[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur énergies, ressources, transports, habitat, urbanisme & aménagement du territoire + 1 annonce (mardi 20 octobre)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mar 20 Oct 07:57:35 CEST 2020


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- "Il va alimenter 230 000 habitants" : EDF inaugure le plus grand barrage hydroélectrique de France <https://www.francetvinfo.fr/economie/energie/il-va-alimenter-230-000-habitants-edf-inaugure-le-plus-grand-barrage-hydroelectrique-de-france_4136219.html>, France info, 10/10/20, 10:09
2- EDF demande plus de soutien pour ses… barrages <https://www.lepoint.fr/economie/edf-demande-plus-de-soutien-pour-ses-barrages-10-10-2020-2395726_28.php>, Le Point, 10/10/20, 09:54 
3- A New York, la voiture redevient reine, au risque d'un "Carmageddon" <https://www.geo.fr/environnement/a-new-york-la-voiture-redevient-reine-au-risque-dun-carmageddon-202431>, AFP, 11/10/20, 10:00
4- Cinq paquebots de luxe attendent d’être désossés dans un port turc <http://www.slate.fr/story/195935/cinq-paquebots-luxe-attendent-desosses-port-turc-ferrailleurs-economie>, Slate, 11/10/20, 15h58
5- Les voitures électriques, futur cauchemar des pompiers <https://korii.slate.fr/tech/voitures-electriques-futur-cauchemar-pompiers-incendies-batteries-lithium-ion>, Korii, 12/10/20, 06h32
6- Ipsiss : la mousse isolante écolo et ininflammable <https://planete.lesechos.fr/solutions/ipsiis-la-mousse-isolante-ecolo-et-ininflammable-5045/>, Les Echos Planète, 12/10/20, 18h47
7- Les vélos-cargos ancrés dans l’espace public <https://www.dna.fr/environnement/2020/10/12/les-velos-cargos-ancres-dans-l-espace-public>, Les DNA, 12/10/20, 19:19
8- Face aux contraintes et aux polémiques, la filière éolienne inquiète pour son avenir <https://www.novethic.fr/actualite/energie/energies-renouvelables/isr-rse/face-aux-contraintes-et-aux-polemiques-l-eolien-plus-que-jamais-en-danger-149080.html>, Novethic, 12/10/20
9- Certificats d’économie d’énergie (CEE) : les offres coups de pouce remodelées <https://www.journaldelenvironnement.net/article/cee-les-offres-coups-de-pouce-remodelees,110328?xtor=RSS-31>, Le JDLE, 14/10/20
10- Le volume des déchets radioactifs est revu à la hausse par l’Autorité de sûreté nucléaire <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/15/le-volume-des-dechets-radioactifs-est-revu-a-la-hausse-par-l-autorite-de-surete-nucleaire_6056058_3244.html>, Le Monde, 15/10/20, 01h11
11- Le pétrole a-t-il amorcé un lent déclin ? <https://www.lemonde.fr/le-monde-evenements/article/2020/10/15/le-petrole-a-t-il-amorce-un-lent-declin_6056088_4333359.html>, Le Monde, 15/10/20, 08h00
12- Ryanair réduit ses capacités de vol pour l’hiver et ferme des bases, dont celle de Toulouse <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/10/15/ryanair-reduit-ses-capacites-de-vol-pour-l-hiver-et-ferme-des-bases-dont-celle-de-toulouse_6056107_3234.html>, Le Monde avec AFP, 15/10/20, 11h59
13- Electricité : EDF "relativement confiant" dans sa capacité de production cet hiver <https://www.bfmtv.com/economie/electricite-edf-relativement-confiant-dans-sa-capacite-de-production-cet-hiver_AD-202010150249.html>, BFM Business avec AFP, 15/10/20, 16:50
14- Réduction de l'impact du numérique : les premières mesures se dessinent <https://www.actu-environnement.com/ae/news/reduction-impact-environnemental-numerique-36315.php4>, Actu-environnement, 15/10/20
15- Un malus pour les SUV les plus lourds, en deçà des demandes des "citoyens" <https://information.tv5monde.com/info/un-malus-pour-les-suv-les-plus-lourds-en-deca-des-demandes-des-citoyens-379596>, AFP, 16/10/20, 00:00
16- Le Japon prêt à rejeter dans l’océan les eaux contaminées de la centrale de Fukushima <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/16/le-japon-pret-a-rejeter-dans-l-ocean-les-eaux-contaminees-de-la-centrale-de-fukushima_6056222_3244.html>, Le Monde, 16/10/20, 06h36
17- Rénover les passoires thermiques : un gain de 113 milliards d'euros d'ici 2030 <https://www.actu-environnement.com/ae/news/etude-enalia-citizing-renovation-logements-tertiaire-passoires-industries-gains-socioeconomiques-emissions-36321.php4>, Actu-environnement, 16/10/20
En images
18- [Vidéo] La centrale de Fessenheim à l’heure du prédémantèlement <https://www.lalsace.fr/economie/2020/10/10/video-la-centrale-de-fessenheim-a-l-heure-du-predemantelement>, L’Alsace, 10/10, 07:56
19- Déchets de chantiers : des solutions pour les réutiliser <https://www.lci.fr/planete/video-dechets-de-chantiers-des-solutions-pour-les-reutiliser-2167127.html>, TF1, journal de 20h, 12/10/20
Une annonce
20- Nouveau rapport sur la sobriété numérique <https://mailchi.mp/theshiftproject.org/publication-deployer-sobriete-numerique?e=ba6bcb377e>, The Shift Project, 15/10/20

Bien à vous,
Florence

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RÉALISATION DU JOUR : Après dix ans de travaux, le plus grand barrage souterrain de France, le barrage de Romanches Gavet, en Isère, vient d'entrer en fonction pour alimenter 230 000 habitants. C’est aussi le dernier grand projet d’EDF sur l’hydroélectricité. (cf. item 1 & 2)
FLAMBÉE DU JOUR : Pour échapper aux transports publics et à la pandémie, de plus en plus de New-Yorkais s'achètent une voiture, faisant flamber le marché de l'occasion et sapant les espoirs de décongestion de la première métropole américaine. (cf. item 3)
COUPS DE SEMONCE DU JOUR : Paquebots de luxe désossés, recul de la demande de pétrole, réduction des capacités de vol des compagnies aériennes, trois secteurs qui subissent un coup d’arrêt porté par la crise sanitaire. (cf. item 4, 11 & 12)
ALÉAS DU JOUR : Malgré ses contraintes et ses polémiques, le gouvernement mise sur l’éolien qui occupe aujourd’hui la 2ème place dans la production électrique à partir d’énergies renouvelables, derrière l’hydraulique, pour réussir la transition énergétique du pays. (cf. item 8 & suite)
AVIS DU JOUR : L'Autorité de sûreté nucléaire, le gendarme du nucléaire, affirme dans un avis que la filière ne pourra pas valoriser l’ensemble des 318 000 tonnes d’uranium appauvri entreposées. (cf. item 10)
TIMIDITÉ DU JOUR : Face à l'empreinte écologique du numérique, estimée entre 2 % et 10 % des émissions de gaz à effet de serre du pays, le gouvernement veut se concentrer sur trois axes : le réemploi et la réparabilité des terminaux, l’optimisation énergétique des data centers et les usages du numérique.  (cf. item 14, suite & 20)
DÉCISIONS DU JOUR : — L'aide à la rénovation globale pour les maisons individuelles et les immeubles d'habitat collectif a été lancée suite à la publication de deux arrêtés au Journal officiel. (cf. item 9)
— Le malus au poids pour les véhicules ne concernera qu'un tout petit nombre de SUV les plus lourds et les députés lissent sa hausse sur trois ans tandis que le diesel est exclu de la prime à la conversion. (cf. item 15 & suite)
— Passant outre les oppositions, le gouvernement japonais s’apprête à décider de rejeter dans l’océan les eaux contaminées issues des opérations de refroidissement des réacteurs endommagés de la centrale nucléaire de Fukushima. (cf. item 16 & suite)
POTENTIALITÉ DU JOUR : Les travaux de rénovation des logements et bureaux « passoires thermiques » et d'efficacité énergétique des usines permettraient de générer 113 milliards d'euros de gains d'ici à 2030 au profit des ménages et des entreprises, selon une étude d’Enalia. (cf. item 17 & suite)
ALTERNATIVES DU JOUR : — La start-up francilienne Ipsiss s’est lancée dans le réemploi de déchets minéraux, issus des chantiers, jusqu’à présent non valorisés, pour en faire une mousse isolante ininflammable.(cf. item 6)
— À Marseille, des professionnels du BTP utilisent une solution de recyclage innovante. Ils construisent des murs constitués à plus de 70% de déchets biosourcés ou géosourcés. (cf. item 19)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- "Il va alimenter 230 000 habitants" : EDF inaugure le plus grand barrage hydroélectrique de France, France info, 10/10/20, 10:09

