[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur économie, écologie, gouvernance, démographie, sociologie, éducation, recherche, droit, UE & international + 2 publications, 1 kit d'action & 1 annonce (lundi 7 septembre)
Florence de Monclin
f.demonclin at fnh.org
Lun 7 Sep 08:08:52 CEST 2020
Bonjour à tous,
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1- Entretien. Marie Duru-Bellat : « Sans école, c’est toute la société qui s’est retrouvée en apesanteur » <https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/08/31/marie-duru-bellat-sans-ecole-c-est-toute-la-societe-qui-s-est-retrouvee-en-apesanteur_6050476_3224.html>, Le Monde de l’éducation, 31/08/20, 14h00
2- L’industrie pétrochimique veut pousser le Kenya à revoir sa politique anti-plastique <https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/economie-africaine/lindustrie-petrochimique-veut-pousser-le-kenya-a-revoir-sa-politique-anti-plastique_4090449.html>, France Télévisions, 31/08/20, 16:35
3- Des ONG dénoncent un « détricotage systématique » du droit de l’environnement <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/09/02/des-ong-denoncent-un-detricotage-systematique-du-droit-de-l-environnement_6050631_3244.html>, Le Monde, 02/09/20, 10h33
4- La majorité parlementaire se divise sur les choix écologiques du gouvernement <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/09/02/la-majorite-parlementaire-se-divise-sur-les-choix-ecologiques-du-gouvernement_6050695_3244.html>, Le Monde, 02/09/20, 11h39
5- Néonicotinoïdes : Génération Ecologie lance une campagne contre le projet de loi <https://www.geo.fr/environnement/neonicotinoides-generation-ecologie-lance-une-campagne-contre-le-projet-de-loi-201925>, AFP, 02/09/20, 16:00
6- Réforme du CESE : la troisième assemblée va devenir la chambre des conventions citoyennes <https://www.novethic.fr/actualite/social/droits-humains/isr-rse/reforme-du-cese-la-troisieme-assemblee-va-devenir-la-chambre-des-conventions-citoyennes-148922.html>, Novethic, 02/09/20
7- Plan de relance : 30 milliards d’euros pour une accélération « sans précédent » de la transition écologique ? <https://www.20minutes.fr/planete/2852495-20200903-plan-relance-30-milliards-euros-acceleration-precedent-transition-ecologique>, 20 Minutes, 03/09/20, 07h05
8- Hulot tire un bilan amer de son passage au pouvoir <https://www.geo.fr/environnement/hulot-tire-un-bilan-amer-de-son-passage-au-pouvoir-201930>, AFP, 03/09/20, 09:00
9- Plan de relance : comment se répartissent les 30 milliards pour la transition écologique <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/09/03/plan-de-relance-comment-se-repartissent-les-30-milliards-pour-la-transition-ecologique_6050796_3244.html>, Le Monde, maj le 03/09/20 à 15h28
10- "Avant je ne comprenais rien" à l'écologie, confie le pape à des visiteurs français <https://information.tv5monde.com/info/avant-je-ne-comprenais-rien-l-ecologie-confie-le-pape-des-visiteurs-francais-373562>, AFP, 03/09/20, 22:00
11- Plan France-relance : historique par son montant mais miné par trop d’incohérences <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cp-plan-france-relance-historique-par-son-montant-mais-mine-par-trop-dincoherences>, Fondation pour la Nature et l’Homme, communiqué du 03/09/20
12- Plan de relance : 70 programmes pour préparer la France de 2030 <https://www.novethic.fr/actualite/economie/isr-rse/plan-de-relance-70-programmes-pour-preparer-la-france-de-2030-148943.html>, Novethic, 03/09/20
En audio
13- La désobéissance civile, mode d'emploi <https://www.franceinter.fr/emissions/camille-passe-au-vert/camille-passe-au-vert-31-aout-2020>, France Inter, Camille passe au vert, 31/08/20, 14h33
En images
14- Documentaire. Convention citoyenne, un nouveau climat démocratique <https://www.publicsenat.fr/emission/documentaires/convention-citoyenne-un-nouveau-climat-democratique-183496>, Le Public Sénat, rediffusion du 31/08/20 à 19:00
15- Frédéric Lenoir et Nicolas Hulot : "Sans modification des modes de vie, rien ne changera" <https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien-01-septembre-2020>, France Inter, L’invité de 8h20 : le grand entretien, 01/09/20
16- Invités de C à vous : Nicolas Hulot, Frédéric Lenoir et Diane Mazloum <https://www.france.tv/france-5/c-a-vous/c-a-vous-saison-12/1908773-invites-nicolas-hulot-frederic-lenoir-et-diane-mazloum.html>, France 5, 01/09/20, 18h59
Deux publications
17- En ligne. Et si on se mettait aux écogestes <https://www.essentiel-sante-magazine.fr/magazine-feuilletable/essentiel-septembre-2020/edition-Ile-de-France/index.html#/page/12>, Essentiel santé magazine n°59, septembre 2020
18- D'un monde à l'autre - Le temps des consciences <https://www.fayard.fr/documents-temoignages/dun-monde-lautre-9782213716527>, de Nicolas Hulot et Frédéric Lenoir, Editions Fayard, 02/09/20
Un outil pédagogique
19- Kit d’action du Défi « Rien de neuf » <https://riendeneuf.org/kit-daction/>, Zero Waste France
Une annonce
20- Trois a <https://3kwcu.r.ag.d.sendibm3.com/mk/mr/5_e1zHLHlkdgY8EBI4QzjNeYF9CbVAFBRlkxmemYlhIw8ys2oJimHjtoVBcKoY3VDhKoQ_3PQa9vTTZ4CdBC2GsuRgTu_s68uMDOblCiC-BfAT8>teliers. Les Germinations pour s’initier à la comptabilité écologique <https://3kwcu.r.ag.d.sendibm3.com/mk/mr/5_e1zHLHlkdgY8EBI4QzjNeYF9CbVAFBRlkxmemYlhIw8ys2oJimHjtoVBcKoY3VDhKoQ_3PQa9vTTZ4CdBC2GsuRgTu_s68uMDOblCiC-BfAT8>, TK4life, Ground Control (75012), les 24 & 25/09/20
Bien à vous,
Florence
NB : En pied de page de chaque message, vous disposez d’une adresse url qui vous permet de vous abonner, de changer votre adresse mail ou de vous désabonner directement à votre gré.
CITATION DU JOUR : "Avec six mois d’interruption de cours, il a manqué à tous, aux enfants comme aux adultes, un rythme de vie plus global qui dépasse le champ strictement scolaire. Rythme de travail mais aussi rythme de socialisation, rythme du sommeil et même rythme des repas : c’est toute la société qui, sans école, s’est retrouvée en apesanteur." Marie Duru-Bellat, sociologue, professeure émérite à Sciences Po Paris (cf. item 1)
DOSSIER DU JOUR : Avec 100 milliards d’euros, c’est 4 % du PIB national que le gouvernement mobilise pour relancer la France exténuée après le confinement. Les 30 milliards d’investissements destinés à la transition écologique constituent un premier pas inédit. Pour autant, la France de 2030 sera-t-elle plus résiliente, plus verte et plus durable. (cf. item 7, 9, 11, 12 & suite)
CHANTAGE DU JOUR : A l'occasion de la renégociation du traité commercial entre les Etats-Unis et le Kenya, de grands groupes américains regroupés au sein de l'American Chemistry Council, proposent d'investir dans le recyclage... si le pays accepte les déchets plastiques. (cf. item 2)
BOYCOTT DU JOUR : Trois organisations de protection de la nature ont boycotté une rencontre du Conseil national de la transition écologique (CNTE) pour exprimer leurs inquiétudes. (cf. item 3)
BIS REPETITA DU JOUR : Le texte permettant des dérogations sur les néonicotinoïdes rappelle le débat qui avait éprouvé LRM il y a deux ans, avec le glyphosate. (cf. item 4 & 5)
M’ENFIN DU JOUR : Après plus de deux ans d'attente, la réforme du Cese arrive enfin dans l'hémicycle en cette rentrée. L'objectif est de faire de cette troisième assemblée la chambre des futures conventions citoyennes. (cf. item 6)
DOCUMENTAIRE DU JOUR : Corinne, Nicolas et William font partie des 150 français tirés au sort pour participer à la Convention citoyenne pour le climat. Pendant 9 mois, ils ont travaillé sans relâche, débattu pour proposer des mesures contre la crise climatique. Public Sénat a filmé les coulisses de cet exercice démocratique inédit. (cf. item 15)
PUBLICATION DU JOUR : "La crise sanitaire, c'est l'avatar d'une crise beaucoup plus profonde. Dans la précipitation du temps, on ne s'attaque pas toujours aux racines des choses. Cette introspection-là est plus que jamais nécessaire.", Nicolas Hulot. "Rien ne peut changer si notre regard ne change pas. Chacun d'entre nous doit être convaincu que le changement est nécessaire (...). Sans modification des modes de vie, rien ne changera.", Frédéric Lenoir (cf. item 15, 16 & 18)
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> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
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> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 120 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Entretien. Marie Duru-Bellat : « Sans école, c’est toute la société qui s’est retrouvée en apesanteur », Le Monde de l’éducation, 31/08/20, 14h00
Propos recueillis par Mattea Battaglia
La sociologue dresse dans un entretien au « Monde », à l’occasion de la rentrée scolaire, le bilan de plusieurs mois d’une « société sans école ».
