[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur eau, santé, consommation, tourisme, sports, loisirs, pollutions et déchets (vendredi 23 juillet)
Florence de Monclin
f.demonclin at fnh.org
Ven 23 Juil 07:55:34 CEST 2021
Bonjour à tous,
Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants :
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1- 93% de meubles recyclés ou valorisés en 2020, selon l'éco-organisme <https://www.geo.fr/environnement/93-de-meubles-recycles-ou-valorises-en-2020-selon-leco-organisme-205413>, AFP, 06/07/21, 19:00
2- Risques industriels : ces treize installations qui posent problème <https://www.actu-environnement.com/ae/news/risques-industriels-sites-problemes-vigilance-renforcee-plan-mise-en-conformite-37849.php4>, Actu-environnement, 06/07/21
3- Les 7 stations de montagne les plus éco-responsables <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/les-7-stations-de-montagne-exemplaires-de-lete/>, Fondation Nicolas Hulot, maj le 07/07/21
4- Tourisme durable : près de 2.000 propositions au terme d'une consultation citoyenn <https://www.lefigaro.fr/flash-eco/tourisme-durable-pres-de-2-000-propositions-au-terme-d-une-consultation-citoyenne-20210708>e, Le Figaro avec AFP, 08/07/21, 16:40
5- Entretien. Clear Fashion : le Yuka de la mode <https://www.entrepreneursdavenir.com/actualites/clear-fashion-le-yuka-de-la-mode/>, Entrepreneurs d’avenir, 09/07/21
6- Face à l’afflux de baigneurs, les calanques de Marseille veulent mettre fin au libre accès <https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2021/07/11/face-a-l-afflux-de-baigneurs-les-calanques-de-marseille-veulent-mettre-fin-au-libre-acces_6087935_4500055.html>, M le mag, 11/07/21, 23h19
7- La pollution favorise les formes graves du Covid-19 <https://www.dna.fr/magazine-sante/2021/07/12/la-pollution-favorise-les-formes-graves-du-covid-19>, Les DNA, 12/07/21, 18:00
8- Pollution de l'air : l'Etat menacé de payer 10 millions d'euros <https://www.geo.fr/environnement/pollution-de-lair-letat-menace-de-payer-10-millions-deuros-205469>, AFP, 12/07/21, 19:00
9- Port de Beyrouth : une entreprise française pour recycler des tonnes de céréales <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/port-de-beyrouth-une-entreprise-francaise-pour-recycler-des-tonnes-de-cereales_155805>, AFP, 13/07/21, 16:00
10- Bretagne : Des plages fermées en raison des algues vertes <https://www.20minutes.fr/planete/3083423-20210713-bretagne-plages-fermees-raison-algues-vertes>, 20 Minutes, 13/07/21, 18h25
11- Tourisme spatial : pollution à l'horizon ? <https://information.tv5monde.com/info/tourisme-spatial-pollution-l-horizon-417450>, AFP, 19/07/21, 09:00
12- Vagues d’indignations après les comparaisons entre le recours au pass sanitaire et l’holocauste <https://www.novethic.fr/actualite/social/droits-humains/isr-rse/vagues-d-indignations-apres-les-comparaisons-entre-le-recours-au-pass-sanitaire-et-l-holocauste-150004.html>, Novethic, 19/07/21
13- Insouciance, incivilités... La montagne victime de l'afflux de touristes <https://www.lejdd.fr/Societe/insouciance-incivilites-la-montagne-victime-de-lafflux-de-touristes-4058329>, Le JDD, 20/07/21, 08h00
14- Editorial. Tourisme spatial : l’espace n’est pas une jungle <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/07/21/tourisme-spatial-l-espace-n-est-pas-une-jungle_6089031_3232.html>, Le Monde, 21/07/21, 10h49
15- Algues vertes : la région Bretagne sous pression <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/07/21/algues-vertes-la-region-bretagne-sous-pression_6089052_3244.html>, Le Monde, 21/07/21, 16h21
16- Le ministère de la Transition écologique requiert l'avis des citoyens sur son plan déchets <https://www.actu-environnement.com/ae/news/le-ministere-de-la-transition-ecologique-requiert-avis-citoyens-plan-climat-37938.php4>, Actu-environnement, 21/07/21
17- Inde : des ventilateurs géants pour améliorer l'air de Delhi, les experts sceptiques <https://information.tv5monde.com/info/inde-des-ventilateurs-geants-pour-ameliorer-l-air-de-delhi-les-experts-sceptiques-417808>, AFP, 22/07/21, 15:00
18- Venise échappe de justesse à la liste du Patrimoine mondial en péril <https://information.tv5monde.com/culture/venise-echappe-de-justesse-la-liste-du-patrimoine-mondial-en-peril-417905>, AFP, 22/07/21, 22:00
En images
19- Une idée pour la France : des maillots de bain en plastique recyclé <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/une-idee-pour-la-france-des-maillots-de-bain-en-plastique-recycle_4691987.html>, France 2, journal de 13h, 06/07/21
20- Mont-Blanc - une vallée à bout de souffle - partie 1 de 3 <https://www.youtube.com/watch?v=hAoirzOTc6A>, France 5, Le magazine de la santé, rediffusion le 08/07/21 à 13h39
21- Réchauffement climatique : l’eau, source de conflits politiques <https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/egypte/rechauffement-climatique-leau-source-de-conflits-politiques_4695807.html>, France info, Le 23h, 08/07/21
22- Insolite : elle compresse des vêtements usagés pour faire des briques <https://www.francetvinfo.fr/societe/insolite-elle-compresse-des-vetements-usages-pour-faire-des-briques_4695941.html>, France 2, journal de 13h, 09/07/21
23- Bertrand Piccard : "Il y a des priorités plus importantes que le tourisme spatial" <https://www.francetvinfo.fr/sciences/solar-impulse/bertrand-piccard-il-y-a-des-priorites-plus-importantes-que-le-tourisme-spatial_4710643.html>, France info, le 23h, 20/07/21
