[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur agriculture (dont OGM), alimentation, forêt, pêche, apiculture et jardinage (mercredi 14 octobre)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mer 14 Oct 08:01:14 CEST 2020


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Des traces de néonicotinoïdes trouvées dans 10 % d’aliments végétaux <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/02/des-traces-de-neonicotinoides-trouvees-dans-10-d-aliments-vegetaux_6054466_3244.html>, Le Monde avec AFP, 02/10/20, 10h48
2- Elevage : près de 1,4 million de citoyens européens demandent l’interdiction des cages <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/02/elevage-pres-de-1-4-million-de-citoyens-europeens-demandent-l-interdiction-des-cages_6054486_3244.html>, Le Monde, 02/10/20, 12h03
3- La Cour de justice de l’UE autorise un étiquetage alimentaire plus détaillé <https://www.euractiv.fr/section/agriculture-alimentation/news/eu-court-origin-labelling-for-food-allowed-only-if-justified/>, EurActiv, 02/10/20, 12:21
4- Prises accidentelles de dauphins : les pêcheurs bretons contre une interdiction de pêche <https://www.geo.fr/environnement/prises-accidentelles-de-dauphins-les-pecheurs-bretons-contre-une-interdiction-de-peche-202327>, AFP, 02/10/20, 17:00
5- La coccinelle, un allié potentiellement rentable dans la lutte contre les ravageurs <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/05/la-coccinelle-un-allie-potentiellement-rentable-dans-la-lutte-contre-les-ravageurs_6054831_3244.html>, Le Monde, 05/10/20, 16h36
6- Ombrea crée un microclimat pour protéger les cultures <https://planete.lesechos.fr/solutions/ombrea-cree-un-microclimat-pour-proteger-les-cultures-5022/>, Les Echos Planète, 06/10/20, 12h43
7- Les intempéries dévastent les rizières du "triangle d'or" italien <https://www.geo.fr/environnement/les-intemperies-devastent-les-rizieres-du-triangle-dor-italien-202380>, AFP, 06/10/20, 19:00
8- Un pont aérien pour sauver la récolte de clémentines de Corse <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/07/un-pont-aerien-pour-sauver-la-recolte-de-clementines-de-corse_6055101_3244.html>, Le Monde, 07/10/20, 11h22
9- De la vanille dans ma batterie <https://www.pressreader.com/france/le-point/20201008/281818581293149>, Le Point, 08/10/20
10- L'Argentine devient le premier pays à autoriser du blé OGM <https://information.tv5monde.com/info/l-argentine-devient-le-premier-pays-autoriser-du-ble-ogm-378573>, AFP, 09/10/20, 01:00
11- Glyphosate : l'Anses annonce la liste des cultures où il sera interdit, mais des exceptions perdurent <https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/glyphosate-l-anses-dresse-la-liste-des-cultures-ou-il-sera-interdit-mais-des-exceptions-perdurent_4134613.html>, France info, 09/10/20, 07:22
12- Comment se passer du soja sud-américain issu de la déforestation ? <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/agriculture/comment-se-passer-du-soja-sud-americain_148180>, Sciences & Avenir, 09/10/20, 09h00
13- Les autorités sanitaires restreignent l’usage du glyphosate, quand des alternatives existent <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/09/pour-les-autorites-sanitaires-le-glyphosate-n-est-pas-substituable-dans-toutes-les-situations_6055332_3244.html>, Le Monde, 09/10/20, 13h44
14- Tribune. Plus de 140 acteurs de la transition agroécologique appellent à "agir pour une agriculture du vivant" <https://www.lejdd.fr/Societe/tribune-plus-de-140-acteurs-de-la-transition-agroecologique-appellent-a-agir-pour-une-agriculture-du-vivant-3997293>, Le JDD, 09/10/20, 14h47
15- Qu’est-ce que le PAM, le Programme alimentaire mondial de l’ONU qui vient de recevoir le Nobel de la paix ? <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/09/qu-est-ce-que-le-pam-le-programme-alimentaire-mondial-de-l-onu-qui-vient-de-recevoir-le-nobel-de-la-paix_6055484_3244.html>, Le Monde avec AFP, 09/10/20, 18h35
16- En distinguant le Programme alimentaire mondial, le comité Nobel alerte sur l’urgence de la faim dans le monde <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/09/en-distinguant-le-programme-alimentaire-mondial-le-comite-nobel-alerte-sur-l-urgence-de-la-faim-dans-le-monde_6055483_3244.html>, Le Monde, maj le 10/10/20 à 05h37
17- Des feux de forêt font rage en Syrie et au Liban, trois morts <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/des-feux-de-foret-ravagent-des-pans-de-la-syrie-et-du-liban_148235>, AFP, 10/10/20, 13h23
18- Manifestation dans les Pyrénées contre un projet d'une méga-scierie <https://information.tv5monde.com/info/manifestation-dans-les-pyrenees-contre-un-projet-d-une-mega-scierie-378921>, AFP, 11/10/20, 18:00
19- Le lobby agricole lutte contre un verdissement de la PAC <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/10/12/le-lobby-agricole-lutte-contre-un-verdissement-de-la-pac_6055667_3234.html>, Le Monde, 12/10/20, 08h24
En images
20- Plan B. Pourquoi la France se remet massivement à la culture du chanvre <https://www.lemonde.fr/videos/video/2020/10/07/pourquoi-la-france-se-remet-massivement-au-chanvre_6055175_1669088.html>, Le Monde, 07/10/20, 19h45
21- Le grand format : à quoi pourront ressembler nos champs dans vingt ou trente ans ? <https://www.lci.fr/planete/video-le-grand-format-a-quoi-pourront-ressembler-nos-champs-dans-vingt-ou-trente-ans-2167129.html>, TF1, journal de 20h, 12/10/20

Bien à vous,
Florence

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RECONNAISSANCE DU JOUR : Les Nations unies ont été récompensées par le comité Nobel. Le Programme alimentaire mondial (PAM), né en 1962, qui emploie 17 000 personnes, est entièrement financé par des dons, la plupart venant des Etats, a permis de nourrir des dizaines de millions de personnes depuis sa création. La pandémie a encore renforcé son indispensabilité. (cf. item 15 & 16)
ÉTUDES & RAPPORT DU JOUR : — Selon l’ONG Générations futures, plus de 10 % d’échantillons d’aliments d’origine végétale contrôlés en 2017 présentaient des traces de résidus de néonicotinoïdes, ces insecticides « tueurs d’abeilles ». (cf. item 1)
— Dans la lutte contre les ravageurs, l’utilisation d’espèces d’insectes auxiliaires pourrait être plus économique que l’approche « conventionnelle » pour protéger les cultures en Asie-Pacifique. (cf. item 5 & suite)
— Dans un rapport, l'Anses fixe de nouvelles restrictions d'usage du glyphosate mais il restera autorisé, pour le moment, là où les alternatives non chimiques ne sont pas possibles à court terme. (cf. item 11, suite, 13 & suite)
ALTERNATIVES DU JOUR : — La start-up aixoise Ombrea a mis au point un système d’ombrières gérées par l’intelligence artificielle qui améliore le rendement agricole en protégeant les plantes des aléas climatiques. (cf. item 6)
— Des chercheurs autrichiens de l’université de technologie de Graz ont découvert que la vanille constituait un excellent électrolyte. Il s’agit de la vanilline, laquelle peut être produite en quantité à partir des déchets ligneux des papeteries. (cf. item 9) 
— Les entreprises de la nutrition animale s’engagent à importer du soja qui ne soit pas produit sur des terres gagnées sur les forêts d’Amérique du sud et veulent favoriser les productions végétales françaises. (cf. item 12)
— Souvent confondu avec le cannabis, le chanvre est prisé dans la papeterie, l’alimentation ou la construction. Et l’on redécouvre ses avantages environnementaux. (cf. item 20)
INTERPELLATION DU JOUR : Soutenue par 170 organisations, l’initiative citoyenne européenne (ICE) en faveur de la fin des cages remplit les conditions pour être examinée par la Commission européenne. (cf. item 2)
AUTORISATION DU JOUR : Sur des critères de protection de la santé publique et de prévention de la fraude alimentaire, la mention de l’origine et de la provenance des denrées alimentaires sur les étiquettes est autorisée par le droit européen. (cf. item 3)
APPROBATION DU JOUR : Quatrième exportateur mondial de blé, l'Argentine est le premier pays au monde à approuver la production et commercialisation d'une variété de blé transgénique, un nouveau marché cependant conditionné à l'approbation du principal importateur, le Brésil. (cf. item 10)
APPEL DU JOUR : Les représentants des 4 premières structures pilotes qui ont soutenu le mouvement "Pour une Agriculture du Vivant dès l'origine" et 138 adhérents partenaires du mouvement, engagés dans la transition agroécologique en France, appellent les différents acteurs à "accélérer la transformation de notre modèle agricole". (cf. item 14)
LOBBY DU JOUR : Selon l’ONG Corporate Europe Observatory, l’un des plus anciens lobbys bruxellois, le COPA-Cogeca tente de contrer les velléités de verdissement de la politique agricole commune, en pleine réforme. (cf. item 19 & suite)
PROSPECTIVE DU JOUR : Sachant que les températures devraient augmenter de 1 à 3°C, comment seront nos champs en 2050 ? (cf. item 21)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Des traces de néonicotinoïdes trouvées dans 10 % d’aliments végétaux, Le Monde avec AFP, 02/10/20, 10h48

