[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur énergies, ressources, transports, habitat, urbanisme & aménagement du territoire + 2 publications (mardi 8 septembre)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mar 8 Sep 08:09:45 CEST 2020


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
–> Un accès 'rapide' direct à la source de l'article (hors abonnement) par un lien hypertexte sur son intitulé dans le sommaire ; si un lien vers un article ne fonctionne pas, vous pouvez retrouver son contenu dans le corps du mail à l'item correspondant.
–> Un accès 'lent' et plus complet dans le corps du mail sous le sommaire et les extraits, incluant les articles réservés aux abonnés, des liens vers d'autres articles sur le même sujet et des pour en savoir plus (sources, etc.).
1- Salvador : les étudiants à la recherche du réseau perdu <https://www.geo.fr/environnement/salvador-les-etudiants-a-la-recherche-du-reseau-perdu-201870>, AFP, 28/08/20, 10:00
2- La transition est amorcée pour les régions charbonnières d’Allemagne <https://www.euractiv.fr/section/energie/news/bund-und-laender-beginnen-zuteilung-der-40-milliarden-euro-fuer-kohleregionen/>, EurActiv, 28/08/20
3- Après avoir détruit un site aborigène historique, Rio Tinto coupe les bonus de ses dirigeants <https://www.novethic.fr/actualite/entreprise-responsable/isr-rse/apres-avoir-detruit-un-site-aborigene-historique-rio-tinto-coupe-les-bonus-de-ses-dirigeants-148917.html>, Novethic, 28/08/20
4- La fracturation hydraulique repose aussi sur la discrimination raciale <http://www.slate.fr/story/194498/fracturation-hydraulique-fracking-discrimination-raciale-noirs-etats-unis-texas>, Slate, 29/08/20, 12h07
5- En Ariège, le dernier refuge des chercheurs d'or <https://www.geo.fr/environnement/en-ariege-le-dernier-refuge-des-chercheurs-dor-201884>, AFP, 30/08/20, 11:00
6- Plan de relance : environ 400 millions pour la filière nucléaire <https://www.lejdd.fr/Politique/plan-de-relance-environ-400-millions-pour-la-filiere-nucleaire-3988514>, Le JDD, 30/08/20, 11h12
7- Plus de 100 sites sacrés autochtones menacés de destruction par les compagnies minières en Australie <http://www.slate.fr/story/194516/australie-plus-100-sites-sacres-autochtones-menaces-destruction-compagnies-minieres>, Slate, 30/08/20, 11h47
8- Ces batteries révolutionnaires pourraient fonctionner des milliers d’années sans être rechargées <https://dailygeekshow.com/batterie-nucleaire-recharge/>, Daily Geek Show, 30/08/20
9- La France pourrait soutenir un gigantesque projet gazier dans l’Arctique russe <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/09/02/la-france-pourrait-soutenir-un-gigantesque-projet-gazier-dans-l-arctique-russe_6050731_3234.html>, Le Monde, maj le 03/09/20 à 06h01
10- La France prête à relever le pari risqué de l’hydrogène <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/09/03/la-france-prete-a-relever-le-pari-risque-de-l-hydrogene_6050804_3234.html>, Le Monde, 03/09/20, 10h51
11- Le gouvernement mise sur un rebond du transport ferroviaire <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/09/03/le-gouvernement-mise-sur-un-rebond-du-transport-ferroviaire_6050808_3234.html>, Le Monde, 03/09/20, 10h52
12- La France compte encore 4,8 millions de « passoires thermiques » <https://www.futura-sciences.com/maison/actualites/batiment-france-compte-encore-48-millions-passoires-thermiques-82785>, Futura-sciences avec AFP et Relaxnews, 03/09/20
13- Le Canada s'oppose à des forages en Alaska menaçant des caribous <https://www.geo.fr/environnement/le-canada-soppose-a-des-forages-en-alaska-menacant-des-caribous-201943>, AFP, 04/09/20, 04:00
14- Nucléaire : les nouvelles dérives de l’EPR en Finlande pourraient coûter cher à l’Etat français <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/09/04/nucleaire-les-nouvelles-derives-de-l-epr-en-finlande-pourraient-couter-cher-a-l-etat-francais_6050898_3234.html>, Le Monde, 04/09/20, 06h36
15- L'incendie sur un pétrolier dans l'océan Indien a été maîtrisé <https://www.lefigaro.fr/flash-eco/l-incendie-sur-un-petrolier-dans-l-ocean-indien-a-ete-maitrise-20200904>, AFP, 04/09/20, 21:00
16- La marche, grande gagnante des mobilités post-confinement <https://positivr.fr/mobilite-24-des-francais-declarent-vouloir-marcher-davantage/>, Positivr, 04/09/20
17- Les travaux de rénovation des bâtiments engagés cet automne « éligibles » à la prime prévue dans le plan de relance de l’économie <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/09/05/les-travaux-de-renovation-des-batiments-engages-cet-automne-eligibles-a-la-prime-prevue-dans-le-plan-de-relance-de-l-economie_6051115_3234.html>, Le Monde avec AFP, 05/09/20, 12h27
En audio
18- Plan de relance : le PDG d'Alstom Henri Poupart-Lafarge attend une mobilisation en faveur de l’hydrogène <https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/l-interview-eco/plan-de-relance-le-pdg-d-alstom-henri-poupart-lafarge-attend-une-mobilisation-en-faveur-de-lhydrogene_4081551.html>, Radio France, L’invité éco, 02/09/20, 19:23
En images
19- Le retour en force de la pierre de taille dans la construction <https://www.tf1.fr/tf1/jt-we/videos/le-retour-en-force-de-la-pierre-dans-la-construction-40332022.html>, TF1, journal de 20h, 29/08/20
20- Infographie. Réforme du label RGE : à partir du 1er septembre, les contrôles des chantiers sont renforcés <https://www.actu-environnement.com/ae/news/nouveau-dispositif-rge-36008.php4>, Actu-environnement, 31/08/20, 14h14
21- RN10 : peut-on limiter le nombres de camions ? <https://www.lci.fr/population/video-rn10-peut-on-limiter-le-nombres-de-camions-2163308.html>, TF1, journal de 20h, 31/08/20
22- 3e interrogation : Est-il toujours possible de bénéficier de la prime pour faire réparer son vélo ? <https://www.lci.fr/population/video-coronavirus-covid-19-faut-il-tousser-dans-son-coude-meme-quand-on-porte-le-masque-2163594.html>, "Le 20H vous répond", LCI, 04/09/20
23- Transports du futur : la France veut un Airbus à hydrogène d'ici 2035 France 2 <https://www.francetvinfo.fr/economie/energie/transports-du-futur-la-france-veut-un-airbus-a-hydrogene-d-ici-2035_4095209.html>, journal de 20h, 04/09/20
Deux publications sur le 5G
24- Dossiers d’enquête en ligne. 5G : vers une course folle <https://kiosque.imagine-magazine.com/wp-content/uploads/2020/08/138_dossier5G.pdf>, Imagine Demain le monde, 18/08/20

Bien à vous,
Florence

NB : En pied de page de chaque message, vous disposez d’une adresse url qui vous permet de vous abonner, de changer votre adresse mail ou de vous désabonner directement à votre gré.

DOSSIER DU JOUR : Infrastructures, mobilités, rénovation énergétique, technologies vertes, nouveaux produits Climat… : comment se répartissent les 30 milliard d’euros du volet écologie du plan de relance et pour quelles finalités ? (cf. item 6, 10, 11, 12, 17 & 18)
ÉCHÉANCE DU JOUR : 2038 sonnera le glas des dernières centrales à charbon en Allemagne. De nouveaux centres de recherches et de nouvelles entreprises devraient voir le jour afin d’assurer une nouvelle transition économique dans les régions charbonnières. (cf. item 2)
MASSACRE À L’EXPLOSIF DU JOUR : Le géant minier Rio Tinto a détruit en mai dernier un site aborigène vieux de 46 000 ans dans l’ouest australien. Comme tel et sans aucune expertise sérieuse préalable, ce sont plus de 100 sites sacrés autochtones menacés de destruction par les compagnies minières en Australie. (cf. item 3 & 7)
OPPOSITION DU JOUR : Depuis le début de l'été, les populations noire et hispanique d'Arlington luttent contre un projet de fracturation hydraulique porté par Total, qui s'implanterait à proximité de zones d’habitations. (cf. item 4)
REPORT DU JOUR : Le chantier de l’EPR en Finlandais accuse désormais plus de 12 ans de retard, et ne sera pas mis en service avant 2022. (cf. item 13)
TECHNOLOGIES DU JOUR : — La start-up californienne NDB a récemment dévoilé un concept de batterie extrêmement prometteur. D’après l’entreprise, ce type de cellule révolutionnaire pourrait fonctionner plusieurs dizaines de milliers d’années avec une seule charge. Son secret ? Les déchets nucléaires. (cf. item 8)
— Un avion de 186 places à hydrogène qui ne rejetterait que de l’eau ? Easy Jet travaille actuellement avec une entreprise américaine pour le sortir en 2030. En Slovénie, on mise sur cet avion-cargo à hydrogène capable d’atteindre des plateformes pétrolières ou le cœur d'une ville sans polluer. C’est une course cruciale aux transports du futur. (cf. item 23)
ENQUÊTE DU JOUR : Deux voyages dans le monde de la 5G et de l’univers numérique qui l’accompagne pour aller toujours plus vite. (cf. item 24 & suite)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
______________________________________________________________________________________________________________________
1- Salvador : les étudiants à la recherche du réseau perdu, AFP, 28/08/20, 10:00
Carlos Mario Marquez

