[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur aléas climatiques, émissions de GES, dérèglement climatique, Accord de Paris, rapport du Giec & COP26 (lundi 30 août)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Lun 30 Aou 08:01:40 CEST 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Recycler le CO2 sans catalyseur <https://inc.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/recycler-le-co2-sans-catalyseur>, CNRS, 21/07/21
2- Du CO2 pour faire pousser les courgettes <https://www.lepoint.fr/sciences-nature/du-co2-pour-faire-pousser-les-courgettes-06-08-2021-2438035_1924.php>, Le Point, 06/08/21, 11h00
3- Les feux de forêt qui ravagent le Canada bloquent la lumière du soleil <https://www.tomsguide.fr/les-feux-de-foret-qui-ravagent-le-canada-bloquent-la-lumiere-du-soleil/>, Tom’s guide, 17/08/21, 04:00 
4- La faune sauvage sous la menace des incendies <https://www.nouvelobs.com/topnews/20210817.AFP1627/la-faune-sauvage-sous-la-menace-des-incendies.html>, AFP, 17/08/21, 13:00
5- Pour le vin français, une course contre la montre pour s'adapter au changement climatique <https://www.geo.fr/environnement/pour-le-vin-francais-une-course-contre-la-montre-pour-sadapter-au-changement-climatique-205917>, AFP, 17/08/21, 13:00
6- Réchauffement climatique : Le plus grand lac artificiel des Etats-Unis bientôt à sec ? <https://www.20minutes.fr/planete/3104339-20210817-rechauffement-climatique-plus-grand-lac-artificiel-etats-unis-bientot-sec>, 20 Minutes avec AFP, 17/08/21, 19h59
7- Sur la Côte d'Azur, la partie loin d'être gagnée" contre un violent incendie de forêt <https://www.notretemps.com/afp/sur-la-cote-d-azur-la-partie-loin-afp-202108,i249486>, AFP, 17/08/21, 17:00
8- Plus notre Terre se réchauffe… plus elle se réchauffe ! <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-plus-notre-terre-rechauffe-plus-elle-rechauffe-93017/>, Futura-sciences, 17/08/21
9- Climat : La protection de la couche d'ozone a permis d'éviter un réchauffement supplémentaire <https://www.20minutes.fr/planete/3105003-20210818-climat-protection-couche-ozone-permis-eviter-rechauffement-supplementaire>, 20 Minutes, 18/08/21, 20h02
10- Pourquoi le déclin du Gulf Stream devrait nous alarmer <https://mrmondialisation.org/pourquoi-le-declin-du-gulf-stream-devrait-tous-nous-alarmer/>, Mr Mondialisation, 18/08/21
11- Incendie dans le Var : « 90 % des feux de forêt sont issus d’une action humaine », selon la Sécurité civile <https://www.20minutes.fr/planete/3105471-20210819-incendie-var-90-feux-foret-issus-action-humaine-selon-securite-civile>, 20 Minutes, 19/08/21, 16h55
12- Que sont les "points de bascule" contre lesquels les experts du climat nous mettent en garde ? <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/climat-les-points-de-bascule-une-probabilite-incertaine-mais-des-impacts-devastateurs-150084.html>, Novethic, 19/08/21
13- Inaction climatique : franchir certains points de basculement augmenterait le coût économique de 25 % <https://www.actu-environnement.com/ae/news/inaction-climatique-points-basculement-cout-economique-38049.php4>, Actu-environnement, 19/08/21
14- Réchauffement climatique : Il a plu au sommet du Groenland, du jamais vu <https://www.20minutes.fr/planete/3106135-20210820-rechauffement-climatique-plu-sommet-groenland-jamais-vu>, 20 Minutes, 20/08/21, 17h00
15- La planète est entrée dans l’ère des « mégafeux » <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/08/20/la-planete-est-entree-dans-l-ere-des-megafeux_6091864_3244.html>, Le Monde, 20/08/21, 17h26
16- Incendies : "On se rend compte que les axes de prévention ne suffisent pas", déplore la Fédération Nationale des Sapeurs-Pompiers Français <https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/incendie/incendies-on-se-rend-compte-que-les-axes-de-prevention-ne-suffisent-pas-deplore-lafederationnationale-des-sapeurs-pompiers-francais_4744311.html>, France info, 21/08/21, 15:00
17- Le changement climatique met un milliard d'enfants en danger dans le monde <https://news.un.org/fr/story/2021/08/1102182>, ONU Info, 21/08/21
18- Reportage. « Le nord d’Eubée a été effacé de la carte » : sur l’île grecque sinistrée par les incendies, la colère et le désespoir <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/08/22/le-nord-d-eubee-a-ete-efface-de-la-carte-sur-l-ile-grecque-sinistree-par-les-incendies-la-colere-et-le-desespoir_6092038_3244.html>, Le Monde, 22/08/21, 06h00
19- Consommation d'énergie, émission de gaz à effet de serre... Comment la climatisation, meilleure ennemie des canicules, piège l'humanité <https://www.francetvinfo.fr/meteo/canicule/comment-la-climatisation-meilleure-ennemie-des-canicules-a-t-elle-pris-l-humanite-a-son-piege_4703041.html>, France info, 22/08/21, 07:00
En audio
20- Que peut-on encore faire face à l'urgence climatique ? <https://www.franceinter.fr/emissions/le-debat-de-midi/le-debat-de-midi-du-jeudi-19-aout-2021>, France Inter, Le débat de midi, 19/08/21, de 12h à 13h
En images
21- Vidéo Plan B. Bientôt des villes fournaises ? Pourquoi tout n’est pas perdu <https://www.lemonde.fr/climat/video/2021/08/22/bientot-des-villes-fournaises-pourquoi-tout-n-est-pas-perdu_6092048_1652612.html>, Le Monde, 22/08/21, 10h53
22- Réchauffement climatique : la Mer de Glace va-t-elle disparaître ? <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/rechauffement-climatique-la-mer-de-glace-va-t-elle-disparaitre_4745395.html>, France 2, journal de 20h, 22/08/21
23- États-Unis : inondations meurtrières dans le Tennessee <https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/etats-unis-inondations-meurtrieres-dans-le-tennessee_4746123.html>, France info, 23/08/21, 12:05
24- Grand reportage. Climat, l'apocalypse <https://www.dailymotion.com/video/x83ok45>, BFMTV, Ligne Rouge, 23/08/21, 21h
25- Urgence climatique, rapport du GIEC : l'entretien exceptionnel de Nicolas Hulot à BFMTV <https://www.bfmtv.com/replay-emissions/les-entretiens-exclusifs/urgence-climatique-rapport-du-giec-l-entretien-exceptionnel-de-nicolas-hulot-a-bfmtv_VN-202108230459.html>, 23/08/21, 22:08

Bien à vous,
Florence

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CITATION DU JOUR : — A propos du déclin du Gulf Stream : "Je ne m’attendais pas à ce que des signes de déstabilisation soient déjà visibles, et je trouve cela effrayant", Niklas Boers, auteur d’une nouvelle étude publiée dans la revue scientifique Nature Climate Change. (cf. item 10 & suite)
— "Jamais de la pluie - au lieu de la neige habituelle - n'avait été enregistrée sur ce point du globe. La station Summit (Groenland), située à 72° de latitude nord et culminant à 3 216 m d'altitude, a vu sa température rester positive pendant 9h !", Météo-France (cf. item 14)
ESPOIRS DU JOUR : — Le protocole de Montréal, qui a permis de lutter contre le trou de la couche d'ozone, a aussi permis d’éviter un réchauffement supplémentaire de la planète de 2,5°C d’ici 2100 grâce au bannissement de certains types d’aérosols, selon une étude parue dans la revue Nature. Une réussite en termes de négociations internationales environnementales. (cf. item 9 & suite)
— Chaque kilo de carbone qu’on ne brûle plus rend notre avenir forcément meilleur aussi l'urgence climatique, comment en parler et que peut-on encore faire ? (cf. item 20 & 21)
PERSPECTIVES DU JOUR : — Les "points de bascule" sont des seuils à partir desquels un changement, même minuscule, peut faire basculer un système dans un état complètement nouveau. Une méta-analyse réalisée par des chercheurs britanniques et américains a quantifié l'augmentation du coût économique de l'inaction climatique par rapport à 8 points de basculement. (cf. item 8, 12, 13 & suite) 
— Sur plusieurs continents, des incendies de taille inédite ou ‘mégafeux' ont ravagé en quelques semaines plusieurs millions d’hectares de forêt. Le réchauffement climatique augmentera, dans les prochaines décennies, le risque de voir ces événements se multiplier. (cf. item 3, 7, suite, 11, 15, 16 & 18)
CHIFFRE DU JOUR : Selon l’UNICEF et au regard de l'accès des enfants aux services essentiels, environ un milliard d’entre eux (près de la moitié des mineurs dans le monde) vivent dans l'une des 33 nations classées "à risque extrêmement élevé". (cf. item 17)
MALADAPTATION DU JOUR : A propos de la climatisation : "Rien que pour essayer de s'adapter aux impacts du changement climatique, on va trouver des solutions qui contribuent à leur tour à aggraver le problème.", Vincent Viguié, chercheur au Cired (cf. item 19)
RECHERCHE DU JOUR : Une stratégie très prometteuse consiste à convertir efficacement et de façon rentable le CO2 en excès en molécules à plus haute valeur ajoutée. (cf. item 1)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/le-temps-est-venu-lappel-de-nicolas-hulot-pour-poser-les-premieres-pierres-dun-nouveau-monde/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/economies-denergie-au-quotidien-trucs-et-astuces-pour-depenser-moins/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
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1- Recycler le CO2 sans catalyseur, CNRS, 21/07/21

Des scientifiques du LCP (CNRS/Université Paris-Saclay) et de l’Université de Nanjing en Chine proposent une alternative originale aux voies de transformation actuelles pour la conversion du CO2 qui exploite l’énergie de rayonnements ionisants. Ces résultats font l’objet d’une publication dans la revue ChemPhysChem.
Diminuer les émissions anthropométriques du dioxyde de carbone (CO2), à l’origine des changements climatiques, implique des efforts mondiaux. Outre l'abandon progressif des combustibles fossiles ou le stockage des excédents de CO2, une stratégie très prometteuse consiste à convertir efficacement et de façon rentable ce CO2 en excès en molécules à plus haute valeur ajoutée.
En raison de leur grande stabilité chimique, il est extrêmement difficile de casser les molécules de CO2. Par conséquent, une source d'énergie est indispensable pour les convertir en espèces chimiques moins oxydées grâce à des réactions de transfert d'un ou plusieurs électrons. Les méthodes proposées jusqu’à présent procurent cette énergie soit thermiquement, soit par électrochimie et photochimie. Dans tous les cas, un catalyseur est nécessaire, le plus souvent à base de métaux nobles et donc coûteux.
>> Suite à lire à :
<https://inc.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/recycler-le-co2-sans-catalyseur>
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2- Du CO2 pour faire pousser les courgettes, Le Point, 06/08/21, 11h00
De notre envoyé spécial à Hinwil (Suisse), Guerric Poncet 