Après dix ans de travaux, le barrage de Romanches Gavet, en Isère, vient d'entrer en fonction.
C’est le plus grand barrage souterrain de France. Le barrage de Romanches Gavet, en Isère, est aussi le dernier grand projet d’EDF sur l’hydroélectricité. L'installation, avec une galerie souterraine de 10 kilomètres de long, a été officiellement inaugurée vendredi 9 octobre. Malgré ce succès industriel, ce type de projet risque de rester sans héritier.
Dix ans de travaux
C’est une turbine de 92 tonnes qui vient de démarrer sous la pression de l’eau. Il aura fallu dix ans pour creuser ce barrage dans la montagne. Il s'agit d'une prouesse technique, raconte Sébastien Farge, le responsable d’exploitation. "La particularité de cet ouvrage c'est d'avoir creusé une galerie de 10 kilomètres qui ramène l'eau. Cette galerie a été creusée au cœur de la montagne par deux tunneliers."
Un peu plus loin, on tombe sur la caverne usine, une cathédrale souterraine qui abrite le cœur de la production, détaille Daniel Perra, le chef du chantier. "La taille est aussi grande que la nef de Notre-Dame de Paris. Dans cette caverne on a installé l'équivalent d'un immeuble de cinq étages qui nous permet de poser dessus l'ensemble des équipements qui vont nous permettre de produire l'énergie", explique-t-il. Pourtant, vu de l’extérieur, impossible de deviner le géant qui se cache dans la montagne. Ce chantier à 400 millions d’euros a permis de remplacer six usines et barrages vieux de plus d’un siècle. 
Ce barrage va alimenter 230 000 habitants. C'est la consommation de Grenoble et de Chambéry en énergie renouvelable. Daniel Perra, chef de chantier 
Le barrage produit 40% d’électricité de plus que les vieilles installations, poursuit Yves Giraud, directeur d’EDF hydro. "Dans la transition énergétique, l'hydroélectricité est appelée à prendre une nouvelle place. Elle est pilotable, flexible et stockable. Vous pouvez avoir l'électricité quand vous en avez besoin. Au niveau d'EDF, ce sont 14 gigawatts qui sont mobilisables, cela représente l'équivalent de 14 réacteurs nucléaires."
Des projets au point mort 
Malgré ces qualités affichées, le développement de l’hydroélectricité en France est au point mort depuis 2015. Paris et Bruxelles s’opposent sur l’attribution des concessions hydroélectriques, presque toutes exploitées par EDF. L’Union européenne veut qu’elles soient ouvertes à la concurrence, en vertu d’une directive. "Cette situation a gelé tout développement de nouvelles capacités hydrauliques en France alors qu'il y a un potentiel inexploité important", regrette Jean-Bernard Lévy, le PDG d’EDF. 
En attendant, les grands projets restent dans les cartons. D’autant que contrairement au solaire et à l’éolien, l’hydroélectricité ne bénéficie d’aucune aide ni dans le plan de relance, ni via des prix de vente garantis. 
<https://www.francetvinfo.fr/economie/energie/il-va-alimenter-230-000-habitants-edf-inaugure-le-plus-grand-barrage-hydroelectrique-de-france_4136219.html>
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2- EDF demande plus de soutien pour ses… barrages, Le Point, 10/10/20, 09:54 
Michel Revol

L'électricien vient d'inaugurer un ouvrage hydraulique en Isère. L'occasion pour son PDG de demander au gouvernement plus d'égards pour cette énergie propre.
C'est un long, très long tunnel creusé dans le flanc du massif de Belledonne, pas très loin de Grenoble. Il suit la Romanche, ce torrent qui déboule dans la vallée du même nom et se jette dans l'Isère. L'ouvrage mesure près de 10 kilomètres, soit l'équivalent du tunnel du Mont-Blanc. Mais il n'y passe ni voiture ni camion. Dans ce tunnel, qui fut lors de son creusement le plus long d'Europe, doivent s'écouler des millions de mètres cubes d'eau déviée de la Romanche. Après sa course, l'eau atteint un puits creusé dans la roche et se déverse, 163 mètres plus bas, dans une turbine qui active une dynamo géante. L'eau se transforme en électron. L'usine de Gavet, inaugurée vendredi 9 octobre, peut produire 560 GWh d'électricité chaque année, soit la consommation de Grenoble et Chambéry réunies.
Ce jour inaugural, il suffisait de compter les huiles pour comprendre l'importance de l'usine hydroélectrique de Gavet. Il y avait là Jean-Bernard Lévy, le PDG d'EDF, Joël Giraud, secrétaire d'État à la Ruralité, et pas mal de parlementaires. Évidemment, EDF et les sommités locales voulaient célébrer un ouvrage qui remplace cinq barrages vieillissants, dont certains datent de la fin du XIXe siècle. Après dix ans de travaux et 400 millions d'euros investis, le tunnel et les nouveaux ouvrages produiront 40 % d'électricité en plus qu'avant. Mais, derrière l'autocongratulation, EDF avait aussi un message à faire passer ; derrière les sourires, Jean-Bernard Lévy avait quelques reproches à faire au pourtant jovial Joël Giraud, ministre d'Emmanuel Macron : l'hydroélectricité a un rôle important à jouer à l'avenir, et il serait bien dommage de continuer à lui mettre des bâtons dans les roues.
>> Suite à lire à :
<https://www.lepoint.fr/economie/edf-demande-plus-de-soutien-pour-ses-barrages-10-10-2020-2395726_28.php>
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3- A New York, la voiture redevient reine, au risque d'un "Carmageddon", AFP, 11/10/20, 10:00
Thomas Urbain

