[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur agriculture (dont OGM), alimentation, forêt, pêche, apiculture et jardinage + 1 publication (vendredi 22 janvier)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Ven 22 Jan 07:58:07 CET 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Le Mexique bannit le maïs OGM et le glyphosate <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/developpement-durable/le-mexique-bannit-le-mais-ogm-et-le-glyphosate_150611>, AFP, 07/05/21, 12:00
2- Un nouveau logo «éco-score» pour mesurer l'impact environnemental d’un produit <https://www.leparisien.fr/environnement/un-nouveau-logo-eco-score-pour-mesurer-l-impact-environnemental-d-un-produit-07-01-2021-8417821.php>, Le Parisien, 07/01/21, 18h02
3- « Dans les campagnes, la colère monte » : 380 000 canards abattus en France pour endiguer l’épizootie de grippe aviaire <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/01/08/les-landes-confrontees-a-la-flambee-de-la-grippe-aviaire_6065590_3234.html>, Le Monde, 08/01/21, 14h28
4- La souveraineté alimentaire européenne est l’enjeu prioritaire dans les négociations de la PAC <https://www.euractiv.fr/section/agriculture-alimentation/interview/mep-european-food-sovereignty-is-the-real-issue-at-stake-in-cap-talks/>, EurActiv, 08/01/21, 16:15
5- Pourquoi vous ne trouverez plus de fraises en janvier chez Carrefour <https://www.nouvelobs.com/societe/20210108.OBS38595/pourquoi-vous-ne-trouverez-plus-de-fraises-en-janvier-chez-carrefour.html>, L'Obs, 08/01/21, 16h31
6- Brésil : près de 8.500 km2 de forêt amazonienne déboisés en 2020 <https://www.geo.fr/environnement/bresil-pres-de-8-500-km2-de-foret-amazonienne-deboises-en-2020-203381>, AFP, 08/01/21, 23:00
7- Chronique. « Blé et maïs, des grains en or » <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/01/09/ble-et-mais-des-grains-en-or_6065711_3234.html>, Le Monde, 09/01/21, 09h39
8- Plus de 1 000 propositions citoyennes pour une PAC plus juste, verte et tournée vers l’avenir <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/11/plus-de-1-000-propositions-citoyennes-pour-une-pac-plus-juste-verte-et-tournee-vers-l-avenir_6065816_3244.html>, Le Monde avec AFP, 11/01/21, 00h47   
9- Alimentaire : la bataille de l'évaluation environnementale est lancée <https://www.journaldelenvironnement.net/article/score-environnemental-des-produits-alimentaires-la-bataille-est-lancee,113143>, Le JDLE, 12/01/21
10- La Silicon Valley de l’agriculture <https://www.parismatch.com/Actu/Environnement/La-Silicon-Valley-de-l-agriculture-1720188>, Paris Match, 12/01/21, 07h00 
11- Les fronts de la déforestation se multiplient sur la planète <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/13/les-fronts-de-la-deforestation-se-multiplient-sur-la-planete_6066037_3244.html>, Le Monde, 13/01/21, 00h50 
12- Des parlementaires plaident pour l’interdiction totale des nitrites dans la charcuterie d’ici à 2025 <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/13/des-parlementaires-plaident-pour-l-interdiction-totale-des-nitrites-dans-la-charcuterie-d-ici-a-2025_6066068_3244.html>, Le Monde avec AFP, 13/01/21, 09h48
13- Charcuterie : le sans nitrite ni nitrate "est impossible", selon la Fédération des industriels <https://www.francetvinfo.fr/sante/cancer/viande-cancerogene/charcuterie-le-sans-nitrite-ni-nitrate-est-impossible-selon-la-federation-des-industriels_4256307.html>, France info, 13/01/21, 20:18
14- Chronique. « Le ténébrion meunier, un ver de dégustation » <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/01/16/le-tenebrion-meunier-un-ver-de-degustation_6066486_3234.html>, Le Monde, 16/01/21, 09h26  
15- Malgré l’abandon d’Europacity, l’avenir des terres agricoles du Triangle de Gonesse reste menacé <https://www.nouvelobs.com/planete/20210117.OBS38972/malgre-l-abandon-d-europacity-l-avenir-des-terres-agricoles-du-triangle-de-gonesse-reste-menace.html>, L'Obs avec AFP, 17/01/21, 19h57
16- Reportage. « Agent orange » : Tran To Nga, une femme en guerre contre les géants de l’agrochimie <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/19/agent-orange-tran-to-nga-une-femme-en-guerre-contre-les-geants-de-l-agrochimie_6066724_3244.html>, Le Monde, 19/01/21, 00h50
17- Reportage. En Inde, l’Andhra Pradesh se convertit à l’agroécologie <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/01/19/en-inde-l-andhra-pradesh-se-convertit-a-l-agroecologie_6066806_3234.html>, Le Monde, 19/01/21, 15h00
Une publication
18- La récolte durable de biomasse forestière destinée aux installations bois énergie : un enjeu clé pour une filière à haute performance environnementale <https://presse.ademe.fr/2021/01/la-recolte-durable-de-biomasse-forestiere-destinee-aux-installations-bois-energie-un-enjeu-cle-pour-une-filiere-a-haute-performance-environnementale.html>, Ademe, 13/01/21
Une annonce
19- Les Artisans de la nature - Une série documentaire réalisé par Mark Michel <https://vimeo.com/461838636>, Arte, les 01, 02, 03, 04 & 05/02/21, de 17h20 à 17h45


Bien à vous,
Florence

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NOS VŒUX : "Un autre monde est à notre portée. Puisse l’éveil des consciences nous donner le ressort de le bâtir en conduisant ensemble radicalement et progressivement cette société qui conjugue les enjeux écologiques, sociaux et économiques. Dans un sursaut salutaire, levons-nous enfin et que chacun fasse sa part !", Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme
DÉCISION DU JOUR : Le gouvernement mexicain s'est engagé à bannir de son sol en 3 ans le maïs génétiquement modifié ainsi que le très contesté herbicide glyphosate. (cf. item 1)
LOGO DU JOUR : Classé de A à E et du vert au rouge, le nouveau logo «éco-score» mesure l’empreinte écologique d’un produit en fonction de son origine, de la saisonnalité des ingrédients utilisés et du caractère recyclable de l’emballage. (cf. item 2, suite & 9)
BILAN DU JOUR : Pour endiguer l’épizootie de grippe aviaire avec 348 foyers détectés principalement dans la région Nouvelle-Aquitaine, plus d’1 million de volailles, essentiellement des canards, ont été abattues. (cf. item 3 & suite)
PROPOSITIONS DU JOUR : Face aux défis du changement climatique et aux problèmes de santé publique posés par l’usage des pesticides, quels objectifs et quelles recommandations pour la PAC ? (cf. item 4, 8 & suite)
COURS DU JOUR : Le blé se négocie à près de 215 € la tonne, contre 180 € six mois plus tôt, soit une progression de 20 % tandis que le cours du maïs a bondi de 18 % sur la même période, franchissant la barre des 200 € la tonne. (cf. item 7)
RAPPORTS DU JOUR : — Environ 43 millions d’hectares de forêts ont été perdus entre 2004 et 2017 sur 24 fronts de la déforestation dans le monde, d’après un rapport du WWF. L’agriculture intensive et l'exploitation minière en sont les principaux facteurs. (cf. item 6, 11 & suite)
— Un rapport parlementaire propose d'interdire totalement la commercialisation de viande nitrée d'ici 2025. La Fédération des industriels de la charcuterie affirme que cela remettrait en cause la "durée de vie du produit" et la "saveur attendue par les consommateurs". (cf. item 12 & 13)
PIQUE-ASSIETTE DU JOUR : Les insectes sont sur le point de s’inviter à la table des consommateurs européens. (cf. item 14)
SEMEUR DE TRÉPAS DU JOUR : En dix ans, de 1961 à 1971, 46 millions de litres de  l’« agent orange », un herbicide mondialement célèbre, ont été épendus sur plus de 2 millions d’hectares de l’ancienne Indochine. Les centaines de kilos de la dioxine qu’il contenait ont contaminé l’eau, la végétation ; le poison est descendu dans les sols, et s’est infiltré peu à peu dans la chaîne alimentaire –légumes, fruits, lait, viande…– semant la maladie et la mort pour des générations. Des milliers de villages en ont été aspergés ; entre 2 et 5 millions de personnes y ont été exposées. (cf. item 16 & suite)
MUTATIONS DU JOUR : — Située à 80 kilomètres au sud-est d’Amsterdam, la Foodvalley a permis aux Pays-Bas de devenir le deuxième exportateur agricole du monde derrière les Etats-Unis. (cf. item 10)
— L’Andhra Pradesh, Etat du sud de l’Inde, tente de rallier 6 millions d’agriculteurs à des méthodes naturelles -sans labourage, sans engrais, sans désherbage- pour nourrir la totalité de ses habitants d’ici à 2027. (cf. item 17)
DÉCOUVERTE DU JOUR : Du Brandebourg en Allemagne aux hautes montagnes du Kirghizstan, des savanes ougandaises aux régions semi-arides du Rajasthan et jusqu'aux sommets des Andes péruviennes, au-delà de 5000 mètres d'altitude, en 5 épisodes, le réalisateur Mark Michel et son équipe nous font découvrir 5 communautés pastorales à travers le monde. (cf. item 19)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Le Mexique bannit le maïs OGM et le glyphosate, AFP, 07/05/21, 12:00
Yussel Gonzalez

