[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur biodiversité, sciences et protection du vivant et de l'univers, patrimoine + 1 annonce (mercredi 30 septembre)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mer 30 Sep 08:08:04 CEST 2020


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Biodiversité : les Nations unies appellent à « une ambition beaucoup plus grande » <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/09/15/biodiversite-les-nations-unies-appellent-a-une-ambition-beaucoup-plus-grande_6052283_3244.html>, Le Monde, 15/09/20, 16h29
2- Les Marquises candidates au patrimoine mondial de l'Unesco <https://www.geo.fr/environnement/les-marquises-candidates-au-patrimoine-mondial-de-lunesco-202080>, AFP, 15/09/20, 22:00
3- Existe-t-il un point de non-retour dans les écosystèmes ? <https://lejournal.cnrs.fr/articles/existe-t-il-un-point-de-non-retour-dans-les-ecosystemes>, CNRS le journal, 15/09/20
4- Au Salvador, une buse mutilée sauvée grâce à une greffe de plumes <https://www.geo.fr/environnement/au-salvador-une-buse-mutilee-sauvee-grace-a-une-greffe-de-plumes-202083>, AFP, 16/09/20, 09:00
5- Les portables pourraient jouer un rôle dans la mortalité des insectes, selon une étude <https://www.geo.fr/environnement/les-portables-pourraient-jouer-un-role-dans-la-mortalite-des-insectes-selon-une-etude-202110>, AFP, 17/09/20, 15:00
6- Brésil : des bénévoles au secours des animaux du Pantanal en feu <https://www.geo.fr/environnement/bresil-des-benevoles-au-secours-des-animaux-du-pantanal-en-feu-202119>, AFP, 17/09/20, 20:00
7- Fête de la Nature - Nos coups de cœur 2020 <https://fetedelanature.com/newsletter-du-17-septembre-2020>, Lettre du 17/09/20
8- Deux bébés rhinocéros de Java, espèce en voie d'extinction, repérés dans un parc indonésien <https://www.geo.fr/environnement/deux-bebes-rhinoceros-de-java-espece-en-voie-dextinction-reperes-dans-un-parc-indonesien-202140>, AFP, 20/09/20, 14:00
9- Australie : des centaines de cétacés coincés dans une baie de Tasmanie <https://www.boursorama.com/videos/actualites/australie-des-centaines-de-cetaces-coinces-dans-une-baie-de-tasmanie-fc5ae69fd2a1e7551e1a888982770029>, AFP, 21/09/20, 22:00
10- Des éléphants décimés par une toxine mortelle au Botswana <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/09/22/au-botswana-des-elephants-decimes-par-une-toxine-mortelle_6053130_3212.html>, Le Monde avec Reuters, 22/09/20, 09h56
11- En Equateur, un couple de condors des Andes ravive les espoirs sur la protection de l'espèce <https://information.tv5monde.com/info/en-equateur-un-couple-de-condors-des-andes-ravive-les-espoirs-sur-la-protection-de-l-espece>, AFP, 23/09/20, 10:00
12- Brésil : un écrin d'écotourisme réduit en cendres au Pantanal <https://information.tv5monde.com/info/bresil-un-ecrin-d-ecotourisme-reduit-en-cendres-au-pantanal-376312>, AFP, 23/09/20, 19:00
13- Madagascar : les lémuriens soufflent, le tourisme et la forêt souffrent <https://information.tv5monde.com/info/madagascar-les-lemuriens-soufflent-le-tourisme-et-la-foret-souffrent-376486>, AFP, 24/09/20, 19:00
14- Le Vietnam durcit la lutte contre le trafic de pangolins <https://information.tv5monde.com/info/le-vietnam-durcit-la-lutte-contre-le-trafic-de-pangolins-376365>, AFP, 24/09/20, 20:00
15- A San Francisco, les oiseaux ont arrêté de s'égosiller pendant le confinement <https://information.tv5monde.com/info/san-francisco-les-oiseaux-ont-arrete-de-s-egosiller-pendant-le-confinement-376506>, AFP, 24/09/20, 21:00
16- Sri Lanka : ils voulaient vendre la viande d'un léopard pour soigner l'asthme <https://information.tv5monde.com/info/sri-lanka-ils-voulaient-vendre-la-viande-d-un-leopard-pour-soigner-l-asthme-376611>, AFP, 25/09/20, 14:00
17- Elevages de visons, cirques... Ce que le gouvernement prévoit sur le bien-être animal <https://www.lejdd.fr/Societe/info-jdd-elevages-de-visons-cirques-delphinariums-ce-que-le-gouvernement-prevoit-sur-le-bien-etre-animal-3994525>, Le JDD, 26/09/20, 22h13
18- Après des années de captivité, deux bélugas redécouvrent la liberté en Islande <https://information.tv5monde.com/info/apres-des-annees-de-captivite-deux-belugas-redecouvrent-la-liberte-en-islande-377003>, AFP, 28/09/20, 13:00
19- Une baleine de Cuvier bat le record de la plongée la plus longue connue <https://www.sciencesetavenir.fr/animaux/animaux-marins/une-baleine-de-cuvier-bat-le-record-de-la-plongee-la-plus-longue_147738>, Sciences & Avenir, 28/09/20, 16h17
20- Les animaux sauvages dans les cirques itinérants « progressivement » interdits, la reproduction d’orques et de dauphins en captivité prohibée <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/09/29/les-animaux-sauvages-dans-les-cirques-itinerants-et-la-reproduction-d-orques-et-dauphins-en-captivite-vont-etre-progressivement-interdits_6054017_3244.html>, Le Monde, 29/09/20, 12h51
En images
21- Découverte exceptionnelle d’un ours des cavernes en Sibérie <https://www.lemonde.fr/sciences/video/2020/09/18/decouverte-exceptionnelle-d-un-ours-des-cavernes-en-siberie_6052694_1650684.html>, Le Monde, 18/09/20, 11h45
22- Et si la Terre était unique ? <https://www.france.tv/france-5/science-grand-format/1952535-et-si-la-terre-etait-unique.html>, Science grand format, France 5, 24/09/20, 20h56
23- Biodiversité : nos amis les insectes <https://www.france.tv/france-5/le-magazine-de-la-sante/1955625-un-hopital-militaire-dans-les-quartiers-nord-de-marseille.html>, France 5, Le Mag de la Santé, 25/09/20, 13h40
24- A 94 ans, la première vidéo du naturaliste David Attenborough est un carton sur Instagram <https://www.20minutes.fr/planete/2870455-20200925-94-ans-premiere-video-naturaliste-david-attenborough-carton-instagram>, 20 Minutes avec agences, 26/09/20, 12h35
Une annonce
25- Lancement de notre concours photo “Sorties d’automne” <http://r.mail.fnh.org/mk/mr/r7204COe4nIEoE1EJ3n9Fu1g-w5RA6OcojUOso8APNIhWhYffqQhNbR6HcG_29ETN4y8IsXsmyCzYcQV5qmbWFYzedcoAo6CM78>, Fondation pour la Nature et l’Homme, à poster jusqu’au 20/10/20

Bien à vous,
Florence

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BILAN DU JOUR : En 2010, les États membres de la Convention sur la diversité biologique (CDB) se donnaient vingt objectifs dits « objectifs d’Aichi » à atteindre d'ici 2020. Le bilan final des Nations unies montre qu'aucun d'entre eux n'a été pleinement atteint, les efforts de protection étant insuffisants face à l’ampleur des pressions sur le milieu naturel. (cf. item 1 & suite)
QUESTIONNEMENT DU JOUR : Y a-t-il vraiment, dans les écosystèmes, un seuil de perturbations au-delà duquel le milieu se détériore brutalement ? (cf. item 3)
HÉCATOMBES DU JOUR : — Au Botswana puis au Zimbabwe, plus de 300 pachydermes sont morts cette année à cause de cyanobactéries dont la croissance est favorisée par la montée des températures. (cf. item 10 et suite)
— Sur plus de 250 cétacés coincés dans une baie isolée de Tasmanie, dans le sud de l'Australie, seuls 110 ont pu être secourus. (cf. item 9 & suite)
ANNONCE DU JOUR : Les animaux sauvages vont disparaître dans les années à venir des cirques ambulants et les orques et dauphins sortir des delphinariums, a annoncé le gouvernement face à la montée en puissance de la question du bien-être animal dans le débat public. (cf. item 17, 20 & suite)
ÉTUDES DU JOUR : — L'exposition croissante de l'environnement aux rayonnements électromagnétiques a "probablement une influence sur le monde des insectes", estime une méta-analyse de 190 études menée par l'Association allemande pour la conservation de la nature (NABU) en collaboration avec deux ONG allemande et luxembourgeoise. (cf. item 5 & suite)
— Dans les rues désertées de San Francisco, pendant les quelques mois de confinement, les oiseaux se sont mis à chanter moins fort, plus grave et plus "sexy", dit Elizabeth Derryberry, professeure d'écologie comportementale à l'université du Tennessee qui a quantifié le phénomène. (cf. item 15 & suite)
OPÉRATION DU JOUR : Au Salvador, une équipe de vétérinaires a réalisé une minutieuse greffe de plumes sur une buse à gros bec qui ne pouvait plus voler car elles avaient été coupées par un homme qui voulait la garder en captivité. (cf. item 4)
RECORD DU JOUR : Une baleine de Cuvier a battu le record de la plus longue plongée en apnée (connue) détenue auparavant par l'une de ses congénères. Une étude parue dans la revue Journal of Experimental Biology évoque une durée équivalente à celle nécessaire pour rallier Dunkerque depuis Paris en voiture ! (cf. item 19 & suite)
DÉCOUVERTE DU JOUR : Avec la fonte de plus en plus marquée du pergélisol sibérien en été, des éleveurs de rennes ont découvert dans une île au nord de la Sibérie, le cadavre exceptionnellement préservé d’un ours des cavernes mort il y a environ 30 000 ans. (cf. item 21)
ÉLECTROCHOC DU JOUR : A 94 ans, le célèbre naturaliste britannique David Attenborough, qui a récemment sorti un nouveau documentaire mettant en garde l’humanité contre les risques que lui font courir l’extinction massive des espèces, se lance sur Instagram, plateforme très fréquentée des jeunes, pour toucher un public plus large. (cf. item 24)
DOCUMENTAIRE DU JOUR : Astronomes, biochimistes et biologistes proposent un voyage au cœur du système solaire, à la découverte de l'incroyable concours de circonstances qui a permis à la vie de se développer sur Terre depuis près de 4 milliards d’années. (cf. item 22)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>______________________________________________________________________________________________________________________
1- Biodiversité : les Nations unies appellent à « une ambition beaucoup plus grande », Le Monde, 15/09/20, 16h29
Perrine Mouterde 

