[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur eau, santé, consommation, tourisme, loisirs, pollutions et déchets + 1 publication (mercredi 7 avril)
Florence de Monclin
f.demonclin at fnh.org
Mer 7 Avr 07:58:26 CEST 2021
Bonjour à tous,
Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants :
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1- Pollution de l’air : le carbone suie associé à un risque accru de cancer, selon une étude <https://www.nouvelobs.com/planete/20210324.OBS41803/pollution-de-l-air-le-carbone-suie-associe-a-un-risque-accru-de-cancer-selon-une-etude.html>, L'Obs, 24/03/21, 09h33
2- La justice valide la reconstruction du plus grand incinérateur d'Europe <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/la-justice-valide-la-reconstruction-du-plus-grand-incinerateur-d-europe_152963>, AFP, 25/03/21, 17:00
3- En Bretagne, la Côte de Granit Rose vise l'Unesco <https://www.geo.fr/voyage/en-bretagne-la-cote-de-granit-rose-vise-lunesco-204184>, AFP, 25/03/21, 19:00
4- Pollution de l’air : le Parlement européen demande des normes plus strictes et plus protectrices <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/03/25/pollution-de-l-air-le-parlement-europeen-demande-des-normes-plus-strictes-et-plus-protectrices_6074484_3244.html>, Le Monde, 25/03/21, 21h47
5- Lesquin : une exportation illégale de 53 tonnes de déchets vers la Thaïlande saisie par les douanes <https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/lille/lesquin-une-exportation-illegale-de-53-tonnes-de-dechets-vers-la-thailande-saisie-par-les-douanes-2018497.html>, France 3, Hauts-de-France, 26/03/21, 21h29
6- Four, frigo, tablette... Faites les faire durer pour ne pas avoir à les renouveler ! <https://www.linfodurable.fr/conso/four-frigo-tablette-faites-les-durer-pour-ne-pas-avoir-les-renouveler-24721>, L’Info durable, 27/03/21
7- Recycler les savons d'hôtels pour les donner aux plus démunis <https://information.tv5monde.com/info/recycler-les-savons-d-hotels-pour-les-donner-aux-plus-demunis-402418>, AFP, 28/03/21, 15:00
8- Tunisie : manifestation à Sousse pour le renvoi de déchets italiens illégaux <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/tunisie-manifestation-a-sousse-pour-le-renvoi-de-dechets-italiens-illegaux_153056>, AFP, 28/03/21, 18:00
9- L’obligation de vendre en vrac agace fabricants et distributeurs <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/03/29/l-obligation-de-vendre-en-vrac-agace-fabricants-et-distributeurs_6074787_3234.html>, Le Monde, 29/03/21, 05h33
10- Paris : Vers la fin de la publicité numérique dans les rues et vitrines de la capitale ? <https://www.20minutes.fr/paris/3009559-20210329-paris-vers-fin-publicite-numerique-rues-vitrines-capitale>, 20 Minutes, 29/03/21, 17h52
11- La pollution contraint pour la première fois le Népal à fermer ses écoles <https://www.geo.fr/environnement/la-pollution-contraint-pour-la-premiere-fois-le-nepal-a-fermer-ses-ecoles-204231>, AFP, 29/03/21, 20:00
12- Au cœur de Tunis, la lagune, ses flamants roses... et ses poubelles <https://information.tv5monde.com/info/au-coeur-de-tunis-la-lagune-ses-flamants-roses-et-ses-poubelles-402664>, AFP, 30/03/21, 10:00
13- Irrigation : un millier d'agriculteurs manifestent à Mont-de-Marsan <https://information.tv5monde.com/info/irrigation-un-millier-d-agriculteurs-manifestent-mont-de-marsan-402715>, AFP, 30/03/21, 16:00
14- La pollution en Sibérie, un sujet trop sensible, à en croire les scientifiques russes <https://www.lemonde.fr/international/article/2021/03/30/la-pollution-en-siberie-un-sujet-trop-sensible-a-en-croire-les-scientifiques-russes_6075014_3210.html>, Le Monde, maj le 31/03/21 à 06h02
15- Pollution plastique : l'Académie des sciences plaide pour un recours massif au recyclage <https://www.actu-environnement.com/ae/news/rapport-academie-sciences-plastiques-recyclage-37302.php4>, Actu-environnement, 31/03/21
16- Ce bioplastique fabriqué à partir de poudre de bois se dégrade entièrement en trois mois <https://dailygeekshow.com/bioplastique-biodegradable-bois/>, Daily Geek Show, 31/03/21
17- Nigeria : nettoyage de la plus grande plage de Lagos jonchée de plastique <https://information.tv5monde.com/info/nigeria-nettoyage-de-la-plus-grande-plage-de-lagos-jonchee-de-plastique-403105>, AFP, 02/04/21, 18:00
En images
18- Saint-Martin-de-Crau : des tonnes de déchets enfouis illégalement dans une manade, au cœur d'un site protégé ? <https://www.francetvinfo.fr/sante/environnement-et-sante/video-saint-martin-de-crau-des-tonnes-de-dechets-enfouis-illegalement-dans-une-manade-au-coeur-d-un-site-protege_4343037.html>, France 2, Extrait de Complément d'enquête, 24/03/21, 09:16
19- Une idée pour la France : zoom sur le système de compostage de Lorient <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/une-idee-pour-la-france-zoom-sur-le-systeme-de-compostage-de-lorient_4346985.html>, France 2, journal de 13h, 25/03/21
20- Déchets : le sale business français <https://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/complement-d-enquete/complement-d-enquete-decharges-illegales-un-scandale-francais_4320847.html>, France 2, Complément d’enquête, 25/03/21, 23h
21- Gâchis des savons dans les hôtels : la bonne idée d’une association lyonnaise <https://www.lci.fr/societe/video-gachis-des-savons-dans-les-hotels-la-bonne-idee-d-une-association-lyonnaise-2182495.html>, TF1, journal de 13h, 02/04/21
Une publication
22- Les plastiqueurs - Enquête sur ces industriels qui nous empoisonnent <https://www.editionskero.com/livre/les-plastiqueurs-9782702168417>, de Dorothée Moisan, Editions Kero, 17/03/21
Bien à vous,
Florence
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ENQUÊTES DU JOUR : — En 2020, 80 000 tonnes de déchets ont échoué dans quelque 600 dépôts illégaux. En six mois d’enquête, les équipes de "Complément d'enquête" ont pu remonter des filières dont les méthodes rappellent celles du crime organisé. (cf. item 18 & 20)
— La production mondiale de plastique va doubler d'ici 2040 et l'industrie du plastique projette d'investir, rien qu'aux Etats-Unis, 200 milliards dans de nouvelles usines de production. (cf. item 22)
ÉTUDE & RAPPORTS DU JOUR : — Des scientifiques français ont estimé que les personnes exposées sur le long terme au carbone de suie présentaient un surrisque de cancer en général d’environ 20 % et de 30 % pour les cancers du poumon. (cf. item 1 & suite)
— Un rapport, qui pointait les niveaux de pollution atmosphérique hors norme dans vingt-trois villes de l’immense district fédéral sibérien, paraissait promis à un enterrement de première classe. Mais il a malgré tout fuité. (cf. item 14)
— L'Académie des sciences estime que la réduction de la pollution plastique passe par le recyclage. Elle propose une série de mesures allant du geste de tri au recyclage, en passant par l'écoconception et l'abandon des produits plastique inutiles. (cf. item 15 & suite)
DÉCISIONS DU JOUR : — La justice a validé la reconstruction de l'usine d'incinération d'ordures ménagères d'Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), plus grand incinérateur d'Europe, dont la légalité était contestée par des associations environnementales. (cf. item 2)
— Le Parlement européen a adopté le rapport défendu par sa commission environnement visant à renforcer les normes en matière de qualité de l’air par un alignement sur les lignes directrices de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). (cf. item 4)
— Le Népal a ordonné la fermeture des écoles en raison de la pollution atmosphérique, une première pour ce motif dans l'histoire du pays himalayen. (cf. item 11)
— En matière d’irrigation, le tribunal administratif de Pau prévoit une période transitoire avec des "prélèvements d’eau plafonnés" avant une annulation définitive, le 31 mai 2022, de l'autorisation de prélèvement sur le périmètre du bassin de l’Adour. (cf. item 13)
RÉTICENCE DU JOUR : En 2030, la loi imposera aux grandes surfaces de vendre des produits en vrac. En dépit de la bonne santé de ce marché, les hypermarchés et leurs fournisseurs sont récalcitrants. (cf. item 9 & suite)
CHIFFRES DU JOUR : — Après 26 tonnes de déchets en partance pour la Guinée, c‘est une autre exportation illégale de 53 tonnes de déchets vers la Thaïlande qui a été saisie par les douanes de Lesquin, banlieue sud de Lille. (cf. item 5)
— Un panneau publicitaire numérique de deux mètres carrés consomme 7.000 kilowattheures (kWh) par an. (cf. item 10)
ALTERNATIVES DU JOUR : — Donner une seconde vie à des savons qui partaient à la poubelle, c'est la mission que s'est donnée l'association lyonnaise Unisoap en récoltant les savonnettes d'hôtels pour les transformer et les distribuer à des personnes dans le besoin. (cf. item 7, suite & 21)
— S’appuyant sur les déchets provenant des scieries, une équipe de scientifiques américains a conçu un bioplastique plus respectueux de l’environnement, se dégradant intégralement en quelques mois. (cf. item 16)
— Depuis 20 ans, la ville de Lorient fabrique du compost avec les poubelles de ses habitants. (cf. item 19)
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> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
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> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
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> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
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> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Pollution de l’air : le carbone suie associé à un risque accru de cancer, selon une étude, L'Obs, 24/03/21, 09h33
Des scientifiques français ont estimé que les personnes exposées sur le long terme au carbone de suie présentaient un surrisque de cancer en général d’environ 20 % et de 30 % pour les cancers du poumon.
