[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur eau, santé, consommation, tourisme, sports, loisirs, pollutions et déchets (lundi 13 décembre)
Florence de Monclin
f.demonclin at fnh.org
Lun 13 Déc 08:06:25 CET 2021
Bonjour à tous,
Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants :
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1- La vente en vrac : un marché florissant qui n’en est qu’à ses débuts <https://agirpourlatransition.ademe.fr/particuliers/conso/conso-responsable/vente-vrac-marche-florissant-nen-qua-debuts>, Ademe, 26/11/21
2- Chlordécone : le cancer de la prostate reconnu comme maladie professionelle "avant la fin de l'année" <https://www.sciencesetavenir.fr/sante/chlordecone-le-cancer-de-la-prostate-reconnu-comme-maladie-professionelle-avant-la-fin-de-l-annee_159497>, AFP, 28/11/21, 15h08
3- La pollution des rivières par les déjections humaines est très largement sous-estimée <https://dailygeekshow.com/dejections-humaines-pollution/>, Daily Geek Show, 28/11/21
4- Le mystère de l’origine de l’eau sur Terre enfin résolu ? <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/terre-mystere-origine-eau-terre-enfin-resolu-95203/>, Futura-sciences, 29/11/21
5- Pollution de l’air : la mortalité recule légèrement en Europe mais reste élevée <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/pollution/isr-rse/pollution-de-l-air-la-mortalite-recule-legerement-en-europe-mais-reste-elevee-150310.html>, Novethic, 30/11/21
6- Tribune. Un sac réutilisable ne vaut rien contre tous les emballages plastiques <http://www.slate.fr/story/219852/tribune-sac-reutilisable-courses-ecologie-quotidien-emballages-plastique>, Slate, 01/12/21, 17h11
7- Les Etats-Unis de loin le plus gros producteur de déchets plastiques (rapport) <https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20211201-les-etats-unis-de-loin-le-plus-gros-producteur-de-d%C3%A9chets-plastiques-rapport>, AFP, 02/12/21, 01:00
8- L'Ukraine peine à traiter ses déchets et "se noie" dans les ordures <https://www.la-croix.com/L-Ukraine-peine-traiter-dechets-noie-ordures-2021-12-03-1301188327>, AFP, 03/12/21, 10:00
9- Ils créent des baskets naturelles à partir de chanvre <https://mrmondialisation.org/ils-creent-des-baskets-naturelles-a-partir-de-chanvre/>, Mr Mondialisation, 03/12/21
10- Reportage. A Kinshasa, des citadins s’attaquent à l’immense défi de l’assainissement <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/12/03/a-kinshasa-des-citadins-s-attaquent-a-l-immense-defi-de-l-assainissement_6104652_3212.html>, Le Monde, maj le 04/12/21 à 04h36
11- Face à la pollution dans l’espace, une économie circulaire du spatial émerge <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/pollution/isr-rse/pollution-dans-l-espace-vers-une-economie-circulaire-des-dechets-spatiaux-150349.html>, Novethic, 04/12/21
12- Le Texas, triste champion de la pollution plastique <https://information.tv5monde.com/info/le-texas-triste-champion-de-la-pollution-plastique-435256>, AFP, 05/12/21, 09:00
13- À Londres, un sapin de Noël exclusivement fait de déchets sensibilise à la surconsommation <https://positivr.fr/a-londres-un-sapin-de-noel-exclusivement-fait-de-dechets-sensibilise-a-la-surconsommation/>, Positivr avec ETX Daily Up, 05/12/21
14- Décryptage. Pollution : un Américain produit huit fois plus de déchets plastiques qu’un Chinois <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/12/06/pollution-un-americain-produit-huit-fois-plus-de-dechets-plastiques-qu-un-chinois_6104941_3244.html>, Le Monde, 06/12/21, 19h01
15- Au Ghana, l’espoir du vaccin contre le paludisme <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/12/07/au-ghana-l-espoir-du-vaccin-contre-le-paludisme_6105001_3212.html>, Le Monde, 07/12/21, 10h27
16- Thaïlande. Les îles Phi Phi, dévastées par le tourisme de masse, promettent de se réinventer <https://information.tv5monde.com/info/les-iles-phi-phi-devastees-par-le-tourisme-de-masse-promettent-de-se-reinventer-435528>, AFP, 07/12/21, 12:00
17- Ce que pensent les Français de l'eau du robinet <https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/ce-que-pensent-les-francais-de-leau-du-robinet-1370470>, Les Echos, 07/12/21, 15:07
18- Cette entreprise pionnière commercialise la première peinture recyclée de France <https://positivr.fr/cette-entreprise-pionniere-commercialise-la-premiere-peinture-recyclee-de-france/>, Positivr, 07/12/21
En images
19- Recyclage : vêtements, niches, pétrole... La seconde vie des pneus <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/recyclage-vetements-niches-petrole-la-seconde-vie-des-pneus_4863519.html>, France 3, journal de 13h, 29/11/21
Une annonce
20- Propositions de mesures aux candidats potentiels à l'élection présidentielle <https://www.asef-asso.fr/actualite/tribune-du-collectif-air-sante-climat-propositions-de-mesures-aux-candidats-potentiels-a-lelection-presidentielle/>, Collectif air-santé-climat, 25/11/21
Bien à vous,
Florence
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RECONNAISSANCE DU JOUR : Le décret inscrit dans le cadre du 4ème plan chlordécone rendra possible l'indemnisation des agriculteurs empoisonnés par ce pesticide. (cf. item 2)
ÉTUDES & RAPPORT DU JOUR : — A l’issue de 135 000 embouchures de rivières analysées, la pollution des rivières et des océans par les déjections humaines est très largement sous-estimée selon une étude publiée dans la revue Plos One. (cf. item 3 & suite)
— Depuis longtemps, la question de l'origine de l'eau sur Terre fait débat. Des chercheurs apportent aujourd'hui de nouveaux indices qui orientent vers une source probable un peu surprenante : le Soleil ! (cf. item 4)
— 307 000. C’est le nombre de décès liés à la pollution aux particules fines (particules en suspension dans l'air dont le diamètre est inférieur à 2,5 micromètres) dans l'Union européenne en 2019. Un chiffre qui reste alarmant mais qui a diminué de plus de 10% en un an, selon un rapport de l'Agence européenne de l'environnement (AEE). (cf. item 5)
— Les Etats-Unis ont généré environ 42 millions de tonnes de déchets plastiques en 2016, soit plus du double de la Chine et davantage que les pays de l'Union européenne combinés, selon ce rapport des Académies nationales des sciences, de l'ingénierie et de la médecine. Avec l’implantation de Formosa Plastics, le 4ème plus gros producteur de plastique au monde, le Texas est devenu le champion de la pollution plastique. (cf. item 7, suite, 12 & 14)
CAUCHEMAR DU JOUR : 30 ans après son indépendance et avec plus de 6.100 décharges officielles et 33.000 illégales, l'Ukraine peine encore à se doter d'un système de traitement de déchets, une situation qui pose des problèmes de salubrité et environnementaux dans ce pays pauvre d'Europe orientale. (cf. item 8)
DÉFIS DU JOUR : — Kinshasa, la capitale congolaise, produit 9 000 tonnes de déchets par jour, dont moins de 10 % sont collectés par la ville. Le recyclage du plastique par le secteur privé est devenu un secteur économique à part entière. (cf. item 10)
— Un peu plus de 2000 satellites en service pour des millions de déchets spatiaux ce qui amène les ingénieurs à réfléchir à de nouvelles solutions vers une économie circulaire de l’industrie spatiale. (cf. item 11)
— Au Ghana, le paludisme est la principale cause d’hospitalisation pédiatrique et ce pays fait partie des 3 nations à avoir expérimenté la vaccination. (cf. item 15)
— Les îles Phi Phi, joyaux de la Thaïlande longtemps ravagées par le tourisme de masse, pansent leurs plaies et les autorités promettent d'y inventer un autre modèle de développement. (cf. item 16)
BAROMÈTRE DU JOUR : 85 % des Français ont confiance dans l'eau du robinet, qui gagne encore du terrain face à l'eau en bouteille. En revanche son prix commence à faire tiquer selon le baromètre du Centre d'information sur l'eau. (cf. item 17)
ALTERNATIVES DU JOUR : — Depuis 2013, le vrac connait une croissance considérable sur le marché des produits de grande consommation. De 100 millions d’euros (hors-taxes) de chiffre d’affaires en 2013, le secteur est passé à 1,2 milliards d’euros en 2019. (cf. item 1)
— Pour lutter contre la pollution engendrée par l’industrie de la chaussure, la marque Ubac a décidé de créer une basket entièrement composée de chanvre, une fibre 100% écologique. (cf. item 9)
— À Londres, la mairie a installé un sapin de Noël exclusivement fait de déchets en vue d’une sensibilisation à la surconsommation. (cf. item 13)
— Grâce à l’entreprise girondine Circouleur, la première filière de recyclage de peinture en France a vu le jour. (cf. item 18)
— Une entreprise située à la frontière allemande broie les vieux pneus pour en extraire du pétrole. (cf. item 19)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Démission de Nicolas Hulot <http://r.mail.fnh.org/mk/mr/AJw2TWE2FxIJSP_nUbGV9DBWuagtPvCD0f3UMdC7v_hbYNhvwTlMLGbkqJkb1odYvvFIVlg_nWk4LeTvVY7fmxpZY3vLRghbi-OJ57rhjJWzLJeJkBoYiolK7a2M> (24/11/21)
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/le-temps-est-venu-lappel-de-nicolas-hulot-pour-poser-les-premieres-pierres-dun-nouveau-monde/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/economies-denergie-au-quotidien-trucs-et-astuces-pour-depenser-moins/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
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1- La vente en vrac : un marché florissant qui n’en est qu’à ses débuts, Ademe, 26/11/21
Depuis 2013, le vrac connait une croissance considérable sur le marché des produits de grande consommation. De 100 millions d’euros (hors-taxes) de chiffre d’affaires en 2013, le secteur est passé à 1,2 milliards d’euros en 2019. Une étude de l’ADEME dresse des perspectives pour les acteurs de toute la chaîne : des fournisseurs jusqu’aux consommateurs.