Citée en exemple par Bill Gates, la start-up suisse Climeworks veut inverser le changement climatique en convertissant le gaz carbonique en engrais.
Une odeur nauséabonde flotte dans l'air aux environs de la petite gare de Hinwil, près de Zurich. Et pour cause : c'est sur le toit d'un incinérateur de déchets que nous allons visiter l'installation pilote de Climeworks, une start-up suisse qui promet « d'inverser le changement climatique » en filtrant le CO2 de l'atmosphère. Si le monte-charge débouche sur le toit d'une usine, il ne s'agit pas ici de filtrer la fumée des cheminées, mais bien de purifier directement l'air extérieur. Un défi un peu fou, car le dioxyde de carbone y est infiniment moins concentré. L'idée a d'ores et déjà séduit le groupe Coca-Cola, comme des cultivateurs voisins qui recyclent le CO2 récupéré, et également Bill Gates, qui cite cette initiative en exemple  dans son dernier ouvrage, Climat : comment éviter un désastre . 
Tout a commencé par une histoire de VTT. Choqués par les effets du changement climatique sur les glaciers suisses autour desquels ils adorent se promener à vélo, Christoph Gebald et Jan Wurzbacher, des ingénieurs de 37 ans qui ont grandi en Allemagne avant de s'asseoir ensemble sur les bancs de l'École polytechnique fédérale de Zurich (ETH), décident d'inventer un système rustique et déployable à grande échelle. L'idée est simple : des ventilateurs forcent l'air à passer dans des filtres réutilisables, sur lesquels le carbone est capturé. Ils sont réunis par blocs de six pour obtenir exactement la taille d'un conteneur standard, facilement transportable à l'autre bout du monde.
+ Infographie : Ce qu’on peut faire avec le CO2 <https://www.lepoint.fr/images/fullsize/2555/FULLSIZE_2555_8189290_1628072556074.jpg>
Gazeux et liquide. Lorsqu'un filtre est saturé, son compartiment se ferme et chauffe à 100 °C grâce à de l'énergie aussi propre que possible. À Hinwil, elle est générée par l'incinération des déchets, qui fournit à la fois de l'électricité et de la chaleur au système. Le CO2 peut alors être « récolté » sur le filtre réutilisable. Sous forme gazeuse, il est un engrais très efficace dans les serres de la ferme toute proche, pour accélérer la croissance des légumes que les habitants trouveront sur les étals du marché quelques semaines plus tard. Sous forme liquide, le CO2 est stocké dans un réservoir au pied de l'installation, jusqu'à ce que des camions-citernes du groupe Coca-Cola viennent le récupérer pour fabriquer de l'eau pétillante.
Si cette usine expérimentale capture 1 500 tonnes de CO2 par an, sa contribution reste modeste : elle représente à peine 0,000004 % des 38 milliards de tonnes émises par l'activité humaine chaque année sur la planète. Pour arriver à la totalité, il faudrait… 25 millions d'usines comme celle-ci. Et pour s'occuper des émissions de CO2 françaises, limitées grâce à l'énergie nucléaire décarbonée, il n'en faudrait « que » 300 000, ce qui représente tout de même 35 fois le nombre de bureaux de poste dans l'Hexagone ! Si Climeworks voulait avoir un impact non négligeable et viser, par exemple, 1 % du CO2 émis chaque année, elle devrait construire des dizaines de milliers d'usines toujours plus performantes. « Notre solution a un fort potentiel de développement à grande échelle et de réduction des coûts, combiné à la plus petite consommation de terres et d'eau de toutes les méthodes de retrait du CO2 », assure, confiant, Jan Wurzbacher, l'un des deux fondateurs de Climeworks, qui a immédiatement accroché avec son compère Christoph Gebald lors de leur rencontre, le jour de la rentrée à l'ETH.
+ Infographie : Capture et stockage durable du CO2 dans la roche <https://www.lepoint.fr/images/fullsize/2555/FULLSIZE_2555_8189290_1628072556965.jpg>
Stockage dans le basalte. Les cocréateurs, qui, en dehors de l'amour du VTT, partagent la passion du ski préparent déjà l'ouverture, le 8 septembre, de l'usine Orca, à Hellisheidi, en Islande. Cette fois, Climeworks va profiter de l'énergie propre de la deuxième plus grosse centrale géothermique du monde pour capturer le CO2. Ce dernier ne sera pas réutilisé comme en Suisse, mais stocké en profondeur dans les pores du basalte, grâce à un partenariat avec le projet européen CarbFix. Pour cela, de l'eau hautement carbonée sera injectée sous terre et réagira avec ces roches volcaniques pour libérer du calcium, du magnésium ou encore du fer et ainsi remplir les espaces libres avec des éléments considérés comme stables pendant des milliers d'années.
Si Orca capture et stocke comme prévu 4 000 tonnes de CO2 par an, elle sera la plus grande installation mondiale de ce type. Les résultats devront évidemment être amputés par l'empreinte carbone totale de l'usine, de sa construction à son démantèlement : « À Hinwil, cela représente 10 % du carbone capturé pendant tout le cycle de vie, mais demain nous espérons réduire ce chiffre à 4 %, et, pour Orca, quelques mois d'activité suffiront à compenser l'ensemble de l'empreinte carbone de l'installation », assure encore Jan Wurzbacher, également grand fan de musique électronique.
Modèle économique. « Climeworks est une entreprise très prometteuse », juge Heleen de Coninck, professeure d'innovation liée au changement climatique à l'université d'Eindhoven. « Leur projet en Islande est une solution très élégante, mais il existe peu d'endroits sur Terre où les conditions sont aussi idéales pour capturer et stocker le CO2 », poursuit la chercheuse néerlandaise, qui a piloté le chapitre « Réponse globale » du rapport spécial du GIEC en 2018, celui qui appelait les décideurs politiques à tout faire pour limiter le réchauffement à 1,5 degré, une hypothèse aujourd'hui presque enterrée.
Pour envisager un déploiement massif de telles usines, il est impératif de trouver un modèle économique à la capture de CO2. La première piste consiste à vendre la tonne capturée et stockée à des entreprises ou à des individus qui veulent compenser leur empreinte carbone, ce que Climeworks fait déjà sur son site Internet : Audi, Microsoft ou encore le journal The Economist, par exemple, font partie des clients. Une seconde piste, plus prometteuse pour le passage à très grande échelle, consiste à trouver des débouchés au CO2 capturé. « Nous aimerions qu'il ne soit plus un déchet, mais plutôt une brique de base de notre économie, pour produire des polymères, par exemple des verres de lunettes, ou des carburants, ou encore des molécules d'intérêt pharmaceutique », explique Marc Robert, professeur de chimie à l'université de Paris et chercheur au CNRS. Ce modèle débouche sur une économie circulaire où il faut avoir capturé le CO2 dans l'atmosphère avant d'avoir le droit de le ré-émettre : il s'agirait presque d'une alternative à la taxe carbone ! Mais cette piste ne plaît pas vraiment à Heleen de Coninck : « L'idéal serait de ne pas réémettre le CO2 », juge- t-elle, préférant envisager des projets de reforestation « responsable » et massive, ou de fertilisation des sols par le CO2. « Certes, mais on ne peut pas faire des engrais avec 38 milliards de tonnes par an ! » tempère Marc Robert, qui a, par ailleurs, cofondé la start-up française Carboneo, dont l'objectif est de fabriquer des carburants, de l'éthanol et du méthanol avec du CO2.
Bourse à projets. La capture de carbone a beau être méconnue du grand public, les décideurs politiques la jugent actuellement prioritaire. Partout dans le monde, de grands programmes de recherche ont été lancés ces derniers mois, comme aux États-Unis, où le département de l'Énergie a ouvert une bourse à projets en 2021, ou en Europe, à travers le programme NER 300 de la Commission européenne et ses 2 milliards d'euros consacrés à la lutte contre les émissions de CO2.
« Plusieurs dizaines de milliers de chercheurs de tous les horizons, des chimistes, des physiciens ou encore des biologistes travaillent sur la capture et l'utilisation du CO2 dans le monde, avec une présence massive des Chinois », poursuit Marc Robert, qui prédit que, « dans vingt ans, il y aura des dizaines de milliers d'usines de capture du CO2 ». Ces perspectives alléchantes n'ont pas échappé aux géants pétroliers : experts du travail en profondeur, ils se positionnent à la hâte sur les technologies d'enfouissement du CO2, poison atmosphérique qu'ils contribuent à diffuser… Tant pis pour l'overdose de cynisme que cela implique.
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Coca passe du rouge au vert
Coca-Cola Suisse s'est lancé dans l'aventure Climeworks en récupérant une partie du CO2 de l'usine de Hinwil pour fabriquer les bulles de son eau gazeuse Valser. « L'industrie des boissons est l'une des plus grandes utilisatrices de CO2 », explique la multinationale américaine, qui se félicite « d'offrir un marché pour mettre à l'échelle une technologie très utile pour atteindre les objectifs climatiques fixés par les Nations unies ». On oublierait presque que Coca vend 180 milliards de bouteilles en plastique par an.
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L'étape d'après. L'espoir suscité par l'émergence d'entreprises comme Climeworks ne doit pas éclipser l'objectif premier, sans lequel tout cela ne servirait à rien : atteindre d'ici à 2050 l'équivalent de zéro émission de CO2, c'est-à-dire n'avoir plus que des émissions résiduelles compensées. « Même si collectivement nous parvenons à réduire drastiquement nos émissions, nous devrons encore retirer de l'atmosphère 10 milliards de tonnes de CO2 par an », martèle Jan Wurzbacher. « La capture de CO2 n'est pas une excuse pour continuer à en émettre, c'est une solution qui nous permettra d'accomplir l'étape d'après », rappelle l'ingénieur.
Une étude, publiée dans Nature Climate Change en juin, renforce encore son argument : une équipe canadienne a démontré qu'il est bien plus efficace de ne pas émettre une tonne de CO2 que de la capturer, et ce même sans prendre en compte l'effet de serre que ce dernier génère avant qu'il ne soit capturé. Ainsi, n'en déplaise aux plus optimistes des technophiles, un système prévoyant de continuer à émettre du CO2 massivement tant que l'on en retirerait autant de l'atmosphère ne fonctionnerait probablement pas. Plus le choix : il va falloir dynamiter nos modes de vie polluants.
<https://www.lepoint.fr/sciences-nature/du-co2-pour-faire-pousser-les-courgettes-06-08-2021-2438035_1924.php>
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3- Les feux de forêt qui ravagent le Canada bloquent la lumière du soleil, Tom’s guide, 17/08/21, 04:00 
Auriane Polge

Plusieurs provinces du Canada sont en proie à de terribles feux de forêt. La fumée est tellement intense qu’elle a transformé les jours en nuits. La lumière du Soleil n’arrive plus à passer dans ces paysages apocalyptiques.
Au Canada, les provinces de la Colombie-Britannique et d’Alberta sont ravagées par d’intenses feux de forêt depuis plusieurs semaines. Des centaines d’incendies brûlent jour et nuit tandis que plus de 3 000 pompiers essaient de les contrôler. Désormais, la fumée des incendies est tellement épaisse qu’elle bloque la lumière du soleil. D’ailleurs, la fumée des feux de forêt refroidirait davantage le climat qu’on ne le pensait, selon une récente étude.
Les résidents se retrouvent donc dans un paysage apocalyptique où les jours se sont soudainement transformés en nuits. À tel point que les habitants sont obligés de rouler avec leurs phares allumés en pleine journée. La visibilité est terrible, mais ce n’est même pas le plus dangereux. En effet, la qualité de l’air est très mauvaise à cause des incendies.
>> Suite à lire à :
<https://www.tomsguide.fr/les-feux-de-foret-qui-ravagent-le-canada-bloquent-la-lumiere-du-soleil/>
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4- La faune sauvage sous la menace des incendies, AFP, 17/08/21, 13:00
Laure Fillon