Le carbone suie, un constituant des particules fines issu de combustions incomplètes, serait associé à un risque accru de cancer, notamment du poumon, selon une étude de scientifiques de l’Inserm, de l’université de Rennes 1, de l’École des Hautes Etudes en Santé publique (EHESP) et de l’université Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ), publiée dans la revue « EHP » ce mercredi 24 mars. Des résultats qui pourraient permettre de comprendre plus en détail l’impact de la pollution de l’air sur la santé.
Ce composé, également appelé « noir de carbone » en raison de sa composition et de sa couleur, avait déjà été désigné par l’OMS comme ayant un impact général délétère sur la santé, rappelle les auteurs de l’étude dans un communiqué.
Les scientifiques se sont appuyés sur les données de santé des 20 000 participants de la cohorte Gazel mise en place par l’Inserm en 1989, qui sont suivis tous les ans, ainsi que sur des estimations du projet européen ELAPSE sur les niveaux de pollution de chacun des domiciles de ces personnes.
Celles qui ont été le plus exposées au carbone suie depuis 1989 présentaient un surrisque de cancer en général d’environ 20 % par rapport aux personnes les moins exposées, détaillent les scientifiques. Le surrisque atteint 30 % pour les cancers du poumon. « Ce composé pourrait donc en partie expliquer les effets carcinogènes de la pollution de l’air », concluent les auteurs dans ce communiqué.
>> Suite à lire à :
<https://www.nouvelobs.com/planete/20210324.OBS41803/pollution-de-l-air-le-carbone-suie-associe-a-un-risque-accru-de-cancer-selon-une-etude.html>
Sur le même sujet :
> Lié au trafic automobile, le carbone suie associé au risque de cancer, EurActiv, 24/03/21
Philippe Richard | Ouest-France
Des chercheurs rennais et parisiens se sont penchés sur l’impact de ce composant des particules fines. Un article de notre partenaire Ouest-France.
Les particules fines émises par la combustion incomplète des carburants sont nocives, ce n’est pas un scoop. Déterminer plus précisément l’impact de chaque catégorie de ces particules est important pour de futures régulations ou la mise en place de contrôles spécifiques.
Risque de cancer, notamment du poumon
Bénédicte Jacquemin (Inserm/Université Rennes 1/EHESP) et Emeline Lequy (Inserm) se sont intéressées au carbone suie (ou noir de carbone), l’une des catégories de particules fines émises par le trafic automobile. Leur étude publiée dans la revue américaine Environmental Health Prospective suggère qu’au-delà d’effets néfastes connus sur les maladies respiratoires, une exposition à long terme augmente le risque de cancer, notamment du poumon.
« Déterminer l’effet de chacun des composés de particules fines n’est pas évident », reconnaît Bénédicte Jacquemin. Des modèles d’exposition au carbone suie, prenant en compte de nombreux facteurs, existent cependant.
Les données de 20 000 personnes
Les épidémiologistes se sont penchées sur les données d’une cohorte de 20 000 personnes (la cohorte GAZEL initialement constituée d’employés de GDF), suivie tous les ans depuis 1989. « Le point fort est que le lieu de résidence est indiqué », et qu’on peut donc connaître leur exposition à la pollution de l’air en général et au carbone suie en particulier, au cours du temps.
Selon l’étude, l’exposition au long cours augmente de 20 % le risque de développer un cancer, et de 30 % pour le cancer du poumon. Les chercheuses comptent désormais étendre leur étude à une cohorte de patients plus large (la cohorte CONSTANCES, forte de 200 000 personnes) et se consacrer à l’impact spécifique des métaux dans la pollution atmosphérique.
<https://www.euractiv.fr/section/sante-modes-de-vie/news/lie-au-trafic-automobile-le-carbone-suie-associe-au-risque-de-cancer/>
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2- La justice valide la reconstruction du plus grand incinérateur d'Europe, AFP, 25/03/21, 17:00
La justice a validé jeudi la reconstruction de l'usine d'incinération d'ordures ménagères d'Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), plus grand incinérateur d'Europe, dont la légalité était contestée par des associations environnementales.
Quinze ans après le début des premières consultations, le projet, porté par le Syndicat intercommunal de traitement des ordures ménagères (Syctom), qui regroupe 84 communes d'Ile-de-France, est au coeur d'affrontements politiques et judiciaires.
D'un coût d'environ 2 milliards d'euros, il comporte deux volets : la reconstruction d'une usine d’incinération, dont l'actuelle, construite en 1969, arrive en fin de vie, et la création d'une usine de valorisation organique, projet encore en gestation.
L'actuel incinérateur, situé à Ivry-sur-Seine et qui brûle les déchets de 15 communes dont Paris, soit l'équivalent de 730.000 tonnes d'ordures par an, est le plus grand d'Europe.
En 2019, le collectif local 3 R et l'association Zéro Waste France ont déposé trois recours devant les tribunaux.
Le tribunal administratif de Melun a tranché sur deux d'entre eux et a validé le permis de construire attribué par la préfecture au Syctom et la notion "d'intérêt général" défendue par la préfecture.
"Le préfet du Val-de-Marne a qualifié ce projet d'intérêt général par un arrêté du 19 février 2016 et le 28 septembre 2018 a délivré permis de construire SYCTOM, autorisant la destruction de l'ancienne usine et l'édification d'une nouvelle unité d'incinération", a rappelé le tribunal, confirmant la "légalité" de ces décisions.
"Le président se réjouit au nom de l'intérêt général de la décision du tribunal de rejeter ces recours", a réagi le Syctom auprès de l'AFP.
Contactés par l'AFP, 3 R et Zéro Waste France n'avaient pas réagi dans l'immédiat.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/la-justice-valide-la-reconstruction-du-plus-grand-incinerateur-d-europe_152963>
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3- En Bretagne, la Côte de Granit Rose vise l'Unesco, AFP, 25/03/21, 19:00
Clarisse Lucas
D'impressionnants chaos rocheux aux formes bizarres en bord de mer, vieux de plus de 300 millions d'années : des passionnés se sont donné comme objectif de faire inscrire la Côte de Granit Rose, près de Lannion (Côtes-d'Armor), comme site naturel au patrimoine mondial de l'Unesco.
Le phare de Ploumanac'h, de couleur rose comme tous les blocs de pierre sur lesquels il est juché, est l'une des figures emblématiques de cette côte où se succèdent des rochers dotés pour certains de petits noms en raison de leurs formes évocatrices : "chaise du curé", "chapeau de Napoléon" ou encore "bouteille renversée".
"C'est un site naturel à valeur exceptionnelle et universelle", s'enthousiasme Marielle Kerbaol, présidente de l'association qui porte le projet.
"On est sur des éléments extraordinaires en termes de qualité paysagère et d'originalité. C'est unique au monde", confirme Didier Olivry, directeur pour la Bretagne du Conservatoire du littoral.
Odile Guérin, géologue et membre du comité scientifique constitué pour préparer le dossier, plante le décor : "Il faut savoir qu'ici existaient à l'époque des montagnes qui n'avaient rien à envier à l'Himalaya (...) Quand le magma sort à la surface de la terre, il donne de la lave mais quand il refroidit en profondeur, il va donner du granit. C'est l'érosion qui a rendu ce granit visible depuis quelques dizaines de milliers d'années".
Soumis à l'érosion naturelle par une mer puissante, des vents souvent forts et les pluies, ce site fragile doit aussi être protégé contre une urbanisation difficile à maîtriser, comme face à un flux touristique concentré sur une brève période de l'année, plaide Marielle Kerbaol. "L'affiliation à un réseau de sites mondiaux oblige autant qu'elle permet", résume-t-elle.
- "Obligation à la vigilance" -
"Le label est attribué et revu chaque année. Il peut être retiré (...) C'est donc une obligation à la vigilance", rappelle Jean-Pierre Grunfeld, qui a déjà mené des dossiers de ce type.
"On se trouve face à l'apparente pérennité de ces sites sans réaliser que l'excès de fréquentation les met en péril", constate-t-il.
Délimiter le périmètre du projet est aussi un enjeu. La côte de Granit rose compte une dizaine de kilomètres, de Perros-Guirec à Trébeurden, mais le comité scientifique "a considéré qu'on ne pouvait pas se limiter à une zone aussi étroite", relève l'historien Jean-Jacques Monnier.
D'autant que, "dans cette poche magmatique de cette côte du Trégor, une dizaine de granit se sont constitués (...) On a trois grandes pulsations, avec des faciès différents : rose, beige, et même carrément gris, à l'île Grande. On passe de l'un à l'autre sans s'en rendre compte".