L’ONG Générations futures a passé au crible les résultats publics des contrôles effectués par la direction générale de la répression des fraudes. Des produits provenant de 32 pays présentaient des traces de résidus. 
Plus de 10 % d’échantillons d’aliments d’origine végétale contrôlés en 2017 présentaient des traces de résidus de néonicotinoïdes, ces insecticides « tueurs d’abeilles » controversés que le gouvernement veut réintroduire temporairement, a dénoncé, vendredi 2 octobre, l’organisation non gouvernementale (ONG) Générations futures.
Pour ce constat, Générations futures, spécialisée dans la lutte contre l’usage des produits chimiques en agriculture, a passé au crible les résultats publics des contrôles effectués par la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) sur les résidus (donc en dessous des normes autorisées) de pesticides dans les aliments d’origine végétale.
Sur 4 598 échantillons non bio examinés, 491 – soit 10,68 % – présentaient des traces de néonicotinoïdes. Et parmi ces derniers, 140 (soit 28,5 %) contenaient la trace de plusieurs de ces produits. Principalement concernés, les thés d’origine chinoise, avec 157 échantillons.
> Lire aussi  Néonicotinoïdes : la réautorisation annoncée de ces insecticides neurotoxiques sur la betterave ravive la polémique
Des produits de 32 pays
La Chine arrive en tête des pays d’origine avec ces seuls 157 produits, suivie par la France avec 79 échantillons présentant des traces de résidus (soit 12,2 % du total), la République dominicaine (48 échantillons), l’Espagne (44) ou le Chili (26). Des produits provenant de 32 pays présentaient des traces de résidus, dont les deux tiers issus de pays hors Union européenne.
Après les avoir interdits en 2018, le gouvernement a accepté d’accorder à compter de l’an prochain des dérogations temporaires pour l’usage de néonicotinoïdes, comme dans une douzaine d’autres pays européens, afin de juguler la « jaunisse de la betterave », propagée par un puceron. Une loi en ce sens est actuellement en discussion à l’Assemblée.
Estimant que cette étude démontre que « nous sommes toutes et tous potentiellement exposés » aux néonicotinoïdes, dont certains sont par ailleurs suspectés d’être des perturbateurs endocriniens, Générations futures appelle les députés à rejeter ce texte.
> Lire aussi  « La réautorisation des néonicotinoïdes en France constituerait un recul démocratique majeur »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/02/des-traces-de-neonicotinoides-trouvees-dans-10-d-aliments-vegetaux_6054466_3244.html>
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2- Elevage : près de 1,4 million de citoyens européens demandent l’interdiction des cages, Le Monde, 02/10/20, 12h03
Mathilde Gérard

Soutenue par 170 organisations, l’initiative citoyenne européenne en faveur de la fin des cages remplit les conditions pour être examinée par la Commission européenne. 
C’est seulement la sixième initiative de ce type à aboutir : vendredi 2 octobre, l’association Compassion in World Farming (CIWF), qui milite pour une meilleure prise en compte du bien-être des animaux d’élevage, devait remettre officiellement à la Commission européenne les 1 397 113 signatures recueillies dans 28 pays – la pétition a été lancée avant que le Royaume-Uni ne quitte l’Union – demandant que l’Europe s’engage vers une interdiction des élevages en cage. Pour être validée, cette initiative citoyenne européenne (ICE) devait réunir au moins 1 million de signatures, et atteindre un certain quota dans au moins 7 pays – une condition qu’elle remplit dans 18 Etats.
« Nous sommes très heureux, car nous sommes la troisième ICE en nombre de signatures. Cela montre un intérêt fort des citoyens européens sur la protection animale et pour l’interdiction de l’élevage en cage », réagit Marion Wintergerst, chargée de campagne à CIWF France. Introduite en 2011, la procédure d’ICE permet à des citoyens européens d’interpeller directement les instances européennes : si les conditions de signatures sont effectivement remplies, la Commission européenne a quelques mois pour examiner la requête et y répondre.
Pour la plate-forme Eurogroup for Animals, qui rassemble des dizaines d’organisations à Bruxelles, cette ICE, portée par 170 associations, pourrait conduire à « l’une des principales avancées politiques dans l’histoire du bien-être des animaux d’élevage ». « Il est temps que la Commission européenne mette fin à cette cruauté et libère les animaux de leurs barreaux », souligne Reineke Hameleers, présidente de cette plate-forme.
Plus de 300 millions d’animaux sont élevés dans des cages en Europe – essentiellement des porcs, poules pondeuses, lapins, canards, cailles et oies. Les situations sont contrastées d’un pays à l’autre : selon CIWF, la France se classe au 17e rang européen concernant ce type d’élevage, avec 80 % de ces animaux concernés. Isolement des individus, promiscuité ou encore incapacité à se mouvoir entraînant des lésions corporelles : les systèmes d’élevage en cage entravent le respect des besoins naturels des animaux et favorisent la survenue de maladies.
« Le consensus se fait de plus en plus fort sur l’impact négatif des cages sur les animaux, y compris au sein des instituts techniques », précise Agathe Gignoux, chargée d’affaires publiques chez CIWF. En janvier, l’Autorité européenne de sécurité des aliments, l’EFSA, s’est notamment penchée sur les conditions de vie des lapins, élevés à 99 % en cage en France. L’agence sanitaire a alors conclu que les cages conventionnelles entravaient les comportements naturels des léporidés (se terrer, bondir…). « On attend qu’un cap soit fixé pour les différentes filières concernées, mais surtout qu’on ne les laisse pas à l’abandon », insiste Agathe Gignoux.
> Lire aussi  Cages nues, espace minimal : les conditions d’élevage des lapins mises en cause par une agence européenne
Si les quatre ICE examinées jusqu’à présent par la Commission (portant sur l’accès à l’eau, le glyphosate, l’expérimentation animale et le statut de l’embryon) ont toutes été rejetées, les ONG espèrent cette fois avoir une oreille plus attentive de Bruxelles. « Le dispositif a gagné en légitimité, avance Marion Wintergerst. Par ailleurs, avec la publication de la stratégie “De la ferme à la fourchette” [qui vise à accélérer la transition vers un système alimentaire plus durable], la Commission s’est exprimée en faveur d’un vrai changement. »
> Lire aussi  Plus de deux tiers des Français souhaitent une meilleure prise en compte du bien-être animal
La pression monte également au niveau local. Plusieurs pays ont récemment légiféré, dont la République tchèque, qui a voté mi-septembre la fin des élevages de poules en cage d’ici à 2027, rejoignant ainsi l’Allemagne, l’Autriche et le Luxembourg. En France, un projet de référendum d’initiative partagée, lancé au début de l’été par des patrons de la tech et des ONG, comprend une mesure pour mettre fin aux cages d’ici cinq ans. Une telle disposition, avec un objectif de sortie des cages à 2030, figurait également dans une proposition de loi du député Cédric Villani (groupe Ecologie, démocratie, solidarité), mais l’article concernant l’élevage a été supprimé par les députés de la majorité lors de l’examen du texte en commission des affaires économiques, jeudi 1er octobre.
> Lire aussi  Condition animale : le référendum d’initiative partagée tente de rallier les politiques
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/02/elevage-pres-de-1-4-million-de-citoyens-europeens-demandent-l-interdiction-des-cages_6054486_3244.html>
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3- La Cour de justice de l’UE autorise un étiquetage alimentaire plus détaillé, EurActiv, 02/10/20, 12:21
Gerardo Fortuna | translated by Nathanaël Herman

Les mesures nationales exigeant la mention de l’origine et de la provenance des denrées alimentaires sur les étiquettes sont autorisées par le droit européen, mais elle doivent être justifiées, a estimé la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE).
Dans un arrêt rendu le 1er octobre, la CJUE a déclaré que le cadre européen harmonisé sur l’étiquetage alimentaire « n’empêchait pas les États membres de l’UE de prendre des mesures fournissant davantage d’informations sur l’origine et la provenance des denrées alimentaires ».
Toutefois, l’institution basée à Luxembourg a ajouté que ces mesures nationales devaient être justifiées par plusieurs critères, notamment la protection de la santé publique et la prévention de la fraude alimentaire.
L’adoption de l’étiquette obligatoire d’origine n’est possible que « s’il existe un lien avéré entre la qualité de certains produits et le pays d’origine ou le lieu de provenance ».
Selon les juges européens, il incombe aux États membres de prouver que la majorité de leurs consommateurs accorde une certaine importance à cette information.
Le Conseil d’État français a appelé la CJUE à légiférer sur l’affaire portée à son attention par le Groupe Lactalis. Celui-ci cherchait à faire annuler un décret national prévoyant l’indication obligatoire de l’origine nationale, européenne ou extra européenne du lait.
La CJUE a été chargée d’interpréter la législation en vigueur à cet effet, et en particulier si celle-ci autorisait les États membres à adopter des mesures nationales à propos de l’origine et la provenance du lait.
>> Suite à lire à :
<https://www.euractiv.fr/section/agriculture-alimentation/news/eu-court-origin-labelling-for-food-allowed-only-if-justified/>
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4- Prises accidentelles de dauphins : les pêcheurs bretons contre une interdiction de pêche, AFP, 02/10/20, 17:00

Les pêcheurs bretons se sont dits opposés vendredi à une fermeture pour 15 jours de la pêche dans le Golfe de Gascogne au premier trimestre 2021, envisagée selon eux par l'Union européenne pour limiter les prises accidentelles de dauphins.
"Imposer une interdiction de pêche dans le Golfe de Gascogne serait injuste et arbitraire", a dénoncé Olivier Le Nézet, président du comité régional des pêches de Bretagne, cité dans un communiqué.
"Ce projet de l'UE ne repose sur aucune considération scientifique prouvant son utilité. Il s'agit d'une mesure politique visant à répondre à l'émotion médiatique créée par quelques ONG environnementalistes", a-t-il ajouté.
Selon le comité des pêches du Morbihan, cette fermeture s'appliquerait "à tous les fileyeurs, chalutiers pélagiques et bolincheurs français".
La Commission européenne a ouvert début juillet une procédure d'infraction contre la France, l'Espagne et la Suède pour n'avoir pas pris suffisamment de mesures pour empêcher les prises accidentelles de dauphins.
"Une réunion interministérielle aura lieu à Matignon dans les prochaines heures pour définir la réponse de la France", a indiqué vendredi à l'AFP l'entourage de la ministre de la Mer Annick Girardin.
La ministre "rencontrera les pêcheurs la semaine prochaine pour leur exposer la position de la France", a-t-on ajouté de même source sans plus de précisions sur la date et le lieu de cette rencontre. 
Fin mai, le Conseil international pour l'Exploration de la mer (Ciem) a recommandé de nouvelles mesures pour limiter ces prises, à savoir "une combinaison de fermetures temporaires des pêcheries problématiques" et l'utilisation de "pingers" (dispositifs acoustiques destinés à éloigner les cétacés) sur les chalutiers pélagiques.
Il a aussi évoqué des alternatives comme une fermeture de quatre semaines (mi-janvier à mi-février) de tous les métiers ou une baisse annuelle de 40% de l'effort de pêche des pêcheries problématiques.
Jeudi, une délégation de sept pêcheurs lorientais et d'un pêcheur finistérien a été reçue par le cabinet de la ministre de la Mer.
Ils disent avoir demandé "l'abandon du projet de fermeture de pêche", "la définition d'un périmètre de sécurité autour des navires de pêche interdit" aux ONG et "l'adoption d'un programme de recherche scientifique permettant de comprendre pourquoi la population de cétacés augmente dans le Golfe de Gascogne et comment ainsi la protéger efficacement".
Les pêcheurs s'engagent "si leurs revendications sont satisfaites" à "accepter à leur bord des observateurs indépendants" et "se disent prêts à participer à des programmes de recherche scientifique", selon le communiqué du comité des pêches du Morbihan.
En février, le commissaire européen à la Pêche Virginijus Sinkevicius avait jugé "inacceptable" le niveau des prises accessoires de ces cétacés protégés. Selon lui, plus de 11.300 dauphins sont morts dans les filets des pêcheurs du Golfe de Gascogne au cours de l'hiver dernier.
<https://www.geo.fr/environnement/prises-accidentelles-de-dauphins-les-pecheurs-bretons-contre-une-interdiction-de-peche-202327>
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5- La coccinelle, un allié potentiellement rentable dans la lutte contre les ravageurs, Le Monde, 05/10/20, 16h36
Aline Nippert 