Lynx du désert, cerf corso-sarde, oiseaux, rongeurs et reptiles... Le WWF s'inquiète des conséquences des incendies qui ravagent le bassin méditerranéen et la Russie pour une partie de la faune sauvage, dont elle a commencé à dresser la liste. 
"Au niveau mondial, les incendies d'origine humaine compromettent la survie de la faune sauvage, tuée ou blessée par le contact direct avec les fumées et les flammes ou qui souffre d'une destruction importante de son habitat", explique à l'AFP Margaret Kinnaird, responsable faune au Fonds mondial pour la nature (WWF).
Difficile toutefois de savoir quel sera l'impact exact sur chaque espèce, en particulier celles déjà menacées, complète Craig Hilton-Taylor, responsable de la Liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de nature (UICN). Cette liste répertorie les espèces animales et végétales en fonction de leur risque d'extinction.
"Il y a tellement de feux qu'il est impossible de savoir ceux qui sont sérieux et auront un impact", qui dépend également de la capacité des espèces à fuir ou à résister aux flammes, "certaines pouvant même prospérer après un incendie". Bref état des lieux :
Turquie
Selon les premières observations du WWF, "les forêts et les montagnes des provinces de Mugla et d'Antalya, où résident les espèces iconiques du caracal (ou lynx du désert, un félin) et de la chèvre sauvage égagre, ont subi des dégâts importants".
Ces territoires abritent aussi une espèce endémique de rongeur, le lérotin laineux, poursuit WWF. "Les populations locales de 121 espèces en danger pour Antalya et 87 espèces menacées pour Mugla pourraient avoir été touchées, dont cinq espèces de hibous, cinq de pics, 21 de reptiles et d'amphibiens", précise l'ONG.
Grèce
WWF parle de "catastrophes majeures", "les feux de forêt récents ayant frappé des écosystèmes vitaux et d'innombrables animaux sauvages et domestiques".
"Le nord de l'Attique est la seule zone dans le sud de la Grèce où vit toujours le cerf élaphe, en danger critique d'extinction" dans le pays. Le plus grand cervidé des forêts d'Europe a souffert du braconnage et de la destruction de son habitat. Cette zone abrite aussi deux meutes de loups gris, espèce protégée au niveau européen et est une zone importante pour les animaux vivant dans les forêts de conifères (renards, écureuils, bécasses), explique WWF.
Italie
Le parc national de l'Aspromonte, qui s'étend sur une majeure partie de la région de la Calabre, a connu plusieurs incendies. Il abrite, entre autres, un petit rongeur rare endémique de la zone, semblable à un loir (Dryomys nitedula aspromontis) et des arbres centenaires.
"En Sardaigne, une des régions les plus riches en biodiversité de la Méditerranée, les flammes menacent aussi la survie de plusieurs espèces endémiques", s'inquiète WWF, dont le cerf sardo-corse, sauvé de l'extinction dans les années 1980, la perdrix gambra et le lièvre sarde. Les feux ont aussi tué un nombre important de reptiles, dont des tortues bordées, déplore l'ONG. "Toute destruction d'habitats forestiers dans le centre et le Sud de l'Italie, comme ceux détruits par les flammes dans les Abruzzes, en Sardaigne, dans les Pouilles et en Sicile, a un fort impact sur la vie sauvage et des écosystèmes importants déjà menacés par la fragmentation, la transformation des terres, la chasse, le braconnage et l'exploitation forestière illégale", insiste WWF.
France
Un violent incendie dans le sud a ravagé pour partie la réserve naturelle de la plaine des Maures, l'un des "derniers spots à abriter la tortue d'Hermann, dernière tortue terrestre d'Europe" indique à l’AFP Concha Agero, directrice-adjointe de l'Office français de la biodiversité (OFB). La tortue d'Hermann ne vit en France que dans le Var et en Corse. Sa population est estimée à 15.000 dans le Var, dont 10.000 sur la seule réserve.
"On espère que comme lors de précédents feux, elle s'est enfouie sous terre et que certaines ne sont que partiellement brûlées", ajoute-t-elle.
Russie
En Russie, les vastes forêts de la république sibérienne de Iakoutie sont en proie aux flammes "qui menacent de nombreux grands animaux vivants dans les aires protégées de la région", des espèces communes dans cette zone comme le wapiti, le renne sauvage, le chevreuil, l'ours brun, le glouton, le lynx et l'écureuil volant et des espèces plus rares comme le cerf porte-musc (reconnaissable à ses deux canines supérieures en forme de longs crocs effilés), le mouflon des neiges, une espèce de marmotte, la grue blanche, la grue noire, le faucon gerfaut, le faucon pèlerin, le pygargue à queue blanche et l'aigle royal, énumère le WWF.
<https://www.nouvelobs.com/topnews/20210817.AFP1627/la-faune-sauvage-sous-la-menace-des-incendies.html>
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5- Pour le vin français, une course contre la montre pour s'adapter au changement climatique, AFP, 17/08/21, 13:00
Pascale Mollard-Chenebenoit

"Le temps presse !" Face au changement climatique qui se confirme d'année en année, les viticulteurs français veulent passer à l'action pour adapter leurs vignes et leurs pratiques à la nouvelle donne.
"Nous sommes à un moment charnière. Le changement climatique est là, on le voit, on le subit", déclare à l'AFP Jérôme Despey, secrétaire général de la FNSEA, le syndicat agricole majoritaire.
L'avancée de la date des vendanges en est le premier signe: "un mois en 50 ans", selon Christophe Riou, directeur adjoint de l'Institut français de la vigne et du vin (IFV). S'y ajoute la tendance au bourgeonnement précoce de la vigne la rendant plus vulnérable au gel tardif comme cela a été le cas en avril. Mais aussi les chaleurs estivales intenses qui brûlent les feuilles dans le sud, les épisodes de sécheresse... 
Après un travail de réflexion mené depuis 2017, la filière viti-vinicole remettra fin août au ministre de l'Agriculture Julien Denormandie un rapport proposant "7 orientations et 40 actions", indique Jérôme Despey, viticulteur de l'Hérault (sud), sans les dévoiler.
"C'est maintenant qu'il faut vraiment apporter des orientations nouvelles dans les pratiques agricoles et viticoles", martèle-t-il alors que les experts de l'ONU sur le climat (Giec) prévoient un réchauffement de la planète plus rapide que prévu.
L'enjeu économique est de taille. La France est le deuxième producteur de vin au monde (46,6 millions d'hectolitres en 2020) juste derrière l'Italie. Et le premier exportateur en valeur avec 8,7 milliards d'euros de ventes en 2020, selon l'Office international de la vigne et du vin.
- Choix de l'innovation -
Pour évoluer, la filière peut s'appuyer sur les travaux de l'institut de recherche Inrae qui pilote depuis près de dix ans (2012-2021) un programme baptisé "Laccave", sur l'adaptation du vignoble au climat de demain.
Quatre scénarios possibles ont été soumis aux professionnels : ne pas faire grand chose, innover pour rester sur les territoires actuels, relocaliser les vignes dans des endroits plus frais, ou encore tout déréguler.
"Nous nous sommes positionnés sur le scénario où l'innovation permettrait de conserver la valeur de la filière viti-vinicole française", déclare Jérôme Despey, qui préside le conseil spécialisé Vin de l'organisme France Agrimer.
Pour la recherche, l'enjeu "est de jouer sur du matériel végétal adapté et notamment plus tardif pour permettre de revenir à des dates de vendanges plus normales et d'avoir des vins plus équilibrés", souligne Christophe Riou.
Car le réchauffement climatique donne des vins plus lourds, plus riches en alcool et moins subtils. 
Dans son laboratoire bordelais, Nathalie Ollat, ingénieure de recherche de l'Inrae et copilote du projet Laccave, étudie une cinquantaine de cépages non plantés qui pourraient regagner en intérêt en permettant aux vins de Bordeaux de garder leur profil. Ils proviennent de la région mais aussi d'autres vignobles français et de pays du sud et sud-est de l'Europe, explique-t-elle.
Des expérimentations sont en cours. L'Inao (Institut national de l'origine et de la qualité) a ainsi autorisé les AOC (Appellations d'origine contrôlée) Bordeaux et Bordeaux supérieur à tester six nouveaux cépages, dans des proportions limitées.
- Modifier les pratiques -
Dans le Languedoc, ce sont des cépages grecs et italiens qui sont expérimentés car plus tardifs et résistants à la sécheresse que les cépages locaux, souligne Jean-Marc Touzard, directeur de l'unité Innovation et développement dans l'agriculture et l'alimentation à l'Inrae.
La création de nouveaux cépages plus résistants à la sécheresse est aussi en cours mais cela nécessite du temps, une quinzaine d'années, pour obtenir un résultat, dans la mesure où il faut procéder par croisements successifs.
Autre levier d'adaptation possible, le choix des porte-greffe (plante sur laquelle on vient greffer le cépage) qui peuvent permettre un enracinement plus en profondeur et une meilleure captation de l'eau, note Nathalie Ollat. 
L'accès à l'eau constitue un autre enjeu majeur pour la survie du vignoble en cas de températures élevées. "Sans eau, demain on ne fera rien", assène Bernard Angelras, viticulteur dans les Costières de Nîmes et président de l'IFV.
Sans attendre, les viticulteurs peuvent déjà commencer à modifier leurs pratiques: gestion des sols, de l'enherbement, de la taille, replantation d'arbres. Et analyser finement leur terroir pour rechercher les zones plus fraîches.
<https://www.geo.fr/environnement/pour-le-vin-francais-une-course-contre-la-montre-pour-sadapter-au-changement-climatique-205917>
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6- Réchauffement climatique : Le plus grand lac artificiel des Etats-Unis bientôt à sec ?, 20 Minutes avec AFP, 17/08/21, 19h59

Sécheresse. Le niveau d’eau du plus grand lac artificiel des Etats-Unis ne cesse de baisser. En cause : la sécheresse chronique. Les autorités fédérales vont imposer des restrictions d’eau pour la première fois de l’histoire
Conséquence de la sécheresse chronique​ qui sévit dans l’Ouest des Etats-Unis, le gouvernement fédéral a décrété lundi pour la première fois de l’histoire des restrictions d’eau touchant le lac Mead, plus important réservoir artificiel du pays, alimenté par le fleuve Colorado. L’agence chargée de la gestion des ressources en eau vient de publier ses prévisions pour les 24 mois à venir et les perspectives sont très préoccupantes : d’ici la fin de l’année, le lac Mead, gigantesque réservoir accolé au barrage Hoover Dam près de Las Vegas, aura atteint son niveau le plus bas depuis sa création dans les années 1930. Egalement alimenté par le Colorado, le lac Powell, deuxième réservoir des Etats-Unis, a atteint récemment son niveau le plus bas jamais enregistré, à seulement quelque 32 % de taux de remplissage.
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/planete/3104339-20210817-rechauffement-climatique-plus-grand-lac-artificiel-etats-unis-bientot-sec>
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7- Sur la Côte d'Azur, la partie loin d'être gagnée" contre un violent incendie de forêt, AFP, 17/08/21, 17:00
Estelle Emonet avec Fabien Novial à Bormes-les-Mimosas