Le périmètre envisagé devrait au minimum être enchâssé entre deux fleuves côtiers, le Léguer à l'ouest et le Trieux à l'est. Il engloberait notamment l'archipel des Sept îles, réserve naturelle nationale où se niche la plus importante colonie d'oiseaux marins de France. Il s'agit aussi d'y intégrer l'arrière-pays et l'histoire des activités humaines, à commencer par "les carrières, comme à l'île Grande où jusqu'à 300 ouvriers travaillaient", se remémore Jean-Jacques Monnier. "C'est un dossier très large, qui va englober des problématiques très diverses".
Le Conservatoire du littoral voit cette initiative d'un bon œil : "Des projets de ce type permettent de mobiliser les partenaires concernés autour de la réappropriation et de la revalorisation d'un territoire, de sensibiliser davantage la population (...) Car connaître la richesse d'un territoire, c'est déjà la moitié du chemin pour le protéger".
"L'Unesco, en termes de notoriété, c'est de portée mondiale. Ça nous permettrait de faire venir une population différente et d'allonger les périodes de fréquentation" au-delà de la saison estivale, analyse Erven Léon, maire (DVD) de Perros-Guirec dont la commune a parfois du mal à gérer les fréquentations de pointe : "Certains jours d'été, le sentier des douaniers, c'est un peu la procession..."
L'élu mesure aussi la charge, notamment financière, pour constituer un tel dossier qui nécessitera progressivement l'implication active des collectivités.
Consciente des aléas à venir comme des décisions "géopolitiques" de l'Unesco, Marielle Kerbaol est confiante : "Il faudra trouver le bon moment. Mais pour l'instant, on se met au travail !"
<https://www.geo.fr/voyage/en-bretagne-la-cote-de-granit-rose-vise-lunesco-204184>
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4- Pollution de l’air : le Parlement européen demande des normes plus strictes et plus protectrices, Le Monde, 25/03/21, 21h47
Stéphane Mandard
Les eurodéputés ont adopté jeudi un rapport préconisant d’aligner les valeurs limites d’exposition sur les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé.
Une première étape a été franchie vers le renforcement des normes en matière de qualité de l’air. Lors d’un vote en séance plénière, jeudi 25 mars, le Parlement européen a adopté le rapport défendu par sa commission environnement. A l’initiative de l’eurodéputé espagnol Javi Lopez (Alliance progressiste des socialistes et démocrates), le rapport vise à dépoussiérer les directives sur la qualité de l’air qui remontent à 2004 et 2008 et à prendre en compte les dernières alertes scientifiques sur les ravages sanitaires de la pollution de l’air.
> Lire aussi : Les pics de pollution de l’air aux particules fines soupçonnés de faire augmenter les contaminations
Avancée principale, les députés demandent un alignement des valeurs limites d’exposition en vigueur dans l’Union européenne (UE) sur les lignes directrices de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Aujourd’hui, les standards européens sont beaucoup moins stricts et donc beaucoup moins protecteurs que les recommandations de l’OMS pour plusieurs polluants. Ainsi du dioxyde de soufre (SO2), dont la limite d’exposition quotidienne fixée par l’UE (125 µg/m3) est plus de six fois supérieure à celle de l’OMS (20 µg/m3). Pour les particules PM10 (de diamètre inférieur à 10 µm), le seuil annuel (40 µg/m3) est le double de celui de l’OMS. L’écart est encore plus important pour les particules fines, les fameuses PM 2,5 (inférieures à 2,5 µm) : 25 µg/m3 contre 10 µg/m3. Pourtant considérées comme les plus dangereuses car elles pénètrent plus profondément dans l’organisme, les PM 2,5 ne font par ailleurs l’objet d’aucune limite d’exposition journalière, quand l’OMS fixe un seuil de 25 µg/m3 à ne pas dépasser sur vingt-quatre heures.
Réglementer les particules ultrafines et l’ammoniac
Les députés exhortent également la Commission européenne à étendre ces normes à des polluants aujourd’hui non réglementés mais dont les incidences négatives sur la santé (et l’environnement) sont bien documentées. Il s’agit des particules ultrafines (de l’ordre du nanomètre), du carbone noir, du mercure ou encore de l’ammoniac. Issues principalement des activités agricoles, les émissions d’ammoniac n’ont quasiment pas baissé depuis vingt ans, à la différence des particules ou des oxydes d’azote issus de l’industrie ou des transports.
> Lire aussi Pollution de l’air : la RATP visée par une plainte pour « tromperie aggravée »
L’enjeu est crucial : la pollution de l’air est considérée comme le premier facteur de risque environnemental, rappelle les députés. A l’échelle de l’UE, elle est à l’origine chaque année d’au moins 400 000 décès prématurés. Selon, les estimations de l’OMS, 36 % des décès par cancer du poumon, 34 % par AVC et 27 % par infarctus sont imputables à une exposition chronique à un air de mauvaise qualité. Asthme, diabète, obésité, Alzheimer… la littérature scientifique déborde de publications démontrant les multiples effets délétères des particules fines. Et dans le cas du Covid-19, les chercheurs s’accordent pour reconnaître qu’elle est un facteur aggravant de comorbidités voire de transmission. Une étude publiée en septembre dans la revue Cardiovascular Research se risque même à une estimation : environ 15 % des décès dus au Covid-19 seraient liés à une exposition à long terme aux particules fines.
Plan d’action « zéro pollution »
Ce qui est aujourd’hui établi avec certitude, c’est que les particules fines sont nocives même à de faibles concentrations dans l’air et qu’il n’y a pas de seuil en dessous duquel leur innocuité est démontrée. Aussi l’OMS s’apprête-t-elle à durcir ses propres normes. Les nouvelles lignes directrices devraient être publiées dans les prochaines semaines. Les députés préconisent d’inclure l’obligation d’un réexamen périodique des normes européennes pour tenir compte des données scientifiques les plus récentes et des dernières mises à jour des lignes directrices de l’OMS. Prochaine étape, la Commision européenne doit publier en mai son plan d’action « zéro pollution ». L’un des engagements du Green Deal de la présidence Van der Leyen est de se rapprocher des recommandations de l’OMS. Le processus de révision des directives sur la qualité de l’air doit déboucher au troisième trimestre de 2022 sur une proposition législative. C’est alors que débuteront les négociations avec les Etats.
> Lire aussi Paris, une des villes où la pollution automobile tue le plus en Europe
Avec la Délégation de la gauche sociale et écologique, groupe d’eurodéputés sociaux-démocrates, Eric Andrieu exige « un mécanisme ferme, avec les moyens nécessaires, pour faire respecter les normes actuelles et futures ». A l’instar de la France, la plupart des Etats européens ne respectent pas les normes actuelles, pourtant guère contraignantes : 32 procédures d’infraction sont en cours contre 20 Etats. Et après plus de dix ans d’avertissements et de mises en demeure de la part de la Commission européenne, de condamnations devant la Cour de justice de l’Union européenne et désormais de menaces de sanctions financières, les Européens sont toujours exposés à des niveaux de pollution dangereux pour leur santé. En toute illégalité.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/03/25/pollution-de-l-air-le-parlement-europeen-demande-des-normes-plus-strictes-et-plus-protectrices_6074484_3244.html>
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5- Lesquin : une exportation illégale de 53 tonnes de déchets vers la Thaïlande saisie par les douanes, France 3, Hauts-de-France, 26/03/21, 21h29
Deux mois après avoir saisi 26 tonnes de déchets en partance pour la Guinée, les douanes de Lesquin ont saisi une exportation illégale de 53 tonnes de déchets vers la Thaïlande.
La saisie remonte à début mars. Les douaniers de Lesquin, dans la banlieue sud de Lille, procèdent à l'ouverture de conteneurs et tombent sur un "mélange composé de morceaux de plastique, de fils dénudés et de morceaux de câble". Une opération est lancée, et 53 tonnes de déchets, appartenant à une société de la Somme, sont ainsi saisis.
Après enquête et expertise, les conclusions expliquent que le chargement est “bien un mélange de déchets”, et que son exportation vers la Thaïlande est illégale. Cette importante saisie, qui intervient deux mois après que les douanes de Lesquin avaient intercepté 26 tonnes en partance pour la Guinée, a été soulignée par Olivier Dussopt.
Le ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, chargé des Comptes publics a souligné une saisie qui a "empêché une société de se soustraire à ses obligations environnementales en allant polluer ailleurs".
<https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/lille/lesquin-une-exportation-illegale-de-53-tonnes-de-dechets-vers-la-thailande-saisie-par-les-douanes-2018497.html>
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6- Four, frigo, tablette... Faites les faire durer pour ne pas avoir à les renouveler !, L’Info durable, 27/03/21
Rédaction ID
Faire durer le plus longtemps possible les appareils électroménagers et électroniques que l’on possède est la clé pour ne pas avoir à les renouveler trop vite : mieux pour l'environnement et pour son portefeuille. Alors pourquoi ne pas y veiller ?
