[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur économie, écologie, gouvernance, démographie, sociologie, éducation, recherche, droit, UE & international + 2 publications (vendredi 26 février)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Ven 26 Fév 08:31:09 CET 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Bertrand Badré, l’apôtre de la finance verte <https://www.pressreader.com/france/le-point/20210211/283399129491422>, Le Point n°2530, 11/02/21
2- La crise, un catalyseur pour la transition écologique ? <https://www.lesechos.fr/thema/entrepreneurs-depasser-la-crise/la-crise-un-catalyseur-pour-la-transition-ecologique-1290381>, Les Echos, 15/02/21, 09:57
3- Au Groenland, un projet minier fait tomber le gouvernement <https://www.lemonde.fr/international/article/2021/02/17/au-groenland-un-projet-minier-fait-tomber-le-gouvernement_6070261_3210.html>, Le Monde, 17/02/21, 11h21
4- En Inde, la jeune militante écolo Disha Ravi arrêtée pour "complot criminel" <https://usbeketrica.com/fr/article/en-inde-la-jeune-militante-ecolo-disha-ravi-arretee-pour-complot-criminel>, Usbek & Rica, 17/02/21
5- Tribune. Europe : « Etablir pour les entreprises des indicateurs identiques sur l’environnement, le social et la gouvernance » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/02/18/europe-etablir-pour-les-entreprises-des-indicateurs-identiques-sur-l-environnement-le-social-et-la-gouvernance_6070359_3232.html>, Le Monde, 18/02/20, 09h20
6- Podcast #lesengagés : "J’ai sacrifié ma légèreté", entretien avec Nicolas Hulot <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/podcast-lesengages-j-ai-sacrifie-ma-legerete-nicolas-hulot-149537.html>, Novethic, 18/02/21
7- Référendum sur l'environnement : la Commission parlementaire a donné son feu vert <https://www.novethic.fr/actualite/economie/isr-rse/environnement-la-commission-donne-son-feu-vert-pour-le-referendum-sur-l-article-1er-de-la-constitution-149542.html>, Novethic, 18/02/21
8- L'ONU propose un plan d'action pour lutter contre la crise climatique, la perte de biodiversité et la pollution <https://news.un.org/fr/story/2021/02/1089772>, ONU info, 18/02/21
9- Le travail de fourmi des clubs Cigales pour le développement durable de l’économie locale <https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2021/02/18/le-travail-de-fourmi-des-clubs-cigales-pour-le-developpement-durable-de-l-economie-locale_6070430_4497916.html>, Le Monde, maj le 19/02/21 à 05h54 
10- Paul Watson, pirate implacable <https://www.parismatch.com/Actu/Environnement/Paul-Watson-pirate-implacable-1725399>, Paris Match, 19/02/21, 07h00
11- Interview. Pandémies : déforestation, élevage intensif… Et si l’Homme s’était tiré une balle dans le pied ? <https://positivr.fr/crise-sanitaire-et-crise-ecologique-interview-serge-morand/>, Positivr, 19/02/21
12- « Enrichir les paiements d’une mesure d’impact environnemental va se généraliser » <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/developpement-durable-enrichir-paiements-mesure-impact-environnemental-va-generaliser-85692/>, Futura sciences, 19/02/21
13- Sortie de crise : un déclic écologique pour la finance  ? <https://usbeketrica.com/fr/article/sortie-de-crise-un-declic-ecologique-pour-la-finance>, Usbek & Rica, 19/02/21
14- La Commission européenne pointe les « lacunes » des évaluations environnementales françaises <https://www.euractiv.fr/section/plan-te/news/la-commission-europeenne-pointe-les-lacunes-des-evaluations-environnementales-francaises/>, EurActiv, 22/02/21
15- Le gouvernement finalise son plan pour limiter l'empreinte écologique du numérique <https://information.tv5monde.com/info/le-gouvernement-finalise-son-plan-pour-limiter-l-empreinte-ecologique-du-numerique-397629>, AFP, 23/02/21, 17:00
16- Helios : une éco-banque pour financer la transition écologique <https://www.linfodurable.fr/investir-durable/en-bref/helios-une-eco-banque-pour-financer-la-transition-ecologique-24138>, L’Info durable, 23/02/21
En images
17- Avec ce jeu mobile, l’ONU veut vous sensibiliser à la protection de la couche d’ozone <https://www.presse-citron.net/avec-ce-jeu-mobile-lonu-veut-vous-sensibiliser-a-la-protection-de-la-couche-dozone/>, Presse citron, 20/02/21, 10:00
Deux publications
18- L'homme, la faune sauvage et la peste <https://www.fayard.fr/documents-temoignages/lhomme-la-faune-sauvage-et-la-peste-9782213706009>, de Serge Morand, Editions Fayard, 09/09/20
19- Voulons-nous (sérieusement) changer le monde ? <https://www.mameeditions.com/9782728928101-voulons-nous-serieusement-changer-le-monde-group.html>, de Bertrand Badré, Editions Mame, 11/09/20

Bien à vous,
Florence

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PORTRAIT DU JOUR : Bertrand Badré, ancien dirigeant de la Banque mondiale, a créé un « fonds d’investissement à impact positif » pour réconcilier profit et bien commun. (cf. item 1 & 19)
CONVICTION DU JOUR : Accusée de soutenir le mouvement des agriculteurs qui se mobilisent depuis plusieurs mois en Inde contre des réformes gouvernementales, la jeune militante écologique Disha Ravi, cofondatrice de la branche locale du mouvement Fridays for Future, a été placée en garde à vue par la police. (cf. item 4)
FEU VERT DU JOUR : La Commission parlementaire a validé le projet de loi visant à intégrer la protection de l'environnement dans l'article 1er de la Constitution. Pour permettre la tenue du référendum, députés et sénateurs doivent maintenant voter à l'identique le texte proposé. (cf. item 7)
EFFICACITÉ DU JOUR : Investir dans des projets à taille humaine, ces petits cercles d’épargnants solidaires mus par d’autres objectifs que l’appât du gain le font depuis près de quarante ans. Un travail discret et efficace au profit des territoires. (cf. item 9)
DÉCRYPTAGE DU JOUR : Alexis Normand, PDG de Greenly, décrypte les enjeux de l'enrichissement de la transaction bancaire par des données environnementales. (cf. item 12)
QUESTIONNEMENTS DU JOUR : — Quels sont les enjeux politiques et culturels de la révision de la directive européenne sur le reporting extra-financier, avant la remise à la Commission d’un important rapport sur le sujet ? (cf. item 5)
— L’afflux actuel de financements en période de pandémie va-t-il bénéficier à la transition écologique au nom de ce même intérêt général  ? La finance verte sera-t-elle la figure de proue d’une relance écologique  ? Quel est le potentiel de cet élan pécuniaire ? (cf. item 13)
RAPPORT DU JOUR : Sans l'aide de la nature, « nous ne pourrons ni prospérer, ni même survivre », a prévenu António Guterres, Secrétaire général de l’ONU, à l'occasion de la présentation d'un nouveau rapport majeur des Nations Unies sur l’environnement. (cf. item 8 & suite)
RAPPEL À L’ORDRE : Selon une directive européenne, les projets publics et privés doivent être soumis à une évaluation des incidences sur l’environnement avant d’être autorisés. Mais la législation française dans ce domaine laisse à désirer, comme l’a récemment pointé la Commission européenne. (cf. item 14)
FEUILLE DE ROUTE DU JOUR : Le gouvernement vient de dévoiler sa feuille de route destinée à concilier transition numérique et transition écologique. 15 grandes actions ont été dévoilées mais la France a choisi de miser sur la régulation et l'information au détriment d'une réglementation forte. Un choix critiqué. (cf. item 15 & suite)
INITIATIVE DU JOUR : L’éco-banque Helios promet une alternative totalement transparente et écologique au compte courant traditionnel. (cf. item 16)
CITATIONS DU JOUR : — "Il faut souvent un choc pour accélérer le changement de pratiques. Sur la transition écologique comme sur le télétravail, la crise aura peut-être permis d'atteindre un point de bascule, ce moment où la minorité active entraîne la majorité silencieuse." Elisabeth Laville, Fondatrice du cabinet de conseil Utopies (cf. item 2)
— "Les hommes ont fini par créer les conditions d’émergence d’une nouvelle peste : le coronavirus. Et qui accusons-nous ? Les animaux sauvages ! La chauve-souris ! Le pangolin ! Mais qui a poussé la chauve-souris, réservoir de virus, à quitter sa forêt pour venir souiller nos productions agricoles et répandre la peste moderne ? Nous. Il est temps d’en finir avec le massacre de la faune sauvage, et de renouer avec notre vraie nature.", Serge Morand, écologue de la santé, directeur de recherche au CNRS et au Cirad (cf. item 11 & 18)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
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> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 120 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Bertrand Badré, l’apôtre de la finance verte, Le Point n°2530, 11/02/21
Marie Bordet