Entretien. Mardi 1er septembre, l’école reprend pour 12,4 millions d’enfants et 800 000 enseignants avec un « passif » inédit : jusqu’à six mois d’interruption de cours (vacances d’été comprises) pour certains élèves – au moins un cinquième d’entre eux, selon les estimations communiquées par le ministère de l’éducation, début juillet. De cette expérience de « société sans école », et alors que la situation sanitaire reste très incertaine, il est déjà possible de tirer des leçons, explique au Monde la sociologue Marie Duru-Bellat. Professeure émérite à Sciences Po Paris, elle vient de publier avec François Dubet, lui aussi sociologue, L’Ecole peut-elle sauver la démocratie ? (Seuil, 240 p., 17 euros).
Au plus fort de la crise sanitaire, au printemps, la « continuité pédagogique » – autrement dit l’enseignement à distance – a pris le relais, et pourtant, la France s’est retrouvée privée d’école, ou s’est ressentie comme telle. Quels mots mettre sur cette expérience inédite ?
Pendant le confinement, et en demi-teinte durant toute la période qui a suivi, nous avons fait l’expérience d’une « société sans école », pour reprendre le titre de l’ouvrage d’Ivan Illich publié en 1971. Ce penseur autrichien critiquait alors la mainmise de l’institution scolaire sur les enfants ; dans le contexte actuel, l’expression prend un sens très différent : sans école, il n’a pas manqué « que » quelques heures de classe aux enfants.
Non : il a manqué à tous, aux enfants comme aux adultes, un rythme de vie plus global qui dépasse le champ strictement scolaire. Rythme de travail mais aussi rythme de socialisation, rythme du sommeil et même rythme des repas : c’est toute la société qui, sans école, s’est retrouvée en apesanteur. Toute la société, aussi, qui a réalisé le travail immense accompli par les enseignants auprès des jeunes générations, et qui va bien au-delà de la seule instruction.
> Lire aussi « L’école ouverte », dernier arrêt avant la rentrée
On parle de « rythmes scolaires » comme s’il s’agissait d’une question purement technique. Mais quand l’institution scolaire ne règle plus la vie des familles de manière contraignante et uniforme, c’est la vie de tous – y compris des personnes qui n’ont pas d’enfants –, qui se trouve bouleversée.
Bouleversée jusqu’à quel point ? Bouleversée comment ?
Posez la question aux enfants : ils vous répondront sans hésiter que « sans école, il manque les copains ». Pas d’école, cela veut dire, pour les plus jeunes, être privé du principal – et premier – lieu de socialisation. Cela veut aussi dire que les parents ne peuvent plus compter sur elle non seulement pour prendre en charge leurs enfants, mais parfois aussi pour les nourrir ; des parents qui peinent à trouver un temps et un espace à eux ; qui ne peuvent plus travailler librement… Et qui, accessoirement, ont très vite compris qu’enseigner est un métier !
C’est à tort que l’on parle parfois de la fonction de « garderie » de l’école de manière un peu méprisante. La crise que nous traversons est venue rappeler à tous le rôle protéiforme et essentiel de l’école.
Cette crise ne semble pas près de s’achever. La rentrée peut-elle se faire « comme avant » ?
Beaucoup de questions résonnent actuellement sur le terrain de l’école. Les élèves vont-ils pouvoir être accueillis tout le temps ? A mi-temps ? Il n’y a que l’institution pour donner le « la ». A l’université, les enseignants se sont organisés pour anticiper une rentrée pas comme les autres, en enregistrant leurs cours, notamment.
Dans les écoles, collèges et lycées, s’il n’y a pas de reconfinement généralisé, comme l’affirme le ministre de l’éducation, les conditions de reprise seront soumises aux « contextes locaux » de circulation du virus. Tous les systèmes éducatifs – et pas qu’en France – se préparent à des aménagements sur le temps long.
Des aménagements des pratiques enseignantes ?
C’est déjà le cas. Avec le confinement, le numérique a pris une importance particulière, et avec lui a émergé une question : les pratiques numériques sont-elles suffisamment efficaces ? Certains semblent vouloir se convaincre qu’elles sont la réponse adéquate – si ce n’est « la » réponse miracle – en cas d’interruption forcée des cours. Qu’il serait même possible, grâce au confinement, d’accélérer l’acculturation numérique.
Je crois pour ma part que les professeurs sont conscients des limites du numérique : c’est ludique, cela peut motiver les élèves, mais pas à n’importe quel âge et pas sans accompagnement. A 7 ans, à distance, on peut s’exercer à identifier les lettres, mais apprendre à lire ? Aborder des apprentissages complexes ? Les enquêtes PISA [Programme international pour le suivi des acquis des élèves] plaident aussi pour une réponse nuancée.
Les premières mesures de la « continuité pédagogique » communiquées, mi-juillet, par l’éducation nationale font pourtant état d’un ressenti majoritairement positif des enseignants comme des parents…
Il me semble que ces mesures sont venues un peu tôt et qu’il faudrait, avant de crier victoire, que ces premiers éclairages soient confirmés par les tests de connaissances menés en classe, à tous les niveaux de la scolarité, comme c’est d’ailleurs prévu à la rentrée. Et même si les élèves avaient appris autant et emmagasiné autant de connaissances pendant le confinement, qu’en est-il en termes de sociabilité ? Et de bien-être ?
Pas d’école – ou moins d’école –, c’est la « double peine » pour les familles en difficulté et leurs enfants, les enseignants en ont témoigné pendant le confinement. Les écarts scolaires en ressortiront-ils renforcés ?
On a beaucoup entendu parler de « décrochage », parfois dès l’école primaire, mais on ne peut pas tout mettre sur le dos du confinement : la crise sanitaire n’a fait qu’accentuer des inégalités sociales et scolaires préexistantes.
> Lire aussi « L’école à la maison », amplificateur des inégalités scolaires
Nul n’est besoin d’être sociologue pour constater que les élèves confinés dans des conditions défavorables, sans enseignant derrière eux, parfois sans ordinateur, voire sans déjeuner le midi, dépendent bien plus, pour réussir scolairement, de ce que propose l’école. Nul n’est besoin d’être sociologue pour constater que les parents sont très inégalement capables de suivre les devoirs de leurs enfants.
Des études déjà anciennes ont montré que dès l’élémentaire, la moitié des mères sans diplôme se sentent dépassées par l’aide aux devoirs. Ce n’est le cas que de 5 % des mères diplômées du supérieur. Sans tomber dans le catastrophisme, on peut penser que les enfants les plus fragiles socialement sont aussi ceux qui aborderont la rentrée le plus difficilement.
Les « vacances apprenantes » promises par le gouvernement peuvent-elles permettre d’y remédier ?
On sait que les inégalités d’apprentissage se creusent pendant les vacances : les enfants de milieux privilégiés y gagnent, quand les enfants défavorisés y perdent… Pour que les « vacances apprenantes » redressent la barre, il faudrait déjà que ces dispositifs touchent leur cible – les enfants des milieux populaires – et s’avèrent efficaces. Cela reste à démontrer.
