[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur énergies, ressources, transports, habitat, urbanisme & aménagement du territoire (vendredi 18 septembre)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Ven 18 Sep 07:48:40 CEST 2020


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Un Français sanctionné pour avoir emporté du sable de Sardaigne : mais quelle est la législation française ? <https://www.lejdd.fr/Societe/un-francais-sanctionne-pour-avoir-emporte-du-sable-de-sardaigne-mais-quelle-est-la-legislation-francaise-3989444>, Le JDD, 03/09/20, 18h18
2- Voitures électriques : Plaidoyer pour la réparation des batteries <http://www.avem.fr/actualite-voitures-electriques-plaidoyer-pour-la-reparation-des-batteries-8228.html>, Avem, 04/09/20, 06:01
3- Une micromaison indésirable dans le petit village de Marcy <https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2020/09/04/une-micromaison-indesirable-dans-le-petit-village-de-marcy_6050998_4500055.html>, M le Mag, 04/09/20, 15h08
4- Voiture électrique : un bilan carbone bien meilleur que prévu <https://www.automobile-propre.com/voiture-electrique-bilan-carbone-bien-meilleur-que-prevu/>, Automobile-propre, 04/09/20
5- Un bateau électrique « volant » fait ses débuts sur les lacs suisses <https://www.enviro2b.com/2020/09/04/un-bateau-electrique-volant-fait-ses-debuts-sur-les-lacs-suisses/>, Enviro2B, 04/09/2020
6- Enquête. Allemagne : le gazoduc Nord Stream 2 menacé par l’affaire Navalny <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/09/05/allemagne-le-gazoduc-nord-stream-2-menace-par-l-affaire-navalny_6051056_3234.html>, Le Monde, 05/09/20, 02h30
7- La voiture volante de SkyDrive a effectué son premier vol avec succès <https://dailygeekshow.com/skydrive-voiture-volante/>, Daily Geek Show, 05/09/20
8- Reportage. Barrages sur le Mékong : comment la Chine assèche ses voisins <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/09/07/barrages-sur-le-mekong-comment-la-chine-asseche-ses-voisins_6051224_3244.html>, Le Monde, 07/09/20, 12h42
9- Le Traité sur la charte de l’énergie, signé il y a plus de vingt ans, menace la transition énergétique européenne <https://www.novethic.fr/actualite/energie/transition-energetique/isr-rse/traite-sur-la-charte-de-l-energie-cet-accord-signe-il-y-a-plus-de-vingt-ans-est-en-train-de-saboter-la-transition-energetique-europeenne-148951.html>, Novethic, 07/09/20
10- Brésil : Total se retire des projets de forages près du récif de l'Amazone <https://www.actu-environnement.com/ae/news/Total-retrait-projets-petrole-forages-recif-Amazone-Bresil-greenpeace-licences-36052.php4>, Actu-environnement, 07/09/20
11- 59 % des Français prévoient d'acheter un véhicule électrique d'ici 2030 <https://www.wedemain.fr/59-des-Francais-prevoient-d-acheter-un-vehicule-electrique-d-ici-2030_a4856.html>, We Demain, 07/09/20
12- Fuite de diesel sur un pétrolier en feu près du Sri Lanka <https://www.geo.fr/environnement/fuite-de-diesel-sur-un-petrolier-en-feu-pres-du-sri-lanka-201989>, AFP, 08/09/20, 20:00
13- Le gouvernement britannique s'oppose à un projet de nouvelle mine de charbon <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/le-gouvernement-britannique-s-oppose-a-un-projet-de-nouvelle-mine-de-charbon_147276>, AFP, 09/09/20, 11h05
14- "Dieselgate" : l'ancien PDG de Volkswagen va être jugé <https://www.francetvinfo.fr/economie/automobile/volkswagen/scandale-du-diesel-l-ancien-pdg-de-volkswagen-va-etre-juge_4100051.html>, France info avec AFP, 09/09/20, 15:17
15- Le nucléaire déclaré “bon pour le climat” par l’État français ? <https://www.lemondedelenergie.com/nucleaire-climat-etat/2020/09/09/>, Le monde de l’énergie, 09/09/20
16- Airbus veut imiter les oiseaux migrateurs <https://www.journaldelenvironnement.net/article/airbus-veut-imiter-les-oiseaux-migrateurs,109083?xtor=RSS-31>, Le JDLE, 10/09/20, 18h10
17- Vérification. Les vélos du Tour de France plus écolos que ceux de monsieur Tout-le-Monde <https://www.lalsace.fr/societe/2020/09/10/les-velos-du-tour-de-france-plus-ecolos-que-ceux-de-monsieur-tout-le-monde>, L’Alsace, 10/09/20, 22:08
18- Innovation. Akon dévoile « Akon City », une ville futuriste digne du Wakanda <http://www.influencia.net/fr/actualites/tendance,innovations,akon-devoile-akon-city-ville-futuriste-digne-wakanda,10508.html>, INFluencia, 10/09/2020
19- Suggestions de slogans choc pour les transports publics <https://www.lemonde.fr/blog/transports/2020/09/10/suggestions-de-slogans-choc-pour-les-transports-publics/>, Blog Transports, 10/09/20
20- Marée noire à Maurice : l'armateur du navire promet 8 millions d'euros <https://information.tv5monde.com/info/maree-noire-maurice-l-armateur-du-navire-promet-8-millions-d-euros-374542>, AFP, 11/09/20, 10:00
En images
21- Vidéo. Pourquoi les SUV sont une source majeure de pollution <https://www.20minutes.fr/planete/2858831-20200910-video-pourquoi-suv-source-majeure-pollution>, 20 Minutes, 10/09/20, 18h04

Bien à vous,
Florence

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ÉTUDES DU JOUR : — Une enquête réalisée par l’Université technique d’Eindhoven, pour le compte du groupe parlementaire vert néerlandais remet les pendules à l’heure : les voitures électriques ont un bilan CO2 plus léger de 50 à 80% par rapport aux modèles diesel ou à essence similaires. (cf. item 4)
— Une étude réalisée dans dix pays, dont la France, révèle que les voyageurs sont prêts à se tourner vers des moyens de transports électriques, et des transports aériens moins émetteurs de CO2. (cf. item 11)
RÉTORSION DU JOUR : Des élus allemands de tous bords politiques demandent à Angela Merkel d’utiliser l’arme du gaz pour sanctionner la Russie, accusée d’avoir empoisonné l’opposant Alexeï Navalny. (cf. item 6)
TECHNOLOGIE DU JOUR : — Le premier hors-bord à hydroglisseur électrique au monde, qui réduit la consommation d’énergie et le bruit en « volant » au-dessus des vagues, a fait ses débuts sur les lacs suisses. (cf. item 5)
— Le géant automobile Toyota a réalisé les premiers essais de sa voiture volante SkyDrive et souhaite commercialiser son véhicule d'ici 2023. (cf. item 7)
IMPACT DU JOUR : La multiplication des ouvrages hydroélectriques en Chine et au Laos perturbe le cours du Mékong, plus gros réservoir de poissons d’eau douce au monde, qui fait vivre des millions de riverains. (cf. item 8)
OBSTACLE DU JOUR : Le Traité sur la charte de l'énergie (TCE), signé en 1994 par l'Europe et les pays de l'ancien bloc soviétique, donne aux investisseurs la possibilité d'attaquer les gouvernements qui modifieraient leur politique énergétique. Un vrai risque pour l'Union européenne en pleine transition bas-carbone. (cf. item 9)
DÉCISIONS DU JOUR : — Le gouvernement britannique a rejeté le projet d'une nouvelle mine de charbon à ciel ouvert à Highthorn (nord-est de l'Angleterre), estimant qu'il aurait été nuisible à l'environnement, ce qui a réjoui les mouvements écologistes. (cf. item 13)
— La justice allemande a décidé de renvoyer devant un tribunal l'ancien PDG de Volkswagen, Martin Winterkorn, pour répondre de fraude dans le scandale sur les moteurs diesel truqués du constructeur automobile. (cf. item 14)
— Dans le plan de relance de l’économie, le gouvernement français inclut l’énergie nucléaire au titre des énergies et technologies vertes qui ont un « potentiel de réduction massive des émissions à long terme ». (cf. item 15)
BIOMIMÉTISME DU JOUR : L’avionneur Airbus veut s'inspirer du vol des oies sauvages pour réduire la consommation de carburant des aéronefs. (cf. item 16)
QUESTION DU JOUR : Pourquoi la piste cyclable, le vélo électrique et les politiques favorables aux deux-roues sont-ils pour le moment contre-productifs pour l’environnement, l’emploi et l’économie en France. (cf. item 17 & suite)
ABÉRRATION DU JOUR : Les SUV –sport utility vehicle-  représentent plus de la moitié des voitures vendues dans le monde et, parce qu’ils sont très massifs, utilisent en conséquence 
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
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> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
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> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Un Français sanctionné pour avoir emporté du sable de Sardaigne : mais quelle est la législation française ?, Le JDD, 03/09/20, 18h18
Michaël Bloch

