[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur biodiversité, sciences et protection du vivant et de l'univers, patrimoine (mardi 31 août)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mar 31 Aou 08:08:48 CEST 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Chasseur de grottes en Slovénie, paradis des spéléologues <https://www.geo.fr/environnement/chasseur-de-grottes-en-slovenie-paradis-des-speleologues-205901>, AFP, 15/08/21, 07:00
2- Haïti déplore un bilan dramatique de 1.300 morts après un puissant séisme <https://www.la-croix.com/Haiti-deplore-bilan-dramatique-1-300-morts-puissant-seisme-2021-08-16-1301170931>, AFP, 16/08/21, 06:00
3- André-Joseph Bouglione invente le cirque écolo <https://www.lepelerin.com/patrimoine/portraits-dartistes/andre-joseph-bouglione-invente-le-cirque-ecolo/>, Le Pèlerin, 16/08/21, 10:06
4- Australie : des images inédites révèlent la vie secrète d'un dingo <https://www.dailymotion.com/video/x83g3v9>, AFP, 16/08/21, 14:00
5- Hong Kong : le trafic d'animaux sauvages désormais considéré comme un crime organisé <https://www.geo.fr/environnement/hong-kong-le-trafic-danimaux-sauvages-desormais-considere-comme-un-crime-organise-205936>, AFP, 18/08/21, 13:00
6- Covid : la COP15 sur la biodiversité de nouveau repoussée à avril 2022 <https://www.geo.fr/environnement/covid-la-cop15-sur-la-biodiversite-de-nouveau-repoussee-a-avril-2022-205946>, AFP, 18/08/21, 22:00
7- Craintes face à la prolifération du crabe aux pinces bleues près de Perpignan <https://www.geo.fr/environnement/craintes-face-a-la-proliferation-du-crabe-aux-pinces-bleues-pres-de-perpignan-205960>, AFP, 19/08/21, 10:00
8- En Chine, cohabitation douce-amère entre éléphants et villageois <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/en-chine-cohabitation-douce-amere-entre-elephants-et-villageois_156686>, AFP, 19/08/21, 12:00
9- Opération sauvetage de tortues dans une réserve naturelle du Var ravagée par le feu <https://www.geo.fr/environnement/operation-sauvetage-de-tortues-dans-une-reserve-naturelle-du-var-ravagee-par-le-feu-205966>, AFP, 19/08/21, 22:00
10- Dans leur enfance, des chauves-souris babillent comme les bébés humains <https://www.geo.fr/environnement/chez-ces-chauves-souris-les-petits-babillent-comme-les-bebes-humains-205976>, AFP, 20/08/21, 00:00
11- Au Sri Lanka, pas de conduite d'éléphants en état d'ivresse ! <https://www.fr24news.com/fr/a/2021/08/le-sri-lanka-interdit-la-conduite-en-etat-debriete-des-elephants-dans-une-nouvelle-loi-sur-la-protection.html>, AFP, 21/08/21, 15:00
12- La Sardaigne est en guerre contre les voleurs de sable <http://www.slate.fr/story/214575/la-sardaigne-guerre-ecosysteme-voleurs-de-sable-amende>, Slate, 22/08/21, 16h00
13- COP15 sur la biodiversité : les négociations ont repris lundi en ligne <https://www.ouest-france.fr/environnement/biodiversite/cop15-sur-la-biodiversite-les-negociations-ont-repris-ce-lundi-en-ligne-8455936a-03eb-11ec-be5b-0c913f624818>, AFP, 23/08/21, 19:00
14- « Statut vert » de l'UICN, une norme mondiale pour mesurer le rétablissement d'une espèce <https://www.actu-environnement.com/ae/news/statut-vert-uicn-norme-mondiale-pour-mesurer-le-retablissement-dune-espece-38062.php4>, Actu-environnement, 23/08/21
15- En Bolivie, des zones protégées partent en fumée <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/08/24/en-bolivie-des-zones-protegees-parties-en-fumee_6092180_3244.html>, Le Monde avec AFP, 24/08/21, 07h11
16- Comment les perruches à collier ont colonisé l’Ile-de-France <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/08/25/comment-les-perruches-a-collier-ont-colonise-l-ile-de-france_6092293_3244.html>, Le Monde, 25/08/21, 13h35 
17- Le déclin des chenilles est accentué par la lumière des lampadaires <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/08/25/le-declin-des-chenilles-est-accentue-par-la-lumiere-des-lampadaires_6092346_3244.html>, Le Monde avec AFP, 25/08/21, 22h04 
18- Entre périls et secrets, une vie de chauve-souris <https://information.tv5monde.com/info/entre-perils-et-secrets-une-vie-de-chauve-souris-421880>, AFP, 26/08/21, 08:00
19- RDC : nouvelle naissance de gorille de montagne au parc des Virunga <https://information.tv5monde.com/afrique/rdc-nouvelle-naissance-de-gorille-de-montagne-au-parc-des-virunga-422111>, AFP, 27/08/21, 21:00
20- Le gouvernement interdit la chasse à la tourterelle des bois <https://information.tv5monde.com/info/le-gouvernement-interdit-la-chasse-la-tourterelle-des-bois-422143>, AFP, 28/08/21, 11:00
21- Tribune. L'alerte de 46 acteurs de la biodiversité : "La moitié de nos activités dépendent d'une nature en bonne santé" <https://www.lejdd.fr/Societe/tribune-42-acteurs-de-la-biodiversite-appellent-a-des-decisions-fortes-lors-du-sommet-de-marseille-4063979>, Le JDD, maj le 29/08/21 à 00h20
22- Le monde au chevet de la nature, menacée de toutes parts, vendredi à Marseille <https://www.lematin.ch/story/le-monde-au-chevet-de-la-nature-menacee-de-toutes-parts-vendredi-a-marseille-771733639883>, Le Matin avec AFP, 30/08/21, 16:35
En images
23- Dauphins : les secrets de leur langage <https://www.tf1.fr/tf1/jt-we/videos/dauphins-les-secrets-de-leur-langage-72422961.html>, TF1, journal de 20h, 21/08/21
24- Les envoûtantes effluves de la fleur cadavre <https://planete.lesechos.fr/videos/video-les-envoutantes-effluves-de-la-fleur-cadavre-10323/>, Les Echos Planete, 24/08/21
25- Virus : Homme ou animal, à qui la faute ? <https://www.publicsenat.fr/emission/terra-terre/virus-homme-ou-animal-a-qui-la-faute-187485>, Public Sénat, Terra Terre, replay rediffusé le 25/08/21

Bien à vous,
Florence

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M’ENFIN DU JOUR : — Hong Kong a adopté un amendement qui fait du trafic d'animaux sauvages un crime organisé, une annonce saluée par les défenseurs de l'environnement qui espèrent ainsi lutter plus efficacement contre ce commerce très lucratif. (cf. item 5)
— Les touristes qui en souvenir récupèrent du sable équivalent à plusieurs tonnes par an, ruinent l'écosystème des plages de Sardaigne et sont passibles de 1.000 € d’amende à régler sur place. (cf. item 12)
— Le gouvernement a interdit la chasse à la tourterelle des bois, oiseau dont la population s'est effondrée en Europe, et qui avait été protégé par le Conseil d'Etat en 2020. (cf. item 20)
ÉTUDES DU JOUR : — Des scientifiques ont étudié les vocalisations de bébés chauves-souris appartenant à l'espèce Saccopteryx bilineata. Ils ont constaté que celles-ci présentaient de grandes similarités avec le babillage émis par les bébés humains. (cf. item 10 & suite)
—  Publiée dans Science Advances une étude britannique montre que l’éclairage public perturbe le comportement des insectes et qu’il peut aller jusqu’à réduire directement leur nombre. (cf. item 17 & suite)
CHIFFRES DU JOUR : — 600.000 hectares ont déjà brûlé en Bolivie. Les forêts de la Chiquitania, dans le département de Santa Cruz, abritant des réserves écologiques, sont les plus touchées. (cf. item 15)
— Environ 40% des 1.321 espèces de chauve-souris évaluées sur la liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) sont classées en danger. (cf. item 18)
ENQUÊTE DU JOUR : Les perruches à collier, bien que considérées comme une "espèce exotique envahissante", ne semblent pas représenter une menace pour la biodiversité. (cf. item 16)
PRÉPARATIFS DU JOUR : Les délégations des pays membres de la Convention de l'ONU sur la biodiversité biologique (CBD) se réunissent en ligne depuis le 23 août jusqu'au 3 septembre, dans la perspective de la COP15 sur la biodiversité, qui vient d'être repoussée à avril 2022. (cf. item 13)
DÉCISION DU JOUR : L'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a annoncé la création d'un « Statut vert » des espèces. Le but : fournir une norme mondiale pour mesurer la conservation des espèces et l'impact des mesures de protection. (cf. item 14 & suite)
PLAIDOIRIE DU JOUR : A l'approche du Congrès Mondial de la nature de l'UICN, qui aura lieu du 3 au 11 septembre à Marseille, les principaux acteurs de la biodiversité en France plaident pour des prises de positions fortes en faveur de la biodiversité. (cf. item 21, 22 & suite)
RENCONTRE DU JOUR : Emmanuel a fait des rencontres avec les dauphins sa spécialité. Le respect, la bienveillance sont les bases d'une activité touristique vertueuse et durable. (cf. item 23)
RECORDS DU JOUR : L’inflorescence de l’Arum titan est l’une des plus hautes du monde, pouvant dépasser les 3,5 mètres. Sa floraison ne dure que 72 heures, une fois tous les 10 ans. (cf. item 24)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/le-temps-est-venu-lappel-de-nicolas-hulot-pour-poser-les-premieres-pierres-dun-nouveau-monde/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/economies-denergie-au-quotidien-trucs-et-astuces-pour-depenser-moins/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
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1- Chasseur de grottes en Slovénie, paradis des spéléologues, AFP, 15/08/21, 07:00
Bojan Kavcic

Une simple fissure dans le sol, des herbes folles vacillant sous la pression des courants d'air souterrains, et voilà Ludvik Husu, un retraité slovène passionné des profondeurs, sur la piste d'une nouvelle grotte.
En 50 ans d'une inlassable quête, il ne compte plus les cavités qu'il a découvertes dans la spectaculaire région du Karst, où les premiers animaux cavernicoles au monde ont été observés il y a environ deux siècles.
Plus de 14.000 grottes ont déjà été cartographiées dans ce pays d'Europe centrale certes petit par la taille - 20.300 kilomètres carrés - mais dont les entrailles constituent un réseau exceptionnel de galeries et de salles enfouies.
"C'est l'hiver qu'on a le plus de chances de tomber sur un site encore inexploré", quand les températures extérieures sont plus fraîches que sous la surface, créant des remontées d'air chaud, explique à l'AFP le sexagénaire.
Récemment, il a déniché une grotte de 60 mètres de profondeur et l'a baptisée du nom de son fils, Matej. 
- 'Un monde nouveau' -
Mû par une "curiosité" insatiable, Ludvik Husu aime arpenter ces terres pleines de surprises, à la frontière avec l'Italie, les yeux rivés au sol, à la recherche d'indices. 
Mettre la main sur un lieu inconnu, creuser puis descendre, muni de cordes et d'une lampe frontale, c'est pour lui comme dégoter un trésor. Qui sait ce qui repose sous terre depuis des millénaires ? 
L'engouement des deux millions de Slovènes pour les abîmes remonte à loin : Vilenica, la plus ancienne grotte d'Europe, se visite depuis 1633!
On y trouve aussi les plus longues du continent : le réseau de Postojna, qui s'étend sur 24 kms.
Il fut découvert en 1818, quand la Slovénie était sous le contrôle des Habsbourg, grâce au lampiste Luka Cec, chargé de préparer l'éclairage d'une visite de l'empereur autrichien François Ier. "Il y a ici un monde nouveau, il y a ici un paradis !", se serait-il alors exclamé.
Plus tard, il y trouvera "le premier animal cavernicole, le coléoptère Leptodirus hochenwartii", explique à l'AFP le guide Stanislav Glazar.
- Mission d'astronautes -
On sait désormais que ce berceau de la biospéléologie abrite plus de 150 espèces, parmi lesquelles les fameux protées anguillards aux allures de "bébés dragons" avec leur forme allongée, leur gueule carrée et leur couleur rose.
Cet animal aquatique "peut vivre jusqu'à 100 ans, atteindre une longueur de 25 à 35 cm et rester sans nourriture pendant presque 12 ans. C'est fantastique", s'enthousiasme M. Glazar, intarissable sur le sujet. 
Postojna vit aussi apparaître le premier train touristique souterrain, en 1872, qui se faufile entre de multiples "stalagtiques, stalagmites, colonnes, piliers et draperies".
Passages secrets reliés à un château, lieu de remise d'un prix littéraire, concerts de musique classique ou même matchs de basket: il y en a pour tous les goûts dans les grottes slovènes, devenues un atout touristique.
Les astronautes de l'Agence spatiale européenne (ESA) s'aventurent également dans ces espaces confinés. 
Ils forment un terrain d'entraînement "exceptionnel", souligne Tomaz Zorman, responsable des grottes de Skocjan, un site classé au patrimoine de l'Unesco qui a accueilli une mission en 2019.
"Le monde karstique est exactement comme peut l'être l'espace : c'est un environnement inconnu dans lequel vous ne savez pas à quoi vous attendre à la prochaine étape", détaille-t-il, du sommet d'un vertigineux canyon souterrain.
Un univers des ténèbres qui n'effraie pas le téméraire Ludvik Husu, au moment d'explorer des terrains vierges: "je ne ressens aucune crainte. Les peureux n'ont qu'à rester chez eux".
<https://www.geo.fr/environnement/chasseur-de-grottes-en-slovenie-paradis-des-speleologues-205901>
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2- Haïti déplore un bilan dramatique de 1.300 morts après un puissant séisme, AFP, 16/08/21, 06:00
Amelie Baron avec Daxia Rojas à Washington