Au Salvador, des milliers d'étudiants vivant à la campagne ont toutes les peines du monde à capter le signal internet pour pouvoir poursuivre leurs études alors que les universités sont fermées depuis près de six mois en raison de la crise sanitaire et ne dispensent leurs cours que de manière virtuelle.
Les soeurs Matilde et Marlene Pimentel Alvare vivent à El Tigre, dans une zone reculée de l'ouest du Salvador, et doivent braver chaque jour les dangers de la forêt tropicale, gravir une montagne et se percher dans un arbre pour capter le précieux signal.
"Pour la majorité d'entre nous qui vivons à la campagne, c'est difficile d'étudier : il n'y a pas de couverture internet", confie à l'AFP Matilde, une étudiante de mathématiques de 22 ans. 
Elle est accompagnée dans l'aventure par sa soeur Marlene de 19 ans, étudiante en statistique. Toutes deux veulent être les premières de la famille à obtenir un diplôme universitaire.
Les écoles, collèges et université du Salvador, fermées depuis mars, ont annoncé qu'elles ne rouvriront pas avant la fin de l'année.
A El Tigre, une région rurale toute proche de la frontière avec le Guatemala, c'est presqu'un miracle de pouvoir se connecter au réseau internet.
Un policier, Castro Ruiz, a découvert les deux soeurs lors d'une patrouille dans la montagne, en haut de leur arbre. Médusé, il a appris que Matilde et Marlene venaient là, "au milieu de nulle part", pour étudier. Il a alors posté une photo sur le réseau social Facebook et celle-ci est devenue virale, faisant des soeurs Pimentel Alvare des célébrités au Salvador.
- Chaîne volcanique -
En pleine saison des pluies, les deux soeurs, munies d'un parapluie, table et chaises pliantes sous le bras, vont tous les jours de la semaine prendre leur poste. Sur leur trajet, leur hantise ce sont les serpents.
Du haut de son arbre, Marlene explique aux journalistes de l'AFP que "c'est la seule façon d'obtenir un peu de signal". "Parfois ça ne marche pas, même pas ici", ajoute-t-elle, en reconnaissant avoir peur de tomber et de "finir à l'hôpital".
Le week-end, les deux sœurs, septième et huitième d'une fratrie de dix enfants, vendent du pain pour aider leur père agriculteur, qui cultive du maïs, des haricots et des potirons.
Comme Matilde et Marlene, Erick Palacios, un étudiant en communication âgé de 20 ans est lui aussi obligé de gravir une colline de pierrailles dans son village d'Ojo de Agua, à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de la capitale San Salvador.
"Je viens ici car je me suis rendu compte que c'était dégagé (...) : je reçois le signal", explique-t-il.
Assis sur des briques, à l'abri d'un parapluie rouge et blanc, Erick confie que le pire ce sont les moustiques qui l'assaillent.
Pour alerter les opérateurs internet sur leurs difficultés et leurs besoins, Erick a décidé de recueillir les signatures d'étudiants qui galèrent comme lui pour suivre leurs cours virtuels.
Au Salvador, une chaîne de sommets volcaniques est la cause de ces difficultés, barrant le passage du signal. Dans ce pays de 6,6 millions d'habitants, seuls 58,6% de la population a accès à l'internet, selon l'organisation Internet World Status (IWS).
<https://www.geo.fr/environnement/salvador-les-etudiants-a-la-recherche-du-reseau-perdu-201870>
______________________________________________________________________________________________________________________
2- La transition est amorcée pour les régions charbonnières d’Allemagne, EurActiv, 28/08/20
Florence Schulz | translated by  Nathanaël Herman

2038 sonnera le glas des dernières centrales à charbon en Allemagne. De nouveaux centres de recherches et de nouvelles entreprises devraient voir le jour afin d’assurer une nouvelle transition économique dans les régions charbonnières. Un article d’Euractiv Allemagne.
Cette année, les centrales au lignite et à charbon devraient être déconnectées du réseau, comme le stipule la loi allemande sur la sortie du charbon. Jeudi (27 août), un accord a été signé entre le gouvernement fédéral et les Länder dans le but de créer un organe de coordination qui enclencherait le versement des 40 milliards d’euros promis par Berlin pour les aides structurelles. La veille, le cabinet Merkel avait ouvert la voie pour ce faire. Le nouvel organe de coordination devrait assurer l’attribution de la somme engagée entre les Länder charbonniers que sont la Saxe, la Saxe-Anhalt, le Brandebourg et la Rhénanie-du-Nord–Westphalie.
>> Suite à lire à :
<https://www.euractiv.fr/section/energie/news/bund-und-laender-beginnen-zuteilung-der-40-milliarden-euro-fuer-kohleregionen/>
______________________________________________________________________________________________________________________
3- Après avoir détruit un site aborigène historique, Rio Tinto coupe les bonus de ses dirigeants, Novethic, 28/08/20
Arnaud Dumas

Rio Tinto fait son mea culpa pour la destruction, en mai dernier, d’un site aborigène vieux de 46 000 ans dans l’ouest australien. Le conseil d’administration a décidé de sanctionner trois dirigeants, dont Jean-Sébastien Jacques, le directeur général du groupe, en supprimant leurs bonus. Une sanction que certains investisseurs trouvent bien légère.
Trois hauts dirigeants de Rio Tinto devront s’asseoir sur leurs bonus, cette année. Le géant minier a en effet causé la destruction de grottes dans les Juukan Gorges, en Australie, dans lesquelles se trouvait un patrimoine aborigène vieux de près de 46 000 ans. Par mesure de sanction, le conseil d’administration de Rio Tinto a décidé de supprimer pour près de quatre millions de dollars de bonus à Jean-Sébastien Jacques, le directeur général du groupe, Chris Salisbury, le directeur général en charge de l’activité minerais de fer, et Simone Niven, responsable de la communication.
Les faits remontent à la fin du mois de mai dernier. Rio Tinto a fait détonner plusieurs charges d’explosifs afin d’étendre sa mine de fer située dans la région de Pilbara, dans l’ouest australien. L'objectif était de mettre à jour un gisement d’une valeur de 135 millions de dollars. La destruction des sites aborigènes a aussitôt provoqué l’indignation dans la population australienne, obligeant les dirigeants de Rio Tinto à s’expliquer sur leur décision. L’entreprise anglo-australienne a d’abord fait valoir l’autorisation que lui avait donnée le gouvernement pour étendre sa mine. Cela n’a pas suffi à la dédouaner.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/entreprise-responsable/isr-rse/apres-avoir-detruit-un-site-aborigene-historique-rio-tinto-coupe-les-bonus-de-ses-dirigeants-148917.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
4- La fracturation hydraulique repose aussi sur la discrimination raciale, Slate, 29/08/20, 12h07
Repéré par Léa Polverini sur Bloomberg

Depuis le début de l'été, les populations noire et hispanique d'Arlington luttent contre un projet de fracturation hydraulique porté par Total, qui s'implanterait à proximité de zones d'habitations.
Au Texas, la ville d'Arlington, comme de nombreuses villes aux États-Unis depuis le début des manifestations ayant suivi le meurtre de George Floyd, a décidé d'adopter des résolutions allant dans le sens d'une équité raciale. Dans le contexte de la pandémie de Covid-19, qui affecte de façon démesurée les communautés noire et hispanique sur le territoire, elle s'est notamment engagée à répondre aux «besoins médicaux et sociaux» des personnes marginalisées.
Les cas pratiques se sont vite présentés ; notamment lors d'un récent vote municipal concernant l'ouverture de trois nouveaux puits de forage sur un site de fracturation hydraulique proche des quartiers noirs et latinos de la ville.
«Toutes les personnes à qui nous avons parlé étaient opposées [à la fracturation hydraulique], et leur principale préoccupation était la pollution de l'air, l'exposition aux émissions de gaz, et les conséquences sur la santé de leurs enfants», rapporte Ranjana Bhandari, engagée dans l'association Livable Arlington [Pour une Arlington vivable].
>> Suite à lire à :
<http://www.slate.fr/story/194498/fracturation-hydraulique-fracking-discrimination-raciale-noirs-etats-unis-texas>
______________________________________________________________________________________________________________________
5- En Ariège, le dernier refuge des chercheurs d'or, AFP, 30/08/20, 11:00
Alexandre Martins Lopes

"C'était un champ de mines" : face à une ruée des chercheurs d'or amateurs en Ariège, les autorités se sont lancées dans l'encadrement de cette pratique ancestrale, mais sans décourager les passionnés dans leur quête de pépites. 
Les eaux du Salat, qui prend sa source dans les Pyrénées, abritent le dernier refuge ariégeois de silhouettes courbées, rougies par l'effort et le soleil, écumant le lit de la rivière à la recherche de pépites, grains, paillettes ou farine d’or.
"Après plusieurs reportages à la télévision, l’orpaillage a connu un attrait du grand public. Beaucoup de gens sont venus et ont fait n’importe quoi. C'était un champ de mines", explique Lionel Sanmarti, coprésident de l'association Goldline orpaillage.
"Il y a eu des dégradations de berges, des cratères un peu partout et des disputes entre orpailleurs et locaux", raconte Jimmy Benard, président de l'association Orpaillage aventure.
La préfecture de l'Ariège a réagi en fermant à la mi-juillet tous les cours d'eau à l'orpaillage de loisir, à l'exception d'une portion du Salat, tout en lançant une étude d'impact sur l'environnement et le nombre d'adeptes.
Soumis à une demande d'autorisation, les amateurs doivent s'engager à ne pas utiliser produits chimiques et outils mécaniques et à ne pas endommager l'environnement.
L'Ariège est le premier département à mener cette démarche, imitée depuis peu par la Haute-Garonne, qui vient de revenir sur une interdiction généralisée imposée depuis 2016. 
Ailleurs, quand elle n'est pas simplement bannie, l'activité --dont les associations recensent plusieurs centaines d'adeptes-- est tolérée au gré de règles changeantes selon les départements, dans une situation "de souplesse administrative", selon Lionel Sanmarti
- "Pas riche comme Crésus" -
En France métropolitaine, les rivières du massif armoricain, des Cévennes et des Pyrénées sont considérées comme les plus aurifères. 
Mais même si le prix du métal précieux grimpe depuis le début de l'année, profitant de son statut de valeur refuge en pleine pandémie, les orpailleurs amateurs n'ont aucune chance de faire fortune.
"Des gens qui débutent pratiquent l’orpaillage de manière destructrice et le voient comme une potentielle source de revenu. C’est impossible", explique David Bruno, orpailleur amateur de 48 ans. 
En cuissardes et pantalon militaire, le passionné manie la batée, l'instrument légendaire des chercheurs d’or. Cette écuelle en forme de chapeau chinois permet, grâce à un mouvement circulaire, de séparer les sables et cailloux du métal précieux.
Résultat de la première opération : quatre fines paillettes d’or, pas plus grandes qu’un point sur un i. Une quantité dérisoire au vu des "efforts consentis".
"On ne va pas devenir riche comme Crésus, la réalité est tout autre. Tu peux aller faire une journée d’orpaillage et ne rien trouver. Tu rentreras chez toi avec un mal de dos, les bras endoloris et les jambes crispées. Beaucoup de gens sont déçus", renchérit Jimmy Benard.
"Même les orpailleurs professionnels ne gagnent pas leur vie qu’avec ça : ils animent des stages" pour des vacanciers, et "vendent des pendentifs", poursuit-il.
- "Sauver" l'orpaillage -
Les prospecteurs amateurs ont toutefois l'autorisation de transformer l'or récolté, à défaut de pouvoir le vendre.
Après plus de 30 ans passés à prospecter les ruisseaux du monde entier, Jean Fournier, 79 ans, arbore fièrement une gourmette de 50 grammes d'or au poignet droit. 
"Ma femme en a deux, mes filles en ont une chacune. Je viens d’en faire une pour ma petite fille, elle est contente comme tout", se réjouit-il. 
Parfois pointé du doigt pour ses conséquences sur l'environnement, l’orpaillage amateur est "éco-compatible si vous n’arrachez pas la végétation", assure M. Sanmarti. 
"Reboucher les trous ne prend même pas deux minutes. Si on en est là, c'est que les orpailleurs n'ont pas fait le nécessaire", insiste-t-il, dénonçant une structure associative balbutiante.
"Beaucoup de gens sont prêts à chercher de l’or mais il y en a très peu pour protéger ce loisir. On a besoin de se structurer pour le sauver", souligne-t-il.
<https://www.geo.fr/environnement/en-ariege-le-dernier-refuge-des-chercheurs-dor-201884>
______________________________________________________________________________________________________________________
6- Plan de relance : environ 400 millions pour la filière nucléaire, Le JDD, 30/08/20, 11h12
Arthur Nazaret

