[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur énergies, ressources, transports, habitat, urbanisme & aménagement du territoire (jeudi 8 avril)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Jeu 8 Avr 08:06:17 CEST 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
–> Un accès 'rapide' direct à la source de l'article (hors abonnement) par un lien hypertexte sur son intitulé dans le sommaire ; si un lien vers un article ne fonctionne pas, vous pouvez retrouver son contenu dans le corps du mail à l'item correspondant.
–> Un accès 'lent' et plus complet dans le corps du mail sous le sommaire et les extraits, incluant les articles réservés aux abonnés, des liens vers d'autres articles sur le même sujet et des pour en savoir plus (sources, etc.).
1- Coup d'envoi des chèques énergie attribués aux ménages modestes <https://www.actu-environnement.com/ae/news/cheques-energie-distribution-2021-menages-modestes-37284.php4>, Actu-environnement, 29/03/21
2- Electricité "100% renouvelable" pour les anciennes bornes Autolib', reprises par Total <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/electricite-100-renouvelable-pour-les-anciennes-bornes-autolib-reprises-par-total_153122>, AFP, 31/03/21, 10:00
3- Avec la fermeture de sa centrale thermique, Le Havre tourne la page du charbon <https://www.ouest-france.fr/normandie/le-havre-76600/avec-la-fermeture-de-sa-centrale-thermique-le-havre-tourne-la-page-du-charbon-efe94eb6-9152-11eb-954a-acefbc765f05>, Ouest-France, 31/03/2021, 13h16
4- Comment l’Espagne réussit à produire de l’électricité avec ses oranges <https://www.nouvelobs.com/planete/20210330.OBS42070/comment-l-espagne-reussit-a-produire-de-l-electricite-avec-ses-oranges.html>, L’Obs, 30/03/21, 16h22
5- Près de deux millions de vélos réparés grâce au « coup de pouce » public <https://www.20minutes.fr/societe/3011571-20210331-pres-deux-millions-velos-repares-grace-coup-pouce-public>, 20 Minutes avec AFP, 31/03/21, 19h34
6- « Les élus prennent conscience de l’ampleur du chantier à venir » : le site de déchets nucléaires de Bure face à de nouvelles oppositions locales <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/04/01/le-projet-d-enfouissement-des-dechets-nucleaires-cigeo-suscite-de-nouvelles-reserves-de-collectivites_6075190_3244.html>, Le Monde, 01/04/21, 04h58 
7- Chronique. Energie : « L’adieu au charbon sera long, très long » <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/04/01/energie-l-adieu-au-charbon-sera-long-tres-long_6075217_3234.html>, Le Monde, 01/04/21, 10h02 
8- Dans l’Aube, le centre de stockage des déchets très faiblement radioactifs sera saturé en 2029 <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/04/01/dans-l-aube-le-centre-de-stockage-des-dechets-tres-faiblement-radioactifs-sera-sature-en-2029_6075252_3244.html>, Le Monde, 01/04/21, 14h21 
9- Transition verte à tâtons pour la Bulgarie accro au charbon <https://information.tv5monde.com/info/transition-verte-tatons-pour-la-bulgarie-accro-au-charbon-403043>, AFP, 01/04/21, 16:00
10- Dans le Loiret, du gaz vert et un projet "de société" <https://information.tv5monde.com/info/dans-le-loiret-du-gaz-vert-et-un-projet-de-societe-403044>, AFP, 01/04/21, 16:00
11- Hydrogène : quelle place pour les territoires dans l’élaboration d’une société bas carbone ? <https://theconversation.com/hydrogene-quelle-place-pour-les-territoires-dans-lelaboration-dune-societe-bas-carbone-157719>, The Conversation, 01/04/21, 23:01
12- Seuls 4 % des Français prennent l’avion régulièrement <https://reporterre.net/Seuls-4-des-Francais-prennent-l-avion-regulierement>, Reporter, maj le 02/04/21 à 09h56
13- Huile de palme : Total doit revoir l’étude d’impact de La Mède <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/04/02/huile-de-palme-total-doit-revoir-l-etude-d-impact-de-la-mede_6075336_3244.html>, Le Monde, 02/04/21, 10h17 
14- Le charbon saccage l’environnement et la vie en Russie <https://reporterre.net/Le-charbon-saccage-l-environnement-et-la-vie-en-Russie>, Reporterrre, 02/04/21, 18h24
15- Interview. « Depuis un an, le "rétrofit" est bien plus pris au sérieux » <https://www.20minutes.fr/planete/3013027-20210403-convertir-voiture-thermique-electrique-depuis-an-retrofit-bien-plus-pris-serieux>, 20 Minutes avec AFP, 03/04/21, 11h05 
16- Reportage. "Moins de béton, plus de moutons" : à Grignon, des étudiants d'AgroParisTech bloquent leur campus pour protester contre sa vente à des promoteurs <https://www.francetvinfo.fr/societe/education/reportage-moins-de-beton-plus-de-moutons-a-grignon-des-etudiants-d-agroparistech-bloquent-leur-campus-pour-protester-contre-sa-vente-a-des-promoteurs_4354165.html>, France Télévisions,  03/04/21, 12:34
17- Au Groenland, « l’élection de l’uranium » <https://www.lemonde.fr/international/article/2021/04/04/ombres-chinoises-sur-les-elections-au-groenland_6075507_3210.html>, Le Monde, 04/04/21, 07h51 
18- Barrage sur le Nil : reprise des négociations à Kinshasa <https://information.tv5monde.com/info/barrage-sur-le-nil-reprise-des-negociations-kinshasa-403415>, AFP, 04/04/21, 23:00
En audio
19- Grégory Barrier, initiateur du projet VHELIO <https://www.franceinter.fr/emissions/deja-debout/deja-debout-01-avril-2021>, France inter, Déjà Debout, 01/04/21
En images
20- Chèque énergie : qui peut en bénéficier ? <https://www.lci.fr/conso/video-cheque-energie-qui-peut-en-beneficier-2182101.html>, TF1, journal de 20h, 29/03/21
21- A Marseille, quand les paquebots restent à quai, la pollution décolle <https://www.francetvinfo.fr/replay-jt/france-2/20-heures/video-a-marseille-quand-les-paquebots-restent-a-quai-la-pollution-decolle_4356041.html>, France 2, L’œil du 20h, 01/04/21

Bien à vous,
Florence

NB : En pied de page de chaque message, vous disposez d’une adresse url qui vous permet de vous abonner, de changer votre adresse mail ou de vous désabonner directement à votre gré.

DOSSIER DU JOUR : Après 53 ans de service, la fin de la centrale à charbon du Havre a été actée dans le cadre de la Programmation pluriannuelle de l’énergie. Pour autant, "King Coal" n’a pas dit son dernier mot, la Bulgarie reste "accro" au charbon et la Russie a intensifié l’extraction du charbon dans le bassin houiller du Kouzbass, au prix d’un désastre écologique, sanitaire et social. (cf. item 3, 7, 9 & 14)
CHIFFRES DU JOUR : — Depuis le 29 mars, plus de 5,8 millions de ménages modestes (contre 5,5 millions l'année dernière) devraient recevoir le chèque énergie. (cf. item 1 & 20)
— Grâce au coup de pouce public, 1,9 million de vélos ont été réparés, a indiqué la Fédération des usagers de la bicyclette (FUB). (cf. item 5)
RAPPORT DU JOUR : Prendre l’avion, un luxe de riches : 50% des vols en France ont été effectués par 2 % de la population ; 12 % des personnes aux États-Unis remplissent les deux tiers des aéronefs ; 5 % des ménages chinois prennent 40 % de tous les vols. Ce sont là des résultats du rapport publié par l’ONG britannique Possible. (cf. item 12)
DÉCISIONS DU JOUR : — Le tribunal administratif de Marseille annule partiellement l'arrêté d'autorisation de la bioraffinerie de Total pour un recours à 450 000 tonnes d'huile de palme chaque année. L'étude d'impact est insuffisante et aurait dû prendre en compte les effets directs et indirects du projet sur le climat. (cf. item 13)
— Le campus de l'école d'ingénieurs agronomes AgroParisTech à Thiverval-Grignon (Yvelines), qui était bloqué par une centaine d'étudiants depuis mi-mars, a été rouvert. (cf. item 16)
— Au Groenland, la gauche écologiste opposée à un projet minier controversé remporte les élections. (cf. item 17 & suite)
RÉSERVE DU JOUR : Le projet d’enfouissement des déchets nucléaires Cigéo de Bure, à cheval sur les départements de la Meuse et de la Haute-Marne, suscite de nouvelles réserves de collectivités par des avis négatifs. (cf. item 6)
ÉCHÉANCE DU JOUR : Augmentation de la capacité autorisée du site et/ou nouvelle installation à créer, dans l’Aube, le centre de stockage des déchets très faiblement radioactifs sera saturé en 2029. (cf. item 8)
ALTERNATIVES DU JOUR : — Les bornes de recharge Belib' sont désormais alimentées en électricité 100% d'origine renouvelable, fournie par Total Direct Energie" et dans les prochains mois, "un parc de centrales solaires en France qui sera entièrement dédié à couvrir l'intégralité des besoins en électricité de ce réseau". (cf. item 2)
— Les 5 000 tonnes d’oranges ramassées chaque année à Séville pourraient produire l’équivalent des besoins quotidiens en électricité de 25 000 foyers et ainsi éviter la dépose en décharge de ces déchets biodégradables. (cf. item 4)
— Dans la zone d'activité de Pense-Folie dans le Loiret, effluents d'élevages, déchets de cantines et reliefs de gâteaux industriels produisent un gaz vert permettant d'alimenter des centaines de foyers: le biométhane. (cf. item 10)
— Le « rétrofit » consiste à convertir un véhicule thermique en électrique et, grâce à une une nouvelle réglementation, sa filière devait décoller en France. (cf. item 15)
— Un ingénieur loirétain vient de concevoir un vélo biplace qui fonctionne à l'énergie solaire. (cf. item 19 & suite)
DILEMME DU JOUR : L'Ethiopie, l'Egypte et le Soudan ont repris à Kinshasa leurs négociations autour du méga-barrage éthiopien sur le Nil bleu, une centrale hydro-électrique présentée comme vitale par Addis Abeba et perçue comme une menace par Le Caire et Khartoum. (cf. item 18)
POLLUTION DU JOUR : Les paquebots qui emmènent des milliers de passagers en croisière au bout du monde ne circulent plus en raison de la crise sanitaire et pourtant, ces géants des mers continuent de faire tourner leur moteur dans le port de Marseille. (cf. item 21)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
______________________________________________________________________________________________________________________
1- Coup d'envoi des chèques énergie attribués aux ménages modestes, Actu-environnement, 29/03/21
Rachida Boughriet  

