[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur biodiversité, sciences et protection du vivant et de l'univers, patrimoine + 1 publication (jeudi 15 octobre)
Florence de Monclin
f.demonclin at fnh.org
Jeu 15 Oct 07:58:55 CEST 2020
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1- Le commerce non-réglementé de reptiles menace la biodiversité <https://www.geo.fr/environnement/le-commerce-non-reglemente-de-reptiles-menace-la-biodiversite-202284>, AFP, 29/09/20, 20:00
2- Des ONG dénoncent les exportations de tigres depuis l’Union européenne <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/09/30/tigres-des-ong-denoncent-les-exportations-depuis-l-union-europeenne_6054141_3244.html>, Le Monde avec AFP, 30/09/20, 09h21
3- Biodiversité : un sommet de l'ONU comme premier pas vers un accord en 2021 <https://www.actu-environnement.com/ae/news/biodiversite-sommet-onu-30-septembre-2020-new-york-accord-post-2020-36211.php4>, Actu-environnement, 01/10/20
4- Entretien. Les sources hydrothermales sont « des oasis des fonds marins » <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/03/les-sources-hydrothermales-sont-des-oasis-des-fonds-marins_6054632_3244.html>, Le Monde, 03/10/20, 11h06
5- Sept loups errants recherchés après les crues dans l'arrière-pays niçois <https://www.geo.fr/environnement/sept-loups-errants-recherches-apres-les-crues-dans-larriere-pays-nicois-202375>, AFP, 06/10/20, 20:00
6- Un girafon est né au zoo d'Amnéville, une première <https://www.geo.fr/environnement/un-girafon-est-ne-au-zoo-damneville-une-premiere-202381>, AFP, 06/10/20, 21:00
7- Equateur : Nemonte Nenquimo, l'Indienne waorani qui défend "l'héritage" de la forêt <https://information.tv5monde.com/info/equateur-nemonte-nenquimo-l-indienne-waorani-qui-defend-l-heritage-de-la-foret-378425>, AFP, 08/10/20, 09:00
8- « Ils arrivent avec leur pognon et disent : écartez-vous, c’est nous qui allons sauver la nature » : dans le Vercors, tensions autour d’une réserve de vie sauvage <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/08/dans-le-vercors-une-reserve-de-vie-sauvage-cristallise-l-opposition-entre-deux-visions-de-la-ruralite_6055200_3244.html>, Le Monde, 08/10/20, 11h06
9- Lamya Essemlali, en guerre contre le massacre des espèces marines <https://planete.lesechos.fr/acteurs/lamya-essemlali-en-guerre-contre-le-massacre-des-especes-marines-4864/%3E>, Les Echos Planète, maj le 08/10/20 à 11h13
10- Willy Schraen, patron des chasseurs : « On est entrés dans une période de fracture idéologique assez forte » <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/08/willy-schraen-on-est-entres-dans-une-periode-de-fracture-ideologique-assez-forte_6055265_3244.html>, Le Monde, 08/10/20, 12h00
11- Animaleries, petites annonces : la SPA part au combat contre "l'animal-objet" <https://information.tv5monde.com/info/animaleries-petites-annonces-la-spa-part-au-combat-contre-l-animal-objet-378499>, AFP, 08/10/20, 17:00
12- Chéri, passe-moi l’éponge <https://www.pressreader.com/france/le-point/20201008/281771336652893>, Le Point, 08/10/20
13- Chiffre. 2500 espèces exotiques nouvelles <https://www.pressreader.com/france/le-point/20201008>, Le Point, 08/10/20
14- Spectacles de fauves ou dauphins : leur fin en débat à l'Assemblée <https://information.tv5monde.com/info/spectacles-de-fauves-ou-dauphins-leur-fin-en-debat-l-assemblee-378550>, AFP, 09/10/20, 00:00
15- Comment protéger 30 % (voire 50 %) de la planète ? <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/09/comment-proteger-30-voire-50-de-la-planete_6055388_3244.html>, Le Monde, 09/10/20, 10h57
16- RDC : un écogarde tué dans le parc national des Virunga <https://information.tv5monde.com/info/rdc-un-ecogarde-tue-dans-le-parc-national-des-virunga-378961>, AFP, 12/10/20, 02:00
17- Ecoutez, ça pousse… - Retour sur les Germinations <https://3kwcu.r.ag.d.sendibm3.com/mk/mr/yoOlgYV65xv3JCRRbXmtWhUVoFwqFRjawHl8wrMlPxMEKvHMYjSgkoOWklfn0DMXxEbhbRnZChqL9zwY0IeuWJvhWdzkLMCVhyqXJItt_ksDSbg>, Tek4life, newsletter du 13/10/20
18- « L’étreinte » d’une tigresse de Sibérie et d’un sapin, photo animalière de l’année 2020 <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/14/l-etreinte-d-une-tigresse-de-siberie-et-d-un-sapin-photo-animaliere-de-l-annee-2020_6056020_3244.html>, Le Monde, 14/10/20, 18h32
En images
19- Des diables de Tasmanie réintroduits en Australie continentale, 3.000 ans après <https://video.geo.fr/environnement/des-diables-de-tasmanie-reintroduits-en-australie-continentale-3-000-ans-apres_8132>, AFP, 05/10/20, 13:00
20- À la découverte de la clinique pour tortues marines de Lampedusa <https://www.lci.fr/voyages/video-a-la-decouverte-de-la-clinique-pour-tortues-marines-de-lampedusa-2166581.html>, TF1, journal de 20h, 06/10/20
21- Les splendides photos récompensées par le Wildlife Photographer of the Year 2020 <https://photo.geo.fr/wildlife-photographer-of-the-year-2020-les-splendides-photos-gagnantes-du-concours-42866>, Geo, 14/10/20, 8h00
Une publication
22- Biodiversité : un guide pratique pour accompagner les élus locaux <https://www.actu-environnement.com/ae/news/biodiversite-guide-pratique-elu-local-lpo-eco-maires-ofb-36250.php4>, Actu-environnement, 07/10/20, 12h59
Bien à vous,
Florence
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ÉTUDE DU JOUR : Lézard moniteur sans oreilles, gecko des grottes... Plusieurs milliers d'espèces de reptiles, capturées dans la nature pour être commercialisées, échappent à la réglementation internationale, selon une étude qui s'alarme de cette nouvelle menace sur la biodiversité. (cf. item 1 & suite)
INTENTION DU JOUR : Les chefs d'États et de gouvernements se sont réunis le 30 septembre en vue d'agir de façon urgente pour enrayer l'effondrement de la biodiversité mondiale. (cf. item 3)
AMBITION DU JOUR : Protéger 30 % de la planète d’ici à 2030, telle est l’ambition qui semble se dessiner en matière de conservation de la nature. Ce projet de cadre mondial doit être négocié lors de la 15e édition de la Conférence des parties (COP) de la Convention des Nations unies sur la diversité biologique en 2021. (cf. item 15 & suite)
MISSION DU JOUR : De retour d’une mission au large des Açores, le chercheur à l’Ifremer Pierre-Marie Sarradin dresse le bilan de dix années d’observation à 1 700 mètres de profondeur. (cf. item 4)
TENSION DU JOUR : Dans la Drôme, un projet de sanctuaire pour la protection de la vie sauvage suscite l’opposition parmi les éleveurs, agriculteurs et chasseurs, qui s’estiment mieux placés pour protéger leur environnement. (cf. item 8 & 10)
PORTRAITS DU JOUR : — Pour protéger les 180.000 hectares de forêt amazonienne qui appartiennent à son peuple, les Indiens waorani, Nemonte Nenquimo s'est lancée dans une bataille judiciaire contre l'exploitation pétrolière. (cf. item 7)
— Un amour viscéral pour les animaux, une révolte contre l’indifférence à leur extermination, une prédilection pour les actions de terrain, c’est l’alchimie hautement énergétique qui anime Lamya Essemlali, présidente de Sea Shepherd France. (cf. item 9)
COMBAT DU JOUR : La SPA part au combat contre "l'animal-objet" en demandant au gouvernement la fin de la vente d'animaux domestiques en animalerie et du trafic sur internet. (cf. item 11)
BIOMIMÉTISME DU JOUR : Des gratte-ciels plus hauts et des ponts plus longs grâce aux éponges de verre. Ces animaux qui vivent entre 200 et 6 000 mètres de profondeur ont développé un squelette siliceux en forme de treillis bien plus résistant à poids égal que ceux utilisés dans la construction. (cf. item 12 & suite)
CHIFFRE DU JOUR : 2500 espèces exotiques nouvelles auront envahi l’Europe entre 2005 et 2050, soit une augmentation de 64 %. (cf. item 13 & suite)
RÉINTRODUCTION DU JOUR : L'association Aussie Ark a révélé que 26 diables de Tasmanie avaient été libérés dans un sanctuaire de 400 hectares à Barrington Tops, à trois heures et demie au nord de Sydney (sud-est). (cf. item 19)
ÉMERVEILLEMENT DU JOUR : Le Wildlife Photographer of the Year, célèbre concours de photographie de nature, a dévoilé les photos gagnantes de son édition 2020. (cf. item 18 & 21)
PUBLICATION DU JOUR : Accompagner les élus locaux dans leurs projets de territoire en faveur de la biodiversité. Tel est l'objet du guide pratique que la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) et les Eco-Maires publient avec le soutien de l'Office français pour la biodiversité (OFB). (cf. item 22 & suite)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
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> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>______________________________________________________________________________________________________________________
1- Le commerce non-réglementé de reptiles menace la biodiversité, AFP, 29/09/20, 20:00
Lézard moniteur sans oreilles, gecko des grottes... Plusieurs milliers d'espèces de reptiles, capturées dans la nature pour être commercialisées, échappent à la réglementation internationale, selon une étude qui s'alarme de cette nouvelle menace sur la biodiversité.
Environ 35% des espèces de reptiles (soit près de 4.000, essentiellement sauvages) sont vendues en ligne à travers la planète, souvent comme animaux de compagnie. Mais les trois-quarts d'entre elles ne sont pas soumises à la réglementation de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES), révèle cette étude publiée mardi dans Nature Communications.
Cette convention, signée en 1975, vise à contrôler le commerce international de centaines de millions de spécimens de plantes et d'animaux sauvages, afin que ce trafic ne menace pas leur survie. Elle s'appuie sur une liste, régulièrement mise à jour, qui limite la commercialisation des espèces en fonction de leur durabilité.