Bien à vous,
Florence
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CHIFFRES DU JOUR : — Quelque 842.000 tonnes de déchets d'ameublement ont été collectés en France en 2020 par Eco-mobilier, dont 93% ont été valorisés ou recyclés. (cf. item 1)
— Près de 50.000 personnes ont participé à une consultation citoyenne sur le tourisme responsable, dont ont émergé près de 2.000 propositions. (cf. item 4)
— Aujourd'hui, nos modes de production et de consommation génèrent plus de 320 millions de tonnes de déchets en France par an, ministère de la Transition écologique (cf. item 16)
LABEL & NOTATION DU JOUR : — Grâce à l’accompagnement de l’association Mountain Riders, 7 stations de montagne sont labellisées Flocon Vert et 18 sont en train de s’engager dans la démarche. (cf. item 3)
— A travers le prisme de 4 enjeux : environnement, humain, santé et humain, Clear Fashion évalue des centaines de marques et leur attribue une note. (cf. item 5)
SURFRÉQUENTATION DU JOUR : Pour juguler la fréquentation des calanques de Marseille, le site envisage de mettre en place un système de réservation tandis que de nouveaux vacanciers peu respectueux affluent dans les parcs nationaux des Pyrénées et des Alpes et que Venise échappe in extremis à son inscription sur la liste du Patrimoine mondial en péril. (cf. item 6, 13 & 18)
ANALYSE DU JOUR : Vivre dans un environnement pollué, notamment par des particules fines, expose à un risque accru de souffrir d’une forme grave du Covid-19 et la ville américaine de Detroit le confirme. (cf. item 7)
RECOMMANDATION DU JOUR : L'Etat français n'en fait toujours pas assez pour lutter contre la pollution de l'air, a estimé le rapporteur public du Conseil d'Etat, recommandant à la plus haute juridiction administrative d'imposer au gouvernement le paiement de 10 millions d’euros. (cf. item 8)
ENGAGEMENT DU JOUR : Pour les transformer en compost, l’entreprise Recygroup International a annoncé avoir entamé au Liban un processus de recyclage de tonnes de céréales laissées à l’abandon dans le port de Beyrouth depuis l’explosion du 4 août 2020. (cf. item 9)
RAPPORT DU JOUR : La Cour des comptes et la chambre régionale des comptes ont présenté leur enquête pointant les insuffisances de l’action publique contre les marées vertes en Bretagne. En mal de moyens et critiquée, la région veut orchestrer la lutte. (cf. item 15 & 10)
HONTE ABSOLUE DU JOUR : Lors des manifestations contre le pass sanitaire et une possible vaccination obligatoire, des opposants se sont livrées à de choquantes insultes à l’histoire en comparant les dernières mesures de l’Exécutif aux pires décisions qui ont touché les populations juives en Europe durant la Seconde Guerre mondiale. (cf. item 12)
CITATIONS DU JOUR : — "Je ne vois pas comment l'humanité va s'améliorer avec le tourisme spatial. Si j'étais milliardaire, je lutterais contre les inégalités, je mettrais en place des énergies propres. Il y a trop de problèmes à résoudre pour aller s'amuser comme ça. Il y a des priorités plus importantes que le tourisme spatial", Bertrand Piccard (cf. item 23, 11 & 14)
— "Construire des tours contre le smog n'a jamais été, et ne sera jamais une solution. Cela ne fera qu'ajouter de la pollution ailleurs dans le pays. Si l'on veut vraiment régler la pollution, il faut s'y attaquer à la source", Sunil Dahiya, du Centre indien pour la recherche sur l'énergie et l'air propre (cf. item 17)
ENQUÊTE DU JOUR : Des paysages magnifiques, mais la vallée de l’Arve très encaissée est l’une des plus polluées de France. Un fléau qui met en péril la santé des habitants et celle de leurs enfants et pour sauver leur santé, la population est mobilisée. (cf. item 20 & suite)
GÉOPOLITIQUE DU JOUR : À l’heure du réchauffement climatique, l’eau redevient la source de conflits encore plus présents. (cf. item 21)
ALTERNATIVES DU JOUR : — Quatre étudiants ont eu l’idée de fabriquer un maillot de bain éco-responsable à partir de bouteilles en plastique recyclées. (cf. item 19)
— Recycler des vêtements pour faire des briques ? C'est l'idée saugrenue, mais écolo, qu'a eu une architecte. Une initiative déjà embrassée par certaines enseignes. (cf. item 22)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/le-temps-est-venu-lappel-de-nicolas-hulot-pour-poser-les-premieres-pierres-dun-nouveau-monde/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/economies-denergie-au-quotidien-trucs-et-astuces-pour-depenser-moins/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
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1- 93% de meubles recyclés ou valorisés en 2020, selon l'éco-organisme, AFP, 06/07/21, 19:00
Quelque 842.000 tonnes de déchets d'ameublement ont été collectés en France en 2020 par l'éco-organisme chargé de ce secteur, dont 93% ont été valorisés ou recyclés, selon un bilan publié mardi.
Ce tonnage est en léger repli de 4% par rapport à 2019, du fait du premier confinement. Mais cette interruption de collecte pendant près de 10 semaines a été quasiment compensée par la poursuite du déploiement de bennes en déchèteries et un accroissement des partenariats avec les associations, explique l'éco-organisme Eco-mobilier <https://www.eco-mobilier.fr/>, qui affiche un "objectif zéro déchet" d'ici 2023.