Ce lundi 29 mars, le ministère de la Transition écologique débute pour 2021 l'envoi deschèques énergie attribués aux ménages modestes. Cette aide de l'État leur permet de payer une partie des factures d'énergie de leur logement ou de leurs travaux de rénovation énergétique. Le chèque énergie est d'un montant de 150 euros en moyenne, et peut atteindre 277 euros. Le montant est calculé selon les revenus fiscaux et la composition du ménage concerné.
Le ministère prévoit un envoi automatique par courrier aux ménages éligibles entre le 29 mars et le 30 avril 2021, selon les départements et les délais d'acheminement. Les délais entre l'envoi des chèques énergie et leur réception au domicile du bénéficiaire sont en général compris entre deux à quatre jours. Les premiers à en bénéficier seront les ménages vivant dans le Pas-de-Calais, les Vosges ou encore la Gironde. Les derniers envois concerneront les départements des Alpes-Maritimes, du Tarn-et-Garonne ou encore du Vaucluse. Un simulateur permet au ménage de vérifier son éligibilité au chèque énergie.
Ainsi, plus de 5,8 millions de ménages modestes (contre 5,5 millions l'année dernière) devraient recevoir le chèque énergie. « Avec l'élargissement cette année des bénéficiaires aux résidents d'Ehpad (établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes, ndlr), ce sont au total 5,8 millions de Français qui vont recevoir un soutien de l'État. Le chèque énergie, c'est une aide publique efficace et solidaire, qui s'inscrit dans notre volonté de mettre fin à la précarité énergétique en France. C'est un dispositif d'accompagnement indispensable, qui complète les mesures que nous portons pour rénover les bâtiments, rendre les logements plus confortables et baisser les factures d'énergie de tous les Français », a déclaré Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique.
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/cheques-energie-distribution-2021-menages-modestes-37284.php4 <https://www.actu-environnement.com/ae/news/cheques-energie-distribution-2021-menages-modestes-37284.php4>>
______________________________________________________________________________________________________________________
2- Electricité "100% renouvelable" pour les anciennes bornes Autolib', reprises par Total, AFP, 31/03/21, 10:00

Le groupe Total a repris la gestion des bornes de recharge pour véhicules électriques à Paris de l'ancien réseau Autolib', renommé Bélib' et désormais alimenté "en électricité 100% renouvelable", a annoncé mercredi le pétrolier dans un communiqué.
"Les bornes de recharge Belib' sont désormais alimentées en électricité 100% d'origine renouvelable, fournie par Total Direct Energie", a fait valoir le groupe, ajoutant vouloir développer dans les prochains mois "un parc de centrales solaires en France qui sera entièrement dédié à couvrir l'intégralité des besoins en électricité de ce réseau".
La reprise du réseau actuel a été réalisée "sans discontinuité de service" jeudi dernier et le basculement "sera progressivement suivi par le déploiement de bornes de recharge neuves pour remettre complètement à niveau l'ancien réseau Autolib'", a précisé Total.
Le groupe, qui avait remporté en novembre dernier un appel d'offres de la Mairie de Paris et devient gestionnaire du réseau pour 10 ans, annonce une augmentation "de plus de 50% de l'offre de recharge" dans la capitale française, avec à terme plus de 2.300 points de recharge sous la marque Bélib.
Les bornes déjà en fonctionnement "continuent d'être accessibles, sans interruption de service, pour les abonnés actuels", a précisé Total.
Ce partenariat "s'inscrit dans notre stratégie d'être un acteur reconnu de la transition énergétique pour une mobilité durable", a déclaré dans le communiqué Patrick Pouyanné, PDG de Total, qui exploite déjà des bornes de recharge pour véhicules électriques à Londres, Bruxelles et dans la Région Métropolitaine d’Amsterdam.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/electricite-100-renouvelable-pour-les-anciennes-bornes-autolib-reprises-par-total_153122>
______________________________________________________________________________________________________________________
3- Avec la fermeture de sa centrale thermique, Le Havre tourne la page du charbon, Ouest-France, 31/03/2021, 13h16
Bastien Bocquel

C’est la fin d’une époque. La centrale à charbon est mise définitivement à l’arrêt ce mercredi 31 mars 2021. Alors que l’avenir de tous les salariés n’est pas encore assuré, retour sur une fermeture imposée par le gouvernement au nom de la transition écologique et de la lutte contre le réchauffement climatique.
Les deux cheminées blanches font figure de repères dans le paysage havrais. Désormais, elles ne cracheront plus de fumée. Ce mercredi 31 mars 2021 marque la mise à l’arrêt définitif de la centrale thermique du Havre (Seine-Maritime). Une date avant tout symbolique, la production d’électricité étant stoppée depuis le 10 mars, « après l’épuisement du stock de charbon » sur le site, indique EDF, son exploitant.
C’est aussi la concrétisation de la volonté du gouvernement, annoncée dès 2017, de fermer les quatre dernières centrales à charbon françaises d’ici 2022 pour réduire les émissions de CO2. Après cinquante-trois ans de service, la fin de l’usine havraise a été actée dans le cadre de la Programmation pluriannuelle de l’énergie.
>> Suite à lire à :
<https://www.ouest-france.fr/normandie/le-havre-76600/avec-la-fermeture-de-sa-centrale-thermique-le-havre-tourne-la-page-du-charbon-efe94eb6-9152-11eb-954a-acefbc765f05>
______________________________________________________________________________________________________________________
4- Comment l’Espagne réussit à produire de l’électricité avec ses oranges, L’Obs, 30/03/21, 16h22
Mélody Locard

Les 5 000 tonnes d’oranges ramassées chaque année à Séville pourraient produire l’équivalent des besoins quotidiens en électricité de 25 000 foyers et ainsi éviter la dépose en décharge de ces déchets biodégradables. Explications avec nos envoyés spéciaux en Andalousie.
Quand bien même vous auriez réussi à passer la frontière espagnole, il y a peu de chance pour que vous puissiez apprécier les orangers encore lestés de leurs fruits. Au début du printemps, ces arbres en fleurs dégagent une odeur suave mais les oranges, elles, sont déjà toutes tombées. Ou presque.
« Dans le centre-ville touristique, les arbres sont nettoyés, mais dans ce quartier populaire, les employés de la mairie viennent un peu quand ils veulent… » critique, amer, Francisco Javier, croisé au pied de son immeuble du quartier de la Macarena. Résultat : les oranges s’écrasent par terre, déversent leur jus, et deviennent aussi dangereuses que de terribles peaux de banane.
La serveuse du bar à tapas Feliciano Tapas confirme : « L’autre jour, j’ai failli m’en prendre une sur la tête… Si une orange termine sa chute sur une personne âgée, elle pourrait être blessée voire tomber. »
> Regardez notre reportage à Séville, plus loin dans l’article
50 000 orangers dans la ville
Pour éviter le pire, environ 200 personnes travaillent au ramassage des fruits entre décembre et février. Pendant une saison classique, entre 4 500 et 5 000 tonnes d’oranges sont ramassées, provenant des quelque 50 000 orangers de la ville.
Si quelques kilos sont conservés pour un traitement industriel (production d’huiles, d’essences ou de parfums), la quasi-totalité est envoyée à la décharge. Et cela ne va pas dans le sens de l’objectif fixé en 2018 par l’Union européenne de recycler 55 % des déchets municipaux d’ici…
>> Suite à lire en édition abonnée à :
<https://www.nouvelobs.com/planete/20210330.OBS42070/comment-l-espagne-reussit-a-produire-de-l-electricite-avec-ses-oranges.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
5- Près de deux millions de vélos réparés grâce au « coup de pouce » public, 20 Minutes avec AFP, 31/03/21, 19h34

L'Etat proposait depuis mai 2020 un forfait de 50 euros, pris en charge, pour faire réparer sa bicyclette
Grâce au « coup de pouce » gouvernemental, lancé par le gouvernement en mai 2020, 1,9 million de vélos ont été réparés, a indiqué  la Fédération des usagers de la bicyclette (FUB), ce mercredi.
Ce « coup de pouce », un forfait de 50 euros (hors taxes) pris en charge par l’Etat pour faire réparer sa bicyclette, a été prolongé deux fois et a pris fin le 31 mars, pour une enveloppe globale d’environ 100 millions d’euros.
Des demandes multipliées par trois
« Un objectif de 300.000 réparations, un résultat proche de 2 millions ! », s’est félicitée la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili sur Twitter. « Pistes cyclables, aides à l’achat : nous continuerons à soutenir la petite reine ! » « Le dispositif a connu un succès incroyable », a commenté Olivier Schneider, président de la FUB, sur franceinfo. « L’explosion de la pratique du vélo en 2020 montre l’appétence de nos concitoyens, la situation s’améliore partout. »
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/societe/3011571-20210331-pres-deux-millions-velos-repares-grace-coup-pouce-public>
______________________________________________________________________________________________________________________
6- « Les élus prennent conscience de l’ampleur du chantier à venir » : le site de déchets nucléaires de Bure face à de nouvelles oppositions locales, Le Monde, 01/04/21, 04h58 
Perrine Mouterde (Bure, Meuse, envoyée spéciale)