Le gouvernement mexicain s'est engagé à bannir de son sol en trois ans le maïs génétiquement modifié ainsi que le très contesté herbicide glyphosate, des décisions saluées par les organisations environnementales et décriées par le secteur agro-industriel.
Dans un décret entré en vigueur le 1er janvier, le gouvernement du président de gauche Andres Manuel Lopez Obrador a annoncé que les autorités "révoqueront et s'abstiendront d'accorder des permis pour la dissémination dans l'environnement de semences de maïs génétiquement modifié".
Les importations de maïs transgénique seront graduellement réduites jusqu'à ce que plus aucun permis d'importation ne soit délivré d'ici trois ans.
Selon le gouvernement, cette mesure vise à contribuer à la souveraineté alimentaire et à protéger le maïs indigène du Mexique.
Le pays est pourtant un grand importateur de la céréale et en a acheté 714.900 tonnes sur le marché mondial, le maïs étant un ingrédient de base de l'alimentation et est consommé quotidiennement dans les célèbres tortillas.
L'herbicide glyphosate, classé depuis mars 2015 comme "cancérigène probable" par le Centre national de recherche contre le cancer (CIRC), organe dépendant de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), sera progressivement éradiqué avec une interdiction totale au 31 janvier 2024.
Le décret indique que les organismes gouvernementaux doivent s'abstenir d'acquérir ou d'utiliser le glyphosate et que des alternatives durables doivent être recherchées par l'industrie agro-alimentaire.
Ainsi, "les produits agrochimiques, biologiques ou organiques de faible toxicité, les pratiques agro-écologiques ou celles nécessitant une utilisation intensive de main-d'œuvre" sont favorisées, note le décret.
- Précurseur -
L'organisation environnementale Greenpeace s'est félicité "de l'interdiction du maïs génétiquement modifié et de l'interdiction progressive du glyphosate d'ici 2024, car ce sont des étapes importantes vers une production écologique qui préserve la biodiversité", a déclaré l'ONG dans un communiqué.
Selon Greenpeace, OGM et glyphosate mettent en danger "la diversité des variétés agricoles conservées dans les champs qui sont fondamentales pour la production alimentaire".
Herbicide controversé à travers le monde, le glyphosate est commercialisé par la firme américaine Monsanto, filiale de la division agrochimie du groupe allemand Bayer qui a annoncé fin juin un accord de plus de dix milliards de dollars pour solder plus de cent mille litiges rien qu'aux Etats-Unis concernant le Round'Up, son herbicide à base de glyphosate accusé de provoquer le cancer.
Contrairement aux défenseurs de l'environnement, Proccyt, organisation représentative de l'industrie agro-alimentaire, a estimé que cette décision gouvernementale était un "pas en arrière".
"C'est un affront, manifeste et opportuniste, qui affecte toute la campagne mexicaine et met en danger la stabilité des prix et la disponibilité d'aliments stratégiques comme le maïs", a déclaré l'organisation dans un communiqué.
Proccyt a en outre averti que les agriculteurs mexicains allaient perdre en compétitivité face aux agriculteurs qui utilisent l'herbicide, notamment Américains.
Avec ces engagements fermes, le Mexique s'impose en précurseur en Amérique latine et au-delà.
En octobre dernier, l'Argentine est devenue le premier pays au monde à approuver la commercialisation de blé génétiquement modifié, tandis qu'en Colombie la pulvérisation en masse de glyphosate par le gouvernement pour détruire les cultures de coca clandestines commence à être remise en question.
En Europe, seul le Luxembourg s'est pour l'instant engagé à se passer du glyphosate dont l'autorisation de commercialisation dans l'Union européenne court jusqu'à fin 2022.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/developpement-durable/le-mexique-bannit-le-mais-ogm-et-le-glyphosate_150611>
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2- Un nouveau logo «éco-score» pour mesurer l'impact environnemental d’un produit, Le Parisien, 07/01/21, 18h02
Frédéric Mouchon 

Classé de A à E et du vert au rouge, ce nouveau logo mesure l’empreinte écologique d’un produit en fonction de son origine, de la saisonnalité des ingrédients utilisés et du caractère recyclable de l’emballage.
Une note de A à E sur l'étiquette et un code couleur allant du vert, pour les meilleurs produits, au rouge pour les plus mauvais. Cela vous rappelle quelque chose ? A l'image du nutri-score, qui s'affiche aujourd'hui sur des milliers d'emballages pour indiquer la qualité nutritionnelle du contenu alimentaire, un logo quasi similaire a fait son apparition sur le marché ce jeudi. Son nom : l'éco-score. Son but : permettre aux consommateurs de mesurer en un clin d'œil l'impact environnemental d'un produit. C'est à peu de chose près ce que proposaient les membres de la Convention citoyenne sur le Climat avec leur concept de CO2 score.
Ce paquet de riz en provenance d'Inde, par exemple ? Il est moins bien noté que le même fabriqué en France, simplement parce que ce dernier a moins voyagé et que sa fabrication a généré moins de gaz à effet de serre. Et ces tomates alors ? Même jolie couleur rouge, mais celles de droite sont notées C, car elles ont été produites à l'étranger, hors saison et sous serre, alors que celles de gauche, made in France en plein été, ont la meilleure note.
Dix acteurs de l'alimentation comme le concepteur de recettes Marmiton ou l'entreprise de plats préparés FoodChéri ont décidé de s'appuyer sur ce nouvel éco-score pour informer leur client de la qualité environnementale des produits qu'ils consomment.
>> Suite à lire à :
<https://www.leparisien.fr/environnement/un-nouveau-logo-eco-score-pour-mesurer-l-impact-environnemental-d-un-produit-07-01-2021-8417821.php>
Sur le même sujet : 
> Lancement d'un "éco-score" pour évaluer l'impact environnemental des produits alimentaires <https://information.tv5monde.com/info/lancement-d-un-eco-score-pour-evaluer-l-impact-environnemental-des-produits-alimentaires-390678>, AFP, 07/05/21, 18:00
> Alimentation : L’éco-score mesure l’impact environnemental de nos aliments, mais le fait-il bien ? <https://www.20minutes.fr/planete/2947007-20210107-alimentation-eco-score-mesure-impact-environnemental-aliments-fait-bien>, 20 Minutes, 07/01/21, 18h28
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3- « Dans les campagnes, la colère monte » : 380 000 canards abattus en France pour endiguer l’épizootie de grippe aviaire, Le Monde, 08/01/21, 14h28
Laurence Girard et Claire Mayer (Bordeaux, correspondante)

Cent dix-neuf foyers ont été détectés dans les Landes, où était attendu le ministre de l’agriculture vendredi. Certains éleveurs critiquent le manque de réactivité de l’Etat. 
« Lorsque les services sanitaires viendront récupérer les corps des canards morts, il pourrait bien y avoir celui d’un éleveur », lance Guylène Bernadet, dont l’exploitation qu’elle dirige avec son mari, Pascal, est frappée par la grippe aviaire. A Sort-en-Chalosse, à 10 kilomètres de Dax, le village de 975 âmes, qui compte une quinzaine d’éleveurs, est touché de plein fouet par la grippe aviaire. Il fait partie des 119 foyers détectés dans les Landes. Si Mme Bernadet a d’ores et déjà vu ses 2 600 canards abattus par prévention, ce sont désormais les 4 400 poulets de l’exploitation qui attendent de l’être.
« Après l’émotion, puis la résignation, vient maintenant la colère », lâche Pascal Bernadet, également maire du village. Car depuis quelques jours, le couple récupère chaque matin les poulets tombés dans la nuit. « La moitié d’entre eux sont morts en quatre jours », déplore l’éleveuse, qui espère obtenir des informations sur la suite du processus. En attendant, de gros sacs étanches remplis de cadavres s’amoncellent sur l’exploitation. « Personne ne nous a donné quoi que ce soit pour stocker les morts », se désole Mme Bernadet.
> Lire aussi  Avec la grippe aviaire, la filière foie gras n’est pas à la fête
« Les leçons de la dernière grippe aviaire de 2017 n’ont pas été tirées, s’emporte M. Bernadet. Si l’Etat avait laissé faire la profession, on s’en serait mieux sortis. Mais ils ne nous font pas confiance, donc on ne peut pas lui faire confiance », explique l’édile.
A 500 mètres de là, à la ferme le Houn, son propriétaire, Richard Commarieu, est dans le même état d’esprit. Ses 3 285 canards ont été abattus le 2 janvier, touchés par l’influenza aviaire. « Les gens dans les bureaux à Paris décident pour nous et décident mal dans certains cas », explique-t-il en montrant un hangar désormais vide. « Les services sanitaires se posent encore des questions sur la façon de gérer la crise, on ne comprend pas », ajoute-t-il.
Vague montante
Chez Serge Mora, président du syndicat Modef des Landes, le virus de grippe aviaire a fait son apparition le 31 décembre 2020 dans un abri qui héberge les canetons, installé sur son exploitation à Mugron en Chalosse, dans le sud du département. « Nous avions un caneton malade le 31 décembre, deux le 1er janvier et aujourd’hui, sur 650 canetons, 350 sont morts ». L’agriculteur décrit ainsi la virulence du virus H5N8, qui, après avoir fait une première apparition dans une animalerie en Corse mi-novembre 2020, a été découvert dans un élevage landais le 6 décembre.
Le feu a couvé avant que l’incendie ne se propage entre Noël et Nouvel An dans les Landes. Et les mesures prises n’ont pas permis de le circonscrire. Pire, le virus a atteint le Gers et le Béarn. « Ce que nous aurions pu éteindre avec un seau d’eau au départ nécessite maintenant de sortir le Canadair », lance M. Mora.
Marie-Pierre Pé, directrice du Cifog (Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras), le reconnaît, « l’épidémie est hors de contrôle. Il y a toujours de nouveaux foyers, en particulier en Chalosse ». Les éleveurs sont confrontés à cette vague montante du virus et parfois l’attente des résultats des analyses est longue. « Il y a un manque de moyens humains sur le terrain. Entre Noël et Nouvel An, la France fonctionne en mode dégradé et les services vétérinaires sont débordés. De plus, nous avons eu une quinzaine de jours d’intempéries avec des inondations et du vent. Sans oublier le Covid-19, qui complique la situation. Tous ces éléments se sont conjugués », explique Mme Pé.
L’heure est donc à la prise de décisions plus drastiques. Le 23 décembre 2020, le ministère de l’agriculture avait annoncé des abattages préventifs des volatiles dans toutes les exploitations situées dans un rayon de 3 kilomètres autour des foyers contaminés. Vendredi 8 janvier, le ministre de l’agriculture, Julien Denormandie, devait se rendre à la préfecture de Mont-de-Marsan, dans les Landes, pour faire le point avec les services de l’Etat et mettre en place la cellule de crise et de suivi de la grippe aviaire dans le département. Lors de son déplacement, il devait présenter un dispositif d’action pour tenter d’endiguer la propagation de l’épidémie avec une zone d’abattage préventive étendue à 5 km, le renforcement des capacités d’abattage, l’extension des zones de surveillance à 20 km avec interdiction d’entrée et de sortie de volailles.
Répondant aux critiques soulevées par les éleveurs, M. Denormandie assure que « beaucoup de choses ont été faites depuis 2016, notamment en matière de protocole de biosécurité dans les élevages, avec la mise à l’abri des oiseaux, la limitation de la propagation d’un élevage à un autre… ». Et celui-ci de souligner qu’au 6 janvier dans les Landes, « 380 000 canards ont été abattus depuis le début de la crise avec un protocole sanitaire clairement établi et discuté avec les filières et l’Anses [Agence nationale de sécurité sanitaire] ».
« Sauver les meubles »
Quant à la question très attendue de l’indemnisation des éleveurs, le ministre de l’agriculture explique que « ces mesures d’abattage sont indemnisées par l’Etat sur la valeur marchande des canards. Les versements d’acomptes vont pouvoir commencer dès la semaine prochaine ». En 2017, lors de la précédente crise de grippe aviaire dans le Sud-Ouest, le coût de la pandémie avait atteint 180 millions d’euros.
> Lire aussi  Grippe aviaire : deux nouveaux élevages contaminés dans l’ouest de la France
Tout comme ses voisins, M. Commarieu redoute les mois à venir. « Pour des exploitations aux trésoreries déjà fragilisées, une crise aviaire peut être fatale. » S’il a réussi en 2020 à « sauver les meubles », malgré le Covid-19 qui n’a pas épargné la filière, il ne sait pas si son stock suffira pour 2021. Comme M. et Mme Bernadet, il se pose la question de « l’après » et d’une grippe aviaire qui pourrait être saisonnière. Les éleveurs réclament une vaccination préventive des palmipèdes, pour tenter d’endiguer le phénomène. Une décision qui n’est pas à l’ordre du jour, selon M. Denormandie. « Certains pays n’acceptent pas les volailles vaccinées, or la filière exporte beaucoup », prévient-il.
Les mesures du gouvernement suffiront-elles à calmer la colère des agriculteurs ? « Dans les campagnes, la colère monte, on veut redémarrer au plus vite », confie M. Commarieu en désinfectant drastiquement ses surchaussures. Comme ses voisins, une nouvelle étape commence, celle du nettoyage intensif des hangars et du matériel, en espérant pouvoir y faire entrer au plus vite de nouveaux palmipèdes.
> Lire aussi  Grippe aviaire : abattages préventifs de 40 000 canards dans les Landes
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/01/08/les-landes-confrontees-a-la-flambee-de-la-grippe-aviaire_6065590_3234.html>
Sur le même sujet : 
> Entretien. Grippe aviaire : « L’industrie agricole a créé un nid douillet pour les pathogènes » <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/13/grippe-aviaire-l-industrie-agricole-a-cree-un-nid-douillet-pour-les-pathogenes_6066123_3244.html>, Le Monde, 13/01/21
> Grippe aviaire : l'expansion semble "contrôlée" en Nouvelle-Aquitaine, selon la préfète <https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/grippe-aviaire/grippe-aviaire-l-expansion-semble-controlee-en-nouvelle-aquitaine-selon-la-prefete_4266759.html>, France info avec AFP, 21/01/21, 16:34
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4- La souveraineté alimentaire européenne est l’enjeu prioritaire dans les négociations de la PAC, EurActiv, 08/01/21, 16:15
Gerardo Fortuna | translated by  Nathanaël Herman

