[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur biodiversité, sciences et protection du vivant et de l'univers, patrimoine (vendredi 30 avril)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Ven 30 Avr 07:21:45 CEST 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- La population de rhinocéros en hausse au Népal <https://www.geo.fr/environnement/la-population-de-rhinoceros-en-hausse-au-nepal-204383>, AFP, 11/04/21, 13:00
2- Pérou : une nouvelle espèce de grenouille découverte en forêt amazonienne <https://www.geo.fr/environnement/perou-une-nouvelle-espece-de-grenouille-decouverte-en-foret-amazonienne-204404>, AFP, 12/04/21, 20:00
3- La Réunion : effervescence autour du volcan, malgré le Covid <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/la-reunion-effervescence-autour-du-volcan-malgre-le-covid_153438>, AFP, 13/04/21, 22:00
4- Les lichens, trésor scientifique et sentinelles de l'environnement <https://www.la-croix.com/lichens-tresor-scientifique-sentinelles-environnement-2021-04-13-1301150892>, AFP, 14/04/21, 18:00
5- Les algues, ça carbure ! <https://www.pressreader.com/france/le-point/20210415/page/22/textview>, Le Point Sciences, 15/04/21
6- Philippines : saisie record de 200 tonnes de coquillages géants <https://www.geo.fr/environnement/philippines-saisie-record-de-200-tonnes-de-coquillages-geants-204476>, AFP, 17/04/21, 12:00
7- Programme de réintroduction de jaguars dans le nord-est de l'Argentine <https://www.geo.fr/environnement/programme-de-reintroduction-de-jaguars-dans-le-nord-est-de-largentine-204480>, AFP, 18/04/21, 00:00
8- Y a-t-il encore des écosystèmes intacts sur la planète ? <http://www.slate.fr/story/207692/peu-ecosystemes-intacts-sur-planete-crise-environnementale-disparition-animaux-habitats>, Slate, 18/04/21, 16h02
9- Au Soudan, le luxuriant parc de Dinder menacé par le grignotage de ses terres <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/au-soudan-le-luxuriant-parc-de-dinder-menace-par-le-grignotage-de-ses-terres_153551>, AFP, 19/04/21, 14:00
10- A Chypre, l'urgence de sauver les coraux du changement climatique <https://www.geo.fr/environnement/a-chypre-lurgence-de-sauver-les-coraux-du-changement-climatique-204534>, AFP, 20/04/21, 18:00
11- En Israël, des requins affluent sur la côte…au bonheur des baigneurs <https://www.rtbf.be/info/monde/detail_en-israel-des-requins-affluent-sur-la-cote-au-bonheur-des-baigneurs?id=10745212>, AFP, 20/04/21, 22:00
12- Au Panama, pépinière et éducation pour sauver les récifs coralliens <https://www.geo.fr/environnement/au-panama-pepiniere-et-education-pour-sauver-les-recifs-coralliens-204541>, AFP, 21/04/21, 09:00
13- Le cheval de Przewalski, symbole de la nouvelle vie à Tchernobyl <https://information.tv5monde.com/info/le-cheval-de-przewalski-symbole-de-la-nouvelle-vie-tchernobyl-405839>, AFP, 23/04/21, 11:00
14- Entretien. Brigitte Bardot : « Les balles perdues des chasseurs tuent chaque année » <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/04/25/brigitte-bardot-les-balles-perdues-des-chasseurs-tuent-chaque-annee_6077956_3244.html>, Le Monde, 24/04/21, 04h40
15- Interview. Le député LREM Loic Dombreval : "Il faut introduire un dimanche sans chasse" <https://www.lejdd.fr/Societe/le-depute-loic-dombreval-il-faut-interdire-les-pratiques-qui-font-souffrir-inutilement-les-animaux-4040535>, Le JDD, 24/04/21, 20h30 
16- Débarrassées des rats, les îles Eparses retrouvent leur biodiversité <https://www.lemonde.fr/sciences/article/2021/04/25/debarrassees-des-rats-les-iles-eparses-retrouvent-leur-biodiversite_6078017_1650684.html>, Le Monde, maj le 26/04/21 à 04h52
En audio
17- François Sarano, océanologue : "Pour la planète, la non-consommation est une force puissante" <https://www.franceinter.fr/environnement/francois-sarano-oceanologue-pour-la-planete-la-non-consommation-est-une-force-puissante>, France Inter, 13/04/21, 08h21
18- Animaux City, la révolution est en marche ! <https://www.franceculture.fr/emissions/de-cause-a-effets-le-magazine-de-lenvironnement/animaux-city-la-revolution-est-en-marche>, France culture, De cause à effets, 20/04/21, de 21h à 22h
En images
19- Hokkaido : le paradis blanc du Japon <https://www.lci.fr/evasion/video-hokkaido-le-paradis-blanc-du-japon-8948-2183634.html>, TF1, journal de 20h, 15/04/21
20- Danse synchronisée avec les baleines de la Réunion <https://www.parismatch.com/Actu/Environnement/Danse-synchronisee-avec-les-baleines-de-la-Reunion-1733751>, Paris Match, 16/04/21, 17h10 
21- À la découverte des animaux du parc Queen Elizabeth en Ouganda <https://www.lci.fr/evasion/video-a-la-decouverte-des-animaux-du-parc-queen-elizabeth-en-ouganda-2183937.html>, TF1, journal de 20h, 19/04/21
22- A la découverte de Madère, sanctuaire des baleines <https://www.tf1.fr/tf1/jt-we/videos/a-la-decouverte-de-madere-sanctuaire-des-baleines-40298031.html>, TF1, journal de 13h, 25/04/20
23- Sur le front des animaux menacés <https://www.france.tv/france-5/sur-le-front/1786011-sur-le-front-des-animaux-menaces.html>, France 5, Sur le front, 25/04/21, 21h42

Bien à vous,
Florence

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CITATION DU JOUR : "La vie, ce n’est pas d’attendre que les orages passent, c’est d’apprendre à danser sous la pluie." Sénèque, philosophe
ENTHOUSIASMES DU JOUR : — La population de rhinocéros au Népal a augmenté de plus de 100 individus au cours des six dernières années, ont annoncé les autorités, pour la plus grande satisfaction des organisations luttant pour leur protection. (cf. item 1)
— Une nouvelle espèce de grenouille marsupiale, dont les œufs se développent dans une poche située sur son dos, a été découverte dans un parc naturel de l'Amazonie péruvienne. (cf. item 2)
— Discrets, insignifiants, presque invisibles, les lichens constituent un réservoir méconnu de molécules à potentiel médical. Fragiles ou très résistants aux milieux les plus hostiles, ce sont des sentinelles de la qualité de l'air et des révélateurs du changement climatique. (cf. item 4 & suite)
— L'Argentine mène dans un parc du nord-est du pays un programme de réintroduction de jaguars dont la présence n'avait plus été enregistrée depuis 70 ans, et a relâché samedi une mère et ses deux petits. (cf. item 7) 
— Au Panama, de jeunes biologistes s’appliquent à restaurer l'écosystème corallien. (cf. item 12)
— Sur une route forestière, un couple et son poulain aux crinières hérissées observent une rare voiture passer. Ce sont des chevaux de Przewalski, espèce menacée qui prospère dans une région pour le moins improbable : Tchernobyl. (cf. item 13)
— Depuis l’éradication des rongeurs il y a 15 ans, les oiseaux marins reviennent nicher dans les îles Eparses, cet archipel de l’océan Indien, permettant à la faune et à la flore de se régénérer, sur terre comme en mer. (cf. item 16)
CHIFFRES DU JOUR : Les autorités philippines ont annoncé la saisie record de 200 tonnes de coquillages géants, notamment des bénitiers, des espèces menacées dont la valeur, pour une telle quantité, serait de près de 25 millions de dollars sur le marché noir. (cf. item 6)
ÉTUDE DU JOUR : Seulement 3% des terres de la planète resteraient encore écologiquement intactes, selon une étude qui fait débat. (cf. item 8 & suite)
ENTRETIENS DU JOUR : — Brigitte Bardot a lancé une campagne d’affichage pour dénoncer les accidents provoqués par les chasseurs, suscitant leur colère. (cf. item 14)
— Le vétérinaire et député LREM des Alpes-Maritimes, Loic Dombreval, dénonce dans un livre la "barbarie" avec laquelle sont parfois traitées les bêtes, au motif de l'économie, des traditions ou du divertissement. (cf. item 15)
ÉMERVEILLEMENTS DU JOUR : — C’est à Hokkaido, île sublime et sauvage à l'extrême nord du Japon, que se trouvent la neige la plus aérienne et l'eau la plus cristalline du monde. (cf. item 19)
— A la Réunion, le photographe sous-marin Sébastien Pontoizeau est parvenu à photographier un moment complice entre l’homme et la baleine à bosse. (cf. item 20)
— Les baleines sont désormais strictement protégées dans les eaux européennes et Madère est devenue un de leurs sanctuaires. (cf. item 22)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
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> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
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> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- La population de rhinocéros en hausse au Népal, AFP, 11/04/21, 13:00