Le puissant séisme en Haïti samedi a fait près de 1.300 morts et 5.700 blessés, laissant des milliers de personnes sans abri dans le sud-ouest du pays ou à la recherche de proches disparus ou bloqués sous les décombres.
Tout en subissant des répliques du tremblement de terre de magnitude 7,2, habitants et secours se sont affairés dimanche avec des moyens limités pour retrouver des survivants.
Nombre d'engins lourds, camions et tractopelles ont déplacé des dalles de béton des bâtiments effondrés dans la ville des Cayes près de l'épicentre du séisme, à quelque 160 km de la capitale haïtienne Port-au-Prince, a constaté l'AFP.
Le séisme a frappé le sud-ouest d'Haïti samedi à 08H29 (12h29 GMT). La protection civile haïtienne a annoncé dimanche soir un bilan de 1.297 morts. Près de 30.000 maisons ont été détruites ou endommagées.
De la bâtisse de deux étages de Marcel François aux Cayes, il ne reste que des ruines. 
C'est grâce à son téléphone "que je suis vivant car j'ai pu dire aux gens dehors où j'étais localisé", raconte à l'AFP l'homme de 30 ans.
Son plus jeune frère Job, aidé de voisins, a passé plus de trois heures à le sortir des gravats, sans rien d'autres que la force de leurs bras.
"J'étais dans le bus pour aller au travail quand le séisme s'est produit. J'ai réussi à joindre Marcel au téléphone mais il m'a dit +viens me sauver, je suis sous le béton+", témoigne Job François.
Blessé à la tête, Marcel François a immédiatement été transporté à l'hôpital après avoir été retiré d'un amoncellement de parpaings, en état de choc car sans nouvelles de sa fille de 10 mois, piégée sous les ruines. 
"J'ai pensé que mon enfant était morte. Je pleurais quand je suis arrivé à l'hôpital, j’étais résigné", confie le trentenaire avec émotion.
Grâce à l'action conjointe des habitants et de son oncle, la petite Ruth Marlee Alliyah François a été sortie de la maison, quatre heures après le séisme.
- Secours entravés -
Les efforts des secours pour aider les victimes pourraient cependant être entravés à l'approche de la dépression tropicale Grace, avec un risque de pluies torrentielles et d'inondations rapides, selon le service national météorologique des Etats-Unis. Elle est attendue dans la nuit de lundi à mardi et le pays a été placé en vigilance renforcée.
Du personnel et des médicaments ont déjà été acheminés par le ministère de la Santé vers la péninsule sud-ouest mais la logistique d'urgence est aussi mise en péril par l'insécurité qui mine Haïti depuis des mois.
Sur un peu plus de deux kilomètres, l'unique route reliant la capitale à la moitié sud du pays traverse le quartier pauvre de Martissant sous contrôle de gangs armés depuis début juin, empêchant la libre circulation.
Les rares hôpitaux des régions affectées peinent à fournir des soins d'urgence.
De nombreux pays, notamment les Etats-Unis, la Républicaine dominicaine, le Mexique ou encore l'Equateur ont offert leur assistance avec l'envoi de personnel, de rations d'urgence et d'équipements médicaux.
L'armée américaine a annoncé lundi la constitution d'une mission militaire conjointe, avec le déploiement déjà effectué d'une équipe chargée d'évaluer la situation dans les zones affectées grâce à des moyens aériens d'observation. Quatre hélicoptères ont également été mobilisés pour du transport.
Le Premier ministre Ariel Henry, qui a décrété l'état d'urgence pour un mois dans les quatre départements affectés par la catastrophe, a ainsi remercié dimanche la communauté internationale.
"Nous voulons donner une réponse plus adaptée qu'en 2010 après le tremblement de terre. Toutes les aides venant de l'extérieur doivent être coordonnées par la direction de la Protection civile", a exigé le chef du gouvernement, tout en appelant ses concitoyens à "l'unité nationale".
"Oublions nos querelles", a plaidé M. Henry qui dirige le pays le plus pauvre des Amériques, en pleine crise depuis l'assassinat du président Jovenel Moïse le 7 juillet.
Le séisme du 12 janvier 2010, de magnitude 7,0, a ravagé la capitale et plusieurs villes de province.
Plus de 200.000 personnes ont été tuées et plus de 300.000 autres blessées lors de la catastrophe tandis que plus d'un million et demi de Haïtiens se sont retrouvés sans logis.
<https://www.la-croix.com/Haiti-deplore-bilan-dramatique-1-300-morts-puissant-seisme-2021-08-16-1301170931>
Sur le même sujet : 
> Séisme en Haïti : près de 2.200 morts, difficultés pour acheminer l'aide aux sinistrés <https://www.lepoint.fr/monde/seisme-en-haiti-pres-de-2-200-morts-difficultes-pour-acheminer-l-aide-aux-sinistres-19-08-2021-2439420_24.php>, AFP, 19/08/21, 07:00
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3- André-Joseph Bouglione invente le cirque écolo, Le Pèlerin, 16/08/21, 10:06
Natacha Czerwinski

L'ancien dompteur se lance dans une aventure inédite : l'Écocirque, un spectacle 100% humain et à l'impact environnemental le plus faible possible. Dans ce nouveau spectacle, produit à Montpellier jusqu'au 3 octobre 2021, avant une tournée dans la France, les spectateurs peuvent voir des animaux en hologramme.
Prononcer son nom, c’est convoquer des images de chapiteaux colorés et de fauves sautant au travers de cerceaux enflammés. Sauf que, pour André-Joseph Bouglione, cette vision du cirque est dépassée. Cet ancien dompteur de 48 ans, descendant de la fameuse dynastie circassienne, a eu, il y a quelques années, une « révélation ». « Un de mes tigres, que nous avions eu jeune, est mort, et j’ai eu un déclic, raconte-t-il. À l’époque, nous étions persuadés de participer à la protection de ces animaux. Nous nous disions : “L’espèce est en voie d’extinction, mais au moins grâce à nous elle continuera à survivre.” » Mais ce n’est pas une vie d’être en cage, parqué dans une remorque et trimballé d’un parking de supermarché à une zone industrielle, pour faire du spectacle. Je ne voulais plus participer à cette exploitation. »
>> Suite à lire à :
<https://www.lepelerin.com/patrimoine/portraits-dartistes/andre-joseph-bouglione-invente-le-cirque-ecolo/>
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4- Australie : des images inédites révèlent la vie secrète d'un dingo, AFP, 16/08/21, 14:00

Une caméra fixée au collier d'un dingo a permis de comprendre le mode de vie de ce chien sauvage sur l'île très touristique de Fraser, en Australie, dans le cadre d'un programme destiné à protéger cet animal et les visiteurs.
"Qu'il prenne la pose pour des touristes ou qu'il fouille le sable de ce site classé au patrimoine mondial de l'Unesco, situé à environ 400 kilomètres au nord de Brisbane, ce collier-caméra a filmé pendant un mois la vie quotidienne du chien, dont l'espèce est également connue sous le nom de wongari, selon le ministère de l'Environnement du Queensland (nord-est).
"Ces images sont superbes et montrent où le wongari se rend, comment, où il trouve de la nourriture et de l'eau. Elles nous permettent de voir la vie intime qu'il partage avec son partenaire", a expliqué Linda Behrendorff, la garde-forestier en charge de ce programme.
"Nous n'avons jamais rien vu de tel auparavant, et cela montre que les wongari sont des prédateurs opportunistes, qui mangent toute la nourriture qu'ils trouvent". 
Les images ont permis de le suivre sur des centaines de kilomètres dans le nord de l'île, a précisé Mme Behrendorff. 
"Ces colliers-caméras sont l'une des nombreuses techniques que nous utilisons pour surveiller les wongari afin de prévenir tout risque de mauvaise rencontre ou d'incidents avec les habitants de l'île ou les visiteurs", a-t-elle souligné. 
Ce programme fait partie des mesures destinées à protéger et à surveiller les dingos après que plusieurs enfants ont été mordus au début de l'année sur l'île. 
En mai, le gouvernement du Queensland a annoncé l'installation d'une nouvelle clôture afin d'empêcher les animaux d'entrer dans la plus grande commune (de l'île). 
Selon les autorités, certains chiens de l'île n'ont désormais plus peur des humains après avoir été nourris ou avoir mangé des restes de nourriture offerte par des hommes. 
Connue notamment pour ses meutes de dingos, l'Île Fraser, "plus grande île de sable du monde", avait été inscrite au patrimoine mondial pour ses "vestiges majestueux de grandes forêts pluviales poussant sur le sable" et parce qu'elle possède "la moitié des lacs dunaires d'eau douce perchés du monde", selon l'Unesco.
Egalement appelée K'gari, ce qui signifie "paradis" dans la langue du peule aborigène Butchulla, elle attire chaque année des centaines de milliers de touristes.
<https://www.geo.fr/environnement/des-images-inedites-revelent-la-vie-secrete-dun-dingo-en-australie-205911>
<https://www.dailymotion.com/video/x83g3v9>
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5- Hong Kong : le trafic d'animaux sauvages désormais considéré comme un crime organisé, AFP, 18/08/21, 13:00

Hong Kong a adopté mercredi un amendement qui fait du trafic d'animaux sauvages un crime organisé, une annonce saluée par les défenseurs de l'environnement qui espèrent ainsi lutter plus efficacement contre ce commerce très lucratif.
L'ex-colonie britannique est une plaque tournante du commerce international des espèces animales menacées telles que les éléphants, les rhinocéros ou les pangolins notamment en raison de son port, un des plus importants au monde, et de ses multiples liaisons en termes de transport.
Mercredi, les députés ont ajouté la contrebande d'espèces sauvages à la loi qui régit les crimes organisés et graves, comme le trafic de drogue et d'êtres humains.
Votée à l'origine pour lutter contre le crime organisé, elle visait notamment les Triades - groupes mafieux - et octroyait de larges pouvoirs d'enquête à la police tout en prévoyant de lourdes peines pour les personnes condamnées.
Les tribunaux disposeront également de pouvoirs plus larges pour confisquer les gains issus du crime organisé.
Au cours des deux dernières années, les services douaniers de Hong Kong ont enregistré des saisies record, notamment 8,3 tonnes d'écailles de pangolin et de 2,1 tonnes d'ivoire, selon un document officiel.
La plus importante est une corne de rhinocéros de 82,5 kg saisie en 2019 à l'aéroport. Mais les arrestations de ceux à qui profite réellement ce commerce lucratif restent rares. 
Jusqu'à présent, les amendes infligées aux contrebandiers d'animaux sauvages n'étaient pas élevées et donc très peu dissuasives.
Jovy Chan, responsable de la conservation des espèces sauvages au sein du WWF-Hong Kong, s'est félicitée de l'adoption de ce texte, espérant qu'il "permettra de lutter efficacement contre la contrebande".
<https://www.geo.fr/environnement/hong-kong-le-trafic-danimaux-sauvages-desormais-considere-comme-un-crime-organise-205936>
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6- Covid : la COP15 sur la biodiversité de nouveau repoussée à avril 2022, AFP, 18/08/21, 22:00
Laure Fillon et Stéphane Orjollet