Face aux défis du changement climatique et aux problèmes de santé publique posés par l’usage des pesticides, l’eurodéputé Eric Andrieu juge impératif de reconstruire la souveraineté alimentaire européenne.
La réforme du programme agricole phare du bloc, la politique agricole commune (PAC), fait désormais l’objet de discussions en trilogue, soit les négociations interinstitutionnelles entre la Commission européenne, le Conseil de l’Union européenne (UE) et le Parlement européen.
Les pourparlers sont actuellement confrontés à un sujet épineux concernant les plans stratégiques à mettre en place, l’un des pans principaux de la réforme de la PAC et le grand sujet de discorde avec la Commission européenne.
Par le biais de ces plans, les pays décideront de la façon dont ils entendent atteindre les neuf objectifs de la PAC à l’échelle européenne, et ce en ayant recours aux instruments proposés sans oublier de répondre aux besoins spécifiques des exploitants agricoles et de la population rurale.
Si l’exécutif européen souhaite s’assurer que ces plans s’alignent sur le Pacte vert pour l’Europe, nombreux sont ceux qui remettent en cause le réel apport de la réforme de la PAC afin de parvenir aux objectifs liés.
« Derrière cet enjeu prioritaire, il en est un autre tout aussi important : reconstruire la souveraineté alimentaire européenne », a fait savoir Eric Andrieu, député européen socialiste pour la circonscription Grand Sud-Ouest et porte-parole du groupe S&D à l’agriculture et au développement rural.
>> Suite à lire à :
<https://www.euractiv.fr/section/agriculture-alimentation/interview/mep-european-food-sovereignty-is-the-real-issue-at-stake-in-cap-talks/>
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5- Pourquoi vous ne trouverez plus de fraises en janvier chez Carrefour, L'Obs, 08/01/21, 16h31

« Ce n’est pas la saison, elles manquent terriblement de goût », a expliqué un responsable de l’enseigne, qui ne proposera plus de fraises avant la mi-février.
Alors que le cœur de la saison de la fraise se trouve entre fin mars et juin en France, le fruit rouge s’invite dès le début de l’année dans nos rayons. Mais cette année chez Carrefour, les barquettes de fraises ne seront pas vendues dès janvier comme habituellement, mais plutôt aux alentours de mi-février.
C’est Yoann Alarçon le nouveau directeur des Produits Frais et Traditionnels (PFT) et fondateur du site de livraison de fruits et légumes Potager City qui en a pris la décision.
Nouvellement arrivé, il explique sur Twitter qu’il a décidé de supprimer les fraises des magasins Carrefour en janvier car « ce n’est pas la saison, elles manquent terriblement de goût ». A la place, le nouveau directeur invite à ne pas oublier les fruits « de saison » tels que les agrumes, les kiwis et les pommes.
>> Suite à lire à :
<https://www.nouvelobs.com/societe/20210108.OBS38595/pourquoi-vous-ne-trouverez-plus-de-fraises-en-janvier-chez-carrefour.html>
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6- Brésil : près de 8.500 km2 de forêt amazonienne déboisés en 2020, AFP, 08/01/21, 23:00

La déforestation de l'Amazonie au Brésil a atteint 8.426 km2 en 2020, 8% de moins que le record historique de l'an dernier, mais un chiffre jugé extrêmement préoccupant par les spécialistes, très critiques envers la politique environnementale du président Jair Bolsonaro.
La surface déboisée identifiée par les satellites de l’Institut de recherches spatiales (Inpe) est plus de cinq fois supérieure à celle de la ville de Sao Paulo, la plus peuplée du pays.
C'est comme si plus de deux terrains de football avaient disparu chaque minute en Amazonie l'année dernière (1,2 million au total).
En décembre, 216 km2 ont été déboisés, contre 190 km2 en 2019, soit une augmentation de 14%.
Mais les mois les plus dévastateurs ont été comme chaque année ceux de la saison sèche, avec 1.658 km2 déboisés en juillet et 1.358 km2 en août.
La déforestation en Amazonie avait battu tous les records en 2019, première année du mandat du président Jair Bolsonaro, avec 9.178 km2 dévastés.
"En deux ans de mandat de Bolsonaro, nous avons eu les deux pires années (pour la déforestation). Les feux de forêt ont également augmenté ces deux années-là", déplore Marcio Astrini, du collectif d'ONG Observatoire du Climat.
"Ce n'est pas une coïncidence, c'est le résultat des politiques de destruction environnementale mises en place par le gouvernement", insiste-t-il.
Les données rendues publiques vendredi ont été collectées par le système DETER, qui recense en temps réel les alertes de déboisement observées par satellite.
L'Inpe utilise également un autre système, le PRODES, qui présente une fois par an les données collectées d'août à juillet. 
Et ces chiffres sont encore plus alarmants, avec 11.088 km2 déboisés d'août 2019 à juillet 2020, une surface plus grande que la Jamaïque et une augmentation de 9,5% par rapport à l'année précédente.
Les feux de forêt ont par ailleurs augmenté de 16% en 2020 par rapport à l'année précédente, avec 103.000 foyers recensés.
Sans compter les 22.000 foyers au Pantanal, situé au sud de l'Amazonie, sanctuaire de biodiversité et plus grande zone humide de la planète, dévasté sur près d'un quart de sa surface avec une augmentation de 120% des incendies en 2020.
<https://www.geo.fr/environnement/bresil-pres-de-8-500-km2-de-foret-amazonienne-deboises-en-2020-203381>
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7- Chronique. « Blé et maïs, des grains en or », Le Monde, 09/01/21, 09h39   
Laurence Girard

Le cours des céréales, considérées comme des valeurs refuges en ces temps troublés par la pandémie de Covid-19, progresse, porté par la demande chinoise, observe Laurence Girard, journaliste au « Monde »
Matières premières. Si vous êtes friands de bonnes nouvelles, adressez-vous à un céréalier. En ce début d’année, il a le moral est plutôt au beau fixe, les yeux rivés sur la courbe ensoleillée des prix du blé et du maïs. Elle dessine, depuis l’été 2020, une belle trajectoire ascensionnelle, que ne renierait pas un cycliste aguerri. Qu’on en juge. Le blé se négocie à près de 215 euros la tonne, contre 180 euros six mois plus tôt. Soit une progression de 20 %. Le maïs est aussi passé en mode pop-corn. Le cours a bondi de 18 % sur la même période, franchissant la barre des 200 euros la tonne, chauffé par l’appétit des investisseurs.
Blé et maïs, des grains en or… La comparaison n’a rien de fortuit. « En cette période troublée avec de fortes incertitudes macroéconomiques liées à la pandémie de Covid-19, les matières premières agricoles jouent un rôle de valeur refuge », explique Michel Portier, du cabinet d’études Agritel. Un statut dont se drape d’ordinaire le métal précieux. L’or végétal, tout comme son alter ego sonnant et trébuchant, bénéficie aussi de la faiblesse du billet vert.
Fringale chinoise
La comparaison s’arrête là. Car d’autres raisons, propres au marché céréalier, expliquent cette flambée des prix. L’une d’elles est la surprenante fringale du marché chinois. L’empire du Milieu a acheté des tombereaux de blé et de maïs. « En mars 2020, nos prévisions tablaient sur un achat par la Chine de 7 millions de tonnes de maïs. Nous l’estimons maintenant à 30 millions », raconte M. Portier. De même pour le blé. « La France, qui d’ordinaire exporte 200 000 tonnes de blé vers la Chine devrait en vendre 1,5 million de tonnes cette année », ajoute M. Portier. Pourquoi une telle boulimie ? Est-ce pour stocker les grains, comme nous l’avons fait collectivement pour la farine et les pâtes lors du confinement ? Ou est-ce pour garnir l’auge des cochons, un cheptel reconstitué après avoir été décimé par la fièvre porcine africaine ? Nul ne le sait.
> Lire aussi  Matières premières : « Et si l’orge était plus précieuse que le blé ? »
Ajouter à ce contexte des décisions politiques propres à agiter les marchés. Comme celle de la Russie de taxer les exportations de blé à partir de février, ou celle de l’Argentine de suspendre celles de maïs, pour tenter de juguler l’inflation. Cette conjonction de facteurs alimente la hausse des cours et redonne du baume au cœur aux céréaliers français. Les nuages s’étaient amoncelés lors de la moisson. Les épis manquaient dans le tapis des champs. « Nous avons eu une petite récolte de blé à 29,1 millions de tonnes. Il nous manque entre 7 millions et 8 millions de tonnes », estime Benoit Piètrement, président du conseil spécialisé grandes cultures de FranceAgriMer. Quant à la récolte de maïs, à 13,5 millions de tonnes, elle dépasse celle de 2019. De quoi se faire du blé, avec les céréales…
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/01/09/ble-et-mais-des-grains-en-or_6065711_3234.html>
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8- Plus de 1 000 propositions citoyennes pour une PAC plus juste, verte et tournée vers l’avenir, Le Monde avec AFP, 11/01/21, 00h47 
Mathilde Gérard