Faire le tri dans ses affaires et objet pour ne garder que l'essentiel, et n'acheter que ce dont on a réellement besoin : voici les principes de bases du minimalisme que de nombreux consommateurs ont déjà facilement adopté côté dressing, salle de bain, cuisine, et même pour la décoration. On y pense moins concernant certains objets indispensables, mais le fait de ne pas surconsommer s'applique aussi à notre électroménager et à nos appareils électroniques.
En effet, nous en avons souvent beaucoup trop : téléviseurs, tablettes, téléphones, cafetières... sans compter l’électroménager ! Tous ces appareils ont un coût non seulement à l’achat mais également durant leur phase d’utilisation. Les faire durer le plus longtemps possible et ne pas surcharger notre domicile d'appareils inutiles doivent donc être les maîtres-mots !
Les 3 gestes essentiels à retenir :
• Entretenir et nettoyer ses appareils régulièrement pour éviter leur panne (et au passage pour faire des économies d’énergie) ;
• Avoir le réflexe de la réparation en cas d’appareil défaillant : direction les Repair Cafés, un réparateur professionnel ou des plateformes en ligne pour apprendre à réparer soi-même comme spareka.fr ou sosav.fr ;
• Si vraiment le renouvellement est nécessaire, opter pour un appareil reconditionné (Réseau ENVIE, Label Emmaüs, Back Market, Vente du Diable...)
<https://www.linfodurable.fr/conso/four-frigo-tablette-faites-les-durer-pour-ne-pas-avoir-les-renouveler-24721>
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7- Recycler les savons d'hôtels pour les donner aux plus démunis, AFP, 28/03/21, 15:00
Marjorie Boyet
"Donner une seconde vie à des savons qui partaient à la poubelle" : c'est la mission que s'est donnée l'association lyonnaise Unisoap en récoltant les savonnettes d'hôtels pour les transformer et les distribuer à des personnes dans le besoin.
"Il y a deux constants alarmants : trois millions de personnes en France n'ont pas les moyens d'acheter des produits d'hygiène de base et on estime qu'il y aurait 51 millions de savons jetés par les hôtels en France", déclare à l'AFP la fondatrice d'Unisoap, Pauline Grumel.
De ce constat dressé en 2017 par cette ancienne cheffe d'une entreprise de communication qui cherchait alors à "donner plus de sens" à son travail, Unisoap était né.
"On me demande souvent pourquoi on n'y avait pas pensé avant", s'étonne la jeune femme de 37 ans.
150 hôtels en France ont répondu à l'appel d'Unisoap, permettant la collecte d'environ six tonnes de savons en trois ans, selon l'association.
Au Radisson Blu, un quatre étoiles au cœur de Lyon, ce sont environ 300 kilogrammes de savons - souvent "à peine utilisés" par les clients - qui sont collectés chaque année pour Unisoap.
"Ce n'est pas normal aujourd'hui qu'il y ait du gâchis", estime la gouvernante générale de l'établissement, Claire Dupleix.
Et "avec le Covid, on a encore plus de déchets que d'habitude puisque tous les petits produits d'accueil qui sont mis en chambre, je n'ai plus le droit de les réutiliser pour le client suivant et je dois tout jeter", ajoute-t-elle.
Mme Grumel inscrit son projet dans une démarche environnementale, en réduisant les déchets des hôtels, humanitaire avec la distribution auprès de différentes associations, et sociale, en travaillant avec des jeunes souffrant d'une déficience intellectuelle légère.
Dans l'atelier de l'ESAT géré par la fondation OVE, à Vaulx-en-Velin, à l'est de Lyon, ils sont ce jour-là trois jeunes gens, supervisés par un responsable, à nettoyer les savons blancs à l'aide d'économes et de râpes.
Une fois débarrassés des résidus, les savons sont ensuite broyés.
Le mélange obtenu est placé dans une machine, d'où ressort un long bâton de savon, qui est découpé à la main pour en faire des pains de 100 grammes chacun.
- "Arme contre les virus" -
Les savons, qui répondent aux règlementations cosmétiques, sont tamponnés à l'effigie de l'association : un cœur qui enserre une goutte d'eau.
Unisoap, qui a lancé la production mi-janvier, prévoit de fabriquer 20.000 savons cette année.
Avec la crise sanitaire, "les gens ont vraiment pris conscience que c'est un geste barrière de bien se laver les mains et que le savon c'est la meilleure arme contre les virus", rappelle Mme Grumel. L'hygiène "touche à la santé des gens, au bien-être et à l'estime de soi".
Et les besoins des associations en produits sanitaires, déjà prégnants, se sont accrus récemment.
"On a été extrêmement sollicité l'an dernier au moment du confinement. Il y avait déjà des besoins en produits d'hygiène car toutes les associations qu'on rencontre nous disent avoir peu de produits d'hygiène alors que cela vient vraiment juste après les besoins alimentaires", poursuit la jeune femme.
Dans le centre des Restos du Cœur à Givors, une commune défavorisée au sud de Lyon, chaque savon recyclé glissé dans le colis d'un bénéficiaire est noté précautionneusement dans les registres car c'est une denrée rare.
"Depuis la crise sanitaire, on s'est rendu compte que les produits d'hygiène étaient devenus des produits essentiels, notamment les savons qui sont des produits de base", note Anne-Marie, responsable des partenariats non-alimentaires pour l'association dans le Rhône.
Ce "petit plus" qui s'ajoute à l'aide alimentaire amène "un sourire derrière le masque" chez les bénéficiaires, observe la bénévole.
<https://www.geo.fr/environnement/recycler-les-savons-dhotels-pour-les-donner-aux-plus-demunis-204221>
Sur le même sujet :
> Unisoap : Recycler le savon des hôtels à des fins humanitaires <https://www.facebook.com/laquotidienneF5/videos/unisoap-recycler-le-savon-des-h%C3%B4tels-%C3%A0-des-fins-humanitaires/142219057817930/>, France 5, La Quotidienne, 16/03/21
En savoir plus :
> Le site d’Unisoap <https://www.unisoap.org/>
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8- Tunisie : manifestation à Sousse pour le renvoi de déchets italiens illégaux, AFP, 28/03/21, 18:00
Des dizaines de militants ont manifesté dimanche à Sousse, ville portuaire située dans l'est de la Tunisie, pour demander le renvoi de 282 conteneurs de déchets ménagers importés illégalement d'Italie par une entreprise tunisienne.
Durant l'été 2020, les douanes avaient découvert ces déchets ménagers, dont l'exportation est interdite par la législation tunisienne et par les conventions internationales, présentés administrativement par la société importatrice comme des déchets plastiques "non dangereux".
Les autorités italiennes avaient sommé la société exportatrice de récupérer ses conteneurs dans un délai de 90 jours à compter du 9 décembre 2020, a indiqué jeudi Jabeur Ghnimi, porte-parole du tribunal de première instance de Sousse, chargé de l'affaire.
Le délai n'a pas été respecté car les conteneurs sont toujours au port, selon des sources concordantes.
"Il n'y a pas de justice sociale sans justice environnementale", ont crié des manifestants rassemblés dimanche pour demander le rapatriement des déchets.
Cette affaire représente un "crime contre le peuple tunisien", a déclaré Majdi ben Ghazala, membre du conseil municipal de Sousse.
"Nous demandons aux autorités (tunisiennes) de montrer plus de détermination" pour que ces déchets soient renvoyés, a-t-il ajouté.
Selon Hamdi ben Saleh, un manifestant, un autre rassemblement est prévu jeudi devant l'ambassade de l'Italie à Tunis.
Vingt-six personnes sont poursuivies dans cette affaire de corruption, y compris des cadres de la douane ou l'ancien ministre de l'Environnement, Mustapha Aroui, qui a été arrêté. Huit sont en prison, et un en fuite : le gérant de la société importatrice.
Cette affaire, qui a fait scandale en Tunisie, illustre les ramifications du commerce illégal des déchets, qui augmente face au durcissement des normes européennes.
Un phénomène d'autant plus préoccupant que les infrastructures tunisiennes ne permettent pas au pays de traiter ses propres déchets.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/tunisie-manifestation-a-sousse-pour-le-renvoi-de-dechets-italiens-illegaux_153056>
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9- L’obligation de vendre en vrac agace fabricants et distributeurs, Le Monde, 29/03/21, 05h33
Laurence Girard et Juliette Garnier
En 2030, la loi imposera aux grandes surfaces de vendre des produits en vrac. En dépit de la bonne santé de ce marché, les hypermarchés et leurs fournisseurs sont récalcitrants.
L’article 11 du projet de loi Climat et résilience agace les enseignes de la grande distribution et leurs fournisseurs. Porté par Barbara Pompili, ministre de la transition écologique, le texte, que l’Assemblée nationale devrait commencer à examiner lundi 29 mars, précise que les magasins de plus de 400 mètres carrés devront proposer « au moins 20 % de leur surface de vente de produits de grande consommation, ou un dispositif d’effet équivalent exprimé en nombre de références ou en proportion du chiffre d’affaires, à la vente de produits présentés sans emballage primaire ».
La mesure est censée réduire l’achat de produits préemballés et donc diminuer les déchets de flacons et sacs plastiques à usage unique. Le texte devrait être adopté à l’automne. La disposition de l’article 11 doit entrer en vigueur en 2030. Mais déjà les fédérations de fabricants de produits vendus en hypermarchés qui défendent les intérêts des industriels, dont L’Oréal ou Procter & Gamble, sont vent debout. Et les distributeurs se disent aussi contrariés.
