cette exigence. »
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Elle et Delphine Paillard, sa binôme, ont mené des études sur le déphasage des isolants. « Les matériaux biosourcés restituent la chaleur de midi à minuit, lorsque la fraîcheur de la nuit permet d’aérer. Avec le polystyrène, il fait chaud dès 14 heures ». Des capteurs ont été installés dans les murs pour documenter tout cela. Leurs notes, croquis et calculs sont en accès libre sur le site de La Passerelle écologique. « Il faut que tout cela soit reproductible » par les maîtrises d’œuvre, les entreprises, et au niveau interne, insistent les architectes.
Une histoire de femmes
L’économie circulaire, ce terme chic pour parler de recyclage, est ici poussée à son paroxysme. L’argile provient des chantiers du Grand Paris. A Sevran, en Seine-Saint-Denis, le projet Cycle Terre récupère une partie de la terre excavée par les tunneliers du futur métro. Le bois des tables, assemblé façon marqueterie, est celui de vieilles fenêtres. Leurs montants ont servi à fabriquer les tabourets. Quant au grand escalier en chêne qui mène au premier étage, il a été monté grâce à 80 anciennes portes d’appartements de Paris Habitat, l’un des trois bailleurs de la ville. « Je ne dis pas que tout est simple, reconnaît Nathalie Chazalette. Sur les quinze menuisiers contactés, un seul a accepté de le faire. »
L’annexe aura naturellement son potager. La cour sera végétalisée. Les élèves courront sur un tapis de gravats recouvert de champignons – qui constituent le sol des forêts – et sur lesquels pousseront des petites plantes, plutôt que sur du bitume.
L’aventure de La Petite Fabrique est d’abord une histoire de femmes. Deux architectes qui ont passé vingt ans dans le privé, avant de rejoindre la Ville de Paris ; quatre urbanistes en alternance. Les maçons sont ici des maçonnes. Cela n’étonne guère Jacques Baudrier, l’adjoint chargé de la construction publique et de la transition écologique du bâti. « Dans les jurys, lorsqu’il y a débat, les femmes défendent les bâtiments plus compacts tournés vers les usages et les matériaux écolo, quand les hommes, quinquagénaires, votent pour les projets plus démonstratifs. »
D’autres constructions en paille, bois et brique ont déjà été réalisées à Paris, à l’image de l’école maternelle dite « des trois petits cochons », dans le 13e arrondissement (LA Architectures et l’Atelier Corentin Desmichelle) ou La Ferme du rail de Clara Simay, dans le 19e. Mais un tel chantier réalisé en maîtrise d’œuvre interne, autrement dit par les services de la Ville, est une première.
« La filière bois est une catastrophe »
Le mouvement a ses pionniers. On les trouve à Rosny-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis. La ville a changé de maire aux élections municipales de 2020. Jean-Paul Fauconnet (divers droite) a succédé à Claude Capillon (LR). Mais celui qui pilote la construction des bâtiments municipaux n’a pas bougé. Depuis dix ans, l’architecte Emmanuel Pezrès mène, de concert avec une dizaine d’ingénieurs et d’architectes, une petite révolution.
Ici, l’exigence ne concerne pas seulement le biosourcé. La paille doit être bio et locale. Le bois, débardé à cheval, pousse à moins de soixante kilomètres de Paris, et est issu de plusieurs essences. « La filière bois est une catastrophe. On détruit l’écosystème forestier, en faisant pousser des champs de résineux industriels éclaircis au glyphosate », explique M. Pezrès. Les poteaux du centre de loisirs Jacques-Chirac sont donc en châtaignier, et les traverses, en peuplier. C’est dans cet esprit que les architectes parisiennes ont choisi du robinier du bois de Vincennes (Val-de-Marne) débité par les bûcherons de la ville pour la coursive extérieure. Le bardage en mélèze reste en revanche le point noir de l’histoire. « On a cherché local, mais le mélèze français et le mélèze autrichien poussent trop vite pour avoir une bonne résistance au feu. Le bois vient donc de Sibérie », regrette Nathalie Chazalette.
Rosny-sous-Bois évite aussi le high-tech. « On ne veut pas être dépendants de chaînes techniques trop éloignées. Il faut qu’un employé de la ville, avec un simple tournevis, puisse réparer ce qui est vital pour nous », poursuit le directeur de l’innovation. La ventilation des salles d’Ivry-Levassor repose sur un brevet des années 1970 remis au goût du jour par une entreprise de menuiserie et déjà testé à Valenciennes (Nord). L’air qui entre dans les pièces est préchauffé naturellement, en circulant entre les parois des fenêtres. Des panneaux aérovoltaïques sont aussi posés sur le toit.