Aux inégalités d’accompagnement parental s’ajoutent des inégalités d’implication enseignante. C’est en tout cas ce qu’ont pointé du doigt certains parents durant la crise…
Des échos et des statistiques divergents ont circulé et nourri la polémique, mais dans leur immense majorité, les enseignants se sont mobilisés souvent bien au-delà de ce que leur demandait l’institution. Leur capacité à bouleverser leurs pratiques sous la pression des circonstances a été remarquable. Leur réactivité et leur inventivité, quand il a fallu monter des cours et des devoirs à distance, ont été sans faille. Sans faire de procès d’intention, on peut imaginer qu’ils auraient été moins nombreux à manifester la même souplesse si tout cela leur avait été imposé d’en haut sous forme de directives et de circulaires…
Notre système jacobin et sa gouvernance centralisée ont-ils atteint leurs limites ?
On a toujours eu du mal, en France, à penser l’éducation de manière décentralisée. L’égalité, c’est traiter tous les élèves de la même façon : voilà le leitmotiv de notre pensée en matière d’éducation. Cela a évolué – un peu – dans les années 1980, avec l’introduction des zones d’éducation prioritaire, mais les résistances à diversifier l’offre d’éducation en fonction des lieux ou des publics accueillis demeurent fortes.
> Lire aussi la tribune : « PISA : regarder au-delà des moyennes… »
Pour les élèves aujourd’hui, cela aurait pourtant du sens que de moduler la rentrée en fonction de la géographie, mais aussi des conditions de vie et d’accompagnement familial.
Vous évoquez un questionnement des pratiques enseignantes, de la gouvernance, des inégalités… N’est-il pas temps, aussi, d’interroger les programmes scolaires ?
Du fait du confinement, les enseignants qui ont coutume de dire que les programmes sont « trop chargés » n’ont pas eu le choix : ils ont dû faire des impasses et les assumer. Si l’on s’accorde aujourd’hui à reconnaître que ce n’est pas tel chapitre d’histoire ou telle œuvre de français qui manquera à la « génération Covid », mais plutôt trois mois sans contact direct avec leur classe, n’a-t-on pas là une occasion unique de remettre en jeu l’ampleur des programmes ? La crise a ébranlé, en tout cas, leur caractère impératif, voire sacré.
Il n’est pas exclu qu’un reconfinement, au moins localisé, soit nécessaire. Plusieurs scénarios ont été élaborés rue de Grenelle, en fonction du degré de circulation du virus. L’un d’eux vous semble-t-il moins préjudiciable aux élèves ? Et aux enseignants ?
La formule la moins préjudiciable pour tous semble être le maintien des cours « en présentiel » – ou en tout cas d’un maximum de cours pour un maximum d’élèves. Pour les enseignants, la dynamique de groupe, le contact avec les élèves comme avec les collègues sont tout aussi fondamentaux.
> Lire aussi Rentrée scolaire : l’école face au risque d’explosion des inégalités
La classe, la vie de classe, ce n’est pas du virtuel mais bien des relations, pas uniquement de l’instruction mais aussi de l’éducation au sein d’un groupe qui, comme le disait Emile Durkheim, forme une « petite société ». Epilogue positif : cette « petite société » est, aujourd’hui, largement réinvestie par la société civile, qui en a bien perçu le caractère essentiel.
<https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/08/31/marie-duru-bellat-sans-ecole-c-est-toute-la-societe-qui-s-est-retrouvee-en-apesanteur_6050476_3224.html>
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2- L’industrie pétrochimique veut pousser le Kenya à revoir sa politique anti-plastique, France Télévisions, 31/08/20, 16:35
Jacques Deveaux
A l'occasion de la renégociation du traité commercial entre les Etats-Unis et le Kenya, de grands groupes américains proposent d'investir dans le recyclage... si le pays accepte les déchets plastiques.
Le Kenya pourrait-il inverser sa politique de limitation des plastiques afin de se refaire une santé économique ? Certains défenseurs de l'environnement à Nairobi s'en inquiètent.
Tout repose sur une opération massive de lobbying de la part des grands groupes pétrochimiques mondiaux regroupés au sein de l'American Chemistry Council. On y retrouve Exxon, Chevron, Shell, Dow Chemical. Il y a, selon le porte-parole de l'organisation, "un besoin mondial de soutenir le développement des infrastructures pour collecter, trier, recycler et traiter les plastiques usagés, en particulier dans les pays en développement comme le Kenya".
L'American Chemistry Council va même plus loin. Il prédit un avenir radieux au pays, grâce à sa position géographique et ses bonnes infrastructures."Nous prévoyons que le Kenya pourrait servir à l'avenir de plaque tournante pour la fourniture de produits chimiques et plastiques fabriqués aux Etats-Unis à d'autres marchés en Afrique", a écrit Ed Brzytwa, directeur du commerce international de l'American Chemistry Council, rapporte le New York Times.
Un tel intérêt n'est pas le fruit du hasard. Les Etats-Unis et le Kenya rediscutent l'accord commercial qui les lie et qui s'achève en 2025. Or, le président kényan, Uhuru Kenyatta, a clairement indiqué qu'il était impatient de conclure un accord. L'épidémie du coronavirus a mis à mal l'économie nationale, en particulier dans le secteur du tourisme. Faire miroiter une grande filière du recyclage peut être alléchant.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/economie-africaine/lindustrie-petrochimique-veut-pousser-le-kenya-a-revoir-sa-politique-anti-plastique_4090449.html>
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3- Des ONG dénoncent un « détricotage systématique » du droit de l’environnement, Le Monde, 02/09/20, 10h33
Perrine Mouterde
Trois organisations de protection de la nature ont boycotté une rencontre du Conseil national de la transition écologique (CNTE) pour exprimer leurs inquiétudes.
C’est le dossier des néonicotinoïdes qui a déclenché leur prise de parole, mais cela aurait tout aussi bien pu être un autre sujet. Trois organisations de défense de l’environnement ont refusé de participer à un Conseil national de la transition écologique (CNTE), mardi 1er septembre, pour dénoncer « une série de régressions environnementales, le poids des lobbys agricoles et cynégétiques et le peu de cas fait aux corps intermédiaires ». « C’est un peu comme si on donnait un avertissement à l’élève Macron en ce jour de rentrée », lance Arnaud Schwartz, le président de France nature environnement (FNE).
La Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), les Amis de la Terre et la FNE étaient conviées, en tant que membres du collège des ONG du Conseil, à une réunion consacrée à la présentation du projet de texte entérinant la dérogation à l’interdiction des pesticides néonicotinoïdes et à une rencontre avec des représentants de la convention citoyenne pour le climat. « Nous boycottons ce rendez-vous parce qu’il y a une multiplication d’actes insidieux qui visent à détricoter systématiquement le droit de l’environnement et les dispositifs de participation citoyenne, explique M. Schwartz. Et le grand public ne s’en rend pas forcément compte. »
> Lire aussi Plus de deux tiers des Français souhaitent une meilleure prise en compte du bien-être animal
« J’observe un décalage très fort entre la perception de la société sur la question du climat, de la biodiversité et du bien-être animal et la manière dont l’exécutif reste indifférent à ces préoccupations, ajoute le président de la LPO, Allain Bougrain-Dubourg. Nous sommes là pour rappeler la volonté de cette société. »
Réautorisation partielle des néonicotinoïdes
Le ministère de l’écologie s’est dit « déçu » de l’absence des associations. « Nous avons choisi de leur présenter ce projet de loi, alors que ce n’était pas une obligation, explique-t-on dans l’entourage de Barbara Pompili. Et il est excessif de dire que rien n’est fait en matière d’environnement : la suspension du piégeage à la glu est une victoire sur un sujet porté historiquement par la LPO. »
Si le Fonds mondial pour la nature (WWF) ou Humanité et biodiversité n’ont pas boycotté la séance, ces associations affirment partager « le ras-le-bol » des trois ONG. « Nous avons fait le choix d’être présent au CNTE pour faire entendre nos arguments lors des échanges, dont le compte rendu sera transmis aux députés et aux ministres », précise Arnaud Gauffier, le directeur des programmes du WWF France.