Des spécialistes des reptiles ont épluché les sites privés de vente entre 2000 et 2019 (25.000 pages web), et combiné ces résultats avec des bases de données internationales, dont celle de la CITES.
Leurs travaux ont révélé un commerce de reptiles en légère hausse sur cette période, avec de nouvelles espèces apparaissant chaque année. Or beaucoup d'entre elles "sont encore inconnues, en particulier les petits animaux, ou ceux qui se trouvent dans des endroits inaccessibles, comme le gecko des grottes au Vietnam, ou le lézard moniteur sans oreilles à Bornéo", explique à l'AFP Alice Hugues, auteure principale de l'étude.
Il s'agit de spécimens attrayants et à population souvent limitée. Une fois collectés, ils sont vendus rapidement : "des forums encouragent les gens à +les acheter maintenant, avant qu'ils ne soient répertoriés+ par la CITES", poursuit cette biologiste à l'Académie chinoise des sciences.
"Il y a un délai entre la commercialisation des espèces et leur description scientifique, qui est un processus difficile", souligne-t-elle.
Résultat : un trafic intensif mais légal, qui échappe à la protection internationale dont certaines espèces auraient besoin. Beaucoup sont en effet considérées comme menacées ou vulnérables, car peuplant des zones géographiques très limitées, pointe l'étude, qui cite en exemple la tortue mouchetée d'Afrique du Sud ou le caméléon-tigre des Seychelles.
Les chercheurs ont identifié l'Asie du Sud-Est, notamment le Vietnam, comme étant une source majeure de ce trafic, avec l'Europe et l'Amérique du Nord comme principaux marchés.
"Les reptiles sont devenus un animal de compagnie idéal pour les citadins : ils demandent beaucoup moins d'entretien et d'espace qu'un chien ou un chat. Il y a aussi un côté +cool+, une recherche de la nouveauté avec des espèces colorées ou inhabituelles", analyse la chercheuse.
L'étude suggère "d'inverser le statu quo", c'est-à-dire que seules les espèces répertoriées par la CITES puissent être commercialisées, en exigeant a priori des preuves de durabilité.
<https://www.geo.fr/environnement/le-commerce-non-reglemente-de-reptiles-menace-la-biodiversite-202284>
En savoir plus :
> Thousands of reptile species threatened by under-regulated global trade <https://www.nature.com/articles/s41467-020-18523-4>, Nature Communications, 29/09/20
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2- Des ONG dénoncent les exportations de tigres depuis l’Union européenne, Le Monde avec AFP, 30/09/20, 09h21
Le WWF et l’ONG britannique spécialisée Traffic appellent les pays membres à interdire les exportations autorisées avec des pays tiers, chiffrées à 103 félins sur cinq ans.
Des associations et des organisations non gouvernementales (ONG) ont dénoncé mercredi 30 septembre les exportations de tigres nés en captivité depuis l’Union européenne, qui « stimulent la demande » illégale pour ces animaux protégés mais recherchés dans certains pays, notamment en Asie, pour leurs vertus médicinales supposées.
Le Fonds mondial pour la nature (WWF) et l’ONG britannique spécialisée Traffic relèvent dans un rapport les exportations de tigres, ou parties du corps de ces félins, depuis des pays de l’Union européenne (UE) entre 2013 et 2017, en se basant sur des chiffres de la Cites (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction), qui autorise l’élevage en captivité et le commerce de certaines espèces en danger, dans le cadre d’une stricte réglementation.
Sur cette période de cinq ans, les exportations directes ont concerné 103 tigres, alors que 84 autres en provenance d’autres pays ont été réexportés depuis l’UE. Ces exportations ont été autorisées pour des raisons commerciales, zoologiques ou pour des cirques, notamment vers « des pays où les élevages sont connus pour alimenter le commerce illégal de cette espèce menacée, tels que la Chine, la Thaïlande et le Vietnam », les deux derniers étant les principaux pays d’exportation depuis l’UE.
> Lire aussi En près de vingt ans, plus de 2 300 tigres victimes de trafic saisis
Durcir la réglementation
En outre, ce commerce « rend plus difficile l’application de la loi et peut stimuler la demande et augmenter le braconnage des tigres sauvages », dont la population est estimée à moins de 4 000 individus dans le monde, estiment les ONG.
Sur la même période de cinq ans, l’UE a également signalé 95 saisies de produits issus de tigres, dans leur grande majorité (94 %) des produits médicinaux.
Les ONG appellent donc l’UE à « recommander aux pays membres d’interdire le commerce avec des pays tiers de tigres vivants ou de parties de tigres ».
Elles reconnaissent que les législations des pays étudiés assurent globalement une bonne traçabilité des animaux captifs, sauf après leur décès et dans le cas des cirques ou des expositions itinérantes comme de propriétaires privés. Et appellent en conséquence les pays européens à durcir la réglementation en la matière.
> Lire aussi « Au royaume des fauves » : une plongée voyeuriste dans un univers sordide
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/09/30/tigres-des-ong-denoncent-les-exportations-depuis-l-union-europeenne_6054141_3244.html>
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3- Biodiversité : un sommet de l'ONU comme premier pas vers un accord en 2021, Actu-environnement, 01/10/20
Laurent Radisson
Les chefs d'États et de gouvernements se sont réunis le 30 septembre en vue d'agir de façon urgente pour enrayer l'effondrement de la biodiversité mondiale. Mais, pour l'instant, il ne s'agit que de déclarations d'intentions.
« L'humanité fait la guerre à la nature. Nous devons reconstruire notre relation avec elle », a déclaré António Guterres, secrétaire général de l'ONU lors de l'ouverture du sommet des Nations unies sur la biodiversité. Cette rencontre s'est tenue mercredi 30 septembre à New-York, mais de façon virtuelle pour la plupart des participants, crise sanitaire oblige.
L'enjeu de ce sommet réunissant chefs d'États et de gouvernements était de créer « une dynamique politique » en vue de mettre en place un cadre ambitieux pour la biodiversité mondiale pour l'après-2020. Ce cadre doit être adopté lors de 15e conférence des parties (COP 15) à la Convention sur la diversité biologique qui doit se tenir en mai 2021 à Kunming en Chine.
Cette dynamique est-elle au rendez-vous ? Pour Sébastien Treyer, directeur général de l'Iddri, ce sommet s'inscrit dans un moment de frémissement de la coopération internationale en matière d'environnement après une période de report de plusieurs grands rendez-vous internationaux du fait de la crise de la Covid-19.
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/biodiversite-sommet-onu-30-septembre-2020-new-york-accord-post-2020-36211.php4>
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4- Entretien. Les sources hydrothermales sont « des oasis des fonds marins », Le Monde, 03/10/20, 11h06
Propos recueillis par Martine Valo
De retour d’une mission au large des Açores, le chercheur à l’Ifremer Pierre-Marie Sarradin dresse le bilan de dix années d’observation à 1 700 mètres de profondeur.
Responsable de l’unité « environnement profond » de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer), Pierre-Marie Sarradin vient de passer un mois à bord du navire Pourquoi pas ? en tant que chef de la mission Momarsat. Il en détaille les résultats et appelle à prendre en compte les données écologiques dans les projets d’exploitation des ressources métalliques des grands fonds.
En quoi consiste la mission Momarsat ?
Nous nous rendons chaque année dans l’Atlantique, à 200 milles [370 kilomètres]au large des Açores, au-dessus d’un volcan en limite des plaques tectoniques d’Afrique et d’Amérique. En 2010, nous y avons immergé par 1 700 mètres de fond l’observatoire autonome EMSO-Açores, sur un lac de lave fossilisé de 400 mètres de diamètre entouré de sorties de cheminées hydrothermales. Ces dernières peuvent atteindre 15 mètres de haut et crachent des fluides à plus de 300 °C.
Notre infrastructure est un prototype, qui assure l’acquisition et le stockage de données à partir d’un ensemble de jauge de pression, caméra, analyseur chimique, préleveur de fluides, capteurs de température, de turbidité, d’oxygène dissous. Les informations sont transmises à terre par acoustique.
Cette campagne était particulière pour l’équipe, composée de 70 personnes. Nous sommes partis le 5 septembre après une semaine de confinement, nous n’avons pas pu faire escale aux Açores à cause du Covid-19, nous avons eu des aléas météorologiques et techniques. Samedi 3 octobre au matin, nous étions contents de rentrer.
Quelles formes de vie voyez-vous sur vos sites d’observation ?
« Lucky Strike » est le nom du champ d’environ 1 km² que nous étudions, et « Tour Eiffel » celui d’une cheminée hydrothermale active. Nous en avons fait une reconstitution en 3 D qui mesure 11 à 12 mètres de haut, 20 mètres de large à la base. L’écosystème y est très productif, on peut parler d’oasis des fonds marins. Au contraire des plaines abyssales où il y a une grande biodiversité, beaucoup de petits organismes présents mais avec une faible masse, là on trouve de fortes populations d’espèces peu nombreuses, qui se concentrent autour des sources hydrothermales : des moules, des crevettes, des crabes, des vers dans les sédiments.
> Lire aussi Des avancées vers un traité international en faveur de la haute mer
Leurs lieux de vie sont limités : ils correspondent aux zones d’émission de micro-organismes propulsés par les fluides qui s’élèvent des cheminées hydrothermales. En effet à cette profondeur, il n’y a pas de photosynthèse, donc pas de plantes ou d’algues, mais un processus de chimiosynthèse. L’eau de mer, froide, qui percole dans le plancher océanique subit des réactions chimiques en contact avec des roches chaudes, elle se charge en métaux et jaillit vers la surface. Cette énergie chimique est utilisée par des micro-organismes pour produire de la matière organique à la base de la chaîne alimentaire.
Avez-vous vu cet environnement changer en dix ans ?