Des milliers de personnes évacuées, un ballet ininterrompu d'avions bombardiers d'eau : mardi, les pompiers luttaient pied à pied contre le violent incendie qui ravage l'arrière-pays de Saint-Tropez (Var) et "la partie est loin d'être gagnée" selon eux.
Relativement épargnée par les feux qui ont récemment fait rage dans plusieurs pays méditerranéens, de la Turquie au Maroc en passant par la Grèce, la France connaît son plus important incendie de l'été.
"Nous en sommes désormais à au moins 5.000 hectares parcourus. Il y a plein de reprises de feu dans tous les sens, la partie est loin d’être gagnée. Le vent s’est relevé, a un peu tourné, et le feu commence à toucher des zones pas encore impactées", a indiqué à l'AFP le capitaine des pompiers du Var Olivier Pecot. Il était trop tôt mardi, selon les pompiers, pour évaluer la surface brûlée.
Au lieu dit les Seillons sur la commune de Gonfaron, à quelques mètres du lieu où a démarré l'incendie lundi, la pression ne retombait pas et sept Canadairs multiplient les largages d'eau sur la forêt et la garrigue.
Après avoir évacué sa maison à la demande de la gendarmerie dans la nuit, Nathalie Gecele l'a retrouvée intacte mardi, mais n'est pas rassurée, le bruyant hélicoptère de la sécurité civile tournoyant toujours au-dessus d'elle. 
"J'ai eu très peur de perdre ma maison et mon fils qui a insisté pour rester sur place", explique la quinquagénaire. "Je pensais que la maison allait brûler tellement les flammes se rapprochaient."
Un pompier volontaire de Gonfaron se désole : "C'est ma forêt qui brûle". "Il faut aller vite, c'est une course contre la montre. Ça part de partout, il faut courir à gauche à droite", souffle-t-il alors que de nombreux feux dégageant de larges panaches de fumée semblent repartir dans les montagnes alentour.
- Aucune victime -
Sur la route qui traverse le massif des Maures, une zone de forêt et de garrigue prisée des touristes, des lignes électriques sont au sol, des poteaux sont calcinés et la vigne a brûlé par endroits, a constaté une équipe de l'AFP.
"Des milliers de personnes ont été évacuées à titre préventif, mais il n'y a aucune victime", a précisé mardi matin à l'AFP une porte-parole des pompiers du Var. Six campings en tout ont été évacués, ont précisé à l'AFP les gendarmes, qui ont déployé 120 personnels sur la zone. Une dizaine d'habitations ont été "détruites" par les flammes selon la même source.
A Bormes-les-Mimosas, près de 1.300 personnes, en majorité des vacanciers d'un camping voisin, ont été accueillies dans un gymnase de ce village proche du fort de Brégançon, la résidence d'été du président Emmanuel Macron qui se rendra dans l'après-midi au PC de commandement des pompiers avec le ministre de l'Intérieur. 
"On a été évacué en 30 minutes. Vraiment super bien, synchronisé, pas de panique. Tout le monde était calme. Bravo à toute l'équipe parce que vraiment, ils ont fait ce qu'il fallait pour nous évacuer", a témoigné auprès de l'AFP Sylvie Defrancheschi, touriste de Haute-Savoie évacuée avec ses deux enfants.
D'autres ont cependant passé une nuit difficile, après avoir préféré fuir face aux flammes, comme trois familles parties précipitamment lundi soir de leur camping de la Môle, dans l'arrière-pays de Cavalaire-sur-Mer : "On a d'abord commencé par sentir la fumée, vers 19H00, puis on a vu les flammes sur la colline. Quand on a vu ça, on a décidé de partir", explique Cindy Thinesse, interrogée par l'AFP à Cogolin.
- Dégâts sur l'environnement -
Environ 900 pompiers sont toujours mobilisés.
Les dégâts sur l'environnement sont importants : "La réserve naturelle de la plaine des Maures a été dévastée pour moitié. C'est une catastrophe, car c'est l'un des derniers spots abritant la tortue d’Hermann", une espèce protégée, a expliqué à l'AFP Concha Agero, directrice adjointe de l'Office français de la biodiversité, en espérant que ces animaux auront pu s'enfouir sous terre pour se protéger. Les reptiles eux ont moins de possibilités de se protéger.
"On a vu les lapins, les lièvres s'enfuir et j'ai remis une tortue Hermann à l'eau dans la rivière pour essayer de la sauver", raconte Marie-Françoise Laure, une habitante de Gonfaron.
L'année dernière, un incendie avait brûlé 1.000 hectares dans une zone touristique à Martigues, à l'ouest de Marseille, causant l'évacuation de près de 3.000 vacanciers.
Selon la base de données Prométhée, environ 2.340 hectares ont brûlé en région méditerranéenne (quatre régions concernées) en France en 2021, contre 7.698 en 2020.
<https://www.notretemps.com/afp/sur-la-cote-d-azur-la-partie-loin-afp-202108,i249486>
Sur le même sujet : 
> Corse : Les incendies du Var provoquent un épisode de pollution atmosphérique sur l'île de beauté <https://www.20minutes.fr/planete/3104255-20210817-corse-incendies-var-provoquent-episode-pollution-atmospherique-ile-beaute>, 20 Minutes avec AFP, 17/08/21, 16h29
> Incendies dans le Var : la lutte des pompiers sur tous les fronts <https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/incendie/incendie-dans-le-var-la-lutte-des-pompiers-sur-tous-les-fronts_4740475.html>, France 2, journal de 20h, 17/08/21
> Le point sur les incendies en France : une situation « préoccupante » dans le Var et des foyers signalés dans l’Aude et le Vaucluse <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/08/18/incendies-en-france-la-situation-reste-preoccupante-dans-le-var-90-hectares-brules-dans-l-aude_6091691_3244.html>, Le Monde avec AFP, 18/08/21, 07h28
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8- Plus notre Terre se réchauffe… plus elle se réchauffe !, Futura-sciences, 17/08/21
Nathalie Mayer, journaliste

Il y a quelques jours, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) confirmait le lien « sans équivoque » entre les activités humaines et le réchauffement climatique que nous connaissons actuellement. Et aujourd'hui, de nouveaux travaux suggèrent l'existence de mécanismes amplificateurs complexes qui pourraient « mettre en péril notre génération et celles à venir ». 
Au cours de sa longue histoire, notre Terre a connu plusieurs périodes de réchauffement climatique. Des périodes de refroidissement aussi. Et des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT, États-Unis) nous apprennent aujourd'hui qu'au cours de celle que les scientifiques appellent l'ère cénozoïque - celle qui a débuté il y a 66 millions d'années, juste après l'extinction des dinosaures -, ces fluctuations climatiques ont connu une sorte de « biais de réchauffement ».
En d'autres mots, notre Terre a connu plus de périodes de réchauffement - s'étalant sur des milliers, voire des dizaines de milliers d'années - que de périodes de refroidissement. Et ces périodes de réchauffement ont aussi été plus extrêmes, avec des hausses de températures plus importantes que les périodes de refroidissement.
>> Suite à lire à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-plus-notre-terre-rechauffe-plus-elle-rechauffe-93017/>
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9- Climat : La protection de la couche d'ozone a permis d'éviter un réchauffement supplémentaire, 20 Minutes, 18/08/21, 20h02
Anne Kerloc'h

L’interdiction de gaz a effet de serre a limité d’environ 2,5°C le réchauffement
Un espoir pour changer les comportements et la donne climatique. Le protocole de Montréal, qui a permis de lutter contre le trou de la couche d'ozone, a aussi permis d’éviter un réchauffement supplémentaire de la planète de 2,5°C d’ici 2100 grâce au bannissement de certains types d’aérosols, selon une étude parue mercredi dans la revue Nature.
Le réchauffement climatique causé par les gaz à effet de serre, d’environ 1,1°C actuellement comparé à la période pré-industrielle, entraîne déjà son lot de catastrophes, inondations meurtrières, canicules, incendies, ouragans…
Le réchauffement aurait pu atteindre 4°C
Le Protocole de Montréal a été signé en 1987 pour supprimer progressivement les gaz CFC (utilisés dans la réfrigération et les aérosols), responsables du fameux « trou » dans cette couche gazeuse protégeant la Terre de rayons qui provoquent cancers de la peau, dégâts oculaires et immunitaires.
Sans lui, le réchauffement climatique atteindrait 4°C, même si les Etats parvenaient à limiter la hausse du thermomètre liée à d’autres gaz sous les 1,5°C, un des objectifs de l’Accord de Paris, selon cette étude.
En plus d’attaquer la couche d’ozone, les gaz CFC sont en effet de puissants gaz à effet de serre qui retiennent la chaleur jusqu’à 10.000 fois plus que le dioxyde de carbone (CO2).
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/planete/3105003-20210818-climat-protection-couche-ozone-permis-eviter-rechauffement-supplementaire>
Sur le même sujet : 
> Le protocole de Montréal a sauvé la couche d’ozone et limité le réchauffement climatique, Le Monde, 22/08/21, 17h06
Clémentine Thiberge 
Cet accord, signé en 1987, a permis d’éviter une augmentation de la température de 2,5 °C. Une réussite en termes de négociations internationales environnementales. 
Dans les années 1970, les scientifiques tirent un signal d’alarme : la couche d’ozone se dégrade. Cette barrière protectrice qui filtre les rayons ultraviolets (UV) provenant du soleil disparaît progressivement au-dessus de l’Antarctique. Quelques années plus tard, en 1987, vingt-quatre pays et la Communauté économique européenne prennent acte de cette alerte et signent un accord historique visant à protéger cette enveloppe gazeuse. Ce traité, appelé le protocole de Montréal, interdit les substances détruisant la couche d’ozone, comme les chlorofluorocarbures (CFC), utilisés dans l’industrie du froid. Quarante ans plus tard, l’ensemble des pays de la planète a ratifié cet accord.
Une équipe internationale de scientifiques a cherché à savoir quel aurait été l’état de notre planète si cet événement historique n’avait pas existé. Ce scénario, publié le 18 août dans la revue scientifique Nature, dépeint une vision d’une Terre où les CFC seraient encore d’actualité. « Nous avons voulu savoir si le protocole de Montréal avait été efficace, explique Paul Young, climatologue de l’Université de Lancaster et premier auteur de l’étude. La meilleure façon de le faire est de modéliser un monde où ce protocole n’a jamais existé et de le comparer à un monde où il existe. »
> Lire aussi  Réduire les émissions de méthane, un puissant levier pour limiter la crise climatique
Cette planète parallèle, les scientifiques la nomment « World Avoided », soit le « monde évité ». Leurs travaux révèlent que si les produits chimiques destructeurs d’ozone n’avaient pas été contrôlés, leur utilisation continue aurait contribué à une augmentation de la température globale de 2,5 °C d’ici la fin du siècle.
L’impact des ultraviolets sur les plantes
Selon l’étude, l’interdiction des CFC a protégé le climat de deux manières. Tout d’abord en réduisant l’effet de serre de ces gaz, qui aurait contribué à une augmentation de 1,7 °C. Mais également en protégeant les plantes du rayonnement ultraviolet. « Les UV ont un impact direct sur la capacité de croissance des plantes et sur la photosynthèse, explique Paul Young. Des UV élevés signifient que moins de carbone est absorbé par les plantes. Moins de carbone dans les plantes signifie plus de carbone dans l’atmosphère. » Ce qui aurait entraîné une augmentation de la température de 0,8 °C.
> Lire aussi  Le trafic des gaz réfrigérants, jusqu’à 15 000 fois plus nocifs que le CO2
« Un certain nombre d’études sont parues à propos du World Avoided et de l’effondrement de la couche d’ozone, explique Sophie Godin-Beekmann, directrice de recherche au CNRS et présidente de la Commission internationale sur l’ozone, qui n’a pas participé à l’étude. Mais ici, c’est la première fois qu’une étude va plus loin et évalue les effets du rayonnement UV accru sur les plantes. »
Dans le « monde évité », en 2100, il y aurait eu 60 % d’ozone en moins au-dessus des tropiques – soit un trou plus important que celui observé au-dessus de l’Antarctique dans les années 1970. En 2050, la force des UV en Europe, aux Etats-Unis et en Asie centrale, aurait été plus importante que celle des tropiques aujourd’hui. « L’interdiction des CFC a donné à la planète une chance de lutter contre le réchauffement climatique, soutient Paul Young. Sans cela, nous serions déjà confrontés à la réalité d’une Terre brûlée. »
> Lire aussi  Le changement climatique aggrave le trou de la couche d’ozone en Arctique
Mais malgré le protocole de Montréal, la couche d’ozone n’est pas totalement hors de danger. « Les niveaux de CFC diminuent et la couche d’ozone commence à se rétablir, explique Paul Young. Mais son épaisseur est toujours inférieure à ses niveaux préindustriels et nous observons toujours un trou au-dessus de l’Antarctique chaque printemps, parce que les CFC ont une durée de vie très longue dans l’atmosphère. »
Un précédent pour l’accord de Paris
Selon les scientifiques, dans les conditions actuelles, la couche d’ozone devrait se rétablir durant la seconde moitié du XXIe siècle. Mais ce serait sans compter les autres menaces qui pèsent sur cette protection naturelle, notamment le protoxyde d’azote qui est produit par l’utilisation d’engrais. « C’est aussi un gaz à effet de serre et il n’est pas contrôlé par le protocole de Montréal », alerte Paul Young. Selon le chercheur, il existe également encore certaines utilisations illégales des CFC.
Le processus de guérison de la couche d’ozone est donc long et fragile. Mais la réussite du Protocole de Montréal pourrait être un exemple à suivre lors des signatures des prochains traités environnementaux. « Le protocole de Montréal a été salué comme le protocole environnemental le plus efficace », confirme Sophie Godin-Beekmann. Ce succès tient en plusieurs points. « Tout d’abord la mobilisation de la communauté internationale, le fait de pouvoir mettre au point des substituts aux CFC, poursuit la chercheuse. Mais aussi le traitement différencié des pays. » Lors de ce traité, les pays développés ont en effet accepté des réglementations plus drastiques.
> Nos graphiques. Trente ans de (faible) résorption du trou dans la couche d’ozone
Selon les scientifiques, les accords sur le climat ne sont pas aussi pas aussi faciles à mettre en œuvre. « Il ne faut pas oublier que le protocole de Montréal concernait une poignée de produits chimiques, fabriqués par une poignée d’entreprises, et pour lesquels des remplacements sont devenus facilement disponibles, explique Paul Young. Les combustibles fossiles, en revanche, sont beaucoup plus complexes, leur utilisation imprègne nos vies plus profondément et leur réduction ne sera pas un simple échange avec un autre produit chimique. » Mais le scientifique reste optimiste. « Cela ne veut pas dire que nous ne devons pas relever le défi, nous le devons ! Peut-être que notre prochaine expérience comparera notre monde conforme à l’accord de Paris avec un “Monde évité” où nous avons ignoré la nécessité d’atteindre zéro émission. »
<https://www.lemonde.fr/climat/article/2021/08/22/le-protocole-de-montreal-a-sauve-la-couche-d-ozone-et-limite-le-rechauffement-climatique_6092063_1652612.html>
En savoir plus  :
> The Montreal Protocol protects the terrestrial carbon sink <https://www.nature.com/articles/s41586-021-03737-3>, Nature, 18 August 2021
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10- Pourquoi le déclin du Gulf Stream devrait nous alarmer, Mr Mondialisation, 18/08/21

