[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur biodiversité, sciences et protection du vivant et de l'univers, patrimoine (jeudi 1er avril)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Jeu 1 Avr 08:50:20 CEST 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Un hôtel chinois qui exhibe des ours polaires ne fait pas l'unanimité <https://video.geo.fr/environnement/un-hotel-chinois-qui-exhibe-des-ours-polaires-ne-fait-pas-lunanimite_9062>, AFP, 16/03/21, 19:00
2- Zoo de Mulhouse : opération dentaire réussie pour Baïkal, tigre de 14 ans <https://www.geo.fr/environnement/zoo-de-mulhouse-operation-dentaire-reussie-pour-baikal-tigre-de-14-ans-204096>, AFP, 17/03/21, 23:00
3- Le méliphage régent australien oublie son chant d’amour, au risque de l’extinction <https://www.lemonde.fr/big-browser/article/2021/03/18/le-meliphage-regent-australien-oublie-son-chant-d-amour-au-risque-de-l-extinction_6073584_4832693.html>, Blog Big Bowser, 18/03/21, 12h05   
4- Après le braconnage, l'avocat menace l'éléphant du Kenya <https://www.geo.fr/environnement/apres-le-braconnage-la-production-davocat-menace-lelephant-du-kenya-204097>, AFP, 18/03/21, 13:00
5- De mémoire de narval <https://www.pressreader.com/france/le-point/20210318/textview>, Le Point n°2535, La semaine sciences, 18/03/21
6- A Hong Kong, l'impression 3D plonge au secours des coraux <https://www.geo.fr/environnement/a-hong-kong-limpression-3d-plonge-au-secours-des-coraux-204109>, AFP, 19/03/21, 09:00
7- L'est de l'Australie envahi par des souris ravageuses <https://www.geo.fr/environnement/lest-de-laustralie-envahi-par-des-souris-ravageuses-204118>, AFP, 19/03/21, 18:00
8- Rangers moins présents, chute des revenus : la pandémie a nui aux efforts de conservation des aires protégées <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/03/19/rangers-moins-presents-chute-des-revenus-la-pandemie-a-nui-aux-efforts-de-conservation-des-aires-protegees_6073803_3244.html>, Le Monde, maj le 20/03/21 à 07h44 
9- En Islande, un volcan en éruption dans un secteur endormi pendant huit siècles <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/en-islande-rare-eruption-de-lave-d-un-volcan-tres-longtemps-endormi_152721>, AFP, 20/03/21, 18:00
10- Des variants du SARS-CoV-2 peuvent infecter des chats et des chiens de compagnie, et même des souris <https://www.lemonde.fr/blog/realitesbiomedicales/2021/03/21/des-variants-du-sars-cov-2-peuvent-infecter-des-chats-et-chiens-de-compagnie-et-meme-des-souris/>, Le blog de Marc Gozlan, 21/03/21
11- Tribune. Révolution digitale et protection de la biodiversité, le duo gagnant pour une Méditerranée exemplaire d’ici 2030 <https://planete.lesechos.fr/contributions/revolution-digitale-et-protection-de-la-biodiversite-le-duo-gagnant-pour-une-mediterranee-exemplaire-dici-2030-8245/>, Les Echos Planète, 22/03/21, 19h35
12- Tribune. L’appel à « une révolution complète de notre rapport à la nature et au vivant » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/03/23/audrey-azoulay-jane-goodall-nicolas-hulot-neuf-personnalites-appellent-a-une-revolution-complete-de-notre-rapport-a-la-nature-et-au-vivant_6074204_3232.html>, Le Monde, maj le 24/03/21, 05h10 
13- Vietnam : Trang, trentenaire pasionaria de la vie sauvage <https://www.geo.fr/environnement/vietnam-trang-trentenaire-pasionaria-de-la-vie-sauvage-204175>, AFP, 24/03/21, 09:00
14- Les éléphants d’Afrique menacés d’extinction en raison du braconnage et de la disparition de leurs habitats <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/03/25/les-elephants-d-afrique-menaces-d-extinction-en-raison-du-braconnage-et-de-la-disparition-de-leurs-habitats_6074437_3244.html>, Le Monde, 25/03/21, 13h58 
15- L'aigle mascotte des Etats-Unis se porte bien mieux <https://information.tv5monde.com/info/l-aigle-mascotte-des-etats-unis-se-porte-bien-mieux-402028>, AFP, 25/03/21, 16:00
16- Quatre-vingt-dix œufs de tortue luth, en voie d’extinction, découverts en Equateur <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/03/26/quatre-vingt-dix-ufs-de-tortue-luth-en-voie-d-extinction-decouverts-en-equateur_6074504_3244.html>, Le Monde avec AFP, 26/03/21, 05h27 
17- Poussés par le vent, des dizaines de dauphins sauvés au large de l’Arabie saoudite <https://www.leparisien.fr/societe/pousses-par-le-vent-des-dizaines-de-dauphins-sauves-au-large-de-larabie-saoudite-26-03-2021-ZGDSZSLCSNG6LHITRNK3UCI6RU.php>, Le Parisien avec AFP, 26/03/21, 16:54
18- Japon : la tentation des cerisiers face aux mises en garde sanitaires <https://information.tv5monde.com/info/japon-la-tentation-des-cerisiers-face-aux-mises-en-garde-sanitaires-402154>, AFP, 28/03/21, 07:00
19- 185 tortues découvertes dans une valise à l’aéroport des Galapagos <https://www.lemonde.fr/international/article/2021/03/29/185-tortues-decouvertes-dans-une-valise-a-l-aeroport-des-galapagos_6074812_3210.html>, Le Monde avec AFP, 29/03/21, 06h35
En images
20- En Russie, de rares images d'une femelle léopard de l'Amour et ses petits <https://www.francetvinfo.fr/animaux/especes-menacees/en-russie-de-rares-images-d-une-femelle-leopard-de-l-amour-et-ses-petits_4348393.html>, France info avec AFP, 26/03/21, 15:04

Bien à vous,
Florence

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INSTANT DE GRÂCE DU JOUR : Une femelle léopard de l'Amour et ses trois petits, espèce féline la plus rare au monde, sont passés devant l'objectif d'un piège photographique en Extrême-Orient russe. (cf. item 20)
PRISON DU JOUR : Un hôtel chinois qui a ouvert ses portes est dans le collimateur des défenseurs des animaux car il exhibe des ours polaires pour le seul plaisir de ses clients. (cf. item 1)
DÉBOUSSOLEMENT DU JOUR : Au lieu du « crescendo de gazouillis gutturaux » les chercheurs australiens ont constaté que le chant des jeunes méliphages régents, oiseaux menacés d’Australie, a fini par ressembler à celui d’autres espèces faute de congénères mâles adultes pour les guider dans l’apprentissage. (cf. item 3)
INVASION DU JOUR : Des régions entières de l'est de l'Australie luttent contre une invasion de souris qui ravagent les cultures et envahissent les habitations. (cf. item7)
IMPACT DU JOUR : Sous l’effet de la pandémie et selon l’Union internationale pour la conservation de la nature, plus de la moitié des sites protégés en Afrique ont dû arrêter ou réduire les opérations de lutte contre le braconnage et de sensibilisation à la protection de l’environnement. (cf. item 8)
EFFONDREMENT DU JOUR : Dans la savane, la population d’éléphants a reculé d’au moins 60 % en 50 ans, et dans les forêts de plus de 86 % en 31 ans, en raison du braconnage et de la disparition de leurs habitats, au profit par exemple de la culture des avocatiers. (cf. item 14, suite & 4)
PREMIÈRE DU JOUR : Des animaux de compagnie peuvent être infectés par le variant B.1.1.7 du SARS-CoV-2. C’est la toute première fois que l’on documente chez un animal une infection naturelle par ce variant dit britannique. (cf. item 10)
TRIBUNE DU JOUR : Un collectif de 8 personnalités appelle à s’organiser pour que cesse la destruction des conditions d’habitabilité de la planète, notre « maison commune ». (cf. item 12)
ENGAGEMENT DU JOUR : Dès l'âge de huit ans, Trang Nguyen a harcelé les ONG avec des demandes de stage et a appris l'anglais en regardant les documentaires animaliers de la BBC. Elle a ensuite remporté des bourses pour étudier au Royaume-Uni, où elle a obtenu une maîtrise à l'Université de Cambridge, et a fondé WildAct à l'âge de 23 ans. (cf. item 13)
ESPOIRS DU JOUR : — La population américaine de pygargues à tête blanche, rapace devenu l'emblème du pays, a quadruplé depuis 2009. (cf. item 15)
— 90 œufs de tortue luth, l’espèce de tortue marine la plus grande du monde et en voie d’extinction, ont été découverts dans une réserve en Equateur. (cf. item 16)
HANAMI DU JOUR : Les habitants de Tokyo se sont pressés dans les parcs, temples et sanctuaires ou le long des rivières pour admirer les cerisiers en fleurs, spectacle annuel incontournable au Japon. (cf. item 18)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>______________________________________________________________________________________________________________________
1- Un hôtel chinois qui exhibe des ours polaires ne fait pas l'unanimité, AFP, 16/03/21, 19:00