La COP15 sur la biodiversité, importante réunion internationale pour la protection de la nature, a été reportée mercredi une nouvelle fois, à avril 2022, un délai rendu nécessaire par l'épidémie de Covid-19 qui complique les négociations.
La COP15 s'ouvrira pour un sommet virtuel à la date prévue du 11 octobre 2021 (jusqu'au 15 octobre), qui portera essentiellement sur des questions d'agenda.
Il comprendra aussi un "segment de haut niveau", c'est-à-dire rassemblant des hauts représentants des pays, en ligne les 12 et 13 octobre, qui devrait aboutir à une "déclaration de Kunming" pour marquer une "impulsion politique", a indiqué le secrétariat de la Convention de l'ONU sur la biodiversité biologique (CBD) dans un communiqué. 
Les négociations proprement dites, en présentiel, se tiendront dans un second temps à Kunming, en Chine, du 25 avril au 8 mai 2022.
"Organiser la COP15 en deux parties permettra d'obtenir le maximum de progrès concernant les sujets difficiles restants, avant nos rencontres finales en personne à Kunming", fait valoir la secrétaire exécutive de la CBD Elizabeth Maruma Mrema, citée dans le communiqué.
La COP15, qui devait initialement se tenir en octobre 2020, avait déjà été repoussée d'un an.
La CBD a présenté en juillet un projet de texte devant être finalisé lors des négociations de Kunming et visant à "vivre en harmonie avec la nature" à l'horizon 2050, avec des objectifs intermédiaires pour 2030. 
Le temps presse, car en dépit de l'urgence, les Etats n'ont pas tenu leurs engagements pour inverser la tendance sur la décennie 2010-2020.
Les délégations des 196 membres se pencheront sur cette ébauche de texte du 23 août au 3 septembre, lors d'échanges en ligne. Une session intermédiaire, en personne cette fois, pourrait se tenir en janvier à Genève.
L'ONG WWF a salué ce report, estimant qu'il offre une plus grande clarté sur le déroulé des discussions et prend en compte les limites des négociations en ligne. Pour autant, "la perte de la nature ne s'est pas arrêtée" et les Etats doivent montrer "qu'ils comptent s'attaquer sérieusement à (cette) perte", selon Guido Broekhoven, cité dans un communiqué.
"Les gouvernements ne doivent pas attendre un accord mondial pour agir et rediriger les financements afin de protéger notre planète de toute urgence", plaide Brian O’Donnell, directeur de Campaign for Nature, dans un communiqué.
Avec la COP15 reportée à avril 2022, le congrès de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) à Marseille en septembre "devient l’événement phare de l’année 2021 dans la mobilisation internationale pour préserver la biodiversité", relève la secrétaire d'Etat française à la biodiversité Bérangère Abba sur Twitter.
- Climat et environnement liés -
Selon les experts biodiversité de l'ONU, l'IPBES, un million d'espèces animales et végétales sont menacées de disparition et la mauvaise santé des écosystèmes menace également l'avenir des humains.
Le projet de la CBD rendu public en juillet comporte 21 cibles à atteindre en 2030 pour réduire les menaces pesant sur la biodiversité, les outils pour leur mise en oeuvre et répondre aux besoins des populations.
Il prévoit notamment de protéger 30% de la surface terrestre et des océans d'ici 2030. La Colombie organisera le 30 août un sommet de "pré-COP" avec des pays soutenant cet objectif.
Le texte de juillet aborde aussi la question des financements et entend contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, tout en s'assurant que la lutte contre le changement climatique n'a pas d'impacts négatifs sur la biodiversité.
Alors que le variant Delta du Covid-19 fait craindre de nouvelles vagues épidémiques dans nombre de pays, ce report constitue un nouveau contretemps pour la diplomatie environnementale, qui se concentre de plus en plus sur une approche globale des questions de biodiversité et de changement climatique.
L'importante conférence climat COP26, qui doit concrétiser les nouveaux engagements rehaussés des pays en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre et finaliser d'importantes questions pendantes de l'accord de Paris de 2015, initialement prévue en novembre 2020, a elle aussi été reportée d'un an et doit se tenir début novembre à Glasgow.
<https://www.geo.fr/environnement/covid-la-cop15-sur-la-biodiversite-de-nouveau-repoussee-a-avril-2022-205946>
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7- Craintes face à la prolifération du crabe aux pinces bleues près de Perpignan, AFP, 19/08/21, 10:00
Daniel Martinez

"Ça me dégoûte !", lâche Jean-Claude Pons, debout sur sa petite barque, lorsqu'il remonte ses filets débordant de crabes bleus, une espèce agressive et vorace, originaire des Etats-Unis, qui pourrait en finir avec les anguilles qu'il pêchait depuis 40 ans dans l'étang de Canet-en-Roussillon (Pyrénées-Orientales).
Arrivé probablement en Europe dans les cales de navires de marchandises, ce crabe aux pinces bleues, déjà connu en Espagne, a été repéré pour la première fois dans cet étang en 2017. 
Depuis, il n’a cessé de proliférer au détriment des poissons ou d’autres crabes, voire de canetons de la lagune qu’il n'hésite pas à attaquer.
Pour l'instant, la menace semble localisée, mais il est impossible de savoir ce qu'il en sera dans les années qui viennent, d'autant que ce crabe dont la carapace peut atteindre les 23 cm de diamètre est capable de faire 15 km par jour à la nage et a déjà causé des dégâts jusqu'en Albanie.
- Biodiversité menacée -
"C’est un enjeu pour la biodiversité en Méditerranée. Ce serait une catastrophe économique s’il arrive sur les zones de conchyliculture, déjà touchées par le réchauffement climatique", souligne Samuel Cohen-Salmon, ambassadeur du Pacte pour le climat de l'Union européenne, dont le rôle est de mettre en avant des acteurs de terrain protégeant l'environnement.
Pour Thierry Auga-Bascou, du Parc naturel marin du Golfe du Lion, ce crabe, présent dans une moindre mesure dans d'autres étangs, comme celui de Leucate (Aude), a probablement peu de chances de proliférer en milieu marin.
En revanche, il pourrait le faire dans d'autres lieux plus comparables à l'étang de Canet, notamment en Petite Camargue, poursuivant ainsi sa progression en Méditerranée.
Debout lui aussi sur la même barque que Jean-Claude Pons, Yves Rougé, un autre pêcheur engagé bénévolement dans la lutte contre cette prolifération, montre avec dépit quelques anguilles ou soles tuées par les pinces de l'intrus, avant de les jeter à l'eau pour le grand bonheur des mouettes.
Pour lui, il faudrait "des moyens pour éradiquer" le crabe bleu de l'étang de Canet.
"Ici, ce crabe n'est pas à sa place. Aux Etats-Unis, la faune marine est différente. Il a ses prédateurs et ses parasites qui l'empêchent de se multiplier de cette manière explosive", note Pascal Romans, chercheur à l'Observatoire océanologique du CNRS à Banyuls-sur-Mer.
D'autant que cette prolifération, conséquence directe de la mondialisation, a pu aussi être favorisée par "la pollution, le changement climatique et la surpêche qui ont fragilisé" le milieu marin de la Méditerranée, selon le chercheur.
- Filets -
En tout cas, au lieu d'un exemplaire par jour en 2018, Jean-Claude Pons et Yves Rougé, originaires de familles de pêcheurs depuis des générations, capturent actuellement entre 500 et 2.000 crabes bleus par jour dans l'étang de Canet.
Et pratiquement plus aucune anguille, une espèce dont la pêche est une tradition.
"Il n'y a pas que l'écologie. Il y a aussi l'économie, la situation sociale ou l'image du territoire" qui sont affectées par cette prolifération, note encore M. Cohen-Salmon. 
Et le développement d'une filière régulière visant à vendre sur le long terme ce type de crabe afin qu'il soit consommé, comme c'est déjà le cas de manière massive dans d'autres latitudes, ne semble pas une option retenue par les pêcheurs, ni les chercheurs.
Pascal Romans et Thierry Auga-Bascou jugent possible de le vendre temporairement pour obtenir des fonds et financer la lutte contre sa prolifération mais considèrent que ce serait une erreur d'en faire une source de revenus pérenne, comme c'est le cas en Tunisie.
A l'instar d'autres personnes réunies ce matin-là au bord de l'étang à l'initiative de M. Cohen-Salmon pour alerter sur la situation "catastrophique" dans la lagune et, plus largement, sur les risques de la poursuite de la progression de ce crabe en Méditerranée, ils jugent nécessaire le déblocage rapide de fonds publics.
Ils pourraient permettre de rémunérer les pêcheurs prêts à "donner un gros coup" au nouveau venu afin de limiter sa présence.
Dans ce but, Jean-Claude Pons et Yves Rougé ont déjà conçu des filets spécifiques assez résistants pour que ces crabes ne les coupent pas, mais permettant aux poissons d'y échapper.
<https://www.geo.fr/environnement/craintes-face-a-la-proliferation-du-crabe-aux-pinces-bleues-pres-de-perpignan-205960>
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8- En Chine, cohabitation douce-amère entre éléphants et villageois, AFP, 19/08/21, 12:00
Dan Martin

