[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur biodiversité, sciences et protection du vivant et de l'univers, patrimoine (vendredi 10 décembre)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Ven 10 Déc 08:00:52 CET 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Afrique du Sud : deux Chinois condamnés à deux ans de prison pour trafic d'ormeaux <https://www.sciencesetavenir.fr/animaux/biodiversite/afrique-du-sud-deux-chinois-condamnes-a-deux-ans-de-prison-pour-trafic-d-ormeaux_159414>, AFP, 24/11/21, 18:00
2- Dans un bois anglais, de rares abeilles sauvages font le buzz <https://www.geo.fr/environnement/dans-un-bois-anglais-de-rares-abeilles-sauvages-font-le-buzz-207215>, AFP, 25/11/21, 08:00
3- Parc zoologique de Paris : appel aux dons pour rouvrir le Grand Rocher <https://www.geo.fr/voyage/zoo-de-vincennes-appel-aux-dons-pour-rouvrir-le-grand-rocher-207224>, AFP, 25/11/21, 18:00
4- "Animal" : le nouveau plaidoyer de Cyril Dion pour la planète <https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20211126-animal-le-nouveau-plaidoyer-de-cyril-dion-pour-la-plan%C3%A8te>, AFP, 26/11/21, 18:00
5- Bordeaux : manifestation pour le maintien de la chasse le week-end <https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20211127-bordeaux-manifestation-pour-le-maintien-de-la-chasse-le-week-end>, AFP, 27/11/21, 13:00
6- Une scène de chasse atypique interroge sur le menu des ours polaires <https://www.geo.fr/environnement/une-scene-de-chasse-atypique-interroge-sur-le-menu-des-ours-polaires-207243>, AFP, 28/11/21, 12:00
7- Dordogne : un chasseur tué par un autre chasseur lors d'une battue au sanglier <https://www.francetvinfo.fr/france/chasse/dordogne-un-chasseur-tue-par-un-autre-chasseur-lors-d-une-battue-au-sanglier_4862437.html>, France info avec AFP, 28/11/21, 19:00
8- En quelques années, le bien-être animal est devenu une cause politique <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/11/29/en-quelques-annees-le-bien-etre-animal-est-devenu-une-cause-politique_6103963_3232.html>, Le Monde, 29/11/21, 06h21 
9- Chronique. Les secrets du vol plané du papillon morpho <https://www.lemonde.fr/sciences/article/2021/11/28/les-secrets-du-vol-plane-du-papillon-morpho_6103949_1650684.html>, Le Monde, maj le 29/11/21 à 06h21
10- A Jérusalem, un parc de protection des gazelles en pleine ville <https://www.lexpress.fr/actualites/1/monde/a-jerusalem-un-parc-de-protection-des-gazelles-en-pleine-ville_2163406.html>, AFP, 29/11/21, 12:00
11- Trente rhinocéros blancs introduits, en Boeing 747, au Rwanda <https://www.geo.fr/environnement/trente-rhinoceros-blancs-prennent-lavion-pour-se-rendre-au-rwanda-207268>, AFP, 29/11/21, 17:00
12- Presque 30% des espèces d'oiseaux menacées au Royaume-Uni selon une étude <https://www.geo.fr/environnement/au-royaume-uni-presque-30-des-especes-doiseaux-sont-menacees-207302>, AFP, 01/12/21, 15:00
13- Chili : découverte d'un nouveau dinosaure à la queue inédite <https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20211201-chili-d%C3%A9couverte-d-un-nouveau-dinosaure-%C3%A0-la-queue-in%C3%A9dite>, AFP, 02/12/21, 00:00
14- Ce que les éponges peuvent nous apprendre <https://france-science.com/ce-que-les-eponges-peuvent-nous-apprendre/>, Mission pour la Science et la Technologie, 02/12/21
15- Tribune. « La société moderne a oublié la réalité de la nature » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/12/05/la-societe-moderne-a-oublie-la-realite-de-la-nature_6104785_3232.html>, Le Monde, 05/12/21, 07h00 
16- Indonésie : le bilan de l'éruption du volcan Semeru relevé à 14 morts <https://information.tv5monde.com/info/indonesie-le-bilan-de-l-eruption-du-volcan-semeru-releve-14-morts-435258>, AFP, 05/12/21, 17:00
17- Deux ONG annoncent attaquer l’Etat devant le Conseil d’Etat pour mieux protéger les dauphins <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/12/06/deux-ong-annoncent-attaquer-l-etat-devant-le-conseil-d-etat-pour-mieux-proteger-les-dauphins_6104860_3244.html>, Le Monde avec AFP, 06/12/21, 06h47
18- Taïwan s'empresse d'endiguer une soudaine invasion de crapauds-buffles <https://information.tv5monde.com/info/taiwan-s-empresse-d-endiguer-une-soudaine-invasion-de-crapauds-buffles-435351>, AFP, 06/12/21, 19:00
En audio
19- Podcast. L’ours dans les Pyrénées : vingt-cinq ans de tensions <https://www.lemonde.fr/podcasts/article/2021/12/07/l-ours-dans-les-pyrenees-vingt-cinq-ans-de-tensions_6104966_5463015.html>, Le Monde, 07/12/21, 05h00
En images
20- Pyrénées : quand l'ours attaque <https://www.youtube.com/watch?v=lfw_eA-ZQeQ>, France 2, 13h15 le samedi, 27/11/21

Bien à vous,
Florence

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'YES THEY CAN' DU JOUR : Un renne poursuivi à la nage et mis à mort par un ours polaire dans une scène de chasse filmée pour la première fois. A mesure que la banquise fond sous ses pattes, le roi de l’Arctique est, peut-être, en train de modifier ses habitudes alimentaires. (cf. item 6)
ADOPTION DU JOUR : Le 18 novembre, le Parlement a définitivement adopté la proposition de loi visant à renforcer la lutte contre la maltraitance animale. Le résultat du travail des défenseurs de la cause, qui ont su s’organiser pour se faire entendre et défendre des avancées concrètes. (cf. item 8)
SPÉCIFICITÉ DU JOUR : Des ailes courtes et puissantes favorisent un déplacement dans l’espace accidenté du sous-bois amazonien ; des ailes allongées et volumineuses permettent de planer sans effort entre les cimes, tels sont les secrets du vol plané du papillon morpho. (cf. item 9 & suite)
ÉTUDES DU JOUR : — Une étude publiée dans Science décrit la spécialisation des cellules de l’éponge de mer Spongilla lacustris, un organisme sans système nerveux ou digestif et sans musculature. (cf. item 14 & suite)
— Près de 30% des oiseaux au Royaume-Uni sont en danger, selon une liste rouge des espèces menacées sur laquelle figurent désormais des oiseaux communs comme le martinet, l'hirondelle de fenêtre et le verdier. (cf. item 12 & suite)
M’ENFIN DU JOUR : Deux Chinois retrouvés en possession d'ormeaux pour une valeur d'environ 55 000 € ont été condamnés à deux ans de prison en Afrique du Sud pour trafic de ce mollusque. (cf. item 1)
SURPRISE DU JOUR : La découverte de potentielles descendantes d'abeilles endémiques du centre de l'Angleterre à la lignée séculaire est une vraie surprise. (cf. item 2)
APPEL DU JOUR : La réhabilitation du Grand Rocher du Parc zoologique de Paris fermé au public pour des questions de sécurité, permettra aux petits et grands de redécouvrir de l’intérieur cette grande cathédrale de béton à l’issue d’un appel à dons. (cf. item 3 & suite)
FILM DU JOUR : Après "Demain", documentaire sur l'écologie réalisé avec Mélanie Laurent distribué dans 30 pays, le réalisateur et militant Cyril Dion signe "Animal", en salles mercredi, qui questionne la place de l'être humain dans l'écosystème. (cf. item 4)
HOMICIDE DU JOUR : Un chasseur de 70 ans a été tué par le tir d'un autre chasseur lors d'une battue au sanglier en Dordogne. (cf. item 7)
PARI DU JOUR : En 2015, il ne restait que trois gazelles des montagnes à Jérusalem. Pour y remédier, les défenseurs de la faune ont fait un pari insolite : créer un parc en pleine ville pour reconstituer la harde de ce mammifère menacé. (cf. item 10)
TRANSFERT DU JOUR : En provenance d'Afrique du Sud, trente rhinocéros blancs du Sud ont été introduits au Rwanda, le plus important "transfert de l'histoire" pour ces mastodontes menacés. (cf. item 11)
DÉCISION DU JOUR : Sea Shepherd et France Nature Environnement annoncent qu’elles vont déposer des recours contre le gouvernement, accusé de ne pas prendre les mesures nécessaires pour préserver cette espèce protégée. (cf. item 17)
PROPAGATION DU JOUR : Les crapauds-buffles sont une espèce invasive dangereuse. Prédateurs voraces, ils se reproduisent très facilement et sont toxiques, un mécanisme de défense particulièrement dangereux pour les chiens qui pourraient les lécher ou les mordre. (cf. item 18)
DÉBAT DU JOUR : Nos comportements et leurs effets résultent-ils d’une vaste méconnaissance de la nature, idéalisée ou diabolisée. (cf. item 15, 19 & 20)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
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> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/le-temps-est-venu-lappel-de-nicolas-hulot-pour-poser-les-premieres-pierres-dun-nouveau-monde/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/economies-denergie-au-quotidien-trucs-et-astuces-pour-depenser-moins/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
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1- Afrique du Sud : deux Chinois condamnés à deux ans de prison pour trafic d'ormeaux, AFP, 24/11/21, 18:00