Un hôtel chinois qui a ouvert ses portes ce vendredi est dans le collimateur des défenseurs des animaux car il exhibe des ours polaires pour le seul plaisir de ses clients.
L'établissement situé à Harbin (nord-est), la capitale d'une province frontalière avec la Sibérie russe, ressemble à un immense igloo surmonté de neige artificielle.
Les larges fenêtres en verre des chambres permettent aux clients d'avoir une vue panoramique sur les ours installés dans le patio central, surmonté d'une verrière et dans lequel sont installés bassins, rochers et stalactites factices.
Une vidéo montre les grands mammifères, considérés comme une espèce menacée, photographiés par de nombreux visiteurs sous une forte lumière artificielle.
"La place des ours polaires est dans l'Arctique, pas dans des zoos ou des aquariums en verre -- et certainement pas dans des hôtels", a réagi Jason Baker, le vice-président pour l'Asie de l'association de défense des animaux Peta, basée aux Etats-Unis.
Il dénonce un établissement "qui profite de la détresse des animaux", alors que le territoire naturel des ours blancs sauvages s'étend généralement sur plusieurs milliers de kilomètres.
Sur les réseaux sociaux chinois aussi, la plupart des internautes se disaient vendredi mal à l'aise face à cet hôtel ouvert dans le "Parc polaire de Harbin", un parc d'attraction de la ville.
"Une prison panoramique pour les ours polaires... On n'a donc rien appris en matière de cruauté envers les animaux ?", estimait un utilisateur du réseau social Weibo.
"Les lacunes de la loi chinoise en matière de protection de la faune permettent à certaines entreprises d'exploiter les animaux sans se soucier de leur bien-être", a déclaré à l'AFP un porte-parole de l'association Réseau chinois de protection des animaux.
Traumatisée par le déclenchement de l'épidémie de Covid-19 fin 2019 à Wuhan (centre), la Chine a interdit l'an dernier la consommation de la plupart des animaux sauvages.
Mais aucune loi n'interdit pour l'instant l'utilisation d'espèces en danger à des fins médicales ou de divertissement, notamment par les cirques où les conditions de vie des bêtes sont parfois difficiles.
<https://video.geo.fr/environnement/un-hotel-chinois-qui-exhibe-des-ours-polaires-ne-fait-pas-lunanimite_9062>
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2- Zoo de Mulhouse : opération dentaire réussie pour Baïkal, tigre de 14 ans, AFP, 17/03/21, 23:00

Un tigre aussi peut avoir une rage de dent: Baïkal, un majestueux tigre de Sibérie de 14 ans, s'est fait soigner mercredi un croc cassé et infecté au parc zoologique de Mulhouse, lors d'une opération peu fréquente.
"Il y a quelques semaines, on a commencé à voir que quelque chose n'allait pas avec ce croc, on avait un petit écoulement de pus sous le menton et, au moment de saisir sa nourriture, parfois il avait des postures de mandibules qui n'étaient pas tout à fait normales", a expliqué Benoît Quintard, vétérinaire et directeur adjoint du parc zoologique et botanique de Mulhouse.
Le tigre mâle s'était déjà fracturé le croc il y a sept ans en jouant, la dent avait alors été dévitalisée et comblée, mais récemment "une fistule est apparue".
L'imposant animal a été anesthésié, puis étendu sur le côté sur une table, la gueule maintenue grande ouverte pour nettoyer et combler de nouveau ce croc dont les racines font six ou sept centimètres de long.
"Ce sont des interventions que l'on fait vraiment très peu fréquemment. (...) Cela faisait sept ans que nous n'avions pas manipulé ce tigre", a souligné Benoît Quintard.
Sédaté à 14H10, Baïkal s'est réveillé à 16H57.
"Cette intervention s'est très bien passée du début à la fin, sans aucun incident. (...) Il n'a fait aucun arrêt respiratoire, aucun arrêt cardiovasculaire, alors qu'on pouvait craindre des petites difficultés vu qu'il est assez âgé", s'est réjoui le vétérinaire.
<https://www.geo.fr/environnement/zoo-de-mulhouse-operation-dentaire-reussie-pour-baikal-tigre-de-14-ans-204096>
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3- Le méliphage régent australien oublie son chant d’amour, au risque de l’extinction, Blog Big Bowser, 18/03/21, 12h05   
Pierre Bouvier

En raison des menaces pesant sur leur habitat, un nombre croissant de jeunes mâles en manque de repères a fini par imiter le chant d’autres oiseaux, ce qui met en danger la survie de l’espèce.
Pour le méliphage régent (Anthochaera phrygia), le plus compliqué n’est pas d’apprendre à voler, mais bien d’apprendre à chanter. Cette espèce de passereaux endémique d’Australie qui appartient à la famille des méliphagidés – des oiseaux qui se nourrissent essentiellement de nectar – vit dans l’extrême sud-est du Queensland, la quasi-totalité de la Nouvelle-Galles-du-Sud et le nord-est de l’Etat de Victoria.
Espèce autrefois « assez commune », le méliphage a vu sa population s’effondrer, en raison de la sécheresse, de la détérioration de son habitat, de l’éclaircissement des zones boisées pour promouvoir l’agriculture et de la concurrence alimentaire d’autres espèces. Il ne restait plus qu’entre 350 et 400 individus en 2018, selon l’Union internationale pour la conservation de la nature, qui a classé ce pastoureau sur sa liste rouge – ce qui en fait une « espèce en danger critique ». Et encore, c’était avant les gigantesques incendies de 2019 qui ont causé la destruction de son habitat et rendu encore plus précaire la situation des quelques centaines de spécimens restants.
Entre 2015 et 2019, une équipe dirigée par Ross Crates, chercheur à la Fenner School of Environment and Society de l’université nationale australienne de Canberra et membre du Groupe de recherche sur les oiseaux menacés, a tenté de les recenser, raconte le Guardian. « Ils sont si rares et la zone dans laquelle ils sont susceptibles de nicher est si vaste que nous cherchions une aiguille dans une botte de foin », explique-t-il à la BBC.
« Perte de culture vocale »
Au cours de leurs travaux publiés dans Proceedings of the Royal Society B, l’un des deux journaux scientifiques publiés par la Royal Society, les chercheurs se sont rendu compte que les vocalises des méliphages régents sont aussi devenues moins complexes qu’auparavant et qu’elles ne ressemblaient plus vraiment à celles qui avaient été enregistrées dans les années 1980.
Le site encyclopédique oiseaux.net écrit que leur chant « consiste en un mélange assez compliqué de sonneries profondes, de notes qui enflent, de bruits inarticulés et légèrement trillés ». Au lieu du « crescendo de gazouillis gutturaux » les chercheurs australiens ont constaté que leur chant a fini par ressembler à celui d’autres espèces, rapporte le Times.
En effet, chez cet oiseau, l’apprentissage du « langage » – le chant en l’occurrence – ne se fait pas en famille, comme dans la plupart des espèces. Les jeunes mâles n’apprennent pas à chanter pour séduire leur future compagne auprès de leur père. Au contraire, celui-ci cesse pratiquement de vocaliser quand les œufs ont éclos, pour ne pas attirer l’attention sur les oisillons. Pour s’exprimer, les jeunes mâles devront quitter le nid et apprendre auprès d’autres mâles adultes.
Mais en raison de la faible densité de la population de méliphages régents, un nombre croissant de jeunes mâles manquent de repères. Selon les scientifiques, environ un quart d’entre eux ne parviennent pas à trouver de congénères susceptibles de les prendre sous leur aile pour ce compagnonnage. Ils finissent par apprendre au contact des autres oiseaux et par imiter le chant d’autres espèces comme le polochion criard, le grand réveilleur ou le coucou.
Loin d’être une démonstration d’habileté ou une ruse pour éviter d’être pris à partie par d’autres espèces plus nombreuses ou plus agressives comme certains scientifiques l’ont imaginé, cette évolution serait plutôt le symptôme d’une « perte de culture vocale », écrit Ross Crates. Et un méliphage régent qui ne chante pas « correctement » est beaucoup moins à même de rencontrer l’âme sœur. « Les femelles ont tendance à éviter de s’accoupler et de nicher avec les mâles qui chantent mal », explique le chercheur dans le Times.
Contribution au maintien des forêts d’eucalyptus
Dans le cadre d’un programme de reproduction en captivité mené par la Taronga Conservation Society, avant une réintroduction dans la nature, M. Crates et ses collègues mettent à l’épreuve le résultat de leurs découvertes.
Pendant des années, de jeunes méliphages régents élevés en captivité ont écouté des enregistrements de leurs congénères sauvages diffusés par des haut-parleurs situés dans leurs volières, mais il s’avère que le résultat n’est pas probant. Pour les faire progresser, l’équipe a décidé de placer deux adultes capturés dans la nature dans des volières voisines pour qu’ils transmettent aux jeunes mâles les rudiments de la séduction, car l’avenir de l’espèce est important pour l’Australie.
En effet, ces oiseaux contribuent au maintien des forêts d’eucalyptus : en se délectant du nectar que produisent toute l’année Eucalyptus albens, Eucalyptus sideroxylon et Eucalyptus leucoxylon, ils aident à leur pollinisation et fournissent une nourriture et un habitat essentiel pour de nombreuses autres espèces.
+ Vidéo. How Australia's regent honeyeaters are learning the wrong songs <https://www.youtube.com/watch?v=kJhU_NdrsJ0>, The Guardian, 17/03/21
<https://www.lemonde.fr/big-browser/article/2021/03/18/le-meliphage-regent-australien-oublie-son-chant-d-amour-au-risque-de-l-extinction_6073584_4832693.html>
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4- Après le braconnage, l'avocat menace l'éléphant du Kenya, AFP, 18/03/21, 13:00
Nick Perry