Des villageois qui tombent "nez-à-trompe" avec un éléphant sauvage ? La scène devient habituelle en Chine, où l'augmentation du nombre de spécimens et la réduction de leur habitat entraîne une cohabitation parfois compliquée avec les humains.
Le pays se passionne actuellement pour les pachydermes en raison de l'improbable périple mené par 14 de ces bêtes, parties l'an passé de leur réserve dans le sud-est tropical du pays -- direction le Nord.
Suivie quotidiennement par les caméras de télévision, cette mystérieuse transhumance dévaste les exploitations agricoles et donne des sueurs froides aux autorités, inquiètes pour la sécurité de leurs administrés.
La quasi-totalité des éléphants d'Asie présents en Chine se trouvent dans la préfecture du Xishuangbanna (sud-ouest), territoire tropical peuplé de minorités ethniques et situé aux frontières de la Birmanie et du Laos. 
Dans sa jeunesse, Ma Mingliang, le maire du village local de Xiangyanqing, n'avait presque jamais croisé ces pachydermes sauvages. Aujourd'hui, l'édile de 42 ans aide ses habitants à se barricader tellement ils sont devenus nombreux...
Les maisons de sa commune sont construites sur une colline parsemée de panneaux prônant "l'harmonie" homme-éléphant et entourée d'une clôture en acier qui la sépare de la jungle adjacente.
Mais des pachydermes affamés parviennent régulièrement à s'introduire dans le village... qu'ils ne quittent en général qu'après avoir dévalisé jardins, vergers et potagers.
"Avant, c'était plutôt harmonieux. Maintenant, il y a davantage d'accrochages", résume le maire.
- Piétinées -
Les éléphants d'Asie furent dans les années 1980 au bord de l'extinction en Chine, avec seulement quelque 150 spécimens.
L'interdiction de leur chasse en 1988 et la création de réserves, au territoire certes fragmenté, ont permis d'améliorer la situation : leur nombre atteint plus de 300 désormais.
"Quand j'étais jeune, il n'y avait pas autant de bébés éléphants dans les troupeaux", se souvient Ma Mingliang.
D'un poids pouvant aller jusqu'à quatre tonnes, chaque bête peut manger jusqu'à 200 kilos de nourriture par jour. Des besoins qui poussent les animaux à dévaliser les exploitations agricoles.
Cultures dévorées, maisons endommagées : la facture des dégradations est estimée à 20 millions de yuans (2,6 millions d'euros) par an.
Dans le Xishuangbanna, elles constituent même la principale source des demandes d'indemnisation auprès des compagnies d'assurance, selon Zhang Li, professeur d'écologie à l'Université normale de Pékin et engagé dans la protection des éléphants.
Les pachydermes ont également tué 41 personnes entre 2013 et 2019, précise-t-il. 
Victimes étranglées, piétinées, voire horriblement démembrés : la presse locale rapporte régulièrement ces attaques. Elles sont généralement perpétrées par des mères voulant protéger leurs enfants ou de jeunes mâles solitaires et instables. 
- "Trop gênants" -
Face aux déplacements parfois dangereux des animaux, les autorités réagissent.
Depuis 2019, le Xishuangbanna a installé un réseau de caméras sur des centaines de kilomètres carrés qui permet d'observer les éléphants à distance et d'avertir les habitants.
Partout dans la région, statues et panneaux d'affichage célèbrent les éléphants, mais appellent en même temps à se tenir à bonne distance.
Que faire en cas d'alerte ? Se réfugier à l'intérieur, monter à l'étage, ne pas approcher les bêtes et surtout ne pas utiliser des pétards pour les faire fuir -- cela les rend furieux.
Les villageois ont dû s'adapter.
Pendant des décennies, Lu Zhengrong faisait pousser du riz et du maïs. Mais les razzias d'éléphants ont tout changé.
"Ils sont devenus trop gênants et nombreux. Donc on a commencé à cultiver des choses qu'ils ne mangent pas, comme du thé ou du caoutchouc", explique l'agriculteur.
Une solution qui a cependant son revers.
La demande croissante de thé et de caoutchouc a entraîné l'expansion des plantations vers les zones traditionnelles d'habitat des éléphants. Ceux-ci se retrouvent acculés dans des poches de territoire de plus en plus isolées.
- Un parc national ? -
La raison exacte pour laquelle les 14 éléphants ont entamé leur périple reste un mystère.
"La perte et la fragmentation de leur habitat pourraient être la cause principale", estime toutefois Zhang Li, le professeur d'écologie. Un phénomène exacerbé par la concurrence entre pachydermes pour la nourriture, à mesure que leur population augmente.
Et les choses pourraient encore s'aggraver avec le réchauffement climatique, souligne-t-il.
La Chine est en train d'élaborer un nouveau système de parcs nationaux afin de renforcer la protection de l'habitat d'espèces comme les pandas et les tigres.
Un parc national dédié aux éléphants du Xishuangbanna a été proposé par les scientifiques.
Mais le projet est risqué politiquement : il nécessiterait de saisir des terres agricoles et de déplacer des centaines de milliers de personnes pour assurer une continuité territoriale entre les différentes zones.
En attendant, les villageois apprennent à vivre avec les éléphants.
"Je ne peux pas dire que j'apprécie cette situation", déclare Lu Zhengrong, l'agriculteur.
"Mais on doit trouver un équilibre entre l'animal et l'homme. On doit les protéger."
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/en-chine-cohabitation-douce-amere-entre-elephants-et-villageois_156686>
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9- Opération sauvetage de tortues dans une réserve naturelle du Var ravagée par le feu, AFP, 19/08/21, 22:00
Estelle Emonet

Antenne télémétrique dépliée, Dominique Guicheteau, directeur scientifique de la Réserve naturelle de la plaine des Maures, ravagée par l'incendie sur la Côte d'Azur, tente de repérer grâce à leur émetteur des tortues qui auraient survécu aux flammes.
Un bip résonne. Le scientifique s'allonge et plonge le bras sous un rocher où s'est réfugiée une tortue d'Hermann, espèce rare et protégée. A ses côtés, une couleuvre de Montpellier entortillée s'est aussi protégée du feu.
Une rapide inspection permet de voir que l'animal d'une quinzaine de centimètres à la carapace jaune et noire est en bonne santé. Elle est rapidement baignée dans une bassine pour s'abreuver.
Traversée par le feu, la Réserve naturelle de la plaine des Maures, véritable joyau de biodiversité en France avec 241 espèces protégées, est devenu un tapis de cendres. 
Le sol ocre et les roches de grès rose ont laissé place à un paysage monochrome noir. Les chants des oiseaux et des cigales ont été remplacés par un lourd silence. 
A quelques kilomètres, le feu continue de faire rage.
C'est dans ce paysage lunaire qu'une vingtaine de bénévoles du Village des tortues de Carnoules (Var) et du Conservatoire d'espaces naturels de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, se sont attelés jeudi à retrouver les tortures d'Hermann qui auraient pu se réfugier dans les anfractuosités de la roche pour se protéger des flammes. 
- "Catastrophe écologique" -
On estime la population de cette dernière espèce terrestre d'Europe à 15.000 dans le Var, dont 10.000 sur la seule Réserve. En fort déclin, la tortue d'Hermann qui hiberne en s'enterrant dans le sol, est classée vulnérable sur la Liste rouge nationale des espèces menacées.
"La tortue, c'est notre porte-drapeau", explique Marie-Claude Serra, la conservatrice de la Réserve naturelle, déplorant "une catastrophe écologique (...) inédite en France". 
"La tortue peut jeûner plusieurs semaines, mais en revanche le risque est qu'elle se déshydrate", explique Sébastien Caron, responsable de la Station d'observation et de protection des tortues et de leurs milieux (Soptom) à Carnoules où est abrité le célèbre Village de tortues.
Pesée, mesurée, la tortue récupérée est remise dans son milieu pour lui "éviter un stress supplémentaire", et devra attendre la repousse à l'automne de maigres herbes avec la pluie pour se nourrir avant d'hiberner.
Le feu qui est parti d'une aire d'autoroute lundi a déjà brûlé 6.300 hectares de chênes lièges, peupliers et de nombreux arbustes fleuris qui parsemaient le massif des Maures et accueillaient des populations de chauves-souris, grenouilles rainettes et autres rongeurs...
Le Fonds mondial pour la nature (WWF) s'est inquiété cette semaine des conséquences pour la faune sauvage --lynx du désert, cerf corso-sarde, oiseaux, rongeurs et reptiles-- des incendies qui ravagent cet été la Russie et les pays du bassin méditerranéen.
Dans le Var, si une tortue "a survécu à l'incendie on peut estimer qu'elle s'en sortira", estime Sébastien Caron, même s'il faudra plus de "trente ans" pour connaître les conséquences exactes sur la reproduction de l'espèce dont la longévité peut atteindre 60 ans.
"La tortue a une faiblesse : sa lenteur, mais elle a su résister au temps", relève Sébastien Caron à propos de cet animal apparu sur terre il y a quelque 250 millions d'années.
Quelques mètres plus loin, un couple de tortues est retrouvé sous un autre rocher. Couvert de terre, il a dû trouver refuge bien avant l'incendie pour se protéger de la canicule, observe M. Caron.
Tous n'auront pas eu la même chance, un spécimen mort a été retrouvé durant cette matinée. Mais 31 autres étaient vivantes.
"Nous nous sommes dirigés dans les endroits où l'on savait qu'on avait des chances de retrouver des tortues vivantes grâce notamment aux rochers, mais c'est loin d'être le cas partout", nuance Dominique Guicheteau.
A la Réserve naturelle nationale de la plaine des Maures, les recherches ont été courtes ce jeudi : au loin le feu a repris, les bénévoles sont évacués à contre-cœur.
<https://www.geo.fr/environnement/operation-sauvetage-de-tortues-dans-une-reserve-naturelle-du-var-ravagee-par-le-feu-205966>
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10- Dans leur enfance, des chauves-souris babillent comme les bébés humains, AFP, 20/08/21, 00:00
Lucie Aubourg

Certains bébés chauves-souris sont très bavards. Et comme les nourrissons humains, ils pratiquent le babillage.
"Gagaga, bababa"... Tous les enfants du monde passent par cette phase qui semble les plonger dans d'intenses conversations vides de sens, afin d'apprendre à contrôler leur système vocal.
Une étude publiée jeudi dans la prestigieuse revue Science montre qu'une espèce de chauves-souris présente en Amérique centrale se prête elle aussi à cet exercice, en reproduisant les mêmes caractéristiques que le babillement humain.
"Les enfants humains semblent babiller d'une part pour interagir avec leurs parents, mais également lorsqu'ils sont seuls, apparemment juste pour le plaisir d'explorer leur voix. Et c'est aussi ce que nous voyons chez nos chauves-souris", explique à l'AFP Mirjam Knörnschild, du musée d'Histoire naturelle de Berlin, co-auteure de l'étude. 
Les chauves-souris communiquent par ultra-sons, mais elles sont aussi capables de produire des sons que les humains peuvent entendre. 
"Pour nos oreilles, c'est comme un gazouillement très aigu", "c'est mélodieux", décrit la chercheuse, qui travaille sur ces chauves-souris depuis 2003. Cette espèce (Saccopteryx bilineata) a la particularité de ne pas se cacher dans des grottes sombres, mais de rester sur les arbres, et donc d'être facilement observable en liberté.
Les babillements de 20 bébés chauves-souris ont été enregistrés au Costa Rica et au Panama entre 2015 et 2016 par la chercheuse Ahana Fernandez, également affiliée au musée d'Histoire naturelle de Berlin, qui a passé des heures avec elles dans la forêt. 
- Jusqu'à 43 minutes -
Ces mammifères, dotés comme nous d'un larynx, commencent à babiller environ trois semaines après leur naissance, pour une durée d'environ 7 à 10 semaines -- jusqu'au moment de leur sevrage.
Pendant cette période, ces chauves-souris dédient environ 30% de leur temps en journée à cette activité.
Les sessions de babillages durent en moyenne sept minutes, ont calculé les chercheurs. Mais l'une d'entre elles est allée jusqu'à 43 minutes. Ce qui est extrêmement long, quand on sait que les communications adultes ne durent généralement que quelques secondes. 
"C'est quelque chose de très particulier, que les autres espèces de chauves-souris étudiées jusqu'ici ne font pas", explique Mirjam Knörnschild. "Elles sont très bavardes !" 
Ces vocalisations ont été converties en images, appelées des spectrogrammes. "Chaque syllabe a une forme très spécifique, et elles sont ainsi faciles à reconnaître à l'oeil nu", explique la scientifique.
Plus de 55.000 syllabes produites ont été analysées. 
Et les caractéristiques universelles du babillage chez les nourrissons humains ont pu être retrouvées chez les chauves-souris. 
Par exemple, la répétition, l'absence de sens, mais aussi le fait que ces vocalisations suivent un certain rythme.
De plus, comme chez les humains, la courbe d'apprentissage n'est pas linéaire. 
Sur les 25 syllabes du répertoire adulte, les jeunes chauves-souris ne les maîtrisent pas encore toutes au moment du sevrage, suggérant qu'elles continuent à en apprendre par la suite. 
- Chanson - 
Les chercheurs ont pu prouver que les jeunes chauves-souris apprenaient assez tôt une chanson composée de six syllabes, utilisée par les mâles pour marquer leur territoire et attirer des femelles.
Les bébés "écoutent les adultes mâles chanter, puis imitent cette chanson", explique Mirjam Knörnschild. C'est aussi le cas des femelles, qui pourtant ne la reproduiront pas elles-mêmes plus tard. Mais l'apprendre les aidera peut-être à juger la performance de leurs potentiels futurs partenaires, suggère l'étude.
Très peu d'autres espèces babillent. C'est le cas de certains oiseaux, de deux espèces de ouistitis, et cela pourrait aussi l'être chez les dauphins ou les bélougas. 
Pourquoi certains animaux n'ont-ils pas besoin de cette étape d'apprentissage, et d'autres oui ? 
"Naviguer et communiquer dans un environnement sombre" semble être un facteur important, selon la chercheuse.
Mais aussi la complexité d'un système vocal offrant de nombreuses possibilités -- comme chez les humains, et donc probablement les chauves-souris.
<https://www.geo.fr/environnement/chez-ces-chauves-souris-les-petits-babillent-comme-les-bebes-humains-205976>
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11- Au Sri Lanka, pas de conduite d'éléphants en état d'ivresse !, AFP, 21/08/21, 15:00