> Lire aussi Epiciers ambulants : les VRP du vrac
Les premiers pointent « les difficultés induites par la fragilité des produits cosmétiques et les risques bactériologiques » de la vente en vrac. « Un soin du visage ne se vend pas en vrac comme un kilo de lentilles », avance Patrick O’Quin, président de la Febea (Fédération des entreprises de la beauté). L’Afise, fédération des fabricants de produits d’entretien, énumère aussi « les difficultés pratiques »d’une telle mesure et les « contraintes importantes » qui pèseront sur les « magasins à fort trafic » : information du consommateur, risque de vols, saleté, etc. Les distributeurs dénoncent aussi des mesures imposées aux « magasins qui ne le seront pas aux sites d’e-commerce », formule Jacques Creyssel, président de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD). Le secteur n’apprécie guère de voir qu’une loi « va régir » ce que les distributeurs doivent vendre, résume Samuel Gabory, fondateur de la PME Nature et Stratégie, qui fabrique des lessives en vrac.
Croquettes et gel lavant
Or, vendre un shampooing solide ou du gel douche au litre, « ce n’est pas plus compliqué que des fruits et légumes » ou un jus d’orange pressé à la demande, observe Laëtitia Van de Walle, fondatrice de Lamazuna, PME spécialisée dans les produits sans emballage. Et la vente en vrac est entrée dans les mœurs. Elle s’est imposée dans les magasins spécialisés, bio par exemple. Elle a aussi gagné les rayons alimentaires des hyper et supermarchés ; ce réseau pèse désormais près de la moitié des ventes.
> Lire aussi Passer au vrac, penser bocal... Comment réduire nos emballages du quotidien
Et, en dépit de la pandémie de Covid-19 et de la phobie des microbes qui a modifié notre quotidien, le marché du vrac est toujours en croissance : les ventes ont atteint 1,3 milliard d’euros, en France, après une progression de 8 % en 2020. Certes, elle est bien inférieure aux + 41 % enregistrés en 2019. Mais, assure Lyse Manzoni, gérante de magasins Intermarché à Dole (Doubs), « c’est une lame de fond ». Près d’un Français sur deux a recours à ce mode de consommation au moins une fois par mois. En 2021, « sa croissance devrait être de 10 à 12 %, avant une accélération de 50 % en 2022 », estime Didier Onraïta, cofondateur de l’enseigne de magasins Day by day, créée en 2013 autour du concept de vrac.
De fait, il est désormais possible d’acheter des croquettes pour chiens, en vrac, chez son vétérinaire, de remplir un flacon pompe de gel lavant Mustella pour son bébé à la pharmacie, du beaujolais chez Vin en vrac, du lait corporel chez L’Occitane et de la pâte à tartiner chez So Bio. Et les marques sont nombreuses à vouloir s’équiper de fontaines, machines et autres silos, constate Arnaud Lancelot, cofondateur de Cozie, une start-up lilloise de cosmétiques qui vend la Dozette, une machine brevetée pour débiter des liquides aux marques et enseignes. Car « les grandes surfaces ont déjà conscience de l’opportunité » de la vente en vrac et à quel point « elles ne peuvent rater le coche », pointe Iris Herbomel, cofondatrice de l’épicerie Kilogramme, spécialiste de la vente au poids à Paris. Ce rayon pourrait notamment permettre aux hypers de s’adresser mieux aux « jeunes consommateurs », à en croire Intermarché. Car, plus que leurs aînés, ces derniers embrassent une démarche de consommation dite zéro déchet.
Toutefois, l’engagement des grands groupes est tout récent. En France, les industriels réunis au sein de l’Ilec (Institut de liaison des entreprises de consommation) ont décidé, il y a un an, de lancer « Les marques toutes nues ». Ce rayon aux couleurs d’Ancel, Benenuts, Carambar, Carte Noire, Ebly, Kellogg’s, Lutti, Panzani, Taureau Ailé, Uncle Ben’s, Verival et Vichy est installé dans quatre magasins Franprix, depuis fin 2020. L’opération doit évaluer le potentiel de ventes. Car, « au rayon vrac, les consommateurs veulent les marques qu’ils achètent habituellement », affirme Richard Panquiault, directeur général de l’Ilec.
Toutefois, en hypermarché, premier circuit de distribution en France, les grandes marques qui les fournissent sont encore très frileuses. Nivea fera un test en 2022. L’Oréal dit ne pas avoir d’exemples concrets. « Les industriels y vont à reculons », juge le dirigeant d’une PME. La vente en vrac se limite encore à des produits d’épicerie sèche sans marques… Et Taureau Ailé, Benenuts et autres Nestlé ne vendent pas encore sous cette forme leurs produits dans les réseaux spécialisés. « Il a fallu cinq ans pour qu’elles m’écoutent », témoigne M. Onraïta, des magasins Day by day. Il y a un an et demi, la chaîne a fait des premiers tests avec la marque de yaourt Faire Bien de Danone : un gros frigo installé dans un seul magasin. Une version plus compacte vient d’être installée dans cinq autres boutiques. Day by day a aussi mené des tests concluants avec les céréales Kellogg’s et Babybel et… moins probant avec Amora, fabricant de moutarde. C’est avec Lustucru que le grand saut est attendu. En avril, la marque va vendre cinq références, dont ses coquillettes, dans l’ensemble des 72 Day by day.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/03/29/l-obligation-de-vendre-en-vrac-agace-fabricants-et-distributeurs_6074787_3234.html>
Sur le même sujet :
> Loi climat : feu vert de l'Assemblée pour développer la vente en vrac <https://information.tv5monde.com/info/loi-climat-feu-vert-de-l-assemblee-pour-developper-la-vente-en-vrac-403273>, AFP, 03/04/21, 13:00
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10- Paris : Vers la fin de la publicité numérique dans les rues et vitrines de la capitale ?, 20 Minutes, 29/03/21, 17h52
R.L.
L’exécutif parisien, allié aux écologistes qui prônaient durant la campagne des municipales une ville sans publicité, veut s’attaquer aux écrans numériques publicitaires
• La loi climat arrive ce lundi au Palais Bourbon. Dans celle-ci, il est prévu de donner aux maires la faculté d’encadrer les publicités lumineuses des commerces.
• A Paris, les panneaux publicitaires numériques sont dans le viseur.
• « Un panneau numérique de deux mètres carrés consomme 7.000 kilowattheures
(kWh) par an », font savoir les écologistes parisiens.
Les écrans publicitaires dans le viseur de la mairie de Paris. Depuis plusieurs années, l’Hôtel de la ville fait la chasse à la publicité «sauvage» et aux enseignes lumineuses qui ne respecteraient pas les règles. Si les panneaux numériques sont interdits dans l’espace public, les régies publicitaires contournent la législation et inondent depuis un certain temps les vitrines, d’écrans numériques. Une pratique qui pourrait cesser.
Ce lundi, les parlementaires examinent un projet de loi donnant plus de pouvoir aux élus locaux pour lutter contre les panneaux numériques dans les vitrines, note Le Parisien. Car la mairie a bien essayé de s’attaquer au phénomène. En vain.
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/paris/3009559-20210329-paris-vers-fin-publicite-numerique-rues-vitrines-capitale>
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11- La pollution contraint pour la première fois le Népal à fermer ses écoles, AFP, 29/03/21, 20:00
Le Népal a ordonné la fermeture des écoles en raison de la pollution atmosphérique, une première pour ce motif dans l'histoire du pays himalayen.
La capitale, Katmandou, enveloppée d'un épais nuage de particules, est actuellement classée parmi les villes les plus polluées au monde, atteignant en fin de semaine dernière des valeurs de plus de 300 à l'indice de qualité de l'air, le plus haut niveau d'alerte.
"Il a été décidé de fermer les établissements d'enseignement jusqu'à vendredi. A notre connaissance, c'est la première fois que les écoles sont fermées à cause de la pollution", a déclaré à l'AFP Deepak Sharma, porte-parole du ministère de l'Education.
Le gouvernement a également appelé la population à rester chez elle et à s'abstenir de travaux de construction ou d'incinération d'ordures.
Les experts attribuent cette pollution à l'effet combiné de feux de forêt dans plusieurs parties du pays, et des conditions météorologiques.
La faible visibilité due à la pollution a perturbé les vols à l'aéroport de Katmandou, provoquant des retards de plusieurs heures.
L'aéroport a même été fermé vendredi lorsque la visibilité est tombée à 1.000 mètres, avant de rouvrir le jour même, selon un responsable aéroportuaire.
<https://www.geo.fr/environnement/la-pollution-contraint-pour-la-premiere-fois-le-nepal-a-fermer-ses-ecoles-204231>
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12- Au cœur de Tunis, la lagune, ses flamants roses... et ses poubelles, AFP, 30/03/21, 10:00
Aymen Jamli
Des centaines de flamants roses pataugent dans l'eau trouble d'une vaste lagune en plein Grand Tunis, où des canards barbotent près d'un frigo rouillé : cette étendue humide, pourtant classée, est toujours plus menacée par la pollution et l'urbanisme croissant.
