[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur économie, écologie, gouvernance, démographie, sociologie, éducation, recherche, droit, UE & international + 1 publication (mercredi 21 juillet)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mer 21 Juil 08:08:36 CEST 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Entretien. MUTAVIE s’engage pour une finance de progrès social et écologique <https://www.entrepreneursdavenir.com/actualites/mutavie-sengage-pour-une-finance-de-progres-social-et-ecologique/>, Entrepreneurs d’avenir, 09/07/21
2- Entretien. KWERK : un cadre de travail unique à Paris <https://www.entrepreneursdavenir.com/actualites/kwerk-un-cadre-de-travail-unique-a-paris/>, Entrepreneurs d’avenir, 09/07/21
3- Entretien. Comprendre la crise écologique pour réinventer l’entreprise <https://www.entrepreneursdavenir.com/actualites/comprendre-la-crise-ecologique-pour-reinventer-lentreprise/>, Entrepreneurs d’avenir, 09/07/21`
4- Le G20 donne son feu vert au big bang fiscal <https://www.la-croix.com/Taxation-multinationales-vers-feu-vert-politique-G20-2021-07-09-1301165706>, AFP, 10/07/21, 22:00
5- Les régies médias en ordre de bataille pour un monde plus responsable <http://www.influencia.net/fr/actualites/media-com,media,regies-medias-ordre-bataille-pour-monde-plus-responsable,11378.html>, Influencia, 11/07/21
6- Les supermarchés de la seconde chance en plein essor <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/07/12/les-supermarches-de-la-seconde-chance-en-plein-essor_6087945_3234.html>, M le mag, 12/07/21, 06h32 
7- Nicolas Hulot accuse des candidats aux élections consulaires d'avoir utilisé frauduleusement son image <https://www.francetvinfo.fr/politique/nicolas-hulot/photo-signature-mention-de-soutien-des-candidats-aux-elections-consulaires-accuses-d-avoir-utilise-frauduleusement-l-image-de-nicolas-hulot_4699241.html>, France info, 12/07/21, 19:23
8- Dans l’espace et sous la mer, Thomas Pesquet et Laurent Ballesta échangent sur leurs expéditions en milieu confiné <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/07/12/dans-l-espace-et-sous-la-mer-thomas-pesquet-et-laurent-ballesta-echangent-sur-leurs-expeditions-en-milieu-confine_6088015_3244.html>, Le Monde, maj le 13/07/21 à 06h18
9- Environnement : « Le vrai enjeu, c'est de rallonger la durée de vie des smartphones » (Laure de La Raudière, Arcep) <https://www.latribune.fr/technos-medias/telecoms/environnement-le-vrai-enjeu-c-est-de-rallonger-la-duree-de-vie-des-smartphones-laure-de-la-raudiere-arcep-888883.html>, La Tribune, 13/07/21, 07:01
10- Ursula von der Leyen : « Nous allons mettre en place un second marché carbone pour le transport routier et le chauffage en Europe » <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/07/13/ursula-von-der-leyen-nous-allons-mettre-en-place-un-second-marche-carbone-pour-le-transport-et-le-chauffage-en-europe_6088184_3244.html>, Le Monde & 4 journaux européens, 13/07/21, 19h21
11- Des propositions pour créer un Défenseur de l’environnement, sur le modèle du Défenseur des droits <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/07/16/des-propositions-pour-creer-un-defenseur-de-l-environnement-sur-le-modele-du-defenseur-des-droits_6088438_3244.html>, Le Monde, 16/07/21, 10h30 
12- Paquet climat européen : « On entre dans le dur du pacte vert » <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/07/16/paquet-climat-europeen-on-entre-dans-le-dur-du-pacte-vert_6088446_3244.html>, Le Monde, 16/07/21, 10h50
13- La Chine lance un système d’échange de droits à polluer <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/07/16/la-chine-lance-un-systeme-d-echange-de-droits-a-polluer_6088445_3244.html>, Le Monde, 16/07/21, 11h20
14- La plus grande expérimentation de la semaine de travail sur quatre jours est un succès <https://www.novethic.fr/actualite/social/conditions-de-travail/isr-rse/travail-la-plus-grande-experimentation-de-la-semaine-de-quatre-jours-est-un-succes-149993.html>, Novethic, 16/07/21
15- « À opposer économie et écologie, on s’expose à l’échec de la transition écologique » <https://usbeketrica.com/fr/article/economie-ecologie-transition>, Usbek & Rica, 17/07/21
16- Découvrez Carbonfact, le futur Wikipédia de l’empreinte carbone de nos produits <https://www.novethic.fr/actualite/social/consommation/isr-rse/la-plateforme-carbonfact-le-futur-wikipedia-de-l-empreinte-carbone-de-nos-produits-149997.html>, Novethic, 17/07/21
17- Tribune. « L’intégration des questions climatiques à la politique monétaire s’inscrit pleinement dans le mandat de la BCE » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/07/19/l-integration-des-questions-climatiques-a-la-politique-monetaire-s-inscrit-pleinement-dans-le-mandat-de-la-bce_6088750_3232.html>, Le Monde, 19/07/21, 14h12 
En audio
18- Nicolas Hulot et Frédéric Lenoir, pour un monde en quête de sens <https://www.franceculture.fr/emissions/de-cause-a-effets-le-magazine-de-lenvironnement/nicolas-hulot-et-frederic-lenoir-pour-un-monde-en-quete-de-sens>, France Culture, De causse à effets, 10/07/21, de 8h05 à 9h
Une publication
19- Rapport spécial 12/2021 : Principe du pollueur-payeur : une application incohérente dans les différentes politiques et actions environnementales de l´UE <https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=58811>, Cour des comptes européenne, 05/07/21

Bien à vous,
Florence

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INITIATIVES DU JOUR : Engagements du groupe Mutavie pour une finance de progrès, formule sur-mesure de coworking, MOOC gratuit du Collège des Directeurs du Développement Durable, régies médias tournées vers un écosystème publicitaire plus responsable, adoption par le G20 de la taxation des multinationales visant à mettre fin aux paradis fiscaux, développement de l’enseigne Nous anti-gaspi qui compte désormais 17 magasins en France, premier mécanisme d’échange de crédits carbone en Chine, expérimentation de la semaine de travail de 4 jours, nouvelle plateforme Carbonfact & intégration du climat au cœur de la stratégie de la Banque centrale européenne. (cf. item 1, 2, 3, 4, 5, 6, 13, 14, 16 & 17)
CHIFFRES DU JOUR : D’après l’Ademe, 10 millions de tonnes de nourriture seraient gaspillées chaque année en France, pour une valeur marchande de 16 milliards d’euros. 55 % du gaspillage a lieu en amont, chez les producteurs, les maraîchers, les industriels… et 45 % en aval, dans les magasins ou chez les particuliers. (cf. item 6)
CITATIONS DU JOUR : — En plus de leur passion commune qu’est la photographie, ces deux explorateurs sont animés par la même envie de découvertes. "Il n’y a rien de plus attirant que les mystères, confirme Laurent Ballesta. Si [Thomas Pesquet] est là-haut c’est aussi pour en percer des tonnes. Je crois que c’est ce qui motive tout le monde ici : les mystères qui nous dépassent." (cf. item 8)
— "Nous ne traversons pas un moment de crise anodine, nous vivons un moment décisif pour l'avenir de l’humanité", Frédéric Lenoir & Nicolas Hulot (cf. item 18)
RECOMMANDATIONS DU JOUR : — La présidente de l’Arcep souligne qu’il faut développer le reconditionnement et la réparation des terminaux mobiles pour réduire l’empreinte carbone du numérique. (cf. item 9)
— Sur le modèle du Défenseur des droits, une députée trace les contours d’une instance imaginée par les citoyens de la convention pour le climat, qui jouerait un rôle de médiation sur les questions environnementales. (cf. item 11)
AMBITIONS DU JOUR : — Présentation par la Commission européenne d’une douzaine de propositions législatives pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de l’Union européenne (UE). (cf. item 10 & 12)
— Le principe pollueurs-payeurs est-il appliqué en matière de pollution industrielle, déchets, eau ou sols ? Majoritairement non, selon la Cour des comptes européenne. Elle propose des leviers pour y remédier, en partie validés par la Commission. (cf. item 19)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/le-temps-est-venu-lappel-de-nicolas-hulot-pour-poser-les-premieres-pierres-dun-nouveau-monde/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/economies-denergie-au-quotidien-trucs-et-astuces-pour-depenser-moins/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
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1- Entretien. MUTAVIE s’engage pour une finance de progrès social et écologique, Entrepreneurs d’avenir, 09/07/21

Odile Ezerzer, directrice de MUTAVIE, se livre dans une interview sur les investissements de la MACIF depuis le début de la crise sanitaire, mais également sur les engagements du groupe pour une finance de progrès, en lien avec sa mission sociale et solidaire.
Entrepreneurs d’avenir : La crise que nous avons vécue est pleine de paradoxes. Et notamment celui d’avoir encouragé les français à sur-épargner. Avez-vous profité de ce mouvement et comment le gérez-vous ?
Odile Ezerzer : En 2020, la menace d’une crise économique forte s’est ajoutée à la crise sanitaire. Dans ces conditions, nous nous doutions que les épargnants favoriseraient les placements liquides avant d’en savoir plus. Les comptes à vue ont reçu plus de 80 milliards d’euros en 2020 soit près du double de 2019, année déjà record. Mais, peu à peu, l’épargne liquide s’est réorientée vers des placements de plus long terme comme l’assurance-vie et, notamment vers les unités de compte. A la MACIF, nous sommes atypiques sur le marché de l’assurance-vie. Alors que la collecte nette a baissé de 9,1 milliards d’euros en 2020, la nôtre a cru de 367 millions d’euros.
Ce résultat s’explique par la confiance de nos sociétaires. Nos épargnants sont restés sereins et ont même su percevoir des opportunités d’investissement. Notre communication pédagogique – depuis de nombreuses années – autour des bonnes pratiques d’épargne porte ses fruits et nos équipes sont restées mobilisées pour répondre aux questions des sociétaires et les rassurer sur la disponibilité de leur épargne.
Dans cette crise, nous avons joué à la fois notre rôle d’assureur, en accompagnant nos épargnants et notre rôle d’investisseur, en plaçant l’argent confié pour soutenir la relance économique.
>> Suite à lire à :
<https://www.entrepreneursdavenir.com/actualites/mutavie-sengage-pour-une-finance-de-progres-social-et-ecologique/>
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2- Entretien. KWERK : un cadre de travail unique à Paris, Entrepreneurs d’avenir, 09/07/21

Le cadre de travail joue un rôle crucial dans le bien-être des employés. KWERK a ainsi développé une formule sur-mesure de coworking, qui permet d’offrir aux entrepreneurs et à leurs équipes un univers de travail très confortable et chaleureux. Interview de Lawrence Knights, sur l'expérience wellworking chez KWERK. L’équipe d’entrepreneurs d’avenir a posé ses valises chez KWERK depuis le mois d’avril.
Entrepreneurs d’avenir : Dans l’univers parisien des espaces de coworking, KWERK est assez unique avec un positionnement et une offre basée sur le wellworking. Pourquoi venir s’installer dans l’un de vos 4 espaces parisiens ?
Lawrence Knights : KWERK crée des environnements de travail sur-mesure. C’est totalement différent du coworking car cela combine des espaces de travail et de réception adaptés aux nouveaux usages des entreprises, des services sur-mesure permettant de réunir et de recevoir des collaborateurs et des clients, et d’une gestion personnalisée du temps de travail, la programmation de wellworking.
Cette programmation de wellworking, c’est ce qui contribuera significativement à la Qualité du Temps de Travail des collaborateurs. Elle est éditorialisée autour d’un thème par saison, qui sert de fil rouge à tous les cours de sport ou de yoga, les ateliers ou les conférences, dans lesquels chaque collaborateur va pouvoir se constituer un programme sur-mesure.
>> Suite à lire à :
<https://www.entrepreneursdavenir.com/actualites/kwerk-un-cadre-de-travail-unique-a-paris/>
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3- Entretien. Comprendre la crise écologique pour réinventer l’entreprise, Entrepreneurs d’avenir, 09/07/21