Malgré des progrès, aucun des objectifs internationaux de protection de la nature adoptés il y a dix ans n’a été atteint, les efforts de protection étant insuffisants face à l’ampleur des pressions sur le milieu naturel. 
C’est un constat d’échec, malgré certaines avancées. Alors que les négociations sont en cours pour définir le nouveau cadre mondial pour la biodiversité, les Nations unies dressent le bilan définitif de la feuille de route adoptée il y a dix ans : aucun des vingt « objectifs d’Aichi » n’a été pleinement atteint. Seuls six sont considérés comme ayant été « partiellement atteints » au niveau mondial.
« Entre 2011 et 2020, les pays se sont efforcés de s’attaquer aux causes de la perte de biodiversité, écrit le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dans la cinquième édition des Perspectives mondiales de la diversité biologique (GBO5), publiée mardi 15 septembre. Cependant, ces efforts n’ont pas été suffisants pour atteindre la plupart des objectifs d’Aichi. Une ambition beaucoup plus grande est nécessaire. »
En 2010, le plan stratégique adopté lors de la Conférence des parties (COP) de la Convention sur la diversité biologique (CDB) à Nagoya, au Japon, est pourtant qualifié d’historique. Il prévoit, d’ici à 2020, que les zones consacrées à l’agriculture, à l’aquaculture et à la sylviculture soient « gérées d’une manière durable », la pollution « ramenée à un niveau n’ayant pas d’effet néfaste sur les fonctions des écosystèmes et la diversité biologique », ou encore que « l’extinction d’espèces menacées connues soit évitée ».
« La dernière réunion plénière à Nagoya s’est terminée aux premières heures du jour ; tout le monde était heureux que les pays se soient mis d’accord, pour la première fois, sur un certain nombre d’objectifs, se souvient Anne Larigauderie, la secrétaire exécutive de la Plate-forme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (Ipbes). Cela a suscité un grand espoir. »
> Lire aussi  Les populations de vertébrés ont chuté de 68 % en moins de cinquante ans
Des progrès pour les aires protégées
Depuis, des progrès ont été accomplis. Dans ses Perspectives mondiales, la CDB énumère les avancées : le taux de déforestation a diminué d’environ un tiers par rapport à la décennie précédente à l’échelle mondiale ; là où de bonnes politiques de gestion des pêches ont été introduites, l’abondance des stocks de poissons a été maintenue ou reconstituée ; les ressources disponibles destinées à la biodiversité ont pratiquement doublé – les subventions néfastes, en revanche, n’ont pas diminué.
Parmi les succès les plus notables, la superficie des aires protégées est passée d’environ 10 % à au moins 15 % des terres et de 3 % à 7 % des mers. Le rapport souligne aussi que, sans les mesures de conservation mises en œuvre depuis dix ans, les extinctions d’oiseaux et de mammifères auraient probablement été deux à quatre fois plus élevées. Une étude, publiée mercredi 9 septembre dans la revue Conservation Letters, établit que ces efforts ont permis d’empêcher l’extinction de 9 à 18 espèces d’oiseaux et de 2 à 7 espèces de mammifères depuis 2010. Au total, depuis l’entrée en vigueur de la convention sur la diversité biologique, en 1993, ce sont 48 espèces d’oiseaux et de mammifères qui ont été sauvées.
« Il y a eu des progrès spectaculaires concernant les aires protégées et beaucoup d’efforts pour la protection des espèces, relève Paul Leadley, contributeur du GBO5, principal auteur du rapport de l’Ipbes de 2019 et professeur en écophysiologie végétale à l’université Paris-Saclay. Si l’on n’avait rien fait, la situation serait bien pire. Mais le problème, c’est que les pressions sur la biodiversité, comme la dégradation des terres ou la pollution, ont considérablement augmenté. Les efforts ont été insuffisants pour y faire face. »
> Lire aussi  Biodiversité : une espèce sur huit, animale et végétale, risque de disparaître à brève échéance
Le rapport de la CDB s’appuie aussi sur les rapports nationaux. A l’échelle des Etats, un peu plus d’un tiers des objectifs sont en voie d’être atteints ou dépassés. Pour la moitié d’entre eux, des progrès sont réalisés mais à un rythme insuffisant. L’ONU rappelle toutefois que les objectifs nationaux sont généralement moins ambitieux que ceux d’Aichi.
« Ce qui a manqué depuis 2010, c’est un grand élan, regrette Anne Larigauderie. Nous n’avons pas encore réussi à faire comprendre combien les enjeux liés à la nature sont au cœur de toutes les problématiques mondiales. Ce n’est pas seulement une histoire de décor ou d’espèces charismatiques dans des pays lointains. Toutes les questions liées à l’alimentation, à l’eau, au développement ou à la santé sont dépendantes d’un environnement sain. S’il n’y a pas de prise de conscience et d’ambition politique, le reste ne suit pas. »
Alors que la nouvelle feuille de route pour les dix prochaines années doit être adoptée lors de la COP15 prévue en 2021 à Kunming, en Chine, les responsables onusiens appellent à tirer les leçons de ces Perspectives mondiales. « Ce rapport est une étape importante sur le parcours vers la COP », insiste Elizabeth Maruma Mrema, la secrétaire exécutive de la CDB. En s’appuyant sur les différents rapports sur la biodiversité, et notamment sur celui de l’Ipbes de 2019 ou sur celui du Fonds mondial pour la nature (WWF), le GBO5 réaffirme l’ampleur du déclin et l’urgence à agir.
« Pas de solution miracle »
Surtout, les auteurs du rapport insistent sur le fait qu’il existe bien des options pour, simultanément, inverser la perte de biodiversité, limiter le dérèglement climatique et atteindre d’autres objectifs, comme l’amélioration de la sécurité alimentaire. Les solutions pour y parvenir sont connues, assurent-ils, mais elles exigent des actions « audacieuses et menées de front » dans un certain nombre de domaines. Il faut tout à la fois intensifier considérablement les efforts de conservation et de restauration de la nature, lutter contre le changement climatique de manière à limiter l’élévation de la température mondiale sans imposer de pressions supplémentaires sur la biodiversité, et transformer la façon dont nous produisons, consommons et échangeons des biens et services – notamment notre système alimentaire.
« Ce rapport envoie un message très clair aux dirigeants : il est possible d’infléchir la courbe de la perte de biodiversité avec beaucoup d’ambitions, mais il n’y a pas de solution miracle, insiste Paul Leadley. S’ils disent, à l’issue de la COP15 : “Nous nous sommes engagés à protéger 30 % de la planète, le problème est réglé”, ça n’ira pas. D’autres changements en profondeur sont nécessaires. »
> Lire aussi  L’ONU propose de protéger 30 % de la planète d’ici à 2030
L’ONU identifie huit domaines en particulier dans lesquels une véritable « transition », en vue notamment d’une gestion plus durable, doit être menée : les terres et les forêts, l’eau douce, les pêcheries et les océans, l’agriculture, le système alimentaire, les villes et infrastructures, le changement climatique et la mise en œuvre de l’approche One Health (Une seule santé) pour une approche intégrée des santés humaine, animale et environnementale.
Basile van Havre, l’un des coprésidents de la COP15, assure que l’élaboration du futur cadre mondial pour la biodiversité prend en compte les leçons de la décennie d’Aichi. « Nous cherchons à établir des objectifs réalistes, atteignables et, espérons-le, associés à des moyens financiers suffisants, avec un système d’ajustement rapide des actions et, surtout, un engagement de tous les acteurs – pas seulement des ministères de l’environnement mais aussi de l’ensemble des gouvernements et des autres acteurs socio-économiques », explique-t-il.
« Nous savons ce qui doit être fait, ce qui fonctionne et comment nous pouvons obtenir de bons résultats, insiste Inger Andersen, directrice exécutive du programme des Nations unies pour l’environnement. Si nous n’agissons pas, la biodiversité continuera de fléchir sous le poids du changement d’utilisation des terres et de la mer, de la surexploitation, du changement climatique, de la pollution et des espèces exotiques envahissantes. Cela nuira davantage à la santé humaine, aux économies et aux sociétés. »
> Lire aussi notre éditorial : Urgence sur la disparition des vertébrés
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/09/15/biodiversite-les-nations-unies-appellent-a-une-ambition-beaucoup-plus-grande_6052283_3244.html>
Sur le même sujet : 
> Biodiversité : aucun des vingt objectifs d'Aichi n'est atteint <https://www.actu-environnement.com/ae/news/biodiversite-objectifs-aichi-bilan-prospectives-mondiales-diversite-biologique-rapport-gbo-5-36098.php4>, Actu-environnement, 15/09/20
En savoir plus :
> How many bird and mammal extinctions has recent conservation action prevented ? <https://conbio.onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1111/conl.12762>, Society for Conservation Biology, 09/09/20
> Report. The Global Biodiversity Outlook 5 (GBO-5) <https://www.unenvironment.org/resources/report/global-biodiversity-outlook-5-gbo-5>, UN Convention on Biological Diversity (CBD), 15 September 2020
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2- Les Marquises candidates au patrimoine mondial de l'Unesco, AFP, 15/09/20, 22:00

Les Îles Marquises, archipel de Polynésie française, sont candidates à l'inscription au patrimoine mondial de l'Unesco, a-t-on appris mardi auprès du président de la Communauté de communes des Îles Marquises (CODIM), Benoit Kautai.
Une délégation des Marquises et du gouvernement polynésien a présenté mardi à Paris, devant le Comité national des biens français du patrimoine mondial, le dossier en vue de l'inscription de l'archipel au patrimoine mondial de l'Unesco. Il s'agissait de la deuxième étape d'une procédure encore longue pour obtenir le label Unesco.
Le 10 avril 2018, le Comité national avait déjà validé la première étape de l’instruction du dossier.
Mardi, la délégation entendait démontrer la valeur universelle exceptionnelle du "Bien îles Marquises", qui comprend 9 sites sur les cinq principales îles des Marquises, avec une inscription "mixte" combinant "nature et culture".
Sur le plan de la "nature", les îles Marquises présentent par exemple "une verticalité de falaises exceptionnelles", notamment l'ile de Ua Pou, avec ses pics et pitons, mais aussi des "récifs-barrières qui n'émergent pas", la présence de nombreuses espèces de poissons et dauphins très proches des côtes, d'une grande diversité d'oiseaux et d'une forte densité de chlorophylle dans l'eau.
En matière culturelle, les îles présentent "une architecture monumentale cérémonielle et d'habitat sans précédent", et comptent de nombreux "tiki" (statues) et "paepae", hautes plateformes en pierre qui étaient les anciennes habitations des marquisiens.
"Si l'étape 2 du dossier est validée, il faudra ensuite mettre en place un comité de gestion qui rassemblera toutes les forces vives locales pour réfléchir à un mode de gestion des sites choisis", a expliqué M. Kautai.
Il faudra ensuite finaliser le dossier complet qui sera soumis à l’Unesco, après décision du Président de la République. Cette dernière phase durera entre 18 et 24 mois.
<https://www.geo.fr/environnement/les-marquises-candidates-au-patrimoine-mondial-de-lunesco-202080>
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3- Existe-t-il un point de non-retour dans les écosystèmes ?, CNRS le journal, 15/09/20
Laure Cailloce

Y a-t-il vraiment, dans les écosystèmes, un seuil de perturbations au-delà duquel le milieu se détériore brutalement ? Cette idée, qui guide aujourd’hui les politiques environnementales, est remise en question par un groupe d’écologues. Après avoir recensé et analysé plus de 4 000 études écosystémiques, ils affirment que les points de basculement sont pratiquement inexistants : les écosystèmes se dégradent en réalité bien avant. 
C’est le paradigme sur lequel sont bâties la plupart des politiques environnementales, qu’il s’agisse de préserver la qualité des lacs et rivières, de surveiller la fragmentation des zones forestières ou l’acidification des milieux océaniques : l’idée qu’il existe pour chaque type de perturbation un seuil à ne pas dépasser, au risque de voir se dégrader brutalement l’écosystème concerné, voire d’assister à sa disparition pure et simple.
« L’Europe, par exemple, fixe des seuils de concentration maximale pour les nutriments dans les eaux de rivière (azote, phosphate, nitrites…) ; au-delà de ces limites, on considère que la rivière est en train de s’asphyxier, illustre José M. Montoya, écologue à la Station d’écologie théorique et expérimentale de Moulis1, qui cosigne dans Nature Ecology and Evolution  une étude sur les effets de seuils et points de basculement2. Dans les forêts tropicales, on calcule des pourcentages de masse forestière en deçà desquels les autres espèces, plantes, animaux…, ne peuvent subsister. »
Avec ses collègues, le chercheur s’est posé la question : si l’idée de seuils à ne pas dépasser facilite la gestion environnementale, est-ce qu’elle correspond pour autant à une réalité écologique ? Et s’il n’y avait pas de points de basculement, mais une dégradation beaucoup plus progressive des écosystèmes ? « C’est une intuition que beaucoup d’écologues ont depuis longtemps, mais qu’il était difficile de vérifier jusqu’à présent, faute d’une puissance de calcul suffisante pour mener une analyse de grande ampleur », confie José Montoya.
>> Suite à lire à : 
<https://lejournal.cnrs.fr/articles/existe-t-il-un-point-de-non-retour-dans-les-ecosystemes>
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4- Au Salvador, une buse mutilée sauvée grâce à une greffe de plumes, AFP, 16/09/20, 09:00
Carlos Mario Marquez