Une amende de 1.000 euros a été infligée à un Français en Sardaigne après la saisie dans ses bagages de sable prélevé pendant son séjour sur l'île italienne. En France, prélever du sable ou des coquillages est aussi interdit.
Un Français a écopé d'une amende de 1.000 euros en Sardaigne après la saisie dans ses bagages de sable prélevé pendant son séjour sur l'île italienne. Le touriste a été contrôlé à l'aéroport d'Elmas par des gardes-forestiers, chargés de la protection du littoral, qui ont trouvé, dans une bouteille en plastique, deux kilos de sable fin. "Ces comportements non seulement nuisent à l'environnement mais compromettent l'entretien du littoral destiné au développement durable du tourisme en Sardaigne", indiquent les autorités locales.
En août 2019, un couple de Français avait été interpellé en Sardaigne avec 40 kg de sable dans sa voiture, alors qu'il s'apprêtait à embarquer sur un ferry à destination de Toulon. La Sardaigne interdit depuis plusieurs années aux touristes de prélever le sable de ses plages, souvent en forme de grains de riz, et prévoit de fortes amendes pour les contrevenants.
Le prélèvement de sable est considéré comme une atteinte au domaine public maritime
En France aussi la collecte de sable sur la plage est strictement réglementée. L'article L321-8 du Code de l'environnement réglemente la collecte de sable ou de coquillages. Pour ce type d'infraction, les amendes peuvent grimper jusqu'à 1.500 euros. La loi précise que "les extractions de matériaux sont limitées ou interdites lorsqu'elles risquent de compromettre directement ou indirectement l'intégrité des plages, dunes littorales, falaises, marais".
Le prélèvement de sable est considéré comme une atteinte au domaine public maritime. S'il est interdit de ramasser du sable sur la plage, on peut en revanche collecter le "sable éolien" (celui qui a été déplacé par le vent hors de la plage) et qu'on trouve sur la chaussée. Dans les faits, les autorités tolèrent le ramassage, tant qu'il se fait en petite quantité. Le glanage de galets peut également coûter une amende de 1.500 euros.
<https://www.lejdd.fr/Societe/un-francais-sanctionne-pour-avoir-emporte-du-sable-de-sardaigne-mais-quelle-est-la-legislation-francaise-3989444>
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2- Voitures électriques : Plaidoyer pour la réparation des batteries, Avem, 04/09/20, 06:01
Philippe Schwoerer

Dans une lettre ouverte à l’attention d’une sénatrice, des artisans de l’automobile appellent à faire pression sur les constructeurs pour que soit rendue possible la réparation des batteries lithium-ion des voitures électriques. A la clé, la création d’emplois, mais aussi et surtout, au bénéfice des électromobiliens, la possibilité de rouler bien plus longtemps et pour un coût raisonnable, avec ces véhicules.
Intervention à réserver aux professionnels
Comme la conversion en électriques de voitures à motorisation essence ou diesel, l’intervention à des fins de réparations sur les batteries de traction est réalisée sur des éléments souvent soumis à des tensions mortelles. Même si de nombreux pionniers de la mobilité électrique ont pris l’habitude de s’y risquer avec des packs NiCd, cette opération doit être réservée à des professionnels formés, habilités et conscients du danger. C’est une condition indispensable pour faire évoluer la situation en toute confiance.
17.500 euros pour remplacer une batterie !!!
« Le remplacement de la batterie chez tous les constructeurs est facturé à un prix prohibitif. Un pack 16 kWh de Citroën C-Zero coûte 17.500 euros, un de 75 kWh chez Tesla, 4 fois plus gros, 25.000 euros. C’est trop lourd pour les automobilistes ! », plaident les signataires de la lettre ouverte que l’Avem s’est procuré. Avec de tels tarifs, les électromobiliens seront très peu nombreux à faire effectuer les travaux. « Les véhicules seront plutôt mis au rebut. Alors que la réparation, qui se limite le plus souvent au remplacement de quelques cellules, serait facturée à partir de 1.500 euros chez un artisan de l’automobile spécialisé et dûment habilité », enchaînent-ils.
>> Suite à lire à :
<http://www.avem.fr/actualite-voitures-electriques-plaidoyer-pour-la-reparation-des-batteries-8228.html <http://www.avem.fr/actualite-voitures-electriques-plaidoyer-pour-la-reparation-des-batteries-8228.html>>
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3- Une micromaison indésirable dans le petit village de Marcy, M le Mag, 04/09/20, 15h08
Richard Schittly (Lyon, correspondant)

A Marcy-sur-Anse, dans le Beaujolais, des néoruraux en quête de minimalisme écologique tentent de vivre dans une « tiny house ». Mais, accusés par la mairie de ne pas respecter le plan local d’urbanisme, ils sont priés de quitter les lieux. 
Tout quitter pour aller vivre à la campagne. Le rêve est caressé par de nombreux citadins, en cette période de stress virologique. Il tourne au cauchemar pour Camille et Adrien. Le couple d’ingénieurs trentenaires souhaitait s’installer sur un mode écolo et minimaliste dans leur tiny house, du nom de cet habitat mobile en vogue, installé sur un terrain qu’ils venaient d’acheter spécialement, à l’écart de la métropole de Lyon. Hélas ! leur ­projet de vie est miné par un conflit avec le maire du petit ­village de Marcy-sur-Anse, dans le Beaujolais.
Après de vaines discussions, ils ont reçu, le 2 juin, un courrier en recommandé. Obligation de quitter les lieux sous peine de poursuites pénales. « On voulait une vie tranquille, sans embêter personne, aujourd’hui, on a du mal à dormir. On ne sait pas comment tout cela va se terminer. Le retour dans le monde rural, ce n’est pas une partie de plaisir quand on se heurte à des mentalités fermées », confie Camille, 31 ans, rencontrée devant sa petite ­maison, posée à l’orée d’un bosquet des monts d’Or, à trente kilomètres à l’ouest de Lyon.
Sans permis ni taxe
Depuis cet été, la jeune mère de deux fillettes regarde chaque matin sa boîte aux lettres avec angoisse. Ingénieure d’études dans une entreprise de travaux publics, Camille voulait éviter la grande ville, « avec l’idée de ne pas être attachée à un lieu, d’avoir un chez-soi qu’on peut balader ». Son mari, Adrien, a épousé sa conception du monde, avec une touche environnementale en plus, « cette idée qu’on peut éviter de gaspiller dans tous les aspects de notre quotidien », précise cet ingénieur dans une filiale d’Engie spécialisée dans les énergies renouvelables.
Conçue dans un mouvement architectural prônant le minimalisme matériel, la petite maison de bois est ingénieusement aménagée, pour disposer du confort dans un espace réduit de 2,5 mètres sur 6 mètres. Mezzanine, lit en ascenseur, toilettes sèches… La micromaison répond à l’époque, soucieuse de préservation de la planète. Les communes rurales rechignent pourtant à accepter ce type d’habitat roulant, même installé sur un terrain privé. Elles y voient une construction immobilière qui ne dit pas son nom, sans permis ni taxe.
Camille et Adrien ont eu du mal à ­trouver un terrain et dû acheter une villa sans charme avec 3 500 mètres carrés de terrain autour, pour poser leur tiny house. « C’était la seule solution », dit Adrien. Le couple a décidé de rénover ­progressivement la villa, qu’il n’habite pas, avec l’idée d’accueillir plus tard leurs parents. Ils vivent dans leur tiny house, posée à 50 mètres. Pour combien de temps ?
L’impression d’une vindicte
« Ce type d’installation est totalement interdit en zone agricole, ils le savaient, ils ont tenté de passer en force », tranche Philippe Soler, maire de la commune de 754 habitants. Pour l’élu, il n’y a pas de discussion. La tiny house ne respecte pas le plan local d’urbanisme (PLU) en zone agricole. « On a refait le PLU en 2016, ça nous a coûté 55 000 euros, je suis là pour faire respecter la loi », assène le maire, qui dit vouloir préserver les équilibres du village en pierres dorées. Pour le jeune couple, la tiny house ne dérange personne. Invisible depuis la petite route, éloignée du village, elle respecte les règles et les dimensions d’un véhicule mobile, telle une caravane prête à rouler.
La réglementation applicable à cet habitat particulier a évolué au fil des lois. La loi ALUR de 2015 a assoupli les règles des PLU, ouvrant la possibilité d’installer la maison mobile sur un terrain privé. Mais la loi « engagement et mobilité », en 2019, a redonné aux maires le pouvoir d’autorisation, avec possibilité d’infliger des amendes contre ces résidences considérées comme permanentes. Après plusieurs courriers comminatoires, le maire de Marcy a saisi le procureur pour « infraction aux règles ­d’urbanisme ». Le jeune couple a l’impression d’une vindicte, nourrie par d’autres motivations. « Les maires veulent-ils sélectionner leurs habitants ? On a l’impression qu’ils refusent les modes de vie différents », analyse Camille.
La jeune ingénieure a même tenté de se présenter sur une liste d’opposition, aux dernières élections municipales, en mars 2020. Echec : le maire sortant a été largement réélu dès le premier tour, avec 271 voix, soit une majorité de 76,77 %. Certes, il a perdu 72 voix par rapport au précédent scrutin de 2014, mais l’ancien gendarme reste droit dans ses bottes : « Je n’ai rien contre ces petits jeunes, on a été tolérant pendant une année, ils nous ont menti, ils ont même construit une dalle en béton sous leur caravane. »
Sous la menace judiciaire, le projet de vie du couple est complètement ébranlé, avec des dettes sur le dos : 200 000 euros pour l’achat de la villa et son terrain, 50 000 euros pour la tiny house. Ce casse-tête n’étonne pas Nicolas Coffin, 32 ans, ancien fabricant de tiny houses dans le Rhône. Le menuisier a fabriqué onze maisons mobiles entre 2015 et 2019, avant de tout lâcher, épuisé par les tracasseries administratives.
> Lire aussi  Aux USA, l’engouement pour les « tiny houses »
« Ces maisons se situent dans un vide juridique, ce qui décourage les clients. L’écologie, c’est sur le papier ! Les petites communes mettent des bâtons dans les roues. Résultat : on décourage les nouveaux modes de vie et on casse une activité économique », estime Nicolas Coffin, qui essaie de rebondir dans un projet agrotouristique à Saint-André-en-Royans, dans le Vercors. Non sans mal : « Je viens de recevoir un recommandé pour ­enlever ma tiny house… »
<https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2020/09/04/une-micromaison-indesirable-dans-le-petit-village-de-marcy_6050998_4500055.html>
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4- Voiture électrique : un bilan carbone bien meilleur que prévu, Automobile-propre, 04/09/20
Philippe Schwoerer

