[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur eau, santé, consommation, tourisme, loisirs, pollutions et déchets

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Ven 9 Oct 07:14:12 CEST 2020


Bonjour à tous,
  
Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- [Science] La quantité de déchets plastique dans les océans devrait tripler d’ici 20 ans <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/dechets/isr-rse/science-la-quantite-de-dechets-plastique-dans-les-oceans-devrait-tripler-d-ici-20-ans-148873.html>, Novethic, 26/09/20
2- Au Texas, l'eau contaminée par une amibe mangeuse de cerveau <http://www.slate.fr/story/195431/au-texas-leau-contaminee-par-une-amibe-mangeuse-de-cerveau>, Slate, 27/09/20, 14h13
3- Zèta : des baskets françaises zéro-déchet fabriquée en raisin ! <https://mrmondialisation.org/zeta-des-baskets-francaises-zero-dechet-fabriquee-en-raisin/>, Mr Mondialisation, 28/09/20
4- Grandes manœuvres à Bruxelles autour de la réglementation des produits chimiques <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/01/grandes-man-uvres-a-bruxelles-autour-de-la-reglementation-des-produits-chimiques_6054289_3244.html>, Le Monde, 01/10/20, 00h00
5- Un arrêté de protection du Mont-Blanc pour encadrer la fréquentation <https://www.geo.fr/environnement/un-arrete-de-protection-du-mont-blanc-pour-encadrer-la-frequentation-202316>, AFP, 01/10/20, 20:00
6- La Thaïlande renvoie aux touristes les déchets laissés dans ses parcs naturels <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/dechets/isr-rse/la-thailande-renvoie-aux-touristes-les-dechets-laisses-dans-ses-parcs-naturels-149053.html>, Novethic, 01/10/20
7- IKEA cessera de vendre des piles non rechargeables dès l’année prochaine <https://www.tomsguide.fr/ikea-cessera-de-vendre-des-piles-non-rechargeables-des-lannee-prochaine/>, Tom’s guide, 02/10/20, 12:45 
8- Tribune. « Et si le Covid-19 nous permettait de passer du tourisme effréné au tourisme raisonné ? » <https://www.lemonde.fr/smart-cities/article/2020/10/02/et-si-le-covid-19-nous-permettait-de-passer-du-tourisme-effrene-au-tourisme-raisonne_6054584_4811534.html>, Le Monde, 02/10/20, 20h33
9- Delhi s'inquiète du virus et veut diminuer la pollution <https://information.tv5monde.com/info/delhi-s-inquiete-du-virus-et-veut-diminuer-la-pollution-378042>, AFP, 05/10/20, 18:00 
10- Les nanoparticules du dioxyde de titane E171 peuvent atteindre l’environnement du fœtus pendant la grossesse <https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/10/07/les-nanoparticules-du-dioxyde-de-titane-e171-peuvent-atteindre-l-environnement-du-f-tus-pendant-la-grossesse_6055090_1650684.html>, Le Monde avec AFP, 07/10/20, 10h45
11- Les fonds marins jonchés de 14 millions de tonnes de microplastiques, selon une étude australienne <https://information.tv5monde.com/info/les-fonds-marins-jonches-de-14-millions-de-tonnes-de-microplastiques-selon-une-etude>, AFP, 07/10/20, 14:00
12- Canada : sacs, pailles et autres objets en plastique bannis d'ici fin 2021 <https://information.tv5monde.com/info/canada-sacs-pailles-et-autres-objets-en-plastique-bannis-d-ici-fin-2021-378371>, AFP, 07/10/20, 19:00
13- L’UE est à la traîne pour le recyclage du plastique <https://www.euractiv.fr/section/developpement-durable/news/lue-est-a-la-traine-pour-le-recyclage-du-plastique/>, EurActiv, 08/10/20, 10:38
14- Donner plutôt que jeter : un site internet propose les objets dont l'Etat ne veut plus <https://information.tv5monde.com/info/donner-plutot-que-jeter-un-site-internet-propose-les-objets-dont-l-etat-ne-veut-plus-378526>, AFP, 08/10/20, 19:00
15- Kamtchatka : une nappe de pollution de 40km de long à la dérive sur l'océan <https://information.tv5monde.com/info/kamtchatka-une-nappe-de-pollution-de-40km-de-long-la-derive-sur-l-ocean-378455>, AFP, 08/10/20, 19:00
En images
16- [La vidéo des solutions] Dans son magasin du futur, Veja répare et recycle vos vieilles baskets <https://www.novethic.fr/actualite/videos/isr-rse/la-video-des-solutions-dans-son-magasin-du-futur-veja-repare-et-recycle-vos-vieilles-baskets-149029.html>, Novethic, 25/09/20
17- Vidéo. Au Sénégal, la ville de Bargny est devenue un dépotoir <https://www.lemonde.fr/afrique/video/2020/10/02/au-senegal-la-ville-de-bargny-est-devenue-un-depotoir_6054574_3212.html>, Le Monde, 02/10/20, 19h00

Bien à vous,
Florence

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ÉTUDES DU JOUR : — Si on continue à suivre la trajectoire actuelle, le déversement des déchets plastiques dans les océans devrait atteindre 29 millions de tonnes en 2040, soit trois plus qu'aujourd'hui selon une étude publiée dans la revue Science. (cf. item 1 & suite)
— Les fonds marins de la planète sont jonchés d'environ 14 millions de tonnes de microplastiques issus de la décomposition des immenses quantités de déchets qui échouent chaque année dans les océans, selon l'agence nationale australienne pour la recherche. (cf. item 11 & suite)
— Les nanoparticules de dioxyde de titane, présentes notamment dans l’additif alimentaire controversé E171, peuvent traverser le placenta et atteindre l’environnement du fœtus pendant la grossesse, montre une étude française. (cf. item 10 & suite)
DANGER DU JOUR : A cause de la présence dans l’eau d’un micro-organisme qui peut provoquer une maladie appelée méningoencéphalite amibienne primitive, la commission sur la qualité environnementale du Texas a fortement déconseillé d’utiliser l’eau dans huit villes du sud-est de l’État, privant 27.000 personnes d'eau courante. (cf. item 2)
RETARD DU JOUR : Il est prévu que 50% des emballages européens soient recyclés d’ici à 2025 mais, sans un changement de cap, l’UE n’atteindra pas cet objectif, prévient la Cour des comptes européenne. (cf. item 13)
M’ENFIN DU JOUR : Un arrêté de protection du Mont-Blanc, destiné à encadrer la fréquentation du sommet des Alpes et à juguler incivilités et initiatives farfelues, a été signé par le préfet de Haute-Savoie et entrera en vigueur le 2 octobre. (cf. item 5)
BOOMERANG DU JOUR : Exaspérée par la quantité de déchets laissés par les touristes dans ses parcs naturels et ses plages, la Thaïlande renvoie désormais aux voyageurs leurs détritus. (cf. item 6)
BISBILLE DU JOUR : La nouvelle stratégie du Green Deal visant un « environnement sans substances toxiques » à l’horizon 2030 est contestée par la direction générale chargée de la santé. (cf. item 4)
IMPACT DU JOUR : Une nappe de pollution de 40 km de long et de 30 à 100 mètres de large a provoqué des morts massives d'animaux et des blessures aux baigneurs au Kamtchatka, dans l'Extrême-Orient russe. (cf. item 15)
ALTERNATIVES DU JOUR : — Des baskets recyclées, recyclables et vegan ? C’est le défi relevé par une jeune étudiante bordelaise, Laure Babin, en créant la Zèta ! (cf. item 3)
— Chaises de bureaux, ordinateurs, imprimantes : lorsqu'ils ne sont plus utilisés, certains équipements appartenant à l'Etat peuvent désormais être offerts à des associations, via une plateforme internet. (cf. item 14 & suite)
— Suivant son adage "les baskets les plus écologiques sont celles que vous portez déjà", Veja propose désormais de réparer nos vieilles sneakers, quelle que soit la marque. (cf. item 16)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- [Science] La quantité de déchets plastique dans les océans devrait tripler d’ici 20 ans, Novethic, 26/09/20
Marina Fabre