Le vrac en bon ordre de marche
Le marché de la vente en vrac est en plein boom. En octobre 2020, on dénombrait ainsi 528 magasins spécialisés dans le vrac. A ceux-ci, il faut ajouter tous les distributeurs ayant aménagé des rayons vrac dans leurs espaces traditionnels de vente. À ce jour, 88 % des magasins spécialisés Bio proposent des produits en vrac, 83 % des supermarchés et 45 % des magasins de proximité. L’offre, quant à elle, se diversifie. Aujourd’hui dominée par l’épicerie sèche (céréales, biscuits, légumineuses), on assiste à un développement des produits de droguerie-parfumerie-hygiène (DPH) au sein des rayons vrac.
Cette croissance n’a rien d’illogique quand on mesure l’appétence, elle aussi de plus en plus forte, des consommateurs ; une appétence freinée par l’apparition de la pandémie mais qui a repris du poil de la bête depuis. Au premier rang des motivations des consommateurs, la réduction des déchets liés aux emballages, du gaspillage alimentaire mais aussi un besoin de consommer des produits « plus sains ».
>> Suite à lire à :
<https://agirpourlatransition.ademe.fr/particuliers/conso/conso-responsable/vente-vrac-marche-florissant-nen-qua-debuts <https://agirpourlatransition.ademe.fr/particuliers/conso/conso-responsable/vente-vrac-marche-florissant-nen-qua-debuts>>
Sur le même sujet :
> La vente en vrac réduit de deux tiers la masse des emballages <https://www.actu-environnement.com/ae/news/vente-vrac-reduction-masse-emballages-38651.php4>, Actu-environnement, 01/12/21
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2- Chlordécone : le cancer de la prostate reconnu comme maladie professionelle "avant la fin de l'année", AFP, 28/11/21, 15h08
Un décret reconnaissant le cancer de la prostate comme maladie professionnelle à la suite de l'usage du pesticide chlordécone sera pris "avant la fin de l'année", a indiqué dimanche le ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation Julien Denormandie.
"Ce décret, qui va permettre de reconnaitre cette maladie professionnelle (...), nous avons fait en sorte d’accélérer les choses pour qu'il puisse être pris avant la fin de l'année. Je m'y engage. Le gouvernement s'y engage", a déclaré le ministre dans l'émission "Dimanche en Politique" sur France 3.
Ce décret s'inscrit dans le cadre du quatrième plan chlordécone, annoncé en 2020 et destiné à lutter contre les conséquences de la pollution à long terme de cet insecticide.
Il rendra possible l'indemnisation des agriculteurs empoisonnés par le chlordécone via un nouveau fonds d'indemnisation pour les victimes de maladies professionnelles liées aux pesticides, a confirmé le ministère auprès de l'AFP.
"Le gouvernement investit pour pouvoir réparer l'environnement pollué par le chlordécone. C'est un plan à 92 millions d'euros que nous déployons", a déclaré Julien Denormandie.
Ce pesticide, interdit en France en 1990, a continué à être autorisé dans les champs de bananes des Antilles par dérogation ministérielle jusqu'en 1993, provoquant une pollution importante et durable.
Une expertise de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) publiée en juin avait confirmé une "présomption forte d'un lien entre l'exposition au chlordécone de la population générale et le risque de survenue de cancer de la prostate".
Les populations antillaises présentent un taux d'incidence du cancer de la prostate parmi les plus élevés au monde.
"Il y a une demande légitime, depuis maintenant fort longtemps, des professionnels, que le cancer de la prostate puise être reconnu comme une maladie professionnelle liée à l’utilisation de produits, notamment le chlordécone", a expliqué M. Denormandie au micro de France 3.
Plus de 90% de la population adulte en Guadeloupe et Martinique est contaminée par le chlordécone, selon Santé publique France.
<https://www.sciencesetavenir.fr/sante/chlordecone-le-cancer-de-la-prostate-reconnu-comme-maladie-professionelle-avant-la-fin-de-l-annee_159497 <https://www.sciencesetavenir.fr/sante/chlordecone-le-cancer-de-la-prostate-reconnu-comme-maladie-professionelle-avant-la-fin-de-l-annee_159497>>
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3- La pollution des rivières par les déjections humaines est très largement sous-estimée, Daily Geek Show, 28/11/21
Kanto Andriamanjatoson – Source : Futura-sciences
Une sérieuse menace pour les écosystèmes marins
Une nouvelle étude publiée le 10 novembre dernier explique comment les déjections humaines polluent les rivières et les océans. Les scientifiques indiquent que cette forme de pollution est largement sous-estimée et représente une sérieuse menace pour les écosystèmes marins.
135 000 embouchures de rivières analysées
La pollution des rivières par les déjections humaines est très largement sous-estimée, selon une étude publiée dans la revue Plos One. En plus des produits chimiques et des microplastiques, les matières fécales humaines doivent être prises en compte lorsque l’on parle de la pollution des rivières et des océans. Cette nouvelle étude a été menée par des chercheurs issus de la Columbia Climate School à New York et de l’université de Californie à Santa Barbara.
> Lire aussi Des scientifiques créent une alternative écologique au polystyrène à base de… pop-corn
« Contrairement aux fuites d’hydrocarbures ou au plastique, les effluents humains sont invisibles. J’ai vu des plages magnifiques qui semblaient parfaitement propres, mais quand nous avons testé la qualité de l’eau, elle contenait une grande quantité d’agents pathogènes », a indiqué Joleah Lamb, un chercheur de l’université de Californie.
>> Suite à lire à :
<https://dailygeekshow.com/dejections-humaines-pollution/ <https://dailygeekshow.com/dejections-humaines-pollution/>>
En savoir plus :
> Mapping global inputs and impacts from of human sewage in coastal ecosystems <https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0258898>, Plos One, November 10, 2021
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4- Le mystère de l’origine de l’eau sur Terre enfin résolu ?, Futura-sciences, 29/11/21
Nathalie Mayer, journaliste
Depuis longtemps, la question de l'origine de l'eau sur Terre fait débat. Des chercheurs apportent aujourd'hui de nouveaux indices qui orientent vers une source probable un peu surprenante : le Soleil !
Notre Terre n'est pas la seule planète rocheuse du Système solaire. Mais elle présente tout de même une caractéristique que n'ont pas les autres : elle est couverte d’eau à plus de 70 % ! Et les chercheurs s'interrogent depuis longtemps sur son origine. Aujourd'hui, une équipe dirigée par l’université de Glasgow (Écosse) avance que le vent solaire, composé notamment d'ions hydrogène, aurait pu créer, à la surface de minuscules grains de poussière, une eau déposée ensuite sur Terre par des astéroïdes qui auraient croisé la trajectoire de notre Planète au début de l'histoire de notre Système solaire.
Rappelons que l'une des hypothèses pour expliquer la présence d'eau sur Terre fait intervenir des collisions avec des astéroïdes de type C -- des astéroïdes carbonés, comme 75 % des astéroïdes -- dans les dernières phases de formation de notre Planète. Mais l'empreinte isotopique de ces objets ne correspond pas tout à fait. Une autre source semble nécessaire.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/terre-mystere-origine-eau-terre-enfin-resolu-95203/>
En savoir plus :
> Solar wind contributions to Earth’s oceans <https://www.nature.com/articles/s41550-021-01487-w>, Nature Astronomy, 29 november 2021
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5- Pollution de l’air : la mortalité recule légèrement en Europe mais reste élevée, Novethic, 30/11/21
Pauline Fricot
La mortalité liée à la pollution aux particules fines a diminué de 10% en un an en Europe, selon un rapport de l'Agence européenne de l'environnement publié le 15 novembre, mais elle est encore à l'origine de plus de 300 000 décès en 2019. Un chiffre qui pourrait être divisé par deux si les 27 pays membres respectaient les nouvelles normes de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) fixées en septembre.
307 000. C’est le nombre de décès liés à la pollution aux particules fines (particules en suspension dans l'air dont le diamètre est inférieur à 2,5 micromètres) dans l'Union européenne en 2019. Un chiffre qui reste alarmant mais qui a diminué de plus de 10% en un an, selon un rapport de l'Agence européenne de l'environnement (AEE) publié le 15 novembre. En France, la pollution aux particules fines a été responsable de 29 800 décès prématurés contre 53 800 en Allemagne 53 800 ou encore 49 900 en Italie. Selon l’AEE, avec 39 300 morts, la Pologne est le pays le plus touché relativement à sa population.