Une enquête réalisée par l’Université technique d’Eindhoven (TU/e), pour le compte du groupe parlementaire vert néerlandais remet les pendules à l’heure : les voitures électriques ont un bilan CO2 plus léger de 50 à 80% par rapport aux modèles diesel ou à essence similaires.
Dans le viseur de Auke Hoekstra et Maarten Steinbuch, respectivement chercheur en mobilité électrique et fondateur du Master en technologie automobile de l’Université technique d’Eindhoven, les conclusions à charge erronées contre les véhicules branchés.
Ainsi celles de l’institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO qui certifiait l’année dernière qu’une voiture diesel rejette moins de CO2 qu’une électrique, attribuant un impact de 156 à 181 g/km à une Tesla Model 3 contre 141 gramme pour une Mercedes Classe C 220d.
Les rédacteurs de l’étude néerlandaise opposent que la petite berline américaine émet 65% de CO2 en moins que celle à l’étoile sur sa durée de vie : 91 contre 260 g/km éqCO2. Et ce, en comprenant la fabrication des véhicules (avec sa batterie pour le VE), l’usage des engins, et la production de l’énergie qui entraîne les motorisations.
>> Suite à lire à :
<https://www.automobile-propre.com/voiture-electrique-bilan-carbone-bien-meilleur-que-prevu/ <https://www.automobile-propre.com/voiture-electrique-bilan-carbone-bien-meilleur-que-prevu/>>
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5- Un bateau électrique « volant » fait ses débuts sur les lacs suisses, Enviro2B, 04/09/2020
Rédaction

Le premier hors-bord à hydroglisseur électrique au monde, qui réduit la consommation d’énergie et le bruit – ainsi que le mal de mer – en « volant » au-dessus des vagues, a fait ses débuts sur les lacs suisses.
Le Candela Seven peut atteindre des vitesses de 55 km par heure lorsque ses lames de métal le sortent de l’eau. Ses fabricants disent qu’il dispose d’une meilleure autonomie et est plus facile d’utilisation que les autres bateaux électriques.
Les lames de métal réduisent le frottement du bateau avec l’eau réduisant la consommation d’énergie de 80% par rapport aux bateaux à moteur diesel normaux et étendant l’autonomie de l’engin à 90 km.
Le bateau en fibre de carbone transporte également un ordinateur de bord qui ajuste automatiquement les positions des lames 100 fois par seconde pour réduire le roulement et le mal de mer.
« Parce que nous n’avons aucune vague qui frappe la coque, nous n’avons pas de claquement et vous avez vraiment une conduite silencieuse », a déclaré l’importateur suisse Christian Vogel.
Jusqu’à présent, les bateaux électriques ont eu tendance à sacrifier soit la vitesse, soit l’autonomie en raison des limites de capacité de leurs batteries.
Le Candela Seven a fait ses débuts en Suisse sur le lac des Quatre-Cantons cette semaine. L’entreprise espère développer de nouvelles affaires dans le cadre de sa tournée européenne. La société basée à Stockholm a livré 16 bateaux depuis l’année dernière.
Le bateau, qui coûte environ 250 000 euros, convient parfaitement aux villes suisses comme Zurich, Lucerne et Genève, explique Christian Vogel.
« Les gens pourraient l’utiliser pour traverser les lacs ou faire des excursions d’une journée », a-t-il déclaré. « Et en plus il est possible de se déplacer en ayant une conscience propre d’un point de vue environnemental, et c’est très amusant. »
<https://www.enviro2b.com/2020/09/04/un-bateau-electrique-volant-fait-ses-debuts-sur-les-lacs-suisses/ <https://www.enviro2b.com/2020/09/04/un-bateau-electrique-volant-fait-ses-debuts-sur-les-lacs-suisses/>>
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6- Enquête. Allemagne : le gazoduc Nord Stream 2 menacé par l’affaire Navalny, Le Monde, 05/09/20, 02h30
Thomas Wieder (Berlin, correspondant) et Nabil Wakim

Des élus allemands de tous bords politiques demandent à Angela Merkel d’utiliser l’arme du gaz pour sanctionner la Russie, accusée d’avoir empoisonné l’opposant Alexeï Navalny. 
C’est le chantier le plus géopolitique d’Europe : sous le coup de sanctions américaines, critiqué par les pays d’Europe orientale, mis à mal par des directives européennes, le gazoduc Nord Stream 2 est désormais pris dans les mailles de l’affaire Navalny.
Ce gazoduc de 1 200 kilomètres de long doit acheminer 55 milliards de mètres cubes de gaz par an en Europe et devait être initialement terminé fin 2019. Le tuyau sera exploité par le géant russe Gazprom, mais il est cofinancé par cinq groupes européens, dont le français Engie, pour un coût total de 9,5 milliards d’euros. Le chantier est terminé à 94 %, mais il est interrompu depuis décembre 2019, à cause de sanctions américaines très spécifiques.
> Lire aussi  Les obstacles se multiplient pour le gazoduc Nord Stream 2
En Allemagne, depuis qu’Angela Merkel a révélé, mercredi 2 septembre, que le leader de l’opposition russe, hospitalisé à Berlin après avoir été victime d’un malaise dans un vol commercial en Sibérie, avait été empoisonné par un produit de la famille du Novitchok, la pression monte autour de la chancelière allemande. Et pour certains, la réponse apparaît évidente : interrompre Nord Stream 2 constituerait pour le président russe, Vladimir Poutine, une sanction à la hauteur du « crime » – terme employé par Mme Merkel – dont a été victime M. Navalny.
L’Europe doit réagir
Au sein même de l’Union chrétienne-démocrate (CDU), le parti de la chancelière, plusieurs voix influentes se sont exprimées en ce sens. « Poutine ne comprend qu’un seul langage : celui du gaz et de l’argent », a ainsi déclaré Norbert Röttgen, le président de la commission des affaires étrangères du Bundestag et candidat à la présidence de la CDU, vendredi, à la Frankfurter Allgemeine Zeitung. « Finaliser Nord Stream 2 serait pour Poutine la confirmation qu’il peut continuer à faire la même politique qu’aujourd’hui. C’est pourquoi l’Europe doit décider d’arrêter Nord Stream 2 », explique-t-il.
Il a été rejoint par un autre candidat à la présidence du parti conservateur, Friedrich Merz, qui ne cache pas ses ambitions de succéder à Mme Merkel après les élections législatives de septembre 2021. « J’étais jusqu’alors favorable à un achèvement du chantier, malgré quelques réserves. Mais après l’empoisonnement de Navalny, il est temps que l’Europe réagisse. C’est pourquoi je propose de suspendre immédiatement les travaux pendant deux ans – un moratoire, en somme. C’est la seule chose que Poutine peut entendre », a déclaré M. Merz, vendredi, au quotidien Bild.
Pour la chancelière allemande, ces pressions – venues de deux rivaux internes au sein de la CDU –, n’en rendent pas moins la partie délicate. D’abord parce qu’un renoncement à Nord Stream 2 constituerait, pour elle, un reniement. « Nous pensons que ce projet doit aboutir, et nous agissons dans ce sens », déclarait-elle, encore, le 1er juillet, à la tribune du Bundestag.
Ensuite, parce qu’au sein de la CDU, le gazoduc compte de nombreux avocats, à commencer par le ministre de l’économie, Peter Altmaier. Celui-ci a mis en garde, jeudi, contre les conséquences d’un arrêt brutal : « L’Allemagne est en train de sortir du charbon et du nucléaire. Nous avons donc besoin de plus de gaz. Or où allons-nous le trouver ? »
Enfin, la chancelière doit tenir compte du Parti social-démocrate (SPD), partenaire de son gouvernement de « grande coalition ». Or celui-ci, qui a toujours tenu à soigner ses relations avec la Russie, à l’instar de l’ancien chancelier Gerhard Schröder, président du conseil de surveillance de Nord Stream, fait majoritairement bloc derrière le projet. « Le gouvernement doit continuer de soutenir Nord Stream 2 », a prévenu Nils Schmid, vice-président du groupe SPD du Bundestag, jeudi, ajoutant que d’autres sanctions étaient envisageables à l’égard de la Russie, comme l’interdiction de visas pour certaines personnalités.
Conséquences géopolitiques lourdes
« Un abandon du projet apparaît comme possible, c’est une question de volonté. Mais si tel était le cas, les conséquences géopolitiques seraient très lourdes. Cela constituerait un réel changement de paradigme », estime la chercheuse Kirsten Westphal, spécialiste des questions énergétiques à l’Institut allemand de politique internationale et de sécurité (SWP).
Côté français, le ton est également monté, ces derniers jours. Pour la première fois, Emmanuel Macron a exprimé publiquement ses doutes sur ce projet, fin août, devant des journalistes. « Je ne pense pas que l’approche qu’on doit avoir à l’égard de la Russie soit empreinte de naïveté, mais je ne pense pas qu’elle doit se nourrir d’un accroissement de notre dépendance », a expliqué le président de la République. « C’est ce qui a toujours nourri ma réserve sur le projet Nord Stream 2. La chancelière [Angela Merkel] le sait. » 
>Lire aussi  L’Europe prise en étau dans la bataille du gaz entre la Russie et les Etats-Unis
Ces difficultés qui entourent le chantier s’ajoutent aux menaces de nouvelles sanctions américaines, cette fois-ci beaucoup plus larges, qui sont en préparation au Sénat à Washington. Un texte de loi propose d’élargir considérablement le périmètre des entreprises visées par des sanctions extraterritoriales. Plus de 120 entreprises européennes – principalement allemandes, mais aussi françaises – pourraient être visées pour leurs activités sur le Vieux Continent. Dans une lettre envoyée début août, trois sénateurs républicains menacent même de « destruction financière » le port de Sassnitz-Mukran, situé dans la circonscription de Mme Merkel, sur l’île allemande de Rügen, dans la mer Baltique, s’il ne cesse pas sa participation à la construction du gazoduc.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/09/05/allemagne-le-gazoduc-nord-stream-2-menace-par-l-affaire-navalny_6051056_3234.html>
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7- La voiture volante de SkyDrive a effectué son premier vol avec succès, Daily Geek Show, 05/09/20
Gabrielle Andriamanjatoson - Source : 20 minutes.fr