Pour échapper aux transports publics et à la pandémie, de plus en plus de New-Yorkais s'achètent une voiture, faisant flamber le marché de l'occasion et sapant les espoirs de décongestion de la première métropole américaine.
A 35 ans, citadin dans l'âme, Julien Genestoux n'avait jamais possédé de voiture, que ce soit à Lyon, Rome, San Francisco ou New York, où il vit depuis 5 ans.
"En tant qu'utilisateur, c'est un cauchemar, la voiture en ville", reconnaît-il. "C'est les bouchons, tourner des heures pour se garer. Pour moi, ce n'était pas pratique du tout. Mais là, ça devient malheureusement nécessaire."
Il y a quelques semaines, il a donc franchi le pas et acheté, via un site de vente de véhicules d'occasion, une voiture familiale.
"On a trois enfants", dit-il. "Vivre à New York quand on ne peut rien faire dans la ville puisque tout est fermé... il faut sortir."
Cet entrepreneur d'internet a troqué les week-ends à Central Park pour des virées aux Rockaways, une des plages de New York.
Julien n'est pas le seul à avoir eu cette idée. Il était même le dernier de sa bande d'amis, dont aucun n'avait jamais non plus acheté de voiture avant la pandémie.
L'indice Manheim des véhicules d'occasion, qui mesure l'évolution des prix aux Etats-Unis, a atteint 163,7 en août, son record absolu, contre 141,3 il y a un an.
Début juin, Chris Stylianou, vendeur d'occasions à Brooklyn, a été à deux doigts de vider complètement son stock, du jamais vu en 30 ans de carrière.
"Une voiture que je payais 5.000 dollars il y a deux ans", dit le propriétaire de la succursale Major Auto Show, "je la paie 5.500 aujourd'hui. Même voiture, même modèle, même état."
- "Transitoire" -
"Les gens achetaient juste pour ne pas avoir à prendre les transports en commun", se souvient Chris Stylianou. "Tout ce qui était en état d'être vendu est parti."
Chez A Class Auto Sales, un vendeur d'occasion du centre de Brooklyn, Rudy Blocker voit aussi dans ce coup de chaud l'effet du plan de soutien à l'économie et les 600 dollars qu'ont reçus, chaque semaine, beaucoup d'Américains au chômage, jusque fin juillet.
"Les gens avaient un peu d'argent et ça leur brûlait les poches", s'amuse-t-il.
Tandis que l'occasion s'arrachait, le neuf n'a pas du tout bénéficié du même effet. Même si les ventes se sont redressées depuis juin, elles restent sensiblement en retrait de 2019, pour tous les grands constructeurs.
"En leasing, il faut s'engager pour trois ans. Nous ne voulions pas faire ça", explique Magdalena Cerda, épidémiologiste, qui a acheté une berline BMW pour 35.000 dollars. "Et quand vous achetez une voiture neuve, vous perdez tellement d'argent..."
Cette mère d'une fille de sept ans a résolument choisi le temporaire, car elle veut croire au retour du New York qu'elle a connu et assure qu'elle serait ravie de reprendre le métro.
"Tout le monde espère que ce soit transitoire", abonde Julien Genestoux. "Pour nous, si la situation redevenait normale, (...) je pense qu'on se débarrasserait de la voiture. Je n'ai pas l'impression que ce soit quelque chose de définitif."
- "Carmageddon" -
Ni Julien, ni Magdalena ne se servent de leur nouveau véhicule en semaine, à la différence des dizaines de milliers de New-Yorkais qui prennent désormais la route chaque jour.
"Ce sont des gens différents d'avant" la pandémie, affirme Fernando Bajana, gérant du parking GGMC Seven Eleven, situé Midtown, à Manhattan, dans un quartier de bureaux. "Avant, ils venaient au travail en transport en commun, mais maintenant, ils ont peur."
"Alors que la plupart des New-Yorkais travaillent encore de chez eux, le niveau de circulation n'est en baisse que de 9% par rapport à l'an dernier", a alerté, en septembre, l'association Transportation Alternatives.
La suite ? "Carmageddon", selon l'association, c'est-à-dire la congestion ultime, avec un trafic automobile plus élevé qu'avant la pandémie et une armée de nouveaux cyclistes.
"Si aujourd'hui", dit Julien Genestoux, "les gens s'achètent des bagnoles, je pense qu'il y aussi une part d'échec des politiques publiques de transports dans une ville."
Autoproclamé champion de la lutte anti-pollution, chantant les louanges du vélo et des transports en commun, le maire de New York Bill de Blasio a refusé jusqu'ici toute mesure majeure pour empêcher la congestion née de la pandémie.
Prévu pour janvier 2021, le projet de péage urbain dans le centre de Manhattan, à même de réduire la circulation, a finalement été repoussé à fin 2021, au moins.
<https://www.geo.fr/environnement/a-new-york-la-voiture-redevient-reine-au-risque-dun-carmageddon-202431>
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4- Cinq paquebots de luxe attendent d’être désossés dans un port turc, Slate, 11/10/20, 15h58
Repéré par Christophe-Cécil Garnier sur CNN, Reuters

La crise du Covid-19 a porté un énorme coup au secteur. Pour le plus grand bonheur des ferrailleurs.
«Sur la plage, des navires autrefois clinquants gisent délabrés, leurs entrailles exposées, à peine reconnaissables par rapport à leurs jours de gloire maritimes», décrit le média américain CNN à propos des paquebots de luxe échoués au chantier naval d’Aliaga, en Turquie. Dans le port, cinq de ces navires sont à mi-chemin de la démolition, prêts à être vendus pour leur ferraille. Lorsqu’une compagnie de croisière décide qu’un navire n’est plus utile, il fait un dernier voyage pour les chantiers d’Aliaga, d’Alang – en Inde – ou de Gadani, au Pakistan. 
Si les croisières ont provisoirement redémarré en Europe et que de nouvelles réglementations sont en place pour un potentiel retour de l’activité aux États-Unis, l’industrie «est toujours confrontée à un avenir incertain», note CNN. De nombreux navires sont en construction, commandés avant 2020 pour répondre à une demande d’alors croissante. Certaines compagnies décident donc de vendre ou de se débarrasser de leurs paquebots. L’entreprise Carnival Corporation a, par exemple, annoncé en septembre 2020 son intention de vendre 18 navires dans les prochains mois.
>> Suite à lire à :
<http://www.slate.fr/story/195935/cinq-paquebots-luxe-attendent-desosses-port-turc-ferrailleurs-economie>
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5- Les voitures électriques, futur cauchemar des pompiers, Korii, 12/10/20, 06h32
Repéré par Barthélemy Dont sur Bloomberg, Jalopnik

Les incendies de véhicules électriques s'éteignent différemment de ceux de voitures classiques.
La qualité des batteries lithium-ion est en constante progression. Toujours plus petites, toujours plus puissantes, elles souffrent toutefois d'une faiblesse à laquelle les scientifiques n'ont pas encore trouvé de parade : elles ont tendance à prendre feu.
On se souvient de la débâcle du Samsung Galaxy Note 7 qui s'embrasait spontanément, mais aussi des récurrents accidents de cigarettes électroniques. Ce phénomène est causé par un emballement thermique, qui fait surchauffer la batterie de manière exponentielle, jusqu'à l'explosion.
Déjà dangereux, ces incidents peuvent être dramatiques lorsqu'ils touchent des voitures. Ces combustions ne sont pas courantes, mais le phénomène est suffisamment récurrent pour être préoccupant. Récemment, Hyundai a par exemple rappelé plus de 25.000 véhicules, du fait d'un risque d'inflammation de leurs batteries.
>> Suite à lire à :
<https://korii.slate.fr/tech/voitures-electriques-futur-cauchemar-pompiers-incendies-batteries-lithium-ion>
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6- Ipsiss : la mousse isolante écolo et ininflammable, Les Echos Planète, 12/10/20, 18h47
Pierre Fortin 

La start-up francilienne s’est lancée dans le réemploi de déchets minéraux, issus des chantiers, jusqu’à présent non valorisés.
Yves Le Corfec n’aime pas que l’on gâche les bonnes choses. Cet ingénieur, spécialiste de la gestion des contraintes environnementales, a trouvé son bonheur dans le sur-recyclage des déchets minéraux. A force de s’occuper de la gestion des sites et des sols pollués, une aberration le taraude : « Beaucoup de matériaux issus des chantiers de travaux publics sont très nobles et méritaient bien mieux que de finir sous une route ou en remblai. » C’est le déclic. Il décide de leur redonner leur juste valeur et trouve, dans l’isolation pour la construction, un débouché de réemploi à leur mesure. En 2014, l’entreprise Ipsiis, pour Innovative Processes Sustainable, Inspiring Insulation Solutions, est créée en Seine-et-Marne. Le sujet est d’actualité : le plan France Relance consacrera 6,7 milliards d’euros à la rénovation thermique. Un domaine où les problématiques sont nombreuses : coûts environnementaux importants pour de nombreux isolants, ajouts de produits chimiques, bonne tenue au feu… Des questions qu’Ipsiis s’est engagée à résoudre.
>> Suite à lire à :
<https://planete.lesechos.fr/solutions/ipsiis-la-mousse-isolante-ecolo-et-ininflammable-5045/>
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7- Les vélos-cargos ancrés dans l’espace public, Les DNA, 12/10/20, 19:19
Philippe Dossmann 

L’Eurométropole expérimente quatre types d’attaches pour sécuriser les vélos-cargos contre le vol dans la rue. Objectif : observer les usages avant de les déployer à travers la ville. La collectivité tente d’ancrer les biporteurs et triporteurs dans l’espace urbain pour créer une alternative à l’utilisation de la voiture individuelle.
Avant d’investir dans le matériel à travers toute la ville - et dans les communes environnantes - l’Eurométropole teste un nouveau mobilier urbain à Strasbourg. Il s’agit d’arceaux à vélos-cargos installées sur la place Dauphine, en face de la Cité de la musique et de la danse.
Des prototypes sur-mesure
Ces quatre types d’arceaux destinés à y accrocher ces triporteurs ou biporteurs - qui fleurissent dans les rues de l’agglomération strasbourgeoise - sont innovants. Il s’agit de prototypes, dessinés par Pierre-Marie Garnier : « Ils ont été conçus sur mesure par des fabricants à notre demande », explique le chef de mission « Projets vélo » à la Ville.
>> Suite à lire à :
<https://www.dna.fr/environnement/2020/10/12/les-velos-cargos-ancres-dans-l-espace-public>
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8- Face aux contraintes et aux polémiques, la filière éolienne inquiète pour son avenir, Novethic, 12/10/20
Concepcion Alvarez