L’utilisation d’espèces d’insectes auxiliaires pourrait être plus économique que l’approche « conventionnelle » pour protéger les cultures en Asie-Pacifique. 
Les coccinelles apportent-elles le bonheur dans le pré ? Parce qu’elles dévorent les suceurs de sève qui ravagent les cultures, à savoir les pucerons, les coléoptères à pois sont devenus l’emblème de la « lutte biologique ».
En agroécologie, cette technique utilise l’appétit d’insectes auxiliaires ou d’autres organismes vivants (bactéries, virus, champignons, etc.), endémiques ou exotiques, pour contrôler les espèces qui déciment les champs agricoles. Le tout, sans recourir aux pesticides chimiques. « Les mécanismes écologiques du contrôle biologique sont bien documentés, affirme Kris A. G. Wyckhuys, entomologiste basé au Vietnam, à la tête de Chrysalis Consulting, une microentreprise de conseils en lutte biologique. Mais en raison de l’hyper-spécialisation des universitaires, leurs aspects économiques ont longtemps été négligés. »
Une négligence que ce spécialiste indépendant tente de combler, à travers une nouvelle étude selon laquelle le bénéfice économique associé au contrôle biologique d’insectes invasifs se situe entre 12,3 et 16,5 milliards d’euros par an pour la zone Asie-Pacifique (23 pays), d’après une étude qu’il cosigne pour Nature Ecology & Evolution <https://www.nature.com/articles/s41559-020-01294-y> parue le 31 août. Un montant quatre fois supérieur au gain économique attribué aux technologies issues de la « révolution verte », dont la recette ne serait que de 3,6 milliards d’euros par an en Asie.
« Avantages productifs passés sous silence »
La « révolution verte » en Asie désigne la politique courant des années 1960 aux années 1990, visant à augmenter les rendements agricoles à l’aide d’un « paquet technologique » : l’emploi d’intrants industriels (engrais et pesticides chimiques), la sélection de variétés à haut rendement (monospécialisation) et l’irrigation massive. « La “révolution verte” a aidé à résoudre des famines et ses bénéfices économiques sont systématiquement mis en avant. Mais elle a aussi causé d’énormes dommages environnementaux et sociaux », relève Kris A. G. Wyckhuys.
Les résultats de cette étude renversent l’idée selon laquelle l’agriculture industrielle serait l’option la plus rationnelle d’un point de vue économique. « C’est une analyse originale et, sur le fond, très importante, s’enthousiasme Bruno Dorin, agro-économiste au Centre de recherche agronomique pour le développement (Cirad) à New Delhi. Elle montre que la lutte biologique a des avantages productifs indéniables et qu’ils ont été passés sous silence. »
L’économiste relève néanmoins des faiblesses sur le plan statistique. « Ils calculent l’apport économique de la lutte biologique en se basant sur les pertes de rendement évitées, qu’ils estiment et multiplient par un prix, développe-t-il. Mais ces estimations et ces prix sont discutables, de même que la non prise en compte d’autres facteurs que la lutte biologique pour expliquer les hausses de production. » À ce stade, les estimations monétaires seraient donc à considérer comme « une première tentative de quantification, très louable ».
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La sécurité alimentaire en jeu
Pour aboutir à ces résultats, les auteurs se sont plongés dans les chiffres de la base de données Biocat – qui recense les conclusions d’expériences en lutte biologique menées à travers le monde –, concernant 23 pays d’Asie-Pacifique. La majorité des expériences passées au crible se sont déroulées sur les Îles Mariannes du Nord, aux Fidji, en Indonésie, en Papouasie-Nouvelle-Guinée et aux Philippines, et elles ont toutes eu lieu entre 1918 et 2018.
La science progressant par tâtonnement, les introductions d’espèces analysées n’ont pas toutes vaincu l’envahisseur. Sur un total de 252 tentatives étudiées, seules 96 ont abouti sur l’établissement de l’agent de lutte biologique. Et parmi ces 38 % d’introductions réussies, la population des ravageurs cibles a effectivement été contrôlée dans 40 % des cas. « C’est surtout au début du XXesiècle qu’on tâtonnait. Aujourd’hui, il y a peu d’erreur, les risques sont maîtrisés », insiste l’auteur principal.
Grâce à ce travail, l’équipe a répertorié 75 espèces différentes – dont les micro-guêpes (famille des hyménoptères) et les coccinelles (famille des coléoptères) – qui ont réussi à neutraliser ou éliminer un total de 43 envahisseurs nuisibles pour les cultures, eux aussi précisément identifiés.
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Maîtriser les prédateurs des cultures est un enjeu majeur en agriculture : ces bestioles peuvent mettre en péril la sécurité alimentaire d’un pays, surtout lorsqu’ils s’attaquent à des productions dont dépend un grand nombre de personnes pour se nourrir. « La chenille légionnaire d’automne, originaire d’Amérique latine et détectée il y a un peu plus de quatre ans en Afrique, ravage essentiellement les champs de maïs, illustre Anne-Sophie Poisot, de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Elle s’est rapidement répandue en Afrique puis en Asie et au Moyen-Orient, ce qui a créé la panique. » Pour maîtriser cette larve, l’emploi de parasitoïdes spécialisés a prouvé son efficacité. « L’adulte va pondre ses œufs dans la chenille, qui vont la tuer lorsqu’ils éclosent », explique-t-elle.
« Des résultats spectaculaires »
L’agroécologie ne se résume pas à la lutte biologique, elle requiert une vision systémique. « Ce sont des synergies biologiques entre multiples espèces animales et végétales, au-dessus et en-dessous de la surface du sol, décrit Bruno Dorin. Cela conduit à des paysages hirsutes mais foisonnants, et non plus à des monocultures vert fluorescent et désinfectées comme dans les publicités de l’agro-industrie. »
« Les résultats sur le terrain sont spectaculaires ! », se réjouit Mme Poisot, faisant référence aux succès des programmes d’éducation et d’accompagnement vers la lutte biologique et l’agroécologie (les « champs écoles des producteurs ») dont elle assume la responsabilité à la FAO. L’approche se déploie sur plus de 90 pays à travers le monde, en Asie, en Afrique, en Amérique latine, au Moyen-Orient et en Europe et a permis de sensibiliser 20 millions de producteurs agricoles à l’approche agroécologique depuis sa mise en place en 1989.
« Ce n’est encore qu’une goutte d’eau, déplore-t-elle. La recherche agricole, privée ou publique, est majoritairement orientée sur les techniques d’agriculture conventionnelle. » A titre d’exemple, la Fondation Bill-et-Melinda-Gates – le plus gros philanthrope du secteur agricole – n’a consacré que 3 % des 685 millions d’euros de budget consacré à l’agriculture pour financer des projets en lien avec l’agroécologie entre 2015 et 2018, d’après un rapport publié en juin 2020.
> Lire aussi  Fondation Gates : les investissements dans la recherche agricole en Afrique critiqués
« Des scientifiques aux décideurs politiques, en passant par les producteurs et les consommateurs : nous sommes coincés dans un paradigme socio-technique fondé sur le modèle agricole industriel… on le dit même ″conventionnel″ », souligne M. Dorin. De nombreuses graines restent donc à semer sur le champ des idées. Vêtue de rouge et tachée de noir, la coccinelle peut-elle incarner cette nouvelle « lutte idéologique » ?
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/05/la-coccinelle-un-allie-potentiellement-rentable-dans-la-lutte-contre-les-ravageurs_6054831_3244.html>
En savoir plus : 
> Ecological pest control fortifies agricultural growth in Asia–Pacific economies <https://www.nature.com/articles/s41559-020-01294-y>, Nature Ecology & Evolution, 31/08/20
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6- Ombrea crée un microclimat pour protéger les cultures, Les Echos Planète, 06/10/20, 12h43
Pierre Fortin 

La start-up aixoise a mis au point un système d’ombrières gérées par l’intelligence artificielle qui améliore le rendement agricole en protégeant les plantes des aléas climatiques. 
Parler du temps qu’il fait n’a jamais été une conversation banale pour Julie Davico-Pahin. Cette fille et petite-fille d’agriculteurs se souvient : « Depuis toute petite, toute la famille avait les yeux rivés sur la météo. Ces dernières années, du fait du changement climatique, c’est devenu compliqué de produire dans des conditions sereines et correctes. » En 2016, la terrible sécheresse qui sévit dans le sud du pays emporte un quart de la récolte de son père, Christian Davico. Face à l’absence de solutions satisfaisantes, Julie Davico-Pahin, juriste et journaliste de formation, quitte alors son métier pour créer, avec son père, un dispositif capable de protéger les récoltes des aléas climatiques, grâce à un système de modulation d’ombre géré par l’intelligence artificielle. La même année, ils fondent la start-up Ombrea, à Aix-en-Provence. Pour les agriculteurs, l’enjeu est de taille : en 2019, un rapport de l’Agence Européenne pour l’Environnement indique que le changement climatique pourrait entraîner en 2050 une perte de 16 % de leurs revenus.
>> Suite à lire à :
<https://planete.lesechos.fr/solutions/ombrea-cree-un-microclimat-pour-proteger-les-cultures-5022/>
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7- Les intempéries dévastent les rizières du "triangle d'or" italien, AFP, 06/10/20, 19:00
Francesco Gilioli avec Ella Ide à Rome