La Commission nationale du débat public publie le bilan de huit mois de concertation sur la politique agricole commune. Le gouvernement devra y répondre d’ici au 7 avril. 
« Je ne pensais pas qu’on pourrait dialoguer plus de quarante-cinq minutes sans s’engueuler ! » Cette phrase, entendue en marge d’une réunion publique organisée par la Commission nationale du débat public (CNDP) sur l’agriculture, illustre le défi qui se présentait à cette instance, chargée d’organiser une vaste consultation sur la politique agricole commune (PAC) : parvenir à faire discuter et se confronter des points de vue souvent antagonistes sur nos modes de production, et faire émerger des points de consensus. « Rarement la commission nationale aura eu à traiter d’un enjeu aussi fortement marqué par la défiance », note Chantal Jouanno, la présidente de cette autorité administrative, en tirant le bilan de huit mois de débat, jeudi 7 janvier.
Tout au long de cette consultation (interrompue quelques mois en raison de la crise sanitaire), la CNDP a eu à cœur d’afficher sa neutralité, et d’éviter tout piège de parti pris. L’objectif était de prendre le pouls de la population française et du monde agricole sur ce que doivent être les grandes orientations de la prochaine PAC. Renégociée tous les sept ans et l’un des principaux postes budgétaires européens, la PAC fera l’objet d’une nouveauté dans sa prochaine configuration : chaque Etat membre devra, dans les prochains mois, présenter un « plan stratégique national », une déclinaison nationale des grandes orientations européennes de la PAC, qui sont par ailleurs toujours en cours de discussion. C’est en vue de l’élaboration de ce plan stratégique pour la France qu’a été saisie la CNDP, une obligation légale prévue par le code de l’environnement.
> Lire aussi  La France présentera son plan stratégique agricole en 2021
Mais là où la concertation aurait pu s’en tenir au cadre strict du plan stratégique, le public et les parties prenantes ont saisi l’opportunité d’un véritable débat sur la place de l’agriculture dans notre société. Malgré des réticences initiales de certains syndicats, qui craignaient de voir la parole des agriculteurs éclipsée, le monde agricole dans sa diversité s’est au final mobilisé dans les différentes instances de débat.
Souveraineté alimentaire
Les questions de revenu, de transmission, de territorialisation et de transition agroécologiques ont été les fils rouges des discussions qui se sont organisées sous différents formats de fin février à début novembre 2020 : douze débats sur le terrain, un week-end d’assemblée citoyenne avec 125 Français tirés au sort, près de 85 contributions écrites envoyées par des fédérations agricoles et ONG, une vingtaine de « débats maison » organisés par des groupes étudiants… Au final, il ne fallait pas moins de 224 pages de rapport pour rendre compte des 1 083 propositions et de l’ensemble des échanges.
Sur des sujets hautement sensibles, le premier constat est que le dialogue a pu se faire, loin des jugements de valeur ou des soupçons de « bashing ». « Il y a un besoin de faire parler autrement, en créant des espaces nouveaux, en installant la confiance, constate Ilaria Casillo, vice-présidente de la CNDP, chargée d’organiser la consultation. Tout le monde a compris que celui qui organisait la concertation n’avait aucun point de vue sur le sujet, ce qui a permis de faire tomber l’enjeu. »
Sur le fond, la demande de sortir d’un système des aides à l’hectare pour aller vers l’aide à l’actif a fait consensus, pour éviter une course à l’agrandissement et à la concentration des exploitations. D’autres sujets ont émergé au fur et à mesure que la crise sanitaire s’imposait dans l’agenda : la souveraineté alimentaire notamment est devenue un sujet incontournable dans les échanges après les premiers mois de confinement.
> Lire aussi  Quel contrat social pour la PAC de 2020 ? Des citoyens tirés au sort conviennent d’objectifs communs
Accélérer la transition agroécologique
« Certains sujets n’étaient pas mis sur la table au départ, mais ont été portés dans le débat par les participants », poursuit Ilaria Casillo, qui cite notamment l’enjeu de l’accès au foncier, pour lequel plus de transparence est demandée et qui est perçu comme une thématique négligée par les politiques, ou celui de la relève agricole, alors que près de la moitié des exploitants en France pourraient partir à la retraite d’ici à dix ans. « La transmission est un des maillons faibles de la chaîne, résume Ilaria Casillo. Pour certains, ce peut être l’occasion de faire le virage de la transition agroécologique ; d’autres soulignent la difficulté, pour un agriculteur qui a passé une vie sur une ferme, de céder son exploitation à quelqu’un qui a un tout autre projet que le sien. »
Les questions environnementales se sont imposées comme une préoccupation majeure et une forte demande s’est exprimée d’accélérer la transition agroécologique. En revanche, si l’enjeu figure en tête des priorités, les moyens de mise en œuvre divisent : quelle place accorder à l’agriculture bio dans le tissu productif, comment réduire l’usage des produits phytosanitaires… « Ça reste des sujets de crispation, même si on a essayé de sortir des oppositions frontales, raconte l’organisatrice du débat public. Mais ça montre que ces sujets méritent des débats plus transparents, car les parties prenantes ont des solutions à apporter. » La CNDP recommande notamment au ministère d’ouvrir des concertations sur la définition précise des « éco-régimes », l’une des nouveautés introduites dans la prochaine PAC, qui doivent servir à rémunérer les pratiques vertueuses en matière d’environnement.
> Lire aussi  La prochaine PAC ne permettrait pas en l’état d’atteindre les objectifs du Green Deal
« Il est primordial que les résultats de ce débat public forment le socle du plan stratégique que rédigera le ministère », a réagi dans un communiqué la plate-forme « Pour une autre PAC », qui rassemble 44 organisations et syndicats. Le ministre de l’agriculture, Julien Denormandie, a désormais jusqu’au 7 avril pour apporter sa réponse. Lorsqu’il avait rencontré les 125 participants à l’Assemblée citoyenne sur l’agriculture, le 25 septembre, Julien Denormandie avait promis à des participants inquiets du sort réservé à leurs propositions : « Soyez assurés que ce que vous faites est utile. » S’il n’est pas tenu par la loi à reprendre les propositions mises sur la table, le ministre doit néanmoins apporter une réponse argumentée et motivée à l’ensemble des points soulevés.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/11/plus-de-1-000-propositions-citoyennes-pour-une-pac-plus-juste-verte-et-tournee-vers-l-avenir_6065816_3244.html>
En savoir plus : 
> Débat public imPACtons !, Bilan de Chantal Jouanno <https://impactons.debatpublic.fr/wp-content/uploads/ImPACtons-bilan.pdf>, Commission nationale du débat public (CNDP), du 23 février au 3 avril puis du 1er septembre au 7 novembre 2020
> ImpPACtons ! Compte-rendu du débat public sur le plan stratégique national de la Politique Agricole Commune <https://www.debatpublic.fr/sites/cndp.portail/files/documents/00-pac-cr-2020-1.pdf>, janvier 2021
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9- Alimentaire : la bataille de l'évaluation environnementale est lancée, Le JDLE, 12/01/21
Stéphanie Senet

Lancé le 7 janvier par des acteurs de l’alimentaire et de la restauration, l’éco-score est une nouvelle étiquette d’impact environnemental, qui diffère de l’indice issu de la base de données Agribalyse.
Conçue sur le modèle du Nutri-score, cette nouvelle notation est lancée par Yuka, Marmiton, Open Food Facts, Etiquettable, FoodChéri et La Fourche. Comprise entre A et E, elle précise l’impact environnemental du produit alimentaire mais diffère de l’affichage développé dans le cadre de la loi Agec.
Si elle s’appuie sur les mêmes données, issues de la base Agribalyse 3.0 de l’Ademe, elle leur applique «plusieurs critères qualitatifs supplémentaires», dont la recyclabilité des emballages, la présence de labels, le pays de provenance et la saisonnalité. Ce qui favorise davantage les produits bio, surtout s’ils sont produits en France, par rapport à Agribalyse.
240.000 produits
Déjà disponible sur le site de l’épicerie bio en ligne La Fourche, cette étiquette est en train d’être appliquée aux 240.000 produits recensés par Open Food Facts, qui affichent aussi le Nutri-score.
En décembre, 17 ONG et la filière Interbev avaient critiqué la base Agribalyse, qui favorise selon eux les produits issus de l’agriculture intensive. Un débat autour de ces étiquettes s’avère particulièrement nécessaire pour éviter toute confusion, alors que le président Macron a annoncé, en décembre, le lancement d’un autre indicateur : le score carbone des produits.
<https://www.journaldelenvironnement.net/article/score-environnemental-des-produits-alimentaires-la-bataille-est-lancee,113143>
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10- La Silicon Valley de l’agriculture, Paris Match, 12/01/21, 07h00 
Juliette Cervera

Située à 80 kilomètres au sud-est d’Amsterdam, la Foodvalley a permis aux Pays-Bas de devenir le deuxième exportateur agricole du monde derrière les Etats-Unis. Grâce à de nouvelles techniques, elle produit davantage avec moins de ressources. Elle est aussi à l’origine d’innovations fondamentales dans la perspective de nourrir 9 milliards d’habitants en 2050, comme la viande artificielle. 
Tout commence à l’université de Wageningen, aux Pays-Bas, dans les années 1990, lorsque le gouvernement néerlandais décide d’investir dans les technologies agroalimentaires du futur. L’objectif : créer une révolution verte et devenir une référence internationale en termes d’innovation dans le domaine. Constitué d’un campus et d’un centre de recherche, le lieu accueille chaque année plus de 18 000 étudiants, et très vite la région attire les grandes multinationales telles que Danone, Unilever et The Kraft Heinz Company ainsi qu’une multitude de start-up et de fermes expérimentales. Afin d’optimiser les collaborations, l’organisation indépendante Foodvalley est fondée en 2004.
>> Suite à lire à :
<https://www.parismatch.com/Actu/Environnement/La-Silicon-Valley-de-l-agriculture-1720188>
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11- Les fronts de la déforestation se multiplient sur la planète, Le Monde, 13/01/21, 00h50 
Martine Valo