La société souhaite commercialiser son véhicule d'ici 2023
De nombreux essais et projets ont été réalisés de par le monde pour créer le véhicule de demain : les voitures volantes. Le Japon semble avoir fait un grand pas en avant en la matière, puisque le géant automobile Toyota a réalisé les premiers essais de sa voiture volante SkyDrive, et cela a été couronné de succès.
La société japonaise SkyDrive, soutenue par Toyota, a finalement effectué un vol d’essai public avec équipage pour sa voiture volante après des années de travail. Dans un communiqué de presse, la société a en effet annoncé qu’elle avait effectué un test de vol en utilisant « la première machine d’essai habitée au monde » ; c’est-à-dire son modèle SD-03, un véhicule électrique à décollage et atterrissage vertical (eVTOL). En plus du communiqué, une vidéo de l’essai <https://www.youtube.com/watch?v=xA9ah0zf9MQ> a également été mise en ligne, montrant l’élégant Speedster voler sans effort autour de Toyota Test Field. À noter que le site mesure environ 10 000 mètres carrés et le véhicule volant a pu y effectuer un survol pendant 4 minutes à environ 3 mètres du sol.
> Lire aussi Tesla veut utiliser un radar pour détecter les enfants « oubliés » dans les voitures
Sur le long terme, la société espère pouvoir mettre la voiture volante sur le marché d’ici 2023 et en faire l’une des pionnières des voitures qui feront partie de notre vie quotidienne dans le futur.
<https://dailygeekshow.com/skydrive-voiture-volante/>
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8- Reportage. Barrages sur le Mékong : comment la Chine assèche ses voisins, Le Monde, 07/09/20, 12h42
Bruno Philip, Chiang Khan, Nong Khai, Ban Muang, Udon Thani, Mahasarakharm, Envoyé spécial