Deux Chinois retrouvés en possession d'ormeaux pour une valeur d'environ 55.000 euros ont été condamnés à deux ans de prison en Afrique du Sud pour trafic de ce mollusque à la chair délicate prisée des gourmets, a annoncé mercredi la police.
Feng Zhu, 50 ans, et Zhou Wang Feng, 47 ans, avaient été arrêtés "pour possession de 4.600 ormeaux, dont 1.098 ormeaux cuits, 1.858 vivants et 1.644 séchés" d'une valeur de près d'un million de rands en mai 2020, rappelle l'unité d'élite de la police sud-africaine, les Hawks, dans un communiqué. 
Un Malawite de 33 ans, qui travaillait pour les trafiquants chinois, a aussi été condamné à un an de prison. 
Parfois appelé la "truffe de mer", l'ormeau est un mollusque marin prisé des gourmets fortunés notamment en Chine. La pêche est encadrée par des quotas en Afrique du Sud. 
Ces dix dernières années, le volume illégalement pêché a presque doublé, selon Traffic, une ONG qui surveille le commerce de la faune et de la flore sauvages.
L'essentiel des récoltes légales et illégales du mollusque aujourd'hui surpêché est destiné à l'Asie et notamment Hong Kong, où il est très apprécié dans les restaurants.
<https://www.sciencesetavenir.fr/animaux/biodiversite/afrique-du-sud-deux-chinois-condamnes-a-deux-ans-de-prison-pour-trafic-d-ormeaux_159414>
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2- Dans un bois anglais, de rares abeilles sauvages font le buzz, AFP, 25/11/21, 08:00
Joe Jackson

"Extraordinaire, la reine pond !", s'enthousiasme Felipe Salbany. Suspendu à mi-hauteur d'un chêne multicentenaire dans le centre de l'Angleterre, il observe des abeilles sauvages rares par un petit trou dans le robuste tronc.
"C'est une vraie salle de classe, c'est fantastique, incroyable !" poursuit, à propos de cette colonie en effervescence, l'homme harnaché à une quinzaine de mètres au-dessus des terres du majestueux palais de Blenheim. 
Passionné de longue date par les abeilles, ce physiologiste sud-africain de 55 ans en est persuadé : ces insectes, dont il a passé une bonne partie des 18 derniers mois à rechercher les ruches dans les bois anciens du domaine, sont loin d'être ordinaires. 
Elles proviennent, explique-t-il à l'AFP, d'un rare écotype - une sous-espèce occupant un habitat particulier - dont la lignée remonterait à plusieurs siècles dans cette partie même de l'Oxfordshire.
Si des résultats d'analyses ADN doivent encore venir apporter confirmation, la découverte de potentielles descendantes d'abeilles endémiques fait déjà bourdonner d'excitation à Blenheim et au-delà. 
On croyait en effet que ces populations avaient largement disparu en raison de maladies, des pesticides et de la concurrence avec des espèces étrangères. 
- Jusqu'à 500 ruches -
Les abeilles jouent un rôle central dans la biodiversité grâce à la pollinisation, cruciale également pour l'agriculture. 
Selon Felipe Salbany, les abeilles à miel sont utilisées à outrance pour répondre aux besoins de consommation de l'homme, avec des effets néfastes pour l'environnement : stress pour les abeilles ou encore risque de supplanter les autres insectes. 
"L'abeille à miel a développé un statut de héros, parce que c'est l'abeille que nous pouvons gérer (...) mais nous avons commercialisé quelque chose qui ne devrait pas l'être", estime-t-il.
Et les abeilles indigènes sont menacées à travers le monde. Au Royaume-Uni, où la plupart de ces insectes sont d'origine étrangère et vivent dans des ruches gérées, on estime qu'un tiers des abeilles endémiques ont disparu ces dernières décennies, décimées notamment par le varroa, un acarien parasite. 
Les abeilles de Blenheim ne semblent pas être touchées, conduisant Felipe Salbany à croire qu'elles se sont adaptées. 
Le domaine s'est aussi révélé être un environnement idéal pour cet écotype, avec de grandes étendues inaccessibles au public, l'absence de ruches gérées ou de production agricole recourant à des pesticides.
Ses centaines d'hectares de bois anciens, largement préservés, comptent la plus grande concentration de chênes anciens d'Europe. Certains ont près de 600 ans. 
Felipe Salbany, ancien cycliste international qui entraîne des athlètes, y avait commencé ses recherches sans beaucoup y croire. 
A sa grande surprise, il a dénombré près de 50 ruches nichées dans des arbres, étonnamment résistantes à la période hivernale. Il estime que leur nombre pourrait atteindre les 500. 
Selon lui, certaines ruches pourraient avoir jusqu'à 200 ans. "Malheureusement, il n'y a pas beaucoup d'autres endroits comme ça". 
- "Environnement d'origine" -
Les abeilles de Blenheim sont plus petites, plus poilues et plus foncées que celles qui occupent habituellement les ruches gérées au Royaume-Uni. 
"C'est une abeille qui ne connaît pas le stress des pesticides, des produits chimiques, de la survie", souligne-t-il.
Leur existence à des implications mondiales, estime-t-il. "Si nous pouvons trouver des sous-espèces locales d'abeilles (...), nous pouvons en apprendre bien plus sur l'environnement et améliorer les systèmes agricoles". 
"Que ce soit en Roumanie, en Bulgarie ou en France, nous devons examiner les espèces qui survivent et comprendre les facteurs qui affectent les abeilles, que ce soit des produits chimiques, des pesticides, l'intervention humaine". Avec l'espoir de maintenir la pollinisation, essentielle à la vie, à de "bons niveaux". 
Nick Baimbridge, à la tête du département forestier de Blenheim, avait à peine remarqué ces abeilles durant les trois décennies où il a travaillées pour le site de Blenheim. "Nous n'avions jamais vraiment fait attention jusqu'à ce que Felipe arrive et mette en évidence que c'était si unique". 
Pour Rob Stoneman, de l'association Wildlife Trusts, cette découverte est "remarquable": "Cela montre la valeur et la complexité de nos bois anciens et la nécessité de protéger ces habitats uniques à perpétuité", dit-il à l'AFP.
<https://www.geo.fr/environnement/dans-un-bois-anglais-de-rares-abeilles-sauvages-font-le-buzz-207215>
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3- Parc zoologique de Paris : appel aux dons pour rouvrir le Grand Rocher, AFP, 25/11/21, 18:00

Un appel aux dons a été lancé pour restaurer et rouvrir le Grand Rocher du parc zoologique de Paris, édifice emblématique du site construit en 1934, a-t-on appris jeudi auprès du Muséum national d'histoire naturelle.
Trônant à 65 mètres de haut au milieu du zoo bordant le bois de Vincennes, cette cathédrale de béton avait fermé au public en 1982, pour cause "d'usure et de vétusté". Après des travaux de rafraîchissement, l'édifice fut de nouveau accessible entre 1997 et 2008. 
L'ensemble du zoo fut alors fermé pour un réaménagement complet, et lors de sa réouverture en 2014, le Grand Rocher est resté fermé pour raisons de sécurité, précise dans un communiqué le Muséum national d'histoire naturelle, auquel appartient le parc zoologique.
La campagne de dons vise à récolter 100.000 euros pour, dans un premier temps, réhabiliter le rez-de-chaussée. Les travaux, dont le coût est estimé jusqu'à 900.000 euros, pourraient commencer "dès l'été 2022, pour une ouverture possible du rez-de-chaussée à l'horizon du deuxième semestre 2023".
L'endroit pourrait alors devenir un espace de visite, accueillant des expositions ou autres évènements.
Conçu par l'architecte Charles Letrosne en 1934 en même temps que la création du site, le monument abrite un château d'eau alimentant les bassins. Il est constitué d'une armature métallique recouverte de béton projeté.
On pouvait initialement accéder à son sommet par des escaliers ou un ascenseur.
<https://www.geo.fr/voyage/zoo-de-vincennes-appel-aux-dons-pour-rouvrir-le-grand-rocher-207224>
Sur le même sujet : 
> Le Grand Rocher du Parc zoologique de Paris <https://www.fondation-patrimoine.org/les-projets/grand-rocher-du-parc-zoologique-de-paris>, Fondation du patrimoine, 19/11/21
> Un appel au don pour réhabiliter le Grand Rocher du zoo de Vincennes, Le Monde, 05/12/21, 17h00 
Pierre Barthélémy
L’emblème du Muséum national d’histoire naturelle, fermé aux visiteurs depuis 2008, va être réhabilité à partir de l’été 2022 grâce, notamment, au soutien financier du public. 
Les familiers l’appellent le zoo de Vincennes – bien que, administrativement parlant, il se situe sur le territoire de la capitale – et les tatillons rectifient en précisant son nom officiel de Parc zoologique de Paris. Mais tous s’accordent sur un point : l’emblème de cet établissement du Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) est bel et bien le Grand Rocher, où jadis gambadaient des mouflons à manchettes et des markhors, caprins à cornes spiralées venus tout droit de l’Himalaya. « Le Grand Rocher, qui culmine à 65 mètres, remonte à 1934, aux origines du zoo, rappelle Pierre-Yves Bureau, directeur du Parc zoologique de Paris. Il est fait d’une structure métallique recouverte par du béton projeté, ce qui était une prouesse architecturale à l’époque. » Car l’édifice est une dent creuse abritant des espaces techniques, ainsi qu’un château d’eau de 800 mètres cubes et un grand réservoir qui alimentent en eau les bassins du parc.
Fatigué, le Grand Rocher a été restauré dans les années 1990, mais il est fermé aux visiteurs depuis 2008. Le MNHN souhaite donc réhabiliter le rez-de-chaussée de cette cathédrale de béton… avec le soutien financier du public. Un appel aux dons vient ainsi d’être lancé pour récolter 100 000 euros, sur les 900 000 euros hors taxes prévus au budget de ces travaux. « Nous ne sommes pas aux normes de sécurité pour pouvoir y accueillir du public, explique Pierre-Yves Bureau. Il faut effectuer des modernisations électriques et renforcer les dalles du sol, afin d’accroître la surface d’accueil. Aux 370 mètres carrés actuels, on ajouterait 600 mètres carrés et ce nouvel espace pourrait recevoir des événements et des expositions. » Les travaux devraient démarrer à l’été 2022 pour une réouverture au second semestre 2023.
« Paysage mémoriel »
Ce n’est pas la première fois que le Muséum fait appel à la générosité du public, souligne Sylvie Apollin, directrice du développement au MNHN : « La campagne précédente, toujours en cours, vise à récolter des dons pour la restauration du mammouth de Durfort et elle a, à ce jour, drainé 170 000 euros. » L’appel au don pour la remise en état de vingt-quatre statues du Jardin des plantes a recueilli le même type de montant. « Ces campagnes n’ont pas seulement vocation à atteindre un objectif financier mais aussi à renouveler l’intérêt du public pour des objets du patrimoine, poursuit Sylvie Apollin. Le Grand Rocher est un élément emblématique : en plus d’être très visible dans la topographie parisienne, il vit dans le paysage mémoriel d’un grand nombre de personnes. »
Les amoureux de cette petite montagne artificielle aimeraient aussi savoir quand ils pourront de nouveau monter à son sommet, soit par l’ascenseur, soit en gravissant ses 352 marches, pour contempler tout Paris. « Pour cela, il faut envisager des travaux conséquents au niveau de l’ascenseur, explique Pierre-Yves Bureau. Mais, pour le moment, cette seconde phase de réhabilitation du Grand Rocher n’est ni actée ni budgétisée. »
Pour participer à l’appel aux dons : <https://www.fondation-patrimoine.org/les-projets/grand-rocher-du-parc-zoologique-de-paris>
<https://www.lemonde.fr/sciences/article/2021/12/05/un-appel-au-don-pour-rehabiliter-le-grand-rocher-du-zoo-de-vincennes_6104819_1650684.html>
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4- "Animal" : le nouveau plaidoyer de Cyril Dion pour la planète, AFP, 26/11/21, 18:00