Gonflé par les fortes pluies du week-end, le fleuve Sesia a dévalé une vallée alpine du nord de l'Italie pour engloutir les plaines en contrebas, noyant dans la boue le "triangle d'or" des rizières du pays. 
Les tempêtes de ce week-end, qui ont fait tomber la moitié des précipitations moyennes annuelles en une seule journée, ont porté un coup sévère au plus grand producteur de riz d'Europe, en inondant la zone marécageuse où sont cultivés 80% du riz italien. 
"C'était comme si la mer montait autour de nous", a déclaré l'agricultrice Noemi Leva, 24 ans, à l'AFPTV. "Ça continuait d'arriver, nous avons sauvé ce que nous pouvions". 
Noemi Leva raconte qu'elle a risqué de perdre la moitié de ses 55 hectares de culture. "Ce sera très difficile de nous remettre" de ces intempéries, estime-t-elle.
Les eaux déchaînées qui ont frappé samedi toute la zone ont noyé des centaines de moutons et de chèvres, décimé les oliviers, fait tomber des ponts et provoqué des glissements de terrain. 
La principale association agricole italienne, la Coldiretti, a assuré dans un communiqué que la tempête avait causé plus de 300 millions d'euros de dégâts.
Edoardo Merlo, qui dirige avec son père une ferme près de la Sesia, a déclaré qu'il s'agissait d'une "crise inimaginable". 
"L'étendue des dégâts ne se fait sentir que maintenant, alors que les eaux se retirent", a déclaré cet homme de 32 ans, ajoutant que de nombreuses exploitations agricoles de la région "risquent de fermer définitivement". 
Le riz déjà récolté par la famille Merlo avait été stocké au niveau du sol et avait absorbé l'eau sale de la rivière. Désormais il doit être jeté.
"Le reste de la récolte est noyée dans la boue. Je ne sais même pas si cela vaut la peine d'essayer de récolter ce qui reste, si cela peut être vendu", dit-il.
- "Une catastrophe" -
Les intempéries sont arrivées au pire moment, juste après la signature d'un nouvel accord permettant à l'Italie d'exporter du riz en Chine.
La demande des Chinois pour les variétés utilisées dans la préparation des plats typiques de risotto, comme le Carnaroli, l'Arborio, le Roma ou le Baldo, avait été largement applaudie par les producteurs du "triangle d'or". 
Cette région de rizières luxuriantes s'étend de Pavie en Lombardie à Vercelli et Novara au Piémont. 
Le riz jouit également d'une grande popularité en Italie, sa consommation ayant augmenté dans la péninsule de 47% au cours des premières semaines de la pandémie de coronavirus qui a frappé au début de l'année, selon la Coldiretti. 
Le pays compte 220.000 hectares de rizières, cultivés par 4.200 producteurs. La production italienne de riz s'élève à 1,5 million de tonnes par an, avec plus de 200 variétés, chacune ayant ses particularités. 
Mais dans les rizières, les agriculteurs doivent faire face à des conditions météorologiques de plus en plus imprévisibles, et l'expansion urbaine dans le nord a réduit les terres arables de plus d'un quart au cours des 25 dernières années.
"Toute ma ferme était sous deux mètres d'eau", a raconté Felice Iato, 60 ans, un riziculteur qui représente également l'association agricole de Pavie. 
"Je ne suis même pas sûr qu'il soit possible de récolter ce qui reste", a-t-il déclaré en se tenant debout, les yeux fixés sur une étendue dorée de tiges aplaties. "C'est une catastrophe".
<https://www.geo.fr/environnement/les-intemperies-devastent-les-rizieres-du-triangle-dor-italien-202380>
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8- Un pont aérien pour sauver la récolte de clémentines de Corse, Le Monde, 07/10/20, 11h22
Antoine Albertini (Bastia, correspondant)

Les autorités françaises et marocaines ont établi un protocole permettant l’arrivée en octobre de plus de 900 saisonniers marocains sur l’île. 
Un pont aérien entre le Maroc et Bastia sauvera-t-il la récolte des clémentines corses ? Dès le printemps, les producteurs locaux s’inquiétaient : après une récolte 2019 médiocre en quantité, les conditions de circulation drastiques imposées par le Maroc à ses ressortissants depuis le début de la pandémie de Covid-19 menacent la cuvée 2020. Or, les saisonniers marocains sont d’autant plus demandés que le travail de récolte des fruits, pénible, ne séduit guère sur place. Comment leur permettre de gagner la Corse, où le marché de la clémentine – de 20 000 à 30 000 tonnes produites chaque année – emploie directement 600 personnes et génère plus de 50 millions d’euros de revenus annuels ?
> Lire aussi  La Corse perce les mystères des agrumes
Afin de parer la menace de vergers désertés, plusieurs réunions sont organisées avec la préfecture de la Haute-Corse depuis l’été. L’Office français de l’immigration et de l’intégration est mis dans la boucle, comme les autorités marocaines et les représentations françaises. Le protocole permettant l’acheminement en Corse, par voie aérienne, de 902 travailleurs saisonniers marocains, est validé le 23 septembre par le Centre interministériel de crise (CIC) rattaché au premier ministre. « Un pont aérien exceptionnel en tout point par son ampleur et son contexte, souligne l’un des négociateurs du processus : les producteurs ont même accepté de prendre à leur charge les frais de location d’avions à la compagnie Transavia pour l’acheminement des travailleurs marocains en Corse » – un coût de l’ordre de 500 000 à 600 000 euros, dont la charge sera partagée entre les 72 des 145 producteurs de clémentines à avoir réclamé de la main-d’œuvre cette année.
« La pandémie rend ce genre d’opérations plus lourd, précise Didier Leschi, directeur de l’Office français de l’immigration et de l’intégration, dont le bureau de Casablanca a supervisé le processus, mais elles font partie de nos missions traditionnelles. »
« Minutieusement préparé »
Dès l’arrivée sur place des saisonniers, en cinq vagues successives du 9 au 28 octobre, un strict protocole sera observé, supervisé par plusieurs services de l’Etat et la Chambre de commerce et d’industrie de la Haute-Corse. « Tout a été minutieusement préparé, estime François Ravier, préfet de la Haute-Corse. Des prélèvements seront effectués au Maroc avant le départ des travailleurs, puis sept jours après leur arrivée et de nouveau avant leur départ, avec des contrôles renforcés sur leurs conditions de vie et de travail. » Les éventuels porteurs du virus seront mis en quarantaine dans des campings de la région, et l’acheminement vers vers chaque exploitation sera compartimenté. Le tout, assurent les pouvoirs publics, dans une « constante préoccupation » du respect de la dignité des travailleurs saisonniers.
Fait notable dans une île où la moindre initiative de cet ordre se doit d’être soumise aux élus locaux, ceux-ci sont restés à l’écart de la démarche. « Aucune écoute, aucun intérêt manifesté par la majorité nationaliste de l’Assemblée de Corse, silence radio », se désole une agricultrice.
> Lire aussi  En Corse, Emmanuel Macron tente de renouer le dialogue avec les nationalistes
C’est que la profession, si elle se félicite d’un succès logistique, ne souhaite plus le commenter publiquement : sitôt ébruitée la nouvelle de l’arrivée en Corse de près d’un millier de personnes en provenance de l’extérieur de l’île, les producteurs de clémentines ont subi le courroux des réseaux sociaux et se trouvent désormais accusés de favoriser la propagation de la pandémie de Covid-19.
« C’est tristement habituel ici, soupire un responsable du monde agricole en Haute-Corse : les mêmes qui étaient, hier, favorables au tourisme de masse pour sauver la saison dénoncent aujourd’hui l’arrivée hyper encadrée de travailleurs. » De telles critiques, si elles «  écœurent » volontiers les producteurs de clémentines, ne devraient pas empêcher le premier vol direct Casablanca-Bastia d’atterrir vendredi 9 octobre en fin de matinée.
> Lire aussi  « On n’a peut-être pas réalisé ce qui se passait » : à Marseille, de l’insouciance estivale au retour brutal du Covid-19
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/07/un-pont-aerien-pour-sauver-la-recolte-de-clementines-de-corse_6055101_3244.html>
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9- De la vanille dans ma batterie, Le Point, 08/10/20
Page dirigée par Frédéric Lewino

Technologie. Les batteries de grande capacité utilisent un électrolyte liquide qui est composé de matériaux rares et polluants. Plus pour longtemps, peut-être, car des chercheurs autrichiens de l’université de technologie de Graz ont découvert que la vanille constituait un excellent électrolyte. Il s’agit de la vanilline, laquelle peut être produite en quantité à partir des déchets ligneux des papeteries (Angewandte Chemie).
<https://www.pressreader.com/france/le-point/20201008/281818581293149>
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10- L'Argentine devient le premier pays à autoriser du blé OGM, AFP, 09/10/20, 01:00
Liliana Samuel