Au Salvador, une équipe de vétérinaires a réalisé une greffe de plumes sur une buse à gros bec (Rupornis magnirostris) qui ne pouvait plus voler car elles avaient été coupées par un homme qui voulait la garder en captivité.
La minutieuse opération sur ce rapace haut d'une trentaine de centimètres, dont la poitrine porte des rayures blanchâtres et marron clair, et doté d'une queue marron avec des bandes grises, a duré un peu plus de deux heures.
Le Dr. José Coto, chirurgien vétérinaire de 30 ans, et ses trois assistants, ont d'abord dû extraire les plumes qui avaient été coupées avant de pouvoir greffer celles prélevées sur une autre buse décédée voici plusieurs mois.
Les nouvelles plumes "sont insérées dans la souche de celles qui ont été coupées", explique le docteur Coto.
Après l'intervention, à peine réveillé, l'oiseau a étiré ses ailes et a commencé à s'alimenter, à la grande satisfaction de l'équipe de vétérinaires.
La greffe lui permettra de pouvoir voler presque immédiatement, sans devoir attendre le processus naturel de régénération de son plumage qui peut durer de six mois à deux ans.
- "Message cruel" -
Avant d'avoir la chance de se retrouver sur la table d'opération, la buse était parvenue à s'échapper de chez son geôlier, trouvant refuge chez un voisin qui, pris de pitié pour l'animal estropié, l'avait remis à la police.
"Toutes les espèces ont une fonction dans la nature. Si nous commençons à nous en prendre à elles ou à les garder en captivité, elles ne rempliront plus leur fonction spécifique", s'indigne le docteur Coto.
"L'objectif" de son équipe de la clinique vétérinaire du ministère salvadorien de l'Environnement (Marn) est ainsi rempli : "renvoyer les animaux sauvages dans leur habitat naturel afin qu'ils puissent continuer à remplir leur rôle au sein de l'écosystème".
Couper les plumes est "le message cruel de ce qu'il ne faut pas faire à un oiseau", dénonce le président de l'ONG de défense de l'environnement Unité Ecologique Salvadorienne (UNES), Mauricio Sermeno.
"Essayer de transformer des oiseaux sauvages en animal de compagnie, c'est comme les tuer parce qu'ils ne se reproduisent plus. Les oiseaux ont besoin de vivre en plein air, c'est leur façon naturelle d'exister", s'indigne-t-il. 
Il juge "important que ces cas soient rendus publics afin que les gens soient conscients des conséquences de détenir des animaux sauvages en captivité".
- "Inédit" -
Le Rupornis magnirostris, qu'on peut trouver du nord de l'Argentine au sud du Texas, vit généralement dans des zones marécageuses ou proches d'étendues d'eau. Mais c'est également un oiseau urbain, probablement le rapace le plus commun rencontré dans les villes.
Les mesures de confinement pour freiner la progression de la pandémie de coronavirus ont favorisé le rapprochement de la faune sauvage des habitations, et de nombreuses buses ont niché dans les futaies des parcs de la capitale ou de sa périphérie, explique Mauricio Sermeno, qui indique avoir relevé un nombre "inédit" de nids.
Le nombre d'animaux recueillis blessés ou malades a lui aussi sensiblement augmenté, de même que les dénonciations d'animaux maintenus en captivité, relève la directrice pour la faune sauvage du ministère de l'environnement, Marcela Angulo.
Pour les huit premiers mois de l'année au Salvador, 900 animaux ont ainsi été secourus, contre 700 l'an passé.
<https://www.geo.fr/environnement/au-salvador-une-buse-mutilee-sauvee-grace-a-une-greffe-de-plumes-202083>
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5- Les portables pourraient jouer un rôle dans la mortalité des insectes, selon une étude, AFP, 17/09/20, 15:00

Le rayonnement des téléphones portables pourrait être une des causes, avec l'usage de pesticides et la déforestation, de la mortalité des insectes en Europe, selon l'analyse de plus d'une centaine d'études menée par une ONG allemande.
L'exposition croissante de l'environnement aux rayonnements électromagnétiques a "probablement une influence sur le monde des insectes", estime cette analyse, publiée jeudi, des données de 190 études menée par l'Association allemande pour la conservation de la nature (NABU <https://www.nabu.de/>) en collaboration avec deux ONG allemande et luxembourgeoise.
Cette analyse intervient au moment où l'Europe prépare l'arrivée prochaine de la technologie 5G, qui doit proposer un débit 100 fois plus rapide que celui des réseaux 4G existants et suscite de nombreuses mises en garde, en particulier des écologistes.
Quelque 60% des études montreraient notamment, selon ces ONG, des effets négatifs sur les abeilles, les guêpes et les mouches.
Ces effets indésirables vont d'une perte de la capacité d'orientation due aux champs magnétiques à la détérioration du matériel génétique et des larves.
Le rayonnement des téléphones portables et des réseaux sans fil tels que le Wifi provoquerait en particulier chez les insectes l'ouverture des canaux calciques des cellules, entraînant une importante introduction d'ions calcium dans l'organisme.
Ce calcium à forte dose déclenche des réactions en chaîne chez les insectes et un "stress cellulaire", selon l'étude.
Parmi ces réactions figureraient "une altération du sens de l'orientation et une diminution de la capacité de reproduction". "Le rythme jour-nuit est perturbé et le système immunitaire est mal activé", soulignent en outre les auteurs du rapport.
"Des études menées en Grèce montrent également que le rayonnement des téléphones portables est nettement plus nocif que le champ magnétique d'une ligne électrique à haute tension", ajoutent-ils.
"Cette analyse de données montre que nous devons garder les yeux ouverts dans toutes les directions lorsque nous analysons les causes du déclin spectaculaire des insectes", explique dans la présentation de l'étude Johannes Enssle, responsable de NABU dans la région du Bade-Wurtemberg.
"Le sujet est inconfortable pour beaucoup d'entre nous car il interfère avec nos habitudes quotidiennes et il y a de puissants intérêts économiques derrière la technologie des communications mobiles", fait valoir M. Enssle.
La biomasse des arthropodes a diminué en dix ans en Europe de 67% dans les prairies et de 41% dans les forêts, selon une étude allemande publiée en octobre 2019 dans la revue Nature.
<https://www.geo.fr/environnement/les-portables-pourraient-jouer-un-role-dans-la-mortalite-des-insectes-selon-une-etude-202110>
En savoir plus sur cette méta-analyse : 
> Studie zu Mobilfunk und Insekten <https://baden-wuerttemberg.nabu.de/news/2020/september/28682.html>, Association allemande pour la conservation de la nature (NABU), 22/09/20
> Biologische Wirkungen elektromagnetischer Felder auf Insekten (pdf) <https://baden-wuerttemberg.nabu.de/imperia/md/nabu/images/regional/bw/einmaligeverwendung/thill_2020_review_insekten_komplette_studie_mit_zusammenfassung.pdf>, NABU, 3-2020
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6- Brésil : des bénévoles au secours des animaux du Pantanal en feu, AFP, 17/09/20, 20:00
Eugenia Logiuratto

Debout aux commandes d'un hors-bord, la jeune brésilienne Eduarda Fernandes scrute l'horizon le long du fleuve Piquiri, à la recherche de jaguars blessés lors des incendies qui ravagent le Pantanal brésilien.
Cela fait plus d'une semaine que les flammes ont atteint le Parc naturel Encontro das Aguas, sanctuaire de biodiversité où l'on trouve la plus grande concentration au monde de ce félin.
Plus de 85% des 109.000 hectares de cette zone protégée où vivent au moins 150 jaguars sont déjà partis en fumée.
Mais cela ne décourage pas Eduarda, surnommée "Duda", guide touristique de 20 ans seulement, qui poursuit ses recherches sans relâche, accompagnée d'une équipe de vétérinaires et de biologistes, tous bénévoles.
"Notre objectif est de limiter au maximum l'impact du feu, en laissant de l'eau et de la nourriture à leur portée et en parcourant le fleuve pour trouver des animaux blessés", affirme Duda.
Il y a cinq ans, elle a quitté Cuiaba, capitale de l'Etat de Mato Grosso (centre-ouest) pour s'installer dans la région de Porto Jofre, principal pôle d'écotourisme du Pantanal, où des visiteurs du monde entier peuvent observer une faune richissime. 
- Comment sauver un jaguar ? -
Après deux heures de navigation, l'équipe de bénévoles aperçoit un jaguar mâle qui se repose sur la rive, à l'ombre d'un arbre.
Le félin observe fixement le groupe qui s'approche, avec une cage.
Les vétérinaires prennent des photos et constatent qu'une patte avant est blessée.
Capturer un jaguar pour le soigner est une opération titanesque : il faut utiliser plusieurs flèches hypodermiques.
Les sédatifs mettent environ dix minutes à faire effet, et dans ce laps de temps, "tout peut tourner mal", prévient Jorge Salomao, vétérinaire de l'ONG Ampara Animal.
Habile nageur, le jaguar peut tenter de s'enfuir et risque de se noyer une fois qu'il perd progressivement ses fonctions motrices. 
Alors que sous une chaleur étouffante et entourés d'une végétation à moitié calcinée les vétérinaires s'interrogent sur la santé du félin, le jaguar se lève soudain. Doucement, il s'avance vers la rive pour boire.
"Il balance la queue, il est attentif et ne semble pas ressentir de douleur aiguë. Il a du mal à marcher, mais c'est mieux de le laisser se remettre seul. Pas besoin de le capturer", décide Jorge Salomao. 
L'équipe reviendra tout de même le voir dans quelques jours pour s'assurer qu'il va bien.
La semaine dernière, cette même équipe a dû capturer un jaguar victime de graves blessures aux pattes et l'a ensuite transporté par hélicoptère à Cuiaba.
- Faim et soif -
D'autres bénévoles parcourent en 4x4 la Transpantaneira, route de terre battue qui traverse le Pantanal, reliant Porto Jofre à Poconé, 150 km plus au nord.
Leur mission : déposer dans 70 lieux précis identifiés par GPS des rations d'eau et de fruits -- bananes, pommes et papayes -- dans des mangeoires destinées aux animaux n'ayant plus rien à manger à cause des incendies.
"Le feu en soi est déjà un grave problème, mais la faim et la soif dont souffrent ensuite les animaux est tout aussi problématique", déplore Enderson Barreto, étudiant vétérinaire de 22 ans.
Il fait partie du Groupe de Secours d'Animaux lors de désastres (GRAD), collectif financé par des dons qui déploie des équipes multidisciplinaires pour s'occuper de la faune lors de grandes catastrophes.
Le GRAD était déjà présent par exemple lors de la rupture des barrages miniers de Mariana (2015) et Brumadinho (2018), quand des milliers de tonnes de boue toxique ont tout dévasté sur leur passage.
Au Pantanal, tous les bénévoles utilisent des gants épais et des protections aux tibias pour éviter les morsures de serpents.
Luciana Guimaraes, une autre vétérinaire, tient dans ses bras un petit singe qui s'est fait écraser en traversant la piste.
"Le nombre d'animaux écrasés va probablement augmenter parce qu'ils errent désespérés, à la recherche d'eau ou de nourriture", estime cette spécialiste de la faune sylvestre de 41 ans, venue spécialement de Sao Paulo.
Elle garde cependant espoir : "la nature est forte et peut reprendre vie, même ici, où tout semble avoir brûlé".
"Mais malheureusement", soupire-t-elle "ça peut prendre beaucoup de temps".
Et sans nourriture, les animaux ne peuvent attendre.
<https://www.geo.fr/environnement/bresil-des-benevoles-au-secours-des-animaux-du-pantanal-en-feu-202119>
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7- Fête de la Nature - Nos coups de cœur 2020, Lettre du 17/09/20

Chers organisateurs, chères organisatrices,
A deux semaines de la clotûre des inscriptions, nous tenions à saluer l'engagement de ceux et celles qui permettent à cette programmation 2020 de voir le jour ! 
Il est temps pour nous de vous présenter nos coups de cœur parmi les 500 premières manifestations annoncées. Des manifestations qui ont retenu notre attention pour leur approche originale, voire parfois inédite, de la découverte de la nature. Parmi cette sélection, nous saluons la présence d'une première manifestation hors de France qui marque la poursuite de l'internationalisation de la Fête de la Nature. Félicitations à l'association des enseignants de SVT au Maroc qui va permettre aux habitants de Casablanca de découvrir la dernière zone humide côtière de la région !
En France et ailleurs, toutes les animations se dérouleront dans la nature, en très petits groupes pour la plupart, permettant d'appliquer les gestes barrières, les distances physiques nécessaires au contexte sanitaire... Pour compléter cette liste, nous avons compilé quelques conseils en vigueur dans les organismes d'éducation à la nature dont nous vous recommandons la lecture.
Bons préparatifs à tous !
Très cordialement,
L'équipe de l'association Fête de la Nature
>> Suite à lire et à voir à :
<https://fetedelanature.com/newsletter-du-17-septembre-2020>
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8- Deux bébés rhinocéros de Java, espèce en voie d'extinction, repérés dans un parc indonésien, AFP, 20/09/20, 14:00