La multiplication des ouvrages hydroélectriques en Chine et au Laos perturbe le cours du fleuve, plus gros réservoir de poissons d’eau douce au monde, qui fait vivre des millions de riverains.
Vu du côté thaïlandais, face aux collines couvertes de jungle de la rive laotienne, le grand fleuve frontière semble s’écouler inchangé, liquide incarnation du cours éternel des choses : mélancolie et beauté du Mékong dont le débit, apparemment si lent, donne l’impression qu’il charrie avec sa coutumière majesté ses eaux café au lait.
Illusion et grave erreur de jugement : le Mékong n’est plus ce qu’il était, le fleuve est en péril. Et avec lui ses poissons, sa végétation et la vie des pêcheurs pour lesquels il est, de mémoire d’homme, le fleuve nourricier par excellence. Un seul chiffre donne l’idée de l’abondance des ressources du fleuve et illustre l’importance qu’il revêt pour les populations vivant le long de ses berges : 2 millions de tonnes de poissons y sont pêchées chaque année. Un record mondial qu’aucun autre bassin n’égale sur le reste de la planète.
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« Regardez le milieu du fleuve », dit Chaiwat Parakun, pêcheur au long cours du village de Ban Muang (province de Nong Khai, nord de la Thaïlande), en désignant des îlots herbeux qui dépassent de la surface brune. « Vu que nous sommes entrés dans la saison des pluies, ils devraient tous avoir été submergés à cette époque. Mais non : le Mae Nam Kong [Mékong en thaï] est plus bas d’au moins trois mètres par rapport à sa hauteur habituelle. » Nous sommes alors début août et il faudra attendre des semaines pour que, en ce début septembre, le niveau du fleuve atteigne enfin des hauteurs presque habituelles.
Le bassin inférieur du Mékong, qui inclut Thaïlande, Cambodge, Birmanie, Laos et Vietnam, a connu en 2019 sa pire sécheresse en quarante ans. Au Cambodge, les eaux du lac Tonlé Sap, alimenté par le Mékong, étaient également, en août, trop basses en raison du retard du célèbre « retournement » biannuel du fleuve, qui voit son cours s’inverser en un bienfaisant phénomène de pulsation régulatrice. L’enjeu humain, rien qu’au Cambodge, est énorme : le Cambodgien moyen tire environ 60 % de son apport en protéine de la pêche dans le lac et le fleuve qui le traverse…
Le coupable numéro un désigné par la plupart des experts n’est pas le changement climatique : c’est la Chine. Depuis le début de ce siècle, emportée par l’élan qui la pousse à construire toujours plus d’infrastructures et hantée dans sa mémoire collective par les désastres que causèrent dans son histoire les inondations, elle a bâti chez elle rien moins que onze barrages sur le Lancang Jiang (Mékong, en chinois), ce « fleuve turbulent » qui prend sa source sur son territoire, dans les hauteurs tibétaines, et s’écoule ensuite chez le voisin laotien.
Conséquences : les fluctuations du quatrième grand fleuve d’Asie sont désormais imprévisibles, les barrages ayant chamboulé son équilibre écologique. Les ouvrages d’art provoquent la sédimentation du limon dans les lacs de retenue et empêchent les précieux nutriments, d’ordinaire emportés par le flux, de s’écouler en aval. En 2019, à la grande surprise des riverains, le fleuve café au lait est devenu fleuve bleu : ce sont les nutriments qui donnent normalement à l’eau sa couleur brune…
« Tout droit à la catastrophe »
Le Laos, petit pays devenu très dépendant de l’empire du nord, est en train de suivre le mouvement, aggravant la situation : fin 2019, l’ouverture d’un premier barrage sur la partie laotienne du Mékong a été ressentie avec colère et amertume, en aval, par les pêcheurs thaïlandais.
Côté thaïlandais, l’heure de la mobilisation citoyenne a sonné. Pêcheurs et riverains se sont organisés en association de défenseurs de l’intégrité du Mékong. La grogne se répand dans la province de l’Isan (Nord-Est thaïlandais), dans les 64 tambon (« cantons ») bordant le fleuve. Une mobilisation qui n’est d’ailleurs pas si nouvelle : « Depuis des années, surtout depuis 2010, nous nous efforçons de faire entendre nos voix auprès des autorités à partir de ce que nous observons et à propos des évolutions négatives en cours », explique le militant Chanarong Wongla, adossé à la rambarde qui court tout au long du fleuve dans le gros bourg de Chiang Khan (ouest de la province de Loei).
Comme pour démontrer que la survie du Mékong est un enjeu global, il porte un tee-shirt noir avec ces mots en anglais imprimés en blanc : « All lives matter, here I cannot breathe », référence au slogan désormais connu dans le monde entier, à la mémoire de l’Afro-Américain George Floyd, mort asphyxié sous le genou d’un policier blanc le 25 mai à Minneapolis (Minnesota).
Malheureusement, constate Chanarong, les autorités sont, jusque-là, restées assez indifférentes à l’« asphyxie » de la vie fluviale et aux signaux d’alarme lancés par les pêcheurs. Que cela soit sous l’actuel gouvernement du premier ministre, Prayuth Chan-o-cha, héritier d’une récente junte militaire, ou les gouvernements démocratiquement élus d’avant. « Nous avons remis un rapport en 180 points, détaille-t-il, l’essentiel concernant les fluctuations erratiques du fleuve, l’érosion des berges, la disparition progressive de certaines espèces de poissons ».
A ses côtés, Thong-in Rueng Kham, 65 ans, vient juste de rentrer de la pêche. Le vétéran opine du chef tandis qu’un coucher de soleil incendie tout le paysage, apportant une touche dramatique supplémentaire à un constat qui sonne comme un glas : « On va tout droit à la catastrophe », constate-t-il avec calme. « Quand j’étais jeune et que j’allais pêcher avec mon grand-père, on pouvait ramener une quarantaine de poissons par jour. Il y a une dizaine d’années, les pêches étaient encore bonnes ; maintenant, on est content quand on en prend une dizaine ; parfois on n’en prend pas du tout. »
Le bon temps des pêches miraculeuses est révolu : Thong-in ne se souvient plus quand il a attrapé pour la dernière fois un pla buek, le fameux « poisson-chat géant du Mékong », (Pangasianodon gigas), l’un des plus gros poissons d’eau douce du monde. Et qui, comme son nom l’indique, ne se trouve que dans les eaux du fleuve. « Une demi-douzaine d’espèces [sur plus d’un millier dont 700 sont des espèces migratoires que compte le Mékong] semble avoir disparu des eaux où je pêche », précise-t-il.
> Lire aussi LE MÉKONG le fleuve nourricier 
L’avenir ne réserve rien de bon : « Le niveau du fleuve est parfois si bas que les poissons ne remontent plus son cours et ne disposent plus de l’espace nécessaire pour pondre », renchérit le pêcheur Chaiwat Parakun, du village de Ban Muang. Il donne un exemple très précis : « Tous les ans, la période du pla rak kluay [terme signifiant que les derniers poissons remontant le fleuve sont arrivés pour la ponte] est un moment charnière de la saison. Désormais, tout est imprévisible : ce mouvement de l’arrivée des poissons peut se produire plus tôt, ou plus tard. »
La responsabilité de la Chine sur la dégradation d’un fleuve qui est le plus gros réservoir de poissons d’eau douce de la planète et dont la manne aquatique fait vivre 66 millions de riverains dans quatre pays de son bassin inférieur – dont un tiers des Thaïlandais – vient d’être mise en lumière par une étude parue en avril. Cette dernière, financée par le département d’Etat américain, fait déjà l’objet d’un âpre débat à un moment de tensions sans précédent entre Chine et Etats-Unis : selon ce rapport, la Chine aurait, en 2019, retenu un volume considérable d’eau derrière ses barrages construits sur le Mékong. Sans se préoccuper de la sécheresse que cela pourrait provoquer en aval.
Pire, affirme également l’étude d’Eyes on Earth, un centre de recherche américain sur les questions liées à l’eau, les dénégations de Pékin, consistant à affirmer que la Chine avait aussi été, à la même époque, victime de la sécheresse, étaient un mensonge : selon Alan Basist, coauteur du rapport, cité récemment dans le New York Times, « les données satellites ne mentent pas : le plateau tibétain regorgeait d’eau alors que le Cambodge et la Thaïlande faisaient face [en 2019] à des situations de contraintes extrêmes ». Pour cet expert, il ne fait aucun doute que les Chinois ont provoqué la sécheresse en retenant l’eau dans le but d’alimenter leurs centrales électriques et de « réguler leur débit fluvial ». Un autre rapport d’avril, émanant du centre de recherche américain Stimson Center, confirme cette thèse.
Rythmes fluviaux bouleversés
« Plus d’eau relâchée des barrages chinois durant la saison sèche et moins durant la mousson : c’était la “coopération” idéale que la Thaïlande, le Laos, le Vietnam et le Cambodge étaient en droit d’attendre avec la Chine,remarquait ce printemps dans un amer éditorial le journal Bangkok Post. En réalité, la Chine semble avoir fait l’inverse. »
Le 5 juillet, le quotidien chinois en anglais Global Times, l’une des voix du régime destinée à la propagande externe, persistait à soutenir que la « Chine est l’un des pays à avoir souffert le plus d’une sévère sécheresse, ce qui contredit les allégations de chercheurs étrangers l’accusant d’avoir provoqué cette sécheresse dans les nations situées en aval du Mékong ». Le quotidien poursuivait en affirmant qu’il n’y avait pas de « liens de cause à effet » entre les barrages et les phénomènes observés en aval : « Les scientifiques [chinois] ont observé que la hausse des températures et une moins grande abondance de pluies ont été responsables de la sécheresse »,martelait l’auteur de l’article.
L’indifférence de l’empire du Milieu aux destins de ses petits voisins ne provoque pas seulement la sécheresse, mais aussi, le cas échéant, des inondations : la trop grande prolifération de barrages a bouleversé les rythmes fluviaux, au gré des décisions chinoises qui ferment ou ouvrent les vannes à loisir. Au point que, en aval, il peut faire sec quand il devrait faire humide et inversement.
Dans le petit village thaï de Ban Muang, face à la rive laotienne où, en ce dimanche d’août, résonnent les voix d’un assourdissant karaoké, le pêcheur Chaiwat Parakun constate, avec une moue désabusée : « Depuis le début, nous savions que les barrages auraient un effet négatif. On ne pensait pas que cela serait si grave. » Tous les pêcheurs rencontrés le long du fleuve réagissent de la même façon pour qualifier les autorités chinoises : « Des menteurs ! »
Si les Chinois sont les premiers responsables, ils ont été aidés dans leur tâche : à l’automne 2019, les Laotiens ont mis en service chez eux un premier grand barrage sur le Mékong, érigé dans la province de Xayaburi. La production de 1 285 mégawatts d’électricité de cet ouvrage d’art de 32 mètres de haut, construit par la compagnie thaïe CK Power, sera essentiellement destinée à alimenter la… Thaïlande.
C’est là où le bât blesse, pour les pêcheurs du royaume : ils s’insurgent des réalisations chinoises mais s’émeuvent aussi des conséquences sur leurs vies de barrages construits par des entreprises de leur propre pays. « Et pourtant nous avons bien assez d’électricité en Thaïlande », s’agace Chanarong Wongla.
Frénésie de constructions
Les Laotiens ne semblent pas près de s’arrêter : en janvier, les gouvernants ont annoncé un nouveau projet de barrage, qui sera construit à deux kilomètres de la frontière thaie, dans le district de Sanakham, et dont la production hydroélectrique devrait également être achetée par la Thaïlande. La retenue, dont les travaux auraient pu commencer vers la fin de cette année si le Covid-19 n’avait pas frappé, sera bâtie par la compagnie chinoise Datang Hydropower pour un coût d’un peu plus de 2 milliards de dollars (1,7 milliard d’euros).
Du haut d’un observatoire récemment aménagé en surplomb sur le Mékong, on peut se faire une idée de la région où sera édifié le futur barrage hydroélectrique de Sanakham : à partir de cet endroit précis, le Mékong commence à faire office de frontière entre la Thaïlande et le Laos, résultat du traité signé en 1893 par l’ancien royaume de Siam et l’Indochine française (dont faisait partie le Laos). La retenue sera construite plus en amont, derrière une courbe invisible du fleuve, là où ce dernier s’écoule encore en territoire laotien.
> Lire aussi Le fragile Laos menacé par une cinquantaine de barrages
Obsédé par son projet de devenir la « batterie de l’Asie du Sud-Est », ce qui lui permettrait de vendre sur une grande échelle son électricité aux pays voisins et d’assurer ainsi la poursuite de son développement, le petit Laos enclavé (7 millions d’habitants) est engagé dans une frénésie de constructions : outre Xayaburi en 2019, les Laotiens ont inauguré en janvier le grand barrage de Don Sahong, tout au sud du pays, sur la frontière avec le Cambodge.
Une cinquantaine de barrages au total sont en ce moment en construction au Laos, en dépit des avis parfois critiques de la Mekong River Commission, comité régional consultatif réunissant Thaïlande, Laos, Cambodge et Vietnam, et dont le siège est à Vientiane, capitale du… Laos. La Chine, elle, n’a pas voulu faire partie de cette commission. Selon Martin Burdett, collaborateur de l’International Journal of Hydropower and Dams, le Laos « aurait la capacité hydroélectrique de fournir 6 500 mégawatts par an et n’a développé pour l’instant seulement que 5 % de ce potentiel ».
En outre, « plus de 130 barrages sont envisagés pour l’ensemble des pays du bassin inférieur du fleuve », selon l’ONG Mekong Open Development. Le chiffre semble démesuré. Il est tout de même possible que, d’ici à vingt ans, un certain nombre de projets soit annulé et la frénésie retombée.
La mobilisation des pêcheurs et l’ampleur désormais ressentie de l’impact des barrages commenceraient-elles à faire réagir les autorités thaïlandaises ? Le vice-premier ministre, l’ancien général Prawit Wongsuwan, qui occupe aussi les fonctions de président du Comité national du Mékong, a fait savoir, le 4 août, qu’il allait demander aux « autorités concernées » de trouver les moyens d’« atténuer les possibles conséquences sur l’environnement du projet de barrage de Sanakham » au Laos. Le numéro deux du gouvernement s’est dit « préoccupé » par « l’impact » d’un tel barrage.
« Vision très étroite »
La responsable pour la Thaïlande de l’ONG International Rivers, Paiporn Deetes, affiche cependant son scepticisme : « On peut voir dans la déclaration du vice-premier ministre une prise de conscience. Pour ma part, la vraie question que l’on ne pose pas vraiment, c’est : pourquoi la Thaïlande veut-elle continuer à construire certains barrages alors qu’elle n’a pas besoin de plus d’alimentation en électricité ? L’une des réponses est que cela fait marcher les entreprises thaïlandaises… »
A l’université d’Udon Thani, capitale de la province du même nom, située dans le Nord-Est thaïlandais, le professeur Santiprop Siriwattanaphaiboom, qui enseigne à la faculté des sciences et de l’environnement, s’interroge de son côté sur les raisons de l’« égoïsme » chinois : « Le volume du Mékong, en Chine, ne représente que 18 % de celui du fleuve, au total », explique l’expert ; « Les pays où le volume est le plus important en mètres cubes, c’est en Thaïlande et au Laos. Nous sommes donc les premiers concernés et l’on est en droit de se demander : que veulent au juste les Chinois ? User du potentiel de la nature, en l’occurrence celui de l’hydroélectricité, pour consolider leur pouvoir politique ? Est-ce aussi une stratégie consistant à s’assurer le contrôle du fleuve, en matière de navigation et de commerce, même en aval ? »
Pour l’enseignant, le peuple thaïlandais n’est pas aidé par son premier ministre, Prayuth Chan-o-cha, auteur du dernier coup d’Etat en 2014 : « Sa vision est très étroite : il ne voit pas les connexions entre écologie, vie des riverains, nature et environnement. »
> Lire aussi Mystère sur les eaux sanglantes du Mékong
Plus au nord, à Nong Khai, tout au bord du fleuve, la militante Ormboon Teesana, une dame âgée d’une quarantaine d’années, désigne d’un geste découragé le fleuve, « au niveau si bas pour une mousson ». Son désarroi, elle le traduit en une formule désenchantée, qui s’accorde bien avec la mélancolie du grand fleuve : « Les barrages reposent sur une vision de l’économie qui glisse sur les larmes du peuple. »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/09/07/barrages-sur-le-mekong-comment-la-chine-asseche-ses-voisins_6051224_3244.html>
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9- Le Traité sur la charte de l’énergie, signé il y a plus de vingt ans, menace la transition énergétique européenne, Novethic, 07/09/20
Concepcion Alvarez