La population de rhinocéros au Népal a augmenté de plus de 100 individus au cours des six dernières années, ont annoncé les autorités, pour la plus grande satisfaction des organisations luttant pour leur protection.
Cette population qui vit dans quatre parcs nationaux des plaines du Sud du pays était de 645 en 2015 et est désormais de 752, a annoncé samedi le département des parcs nationaux et de la protection de la faune sauvage. 
"L'augmentation de la population est une nouvelle enthousiasmante", a déclaré dimanche à l'AFP le porte-parole de ce département Haribhadra Acharya.
"Mais des défis demeurent, notamment pour augmenter les zones d'habitat de cet animal afin de permettre que cette croissance se poursuive."
Des milliers de rhinocéros à une corne peuplaient jadis ces plaines, mais la destruction de leur habitat et le braconnage a fait tomber leur population à une centaine dans les années 1960.
Depuis 1994, le Népal réalise un recensement tous les cinq ans, pour évaluer les efforts de protection de cette espèce considérée comme vulnérable par l'Union internationale pour la conservation de la nature.
Lors du premier recensement en 1994, 466 rhinocéros avaient été comptabilisés.
Ce recensement, qui avait été reporté d'un an en raison du coronavirus, a mobilisé 250 personnes qui ont parcouru les parcs pendant près de trois semaines, chevauchant près de 60 éléphants. Le comptage a été fait à l'aide d'équipements GPS, de jumelles et de caméras.
"Les rhinocéros ont été comptés selon une méthode d'observation directe, à 100 mètres de distance", selon Haribhadra Acharya.
Pendant le recensement, un maître-éléphant a été attaqué et tué par un tigre.
Le Fonds mondial pour la nature (WWF), qui a fourni une aide financière et technique pour l'organisation du recensement, a vu dans l'augmentation de la population une "étape importante" pour le Népal.
"La croissance générale de la population est le reflet des efforts de protection et de gestion de l'habitat par les autorités des zones protégées dans un contexte difficile ces dernières années", a déclaré dans un communiqué le représentant du WWF au Népal, Ghana Gurung.
Au total, 26 rhinocéros sont morts au Népal l'année dernière, dont quatre en raison du braconnage, selon les autorités népalaises.
Le braconnage est alimenté par une forte demande de leurs cornes en Asie, notamment en Chine et au Vietnam, où elles sont considérées comme aphrodisiaques et utilisées dans la médecine traditionnelle. 
La corne de rhinocéros est composée principalement de kératine, comme les ongles humains.
<https://www.geo.fr/environnement/la-population-de-rhinoceros-en-hausse-au-nepal-204383>
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2- Pérou : une nouvelle espèce de grenouille découverte en forêt amazonienne, AFP, 12/04/21, 20:00

Une nouvelle espèce de grenouille marsupiale, dont les œufs se développent dans une poche située sur son dos, a été découverte dans un parc naturel de l'Amazonie péruvienne, a rapporté lundi le Service national des zones naturelles protégées (Sernanp).
"Cette nouvelle espèce se distingue par une peau granuleuse épaisse sur le dos, une coloration dorsale verte sans motif, un iris turquoise et un ventre sans taches, mouchetures ou points", a indiqué la Sernanp dans un communiqué.
Elle appartient au genre Gastrotheca de la famille des Hemiphractidae, un anoure amphibien que l'on trouve en Amérique centrale et du Sud.
La découverte a été faite il y a quelques semaines lors d'une étude menée dans la lande et la forêt pluviale de la Cordillère de Colán, une zone protégée située dans la région amazonienne du nord du Pérou, à la frontière avec l'Equateur, à une altitude de plus de 3.100 mètres au-dessus du niveau de la mer.
Selon les autorités péruviennes, la zone d'une superficie de 39.237 hectares qui recèle de la faune et de la flore menacées, revêt une grande importance environnementale car elle abrite des espèces uniques.
<https://www.geo.fr/environnement/perou-une-nouvelle-espece-de-grenouille-decouverte-en-foret-amazonienne-204404>
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3- La Réunion : effervescence autour du volcan, malgré le Covid, AFP, 13/04/21, 22:00
Mahdia Benhamla

Des "bouchons monstres" pour admirer un "spectacle envoûtant", malgré le Covid : l'éruption du Piton de la Fournaise sur l'île de La Réunion provoque un engouement tel que le préfet a décidé de restrictions supplémentaires en interdisant les bivouacs sur place.
Depuis le 5 mars La Réunion est sous couvre-feu de 18H00 à 5H00 en raison de la crise sanitaire. Cette restriction interdit tout déplacement y compris pour se rendre au volcan de nuit, "là où le spectacle est le plus beau" soupire Marc Gence, qui se qualifie de "photographe amateur éclairé de la Fournaise" et montre volontiers "les clichés réalisés dans la nuit de samedi à dimanche".
Il a trouvé le moyen de contourner cette interdiction. "Je suis arrivé samedi, j'ai marché pour approcher la coulée, j'ai planté ma tente et j'ai passé la nuit et celle d'après sur place, je ne me suis pas déplacé et le spectacle était magique", raconte-t-il.
Plusieurs personnes ont fait de même. "Le préfet n'a pas apprécié, c'est pour ça qu'il a interdit le bivouac et le camping", assure Jean-François Lauret, quadragénaire qui ne manquerait une éruption "pour rien au monde" et a passé la nuit de lundi à mardi au volcan. 
Situé dans une zone inhabitée du sud-est de La Réunion, le Piton de la Fournaise est l'un des volcans les plus actifs au monde, entré en éruption à une vingtaine de reprises au cours des dix dernières années. Ses éruptions effusives provoquent un écoulement de lave très spectaculaire.
"Afin d'éviter les regroupements propices à la propagation du virus et à l'apparition de chaînes de contamination (…) la pratique du camping et du bivouac est interdite à compter du 13 avril" sur toute l'île, a asséné le préfet Jacques Billant dans un communiqué lundi soir.
Les forces de l'ordre ont "relevé des infractions à la réglementation en vigueur, avec des rassemblements organisés en marge de l'installation de tentes", selon le préfet.
- "Petite entourloupe" -
"La petite entourloupe n'était pourtant pas bien méchante et puis franchement on a peu de risque de propager le virus en bivouaquant au volcan", commente Jean-François Lauret.
L'interdiction prend effet mardi soir et, selon une source proche de la préfecture les forces de l'ordre ont reçu des instructions pour multiplier les contrôles.
Marc Gence et Jean-François Lauret ont décidé de plier tentes et bagages mardi matin. "Une interdiction de plus, comme si on n'en avait pas assez, on nous enlève même le plaisir d'admirer notre volcan", bougonne M. Gence.
"Moi je suis parti, mais j'ai des copains qui sont restés là-bas", lance M. Lauret. "Je comprends leur décision. La vue de nuit sur l'éruption est envoûtante (...) Et puis il faudra que les gendarmes marchent beaucoup s'ils veulent les trouver", dit-il malicieusement.
Outre ces admirateurs prêts à braver le couvre-feu, depuis samedi, des milliers de personnes font le déplacement jusqu'au volcan dans la tranche horaire autorisée. 
- "Bouchons monstres -
Comme Pascal Lauret, son épouse et leurs deux enfants, qui ont quitté La Possession (ouest) samedi après-midi pour aller vers l'éruption.
"Énormément de gens se sont rendus sur place. Du coup on s'est retrouvé dans des bouchons monstres, comme d'habitude", commente le père de famille.
Les gendarmes ont verbalisé des dizaines de véhicules mal stationnés en bordure de route. "J'ai eu une amende et en plus je n'ai rien vu", tempête Marie-José Legros, venue dimanche matin de Saint-Denis.
Jusqu'à dimanche soir, pour admirer l'éruption il fallait marcher une heure et demie pour atteindre un point de vue ou crapahuter plusieurs heures dans les scories.
Mais depuis lundi, elle est visible de la route. "On a vu un petit point rouge mais c'est mieux que rien", se console Michel Morel venu de Saint-Pierre (sud).
Il projette de revenir avec des amis le week-end prochain "en espérant que l'éruption se poursuive". "Même si on est très nombreux, il y a tellement de places que l'on n'est pas collé les uns sur les autres, dit-il. Les gestes barrières se font naturellement, c'est clairement un espace de liberté."
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/la-reunion-effervescence-autour-du-volcan-malgre-le-covid_153438>
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4- Les lichens, trésor scientifique et sentinelles de l'environnement, AFP, 14/04/21, 18:00
Hélène Duvigneau