Avec une approche ludique, le C3D a mis en place un MOOC qui forme aux enjeux environnementaux. Denis Guibard, membre du Bureau du C3D, Responsable Développement Durable de l'Institut Mines-Telecom Business School, nous présente en détail ce MOOC gratuit à destination de tous profils. 
Entrepreneurs d’avenir : Quelle est la mission et les actions du Collège des Directeurs du Développement Durable ?
Denis Guibard : Le Collège des Directeurs du Développement Durable est une association de loi 1901 créé en 2007, par quelques directrices et directeurs du développement durable qui voulaient faire progresser la profession et embarquer leur entreprise vers une transition impérative. L’heure était alors à la prise de conscience, le documentaire “Une Vérité qui dérange”, porté par l’ancien vice-président Al Gore, avait fait beaucoup de bruit, ce signal exigeait une action de la part de tous les acteurs privés et publics. Elle réunit plus de 200 directeurs du développement durable et de la RSE d’entreprises et d’organisations. L’ambition du C3D est d’être l’association de référence des acteurs qui œuvrent pour des entreprises plus responsables, et aujourd’hui, l’association est reconnue pour sa légitimité sur ces sujets de transition écologique du monde économique. Ses missions, concrètement, sont d’accompagner les professionnels du Développement Durable ; de faire reconnaître, valoriser et rendre opérationnelle la contribution du Développement Durable / de la RSE ; de détecter et décrypter les tendances sociétales et d’influencer les décideurs et les leaders d’opinion.
>> Suite à lire à :
<https://www.entrepreneursdavenir.com/actualites/comprendre-la-crise-ecologique-pour-reinventer-lentreprise/>
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4- Le G20 donne son feu vert au big bang fiscal, AFP, 10/07/21, 22:00
Brigitte Hagemann et Gildas Le Roux

Les grands argentiers du G20 ont approuvé samedi la réforme de la taxation des multinationales qui vise à mettre fin aux paradis fiscaux, ouvrant ainsi la voie à un big bang fiscal qui devrait voir le jour en 2023. 
L'accord a suscité un concert de réactions enthousiastes, de la secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen qui a appelé le monde "à agir rapidement pour finaliser" la réforme, au commissaire européen à l’Economie Paolo Gentiloni qui a évoqué une "victoire pour l’équité fiscale".
Les ministres des Finances ont approuvé une réforme jugée "révolutionnaire" de la taxation des multinationales, approuvée d'ores et déjà par 132 pays et qui promet de chambouler durablement la fiscalité internationale.
Ils ont invité les pays récalcitrants à se rallier à l'accord, un appel qui a été entendu par Saint-Vincent-et-les-Grenadines, un petit pays des Caraïbes, qui vient de signer la déclaration.
Il "n'y a plus de retour en arrière possible", s'est félicité le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire, saluant une "révolution fiscale".
"Enfin, les grandes entreprises ne peuvent plus échapper à leurs obligations fiscales. Je me suis battu pour cela pendant longtemps", a tweeté son homologue allemand Olaf Scholz.
- Fin des paradis fiscaux -
Instaurer un impôt mondial d'"au moins 15%" sur les sociétés pour sonner le glas des paradis fiscaux et taxer les entreprises là où elles réalisent leurs recettes : cet accord dont les règles devraient être peaufinées d'ici octobre doit être mis en œuvre dès 2023.
Plusieurs membres du G20, dont la France, les Etats-Unis et l'Allemagne, militent pour un taux supérieur à 15%, mais il ne devrait pas bouger avant la prochaine réunion des dix-neuf pays les plus riches du monde et de l'Union européenne en octobre.
Mais plusieurs membres du groupe de travail de l'Organisation de développement et de coopération économique (OCDE) ayant conclu un accord de principe le 1er juillet manquent toujours à l'appel, comme l'Irlande ou la Hongrie.
Le feu vert de Venise "mettra la pression sur tous les pays pour qu’ils se rallient" et devrait "créer les conditions" pour "parvenir à un accord unanime au sein de l’UE", a estimé devant la presse le ministre italien de l’Economie Daniele Franco, dont le pays préside le G20.
L'Irlande pratique depuis 2003 un taux de 12,5%, très faible par rapport aux autres pays européens, ce qui lui a permis d'accueillir le siège européen de plusieurs géants de la technologie comme Apple ou Google.
- "Répartition plus équitable" -
Le pilier numéro 1 de la réforme vise à répartir équitablement entre les pays les droits à taxer les profits des multinationales. A titre d'exemple, une entreprise comme le géant pétrolier BP est présente dans 85 pays.
Cet accord "va changer profondément la façon dont les multinationales vont être taxées: c’est la fin de la concurrence fiscale abusive avec un plancher à au moins 15% d’impôts et une répartition plus équitable de la rente des plus grandes entreprises, notamment numériques", a commenté à l'AFP Pascal Saint-Amans, directeur du Centre de politique et d'administration fiscales de l'OCDE et artisan de la réforme.
Quant à l'impôt minimal mondial, le pilier 2, moins de 10.000 grandes entreprises seraient concernées, celles dont le chiffre d'affaires annuel dépasse 750 millions d'euros.
Un taux minimal effectif de 15% permettrait de dégager des recettes supplémentaires de 150 milliards de dollars par an, selon l'OCDE.
Un premier accord au G7 début juin à Londres avait donné un coup de fouet aux négociations, enlisées pendant la présidence de Donald Trump et relancées par l'arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche.
Le ministre britannique des Finances Rishi Sunak, dont le pays préside le G7, a salué l'accord, assurant à l'AFP que "les sociétés qui doivent le faire vont payer un impôt juste au bon endroit".
- Soutien aux pays vulnérables -
Les grands argentiers du G20 se sont retrouvés pour la première fois en présentiel depuis leur réunion de février 2020 à Ryad, au tout début de la pandémie de coronavirus.
Alors que le quartier de l'Arsenal où se déroule la réunion a été bouclé, avec des barrages filtrants de la police, plusieurs centaines de manifestants anti-G20 se sont rassemblés samedi après-midi dans le centre de Venise, provoquant quelques accrochages avec la police.
Le G20 a également approuvé l'initiative du Fonds monétaire international d'augmenter l'aide aux pays les plus vulnérables, sous la forme d'une nouvelle émission de droits de tirage spéciaux (DTS) d'un montant de 650 milliards de dollars, et demandé "sa mise en œuvre rapide d'ici fin août".
La directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, a salué ce "soutien" du G20 aux efforts de l'institution visant à "aider les pays confrontés au poids insupportable de la dette".
<https://www.la-croix.com/Taxation-multinationales-vers-feu-vert-politique-G20-2021-07-09-1301165706>
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5- Les régies médias en ordre de bataille pour un monde plus responsable, Influencia, 11/07/21
Christine Monfort

Calculettes carbone, audits et bilans carbone, fonds publicitaire à vocation environnementale, labellisations RSE… Les régies médias multiplient les initiatives individuelles et collectives au profit d’un écosystème publicitaire plus responsable.
Les enjeux environnementaux et sociétaux font (presque) chaque jour l’actualité sur les écrans, ondes et pages des supports qu’elles commercialisent. Les régies médias entendent apporter leur pierre à ces transformations, qui passeront aussi par un écosystème publicitaire plus responsable. De nombreuses initiatives ont été lancées ! Les offres commerciales, qui traduisent leur positionnement sur le marché, se sont étoffées. Les régies ont aussi multiplié les actions pour concrétiser leur propre trajectoire responsable et accompagner leurs clients annonceurs dans les messages qu’ils portent auprès des consommateurs.
Les calculettes carbone comptent, comptent…
Avant de réduire l’impact carbone de son activité, encore faut-il avoir procédé à état des lieux des impacts actuels. Plusieurs régies ont donc lancé des systèmes de calculette pour mesurer l’empreinte carbone des campagnes qu’elles diffusent. Parmi celles-ci, Prisma Media Solution dont l'outil était disponible dès la mi-mars 2021, mais aussi Canal+ Brand Solutions, qui ont tous deux travaillé avec EcoAct (groupe Atos), M6 Publicité aidée par Axionable… Plusieurs initiatives ont été menées en ce sens au sein du Groupe M6 : après un audit de son propre bilan carbone, 6play propose désormais à ses annonceurs de mesurer l’impact des campagnes diffusées sur sa plateforme avec un dispositif qui suit la méthode Bilan Carbone de l’Ademe. Il intègre par exemple les données de stockage, de diffusion et de lecture de la plateforme digitale. A la fin de l’année 2021, de nouvelles fonctionnalités permettront aux utilisateurs de limiter l'empreinte environnementale de leur consommation, promet 6play. Le partenariat avec Axionable a ensuite été étendu à M6 Publicité. La régie a elle aussi lancé un audit carbone global de ses activités, qui porte sur la diffusion publicitaire de l'ensemble des médias du groupe, sur la production de contenus pour les marques créés par M6 Unlimited et sur l'activité du siège social du Groupe M6. Dès la rentrée, elle pourra ainsi évaluer l'empreinte carbone d'une campagne publicitaire sur l'ensemble des médias du groupe.
>> Suite à lire à :
<http://www.influencia.net/fr/actualites/media-com,media,regies-medias-ordre-bataille-pour-monde-plus-responsable,11378.html>
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6- Les supermarchés de la seconde chance en plein essor, M le mag, 12/07/21, 06h32 
Cécile Prudhomme