Avez-vous déjà entendu parler du Gulf Stream ? Ce courant océanique, qui fait partie plus largement de la circulation méridienne de renversement de l’Atlantique (AMOC), agit comme un véritable thermostat pour l’ensemble de la planète. Mais ça ne sera peut-être pas toujours ainsi. C’est en tout cas ce qu’affirme une étude parue le 5 août dans la revue Nature Climate Change. Des chercheurs du Potsdam Institute for Climate Impact Research, en Allemagne, rapportent en effet avoir observé les premiers signes d’une déstabilisation de ce système naturellement prodigieux. Et si le régulateur climatique majeur de la planète était sur le point de s’arrêter ?
« Je ne m’attendais pas à ce que des signes de déstabilisation soient déjà visibles, et je trouve cela effrayant », réagit Niklas Boers, auteur de cette nouvelle étude publiée il y a quelques semaines dans la revue scientifique Nature Climate Change. Les résultats de son rapport, basée sur l’analyse d’indices sur la température et la salinité du bassin de l’océan Atlantique depuis cent cinquante ans, “montrent qu’au cours du dernier siècle l’Amoc pourrait avoir évolué de conditions relativement stables à un point proche d’une transition critique”, explique le chercheur dans les colonnes du Guardian. Autrement dit, le communément appelé Gulf Stream pourrait se dérégler, plongeant l’entièreté de la planète dans un dérèglement climatique encore plus soudain et violent que celui qu’elle connaît aujourd’hui.
>> Suite à lire à :
<https://mrmondialisation.org/pourquoi-le-declin-du-gulf-stream-devrait-tous-nous-alarmer/>
En savoir plus :
> Observation-based early-warning signals for a collapse of the Atlantic Meridional Overturning Circulation <https://www.nature.com/articles/s41558-021-01097-4>, Nature Climate Change, 05 August 2021
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11- Incendie dans le Var : « 90 % des feux de forêt sont issus d’une action humaine », selon la Sécurité civile, 20 Minutes, 19/08/21, 16h55
Propos recueillis par Emilie Jehanno

Sinistre. Alors que l'incendie dans le Var n'est toujours pas éteint, le commandant Alexandre Jouassard, porte-parole de la Sécurité civile, explique les causes des feux
• Les actes de malveillance ou les défauts de vigilance, comme un mégot jeté, sont dans une très grande majorité des cas responsables des incendies, rappelle le commandant Jouassard.
• L’incendie du Var est « un feu hors norme par la vitesse à laquelle il s’est propagé », avec des pointes à 8 km/h, ce qui n’avait jamais été enregistré en France, précise le porte-parole de la Sécurité civile.
• Le dérèglement climatique aggravera les risques de feux et la Sécurité civile se prépare à des incendies « aussi intenses » dans les dix, quinze ans dans le nord de la France.
Le violent incendie dans le Var, qui a déjà ravagé 8.100 hectares, n’est toujours pas éteint ce jeudi. Alors que les conditions météorologiques s’améliorent, les pompiers s’attendent à une journée décisive. Qu’est-ce qui provoquent ces gros incendies ? Le commandant Alexandre Jouassard, porte-parole de la Sécurité civile, fait le point sur les causes des feux de forêts.
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/planete/3105471-20210819-incendie-var-90-feux-foret-issus-action-humaine-selon-securite-civile>
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12- Que sont les "points de bascule" contre lesquels les experts du climat nous mettent en garde ?, Novethic, 19/08/21
Pauline Fricot

Les modélisations climatiques imaginent ce que pourrait ressembler la planète avec plusieurs degrés en plus. Mais il y a une chose qu'il est aujourd'hui difficile de prendre en compte : les points de bascule. Il s'agit de seuils au-delà desquels un système change rapidement d'état, et peut entraîner des réactions en chaîne irréversibles et incontrôlables à l'échelle planétaire. Le Giec évoquait ce risque, il y a déjà 20 ans. 
C'est un danger difficile à évaluer. Les "points de bascule" sont des seuils à partir desquels un changement, même minuscule, peut faire basculer un système dans un état complètement nouveau. Il s’agit du micromouvement qui fait perdre l’équilibre du funambule et le fait chuter ou le "point d’ébullition", la température à partir de laquelle l'eau liquide se transforme en vapeur.
À l’échelle du climat, de multiples points de bascule potentiels ont été identifiés par les scientifiques, comme le ralentissement du Gulf Stream (un courant marin du Pacifique régulateur du climat), le dépérissement de la forêt amazonienne, la mort des récifs coraliens, la désintégration des calottes glaciaires de l’Antarctique et du Groenland ou encore la disparition du pergélisol (les couches de sous-sol gelés). Ces points de bascule pourraient conduire à des changements abrupts et irréversibles pour le climat, et à un effet domino. 
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/climat-les-points-de-bascule-une-probabilite-incertaine-mais-des-impacts-devastateurs-150084.html>
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13- Inaction climatique : franchir certains points de basculement augmenterait le coût économique de 25 %, Actu-environnement, 19/08/21
Félix Gouty 

Une méta-analyse formulée par des chercheurs britanniques et américains a quantifié l'augmentation du coût économique de l'inaction climatique par rapport à huit points de basculement. Selon l'étude, ce coût pourrait augmenter de 25 %.
Les coûts économiques du changement climatique ont déjà été estimés pour plusieurs pays, mais le franchissement de points de basculement devrait les augmenter radicalement selon une nouvelle étude. Publiée ce mois-ci dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), elle présente les résultats d'une méta-analyse de la littérature scientifique réalisée par un quatuor de chercheurs américano-britanniques.
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/inaction-climatique-points-basculement-cout-economique-38049.php4>
En savoir plus :
> Economic impacts of tipping points in the climate system <https://www.pnas.org/content/118/34/e2103081118>, Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), July 4
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14- Réchauffement climatique : Il a plu au sommet du Groenland, du jamais vu, 20 Minutes, 20/08/21, 17h00
NewsGene

Inquiétant. C'est la première fois que des pluies sont observées au Groenland et le phénomène pourrait se répéter plus souvent à l'avenir
C’est l’une des conséquences du changement climatique. Comme l’a rapporté Numerama, des pluies ont été observées pour la première fois, le 14 août dernier, au Groenland. Habituellement, il ne pleut jamais dans cette région. C’est en effet ce qu’a constaté le National Snow and Ice Data Center (NSIDC), le centre américain d’information et de référence sur la recherche polaire et cryosphérique. « Le 14 août 2021, de la pluie a été observée au point le plus élevé de l’inlandsis groenlandais pendant plusieurs heures, et les températures de l’air sont restées au-dessus du point de congélation pendant environ neuf heures ».
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/planete/3106135-20210820-rechauffement-climatique-plu-sommet-groenland-jamais-vu>
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15- La planète est entrée dans l’ère des « mégafeux », Le Monde, 20/08/21, 17h26
Corine Lesnes (San Francisco, correspondante), Benoît Vitkine (Moscou, correspondant), Marie Jégo (Istanbul, correspondante), Anne-Françoise Hivert (Malmö (Suède), correspondante régionale), Safia Ayache (Alger, correspondance), Stéphane Foucart et Marina Rafenberg (Athènes, correspondance)