Éminence. L’ancien dirigeant de la Banque mondiale a créé un « fonds d’investissement à impact » pour réconcilier profit et bien commun.
Le père Antoine de Folleville aurait-il apprécié cette séance photo qui s’est déroulée en catimini un matin pluvieux d’automne, dans son église presque déserte, où seul un diacre était occupé à répartir équitablement les cierges devant les statues de chaque saint ? S’il avait été présent, le curé de Saint-Germain-des-Prés aurait pu assister à un shooting inédit autant qu’insolite. Bertrand Badré, ex-banquier d’affaires chez Lazard, ex-directeur financier du Crédit Agricole, de la Société générale et de la Banque mondiale, aujourd’hui la tête d’un fonds d’investissement, posait sous la magnifique voûte bleue étoilé de l’ancienne abbaye, fondée 543 par Childebert, un des fils de Clovis. Insolite pour un homme au curriculum vitae de carnassier de la finance ? Sans aucun doute. Ce genre de représentant chimiquement pur du capitalisme est normalement plus à sa place dans son biotope naturel, soit un rand bureau climatisé d’un immeuble haussmannien chic ou, à la rigueur, d’une tour à la Défense. Mais Bertrand Badré est un spécimen unique en son genre.
Ce père de quatre enfants, 52 ans, barbu toujours souriant, ne voit pas de problème – et encore moins de contradiction – entre sa profession et son engagement religieux. Il en parle en toute simplicité, chose rare chez ses pairs : « La foi est au cœur de ma vie et me guide. Je ne m’en cache absolument pas, mais je n’avance pas non plus avec la croix en bandoulière. » Bertrand Badré, né au cœur de « la nuit des barricades », mai 1968, s’est donné une mission sur terre, celle de réconcilier l’irréconciliable : la finance et le bien commun. Il a publié deux ouvrages sur le capitalisme moral : Money honnie. Et si la finance sauvait le monde ?, en 2016 traduit dans une dizaine de langues, puis, en septembre dernier, en réaction à la crise Covid-19 : Voulons-nous (sérieusement) changer le monde ? arpente la planète (quand c’est autorisé) pour multiplier conférences et tables rondes sur ce thème. Il a également été nommé par Emmanuel Macron à la tête du One Planet Lab (un laboratoire d’idée sur les questions de transition écologique), aux côtés de Paul Polman, ex-PDG d’Unilever, et de l’économiste Nicholas Stern. Il est surtout le directeur général et le fondateur de Blue like an Orange Sustainable Capital, un fonds d’investissement au nom poétique – ne référence à un poème de Paul Éluard dont l’objectif est de financer des projets à « impact positif » pour les pays émergents (lutte contre le creusement des inégalités, contre la crise climatique…) tout en produisant de solides bénéfices. Badré a déjà levé 200 millions de dollars auprès d’Axa, de HSBC ou de Tikehau et a investi dans huit projets en Amérique latine.
« Je suis sorti de l’ENA il y a un quart de siècle et j’ai fait carrière dans la banque. La probabilité que je vive aux États-Unis, que j’aie des bureaux à Washington, que j’emploie une quinzaine de personnes de neuf nationalités différentes et que j’investisse, par exemple, dans une banque verte en Équateur était égale à zéro », s’amuse Bertrand Badré.
>> Suite à lire à :
<https://www.pressreader.com/france/le-point/20210211/283399129491422>
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2- La crise, un catalyseur pour la transition écologique ?, Les Echos, 15/02/21, 09:57

La crise sanitaire pourrait être l'occasion pour nombre d'entrepreneurs d'apprendre à concilier rentabilité économique et sobriété énergétique.
L'année 2020 devait être celle du lancement de leur démarche RSE. Epidémie de covid-19 ou pas, les trois frères Girardon, à la tête de l'entreprise rhônalpine BigMat Girardon matériaux, spécialisée dans le négoce en matériaux de construction et de rénovation, ont gardé le cap. « Nous avons commencé par renouveler tous nos distributeurs de boissons et par offrir à chacun de nos 348 collaborateurs un mug réutilisable acheté chez un fabricant local », explique Frédéric Girardon, qui occupe le fauteuil de directeur général. Objectif : arrêter de jeter à la poubelle 400.000 gobelets en plastique par an. 
L'entrepreneur ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. « Nous avons investi dans une vingtaine de Renault Zoé et sommes en train d'installer des bornes de recharge électrique sur tout notre site de Saint-Piest, près de Lyon. Nous renouvelons aussi peu à peu nos camions et remplaçons nos chariots diesel par des modèles électriques. » Prochaine étape : optimiser au maximum les trajets des livreurs et des commerciaux pour réduire leur fatigue, leur consommation de gasoil et donc leur impact carbone.
>> Suite à lire à :
<https://www.lesechos.fr/thema/entrepreneurs-depasser-la-crise/la-crise-un-catalyseur-pour-la-transition-ecologique-1290381>
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3- Au Groenland, un projet minier fait tomber le gouvernement, Le Monde, 17/02/21, 11h21
Anne-Françoise Hivert (Malmö (Suède), correspondante régionale)