Des chercheurs s'intéressant à la pollution plastique estiment, dans une nouvelle étude publiée dans la revue Science, qu'en suivant la trajectoire actuelle, le déversement des déchets plastiques dans les océans devrait atteindre 29 millions de tonnes en 2040, soit trois plus qu'aujourd'hui. Au contraire, si une transformation complète de notre utilisation du plastique est entamée, la pollution pourrait réduire de 80 % en deux décennies. Reste à prendre des politiques ambitieuses en la matière pour y arriver.
C’est un rapport alarmant qui vient d’être publié dans la revue Science. Plusieurs chercheurs de l’université de Leeds ont modélisé cinq scénarios concernant l’utilisation du plastique, en partant du "business as usual", c’est-à-dire en continuant sur la tendance actuelle, jusqu’à une transformation complète de nos habitudes de consommation et de production. Mauvaise nouvelle : ils ont estimé que si rien ne change, la quantité de plastique dans les océans pourrait tripler d’ici 2040 pour atteindre 29 millions de tonnes.
"Il s'agit de la première évaluation complète de ce que pourrait être la situation dans 20 ans", a expliqué à la BBC, le Dr Costas Velis, co-auteur de l’étude. "Il est difficile d'imaginer une quantité aussi grande, mais si vous pouviez imaginer étaler tout ce plastique sur une surface plane, cela couvrirait 1,5 fois la superficie du Royaume-Uni".
Pire encore, les chercheurs montrent la faible ambition des politiques actuelles de lutte contre le plastique. Ils ont ainsi évalué que même en appliquant les trajectoires de réduction de plastique des gouvernements que sont par exemple l’interdiction des sacs plastiques, des pailles ou encore des cotons-tiges, la pollution de cette matière dérivée du pétrole ne diminuerait que de 7 %.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/dechets/isr-rse/science-la-quantite-de-dechets-plastique-dans-les-oceans-devrait-tripler-d-ici-20-ans-148873.html <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/dechets/isr-rse/science-la-quantite-de-dechets-plastique-dans-les-oceans-devrait-tripler-d-ici-20-ans-148873.html>>
En savoir plus :
> Evaluating scenarios toward zero plastic pollution <https://science.sciencemag.org/content/369/6510/1455>, Science, 18/09/20
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2- Au Texas, l'eau contaminée par une amibe mangeuse de cerveau, Slate, 27/09/20, 14h13
Repéré par Barthélemy Dont sur Axios

Une ville entière ne peut plus utiliser l'eau courante.
Entre la pandémie mondiale, des feux de forêts géants et une élection qui s’annonce mouvementée, la situation aux États-Unis ressemble de plus en plus à un film catastrophe. Mais attendez d’apprendre pour le micro-organisme mangeur de cerveau découvert dans les eaux texanes.
Un enfant de 6 ans est mort le 8 septembre à l’hôpital pour enfant de Houston. Les médecins ont identifié la cause de la mort : ce serait une «amibe mangeuse de cerveau». Ce micro-organisme, baptisé Naegleria fowleri, peut provoquer une maladie appelée méningoencéphalite amibienne primitive, qui s’attaque très rapidement au cerveau et est la plupart du temps fatale.
Ce micro-organisme, qui ne peut contaminer l'homme que lorsqu’il s'introduit dans le corps par le nez, se développe habituellement dans l’eau douce tiède et stagnante. Les parents de l’enfant décédé ont indiqué que leur fils avait joué dans un étang et avec un tuyaux d’arrosage chez lui.
27.000 personnes privées d'eau courante
La CDC a donc testé chacune des sources d’eau et ont décelé des traces de l’amibe dans les deux. Y compris donc, dans le système d’eau courante de la ville de Lake Jackson. La commission sur la qualité environnementale du Texas a donc fortement déconseillé d’utiliser l’eau courante dans huit villes du sud-est de l’État.
L’alerte a par la suite été levée partout sauf à Lake Jackson. Les 27.000 habitants de la ville sont donc encouragés à faire bouillir leur eau avant de la boire ou de cuisiner, de garder les enfants loin des robinets et, surtout, de ne pas inhaler d’eau par le nez, y compris lorsqu’ils se lavent. Des distributions d'eau ont été mises en place.
L’alerte restera en place le temps que tout le système de distribution soit nettoyé et testé. La présence de ce microbe aux États-Unis est rare mais ce n’est pas du jamais-vu. Sa première occurence daterait de 2011 en Louisiane. En dix ans, 34 contaminations ont été détectées.
<http://www.slate.fr/story/195431/au-texas-leau-contaminee-par-une-amibe-mangeuse-de-cerveau>
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3- Zèta : des baskets françaises zéro-déchet fabriquée en raisin !, Mr Mondialisation, 28/09/20
Camille Bouko-Levy

Des baskets recyclées, recyclables et vegan ? C’est le défi relevé par une jeune étudiante bordelaise, Laure Babin, en créant la Zèta ! Découverte d’une autre alternative au « tout mondialisation » et sa fast fashion.
L’industrie de la mode est de plus en plus pointée du doigt, tant pour ses conséquences négatives sur l’environnement que pour ses pratiques peu respectueuses des droits humains. Plus particulièrement, c’est la fast fashion qui est remise en cause. Ce phénomène consiste à produire toujours plus rapidement, fréquemment (tous les mois, voir semaines) et à bas prix de nouvelles collections basées sur les tendances aperçues dans les défilés, pour les rendre accessibles au grand public. L’objectif ? Créer des besoins inutiles et pousser à la consommation. Autrement dit, inciter le consommateur à renouveler sa garde-robe constamment, alors qu’il n’en a pas besoin. C’est le fameux triptyque « acheter, porter, jeter ».
Les conséquences désastreuses de ce phénomène, produit de la mondialisation et du capitalisme débridé, sont désormais connues et décriées par un nombre croissant et diversifié d’acteurs. Alors que certaines personnes décident de remettre en question leur logique de consommation à l’échelle individuelle, des marques s’engagent à être plus éthiques et écologiques. Or peu d’entre elles vont vraiment au bout de leur démarche, se contentant de quelques ajustement « verts » pour séduire. Car utiliser des matières dites naturelles ne suffit pas : il faut chercher à produire le moins de déchets possible, tout en prêtant attention aux conditions de travail au sein de l’atelier de fabrication. C’est le défi relevé par une jeune étudiante bordelaise, Laure Babin, lorsqu’elle a créé Zèta; une marque de baskets engagée, aux valeurs écologique et sociale.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://mrmondialisation.org/zeta-des-baskets-francaises-zero-dechet-fabriquee-en-raisin/>
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4- Grandes manœuvres à Bruxelles autour de la réglementation des produits chimiques, Le Monde, 01/10/20, 00h00
Stéphane Mandard et Stéphane Foucart