« S’ils font ça à Rosny depuis dix ans, on s’est dit que c’était possible et qu’on allait amplifier le mouvement », note Mme Chazalette. Jacques Baudrier voudrait que « cela devienne une vraie politique publique ». L’élu réfléchit au fait de créer un comité de la transition écologique du bâti pour réunir « ceux qui font » – les architectes, les directions de l’urbanisme et de la construction, les aménageurs et les bailleurs. « Si on reste dans l’expérimentation pour le climat, on ne va pas y arriver. »
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A force, les entreprises finissent par suivre, et les filières s’organisent. Quant à l’addition, elle n’est pas plus élevée. « On peut faire des bâtiments, de très grande taille même, en bois, pour le même prix que le béton », confirme Steven Ware, architecte associé de l’agence Art & Build. La note finale des bibliothèques Ivry-Levassor sera moins importante que si l’extension avait été construite de façon conventionnelle.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/10/08/a-paris-une-autre-maniere-de-construire_6055188_3234.html>
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13- Tempête Alex : Emmanuel Macron promet une reconstruction plus résiliente et durable, Novethic, 08/10/20
Marina Fabre
Le Président de la République s'est rendu mercredi 7 octobre dans les Alpes-Maritimes, territoire dévasté par la tempête Alex. Il y a décrété l'état de catastrophe naturelle et s'est engagé à reconstruire "rapidement" de manière "durable et résiliente" alors que des maisons, des routes, des voies ferrées ont été embarquées par des pluies torrentielles. S'il a promis de limiter l'artificialisation des sols, il n'a pas évoqué la réforme du régime de catastrophe naturelle, pourtant indispensable face au changement climatique.
C’est un territoire dévasté sur lequel a atterri le Président Emmanuel Macron le 7 octobre dans l’après-midi. Cinq jours après les pluies torrentielles tombées dans les Alpes-Maritimes, le chef de l’État s’est rendu à Saint-Martin-Vésubie, un des villages sinistrés de l’arrière-pays niçois. Il a promis que la Nation serait présente "dans la durée" et a annoncé la signature de l’arrêté proclamant l’état de catastrophe naturelle. Cette reconnaissance permettra de "déclencher les indemnisations" auprès des assurances, a affirmé Emmanuel Macron.
Sur France Inter, le député des Alpes maritimes Eric Ciotti, a évalué à plus d’un milliard d’euros les dégâts de la tempête Alex. Une première estimation qui devrait évoluer. Pour faire face à la catastrophe, Emmanuel Macron a ainsi annoncé la création d’un fonds d’urgence "qui va mobiliser un tour de table très large", notamment du secteur privé. Pour l’instant, l’État va y dédier 100 millions d’euros mais devrait réévaluer le montant en fonction des expertises.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/tempete-alex-emmanuel-macron-promet-une-reconstruction-plus-resiliente-149077.html>
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14- Décryptages. « L’Etat savait ces zones inondables, les mairies aussi » : comment des intempéries dévastatrices ont frappé les Alpes-Maritimes, Le Monde, 09/10/20, 19h05
Sylvie Gittus et Sofia Fischer
Vendredi 2 octobre, la conjonction d’un « épisode méditerranéen », un phénomène météorologique récurrent, avec la tempête Alex a donné lieu à des précipitations d’une rare violence dans le département.
« De mémoire d’homme », dit-on dans les vallées comme une antienne, jamais l’eau n’est vraiment sortie de son lit. « Les orages, les pluies, ici, pourtant, on connaît », répètent en boucle les habitants des communes dévastées, encore abasourdis devant les paysages défigurés par la puissance de l’eau qui s’est déversée, vendredi 2 octobre, dans les Alpes-Maritimes. Chaque année, souvent à l’automne, les reliefs de l’arrière-pays niçois sont soumis à des orages particulièrement violents. Baptisés « épisodes méditerranéens », ils surviennent quand l’air sur les hauteurs se refroidit alors que la mer, elle, est encore chaude après l’été. Ce sont des phénomènes météorologiques particulièrement violents, propres à la Méditerranée, qui surviennent plusieurs fois par an, avec une fréquence plus élevée à l’automne, au moment où l’eau est la plus chaude. On parle d’épisode méditerranéen à partir de 200 mm de pluie tombée en vingt-quatre heures.
Mais, vendredi 2 octobre, la conjonction d’un de ces épisodes « habituels » avec la tempête Alex, inhabituelle, a donné lieu à un événement climatique d’une rare violence, avec des crues exceptionnelles. C’est un record de pluviométrie historique pour les Alpes-Maritimes : 500 mm d’eau, soit 500 litres par mètre carré, sont tombés en seulement vingt-quatre heures à Saint-Martin-Vésubie, ce village dévasté qui n’a pas terminé de compter ses morts.