En réalité, nous observons cette dorsale depuis 1993, d’abord lors de missions ponctuelles, puis nous avons décidé de déployer cet observatoire en 2010. Nous suivons notamment un substrat rocheux couvert de moules depuis une vingtaine d’années. On comprend de mieux en mieux comment celles-ci se répartissent, le processus de colonisation par des bivalves qui viennent d’autres sites, comment les larves se dispersent, la façon dont la faune utilise le flux hydrothermal, le rôle des bactéries de cet écosystème… On continue à trouver des espèces nouvelles de micro-organismes. Cependant, alors qu’au départ on pensait cet environnement très dynamique, il est en fait relativement stable. Nous n’avons pas encore travaillé sur les apports anthropiques comme d’éventuels microplastiques et autres polluants persistants.
Du point de vue géophysique, notre observatoire nous permet d’étudier la sismicité et de mesurer les variations de la déformation du fond océanique. Nous notons beaucoup de petits événements, peu de grandes variations. On est sur une dorsale lente : les plaques s’écartent de 20 millimètres par an. Dans certaines zones du Pacifique, c’est vingt centimètres.
Y-a-t-il des ressources métalliques sur les sites que vous suivez ?
On peut y trouver des sulfures polymétalliques comme dans toutes les sources hydrothermales. Mais a priori, la zone de « Lucky Strike » ne sera pas exploitée car elle se trouve dans une aire protégée à l’intérieur de la zone économique exclusive portugaise. Je suis chercheur en bio géochimie, mais je travaille avec les écologistes sur les grands fonds. Nous voulons bien comprendre le fonctionnement d’un écosystème comme celui-là. Bien évaluer la faune présente fait partie intégrante de nos objectifs.
Nous avons donc réalisé un test, très limité, de « défaunation ». Au bout de deux ans, la densité d’animaux n’était toujours par revenue. Nous avons aussi immergé des échantillons de bois et d’ardoise pour mesurer en combien de temps ils allaient être colonisés. Car nous voulons pouvoir présenter un maximum de données écologiques, qui devront être prises en compte dans les projets d’exploitation des ressources métalliques.
Quel est votre rôle dans l’élaboration des projets d’exploitation des grands fonds ?
Nous intervenons dans la préparation d’un projet de règlement sur l’exploration et l’exploitation des nodules minéraux par l’Autorité Internationale des fonds marins (AIFM), l’instance internationale qui délivre ces permis. Nous suivons surtout la question des aires protégées. Par exemple, dans la région Pacifique de Clarion-Clipperton où seize permis ont été accordés − dont un pour la France −, neuf zones non exploitables ont été instaurées.
> Lire aussi La goélette « Tara » remonte la piste du microplastique
Il y a régulièrement des rencontres réunissant les scientifiques qui accumulent des données et les contractants. Nous nous retrouvons souvent en minorité face à des spécialistes du droit maritime. Ce n’est pas facile, mais nous devons continuer. Nous avons aussi besoin de communiquer en direction du grand public sur les grands fonds et la question de leur exploitation.
Actuellement, on ne connaît pas les effets de nuages de particules que cette activité va engendrer. Quelles modifications chimiques peuvent-ils entraîner dans la colonne d’eau ? On ne sait pas. Depuis quatre ou cinq ans, on s’interroge aussi sur le problème du bruit, car beaucoup d’organismes marins communiquent de façon sonore, pas seulement les cétacés. Dans la rade de Brest par exemple, les coquilles Saint-Jacques communiquent en faisant claquer leurs coquilles. Comment va réagir la faune face aux bruits émis par une exploitation sous-marine. Par la fuite ?
En quoi consiste l’opération de sciences participatives Espions des grands fonds ?
Nous avons une petite caméra sur l’édifice « Tour Eiffel » qui filme des séquences de 3 à 6 minutes par jour. Ce sont des images compliquées à traiter de manière automatique. Une collègue de Brest a eu l’idée de cette sorte de jeu, où il faut mesurer et compter combien il y a de moules, de crevettes, de poissons qui passent. Les résultats sont ensuite exploités dans des publications scientifiques.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/03/les-sources-hydrothermales-sont-des-oasis-des-fonds-marins_6054632_3244.html>
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5- Sept loups errants recherchés après les crues dans l'arrière-pays niçois, AFP, 06/10/20, 20:00
Sept loups noirs du Canada sont recherchés mardi, après la destruction de leur enclos du parc animalier Alpha, dans le parc du Mercantour, au-dessus de Nice, a indiqué l'Office français de la biodiversité (OFB) à l'AFP.
Mardi matin, deux agents de l'OFB et un vétérinaire des pompiers sont partis en hélicoptère pour tenter de retrouver les animaux, dont certains ont été vus par des témoins "entre Saint-Martin-Vésubie et le Boréon", soit proche du parc où ils étaient en captivité avant les intempéries.
"La priorité, c'est de les localiser et de les capturer au fusil hypodermique", a expliqué Eric Hansen, directeur régional de l'OFB.
Outre ce parc animalier, les agents du parc national du Mercantour feront le bilan "sur l'ensemble des infrastructures et des patrimoines après les opérations urgentes, dès que les accès seront possibles et la gestion d'urgence passée", indique le parc dans un communiqué publié mardi.
"Au niveau de la faune aquatique déjà, on sait que tout est complètement ravagé", alerte M. Hansen.
Cette zone du parc national du Mercantour compte des loups à l'état sauvage, mais M. Hansen a souligné que les animaux échappés du parc Alpha "ont l'habitude qu'on les nourrisse" et pourraient ne pas survivre s'ils se dispersent dans la nature.
Ils pourraient aussi rencontrer des loups autochtones, qui ne sont pas de la même race "ce qui pourrait produire des hybridations", selon M. Hansen.
Le parc à loups Alpha, qui compte 13 loups, a été partiellement détruit selon la préfecture et l'OFB.
L'enclos qui était le plus proche de l'eau, celui des loups blancs de l'Arctique, a été totalement emporté par la crue. "Un cadavre de loup a été repéré et probablement que les deux autres sont morts aussi", a déploré M. Hansen.
Outre l'enclos des loups du Canada qui a été ouvert par la crue et permis leur fuite, un troisième enclos a été préservé par les intempéries: celui de trois loups gris d'Europe centrale.
Mardi, le directeur du parc allait "monter en hélicoptère nourrir ces trois loups", selon l'OFB.
Sur Facebook, la fondation Brigitte Bardot a proposé "d'organiser l'accueil des loups échappés".
"Plusieurs établissements nous ont fait part de leur souhait de récupérer les loups mais nous n'avons pas de besoins pour le moment", a répondu M. Hansen, expliquant qu'une fois les loups du Canada capturés, ils pourraient rejoindre temporairement l'enclos encore intact du parc.
Le parc national du Mercantour, créé en 1979, est à cheval sur huit vallées dont la Vésubie et la Roya, les plus touchées par les intempéries. Quelque 78 espèces de mammifères y sont recensées et près de 200 espèces d'oiseaux.
C'est par cette frontière alpine que le loup, espèce protégée, est revenu naturellement par l'Italie au début des années 1990.
https://www.geo.fr/environnement/sept-loups-errants-recherches-apres-les-crues-dans-larriere-pays-nicois-202375>
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6- Un girafon est né au zoo d'Amnéville, une première, AFP, 06/10/20, 21:00
C'est une femelle, elle pèse 57 kilos, mesure 1,75 m et n'a pas encore de prénom : un bébé girafe de Rotschild, une sous-espèce rare, est né le 28 septembre au zoo d'Amnéville, une première pour le parc mosellan qui a annoncé l'heureux événement mardi.
"Un girafon c'est une première pour nous ! En trente ans le parc animalier a connu des milliers de naissances, mais une première c'est toujours émouvant", a indiqué Thomas Grangeat, éthologue et responsable pédagogique.
En France les naissances de bébés girafes "se comptent sur les doigts d'une main" chaque année, a-t-il précisé.
Ce girafon mesurera environ 5 mètres à l'âge adulte. On compte moins de 1.600 individus de cette sous-espèce à l'état sauvage au Kenya et en Ouganda. L'une de ses caractéristiques est l'absence de taches sur les pattes.
La petite girafe s'est dressée sur ses pattes deux heures après sa naissance afin de téter pour la première fois sa mère, Liana, dont c'était le premier bébé.
L'animal "va très bien". Son nom sera choisi dans les prochains jours par un vote des amis du zoo d'Amnéville sur les réseaux sociaux.
<https://www.geo.fr/environnement/un-girafon-est-ne-au-zoo-damneville-une-premiere-202381>
Sur le même sujet :
> Vidéo. France : un girafon est né au zoo d'Amnéville, une première <https://www.youtube.com/watch?v=346n__us_No>, AFP, 07/10/20
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7- Equateur : Nemonte Nenquimo, l'Indienne waorani qui défend "l'héritage" de la forêt, AFP, 08/10/20, 09:00
Nemonte Nenquimo veut léguer à sa fille un paradis : pour protéger les 180.000 hectares de forêt amazonienne qui appartiennent à son peuple, les Indiens waorani, elle s'est lancée dans une bataille judiciaire contre l'exploitation pétrolière.
La ténacité de cette femme amérindienne de 35 ans lui a valu d'être reconnue par le magazine américain Time parmi les 100 personnalités les plus influentes du monde en 2020.
En 2019, en tant que présidente du Conseil de coordination du peuple waorani d'Équateur-Pastaza (Conconawep), elle a remporté une éclatante victoire : la justice équatorienne a interdit l'exploitation pétrolière dans une zone de forêt vierge du territoire waorani, situé dans la province de Pastaza (sud), à la frontière avec le Pérou.
Les juges ont déterminé qu'un tel projet attentait au droit constitutionnel des peuples à l'autodétermination et à être consultés sur l'extraction de ressources non renouvelables dans leur habitat.
"La reconnaissance (de Time) ce n'est pas pour la lutte de Nemonte", mais pour les "hommes, femmes et enfants qui ont été en première ligne dans ce processus" pour sauver la forêt, confie la trentenaire à l'AFP.
Nemonte Nenquimo s'efforce de transmettre son message de manière à la fois claire et ferme, dans une langue qui n'est pas la sienne. Elle parle le wao-terero, la langue des Indiens waorani qui l'ont accompagnée jusqu'à Quito, munis de leurs lances, pour protester devant les ministères de l'Environnement et de l'Energie.
Avec "colère" et tristesse, elle se rappelle comment l'arrivée des compagnies pétrolières a transformé la vie d'autres peuples amérindiens, qui ont vu leurs territoires en Amazonie transformés en zones de cultures et de pâturages.