La nouvelle stratégie du Green Deal visant un « environnement sans substances toxiques » à l’horizon 2030 est contestée par la direction générale chargée de la santé. 
C’est l’un des axes majeurs du Green Deal de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen : l’adoption d’une « stratégie durable dans le domaine des produits chimiques » visant à « garantir un environnement sans substances toxiques » à l’horizon 2030. La promesse d’une petite révolution.
A l’échelle de l’Union européenne (UE), environ 300 millions de tonnes de substances chimiques sont produites chaque année et la grande majorité (74 %) est considérée comme « dangereuse pour la santé ou l’environnement » par l’Agence européenne pour l’environnement. Phtalates, bisphénols, parabens, éthers de glycol, retardateurs de flamme bromés, composés perfluorés (PFC)… ces polluants sont présents dans tous les objets du quotidien.
> Lire aussi  Produits chimiques : bataille au sein de la Commission sur la nouvelle « stratégie durable »
Cette stratégie doit permettre, en particulier, selon les annonces de Mme von der Leyen, de « mieux protéger les citoyens et l’environnement contre [ces] substances chimiques dangereuses ». A quelques jours de sa présentation officielle, prévue le 14 octobre, elle demeure toutefois l’objet de vives tensions à Bruxelles, entre les différentes directions générales (DG) impliquées dans le processus. Avec au centre, la DG Environnement, chargée de piloter cette harmonisation et remise à plat des réglementations actuelles sur les produits chimiques.
Une « occasion unique »
Première à porter le fer, la direction générale chargée du marché intérieur et de l’industrie (DG Grow) du Français Thierry Breton a pesé de tout son poids pour freiner cet élan réformateur. La chimie, quatrième secteur industriel en Europe (28 000 sociétés, dont les géants Bayer et BASF, un million d’emplois), est aussi un enjeu dans la bataille économique mondiale. Plus surprenant, la direction générale de la santé et de la sécurité sanitaire (DG Santé) s’oppose également au projet porté par la DG Environnement.
Elle a adressé une série de commentaires demandant une révision à la baisse des niveaux de protection de la santé envisagés. Dans une note remontant à l’été, que Le Monde a pu consulter, apparaissent les désaccords entre les deux directions générales. Des divergences qui seront au cœur des ultimes tractations, prévues jeudi 1er octobre, entre les deux commissaires concernés, Stella Kyriakides (Santé) et Virginijus Sinkevičius (Environnement).
> Lire aussi  Belgique : du plomb dans le sang des enfants d’Hoboken
Un possible affaiblissement des standards réglementaires inquiète les organisations non gouvernementales de protection de l’environnement et de la santé. Il préoccupe aussi la communauté scientifique. Au point que l’Endocrine Society, la principale société savante impliquée dans l’évaluation des effets des perturbateurs endocriniens, a écrit le 21 septembre au commissaire à la santé pour le prier de ne pas rater cette « occasion unique » pour « éliminer certains des polluants chimiques les plus nocifs de notre quotidien ».
Plus inhabituel, neuf Etats-membres dont l’Espagne, le Danemark, la France et les Pays-Bas se sont manifestés à plusieurs reprises auprès des différentes DG et du vice-président de la Commission chargé de piloter le Green Deal, Frans Timmermans, pour soutenir la mise en œuvre de ladite stratégie. Mercredi 30 septembre, la mobilisation a monté d’un cran avec l’envoi d’une lettre à la Commission, signée par les ministres de l’environnement de ces pays et de la Norvège. « Il est grand temps de mettre fin à l’idée fausse que la protection de la santé et de l’environnement entrave l’innovation et une économie compétitive », écrivent-ils. L’Allemagne (avec ses champions de la chimie) manque à l’appel.
Danger versus risque
L’un des points majeurs d’achoppement entre les deux services de Bruxelles est la méthode employée pour réglementer les substances chimiques. Dans sa note, la DG Santé se dit « préoccupée » de « l’extension de l’approche fondée sur le danger dans la gestion des produits chimiques », proposée par la DG Environnement.
Derrière ce jargon technique se cache une question fondamentale : l’approche fondée sur le danger (hazard based) consiste à réglementer un produit selon ses propriétés intrinsèques (par exemple cancérogène, reprotoxique, perturbateur endocrinien, etc.). La DG Santé, elle, dit préférer une approche fondée sur le risque (risk based) : dans ce cas, une molécule peut être utilisée, indépendamment de ses propriétés, si les évaluateurs du risque estiment que l’exposition de la population y sera très faible.
La DG Santé affirme en outre qu’une telle approche demeure valide pour certains perturbateurs endocriniens − un large consensus scientifique s’accorde pourtant sur le fait que ce type de substances est susceptible d’agir sans seuil, à de très faibles niveaux d’exposition. Réputée moins protectrice de la santé publique mais plus souple, la généralisation d’une telle approche réglementaire, basée sur le risque, est réclamée de longue date par l’industrie chimique.
> Lire aussi  Des traces de pesticides dans des vins certifiés « haute valeur environnementale »
Dans sa note, la DG Santé ne fait pas mystère de ses motivations. L’Union européenne a « accepté les obligations découlant des règles de l’Organisation mondiale du commerce » et une réglementation basée sur le danger pourrait conduire à ne plus importer des produits contenant des résidus de telle ou telle substance considérée comme dangereuse, à quelque niveau que ce soit. Cela pourrait, précise la DG Santé, « affaiblir la crédibilité de la position de l’UE en faveur du respect des règles internationales, et sa capacité à se défendre contre les critiques et les éventuels litiges des partenaires commerciaux ».
Le précédent des perturbateurs endocriniens
De même, la DG Santé s’oppose à la mise en place d’un « facteur d’évaluation des mélanges » pour les substances soumises à la réglementation Reach sur les substances chimiques, destiné à protéger les populations des effets « cocktails ». L’introduction d’un tel indicateur serait « non scientifique », selon la DG Santé pour qui « les effets d’expositions cumulées sont déjà pris en compte à chaque fois que cela est possible, en particulier pour les matériaux au contact des aliments ». Contactée par Le Monde, la Commission précise ne « pas commenter les documents internes ». De même source, on assure néanmoins que « le texte de la stratégie n’est pas encore finalisé » et que « tout au long du processus de préparation, la santé publique des citoyens européens est restée une préoccupation essentielle ».
> Lire aussi  Perturbateurs endocriniens : ces experts contestés qui jouent les semeurs de doute
L’opposition entre la DG Environnement et la DG Santé n’est pas récente. En 2013, la Commission avait dessaisi la DG Environnement du dossier des perturbateurs endocriniens, transmettant sa gestion à la DG Santé, réputée plus proche des positions des industriels. Ce changement de pied avait conduit à un retard considérable dans l’adoption de la définition officielle des perturbateurs endocriniens, préalable obligé à toute mesure destinée à réglementer ces substances, et ainsi protéger la santé et l’environnement. Le retard sur ce dossier avait conduit plusieurs Etats-membres, dont la Suède, le Danemark et la France, à poursuivre la Commission européenne devant la Cour de justice de l’Union. Celle-ci avait fini, en décembre 2015, par condamner l’exécutif européen pour carence dans la gestion de ce dossier.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/01/grandes-man-uvres-a-bruxelles-autour-de-la-reglementation-des-produits-chimiques_6054289_3244.html>
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5- Un arrêté de protection du Mont-Blanc pour encadrer la fréquentation, AFP, 01/10/20, 20:00