Discrets, insignifiants, presque invisibles, les lichens constituent un réservoir méconnu de molécules à potentiel médical. Fragiles ou très résistants aux milieux les plus hostiles, ce sont des sentinelles de la qualité de l'air et des révélateurs du changement climatique.
Lichénologue professionnel, Joël Esnault explore le massif armoricain loupe collée à l'œil, pour mieux percer les mystères des innombrables mosaïques colorées formées par les lichens. 
Association d'un champignon et le plus souvent d'une algue, sur lesquels se greffent des milliers de micro-organismes, les lichens sont les formes de vie prédominantes dans 8% de la surface terrestre, et concentrent de nombreux polluants atmosphériques, ce qui en fait des sentinelles de l'environnement.
"En milieu urbain, si vous vous promenez au bord d'un axe très fréquenté, la population lichénique se cantonne à la face des arbres opposée à la rue", observe Joël Esnault. En cause : les émissions polluantes de particules fines, oxydes d'azote... qui chassent les lichens.
"Plus vous avez de lichens sur un arbre et plus il y a d'espèces différentes, plus c'est bon signe pour la qualité de l'air", poursuit ce passionné, qui réalise des inventaires pour les collectivités.
Depuis six ans, Grégory Agnello, chef de projet chez Evinerude, est mandaté pour évaluer la qualité de l'air près d'un incinérateur de déchets ménagers à Rennes. Ce qu'il fait grâce aux lichens des arbres. 
"Je récolte une espèce précise, je trie mes échantillons à la pince à épiler pour retirer les morceaux d'écorce et mousse, un laboratoire dose ensuite une douzaine de métaux (mercure, arsenic, plomb...) ainsi que des composés cancérigènes, puis je représente les résultats en cartes, que j’interprète", explique M. Agnello, rappelant que le premier article scientifique en la matière date de ...1866.
Contrairement à un capteur électronique qui sélectionne des polluants dans un lieu et pendant un temps déterminés, les lichens sont présents partout, ne coûtent rien, et accumulent presque tous types de polluants. 
- 20.000 espèces -
Lors de la catastrophe de Fukushima, il y a dix ans au Japon, certains lichens ont été utilisés pour mesurer l'imprégnation de l'environnement par le césium atmosphérique. 
Les lichens sont aussi un marqueur du réchauffement climatique. Certaines espèces, auparavant localisées sur le pourtour méditerranéen, s'observent aujourd'hui dans le nord de la France. "Les aires de répartition des lichens changent parce que le climat évolue, c'est observable partout", confirme Damien Cuny, professeur à la faculté de pharmacie de Lille.
On recense environ 5.000 espèces de lichens en France et près de 20.000 dans le monde. "Le lichen est un bel exemple d'association entre des organismes très différents. Ce sont souvent des microalgues, qui fabriquent leur nourriture grâce à la photosynthèse. 
Elles la partagent avec un champignon, qui récupère pour elles l'eau et les sels minéraux tout en les protégeant des rayonnements solaires", raconte Joël Boustie, enseignant-chercheur à la faculté de pharmacie de Rennes, dont les locaux abritent les 11.000 spécimens de l'herbier d'Henry des Abbayes, de "renommée internationale".
Avec son équipe, Joël Boustie décortique la composition chimique des lichens et identifie les molécules susceptibles d'avoir des propriétés pharmaceutiques (antibiotiques, anticancéreuses) ou cosmétiques originales.
"Ce qui est intéressant, c'est que 80% des molécules des lichens ne se retrouvent pas ailleurs dans la nature et qu'il faut probablement multiplier par dix le millier de molécules actuellement décrites", souligne ce spécialiste de la chimie des lichens, pour qui ce pan de la recherche, longtemps dédaigné, est aujourd'hui reconnu. 
De fait, la résistance de certains lichens aux conditions les plus hostiles, y compris lorsqu'ils sont exposés aux rayons cosmiques, intéresse. 
Dans son essai "Lichens. Pour une résistance minimale" (Le Pommier) sorti en janvier, Vincent Zonca rappelle que certains lichens peuvent vivre à des températures de -60°C ou de +70°C. 
On en retrouve à 7.000 m d'altitude ou sur les coulées de lave sitôt refroidies. Certains lichens alpins pourraient même dater de 1.000 ans. "Il est la vie qui reste quand il n'y a plus de vie, quand le milieu est devenu inhospitalier", résume l'écrivain.
<https://www.la-croix.com/lichens-tresor-scientifique-sentinelles-environnement-2021-04-13-1301150892>
En savoir plus :
> Evinerud, Bureau d'Etudes Environnementales <http://www.evinerude.fr/index.php?d=8>
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5- Les algues, ça carbure !, Le Point Sciences, 15/04/21

La chlorelle peut, grâce à une enzyme, transformer certains de ses acides gras en hydrocarbures.
Biotechnologie. La FAP (Fibroblast activation protein), une enzyme naturellement présente dans des algues microscopiques comme la chlorelle, a un super-pouvoir : former des hydrocarbures à partir d’acides gras produits par ces microalgues, grâce à la lumière. De quoi imaginer un « pétrole » renouvelable à condition de mieux comprendre son fonctionnement. Une équipe internationale comprenant plusieurs laboratoires français y est parvenue. Lorsque la FAP est éclairée et absorbe un photon, un électron est aussitôt arraché à l’acide gras produit par les algues. Cet acide gras est alors dissocié en dioxyde de carbone – très vite retransformé en bicarbonate – et en précieux précurseur d’hydrocarbure. Le plus beau étant que cette opération utilise de la lumière sans empêcher la photosynthèse qui, grâce à une molécule spécifique de la FAP, tire parti de photons inexploités. Outre l’opportunité de production durable de biocarburants, la FAP est aussi très prometteuse pour la chimie fine, la cosmétique ou la pharmacie. (Science)
<https://www.pressreader.com/france/le-point/20210415/page/22/textview>
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6- Philippines : saisie record de 200 tonnes de coquillages géants, AFP, 17/04/21, 12:00

Les autorités philippines ont annoncé samedi la saisie record de 200 tonnes de coquillages géants, notamment des bénitiers, des espèces menacées dont la valeur, pour une telle quantité, serait de près de 25 millions de dollars sur le marché noir.
Ces immenses mollusques bivalves, parmi les plus grands du monde, sont recherchées pour remplacer l'ivoire maintenant interdit, et les protecteurs de l'environnement s'alarment de ce braconnage de plus en plus important, et dévastateur pour l'écosystème marin.
En mer, ces coquilles géantes abritent en effet toutes sortes d'algues qui sont une source de nourriture pour une grande quantité de poissons, y compris ceux pêchés par les humains.
Parmi les centaines de coquillages saisis vendredi, dans la province de Palawan, figurent de nombreux tridacnes géants ou bénitiers géants (Tridacna gigas), pouvant atteindre 1,30 m de long et peser jusqu'à 250 kg, qui sont une espèce protégée car en danger d'extinction.
"Enlever ces coquillages géants à leur habitat naturel est en quelque sorte un crime intergénérationnel", a déclaré à l'AFP Jovic Fabello, du Conseil de Palawan pour le Développement durable.
"Cela va affecter de façon permanente l'écosystème marin et les générations futures seront privées de ses ressources", a-t-il ajouté.
Quatre suspects ont été arrêtés lors de cette saisie qui dépasse très largement les 80 tonnes de celle du mois dernier dans la même région, qui était une des plus importantes effectuées jusqu'alors.
L'archipel des Palawan est très riche sur le plan de la biodiversité, mais c'est aussi un endroit où se pratique le commerce illégal de pangolins, de tortues marines et d'oiseaux sauvages.
La règlementation philippine du secteur de la pêche interdit de ramasser des coquillages géants, considérées comme une espèce menacée. Les contrevenants encourent des peines pouvant aller jusqu'à huit ans de prison et des amendes s'élevant à 50.000 euros.
<https://www.geo.fr/environnement/philippines-saisie-record-de-200-tonnes-de-coquillages-geants-204476>
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7- Programme de réintroduction de jaguars dans le nord-est de l'Argentine, AFP, 18/04/21, 00:00

L'Argentine mène dans un parc du nord-est du pays un programme de réintroduction de jaguars dont la présence n'avait plus été enregistrée depuis 70 ans, et a relâché samedi une mère et ses deux petits, a rapporté samedi l'ONG Rewilding Argentina. 
La réintroduction de cette femelle baptisée Juruna et de ses deux petits nés en captivité en décembre porte à six le nombre de jaguars relâchés depuis le début de l'année dans le parc Ibera, une zone protégée de près de 200.000 hectares de marais, de rivières et de lagunes entourée de prairies et de montagnes, à la frontière avec le Paraguay et proche du Brésil.
Juruna rejoint sa soeur Mariua et ses deux petits relâchés en janvier. Ces deux femelles sauvages du nord du Brésil avaient été recueillies lorsque des braconniers avaient tué leur mère quelques mois après leur naissance.
"C'est la première fois dans l'histoire qu'une tentative est faite pour ramener ce grand félin dans un environnement où l'homme l'a exterminé", a déclaré l'ONG qui porte ce projet depuis 10 ans.
La déforestation, l'augmentation des terres agricoles, les incendies de forêt ainsi que le braconnage les avaient fait disparaître de la province de Corrientes.
Le jaguar, dont la plus grande population est concentrée au Pantanal brésilien, la plus grande zone humide tropicale sur terre, est considéré comme "quasi menacé" d'extinction par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
En Argentine, quelque 200 à 300 spécimen ont été répertoriés éparpillés dans les jungles des provinces de Salta, Misiones, Chaco et Formosa, dans le nord du pays.
A Ibera, le jaguar rejoint d'autres espèces clés réintroduites telles que le cerf de la pampa, le fourmilier géant, le pécari à collier et l'ara écarlate.
Les marais d'Ibera sont l'une des principales attractions naturelles émergentes de l'Argentine et, avant l'apparition de la pandémie de coronavirus, accueillaient 45.000 visiteurs par an.
<https://www.geo.fr/environnement/programme-de-reintroduction-de-jaguars-dans-le-nord-est-de-largentine-204480>
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8- Y a-t-il encore des écosystèmes intacts sur la planète ?, Slate, 18/04/21, 16h02
Repéré par Léa Polverini sur The Guardian

Selon une étude qui fait débat, seulement 3% des terres de la planète resteraient encore écologiquement intactes.
Entre les déforestations massives, le braconnage et le dérèglement climatique, rares sont les fragments de nature sauvage qui n'ont pas été endommagés par les activités humaines. Selon une étude récemment publiée dans la revue Frontiers in Forests and Global Change, seulement 3% des écosystèmes mondiaux resteraient écologiquement intacts, conservant des populations saines de leurs animaux d'origine, et un habitat non perturbé.
Ces espaces préservés se trouveraient principalement dans certaines zones des forêts tropicales de l'Amazonie et du Congo, dans les forêts et la toundra de l'est de la Sibérie et du nord du Canada, et dans le Sahara. La plupart des zones identifiées se situent dans des territoires gérés par des communautés autochtones. L'Antarctique est cependant absent de l'étude.
>> Suite à lire à :
<http://www.slate.fr/story/207692/peu-ecosystemes-intacts-sur-planete-crise-environnementale-disparition-animaux-habitats>
En savoir plus :
> Where Might We Find Ecologically Intact Communities ? <https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/ffgc.2021.626635/full>, Frontiers in Forests and Global Change, 15 April 202
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9- Au Soudan, le luxuriant parc de Dinder menacé par le grignotage de ses terres, AFP, 19/04/21, 14:00
Menna Zaki