Après l’implosion de la coalition gouvernementale, début février, les membres du Parlement local ont infligé au premier ministre un vote de défiance, lui imposant la tenue d’élections anticipées. 
Depuis qu’il avait été remplacé à la tête de son parti, en novembre 2020, le premier ministre groenlandais, Kim Kielsen, se trouvait sur un siège éjectable. Après l’implosion de sa coalition gouvernementale, début février 2021, les membres de l’Inatsisartut, le Parlement local, lui ont infligé un vote de défiance, mardi 16 février, ne lui laissant d’autre choix que d’accepter la tenue d’élections anticipées le 6 avril, avec un an d’avance sur le calendrier.
A la tête du territoire autonome danois depuis 2014, Kim Kielsen, ancien leader du parti Siumut (social-démocrate), avait vu s’aiguiser les critiques contre sa gestion des affaires. « On lui reproche son manque de communication et sa gouvernance très verticale », commente Rasmus Leander Nielsen, chercheur en sciences sociales à l’université du Groenland.
> Lire aussi  Au Groenland, des projets contestés d’aéroport destinés à développer le tourisme
Depuis l’élection d’un de ses opposants, Erik Jensen, à la direction du Siumut, le 29 novembre 2020, Kim Kielsen savait ses jours comptés à la tête du gouvernement. La controverse autour d’un projet minier, dans le sud de l’île, est à l’origine de l’accélération des événements. Outre des terres rares, indispensables à la production de smartphones, d’éoliennes ou de voitures électriques, le gisement de Kvanefjeld (Kuannersuit, en groenlandais), contient de l’uranium et du fluorure de sodium, dont l’extraction inquiète les riverains et les organisations écologiques.
En 2010, la compagnie australienne Greenland Minerals, soutenue par la société chinoise Shenghe Resources qui en est le principal actionnaire, a obtenu une licence pour l’exploration de la montagne, à quelques kilomètres de la commune de Narsaq. Les autorités groenlandaises ont rejeté à trois reprises l’étude d’impact environnemental présentée par la société, avant de l’approuver finalement, en septembre 2020.
« Failles »
Greenland Minerals n’avait plus qu’à organiser des consultations publiques, avant de déposer une demande d’exploitation. La majorité gouvernementale soutenant le projet, le feu vert semblait acquis. C’était compter sans le coup de théâtre du 26 janvier 2021 : dans un post de blog, publié sur le site du Siumut, la vice-présidente, Vivian Motzfeldt, suggère de reporter les consultations publiques.
Dans son message, elle mentionne la pandémie de Covid-19, qui restreint l’affluence et empêche certains experts internationaux de participer aux réunions. Mais le parti Demokraatit, une formation de droite membre de la coalition gouvernementale, y voit « un nouveau signe de la guerre civile qui sévit au sein du Siumut », selon Rasmus Leander Nielsen. Et ses ministres, excédés, ont décidé de quitter le gouvernement.
Le sujet de la mine est d’autant plus épineux que Demokraatit en est un ardent défenseur, comme le Siumut jusqu’à présent. Toutefois, le message de MmeMotzfeldt a semé le doute : « Il semblerait que la ligne du parti ne soit plus aussi ferme et que des failles apparaissent », constate le chercheur.
Risque environnemental
Les partisans du projet mettent en avant ses retombées économiques. A terme, la mine, prévue pour durer trente-sept ans, devrait employer sept cents personnes, dont un peu plus de trois cents Groenlandais : une occasion rare à Narsaq. Son exploitation devrait également rapporter d’importants revenus au territoire, qui cherche à réduire sa dépendance financière à l’égard de Copenhague.
Toutefois, face au risque environnemental, « ces arguments ont de plus en plus de mal à convaincre », assure Marianne Paviasen, militante et de l’association Urani Naamik (« non à l’uranium »). Originaire de Narsaq, elle est députée du parti Inuit Ataqatigiit, la principale formation d’opposition, favorable à l’arrêt définitif du projet et en tête dans les sondages. « Désormais, les pêcheurs et les chasseurs sont contre, comme les éleveurs de moutons et une part croissante des habitants, qui craignent de voir les eaux de la rivière et la nature polluées par les déchets radioactifs. Ils s’inquiètent aussi des retombées sur le tourisme », affirme-t-elle.
> Lire aussi  Le Groenland prêt à tirer profit du réchauffement climatique
Ces dernières semaines, quatre réunions publiques ont eu lieu en présence de représentants de Greenland Minerals, mais sans ministres, certains ayant reçu des menaces de mort. En principe, la consultation doit se poursuivre jusqu’au 1er juin.
Le 10 février, 141 ONG du monde entier ont appelé à un moratoire sur l’extraction minière, pétrolière et gazière à grande échelle au Groenland, soit soixante-dix projets en cours d’exploration ou d’exploitation. De son côté, Copenhague prend bien soin de ne pas intervenir dans ce que le royaume du Danemark considère comme une affaire groenlandaise.
<https://www.lemonde.fr/international/article/2021/02/17/au-groenland-un-projet-minier-fait-tomber-le-gouvernement_6070261_3210.html>
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4- En Inde, la jeune militante écolo Disha Ravi arrêtée pour "complot criminel", Usbek & Rica, 17/02/21
Pablo Maillé

En Inde, les agriculteurs se mobilisent depuis plusieurs mois contre des réformes gouvernementales qui visent à « libéraliser » leur secteur d’activité. Accusée de soutenir le mouvement, la jeune militante écologique Disha Ravi, cofondatrice de la branche locale du mouvement Fridays for Future, a été placée en garde à vue par la police.
« Sédition  », « complot criminel » et « organisations d’émeutes ». Voilà les trois motifs au nom desquels la militante pour le climat Disha Ravi, 22 ans, a été arrêtée et placée en garde à vue par les autorités indiennes le week-end du 13 février. Son tort ? Avoir relayé sur les réseaux sociaux un lien vers une « boîte à outils » militante rédigée par la branche indienne de l’organisation écolo Extinction Rebellion à destination des agriculteurs qui manifestent, depuis plusieurs mois, contre une réforme gouvernementale visant à « libéraliser  » leur secteur d’activité. Parmi les conseils énoncés : organiser des grèves en ligne en utilisant des hashtags viraux, poursuivre les manifestations pacifiques, ou encore interpeller les élus indiens sur les enjeux écologiques.
Des dizaines de milliers d’agriculteurs mobilisés
Autant de modes d’action a priori banals, qui ont toutefois suffi à déclencher l’ire du BJP (Bharatiya Janata Party), le parti de la droite nationaliste hindoue au pouvoir depuis 2014. Car aux yeux du gouvernement de Narendra Modi, le document en question serait (en partie) à l’origine des affrontements qui se sont produits dans plusieurs quartiers de la capitale, New Delhi, le 26 janvier dernier. Ce jour-là, des centaines de policiers avaient été blessés et un manifestant avait trouvé la mort, notamment après une invasion temporaire du Fort rouge, un célèbre palais d’où le Premier ministre indien s’adresse à la nation chaque année. 
Quelques jours plus tard, Greta Thunberg, la fondatrice du mouvement Fridays for Future (dont Disha Ravi a cofondé la branche indienne), avait partagé le kit militant d’Extinction Rebellion sur Twitter, contribuant à la médiatisation croissante du mouvement. C’est suite à ces messages que la police indienne a lancé sur son territoire une vaste enquête à l’encontre de ceux qui attisent « mécontentement et malveillance », selon Le Figaro.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://usbeketrica.com/fr/article/en-inde-la-jeune-militante-ecolo-disha-ravi-arretee-pour-complot-criminel>
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5- Tribune. Europe : « Etablir pour les entreprises des indicateurs identiques sur l’environnement, le social et la gouvernance », Le Monde, 18/02/20, 09h20
Par Pascal Durand, député européen (Renaissance), rapporteur en décembre 2020 au Parlement européen d’un rapport sur la gouvernance durable des entreprises & Olivia Grégoire, Secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’économie, des finances et de la relance, chargée de l’économie sociale, solidaire et responsable