"J'ai une fille et si je ne protège pas (la forêt), ils vont la détruire, la même histoire va se répéter là où nous vivons, à Pastaza, l'unique communauté waorani qui vit dans la forêt verte et vierge", dit-elle.
- Au monde -
Les Waorani, au nombre de 4.800, sont propriétaires de 800.000 hectares de forêt dans les Etats de Pastaza, Napo et Orellana. Mais seuls 180.000 hectares, soit 1% du territoire équatorien, sont vierges.
Cette zone devait faire partie d'un bloc pétrolier que le gouvernement équatorien souhaitait soumettre à un appel d'offre.
Car la loi reconnaît les droits de propriété des peuples indigènes mais l'Etat conserve celle du sous-sol, et l'exploitation du pétrole est un des piliers de l'économie équatorienne depuis les années 1970.
"Tout ce que nous défendons, ce n'est pas seulement pour le peuple (waorani). Ce qui donne de l'air pur au monde, c'est la forêt", rappelle la jeune femme, qui a grandi dans le village reculé de Nemompare, à 40 minutes de vol en petit avion depuis la localité amazonienne de Shell, à 150 km de Quito.
La forêt est "le seul héritage" à léguer, insiste Nemonte Nenquimo, qui dénonce à l'inverse les destructions de la nature héritées des compagnies pétrolières, mais aussi des entreprises d'exploitation de bois et la colonisation agricole.
"Ils viennent détruire notre vie, contaminer l'eau, détruire tout ce que nous avons, notre richesse, jusqu'à notre propre langue", souligne-t-elle.
Le brut extrait de l'Amazonie est le principal produit d'exportation du pays sud-américain, et malgré la chute récente des prix, il reste une ressource essentielle pour son économie dollarisée.
"Sans territoire, sans forêt, nous n'existerions pas comme Indiens", rappelle-t-elle, alors que son peuple, que des missionnaires évangéliques américains ont approché il y a environ 70 ans, est apparenté à des groupes nomades, les Taromenane et les Tagaeri, qui restent en isolement volontaire.
Elle se dit fière que son peuple ait encore accès à de "nombreux animaux, poissons, fruits, avec un air pur et une eau claire".
Et elle espère que sa fille de cinq ans, prénommée Daime -- "arc-en-ciel" en langue wao-terero -- pourra "vivre dans une forêt verte, pleine d'animaux, de médicaments ancestraux, pleine de joie et de liberté".
<https://information.tv5monde.com/info/equateur-nemonte-nenquimo-l-indienne-waorani-qui-defend-l-heritage-de-la-foret-378425>
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8- « Ils arrivent avec leur pognon et disent : écartez-vous, c’est nous qui allons sauver la nature » : dans le Vercors, tensions autour d’une réserve de vie sauvage, Le Monde, 08/10/20, 11h06
Perrine Mouterde (Vercors, envoyée spéciale)
Dans la Drôme, un projet de sanctuaire pour la protection de la vie sauvage suscite l’opposition parmi les éleveurs, agriculteurs et chasseurs, qui s’estiment mieux placés pour protéger leur environnement.
« Au-dessus de la route, c’est la réserve, et en dessous, ce sont mes terres. Et là, ce sont les prairies que je fauchais. » Valéry Vassal, 42 ans, désigne une combe verdoyante du massif du Vercors. Cet éleveur a repris en 2001 la ferme familiale à Léoncel, un village drômois d’une cinquantaine d’habitants. Mais, depuis près d’un an, il doit compter avec un nouveau voisin : en novembre 2019, l’Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas) a racheté 500 hectares pour en faire une réserve en libre évolution, où la faune et la flore pourront se développer sans aucune intervention humaine. Un projet qui suscite l’opposition d’une partie des agriculteurs, éleveurs et chasseurs de la région et qui cristallise les tensions entre deux visions de la ruralité. Au point qu’une manifestation a été organisée fin août pour dire « non au ré-ensauvagement ».
Avec l’ancien propriétaire du site acquis par l’Aspas, Valéry Vassal avait un accord oral pour pouvoir faucher 30 hectares de prairie. « Ce foin me permettait de sécuriser mon élevage, explique-t-il. Maintenant, je vais devoir courir en bas pour acheter du fourrage : aller chercher une centaine de bottes à Valence, c’est cinq ou six heures de tracteur, et je fais monter la demande et donc les prix. »
> Lire aussi « A Lacapelle-Viescamp, dans le Cantal, deux visions irréconciliables de la ruralité se télescopent »
Une barrière, sur laquelle un panneau signale les activités interdites à l’intérieur du sanctuaire, clôt une partie de la réserve de l’Aspas. A peine passé ce portail s’égaient une biche, un cerf, des daims. Ce secteur du site de Valfanjouse était auparavant une réserve de chasse, où les animaux étaient nourris et entretenus. Un peu plus bas, une compagnie de sangliers profite de l’un des points d’eau. « Les animaux se trempent dans la boue puis se frottent aux arbres, raconte Madline Rubin, directrice de l’association depuis quinze ans. A force, l’écorce se décolle. Les parasites vont pouvoir entrer dans l’arbre, qui va ensuite mourir. Mais quand on a des arbres morts, ici, on est content ! Cela fait venir des insectes, des champignons… Il est temps de laisser vieillir les arbres. »
Valfanjouse est la quatrième réserve de vie sauvage créée par l’Aspas. Depuis 2010, cette association acquiert des terrains qui sont ensuite laissés en libre évolution : toute activité humaine y est proscrite, à l’exception des « balades contemplatives ». Ce niveau de protection est parmi les plus élevés en France, où moins de 2 % du territoire est placé sous statut de protection forte. Les changements d’usage des terres et la dégradation des habitats constituent la principale pression pour les écosystèmes.
« Laisser en paix la faune et la flore »
Pour acquérir ce site, l’Aspas a fait appel à un financement participatif. Les dons de plus de 11 000 personnes et un appel lancé par le journaliste Hugo Clément – également à l’origine du projet de référendum d’initiative partagée (RIP) sur la cause animale – ont permis de réunir 2,35 millions d’euros. « Ce projet représentait un levier possible pour tous ceux qui ne savent plus quoi faire pour protéger la biodiversité, estime Madline Rubin. Là, c’est concret : vous donnez 30 euros et on achète 200 mètres carrés d’un endroit où on va laisser en paix la faune et la flore. »
A une vingtaine de kilomètres de la réserve, Alain Baudouin, un éleveur de 55 ans, dont une trentaine d’années dans le Vercors, ne comprend pas. Pourquoi créer un sanctuaire ici ? Pourquoi ne pas faire confiance aux « autochtones » pour protéger ces espaces ? « Pendant 50 000 ans, les aborigènes d’Australie ont vécu en symbiose avec la nature, dit-il. Puis ils ont subi les décisions de gens venus d’ailleurs. Dans le Vercors, le pastoralisme existe depuis plus de 7 000 ans. Nous avons su nous adapter aux hommes, aux maladies et aux virus, tout en nourrissant la population et en favorisant cette biodiversité, puisque c’est le mot à la mode. Aujourd’hui, la société fait la même chose aux ruraux, aux bergers et aux éleveurs de montagne que ce que les colons ont fait en Australie. »
> Lire aussi Des citoyens rendent des terres à la vie sauvage
Alain Baudouin garde des brebis depuis l’âge de 7 ans. A Combovin, il a aujourd’hui un troupeau de 300 bêtes. Il en a réduit la taille ces dernières années pour s’adapter à la sécheresse – il ne pouvait plus nourrir davantage d’animaux. Il assure n’avoir jamais utilisé ni engrais chimique ni pesticide et pratique la vente directe. Valéry Vassal, lui, produit 250 000 litres de lait bio par an, qu’il vend à une coopérative du Vercors. Deux hectares par vache, jamais de désherbant ni de labour, des haies et des bosquets dans ses prairies… « Ce qui me fait râler, c’est qu’on n’arrive pas à récupérer ces terres pour l’agriculture, explique-t-il. J’aurais bien aimé racheter une partie du bois : un agriculteur qui fait du bois de chauffage, il gagne sa vie avec ça. Ce combat, c’est pour mes trois enfants. Qui va rester vivre dans le Vercors ? »
Pour ces éleveurs, l’Aspas se trompe de combat. Pourquoi acheter des sites du Vercors et non pas des friches industrielles pour empêcher davantage d’artificialisation des terres ou d’étalement urbain ?
Un problème avant tout d’ordre culturel
Le 21 août, la manifestation organisée par plusieurs syndicats d’éleveurs, d’agriculteurs et de chasseurs a réuni près d’un millier de personnes à Crest pour dénoncer la création de réserves « qui mettent en danger les activités sociales, culturelles et économiques des territoires ruraux ». En novembre 2019, la Société d’aménagement foncier et d’établissement rural (Safer) s’était aussi opposée à un autre projet d’acquisition de l’Aspas à Vesc, toujours dans la Drôme. Le terrain visé a finalement été racheté par une collectivité locale, avec des subventions départementales et régionales. « Ces réserves, c’est comme faire des réserves d’Indiens avant que tout disparaisse, alors que l’enjeu est de changer la manière dont on vit dans les villes autant que dans les campagnes », s’inquiète Bruno Graillat, le président de la Coordination rurale 26.
> Lire aussi Biodiversité : la faune française décline massivement
A l’Aspas, on assume le fait de créer des réserves sur des sites déjà riches en biodiversité. « On protège la nature avant qu’elle ne soit détruite, les arbres sur pied avant qu’ils ne soient coupés, les terres avant qu’elles ne soient rincées par l’exploitation », affirme Madline Rubin. L’association cherche désormais à monter des partenariats avec des organismes scientifiques pour appuyer son argumentaire sur les bienfaits de la libre évolution. L’objectif est ensuite que le modèle fasse tache d’huile.
« On ne veut pas faire de dualisme avec la nature d’un côté et les hommes de l’autre,précise la directrice de l’association. Ces réserves n’ont un sens que si elles sont entourées d’autres projets qui remplissent nos besoins de société. »
Certains, comme Sébastien Blache, croient en ce type de projets. Cet agriculteur en polyculture de Montélier prône un rapprochement entre faune sauvage et domestique et voit, dans les oppositions actuelles, un problème avant tout d’ordre culturel. Chez d’autres, le manque de dialogue avec l’Aspas suscite surtout du ressentiment, quand il n’alimente pas les craintes et les rumeurs.