Bordé par la frontière avec l'Ethiopie, le parc national de Dinder se targue d'abriter une faune et une flore sans équivalent au Soudan, mais ses gardes-chasse doivent se battre pour les protéger face au grignotage des terres.
Plus grand parc national du Soudan avec ses 10.000 km carrés, Dinder est situé à 400 km de la capitale Khartoum, entre les prairies du Sahel et les forêts du parc national Alatash, en Ethiopie voisine.
Savane et régions boisées y sont parsemées de lacs, ce qui en fait une route majeure pour les oiseaux migrateurs.
"Le parc abrite la faune la plus riche du Soudan", affirme le directeur du développement de Dinder, Albadri Alhassan. "Mais le nombre croissant de violations (des règles) par les humains menace cette biodiversité", regrette-t-il.
Proclamé réserve naturelle protégée sous le condominium anglo-égyptien en 1935, le parc était alors très faiblement peuplé.
Mais depuis quelques décennies, la population des villages de Dinder et des zones attenantes a explosé, entraînant une demande croissante de terres dédiées aux cultures.
Leurs pâturages traditionnels ayant été transformés en champs, les éleveurs se sont rabattus sur le parc, une "menace immense pour la réserve", affirme Omar Mohamed, chef du centre de recherche dédié à la biodiversité de Dinder, citant la disparition des girafes parmi les nombreuses conséquences de ces intrusions.
- Garder le parc "immaculé" -
Les villageois affirment faire de leur mieux pour respecter les restrictions mais se désespèrent du manque de terres pour cultiver de quoi nourrir leur population.
"Nous pratiquons l'agriculture traditionnelle et nous empêchons nos animaux de paître en dehors du village", affirme Aboubakr Ibrahim, fermier à Mai Carato, bourgade située sur la rive ouest de la rivière Rahad qui traverse le parc.
Selon lui, certaines réglementations sont "très dures et peu pratiques" et son village, qui compte environ 2.000 habitants, ne dispose que de 5 km carrés de terres. 
"Ce n'est pas assez ! La réserve est grande, cela ne fera de mal à personne de nous donner plus d'espace", s'indigne-t-il.
Mais "toute expansion nuirait grandement à la réserve, perturberait sa faune et réduirait ses ressources", répond Omar Mohamed, ajoutant qu'il vaudrait mieux "déplacer ces villages dans des zones mieux desservies et mieux équipées".
Certains villageois, tenaillés par la faim, allument parfois des feux pour éloigner les abeilles et ainsi prélever du miel sauvage, pratique interdite dans le parc.
Les gardes-chasse patrouillent la réserve pour les retrouver mais "ils fuient souvent avant notre arrivée", affirme l'un d'eux à l'AFP. Les contrevenants aux règles encourent des amendes salées voire jusqu'à six mois de prison.
Malgré ces menaces pour la faune et la flore, hyènes, lions et genettes apparaissent encore, souvent la nuit, tandis que de jour, les visiteurs peuvent admirer buffles, gazelles ainsi que de nombreux oiseaux.
La réserve est restée quasiment "immaculée et a réussi à maintenir sa biodiversité (...), tout ce que nous voulons, c'est la garder telle quelle", conclut Omar Mohamed.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/au-soudan-le-luxuriant-parc-de-dinder-menace-par-le-grignotage-de-ses-terres_153551>
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10- A Chypre, l'urgence de sauver les coraux du changement climatique, AFP, 20/04/21, 18:00
Emily Irving-Swift

Beaucoup de gens pensent qu'il n'y a pas de coraux à Chypre, mais si le dérèglement climatique et l'aménagement du littoral se poursuivent sans relâche, ils pourraient bientôt avoir raison, constate l'écologiste marin Louis Hadjiannou.
Fils de pêcheur, M. Hadjiannou aime enfiler sa combinaison et plonger des superbes rochers de son île dans les eaux azur de la Méditerranée orientale, à la découverte de leurs fragiles écosystèmes aquatiques.
"C'est toujours une exploration", raconte avec passion le scientifique âgé de 38 ans, sur la plage de Glyko Nero, près de la station balnéaire d'Ayia Napa, dans le sud-est de l'île.
"Si vous plongez au même endroit un million de fois, vous verrez à chaque fois quelque chose de nouveau, d'intéressant", a-t-il ajouté.
Lorsqu'on évoque les coraux, on imagine la plupart du temps les récifs flamboyants de la Mer rouge, renfermant une faune aquatique variée et non aux fonds marins méditerranéens souvent plus ternes. 
"Quand je parle des coraux de Chypre, la plupart des gens me disent: +Nous avons des coraux à Chypre?+", s'amuse le chercheur de l'Institut national maritime.
Non seulement, les eaux chypriotes sont parsemées de coraux mais on y "découvre encore de nouvelles espèces", assure-t-il. "Emblématiques", les coraux "soutiennent la biodiversité mais ils sont très sensibles aux changements de l'environnement", précise M. Hadjiannou.
- Eduquer les enfants -
Parfois surnommés "la forêt tropicale des océans", les récifs de corail font partie des écosystèmes les plus riches de la planète, abritant d'innombrables espèces aquatiques.
Encore à l'étude, les écosystèmes marins chypriotes sont extrêmement menacés par le dérèglement climatique ainsi que par le tourisme de masse, le développement du littoral et la pollution agricole, selon M. Hadjiannou qui a étudié les effets du changement de température de la mer sur les coraux durant ces dix dernières années.
"A chaque année ou température anormale, on constate qu'un pourcentage important de coraux meure", a-t-il indiqué. 
En 2015, une hausse d'un degré celsius a tué 20 à 30% des coraux et seuls "certains sont revenus", regrette le scientifique.
"La moindre augmentation de température (...) peut sérieusement leur nuire, et les prévisions montrent que cela va empirer dans les 30, 40 prochaines années", a-t-il averti.
Bien qu'un effort international soit nécessaire pour lutter contre le changement climatique, M. Hadjiannou estime que beaucoup de choses peuvent être faites localement.
Il prône notamment un aménagement durable du littoral et la création de davantage d'aires marines protégées, interdisant les pratiques nuisibles (ancrage des bateaux, promenade des nageurs sur les coraux). 
Pour M. Hadjiannou, devenu père de famille en mars, une autre priorité est l'éducation des enfants.
"Ils sont l'avenir (...) Ce sont eux qui vont devenir les conservateurs, le gouvernement, les usagers de demain", a-t-il ajouté.
<https://www.geo.fr/environnement/a-chypre-lurgence-de-sauver-les-coraux-du-changement-climatique-204534 <https://information.tv5monde.com/info/chypre-l-urgence-de-sauver-les-coraux-du-changement-climatique-405492>>
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11- En Israël, des requins affluent sur la côte…au bonheur des baigneurs, AFP, 20/04/21, 22:00

Attirés par la chaleur de l'eau, des dizaines de requins ont nagé aux côtés de baigneurs mardi à proximité d'une centrale électrique dans le nord d'Israël, un phénomène devenu annuel contre lequel les autorités mettent en garde.
Les requins gris et requins sombres observés peuvent mesurer jusqu'à trois mètres et se rassemblent chaque année à l'endroit où se déversent les eaux utilisées dans les circuits de refroidissement de la centrale, située près de la ville de Hadera sur la côte méditerranéenne.
L'Autorité chargée des parcs et de la nature en Israël a conseillé aux plongeurs, amateurs et professionnels, de ne pas s'approcher des requins.
Des baigneurs se tenaient toutefois à quelques centimètres seulement des requins pour les prendre en photo, a constaté un photographe de l'AFP.
"L'interaction avec des requins n'est pas prévisible et contrôlable. Ces derniers jours il y a eu un changement dans leur comportement", a averti l'Autorité israélienne, précisant qu'il était illégal de leur faire du mal, de les nourrir ou de les harceler.
Les requins gris et sombres sont des espèces respectivement classées "vulnérable" et "en danger" par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Selon Aviad Scheinin, expert de l'Université de Haïfa en Israël, les femelles requins sombres arrivent en général dans cette zone en novembre et partent en mai, probablement "pour des raisons liées aux cycles de reproduction".
Des recherches sont en cours pour déterminer les causes de leur présence.
<https://www.rtbf.be/info/monde/detail_en-israel-des-requins-affluent-sur-la-cote-au-bonheur-des-baigneurs?id=10745212>
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12- Au Panama, pépinière et éducation pour sauver les récifs coralliens, AFP, 21/04/21, 09:00
Moises Avila