L'an dernier, sur l'ensemble des déchets récupérés, environ 5% ont été réemployés, 46% recyclés, 42% valorisés en énergie (incinération) et 7% éliminés.
Au démarrage d'Eco-mobilier fin 2011, plus de la moitié des meubles usagés terminaient leur vie en enfouissement, souligne l'éco-organisme, chargé de la collecte, du tri et du recyclage de meubles et éléments d'agencement (et qui depuis 2018, prend aussi en charge couettes et oreillers usagés).
Eco-mobilier compte plus de 5.000 points de collecte: dans plus de 3.000 déchèteries des collectivités, chez près de 1.300 distributeurs, fabricants ou livreurs d'ameublement et auprès d'associations.
La loi Agec relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire impose aux professionnels de l'ameublement de nouvelles obligations, dont certaines dès 2022 comme la reprise obligatoire des meubles usagés des clients ou l’interdiction d’éliminer les invendus.
"Les distributeurs sont directement concernés par cette loi", explique Eric Weisman-Morel, directeur du développement d’Eco-mobilier : "à compter du 1er janvier 2022, les consommateurs pourront se débarrasser gratuitement de leurs meubles usagés auprès des enseignes. Ce service devra être proposé par les boutiques de plus de 200 m2 ou lors des livraisons, à condition que les clients achètent des biens similaires. Les magasins dont la surface de vente dépasse 1.000 m2 offriront, eux, une reprise sans obligation d’achat".
Enseignes et vendeurs sur internet doivent aussi proposer une reprise sans frais. Ils devront, avant la vente, informer les clients des conditions de reprise, en précisant si elle s’effectue en magasin, à la livraison ou sur un point de collecte.
<https://www.geo.fr/environnement/93-de-meubles-recycles-ou-valorises-en-2020-selon-leco-organisme-205413>
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2- Risques industriels : ces treize installations qui posent problème, Actu-environnement, 06/07/21
Laurent Radisson
Le ministère de la Transition écologique met en place un dispositif de « vigilance renforcée » pour les sites faisant l'objet d'incidents réguliers ou de non-conformités. La première liste met à l'index treize sites appartenant à six industriels.
Lors de la présentation du plan d'actions post-Lubrizol annoncé le 24 septembre 2020 pour l'anniversaire de l'accident de Rouen, la ministre de la Transition écologique avait annoncé la publication systématique des rapports d'inspection de l'Administration ainsi que la mise en place d'un dispositif de « vigilance renforcé » pour les sites à problèmes. La première mesure sera effective le 1er janvier 2022, annonce le ministère. « Tout citoyen aura accès à un compte-rendu...
>> Suite à lire en édition abonnée à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/risques-industriels-sites-problemes-vigilance-renforcee-plan-mise-en-conformite-37849.php4>
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3- Les 7 stations de montagne les plus éco-responsables, Fondation Nicolas Hulot, maj le 07/07/21
Partir en vacances dans une station de montagne responsable, c’est possible grâce au label Flocon vert.
Depuis 2013, l’association Mountain Riders - membre du réseau d’associations partenaires de La Fondation Nicolas Hulot - accompagne et valorise les destinations touristiques de montagne engagées dans une démarche de développement durable. Aujourd’hui, sept stations sont labellisées Flocon Vert et dix-huit sont en train de s’engager dans la démarche.
>> Suite à lire à :
<https://www.fondation-nicolas-hulot.org/les-7-stations-de-montagne-exemplaires-de-lete/>
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4- Tourisme durable : près de 2.000 propositions au terme d'une consultation citoyenne, Le Figaro avec AFP, 08/07/21, 16:40
Faciliter le transport du vélo dans les trains, lutter contre les déchets sur les sites naturels, favoriser la découverte de territoires peu fréquentés… Près de 50.000 personnes ont participé à une consultation citoyenne sur le tourisme responsable, dont ont émergé près de 2.000 propositions, selon un communiqué jeudi.
> À lire aussi : Voyages en mer: la croisière à l’heure du tourisme d’après
Une consultation citoyenne en ligne sur le thème du tourisme responsable avait été lancée début mai, avec pour objectif de dégager des propositions d'actions concrètes visant à «faire de la France le leader du tourisme durable».
50 000 réponses
«49.432 personnes (en France, mais aussi à l'international) ont répondu» et «la consultation a réuni 1.830 propositions et plus de 334.400 votes, qui ont permis de faire émerger 10 idées clés pour un tourisme plus responsable et durable», se sont réjouis Atout France, l'agence de développement touristique de l'Hexagone, ainsi que des partenaires.
Cette initiative est portée par un collectif de membres du Comité de filière tourisme : Atout France, la FNHPA, la Banque des territoires, ADN tourisme, Acteurs du tourisme durable, Teragir, avec l'appui du ministère des Affaires étrangères.
Propositions pour un tourisme plus local
Elle bénéficie également de partenariats avec l'Alliance France tourisme, le réseau Agir pour un tourisme responsable, le syndicat des Entreprises du voyages, la société de campings haut de gamme Huttopia et l'Association pour un tourisme équitable et solidaire.
Outre la facilité d'accès aux trains en vélo, la préservation des espaces naturels et le rééquilibrage de l'activité touristique à l'échelle des territoires, les «propositions plébiscitées» portent sur la limitation de l'utilisation du plastique, l'incitation à la valorisation de produits locaux, la limitation de la bétonisation des lieux touristiques ou encore le développement du tourisme de proximité, en lien avec le patrimoine local.