Le Sri Lanka vient de publier une série de mesures destinées à protéger les éléphants domestiqués, parmi lesquelles l'interdiction de conduire un éléphant si l'on a bu de l'alcool.
Outre les éléphants utilisés pour le travail, comme le charriage de troncs ou le transport de touristes, nombre d'éléphants domestiqués sont tout simplement la propriété de riches sri-lankais, y compris des moines, qui montrent ainsi leur richesse.
Mais les plaintes sur les mauvais traitements et la cruauté envers ces animaux sont fréquentes. Parmi les nouvelles mesures figure l'obligation de permettre aux éléphants de se baigner au moins deux heures et demie par jour, et deux visites médicales par an.
Ceux utilisés pour de durs travaux ne pourront plus travailler que quatre heures par jour, et ceux consacrés au plaisir des touristes ne pourront pas en transporter plus de quatre à la fois - avec une selle bien rembourrée.
Il est aussi interdit de faire travailler les bébés - même simplement dans des défilés traditionnels - et de les séparer de leur mère.
Les éléphants ne pourront désormais apparaître que dans des films tournés pour le compte du gouvernement et sous strict contrôle vétérinaire.
Et enfin pas question pour les cornacs de boire ou de consommer de la drogue alors qu'ils travaillent avec l'animal.
Ces règles prévoient, en cas de manquement sérieux, la confiscation de l'animal et jusqu'à trois ans de prison.
Le Sri Lanka compte environ 200 éléphants domestiqués, et 7.500 vivant dans la nature. La capture d'éléphants sauvages est interdite, mais les poursuites sont rares.
Les défenseurs des droits des animaux estiment que plus d'une quarantaine de bébés éléphants ont été volés dans les parcs nationaux pour les domestiquer au cours des 15 dernières années.
<https://www.fr24news.com/fr/a/2021/08/le-sri-lanka-interdit-la-conduite-en-etat-debriete-des-elephants-dans-une-nouvelle-loi-sur-la-protection.html>
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12- La Sardaigne est en guerre contre les voleurs de sable, Slate, 22/08/21, 16h00
Repéré par Barthélemy Dont  sur The Guardian

Les touristes qui récupèrent du sable en souvenir ruinent l'écosystème de l'île.
1.000 euros d’amende à régler sur place. Cette sanction administrée par des policiers italiens cet été sur la plage de Cabras, en Sardaigne, n’a rien à voir avec le non-port du masque ou l’absence de pass sanitaire. Les touristes punis ont été pris la main dans le sac en train de remplir une bouteille en plastique avec du sable.
Sur l’île méditerranéenne bordée de plages de sable blanc, récupérer du sable en souvenir de son séjour est illégal depuis 2017. Malgré les écriteaux qui, partout, rappellent aux touristes qu’ils s’exposent à des sanctions, beaucoup continuent d’essayer d’en embarquer quelques poignées.
Le problème est que cette fuite de sable perturbe fortement l’écosystème de l’île, et réduit ses plages à peau de chagrin. C’est particulièrement vrai sur certaines plages dont le sable contient des éclats de quartz qui lui donnent un aspect rosé.
«Nous l’appelons sable fossile parce que d’un point de vue géologique, les grains ne se reproduisent pas, donc chaque grain que l’on perd, on ne le retrouve pas» explique au Guardian Andrea Abis, le maire de Cabras.
Plusieurs tonnes par an
Les touristes chapardeurs ne sont pas des cas isolés, plusieurs tonnes de sables sont volées chaque année. La Sardaigne a même dû créer une unité de police pour contrôler les ports et aéroports à la recherche de sable volé.
L'affaire la plus médiatisée remonte à 2019. Alors qu’ils s’apprêtaient à embarquer dans un ferry pour Toulon, un couple de Français s’est fait surprendre avec pas moins de 40 kilos de sable dans ses bagages.
La plupart du temps, ces voleurs veulent seulement un souvenir de l’île ou remplir leur aquarium, mais certains ont d’autres projets. «Il existe un vrai marché de sable en ligne, et la demande est haute pour le sable de Sardaigne, explique Carlo Lazzari, un membre de l’unité de police dédiée, la plupart des acheteurs sont des collectionneurs de sable».
<http://www.slate.fr/story/214575/la-sardaigne-guerre-ecosysteme-voleurs-de-sable-amende>
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13- COP15 sur la biodiversité : les négociations ont repris lundi en ligne, AFP, 23/08/21, 19:00

Les délégations des pays membres de la Convention de l'ONU sur la biodiversité biologique (CBD) se réunissent depuis lundi en ligne jusqu'au 3 septembre, dans la perspective de la COP15 sur la biodiversité, qui vient d'être repoussée à avril 2022.
La CBD a présenté en juillet un projet de texte devant être finalisé lors de négociations à Kungming, en Chine, au printemps prochain, visant à "vivre en harmonie avec la nature" à l'horizon 2050, avec des objectifs intermédiaires pour 2030. 
C'est la première fois que les délégations se retrouvent depuis la publication du texte. Les réunions en ligne seront limitées à trois heures par jour. "Nous devrions entendre des déclarations générales sur ce que les différentes parties pensent de cette ébauche de texte", a commenté Georgina Chandler, de la Royal Society for the Protection of Birds, lors d'une conférence de presse en ligne. Elle a rappelé que la Colombie organise en parallèle un événement le 30 août.
Cette ébauche de texte est "un pas dans la bonne direction mais ce n'est pas du tout assez ambitieux", a commenté à l’AFP Susan Lieberman, vice-présidente de l'ONG Wildlife Conservation Society (WC). "Il n'y a pas de mention de la pandémie" de COVID-19, a-t-elle par exemple regretté.
Le mouvement Avaaz demande notamment la reconnaissance du rôle des peuples autochtones pour préserver la nature, "conserver et protéger au moins la moitié de la planète d'ici 2030 pour rester sous un réchauffement climatique de 1,5°C et lutter contre l'accélération de la perte de biodiversité", de mettre fin aux subventions financières néfastes et de prévoir les fonds suffisants pour préserver la nature.
La COP15, une réunion internationale jugée essentielle pour la protection de la nature, s'ouvrira dans un premier temps avec un sommet virtuel, du 11 au 15 octobre qui doit aboutir sur une "déclaration de Kungming". 
"La qualité de cette déclaration sera un test pour la Chine" qui prendra alors officiellement la présidence de la COP15, a souligné Li Shuo, de Greenpeace, lors d'une conférence de presse en ligne.
Mais les négociations proprement dites, en présentiel, se tiendront dans un second temps à Kungming, en Chine, du 25 avril au 8 mai 2022. 
Il faudra voir comment "est utilisé ce temps additionnel pour vraiment répondre aux problématiques des négociations de Kunming" concernant les aires protégées, les financements et la mise en oeuvre effective des mesures qui seront adoptées, a poursuivi Li Shuo.
La COP15, qui devait initialement se tenir en octobre 2020, avait déjà été repoussée d'un an.
<https://www.ouest-france.fr/environnement/biodiversite/cop15-sur-la-biodiversite-les-negociations-ont-repris-ce-lundi-en-ligne-8455936a-03eb-11ec-be5b-0c913f624818>
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14- « Statut vert » de l'UICN, une norme mondiale pour mesurer le rétablissement d'une espèce, Actu-environnement, 23/08/21
Fanny Bouchaud 

Le 27 juillet dernier, l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a annoncé la création d'un « Statut vert » des espèces. Le but : fournir une norme mondiale pour mesurer la conservation des espèces et l'impact des mesures de protection. L'annonce s'accompagne d'un article scientifique publié dans la revue Conservation Biology, qui détaille l'élaboration de ce Statut vert et la façon dont il a été testé sur 181 espèces.
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/statut-vert-uicn-norme-mondiale-pour-mesurer-le-retablissement-dune-espece-38062.php4>
En savoir plus :
> Quantifying species recovery and conservation success to develop an IUCN Green List of Species <https://conbio.onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/cobi.13756>, Conservation Biology, 21 July 2021
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15- En Bolivie, des zones protégées partent en fumée, Le Monde avec AFP, 24/08/21, 07h11 

600 000 hectares ont déjà brûlé. Les forêts de la Chiquitania, dans le département de Santa Cruz, abritant des réserves écologiques, sont les plus touchées. 
Près de 600 000 hectares de terres ont brûlé dans le département bolivien de Santa Cruz (est) et 64 % de ses aires protégées ont été rasées par des incendies, pour la plupart d’origine criminelle, ont indiqué les autorités.
Lundi 23 août au soir, il y avait 20 incendies actifs et sept zones protégées touchées. En seulement deux jours 200 000 hectares ont brûlé, a rapporté le gouvernement. La plupart des incendies sont concentrés dans les forêts de la Chiquitania, une région entre l’Amazonie au nord, les plaines du Chaco au sud et le Pantanal - la plus grande zone humide du monde - au sud-est. D’une superficie similaire à celle de la Belgique, la réserve naturelle de San Matias est l’une des plus endommagées. Cette partie du pays avait déjà connu de graves incendies en 2019.
Des pompiers volontaires et les gardes forestiers disposant de peu de moyens tentent désespérément de contenir l’avancée des flammes en creusant des tranchées. Le gouvernement a déployé environ 1 800 militaires et dépêché deux hélicoptères.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/08/24/en-bolivie-des-zones-protegees-parties-en-fumee_6092180_3244.html>
Sur le même sujet : 
> Bolivie : des incendies criminels dévastent des réserves écologiques <https://information.tv5monde.com/info/bolivie-des-incendies-criminels-devastent-des-reserves-ecologiques-421648>, AFP, 24/08/21, 11:00
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16- Comment les perruches à collier ont colonisé l’Ile-de-France, Le Monde, 25/08/21, 13h35 
Pauline Gensel 