"Il y a vingt-cinq ans, la zone corallienne de Portobello était plus grande" mais "le réchauffement climatique, l'augmentation de la pollution" l'ont endommagée, regrette Diego Valladares, étudiant de 19 ans membre d'un projet de restauration du récif corallien de Panama.
Le littoral du Panama, long de plus de 2.500 km des deux côtés de l'isthme [Pacifique et Atlantique], regorge de coraux.
Portobelo, situé à environ 100 km au nord de la capitale Panama, était le port de sortie des métaux précieux à destination de l'Europe à l'époque coloniale et "des tonnes de corail avaient été extraites pour construire le poste de douane et ériger des fortifications", explique à l'AFP Héctor Guzmán, biologiste marin au Smithsonian Tropical Research Institute.
Aujourd'hui, "la menace vient des terres", dit le biologiste. "Les pesticides" issus de l'élevage et de l'agriculture "et les sédiments" d'une carrière de pierre "descendent dans les rivières" qui se jettent ensuite dans la mer, explique-t-il.
Le développement des microalgues qui fournissent la pigmentation et les nutriments aux coraux est contrarié et les coraux blanchissent.
Le projet de pépinière de corail, appelé Reef2Reef, a été lancé par René Gómez, un entrepreneur dans le domaine du tourisme et plongeur à Portobelo, qui a ouvert son initiative aux étudiants.
"Si nous obtenons l'adhésion de la communauté et des jeunes, ils deviennent autonomes, ils aiment le projet, ils apprennent davantage et ils nous aident à préserver l'écosystème. Le projet ne meurt pas avec moi", dit-il.
Diego Valladares, qui pratique la plongée depuis plus de sept ans, était encore au lycée lorsqu'il a rencontré la professeure Yessenia Gonzalez Muñoz, de l'Université maritime internationale de Panama, qui travaillait sur le projet Reef2Reef.
Il est aujourd'hui son élève et toutes les deux semaines, Diego et d'autres étudiants plongent une brosse et une règle dans les mains pour nettoyer les structures sur lesquelles ont été installés des coraux sains et mesurer leur croissance.
"En 2019, cela a commencé comme une simple idée (...) Nous adaptions une méthodologie qui s'est avérée fructueuse du point de vue de la culture et de la transplantation de fragments de coraux pour ensuite restaurer les écosystèmes dégradés", explique Mme González Muñoz, également chercheuse.
À une profondeur d'environ cinq mètres, de petites structures octogonales servent de support à des coraux prélevés dans des zones saines.
Certaines des ces structures sont alimentées par un léger courant électrique.
Cette pratique existe déjà dans d'autres parties du monde mais elle est nouvelle au Panama.
Evelyn Sáenz, 22 ans, fait sa thèse sur ce sujet et compare les technologies propices à un développement robuste des coraux.
"On pense que ceux alimentés par un courant électrique grandissent plus vite", dit-elle.
Son enseignante tempère l'ardeur des étudiants mais se veut résolument optimiste.
"Il se peut que nous ne restaurions pas tout l'écosystème" corallien, dit Yessenia Gonzalez Muñoz, "mais nous apportons une nouvelle science au Panama, des données, une expérience pour les jeunes et une grande sensibilisation à la protection de l'environnement".
<https://www.geo.fr/environnement/au-panama-pepiniere-et-education-pour-sauver-les-recifs-coralliens-204541>
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13- Le cheval de Przewalski, symbole de la nouvelle vie à Tchernobyl, AFP, 23/04/21, 11:00
Ania Tsoukanova

Sur une route forestière, un couple et son poulain aux crinières hérissées observent une rare voiture passer. Ce sont des chevaux de Przewalski, espèce menacée qui prospère dans une région pour le moins improbable : Tchernobyl. 
"C'est le symbole de la zone d'exclusion", dit à l'AFP Denys Vychnevsky, chef du département scientifique de la réserve naturelle créée sur ce territoire il y a cinq ans.
Théâtre d'un terrible accident nucléaire à l'époque soviétique dont on marquera les 35 ans lundi, la région entourant la centrale a été évacuée. 
Villes, champs et forêts ont été abandonnés. Au total, plus de 2.200 km2 dans le nord de l'Ukraine et 2.600 km2 dans le sud du Bélarus sont de facto des régions impropres à la vie humaine. 
Avec le temps, la nature a donc reconquis le terrain : les routes se rétrécissent, dévorées par les herbes folles, des maisons disparaissent dans les zones boisées. 
Dans la ville de Pripiat, voisine de la centrale, les arbres poussent sur et au travers des immeubles de béton gris, décorés de glorieuses fresques et emblèmes soviétiques décrépits. 
Surtout, des animaux sauvages prolifèrent, notamment des espèces rares, comme si la radioactivité était moins dangereuse pour leur survie que la présence des humains.
On y récence lynx, élans, pygargues à queue blanche, parfois même des ours... Mais le cheval Przewalski est incontestablement le plus exotique.
Dernier cheval sauvage au monde, cet animal, plus petit que ses congénères domestiqués mais fort et résilient, doit son nom à l'explorateur russe Nikolaï Przewalski qui l'avait découvert dans le désert mongol de Gobi en 1879. 
Victime de la chasse et de la réduction de son territoire, il avait complètement disparu de son habitat naturel en Asie au milieu du XXe siècle. 
Mais des efforts des scientifiques ont permis de restaurer l'espèce à partir d'une douzaine de bêtes qui vivaient dans des zoos et leur population globale compte aujourd'hui quelque 2.700 animaux.
En 1998, une trentaine d'individus ont été relâchés à Tchernobyl dans le cadre d'une expérience scientifique visant à réintroduire dans cette zone une espèce de cheval similaire à celle autochtone mais désormais éteinte. 
- "Arche de Noé" -
Etalons et juments sont restés et se sont reproduits. A ce jour, les biologistes dénombrent environ 150 têtes dans la partie ukrainienne de la zone et une soixantaine au Bélarus. Soit 8% de la population mondiale, un millier de bêtes ayant aussi été réintroduits en Mongolie, en Chine et en Russie.
Le groupe ukrainien pourrait à terme grossir jusqu'à 300, voire 500 animaux, espère le zoologue Serguiï Jyla, notant le rôle environnemental clé de ces grands consommateurs d'herbe dans la préservation de la biodiversité. 
Après avoir subi de nombreux croisements avec des chevaux domestiques, les animaux de Tchernobyl ne sont cependant pas utilisés pour la reproduction de l'espèce, explique à l'AFP Maryna Chkvyria, zoologue en chef du zoo de Kiev. 
"C'est une réserve, telle une arche de Noé" qui pourra servir en cas d'une brusque chute de la population mondiale des bêtes, sourit-elle. 
Pour les scientifiques, le succès de ce cheval est une source d'inspiration permettant de voir dans la catastrophe de Tchernobyl autre chose qu'une tragédie provoquée par l'homme. 
"Paradoxalement, (la région) est une fenêtre d'opportunité unique pour la préservation de la biodiversité", dit M. Vychnevsky, le responsable de la réserve naturelle.
Comme les chevaux prospèrent sans la moindre interférence humaine et malgré la pollution radioactive, l'expérience pourrait a priori être étendue à d'autres espèces menacées. 
Selon Denys Vychnevsky, un candidat potentiel est le bison d'Europe. L'idée de son introduction à Tchernobyl fait l'objet de discussions avec l'ONG de défense des animaux WWF.
"On va pouvoir recréer le paysage qui existait avant le début de l'exploitation intense de cette région par l'homme" il y a 200 ou 300 ans, dit-il rêveur. D'autant que selon les autorités, les humains ne pourront pas y vivre en sécurité avant 24.000 ans.
<https://information.tv5monde.com/info/le-cheval-de-przewalski-symbole-de-la-nouvelle-vie-tchernobyl-405839>
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14- Entretien. Brigitte Bardot : « Les balles perdues des chasseurs tuent chaque année », Le Monde, 24/04/21, 04h40
Propos recueillis par Annick Cojean