Contraintes géographiques et administratives, contestations locales, recours systématiques, polémiques … La filière éolienne est attaquée de toutes parts depuis plusieurs mois. Pourtant, dans sa feuille de route, le gouvernement lui accorde une place de choix dans le futur énergétique du pays. Reste à traduire cette volonté sur le terrain au risque sinon de mettre en péril l’une des sources d’électricité de demain.
Le gouvernement mise sur l’éolien pour réussir la transition énergétique du pays. La Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) 2023-2028, publiée en début d’année, prévoit en effet de multiplier par 2,5 les capacités de production éoliennes terrestres d’ici 2028 et de continuer à développer l’éolien en mer. Pourtant, "l’absence d’avancées quant à la libération de nouveaux espaces ou la levée de contraintes rend l’atteinte de ces objectifs irréalistes", prévient France énergie éolienne (FEE). En outre, la contestation reste forte sur le terrain et les nombreux recours freinent l’avancée des projets. 
L’éolien occupe aujourd’hui la deuxième place dans la production électrique à partir d’énergies renouvelables, derrière l’hydraulique, avec une puissance raccordée totale de 17 gigawatts. Et cette source fournit 8,7 % de la consommation électrique française. Corolaires à ces performances, les créations d’emplois ont fortement augmenté. Fin 2019, la filière comptait plus de 20 200 emplois et en avait créé 2 000 en un an, soit une croissance de 11 % par rapport à l’an passé. Mais l’avenir de l’éolien semble plus que jamais en danger.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/energie/energies-renouvelables/isr-rse/face-aux-contraintes-et-aux-polemiques-l-eolien-plus-que-jamais-en-danger-149080.html>
Sur le même sujet : 
> Avis d’expert. Un parc éolien ne constitue pas – nécessairement – un trouble anormal du voisinage <https://www.actu-environnement.com/ae/news/avis-expert-eolien-trouble-voisinage-adrien-fourmon-36282.php4>, Actu-Environnement, 12/10/20
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9- Certificats d’économie d’énergie (CEE) : les offres coups de pouce remodelées, Le JDLE, 14/10/20
Victor Miget

Deux arrêtés actent l’entrée en vigueur des coups de pouce «Rénovation performante d'une maison individuelle» et «Rénovation performante de bâtiment résidentiel collectif», financés par les certificats d’économie d’énergie (CEE). Voici les conditions.
On en sait plus sur le contenu des offres «coup de pouce» financée par les CEE, annoncées en septembre dernier par le gouvernement. Cette aide à la rénovation globale pour les maisons individuelles et les immeubles d'habitat collectif a été lancée dimanche 11 octobre, suite à la publication de deux arrêtés au Journal officiel (JO).
Inciter
On le savait, les conditions pour la délivrance de l’offre coup de pouce sont exigeantes. Sont éligibles les opérations atteignant 55% d'économies d'énergie pour les maisons individuelles, et 35 % pour les bâtiments collectifs. L’objectif est simple : inciter financièrement les propriétaires à réaliser une rénovation globale et performante de leur logement. Le montant des «coups de pouce» sera déterminé en fonction des revenus du ménage demandeur et de la nature des travaux.
Dans le cadre des rénovations globales de maisons individuelles, les changements d'équipements de chauffage ou de production d'eau chaude sanitaire ne doivent pas conduire à : «l'installation de chaudières consommant du charbon ou du fioul ; ou l'installation de chaudières consommant du gaz autres qu'à condensation ; ou une hausse des émissions de gaz à effet de serre (GES)», stipule l’arrêté. Pour les maisons individuelles, seront bonifiées les opérations engagées avant le 31 décembre 2021, et achevées au plus tard le 31 décembre 2022. 
Concernant le volet immeuble résidentiel collectif : même restrictions ! Pas de chaudière fioul, ni charbon, pas de chaudières gaz (sauf à condensation), pas d’augmentation des émissions de GES. Sont éligibles uniquement les bâtiments «dont au moins 75 % de la surface totale chauffée est utilisée ou destinée à être utilisée en tant qu'habitation». La date d’engagement des travaux intervient en 2020 ou 2021, et la date d’achèvement le 31 décembre 2024 dernier carat.
>> Suite à lire à :
<https://www.journaldelenvironnement.net/article/cee-les-offres-coups-de-pouce-remodelees,110328?xtor=RSS-31>
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10- Le volume des déchets radioactifs est revu à la hausse par l’Autorité de sûreté nucléaire, Le Monde, 15/10/20, 01h11
Perrine Mouterde

Le gendarme du nucléaire affirme, dans un avis, que la filière ne pourra pas valoriser l’ensemble des 318 000 tonnes d’uranium appauvri entreposées. 
Il y a davantage de déchets nucléaires en France que ceux qui figurent actuellement dans l’inventaire officiel. C’est en tout cas l’une des conclusions formulées par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) dans un avis rendu public jeudi 8 octobre et passé relativement inaperçu. Elle y affirme qu’une part significative de ce qui était jusqu’à présent considéré comme de la matière radioactive, destinée à être réutilisée pour produire de l’électricité, correspond en réalité à des déchets radioactifs, qu’il va falloir gérer et stocker. Une orientation à contre-courant de la doctrine défendue depuis des années par la filière nucléaire française.
Cet avis fait suite au débat public sur le Plan national de gestion des matières et déchets radioactifs (PNGMDR), dont la cinquième édition est en cours d’élaboration. Actuellement, la loi prévoit qu’un déchet radioactif est un résidu ultime qui ne peut plus être utilisé, tandis qu’une matière radioactive est potentiellement recyclable.
> Lire aussi  En France, le nucléaire produit des déchets qui resteront dangereux pendant des millénaires
Dans ce document, le gendarme du nucléaire affirme qu’une matière peut être considérée comme valorisable à condition que l’existence d’une filière industrielle soit réaliste dans un horizon d’une trentaine d’années. « Si une substance est qualifiée de matière, les industriels ne vont pas travailler en vue de disposer d’une filière sûre de gestion en tant que déchet, ce qui va poser problème si in fine cette substance n’est pas utilisée », souligne Christophe Kassiotis, directeur des déchets, des installations de recherche et du cycle à l’ASN. 
« L’Autorité de sûreté apporte une réponse à ce questionnement autour de la classification en matière ou en déchet en précisant ce qu’il faut entendre par la notion de “réutilisation envisageable”, ajoute Igor Le Bars, directeur de l’expertise de sûreté à l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). Elle introduit une notion de capacité industrielle et de temporalité. » 
318 000 tonnes de métaux lourds
C’est à propos de l’uranium appauvri, issu du processus d’enrichissement de l’uranium naturel nécessaire à la fabrication du combustible utilisé dans les réacteurs, que l’ASN est la plus catégorique. Fin 2018, les stocks s’élevaient à 318 000 tonnes de métal lourd, entreposées dans les installations d’Orano (ex-Areva) à Bessines-sur-Gartempe (Haute-Vienne) et au Tricastin (Drôme). Or la part de cet uranium appauvri utilisée pour la fabrication de nouveaux combustibles MOX (composés de plutonium et d’uranium appauvri) représente moins de 2 % de l’accroissement annuel des stocks.
Depuis 2019, la France a également discrètement mis fin aux recherches sur Astrid, un réacteur de quatrième génération qui aurait pu permettre d’utiliser une partie des matières radioactives, dont l’uranium appauvri, comme combustible.
Le gendarme du nucléaire juge donc que la consommation de l’ensemble des quantités existantes est « irréaliste » avec les filières de valorisation envisagées à l’échelle du siècle. « L’ASN estime indispensable qu’une quantité substantielle d’uranium appauvri soit requalifié, dès à présent, en déchet radioactif », souligne-t-elle. « Cet avis représente une brèche considérable dans la construction théorique qui prévaut en France depuis les années 1970, selon laquelle tout matériau contenant de l’uranium et du plutonium sera valorisable à terme dans le cycle du combustible », souligne l’expert critique du nucléaire Yves Marignac.
> Lire aussi  La France face au fardeau des déchets nucléaires
Orano affirme toutefois être en désaccord avec l’ASN et rejette une requalification en déchet de l’uranium appauvri. Le groupe assure que celui-ci peut être enrichi une seconde fois, ce qui lui confère de la valeur.
« Le choix de réenrichir de l’uranium appauvri se fait en fonction du coût de l’uranium naturel, explique Jean-Michel Romary, directeur maîtrise d’ouvrage démantèlement et déchets chez Orano. Pour l’instant celui-ci est assez bas, mais si le cours continue à monter, il pourrait devenir rentable de réenrichir cet uranium à partir de 2025-2026. » L’entreprise insiste aussi sur le fait que ces stocks, qui représentent des « ressources naturelles exploitables en France », constituent une garantie d’approvisionnement pour les centrales d’EDF.
L’Etat devrait être amené à trancher sur la classification de cet uranium appauvri. Sa qualification en déchet aurait des conséquences financières pour Orano, le propriétaire de déchets radioactifs étant tenu de provisionner les sommes nécessaires à leur prise en charge.
Alerte sur l’utilisation du plutonium
L’ASN s’est aussi penchée sur d’autres substances impliquées dans le cycle du combustible. La France est l’un des seuls pays au monde à retraiter ses combustibles usés : ce processus permet de séparer le plutonium (1 %) de l’uranium de retraitement (95 %) et des matières fissiles, considérées comme des déchets ultimes (4 %).
Fin 2018, les stocks d’uranium de retraitement étaient de 31 500 tonnes. Jusqu’à 2013, EDF en a récupéré une partie pour fabriquer du combustible neuf qui était utilisé dans les réacteurs de la centrale de Cruas (Ardèche). Aujourd’hui, l’électricien prévoit de reprendre le chargement de ces combustibles dans ces réacteurs de 900 mégawatts (MW) à partir de 2023 et de l’étendre à des réacteurs de 1 300 MW à partir de 2027.
« EDF nous a présenté une stratégie qui conduit à éliminer en une génération cet uranium de retraitement mais cela pose beaucoup de questions, notamment techniques, explique Christophe Kassiotis. Il va falloir que l’exploitant propose des jalons pour la mise en œuvre réelle de ce plan. » L’ASN souligne notamment que l’arrêt de réacteurs d’EDF d’ici à 2035, prévu par la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), aura un impact sur la production et la consommation d’uranium de retraitement. Elle appelle EDF et Orano à mettre en place un échéancier concernant la réduction des stocks et envisage une « éventuelle requalification » d’une partie de l’uranium de retraitement en déchet.
> Lire aussi  Un débat public sur les déchets nucléaires : « un sujet qui nous concerne tous »
A propos du plutonium, l’Autorité de sûreté pointe, là aussi, l’impact de la PPE. Le plutonium est utilisé pour fabriquer du combustible MOX, qui peut être chargé dans vingt-deux réacteurs de 900 MW. Or ces réacteurs, les plus anciens du parc, seront les premiers à être arrêtés. EDF prévoit de « moxer » des réacteurs de 1 300 MW mais seulement à l’horizon 2032. D’ici là, le stock de plutonium risque d’augmenter.
Des dysfonctionnements récents de l’usine Melox (Gard) ont en outre déjà conduit à une hausse inédite de ce stock de 10,5 % entre 2018 et 2019, pour atteindre près de 75 tonnes. « On alerte sur le fait que retraiter les combustibles usés pour obtenir du plutonium n’a de sens que si ce plutonium est réellement utilisé dans les réacteurs », résume Christophe Kassiotis.
L’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) est appelée par l’ASN à poursuivre les examens de faisabilité concernant le stockage de l’uranium appauvri et de retraitement. Selon des études lancées en 2017, ces deux substances, si elles étaient requalifiées, pourraient être considérées comme des déchets de « faible activité à vie longue » – c’est-à-dire peu radioactifs mais sur une période pouvant aller jusqu’à plusieurs centaines de milliers d’années – et pouvant relever d’un stockage à faible profondeur. Fin 2018, 1,64 million de mètres cubes de déchets étaient gérés ou destinés à être pris en charge par l’Andra.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/15/le-volume-des-dechets-radioactifs-est-revu-a-la-hausse-par-l-autorite-de-surete-nucleaire_6056058_3244.html>
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11- Le pétrole a-t-il amorcé un lent déclin ?, Le Monde, 15/10/20, 08h00
Nabil Wakim 