> Lire aussi Inondations dans le Sud-Est : « Certains ont vu des cercueils passer sous leurs yeux dans la rivière
Un phénomène extraordinaire, mais peut-être plus vraiment exceptionnel. Si les experts planchent encore sur les calculs de probabilité d’une telle crue, allant jusqu’à se demander si elle n’était pas millénale (qui a lieu tous les mille ans en moyenne), ils sont nombreux à s’inquiéter de la fréquence et l’intensité croissante de ce type d’épisodes depuis une vingtaine d’années. « Malheureusement, tant que la Méditerranée ne s’est pas refroidie, on est condamnés à revoir ça. Il va falloir s’en protéger et prendre conscience que, statistiquement, le risque est plus grave qu’avant », analyse Jean-Philippe Bellot, hydrogéologue, qui a beaucoup travaillé dans la région.
La conscience du risque, justement, est au cœur du problème. Dans ces vallées aux routes sinueuses construites sur du gypse, des pans de montagne s’écroulent régulièrement après des grosses pluies. Or, celles-ci sont de plus en plus fréquentes, de plus en plus soudaines et de plus en plus massives. Les épisodes de sécheresse, à l’inverse, sont, eux, de plus en plus rudes. Il y a deux ans, à Sospel, à 20 kilomètres de Breil-sur-Roya, 200 000 m3 de roche et 200 mètres de route se sont effondrés après de fortes averses, coupant entièrement une partie du village du reste du monde pendant presque deux ans. Ses habitants, dont une femme enceinte et des personnes âgées, ont dû emprunter un chemin de randonnée et marcher quarante minutes à travers la forêt tous les jours pendant vingt mois afin de se rendre au travail ou aller faire les courses.
Cette fois-ci encore, les intempéries ont montré les failles dans l’aménagement du territoire. Une centaine de maisons, mais aussi des bâtiments publics et des stations d’épuration ont été emportés par les flots furieux. Les PPRN (plans de prévision des risques naturels) des communes de l’arrière-pays niçois ont beau délimiter les zones dangereuses et non constructibles, le zonage est rarement appliqué. Et pour cause : les élus locaux ont besoin de faire vivre ces territoires enclavés, qui dépendent énormément du tourisme. D’autant plus que, hors périodes de crues, les cours d’eau qui parcourent les vallées de la Vésubie, de la Tinée et de la Roya, véritables joyaux de la région, sont un argument de taille pour le tourisme. L’arrière-pays, bucolique, avec sa route de la fin du XIXe siècle, bâtie pour des diligences, et proche de la chaîne du Mercantour, attire énormément de monde, été comme hiver.
Difficile donc de refuser un permis de construire pour un jeune couple qui s’installe ou un camping qui souhaite ouvrir près de la rivière. « L’Etat savait ces zones inondables, les mairies aussi, reconnaît André Ipert, l’ancien maire de Breil-sur-Roya. Mais chacun se bat pour protéger l’économie locale et l’on a laissé perdurer une certaine ambiguïté. Cette fois, il y a eu des morts et l’on ne pourra plus vivre comme avant. »
Roquebillière, Saint-Martin-Vésubie, Breil-sur-Roya...
Dans l’aéroport de Nice, où atterrissent depuis samedi les rescapés, plusieurs parlent de quitter la montagne. « Ils n’ont plus confiance », estime Charles-Ange Ginesy, président LR du conseil départemental. « Une catastrophe », selon l’élu, qui tient à l’aspect montagnard de son département. « Encore aujourd’hui, sur le terrain, une dame qui travaille dans un collège est venue m’annoncer qu’elle quittait la montagne. Il y a beaucoup de gens comme elle. Je lui ai dit : “On va mettre des cellules psychologiques, attendez, allez les voir, et après vous prendrez votre décision.” Si les gens se mettent à vider les hauteurs, ça sera terrible. »
La facture est énorme et il faudra du temps pour tout reconstruire. Dans les vallées de la Vésubie et de la Tinée, plus de 25 kilomètres de réseaux d’eau potable ont été détruits. Même situation pour les eaux usées, avec au moins quatre stations d’épuration à reconstruire et 10 kilomètres de réseau. La route traversant la Roya, qui part de la côte italienne, à Vintimille, n’est plus qu’une série de pointillés à flanc de montagne. Dans la Vésubie, 25 à 30 kilomètres de routes et trois ponts sont aussi à rebâtir.
L’aide du gouvernement a été promise à une condition : reconstruire en prenant en compte la vulnérabilité du territoire et limiter l’artificialisation des sols pour prévenir les catastrophes. Le président de la République a prévenu que certaines communes sinistrées ne pourraient pas « être reconstruites à l’identique ». Expliquant qu’il faudrait « penser l’aménagement de notre territoire un peu différemment », il a précisé que « oui, on doit aller voir certains habitants et leur dire : “La maison que vous occupez, il va falloir l’évacuer” », a-t-il détaillé, assurant que « la législation le permet ».