Environ 400 millions d'euros seront dévolus à la filière nucléaire dans le plan de relance qui sera dévoilé jeudi. Un sujet sensible pour Barbara Pompili, la ministre de l'Écologie.

Revoilà le nucléaire. Selon nos informations, dans le plan de relance qui sera présenté jeudi, environ 400 millions d'euros seront dévolus à la filière nucléaire, notamment pour développer des prototypes de nouveaux réacteurs de petite taille et également pour faire de la recherche sur la gestion des déchets. Un sujet explosif de plus pour Barbara Pompili la ministre de l'Écologie. "Oui, il y aura de l'argent pour le nucléaire", confirme-t-on dans plusieurs ministères. Côté ministère de l'écologie, on se montre plus elliptique sur ce sujet, potentiellement explosif. Un cadre de la majorité, en pointe sur le sujet, poursuit : "Si on veut avoir un bon bilan carbone il faut investir dans le nucléaire puisque ça n'émet pas de CO2 ou alors c'est l'écologie qui ne s'occupe que des petits oiseaux". 
> Lire aussi - Isolée, la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili cherche son plan de relance
Les ONG étaient en alerte sur ce dossier mais surtout focalisées sur une éventuelle relance des EPR, ces centrales de "nouvelles générations" qu'EDF a bien du mal à mettre en valeur. "On a une énorme inquiétude sur une relance des EPR, nous ne voulons pas d'argent public dessus, c'est une ligne rouge confiait en milieu de semaine Samuel Leré de la Fondation Nicolas Hulot. Bruno Le Maire défend le nucléaire mais Barbara Pompili dit que la décision sur ce sujet ne serait pas prise avant la fin du quinquennat".
Une lutte historique pour les écolos
Devant le Medef, jeudi dernier, Barbara Pompili insistait surtout sur les 30 milliards consacrés à l'écologie dans le futur plan de relance. "Ces 30 milliards vont donner l'impulsion décisive de la décarbonation de notre économique, s'est-elle réjouie. Pour développer le rail, rénover nos logements. Pour accélérer la décarbonation des transports, la transition énergétique. Pour accompagner nos industries dans la décarbonation de leurs processus. Pour accompagner la sortie du plastique à usage unique et promouvoir une économie plus circulaire".
Le ministère de la transition écologique met l'accent sur cette somme inédite : "Le plan de relance de 2008, c'est 30 milliards, avec pratiquement rien pour l'écologie. On est en train de franchir une marche énorme d'un seul coup. Les moyens sont au rendez-vous de la neutralité carbone". Le député écologiste Mathieu Orphelin regrette ce coup de pouce pour la filière : "Mettre des investissements sur le nucléaire dans le plan de relance, c'est, volontairement ou pas, brouiller le message". Il est vrai que pour les écologistes, la lutte contre le nucléaire est une lutte historique, presque un acte fondateur. La première grande manifestation ayant eu lieu dès 1971 à Bugey. A l'époque, les écolos avaient érigé cela en "baptême" de l'écologie politique.
<https://www.lejdd.fr/Politique/plan-de-relance-environ-400-millions-pour-la-filiere-nucleaire-3988514>
______________________________________________________________________________________________________________________
7- Plus de 100 sites sacrés autochtones menacés de destruction par les compagnies minières en Australie, Slate, 30/08/20, 11h47
Repéré par Léa Polverini

Les autorisations de destruction des sites sont souvent accordées aux compagnies sans qu'aucune expertise sérieuse ne soit menée sur le terrain.
Les grottes de Juukan étaient l'un des sites archéologiques les plus importants d'Australie-Occidentale, et constituaient un lieu sacré pour les populations autochtones. Site préhistorique de plus de 46.000 ans, il a été dynamité en mai dernier par le groupe minier anglo-australien Rio Tinto, qui souhaitait agrandir l'une de ses mines de fer.
L'indignation soulevée alors par la destruction du site a coûté un peu plus de 4 millions d'euros de primes au PDG français de la boîte, Jean-Sébastien Jacques, et à deux autres dirigeants –une compensation qui, aux yeux de certains actionnaires et des groupes de défense du patrimoine autochtone, est loin de compenser la destruction du site.
Autorisations délivrées à tour de bras
Rio Tinto avait pourtant reçu en 2013 une autorisation ministérielle de procéder à un dynamitage de certaines zones des grottes de Juukan. D'après Marcia Langton, l'une des figures universitaires aborigènes les plus reconnues du pays, professeure d'études indigènes australiennes à l'université de Melbourne, la seule chose qui empêche les compagnies minières d'anéantir les sites autochtones est l'attention du public.
> À lire aussi Le désespoir des Aborigènes, seul moyen pour eux de passer à la télé
Aujourd'hui, c'est plus de cent sites sacrés, dont certains datent d'avant la dernière période glaciaire, comme Yirra, Weelamurra ou Tharbadu, qui sont menacés de destruction en Australie-Occidentale, différentes sociétés minières ayant déjà obtenu l'autorisation légale d'y développer leurs activités.
«Les entreprises qui possèdent [ces autorisations] ne font que gagner du temps et attendre que l'attention du public se porte sur autre chose, puis elles iront de l'avant et détruiront des centaines de sites, parmi lesquels des sites aussi importants que la gorge de Juukan», estime Marcia Langton.
Au cours des dix dernières années, ce sont 463 autorisations qui ont été délivrées. Le ministre des affaires aborigènes de l'Australie-Occidentale, Ben Wyatt, a déjà déclaré qu'il n'avait pas l'intention de vérifier chaque autorisation en vertu des lois de l'État sur le patrimoine ; tout au plus a-t-il affirmé qu'il faudrait que «l'opinion sincère» des propriétaires autochtones puisse être ouvertement connue. Les compagnies Rio Tinto, BHP et Fortescue ont affirmé pour leur part qu'elles consulteraient ces derniers, mais garderaient le dernier mot.
> À lire aussi En Australie, une compagnie minière fait exploser un site aborigène préhistorique
>> Suite à lire à :
<http://www.slate.fr/story/194516/australie-plus-100-sites-sacres-autochtones-menaces-destruction-compagnies-minieres>
______________________________________________________________________________________________________________________
8- Ces batteries révolutionnaires pourraient fonctionner des milliers d’années sans être rechargées, Daily Geek Show, 30/08/20
Yann Contegat - Source : New Atlas

Elles sont fabriquées à partir de déchets nucléaires
La start-up californienne NDB a récemment dévoilé un concept de batterie extrêmement prometteur. D’après l’entreprise, ce type de cellule révolutionnaire pourrait fonctionner plusieurs dizaines de milliers d’années avec une seule charge. Son secret ? Les déchets nucléaires.
Un procédé révolutionnaire
Agissant comme de véritables petits générateurs nucléaires et possédant une densité supérieure à celle des batteries lithium-ion actuelles, ces batteries en « nanodiamants » peuvent fonctionner entre 10 à 28 000 ans sans avoir besoin d’être rechargées. Plus impressionnant encore, celles-ci s’avèrent parfaitement sûres, ce qui sous-entend qu’elles pourraient permettre de décupler l’autonomie des véhicules électriques (avec une durée de vie estimée de 90 ans pour un tel usage) sans induire de risques de fuites radioactives en cas d’accident.
La conception de ces batteries ultra prometteuses repose sur l’utilisation de déchets radioactifs, plus précisément les pièces de réacteur nucléaire en graphite ayant absorbé les radiations émanant des barres de combustibles nucléaires. Extrêmement dangereux lorsqu’ils ne sont pas traités de façon adéquate, ces matériaux se révèlent actuellement difficiles et coûteux à stocker.
Il se trouve que le graphite utilisé s’avère riche en carbone 14, isotope radioactif du carbone disposant d’une demi-vie de plus de 5 700 ans. Afin de concevoir ses batteries, la société NDB va purifier ce minéral et l’utiliser pour créer deux petits diamants de carbone 14. Ces structures vont agir comme un semi-conducteur et un dissipateur thermique, en collectant la charge et en la transportant.
>> Suite à lire à :
<https://dailygeekshow.com/batterie-nucleaire-recharge/>
______________________________________________________________________________________________________________________
9- La France pourrait soutenir un gigantesque projet gazier dans l’Arctique russe, Le Monde, maj le 03/09/20 à 06h01
Nabil Wakim