La crise sanitaire a porté un coup d’arrêt à la hausse de la demande mondiale. Les compagnies européennes commencent à investir fortement dans les énergies renouvelables, même si cela ne constitue qu’une part minime de leur portefeuille. 
Et si le Covid-19 portait un coup fatal à l’addiction mondiale pour l’or noir ? Avant la crise sanitaire, la demande mondiale de pétrole semblait ne pas connaître de limite. La planète avait franchi, en 2019, la barre des 100 millions de barils consommés par jour. Depuis, la demande continuait de croître, tirée par les besoins colossaux de la Chine, de la pétrochimie et du trafic aérien. Mais la crise sanitaire et les mesures de confinement ont mis un coup d’arrêt à cette tendance de façon spectaculaire.
Ainsi, au mois d’avril 2020, la demande a chuté de 30 %, une première dans l’histoire. La crise de l’or noir a précipité les cours du baril à des niveaux très bas : le baril de Brent, qui fait référence au niveau mondial, est descendu à moins de 20 dollars. Le pétrole américain a même connu des épisodes de prix négatifs. Cet été, plusieurs analystes se montraient confiants sur une reprise graduelle de la demande, estimant que les cours du pétrole allaient progressivement reprendre leur trajectoire d’avant la crise.
> Lire aussi  Les compagnies pétrolières enregistrent des pertes abyssales
Mais le pétrole semble être rentré dans une spirale infernale, tant son modèle tangue de toutes parts. D’abord, la baisse des cours a amené les compagnies à couper fortement dans leurs investissements. Or, sans nouveaux projets, les champs actuels vont décliner tendanciellement. Certaines régions en souffrent déjà, et au premier rang desquels les Etats-Unis.
Question existentielle
Le modèle du pétrole de schiste américain a permis aux Etats-Unis de franchir les 13 millions de barils par jour produit début 2020, et de devenir le premier producteur mondial devant la Russie et l’Arabie saoudite. Mais pour soutenir cette croissance, il faut investir en permanence des sommes colossales pour continuer à forer. Depuis la crise sanitaire, une vingtaine de compagnies spécialisées dans le schiste américain ont déjà fait faillite. Le hic, c’est que selon les projections de l’Agence internationale de l’énergie, c’est justement la croissance de cette production de pétrole de schiste américain qui pourrait permettre de répondre à la demande dans les dix prochaines années.
Selon les analyses du groupe britannique BP, l’or noir aurait déjà atteint un pic de la demande et ne remontera jamais à ses niveaux de 2019. D’autres compagnies,comme Total, estiment que ce pic ne sera atteint que dans dix ans. Avant la crise, de nombreux analystes estimaient cette perspective comme relativement lointaine ; autour de 2040.
Mais la pandémie semble avoir précipité les choses. La montée en puissance du télétravail et la limitation durable des voyages en avion sont susceptibles de transformer les habitudes et, partant, de faire diminuer la demande en carburant. De même, les plans massifs de soutien à l’électrification du secteur automobile sont enclins à accélérer le basculement vers le véhicule électrique et l’efficacité énergétique.
Cette question est existentielle pour les pays producteurs et les compagnies pétrolières. Si la demande ne croît plus, cela a-t-il encore un sens d’investir pour forer de nouveaux puits qui produiront pendant plus de vingt ans ? Surtout dans un marché où les prix vont rester volatils pendant une longue période. 
Réduction des investissements
« Nous sommes près d’un point de bascule. Il y a plusieurs facteurs qui poussent dans cette direction, y compris du côté de l’offre », analyse Patrice Geoffron, du Centre de géopolitique de l’énergie et des matières premières de l’université Paris-Dauphine. Face à la baisse des prix, les grands producteurs ont déjà réduit sensiblement leurs investissements dans l’exploration et la production d’hydrocarbures.
D’autant que les données du cabinet spécialisé Rystad Energy, analysées par le think tank français The Shift Project, ont montré qu’un certain nombre de grands pays producteurs, comme la Russie, l’Algérie ou l’Angola, connaissent un déclin inéluctable de leur production. Or la baisse radicale des cours du baril rend improbable une reprise d’investissements importants dans les prochains mois pour développer des projets à des prix compétitifs.
En parallèle, les grandes compagnies européennes, comme BP, l’anglo-néérlandais Shell, le français Total ou l’italien ENI commencent à investir fortement dans les énergies renouvelables – même si ce virage constitue pour l’heure une partie minime de leur portefeuille. Les compagnies américaines, elles, continuent de croire dur comme en fer en l’or noir.
> Lire aussi  Donald Trump vole au secours de l’industrie pétrolière américaine
Faut-il en déduire que le pétrole va disparaître dans les vingt prochaines années ?« Il y aura encore du pétrole en 2050 », répond le patron de Total, Patrick Pouyanné, qui a présenté, jeudi 1er octobre, les scénarios énergétiques du groupe. Selon les trajectoires dessinées par Total, la planète consommerait encore entre 40 et 85 millions de barils par jours en 2050. Pas tout à fait la fin du règne du baril. Mais le début d’un long déclin.
<https://www.lemonde.fr/le-monde-evenements/article/2020/10/15/le-petrole-a-t-il-amorce-un-lent-declin_6056088_4333359.html>
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12- Ryanair réduit ses capacités de vol pour l’hiver et ferme des bases, dont celle de Toulouse, Le Monde avec AFP, 15/10/20, 11h59