La nette baisse de 2019 s'explique en partie par des conditions météorologiques favorables mais surtout par la poursuite de l'amélioration progressive de la qualité de l'air en Europe. Au début des années 1990, les particules fines provoquaient ainsi près d'un million de décès prématurés dans les 27 pays de l'UE, d'après ces données. Un chiffre déjà tombé à environ 450 000 en 2005.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/pollution/isr-rse/pollution-de-l-air-la-mortalite-recule-legerement-en-europe-mais-reste-elevee-150310.html>
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6- Tribune. Un sac réutilisable ne vaut rien contre tous les emballages plastiques, Slate, 01/12/21, 17h11
Par Nicolas-Jean Brehon, Enseignant en finances publiques à Paris I Panthéon Sorbonne et à l’IHEDREA, institut de droit rural et d’économie agricole.
Face à l'urgence climatique, les groupes réinventent l'eau chaude, les consommateurs mettent la tête dans le sac, et les pouvoirs publics sont pris d'une frénésie administrative.
Tribune. L'autre jour, une fois n'est pas coutume, je m'aventure dans les allées d'un hypermarché. À la caisse, je me trouve derrière une dame qui pousse son caddie. Voici ses courses: jambon (quatre tranches), cuisses de poulet, fromage de tête, lardons, betteraves, mâche, laitue (prélavée), tête de brocolis, tomates cerises, endives, raisins, avocats, pommes, pain tranché, eau minérale (pack de six), bananes, noix, framboises, papier absorbant (pack de trois rouleaux), champignons de Paris et basilic.
Elle les pose sur le tapis, attend le bip, règle avec sa carte de fidélité et replace ses provisions dans son sac réutilisable apporté pour l'occasion. «Un geste pour la planète», comme il est écrit sur le côté. Il y a un pourtant un hic : tous ces produits (sauf les pommes, pesées par la dame) présentent une caractéristique commune. Ils sont tous emballés dans un plastique…
>> Suite à lire à :
<http://www.slate.fr/story/219852/tribune-sac-reutilisable-courses-ecologie-quotidien-emballages-plastique <http://www.slate.fr/story/219852/tribune-sac-reutilisable-courses-ecologie-quotidien-emballages-plastique>>
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7- Les Etats-Unis de loin le plus gros producteur de déchets plastiques (rapport), AFP, 02/12/21, 01:00
Les Etats-Unis sont de loin le pays contribuant le plus à la pollution plastique dans le monde, selon un nouveau rapport publié mercredi, qui appelle à développer une stratégie nationale pour y remédier.
Au total, les Etats-Unis ont généré environ 42 millions de tonnes de déchets plastiques en 2016 -- soit plus du double de la Chine et davantage que les pays de l'Union européenne combinés, selon cette analyse des Académies nationales des sciences, de l'ingénierie et de la médecine. Or les Etats-Unis représentent moins de 5% de la population mondiale.
En moyenne, chaque Américain génère 130 kilos de déchets plastiques par an, la deuxième position revenant au Royaume-Uni, avec 98 kilos annuels par personne. En France, la moyenne est de 43 kilos.
"Le succès de l'invention miraculeuse du plastique au 20e siècle a aussi produit un déluge de déchets plastiques à l'échelle mondiale, partout où nous regardons", a écrit Margaret Spring, présidente du comité d'experts ayant écrit ce rapport, commandé par le Congrès américain.
Elle a qualifié le problème de "crise environnementale et sociale".
Au moins 8,8 millions de tonnes de déchets plastiques finissent dans l'océan chaque année dans le monde, soit l'équivalent d'un camion poubelle déchargé dans la mer toutes les minutes, selon le rapport.
Tous les plastiques, y compris jetés sur la terre ferme, sont susceptibles de finir dans l'océan, via les rivières par exemple, ajoute-t-il.
Au rythme actuel, la quantité de plastique versé dans l'océan pourrait atteindre 53 millions de tonnes par an en 2030, soit la moitié du poids total de poissons pêché dans l'océan annuellement.
Les recherches scientifiques ont montré que des centaines d'espèces sont susceptibles de se retrouver prises dans des déchets plastiques ou d'ingérer des microplastiques.
Si la production de plastique a explosé, notamment depuis les années 1980, le développement du recyclage n'a, lui, pas suivi.
Le rapport recommande de développer une stratégie nationale aux Etats-Unis d'ici la fin de l'année 2022. Il détaille plusieurs axes pour s'attaquer au problème, par exemple en instaurant une limite pour la production de plastique non recyclé, en capturant mieux le plastique dans l'environnement, ou en poussant le développement de substituts.
Il recommande également de mieux collecter des données sur la génération de plastique, en identifiant par exemple les plus grosses sources de déchets.
"Il s'agit du rapport le plus complet et accablant sur la pollution plastique jamais publié", a réagi Judith Enk, présidente de l'association Beyond Plastics.
"Nous ne pouvons plus ignorer le rôle des Etats-Unis dans la crise de la pollution plastique, l'une des menaces environnementales les plus grandes à laquelle nos océans et notre planète font face aujourd'hui", a également réagi Christy Leavitt, directrice de la campagne sur les plastiques au sein de l'ONG Oceana.
<https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20211201-les-etats-unis-de-loin-le-plus-gros-producteur-de-déchets-plastiques-rapport>
En savoir plus :
> U.S. Should Create National Strategy by End of 2022 to Reduce Its Increasing Contribution to Global Ocean Plastic Waste, Says New Report <https://www.nationalacademies.org/news/2021/12/u-s-should-create-national-strategy-by-end-of-2022-to-reduce-its-increasing-contribution-to-global-ocean-plastic-waste-says-new-report>, The National Academies of Sciences, Engineering & Medecine, December 1, 2021
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8- L'Ukraine peine à traiter ses déchets et "se noie" dans les ordures, AFP, 03/12/21, 10:00
Olga Shylenko
Si la décharge numéro 5 située près de Kiev fait le bonheur des chiens errants et des oiseaux affamés, ses monticules d'ordures qui dégagent une odeur nauséabonde sont un cauchemar pour les Ukrainiens qui vivent non loin.
“Ça pue, c'est atroce. On a tous des problèmes cardiaques, le souffle court", se plaint Nina Popova, une retraitée replète de 73 ans qui habite à Pidgirtsi, un village situé à une trentaine de kilomètres au sud de Kiev.
Respirant bruyamment, elle ajoute que ses enfants "étouffent" quand ils viennent la voir.
Trente ans après son indépendance, l'Ukraine peine encore à se doter d'un système de traitement de déchets, une situation qui pose des problèmes de salubrité et environnementaux dans ce pays pauvre d'Europe orientale.
Selon la présidence de cette ex-république soviétique, plus de 6.100 décharges officielles et 33.000 illégales sont disséminées sur le territoire, la plupart débordant et ne répondant pas aux normes de sécurité.
Avec ses 63 hectares, la décharge numéro 5 qui tourmente Mme Popova est l'une des plus grandes du pays.
"L'Ukraine se noie dans les ordures et la situation empire de jour en jour", s'inquiétait en septembre Ioulia Svyrydenko, alors cheffe adjointe de l'administration présidentielle.
La situation est d'autant plus alarmante que les biodéchets qui se décomposent dans les décharges émettent beaucoup de méthane, un gaz dont le rôle important dans le réchauffement climatique suscite une prise de conscience croissante.
- Manque de moyens -
Depuis 2018, une loi rend bien obligatoire le tri des déchets. Mais elle est peu suivie d'effets et, le plus souvent, les Ukrainiens jettent leurs ordures en vrac dans de grandes poubelles, qui sont ensuite vidées dans une décharge.
Résultat : sur les quelque 10 millions de tonnes de déchets ménagers solides produits annuellement par les Ukrainiens, seulement 4% sont triés, selon la présidence.
Pour ne rien arranger, le pays n'a qu'une seule usine d'incinération, insuffisante pour éliminer ne serait-ce que les déchets de la capitale.
Symbole de la lenteur des changements, la décharge numéro 5, qui accueille depuis une trentaine d'années la plupart des détritus de Kiev, devait fermer en 2018.
Mais, faute de nouveau site, elle continue de fonctionner.
Selon les experts, le manque de moyens financiers explique en grande partie cette situation.
Les autorités dépensent ainsi moins de 10 euros par tonne de déchets traités, contre 100 à 170 euros en Europe occidentale, explique Sviatoslav Pavliouk, directeur exécutif de l'Association ukrainienne des villes économes en énergie.
"Ce montant ne permet pas un vrai traitement des déchets. Il ne prévoit que leur acheminement dans un champ et leur enfouissement", souligne-t-il.
Pour consacrer plus de moyens, il faudrait augmenter la facture que paient les Ukrainiens pour l'enlèvement des ordures, une mesure impopulaire que les autorités rechignent à prendre, souligne Kostiantyn Ialovy, un militant écologiste.
- Initiatives locales -
Exaspérée par cet immobilisme, Iévguénia Aratovska, une économiste de 42 ans, a pris les choses en main et lancé en 2016, à Kiev, une petite station de tri baptisée "Ukraine sans déchets".
"Je me suis rendu compte que beaucoup de gens n'étaient pas au courant du fait qu'il faut trier, ni des possibilités qui existent pour le faire", dit-elle.