Un arrêté de protection du Mont-Blanc, destiné à encadrer la fréquentation du sommet des Alpes et à juguler incivilités et initiatives farfelues, a été signé jeudi par le préfet de Haute-Savoie et entrera en vigueur vendredi.
Le toit de l'Europe occidental, culminant à 4.810 m, attire chaque année entre 15.000 et 20.000 prétendants à son ascension et jusqu'à 500 par jour durant l'été. Ces dernières années, des pseudo-alpinistes en perdition, un abri d'altitude transformé en quasi-refuge par des agences peu scrupuleuses, des rameurs, jacuzzi et autres objets incongrus montés sur les flancs du géant avaient provoqué la colère des élus, des guides et des gestionnaires.
Le président Macron avait promis en février un outil de préservation du Mont-Blanc, et c'est l'arrêté de protection des habitats naturels (APHN) qui a été retenu pour "limiter les atteintes à l''environnement et à l'esprit du site (...) et de préserver les pratiques de l'alpinisme", a souligné la préfecture.
Le périmètre de protection, d'une superficie de 3.175 hectares, se situe sur les communes de Chamonix-Mont-Blanc, Saint-Gervais et les Houches. Il est constitué d'une partie centrale (80% de sa surface, moyenne et haute altitude) et de deux "zones de transition (moyenne altitude et points de départ des voies d'accès au sommet).
"Ce périmètre a pour objectif d'intégrer l'intégralité des parcours classiques d'ascension du Mont-Blanc -- par Tête-Rousse, les Grands Mulets, les Trois Monts -- à partir des principaux points d'accès. (...) Il intègre les zones libérées depuis 1850 par les glaciers", a précisé la préfecture, qui n'a pas encore rendu public le détail de l'arrêté.
Pour le maire (UDI) de Chamonix, Eric Fournier, "l'APHN est le véhicule réglementaire trouvé pour éviter des comportements délirants ou non alpinistiques, qui permet d'assoir des mesures pour juguler la bêtise humaine".
Concrètement, le bivouac est interdit sur la voie normale du Mont-Blanc (sauf cas extrême), "mais cette interdiction ne concerne pas le reste du périmètre du massif et les autres accès, notamment chamoniards", s'est félicité M. Fournier.
"On est content que la limitation de 3 personnes sur une cordée intègre des dérogations pour des raisons de sécurité", a aussi souligné l'élu de Chamonix.
"La paix et le respect sont rétablis sur ce massif", a applaudi sur Twitter le maire de Saint-Gervais, Jean-Marc Peillex.
Bérangère Abba, secrétaire d'Etat à la Biodiversité, s'est félicitée à Annecy de cet arrêté : "On ne met pas la montagne sous cloche, on permet des activités et on retrouve un équilibre avec la préservation de l'environnement".
Par ailleurs, cet arrêté n'est "pas contradictoire" avec l'idée de présenter un jour une candidature commune avec l'Italie et la Suisse pour un classement du massif du Mont-Blanc à l'Unesco, "au contraire c'est un premier pas".
<https://www.geo.fr/environnement/un-arrete-de-protection-du-mont-blanc-pour-encadrer-la-frequentation-202316>
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6- La Thaïlande renvoie aux touristes les déchets laissés dans ses parcs naturels, Novethic, 01/10/20
Marina Fabre

Retour à l'envoyeur. Exaspérée par la quantité de déchets laissés par les touristes dans ses parcs naturels et ses plages, la Thaïlande renvoie désormais aux voyageurs leurs détritus. Et c'est le ministre de l'Environnement en personne qui a commencé à empaqueter les colis alors qu'il a annoncé fermer les parcs naturels plusieurs mois par an à partir de cette année pour préserver l'environnement. 
"Vous avez oublié quelque chose au parc national de Khao Yai". Voilà le message inscrit sur le colis que certains touristes, revenus de Thaïlande, vont retrouver dans leur boîte aux lettres. Les voyageurs vont pouvoir récupérer leurs bouteilles en plastique, canettes et autres emballages laissés dans la nature. Cette mesure, prise par le ministre de l’Environnement, Varawut Silpa-archa, est inédite pour le pays qui voit ses parcs et plages terriblement impactés par le tourisme de masse et les incivilités qui l’accompagne.
"Je vais ramasser tous vos détritus, les empaqueter soigneusement et vous les expédier en souvenir", a fait valoir Varawut Silpa-archa sur Facebook. Le ministre a ainsi publié des photographies d’une tente louée par des touristes et remplie de déchets. Ces derniers l’ont abandonnée avant de plier bagage. "N’oubliez pas de mettre vos ordures dans les poubelles prévues avant de partir afin d’éviter de mettre en danger les animaux sauvages", a prévenu le ministre. Certains animaux confondent en effet ces déchets avec de la nourriture et peuvent en mourir.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/dechets/isr-rse/la-thailande-renvoie-aux-touristes-les-dechets-laisses-dans-ses-parcs-naturels-149053.html>
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7- IKEA cessera de vendre des piles non rechargeables dès l’année prochaine, Tom’s guide, 02/10/20, 12:45 
William Zimmer - Source : IKEA

Cette semaine, Ikea s’est engagé publiquement à retirer toutes les piles alcalines non rechargeables de sa gamme de produits domestiques dans le monde entier d’ici octobre 2021.
IKEA estime qu’elle vend 300 millions de piles alcalines non rechargeables par an, et les remplacera bientôt par des piles rechargeables plus écologiques.
La société suédoise affirme avoir pris cette décision en réponse à plusieurs études comparatives sur le cycle de vie des batteries, qui montrent que « l’impact environnemental des piles alcalines est plus élevé que celui des piles rechargeables nickel-hydrure métallique (NiMH) lorsqu’elles sont utilisées dans des appareils ménagers courants qui ont une forte consommation d’énergie et sont donc régulièrement chargés – tels que les jouets, les lampes de poche, les haut-parleurs portables ou les appareils photo. ».
Cette décision écologique intervient dans la démarche d’IKEA de devenir une entreprise plus écologique. En effet, depuis cette année, IKEA produit plus d’énergie qu’elle n’en consomme. Récemment, IKEA et Lego se sont associés pour créer des boîtes de rangement créatives.
>> Suite à lire à :
<https://www.tomsguide.fr/ikea-cessera-de-vendre-des-piles-non-rechargeables-des-lannee-prochaine/>
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8- Tribune. « Et si le Covid-19 nous permettait de passer du tourisme effréné au tourisme raisonné ? », Le Monde, 02/10/20, 20h33
Par Carlo Ratti, Directeur du centre de recherche au Senseable City Lab (MIT)