> À lire aussi : Chine: sur les pas de Mao et de Xi, la vogue officielle du «tourisme rouge»
«Les propositions issues de cette consultation vont permettre, pour les acteurs de la filière, de conforter les nombreuses actions déjà mises en place au niveau national et au niveau local», notent les différents acteurs dans un communiqué.
<https://www.lefigaro.fr/flash-eco/tourisme-durable-pres-de-2-000-propositions-au-terme-d-une-consultation-citoyenne-20210708>
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5- Entretien. Clear Fashion : le Yuka de la mode, Entrepreneurs d’avenir, 09/07/21
A travers le prisme de 4 enjeux : environnement, humain, santé et humain, Clear Fashion évalue des centaines de marques et leur attribue une note. Aiguillant ainsi le consommateur vers un mode de consommation plus éthique. L'apparition d'applications comme Clear Fashion reflète la volonté des consommateurs d'avoir plus de transparence de la part des marques.
Entrepreneurs d’avenir : Comment fonctionne Clear Fashion et pourquoi l’avoir créé ?
Clear Fashion : C’est face à l’opacité du secteur de la mode et aux désastres sociaux et environnementaux causés par cette industrie, que Clear Fashion à été créé. Car si il y a bien une chose dont nous sommes convaincu.e.s, c’est que les consommateurs ont le pouvoir de faire changer les choses. Or l’action passe d’abord par l’information : l’application Clear Fashion éclaire à ce jour plus de 215 000 consommateurs sur l’histoire et l’impact des vêtements ainsi que sur les pratiques de près de 400 marques. Notre équipe a créé, avec l’aide d’un comité d’experts indépendants, un système d’évaluation qui décrypte les engagements sur plus de 150 critères, et selon 4 thématiques : environnement, humain, santé et animaux. Cela, dans le but d’y apporter plus de transparence !
>> Suite à lire à :
<https://www.entrepreneursdavenir.com/actualites/clear-fashion-le-yuka-de-la-mode/>
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6- Face à l’afflux de baigneurs, les calanques de Marseille veulent mettre fin au libre accès, M le mag, 11/07/21, 23h19
Ophélie Francq
Trouver une place pour poser sa serviette dans les calanques de Marseille n’a jamais été chose aisée. Afin de juguler la fréquentation, le site envisage de mettre en place un système de réservation.
Il est loin le temps où Matisse peignait l’eau cristalline des calanques marseillaises en toute tranquillité. Pour prévenir la surfréquentation des mois d’été, le parc national des Calanques envisage d’instaurer une jauge quotidienne de personnes autorisées sur le site, grâce à une plate-forme de réservation numérique.
Le dispositif et ses modalités d’application devraient être actés mardi 13 juillet, à la suite d’un conseil d’administration. Il sera notamment décidé si cette mesure sera appliquée dès cet été. Ce système de réservation, gratuit, serait une première en France, où les espaces naturels sont libres d’accès. Dans d’autres pays, aux Etats-Unis, au Costa Rica ou au Chili, payer un ticket pour randonner dans un parc national est fréquent.
A l’été 2020, la calanque d’En-Vau a atteint des pics à 3 500 visiteurs par jour, soit deux fois plus que l’année précédente. Une plage déjà saturée en temps normal. La ville de Marseille accueillait sur la même période près de 3,5 millions de touristes, soit une augmentation de fréquentation de 60 % par rapport à 2019.
« Autant de touristes que de locaux »
Le parc a connu un autre phénomène troublant : lors des derniers week-ends de novembre 2020 et de janvier 2021, la fréquentation du site était semblable à celle de la saison estivale. « L’année dernière, les Français ne sont pas partis à l’étranger à cause de la Covid-19, et ils ont privilégié les déplacements de proximité. La particularité de notre site est qu’il accueille autant de touristes que de locaux qui ne sont pas partis en vacances », tente d’expliquer François Bland, le directeur du parc national.
> Lire aussi Dans la calanque de Sormiou, à Marseille, le paradis en héritage
Les 8 500 hectares du parc national des Calanques, répartis entre les communes de Marseille, de Cassis et de La Ciotat, abritent une centaine d’espèces animales et végétales protégées. Or la surfréquentation a un sérieux impact sur l’environnement.
L’érosion des sols d’abord, avec des pins qui risquent de se déchausser, à force de promenades, parfois hors des sentiers. Mais aussi sur la flore sous-marine, comme l’herbier de posidonie, une plante robuste et très utile contre le réchauffement climatique mais souvent arrachée par l’ancre des bateaux. C’est la raison principale de l’interdiction, depuis le 20 mai, pour toutes les embarcations (incluant les petites de location, de plus en plus prisées) de mouiller dans les calanques très fréquentées d’En-Vau et de Port-Pin.
Après vingt-cinq années d’ère Gaudin, qui avait misé sur ces superbes criques pour favoriser l’attractivité de Marseille, le parc national des Calanques, créé en 2012 afin de prendre soin de cet espace, a entamé un virage. Les mesures de réservation et d’interdiction de mouillage s’inscrivent dans une campagne plus large de « démarketing » inédite en France.
> Lire aussi Toujours plus fréquenté, le parc national des Calanques veut décourager les visiteurs
Désormais, sur son site Internet, le parc met en garde : « eau froide », « accès difficile ». Les titres ne sont pas plus attrayants : « Survivre aux calanques et… », « … Survivre aux autres ». Des propos accompagnés de clichés de plages bondées ou d’articles sur l’impact des réseaux sociaux sur le parc, avec la publication de photos idylliques mais trompeuses. Un moyen comme les autres de refroidir les promeneurs.