Khrystyna Ritchmarenko, une institutrice de 29 ans, est venue avec plusieurs sacs remplis de déchets.
"Quand on commence à trier, on réalise combien d'ordures on produit. Et cela fait peur", dit-elle, déplorant l'absence de point de tri près de chez elle.
Certaines villes, comme Kiev, ont commencé à installer des poubelles de tri sélectif, mais elles ne sont encore qu'une poignée.
Or, plus de 45% des Ukrainiens citent l'absence de bacs de tri comme obstacle principal à cette pratique, selon un sondage publié en novembre.
Mais de nombreux experts pointent aussi la responsabilité des citoyens ordinaires, qui sont peu nombreux à s'intéresser à l'impact de leurs déchets sur l'environnement.
Pour M. Pavliouk, il faut donc commencer par sensibiliser les plus jeunes en leur faisant visiter des décharges, par exemple.
Et pour M. Ialovy, il est urgent de "changer la culture des Ukrainiens vis-à-vis des ordures", sinon, c'est "tout le pays qui pourrait se transformer en une décharge".
<https://www.la-croix.com/L-Ukraine-peine-traiter-dechets-noie-ordures-2021-12-03-1301188327>
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9- Ils créent des baskets naturelles à partir de chanvre, Mr Mondialisation, 03/12/21
Pour lutter contre la pollution engendrée par l’industrie de la chaussure, la marque Ubac a décidé de créer une basket entièrement composée de chanvre, une fibre 100% écologique. Fabrication locale, chaussure résistante, démarche zéro pesticide et zéro déchet… Cette basket naturelle et respectueuse de l’environnement réunit de nombreux critères positifs et est une belle alternative aux chaussures synthétiques. Présentation.
Ubac ? C’est une marque de prêt-à-porter qui propose des alternatives aux baskets traditionnelles. “Le mot Ubac désigne le versant de la montagne le moins exposé au soleilet donc le plus préservé de l’empreinte humaine. Ubac devient alors un symbole d’une nature préservée et encore sauvage dont on doit prendre soin” explique ses fondateurs.
2018, Ubac a lancé une première collection de baskets conçues à partir de laine 100% recyclée. Avec l’aide de deux sociétés françaises basées dans le Tarn, elle a développé cette année une nouvelle chaussure, la basket Kana, créée à partir de chanvre.
>> Suite à lire à :
<https://mrmondialisation.org/ils-creent-des-baskets-naturelles-a-partir-de-chanvre/>
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10- Reportage. A Kinshasa, des citadins s’attaquent à l’immense défi de l’assainissement, Le Monde, maj le 04/12/21 à 04h36
Coralie Pierret (Kinshasa, envoyée spéciale)
« Les villes d’Afrique face à leur avenir » (2). La capitale congolaise produit 9 000 tonnes de déchets par jour, dont moins de 10 % sont collectés par la ville. Le recyclage du plastique par le secteur privé est devenu un secteur économique à part entière.
Ni l’orage ni les torrents de boue n’arrêtent les éboueurs dans leur course effrénée derrière les « pousse-pousse ». Des charrettes qu’ils vident dès qu’ils le peuvent, avant de les remplir à nouveau. Le quartier Saio abrite l’une des nombreuses décharges sauvages de Kinshasa, où s’amoncellent les déchets en tout genre. Au sommet de la colline d’immondices, une vingtaine de personnes côtoient des hérons blancs, charognards qui se nourrissent des ordures de la capitale de la République démocratique du Congo (RDC).
Pour certains pieds et mains nus, les glaneurs cherchent là des bouteilles de plastique. Au milieu de ce vaste cloaque, Chris expose fièrement des sacs bien remplis. « Avec mes collègues, nous avons réuni 12 paquets de 100 kg en deux jours », se réjouit ce journalier de 24 ans qui, avec ses quatre amis, vendra chacun de ces colis un peu plus de 33 euros à Clean Plast, une entreprise privée de recyclage.
Plastique puis paillettes
Fondée en 2018, la société s’est installée dans l’une des zones industrielles à proximité du centre-ville de la mégapole. Le long de l’avenue « des poids lourds », les cheminées des plus grandes usines kinoises lâchent leur fumée noire. Derrière le portail de Clean Plast, un fourgon décharge le plastique récolté directement sur une balance. Il sera ensuite pesé, trié, lavé et broyé. « On revend des paillettes à des entreprises indiennes ou libanaises notamment. Avec, ils en font des tables, des chaises, des bassines, des objets qu’on achète aussi ici, dans tout le pays », explique Alexander Bamanisa, fondateur de Clean Plast, qui a pour ambition, à terme, « de fabriquer lui-même ces produits ». Sous le regard du contremaître indien, les ouvriers congolais actionnent les machines qui déchiquettent d’anciens bidons.
Depuis son retour en RDC après ses études d’urbanisme en France, Alexander Bamanisa en est convaincu : le recyclage, c’est l’avenir. Cet entrepreneur issu d’une famille d’industriels a commencé par organiser le ramassage de la matière première avant de se lancer dans sa transformation. « On a mis près de deux ans à obtenir l’agrément et une délégation de service public : normalement la gestion de la salubrité relève de l’Etat. » Aujourd’hui, sa société travaille avec près de 3 000 glaneurs de plastique qui se rendent à l’un des 16 points de collecte à travers la ville, pour la plupart accolés aux déchetteries publiques.
Sur soixante décharges construites par l’Union européenne dans le cadre du programme d’appui à l’assainissement, qui a pris fin en 2015, seule une dizaine sont encore en fonctionnement à Kinshasa. Dans l’une d’entre elles, située dans la commune de Ngiri-Ngiri, des femmes ont installé des tables pour servir un plat local, le foufou, à la pause déjeuner, au milieu des détritus. Et dans la « cité », l’immense banlieue de la capitale, inutile d’attendre le passage d’un des vingt camions de ramassage de la Raskin, la régie d’assainissement municipale. Ici, la majorité des ordures ménagères sont collectées par des éboueurs informels qui les entassent dans des dépôts illicites, en échange de quelques francs congolais.
« Les autorités observent mais ne planifient rien. On se retrouve avec des districts entiers dont les routes sont impraticables pour les camions poubelles, sans caniveaux et sans benne », constate l’urbaniste Joël Kyana. « Et la pression démographique n’arrange rien », poursuit l’enseignant à l’Institut supérieur d’urbanisme et d’architecture. Aujourd’hui, personne ne sait avec précision combien d’habitants compte la première ville francophone au monde. Douze, quinze, dix-huit millions ou plus, le total varie selon les sources. Mais une chose est sûre : l’unique centre d’enfouissement disponible pour les 24 communes ne suffit pas à avaler les déchets de tous les Kinois. « Neuf mille tonnes sont produites par jour. Et on en enlève moins de 10 % », déplore Germain Mpundu, coordinateur du projet communal Kin Bopeto, du lingala – langue la plus parlée dans l’ouest du pays – qui signifie « Kinshasa propre ».
Ce programme s’est pour le moment concentré presque exclusivement sur la Gombe, le bouillonnant centre des affaires. Chaque jour, les larges carrefours sont balayés et les égouts sont curés, mais les ordures n’ont toujours pas disparu du paysage. Ici, les bacs de tri installés tous les cent mètres restent vides et les bouteilles ou canettes sont jetées au sol juste à côté. Pour changer les habitudes, il faut « faire évoluer les mentalités et apprendre aux citadins à faire de la propreté une priorité », exhorte le fonctionnaire. Une tâche d’autant plus ardue que le budget de Kin Bopeto, adopté en octobre 2019, a été amputé de 30 % trois mois plus tard : à cause du Covid-19, le gouvernement congolais a réduit toutes les dépenses publiques.
Aujourd’hui, des entreprises locales privées se substituent donc à l’Etat en matière d’assainissement. Une dizaine se sont lancées dans le recyclage, selon les estimations de la mairie. « Il y a un véritable engouement pour les thématiques environnementales parmi les créateurs d’entreprise », assure Laurianne Kamuyi, une Congolaise sensibilisée à cette question pendant ses études en Corée du Sud. En 2015, alors qu’elle s’apprête à rentrer passer ses vacances en RDC, la jeune femme est interpellée par la police coréenne. « On m’a dit : “Madame, vous êtes une récidiviste !” J’ai d’abord cru à une mauvaise blague. On m’a expliqué que je n’avais pas trié correctement mes poubelles pendant un an ! Et j’ai dû payer plus de 1 000 dollars d’amende [soit près de 900 euros]», raconte-t-elle. Après cet électrochoc, l’idée de changer les choses dans son pays ne l’a plus quittée.
Privatiser la collecte
En cette matinée de novembre, la diplômée en gestion des ressources humaines s’apprête à présenter son projet de tri et de collecte des détritus devant un parterre d’investisseurs belges à Silkin Village, un des incubateurs de start-up de la capitale. « Je suis la seule femme congolaise à entreprendre dans ce secteur », revendique-t-elle dès le début de son intervention. Son objectif est de récolter un maximum de fonds pour étendre ses ambitions.