Le Traité sur la charte de l'énergie (TCE), signé en 1994 par l'Europe et les pays de l'ancien bloc soviétique, donne aux investisseurs la possibilité d'attaquer les gouvernements qui modifieraient leur politique énergétique. Un vrai risque pour l'Union européenne en pleine transition bas-carbone. Alors qu'un nouveau round de négociations sur la modernisation du traité démarre cette semaine, Bruxelles va tenter de mettre le texte en cohérence avec ses nouvelles ambitions climatiques.  
C’est un traité méconnu mais qui a pourtant une importance capitale. Signé en 1994, à la sortie de la guerre froide, pour faciliter les relations énergétiques dans l’ensemble du continent eurasien, le Traité sur la charte de l’énergie (TCE) compte une cinquantaine de pays signataires, parmi lesquels tous les États de l’Union européenne (à l’exception de l’Italie, qui en est sorti en 2016), les pays de l’ancien bloc soviétique, le Japon, le Yémen ou encore l’Afghanistan. 
Le texte prévoit en particulier la possibilité pour les multinationales et les investisseurs d’attaquer en justice les gouvernements dès lors que ces derniers modifient leurs politiques énergétiques dans un sens contraire à leurs intérêts. Au moins 130 procédures ont déjà eu lieu au titre du TCE, dont 88 sont intra-européennes. Aucun autre accord de commerce et d’investissement n’a généré plus de litiges. Et la tendance est à la hausse à mesure que les gouvernements s’engagent dans la transition énergétique afin d'atteindre l'objectif de neutralité carbone.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/energie/transition-energetique/isr-rse/traite-sur-la-charte-de-l-energie-cet-accord-signe-il-y-a-plus-de-vingt-ans-est-en-train-de-saboter-la-transition-energetique-europeenne-148951.html>
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10- Brésil : Total se retire des projets de forages près du récif de l'Amazone, Actu-environnement, 07/09/20
Rachida Boughriet

Dans un communiqué, le groupe Total annonce, ce lundi 7 septembre, « se retirer de son rôle d'opérateur » pour cinq blocs d'exploration pétrolière situés dans le bassin de l'embouchure de l'Amazone (appelé Foz do Amazonas), à 120 kilomètres au large du Brésil. Ces blocs d'exploration sont référencés « FZA-M-57, FZA-M-86, FZA-M-88, FZA-M-125 et FZA-M-127 ».
Total précise avoir notifié le 19 août 2020 « sa démission » à ses partenaires. Le groupe ajoute avoir informé l'Agence nationale du pétrole, du gaz naturel et des biocarburants (ANP) de cette décision, « qui ouvre une période de 6 mois durant laquelle un nouvel opérateur sera désigné et à qui les activités d'opérateur seront transférées ». Durant cette période, Total indique qu'il a « l'obligation de continuer de mener les processus administratifs pour le compte de ses partenaires Petrobras et BP ». Les projets d'exploration ne sont pas définitivement abandonnés.
Total fait cette annonce après que l'ONG Greenpeace l'a accusé, le 4 septembre, de relancer « en toute discrétion » le processus d'acquisition des licences environnementales pour forer près du récif de l'Amazone. « Cela ne signifie évidemment pas du tout que Total abandonne le projet », réagit Greenpeace sur Twitter qui ajoute que le groupe « garde ses parts comme actionnaire du projet (40%) ».
En décembre 2018, l'agence environnementale brésilienne Ibama avait rejeté la demande de licences de Total pour effectuer des forages dans les cinq blocs concernés. Ibama pointait « un trop grand nombre de problèmes techniques et de risques environnementaux, notamment un manque de garanties apportées par le pétrolier en cas d'accident ou de marée noire, s'inquiétant des risques pour le récif de l'Amazone et la biodiversité marine », rappelle Greenpeace. « Le Brésil est désormais dirigé par Jair Bolsonaro président d'extrême-droite, climato-sceptique notoire qui a, entre autres, grandement affaibli les mandats et l'autorité de l'agence environnementale Ibama, et allégé le processus d'acquisition des licences environnementales », dénonce l'ONG.
En février 2019, Total avait mis fin à ses forages exploratoires en mer, lancés en décembre 2018, au large de la Guyane, faute de résultat « concluant ».
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/Total-retrait-projets-petrole-forages-recif-Amazone-Bresil-greenpeace-licences-36052.php4>
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11- 59 % des Français prévoient d'acheter un véhicule électrique d'ici 2030, We Demain, 07/09/20
Morgane Russeil-Salvan

Une étude réalisée dans dix pays, dont la France, révèle que les voyageurs sont prêts à se tourner vers des moyens de transports électriques, et des transports aériens moins émetteurs de CO2.
L’année 2020 aura révélé de manière criante l'impact des transports sur les émissions de gaz à effet de serre. Avec la pandémie de Covid-19, les émissions CO2 et les oxydes d’azote ont diminué de 10 à 30 % dans 120 pays par rapport à 2019. 
Après seulement un mois de confinement, l’empreinte carbone des Français avait baissé de 62 %. Une diminution en partie provoquée par le gel – ou le ralentissement – du fret, du tourisme et des déplacements en général. 
Ceux qui s’inquiètent de l’impact carbone de leurs trajets sont désormais nombreux à vouloir se tourner vers les véhicules électriques. C’est ce que met en lumière une étude réalisée par le cabinet Atomik Resarch pour le compte d’Ansys, entreprise spécialisée dans la modélisation numérique. 
59 % des Français comptent acheter une voiture électrique d’ici 2050
Les sondeurs de cette grande étude ont interrogé 16 307 personnes réparties dans dix pays, dont la France. 
Premier chiffre notable : 63 % des personnes interrogées (ils sont 58 % parmi les Français) ont expliqué se soucier des émissions de carbone liées à leur déplacements privés ou professionnels.  
Pour les ressortissants de l’Hexagone, la voiture électrique serait un bon moyen de réduire cette empreinte carbone : 59 % des Français non-équipés d'un véhicule électrique envisageraient de s’en procurer un au cours de la prochaine décennie. La tendance est comparable en Allemagne (55 %) et en Suède (54 %). 
>> Suite à lire à :
<https://www.wedemain.fr/59-des-Francais-prevoient-d-acheter-un-vehicule-electrique-d-ici-2030_a4856.html>
En savoir plus :
> Etude mondiale (pdf). Ansys dévoile sa dernière étude sur la mobilité de demain <http://www.datapressepremium.com/rmdiff/2005344/etudemobiliteansys1.pdf>, 03/09/20
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12- Fuite de diesel sur un pétrolier en feu près du Sri Lanka, AFP, 08/09/20, 20:00

Du diesel a commencé mardi à s'échapper du pétrolier New Diamond, en proie à un incendie au large du Sri Lanka, a annoncé la marine sri-lankaise, relançant les craintes d'une nouvelle marée noire dans l'océan Indien après celle qui a frappé l'île Maurice en août.
Selon la marine qui n'a pas précisé sa taille, une nappe de diesel a été repérée près du pétrolier, chargé de 270.000 tonnes de pétrole brut et 1.700 tonnes de diesel pour ses machines, qui se trouve à environ 55 km à l'Est du village côtier de Sangamankanda Point.
La cargaison de pétrole n'est pas touchée par l'incendie qui frappe la salle des machines et la superstructure du navire, selon la marine. Il a démarré jeudi et repris lundi en raison de forts vents, après avoir été déclaré éteint dimanche. 
Un avion des garde-côtes indiens a été déployé pour lancer des produits dispersants sur la nappe afin de minimiser les dégâts sur l'environnement, selon la marine.
"Le pétrolier penche à gauche. Une fuite de diesel s'est produite depuis ses réservoirs alors que de l'eau de mer utilisée pour lutter contre l'incendie s'écoulait de la superstructure", a expliqué un porte-parole de la marine sri-lankaise.
- Dommages et intérêts -
Le procureur général du Sri Lanka, Dappula de Livera, a demandé aux autorités maritimes de réclamer des dommages et intérêts aux propriétaires du pétrolier et de le remorquer hors des eaux sri-lankaises.
Immatriculé au Panama, le New Diamond appartient à une société enregistrée au Liberia, Porto Emporios Shipping Ing., mais est géré par l'armateur grec New Shippping Limited, selon la marine sri-lankaise.
L'Inde a envoyé mardi un avion avec des stocks supplémentaires de poudre chimique destinée à être dispersée par hélicoptère sur le pétrolier, avait auparavant annoncé la marine sri-lankaise, ajoutant : "suite aux efforts incessants des partenaires de la mission (de secours), les flammes ont été réduites dans une certaine mesure pour le moment".
Lundi, six experts en opérations de sauvetage et 11 professionnels de la gestion des catastrophes envoyés par les propriétaires grecs du bateau sont arrivés sur le site, selon la marine sri-lankaise.
Les températures restent trop élevées à la poupe du pétrolier pour leur permettre de se rendre à bord, selon la société néerlandaise Smit Salvage, spécialisée dans les sauvetages de navires et mandatée par les propriétaires.
"Une fois que la situation sera jugée stabilisée et sûre, nous pourrons inspecter le navire", a expliqué à l'AFP à La Haye sa maison-mère, SMIT, évoquant la possibilité d'un remorquage vers un site plus sécurisé et d'un transfert de la cargaison.
Dix-neuf bateaux venus d'Inde et du Sri Lanka participent à la lutte contre l'incendie. Le New Diamond venait du Koweït pour gagner le port indien de Paradip lorsqu'il a lancé un appel de détresse jeudi après une explosion dans sa salle des machines qui a tué l'un des 23 membres d'équipage, un marin philippin. Les autres ont pu être évacués.
L'Agence de protection de l'environnement marin du Sri Lanka doit procéder à des prélèvements autour du bateau pour détecter toute pollution éventuelle, selon les autorités. Elle a menacé les propriétaires du pétrolier de poursuites judiciaires "si le pire devait arriver".
Le New Diamond est plus grand que le vraquier japonais MV Wakashio, qui s'est échoué sur un récif de l'île Maurice en juillet, laissant échapper plus de 1.000 tonnes de pétrole dans les eaux vierges de l'île.
<https://www.geo.fr/environnement/fuite-de-diesel-sur-un-petrolier-en-feu-pres-du-sri-lanka-201989>
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13- Le gouvernement britannique s'oppose à un projet de nouvelle mine de charbon, AFP, 09/09/20, 11h05