<https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2021/07/11/face-a-l-afflux-de-baigneurs-les-calanques-de-marseille-veulent-mettre-fin-au-libre-acces_6087935_4500055.html>
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7- La pollution favorise les formes graves du Covid-19, Les DNA, 12/07/21, 18:00
Dominique Salomon / Destination Santé
Vivre dans un environnement pollué, notamment par des particules fines, expose à un risque accru de souffrir d’une forme grave du Covid-19. C’est le constat d’une équipe américaine dans un travail mené auprès de la population de Détroit, une des villes les plus polluées du pays.
Détroit est une ville industrielle des Etats-Unis classée 12e la plus polluée du pays par l’American Lung Association. C’est dans cette mégapole que l’équipe du Dr Anita Shallal du Henry Ford Hospital a mené un travail de comparaison entre l’exposition à la contamination de l’air et la sévérité des cas de Covid-19.
Pour ce faire, ils ont analysé les données de 2 038 adultes hospitalisés pour Covid-19 à Détroit entre le 12 mars et le 24 avril 2020. Les patients ont ensuite été suivis jusqu’au 27 mai 2020.
En parallèle, les chercheurs ont collecté des informations concernant la vie des participants ainsi que les niveaux de pollution (ozone, peinture au plomb, particules fines…) dans leurs zones d’habitation auprès de l’Agence de protection de l’environnement américaine.
Puis ils ont comparé ces données afin d’évaluer l’association possible entre le devenir des patients hospitalisés et les niveaux d’exposition aux polluants.
Soins intensifs et ventilation assistée
Résultat, les patients vivant dans des endroits exposés à des niveaux élevés de particules fines (PM2.5) avaient plus de risque de nécessiter des soins lourds.
À chaque hausse d’un microgramme par m3 d’air, leur risque d’avoir besoin d’une ventilation assistée triplait ; Et celui d’être admis en soins intensifs était multiplié par 2.
« Vivre dans un quartier pollué constitue un facteur de risque à part entière de sévérité du Covid-19 », souligne le Dr Shallal. « Même si nous n’avons pas d’explications sur le mécanisme d’action des polluants sur la maladie, il est possible qu’une exposition sur le long terme altère le système immunitaire », suggère-t-elle.
Par ailleurs, les particules fines jouent sans doute le rôle de vecteur du virus, en accroissant sa propagation.
« Il est urgent de poursuivre ces recherches afin d’élaborer des politiques de diminution de l’impact de la maladie dans les zones très industrialisées », conclut l’autrice.
<https://www.dna.fr/magazine-sante/2021/07/12/la-pollution-favorise-les-formes-graves-du-covid-19>
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8- Pollution de l'air : l'Etat menacé de payer 10 millions d'euros, AFP, 12/07/21, 19:00
L'Etat ne fait toujours pas assez pour lutter contre la pollution de l'air, a estimé lundi le rapporteur public du Conseil d'Etat, recommandant à la plus haute juridiction administrative d'imposer au gouvernement le paiement de 10 millions d'euros.
Il y a un an, le 10 juillet 2020, le Conseil d'Etat, jugeant que l'Etat n'avait pas respecté une précédente décision de juillet 2017, avait donné six mois au gouvernement pour durcir son dispositif contre la pollution de l'air, responsable de 40.000 décès prématurés par an dans le pays, sous peine d'une astreinte record de 10 millions d'euros par semestre.
A l'issue des six mois donnés pour agir fin janvier, la juridiction administrative a lancé une analyse des éléments fournis par le gouvernement et les requérants, notamment l'ONG Les Amis de la Terre, pour évaluer si les mesures nécessaires avaient été prises pour réduire les concentrations de dioxyde d'azote (NO2) et particules PM10 (diamètre inférieur ou égal à 10 microns) dans les huit zones géographiques concernées, dont Paris.
Pour le rapporteur public, la réponse est non. "Les éléments montrent que les choses bougent (...) mais nous ne sommes pas dans une situation d'exécution même partielle" des précédentes décisions, a-t-il déclaré lors de l'audience, estimant "exclu" que le Conseil n'impose pas le paiement de l'astreinte.
Ainsi, pour le NO2, polluant notamment associé au trafic routier, Paris et Lyon dépassaient toujours les seuils réglementaires en 2020. Et si dans les cinq autres zones (Marseille-Aix, Reims, Grenoble, Strasbourg et Toulouse), ce polluant est revenu dans les clous, "aucun élément" ne permet de dire que la baisse importante en 2020 "soit l'effet de politiques publiques ni qu'on soit à l'abri d'un rebond" après l'épidémie de Covid-19 qui a mis la France à l'arrêt, a-t-il noté.
Pour les PM10, Fort-de-France devrait selon lui être désormais exclu des zones concernées, le gouvernement ayant justifié d'arrivée naturelle de poussières de sable venues du Sahara. Quant à Paris, il n'est pas possible d'assurer que la baisse "spectaculaire" qui fait repasser la capitale sous les seuils réglementaires pour 2020 corresponde à une "tendance pérenne".
Le rapporteur public a donc plaidé pour le paiement de l'astreinte, à hauteur de 10 millions d'euros, rejetant la demande de l'Etat de baisser le montant, et celles des requérants de la porter à 20 millions.
Si le Conseil d'Etat suit ces conclusions, ce serait une décision "historique", ont commenté dans un communiqué les Amis de la Terre et Greenpeace. Comme celle du 1er juillet, lorsque la plus haute juridiction administrative a donné à l'Etat neuf mois pour prendre des mesures supplémentaires contre le réchauffement climatique.
<https://www.geo.fr/environnement/pollution-de-lair-letat-menace-de-payer-10-millions-deuros-205469>
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9- Port de Beyrouth : une entreprise française pour recycler des tonnes de céréales, AFP, 13/07/21, 16:00
Une entreprise française a annoncé mardi avoir entamé au Liban un processus de recyclage de tonnes de céréales laissées à l'abandon dans le port de Beyrouth depuis l'explosion du 4 août, leur offrant une "seconde vie" en les transformant en compost agricole.