Dans une tribune au « Monde », l’architecte italien Carlo Ratti, chercheur au MIT, propose aux villes d’imaginer un nouveau modèle de tourisme, plus « raisonné », davantage fondé sur la durée.
Tribune. En septembre 2019, à Venise, la piazza San Marco était inondée de touristes, qui se pressaient devant la cathédrale pour prendre des selfies, acheter les mêmes souvenirs. Parfois certains jetaient leurs ordures dans les canaux. Des pigeons suralimentés s’attaquaient à la foule. Et comme chaque année, des milliers de Vénitiens avaient quitté la ville à la recherche d’opportunités que l’économie dominée par le tourisme ne leur offrait pas. Le gouvernement avait envisagé une « taxe de séjour » controversée – jusqu’à 10 euros par visiteur – pour tenter de limiter les dégâts.
En septembre 2020, la piazza San Marco est très différente. Les piétons restent à plusieurs mètres l’un de l’autre, les souvenirs en plastique ont été remplacés par des masques en tissu et les canaux sont étrangement propres. Les touristes sont partis. L’économie vénitienne, loin de s’être rétablie du Covid-19, s’effondre. Le maire Luigi Brugnaro, qui défendait la taxe de séjour, a confirmé le report de la mesure et a récemment regretté que « Venise soit à genoux ». L’absence des touristes est devenue aussi choquante que leur omniprésence.
> Lire notre décryptage : Trois graphiques pour comprendre l’ampleur de la crise du tourisme à venir
En septembre 2021, à quoi ressemblera Venise ? Répondre à cette question pourrait donner un aperçu de la manière dont le secteur du tourisme évoluera à la sortie de la pandémie de Covid-19. Des plans ont été mis en place un peu partout dans le monde pour venir en aide à d’autres secteurs économiques : restaurants, production, salons de tatouage… Mais savoir comment favoriser la reprise du tourisme international, une industrie de plusieurs milliards de dollars, n’est pas une mince affaire.
Des recherches récentes effectuées au Massachussets Institute of Technology (MIT) nous inspirent à l’occasion de cette période transitoire, un nouveau modèle de tourisme, fondé sur des séjours plus longs et plus durables ; qui nous incite à réfléchir non plus seulement à la période à laquelle viennent les touristes, mais à la durée de leur séjour.
Pour limiter la propagation du Covid-19, la plupart des politiques gouvernementales se sont concentrées sur la réduction de la distance parcourue. Cependant, en analysant les données de la mobilité des personnes, notre groupe de recherche du MIT a découvert que la fréquence des déplacements – le nombre de déplacements réalisés par personne – est un facteur aussi important que la distance parcourue, dans la progression de l’épidémie.
Envisager des nouvelles mobilités internationales
En effet, le produit de la distance et de la fréquence est le paramètre à contrôler. Entre d’autres termes, un Londonien, par exemple, qui passe plusieurs week-ends à Riseholme, à 250 km au nord de chez elle, présente un risque pandémique aussi important qu’un autre qui prend un vol pour Venise où il restera un mois entier.
Ces résultats nous permettent d’envisager des nouveaux types de mobilité internationale à l’heure du coronavirus : des « voyages raisonnés » où l’on passe plus de temps au même endroit, plutôt que de courir d’une ville à l’autre. Cette approche pourrait également à long terme contribuer à modérer les excès d’une industrie touristique, particulièrement peu durable.
> Lire la tribune : Faire de Venise une ville de « citoyens à part entière »
« Etre touriste, c’est échapper à la responsabilité », a écrit l’écrivain américain Don DeLillo. Les voyageurs modernes traversent les villes en toute impunité, bouleversant les économies locales sans se connecter aux communautés locales. Ces touristes exploitent la ville physique – l’urbs, comme les appelaient les Romains – sans contribution significative à ses habitants – la civitas. Nous pouvons faire évoluer cette dynamique en la ralentissant.
Au lieu de revenir au paradigme du tourisme effréné, le voyage raisonné, calme, peut nous aider à nous recentrer sur l’intégration et la contribution à la vie locale. Rester plus longtemps dans la même ville réduit le risque de propagation du Covid-19. Cela signifie également plus de chances de rencontrer de nouvelles personnes, d’adopter leurs habitudes et d’avoir des échanges culturels. La Venise actuelle porte toujours les signes et les souvenirs de ces voyageurs raisonnés qu’étaient Peggy Guggenheim, Cole Porter ou Henry James et qui ont établi des relations profondes avec la ville grâce à leur engagement dans l’art, la musique et la littérature.
Démocratiser l’industrie touristique
Notre monde interconnecté pourrait rendre les séjours de longue durée – un luxe réservé autrefois aux artistes errants et aux professeurs – accessibles à un nombre beaucoup plus large de personnes. Les appels vidéo sur Zoom ou Teams pourraient permettre à ces voyageurs calmes de s’installer dans des endroits lointains sans interrompre leur vie professionnelle. Et la flexibilité de l’économie à la demande – autrement discutable – travailler et de faire du bénévolat pendant plusieurs mois.
En valorisant le temps et la participation plutôt que l’argent, les voyages raisonnés pourraient contribuer à démocratiser l’industrie touristique. Et aider des destinations moins populaires à attirer davantage de visiteurs. Toutes les villes ne possèdent pas d’imposantes cathédrales, mais toutes les communautés permettent des aventures humaines.
Les municipalités pourraient ainsi imaginer des mesures susceptibles d’encourager ce type de tourisme dans leur ville, en tirant parti des plates-formes en ligne. Comment ? En créant des volontariats et des emplois temporaires ; en incitant des plateformes telles qu’Airbnb ou hotels.com à offrir des réductions aux voyageurs qui restent plus longtemps. A Venise, les étudiants américains dont le campus a fermé pour cause de pandémie pourraient se voir proposer un logement abordable à condition de poursuivre leur formation en ligne – et peut-être monter leur future entreprise – sur la lagune.
Vague d’investissements
Ces dernières années, plusieurs villes françaises, espagnoles et italiennes qui perdent des habitants ont lancé des programmes de ventes de logements à un euro symbolique, destinés aux étrangers qui souhaiteraient s’y installer et s’engager dans la revitalisation de la commune. Au-delà de la couverture médiatique, ces initiatives ont déclenché une vague d’investissements un peu partout dans le monde.
> Lire notre enquête : Les maisons à 1 euro peuvent-elles relancer les quartiers déshérités ?
A long terme, elles pourraient même contribuer à inverser la courbe démographique de ces villes en quête d’attractivité. A l’origine, ces programmes étaient principalement destinés aux étrangers disposant de moyens importants et capables de financer la rénovation complète de ces logements. Cependant, la formule pourrait être élargie et adaptée à des populations plus jeunes et moins pérennes, en quête d’un hébergement abordable.
Les applications géolocalisées pourraient fournir des informations fondées sur la durée du séjour et l’implication dans la vie locale. Et ainsi devenir des facilitatrices du « voyage raisonné » : en aidant à la mise en relation avec les acteurs locaux, en répertoriant les offres d’emploi, stages et autres missions de bénévolat. Elles pourraient également permettre de calculer le temps passé en ville, qui pourrait donner lieu à une forme d’allocation de « citoyenneté temporaire ».
Vous trouvez cela excessif ? Pas tant que ça. Matera, dans le sud de l’Italie, a proposé un programme de ce type dans le cadre de ses initiatives de capitale européenne de la culture, en 2019. Il suffirait de s’appuyer sur une plate-forme en ligne, comme celles développées par la plupart des villes dans le cadre de leurs offres de Wi-Fi public gratuit.
En 2022, Venise n’aura peut-être pas besoin des revenus des touristes classiques, et compter sur ces « voyageurs raisonnés », susceptibles de contribuer davantage à sa civitas. Ralentir le rythme du tourisme mondial est un moyen de mieux lutter contre la pandémie. Et plus important encore, une manière de faire émerger un monde dans lequel les voyageurs s’ancrent plus dans les lieux par lesquels ils passent.
> Lire notre enquête : Après la crise du Covid-19, un tourisme plus stable que durable
§ Carlo Ratti enseigne au Massachusetts Institute of Technology, où il dirige le Senseable City Lab, et est cofondateur du bureau d’études international CRA-Carlo Ratti Associati. Il copréside le Global Future Council on Cities du Forum économique mondial.
§ Ce texte est paru dans la newsletter Cities du Monde. Vous pouvez vous inscrire à cette lettre hebdomadaire en suivant ce lien.
<https://www.lemonde.fr/smart-cities/article/2020/10/02/et-si-le-covid-19-nous-permettait-de-passer-du-tourisme-effrene-au-tourisme-raisonne_6054584_4811534.html>
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9- Delhi s'inquiète du virus et veut diminuer la pollution, AFP, 05/10/20, 18:00 