La secrétaire d’état Olivia Grégoire et le député européen Pascal Durand pointent, dans une tribune au « Monde », les enjeux politiques et culturels de la révision de la directive européenne sur le reporting extra-financier, avant la remise à la Commission, le 19 février, d’un important rapport sur le sujet.
Tribune. Depuis quelques mois, l’Europe travaille à la révision de la directive sur la publication d’informations non financières qui impose aujourd’hui aux grandes entreprises de publier des rapports sur leur manière de prendre en compte la protection de l’environnement, le partage de la valeur ou encore le respect des droits humains dans leurs activités.
L’enjeu de cette révision est d’établir un référentiel commun par lequel toutes les entreprises communiqueront des indicateurs identiques en matière environnementale, sociale et de gouvernance. Ces indicateurs établiront ce qu’il est convenu d’appeler leur performance extrafinancière qui, combinée à la performance financière classique, constituera leur performance globale.
> Lire aussi  George Soros : « Les obligations perpétuelles pourraient se révéler très utiles pour l’Europe »
D’apparence technique, ce sujet est en réalité hautement politique.
Politique d’abord, car il intéresse au premier chef les citoyens. Face à l’urgence climatique, les citoyens exigent désormais de plus en plus des entreprises qu’elles rendent compte de leur impact environnemental. Or, les citoyens ne sont pas seulement des électeurs. Ce sont aussi des clients, des salariés, des riverains et des épargnants. Ce sont les parties prenantes sans lesquelles l’entreprise ne peut rien, et qui ont le pouvoir, par leur façon d’acheter, de travailler ou d’investir, de l’engager dans une démarche de responsabilité.
Politique surtout, car il oppose des visions différentes de ce que doit être la performance extrafinancière d’une entreprise. L’Union européenne (UE) n’est pas la seule puissance engagée dans la mesure de cette performance. Les Etats-Unis sont aussi en train de concevoir leurs propres indicateurs. Si ceux-ci devaient s’imposer et devenir la norme internationale, le développement durable serait défini par une vision américaine.
Pour l’indépendance et la souveraineté de l’Europe
Les répercussions sur l’accès des entreprises européennes à des financements reposant sur ces futures normes seraient considérables. Se faire imposer des standards extrafinanciers serait une erreur politique majeure aux conséquences économiques graves. L’Europe ne doit pas avoir peur d’affirmer sa souveraineté, d’autant plus qu’elle porte de longue date le leadership sur ce sujet.
> Lire aussi  « L’Europe que nous voulons » : un appel commun d’organisations syndicales et patronales
L’Europe a déjà fait cette erreur, au début des années 2000, en déléguant à une instance indépendante, mais anglo-saxonne, la détermination des normes comptables avec l’International Financial Reporting Standards (IFRS). Aujourd’hui, la santé financière des entreprises est évaluée à l’aune d’une vision américaine du capitalisme, de la dette et des fonds propres. Elle explique la domination américaine sur les agences de notation, y compris, aujourd’hui, celles opérant dans le domaine extrafinancier (rachat d’Oekom par ISS en 2018, rachat de Vigeo Eiris par Moody’s en 2019).
> Archives « Les salariés de l’UE ne peuvent plus continuer à être exclus de la construction européenne »
En septembre, les géants de l’audit et du contrôle financier ont dévoilé de nouveaux standards pour le reporting responsabilité sociétale des entreprises (RSE), dans l’objectif d’imposer leurs normes dans le monde. Apprenons de nos erreurs. Il est urgent de définir nos propres standards et de les harmoniser. Il est urgent de sécuriser l’audit extrafinancier par une expertise spécifique et indépendante, mais européenne, à l’image du contrôle des informations financières.
Ce qui est en jeu, ce n’est rien de moins que l’avenir de l’indépendance et de la souveraineté européennes et la réalisation des objectifs d’une société durable, respectueuse des droits humains, sociaux et de l’environnement. C’est donc aux gouvernements, à la société civile et aux entreprises de s’en emparer dès à présent.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/02/18/europe-etablir-pour-les-entreprises-des-indicateurs-identiques-sur-l-environnement-le-social-et-la-gouvernance_6070359_3232.html>
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6- Podcast #lesengagés : "J’ai sacrifié ma légèreté", entretien avec Nicolas Hulot, Novethic, 18/02/21
Concepcion Alvarez

L'ancien ministre de la Transition écologique et solidaire revient pour Novethic sur son engagement, depuis ses années Ushuaïa à son mandat éclair à l'Hôtel de Roquelaure sous le gouvernement d'Edouard Philippe, en passant par la création de sa Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l'Homme. Malgré trente ans d'alertes restées sourdes, de portes claquées et d'insuffisance politique sur le climat, Nicolas Hulot résiste.
Sa démission, en août 2018, a provoqué une mobilisation inédite sur le climat avec l'organisation d'une grande marche nationale dès le mois de septembre, suivie quelques mois plus tard par la pétition "L'Affaire du siècle" qui a recueilli un nombre de signatures record. Nicolas Hulot, qui avait refusé à plusieurs reprises d'entrer au gouvernement, avait cédé "un peu en désespoir de cause", concède-t-il, afin de ne "pas avoir de regrets et de tout essayer". Son mandat en tant que ministre de la Transition écologique et solidaire dans le gouvernement Philippe durera à peine plus d'un an.
L'engagement et la prise de conscience autour du changement climatique et de la destruction de la biodiversité sont venus peu à peu, au fil des voyages, des reportages et des rencontres pour son magazine Ushuaïa, qui l'a propulsé sur le devant de la scène, faisant de lui l'une des personnalités préférées des Français. En 1990, il lance sa propre fondation, dont il est aujourd'hui président d'honneur. Celle-ci vient de fêter ses 30 ans et, à travers elle, Nicolas Hulot entend peser sur les prochaines présidentielles, en proposant des feuilles de route concrètes sur les pesticides, les importations ou encore le secteur automobile.
>> Suite à lire et à écouter à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/podcast-lesengages-j-ai-sacrifie-ma-legerete-nicolas-hulot-149537.html>
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7- Référendum sur l'environnement : la Commission parlementaire a donné son feu vert, Novethic, 18/02/21
Pauline Fricot avec AFP

La Commission parlementaire a validé le projet de loi visant à intégrer la protection de l'environnement dans l'article 1er de la Constitution. Pour permettre la tenue du référendum, députés et sénateurs doivent maintenant voter à l'identique le texte proposé. Mais les termes font débat et la tenue du vote avant la fin du quinquennat d'Emmanuel Macron est incertaine.
Une nouvelle étape a été franchie vers le référendum visant à intégrer la protection de l'environnement dans l'article 1er de la Constitution. Le projet de loi a été validé mercredi 17 février en commission par les députés, étape préalable avant son examen dans l'hémicycle début mars. Issu des propositions de la Convention citoyenne pour le climat (CCC), le texte prévoit d'ajouter un alinéa à l'article 1er formulant que la République "garantit la préservation de l'environnement et de la diversité biologique et lutte contre le dérèglement climatique".
Au cours des discussions, des députés comme l'ancienne ministre de l'Écologie Delphine Batho ont cherché à inscrire un principe de non-régression en matière de préservation de l'environnement. Aucun amendement n'a finalement été retenu. La tenue du référendum, envisagée à l'automne 2021, n'est cependant pas garantie. Pour permettre son organisation, il au préalable nécessaire que le texte soit adopté en des termes identiques par les députés et les sénateurs.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/economie/isr-rse/environnement-la-commission-donne-son-feu-vert-pour-le-referendum-sur-l-article-1er-de-la-constitution-149542.html>
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8- L'ONU propose un plan d'action pour lutter contre la crise climatique, la perte de biodiversité et la pollution, ONU info, 18/02/21

Sans l'aide de la nature, « nous ne pourrons ni prospérer, ni même survivre », a prévenu jeudi le Secrétaire général de l'ONU à l'occassion de la présentation d'un nouveau rapport majeur des Nations Unies sur l'environnement.
« Depuis trop longtemps, nous menons une guerre insensée et suicidaire contre la nature. Il en résulte trois crises environnementales interdépendantes », a déclaré António Guterres, lors d'un point de presse virtuel sur le rapport du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) intitulé « Faire la paix avec la nature ».
M. Guterres a souligné que le dérèglement du climat, la perte de biodiversité et la pollution « menacent notre viabilité en tant qu'espèce » en raison d’une « production et d'une consommation non durables ». « Le bien-être de l'homme réside dans la protection de la santé de la planète », a-t-il affirmé. 
Relier les défis 
Selon le rapport du PNUE, le monde pourrait s'attaquer en même temps aux crises du climat, de la biodiversité et de la pollution. Ces crises exigent toutefois « une action urgente de la part de l'ensemble de la société », a fait valoir le chef de l'ONU. 
« Les choix des gens comptent », a maintenu M. Guterres, soulignant qu'environ deux tiers des émissions mondiales de CO2 sont liées aux ménages.  
« L'atmosphère et les océans sont devenus des décharges pour nos déchets et les gouvernements continuent de payer plus cher pour exploiter la nature que pour la protéger », a-t-il regretté, ajoutant que « nous surexploitons et dégradons l'environnement sur terre comme en mer ».
>> Suite à lire à :
<https://news.un.org/fr/story/2021/02/1089772>
Sur le même sujet : 
> L’ONU dresse un bilan accablant de l'action de l'humain sur la planète, Sciences & Avenir, 22/02/21, 09h57
Loïc Chauveau
L’assemblée des Nations unies pour l’environnement se déroule virtuellement les 22 et 23 février 2021. Ce rendez-vous bisannuel revisite tous les rapports scientifiques récents sur l’état de la planète et dessine les voies à suivre pour éviter un effondrement des activités humaines et une destruction rapide de la nature.
Mis bout à bout, les derniers rapports scientifiques sur le monde tel qu’il va dessinent un avenir sombre pour l’humanité à plus ou moins court terme. Mais on peine souvent à relier entre eux des sujets qui ne paraissent pas connectés comme la biodiversité, le climat, l’économie mondiale, la pauvreté. C’est ce travail de synthèse que vient de publier le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) en ouverture de l’assemblée bisannuelle des Nations unies pour l’environnement. Un peu avant la précédente édition de 2019, les chercheurs du monde entier avaient sorti leur sixième rapport sur l’environnement mondial qui concluait que “les activités humaines non durables menées dans le monde entier ont dégradé les écosystèmes de la planète, mettant en danger les fondements écologiques de la société”.
Depuis mars 2019, la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique pour la biodiversité et les services écosystémiques (Ipbes) a remis en mai 2019 son premier rapport sur l’état mondial de la nature, le Giec ses deux états des lieux sur l’impact du changement climatique sur les terres émergées en août 2019 et sur la cryosphère en octobre de la même année. En juillet 2020, le PNUE remis ses recommandations pour la prévention des zoonoses, en pleine crise du Covid-19. Enfin, le groupe de travail de l’ONU sur l’exploitation des ressources naturelles vient de remettre ses travaux.
>> Suite à lire à :
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/developpement-durable/l-onu-dresse-une-synthese-de-l-etat-du-monde_151904>
En savoir plus :
> Rapport. Faire la paix avec la nature, PNUE ou UNEP, 19/02/21
Le premier rapport de synthèse du PNUE est intitulé : Faire la paix avec la nature : un plan scientifique pour faire face aux urgences en matière de climat, de biodiversité et de pollution. Il se fonde sur des preuves issues d'évaluations environnementales mondiales.
>> Suite à lire, à voir et rapport à télécharger à :
<https://www.unep.org/fr/resources/making-peace-nature
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9- Le travail de fourmi des clubs Cigales pour le développement durable de l’économie locale, Le Monde, maj le 19/02/21 à 05h54 
Pascale Krémer