L'aube point tout juste quand apparaît la silhouette géante de Tolstoï. Cet éléphant, dont les défenses touchent presque terre, est chez lui dans le parc national kényan d'Amboseli, au pied du mont Kilimandjaro : cette nature sauvage est son jardin depuis près de 50 ans.
Il a survécu aux braconniers, aux attaques à la lance, à la sécheresse... Mais aujourd'hui un phénomène inattendu menace son royaume : la demande croissante en avocats.
Une exploitation de 73 hectares située près du célèbre parc d'Amboseli, sanctuaire de nombreuses espèces d'animaux sauvages, est au cœur d'une bataille juridique.
Ses détracteurs - propriétaires fonciers locaux et groupes de protection de la nature - affirment que cette plantation entrave la circulation des éléphants et qu'elle va à l'encontre de l'usage historique de ces terres.
Ses financiers réfutent. Pour eux, elle ne menace pas la faune et crée des emplois indispensables sur des terres inexploitées.
Grand producteur d'avocats, le Kenya a vu ses exportations exploser avec le nouvel engouement pour ce "super aliment" tendance, devenu un incontournable des cartes de cafés et restaurants du monde entier.
- Or vert -
Déjà sixième fournisseur de l'Europe, le Kenya a vu ses exportations d'avocats augmenter de 33% pour atteindre 127 millions de dollars en octobre 2020, selon l'Association des exportateurs de produits frais du pays.
C'est durant cette année exceptionnelle que la société kényane KiliAvo Fresh Ltd a obtenu l'autorisation de l'Autorité nationale de gestion de l'environnement (Nema) d'installer son exploitation sur des terres achetées à des propriétaires masaï.
Le terrain a été débarrassé de sa végétation et clôturé. L'exploitation a été équipée de panneaux solaires, d'une pépinière et de forages pour exploiter les nappes phréatiques.
Inquiets, les propriétaires voisins et des groupes de protection de la nature ont fait valoir que l'agriculture à grande échelle est interdite à cet endroit, en vertu des plans d'utilisation des sols dans la région.
En septembre, sous pression, la Nema a ordonné à KiliAvo de suspendre ses activités, le temps d'examiner l'affaire. L'entreprise a contesté cette décision devant le tribunal environnemental du Kenya, où l'affaire est en cours d'instruction.
Et les cultures se poursuivent. Un matin de début mars, on pouvait ainsi voir des tracteurs labourer la terre rouge, tandis que des ouvriers agricoles arrosaient des rangs de jeunes avocatiers.
- Cohabitation impossible ? -
Bien que florissante, la culture de l'avocat au Kenya pèse peu comparé au tourisme qui a rapporté 1,6 milliard de dollars en 2019.
Mais le directeur de la ferme et par ailleurs actionnaire de KiliAvo, Jeremiah Shuaka Saalash, assure que l'exploitation a "sauvé" de nombreux employés du secteur touristique, qui se sont retrouvés sans emploi lorsque les gîtes et hôtels ont fermé avec la pandémie de coronavirus.
"Je défends l'idée qu'on peut coexister avec la faune et avoir une autre source de revenus", explique ce Masaï originaire de la région, en soulignant qu'une exploitation de fruits et légumes encore plus grande se trouve à proximité.
Propriétaires voisins et experts de la faune sont, eux, catégoriques : les deux ne peuvent pas cohabiter.
Une culture très consommatrice d'eau comme celle des avocats met en danger cet écosystème classé au patrimoine mondial de l'Unesco, déjà régulièrement confronté à la sécheresse.
Les éléphants ont également déjà heurté la clôture électrique de KiliAvo, preuve selon eux qu'elle se trouve bien sur les routes empruntées par les pachydermes lorsqu'ils quittent Amboseli pour se reproduire, chercher de l'eau et des pâturages.
"Vous imaginez si les éléphants d'Amboseli meurent de faim pour que les Européens puissent manger des avocats ?", lance Paula Kahumbu, qui dirige l'ONG Wildlife Direct.
Selon ses opposants, autoriser KiliAvo à poursuivre ses activités créera un précédent dangereux, alors que d'autres exploitants lorgnent ces terres. 
A Kimana, localité située près d'Amboseli, les panneaux proposant des terrains bon marché donnent une idée des risques. 
Tolstoï et les 2.000 éléphants de cet écosystème sont déjà confrontés aux véhicules lorsqu'ils traversent le sanctuaire de Kimana, point de passage essentiel entre différents parcs.
"Si nous continuons ainsi, le parc national d'Amboseli va mourir", prévient Daniel Ole Sambu de la Big Life Foundation, une ONG locale : "Ces éléphants (...) partiront, et ce sera la fin du parc. Cela signifiera l'effondrement du tourisme dans la région".
- "Culture masaï perdue" -
La majorité des Masaï autour de KiliAvo ont fait de leurs terres des réserves privées, ouvertes, où la faune et le bétail - vital pour cette communauté pastorale - peuvent se déplacer et paître librement.
"S'ils (KiliAvo) gagnent, nous perdons les réserves. La culture masaï sera totalement perdue", estime Samuel Kaanki, responsable d'une association de 342 propriétaires de terres situées autour de KiliAvo.
Pour Paula Kahumbu, l'agriculture commerciale au Kenya est devenue "beaucoup plus dangereuse pour les animaux que le braconnage".
Elle exhorte les distributeurs étrangers à se renseigner sur l'origine de ce qu'ils achètent, à l'instar du géant britannique Tesco qui a rompu ses relations avec une importante plantation kényane d'avocats en octobre en raison d'accusations de mauvais traitements sur des employés.
"Vous ne pouvez pas installer une culture d'avocats dans une région sauvage comme celle-ci", affirme-t-elle.
<https://www.geo.fr/environnement/apres-le-braconnage-la-production-davocat-menace-lelephant-du-kenya-204097>
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5- De mémoire de narval, Le Point n°2535, La semaine sciences, 18/03/21

Biologie. Tout comme le tronc d’arbre fabrique un cerne chaque année, la défense spiralée du narval s’enrichit annuellement d’une couche de croissance. Les plus vieux mâles peuvent en posséder jusqu’à 50. Leur analyse fournit nombre d’informations sur les conditions de vie de l’animal de sa naissance à sa mort, ainsi que sur son environnement : réchauffement de l’Arctique, fonte de la banquise et progression de l’évolution des métaux lourds. (Current biology)
<https://www.pressreader.com/france/le-point/textview <https://www.pressreader.com/france/le-point/20210318/textview>>
En savoir plus :
> Analysis of narwhal tusks reveals lifelong feeding ecology and mercury exposure <https://www.cell.com/current-biology/fulltext/S0960-9822(21)00225-6>, Current biology, 10/03/21
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6- A Hong Kong, l'impression 3D plonge au secours des coraux, AFP, 19/03/21, 09:00
Sarah Lai

Excitation feutrée sous les eaux émeraude de Hong Kong : des scientifiques viennent d'y apercevoir une seiche protégeant ses œufs cachés à l'abri de dalles imprimées en 3D dont les interstices doivent aider à restaurer les fragiles récifs coralliens.
Pour ces chercheurs-plongeurs de l'Université de Hong Kong (HKU), la présence de vie sauvage dans ces dalles de terre cuite déposées l'été dernier vient valider leur pari de mettre les dernières technologies au service de l'environnement.
"L'impression 3D nous permet de réaliser des dalles sur mesure pour tel ou tel type d'écosystème, et je crois qu'on voit là le vrai potentiel de cette technologie", explique à l'AFP David Baker, professeur associé à l'Ecole de sciences biologiques de la HKU.
L'image communément associée à Hong Kong est celle d'une jungle urbaine densément plantée de gratte-ciel tous plus hauts les uns que les autres.
Mais ce n'est qu'une des réalités d'un territoire également couvert aux trois quarts de parcs naturels, de montagnes et de forêts, avec pour arrière-plan, omniprésentes, les eaux de la mer de Chine méridionale.
Un des secrets les mieux gardés de l'ex-colonie britannique sont ses quelques récifs coralliens.
Près de 84 espèces de coraux vivent autour de Hong Kong, soit une diversité plus importante, selon les scientifiques, que celle de la mer des Caraïbes.
- Avant, "très peu de poissons" -
La plupart se trouvent dans des anses relativement protégées et très éloignées du Delta de la Rivière des Perles, dans l'Ouest, et de son intense trafic maritime.
Mais à l'instar des récifs fatigués par le réchauffement climatique aux quatre coins du monde, les coraux de Hong Kong sont mal en point.
D'où la mobilisation des biologistes marins de la HKU.
Les chercheurs ont commencé à déposer de larges dalles imprimées en 3D au fond de l'eau, autant de récifs artificiels pour accueillir les larves de coraux.
"Quand nous avons posé les dalles, il y avait très peu de poissons", expliquait à l'AFP Vriko Yu, une chercheuse, lors d'une récente tournée d'inspection dans la petite baie de Hoi Ha Wan, un parc marin protégé de l'extrême est de Hong Kong.
Six mois plus tard, la vie est revenue, y compris cette seiche, dont la présence est "très, très enthousiasmante", selon Mme Yu.
Le gouvernement avait ordonné que des recherches soient lancées sur la santé des coraux de Hoi Ha Wan après un épisode grave de blanchissement qui en avait tué une grande partie.
Le blanchissement est un phénomène de dépérissement qui se traduit par une décoloration. Il est dû à la hausse de la température de l'eau, celle-ci entraînant l'expulsion des algues symbiotiques qui donnent au corail sa couleur et ses nutriments.
- Impact environnemental limité -
Les récifs peuvent s'en remettre si l'eau refroidit, mais ils peuvent aussi mourir si le phénomène persiste.
Restaurer un récif de coraux morts ou endommagé implique un terrain adapté pour permettre aux larves de s'accrocher. Et l'impression en 3D s'est pour l'instant révélée très fiable.
Des dalles contenant 400 fragments de coraux ont été déposées sur 40 mètres carrés de fonds marins à Hoi Ha Wan.
"Il ne fait aucun doute que les coraux survivent beaucoup mieux quand on les place sur ces dalles que dans d'autres expériences de transplantation", soutient Mme Yu, qui parle d'un taux de réussite de 90%.
Ailleurs dans le monde, des projets ont impliqué de couler du béton au fond de l'eau ou d'envoyer par le fond des bateaux. Ces méthodes ont également eu une certaine réussite, mais elles présentent aussi le risque de modifier l'environnement chimique.
Les dalles utilisées à Hong Kong sont faites en terre cuite, et leur impact environnemental est limité.
Si une dalle ne permet pas de favoriser le développement d'une colonie de coraux, observe Christian Lange, de la faculté d'architecture de HKU, alors elle disparaîtra par érosion sans laisser de trace.
M. Baker reconnaît que ces dalles ne sont pas la panacée face au blanchissement de coraux.
Mais il espère que ce projet permettra aussi d'identifier les espèces de coraux les plus résilientes, et ce afin de gagner du temps pour leur permettre "de s'adapter et de migrer vers des eaux mieux adaptées".
"Il se peut que nous soyons en train de créer un nouveau type d'abri pour les coraux qui chercheront à échapper au réchauffement climatique dans les zones équatoriales."
<https://www.geo.fr/environnement/a-hong-kong-limpression-3d-plonge-au-secours-des-coraux-204109>
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7- L'est de l'Australie envahi par des souris ravageuses, AFP, 19/03/21, 18:00

