[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur aléas climatiques, émissions de GES, dérèglement climatique, Accord de Paris & COP26 (mardi 20 juillet)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mar 20 Juil 08:02:01 CEST 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- L’océan, puits de carbone à l’avenir incertain <https://www.insu.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/locean-puits-de-carbone-lavenir-incertain>, CNRS/INSU, 09/07/21
2- Euro 2021 : la Suisse, championne malgré elle des émissions de dioxyde de carbone <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/07/10/euro-2021-la-suisse-championne-malgre-elle-des-emissions-de-dioxyde-de-carbone_6087783_3244.html>, Le Monde, 10/07/21, 05h42 
3- « Il faut donner la parole aux populations frappées par le dérèglement climatique » <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/07/11/il-faut-donner-la-parole-aux-populations-frappees-par-le-dereglement-climatique_6087890_3212.html>, Le Monde Afrique, 11/07/21, 09h00
4- Le Canada annonce des mesures pour prévenir les feux de forêt en période de canicule <https://www.rtbf.be/info/monde/detail_le-canada-annonce-des-mesures-pour-prevenir-les-feux-de-foret-en-periode-de-canicule?id=10802294>, AFP, 11/07/21, 20:00
5- Les cowboys du Colorado sous pression climatique et sociale <https://www.la-croix.com/cowboys-Colorado-pression-climatique-sociale-2021-07-09-1301165784>, AFP, 11/07/21, 23:00
6- Entretien. « Face aux canicules, je crois beaucoup à la force d’action des villes et des villages » <https://usbeketrica.com/fr/article/face-aux-canicules-je-crois-beaucoup-a-la-force-d-action-des-villes-et-des-villages>, Usbek & Rica, 11/07/21
7- Les Etats-Unis et la Russie prêts à coopérer sur le climat <https://www.lexpress.fr/actualite/monde/les-etats-unis-et-la-russie-prets-a-cooperer-sur-le-climat_2154823.html>, L’Express avec AFP, 13/07/21, 10:28
8- Climat : l'UE veut faire payer au trafic aérien ses émissions carbone <https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/climat-l-ue-veut-faire-payer-au-trafic-aerien-ses-emissions-carbone_4700353.html>, France info avec AFP, 13/07/21, 13:33
9- La forêt amazonienne en train de devenir source de CO2, selon une étude <https://information.tv5monde.com/info/la-foret-amazonienne-en-train-de-devenir-source-de-co2-selon-une-etude-416932>, AFP, 14/07/21, 19:00
10- Climat : l'UE va planter 3 milliards d'arbres pour absorber ses émissions <https://information.tv5monde.com/info/climat-l-ue-va-planter-3-milliards-d-arbres-pour-absorber-ses-emissions-416942>, AFP, 14/07/21, 20:00
11- L'UE engage la bataille du climat et veut rassurer sur l'impact social <https://information.tv5monde.com/info/l-ue-engage-la-bataille-du-climat-et-veut-rassurer-sur-l-impact-social-416864>, AFP, 14/07/21, 20:00
12- Le vent à l'origine des tremblements d'un gratte-ciel en Chine, selon les experts <https://information.tv5monde.com/info/le-vent-l-origine-des-tremblements-d-un-gratte-ciel-en-chine-selon-les-experts-417001>, AFP, 15/07/21, 11:00
13- Ecologie : Le plan climat européen est-il satisfaisant ? <https://www.20minutes.fr/planete/3084695-20210715-ecologie-plan-climat-europeen-satisfaisant>, 20 Minutes, 15/07/21, 20h14
14- Climat : la Chine lance officiellement son marché du carbone <https://www.francetvinfo.fr/monde/chine/climat-la-chine-lance-officiellement-son-marche-du-carbone_4704543.html>, France info avec AFP, 16/07/21, 07:39
15- Prévisions, climat, gestion des risques… Les crues mortelles d’Allemagne et de Belgique en sept questions <https://theconversation.com/previsions-climat-gestion-des-risques-les-crues-mortelles-dallemagne-et-de-belgique-en-sept-questions-164677>, The Conversation, 18/07/21, 10:23
16- "L'océan est un thermostat géant pour la planète" <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/mers-et-oceans/l-ocean-est-un-thermostat-geant-pour-la-planete_155527>, Sciences & Avenir, 18/07/21, 20h00
17- 25 mégapoles seulement génèrent la moitié des émissions de CO2 urbaines dans le monde <https://dailygeekshow.com/megapoles-emissions-co2/>, Daily Geek Show, 18/07/21
18- En Allemagne, l’heure des questions après les inondations <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/07/19/en-allemagne-l-heure-des-questions-apres-les-inondations_6088733_3244.html>, Le Monde, 19/07/21, 10h33 
19- L'Ouest américain brûle, un fournisseur d'électricité mis en cause <https://information.tv5monde.com/info/l-ouest-americain-brule-un-fournisseur-d-electricite-mis-en-cause-417552>, AFP, 20/07/21, 00:00
20- Le Parlement va adopter la loi climat, sous le feu des critiques des ONG <https://information.tv5monde.com/info/le-parlement-va-adopter-la-loi-climat-sous-le-feu-des-critiques-des-ong-417572>, AFP, 20/07/21, 05:00
En images
21- Vidéo. Comment le changement climatique va bouleverser l’humanité <https://www.lemonde.fr/planete/video/2021/07/11/comment-le-changement-climatique-va-bouleverser-l-humanite_6087906_3244.html>, Le Monde, maj le 15/07/21 à 17h25
22- Taxe carbone, voiture... le plan choc de l'Europe <https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/2580079-emission-du-jeudi-15-juillet-2021.html>, France 5, C dans l’air, 15/07/21, 17h44
23- Sibérie : des incendies ravagent 800 000 hectares de forêts <https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/incendie/siberie-des-incendies-ravagent-800-000-hectares-de-forets_4708661.html>, France 2, journal de 20h, 19/07/21

Bien à vous,
Florence

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INQUIÉTUDE DU JOUR : L’océan, important puits de carbone qui séquestre près de 30 % du CO2 émis par les humains et l’autre grand puits de carbone qu’est l’Amazonie, la plus grande forêt tropicale de la planète, sont sources d’inquiétude quant à leur avenir. (cf. item 1, 9, suite & 16)
ENGAGEMENT DU JOUR : Fin des voitures à essence, taxation des importations, réforme du marché du carbone au risque de renchérir le prix des carburants... Bruxelles s'est employé à rassurer sur l'impact social de son vaste plan climat, sous les feux croisés des ONG et des entreprises. (cf. item 8, 10, 11, 13 & 22)
PROPOSITION DU JOUR : Les chercheurs Christian Baatz et Carola Klöck avancent l’idée de privilégier les pays démocratiques dans l’allocation des aides pour l’adaptation au changement du climat. (cf. item 3)
QUESTIONNEMENT DU JOUR : Après les intempéries dévastatrices en Europe, passé le temps de la sidération vient celui des interrogations. (cf. item 15, 18 & suite)
DÉCISIONS DU JOUR : — La ville de Miami, en Floride, a décidé de créer un poste de « haut responsable de la chaleur » au sein de l’antenne de la municipalité en charge des questions de résilience. (cf. item 6)
— L'envoyé spécial américain sur le climat John Kerry et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov ont convenu, lors d'une rencontre à Moscou, de développer la coopération entre leurs deux pays sur le climat. (cf. item 7)
— La Chine, premier émetteur mondial de gaz à effet de serre, souhaite atteindre la neutralité carbone en 2060 et à cette fin, a lancé le plus grand marché du carbone au monde afin de réduire ses émissions polluantes. (cf. item 14)
— Députés et sénateurs, réunis en commission mixte paritaire, sont parvenus à un accord sur le texte du projet de loi Climat & résilience. Le Parlement va donc pouvoir l'adopter, un "tournant écologique" vanté par le gouvernement mais vivement critiqué par les ONG et la gauche pour son "manque d'ambition". (cf. item 20 & suite)
CHIFFRES DU JOUR : — Selon le classement établi par le cabinet Carbone 4, l’équipe Suisse de football est celle qui aura dû parcourir le plus de kilomètres dans la compétition organisée pour la première fois dans onze pays et qui aura donc émis le plus de dioxyde de carbone (CO2). (cf. item 2)
— 25 mégapoles, majoritairement situées en Asie, génèrent 50% des émissions de CO2 urbaines dans le monde. (cf. item 17)
— Aux Etats-Unis, la saison des feux ne fait que commencer et 80 gros incendies sévissent déjà à travers le pays, où ils ont consumé plus de 4.700 km² de végétation. (cf. item 19)
— En  Sibérie, l'une des régions les plus froides au monde, il fait actuellement 30 degrés, soit 10 fois plus que la température habituelle et 800 000 hectares de forêts sont déjà partis en fumée. (cf. item 23)
PÉDAGOGIE DU JOUR : Cette vidéo présente certaines des conséquences les plus problématiques du changement climatique et permet de comprendre pourquoi il est un défi majeur du XXIe siècle. (cf. item 21)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/le-temps-est-venu-lappel-de-nicolas-hulot-pour-poser-les-premieres-pierres-dun-nouveau-monde/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/economies-denergie-au-quotidien-trucs-et-astuces-pour-depenser-moins/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
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1- L’océan, puits de carbone à l’avenir incertain, CNRS/INSU, 09/07/21

L’océan est un important puits de carbone, capable de capturer le CO2atmosphérique grâce au couplage de deux phénomènes, physique et biologique. Il séquestre ainsi près de 30 % du CO2 émis par les humains. De nombreux aspects du processus biologique, très complexe, restent méconnus et les scientifiques tentent d’en percer les secrets grâce à des campagnes océanographies et le déploiement d’instruments autonomes. Dans ce contexte, difficile pour eux de prédire comment le changement climatique va influencer cette pompe à carbone et quels effets cela aura sur le cycle global du carbone. Plongeons dans leurs découvertes et leurs interrogations.
Physique et biologie travaillent main dans la main
L’océan capte et stocke le CO2 atmosphérique grâce à deux processus : l’un physique, l’autre biologique. Le premier fonctionne grâce à la solubilité du CO2 dans l’eau. Le CO2 atmosphérique se dissout naturellement dans l’océan et cette dissolution est favorisée à basse température. L’eau froide étant plus dense, elle plonge, emportant avec elle le CO2 dissous. Le deuxième processus s’appuie sur la photosynthèse réalisée par le phytoplancton. Ces algues microscopiques absorbent le CO2 de l’atmosphère et le transforment en matière organique et en dioxygène (O2) grâce à la lumière du Soleil. Lorsqu’elles meurent, une partie s’exporte vers le fond de l’océan, séquestrant ainsi le carbone dans les profondeurs. « On entend souvent dire que les forêts représentent un puits de carbone majeur. Mais l’océan aussi, grâce à la ‘forêt de la mer’ que constitue le phytoplancton. Et alors que les forêts prennent très longtemps à se régénérer, la biomasse algale se reforme en quelques jours », rappelle Cécile Guieu, chercheuse au Laboratoire d'Océanographie de Villefranche (LOV).
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.insu.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/locean-puits-de-carbone-lavenir-incertain>
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2- Euro 2021 : la Suisse, championne malgré elle des émissions de dioxyde de carbone, Le Monde, 10/07/21, 05h42 
Stéphane Mandard et Adrien Pécout