Le projet est situé sur les départements de la Meuse et de la Haute-Marne. Sa mise en service est envisagée en 2035, mais des communes ont émis des avis négatifs. 
En sept minutes, l’ascenseur descend à 490 m de profondeur. Là, des engins de chantier charrient des blocs d’argile noire qui vont être remontés à la surface. Les galeries du laboratoire souterrain de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) sont percées de 700 forages, où 26 000 points de mesure permettent d’étudier les phénomènes physiques, chimiques et thermiques. Des sondes produisant de la chaleur ont été insérées dans certaines alvéoles ; ailleurs, c’est un traceur radioactif qui a été diffusé dans un forage pour mesurer son déplacement dans la roche.
« On a pu démontrer en 2005 que ces roches argileuses ont des propriétés de confinement, explique Mathieu Saint-Louis, chargé de communication de l’Andra. Désormais, on affine les connaissances. Quel espacement faudra-t-il laisser entre chaque alvéole où seront stockés les déchets ? Quelle est la meilleure façon de les sceller ? »
Bure dénonce « le rouleau compresseur qu’est l’Andra »
Depuis le démarrage, en 2000, de la construction du laboratoire, situé à cheval sur les départements de la Meuse et de la Haute-Marne, deux kilomètres de tunnels ont été créés. Si le projet de centre de stockage géologique profond Cigéo voit le jour, de nouvelles galeries seront creusées à proximité pour accueillir les déchets dits « de moyenne et haute activité à vie longue », soit les plus dangereux. S’ils ne représentent que 3 % de l’ensemble des déchets nucléaires en volume, ils concentrent 99 % de leur radioactivité et resteront radioactifs jusqu’à des centaines de milliers d’années.
Un horizon lointain, tout comme la potentielle date de mise en service de Cigéo, envisagée en 2035. Mais peu à peu, le projet se concrétise. En août 2020, l’Andra a déposé une demande de reconnaissance d’utilité publique, un volumineux dossier constitué notamment d’une étude d’impact globale. En janvier, l’Autorité environnementale a rendu un avis important sur ce document.
A leur tour, vingt-quatre collectivités et établissements publics directement concernés ont été invités à se prononcer pour la première fois. Mercredi 31 mars, la majorité des dix-huit avis publiés par la préfecture de la Meuse étaient favorables, bien qu’assortis de réserves et de conditions concernant l’aménagement du territoire, la gestion de l’eau potable ou encore les retombées économiques.
> Lire aussi  Déchets nucléaires : l’Autorité environnementale livre son avis sur le projet de stockage à Bure
Quatre communes, en revanche, ont rendu un avis négatif. Mandres-en-Barrois, par exemple, met en avant « le principe de précaution » et souligne que le projet va entraîner le défrichement de dizaines d’hectares au bois Lejuc. Le village de Ribeaucourt s’inquiète de savoir comment les demandeurs d’emploi locaux seront informés des offres à pourvoir et des conséquences du futur chantier sur le cadre de vie. Le conseil municipal de Bure dénonce, lui, « le rouleau compresseur qu’est l’Andra », qui « minimise les risques encourus par le rejet des eaux » et « s’approprie les routes, les chemins, sans concertation ni avis » ; il formule une série d’interrogations concernant le devenir des agriculteurs, le risque sanitaire ou encore les relations entre forces de l’ordre et habitants.
« Revirement assez inédit »
Pour Juliette Geoffroy, porte-parole du Collectif contre l’enfouissement des déchets radioactifs (Cedra), ces prises de position manifestent un « revirement assez inédit » de communes qui n’étaient jusqu’ici pas hostiles au projet. « Elles viennent perturber le ronronnement habituel, estime-t-elle. Les élus prennent conscience de l’ampleur du chantier à venir et commencent à douter des promesses de développement économique. » Selon les opposants, l’avis de l’Autorité environnementale, qui pointait des lacunes et des insuffisances dans l’étude d’impact, a pesé sur les délibérations.
« Les communes avaient accepté le laboratoire pour les retombées financières, en se disant qu’elles verraient plus tard, ajoute Dominique Laurent, porte-parole de l’Association des élus opposés au projet d’enfouissement des déchets radioactifs à Bure (Eodra). Maintenant, elles voient venir le centre d’enfouissement et elles n’en veulent pas forcément, même si l’aspect économique pèse souvent plus que le volet technique. »
L’Andra, qui s’est engagée à répondre à ces interrogations dans les prochains mois, assure que celles-ci étaient attendues. « Avec le dossier pour la déclaration d’utilité publique [DUP], Cigéo est entré dans l’atmosphère, dans le concret, explique David Mazoyer, directeur du centre Meuse et Haute-Marne de l’Andra. Les collectivités réalisent quels seront les impacts du projet, c’est normal qu’il y ait des réserves et des inquiétudes. » 
Faire remonter les attentes des communes
« La DUP est à la fois un aboutissement et un point de départ, ajoute Pierre-Marie Abadie, le directeur général de l’Andra. C’est le résultat de vingt-cinq ans de recherches et ça a été une gageure de rassembler tout ça dans un seul dossier. Mais il y aura encore de nombreuses procédures et révisions de l’étude d’impact. Et on ne demande pas aux communes de prendre position sur Cigéo mais de faire remonter leurs attentes et leurs questionnements. Car, à la fin, la décision relèvera de l’Etat, pas de l’industrie ou d’une collectivité. »
Lors d’un comité de pilotage, le 16 mars, la ministre de la transition écologique, Barbara Pompili, a affirmé que Cigéo irait à son terme, même si la recherche concernant d’éventuelles alternatives continue. Les opposants au stockage en profondeur prônent la poursuite d’un entreposage de longue durée en surface ou en subsurface, dans l’attente d’avancées scientifiques permettant de réduire la nocivité des déchets.
Aujourd’hui, les combustibles usés, qui constituent l’essentiel des déchets de haute activité, sont entreposés dans les installations d’Orano, à La Hague (Manche), sous forme de « colis » vitrifiés. Les premiers d’entre eux pourraient descendre dans les galeries de Cigéo à partir de 2080, quelques décennies après les déchets de moyenne activité. Au bout de cent vingt ans d’exploitation, le site serait entièrement scellé et les quelque 500 mètres d’argile prendraient le relais, pour faire office de barrière naturelle.
> Lire aussi  L’Europe toujours sans solution de stockage définitif de ses déchets nucléaires les plus dangereux
D’ici là, l’Andra espère voir son utilité publique reconnue à l’horizon 2022 et pouvoir ainsi lancer des travaux préalables, tels que des fouilles archéologiques ou des raccordements électriques. En parallèle, une demande d’autorisation de création doit être déposée à la fin de l’année, qui enclenchera une instruction de plusieurs années par l’Autorité de sûreté nucléaire. Ce n’est qu’une fois cette autorisation accordée que le chantier pourrait véritablement démarrer. L’opposition, de son côté, appelle au minimum à un gel de la procédure tant que l’Andra n’aura pas répondu aux incertitudes.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/04/01/le-projet-d-enfouissement-des-dechets-nucleaires-cigeo-suscite-de-nouvelles-reserves-de-collectivites_6075190_3244.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
7- Chronique. Energie : « L’adieu au charbon sera long, très long », Le Monde, 01/04/21, 10h02 
Philippe Escande

Alors que la centrale thermique du Havre vient de fermer, « King Coal » n’a pas dit son dernier mot. En effet, les solutions alternatives au minerai, essentiel à la fabrication de l’acier et du ciment, sont soit inexistantes soit trop onéreuses, note Philippe Escande, éditorialiste économique au « Monde ».
Pertes et profits. Mercredi 31 mars, les dernières volutes de fumée se sont échappées des deux cheminées de la centrale thermique du Havre (Seine-Maritime). Dehors, près de 200 personnes s’étaient rassemblées pour protester contre la fermeture. La CGT s’était mise en grève et le Parti communiste local a plaidé pour de nouvelles améliorations, mais rien n’y a fait. Les deux dernières centrales à charbon françaises, en Moselle et en Loire-Atlantique, devraient être fermées en 2022.
L’adieu au charbon sera long, très long. Et la France est un cas facile. Cette énergie ne représente que 2 % de la production électrique, mais 30 % des émissions de gaz à effet de serre du secteur. Que faire en Chine et en Inde, où ces centrales produisent les deux tiers de l’électricité ? Alors, on avance à petits pas, en se projetant le plus loin possible : 2050 pour l’Inde, 2060 pour la Chine.
> Lire aussi  La Chine reste plus que jamais dépendante du charbon
Pour l’heure, on recule plutôt. La reprise de la croissance dope la demande d’électricité et, partant, de charbon. Selon Bloomberg, elle devrait croître de 10 % en Inde et les mineurs de fond chinois ne savent plus où donner de la tête. Même aux Etats-Unis, dont plusieurs régions sont dépendantes de l’exploitation de minerai, la consommation devrait augmenter de 16 % en 2021, et encore de 3 % en 2022, d’après l’Agence américaine d’information sur l’énergie. Tout cela, alors que le président, Joe Biden, part en tournée dans le pays pour vendre son plan de relance « vert ».
Angle mort de la lutte contre le réchauffement climatique
Pourtant, la finance se détourne de « King Coal ». Le Bangladesh et les Philippines ont décidé d’arrêter tout investissement dans ce domaine, et le Japon envisage de stopper le financement de tout projet international en la matière. Ce ne sera pas suffisant. En Chine, la moitié des centrales au charbon ont moins de dix ans. Elles continueront donc à fonctionner au-delà de 2040 (celle du Havre date de 1968). C’est le cas partout dans les pays émergents.
Enfin, on oublie souvent que le charbon ne sert pas qu’à fournir de l’électricité. Il est aussi essentiel à la fabrication de l’acier et du ciment, les deux principaux ingrédients du développement. Même le gigantesque plan Biden dans les infrastructures va réjouir les producteurs de pétrole, fournisseurs d’asphalte. C’est l’angle mort de la lutte contre le réchauffement climatique. L’industrie lourde est en train de devenir la première source d’émissions de gaz à effet de serre dans le monde, devant l’électricité ou le transport. Et les solutions actuelles sont soit inexistantes soit trop chères, surtout pour les pays en développement. Le charbon n’a pas dit son dernier mot.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/04/01/energie-l-adieu-au-charbon-sera-long-tres-long_6075217_3234.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
8- Dans l’Aube, le centre de stockage des déchets très faiblement radioactifs sera saturé en 2029, Le Monde, 01/04/21, 14h21 
Perrine Mouterde