Sur plusieurs continents, des incendies de taille inédite ont ravagé en quelques semaines plusieurs millions d’hectares de forêt. Le réchauffement climatique augmentera, dans les prochaines décennies, le risque de voir ces événements se multiplier. 
Des deux côtés de l’Atlantique et de part et d’autre de la Méditerranée, de la Scandinavie aux Balkans et de la Sibérie aux marges septentrionales du Sahara, les forêts brûlent. Dans des pays riches comme déshérités, sous des latitudes et des climats différents, des écosystèmes entiers partent en fumée dans des incendies monstres, certains d’une ampleur jamais vue dans l’histoire récente.
Avec, comme seule cause commune à cette prolifération mondiale de « mégafeux » la sécheresse et l’envol du thermomètre planétaire – selon la NASA, le mois de juillet a été le mois le plus chaud, en moyenne mondiale, observé depuis le début des mesures au milieu du XIXe siècle.
> Lire aussi  Incendie dans le Var : « Ces “mégafeux” modifient l’écosystème, et peut-être pour toujours »
Ce n’est pas une surprise. « On sait depuis longtemps que le réchauffement va augmenter la fréquence et l’étendue des incendies, explique Jean-Luc Dupuy, directeur de recherche à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) et spécialiste de la modélisation des feux de forêt. C’est particulièrement clair aux Etats-Unis, où on dispose de statistiques solides montrant que le nombre de grands feux a fortement augmenté depuis les années 1980. Or, on sait que cette augmentation est, d’une part, liée au dessèchement accru de la végétation et, d’autre part, que le réchauffement allonge les périodes de l’année au cours desquelles la végétation se dessèche. »
+ Carte : Feux de plus de 25 hectares, du 1er juillet au 17 août <https://img.lemde.fr/2021/08/19/0/0/1050/831/1328/0/45/0/bfe1310_956554306-web-matinale-incendies-mediterranee.png>
Le cas emblématique est celui de la Californie, dont les relevés statistiques sont éloquents. Sur les dix plus grands incendies recensés depuis 1932 par Cal Fire, l’agence californienne de lutte contre les incendies, tous sont postérieurs à 2000. Et six se sont produits depuis août 2020. Le constat est vertigineux : la majorité des dix feux de forêt les plus importants, recensés en près d’un siècle, dans le grand Etat de l’Ouest américain, se sont produits au cours des douze derniers mois.
39 000 feux en cours aux Etats-Unis
Le plus vaste d’entre eux, baptisé « August Complex Fire », a détruit à lui seul la végétation sur plus de 415 000 hectares (plus de 4 150 kilomètres carrés, une superficie équivalente à celle du département français des Pyrénées-Orientales). Démarré mi-août 2020, il n’a été officiellement déclaré éteint que le 12 novembre.
Cette année, le Dixie Fire, toujours en cours et hors de contrôle, totalise déjà plus de 250 000 hectares brûlés depuis juillet. La saison actuelle surpasse, de loin, le record établi par la précédente. Au 17 août, 450 000 hectares avaient brûlé en Californie, contre 350 000 hectares à la mi-août 2020. Il y a vingt ans, quelque 174 000 hectares brûlaient chaque année en moyenne dans le Golden State. Au cours des cinq dernières années, c’est en moyenne quatre fois plus.
> Lire aussi  Dans le sillage de Dixie Fire, le gigantesque brasier qui ravage la Californie
Si la Californie occupe l’actualité, d’autres Etats américains sont frappés par de grands incendies. Dans le Montana, l’Idaho, l’Etat de Washington ou encore dans l’Oregon, les forêts brûlent. Sur l’ensemble du territoire des Etats-Unis, plus de 39 000 feux sont en cours ; jusqu’à présent, un million et demi d’hectares au total ont été consumés, selon les autorités. Et la saison des incendies n’est pas terminée.
Ailleurs dans le monde, l’ampleur de certains événements marque aussi les esprits. « En particulier, les grands incendies qui ont frappé l’Australie au cours de l’été austral 2019-2020 [environ 17 millions d’hectares brûlés] ont fait l’objet d’études d’attribution qui suggèrent un lien avec le réchauffement, en dépit des incertitudes liées au fonctionnement des modèles », relate M. Dupuy.
Le mercure a de nouveau frôlé les 50 °C en Sibérie
Loin des grandes agglomérations urbaines, les feux qui ravagent la Sibérie depuis le début de l’été font moins parler d’eux, mais ils n’en sont pas moins comparables aux incendies américains. Le 16 août, l’agence russe de surveillance des forêts, Rosleskhoz, estimait à 16 millions d’hectares la superficie partie en fumée depuis le début de l’année dans le pays. Soit un territoire plus grand que la Grèce. Les relevés effectués par le système européen de surveillance Copernicus permettent, eux, d’évaluer que ces feux ont dégagé des masses record de dioxyde de carbone – soit 505 millions de tonnes pour la seule région de la Iakoutie, la plus touchée. En Russie, l’été 2021 est celui de tous les records, et la situation est loin d’être sous contrôle, avec encore huit régions placées en état d’urgence.
Comme c’est désormais habituel, les premiers feux se sont déclarés au mois d’avril, dès la fonte des neiges, dans les régions septentrionales. Certains incendies, dans les tourbières, continuent même de couver sous la terre durant la saison froide. Les feux ont ensuite été favorisés tout au long de l’été par des températures brûlantes – le mercure a de nouveau frôlé les 50 °C en Sibérie – et la sécheresse est la plus sévère depuis cent cinquante ans. Début août, la NASA rapportait que la fumée des incendies de la Iakoutie avait « traversé plus de 3 000 kilomètres pour atteindre le pôle Nord, ce qui semble être une première dans l’histoire documentée ».
> Lire aussi : Chaleurs extrêmes et feux de forêt : à l’avant-poste du changement climatique, la Sibérie suffoque
Là encore, un retour à la normale apparaît peu probable dans les prochaines années et décennies. Dans le nord de l’Eurasie comme ailleurs, le réchauffement favorise les conditions d’émergence et de développement des mégafeux. En mai, dans une étude publiée par la revue Climatic Change, une équipe internationale estimait que la canicule prolongée qui a frappé la Sibérie début 2020 – avec plus de 38 °C relevés dans le nord du cercle polaire – aurait été « physiquement impossible » dans les conditions climatiques du début du XXe siècle.
« Le réchauffement a désormais un impact partout »
D’autres travaux ont montré qu’aux plus hautes latitudes de l’Europe de l’Ouest le changement climatique a aussi des effets majeurs : sans le réchauffement, les feux de forêt géants qui ont touché la Suède à l’été 2018 auraient été extrêmement improbables. Environ 25 000 hectares avaient brûlé, et Stockholm, débordé par la situation, avait dû demander l’aide de l’Union européenne qui a coordonné sa plus importante intervention de lutte contre les feux de forêt, mobilisant sept avions, six hélicoptères et soixante-sept véhicules venus d’Italie, de France, d’Allemagne, de Lituanie, du Danemark, du Portugal et de Pologne.
> Lire aussi  Feux de forêt et canicule : comment l’Europe du Nord a rattrapé celle du Sud
Les tendances à l’œuvre sur les immenses espaces forestiers d’Amérique du Nord, d’Eurasie ou d’Australie permettent, parfois, de détecter le signal amplificateur du réchauffement. Mais ce n’est pas le cas dans d’autres régions du monde. « Je pense que le réchauffement a désormais un impact partout, mais il est très difficile de le mettre en évidence, car, selon les régions, d’autres facteurs ont également une influence », affirme M. Dupuy. Le fait peut sembler contre-intuitif, alors que plusieurs grands feux se sont déclarés ces dernières semaines en Europe du Sud et sur le pourtour méditerranéen – en Grèce, en Turquie, au Portugal, en Algérie et en France, notamment –, mais les tendances lourdes sont en baisse, en Europe, par rapport aux années 1970-1980.
« A l’exception de quelques pays, notamment la Grèce et le Portugal, les politiques mises en œuvre en Europe ont permis de faire diminuer, parfois fortement, les superficies brûlées depuis une quarantaine d’années, poursuit M. Dupuy. En particulier la surveillance et la détection précoces des événements, puis l’intervention rapide sur les feux avant qu’ils ne deviennent incontrôlables, ont été des leviers importants. »
Aux Etats-Unis, Joe Biden a annoncé la mise à disposition de moyens scientifiques fédéraux pour identifier les feux avant qu’ils ne se déploient en mégafeux hors de contrôle. Les agences scientifiques fédérales disposent de satellites détectant les départs d’incendie alors qu’ils ne sont « pas plus grands qu’une table de salle à manger », a-t-il assuré.
Le président américain a également promis des mesures de relèvement du salaire des pompiers et la création de postes permanents. Avec le changement climatique, le métier « n’est plus saisonnier », a-t-il expliqué, précisant que cette mission devait désormais durer « toute l’année ». Après les feux, les pompiers s’occuperont aussi de la réduction du risque et de la gestion des forêts.
La prévention passe par l’entretien des forêts
De telles activités peuvent s’avérer payantes. La Finlande, par exemple, couverte à 75 % de forêts, est parvenue à diviser par dix les surfaces brûlées depuis l’après-guerre, malgré des épisodes de chaleur et de sécheresse plus fréquents. La prévention passe notamment par l’entretien des forêts, régulièrement éclaircies, ainsi que par des délimitations claires entre les parcelles, dont 60 % appartiennent à des particuliers.
En Europe, un facteur aggravant pourrait être, paradoxalement, la déprise agricole dans certaines zones, notamment montagneuses, et la recolonisation de ces espaces par la forêt. Généralement appréciés des biologistes de la conservation, les grands massifs forestiers non exploités pourraient être une autre cause des mégafeux sur le Vieux Continent.
« Certains objectifs de conservation de la nature pourraient conduire à maintenir des espaces forestiers continus et étendus, avec une accumulation de biomasse combustible, ce qui est favorable à la propagation des grands feux, résume M. Dupuy. Et, à l’inverse, la prévention des incendies par la fragmentation de l’espace forestier serait défavorable à ces objectifs de conservation. Cela illustre la nécessité de compromis entre les objectifs. »
> Lire aussi  Les forêts, grandes absentes du projet de loi climat et résilience
L’objectif de prévention du risque d’incendie ne s’accommodera pas, en tout cas, du statu quo. Une récente synthèse de la littérature scientifique, publiée dans la revue Annals of Forest Science, précise qu’en l’absence de réduction des émissions de gaz à effet de serre les superficies brûlées en Europe méridionale pourraient augmenter de 5 % à 50 % par décennie.
En Turquie et en en Algérie des moyens de lutte dérisoires
Conséquence spectaculaire et économiquement désastreuse de l’augmentation des températures – en particulier dans les pays touristiques –, la prolifération des grands incendies participera-t-elle à la prise de conscience des dirigeants politiques et des populations sur la gravité de la dérive climatique ? Ils nourrissent déjà, en tout cas, un mécontentement grandissant.
C’est notamment le cas en Turquie, où les surfaces boisées parties en fumée ont atteint près de 180 000 hectares cette année – soit quelque huit fois plus que la moyenne relevée au cours de la dernière décennie. Les autorités ont été fortement critiquées pour leur incapacité à réagir à la succession de feux catastrophiques, qui ont révélé que le pays ne disposait pas d’avions bombardiers d’eau fonctionnels, comme l’a admis le président, Recep Tayyip Erdogan. Sur les six appareils de la flotte turque, aucun n’était en état de voler a expliqué Bekir Pakdemirli, le ministre de l’agriculture et des forêts. « Trois d’entre eux sont sans moteur, des oiseaux ont fait leur nid à l’intérieur », a-t-il expliqué.
> Lire aussi  En Turquie, Erdogan critiqué pour sa mauvaise gestion des incendies
Sur les réseaux sociaux, les internautes se sont épanchés sur le fait que le président Erdogan dispose de treize avions personnels, mais que pas un avion bombardier d’eau n’était en état de fonctionner. « Pour le prix d’un avion de la présidence, on pourrait acheter plusieurs Canadair », a relevé Ali Babacan, un ancien compagnon de route du président turc, aujourd’hui passé dans l’opposition.
Même colère en Algérie, où les incendies de ces dernières semaines ont fait plus de 90 morts. Ce bilan provisoire est déjà le plus lourd enregistré jusqu’ici pour de tels événements. Vivement critiquées à cause des moyens dérisoires mis en œuvre pour lutter contre le feu et assister les sinistrés, les autorités ont entamé des négociations avec un constructeur russe, afin d’acquérir quatre avions bombardiers d’eau « pouvant intervenir contre les incendies de forêt dans des conditions météorologiques extrêmes et complexes », indique un communiqué du ministère de la défense nationale. L’Algérie ne possède aucun avion assez puissant pour lutter contre les grands feux et ne dispose que d’hélicoptères bombardiers d’eau acquis en 2012.
Loin de là, en Russie, la sévérité de la situation a poussé Vladimir Poutine à s’exprimer. Le président russe s’est inquiété, mi-août, des catastrophes naturelles d’une ampleur « absolument sans précédent », évoquant aussi bien les feux de forêt que les inondations dans le sud du pays. « Tout cela montre encore une fois à quel point il est important de nous engager de manière profonde et systématique, à l’avenir, dans le programme climatique et environnemental », a-t-il ajouté. Une déclaration étonnante pour celui qui insiste plutôt, d’ordinaire, sur les avantages supposément offerts par le réchauffement, pour son pays.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/08/20/la-planete-est-entree-dans-l-ere-des-megafeux_6091864_3244.html>
Sur le même sujet : 
> Feux de forêt en Sibérie : des fumées jusqu’au pôle Nord <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/incendie-feux-foret-siberie-fumees-jusquau-pole-nord-93094/>, Futura-sciences, 20/08/21
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16- Incendies : "On se rend compte que les axes de prévention ne suffisent pas", déplore la Fédération Nationale des Sapeurs-Pompiers Français, France info, 21/08/21, 15:00