Des régions entières de l'est de l'Australie luttent contre une invasion de souris qui ravagent les cultures, envahissent les habitations, suscitant des réactions horrifiées sur les réseaux sociaux.
Les agriculteurs de l'Etat de Nouvelle-Galles du Sud ont noté une "hausse spectaculaire" de ces petits rongeurs qui grouillent dans les silos à grains, les granges et les maisons, selon l'association des agriculteurs de Nouvelle-Galles du Sud.
Sur des vidéos filmées par la famille Moeris, qui vit à Gilgandra, une ville située à cinq heures de route au nord-ouest de Sydney, des milliers de souris se faufilent à vive allure entre des tuyaux, des machines. 
Ces images ont aussitôt suscité des réactions d'effroi sur les réseaux sociaux. 
"C'est exactement ce à quoi ressemble un cauchemar. Je ne parviens même pas regarder les vidéos", réagit sur Facebook une personne, après avoir vu la vidéo de Melanie Moeris.
Selon des experts, cette invasion est due à des pluies estivales inhabituellement abondantes dans l'est de l'Australie après des années de sécheresse.
Les agriculteurs redoutent que leur récolte ne soit compromise par ces petits rongeurs au pelage gris. Ils ont donc demandé au gouvernement d'autoriser en urgence l'usage d'un pesticide à base de phosphure de zinc pour éradiquer au plus vite cette population indésirable.
"Cela ne fait qu'empirer", a déploré le président des agriculteurs de Nouvelle-Galles du Sud, James Jackson, qui dit avoir reçu des informations faisant état de dégâts de plus en plus nombreux à travers cet Etat. 
"La lutte contre les souris est très coûteuse. La gravité de ce fléau a entraîné la nécessité d'avoir recours à de multiples appâts dans les régions agricoles", a-t-il indiqué.
<https://www.geo.fr/environnement/lest-de-laustralie-envahi-par-des-souris-ravageuses-204118>
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8- Rangers moins présents, chute des revenus : la pandémie a nui aux efforts de conservation des aires protégées, Le Monde, maj le 20/03/21 à 07h44 
Perrine Mouterde

Selon l’Union internationale pour la conservation de la nature, plus de la moitié des sites protégés en Afrique ont dû arrêter ou réduire les opérations de lutte contre le braconnage et de sensibilisation à la protection de l’environnement. 
Avant le déclenchement de la pandémie, les quelque 80 chimpanzés de Sebitoli, dans le nord du parc national de Kibalé, en Ouganda, étaient la cible de nombreuses pressions : pollution, agriculture intensive, braconnage. Un an plus tard, le ralentissement des activités humaines ne semble pas avoir contribué à améliorer leurs conditions de vie.
Dans la zone de 25 kilomètres carrés où ils se trouvent, le nombre de pièges destinés à capturer du petit gibier a augmenté de 75 % et plusieurs grands singes ont été blessés. Plus de cinquante Prunus africana, un arbre médicinal protégé, ont été abattus, contre huit l’année précédente. Deux fois plus de bouteilles en plastique ont été ramassées le long de la route traversant la zone lors des premiers mois de confinement, malgré la forte réduction du trafic, et une femelle chimpanzé a été tuée par un véhicule, en mai 2020.
« On s’était dit, au départ, que la pandémie allait procurer une respiration à la faune sauvage, mais ça n’a pas été le cas, ou en tout cas pas partout, constate la primatologue Sabrina Krief, qui dirige des travaux sur les effets des activités humaines sur le comportement et l’écologie des chimpanzés. La situation à Sebitoli s’explique par un faisceau de menaces qui s’additionnent : il n’y a plus de tourisme, les populations locales ont moins de ressources, alors que les prix des denrées de base augmentent, les rangers sont moins présents… »
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Comme en Ouganda, la crise sanitaire a eu des répercussions importantes sur les aires protégées à travers le monde. L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) tire le bilan de cette année à travers une série de onze publications scientifiques, auxquelles ont contribué près de 150 auteurs. « Cette nouvelle recherche révèle à quel point la pandémie a nui aux efforts de conservation et aux collectivités vouées à la protection de la nature », souligne le directeur général de l’UICN, Bruno Oberle, dans un numéro spécial de Parks, la revue de la Commission mondiale sur les aires protégées, publié jeudi 11 mars.
Des lacunes dans les données de suivi
Pour évaluer la situation, huit enquêtes régionales et deux enquêtes mondiales, représentant des centaines d’aires protégées de 90 pays, ont notamment été réalisées, révélant d’abord une disparité de situations. Si la plupart des sites ont pu continuer à fonctionner, ceux situés en Afrique, en Amérique latine et en Asie ont été les plus affectés. Plus de la moitié des aires protégées en Afrique ont ainsi déclaré avoir été forcées d’arrêter ou de réduire les patrouilles de terrain et les opérations de lutte contre le braconnage, ainsi que l’éducation et la sensibilisation à la conservation. Un quart des aires protégées d’Asie ont également signalé que les activités de conservation avaient été réduites.
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« Les effets de la pandémie varient fortement selon les endroits, précise Kathy MacKinnon, présidente de la commission mondiale de l’UICN sur les aires protégées. Dans certains pays, nous avons observé une hausse du braconnage, de l’exploitation de bois ou de la pêche illégale. Ailleurs, l’inverse s’est produit en raison des restrictions de déplacements. Il y a eu, par exemple, moins de braconnages de rhinocéros en Afrique du Sud en 2020. »
Les activités de suivi et d’évaluation de la biodiversité sont l’une des principales victimes de la pandémie. En Méditerranée, par exemple, 25 des 35 sites ayant répondu à une enquête ont expliqué que ces activités avaient été réduites. « Le suivi à long terme des habitats et des espèces permet d’habitude de savoir si les mesures de conservation atteignent leur objectif, explique Susan Gallon, responsable scientifique du réseau de gestionnaires des aires marines protégées en Méditerranée MedPAN. Là, on ne connaîtra pas les dernières tendances ni quel aura été exactement l’impact de la pandémie. »
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Cette crise a ainsi souligné la nécessité d’équiper les aires protégées de nouveaux moyens de surveillance à distance, permettant de pallier une présence humaine moins importante sur le terrain. A Sebitoli, par exemple, des caméras supplémentaires ont pu être installées lors du confinement. A l’été, un programme de surveillance de la forêt par drones doit également être lancé.
Une chute drastique des revenus
La pandémie a également mis en lumière la dépendance d’un certain nombre de sites au tourisme et l’importance de développer des sources de revenus alternatives. Avant la crise, les aires protégées accueillaient 8 millions de visiteurs par an et généraient plus de 500 milliards d’euros de dépenses directes. En Namibie, par exemple, une première estimation évalue à 8,3 millions d’euros les pertes liées au tourisme, qui vont entraîner des suppressions d’emplois. « Cela va conduire à une augmentation de la pauvreté parmi les ménages vivant à proximité des zones protégées et obliger les familles à dépendre plus fortement de l’extraction de ressources naturelles pour leurs moyens de subsistance », écrivent les auteurs de la publication.
Outre les populations locales, les gardes forestiers sont également directement touchés. Selon une enquête réalisée dans une soixantaine de pays, plus d’un sur quatre a vu son salaire réduit ou versé en retard et plus d’un tiers des rangers d’Amérique centrale et des Caraïbes ont indiqué avoir perdu leur emploi en raison de restrictions budgétaires.
Spécialisée dans la défense de la faune sauvage africaine et la lutte contre le braconnage, l’ONG Wildlife Angel confirme l’ampleur de la crise. « Les emplois de rangers sont les premiers à être supprimés quand les revenus s’effondrent, confirme son président Sergio Lopez. Au Niger, par exemple, le bailleur principal d’un parc national s’est retiré et les quarante-cinq rangers ont été mis au chômage. »
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« Les rangers ne font pas que de la lutte antibraconnage, ils participent aussi à la gestion des aires protégées, au comptage des animaux, au suivi écologique de la faune, des forêts, des rivières, ajoute-t-il. Tous ces indicateurs-là, on ne les a plus. »
Au-delà du bilan, les experts de l’UICN se sont penchés sur les perspectives pour les aires protégées. « Ce qui m’intéresse le plus, c’est ce qui va se passer après la pandémie, explique Kathy MacKinnon. Je crois que nous avons tous mieux compris à quel point la nature était importante, mais est-ce que cela se traduira dans les plans de relance ? Pour l’instant, le tableau est mitigé. » Selon l’une des études, seuls 10 % – au mieux – du montant des plans de relance peuvent être considérés comme « verts ». Dans l’ensemble, les plus grandes économies du monde échouent à « reconstruire en mieux » la protection de la nature, soulignent les auteurs.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/03/19/rangers-moins-presents-chute-des-revenus-la-pandemie-a-nui-aux-efforts-de-conservation-des-aires-protegees_6073803_3244.html>
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9- En Islande, un volcan en éruption dans un secteur endormi pendant huit siècles, AFP, 20/03/21, 18:00
Jeremie Richard