Outre la réautorisation, pour l’heure partielle, des néonicotinoïdes, à laquelle elles sont opposées, les organisations environnementales craignent que les propositions de la convention citoyenne soient affaiblies lors de leur réécriture par le gouvernement. Elles s’inquiètent par ailleurs de la multiplication des agressions à l’encontre des militants d’ONG.
Simplification de la procédure d’autorisation environnementale, levée des contraintes environnementales pour la reconstruction de la cathédrale Notre-Dame-de-Paris ou pour l’organisation des Jeux olympiques de 2024… Parmi ce qu’elles qualifient de reculs en matière de protection de la nature, les ONG mentionnent aussi les attributions croissantes octroyées aux préfets : un décret du mois d’avril a pérennisé et généralisé le pouvoir de dérogation aux normes qui n’était jusqu’ici accordé qu’à titre expérimental.
« Cadeaux » au monde cynégétique
Les normes environnementales sont particulièrement concernées. Parmi les sept sujets pour lesquels cette dérogation peut s’exercer figurent l’aménagement du territoire et la politique de la ville, l’environnement, l’agriculture et la forêt, et la construction, le logement et l’urbanisme. Un rapport du Sénat de juin 2019 notait d’ailleurs que lors de la phase d’expérimentation, les dérogations ont porté avant tout sur des dossiers de subventions et d’environnement.
Concernant la chasse, les organisations ont regretté, une nouvelle fois, les « cadeaux » faits par le président de la République au monde cynégétique depuis son arrivée au pouvoir : baisse du prix du permis, extension de la chasse au sanglier, arrêtés autorisant la chasse d’espèces en danger… Si le piégeage à la glu a été suspendu, la chasse à la tourterelle, dont la population est en net déclin, vient d’être de nouveau autorisée.
> Lire aussi L’exécutif suspend le piégeage à la glu mais maintient la chasse à la tourterelle des bois
« Aujourd’hui, une victoire c’est lorsqu’on empêche la nature de perdre, déplore Allain Bougrain-Dubourg. Sur la protection de l’environnement, je me sentais plus proche d’un Valéry Giscard d’Estaing, un chasseur mais avec lequel je pouvais travailler, que d’Emmanuel Macron, qui est complètement hors-sol sur ces sujets. »
En dépit de leurs griefs, les ONG se disent toujours ouvertes au dialogue et réaffirment leur soutien à Barbara Pompili, qui a, selon elles, largement prouvé son engagement sur ces questions dans le passé. « Le problème, c’est qu’on a l’impression que le ministère de l’écologie n’a que trop rarement son mot à dire, juge Alma Dufour, chargée de campagne surproduction aux Amis de la Terre. Sur les moratoires sur les entrepôts d’e-commerce, par exemple, tout est bloqué au niveau de l’Elysée. » « Barbara Pompili prend la mesure des contraintes de l’exercice,complète le président de la LPO. Il arrivera peut-être un moment où elle ne pourra plus occuper un poste dont elle n’a pas les moyens d’assumer la responsabilité. »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/09/02/des-ong-denoncent-un-detricotage-systematique-du-droit-de-l-environnement_6050631_3244.html>
Sur le même sujet :
> Interview vidéo en édition abonnée. Trois associations environnementales boycottent le Conseil national de la transition écologique <https://www.actu-environnement.com/ae/news/trois-associations-environnementales-boycottent-Conseil-national-transition-ecologique-36018.php4>, Actu-environnement, 01/09/20
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4- La majorité parlementaire se divise sur les choix écologiques du gouvernement, Le Monde, 02/09/20, 11h39
Mariama Darame
Le texte permettant des dérogations sur les néonicotinoïdes rappelle le débat qui avait éprouvé LRM il y a deux ans, avec le glyphosate.
Un projet de loi compliqué fait irruption dans l’agenda parlementaire déjà bien rempli. Jeudi 3 septembre, le texte permettant des dérogations à l’interdiction des néonicotinoïdes devrait être présenté en conseil des ministres. Ces insecticides neurotoxiques qui s’attaquent aux pollinisateurs comme les abeilles avaient été interdits en septembre 2018 par un texte de l’actuel ministre de la transition écologique, Barbara Pompili, alors qu’elle était secrétaire d’état à la biodiversité. Début août, face aux difficultés rencontrées par la filière de la betterave sucrière dont les producteurs sont confrontés à une perte de rendement importante, elle avait annoncé revenir sur cette mesure emblématique pour les défenseurs de la biodiversité.
> Lire aussi Le gouvernement va réintroduire les insecticides « tueurs d’abeilles »
Delphine Batho, députée des Deux-Sèvres et membre du groupe Ecologie démocratie et solidarité (EDS), dénonce cette accélération du calendrier législatif : « Comme le gouvernement a conscience que c’est un sujet qui mobilise de façon importante, sa stratégie est de prendre de vitesse les mobilisations citoyennes avec un projet de loi qui est présenté dès jeudi en conseil des ministres et une inscription rapide à l’ordre du jour. »
Son collègue, Matthieu Orphelin, président du groupe EDS et ex-membre du groupe majoritaire La République en marche (LRM), regrette que l’étude d’impact accompagnant ce projet de loi soit « très peu détaillée et que les aspects environnementaux y soient quasiment inexistants ». « Tout cela mérite un vrai débat car l’enjeu à long terme, c’est l’effondrement de la biodiversité », soutient le député qui défend la mise en place d’un système compensatoire élargie avec des assurances pour aider les agriculteurs.
46 000 emplois en France
Les producteurs de betterave pourraient ainsi utiliser dès 2021 et jusqu’en 2023 au plus tard, sous « conditions strictes », des semences de betteraves enrobées de néonicotinoïdes. Dans la majorité parlementaire, nombreux sont ceux qui évoquent « le principe de réalité » face à l’urgence économique d’une filière qui représente 46 000 emplois en France, premier pays producteur de sucre en Europe. Pour le député LRM d’Eure-et-Loir Guillaume Kasbarian, ces dérogations sont indispensables.
> Lire aussi L’exécutif de nouveau critiqué sur l’écologie
Dans son département, 600 planteurs de betteraves sont répartis sur 10 500 hectares. « Si on dit aux agriculteurs qu’ils n’existent pas de plantes résistantes, qu’il n’y a aucune possibilité d’utiliser des néonicotinoïdes et qu’il n y a aucun traitement alternatif, l’année prochaine ils iront planter autre chose que des betteraves. J’ai déjà une sucrerie dans mon département qui a fermé », s’inquiète-t-il.
« Il faut qu’on soit en capacité d’affirmer notre souveraineté sur la filière sucre,poursuit Sophie Beaudoin-Hubiere député LRM de la Haute-Vienne. Mais je ne souhaite pas qu’il y ait des dérives. Il faut être très clair sur les dérogations accordées. »
Boîte de Pandore
Au-delà de son contenu, les opposants au projet de loi dénoncent un texte qui permettrait à d’autres secteurs de bénéficier eux aussi de dérogations pour l’utilisation d’insecticides interdits. L’inscription dans la loi de la dérogation exclusive pour la filière betterave pourrait être interprétée comme une « rupture d’égalité devant la loi ». « C’est l’ouverture de la boîte de Pandore », ironise François-Michel Lambert député des Bouches-du-Rhone qui a quitté LRM pour rejoindre le groupe Libertés et territoires. « C’est une preuve supplémentaire que la majorité ne croit plus du tout en l’écologie », souligne t-il.
Au sein du groupe LRM, la faiblesse des positions de Barbara Pompili face aux arbitrages imposés par l’agenda du ministre de l’agriculture Julien Denormandie exaspère une partie des députés qui réclament une politique écologique plus forte du gouvernement. « Ce n’est pas au parlement ni à la majorité d’aider Barbara Pompili à assumer ses propres renoncements. A un moment donné, on ne peut pas demander aux députés de venir faire le sale boulot », s’indigne un député LRM. Ce projet de loi fait poindre un débat aussi virulent que celui qui avait éprouvé la majorité deux ans plus tôt, avec le vote du report de l’interdiction du glyphosate, pesticide controversé. Guillaume Kasbarian avait reçu à l’époque une centaine de messages d’insultes et de menaces. « Charge à nous de faire de la pédagogie mais on sait que l’on n’évitera pas la colère ni les attaques politiques de ceux qui n’ont jamais mis les pieds dans un champ de betterave », déplore-t-il.