Investir dans des projets à taille humaine, ces petits cercles d’épargnants solidaires mus par d’autres objectifs que l’appât du gain le font depuis près de quarante ans. Un travail discret et efficace au profit des territoires. 
Vingt personnes mettant chacune au pot commun 30 ou 50 euros mensuels ont le pouvoir de faire avancer la transition écologique, tout en revigorant l’économie locale. Voilà ce que découvrent, un brin euphoriques, les nouveaux venus aux Cigales (Clubs d’investisseurs pour une gestion alternative et locale de l’épargne solidaire). L’acronyme est chantant, mais la bestiole largement méconnue du grand public. Cigales ? Nés au début des années 1980, ces petits cercles d’épargnants mus par d’autres objectifs que l’appât du gain permettent la floraison d’initiatives propices au développement durable des territoires. Partout en France, les Cigales effectuent un discret mais efficace travail de fourmis.
Rien que dans les Hauts-de-France, elles ont contribué dernièrement à l’émergence d’une ressourcerie, d’une unité de méthanisation, d’une centrale photovoltaïque citoyenne, d’une crèche coopérative, d’une épicerie de vrac livré en vélo cargo et d’une autre solidaire, d’un café atelier zéro déchets, d’un supermarché coopératif, d’une boulangerie itinérante, d’une société de construction écologique, d’un centre de découverte sur l’âne, d’un atelier de réparation de vélos, d’un garage solidaire…
> Lire aussi  Finances solidaires, de nouvelles opportunités pour les épargnants
« Il y a 721 clubs en France liés par une charte, ils réunissent environ 5 000 Cigaliers, dénombre Yvonne Genest, coprésidente de la Fédération nationale des Cigales et de l’Association régionale des Cigales Pays-de-Loire. En ces temps de Covid-19, nous sommes plus que jamais actifs, même si c’est en visioconférence. Les entreprises que nous soutenons ont besoin de nous, nous serons là pour des financements complémentaires ou pour différer des échéances de remboursement. »
Tontine revisitée
« Bande décidée », « Thune éthique », « Les petits ruisseaux », « Banque à part » :comment fonctionnent ces clubs une fois franchie l’étape – que l’on sent mûrement réfléchie – du choix de leur nom ? Les cinq à vingt personnes ayant décidé d’épargner ensemble ouvrent un compte bancaire et créent une indivision. Chacune y place l’argent qu’elle veut (en moyenne, 600 euros par an), lorsqu’elle le veut, durant cinq années, en fonction des initiatives soutenues. Des « porteurs de projets » sont auditionnés (sur Zoom, actuellement). Décision commune est prise de contribuer, ou non, à les financer. « L’humain l’emporte sur le dossier, assure Mme Genest. Certains sont sans le sou ni famille pour les aider, mais avec de bonnes idées. On est les premiers à croire en eux depuis un certain temps. »
> Écouter aussi  Installation d’activités dans les centres bourgs désertés : « Les entrepreneurs viennent nous chercher pour qu’on les soulage »
Le Club apporte de 2 000 à 5 000 euros (mais plusieurs clubs peuvent s’associer pour de plus grosses sommes) sous forme de prêt à titre gracieux (ou à faible taux d’intérêt), ou de prise de participation minoritaire au capital. Une convention fixe les étapes du remboursement qui acte la clôture des comptes, donc la dissolution du Club, auquel un autre succédera.
Cette tontine revisitée s’est révélée « cruciale » pour Céline Scavennec, à Roubaix (Nord). Quadragénaire en reconversion, elle a lancé, fin 2017, la société Niiji, après avoir conçu de nouveaux emballages lavables et consignés en matériaux biosourcés pour éviter le tout-jetable des repas à emporter ou livrés.
« Trois clubs se sont unis pour investir 15 000 euros au capital, précise-t-elle. Quand j’ai déposé ce chèque pour ouvrir un compte, le banquier a regardé un peu plus sérieusement le dossier. Les Cigales plaidaient pour la crédibilité de mon projet. Les banques ne sont pas très courageuses. Ensuite seulement, deux d’entre elles m’ont prêté 150 000 euros… »
Mais ce que retient surtout l’ex-cadre, c’est d’avoir été soutenue par un « parrain » Cigalier, chef d’entreprise en retraite : « Comme la première fois où je me suis retrouvée en impasse de trésorerie à cause d’impayés, paniquée… Il m’a aidée à relativiser. Les trois premières années sont éprouvantes. J’ai tenu grâce aux Cigaliers. » Ignace Motte, 67 ans, le susdit précieux « parrain », trouve « gratifiant » d’œuvrer pour un « capitalisme populaire ». 
Les Cigales, à l’en croire, « incitent des personnes qui n’ont pas la culture de l’entreprise à devenir actionnaires. On investit 30 ou 40 euros par mois dans l’économie locale, on ne cherche pas de retour, on essaie juste de ne pas perdre d’argent ».
Un quart des sommes investies au capital de l’entreprise peut être défiscalisé. Et la réussite de certaines entreprises compense la faillite des autres. « Les plates-formes de financement participatif peuvent collecter rapidement des sommes plus importantes, admet l’ancien dirigeant de sociétés coopératives. Mais les Cigales, c’est du lien social, une communauté d’actionnaires autour d’un projet local. »Communauté aux deux tiers retraitée, plutôt masculine, mais riche de profils sociaux variés.
« Réagir vite »
Au coin du feu, l’on écouterait volontiers une soirée durant les belles histoires de Cigales racontées par la pétulante Yvonne Genest, ancienne cadre de préfecture désormais septuagénaire. « Mon mari me dit : “Quand t’es branchée Cigales, t’as 18 ans !” » Habitante de Saint-Georges-Buttavent, en Mayenne, Yvonne en est à son troisième club. Autant de « remèdes antimorosité », pour elle. « Quand vous voyez qu’avec trois sous, de la solidarité, on rapproche des personnes tellement différentes et qu’on arrive à de tels résultats… C’est un régal quand on clôt, ce sentiment d’avoir accompli quelque chose ensemble. »
Tenir à bout de bras, par exemple, le bistrot bio ouvert par un couple dans la petite ville du coin. Manque de pot, résume-t-elle, « le gars s’en est allé avec le pognon, la nana était au fond du trou ». Ce n’est pas sa famille qui l’a sauvée mais ses investisseurs, issus de deux clubs Cigales, « qui allaient régulièrement boire un coup et l’aider, même à la plonge ». La structure d’insertion proposant de l’écopâturage ? « Il leur fallait 5 000 euros, la banque refusait, on les a réunis en huit jours, à deux Cigales, on devait réagir vite pour l’achat des biquettes, sinon la saison était foutue. »
> Lire aussi  Epargne solidaire : les Français de plus en plus investis
Et cette entreprise de négoce de bois déchiqueté pour le chauffage, provenant de l’élagage des haies, sur laquelle personne n’aurait misé un euro, il y a douze ans… « On a été quarante à apporter les premiers 5 000 euros pour créer la société coopérative d’intérêts collectifs », poursuit la retraitée. Depuis, Mayenne Bois Energie a été à l’origine d’un label national, « Haie », et relancé une filière bois locale et solidaire. Au fil des ans, 20 000 euros lui ont été apportés, compte Yvonne Genest. « On devait finir de les récupérer cette année mais avec le Covid, on a différé le dernier remboursement. On n’est pas à un ou deux ans près. »
<https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2021/02/18/le-travail-de-fourmi-des-clubs-cigales-pour-le-developpement-durable-de-l-economie-locale_6070430_4497916.html>
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10- Paul Watson, pirate implacable, Paris Match, 19/02/21, 07h00
Romain Clergeat