La fondation présidée par l’ex-actrice a lancé une campagne d’affichage pour dénoncer les accidents provoqués par les chasseurs, suscitant leur colère. 
Au travers d’une vaste campagne d’affichage – « Chasseurs, sauvez des vies, restez chez vous » –, diffusée sur 1 500 panneaux répartis sur tout le territoire, la Fondation Brigitte Bardot a voulu inscrire dans le débat public la question des accidents liés à la chasse. Elle rappelle les 141 accidents annuels, dont onze mortels, pour la saison 2019-2020, chiffres communiqués par l’Office français de la biodiversité. L’initiative a aussitôt fait réagir les organisations de chasseurs, scandalisées que la campagne utilise des codes et langages rappelant celle du gouvernement à propos du Covid-19, et décidées à porter plainte pour diffamation et à interpeller le ministre de l’intérieur.
> Lire aussi  Un chasseur de 22 ans est mort dans les Vosges. Combien y a-t-il d’accidents de chasse en France ?
Nouvelle campagne contre la chasse, nouvelles plaintes des chasseurs, nouveaux procès contre la Fondation Brigitte Bardot ?
Les chasseurs ne manquent pas de toupet ! Non seulement ils n’acceptent pas le moindre questionnement sur leur activité, mais ils ne supportent pas la simple révélation de leurs méfaits. Notre campagne se base sur des chiffres publics et rigoureux. Elle n’est ni injurieuse, ni diffamatoire. Elle ne dit pas l’angoisse qui étreint les promeneurs dans la campagne et en forêt. Elle ne décrit pas les horreurs causées par les balles qui atteignent un ramasseur de champignons, un coupeur de bois ou un cycliste en famille. Elle se contente de rappeler que des balles perdues tuent et blessent grièvement chaque année. Et il faudrait se taire ? Ah non ! Pas mon genre ! Ce n’est pas un énième procès qui va me faire peur !
Vous en avez beaucoup ?
Sans cesse ! Les chasseurs du Sud-Ouest portent plainte. Puis ce sera ceux du Centre. Et puis ceux du Sud-Est, etc. Les tribunaux vont être à nouveau encombrés par des procès contre Brigitte Bardot. C’est à la fois grotesque et navrant. Vous me connaissez, je n’ai jamais mâché mes mots ! Avoir traité les chasseurs de « terroristes de nos forêts » m’a valu récemment une nouvelle mise en examen. Mais comment regretter cette image ? Ils sont bel et bien dangereux. Et l’ensemble de la population est d’accord sur ce point. Un sondage IFOP, réalisé en mars pour la fondation, indique que 71 % des Français ne se sentent pas en sécurité lorsqu’ils se promènent dans la nature en période de chasse. Encore plus le dimanche. Environ 50 % des accidents de chasse se produisent ce jour-là, jour de repos et de balade pour une majorité de Français.
> Lire aussi  « Chez la voisine, des cavaliers ont déboulé dans la cour. C’est la folie totale » : la colère anti-chasseurs monte
Les chasseurs, qui représentent environ 1,5 % de la population, s’approprient la nature au détriment des 98 % de non-chasseurs. C’est tout de même un comble ! D’ailleurs, l’étude montre aussi que 78 % des Français sont favorables à ce que le dimanche devienne un jour sans chasse. Mais non : même une demande aussi naturelle, aussi évidente, demeure inacceptable pour ces égoïstes organisés en lobby très puissant.
Gagnez-vous parfois ces procès ?
Pas un seul ! Injures, diffamation, incitation à la haine… Que vous dire ? Que je ne suis ni haineuse, ni raciste, ni antireligion. Que si je dénonce les rituels halal et casher chez les musulmans et les juifs, je dénonce aussi la tradition de l’agneau pascal chez les catholiques et que le seul truc qui m’importe, c’est d’arrêter la barbarie qui fait souffrir les animaux. Point final. Mais si je critique les pratiques de certains bouchers, on m’accuse d’entraver le commerce. Si je m’emporte contre les fourreurs, on m’accuse d’attaquer l’artisanat. Mais enfin, il faudrait taire le fait que 140 millions d’animaux sont sacrifiés chaque année pour leur fourrure ? Et que la France reste l’un des rares pays d’Europe à autoriser l’élevage de visons destinés à être gazés ?
La pandémie a-t-elle eu des conséquences sur le sort réservé aux animaux ?
Quand les gens vont mal, cela retombe toujours sur les animaux. Bien des humains ont souffert ces derniers mois, psychologiquement, financièrement. Désemparés, ayant du mal à s’assumer eux-mêmes, ils ont abandonné des milliers d’animaux de compagnie ou ont renoncé à en adopter.
> Lire aussi  Animaux de compagnie : après le confinement, une augmentation de la demande en trompe-l’œil
Et ce qui se passe dans les campagnes est d’une tristesse sans nom. Je crois que je n’ai jamais vu autant de désespérance. Des paysans n’arrivent plus à joindre les deux bouts, certains vont jusqu’au suicide et des cheptels sont ainsi laissés en déshérence, sans nourriture ni soins vétérinaires. Alors, on nous appelle. Et la fondation fait ce qu’elle peut. Vaches, chèvres, moutons, cochons… 7 000 animaux sont actuellement pris en charge dans nos trois refuges, dont 1 000 chevaux. On trouve aussi des familles d’accueil. Et on a inventé une formule de partenariat avec le monde agricole, qui se révèle satisfaisante.
En quoi consiste-t-elle ?
Eh bien nous confions à des paysans, des éleveurs, des exploitants agricoles qui disposent de terrains de pâturage, ces animaux de ferme abandonnés que nous ne pouvons accueillir nous-mêmes. On privilégie des exploitations proches de nos refuges pour garder un lien privilégié avec nos pensionnaires. Nous leur offrons une rente mensuelle, nous payons les soins vétérinaires et les paysans ont la satisfaction de développer, ainsi, un autre rapport aux animaux qui, bien sûr, ne vont jamais à l’abattoir et vivent à la campagne jusqu’à leur belle mort. C’est très coûteux pour la fondation, mais cette main tendue au monde agricole est digne et réjouissante.
Recevez-vous des subventions de l’Etat ?
Pas un sou. Les services vétérinaires de l’Etat nous appellent dès qu’il y a des tracas et risques de divagation d’animaux ou dès qu’un élevage est abandonné par un paysan en détresse. Mais nous n’avons aucune aide. Je pense que si le public connaissait la multitude des problèmes que nous résolvons et le rôle que nous jouons dans le monde agricole, on aurait plus d’estime pour le travail de notre fondation.
Vous sentez-vous isolée ?
Oui. Terriblement seule devant l’indifférence du gouvernement envers la souffrance animale et ses compromissions électoralistes avec le lobby des chasseurs. Et cela m’affecte profondément. Les jeunes générations, je crois, ont compris que le monde court à sa perte si on ne réagit pas de façon urgente aux horreurs que les hommes font subir à la planète. Et leur attachement à la nature me donne de l’espoir. Mais les enfants de chasseurs suivent, hélas, les traces de leurs parents, encouragés par la réduction de moitié du prix du permis de chasse, que leur a offerte Macron.
> Lire aussi  La chasse à la glu devrait être interdite en France, selon la justice européenne
Beaucoup d’amis proches qui soutenaient mon combat ont disparu, comme Robert Hossein. Restent Delon, Mylène Demongeot, Belmondo, qui a adopté des chiens à la fondation… J’aimerais plus de relais. Mais qu’on ne s’inquiète pas. Je suis comme la reine d’Angleterre : ni prête à renoncer au trône, ni prête à baisser les bras !
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/04/25/brigitte-bardot-les-balles-perdues-des-chasseurs-tuent-chaque-annee_6077956_3244.html>
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15- Interview. Le député LREM Loic Dombreval : "Il faut introduire un dimanche sans chasse", Le JDD, 24/04/21, 20h30 
Propos recueillis par Marianne Enault