> Lire aussi Inondations dans le Sud-Est : Emmanuel Macron promet « plusieurs centaines de millions d’euros » pour la reconstruction
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/09/l-etat-savait-ces-zones-inondables-les-mairies-aussi-comment-des-intemperies-devastatrices-ont-frappe-les-alpes-maritimes_6055453_3244.html>
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En images
15- Transition énergétique : une mine de nouveaux métiers et des opportunités à saisir, TF1, journal de 20h, 01/10/20
Ancien chauffeur de bus, commercial ou chômeur, ... Nombreux se forment aux métiers émergeant avec la transition énergétique. Mais de quelles professions parle-t-on ? Et quels sont les secteurs concernés ?
Profitant de la transition écologique, de nouveaux métiers verts émergent presque chaque jour. Dans le bâtiment, les travaux de rénovation énergétique sont aussi devenus une aubaine économique. Cependant, le secteur manque de mains-d’œuvre qualifiées. L'éolien est l'autre secteur où de nouveaux emplois se créent. À Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) par exemple, General Electric a implanté l'une de ses plus grandes usines et le groupe a dû former et recruter.
> Reportage à voir à :
<https://www.lci.fr/emploi/video-transition-energetique-une-mine-de-nouveaux-metiers-et-des-opportunites-a-saisir-2166126.html>
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16- Intempéries dans les Alpes-Maritimes : combien de temps faudra-t-il pour tout reconstruire ?, TF1, journal de 20h, 06/10/20
Le passage de la tempête Alex a causé d'importants dégâts dans les Alpes-Maritimes. Les experts estiment que dans la Vallée de la Roya, le rétablissement de l'eau courante et du réseau électrique nécessitera plusieurs mois.
> Reportage à voir :
<https://www.lci.fr/population/video-intemperies-dans-les-alpes-maritimes-combien-de-temps-faudra-t-il-pour-tout-reconstruire-2166572.html>
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17- Inondations dans le Sud-Est : les habitants de la vallée de la Tinée toujours sous le choc, TF1, journal de 20h, 06/10/20
La vallée de la Tinée a été balafrée par des pluies diluviennes. Le village de Roussillon a subi de gros dégâts lors du passage de la tempête Alex. Mais le mot d'ordre des habitants est de ne pas céder au découragement.
> Reportage à voir :
<https://www.lci.fr/population/video-inondations-dans-le-sud-est-les-habitants-de-la-vallee-de-la-tinee-toujours-sous-le-choc-2166568.html>
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18- Inondations dans le Sud-Est : la commune de Fontan toujours coupée du monde, TF1, journal de 20h, 06/10/20
Défiguré par les intempéries, Fontan est coupé du monde depuis quatre jours. Il est impossible d'accéder jusqu'au village. La route est inaccessible et totalement détruite.
> Reportage à voir :
<https://www.lci.fr/population/video-inondations-dans-le-sud-est-la-commune-de-fontan-toujours-coupee-du-monde-2166566.html>
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19- Inondations dans le Sud-Est : le village de Tende encore seulement accessible à pied, TF1, journal de 20h, 06/10/20
À l'entrée de Tende, la route est coupée. Les habitants isolés ont été ravitaillés par hélicoptère ou par des bénévoles qui faisaient des heures de marche avant de rejoindre le village.
> Reportage à voir :
<https://www.lci.fr/population/video-inondations-dans-le-sud-est-le-village-de-tende-encore-seulement-accessible-a-pied-2166564.html>
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Une annonce
20- 24h pour La France des Solutions - Une journée exceptionnelle au cœur de vos médias, Reporters d’Espoirs, le 12/10/20
Reporters d'Espoirs vous donne rendez-vous lundi 12 octobre pour 24H de solutions sur vos ondes, vos écrans et dans vos journaux ! Au programme de la 8e édition de La France des Solutions : une journée d'initiatives inspirantes au cœur des médias et une émission inédite à 21h sur le web.
Une émission des solutions inédite à 21h sur le web
« À la rencontre des acteurs de solutions durables, solidaires et innovantes »
L'émission des solutions se penchera en particulier sur 3 thèmes :
« La France c’est l’industrie »
« La France c’est le Nous »
« La France c’est la ruralité et les territoires »
… et s’intéressera aux leviers que représentent les « accélérateurs de solutions » et les médias.
avec...
>> Suite à lire à :
<https://1sxgu.r.ag.d.sendibm3.com/mk/mr/hRUo11iCJ_b_yks5l9Rg4xxIIqbzCgbqruRBBKrwHPbxcnqwVQXjhKav38HW-TmtAygV4f1OSsMEyCZHwnKt7L7jrTfTIdL-7O4bDLWex7g1JN3f>
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