L’enseigne Nous anti-gaspi compte désormais 17 magasins en France. Leur particularité : vendre des produits alimentaires qui ne franchiraient pas les portes d’une grande surface classique. 
A Saint-Quay-Perros (Côtes-d’Armor), en Bretagne, la commune est déjà bien pourvue avec un Intermarché, un Lidl et un Grand Frais. Elle vient d’accueillir un supermarché d’un genre nouveau. Avec son logo rouge et vert sur fond noir orné d’un arbre, l’épicerie Nous anti-gaspi a ouvert, mercredi 7 juillet, son dix-septième magasin en France. Saint-Cyr-sur-Loire, qui borde la ville de Tours, aura aussi le sien le 18 août.
Dans les rayons, des produits alimentaires pas tout à fait comme les autres : date limite de consommation courte, boîtes cabossées, paquets de jambon avec des tranches repliées à l’intérieur… Des articles encore bons à consommer mais qui ne passeraient pas les portes d’une grande surface classique. Car la particularité de ce réseau français de magasins est de vendre des produits qui auraient été détruits en raison d’une date limite de péremption ou de présentations ne correspondant pas aux normes du marché.
Cette entreprise de l’économie sociale et solidaire, qui a obtenu l’agrément d’« Entreprise solidaire d’utilité sociale » (ESUS) délivré par le gouvernement pour son impact social et environnemental, se veut l’un des maillons antigaspillage de la chaîne alimentaire. D’après l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), 10 millions de tonnes de nourriture seraient gaspillées chaque année en France, pour une valeur marchande de 16 milliards d’euros. « 55 % du gaspillage a lieu en amont, chez les producteurs, les maraîchers, les industriels… et 45 % en aval, dans les magasins ou chez les particuliers », souligne Charles Lottmann, le cofondateur du réseau Nous anti-gaspi.
> Lire aussi  Pertes et gaspillage alimentaires : 14 % de la nourriture est perdue avant d’atteindre les étals
Des « colis abîmés »
Là où des sociétés comme Phenix et Too Good to Go, qui ont émergé depuis moins d’une décennie, permettent de sauver une partie des invendus grâce à des « paniers de la dernière chance » ou des dons à des associations, Nous anti-gaspi se positionne au niveau des fabricants et des logisticiens. Avant, donc, que la nourriture n’arrive dans les grandes surfaces.
« Nous avons 77 packs de lait Matin léger (462 bouteilles) à consommer de préférence au 07/08/2021 (…) 414 bouteilles de cidre la Bolée des Korrigans avec une date limite au 02/02/2022. Nous avons aussi 2 palettes de lait de soja (904 bouteilles) à consommer avant le 29/03/2022. Les bouteilles sont propres pour la vente. Pouvez-vous nous faire une offre pour les 6 palettes ? ». Des mails comme celui-ci, émanant d’une société de transport avec photos de la marchandise à l’appui, Charles Lottmann en reçoit quotidiennement. Le transporteur s’est vu refuser sa cargaison par la grande surface qu’il devait livrer pour cause de « palettes penchées, colis écrasés en bas de palette, colis abîmés ». Et son commanditaire ne veut pas reprendre la marchandise.
> Lire aussi  Plan B : Comment moins gaspiller ce que l’on mange
Quelques emballages déchirés ou contenants cabossés suffisent en effet pour que le supermarché refuse en bloc toute une livraison. Il faut alors rapidement trouver un débouché. Et c’est là qu’intervient Nous anti-gaspi.
700 fournisseurs en France
Mais les propositions proviennent surtout des fabricants. Comme cet industriel spécialisé dans la boisson qui, en raison d’un changement marketing, souhaite écouler toute sa limonade bio aux fruits avec l’ancien packaging. Ou ce fabricant de fromages qui propose 200 colis de tomme de Savoie. Les fromages sont encore bons à consommer pendant 15 jours. Un délai « inférieur au cahier des charges défini entre le producteur et le distributeur », explique M. Lottmann. Un yaourt, par exemple, doit généralement être livré dans un supermarché classique avec 20 jours d’avance sur sa date limite de consommation. Le jambon cuit, entre 16 et 18 jours. Le magasin anti-gaspi rachète aussi des produits sans emballage provenant « du surplus d’achat des grossistes en vrac ».
Une vingtaine de personnes, sur les 150 salariés que compte l’entreprise, sont chargées de valider ou non les propositions émanant de 700 fournisseurs en France, un peu à la manière d’une centrale d’achat. « On leur rachète à un prix qui couvre leurs coûts de production. Ils ne font pas forcément de marge », précise M. Lottmann.
Les seules denrées que les industriels ne peuvent pas revendre de leur propre initiative sont celles qu’ils fabriquent pour les marques d’enseigne, car elles engagent leur responsabilité, quel qu’en soit le circuit de vente. Carrefour et Franprix ont déjà passé un accord avec Nous anti-gaspi pour autoriser les fabricants à leur céder les invendus de leur marque de distributeur (MDD). Une autre grande enseigne de distribution devrait leur emboîter le pas.
Geste écologique… et prix
L’idée a germé en 2016 dans l’esprit de Charles Lottmann, âgé aujourd’hui de 33 ans, et de Vincent Justin, 45 ans, les deux cofondateurs du réseau. A sa sortie de l’Essec, le premier passe cinq ans dans le secteur de la restructuration d’entreprises en difficultés avant de participer à plusieurs projets anti-gaspi (les Gueules cassées, Phenix..). Pendant que le second, diplômé de l’école Boulle, officie de son côté dans le groupe TF1, avant de créer son entreprise dans l’aménagement d’intérieur d’hôtels. C’est chez Phenix, la start-up créée en 2014 pour faciliter les dons alimentaires entre des professionnels (supermarchés, industriels et producteurs) et des associations caritatives, que les deux hommes se rencontrent et décident de développer ensemble des magasins alimentaires de la deuxième chance.
> Lire aussi  Ces nouvelles initiatives et astuces pour réduire le gaspillage alimentaire
En mai 2018, ils ouvrent leur premier supermarché anti-gaspillage à Melesse, à une dizaine de kilomètres au nord de Rennes. « On voulait s’installer en Bretagne car c’est la première région de production alimentaire de France », se souvient M. Lottmann. Depuis, les ouvertures se sont multipliées. D’abord dans l’Ouest, puis à Paris. La seizième épicerie a ouvert en plein centre-ville de Lille le 16 juin. D’ici à la fin de l’année, l’enseigne en comptera 20 et en vise 50 fin 2024. L’ensemble du parc de magasins appartient à la marque, avec une particularité : les directeurs de magasin sont associés au projet. Chaque grande surface est une société dans laquelle le directeur possède 30 % maximum du capital.
Dans ces boutiques, les rayons, souvent vides, sont remplis en fonction des arrivages, et le nombre de références est trois fois moins important que dans un supermarché classique. Certains clients y viennent pour la promesse du geste écologique. D’autres pour le prix, « de 20 à 25 % moins cher », assure M. Lottmann, avant de souligner : « Dans chaque magasin, on sauve 35 tonnes de produits qui auraient été gaspillés tous les mois. » L’ensemble du réseau réalise 2 millions d’euros de chiffre d’affaires par mois, et reverse 1 % de ses ventes en fin d’année à un projet lié à la transition alimentaire.
Une MDD plus souple
S’inspirant des méthodes de la grande distribution, l’enseigne vient aussi de lancer sa MDD, sous la marque Nous. De 15 produits pour débuter, il y en aura 50 en septembre, avec un cahier des charges nettement plus souple pour les fabricants que dans les circuits de distribution classiques. Des biscuits qui seraient un peu trop cuits ou partiellement cassés seront acceptés dans les paquets. Des fromages AOP qui ne respectent pas un poids exact pour être vendus sous leur appellation le seront sous une autre dénomination en poids variable. Les quelques tranches de pain de mie que la ventouse aurait marqué de son empreinte ne seront pas non plus écartées de leur paquet. « On garde 100 % de la production », précise M. Lottmann. La MDD permet aussi des débouchés aux innovations des fournisseurs retoquées par la grande distribution, comme ce jus d’orange pour lequel le fabricant avait des cuves pleines à écouler.
Seul pour le moment sur ce modèle atypique de la distribution alimentaire, Nous anti-gaspi travaille également sur ses propres produits non vendus. Outre les dons aux associations, les fondateurs ont eu une autre idée. Ouvrir un restaurant accolé à l’épicerie, dans lequel un chef transforme les invendus mais aussi les caisses de 5 kg de volaille ou de poisson invendables auprès du grand public à cause de leur conditionnement. La première Table anti-gaspi a ouvert ses portes en mars dans le magasin de Dinard. La seconde s’installera également en Ille-et-Vilaine, en septembre, à Cesson-Sévigné, où le magasin a été agrandi pour accueillir cette nouvelle activité.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/07/12/les-supermarches-de-la-seconde-chance-en-plein-essor_6087945_3234.html>
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7- Nicolas Hulot accuse des candidats aux élections consulaires d'avoir utilisé frauduleusement son image, France info, 12/07/21, 19:23

Le responsable écologiste et sa fondation vont assigner en justice cinq anciens candidats aux élections des conseillers des Français de l’étranger.
Sur une affiche, sa photo tout sourire apparaît en médaillon. Sur une autre, sa signature a carrément été reproduite. Des candidats aux élections consulaires ont utilisé l’image de Nicolas Hulot pour obtenir les 29 et 30 mai des postes de conseillers des Français de l’étranger. "On est tombés de notre chaise, réagit auprès de franceinfo la directrice générale de la Fondation de l'ancien présentateur télé. On a par exemple découvert que notre logo a été utilisé à Québec, à Montréal, à Vancouver au Canada, et Rome et Milan en Italie."  En regardant bien, il est même parfois fait mention d'un soutien de l'ancien ministre de l'Ecologie... sans que l'intéressé n'ait donné la moindre autorisation. 
J'avoue être sidéré par l’énormité du procédé, une manœuvre indigne qui s’apparente à une forme d’escroquerie démocratique qui abuse délibérément les électeurs, nuit à ma fondation et accessoirement à moi-même", confie Nicolas Hulot dans les colonnes du Parisien (article pour les abonnés). L'écologiste et sa Fondation pour la nature et l’homme confiment à franceinfo leur intention d'assigner en justice cinq candidats, dont certains ont été élus. Une plainte pour "usurpation d'identité" va être déposée à l'encontre de chacune des listes "dans les jours à venir."
Sollicitée par le Parisien, l'une des personnes assignées rétorque : "Je pensais contribuer au développement des activités de la fondation pour sensibiliser les gens aux enjeux climatiques dans la lignée du don [10 euros] que j’ai fait et pour lequel j’ai été remercié."
Le visage de Nicolas Hulot n'est pas le seul à avoir été utilisé sans consentement : "Au Canada, plusieurs listes se réclamant du président de la République ont placardé le portrait d’Emmanuel Macron sur leurs affiches. Elles ont fait perdre des voix aux listes officiellement soutenues par la République en marche, a également appris Le Parisien. Le mouvement présidentiel a déposé un recours auprès du Conseil d’Etat." Les conseillers des Français de l'étranger sont élus pour six ans et participent notamment aux élections sénatoriales pour les Français de l'étranger.
<https://www.francetvinfo.fr/politique/nicolas-hulot/photo-signature-mention-de-soutien-des-candidats-aux-elections-consulaires-accuses-d-avoir-utilise-frauduleusement-l-image-de-nicolas-hulot_4699241.html>
Sur le même sujet :
> Elections consulaires : Hulot porte plainte pour «contrefaçon» <https://www.leparisien.fr/politique/elections-consulaires-hulot-porte-plainte-pour-contrefacon-12-07-2021-W7BLU2ZGTNAOFDOFGBNKUX5OVY.php>, Le Parisien, 12/07/21, 14h39
> Elections consulaires : Nicolas Hulot et sa fondation portent plainte pour fraude <https://www.lefigaro.fr/flash-actu/elections-consulaires-nicolas-hulot-et-sa-fondation-portent-plainte-pour-fraude-20210712>, Le Figaro avec AFP, 12/07/21, 17:25
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8- Dans l’espace et sous la mer, Thomas Pesquet et Laurent Ballesta échangent sur leurs expéditions en milieu confiné, Le Monde, maj le 13/07/21 à 06h18
Clémentine Thiberge