Le vétérinaire et député LREM des Alpes-Maritimes, Loic Dombreval, dénonce dans un livre* la "barbarie" avec laquelle sont parfois traitées les bêtes, au motif de l'économie, des traditions ou du divertissement.
Avec sa "double casquette pas si fréquente", celle de vétérinaire et de député Loic Dombreval, élu LREM dans les Alpes-Maritimes, joue les militants de "la cause" dans l'Hémicycle. Comprendre, "la cause animale". Si cela lui a valu le mépris de certains collègues, l'élu estime aujourd'hui que les mentalités ont progressé sur la question du bien-être animal. Preuve en veut-il, le vote fin janvier de la proposition de loi visant à renforcer la lutte contre la maltraitance animale et dont il était rapporteur. Dans un livre au titre évocateur (Barbaries) à paraître jeudi*, il revient sur des pratiques décriées qui demeurent en France.
Elevages intensifs, delphinariums, chasse à la glu... La France a-t-elle un problème avec ses animaux ?
La France vient de loin ! Avec Pascal, c'est l'animal machine. Puis Claude Bernard opère des animaux vivants non anesthésiés. Ça a bercé des générations de scientifiques et la rationalité française. Après la seconde guerre mondiale, la France, grand pays agricole, s'est vu imposer par les politiques un modèle intensif pour nourrir la population. A cela se mêlent les traditions, les pratiques héritées de la royauté, etc. Mais en réalité, aujourd'hui, les lois et les règlements français sont assez protecteurs vis-à-vis des animaux. Le problème demeure leur application.
Pourquoi ?
Ces sujets ont souvent été considérés comme secondaires, regardés avec mépris, ironie et dédain. Les lois françaises sont parfois extraordinaires de complexité et d'hypocrisie. Par exemple, on interdit partout sur le territoire français la corrida et la chasse à la glu, mais on les autorise dans certains départements par dérogation, au nom des traditions locales ! Si vous faites ça à Saint-Brieuc, vous passez devant le juge ; 600 kilomètres plus loin, vous êtes tranquille. C'est extrêmement compliqué à comprendre.
Avez-vous senti du mépris de la part de vos collègues dans l'Hémicycle ?
Il y a trois ans, quand j'ai commencé, j'ai senti cette ironie et ce mépris. La majorité des députés me regardaient avec amusement. Une partie d'entre eux n'avait pas saisi l'importance croissante de ces sujets dans la société, une autre considère que c'est un truc de bobo parisien. Mais ce n'est pas une mode. Au fil des années, j'ai noté une modification de l'état d'esprit des députés. C'est un sujet transpartisan. Mais il y a deux grands sujets de blocage : la chasse et l'élevage. Il est compliqué d'agir sur ces thèmes alors qu'il y a indéniablement des améliorations très nettes à apporter.
Dans votre livre, vous vous prononcez pour l'interdiction des chasses traditionnelles (la chasse à la glu, le déterrage des renards et des blaireaux) et la chasse à courre. Les chasseurs, eux, vous opposent la défense de la ruralité. Qu'en pensez-vous ?
L'argument de la ruralité versus la ville est un argument de campagne! Willy Schraen [président de la Fédération nationale des chasseurs, Ndlr] politise à des fins personnelles la question de la chasse et de la ruralité. Notre société n'a pas besoin de ce clivage supplémentaire. C'est politiquement irresponsable! Aujourd'hui, tous les sondages indiquent que les gens en ont marre de la chasse, y compris dans les zones rurales. Il n'y a pratiquement plus de paysans qui chassent. L'essentiel des permis est délivré à des citadins cadres supérieurs qui vont prendre un coup de verdure le week-end ! Je ne suis pas de ceux qui considèrent qu'il faut abolir la chasse, mais il faut interdire les pratiques qui font souffrir inutilement les animaux. Et introduire un dimanche sans chasse pour partager l'espace.
La prise de conscience de la maltraitance animale ces dernières années ne s'est-elle pas accompagnée d'une radicalisation de chaque camp ?
On a de chaque côté des gens hyper radicaux avec des comportements illégitimes qu'il faut sanctionner : ceux qui détruisent un animal par plaisir, ceux qui considèrent qu'un boucher est un barbare à qui il faut s'en prendre. Le respect de l'animal doit se faire sans animosité. Il faut dénoncer toute forme de violence. Ces postures radicales compliquent le traitement politique de la cause.
Cautionnez-vous les pratiques parfois illégales de l'association L214 ?
Je ne peux pas en tant que législateur valider la méthode de L214. Mais je peux dire de façon factuelle que la prise de conscience de ces questions-là dans la société française est concomitante à l'apparition de L214 comme acteur associatif en France. Et d'ailleurs, ce sont parfois des vidéos clandestines de cette association qui servent de preuve à des ministres pour prendre des arrêtés et déclencher des fermetures administratives d'abattoirs ou d'élevages !
Vous le rappelez dans votre livre : la France s'est engagée à mettre fin au broyage des poussins mâles et à la castration à vif des porcelets d'ici à la fin de l'année. Qu'en est-il ?
Pour les poussins, une première machine permettant de déterminer le sexe dès l'œuf a été installée en Bretagne. Il suffirait de cinq machines supplémentaires pour résoudre définitivement la question du broyage à vif des poussins en France. On devrait y arriver et éviter la mort de 50 millions de poussins mâles chaque année. Pour la castration des porcelets, qui vise à éliminer l'odeur des mâles liée aux hormones, cela va prendre plus de temps, un ou deux ans. La filière est engagée mais le sujet compliqué car les alternatives sont difficiles à mettre en œuvre. Il faudrait anesthésier chacun des porcelets, les castrer, surveiller leur réveil, leur administrer un antalgique sous la supervision d'un vétérinaire. L'autre solution est de laisser grandir le cochon mais ça nécessite la présence sur la chaîne d'abattage d'un détecteur permettant de savoir si la viande a une bonne odeur ou pas. Aujourd'hui, ce sont des êtres humains, demain on aura peut-être des nez artificiels. Enfin, il y a la castration chimique utilisée dans plusieurs pays, mais il y a une réticence en France eu égard à ce que pourraient penser les consommateurs.
Pourquoi la question de la maltraitance animale dans les élevages est-elle si complexe ?
Parce que la gestion du bien-être animal a un coût. Les éleveurs sont d'accord pour mettre en œuvre de nombreuses mesures à condition qu'on leur explique comment faire financièrement. C'est légitime. Cela passe donc pas un accompagnement financier mais aussi par un étiquetage. Les consommateurs doivent savoir précisément que l'animal qu'ils vont manger a été bien élevé, transporté et abattu. Et le coût ne doit pas être uniquement reporté sur le consommateur car seuls quelques-uns pourront se le payer. Il faudrait qu'on puisse réfléchir à une sécurité sociale alimentaire. Mais la transition prend du temps.
L'exemple du foie gras est à ce titre emblématique…
Le foie gras est l'exemple typique des extrémités qu'on a atteintes pour produire plus vite et moins cher. N'oublions pas que le gavage est la seule pratique d'élevage qui consiste à rendre volontairement un animal malade! Or, des méthodes alternatives existent. Une dizaine de pays européens ont d'ailleurs interdit le gavage.
Vous défendez les élevages durables mais évoquez aussi la piste de l'agriculture cellulaire, pourquoi ?
Cette question est taboue en France. Je ne préjuge pas de la qualité de ces aliments, dont je ne connais ni l'impact sur la santé ni sur l'environnement. Mais il est grand temps qu'on s'en préoccupe. De plus en plus de pays autorisent la vente de viande cellulaire. Nous risquons de nous retrouver dépassés par d'autres pays plus ouverts à l'innovation. Or c'est peut-être l'une des réponses pour nourrir la planète tout en mettant fin à des élevages intensifs, avec des animaux entassés qui surconsomment des antibiotiques avec des impacts sanitaires, environnementaux, économiques dramatiques. Car ce modèle est une impasse.
Vous évoquez aussi le "claquage", cette pratique qui consiste à tuer les animaux indésirables dans les élevages en les frappant au sol. Finalement, que disent ces pratiques de la société française ?
Elles disent le mépris, la condescendance et le sentiment de supériorité de l'homme vis-à-vis de la nature. Il y a aussi la cupidité : on veut gagner de l'argent aux dépens de l'autre, quel que soit cet autre. Mais en agissant ainsi, l'homme court de grands dangers. La destruction programmée de notre planète a des répercussions sur notre propre bien-être. Et la crise du Covid est venu nous le rappeler.
* Barbaries, de Loïc Dombreval, Editions Michel Lafon, 190 pages, 12 €, parution le 29 avril.
<https://www.lejdd.fr/Societe/le-depute-loic-dombreval-il-faut-interdire-les-pratiques-qui-font-souffrir-inutilement-les-animaux-4040535>
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16- Débarrassées des rats, les îles Eparses retrouvent leur biodiversité, Le Monde, maj le 26/04/21 à 04h52
Nathaniel Herzberg

Depuis l’éradication des rongeurs il y a quinze ans, les oiseaux marins reviennent nicher dans cet archipel de l’océan Indien, permettant à la faune et à la flore de se régénérer, sur terre comme en mer.
Un seul être vous manque… et tout est repeuplé. Difficile de ne pas songer au poète à la lecture de la dernière livraison de la revue Current Biology. Une équipe franco-britannique a suivi les conséquences de l’éradication des rats dans deux archipels de l’océan Indien, les îles Eparses, des possessions françaises voisines de Madagascar, et l’archipel des Chagos, cinquante-cinq îles réparties en sept atolls, administré par le Royaume-Uni. L’article qu’elle publie mardi 21 avril dresse un tableau à la fois impressionnant et rassurant. Une fois le rongeur disparu, tout l’écosystème retrouve une nouvelle jeunesse, sur terre mais aussi en mer.
Professeur à l’université de Lancaster, Nick Graham avait déjà montré le tribut payé par la biodiversité insulaire après l’installation du terrible rongeur, ce passager clandestin débarqué aux XVIIe et XVIIIe siècles à la faveur d’expéditions ou de naufrages. Dans un article publié en 2018 dans Nature, l’écologue britannique et son équipe avaient comparé faunes et flores des îles de l’archipel des Chagos infestées par les rats à celles qui avaient échappé à son invasion. Le résultat était spectaculaire : les espèces terrestres mais aussi les microalgues, les éponges, les coraux et les poissons étaient touchés.
> Lire aussi  « Les îles sont des épicentres du déclin de la biodiversité »
La raison en est simple : sur ces îles, les oiseaux jouent un rôle pivot. « Ils se nourrissent de petits poissons en haute mer, puis reviennent sur les îles pour nicher et déposent d’énormes quantités de nutriments par le biais de leurs fientes, décrit Nick Graham. Ces excréments sont riches en azote et en phosphore, et une partie des nutriments s’échappent des îles et se retrouvent dans l’eau de mer environnante où les récifs coralliens se développent, et agissent comme un engrais. » Or les oiseaux, leurs œufs et leurs petits constituent le met favori des rats.
Retour des oiseaux marins
Une question demeurait sans réponse, souligne Nick Graham. « Si nous avions montré que les îles qui n’avaient jamais été peuplées de rats pouvaient être très importantes pour les oiseaux de mer et les apports en nutriments, nous ne savions pas si, et sur quelle période, l’éradication des rats pouvait entraîner les mêmes avantages. » C’est là que Matthieu Le Corre, professeur à l’université de La Réunion et directeur de l’UMR ENTROPIE (Ecologie marine tropicale des océans Pacifique et Indien) est entré en scène. Alors qu’à Chagos, les campagnes d’élimination ont commencé il y a seulement cinq ans, certaines des îles Eparses sont débarrassées des rongeurs depuis quinze ans. Avec, sur terre, des résultats spectaculaires. « Sur l’île Tromelin, l’éradication des rats en 2005 a été suivie d’une multiplication par 10 du nombre d’oiseaux marins, passés de 500 couples en 2005 à plus de 5 000 couples maintenant, indique le chercheur français. Cela a également permis le retour de cinq espèces qui ne nichaient plus à Tromelin depuis 1836. »
Les deux groupes ont joint leurs forces. En analysant les données sur vingt îles des deux archipels, ils ont montré que les îlots libérés présentaient un profil intermédiaire entre les terrains infestés et ceux qui n’avaient jamais connu de rongeurs. Sur terre mais aussi en mer. On y retrouve davantage de nutriments azotés dans les algues comme dans les poissons, et cela jusqu’à au moins 300 mètres du rivage. « Constater cela quinze ans seulement après l’éradication m’a surpris, admet Nick Graham. Et c’est très prometteur pour les initiatives de conservation. »
> Lire aussi  Pigeons, souris, rats : les espèces les plus communes sont favorisées par les activités humaines
Une petite déception toutefois : les poissons n’ont pas encore retrouvé leur croissance normale. « Il faut laisser plus de temps à l’écosystème pour qu’il se reconstitue et pour que cette reconstruction atteigne les niveaux supérieurs de la chaîne alimentaire », avance Matthieu Le Corre. Attendre, donc. Une torture pour le poète, une évidence pour le scientifique.
> Source + vidéo à voir à :
<https://www.lemonde.fr/sciences/article/2021/04/25/debarrassees-des-rats-les-iles-eparses-retrouvent-leur-biodiversite_6078017_1650684.html>
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En audio
17- François Sarano, océanologue : "Pour la planète, la non-consommation est une force puissante", France Inter, 13/04/21, 08h21