Avec un financement public de la France à hauteur de 1,3 million d'euros, l'entreprise Recygroup International a débuté ses opérations au port, où l'explosion dévastatrice de l'an dernier a fait 200 morts.
Les silos à grains, d'une hauteur de 48 mètres et d'une capacité de stockage de plus de 100.000 tonnes, ont été touchés de plein fouet par le souffle de la déflagration et se sont partiellement écroulés.
"La quantité de grains que nous imaginons trouver sera entre 20.000 et 30.000 tonnes. Nous pensons pouvoir les traiter entre trois et quatre mois", a expliqué à l'AFP Christophe Deboffe, cofondateur de Recygroup.
La moitié des grains "qui est mélangée avec du béton et des aciers" sera soumise à des opérations de tri, grâce à un tamis industriel installé près des silos. "On a imaginé le processus de séparation (...) de telle manière à leur trouver une seconde vie", a-t-ajouté.
Dans une odeur nauséabonde, au pied des silos à moitié éventrés s'amoncellent encore des monticules de céréales, de gravats et de ferrailles. Près du quai numéro neuf, les épaves de deux navires, coulés par l'explosion, sont encore visibles.
La déflagration avait été déclenchée par un incendie dans un entrepôt qui abritait des tonnes de nitrate d'ammonium stockées des années durant "sans mesures de précaution" de l'aveu même des autorités.
Au Liban en plein effondrement, les autorités à court de devises étrangères et accusées de corruption et d'incompétence n'ont pas encore lancé les grands chantiers de la reconstruction du port.
Les grains seront transformés "en compost qui pourront resservir dans l'agriculture, soit dans ce qu'on appelle nous des technosols, c'est des sols sur lesquels on peut marcher dans les parcs et les jardins, ou des matériaux de couverture", précise M. Deboffe.
Recygroup œuvre en partenariat avec la compagnie libanaise Mondis. Le directeur de cette dernière Marwan Rizkallah explique que les travaux vont commencer sous une semaine.
En avril, un rapport avait révélé qu'un des blocs des silos penchait avec une "inclinaison au rythme de 2 millimètres par jour".
- "Signal d'urgence" -
Le pays connaît une des pires crises économiques au monde depuis 1850 selon la Banque mondiale, avec une dépréciation inédite de sa monnaie et une paupérisation de la population.
En visite au Liban, le ministre français chargé du Commerce extérieur, Franck Riester, s'est rendu mardi au port, qui a bénéficié au total 4 millions d'euros de dons français.
Evoquant la formation du gouvernement libanais qui piétine et l'absence de réformes, il a appelé les autorités libanaises à "assumer leurs responsabilités".
"Par exemple sur le port, lancer un appel d'offres pour que le terminal de conteneurs puisse bénéficier de travaux importants. Aujourd'hui, il n'y a que cinq grues sur 16 qui sont opérationnelles", a-t-il déploré.
Il a aussi rappelé la menace de nouvelles sanctions préparées par la France et ses partenaires européens, évoquant "le gel des avoirs, pour envoyer un signal d'urgence".
Face à la paralysie des institutions à Beyrouth, l'Union européenne a dévoilé lundi qu'elle préparait pour la fin juillet des sanctions ciblées contre les dirigeants libanais responsables du blocage.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/port-de-beyrouth-une-entreprise-francaise-pour-recycler-des-tonnes-de-cereales_155805>
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10- Bretagne : Des plages fermées en raison des algues vertes, 20 Minutes, 13/07/21, 18h25
Camille Allain
Pollution. Les échouages étaient particulièrement précoces cette année sur le littoral nord breton
Ce n’était qu’une question de temps. Si la Bretagne n’a pas eu à souffrir de fortes chaleurs en ce début d’été, elle savait qu’elle avait un important stock d'algues vertes dans ses eaux. La faute à un hiver peu tempétueux pas vraiment propice à disperser les ulves au large. Après des échouages précoces, la mairie d’Hillion vient de prendre les premiers arrêtés de fermeture de ses plages. D’après Ouest-France, les plages de l’Hôtellerie et de Saint-Guimond resteront fermées « jusqu’à nouvel ordre » et sont interdites d’accès, en raison du danger d’inhalation de l’hydrogène sulfuré généré par la putréfaction. La municipalité est dans l’incapacité de faire ramasser les algues dans ces secteurs de vase où les engins ne peuvent s’aventurer.
Cette incapacité à nettoyer le littoral agace le maire de la commune Mickaël Cosson. « On est capable d’envoyer des gens dans l’espace, mais on utilise un tracteur pour ramasser les algues sur une plage ? Plutôt que de voir les stocks se déverser sur nos plages, ne pourrait-on pas les ramasser en mer ? », déplorait le maire d’Hillion quand nous l'avions joint début juin.
La commune située au fond de la baie de Saint-Brieuc est l’une des plus touchées par le fléau breton. Depuis le début de l’année, 90% des échouages sont concentrés sur cette baie, l’une des huit sous surveillance dans la région. Ici comme ailleurs, l’Etat, les agriculteurs et les collectivités vont devoir faire plus pour améliorer la situation. C’est ce qui ressort du rapport au vitriol de la Cour des comptes, qui a jugé les moyens de lutte « insuffisants ».