New Delhi, mégapole parmi les plus polluées du monde, a présenté lundi son plan de bataille contre le brouillard toxique qui l'assaille chaque année en octobre-novembre, sur fond de craintes de le voir s'aggraver la pandémie.
"L'air pollué peut être une menace vitale avec la pandémie de Covid-19", a déclaré au cours d'une conférence de presse en ligne le ministre en chef de la capitale indienne, Arvind Kejriwal.
Chaque année en période hivernale, New Delhi avec ses 20 millions d'habitants se couvre d'un manteau de pollution atmosphérique. Plaquée au sol par le froid et l'absence de vent, celle-ci provient d'émissions industrielles, de gaz d'échappement, de poussières et, en octobre-novembre, de fumées de brûlis agricoles dans les Etats voisins du Pendjab et d'Haryana.
Outre l'installation d'une salle de contrôle du niveau de la pollution 24 heures sur 24, M. Kejriwal a annoncé l'essai d'un nouveau procédé biologique pour décomposer rapidement le chaume et la paille restés dans les champs après les récoltes et en faire de l'engrais au lieu de les brûler. Ce procédé utilise un liquide fermenté, à base de sucre de canne et de farine.
L'an dernier, près de 45% de la pollution à Delhi a été attribuée aux brûlis agricoles dans les Etats voisins.
M. Kejriwal a également annoncé une surveillance accrue des chantiers de BTP et la mise en service d'une application mobile pour signaler les pollueurs.
Les particules fines en suspension dans le "smog" (PM2,5) constituent l'élément le plus nocif de cette pollution à Delhi.
D'un diamètre égal au trentième de celui d'un cheveu humain, elles peuvent s'infiltrer dans le sang à travers les poumons. Une exposition à long terme aux PM2,5 accentue les risques de maladies cardiovasculaires et de cancer des poumons.
Les concentrations de PM2,5 peuvent dépasser dans la capitale le seuil des 999 par mètre cube d'air, près de 40 fois celui retenu par l'Organisation mondiale de la santé qui recommande une limite de 25 en moyenne quotidienne.
Un rapport de l'ONU a estimé en 2018 que 14 des 15 villes les plus polluées du monde se situaient en Inde où, selon une étude américaine de 2017, la pollution de l'air a causé 1,2 million de morts prématurées.
Le confinement imposé en mars pour lutter contre le coronavirus, progressivement levé depuis juin, a suscité un recul momentané de la pollution avec la baisse des activités. Mais cela ne devrait pas réduire sensiblement l"airpocalypse", le pic d'octobre-novembre, à Delhi, jugent les experts.
Les personnes souffrant de maladies pulmonaires ou cardiaques pourraient subir "un double coup" si elles contractaient également la maladie Covid-19, explique à l'AFP le professeur Dorairaj Prabhakaran, de la Fondation de la santé publique de l'Inde.
Delhi a été durement frappée par la pandémie, avec près de 300.000 cas sur un total de 6,6 millions en Inde.
<https://information.tv5monde.com/info/delhi-s-inquiete-du-virus-et-veut-diminuer-la-pollution-378042>
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10- Les nanoparticules du dioxyde de titane E171 peuvent atteindre l’environnement du fœtus pendant la grossesse, Le Monde avec AFP, 07/10/20, 10h45

Les résultats de cette étude, publiés mercredi 7 octobre, ne permettent toutefois pas de dire si la présence de ces nanoparticules entraîne un risque pour le bébé. 
Les nanoparticules de dioxyde de titane, présentes notamment dans l’additif alimentaire controversé E171, peuvent traverser le placenta et atteindre l’environnement du fœtus pendant la grossesse, montre une étude française publiée mercredi 7 octobre.
Ces travaux « montrent pour la première fois que l’exposition chez la femme enceinte existe et qu’il y a un risque de passage » vers le foetus, explique Eric Houdeau, directeur de recherche à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) et coordinateur de l’étude. Ils ne permettent toutefois pas de dire si cette présence de nanoparticules entraîne ou non un risque pour le bébé.
Le E171 est un additif constitué de dioxyde de titane (TiO2) pour partie sous forme de nanoparticules – d’une taille inférieure à 100 nanomètres facilitant leur pénétration dans l’organisme –, ce qui soulève depuis plusieurs années l’inquiétude des associations de défense des consommateurs et de l’environnement.
Son utilisation dans les produits alimentaires, comme colorant ou pour leur donner un aspect brillant, a été suspendue en France le 1er janvier 2020 pour une durée d’un an, en raison de l’absence de preuves scientifiques sur son innocuité, et le gouvernement devra bientôt décider s’il prolonge ou non cette suspension. Il reste autorisé pour les cosmétiques (dentifrices, crèmes solaires, poudres…) et les médicaments. La même substance entre également dans la composition de peintures industrielles et de matériaux de construction.
Une contamination possible hors alimentation
Les dosages biologiques classiques permettent de mesurer le titane mais pas le TiO2. Les chercheurs ont donc fait appel à des techniques de microscopie électronique pour déterminer « la nature chimique et la taille des éléments »retrouvés, en partenariat avec le Laboratoire national de métrologie et d’essais.
Ils ont ainsi mis en évidence la présence de TiO2 à l’état de nanoparticules dans la totalité des 22 placentas analysés, ainsi que dans la moitié des 18 échantillons de méconium (selles de nouveau-nés) collectés, montre leur article publié dans la revue Particle and Fibre Toxicology.
Cette contamination pouvant avoir d’autres sources que l’alimentation pendant la grossesse (par inhalation ou passage à travers la peau), les chercheurs du Centre de recherche en toxicologie alimentaire de l’Inrae (à Toulouse) ont également perfusé en laboratoire sept placentas avec une suspension de E171 pendant une heure.
Ils ont constaté que les nanoparticules qu’elle contenait passaient bien la barrière placentaire et se retrouvaient dans le liquide qui entoure normalement le fœtus.
« Cela nous permet de conclure qu’il est vraisemblable que l’additif alimentaire puisse participer à la contamination », explique Eric Houdeau. « Il faut maintenant mettre en œuvre des études expérimentales chez l’animal, pour voir si ce passage [du placenta] peut s’accompagner, éventuellement, d’un effet toxique sur le développement fœtal », ajoute le chercheur.
> Lire aussi  Comment l’industrie agroalimentaire se passe de l’additif E171
<https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/10/07/les-nanoparticules-du-dioxyde-de-titane-e171-peuvent-atteindre-l-environnement-du-f-tus-pendant-la-grossesse_6055090_1650684.html>
En savoir plus :
> Nanoparticules de dioxyde de titane : le E171 traverse la barrière placentaire <https://www.inrae.fr/actualites/nanoparticules-dioxyde-titane-e171-traverse-barriere-placentaire>, INRAE, communiqué du 07/10/20
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11- Les fonds marins jonchés de 14 millions de tonnes de microplastiques, selon une étude australienne, AFP, 07/10/20, 14:00