Selon le classement établi grâce à l’expertise du cabinet Carbone 4, l’équipe tombeuse de la France est celle qui aura dû parcourir le plus de kilomètres dans la compétition organisée pour la première fois dans onze pays. 
On ne sait pas encore qui succédera au Portugal, dimanche 11 juillet, à l’issue de la finale qui opposera l’Angleterre à l’Italie, à Londres. On connaît en revanche déjà les champions du pire bilan carbone de cet Euro 2021 au format XXL. Il ne s’agit d’aucune des équipes finalistes mais de la Suisse.
Bien qu’éliminés en quarts de finale, les joueurs de la Nati survolent ce classement peu honorifique avec un peu plus de 350 tonnes d’émission de dioxyde de carbone (CO2). Soit, rapporté à un passager, l’équivalent de près de 200 vols allers-retours entre Paris et New York en A320. Pour parvenir à cette estimation, Le Monde s’est appuyé sur l’expertise de Carbone 4, cabinet de conseil spécialisé dans la gestion et l’évaluation de l’empreinte carbone.
Le cabinet s’est fondé sur les distances parcourues par les sélections. Initialement prévu dans douze pays, l’Euro 2021, imaginé par l’ancien patron du football européen Michel Platini, s’est déroulé dans onze pays après le retrait de Dublin. Une édition qui a étiré les vols quand les précédentes se déroulaient dans un seul pays ou deux tout au plus (la Suisse et l’Autriche en 2008). Les vingt-quatre équipes participantes auront parcouru un peu plus de 148 000 kilomètres cumulés. Soit un peu plus de 3 700 tonnes de CO2. L’équivalent de 2 105 allers-retours Paris-New-York.
> Lire aussi  Euro 2021 : « La magie des phases finales a opéré, malgré la pandémie et de multiples contraintes »
Selon nos calculs, l’Euro 2016 en France, le premier réunissant vingt-quatre équipes (contre seize jusqu’en 2012), avait généré presque 50 % moins de trajets avec une distance totale parcourue de 101 109 km. En 2016, c’est la Russie qui avait remporté le titre de champion du bilan carbone, essentiellement du fait de son éloignement par rapport au pays organisateur, avec 7 351 km. En 2021, la Suisse aura parcouru le double de distance (et consommé le double de kérosène) : 14 784 km.
Les Français parmi les moins polluants
Le tirage au sort de l’Euro a fait voyager les joueurs helvètes d’un bout à l’autre du continent. Ils ont disputé leur premier match à Bakou (Azerbaïdjan), le 12 juin, contre les Gallois. Leur deuxième à Rome, quatre jours plus tard, contre les Italiens. Leur troisième de nouveau à Bakou, le 20 juin, contre les Turcs. Le huitième de finale les a emmenés à Bucarest (Roumanie) et aux tirs au but face aux champions du monde français. Leur traversée de l’Europe élargie s’est arrêtée en Russie, à Saint-Pétersbourg, en quart de finale face à l’Espagne.
Vice-championne d’Europe de ce classement sans récompense : la Belgique, renvoyée à Bruxelles après son quart de finale perdu face à l’Italie, avec 10 244 km tout de même au compteur. La Suède, éliminée en huitième de finale, complète le podium avec 10 006 km.
Les finalistes apparaissent en deuxième partie de tableau : 14e place pour l’Italie (4 714 km) et 19e pour l’Angleterre (2 874 km). S’ils ont disputé davantage de matchs, ils ont aussi souvent joué à domicile : trois matchs à Rome pour la Squadra Azzurra, toutes leurs rencontres à Londres hormis leur quart de finale à… Rome, pour les Three Lions.
La Hongrie, également hôte de cet Euro à Budapest, est la sélection avec la plus faible empreinte carbone (1 124 km), imputable à son déplacement à Munich pour son troisième et dernier match face à l’Allemagne.
> Lire aussi  Euro 2021 : et l’Angleterre s’autorisa enfin à rêver
Les Français concluent également cette compétition parmi les équipes les moins polluantes. Ils terminent à la 16e place avec 100 tonnes de CO2 (3 759 km). Cette relative sobriété est due à la fois à la brièveté de leur parcours et aux distances induites par les villes hôtes de son groupe d’origine – Munich (premier match face à l’Allemagne) et Budapest (contre la Hongrie et le Portugal).
Présence limitée des supporteurs
Comme les Bleus ou la Suisse, les sélections ont bien évidemment eu recours à l’avion pour couvrir les distances entre les sites. Organisatrice de l’événement, l’Union européenne des associations de football (UEFA) signale toutefois auMonde deux cas singuliers. Les Italiens ont utilisé le train, moins émetteur en gaz à effet de serre, pour aller de leur centre d’entraînement, aux alentours de Florence, jusqu’à Rome, ville de leurs trois matchs du premier tour. Idem pour les Finlandais au moment de quitter leur capitale afin de s’installer dans leur camp de base estival, à Repino, en Russie.
Pour être tout à fait fair-play, l’empreinte carbone de l’Euro ne saurait se réduire aux seuls déplacements des équipes et de leur délégation, qui comprend, dans le cas de la France, vingt-six joueurs, leur sélectionneur, Didier Deschamps, et les vingt membres du staff. Il faudrait aussi inclure les allées et venues des journalistes et, surtout, des spectateurs.
Selon son recensement, l’UEFA a aussi délivré 240 accréditations à des médias français détenteurs des droits pour diffuser la compétition à la télévision ou à la radio, ainsi qu’à 102 autres membres d’autres rédactions françaises.
> Lire aussi  Euro 2021 : 60 000 spectateurs à Wembley, malgré la pandémie
L’instance européenne refuse, en revanche, d’en dire plus sur le nombre de supporteurs en provenance de France. Leur présence a été limitée à cause du Covid-19 et des jauges autorisées dans les stades, à l’exception notable du stade Puskas de Budapest. Selon les chiffres de la Fédération française de football, ils ont été 4 500 à Munich pour le premier match contre l’Allemagne, 5 700 à Budapest pour celui contre la Hongrie et 7 500 dans cette même ville, contre le Portugal. Et ils étaient près de 1 700 à Bucarest contre la Suisse.
Lourde facture environnementale
Sans surprise, l’UEFA défend son Euro. Elle rappelle que les supporteurs allemands, italiens, anglais, ou encore espagnols ont chacun accueilli des matchs de la compétition ; des trajets courts plutôt que de longs périples. Elle ajoute que la plupart des enceintes n’ont pas supposé de grands travaux, à l’exception, là encore, du stade Puskas. Surtout, la facture environnementale aurait été beaucoup plus lourde si la pandémie n’avait pas limité les déplacements de supporteurs à travers l’Europe.
« Au vu des multiples déplacements que les équipes ont dû faire durant la compétition, l’UEFA n’a pas suffisamment pris en compte la question de l’empreinte carbone au moment de concevoir cet Euro, commente Sylvain Borie, de Carbone 4. Elle gagnera à le faire à l’avenir. » Aussi, le choix de l’implantation des stades et donc du « design de la compétition » est fondamental pour limiter le coût écologique.
> Lire aussi  Etre plus écoresponsable sans perdre son folklore, l’un des défis du Tour de France
Un fardeau environnemental qui dépend surtout des déplacements des supporteurs et des modes de transports privilégiés. Selon les calculs de Carbone 4, dans l’hypothèse d’un voyage exclusivement en avion, les émissions de CO2 imputables au seul déplacement des supporteurs français à Budapest (3 515 tonnes de CO2) pour le match face au Portugal atteignent quasiment celles produites par les vingt-quatre sélections sur l’ensemble de la compétition.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/07/10/euro-2021-la-suisse-championne-malgre-elle-des-emissions-de-dioxyde-de-carbone_6087783_3244.html>
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3- « Il faut donner la parole aux populations frappées par le dérèglement climatique », Le Monde Afrique, 11/07/21, 09h00
Propos recueillis par Laurence Caramel