Après "Demain", documentaire sur l'écologie réalisé avec Mélanie Laurent distribué dans trente pays, le réalisateur et militant Cyril Dion signe "Animal", en salles mercredi, qui questionne la place de l'être humain dans l'écosystème.
Alors que l'urgence environnementale est devenue un genre cinématographique en soi avec une dizaine de films cette année, "Animal" met en scène le périple de deux adolescents de 16 ans, Bella et Vipulan. Ces deux militants écologistes vont constater l'extinction d'espèces animales, le changement climatique, la surexploitation agricole, la pollution mondialisée et plus généralement "la mort de la beauté du monde".
Les deux héros du film vont à la rencontre des plus grands scientifiques, dont l'ethnologue et anthropologue Jane Goodall, figure de la cause animale et notamment de la protection des chimpanzés. 
"Animal" parle aussi de l'engagement historique des jeunes générations pour la protection de la planète, à l'instar de l'adolescente suédoise Greta Thunberg, figure centrale de leur mobilisation.
"En faisant ce film, je pensais apprendre beaucoup sur la nature et les animaux mais j’ai surtout beaucoup appris sur les humains", observe avec amertume Bella, lycéenne britannique. "La biodiversité sur Terre est unique. Juste pour ça, on se doit de protéger la vie", ajoute Vipulan, qui vit en banlieue parisienne.
Cyril Dion se dit "bouleversé par l'anxiété des jeunes, avec leur sentiment d'un futur bouché pour le devenir de la planète".
"J'ai eu envie d'emmener deux adolescents dans un voyage à la fois géographique et initiatique, pour les confronter à leur activisme et qu'ils comprennent pourquoi on en est arrivé là", souligne auprès de l'AFP le réalisateur.
"L'homme est un animal très particulier. La crise écologique est avant tout une crise de la sensibilité et aussi de la croyance que le monde vivant est une ressource jusqu'à plus soif. Il faut qu'on réinterroge notre place et que l'on repense l'organisation de notre société", estime Cyril Dion. Qui va maintenant adapter au cinéma "Le Grand Vertige", de Pierre Ducrozet, un roman paru en 2020 et qui traite aussi d'écologie.
<https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20211126-animal-le-nouveau-plaidoyer-de-cyril-dion-pour-la-planète>
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5- Bordeaux : manifestation pour le maintien de la chasse le week-end, AFP, 27/11/21, 13:00

Plusieurs centaines de chasseurs ont manifesté samedi matin à Bordeaux pour protester notamment contre la proposition d'interdire la chasse le week-end et lors des vacances scolaires, défendue par des écologistes, a constaté un journaliste de l'AFP.
Les manifestants étaient près de 250 selon la police et 500 selon les organisateurs, rassemblés autour du collectif "Chasseurs de France en colère".
"Il ne faut pas nous interdire de chasser le week-end, la semaine on travaille comme tout le monde" a dénoncé Sébastien Auduberteau, président de l'Association des sauvaginiers de Nouvelle-Aquitaine et membre du collectif.
Selon lui, chasseurs et opposants "peuvent avoir le même objectif : protéger l'environnement, la nature et les habitats".
Le cortège a défilé dans le calme sur un parcours contournant l'hypercentre bordelais, après avoir déposé symboliquement, "par tradition", plusieurs sapins décorés, "en clin d'oeil" à la décision du maire EELV de Bordeaux Pierre Hurmic de supprimer l'arbre de Noël municipal l'an passé.
Les manifestants ont réclamé également le droit de chasser l'oie cendrée un mois supplémentaire après la fin officielle actuellement fixée au 31 janvier, et ont rappelé leur opposition à l'interdiction par la justice des chasses traditionnelles d'oiseaux (grives, merles noirs, vanneaux, pluviers dorés, alouettes des champs avec des filets ou cages).
Fin octobre, le candidat EELV à la présidentielle Yannick Jadot a proposé une interdiction de la chasse pendant le week-end et les vacances scolaires. Une idée "sur laquelle, on doit avoir un débat" avait ensuite estimé la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili.
<https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20211127-bordeaux-manifestation-pour-le-maintien-de-la-chasse-le-week-end>
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6- Une scène de chasse atypique interroge sur le menu des ours polaires, AFP, 28/11/21, 12:00
Pierre-Henry Deshayes

Oslo (AFP) – Un renne poursuivi à la nage et mis à mort par un ours polaire dans une scène de chasse filmée pour la première fois. A mesure que la banquise fond sous ses pattes, le roi de l’Arctique est, peut-être, en train de modifier ses habitudes alimentaires.
Tout se joue sur l’archipel norvégien du Svalbard le 21 août 2020, lorsque les glaces marines se sont retirées et, avec elles, les phoques dont l’ours se repaît : une jeune ourse poursuit un renne mâle dans une eau glaciale, le rattrape, le noie et le ramène à terre pour le dévorer.
Stupéfaite, une équipe d’une station scientifique polonaise voisine filme la scène, documentant pour la première fois une chasse impliquant les deux mammifères.
« Cela ressemblait à un documentaire », relate à l’AFP Izabela Kulaszewicz, biologiste à l’université de Gdansk. « Vous pouviez presque entendre la voix du narrateur en arrière-plan disant que vous devez absolument regarder cet événement car nous ne reverrons probablement jamais rien de tel ».
Une séquence si atypique qu’avec deux autres chercheurs, elle en tire un article paru dans une revue scientifique.
Selon eux, l’épisode s’inscrit dans une série d’observations laissant penser que l’ours polaire se rabat plus fréquemment sur des proies terrestres pour pallier la difficulté de mettre la patte sur des phoques.
Au Svalbard, territoire distant d’un millier de kilomètres du pôle Nord, où des panneaux mettent en garde contre le prédateur, quelque 300 ours sédentaires côtoient environ 20.000 rennes.
Selon les auteurs de l’article, les signes de prédation entre les deux espèces se sont multipliés ces dernières décennies.
Deux explications à cela : le recul de la banquise qui cloue les ours sur la terre ferme plus longtemps et la multiplication du nombre de rennes au Svalbard depuis que leur chasse y a été interdite en 1925.
Cette prédation, nouvelle en apparence, ne doit cependant pas être surinterprétée, notent d’autres experts.
« Si des ours polaires tuaient des rennes dans les années 1950 ou 1960, cela aurait été très difficile à observer car il y avait peu de gens, peu d’ours et peu de rennes » à l’époque au Svalbard, fait valoir Andrew Derocher, professeur à l’université de l’Alberta.
Chasseur opportuniste
Bien que les phoques annelés ou barbus, avec leur graisse hautement calorifique, soient leur mets de prédilection, les ours sont des opportunistes qui ont aussi été observés se gavant d’œufs, d’oisillons, de rongeurs et même de dauphins.
Avec ses 70 et 90 kg à l’âge adulte, le renne serait aussi pour les ours un bon complément alimentaire l’été, période de « vaches maigres » qui tend à s’allonger avec le réchauffement.
Deux jours après avoir été filmée par les chercheurs polonais, la même ourse était observée dévorant une autre carcasse de renne.
« Les rennes peuvent être importants, en tout cas pour certains ours, quand ceux-ci doivent rester à terre sur de longues durées », assure l’expert norvégien Jon Aars, coauteur de l’article.
Selon les experts, ce régime adapté ne sera toutefois pas une planche de salut pour l’ours blanc, menacé de quasi-extinction à l’horizon 2100.
« Bien qu’une tentative occasionnelle de prédation réussie sur des rennes puisse être bonne à court terme pour un ou deux ours (et les médias), je pense que cela joue peu pour la population des ours polaires ou des rennes », souligne le professeur Ian Stirling du Service canadien de la faune.
Nageur émérite –son nom latin est ursus maritimus–, l’ours blanc ne peut tout simplement pas rivaliser avec le renne sur de longues distances à terre, sous peine de surchauffe.
Ailleurs dans l’Arctique, les caribous, nom donné aux rennes en Amérique du Nord, ne sont pas des proies aussi faciles que leurs cousins du Svalbard, dont la vigilance semble s’être érodée depuis que leur chasse est interdite.
« Ce sont également des animaux plus gros et qui ont coévolué avec des prédateurs terrestres, à savoir les loups, les gloutons et les grizzlis de la toundra, ce qui en fait des proies plus difficiles », observe Geoff York de l’organisation de protection Polar Bears International.
Même au Svalbard et dans la région alentour, l’avenir s’annonce sombre pour les ours.
« Il n’y a pas assez de glace pour soutenir une population d’ours polaires », juge Andrew Derocher. « Vu la tendance, je pense que la population d’ours polaires de la mer de Barents, qui inclut le Svalbard, sera une de celles qui disparaîtra au cours de ce siècle ».
<https://www.geo.fr/environnement/une-scene-de-chasse-atypique-interroge-sur-le-menu-des-ours-polaires-207243>
En savoir plus :
> Yes, they can : polar bears Ursus maritimus successfully hunt Svalbard reindeer Rangifer tarandus platyrhynchus <https://link.springer.com/article/10.1007/s00300-021-02954-w>, Polar Biology, 12 October 2021
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7- Dordogne : un chasseur tué par un autre chasseur lors d'une battue au sanglier, France info avec AFP, 28/11/21, 19:00