Arctic LNG, porté par le groupe russe Novatek et Total, pourrait augmenter le trafic à travers les glaces de la route du Nord. 
En pleine présentation de son plan de relance, et tandis qu’elle s’efforce de « verdir » son économie, la France va-t-elle apporter son soutien à un projet gazier de grande ampleur dans l’Arctique ? Le gouvernement se fait discret sur ce sujet épineux, et assure que la décision formelle n’est pas encore prise. Toutefois, les enjeux sont importants.
Arctic LNG est porté par le groupe russe Novatek et le français Total, qui participe au projet à hauteur de 21 %. L’idée est de reproduire ce que les deux partenaires ont déjà accompli dans le Grand Nord russe, sur le site voisin de Yamal : bâtir une immense usine de liquéfaction qui permette d’exporter du gaz naturel vers l’Europe et l’Asie. Après extraction, ce gaz est refroidi sur place à – 163 °C et transporté par bateau à travers la route du Nord.
> Lire aussi  Prospection minière et gazière, nouvelle voie de navigation : l’Arctique, une ambition chinoise
Le projet, qui a été définitivement validé par Novatek et Total en décembre 2019, devrait coûter un peu plus de 21 milliards de dollars (environ 17,6 milliards d’euros). Une partie importante de ce chantier colossal va être assurée par le groupe franco-américain TechnipFMC, spécialiste des grands projets d’hydrocarbures.
Pour assurer la réussite de ce type d’opération, les pouvoirs publics disposent d’un outil très concret : les garanties à l’export. Grâce à ce mécanisme, l’Etat se porte garant de prêts auprès des banques pour les entreprises françaises, par le biais de la banque publique d’investissement Bpifrance.
Une forme de subvention aux énergies fossiles
D’après plusieurs sources gouvernementales, le ministère de l’économie soutient le projet, au nom de la défense des exportations françaises. Le secteur parapétrolier hexagonal réalise en effet plus de 90 % de son chiffre d’affaires à l’export. Bercy maintient aussi l’idée que le gaz naturel est nécessaire à la transition énergétique, même s’il s’agit d’une énergie fossile, dont l’exploitation contribue directement au réchauffement climatique.
A l’inverse, l’administration du ministère de la transition écologique rappelle que le Parlement a voté, en 2019, un objectif de neutralité carbone pour 2050. L’appui apporté à un tel projet gazier pourrait être interprété comme un manque de sérieux au niveau des engagements climatiques pris par la France. Bercy a jusqu’ici obtenu des arbitrages favorables de la part de Matignon sur des dossiers similaires.
Depuis 2009, Paris a délivré pour 9,3 milliards d’euros de garanties de ce type, selon les chiffres de la direction du Trésor. Les associations écologistes y voient une forme de subvention aux énergies fossiles. Dans les faits, sans ce mécanisme, nombre de projets ne seraient pas viables.
> Lire aussi  Energies fossiles : les engagements bien timides de la France
Le site de Yamal, qui a commencé à fonctionner en 2017, a bénéficié de 350 millions d’euros de garanties, à l’époque avec le concours de François Hollande. Emmanuel Macron a, quant à lui, durci le ton en 2019 contre le financement de ces « nouvelles installations polluantes » : « Nous continuons encore aujourd’hui à avoir du financement export et des projets dans tant de pays, financés par des pays développés. (…) C’est incohérent, c’est irresponsable. Soyons lucides avec nous-mêmes », avait ainsi lancé M. Macron à la tribune des Nations unies (ONU), en septembre 2019.
La loi de finances votée à l’automne 2019 avait d’ailleurs traduit en actes une partie de cette promesse présidentielle, en excluant des garanties à l’export les projets de centrales à charbon, tout comme le gaz et le pétrole de schiste.
« Risques majeurs sur le plan environnemental »
Cependant, la loi ne dit rien de l’Arctique, sur lequel l’usine prévue par Novatek et Total aura un lourd impact. Comme c’est déjà le cas à Yamal, les bateaux méthaniers emprunteront la route du Nord… Elle est rendue praticable une partie de l’année, justement par le réchauffement des températures.
Emmanuel Macron avait lui-même mis en garde, lors du G7 de Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), en août 2019, quant au fait d’emprunter cet itinéraire. « Beaucoup sont en train d’expliquer que le réchauffement climatique est une bonne nouvelle. La glace est en train de fondre, donc on va passer par là. Utiliser cette route nous tuerait », expliquait le chef de l’Etat.
Dans une lettre adressée à M. Macron, fin juillet, huit responsables d’ONG, dont la directrice générale d’Oxfam France, Cécile Duflot, et le directeur général de Greenpeace France, Jean-François Julliard, écrivaient : le projet « comporte des risques majeurs sur le plan environnemental et climatique, en totale contradiction avec vos engagements internationaux pour la protection de la biodiversité et le respect des objectifs de l’accord de Paris [de décembre 2015 sur le climat] ». Un courrier resté pour l’heure sans réponse.
> Lire aussi  Dans l’Arctique russe, une grave catastrophe écologique et des craintes sur la fonte du permafrost
Le sujet est d’autant plus complexe que Novatek, comme la plupart des protagonistes russes du secteur des hydrocarbures, est sous le coup de sanctions américaines et devra se tourner vers des banques chinoises pour le financement. Deux acteurs chinois de la filière ont d’ailleurs rejoint le projet en avril 2020. La production de gaz en Arctique est stratégique pour Pékin dans le cadre de son initiative Belt and Road (Initiative route et ceinture), auparavant appelée « nouvelles routes de la soie ». Elle permet à l’empire du Milieu de s’assurer un approvisionnement en gaz régulier sur une longue période.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/09/02/la-france-pourrait-soutenir-un-gigantesque-projet-gazier-dans-l-arctique-russe_6050731_3234.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
10- La France prête à relever le pari risqué de l’hydrogène, Le Monde, 03/09/20, 10h51
Nabil Wakim

Le gouvernement de Jean Castex prévoit une enveloppe de deux milliards d’euros pour des investissements liés à cette énergie au cours des deux prochaines années. 
La France va-t-elle se lancer enfin dans l’économie de l’hydrogène, à l’image de l’Allemagne, qui a annoncé, en juin, un plan massif de 9 milliards d’euros sur dix ans ? Dans le cadre du plan de relance, présenté jeudi 3 septembre par le premier ministre, Jean Castex, le gouvernement prévoit une enveloppe de 2 milliards d’euros pour des investissements liés à cette énergie au cours des deux prochaines années. Plusieurs centaines de millions d’euros seront aussi consacrées à la recherche et au développement sur le sujet, à travers le programme d’investissements d’avenir (PIA). Plus encore, l’exécutif devrait annoncer, dans les jours à venir, un plan sur dix ans, qui pourrait s’élever à 7 milliards d’euros.
« C’est l’une des briques les plus importantes de la partie “verdissement” du plan de relance », se félicite-t-on à Matignon, où l’on note qu’il s’agit d’« un montant global élevé et inédit ». A quoi servira cet hydrogène ? D’abord, à décarboner l’industrie, très émettrice de gaz à effet de serre. Ensuite, à développer des applications dans le transport pour se substituer au pétrole, notamment pour les bus, les camions, voire, dans un second temps, les bateaux ou les avions.
> Lire aussi  La France investit prudemment dans l’hydrogène vert
Ces annonces illustrent un net revirement de la position française sur le sujet. Il y a quelques mois encore, le gouvernement se montrait peu empressé à mettre en œuvre le plan proposé par l’ex-ministre de la transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot ; plan qui s’élevait difficilement à 100 millions d’euros, étalés sur trois ans. « Les planètes se sont alignées récemment. On va vers une nouvelle révolution industrielle ! », s’enthousiasme le député LRM Michel Delpon, en se remémorant que ses collègues « rigolaient » lorsqu’il intervenait sur le sujet à l’Assemblée.
Pendant l’été, les observateurs du secteur ont relevé que le président de la République avait évoqué l’hydrogène à trois reprises lors de son entretien du 14-Juillet, y compris en promettant que cette énergie serait une source d’emplois « pour les jeunes ».
Aides au financement des électrolyseurs
Dans le détail, le plan va principalement soutenir la production d’hydrogène décarboné. Aujourd’hui, l’hydrogène, surtout utilisé dans l’industrie, est produit en quasi-totalité en utilisant des énergies fossiles. Mais il peut aussi être obtenu à partir d’électricité, par exemple grâce aux parcs éoliens ou solaires. Il est alors considéré comme vert.
« Permettre une production d’hydrogène décarboné le moins cher possible, c’est le point de départ de tout », souligne-t-on à Matignon. Le plan comporte donc des aides au financement des électrolyseurs, ces machines qui permettent de produire de l’hydrogène à partir d’électricité, ainsi qu’à la recherche et au développement…
> Lire aussi  Comment la filière hydrogène compte accélérer le développement de sa technologie
A cela s’ajoute un mécanisme de prix de rachat garanti pour l’hydrogène produit, selon un modèle proche de ce qui existe déjà pour les énergies renouvelables. Ce soutien sera nécessaire, tant la production d’hydrogène est aujourd’hui peu compétitive, en comparaison du pétrole ou du gaz. Cependant, il risque d’être coûteux, comme l’ont montré les politiques destinées à favoriser le développement de l’éolien ou du solaire.
D’après les calculs de la filière, le montant total de ce coup de pouce pourrait atteindre 3,6 milliards d’euros sur dix ans. La France risque par ailleurs de se heurter rapidement à une limite : actuellement, la trajectoire de développement des énergies renouvelables n’intègre pas la production d’hydrogène. A terme, cela signifie qu’il faudra construire encore davantage de panneaux solaires et d’éoliennes sur le territoire.
Inquiétude des associations environnementales
Néanmoins, l’hydrogène peut aussi être généré à partir d’électricité produite par des réacteurs nucléaires. Il n’est pas considéré comme vert, mais est tout de même décarboné, puisque les centrales n’émettent pas de dioxyde de carbone directement. C’est la solution retenue par le gouvernement dans un premier temps. L’objectif est de produire le plus d’hydrogène possible, sans s’embarrasser de trop de détails.
« On peut produire de l’hydrogène à partir du nucléaire de manière temporaire, mais l’objectif final, c’est de faire de l’hydrogène vert à partir de solaire et d’éolien, par exemple en investissant plus sur l’offshore », tempère le député Michel Delpon. Les acteurs du secteur plaident également pour de la production d’hydrogène à partir d’énergies fossiles, comme aujourd’hui, mais en ajoutant une technologie qui permet de capturer le carbone et de le stocker. Un motif d’inquiétude pour les associations environnementales, qui y voient une promesse floue et sans modèle économique. Ce sujet fait l’objet d’un âpre débat à Bruxelles, où les lobbys s’activent pour que l’hydrogène soit considéré comme vert, même s’il n’est pas produit à partir d’énergies renouvelables.
Autre point important : quelle sera la durée des investissements français en la matière ? Le plan allemand esquisse une perspective sur dix ans, et même vingt ans. « Les premières réalisations devront être assez rapides, mais il faut se projeter sur 2030, voire 2050 », explique-t-on au gouvernement. « Il est très important d’assurer une visibilité dans la durée », estime Philippe Boucly, président de l’Association française pour l’hydrogène et les piles à combustible, qui représente les intérêts des industriels du secteur. Il plaide notamment pour un « plan plus approfondi, dans la durée, en lien avec l’Allemagne », qui dessine des trajectoires sur au moins dix ans, avec des financements précis.
--------------------------------------------------------------------------------
Retrouvez tous nos articles thématiques sur le plan de relance
• Ecologie. Un « premier pas nécessaire » <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/09/03/plan-de-relance-comment-se-repartissent-les-30-milliards-pour-la-transition-ecologique_6050796_3244.html>
• Energie. La France prête à relever le pari risqué de l’hydrogène <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/09/03/la-france-prete-a-relever-le-pari-risque-de-l-hydrogene_6050804_3234.html>
• Entreprises. L’Etat veut renforcer les fonds propres des sociétés <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/09/03/plan-de-relance-le-gouvernement-veut-renforcer-les-fonds-propres-des-entreprises_6050795_3234.html>
• Transports. Le gouvernement mise sur un rebond du ferroviaire <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/09/03/le-gouvernement-mise-sur-un-rebond-du-transport-ferroviaire_6050808_3234.html>
• Collectivités. Les territoires en première ligne pour la mise en œuvre du plan <https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/09/03/plan-de-relance-economique-les-territoires-en-premiere-ligne_6050822_823448.html>
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/09/03/la-france-prete-a-relever-le-pari-risque-de-l-hydrogene_6050804_3234.html>
Sur le même sujet : 
> Plan de relance : Nicolas Hulot salue l'effort sur l'hydrogène mais... <https://www.europe1.fr/politique/plan-de-relance-nicolas-hulot-salue-leffort-sur-lhydrogene-mais-3989680>, Europe 1, 04/09/20, 13h01
______________________________________________________________________________________________________________________
11- Le gouvernement mise sur un rebond du transport ferroviaire, Le Monde, 03/09/20, 10h52
Jean-Michel Bezat 