"On se rend compte que les axes de prévention ne suffisent pas" pour éviter les actes déclencheurs d'incendie comme le jet de mégot, a expliqué samedi 21 août sur France info le lieutenant-colonel Aurélien Manenc, membre de la Fédération Nationale des Sapeurs-Pompiers Français. La FNSPF demande d'"augmenter les peines et les amendes pour ceux qui, par négligence, par un acte d'incivilité ou par intention manifeste, causent des incendies."
Une loi devant le Sénat à l'automne
Le fait de jeter son mégot de cigarette est passible de 135 euros d'amende. "C'est dérisoire. Il faut bien comprendre que 90% des départs de feu sont causés par l'homme."La Fédération nationale des sapeurs-pompiers propose "de considérer ce que l'action des secours a permis de sauver le coût de l'intervention, les moyens engagés, la mobilisation du matériel, les dégâts occasionnés. Dans le Var, les secours ont permis de sauver plus de 200 maisons."
Le député LREM Fabien Matras porte une proposition de loi "pour consolider notre modèle de sécurité civile, à valoriser le volontariat" qui est en cours de discussions au Parlement. "Elle va passer au Sénat à l'automne", a expliqué Aurélien Manenc. "C'est le moment de rouvrir le débat sur toutes ces actions que l'on peut conduire pour lutter contre les catastrophes liées à l'évolution du climat."
<https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/incendie/incendies-on-se-rend-compte-que-les-axes-de-prevention-ne-suffisent-pas-deplore-lafederationnationale-des-sapeurs-pompiers-francais_4744311.html>
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17- Le changement climatique met un milliard d'enfants en danger dans le monde, ONU Info, 21/08/21

L'UNICEF a publié la première analyse complète des risques climatiques du point de vue des mineurs, étude dont il ressort que les enfants de Guinée-Bissau, du Tchad, du Nigéria et de la République centrafricaine sont les plus susceptibles de voir leur santé et leur éducation menacées.
L’étude intitulée « La crise climatique est une crise des droits de l'enfant » est la première analyse complète de ces risques du point de vue des enfants. 
Combinaison fatale 
L'UNICEF évalue la situation dans plusieurs pays, en tenant compte des cyclones, des vagues de chaleur et de l'accès des enfants aux services essentiels. Selon l'agence onusienne, environ un milliard d'enfants (près de la moitié des mineurs dans le monde) vivent dans l'une des 33 nations classées « à risque extrêmement élevé ». 
Ces enfants sont exposés à « une combinaison fatale de chocs environnementaux et climatiques, avec une grande vulnérabilité due au manque de services d'eau et d'assainissement, de soins de santé et d'accès à l'éducation », souligne le rapport.
>> Suite à lire à :
<https://news.un.org/fr/story/2021/08/1102182>
En savoir plus :
> Un milliard d’enfants sont « très fortement exposés » aux impacts de la crise climatique <https://www.unicef.org/fr/communiqu%C3%A9s-de-presse/un-milliard-denfants-sont-%C2%AB-tr%C3%A8s-fortement-expos%C3%A9s-%C2%BB-aux-impacts-de-la-crise>, UNICEF, communiqué du 19/08/21
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18- Reportage. « Le nord d’Eubée a été effacé de la carte » : sur l’île grecque sinistrée par les incendies, la colère et le désespoir, Le Monde, 22/08/21, 06h00
Marina Rafenberg, Ile d'Eubée (Grèce), envoyée spéciale

Plus de 50 000 hectares ont été détruits par le feu sur l’île située à quelque 200 kilomètres à l’est d’Athènes. Chez les habitants, la peur des premiers jours a laissé place aux doutes quant à leur avenir.
Sur les hauteurs de Kourkouli, village de quelques centaines d’habitants dans le nord de l’île d’Eubée, la forêt verdoyante a disparu sous une couche de cendres. Les pins élancés ont été décimés. La terre a pris la couleur du charbon. L’odeur de brûlé, une semaine après la fin des feux, est encore irritante. « Partir ou rester, telle est désormais la question que nous nous posons tous », explique Giorgos Anagnostou, un résinier, qui depuis sa terrasse ne voit plus qu’un paysage de désolation. Dans cette commune, préservée grâce au courage de ses habitants qui, seuls, ont lutté contre les flammes pendant plusieurs jours, près de 150 familles vivent de la résine du pin qui sert à faire des colles industrielles, des cosmétiques, de la peinture, ou le vin traditionnel grec (retsina, le « résiné »). L’exploitation de la résine apporte à la région du nord d’Eubée environ 5,5 millions d’euros chaque année, emploie près de 1 500 personnes et représente l’activité principale.
« J’ai grandi entouré par la nature. Toute ma vie était dans les bois. Le nord d’Eubée n’existe plus, il a été effacé de la carte pour une quarantaine d’années et c’est notre vie, mais aussi celle de nos enfants qui est partie en fumée ! », se désole le quadragénaire qui envisage de partir sur une autre île, comme Skopelos ou Alonissos, où il pourra continuer à exercer son métier. En moyenne, il faudrait entre trente et cinquante ans pour que les pins repoussent et soient de nouveau exploitables. « J’ai pris l’habitude de me lever à 5 heures du matin et de travailler jusqu’à 17 heures. En huit ans de mariage, je n’ai jamais pris le temps, comme aujourd’hui, de prendre un café avec ma femme en plein après-midi. Je ne veux pas être au chômage, mais quitter mon village, mes vieux parents, c’est aussi un déchirement »,poursuit Giorgos Anagnostou, la gorge nouée.
Son père, Aggelos Anagnostou, 63 ans, avait 250 chèvres. dont 55 ont péri dans les flammes. « Voici les survivantes, note l’éleveur en désignant son troupeau hébergé temporairement sur le champ d’un voisin. Nous avons fait ce que nous avons pu pour les sauver, mais les flammes sont arrivées trop vite… » Maria, sa femme, fabrique les yaourts et le fromage de chèvre. « Nous sommes trop vieux pour immigrer. Mais les jeunes vont partir, et nous avons peur d’être de plus en plus isolés », confie la sexagénaire.
Les services publics ont déjà déserté les lieux. Les banques n’ont plus d’officines, même dans la ville voisine de Limni. Pour abattre les bêtes, il faut faire une heure et demie de route jusqu’à Chalkida. « Après l’incendie, les animaux ne pourront plus paître dans la nature, nous allons devoir acheter de la nourriture, cela va avoir un coût supplémentaire pour nous d’environ 100 euros par jour pour notre troupeau, alors même que le kilo de viande ne se vend que 3 euros actuellement… Je ne sais pas comment nous allons nous en sortir », murmure, inquiet, Aggelos Anagnostou. Avec sa petite retraite de 400 euros, il n’a pas les moyens de faire des dépenses supplémentaires. Sans bois pour se chauffer cet hiver, il ne pourra pas non plus acheter du fioul…
« Une immense crise économique »
Le gouvernement grec s’est engagé à dépenser 500 millions d’euros, soit 0,3 % du PIB nominal, pour l’indemnisation, la restauration et la reconstruction. Des aides allant jusqu’à 8 000 euros ont été promises aux agriculteurs et entreprises touchés. « Un représentant du ministère de l’agriculture est passé pour évaluer les dommages que nous avons subis… Mais ce ne sont pas quelques euros sur une année qui vont nous aider. Nous voulons pouvoir travailler sur nos terres, vivre dignement dans notre paradis perdu, offrir un futur à nos petits-enfants », soutient Aggelos Anagnostou.
Sur la route principale menant au village, Giorgos Gerogiannis, apiculteur, ne décolère pas : « Les autorités voulaient sauver des vies humaines, mais ils ne se sont pas souciés de la nature et de notre avenir… Des renards, des sangliers et des oiseaux se sont retrouvés coincés, nous les avons retrouvés morts sur les chemins. C’est une catastrophe écologique avant tout, mais elle va être suivie d’une immense crise économique dans notre région. »
Sur les 600 ruches qu’il possède, plus de 300 ont été détruites par les flammes. Les abeilles sont mortes étouffées par la chaleur et la fumée. Il estime que les dégâts s’élèvent à plus de 3 000 euros et qu’il lui faudra au moins dix ans pour reproduire autant de miel. « Je pourrais emmener mes abeilles ailleurs, sur l’île de Thassos, plus au nord, par exemple, mais ce transport me coûterait entre 2 000 et 3 000 euros… », constate-t-il amer. Giorgos Gerogiannis avait aussi deux employés, des citadins qui s’étaient convertis après une longue période de chômage pendant la crise. « Ils vont se retrouver à nouveau au chômage, c’est un déchirement de voir que nos campagnes vont se vider », commente-t-il.
A une dizaine de kilomètres, à proximité du village d’Agia Anna, les cadavres de moutons se consument et laissent échapper une odeur nauséabonde. L’étable de Harilaos Tertipidis ne tient plus debout. Le quinquagénaire épuisé s’occupe de ses bêtes encore vivantes. Il a perdu 50 moutons, 50 poulets et quatre cochons. « Au milieu de cette catastrophe, ce qui nous sauve, c’est la solidarité. Des citoyens de partout en Grèce viennent nous aider, nous apportent du maïs, du foin », raconte le fermier. Des voix s’échappent de mégaphones. Au stade de foot de la commune, 400 personnes se sont réunies à l’appel du syndicat des résiniers.
Remettre les bois en état
La colère gronde contre le gouvernement Mitsotakis, accusé d’avoir laissé Eubée sans moyens aériens déployés en Attique, la région d’Athènes, qui était au même moment en proie aux feux. « Nos dirigeants nous doivent un grand pardon, et qu’ils ne nous parlent pas de reboiser la région avec des cyprès, nous ne sommes pas un cimetière !, s’exclame Evaggelos Giorgiatzis, le président du syndicat. Nous devons tous nous battre pour rester dans notre région et la reboiser, la refaire vivre. Il faut se mobiliser pour que les belles promesses du gouvernement ne partent pas aux oubliettes ! », continue le syndicaliste, qui appelle à se joindre à une manifestation organisée samedi 21 août.
Evaggelos Giorgiatzis réclame que des travaux commencent, pour éviter des inondations et des glissements de terrain à l’automne. Après les incendies, les arbres abattus ne peuvent plus retenir la pluie, et l’eau ruisselle plus vite sur les sols, ce qui peut créer des phénomènes extrêmes comme en Turquie récemment. M. Giorgiatzis souhaite aussi que les résiniers puissent être embauchés par l’Etat pour remettre en état les bois et les entretenir, et que plus de moyens soient donnés pour la protection de la nature. Seulement 14 000 euros ont été accordés aux services forestiers de la zone cette année. « Ce n’est même pas suffisant pour acheter un bulldozer ! », enrage-t-il.
A Limni, station balnéaire, où les flammes ont partiellement détruit des maisons, la vie reprend doucement. Lors des évacuations massives pour éviter des pertes humaines, des bateaux ont été déployés pour accueillir les milliers de personnes sans toit. Ces images de familles déplacées regardant leur maison brûler au loin, et de touristes partis précipitamment, ont fait le tour du monde. Dans sa cuisine, Maria Zachariou revoit cette scène : « Les visiteurs sont partis apeurés. La saison est morte et après l’épidémie de coronavirus, c’est un coup dur pour le secteur touristique de l’île ».
> Lire aussi Incendies en Grèce, Finlande, Algérie… visualisez l’ampleur des feux en Europe et dans le bassin méditerranéen
Le maire Giorgos Tsapourniotis a conscience du désespoir de ses administrés qui l’interpellent en pleine rue. « Nous n’avions pas assez de moyens pour lutter contre les flammes, nous avions réclamé de l’aide dès le premier jour, mais elle est arrivée trop tard », déplore-t-il. Trois cents maisons, une trentaine d’entreprises, plus de 300 bêtes, 50 000 hectares et un millier de ruches ont brûlé selon ses dernières estimations. Giorgos Tsapourniotis reçoit un coup de fil du ministre de l’environnement qui débarque, quelques minutes plus tard, dans une voiture blanche. « Le temps presse, lâche le maire. Nous sommes comme après une guerre lorsqu’il faut reconstruire le pays. »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/08/22/le-nord-d-eubee-a-ete-efface-de-la-carte-sur-l-ile-grecque-sinistree-par-les-incendies-la-colere-et-le-desespoir_6092038_3244.html>
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19- Consommation d'énergie, émission de gaz à effet de serre... Comment la climatisation, meilleure ennemie des canicules, piège l'humanité, France info, 22/08/21, 07:00
Marie-Adélaïde Scigacz