> Lire aussi la tribune : Pourquoi « réautoriser les néonicotinoïdes pour un système de culture betteravier désuet et dommageable » ?
Pour trouver des solutions pérennes, Barbara Pompili a annoncé en août débloquer 5 millions d’euros « pour la recherche d’alternatives pour la filière de la betterave ». Des fonds que le député LRM de l’Indre François Jolivet aimerait voir augmenter dans le cadre du plan de relance économique présenté jeudi 3 septembre par le premier ministre Jean Castex. « Pour l’instant, on ne parle toujours pas d’un plan de relance agricole. Pourtant l’agriculture reste le parent pauvre de la recherche publique », s’étonne M. Jolivet.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/09/02/la-majorite-parlementaire-se-divise-sur-les-choix-ecologiques-du-gouvernement_6050695_3244.html>
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5- Néonicotinoïdes : Génération Ecologie lance une campagne contre le projet de loi, AFP, 02/09/20, 16:00
Génération Écologie (GE) a lancé mercredi une campagne "contre le projet de loi remettant en cause l'interdiction des néonicotinoïdes", dont la "toxicité" a des "conséquences monstrueuses" sur l'environnement, et accuse le gouvernement d'"obscurantisme".
La dérogation pour cet insecticide est "le plus grave recul en matière de protection du vivant depuis des années", a affirmé Delphine Batho, présidente du mouvement, lors d'une visioconférence de presse tenue à la veille de la présentation, jeudi, du projet de loi sur ce dossier en conseil des ministres.
L'ancienne ministre de l’Écologie soutient que "la réhabilitation des néonicotinoïdes par le gouvernement est basée sur un mensonge", alors que "1.221 études scientifiques" démontrent leur dangerosité. Selon elle, le gouvernement a pris sa décision "sous la pression des lobbys de l’industrie du sucre".
"L’enjeu est absolument vital", insiste GE. "La toxicité des néonicotinoïdes a des conséquences monstrueuses qui entraînent l’effondrement accéléré des pollinisateurs, des insectes, des oiseaux, impactent l’ensemble du vivant, y compris la santé humaine".
Il "appelle à une mobilisation citoyenne indispensable et urgente" par la diffusion d'une brochure intitulée "Neonicotinoïdes : quand c'est non, c'est non !" et "la création de collectifs citoyens avec des réunions publiques dans les territoires".
GE a également adressé une "lettre aux partis démocratiques et syndicats", les invitant à une réunion en visio-conférence le 9 septembre.
Les planteurs de betteraves ont demandé de pouvoir utiliser les néonicotinoïdes pour s'attaquer aux pucerons verts, vecteurs du virus de la jaunisse qui fait s'effondrer les rendements cette année. Selon le gouvernement, il y a urgence à agir pour sauver le secteur qui en France, premier producteur de sucre européen, concerne 46.000 emplois.
Il prévoit une autorisation d'utilisation dès 2021 et jusqu'en 2023 maximum de ce pesticide, sous "conditions strictes".
Les néonicotinoïdes, qui s'attaquent au système nerveux des pollinisateurs comme les abeilles, essentiels à l'agriculture, ont été interdits de tout usage phytosanitaire en septembre 2018.
<https://www.geo.fr/environnement/neonicotinoides-generation-ecologie-lance-une-campagne-contre-le-projet-de-loi-201925>
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6- Réforme du CESE : la troisième assemblée va devenir la chambre des conventions citoyennes, Novethic, 02/09/20
Concepcion Alvarez avec AFP
Après plus de deux ans d'attente, la réforme du Cese arrive enfin dans l'hémicycle en cette rentrée. Le texte a été enrichi après l'expérience de la Convention citoyenne pour le climat, organisé à la suite des Gilets jaunes et la hausse de la taxe carbone. L'objectif est de faire de cette troisième assemblée la chambre des futures conventions citoyennes, comme l'a promis Emmanuel Macron fin juin.
La réforme du Conseil économique, social et environnemental (Cese), dans les cartons depuis plus de deux ans et stoppée par l’affaire Benalla, a été adoptée début juillet en Conseil des ministres et va être discutée devant l’Assemblée à partir du 14 septembre. Le texte doit faire de cette troisième assemblée un "carrefour des consultations publiques". Après l’expérience concluante de la Convention citoyenne pour le climat, qui a abouti à 150 mesures adoptées par 150 citoyens au sort, l’objectif est d'appliquer ce modèle à d'autres sujets.
Le projet de loi permet ainsi au CESE "d'organiser des conventions citoyennes sur le modèle de la Convention citoyenne pour le climat, en tirant des citoyens au sort pour organiser une consultation sur un sujet relevant de sa compétence". C’est ce qu’avait promis Emmanuel Macron, dans son discours devant les membres de la Convention citoyenne pour le climat le 29 juin, en indiquant vouloir transformer le Cese en "chambre des conventions citoyennes".
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/social/droits-humains/isr-rse/reforme-du-cese-la-troisieme-assemblee-va-devenir-la-chambre-des-conventions-citoyennes-148922.html>
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7- Plan de relance : 30 milliards d’euros pour une accélération « sans précédent » de la transition écologique ?, 20 Minutes, 03/09/20, 07h05
Fabrice Pouliquen
Le plan de relance que doit détailler ce jeudi Jean Castex prévoit 30 milliards d’euros pour la transition écologique. De quoi permettre une accélération sans précédent, promet l’exécutif. De leur côté, les ONG, invitent à regarder le plan dans son intégralité
• Le Premier ministre, Jean Castex, doit détailler ce jeudi, à l’issue du Conseil des ministres, les 70 mesures et 100 milliards d’euros d’aides du plan de relance.
• L’ambition est de retrouver d’ici à fin 2022 le niveau de richesse que nous avions avant la crise, répète-t-on à Matignon. Mais aussi de préparer la France aux enjeux de 2030.
• Ce qui laisse alors de la place, dans ce plan, à la transition écologique. L’exécutif en fait même l’un des trois piliers et lui alloue 30 milliards d’euros. Mais à quoi bon si les 70 autres milliards vont dans le mauvais sens ?, demandent les ONG
Un peu plus de 6,5 milliards d’euros sur l’emploi jeune, pour aider celles et ceux qui s’apprêtent à entrer sur le marché du travail dans ce contexte dégradé ; 1,9 milliard sur la formation professionnelle ; 500 millions sur le développement du numérique dans les territoires ; 150 millions sur la rénovation des commerces en centre-ville…
On arrête là, car la liste longue. Ce jeudi, à l’issue du Conseil des ministres, Jean Castex présentera dans le détail le plan de relance concocté par le gouvernement pour relever le pays de la crise sanitaire du Covid 19. L’exercice devrait ressembler à l’énumération d’une longue liste de chiffres. Ceux des montants associés aux 70 mesures qui doivent permettre de retrouver, d’ici à fin 2022, le niveau de richesse que nous avions avant la crise, répète-t-on à Matignon.
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/planete/2852495-20200903-plan-relance-30-milliards-euros-acceleration-precedent-transition-ecologique>
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8- Hulot tire un bilan amer de son passage au pouvoir, AFP, 03/09/20, 09:00
L'écologiste Nicolas Hulot tire, dans une interview jeudi à Paris-Match <https://www.parismatch.com/Actu/Politique/Exclusif-Nicolas-Hulot-raconte-les-affres-du-pouvoir-1701062> un bilan amer de son bref passage au pouvoir en tant que ministre de la Transition écologique d'Emmanuel Macron (2017-2018), une année pendant laquelle il juge n'avoir été "qu'un exécutant, submergé".
"A Matignon, les énarques autour (du Premier ministre Edouard Philippe) me regardaient comme l’écolo de service. Pour eux, les éoliennes, c’étaient des moulins à vent pour les bobos", rapporte-t-il à l'hebdomadaire, dans un long article accompagné de photos de l'ancien homme de télévision, 65 ans, dans sa propriété bretonne.
L'ex-ministre pointe un conservatisme et une sensibilité aux lobbies des conseillers du pouvoir : "Tous ces gens étaient bien plus jeunes que moi, mais leurs logiciels étaient parfois obsolètes. (...) J’ai vu des conseillers à l'Agriculture plus rigides que la patronne de la FNSEA".