Deux bébés rhinocéros de Java, espèce très rare en voie d'extinction, ont été repérés dans un parc naturel en Indonésie, redonnant un peu d'espoir pour l'avenir d'un des mammifères les plus menacés au monde.
Les bébés rhinocéros - une femelle appelée Helen et un mâle appelé Luther - ont été aperçus dans des vidéos filmées par une centaine de caméras dissimulées à travers le parc national Ujung Kulon entre mars et août, ont annoncé les autorités dimanche dans un communiqué.
Situé à l'extrémité ouest de l'île de Java, dans la province de Banten, Ujung Kulon est le dernier habitat naturel préservé des rhinocéros de Java.
Après des années de déclin de la population, la naissance de ces deux petits porte la population totale de l'espèce à 74 individus.
Leur sanctuaire s'étend sur quelque 5.100 hectares de forêt tropicale luxuriante et de rivières d'eau douce.
Le gouvernement indonésien avait passé au peigne fin d'autres régions des îles de Java et Sumatra pour transporter dans ce sanctuaire les rhinocéros menacés par l'éruption du Krakatoa, un volcan très actif situé non loin.
"Ces naissances donnent beaucoup d'espoir pour la perpétuation de l'espèce très menacée qu'est le rhinocéros de Java", a déclaré Wiratno, un haut responsable du ministère de l'Environnement.
Le rhinocéros de Java a de larges plis de peau faisant penser à une armure.
Se comptant autrefois par milliers à travers toute l'Asie du Sud, jusqu'en Inde et en Chine, ils ont été décimés par le braconnage et l'invasion de leurs zones de peuplement par les êtres humains.
<https://www.geo.fr/environnement/deux-bebes-rhinoceros-de-java-espece-en-voie-dextinction-reperes-dans-un-parc-indonesien-202140>
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9- Australie : des centaines de cétacés coincés dans une baie de Tasmanie, AFP, 21/09/20, 22:00

Au moins 25 cétacés sont morts et plus de 250 sont coincés dans une baie isolée de Tasmanie, dans le sud de l'Australie, ont annoncé lundi les autorités locales, tandis que des spécialistes se mobilisent pour tenter de les sauver.
Le ministère de l'Environnement de Tasmanie a indiqué que ces mammifères marins sont restés coincés sur un banc de sable dans Macquarie Harbour, une baie fermée par une passe étroite sur la côte ouest, sauvage et peu peuplée, de l'île.
Nic Deka, en charge de l'opération de sauvetage, a indiqué que deux grands groupes de cétacés ont échoué sur des bancs de sable, à une centaine de mètres l'un de l'autre, à l'intérieur de la baie.
"Ils sont dans l'eau, mais il est très difficile de voir combien de ces cétacés sont morts ou dans quel état ils se trouvent", a-t-il déclaré aux journalistes, depuis la ville voisine de Strahan.
Il pourrait s'agir de globicéphales, ce qui n'a toutefois pas encore été confirmé par le ministère de l'Environnement. 
La police est sur place alors que des spécialistes du milieu marin évaluent la situation avant de lancer, mardi matin à l'aube, une mission de sauvetage. 
"Quand nous commencerons l'opération demain, ce sera marée descendante, ce qui nous sera favorable. Mais, évidemment, les marées montent et descendent donc nous visons la meilleure fenêtre de tir possible", a déclaré M. Deka.
Les échouages de mammifères marins sont relativement fréquents en Tasmanie, mais celui-ci est particulièrement préoccupant du fait du nombre important d'animaux concernés.
Il est intervenu alors que les médias s'étaient passionnés ces derniers jours pour le sort d'une baleine à bosse qui s'était égarée dans des rivières infestées de crocodiles du nord de l'Australie.
La chaîne publique ABC rapporte que le cétacé, qui a passé 17 jours dans ce fleuve, a finalement été repéré en haute mer au large de Darwin.
<https://www.boursorama.com/videos/actualites/australie-des-centaines-de-cetaces-coinces-dans-une-baie-de-tasmanie-fc5ae69fd2a1e7551e1a888982770029>
Sur le même sujet : 
> En Tasmanie, le défi du sauvetage de 180 cétacés coincés dans une baie <https://www.30millionsdamis.fr/actualites/article/19875-en-tasmanie-le-defi-du-sauvetage-de-180-cetaces-coinces-dans-une-baie/>, AFP, 22/09/20, 06:00
> Des "dauphins-pilotes" euthanasiés en baie de Tasmanie <https://information.tv5monde.com/info/des-dauphins-pilotes-euthanasies-en-baie-de-tasmanie-376357>, AFP, 24/09/20, 20:00
> Un 110ème globicéphale secouru en Tasmanie <https://information.tv5monde.com/info/un-110eme-globicephale-secouru-en-tasmanie-376866>, AFP, 27/09/20, 11:00
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10- Des éléphants décimés par une toxine mortelle au Botswana, Le Monde avec Reuters, 22/09/20, 09h56

Plus de 300 pachydermes sont morts cette année à cause de cyanobactéries dont la croissance est favorisée par la montée des températures. 
Les toxines produites dans l’eau par les cyanobactéries ont causé la mort de plus de 300 éléphants au Botswana cette année, ont annoncé lundi 21 septembre des responsables à l’occasion de la publication des résultats d’une enquête conduite sur les décès de ces pachydermes.
Les cyanobactéries sont des organismes microscopiques qui vivent dans l’eau et sur la terre ferme. Si toutes ne produisent pas de toxines dangereuses pour la faune et les hommes, les scientifiques affirment néanmoins que leur production est favorisée par la montée des températures mondiales.
> Lire aussi  Au Botswana, des centaines d’éléphants meurent dans des conditions mystérieuses
Cyril Taolo, directeur adjoint du département de la faune et des parcs nationaux du Botswana, a déclaré lors d’une conférence de presse que le nombre de carcasses d’éléphants retrouvées depuis les premiers décès signalés début mai avait augmenté, s’élevant à présent à 330 contre 281 en juillet.
Le type spécifique de neurotoxine mise en cause dans la mort des pachydermes n’a toutefois pas encore été établi. Le principal vétérinaire du département, Mmadi Reuben, s’est interrogé lors de la même conférence sur la raison pour laquelle seuls les éléphants avaient été touchés quand d’autres animaux du delta de l’Okavango ne semblaient pas avoir souffert.
130 000 pachydermes au Botswana
En Afrique australe, la hausse des températures est deux fois plus élevée que la moyenne mondiale, d’après le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). « Cela entraîne l’obtention des bonnes conditions, au bon moment, au bon endroit, [pour que] ces espèces prolifèrent », a commenté Patricia Glibert, professeur au Centre des sciences de l’environnement à l’université du Maryland.
Au Zimbabwe voisin, quelque 25 carcasses d’éléphants aux défenses intactes ont été retrouvées près du plus grand parc animalier du pays. Les autorités ont ainsi exclu le braconnage et l’empoisonnement délibéré au profit d’une possible infection bactérienne, que les éléphants auraient attrapée en ingérant de la nourriture.
> Lire aussi  Au Botswana, ouverture d’une enquête suite à la mort mystérieuse de douze éléphants
« Nous avons envisagé les cyanobactéries, mais n’avons aucune preuve que ce soit le cas [au Zimbabwe] », a précisé Chris Foggin, vétérinaire au Victoria Falls Wildlife Trust. Le Zimbabwe, qui a déjà envoyé des échantillons d’éléphants morts en Grande-Bretagne, attend encore des permis pour envoyer des échantillons à deux autres pays, a-t-il ajouté.
Si la population globale d’éléphants d’Afrique recule à cause du braconnage, le Botswana abrite 130 000 pachydermes, un nombre croissant représentant près d’un tiers des éléphants du continent.
<https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/09/22/au-botswana-des-elephants-decimes-par-une-toxine-mortelle_6053130_3212.html>
Sur le même sujet : 
> Zimbabwe : mort de douze autres éléphants, la même bactérie soupçonnée <https://information.tv5monde.com/info/zimbabwe-mort-de-douze-autres-elephants-la-meme-bacterie-soupconnee-377075>, AFP, 28/09/20, 20:00
> Le mystère de la mort de centaines d’éléphants au Botswana en partie résolu, Le Monde, 28/09/20, 19h23
Clémentine Thiberge 
Plus de 300 carcasses d’éléphants ont été retrouvées dans le delta de l’Okavango au mois de juin. Cette hécatombe serait due à une bactérie présente dans les points d’eau, dont le développement est favorisé par le réchauffement climatique.
Depuis le mois de mai, les éléphants d’Afrique qui vivent au Botswana meurent les uns après les autres. Au total 356 carcasses de pachydermes ont été retrouvées en l’espace de quelques semaines dans la région du delta de l’Okavango, sans qu’aucune explication ne puisse être trouvée. Mais après plus de trois mois d’enquête, les autorités du pays pensent avoir enfin résolu le mystère, selon une annonce faite lundi 21 septembre. Des bactéries proliférant dans les points d’eau seraient ainsi responsables de cette hécatombe.
> Lire aussi  Au Botswana, ouverture d’une enquête suite à la mort mystérieuse de douze éléphants
« Ça a été un jeu d’élimination où nous avons commencé à tester les causes les plus courantes, puis nous sommes passés aux moins courantes. Nous avons dû ensuite vérifier et corroborer ces résultats à partir de différents tests de laboratoire », déclare Cyril Taolo, le directeur des parcs nationaux et de la faune du Botswana, dans un communiqué. Le braconnage a rapidement été éliminé des causes probables de la mort des animaux car les défenses sont restées présentes sur les éléphants. « La cause anthropique [humaine] a elle aussi été écartée car les populations locales ont plutôt accès à des poisons classiques, du type cyanure, anthrax, etc. », explique Hervé Fritz, chercheur au CNRS et directeur du laboratoire international de recherche Rehabs à Port-Elizabeth (Afrique du Sud). Ces poisons ont en outre comme effet secondaire d’empoisonner les charognards, tels que les vautours. Or, au Botswana, aucun dommage collatéral n’a été constaté. Les autorités ont donc envoyé des échantillons à tester dans plusieurs pays : Etats-Unis, Afrique du Sud, Zimbabwe, pour résoudre le mystère.
Les résultats des analyses ont permis de découvrir la présence de toxines dans les pachydermes, produites par des cyanobactéries, des algues nuisibles. « Les cyanobactéries sont produites dans des plans d’eau du monde entier, à la fois dans les systèmes d’eau douce et marins, explique Niall McCann, directeur de la conservation à l’association caritative britannique National Park Rescue. Elles prolifèrent à des températures chaudes et là où il y a beaucoup de nutriments, comme les étangs chauds pollués par le ruissellement agricole. Ces bactéries créent une gamme de toxines qui affectent les animaux de différentes manières, mais elles peuvent être hautement toxiques et constituent une menace pour les populations humaines ainsi que pour le bétail et la faune. » Ces toxines peuvent ainsi attaquer les muqueuses, le foie ou encore le système nerveux.
Plus de questions que de réponses
Alors pourquoi les cyanobactéries du delta de l’Okavango n’affectent-elles que les éléphants ? « Nous ne savons pas, répond Niall McCann. Les neurotoxines peuvent être très spécifiques à une espèce et à un individu, il est donc possible que les éléphants soient plus sensibles à un type de toxine produit ici au Botswana. Mais rien de tout cela n’est sûr, nous ne savons pas encore quelles cyanobactéries sont impliquées ni quelles toxines elles produisent, il reste donc beaucoup plus de questions que de réponses. »
Alors que le Botswana abrite environ 130 000 éléphants d’Afrique – soit un tiers de leur population africaine connue –, l’hécatombe du mois de mai relance le débat sur la gestion des éléphants dans le pays. « La densité locale d’animaux augmente car il y a de moins en moins d’espaces favorables à leur développement,explique Hervé Fritz. La gestion de ces populations demande des corridors écologiques, des porosités entre les différents habitats et les différentes populations. » Selon le scientifique, ces espaces de passages n’existent pas, ce qui restreint les mouvements des éléphants et a pour effet d’accumuler les animaux autour de mêmes points d’eau, favorisant ainsi l’émergence des toxines.
Avec le réchauffement climatique, ce type d’événement pourrait devenir de plus en plus fréquent, s’inquiètent les chercheurs. « Le changement climatique est un amplificateur, fait valoir Niall McCann. Il rend les phénomènes naturels existants et plus fréquents et plus graves. Dans le cas présent, les algues nuisibles prolifèrent dans l’eau chaude, de sorte que, à mesure que la région se réchauffe, nous observons de plus en plus de cyanobactéries. » En Afrique australe, la hausse des températures est deux fois plus élevée que la moyenne mondiale, d’après le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), entraînant des conditions idéales pour la prolifération de ces espèces. Ainsi, au Zimbabwe voisin, 25 éléphants ont été retrouvés morts au mois d’août dans des circonstances similaires. La cause immédiate semble être différente – ce n’est pas la même bactérie qui est mise en cause –, mais la cause ultime est la même : « Le changement climatique rend ces deux phénomènes plus probables », déplore le chercheur britannique.
Plusieurs voix, au sein de la communauté scientifique, se sont déjà fait entendre pour pointer le manque de réaction des autorités du Botswana. « Les résultats ont pris du temps, entre autres car les carcasses n’étaient pas suffisamment fraîches », explique Hervé Fritz. En effet, avec la crise sanitaire, les déplacements dans le pays ont été restreints. Les animaux ont donc été découverts tardivement. Un rapport de l’organisation non gouvernementale Eléphants sans frontières (EWB), daté du 19 juin 2020, estime que la mort d’environ 70 % d’entre eux remontait « à environ un mois ».
Mais les chercheurs estiment que les moyens mis en place n’ont pas été suffisants pour sécuriser les populations d’éléphants. « C’est une décimation massive à un niveau qui n’a pas été vu depuis très, très longtemps, soutient Niall McCann. Je trouve étrange par exemple qu’aucun effort réel n’ait été fait pour récupérer les défenses, car de nombreuses personnes vont vouloir les collecter pour les vendre au marché noir. » Les conservationnistes appellent à moins d’opacité dans les informations provenant des autorités pour éviter que cette décimation massive ne s’étende et fasse d’autres victimes.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/09/28/le-mystere-de-la-mort-de-centaines-d-elephants-au-botswana-en-partie-resolu_6053955_3244.html>
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11- En Equateur, un couple de condors des Andes ravive les espoirs sur la protection de l'espèce, AFP, 23/09/20, 10:00
Santiago Piedra Silva