« Une posture de combat »
« Ils arrivent avec leur pognon et disent “écartez-vous, c’est nous qui allons sauver la nature”, regrette Frédéric Gontard, le président de la Fédération départementale ovine. On est d’accord sur le principe de protéger ces espaces, mais pourquoi ne viennent-ils pas voir les habitants, les maires ? » Rémi Gandy, le président de la Fédération des chasseurs de la Drôme, a proposé que ses adhérents participent à la surveillance des douze kilomètres de clôture de la réserve. Une offre restée sans réponse. « Pourquoi ne veulent-ils pas nous rencontrer ?, déplore-t-il. On ne se parle que par médias interposés. »
Madline Rubin admet que l’association a, jusqu’ici, travaillé « dans son coin », à l’écart des acteurs locaux. Pour de futurs projets, elle agira sans doute différemment, même si une certaine discrétion reste nécessaire pour « verrouiller » les compromis de vente. « On a toujours été dans une posture de combat donc on est un peu en mode bulldozer, justifie-t-elle. Mais on ne s’attaque pas aux pratiques qui sont respectueuses de la nature. Nos réserves ne représentent que 0,1 % du territoire de la Drôme et c’est nous les radicaux ? C’est un terrain privé, on ne fait rien d’illégal ! »
> Lire aussi La lente hémorragie du monde agricole français
« La paysannerie de montagne a subi du fait de la déprise rurale une perte des terres et des cultures paysannes, visible dans les villages par le retour des fronts forestiers sur des terres anciennement cultivées : c’est vécu comme un ré-ensauvagement subi, observe le philosophe et naturaliste Baptiste Morizot, qui vit dans le Vercors et vient de publier un livre sur le sujet, Raviver les braises du vivant (Actes Sud, 208 pages, 20 euros). Cela crée un désaccord avec les protecteurs de la nature qui veulent “réensauvager” positivement, au sens de favoriser le retour d’une vie sauvage qu’on a abîmée pendant longtemps. »
Parmi les sujets de crispation figure le sort réservé aux animaux de la réserve. Avec le terrain, l’Aspas a en effet acheté les quelque deux cents bêtes qui y vivaient : des sangliers, des cerfs élaphes, mais aussi des cerfs sikas et des daims, deux espèces qui ne sont pas endémiques et ne peuvent donc pas être relâchées dans la nature. Aujourd’hui, l’association est à la recherche de parcs qui pourraient en accueillir certaines. Elle prévoit aussi plusieurs campagnes de stérilisation, des tests génétiques pour distinguer les cerfs locaux des cerfs sikas ou hybrides, ainsi que la création de sous-enclos afin de pouvoir, à terme, faire tomber les clôtures de la réserve. Des pistes qui ne convainquent pas tous les acteurs. « De telles campagnes de stérilisation, c’est extrêmement compliqué », affirme Franck Reynier, le président de l’association Iloupdev, qui milite en faveur d’une régulation du développement du loup pour préserver les élevages.
Il faudra en tout cas encore longtemps avant que cette partie du site soit une vraie réserve de vie sauvage. « Ici, ce serait bien un coin à aurochs, observe Madline Rubin. Mais les mentalités ne sont pas prêtes. Il faut déjà qu’on travaille à l’acceptabilité de la libre évolution. »
> Voir aussi Des chamois et des cerfs au cœur de la réserve de vie sauvage de la Drôme
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/08/dans-le-vercors-une-reserve-de-vie-sauvage-cristallise-l-opposition-entre-deux-visions-de-la-ruralite_6055200_3244.html>
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9- Lamya Essemlali, en guerre contre le massacre des espèces marines, Les Echos Planète, maj le 08/10/20 à 11h13
Françoise Blind Kempinski
Un amour viscéral pour les animaux, une révolte contre l’indifférence à leur extermination, une prédilection pour les actions de terrain, c’est l’alchimie hautement énergétique qui anime la présidente de Sea Shepherd France.
Une stature de crevette surmontée d’une chevelure XXL enturbannée à la sauvage et lestée de lourdes rangers, Lamya Essemlali a tout d’une guerrière. Tellement tentant de l’imaginer en super-héroïne de BD, trident au poing, allant embrocher les capitaines de baleiniers et autres braconniers d’espèces marines menacées sur les océans démontés du globe… Dans la vie de la jeune femme, le rêve a rejoint la réalité le jour de sa rencontre avec Paul Watson, le fondateur de l’association Sea Sheperd, il y a déjà 15 ans. « Il mettait des mots sur des convictions que je n’arrivais pas à exprimer aussi clairement mais que je ressentais profondément. » L’adhésion est immédiate. D’autant que Lamya Essemlali a déjà, à l’époque, entamé son parcours de militante mais n’y trouve pas son compte. « J’étais allée voir les têtes de gondoles, Greenpeace et WWF. J’ai levé des fonds pour eux. Ce n’est pas tant leurs méthodes qui ne me convenaient pas que leurs résultats. Ce sont des éléphants qui accouchent de souris car leurs organisations prennent le pas sur leur cause : trop de frais de fonctionnement pour nourrir la machine et parfois aussi des compromissions avec des entreprises destructrices pour la planète. »
>> Suite à lire à :
<https://planete.lesechos.fr/acteurs/lamya-essemlali-en-guerre-contre-le-massacre-des-especes-marines-4864/>
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10- Willy Schraen, patron des chasseurs : « On est entrés dans une période de fracture idéologique assez forte », Le Monde, 08/10/20, 12h00
Propos recueillis par Perrine Mouterde
Le président de la Fédération nationale des chasseurs se pose en défenseur de la ruralité, qu’il estime menacée.
La rentrée a été agitée pour le monde de la chasse. Suspension du piégeage à la glu et de la chasse à la tourterelle des bois, campagne pour le référendum sur la cause animale… Dans son livre Un chasseur en campagne, publié en août, le président de la Fédération nationale des chasseurs, Willy Schraen, affirme vouloir défendre le monde rural contre les attaques et le « dogmatisme d’écologistes politiques autoproclamés ».
Vous parlez d’« une période de fortes turbulences pour les chasseurs et les ruraux ». A quoi faites-vous référence ?
On est entré dans une période de fracture idéologique assez forte. Aujourd’hui, des gens disent « je ne suis pas chasseur, je ne veux pas que tu chasses » ; « je ne mange pas de viande, je ne veux pas que tu en manges »… Evidemment ce n’est pas tout le monde, mais il y a des blocs extrémistes très durs qui veulent imposer un nouvel ordre moral. Une partie du monde rural est touchée à travers la chasse ou l’agriculture, mais ça va plus loin. Le bon exemple, c’est ce qui se passe avec les maires écologistes, avec les interdictions et l’écologie punitive.
Vous vous revendiquez « premiers écologistes de France ». Que préconisez-vous pour lutter contre la perte de biodiversité ?
La vraie action écologique, c’est de mettre de l’argent dans l’agriculture et l’élevage. La chute de la biodiversité en France est liée à la politique agricole. Plutôt que de mettre des millions d’euros dans des réserves, il faut mettre des moyens pour que nos agriculteurs puissent survivre en produisant des végétaux ou en élevant des animaux avec le plus de respect possible pour le vivant. Le monde rural est prêt à évoluer à condition que ce soit dans un dialogue dépassionné avec les gens qui vivent et travaillent dans les territoires.
> Lire aussi « Ils arrivent avec leur pognon et disent : écartez-vous, c’est nous qui allons sauver la nature » : dans le Vercors, tensions autour d’une réserve de vie sauvage
Vous sentez-vous légitime pour représenter la ruralité ?
Le cœur de la ruralité, c’est le monde agricole, qui est anormalement aphone alors qu’il est impacté directement par ce qui est en train de se passer. Je n’estime pas représenter la ruralité, j’en suis l’un des défenseurs. Le problème, c’est que je suis un peu le seul à la défendre énergiquement. Qui élève le ton aujourd’hui pour dire que la ruralité est menacée ?
> Lire aussi La suspension de la chasse à la glu confirmée par le Conseil d’Etat
La suspension du piégeage à la glu et de la chasse à la tourterelle des bois, ce sont des défaites ?
La glu oui, c’est une défaite. Je suis vraiment en colère car c’est un mode de chasse très peu impactant pour l’espèce – 30 000 oiseaux sont capturés sur une population de 700 millions. Et ce n’est pas une chasse interdite, l’Etat français déroge à la directive Oiseaux comme le font une vingtaine d’Etats. L’Europe questionne la France par un avis motivé mais tant qu’il n’y a pas de jugement, la chasse à la glu est légale. Sa suspension est une vraie décision politique : la ministre Barbara Pompili a interdit cette chasse parce qu’elle est contre par principe.
Votre relation avec Emmanuel Macron en est-elle altérée ?
Ça n’altère pas notre relation avec le président mais nous sommes sur un désaccord, clairement. Tout le monde disait que les chasseurs obtenaient tout ce qu’ils voulaient [avec notamment la division par deux du prix du permis]… eh bien ce n’est pas vrai. On va continuer à œuvrer juridiquement pour cette méthode de chasse, devant le Conseil d’Etat et la Cour de justice européenne. Mais nous ne sommes pas des voyous : si on perd, on arrêtera, avec beaucoup d’amertume.
> Lire aussi L’exécutif suspend le piégeage à la glu mais maintient la chasse à la tourterelle des bois
En quoi est-ce différent pour la chasse à la tourterelle des bois ?
Les tourterelles des bois ont connu une baisse d’effectifs d’environ 80 % en Europe. C’est pour ça que nous avons été les premiers à lancer la notion de gestion adaptative il y a trois ans au niveau européen. L’idée, c’était de préserver un petit prélèvement de ces oiseaux dans un cadre précis tout en ayant une action sur les causes réelles du déclin. Le problème, ce sont les remembrements, la destruction des haies, des arbres, là où les oiseaux nichent. Une fois qu’ils ont posé leurs fusils, les chasseurs font beaucoup pour planter des haies, des arbres, sur leurs propres deniers.
