[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur biodiversité, sciences et protection du vivant et de l'univers, patrimoine + 2 annonces (jeudi 15 avril)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Jeu 15 Avr 08:11:57 CEST 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
–> Un accès 'rapide' direct à la source de l'article (hors abonnement) par un lien hypertexte sur son intitulé dans le sommaire ; si un lien vers un article ne fonctionne pas, vous pouvez retrouver son contenu dans le corps du mail à l'item correspondant.
–> Un accès 'lent' et plus complet dans le corps du mail sous le sommaire et les extraits, incluant les articles réservés aux abonnés, des liens vers d'autres articles sur le même sujet et des pour en savoir plus (sources, etc.).
1- L'usage de répulsifs anti-requins peut réduire le nombre des attaques, selon une étude <https://information.tv5monde.com/info/l-usage-de-repulsifs-anti-requins-peut-reduire-le-nombre-des-attaques-selon-une-etude-402845>, AFP, 31/03/21, 15:00
2- Les invasions biologiques coûtent cher à l’humanité <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/03/31/les-invasions-biologiques-coutent-cher-a-l-humanite_6075145_3244.html>, Le Monde, 31/03/21, 17h00 
3- Augmentation du nombre d'ours dans les Pyrénées en 2020 <https://www.geo.fr/environnement/le-nombre-dours-dans-les-pyrenees-en-2020-204265>, AFP, 01/04/21, 15:00
4- Au Mexique, boom de l’observation des baleines pour oublier la pandémie <https://www.geo.fr/environnement/au-mexique-boom-de-lobservation-des-baleines-pour-oublier-la-pandemie-204289>, AFP, 02/04/21, 18:00
5- L'iguane local des Antilles menacé par une espèce invasive <https://www.geo.fr/environnement/liguane-local-des-antilles-menace-par-une-espece-invasive-204280>, AFP, 02/04/21, 21:00
6- Reportage. Le chant des baleines à bosse, indice de leurs migrations dans l’océan Indien <https://www.lemonde.fr/sciences/article/2021/04/05/le-chant-des-baleines-a-bosse-indice-de-leurs-migrations-dans-l-ocean-indien_6075632_1650684.html>, Le Monde, 05/04/21, 23h44
7- Islande : l'éruption volcanique s'étend avec de nouvelles fissures de lave <https://www.geo.fr/environnement/islande-leruption-volcanique-setend-avec-une-nouvelle-source-de-lave-204299>, AFP, 06/04/21, 01:00
8- Botswana : ouverture de la saison 2021 de chasse à l'éléphant <https://www.geo.fr/environnement/botswana-ouverture-de-la-saison-2021-de-chasse-a-lelephant-204319>, AFP, 06/04/21, 21:00
9- En manque de phoques, les ours blancs se tournent - mal - vers les œufs <https://www.sciencesetavenir.fr/animaux/grands-mammiferes/en-manque-de-phoques-les-ours-blancs-se-tournent-mal-vers-les-oeufs_153278>, AFP, 07/04/21, 11:00
10- Fin de cavale pour un babouin sans foi ni loi du Cap <https://information.tv5monde.com/info/fin-de-cavale-pour-un-babouin-sans-foi-ni-loi-du-cap-403937>, AFP, 08/04/21, 17:00
11- Au son des tambours, les gorilles évaluent leur force <https://information.tv5monde.com/info/au-son-des-tambours-les-gorilles-evaluent-leur-force-403964>, AFP, 08/04/21, 20:00
12- Les espèces endémiques sauvages menacées par le réchauffement climatique <https://information.tv5monde.com/info/les-especes-endemiques-sauvages-menacees-par-le-rechauffement-climatique-404049>, AFP, 09/04/21, 14:00
13- Les cadavres de deux baleines échoués sur une plage au Bangladesh <https://information.tv5monde.com/info/les-cadavres-de-deux-baleines-echoues-sur-une-plage-au-bangladesh-404172>, AFP, 10/04/21, 12:00
14- A Cuba, une loi sur le bien-être animal, bienvenue mais encore incomplète <https://information.tv5monde.com/info/cuba-une-loi-sur-le-bien-etre-animal-bienvenue-mais-encore-incomplete-404246>, AFP, 11/04/21, 02:00
15- Les arbres victimes du bruit, même quand le silence revient <https://information.tv5monde.com/info/les-arbres-victimes-du-bruit-meme-quand-le-silence-revient-404705>, AFP, 14/04/21, 15:00
En images
16- Pour mémoire. 2013 : le "cri d'alarme" de Nicolas Hulot pour la sauvegarde des éléphants <https://www.ina.fr/contenus-editoriaux/articles-editoriaux/2013-le-cri-d-alarme-de-nicolas-hulot-pour-la-sauvegarde-des-elephants/>, INA, 09/07/13
17- Jane Goodall : la femme qui murmure à l'oreille des chimpanzés <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/jane-goodall-la-femme-qui-murmure-a-l-oreille-des-chimpanzes_4357533.html>, France 2, journal de 20h, 02/04/21
18- Méditerranée : la grande nacre est en voie de disparition <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/biodiversite/mediterranee-la-grande-nacre-est-en-voie-de-disparition_4367101.html>, France 2, journal de 13h, 10/04/21
Deux annonces
19- Biodiversité des outre-mer : l'OFB lance trois appels à projets <https://www.actu-environnement.com/ae/news/OFB-programme-temeum-biodiversite-outremer-trois-appels-projets-37332.php4>, Actu-environnement, 07/04/21
20- Fête de la Nature - édition 2021, du 19 au 23 mai, maintenue ! <https://fetedelanature.com/newsletter-du-8-avril-2021?utm_source=Organisateurs&utm_campaign=805bca1d84-EMAIL_CAMPAIGN_2_10_2018_COPY_01&utm_medium=email&utm_term=0_a826d457f5-805bca1d84-114071297>, Lettre du 08/04/21

Bien à vous,
Florence

NB : En pied de page de chaque message, vous disposez d’une adresse url qui vous permet de vous abonner, de changer votre adresse mail ou de vous désabonner directement à votre gré.

ÉTUDES DU JOUR : — En 2017, le coût des espèces invasives (moustique tigre, écureuil gris, jacinthe d’eau, jussie rampante, fourmi de feu, lapin en Australie, etc.) a été 20 fois supérieur aux budgets combinés de l’OMS et de l’ONU la même année, selon une étude française. Selon ces chercheurs, près de 1 300 milliards de dollars auraient été perdus en l’espace de 40 ans. (cf. item 2 & suite)
— Les ours polaires, grands prédateurs dont les habitudes de chasse sont bouleversées par le changement climatique, se tournent vers les nids de canards pour y manger les œufs, mais ne sont pas très performants dans cette nouvelle façon de se nourrir, selon une étude. (cf. item 9 & suite)
— Quand ils se frappent le torse, les gorilles des montagnes produisent un son de tambour résonnant à travers la forêt, qui leur sert à transmettre à leurs congénères des informations sur leur taille, sans même se voir, selon une étude. (cf. item 11 & suite)
— Les régions les plus riches du globe en faune et en flore sauvages seront irrémédiablement endommagées par le réchauffement climatique si rien n'est fait pour le limiter, avertissent des scientifiques. (cf. item 12 & suite)
— Non seulement le bruit nuit aux arbres et à la diversité des plantes, mais son impact négatif peut durer bien après le retour du silence, selon une étude. (cf. item 15 & suite)
CITATION DU JOUR : "Je comprends que la chasse puisse être utile en tant qu'outil de gestion de la faune, mais cela devrait être fondé sur la science, or malheureusement, au Botswana, nous n'avons pas les ressources financières ou la main d'œuvre formée pour des recherches sur la population des différentes espèces d'animaux sauvages. Map Ives, directeur de Rhino Conservation Botswana (cf. item 8, suite & 16)
DÉCISION DU JOUR : A Cuba, publication de la première loi sur le bien-être animal, une "première étape" importante mais encore insuffisante, combats de coqs et sacrifices religieux restant autorisés. (cf. item 14)
APPELS DU JOUR : Dans le cadre du programme « Terres et mers ultramarines » (Te Me Um), l'Office français de la biodiversité (OFB) lance trois appels à projets : les micro-projets, les compagnonnages et les projets partenaires. (cf. item 19 & suite)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
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> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
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> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>______________________________________________________________________________________________________________________
1- L'usage de répulsifs anti-requins peut réduire le nombre des attaques, selon une étude, AFP, 31/03/21, 15:00