En janvier 2019, Laurianne Kamuyi a lancé sa première initiative à Camp Riche, une zone populaire de la ville. Epaulée par une dizaine d’éboueuses, elle a fait du porte-à-porte et convaincu plus de 200 familles de s’abonner à son service privé. « Au début, on a offert des compensations pour les motiver à trier et puis, progressivement, la pratique s’est installée », se félicite-t-elle. Un programme plus large, avec pour objectif de fidéliser 1 million de foyers d’ici à 2023, sera lancé en janvier prochain : le ramassage à domicile des ordures, déjà triées, pour 1 dollar mensuel. Une offre bien en deçà du marché actuel puisque les Kinois dépensent en moyenne 10 dollars par mois pour les services d’assainissement, selon une étude réalisée par le cabinet Pyramide Business pour le gouvernorat de l’agglomération.
L’entrepreneuse compte ainsi booster l’économie circulaire de la filière en répondant à la demande des recycleurs locaux. « Nous pourrons les fournir facilement en verre, en plastique ou en carton. » Pour l’heure, ces sociétés n’ont pas accès à la matière première puisque les déchets sont éparpillés dans l’immense capitale.
§ Cet article a été réalisé dans le cadre d’un partenariat avec l’Institut Veolia.
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Sommaire de notre série « Les villes d’Afrique face à leur avenir »
> Présentation de notre série Les villes d’Afrique face à leur avenir <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/12/02/les-villes-d-afrique-face-a-leur-avenir_6104456_3212.html>
> Episode 1 Au Sénégal, une ville nouvelle en attente de ses habitants <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/12/02/au-senegal-une-ville-nouvelle-en-attente-de-ses-habitants_6104494_3212.html>
> Episode 2 A Kinshasa, des citadins s’attaquent à l’immense défi de l’assainissement <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/12/03/a-kinshasa-des-citadins-s-attaquent-a-l-immense-defi-de-l-assainissement_6104652_3212.html>
<https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/12/03/a-kinshasa-des-citadins-s-attaquent-a-l-immense-defi-de-l-assainissement_6104652_3212.html>
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11- Face à la pollution dans l’espace, une économie circulaire du spatial émerge, Novethic, 04/12/21
Mathieu Viviani
Un peu plus de 2000 satellites en service pour des millions de déchets spatiaux. Voilà à quoi ressemble l’espace orbital aujourd’hui. Observés par les agences spatiales comme le lait sur le feu, ces débris posent avant tout des problèmes de sécurité pour les astronautes en mission ou les matériels en orbite. Ce qui amène les ingénieurs à réfléchir à de nouvelles solutions vers une économie circulaire de l’industrie spatiale.
Quand la réalité dépasse la fiction, ou presque. Mardi 16 novembre, l’armée russe a testé un nouveau missile orbital pour détruire un ancien satellite. Un événement qui rappelle le film américain de science-fiction Gravity, dont le scénario raconte, à quelques détails près, le même incident. Si l’équipe de la Station Spatiale Internationale (ISS) n'a pas dû fuir sa station, elle a été contrainte de se préparer à une évacuation imminente.
Le sujet de la pollution spatiale, peu connu du grand public, est un vrai enjeu de sécurité alors que plusieurs millions de débris gravitent 24h sur 24 au-dessus de nos têtes. ""Il est vrai de dire que nous avons pollué l’espace orbital. Il y a surtout des conséquences sécuritaires. Les débris peuvent mettre en danger les astronautes en mission ou endommager des satellites stratégiques des pays comme ceux permettant d’observer le climat par exemple", explique Benjamin Bastida-Virgili, ingénieur spécialiste du sujet à l’Agence spatiale européenne (ESA).
Selon l’ESA, les débris les plus dangereux mesurent entre 1 et 10 cm ou au-delà. Peu volumineux en apparence, lorsqu’on multiplie leur masse par leur vitesse de déplacement, les dégâts peuvent être irréversibles sur un matériel en orbite. Aujourd’hui, la surveillance se concentre surtout sur les satellites en fin de vie et positionnés en orbite basse, c’est-à-dire à 2000 kilomètres d’altitude. Lorsqu’ils arrêtent de fonctionner, les équipements nouvelle génération sont programmés pour descendre dans l’atmosphère et se désintégrer. Le véritable problème se pose pour éliminer les satellites anciens et non équipés de cette fonctionnalité. L’idée de lancer un missile sol/espace pour détruire ces satellites n’est qu’une des solutions possibles. La Russie n’est par ailleurs pas la seule nation à opter pour ce procédé puisque la Chine et l’Inde l’ont déjà testé respectivement en 2017 et 2019.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/pollution/isr-rse/pollution-dans-l-espace-vers-une-economie-circulaire-des-dechets-spatiaux-150349.html>
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12- Le Texas, triste champion de la pollution plastique, AFP, 05/12/21, 09:00
François Picard
A 200 kilomètres au sud de Houston, dans la baie de Matagorda où se jette le Colorado, des millions de granulés de plastique s'éparpillent dans la nature. Sur un bateau, Diane Wilson dénonce cette pollution industrielle répétée du géant taïwanais Formosa.
Cette ancienne pêcheuse de crevettes dans le golfe du Mexique documente, depuis des années, les infractions de Formosa Plastics, le quatrième plus gros producteur de plastique au monde, qui s'est installé en 1983 à Point Comfort, près des eaux où elle naviguait.
"Lorsque nous avons fait des prélèvements concernant Formosa, nous avons trouvé 2.000 infractions. Combien en a trouvé l'État du Texas ? Zéro", affirme-t-elle à l'AFP sur le pont d'une embarcation de pêcheur.
- L'Américain, recordman pollueur -
Les contrôleurs quittent régulièrement "les agences d'État et se font embaucher dans l'usine chimique parce qu'on ne gagne rien à être inspecteur, agent ou directeur exécutif dans une agence environnementale", ajoute-t-elle.
Les Etats-Unis sont de loin le pays contribuant le plus à la pollution plastique dans le monde, selon un rapport publié mercredi.
Au total, le pays a généré 42 millions de tonnes de déchets plastiques en 2016, selon cette analyse des Académies nationales des sciences, de l'ingénierie et de la médecine.
C'est plus du double de la Chine et davantage que tous les pays de l'Union européenne réunis, alors que les Etats-Unis représentent moins de 5% de la population mondiale.
En moyenne, chaque Américain génère 130 kilos de déchets plastiques par an, la deuxième position revenant au Royaume-Uni, avec 98 kilos annuels par personne. En France, la moyenne est de 43 kilos.
Avec seulement 737 habitants, le village de Point Comfort compte désormais 17 unités de production de plastique de Formosa, étalées sur 730 hectares.
Issue d’une famille de quatre générations de pêcheurs, Diane Wilson incarne la lutte contre la pollution du géant taïwanais.
Cette mère de cinq enfants se bat en particulier contre les granulés de plastique, ressemblant à de petites billes blanches, qui se retrouvent par millions sur la côte, pris dans la végétation ou recouverts de sable.
Ces produits finaux, que les clients de Formosa Plastics n'auront plus qu'à fondre, s'échappent au moindre coup de vent sur la ligne de production ou lorsqu'ils sont transférés sur les bateaux ou les trains.
- "Poignée de pêcheurs" -
Dénonçant l'inaction des pouvoirs publics, la Texane a poursuivi l’entreprise et est parvenue à lui faire signer en décembre 2019 un accord qui la contraint à débourser plusieurs dizaines de milliers de dollars chaque jour où elle laisse s’échapper des granulés ou de la poudre de plastique.
"Formosa a réalisé 50 violations (de l'accord) depuis juin dernier et a payé environ 1,1 million de dollars. L'argent va à un trust appelé Matagorda. Il finance des projets environnementaux", précise Diane Wilson.
Mais la pollution de l’entreprise ne s’arrête pas là.
Légalement, Formosa Plastics "décharge chaque jour plusieurs millions de gallons (un gallon = environ 4 litres) de produits toxiques dans la baie et cela a affecté la pêche. Il y avait 400 à 600 pêcheurs dans la région. On a de la chance aujourd’hui si on en trouve une poignée", déplore Mme Wilson.
Lencho, 71 ans, est un des derniers : "Nous allions là-bas, travaillions toute la journée et revenions avec 20 casiers de crevettes", explique-t-il dans son magasin d'appâts. "Si vous allez au même endroit aujourd’hui, travaillez toute la journée, vous n'aurez pas un seul casier !".
Comme ceux de Diane Wilson, ses enfants ne seront pas pêcheurs. L'un d’eux travaille d'ailleurs chez Formosa Plastics.
Le groupe à la capitalisation de 104 milliards de dollars possède aussi des usines à Baton-Rouge en Louisiane, en Caroline du Sud, dans le New-Jersey, au Vietnam et à Taïwan.
"Au cours de la prochaine décennie, aux États-Unis, il y aura davantage d’émissions de gaz à effet de serre dues à la production de plastique qu'au charbon", affirme Judith Enck, auteure d'un rapport pour Beyond Plastics, un projet mené par l'université de Bennington (Vermont).
Sortie en octobre, cette étude révèle que presque 80% des émissions de CO2 de l'industrie plastique sont concentrées dans le Golfe du Mexique, en Louisiane et surtout au Texas où ont lieu 45,2 % des émissions.
- 560 millions de dollars d'amendes -
Le plastique est réalisé à partir de plusieurs gaz, et d'éthane en particulier. La côte sud possède de nombreux avantages pour sa production : une énergie dérégulée bon marché, une main d’œuvre qualifiée, et des infrastructures portuaires et énergétiques exceptionnelles.