La compagnie aérienne irlandaise précise que les bases de Cork et Shannon, en Irlande, et celle de Toulouse, en France, vont fermer également pour la saison, soit de novembre à mars. 
Nouveau coup dur chez Ryanair. La compagnie aérienne irlandaise a annoncé jeudi 15 octobre qu’elle allait de nouveau réduire ses capacités de vol au regard de la pandémie de Covid-19 et de la chute du trafic, et les faire passer cet hiver à 40 % contre 60 % l’an passé.
La compagnie ajoute dans un communiqué que les bases de Cork et Shannon, en Irlande, et celle de Toulouse, en France, vont fermer également pour la saison, soit de novembre à mars. Elle va également réduire considérablement le nombre d’appareils dans les bases de Belgique, Allemagne, Espagne, Portugal et Vienne.
Ryanair avait toutefois dit fin septembre prévoir l’ouverture d’une nouvelle base française à Beauvais, dans l’Oise, à partir de décembre, malgré la chute du trafic. Le transporteur veut maintenir 65 % de son réseau mais avec une fréquence réduite. Avec ces mesures, Ryanair table maintenant sur 38 millions de passagers pour son exercice 2021.
Ryanair avait dit mi-septembre vouloir réduire de 20 % ses vols pour octobre en raison de l’impact sur la demande des restrictions de déplacements décidées par les gouvernements pour enrayer la propagation du virus.
> Lire aussi  La bonne fortune des compagnies aériennes low cost
« Plus de licenciements » à venir
Le directeur général, Michael O’Leary, met en cause la « mauvaise gestion des vols aériens de l’Union européenne » pour justifier cette réduction de ses plans de vol. Affirmant vouloir « minimiser les pertes d’emplois », il ajoute cependant qu’il faudra « inévitablement mettre en place plus de congés sans solde, et des partages d’emplois cet hiver dans les bases où nous nous sommes mis d’accord sur des réductions d’heures de travail et de paie, mais c’est une meilleure solution de long terme que des pertes d’emplois de masse ».
> Lire aussi  Ryanair tombe dans le rouge avec le trimestre le plus « difficile » de son histoire
« Il y aura malheureusement plus de licenciements dans les quelques bases (...) où nous n’avons pas sécurisé d’accord sur le travail et les baisses de salaires, qui sont la seule alternative », poursuit-il sans préciser lesquelles.
> Lire aussi  « Le transport maritime a beaucoup moins souffert que les croisiéristes et les compagnies aériennes »
Le secteur aérien est l’un des plus durement frappés par la pandémie. Mardi, les organisations représentant le secteur ont lancé un appel pressant au niveau mondial pour obtenir une deuxième tranche d’aides gouvernementales et affronter la crise sanitaire qui continue à vider les caisses des compagnies aériennes et des aéroports.
Par ailleurs, afin d’éviter les mesures de quarantaine – mises en place notamment au Royaume-Uni – les gouvernements doivent « utiliser les tests » sur les passagers avant leur départ, ont souligné l’ACI (Airports Council International) et l’Association internationale du transport aérien (IATA) mardi. « Sans ces actions, il n’est pas exagéré de considérer que l’industrie fait face à un effondrement », ont-elles estimé.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/10/15/ryanair-reduit-ses-capacites-de-vol-pour-l-hiver-et-ferme-des-bases-dont-celle-de-toulouse_6056107_3234.html>
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13- Electricité : EDF "relativement confiant" dans sa capacité de production cet hiver, BFM Business avec AFP, 15/10/20, 16:50
T.L

La situation s'annonce néanmoins "tendue" à partir du mois de novembre, indique le groupe.
Le groupe EDF s'est dit jeudi "relativement confiant" dans sa capacité à produire suffisamment d'électricité en France cet hiver, même si la situation s'annonce "tendue" à partir du mois de novembre.
"A ce stade, nous sommes relativement confiants", a déclaré lors d'une conférence de presse d'EDF Cédric Lewandowski, directeur du parc nucléaire et thermique du groupe.
"Sans pour autant nous mentir, nous serons dans une situation relativement tendue à partir du mois de novembre. Pour autant, nous continuons à enregistrer des retours de réacteurs de manière très satisfaisante", a-t-il poursuivi.
"Aujourd'hui, 38 réacteurs tournent, notre objectif c'est bien sûr d'augmenter ce niveau-là et d'approcher (...) de 42 ou 43 réacteurs au mois de novembre, c'est-à-dire au moment des premiers froids. Et nous serions alors dans une moyenne assez classique du fonctionnement du parc nucléaire ces dernières années", a détaillé Cédric Lewandowski.
Flamanville à l'arrêt
Le gestionnaire du réseau à haute tension RTE indiquait mi-septembre que la saison sera notamment marquée par "une probabilité de tension élevée fin novembre - début décembre en cas de froid précoce".
"A cette échéance, le retour des réacteurs nucléaires de Flamanville sera particulièrement suivi, à la fois pour l'équilibre national et local dans le grand Ouest", précisait l'entreprise.
Les deux réacteurs de la centrale EDF située dans la Manche sont actuellement à l'arrêt en raison d'une visite décennale pour l'un et de problèmes techniques pour l'autre. Leur redémarrage est théoriquement prévu en novembre pour l'un et en décembre pour le second.
Les chantiers avancent
L'électricien dévoilait ce jeudi 25 engagements dans le cadre de son plan Excell, qui est censé tirer les leçons des déboires de l'EPR en construction à Flamanville.
A ce propos, l'impact de la crise sanitaire sur le chantier de Flamanville "pour le moment est tout à fait modéré, évidemment dans l'attente de ce qui se passera dans les mois qui viennent", a expliqué le directeur de l'ingénierie et des projets "nouveau nucléaire" d'EDF Xavier Ursat.
Le chantier des deux réacteurs d'Hinckley Point en Angleterre a quant à lui "été un peu ralenti par la crise sanitaire. (...) Aujourd'hui les choses sont pratiquement revenues à la normale", a pour sa part commenté le PDG d'EDF Jean-Bernard Lévy.
<https://www.bfmtv.com/economie/electricite-edf-relativement-confiant-dans-sa-capacite-de-production-cet-hiver_AD-202010150249.html>
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14- Réduction de l'impact du numérique : les premières mesures se dessinent, Actu-environnement, 15/10/20
Florence Roussel 

Le débat sur la 5G le démontre. Les inquiétudes autour de l'impact environnemental du numérique se renforcent. Le Gouvernement promet une feuille de route interministérielle et lance les négociations avec les acteurs. Tandis que le Sénat veut légiférer.
Pour la première fois en 2019, les montants investis en France par les opérateurs de communications électroniques pour déployer les réseaux fixes et mobiles ont dépassé les 10 milliards d'euros. Un signe que le secteur est en pleine croissance tirée par une augmentation des usages. Mais l'impact environnemental du numérique croît de la même manière notamment sur les besoins énergétiques et les émissions de gaz à effet de serre, tout en provoquant l'obsolescence accélérée des équipements informatiques.
Face à ces craintes, une politique de maîtrise de ces impacts est en train de prendre forme. La loi anti-gaspillage et pour une économie circulaire (loi Agec) a commencé à cadrer certains aspects comme la lutte contre l'obsolescence programmée des équipements et logiciels. La loi crée par exemple un indice de répétabilité pour certains équipements électriques et électroniques. Mais ce n'est qu'un début. D'autres mesures législatives, réglementaires et incitatives pourraient voir le jour rapidement.
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/reduction-impact-environnemental-numerique-36315.php4>
Sur le même sujet : 
> La timide feuille de route du gouvernement pour réduire l'empreinte environnementale du numérique, Novethic, 19/10/20
Concepcion Alvarez avec AFP
Ces derniers mois, les rapports dénonçant l'empreinte écologique du numérique se sont multipliés, sur fond de polémique autour de la 5G et du renouvellement des téléphones. Le gouvernement a rétorqué avec une feuille de route qui s'attaque à la durée de vie des terminaux, à la consommation des datacenters et à la question des usages.
Interdiction des forfaits mobiles illimités et du lancement automatique des vidéos, taxe sur les plus grandes plateformes de streaming vidéo, mise en place d’une convention citoyenne sur les usages du numérique, limitation des dispositifs les plus polluants tels que les objets connectés... Vous ne trouverez rien de tout cela dans la feuille de route présentée par le gouvernement, le 8 octobre 2020, lors d’un colloque "Numérique et environnement". Le document final doit être adopté en fin d’année après concertation avec les parties prenantes, et notamment les membres de la Convention pour le climat.  
Pourtant, depuis plusieurs mois, l’Exécutif fait face à une avalanche de rapports émanant d'organisations environnementales, du Sénat et du Conseil national du numérique. Tous pointent l'empreinte écologique du numérique, estimée entre 2 % et 10 % des émissions de gaz à effet de serre du pays. Pour les limiter, le gouvernement veut se concentrer sur trois axes : le réemploi et la réparabilité des terminaux, l’optimisation énergétique des data centers et les usages du numérique.  
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/la-timide-feuille-de-route-du-gouvernement-pour-reduire-l-empreinte-environnementale-du-numerique-149096.html>
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15- Un malus pour les SUV les plus lourds, en deçà des demandes des "citoyens", AFP, 16/10/20, 00:00
Amélie Bottollier-Depois