Son passage au gouvernement, après avoir dit non successivement à Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande, s'est résumé selon lui à une succession d'arbitrages perdus : "Il faut le reconnaître, tout se joue à Matignon. Par contre, je suis responsable des non-décisions ou des mauvaises. Je n’étais qu’un exécutant, submergé. Au début, j’ai cru que je n’étais pas au niveau ou mal organisé, avant de réaliser qu’on était structurellement sous l’eau."
Et de conclure : "Quand je parlais d’une mutation sociétale, eux pensaient adaptation, moi transformation du système. C’est là l’immense malentendu : ils voulaient soigner une bronchite, moi un cancer généralisé."
<https://www.geo.fr/environnement/hulot-tire-un-bilan-amer-de-son-passage-au-pouvoir-201930>
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9- Plan de relance : comment se répartissent les 30 milliards pour la transition écologique, Le Monde, maj le 03/09/20 à 15h28
Audrey Garric et Rémi Barroux
En matière environnementale, le plan de relance, que le gouvernement présente aujourd’hui, cible la rénovation thermique, les transports, l’énergie et la décarbonation de l’industrie.
Un tiers environ du plan de relance économique présenté jeudi 3 septembre sera consacré à la transition écologique, ou encore au « verdissement de l’économie », selon les mots du gouvernement, soit une trentaine des 100 milliards d’euros annoncés sur la période 2020-2022. Ces 30 % consacrés à cette « accélération sans précédent » de la transformation écologique correspondent, de fait, aux 30 % qui doivent être attribués à la lutte contre le réchauffement climatique, selon les critères du plan de relance européen présenté en juillet.
> Lire aussi Avec son plan de 100 milliards, le gouvernement compte redresser l’économie d’ici à 2022
La volonté affichée est de « couvrir tous les champs d’activité les plus émetteurs de gaz à effet de serre » et de rendre ce plan cohérent avec les objectifs climatiques de l’accord de Paris de décembre 2015.
+ Infographie : Répartition par secteurs du plan de relance de 100 milliards d’euros <https://img.lemde.fr/2020/09/03/0/0/1068/908/688/0/60/0/0dc75fb_196843644-1.png>
Sans surprise, les plus grosses sommes seront investies dans les transports (11 milliards d’euros), l’énergie (9 milliards) et la rénovation énergétique des bâtiments (7 milliards). A cela, il faut ajouter les mesures dévolues à l’agriculture et à l’alimentation (1,2 milliard d’euros, notamment pour la transition agroécologique, le bien-être animal et le développement des circuits courts), ou encore 250 millions pour la mer (verdissement des ports, aquaculture, pêche…).
« Véhicules propres »
Si leur affectation n’est pas encore très détaillée, les principales cibles sont connues. Pour le volet transports – intitulé « infrastructures et mobilités vertes » –, le grand gagnant est le rail, avec 4,7 milliards d’euros qui iront au fret ferroviaire, aux petites lignes, aux trains de nuit, à l’aide pour la rénovation du réseau, etc.
Les « mobilités du quotidien » emportent 1,2 milliard d’euros, dont une partie servira à accroître l’usage du vélo (pistes cyclables, plan entretien), le reste profitant au développement des transports en commun. La voiture n’est pas oubliée, avec 1,9 milliard d’euros pour les aides à la conversion vers des « véhicules propres » et le système de bonus-malus, sans oublier le parc de l’Etat (180 millions).
+ Infographie : Répartition par activités des 30 milliards pour la transition écologique <https://img.lemde.fr/2020/09/03/0/0/1068/1365/688/0/60/0/026f7e9_537085826-4.png>
Le plan de relance va consacrer une somme importante à la rénovation énergétique, que ce soit celle des bâtiments publics (gendarmerie et police, palais de justice, préfectures, écoles, universités…), avec 4 milliards d’euros, ou celle des bâtiments privés (2 milliards), avec l’extension du dispositif MaPrimeRénov à tous les Français à partir du 1er janvier 2021, notamment aux propriétaires bailleurs et aux copropriétés, ce que réclamaient les associations.
Sur l’énergie, 2 milliards d’euros vont financer la filière hydrogène (et 7 milliards annoncés jusqu’en 2030). Enfin, 1,2 milliard d’euros ira à la décarbonation de l’industrie et 500 millions seront destinés à l’économie circulaire (recyclage, déchets).
> Lire aussi La France prête à relever le pari risqué de l’hydrogène
L’annonce de ces 30 milliards d’euros d’investissements fléchés vers des objectifs écologiques et climatiques ne déplaît pas, bien sûr, aux organisations environnementales. Même si, ainsi que le fait remarquer Anne Bringault, responsable transition énergétique du Réseau Action Climat, « [le ministre de l’économie] Bruno Le Maire avait déclaré, le 27 juillet, devant la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale, que le plan de relance dans son ensemble serait un plan de relance vert, ce qui n’est pas le cas ».
Ces 30 milliards ne suffiront pas à eux seuls à assurer la transition écologique de l’économie, estiment les écologistes. « Ils ne sont que le premier pas, nécessaire, mais ils ne doivent pas être exceptionnels, il faudra investir cette somme pendant dix ans. Surtout, il faudra évaluer l’incidence sur la baisse des émissions de gaz à effet de serre », insiste le député de Maine-et-Loire (Ecologie Démocratie Solidarité) Matthieu Orphelin.
Ne pas investir dans le « brun »
« C’est un bon début, mais il faut que ces montants soient pérennisés : le climat a besoin d’un effort sur la durée », rappelle aussi Louise Kessler, directrice du programme économie de l’Institut de l’économie pour le climat (I4CE). Selon les chiffrages de ce think tank, il faudrait 9 milliards d’euros d’argent public supplémentaires chaque année jusqu’en 2023, puis 22 milliards en plus par an entre 2024 et 2028, pour respecter les objectifs de la stratégie nationale bas carbone dans trois secteurs, les transports, le bâtiment et l’énergie.
> Lire aussi Huit pistes pour une relance verte des économies après le coronavirus
Pour réellement favoriser cette transition, l’enveloppe du plan de relance doit en outre « être additionnelle, financer des investissements et non pas combler les déficits liés à la crise, et permettre de structurer des filières, notamment dans la rénovation des bâtiments », ajoute Louise Kessler.
Surtout, investir dans le « vert » n’a de sens que si l’on n’investit pas dans le « brun », comme l’a rappelé le Haut Conseil pour le climat dans son rapport annuel de juillet. Or, depuis le début de la crise sanitaire, la France a adopté « 43 milliards d’euros d’aides pour les grandes entreprises, dont les industries polluantes comme l’aérien et l’automobile », dans le cadre des 2e et 3e projets de loi de finances rectificative, « sans réelles contreparties environnementales », dénonce Clément Sénéchal, chargé de campagne climat de Greenpeace France.
Les responsables associatifs s’inquiètent par ailleurs de l’enveloppe de 20 milliards d’euros de baisses d’impôts de production, dont les principaux bénéficiaires pourraient être le secteur financier et les grandes entreprises de l’énergie, ainsi que le milliard alloué à la relocalisation des entreprises, intégrés au plan de relance sans annonce d’écoconditionnalité des aides. Pour Clément Sénéchal, « le “en même temps” ne fonctionne pas dans un monde aux ressources finies ».
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Retrouvez tous nos articles thématiques sur le plan de relance
• Ecologie. Un « premier pas nécessaire » <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/09/03/plan-de-relance-comment-se-repartissent-les-30-milliards-pour-la-transition-ecologique_6050796_3244.html>
• Energie. La France prête à relever le pari risqué de l’hydrogène <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/09/03/la-france-prete-a-relever-le-pari-risque-de-l-hydrogene_6050804_3234.html>
• Entreprises. L’Etat veut renforcer les fonds propres des sociétés <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/09/03/plan-de-relance-le-gouvernement-veut-renforcer-les-fonds-propres-des-entreprises_6050795_3234.html>
• Transports. Le gouvernement mise sur un rebond du ferroviaire <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/09/03/le-gouvernement-mise-sur-un-rebond-du-transport-ferroviaire_6050808_3234.html>
• Collectivités. Les territoires en première ligne pour la mise en œuvre du plan <https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/09/03/plan-de-relance-economique-les-territoires-en-premiere-ligne_6050822_823448.html>
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/09/03/plan-de-relance-comment-se-repartissent-les-30-milliards-pour-la-transition-ecologique_6050796_3244.html>
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10- "Avant je ne comprenais rien" à l'écologie, confie le pape à des visiteurs français, AFP, 03/09/20, 22:00
"Avant je ne comprenais rien" à l'écologie, a confié jeudi le pape François devant un groupe éclectique de personnalités françaises engagées dans la défense de l'environnement, appelant à ce que "tous fassent ce chemin de conversion écologique", thème devenu incontournable durant son pontificat.