Les fonds marins de la planète sont jonchés d'environ 14 millions de tonnes de microplastiques issus de la décomposition des immenses quantités de déchets qui échouent chaque année dans les océans, selon l'agence nationale australienne pour la recherche.
La quantité de minuscules substances polluantes est 25 fois supérieure à celle dont faisait état les précédentes études, selon la même source. 
Pour cette première évaluation mondiale des micro-plastiques présents dans les fonds marins, cette agence, la CSIRO, a fait appel à un robot sous-marin qui a prélevé, jusqu'à 3.000 mètres de profondeur, des échantillons sur des sites situés au large des côtes sud de l'Australie. 
"Nos recherches ont montré que l'océan profond est un puits pour les microplastiques", a affirmé Denise Hardesty, la principale chercheuse de cette étude.
"Nous avons été étonnés d'observer des quantités élevées de microplastique dans un endroit aussi éloigné". 
Selon les scientifiques, qui ont publié leurs conclusions dans la revue Frontiers in Marine Science, dans les zones où les déchets flottant sont plus nombreux, il y a généralement d'avantage de fragments de microplastique dans le fond marin.
"La pollution plastique qui finit dans l'océan se dégrade et se décompose pour finir en microplastiques", a affirmé Justine Barrett qui a dirigé cette étude.
"Les résultats montrent que les microplastiques s'enfoncent effectivement au fond de l'océan."
Mme Hardesty appelle à la mise en oeuvre en urgence de mesures destinées à trouver des solutions face à la pollution marine plastique, qui affecte les écosystèmes, la faune et la santé humaine.
"Le gouvernement, l'industrie et la population doivent travailler ensemble pour réduire de manière significative la quantité de déchets que nous voyons le long de nos plages et dans nos océans", a-t-elle souligné.
<https://information.tv5monde.com/info/les-fonds-marins-jonches-de-14-millions-de-tonnes-de-microplastiques-selon-une-etude>
En savoir plus : 
> 14 million tonnes of microplastics on seafloor <https://www.csiro.au/en/News/News-releases/2020/14-million-tonnes-of-microplastics-on-seafloor>, Commonwealth Scientific and Industrial Research Organisation (CSIRO), 06/10/20
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12- Canada : sacs, pailles et autres objets en plastique bannis d'ici fin 2021, AFP, 07/10/20, 19:00

Sacs, pailles et bâtonnets en plastique à usage unique seront interdits au Canada d'ici fin 2021, a annoncé mercredi son gouvernement en reconnaissant le retard du pays sur l'Europe dans ce domaine.
Le gouvernement du Premier ministre Justin Trudeau a été reconduit au pouvoir aux législatives de l'an dernier en promettant de lutter contre le réchauffement climatique et d'éliminer tous les déchets en plastique au Canada d'ici 2030.
Dans un premier temps, le Canada prévoit d'interdire d'ici fin 2021 six objets de plastique à usage unique, qui sont nocifs pour l'environnement, difficilement recyclables et peuvent être facilement remplacés.
Sont visés sacs, pailles, bâtonnets, porte-canettes, ustensiles et contenants alimentaires, a dit le ministre de l'Environnement, Jonathan Wilkinson, en lançant des consultations pour la mise en place des prochaines étapes du plan.
"Pour être honnêtes, nous ne sommes pas à l'avant-garde du monde dans ce domaine", a admis M. Wilkinson lors d'une conférence de presse. "C'est exactement la même approche que plusieurs pays en Europe ont empruntée, y compris le Royaume-Uni, et nous avons certainement appris du travail qu'ils ont fait", a-t-il déclaré.
Chaque année, les Canadiens produisent trois millions de tonnes de déchets de plastique, dont 15 milliards de sacs, a précisé M. Wilkinson. Seulement 9% de ces déchets sont recyclés, le reste finissant dans des sites d'enfouissement ou dans la nature pour environ 29.000 tonnes de ces plastiques.
<https://information.tv5monde.com/info/canada-sacs-pailles-et-autres-objets-en-plastique-bannis-d-ici-fin-2021-378371>
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13- L’UE est à la traîne pour le recyclage du plastique, EurActiv, 08/10/20, 10:38
Valentina Iorio | translated by  Sandra Moro

Sans un changement de cap, l’UE n’atteindra pas ses objectifs en matière de recyclage du plastique, prévient la Cour des comptes européenne. Il est prévu que 50% des emballages soient recyclés d’ici à 2025. Un article d’Euractiv Italie.
La pandémie de Covid-19 a signé le retour en grâce des articles à usage unique, souligne un rapport de la Cour des comptes européenne publié mardi 6 octobre. Cela démontre que « les plastiques continueront à constituer un pilier de nos économies, mais aussi une menace environnementale de plus en plus grave », relèvent les auditeurs.
L’Union européenne affiche le taux global de recyclage des plastiques le plus élevé de l’ensemble des économies avancées. Mais pratiquement un tiers de ce taux est constitué de cargaisons expédiées vers des pays tiers pour y être traitées.
En raison des méthodes de calcul introduites par la directive européenne sur les emballages et la Convention de Bâle, qui fixe des conditions plus strictes pour l’envoi de déchets plastiques à l’étranger, le taux de recyclage des emballages plastiques européens pourrait diminuer à court terme, passant de 42 % à l’heure actuelle, à environ 30 %. À partir de janvier 2021, une grande partie des transferts de déchets plastiques sera en effet interdite.
>> Suite à lire à :
<https://www.euractiv.fr/section/developpement-durable/news/lue-est-a-la-traine-pour-le-recyclage-du-plastique/>
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14- Donner plutôt que jeter : un site internet propose les objets dont l'Etat ne veut plus, AFP, 08/10/20, 19:00