Après des tergiversations, le gouvernement va finalement instaurer un malus au poids pour les véhicules : une victoire symbolique pour les citoyens de la Convention climat alors que la mesure ne concernera qu'un tout petit nombre de SUV les plus lourds.
Parmi ses 149 mesures proposées en juin, la Convention citoyenne pour le climat (CCC) plaidait pour la création d'une taxe de 10 euros par kilogramme pour les véhicules neufs de plus de 1.400 kg.
La proposition, qui n'avait pas le soutien de Bercy, n'avait pas été retenue dans le projet de budget 2021 présenté fin septembre, au grand dam des écologistes qui en avaient fait une des preuves de "détricotage" par le gouvernement des propositions des "citoyens".
Alors que des représentants de l'association "Les 150" de participants à la CCC devaient être reçus par le ministre de l’Économie Bruno Le Maire, jeudi après-midi, l'exécutif a finalement tranché.
"Le malus au poids que nous instaurons est un signal fort et nécessaire pour mieux prendre en compte l'empreinte écologique des véhicules les plus lourds", a annoncé jeudi matin la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili sur Twitter.
"L'alourdissement du parc automobile, c'est plus de matériaux et d'énergie consommés, plus de pollution, moins d'espace public disponible", a-t-elle justifié. 
Selon le ministère, depuis 2010, le poids moyen des voitures diesel a augmenté de 7% et celui des essences de 14%, soit environ 100 kg par véhicule. Cet alourdissement a arrêté la baisse des émissions de CO2 des véhicules.
La taxation sera donc de 10 euros par kilogramme au-delà de 1.800 kg, à partir de 2022. 
Même si la mesure est en-deçà de l'ambition de la CCC, "elle va malgré tout dans le bon sens", a commenté Grégoire Fraty, coprésident des "150".
"On a l'impression enfin de gagner un arbitrage", a-t-il déclaré à l'AFP, alors que les "citoyens" ont envoyé lundi une lettre au président Emmanuel Macron pour déplorer le manque de "soutien clair" du gouvernement envers leurs propositions, dont le chef de l'Etat s'est engagé à reprendre 146 sur 149.
- "De qui vous moquez-vous ?" -
Le gouvernement prévoit des "ajustements" pour les familles nombreuses, ainsi qu'une "exonération" pour les véhicules électriques et hydrogène.
L'association de lutte contre la pollution de l'air Respire a salué une "bonne nouvelle", tandis que le WWF s'est félicité d'un "arbitrage gouvernemental historique".
L'ONG, qui avait publié la semaine dernière un rapport estimant "incompatible" la croissance "fulgurante" du marché des SUV depuis dix ans avec le respect des engagements français de réduction des émissions de gaz à effet de serre, a malgré tout regretté que cela ne concerne qu'une "niche" de SUV les plus lourds, et ainsi demandé aux députés d'appliquer un malus progressif à partir de 1.300 kg.
Selon les chiffres de l'agence de la transition écologique Ademe, seuls 38.386 voitures de plus de 1.800 kg ont été vendues en France en 2019, soit moins de 2% du total de quelque 2,2 millions.
Dans le top 10 des ventes de ces SUV, 4x4 et monospaces, particulièrement émetteurs de CO2 et qui peuvent dépasser les 60.000 euros, se trouvaient principalement des modèles allemands et un seul français.
"Un +signal fort+ ? (...) De qui vous moquez-vous, Barbara Pompili ?", a tweeté Clément Sénéchal, de Greenpeace.
Si pour les écologistes, la mesure ne va pas assez loin, pour l'automobile, elle est déjà jugée trop handicapante.
"Ce n’est pas en créant de nouvelles taxes qu’on assurera un avenir pour la filière automobile en France", a déclaré à l'AFP Luc Chatel, président de la Plateforme automobile (PFA) qui représente les entreprises du secteur en France. 
"On gagnera la bataille pour le climat ensemble, pas en fragilisant un tissu industriel et de services qui pèsent près d’un million d’emplois dans notre pays", a-t-il ajouté.
L'association 40 millions d'automobilistes a dénoncé "une mesure idéologique qui fait le jeu des mouvements écologistes extrémistes".
D'autres mesures polémiques proposées par la CCC ne sont pas tranchées, opposant défenseurs du climat et certains secteurs très pourvoyeurs d'emplois comme l'aérien et l'automobile. Par exemple, l'écotaxe sur le transport aérien.
<https://information.tv5monde.com/info/un-malus-pour-les-suv-les-plus-lourds-en-deca-des-demandes-des-citoyens-379596>
Sur le même sujet : 
> Malus écologique auto : les députés lissent la hausse sur trois ans <https://www.actu-environnement.com/ae/news/malus-ecologique-auto-hausse-projet-loi-finances-plf-2021-36328.php4>, Actu-environnement, 19/10/20
> Le gouvernement instaure un malus sur le poids des véhicules et exclut le diesel de la prime à la conversion <https://www.novethic.fr/actualite/energie/mobilite-durable/isr-rse/malus-poids-exclusion-des-diesels-de-la-prime-a-la-conversion-le-gouvernement-part-en-guerre-contre-les-voitures-les-plus-polluantes-149101.html>, Novethic, 19/10/20
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16- Le Japon prêt à rejeter dans l’océan les eaux contaminées de la centrale de Fukushima, Le Monde, 16/10/20, 06h36
Philippe Mesmer (Tokyo, correspondance)