Selon l’ONG WWF, 43 millions d’hectares de forêts ont disparu entre 2004 et 2017, dans vingt-quatre régions du monde. 
Les fronts de la déforestation se multiplient et s’étendent, alerte le Fonds mondial pour la nature, le WWF. La Terre, qui était couverte à 50 % de forêts il y a huit mille ans, ne l’est plus qu’à 30 %. Non seulement de nouvelles zones soumises aux incendies et aux défrichements apparaissent en Afrique – au Liberia, au Ghana, à Madagascar – et en Amérique latine – notamment au Mexique et au Guatemala –, mais la destruction des jungles, forêts primaires ou sèches, savanes arborées s’accélère partout sur la planète.
Dans un rapport rendu public mercredi 13 janvier, l’ONG recense et analyse les vingt-quatre principaux fronts dans trente pays. Cinq ans après leur précédente analyse, la situation s’est encore dégradée : à eux seuls, ces vingt-quatre fronts menacent un cinquième des forêts tropicales du monde.
> Lire aussi  Déforestation : Casino sommé de traquer le bœuf illégal qu’il vend en Amérique du Sud
Ces régions ont perdu, entre 2004 et 2017, au moins 43 millions d’hectares, soit plus de 10 % de leurs couverts forestiers. Près de la moitié (45 %) des superficies arborées restantes sont dorénavant fragmentées par des routes ou d’autres infrastructures, ce qui les fragilise et les rend plus vulnérables aux feux et au changement climatique. L’Amérique latine, Madagascar, Sumatra et Bornéo pour l’Asie du Sud-Est figurent parmi les zones les plus affectées.
+ Carte des zones planétaires les plus affectées par la déforestation <https://img.lemde.fr/2021/01/12/0/0/1053/1689/1328/0/45/0/28fc171_179164701-pla-0221-deforestation-amerique.png>
« La tendance n’est pas bonne, constate Véronique Andrieux, directrice générale de WWF France. Malgré tous les traités internationaux, malgré les nombreux engagements “zéro déforestation” pris par de grandes entreprises, la perte de forêts n’a pas été stoppée ni encore moins inversée par rapport à notre précédent bilan de 2015. Or, cela vaut la peine de rappeler que parmi tous les services environnementaux qu’elle nous rend, la forêt peut protéger les humains des zoonoses [infections transmises de l’animal à l’homme]. »
Entre la pandémie mondiale de Covid-19 et les multiples rendez-vous internationaux consacrés au sauvetage de la biodiversité, 2021 se présente comme « une année absolument cruciale », affirme-t-elle.
Agriculture, exploitation minière
L’agriculture reste le moteur essentiel de l’avancée de terres défrichées de plus en plus profondément dans des espaces naturels. Longtemps préservés, ces havres servent d’habitats à de multiples espèces, mais aussi à des virus. Ce secteur supplante l’impact de l’exploitation des ressources minière et du bois – qu’il s’agisse d’exporter cette ressource ou de fournir les populations locales en combustible de chauffage.
Les palmiers à huile plantés au cordeau dans des exploitations à perte de vue, les pâtures gigantesques obtenues après des feux géants pour abriter des troupeaux de bœufs, des kilomètres carrés de parcelles de soja destiné au secteur des agrocarburants : tous ces moteurs de conversion des espaces naturels sont désormais connus.
> Lire aussi  La France veut relancer sa stratégie de lutte contre la déforestation importée
Mais, sous l’effet de la progression démographique, les cultures commerciales de taille réduite, voire seulement vivrières, contribuent aussi désormais à ronger les lisières des forêts, en Afrique, en particulier. Dès qu’une route est ouverte dans la jungle, des paysans en manque de terres viennent y semer légumes, céréales ou planter un ou deux cacaoyers, comme au Ghana et en Côte d’Ivoire où l’appétit des pays développés pour le chocolat a dévasté l’essentiel des forêts, jusque dans les parcs nationaux.
+ Carte des zones africaines les plus affectées par la déforestation <https://img.lemde.fr/2021/01/12/0/0/1050/1209/1328/0/45/0/e123ff1_59348759-pla-0221-deforestation-afrique.png>
La spéculation foncière, la corruption des élites locales, l’économie souterraine, les variations des cours des marchés de matières premières : tous ces éléments influent sur l’évolution de la déforestation. Les données officielles indiquent, par exemple, que la perte de la jungle en Indonésie était supérieure à 1 million d’hectares par an au début des années 2000, ainsi qu’en 2014-2015, après être descendue sous la barre des 500 000 hectares par an de 2009 à 2011.
Des solutions adaptées aux contextes locaux
Les données satellitaires qui nourrissent l’analyse du WWF confirment l’extension vertigineuse de l’agriculture industrielle dans le Gran Chaco, une région qui s’étend entre le Brésil, l’Argentine, la Bolivie et le Paraguay.
Cette évolution a suivi le moratoire de 2006 accepté par les négociants brésiliens sur toute parcelle de soja récemment gagnée sur les terres d’Amazonie. La production s’est depuis rapidement étendue vers le Sud. C’est une des limites de la conservation des espaces naturels.
> Lire aussi  Au Brésil, la déforestation de l’Amazonie au plus haut depuis 2008
Sans surprise, le rapport indique qu’il n’existe pas d’approche universelle du problème. Au-delà des réponses évidentes comme l’instauration d’aires protégées, il prône des solutions multiples, intégrées, adaptées aux contextes locaux, alliant incitation et contrôle. Et plaide avec insistance pour « l’affirmation des droits des peuples autochtones et des communautés locales [qui] doit devenir une priorité ».
Le respect de leurs terres ancestrales et de leurs cultures ne pèse pas lourd devant une opération d’extension agricole ou une nouvelle exploitation de mine. Il arrive même parfois qu’un projet intransigeant de conservation d’espèces sauvages contribue à chasser ces populations de leurs forêts.
Rôle déterminant des choix des investisseurs financiers
Les auteurs du rapport soulignent le rôle déterminant des choix des investisseurs financiers en faveur de tel ou tel type d’utilisation des terres. Il est de la responsabilité des acteurs financiers d’atténuer les risques de conversion d’espaces naturels, et de celui des politiques publiques de s’efforcer de résoudre les conflits qui en découlent.
+ Carte des zones asiatiques les plus affectées par la déforestation <https://img.lemde.fr/2021/01/12/0/0/1050/1653/1328/0/45/0/c2a6ad3_547356213-pla-0221-deforestation-asie.png>
Payer les agriculteurs pour la préservation ou la compensation de la biodiversité peut constituer une réponse, à condition que le programme soit de grande ampleur et durable.
> Lire aussi  Sahel : la Grande Muraille verte relancée lors du One Planet Summit
La lutte contre la déforestation importée ne peut se contenter de réponses territoriales, elle passe aussi par des changements profonds dans les négoces internationaux des matières premières. La France s’est positionnée comme pionnière dans cette approche, mais sa stratégie n’aura d’impact qu’à une échelle insuffisante.
Lors du One Planet Summit qui s’est tenu à Paris, en grande partie par visioconférence, à l’invitation d’Emmanuel Macron, lundi 11 janvier, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a confirmé qu’une initiative en ce sens devrait être présentée cette année. Pour Véronique Andrieux, l’enjeu de la déforestation est tel qu’il faut faire plus : « C’est notre économie, nos systèmes alimentaires et notre mode de développement qu’il faut changer. »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/13/les-fronts-de-la-deforestation-se-multiplient-sur-la-planete_6066037_3244.html>
Sur le même sujet : 
> Déforestation : l'équivalent des deux tiers de la France disparu en 13 ans dans le monde, Novethic, 19/01/21
Pauline Fricot
Environ 43 millions d’hectares de forêts ont été perdus entre 2004 et 2017 sur vingt-quatre fronts de la déforestation dans le monde, d’après un rapport du WWF publié mercredi 13 janvier. L’agriculture intensive et l'exploitation minière en sont les principaux facteurs. 
La pandémie a relégué au second plan l'enjeu de la déforestation, au cœur des préoccupations environnementales de l'année 2019. Un rapport du WWF, rendu public mercredi 13 janvier, a remis la problématique au centre de l'attention : entre 2004 et 2017, 43 millions d'hectares ont été détruits sur les principaux fronts de déforestation dans le monde. Cette superficie est équivalente aux deux tiers de la surface de la France.
L'ONG environnementale a répertorié et analysé vingt-quatre "points chauds", localisés dans trente pays. Ils représentent un cinquième des forêts tropicales dans le monde. Neuf se situent en Amérique latine, huit en Afrique et sept en Asie-Pacifique et concentrent à eux seuls 52 % de la déforestation tropicale. Les zones les plus affectées sont l'Amazonie brésilienne et la région du Cerrado au Brésil, l'Amazonie bolivienne, le Paraguay, l'Argentine, Madagascar, et les îles de Sumatra et Bornéo en Indonésie et en Malaisie.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/biodiversite/isr-rse/deforestation-43-millions-d-hectares-disparus-en-13-ans-149415.html>
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12- Des parlementaires plaident pour l’interdiction totale des nitrites dans la charcuterie d’ici à 2025, Le Monde avec AFP, 13/01/21, 09h48

Ces additifs controversés sont utilisés pour allonger la durée de conservation et éviter l’oxydation, mais ils sont soupçonnés de favoriser l’apparition de certains cancers. 
Un rapport parlementaire, présenté mercredi 13 janvier, plaide pour un bannissement progressif, d’ici à 2025, des sels nitrités dans la charcuterie. Ces additifs controversés sont utilisés pour allonger la durée de conservation et éviter l’oxydation, mais ils sont soupçonnés de favoriser l’apparition de certains cancers.
> Lire aussi  L’Assemblée nationale rejette la taxation de la charcuterie contenant des additifs nitrés
Dans leur argumentaire, les auteurs de ce rapport, que l’Agence France-Presse (AFP) a pu consulter, s’appuient sur les auditions de scientifiques, dont le professeur Axel Kahn, par ailleurs président de la Ligue contre le cancer. « Le fait de traiter les charcuteries aux nitrites semble être franchement corrélé » à une augmentation du caractère cancérigène de la viande, a estimé ce dernier. Cette thèse reste toutefois vivement contestée par les industriels.
Le rapport préconise en premier lieu d’« interdire l’utilisation des additifs nitrés dans la charcuterie à compter du 1er janvier 2023 pour les produits à base de viande non traités thermiquement » − comme le jambon cru −, et « à compter du 1er janvier 2025 pour l’ensemble des produits de charcuterie » − dont le jambon cuit, donc.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/13/des-parlementaires-plaident-pour-l-interdiction-totale-des-nitrites-dans-la-charcuterie-d-ici-a-2025_6066068_3244.html>
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13- Charcuterie : le sans nitrite ni nitrate "est impossible", selon la Fédération des industriels, France info, 13/01/21, 20:18

Un rapport parlementaire propose d'interdire totalement la commercialisation de viande nitrée d'ici 2025. La Fédération des industriels de la charcuterie affirme que cela remettrait en cause la "durée de vie du produit" et la "saveur attendue par les consommateurs".
Bannir le nitrite de la charcuterie française "est impossible", affirme mercredi 13 janvier sur France info Bernard Vallat président de la Fédération des industriels de la charcuterie (FICT), alors qu'un rapport parlementaire propose d'interdire, progressivement, l'utilisation de nitrites et de nitrates dans la charcuterie française. Les trois députés auteurs de ce rapport soulignent que la charcuterie nitrée est cancérigène pour l’homme.
Un surcoût de 10 à 15%
Pour Bernard Vallat, "le nitrite a un rôle sanitaire, il permet aussi de réduire les quantités de sel et il garantit une saveur attendue par les consommateurs". Le président de la FICT précise que cela a aussi "un rôle économique", car selon lui, "en éliminant les nitrites, la durée de vie du produit, sa date limite de consommation, est abaissée de plusieurs jours".
La mission d'information parlementaire note par ailleurs que tous les grands noms de la charcuterie proposent une gamme sans nitrite. Herta, Fleury-Michon, Brocéliande, Madrange ou des distributeurs comme Leclerc, Carrefour, Les Mousquetaires proposent des jambons sans nitrite. Mais pour Bernard Vallat, se passer de nitrites dans la charcuterie induit "un surcoût de 10 à 15%". Selon lui, "certaines grosses entreprises ont pu investir sur le jambon cuit pour se passer des nitrites et des nitrates ou garantir un environnement microbien stérile, presque comme un hôpital".
<https://www.francetvinfo.fr/sante/cancer/viande-cancerogene/charcuterie-le-sans-nitrite-ni-nitrate-est-impossible-selon-la-federation-des-industriels_4256307.html>
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14- Chronique. « Le ténébrion meunier, un ver de dégustation », Le Monde, 16/01/21, 09h26   
Laurence Girard