Une concertation publique doit s’ouvrir concernant le projet d’augmentation de la capacité autorisée du site. A plus long terme, une nouvelle installation devra être créée. 
« Plan B ! » C’est par ces mots que l’équipe de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) de l’Aube se salue, ce matin de la fin mars. Le ministre de la santé, Olivier Véran, a annoncé la veille de nouvelles restrictions liées à la crise sanitaire dans le département. Résultat, la concertation publique portant sur le stockage des déchets très faiblement radioactifs, qui devait débuter le 7 avril, doit être reportée. « On avait anticipé : on avait des plans A, B et C,explique Selma Tolba, la responsable de la communication de l’Andra dans l’Aube. On tient vraiment à ce que le maximum de réunions puissent se tenir en présentiel. »
> Lire aussi  Le gendarme du nucléaire français appelle à « prendre des décisions » concernant la gestion des déchets radioactifs
A l’ordre du jour de cette concertation publique, l’augmentation de la capacité autorisée du centre industriel de regroupement, d’entreposage et de stockage (Cires) situé à Morvilliers. Car la saturation est proche : cette installation, qui abrite les déchets nucléaires les moins dangereux, a atteint 63 % de sa capacité fin 2020 et sera pleine à l’horizon 2029. Elle reçoit notamment des terres, des ferrailles et des gravats, issus d’installations nucléaires ou de l’assainissement de sites pollués. La France est, avec l’Espagne, l’un des seuls pays à ne pas considérer comme conventionnels ces éléments très faiblement contaminés.
« Accroître les volumes stockés »
En 1992, quand le Cires entre en exploitation, il est prévu que 650 000 m3 de déchets soient stockés sur une trentaine d’hectares divisés en trois parcelles. Mais, du fait d’optimisations techniques, les deux tiers seulement de cette superficie seront utilisés. « Nous pouvons stocker davantage de déchets sans toucher aux limites du site, explique Patrice Torres, le directeur des centres industriels de l’Andra dans l’Aube. En utilisant les trois tranches initialement prévues, nous pourrions atteindre un volume de 900 000 à 950 000 m3. »
Conformément à ce que prévoit le quatrième plan national de gestion des matières et déchets radioactifs (PNGMDR), l’Andra prévoit de déposer sa demande d’augmentation de la capacité autorisée en 2022. Si elle est accordée, la période d’exploitation du Cires sera prolongée d’une quinzaine d’années. En amont de cette demande, la concertation publique vise à échanger avec la population et les acteurs du territoire sur le projet. « Nous allons soumettre à discussion des questions qui restent ouvertes, précise Patrice Torres. Mais ces concertations ne remettront pas en cause la nécessité d’accroître les volumes stockés. » 
> Lire aussi  « Les élus prennent conscience de l’ampleur du chantier à venir  » : le site de déchets nucléaires de Bure face à de nouvelles oppositions locales
Un sujet notamment pourrait faire débat à propos de la gestion des terres. A mesure que les longues tranchées où sont déposés les déchets sont creusées dans l’argile, à moins d’une dizaine de mètres de profondeur, les terres et les sables excavés sont entreposés ailleurs sur le site. Ils seront ensuite réutilisés pour recouvrir les alvéoles, une fois celles-ci remplies.
En cas d’augmentation des capacités, l’Andra aura besoin de terrains supplémentaires et a identifié deux solutions possibles : transporter temporairement ces terres soit sur une parcelle agricole voisine, soit sur une parcelle forestière, qu’il faudra déboiser. « Chacune de ces solutions a des avantages et des inconvénients, on veut que le public puisse éclairer la décision que nous prendrons sur ce sujet », assure Selma Tolba. La surveillance de l’environnement et la manière dont l’Andra communique sur la question, ainsi que l’avenir du site après la phase d’exploitation, sont d’autres points qui pourraient être discutés.
Création d’une nouvelle installation
L’augmentation des capacités du Cires permettrait de résoudre le problème du stockage des déchets de très faible activité à moyen terme. A long terme, d’autres solutions sont nécessaires. Selon les prévisions, entre 2,1 et 2,3 millions de m3 de ces déchets doivent être produits d’ici à 2050-2060. Une partie des déchets métalliques pourrait être réutilisée mais, surtout, une nouvelle installation devra être créée.
Elle pourrait associer le stockage de ces déchets de très faible activité à celui d’une autre catégorie de déchets, aujourd’hui sans solution pérenne : des déchets peu radioactifs mais qui le resteront pendant des centaines de milliers d’années. Il s’agit de produits anciens comme le graphite utilisé pour les réacteurs de première génération ou des éléments conditionnés dans du bitume. Ils devraient être enfouis à quelques dizaines de mètres sous terre et des études se poursuivent sur un terrain de la communauté de communes de Vendeuvres-Soulaines, à proximité des deux autres centres déjà exploités par l’Andra dans l’Aube.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/04/01/dans-l-aube-le-centre-de-stockage-des-dechets-tres-faiblement-radioactifs-sera-sature-en-2029_6075252_3244.htm>
______________________________________________________________________________________________________________________
9- Transition verte à tâtons pour la Bulgarie accro au charbon, AFP, 01/04/21, 16:00
Blaise Gauquelin

Avec ses cheminées crachant une abondante fumée, la centrale à charbon bulgare de Bobov Dol symbolise l'industrie polluante que l'Europe voudrait faire disparaître, quitte à sous-estimer les freins locaux à la transition écologique. 
Ce pays, le plus pauvre de l'Union européenne (UE), s'apprête à recevoir de Bruxelles sur les prochaines années une manne verte d'environ 10 milliards d'euros, soulevant la crainte que cet argent ne vienne nourrir une corruption endémique, enjeu des élections législatives de dimanche.
850 employés, une capacité totale de 630 mégawatts électriques : dans le village de Golemo Selo, à une soixantaine de kms au sud-ouest de Sofia, on est fier de fournir 4% de l'énergie de la Bulgarie. 
Entrée dans l'UE en 2007, cette dernière peine à respecter ses engagements environnementaux et reste "accro" au charbon, qui lui assure jusqu'à 60% d'électricité en hiver.
Au total, le pays émet selon les chiffres officiels 4,3 fois plus de gaz à effet de serre que la moyenne européenne par unité de PIB. 
"L'UE voudrait qu'on cesse de fonctionner d'ici à 2030", explique le directeur du site en faisant visiter à l'AFP les installations, dont la construction remonte aux années 1970.
"On a l'option de passer au gaz naturel", détaille Lyubomir Spassov, "inquiet" pour l'emploi, déjà rare dans la région. Il évoque également la production d'hydrogène grâce à un parc solaire. 
- 'Au 21e siècle ?' -
Il y a urgence selon Desislava Mikova, responsable locale de Greenpeace, car "des rejets d'eaux usées" contenant une série de métaux et produits chimiques ont été constatés "dans l'affluent d'une proche rivière".
Un riverain, qui tient à conserver l'anonymat par peur des représailles, témoigne des nuisances quotidiennes pour les habitants de ces régions dépendantes du charbon. 
"Même si je l'ai lavée la veille, je retrouve ma voiture toute sale chaque matin. On est au 21e siècle ?", lance-t-il.
Un sondage de l'institut Alpha Research, publié début mars, a démontré la soif d'évolution des Bulgares, qui sont 64% à réclamer la fermeture de centrales jugées obsolètes.
A la veille des élections, les trois quarts d'entre eux disent pourtant ignorer la position sur le sujet de leur classe politique. 
Le pays a "pris du retard" dans la transition énergétique, ses élus ayant "peur de s'engager" sur un thème aussi crucial, souligne la chercheuse Maria Trifonova, de l'université de Sofia.
Car les sommes ont de quoi impressionner. Ruslan Stefanov, expert du groupe de réflexion Centre d'étude de la démocratie (CSD), a fait ses calculs : "c'est sûrement la plus grosse enveloppe qu'il ait jamais touchée de son histoire", dit-il, enthousiaste. 
- Corruption et dépendance -
Et comme le rappelle l'économiste Lachezar Bogdanov, le versement des fonds européens est conditionné à la mise en place de réformes pour moderniser le pays.
"Or cela fait quatre mois qu'on discute et pour l'instant la Bulgarie n'a fait aucune proposition", déplore-t-il. 
Si le prochain gouvernement ne s'attelle pas tout de suite à la tâche, la grande majorité des dépenses ne seront pas engagées avant 2024, selon lui.
Au-delà du calendrier, ce qui inquiète vraiment Hristo Ivanov, leader du parti "Da, Bulgaria !", c'est le risque de détournement massif par les oligarques. 
Principal bénéficiaire de cet argent, le secteur des infrastructures est aussi celui "qui souffre le plus de ce mal", affirme ce pourfendeur des appels d'offres truqués, qui se présente aux législatives.
L'an passé, un rapport du gouvernement américain a établi que la Bulgarie, classée dernière des 27 selon l'ONG Transparency International, souffrait d'une "corruption structurelle", rappelle cet ancien ministre de la Justice. 
Autre problème pointé par l'ex-ambassadeur à Moscou Ilian Vassiliev : l'argent de l'Europe risque d'amplifier la dépendance au gaz russe, alors que le charbon, lui, est au moins extrait des sous-sols bulgares.
"Ceux qui ont la main sur les fonds vont amplifier les projets communs avec la Russie", anticipe ce spécialiste.
Quoi qu'il en soit, Maria Trifonova rappelle que les ouvriers de Bobov Dol ont besoin de perspectives d'avenir : le statu quo n'est plus possible.
"Le débat public porte sur les risques", mais "il ne faut pas oublier" que le pacte vert de l'Europe, c'est "d'abord une chance de développement", estime-t-elle.
<https://information.tv5monde.com/info/transition-verte-tatons-pour-la-bulgarie-accro-au-charbon-403043>
______________________________________________________________________________________________________________________
10- Dans le Loiret, du gaz vert et un projet "de société", AFP, 01/04/21, 16:00
Catherine Hours