Mais la région possède un autre atout d’après Judith Enck : "Beaucoup d'industries des énergies fossiles aiment faire des affaires au Texas parce que les lois environnementales y sont faibles et peu appliquées".
"Ces 21 dernières années, Formosa Plastics Group (…) a payé plus de 560 millions de dollars d’amendes", assure Jane Patton, auteure d’un rapport (Formosa Plastics Group : a serial offender of environmental and human rights) sorti en octobre pour l'ONG de défense de l’environnement CIEL.
Sollicitée par l'AFP pour une interview, la société Formosa a décliné, renvoyant à l'accord de 2019.
Depuis la Nouvelle-Orléans, Jane Patton ajoute être inquiète du fait que, malgré ce passif, le groupe ait obtenu les autorisations nécessaires pour construire un méga-complexe de 14 usines à St. James, en Louisiane, à quelques kilomètres de la source de son eau potable.
Entre la Nouvelle-Orléans et Bâton-Rouge, le site se trouvera "le long du Mississippi, au milieu d’un corridor industriel et chimique que l’on appelle l'allée du Cancer. Sept des dix zones avec les taux de cancers les plus élevés des États-Unis se situent dans un périmètre de 140 kilomètres" indique son rapport.
<https://information.tv5monde.com/info/le-texas-triste-champion-de-la-pollution-plastique-435256>
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13- À Londres, un sapin de Noël exclusivement fait de déchets sensibilise à la surconsommation, Positivr avec ETX Daily Up, 05/12/21
Le Lord-maire de Londres a installé cet arbre un peu spécial sur le balcon côté rue de sa demeure, la Mansion House.
Vous êtes-vous déjà demandé quelle quantité de déchets produisait votre ville pendant les fêtes de fin d’année ? Cette interrogation, le Lord-maire de Londres William Russell a souhaité la partager avec les habitants de la capitale anglaise. Pour cela, il a exhibé sur son balcon un sapin entièrement fabriqué à partir de déchets récupérés dans l’agglomération.
Loin d’être répugnant, l’ensemble est minutieusement retenu par un filet géant et donne une sculpture colorée, qui, de loin, ressemble à s’y méprendre à un véritable sapin. Mais de près, pas de doute : ce ne sont pas des boules et des guirlandes qui l’ornent, mais bel et bien des déchets. Bouteilles en plastique, canettes, lunettes de soleil usagées, morceaux de papier, carte SIM, câbles de téléphone… Chaque étage est composé d’un type précis de détritus.
Conçu en collaboration avec l’artiste Áinne Burke, ce sapin très spécial a été installé sur le balcon de la résidence officielle du Lord-maire, la Mansion House, côté rue. Une place de choix puisque la demeure se situe en plein cœur du quartier financier de Londres. Les déchets utilisés pour cette œuvre ont été récupérés auprès des agents de nettoyage et de plusieurs organisations de gestion des déchets municipales.
Une idée aussi originale que festive, qui n’en demeure pas moins militante puisqu’elle vise à sensibiliser la population sur la production de déchets générée pendant les fêtes de fin d’année.
<https://positivr.fr/a-londres-un-sapin-de-noel-exclusivement-fait-de-dechets-sensibilise-a-la-surconsommation/>
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14- Décryptage. Pollution : un Américain produit huit fois plus de déchets plastiques qu’un Chinois, Le Monde, 06/12/21, 19h01
Stéphane Mandard
Les Etats-Unis génèrent en moyenne 130 kilos de déchets plastiques par an et par habitant contre 15 kilos en Chine et 43 kilos en France, selon un rapport académique.
L’American way of life met la planète à rude épreuve. Depuis que l’ONG Global Footprint Network calcule chaque année le fameux « jour du dépassement », on sait qu’il faudrait grosso modo cinq Terres pour subvenir aux besoins de toute l’humanité si nous vivions tous comme des Américains. Un rapport inédit publié par les académies nationales américaines pour les sciences, l’ingénierie et la médecine lève le voile sur un impact particulièrement délétère du mode de vie américain : la production de déchets plastiques. Dans cette catégorie, les Etats-Unis sont les champions du monde, révèle l’étude commanditée par le Congrès américain afin d’évaluer la contribution nationale à la pollution des océans.
Avec 42 millions de tonnes générées en 2016 – année la plus récente pour laquelle les données sont disponibles à l’échelle internationale –, les Etats-Unis sont le pays qui produit le plus de déchets plastiques. C’est le double de la Chine (21 millions de tonnes), pourtant beaucoup plus peuplée, et près de 50 % de plus que l’ensemble des pays de l’Union européenne (un peu moins de 30 millions de tonnes). En volume global, l’Inde se classe derrière les Etats-Unis avec « seulement » 26 millions de tonnes, et devant la Chine. Parmi les pays européens, la France (3 millions) et l’Allemagne (6,5 millions) apparaissent respectivement au 15e et au 7e rang.
> Lire aussi Coca-Cola, champion du monde de la pollution plastique
La pollution plastique made in USA est d’autant plus impressionnante que les Etats-Unis représentent moins de 5 % de la population mondiale. Rapporté au nombre d’habitant, un Américain produit ainsi en moyenne environ 130 kilos de déchets plastiques par an, soit huit fois plus qu’un Chinois (15 kilos) et trois fois plus qu’un Français (43 kilos). Derrière les Américains, les Britanniques (99 kilos) et les Coréens du Sud (88 kilos) complètent le trio des plus gros pollueurs.
La production mondiale de plastique a explosé
Au moins 8,8 millions de tonnes de débris plastiques terminent chaque année dans l’océan, rappelle le rapport : l’équivalent d’un camion poubelle déchargé chaque minute dans la mer. Au rythme actuel, cette pollution pourrait atteindre 53 millions de tonnes en 2030, soit la moitié du volume total de poissons pêchés chaque année. Malgré un manque de données, plusieurs chercheurs ont tenté d’évaluer la part attribuable aux Etats-Unis. Ils l’estiment entre 1 et 2 millions de tonnes sur la base de l’année 2016. « La contribution des Etats-Unis à la pollution plastique de l’océan commence avec les plastiques produits et utilisés dans ce pays ou exportés vers d’autres pays », notent les experts.
La production mondiale de plastique a explosé. En un demi-siècle, elle est passée de 20 millions de tonnes en 1966 à 381 millions de tonnes en 2015, soit quasiment une multiplication par 20, et elle pourrait doubler à l’horizon 2050, tirée par le secteur des emballages. Les Etats-Unis et le Canada seraient à l’origine de 20 % de la production mondiale de plastique. Or, moins de 10 % des déchets plastiques sont recyclés aux Etats-Unis, contre 25 % dans l’Union européenne. La grande majorité (75 %) est enfouie en décharges et le reste (15 %) incinéré. « Les processus et les infrastructures de recyclage actuels sont largement insuffisants pour gérer la diversité, la complexité et la quantité des déchets plastiques américains », relève le document
« Une crise environnementale et sociale »
« Les déchets plastiques générés par les Etats-Unis constituent une crise environnementale et sociale que les Etats-Unis doivent prendre très au sérieux, commente Margaret Spring, présidente du comité d’experts qui a rédigé l’étude. Ils polluent nos rivières, nos lacs, nos plages, nos baies et nos cours d’eau, font peser un coût social et économique sur les populations vulnérables, mettent en danger la faune et les habitats marins et contaminent les eaux dont l’homme dépend pour son alimentation et ses moyens de subsistance. »
Le rapport exhorte les Etats-Unis à se doter d’une stratégie nationale avant la fin de l’année 2022 dans le but de réduire leur contribution à la pollution plastique de l’environnement, et en particulier de l’océan. Il recommande de limiter la production de plastiques en instaurant des quotas à ne pas dépasser, de développer des substituts ou d’améliorer le système de collecte et de gestion des déchets en renforçant le recyclage.
> Lire aussi Plastique : les dangers d’une pollution incontrôlée
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/12/06/pollution-un-americain-produit-huit-fois-plus-de-dechets-plastiques-qu-un-chinois_6104941_3244.html>
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15- Au Ghana, l’espoir du vaccin contre le paludisme, Le Monde, 07/12/21, 10h27
Mathilde Gérard (Savelugu, Ghana)
Le paludisme est la principale cause d’hospitalisation pédiatrique dans le pays d’Afrique de l’Ouest, qui fait partie des trois nations à avoir expérimenté la vaccination.
Au Ghana, le paludisme reste un fléau majeur. Dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, la malaria est endémique sur l’ensemble du territoire, toute l’année. Avec le Kenya et la Namibie, Accra expérimente depuis 2019 un programme pilote de vaccination avec le RTS,S (Mosquirix), mis au point par le laboratoire britannique GlaxoSmithKline.
Quelque 230 000 enfants ghanéens en ont bénéficié, 800 000 en tout dans les trois pays pilotes. Malgré des résultats limités (il permet de réduire d’environ 30 % les épisodes de paludisme et de 40 % les épisodes sévères), l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a recommandé en octobre son déploiement élargi, espérant que le vaccin permette des gains dans la lutte contre le parasite.
> Lire aussi En 2020, la lutte contre le paludisme a fortement reculé dans le monde
Au Ghana, comme dans la plupart des pays d’Afrique subsaharienne, le paludisme est la principale cause d’hospitalisation pédiatrique et la première cause de mortalité infantile. Si le pays a enregistré une forte baisse de l’incidence et de la mortalité due à la maladie entre 2005 et 2015 (respectivement – 50 % et – 65 %), celles-ci augmentent légèrement depuis 2019.