Les insectes sont sur le point de s’inviter à la table des consommateurs européens, relate Laurence Girard, journaliste au « Monde », dans sa chronique.
Matières premières. L’insecte est prêt à faire le pique-assiette. En l’occurrence, la larve du ténébrion meunier, le fameux « ver de farine », désireuse de s’inviter à la table des consommateurs européens. Elle a franchi une étape-clé, mercredi 13 janvier, avec la publication de l’avis de l’Autorité européenne de sécurité des aliments de l’Union européenne (EFSA), qui estime que cette larve de coléoptère peut être déglutie sans danger, « sous forme d’insecte entier séché ou sous forme de poudre ». Les experts estiment toutefois nécessaire de poursuivre des études complémentaires pour évaluer d’éventuelles réactions allergiques.
Cette décision donne des ailes à la société Agronutris, pionnière sur le marché de l’insecte. C’est elle qui avait saisi l’EFSA dès 2018. A l’origine, la PME s’appelait Micronutris, et s’était d’emblée positionnée sur l’alimentation humaine, testant neuf sortes d’insectes, du grillon au ver de farine. Mais le changement de la réglementation européenne l’avait prise à contre-pied. Depuis 2018, le règlement Novel Food impose que tous les produits alimentaires contenant vers ou grillons soient soumis à autorisation de l’EFSA. Les criquets au paprika ou le molitor ail et fines herbes ont alors disparu des rayons des magasins français.
D’importantes levées de fonds
Les start-up qui en pincent pour l’élevage d’insectes se sont donc repositionnées sur le marché de la nourriture pour animaux, où ces nouvelles protéines sont autorisées. Et la plupart ont fait le choix de la mouche soldat noire, dite Hermetia illucens – à l’instar d’InnovaFeed ou d’Agronutris. Ynsect, quant à elle, défendait le choix du ver de farine. La société s’est donc réjouie de la décision de l’EFSA, espérant bénéficier du terrain déjà défriché par d’autres. Elle a pour sa part déposé un dossier auprès de l’instance européenne fin 2020 pour un ingrédient à base de protéines d’insectes déshuilés destiné à la nutrition sportive.
Aujourd’hui, le chiffre d’affaires de toutes ces « foodtech » réunies ne pèse pas plus qu’une aile de papillon. Mais elles brassent beaucoup d’air médiatique et autant d’argent. Qu’on en juge. Ynsect a levé 350 millions d’euros depuis sa création en 2011 et se dote d’une usine de vers de farine dans la Somme, qui ouvrira début 2022. Son concurrent InnovaFeed, également dans la Somme, a réuni 200 millions d’euros de financement. Agronutris tente pour sa part de boucler son tour de table pour lancer un site dans les Ardennes. Les projets d’élevage d’insectes fourmillent en France. Reste à savoir combien prendront vraiment leur envol.
> Lire aussi  InnovaFeed va ouvrir le plus grand site de production d’insectes du monde, dans la Somme
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/01/16/le-tenebrion-meunier-un-ver-de-degustation_6066486_3234.html>
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15- Malgré l’abandon d’Europacity, l’avenir des terres agricoles du Triangle de Gonesse reste menacé, L'Obs avec AFP, 17/01/21, 19h57

Quelque 500 manifestants, dont plusieurs élus écologistes et de gauche, se sont réunis ce dimanche contre le projet d’installation d’une gare et d’un quartier d’affaires.
Plus d’un an après l’abandon du mégacomplexe Europacity, au nord de Paris, l’avenir des terres agricoles du Triangle de Gonesse continue de mobiliser des centaines de défenseurs de l’environnement. Ils se sont réunis ce dimanche 17 janvier, contre un projet d’installation d’une gare et d’un quartier d’affaires.
Sauvés de l’artificialisation par Emmanuel Macron qui a abandonné le méga-complexe commercial et de loisirs Europacity en novembre 2019, le sort des 280 hectares de terres agricoles situées à une quinzaine de kilomètres de Paris reste encore incertain. « Le président de la République a eu le courage politique d’abandonner Europacity, maintenant il faut aller au bout et faire un projet du XXIe siècle », s’impatiente Bernard Loup, président du Collectif pour le Triangle de Gonesse (CPTG), au milieu d’un lopin boueux tout près de l’autoroute A1 survolé par quelques avions.
Pour l’heure, il est prévu que cette zone, interdite à l’habitat car coincée entre les aéroports Paris-Charles de Gaulle et du Bourget, accueille une gare de la ligne 17 du métro du Grand Paris Express d’ici 2027, et une ZAC avec bureaux.
> Lire aussi : Europacity c’est fini, mais encore un effort, monsieur le président !
>> Suite à lire à :
<https://www.nouvelobs.com/planete/20210117.OBS38972/malgre-l-abandon-d-europacity-l-avenir-des-terres-agricoles-du-triangle-de-gonesse-reste-menace.html <https://www.nouvelobs.com/planete/20210117.OBS38972/malgre-l-abandon-d-europacity-l-avenir-des-terres-agricoles-du-triangle-de-gonesse-reste-menace.html>>
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16- Reportage. « Agent orange » : Tran To Nga, une femme en guerre contre les géants de l’agrochimie, Le Monde, 19/01/21, 00h50
Martine Valo