Le rendez-vous des idées. Les chercheurs Christian Baatz et Carola Klöck avancent l’idée de privilégier les pays démocratiques dans l’allocation des aides pour l’adaptation au changement du climat. 
Les pays en développement, et l’Afrique au premier rang, sont les plus vulnérables aux impacts du dérèglement climatique. Au nom de la « justice climatique », ils réclament des pays industrialisés responsables du réchauffement, qu’ils participent au financement de leurs politiques d’adaptation. Les besoins sont considérables et les sommes transférées à travers l’aide publique au développement s’avèrent jusqu’à présent limitées.
Comment répartir au mieux cette contribution frugale ? Christian Baatz, professeur de philosophie et chercheur à l’université de Kiel (Allemagne), et la politiste Carola Klöck, chercheuse au Centre de recherches internationales de Sciences Po Paris (CERI), avancent l’idée de privilégier les pays démocratiques. Ils vont tester cette hypothèse en comparant les politiques menées aux Seychelles et aux Comores.
Vous observez depuis plusieurs années le financement de l’adaptation au changement climatique dans les pays en développement. Selon vous, la vulnérabilité ne devrait pas être le seul critère pour décider de la distribution des aides financières. Pourquoi ?
Christian Baatz Soyons clairs, la vulnérabilité des pays est le critère le plus important car l’objectif de l’adaptation est d’améliorer la résilience des populations aux chocs liés au dérèglement climatique. Il est néanmoins très difficile d’identifier les individus ou les groupes qui sont « particulièrement vulnérables » ou « les plus vulnérables ». Cela dépend d’une multitude de facteurs et toute classification implique des jugements de valeur complexes, qui sont matières à débat et à controverses.
Est-ce que, par exemple, les habitants d’un petit Etat insulaire exposé à la hausse du niveau de la mer sont plus vulnérables que les agriculteurs menacés par la sécheresse ? Pour ces raisons, nous estimons qu’il est important de prendre en compte d’autres facteurs que la vulnérabilité.
> Lire aussi  La crise climatique menace toujours plus la santé et la sécurité alimentaire des Africains
Carola Klöck Nous constatons que les bailleurs de fonds prennent en considération plusieurs facteurs lorsqu’ils décident de leurs soutiens. L’analyse des statistiques de l’aide et des financements à l’adaptation au changement climatique permet d’identifier trois motivations. La première tient compte du besoin des bénéficiaires : il s’agit de la vulnérabilité dans le contexte d’adaptation. La deuxième : du mérite des bénéficiaires – c’est la bonne gouvernance et la démocratie. Et la troisième : des intérêts politiques, économiques ou militaires des donateurs eux-mêmes.
Dans la pratique, il y a déjà bien, à côté du critère de vulnérabilité, un avantage donné aux partenaires commerciaux, aux alliés politiques ou aux ex-colonies comme dans le cas de la France. Les pays plus démocratiques ou mieux gouvernés reçoivent en général aussi plus de soutien, car les bailleurs estiment que la probabilité que leurs projets soient bien mis en œuvre, d’éviter la corruption et d’utiliser les ressources de manière efficiente est plus grande.
En quoi, la démocratie est-elle un gage de meilleure efficacité ? En quoi la construction de digues ou l’introduction de semences résistantes à la sécheresse a-t-elle à voir avec une organisation politique, que nous l’apprécions ou non ?
C. B. Certes, la démocratie ne garantit pas un meilleur usage des financements pour le climat. Elle ne met pas à l’abri de la corruption ou de mauvais projets. Mais ce que nous montrent des décennies de recul sur l’aide au développement, c’est qu’il existe une corrélation entre un usage approprié des fonds reçus et le degré de démocratie. Notre hypothèse est que cette relation vaut aussi pour le climat.
La littérature scientifique est plutôt unanime sur le fait que la participation des acteurs locaux et des communautés, l’attention accordée à leurs savoirs, sont des conditions de succès pour les politiques d’adaptation. Cela suppose d’écouter ceux qui sont affectés par le changement climatique et les démocraties sont les plus susceptibles de le faire.
> Lire aussi  « Il n’y a plus d’avenir ici » : en Afrique australe, les ravages du changement climatique
Les personnes affectées par le dérèglement climatique ont moralement droit à des financements pour l’adaptation. Elles subissent une situation dont elles ne sont pas responsables. C’est pourquoi il n’est pas admissible qu’elles soient exclues des décisions. Pour prendre un exemple : si le projet est d’introduire des semences résistantes à la sécheresse, il est indispensable d’interroger les paysans pour connaître leur avis et savoir s’ils acceptent cette stratégie censée améliorer leur résilience.
C. K. Contrairement aux politiques d’atténuation du changement climatique dont les résultats peuvent se mesurer par la quantité d’émissions de gaz à effet de serre non rejetées dans l’atmosphère, il est plus difficile d’évaluer l’impact de mesures d’adaptation. Il n’existe pas de critères simples pour cela. Il est donc d’autant plus important de prendre en compte les perceptions, les priorités et les préférences des populations locales.
Certains régimes autoritaires n’ont-ils pas démontré aux bailleurs qu’ils pouvaient être plus efficaces dans la gestion de l’aide ? Le Rwanda par exemple est parmi les pays les plus assistés grâce à sa « bonne gouvernance »...
C. K. Le Rwanda est une exception de pays non démocratique et bien gouverné.
Ne craignez-vous pas qu’il vous soit reproché de vouloir infliger « une double peine » aux populations qui, en plus de supporter un régime liberticide, devraient être privées des moyens de faire face au bouleversement de leur environnement naturel ?
C. B. Le fait que les citoyens de régimes autocratiques puissent subir une « double peine » est un point important. Il n’est pas pour nous question d’exclure ces régimes de la finance climat dès lors que les populations en bénéficient réellement. Mais précisément, comme dans la distribution de l’aide publique au développement, il serait probablement justifié d’introduire des critères pour s’assurer que l’argent va aux bénéficiaires légitimes.
> Lire aussi  La Grande Muraille verte, mirage sahélien
L’Europe s’est engagée dans le financement du projet de la Grande Muraille verte, dont une bonne partie des pays bénéficiaires ne sont pas des démocraties. Diriez-vous qu’il s’agit d’un mauvais investissement ?
C. K. Les bailleurs de fonds et les pays bénéficiaires – qu’ils soient démocratiques ou non – peuvent évidemment poursuivre les mêmes objectifs. Le changement climatique est un défi pour nous tous. Un investissement dans un pays autocratique n’est pas automatiquement « mauvais ».
C. B. Notre argument est plutôt que la probabilité d’un usage inapproprié et non favorable aux populations locales des financements est plus élevée. Il faudrait examiner de près comment l’Union européenne [UE] contrôle et cherche à garantir le bon usage de leurs financements dans la zone du Sahel.
Des recherches montrent que le soutien de l’UE et des pays européens aux régimes autoritaires nord-africains tel que l’Egypte s’est produit au détriment de la population et a retardé le « printemps arabe » d’une décennie…
Mettre en avant la question démocratique est-il aussi une question de justice à l’égard des jeunes générations qui subiront les effets du changement climatique et dont les voix montent pour exiger que leurs gouvernements agissent ?
C. B. En effet, il y a quand même plus de chance que les aspirations et les revendications des jeunes générations soient entendues et prises en compte dans le cadre des démocraties. Lorsque la liberté d’expression, d’opinion et de manifestation est garantie, les populations arrivent à imposer leurs priorités à l’agenda. C’est ce à quoi nous assistons avec des mouvements tels que Fridays for Future auxquels participent des jeunes qui n’ont pas encore le droit de vote.
<https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/07/11/il-faut-donner-la-parole-aux-populations-frappees-par-le-dereglement-climatique_6087890_3212.html>
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4- Le Canada annonce des mesures pour prévenir les feux de forêt en période de canicule, AFP, 11/07/21, 20:00

Le ministre canadien des Transports a annoncé dimanche l'adoption de mesures de prévention contre les feux de forêt dans le cadre de conditions météorologiques extrêmes, quelques semaines après une vague de chaleur inédite et meurtrière dans l'ouest du pays et des Etats-Unis.
"Les conditions météorologiques sans précédent en Colombie-Britannique continuent de poser une menace sérieuse à la sécurité publique et aux opérations ferroviaires", a déclaré le ministre, Omar Alghabra, dans un communiqué.
En conséquence, un arrêté ministériel prévoit "des mesures de sécurité préventives (...) contre les feux de forêt", dont la réduction de la vitesse des trains lorsque la température dépasse 30°C et que le niveau de danger d'incendie pour la zone est "extrême".
En outre, jusqu'au 31 octobre 2021, aucune locomotive ne devra circuler dans ces zones à moins d'avoir été inspectée au cours des 15 jours précédents, pour s'assurer que "les systèmes d'échappement de la locomotive sont exempts de matières combustibles".
Le ministère ajoute travailler avec les compagnies de chemin de fer pour intégrer de façon permanente ces mesures provisoires.
Vendredi, le Bureau de la sécurité des transports du Canada a annoncé qu'il envoyait une équipe d'enquêteurs "à la suite d'un incendie survenu à Lytton impliquant possiblement un train de marchandises".
Le village de Lytton, à 250 km au nord-est de Vancouver, a battu fin juin le record historique de chaleur au Canada, avec 49,6°C, avant d'être détruit par les flammes à 90%. Ses 250 habitants avaient dû évacuer les lieux très rapidement.
Une centaine d'incendies faisaient alors rage dans l'Ouest du Canada et en Californie, lors d'une vague de chaleur inédite dont le nombre de victimes n'est pas encore connu mais est évalué à plusieurs centaines.
Dimanche matin, le nombre d'incendies continuait d'augmenter en Colombie-Britannique, s'établissant à 297, dont 49 ont débuté au cours des deux derniers jours.
De l'autre côté de la frontière, les Etats-Unis pourraient battre de nouveaux records de températures alors que plusieurs régions de l'ouest du pays subissent une nouvelle vague de chaleur.
<https://www.rtbf.be/info/monde/detail_le-canada-annonce-des-mesures-pour-prevenir-les-feux-de-foret-en-periode-de-canicule?id=10802294>
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5- Les cowboys du Colorado sous pression climatique et sociale, AFP, 11/07/21, 23:00

"L'herbe devrait arriver jusque-là", assure Janie VanWinkle en montrant son genou, à quelque 30 centimètres du gazon peu touffu de son ranch, durement touché par la sécheresse qui frappe le Colorado cette année -- comme déjà en 2020, et en 2018.
"La terre est à sec. Vous pouvez creuser sur un mètre sans trouver la moindre humidité. C'est l'accumulation des années sèches qui rend cet épisode pire que les autres", explique l'agricultrice en chemise à carreaux, toujours souriante.
Ce ne sont pourtant pas les soucis qui manquent. "La sécheresse est là en permanence, on ne peut pas y échapper, mais il y a aussi tout le reste, les droits des animaux, la réintroduction des loups, les +fausses+ viandes alternatives et j'en passe", détaille-t-elle. "Nous sommes constamment attaqués."
Le Colorado illustre les tensions modernes entre villes et campagnes, entre la métropole de Denver, cocon de start-up et de mouvements progressistes, et les régions agricoles, où les éleveurs comme Janie passent des heures à cheval pour surveiller leur bétail dans les pâturages.
Janie, son mari Howard et son fils Dean possèdent environ 450 vaches, après en avoir cédé 70 à l'automne en prévision de la sécheresse et 35 en juin face à l'épuisement de leurs réserves de foin. Ils jonglent entre l'achat de fourrage (dont le prix s'envole) et la vente de têtes supplémentaires.
Leur avenir immédiat n'est pas menacé mais la saison s'annonce déjà mauvaise : Janie estime que les veaux pèseront au moins 50 kilos de moins qu'à l'ordinaire quand ils seront vendus aux parcs d'engraissement à l'automne.
- "Coût émotionnel" -
"Le scénario le plus probable, c'est que la sécheresse devienne la norme et qu'il faille désormais plusieurs années de précipitations au-dessus de la moyenne pour en sortir", remarque Russ Schumacher, professeur à l'université du Colorado.
Car les hausses de température, dues au réchauffement climatique, aggravent les conséquences du manque de pluie et de neige, précise le climatologue.
"Quand Dean est rentré de l'université, il m'a dit, +Il faut irriguer !+", raconte Janie. "Mais je l'ai fait, je n'ai pas arrêté, j'ai perdu 7 kilos au printemps à transporter des tuyaux ! Ça ne marche pas à cause de la chaleur."
Elle s'inquiète de l'avenir pour son fils -- "la cinquième génération de ranchers" --, mais surtout à cause des diverses pressions venant de la société.
Jared Polis, le gouverneur démocrate du Colorado, a promu en mars une "journée sans viande". L'Etat a voté en 2020 en faveur de la réintroduction des loups. La promotion immobilière et le tourisme grignotent de l'espace.
Une association contre la cruauté envers les animaux a aussi récemment tenté de soumettre à référendum une proposition de loi pour interdire, entre autres, l'insémination artificielle et le fait de mener à l'abattoir des bovins de moins de 5 ans.
"Le coût émotionnel est de plus en plus important pour les producteurs", relate Janie, visiblement affectée. "La perception sociale va changer plus de choses pour nous que la sécheresse" sur le long terme.
Dean VanWinkle, fraîchement diplômé en sciences de l'élevage, reste persuadé que l'industrie de la viande de boeuf peut s'adapter et perdurer, de façon rentable, en respectant l'environnement.
- Appétit -
"Les vaches sont les reines du recyclage par le haut", assure-t-il, en référence à leur capacité à transformer de la paille en protéines. Au bout du compte, "leur impact sur le climat est quasiment neutre".
Une position très disputée. Dans le monde, le bétail est responsable de 14,5% des émissions de gaz à effet de serre, selon l'ONU. Pour les Etats-Unis, ce chiffre tombe à 4%, d'après l'agence de protection de l'environnement.
L'industrie américaine du boeuf se targue de produire autant de viande qu'en 1977 mais avec 33% de bovins en moins, grâce aux progrès en génétique et en nutrition.
"Les producteurs savent très bien s'adapter", abonde Kim Stackhouse-Lawson, spécialiste de "l'élevage durable" à la Colorado State University et proche de l'industrie.
Parmi les pistes d'évolutions possibles, cette dernière évoque le choix d'espèces mieux adaptées aux différents climats, la diversification des agriculteurs (éco-tourisme, chasse), le recours à la technologie (colliers connectés pour diriger les vaches à distance, drones) ou encore la réduction des cheptels.
Brackett Pollard, éleveur et banquier, pense aussi que "l'avenir est brillant" pour le secteur.
"Pendant la pandémie, quand les prix étaient exceptionnellement élevés, les gens du métier ont été surpris de voir que les consommateurs étaient prêts à payer cher pour notre produit", commente l'agriculteur dans son ranch de Rifle, que viennent de quitter ses centaines de vaches pour les pâturages.
"Il y a beaucoup de pressions sociales mais la demande pour le bœuf n'a jamais été aussi élevée."
<https://www.la-croix.com/cowboys-Colorado-pression-climatique-sociale-2021-07-09-1301165784>
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6- Entretien. « Face aux canicules, je crois beaucoup à la force d’action des villes et des villages », Usbek & Rica, 11/07/21
Propos recueillis par Emilie Echaroux