Thomas Pesquet, depuis la Station spatiale internationale, et Laurent Ballesta, depuis une station sous-marine en Corse, ont dialogué sur leurs expériences de travail scientifique en milieux extrêmes. 
L’un travaille à 100 mètres sous la mer, l’autre à environ 400 kilomètres au-dessus de la Terre. Thomas Pesquet et Laurent Ballesta ont partagé leur expérience de vie en milieu confiné et extrême, samedi 10 juillet, lors d’une conversation en visioconférence à l’initiative de l’expédition du plongeur, Gombessa 6, et de l’Agence spatiale européenne. Et malgré la distance qui les sépare, leurs conditions de vie au quotidien se ressemblent. « J’aime bien ce parallèle [entre les deux expéditions] parce que [dans les deux cas, il y a] le confinement, l’isolation, cette vie en milieu fermé et de temps en temps des sorties en milieux difficiles », explique Thomas Pesquet.
Alors que l’astronaute étudie l’adaptation du corps humain dans l’espace. L’aquanaute, lui, tente de percer les mystères d’étranges formations jamais observées auparavant : des milliers d’anneaux de corail de 30 mètres de diamètre, parfaitement circulaires situés à 120 mètres de profondeur au large du Cap Corse.
Pour cette expédition, Laurent Ballesta s’est embarqué le 1er juillet avec trois autres plongeurs dans une station bathyale – en référence à la zone bathyale qui désigne, en océanologie, les grandes profondeurs, supérieures à 100 mètres. Ces quatre personnes vont vivre trois semaines durant dans ce caisson maintenu à une pression 13 fois supérieure à la pression habituelle. A la surface, une équipe de 45 personnes s’occupe des explorateurs. « De notre côté, c’est un petit peu plus de 45 personnes au sol », dit en souriant Thomas Pesquet – l’ordre de grandeur tourne plutôt autour de plusieurs centaines.
Confrontation à un environnement extrême
Le jour de l’appel entre les deux scientifiques, la station spatiale et la station bathyale n’ont pas tout à fait le même programme. « Samedi, pour nous c’est relâche, on a briqué la station comme un navire. Et cet après-midi chacun vaque à ses occupations », raconte Thomas Pesquet. Du côté de Laurent Ballesta c’est tout le contraire. « Ici ce n’est pas [relâche] car c’est la météo qui dicte nos week-ends. Le Cap Corse est réputé pour le vent et malheureusement on ne peut mettre en place toute la station bathyale que quand il y a une mer relativement peu formée. Donc on est en stand-by et dès qu’il y a un créneau on fonce et on fait des sorties de la station. Là on en revient tout juste. J’ai encore froid de ma plongée, il y a une heure ou deux on était encore dans l’eau à 120 mètres de fond. »
> Lire aussi l’entretien : Thomas Pesquet paré pour un nouveau décollage vers l’espace
Une sortie un peu écourtée ce jour-là, à cause des aléas techniques. « Mon chauffage électrique est tombé en panne et, dès la première minute de la plongée, j’ai compris que ça allait être très dur. Au bout de trois heures j’étais frigorifié, mais le spectacle était incroyable. Chacun prend sur soi quand c’est comme ça », raconte l’explorateur marin.
« Je pense qu’il y a plein de parallèles. Quand [Laurent Ballesta] parle de sortie en plongée, moi ça me rappelle quand on part en sortie extra-véhiculaire. On va se confronter à un environnement qui est extrême, inhospitalier et quand la technique nous lâche, ça nous est arrivé aussi une fois ou deux, il faut prendre sur soi ou faire avec », complète l’astronaute. Une sortie extra-véhiculaire le dimanche 20 juin, consacrée à l’installation de panneaux solaires, avait en effet été troublée par plusieurs contretemps. A mi-parcours, la mission avait dû être temporairement mise sur pause à cause de soucis concernant la combinaison du coéquipier de Thomas Pesquet, Shane Kimbrough.
Des missions similaires
Alors que la partie habitable de la Station spatiale internationale mesure environ 400 m3, celle de la station bathyale, elle, n’est que de 5 m2. A l’intérieur se trouvent deux lits superposés, une petite table et quelques étagères. Le caisson de vie contient également un « passe-plat » qui permet à l’équipe de surface de faire passer de la nourriture et des boissons chaudes. Accolé se trouve le caisson sanitaire, plus petit encore, qui permet aux plongeurs d’utiliser les toilettes, de prendre une douche ou de se changer. A travers la webcam, Laurent Ballesta montre à l’astronaute français les objets de divertissement de la station : un mini baby-foot et une petite bibliothèque qui contient, bien évidemment, la bande dessinée Dans la combi de Thomas Pesquet (Dargaud, 2017), de Marion Montaigne.
> Lire aussi  Thomas Pesquet dans la Station spatiale internationale : c’est peut-être un détail pour vous…
Bien que ces endroits soient leur quotidien pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois, les deux explorateurs n’oublient pas le caractère exceptionnel de leurs expéditions et des milieux que seule une poignée d’êtres humains a le privilège d’observer. « C’est une chance de pouvoir accéder à ces eaux protégées et menacées, s’enthousiasme Laurent Ballesta, à ces écosystèmes qui sont parmi les plus beaux. J’aime bien cette idée d’aller sur place physiquement. »
Les missions des deux hommes sont par certains côtés tellement similaires que les rôles s’inversent parfois. « [Avant de partir], nous avons fait une mission de neuf jours sous l’eau en saturation pour simuler une mission spatiale, explique Thomas Pesquet. Tous les jours, nous sortions en casque de scaphandrier et nous allions répéter l’exploration que nous ferions sur un astéroïde ou sur une planète. Nous nous sommes entraînés à faire des forages et des carottages. »
La même envie de découvertes
Au fur et à mesure des expéditions, l’astronaute pense déjà à plus tard, à plus loin. « [Les sorties d’entraînement sous l’eau] sont représentatives du futur, de ce qu’on fera sur un astéroïde. Pour l’instant dans la station c’est assez confortable : on a pas mal de place, une cuisine, on est au voisinage de la Terre, on peut être ravitaillé. Mais quand on sera sur une planète, quand on ira beaucoup plus loin, on sera exactement dans les mêmes conditions [que Laurent Ballesta et son équipe], ça sera beaucoup plus petit, beaucoup plus spartiate et on fera quasiment les mêmes activités tous les jours. »
En plus de leur passion en commun qu’est la photographie, ces deux explorateurs sont animés par la même envie de découvertes. « Il n’y a rien de plus attirant que les mystères, confirme Laurent Ballesta. Si [Thomas Pesquet] est là-haut c’est aussi pour en percer des tonnes. Je crois que c’est ce qui motive tout le monde ici : les mystères qui nous dépassent. »
> Lire aussi  Il est comme ça… Thomas Pesquet
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/07/12/dans-l-espace-et-sous-la-mer-thomas-pesquet-et-laurent-ballesta-echangent-sur-leurs-expeditions-en-milieu-confine_6088015_3244.html>
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9- Environnement : « Le vrai enjeu, c'est de rallonger la durée de vie des smartphones » (Laure de La Raudière, Arcep), La Tribune, 13/07/21, 07:01
Pierre Manière

Dans un entretien à La Tribune, Laure de La Raudière, la présidente de l’Arcep, souligne qu’il faut développer le reconditionnement et la réparation des terminaux mobiles pour réduire l’empreinte carbone du numérique. Selon elle, s'attaquer au subventionnement des téléphones par les opérateurs n’aurait que peu d’impact au regard des problématiques environnementales.
Ce lundi, l'Arcep, le gendarme des télécoms, a levé le voile sur une étude très attendue. Le gouvernement avait demandé au régulateur des télécoms de plancher sur l'impact des pratiques de distribution des smartphones sur leur renouvellement. En réalité, une question particulièrement sensible préoccupe depuis des mois l'exécutif et tous les acteurs du secteur : la pratique du subventionnement des téléphones, qui consiste pour un opérateur à vendre un terminal couplé à un abonnement mobile de longue durée, pousse-t-elle les clients à changer de téléphone plus souvent ? Et ce, même  si ce dernier a encore de belles années devant lui ?
De nombreux observateurs et spécialistes des télécoms le pensaient. Free, qui mène une fronde à l'encontre des smartphones subventionnés de ses rivaux Orange, SFR et Bouygues Telecom, en est notamment convaincu depuis longtemps. Ces derniers mois, Xavier Niel, son chef de file, a multiplié les critiques à l'égard d'une pratique qu'il juge anti-écologique. Son argumentaire : lorsqu'un client arrive au bout des deux ans de son offre subventionnée, l'opérateur va l'inciter à changer de terminal afin de le réengager pour deux années supplémentaires. Dans son étude, l'Arcep balaye cette idée. L'institution précise que « l'ancienneté de l'ensemble des smartphones actifs sur les réseaux serait, en moyenne, de 32 mois contre 29 mois pour les smartphones subventionnés ». Dans nos colonnes, Laure de La Raudière, la présidente de l'Arcep, renchérit : « Ce n'est pas parce qu'une idée, qui a dernièrement été évoquée par la Convention citoyenne pour le climat, est intuitive qu'elle est vraie. »
> Lire aussi : Smartphones subventionnés : l'Arcep contredit Xavier Niel et Free
Laure de La Raudière estime, en outre, que s'attaquer aux modes de distribution des terminaux mobiles, qui pèsent 10,5% de l'empreinte carbone du numérique, reviendrait à se tromper de combat. Elle rappelle notamment que « le subventionnement ne représente que 20% des ventes de smartphones en France ». Ces déclarations ne plairont guère à Xavier Niel. Le fondateur de Free s'attendait visiblement à ce que l'Arcep le contredise. Lundi dernier, il a accusé l'institution de défendre les intérêts d'« un oligopole », à savoir celui de ses concurrents Orange, SFR et Bouygues Telecom. Laure de La Raudière, dont Xavier Niel avait déjà mis en cause sa partialité lors de sa nomination à la tête du régulateur, se refuse à tout commentaire. « Nous avons regardé les chiffres sans aucun a priori », affirme-t-elle. A la différence de Sébastien Soriano, son prédécesseur, qui n'hésitait pas à répondre du tac-au-tac aux piques des opérateurs, Laure de La Raudière préfère, publiquement du moins, en faire abstraction.
Quoi qu'il en soit, le « vrai enjeu, d'un point de vue environnemental, c'est de rallonger la durée de vie et d'usage des terminaux », poursuit Laure de La Raudière, qui plaide pour le développement des secteurs du reconditionnement et de la réparation. Ces filières en plein essor peuvent, selon elle, redonner un second souffle à de nombreux smartphones. « Beaucoup croupissent dans des tiroirs parce que la batterie ne dure plus assez longtemps, ou qu'il manque de la mémoire pour télécharger la dernière version du système d'exploitation », rappelle-t-elle.
Des arbitrages difficiles pour le gouvernement
Il appartient, désormais, au gouvernement de favoriser, s'il le souhaite, les filières du reconditionnement et de la réparation. Mais ces arbitrages politiques ne sont pas simples. Récemment, l'exécutif s'est notamment attiré les foudres des professionnels des smartphones reconditionnés concernant une taxation de leurs appareils au titre de la redevance copie privée (RCP). Instaurée en 1985, celle-ci vise tous les terminaux permettant de copier les œuvres culturelles. Elle constitue une manne importante pour le monde de la culture, laquelle fait tout pour la préserver. Au terme de débats parlementaires électriques, la RCP a été étendue aux terminaux de seconde main. Au grand dam des acteurs du secteur, comme Back Market, qui y voient un frein au développement du marché.
> Lire aussi : Redevance sur les smartphones de seconde main : l'Assemblée coupe la poire en deux
Laure de La Raudière est également revenue sur l'élaboration d'un « baromètre environnemental » des acteurs du numérique. Celui-ci permettra à l'institution de suivre l'évolution de l'empreinte carbone des industriels du secteur. Pour bâtir ce nouvel outil de régulation, l'Arcep devrait bientôt bénéficier, dans le cadre d'une loi, de nouveaux pouvoirs visant à collecter des données auprès des opérateurs et équipementiers télécoms, mais aussi, et surtout, auprès des fabricants de terminaux comme Apple, Samsung ou Huawei. Mais ces acteurs, puissants et étrangers, joueront-ils le jeu ? La président de l'Arcep se montre confiante. « Avec la nouvelle loi, nous devrions bénéficier d'un pouvoir de sanction si certains acteurs refusent de nous transmettre des données », avertit-elle.
Laure de La Raudière affirme aussi que ces grands acteurs ont tout intérêt à collaborer, ne serait-ce que pour préserver leur image de marque. « Personne ne comprendrait qu'Apple, qui a promis d'atteindre le zéro carbone en 2030, avant tout le monde, refuse de participer à nos travaux sur l'empreinte environnementale du numérique », souligne la cheffe de file de l'Arcep. Laquelle se montre déterminée, au besoin, à faire parler la poudre.
<https://www.latribune.fr/technos-medias/telecoms/environnement-le-vrai-enjeu-c-est-de-rallonger-la-duree-de-vie-des-smartphones-laure-de-la-raudiere-arcep-888883.html>
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10- Ursula von der Leyen : « Nous allons mettre en place un second marché carbone pour le transport routier et le chauffage en Europe », Le Monde & 4 journaux européens, 13/07/21, 19h21
Propos recueillis par Virginie Malingre ("Le Monde"), Karoline Meta Beisel ("Süddeustsche Zeitung"), Marco Bresolin ("La Stampa"), Jaume Masdeu Burch ("La Vanguardia") et Jennifer Rankin ("The Guardian")