Sur un éperon rocheux d'Equateur, un couple de condors des Andes ravive les espoirs de sauvetage de l'espèce : leur rythme de reproduction particulièrement élevé surprend les chercheurs qui les observent depuis sept ans.
"Ce couple de condors est le plus impressionnant et le plus prolifique que nous connaissons pour cette espèce" de Vultur gryphus, explique à l'AFP le biologiste Sebastian Kohn, directeur de la Fondation Condors andins qui collabore avec le ministère de l'Environnement. 
L'espèce, connue communément sous le nom de condor des Andes, est présente en Amérique du sud, tout au long de la Cordillère des Andes. Son envergure de 3,5 mètres et son poids d'environ 15 kg en font un des plus grands oiseaux du monde. 
Le couple observé par les chercheurs a son domaine autour du volcan Antisana, à 50 km au sud-est de Quito, où ils ont installé leur nid sur un piton rocheux, dans la réserve naturelle de Chakana. 
"Depuis 2013 que nous les étudions, ils ont déjà eu sept petits", raconte M. Kohn, qui avec son équipe les observe avec des jumelles et des appareils photographiques depuis un mirador de la réserve. 
Or un couple de condors des Andes, une espèce monogame, a en général un petit tous les deux ou trois ans. 
Selon le chercheur, la bonne reproduction des prédateurs peut s'expliquer par un bon accès à de la nourriture, notamment des charognes d'animaux, et la sensation de sécurité que leur procure la réserve naturelle. 
- Empoisonnements -
Mais cette situation n'empêche pas le biologiste de s'inquiéter pour l'avenir de l'espèce qui compte 150 individus en Equateur, selon un recensement datant de 2018. Selon lui, le pays devrait relever le niveau d'alerte à "danger critique". 
Au niveau mondial, l'espèce, qui compte 6.700 individus, est considérée par l'Union internationale de la conservation de la nature (UICN), comme "presque menacée", avec des effectifs en baisse régulière.
Sur un autre piton rocheux de la réserve, baptisé le piton du Condor, à environ 4.100 mètres d'altitude, se trouve le principal perchoir où une quarantaine d'oiseaux ont pu être aperçus. 
Au cours des deux dernières années, "nous avons perdu 15 à 20 individus, principalement à cause d'empoisonnements" liés à la consommation de charognes contaminées destinées aux prédateurs de bétail, "mais aussi à cause de la chasse", souligne M. Kohn. 
En septembre, Iguiñaro, un condor relâché en mai dans la réserve de Chakana, a été retrouvé mort après avoir été soigné de ses blessures provoquées par des tirs de chasseurs. 
"Il y a un siècle, on pouvait voir jusqu'à 100 condors. Aujourd'hui, si vous avez de la chance, vous en voyez dix", se désole le chercheur.
<https://information.tv5monde.com/info/en-equateur-un-couple-de-condors-des-andes-ravive-les-espoirs-sur-la-protection-de-l-espece>
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12- Brésil : un écrin d'écotourisme réduit en cendres au Pantanal, AFP, 23/09/20, 19:00
Eugenia Logiuratto

"J'avais l'impression que les larmes sortaient directement de mon âme", souffle Domingas Ribeiro, le visage encore marqué par l'émotion quand elle pense aux flammes dévorant la végétation autour de son hôtel d'écotourisme dans le Pantanal brésilien. 
En août, 90% des 905 hectares du Pantanal Lodge, qu'elle gère depuis l'an dernier ont été réduits en cendres en quelques jours.
"C'était le chaos. Même les poteaux électriques ont brûlé. Beaucoup d'arbres sont tombés, bloquant l'accès à l'hôtel", raconte Domingas, 46 ans, contemplant avec désolation son petit paradis perdu, au cœur de la plus grande zone humide de la planète, qui s'étend aussi au Paraguay et en Bolivie. 
Avant l'arrivée des flammes, le paysage était verdoyant, avec une végétation luxuriante, des arbres majestueux, des palmiers, des arbustes. Aujourd'hui, il ne reste que des cendres et des branches calcinées. 
Le ruisseau qui délimitait la séparation avec l'hôtel voisin est à sec. Un caïman mort gît sur la terre craquelée.
"C'est très triste de penser à ce que c'était avant et de voir ce que c'est devenu maintenant. On était en contact permanent avec la nature, les animaux, et à présent on ne voit que des cendres", se désole Domingas.
Malgré la chaleur écrasante, elle chausse d'épaisses bottines pour éviter les morsures de serpents. 
Cela fait longtemps qu'elle n'aperçoit plus d'aras, ces perroquets qui venaient souvent se poser dans le jardin de l'hôtel : ils étaient friands des noix du palmier acuri qui, lui aussi, a été réduit en cendres.
Des cadavres de cerfs des marais, de tortues, d'iguanes, de serpents ou de caïmans ont été retrouvés dans les environs. La plupart des animaux sont parvenus à fuir les flammes, mais souffrent énormément de la faim et de la soif.
C'est pourquoi des bénévoles installent régulièrement des fruits et de l'eau dans des mangeoires le long de la Transpantaneira, route de terre battue de 150 km qui traverse le Pantanal (centre-ouest).
D'après les données satellitaires de l'Institut national de recherches spatiales (INPE), plus de 12% du Pantanal brésilien est parti en fumée de janvier à août, en raison notamment de la pire sécheresse en un demi-siècle.
- Problèmes pulmonaires -
Née dans le Pantanal, Domingas n'avait jamais vu de tels incendies. Elle a tenté, en vain, d'éviter la propagation des flammes avec les pompiers et d'autres bénévoles. Les rafales de vent étaient trop fortes et le feu a tout ravagé.
"Nous avons tenté de sauver ce que pouvions, mais il n'y avait rien à faire", relate la gérante de l'hôtel, qui est aussi guide touristique.
Atteinte d'une inflammation pulmonaire en raison de la grande quantité de fumée inhalée, elle a dû rester alitée et prendre des antibiotiques pendant dix jours. 
Un mois plus tard, Domingas doit encore souvent reprendre son souffle au milieu d'une phrase.
"Je n'ai pas dormi pendant plusieurs jours, je revoyais sans arrêt les images des flammes, avec le bruit du feu, des chutes de branches d'arbres, qui résonnait dans ma tête".
- L'espoir malgré tout -
Les incendies ont définitivement mis fin à une saison touristique déjà compromise par la pandémie de coronavirus.
"Ce sera compliqué pour le tourisme cette année. La végétation a complètement brûlé, nous n'avons rien à montrer aux visiteurs, à part des cendres", admet Domingas.
Mais elle garde l'espoir de voir la végétation pousser à nouveau et les animaux revenir petit à petit, grâce aux pluies prévues le mois prochain.
En attendant, grâce à des dons, elle se relaie avec son associé, le Japonais Nobutaka Yukawa, pour déposer aux abords de l'hôtel des fruits destinés aux animaux errants et affamés.
"Nous dépendons à 100% de la nature, des animaux qui viennent ici et que les touristes peuvent admirer. C'est pour ça qu'on doit tout faire pour les aider à survivre en attendant que la nature reprenne ses droits", poursuit-elle.
"Le Pantanal est plein de surprises, j'espère que l'année prochaine sera merveilleuse à nouveau".
<https://information.tv5monde.com/info/bresil-un-ecrin-d-ecotourisme-reduit-en-cendres-au-pantanal-376312>
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13- Madagascar : les lémuriens soufflent, le tourisme et la forêt souffrent, AFP, 24/09/20, 19:00

Le lémurien, primate au regard intense accroché à sa branche, les dévore des yeux : ces touristes venus d'Antananarivo, à quatre heures de route, sont les premiers humains aperçus depuis longtemps, crise du Covid oblige.
A Madagascar, dans cette forêt proche du parc national d'Andasibe, la nature est intacte et bruyante des seuls cris des animaux. Après cinq mois de confinement, les Malgaches ont pu reprendre la route le 5 septembre ainsi que des vols à l'intérieur de l'île de l'Océan indien.
Mais les opérateurs touristiques, comme autour de cette réserve qui compte de nombreux lémuriens, animaux emblématiques du pays, souffrent, dans l'attente de la reprise des vols internationaux.
A l'instar de certains Parisiens, qui ont profité de l'absence des étrangers pour (enfin) visiter la Tour Eiffel, cette famille malgache a quitté "Tana" dès qu'elle a pu pour prendre l'air et venir admirer ces primates singuliers qui intriguent le monde entier.
Notamment le indri indri, le plus grand des lémuriens, au pelage noir et blanc et au cri aigu très reconnaissable, qui est en danger critique d'extinction.
"Pendant le confinement, j'ai vraiment eu envie de quitter la capitale et j'ai pensé qu'il fallait en profiter pour visiter de nouveaux endroits", explique Linda Maminiaina, 22 ans.
"Ce ne sont pas des lémuriens en cage, mais dans leur habitat naturel. On les voit vivre, manger !", s'émerveille sa sœur cadette Prisca, 20 ans, accompagnée de ses parents et de ses deux petits frères.
- Bois de chauffage -
Mais l'hôtelière française Anouk Izouard, qui gère aussi un restaurant et un bout de forêt privé, voit encore bien trop peu de monde à son goût. "On devrait être en pleine saison, avec un taux de remplissage de 90%", confie-t-elle à l'AFP. Avec les voyageurs locaux, elle ne peut espérer atteindre que 5 à 10%.
La majorité de ses employés, une centaine habituellement, sont au chômage technique depuis plus de trois mois. 
Outre le tourisme, la pandémie affecte aussi directement la forêt. En trente ans, Pascal Pierre, président de l'association des guides forestiers d'Andasibe, n'a jamais vu ça : "Les villageois ont abattu des arbres pour en faire du bois de chauffage car c'est ce qui se vend le plus", dit-il à l'AFP.
"Certains prélèvent aussi du bois pour la construction, ils exploitent illégalement la forêt pour gagner de l'argent", ajoute-t-il dépité.
Avec la forêt, c'est l'habitat des lémuriens et toute la faune unique de Madagascar, célèbre pour son incroyable biodiversité, qui part en fumée. Un écosystème fragile dont dépend aussi le tourisme, qui représente 7% de l'économie malgache.
D'après la dernière liste rouge publiée en juillet par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), 103 des 107 espèces de lémuriens sont menacées, principalement en raison de la déforestation et de la chasse, dont 33 sont en danger critique, dernière catégorie avant l'extinction.
<https://information.tv5monde.com/info/madagascar-les-lemuriens-soufflent-le-tourisme-et-la-foret-souffrent-376486>
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14- Le Vietnam durcit la lutte contre le trafic de pangolins, AFP, 24/09/20, 20:00