Une enquête a été ouverte pour "homicide involontaire sur une action de chasse".
Un chasseur de 70 ans a été tué dimanche 28 novembre par le tir d'un autre chasseur lors d'une battue au sanglier en Dordogne, a rapporté le parquet de Bergerac. Une enquête a été ouverte pour "homicide involontaire sur une action de chasse", et confiée à la gendarmerie et à l'Office français de la biodiversité (OFB).
Les faits se sont déroulés vers 10 heures sur la commune de Campsegret, à une quinzaine de kilomètres au nord de Bergerac. La victime a été "mortellement blessée"par un tir provenant d'un autre participant âgé de 60 ans, lorsque ce dernier ouvrait le feu "à deux reprises en direction d'un sanglier", a détaillé le vice-procureur de Bergerac.
La piste de l'accident privilégiée
L'auteur du coup de feu est en "état de choc" après ce drame. Il sera auditionné dans les prochains jours par les enquêteurs. La piste de l'accident est à ce stade privilégiée, selon le parquet.
Les accidents mortels de chasse sont régulièrement utilisés par ses opposants pour demander son interdiction. Fin octobre, le candidat EELV à la présidentielle, Yannick Jadot, a proposé une interdiction de la chasse pendant le week-end et les vacances scolaires. Une idée "sur laquelle on doit avoir un débat" avait ensuite estimé la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili.
<https://www.francetvinfo.fr/france/chasse/dordogne-un-chasseur-tue-par-un-autre-chasseur-lors-d-une-battue-au-sanglier_4862437.html>
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8- En quelques années, le bien-être animal est devenu une cause politique, Le Monde, 29/11/21, 06h21 
Mathilde Gérard (Service Planète)

Le Parlement a définitivement adopté, le 18 novembre, la proposition de loi visant à renforcer la lutte contre la maltraitance animale. Le résultat du travail des défenseurs de la cause, qui ont su s’organiser pour se faire entendre et défendre des avancées concrètes. 
Avril 2014. L’Assemblée nationale vote, sous les moqueries d’une partie des bancs de l’Hémicycle, un amendement du député socialiste des Hautes-Pyrénées Jean Glavany pour inscrire dans le code civil la reconnaissance du caractère sensible de l’animal.
Novembre 2021. Dans une quasi-unanimité, l’Assemblée nationale, puis le Sénat adoptent définitivement la proposition de loi de trois députés La République en marche visant à renforcer la lutte contre la maltraitance animale. En sept ans, le vent a tourné. Si les séances parlementaires consacrées à l’examen du texte ont aussi pu donner lieu à quelques remarques déplacées, on est loin des caquètements entendus en 2014. Cette fois, la question animale a été prise au sérieux par les deux chambres.
Le travail préparatoire mené par les corapporteurs, les journées d’examen en commission puis en séance plénière, les réunions préalables à la commission mixte paritaire pour parvenir à un accord entre députés et sénateurs attestent que les législateurs ont pris à cœur de traiter la condition animale non pas comme un sujet accessoire, mais comme un enjeu de droit, un enjeu de respect du vivant, en somme, un enjeu d’humanité.
Certains pourront regretter que ce texte n’aborde pas les sujets qui fâchent, en particulier l’élevage ou la chasse. Mais il contient des avancées qui étaient attendues de très longue date par les associations de protection animale et qui sortent la France de la liste des pays d’Europe ayant les législations les plus pauvres en la matière.
> Lire aussi Maltraitance animale : le Sénat vote un texte en grande partie édulcoré
Cette loi prévoit d’encadrer plus strictement la vente d’animaux domestiques, de renforcer l’échelle des peines pour les auteurs d’actes de cruauté commis contre des animaux, d’interdire les spectacles avec des animaux sauvages dans les cirques itinérants et des dauphins et des orques dans les delphinariums, et de mettre fin à l’activité des derniers élevages de visons en France.
Certes, ces mesures portent sur des secteurs d’activité de dimension modeste – le gouvernement estime que quelque 800 animaux sont concernés par les dispositions sur les cirques, et une vingtaine de dauphins seront affectés par celle visant les parcs aquatiques – et sur les aspects les plus consensuels de la condition animale – les animaux de compagnie, présents dans un foyer sur deux en France. Les débats s’annonçaient néanmoins tendus.
Prise de conscience progressive
Des positions antagonistes, il y en a eu, mais elles ont, dans l’ensemble, porté sur des arguments de fond. Qu’est-ce qui a changé en sept ans pour que la cause animale devienne un sujet digne de débat ? En 2017, le Manifeste animaliste (Alma Editeur), de la philosophe Corine Pelluchon, appelait à « politiser la cause animale ». Aujourd’hui, plus personne ne doute que la condition animale est un enjeu politique.
Les prétendants à l’Elysée seront probablement amenés, durant la campagne qui s’amorce, à se prononcer sur le sujet. Et il n’est pas exclu que le jeune Parti animaliste présente une candidate à l’élection de 2022, l’avocate Hélène Thouy, si elle obtient les 500 parrainages requis. Ce serait une première dans un scrutin présidentiel.
Ces dernières années ont été marquées par une prise de conscience progressive. Le premier électrochoc est venu de la série d’enquêtes vidéo de l’association L214 menées dans des abattoirs à partir de 2015, qui avait conduit à plusieurs procès et à une commission d’enquête parlementaire. Ces vidéos ont sensibilisé les Français sur des souffrances ignorées jusque-là. Elles ont mis au jour un système de production où les cadences infernales l’emportent sur la prise en compte des conditions de travail des salariés et des maltraitances subies par les animaux.
Le score du Parti animaliste lors du scrutin européen de 2019 (2,2 % des voix) a également montré que, dans une élection, la prise en compte du bien-être animal peut faire la différence entre deux candidats. Chacun y va désormais de sa proposition, plus ou moins sincère, plus ou moins ambitieuse.
Mais, surtout, en plus de travailler de concert avec des scientifiques et des intellectuels, les ONG ont largement investi le champ politique, ces dernières années. Les défenseurs de la cause animale ont su s’organiser pour se faire entendre et défendre des avancées concrètes, directement applicables par les responsables politiques.
Méconnue du grand public, l’association Convergence animaux politique (CAP), créée en 2017, vise justement à faire l’interface entre des ONG, dont certaines sont très petites et très spécialisées, et les législateurs, en les aidant à formuler leurs revendications dans des propositions d’amendements. CAP est l’une des chevilles ouvrières de la loi contre la maltraitance animale, en ayant accompagné la députée (La République en marche) de l’Essonne Laëtitia Romeiro Dias dans la rédaction de sa proposition : un exemple parmi d’autres de la façon dont les ONG ont musclé leurs arguments juridiques et leur travail de plaidoyer.
L’homme, une espèce parmi les autres
Enfin, le Covid-19 est passé par là, faisant prendre conscience de la vulnérabilité de notre humanité face à différents périls planétaires (attaque virale, maladie zoonotique, réchauffement climatique…). Si l’origine du SARS-CoV-2 – animale ou conséquence d’un incident de laboratoire – reste à éclaircir, la pandémie a rappelé que l’homme est une partie d’un tout, une espèce parmi les autres espèces.
« Notre destin est lié à celui des animaux », souligne Corine Pelluchon. Le Covid-19 en est un profond révélateur, et c’est peut-être aussi ce qui explique qu’en 2021 les législateurs ont traité avec davantage de considération la question animale.
Le chemin reste long à parcourir et de nombreuses incohérences persistent en droit dans le statut des animaux et dans la façon dont nous les traitons. Les responsables politiques devront poursuivre un débat ouvert sur ces sujets, les citoyens l’attendent.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/11/29/en-quelques-annees-le-bien-etre-animal-est-devenu-une-cause-politique_6103963_3232.html>
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9- Chronique. Les secrets du vol plané du papillon morpho, Le Monde, maj le 29/11/21 à 06h21
Nathaniel Herzberg