La lave n'avait pas coulé dans le secteur depuis le XIIIe siècle : une petite éruption volcanique se poursuivait à un rythme ralenti samedi à une quarantaine de kilomètres de la capitale islandaise Reykjavik, sans autre conséquence que le spectacle du magma rouge incandescent.
Après une intense activité sismique depuis plus de trois semaines et une alerte éruption, un flot de lave a enfin jailli vendredi soir d'une fissure d'environ 500 mètres de long dans le sol à Geldingadalur, près du mont Fagradalsfjall, illuminant d'abord la nuit d'un nuage rouge.
Des images en direct d'une webcam de la télévision publique RUV montraient la lave continuer à s'écouler lentement samedi après-midi, dans une petite vallée de la péninsule de Reykjanes, au sud-ouest de Reykjavik et à la pointe sud-ouest de l'Islande.
"Le plus probable est que l'éruption diminue, que sa puissance se réduise doucement et qu'elle se termine dans quelques jours seulement", a estimé Kristin Jonsdottir, une responsable de l'Institut météorologique d'Islande lors d'une conférence de presse.
Encaissé et dans une zone inhabitée, le lieu de l'éruption - à 5 kilomètres de la côte et non loin du célèbre site touristique de bains chauds du "Blue Lagoon" - entraîne une accumulation du magma légèrement en contrebas, limitant le risque de dommages.
"C'est comme une baignoire dans laquelle la lave peut lentement s'écouler", s'est réjoui Magnús Tumi Gudmundsson, géophysicien à l'Université d'Islande, décrivant le site, à plusieurs heures de marche de la route la plus proche, comme "idéal".
"Tout suggère que (l'éruption) va ralentir mais à quelle vitesse, c'est difficile à dire", a-t-il ajouté.
Le soulagement dominait dans les communes alentours, secouées depuis trois semaines par une multitude de séismes atteignant parfois des magnitudes de 5.
"Je pense que nous sommes excités parce que ce n'est pas grave, personne n'est en danger (...) c'est surtout bon pour le tourisme, donc c'est parfait", a confié à l'AFP Sigurdur Kristmundsson, responsable du port de Grindavik, la commune la plus proche de l'éruption.
Le petit port de pêche, tout comme l'aéroport international de Keflavik ne se trouvent qu'à quelques kilomètres de la lave, mais ne sont aucunement menacés, ont réaffirmé les autorités samedi. Le trafic aéroportuaire peut aussi se poursuivre.
Après des signes de réveil depuis un an, la région faisait l'objet d'une surveillance accrue depuis plusieurs semaines après qu'un séisme de magnitude 5,7 a été enregistré le 24 février.
Ce tremblement de terre a été suivi d'un nombre très inhabituel de secousses plus petites - plus de 50.000. Du magma avait été détecté à près d'un kilomètre sous la surface.
"Pendant deux ou trois jours, nous n'avons pas eu de tremblement de terre, alors j'ai pensé que ça s'était calmé. Nous avons cru que tout était fini, mais c'est quand même arrivé", raconte M. Kristmundsson.
Le système volcanique de Krysuvik, qui n'a pas de cratère principal, est situé au sud du mont Fagradalsfjall.
- Eruptions entre 1210 et 1240 -
Ce réveil signifie-t-il une nouvelle ère dans la petite péninsule?
"Cela suggère la fin d'une période calme. Et nous entrons dans une période qui pourrait durer des siècles avec des éruptions à des intervalles de 10 ou 100 ans", selon Magnús Tumi Gudmundsson.
Le système volcanique de Krysuvik était resté inactif pendant 900 ans, selon l'institut météorologique, tandis que la dernière éruption dans la péninsule de Reykjanes dans son ensemble remontait elle à près de 800 ans. 
Ce dernier épisode s'était espacé de façon intermittente sur une durée de 30 ans autour des années 1210 à 1240.
Située sur une dorsale entre les plaques tectoniques eurasienne et nord-américaine, l'Islande est la plus active et la plus grande région volcanique d'Europe, avec 32 volcans considérés comme actifs.
Le pays compte une éruption en moyenne tous les cinq ans, la dernière ayant eu lieu entre août 2014 et février 2015 dans une zone inhabitée du centre.
Mais la plus célèbre de l'ère moderne est celle de l'Eyjafjallajökull en 2010, dans le sud de l'île. Son immense panache de fumée avait entraîné la plus grande perturbation aérienne en temps de paix, paralysant le ciel européen pendant près d’un mois. 
Un scénario exclu cette fois-ci, en l'absence quasi totale de cendres.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/en-islande-rare-eruption-de-lave-d-un-volcan-tres-longtemps-endormi_152721>
Sur le même sujet : 
> En Islande, l'éruption volcanique devient l'attraction du moment <https://information.tv5monde.com/info/en-islande-l-eruption-volcanique-devient-l-attraction-du-moment-401461>, AFP, 22/03/21, 02:00
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10- Des variants du SARS-CoV-2 peuvent infecter des chats et des chiens de compagnie, et même des souris, Le blog de Marc Gozlan, 21/03/21

Des animaux de compagnie peuvent être infectés par le variant B.1.1.7 du SARS-CoV2. C’est la toute première fois que l’on documente chez un animal une infection naturelle par ce variant dit britannique. Il a été montré que la grande transmissibilité de ce variant, initialement identifié au Royaume-Uni, est liée à la présence de la mutation N501Y et de la délétion Δ69/70. Cette dernière correspond à la perte des 69ème et 70ème acides aminés de la protéine S (spike) dans le domaine de liaison au récepteur (RBD). 
Luca Ferasin et ses collègues d’une clinique vétérinaire du Sud-Est de l’Angleterre rapportent les premiers cas d’infection de chats et de chiens par le variant britannique du SARS-CoV-2. Leurs résultats ont été prépubliés le 18 mars 2021 sur le site medRxiv. 
Les vétérinaires du service de cardiologie du Ralph Vetenary Refferal Centre (Buckinghamshire, Sud-Est de l’Angleterre) ont remarqué, entre décembre 2020 et février 2021, une soudaine augmentation des cas de myocardite chez des chiens et des chats dans leur clinique située au nord-ouest du Grand Londres. L’incidence de cette pathologie, caractérisée par une inflammation du muscle cardiaque, était passée de 1,4 % à 12,8 % (8,5 % chez les chats et 4,3 % chez les chiens). 
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/blog/realitesbiomedicales/2021/03/21/des-variants-du-sars-cov-2-peuvent-infecter-des-chats-et-chiens-de-compagnie-et-meme-des-souris/>
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11- Tribune. Révolution digitale et protection de la biodiversité, le duo gagnant pour une Méditerranée exemplaire d’ici 2030, Les Echos Planète, 22/03/21, 19h35
Par Sarah Toumi, Patricia Ricard, Samir Abdelkrim 

La biodiversité, qui représente l’ensemble du Vivant, faune et flore, a permis le développement de nos sociétés humaines. Nous l’oublions souvent, mais elle est le fondement de toute économie : agroalimentaire, élevage, tourisme, artisanat, tous les secteurs qui valorisent les services écosystémiques sont concernés.
Beaucoup d’engagements tels que les 17 objectifs de développement durableannoncés par les Nations unies en 2015 et, plus récemment le One Planet Summit 2021 ont pris de nombreuses résolutions en faveur de la biodiversité, et notamment le lancement d’une nouvelle coalition pour la région méditerranéenne, « mer Méditerranée exemplaire en 2030 ». Celle-ci est construite autour de quatre objectifs : développer un réseau d’aires protégées, mettre fin à la surpêche, lutter contre la pollution marine, mettre fin au plastique à usage unique et verdir le transport maritime. Tous ces engagements font pleinement sens, mais reflètent également plusieurs décennies de discussions entre les acteurs internationaux pour trouver des solutions aux problématiques environnementales, sans jamais vraiment y parvenir par faute de moyens et parfois de convictions. De la conférence de Rio en 1992 en passant par la Cop21 en 2015, force est de constater l’incapacité des décideurs politiques à activer les leviers nécessaires à l’action et à convaincre leurs concitoyens de transformer leurs pratiques. Pourtant, ces acteurs qui décident pour le reste de l’humanité ont de nombreux pouvoirs et, surtout, un devoir, celui de préserver nos vies en œuvrant à la protection de notre planète. La question est donc posée : les décideurs politiques méditerranéens auraient-ils du mal à faire de l’avenir des générations actuelles et futures une priorité ? Ou s’agit-il simplement d’une incapacité à penser ensemble les enjeux de ce bien commun que constitue la mer Méditerranée ?
Quelle que soit la réponse, il est clair qu’il faut donner une chance à de nouvelles parties prenantes de peser dans le débat. Les acteurs du digital et les porteurs d’innovations technologiques sont de ceux qui peuvent permettre de passer des vœux pieux aux plans d’actions réalisables. Et cela dans les délais recommandés par les experts de la plénière « Les moyens d’accélérer l’atteinte des ODDs en Méditerranée grâce au digital » lors du sommet digital Emerging Mediterranean qui s’est tenu en décembre 2020.
>> Suite à lire à :
<https://planete.lesechos.fr/contributions/revolution-digitale-et-protection-de-la-biodiversite-le-duo-gagnant-pour-une-mediterranee-exemplaire-dici-2030-8245/>
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12- Tribune. L’appel à « une révolution complète de notre rapport à la nature et au vivant », Le Monde, maj le 24/03/21, 05h10 
Par Collectif