Sur tous les continents, à terre comme en mer, des hommes et des femmes se battent pour l’environnement. Cette semaine, Match a rencontré le pacha de «Sea Shepherd» qui s’est tellement battu pour les océans que certains le qualifient d’«éco-terroriste».  
ll a coulé des bateaux de trafiquants, détruit une pêcherie illégale en Norvège, sauvé des milliers de baleines. Pourtant, il en est un devant qui le pirate Paul Watson baisse pavillon. C’est un « tigre » de 1,10 mètre. En réalité, un gamin espiègle que ses parents, Paul Watson (69 ans) et Yana (38 ans), ont appelé «Tiger ». Ce bout de chou a compris que si son capitaine de père ne cède jamais face aux autres, avec lui il passera sur tout. On sourit en voyant l’imposant épaulard Watson, bourru et taiseux, devenir petite sardine en panique devant son fils de 4 ans, qui refuse de lui obéir et le défie. Les gènes, sans doute… Watson aimerait retrouver le regard intimidant qu’il arbore d’ordinaire, mais il n’y parvient pas.
Alors, de guerre lasse, l’homme qui se bat parfois seul contre le monde entier, mais qui n’a jamais demandé l’aide de personne ni cédé au compromis, appelle à présent sa femme au secours. « Je suis plus rapide que toi ! » lui lance Tiger l’effronté en glissant sur le parquet, énergiquement emporté par Yana, sa mère kazakhe. Watson, déjà père d’une fille de 40 ans et trois fois divorcé (y compris d’une ex-playmate), en a vu d’autres. Sur mer comme à terre. Mais une paternité à 65 ans fend les pierres les plus inébranlables. En regardant s’éloigner son petit poisson de 4 ans, ses yeux brillent et il préfère faire diversion en nous montrant sa carte de membre fondateur de Greenpeace, en 1972.
>> Suite à lire à :
<https://www.parismatch.com/Actu/Environnement/Paul-Watson-pirate-implacable-1725399>
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11- Interview. Pandémies : déforestation, élevage intensif… Et si l’Homme s’était tiré une balle dans le pied ?, Positivr, 19/02/21

Crise sanitaire, impact humain sur les écosystèmes, élevage intensif… Pour ce chercheur au CNRS, tout est plus lié qu’on aimerait le croire.
Si l’on nous avait annoncé il y a un an qu’un virus bouleverserait le cours de nos vies jusqu’aux quatre coins du globe et mettrait des pays entiers à l’arrêt, nous aurions probablement souri. Pourtant, à y regarder de plus près, il semblerait que la crise que nous traversons était plus prévisible qu’il n’y paraît. Premier indice (le plus évident) : nos modes de transport nous connectant à l’autre bout de la planète en un claquement de doigts. Mais pour certains, la mondialisation n’est pas la seule à mériter une place sur le banc des accusés. C’est en tout cas l’avis de Serge Morand, chercheur au CNRS et au Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement), pour qui déséquilibre écologique et crise sanitaire sont les deux facettes d’une même pièce.
Serge Morand est chercheur, spécialiste en écologie parasitaire, écologue de la santé et professeur à la faculté de médecine tropicale de Bangkok et à la faculté de médecine vétérinaire de Kasetsart, en Thaïlande. Depuis des années, il s’intéresse aux relations entre la biodiversité, les animaux d’élevage et la santé. Dans son essai 'L’homme, la faune sauvage et la peste' (2020), il met l’humain face à ses responsabilités dans la propagation du coronavirus. Et pour lui, il est urgent de revoir notre copie… 
Déforestation, élevage intensif, agriculture, effondrement de la biodiversité, réchauffement climatique : comment les dégâts environnementaux de notre civilisation peuvent-ils conduire à des pandémies mondiales ? A-t-on connu des précédents ? Risque-t-on d’assister à de nouvelles flambées épidémiques si nous ne rectifions pas le tir rapidement ? Et surtout, quelles leçons tirer de la crise du COVID-19 ? Interview.
>> Suite à lire à :
<https://positivr.fr/crise-sanitaire-et-crise-ecologique-interview-serge-morand/>
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12- « Enrichir les paiements d’une mesure d’impact environnemental va se généraliser », Futura sciences, 19/02/21
Nathalie Mayer, journaliste

Derrière chacune de nos dépenses, il y a des émissions de CO2. Nous sommes de plus en plus de consommateurs à y être sensibles. Les entreprises, elles aussi, encouragées par la réglementation ou par conviction, s'engagent peu à peu sur une voie de production plus verte. Et au cœur du système, les banques s'intéressent désormais de près au coût carbone de nos achats. Alexis Normand, le Chief Executive Officer (CEO) de Greenly, décrypte pour nous les enjeux de l'enrichissement de la transaction bancaire par des données environnementales.
L'enrichissement de la transaction bancaire. Ça vous parle ? Non ? Il n'y a rien de très étonnant à cela. Car le sujet reste encore un peu confidentiel. Pourtant, Alexis Normand, le CEO de Greenly, nous confie : « Je pense que l'idée d'enrichir les paiements d'une mesure d'impact environnemental est amenée à se généraliser. Dans le monde, un certain nombre d'acteurs de poids s'y mettent. La Deutsche Bank, la BNP, Nordea (Suède) par exemple. »
Alexis Normand, nous l'avions déjà rencontré début 2020. Il nous présentait alors le principe de la toute jeune application qu'il venait de lancer. Une application mobile qui mesurait automatiquement l'empreinte carbone de nos dépenses. Qui mesure toujours, d'ailleurs. Et mieux que jamais. Puisque, grâce aux retours des utilisateurs notamment, les équipes de Greenly ont continué à travailler pour affiner leurs analyses. Désormais, l'application permet à chacun de renseigner un profil utilisateur pour plus de précision. Pourquoi ? « Parce qu'un achat de 50 euros dans un supermarché n'a pas la même valeur carbone s'il s'agit de 50 euros de fruits et de légumes bio que s'il s'agit de 50 euros de viande de bœuf », nous précise Alexis Normand.
>> Suite à lire à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/developpement-durable-enrichir-paiements-mesure-impact-environnemental-va-generaliser-85692/>
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13- Sortie de crise : un déclic écologique pour la finance  ?, Usbek & Rica, 19/02/21
Sycomore