Alors que le Canada et les États-Unis font face à une vague de chaleur sans précédent, la ville de Miami, en Floride, a décidé de créer un poste de « haut responsable de la chaleur » au sein de l’antenne de la municipalité en charge des questions de résilience. Pour cerner les enjeux de ces nouveaux métiers et mesurer la façon dont les politiques publiques peuvent s’adapter à de tels épisodes climatiques, nous avons dialogué avec Célia Blauel, adjointe à la Maire de Paris en charge de la Prospective Paris 2030, et Solène Marry, docteure en urbanisme à l’Ademe.
Usbek & Rica : La ville de Miami vient de créer un poste de « haut responsable à la chaleur ». Faut-il s'attendre à ce que ce type d'initiative se banalise dans les années à venir ?
Solène Marry : La création de ce poste révèle clairement un changement de paradigme. Cet intérêt pour les questions de résilience en lien avec le changement climatique est visible dans les collectivités territoriales en France, dont certaines ont des directions dédiées à la résilience ou à la transition énergétique. D’autres collectivités travaillent sur le sujet dans une approche inter-services et inter-métiers. À Paris, il existe une « mission résilience » mais ce n’est pas le cas dans toutes les collectivités. En tout cas, la thématique de la chaleur se retrouve aujourd'hui à la croisée de différents métiers déjà existants. 
Célia Blauel : À Paris, nous avons abordé la question de la résilience en 2014, à travers celle de l'adaptation au dérèglement climatique. Nous avons alors réalisé une étude sur les potentielles vulnérabilités de Paris et la question des vagues de chaleur a émergé. Pourtant, à l'époque, personne ne comprenait totalement l'urgence et la nécessité d’une adaptation. Les réalités angoissantes auxquelles nous faisons face, comme la canicule qui frappe actuellement le Canada, nous aident à comprendre que tout cela a un sens. 
Les postes spécialisés dans la résilience, comme celui créé récemment à Miami pour gérer les enjeux liés aux canicules, voient souvent le jour en réponse à une crise. À Paris, la canicule de 2003, qui avait entraîné d’importants dégâts en termes de pertes humaines et d’infrastructures, nous a beaucoup appris. La ville ne se refroidissait plus, ce qui a mené à la catastrophe sanitaire que nous connaissons. Entre le XIXe arrondissement et Vincennes, il y avait un écart de 8° C... Le bâti n’était plus du tout adapté aux vagues de chaleur, qui vont encore s’intensifier dans les années à venir. Pour autant, il faut sortir d'une simple stratégie de crise pour passer à une logique d'anticipation, de prévention et de transformation de la ville. 
>> Suite à lire à :
<https://usbeketrica.com/fr/article/face-aux-canicules-je-crois-beaucoup-a-la-force-d-action-des-villes-et-des-villages>
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7- Les Etats-Unis et la Russie prêts à coopérer sur le climat, L’Express avec AFP, 13/07/21, 10:28

Dans une rare unité entre les deux pays, la Russie dit notamment s'attendre à une "coopération étroite" avec les Etats-Unis au sommet COP26 prévu à Glasgow, en novembre prochain.
L'envoyé spécial américain sur le climat John Kerry et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov ont convenu, lundi lors d'une rencontre à Moscou, de développer la coopération entre leurs deux pays sur le climat. 
> Lire aussi >> "Dôme de chaleur" : un record qui en appelle d'autres
John Kerry, qui s'est déjà entretenu à de nombreuses reprises avec Sergueï Lavrov lorsqu'il était Secrétaire d'Etat, a estimé que "les enjeux ne peuvent pas être plus élevés" pour la thématique du changement climatique, alors que le monde est confronté à des records de chaleurs et épisodes extrêmes. 
"Apaiser les tensions"
"Nous avons passé des années vous et moi à négocier à propos des guerres, des armes chimiques, des armes nucléaires et je peux dire sans réserve qu'il s'agit d'une initiative absolument aussi critique et urgente", a déclaré John Kerry lors d'une conférence de presse commune. 
Sergueï Lavrov a de son côté indiqué que Moscou "porte une grande attention aux problèmes liés au changement climatique", saluant la visite "très opportune" de son homologue américain à Moscou. Selon lui, la Russie s'attend à une "coopération étroite" avec les Etats-Unis au sommet COP26 en novembre à Glasgow, en Grande-Bretagne. Et d'ajouter que la visite de M. Kerry était "très importante et positive" pour "apaiser les tensions" entre les deux pays, exacerbées depuis des annéessur fond d'accusations d'ingérence électorale, d'espionnage et de cyberattaques massives imputées à Moscou. 
> Lire aussi >> Sur le climat, Joe Biden veut rattraper le temps perdu par Trump
La Russie, l'un des principaux producteurs mondiaux de pétrole et de gaz, a pris ces dernières années des engagements suggérant qu'elle prend le changement climatique au sérieux, alors que les feux de forêt se multiplient chaque été en Sibérie et que la fonte du permafrost met en danger plusieurs villes de l'Arctique. 
Lors de son discours annuel en avril, le président Vladimir Poutine a ainsi déclaré que la Russie doit s'adapter au changement climatique et a ordonné la création d'une industrie pour recycler les émissions de carbone. 
Le changement climatique est l'un des rares domaines dans lesquels les États-Unis et l'Union européenne se sont déclarés prêts à s'engager dans une coopération avec la Russie, dans un contexte de tensions permanentes. 
<https://www.lexpress.fr/actualite/monde/les-etats-unis-et-la-russie-prets-a-cooperer-sur-le-climat_2154823.html>
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8- Climat : l'UE veut faire payer au trafic aérien ses émissions carbone, France info avec AFP, 13/07/21, 13:33

La commission européenne juge que l'absence de taxation sur le kérosène "n'est pas cohérente avec les politiques climatiques".
Bruxelles frappe un grand coup contre les émissions de gaz à effet de serre dues au trafic aérien. La Commission européenne doit proposer, mercredi 14 juillet, des mesures pour verdir les vols intra-européens, dont une taxe inédite sur le kérosène, au grand dam des compagnies. Dans le projet d'un des 12 textes législatifs, consulté par l'AFP, l'exécutif européen juge que l'absence de taxation sur le kérosène pour l'aérien "n'est pas cohérente avec les politiques climatiques". Bruxelles veut donc taxer le carburant pour les vols au sein de l'UE (y compris les vols intérieurs) : la taxation augmenterait progressivement sur dix ans avant d'arriver au taux plein.
Les jets et le fret exemptés
Les jets privés et le fret seraient exemptés de taxe kérosène en raison des contraintes juridiques internationales. Dans une directive distincte, la Commission devrait également relever l'objectif, encore très modeste, d'usage de carburants "durables", qui contiennent une petite partie de biocarburants et qui eux resteraient non taxés. Ces propositions seront négociées entre eurodéputés et Etats membres de l'UE.
Le secteur aérien, lui, est vent debout contre ces mesures censées réduire de 55% les émissions de gaz à effet de serre de l'UE d'ici 2030 par rapport à 1990. L'aérien représente environ 3% des émissions européennes. Dans un courrier adressé à la Commission européenne, plusieurs compagnies s'alarment d'une "distorsion de concurrence" avec le reste du monde.
<https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/climat-l-ue-veut-faire-payer-au-trafic-aerien-ses-emissions-carbone_4700353.html>
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9- La forêt amazonienne en train de devenir source de CO2, selon une étude, AFP, 14/07/21, 19:00

En raison du changement climatique et de la déforestation, une grande partie du bassin de l'Amazonie émet désormais du CO2 au lieu d'en absorber, une transformation majeure pour cet écosystème crucial dans la limitation du réchauffement, selon une étude publiée mercredi.
Se basant sur des centaines d'échantillons d'air récoltés à diverses altitudes lors de la dernière décennie, l'étude publiée dans la revue Nature montre qu'en particulier la partie sud-est de l'Amazonie est passée d'un puits de carbone à une source de CO2, gaz responsable du réchauffement de la planète.
Lors des cinquante dernières années, les plantes et les sols ont absorbé plus d'un quart des émissions de CO2, même quand ces émissions ont augmenté de 50%. 
Alors si l'Amazonie -- qui abrite la moitié des forêts tropicales particulièrement efficaces pour absorber ce carbone et qui stocke 450 milliards de tonnes de CO2 dans ses arbres et ses sols--, devenait une source constante de C02, s'attaquer à la crise climatique deviendrait encore plus difficile.
Selon l'étude, plusieurs facteurs sont responsables de cette évolution.
"La déforestation et la dégradation de la forêt réduisent les capacités de l'Amazonie à agir comme puits de carbone", écrivent les auteurs. Parmi les causes de cette dégradation, les forêts brûlées pour faire place à l'élevage et à l'agriculture.
Le changement climatique est également un facteur clé: les températures pendant la saison sèche ont gagné près de 3°C par rapport à l'ère pré-industrielle, soit près de trois fois plus que la moyenne mondiale.
La combinaison de tous ces facteurs "remet en cause la capacité des forêts tropicales à séquestrer à l'avenir de larges volumes de CO2 dérivé des énergies fossiles", note Scott Denning, de l'université du Colorado, dans un commentaire publié également dans Nature.
Cette question inquiète les scientifiques depuis longtemps, mais les données satellites n'ont pas réussi à fournir jusqu'à présent une réponse complète, notamment en raison des nuages au-dessus de la région.
Pour contourner le problème, l'équipe de chercheurs brésiliens a collecté 600 échantillons de CO2 et de monoxyde de carbone entre 2010 et 2018 à des altitudes allant jusqu'à 4,5 km au-dessus du sol.
Selon leurs conclusions, la partie nord-ouest de l'Amazonie est à l'équilibre, absorbant autant de CO2 qu'elle en émet dans l'atmosphère. Mais l'est, surtout lors de la saison sèche, devient une source nette.
Une autre étude récente, utilisant une autre méthodologie, est parvenue à la conclusion que l'Amazonie brésilienne a rejeté entre 2010 et 2019 près de 20% de CO2 de plus qu'elle n'en a émis.
Avec la fonte des calottes glaciaires, le dégel du permafrost ou la disparition des récifs coralliens, le dépérissement de la forêt amazonienne fait partie des "points de bascule" identifiés par les scientifiques comme des éléments-clés dont la modification substantielle pourrait entraîner le système climatique vers un changement dramatique et irrémédiable.
<https://information.tv5monde.com/info/la-foret-amazonienne-en-train-de-devenir-source-de-co2-selon-une-etude-416932 <https://information.tv5monde.com/info/la-foret-amazonienne-en-train-de-devenir-source-de-co2-selon-une-etude-416932>>
Sur le même sujet : 
> Climat. Une partie de l’Amazonie émet désormais plus de CO2 qu’elle n’en absorbe <https://www.courrierinternational.com/article/climat-une-partie-de-lamazonie-emet-desormais-plus-de-co2-quelle-nen-absorbe>, Courrier international, 15/07/21, 17:57
> Inquiétudes pour le puits de carbone de l’Amazonie <https://global-climat.com/2021/07/17/inquietudes-pour-le-puits-de-carbone-de-lamazonie/>, Global-climat, 17/07/21
> Quand la forêt amazonienne devient une source de CO2 <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/amazonie-foret-amazonienne-devient-source-co2-87147/>, Futura-sciences, maj le 19/07/21
En savoir plus :
> Southeast Amazonia is no longer a carbon sink <https://www.nature.com/articles/d41586-021-01871-6>, Nature, 14 July 2021 
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10- Climat : l'UE va planter 3 milliards d'arbres pour absorber ses émissions, AFP, 14/07/21, 20:00