Un collectif, parmi lesquelles Nicolas Hulot, Jane Goodall et Audrey Azoulay, appelle à s’organiser pour que cesse la destruction des conditions d’habitabilité de la planète, notre « maison commune ».
Tribune. « C’est une triste chose de songer que la nature parle et que le genre humain n’écoute pas. » Ce constat que faisait déjà Victor Hugo en son temps prend aujourd’hui un sens inédit. Alors que la crise due au Covid-19 menace nos vies, nous ne devons en effet pas oublier que nous sommes largement responsables de ce qui nous arrive.
Les crises de plus en plus nombreuses – le dérèglement climatique, l’effondrement de la biodiversité, la mauvaise santé des océans, l’épuisement général des ressources – nous montrent que nous ne pouvons plus continuer ainsi.
> Lire aussi  Le déclin massif de la biodiversité menace l’humanité
Ce mode de relation à la nature et au vivant, fondé sur la domination et l’exploitation, a déjà entraîné la destruction de 75 % des écosystèmes terrestres et de 40 % de l’environnement marin. Le rythme des extinctions est déjà de dix à cent fois plus rapide que le rythme moyen des dix derniers millions d’années ; et il s’accélère encore. Des huit millions d’espèces animales et végétales qui peupleraient notre planète, un million sont désormais menacées d’extinction. La situation est maintenant intenable.
Un droit fondamental pour l’humanité
C’est à une révolution que nous appelons : une refondation complète de notre rapport à la nature et au vivant. Ce n’est pas un luxe, mais une nécessité pour notre survie à tous, car la santé de l’humanité dépend de celle de notre environnement, comme de celle des espèces avec qui nous cohabitons sur la planète.
Il y a urgence à agir. Et agir, c’est d’abord prendre ensemble l’engagement de ne plus détruire les conditions d’habitabilité de notre maison commune. Pour nos générations actuelles, mais aussi pour les générations futures, car habiter dans de bonnes conditions sur notre planète est un droit fondamental pour l’humanité.
> Lire aussi  Biodiversité : les Nations unies appellent à « une ambition beaucoup plus grande »
Il nous faut par conséquent consacrer les moyens nécessaires – et surtout avoir cette ambition – pour protéger et restaurer l’ensemble des écosystèmes, qu’ils soient naturels ou gérés. Dans le cadre des négociations de la convention sur la diversité biologique, les Etats travaillent à protéger, d’ici à 2030, 30 % de la surface du globe, surfaces terrestres comme maritimes. Nous ne partons heureusement pas de rien, puisque, avec les 252 sites du Patrimoine mondial naturel, les 714 réserves de biosphères et les 161 géoparcs mondiaux de l’Unesco, 6 % de la surface terrestre est déjà protégée.
Un changement radical des modèles de production, agricoles comme industriels, est également indispensable. Nous ne pouvons continuer à faire reposer la croissance sur la destruction de la nature. Le nouveau cadre commun des Objectifs du développement durable donne le cap : le développement durable doit apporter une réponse à la pauvreté, aux inégalités, aux droits humains, à l’éducation, à la santé, mais aussi aux écosystèmes.
Sur ce chemin vers les Objectifs du développement durable, nous devons faire un véritable effort de créativité et d’imagination. Il faut explorer d’autres manières d’être au monde. Cela implique de concevoir et de mieux gérer des espaces où la faune et la flore puissent s’épanouir, se renouveler et dans lesquels les conditions sont réunies pour que perdure un lien respectueux entre l’humanité et le vivant.
> Lire aussi  Les 100 principes de Nicolas Hulot pour « un nouveau monde »
Il nous faut aussi écouter les peuples autochtones, eux qui ont toujours considéré que la nature était notre passé, notre présent et notre avenir. Leurs droits doivent être reconnus et protégés, car leurs savoirs traditionnels constituent un vivier unique de solutions pour la protection des écosystèmes.
S’appuyer sur l’éducation
Cela passe, enfin, par la transmission et la prise de conscience. Protéger et respecter le vivant nécessite de s’appuyer sur le pouvoir transformateur de l’éducation, y compris en développant la connaissance des océans, car c’est par elle que nous pouvons obtenir des résultats sur le temps long. Il est donc nécessaire d’inclure davantage l’éducation à l’environnement dans les programmes scolaires et de former les enseignants – comme l’Unesco s’y engage.
En conclusion, au-delà d’une proportion de territoires à protéger, c’est bien 100 % de la population mondiale que nous voulons réconcilier avec le vivant. Et cela nécessite de mettre la science au centre de nos décisions et de nos actions, compte tenu du rôle essentiel de la biodiversité dans l’économie, la santé et notre bien-être.
> Lire aussi la tribune : « Nous n’avons d’autre choix que la conciliation entre économie et écologie, mais cela implique un autre modèle économique »
Un tel changement de paradigme ne nous demande en rien de renoncer à nos valeurs humanistes et de progrès. Bien au contraire : les plus vulnérables sont justement ceux qui souffrent le plus des conséquences des dérèglements climatiques ; comme ce sont en général eux qui savent innover pour y trouver des solutions. Affirmons-le donc : il n’y aura pas de justice sociale sans justice environnementale.
Il est temps que l’humanité comprenne que la Terre ne lui appartient pas : elle en dépend au contraire. Pour partager un monde commun, il nous faut faire de la protection et de la transmission du vivant la priorité de nos sociétés ; ou, dans le cas contraire, nous apprêter à en subir les conséquences.
§ Signataires : Audrey Azoulay, directrice générale de l’Unesco ; Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies, pour la COP26 ; Docteure Jane Goodall, fondatrice de l’Institut Jane Goodall et messagère de la paix des Nations unies ; Ana María Hernandez Salgar, présidente de la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (Ipbes) ; Nicolas Hulot, journaliste, écrivain, ancien ministre français de la transition écologique et solidaire ; Hindou Oumarou Ibrahim, militante pour les peuples autochtones et le climat et conseillère du secrétaire général des Nations unies ; Professeur Hoesung Lee, président du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) ; Princesse Sumaya de Jordanie, envoyée spéciale de l’Unesco pour la science au service de la paix ; Peter Thomson, envoyé des Nations unies pour les océans.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/03/23/audrey-azoulay-jane-goodall-nicolas-hulot-neuf-personnalites-appellent-a-une-revolution-complete-de-notre-rapport-a-la-nature-et-au-vivant_6074204_3232.html <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/03/23/audrey-azoulay-jane-goodall-nicolas-hulot-neuf-personnalites-appellent-a-une-revolution-complete-de-notre-rapport-a-la-nature-et-au-vivant_6074204_3232.html>>
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13- Vietnam : Trang, trentenaire pasionaria de la vie sauvage, AFP, 24/03/21, 09:00

Enfant, Trang Nguyen a été témoin d'une scène qui l'a marquée à vie : un ours couché sur le dos, une aiguille géante plantée dans le corps pour en extraire sa bile, une substance longtemps utilisée en médecine traditionnelle.
Cet épisode, qui a eu lieu chez son voisin dans le nord du Vietnam "m'a vraiment fait bouillir le sang", a déclaré à l'AFP Trang, écologiste et fondatrice de l'ONG WildAct.
La protection des animaux "n'était pas quelque chose que je voulais vraiment faire jusqu'à ce que je sois témoin de ce qui est arrivé à cet ours."
A 31 ans, celle qui a été nommée l'une des femmes les plus influentes du monde par la BBC en 2019, a consacré l'essentiel de son temps depuis lors à combattre le commerce illégal d'animaux sauvages, créant même un diplôme universitaire dans ce domaine, le premier au Vietnam.
Ce commerce mondial pèse plusieurs milliards de dollars, alimente la corruption et menace la santé humaine, selon le WWF (World Wide Fund for Nature).
Trang s'est infiltrée en Afrique du Sud pour piéger des trafiquants, a obtenu un doctorat sur l'impact de la médecine traditionnelle sur la faune africaine, et a obtenu le Prix "Future for Nature" en 2018.
Pendant son enfance, dans les années 1990, la conscience environnementale était balbutiante au Vietnam. Elle se souvient de ses parents lui disant : "Seuls les riches des pays occidentaux font ce genre de travail".
Les mentalités ont évolué lentement, le Vietnam a voté des lois sur la protection de la faune, et le nombre d'ours utilisés pour leur vésicule biliaire a chuté de 90% en 15 ans, selon l'ONG Education for Nature. 
- Le Vietnam, plaque tournante du trafic d'animaux sauvages - 
Mais le trafic s'est déplacé vers la corne de rhinocéros ou l'écaille de Pangolin, recherchées pour leurs supposés bienfaits pour la santé, qui sont à la carte de nombreux grands restaurants.
Aujourd'hui, le Vietnam est un producteur, un consommateur et un point de transit clé pour le trafic d'espèces sauvages, et cela menace la biodiversité nationale et internationale, selon WildAct. 
Cours à l'Université de Vinh (centre) et travail avec les communautés rurales : Tranh a l'ambition de doter le Vietnam de son propre savoir-faire pour identifier les espèces, produire des rapports et obtenir des financements.
La pandémie de coronavirus, dont on pense généralement qu'elle a commencé sur un marché chinois connu pour vendre des animaux sauvages, n'a pas aidé la cause des militants en Asie et en Afrique, explique-t-elle.
La réaction de certaines associations mondiales de défense des animaux non plus. L'une a appelé à interdire les marchés dits "humides" en Asie, une autre les a qualifiés de "non hygiénique". 
"Quand des choses comme celles-là sont dites, il est très difficile pour les défenseurs de l'environnement de demander aux gens de participer à notre travail", explique-t-elle, car ils sont perçus comme "partiaux".
Dans son livre "Sauver Sorya", publié au Vietnam et qui sortira bientôt en anglais, Trang met en scène un personnage féminin, Chang, son double fictionnel, chargée de préparer à la vie sauvage un ourson sauvé du commerce de la bile.
Cet ouvrage pour enfants a une protagoniste féminine, ce à quoi elle tenait même si tout le monde lui disait que "personne n'allait le lire". 
La propre histoire de Trang est celle d'une détermination à toute épreuve.
- Elle a fondé son ONG à 23 ans -
Dès l'âge de huit ans, elle a harcelé les ONG avec des demandes de stage et a appris l'anglais en regardant les documentaires animaliers de la BBC tard dans la nuit.
Elle a remporté des bourses pour étudier au Royaume-Uni, où elle a obtenu une maîtrise à l'Université de Cambridge, et elle a fondé WildAct à l'âge de 23 ans. 
Des trafiquants d'animaux sauvages sont en prison grâce à elle. 
Mais elle a aussi appris que tout n'est pas "noir ou blanc". Elle a ainsi aidé arrêter un trafiquant qui "n'était pas au sommet de la pyramide: c'était juste une personne pauvre exploitée" à qui l'on ordonnait de "tuer l'animal et d'en assurer le transport." Après l'arrestation, "je me suis senti vraiment triste", raconte-t-elle. 
"Je me suis dit : +maintenant personne ne va subvenir aux besoins de ses enfants. Ils vont probablement devenir braconniers comme lui, et bientôt ce sera leur tour d'être emprisonnés+." 
Elle continuera à se battre pour le changement, dit-elle, mais admet qu'il faut beaucoup de temps pour changer le comportement des gens.
"Pour certaines espèces, les choses pourraient ne pas bouger assez vite pour les sauver."
<https://www.geo.fr/environnement/vietnam-trang-trentenaire-pasionaria-de-la-vie-sauvage-204175>
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14- Les éléphants d’Afrique menacés d’extinction en raison du braconnage et de la disparition de leurs habitats, Le Monde, 25/03/21, 13h58 
Perrine Mouterde