L'usage systématique de dispositifs électroniques pour repousser les requins pourrait éviter plus de 1.000 blessés au cours des 50 prochaines années dans les eaux australiennes, selon une étude parue mercredi.
Des biologistes marins ont étudié les attaques de requins en Australie au cours des 120 dernières années. Sur cette base, ils ont tenté d'estimer le nombre de blessés qui pourraient être évités si les surfeurs, nageurs et autres usagers de la mer portaient des dispositifs anti-requins, selon cette étude dans le journal Royal Society Open Science. Ils sont arrivés au chiffre de 1.063 personnes d'ici 2066.
Si les attaques de requins demeurent exceptionnelles, elles ont été particulièrement nombreuses - 22 - en 2020 en Australie et ont fait sept morts, indiquait récemment la Taronga Conservation Society. 
L'île-continent a ainsi été le pays à enregistrer le plus d'attaques l'an dernier, d'après les données mondiales du programme de recherche sur les requins du Musée d'histoire naturelle de Floride. 
Sur l'ensemble des attaques en général, environ 15% des victimes décèdent. Habituellement, un peu plus de la moitié des attaques se produisent aux Etats-Unis. Les autres zones sont les rives de l'Australie, l'Afrique du Sud, le Brésil, l'île française de La Réunion.
La réduction des attaques permettrait aussi de diminuer la pression sur les requins, dont certaines espèces sont menacées par les activités humaines. Le grand requin blanc est ainsi classé vulnérable sur la liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
"Si un nombre moins important de personnes ont des incidents négatifs avec les requins, les motifs pour tuer les requins +problématiques+, que ce soit directement à travers la chasse, des filets de plage ou des lignes pour les piéger pourraient diminuer", estime Corey Bradshaw, professeur à l'université Flinders à Adelaide.
<https://information.tv5monde.com/info/l-usage-de-repulsifs-anti-requins-peut-reduire-le-nombre-des-attaques-selon-une-etude-402845 <https://information.tv5monde.com/info/l-usage-de-repulsifs-anti-requins-peut-reduire-le-nombre-des-attaques-selon-une-etude-402845>>
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2- Les invasions biologiques coûtent cher à l’humanité, Le Monde, 31/03/21, 17h00 
Clémentine Thiberge

En 2017, le coût des espèces invasives a été 20 fois supérieur aux budgets combinés de l’OMS et de l’ONU la même année, selon une étude française. 
Moustique tigre, écureuil gris, jacinthe d’eau… Sur la planète, il existe plus de 10 000 espèces exotiques envahissantes, que l’on appelle aussi invasives. Que ce soit sous forme végétale ou animale, elles nécessitent des mesures de gestion considérables et mettent en danger la biodiversité. Pour mettre en lumière les conséquences globales de ces espèces, des scientifiques du CNRS, de l’Institut de recherche pour le développement et du Museum national d’histoire naturelle viennent de publier une estimation des coûts engendrés par les invasions biologiques. Au total, selon ces chercheurs, près de 1 300 milliards de dollars auraient été perdus en l’espace de quarante ans.
Ces résultats, publiés dans la revue Nature mercredi 31 mars, ont été obtenus grâce à la base de données InvaCost créée entre 2014 et 2019. Pendant cinq ans, les chercheurs ont épluché plus de 850 articles scientifiques. « Il y a beaucoup d’études sur les impacts économiques des espèces invasives, explique Franck Courchamp, chercheur au CNRS et coauteur de l’étude. Mais ce sont des études très précises et spécifiques à une espèce. Toutes ces études ne sont pas comparables, n’utilisent pas les mêmes méthodes et ne sont donc pas sommables. Il a fallu que nous trouvions des méthodologies de standardisation. »
La plupart des secteurs touchés
Ces pertes économiques touchent la plupart des secteurs d’activité, au-delà des impacts écologiques. Dans plusieurs pays africains, la jussie rampante – une plante aquatique – bouche par exemple les voies de navigation depuis 1995. Le transport maritime, humain ou commercial y est donc entravé. Les espèces invasives engendrent des pertes dans l’agriculture, le tourisme, la pêche, la foresterie mais aussi en matière de santé publique : aux Etats-Unis, 100 000 hospitalisations par an sont ainsi dues aux piqûres de fourmis de feu.
Selon l’ONU, les invasions biologiques seraient la seconde cause de régression de la biodiversité derrière l’exploitation des ressources naturelles. « Les espèces invasives entraînent une perte de biodiversité plus importante que le changement climatique, confirme le chercheur, mais on en entend peu parler. Pour communiquer l’ampleur du problème aux non-scientifiques, aux gouvernements, il faut une mesure qui leur parle, c’est pourquoi il faut parler argent. »
Après cinq ans de travaux, l’équipe de recherche a ainsi estimé que les espèces envahissantes ont coûté au moins 1 288 milliards de dollars entre 1970 et 2017. Soit un coût annuel moyen de 26,8 milliards de dollars. Ce montant n’est pas stable cependant : selon les chercheurs, il triple à chaque décennie. Pour la seule année 2017, ce chiffre a atteint 162,7 milliards de dollars, soit 20 fois les budgets combinés de l’OMS et de l’ONU la même année.
« Coût largement sous-estimé »
Mais ce chiffre pourrait n’être que la partie immergée de l’iceberg. « Ce coût global est très largement sous-estimé, explique Franck Courchamp. Plus de 90 % des espèces envahissantes ne sont pas encore évaluées. » De même, Charles Perrings, professeur à l’université d’Arizona et spécialiste d’économie écologique, qui n’a pas participé à cette étude, « salue toute tentative d’estimation des coûts de la modification du biote mondial », mais juge cette valeur extrêmement sous-estimée. « Il semble que la base de données InvaCost soit trop limitée en matière de couverture pour fournir une estimation globale », explique-t-il. Il met ainsi en avant les coûts secondaires qui peuvent être liés à ces espèces. « Par exemple, on estime à 28 milliards de dollars le coût du Covid-19. Nous ne connaissons pas encore la cause exacte de cette maladie, mais elle fait probablement tout autant partie du problème. »
> Lire aussi  Un raton laveur mignon, des perruches colorées… Le « charisme » des espèces invasives favorise leur implantation
Le développement de ces espèces invasives s’explique de différentes manières : le commerce international, le tourisme, l’horticulture, l’agriculture, la chasse et la pêche, les animaux de compagnie exotiques, etc. Le réchauffement climatique favorise également la présence d’espèces invasives en induisant un déplacement géographique des espèces, végétales comme animales. Mais l’introduction des espèces n’est pas toujours volontaire. Par exemple, la moule zébrée, qui coûte 60 millions de dollars par an aux Etats-Unis, s’est introduite en se fixant sur les coques des bateaux, colonisant peu à peu de nombreux canaux, lacs et cours d’eau.
Pour réduire le coût exorbitant de ces espèces, les chercheurs avancent trois solutions : « Il faut en premier lieu empêcher ces espèces d’arriver », expliquent-ils. Pour cela des mesures de biosécurité sont indispensables : l’interdiction des espèces exotiques, des quarantaines dans le commerce international, la surveillance de cargaison, etc. « La deuxième solution est une surveillance et réaction rapide : une espèce qui s’implante doit tout de suite être éliminée, précise Franck Courchamp. Enfin, si ces deux premières solutions ne sont pas mises en place, il faut atténuer les effets, contrôler les espèces. Mais cela n’est pas très efficace et à ce moment-là, il est déjà presque trop tard. »
> Lire aussi  La coccinelle, un allié potentiellement rentable dans la lutte contre les ravageurs
Les scientifiques notent par ailleurs que les montants liés à la prévention, à la surveillance et à la lutte contre la propagation de ces espèces restent marginaux en comparaison des coûts des dégâts engendrés. « Prévenir vaut mieux que guérir, et encore plus que subir », assure Franck Courchamp. Selon des études précédentes, la gestion de ces espèces serait environ 10 fois moins coûteuse que leurs dégâts.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/03/31/les-invasions-biologiques-coutent-cher-a-l-humanite_6075145_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/03/31/les-invasions-biologiques-coutent-cher-a-l-humanite_6075145_3244.html>>
Sur le même sujet :
> Santé, agriculture, pêche, immobilier… Des chercheurs pointent le coût économique gigantesque des espèces invasives <https://www.20minutes.fr/planete/3010203-20210331-sante-agriculture-peche-immobilier-chercheurs-pointent-cout-economique-gigantesque-especes-invasives>, 20 Minutes, 31/03/21, 17h13
En savoir plus :
> High and rising economic costs of biological invasions worldwide <https://www.biodiversitydynamics.fr/wp-content/uploads/2021/03/InvaCostNature.pdf>, Nature, 31 March 2021
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3- Augmentation du nombre d'ours dans les Pyrénées en 2020, AFP, 01/04/21, 15:00