Il est grand, il est beau, il irradie, mais surtout il possède un vol unique. En comparant les espèces des sous-bois et celles de la canopée en Amazonie, une équipe française a déterminé l’origine de ce comportement extraordinaire.
Zoologie. Les scientifiques aiment surprendre. Pour séduire un auditoire ignorant, susciter le rêve chez les amateurs, faire parler de soi parmi les spécialistes même, rien de tel que la découverte d’un élément inconnu, d’une propriété inattendue, d’une règle contre-intuitive. Cette chronique de zoologie elle-même se nourrit régulièrement de moutons à cinq pattes, merles blancs et autres délicieuses raretés.
Pourtant, la beauté de la science consiste parfois à démontrer des évidences. Prenez les papillons du genre Morpho. Peut-être les plus emblématiques des lépidoptères. La couleur bleue iridescente de certaines des trente espèces répertoriées et leur taille impressionnante (jusqu’à 20 centimètres d’envergure) ont séduit les collectionneurs dès le XVIIIe siècle. Mais chez les scientifiques, une autre propriété a contribué à construire le mythe des morphos : leur vol. Ils sont les seuls papillons, et même les seuls insectes, accompagnés dans une moindre mesure par les libellules, à adjoindre à leur battement d’ailes des séances de vol plané, comme le font les oiseaux. Des périodes plus ou moins longues selon les espèces.
En comparant les papillons de la canopée amazonienne et leurs cousins des sous-bois, une équipe française vient de montrer que cette capacité à planer variait selon l’environnement mais aussi suivant la forme des ailes. « Ce n’est pas exactement contre-intuitif, mais encore fallait-il le prouver et apporter une explication », souligne Violaine Llaurens, biologiste de l’évolution et directrice de recherche du CNRS au Muséum national d’histoire naturelle. Une première, concernant les papillons, qui a valu à cette recherche, « réalisée avec des bouts de chandelle », les honneurs d’une publication dans la revue Science, jeudi 25 novembre.
Prendre de la hauteur
Pour mener à bien sa démonstration, l’équipe constituée de Violaine Llaurens, de son collègue Vincent Debat, professeur au Muséum national d’histoire naturelle, et du chercheur Camille Le Roy s’est rendue à Tarapoto, au Pérou, là où les vallées andines rejoignent la forêt amazonienne. Pas moins de douze espèces de morphos s’y partagent le territoire.
Pendant des mois, les chercheurs les ont filmées, dans leur habitat naturel d’abord, le lit d’une rivière, puis dans une immense serre, construite pour l’occasion et équipée de trois caméras. Pour chacune de ces espèces, ils ont analysé la forme des ailes. Enfin, avec l’aide de chercheurs néerlandais, ils ont modélisé le comportement aérodynamique des différentes géométries et les performances associées.
+ Vidéo. Morpho cisseis <https://www.dailymotion.com/embed/video/k1fcBOniZ6VCYzxpqli> (30% of actual speed)
Ils ont d’abord pu constater que le passage des sous-bois à la canopée, il y a quelque vingt-deux millions d’années, avait profondément modifié la nature du vol. Si la fréquence des battements d’ailes apparaît similaire, la durée des phases planées des papillons de la canopée se révèle incomparablement plus grande. Là où les espèces installées près du sol passent l’essentiel de leur temps à mouvoir leurs quatre ailes, celles des cimes planent pendant la moitié du temps. Plus longtemps, mais aussi mieux : elles perdent moins d’altitude. Elles prennent aussi plus rapidement de la hauteur.
Encore fallait-il éclairer ces observations. De retour au laboratoire, les chercheurs ont d’abord comparé l’écart comportemental avec la divergence phylogénétique. Ils en ont conclu que cette dernière ne pouvait pas, à elle seule, expliquer l’évolution. C’est bien l’environnement qui a sélectionné certaines caractéristiques favorables dans chacun des deux groupes. Ce que l’analyse aérodynamique a pu confirmer. Elle a démontré que les ailes plus triangulaires et allongées des papillons de la canopée favorisaient le vol plané. A l’inverse, la forme plus ronde et moins ample des membres des espèces des sous-bois accentue la puissance de propulsion des battements.
Des ailes courtes et puissantes favorisant un déplacement dans l’espace accidenté du sous-bois amazonien ; des ailes allongées et volumineuses permettant de planer sans effort entre les cimes. L’étude offre un beau modèle de coévolution et de partage des niches écologiques dans un environnement contrasté.
Il serait presque trop beau si Morpho rhetenor n’était pas venu troubler ce bel ordonnancement. Les analyses aérodynamiques sont formelles : ses ailes effilées offrent une portance aussi efficace que celles plus larges de ses cousins installés comme lui dans la canopée. Pourquoi cette anomalie ? « On ne sait pas, reconnaît Vincent Debat. Mais cela témoigne justement de ce qu’est l’évolution : un bricolage. Il y a plusieurs manières d’obtenir les mêmes effets. Et un aspect contingent du chemin emprunté. »
Une célébrité mal connue
A dire vrai, Morpho rhetenor présente d’autres particularités. D’abord, il a conservé son dos bleu iridescent quand les autres espèces de la canopée ont viré vers le brun ou le beige. Ensuite, il plane sur des périodes beaucoup plus courtes, alors qu’il pourrait sans mal user de ce vol physiquement économique. Deux particularités très vraisemblablement liées, du reste. « Sa face dorsale est bleue mais sa face ventrale est brune, insiste Violaine Llaurens, spécimens à l’appui. Quand il plane, il est très repérable d’en haut pour ses prédateurs. Au contraire, lorsqu’il bat des ailes, l’alternance des deux teintes le fait presque disparaître. »
> Lire aussi La « belle-dame », monarque absolu des papillons migrateurs
Profiter d’une niche nouvelle sans perdre les avantages d’une couleur vive imposait ce que les biologistes nomment « un compromis évolutif ». Quel profit ? Quels avantages ? Deux des multiples questions que le duo du Muséum entend désormais creuser. Pour cela, il compte mieux détailler le partage du territoire, dans l’espace et le temps, entre les douze espèces. Et refaire, enfin, le film de la spéciation, au cours des vingt-deux millions d’années précédentes, et bien en déterminer le moteur. « Le morpho est célèbre mais il est encore très mal connu, insiste Vincent Debat. Pour certaines espèces, on ne sait même pas quelle est leur plante hôte. » De nouvelles découvertes en perspective, pour planer avec les morphos.
<https://www.lemonde.fr/sciences/article/2021/11/28/les-secrets-du-vol-plane-du-papillon-morpho_6103949_1650684.html>
En savoir plus :
> Adaptive evolution of flight in Morpho butterflies <https://www.science.org/doi/10.1126/science.abh2620>, Science, 25 Nov 2021
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10- A Jérusalem, un parc de protection des gazelles en pleine ville, AFP, 29/11/21, 12:00
Delphine Matthieussent

En 2015, il ne restait que trois gazelles des montagnes à Jérusalem. Pour y remédier, les défenseurs de la faune ont fait un pari insolite : créer un parc en pleine ville pour reconstituer la harde de ce mammifère menacé.
Silhouette gracile, port de tête élégant, petites cornes ciselées, la gazelle des montagnes est une espèce menacée de disparition au Moyen-Orient, selon l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN).
A Jérusalem, ces quadrupèdes ont été décimés par la construction d'une nouvelle route qui les a confinés dans le creux d'une vallée à la merci des prédateurs, les empêchant de rejoindre d'autres espaces verts.
Créé conjointement il y a six ans par la mairie de Jérusalem et la Société de protection de la Nature (SPN), le "parc de la vallée des gazelles" n'a pas cherché à éloigner ces animaux de la ville pour mieux les protéger. Au contraire, il se situe dans l'ouest de Jérusalem, au milieu d'une zone à l'urbanisation forte.
Le parc, gratuit, est bordé à l'est par les travaux de terrassement d'une future ligne de tramway, au pied de barres d'immeubles vieillissantes et dominé à l'ouest par les tours de Holyland, un vaste complexe immobilier qui surplombe la partie méridionale de la ville.
Aujourd'hui, il est le seul d'Israël où les gazelles vivent protégées, en liberté. La SPN a d'abord réintroduit une dizaine d'animaux car le troupeau d'origine avait été presque complètement décimé.
"Il ne restait plus que trois gazelles lorsque nous avons commencé à clôturer les 250 dunams du parc (25 hectares)", dit à l'AFP Yael Hammerman-Solar, la directrice du parc. Il compte aujourd'hui, avec les naissances, plus de 80 gazelles.
"La construction du périphérique a bloqué le corridor qui permettait aux gazelles de rejoindre d'autres espaces ouverts en dehors de Jérusalem. Les animaux, coincés dans la vallée, ont été décimés par les chiens errants et les chacals ou ont été écrasés par les voitures sur le périphérique", explique-t-elle.
- Rein urbain -
Environ 5.000 gazelles des montagnes subsistent dans diverses régions d'Israël, selon une étude de deux chercheurs israéliens, Yoram Yom-Tov et Uri Roll, publiée en 2020 dans la revue académique Oryx-The International Journal of Conservation.
Selon l'étude, la fragmentation de l'habitat, la progression de la présence humaine dans des zones jusque-là inhabitées, les collisions avec les voitures, la prolifération des chiens errants et la chasse --même si cette dernière est interdite en Israël--, sont les principales causes de la raréfaction des gazelles.
Les animaux, qui se nourrissent de la végétation du parc, s'aventurent rarement dans l'espace réservé au public et détalent à l'approche des visiteurs.
"Nous plaçons les gazelles dans un environnement aussi naturel que possible afin de ne pas les rendre dépendantes de l'homme et de pouvoir en relâcher à l'avenir un certain nombre dans la nature", explique Mme Hammerman-Solar.
Au-delà de la protection des gazelles, souligne Amir Balaban, responsable de la faune et de la flore urbaine à la SPN, les parcs urbains comme celui de la "vallée des gazelles", dont environ deux tiers de la surface ont été laissés à l'état naturel, sont primordiaux dans les zones de développement urbain massif. 
"Le parc agit comme un rein urbain en régulant la température, en produisant de l'oxygène (...) et en proposant aux habitants un endroit où se connecter à la nature", dit-il, à l'heure où le trafic et le développement immobilier ne cesse de croître dans la Ville sainte.
<https://www.lexpress.fr/actualites/1/monde/a-jerusalem-un-parc-de-protection-des-gazelles-en-pleine-ville_2163406.html>
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11- Trente rhinocéros blancs introduits, en Boeing 747, au Rwanda, AFP, 29/11/21, 17:00