Dans un entretien au « Monde » et à quatre autres journaux européens du réseau Europa, la présidente de la Commission européenne dévoile les grands principes du paquet de mesures pour le climat qui sera présenté, mercredi, par Bruxelles. 
Mercredi 14 juillet, la Commission va présenter une douzaine de propositions législatives qui doivent permettre aux Européens de respecter leur objectif de réduire d’au moins 55 % leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030. Au menu : extension du marché carbone (Emissions Trading System, ETS) à l’aviation et au maritime, création d’un second marché carbone pour le transport routier et le chauffage, interdiction des voitures à moteur thermique, mise en place d’un prélèvement aux frontières de l’Union européenne (UE) pour les produits importés ne respectant pas les mêmes standards environnementaux que leurs concurrents communautaires…
A l’heure où cet entretien du Monde et de ses partenaires au sein d’Europa (La Stampa, La Vanguardia, Süddeutsche Zeitung, The Guardian) avec Ursula von der Leyen a été pris, tous les arbitrages n’avaient pas été rendus. Mais la présidente de la Commission y explique sa philosophie et justifie la décision prise de créer un second marché carbone pour le transport routier et le chauffage des bâtiments. Une proposition très contestée, car elle se traduira mécaniquement par la hausse du prix de l’essence à la pompe et de la facture d’électricité des ménages.
> Lire aussi  Ursula von der Leyen en tournée pour défendre le plan de relance européen
L’industrie estime que vous lui en demandez trop, les ONG affirment que les ambitions européennes ne sont pas suffisantes pour respecter l’accord de Paris. Que leur répondez-vous ?
Le Green Deal, cela veut dire développer une nouvelle stratégie de croissance qui nous emmène vers une économie décarbonée. C’est possible : la croissance et les émissions de CO2 ne sont pas obligatoirement liées. Depuis 1990, les émissions ont reculé de 25 %, quand le produit intérieur brut [PIB] a progressé de plus de 60 %.
La Commission propose de renforcer le marché carbone qui existe pour l’industrie. Elle envisage, par ailleurs, d’en créer un autre, pour le transport routier et le chauffage des bâtiments. Avez-vous pris une décision ?
Le transport et l’énergie doivent être abordables pour tous. Mais le transport routier est le seul secteur dont les émissions de CO2 ont augmenté ces dernières années. Il faut inverser cette tendance.
Le marché carbone a fait ses preuves : ceux qui émettent du CO2 payent des droits à polluer, et cela les incite à innover et à investir dans des technologies propres. Aujourd’hui, l’Europe l’utilise pour l’industrie et la production d’électricité. Nous allons mettre en place un second marché carbone pour le transport routier et les systèmes de chauffage.
> Lire aussi  Sur le climat, l’Europe reporte ses décisions à plus tard pour éviter la discorde
Cela veut dire que les fournisseurs de carburants et de fioul domestique devront acheter eux aussi des « droits à polluer ». Et qu’ils en répercuteront le coût aux consommateurs. Ne craignez-vous pas de déclencher un mouvement des « gilets jaunes » au sein de l’UE ?
Nous accompagnerons la mise en place de ce marché carbone par la création d’un fonds pour le climat social, qui viendra en aide aux ménages à bas revenus, dans les domaines de la mobilité, de la conduite et du chauffage.
Hormis l’Allemagne et quelques rares autres, la plupart des Vingt-Sept ont exprimé leurs réticences face à cette idée de créer un second marché carbone…
Les Vingt-Sept ont tous soutenu la loi climat, qui fixe l’objectif d’une baisse des émissions de 55 % en 2030 et celui de la neutralité carbone en 2050. Le pacte vert européen est désormais une obligation légale, plus seulement une aspiration politique. Si nous ne mettons pas en place un second marché du carbone, il nous faudra trouver une autre manière de parvenir au même résultat. Et donc imposer de nouvelles normes, de nouveaux standards et de nouvelles taxes. Je suis profondément convaincue qu’il vaut mieux utiliser un instrument de marché comme l’ETS, et laisser ainsi aux entreprises l’espace dont elles ont besoin pour innover et être créatives.
Combien d’argent y aura-t-il dans le fonds de climat social ?
Cette transition doit être juste. Aujourd’hui, on compte déjà plus de 30 millions de personnes qui vivent dans une situation de pauvreté énergétique en Europe. Dans ce contexte, il faut d’abord créer le fonds de climat social, dans les prochaines années. Et, seulement quand il sera en place, alors le nouveau marché carbone pourra être lancé. C’est cela l’économie de marché sociale.
Pouvez-vous être un peu plus concrète sur la manière dont ce fonds sera financé et sur sa force de frappe ?
Le budget européen permettra de préfinancer le fonds. Ensuite, les revenus du marché du carbone prendront la relève. Il y aura toujours assez d’argent pour compenser la hausse du prix des factures pour les plus bas revenus. En parallèle, le plan de relance européen de 750 milliards d’euros permet aux Vingt-Sept d’investir pour isoler les bâtiments, moderniser les systèmes de chauffage ou faciliter la conversion aux voitures propres.
Comprenez-vous que certains chefs d’Etat et de gouvernement européens s’inquiètent de devoir affronter la colère des « gilets jaunes » ?
Si on ne met pas fin au réchauffement climatique, ce seront les plus pauvres qui seront les plus affectés. Mais, si on y parvient, tout le monde en bénéficiera. Et plus on investit dans l’innovation – par exemple, dans les voitures propres –, moins elle est chère. [En 2020], par exemple, le nombre de voitures électriques immatriculées en Europe a triplé par rapport à [2019]. La demande augmente, et le prix baisse.
Plusieurs constructeurs automobiles ont annoncé leur plan pour produire bientôt des voitures zéro émission. Dans ce contexte, reste-t-il nécessaire de leur imposer un standard d’émissions ?
> Lire aussi  Les constructeurs automobiles français mettent le turbo sur l’électrique
C’est vrai, les constructeurs automobiles avancent de manière impressionnante. Mais nous fixerons une date à laquelle les voitures ne devront plus émettre de CO2. Sans quoi nous n’atteindrons pas la neutralité carbone en 2050. Les industriels peuvent choisir la manière d’atteindre cet objectif. Ils savent mieux que nous quelle voiture ils doivent développer ou sur quel nouveau carburant ils doivent miser.
Une étude de l’Association des constructeurs européens d’automobiles montre que 70 % des points de charge pour les véhicules électriques se trouvent aux Pays-Bas, en France et en Allemagne. Pour de nombreux Européens, la voiture électrique ne peut pas être une option, au-delà même de son prix élevé…
Le long des principales routes en Europe, il faut qu’il y ait des points de charge tous les 60 kilomètres.
La Commission veut par ailleurs introduire un mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF) pour les secteurs industriels les plus polluants (ciment, acier, aluminium…). Il s’agit d’imposer un prix du carbone sur les biens importés au sein de l’UE. Comment cela va-t-il fonctionner ?
Il faut réduire les émissions de CO2 partout dans le monde, pas seulement en Europe. Le carbone doit avoir un prix partout. Par ailleurs, les industriels européens vont investir lourdement dans la décarbonisation. Il ne serait pas juste que des produits importés sur le marché unique, bon marché mais avec une empreinte carbone élevée, viennent ruiner leurs efforts. Les entreprises qui importent ces produits en Europe doivent payer un prix pour le carbone qu’elles y importent. C’est la seule manière d’assurer une concurrence loyale aux entreprises qui essaient de réduire leurs émissions.
Des pays comme l’Inde ou les Etats-Unis s’inquiètent qu’il s’agisse là d’une forme de protectionnisme. Comment les rassurer et éviter qu’ils prennent des mesures de rétorsion ?
Nous ferons en sorte que le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières soit compatible avec les règles de l’Organisation mondiale du commerce [OMC]. Il faut comprendre que le MACF est une invitation faite aux pays tiers à se doter d’un marché carbone. Si leurs industriels viennent vendre en Europe des produits propres, ils n’auront rien à payer. Notre objectif, c’est que, à terme, le monde entier s’engage dans la réduction des émissions de CO2.
A quoi seront affectés les revenus du MACF ?
Ils abonderont le budget communautaire et un fonds pour l’innovation.
Avez-vous l’intention de ne pas soumettre au MACF les pays les plus pauvres ?
Nous voulons les aider à décarboner leur économie.
Quand ce mécanisme sera-t-il opérationnel ?
Il faut compter trois ans de préparation et ensuite une phase de mise en place progressive.
Il reste si peu de temps avant 2030…
J’ai confiance. Les Européens ont fait leurs choix, ils sont en mouvement. Ils veulent léguer à la prochaine génération une planète propre. Je mettrai toutes mes forces dans cette bataille.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/07/13/ursula-von-der-leyen-nous-allons-mettre-en-place-un-second-marche-carbone-pour-le-transport-et-le-chauffage-en-europe_6088184_3244.html>
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11- Des propositions pour créer un Défenseur de l’environnement, sur le modèle du Défenseur des droits, Le Monde, 16/07/21, 10h30 
Rémi Barroux