Le gouvernement britannique a rejeté le projet d'une nouvelle mine de charbon à ciel ouvert à Highthorn (nord-est de l'Angleterre), estimant qu'il aurait été nuisible à l'environnement, ce qui a réjoui les mouvements écologistes.
Le ministre en charge des collectivités territoriales Robert Jenrick a annoncé dans une déclaration écrite publiée mardi soir s'opposer à la demande du groupe minier Banks Group, l'estimant "pas acceptable du point de vue de l'environnement".
Cette mine se situe non loin de la baie de Druridge, un site pittoresque dans le comté de Northumberland.
La décision du gouvernement était très attendue et enterre l'un des rares projets de nouvelles mines à ciel ouvert, au moment où le pays s'est donné pour objectif de sortir du charbon, du moins pour celui qui sert à produire de l'énergie.
Le projet de Highthorn avait déjà été rejeté une première fois il y a deux ans par Sajid Javid, alors ministre des collectivités territoriales, mais Banks Group avait par la suite pu faire réexaminer le dossier par le gouvernement.
Les autorités locales avaient approuvé le projet mais les défenseurs de l'environnement avaient mis en cause ses conséquences pour le tourisme et la faune et la flore.
"Nous sommes extrêmement déçus", a déclaré Gavin Styles,directeur général de Banks Mining.
"Au moment où notre pays connaît une crise économique sans précédent, cette décision est avant tout favorable aux mineurs russes qui seront ravis de répondre au besoin en charbon de l'industrie britannique tout en augmentant les émissions de gaz à effet de serre", a-t-il complété, anticipant un surcroît d'importations.
Le groupe minier explique être en train d'analyser dans le détail la décision avant de prendre la sienne sur un éventuel recours en appel. Il a six semaines pour le faire.
Les organisations environnementales ont unanimement salué la décision du gouvernement.
"Le Royaume-Uni a finalement joint l'acte à la parole (...) La décision du gouvernement est la seule qui soit bénéfique aux populations et écosystèmes au niveau local, national et international", selon Anne Harris de Coal Action Network.
Pour Tony Bosworth, des Amis de la Terre, "les mines de charbon doivent rejoindre les livres d'histoire si nous voulons éviter une catastrophe climatique".
En août, la mine de Bradley, l'une des toutes dernières du Royaume-Uni et qui était exploitée par Banks Group, a fermé, ne laissant en Angleterre que quelques sites de moindre envergure, en particulier des mines souterraines.
Face à l'urgence climatique, le Royaume-Uni a décidé l'arrêt définitif du charbon destiné à produire de l'électricité à horizon 2025, et les centrales utilisant cette ressource s'y comptent désormais sur les doigts d'une main.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/le-gouvernement-britannique-s-oppose-a-un-projet-de-nouvelle-mine-de-charbon_147276>
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14- "Dieselgate" : l'ancien PDG de Volkswagen va être jugé, France info avec AFP, 09/09/20, 15:17

Martin Winterkorn, l'ancien PDG du groupe automobile, avait été renvoyé en 2019 pour "fraude aggravée". 
La justice allemande a décidé, mercredi 9 septembre, de renvoyer devant un tribunal l'ancien PDG de Volkswagen, Martin Winterkorn, pour répondre de fraude dans le scandale sur les moteurs diesel truqués du constructeur automobile. Le tribunal de Brunswick, en charge de ce dossier, a jugé "après un examen approfondi de l'acte d'accusation" du parquet qu'il y avait "un soupçon suffisant de fraude en bande organisée" contre Martin Winterkorn, qui est renvoyé devant le tribunal avec quatre autres anciens responsables du groupe.
Les magistrats, dans leur renvoi, ont du coup encore renforcé l'acte d'accusation du parquet, qui lui n'avait pas retenu l'idée de fraude organisée aux échelons les plus élevés du géant mondial de l'automobile. Pour eux, il y a des raisons avérées de soupçonner que les "acquéreurs d'un certain type de véhicules du groupe Volkswagen" ont "été trompés" par l'installation dans les moteurs de logiciels permettant d'afficher des niveaux d'émission d'oxyde d'azote inférieurs à la réalité, souligne leur communiqué.
Le procès de M. Winterkorn et des autres accusés sur le fond du scandale qui a déstabilisé le secteur automobile allemand dans son ensemble, et dont la date n'a pas encore été fixée, constituera un temps fort de la saga judiciaire sur les moteurs diesel truqués de Volkswagen. Sur le plan financier, le groupe a déjà réglé les plus grands risques financiers liés aux poursuites ou aux risques de poursuites. La facture totale du dieselgate pour Volkswagen dépasse à ce jour les 30 milliards d'euros, dont une grande partie payée aux Etats-Unis. 
<https://www.francetvinfo.fr/economie/automobile/volkswagen/scandale-du-diesel-l-ancien-pdg-de-volkswagen-va-etre-juge_4100051.html>
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15- Le nucléaire déclaré “bon pour le climat” par l’État français ?, Le monde de l’énergie, 09/09/20
Alain Desgranges

C’est sans doute ce que retiendront les partisans du nucléaire dans le plan de relance de l’économie publié le 3 septembre 2020. Le gouvernement inclut en effet l’énergie nucléaire dans ce plan au titre des énergies et technologies vertes qui ont un « potentiel de réduction massive des émissions à long terme ».
Il s’agit là d’une inflexion importante de la politique énergétique de notre pays qui reconnait (enfin) les atouts du nucléaire, marquant au passage sa différence avec la Commission Européenne qui n’en est pas encore à ce point majeur.
Au moment où il est confirmé que deux français sur trois croient que cette énergie émet des gaz à effet de serre, cette nouvelle est d’importance.
Le mauvais exemple de la Californie et de l’Allemagne
Car dans le même temps, il est prouvé les limites qui s’imposent au développement effréné des énergies renouvelables en raison de leur intermittence de fonctionnement et d’une production aléatoire et peu prévisible, fonction des seules conditions météo.
C’est ainsi que la Californie vient d’imposer à ses habitants des coupures massives de courant en raison d’une forte demande du fait de la canicule.
Plus près de chez nous, l’Allemagne est contrainte de recourir au charbon pour palier l’inconstance de fourniture de ses éoliennes. Des exemples qui rappellent cruellement que l’électricité ne se stocke pas et qu’en l’absence de vent ou de soleil, les énergies renouvelables ne peuvent satisfaire aux besoins des consommateurs. Ce n’est pas la récente mise en service d’une super- batterie en Californie qui pourra convaincre du contraire.
Et comme le recours aux combustibles fossiles (le gaz ou pire encore le charbon), ne peut répondre aux enjeux climatiques de la planète, le nucléaire reste la seule voie possible pour répondre aux besoins de l’humanité en électricité.
Une énergie devenue stratégique autant qu’elle était vitale comme cela a été démontré pendant la crise sanitaire.
Mais aussi une énergie en pleine expansion en raison du développement démographique et de ses nouveaux usages (véhicules électriques, production « verte » d’hydrogène …).
La France qui se situe dans les premières places des pays « vertueux » en termes d’émission de CO2, souffre d’un désamour avec le nucléaire.
Le pilonnage systématique de cette filière relayé par certains médias complaisants ou les calculs à courte vue de politiciens peu soucieux de l’intérêt général finissent par l’emporter dans l’indifférence générale.
L’arrêt anticipé de Fessenheim, l’une des centrales les plus sûres et les plus rentables du parc, en est la triste illustration. Il est vrai que les déboires de l’EPR de Flamanville sont pain béni pour les opposants à cette énergie.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemondedelenergie.com/nucleaire-climat-etat/2020/09/09/>
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16- Airbus veut imiter les oiseaux migrateurs, Le JDLE, 10/09/20, 18h10
Victor Miget

L’avionneur veut s'inspirer du vol des oies sauvages pour réduire la consommation de carburant des aéronefs. Explications biomimétiques.
Extrait : Alors que l’avion est de plus en plus décrié pour ses émissions de gaz à effet de serre, et le manque de solutions apportées par les acteurs du secteur, Airbus planche sur un projet pour le moins original. L’avionneur travaille...
>> Suite à lire en édition abonnée à :
<https://www.journaldelenvironnement.net/article/airbus-veut-imiter-les-oiseaux-migrateurs,109083?xtor=RSS-31>
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17- Vérification. Les vélos du Tour de France plus écolos que ceux de monsieur Tout-le-Monde, L’Alsace, 10/09/20, 22:08