Dans la zone d'activité de Pense-Folie dans le Loiret, effluents d'élevages, déchets de cantines et reliefs de gâteaux industriels produisent un gaz vert permettant d'alimenter des centaines de foyers : le biométhane, une énergie qui monte mais reste encore loin du plein essor.
Gâtinais Biogaz compte parmi les 226 méthaniseurs installés en France depuis que le pays a autorisé leur déploiement en 2011. Des installations reconnaissables à leurs cuves en forme de yourte, où les matières organiques fermentent jusqu'à ce que le méthane obtenu soit injecté dans le réseau de gaz.
Ici, le projet est porté comme souvent par des agriculteurs. Douze exploitations fournissent fumiers et cultures intercalaires, auxquels s'ajoutent rebuts de l'agroalimentaire ou encore pommes de terre et autres oignons impropres à la vente. Au total 25.000 tonnes de déchets transformés chaque année.
"J'ai été sensibilisé par un de mes professeurs", explique le président de Gâtinais Biogaz, Jean-Yves Gardoni, un éleveur-céréalier qui a mûri l'idée dans les années 2000. "Originaire de l'Ain, j'avais vu ça en Suisse."
"On a mené une réflexion sur les énergies durables, sur l'économie circulaire, avec une volonté de développement économique. Alors on a monté ce projet." 
Gâtinais Biogaz aura nécessité 4,6 millions d'euros, financés par des aides et des emprunts, avec 22 associés. Air Liquide achète la production, et GRDF injecte dans le réseau.
- Coût contre services rendus -
Au total en France, près de 4 TWh de capacités en biométhane ont été implantées en dix ans, avec un quasi doublement en 2020. Pourtant, à peine 1% de la consommation gazière du pays est couverte, quand la loi vise 10% de biogaz en 2030 (soit 39 à 42 TWh).
Comment accélérer ? La filière recense un millier de projets. Mais la dernière feuille de route énergétique de la France, sous contrainte budgétaire, a revu à la baisse les objectifs pour 2023, à 6 TWh. Pour 2028, ce sera 14 voire 22 TWh si les opérateurs parviennent à baisser les coûts.
De fait, le biogaz coûte environ 100 euros le MWh, contre 25 euros, voire 15 euros en ce moment, pour le gaz naturel fossile.
"Comme toute filière en développement, nous visons une réduction des coûts, par un effet de nombre, la digitalisation...", explique Frédéric Terrisse, du centre de réflexion France Biométhane. "Mais nous restons prudents : nous sommes sur des projets sur-mesure, difficiles à standardiser" de par la diversité des intrants.
Le prix seul n'est pas pertinent, plaide la filière, listant les services rendus.
C'est notamment un gaz local, au bilan carbone neutre - quand le gaz fossile émet 20% des gaz à effet de serre de la France.
Gâtinais Biogaz représente ainsi 1.700 tonnes équivalent CO2 évitées, soit les émissions de 800 voitures, selon M. Gardoni.
Mais pour lui, ce projet est surtout "un enjeu de société".
Les agriculteurs "se mettent au service de la société: ils traitent les déchets des collectivités et des industriels, ils produisent une énergie renouvelable, ils créent de l'emploi en zone rurale", énumère-t-il (4,5 emplois dans son entreprise).
Le "digestat" qui reste après la transformation en gaz des déchets fournit aussi un fertilisant organique, sont venus expliquer des chercheurs de l'institut de recherche Inrae chez Gâtinais Biogaz. "La méthanisation est intéressante d'un point de vue agronomique", souligne Antoine Savoie, l'un d'eux.
Un des agriculteurs partenaires, céréalier, relève ainsi utiliser un tiers d'engrais chimique en moins, avec une économie annuelle de 15.000 euros.
Pourtant la méthanisation doit encore convaincre. Le Sénat a entamé des auditions sur son impact, notamment énergétique et économique.
"Comme toute industrie, il y a des incidences", admet Frédéric Terrisse. "Il faut encore s'améliorer, pour réduire les nuisances olfactives, pour l'insertion dans le paysage, limiter les cultures dédiées".
Le méthaniseur de Jean-Yves Gardoni voisine avec plusieurs maisons. Le responsable a déposé en mairie un registre permettant de noter les éventuelles odeurs, mais il n'enregistre guère de commentaires, assure-t-il.
<https://information.tv5monde.com/info/dans-le-loiret-du-gaz-vert-et-un-projet-de-societe-403044>
______________________________________________________________________________________________________________________
11- Hydrogène : quelle place pour les territoires dans l’élaboration d’une société bas carbone ?, The Conversation, 01/04/21, 23:01
Par Frédérick Lemarchand, Professeur de sociologie, directeur du CERREV, Université de Caen Normandie

Envisager des parcs photovoltaïques ou éoliens démesurés, coûtant plusieurs milliards d’euros, nécessitant des infrastructures de transport dignes de installations nucléaires et inappropriables par les citoyens est-il raisonnable ?
Inversement, la multiplication d’unités individuelles, faisant de chacun un producteur « responsable » de son énergie est-il souhaitable ?
Des échelles de gouvernance territoriales intermédiaires sont-elles possibles ? Avec quel mode de gouvernance ?
Pour l’heure, la « transition énergétique » telle qu’envisagée par les États développés – et les lobbies qui les influencent : pétrole, automobile, banques – et basée sur la production industrielle de moyens coûteux et complexes, tels que l’hydrogène, est le meilleur moyen de parler de transition… sans la réaliser.
Une façon de changer le moteur sans repenser le véhicule.
L’exemple des voitures hybrides est à ce titre éloquent : plus d’intensité matérielle (quantité de matières premières consommées pour produire une valeur donnée), plus chère, hyperconsommatrice de métaux critiques qui sont déjà presque tous en tension, comme le souligne le rapport 2020 de la Fédération européenne pour le transport et l’environnement.
Nous ne pouvons pas faire l’économie d’un questionnement d’ordre systémique : voiture individuelle ou transports en commun ? Quel dimensionnement et quel poids ? En propriété individuelle ou en communauté ? Et, surtout, pour quel motif de déplacement ?
>> Suite à lire à :
<https://theconversation.com/hydrogene-quelle-place-pour-les-territoires-dans-lelaboration-dune-societe-bas-carbone-157719>
______________________________________________________________________________________________________________________
12- Seuls 4 % des Français prennent l’avion régulièrement, Reporter, maj le 02/04/21 à 09h56
Lorène Lavocat

Le rapport publié mercredi 31 mars par l’ONG britannique Possible rappelle qu’une minorité de personnes, aux revenus les plus élevés, plane... et pollue. Il recommande entre autres d’instaurer une « taxe grands voyageurs ».
Mise à jour, jeudi 1er avril (et ce n’est pas un poisson) — Une coquille s’est apparemment glissée dans le rapport de l’ONG Possible, que nous avions repris dans notre article. Nous indiquions en effet que « 2 % des Français effectuaient la moitié des vols » en 2008, en nous fondant sur un rapport du Commissariat général au développement durable. Ce rapport lui-même notait que « la moitié des déplacements par avion est le fait des 2 % de personnes dont les revenus par unité de consommation sont les plus élevés »... tout en donnant des chiffres contraires dans le graphique adjacent ! Après vérification, et grâce à la sagacité d’un de nos lecteurs — merci à lui ! — il apparaîtrait qu’en 2008, la moitié des vols était le fait non pas de 2 % mais de 20 % de personnes dont les revenus étaient les plus élevés. Les inégalités demeurent, même si le fossé n’est pas si important.
Prendre l’avion, un luxe de riches : en 2014, un Français sur quatre a pris l’avion, et seuls 4 % l’ont pris régulièrement vers un autre pays européen [1]. C’est l’un des résultats du rapport publié ce mercredi 31 mars par l’ONG britannique Possible.
L’étude détaille, pays par pays, les inégalités liées au transport aérien. L’Hexagone n’est pas un cas isolé : 12 % des personnes aux États-Unis remplissent les deux tiers des aéronefs ; 5 % des ménages chinois prennent 40 % de tous les vols. Autrement dit, tandis que la majorité reste à terre, une minorité de « grands voyageurs » plane... et pollue. Fin 2020, une étude suédoise de l’université de Linnaeus mettait aussi en évidence l’existence de « super émetteurs » : 1 % de la population mondiale serait responsable de la moitié des émissions de CO2 liées à l’aviation en 2018. À l’autre bout de la traînée de condensation, plus de 80 % de la population mondiale n’a jamais pris l’avion… mais subit les conséquences du changement climatique.
>> Suite à lire à :
<https://reporterre.net/Seuls-4-des-Francais-prennent-l-avion-regulierement>
En savoir plus :
> Elite Status : How a small minority around the world take an unfair share of flights <https://www.wearepossible.org/latest-news/elite-status-how-a-small-minority-around-the-world-take-an-unfair-share-of-flights>, Possible, March 2021
______________________________________________________________________________________________________________________
13- Huile de palme : Total doit revoir l’étude d’impact de La Mède, Le Monde, 02/04/21, 10h17 
Luc Leroux (Marseille, correspondant)