Cette Franco-Vietnamienne au parcours d’exception poursuit devant la justice française Dow Chemical et d’autres firmes, pour avoir fourni à l’armée américaine des pesticides ultratoxiques déversés autrefois sur le Vietnam.
Des boîtes de médicaments sont dispersées sur la table basse devant le canapé. Un beau portrait de femme – sa mère – est accroché au mur à côté de la Légion d’honneur décernée en 2004 par Jacques Chirac. Côte à côte, plusieurs Bouddha et une statuette de la Vierge veillent sur le salon de Mme Tran, 78 ans. L’endroit n’a rien d’un QG de campagne. C’est pourtant d’ici, au rez-de-chaussée d’un immeuble tranquille situé dans l’Essonne, que cette grand-mère franco-vietnamienne, à l’allure frêle, livre l’ultime combat d’une vie d’une incroyable richesse.
Née en mars 1942, Tran To Nga grandit dans une Indochine qui s’oppose de plus en plus ouvertement au colonisateur français. A la demande de sa mère, très impliquée dans la lutte pour l’indépendance, l’intrépide fillette, francophone, porte bientôt des messages secrets dans son cartable d’écolière. Dans les décennies suivantes, elle s’engagera corps et âme dans la guerre au Vietnam.
« Tête de mule »
Le 5 janvier 1966, avec plus de 200 autres jeunes gens, elle s’élance à pied, à travers jungles et montagnes, sur l’interminable piste Truong Son rebaptisée piste « Ho Chi Minh », reliant sur plus de 1 000 kilomètres le nord au sud du pays. Son but : « libérer », avec ses compagnons communistes du Nord, la partie sud, dont les autorités sont soutenues par les Américains et leurs 180 000 soldats. « J’ai marché pendant quatre mois avec mon ballot “crapaud” sur le dos, assure-t-elle fièrement. J’étais toute mince alors mais en bonne forme, jamais malade, à la différence de mes camarades. » Elle vit des années dans le maquis, y accouche seule, puis elle endure la prison et la torture, enceinte à nouveau. D’autres épreuves l’attendent ensuite. Sans l’abattre. « Je suis une tête de mule. »
Le temps a filé. Déjà un demi-siècle. Chez elle, le téléphone sonne souvent. Sa famille l’appelle quotidiennement pour s’inquiéter de sa santé. Il y a aussi toutes ces marques de soutien liées à la cause qu’elle défend… Car maintenant que son passé aventureux s’éloigne et qu’elle vit entre ses deux pays, le Vietnam et la France, Tran To Nga défie d’autres adversaires : en 2014, elle a porté plainte contre Monsanto (absorbé depuis par l’allemand Bayer), Dow Chemical et quelques autres géants de l’agrochimie américaine.
80 millions de litres de défoliants toxiques
Le 25 janvier, après six ans d’escarmouches entre avocats, d’audiences de procédure, de reports, le tribunal judiciaire d’Evry-Courcouronnes (Essonne) doit se pencher sur le fond de l’écrasant héritage laissé par ces firmes lors de la guerre du Vietnam. Il leur est reproché d’avoir fourni aux troupes américaines de quoi polluer pour très longtemps une bonne part des terres de ce pays et de son voisin, le Laos.
> Lire aussi :« Agent orange » au Vietnam : Monsanto condamné
En dix ans, de 1961 à 1971, plus de 80 millions de litres de défoliants toxiques ont été déversés depuis des avions et des hélicoptères sur plus de deux millions d’hectares de l’ancienne Indochine, afin de détruire la luxuriante végétation et d’empêcher ainsi les ennemis des Américains, les forces de libération du Sud Vietnam, de s’y cacher.
L’un de ces herbicides est mondialement célèbre ; c’est l’« agent orange », ainsi nommé en référence aux bandes de couleur peintes sur ses fûts de stockage. En dix ans, il en a été épandu 46 millions de litres. Les centaines de kilos de la dioxine qu’il contenait ont contaminé l’eau, la végétation ; le poison est descendu dans les sols, et s’est infiltré peu à peu dans la chaîne alimentaire – les légumes, les fruits, le lait, la viande… – semant la maladie et la mort pour des générations. Des milliers de villages en ont été aspergés ; entre deux et cinq millions de personnes y ont été exposées.
Puissant perturbateur endocrinien
A la fin de la guerre, bien des combattants – vietnamiens mais aussi américains – ont emporté cette malédiction chez eux sans le savoir, tout comme celles et ceux qui ont travaillé par la suite dans les zones contaminées, ou dans les sites où l’agent orange avait été stocké. Les cancers se sont multipliés chez les personnes ayant été en contact direct avec ce produit, puis chez leurs descendants.
L’herbicide est un puissant perturbateur endocrinien, connu pour s’accumuler dans les graisses. Les femmes le transmettent à leurs bébés en allaitant. Il est particulièrement nocif pour les enfants qui y sont exposés durant leur développement in utero. Aujourd’hui, à la quatrième génération, naissent encore des nourrissons atteints de lourdes pathologies, physiques et mentales. Ils viennent au monde hydrocéphale, privés de bras, dans l’incapacité de se développer, de se tenir debout et de marcher, sourds, aveugles, secoués de mouvements désordonnés, atteints de tumeurs externes… La proportion de fausses couches a explosé dans certaines régions après les années 1970. L’agent orange a déjà fait plusieurs millions de victimes, et nul ne sait quand les Vietnamiens auront fini de souffrir de cette guerre chimique.
> Lire aussi :Au Vietnam, l'"agent orange" répandu par les Américains continue de tuer
« Demandez à la docteure Ngoc Phuong, elle a beaucoup étudié la question, elle avait des fœtus dans des bocaux de formol », lance Tran To Nga en brandissant son téléphone. Au bout du fil, depuis le Vietnam, la médecin spécialisée en obstétrique et santé reproductive, désormais à la retraite, confirme. Au début de sa carrière, à la fin des années 1960, elle a été confrontée à de nombreux avortements spontanés et à des cas de malformations. « Mais j’étais trop jeune, je n’ai compris qu’à partir de 1975 ce qu’il se passait », témoigne-t-elle.
Depuis, l’information scientifique a circulé. Mme Phuong, devenue directrice de l’hôpital Tu Du de Hô Chi Minh-Ville, a publié ses recherches sur ce thème et s’est même rendue aux Etats-Unis pour présenter son travail. « Avant 1988-1990, on n’osait pas parler de l’agent orange aux familles pour ne pas les effrayer. Depuis, on les incite à pratiquer des examens suffisamment tôt pendant la grossesse pour agir si le fœtus est gravement atteint. » 
Dans les campagnes vietnamiennes, il a fallu des années pour comprendre. « Pendant longtemps, les familles cachaient les enfants lourdement handicapés comme s’ils étaient la marque d’un mauvais sort. Le lien avec l’agent orange n’est vraiment apparu que dans les années 1990 », rapportent Alain Bonnet et Jocelyne Commaret. Tous deux sont membres de l’Association républicaine des anciens combattants, qui œuvre pour le Village de l’amitié Van Canh, près de Hanoï, l’un des centres où sont accueillis des vétérans malades et des enfants handicapés auxquels sont dispensées des formations.
En 1975, alors que « les vents incertains de la libération » se révèlent moins idylliques que prévu pour Mme Tran, celle-ci se voit confier diverses fonctions d’encadrement dans l’enseignement. Mais au fil des années, l’ancienne « résistante », qui dit ne pas être communiste, se sent « dans le collimateur » des autorités. En 1992, elle demande une retraite anticipée, monte une petite agence de voyages à destination notamment des anciens soldats français désireux de revoir « l’Indochine ». C’est à cette époque qu’elle s’implique dans des orphelinats, prend conscience des ravages de l’agent orange sur les enfants et réalise qu’elle-même en a été victime, à l’automne 1966.
Ce jour-là, un avion américain survole Cu Chi, centre stratégique des forces de libération, et déverse sur la zone une sorte de nuage blanc, une pluie gluante, un peu comme le ferait un Canadair. Tran To Nga se souvient de l’odeur âcre, de l’humidité et de la poudre qui l’a recouverte et fait tousser. « C’était déplaisant, très dégoûtant, témoigne-t-elle. A ce moment-là, je rédigeais des articles d’actualité pour ma mère qui avait un poste important dans notre mouvement – présidente de l’Union des femmes de la libération de Saïgon. Et puis, je me suis lavée, je n’y ai plus pensé, il se produisait tant d’événements en une journée de guerre… » 
Personne alors ne s’inquiétait d’un banal herbicide. « Nous étions tous convaincus que la nature renaîtrait une fois la guerre terminée », se souvient-elle dans sabiographie, Ma terre empoisonnée (Stock, 2016), écrite avec Philippe Broussard, journaliste au Monde. Ce n’est pas ce qui s’est passé. « Une drôle de végétation géante a poussé après, haute jusque-là, dit-elle en levant la main au-dessus de sa tête. On appelle ça “l’herbe des Américains” ! » Les arbres dépérissent, déshabillés de leurs feuilles polluées. Tran To Nga s’est reproché d’avoir piétiné avec ses compagnons, dans des marécages, pleins de déchets de cette végétation toxique. Elle se dit aussi que c’est sans doute ce qui a causé, trois ans plus tard, la mort de sa première fille, Viêt Hai, âgée de quelques mois. « C’était un joli bébé, et puis quelques jours après sa naissance, sa peau a commencé à se détacher en lambeaux. Je ne pouvais pas la serrer contre moi car elle avait du mal à respirer. Les femmes du camp chuchotaient que c’était ma faute, une punition pour mes actes d’une vie antérieure… » L’ombre d’une blessure jamais refermée balaie son visage.
Par la suite, Tran To Nga a eu deux autres filles, et des petits-enfants. « Ma deuxième fille est asthmatique, précise-t-elle, il lui faut une machine à oxygène chez elle ; la troisième, née en prison en 1974, est devenue obèse sous l’effet de la dioxine, une de mes petites-filles est née avec des problèmes cardiaques. » Ses propres pathologies sont nombreuses : cancer du sein, diabète de type 2, hypertension, tuberculose, sans oublier une anomalie génétique, l’alpha-thalassémie, qui engendre de la fatigue. « C’est comme une preuve, ça peut servir pour le procès ! Et j’ai aussi un taux de dioxine dans le sang très élevé », s’exclame-t-elle.
Une bataille inégale
Elle sait cependant qu’il va lui falloir tenir le coup au tribunal. Il y aura sûrement un appel, et toutes sortes d’expertises, pour établir s’il y a bien un lien entre son état de santé et l’épandage de pesticides sur son pays natal. Mais pour toutes les victimes, l’ultime espoir de voir reconnaître leur préjudice repose sur cette décision de la justice française. Il n’y a plus d’autres poursuites engagées contre les firmes agrochimiques, qui avaient conscience de la toxicité des produits vendus à l’armée américaine. En 1984, les Etats-Unis ont accordé 180 millions de dollars à certains de leurs propres vétérans, eux aussi malades des pesticides maniés sans précaution pendant la guerre. Leurs anciens adversaires, eux, n’ont rien obtenu. L’Association des victimes de l’agent orange-dioxine du Vietnam (VAVA) a été déboutée par trois fois aux Etats-Unis, puis par la Cour suprême.
> Lire aussi Une étude fait la lumière sur l'utilisation des défoliants pendant la guerre du Vietnam 
A Evry, la bataille s’annonce inégale et incertaine. Une vingtaine d’avocats devraient bénéficier de quatre heures au total pour plaider la cause des quatorze sociétés qui restent assignées dans cette affaire lors de l’audience du 25 janvier. Les défenseurs de Mme Tran en auront une et demie. « Dites bien que ce sont eux qui font tout : Amélie Lefebvre, Bertrand Repolt et William Bourdon. Ils travaillent sur mon dossier depuis des années, bénévolement ! », insiste cette plaignante hors du commun. « Lorsque je me suis lancée dans cette affaire, nous étions comme les trois mousquetaires, maintenant nous sommes des milliers dans ce combat », se réjouit-elle.
Du Vietnam, où elle est désormais reçue au plus haut niveau de l’Etat, jusqu’en France, où elle a inspiré aux jeunes gens du Collectif Vietnam dioxine l’organisation d’une session de trente-six heures d’affilée de témoignages et de performances diverses sur Internet, en août 2020, elle est désormais largement soutenue. « Souvent on me demande ce que j’attends de ce procès…, conclut-elle d’un ton grave. Si notre but était de gagner une grosse somme d’argent, ce serait peut-être une défaite. Mais si c’est de faire connaître le drame de l’agent orange dans le monde entier… alors avec ce procès pédagogique, unique, politique, historique, on peut avancer. »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/19/agent-orange-tran-to-nga-une-femme-en-guerre-contre-les-geants-de-l-agrochimie_6066724_3244.html>
Sur le même sujet : 
> Guerre du Vietnam. « Je suis l’enfant d’une terre empoisonnée » : le procès historique de l’agent orange s’ouvre en France <https://www.bastamag.net/proces-agent-orange-guerre-du-vietnam-tribunam-Evry-Tran-To-Nga>, Bastamag, 22/01/21
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17- Reportage. En Inde, l’Andhra Pradesh se convertit à l’agroécologie, Le Monde, 19/01/21, 15h00
Sophie Landrin, Andhra Pradesh, envoyée spéciale