Quatrième exportateur mondial de blé, l'Argentine est le premier pays au monde à approuver la production et commercialisation d'une variété de blé transgénique, un nouveau marché cependant conditionné à l'approbation du principal importateur, le Brésil.
"Il s'agit de la première approbation au monde" pour un OGM de blé, dont la particularité est d'être tolérant à la sécheresse, a indiqué jeudi dans un communiqué le Conseil national de la recherche scientifique et technique d'Argentine (Conicet).
Mais "pour être commercialisé en Argentine, il doit être approuvé par le Brésil, principal et historique marché du blé argentin", précise l'organisme qui dépend du gouvernement.
En 2019, 45% des 11,3 millions de tonnes de blé exportées par l'Argentine ont été vendues au Brésil. Les autres principaux marchés sont l'Indonésie, le Chili et le Kenya.
Le développement de ce blé résistant à la sécheresse est le fruit d'une collaboration public-privé de plus de 15 ans entre la société argentine Bioceres et un groupe de recherche de l'Université nationale du Litoral (UNL). 
Ce dernier, dirigé par le Dr. Raquel Chan, a réussi à isoler un gène résistant à la sécheresse pour l'inoculer dans le blé, le soja ou le maïs. Or jusqu'ici la recherche se heurtait à la complexité du génome du blé.
"Le ministère argentin de l'Agriculture a approuvé le blé incorporant la technologie HB4 de notre entreprise pour la production et la consommation", se félicite dans un communiqué Bioceres qui souligne que l'Argentine devient ainsi le "premier pays au monde" à adopter cette technologie. 
Les variétés de blé HB4 sont développées par Trigall Genetics, une joint-venture entre Bioceres et la société française Florimond Desprez, l'un des leaders mondiaux de la génétique du blé.
Implantée dans le nord de la France, le groupe Florimond Desprez (1.155 salariés) se présente comme "obtenteur de variétés et producteur de semences répondant aux attentes du secteur des grandes cultures".
Il est présent dans 65 pays et détient 35 filiales à l’étranger, dont une en Argentine depuis 2012. 
Dans les lots de production et les essais en plein champ réalisés au cours des dix dernières années, les variétés de blé HB4 ont montré une amélioration du rendement de 20% en moyenne en cas de sécheresse. 
- "Non-acceptation des consommateurs" -
"Il nous faut maintenant convaincre le monde que c'est très bien et être capables de générer des marchés pour ce blé qui représente une évolution technologique", a déclaré le directeur général de Bioceres, Federico Trucco, dans les colonnes du quotidien argentin Clarin.
"Le premier à être convaincu doit être le Brésil", a-t-il ajouté, estimant "la tâche ardue" comme l'a été selon lui l'obtention de cette autorisation de commercialisation.
Cette dernière est intervenue "trois ans après avoir obtenu les approbations de la Conabia (Commission nationale consultative sur la biotechnologie agricole) et de la Senasa (Service national de la santé agroalimentaire)".
Des experts, membres de l'Institut national des semences, ont cependant exprimé leur inquiétude quant à cette approbation de commercialisation. 
Ils ont souligné dans une tribune jeudi qu'aucun pays n'approuvait l'utilisation de variétés de blé transgénique "en raison de la non-acceptation par les consommateurs locaux et/ou étrangers des produits fabriqués à partir de cultures transgéniques et de la difficulté de séparer la production d'OGM et celle de non-OGM".
Ils ont également indiqué que l'approbation éventuelle par le gouvernement brésilien "ne garantit pas que les moulins, les boulangeries et les consommateurs individuels accepteront d'acheter notre blé OGM, et s'ils le font, il n'y a aucune garantie qu'ils le feront sans réduction de prix".
Selon eux, cet OGM "est une avancée scientifique pertinente et pourrait être une contribution importante pour le soja, le maïs et d'autres cultures, mais pour l'instant pas pour le blé".
Pour le cabinet Agritel, société française experte en stratégies des marchés agricoles, l'Argentine prend "le risque de voir les consommateurs s’opposer à ce genre de produits" et donc de perdre des parts de marché.
<https://information.tv5monde.com/info/l-argentine-devient-le-premier-pays-autoriser-du-ble-ogm-378573>
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11- Glyphosate : l'Anses annonce la liste des cultures où il sera interdit, mais des exceptions perdurent, France info, 09/10/20, 07:22

Le glyphosate restera autorisé, pour le moment, là où les alternatives non chimiques ne sont pas possibles à court terme.
L'Anses, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail, dresse vendredi 9 octobre la liste des cultures pour lesquelles il ne sera plus possible d'utiliser le glyphosate dès 2021. L'agence avait lancé en novembre 2018 une évaluation des alternatives non chimiques à cet herbicide. Cette évaluation, que franceinfo a pu se procurer, est publiée vendredi.
Elle est révélée trois ans après la promesse d'Emmanuel Macron d'interdire l'herbicide en trois ans, sauf s’il n’y a pas d’alternatives possibles. En novembre 2017, le chef de l'Etat avait demandé au gouvernement "de prendre les dispositions nécessaires pour que l’utilisation du glyphosate soit interdite en France dès que des alternatives auront été trouvées, et au plus tard dans trois ans".
Quatre domaines visés : la viticulture, l’arboriculture fruitière, les grandes cultures et la forêt
L'Agence a repéré les situations où le glyphosate peut être remplacé par des alternatives. C'est le cas du désherbage mécanique pratiqué entre les rangs des vignes et des arbres fruitiers, ou encore le recours à des zones enherbées. Dans le cas des grandes cultures, le labour entre deux cycles annuels de cultures permet de se passer de l’usage de désherbants chimiques.
L'utilisation du glyphosate ne sera ainsi plus possible entre les rangs des vignes, des vergers, ou dans les grandes cultures comme le colza ou le tournesol quand les agriculteurs labourent leur champ. L'herbicide est également interdit en forêt pour dévitaliser une souche d’arbre.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/glyphosate-l-anses-dresse-la-liste-des-cultures-ou-il-sera-interdit-mais-des-exceptions-perdurent_4134613.html>
Sur le même sujet :
> L'Anses fixe de nouvelles restrictions d'usage du glyphosate (mais on est loin de l'interdiction) <https://www.franceinter.fr/l-anses-fixe-de-nouvelles-restrictions-d-usage-du-glyphosate-mais-on-est-loin-de-l-interdiction>, France Inter, 09/10/20, 06h01
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12- Comment se passer du soja sud-américain issu de la déforestation ?, Sciences & Avenir, 09/10/20, 09h00
Loïc Chauveau 

Les entreprises de la nutrition animale s’engagent à importer du soja qui ne soit pas produit sur des terres gagnées sur les forêts d’Amérique du sud et veulent favoriser les productions végétales françaises. Une démarche pas si simple.
Stop à la déforestation ! A l'unisson de l'opinion européenne et française sur la destruction des forêts amazoniennes et argentines, le syndicat national de l'industrie de l'alimentation animale (SNIA) vient de s'engager à stopper totalement dès 2025 les importations de soja provenant de terres gagnées sur les milieux naturels et à favoriser l'émergence d'une production de protéines végétales en France. L'engagement de ces 94 entreprises inconnues du grand public mais cruciales pour les éleveurs de bovins, ovins, caprins, porcs et volailles qui en attendent des aliments équilibrés pour leurs animaux, est essentiel pour réaliser enfin un "plan protéine" qui atteigne l'objectif d'une indépendance totale dans la nourriture des troupeaux français.
Les membres du SNIA produisent tous les ans 20,9 millions de tonnes d’aliments "composés" c’est-à-dire contenant différents éléments nutritifs adaptés à la diète de chacune des espèces domestiques. Cette industrie utilise à 80% des productions françaises comme le blé, le triticale (hybride de blé et de seigle), les tourteaux de colza ou de tournesol, co-produit issu de la fabrication des huiles alimentaires et du biodiesel. Mais ces éléments de base doivent être enrichis en protéines végétales. Et c’est là que le soja est incontournable au point même de se rendre de plus en plus indispensable. "La disponibilité en matières premières riches en protéines produites en France s’érode, notamment parce que certaines cultures comme le colza reculent si bien que les importations couvrent désormais 46% de nos besoins, 66% en Europe", regrette François Cholat, président du SNIA. La France importe ainsi bon an mal an autour de 3,5 millions de tonnes de soja latino-américain, beaucoup moins proportionnellement cependant que le reste de l’Europe qui en consomme près de 30 millions de tonnes.
>> Suite à lire à :
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/agriculture/comment-se-passer-du-soja-sud-americain_148180>
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13- Les autorités sanitaires restreignent l’usage du glyphosate, quand des alternatives existent, Le Monde, 09/10/20, 13h44
Stéphane Mandard et Stéphane Foucart 

Un rapport de l’Anses recense des situations d’« impasses techniques », où aucune alternative non chimique n’est possible sans un « fort impact » sur l’activité agricole, et dans lesquelles l’herbicide pourra être utilisé. 
Ce n’est pas demain que les agriculteurs abandonneront complètement le glyphosate pour désherber leurs rangs de pommes de terre ou de vignes à la binette comme le jardinier du dimanche. Mais ils devront en limiter fortement l’usage. C’est le sens d’un rapport rendu vendredi 9 octobre par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses).
Dans le cadre du « plan de sortie du glyphosate » du gouvernement, l’Anses a lancé une évaluation des « alternatives non chimiques » à cet herbicide, le plus utilisé dans le monde, et très controversé depuis son classement, 2015, comme « cancérogène probable » par le Centre international de recherche sur le cancer (CRC), une agence de l’Organisation mondiale de la santé. Au terme de ce travail, l’agence de Maisons-Alfort annonce qu’elle n’autorisera plus que les usages du glyphosate pour lesquels elle n’a identifié aucune alternative « non chimique ».
> Lire aussi  Baisse du recours aux pesticides : des chiffres à manier avec précaution
En effet, si l’évaluation conclut qu’il existe « des situations où le glyphosate peut être remplacé », il y a aussi « des usages où le glyphosate n’est pas substituable ». L’Anses se réfère à des travaux de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) relevant des situations d’« impasse technique », où « aucune alternative » d’usage courant ne permet de répondre à court terme aux besoins des professionnels, sans nécessiter une « modification substantielle des pratiques », qui aurait un « fort impact sur l’activité agricole ».
Des restrictions d’usage quand même
Par « impasse technique », l’Anses entend en premier lieu les situations où le passage d’outils mécaniques est irréalisable à cause de terrains en forte pente ou caillouteux. C’est le cas en particulier pour de nombreuses vignes. Dans ces conditions, l’usage du glyphosate reste « autorisé ». Il s’accompagne néanmoins d’une restriction de la dose annuelle maximale autorisée à 450 grammes par hectare, soit une réduction de 80 % par rapport à la dose maximale actuellement autorisée, précise l’agence.
Ces impasses techniques recouvrent aussi « l’impossibilité de disposer à court terme sur le marché français de machines agricoles permettant le désherbage sous le rang », que ce soit en viticulture ou en arboriculture, ou « la destruction des plantes indésirables vivaces (adventices) difficiles à éliminer ». Elles concernent aussi bien l’arboriculture fruitière (où le glyphosate reste autorisé pour les fruits récoltés au sol, comme les noix ou les pommes à cidres) que les grandes cultures (céréales, colza, tournesol…) où l’herbicide est là aussi autorisé dans les « luttes obligatoires réglementées ».
Comme pour la vigne, ces autorisations sont toutefois assorties de limitations : 900 g/ha pour l’arboriculture fruitière et 1 080 grammes par an et par hectare pour les grandes cultures, soit une réduction de 60 % de la dose maximale autorisée dans les deux cas.
> Lire aussi  L’évaluation officielle du glyphosate de nouveau mise en cause
Lorsque le désherbage mécanique (ou le maintien de zones enherbées) est possible, que ce soit entre les rangs de vignes ou des arbres fruitiers, l’Anses annonce en revanche l’« interdiction » du glyphosate. Ces alternatives sont déjà couramment utilisées sans présenter d’inconvénient pratique ou économique majeur, souligne l’agence. Dans le cas des grandes cultures, le labour entre deux cycles annuels de cultures permet de se passer de l’usage de désherbants chimiques. Elle interdit donc l’usage du glyphosate lorsqu’une parcelle a été labourée entre deux cultures.
Conflits d’intérêts
Quant aux usages non agricoles (désherbage de voies ferrées, de monuments, etc.) de l’herbicide, ils ne sont pas affectés, l’agence estimant que les pratiques alternatives pourraient présenter des risques accrus pour les opérateurs.
Les conclusions de cette évaluation seront désormais prises en compte par l’Anses pour renouveler ou délivrer les autorisations de mise sur le marché (AMM) des produits à base de glyphosate, fait savoir l’autorité sanitaire. Le 30 septembre, elle a renouvelé les AMM de trois préparations et accordé deux nouvelles autorisations, avec des usages restreints. Elle a également retiré ou refusé la mise sur le marché de quatre produits. Les restrictions d’usage seront mises en application dans un délai de six mois. Selon l’Anses, elles permettront de réduire « dès 2021 » les quantités de glyphosate utilisées en France.
> Lire aussi  Glyphosate : la déontologie de l’Anses mise en cause
L’Anses n’en a toutefois pas fini avec le dossier glyphosate. L’agence française participe en effet aux travaux de réévaluation de la toxicité du produit, en vue de sa réautorisation européenne, en 2022. Des travaux qui ne se sont jusqu’à présent pas déroulés comme prévu.
L’Anses devait financer un ensemble d’études susceptibles de trancher la controverse en cours entre le CIRC et les agences réglementaires, sur le caractère cancérogène de l’herbicide. La révélation de conflits d’intérêts internes à la procédure d’attribution des financements de recherche a conduit les laboratoires sélectionnés à se retirer du projet. Une première dans l’histoire de l’agence.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/09/pour-les-autorites-sanitaires-le-glyphosate-n-est-pas-substituable-dans-toutes-les-situations_6055332_3244.html>
En savoir plus :
> Glyphosate : l’Anses publie les résultats de son évaluation comparative avec les alternatives non chimiques disponibles <https://www.anses.fr/fr/content/glyphosate-l%E2%80%99anses-publie-les-r%C3%A9sultats-de-son-%C3%A9valuation-comparative-avec-les-alternatives>, Anses, 09/10/20
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14- Tribune. Plus de 140 acteurs de la transition agroécologique appellent à "agir pour une agriculture du vivant", Le JDD, 09/10/20, 14h47