La population d'ours continue de progresser dans les Pyrénées : 64 ont été détectés en 2020, dont 16 oursons, révèle jeudi un rapport du Réseau Ours Brun.
"C'est un record ! Jamais 9 portées n'ont été détectées dans les Pyrénées depuis que l'on étudie la population d'ours", se réjouissent les associations Pays de l'ours - Adet et Ferus, associées avec l'Office français de la biodiversité (OFB) au sein du Réseau Ours Brun (ROB).
La population d'ours dans les Pyrénées est en augmentation presque constante depuis 1995, où ils étaient moins d'une dizaine. En 2019, le nombre de plantigrades était de 58, selon le Réseau ours brun.
Les associations rappellent tout de même que "malgré l'évolution positive, ces 64 ours ne constituent toujours pas une population viable", statut qui ne peut être atteint qu'avec "50 ours participant à la reproduction, et avec une bonne diversité génétique", objectifs du Plan Ours 2018-2028. "L’État semble l'avoir oublié", s'inquiètent Pays de l'ours - Adet et Ferus.
"Le chemin parcouru est une nouvelle fois notable, il démontre la faisabilité du projet, mais des efforts restent nécessaires."
Autre motif de satisfaction : les ONG notent qu'il y a eu "très peu de dégâts sur les troupeaux protégés". Le rapport du Réseau Ours Brun décompte 369 attaques contre du bétail et une forte baisse du nombre d'animaux tués ou blessés : 636, soit presque deux fois moins qu'en 2019 (1200).
"Ces chiffres sont certainement une surestimation de la prédation réelle", soulignent les auteurs du rapport.
Les attaques d'ours contre le bétail constituent le point de tension entre les associations de défense des ours et les éleveurs. En juillet, une manifestation avait rassemblé environ 1.800 éleveurs, élus et opposants à l'ours, contre le projet, et la mobilisation reste vive.
Pour éviter les attaques de bétail, Pays de l'ours - Adet préconise d’imiter l'Espagne, qui montre "la voie à suivre", en protégeant davantage les troupeaux, notamment la nuit et grâce à des chiens en été.
L'association demande également que les trois ours tués en 2020 soit remplacés, "conformément à l'engagement pris dans le Plan Ours 2018-2028".
En 2021, prévoient les associations, l'augmentation du nombre d'ours dans les Pyrénées devrait se poursuivre puisque "14 ou 15 femelles peuvent potentiellement avoir des oursons".
<https://www.geo.fr/environnement/le-nombre-dours-dans-les-pyrenees-en-2020-204265>
Sur le même sujet : 
> Le nombre d’ours dans les Pyrénées a augmenté en 2020 <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/04/01/le-nombre-d-ours-dans-les-pyrenees-a-augmente-en-2020_6075268_3244.html>, Le Monde avec AFP, maj le 02/04/21 à 19h13
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4- Au Mexique, boom de l'observation des baleines pour oublier la pandémie, AFP, 02/04/21, 18:00
Guillermo Arias

Au large de la péninsule de Basse-Californie, au nord-ouest du Mexique, une baleine grise câline son baleineau tout près d'une embarcation remplie de touristes excités. 
L'arrivée annuelle de ces mammifères migrateurs, qui coïncide avec une baisse des infections au coronavirus dans le pays, a donné un coup de fouet à l'industrie touristique de la région.
Pour les visiteurs, la rencontre avec les cétacés est un répit bienvenu face à une pandémie qui a tué plus de 200.000 personnes au Mexique, le troisième bilan le plus lourd au monde en chiffres absolus derrière les Etats-Unis et le Brésil. 
"C'est le plus beau jour de ma vie", s'enthousiasme Wilbert, un touriste mexicain qui a voyagé depuis l'État d'Oaxaca, dans le sud du pays, jusqu'à la réserve de biosphère d'El Vizcaino, en Basse-Californie. 
"J'avais déjà rêvé de baleines auparavant, alors j'avais vraiment envie de venir", raconte-t-il à l'AFP.
Chaque année, les baleines grises (Eschrichtius robustus) parcourent environ 9.000 kilomètres depuis leurs zones d'alimentation estivale au large de l'Alaska pour s'accoupler et mettre bas dans les eaux plus chaudes du nord-ouest du Mexique. 
De taille similaire à la baleine à bosse, mais reconnaissables à leur couleur grise tachetée, elles peuvent mesurer jusqu'à 15 mètres et peser de 30 à 40 tonnes.
- Frontières ouvertes -
Le Mexique est l'une des rares grandes destinations touristiques au monde à ne pas avoir fermé ses frontières pendant la pandémie ou à ne pas exiger des visiteurs un test PCR négatif à leur arrivée. Il a ainsi été le troisième pays le plus visité au monde en 2020.
Mais la période n'en a pas moins été désastreuse pour l'industrie du tourisme et les organisateurs d'excursions pour l'observation des baleines ont dû suspendre leurs activités une partie de l'année dernière. 
Grâce à une diminution des infections au coronavirus, le gouvernement a autorisé les bateaux à sortir remplis à 30 % de janvier à avril, une jauge ensuite portée à 50 %. 
"Nous avons sauvegardé les emplois et nous espérons nous en sortir, si ce n'est avec un bénéfice, du moins en étant capables de rembourser une partie de nos dettes", indique Luis Enrique Achoy, de la société Malarrimo Eco-Tours.
Selon lui, la saison a été bonne, avec 1.500 à 1.700 baleines observées dans la réserve.
- Population stable -
"En ce moment, il y a un maximum de six ou sept personnes par bateau en raison de la distanciation sociale", explique Naman Dominguez, pêcheur et guide touristique. "Mais tout s'améliore petit à petit. Comme le niveau des infections a été faible, le tourisme augmente". 
La baleine grise a disparu de l'océan Atlantique au XIXe siècle en raison de la chasse. Désormais limitée au Pacifique, la population est stable - environ 27.000 individus - et l'Union pour la conservation de la nature (IUCN) ne la considère plus comme une espèce menacée. 
Le golfe de Californie, où les baleines se rassemblent en hiver, loin des prédateurs comme les orques, sont un des meilleurs lieux d'observation, offrant une expérience inoubliable aux visiteurs. 
"Nous pouvions les toucher et voir la mère avec son baleineau. Les deux ont joué pendant un bon moment avec nous !", se réjouit Claudia Gaitan, une touriste mexicaine.
<https://information.tv5monde.com/info/au-mexique-observer-les-baleines-pour-oublier-la-pandemie-403195>
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5- L'iguane local des Antilles menacé par une espèce invasive, AFP, 02/04/21, 21:00
Fanny Marsot

A deux pas du centre-ville de Fort-de-France, Dina Dieuzede-Cophire se plaint de ses voisins, en l'occurrence des iguanes qui colonisent son jardin, effraient son chien Rex, et vont jusqu'à mettre la pagaille dans sa cuisine.
Ces iguanes communs, une espèce invasive importée d'Amérique latine, menacent aussi la survie du délicat -c'est son nom savant- iguane endémique de Martinique (iguana delicatissima), autrement appelé iguane des petites Antilles.
Les intrus s’installent sur les toits, se baladent dans les rues, se battent même parfois avec son chien, témoigne Dina. "Rex, c'est notre alarme. Dès qu’il entend un bruit, il bondit, on sait que l’iguane n’est pas loin : soit dans l’arbre, soit sous la véranda." 
Pour bloquer cet envahisseur, Dina a installé des grillages autour de sa maison située dans le quartier de TSF (Télégraphe Sans Fil). Pourtant, "une fois, un très gros est entré dans la cuisine. On a dû appeler les pompiers. Il avait cassé tous les verres".
Ces sauriens, qui peuvent mesurer jusqu'à 1m50 et peser jusqu'à 4 kg, ont proliféré dans toute la ville de Fort de France et se trouvent désormais dans les communes voisines, Schoelcher et le Lamentin. Leur installation prend son origine dans les années 60, quand les premiers spécimens ont été introduits en Martinique par le Père Robert Pinchon, un professeur de sciences naturelles. 
L'iguane commun (iguana iguana) se distingue notamment par sa queue à rayures. Comme les rats, il se nourrit dans les poubelles, s’invite partout et se reproduit à une vitesse folle. 
Rapidement, les spécimens s’accouplent d’ailleurs avec iguana delicatissima. Et au fil du temps, "ce sont les caractéristiques de l’iguane commun qui prennent le dessus. 
Au fil des générations, les caractéristiques de l’iguane endémique disparaissent donc il n’y a pas de cohabitation possible", explique Emy Njoh Ellong, animatrice territoriale des plans nationaux d’action tortues marines et iguanes des petites Antilles à l’ONF.
Aujourd’hui, l’iguane commun est régulièrement abattu par les services autorisés pour freiner sa prolifération. 
Son cousin des petites Antilles, lui, n’a plus que deux espaces préservés : le grand nord de l’île, autour de la Montagne Pelée et l’îlet Chancel. 
Dans ce bout de terre de 70km² à 400m de la côte, qu’ils partagent avec un propriétaire sur place et quelques touristes, les associations Le Carouge et Sépanmar et les responsables de l’ONF ou du Parc Naturel de Martinique tentent de le protéger.
Quand on croise un iguane sur l’îlet Chancel, il a souvent une lettre et un numéro sur le flanc, fruit d’une opération de capture et de marquage. B24, par exemple, se balade fièrement entre les arbres et les ruines de cette ancienne habitation-sucrerie du XVIIIe siècle, mais s’enfuit à la moindre présence humaine. 
"Ils se cachent dans toutes les crevasses, notamment les troncs d’arbres un peu abîmés pour se reposer et être en sécurité, ou alors ils se mettent en haut des feuilles pour réchauffer leurs corps", détaille Kévin Urvoy, chargé de mission d’animation à l’ONF.
Accompagné de bénévoles, il vient d’installer sur l’îlet près de cent pièges à rats, autre menace pour l’iguane délicat. Les rongeurs sont en effet friands des œufs d'iguane. 
Les moutons du propriétaire de l'île mangent aussi "toutes les petites plantules et donc il n’y a pas de régénération de la végétation, alimentation de l’iguane… et les arbres assez anciens sont mités", précise Emy Njoh Ellong.
Conséquence, les iguanes endémiques de la Martinique sont de moins en moins nombreux : environ 800 sur cet îlet il y a 10 ans, contre à peine 500 désormais. 
Dans le nord de l’île, impossible de les dénombrer. Ils vivent cachés sur un espace escarpé, difficile à quadriller. 
Les protecteurs des iguanes demandent donc à la population de photographier les iguanes qu’elle voit pour vérifier que l’iguane commun n’est pas encore arrivé dans ce havre de paix des autochtones. 
Une sensibilisation pour sauver les derniers spécimens d’une espèce unique au monde.
<https://www.geo.fr/environnement/liguane-local-des-antilles-menace-par-une-espece-invasive-204280>
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6- Reportage. Le chant des baleines à bosse, indice de leurs migrations dans l’océan Indien, Le Monde, 05/04/21, 23h44
Jérôme Talpin