Trente rhinocéros blancs du Sud ont été introduits au Rwanda en provenance d'Afrique du Sud, ont annoncé lundi des responsables du parc national de l'Akagera (Est), qui saluent le plus important "transfert de l'histoire" pour ces mastodontes menacés.
Il aura fallu deux jours pour que ces animaux pesant jusqu'à deux tonnes effectuent ce voyage de quelque 3.400 km, en partie à bord d'un Boeing 747. 
"Ce projet a demandé une précaution extrême et beaucoup de travail. Il fallait que les 30 rhinos arrivent en sécurité et en bonne santé", a déclaré lors d'une conférence de presse Peter Fearnhead, le directeur général de l'ONG African Parks, cogestionnaire avec les autorités rwandaises de l'Akagera.
Les bêtes ont reçu des tranquillisants afin "de réduire leur stress", a-t-il ajouté. 
L'opération a coûté environ 1 million de dollars (environ 900.000 euros) et impliqué 80 personnes, dont des vétérinaires et des spécialistes du transport d'animaux sauvages. 
Le rhinocéros blanc du Sud, l'une des deux sous-espèces de rhinocéros blanc, est aujourd’hui considéré comme menacé de disparition avec environ 20.000 individus selon le Fonds mondial pour la nature (WWF). Il est classé comme quasi-menacé par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Son habitat naturel est l'Afrique australe, dont l'Afrique du Sud, la Namibie et le Zimbabwe, mais il a également été introduit au Kenya afin de lutter contre la menace du braconnage, alimentée par la demande en corne. 
En 2017 et 2019, 17 puis cinq rhinocéros noirs, une autre espèce, ont été réintroduits dans le même parc du Rwanda. Ils sont aujourd'hui 26. 
Selon l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), il reste environ 5.000 rhinocéros noirs à l'état sauvage, ce qui les place parmi les animaux les plus menacés du monde.
Avec ce transfert, African Parks entend établir pour les rhinocéros blancs du Sud un "nouveau fief".
"Ce sera pour eux l'opportunité de grandir dans un environnement sûr", a déclaré Jes Gruner, directeur régional d'African Parks, notant qu'en Afrique du Sud, trois rhinocéros "sont tués chaque jour". 
"Au Rwanda, pas un seul rhinocéros noir (...) n'a été braconné depuis leur réintroduction", compare-t-il. 
Les transferts d'animaux sauvages ne sont pas sans risques. En 2018, quatre rhinocéros noirs, sur six qui voyagaient, sont morts quelques mois après leur arrivée au Tchad. 
Les 30 rhinocéros blancs du Sud ont été dans un premier temps répartis en deux groupes dans de petits enclos - de la taille d'un stade de football - riches en herbe et en points d'eau. 
Les animaux seront ensuite relachés et suivis "quotidiennement par une équipe dédiée, qui vérifiera leur acclimatation, leur sécurité et leur bien-être ", a insisté de son côté, Ariella Kageruka, responsable tourisme du Rwanda Development Board.
Pour le Rwanda, ce transfert vise également à renforcer l'attractivité en matière de tourisme, l'un des axes majeurs de son développement.
<https://www.geo.fr/environnement/trente-rhinoceros-blancs-prennent-lavion-pour-se-rendre-au-rwanda-207268>
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12- Presque 30% des espèces d'oiseaux menacées au Royaume-Uni selon une étude, AFP, 01/12/21, 15:00

Près de 30% des oiseaux au Royaume-Uni sont en danger, selon une liste rouge des espèces menacées publiée mercredi, sur laquelle figurent désormais des oiseaux communs comme le martinet, l'hirondelle de fenêtre et le verdier.
Plus longue que jamais, cette liste sur laquelle figurent les oiseaux dont la protection nécessite des actions urgentes, passe de 67 à 70 espèces par rapport à la précédente évaluation en 2015, sur les 245 communément recensées au Royaume-Uni, sur les îles anglo-normandes et l'île de Man.
Presque deux fois plus importante que depuis sa création en 1996, elle comporte 11 espèces classées en rouge pour la première fois par les experts du British Trust for Ornithology, RSPB, Wildlife Trusts and National Trust. Ces espèces y rejoignent des oiseaux comme le coucou ou le macareux. 
Le Loriot doré et son plumage jaune rejoint quant à lui la liste noire des espèces qui ne se reproduisent plus au Royaume-Uni.
Néanmoins, certains progrès sont observés : grâce à des programmes de réintroduction, l'aigle à queue blanche est passé de la liste rouge à la liste orange.
Les experts ont également ajouté à leur évaluation cinq nouvelles espèces, dont l'apparition au Royaume-Uni s'explique largement par le réchauffement climatique.
Cette évaluation prouve encore que "la vie sauvage du Royaume-Uni est en chute libre et que l'on ne fait pas assez pour inverser le déclin", a souligné la directrice générale de la Société royale pour la protection des oiseaux (RSPB).
"Comme pour le climat, il s'agit vraiment de notre dernière chance de stopper et inverser la destruction de la nature", a-t-elle ajouté. "Nous devons faire beaucoup plus, rapidement et à grande échelle".
"Nous avons besoin de mieux comprendre les effets du changement climatique sur certaines espèces, ainsi que l'impact du changement de l'habitat et de la nourriture disponible sur les routes des migrations et dans les zones d'hivernage des migrateurs d'Afrique sub-saharienne", a quant à lui souligné Andrew Hoodless, directeur du Game and Wildlife conservation Trust.
Et "pour nombre d'espèces qui ne sont pas sur la liste rouge, améliorer la reproduction au Royaume-Uni est vital", a-t-il ajouté, insistant sur la nécessité de faire des "progrès réels et immédiats" en travaillant notamment avec les agriculteurs et les gardes-chasse.
<https://www.geo.fr/environnement/au-royaume-uni-presque-30-des-especes-doiseaux-sont-menacees-207302>
Sur le même sujet :
> Swifts and house martins join UK red list of endangered birds <https://www.theguardian.com/environment/2021/dec/01/britain-endangered-birds-red-list-rises-to-70-species>, The Guardian, 1 Dec 2021, 07.00
RSPB warns wildlife is in freefall with 70 of Britain’s 245 bird species now seriously at risk
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13- Chili : découverte d'un nouveau dinosaure à la queue inédite, AFP, 02/12/21, 00:00

Des paléontologues chiliens ont présenté mercredi les résultats de leurs recherches sur le Stegouros elengassen, dinosaure dont un squelette a été découvert presque intact il y a trois ans en Patagonie (sud) et qui déconcerte les scientifiques par sa queue.
Le dinosaure avait été découvert lors de fouilles en 2018 à Cerro Guido, un site connu pour abriter de nombreux fossiles, par une équipe pensant avoir à faire à un type d'animal déjà connu jusqu'à ce qu'apparaissent les restes de sa queue surprenante. 
"C'était la principale surprise (...) Cette structure est absolument étonnante", a déclaré Alexander Vargas, l'un des paléontologues, durant la présentation de la découverte à l'Université du Chili. 
"Car la queue était recouverte de sept paires d'ostéodermes (...) produisant une arme absolument différente de tout ce que l'on connaît pour aucun dinosaure", a ajouté le chercheur. 
Les ostéodermes -- des structure de plaques osseuses situées dans les couches dermiques de la peau - sont alignés de part et d'autre de la queue et la font ressembler à une grande fougère.
Les paléontologues ont découvert 80 % du squelette du dinosaure et estiment que l'animal avait vécu dans la région il y a 71 à 74,9 millions d'années. Il mesurait environ deux mètres de long, pesait 150 kilos et était herbivore. 
Selon les scientifiques, qui ont publié leurs recherches dans la revue spécialisée Nature, il pourrait représenter une lignée jusqu'alors inconnue d'un dinosaure cuirassé jamais vu dans l'hémisphère sud mais déjà identifié dans le nord du continent. 
"Nous ne savons pas pourquoi (la queue) a évolué. Nous savons qu'au sein des groupes de dinosaures cuirassés, il semble y avoir une tendance à développer de manière indépendante différents mécanismes de défense basés sur les ostéodermes", a expliqué Sergio Soto, autre membre de l'équipe.
La zone de Cerro Guido, dans la vallée de Las Chinas à 3.000 km au sud de Santiago, s'étend sur 15 km. Diverses formations rocheuses y affleurent, qui contiennent de nombreux fossiles. 
C'est "une espèce de livre qui nous permet de comprendre les successions de faune et flore à cet endroit", expliquent les paléontologues.
Elle leur a également permis de découvrir que l'Amérique et l'Antarctique actuels étaient proches il y a des millions d'années. 
"Il y a des preuves solides qu'il existe un lien biogéographique avec d'autres régions de la planète, dans ce cas l'Antarctique et l'Australie, car nous y avons deux dinosaures cuirassés étroitement apparentés" au Stegouros, a précisé Sergio Soto.
<https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20211201-chili-découverte-d-un-nouveau-dinosaure-à-la-queue-inédite>
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14- Ce que les éponges peuvent nous apprendre, Mission pour la Science et la Technologie, 02/12/21

Comment des neurones, des entérocytes ou des myocytes se sont-ils différenciés au cours de l’évolution ? En décrivant la spécialisation des cellules de l’éponge de mer Spongilla lacustris, un organisme sans système nerveux ou digestif et sans musculature, cette étude publiée dans Science apporte quelques réponses à cette interrogation.
Les animaux, dont l’homme fait partie, sont constitués de cellules diverses avec des fonctions spécialisées. Par exemple, les neurones constituant le système nerveux ont un rôle dans la communication entre les cellules, les entérocytes permettent la digestion et les myocytes, cellules contractiles, constituent la musculature. Même si la diversité des cellules et leurs caractéristiques ont déjà été décrites chez de nombreuses espèces, l’origine évolutive des différents types cellulaires n’est pas connue. Comment des neurones, des entérocytes ou des myocytes se sont-ils différenciés au cours de l’évolution ? En décrivant la spécialisation des cellules de l’éponge d’eau douce Spongilla lacustris, un organisme sans système nerveux ou digestif et sans musculature organisés, l’étude[1] publiée dans Science par l’équipe de L. Moroz à l’Université de Floride, en collaboration avec l’équipe de D. Arendt au Laboratoire Européen de Biologie Moléculaire (EMBL, Heidelberg), apporte quelques réponses à cette interrogation.
>> Suite à lire à :
<https://france-science.com/ce-que-les-eponges-peuvent-nous-apprendre/>
En savoir plus :
> Profiling cellular diversity in sponges informs animal cell type and nervous system evolution <https://www.science.org/doi/10.1126/science.abj2949>, Science, 4 Nov 2021
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15- Tribune. « La société moderne a oublié la réalité de la nature », Le Monde, 05/12/21, 07h00 
Par Simon Charbonneau, Professeur honoraire de droit de l’environnement à l’université de Bordeaux