Les représentants des quatre premières structures pilotes qui ont soutenu le mouvement "Pour une Agriculture du Vivant dès l'origine" et 138 adhérents partenaires du mouvement, engagés dans la transition agroécologique en France, appellent les différents acteurs à "accélérer la transformation de notre modèle agricole".
La tribune : "Les défis auxquels notre civilisation fait face s'accumulent, symboles d'un besoin urgent de changement de paradigme. Les autorités ont décidé d'accélérer la transition écologique de l'économie française en y associant toutes les forces vives : citoyens, associations, entrepreneurs, agriculteurs, industriels. Dans la continuité de la Convention citoyenne pour le climat qui a défini un objectif de 50% de fermes en agroécologie pour 2040, le gouvernement vient d'annoncer un plan de relance ambitieux pour l'agriculture et l'agroalimentaire. 
Les prochains mois seront cruciaux pour influer sur la nécessaire transition de notre modèle agricole et alimentaire vers une agroécologie vertueuse.
Il est grand temps que nous considérions d'un même œil les enjeux du système qui pourvoit à notre alimentation, et que nous mettions en commun nos forces pour y faire face.
Une conviction anime le mouvement Pour une Agriculture du Vivant : il est temps d'accélérer la transformation de notre modèle agricole et alimentaire pour que celui-ci devienne une réponse positive aux enjeux environnementaux, climatiques, de biodiversité, de santé, et de vie dans les territoires. Un moyen renouvelé de restaurer la confiance entre acteurs de la chaîne agroalimentaire et de créer de la valeur dans le respect de la Planète, des hommes, et de la biodiversité. 
Chacun, agriculteur, coopérative, organisme stockeur, transformateur, restaurateur ou distributeur, s'engage dans une démarche de coopération pour faire évoluer ses activités.
Chacun, de là où il est, participe à régénérer les sols et prendre soin du vivant depuis les champs jusqu'aux assiettes.
C'est l'esprit fondateur du mouvement, et c'est ensemble, fort de la diversité de tous, que nous pourrons trouver les solutions en réponse à ce défi crucial pour notre civilisation.
Nous partageons la vision d'une agriculture réaliste et vertueuse, fruit de l'agroécologie.
Cette agriculture fondée sur le génie végétal et la photosynthèse est capable d'assurer une fertilité naturelle aux systèmes.
Elle peut produire une alimentation humaine et animale, abondante, de qualité au juste prix, et fournir des matériaux et de l'énergie.
Cette agriculture se base sur le socle agronomique des sols vivants.
>> Suite à lire et liste des signataires à voir à :
<https://www.lejdd.fr/Societe/tribune-plus-de-140-acteurs-de-la-transition-agroecologique-appellent-a-agir-pour-une-agriculture-du-vivant-3997293>
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15- Qu’est-ce que le PAM, le Programme alimentaire mondial de l’ONU qui vient de recevoir le Nobel de la paix ?, Le Monde avec AFP, 09/10/20, 18h35

Les Nations unies ont été récompensées par le comité Nobel, ce vendredi. Le PAM, né en 1962, a permis de nourrir des dizaines de millions de personnes depuis sa création. La pandémie a encore renforcé son indispensabilité. 
Le Programme alimentaire mondial (PAM) a été récompensé par le prix Nobel de la paix 2020, vendredi 9 octobre. Cette agence des Nations unies opère depuis près de six décennies dans les zones en proie à des calamités naturelles ou à des conflits armés pour porter une aide d’urgence aux populations sans ressources. Cinq choses à savoir sur cette puissante organisation.
> Lire aussi  Le prix Nobel de la paix décerné au Programme alimentaire mondial des Nations unies
• Près de soixante ans d’existence
Le PAM a été créé en 1962 à la demande du président américain Dwight Eisenhower, officiellement pour doter la récente Organisation mondiale des Nations unies d’un bras alimentaire. En réalité, « le PAM est né de la volonté du gouvernement américain de soutenir son agriculture nationale en rachetant les surplus agricoles aux Etats-Unis et en les distribuant dans les pays en voie de développement », explique un fonctionnaire du PAM à l’Agence France-Presse (AFP), sous le couvert de l’anonymat.
Le programme n’a que quelques mois d’existence lorsqu’un séisme frappe le nord de l’Iran, faisant plus de 12 000 morts. En 1963, le premier projet du PAM consacré à l’alimentation à l’école voit le jour, et, en 1965, l’agence est pleinement intégrée aux Nations unies.
Le PAM, qui emploie 17 000 personnes, est entièrement financé par des dons, la plupart venant des Etats. Il a levé 8 milliards de dollars en 2019.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/09/qu-est-ce-que-le-pam-le-programme-alimentaire-mondial-de-l-onu-qui-vient-de-recevoir-le-nobel-de-la-paix_6055484_3244.html>
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16- En distinguant le Programme alimentaire mondial, le comité Nobel alerte sur l’urgence de la faim dans le monde, Le Monde, maj le 10/10/20 à 05h37
Mathilde Gérard