La députée LRM Cécile Muschotti trace les contours d’une instance imaginée par les citoyens de la convention pour le climat, qui jouerait un rôle de médiation. 
La proposition est audacieuse, sur le fond et sur la forme : créer un poste de Défenseur de l’environnement qui permettrait de « répondre aux préoccupations citoyennes d’un affaiblissement de la défense de l’environnement et d’un enlisement des projets ». Et fusionner, dans un seul organisme, sous l’égide d’un futur « Défenseur de l’environnement et des générations futures » − qui aurait le statut d’« autorité administrative indépendante » −, la Commission nationale du débat public (CNDP), la Commission nationale de déontologie et des alertes en matière de santé publique et d’environnement, le Haut Conseil pour le climat, le médiateur de l’énergie, celui de l’eau, voire l’Autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires. Telle est la proposition de la députée (La République en marche) du Var, Cécile Muschotti, dans le rapport qu’elle remet au premier ministre, vendredi 16 juillet.
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Dans sa lettre de mission du 27 janvier, Jean Castex, reprenant une proposition de la convention citoyenne pour le climat, lui demandait « d’étudier les conditions de création d’une nouvelle instance qui pourrait être un Défenseur de l’environnement, sur le modèle du Défenseur des droits ». L’idée étant de créer une « structure médiatrice entre l’appareil politique et administratif de l’Etat et nos concitoyens [pour] permettre à ceux-ci de faire valoir leurs difficultés et demandes non contentieuses via une institution indépendante ».
« Droits collectifs »
Pour la députée du Var, il ne s’agit donc pas de se substituer aux recours judiciaires ou aux enquêtes d’utilité publique qui sont la règle pour des projets d’envergure, mais bien d’être « un médiateur, un facilitateur » pour prévenir conflits et contentieux. Il ne pourrait remplacer les autorités compétentes et n’aurait donc pas de pouvoir de police, de justice, normatif ou d’autorisation. « Il ne doit pas interférer avec les procédures administratives en cours », dit le rapport.
Ses champs de compétence couvriraient l’intégralité des domaines d’atteinte à l’environnement : pollution, destruction des habitats, changement climatique, surexploitation des espèces et maltraitance animale, déboisement sauvage, assèchement des ressources en eau…
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Un temps, Cécile Muschotti a envisagé le rattachement de ce nouvel organisme au Défenseur des droits, créé en juillet 2008, qui regroupe déjà les missions concernant les droits des enfants, ceux des usagers des services publics, la lutte contre les discriminations et la promotion de l’égalité, la protection des lanceurs d’alerte, etc. « Ce rattachement était impossible, explique-t-elle au Monde, car ce Défenseur s’attache aux droits individuels alors que, dans notre cas, il s’agit de droits collectifs ».
« Une vitrine pour 2022 »
Identifiant une montée en puissance des questions environnementales dans l’ordre juridique mondial et les impulsions toujours plus importantes qu’apporte le droit communautaire européen, Cécile Muschotti estime nécessaire de corriger, en France, ce qu’elle appelle « une mise en œuvre imparfaite du droit de l’environnement dénoncée par les acteurs de la société civile ». Manque d’information, de consultation, mais surtout de médiation, qui « conduit à l’enlisement des procédures et des projets et à un développement des procédures contentieuses ».
Pour la députée, il faut combiner la défense de l’environnement avec le développement des projets, diminuer les possibilités de recours en travaillant très en amont des projets, voire des enquêtes publiques. « Nous nous sommes inspirés du modèle du Défenseur des droits, dont 80 % des saisines sont résolues au travers des médiations, avance-t-elle. Par sa structure indépendante, la parole de ce nouvel organisme ne doit pas être entachée du soupçon d’une position partisane. Il faut quelqu’un en amont qui puisse faire un pas de recul et sortir des postures politiques. »
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Pour autant, la députée de la majorité ne cache pas sa volonté de faire de cette proposition, et de sa possible mise en œuvre, « une véritable vitrine pour 2022 ». Elle espère lancer « un débat de la prochaine campagne et une des premières mesures du prochain quinquennat ».
Reste à savoir si, le cas échéant, les organismes existants – CNDP, Haut Conseil pour le climat… – accepteraient de se dissoudre dans la future entité. Et si les parlementaires répondront positivement à cette proposition qui reprend la promesse faite aux citoyens de la convention pour le climat par Emmanuel Macron.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/07/16/des-propositions-pour-creer-un-defenseur-de-l-environnement-sur-le-modele-du-defenseur-des-droits_6088438_3244.html>
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12- Paquet climat européen : « On entre dans le dur du pacte vert », Le Monde, 16/07/21, 10h50
Audrey Garric

La présentation par la Commission européenne d’une douzaine de propositions législatives pour réduire les émissions de gaz à effet de serre suscite des réactions mitigées. 
Qui dit « big bang » législatif dit explosion de réactions. La présentation par la Commission européenne, mercredi 14 juillet, d’une douzaine de propositions législatives pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de l’Union européenne (UE) a suscité un accueil partagé de la part du personnel politique, des ONG et des entreprises. Si la plupart des acteurs reconnaissent l’ambition globale des mesures, ils font aussi part de leurs revendications, alors que s’ouvre une phase de négociations avec le Conseil et le Parlement, qui devraient faire évoluer les textes initiaux.
« Avec ce paquet très cohérent, on entre enfin dans le dur du pacte vert européen qui vise à accélérer la transition écologique et industrielle », se félicite Thomas Pellerin-Carlin, directeur du centre énergie de l’Institut Jacques-Delors. « Si ce paquet législatif était adopté en l’état, il mettrait l’Union européenne sur la voie de son objectif pour 2030 », ajoute l’expert. Les Vingt-Sept se sont engagés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre d’au moins 55 % à l’horizon 2030 par rapport à 1990, afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050.
Droits à polluer
« Tous les chantiers sont ouverts pour parvenir à notre objectif. Il n’y a pas d’impasse sur un secteur. Même l’aviation et le maritime, qui étaient jusqu’à présent un angle mort, sont désormais mis à contribution », ajoute Neil Makaroff. Le responsable des politiques européennes de la coalition d’ONG françaises Réseau Action Climat appelle toutefois à « relever le niveau d’ambition ». Pour le Climate Action Network, qui rassemble plus de 1 300 ONG à l’échelle mondiale, l’Union européenne devrait viser une réduction des émissions d’« au moins 65 % »en 2030, afin de faire sa part pour limiter l’augmentation de la température mondiale à 1,5 °C, l’objectif le plus ambitieux de l’accord de Paris. « Célébrer ce paquet législatif, c’est comme si un athlète de saut en hauteur réclamait une médaille pour être passé sous la barre », ironise, de son côté, le directeur européen de Greenpeace, Jorgo Riss, qui dénonce que de « nombreuses politiques n’entreront pas en vigueur avant dix ans ou plus ».
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La mesure la plus controversée du paquet réside dans la proposition de création d’un second marché carbone pour le transport routier et le chauffage des bâtiments à partir de 2026. En pratique, cela reviendrait à imposer aux fournisseurs de carburants, de gaz ou de fioul d’acheter des droits à polluer, un surcoût qu’ils répercuteraient sur la facture des ménages. Ce coût additionnel pourrait s’élever à plus de 400 euros par an en moyenne sur la période 2025-2040, dans l’hypothèse d’un prix modéré du carbone, selon les calculs de l’ONG bruxelloise European Roundtable on Climate Change and Sustainable Transition. « Le prix très volatil du CO2 risque de toucher de plein fouet les ménages, en particulier les plus modestes », s’inquiète Neil Makaroff, qui craint un mécanisme à même de faire « dérailler le pacte vert ». Le fonds social pour le climat, qui doit être créé pour aider les plus vulnérables à amortir le nouveau marché carbone, est « totalement insuffisant », juge-t-il, alors qu’il serait doté de 72 milliards d’euros sur sept ans, à partager entre les Vingt-Sept.
La France « réservée »
Alors que la plupart des Etats et le Parlement ne sont pas favorables à ce dispositif, la France, particulièrement échaudée par la crise des « gilets jaunes », s’est dite « réservée ». Le pays, qui assurera la présidence du Conseil de l’Union européenne le 1er janvier, « poursuivra les échanges pour s’assurer que la justice sociale et la solidarité demeurent au cœur de l’action climatique », précise le ministère de la transition écologique.
Cette mesure « au faible impact pour le climat » pourrait occulter les autres propositions « vraiment structurantes », prévient Thomas Pellerin-Carlin. Il cite l’augmentation des objectifs d’énergies renouvelables (40 % d’ici à 2030 et non plus 32 %) et ceux d’efficacité énergétique, et surtout les normes plus strictes en 2030 concernant les émissions de CO2 des voitures et la fin des véhicules thermiques en 2035 – un sixième des émissions européennes provient des voitures.
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Si elle se félicite d’une « mesure cruciale », Diane Strauss, la directrice France de l’ONG Transport & Environment, s’inquiète néanmoins de la « grosse marche à franchir » faute de suffisamment d’objectifs intermédiaires. L’Union européenne va devoir passer d’un objectif de 15 % de ventes de véhicules électriques en 2025 à 50 % environ en 2030.
Bras de fer
L’experte note d’autres « failles » sur le dossier des transports, notamment sur la taxe sur le kérosène des avions, qui ne s’appliquera qu’aux vols intérieurs (qui représentent 40 % des émissions de CO2 de l’aviation européenne) et n’entrera pleinement en vigueur qu’en 2033. « Les taxes siphonnent l’argent de l’industrie qui pourrait soutenir les investissements de réduction des émissions dans le renouvellement de la flotte et les technologies propres », a réagi à l’inverse Willie Walsh, le directeur général de l’Association internationale du transport aérien.
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La Commission européenne prévoit également la mise en place d’un mécanisme d’ajustement carbone aux frontières afin de taxer, dans les secteurs les plus polluants (acier, électricité, ciment, engrais, aluminium), les importations de pays tiers aux normes environnementales moins strictes. Mais le maintien en parallèle de quotas gratuits – mis en place à l’origine pour éviter les délocalisations – pour les industriels européens jusqu’en 2035 « n’incite pas à la décarbonation de l’industrie lourde », dénonce le WWF France, qui demande leur suppression dès 2023. « Nous serons très vigilants » sur la réduction des quotas gratuits, a prévenu à l’inverse BusinessEurope, qui représente le patronat européen. Le bras de fer ne fait que commencer.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/07/16/paquet-climat-europeen-on-entre-dans-le-dur-du-pacte-vert_6088446_3244.html>
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13- La Chine lance un système d’échange de droits à polluer, Le Monde, 16/07/21, 11h20
Simon Leplâtre (Shanghaï, correspondance)