Le spécialiste des cachalots, qu’il a si bien décryptés, était l’invité de Laure Adler dans l’émission "L’Heure bleue". Après avoir dit le plus grand bien des cétacés et de leur mode de vie, il a exprimé son inquiétude sur l’avenir des océans. Et donné un moyen d'être acteur de la préservation de la biodiversité.
Il vient de publier un livre d'entretiens : "Réconcilier les hommes avec la vie sauvage" (Actes Sud)
L’avenir appartient aux espèces à renouvellement rapide
La conséquence : les océans seraient de plus en plus peuplés de méduses et de moins en moins de baleines et de cachalots et d'orques. 
"A l’avenir nos océans seront remplis d’espèces à renouvellement rapide. Notre développement incontrôlé affecte toute la planète, toutes les espèces, de façon très inégale. 
Les espèces qui, comme la nôtre, ont une durée de vie longue, une maturité sexuelle tardive et une faible fécondité ont bien du mal à supporter les changements ultrarapides que nous imposons au monde. En revanche, les espèces à développement rapide, comme les virus ou les bactéries, mutent très vite. Une bactérie dans une zone de stress a une descendance toutes les 20 minutes. Elle est donc toujours prête au changement. 
>> Suite à lire ou émission L'Heure bleue de Laure Adler à réécouter (53 minutes) à :
<https://www.franceinter.fr/environnement/francois-sarano-oceanologue-pour-la-planete-la-non-consommation-est-une-force-puissante>
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18- Animaux City, la révolution est en marche !, France culture, De cause à effets, 20/04/21, de 21h à 22h
Aurélie Luneau

Comment des villes réinventent le rapport homme-nature et redonnent place aux animaux sauvages ?
Dans un monde ultra-urbanisé, les coins de nature font visiblement l'effet d'un rayon de soleil sur l'équilibre mental d'un nombre croissant de citoyens. 75% de la population française est urbaine, 50% de la population à l'échelle mondiale. Mais si les humains s'agrègent en ville, le besoin de reconnexion avec l'environnement est une demande qui gagne du terrain. Concomitamment, les espèces sauvages semblent reprendre des droits dans les espaces urbanisés. Quelle cohabitation et quel équilibre entre ces deux mondes jusque-là distincts sont en passe de s'établir ? Comment des villes se réinventent et imaginent un nouvel arche de Noé ? 
Avec Fernand Deroussen, compositeur audio-naturaliste, Joëlle Zask, philosophe, enseignante à l’université Aix- Marseille et Xavier Japiot, naturaliste Chargé d’étude en biodiversité à la Mairie de Paris. 
> Emission (58 min) à retrouver à :
<https://www.franceculture.fr/emissions/de-cause-a-effets-le-magazine-de-lenvironnement/animaux-city-la-revolution-est-en-marche>
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En images
19- Hokkaido : le paradis blanc du Japon, TF1, journal de 20h, 15/04/21

Hokkaido est une île se situant à l'extrême nord du Japon, pas très loin de la Sibérie. Une île sublime, sauvage et méconnu qui possède d'autres particularités. C'est là que se trouvent la neige la plus aérienne et l'eau la plus cristalline du monde.
C'est un royaume blanc, une île recouverte d'un écrin de neige pendant quatre mois de l'année. Aux confins de la Sibérie, l'île japonaise d'Hokkaido est l'un des endroits où il neige le plus au monde. Des guides de montagnes en font l'expérience chaque jour. Ce sont les vents froids de la Sibérie qui déversent les déluges de neiges. Pour atteindre Hokkaido, il traverse la mer du Japon et se charge d'humidité, offrant à l'île un air extrêmement pur et une neige d'une qualité exceptionnelle.
Hokkaido est devenue le paradis des amateurs de poudreuse du monde entier. Un royaume de la neige, mais aussi de la glace. De janvier à mars, les lacs de l'île sont gelés et les habitants organisent toutes sortes d'activités. Il y a par exemple des bains d'eau chaude naturelle en plein air et sur la glace, qui sont uniques au monde.
Au lac d'Abashiri, les habitants et les visiteurs pèchent à travers des trous dans la glace qui fait 60 centimètres de profondeur. Le trésor, ce sont les éperlans ou wakasagi qui ont fait la renommée de la région.
>> Reportage à voir à :
<https://www.lci.fr/evasion/video-hokkaido-le-paradis-blanc-du-japon-8948-2183634.html>
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20- Danse synchronisée avec les baleines de la Réunion, Paris Match, 16/04/21, 17h10 
Camille Hazard

Le photographe sous-marin Sébastien Pontoizeau est parvenu à photographier un moment complice entre l’homme et la baleine à bosse. L’occasion de rappeler que l’observation des baleines est une activité périlleuse. 
Des images exceptionnelles. Le photographe sous-marin Sébastien Pontoizeau a dévoilé une très rare série photographique d’une rencontre avec les baleines à bosse de la Réunion. On y voit le freediver Romain Dorard danser littéralement avec les mammifères géants devant l’objectif du Français, qui se rend tous les ans sur l’île afin d’immortaliser ces animaux. «C’était en août dernier, entre deux confinements. On a pu jouer avec un baleineau pendant plus de trois heures. Sa mère avait estimé que nous n’étions pas une menace. C’était magique», nous raconte-t-il.
>> Photos à voir à :
<https://www.parismatch.com/Actu/Environnement/Danse-synchronisee-avec-les-baleines-de-la-Reunion-1733751>
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21- À la découverte des animaux du parc Queen Elizabeth en Ouganda, TF1, journal de 20h, 19/04/21

Des lions, des éléphants, des hippopotames, vous n'êtes pas au Kenya ou en Tanzanie, mais en Ouganda. Le nouveau paradis du safari. Le spectacle naturel est exceptionnel dans le parc national Queen Elizabeth.
Ce safari sur l'eau est l'un des plus beaux de l'Afrique de l'Est, mais aussi l'un des plus préservés, car l'Ouganda n'est pas une destination très connue des touristes. Pourtant, grâce à des guides comme Timothy, on peut approcher dans le parc national Queen Elizabeth l'un des animaux les plus dangereux du continent, l'hippopotame. Ne vous fiez pas à son air placide, il tue plus d'humains que le lion et le léopard réunis. "Ils ont les plus grosses canines de tout le royaume animal. Et ils s'en servent pour se battre ou attaquer une proie de manière totalement imprévisible", explique Timothy.
En début d'après-midi, les animaux sauvages viennent s'abreuver dans le canal de Kazinga. Les éléphants parcourent sans relâche les 2 000 km² du parc de la Reine Elizabeth. Créée dans les années 50, cette réserve est aujourd'hui la plus visitée d'Ouganda. Pour ces touristes allemands, c'est la destination à privilégier. "Si vous comparez les prix d'entrée avec les parcs nationaux au Kenya ou en Tanzanie, c'est bien moins cher en Ouganda", dit l'un d'eux.
Des tarifs inférieurs à 20 %. L'Ouganda qui a connu la guerre et la dictature mise depuis une quinzaine d'années sur son potentiel touristique. Tout y est plus sauvage et aussi époustouflant qu'ailleurs dans la région. Découvrez la suite de ce reportage dans la vidéo en tête de cet article.
> Reportage à voir à :
<https://www.lci.fr/evasion/video-a-la-decouverte-des-animaux-du-parc-queen-elizabeth-en-ouganda-2183937.html>
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22- A la découverte de Madère, sanctuaire des baleines, TF1, journal de 13h, 25/04/20

Dans l'immensité bleue, les baleines témoignent d'une imposante silhouette fondant l'océan paisible, titan de l'Atlantique. Pour pouvoir les contempler, direction le port de Madère pour embarquer sur un bateau avec Cécile Radet, spécialiste dans l'observation des cétacés. A bord, un groupe de touristes français s'apprêtent à rencontrer les baleines. Pour être sûre de viser juste à quasiment chaque sortie, Cécile est en contact permanent avec un allié à 200 mètres au-dessus du niveau de la mer. Marco Faccio est un guetteur qui oriente le bateau en temps réel depuis son poste d'observation. Les baleines sont désormais strictement protégées dans les eaux européennes. Madère est devenue un de leurs sanctuaires. En effet, sur les 90 espèces de cétacés de la planète, un tiers vit autour de l'île. Une zone qui se trouve à un carrefour marin où se mélangent des espèces tropicales venues du sud et des cétacés vivant dans des eaux plus froides au nord. L'île est également un réservoir de minéraux et de végétaux qui ruissellent dans les océans et se transforment en nourriture. Ce qui explique pourquoi tant d'animaux vivent dans ces eaux.
> Reportage à voir à :
<https://www.tf1.fr/tf1/jt-we/videos/a-la-decouverte-de-madere-sanctuaire-des-baleines-40298031.html>
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23- Sur le front des animaux menacés, France 5, Sur le front, 25/04/21, 21h42

En 40 ans, 60% des animaux sauvages ont disparu selon un rapport WWF. C'est le cas du rhinocéros noir d'Afrique de l'Ouest, du dauphin d'eau douce de Chine ou encore de la grenouille Taughie. Le requin est lui aussi fortement menacé, victime de sa réputation de grand prédateur et surtout du trafic grandissant de ses ailerons en Amérique du Sud et en Espagne. Un peu partout dans le monde, des citoyens se mobilisent pour sauver ces espèces. Ainsi, les derniers macareux sont préservés sur une île bretonne interdite aux hommes. Au Cameroun, des policiers se battent pour préserver les derniers pangolins tandis qu'une militante française lutte contre la vente de compléments alimentaires contenant du requin.
> Magazine (52 min) présenté par Hugo Clément à revoir à :
<https://www.france.tv/france-5/sur-le-front/1786011-sur-le-front-des-animaux-menaces.html>
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– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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