L'archevêque argentin Jorge Bergoglio participait en 2007 à une réunion de la Conférence épiscopale latino-américaine à Aparecida, au Brésil, six ans avant d'être élu pape.
"J'étais dans le groupe des rédacteurs du document final et des propositions d'Amazonie sont arrivées. J'ai dit +Mais ces Brésiliens, comme ils sont fatigants avec l'Amazonie !+. C'était en 2007. Puis en 2015 +Laudato Si+ est sorti. J'ai eu un parcours de conversion de compréhension du problème écologique. Avant je ne comprenais rien !", a raconté le pape à ses interlocuteurs français, dont l'actrice Juliette Binoche, selon un texte transmis par le Vatican.
"Nous devons travailler pour que tous fassent ce chemin de conversion écologique", a-t-il plaidé.
La vision du pape est exposée dans son encyclique "Laudato si", parue en mai 2015, texte à tonalité très sociale sur l'écologie, dénonçant en termes cinglants l'exploitation des humains et de la nature. Cet écrit, qui évoque en particulier l'Amazonie, a eu un large écho au-delà de la sphère religieuse, en prônant une "écologie intégrale", intégrant étroitement les êtres humains à la nature.
Le cheminement du pape l'a ensuite conduit à un voyage en janvier 2018 à Puerto Maldonado, un village du sud-est du Pérou dans la jungle amazonienne, où avaient convergé des milliers d'indigènes péruviens, brésiliens et boliviens. Il a aussi convoqué au Vatican à l'automne 2019 un synode inédit consacré à l'Amazonie.
"J'ai découvert la sagesse du +bien vivre+ des indigènes", qui consiste à "vivre en harmonie avec la création", a-t-il souligné à ses interlocuteurs français, estimant que cette sagesse s'est souvent perdue dans la société actuelle.
Le pape a lancé au printemps "une année spéciale Laudato Si", remplie d'initiatives prises par les conférences épiscopales.
Le président de la Conférence des évêques de France, Eric de Moulins-Beaufort, qui avait organisé la rencontre du pape jeudi avec une quinzaine de participants dont des religieux, des chercheurs en biodiversité et des cultivateurs, a expliqué que l'Eglise de France se donnait trois ans pour réfléchir à ces thématiques.
"Le livre du pape et des personnes qui l'ont aidé à l'écrire a été une vraie révélation", a confié Juliette Binoche. Elle a offert au pape une plante d'artemisia, qui pourrait constituer un traitement efficace contre le paludisme, mais dont les vertus thérapeutiques n'ont pas encore été confirmées par des études cliniques. "Il faut faire en sorte que les pauvres puissent cultiver cette plante", a-t-elle plaidé.
Valérie Cabanes, une juriste, a demandé au pape de participer à une campagne sur le crime "d'écocide", pour soutenir notamment les préoccupations des îles Maldives. Et une adjointe de la mairie de Paris a invité François à venir dans la capitale française en décembre à l'occasion des cinq ans de Laudato Si et de l'Accord de Paris sur le climat.
<https://information.tv5monde.com/info/avant-je-ne-comprenais-rien-l-ecologie-confie-le-pape-des-visiteurs-francais-373562>
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11- Plan France-relance : historique par son montant mais miné par trop d’incohérences, Fondation pour la Nature et l’Homme, communiqué du 03/09/20
Les 30 milliards pour la transition écologique sont-ils utiles ? OUI - Le plan transformera-t-il en profondeur l’économie ? RIEN N’EST MOINS SÛR...
Pour la Fondation Nicolas Hulot, “France-Relance” ne marque pas le tournant historique espéré. La FNH salue les 30 milliards d’investissements destinés à la transition écologique, qui sont un premier pas inédit. Elle prend acte des montants sur la rénovation énergétique des bâtiments, le vélo et les transports en commun et le fret qui, s’ils étaient pérennisés après 2022, marqueraient un progrès. Toutefois cela ne doit pas occulter les incohérences que contient ce plan : pas un mot sur la poursuite des investissements après 2022, alors même que la transition écologique ne se fera pas en 2 ans. Comment comprendre que rien dans ce plan n’oblige les secteurs polluants à évoluer ? Sans aucune contrepartie demandée au secteur privé, la baisse de 20 milliards des impôts de production, est une erreur majeure, d’autant plus que c’est l’une des seules dépenses pérennisées. Désormais, aux parlementaires de prendre leurs responsabilités pour corriger le tir et faire de “France-Relance” le plan de relance vert qu’il devrait et pourrait être.
>> Suite à lire :
<http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cp-plan-france-relance-historique-par-son-montant-mais-mine-par-trop-dincoherences>
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12- Plan de relance : 70 programmes pour préparer la France de 2030, Novethic, 03/09/20
Arnaud Dumas
Avec 100 milliards d’euros, c’est 4 % du PIB national que le gouvernement mobilise pour relancer la France exténuée après le confinement. Si 70 programmes sont évoqués pour verdir l’économie, numériser les territoires, créer des emplois… l’existence de projets concrets sur le terrain reste à prouver. L’exécutif devra aussi donner des indicateurs à suivre pour que la France de 2030 soit, comme il le promet, plus résiliente, plus verte et plus durable.
Le jour J est arrivé. Aujourd’hui, jeudi 3 septembre, à l’issue du conseil des ministres, le chef du gouvernement Jean Castex présentera le tant attendu plan de relance de 100 milliards d’euros. Il est censé relancer le pays, dont l’économie et la cohésion sociale ont été durement mises à mal par la pandémie. Baptisé sobrement "Relance France", il doit, selon des sources de Matignon, servir deux objectifs. D’une part, relancer l’activité à court terme afin de favoriser l’emploi. D’autre part, préparer la France de 2030 via un verdissement de l’économie et un soutien à l’industrie.
C’est l’objet des 100 milliards d’euros mis sur la table, soit 4 % du PIB, financé à 50 % par l’Europe et à 50 % par des gains de croissance promet le gouvernement. Il assume, toutefois, que cela aura un poids sur la dette publique. Cet argent sera fléché vers 70 programmes dont le détail n’est pas encore précisé. Seules les grandes masses sont connues.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/economie/isr-rse/plan-de-relance-70-programmes-pour-preparer-la-france-de-2030-148943.html>
Sur le même sujet :
> La transition écologique largement servie par le plan de relance, mais reste à en assurer un suivi exigeant <https://www.novethic.fr/actualite/energie/transition-energetique/isr-rse/la-transition-ecologique-largement-servie-par-le-plan-de-relance-mais-reste-a-en-assurer-un-suivi-exigeant-148947.html>, Novethic, 03/09/20
> Plan de relance : 30 milliards dédiés à la transition écologique <https://www.actu-environnement.com/ae/news/plan-relance-environnement-transition-ecologique-contenu-36030.php4>, Actu-environnement, 03/09/20
> Le plan de relance « ne permettra pas à la France de respecter ses objectifs climatiques » <https://reporterre.net/Le-plan-de-relance-ne-permettra-pas-a-la-France-de-respecter-ses-objectifs-climatiques>, Reporterre, 04/09/20
> Plan de relance : un budget salué pour la rénovation énergétique et à pérenniser <https://www.actu-environnement.com/ae/news/plan-relance-renovation-energetique-neuf-reaction-effy-initiative-renovons-ffb-capeb-fpi-hellio-36036.php4>, Actu-environnement, 04/09/20
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En audio
13- La désobéissance civile, mode d'emploi, France Inter, Camille passe au vert, 31/08/20, 14h33
Camille Crosnier
Des "camps climat" sont organisés tout l'été dans 19 villes de France par Alternatiba, ANV-Cop21 et les Amis de la Terre, pour apprendre à faire de la désobéissance civile et participer aux actions. Objectif : alerter sur l'état de la planète. Camille s'y est collée !