Le Vietnam durcit la lutte contre le trafic de pangolins, mammifère le plus braconné au monde et soupçonné d'avoir joué un rôle dans la transmission du coronavirus à l'homme.
Sur les six premiers mois de 2020, les arrestations de trafiquants d'animaux sauvages, en particulier de pangolins, ont fortement augmenté, se félicite l'ONG Education pour la nature au Vietnam (ENV).
97% des cas détectés par les autorités ont conduit à des interpellations, contre 87% en moyenne les années précédentes, et les saisies progressent nettement.
"Le Vietnam a fait de grands progrès" dans la lutte contre cette criminalité, "en renforçant son arsenal législatif", se félicite l'organisation.
Le pays a révisé en 2018 une loi protégeant les espèces en voie de disparition qui durcit les sanctions. Désormais, ce crime est passible de 15 ans de prison et d'amendes de plus de 550.000 euros.
Pangolins, éléphants, tigres, ours : le Vietnam est une plaque tournante pour la consommation et le trafic illégal d'espèces sauvages en Asie. 
Les écailles du pangolin sont censées agir sur l'arthrite, les ulcères, les tumeurs et les douleurs menstruelles dans la médecine traditionnelle chinoise, des vertus qui n'ont jamais été établies scientifiquement.
Entre 2014 et 2018, l'équivalent de 370.000 pangolins ont été saisis dans le monde, ce qui suggère que des millions ont été trafiqués et tués, selon l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime.
Tran Van Truong, garde dans un parc national près de Ninh Binh dans le nord du pays, se souvient d'en avoir retrouvé plus d'une centaine ligotés dans un sac, pour la plupart "morts d'épuisement". Son organisation a réussi à en sauver 2.000 ces six dernières années. 
L'animal est soupçonné d'avoir joué un rôle dans la transmission à l'homme du coronavirus apparu en Chine fin 2019.
Depuis, Pékin a retiré le pangolin de la pharmacopée chinoise.
Et, cet été, alors que l'épidémie se propageait à travers le monde, Hanoï a exhorté les tribunaux à faire respecter la loi sur le trafic d'espèces sauvages, sources potentielles de maladie.
"Certains trafiquants à cause de la corruption sont relâchés ou bénéficient encore d'une peine allégée", déplore Bui Thi Ha, vice-directrice d'ENV.
Le gouvernement vietnamien a aussi multiplié les contrôles aux frontières et lancé une campagne afin de vérifier que les pharmacies ne vendent pas de médicaments contenant des animaux issus d'un commerce illégal.
<https://information.tv5monde.com/info/le-vietnam-durcit-la-lutte-contre-le-trafic-de-pangolins-376365>
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15- A San Francisco, les oiseaux ont arrêté de s'égosiller pendant le confinement, AFP, 24/09/20, 21:00

Dans les rues désertées de San Francisco, pendant les quelques mois de confinement, les oiseaux se sont mis à chanter moins fort, plus grave -- et plus "sexy", dit l'autrice d'une étude publiée jeudi et qui quantifie le phénomène.
L'étude s'ajoute à une multitude tâchant de décrire comment les animaux, pendant la pandémie de Covid-19, ont adapté leur comportement au retrait des humains de l'environnement, un phénomène qui a été baptisé "anthropause" et est étudié dans toutes les classes du règne animal, des baleines aux coyotes en passant par le bruant à couronne blanche, comme ici.
"Quand la ville était très bruyante, ils chantaient vraiment fort. Mais pendant le confinement, tout est devenu très silencieux, le bruit s'est réduit de près de 50%", dit à l'AFP Elizabeth Derryberry, professeure d'écologie comportementale à l'université du Tennessee, qui a mené cette étude publiée dans la revue Science.
Le volume de véhicules sur le Golden Gate Bridge s'est effondré au point de revenir au niveau de 1954, notent les chercheurs.
L'équipe a enregistré le bruant (Zonotrichia leucophrys) pendant ce calme urbain en avril et mai, et comparé ces enregistrements à d'autres qui avaient été réalisés les années précédentes. Les scientifiques ont constaté que les oiseaux avaient réduit le volume de leur chant, et que ce chant baissait en fréquence (plus grave), dans un espace sonore libéré du vrombissement du trafic automobile.
Imaginez une soirée chez quelqu'un, explique Elizabeth Derryberry : au début, il y a peu d'invités, on peut parler doucement, mais une fois la pièce remplie, tout le monde finit par plus ou moins crier.
"En chantant plus doucement, ils ont pu baisser leurs notes, et la qualité des chants s'est améliorée", poursuit-elle. "Leur chant était plus beau, plus sexy, et les mâles sonnaient comme de meilleurs partenaires pour les femelles".
Les scientifiques ont été surpris par l'ampleur de la baisse de volume, près d'un tiers. Et in fine, le chant des oiseaux est devenu audible au double de la distance pré-confinement.
<https://information.tv5monde.com/info/san-francisco-les-oiseaux-ont-arrete-de-s-egosiller-pendant-le-confinement-376506>
En savoir plus : 
> Singing in a silent spring: Birds respond to a half-century soundscape reversion during the COVID-19 shutdown <https://science.sciencemag.org/content/early/2020/09/23/science.abd5777>, Science, 24/09/20
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16- Sri Lanka : ils voulaient vendre la viande d'un léopard pour soigner l'asthme, AFP, 25/09/20, 14:00

Trois personnes, dont une femme, ont été arrêtées vendredi au Sri Lanka après avoir piégé et tué un léopard, espèce en danger, afin de vendre sa viande réputée soigner l'asthme selon une croyance populaire, a-t-on appris auprès de la police.
"Ils ont tué l'animal et lui ont coupé la tête après l'avoir piégé jeudi", a expliqué à l'AFP l'inspecteur en chef Dushantha Kangara. Le trio a été arrêté par la police de Udubumbara (centre) après une descente dans leur maison.
Les suspects ont jeté la tête du léopard dans la forêt et emporté la carcasse afin de vendre sa peau et sa viande, selon M. Kangara. Plusieurs léopards ont déjà été piégés dans la même région, située à environ 175 km à l'Est de Colombo.
La police a saisi 17 kilogrammes de viande de léopard auprès des trois suspects. Une croyance populaire veut que la viande de léopard permette de soigner l'asthme, a expliqué M. Kangara.
Les léopards du Sri Lanka, estimés à moins d'un millier, figurent sur la liste des animaux en danger de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Blesser un léopard est passible de cinq ans de prison au Sri Lanka.
<https://information.tv5monde.com/info/sri-lanka-ils-voulaient-vendre-la-viande-d-un-leopard-pour-soigner-l-asthme-376611>
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17- Elevages de visons, cirques... Ce que le gouvernement prévoit sur le bien-être animal, Le JDD, 26/09/20, 22h13
Bruna Basini & Marianne Enault

La ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, doit rendre la semaine prochaine ses premiers arbitrages sur le bien-être animal. Selon nos informations, les éleveurs de visons et les fauves sauvages des cirques sont concernés.
"Transition". Avant-hier, dans les salons du ministère du même nom, Barbara Pompili n'avait que ce mot à la bouche face aux représentants du monde du cirque. "Elle nous a demandé si on était prêt à faire cette transition et abandonner les animaux sauvages, raconte Solovich Dumas, le directeur du Cirque de Rome. Elle nous testait un peu pour voir si on allait prendre le risque d'une confrontation." Le matin même face à Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV, la ministre de la Transition écologique avait évoqué "quelques annonces" à venir sur le bien-être animal. C'est en réalité dès cette semaine qu'elle les détaillera, peut-être mardi. Ces mesures concerneront la faune sauvage, précise le ministère. 
Les négociations, ouvertes depuis avril 2019, concernent les cirques, les éleveurs de fourrure et les delphinariums. Pressée par le groupe Ecologie démocratie solidarité dont la proposition de loi visant à "interdire certaines pratiques génératrices de souffrance chez les animaux" est examinée en commission le 1er octobre, la ministre a accéléré le calendrier. "On arrivait à une situation ubuesque dans laquelle le groupe EDS nous expliquait que c'était grâce à lui que le bien-être animal serait pris en compte, décrypte le député La République en marche Loïc Dombreval. Il était temps que le gouvernement rende ses arbitrages." D'autant que le référendum pour les animaux continue de rassembler : 142 députés signataires sur les 185 nécessaires et 800.000 signatures.
Les éleveurs de visons vont-ils se délocaliser ?
Qui sera concerné ? Les éleveurs de visons, c'est sûr. La ministre a d'ailleurs demandé à s'entretenir demain avec le représentant de la Fédération française de la fourrure, Philippe Frieh. La filière a compris. "Interdire l'élevage, c'est répondre à une demande idéologique des animalistes au mépris de la liberté d'entreprendre de notre filière, juge-t-il. Il est vrai qu'il est plus facile de s'en prendre à la fourrure qu'à l'élevage en cage ou à la corrida." Le responsable envisage, aidé par des députés, un recours devant le Conseil constitutionnel, arguant que les visons devraient être sortis de la catégorie "animaux sauvages en captivité". Yves Salomon, premier fabricant français de vêtements de fourrure, menace lui déjà de délocaliser "dans des pays plus accueillants en termes de tradition patrimoniale et de savoir-faire". 
En France, la filière réalise un chiffre d'affaires de 300 millions d'euros, emploie quelque 2.500 personnes et compte quatre élevages sur le territoire. "C'est le secteur le plus facile à interdire, estime Loïc Dombreval. Il y a déjà les conditions atroces dans lesquelles ces animaux sont élevés, mais il y a aussi le risque sanitaire avec le Covid." Aux Pays-Bas, deux cas de contaminations de l'animal à l'homme ont été relevés dans les élevages et plus d'un million de bêtes ont été depuis abattues.
Pourquoi s'attaquer aux cirques ? Parce qu'on n'est pas nombreux et qu'on est itinérant. On gêne
Pour le cirque, ce sera plus compliqué. "On représente 250 ans d'histoire en France", résume Cyrille Emery, délégué de l'Association des cirques de famille, qui représente les deux tiers des spectacles en France. "Pourquoi s'attaquer aux cirques en premier ? s'interroge Solovich Dumas. Parce qu'on n'est pas nombreux et qu'on est itinérant. On gêne."  
Barbara Pompili marche sur des œufs. Avant-hier, elle a fait savoir à ses interlocuteurs qu'elle souhaitait un accord. "Elle voudrait qu'on arrive progressivement à arrêter les fauves", traduit Cyrille Emery. Pour le député Dombreval, il faudrait commencer par interdire "les animaux qui ont le moins à faire dans un cirque, les hippopotames par exemple". De là à imaginer Barbara Pompili dressant un inventaire à la Prévert ? "C'est possible, juge Cyrille Emery. Elle nous a dit qu'on devait donner des gages de bonne volonté aux militants de la cause animale."
Au ministère, on insiste sur la nécessité de mettre en place des "plans de transformation". "On ne parle pas d'abolition pure et simple du jour au lendemain, confirme Loïc Dombreval. Il faut aussi être respectueux du bien-être des hommes." En France, les quelque 300 cirques emploient environ 2.000 personnes. Il faudra les accompagner. "La ministre nous a fait comprendre que l'argent n'était pas un problème, raconte Solovich Dumas. Mais moi, m'enlever les animaux, c'est me couper un bras." 
Un manque à gagner de 30% dans la billetterie des cirques
Face à Barbara Pompili, Francesco Bouglione a expliqué qu'un spectacle sans animaux vivants représentait un manque à gagner de 30% dans la billetterie. Pour le ministère, la prudence sociale s'accompagne d'une problématique de taille : que faire des 500 fauves privés de cirque ? "On les lâche rue de Rivoli ?, plaisante Cyrille Emery. Ce n'est pas si simple."  
Les trois delphinariums français seront-ils concernés ? "Nous n'avons pas eu de rendez-vous au ministère depuis l'arrivée de Barbara Pompili en juin, rapporte le directeur du Marineland d'Antibes Pascal Picot. Pas de nouvelle, bonne nouvelle !" Les circassiens, eux, se sont récemment rapprochés des chasseurs également dans le viseur des militants pro-animaux. Une réunion a même eu lieu cette semaine en Loire-Atlantique. Des éleveurs bovins et la société de vènerie (la chasse à courre), étaient également invités. Des actions communes sont à l'étude. Cyrille Emery prévient : "Tout est possible."
<https://www.lejdd.fr/Societe/info-jdd-elevages-de-visons-cirques-delphinariums-ce-que-le-gouvernement-prevoit-sur-le-bien-etre-animal-3994525>
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18- Après des années de captivité, deux bélugas redécouvrent la liberté en Islande, AFP, 28/09/20, 13:00