Dans le cadre du plan de relance, près de 5 milliards d’euros seront alloués au secteur. L’objectif est d’offrir une alternative « attractive et efficace » au transport routier. 
Le transport ferroviaire, ébranlé par la crise sanitaire qui a vidé les rames de banlieue, les TER et les TGV, a été bien moins aidé que le secteur aérien, objet de toutes les attentions avec un plan de soutien de 7 milliards d’euros à Air France.Dans le volet transport du plan de relance, il bénéficiera finalement de près de 5 milliards sur les 11 milliards attribués aux différents types de mobilité, l’autre moitié allant aux véhicules électriques ou au déploiement des bornes de recharge. « Nous irons plus loin, plus fort pour développer les transports plus propres : le train, les véhicules électriques, mais aussi les transports en commun et le vélo », assure le chef de l’Etat, Emmanuel Macron.
Selon le découpage du plan, les transports figurent dans l’un de ses trois principaux chapitres, la transition écologique (37 milliards), signe de la volonté de l’inscrire dans sa politique environnementale. Il est prévu 1,2 milliard d’euros au profit des transports « du quotidien », y compris le déploiement des aides à l’usage du vélo, lancées durant la crise sanitaire. L’Etat aidera les villes à financer pistes cyclables et places de stationnement sécurisé.
> Lire aussi  Le vélo, une révolution urbaine
Cette enveloppe doit aussi les pousser à développer les transports en commun (trains ou tramways, lignes de bus en site propre…). Elle doit compléter les crédits des collectivités pour permettre un investissement total de près de 5 milliards (avec un potentiel de 55 000 créations d’emplois), d’après le gouvernement, qui veut, entre autres, améliorer le RER en région parisienne, mais aussi les réseaux en province et en outre-mer.
Effort d’amélioration du réseau
Mais la plus grosse part de l’enveloppe (4,7 milliards) sera affectée au soutien du secteur ferroviaire annoncé par le premier ministre, Jean Castex, dans sa déclaration de politique générale. Objectifs du gouvernement : « offrir une alternative attractive et efficace au transport routier », pour les passagers et les marchandises, et réduire les émissions de dioxyde de carbone ainsi que la pollution générées par les transports.
> Lire aussi  L’impossible chantier d’une relance du fret ferroviaire
L’effort portera sur l’amélioration du réseau où la circulation est intense, notamment les nœuds ferroviaires autour des métropoles, afin d’accroître l’offre de trains. Si la relance des trains de nuit – un Paris-Nice et un Paris-Tarbes en 2022, en plus des Paris-Cerbère et Paris-Briançon – semble anecdotique, celle du fret est un projet plus ambitieux et plus difficile. Le train n’assure que 10 % du transport de marchandises, bien moins qu’en Allemagne ou en Autriche.
Il fera l’objet d’appels à manifestation d’intérêt, qui devront être économiquement viables. La « ligne des primeurs » reliant Perpignan à Rungis rouvrira « dans les prochains mois », a annoncé M. Castex en juillet. Il souhaite même qu’elle aille « sur un axe plus large d’Anvers à Barcelone ». Et, plus généralement, qu’on développe les « autoroutes ferroviaires » transportant de nombreux poids lourds. Aujourd’hui, cinq autoroutes sont déjà en service sur tout le territoire.
Autre point, politiquement sensible pour nombre d’élus : l’avenir des 9 100 kilomètre de petites lignes. En 2018, elles avaient été condamnées à mort par le rapport Spinetta. L’ex-PDG d’Air France jugeait « impensable de consacrer près de 2 milliards d’euros à seulement 2 % des voyageurs ». Le mouvement des « gilets jaunes » a changé la donne : l’heure est au désenclavement de certaines parties du territoire.
L’industrie ferroviaire inquiète pour ses commandes
En février 2020, le gouvernement a indiqué que les 1 500 kilomètres où le trafic est le plus dense resteront à la charge exclusive de SNCF Réseau. Les autres lignes seront soit cogérées et cofinancées par la SNCF et les régions, soit transférées à ces collectivités, qui pourront en confier la gestion à des opérateurs privés.
Matignon précise que ces 4,7 milliards du plan de relance n’intègrent pas d’éventuelles aides au secteur (recapitalisation, reprise de dette…). Notamment à la SNCF, qui a annoncé une perte de plus de 4 milliards en raison de la crise sanitaire, et qui sera aidée à hauteur de plusieurs milliards.
> Lire aussi  Coronavirus : la SNCF prévoit quatre milliards d’euros de pertes et une campagne de promotions
Reste que l’industrie ferroviaire s’inquiète pour ses commandes. Dans un entretien au Monde, le 2 septembre, le PDG d’Alstom, Henri Poupart-Lafarge, invitait l’Etat à « soutenir les opérateurs comme les régions », qui remplissent ses carnets de commandes. Quant à Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, elle demande de compenser la perte de 2,6 milliards d’Ile-de-France Mobilités liée à la décision de confiner la population. Une facture qui s’élève à 4 milliards au niveau national.
--------------------------------------------------------------------------------
Retrouvez tous nos articles thématiques sur le plan de relance
• Ecologie. Un « premier pas nécessaire » <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/09/03/plan-de-relance-comment-se-repartissent-les-30-milliards-pour-la-transition-ecologique_6050796_3244.html>
• Energie. La France prête à relever le pari risqué de l’hydrogène <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/09/03/la-france-prete-a-relever-le-pari-risque-de-l-hydrogene_6050804_3234.html>
• Entreprises. L’Etat veut renforcer les fonds propres des sociétés <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/09/03/plan-de-relance-le-gouvernement-veut-renforcer-les-fonds-propres-des-entreprises_6050795_3234.html>
• Transports. Le gouvernement mise sur un rebond du ferroviaire <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/09/03/le-gouvernement-mise-sur-un-rebond-du-transport-ferroviaire_6050808_3234.html>
• Collectivités. Les territoires en première ligne pour la mise en œuvre du plan <https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/09/03/plan-de-relance-economique-les-territoires-en-premiere-ligne_6050822_823448.html>
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/09/03/le-gouvernement-mise-sur-un-rebond-du-transport-ferroviaire_6050808_3234.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
12- La France compte encore 4,8 millions de « passoires thermiques », Futura-sciences avec AFP et Relaxnews, 03/09/20