« Sur la plage, il n’y a plus de vie »
Dans la commune d’Hillion, certains militent depuis des années pour tenter d’alerter sur le phénomène. A l’image d’André Ollivro, de l’association Halte aux marées vertes. Quand nous l’avions rencontré, l’infatigable militant nous racontait ses souvenirs « d’avant » sur la plage de la Grandville. « Sur la plage, il n’y a plus de vie. Plus de palourdes, plus de vers de vase. Avant, on allait pêcher le maquereau mais on ne ramasse plus que des algues dans nos filets, alors on a arrêté. Ici, des algues vertes, il y en a partout et tout le temps ».
<https://www.20minutes.fr/planete/3083423-20210713-bretagne-plages-fermees-raison-algues-vertes>
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11- Tourisme spatial : pollution à l'horizon ?, AFP, 19/07/21, 09:00
Issam Ahmed & Juliette Collen
Vivre l'extase de l'apesanteur, avec vue sur la Terre et sans penser à son avenir : le tourisme spatial compte encore pour quantité négligeable en matière de pollution. Mais à l'heure du changement climatique, des questions émergent sur l'empreinte carbone de cette activité qui pourrait décoller rapidement.
Le 11 juillet, le milliardaire britannique Richard Branson s'envolait avec succès pour quelques minutes à la frontière de l'espace. Mardi, ce sera au tour de Jeff Bezos, l'homme le plus riche du monde, d'aller visiter le grand vide avec sa capsule Blue Origin.
Ces vols privés "suborbitaux" constituent sans doute un tournant dans l'avènement du tourisme spatial : la société de Richard Branson, Virgin Galactic, a déjà vendu 600 billets, entre 200 et 250.000 dollars, et ambitionne à terme de mener 400 vols par an.
Avec quel impact sur la planète ? Difficile à évaluer, tant ce hobby pour ultra-riches reste ultra-marginal, encore loin des radars des défenseurs de l'environnement.
Mais le problème se posera si ce tourisme devient massif.
"Si on voulait envoyer demain 50.000 touristes par an dans l'espace, il y aurait un vrai sujet environnemental", déclarait vendredi le PDG du Cnes (l'agence spatiale française), Philippe Baptiste, sur une radio française.
Un "frémissement de discours critique, étouffé jusqu'ici par l'enthousiasme des débuts, commence à monter", relève Arnaud Saint-Martin, un sociologue français des sciences.
"A l'heure du changement climatique, ça n'est clairement pas le moment de lancer une activité qui va accroître certaines émissions", ajoute la chercheuse finlandaise Annette Toivonen, auteure de "Tourisme spatial durable".
Le scientifique américain Martin Ross, qui a comparé les technologies des deux milliardaires, a montré que le véhicule de Jeff Bezos utilise un mélange d'hydrogène et d'oxygène, considéré comme moins polluant.
- CO2 et suies -
Le vaisseau de Richard Branson apparaît en revanche particulièrement polluant, car sa technique de propulsion à carburant solide produit du CO2 (principal responsable du changement climatique) et crache des suies en traversant la stratosphère.
"C'est comme si vous brûliez un pneu" dans une zone de l'atmosphère où l'air, moins dense, se recycle moins vite, relève Christophe Bonnal, de la direction des lanceurs du CNES.
Interrogé par l'AFP, Virgin Galactic a assuré être "engagé dans une démarche visant à réduire l'impact sur l'environnement, en vue d'un développement durable" de son activité. Et indique que l'empreinte carbone d'un de ses vols "équivalait à celle d'un voyage individuel en classe affaires à bord d'un vol Londres-New York" en avion.
Les émanations restent effectivement modestes "si on les compare aux 915 millions de tonnes de CO2 émises en 2019 par les 4,5 milliards de passagers des vols commerciaux", relevaient plusieurs scientifiques français, sur le site The Conversation en septembre 2020.
Mais les virées suborbitales de Virgin Galactic représentent tout de même "4,5 tonnes de CO2 par passager", soit "deux fois l’émission individuelle annuelle permettant, selon le Giec (groupe d'experts climat de l'ONU, NDLR), de respecter l'objectif du +2 °C de l'accord de Paris" de 2015, selon ces scientifiques.
A ces questions écologiques, se greffent des considérations morales et politiques, qui fustigent des "manèges de luxe" pour très riches en quête de sensations.
"Dans un contexte d'urgence climatique et de pandémie --où des modèles de développement plus sobres sont discutés, notamment l'avion vert--, on peut se demander si ces voyages ne sont pas un besoin superfétatoire", avance Arnaud Saint-Martin du CNRS.
- La Lune à l'horizon -
A ses débuts aussi, l'aviation était perçue comme un "sport de riches", note Christophe Bonnal. A la différence près que les premiers vols d'Alberto Santos-Dumont ou Louis Blériot "ont permis les progrès menant à l'aéronautique d'aujourd'hui".
"Or ce qui me choque dans les vols de Richard Branson, c'est qu'il n'y a pas d'horizon derrière", argue l'expert. Jeff Bezos, lui, "joue a priori sur un autre terrain que le tourisme de masse : il voit grand, il vise la Lune, et plus loin encore avec l'humanité quittant la planète".
D'ici là, les (riches) fans d'espace soucieux de leur bilan carbone pourront tester des voyages en ballons "à zéro émission", que proposera notamment la société française Zephalto dès 2024.
A 25 km d'altitude, propulsés par de l'hélium - un gaz neutre -, les passagers plongeront dans l'obscurité de l'espace pour y admirer la courbure de la planète bleue. "On espère que le spectacle fera réfléchir, car ce que disent les astronautes, c'est qu'une fois qu'on a vu l'atmosphère si fine au-dessus de la Terre, on prend conscience de sa fragilité", déclare le directeur de la start-up, Vincent Farret d'Astiès.