Alors que les pays du G20 ont déjà dépensé plus de 12 000 milliards de dollars pour soutenir leurs économies paralysées par la pandémie, cette dernière a révélé la réactivité dont les institutions financières étaient capables pour mobiliser des investissements massifs exceptionnels au service de l’intérêt général. L’afflux de financements va-t-il bénéficier à la transition écologique au nom de ce même intérêt général  ? La finance verte sera-t-elle la figure de proue d’une relance écologique  ? Nous avons analysé le potentiel de cet élan pécuniaire aux côtés de Sycomore AM, société de gestion d’actifs labellisée B CorpTM.
Un alignement des planètes
En avril 2020, la Convention Citoyenne pour le Climat publiait un manifeste appelant nos dirigeants à ne pas reproduire les erreurs passées. Elle invitait ainsi à penser une stratégie de sortie de crise tournée vers l’avenir en fléchant les financements mobilisés vers des solutions vertes et les secteurs respectueux du climat. Pour Anne-Claire Abadie, invitée de la conférence annuelle de Sycomore AM en qualité de gérante du fonds Sycomore Eco Solutions, un large consensus s’est établi autour de cette question, avec un soutien de l’État français qui mise sur la transition écologique pour relancer notre économie. 
À l’échelle européenne, les plans de la Commission concordent avec ceux de la France dans l’objectif de valoriser certaines activités économiques et d’en faire évoluer d’autres à l’aune de la question écologique. L’accord européen autour du plan de relance de 750 milliards d’euros prévoit ainsi que 30 % des dépenses du plan de relance, ainsi que du budget pluriannuel, devront être alloués à la lutte contre le réchauffement climatique. L’écologie ne devrait donc pas être remise à demain face à l’urgence du présent. 
>> Suite à lire à :
<https://usbeketrica.com/fr/article/sortie-de-crise-un-declic-ecologique-pour-la-finance>
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14- La Commission européenne pointe les « lacunes » des évaluations environnementales françaises, EurActiv, 22/02/21
Lucie Duboua-Lorsch 

Selon une directive européenne, les projets publics et privés doivent être soumis à une évaluation des incidences sur l’environnement avant d’être autorisés. Mais la législation française dans ce domaine laisse à désirer, comme l’a récemment indiqué l’exécutif européen.
Pour la deuxième fois en deux ans, la Commission européenne a dû rappeler Paris à l’ordre au sujet de ses évaluations environnementales.  Après une première lettre de mise en demeure en 2019, Bruxelles en a transmis une seconde jeudi (18 février) soulignant que « la législation française », qui transpose la directive européenne sur les évaluations environnementales votée en 2011 et renforcée en 2014, « présente des lacunes sur certains points » : « En particulier, la transposition de l’obligation faite à l’autorité compétente de prendre en compte les critères de l’annexe III de la directive ».
Cette annexe, bien que située en fin de document, est aussi cruciale que dense, puisqu’elle indique l’ensemble des facteurs à considérer pour qu’un projet soit soumis à une évaluation environnementale. Sera-t-il source de déchets, de pollutions, de nuisances ? Se situe-t-il sur une zone naturelle, densément peuplée ou transfrontalière ? Tous ces critères, que doivent prendre en compte les États membres de l’UE, semblent avoir été intégrés dans la règlementation française, comme l’indique le ministère de la Transition écologique sur son site web : « L’ environnement doit[au sein des évaluations environnementales] être appréhendé dans sa globalité : population et santé humaine, biodiversité, terres, sol, eau, air et climat, biens matériels, patrimoine culturel et paysage, ainsi que les interactions entre ces éléments. »
Pourtant, selon le docteur en droit de l’environnement Gabriel Ullmann, « derrière ces positions publiques se cache une réalité de terrain bien différente ». Comme la Commission européenne, cet ancien commissaire chargé de mener les enquêtes publiques sur de grands projets industriels pointait déjà en 2019, dans son analyse parue dans actu-environnement, plusieurs failles dans la législation française. « De nombreux pans des milieux ne figurent pas parmi les critères réglementaires à évaluer comme les services écosystémiques et récréatifs, comme la qualité des sols avec toute leur faune et flore endogées », relève le chercheur.
Par ailleurs, il note également que les évaluations environnementales françaises ne sont mises en place qu’en cas d’ « impacts significatifs », quand la réglementation européenne parle d’ « incidence notable sur l’environnement ». Un cadre « beaucoup plus vaste » selon lui : « Dans ces conditions, il est évident que l’absence de perte nette de biodiversité, pourtant exigée par la loi précitée du 9 août 2016, ne peut aucunement être satisfaite. »
>> Suite à lire à :
<https://www.euractiv.fr/section/plan-te/news/la-commission-europeenne-pointe-les-lacunes-des-evaluations-environnementales-francaises/>
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15- Le gouvernement finalise son plan pour limiter l'empreinte écologique du numérique, AFP, 23/02/21, 17:00

Baromètre "environnemental" des acteurs du numérique, soutien aux "datacenters vertueux"... Le gouvernement, après la présentation de premières mesures début octobre, a finalisé mardi "sa "feuille de route" pour limiter l'empreinte écologique du numérique, une réponse aux propositions de la Convention citoyenne pour le Climat.
Lors d'un colloque à Bercy en octobre dernier, Barbara Pompili, ministre de la transition écologique, et Cédric O, secrétaire d'État chargé du numérique, avaient déjà présenté une série de mesures destinées à encourager la durée de vie des terminaux (smartphones, TV, ordinateurs...), dont la fabrication représente 75% de l'empreinte écologique du numérique en France.
Parmi les nouvelles mesures, la mise en place d'un "baromètre environnemental" des acteurs du numérique, dont le pouvoir de collecte sera confié au régulateur des télécoms (Arcep), la prise en compte des enjeux environnementaux dans l'attribution des prochaines fréquences 5G sur la bande 26 GHz, ou encore le soutien aux datacenters (centre de données) "écologiquement vertueux".
Objectif : modérer l'empreinte du numérique, qui représente entre "5% et 10%" des émissions globales en France, et "faire converger" le développement de cette activité à fort potentiel au service de la protection de l'environnement.
Ainsi, le gouvernement entend soutenir les jeunes pousses de la "Green Tech" avec un fonds d'aide de 300 millions d'euros, ou encore intégrer "une dimension environnementale" aux stratégies d'accélération dans les secteurs porteurs comme l'intelligence artificielle, l'informatique dématérialisée ("cloud") et la 5G.
A la suite d'une proposition de la Convention citoyenne pour le Climat, le gouvernement a également missionné l'Arcep pour étudier l'impact du modèle commercial des smartphones subventionnés par les opérateurs télécoms, alors qu'entre "50 et 100 millions de téléphones dorment dans les tiroirs" des Français.
De nouvelles mesures pour soutenir la filière du reconditionnement, un marché estimé à 500 millions d'euros par les entreprises du secteur, ont aussi été annoncées, à l'image de l'objectif de l’État d'atteindre 20% de terminaux de "seconde main" dans ses achats pour ses services publics.
"Une très grande partie de ces mesures" sont destinées à être mises en œuvre dans le courant de l'année, ont indiqué les cabinets des deux ministres.
<https://information.tv5monde.com/info/le-gouvernement-finalise-son-plan-pour-limiter-l-empreinte-ecologique-du-numerique-397629>
Sur le même sujet : 
> Le gouvernement dévoile sa stratégie pour réduire l'empreinte environnemementale du numérique, Novethic, 24/02/21
Marina Fabre
Baromètre environnemental, data centers plus verts, aide au reconditionnement des appareils... Le gouvernement vient de dévoiler sa feuille de route destinée à concilier transition numérique et transition écologique. 15 grandes actions ont été dévoilées mais la France a choisi de miser sur la régulation et l'information au détriment d'une réglementation forte. Un choix critiqué. 
C’est un secteur qui pèse entre 5 et 10 % de l’impact environnemental de la France. En termes de consommation d’eau, de ressources non renouvelables ou encore d’émission de gaz à effet de serre, le numérique est un point noir qui ne cesse de grossir. "Le numérique fait partie de notre quotidien : il a beaucoup à apporter à la transition écologique, mais il a aussi une empreinte environnementale qu’il faut maîtriser, dans un contexte de forte hausse des usages", a défendu Barbara Pompili. 
En collaboration avec le ministère de l’Économie et du Numérique, la ministre de la Transition écologique a présenté, le 23 février, la feuille de route "numérique et environnement" dont quelques mesures avaient déjà été annoncées lors d’un colloque à Bercy en octobre dernier. La stratégie est articulée autour de trois axes et de 15 actions. 
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/barometre-environnemental-data-centers-verts-duree-de-vie-des-terminaux-le-gouvernement-devoile-sa-feuille-de-route-pour-reduire-l-empreinte-environnemementale-du-numerique-149560.html>
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16- Helios : une éco-banque pour financer la transition écologique, L’Info durable, 23/02/21