La moitié des Tunisois vit aujourd'hui aux abords de la "sebkhet", ou lagune de Sijoumi, l'une des plus importantes zones humides d'Afrique du Nord, où hivernent plus de 100.000 oiseaux d'une centaine d'espèces différentes.
Les habitants se plaignent toutefois d'invasions de moustiques, de la pollution et des inondations récurrentes. Un projet d'aménagement porté par les autorités, et prévoyant un éventuel bétonnage d'une partie du site, entend régler ces désagréments mais inquiète les défenseurs de l'environnement.
Hamdi, un commerçant de 31 ans du quartier populaire de Sidi Hassine, espère des travaux pour embellir le paysage et surtout régler le "problème des déchets plastiques et des eaux de pluie qui débordent".
La vasière a un rôle crucial, tant comme lieu de reproduction pour les oiseaux migrateurs qui s'y retrouvent à la fin de l'hiver, que pour absorber le trop-plein d'eau lors des fortes pluies.
Mais de nombreuses constructions anarchiques ont fleuri dans les anciens faubourgs agricoles de Tunis à mesure que la population rurale y a migré. La lagune est alors devenue un dépotoir de gravats, débris de construction et autres détritus.
Plus de 1,8 million de mètres cubes de déchets solides y ont été déversés depuis 2009, selon une étude gouvernementale. Résultat : l'étang de 2.600 hectares n'arrive plus à absorber toute l'eau des crues.
Le gouvernement étudie depuis 2015 un projet pour dépolluer la lagune, réconcilier les habitants et leur environnement, et protéger la zone des inondations, tout en développant son potentiel économique par des constructions.
- Des oiseaux et des hommes -
Environ 48% des habitants de Tunis vivent aux abords de la lagune selon le dernier recensement (2014) et les quartiers l'entourant sont particulièrement denses avec quelque 2.800 habitants au kilomètre carré.
Côté nord, s'alignent des immeubles en béton et briques nues, construits sans aucune autorisation.
Une partie des berges côté sud est, elle, restée sauvage, refuge pour les majestueux flamants roses, les canards ou encore les goélands.
Mais rares sont les promeneurs à venir profiter du paysage d'oliviers et de coquelicots au bord de l'eau, la sebkhet étant aussi considérée comme une décharge à éviter.
Des canalisations y déversent des eaux usées industrielles ou domestiques, et des carcasses de voitures et camions s'entassent sur les berges.
En hiver, les quartiers mitoyens sont par ailleurs inondés à chaque grosse averse, obligeant commerces et écoles à fermer, déplore Hamdi.
- "Poumon" tunisois -
Selon Nadia Gouider, directrice de projet du lac Sijoumi au ministère de l'Equipement, l'aménagement "durable" de la lagune, dont le prix pourrait atteindre 130 millions d'euros, doit "sauver et soutenir le poumon de la capitale".
Mais les militants écologistes craignent un bétonnage du site, classé en 2007 sur la liste Ramsar des sites humides d'importance internationale, et considéré comme la quatrième zone humide d'Afrique du Nord, compte tenu de sa biodiversité unique.
L'aménagement de deux quartiers d'affaires, Lac-1 et Lac-2, dans une vaste zone marécageuse voisine au début des années 90, avait déjà fait fuir la plupart des flamants roses vers Sijoumi et d'autres espaces humides.
Imen Rais, experte de l'organisation de défense de l'environnement WWF, déplore le recul des zones humides en Tunisie. Elle souligne leur importance pour "minimiser" les "phénomènes liés aux changements climatiques comme les inondations, la sécheresse et les tempêtes".
"On n'est pas contre le projet de développement de façon générale", dit Hichem Azafzaf, coordinateur scientifique de l'association Les amis des oiseaux, balayant la zone avec ses jumelles depuis un observatoire en bois.
Mais "on est contre la version actuelle", qui prévoit notamment un approfondissement de la lagune. "Beaucoup d'oiseaux seront privés de nourriture parce qu'ils ne peuvent pas plonger profondément", explique-t-il.
Au ministère, Mme Gouider assure que "seul un tiers de la superficie du lac sera approfondie d'environ un mètre, ce qui laissera de l'espace pour les oiseaux".
De toute façon, souligne-t-elle, entre remblaiements, décharges sauvages et urbanisme anarchique, "si nous ne faisons rien, la lagune va disparaitre".
<https://information.tv5monde.com/info/au-coeur-de-tunis-la-lagune-ses-flamants-roses-et-ses-poubelles-402664>
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13- Irrigation : un millier d'agriculteurs manifestent à Mont-de-Marsan, AFP, 30/03/21, 16:00
Quelque 1.200 agriculteurs du sud-ouest ont manifesté mardi à Mont-de-Marsan devant la préfecture des Landes pour dénoncer une "baisse des autorisations de prélèvement d'eau" pour l'irrigation après une décision de justice, selon la préfecture et les syndicats.
Les manifestants appuyés par 70 tracteurs, venus également du Gers, des Pyrénées-Atlantiques et des Hautes-Pyrénées, se sont rassemblés jusqu'en début d'après-midi à l’appel des Jeunes Agriculteurs (JA) de Nouvelle-Aquitaine devant la préfecture dont ils ont arrosé la cour d'eau, après avoir déversé de la terre et du foin devant un bâtiment administratif un peu plus loin.
"Aujourd’hui, s’attaquer à l’eau, c’est s’attaquer à l’acte de production. Nous ne comprenons pas que certains mouvements trop idéologiques nient cette réalité", a fait savoir la présidente de la FNSEA Christiane Lambert, venue sur place pour apporter son soutien aux agriculteurs.
Les manifestants dénoncent un jugement de février dernier du tribunal administratif de Pau qui entraînerait selon les JA, des "baisses significatives des volumes prélevés dès cette saison 2021", touchant ainsi "toute l'économie agricole". Les baisses pourraient être de "30 à 50% pour l’été prochain", s'alarment-ils.
Le tribunal, saisi par plusieurs associations environnementales, avait alors annulé l’autorisation unique pluriannuelle de prélèvement d'eau, accordée depuis août 2017 au syndicat mixte Irrigadour, en charge de la gestion collective de l’eau.
La décision du tribunal prévoit une période transitoire avec des "prélèvements plafonnés" avant une annulation définitive, le 31 mai 2022, de l'autorisation de prélèvement d’eau sur le périmètre du bassin de l’Adour.
"Mes salades, elles ont besoin d’eau. Demain, on va devoir importer de la nourriture", s'inquiète auprès de l'AFP Cathy Degert, maraîchère dans la région, venue manifester pour dénoncer "le non-sens" et "la démagogie infernale" de la situation.
La mobilisation "va durer tant que ça ne sera pas rétabli, parce que sans eau, il n'y pas de nourriture et donc pas d’agriculture", prévient Bastien Porte, agriculteur en polyculture-élevage.
Selon la Chambre de commerce et d’industrie des Landes, la "réduction d’irrigation pourrait entrainer un grave préjudice" pour le secteur du bassin de l'Adour, avec un "risque majeur" de délocalisation des activités agro-industrielles.
Selon l'association de protection de l'environnement Sepanso, une des associations à l'initiative du recours, "les prélèvements passés étaient excessifs, les cours d’eau sont au plus bas, ça pose des problèmes environnementaux", a indiqué à l'AFP Georges Cingal, président de la fédération landaise.
<https://information.tv5monde.com/info/irrigation-un-millier-d-agriculteurs-manifestent-mont-de-marsan-402715>
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14- La pollution en Sibérie, un sujet trop sensible, à en croire les scientifiques russes, Le Monde, maj le 31/03/21 à 06h02
Benoît Vitkine (Moscou, correspondant)
Un rapport, qui pointait les niveaux de pollution atmosphérique hors norme dans vingt-trois villes de l’immense district fédéral sibérien, paraissait promis à un enterrement de première classe. Mais il a malgré tout fuité.
Il fallait un œil expert pour plonger dans l’ordre du jour de la réunion organisée le 25 mars par le présidium de la branche sibérienne de l’Académie des sciences de Russie. Entre les inévitables questions administratives et un exposé sur la gestion des écosystèmes aquatiques, le point 4.1.2 attire l’attention d’Elia Kabanov, journaliste scientifique du média régional Tayga.info : « présentation du rapport “Le classement médico-écologique des villes de Sibérie” » par l’un de ses auteurs, Igor Ptachnik, directeur de l’Institut d’optique atmosphérique. En clair, la liste des villes où il ne faut surtout pas vivre, s’amuse un des participants.
« Nos lecteurs sont intéressés par les questions liées à la pollution et au changement climatique, explique au Monde Elia Kabanov, lui-même originaire de Novossibirsk, la capitale régionale. J’ai regardé la retransmission sur YouTube. Et quand j’ai compris qu’elle n’allait pas rester longtemps en ligne, vu les réactions que suscitait le rapport, je l’ai tout de suite sauvegardée sur mon ordinateur. »
Sage prémonition : le lendemain, la vidéo disparaît bel et bien de la plate-forme. Et le rapport, lui, paraît promis à un enterrement de première classe. Trop sensible, surtout « à l’approche des élections », s’était ému l’un des participants. Sauf que l’article sur le sujet publié par M. Kabanov connaît, depuis, un retentissement bien plus important, au-delà de la seule Sibérie.