> Emission (4 min) à réécouter à :
<https://www.franceinter.fr/emissions/camille-passe-au-vert/camille-passe-au-vert-31-aout-2020>
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En images
14- Documentaire. Convention citoyenne, un nouveau climat démocratique, Le Public Sénat, rediffusion du 31/08/20 à 19:00
Corinne, Nicolas et William font partie des 150 français tirés au sort pour participer à la Convention citoyenne pour le climat. Pendant 9 mois, ils ont travaillé sans relâche, débattu pour proposer des mesures contre la crise climatique.
Public Sénat les a suivis, et a filmé les coulisses de cet exercice démocratique inédit. Comment ont-ils travaillé ? Quelle expérience ils tirent de cette participation démocratique ? Cette Convention peut-elle préfigurer une nouvelle forme de démocratie ?
> Documentaire (29:59) à revoir à :
<https://www.publicsenat.fr/emission/documentaires/convention-citoyenne-un-nouveau-climat-democratique-183496>
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15- Frédéric Lenoir et Nicolas Hulot : "Sans modification des modes de vie, rien ne changera", France Inter, L’invité de 8h20 : le grand entretien, 01/09/20
Nicolas Demorand & Léa Salamé
Nicolas Hulot, président d’honneur de la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme, ancien ministre de la transition écologique et solidaire, et Frédéric Lenoir, philosophe et sociologue pour le livre "D’un monde à l’autre" (Fayard), sont les invités du Grand entretien ce mardi.
Emission (26 min) à revoir à :
<https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien-01-septembre-2020>
<https://www.youtube.com/watch?v=43Q3F0waHdM>
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16- Invités de C à vous : Nicolas Hulot, Frédéric Lenoir et Diane Mazloum, France 5, 01/09/20, 18h59
Présenté par Anne-Elisabeth Lemoine
- Nicolas Hulot, ancien ministre de la Transition écologique et solidaire, et Frédéric Lenoir, philosophe et sociologue publient " D’un monde à l’autre : le temps des consciences " chez Fayard.
- Liban, un mois après l’explosion la romancière Diane Mazloum publie " Une piscine dans le désert " aux éditions JC Lattès.
> Interview à partir de 05 :10 dont Les néonicotinoïdes : l’embarras des écolos (53 min) à retrouver à :
<https://www.france.tv/france-5/c-a-vous/c-a-vous-saison-12/1908773-invites-nicolas-hulot-frederic-lenoir-et-diane-mazloum.html>
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Deux publications
17- En ligne. Et si on se mettait aux écogestes, Essentiel santé magazine n°59, septembre 2020
> Dossier (pages12 & 13) à consulter en ligne à :
<https://www.essentiel-sante-magazine.fr/magazine-feuilletable/essentiel-septembre-2020/edition-Ile-de-France/index.html#/page/12>
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18- D'un monde à l'autre - Le temps des consciences, de Nicolas Hulot et Frédéric Lenoir, Editions Fayard, 02/09/20
"Nous ne traversons pas un moment de crise anodin, nous vivons un moment décisif pour l'avenir de l'humanité. Comment s'extraire d'un système devenu fou et des logiques mortifères qui nous mènent à la catastrophe ? Nous avons chacun éprouvé combien les résistances au changement - en nous, comme dans le monde politique et économique - sont grandes. Nous avons vu la beauté de notre planète, la richesse de l'humanité, et nous avons souffert de les voir saccagées.
Pourtant, comme tant d'autres, nous refusons de nous résigner. Un autre monde est à notre portée. Un monde fondé sur l'humilité, la sobriété et le partage. Un monde où les joies profondes seraient plus désirées que les plaisirs éphémères. Un monde plus équitable, plus fraternel, davantage relié à la Terre. Ce monde n'est pas une utopie. Nous pouvons tous contribuer à le faire advenir. Mais cela ne sera possible que par une révolution des consciences.
C'est à cette conversion de notre esprit et de nos modes de vie qu'aimerait contribuer modestement ce livre, fruit du partage de nos réflexions et de nos expériences." Nicolas Hulot et Frédéric Lenoir
A propos des auteurs
• Nicolas Hulot a passé une partie de sa vie à voyager dans les zones les plus reculées du monde au fil de son émission télévisée Ushuaïa. Engagé depuis trente ans dans la protection de l'environnement, il fut ministre d'Etat de la Transition écologique et solidaire de mai 2017 à août 2018.Auteur de nombreux ouvrages, il a créé la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l'Homme.
• Frédéric Lenoir est philosophe et sociologue, auteur de nombreux essais et romans traduits dans une vingtaine de langues. Il est notamment l'auteur des best-sellers : Du Bonheur, un voyage philosophique ; La Puissance de la joie, ou Le Miracle Spinoza, aux éditions Fayard. Il est cofondateur de la fondation SEVE (Savoir Etre et Vivre Ensemble) qui propose des ateliers de philosophie avec les enfants.
D'un monde à l'autre - Le temps des consciences, de Nicolas Hulot et Frédéric Lenoir, Editions Fayard, 02/09/20, ISBN : 978-2-213-71652-7, EAN : 9782213716527, 300 pages, 21,50 € ou 14,99 € en e-book.
<https://www.fayard.fr/documents-temoignages/dun-monde-lautre-9782213716527>
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Un outil pédagogique
19- Kit d’action du Défi « Rien de neuf », Zero Waste France
Des outils pour vous permettre de communiquer sur Défi « Rien de neuf » et proposer des animations publiques, en école ou en entreprise avec :
• Un guide de 16 actions pour faciliter la réduction du neuf et l’accès aux alternatives dans les communes, en école et en entreprise.
• Un livre ‘Pour consommer autrement’ qui compile des conseils, témoignages, adresses et tutoriels pour réussir le Défi au quotidien.
• Des visuels pour les réseaux sociaux, des affiches, des cartes à joindre avec les cadeaux, etc., à télécharger ou à imprimer.
• Un jeu de plateau pour créer de la discussion autour du gaspillage des ressources et des alternatives au neuf.
• Un support de présentation pour animer une discussion autour des impacts du neuf, des alternatives et du Défi « Rien de neuf ».
> En savoir plus :
<https://riendeneuf.org/kit-daction/>
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Une annonce
20- Trois ateliers. Les Germinations pour s’initier à la comptabilité écologique, TK4life, Ground Control (75012), les 24 & 25/09/20
Conditionner la relance à la reconstruction écologique de l’économie. Tel fut le leitmotiv martelé lors des Universités d’été de l’économie de demain (UEED), notamment dans la bouche de Laurence Tubiana, ambassadrice de la France pour le climat: « C’est maintenant ou jamais ; ce serait criminel de maintenir l’industrie telle qu’elle est, notamment le secteur automobile », a-t-elle affirmé, laissant Aurélien Barrau conclure : «Tout n’est pas compatible avec tout, le pillage des pays du sud n’est pas compatible avec une vie décente… » Au fond, « c’est toute l’économie actuelle qui s’avère incompatible avec le vivant », ai-je repris lors de la table-ronde dédiée à la fiscalité.
Sur cette « économie malade », faut-il mettre des pansements, des attelles, la traiter à la cortisone, ou… revoir son organisation. Faut-il atténuer les dégâts, compter sur la RSE ou les déclarations ESG (environnement, social et gouvernance) ou en finir avec des pratiques toxiques ? Et comment donc peut-on aujourd’hui désintoxiquer l’économie ? La réponse est assez simple : tenir compte des limites écologiques et planétaires. Juste revenir aux réalités qui conditionnent l’habitabilité de la Terre : mesurer nos impacts pour les réduire drastiquement. Bref adopter collectivement le régime de transition écologique.
>> Suite à lire à :
<https://3kwcu.r.ag.d.sendibm3.com/mk/mr/5_e1zHLHlkdgY8EBI4QzjNeYF9CbVAFBRlkxmemYlhIw8ys2oJimHjtoVBcKoY3VDhKoQ_3PQa9vTTZ4CdBC2GsuRgTu_s68uMDOblCiC-BfAT8>
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– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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