Après des années de captivité dans un aquarium en Chine, deux bélugas ont retrouvé la semi-liberté dans un sanctuaire marin destiné aux cétacés en Islande, ont annoncé lundi les responsables de leur transfert, entamé il y a plus d'un an.
Après six semaines dans des enclos du sanctuaire marin de la baie de Klettsvik, sur la côte sud de l'Islande, "Petite blanche" et "Petite grise", deux femelles de 900 kilos chacune mesurant quatre mètres de long, peuvent désormais nager librement dans une baie d'un peu plus de 30.000 mètres carrés, connue pour avoir déjà accueilli l'orque Keiko de "Sauvez Willy" entre 1998 et 2002.
"Nous les habituons progressivement à la baie, par petites étapes, mais c'était incroyable de les voir nager ensemble et plonger au milieu de la flore et de la faune de la baie pour la première fois. Ça nous a montré que Petite grise et Petite blanche appréciaient d'être de retour dans la mer", a commenté dans un communiqué le directeur de l'association qui pilote le sanctuaire, Sea Life Trust.
En août, les deux bélugas, dont l'âge est estimé à 13 ans, y avaient déjà retrouvé la mer pour la première fois depuis leur capture par un centre de recherche russe en 2011.
En juin 2019, elles avaient définitivement quitté leur ancienne vie, consistant à divertir les visiteurs de l'aquarium chinois Changfeng Ocean World. Elles avaient traversé les terres et les airs dans des conteneurs pour finalement arriver par avion en Islande, où leur immersion avait pris du retard.
La libération complète n'est plus une option assez viable pour des animaux ayant vécu si longtemps en captivité, selon Sea Life Trust.
Dans un premier temps, les bélugas vont revenir ponctuellement dans leurs enclos formant des piscines naturelles, a expliqué l'ONG, qui veut à terme accueillir des centaines de cétacés dans le sanctuaire.
En 2002, la libération totale de l'orque Keiko s'était mal terminée. Il n'avait pas réussi à s'adapter à la liberté complète et était mort dix-huit mois plus tard dans un fjord norvégien.
<https://information.tv5monde.com/info/apres-des-annees-de-captivite-deux-belugas-redecouvrent-la-liberte-en-islande-377003>
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19- Une baleine de Cuvier bat le record de la plongée la plus longue connue, Sciences & Avenir, 28/09/20, 16h17
Anne-Sophie Tassart

Une baleine de Cuvier (Ziphius cavirostris) a battu le record de la plus longue plongée en apnée (connue) détenue auparavant par l'une de ses congénères. Une étude parue le 23 septembre 2020 dans la revue Journal of Experimental Biology évoque une durée équivalente à celle nécessaire pour rallier Dunkerque depuis Paris en voiture !
Des animaux discrets et difficiles à apercevoir
Les baleines de Cuvier sont particulièrement énigmatiques. Même l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) n'a que très peu d'informations à leur sujet. Elle ignore par exemple si leur population augmente ou diminue et le nombre d'individus matures que compte l'espèce. Seule certitude : l'aire de répartition de cette dernière est très large. Elle "couvre la plupart des eaux marines du monde, à l'exception des zones d'eaux peu profondes et des régions polaires de très haute latitude, précise l'UICN sur le site de sa Liste rouge des espèces menacées. On les trouve dans de nombreuses mers fermées, telles que le golfe de Californie" et même en mer Méditerranée.
Une précédente étude avait montré que ces cétacés sont capables d'atteindre 3.000 mètres de profondeur. En 2014, Sciences et Avenir relatait l'exploit d'une baleine de Cuvier qui avait plongé durant 137,5 minutes à 2.992 mètres au large de la côte californienne (Etats-Unis). Leur endurance n'aide pas les chercheurs qui souhaitent en apprendre un peu plus sur elles. Elles passent peu de temps en surface : seulement deux minutes en moyenne. Pour réussir à placer des balises sur ces cétacés, il est donc nécessaire de s'appuyer sur une équipe expérimentée et sur un navire maniable. C'est ce qu'ont fait plusieurs chercheurs du Laboratoire Marin de l'Université Duke (Etats-Unis).
Une plongée inexpliquée de 3h42 !
En déployant 23 balises sur une période de cinq ans, l'équipe a enregistré plus de 3.600 plongées allant de 33 minutes à 2h13. Enfin, ce n'est pas tout. Les biologistes ont également été témoins en 2017 de deux plongées extraordinaires : l'une de près de deux heures et une seconde, d'une durée de 3h42 ! "Nous n'y avons pas cru au début, ce sont des mammifères après tout, et tout mammifère passant autant de temps sous l'eau semble incroyable", remarque dans un communiqué Nicola Quick, co-auteur de l'étude. Impossible d'expliquer pourquoi ces spécimens tout particulièrement ont jugé nécessaire de passer autant de temps sous l'eau. Une menace en surface ? Une abondante source de nourriture dont il faut profiter pendant qu'elle est encore disponible ? Le mystère reste entier.
Ces cétacés doivent-ils se reposer davantage lorsqu'ils plongent plus de 30 minutes ? Les chercheurs l'avouent : pour le moment, la réponse est loin d'être évidente. Une baleine de Cuvier a par exemple recommencé ses plongées dans les 20 minutes après une plongée de deux heures quand une autre, après un périple de 78 minutes, a passé près de quatre heures à faire des plongées plus courtes, revenant chaque fois en surface. "En commençant l'étude, nous avons pensé que nous allions voir un schéma d'augmentation du temps de récupération après une longue plongée", reconnait Nicola Quick. Mais aucune relation n'a été découverte entre la durée des plongées les plus longues et l'intervalle de temps qui les sépare.
Le métabolisme de ces animaux est visiblement exceptionnel. En outre, ils possèdent sûrement des réserves d'oxygène importantes et résistent à l'acide lactique qui s'accumule dans leurs muscles durant les plongées les plus longues. Mais il ne s'agit ici que d'hypothèses de la part des chercheurs. Les baleines de Cuvier conservent leur part de mystère.
<https://www.sciencesetavenir.fr/animaux/animaux-marins/une-baleine-de-cuvier-bat-le-record-de-la-plongee-la-plus-longue_147738>
En savoir plus : 
> Cuvier's beaked whales take record-breaking dives in their stride <https://jeb.biologists.org/content/223/18/jeb234187>, Journal of Experimental Biology, 23 September 2020
> Extreme diving in mammals : first estimates of behavioural aerobic dive limits in Cuvier's beaked whales <https://jeb.biologists.org/content/223/18/jeb222109>, Journal of Experimental Biology, 23 September 2020
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20- Les animaux sauvages dans les cirques itinérants « progressivement » interdits, la reproduction d’orques et de dauphins en captivité prohibée, Le Monde, 29/09/20, 12h51