Des associations écologistes demandaient l’arrêt du site de production de biodiesel, qui importe massivement une matière première nocive pour le climat et la biodiversité. 
Six associations de défense de l’environnement ont salué comme une « grande avancée » la décision du tribunal administratif de Marseille qui, jeudi 1er avril, a donné neuf mois au préfet des Bouches-du-Rhône pour revoir son autorisation d’exploiter la bioraffinerie de La Mède, à Martigues (Bouches-du-Rhône). Présente depuis 1935 dans le paysage industriel de l’étang de Berre, cette raffinerie a été reconvertie, à partir de 2015, par Total raffinage France en l’une des plus importantes unités européennes de production de biocarburants, avec une capacité de 500 000 tonnes de biodiesel.
Le site de La Mède permet à Total de verdir sa production mais fait bondir les importations d’huile de palme de 60 % en France, et de 20 % au niveau européen. Cela en fait une bioraffinerie « climaticide » pour Greenpeace France, Les Amis de la Terre, La Ligue de protection des oiseaux, France nature environnement (FNE), FNE Bouches-du-Rhône et FNE Provence-Alpes-Côte d’Azur.
> Lire aussi  Huile de palme : Total démarre la raffinerie controversée de La Mède
Greenpeace estime qu’en raison de la déforestation provoquée en Indonésie, le fonctionnement de La Mède pourrait entraîner une émission de 1,5 million de tonnes de CO2 au minimum, soit l’équivalent de trois trimestres d’émissions de gaz à effet de serre (GES) de la ville de Marseille. Ces six associations réclamaient l’annulation de l’autorisation préfectorale d’exploiter accordée le 16 mai 2018, avec un sursis, « le temps qu’une situation économique acceptable soit trouvée pour les 250 salariés ».
Une première
Le tribunal a fait le choix de reporter sa décision, mais Total doit reprendre son étude d’impact du projet sur l’environnement dont le volet climat est jugé insuffisant. Dans sa précédente mouture, la compagnie pétrolière faisait valoir que la transformation de la plate-forme de La Mède devait réduire notablement les émissions de GES, citant, par exemple, -75 % pour le CO2 et - 98 % pour les poussières. Mais cela dans le seul environnement immédiat des installations, sans intégrer le fait que la bioraffinerie devait fonctionner avec des quantités très importantes d’huile de palme et de ses dérivés, les PFAD (distillats d’acide gras de palme).
Or, relèvent les juges administratifs, « le recours à cette matière première est particulièrement nocif pour le climat et la biodiversité en raison d’un risque reconnu de changement indirect d’affectation des sols, générant déforestation et émissions de gaz à effet de serre, quels que soient les conditions et les lieux dans lesquels ces composés oléagineux sont produits ». Les associations s’en félicitent car « c’est la première fois qu’un tribunal consacre l’obligation pour un industriel de prendre en compte les impacts climatiques générés par la production des matières premières ». Et selon Mathieu Victoria, l’un de leurs avocats, « c’est important que les juges écrivent que l’huile de palme est la pire matière première pour faire des biocarburants ».
> Lire aussi  Des ONG dénoncent le maintien de l’exonération fiscale pour un ersatz de l’huile de palme
Dans un jugement très détaillé, les juges observent que la communauté scientifique est unanime à estimer que l’extension des terres agricoles vers des zones présentant un important stock de carbone, telles que les forêts, les zones humides et les tourbières, provoque un surcroît d’émissions de GES et que celles-ci sont susceptibles d’annuler, en partie ou en totalité, les réductions d’émissions résultant de la substitution des biocarburants aux carburants fossiles. C’est d’ailleurs au vu de ces effets négatifs de l’importation d’huile de palme que la loi de finances 2019 a retiré aux carburants qui en sont issus la qualification de « biocarburant » permettant un avantage fiscal. Lors de l’audience, le 11 mars, la compagnie pétrolière avait fait valoir que 100 % de l’huile de palme importée répondaient aux critères de durabilité établis par l’Union européenne.
Fixer des limites plus restrictives
Le tribunal a par ailleurs annulé le plan d’approvisionnement de la bioraffinerie prévu par l’arrêté préfectoral, qui le fixait à 650 000 tonnes par an avec un maximum de 450 000 tonnes d’huile de palme et un minimum de 25 % de PFAD, huiles alimentaires usagées ou graisse animale. Sans autre contrainte que de tenter de réduire la part des huiles végétales brutes. Total s’est engagé à ne pas traiter plus de 300 000 tonnes par an. Pour les associations, cette réduction autorisait du 100 % huile de palme.
« Afin de prévenir les atteintes à l’environnement, résultat de l’usage d’huile de palme dans de telles quantités », le tribunal demande au préfet que l’arrêté modificatif fixe des limites plus restrictives à Total, notamment une limitation progressive dans le temps des quantités d’huile de palme et de ses dérivés.
> Lire aussi  « La suppression, par Total, de 700 postes sur un effectif mondial de 100 000 personnes paraît un moindre mal »
Dans le but d’éviter tout conflit d’intérêts, le nouvel avis environnemental que devra solliciter Total ne sera pas confié à direction régionale de l’environnement, sous l’autorité du préfet, mais à « une autorité présentant les garanties d’impartialité requises », à savoir la Mission régionale de l’Autorité environnementale du conseil général de l’environnement et du développement durable. Total a pris acte de ce jugement, qui « permet à la bioraffinerie de La Mède de poursuivre son exploitation ». Rendez-vous est d’ores et déjà pris dans neuf fois pour un nouveau bras de fer juridique.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/04/02/huile-de-palme-total-doit-revoir-l-etude-d-impact-de-la-mede_6075336_3244.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
14- Le charbon saccage l’environnement et la vie en Russie, Reporterrre, 02/04/21, 18h24
Estelle Levresse et Yulia Nevskaya, Région du Kouzbass (Russie), reportage

Depuis le milieu des années 2000, la Russie a intensifié l’extraction du charbon dans le bassin houiller du Kouzbass, au sud de la Sibérie occidentale, autorisant la multiplication des mines à ciel ouvert pour obtenir une matière première à bas coût. Au prix d’un désastre écologique, sanitaire et social.
Le 25 mars, l’Académie des sciences russe a présenté un rapport montrant les niveaux de pollution atmosphérique hors norme dans vingt-trois villes de Sibérie. Ce rapport souligne notamment des teneurs élevées de benzopyrène à Norilsk, Novokouznetsk et Krasnoyarsk. Devant les réactions inquiètes, l’Académie a retiré la vidéo. Les informations ont malgré tout fuité grâce à un site d’information russe.
Reporterre revient de la région de Novokouznetsk et décrit comment la pollution massive détruit l’environnement et abîme la vie des habitants.
Il y a encore une petite quinzaine d’années, Matiouchino, petit village du sud de la Sibérie occidentale, habité principalement l’été, était l’endroit rêvé pour se ressourcer. Situé sur les hauteurs de Novokouznetsk à une trentaine de minutes de l’importante ville industrielle — une des plus polluées de Russie —, on venait y respirer l’air pur, cueillir des baies ou des champignons, et profiter des plaisirs de la taïga, la forêt de Sibérie si chère au cœur de ses habitants.
>> Suite à lire à :
<https://reporterre.net/Le-charbon-saccage-l-environnement-et-la-vie-en-Russie>
______________________________________________________________________________________________________________________
15- Interview. « Depuis un an, le "rétrofit" est bien plus pris au sérieux », 20 Minutes avec AFP, 03/04/21, 11h05 

Mobilité électrique et économie circulaire. Le « rétrofit », qui consiste à convertir son véhicule thermique en électrique, coche les deux cases. Il y a un an, une nouvelle réglementation devait faire décoller la filière en France. Arnaud Pigoudines, l’un de ses représentants, fait le point
• Il y a un an tout juste, la publication d’un arrêté ministériel donnait une existence officielle au « rétrofit » en France, en précisant son cadre réglementaire.
• Un an plus tard, il n’y a toujours pas de véhicules rétrofités sur les routes hexagonales. « Mais c’est pour très bientôt », assure Arnaud Pigoudines, coprésident de l’association qui fédère les acteurs français du rétrofit.
• « Le "rétrofit" est bien plus pris au sérieux », assure-t-il. Les demandes de devis affluent, de même qu’arrivent les premières précommandes. Les professionnels, pour leurs véhicules utilitaires, seraient particulièrement intéressés.
Extraire le moteur thermique, le réservoir et le pot d’échappement de son véhicule essence ou diesel pour les remplacer par une motorisation électrique à batterie ou à pile à combustible (hydrogène). C’est tout le principe du « rétrofit », cette autre façon d’aller vers la mobilité décarbonée. Non pas en mettant à la casse nos véhicules diesel ou essence, mais en leur offrant une nouvelle vie.
Aux Etats-Unis, en Allemagne, en Italie, au Royaume-Uni, le « rétrofit » a déjà derrière lui plusieurs années de pratique, même si le marché est resté confidentiel. La France part de plus loin encore. La faute à un cadre réglementaire longtemps resté inadapté. Un décret paru le 3 avril 2020 a précisé tout cela et devait permettre à la filière française de décoller enfin.
Pari réussi ? Un an après jour pour jour, Arnaud Pigoudines, coprésident de l’Association de filière du retrofit électrique en France (AIRe), répond à 20 Minutes.
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/planete/3013027-20210403-convertir-voiture-thermique-electrique-depuis-an-retrofit-bien-plus-pris-serieux>
______________________________________________________________________________________________________________________
16- Reportage. "Moins de béton, plus de moutons" : à Grignon, des étudiants d'AgroParisTech bloquent leur campus pour protester contre sa vente à des promoteurs, France Télévisions,  03/04/21, 12:34
Thomas Baïetto