Les pachydermes sont désormais considérés « en danger » de disparition par l’UICN. Dans la savane, leur population a reculé d’au moins 60 % en cinquante ans. Dans les forêts, leur nombre a chuté de 86 % en trente ans. 
Ils sont l’un des animaux les plus iconiques de la planète, et ils sont menacés de disparition. Les éléphants d’Afrique des savanes et des forêts, jusqu’ici jugés « vulnérables », sont désormais considérés « en danger » et « en danger critique » d’extinction par les experts de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), qui ont mis à jour leur liste rouge, jeudi 25 mars.
Ce classement est le fruit d’une évaluation menée à partir des données disponibles depuis 1960 pour 495 sites répartis sur le continent africain. « Nous avons utilisé des modèles statistiques pour estimer les baisses de populations », explique Kathleen Gobush, responsable de l’équipe chargée de réaliser cette analyse. Le résultat est sans appel : le nombre d’éléphants des forêts a chuté de plus de 86 % sur une période de trente et un ans, tandis que la population d’éléphants des savanes a baissé d’au moins 60 % au cours des cinquante dernières années. Au total, le nombre d’individus était estimé à environ 450 000 en 2016. « Ce classement sur la liste rouge est un signal d’alarme très fort, souligne Ben Okita-Ouma, responsable du groupe de spécialistes des éléphants africains à l’UICN. Il nous dit que si nous ne changeons rien, les éléphants pourraient s’éteindre à l’état sauvage. C’est la prochaine étape, mais nous ne voulons pas en arriver là. »
Pour la première fois, l’UICN a évalué séparément les éléphants des forêts et ceux des savanes, auparavant considérés comme une seule espèce. Les différences morphologiques, biologiques ou comportementales entre ces animaux faisaient consensus de longue date mais les preuves génétiques confirmant qu’il s’agissait bien de deux espèces distinctes n’ont été établies qu’au cours de la dernière décennie. La liste rouge est l’inventaire mondial le plus complet de l’état des espèces végétales et animales, qu’elle classe en neuf catégories. Elle répertorie désormais plus de 134 425 espèces, parmi lesquelles 37 480 sont menacées.
Prise de conscience de nombreux Etats
Pour les éléphants d’Afrique, le braconnage demeure l’un des principaux facteurs de déclin. Le commerce illégal d’ivoire a atteint des sommets entre 2010 et 2012. Depuis, le phénomène tend à diminuer même s’il reste important. « Entre 2008 et 2017, il y a eu entre 1 200 et 1 400 saisies par an au niveau mondial, ce qui représente environ 45 tonnes d’ivoire, explique Stéphane Ringuet, responsable du programme commerce des espèces sauvages au Fonds mondial pour la nature (WWF). Ce sont des volumes très importants. »
> Lire aussi  Eléphants d’Afrique : si le commerce de l’ivoire reste interdit, toujours pas d’accord pour une protection maximale
La dernière décennie a été marquée par une véritable prise de conscience de nombreux Etats, notamment en Afrique australe, et par un renforcement des moyens pour lutter contre le braconnage sur le terrain ou mieux contrôler les trafics. Mais les efforts doivent se poursuivre. « L’une des clés est d’agir sur la demande, ajoute Stéphane Ringuet. Comment des pays comme la Chine ou le Vietnam peuvent-ils faire davantage pour inciter l’ensemble de leur communauté à ne plus consommer d’ivoire ? » Dans un rapport publié début mars, le WWF et l’ONG Traffic rappellent que la France est utilisée comme intermédiaire entre l’Afrique et l’Asie pour ce commerce et que 3,8 tonnes d’ivoire brut y ont été saisies entre 2009 et 2017.
La disparition des habitats est l’autre menace majeure. Alors que les éléphants ont besoin de vastes espaces pour se nourrir et se déplacer, le développement de l’agriculture et des infrastructures réduisent et fragmentent toujours plus leurs territoires. Les éléphants des savanes n’occupent plus que 15 % de leur aire de répartition historique, et ceux des forêts moins d’un quart. « Quand les animaux sont trop nombreux sur un petit territoire, la qualité de la nourriture se dégrade, des affrontements éclatent, ils ne se reproduisent plus correctement et la diversité génétique diminue, explique Ben Okita-Ouma. Les interactions avec la population augmentent également et suscitent des conflits. »
Des animaux essentiels à la protection des écosystèmes
Mieux planifier l’usage des terres en veillant à préserver les territoires des éléphants, renforcer et étendre les aires protégées, aménager des corridors écologiques pour lutter contre la fragmentation des espaces et permettre aux animaux de circuler… Ces mesures exigent une implication des autorités en collaboration avec les communautés locales. « Beaucoup d’efforts ont été faits pour lutter contre le braconnage mais il est tout aussi crucial de travailler à l’aménagement du territoire, insiste Ben Okita-Ouma. Si l’on ne fait pas ça, on continuera à tuer silencieusement des éléphants, sans le savoir, en construisant des villes ou des infrastructures. » 
> Lire aussi  Le Gabon, dernier refuge des éléphants de forêt
Au-delà du caractère symbolique du plus grand animal terrestre et de sa dimension culturelle, les éléphants sont essentiels à la protection des écosystèmes. « Dans les forêts, les éléphants dispersent les graines de nombreux arbres et plantes, ce sont les méga-jardiniers des forêts tropicales, explique Kathleen Gobush. Ils en sont aussi les ingénieurs, en créant des éclaircies qui favorisent la diversité ; dans la savane, ils maintiennent la fertilité des sols… » Améliorer la conservation des éléphants revient, de fait, à renforcer la protection de nombreuses autres espèces, animales aussi bien que végétales.
« Les éléphants sont une source de revenus touristiques pour de nombreux pays, note aussi Lamine Sebogo, du groupe d’experts des éléphants africains. Qui dit développement économique, dit amélioration des conditions de vie des populations. »
> Lire aussi  Entre Sri-Lankais et éléphants, la guerre est déclarée
Si le tableau général est inquiétant, l’IUCN pointe aussi des éléments positifs en soulignant que le déclin n’est pas généralisé à toutes les régions du continent. Dans certaines zones, les populations d’éléphants sont stables, voire croissent. C’est le cas par exemple dans l’immense aire de conservation transfrontalière Kavango-Zambèze, à cheval sur cinq pays d’Afrique australe (Angola, Botswana, Namibie, Zambie et Zimbabwe) et qui abrite la plus vaste population d’éléphants de la planète, ou encore dans certaines forêts du Gabon ou du Congo-Brazzaville. Autant d’exemples qui témoignent du fait que les efforts de conservation peuvent porter leurs fruits. « Les éléphants africains sont devenus un patrimoine mondial, il faut que toute la communauté internationale se mobilise pour enrayer leur déclin, insiste Lamine Sebogo. Mais c’est possible ! »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/03/25/les-elephants-d-afrique-menaces-d-extinction-en-raison-du-braconnage-et-de-la-disparition-de-leurs-habitats_6074437_3244.html>
Sur le même sujet :
> L'éléphant d'Afrique désormais "en danger" d'extinction, selon l'Union internationale pour la conservation de la nature <https://www.francetvinfo.fr/animaux/especes-menacees/l-elephant-d-afrique-desormais-en-danger-critique-selon-l-union-internationale-pour-la-conservation-de-la-nature_4346825.html>, France info, 25/03/21, 14:00
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15- L'aigle mascotte des Etats-Unis se porte bien mieux, AFP, 25/03/21, 16:00

La population américaine de pygargues à tête blanche, fier rapace devenu l'emblème du pays, a quadruplé depuis 2009, a annoncé mercredi le ministère de l'Intérieur.
Classé jusqu'en 2007 parmi les espèces protégées et un temps "au bord de l'extinction", le pygargue à tête blanche a prospéré grâce à "l'interdiction du pesticide DDT" et aux "efforts de sauvegarde" déployés, selon un communiqué de ce ministère chargé de gérer les espaces naturels du territoire américain.
Ces rapaces, qui symbolisent les Etats-Unis depuis plusieurs siècles, forment aujourd'hui plus de 71.500 couples.
En 1963, leur population avait atteint son plus bas niveau, avec seulement 417 couples d'oiseaux répartis entre 48 Etats.
"C'est l'une des réussites les mieux connues de tous les temps en matière de préservation", a déclaré dans le communiqué Martha Williams, directrice adjointe du service américain des poissons et de la vie sauvage, qui a publié le rapport sur les pygargues à tête blanche.
"Je crois que nous avons l'occasion historique de protéger notre environnement et notre mode de vie pour les générations à venir. Mais nous ne pourrons accomplir de grandes choses que si nous travaillons ensemble", a commenté Deb Haaland, la nouvelle ministre de l'Intérieur.
<https://information.tv5monde.com/info/l-aigle-mascotte-des-etats-unis-se-porte-bien-mieux-402028>
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16- Quatre-vingt-dix œufs de tortue luth, en voie d’extinction, découverts en Equateur, Le Monde avec AFP, 26/03/21, 05h27 