L’oiseau, bien que considéré comme une « espèce exotique envahissante », ne semble pas représenter une menace pour la biodiversité. 
Elles sont partout à Paris : au Jardin des plantes, au bois de Vincennes, aux Buttes-Chaumont, au cimetière du Père-Lachaise… Les perruches à collier colonisent la capitale et la région parisienne et ce, depuis plusieurs années. D’après la Ligue pour la protection des oiseaux, elles seraient plus de 8 000 en Ile-de-France. En 2013, on en dénombrait trois fois moins. Une prolifération telle que la perruche à collier est aujourd’hui considérée comme une « espèce exotique envahissante », autrement dit une espèce dont « l’introduction et/ou la propagation menace la diversité biologique », selon les termes de la convention sur la diversité biologique des Nations unies de 1992.
Originaire des forêts tropicales d’Afrique subsaharienne et des terres fertiles d’Inde, l’oiseau serait apparu en France au cours des années 1970. Avec leur bec rouge, leur plumage vert et le collier noir bordé d’un liseré rouge rosé qu’arborent les mâles, les perruches à collier attirent alors des citadins en quête d’exotisme. En 1974, une cinquantaine d’entre elles, qui devaient être vendues à des oiseleurs et des animaleries, s’échappent d’un conteneur à Orly. Vingt ans plus tard, le même phénomène se produit à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle. Depuis, les deux colonies se sont croisées, et ont donné naissance à une multitude d’autres.
> Lire aussi  Quand les perruches arrivent en ville
La perruche à collier menace-t-elle les écosystèmes franciliens ? Le sujet fait débat. Plusieurs chercheurs se sont penchés sur cette thématique, pour étudier les interactions de cet oiseau avec son nouvel environnement. Une équipe de recherche de l’université Paris-Saclay, du Muséum national d’histoire naturelle, d’AgroParisTech et du CNRS s’est intéressée aux phénomènes de compétition qui pourraient exister entre la perruche à collier et les autres oiseaux dans l’accès à la nourriture. Grâce à un programme de sciences participatives, elle a pu observer les interactions des oiseaux autour des mangeoires. D’après ses conclusions, publiées en septembre 2020, la perruche n’aurait pas plus d’effets sur les autres oiseaux que la pie ou la tourterelle.
Certes, la pie est parfois elle-même décriée, notamment parce qu’elle peut faire fuir les petits oiseaux et qu’elle s’attaque aux couvées des passereaux au printemps afin de nourrir ses oisillons. Cependant, ni la pie ni la perruche à collier ne sont responsables de la raréfaction de certaines espèces.
« Dans un écosystème, les espèces interagissent, entrent en compétition, se parasitent », explique François Chiron, écologue spécialiste des oiseaux et des mammifères, maître de conférences à AgroParisTech et chercheur à l’université Paris-Saclay, qui a participé à l’étude rendue publique en 2020. « Cette compétition entre espèces ne doit pas être perçue comme quelque chose de négatif : elle permet de réguler les populations et participe d’un écosystème équilibré, diversifié et résilient. »
Soucis d’ordre non écologique
Les perruches à collier étant des espèces cavicoles (c’est-à-dire qui vivent dans des cavités, comme les anfractuosités des platanes), des études ont cherché à comprendre si elles pouvaient perturber la reproduction d’autres oiseaux qui nichent dans ces mêmes cavités. En Belgique, des chercheurs de l’université d’Anvers ont conclu que, si la population des perruches à collier augmentait très fortement, elles pourraient gêner légèrement la sittelle torchepot, petit oiseau que l’on trouve fréquemment en ville. Toutefois, c’est la seule espèce pour laquelle un problème pourrait se poser. Et, selon les chercheurs, l’impact de ces perruches sur les sittelles reste très faible par rapport à d’autres menaces, telles que la réduction des espaces boisés ou le morcellement des espaces naturels sous l’effet de l’activité humaine.
D’un point de vue général, la perruche a un effet mineur à modéré sur les autres espèces. « Même si c’est l’espèce d’oiseau introduite la plus présente actuellement en Europe, elle ne semble pas être une menace pour l’avenir de l’avifaune », confirme François Chiron. Elle peut cependant poser des soucis d’ordre non écologique : des nuisances sonores près de leurs dortoirs, des dégâts vis-à-vis de l’agriculture urbaine, car elles s’attaquent aux arbres fruitiers… « Mais pas plus que d’autres espèces locales, finalement. Il ne faut pas forcément les voir comme une espèce à part », soutient le chercheur.
Les perruches à collier ne constituent donc pas un péril pour la biodiversité francilienne. Elles paraissent s’intégrer petit à petit dans la biodiversité et la chaîne alimentaire. Des prédateurs – rapaces et mammifères – s’y intéressent depuis peu, et leur nombre pourrait donc se stabiliser au cours des années à venir. « Lorsqu’elles sont introduites dans un nouveau milieu, les espèces exotiques envahissantes ne sont pas confrontées, dans un premier temps, à des prédateurs ou des parasites, et leur population augmente. Mais par la suite des prédateurs s’y adaptent et régulent leur population », remarque Xavier Japiot, naturaliste pluridisciplinaire chargé d’études sur la biodiversité pour la Ville de Paris.
> Lire aussi  L’intelligence, atout sexuel chez les perruches
La chouette hulotte a d’ores et déjà commencé à consommer des perruches à collier, faisant son marché, la nuit, dans les dortoirs de l’oiseau exotique. M. Japiot a aussi eu l’occasion d’observer un épervier d’Europe s’en prendre à une perruche. Mais le malheureux, qui n’avait pas anticipé le fait que ladite perruche, oiseau qui vit en groupe, allait alerter toutes ses camarades, a dû faire volte-face. « Lorsqu’une perruche à collier se fait attaquer, les autres viennent aussitôt à son secours. C’est très efficace, d’autant plus que leur bec est extrêmement puissant », conclut Xavier Japiot.
Plusieurs dizaines de milliers de perruches à collier sont aujourd’hui établies en Europe, les populations les plus nombreuses se trouvant au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Belgique, en Espagne, au Portugal, en Italie, en Grèce… et en France.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/08/25/comment-les-perruches-a-collier-ont-colonise-l-ile-de-france_6092293_3244.html>
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17- Le déclin des chenilles est accentué par la lumière des lampadaires, Le Monde avec AFP, 25/08/21, 22h04 

Une étude britannique montre que l’éclairage public perturbe le comportement des insectes et qu’il peut aller jusqu’à réduire directement leur nombre. 
L’éclairage public nuit aux insectes. En plus de perturber leur comportement, il peut aller jusqu’à réduire directement leur nombre, selon une étude menée dans le sud de l’Angleterre et dont les résultats ont été publiés dans la revue Science Advances, mercredi 25 août.
Les chercheurs ont étudié en particulier les chenilles de papillons de nuit. Elles ne se déplacent que de quelques mètres autour du lieu de leur éclosion et leur population peut donc être facilement étudiée très localement.
> Lire aussi  Environnement : « Le Plan en faveur des insectes pollinisateurs n’enrayera pas l’extinction en cours »
Vingt-six sites éclairés la nuit ont été étudiés – des haies ou des zones herbues en bord de route. Chacun d’eux a été comparé à un site non éclairé et peu éloigné, présentant les mêmes caractéristiques (végétation, urbanisme…). Des prélèvements de chenilles ont été effectués, en secouant les haies et en récupérant les larves tombées, ou à l’aide d’un filet.
Résultat : les chenilles étaient en moyenne 47 % moins nombreuses dans les haies et 33 % moins abondantes dans les herbes. Une réduction de l’ordre de 10 % était attendue.
Les ampoules LED pires que les ampoules classiques
« Nous étions tous stupéfaits que ce soit si frappant », a déclaré à l’Agence France-Presse Douglas Boyes, auteur principal de l’étude et chercheur au Centre for Ecology and Hydrology du Royaume-Uni. « L’explication la plus probable est que les femelles ne déposent pas leurs œufs dans ces zones, explique-t-il. Ce n’est pas un comportement qu’elles ont sous la lumière. » Ces animaux nocturnes sont habitués à l’obscurité « depuis des millions d’années », donc « cette lumière est inhabituelle, c’est nouveau », dit-il.
La lumière perturbe également leur cycle de vie : chaque chenille a été pesée et celles qui avaient été prélevées sur les zones éclairées étaient plus lourdes. « Elles précipitent leur développement » en mangeant davantage et plus vite, car la situation leur semble « dangereuse ou inhabituelle », explique encore le chercheur britannique.
> Lire aussi  « Les insectes pollinisateurs sont les véritables garants de notre sécurité alimentaire »
Autre découverte : la réduction du nombre de chenilles était plus importante sous les lampadaires utilisant des ampoules LED – plus blanches et donc plus semblables à la lumière du jour – que sous des ampoules à sodium. Or, les LED sont de plus en plus utilisées du fait de leurs meilleures performances énergétiques.
L’étude reconnaît que « l’éclairage public n’a probablement contribué que de façon mineure au déclin des papillons de nuit sur le long terme au niveau national ». Mais cette lumière a « tout de même un effet local très important » et des conséquences en cascade : moins de chenilles, cela signifie moins de nourriture pour les oiseaux ou les chauves-souris.
Pourtant, « des solutions très accessibles » existent, souligne Douglas Boyes. En posant par exemple des filtres colorés ou des écrans orientant la lumière uniquement sur les routes.
> Lire aussi  Une chenille dévoreuse de plastique fait rêver les scientifiques
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/08/25/le-declin-des-chenilles-est-accentue-par-la-lumiere-des-lampadaires_6092346_3244.html>
En savoir plus :
> Street lighting has detrimental impacts on local insect populations <https://advances.sciencemag.org/content/7/35/eabi8322>, Science Advances,  25 Aug 2021
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18- Entre périls et secrets, une vie de chauve-souris, AFP, 26/08/21, 08:00
Amélie Bottollier-Depois

Au cœur de la nuit, la nef d'une église bretonne en France résonne de piaillements stridents : entre pipettes et crucifix, l'édifice accueille le check-up annuel de grands murins, l'une des 1.400 espèces de chauves-souris diabolisées par les humains qui ne savent pas ce qu'ils leur doivent.
"19,7 grammes." Accroché par ses griffes la tête en bas dans un tube posé sur une balance, c'est la pesée pour un mâle né il y a quelques semaines dans les combles de l'église de Noyal-Muzillac (nord-ouest de la France) où les femelles du seul mammifère capable de voler mettent bas chaque année.
A la lueur de lampes frontales, les dizaines de chiroptères de cette colonie passent de mains en mains --gantées pour éviter les morsures de petites dents acérées.
Sexe, taille, poids, usure des dents, état des ailes translucides, prise de sang, biopsie... Les bénévoles et scientifiques de l'association Bretagne Vivante et du University College de Dublin examinent les animaux sous toutes les coutures. Avant d'implanter sous la peau des derniers nés un transpondeur pas plus gros qu'un grain de riz.
Depuis dix ans, plusieurs milliers de grands murins, espèce protégée à la fourrure sombre, ont ainsi été marqués, pour pouvoir suivre leurs déplacements de gite en gite, explique Corentin Le Floch, de Bretagne Vivante.
"L'objectif est de mieux connaître leur aire de vie, la survie des individus, comprendre comment ils utilisent le territoire et ainsi comment mieux protéger leurs habitats, leurs sites de reproduction et d'hibernation".
Mais pourquoi tant vouloir protéger l'animal qui suscite chez beaucoup crainte et dégoût, et qu'on a rarement autant montré du doigt que depuis l'apparition du Covid-19 --sa transmission d'une chauve-souris à un animal intermédiaire avant la contamination des humains reste l'hypothèse la plus probable pour l'Organisation mondiale de la santé.
Parce qu'elles sont menacées. De la minuscule "chauve-souris bourdon" de 2 g au renard volant des Philippines d'1,5m d'envergure, environ 40% des 1.321 espèces évaluées sur la liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) sont classées en danger.
Et parce que loin des fantasmes de la bête suceuse de sang qui s'accroche dans les cheveux, les "services qu'elles nous rendent sont si immenses et divers qu'ils touchent tous les aspects de notre vie", résume Rodrigo Medellin, co-président du groupe chauve-souris de l'UICN.
- Déforestation et changement climatique -
A l'image de l'ensemble de la biodiversité de la planète, mise à l'honneur lors du congrès de l'UICN début septembre, les chiroptères sont de plus en plus menacés par les êtres humains.
"On perd des espèces partout dans le monde", relève Julie Marmet, chiroptérologue au Museum national d'histoire naturelle en France. 
Depuis 50 millions d'années, ces mammifères sont "résilients" mais aujourd'hui les changements vont "beaucoup trop vite pour que les espèces s'adaptent", poursuit-elle.
Insectivores, frugivores ou nectarivores, pour les chauves-souris, le danger numéro un est la destruction de leur environnement, en particulier la déforestation, selon les experts.
De nombreuses espèces vivent dans les arbres et les 40% qui habitent dans des grottes "dépendent aussi en grande partie des forêts pour se nourrir", explique Winifred Frick, scientifique en chef de Bat Conservation International.
Les grottes ne sont pas plus sûres. Lampes torches des touristes ou activité des ramasseurs de guano utilisé comme fertilisant comme en Thaïlande : la moindre perturbation peut être dévastatrice. "Surtout quand les mamans ont leur petit", insiste la biologiste.
D'autant que la plupart des espèces n'ont qu'un bébé par an, un chiffre très inhabituel pour un mammifère si petit --encore une idée reçue d'ailleurs, elles ne pullulent pas comme les rats, insiste Julie Marmet. Alors "s'il y a un problème sur une colonie, c'est fichu".
Et déjà, elles sont victimes du changement climatique. Comme les renards volants d'Australie décimés par les canicules ou les molosses du Brésil victimes du froid au Texas.
Ces petites chauves-souris ont cessé de migrer l'hiver vers le Mexique pour rester sous les ponts texans à la faveur des températures plus clémentes ces dernières années. Mais "l'hiver dernier, il y a eu un épisode de grand froid : des milliers et des milliers sont mortes d'hypothermie", raconte Winifred Frick.
En choisissant un habitat apparemment adapté, "directement au-dessus de la rivière, leur restaurant", mais finalement vulnérable, elles sont tombées dans un "piège écologique".
- Pale fatale - 
Hors de chez elle, la vie d'une chauve-souris est semée d'obstacles.
En Asie du Sud-Est ou en Afrique, les plus grosses sont victimes de chasseurs, pour leur viande, parfois juste pour le sport. Ailleurs, les espèces insectivores risquent la diète, leur garde-manger décimé par les pesticides.
Déjà victimes de collisions avec les voitures, elles doivent aujourd'hui éviter les éoliennes. Une pale peut être fatale. Et même sans contact, leurs organes internes ne résistent pas au changement de pression lié au déplacement d'air.
Rien qu'aux Etats-Unis, 500.000 sont tuées chaque année par les turbines à vent, selon des études.
Sans compter les prédateurs, chouettes, serpents ou chats. Il y a une grotte en Jamaïque où "en une heure, un chat peut tuer 20 chauves-souris : il les assomme d'un coup de patte, leur arrache les ailes et en fait son casse-croute", raconte Winifred Frick.
Ou les pièges posés par inadvertance, relate Andrzej Kepel, de l'association polonaise Salamandra.
Imaginez un éclairage à détection de mouvement, une cage d'escalier, la migration de pipistrelles qui ne volent que dans le noir : la halte éphémère se transforme en cauchemar.
"Quand elles essaient de s'envoler, les lumières s'allument, elles se posent. Elles essaient encore et encore", raconte le naturaliste. "Leurs cris attirent d'autres chauves-souris. Après quelques jours, il y en a des centaines dans la cage d'escalier, c'est la panique" chez les humains. Les pipistrelles piégées meurent de faim.
- Secrets -
Et pourtant. Personne ne le sait mais sans elles, on ne mangerait pas pareil.
Vous avez déjà bu un café, dégusté une galette de maïs, croqué dans une figue ? Remerciez les chauves-souris, dit en substance le Pr Medellin de l'IUCN. "Elles sont le meilleur pesticide naturel".
Certaines espèces peuvent avaler la moitié de leur poids en insectes chaque nuit, selon Bat Conservation International. Un assistant gratuit pour les agriculteurs et un anti-moustique naturel.
D'un arbre à l'autre, les espèces frugivores contribuent à la dispersion des graines. Certaines sont même des pollinisatrices méconnues. "Nous avons de la tequila parce que les chauves-souris pollinisent les fleurs d'agave depuis des millions d'années", sourit le Pr Medellin.
Au-delà, l'étonnante constitution des bestioles intrigue les scientifiques qui rêvent d'en percer les secrets pour en faire profiter les humains. 
Voler en rase-motte, faire des virages brusques pour éviter les obstacles, se repérer grâce à l'écholocation (écho des ultrasons qu'elles émettent) : le sonar naturel des chauves-souris inspire les ingénieurs.
Sans être malade, la créature --dont l'anagramme forme "souche à virus"-- peut héberger de nombreux virus mortels pour les humains, comme des coronavirus ou Ebola.
Et, sans subir l'effet de l'âge, elle vit exceptionnellement longtemps vu sa petite taille. La généticienne Emma Teeling du University College de Dublin y cherche très sérieusement la clé pour épargner aux humains les douleurs de la vieillesse...
- Dracula et le pape -
"Dans la cosmogonie des Mayas, les chauves-souris jouent un grand rôle dans la création de l'univers", rappelle d'ailleurs Rodrigo Medellin.
Mais en Occident, ces "animaux de la nuit peu connus" ont mauvaise presse, commente Julie Marmet. Elles sont devenues "le symbole de l'horreur" avec Halloween et les films d'épouvante.
Bram Stoker et son célèbre Dracula créé au XIXe siècle, première association dans la littérature entre vampires et chauves-souris, y sont pour beaucoup.
A partir de là, "elles ont commencé à être accusées d'être des envoyées du diable, d'être diaboliques, dégoutantes et vectrices de maladies", poursuit M. Medellin.
Batman n'a rien pu y faire. Même en 2020, le pape François lançait : "Quand nous sommes dans le péché, nous sommes comme des +chauves-souris humaines+".
Il n'y a pourtant que trois chauves-souris vampires, en Amérique du Sud, et qui se nourrissent principalement de sang animal, pas humain.
Ça fait peur, ça mord, c'est moche, mais à force de les étudier, les scientifiques finissent par les aimer. "C'est mignon ! On s'y attache", lance Corentin Le Floch.
Dans l'église de Noyal-Muzillac, c'est l'heure du goûter. Un grand murin grignote un ver de farine qui frétille. Une caresse sur ses petites oreilles pointues et c'est la liberté.
<https://information.tv5monde.com/info/entre-perils-et-secrets-une-vie-de-chauve-souris-421880>
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19- RDC : nouvelle naissance de gorille de montagne au parc des Virunga, AFP, 27/08/21, 21:00