A La Réunion, une association scientifique de protection des cétacés étudie les chants de ces mammifères pour comprendre leurs déplacements entre les zones de reproduction, des côtes de l’Australie à celles du Kenya.
Ses collègues s’amusent à le présenter ainsi : « Il parle baleine. » Chargé d’études scientifiques, Adrian Fajeau acquiesce d’un sourire timide. Dans l’association, le jeune chercheur de 24 ans passe des journées entières à écouter des enregistrements sous-marins réalisés par des hydrophones afin de décrypter la structure du chant des baleines à bosse dans le sud-ouest de l’océan Indien. Entre juin et octobre 2020, l’association Globice, fondée en 2001 pour mieux connaître et protéger les cétacés à La Réunion, a récolté plus de 10 000 heures d’enregistrements. L’hiver austral ou « la saison des baleines », dit-on désormais dans l’île, où leur observation en mer est devenue une activité et un atout touristiques.
Cette méthode acoustique est l’un des outils essentiels pour identifier les populations de baleines à bosse et comprendre leurs mouvements migratoires dans tout l’océan Indien. Afin de couvrir cette immensité géographique, le programme de recherches piloté par Globice s’appuie sur des partenariats avec Madagascar, Mayotte, l’Afrique du Sud, le Kenya, le Mozambique, la Tanzanie. Il s’étend désormais à l’Australie.
> Lire aussi Les baleines, boss des océans
Depuis l’Antarctique, où elles se nourrissent de krill durant l’été austral, les baleines à bosse remontent, quand vient l’hiver, vers des eaux plus chaudes. Elles se regroupent dans les zones tropicales pour se reproduire et mettre bas dans des habitats de faible profondeur, à moins de 100 mètres de fond. Ce qui explique qu’elles s’approchent des côtes réunionnaises, malgaches et de l’est de l’Afrique. Les conditions d’observation pour les chercheurs sont donc plus favorables.
Des « rivières sonores exubérantes »
« La fréquentation des baleines autour de La Réunion est variable selon les années, explique Violaine Dulau, directrice de Globice et chercheuse associée à l’université de La Réunion. Il y a vingt ans, peu d’individus étaient observés. Peu de monde savait qu’il y avait des baleines autour de l’île. Les années 2007-2008 ont été charnières, avec une augmentation spectaculaire du nombre d’animaux observés. Ce phénomène est probablement lié à la reconstitution des populations en raison de l’arrêt de la chasse commerciale depuis 1986. Nous nous demandons si elles reviennent vers des zones de reproduction qu’elles avaient abandonnées par le passé. »
En enregistrant les chants des baleines à bosse depuis 2016 à La Réunion et depuis 2018 dans une dizaine d’autres points de l’océan Indien, les scientifiques veulent approfondir la compréhension de la fréquentation de ces sites de reproduction. « Nous cherchons à savoir si toutes les baleines de l’océan Indien utilisent le même chant ou si ces chants sont différents d’une zone à l’autre, afin de mieux saisir les connexions qu’il peut y avoir entre les différents sites de reproduction », détaille Violaine Dulau. Dans les années 1970, le biologiste américain Roger Payne a établi que les baleines à bosse appartenant à une même population possèdent un chant en commun, qui évolue au cours du temps. Il l’avait décrit comme des « rivières sonores exubérantes et ininterrompues ».
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« Ces chants sont constitués de plusieurs notes qui forment une phrase. Cette phrase va être répétée plusieurs fois et former un thème. La baleine va ensuite passer à un thème complètement différent. Ce n’est que l’assemblage de ces thèmes dans un ordre précis qui formera in fine le chant de la baleine. Elle le répète plusieurs fois au cours de longues sessions de chant allant de quelques dizaines de minutes à plusieurs heures », précise Adrian Fajeau.
Ondes très fortes
Le chant des baleines se distingue des sons sociaux liés aux interactions entre une mère et son petit. Et de ceux utilisés sur les zones de nourrissage, qui servent à coordonner les techniques de chasse pour faire remonter tout le plancton à la surface en émettant des filets de bulles. Des quelques espèces de cétacés à fanons qui chantent, la baleine à bosse est celle qui diffuse le chant le plus structuré. Ces chants sont émis par les mâles sur les sites de reproduction. Les scientifiques s’accordent à dire qu’ils sont utilisés pour séduire une femelle, à la façon d’une sérénade, ou pour impressionner d’éventuels compétiteurs.
Pour décrypter les chants, Adrian Fajeau n’écoute pas la totalité des enregistrements réalisés par les hydrophones, qui fonctionnent, sauf aléas techniques, vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Ancré à une trentaine de mètres de profondeur, cet instrument peut capter ces chants aux ondes sonores très fortes dans un rayon de plusieurs kilomètres. « Je passe en revue manuellement les spectrogrammes sur un logiciel spécifique et cela me permet de repérer le signal sonore », explique le chercheur. Les chants sont identifiés à partir des différentes phrases qui les composent. Depuis quatre ans, il en a repéré douze différentes, formant trois principaux chants.
Selon les premiers résultats en 2016, 2017 et 2019, les baleines à bosse de La Réunion ont utilisé le même chant que celui enregistré sur d’autres sites de reproduction du sud-ouest de l’océan Indien, ce chant variant d’une année sur l’autre. En revanche, en 2018, deux chants différents ont été détectés à l’échelle du bassin. L’un sur la côte est de Madagascar et à La Réunion, l’autre à l’ouest de Madagascar et sur les côtes est-africaines. « Cette saison-là a été marquée par un très grand nombre de baleines, observe Adrian Fajeau. C’est comme si deux populations différentes étaient venues se reproduire dans cette zone de l’océan Indien. Un flux par l’ouest et un autre flux par l’est. »
Diffusion et recensement
Les scientifiques ont également découvert que le chant enregistré en 2018 dans l’ouest de la zone est celui qui a été retrouvé en 2019 sur l’ensemble du bassin. Ce chant se serait diffusé vers l’est entre 2018 et 2019 pour être adopté par l’ensemble des baleines du sud-ouest de l’océan Indien. La transmission du chant est-elle liée à un mouvement important de baleines qui arrivent avec un nouveau chant ? « Nous n’avons pas encore de recul, mais c’est en accumulant les enregistrements sur plusieurs années que l’on va mieux comprendre ces mécanismes de diffusion de chants dans l’océan Indien et d’une année sur l’autre », espère Violaine Dulau.
L’autre méthode scientifique utilisée pour comprendre les migrations des cétacés dans les zones de reproduction de l’océan Indien est la photo-identification de la nageoire caudale. Chaque baleine possède une pigmentation spécifique et unique sur la face intérieure de sa queue, qui fait figure d’empreinte digitale. Le registre de Globice recense plus de 1 600 individus vus à La Réunion depuis 2001. En 2020, 54 ont été identifiés autour de l’île par les scientifiques et les bénévoles de l’association. C’est moins qu’en 2019, avec 91 mammifères marins recensés, et surtout qu’en 2018, avec 292 baleines dénombrées. En règle générale, peu d’entre elles sont fidèles aux sites de reproduction. Sur les 1 600 baleines photo-identifiées depuis vingt ans, moins d’une cinquantaine avaient déjà été vues les années précédentes autour de La Réunion. « Nous comparons désormais les photos de caudales avec celles des autres pays de l’océan Indien, ajoute Violaine Dulau. Nous sommes en train de créer un catalogue unique avec nos partenaires pour alimenter cette base de données qui permettra de suivre les migrations au plan régional. Nous sollicitons désormais des logiciels d’intelligence artificielle pour nous aider dans cette tâche fastidieuse de comparaison de nageoires caudales. »
Déterminer les connexions
L’équipe scientifique de Globice croisera également ces données avec celles du suivi satellitaire entrepris dans le cadre du projet Miromen. Après une quinzaine de baleines à bosse équipées d’une balise satellitaire en 2013 et suivies dans leur parcours de migration dans l’océan Indien, Globice ambitionne de mieux caractériser leur route du retour vers l’Antarctique afin d’identifier plus précisément les sites de nourrissage. Après l’interruption du programme l’an dernier en raison de la crise sanitaire, l’hiver austral 2021 devrait permettre d’équiper d’une balise une quinzaine de baleines pour déterminer la localisation de ces sites de nourrissage, vers lesquels d’autres individus fréquentant les côtes australiennes pourraient également converger.
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L’intérêt est de savoir s’il existe des connexions entre l’est et l’ouest de l’océan Indien. Et, donc, si les baleines d’Australie rencontrent celles de La Réunion, de Madagascar et de la côte est de l’Afrique lorsqu’elles redescendent se nourrir. Les études génétiques montrent que les baleines à bosse restent relativement fidèles à un bassin océanique. Mais des mouvements de baleines entre l’océan Atlantique et l’océan Indien ont déjà été rapportés. Des études avec la balise Argos réalisées dans l’hémisphère nord ont abouti à certaines surprises.
Si les baleines à bosse restent les plus étudiées dans le monde, les scientifiques disent avoir des « trous de connaissances ». « Les mouvements migratoires sont bien moins connus dans l’océan Indien que dans d’autres régions de l’hémisphère sud, constate Violaine Dulau. Nous appliquons plusieurs méthodes complémentaires pour avoir une image la plus précise possible et une compréhension globale sur l’océan Indien, pour reconstituer le puzzle. »
<https://www.lemonde.fr/sciences/article/2021/04/05/le-chant-des-baleines-a-bosse-indice-de-leurs-migrations-dans-l-ocean-indien_6075632_1650684.html>
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7- Islande : l'éruption volcanique s'étend avec de nouvelles fissures de lave, AFP, 06/04/21, 01:00
Jeremie Richard