Lancée le 22 février, l’éco-banque Helios promet une alternative totalement transparente et écologique au compte courant traditionnel : depuis l'application mobile, les utilisateurs peuvent retrouver tous les services pour gérer leurs dépenses simplement. Mais surtout, ils contribuent dès le premier euro à financer un monde plus durable pour les générations futures.
Les banques ont-elles réellement pris la mesure de l’urgence climatique ? Difficile de trancher, tant les signaux envoyés par les géants du secteur semblent aujourd’hui encore contradictoires. Alors que les initiatives et annonces en faveur d’une finance plus durable se multiplient ces dernières années, les grandes banques poursuivent en parallèle leurs financements massifs à destination d’activités pourtant reconnues comme nocives pour l’environnement. 
Selon le rapport Banking on Climate Change, les plus grandes banques internationales auraient ainsi accordé depuis l’accord de Paris près de 2 700 milliards de dollars aux énergies fossiles, dont plus de 735 milliards juste en 2019. Dans une autre étude parue fin 2020, Oxfam France estime pour sa part que les six plus grandes banques hexagonales auraient une empreinte carbone représentant près de 8 fois les émissions de gaz à effet de serre de la France entière.
>> Suite à lire à :
<https://www.linfodurable.fr/investir-durable/en-bref/helios-une-eco-banque-pour-financer-la-transition-ecologique-24138>
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En images
17- Avec ce jeu mobile, l’ONU veut vous sensibiliser à la protection de la couche d’ozone, Presse citron, 20/02/21, 10:00
Jean-Yves Alric

Les Nations Unies ont déjà utilisé ce média pour communiquer par le passé.
Un jeu vidéo pour sensibiliser le public sur une menace environnementale d’envergure mondiale. Tel est l’objectif de l’Organisation des Nations Unies (ONU) à travers son nouveau jeu mobile Reset Earth disponible sur iOS et Android. L’intrigue prend pour base le film du même nom lancé à l’occasion de la journée mondiale de l’éducation. Il vise à informer sur la nécessité de protéger la couche d’ozone.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.presse-citron.net/avec-ce-jeu-mobile-lonu-veut-vous-sensibiliser-a-la-protection-de-la-couche-dozone/>
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Deux publications
18- L'homme, la faune sauvage et la peste, de Serge Morand, Editions Fayard, 09/09/20

Le témoignage percutant de Serge Morand, écologue de la santé, qui monte au front pour révéler les responsabilités de notre civilisation dans la crise sanitaire. Il propose, plutôt que d’accuser hypocritement des animaux sauvages de transmettre une peste moderne, de lutter enfin contre les fondements de la crise écologique, à l’origine de la transmission du coronavirus.
« Voilà plus de vingt ans que, chercheur, écologue de la santé, je me bats pour que nous prenions conscience de former un tout avec la nature. La préserver, c’est préserver notre humanité, et notre santé.
Voilà plus de vingt ans que je me heurte à des murs du côté des sphères politique et scientifique, toutes deux sourdes à mes alertes répétées contre les épidémies qui nous menacent.
J’ai voulu m’éloigner du monde occidental, pour retrouver l’authenticité d’une nature longtemps préservée en Asie du Sud-Est… Mais là encore, la modernité devenue folle m’a rattrapé !
Pour satisfaire nos marchés dévorateurs, ces pays se sont eux aussi lancés dans une course destructrice au productivisme, à la déforestation, aux pesticides.
Comme je le prédisais, les hommes ont fini par créer les conditions d’émergence d’une nouvelle peste : le coronavirus.
Et qui accusons-nous ? Les animaux sauvages ! La chauvesouris ! Le pangolin !
Mais qui a poussé la chauve-souris, réservoir de virus, à quitter sa forêt pour venir souiller nos productions agricoles et répandre la peste moderne ?
Nous.
Il est temps d’en finir avec le massacre de la faune sauvage, et de renouer avec notre vraie nature. »
A propos de l’auteur : 
Serge Morand est écologue de la santé, directeur de recherche au CNRS et au Cirad et enseignant à la Faculté de médecine tropicale de Bangkok, en Thaïlande.
L'homme, la faune sauvage et la peste, de Serge Morand, Editions Fayard, 09/09/20, ISBN : 978-2-213-70600-9, EAN : 9782213706009, 344 pages, 21,50 € ou 14,99 € en ebook.
<https://www.fayard.fr/documents-temoignages/lhomme-la-faune-sauvage-et-la-peste-9782213706009>
En vidéo sur le même sujet :
> Serge Morand : "L'homme, la faune sauvage et la peste" <https://www.youtube.com/watch?v=br2JLi6ZLSI>, TV5Monde Info, 21/09/20
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19- Voulons-nous (sérieusement) changer le monde ?, de Bertrand Badré, Editions Mame, 11/09/20

Le nouveau tsunami causé par le Covid-19 ne nous laisse plus le choix. Il n'est plus possible d'aménager à la marge un système économique aux défaillances de plus en plus criantes (crise écologique, croissance des inégalités). C'est le moment (ou jamais ?) de le réorienter vers la construction d'un monde plus juste et plus durable. Fort de son expérience au plus haut niveau des instances financières internationales, Bertrand Badré, avec passion et pédagogie, propose dans cet ouvrage une véritable feuille de route pour le XXIe siècle. 
A rebours d'un fatalisme trop souvent répandu, il nous incite à tous nous engager pour sa concrétisation. Car, qui que nous soyons, nous avons le pouvoir d'influer sur le cours des choses. En tant que consommateur, investisseur, comme citoyen ou dans notre travail. Non pas "les pauvres" contre "les riches", non pas "le peuple" contre "les élites" — mais tous ensemble, pour le bien de tous, et celui de notre planète.
Voulons-nous (sérieusement) changer le monde ?, de Bertrand Badré, Editions Mame, 11/09/20, ISBN : 978-2-7289-2810-1, AEN : 9782728928101, 208 pages, 17 € ou 10,99 € en téléchargement.
<https://www.mameeditions.com/9782728928101-voulons-nous-serieusement-changer-le-monde-group.html>
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À PROPOS DE LA PRÉSENTE REVUE DE PRESSE...
Cette revue de presse s’inscrit dans la mission éducative de notre Fondation, au statut apolitique et non confessionnelle, et vise à répondre aux souhaits d’information et de sensibilisation des abonnés.
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NOS APPELS 
– Le temps est venu <https://letempsestvenu.org/> de poser les premières pierres d’un nouveau monde
– Let’s Bio ! Ensemble pour des cantines bios et locales <https://www.letsbio.org/> pour bien nourrir nos enfants.
– Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
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– 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/> pour participer à l'émergence d'un modèle énergétique plus propre et durable
– Mon Restau’Responsable® <https://www.youtube.com/watch?list=PLh--7obE3XQ5hw0hyacAsOc7PLMneP7-N&v=Eo7AZvPE_MA> pour guider les professionnels de la restauration collective et valoriser leurs bonnes pratiques.
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NOS VIDÉOS PÉDAGOGIQUES 
– Sur notre chaîne You Tube <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>, retrouvez toutes nos vidéos.  
NOS PUBLICATIONS (les plus récentes) 
– Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>, janvier 2020
– Oui, les alternatives techniques aux néonicotinoïdes existent <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/oui-les-alternatives-techniques-aux-neonicotinoides-existent/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, mai 2016
– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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