D'un équipement de confort, la climatisation est en passe de devenir indispensable dans de plus en plus de régions du monde. Pourtant, son utilisation joue un rôle non négligeable dans le réchauffement climatique. 
Un record en appelle un autre. Au Maroc, le mercure a frôlé les 50 °C samedi 10 juillet, certaines régions enregistrant des "records absolus" de températures. Le même jour, le pays franchissait des records de consommation électrique. Quinze jours plus tôt, le même scénario* se produisait en Colombie-Britannique, au Canada. Le point commun entre ces deux informations ? La climatisation.
Consommateurs d'énergie, émetteurs de gaz à effet de serre, inattendue source de chaleur, les climatiseurs contribuent au réchauffement climatique. Mais pourra-t-on un jour s'en passer ?
Un cercle vicieux
"La climatisation présente trois problèmes", explique Vincent Viguié, chercheur au Centre international de recherche sur l'environnement et le développement (Cired). "Le premier d'entre eux, c'est que ces appareils consomment de l'énergie. Beaucoup d'énergie." Plus nous utilisons de climatiseurs, plus nous contribuons aux émissions de gaz à effet de serre, lesquels jouent un rôle déterminant dans le réchauffement climatique. A son tour, ce dernier augmente les risques de canicule, rendant de plus en plus nécessaire l'usage de la climatisation. Un cercle vicieux qui porte un nom : la maladaptation. 
"Rien que pour essayer de s'adapter aux impacts du changement climatique, on va trouver des solutions qui contribuent à leur tour à aggraver le problème.", Vincent Viguié, chercheur au Cired
Or, "que ce soit du renouvelable ou du nucléaire, produire autant d'énergie reste difficile et coûte cher. La question qui se pose, c'est : est-ce qu'on préfère utiliser notre électricité pour la climatisation ou faut-il la réserver à d'autres usages ?" demande le chercheur.
Pour ce qui est du deuxième "problème", Vincent Viguié pointe le rôle des gaz frigorigènes utilisés dans les appareils pour créer du froid. Les gaz CFC utilisés autrefois, responsables de la détérioration de la couche d'ozone, ont été abandonnés au profit des hydrofluorocarbures (HFC). Mais ces derniers ont un gros pouvoir sur l'effet de serre, "des centaines ou des milliers de fois plus que le CO2 à poids équivalent". Ces gaz ne sont pas censés s'échapper des climatiseurs, mais quand c'est le cas – parce que l'appareil est en fin de vie ou qu'il est détruit –, les conséquences sont catastrophiques.
Enfin – et c'est le troisième problème –, les climatiseurs agissent plus directement sur une forme immédiate de réchauffement. En effet, quand un climatiseur change de l'air chaud en air froid dans un logement, la chaleur aspirée, elle, est rejetée. En général, à l'extérieur. Ces rejets "peuvent augmenter les températures dans la rue jusqu'à 2 °C, ce qui rend la canicule plus grave pour les personnes qui n'ont pas de climatiseurs chez elles – parce qu'elles n'en veulent pas ou parce qu'elles n'en ont pas les moyens – et pour ceux qui se trouvent dans la rue, les passants et, bien sûr, les sans-abri. Plus les gens sont équipés en climatiseurs, plus c'est compliqué pour les autres de ne pas en avoir."
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/meteo/canicule/comment-la-climatisation-meilleure-ennemie-des-canicules-a-t-elle-pris-l-humanite-a-son-piege_4703041.html>
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En audio
20- Que peut-on encore faire face à l'urgence climatique ?, France Inter, Le débat de midi, 19/08/21, de 12h à 13h
Thomas Chauvineau

Une émission en partenariat avec Courrier International, qui publie son nouvel Atlas du changement climatique, un hors-série à retrouver dès maintenant en marchand de journaux et sur la boutique internet de Courrier International.
Avec la participation de :
• Virginie Lepetit, rédactrice en chef adjointe de Courrier international ;
• Loup Espargilière, journaliste pour le média en ligne Vert.eco ;
• Sophie Szopa, directrice de recherche au CEA (Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies), co-auteure du dernier rapport du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) ;
• François Gourand, ingénieur prévisionniste à Météo France
> Émission (55 minutes) à réécouter à :
<https://www.franceinter.fr/emissions/le-debat-de-midi/le-debat-de-midi-du-jeudi-19-aout-2021>
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En images
21- Vidéo Plan B. Bientôt des villes fournaises ? Pourquoi tout n’est pas perdu, Le Monde, 22/08/21, 10h53

Planter des arbres, repeindre les toits en blanc, arroser le goudron… Une simulateur de Météo-France permet d’évaluer les techniques pour limiter l’impact des canicules sur nos villes, où vivent près de huit Français sur dix. 
Avec le réchauffement climatique, il fera encore plus chaud qu’ailleurs en ville. En cause : l’effet d’« îlot de chaleur urbain », identifié il y a deux cent ans à Londres :la texture même des villes (morphologie, matériaux utilisés) retient la chaleur. Si c’était bien utile lors des rudes hivers du XIXe siècle, aujourd’hui, à mesure que la crise climatique se précise, le phénomène inquiète les pouvoirs publics des villes françaises, où vit 80 % de la population métropolitaine.
Alors que faire ? Les citadins devront-ils déserter les agglomérations pour survivre aux canicules ? Un simulateur de Météo-France permet d’évaluer les techniques pour limiter l’impact des canicules sur nos villes. Des villes, qui à l’instar de Lille, Lyon ou Paris, ont déjà engagé de profonds chantiers pour rester vivables.
> Vidéo (10:47) à voir à :
<https://www.lemonde.fr/climat/video/2021/08/22/bientot-des-villes-fournaises-pourquoi-tout-n-est-pas-perdu_6092048_1652612.html>
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22- Réchauffement climatique : la Mer de Glace va-t-elle disparaître ?, France 2, journal de 20h, 22/08/21

Les effets du réchauffement climatique sont parfaitement visibles sur la Mer de Glace, en Haute-Savoie. Son niveau a drastiquement diminué en un an. Les scientifiques tentent de ralentir son érosion. 
C'est une fine lande de glace qui ressemble à un désert de pierre. La Mer de Glace, le plus grand glacier français, fond à vue d'œil. Entre juin et octobre 2020, il a perdu 8 mètres de hauteur. Le gris domine de plus en plus. Depuis 35 ans, Luc Moreau travaille sur la Mer de Glace et raconte l'histoire de ce géant en péril qui perd entre 5 et 10 mètres de glace par an. "Le glacier fond sur lui-même et libère des millions de pierres qui le recouvrent, cela lui donnent sa couleur grise", explique le glaciologue. Une couleur qui accélère sa fonte.
Ralentir la fonte par tous les moyens
3 500 touristes se pressent chaque jour pour admirer ce paysage et constater les effets du réchauffement climatique. Une grotte accessible aux visiteurs permet de voir l'entrée du glacier, qui ne cesse de reculer. Le lieu fascine et inquiète. "On trouve ça beau mais c'est culpabilisant, on contribue à tout ça", confie une visiteuse. Des bâches blanches réfléchissant les rayons du soleil sont installées à certains endroits pour tenter de ralentir la fonte. Mais la solution est trop coûteuse pour être généralisée. Il faut pourtant gagner du temps, car la température a augmenté de deux degrés en seulement un siècle ici, bouleversant tout l'écosystème.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/rechauffement-climatique-la-mer-de-glace-va-t-elle-disparaitre_4745395.html>
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23- États-Unis : inondations meurtrières dans le Tennessee, France info, 23/08/21, 12:05

L'État du Tennessee (État-Unis) a été frappé par de très violentes inondations après des précipitations record. Bilan : 16 morts et une quarantaine de disparus.
La ville de Waverly, à l'ouest de Nashville, dans le Tennessee (États-Unis), regarde monter les eaux. Des habitants restent stoïques face à la violence de la tempête. Les orages ont frappé, samedi 21 août, puis dans la nuit du 21 au 22 août, faisant déborder le fleuve Tennessee et ses affluents. Les torrents d'eau emportent tout : matériaux, voitures, et même abris de jardin. Les hélicoptères évacuent les habitants et continuent de chercher 40 personnes toujours disparues.
"Vraiment effrayant ; pas croyable"
Les habitants, apeurés, se rassemblent comme ils peuvent. Un bateau a été mis à l'eau sur un parking. "J'ai un enfant et je ne sais pas nager. C'était vraiment effrayant", témoigne une mère de famille. "Ce n'est pas croyable", résume le shérif du comté de Humphreys. Les dégâts sont impressionnants. Une maison a été déplacée par la force des eaux. Dans un hameau, tout est enchevêtré. L'eau laisse parfois la place aux flammes. Les pompiers et la police continuent de déployer des moyens importants pour trouver d'éventuels survivants.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/etats-unis-inondations-meurtrieres-dans-le-tennessee_4746123.html>
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24- Grand reportage. Climat, l'apocalypse, BFMTV, Ligne Rouge, 23/08/21, 21h

Inondations spectaculaires en Belgique, en Allemagne ou en Chine, dôme de chaleur inédit au Canada, incendies spectaculaires dans le pourtour méditerranéen, méga-feux en Californie ou en Sibérie : l'été a vu se succéder les catastrophes climatiques partout dans le monde. Des événements météorologiques extrêmes et parfois très meurtriers qui sont amenés à se multiplier sur la planète, selon le dernier rapport du GIEC publié début août.
"Climat, l'apocalypse" un grand reportage Ligne Rouge (33 min) signé Fanny Morel, Nicolas de Labareyre, Sandra Boulanger, Isabelle Quintard, Yves Couant, Anais Crouts, Juan Palencia, Hugues Dugué, Alexandre Villeret et Nicolas Duchene à voir à :
<https://www.dailymotion.com/video/x83ok45>
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25- Urgence climatique, rapport du GIEC : l'entretien exceptionnel de Nicolas Hulot à BFMTV, 23/08/21, 22:08

BFMTV propose un entretien exceptionnel avec Nicolas Hulot : Face à la multiplication descatastrophes naturelles, est-il déjà trop tard ? Sommes-nous condamnés ? Comment lutter contre le réchauffement climatique et ses conséquences irréversibles ? L’ancien ministre de la Transition écologique répond aux questions d’Aurélie Casse.
> Entretien (20:48) à voir à :
<https://www.bfmtv.com/replay-emissions/les-entretiens-exclusifs/urgence-climatique-rapport-du-giec-l-entretien-exceptionnel-de-nicolas-hulot-a-bfmtv_VN-202108230459.html>
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