Le Conseil d’Etat décide d’interdire cette chasse, avec de vraies raisons, mais ça ne règle pas le problème. Est-ce qu’on règle la question des lieux de nidification ? Non. Et surtout, 2 millions de tourterelles sont tuées en Europe, dont 1 million en Espagne.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/08/willy-schraen-on-est-entres-dans-une-periode-de-fracture-ideologique-assez-forte_6055265_3244.html>
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11- Animaleries, petites annonces : la SPA part au combat contre "l'animal-objet", AFP, 08/10/20, 17:00
Des images de chiots et chatons entassés dans des cages exigües... La SPA part au combat contre "l'animal-objet" en demandant au gouvernement la fin de la vente d'animaux domestiques en animalerie et du trafic sur internet.
Dans la courte vidéo mise en ligne sur YouTube, accompagnée d'une pétition (stopanimalobjet.la-spa.fr) qui sera remise au gouvernement, la SPA dénonce "les dérives du business des animaux domestiques" pour "mettre un terme au marché de la souffrance", explique-t-elle jeudi dans un communiqué.
Elle soumet au gouvernement "l'interdiction de la création ou la cession de tout établissement commercial de vente de chiens et de chats ainsi que la vente d’animaux en dehors de l’activité d’élevage dont il est issu".
Les annonces en ligne seraient réservées "aux seuls éleveurs et professionnels agréés", précise-t-elle.
La SPA, qui chaque année recueille 46.000 chiens et chats, estime que ce "business d’êtres vivants incite à l’achat compulsif qui n’impose pas les conditions essentielles à l’intérêt des animaux et des acheteurs, et présente le risque de se solder par un abandon".
Et de s'inquiéter des "trafics, des importations massives et des conditions de vie déplorables" des animaux, traités "en simple bien de consommation", souligne Jacques-Charles Fombonne, président bénévole de la SPA.
La vidéo dénonce aussi le trafic international d'animaux de compagnie. Chaque année, plus de 50.000 chiens entrent illégalement sur le territoire, "dans des conditions de reproduction et de transport déplorables", s'indigne la SPA. Son service de protection animale et sa cellule anti-trafic mènent plus de 14.000 enquêtes par an sur des affaires de maltraitance.
<https://information.tv5monde.com/info/animaleries-petites-annonces-la-spa-part-au-combat-contre-l-animal-objet-378499>
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12- Chéri, passe-moi l’éponge, Le Point, 08/10/20
Page dirigée par Frédéric Lewino
Biomimétisme. Des gratte-ciels plus hauts et des ponts plus longs grâce aux éponges de verre. Ces animaux qui vivent entre 200 et 6 000 mètres de profondeur ont développé un squelette siliceux en forme de treillis bien plus résistant à poids égal que ceux utilisés dans la construction. Reste à les imiter… (Nature Materials)
<https://www.pressreader.com/france/le-point/20201008/281771336652893>
En savoir plus :
> Interaction dynamics and site-specific electronic recognition of DNA-nicks with 2D solid-state nanopores <https://www.nature.com/articles/s41699-020-00166-0>, Nature Materials, 08 September 2020
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13- Chiffre. 2500 espèces exotiques nouvelles, Le Point, 08/10/20
Page dirigée par Frédéric Lewino
Celles-ci auront envahi l’Europe entre 2005 et 2050. Soit une augmentation de 64 % du flux migratoire. Mondialement, l’augmentation des espèces dites exotiques se chiffrera à 36 %. (Global Change Biology)
<https://www.pressreader.com/france/le-point/20201008>
Sur le même sujet :
> Drivers of future alien species impacts : An expert‐based assessment <https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1111/gcb.15199>, Global Change Biology, 14 July 2020
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14- Spectacles de fauves ou dauphins : leur fin en débat à l'Assemblée, AFP, 09/10/20, 00:00
Adrien de Calan
Les cirques sont en colère, les associations de protection animale applaudissent : dans une ambiance chahutée, l'Assemblée a commencé jeudi soir à débattre de la fin progressive des spectacles d'animaux sauvages dans les cirques ambulants et des numéros de dauphins, après les annonces du gouvernement fin septembre.
Les dix heures d'échanges sur un premier texte au menu dans l'hémicycle jeudi, concernant l'IVG, pourraient compromettre le vote final concernant les animaux.
L'auteur de la proposition de loi soumise en première lecture, l'ex-LREM Cédric Villani (groupe EDS), a dit son souhait d'acter "de réelles avancées" jeudi soir, alors qu'il restait seulement deux heures à consacrer à son texte.
Le groupe majoritaire a expurgé en commission le texte de ses mesures contre la chasse à courre ou l'élevage intensif, à son grand dam.
Pour les cirques, le gouvernement programme une transition en "quelques années" : "on va commencer par les animaux qui sont les moins adaptés aux déplacements, les éléphants, les hippopotames. Après, on va passer aux fauves", avait indiqué jeudi matin la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili.
Devant les députés, la secrétaire d'Etat à la Biodiversité Bérangère Abba a renouvelé la promesse d'un "accompagnement" des cirques ou delphinariums, pour ne laisser "personne au bord du chemin".
Critiqués pour le manque de mesures concrètes adoptées jusqu'ici, les "marcheurs" se positionnent sur le bien-être animal, en plein essor après la campagne médiatique pour un "référendum pour les animaux", soutenue par près de 800.000 internautes et plus de 140 parlementaires.
- "Exploitation démagogique" -
La "mobilisation citoyenne" est "nécessaire, utile", a estimé Aurore Bergé au nom des LREM, appelant à un "débat apaisé" jeudi soir.
Las, le communiste Hubert Wulfranc, bien que soutien de la proposition de loi, a aussitôt après dit son refus d'un "débat bâclé, tronqué" et de "toute exploitation démagogique qui pourrait en être faite".
Plusieurs parlementaires ont pointé tous les sujets absents, de l'abattage rituel aux animaleries.
En ne reprenant qu'une partie du texte de Cédric Villani, la majorité revendique un "équilibre" sur cette thématique transpartisane.
Chez les écolos d'EDS, petit groupe parlementaire composé surtout de déçus de LREM, on se félicite d'avoir joué le rôle "d'aiguillon" et on critique les "tergiversations" du gouvernement depuis 2017.
Les mesures contre les spectacles d'animaux sauvages et pour l'interdiction de l'élevage de visons pour fourrure en cinq ans devraient susciter une assez large adhésion. Même si certains grincent des dents, notamment à droite comme le LR Julien Aubert, et quelques voix de la majorité.
"C'est du populisme électoral. C'est un discours de bobos qui pourront emmener leurs enfants faire des safaris. Qu'est-ce qu'on va faire pour les enfants pauvres ? Ce ne sera jamais assez. Après les cirques, ce sera les zoos...", lance un député LREM.
Par amendements, des "marcheurs" entendent compléter la proposition de loi par l'interdiction des spectacles d'ours et de loups en "cinq ans", et la fin des numéros d'animaux sauvages dans les discothèques et les émissions de télévision.
Pour les delphinariums, des élus de la majorité voudraient interdire la détention d'orques deux ans après la promulgation de la loi et dans sept ans pour les dauphins. Trois établissements détiennent des cétacés en France (28 dauphins et 4 orques), notamment le Marineland d'Antibes (Alpes-Maritimes), vent debout contre le texte.
Les circassiens aussi sont en colère. Plusieurs dizaines de professionnels ont manifesté mardi à Paris près du ministère de la Transition écologique.
Barbara Pompili a promis de mettre "au moins 8 millions" d'euros sur la table pour la reconversion des cirques ambulants et des trois delphinariums du pays. Une enveloppe "ridicule" aux yeux du Marineland d'Antibes.
La France va rejoindre la vingtaine de pays européens qui ont déjà interdit ou limité la présentation d'animaux sauvages dans les cirques.
"Victoire" : les associations de protection des animaux ont salué les annonces gouvernementales.
<https://information.tv5monde.com/info/spectacles-de-fauves-ou-dauphins-leur-fin-en-debat-l-assemblee-378550>
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15- Comment protéger 30 % (voire 50 %) de la planète ?, Le Monde, 09/10/20, 10h57
Perrine Mouterde
Plusieurs études scientifiques soulignent quelles sont les priorités en matière de conservation de la nature pour la prochaine décennie.
Protéger 30 % de la planète d’ici à 2030. Telle est l’ambition qui semble se dessiner en matière de conservation de la nature. Le projet de cadre mondial qui doit être négocié lors de la 15e édition de la Conférence des parties (COP) de la Convention des Nations unies sur la diversité biologique en 2021, dont la version actualisée a été publiée le 1er septembre, affiche cet objectif. « J’invite tous les Etats à rejoindre la coalition [menée par la France et le Costa-Rica] qui vise la protection de 30 % des espaces terrestres et maritimes », a lancé le président Emmanuel Macron lors du sommet de l’ONU sur la biodiversité fin septembre.
> Lire aussi « Ils arrivent avec leur pognon et disent : écartez-vous, c’est nous qui allons sauver la nature » : dans le Vercors, tensions autour d’une réserve de vie sauvage
S’il s’impose progressivement, ce chiffre de 30 % relève du consensus politique davantage que de fondements scientifiques, des chercheurs appelant plutôt à protéger la moitié de la planète. C’est le cas du célèbre biologiste américain Edward O. Wilson, considéré comme le père de la notion de « biodiversité » et qui a publié en 2016 l’ouvrage Half-Earth (« la moitié de la Terre », WW Norton & Co, 2006, non traduit). Les aires protégées, des espaces géographiques définis, reconnus et gérés pour assurer à long terme la conservation de la nature, demeurent la pierre angulaire des politiques visant à enrayer l’érosion de la biodiversité. « La nécessité de protéger la moitié de la planète est actée d’un point de vue scientifique mais au plan politique, beaucoup de pays trouvent que 30 %, c’est déjà trop », précise Thierry Lefebvre, du programme « Aires protégées » de l’Union internationale de conservation de la nature (UICN).
Une étude publiée le 4 septembre dans la revue Science Advances avance, elle aussi, le chiffre de 50 %. L’équipe de chercheurs, menée par l’ONG américaine Resolve, a cartographié les différentes aires à protéger afin de résoudre à la fois les crises climatique et de la biodiversité, en les classant en différentes catégories : celles où vivent des espèces rares (les préserver nécessiterait de protéger 2,3 % de terres supplémentaires), les zones de forte biodiversité (6 %), les habitats des grands mammifères (6,3 %), les espaces sauvages (16 %) et les zones propices à la stabilisation du climat (4,7 %).