Le premier mécanisme d’échange de crédits carbone dans le pays entre en fonctionnement vendredi, mais son impact sur les émissions devrait rester limité dans un premier temps. 
Après des années de préparation et sept projets pilotes, la Chine a lancé, vendredi 16 juillet, un système de crédits d’émissions de CO2 au niveau national. Cette bourse aux droits à polluer est présentée comme un des moyens choisis par le pays, qui émet environ un quart du CO2 de la planète, pour atteindre la neutralité carbone d’ici à 2060, l’objectif auquel il s’est engagé.
Le système concerne pour l’instant uniquement le secteur de l’énergie, soit environ 40 % des émissions de CO2 chinoises, mais déjà deux fois plus de carbone que le système européen, qui fonctionne depuis 2003. Il ne devrait toutefois pas avoir d’impact majeur à court terme, car les quotas d’émissions attribués aux producteurs d’énergie chinois sont particulièrement généreux, d’où un faible prix de la tonne de carbone.
Premiers échanges
Une avancée à petits pas, résultat d’un compromis entre le ministère de l’environnement chinois, chargé du projet, et les puissants lobbys industriels, alors que la Chine continue de compter sur l’industrie pour assurer sa croissance économique.
Mercredi 14 juillet, le vice-ministre de l’environnement, Zhao Yingming, a décrit le système comme un « outil pour aider le pays à atteindre ses objectifs d’arriver au pic de ses émissions avant 2030, et à la neutralité carbone d’ici à 2060 ». Les quotas attribués aux centrales par les autorités provinciales permettent aux entreprises qui veulent émettre davantage d’acheter des droits à polluer à celles qui émettent moins. Les premiers échanges ont eu lieu vendredi matin à 9 h 30 sur la Bourse de l’environnement et de l’énergie de Shanghaï, créée à cet effet, d’après un communiqué diffusé par l’agence Chine nouvelle. La première transaction fixait à 52,78 yuans (6,90 euros) la tonne de carbone. Un prix bas par rapport à l’Europe, où la tonne de CO2 se négocie à 54 euros, et à la Californie, où elle coûte l’équivalent de 14 euros.
« Il faut rappeler que le prix de la tonne de carbone en Europe était proche du niveau chinois jusqu’en 2017, après douze ans d’opération, nuance Huw Slater, spécialiste du secteur de l’énergie en Chine pour ICF, un cabinet de consultants spécialisé dans l’environnement. Cela dit, c’est un prix largement inférieur à ce que les experts estiment nécessaire pour atteindre les engagements de l’accord de Paris, entre 40 et 80 dollars la tonne », ajoute-t-il.
> Lire aussi  Transports, chauffage, importations… Bruxelles présente douze propositions de loi pour le climat
La Commission européenne a d’ailleurs proposé, mercredi 14 juillet, un projet de taxe carbone sur les importations de produits pour assurer une concurrence plus juste entre ses producteurs et ceux de pays moins regardants sur l’environnement. « Tous les systèmes d’échange de permis d’émissions ont suivi la même approche consistant à apprendre de ses erreurs, y compris celui de l’Union européenne. La Chine suit la même trajectoire, avec des projets pilotes locaux. Cette première année au niveau national va permettre de voir si les permis ont été distribués trop ou pas assez généreusement », poursuit M. Slater.
Intensité carbone
A ce stade, le système chinois concerne 2 225 producteurs d’énergie, qui représentent le septième des émissions mondiales. A moyen terme, d’autres secteurs polluants, comme l’industrie lourde (acier, ciment, aluminium), l’aviation ou la pétrochimie, devraient être intégrés dans le système, à condition de réussir à évaluer leurs niveaux d’émissions. Autre limite relevée par les experts, les permis sont pour l’instant basés sur l’intensité carbone des entreprises, soit un ratio entre les émissions et un certain niveau de production d’électricité ou de chaleur. Une production supérieure donne donc droit à plus de permis, tant que l’intensité carbone reste la même. « Parmi les ajustements que nous attendons dans les années à venir, il y a le passage de limites en fonction de l’intensité carbone, à des limites absolues, de même que l’inclusion d’autres secteurs, comme le ciment, l’acier ou l’aluminium », indique M. Slater.
« A court terme, je pense que cela n’aura aucun impact sur la décarbonation, simplement parce que les permis ont été distribués trop généreusement,juge Matt Gray, cofondateur de Transition Zero, groupe de réflexion britannique, spécialisé dans la transition énergétique. Mais cela va permettre aux entreprises et aux autorités de prendre en compte un coût du carbone, ce qui est déjà important. Il faut bien comprendre que c’est une nouvelle mesure en Chine, d’où une certaine hésitation à rendre le projet trop strict. » 
Un autre problème identifié par l’expert est l’accès aux données. « Ils ont commencé avec l’énergie parce que c’est le secteur dont les données d’émissions sont les plus fiables, par rapport au ciment ou à l’acier, par exemple, mais ils ont malgré tout un problème de collecte d’informations, et de coopération des entreprises : c’est le premier défi qu’ils doivent relever », estime M. Gray.
> Lire aussi  Réduction des émissions de CO2 : les secteurs de l’acier et du ciment reconnaissent leur retard
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/07/16/la-chine-lance-un-systeme-d-echange-de-droits-a-polluer_6088445_3244.html>
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14- La plus grande expérimentation de la semaine de travail sur quatre jours est un succès, Novethic, 16/07/21
Marina Fabre

Moins de stress, plus de loisirs, de repos, amélioration de la productivité... Les impacts d'une semaine de travail réduite à quatre jours sont plus que positifs, permettant de rééquilibrer la vie personnelle et professionnelle. C'est le résultat d'une expérimentation menée sur 1 % de la population en Islande. Un succès qui fait des émules dans d'autres pays européens. 
C’est la plus grande expérimentation d’une semaine de quatre jours de travail jamais réalisée dans le monde. 1 % de la population islandaise, soit environ 2 500 personnes réparties sur 100 lieux de travail différents ont participé à plusieurs tests, qui se sont déroulés de 2015 à 2019, d’une semaine de travail raccourcie à 35 heures, au lieu de 40, sans que le salaire ne baisse. Ces expériences ont été menées à la suite de la pression de plusieurs syndicats, dont BSRB, un des plus important du pays, alors que l’Islande est un des pays de l’OCDE dont les salariés travaillent le plus longtemps. 
Deux groupes se sont prêtés au jeu. D’abord les travailleurs des crèches, des employés municipaux ou encore des maisons de repos. Ensuite les fonctionnaires de différentes agences gouvernementales. Les think tanks, Association for democracy and sustaibility et Autonomy ont analysé les impacts de ces expérimentations. Et les résultats sont sans équivoque. "Ces essais ont été un grand succès", notent les associations. "Nous constatons que les travailleurs ont profité d’une augmentation significative du bien-être et de l’équilibre travail - vie personnelle, tout en maintenant la qualité de leur travail et leur productivité". Dans certains cas, cette dernière, contre intuitivement, s’est même améliorée, ajoutent les chercheurs. 
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/social/conditions-de-travail/isr-rse/travail-la-plus-grande-experimentation-de-la-semaine-de-quatre-jours-est-un-succes-149993.html>
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15- « À opposer économie et écologie, on s’expose à l’échec de la transition écologique », Usbek & Rica, 17/07/21
Emilie Echaroux

Souvent perçues comme les grands méchants loups de la transition écologique, les entreprises sont conviées dès l’automne 2021 à se concerter pour trouver des solutions environnementales profitables à l’ensemble de l’économie lors du « Grand Défi ». Pour discuter de cette initiative aux airs de convention citoyenne pour le climat, rencontre avec Viriginie Raisson-Victor, géopolitologue et prospectiviste à la tête du Laboratoire d’études prospectives et d’analyses cartographiques (LÉPAC) et co-fondatrice de l’événement.
Usbek & Rica : Qu'est-ce que le Grand Défi ?
Virginie Raisson-Victor : Le Grand Défi des entreprises pour la planète est un processus participatif, d’origine citoyenne, qui a pour vocation de fédérer les entreprises et les parties prenantes de l’entreprise autour d’un objectif commun : formuler 100 propositions d’actions prioritaires permettant de réduire rapidement l’empreinte de nos activités économiques sur le climat et la biodiversité, mais aussi de poser les jalons d’une économie durable pour tous. Pour y parvenir, le Grand Défi veut fédérer les parties prenantes de l’entreprise pour qu’elles convergent vers les mêmes objectifs en leur permettant ainsi de produire un effet levier et donc d’accroître l’impact de leur mobilisation. Car s’il existe déjà de très nombreuses initiatives et organisations qui œuvrent pour réduire l’impact environnemental des entreprises, on constate qu’elles se concertent encore assez peu et qu’elles n’utilisent pas toutes les mêmes référentiels de mesure. Un peu comme si des concertistes interprétaient une même partition… tous différemment et à des tempi différents. L’œuvre devient alors inaudible. C’est pourquoi le Grand Défi propose d’aider les instrumentistes à échanger entre eux et de leur fournir un métronome.
>> Suite à lire à :
<https://usbeketrica.com/fr/article/economie-ecologie-transition>
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16- Découvrez Carbonfact, le futur Wikipédia de l’empreinte carbone de nos produits, Novethic, 17/07/21
Marina Fabre

La nouvelle plateforme Carbonfact, créée début juillet, veut donner la possibilité aux consommateurs de connaître l'empreinte carbone des produits qu'ils achètent, tout comme ils connaissent leur prix. Transparence et comparabilité sont les maîtres clés de Carbonfact qui ambitionne ainsi de devenir le Wikipédia de l'empreinte carbone des produits du quotidien. Et la première série de produits analysés devrait toucher un large public : ce sont les sneakers. 
Et si vous connaissiez l’empreinte carbone de vos sneakers Air Force 1, de votre Playstation 5 et de votre Mac Book Air ? C’est la volonté de la plateforme Carbonfact, créée il y a seulement quelques jours par trois entrepreneurs qui ont une lubie : la transparence. "Il est aujourd’hui très difficile d’avoir accès à l’empreinte carbone des produits de notre quotidien", explique Marc Laurent, cofondateur de Carbonfact. "Certaines entreprises peuvent donner des informations mais en général c’est dans leur coin et à leur sauce. Ce qu’on souhaite c’est importer de la transparence et de la comparabilité pour que les consommateurs ne se laissent plus avoir par le greenwashing", ajoute Marc Laurent.
Les sneakers sont la première série de produits affichés par la plateforme. On apprend ainsi que les Tanjun de Nike émettent 32 kg équivalents CO2 sur l’ensemble de leur cycle de vie, c’est-à-dire en prenant en compte le poids, les matériaux, les pays de fabrication, la livraison, etc. Ici les sneakers sont en nylon, pèsent 700 grammes et sont fabriquées en Chine. Les Tanjun émettent ainsi deux fois plus de CO2 que les Air Force 1 High By You de Nike. Le moteur de calcul de Carbonfact se base sur l’état de l’art de la recherche scientifique en matière d’analyse de cycle de vie, défend la plateforme qui est en Open source et dont la méthodologie de calcul est en accès libre. 
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/social/consommation/isr-rse/la-plateforme-carbonfact-le-futur-wikipedia-de-l-empreinte-carbone-de-nos-produits-149997.html>
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17- Tribune. « L’intégration des questions climatiques à la politique monétaire s’inscrit pleinement dans le mandat de la BCE », Le Monde, 19/07/21, 14h12 
Par Nathan de Arriba-Sellier, Doctorant en droit public européen au Centre européen de recherches en gouvernance économique et financière des universités de Rotterdam et Leyde (Pays-Bas)