L'éruption volcanique en cours depuis plus de deux semaines à une quarantaine de kilomètres de Reykjavik en Islande s'est étendue lundi avec une nouvelle faille crachant un étroit ruisseau de lave de plusieurs centaines de mètres, dévalant vers une vallée voisine.
La nouvelle fissure, longue d’environ 150 à 200 mètres, se trouve à environ 700 mètres au nord-est du premier foyer de l'éruption situé lui dans la vallée de Geldingadalir, aux abords du mont Fagradalsfjall, selon le dernier point de l'office météorologique d'Islande (IMO).
Elle s'est ouverte vers midi (heure locale et GMT), ainsi qu'une autre fissure beaucoup plus petite, et la lave en fusion s'écoule cette fois vers une autre petite vallée voisine nommée Merardalir, a indiqué l'organisme dans un communiqué.
De nouvelles images de la protection civile islandaise montraient un long et étroit ruisseau orange de magma dévaler à travers les collines depuis la nouvelle faille éruptive, sur déjà plusieurs centaines de mètres.
"Au départ (la lave) a filé à près de 10 mètres par seconde", du fait notamment de la forte pente, "mais elle s'est considérablement ralentie désormais", a expliqué à l'AFP le vulcanologue Thorvaldur Thórdarson.
Cette nouvelle phase de l'éruption prouve que le magma souterrain "était en surpression car il a eu la capacité d'ouvrir de nouvelles fissures", a-t-il souligné. "Ce n'est pas une surprise mais c'est un développement intéressant", selon l'expert.
L’accès au site, où de nombreux visiteurs se pressent depuis le début de l'éruption le 19 mars, a été fermé et évacué, selon les autorités.
Voilà près de 800 ans que la lave n'avait pas coulé dans la région de la péninsule de Reykjanes, au sud-ouest de la capitale.
Les vulcanologues islandais, qui initialement prévoyaient une éruption de courte durée, tablent maintenant sur plusieurs semaines voire beaucoup plus.
- Plus de 36.000 visiteurs -
"Mon sentiment c'est que je ne vois pas de signe que ça s'arrête", a commenté M. Thórdarson. "On va voir ça pendant un certain temps", a dit le vulcanologue, sans se risquer à donner une durée plus précise.
La dernière éruption dans la péninsule de Reykjanes, cette région du sud-ouest de l’Islande où se produit l'éruption, remonte à près de huit cents ans et s’était étendue sur trois décennies avec plusieurs épisodes éruptifs de 1210 à 1240.
Le site est devenu l'attraction du moment en Islande: au dernier pointage dimanche, 36.293 personnes s'étaient rendues au pied des deux petits cratères déversant calmement de la lave - qui recouvre désormais 30 hectares - depuis l’installation d’un compteur par l’Office du tourisme islandais le 24 mars.
Les vidéos virales de l'éruption font le tour du monde ces dernières semaines, notamment une montrant une poignée d'Islandais jouant au volley devant le volcan comme si de rien n'était.
Le site de l'éruption n'est qu'à quelques kilomètres du site touristique des eaux chaudes et turquoises du "Blue Lagoon", et à une dizaine de kilomètres de la ville la plus proche, le petit port de pêche de Grindavik - mais sans susciter de crainte de dommages.
L'éruption de lave est beaucoup plus bucolique que celle, dite "explosive", de l'Eyjafjallajökull en 2010, qui avait paralysé pendant des semaines le trafic aérien en Europe.
En Islande, zone volcanique européenne la plus active, une éruption volcanique a lieu en moyenne tous les quatre à cinq ans. La dernière remontait à 2014-2015 dans une zone inhabitée du centre de l'île nord-atlantique
<https://www.geo.fr/environnement/islande-leruption-volcanique-setend-avec-une-nouvelle-source-de-lave-204299>
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8- Botswana : ouverture de la saison 2021 de chasse à l'éléphant, AFP, 06/04/21, 21:00

La controversée saison de chasse à l'éléphant 2021 s'est ouverte mardi au Botwana, où la pandémie de Covid-19 a empêché la saison 2020, a annoncé mardi à l'AFP le directeur de l'organisme public chargé de la Faune et des Parcs nationaux, Kabelo Senyatso.
Les autorités ont délivré des permis de tuer 287 d'entre eux d'ici la fin de la saison, fin septembre.
Le Botswana, pays enclavé d'Afrique australe abrite environ 130.000 éléphants, la plus importante population de ces animaux au monde.
En 2019, le Bostwana a levé une interdiction totale de la chasse, instaurée cinq ans auparavant pour inverser le déclin des populations d'éléphants et d'autres espèces. Cette levée avait suscité la colère des défenseurs de l'environnement.
L'an dernier, la pandémie de Covid-19 et l'interdiction des arrivées de voyageurs provenant de pays à risques tels que la Grande-Bretagne, l'Italie et les Etats-Unis, d'où viennent la plupart des chasseurs, avait eu raison de la saison de chasse.
L'Association des producteurs de Faune sauvage du Botswana (BWPA), qui regroupe des professionnels de la chasse, a salué la reprise, assurant qu'elle allait permettre aux communautés locales de retrouver des revenus.
"Depuis que nous avons ouvert ce matin, nous avons eu des clients sur le terrain, certains venant d'aussi loin que l'Amerique", a affirmé mardi sa porte-parole.
Les riches chasseurs de trophée déboursent de fortes sommes pour obtenir l'autorisation d'abattre un animal, de l'argent qui, selon les partisans de la chasse, bénéficient ensuite aux communautés locales.
Mais certains défenseurs de l'environnement comme Map Ives s'interrogent sur la façon dont sont établis les quotas de chasse et s'ils se fondent sur les preuves scientifiques concernant la population d'éléphants et sa pérennité.
"Je comprends que la chasse puisse être utile en tant qu'outil de gestion" de la faune, "mais cela devrait être fondé sur la science, or malheureusement, au Botswana, nous n'avons pas les ressources financières ou la main d'oeuvre formée pour des recherches sur la population des différentes espèces" d'animaux sauvages, a-t-il expliqué.
De nombreux éléphants du Botswana se déplacent en traversant les frontières de la Namibie, de la Zambie et du Zimbabwe voisins. Les quatre pays ont appelé à une levée de l'interdiction mondiale du commerce de l'ivoire, en raison de la croissance de la population d'éléphants dans certaines régions.
Des décennies de braconnage et la destruction de leur habitant ont décimé les populations d'éléphants d'Afrique, a alerté en mars, l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) qui classe l'éléphant de savane (Loxodonta africana) "en danger" et considère son cousin plus petit, l'éléphant de forêt (Loxodonta cyclotis) en "danger critique d'extinction".
<https://www.geo.fr/environnement/botswana-ouverture-de-la-saison-2021-de-chasse-a-lelephant-204319>
Sur le même sujet : 
> Chasse à l'éléphant au Botswana, "une honte" dénonce l'ex-icône Brigitte Bardot <https://information.tv5monde.com/info/chasse-l-elephant-au-botswana-une-honte-denonce-l-ex-icone-brigitte-bardot-404048>, AFP, 09/04/21, 13:00
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9- En manque de phoques, les ours blancs se tournent - mal - vers les œufs, AFP, 07/04/21, 11:00