Mal isolés ou vétustes, près de cinq millions de logements sont très énergivores et sont qualifiés de « passoires thermiques ». Les chiffres publiés dans le dernier rapport du ministère de la Transition écologique et solidaire donnent une cartographie affinée de la situation nationale grâce, entre autres, aux données des diagnostics de performance énergétique (DPE), collectées par l'Ademe.
La France compte 4,8 millions de logements très énergivores, aussi qualifiés de « passoires thermiques», selon des chiffres publiés mercredi par ministère de la Transition écologique et solidaire et le service des données et études statistiques (SDES), moins que les sept millions dénombrés jusque-là. « Sur les 29 millions de résidences principales au 1er janvier 2018, environ 1,9 million de logements (6,6 % du parc) seraient peu énergivores (étiquettes A et B du diagnostic de performance énergétique, DPE) », selon ce rapport.
À l'opposé, « environ 4,8 millions de logements (soit près de 17 % du parc) seraient très énergivores (étiquettes F et G du DPE, regroupant les logements qualifiés de "passoires thermiques") ». Ce chiffre est inférieur à l'estimation qui avait été faite en 2013, qui évaluait la part des passoires thermiques à 31 % du parc, relève le rapport. La différence s'explique notamment par « l'échantillon relativement restreint de l'enquête » de 2013. « Les étiquettes D et E du DPE sont les plus fréquentes (respectivement 34 % et 24 % du parc) », selon le rapport.
>> Suite à lire à :
<https://www.futura-sciences.com/maison/actualites/batiment-france-compte-encore-48-millions-passoires-thermiques-82785>
______________________________________________________________________________________________________________________
13- Le Canada s'oppose à des forages en Alaska menaçant des caribous, AFP, 04/09/20, 04:00

Le Canada a donné son soutien jeudi à des groupes qui se battent pour préserver des caribous menacés, selon eux, par l'autorisation récente aux Etats-Unis de forages pétroliers et gaziers dans une réserve naturelle de l'Alaska, frontalière du territoire canadien du Yukon.
Le gouvernement de Donald Trump a approuvé en août un programme ouvrant la voie à ces forages dans le refuge national faunique de l'Arctique, plus grande zone naturelle protégée des Etats-Unis.
La vente de concessions pétrolières dans cette réserve naturelle, convoitée par l'industrie depuis 30 ans, pourrait commencer "dès la fin de l'année", a précisé le ministre de l'Intérieur américain David Bernhardt au Wall Street Journal. 
Des associations de défense de l'environnement et d'autochtones ont répliqué en engageant la semaine dernière deux actions en justice aux Etats-Unis pour tenter de bloquer l'exploitation industrielle dans le refuge de l'Arctique, sanctuaire d'ours polaires, de caribous et d'oiseaux migrateurs. 
Ottawa s'oppose depuis longtemps aux forages dans cette zone en raison de leurs "répercussions possibles sur la harde de caribous de la Porcupine et les peuples autochtones", selon un communiqué du ministère de l'Environnement.
Il rappelle qu'Ottawa et Washington ont conclu des accords internationaux pour la préservation de cette harde de caribous -- l'une des rares en santé au Canada -- et d'autres espèces chevauchant la frontière entre l'Alaska et le Yukon.
Le Canada a également créé deux vastes parcs nationaux dans la plaine côtière du Yukon, adjacents au refuge national faunique de l'Arctique, pour protéger la harde.
"La harde de caribous de la Porcupine est d'une importance inestimable pour la culture et la subsistance des Gwich'in et des Inuvialuits, et les terrains de mise bas des caribous de la Porcupine dans la réserve faunique nationale de l'Arctique, en Alaska, sont un lieu sacré", a dit le ministre canadien de l'Environnement, Jonathan Wilkinson. 
Le gouvernement canadien, a-t-il dit à l'AFP, fait front commun avec le gouvernement du Yukon et les représentants autochtones "dans leur engagement pour la préservation de cette harde et de son habitat".
"Le Canada va continuer d'exprimer ses inquiétudes aux Etats-Unis concernant une exploitation pouvant affecter négativement la harde de caribous de la Porcupine", a-t-il assuré, ajoutant qu'Ottawa examinait aussi d'autres démarches.
<https://www.geo.fr/environnement/le-canada-soppose-a-des-forages-en-alaska-menacant-des-caribous-201943>
______________________________________________________________________________________________________________________
14- Nucléaire : les nouvelles dérives de l’EPR en Finlande pourraient coûter cher à l’Etat français, Le Monde, 04/09/20, 06h36
Nabil Wakim 

Le chantier finlandais accuse désormais plus de douze ans de retard, et ne sera pas mis en service avant 2022. 
Jusqu’ici, on estimait que le chantier du réacteur de troisième génération EPR d’Olkiluoto (OL3), en Finlande, était un projet maudit. Désormais, les mots manquent pour qualifier la situation catastrophique du réacteur nordique. Débuté en 2005, il devait initialement se terminer en 2009 et coûter autour de 3 milliards d’euros. Après avoir enchaîné les difficultés techniques, les retards et les surcoûts, le réacteur ne sera pas connecté au réseau avant février 2022 – au mieux – selon les annonces, vendredi 28 août, de l’opérateur finlandais, TVO. Le coût total du projet, non communiqué, sera supérieur à 9 milliards d’euros – et une partie du surcoût devra certainement être épongée par l’Etat français.
Une nouvelle déception pour un projet qui n’a cessé d’accumuler les problèmes, alors qu’il devait être à l’origine la vitrine du savoir-faire franco-allemand en matière de nucléaire. Le chantier mené par le consortium Areva-Siemens accuse désormais douze ans de retard, soit un peu plus que celui de l’EPR de Flamanville(Manche), qui ne devrait pas être connecté au réseau avant 2023. Seuls deux réacteurs EPR sont opérationnels dans le monde, à Taishan, dans la province du Guangdong, en Chine.
Fin 2019, le groupe finlandais TVO espérait encore une connexion au réseau fin novembre 2020. « L’avancement du projet n’était pas en accord avec le planning, et le Covid et les mesures de confinement ont accentué les problèmes », résume Raphaël Boucher, directeur adjoint des opérations d’Areva SA, qui se dit « confiant sur le fait que ce nouveau planning sera tenu ».
> Lire aussi  Pierre Moscovici : « L’EPR fait face à une dérive financière à tous les étages »
Défaut imprévu
Mais le détail des difficultés techniques rencontrées a de quoi inquiéter : plusieurs pièces défectueuses ont été repérées ces derniers mois, dont une soupape de sûreté du pressuriseur, un composant très sensible, qui doit être remplacé. Au fur et à mesure des tests menés, les équipes ont identifié des problèmes auxquels elles ne s’attendaient pas, comme des défauts dans l’un des générateurs diesel – qui sont censés prendre le relais en cas de perte de l’alimentation électrique de la centrale. « Bien sûr, il est normal que l’on rencontre des problèmes dans un aussi gros projet, mais il est regrettable de détecter ces défauts aussi tard. D’autant que pour ces équipements très spécifiques, obtenir des pièces de rechange peut prendre plusieurs mois et fait perdre beaucoup de temps », explique Jouni Silvennoinen, directeur du projet pour l’énergéticien TVO.
Surtout, un certain nombre de matériels souffrent d’un défaut imprévu : même inutilisés, ils ont vieilli et doivent être remplacés, ou sont sujets à une maintenance plus régulière, ce qui participe au retard. « Certains équipements ont été installés, il y a sept ou huit ans », explique M. Silvennoinen, qui précise qu’un large programme de surveillance a été lancé.
Ni TVO ni Areva ne se risquent à aborder la difficile question des coûts supplémentaires engendrés par ces retards. Et pour cause : la facture risque d’être salée, et sera supérieure à 400 millions d’euros. Des négociations sont en cours, mais elles devraient aboutir à une contribution plus importante d’Areva, qui sera contraint de faire appel, d’une manière ou d’une autre, à un soutien de l’Etat.
Pour comprendre cet imbroglio, il faut remonter à la quasi-faillite du groupe Areva en 2015, qui a été scindé en trois morceaux. Une opération qui a coûté 7,5 milliards d’euros aux finances publiques : 2,5 milliards pour la création d’Orano, qui gère le combustible nucléaire, 3 milliards pour qu’EDF puisse racheter Framatome, qui fabrique les réacteurs et, enfin, 2 milliards pour conserver la structure Areva SA. Ce segment, qui appartient à 100 % à l’Etat, était pensé comme une entité entièrement dédiée à finir, le plus vite possible, le catastrophique chantier finlandais d’OL3.
Après des années de conflit entre Areva et TVO, un accord global a été signé en mars 2019 : le groupe français payait 450 millions d’euros de pénalités à TVO, et s’engageait à finir le chantier avant la fin de cette même année. En cas de nouveaux retards, Areva devait payer 20 millions d’euros de pénalités chaque mois, dans la limite de 400 millions d’euros. Le nouveau dérapage du calendrier rend caduc cet accord, selon plusieurs sources au fait du dossier, puisque les sommes à engager seront plus importantes.
Or Areva ne dispose pas de nouvelles ressources financières et n’a que deux options pour tenter de financer la fin du chantier : soit l’Etat vient à sa rescousse avec une nouvelle recapitalisation, mais le gouvernement devra assumer de faire payer une nouvelle fois le contribuable – d’autant que Bruxelles peut y voir une aide d’Etat et une atteinte aux règles européennes de la concurrence. L’autre option serait qu’Areva revende ses actions d’Orano, qu’elle a conservées au moment de la recapitalisation. L’Etat, qui détient déjà la majorité des actions d’Orano, pourrait là encore être appelé à la rescousse pour sauver, une nouvelle fois, l’ex-fleuron du nucléaire français.
> Lire aussi  « Echec opérationnel » et « dérive des coûts » : la gestion de l’EPR, réacteur nucléaire de troisième génération, décriée par la Cour de comptes
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/09/04/nucleaire-les-nouvelles-derives-de-l-epr-en-finlande-pourraient-couter-cher-a-l-etat-francais_6050898_3234.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
15- L'incendie sur un pétrolier dans l'océan Indien a été maîtrisé, AFP, 04/09/20, 21:00
Amal Jayasinghe