« Protéger 50 % de la planète permettrait de constituer un “filet de sécurité global”pour résoudre les deux défis existentiels de notre époque, explique Eric Dinerstein, le principal auteur de cette étude et directeur du programme biodiversité à Resolve. Mais le chiffre de 30 % est tout de même un bon début. »
Il y a dix ans, à l’issue des négociations d’Aichi au Japon, la communauté internationale s’était engagée à protéger 17 % des terres et 10 % des mers d’ici à 2020. Sur les vingt objectifs adoptés à l’époque, c’est l’un des rares à avoir connu des progrès notables. Entre 2010 et 2019, la couverture des aires protégées est passée de 14,1 % à 15,3 % des terres et de 2,9 % à 7,5 % des mers. En s’appuyant sur le bilan d’Aichi, une étude publiée dans Nature mercredi 7 octobre dresse les priorités pour la prochaine décennie. « Nous sommes à un moment charnière, explique Victor Cazalis, l’un des auteurs de ces travaux et doctorant de l’université de Montpellier au Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive. On s’est beaucoup focalisé sur l’objectif quantitatif d’Aichi, mais il y a aussi des dimensions qualitatives importantes. »
Derniers espaces sauvages
D’abord, les aires protégées doivent être représentatives des espèces et des écorégions – des zones écologiquement homogènes en termes d’habitats et d’espèces. Aujourd’hui, moins de 22 % des espèces menacées d’extinction sont protégées de façon adéquate – c’est-à-dire qu’une proportion suffisante de leur aire de répartition est protégée. Sur les 15 000 « zones-clés pour la biodiversité », environ un tiers n’était pas couvertes par les aires protégées en 2019. « Depuis dix ans, les aires protégées ont été créées en fonction de leur faible coût pour l’activité humaine plutôt que pour un gain réel en matière de biodiversité, souligne Victor Cazalis. Les zones où il y a le plus de poissons, par exemple, ont été trois fois moins protégées que les zones moins riches en biodiversité. »
> Lire aussi Biodiversité : la faune française décline massivement
Au-delà de ces espaces, de plus en plus de voix appellent à protéger en priorité les derniers espaces sauvages ou quasi sauvages de la planète. Fin 2016, la revue Current Biology rappelait que ces zones sont essentielles pour la protection des espèces menacées, pour le stockage du carbone mais aussi pour réguler les climats locaux. « Malgré la myriade d’atouts des zones de nature sauvage, celles-ci sont presque entièrement ignorées dans les accords multilatéraux car elles sont supposées être relativement à l’abri des menaces », écrivaient les chercheurs.
Aujourd’hui, cette vision est en train de changer. « Certains pensent qu’il faut d’abord préserver la biodiversité là où elle est la plus menacée et d’autres ont une approche plus préventive, en insistant sur le fait qu’il faut anticiper de nouvelles pressions par exemple en Sibérie ou dans les pôles, explique Thierry Lefebvre. En réalité, nous avons besoin de combiner ces deux approches. » Selon une étude publiée dans One Earth le 18 septembre, 1,9 million de km2 – soit environ la superficie du Mexique – de terres intactes ont été « fortement modifiées » entre 2000 et 2013.
La protection des zones permettant de séquestrer et de stocker du carbone telles que les forêts primaires, les prairies, les tourbières ou les océans – qui se superposent en partie aux espaces intacts ou à forte biodiversité – apparaît également cruciale.
Ces études récentes insistent sur un dernier point : l’importance de créer des corridors afin que toutes ces aires protégées soient reliées entre elles. Une dimension encore largement ignorée et pourtant d’importance majeure pour permettre la migration des espèces, notamment en période de dérèglement climatique.
L’ONG Resolve propose d’utiliser le « défi de Bonn », une initiative visant à restaurer 350 millions d’hectares de terres dégradées et déboisées d’ici à 2030, pour constituer ces corridors. « On a tendance à protéger les espèces les unes après les autres, de façon séparée, mais ces espèces se déplacent, il faut que l’évolution puisse se poursuivre, insiste Thierry Lefebvre. Au-delà des chiffres, l’un des enjeux est de penser de façon systémique pour bâtir un réseau d’aires protégées connectées, efficaces et fonctionnelles. »
> Lire aussi A l’ONU, 150 dirigeants mondiaux affichent leurs ambitions pour la biodiversité
« Il ne faut pas oublier que l’objectif, ce n’est pas de créer des aires protégées, c’est bien d’empêcher le déclin des espèces et des écosystèmes, ajoute Victor Cazalis. Il faut que l’on ait une approche qui se focalise sur les résultats. » Pour cela, il faudra accroître les moyens financiers et humains alloués au fonctionnement des aires protégées, alors que seules 11 % d’entre elles ont déclaré avoir un système d’évaluation de la qualité de leur gestion. « L’action la plus efficace est de renforcer et de financer les peuples autochtones pour qu’ils protègent leurs terres, pointe aussi Eric Dinerstein, car 37 % de notre “filet de sécurité” se trouvent sous leur juridiction. Ils ont un rôle crucial à jouer. »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/09/comment-proteger-30-voire-50-de-la-planete_6055388_3244.html>
En savoir plus :
> Area-based conservation in the twenty-first century <https://www.nature.com/articles/s41586-020-2773-z>, Nature, 07/10/20
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16- RDC : un écogarde tué dans le parc national des Virunga, AFP, 12/10/20, 02:00
Le Parc national des Virunga (PNVi), joyau naturel et touristique de l'est de la République démocratique du Congo, a annoncé dimanche la mort d'un écogarde dans une attaque attribuée aux rebelles hutu rwandais des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), dans un communiqué.
"C'est avec tristesse que le Parc national des Virunga annonce le décès du garde Bagurumwe chuhoze Déogène tué ce samedi lors d'une attaque menée sur le poste de patrouille" près du village Sarambwe au Nord-Kivu (est), lit-on dans le communiqué du PNVi.
"De multiples témoignages recueillis dans la communauté attribuent la responsabilité de l'attaque au groupe armé FDLR-RUD et font aussi état de pillages par ce groupe avant et après l'attaque", ajoute le communiqué.
La dernière attaque des FDLR contre des écogardes avait causé la mort de douze rangers fin avril.
Sanctuaire des gorilles de montagnes inauguré en 1925, d'une superficie de 7.769 km2, les Virunga, plus vieux parc d'Afrique, couvrent une partie de la province du Nord-Kivu (près de 60.000 km2), surtout le long de la frontière avec le Rwanda et l'Ouganda.
Les FDLR sont un groupe de rebelles hutu rwandais réfugiés en RDC, dont certains fondateurs au début des années 2000 ont participé au génocide en 1994 au Rwanda. Leur chef Sylvestre Mudacumura a été tué dans le Nord-Kivu en septembre 2019.
Depuis près de trois décennies, l'armée congolaise se bat contre plusieurs dizaines de groupes armés locaux et étrangers dans la partie orientale du pays. Fin octobre, l'armée avait annoncé avoir lancé des opérations d'envergure contre tous les groupes armés sans mettre fin aux violences.
<https://information.tv5monde.com/info/rdc-un-ecogarde-tue-dans-le-parc-national-des-virunga-378961>
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17- Ecoutez, ça pousse… - Retour sur les Germinations, Tek4life, newsletter du 13/10/20
Faut-il être malmené, annulé, reporté, délocalisé, improvisé… pour trouver sa justesse ? En tout cas, Les GERMINATIONS qui se sont tenues - à contre saison ! - les 24 & 25 septembre dernier avaient un goût de… miracle. Elles ont permis de savourer un moment rare. Dans la sincérité.
Le ton a été donné d’entrée de jeu par Hélène le Téno dont le parcours mis à nu atteste de l’immense défi de trouver sa place dans une économie largement destructive. Au passage il faut s’interroger : faut-il continuer à former des jeunes dans des métiers dépassés ? Deux ex-étudiants, Tanguy Descamps (du mouvement La Bascule) et Romain Olla (du Réveil écologique) ont mimé la situation d’atterrissage en catastrophe où nous sommes. Il en faut du courage pour se situer en terrain incertain et trouver comment soigner les déséquilibres qui se multiplient. Quoi faire, demandent-ils ? Seule l’imagination, guidée par la connaissance et stimulée par « l’émerveillement de faire partie de l’extraordinaire aventure d’être vivant », peut donner l’énergie nécessaire pour « durer et grandir dans l’imprévisible », affirmait Mireille Delmas-Marty dans un article paru dans AOC, « Vivre ensemble dans un monde déboussolé ».
>> Suite à lire à :
<https://3kwcu.r.ag.d.sendibm3.com/mk/mr/yoOlgYV65xv3JCRRbXmtWhUVoFwqFRjawHl8wrMlPxMEKvHMYjSgkoOWklfn0DMXxEbhbRnZChqL9zwY0IeuWJvhWdzkLMCVhyqXJItt_ksDSbg>
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18- « L’étreinte » d’une tigresse de Sibérie et d’un sapin, photo animalière de l’année 2020, Le Monde, 14/10/20, 18h32
Il aura fallu onze mois au photographe russe Sergey Gorshkov pour prendre ce cliché d’un tigre de l’Amour, une espèce particulièrement rare, dans son habitat naturel.
« Il en faut peu pour être heureux »… C’est l’impression qui se dégage de ce cliché du photographe russe Sergey Gorshkov. Il montre une tigresse de Sibérie s’abandonnant à étreindre un sapin dans une forêt reculée de Sibérie. Qu’importe alors si dans le Livre de la Jungle c’est l’ours Baloo qui chante cette ritournelle, et pas un tigre.
Cette photo, intitulée L’Etreinte, vient de remporter la 56e édition du Wildlife Photographer of the Year, le plus prestigieux concours de photographie de nature. Organisé par le Natural History Museum de Londres, ce prix, remis le 13 octobre par la duchesse de Cambridge, récompense chaque année les meilleures photographies de nature sélectionnées par un jury international
Le tigre de Sibérie, aussi appelé tigre de l’Amour, est capable de parcourir des territoires de plusieurs centaines, voire milliers de kilomètres carrés, ce qui rend son observation et sa captation photographique particulièrement difficile. Sergey Gorshkov, qui collabore au National Geographic, a déjà été distingué plusieurs fois par ce concours. Il a réussi à capturer cet « instant décisif » après onze mois de traque, grâce à des appareils photo dissimulés dans la forêt.