Chaises de bureaux, ordinateurs, imprimantes : lorsqu'ils ne sont plus utilisés, certains équipements appartenant à l'Etat peuvent désormais être offerts à des associations, via une plateforme internet présentée jeudi par le gouvernement qui entend ainsi promouvoir "l'économie circulaire".
Une table basse, quatre fauteuils et un guichet d'accueil, "le tout en très bon état", a venir récupérer dans le Val-de-Marne; une cinquantaine d'ordinateurs avec écrans, également dans le Val-de-Marne; un ensemble de mobilier de couleur acajou à saisir à Nantes: tous ces objets sont proposés, photos à l'appui, sur .
Ce site, lancé fin 2019 mais qui a fait l'objet de peu de publicité jusqu'à présent, permet aux responsables d'administration de se débarrasser d'équipements mobiliers - de faible valeur - dont ils n'ont plus l'usage, en les donnant à d'autres administrations, ou à des associations reconnues d'utilité publique, ont expliqué les responsables de cette initiative lors d'une conférence au ministère des Finances.
"On a trop de biens aujourd'hui qui sont stockés pour rien, il faut avoir le réflexe de donner" plutôt que de jeter, a souligné Alain Caumeil, directeur national des interventions domaniales. 
"Avec cette plateforme, vous montrez l'exemple", s'est félicitée de son côté la secrétaire d'Etat chargée de l'Economie sociale et solidaire, Olivia Grégoire, qui a officialisé le don d'une cinquantaine d'ordinateurs, offerts par l'administration fiscale, au foyer socio-éducatif d'un collège des Hauts-de-Seine. 
Depuis novembre dernier, plus de 120 annonces ont été mises en ligne, et environ la moitié des objets proposés ont trouvé preneurs. Parmi ce bric-à-brac, on trouve même des présentoirs et autres vitrines proposés par le Musée du Louvre, et susceptibles d'intéresser d'autres musées.
"Certains de ces biens auraient été détruits si on n'avait pas eu la possibilité de les donner", a observé M. Caumeil, vantant une démarche "vertueuse" sur les plans économique et environnemental.
Le dispositif reste très encadré : seuls les biens dont la valeur à la revente paraît "dérisoire" peuvent être cédés gratuitement, et les véhicules motorisés sont exclus. Certains objets doivent être d'abord proposés à d'autres administrations, puis dans un second temps seulement à des associations si aucun service public n'a fait part de son intérêt. 
Les associations bénéficiaires doivent en principe venir chercher elles-mêmes leurs meubles ou ordinateurs, et n'ont pas le droit de les revendre.
Pour les responsables des services administratifs - mais également des musées ou agences nationales - qui souhaitent se débarrasser de leurs objets, les procédures, autrefois contraignantes, ont été assouplies. Mais pourraient l'être encore davantage, observe M. Caumeil, qui souligne que, pour l'heure, l'Etat ne peut donner à des collectivités locales, ni les collectivités à des associations. 
https://dons.encheres-domaine.gouv.fr
<https://information.tv5monde.com/info/donner-plutot-que-jeter-un-site-internet-propose-les-objets-dont-l-etat-ne-veut-plus-378526>
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15- Kamtchatka : une nappe de pollution de 40km de long à la dérive sur l'océan, AFP, 08/10/20, 19:00

Una nappe de pollution de 40 km de long a provoqué des morts massives d'animaux et des blessures aux baigneurs au Kamtchatka, dans l'Extrême-Orient russe et se déplace sur l'eau, ont constaté jeudi des scientifiques.
Cette nappe de 40km de long et de 30 à 100 mètres de large dérive le long des côtes de la péninsule, selon un communiqué de l'Université fédérale d'Extrême-Orient, qui mène ces recherches.
Cette bande de pollution, que l'on pensait limitée à une plage, "a des limites claires, ne se désintègre pas et se déplace progressivement vers le sud" vers les îles Kouriles que la Russie et le Japon se disputent, "sans diminuer de taille", a indiqué le chef d'un laboratoire de biologie l'université, Kirill Vinnikov. 
Cette pollution prend la forme d'une "mousse suspecte" de couleur "vert foncé". L'université a annoncé plus tard qu'il s'agissait de "micro-algues" et que les analyses se poursuivaient.
Selon de premiers résultats publiés jeudi par l'agence fédérale environnementale, les échantillons prélevés sur la plage contenaient "un niveau d'ion phosphate de 10,8 fois supérieur à la norme, de fer 6,7 fois supérieur et de phénol 2,9 fois supérieur à la norme", tout en précisant que cela prendrait plus de temps de déceler les éléments les plus toxiques.
Depuis plusieurs jours, des habitants de la péninsule sauvage du Kamtchatka ont constaté la présence d'impressionnantes quantités d'animaux marins morts sur les plages de l'océan Pacifique, et souffert de brûlures et de vomissements au contact ou près de l'eau.
Mercredi, les autorités russes ont ouvert une enquête pour "violation des règles de gestion des substances et déchets dangereux pour l'environnement" et "pollution marine", affirmant que les premiers échantillons indiquaient la présence "d'un polluant dont la consistance est proche du pétrole industriel ou d'une autre substance contenant des composants huileux".
Le gouverneur du territoire du Kamtchatka a déclaré que la source pourrait être une décharge de pesticides abandonnée, s'engageant à la reprendre en main.
Mais le chercheur Kirill Vinnikov, cité par les autorités locales, a estimé que des analyses menées sur place "suggèrent qu'il n'y a pas eu de fuite depuis cette décharge".
Si les autorités n'excluent pas un phénomène "naturel", d'autres experts interrogés par des médias russes avancent l'hypothèse d'une fuite de carburant de fusée toxique.
Jeudi, le gouverneur a déclaré que les échantillons prélevés pour l'instant étaient "négatifs pour l'heptyle", un type parmi d'autres carburants de fusée suspectés. 
"Si l'échelle de contamination était suffisamment importante, il est probable que des substances nocives se trouvent également dans les poissons" destinées au secteur alimentaire, a pour sa part mis en garde l'ONG WWF. 
L'industrie du poisson, en particulier du saumon et de son caviar, est un des secteurs économiques principaux du Kamtchatka.
Le gouverneur a par ailleurs indiqué que "huit personnes ont reçu un diagnostic de brûlure cornéenne au premier degré" du fait de la pollution.
<https://information.tv5monde.com/info/kamtchatka-une-nappe-de-pollution-de-40km-de-long-la-derive-sur-l-ocean-378455>
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En images
16- [La vidéo des solutions] Dans son magasin du futur, Veja répare et recycle vos vieilles baskets, Novethic, 25/09/20
Marina Fabre

La marque de chaussures écologiques Veja vient d'ouvrir son "laboratoire" à Bordeaux. Elle y teste ses innovations écoresponsables. Dernière en date : un service de cordonnerie au cœur du magasin dont le but d'allonger au maximum la durée de vie des baskets. Et si elles sont irréparables, Veja les collecte pour les recycler.
C’est dans l'écosystème alternatif bordelais Darwin dans le quartier de la Bastide, où se mêlent ferme urbaine, skatepark XXL, épicerie bio, que Veja a posé ses baskets. Dans ce "magasin du futur" comme l’a surnommé la marque française, elle teste ces innovations éco-responsables, ADN du chausseur. Suivant son adage "les baskets les plus écologiques sont celles que vous portez déjà", la marque propose désormais de réparer nos vieilles sneakers, quelle que soit la marque.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.novethic.fr/actualite/videos/isr-rse/la-video-des-solutions-dans-son-magasin-du-futur-veja-repare-et-recycle-vos-vieilles-baskets-149029.html>
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17- Vidéo. Au Sénégal, la ville de Bargny est devenue un dépotoir, Le Monde, 02/10/20, 19h00
Coumba Kane 

Situées à une trentaine de kilomètres de Dakar, les plages de l’agglomération sont jonchées d’ordures rejetées par la mer mais aussi abandonnées par des riverains. 
Ancien village de pêcheurs, l’agglomération de Bargny est devenue une décharge à ciel ouvert. Dans cette ville située à une trentaine de kilomètres de Dakar, les déchets sont abandonnés à même le sol, faute de système de collecte. Face à ce désastre écologique et sanitaire, des habitants mènent une bataille sans répit pour rendre au lieu sa propreté.
> Vidéo à voir à :
<https://www.lemonde.fr/afrique/video/2020/10/02/au-senegal-la-ville-de-bargny-est-devenue-un-depotoir_6054574_3212.html>
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NOS PUBLICATIONS (les plus récentes) 
– Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>, janvier 2020
– Oui, les alternatives techniques aux néonicotinoïdes existent <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/oui-les-alternatives-techniques-aux-neonicotinoides-existent/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, mai 2016
– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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