Des bâtiments militaires sri-lankais et des gardes-côtes indiens ont finalement réussi à maîtriser vendredi l'incendie d'un pétrolier battant pavillon panaméen au large du Sri Lanka, qui faisait craindre une marée noire de grande ampleur dans l'océan Indien après celle de l'île Maurice fin août.
Après deux jours "d'efforts massifs pour lutter contre le feu", les flammes sont désormais "sous contrôle" à bord du New Diamond mais le navire, long de 330 mètres, dégage toujours une épaisse fumée, ont indiqué les gardes-côtes indiens vendredi soir.
Son équipage évacué, le pétrolier avait dérivé vendredi sur 25 km en direction des côtes du Sri Lanka et trois remorqueurs - deux Indiens et un affrété par son propriétaire - ont été activés pour tenter de le repousser vers la haute mer.
Le navire, rempli de 270.000 tonnes de brut et de 1.700 tonnes de diesel, avait émis un appel de détresse jeudi après une explosion dans sa salle des machines qui a tué l'un des 23 membres d'équipage, un marin philippin. Les autres ont été évacués.
"Il faudra encore quatre à cinq jours pour venir à bout complètement de l'incendie", avait déclaré précédemment le vice-amiral sri-lankais Y.N. Jayaratne, qui coordonne les secours. "Nous devrions ensuite pouvoir le remorquer au large et laisser les propriétaires décider de ce qu'ils entendent faire".
Le vice-amiral avait écarté tout danger imminent de rupture du navire, même si les garde-côtes indiens ont signalé une fissure de deux mètres dans la coque du New Diamond à dix mètres au dessus de la ligne de flottaison.
- Inquiétude aux Maldives -
Le métal a cédé, selon lui, en raison de l'intense chaleur émanant des réservoirs de diesel du bateau lorsque l'incendie s'est propagé depuis la salle des machines sans toutefois s'étendre à la cargaison de pétrole.
Les Maldives, situées à un millier de kilomètres au sud-ouest du Sri Lanka, se sont inquiétées d'une éventuelle fuite de pétrole du New Diamond, craignant de lourdes conséquences pour leur environnement.
Cet archipel de 1.192 îles coralliennes vit de la pêche et du tourisme. Ahmed Naseem, ministre auprès du cabinet du président des Maldives, a réclamé des mesures de précaution pour son pays, tweetant qu'une marée noire "pourrait être un désastre majeur".
Le Centre de gestion des catastrophes sri-lankais a néanmoins exclu tout danger immédiat. "Ce n'est pas aussi grave que cela en a l'air", a dit à l'AFP le chef de ce Centre, Sudantha Ranasinghe. "L'incendie ne s'est pas propagé à la cargaison. Une fois les flammes éteintes, le navire sera remorqué plus loin dans des eaux plus profondes". Les autorités envisagent un transbordement de la cargaison, selon lui.
"Si le pire se produit et que le navire se brise, nous serions confrontés à la plus grave marée noire" dans la région, a toutefois redouté Dharshani Lahandapura, directrice de l'agence sri-lankaise pour la protection de l'environnement marin.
Le Sri Lanka n'a pas les moyens de la juguler, a-t-elle souligné, et une action en justice est envisagée contre le propriétaire du navire, Porto Emporios Shipping Inc. qui a son siège au Liberia.
- Un marin tué dans l'explosion -
La marine sri-lankaise a confirmé vendredi la mort d'un marin philippin la veille dans l'explosion. Les 22 autres membres de l'équipage, dont cinq Grecs et 17 Philippins, ont été hélitreuillés.
Gravement brûlé, le troisième officier du pétrolier, également philippin, a été hospitalisé à Kalmunai, à 360 kilomètres à l'est de Colombo et se trouve dans un état stable.
Parti du Koweït pour le port indien de Paradip avec une cargaison destinée à la compagnie Indian Oil Corp., le New Diamond mesure une trentaine de mètres de plus que le vraquier japonais MV Wakashio qui s'est échoué fin juillet sur un récif au Sud-Est de l'île Maurice.
Trois semaines plus tard, l'épave du MV Wakashio s'était brisée en deux, après une course contre la montre pour pomper le carburant qu'elle contenait. Entre-temps, elle avait laissé échapper au moins 1.000 tonnes de fioul qui ont souillé la côte - notamment des espaces protégés abritant des forêts de mangrove et des espèces menacées - et les eaux cristallines prisées des touristes.
<https://www.lefigaro.fr/flash-eco/l-incendie-sur-un-petrolier-dans-l-ocean-indien-a-ete-maitrise-20200904>
______________________________________________________________________________________________________________________
16- La marche, grande gagnante des mobilités post-confinement, Positivr, 04/09/20
Mathilde Sallé de Chou

Il n'y a pas que le vélo qui a profité du déconfinement. La marche séduit, elle aussi, de plus en plus pour les déplacements du quotidien.
Depuis plusieurs mois, dans les médias comme dans les propositions du gouvernement, il n’y en a que pour le vélo. Pourtant, un autre mode de transport connaît un regain d’intérêt : la marche à pied. Et si elle était la grande gagnante de la mobilité post-confinement ?
La marche à pied plébiscitée
Sans surprise, la crise du coronavirus a eu un impact sur notre façon de voyager et de nous déplacer. L’envie d’éviter à tout prix les transports en commun et le covoiturage, synonymes de proximité et de risques sanitaires accrus, a poussé les Français à revoir profondément leur façon de bouger.
Interrogés après le confinement dans le cadre d’une étude du Nouvel Observatoire des risques routiers et de la mobilité, 31 % des Français déclaraient vouloir réduire leur utilisation des transports collectifs et 58 % affirmaient que « la période qui s’achève aura un impact sur leurs modes de déplacement et souhaitent modifier durablement leurs habitudes. »
Alors que la crise du coronavirus a été l’occasion d’un nouveau sursaut écologique, à ces considérations sanitaires s’ajoute aussi un désir d’emprunter des modes de déplacement plus doux pour la planète et moins gourmands en énergie.
En tête du classement des modes de transports plébiscités par les Français, on retrouve ainsi la marche à pied avec 24 % des Français qui déclarent vouloir marcher davantage. Le recours à la voiture est en seconde position avec 15 %, et le vélo n’est pas bien loin, 13 % des personnes affirmant privilégier le deux-roues pour leurs déplacements du quotidien.
Selon le compte-rendu de l’étude, « l’engouement pour ces deux modes de déplacement doux (ndlr : marche et vélo) est perceptible dans toutes les tailles de communes, y compris rurales. »
>> Suite à lire à :
<https://positivr.fr/mobilite-24-des-francais-declarent-vouloir-marcher-davantage/>
En savoir plus :
> On the road again, Nouvel Observatoire des risques routiers et de la mobilité <https://www.preventionroutiere.asso.fr/2020/06/04/on-the-road-again/>, juin 2020
______________________________________________________________________________________________________________________
17- Les travaux de rénovation des bâtiments engagés cet automne « éligibles » à la prime prévue dans le plan de relance de l’économie, Le Monde avec AFP, 05/09/20, 12h27

Deux milliards d’euros sont prévus pour cette prime destinée aux particuliers. Calculée en fonction des revenus et en fonction du type de travaux engagés, elle pourra aller de 2 000 euros jusqu’à environ 20 000 euros. 
Les travaux de rénovation des bâtiments engagés par les ménages « dès cet automne » pourront bénéficier Maprimerénov’, une prime prévue l’an prochain par le gouvernement dans le plan de relance de l’économie.
« Le barème [du montant de l’aide] sera connu au plus tard fin septembre et nous allons rendre éligibles les travaux engagés dès cet automne », a annoncé, samedi 5 septembre, la ministre chargée du logement, Emmanuelle Wargon, sur Franceinfo.
Deux milliards d’euros sont prévus pour cette prime destinée aux particuliers, dans l’enveloppe globale de près de 7 milliards d’euros mobilisée dans le plan de relance pour la rénovation énergétique des bâtiments. Telle qu’annoncée, la prime doit être accessible à tous les ménages, sans plafond de revenus, à partir du 1er janvier 2021.
Calculée en fonction des revenus et en fonction du type de travaux engagés, elle pourra « aller de 2 000 euros jusqu’à environ 20 000 euros », a précisé la ministre : « On aide plus ceux qui ont moins. »
> Lire aussi  Plan de relance : comment se répartissent les 30 milliards pour la transition écologique
Rénovation globale plutôt que ciblée
Le gouvernement veut surtout viser les rénovations globales, plus efficaces en termes d’économie d’énergie, ainsi que les bailleurs et les copropriétés, là où les travaux sont les plus difficiles à déclencher. « On isole les travaux simples, comme changer de chaudière ou isoler les murs, des rénovations globales, qui changent tout d’un coup », a dit Mme Wargon.
En matière de mode d’emploi, elle a conseillé de « se renseigner » auprès de quelque 1 000 conseillers répartis sur tout le territoire dans des plates-formes et des points d’info services pour connaître les montants de la prime.
« On la demande en ligne (…) puis on fait faire des devis auprès d’entreprises qualifiées qui ont un label RGE, le système vous dit à combien vous avez droit, vous payez [les travaux] et vous touchez la prime quinze jours à trois semaines après », a-t-elle expliqué.
> Lire aussi  Comment faire de la rénovation énergétique des bâtiments un levier de la relance
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/09/05/les-travaux-de-renovation-des-batiments-engages-cet-automne-eligibles-a-la-prime-prevue-dans-le-plan-de-relance-de-l-economie_6051115_3234.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
En audio
18- Plan de relance : le PDG d'Alstom Henri Poupart-Lafarge attend une mobilisation en faveur de l’hydrogène, Radio France, L’invité éco, 02/09/20, 19:23
Jean Leymarie