Plus de maladies dans la région sibérienne
Le rapport du professeur Ptachnik, synthèse des travaux menés par diverses agences gouvernementales, y est décortiqué. Premier chiffre choc : parmi les villes les plus polluées de Russie, les quatre cinquièmes se trouvent dans le district fédéral sibérien, qui représente 25 % du territoire russe et 11 % de la population du pays. En tout, vingt-trois villes de cette super-région ont des niveaux de pollution atmosphérique dépassant les normes – neuf dans la seule région d’Irkoutsk, cinq dans celle de Krasnoïarsk.
Le polluant le plus communément trouvé dans les quatorze villes de Sibérie les plus touchées est le benzopyrène, un hydrocarbure fortement cancérigène, produit aussi bien par l’industrie que par les gaz d’échappement. A Kyzyl, sa concentration dépasse 116 fois les niveaux autorisés ; à Abakan, 88 fois…
> Lire notre reportage : Dzerjinsk, ex-capitale de l’industrie chimique d’URSS devenue une bombe toxique
S’agissant de la pollution des sols, le constat n’est pas moins alarmant. Dans la ville minière de Norilsk, la terre est gorgée de métaux lourds – plomb, zinc, nickel, cuivre, etc. A Novokouznetsk, c’est du nitrate et du fluorure que l’on trouve en abondance. Les eaux de la République de Touva, dont le président Vladimir Poutine aime arpenter la nature sauvage, sont polluées à 67 %.
Le rapporteur fait aussi un rapide point sur les maladies provoquées par ces pollutions, dont l’incidence est plus élevée en Sibérie qu’ailleurs en Russie : cancers à Krasnoïarsk, anomalies congénitales à Kemerovo, maladies infantiles dans la région de l’Altaï…
« Tous ces problèmes sont identifiés depuis longtemps, remarque Elia Kabanov. Les auteurs du rapport le disent bien : les données médicales et les données de pollution sont disponibles en accès libre, aucun satellite américain n’est impliqué… C’est juste une bonne synthèse. »
« Ce serait une bombe »
Sauf que l’exposé du professeur Ptachnik jette un froid dans l’assistance. Et les membres du présidium arrivent rapidement à un consensus : il ne faut pas publier le rapport, comme cela était prévu. « Ne soyons pas alarmistes, met en garde l’académicien Valentin Parmon. Les résultats pourraient être incorrects… »
> Lire notre récit : En Russie, le monde académique craint une mainmise accrue de l’Etat
Plus direct, Alexeï Kontorovitch s’émeut : « Imaginez que nous publiions ces rapports… Ce serait une bombe, juste avant les élections ! » Au-delà du scrutin législatif prévu à l’automne, le scientifique s’inquiète des « questions superflues » qui pourraient émerger dans la population.
Les académiciens ne songent pas en revanche au fait que leur réunion est diffusée sur YouTube : il faudra attendre le lendemain pour que quelqu’un pense à effacer la vidéo. Elia Kabanov a ainsi eu le temps de la sauvegarder et de recopier scrupuleusement chiffres et dialogues. « Ce qui est terrible, c’est que personne ne leur a rien demandé, note-t-il. Il n’y a même pas eu besoin d’un coup de téléphone. On est dans l’autocensure, ce qui confirme l’état de peur dans lequel vit la science russe, encore plus quand il s’agit d’écologie. »
<https://www.lemonde.fr/international/article/2021/03/30/la-pollution-en-siberie-un-sujet-trop-sensible-a-en-croire-les-scientifiques-russes_6075014_3210.html>
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15- Pollution plastique : l'Académie des sciences plaide pour un recours massif au recyclage, Actu-environnement, 31/03/21
Philippe Collet
L'Académie des sciences estime que la réduction de la pollution plastique passe par le recyclage. Elle propose une série de mesures allant du geste de tri au recyclage, en passant par l'écoconception et l'abandon des produits plastique inutiles.
Dans un rapport sur les plastiques dans l'environnement, publié le 30 mars, l'Académie des sciences estime qu'« il serait vain de prétendre les supprimer » et propose plutôt d'« aller vers une économie circulaire ». Elle estime que la solution à la pollution plastique passe par des efforts individuels et collectifs pour réduire la pollution à la source, ainsi que le développement du recyclage et la conception de polymères plus facilement recyclables ou biodégradables. Elle...
>> Suite à lire en édition abonnée à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/rapport-academie-sciences-plastiques-recyclage-37302.php4>
En savoir plus :
> Pollution plastique : la nécessité d’une démarche de rupture <https://www.academie-sciences.fr/fr/Communiques-de-presse/communique-de-presse-pollution-plastique.html>, Académie des sciences, communiqué de presse (+accès au rapport), 29/03/21
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16- Ce bioplastique fabriqué à partir de poudre de bois se dégrade entièrement en trois mois, Daily Geek Show, 31/03/21
Yann Contegat - Source : New Atlas
Plus respectueux de l’environnement, celui-ci présente des propriétés semblables aux plastiques conventionnels
S’appuyant sur les déchets provenant des scieries, une équipe de scientifiques américains a conçu un bioplastique plus respectueux de l’environnement, se dégradant intégralement en quelques mois.
Un biomatériau des plus prometteurs
Afin de faire face au problème des plastiques et de la pollution qu’ils engendrent, les scientifiques se penchent sur des formes plus écologiques de ce matériau. Dans le cadre de travaux présentés dans la revue Nature Sustainability, des chercheurs de l’université Yale ont développé un bioplastique particulièrement prometteur, très résistant mais capable de se dégrader entièrement en l’espace de trois mois seulement, contre plusieurs centaines d’années pour les plastiques conventionnels à base de pétrole.
> Lire aussi Des déchets issus de la production du café utilisés pour restaurer les terres dégradées
Dans la quête de matériaux plus écologiques, les chercheurs ont utilisé différentes sortes de biomasse comme point de départ, incluant notamment les coquilles d’œuf ou les déchets végétaux. Ici, l’équipe a utilisé de la sciure de bois ainsi qu’un solvant biodégradable pour la réduire en une bouillie de polymères organiques et de cellulose avec des liaisons hydrogène et des enchevêtrements à l’échelle nanométrique. La substance obtenue a ensuite été transformée en bioplastique que l’équipe a mis à l’épreuve au cours de différentes expériences.
Présentant une solidité mécanique semblable aux plastiques classiques, le matériau se révélait également très stable et résistant aux rayons UV, caractéristiques indispensables pour que celui-ci puisse être utilisé pour contenir des liquides. Lorsque les feuilles de bioplastique ont été enterrées dans le sol, celles-ci ont commencé à se fragmenter au bout de deux semaines et se sont complètement dégradées en l’espace de trois mois seulement.
>> Suite à lire à :
<https://dailygeekshow.com/bioplastique-biodegradable-bois/>
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17- Nigeria : nettoyage de la plus grande plage de Lagos jonchée de plastique, AFP, 02/04/21, 18:00
Les températures frôlent les 40 degrés ce matin-là mais les bénévoles continuent inlassablement leur tâche : ramasser les bouteilles en plastique, sachets ou boîtes en polystyrène qui jonchent Lighthouse beach, la plus grande plage de Lagos, dans le sud du Nigeria.
La gigantesque mégapole de 20 millions d'habitants produit entre 13.000 tonnes et 15.000 tonnes d'ordures par jour, dont 2.250 tonnes uniquement de pollution plastique, selon les chiffres de la compagnie locale de recyclage WeCyclers.
Malgré des efforts récents des autorités pour tenter d'organiser le ramassage des ordures, et l'émergence de PME spécialisées dans ce secteur, la pollution au plastique, l'absence de tri et de sensibilisation du grand public est un immense problème environnemental et de santé publique pour la ville la plus peuplée d'Afrique.
Conséquence : des montagnes de déchets sont charriées par les pluies et les marées, et se retrouvent échouées sur les plages de la ville.
La plus grande d'entre elle, Lighthouse, bordée de cocotiers et frappée par les vagues de l'Atlantique, relie Lagos au Bénin voisin sur plus d'une centaine de kilomètres. S'il n'y avait pas tous ces déchets, elle pourrait être paradisiaque.
- Recycler le plastique -
"Il est temps de commencer à sensibiliser les gens à la nécessité de préserver l'environnement, en particulier avec le problème du plastique", explique à l'AFP Chioma Chukwura, consultante en marketing digital, grand chapeau coloré sur la tête.
A la fin de la journée, les quelques dizaines de bénévoles ont ramassé 230 grands sacs à ordures, qui s'amoncellent sur le sable brûlant.
"Une entreprise de recyclage viendra les chercher", dit à l'AFP Owoade Yussuf, organisatrice de ce mouvement citoyen indépendant. "Chaque plastique ici sera recyclé", assure-t-elle.
Vendu 500 dollars la tonne, le recyclage de plastique pourrait rapporter 250 millions de dollars à la ville de Lagos en moins d'un an. Mais un environnement plus propre pourrait aussi développer de nombreux secteurs de son économie.
"Nettoyer les plages permet d'améliorer la vie des communautés locales qui pourraient vivre du tourisme", poursuit-elle. "Cependant, pour attirer les gens à la plage, il faut une plage propre".