Le parc national des Virunga (PNVi), dans l'est de la République démocratique du Congo, a annoncé vendredi à l'AFP la naissance d'un bébé gorille de montagne (gorilla beringei beringei) dans ce joyau naturel et touristique menacé, repaire des groupes armés.
La naissance d'un "nouveau bébé" mâle est survenue dans la matinée du 22 août au sein de la famille Baraka, a déclaré à l'AFP Olivier Mukisya du service de communication du PNVi. 
La découverte a été faite par une équipe d'éco-gardes lors d'une visite à la famille Baraka effectuée ce jour-là dans le cadre du suivi régulier des familles de gorilles de la zone de Kibumba, dans le territoire de Nyiragongo, au Nord-Kivu, a-t-il expliqué.
Sans donner de détails sur la femelle qui a donné naissance, le PNVi indique cependant que la famille Baraka est actuellement "composée d'environ 18 individus". 
"La famille Baraka enregistre sa première naissance de l’année et cette dernière porte le nombre de naissances à 13 depuis janvier 2021" au sein des différentes familles, a indiqué M. Mukisya.
Situé à la frontière avec le Rwanda et l'Ouganda, le parc des Virunga s'étend sur 7.800 km2 dans la province du Nord-Kivu dont Goma est la capitale.
Plus ancienne réserve naturelle d'Afrique inaugurée en 1925, le parc des Virunga est un sanctuaire des très rares gorilles de montagne, également présents au Rwanda et en Ouganda voisin.
La population des gorilles de montagne est estimée à 1.063 dans cette région (Rwanda, Ouganda et RDC), selon un recensement effectué de 2016 à 2018 alors que dans le PNVi, cette population est évaluée à 350 individus, selon les dernières estimations de 2021.
Ce sanctuaire des gorilles de montagne est devenu également un repaire des groupes armés locaux et étrangers qui écument l'est de la RDC depuis près de vingt-cinq ans. Des éco-gardes s'y affrontent régulièrement avec des rebelles et milices.
<https://information.tv5monde.com/afrique/rdc-nouvelle-naissance-de-gorille-de-montagne-au-parc-des-virunga-422111>
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20- Le gouvernement interdit la chasse à la tourterelle des bois, AFP, 28/08/21, 11:00

Le gouvernement a interdit samedi la chasse à la tourterelle des bois, oiseau dont la population s'est effondrée en Europe, et qui avait été protégé par le Conseil d'Etat en 2020.
"Jusqu'au 30 juillet 2022, la chasse de la Tourterelle des bois (Streptopelia turtur) est suspendue sur l'ensemble du territoire métropolitain", indique un arrêté du ministère de la Transition écologique au Journal officiel samedi.
Cet oiseau migrateur a vu sa population divisée par cinq en 40 ans en Europe, d'après les scientifiques. L'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) - dont le congrès se réunit vendredi prochain à Marseille - l'a placé en "liste rouge" des espèces "vulnérables".
Pour autant, le gouvernement avait autorisé le tir de 17.460 individus en août 2020, avant que le Conseil d'Etat, le mois suivant, ne suspende l'arrêté.
Pour la campagne de chasse 2021, le gouvernement avait déjà fait savoir en juillet qu'il projetait d'interdire tout abattage.
La Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) s'en disait satisfaite. "On voit mal comment la France aurait pu continuer à laisser chasser cette espèce à l'agonie", écrivait-elle dans un communiqué. Mais elle déplorait que "cette suspension ne soit pas prise pour cinq ans au moins, l'espèce n'ayant aucune chance de retrouver un état satisfaisant de conservation à court et moyen terme".
La LPO avançait ainsi que ses observateurs à la pointe de Grave, en Gironde, avaient dénombré l'arrivée de moins de 4.000 tourterelles des bois au printemps 2021, contre 44.000 au printemps 2004.
La Fédération nationale de la chasse (FNC) soutient cette chasse au nom de la défense des chasses traditionnelles.
<https://information.tv5monde.com/info/le-gouvernement-interdit-la-chasse-la-tourterelle-des-bois-422143>
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21- Tribune. L'alerte de 46 acteurs de la biodiversité : "La moitié de nos activités dépendent d'une nature en bonne santé", Le JDD, maj le 29/08/21 à 00h20

Dans ce texte en forme de fiction, des responsables d'institutions et d'ONG expliquent ce que pourrait nous apporter un sommet de Marseille réussi.
A l'approche du Congrès Mondial de la nature de l'UICN, qui aura lieu du 3 au 11 septembre à Marseille, les principaux acteurs de la biodiversité en France plaident pour des prises de positions fortes en faveur de la biodiversité. Voici leur tribune : 
"Projetons-nous en 2030 : alors que depuis des décennies l'état de la biodiversité ne cessait de se dégrader dans le monde, les décisions fortes et historiques prises lors du Congrès mondial de la nature de l'UICN, du 3 au 11 septembre 2021 à Marseille, ont permis de stopper l'érosion de la biodiversité et même commencer à rétablir son état. Nous n'avons plus déploré d'extinction d'espèces et les effectifs de celles qui étaient menacées se reconstituent progressivement. C'est le cas des mammifères marins, dont 1 espèce sur 4 était menacée en 2021, selon la liste rouge de l'UICN et alors que plus de 2 300 dauphins et phoques s'échouaient chaque année sur les côtes françaises.
Nous avons investi dans la protection et la restauration des écosystèmes en reconnaissant le rôle indispensable qu'ils jouent pour le maintien de la vie sur Terre et tous les services qu'ils apportent à nos sociétés. Nos vieilles forêts d'Europe, qui ne représentaient que 1% de la superficie forestière européenne, ont été strictement protégées. Et alors que plus de la moitié des mangroves avaient disparu dans le monde, de nombreuses initiatives ont commencé à les restaurer. La planète est maintenant couverte par plus de 30% d'aires protégées sur terre et en mer contre respectivement 15,7% et 7,7% en 2021. Nous en avons créé de nouvelles sur des sites importants pour la biodiversité et pour le patrimoine géologique, et nous avons renforcé le niveau de protection pour s'assurer que nos activités n'y dégradent pas la nature. Nous les gérons quasiment toutes maintenant de façon efficace selon le standard mondial de la Liste verte de l'UICN.
La nature, notre alliée pour le climat
En déployant les solutions fondées sur la nature proposées par l'UICN, nous avons efficacement contribué à limiter les effets du changement climatique. Grâce à la nature, notre alliée pour le climat, nous progressons bien vers la neutralité carbone et nous avons réduit les risques naturels comme les inondations, les sécheresses, l'érosion côtière en protégeant et restaurant nos zones humides, nos prairies et forêts, ainsi que nos littoraux. Le nombre d'incendies que nous constations en 2021, dans le sud de la France, tout comme en Grèce ou en Californie, a largement diminué.
Tant pour le climat que pour la biodiversité, nous avons lutté contre la déforestation importée et nous n'importons plus que du soja, de l'huile de palme, du cacao, de l'hévéa et du bois dont la production n'a pas entraîné de déforestation. Cela a permis aussi de protéger les grands singes qui étaient tous menacés.
Nous avons aussi maîtrisé l'artificialisation des sols, qui détruisait en France plus de 20.000 hectares chaque année notamment à cause de l'urbanisation, et, en mer, nous avons adopté une planification rigoureuse de nos activités et de leurs impacts cumulés. Nous avons aussi considérablement réduit les impacts de l'industrie extractive comme l'exploitation des minéraux et du sable.
Nous sommes en passe de mettre fin à la surpêche, notamment en encadrant rigoureusement des dispositifs de concentration des poissons, et à la pollution plastique dans l'océan grâce à des mesures urgentes prises en 2021 et à un nouvel accord international contraignant qui a été adopté. La criminalité organisée sur l'environnement, comme le trafic illégal d'espèces menacées, a été considérée comme un crime grave. Nous avons réussi à généraliser les techniques alternatives aux pesticides de synthèse dans les espaces urbains et agricoles, notamment grâce à l'agroécologie. Et nous en voyons le résultat sur les pollinisateurs, les sols, et notre propre santé.
Il faut agir et promouvoir une vision éthique de nos relations à la nature
À la suite de la pandémie de Covid-19, nous avons aussi décidé d'investir dans la protection de la biodiversité comme dans une assurance santé, car nous avons compris que nos atteintes multiples à la nature favorisaient l'émergence de nouvelles maladies infectieuses. Pour obtenir ces résultats, nous avons augmenté les financements disponibles. Nous ne consacrons ainsi plus 0,2% du PIB mondial à la biodiversité, comme en 2021, mais 1%, soit 800 milliards de dollars par an. C'est une juste reconnaissance car plus de la moitié de nos activités économiques dépendent d'une nature en bonne santé.
Mais pour que tout cela devienne bien la réalité de demain, il faut agir et promouvoir une vision éthique résolument nouvelle de nos relations à la nature. Donnons une impulsion forte et décisive à la protection de la biodiversité à l'occasion du Congrès mondial de la nature de l’UICN !"
Les signataires :
• Maud Lelièvre, Présidente du Comité français de l’UICN et déléguée générale des Ecomaires
• Sébastien Moncorps, Directeur du Comité français de l’UICN
• Allain Bougrain-Dubourg, Président de la Ligue pour la protection des oiseaux
• Arnaud Schwartz, Président de France Nature Environnement
• Bruno David, Président du Muséum National d’Histoire Naturelle
• Véronique Andrieu, Directrice Générale du WWF France
• Pierre Dubreuil, Directeur Général de l’Office Français de la Biodiversité
• Stéphanie Clément-Grandcourt, Directrice Générale de la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme
• Philippe Mauguin, Président Directeur Général d'INRAE (Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement)
• Valérie Verdier, Présidente Directrice Générale de l’IRD (Institut de Recherche pour le Développement)
• Élisabeth Claverie de Saint Martin, Présidente Directrice Générale du CIRAD (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement)
• Michaël Weber, Président de la Fédération des Parcs Naturels Régionaux
• Christophe Lépine, Président de la Fédération des Conservatoires d’Espaces Naturels
• Charlotte Meunier, Présidente de Réserves Naturelles de France
• Louis Villaret, Président du Réseau des Grands Sites de France
• Agnès Vince, Directrice du Conservatoire du Littoral
• Gilles Kleitz, Directeur du Département des transitions écologiques de l’Agence Française de Développement et Président de la commission des aires protégées du Comité français de l’UICN
• Jean Jalbert, Directeur Général de la Tour du Valat
• Arnaud Greth, Président de Noé
• Emmanuel Delannoy, Secrétaire Général d’Humanité & Biodiversité
• David Sève, Directeur des engagements et de la Fondation de Nature & Découvertes
• Claude Fromageot, Secrétaire Général de la Fondation Yves Rocher
• Rodolphe Delord, Président de Beauval nature
• Cécile Erny, Directrice de l’Association française des parcs zoologiques
• Jérôme Fromageau, Président de la Société Française pour le Droit de l’Environnement
• François Letourneux, Vice-Président de l’Office pour les Insectes et leur Environnement et Président d’honneur du Comité français de l’UICN
• Sébastien Mabile, Avocat et Vice-Président du Comité français de l’UICN
• Jean Launay, Président du Partenariat français pour l’Eau
• Jean-Philippe Siblet, Président de l'Association des Naturalistes de la Vallée du Loing et du Massif de Fontainebleau
• Michel Prieur, Président du Centre International du Droit Comparé de l’Environnement
• Martine Bigan, Présidente de la Commission de sauvegarde des espèces du Comité français de l’UICN
• Frédéric Di Meglio, Président de la Fédération Française d'Etudes et de Sports Sous-Marins
• Carole Fonta, Présidente de FSC France
• Renaud Fulconis, Président d’Awely
• Guillaume Réveilhac, Président de l’Alliance pour la Préservation des Forêts
• Cécile Gaspar, Présidente de Te Mana O Te Moana
• Marie-Clélia Lankester, Administratrice de la Fédération Française de Spéléologie
• Patrice Valantin, Président de l’Union Professionnelle du Génie Ecologique
• Christine Virbel Alonso, auteure et présidente de la Commission Education et Communication du Comité français de l'UICN
• Paul Jeanson, Président d’A Rocha France
• Hélène Denis, Fédération Française des Clubs Alpins et de Montagne
• Bernard Cressens, Président d’honneur du Comité français de l’UICN
• Jean-François Holthof, Secrétaire Général de Païolive
• Benoît de Thoisy, Directeur de Kwata
• Guy Reinaud, Président de Pro-Natura International
• Patrick Blandin, Professeur Emérite du Muséum National d’Histoire Naturelle et Président d’honneur du Comité français de l’UICN
<https://www.lejdd.fr/Societe/tribune-42-acteurs-de-la-biodiversite-appellent-a-des-decisions-fortes-lors-du-sommet-de-marseille-4063979>
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22- Le monde au chevet de la nature, menacée de toutes parts, vendredi à Marseille, Le Matin avec AFP, 30/08/21, 16:35