Ils ont été trouvés par des gardiens de la réserve Galera San Francisco de la province d’Esmeraldas. Cette espèce est en danger de disparition sur ces côtes de l’océan Pacifique. 
Quatre-vingt-dix œufs de tortue luth, l’espèce de tortue marine la plus grande au monde et en voie d’extinction, ont été découverts en Equateur dans une réserve de la côte Pacifique, a annoncé, jeudi 25 mars, le ministère de l’environnement.
> Lire aussi  Chasse, pêche et agriculture : trois fléaux pour la biodiversité
Dans la réserve Galera San Francisco de la province d’Esmeraldas, frontalière de la Colombie, « 90 œufs ont été découverts dans le quatrième nid de tortue luth [Dermochelys coriacea] répertorié depuis le début de la saison de nidification 2020-2021 », a précisé le ministère dans un communiqué.
D’autres nids ont été découverts dans la province voisine de Manabi (Sud-Ouest), où, depuis janvier, sont nées environ soixante-dix tortues luth, espèce en danger de disparition sur ces côtes de l’océan Pacifique.
Une nidification « peu fréquente sur le littoral équatorial »
Les 90 œufs de ces tortues qui, à l’âge adulte peuvent mesurer jusqu’à trois mètres de long et peser jusqu’à une tonne, ont été trouvés par des gardes de la réserve, qui ont protégé le nid et installé un contrôleur de température pour surveiller leur évolution.
« C’est très important d’identifier cette espèce de faune marine si vulnérable, d’autant plus que sa nidification n’est pas fréquente sur notre littoral équatorial », a précisé l’une des gardes, Tatiana Caicedo, selon la même source.
La réserve Galera San Francisco abrite une richesse biologique comparable à celle de l’archipel équatorien des Galapagos, situé à 1 000 km des côtes et classé au Patrimoine naturel de l’humanité. En 2015 et 2017, des nids avaient également été découverts sur le littoral, mais les œufs n’avaient pas éclos.
> Lire aussi  Diego, la tortue qui a sauvé son espèce, de retour sur son île d’origine dans l’archipel des Galapagos
L’espèce Dermochelys coriacea vit dans les eaux tempérées tropicales, subtropicales et subarctiques des océans Atlantique, Pacifique et Indien.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/03/26/quatre-vingt-dix-ufs-de-tortue-luth-en-voie-d-extinction-decouverts-en-equateur_6074504_3244.html>
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17- Poussés par le vent, des dizaines de dauphins sauvés au large de l’Arabie saoudite, Le Parisien avec AFP, 26/03/21, 16:54

40 dauphins ont été remis à l’eau, sept sont morts. Ils avaient été poussés sur le rivage par le vent.
Ils avaient échoué sur le rivage en raison de « vents violents ». Plus de quarante dauphins ont été secourus dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, a annoncé vendredi l’agence de presse officielle du royaume SPA. Les dauphins se sont échoués cette semaine sur le rivage de Khor Al-Thouqba, à Ras Al-Shabaan, dans la région d’Oumlouj (nord-ouest), « en raison de vents violents et de conditions météorologiques instables », a précisé SPA, citant le journal local Al-Madina.
« Plus de 40 dauphins ont été secourus et sept sont morts », a ajouté l’agence, soulignant que les dauphins s’étaient « échoués dans des eaux peu profondes », ce qui rendait « difficile leur retour à la mer ». Des photos montrent des dauphins tentant de rejoindre les profondeurs de la mer Rouge puis des hommes les ramenant à bout de bras dans l’eau bleu turquoise très claire, entourée de sable blanc.
Selon SPA, le personnel du ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture ainsi que des agents des gardes-frontières, de la municipalité, de la défense civile et « quelques volontaires » ont pris part au sauvetage.
<https://www.leparisien.fr/societe/pousses-par-le-vent-des-dizaines-de-dauphins-sauves-au-large-de-larabie-saoudite-26-03-2021-ZGDSZSLCSNG6LHITRNK3UCI6RU.php>
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18- Japon : la tentation des cerisiers face aux mises en garde sanitaires, AFP, 28/03/21, 07:00

Les habitants de Tokyo se sont pressés vendredi dans les parcs, temples et sanctuaires ou le long des rivières pour admirer les cerisiers en fleurs, spectacle annuel incontournable au Japon, où les autorités tentent cependant de restreindre les festivités en pleine pandémie.
La saison de "hanami" (littéralement "admirer les fleurs") est généralement l'occasion de se rassembler en groupe pour pique-niquer sous les dégradés du blanc au rose des arbres, des agapes souvent arrosées de bière ou de saké.
Malgré la levée de l'état d'urgence, qui était encore en vigueur sur le Grand Tokyo jusqu'en fin de semaine dernière pour tenter d'endiguer la progression du coronavirus, la gouverneure de la capitale Yuriko Koike a demandé aux habitants d'éviter de festoyer sous les cerisiers.
Si l'état d'urgence a permis dans un premier temps de faire baisser le nombre de cas d'infections, la moyenne quotidienne sur sept jours glissants remonte en effet depuis fin février. 
Vendredi, 376 nouveaux cas ont été recensés à Tokyo, selon des chiffres officiels.
Comme l'an dernier, fêtes et animations de "hanami" ont été annulées à cause du coronavirus, et les zones des parcs où les ripailleurs étendent généralement leurs bâches et nappes de pique-niques, ont été entourées de banderoles appelant à "éviter les rassemblements".
"Nous craignons une soudaine augmentation des infections si davantage de gens sortent, ce qui est le cas chaque année avec hanami", a déclaré Norio Ohmagari, du Centre national du Japon pour la santé et la médecine.
Vendredi, le beau temps a cependant incité de nombreux Tokyoïtes à sortir pour photographier ou se photographier sous les cerisiers, ou s'offrir des sorties en barque sur les douves entourant le palais impérial.
Au parc d'Ueno, au nord-est de la capitale, où se pressent habituellement trois millions de personnes pendant la floraison des cerisiers, les visiteurs étaient cette année priés de regarder les pétales en marchant, dûment masqués.
Malgré une résurgence de la pandémie pendant l'hiver, le Japon a été relativement épargné comparé à beaucoup d'autres pays, avec environ 9.000 morts officiellement recensés depuis janvier 2020. Il a ainsi évité les mesures de confinement drastiques adoptées ailleurs.
<https://information.tv5monde.com/info/japon-la-tentation-des-cerisiers-face-aux-mises-en-garde-sanitaires-402154>
Sur le même sujet :
> Floraison des cerisiers en un temps record au Japon <https://information.tv5monde.com/info/floraison-des-cerisiers-en-un-temps-record-au-japon-402846>, AFP, 31/03/21, 13:00
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19- 185 tortues découvertes dans une valise à l’aéroport des Galapagos, Le Monde avec AFP, 29/03/21, 06h35

Enveloppées dans des sacs en plastique et ne dépassant pas trois mois d’âge, dix d’entre elles n’ont pas survécu. 
Des représentants de l’aéroport et du Parc national des Galapagos (PNG) ont découvert dans une valise environ 185 spécimens de tortues, dont dix mortes, qui devaient être acheminés de l’archipel au territoire continental, a rapporté, dimanche 28 mars, le ministère de l’environnement équatorien.
« A l’aéroport de #Baltra, 185 tortues écloses ont été détectées dans une valise qui était en cours de transfert vers l’Equateur continental », a indiqué le ministère sur Twitter.
Situées à 1 000 km des côtes équatoriennes, les îles Galapagos possèdent une flore et une faune uniques au monde. Le ministère précise que la découverte a eu lieu « au cours d’une inspection de routine » entre l’aéroport des Galapagos et le PNG et que la police et les procureurs « prennent des mesures », sans donner plus de détails.
> Lire aussi  Quatre-vingt-dix œufs de tortue luth découverts en Equateur
Des « crimes contre la faune »
« L’âge des tortues ne dépasse pas trois mois et leur carapace est extrêmement jeune », a déclaré l’aéroport des Galapagos dans un communiqué, ce qui rend difficile la localisation originelle de ces tortues, chaque espèce étant différente selon leur île de provenance. Elles étaient enveloppées dans des sacs en plastique, et dix d’entre elles n’ont pas survécu, selon ce communiqué.
Le ministre de l’environnement Marcelo Mata a dénoncé dans un tweet « ces crimes contre la faune et le patrimoine naturel des Equatoriens » et s’est dit convaincu que ces faits « seront punis avec toute la rigueur prévue par la réglementation en vigueur ». Le trafic illégal d’espèces sauvages est un crime passible d’une peine de prison d’un à trois ans selon la loi équatorienne.
> Lire aussi  Diego, la tortue qui a sauvé son espèce, de retour sur son île d’origine dans l’archipel des Galapagos
L’archipel, qui a servi de laboratoire naturel au scientifique anglais Charles Darwin pour sa théorie sur l’évolution des espèces, tire son nom des tortues géantes qui y vivent. Les tortues géantes sont arrivées il y a trois à quatre millions d’années dans cette région volcanique du Pacifique.
Les scientifiques pensent que les courants océaniques ont dispersé les tortues sur les îles, donnant lieu à quinze espèces différentes – dont trois aujourd’hui officiellement éteintes –, chacune étant adaptée à son propre territoire.
> Lire aussi  Les Galapagos font état d’une hausse record de la population de manchots et cormorans endémiques
<https://www.lemonde.fr/international/article/2021/03/29/185-tortues-decouvertes-dans-une-valise-a-l-aeroport-des-galapagos_6074812_3210.html>
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En images
20- En Russie, de rares images d'une femelle léopard de l'Amour et ses petits, France info avec AFP, 26/03/21, 15:04

Ce félin, le plus rare au monde, est en danger critique d'extinction. Sa population est estimée à une centaine d'individus en Russie.
Instant de grâce. Une femelle léopard de l'Amour et ses trois petits, espèce féline la plus rare au monde, sont passés devant l'objectif d'un piège photographique en Extrême-Orient russe. Les quatre léopards de l'Amour, nommés ainsi en référence au fleuve qui coule entre la Russie et la Chine, ont été filmés dans un parc national qui a diffusé ces images vendredi 26 mars.
On y voit les bêtes tachetées se tenir sur une hauteur rocheuse qui domine une forêt. La mère, à l'affût, ayant peut-être repéré un autre animal, sort du cadre. Ses petits l'observent, filmés pendant près d'une minute. Selon Ivan Rakov, le porte-parole du parc "Terre des léopards", situé dans la région russe de Primorié, c'est la première fois que cette femelle est filmée avec sa progéniture.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/animaux/especes-menacees/en-russie-de-rares-images-d-une-femelle-leopard-de-l-amour-et-ses-petits_4348393.html>
<https://information.tv5monde.com/info/en-russie-de-rares-images-d-une-femelle-leopard-de-l-amour-et-ses-petits-402192>
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– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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