Simon Charbonneau, professeur honoraire de droit de l’environnement, estime, dans une tribune au « Monde », que le récent accident de chasse, qui a conduit à l’abattage d’une ourse et aux graves blessures d’un chasseur, est le résultat d’une vaste méconnaissance de la nature, idéalisée ou diabolisée.
Tribune. Une ourse accompagnée d’oursons a été tuée le 20 novembre en Ariège, dans les Pyrénées, au cours d’une partie de chasse, après avoir agressé et blesséun chasseur. Cet accident mérite quelques commentaires, d’autant plus qu’il a eu lieu dans une zone interdite à la chasse ! Il faut dire que ce n’est pas la première fois que ce genre d’incident se produit dans les Pyrénées où règne un contexte très conflictuel entre éleveurs et associations de protection de la nature.
En effet, depuis que l’ours brun a été classé espèce protégée en raison de la chute des populations après la guerre, de multiples incidents ont eu lieu à cause de l’hostilité locale des bergers et des chasseurs. Le dernier a eu lieu en 2004 lorsque l’ourse Canelle a été tuée également par un chasseur, toujours au cours d’une partie de chasse au sanglier ; il s’agissait malheureusement de la dernière femelle accompagnée d’un ourson descendant de la souche pyrénéenne !
Cela explique d’ailleurs pourquoi, dés les années 1980, le ministère de l’environnement avait envisagé la réintroduction d’ours provenant de Slovénie, qui se sont multipliés du côté du versant français, alors que du côté espagnol subsiste la souche autochtone en raison d’une moindre pression pastorale.
> Lire aussi Ours des Pyrénées : les opposants crient victoire après une volte-face de l’Etat
C’est ainsi que les Pyrénées ont commencé à être repeuplées par des ours bruns considérés comme de grands prédateurs alors qu’une partie de la population y est hostile, ce qui explique les difficultés actuelles du ministère de l’environnement pour conforter les populations existantes qu’il estime insuffisantes, malgré l’importance de l’élevage ovin pyrénéen producteur d’un excellent fromage de brebis.
Dimension anthropologique
Or il existe un vieil atavisme local à l’égard de l’ours dans la partie française des Pyrénées qui remonte à l’époque où les populations d’ours étaient nombreuses, et où les éleveurs devaient s’en protéger grâce à présence de « pastous », chiens de défense contre les grands prédateurs, quitte à faire des battues contre certains ours amateurs de brebis. Il y avait alors des populations montagnardes habituées à la présence de cet animal sauvage. Entre-temps, la société a changé et avec elle la quasi-disparition des ours à laquelle les éleveurs se sont habitués.
De là aujourd’hui, les réactions d’éleveurs hostiles à la politique de réintroduction des ours dans les Pyrénées et même parfois favorables à une éradication de l’espèce.
> Archives : « Aucun autre animal ne déchaîne autant les passions que l’ours »
Il y a dans cette affaire, par-delà ses aspects locaux, la dimension anthropologique d’un conflit de société que l’on peut trouver un peu partout ailleurs dans le monde où subsistent encore des sociétés traditionnelles vivant de l’élevage qui se demandent comment coexister avec des grands prédateurs, sans y parvenir tout à fait. Cela a encore lieu, semble-t-il, en Europe occidentale dans certains pays comme l’Italie et l’Espagne pour les loups.
Mais ce cas de figure concerne aussi les conflits liés à la pratique de la chasse dans nos sociétés urbanisées complètement déconnectées de la réalité de la nature. Il faut dire que, en tous les cas dans les pays les plus développés, a été véhiculée par le cinéma et par les médias en général,auprès du grand public, une image complètement trompeuse de l’animal sauvage, et de la nature.
Ignorance des risques naturels
Pour l’ours, c’est celle du teddy-bear qui grâce à Walt Disney a tellement plu à des générations d’enfants. De là l’image négative de la chasse, dominante aujourd’hui dans l’opinion qui, en France, est malheureusement confortée par la fermeture du monde officiel de la chasse vis-à-vis de la question écologique, une erreur politique majeure préjudiciable à la légitimité de cette passion.
Mais d’une manière générale, cette image fallacieuse concerne la nature et ses dangers. Fasciné par une nature qui lui permet de s’évader d’un monde moderne artificiel et pollué, l’homme du XXIe siècle s’avère ignorant de la réalité de cette dernière. De là, les multiples accidents accompagnant la pratique des sports de nature mais aussi, d’une manière générale, l’ignorance des risques naturels existant dans certaines parties de notre pays, comme l’ont montré les inondations brutales dans la vallée de la Roya (Alpes-Maritimes) ou encore en 2020 avec les incendies cataclysmiques dans plusieurs pays souffrant de la sécheresse.
> Archives : Pas de Pyrénées sans ours !
Qu’il s’agisse des décideurs responsables de l’occupation des sols ou du grand public aliéné par le virtuel diffusé par les écrans, c’est, à vrai dire, la société moderne dans son ensemble qui a oublié la réalité de la nature car elle a cru s’en être émancipée. Une illusion planétaire diffusée par l’idéologie du progrès !
C’est là la vraie cause de la crise écologique majeure que connaît l’humanité aujourd’hui et dont ne semblent pas conscients nos politiques chantres de la « transition » ! C’est pourquoi, si l’on veut continuer à profiter de la présence d’une faune sauvage, il faut en accepter les inconvénients sans tomber dans le piège paradoxal de l’idéalisation ou de la diabolisation.
§ Simon Charbonneau a présidé l’Association nationale des chasseurs écologiquement responsables.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/12/05/la-societe-moderne-a-oublie-la-realite-de-la-nature_6104785_3232.html>
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16- Indonésie : le bilan de l'éruption du volcan Semeru relevé à 14 morts, AFP, 05/12/21, 17:00
Juni Kriswanto

Les sauveteurs ont multiplié les efforts dimanche pour retrouver des survivants de l'éruption spectaculaire du volcan Semeru, en Indonésie, qui a fait au moins 14 morts et des dizaines de blessés, selon un dernier bilan.
Le volcan situé dans l'est de l'île de Java a projeté un vaste panache de cendres samedi, déclenchant la panique chez les habitants des villages environnants, et a recouvert la région autour du cratère d'une épaisse couche grise.
Au moins 11 villages du district de Lumajang ont été recouverts d'une épaisse couche de cendres, qui a enseveli presque complètement certaines habitations et véhicules, et tué du bétail. Plus de 1.300 personnes ont été évacuées et ont dû trouver des abris temporaires dans des écoles, des salles municipales ou des mosquées.
"Nous ne savions pas que c'était des flots de boue brûlante", a expliqué Bunadi, un habitant du village de Kampung Renteng. "Tout d'un coup, le ciel est devenu sombre et des pluies et de la fumée brûlante sont arrivées".
Les projections de cendres du volcan ont pris les habitants par surprise samedi. Des vidéos ont montré des villageois s'enfuir en courant devant le nuage gris grandissant. 
"Le nombre des victimes décédées a atteint 14 personnes ", a indiqué le porte-parole de l'agence de gestion des catastrophes, Abdul Muhari, au cours d'un briefing télévisé dimanche soir, soit une de plus qu'en début de journée. 
L'éruption a fait au total au moins 56 blessés, dont 41 atteintes par des brûlures, selon l'agence.
- Difficultés pour les sauveteurs -
Le président indonésien Joko Widodo a ordonné aux services de secours de tout faire pour venir en aide aux victimes quand l'ampleur de la catastrophe s'est révélée, a indiqué Pratikno, le secrétaire d'Etat à la présidence.
Une dizaine de personnes piégées par l'éruption ont été sorties par les services de secours d'une mine de sable où elles étaient restées bloquées. 
Mais les évacuations ont dû être temporairement suspendues dimanche à cause de nuages de cendres brûlantes, selon la chaîne Metro TV, soulignant les difficultés auxquelles font face les sauveteurs.
De fortes pluies prévues ces prochains jours pourraient encore compliquer les opérations, a indiqué le service météorologique.
La plupart des victimes de brûlures ont pris les flots de boue, charriant de la cendre et des débris, pour des inondations, et ont choisi de rester dans leur village sous-estimant les risques, a indiqué à l'AFP le porte-parole de la police de Lumajang Adi Hendro. "Ils n'ont pas eu le temps de s'enfuir." 
Les autorités recherchaient encore neuf personnes dont on est sans nouvelles.
- Scène de désolation -
Les images des villages des environs du cratère montrent des scènes de désolation, avec des toits et des palmiers émergeant des cendres et des débris recouvrant le sol, dans un paysage devenu gris sombre.
Dans le village de Kampung Renteng, "10 personnes ont été emportées par les flots de boue", a déclaré Salim, un habitant.
"L'un d'entre eux a failli être sauvé. On lui a dit de s'enfuir, mais il a dit +je ne peux pas, qui va nourrir mes vaches?+."
Les autorités ont demandé aux habitants de ne pas s'approcher à moins de 5 km du cratère car l'air saturé de poussières de cendre dans la zone est dangereux pour les personnes vulnérables.
Mais les villageois dans plusieurs localités tentaient, malgré les risques, de sauver quelques biens de leurs maisons détruites, emportant matelas et meubles sur leurs épaules, tandis que d'autres portaient dans leurs bras des chèvres qui avaient survécu au cataclysme.
Le chef du centre de volcanologie a indiqué que ses services avaient averti dès jeudi d'une activité et de risques accrus pour le volcan Semeru, plus haut sommet de Java, qui culmine à 3.676 mètres. 
Sa dernière éruption majeure date de décembre 2020. Elle avait aussi provoqué la fuite de milliers de personnes et recouvert des villages entiers. Les autorités avaient maintenu depuis cet épisode le niveau d'alerte du volcan au deuxième le plus élevé. 
L'Indonésie est située sur la "ceinture de feu" du Pacifique, où la rencontre des plaques continentales provoque une activité sismique élevée. L'archipel du sud-est asiatique compte près de 130 volcans actifs sur son territoire. 
Fin 2018, l'éruption d'un volcan entre les îles de Java et de Sumatra avait causé un glissement de terrain sous-marin et un tsunami, tuant près de 400 personnes.
<https://information.tv5monde.com/info/indonesie-le-bilan-de-l-eruption-du-volcan-semeru-releve-14-morts-435258>
Sur le même sujet : 
> Indonésie : l'activité du volcan Semeru ralentit les secours <https://information.tv5monde.com/info/indonesie-l-activite-du-volcan-semeru-ralentit-les-secours-435362>, AFP, 06/12/21, 15:00
> Indonésie : 34 morts dans l'éruption du volcan Semeru, le président sur place <https://information.tv5monde.com/info/indonesie-34-morts-dans-l-eruption-du-volcan-semeru-le-president-sur-place-435540>, AFP, 07/12/21, 16:00
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17- Deux ONG annoncent attaquer l’Etat devant le Conseil d’Etat pour mieux protéger les dauphins, Le Monde avec AFP, 06/12/21, 06h47