Barbara Pompili a présenté mardi une série de mesures sur le « bien-être de la faune sauvage captive », notamment la fin de l’élevage des visons d’Amérique pour leur fourrure. 
C’est une victoire pour les défenseurs de la cause animale. La présentation d’animaux sauvages dans les cirques itinérants va être « progressivement » interdite en France, ainsi que la reproduction et l’introduction de nouvelles orques et de dauphins dans les trois delphinariums du pays, a annoncé mardi 29 septembre la ministre de la transition écologique, Barbara Pompili. Elle n’a pas donné de calendrier précis pour la mise en œuvre de ces interdictions.
La ministre, qui a présenté une série de mesures sur le « bien-être de la faune sauvage captive », a également annoncé la fin de l’élevage des visons d’Amérique pour leur fourrure, relevant que « notre époque a changé dans son attitude à l’égard de l’animal sauvage ».
« Il est temps que notre fascination ancestrale pour ces êtres sauvages ne se traduise plus par des situations où l’on favorise leur captivité par rapport à leur bien-être », a lancé la ministre lors d’une conférence de presse.
> Lire aussi  Les cirques avec animaux sauvages bannis des villes
Concrètement, la fin des animaux sauvages dans les cirques itinérants se fera « dans les années qui viennent », a dit la ministre, sans donner de délai précis. « Mettre une date ne résout pas tous les problèmes, je préfère mettre en place un processus pour que ça arrive le plus vite possible. »
Concernant le devenir de ces animaux – il y a par exemple quelque 500 fauves dans les cirques français, selon la profession –, « des solutions vont être trouvées au cas par cas, avec chaque cirque, pour chaque animal », a déclaré la ministre, soulignant que ces animaux ne pourront évidemment pas être « remis en liberté ».
Aucun nouveau delphinarium ne pourra être créé
Les mesures ne concerneront que les animaux dans des cirques « en itinérance », et donc pas les autres spectacles présentant des animaux sauvages, a expliqué la ministre. Le gouvernement va débloquer une enveloppe de 8 millions d’euros « pour la reconversion des cirques et des personnels des delphinariums ».
« On leur [aux cirques] demande de se réinventer. Ça va être une période où ils vont avoir besoin de soutien, l’Etat va être à leurs côtés », a-t-elle assuré. Plus d’une vingtaine de pays européens ont déjà limité ou interdit la présentation d’animaux, tout comme environ « 400 collectivités » en France, selon la ministre.
La France compte par ailleurs quatre élevages de visons et trois delphinariums. Aucun nouveau delphinarium ne pourra être créé, a déclaré la ministre, qui a évoqué l’idée d’un « sanctuaire » pour accueillir à terme les dauphins et les quatre orques en captivité dans les trois existants. Elle a précisé qu’une période de « sept à dix ans [était nécssaire] pour préparer la suite » pour ces espèces.
> Lire aussi  L’interdiction de reproduction des dauphins et des orques en captivité risque d’être annulée
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/09/29/les-animaux-sauvages-dans-les-cirques-itinerants-et-la-reproduction-d-orques-et-dauphins-en-captivite-vont-etre-progressivement-interdits_6054017_3244.html>
Sur le même sujet : 
> Cirques, dauphins, fourrure... Ce qu'il faut retenir des annonces sur le bien-être animal <https://www.lexpress.fr/actualite/societe/cirques-dauphins-fourrure-ce-qu-il-faut-retenir-des-annonces-sur-le-bien-etre-animal_2135395.html>, L’Express avec AFP, 29/09/20, 11:39
> Les fauves vont bientôt quitter la piste aux étoiles <https://information.tv5monde.com/info/les-fauves-vont-bientot-quitter-la-piste-aux-etoiles-377168>, AFP, 29/09/20, 19:00
> Les associations saluent la fin des animaux sauvages dans les cirques et delphinariums, Le Monde, maj le 30/09/20 à 04h33
Mathilde Gérard 
La ministre de la transition écologique, Barbara Pompili, a annoncé mardi la fin progressive des spectacles itinérants mettant en scène fauves, primates ou cétacés, ainsi que l’interdiction, sous cinq ans, des élevages de visons. 
« Fauves, éléphants, singes, dauphins ou visons : il est temps d’ouvrir une nouvelle ère dans notre rapport à ces animaux. » La ministre de la transition écologique, Barbara Pompili, a annoncé, mardi 29 septembre, une série de mesures sur la faune sauvage détenue en captivité : fin progressive des animaux sauvages dans les cirques itinérants et des spectacles avec orques et dauphins et, interdiction, d’ici cinq ans, des élevages de visons d’Amérique pour leur fourrure.
Ces annonces, dont le cadre formel – arrêté, décret ou loi – n’a pas été précisé, interviennent plus d’un an après des consultations sur ces sujets avec les associations et professionnels concernés, lancées au printemps 2019 sous l’égide du ministre alors chargé de la transition écologique, François de Rugy. Tandis que les conclusions du gouvernement étaient attendues à l’automne 2019, sa successeure, Elisabeth Borne, n’avait pas tranché ce dossier épineux. C’est finalement la nouvelle occupante de l’hôtel de Roquelaure, Barbara Pompili, qui a arbitré en faveur de la fin de l’activité des delphinariums et d’une transition vers des spectacles sans animaux pour les cirques.
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« C’est un grand jour, une avancée historique. Cette décision acte le fait que nous avons actuellement la dernière génération d’animaux sauvages détenue dans les cirques itinérants », s’est félicitée Amandine Sanvisens, présidente de l’association Paris Animaux Zoopolis, qui a participé à la concertation en 2019. Les organisations de défense des animaux, de PETA à la Fondation Droit animal, en passant par L214, se sont unanimement réjouies de ces annonces. L’association One Voice, pour qui les mesures « vont dans le bon sens », s’inquiète toutefois du manque de précisions sur les modalités et le calendrier prévus. « Ces annonces arrivent après plus d’un an d’attente. Ce ne serait pas inquiétant si elles n’étaient pas si floues », a indiqué dans un communiqué sa présidente, Muriel Arnal.
« Couteau dans le dos »
« On nous plante un couteau dans le dos, a pour sa part réagi William Kerwich, directeur de cirque et président du Syndicat des animaux de cirque et de spectacle. Notre profession est déjà très affaiblie par la crise sanitaire. On nous parle d’un accompagnement sur cinq ans, mais c’est aujourd’hui que nous avons besoin d’aide, pour nos professionnels et pour subvenir aux besoins des animaux. »Le directeur du Marineland d’Antibes (Alpes-Maritimes) a lui aussi dénoncé une décision « injuste et injustifiée », tandis que le parc Astérix a indiqué « prendre acte de ces déclarations ».
La ministre a fixé un horizon à deux ans pour la fin de l’activité des quatre orques et sept à dix ans pour les dauphins répartis dans les différents parcs d’attraction français. Concernant les cirques, la ministre, qui a rencontré les professionnels vendredi 25 septembre, leur a donné « une fourchette » mais n’a pas souhaité communiquer de date butoir. « Mettre une date ne résout pas tous les problèmes, je préfère mettre en place un processus pour que ça arrive le plus vite possible », a justifié Barbara Pompili. Selon M. Kerwich, la ministre leur a fait part d’un horizon à cinq ans.
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Sous pression des associations, qui militent sur ces sujets depuis des dizaines d’année, et d’une opinion publique de plus en plus sensible à la cause animale, le gouvernement a présenté ces mesures quelques jours avant l’examen à l’Assemblée nationale d’une proposition de loi sur la condition animale portée par le député Cédric Villani (Groupe Ecologie, démocratie et solidarité, EDS). Un projet de référendum d’initiative partagée, lancé au début de l’été par des associations et des chefs d’entreprise, a par ailleurs réuni à ce jour 770 000 signatures et le soutien de 141 parlementaires (180 signatures d’élus seront nécessaires pour enclencher le processus). Parmi les six propositions contenues dans le projet, figurent l’interdiction des élevages pour la fourrure, et celle des spectacles avec animaux sauvages dans les cirques.
« Tout le monde bougeait sur ces questions, sauf le gouvernement qui n’arrivait pas à prendre des décisions et enchaînait depuis trois ans concertations et groupes d’études », a réagi le député EDS Matthieu Orphelin, relevant la proximité de ces annonces avec l’examen en commission des affaires économiques, jeudi 1er octobre, du texte porté par son groupe parlementaire. « On les a forcés à sortir de l’inaction et on assume de les avoir forcés à bouger. »
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Quelques centaines d’animaux concernés
Selon les chiffres du ministère, les mesures annoncées affecteront 80 cirques itinérants en France, pour environ 250 animaux – il n’existe toutefois pas de recensement précis par espèces des animaux concernés, pourtant demandé par les associations –, trois parcs delphinariums et quatre élevages de visons encore en activité.
Le gouvernement assure que les professionnels seront accompagnés à hauteur de 8 millions d’euros, pour assurer la reconversion des salariés concernés (soignants et dresseurs notamment) et trouver des solutions de refuge pour les animaux concernés. N’ayant connu que la captivité pour la plupart, ils ne peuvent être remis directement en liberté et des refuges et sanctuaires marins pour les cétacés sont à l’étude. Mais l’enveloppe d’aide annoncée paraît dérisoire à M. Kerwich : « La ministre est en train de se moquer de nous. Pourra-t-on organiser des spectacles à Noël ? Qui va s’occuper de nos animaux ? Comment vont faire nos soignants ? Les dresseurs doivent-ils s’improviser clowns ? Dès aujourd’hui, des grandes villes refusent de nous recevoir. On a besoin de réponses plus concrètes. »
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Dans sa présentation, Barbara Pompili a appelé les quelque 400 collectivités qui ont pris des arrêtés ces dernières années contre l’installation de cirques itinérants avec animaux à ne pas fermer leurs portes. « On demande un énorme effort de transition à la profession. On doit plutôt les aider que les stigmatiser », a insisté la ministre.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/09/29/les-associations-saluent-la-fin-des-animaux-sauvages-dans-les-cirques-et-delphinariums_6054119_3244.html>
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En images
21- Découverte exceptionnelle d’un ours des cavernes en Sibérie, Le Monde, 18/09/20, 11h45

Avec la fonte de plus en plus marquée du pergélisol sibérien en été, amateurs et chercheurs retrouvent la faune préhistorique qui vivait jadis dans la région. 
Avec la fonte de plus en plus marquée du pergélisol sibérien en été, amateurs et chercheurs retrouvent la faune qui vivait dans la région lors de la dernière glaciation. C’est ainsi que des éleveurs de rennes ont découvert cet été le cadavre exceptionnellement préservé d’un ours des cavernes dans une île au nord de la Sibérie. Comme l’explique cette vidéo proposée en partenariat avec Le Blob, l’extra-média, la peau, les poils, la truffe et les organes internes de cet animal préhistorique, mort il y a environ 30 000 ans, sont en excellent état. Ces restes seront analysés à l’université fédérale du Nord-Est, à Iakoutsk.
> Vidéo à voir à :
<https://www.lemonde.fr/sciences/video/2020/09/18/decouverte-exceptionnelle-d-un-ours-des-cavernes-en-siberie_6052694_1650684.html>
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22- Et si la Terre était unique ?, Science grand format, France 5, 24/09/20, 20h56

Quelles sont les chances de découvrir un jour, quelque part dans l'univers, un écosystème semblable au nôtre ? Une planète sur laquelle le vivant aurait pris des formes aussi complexes et diverses que celles sur Terre. Astronomes, biochimistes et biologistes proposent un voyage au cœur du système solaire, à la découverte de l'incroyable concours de circonstances qui a permis à la vie de se développer sur Terre depuis près de 4 milliards d'années. Notre écosystème serait le résultat d'une vertigineuse suite de hasards et de catastrophes qui auraient dû détruire la vie mais qui finalement lui ont été bénéfiques. A force de scruter le ciel en quête de réponses, les chercheurs ont découvert de nouveaux mondes, des planètes lointaines, mais aucune d'elles ne ressemble à la Terre.
> Documentaire (86 min) à revoir à :
<https://www.france.tv/france-5/science-grand-format/1952535-et-si-la-terre-etait-unique.html>
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23- Biodiversité : nos amis les insectes, France 5, Le Mag de la Santé, 25/09/20, 13h40

La journaliste Setti Dali nous fait découvrir la maison des insectes à travers une visite de l’Office pour les insectes et leur environnement (OPIE) à Carrières-sous-Poissy.
> Chronique à revoir à partir de 29:00 jusqu’à 33:16 à :
<https://www.france.tv/france-5/le-magazine-de-la-sante/1955625-un-hopital-militaire-dans-les-quartiers-nord-de-marseille.html>
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24- A 94 ans, la première vidéo du naturaliste David Attenborough est un carton sur Instagram, 20 Minutes avec agences, 26/09/20, 12h35

Environnement. Cette séquence où il parle de « continents en feu, la fonte des glaciers et les poissons qui disparaissent de nos océans » a atteint 2,5 millions de vues en six heures
Estimant que « sauver notre planète est désormais un défi de communication », le célèbre naturaliste britannique David Attenborough, 94 ans, s’est lancé ce jeudi sur le réseau social Instragram, où il a gagné un million d’abonnés en quelques heures.
« Bonjour ! Je suis David Attenborough. Je passe à la télévision et à la radio depuis 60 ans, mais ceci est ma toute première fois sur Instagram », a déclaré le fringant nonagénaire dans sa première vidéo postée jeudi sur la plateforme.
« Je me lance dans cette démarche, une nouvelle façon de communiquer pour moi, car, comme nous le savons tous, le monde est en danger », ajoute-t-il, citant « les continents en feu, la fonte des glaciers et les poissons qui disparaissent de nos océans ». Le naturaliste, qui a récemment sorti un nouveau documentaire mettant en garde l’humanité contre les risques que lui font courir l’extinction massive des espèces, espère toucher un public plus large en se lançant sur Instagram, plateforme très fréquentée des jeunes.
>> Suite à lire et vidéo à voir à :
<https://www.20minutes.fr/planete/2870455-20200925-94-ans-premiere-video-naturaliste-david-attenborough-carton-instagram>
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Une annonce
25- Lancement de notre concours photo “Sorties d’automne”, Fondation pour la Nature et l’Homme, à poster jusqu’au 20/10/20

Si vous aussi vous vous émerveillez chaque jour devant le spectacle de la nature, ce concours est fait pour vous !
Parce que l’émerveillement est le premier pas vers le respect, à l’occasion des 10 ans de notre plateforme J’agis pour la nature, nous organisons un grand concours photo. Parrainé par Laurent Ballesta, photographe naturaliste de renom, ce concours s’intitule : « Sorties d’automne ». 
Postez votre meilleure photo qui illustre la beauté de l'automne
Nul besoin d’être un professionnel.
Notre objectif : que vos clichés suscitent une prise de conscience et donnent envie au plus grand nombre d’agir pour protéger la biodiversité que nous avons tous sous les yeux.
Comment participer ?
Organisé sur la plateforme J'agis pour la nature et sur Instagram, le concours se déroule en 4 étapes :
• Dès le 28 septembre et jusqu’au 20 octobre, vous pourrez poster votre plus beau cliché sur  jagispourlanature.org.
• Du 21 au 26 octobre, les photos reçues seront mises en ligne sur le site jagispourlanature.org et soumises aux votes des internautes.
• Du 27 octobre au 2 novembre, les 3 photos qui auront reçu le plus de votes sur le site internet seront postées simultanément sur le compte Instagram de la Fondation @fondationnh et soumises aux likes du public
• Le 03 novembre, la photo qui aura obtenu le plus de likes sur Instagram sera déclarée grande gagnante de notre jeu concours
En savoir plus :
<http://r.mail.fnh.org/mk/mr/r7204COe4nIEoE1EJ3n9Fu1g-w5RA6OcojUOso8APNIhWhYffqQhNbR6HcG_29ETN4y8IsXsmyCzYcQV5qmbWFYzedcoAo6CM78>
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