Les ours polaires, grands prédateurs dont les habitudes de chasse sont bouleversées par le changement climatique, se tournent vers les nids de canards pour y manger les œufs, mais ne sont pas très performants dans cette nouvelle façon de se nourrir, selon une étude publiée mercredi.
Le danger que fait courir aux ours blancs le réchauffement climatique, dont les effets sont particulièrement sensibles dans l'Arctique où ils vivent, est bien connu. 
Des images d'animaux coincés sur des petits morceaux de glace partis à la dérive, ou faisant les poubelles dans des localités du grand Nord, ont ainsi fait le tour du monde ces dernières années.
Et le rétrécissement toujours plus marqué de la banquise a une conséquence directe sur l'alimentation de ces animaux, en limitant les possibilités de chasser le phoque, leur proie de prédilection.
Pour étudier les changements concrets causés par ces modifications dans les habitudes de chasse des ours, des chercheurs canadiens ont suivi une vingtaine d'animaux à l'aide de drones dans le territoire du Nunavut.
Le résultat de leurs observations, publié mercredi dans le journal Royal Society Open Science, montre ces prédateurs s'en prenant aux nids de canards Eider pour y dévorer les œufs. Mais sur une période de 11 jours, à mesure que le nombre d'œufs restant diminuait, les ours revenaient sur des nids déjà vidés dans l'espoir d'y trouver de la nourriture. Ils ne faisaient pas non plus le lien entre la présence de canards et la possibilité de trouver des œufs.
"Ceci montre que si une espèce peut intégrer des ressources non préférées dans son régime quand sa proie principale devient plus difficile à trouver, elle peut ne pas être capable de le faire efficacement", écrivent les auteurs.
Et si les ours tirent des œufs des calories appréciables, ce régime ne devrait pas fournir une source de nourriture durable pour "ursus maritimus," espèce classée "vulnérable".
La population sauvage d'ours polaires est estimée à 25.000 individus, répartis à travers l'Alaska, le Canada, le Groenland, la Norvège et la Russie.
Une étude publiée en juillet dernier dans Nature Climate Change estimait qu'ils pourraient s'éteindre par manque de nourriture d'ici la fin du siècle. Et tout récemment, une étude dans Global Change Biology, basée sur l'étude de l'usure dentaire de crânes d'ours blancs dans des musées d'histoire naturelle, soulignait que leur régime ultra-spécialisé (gras et chair de phoque principalement) remontait à des siècles et les mettait en danger de ne pas pouvoir s'adapter.
Une possible évolution pour l'espèce serait un croisement avec les ours Grizzly, plusieurs reproductions entre les deux familles d'ours ayant déjà été relevées, selon les chercheurs.
<https://www.sciencesetavenir.fr/animaux/grands-mammiferes/en-manque-de-phoques-les-ours-blancs-se-tournent-mal-vers-les-oeufs_153278>
En savoir plus : 
> Polar bears are inefficient predators of seabird eggs <https://royalsocietypublishing.org/doi/10.1098/rsos.210391>, Royal Society Open Science, 07 April 2021
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10- Fin de cavale pour un babouin sans foi ni loi du Cap, AFP, 08/04/21, 17:00

C'était un babouin tristement célèbre de la péninsule idyllique du Cap, à la pointe de l'Afrique du Sud : après de nombreux méfaits, le cambrioleur, aussi audacieux que multirécidiviste, a recruté une équipe. Et là, les autorités ont dit stop.
Le mâle dominant a été mis à mort jeudi matin, a annoncé la mairie du Cap dans un communiqué, affirmant qu'il avait été "euthanasié de manière humaine", avec l'assistance d'un vétérinaire.
Le babouin, fouilleur notoire de poubelles et chapardeur de nourriture laissée, même quelques instants, dans les jardins de maisons ou sur leurs terrasses avec vue sur l'océan, a terrorisé pendant des mois le petit hameau pittoresque de Smitswinkel Bay, l'un des tout derniers avant la pointe sud du continent. 
Installé dans le coin depuis 2018, après avoir laissé tomber son groupe d'origine qui opérait sur une route touristique voisine, il a commencé à s'attaquer à l'intérieur des maisons, vides ou même face à leurs habitants médusés, à partir de la deuxième moitié de l'an dernier. 
Ses larcins sont devenus de moins en moins subtils. Le babouin qui n'avait peur de rien s'est introduit "en zone urbaine" plus de 40 fois en cinq mois. En février seul, il a dévalisé dix maisons occupées, précise la ville du Cap dans son communiqué. 
Et son périmètre d'intervention s'est étendu sur plus de huit kilomètres. 
Des centaines de babouins, dont les zones d'habitation tendent à se réduire, vivent autour de la ville portuaire du Cap. Une présence jugée pénible en raison de leurs agressions pour se nourrir, contre des propriétés ou des touristes. 
Ces dernières semaines, un groupe dissident de femelles et de jeunes s'est acoquiné avec le babouin truand et les autorités ont dû intervenir, explique la ville, son comportement mettant tout le groupe en danger. Les gens du cru avaient fortifié leurs maisons de dispositifs anti-babouins, limité leurs déchets de nourriture et retiré leurs poubelles extérieures. Mais ils n'ont pas réussi à dissuader le gang.
"Malgré des dépenses supplémentaires et un engagement plus actif du village, notamment autour de la gestion des ordures, le babouin a continué à avoir des contacts, plus nombreux et plus significatifs, avec la population", regrette le communiqué.
Avec la mort de leur meneur, la ville espère que le groupe dissident de jeunes et de femelles retrouvera vite son habitat naturel. Et une vie plus normale.
<https://information.tv5monde.com/info/fin-de-cavale-pour-un-babouin-sans-foi-ni-loi-du-cap-403937>
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11- Au son des tambours, les gorilles évaluent leur force, AFP, 08/04/21, 20:00

Quand ils se frappent le torse, les gorilles des montagnes produisent un son de tambour résonnant à travers la forêt, qui leur sert à transmettre à leurs congénères des informations sur leur taille, sans même se voir, selon une étude publiée jeudi.
Ces battements de poitrine sont très particuliers car, contrairement au croassement d'une grenouille ou au rugissement d'un lion, il s'agit d'un comportement non-vocal qui peut à la fois se voir et s'entendre.
Pratiqués surtout par les mâles gorilles dominants, ils sont considérés comme un moyen d'attirer les femelles, d'intimider leurs rivaux potentiels. Mais des chercheurs ont voulu savoir si les battements de tambours, qui peuvent résonner jusqu'à un kilomètre à travers l'épaisse forêt tropicale, n'étaient pas aussi un moyen pour les primates tambourineurs de véhiculer une information sur leur propre physique.
Une équipe a observé et enregistré 25 gorilles à "dos argenté" (un signe de maturité), surveillés par la fondation Dian Fossey dans le parc national des volcans au Rwanda, entre janvier 2014 et juillet 2016.
Ils ont mesuré la durée, le nombre et les fréquences de 36 battements de torse effectués par six des mâles. Leurs travaux, publiés dans la revue Scientific Reports, révèlent que les plus grands gorilles produisaient des battements thoraciques à des fréquences plus faibles que ceux des petits.
Selon les auteurs, les mâles plus gros seraient munis de sacs aériens plus gros situés près de leur larynx, ce qui pourrait réduire les fréquences des sons émis. 
"Les battements de poitrine sont un signal fiable de la taille corporelle chez les gorilles des montagnes", résume Edward Wright, de l'Institut Max Planck d'anthropologie évolutionniste, qui a dirigé l'étude.
L'information permettrait à des partenaires, ou des rivaux potentiels, de juger de leur taille à distance, dans une forêt dense où il leur est souvent difficile de se voir.
"En tant que gorille mâle, si vous voulez évaluer la capacité compétitive d'un mâle rival, il peut être plus sûr de le faire à distance", estime Edward Wright. 
Pour étudier la relation entre la taille des gorilles sauvages et la résonance de leurs tambours thoraciques, les chercheurs ont dû les mesurer sans trop s'en approcher, à l'aide de lasers, et en prenant des photos évaluant la distance entre les omoplates des primates.
Ils ont aussi dû s'armer de patience pour arriver à enregistrer les battements, émis par courtes salves, toutes les cinq heures à peine.
"Il fallait être au bon endroit, au bon moment", raconte le chercheur. Mais une fois capté, le son était impressionnant. "En tant qu'humain, vous en mesurez parfaitement la puissance".
<https://information.tv5monde.com/info/au-son-des-tambours-les-gorilles-evaluent-leur-force-403964>
En savoir plus : 
> Chest beats as an honest signal of body size in male mountain gorillas (Gorilla beringei beringei) <https://www.nature.com/articles/s41598-021-86261-8>, Scientific Reports, 08 April 2021
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12- Les espèces endémiques sauvages menacées par le réchauffement climatique, AFP, 09/04/21, 14:00
Marlowe Hood