Sea Shepherd et France Nature Environnement annoncent qu’elles vont déposer des recours contre le gouvernement, accusé de ne pas prendre les mesures nécessaires pour préserver cette espèce protégée. 
Deux ONG, Sea Shepherd et France Nature Environnement (FNE), annoncent qu’elles vont déposer, lundi 6 décembre, des recours devant le Conseil d’Etat contre le gouvernement, accusé de ne pas prendre les mesures nécessaires pour préserver les dauphins, une espèce protégée, menacée par certaines techniques de pêche. FNE et Sea Shepherd déposeront chacune un référé-suspension et un recours sur le fond, ont-elles fait savoir à l’Agence France-Presse (AFP).
La Commission européenne a ouvert en juillet 2020 une procédure d’infraction contre la France, jugeant que le pays ne remplit pas ses obligations envers cette espèce protégée. Elle a renvoyé un courrier en ce sens début octobre.
> Lire aussi Hécatombe de dauphins : la Commission européenne fait à nouveau pression sur la France
Chaque hiver, des centaines de cadavres de cétacés échouent sur le littoral atlantique français. Selon l’observatoire scientifique Pelagis, les captures accidentelles par des engins de pêche sont une des principales causes de mortalité.
Pour les ONG, le plan présenté par le gouvernement en mai 2021 pour faire baisser ces captures reste insuffisant. En octobre, FNE a demandé au ministère de la mer « la fermeture pendant trois mois durant chaque hiver et d’un mois durant chaque été des pêcheries concernées par les captures de cétacés ».
Captures accidentelles
Se basant sur des recommandations du Conseil international pour l’exploration de la mer (CIEM), organe scientifique qui surveille les écosystèmes de l’Atlantique Nord, elle demande aussi d’installer des caméras sur les bateaux et de faire respecter l’obligation de déclarer les captures accidentelles de dauphins. L’association indique ne pas avoir reçu de réponse du ministère.
> Lire aussi Face à l’hécatombe de dauphins, la réponse de la France ne convainc ni les scientifiques ni les ONG
Elle saisit donc le Conseil d’Etat via « un recours en excès de pouvoir, recours au fond pour faire annuler la décision implicite de rejet » du ministère, a expliqué à l’AFP Jérôme Graefe, juriste pour FNE.
L’association réclame « une mesure d’urgence spécifiquement pour cette période hivernale 2021-2022 », du 15 janvier au 15 mars, période où se déroule la majorité des échouages. « Cette fermeture peut être financée » par des fonds européens et le plan de relance, « c’est une mesure écologiquement responsable et économiquement et socialement acceptable », fait valoir la FNE.
> Lire aussi Echouage massif de dauphins sur les côtes françaises
FNE, qui avait déjà formé un recours auprès du Conseil d’Etat en février, a décidé de porter à nouveau l’affaire devant la justice car « l’Etat ne prend pas l’ensemble des moyens en sa possession pour essayer d’améliorer les choses », juge Elodie Martinie-Cousty, de l’association.
Sea Shepherd, de son côté, demande « au Conseil d’Etat des mesures concrètes immédiates », a indiqué Marion Crécent, avocate pour l’ONG.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/12/06/deux-ong-annoncent-attaquer-l-etat-devant-le-conseil-d-etat-pour-mieux-proteger-les-dauphins_6104860_3244.html>
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18- Taïwan s'empresse d'endiguer une soudaine invasion de crapauds-buffles, AFP, 06/12/21, 19:00
Sean Chang

Gants de protection aux mains et lampe de poche au poing, des dizaines de bénévoles de la Société taïwanaise de conservation des amphibiens ont travaillé toute la nuit pour fouiller les rizières et les potagers à la recherche de leur proie : le crapaud-buffle.
A Taïwan, les crapauds sont un symbole de prospérité, mais cette découverte inattendue a poussé autorités et écologistes à prendre des mesures pour contenir leur propagation. 
Il ne devrait y avoir aucune raison pour que ces amphibiens de grande taille et hautement toxiques existent à Chaotun, une commune située sur les contreforts de la chaîne de montagnes centrale de Taïwan. 
Originaire d'Amérique du Sud et d'Amérique centrale, cette espèce avait déjà causé des dégâts en Australie et aux Philippines mais n'avait jamais été signalée à Taïwan. 
Jusqu'au mois dernier, quand une habitante a signalé en avoir vu dans son potager.
"Une opération de recherche rapide et massive est cruciale lorsque des crapauds-buffles sont découverts pour la première fois", explique à l'AFP Lin Chun-fu, un scientifique spécialiste des amphibiens à l'Institut de recherche sur les espèces endémiques. 
"Leur taille est très importante et ils n'ont pas d'ennemis naturels ici à Taïwan", ajoute-t-il.
Peu après la mise en ligne de la photo, Yang Yi-ju, experte à l'Université nationale Dong Hwa, a envoyé un groupe de volontaires de la Société de conservation des amphibiens pour enquêter. 
Arrivés au potager, ils ont été choqués de trouver 27 crapauds dans les environs immédiats.
Les intrus ont rapidement été identifiés comme étant des rhinella marina, reconnaissables aux grandes glandes partoïdes situées derrière leurs oreilles, qui sécrètent un dangereux poison.
Les crapauds-buffles sont une espèce invasive dangereuse. Prédateurs voraces, ils se reproduisent très facilement et sont toxiques, un mécanisme de défense particulièrement dangereux pour les chiens qui pourraient les lécher ou les mordre. 
Les agriculteurs locaux ont déclaré aux défenseurs de l'environnement qu'ils avaient remarqué l'arrivée de ces gros crapauds, mais ne l'avaient jamais signalé.
- Symbole de longévité -
"Les agriculteurs taïwanais ignorent généralement les crapauds et les voient même favorablement, car ils aident à débarrasser la terre des parasites et sont réputés porter chance", a expliqué Yang. 
"Il ne leur est jamais venu à l'esprit qu'il s'agissait d'une espèce invasive venue d'un pays étranger". 
Les responsables de la conservation et les volontaires environnementaux ont travaillé sans relâche pour effectuer une recherche minutieuse, sur un périmètre de recherche d'un rayon de 4 kilomètres. 
Jusqu'à présent, plus de 200 crapauds-buffles de différentes tailles ont été capturés et hébergés à l'Institut de recherche sur les espèces endémiques. 
Ces amphibiens figurent sur la liste des "100 espèces exotiques envahissantes" établie par le groupe de spécialistes des espèces envahissantes (ISSG), un organe consultatif international.
Autrefois utilisés dans les plantations de sucre pour chasser les coléoptères de la canne à sucre, ces crapauds ont été introduits dans des plantations en Australie, aux Philippines, au Japon, dans les Caraïbes ainsi qu'en Floride et à Hawaï où ils ont causé des dommages aux écosystèmes. 
Dans la culture chinoise, les crapauds sont un symbole de richesse, de longévité et de chance.
"Dans les devantures de magasins, vous pouvez trouver des totems de crapauds, des dessins et même de vrais crapauds vivants. C'est un symbole de fortune et de bonne chance", explique M. Lin.
Jusqu'en 2016, il était légal d'importer des crapauds à Taïwan en tant qu'animaux de compagnie, où ils pouvaient rapporter entre 3.000 et 4.000 dollars taïwanais (95 à 127 euros). 
Mais les défenseurs de l'environnement pensent que depuis que les importations ont été interdites, les gens ont commencé à élever des crapauds géants localement et que certains se sont échappés ou ont été abandonnés. 
Jusqu'à présent, la présence de crapauds-buffles n'a pas été signalée ailleurs à Taïwan. 
"C'est au printemps prochain, pendant la saison des amours, que nous saurons vraiment si nous avons contenu" la propagation, estime Mme Yang.
<https://information.tv5monde.com/info/taiwan-s-empresse-d-endiguer-une-soudaine-invasion-de-crapauds-buffles-435351>
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En audio
19- Podcast. L’ours dans les Pyrénées : vingt-cinq ans de tensions, Le Monde, 07/12/21, 05h00
Cyrielle Bedu

En 1996, deux ours bruns, qui portaient l’espoir de la sauvegarde de cette espèce alors en voie de disparition, étaient relâchés dans les Pyrénées, au grand dam d’éleveurs, opposés à leur réintroduction. Philippe Gagnebet, journaliste au « Monde », revient avec nous sur plus de deux décennies de batailles féroces autour de cet animal sauvage. 
En 1996, alors que l’ours des Pyrénées, présent dans ces montagnes depuis deux cent cinquante mille ans, est en voie de disparition, deux spécimens slovènes, Ziva et Melba, sont relâchés dans l’espoir de sauvegarder l’espèce.
Mais la présence de l’animal dans ces hauteurs est loin de faire l’unanimité et le monde pastoral, qui voit en lui le prédateur de ses troupeaux de brebis, est depuis en colère.
En janvier 2020, Emmanuel Macron donnait raison aux éleveurs et assurait qu’il n’y aurait plus de réintroduction d’ours dans les Pyrénées. Mais les associations de défense de l’animal et la Commission européenne ont vite rappelé que la France avait une obligation légale de restaurer une population viable.
Philippe Gagnebet est le correspondant du Monde dans la région Occitanie. Il nous explique comment deux camps s’affrontent depuis vingt-cinq ans au sujet de la présence de l’ours en France, et pourquoi cet animal est devenu un sujet éminemment politique.
> Un épisode produit par Cyrielle Bedu, réalisé par Amandine Robillard et présenté par Jean-Guillaume Santi à écouter à :
<https://www.lemonde.fr/podcasts/article/2021/12/07/l-ours-dans-les-pyrenees-vingt-cinq-ans-de-tensions_6104966_5463015.html>
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En images
20- Pyrénées : quand l'ours attaque, France 2, 13h15 le samedi, 27/11/21

Un chasseur septuagénaire est posté en observation lorsqu’il aperçoit deux oursons. L’instant d’après, leur mère se jette sur lui, le saisit à la jambe et le traîne sur plusieurs mètres. Il tire et tue l’animal. Le parquet de Foix a annoncé, vendredi 26 novembre, l'ouverture d'une information judiciaire contre X pour « destruction d'une espèce protégée ».
> Magazine (31 min) à revoir à :
<https://www.youtube.com/watch?v=lfw_eA-ZQeQ>
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