« Sergey Gorshkov savait que ses chances [de saisir cette scène] étaient minimes, mais il était déterminé à photographier cet animal symbole de la Sibérie. Ecumant la forêt pour y trouver des traces, se concentrant sur les arbres qui bordaient les pistes où les félins auraient pu en laisser (odeur, poil, urine, grattage), il installa son premier piège photo en janvier 2019, face à ce grand sapin. Mais ce ne fut pas avant novembre qu’il put réaliser l’image qu’il espérait », écrivent les Editions Biotiope, qui publient un livre en français regroupant les photographies distinguées par ce concours.
« C’est presque comme si le tigre faisait partie de la forêt. Sa queue se fond avec les racines de l’arbre. Les deux ne font qu’un », remarque Roz Kidman-Cox, présidente du jury. Elle estime que cette image, sélectionnée parmi près de 49 000 contributions, raconte le « retour du tigre de l’Amour, un symbole de la nature sauvage russe ».
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/14/l-etreinte-d-une-tigresse-de-siberie-et-d-un-sapin-photo-animaliere-de-l-annee-2020_6056020_3244.html>
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En images
19- Des diables de Tasmanie réintroduits en Australie continentale, 3.000 ans après, AFP, 05/10/20, 13:00
Holly Robertson
Des diables de Tasmanie, marsupiaux uniques disparus il y a 3.000 ans d'Australie continentale, ont été relâchés récemment dans la nature sur l'immense île-continent, une étape "historique" d'un ambitieux programme de protection de l'espèce.
L'association Aussie Ark a révélé lundi que 26 de ces mammifères carnivores avaient été libérés dans un sanctuaire de 400 hectares à Barrington Tops, à trois heures et demie au nord de Sydney (sud-est).
Le président d'Aussie Ark, Tim Faulkner, explique que cette opération "historique", réalisée en juillet et septembre, est la première étape d'un programme de conservation ex situ visant à créer une population préservée, le diable étant menacé sur l'île de Tasmanie par une grave forme de cancer contagieux.
Après 16 années de travail, qui a impliqué la mise en place en Australie continentale du plus grand programme d'élevage de diables, M. Faulkner juge "incroyable" d'en être arrivé là.
"C'est comme un rêve", selon lui. "Le plus grand prédateur indigène sur le continent est le chat marsupial à queue tachetée qui pèse un peu plus d'un kilo. Ramener un animal de cette taille est quelque chose d'énorme."
Le diable, pouvant peser jusqu'à huit kilos, chasse généralement les autres animaux indigènes ou se nourrit de carcasses de bêtes mortes.
- Tumeur faciale transmissible -
"Sarcophilus harrisii" n'est pas dangereux pour l'homme ou le bétail mais se défend s'il est attaqué, pouvant provoquer de graves blessures.
Ce marsupial nocturne à la fourrure noire ou brune, qui dégage une forte odeur quand il stresse, est frappé depuis 1996 par une maladie, la tumeur faciale transmissible du diable de Tasmanie (DFTD), fatale à presque 100%, qui a décimé 85% de sa population.
L'espèce est désormais en danger d'extinction.
Ce cancer contagieux - le cancer ne l'est normalement pas, sauf chez certaines espèces animales - se transmet via les morsures que s'infligent entre eux les diables, très agressifs et dotés de mâchoires puissantes, quand ils s'accouplent ou se battent.
Les animaux meurent notamment de faim lorsque la tumeur atteint leur bouche, les empêchant de manger.
On estime à 25.000 les diables vivant encore dans la nature, contre 150.000 avant que l'apparition de cette maladie.
En Australie continentale en revanche, ils ont vraisemblablement disparu il y a 3.000 ans, a priori décimés par les dingos.
Le programme vise à créer une "population réserve" face à une maladie pour l'heure incurable, tout en participant à la restauration de l'environnement indigène.
- "L'enjeu dépasse le diable" -
"Les diables sont une des seules solutions naturelles pour le contrôle des populations de renards et de chats, responsables de la grande majorité des 40 extinctions d'espèces de mammifères en Australie", indique M. Faulkner. "L'enjeu, ici, dépasse le diable de Tasmanie."
Ce projet rappelle celui, emblématique, de la réintroduction du loup dans le parc américain de Yellowstone dans les années 1990, qui a, selon des experts, eu une cascade d'effets positifs: régénération des buissons en bord de rivières, stabilisation des cours d'eau, retour des oiseaux et castors...
Aussie Ark a sélectionné les animaux réintroduits pour leurs aptitudes reproductrices et les a placés dans ce sanctuaire grillagé pour les protéger de diverses menaces, comme les maladies ou la circulation automobile.
"Nous avons introduit des spécimens jeunes et en bonne santé maintenant, ce qui leur donne six mois pour trouver leurs marques, établir leur territoire et se préparer pour la saison de la reproduction" qui intervient généralement en février, dit M. Faulkner. "Le terrain a été choisi parce qu'il ressemble à un bout de Tasmanie."
Pour la première fois, les animaux réintroduits devront se débrouiller par eux-mêmes pour trouver eau, nourriture et abri. Ils seront étroitement surveillés, ce qui rend M. Faulkner confiant quant aux chances de succès.
Son association ambitionne de relâcher davantage de diables dans des zones non clôturées, où ils seront confrontés à des menaces plus nombreuses, dont les feux de forêts qui ravagent chaque année l'Australie.
Le diable n'est qu'une des sept espèces qu'Aussie Ark projette de réintroduire sur le continent dans les prochaines années, au même titre que le chat marsupial, le péramélidé (ou bandicoot) et le pétrogale (ou wallaby des rochers).
<https://video.geo.fr/environnement/des-diables-de-tasmanie-reintroduits-en-australie-continentale-3-000-ans-apres_8132>
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20- À la découverte de la clinique pour tortues marines de Lampedusa, TF1, journal de 20h, 06/10/20
Des centaines de tortues nagent le long des côtes sauvages de Lampedusa en Italie. Mais elles sont de moins en moins tranquilles. La pêche intensive, le tourisme, ... Toutes les activités humaines les menacent.
> Reportage à voir :
<https://www.lci.fr/voyages/video-a-la-decouverte-de-la-clinique-pour-tortues-marines-de-lampedusa-2166581.html>
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21- Les splendides photos récompensées par le Wildlife Photographer of the Year 2020, Geo, 14/10/20, 8h00
Emeline Férard
Le Wildlife Photographer of the Year, célèbre concours de photographie de nature, a dévoilé les photos gagnantes de son édition 2020. Le grand prix a été attribué au Russe Sergey Gorshkov et à son incroyable portrait d'une tigresse.
Les rayons de lumière percent à travers la forêt. Un tigre à la robe rayée flamboyante est appuyé contre un tronc imposant. Dressé sur ses pattes arrière, il enlace le végétal et frotte ses joues contre son écorce épaisse. Un sentiment de satisfaction semble animer ses traits sauvages.
La scène ressemble à une peinture tout droit sortie de l'imagination d'un artiste. L'homme en question se nomme Sergey Gorshkov mais il n'a en rien imaginé l'animal. C'est dans le parc national de la Terre du Léopard en Russie qu'il a immortalisé cette tigresse de l'Amour. Une femelle très occupée à laisser des traces odorantes de sa présence sur cet arbre.
C'est grâce à un piège photographique que ce cliché a été capturé en novembre 2019. Mais il a nécessité de longs mois d'efforts pour Sergey Gorshkov. Un travail aujourd'hui récompensé. Le Russie vient de se voir attribuer le grand prix du Wildlife Photographer of the Year, le prestigieux concours organisé par le Natural History Museum de Londres.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://photo.geo.fr/wildlife-photographer-of-the-year-2020-les-splendides-photos-gagnantes-du-concours-42866>
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Une publication
22- Biodiversité : un guide pratique pour accompagner les élus locaux, Actu-environnement, 07/10/20, 12h59
Laurent Radisson
Accompagner les élus locaux dans leurs projets de territoire en faveur de la biodiversité. Tel est l'objet du guide pratique que la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) et les Eco-Maires publient avec le soutien de l'Office français pour la biodiversité (OFB). Ce guide a été présenté à l'occasion des dixièmes assises nationales de la biodiversité qui se tiennent à Massy (Essonne) les 7 et 8 octobre.
« Trop longtemps on a cru que l'État restait le seul à pouvoir protéger les espaces et les espèces. Il n'en est rien. Sans l'implication de ceux qui œuvrent quotidiennement sur le terrain, nous ne gagnerons pas ce combat », explique Allain Bougrain-Dubourg, président de la LPO. Compétences en matière foncière, connaissances du patrimoine naturel local et proximité avec les citoyens font des communes et intercommunalités un échelon essentiel pour agir concrètement sur le terrain, estiment les deux partenaires. « En plus de sa valeur écologique, la biodiversité locale et les services écosystémiques rendus par la nature ont une valeur culturelle et sociale essentielle pour les territoires. Protéger la nature locale est un levier fort pour redonner de l'attractivité au territoire », analyse Maud Lelièvre, déléguée générale des Éco-Maires.
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/biodiversite-guide-pratique-elu-local-lpo-eco-maires-ofb-36250.php4>
En savoir plus :
> Protéger et valoriser le patrimoine naturel - Guide pratique de l’élu local (pdf) <https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-36250-guide-pratique-biodiversite.pdf>, LPO, Les Eco Maires & OFB, septembre 2020
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– Mon Restau’Responsable® <https://www.youtube.com/watch?list=PLh--7obE3XQ5hw0hyacAsOc7PLMneP7-N&v=Eo7AZvPE_MA> pour guider les professionnels de la restauration collective et valoriser leurs bonnes pratiques.
– J’agis pour la nature <http://www.jagispourlanature.org/> pour participer à des activités utiles et ludiques en pleine nature, près de chez vous.
NOS VIDÉOS PÉDAGOGIQUES
– Sur notre chaîne You Tube <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>, retrouvez toutes nos vidéos.
NOS PUBLICATIONS (les plus récentes)
– Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>, janvier 2020
– Oui, les alternatives techniques aux néonicotinoïdes existent <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/oui-les-alternatives-techniques-aux-neonicotinoides-existent/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, mai 2016
– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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