Depuis l’accident de 2011, les réacteurs sont refroidis avec une eau qui sort chargée de composants radioactifs, avant un stockage sur le site. Or, l’ensemble des réservoirs devraient être pleins vers l’été 2022. 
Passant outre les oppositions, le gouvernement japonais s’apprête à décider de rejeter dans l’océan les eaux contaminées issues des opérations de refroidissement des réacteurs endommagés de la centrale nucléaire de Fukushima.
Selon les informations données vendredi 16 octobre par les médias nippons, une décision officielle devrait être prise avant la fin octobre, conformément au souhait du premier ministre, Yoshihide Suga, partisan d’une solution « dès que possible ». L’opération nécessitant des travaux et une évaluation par l’Autorité de régulation du nucléaire (ARN), le rejet ne devrait pas commencer avant deux ans.
> Lire aussi  L’eau contaminée, poison durable de Fukushima
Ravagée par le séisme et le tsunami du 11 mars 2011, la centrale Fukushima numéro un, au nord-est du Japon, a subi la fusion de trois de ses six réacteurs. Depuis, la compagnie d’électricité de Tokyo (Tepco) refroidit ces réacteurs avec une eau qui sort de cette opération chargée de composants radioactifs.
Tepco et ses partenaires, entre autres le groupe français Orano (ex-Areva, partenaire du démantèlement du site), gèrent son traitement, réalisé entre autres avec le Système avancé de traitement des liquides (ALPS) qui vise à éliminer une partie des radionucléides, avant un stockage dans les réservoirs installés sur le site. En septembre, 1,23 million de tonnes d’eau contaminée remplissaient 1 044 réservoirs. D’après l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), l’ensemble des réservoirs devraient être pleins vers l’été 2022.
Craintes au Japon et à l’étranger
Depuis plusieurs années, Tokyo cherche une solution pour s’en débarrasser. En novembre 2018, une mission de l’AIEA dirigée par le Français Christophe Xerri, ancien de la Cogema, d’Areva et du Japonais Mitsubishi Nuclear Fuels, présentait un rapport soulignant « l’urgence » d’une décision à ce sujet.
En février, une commission gouvernementale nippone présentait la vaporisation dans l’atmosphère et le rejet en mer comme des « options réalistes ». Le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, affirmait au même moment que le rejet en mer « correspondait aux normes en vigueur dans le monde » au sein de l’industrie nucléaire.
Une telle mesure inquiète et le gouvernement, lancé dans une série de consultations à ce sujet depuis avril, peine à rassurer. Les pêcheurs, déjà durement affectés par la catastrophe, s’y opposent catégoriquement, a rappelé le 15 octobre Hiroshi Kishi, président de JF Zengyoren, fédération nationale des coopératives de pêche, lors d’un entretien avec le secrétaire général du gouvernement, Katsunobu Kato. La fédération nationale des consommateurs Shodaren est également contre le rejet, qui bénéficie toutefois de la « compréhension » de la fédération des chambres de commerce et d’industrie.
> Lire aussi  Catastrophe de Fukushima : un tribunal affirme la responsabilité de Tepco et du gouvernement japonais
Les craintes s’expriment également à l’international, alors que plusieurs pays, dont la Chine, la Corée du Sud ou encore Taïwan, interdisent toujours certaines importations de produits de Fukushima et des départements voisins.
« Le rejet d’eau contaminée dans l’océan n’est pas seulement le problème du Japon. Il pourrait avoir un impact plus large sur l’environnement marin mondial, ainsi que sur les pays voisins », s’inquiétait le 22 septembre lors d’une réunion de l’AIEA Jeong Byungseon, du ministère sud-coréen des sciences.
« Suivre tous les contaminants potentiels »
Des questions se posent sur l’impact réel sur l’environnement car l’eau, même traitée, contient toujours des radionucléides, principalement du tritium. Dans un article publié en août par la revue Science, Ken Buesseler, de la Woods Hole Oceanographic Institution (WHOI, Etats-Unis) rappelle que cette eau contient aussi du carbone-14, du cobalt-60, du ruthénium-106 ou encore du strontium-90, un point admis par Tepco en 2018, mais occulté en insistant sur la présence du tritium, présumé moins dangereux pour la santé. « L’attention accordée aujourd’hui au tritium dans les réservoirs ignore la présence d’autres isotopes radioactifs », déplore le professeur Buesseler.
> Lire aussi  Au Japon, les enfances volées de Fukushima après la catastrophe nucléaire
Si la concentration des autres radionucléides reste faible, elles varient selon les réservoirs et obligent à réfléchir : « Ces isotopes radioactifs se comportent différemment du tritium dans l’océan et sont plus facilement incorporés dans le biotope marin ou les sédiments des fonds marins. »
Pour le professeur Buesseler, l’option du rejet dans l’océan nécessite la formation de « structures indépendantes pour suivre tous les contaminants potentiels dans l’eau de mer, les fonds marins et la vie marine. La santé de l’océan et les moyens de subsistance de beaucoup de gens en dépendent ».
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/16/le-japon-pret-a-rejeter-dans-l-ocean-les-eaux-contaminees-de-la-centrale-de-fukushima_6056222_3244.html>
Rappel en images sur le même sujet :
> Vidéo. Comment se débarrasser de l'eau radioactive de Fukushima ? <https://www.lemonde.fr/planete/video/2019/09/05/fukushima-comment-se-debarrasser-de-l-eau-radioactive-qui-s-accumule_5506844_3244.html>, Le Monde, 05/09/20
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17- Rénover les passoires thermiques : un gain de 113 milliards d'euros d'ici 2030, Actu-environnement, 16/10/20
 Rachida Boughriet 

Les travaux de rénovation des logements et bureaux « passoires thermiques » et d'efficacité énergétique des usines permettraient de générer 113 milliards d'euros de gains d'ici à 2030 au profit des ménages et des entreprises, selon une étude d'Enalia.
Le 15 octobre, le groupe Enalia (ex-Enr'Cert), spécialiste de l'efficacité énergétique, a présenté devant la presse une nouvelle étude réalisée par le cabinet Citizing. Celle-ci estime les gains économiques, sociaux et environnementaux générés par les opérations de rénovation énergétique « les plus urgentes ». L'étude, commandée par Enalia, se concentre sur les logements et les bâtiments tertiaires « passoires thermiques » les plus énergivores (étiquette énergie F ou G),...
>> Suite à lire en édition abonnée à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/etude-enalia-citizing-renovation-logements-tertiaire-passoires-industries-gains-socioeconomiques-emissions-36321.php4>
En savoir plus :
> Négliger l'efficacité énergétique coûterait au moins 113 millards d'euros... <https://enalia.com/blog-posts/negliger-lefficacite-energetique-couterait-au-moins-113-millards-deuros>, Enalia, 14/10/20
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En images
18- [Vidéo] La centrale de Fessenheim à l’heure du prédémantèlement, L’Alsace, 10/10, 07:56
Thierry Gachon /Olivier Bregeard 

Si la production s’est définitivement arrêtée le 29 juin dernier, les équipes d’EDF doivent désormais gérer l’évacuation totale du combustible usé d’ici 2023 et préparer la décontamination des circuits primaires des deux bâtiments réacteurs. Sur le plan social, 170 agents seront partis cette année : il en restera 470 fin 2020.
> Vidéo à voir à :
<https://www.lalsace.fr/economie/2020/10/10/video-la-centrale-de-fessenheim-a-l-heure-du-predemantelement>
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19- Déchets de chantiers : des solutions pour les réutiliser, TF1, journal de 20h, 12/10/20

À Marseille, des professionnels du BTP utilisent une solution de recyclage innovante. Ils construisent des murs constitués à plus de 70% de déchets biosourcés ou géosourcés.
Deux immeubles vont être créés dans le quartier Euroméditerranée de Marseille avec un procédé totalement innovant. Il consiste à récupérer de l'ocre et de la mélanger à du déchet de déconstruction, d'agriculture et d'industrie. Cet amalgame est ensuite projeté pour créer un mur aussi solide que du béton. Pour les bâtisseurs, cette technique a de l'avenir, surtout quand on connaît le problème de recyclage des déchets du BTP.
> Reportage à voir à :
<https://www.lci.fr/planete/video-dechets-de-chantiers-des-solutions-pour-les-reutiliser-2167127.html>
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Une annonce
20- Nouveau rapport sur la sobriété numérique, The Shift Project, 15/10/20

Chères amies, chers amis du Shift,
Nous sommes heureux de partager avec vous le troisième volet de nos travaux l'impact environnemental du numérique (sobrement) intitulé : « Déployer la sobriété numérique ».
> Téléchargez le Rapport complet <https://theshiftproject.us2.list-manage.com/track/click?u=cbe9be2fac311a9f76c543bbd&id=202ca40ed5&e=ba6bcb377e> (120p.)
> Téléchargez le Résumé aux décideurs <https://theshiftproject.us2.list-manage.com/track/click?u=cbe9be2fac311a9f76c543bbd&id=5ebb0fd5e9&e=ba6bcb377e> (4p.)
Nos travaux de 2018 et 2019 ont alimenté, notamment grâce à la production de chiffres, une prise de conscience de l’importance de l’empreinte environnementale du numérique, de son augmentation préoccupante et des raisons systémiques qui conduisent à cette situation. Ils nous ont permis de définir notre vision du concept de sobriété numérique.
Ce troisième rapport <https://theshiftproject.us2.list-manage.com/track/click?u=cbe9be2fac311a9f76c543bbd&id=01b501d5a3&e=ba6bcb377e> vise à proposer des cadres méthodologiques opérationnels pour mettre en place la sobriété numérique :
• Collectivités et autres acteurs : comment évaluer si le déploiement d’une technologie connectée, comme par exemple la lumière connectée, est vraiment pertinente d’un point de vue énergétique, et donc vraiment « smart » ?
• Organisations : comment forger des systèmes informatiques (SI) sobres dans les entreprises et administrations, et s’assurer qu’ils le restent ?
• Débat public : comment et pourquoi certains usages numériques se développent-ils plutôt que d’autres, et quelle importance ?
Bonne lecture, 
L'équipe du Shift
<https://mailchi.mp/theshiftproject.org/publication-deployer-sobriete-numerique?e=ba6bcb377e>
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– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
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– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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