Le PDG du constructeur ferroviaire espère que le plan de relance va soutenir l'innovation. Il attend aussi des mesures immédiates pour les opérateurs fragilisés, comme la SNCF et la RATP.
Le plan de relance du gouvernement sera présenté jeudi 3 septembre. Pour le patron d’Alstom, un des leaders mondiaux de la construction ferroviaire, ce plan doit avoir une priorité : soutenir les acteurs du transport, "pour que tous les investissements en cours puissent perdurer", explique-t-il sur franceinfo le mercredi 2 septembre.
Mais Henri Poupart-Lafarge espère surtout un soutien à l’innovation, notamment à la filière hydrogène. Les projets ont pris du retard. Il y a un an, la SNCF déclarait son intention de commander une quinzaine de trains à hydrogène à Alstom. Elle ne l'a pas encore fait, révèle Henri Poupart-Lafarge. "Nous étions prêts", explique-t-il, mais "la commande n’a pas été passée". Le dirigeant espère que "le plan de relance va accélérer ça"
>> Suite à lire et interview (7,30 min) à retrouver à :
<https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/l-interview-eco/plan-de-relance-le-pdg-d-alstom-henri-poupart-lafarge-attend-une-mobilisation-en-faveur-de-lhydrogene_4081551.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
En images
19- Le retour en force de la pierre de taille dans la construction, TF1, journal de 20h, 29/08/20

C'est une preuve de plus que les considérations écologistes s'imposent durablement dans nos sociétés. La pierre revient en force dans le bâtiment. Elle avait pourtant été progressivement abandonnée au profit du béton et de son coût imbattable. Aujourd'hui, les carrières bénéficient de nombreuses commandes publiques. Et la filière est en pleine expansion.
> Reportage à voir à :
<https://www.tf1.fr/tf1/jt-we/videos/le-retour-en-force-de-la-pierre-dans-la-construction-40332022.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
20- Infographie. Réforme du label RGE : à partir du 1er septembre, les contrôles des chantiers sont renforcés, Actu-environnement, 31/08/20, 14h14 
Rachida Boughriet 

Le nouveau label Reconnu garant de l'environnement (RGE) des artisans s'applique dès ce 1er septembre. Les organismes de qualification renforcent les audits des travaux de rénovation énergétique pour lutter contre les fraudes.
> Détails en infographie à voir à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/nouveau-dispositif-rge-36008.php4>
______________________________________________________________________________________________________________________
21- RN10 : peut-on limiter le nombres de camions ?, TF1, journal de 20h, 31/08/20

Conduire sur la route nationale 10 est un petit exploit pour les particuliers. Les routiers et poids lourds sont de plus en plus nombreux sur cette route de Charente, le transport de marchandises y augmente de 3% chaque année.
Le développement du fret ferroviaire, l'un des volets très attendus du plan de relance de l'économie, sera annoncé ce jeudi. L'Hexagone est très en retard dans ce domaine par rapport à d'autres pays européens. Et pourtant, cela permettrait de réduire le nombre de poids lourds sur nos routes, par exemple, sur la fameuse nationale 10. Elle relie l'Île-de-France à la frontière espagnole et est fréquentée par jour par 10 000 camions. Pourquoi sont-ils aussi nombreux ? Peut-on réduire leur nombre ?
> Reportage à voir à :
<https://www.lci.fr/population/video-rn10-peut-on-limiter-le-nombres-de-camions-2163308.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
22- 3e interrogation : Est-il toujours possible de bénéficier de la prime pour faire réparer son vélo ?, "Le 20H vous répond", LCI, 04/09/20

A la question "Est-il toujours possible de bénéficier de la prime pour faire réparer son vélo ?", la réponse est oui, jusqu'au 31 décembre prochain. La démarche est simple : vous choisissez un réparateur agréé et 50 euros sont directement déduits de votre facture. Attention, ça ne s'applique qu'aux grosses réparations, type changement de pneu, et non aux accessoires, et ce n'est valable qu'une seule fois par personne. 
<https://www.lci.fr/population/video-coronavirus-covid-19-faut-il-tousser-dans-son-coude-meme-quand-on-porte-le-masque-2163594.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
23- Transports du futur : la France veut un Airbus à hydrogène d'ici 2035 France 2, journal de 20h, 04/09/20

C’est une piste et un axe que le gouvernement entend développer : l’investissement dans la filière de l’hydrogène, présenté comme le carburant de demain. La France sera-t-elle suffisamment compétitive ? Un avion à hydrogène d’ici 2035 est-il une utopie ?
Un avion de 186 places à hydrogène qui ne rejetterait que de l’eau ? Easy Jet travaille actuellement avec une entreprise américaine pour le sortir en 2030. En Slovénie, on mise sur cet avion-cargo à hydrogène capable d’atteindre des plateformes pétrolières ou le cœur d'une ville sans polluer. C’est une course cruciale aux transports du futur.
La France dans la course aux transports du futur
Malheureusement, la France est en retard dans ce domaine. Pour le rattraper, le gouvernement fixe un objectif clair pour 2035. "Qu’est-ce qu’on souhaite par exemple ? Avoir un Airbus qui soit le premier à fonctionner à l’hydrogène", a déclaré Bruno le Maire. L’hydrogène serait situé dans un réservoir puis passerait par une pile à combustible avant de générer de l’électricité et d’alimenter les moteurs. Pour mettre toutes les chances de son côté, l’État va investir 2 millions d’euros dans la filière.
> Vidéo à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/economie/energie/transports-du-futur-la-france-veut-un-airbus-a-hydrogene-d-ici-2035_4095209.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
Deux publications sur le 5G
24- Dossier d’enquête en ligne. 5G : vers une course folle, Imagine Demain le monde, 18/08/20

Un monde qui va encore plus vite. C’est en substance ce que nous promettent les aficionados de la 5G, cette nouvelle norme de communication numérique.
Des données traitées à une vitesse dix à cent fois supérieure à celle de la 4G, jusqu'à cent fois plus d’appareils connectés en un même point, le saut quantitatif promis est gigantesque. Et l’aller-retour d’une information sera de l’ordre de la milliseconde, imperceptible par l’humain. Petit voyage dans le monde merveilleux de la 5G et de l’univers numérique qui l’accompagne.
> Pour lire l’entièreté de ce dossier de 18 pages, paru dans le numéro 138 d’Imagine, cliquez ci-dessous :
<https://kiosque.imagine-magazine.com/wp-content/uploads/2020/08/138_dossier5G.pdf <https://kiosque.imagine-magazine.com/wp-content/uploads/2020/08/138_dossier5G.pdf>>
Sur le même sujet : 
> Santé, environnement, sécurité. Faut-il avoir peur de la 5G ? <https://www.lejdd.fr/5g>, La grande enquête du JDD
______________________________________________________________________________________________________________________
À PROPOS DE LA PRÉSENTE REVUE DE PRESSE...
Cette revue de presse s’inscrit dans la mission éducative de notre Fondation, au statut apolitique et non confessionnelle, et vise à répondre aux souhaits d’information et de sensibilisation des abonnés.
Elle n’a pas de caractère exhaustif. Il s’agit d’une sélection pluraliste d’articles ou de dépêches, parfois antagonistes, ne faisant pas systématiquement la Une des journaux et regroupés en 6 thèmes, adressée par mail du lundi au vendredi, à raison d’un thème différent chaque jour.
Diffuser ces articles ne signifie pas automatiquement les approuver mais vise à vous surprendre, vous enrichir, vous donner envie d’en savoir plus, vous aider à relayer l’info, à passer à l’action, et même, à vous indigner ou à vous faire sourire ! Nous espérons qu’au moins un de ces articles répondra chaque jour à l’un de ces objectifs.
Si l’archivage récemment mis en place ne cous convient pas, pensez à conserver les articles qui vous concernent ou vous intéressent particulièrement.
Sur le fond et en complément de notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> & Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>, il s’agit là d’une modeste contribution à une meilleure compréhension du monde par l’éducation à la complexité.
Quant à la forme, elle se veut sans prétention et n'y associe aucune pièce jointe pour éviter de saturer votre boîte mail.
Pour agrandir la taille des caractères
A l’aide du clavier : Maintenez la touche CTRL de votre clavier enfoncée et appuyez sur la touche + autant de fois que vous le souhaitez jusqu’à ce que vous soyez en mesure de lire correctement.
A l’aide de la souris : Maintenez la touche CTRL de votre clavier enfoncée et tournez la molette de votre souris vers le bas pour agrandir. Cela fonctionne avec la plupart des navigateurs.
Merci pour votre indulgence.
NB : – Si vous êtes équipé(e) d’un antispam, n’oubliez pas de le formater pour vous permettre de recevoir la présente revue de presse.
- En pied de page de chaque message vous trouverez une adresse url qui vous permettra :
• De vous abonner, de changer de mail ou de vous désabonner à votre gré ;
• D’accéder à un archivage.
- Pour entrer en liaison avec le gestionnaire de cette liste, adresser votre mail à : <f.demonclin(at)fnh.org <http://fnh.org/>>
- Economisez de l'énergie, du papier et de l'encre, n'imprimez ce message que si nécessaire.
_______________________________________________________________________________________________________________________
À PROPOS DE LA FONDATION POUR LA NATURE ET L'HOMME (FNH)...
NOS APPELS 
– Le temps est venu <https://letempsestvenu.org/> de poser les premières pierres d’un nouveau monde
– Let’s Bio ! Ensemble pour des cantines bios et locales <https://www.letsbio.org/> pour bien nourrir nos enfants.
– Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
NOS CAMPAGNES 
– 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/> pour participer à l'émergence d'un modèle énergétique plus propre et durable
– Mon Restau’Responsable® <https://www.youtube.com/watch?list=PLh--7obE3XQ5hw0hyacAsOc7PLMneP7-N&v=Eo7AZvPE_MA> pour guider les professionnels de la restauration collective et valoriser leurs bonnes pratiques.
– J’agis pour la nature <http://www.jagispourlanature.org/> pour participer à des activités utiles et ludiques en pleine nature, près de chez vous.
NOS VIDÉOS PÉDAGOGIQUES 
– Sur notre chaîne You Tube <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>, retrouvez toutes nos vidéos.  
NOS PUBLICATIONS (les plus récentes) 
– Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>, janvier 2020
– Oui, les alternatives techniques aux néonicotinoïdes existent <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/oui-les-alternatives-techniques-aux-neonicotinoides-existent/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, mai 2016
– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
______________________________________________________________________________________________________________________
-------------- section suivante --------------
Une pièce jointe HTML a été nettoyée...
URL: <http://mailing.fondation-nature-homme.org/pipermail/revue-presse/attachments/20200908/e1696a70/attachment.html>


Plus d'informations sur la liste de diffusion revue-presse