Le juriste Nathan de Arriba-Sellier salue, dans une tribune au « Monde », le « pas historique » accompli par la Banque centrale européenne, qui a annoncé le 8 juillet placer le climat « au cœur de sa stratégie ».
Tribune. La Banque centrale européenne (BCE) a fait un pas historique le 8 juillet en annonçant, pour la première fois, l’intégration du changement climatique dans sa politique monétaire. Ce n’est pas par hasard que la présidente de la BCE, Christine Largarde, a déclaré que le changement climatique sera « désormais au cœur de [leur] stratégie ». A partir de cette année, le changement climatique influencera les évaluations de la politique monétaire et son cadre opérationnel.
Longtemps décriée pour son obsession pour l’inflation, l’institution européenne donne de ce fait tort à ses détracteurs. D’une certaine manière, ce n’est que la poursuite de dix ans de politique monétaire non conventionnelle. En effet, la nouvelle stratégie de la BCE vient d’abord et avant tout sceller la fin de l’orthodoxie monétaire. Mais, s’agissant du climat, ces annonces portent en elles l’aveu que l’économie n’évolue pas comme une bulle imperméable aux changements profonds de nos sociétés, qu’ils soient sociaux ou environnementaux.
> Lire aussi  Natacha Valla : « La Banque centrale européenne abandonne l’archaïsme monétaire »
Les travaux du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, comme ceux plus récents de la recherche économique et financière, suggèrent en effet que, quelle que soit la trajectoire climatique, nous sommes à l’aube d’une transformation radicale de nos économies. Cette transformation ne pourra se matérialiser sans conséquence sur la stabilité des prix, au premier rang desquels les prix des matières premières et de l’énergie, qui font déjà l’objet d’une forte volatilité.
Une prise en compte mondiale des grands argentiers
Cette reconnaissance de l’importance du changement climatique n’est pas propre à la BCE, mais correspond à un changement profond des mentalités au sein des banques centrales. De la Réserve fédérale à la Banque d’Angleterre, de la Banque centrale du Brésil à la Banque populaire de Chine, le changement climatique est de plus en plus ouvertement admis par les grands argentiers comme un défi majeur pour l’économie mondiale, affectant les objectifs de politique monétaire.
En outre, l’intégration des questions climatiques à la politique monétaire s’inscrit pleinement dans le mandat dont la BCE dispose en vertu des traités. Ce mandat ne s’est jamais résumé à la seule stabilité des prix mais requiert aussi, depuis le traité de Maastricht, le soutien de la politique monétaire aux politiques économiques, afin de contribuer à la réalisation des objectifs de l’UE. La protection de l’environnement figure parmi ces objectifs. Entre deux mesures d’effet équivalent pour la stabilité des prix, l’institution européenne s’est ainsi engagée à choisir la mesure la plus favorable à l’environnement.
> Lire aussi  « La Banque centrale européenne mène une “révision” stratégique sans audace »
Les engagements de la BCE ne tiennent pas que du principe : l’institution a aussi mis sur la table un plan d’actions détaillées assorti d’un calendrier s’étendant jusqu’à 2024. Ce plan répertorie un certain nombre de mesures qui vont de la transparence des acteurs financiers de leur exposition au changement climatique à l’évaluation des risques en passant par l’intégration à terme de critères environnementaux dans les achats de titres.
Un nouveau départ pour la politique monétaire
Pour autant, la conversion de la BCE n’est pas achevée. Les mesures annoncées demeurent, à ce stade, prudentes. Elles ne reflètent pas l’urgence climatique scientifiquement renseignée dans laquelle nous nous trouvons actuellement. De plus, le plan d’actions n’intègre pas la « double matérialité », c’est-à-dire la reconnaissance que la finance n’est pas seulement vulnérable au risque climatique, mais peut aussi être une source de risques pour l’environnement. La double matérialité est pourtant admise par la Commission européenne et ses enjeux ont été intégrés dans la législation européenne.
> Lire aussi  Face à la transition écologique, le dilemme de la croissance
Même si son ambition peut laisser à désirer, la BCE a pris l’engagement de tenir compte des enjeux environnementaux « de façon plus systématique ». L’intégration des questions climatiques devra également se poursuivre au rythme des progrès des politiques européennes qui mettent en œuvre l’accord de Paris de 2015. A ce titre, la nouvelle loi européenne sur le climat prévoit un effort redoublé de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 et la neutralité climatique à l’horizon 2050. La BCE devra nécessairement en tenir compte.
> Lire aussi  Climat : les banques européennes mal préparées à la perte de valeur de leurs actifs fossiles
La nouvelle stratégie de la BCE traduit ainsi un nouveau départ pour la politique monétaire, qui doit progressivement monter en puissance sur les questions climatiques pour à la fois garantir la stabilité des prix et contribuer aux objectifs environnementaux de l’Union européenne.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/07/19/l-integration-des-questions-climatiques-a-la-politique-monetaire-s-inscrit-pleinement-dans-le-mandat-de-la-bce_6088750_3232.html>
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En audio
18- Nicolas Hulot et Frédéric Lenoir, pour un monde en quête de sens, France Culture, De causse à effets, 10/07/21, de 8h05 à 9h
Aurélie Luneau

"Nous ne traversons pas un moment de crise anodine, nous vivons un moment décisif pour l'avenir de l'humanité...".
Deux hommes engagés pour l'environnement, deux profils différents, mais deux figures emblématiques et populaires ont choisi de croiser la parole et de livrer leurs pensées pour faire avancer le monde de demain et sortir de l'impasse. Deux voix emblématiques et populaires qui se sont couplées pour refuser la fatalité et faire entendre leur quête de sens. 
Avec Nicolas Hulot, Président d’honneur de la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme, et ancien ministre de la transition écologique et Frédéric Lenoir, philosophe, sociologue et écrivain. Tous les deux sont auteurs du livre « D’un monde à l’autre. Le temps des consciences » paru chez Fayard, livre dans lequel ils nous font part de leurs réflexions, nourries d'expériences professionnelles et de terrain, expériences qui montrent la difficulté d’agir, souvent en haut lieu, face aux enjeux majeurs du XXIe siècle. Un livre qui est un dialogue, celui de deux « gêneurs », selon leurs mots, avec une volonté de « gêner » sans juger, mais aussi et surtout d’ouvrir les esprits.
> Emission (54 min) à réécouter à :
<https://www.franceculture.fr/emissions/de-cause-a-effets-le-magazine-de-lenvironnement/nicolas-hulot-et-frederic-lenoir-pour-un-monde-en-quete-de-sens>
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Une publication
19- Rapport spécial 12/2021 : Principe du pollueur-payeur : une application incohérente dans les différentes politiques et actions environnementales de l´UE, Cour des comptes européenne, 05/07/21

Le principe pollueurs-payeurs est-il appliqué en matière de pollution industrielle, déchets, eau ou sols ? Majoritairement non, selon la Cour des comptes européenne. Elle propose des leviers pour y remédier, en partie validés par la Commission.
La pollution coûte cher à la société et se trouve au coeur des préoccupations des citoyens de l'UE. En application du principe du pollueur-payeur (PPP), il est dans l'intérêt des pollueurs d'éviter de causer des dommages environnementaux puisqu'ils sont tenus pour responsables de la pollution qu'ils génèrent. Dans l'ensemble, nous avons constaté que le PPP était pris en compte et appliqué à des degrés divers dans les différentes politiques environnementales de l'UE et que sa couverture et son application restaient incomplètes. Le budget de l'UE est parfois utilisé pour financer des actions de dépollution dont les coûts auraient dû, en vertu du PPP, être supportés par les pollueurs. Nous recommandons d'intégrer davantage le PPP dans la législation environnementale, de renforcer le régime de responsabilité environnementale au niveau de l'UE et de mieux protéger les fonds de l'UE en veillant à ce qu'ils ne soient pas utilisés pour financer des projets qui devraient être à la charge du pollueur.
> Rapport à consulter à : 
<https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=58811>
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À PROPOS DE LA PRÉSENTE REVUE DE PRESSE...
Cette revue de presse s’inscrit dans la mission éducative de notre Fondation, au statut apolitique et non confessionnelle, et vise à répondre aux souhaits d’information et de sensibilisation des abonnés.
Elle n’a pas de caractère exhaustif. Il s’agit d’une sélection pluraliste d’articles ou de dépêches, parfois antagonistes, ne faisant pas systématiquement la Une des journaux et regroupés en 6 thèmes, adressée par mail du lundi au vendredi, à raison d’un thème différent chaque jour.
Diffuser ces articles ne signifie pas automatiquement les approuver mais vise à vous surprendre, vous enrichir, vous donner envie d’en savoir plus, vous aider à relayer l’info, à passer à l’action, et même, à vous indigner ou à vous faire sourire ! Nous espérons qu’au moins un de ces articles répondra chaque jour à l’un de ces objectifs.
Si l’archivage récemment mis en place ne cous convient pas, pensez à conserver les articles qui vous concernent ou vous intéressent particulièrement.
Sur le fond et en complément de notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> & Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>, il s’agit là d’une modeste contribution à une meilleure compréhension du monde par l’éducation à la complexité.
Quant à la forme, elle se veut sans prétention et n'y associe aucune pièce jointe pour éviter de saturer votre boîte mail.
Pour agrandir la taille des caractères
A l’aide du clavier : Maintenez la touche CTRL de votre clavier enfoncée et appuyez sur la touche + autant de fois que vous le souhaitez jusqu’à ce que vous soyez en mesure de lire correctement.
A l’aide de la souris : Maintenez la touche CTRL de votre clavier enfoncée et tournez la molette de votre souris vers le bas pour agrandir. Cela fonctionne avec la plupart des navigateurs.
Merci pour votre indulgence.
NB : – Si vous êtes équipé(e) d’un antispam, n’oubliez pas de le formater pour vous permettre de recevoir la présente revue de presse.
- En pied de page de chaque message vous trouverez une adresse url qui vous permet :
• De vous abonner, de changer votre adresse mail ou de vous désabonner à votre gré ;
• D’accéder à un archivage.- Pour entrer en liaison avec le gestionnaire de cette liste, adresser votre mail à : <f.demonclin(at)fnh.org <http://fnh.org/>>
- Economisez de l'énergie, du papier et de l'encre, n'imprimez ce message que si nécessaire.
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À PROPOS DE LA PRÉSENTE REVUE DE PRESSE...
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Elle n’a pas de caractère exhaustif. Il s’agit d’une sélection pluraliste d’articles ou de dépêches, parfois antagonistes, ne faisant pas systématiquement la Une des journaux et regroupés en 6 thèmes, adressée par mail du lundi au vendredi, à raison d’un thème différent chaque jour.
Diffuser ces articles ne signifie pas automatiquement les approuver mais vise à vous surprendre, vous enrichir, vous donner envie d’en savoir plus, vous aider à relayer l’info, à passer à l’action, et même, à vous indigner ou à vous faire sourire ! Nous espérons qu’au moins un de ces articles répondra chaque jour à l’un de ces objectifs.
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À PROPOS DE LA FONDATION POUR LA NATURE ET L'HOMME (FNH)…
NOS PROGRAMMES
— Génération climat <http://www.generation-climat.org/>, un programme de soutien aux jeunes porteurs de projets en France et à l’étranger.
— J’agis pour la nature <https://jagispourlanature.org/>, des activités de bénévolat nature partout en France.
— Mon Restau Responsable <https://www.monrestauresponsable.org/>®, un outil gratuit destiné à accompagner les restaurants collectifs qui souhaitent proposer à leurs convives une cuisine saine, de qualité et respectueuse de l’environnement.
— L’affaire du siècle <https://laffairedusiecle.net/>, une campagne de mobilisation pour soutenir l'action en justice contre l'Etat pour le climat. 
— The Freaks <https://www.the-freaks.fr/>, un collectif d'artistes et de personnalités qui s'engagent à adopter de nouveaux comportements pour lutter contre la sur-consommation, la pollution, le réchauffement climatique et protéger la biodiversité.
— Le temps est venu <https://letempsestvenu.org/>,  100 propositions de Nicolas Hulot pour prendre la mesure des changements à entreprendre pour opérer une transition écologique socialement juste.
— Baromètre des mobilités <http://barometremobilites-quotidien.org/>, une analyse annuelle des pratiques de mobilité des Français.
LES PUBLICATIONS DU THINK TANK
— Les rapports et contributions  <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/articles/?category=think-tank&think-tank=rapport-contributions>
— Les Points de vue & Editos <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/articles/?think-tank=les-points-de-vue-editos&category=think-tank> 
— Les Talks <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/articles/?think-tank=les-talks&category=think-tank> 
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