Les régions les plus riches du globe en faune et en flore sauvages seront irrémédiablement endommagées par le réchauffement climatique si rien n'est fait pour le limiter, avertissent des scientifiques vendredi.
Une analyse de 8.000 évaluations de risque portant sur différentes espèces montrent que le danger d'extinction est grand dans presque 300 lieux où la biodiversité est importante, sur terre et dans les océans, si les températures augmentent de plus de 3°C comparé à la période pré-industrielle, selon cette étude parue dans Biological Conservation.
La surface de la Terre s'est déjà réchauffée de 1°C. Les engagements pris selon l'Accord de Paris prévoient de limiter ce réchauffement bien en-dessous de 2°C, voire à 1,5°C, mais les engagements actuels des Etats mettent le monde sur la voie d'un réchauffement bien supérieur à 3°C d'ici à la fin du siècle. Voire avant.
Les espèces endémiques, qui vivent uniquement dans un territoire donné, seront les plus touchées. Les léopards des neiges dans l'Himalaya, les marsouins du golfe de Californie, les lémuriens de Madagascar ou les éléphants de forêt d'Afrique risquent de disparaître si l'humanité ne réduit pas ses émissions de gaz à effet de serre, avertit cette étude.
Les espèces endémiques dans ces hauts lieux de biodiversité ont près de trois fois plus de risque de souffrir du changement climatique que la faune et la flore plus commune et dix fois plus que les espèces invasives.
"Le changement climatique menace des zones remplies d'espèces qui ne peuvent être trouvées nulle part ailleurs au monde", résume l'auteure principale de l'étude, Stella Manes, chercheuse à l'université fédérale de Rio de Janeiro.
- Montagnes et îles en première ligne -
"Le risque de voir ces espèces disparaître à tout jamais est plus que décuplé si nous ratons les objectifs de l'Accord de Paris", ajoute la chercheuse.
De plus en plus de scientifiques estiment que l'objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C est probablement hors d'atteinte. Mais chaque dixième de degré compte pour en limiter les impacts, insistent-ils.
Et certaines régions concentrant la vie sauvage sont plus vulnérables que d'autres.
En montagne, 84% des espèces endémiques risquent de disparaître dans un monde à 3°C, quand dans les îles, où la faune et la flore sont déjà mises à mal par les espèces invasives, ce chiffre grimpe à 100%.
"Ces espèces ne peuvent pas facilement se déplacer dans des environnements plus favorables", explique Mark Costello, co-auteur du rapport et biologiste marin à l'université d'Auckland.
Les espèces marines de Méditerranée sont particulièrement menacées car elles vivent dans une mer fermée, souligne-t-il.
Au total, plus de 90% des espèces endémiques terrestres et 95% des espèces marines seront affectées par le réchauffement climatique, indiquent les chercheurs. Sous les tropiques, les deux-tiers des espèces pourraient disparaître.
Ces conclusions posent aussi la question des mesures les plus adaptées pour protéger la faune et la flore sauvage. Jusqu'à présent, les principales menaces ont été la perte d'habitat liée à l'expansion urbaine, à l'exploitation minière et à l'agriculture et la chasse.
La création d'aires protégées, mises en place jusqu'à présent pour lutter contre ces menaces, pourrait se révéler peu utile face au réchauffement de la planète.
"Malheureusement, notre étude montre que ces endroits riches en biodiversité ne pourront pas servir de refuge face au changement climatique", dit Mariana Vale, co-auteure de l'étude, de l'université fédérale de Rio.
La Terre est déjà confrontée à une "extinction massive", la première depuis la disparition des dinosaures il y a environ 65 millions d'années, la sixième en 500 millions d'années, sous le poids des activités humaines.
<https://information.tv5monde.com/info/les-especes-endemiques-sauvages-menacees-par-le-rechauffement-climatique-404049>
En savoir plus :
> Endemism increases species' climate change risk in areas of global biodiversity importance <https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0006320721001221>, Biological Conservation, 9 April 2021
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13- Les cadavres de deux baleines échoués sur une plage au Bangladesh, AFP, 10/04/21, 12:00

Les cadavres de deux baleines ont été retrouvés sur le même tronçon de la côte au Bangladesh à deux jours d'intervalle, possiblement victimes de la pollution marine, ont annoncé samedi les autorités.
Le plus grand des cétacés, un rorqual tropical, a échoué sur la plage de Himchhari près de la station balnéaire de Cox's Bazar samedi matin, à deux kilomètres de l'endroit où a été découverte la première baleine, de la même espèce.
"La carcasse de l'animal retrouvé aujourd'hui fait au moins 50 pieds (16 mètres) de long et 10 de large. Elle pèse entre 3 et 4 tonnes", a indiqué à l'AFP Jahirul Islam, directeur de l'association Marine Life Alliance, basée à Cox's Bazar.
Selon lui, les baleines ont pu être tuées dans la collision avec un bateau naviguant dans le Golfe du Bengale ou après avoir ingéré des déchets plastiques dans la mer.
"Nous pensons en premier lieu qu'elles sont mortes après avoir consommé du plastique et des déchets polluants", a indiqué M. Islam, tout en notant qu'un des animaux portait "une marque de blessure sur le dos" et pourrait avoir été heurté par un navire à grande vitesse".
Les eaux du Golfe de Bengale sont très polluées, ce qui peut être à l'origine du décès des baleines, a estimé Mohammad Shahidul Alam, professeur à l'Institut des sciences marines et de la pêche.
Des échantillons ont été prélevés sur les cadavres des cétacés pour réaliser des examens, a indiqué un porte-parole du Service de l'environnement bangladais.
Deux autres baleines avaient déjà échoué sur les plages de Cox's Bazar en 1996 et 2006.
<https://information.tv5monde.com/info/les-cadavres-de-deux-baleines-echoues-sur-une-plage-au-bangladesh-404172>
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14- A Cuba, une loi sur le bien-être animal, bienvenue mais encore incomplète, AFP, 11/04/21, 02:00
Carlos Batista

Les défenseurs des animaux à Cuba ont salué samedi la publication de la première loi sur le bien-être animal du pays, une "première étape" importante mais encore insuffisante, combats de coqs et sacrifices religieux restant autorisés.
"Ce n'est qu'une première étape et le chemin sera très long", a réagi auprès de l'AFP Grettel Montes de Oca, fondatrice de l'association Cubains en défense des animaux (Ceda), qui a appris la nouvelle alors qu'elle cherchait de la nourriture pour les 60 animaux qu'elle a recueillis chez elle, dans cette île aux pénuries récurrentes.
"Mais c'est forcément positif que désormais il y ait une loi", même si "il y a beaucoup de choses qui ne sont pas bien" dans le texte, a-t-elle ajouté.
Cuba a publié samedi son décret-loi sur le bien-être animal, le premier dans l'histoire du pays et sous une pression inédite de la société civile. Il entrera en vigueur dans 90 jours.
"Par exemple, les autorités continueront de ramasser les animaux dans la rue et de sacrifier les chiens (errants), et (il y aura toujours) les combats de coqs, la maltraitance des animaux dans les spectacles, les cirques, les rodéos, les zoos", a regretté Grettel Montes de Oca.
Mais c'est vrai que "nous étions le pays le plus en retard d'Amérique latine et des Caraïbes" en matière de protection animale.
- Combats de coqs -
Dans son article 9, le texte "interdit aux personnes de provoquer l'affrontement entre animaux de n'importe quelle espèce, sauf exception approuvée par l'autorité compétente".
Les combats de chiens sont ainsi interdits, mais ceux de coqs, tradition très ancrée à Cuba puisque même la propriété familiale de Fidel Castro comptait une arène dédiée à cette activité, reste autorisés dans le cadre de clubs spécifiques supervisés par l'Etat.
"Ils ont laissé les combats de coqs !!! Je pensais qu'on avancerait dans la reconnaissance du fait qu'il s'agit d'un acte de cruauté à des fins lucratives", a dénoncé Yimel Diaz Malmierca sur l'un des groupes de défenseurs des animaux sur Facebook.
De même, les sacrifices d'animaux par la santeria, religion syncrétique originaire du Nigeria et apportée à Cuba par les esclaves, restent autorisés. Le décret dispose toutefois que "le sacrifice d'animaux doit être réalisé avec compassion et rapidité, pour éviter douleur et stress".
Il n'est pas rare de croiser dans les rues de La Havane des cadavres de poules ou pigeons décapités par les adeptes de cette religion, la plus populaire sur l'île.
"Ce n'est pas possible qu'à chaque coin de rue on trouve un animal mort", a témoigné à l'AFP Patricia Gonzalez, infirmière qui a recueilli chez elle 14 chiens et 20 chats.
"Je viens d'une famille d'origine africaine et quand j'étais enfant, il n'y avait pas autant de sacrifices, ma mère me disait que parfois, avec une prière et une offrande de fleurs, un miracle pouvait arriver", a-t-elle ajouté.
- Victoire de la société civile -
La norme juridique considère comme animaux à protéger "tout mammifère, oiseau, abeille, reptile, poisson, mollusque, crustacé et amphibien".
Ils "doivent être pris en charge, soignés et protégés par l'homme", dit le décret, qui prévoit des amendes d'entre 500 et 4.000 pesos (21 à 167 dollars) en cas de maltraitance.
La législation est considérée comme une victoire de la société civile, plus revendicative depuis l'arrivée récente d'internet à Cuba et qui voit pour la première fois une de ses demandes traduite en loi.
Le 7 avril 2019, quelque 500 personnes avaient défilé à La Havane pour réclamer une loi protégeant les animaux, la première manifestation indépendante et non politique jamais autorisée par l'Etat cubain. En février, une vingtaine de défenseurs des animaux s'étaient à nouveau rassemblés face au ministère de l'Agriculture.
"La mise en place de dispositions normatives qui garantissent le bien-être animal et provoquent une prise de conscience dans notre population sur le soin et le respect des animaux est une demande de notre société", souligne le décret, publié par le Conseil d'Etat.
"En tant que défenseurs des animaux, nous devons nous dire qu'à partir de ces normes, nous saurons comment travailler à l'avenir, sur quoi insister pour mobiliser l'opinion publique et leur faire prendre conscience", observe Grettel Montes de Oca. "Nous savons que c'est une lutte interminable, quotidienne, avec patience et intelligence".
<https://information.tv5monde.com/info/cuba-une-loi-sur-le-bien-etre-animal-bienvenue-mais-encore-incomplete-404246>
Sur le même sujet :
> Cuba : les combats de coqs épargnés de la loi sur le bien-être animal <https://information.tv5monde.com/info/cuba-les-combats-de-coqs-epargnes-de-la-loi-sur-le-bien-etre-animal-404235>, AFP, 10/04/21, 23:00
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15- Les arbres victimes du bruit, même quand le silence revient, AFP, 14/04/21, 15:00