A leur départ, une centaine de mètres de sable a été vidée de ses déchets plastiques. Mais beaucoup reste à faire.
"Il faudrait peut-être deux mois, en permanence, chaque jour, pour nettoyer cette plage. Et il faut trouver un moyen d'empêcher le plastique de revenir", lâche Ebube Nwosu, informaticien et bénévole, un peu désabusé.
Des chercheurs français du Groupement de recherche (GDR) "Polymères Océans" du CNRS ont révélé en février que quelque dix millions de tonnes de plastique finissent chaque année dans les océans de la planète et que leur nettoyage n'était désormais plus possible du fait des coûts trop importants que cela engendrerait.
Néanmoins, Owoade Yussuf ne veut pas se laisser abattre. Elle prévoit de revenir au mois de juin "avec plus de 100 bénévoles cette fois" et espère sensibiliser la communauté locale sur les avantages à garder son environnement propre pour qu'elle se joigne au mouvement citoyen.
Mais à Lighthouse, le plastique n'est pas le seul problème.
D'immenses épaves de bateaux échoués se succèdent le long de la plage: des armateurs peu scrupuleux les abandonnent discrètement au large des côtes nigérianes, plutôt que de payer leur désossement selon les normes environnementales internationales.
Et pour ces épaves, même une armée de bénévoles n'y pourra rien.
<https://information.tv5monde.com/info/nigeria-nettoyage-de-la-plus-grande-plage-de-lagos-jonchee-de-plastique-403105>
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En images
18- Saint-Martin-de-Crau : des tonnes de déchets enfouis illégalement dans une manade, au cœur d'un site protégé ?, France 2, Extrait de Complément d'enquête, 24/03/21, 09:16
Aux portes de la Camargue, des tonnes de déchets enfouis en toute illégalité dans une manade où paissent des taureaux, au cœur d'un site protégé... A Saint-Martin de Crau, c'est un scandale environnemental dont les riverains avaient connaissance. Mais ceux qui se sont risqués à protester auraient été victimes d'intimidations. Pour "Complément d'enquête", un seul a accepté de témoigner, à visage caché.
Dans la plaine de la Crau, un site protégé proche de la Camargue, le ballet des semi-remorques a commencé en janvier 2020. Il a duré six mois. Une noria de camions portant le sigle de sociétés spécialisées dans le transport et le recyclage de déchets. Que venaient-ils faire sur les terres d'une famille influente, respectée dans le milieu de l'élevage taurin et bien connue dans la région ? Leur manade aurait-elle servi illégalement au trafic et au stockage de déchets ?
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/sante/environnement-et-sante/video-saint-martin-de-crau-des-tonnes-de-dechets-enfouis-illegalement-dans-une-manade-au-coeur-d-un-site-protege_4343037.html>
En savoir plus :
> "Complément d'enquête". Décharges illégales, un scandale français <https://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/complement-d-enquete/complement-d-enquete-decharges-illegales-un-scandale-francais_4320847.html>, France 2, 25/03/21, 22h55
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19- Une idée pour la France : zoom sur le système de compostage de Lorient, France 2, journal de 13h, 25/03/21
Dans votre rubrique Une idée pour la France, direction Lorient, où la ville a mis en place un système de tri des déchets assez exemplaire et innovant. Depuis 20 ans, Lorient fabrique du compost avec les poubelles de ses habitants.
Depuis 20 ans, Lorient (Morbihan) fabrique du compost à partir des poubelles de ses habitants, qui sont en fait munis d’une poubelle verte qui permet de séparer la matière organique. Ces déchets sont par la suite transformés en un compost de qualité. Chez la famille Boixel, pas question de jeter n’importe comment ses épluchures, alors que le tri est devenu une "habitude au quotidien", comme le raconte Mélanie Boixel. Ce système de tri des restes alimentaires, comme les sachets de thé, lui permet de désengorger "nettement" la poubelle d’ordure ménagère. Son sac biodégradable reviendra chez Mélanie sous forme de compost, après une incroyable transformation naturelle dans une unité biologique de deux hectares.
>> Suite à lire et reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/une-idee-pour-la-france-zoom-sur-le-systeme-de-compostage-de-lorient_4346985.html>
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20- Déchets : le sale business français, France 2, Complément d’enquête, 25/03/21, 23h
Présenté par Jacques Cardoze
En 2020, 80 000 tonnes de déchets ont échoué dans quelque 600 dépôts illégaux. Un trafic qui, parfois, s’opère en plein jour et contre lequel élus locaux et services de l’Etat reconnaissent une certaine impuissance. En six mois d’enquête, les équipes de "Complément d'enquête" ont pu remonter des filières dont les méthodes rappellent celles du crime organisé.
Société de recyclage, géants de la construction ou petits sous-traitants du BTP, qui organise ou bénéficie de ces circuits parallèles qui génèrent d’importants profits ? Comment les gendarmes spécialisés dans la lutte contre les atteintes à l’environnement traquent-ils les trafiquants ? Qui paiera la facture de la dépollution de ces centaines de dépôts sauvages répartis sur tout le territoire ?
>> Magazine (1h15) à revoir à :
<https://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/complement-d-enquete/complement-d-enquete-decharges-illegales-un-scandale-francais_4320847.html>
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21- Gâchis des savons dans les hôtels : la bonne idée d’une association lyonnaise, TF1, journal de 13h, 02/04/21
51 millions de savons sont jetés tous les ans dans les hôtels en France. Une association a décidé d’agir. Elle les récupère, les recycle et les redistribue aux plus démunis.
Que deviennent les savons dans les chambres d'hôtel ? Soit ils sont emportés par les clients, soit ils sont jetés. Ainsi, en France, un million de savons sont jetés toutes les semaines, soit environ 51 millions par an. Il existe pourtant une solution pour les recycler. C’est la bonne idée de Pauline. "Lors d’un séjour à l’hôtel, je me suis lavée les mains avec une petite savonnette et je me suis dit ‘une fois qu’elle est utilisée, si je ne l’emmène pas chez moi, qu’est-ce qu’elle va devenir ?’ Si on fait ça avec tous les hôtels, ça doit être un gâchis phénoménal", explique la jeune femme. Une initiative à la fois écologique et humanitaire. Écologique parce que les savons ne finissent plus à la poubelle, humanitaire parce que les nouveaux cosmétiques sont redistribués aux plus démunis, qui n’ont parfois pas les moyens de s’acheter des produits d’hygiène.
>> Reportage à voir à :
<https://www.lci.fr/societe/video-gachis-des-savons-dans-les-hotels-la-bonne-idee-d-une-association-lyonnaise-2182495.html>
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Une publication
22- Les plastiqueurs - Enquête sur ces industriels qui nous empoisonnent, de Dorothée Moisan, Editions Kero, 17/03/21
Enquête sur ces industriels qui nous empoisonnent La production mondiale de plastique va doubler d'ici 2040. Les nettoyages de plages et autres interdictions de cotons-tiges ne suffiront pas à éteindre la menace. L'industrie promet d'injecter 1, 5 milliard de dollars pour muscler le recyclage. Ce qu'elle dit moins, c'est qu'elle projette d'investir, rien qu'aux Etats-Unis, 200 milliards dans de nouvelles usines de production.
De son côté, l'Europe réglemente le plastique à usage unique tout en laissant le milliardaire britannique Jim Ratcliffe et son entreprise Ineos construire sur le port d'Anvers un énorme site de production, alimenté par du gaz de schiste américain. Destination phare des déchets occidentaux, l'Asie fait désormais figure de première poubelle de la planète. A l'image du tabac en son temps, ou plus récemment de Monsanto, les industriels s'emploient à fabriquer du doute, minimiser les dangers du plastique pour détourner l'attention de la face cachée de l'iceberg.
Car au-delà de la pollution visible qu'il génère, le plastique nous empoisonne au quotidien. Un poison impalpable fait d'additifs toxiques et de microparticules qui imprègnent l'air, l'eau, les sols et les corps. Pollution, danger climatique, mortalité accrue, chute de la fertilité... Le plastique n'est plus fantastique. De la Chine, premier producteur mondial de plastique, aux stratégies de l'industrie en Afrique, le nouveau marché à conquérir, en passant par la " Death Alley " en Louisiane et son taux record de cancers, bienvenue dans une industrie qui nous intoxique, mais ne connaît pas la crise.
A propos de l’auteure
Journaliste indépendante, Dorothée Moisan est spécialisée dans les questions climatiques et environnementales. Durant dix-huit ans à l’AFP, elle a été correspondante à Toulouse, Washington et Bruxelles, avant de couvrir les affaires judiciaires françaises. Elle a publié plusieurs livres dont Le Justicier : Enquête sur un président au-dessus des lois et Rançon$ : Enquête sur le business des otages.
Les plastiqueurs - Enquête sur ces industriels qui nous empoisonnent, de Dorothée Moisan, Editions Kero, 17/03/21, ISBN : 978-2-7021-6841-7, EAN : 9782702168417, 338 pages, 19,50 € ou 13,99 € en e-book.
<https://www.editionskero.com/livre/les-plastiqueurs-9782702168417>
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– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
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– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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