L'UE va planter 3 milliards d'arbres avec des essences résistantes aux effets du réchauffement du climat afin de renforcer le rôle des forêts pour l'absorption du carbone et préserver son industrie du bois, a annoncé mercredi la Commission européenne.
"Les forêts jouent un rôle vital, car elles constituent de grands puits d'absorption du CO2 et de grandes ressources pour la biodiversité", a assuré l'exécutif européen dirigé par Ursula von der Leyen lors de la présentation des mesures préconisées pour réduire les émissions de gaz a effet de serre de l'UE de 55% d'ici à 2030.
La Commission avait été rappelée à l'ordre par dix Etats membres, dont la France, signataires d'un courrier dénonçant un projet de stratégie qui "ignore le rôle multifonctionnel des forêts et les réduit à des considérations environnementales, en ne tenant pas compte des aspects socio-économiques".
Destinataire de la doléance, le vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans, chargé du pacte vert pour l’Europe, n'a pas souhaité dire si l'intervention des dix avait pesé sur l'élaboration des annonces présentées mercredi. "Les secrets de la cuisine restent des secrets", a-t-il éludé au cours de la conférence de presse.
Mais le commissaire à l'Agriculture, le Polonais Janusz Wojciechowski, a insisté sur le "caractère multifonctionnel des forêts".
"La stratégie doit viser en premier lieu à protéger contre la déforestation. Mais elle doit aussi respecter la fonction économique de l'industrie du bois qui représente des milliers d'emplois et les aspects sociaux des forêts, lieux de tourisme et de détente", a-t-il ajouté.
La proposition présentée mercredi vise à neutraliser les émissions de gaz à effet de serre pour l'ensemble du secteur de l'agriculture et des forêts en augmentant leurs capacités d'absorption du carbone.
"Les États membres sont tenus de contribuer à la réalisation de l'objectif collectif de réduire les émissions de 310 millions de tonnes d'équivalent CO2 d'ici à 2030 et devront, d'ici la fin du premier semestre 2024, expliquer dans leurs plans nationaux en matière d'énergie et de climat comment ils entendent réaliser cet objectif", indique le texte. Cet objectif représente une hausse de 15% des capacités d'absorption actuelles qui se situent à 268 millions de tonnes par an.
<https://information.tv5monde.com/info/climat-l-ue-va-planter-3-milliards-d-arbres-pour-absorber-ses-emissions-416942 <https://information.tv5monde.com/info/climat-l-ue-va-planter-3-milliards-d-arbres-pour-absorber-ses-emissions-416942>>
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11- L'UE engage la bataille du climat et veut rassurer sur l'impact social, AFP, 14/07/21, 20:00
Julien Girault

Fin des voitures à essence, taxation des importations, réforme du marché du carbone au risque de renchérir le prix des carburants... Bruxelles s'est employé mercredi à rassurer sur l'impact social de son vaste plan climat, sous les feux croisés des ONG et des entreprises.
Les Vingt-Sept s'étaient déjà entendus pour réduire de 55% leurs émissions de gaz à effet de serre en 2030 par rapport à 1990. "Nous avons désormais la feuille de route", a déclaré Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne.
La douzaine de textes dévoilés par l'exécutif européen feront l'objet pendant au moins un an d'âpres discussions entre eurodéputés et Etats membres, mais les conséquences sociales de certaines propositions inquiètent, faisant ressurgir le spectre du mouvement français des "gilets jaunes".
Ursula von der Leyen s'est attachée à rassurer, affirmant que "l'emploi et l'équité sociale seraient au coeur de cette transformation" verte.
Bruxelles veut notamment instaurer une taxe inédite sur le kérosène aérien pour les vols dans l'UE, et interdire toute commercialisation des voitures à essence à partir de 2035, avec un coup d'accélérateur pour installer des points de chargements pour véhicules électriques.
Les deux secteurs ont vivement réagi. L'Association internationale du transport aérien (IATA) a dénoncé des "mesures punitives" et les compagnies européennes redoutent une "distorsion de concurrence", tandis que les constructeurs automobiles européens (ACEA) ont fustigé "une solution non rationnelle".
Le pilier de cette "architecture" climatique est un élargissement du marché du carbone européen (ETS) établi en 2005, où s'échangent les "permis à polluer" requis pour certains secteurs qui ne représentent que 40% des émissions des Vingt-Sept.
Jusqu'ici, l'essentiel des entreprises visées se voyaient offrir des quotas d'émissions gratuits, qu'elles peuvent revendre : Bruxelles veut les restreindre drastiquement.
La Commission souhaite aussi que certaines importations (acier, ciment, électricité...) soient graduellement soumises aux règles de l'ETS à partir de 2026 : les importateurs devront acheter des "certificats d'émissions" basés sur le prix du carbone qu'ils auraient dû acquitter si les biens étaient produits dans l'UE.
- Protectionnisme ? -
L'idée est d'éliminer toute concurrence étrangère "déloyale" et de décourager les délocalisations. Dans un souci d'équilibre, les quotas gratuits distribués aux industriels de l'UE pour affronter la concurrence étrangère diminueraient très progressivement entre 2026 et 2036, avant de disparaître.
Pour la Commission, il s'agit d'un "ajustement", et non d'une taxe carbone, pour contrer les accusations de "protectionnisme". "C'est un changement culturel majeur en Europe et une avancée diplomatique réelle", a salué le gouvernement français, grand défenseur du projet.
Et en limitant le nombre de quotas d'émissions sur l'ETS, le prix du carbone, qui a déjà doublé en deux ans, monterait mécaniquement pour pousser les entreprises à adopter des technologies propres.
La mesure la plus controversée est l'extension prévue de l'ETS au transport maritime, ainsi qu'au transport routier et au chauffage des bâtiments sur un "second marché carbone" dès 2026.
En pratique, cela reviendrait à obliger les fournisseurs de carburants ou de fioul domestique à acheter des quotas d'émissions au prix du CO2, répercutant ce surcoût sur la facture des ménages.
ONG environnementales et eurodéputés de tous bords s'y opposent farouchement. En touchant les plus vulnérables, locataires de logements mal isolés ou habitants des campagnes, "la Commission semble oublier que ce sont les classes moyennes qui en feront les frais", observe Agnès Evren (PPE, droite).
"La France est réservée sur la pertinence de ce dispositif et ses conséquences sur les ménages et les petites entreprises", a averti Paris.
"Les bâtiments accaparent 40% de la consommation d'énergie, et les émissions du transport routier ne cessent de gonfler, il faut à tout prix inverser la tendance d'une façon juste et sociale", s'est défendue Mme von der Leyen.
- Manque d'ambition - 
La Commission promet un "mécanisme d'action sociale", un fonds alimenté par les recettes du "second ETS" et évalué par une source européenne à 70 milliards d'euros sur dix ans, pour contrer la précarité énergétique.
"Il faut considérer l'impact social et ne pas être soumis à la seule logique du marché, surtout quand les industries restent subventionnées" via la prolongation pendant 15 ans de quotas d'émissions gratuits, s'insurge Wendel Trio, de l'ONG climatique CAN.
A l'inverse, les sidérurgistes plaident pour le maintien durable d'aides jugées nécessaires à leur compétitivité. "L'orientation générale est bonne mais le diable se cache dans les détails (...) Nous serons très vigilants" sur la réduction des quotas gratuits, prévient BusinessEurope, le patronat européen.
"Nous devons prendre en considération la compétitivité industrielle et éviter les délocalisations", a réagi le ministre allemand de l'Economie Peter Altmaier tout en saluant "un pas dans la bonne direction".
La Commission veut aussi relever à 40% la part d'énergies renouvelables visée en 2030 et fixer une cible d’absorption de CO2 par les "puits de carbone" naturels (forêts essentiellement), après avoir déjà proposé de planter "3 milliards d'arbres" d'ici 2030.
Les ONG (CAN, Greenpeace, Oxfam, WWF) ont de concert dénoncé un plan "pas assez ambitieux" et des objectifs de réduction d'émissions "insuffisants" pour concrétiser l'accord de Paris.
<https://information.tv5monde.com/info/l-ue-engage-la-bataille-du-climat-et-veut-rassurer-sur-l-impact-social-416864 <https://information.tv5monde.com/info/l-ue-engage-la-bataille-du-climat-et-veut-rassurer-sur-l-impact-social-416864>>
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12- Le vent à l'origine des tremblements d'un gratte-ciel en Chine, selon les experts, AFP, 15/07/21, 11:00