Industrie, construction de routes ou de bâtiments... Non seulement le bruit nuit aux arbres et à la diversité des plantes, mais son impact négatif peut durer bien après le retour du silence, selon une étude publiée mercredi.
La pollution sonore liée aux activités humaines a largement augmenté depuis le milieu du siècle dernier, une situation qui a poussé les biologistes à se pencher sur son impact sur la faune et la flore.
De précédentes études ont déjà examiné les effets à court terme du bruit --qui chasse les pollinisateurs tels que les insectes-- sur les arbres, mais peu de chercheurs ont enquêté sur les impacts à long terme.
Des scientifiques américains ont étudié des arbres exposés pendant 15 ans à un niveau élevé de bruit artificiel, au Nouveau Mexique.
Selon l'étude publiée dans Proceedings of the Royal Society B, ils ont découvert une réduction de 75% de jeunes pousses de pins à pignon dans les zones bruyantes par rapport aux zones plus calmes.
Ils ont ensuite examiné les zones où la pollution sonore avait disparu pour voir quelle était la réaction des arbres, partant de l'hypothèse que ces populations (genévriers et pins à pignons) allaient se remettre rapidement, dès que les geais qui dispersent les graines reviendraient sur la parcelle redevenue silencieuse.
Mais à l'inverse, ils ont observé un déclin à long terme du nombre de nouvelles pousses, les oiseaux refusant de revenir sur ces sites.
"Les effets de la pollution sonore provoquée par l'Homme s'infiltrent dans la structure de ces communautés forestières", a commenté Clint Francis, biologiste à l'université polytechnique de Californie, co-auteur de l'étude. "Ce que nous constatons, c'est que faire disparaitre le bruit ne signifie pas nécessairement une reprise des fonctions écologiques".
Parce que les animaux pollinisateurs peuvent rester à l'écart même si le bruit cesse : "Des animaux comme le geai buissonnier sont sensibles au bruit et apprennent à éviter certaines zones", a expliqué Jennifer Phillips, autre co-auteur de l'étude.
"Cela peut prendre du temps aux animaux pour redécouvrir ces zones précédemment trop bruyantes et nous ne savons pas combien de temps", a-t-elle ajouté, plaidant pour que les nuisances sonores soient prises en compte dans l'évaluation des impacts de l'urbanisation sur la nature. "Je pense vraiment que la pollution sonore et d'autres polluants sensoriels comme la lumière, ne sont pas suffisamment pris en compte".
<https://information.tv5monde.com/info/les-arbres-victimes-du-bruit-meme-quand-le-silence-revient-404705>
En savoir plus :
> Long-term noise pollution affects seedling recruitment and community composition, with negative effects persisting after removal <https://royalsocietypublishing.org/doi/10.1098/rspb.2020.2906>, Proceedings of the Royal Society B, 14 April 2021
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En images
16- Pour mémoire. 2013 : le "cri d'alarme" de Nicolas Hulot pour la sauvegarde des éléphants, INA, 09/07/13

L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a jugé, jeudi 25 mars, les éléphants d'Afrique « en danger critique » d'extinction. En 2013, Nicolas Hulot alertait déjà, jugeant que les éléphants de forêt pourraient disparaître dans un délai « de 5 à 10 ans ».
Les éléphants d'Afrique se composent de deux espèces différentes, les éléphants de forêt et de savane. Jusqu'à présent, elles étaient considérées comme « vulnérables ». Jeudi 25 mars, les experts de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) ont mis à jour leur liste rouge et considèrent désormais que ces deux espèces sont « en danger », voire même « en danger critique ».
L'éléphant de forêt est le plus concerné, avec, selon le journal Le Monde, une chute de sa population de plus de 86% en 31 ans. Les éléphants de savane, icône de l'Afrique, ont quant à eux vu leur nombre chuter d'au moins 60% en 50 ans. 
Le 9 juillet 2013, Nicolas Hulot est interviewé en duplex par David Pujadas pour le 20h de France 2. Le militant de la cause écologiste alerte sur la « situation dramatique » des éléphants d'Afrique, après avoir pris le pouls auprès des « responsables locaux, gestionnaires de parc, associations, chercheurs » au « Cameroun, Gabon, Congo et République démocratique du Congo ». 
Le « cri d'alarme » de Nicolas Hulot porte avant tout sur les éléphants de forêt, dont il prévoit la « disparition d'ici 5 à 10 ans » si rien n'est fait.
>> Suite à lire et à (re)voir à :
<https://www.ina.fr/contenus-editoriaux/articles-editoriaux/2013-le-cri-d-alarme-de-nicolas-hulot-pour-la-sauvegarde-des-elephants/>
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17- Jane Goodall : la femme qui murmure à l'oreille des chimpanzés, France 2, journal de 20h, 02/04/21

Il y a quelques semaines, la célèbre éthologue britannique Jane Goodall, lançait un appel à une économie plus écologique. Ce samedi 3 avril, celle qui a dédié sa vie aux grands primates fêtera ses 87 ans.
Elle a changé à jamais notre regard sur les chimpanzés. Jane Goodall, éthologue britannique, a permis de développer les connaissances humaines sur les grands primates. En les observant d'abord, puis peu à peu, en se rapprochant jusqu'à pouvoir les enlacer. "Jane dans les années 60 a été une des premières à démontrer que la frontière qu'on met entre nous et les animaux est beaucoup plus mince que ce qu'on imagine", explique Cyril Dion, auteur-réalisateur qui lui dédie une séquence dans son prochain film, "Animal".
>> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/jane-goodall-la-femme-qui-murmure-a-l-oreille-des-chimpanzes_4357533.html>
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18- Méditerranée : la grande nacre est en voie de disparition, France 2, journal de 13h, 10/04/21

La grande nacre, un coquillage que l’on trouve uniquement en Méditerranée, notamment sur la côte occitane, est en danger. Un mystérieux parasite mortel, qui prolifère probablement à cause du réchauffement climatique, détruit petit à petit les champs de grande nacre. 
Les champs de grande nacre, un coquillage qui peut atteindre un mètre, ne peuvent être observés qu’en Méditerranée. Mais ils risquent de disparaître : la grande nacre est touchée par un mystérieux parasite. À Leucate, dans l’Aude, des scientifiques font des prélèvements sur cette espèce protégée pour traquer ce parasite. Un étang relié à la mer fait office de refuge, nécessaire à leur survie. “Il se déploie moins parce qu’il est gêné par la baisse de salinité, et également par les températures, qui peuvent être beaucoup plus froides en hiver”, précise Titouan Morage, assistant ingénieur au Centre de recherche insulaire et observatoire de l’environnement. 
>> Suite à lire et reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/biodiversite/mediterranee-la-grande-nacre-est-en-voie-de-disparition_4367101.html>
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Deux annonces
19- Biodiversité des outre-mer : l'OFB lance trois appels à projets, Actu-environnement, 07/04/21
Rachida Boughriet

Dans le cadre du programme « Terres et mers ultramarines » (Te Me Um), l'Office français de la biodiversité (OFB) lance trois appels à projets : les micro-projets, les compagnonnages et les projets partenaires. Ils sont ouverts jusqu'au 14 mai aux acteurs de la biodiversité localisés en outre-mer (associations, collectivités, ONG…). « Cette année, les démarches sont dématérialisées, les procédures plus simples et le programme fait appel à des groupes locaux d'instructeurs », souligne l'OFB.
L'appel pour les micro-projets est doté de 182 000 euros. Celui-ci a pour but d'accompagner de petites initiatives en faveur de la préservation de la biodiversité en outre-mer. L'appel à projets pour les compagnonnages vise à renforcer les compétences des acteurs de la biodiversité ultramarine. Le montant de son enveloppe est de 30 000 euros. Enfin, l'appel pour les projets partenaires vise à soutenir les initiatives en faveur de la préservation de la biodiversité d'outre-mer des membres du Comité de pilotage du programme Te Me Um. Il est doté de 50 000 euros.
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/OFB-programme-temeum-biodiversite-outremer-trois-appels-projets-37332.php4>
En savoir plus : 
> L’OFB et ses partenaires lancent le 11ème appel à soutien d’initiatives Te Me Um <https://ofb.gouv.fr/actualites/lofb-et-ses-partenaires-lancent-le-11eme-appel-soutien-dinitiatives-temeum>, communiqué du 02/04/21
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20- Fête de la Nature - édition 2021, du 19 au 23 mai, maintenue !, Lettre du 08/04/21

Chers organisateurs, chères organisatrices,
La Fête de la Nature 2021 est bel et bien maintenue pour la saison qui l'a vu naître 15 ans plus tôt : elle donnera rendez-vous aux Français ce printemps, du 19 au 23 mai.
Dans le contexte sanitaire actuel, ce maintien est rendu possible grâce à votre engagement et votre créativité. Cette 15e édition encourage l'éclosion des idées, elle donne l'occasion d'envisager le partage des connaissances différemment, de réinventer l'organisation des animations nature. Toujours motivées par la volonté de transmettre l'amour de la nature.
Nul besoin de proposer un événement d'ampleur pour cela. Une sortie nature en petit comité, un parcours géolocalisé créé avec l'application Explorama pour des découvertes en autonomie, un inventaire éclair initiant des passants à l'identification des espèces, un jardin ouvert à quelques voisins... votre petit événement ajouté aux milliers d'autres proposés en France participera à la mission que s'est donnée la Fête de la Nature : recréer des liens forts avec la nature.
Très cordialement,
L'équipe de l'association Fête de la Nature
>> Suite à lire à :
<https://fetedelanature.com/newsletter-du-8-avril-2021?utm_source=Organisateurs&utm_campaign=805bca1d84-EMAIL_CAMPAIGN_2_10_2018_COPY_01&utm_medium=email&utm_term=0_a826d457f5-805bca1d84-114071297>
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– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
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– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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