Lors de l’annonce du prix Nobel de la paix, le comité a insisté sur l’importance de soutenir financièrement les actions de lutte contre l’insécurité alimentaire. 
« La nourriture reste le meilleur vaccin contre le chaos. » C’est par ces termes que le comité Nobel a commenté l’attribution du prix Nobel de la paix, vendredi 9 octobre, au Programme alimentaire mondial (PAM), institution onusienne basée à Rome, dont la mission principale est d’apporter une aide alimentaire d’urgence aux populations. Alors que la faim dans le monde est en hausse continue depuis 2015, cette distinction vient mettre en lumière à quel point l’objectif faim zéro que l’ONU s’est fixé pour 2030 semble hors d’atteinte : une personne sur neuf (821 millions) ne mange pas aujourd’hui à sa faim, un chiffre qui risque de progresser fortement en 2020, sous l’effet des mesures restrictives liées à la pandémie de Covid-19. Et, parmi elles, 135 millions sont en situation d’insécurité alimentaire aiguë, c’est-à-dire que leur subsistance est en danger.
> Lire aussi  La faim progresse toujours dans le monde : 3 milliards de personnes ne peuvent s’offrir un régime alimentaire sain
« Sans la paix, nous ne pouvons pas atteindre notre objectif mondial d’éradication de la faim ; et, tant que la faim subsiste, nous n’aurons jamais un monde pacifique », a réagi le directeur exécutif du PAM, l’Américain David Beasley, dans un communiqué. Par cette distinction, le comité norvégien du Nobel a souhaité « tourner les regards vers les millions de personnes qui souffrent ou sont menacées de faim », mais aussi récompenser le multilatéralisme. « Le besoin de solidarité internationale et de coopération multilatérale est plus évident que jamais », a insisté Berit Reiss-Andersen, présidente norvégienne du comité.
« Je me réjouis que la question de la faim que l’on croit chaque fois réglée soit de nouveau mise en avant, a commenté au Monde Olivier De Schutter, ancien rapporteur des Nations unies pour le droit à l’alimentation. Les menaces aujourd’hui sont différentes de celles d’il y a trente ans : désormais, c’est le réchauffement climatique et les déplacements forcés de personnes en raison des conflits armés qui font grimper la sous-alimentation dans le monde. »
« Les financements ne suivent pas »
Fondé en 1961, le PAM, qui compte 17 000 salariés dans 88 pays, mène les deux tiers de ses interventions dans des zones de conflits, dans des conditions parfois très précaires. Chaque année, il porte assistance à près de 100 millions de personnes dans le monde. Son plus grand terrain d’action est le Yémen, dont les deux tiers des 30 millions d’habitants ne peuvent se nourrir correctement, selon le PAM. Cinq années de conflit armé ont mis en ruine le pays, son système de santé et son économie. Les aides onusiennes tentent tant bien que mal de préserver le Yémen d’une situation de famine généralisée, mais l’institution a alerté ces derniers mois sur la baisse des financements, qui l’ont contrainte à réduire ses interventions.
Reposant sur des contributions volontaires des Etats, d’entreprises ou de particuliers, le financement du PAM est soumis à de forts aléas. En attribuant son prix, le comité Nobel a alerté sur « les proportions inconcevables que pourrait prendre la crise alimentaire si le PAM et d’autres organisations ne recevaient pas le soutien financier requis ». Selon les calculs de l’ONU, seulement 10 % de son appel de fonds d’urgence sur la sécurité alimentaire, lancé dans le cadre de la pandémie de Covid-19, ont été financés (254 millions sur les 2,4 milliards requis).
Plusieurs échéances devraient rappeler les bailleurs à leurs obligations. Le Comité de sécurité alimentaire mondial (CSA), qui regroupe agences internationales, gouvernements et société civile, se réunira virtuellement du 13 au 15 octobre, et les organisations participantes y espèrent des engagements forts. « On est dans un contexte où la mesure de l’urgence n’a pas été prise. Les financements ne suivent pas, s’inquiète Hélène Botreau, responsable des questions de sécurité alimentaire pour Oxfam France. Ce prix Nobel attribué au PAM permet de repolitiser et remédiatiser le sujet, mais on attend une réponse ambitieuse et multilatérale à l’insécurité alimentaire. »
Un groupement de chercheurs internationaux publiera par ailleurs le 13 octobre une série d’articles dans la revue Nature sur les mesures à prendre pour éradiquer la faim, ainsi qu’une évaluation des investissements nécessaires. « Notre recherche montre que la pandémie de Covid-19 pourrait plonger 95 millions de nouvelles personnes dans la faim, réagit Jaron Porciello, de l’université Cornell (Ithaca, Etats-Unis), l’un des responsables de ce programme de recherche. Le travail d’urgence du PAM est plus que jamais nécessaire, au côté duquel il faut des investissements de long terme – sur les technologies vertes et le soutien à des petits paysans. »
Développement rural
Au-delà de ses interventions d’urgence, le PAM a opéré une mue depuis sa création. « Le PAM a pris conscience qu’il devait aller au-delà de la fourniture de rations alimentaires classiques et qu’il devait s’intéresser à la question du développement », note Olivier De Schutter. En 2008, l’organisation a lancé un programme visant à acheter à des petits producteurs locaux leurs récoltes pour les fournir aux populations dans le besoin, une façon de mieux protéger les marchés locaux souvent déstabilisés par l’arrivée de denrées extérieures. Ce programme Purchase for Progress correspond à 600 000 tonnes d’aliments donnés, soit un septième environ de l’aide alimentaire du PAM, et bénéficie à 1 million d’agriculteurs dans le monde.
L’institution s’est également ouverte à la question de la diversité nutritionnelle, notamment à l’égard des femmes enceintes et des nourrissons, et a développé des programmes d’alimentation scolaire dans plusieurs pays, fournissant des repas à 17 millions d’enfants. « Ces évolutions du PAM montrent qu’on n’est plus dans une aide humanitaire parfois mal ciblée, mais dans une démarche qui prend en compte le souci de développement rural », souligne Olivier De Schutter.
C’est la douzième fois qu’une institution onusienne ou l’un de ses représentants se voit récompensée par le comité Nobel, la dernière en date étant le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) en 2007.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/09/en-distinguant-le-programme-alimentaire-mondial-le-comite-nobel-alerte-sur-l-urgence-de-la-faim-dans-le-monde_6055483_3244.html>
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17- Des feux de forêt font rage en Syrie et au Liban, trois morts, AFP, 10/10/20, 13h23

Trois personnes ont péri en Syrie depuis vendredi dans d'énormes feux de forêt qui ont aussi touché le Liban voisin, les pompiers tentant toujours de les dompter.
"La Syrie brûle", lit-on sur des images et vidéos circulant sur les réseaux sociaux, pendant que la télévision d'Etat syrienne diffuse depuis samedi matin des images des incendies qui s'étendent sur des centaines d'hectares de zones boisées.
Trois personnes sont décédées depuis vendredi à Lattaquié, dans l'ouest de la Syrie, selon un nouveau bilan donné samedi par le ministère de la Santé qui a également recensé 70 cas de suffocation.
Des dizaines d'incendies se sont déclarés vendredi en Syrie touchant particulièrement les régions de Lattaquié, ainsi que Tartous (ouest) et Homs (centre), selon le ministre syrien de l'Agriculture Mohamad Hassane Katna.
Sur leur page Facebook, les pompiers de la ville de Lattaquié ont dit être "confrontés à la plus grande série d'incendies qui a jamais eu lieu dans la province" du même nom.
Plusieurs familles ont fui les zones résidentielles situées non loin des incendies, selon les médias locaux.
Selon l'agence officielle Sana, des habitations ont brûlé dans la ville de Banias, dans la province de Tartous. 
Au Liban, plus d'une centaine d'incendies se sont déclarés depuis jeudi.
"La situation est insensée, les incendies sont partout", a déclaré à l'AFP le directeur des opérations à la défense civile libanaise, Georges Abou Moussa. 
Si la majeure partie des feux a été maîtrisée, certains incendies font toujours rage dans les régions du Chouf (sud) et du Akkar (nord), "difficiles à atteindre", selon M. Abou Moussa.
"Le vent et la chaleur contribuent à la propagation des incendies", a-t-il ajouté sans pouvoir déterminer la cause de leur déclenchement.
En octobre 2019, des feux de forêt de grande ampleur s'étaient déclarés au Liban, attisant la colère de la population face à un Etat dénué d'équipements adaptés et accusé de corruption et d'incompétence.
Ces incendies auraient fait partie des multiples facteurs déclenchant il y a un an le soulèvement populaire inédit contre la classe politique libanaise.
Plusieurs feux se sont également déclarés ces derniers jours en Israël, voisin de la Syrie et du Liban, entraînant l'évacuation de milliers de personnes selon les autorités.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/des-feux-de-foret-ravagent-des-pans-de-la-syrie-et-du-liban_148235>
Sur le même sujet :
> Les feux de forêt totalement maîtrisés en Syrie et au Liban <https://information.tv5monde.com/info/les-feux-de-foret-totalement-maitrises-en-syrie-et-au-liban-378932>, AFP, 11/10/20, 18:00
> En Syrie, des récoltes d'oliviers prometteuses anéanties par les incendies <https://information.tv5monde.com/info/en-syrie-des-recoltes-d-oliviers-prometteuses-aneanties-par-les-incendies-379071>, AFP, 12/10/20, 17:00
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18- Manifestation dans les Pyrénées contre un projet d'une méga-scierie, AFP, 11/10/20, 18:00
Thomas Rossi

"Florian, tu vas voir de quel bois on se chauffe" : environ un millier de personnes ont manifesté dimanche à Lannemezan pour protester contre un projet d'une méga-scierie sur cette commune des Hautes-Pyrénées, jugeant "démesuré" son volume de production.
Bravant la pluie, les manifestants rassemblés à l'appel du collectif "Touche pas à ma forêt" --qui réunit une quarantaine d'associations et d'organisations politiques et syndicales-- ont interpelé le groupe italien Florian, porteur du projet.
"Projet Florian, fais pas scier", "Hêtre plutôt qu'avoir", ou encore "Florian, tu vas voir de quel bois on se chauffe", pouvait-on lire sur leurs pancartes.
Cette grande scierie demanderait un approvisionnement de 50.000 m3 de bois d'œuvre par an, sur une zone d'exploitation comprenant plusieurs départements des Pyrénées.
"Mais pour avoir 50.000 m3 de bois d’œuvre, il faut couper entre 400.000 et 500.000 m3 d'arbres par an, soit l'équivalent de 2.200 à 3.000 stades de football", assure Pascal Lachaud, élu PCF dans la commune voisine de Capvern et l'un des porte-paroles du collectif.
"On demande un moratoire sur ce projet de méga-scierie qui symbolise un modèle dont on ne veut plus", lance-t-il.
"C'est un projet dangereux pour la biodiversité qui me révolte", enchérit Guy Hoffmann, l'un des participants à la manifestation, venu de Bagnères-de-Bigorre.
"On est sur quelque chose qui va déforester les Pyrénées. C'est du pillage, tout simplement", insiste le militant écologiste Thomas Brail, qui s'était fait connaître en passant près d’un mois perché sur un platane devant le ministère de la Transition écologique pour dénoncer l'abattage des arbres.
- "Pour faire peur" -
Le "week-end de mobilisation" contre le projet a également réuni samedi 1.300 personnes, selon le collectif, dans quatre villes des départements pyrénéens. Des militants écologistes, de la CNT ou encore des familles avec enfants.
"Ce n'est pas une méga-scierie", rétorque Bernard Plano, le maire de Lannemezan et président de l'intercommunalité, qui pilote le projet. Selon lui, "ces mots sont employés pour faire peur. Il y a beaucoup de scieries bien plus importantes que celles que l'on projette d'installer". 
"Le nombre de mètres cubes qui seront prélevés seront bien inférieurs à l'accroissement naturel annuel de la forêt", assure l'élu, qui a commandé trois études pour estimer la ressource disponible, mais dont les conclusions ont rapidement été contestées par les adversaires du projet.
"La scierie emploierait 25 personnes, plus 25 autres qui travailleraient dans une future unité de transformation en produits finis. Et il faut ajouter 100 emplois liés aux prélèvements du bois", poursuit M. Plano, prévoyant "une coopération entre la société Florian et le tissu économique local".
"On n'y croit pas", répond Pascal Lachaud, dont le collectif dénonce aussi les financements publics qui pourraient être accordés pour l'implantation de l'entreprise. 
"Cela va par contre détruire la petite filière existante. Il y a déjà plein de petites scieries dans les vallées qui mettent la clé sous la porte", dit-il. 
"Une méga structure comme celle-là va sûrement leur porter un coup fatal", insiste Michel Larive, député La France Insoumise de l’Ariège, présent à la manifestation. 
- "Projet alternatif" -
De son côté, la présidente de la région Occitanie Carole Delga qui a lancé des études de faisabilité, plaide pour davantage de dialogue. "La concertation doit être le préalable à toute avancée du projet", assure-t-elle. "Il faut plus d'apaisement et une vraie démocratie sur ce sujet-là", insiste le député LREM des Hautes-Pyrénées Jean-Bernard Sempastous. 
Muet depuis la divulgation du projet, le groupe Florian s'est exprimé pour la première fois jeudi dans un communiqué, se disant prêt à poursuivre "l'analyse de la conception du projet et à proposer des pistes d'amélioration et de progrès".
"On a commencé à définir un projet alternatif. On souhaite une vraie filière bois pour les Pyrénées : on veut fabriquer nos meubles ici et pas que notre bois parte en Chine", indique M. Lachaud du collectif. 
"Il y a quelque chose à faire, notamment pour le hêtre, mais pas un projet sur 10 ans qui va juste exploiter la ressource. Il faut travailler sur la durabilité de la filière", estime M. Larive.
<https://information.tv5monde.com/info/manifestation-dans-les-pyrenees-contre-un-projet-d-une-mega-scierie-378921>
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19- Le lobby agricole lutte contre un verdissement de la PAC, Le Monde, 12/10/20, 08h24
Cédric Vallet (Bruxelles, correspondance)