La plus grande organisation de protection de la nature va tenter, dès vendredi, à Marseille, de trouver des pistes pour sauver ce qui peut l’être.
Des espèces menacées de disparition, des paysages ravagés par les flammes ou les pluies, la vie sauvage mise à mal par l’homme : la plus grande organisation de protection de la nature, l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature), réunit à partir de vendredi, à Marseille (France), son congrès chamboulé par le Covid-19, au moment où la destruction de la nature s’accélère dramatiquement.
«L’UICN est vraiment unique, car elle rassemble gouvernements et ONG, grandes comme petites», avec 1400 membres et le soutien de 16’000 experts, souligne Susan Lieberman, vice-présidente de l’ONG Wildlife Conservation Society (WCS).
>> Suite à lire à :
<https://www.lematin.ch/story/le-monde-au-chevet-de-la-nature-menacee-de-toutes-parts-vendredi-a-marseille-771733639883>
Rappel du jour : 
> Biodiversité : ce que la France va demander lors du Congrès mondial de la nature, Le JDD, 07/07/21, 11h00
Marianne Enault
Lors du Congrès mondial de la nature, en septembre à Marseille, sera mise sur la table la question du rôle des collectivités.
Comme une répétition générale. Le 3 septembre s'ouvrira à Marseille le Congrès mondial de la nature, sous l'égide de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), l'instance qui produit chaque année les célèbres listes rouges des espèces menacées. L'événement, qui réunit Etats, agences gouvernementales, entreprises et société civile, permettra de prendre le pouls des négociations internationales cruciales qui doivent se dérouler à Kunming, en Chine, dans le cadre de la COP15, le cycle de négociations sur la biodiversité sur le même modèle que les COP climat.
> Lire aussi - Environnement : Macron enterre le référendum promis à la Convention citoyenne
Prévue en octobre après un premier report, elle sera, de sources concordantes, encore décalée (en février ou avril 2022). Le Congrès de la nature, lui aussi reporté en raison des conditions sanitaires, se tiendra bel et bien en septembre, assure-t-on au ministère de la Transition écologique, même si la circulation du virus sera observée de près. "Avec le report de la COP15, le Congrès mondial revêt une importance encore plus grande pour relancer l'engagement mondial en faveur de la biodiversité", observe Sébastien Moncorps, le directeur du comité français de l'UICN.
Plusieurs motions défendues par la France
Parmi les motions défendues par la France – au total, 128 textes ont été déposés pour un vote à la majorité des deux chambres (100 Etats et 150 agences ; 1.100 ONG) –, l'une porte sur la lutte contre la pollution lumineuse, une autre sur la nécessité de gérer de concert les crises climatique et de biodiversité.
La France va également défendre une réforme permettant aux collectivités locales d'être membres à part entière de l'UICN, annonce sa présidente, Maud Lelièvre. "On a bon espoir qu'elle soit adoptée, poursuit-elle. Il y a une demande croissante pour le développement de politiques de territoire. »
> Lire aussi - Yann Wehrling, ex-ambassadeur à l'Environnement : "Je n'ai eu aucune explication sur mon éviction"
Le comité français défendra également quatre motions : protection des mammifères marins, préservation des vieilles forêts en Europe, réduction de l'impact des activités minières et planification des usages en milieu marin. Dans sa déclaration finale, le Congrès va appeler à ce que 10% des investissements des plans de relance soient consacrés à la nature, à la mise en oeuvre d'une nouvelle stratégie ambitieuse et efficace sur la biodiversité et enfin à lier climat et biodiversité. Emmanuel Macron devrait prononcer le discours d'ouverture.
<https://www.lejdd.fr/Societe/biodiversite-ce-que-la-france-va-demander-lors-du-congres-mondial-de-la-nature-4055890
En savoir plus :
> Congrès mondial de la nature de l’UICN à Marseille du 3 au 11 septembre 2021 <https://www.iucncongress2020.org/fr>
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En images
23- Dauphins : les secrets de leur langage, TF1, journal de 20h, 21/08/21

Ce matin-là, un groupe de plongeurs se prépare à vivre une expérience. Emmanuel a fait des rencontres avec les dauphins sa spécialité. Sa méthode est inspirée du comportement des cétacés, une forme de mimétisme. La clé de cette approche est simple, rester passif à leur contact. Après quelques secondes de patience, le spectacle commence. Les plongeurs restent immobiles comme hypnotisés. Ne jamais être intrusif, ne jamais les toucher, cette approche a fait ses preuves face à des animaux en confiance. La rencontre est inoubliable. Le respect, la bienveillance, les bases d'une activité touristique vertueuse et durable. Si grâce à l'observation, la communication gestuelle des dauphins commence à livrer ses secrets, concernant leur langage, il reste encore beaucoup de choses à découvrir. Pour tenter de lever le voile, à La Réunion, une équipe de scientifiques a mis au point un outil innovant. Son nom : le cétoscope. Sa mission : enregistrer simultanément les bruits et les images. Et cela va s'avérer d'une aide précieuse pour décrypter les sons produits par les dauphins, ce que les chercheurs appellent les vocalises. Après quelques minutes de navigation, un premier groupe de dauphins. L'appareil va pouvoir enregistrer toute la scène. Des cliques, des sifflements, les dauphins produisent de nombreux sons différents. Chacun a sa propre signification. Ce cétoscope est capable de capter l'ensemble de ces sons. Il permet ensuite de savoir avec précision d'où ils proviennent, quel dauphin est en train de s'exprimer et comment réagissent les autres animaux autour. Tenter de comprendre la hiérarchie au sein de leur famille, ou encore leur rapport à l'homme, les scientifiques espèrent un jour percer ces secrets. À travers le monde, les dauphins comme de nombreux mammifères marins sont menacés par l'activité humaine. Mieux les connaître, c'est espérer mettre en place des actions plus efficaces et ciblées pour les protéger.
> Reportage à voir à :
<https://www.tf1.fr/tf1/jt-we/videos/dauphins-les-secrets-de-leur-langage-72422961.html>
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24- Les envoûtantes effluves de la fleur cadavre, Les Echos Planete, 24/08/21

L’Arum titan (Amorphophallus titanium) a été découvert dans l’île de Sumatra en 1878 par le botaniste italien Odoardo Beccari. Son inflorescence (disposition des fleurs sur la tige) est l’une des plus hautes du monde, pouvant dépasser les 3,5 mètres.  Sa floraison ne dure que 72 heures, une fois tous les 10 ans. L’enjeu est donc d’assurer sa reproduction au plus vite. Pour y parvenir, « le pénis de titan » ainsi prénommé en indonésien émet une odeur pestilentielle détectable à 800 mètres de distance : les insectes pollinisateurs accourent. Les fleurs laissent ensuite la place à des fruits rouges mangés par les oiseaux. Son existence dans la forêt indonésienne est menacée par la déforestation liée à l’huile de palme.
Photo : The Explorers
> Vidéo à voir à :
<https://planete.lesechos.fr/videos/video-les-envoutantes-effluves-de-la-fleur-cadavre-10323/>
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25- Virus : Homme ou animal, à qui la faute ?, Public Sénat, Terra Terre, replay rediffusé le 25/08/21

La grande majorité des maladies humaines émergentes sont zoonotiques, c'est-à-dire d'origine animale. Le coronavirus bien sûr, mais hier le sida, la grippe aviaire ou EBOLA... Pourquoi et comment en sommes-nous arrivés là ? Peut-on briser cette dynamique ? Chaque fois, se pose la même question : celle des zoonoses, une notion qui interroge la relation entre l'homme et l'animal.
Pour en parler, nous recevons Barbara Pompili, la ministre de la Transition écologique et solidaire ; Didier Sicard, professeur de médecine émérite à l'Université de Paris et Sabrina Krief, vétérinaire et primatologue.
> Magazine (26 min) à revoir à :
<https://www.publicsenat.fr/emission/terra-terre/virus-homme-ou-animal-a-qui-la-faute-187485 <https://www.publicsenat.fr/emission/terra-terre/virus-homme-ou-animal-a-qui-la-faute-187485>>
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