Les tremblements d'un gratte-ciel du sud de la Chine, évacué en mai, étaient causés par le vent, ont conclu jeudi des experts, assurant que l'immeuble ne présente aucun risque d'effondrement.
Avec près de 300 mètres de haut, le SEG Plaza est l'un des immeubles emblématiques du quartier d'affaires de Shenzhen, l'immense métropole qui fait face à Hong Kong.
En mai, la tour de 78 étages s'était mise à trembler alors qu'aucun séisme n'avait frappé la ville. 
Et le bâtiment, qui abrite sur plusieurs étages un immense marché de composants et produits électroniques, avait dû préventivement être fermé le temps d'une enquête.
Les inspecteurs ont rendu leur conclusion : les oscillations ont été causées par des "secousses" liées au vent et au vieillissement du mât au sommet de l'édifice.
"La structure principale de la tour SEG Plaza est sûre", ont-ils indiqué dans un rapport rendu public jeudi. "Le retrait du mât peut résoudre le problème des secousses perceptibles dans le bâtiment".
D'après le rapport d'expertise, le SEG Plaza a tremblé 21 fois entre le 18 et le 20 mai.
Des images diffusées sur les réseaux sociaux avaient montré plusieurs centaines de piétons s'enfuir en courant du périmètre du bâtiment. Et les commerçants de la tour avaient été contraints les jours suivants de fermer boutique.
Selon une étude publiée en avril dans la revue d'ingénierie Shock and Vibration, de fortes secousses dues au vent ou aux séismes "peuvent provoquer des fissures et même l'effondrement" des immeubles de grande hauteur.
Le SEG Plaza est le 18e gratte-ciel de Shenzhen par la hauteur.
Cinq des plus hauts immeubles du monde sont situés en Chine, dont la Tour de Shanghai, qui compte 128 étages et culmine à 632 mètres dans la capitale économique chinoise.
<https://information.tv5monde.com/info/le-vent-l-origine-des-tremblements-d-un-gratte-ciel-en-chine-selon-les-experts-417001 <https://information.tv5monde.com/info/le-vent-l-origine-des-tremblements-d-un-gratte-ciel-en-chine-selon-les-experts-417001>>
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13- Ecologie : Le plan climat européen est-il satisfaisant ?, 20 Minutes, 15/07/21, 20h14
Jean-Loup Delmas

Gaz à effet de serre. Critiques comme satisfecits fusent autour du plan climatique européen présenté mercredi
• La Commission européenne a présenté mercredi un plan climatique européen qu'elle juge historique. 
• Les douze propositions de lois ne font pourtant pas l'unanimité. 
• Entre énorme ambition et réserves, le plan climatique divise.
Mercredi, la Commission européenne s’est vantée de présenter un plan climat historique, avec douze propositions de lois visant la neutralité carbone des 27 d’ici 2050. Première étape pour atteindre cet objectif : réduire les émissions de gaz à effet de serre de l’Union de 55 % à l’horizon 2030 par rapport à 1990. A ce jour, l’UE ne les a réduites que de 24 % par rapport à 1990.
« L’Europe est le tout premier continent à présenter une architecture verte complète : nous avons l’objectif, et désormais la feuille de route pour l’atteindre », s’est félicitée Ursula von der Leyen, présidente de la Commission mercredi.
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/planete/3084695-20210715-ecologie-plan-climat-europeen-satisfaisant <https://www.20minutes.fr/planete/3084695-20210715-ecologie-plan-climat-europeen-satisfaisant>>
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14- Climat : la Chine lance officiellement son marché du carbone, France info avec AFP, 16/07/21, 07:39

Le pays, premier émetteur mondial de gaz à effet de serre, souhaite atteindre la neutralité carbone en 2060.
La Chine se mobilise. Le pays a lancé, vendredi 16 juillet, le plus grand marché du carbone au monde afin de réduire ses émissions polluantes. Pékin, qui a promis de parvenir à la neutralité carbone en 2060, est le premier pays émetteur mondial de gaz à effet de serre.
Ce marché du carbone autorise pour la première fois les autorités provinciales à fixer des quotas pour les centrales thermiques et permet aux entreprises d'acheter des droits de polluer à des entreprises dont l'empreinte carbone est plus faible. La première transaction fixait à 52,78 yuans (6,8 dollars) la tonne de carbone, un prix très bas au regard de ceux pratiqués l'an dernier dans l'Union européenne (environ 36 dollars) et en Californie (17 dollars). Les autorités chinoises délivreront un certificat pour chaque tonne de dioxyde de carbone (ou d'autres gaz à effet de serre) qu'une entreprise est autorisée à émettre.
Le marché ne concerne que le secteur de l'éléctricité
Ce marché du carbone ne concerne pour le moment que le secteur de l'électricité, dont les centrales en Chine fonctionnent encore très largement au charbon, une des énergies les plus nocives pour l'environnement.
Fin 2020, le président Xi Jinping avait annoncé que la Chine commencerait à réduire ses émissions polluantes avant 2030 pour parvenir d'ici 2060 à la neutralité carbone. Dans sa forme actuelle, "le marché du carbone ne va pas jouer un grand rôle dans la réalisation de ces objectifs", juge Lauri Myllyvirta, du Centre de recherche sur l'énergie et l'air pur (CREA).
<https://www.francetvinfo.fr/monde/chine/climat-la-chine-lance-officiellement-son-marche-du-carbone_4704543.html <https://www.francetvinfo.fr/monde/chine/climat-la-chine-lance-officiellement-son-marche-du-carbone_4704543.html>>
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15- Prévisions, climat, gestion des risques… Les crues mortelles d’Allemagne et de Belgique en sept questions, The Conversation, 18/07/21, 10:23
Par Vazken Andréassian, Hydrologue, directeur de l’unité de recherche HYCAR, ingénieur en chef des ponts, eaux & forêts, Inrae

Selon un dernier bilan provisoire, établi ce dimanche 18 juillet, plus de 175 personnes ont péri dans les violentes intempéries qui ont touché une partie de l’Europe centrale en ce début juillet. L’Allemagne paie le plus lourd tribut avec plus de 150 morts ; suivie par la Belgique, où l’on compte des dizaines de décès. Les recherches pour retrouver les disparus sont toujours en cours, laissant présager un bilan plus lourd.
Comment une catastrophe naturelle peut-elle faire autant de victimes quand elle a été prévue avec autant d’anticipation ? Quel est le rôle du dérèglement climatique dans cette situation ? Comment anticiper au mieux ce type d’événements ? Autant de questions auxquelles nous allons tenter d’apporter des réponses.
>> Suite à lire à :
<https://theconversation.com/previsions-climat-gestion-des-risques-les-crues-mortelles-dallemagne-et-de-belgique-en-sept-questions-164677>
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16- "L'océan est un thermostat géant pour la planète", Sciences & Avenir, 18/07/21, 20h00
Loïc Chauveau 

Le chercheur Éric Guilyardi revient sur le rôle majeur des océans. Ceux-ci font l'objet d'une attention toute particulière des experts du climat du Giec (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) qui publient le premier volet de leur 6e rapport début août 2021.
Cet article est issu du magazine Sciences et Avenir - La Recherche n°893 daté juillet et août 2021.
Sciences et Avenir : Pourquoi les climatologues parlent-ils de "l'océan" au singulier ?
Éric Guilyardi : Pour le climat, toutes les masses d'eau de l'océan sont connectées et le rôle de ce dernier au sein de la "machine climatique" est global : il n'y en a donc qu'un. En revanche, la géographie distingue les océans Atlantique, Pacifique et Indien et de nombreuses mers (nordiques, Méditerranée…) qui sont séparés par des continents, reliés par des détroits et canaux et qui sont le théâtre historique et actuel des activités humaines. Le rôle climatique de l'océan et ses déclinaisons régionales suivent un autre découpage : la latitude, l'océan Austral, la distribution des masses d'eau en profondeur, les bords est et ouest des bassins, etc. Les impacts du changement climatique font appel à une combinaison de la géographie et du climat.
Quelle est son interaction avec l'atmosphère ?
Les tropiques reçoivent davantage de chaleur que les plus hautes latitudes. Pour avoir un système stable, cet excès de chaleur est transporté vers les Pôles. Ce rôle est assuré par les deux enveloppes fluides de la planète que sont l'atmosphère et l'océan. Celui-ci est le principal contributeur dans les tropiques et subtropiques, et l'atmosphère prend le relais aux moyennes et hautes latitudes.
Pourtant, si l'océan et l'atmosphère travaillent de concert, ils n'ont pas les mêmes propriétés climatiques. Dans le couple formé avec l'atmosphère, l'océan est le partenaire lent car il possède une forte inertie thermique : ses deux à trois premiers mètres contiennent autant de chaleur que l'ensemble de la colonne atmosphérique qui le surplombe (soit environ 80 kilomètres). Profond de 4000 mètres en moyenne, son inertie thermique est donc gigantesque, et en fait le véritable réservoir de chaleur de la machine climatique.
>> Suite à lire à :
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/mers-et-oceans/l-ocean-est-un-thermostat-geant-pour-la-planete_155527>
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17- 25 mégapoles seulement génèrent la moitié des émissions de CO2 urbaines dans le monde, Daily Geek Show, 18/07/21
Gabrielle Andriamanjatoson - Source : New Atlas

La majorité de ces mégapoles sont situées en Asie
Avec la fonte des glaces, les canicules monstres au Canada, ou encore la famine liée à la sècheresse à Madagascar, les conséquences désastreuses du réchauffement climatique se font de plus en plus sentir. Rappelons que ce phénomène est étroitement lié à l’émission de gaz à effet de serre, notamment le CO2. Une étude a noté que 52 % de toutes les émissions urbaines de CO2 au monde sont issues de 25 mégapoles.
Les centrales à charbon à l’origine des émissions urbaines en Chine
Actuellement, le monde et l’humanité ressentent de plus en plus les conséquences néfastes du réchauffement climatique. Climat extrême, catastrophe naturelle plus violente, disparition de nombreuses espèces et apparition plus fréquente de maladie mortelle ; tous ces évènements sont en effet liés au réchauffement climatique, et ils vont empirer au fur et à mesure que les températures terrestre et marine vont augmenter. Il faut savoir qu’il n’y a pas de solution miracle pour inverser le réchauffement climatique, mais il est tout de même possible de limiter sa progression en réduisant au maximum les émissions de gaz à effet de serre et la pollution en général.
>> Suite à lire à :
<https://dailygeekshow.com/megapoles-emissions-co2/>
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18- En Allemagne, l’heure des questions après les inondations, Le Monde, 19/07/21, 10h33 
Thomas Wieder (Berlin, correspondant)