A rebours de la « révolution verte » indienne et de ses dégâts, cet Etat du sud tente de rallier 6 millions d’agriculteurs à des méthodes naturelles pour nourrir la totalité de ses habitants d’ici à 2027.
Les champs de Rama Krishna, à Nandi Velugu (district de Guntur), une dizaine d’acres, sont verts et luxuriants. Ce fermier de l’Andhra Pradesh, un Etat du sud-est de l’Inde, cultive principalement en cette saison hivernale du curcuma, une racine goûteuse et vertueuse, prisée dans le sous-continent. Mais ses rangs alternent avec des papayes, car les deux plantes se protègent.
> Lire aussi La justice indienne s’immisce dans la crise agricole
Le curcuma a des propriétés antibiotiques pour la papaye et les hautes tiges de cette dernière apportent de l’ombrage au curcuma, comme les cocotiers, les manguiers et les bananiers plantés ici et là. Plus loin, son champ présente une farandole de légumes, bitter gourd − un légume très amer −, baby corn, piments rouges, lady finger, tomates. Des marigold (œillets d’Inde) ont été semés pour éviter certains virus. Salades et cornichons, menthe et radis partagent une autre parcelle. Le mariage des cultures ne tient pas du hasard. Chacune est sélectionnée pour ses qualités et les services qu’elle peut rendre.
Le paysan n’irrigue qu’une demi-heure par jour et ne possède pas de tracteur. Sur sa propriété, aucune substance chimique ne rentre, seulement des produits naturels, confectionnés à partir de l’urine et de la bouse de ses cinq vaches, de race locale. Il en enrobe ses semences. Pour nourrir la terre, il ajoute à ces deux ingrédients de l’eau, du sucre, de la terre et de la farine de légumineuse. S’il faut traiter des parasites ou des ravageurs, le paysan associe aux déchets de ses vaches des piments verts et des feuilles de goyave.
Convertir 6 millions d’agriculteurs
Les champs de Rama ont des airs de jardin d’Eden et c’est un miracle car, fin novembre, une tempête a violemment frappé la région et noyé les terres sous des pluies diluviennes. Ses plants n’ont pas plié, la terre a absorbé le surplus d’eau. Rama en est convaincu, sa pratique de l’agroécologie a sauvé ses cultures. « C’est toute ma famille qui a été sauvée. Nous sommes vingt à travailler ici », explique-t-il.
> Lire aussi En Inde, un suicide écologique dans l’indifférence
Le fermier a rejoint le programme « agriculture naturelle à zéro budget » (ZBNF) développé par le gouvernement de l’Andhra Pradesh, le plus gros projet d’agroécologie au monde. Lancé en 2015-2016, et piloté par Vijay Kumar, un ancien haut fonctionnaire, et conseiller à l’agriculture du gouvernement, ce programme soutenu par l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a déjà séduit 700 000 paysans et travailleurs agricoles, soit 190 000 hectares répartis dans 3 011 villages, qui cultivaient auparavant en agriculture conventionnelle.
D’ici à 2027, l’objectif du gouvernement régional est de convertir 6 millions d’agriculteurs et 8 millions d’hectares, pour nourrir ses 53 millions d’habitants, la totalité de l’Etat. L’enjeu est crucial dans cette région agricole où 62 % de la population travaillent dans l’agriculture. Le secteur représente 28 % du PIB de l’Andhra Pradesh. « Notre but, c’est que notre région soit complètement libérée des produits chimiques et contribue ainsi à la bonne santé de la population et au bien-être des paysans », explique Vijay Kumar, qui s’est inspiré de Subhash Palekar, le père de l’agriculture naturelle en Inde.
A l’entrée de la ferme de Rama Khrisna, un grand panneau affiche le portrait de ce paysan du Maharashtra, qui s’est élevé contre les méthodes de la « révolution verte » axées sur une utilisation massive d’engrais et de pesticides chimiques et sur une irrigation intensive. L’agriculture indienne consomme 83 % des ressources en eau disponibles, alors que la moyenne mondiale est de 70 %. Le recours systématique aux intrants a entraîné les agriculteurs indiens dans une logique fatale d’endettement et causé des dégâts irréversibles sur l’environnement, les sols et les nappes phréatiques.
Sur le plan nutritionnel, la « révolution verte » a certes permis de mettre fin aux terribles famines qui décimaient le pays, mais elle a favorisé des cultures à hauts rendements, comme le riz et le blé, au détriment des légumineuses et des fruits et légumes. Les Indiens souffrent d’une alimentation carencée et les paysans d’une détresse profonde. Chaque jour, 28 personnes qui dépendent de l’agriculture, la plupart étranglées de dettes, se suicident en Inde, 10 281 personnes en 2019, selon le National Crime Records Bureau.
La crise paysanne favorise également une forte migration vers les villes. Et ce n’est pas la réforme imposée par Narendra Modi, qui nourrit depuis plus de deux mois une immense colère chez les paysans indiens, qui changera quelque chose. Le gouvernement ne propose pas de faire évoluer le modèle de production, seulement de libéraliser la vente des produits agricoles.
Sans labourage, sans engrais, sans désherbage
A rebours de ce modèle, Subhash Palekar promeut depuis les années 1990 une agriculture économe, sans labourage, sans engrais chimiques ni pesticides et sans désherbage. Une agriculture qui ne craint ni les mauvaises herbes ni les insectes et fait confiance à la nature pour se régénérer et se réguler. A la demande du gouvernement d’Andhra Pradesh, il a formé des milliers de paysans dans des méga-cessions de formations.
> Lire aussi « Modi veut vendre nos terres » : la révolte des paysans indiens
Satya Narayana, cultivateur dans le village d’Athota, dans le district de Guntur, a suivi ses préceptes. Sa récolte de riz est terminée et il a planté du millet sans se préoccuper des résidus de paille de riz qui jonchent son champ. Autrefois, comme beaucoup de paysans en Inde, il cherchait à se débarrasser au plus vite de ce chaume, en le brûlant pour passer à la culture suivante. Une catastrophe écologique. Depuis quelques années, il préserve ce couvert pour garder l’humidité dans le sol. Sa terre n’est pas compacte et elle abrite une foison de vers de terre. A la différence de l’agriculture industrielle, basée sur la monoculture, l’agriculture naturelle repose sur une grande variété de cultures, la couverture permanente des sols, et la stimulation des micro-organismes.
Le fermier a planté des semences indigènes que lui a fournies gratuitement Bapa Rao, 36 ans, qui lui aussi s’est converti à l’agriculture naturelle. Il était designer graphique à Hyderabad, quand sa grand-mère a été emportée en 2011 par un cancer de l’estomac, lié à l’utilisation de pesticides. Il a abandonné son métier et travaille depuis cinq ans dans son village d’Athota avec son père sur des terres qu’il loue et où il cultive riz et lentilles.
Dans sa maison, Bapa Rao a constitué une banque de semences locales réputées pour leur qualité nutritionnelle et adaptées au climat, qu’il collecte toute l’année, notamment un riz noir, et qu’il partage avec les agriculteurs de son village. « Je fais cela parce que je suis convaincu que la nourriture est la seule véritable médecine », assure-t-il.
Pour atteindre son objectif d’un Etat 100 % en agriculture naturelle, le gouvernement de l’Andhra Pradesh a créé une société publique à but non lucratif, le Rythu Sadhikara Samstha (RySS), chargée de convaincre les paysans de changer de modèle, de les former et de contrôler. Ce sont les agriculteurs eux-mêmes passés à l’agriculture naturelle qui vont diffuser les bonnes pratiques auprès de leur communauté. Autre point d’entrée, les groupes d’entraide de femmes, très actives. C’est un patient travail : l’organisme estime qu’un agriculteur a besoin d’un accompagnement entre trois et cinq ans pour se convertir totalement à l’agriculture naturelle.
Parallèlement, le RySS mène auprès des travailleurs agricoles un programme de développement de jardins potagers, pour aider les familles pauvres à produire leurs propres denrées. Sarveswara Rao est un des bénéficiaires. Avant ce père de famille était obligé d’acheter sur les marchés. Les assiettes de ses deux enfants se réduisaient bien souvent à des portions de riz. Désormais, sa famille peut manger tous les jours des légumes et des fruits gratuits et sains.
Lobbys industriels
Le gouvernement indien en butte à une crise agricole structurelle s’est intéressé à l’expérience de l’Andhra Pradesh. Le 9 juillet 2018, le NITI Aayog (Institution nationale pour la transformation de l’Inde), qui a remplacé la Commission au plan en 2015 après l’accession au pouvoir de Narendra Modi, a invité Subhash Palekar à une présentation de l’agriculture naturelle. Selon Palekar, la majorité des participants − des scientifiques du Conseil indien de la recherche agricole et d’universités agricoles d’Etat et le ministre de l’agriculture − auraient convenu que l’agriculture naturelle était la seule alternative disponible pour doubler le revenu des agriculteurs d’ici à 2022, une promesse électorale que Narendra Modi avait faite à son arrivée au pouvoir en 2014.
Mais c’était sans compter les lobbys industriels. Dans un livre à paraître en mars, aux Presses des Mines, Bruno Dorin, chercheur au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad), qui travaille depuis deux ans avec le RySS sur une « prospective à 2050 de l’agriculture naturelle en Andra Pradesh », raconte comment l’Académie nationale des sciences agricoles indienne a entravé la généralisation de l’agriculture naturelle en Inde.
> Lire aussi Fermiers urbains, bergers militants, maraîchers bio… les visages du renouveau paysan
Dans un courrier de trois pages envoyé à Narendra Modi, en septembre 2019, le président de cette académie explique que, après une journée d’étude avec 70 experts comprenant des industriels, les participants ont conclu que « le gouvernement de l’Inde ne devrait pas investir inutilement des capitaux, des efforts, du temps et des ressources humaines pour promouvoir le ZBNF en raison de l’impossibilité technique du pays à explorer cette technologie non démontrée et non scientifique ».
Quelques semaines plus tard la presse rapportait que « le gouvernement Modi soutient le ZBNF mais n’a pas de budget pour le promouvoir ». Vijay Kumar connaît toutes ces résistances et sait que sa « démarche est difficile », mais dit-il « si nous ne le faisons pas, nous allons vers une catastrophe ».
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/01/19/en-inde-l-andhra-pradesh-se-convertit-a-l-agroecologie_6066806_3234.html>
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Une publication
18- La récolte durable de biomasse forestière destinée aux installations bois énergie : un enjeu clé pour une filière à haute performance environnementale, Ademe, 13/01/21

Les forêts rendent de multiples services à la société : espaces récréatifs, refuges pour la biodiversité, production de bois, stockage de carbone… Avec les filières bois, elles sont aujourd’hui à l’interface des stratégies de plusieurs politiques publiques. En France, la loi de transition énergétique pour la croissance verte, la stratégie nationale bas carbone, le Programme national de la forêt et du bois, le Plan biodiversité ou encore la programmation pluriannuelle de l’énergie constituent des cadres structurants pour les orientations de ces secteurs vers une haute performance environnementale. C’est dans ce contexte que l’ADEME publie ce jour son guide « Récolte durable de bois pour la production de plaquettes forestières » pour partager les bonnes pratiques en phase avec les objectifs de la transition énergétique et écologique.
>> Suite à lire à :
<https://presse.ademe.fr/2021/01/la-recolte-durable-de-biomasse-forestiere-destinee-aux-installations-bois-energie-un-enjeu-cle-pour-une-filiere-a-haute-performance-environnementale.html>
> Guide à télécharger. Récolte durable de bois pour la production de plaquettes forestières <https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/recolte-durable-production-plaquettes-forestieres-010985.pdf>, Ademe, décembre 2020
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Une annonce
19- Les Artisans de la nature - Une série documentaire réalisé par Mark Michel, Arte, les 01, 02, 03, 04 & 05/02/21, de 17h20 à 17h45

Nous avons le plaisir de vous informer que notre série documentaire sur le pastoralisme intitulée “Les artisans de la nature" sera diffusée sur ARTE début février.
En cinq épisodes, le réalisateur Mark Michel et son équipe nous font découvrir cinq communautés pastorales à travers le monde : du Brandebourg en Allemagne aux hautes montagnes du Kirghizstan, des savanes ougandaises aux régions semi-arides du Rajasthan et jusqu'aux sommets des Andes péruviennes, au-delà de 5000 mètres d'altitude.
Les bergers font paître leurs animaux sur un quart des terres mondiales, nourrissant ainsi des millions de personnes de manière durable et écologique. Ce faisant, ils préservent les sols, la biodiversité et l'environnement. Le pastoralisme est la seule forme véritablement durable d'utilisation des terres par l'homme. Les connaissances millénaires des bergers ont une immense valeur écologique et sont importantes pour l'avenir de chacun d'entre nous !
Nous serions très heureux si vous pouviez sensibiliser le plus grand nombre de personnes à la question importante du pastoralisme en lien avec la protection de l'environnement.
La série sera diffusée en exclusivité en Allemagne et en France sur la chaîne de télévision ARTE et en ligne sur arte.tv <https://www.arte.tv/fr/>. 
Format : 5 épisodes de 26 minutes
• Episode 1 – Éleveurs de chameaux au Rajasthan – Lu 01.02.2021 / ARTE / De 17h20h à 17h45
• Episode 2 – Éleveurs de bovins en Ouganda – Ma 02.02.2021 / ARTE / De 17h20h à 17h45
• Episode 3 – Bergers au Kirghizstan – Me 03.02.2021 / ARTE / De 17h20h à 17h45
• Episode 4 – Berger dans le Mark Brandenburg – Je 04.02.2021 / ARTE / De 17h20h à 17h45
• Episode 5 - Éleveurs d’alpagas dans les Andes – Ve 05.02.2021 / ARTE / De 17h20h à 17h45
> Bande-annonce - Herders - Guardians of the Earth, Neue Celluloid Fabrik à voir à :
<https://vimeo.com/461838636>
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NOS PUBLICATIONS (les plus récentes) 
– Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>, janvier 2020
– Oui, les alternatives techniques aux néonicotinoïdes existent <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/oui-les-alternatives-techniques-aux-neonicotinoides-existent/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, mai 2016
– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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