Depuis le 16 mars, les étudiants occupent ce site des Yvelines pour manifester leur opposition à certains projets de rachat. Plusieurs promoteurs sont sur les rangs, faisant redouter une artificialisation des terres de ce domaine multicentenaire. 
Ils se sont rassemblés dans le gymnase le 15 mars au soir, après les cours. Dans la pénombre et en chuchotant, pour ne pas attirer l'attention du vigile chargé de prévenir toute tentative de "bamboche" en cette période d'épidémie, les étudiants de première année d'AgroParisTech dissertent sur l'avenir du domaine de Grignon (Yvelines). Avec le déménagement prochain de l'école, ce campus de 291 hectares est promis à la vente, une perspective qui génère son lot d'incertitudes sur l'avenir de ses bois et de ses terres agricoles. "On s'est rendu compte que rien n'avait marché jusqu'ici", témoigne Lucie Latrive, 20 ans.
Dans la nuit, l'assemblée générale vote le blocage de l'école (80% des étudiants présents y sont favorables). Rapidement, les étudiants dressent des barricades aux entrées. Le malheureux vigile est attiré en dehors de la loge du portail principal par un faux malaise, marquant la prise de contrôle complète du domaine. "L'effet de surprise a été total", se félicite Lucie. Au petit matin, le directeur du site trouve porte close. "Il nous a demandé pourquoi on bloquait et nous a dit qu'on pouvait discuter autrement, poursuit Lucie. Mais cela fait dix ans que les gens font autrement et il n'y a eu aucun résultat..." Depuis, des banderoles en forme de profession de foi barrent l'entrée principale : "Moins de béton, plus de moutons", "Crime contre la biodiversité" ou encore "Parce que Grignon est notre patrimoine national, un haut lieu de biodiversité, un symbole de l'agroécologie, ne le sacrifions pas sur l'autel du profit".
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/societe/education/reportage-moins-de-beton-plus-de-moutons-a-grignon-des-etudiants-d-agroparistech-bloquent-leur-campus-pour-protester-contre-sa-vente-a-des-promoteurs_4354165.html>
Sur le même sujet : 
> Yvelines : levée du blocage étudiant d'un site d'AgroParisTech <https://information.tv5monde.com/info/yvelines-levee-du-blocage-etudiant-d-un-site-d-agroparistech-403604>, AFP, 06/04/21, 15:00
______________________________________________________________________________________________________________________
17- Au Groenland, « l’élection de l’uranium », Le Monde, 04/04/21, 07h51 
Olivier Truc (Stockholm, correspondance)

L’extraction de terres rares et d’uranium par une firme dont le principal actionnaire est une compagnie d’Etat chinoise est le point de fixation du scrutin du 6 avril. 
Mariane Paviasen a le triomphe modeste. Par son opposition à un projet de mine de terres rares et d’uranium, cette Inuit de Narsaq, dans le sud du Groenland, contrôleuse d’hélicoptère de son état, est pourtant à l’origine des élections anticipées qui se tiennent mardi 6 avril dans ce territoire autonome danois grand comme quatre fois la France pour une population de 56 000 habitants, dont une grande majorité d’Inuits. « Les gens en parlent comme de l’élection de l’uranium. Mais tant que l’élection n’est pas gagnée, rien n’est joué », dit Mariane Paviasen, elle-même candidate pour Inuit Ataqatigiit, le parti de gauche favori dans les sondages devant Siumut, le parti social-démocrate du premier ministre, Kim Kielsen.
Traditionnellement, lors des élections groenlandaises, ce sont les questions sociales qui sont à l’ordre du jour comme le manque de Groenlandais suffisamment éduqués ou le mal-être des enfants victimes d’abus. On débat également du développement de deux aéroports pour accueillir plus de touristes, ainsi que de la pêche qui est à ce jour la principale source de revenus du « Pays vert » à côté de l’argent versé par le Danemark. Mais cette élection est atypique.
> Lire aussi  Au Groenland, des projets contestés d’aéroport destinés à développer le tourisme
Le point de fixation est un projet de mine riche en terres rares et en uranium à quelques kilomètres seulement de la petite ville de Narsaq, à peine plus de mille habitants, dans l’extrême sud du pays. On accède à la montagne qui domine le fjord en traversant une vallée où des agriculteurs cultivent des patates et élèvent des vaches.
Des minéraux dangereux
Cette région, comme le reste du pays, regorge de minerais qui attirent depuis des années l’attention de compagnies étrangères, chinoises notamment. C’est le cas du projet de mine de Kvanefjeld (Kuannersuit, en groenlandais).
Lors du débat télévisé du 30 mars sur la chaîne groenlandaise KNR, la première question à laquelle les têtes de liste devaient répondre était si 500 kg d’uranium extraits par an de Kvanefjeld seraient un volume acceptable, soit la quantité souhaitée par la compagnie australienne Greenland Minerals, dont le principal actionnaire est la firme d’Etat chinoise Shenghe Resources Holding.
En 2013, au lendemain d’un vote du Parlement groenlandais permettant l’exploitation de l’uranium, Mariane Paviasen avait fondé avec un petit groupe de femmes de Narsaq l’association Urani Naamik (« Non à l’uranium »). A force de manifestations et de courriers, elle a fini en début d’année par rallier des élus du parti du premier ministre qu’elle a transformés en frondeurs, précipitant la chute du gouvernement de coalition.
> Lire aussi  Au Groenland, un projet minier fait tomber le gouvernement
« Si on gagne le 6 avril, on arrêtera le projet dès que possible », affirme aujourd’hui Mariane Paviasen. Selon elle, une partie du problème est que le principal actionnaire est une compagnie d’Etat chinoise : « Quand vous regardez la façon dont ils se conduisent dans le tiers-monde, ils polluent avec les mines qu’ils exploitent. » Beaucoup de Groenlandais sont contre ce projet car il s’agit de minéraux dangereux pour la santé et l’environnement, or Narsaq est la seule zone agricole du Groenland avec des éleveurs de moutons dans la vallée, au pied de la montagne de Kuannersuit.
« Et je ne pense pas, comme certains le disent, que cette mine ouvrirait la voie vers l’indépendance, analyse Mariane Paviasen. Ça ne ferait que nous rendre dépendants des compagnies minières. »
Un impact international
Un point de vue partagé par Mikkel Myrup, président de l’association de protection de l’environnement Avataq à Nuuk : « On nous disait que le monde avait besoin de terres rares pour produire de l’énergie verte et que la production et le commerce des terres rares étaient monopolisés par les Chinois. L’un des arguments pour nous convaincre d’accepter le projet de Greenland Minerals était donc que nous devions briser le monopole chinois et trouver des ressources ailleurs qu’en Chine, comme ici au Groenland. Ironiquement, ce projet est maintenant aux mains des Chinois. »
Ce fossé entre les intentions déclarées des puissances occidentales face à l’entrisme que pratique la Chine dans l’Arctique, l’ex-premier ministre groenlandais Kuupik Kleist, l’a constaté lorsqu’il était au pouvoir entre 2009 et 2013. Il se souvient des rencontres avec la Commission européenne, avec des représentants des Etats-Unis, avec le gouvernement danois et d’autres gouvernements européens, ainsi qu’avec la Chine. « Si vous parlez des pays qui investissent dans des projets au Groenland, note Kuupik Kleist, vous voyez des entreprises canadiennes et australiennes qui investissent, et puis vous voyez l’intérêt des Chinois. Mais aucun investissement américain, aucun investissement européen. Et je leur dis toujours : il n’y a qu’une seule façon d’empêcher l’argent chinois au Groenland, c’est d’investir soi-même. Mais jusqu’à aujourd’hui, nous n’avons vu aucun investissement américain ou européen. »
C’est ce qui rend cette élection si particulière. « Elle n’a pas grand-chose à voir avec l’indépendance ou la politique étrangère, explique Ulrik Pram Gad, de l’Institut danois d’études internationales. On y débat de questions très locales, mais son issue peut avoir un impact international avec la question de cette mine de terres rares et d’uranium. »
Pour Mariane Paviasen, c’est « l’élection la plus importante qu’on ait jamais eue au Groenland. Greenland Minerals veut nous faire croire qu’il faut exploiter ces terres rares pour permettre la transition écologique et rendre l’Europe plus verte, mais ça ne peut pas être une bonne méthode de détruire un pays pour en rendre un autre plus propre ».
> Lire aussi  Le Groenland, bijou convoité de la couronne danoise dans l’Arctique
<https://www.lemonde.fr/international/article/2021/04/04/ombres-chinoises-sur-les-elections-au-groenland_6075507_3210.html>
Sur le même sujet : 
> "Non à l'uranium"? Le Groenland a voté avec son avenir minier en débat <https://information.tv5monde.com/info/non-l-uranium-le-groenland-vote-avec-son-avenir-minier-en-debat-403524>, AFP, 07/04/21, 01:00
> Au Groenland, la gauche écologiste opposée à un projet minier controversé remporte les élections <https://www.lemonde.fr/international/article/2021/04/07/au-groenland-la-gauche-ecologiste-opposee-a-un-projet-minier-controverse-remporte-les-elections_6075824_3210.html>, Le Monde avec AFP, 07/04/21, 09h24 
> Le Groenland porte au pouvoir la gauche écologiste, opposée à un projet minier controversé <https://information.tv5monde.com/info/le-groenland-porte-au-pouvoir-la-gauche-ecologiste-opposee-un-projet-minier-controverse-403724>, AFP, 07/04/21, 15:00
> Reportage. Groenland : la gauche écologique s'impose en rempart face aux convoitises sur les richesses naturelles <https://information.tv5monde.com/video/groenland-la-gauche-ecologique-s-impose-en-rempart-face-aux-convoitises-sur-les-richesses>, TV5Monde, 07/04/21 
______________________________________________________________________________________________________________________
18- Barrage sur le Nil : reprise des négociations à Kinshasa, AFP, 04/04/21, 23:00