Sur le terrain, l’expérimentation vaccinale reste peu connue. Dans le nord du pays, quasiment aucun habitant n’a entendu parler du Mosquirix. Cette région rurale, parmi les plus pauvres du Ghana, est aussi l’une des plus touchées par le paludisme avec une prévalence de 32 % (contre 4 % dans la région d’Accra, la plus riche du pays), particulièrement forte durant la saison des pluies, de mai à fin octobre.
« Se protéger avec les moustiquaires »
Près de la grande ville du Nord, Tamale, à Savelugu, l’infirmière Najat Abdullai réunit, comme elle le fait une fois par mois, un groupe de parole de mères de famille. L’objectif de cette réunion entre femmes, organisée sous l’égide de l’ONG de développement Vision du monde, est d’aborder librement toutes les questions de santé qui les préoccupent.
Dans ces groupes, le paludisme revient comme l’un des principaux sujets de discussion, avec l’alimentation et l’éducation des enfants. Comment protéger les nouveau-nés ? Comment repérer les signes d’une infection au paludisme et comment agir ?… Najat Abdullai met toute son énergie pour répondre aux questions de ces femmes et encourager le partage d’informations.
> Lire aussi Paludisme : le vaccin recommandé par l’OMS entre espoirs et incertitudes
Afi Wumbie explique que son troisième enfant, une fillette de 18 mois, a contracté le paludisme pendant l’été. Fièvre, teint jaune… La mère a très vite soupçonné le paludisme et a pu consulter rapidement au centre de soins du village voisin. « J’ai eu très peur pour elle parce qu’elle avait une très forte fièvre, confie Afi Wumbie, mais, comme elle a été rapidement prise en charge, je ne me suis pas dit que je la perdrais. Après trois jours de traitement, elle allait déjà mieux. »
Au Ghana, tous les enfants ne se sortent pas malheureusement d’un épisode de paludisme. Chaque année, 20 000 d’entre eux en meurent, dont un quart ont moins de 5 ans. « On fait beaucoup de pédagogie sur l’importance de se protéger, avec les moustiquaires notamment », insiste Najat Abdullai. A Savelugu, l’Etat a récemment distribué des moustiquaires de lit. La vingtaine de femmes réunies ce jour-là assurent faire dormir leurs jeunes enfants sous des moustiquaires imprégnées d’insecticide.
Maladie de la pauvreté
Or l’accès à cet équipement, crucial pour prévenir des piqûres, reste inégal dans le pays. En 2019, 73,7 % des foyers ghanéens avaient accès à au moins une moustiquaire traitée, selon l’OMS. Un peu plus de la moitié des enfants de moins de 5 ans avaient la possibilité de dormir sous cet équipement. Malgré la pandémie, le pays a poursuivi tant bien que mal les distributions, mais, fin octobre, les autorités n’avaient fait parvenir aux communautés que 76 % des 16 millions de moustiquaires prévues pour sa campagne 2021.
Comme observé au niveau mondial, les statistiques nationales confirment que le paludisme est d’abord une maladie de la pauvreté. Dans les foyers ghanéens les plus pauvres, il touche 32 % des enfants de moins de 5 ans, quand seulement 3 % des enfants issus des familles les plus aisées sont affectés (la prévalence moyenne s’établissant à 21 % sur l’ensemble du pays).
> Lire aussi Paludisme : « Pourquoi l’OMS recommande-t-elle un vaccin efficace à seulement 30 % ? »
Quand on demande aux mères de Savelugu si elles vaccineraient leur enfant contre la malaria si elles en avaient la possibilité, la plupart répondent par un « oui » franc. Une détermination qui tranche avec leurs interrogations quant au vaccin contre le Covid-19, qui fait l’objet dans la région de nombreuses rumeurs. C’est que la menace du paludisme est perçue comme immédiate, tout le monde connaissant une personne touchée autour de soi, quand le Covid-19 fait quant à lui figure d’ombre lointaine.
Les autorités ghanéennes espèrent que la vaccination suscite l’adhésion et réduise le nombre d’hospitalisations de 100 000 par an, mais son élargissement à grande échelle représente un défi logistique : le Mosquirix nécessite en effet quatre injections, à un, six et neuf mois, puis un rappel après deux ans.
<https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/12/07/au-ghana-l-espoir-du-vaccin-contre-le-paludisme_6105001_3212.html>
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16- Thaïlande. Les îles Phi Phi, dévastées par le tourisme de masse, promettent de se réinventer, AFP, 07/12/21, 12:00
Sophie Deviller & Thanaporn Promyamyai
Aum plonge à 8 mètres de profondeur et relâche avec précaution un jeune requin bambou dans l'eau cristalline. Sa mission : repeupler les récifs au large de Phi Phi, joyau de la Thaïlande longtemps ravagé par le tourisme de masse.
L'archipel panse ses plaies depuis la pandémie et les autorités promettent d'y inventer un autre modèle de développement.
Le temps presse : sa célèbre Maya Bay, immortalisée par Leonardo DiCaprio dans le film "La plage" et forcée de fermer dès 2018 pour éviter une catastrophe écologique, doit rouvrir le 1er janvier.
Au large de la plage iconique, cinq requins bambous, deux mâles et trois femelles, sont mis à l'eau. Nés en captivité, les petits squales, au corps rayé et à la longue queue, hésitent à se faufiler parmi les poissons clowns, les barracudas et les tortues marines.
"Il leur faut un temps d'adaptation. Nous avons attendu qu'ils atteignent 30 centimètres pour optimiser leur chance de survie", explique à l'AFP le biologiste Kullawit Limchularat, dit Aum, qui mène l'opération en partenariat avec le Centre de biologie marine de Phuket (sud).
Une femelle pond une fois par mois. "Le but est qu'elle reste se reproduire ici et participe au repeuplement de l'espèce", "quasi menacée" d'après l'Union internationale pour la conservation de la nature.
Le parc national marin de Phi Phi, ses plages de sable blanc et ses récifs coralliens, attiraient chaque année plus de deux millions de visiteurs avant la pandémie.
- Désastre environnemental -
L'impact humain, la surabondance des bateaux à moteur, l'absence de régulation sur ces îles pourtant classées "parc national", combinés au réchauffement climatique, ont conduit à un désastre environnemental.
Maya Bay voyait déferler jusqu'à 6.000 personnes par jour sur son étroite plage de 250 mètres de long.
"La couverture corallienne y a diminué de plus de 60% en un peu plus de 10 ans", relève Thon Thamrongnawasawat de l'université Kasetsart de Bangkok. En 2018, le scientifique tire la sonnette d'alarme et pousse les autorités à faire fermer une partie de la baie, également dégradée par l'érosion.
La pandémie plonge ensuite l'ensemble de l'archipel en convalescence forcée.
Depuis, des dizaines de requins à pointes noires, des tortues vertes ou imbriquées se meuvent dans les eaux peu profondes. Des requins-baleines, les plus grands poissons au monde, en danger d'extinction, ont été repérés au large des côtes.
"Tout laisse à penser qu'il y a davantage de reproduction, notamment chez les requins qui apprécient les eaux calmes", relève Thon Thamrongnawasawat.
Quant aux coraux, "plus de 40% des fragments replantés à Maya Bay ont survécu, un chiffre très satisfaisant obtenu grâce à l'absence de visiteurs".
Mais la guérison sera lente. Au moins deux décennies seront nécessaires pour restaurer le récif corallien, avertit le biologiste.
- Régulation -
Phi Phi renoue timidement avec le tourisme, encore essentiellement local - même si les drastiques restrictions de voyage pour les visiteurs étrangers désireux de se rendre en Thaïlande ont récemment été assouplies.
Et Maya Bay doit rouvrir à partir du 1er janvier, après plus de trois ans de fermeture.
Personne ne veut refaire les erreurs du passé, assure Pramote Kaewnam, directeur du parc national.
Les bateaux ne seront pas autorisés à accoster près de la plage et déposeront les touristes sur une jetée loin de la crique. Les visites seront limitées à une heure, avec un maximum de 300 personnes par tour.
"Maya Bay nous rapportait jusqu'à 60.000 dollars par jour. Mais ces revenus énormes ne peuvent être comparés aux ressources naturelles que nous avons perdues", relève le directeur.
Le nombre de visiteurs sera aussi régulé sur d'autres sites phares de l'archipel. Et gare aux bateaux qui voudraient planter leur ancre sur les récifs coralliens ou aux touristes qui s'amuseraient à nourrir les poissons, ils seront passibles d'une amende de 150 dollars.
- "Voyageurs haut de gamme" -
Phi Phi doit inspirer l'ensemble du royaume. Le gouvernement veut désormais mettre l'accent sur la qualité, "attirer des voyageurs haut de gamme, plutôt qu'un grand nombre de visiteurs".
Aux entreprises locales de s'adapter. "On a besoin des revenus du tourisme, mais il faut aussi éduquer. On a tous compris cela avec la pandémie", estime Sirithon Thamrongnawasawat, vice-présidente du développement durable chez Singha Estate.