Le pays, encore sous le choc des crues meurtrières qui ont fait, selon un bilan provisoire, 160 morts, s’interroge sur les failles de ses systèmes d’alerte. 
Il en va toujours ainsi après une catastrophe : passé le temps de la sidération vient celui des interrogations. En Allemagne, la bascule a eu lieu dimanche 18 juillet, quand une journaliste a demandé à Angela Merkel si le terrible bilan des inondations ayant frappé la Rhénanie, trois jours plus tôt, n’était pas lié aux défaillances des systèmes d’alerte.
« Bien sûr que nous pouvons toujours mieux faire », a répondu la chancelière allemande. « Mais, dans certaines situations, les choses arrivent si vite que vous ne pouvez pas totalement échapper aux forces de la nature », a-t-elle ajouté, en saluant « l’héroïsme » des différents services de secours, civils et militaires, qui sont venus en aide aux sinistrés. Dimanche soir, le bilan provisoire était de 160 morts en Allemagne.
> Reportage : « On a tout perdu. Mais au moins, il nous reste la vie » : Bad Neuenahr-Ahrweiler, ravagé par les inondations
Ce bref échange a eu lieu devant la mairie d’Adenau, petit bourg de Rhénanie-Palatinat, où Angela Merkel a tenu une conférence de presse après s’être rendue dans la commune voisine de Schuld, totalement ravagée par les inondations. « La langue allemande peine à trouver les mots pour décrire une telle dévastation », a déclaré la chancelière, dont l’intention, dimanche, n’était pas d’entrer dans un débat sur les responsabilités, mais de promettre une réponse rapide du gouvernement fédéral. Dès mercredi, celui-ci doit adopter, en conseil des ministres, une aide d’urgence d’environ 300 millions d’euros, avant un plan de reconstruction à plus long terme, qui devrait se chiffrer en milliards d’euros.
« Echec monumental » du système d’alerte
C’est une chercheuse britannique, Hannah Cloke, professeure d’hydrologie à l’université de Reading et membre de l’équipe ayant participé au développement du Système européen d’alerte pour les inondations (EFAS), qui a lancé la polémique sur les défaillances supposées des autorités allemandes. Interrogée, vendredi 16 juillet, par la chaîne publique ZDF, elle a déclaré que « tout était déjà prévisible plusieurs jours à l’avance » et que, « malgré cela, la chaîne d’alerte s’est rompue, de sorte que les gens n’ont pas reçu les avertissements nécessaires ». Une phrase de son intervention a été particulièrement relayée par les médias allemands : « Il n’est pas normal qu’en 2021 nous ayons à déplorer un si grand nombre de victimes. »
Dimanche, Mme Cloke a précisé ses accusations dans le Sunday Times, affirmant que « dès le 10 juillet, soit quatre jours avant les premières inondations, l’EFAS a tiré la sonnette d’alarme et alerté les gouvernements allemand et belge sur un fort risque d’inondations dans les secteurs du Rhin et de la Meuse ». « Le fait que les gens n’aient pas été évacués ou n’aient pas été avertis montre que quelque chose a marché de travers », estime la chercheuse, qui parle d’un « échec monumental » du système d’alerte allemand.
Outre-Rhin, ses propos ont été diversement appréciés. Pour la puissante Fédération allemande des villes et communes, l’accusation est fondée. « Dans beaucoup d’endroits, les gens ont cru qu’il s’agissait de grosses pluies, mais ils n’ont pas pris la mesure de la gravité de l’événement. Il va falloir très sérieusement renforcer les services de protection de la population », a déclaré son président, Gerd Landsberg, au Berliner Morgenpost.
Pointé du doigt, le Deutscher Wetterdienst, le service météorologique de l’Etat fédéral, a assuré, lui, ne rien avoir à se reprocher. « Nous avons fait ce que nous avions à faire », a déclaré son porte-parole à la ZDF, rappelant qu’il avait même été précisé dans les communiqués publiés que, dans certains secteurs, les précipitations étaient susceptibles d’atteindre le niveau exceptionnel de 200 litres par mètre carré.
Sirènes défaillantes
D’après les responsables de la météo allemande, c’est au contraire au niveau des médias censés diffuser l’information que celle-ci n’a pas été relayée convenablement. « Nous allons en discuter avec tous nos partenaires dans les prochaines semaines », a assuré le porte-parole.
A côté des bulletins météo traditionnellement diffusés dans la presse, à la radio ou à la télévision, trois dispositifs existent en Allemagne pour alerter la population d’un risque de catastrophe. Les patrouilles de pompiers, d’abord : à Ahrweiler, l’arrondissement le plus touché, avec 116 morts, plusieurs habitants nous ont confirmé les avoir bien entendus passer devant chez eux, mercredi soir, et leur demander de ne pas sortir.
> Lire aussi  En images : inondations dramatiques en Allemagne, en Belgique et aux Pays-Bas
Deuxième outil : les sirènes municipales. Leur nombre a été considérablement réduit : fin 2017, l’Allemagne en comptait un peu moins de 40 000, alors qu’il y en avait le double dans la seule Allemagne de l’Ouest pendant la guerre froide. Le 10 septembre 2020, il avait été décidé pour la première fois d’organiser un test à l’échelle nationale. Il avait révélé de telles défaillances que, fin juin, le ministère de l’intérieur a annulé la deuxième édition, qui devait avoir lieu en septembre, pour la reporter d’un an.
Le troisième dispositif, lui, consiste en une application baptisée NINA et dépendant de l’Office fédéral de protection de la population et d’assistance en cas de catastrophe (BBK). D’après les premières enquêtes réalisées par les médias locaux, celle-ci a fonctionné de façon très inégale selon les endroits, avertissant parfois du danger au moment où celui-ci était déjà là, c’est-à-dire trop tard pour faire quoi que ce soit. Est-ce parce que l’application est en elle-même défaillante, ou parce que les perturbations du réseau, la nuit de la catastrophe, ont été telles que l’information n’a pas pu circuler ?
La question n’a pas encore été tranchée. Mais quand bien même l’application fonctionnerait, encore faudrait-il qu’elle soit massivement utilisée. On en est loin : fin 2020, elle n’avait que 8 millions d’utilisateurs, sur une population de 83 millions d’habitants. Dans son programme, l’Union chrétienne-démocrate (CDU) propose qu’un nouveau dispositif d’alerte soit créé, par le biais de SMS, afin de toucher ceux, nombreux parmi les personnes âgées et isolées, qui n’ont pas de smartphone.
Pour la gauche, « une faute politique »
La polémique risque-t-elle de prendre un tour politique ? L’extrême droite, pour l’instant, ne semble pas décidée à alimenter la polémique. Seule formation de celles représentées au Bundestag à ne pas avoir pointé le lien entre ces inondations et le dérèglement climatique, le parti Alternative pour l’Allemagne (AfD) tient le discours de la fatalité. « Pour moi, ce sont des intempéries comme on en voit parfois en été, même si, cette fois, ça a été particulièrement violent », a déclaré, dimanche soir, son président, Jörg Meuthen, sur la chaîne ZDF.
> Lire aussi  Après les inondations dramatiques en Allemagne, les politiques réclament plus d’ambition pour le climat
De l’autre côté de l’échiquier politique, le ton est très différent. « Soit le gouvernement n’a pas pris les alertes au sérieux, soit il n’est pas intervenu auprès des services de protection civile. Dans les deux cas, c’est une faute politique », a déclaré, dimanche, la présidente du parti de gauche Die Linke, Susanne Hennig-Wellsow, allant jusqu’à demander la démission du ministre de l’intérieur, le conservateur Horst Seehofer, accusé d’être « responsable de cet échec désastreux du gouvernement ».
A défaut d’alimenter une polémique qui n’est pas dans leur intérêt, les partis de gouvernement pourraient, en revanche, être amenés, à deux mois des élections législatives prévues le 26 septembre, à prendre les devants. La CDU a commencé à le faire, ce week-end, par la voix de la ministre de la recherche, Anja Karliczek, qui a déclaré « qu’une des leçons de la catastrophe sera d’encourager, dans les prochaines années, les chercheurs travaillant sur ces épisodes météorologiques extrêmes ».
De son côté, le ministre de l’économie, Peter Altmaier, a déclaré, dimanche, au quotidien Bild, que la question d’un audit global se poserait un jour ou l’autre. « Dès que l’aide immédiate aura été apportée, il faudra que nous nous posions la question de savoir ce qui a bien fonctionné et ce qui a été défaillant. Et les corrections nécessaires s’imposeront. »
> Lire aussi  Inondations : en Belgique, des élus dénoncent les faibles moyens des secouristes
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/07/19/en-allemagne-l-heure-des-questions-apres-les-inondations_6088733_3244.html>
Sur le même sujet : 
> Inondations : Berlin veut améliorer le système d'alerte, le bilan s'alourdit <https://information.tv5monde.com/info/inondations-berlin-veut-ameliorer-le-systeme-d-alerte-le-bilan-s-alourdit-417476>, AFP, 19/07/21, 13:00
> Dans les ruines des inondations, la quête des disparus <https://information.tv5monde.com/info/dans-les-ruines-des-inondations-la-quete-des-disparus-417529>, AFP, 19/07/21, 17:00
En images
> Allemagne : le bilan risque de s'alourdir après les violentes intempéries <https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/allemagne/allemagne-le-bilan-risque-de-s-alourdir-apres-les-violentes-intemperies_4708639.html>, France 2, journal de 20h, 19/07/21
> Inondations en Belgique : routes, ponts, voies ferrées... À Pepinster, il faut tout reconstruire <https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/inondations-en-belgique-routes-ponts-voies-ferrees-a-pepinster-il-faut-tout-reconstruire_4708645.html>, France 2, journal de 20h, 19/07/21
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19- L'Ouest américain brûle, un fournisseur d'électricité mis en cause, AFP, 20/07/21, 00:00

Les incendies continuaient lundi leur course effrénée à travers l'Ouest américain, un fournisseur d'électricité californien - déjà responsable de l'incendie le plus meurtrier de l'Etat - étant mis en cause dans le départ de certains de ces feux.
La saison des feux ne fait que commencer et 80 gros incendies sévissent déjà à travers les Etats-Unis, où ils ont consumé plus de 4.700 km² de végétation.
Les pompiers s'inquiètent notamment de la progression du Tamarack Fire qui a subitement pris de l'ampleur au sud du lac Tahoe, à cheval entre la Californie et le Nevada. Les autorités ont ordonné aux habitants de plusieurs villages d'évacuer la zone et une portion du Pacific Crest Trail, un des sentiers de randonnée les plus prisés d'Amérique, a dû être fermée.
Pour la neuvième journée d'affilée, quelque 2.100 soldats du feu se sont aussi relayés dans l'Oregon pour tenter de contenir le Bootleg Fire, brasier déjà plus grand que la ville entière de Los Angeles. Ces pompiers travaillent "nuit et jour" a assuré Joe Hessel, en charge de la gestion des feux de la zone.
"Ce feu est un véritable fléau, et nous nous préparons à un combat intense" ces prochains jours, a-t-il annoncé. 
Des prévisions d'orages, d'un temps toujours très chaud, sec et venteux, devraient rendre leur tâche encore plus ardue.
Très proche de la Californie, l'incendie menace aussi le réseau électrique de cet Etat et les autorités veulent à tout prix éviter que des millions de personnes soient plongées dans le noir, comme ce fut le cas les années précédentes lorsque le réseau était trop sous tension.
- Lignes électriques défectueuses -
D'autant qu'un gros fournisseur d'électricité californien, Pacific Gas and Electric (PG&E) est lui-même accusé d'être à l'origine d'un gros brasier dans l'Etat, le Dixie Fire, selon une enquête préliminaire.
C'est déjà ce fournisseur d'électricité qui avait plaidé coupable d'avoir causé l'incendie le plus meurtrier de l'histoire récente de Californie, à cause de lignes défectueuses, tout proche de là où le Dixie Fire fait des ravages.
Le Camp Fire avait presque rayé de la carte la petite ville de Paradise et tué 86 personnes.
Basé à San Francisco, Pacific Gas and Electric (PG&E) est depuis des années accusé de faire passer les profits et ses actionnaires avant la sécurité du public, avec des installations désuètes et des manquements répétés à l'entretien et au débroussaillage de ses lignes à haute tension.
Le groupe "coopère dans l'enquête des pompiers de Californie" autour du Dixie Fire, a fait savoir le groupe à l'AFP. 
Au Canada, la province de Colombie-Britannique, dans l’ouest du pays, continue de recenser environ 300 feux de forêt sur son territoire. Plus de 2.500 résidences étaient visées lundi par un ordre d’évacuation tandis que 15.500 autres sont sous le coup d'une alerte d’évacuation, sans obligation pour l'instant. La province a enregistré 13 incendies supplémentaires au cours des 48 dernières heures.
<https://information.tv5monde.com/info/l-ouest-americain-brule-un-fournisseur-d-electricite-mis-en-cause-417552>
Sur le même sujet : 
> Des chèvres, improbables alliées des pompiers en Californie <https://www.lexpress.fr/actualites/1/monde/des-chevres-improbables-alliees-des-pompiers-en-californie_2154759.html>, AFP, 12/07/21, 18:00
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20- Le Parlement va adopter la loi climat, sous le feu des critiques des ONG, AFP, 20/07/21, 05:00
Adrien de Calan