L'Ethiopie, l'Egypte et le Soudan ont repris dimanche à Kinshasa leurs négociations autour du méga-barrage éthiopien sur le Nil bleu, une centrale hydro-électrique présentée comme vitale par Addis Abeba et perçue comme une menace par Le Caire et Khartoum.
"Ces négociations représentent la dernière chance que les trois pays doivent saisir pour parvenir à un accord", a affirmé le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry, dans des propos aux médias égyptiens.
Cet accord doit permettre de "remplir et faire fonctionner le barrage de la Renaissance dans les prochains mois et avant la prochaine saison des pluies", a-t-il ajouté.
"La réunion de Kinshasa se fixe comme objectif de déclencher une nouvelle dynamique", a déclaré l'hôte de la réunion, le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, qui exerce aussi la présidence annuelle de l'Union africaine (UA) depuis février.
"Je vous invite tous à prendre un nouveau départ, à ouvrir une ou plusieurs fenêtres d'espoir, à saisir toutes les opportunités, à rallumer le feu de l'espérance", a-t-il plaidé, saluant la volonté des participants de "chercher ensemble des solutions africaines aux problèmes africains".
L'ambassadeur des Etats-Unis, Mike Hammer, était également présent à l'ouverture des travaux de cette réunion qui doit prendre fin lundi.
Le grand barrage de la renaissance éthiopienne (GERD) est une source de tensions entre les trois pays depuis la pose de la première pierre il y a tout juste dix ans en avril 2011.
Le barrage est construit dans le nord-ouest de l'Ethiopie, près de la frontière avec le Soudan, sur le Nil bleu, un bras du fleuve qui fait la jonction avec le Nil blanc plus au nord à Karthoum avant de poursuivre son cours vers l'Egypte. 
Le GERD pourrait devenir le plus grand barrage hydro-électrique d'Afrique avec une capacité annoncée de près de 6.500 mégawatts.
Addis Abeba a annoncé en octobre que la première phase des opérations de remplissage a été conclue en août 2020
L'Ethiopie affirme que l'énergie hydroélectrique produite par le barrage sera vitale pour répondre aux besoins en énergie de ses 110 millions d'habitants.
L'Egypte, qui dépend du Nil pour environ 97% de son irrigation et son eau potable, considère le barrage éthiopien comme une menace pour son approvisionnement en eau.
Le Soudan craint que ses propres barrages ne soient endommagés si l'Ethiopie procède au remplissage complet du GERD avant qu'un accord ne soit conclu.
L'Egypte "a négocié pendant ces dix dernières années avec une vraie volonté politique de parvenir à un accord", a ajouté le ministre égyptien des Affaires étrangères.
Cet accord doit garantir à l'Ethiopie de remplir ses objectifs de développement tout en préservant "les droits et les intérêts" de l'Egypte et du Soudan.
"Si toutes les parties en présence partagent volonté politique et bonnes intentions, alors nous pourrons atteindre l'accord souhaité qui ouvrir la voie à la coopération" dans la région, a conclu M. Shoukry.
<https://information.tv5monde.com/info/barrage-sur-le-nil-reprise-des-negociations-kinshasa-403415>
______________________________________________________________________________________________________________________
En audio
19- Grégory Barrier, initiateur du projet VHELIO, France inter, Déjà Debout, 01/04/21
Mathilde Munos

> 5 minutes à (ré)écouter à :
<https://www.franceinter.fr/emissions/deja-debout/deja-debout-01-avril-2021>
Sur le même sujet en vidéo :
> Orléans : invention d'un vélo biplace solaire pour le quotidien <https://www.youtube.com/watch?v=FqBJDsyJq9A>, France 3 Centre-Val de Loire, 24/07/20
______________________________________________________________________________________________________________________
En images
20- Chèque énergie : qui peut en bénéficier ?, TF1, journal de 20h, 29/03/21

Les chèques énergies sont destinés aux 5,8 millions foyers modestes pour les aider à payer les factures de gaz ou d'électricité. Le montant moyen de l'aide est de 150 euros. Quelles sont les conditions pour en bénéficier ? Comment l'utiliser ?
C'est l'un des rares courriers accueillis avec soulagement par tous ceux qui appréhendent les factures. Ce chèque énergie va aider les familles modestes pour se chauffer et s'éclairer. Pour en bénéficier, il n'y a aucune démarche à faire. Le chèque énergie est envoyé automatiquement par courrier à ceux qui peuvent y prétendre pendant le mois d'avril.
>> Suite à lire et reportage à voir à :
<https://www.lci.fr/conso/video-cheque-energie-qui-peut-en-beneficier-2182101.html <https://www.lci.fr/conso/video-cheque-energie-qui-peut-en-beneficier-2182101.html>>
______________________________________________________________________________________________________________________
21- A Marseille, quand les paquebots restent à quai, la pollution décolle, France 2, L’œil du 20h, 01/04/21

Les paquebots qui emmènent des milliers de passagers en croisière au bout du monde ne circulent plus en raison de la crise sanitaire. Mais ça ne signifie pas qu'ils ont cessé de polluer. Un collectif de riverains s'inquiète de voir les géants des mers faire tourner leur moteur dans le port de Marseille.
Un navire de croisière, même à quai, ça pollue. Les volutes de fumée s'élèvent toujours au-dessus des cheminées. Du haut de son jardin qui surplombe le port, Michèle Rauzier connaît bien le problème. Selon elle, depuis le début de la pandémie, l’air est devenu irrespirable : "Dix-sept bateaux de croisière qui restent toute l’année, c’est énorme. Mois je respire, je subis, je vis à côtré de ces bateaux."
Mais comment se fait-il que lorsque la croisière ne s’amuse plus, les moteurs restent en marche ? Sur place, il y a toujours de la vie à bord, une centaine de membres d’équipage et d’entretien. Ils cuisinent, se douchent, se chauffent. Pour alimenter cela, le navire utilise un générateur qui fonctionne avec les moteurs du bateau, au fioul. Un fioul cent fois plus polluant que celui d’une voiture diesel.
>> Suite à lire et vidéo à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/replay-jt/france-2/20-heures/video-a-marseille-quand-les-paquebots-restent-a-quai-la-pollution-decolle_4356041.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
À PROPOS DE LA PRÉSENTE REVUE DE PRESSE...
Cette revue de presse s’inscrit dans la mission éducative de notre Fondation, au statut apolitique et non confessionnelle, et vise à répondre aux souhaits d’information et de sensibilisation des abonnés.
Elle n’a pas de caractère exhaustif. Il s’agit d’une sélection pluraliste d’articles ou de dépêches, parfois antagonistes, ne faisant pas systématiquement la Une des journaux et regroupés en 6 thèmes, adressée par mail du lundi au vendredi, à raison d’un thème différent chaque jour.
Diffuser ces articles ne signifie pas automatiquement les approuver mais vise à vous surprendre, vous enrichir, vous donner envie d’en savoir plus, vous aider à relayer l’info, à passer à l’action, et même, à vous indigner ou à vous faire sourire ! Nous espérons qu’au moins un de ces articles répondra chaque jour à l’un de ces objectifs.
Si l’archivage récemment mis en place ne cous convient pas, pensez à conserver les articles qui vous concernent ou vous intéressent particulièrement.
Sur le fond et en complément de notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> & Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>, il s’agit là d’une modeste contribution à une meilleure compréhension du monde par l’éducation à la complexité.
Quant à la forme, elle se veut sans prétention et n'y associe aucune pièce jointe pour éviter de saturer votre boîte mail.
Pour agrandir la taille des caractères
A l’aide du clavier : Maintenez la touche CTRL de votre clavier enfoncée et appuyez sur la touche + autant de fois que vous le souhaitez jusqu’à ce que vous soyez en mesure de lire correctement.
A l’aide de la souris : Maintenez la touche CTRL de votre clavier enfoncée et tournez la molette de votre souris vers le bas pour agrandir. Cela fonctionne avec la plupart des navigateurs.
Merci pour votre indulgence.
NB : – Si vous êtes équipé(e) d’un antispam, n’oubliez pas de le formater pour vous permettre de recevoir la présente revue de presse.
- En pied de page de chaque message vous trouverez une adresse url qui vous permettra :
• De vous abonner, de changer de mail ou de vous désabonner à votre gré ;
• D’accéder à un archivage.
- Pour entrer en liaison avec le gestionnaire de cette liste, adresser votre mail à : <f.demonclin(at)fnh.org <http://fnh.org/>>
- Economisez de l'énergie, du papier et de l'encre, n'imprimez ce message que si nécessaire.
_______________________________________________________________________________________________________________________
À PROPOS DE LA FONDATION POUR LA NATURE ET L'HOMME (FNH)...
NOS APPELS 
– Le temps est venu <https://letempsestvenu.org/> de poser les premières pierres d’un nouveau monde
– Let’s Bio ! Ensemble pour des cantines bios et locales <https://www.letsbio.org/> pour bien nourrir nos enfants.
– Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
NOS CAMPAGNES 
– 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/> pour participer à l'émergence d'un modèle énergétique plus propre et durable
– Mon Restau’Responsable® <https://www.youtube.com/watch?list=PLh--7obE3XQ5hw0hyacAsOc7PLMneP7-N&v=Eo7AZvPE_MA> pour guider les professionnels de la restauration collective et valoriser leurs bonnes pratiques.
– J’agis pour la nature <http://www.jagispourlanature.org/> pour participer à des activités utiles et ludiques en pleine nature, près de chez vous.
NOS VIDÉOS PÉDAGOGIQUES 
– Sur notre chaîne You Tube <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>, retrouvez toutes nos vidéos.  
NOS PUBLICATIONS (les plus récentes) 
– Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>, janvier 2020
– Oui, les alternatives techniques aux néonicotinoïdes existent <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/oui-les-alternatives-techniques-aux-neonicotinoides-existent/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, mai 2016
– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
______________________________________________________________________________________________________________________
-------------- section suivante --------------
Une pièce jointe HTML a été nettoyée...
URL: <http://mailing.fondation-nature-homme.org/pipermail/revue-presse/attachments/20210408/2195c16a/attachment.html>


Plus d'informations sur la liste de diffusion revue-presse