Le groupe, propriétaire d'un hôtel de 200 chambres sur l'île, y a fait construire un centre marin consacré à l'écosystème de l'archipel et finance plusieurs projets, la replantation de coraux, l'élevage de requins bambous et de poissons clowns relâchés ensuite dans la mer.
Les premiers visiteurs étrangers à revenir dans la région semblent ravis de cette nouvelle approche.
"On n'est pas seulement venus plonger dans l'eau turquoise. On veut aussi aider", lance Franck, avant de participer au nettoyage de la mangrove voisine. "Cela serait formidable que l'île reste aussi dépeuplée".
Mais les 2.500 habitants de l'archipel ont vu leurs revenus s'effondrer avec la pandémie et espèrent voir rapidement revenir les clients.
Pailin Naowabutr écume les eaux de Phi Phi depuis sept ans pour transporter les touristes à bord de son longtail boat.
"Avant le Covid, je gagnais 30 dollars par jour. J'ai dû arrêter et multiplier les petits boulots pour moins de 10 dollars".
Le marin a repris la mer il y a peu. Il fixe, nostalgique, l'horizon, direction Phuket, la grande sœur à une heure de hors-bord qui accueillait des millions de touristes avant la crise.
"Ils vont bientôt revenir, tout le monde a envie de visiter Phi Phi", assure-t-il.
Mais le variant Omicron, qui a déjà contraint plusieurs pays à se barricader de nouveau, pourrait ruiner ses espoirs... et laisser encore un peu de répit à la faune marine.
<https://information.tv5monde.com/info/les-iles-phi-phi-devastees-par-le-tourisme-de-masse-promettent-de-se-reinventer-435528>
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17- Ce que pensent les Français de l'eau du robinet, Les Echos, 07/12/21, 15:07
Myriam Chauvot
85 % des Français ont confiance dans l'eau du robinet, qui gagne encore du terrain face à l'eau en bouteille. En revanche son prix commence à faire tiquer selon le baromètre du Centre d'information sur l'eau, qui révèle aussi beaucoup d'ignorance de la part des usagers, tant sur l'eau potable que sur les eaux usées.
Les opérateurs d'eau potable ont passé haut la main l'épreuve de la crise sanitaire . Après deux années de Covid, 85 % des Français ont confiance dans la qualité de l'eau du robinet, leur part progresse encore sachant qu'elle était déjà de plus de 80 % depuis 2006, selon la 25e édition du baromètre annuel de Kantar pour le Centre d'information sur l'eau (Cieau).
La moitié des 3.433 Français interrogés par cette enquête nationale jugent la qualité de l'eau stable depuis dix ans et un tiers estime même qu'elle s'est améliorée, contre 15 % trouvant qu'elle s'est dégradée.
Robinet contre bouteille
A l'heure de la réduction des déchets plastiques, cette adhésion à l'eau du robinet lui permet de gagner du terrain face à l'eau en bouteille. Les trois quarts des Français sont des « buveurs mixtes » mais cette année, 68 % disent boire de l'eau du robinet tous les jours soit trois points de plus qu'en 2019, et 48 % seulement boivent quotidiennement de l'eau en bouteille (51 % en 2019).
87 % des Français sont satisfaits de leur service d'eau et d'assainissement. Les motifs d'insatisfaction restent stables : il s'agit de la présence de calcaire (69 %), ainsi que l'odeur et le goût de chlore. D'ailleurs, près des deux tiers des non-consommateurs d'eau du robinet motivent leur refus par des questions de goût. Pour autant, les trois quarts des Français déclarent apprécier le goût de l'eau du robinet.
>> Suite à lire à :
<https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/ce-que-pensent-les-francais-de-leau-du-robinet-1370470>
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18- Cette entreprise pionnière commercialise la première peinture recyclée de France, Positivr, 07/12/21
Fondée en 2017, l’entreprise girondine Circouleur récupère les fonds des pots de peinture usagés pour en faire un produit écologique.
C’est en faisant des travaux de peinture chez elle que Maïlys Grau eut l’idée de recycler les pots de peinture usagés. Pour ne pas gaspiller les restes de matière présents dans ces pots, elle a fondé l’entreprise Circouleur, en 2017, qui fabrique des peintures recyclées grâce à un procédé innovant. Une initiative pionnière.
Aucune filière de recyclage de peinture n’existait jusque-là en France. Alors qu’elle repeignait son intérieur, Maïlys Grau, ingénieure chimiste de formation, s’est un jour demandé ce que devenaient les pots de peinture une fois utilisés. « J’ai découvert que nos peintures acryliques [étaient] incinérées alors que les Québécois les recyclent depuis plus de 20 ans« , raconte-t-elle sur le site de son entreprise Circouleur, basée à Blanquefort (Gironde).
Le site précise même que 28 millions de litres de peinture sont incinérés chaque année en France, ce qui équivaut à 150 000 tonnes de CO2 rejetées dans l’atmosphère. Pour lutter contre ce phénomène, Maïlys Grau fonde Circouleur en 2017 et met au point une technique de recyclage innovante après deux ans de recherche, comme le rapporte France Bleu.
Une reformulation pour ne rien gâcher
L’entreprise Circouleur récupère des pots de peinture jetés à la déchetterie et se les fait livrer par des organismes directement chargés de cette collecte. Une fois en leur possession, l’équipe de Circouleur sélectionne les restes de peinture et les reformule pour obtenir une matière aussi qualitative que les peintures neuves du commerce. Ce travail peut s’opérer sur le site de Blanquefort ou sur l’autre site de l’entreprise situé à Saint Médar en Jalles, précise France Bleu.
À la sortie du laboratoire, une quinzaine de teintes sont proposées à la vente, répartie dans deux gammes (une pour les particuliers et l’autre pour les professionnels). Les peintures de Circouleur sont vendues dans les enseignes de bricolage, au même titre que des peintures classiques.
Des peintures écologiques
Composées à 70 % de matériaux recyclés, les peintures de Circouleur sont aussi moins polluantes que les peintures conventionnelles et diviseraient par plus de douze le bilan carbone, selon l’entreprise. En effet, les peintures existantes retravaillées par l’entreprise perdent pendant le processus de recyclage une grande partie des composés volatils qu’elles contiennent et qui polluent nos intérieurs.
L’entreprise girondine compte actuellement dix salariés et explique privilégier « des personnes éloignées du monde du travail » pour occuper les postes de tri des peintures. Ces profils en réinsertion constitueraient déjà 20 % de son équipe, selon France Bleu. Circouleur espère encore s’agrandir et a lancé une campagne de levée de fonds sur la plate-forme Lita pour poursuivre son développement.
Grâce à cette entreprise, la première filière de recyclage de peinture en France a vu le jour. Un pas de plus dans la transition vers une économie circulaire.
<https://positivr.fr/cette-entreprise-pionniere-commercialise-la-premiere-peinture-recyclee-de-france/>
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En images
19- Recyclage : vêtements, niches, pétrole... La seconde vie des pneus, France 3, journal de 13h, 29/11/21
Pour le JT de 13 Heures, lundi 29 novembre, la journaliste Valérie Heurtel présente aux téléspectateurs de France 2 tous les objets fabricables avec de vieux pneus, un peu de peinture et beaucoup de créativité.
Comment recycler les pneus ? "Avec un petit coup de peinture, on peut même faire des miracles", nous dit la journaliste Valérie Heurtel, qui est allée chiner les créations des internautes sur les réseaux sociaux. Parmi ses découvertes, on peut trouver une niche en pneu peinte en rose, un miroir avec un cadre en pneu, ou encore le classique pneu-jardinière.
Une tonne de pneus fournit 600 litres de pétrole
Les joueurs de foot auront remarqué les petites billes noires qui se trouvent dans les pelouses synthétiques. Il s'agit en réalité de vieux pneus réduits en poudre, dont la production représente un poste de recyclage considérable. Une entreprise située à la frontière allemande broie les vieux pneus pour en extraire du pétrole. "En France, 40 millions de tonnes de pneus arrivent chaque année en fin de vie, et sont bien sûr une source de pollution", rappelle Valérie Heurtel.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/recyclage-vetements-niches-petrole-la-seconde-vie-des-pneus_4863519.html>
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Une annonce
20- Propositions de mesures aux candidats potentiels à l'élection présidentielle, Collectif air-santé-climat, 25/11/21
Le collectif national Air-Santé-Climat, constitué de médecins, de scientifiques et d’associations, soumet aux potentiels candidats à l’élection présidentielle 2022 une liste de mesures à prendre pour améliorer significativement la qualité de l’air tout en luttant contre le réchauffement climatique.
1. Changer les indicateurs
• Mesurer et mettre en place des normes pour le black carbon, les particules ultrafines (nombre de PM 0.1) et les autres polluants non réglementés (Butadiène,sulfure d’hydrogène, ammoniac), comme précisé dans le rapport de l’ANSES [1]
• Concernant l’impact climatique, mesurer et mieux prendre en compte l’impact du protoxyde d’azote (N20) – gaz à effet de serre 298 fois plus réchauffant que le CO2 – et du black carbon
• Calquer les normes européennes sur les normes OMS pour les particules fines et mettre en place les normes européennes pour les particules ultrafines.
>> Suite à lire à :
<https://www.asef-asso.fr/actualite/tribune-du-collectif-air-sante-climat-propositions-de-mesures-aux-candidats-potentiels-a-lelection-presidentielle/>
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