Face à "l'urgence climatique", le Parlement va définitivement adopter mardi l'emblématique projet de loi climat, un "tournant écologique" vanté par le gouvernement mais vivement critiqué par les ONG et la gauche pour son "manque d'ambition". 
Dans l'après-midi, le Sénat et l'Assemblée vont successivement voter ce texte dense, inspiré par les travaux de la Convention citoyenne pour le climat. Un compromis a été trouvé entre les deux chambres à l'issue de longues tractations nocturnes il y a une semaine.
Selon la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, cette loi représente une "bascule culturelle globale", "une écologie" de "bon sens" et "du quotidien" grâce à des mesures comme la suppression de lignes aériennes intérieures en cas d'alternatives en train de moins de 2H30, ou l'interdiction de mise en location des "passoires thermiques", logements classés G et F, en 2025 et 2028.
Des membres de la Convention citoyenne et les ONG environnementales pointent quant à eux le "détricotage" de leurs propositions. Des marches pour "une vraie loi climat" ont été organisées ces derniers mois, et une nouvelle manifestation est prévue mardi aux abords de l'Assemblée.
Présenté début 2021, le projet de loi traduit une partie des 146 propositions de la Convention qu'avait retenues Emmanuel Macron. Le volet constitutionnel, afin de graver par référendum le climat dans la Loi fondamentale, a lui été abandonné faute d'accord entre les deux chambres. 
- "Ecologie punitive" -
Associé à d'autres lois et au plan de relance, ce projet de loi climat "permet" à la France "de tendre vers l'objectif de -40%" des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030 par rapport à 1990, assure-t-on au ministère de la Transition écologique, qui table sur une promulgation rapide.
Mais le Haut Conseil pour le climat, une instance indépendante, et le Conseil d'Etat, la plus haute juridiction administrative française, émettent de sérieux doutes sur la capacité de l'Etat à respecter ses engagements de l'accord de Paris de 2015. 
Le Conseil d'Etat lui a laissé neuf mois pour prendre "toutes les mesures utiles". Et l'Etat est menacé d'une astreinte de 10 millions d'euros par semestre s'il n'en fait pas davantage dans la lutte contre la pollution de l'air.
D'autant que la trajectoire française devrait être plus exigeante encore, avec le nouveau paquet climat dévoilé par l'Union européenne. 
La Commission, qui vise une baisse des émissions du continent de 55% en 2030 par rapport à 1990, plaide pour l'interdiction de la vente de véhicules thermiques dès 2035 - une loi française de 2019 vise 2040.
En attendant, le projet de loi français a déjà donné lieu à de nombreux bras de fer avec les filières ou entre parlementaires. 
Contre une "écologie punitive", la droite sénatoriale a ferraillé jusqu'au bout pour tenter de retarder le déploiement en 2025 de zones à faibles émissions, sans véhicules polluants, dans les agglomérations de plus de 150.000 habitants. 
- "Acceptabilité sociale" -
Les sénateurs ont renforcé certains volets comme la publicité, avec l'interdiction à l'horizon 2028 des publicités pour les véhicules les plus polluants, afin de préparer les consommateurs à la fin de leur mise sur le marché.
Marqué par le mouvement des "gilets jaunes", né d'une taxe sur les carburants, le gouvernement a régulièrement souligné la nécessité d'articuler "ambition écologique" et "acceptabilité sociale".
La mise en place éventuelle d'une écotaxe poids lourds sera limitée aux régions volontaires, voire frontalières comme l'Alsace.
Côté agriculture, une taxe sur les engrais azotés n'est qu'"envisagée" si les objectifs de réduction d'émissions ne sont pas atteints.
Globalement, aux yeux de WWF France, "il n'y a pas eu de miracles et la loi reste très éloignée des objectifs climatiques et des attentes des citoyens". La gauche et les écologistes ont relayé ces critiques. 
A droite, les LR se sont inquiétés de la multiplication des "taxes" ou d'une "judiciarisation" des enjeux environnementaux, s'opposant notamment au délit "d'écocide" prévu dans la loi.
Le texte va être voté quelques jours après des intempéries meurtrières en Allemagne et en Belgique, et trois semaines après un record de chaleur au Canada, présentés par de nombreux experts comme des manifestations des bouleversements climatiques.
<https://information.tv5monde.com/info/le-parlement-va-adopter-la-loi-climat-sous-le-feu-des-critiques-des-ong-417572>
Rappel sur le même sujet : 
> Projet de loi Climat et résilience : vers une adoption définitive cet été <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/07/13/projet-de-loi-climat-et-resilience-vers-une-adoption-definitive-cet-ete_6088089_3244.html>, Le Monde avec AFP, 13/07/21, 08h19 
> Projet de loi Climat : Le bout du tunnel après un accord inespéré trouvé entre députés et sénateurs <https://www.20minutes.fr/planete/3083395-20210713-projet-loi-climat-bout-tunnel-apres-accord-inespere-trouve-entre-deputes-senateurs>, 20 Minutes, 13/07/21, 18h46
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En images
21- Vidéo. Comment le changement climatique va bouleverser l’humanité, Le Monde, maj le 15/07/21 à 17h25

Le changement climatique, on en parle beaucoup, mais les problèmes qu’il va poser ne sont pas toujours évidents à comprendre. Ils sont pourtant très inquiétants. Alors, concrètement, quelles vont être ses conséquences ? 
Un degré, deux degrés, trois degrés, quatre degrés… Au cours du siècle à venir, la température de la planète va continuer de monter. Plus l’humanité émettra de gaz à effet de serre, plus le réchauffement climatique sera important. Mais en quoi ce dérèglement du climat est-il un problème ? Pourquoi doit-on se soucier de quelques degrés de plus ?
Naturellement, la hausse des températures va avant tout entraîner des canicules de plus en plus fréquentes et meurtrières. Et ces épisodes de chaleur s’accompagneront de sécheresses très problématiques pour l’agriculture.
Mais ce n’est pas tout. Un autre mécanisme risque d’être mis à rude épreuve : le cycle de l’eau. Entre la fonte des glaciers, la montée des eaux et les inondations, les conséquences pourraient bien être meurtrières pour les humains, mais aussi pour l’ensemble de la biodiversité.
Cette vidéo, conçue en collaboration avec Rodolphe Meyer (de la chaîne Youtube Le Réveilleur), présente certaines des conséquences les plus problématiques du changement climatique et permet de comprendre pourquoi il est un défi majeur du XXIe siècle.
> Explications (15:26) à voir à :
<https://www.lemonde.fr/planete/video/2021/07/11/comment-le-changement-climatique-va-bouleverser-l-humanite_6087906_3244.html>
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22- Taxe carbone, voiture... le plan choc de l'Europe, France 5, C dans l’air, 15/07/21, 17h44

La bataille européenne pour le climat est lancée. Mercredi, la Commission européenne a dévoilé son plan "fit for 55" ("Paré pour 55"). "Un paquet climat" ambitieux composé de douze directives et règlements visant à transformer en profondeur notre système économique dans un but clair : atteindre la neutralité carbone en 2050, objectif validé l'an passé par les 27 États de l'Union, pour lutter contre le réchauffement climatique.
Invités :
- Dominique Seux, directeur délégué de la rédaction chez Les Échos
- Arnaud Gossement, avocat en droit de l’environnement et professeur associé à Paris 1
- Lola Vallejo, directrice du programme climat de l’IDDRI (Institut du développement durable et des relations internationales)
- Sylvie Matelly, économiste, directrice adjointe de l'IRIS (Institut de Relations Internationales et Stratégiques)
> Emission (68 min) à revoir à :
<https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/2580079-emission-du-jeudi-15-juillet-2021.html <https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/2580079-emission-du-jeudi-15-juillet-2021.html>>
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23- Sibérie : des incendies ravagent 800 000 hectares de forêts, France 2, journal de 20h, 19/07/21

D'impressionnants feux ravagent la Sibérie, l'une des régions les plus froides au monde. Il y fait actuellement 30 degrés, soit dix fois plus que la température habituelle. 800 000 hectares de forêts sont déjà partis en fumée. 
800 000 hectares de forêt sont déjà partis en fumée en Sibérie lundi 19 juillet. La région connaît des températures anormalement élevées, tout comme dans le reste de la Russie. Les incendies se comptent par centaines dans le pays. De son côté, l'armée russe déploie des moyens aériens pour lutter contre les flammes. Les incendies sont récurrents ces trois dernières années. Cela s'explique notamment par le réchauffement climatique, qui n'épargne aucune région du globe.
La ville de Iakoutsk plongée dans la pénombre
Conséquence de ces incendies : une épaisse fumée plane sur la ville de Iakoutsk. Les habitants médusés filment ce rideau opaque. "Mais quel enfer... Regarde, on ne voit plus rien", commente un homme. Les familles sont inquiètes pour leur santé. La ville semble plongée dans la pénombre ; les réverbères doivent rester allumés en pleine journée. La région est en état d'alerte depuis plusieurs semaines.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/incendie/siberie-des-incendies-ravagent-800-000-hectares-de-forets_4708661.html>
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— Mon Restau Responsable <https://www.monrestauresponsable.org/>®, un outil gratuit destiné à accompagner les restaurants collectifs qui souhaitent proposer à leurs convives une cuisine saine, de qualité et respectueuse de l’environnement.
— L’affaire du siècle <https://laffairedusiecle.net/>, une campagne de mobilisation pour soutenir l'action en justice contre l'Etat pour le climat. 
— The Freaks <https://www.the-freaks.fr/>, un collectif d'artistes et de personnalités qui s'engagent à adopter de nouveaux comportements pour lutter contre la sur-consommation, la pollution, le réchauffement climatique et protéger la biodiversité.
— Le temps est venu <https://letempsestvenu.org/>,  100 propositions de Nicolas Hulot pour prendre la mesure des changements à entreprendre pour opérer une transition écologique socialement juste.
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