Après les élus écologistes de Rennes, le maire de Lyon Grégory Doucet (EELV) accuse le Tour de France d'être polluant. La pratique du vélo et la politique de pistes cyclables qu'il entend développer est pourtant une source indirecte d'émissions de CO2 du fait de l'importation massive de vélos, notamment électriques, qui en plus détruisent la nature en Amérique du Sud.
"On peut militer pour le vélo au nom de l’environnement et ne pas aimer le Tour de France…". L’argument des élus écologistes à Rennes, Grenoble ou Lyon pour valoriser leur action en faveur du vélo en ville et décrier la très populaire épreuve cycliste centenaire ne peut s’appuyer sur des arguments écologiques et sociaux. 
Au contraire. Quand on examine les modes, les lieux, les circuits de production des vélos qui circulent sur les pistes cyclables urbaines et ceux du Tour de France, une conclusion s’impose : plus les maires développent les pistes cyclables, plus ils contribuent aux émissions de CO2 et confortent l’industrie chinoise.
Votre vélo est chinois
Où sont fabriqués les vélos de monsieur et madame tout le monde ? Selon l’OCDE, la Chine a exporté vers la France 2,2 millions de vélos sur les 2,6 millions achetés (14 millions vers l’UE y compris des vélos… hollandais). Les 400 000 autres viennent à 70% de pays voisins du géant industriel (Taïwan, Vietnam, Thaïlande). Pire, l’aménagement massif de pistes cyclables a dopé les ventes de vélos électriques surtout dans des villes vallonnées. Quelque 388 100 vélos à assistance électrique ont été vendus en 2019 (+12%), dont la moitié pour des vélos dits urbains. Où sont fabriqués ces vélos ? En Asie à 94%.
Même le made in France électrique est asiatique
Le citoyen peut néanmoins acheter de l'électrique made in France puisqu'il existe neuf usines d’assemblage de vélos électriques en France. Mais seules les jantes sont fabriquées en Europe. Selles vietnamiennes, pédaliers et cadres chinois, mécanismes de dérailleurs taïwanais… Les pièces parcourent entre 8 000 et 9 000 kilomètres en cargos.
Des batteries qui pillent le désert de sel bolivien
Vous avez dit écolo le vélo électrique ? Il est équipé de batteries au lithium prélevé dans les "salars" d’Uyuni en Bolivie, merveilles de la nature que le vélo électrique abîme un peu plus tous les jours. Des ouvriers y travaillent dans des conditions dignes de nos mines au début du XXe siècle. Chaque nouveau vélo sur une piste cyclable alimente les cargos gros émetteurs de CO2 sur les océans et fait suer le mineur des Andes.
Les coureurs roulent européen très haut de gamme
Les "machines à rouler" en cabrone des coureurs du Tour de France, au contraire, sont conçues et produites dans les pays européens pour 17 des 21 équipes, au Japon ou aux Etats-Unis pour les autres. Même le carbone, quasi-monopole de Taïwan, n’est pas toujours importé. Thibault Pinot roule en Lapierre Xelius ultimate made in France, Julian Alaphilippe sur un Specialized tarmac franco-belgo-britannique, Adam Yates sur un Scott britannique. Les fournisseurs des pièces et des mécanismes très élaborés, Campagnolo, Pinarello et le Japonais Shimano, ont maintenu ou installé leurs unités de production propres et modernes en Italie, où se trouve le savoir-faire.
Ils emploient des ingénieurs en aérodynamique, des mécanos très qualifiés, des chercheurs même. Un segment économique de niche certes, mais respectueux des normes environnementales et sociales.
La piste cyclable, le vélo électrique, les politiques favorables aux deux-roues sont pour le moment contre-productives pour l’environnement, l’emploi et l’économie en France. Faute d’avoir précédé les aménagements d’un appareil de production, le vélo de monsieur Tout-le-Monde se révèle un émetteur indirect de CO2 et une aubaine pour… la Chine.
<https://www.lalsace.fr/societe/2020/09/10/les-velos-du-tour-de-france-plus-ecolos-que-ceux-de-monsieur-tout-le-monde>
Sur le même sujet :
> Le Tour de France est-il vraiment polluant ? <http://www.slate.fr/story/194954/tour-de-france-cyclisme-polluant-machiste-capitalisme-gregory-doucet-maire-lyon-ecologie>, Slate, 13/09/20, 10h57
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18- Innovation. Akon dévoile « Akon City », une ville futuriste digne du Wakanda, INFluencia, 10/09/2020

Le chanteur Akon lance la construction d’une ville intelligente futuriste à une centaine de km de Dakar, sur la petite côte du Sénégal, dont l’économie sera basée uniquement sur sa monnaie virtuelle : l’Akoin. Reste à convaincre les populations locales des biens fondés du projet…
« Home sweet home ». Au crépuscule -on est vache…- d’une carrière musicale parfaitement négociée, qui l’aura vu ambiancer les clubs du monde entier au tournant du XIXème siècle, le chanteur/rappeur américain Akon s’attaque à présent à l’entreprise le plus importante de son existence : la construction d’une « ville intelligente » portant son nom -Akon City- dans son fief du Sénégal. L’artiste d’origine Sénégalaise a posé la première pierre du projet pharaonique au début du mois de septembre et ne compte pas s’arrêter là. Dakar ne s’est pas construite en un jour.
Le programme est incroyablement ambitieux : matériaux de pointe, studios de cinéma, hôtels, université, hôpitaux, centres d’affaires et de loisirs, mais aussi un district agricole et des îles artificielles… en bref, une ville nouvelle, futuriste et écologique, et qui pourra à terme accueillir 300 000 habitants. Le projet a été estimé à 6 milliards de dollars et sera mené à bien dans le petit village de Mbodiène, sur les rives de l’Océan atlantique, à une centaine de kilomètres au sud de Dakar.
>> Suite à lire et à voir à :
<http://www.influencia.net/fr/actualites/tendance,innovations,akon-devoile-akon-city-ville-futuriste-digne-wakanda,10508.html>
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19- Suggestions de slogans choc pour les transports publics, Blog Transports, 10/09/20
Olivier Razemon

« Liberté, sérénité, mobilité » en bleu-blanc-rouge. Bleu pour l’arrière d’un bus, blanc pour le milieu d’un tramway et rouge pour l’avant d’un train. Voici la campagne de promotion lancée par les acteurs des transports publics, élus et opérateurs, afin de redonner des couleurs au secteur, dont les pertes se chiffrent en milliards. La campagne sera déclinée lors de la « semaine du transport public » du 16 au 22 septembre.
« Il faut redonner confiance par tous les moyens possibles », estime Anne Gérard, vice-présidente (PS) de la région Nouvelle Aquitaine et présidente de la structure qui chapeaute le Gart (élus) et l’UTP (opérateurs). « Fin août, seuls 1% des clusters identifiés avaient pour origine les transports publics », renchérit Thierry Mallet, président de Transdev et de l’UTP. Pour celui, c’est la preuve que se déplacer en bus ou en métro est « sûr », même si les contaminations dans un véhicule bondé sont difficiles à tracer.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.lemonde.fr/blog/transports/2020/09/10/suggestions-de-slogans-choc-pour-les-transports-publics/>
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20- Marée noire à Maurice : l'armateur du navire promet 8 millions d'euros, AFP, 11/09/20, 10:00

L'armateur japonais du navire qui a provoqué une fuite d'hydrocarbures sur la côte de l'île Maurice a promis vendredi de débourser l'équivalent d'environ huit millions d'euros pour contribuer à la dépollution des environs.
La compagnie Mitsui OSK Lines a déclaré dans un communiqué vouloir "participer à hauteur d'un milliard de yens environ, sur plusieurs années, aux mesures" de dépollution, qui incluent des projets pour protéger les espaces de mangroves et les coraux, ainsi que la mise en place d'un fonds pour restaurer l'environnement local.
"C'est un accident qui a un impact sur la vie des gens", a souligné lors d'une conférence de presse Junichiro Ikeda, PDG de Mitsui OSK Lines, ajoutant qu'il était "naturel que nous endossions une responsabilité sociale".
Cette aide financière de l'entreprise japonaise est distincte de demandes de dédommagement des autorités de l'île Maurice, dont le montant n'a pas encore été déterminé, a précisé M. Ikeda.
Le vraquier MV Wakashio a heurté un récif de Maurice le 25 juillet, et une partie des 3.800 tonnes de fioul et 200 tonnes de diesel qu'il transportait s'est répandue par la suite dans les eaux cristallines de l'île, qui attiraient de nombreux touristes avant la pandémie de nouveau coronavirus.
Plus de 1.000 tonnes d'hydrocarbures se seraient échappées du navire, le reste ayant pu être pompé à l'intérieur de la coque avant qu'il ne se répande dans la mer.
La plus longue partie de l'épave brisée en deux a été remorquée au large et coulée à grande profondeur. Mais le reste du navire, la poupe surmontée de la superstructure, demeure échoué sur le lieu du naufrage.
Comme l'armateur, le propriétaire du navire, la société Nagashiki Shipping, a présenté des excuses. Elle s'est engagée le mois dernier à répondre "sincèrement" aux demandes de dédommagement du gouvernement mauricien. 
Le ministre nippon des Affaires étrangères Toshimitsu Motegi a également déclaré la semaine dernière que le Japon continuerait à soutenir les activités de dépollution.
L'enquête sur l'accident par les autorités mauriciennes est toujours en cours.
L'agence de presse japonaise Kyodo a affirmé fin août que les membres de l'équipage auraient rapproché le navire de la côte pour capter du réseau mobile afin de téléphoner à leurs familles.
Citant une source judiciaire anonyme, Kyodo avait précisé qu'une fête d'anniversaire bien arrosée avait été célébrée à bord avant l'accident, mais sans qu'il soit certain que les marins de quart à ce moment-là y aient participé.
<https://information.tv5monde.com/info/maree-noire-maurice-l-armateur-du-navire-promet-8-millions-d-euros-374542 <https://information.tv5monde.com/info/maree-noire-maurice-l-armateur-du-navire-promet-8-millions-d-euros-374542>>
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En images
21- Vidéo. Pourquoi les SUV sont une source majeure de pollution, 20 Minutes, 10/09/20, 18h04
B.D.

Environnement.  Chaque jour, « 20 Minutes » vous conseille une vidéo réalisée par son partenaire Brut
Ils représentent plus de la moitié des voitures vendues dans le monde. Nés aux Etats-Unis, les SUV – sport utility vehicle - font exploser la pollution automobile et mettent en danger l' environnement. Non seulement parce qu’ils sont partout, mais surtout parce qu’ils sont très massifs, et utilisent en conséquence énormément d’énergie et de carburant pour leurs déplacements.
Partenaire de 20 Minutes, Brut a interrogé Sebastian Castellanos, chercheur à la New Urban Mobility Alliance. Il explique dans la vidéo ci-dessous pourquoi ce véhicule est une aberration écologique :
> Vidéo à voir à :
<https://www.20minutes.fr/planete/2858831-20200910-video-pourquoi-suv-source-majeure-pollution>
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– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
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– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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