Selon l’ONG Corporate Europe Observatory, l’un des plus anciens lobbys bruxellois, le COPA-Cogeca tente de contrer les velléités de verdissement de la politique agricole commune, en pleine réforme. 
A mesure que le vote au Parlement européen sur la réforme de la politique agricole commune (PAC), prévu lors de la semaine du 19 octobre, se rapproche, le lobbying du COPA-Cogeca – comité des organisations professionnelles agricoles européennes – se fait plus intense. Dans une lettre adressée aux eurodéputés, datée du 2 octobre, l’organisation présidée par Christiane Lambert, patronne de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), demande que les futurs « écorégimes », censés inciter les agriculteurs à adopter des mesures environnementales, ne représentent pas plus de 20 % des aides directes versées au titre de la PAC, alors que plusieurs groupes au Parlement – de la gauche jusqu’au centre droit – réclament que ce taux soit compris entre 30 % et 50 %.
« Le COPA-Cogeca se bat pour préserver un statu quo », regrette Nina Holland, membre de l’ONG Corporate Observatory (CEO), spécialisée dans l’analyse de l’influence des lobbys à Bruxelles. La bataille de la fédération des syndicats agricoles pour réduire les ambitions de verdissement de la PAC est au cœur du dernier rapport de l’ONG – fondé sur des demandes d’accès à l’information, des comptes rendus de réunions, des communications officielles –, publié lundi 12 octobre.
Un évènement majeur a provoqué une collision avec l’agenda de la réforme de la PAC, présentée, en 2018, par la précédente Commission, alors présidé par Jean-Claude Juncker, et a déclenché une forte mobilisation du COPA-Cogeca et de ses organisations membres. Il s’agit de l’annonce, en mai, par la nouvelle Commission présidée par Ursula von der Leyen, de deux stratégies dans le cadre du « Green Deal » : celle « de la ferme à la table » et celle favorisant la « biodiversité ».
Un écho auprès de certains députés
En proposant de réduire de 50 % l’utilisation et la production de pesticides à l’horizon 2030, de réserver le quart des terres cultivables à l’agriculture biologique et de requalifier 10 % des terres agricoles à « haute diversité biologique » (mares, bandes tampons, haies etc.), l’exécutif européen a marqué les esprits. Or, le rapport de CEO montre que le COPA-Cogeca et certains autres groupes, comme l’industrie des pesticides (ECPA), œuvrent pour éviter de lier l’actuelle réforme de la PAC aux nouvelles orientations politiques, ce qui impliquerait un surcroît de verdissement.
> Lire aussi  La Commission européenne dévoile des feuilles de route ambitieuses pour la biodiversité et l’alimentation
Pendant la crise liée au Covid-19, le COPA-Cogeca a ardemment plaidé pour un vote rapide sur la PAC et un report de ces stratégies, trouvant un écho auprès de certains députés traditionnellement proches de ses positions, comme l’Allemand Norbert Lins (Parti populaire européen), qui préside la commission agriculture du Parlement bruxellois.
« Nous partageons les objectifs généraux du “Green Deal”, affirme pourtant Pekka Pesonen, secrétaire général du COPA-Cogeca. Mais les stratégies n’en sont qu’aux premières étapes. Avant de décider d’objectifs chiffrés, il faudrait expliquer comment on les atteint. » Or, au sein de l’Hémicycle européen, ils sont nombreux à estimer que « la PAC crée des liens avec ces stratégies pour accompagner la transition le plus vite possible », comme le confie une source parlementaire.
« Un réseau efficace »
Selon Benoît Biteau, député écologiste au Parlement européen, « le COPA-Cogeca a une influence réelle sur la direction générale agriculture de la Commission et sur une partie des députés, surtout sur l’aile droite, qui reprend ses éléments de langage. » A Bruxelles, la structuration des intérêts agricoles est presque aussi ancienne que les institutions. « Le COPA-Cogeca a l’avantage de la longévité. Il a créé un réseau de lobbying formel et informel assez efficace », explique Carine Germond, professeure d’études européennes à l’Université norvégienne de science et de technologie.
> Lire aussi  Climat, agriculture, transports… Le « green deal » tous azimuts de la Commission européenne
En 1958, le COPA est créé, avec l’appui de la Commission, pour fédérer les syndicats nationaux d’agriculteurs. En 1959, les coopératives agricoles s’unissent au sein de la Cogeca. Les deux structures fusionnent en 1962. C’est aujourd’hui un réseau complexe d’acteurs agricoles aux intérêts parfois divergents – entre gros et petits producteurs, entre céréaliers et éleveurs, entre agriculteurs et coopératives, dont certaines sont parfois devenues de gros acteurs industriels eux-mêmes engagés dans la vente de pesticides.
Pour Carine Germond, avec l’émergence d’ONG écologistes et d’autres syndicats agricoles, l’influence du lobby s’est érodée, « mais elle reste bien réelle ». On le voit, par exemple, au sein des « groupes de dialogue civil » créés par la Commission européenne pour échanger sur la PAC, où le COPA-Cogeca est majoritairement représenté. Or, ces groupes sont essentiels en amont, et en aval, de la production législative communautaire.
> Lire aussi  « Les agriculteurs doivent suivre une autre voie que celle de l’agriculture intensive »
Ce lien fort entre le groupe de pression et les institutions se traduit aussi par un accès privilégié au conseil des ministres de l’agriculture de l’Union européenne, au sein duquel l’organisation est régulièrement conviée. Ces contacts sont démultipliés par « les syndicats nationaux qui ont souvent une influence forte sur les ministères de l’agriculture », rapporte une source au Parlement.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/10/12/le-lobby-agricole-lutte-contre-un-verdissement-de-la-pac_6055667_3234.html>
En savoir plus :
> CAP vs Farm to Fork - Will we pay billions to destroy, or to support biodiversity, climate, and farmers ? <https://corporateeurope.org/en/2020/10/cap-vs-farm-fork>, Corporate Europe Observatory, 12/10/20
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En images
20- Plan B. Pourquoi la France se remet massivement à la culture du chanvre, Le Monde, 07/10/20, 19h45
Pierre Trouvé

Souvent confondu avec le cannabis, le chanvre est prisé dans la papeterie, l’alimentation ou la construction. Et l’on redécouvre ses avantages environnementaux. 
A moins d’avoir un œil averti, un champ de chanvre à usage industriel ressemble à s’y méprendre à une culture de cannabis à usage récréatif, interdite en France. Sauf qu’il est inutile de fumer ce chanvre industriel, car il est très pauvre en delta-9-tétrahydrocannabinol (ou THC), une substance psychotrope.
Aujourd’hui, cette plante est, en revanche, très prisée pour ses atouts environnementaux. Sa culture n’a, en effet, besoin ni de produits phytosanitaires ni d’arrosage pour pousser. « Je sème et ensuite je récolte », résume ainsi Franck Barbier, agriculteur en Seine-et-Marne et président d’InterChanvre, qui rassemble les professionnels de la filière dans l’Hexagone.
Et derrière cette culture, « il y a toute une industrie », comme le rappelle Benoît Savourat, président de la coopérative agricole La Chanvrière, dans l’Aube. Graine, fibre, bois, tout est utilisable dans le chanvre, et la demande est en hausse. Avec près de 20 000 hectares cultivés, la France se place d’ailleurs comme le quatrième pays producteur au monde, derrière la Chine (25 000 ha), le Canada (32 000 ha) et les Etats-Unis (32 000 ha).
> Vidéo à voir à :
<https://www.lemonde.fr/videos/video/2020/10/07/pourquoi-la-france-se-remet-massivement-au-chanvre_6055175_1669088.html>
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21- Le grand format : à quoi pourront ressembler nos champs dans vingt ou trente ans ?, TF1, journal de 20h, 12/10/20

En 2050, notre climat va changer. D'après une majorité d'experts, les températures devraient augmenter de 1 à 3°C selon les régions, avec plus de canicules et de sécheresses. Alors, comment seront nos champs dans le futur ?
À chaque fois que le thermomètre grimpe de 1°C, les espèces végétales sont forcées de se déplacer de 200 km vers le nord ou de 150 m en altitude pour retrouver leur condition de vie initiale. Dans certaines régions, les champs vont donc se transformer pour s'adapter à ces changements. Ils doivent être anticipés dès aujourd'hui. Découvrez dans cette vidéo nos prévisions qui peuvent encore évoluer.
> Animation 3D à voir à :
<https://www.lci.fr/planete/video-le-grand-format-a-quoi-pourront-ressembler-nos-champs-dans-vingt-ou-trente-ans-2167129.html>
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À PROPOS DE LA FONDATION POUR LA NATURE ET L'HOMME (FNH)...
NOS APPELS 
– Le temps est venu <https://letempsestvenu.org/> de poser les premières pierres d’un nouveau monde
– Let’s Bio ! Ensemble pour des cantines bios et locales <https://www.letsbio.org/> pour bien nourrir nos enfants.
– Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
NOS CAMPAGNES 
– 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/> pour participer à l'émergence d'un modèle énergétique plus propre et durable
– Mon Restau’Responsable® <https://www.youtube.com/watch?list=PLh--7obE3XQ5hw0hyacAsOc7PLMneP7-N&v=Eo7AZvPE_MA> pour guider les professionnels de la restauration collective et valoriser leurs bonnes pratiques.
– J’agis pour la nature <http://www.jagispourlanature.org/> pour participer à des activités utiles et ludiques en pleine nature, près de chez vous.
NOS VIDÉOS PÉDAGOGIQUES 
– Sur notre chaîne You Tube <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>, retrouvez toutes nos vidéos.  
NOS PUBLICATIONS (les plus récentes) 
– Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>, janvier 2020
– Oui, les alternatives techniques aux néonicotinoïdes existent <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/oui-les-alternatives-techniques-aux-neonicotinoides-existent/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, mai 2016
– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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