<https://information.tv5monde.com/info/tourisme-spatial-pollution-l-horizon-417450>
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12- Vagues d’indignations après les comparaisons entre le recours au pass sanitaire et l’holocauste, Novethic, 19/07/21
Ludovic Dupin
Lors des manifestations contre la généralisation du pass sanitaire et les vaccins qui ont émaillé le pays ce week-end, de nombreux slogans ont effectué des comparaisons odieuses entre la politique française et l’extermination des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Ces positions ont provoqué des réactions importantes, notamment celle de Joseph Szwarc, rescapé de la rafle du Vel d'Hiv en 1942 à Paris.
Samedi 17 et dimanche 18 juillet, les manifestations contre le pass sanitaire et une possible vaccination obligatoire à l’avenir ont mal tourné. Sur les 100 000 personnes qui ont défilé selon le ministère de l’Intérieur, plusieurs de ces opposants se sont livrées à de choquantes insultes à l’histoire en comparant les dernières mesures de l’Exécutif aux pires décisions qui ont touché les populations juives en Europe durant la Seconde Guerre mondiale.
Parmi les images les plus choquantes, on trouve cette photo retouchée de l’entrée du camp d’extermination d’Auschwitz. Sur le portail d’entrée, le fameux slogan "Arbeit macht Frei" (Le travail rend libre) est remplacé par "Le pass sanitaire rend libre". Une bannière qui a horrifié. Tandis que Matthieu Orphelin, député écologiste, écrit : "Juste ignoble. La honte absolue", de nombreux commentaires sur Twitter dénonce le manque d’intelligence et de culture des manifestants.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/social/droits-humains/isr-rse/vagues-d-indignations-apres-les-comparaisons-entre-le-recours-au-pass-sanitaire-et-l-holocauste-150004.html>
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13- Insouciance, incivilités... La montagne victime de l'afflux de touristes, Le JDD, 20/07/21, 08h00
Guylaine Idoux
De nouveaux vacanciers moins respectueux de la nature que les habitués affluent dans les parcs nationaux des Pyrénées et des Alpes.
Il y a ceux qui sont arrivés avec leurs parasols au bord des lacs d'altitude. "Ah oui, c'était la première fois qu'on en voyait en montagne !", dit dans un sourire Marie Hervieu, responsable du service valorisation au Parc national des Pyrénées. Et puis il y a ceux qui se sont tartinés de crème solaire avant de se baigner, à tel point que des auréoles sont apparues à la surface de l'eau. "D'autres se sont approchés des troupeaux en liberté, poursuit-elle. C'est rigolo de faire un selfie avec une vache, mais elle peut vous mettre un coup de corne." Du jamais vu aussi, ces randonneurs à la queue leu leu dans le cirque de Gavarnie ou ces bouchons au col du Tourmalet. "Les cyclistes doivent mettre pied à terre pour passer sur la route bondée!"
Depuis l'été dernier, certains sites pyrénéens connaissent une surfréquentation, comme ailleurs dans les montagnes françaises, où les chiffres grimpent encore en ce début de saison : "Plus 20% par rapport à la mi-juillet 2020, lui-même en augmentation de 15% par rapport à 2019", précise Jean-Luc Boch, président de l'Association nationale des maires des stations de montagne (ANMSM). "Sur les sentiers équipés de capteurs, il y a eu 30% de randonneurs en plus entre 2019 et 2020, ajoute Pierrick Navizet, chef du service accueil au parc national des Écrins dans les Alpes. L'effet déconfinement est très net, mais nous avions déjà eu des chiffres similaires à la fin des années 1990. La grosse différence est que ce nouveau public n'est pas habitué à la montagne. Certains ne savent même pas qu'ils sont dans un parc national protégé, ou qu'on ne part pas, à 17 heures et en sandalettes, pour quatre heures de randonnée."
Une seule solution : éduquer
La sécurité est bien sûr en jeu. "Les interventions des secours ont augmenté de 25%, assure Marie Hervieu. Déshydratation, coups de chaud, entorses, petites chutes… des accidents typiques d'une méconnaissance de la montagne." La protection des massifs inquiète aussi, avec des comportements jusqu'alors inédits : enceintes connectées en pleine nature, drones qui dérangent les oiseaux, feux non autorisés, chiens dans des zones protégées… Et d'autres gestes, a priori anodins. "Le petit barrage de pierre dans la rivière n'est pas grave en soi, mais quand quinze personnes le font chaque jour, ça devient traumatisant pour le milieu, explique Élisabeth Gallien, directrice du parc naturel régional des Préalpes d'Azur (Alpes-Maritimes). Le paradoxe est que les visiteurs viennent en quête de nature et qu'ils se rassemblent aux mêmes endroits, souvent vus sur les réseaux sociaux."
> Lire aussi - Plus des trois quarts des Français prévoient de partir en vacances cet été, majoritairement en France
Comment accompagner ces néotouristes ? La question est dans toutes les têtes, même celles des députés et sénateurs. "Dans le projet de loi Climat et Résilience, actuellement examiné au Parlement, il est question d'interdire des sites fragiles à certaines périodes, explique Élisabeth Gallien. C'est bien pour certaines zones, mais impossible chez nous où les accès sont très ouverts. Et notre mission est d'accueillir les publics."
Le paradoxe est que les visiteurs viennent en quête de nature et qu'ils se rassemblent aux mêmes endroits
Pour la directrice du parc des Préalpes d'Azur, comme pour la plupart de ses homologues, une seule solution : éduquer. "Nous avons le pouvoir de police de l'environnement dans les parcs, mais en arriver là est un échec, constate Pierrick Navizet. Au lac du Lauvitel, le plus impacté par la surfréquentation, nous avons mis un chalet d'information sur le parking. Ça paraît bête mais ça change la donne."
Certaines communes suppriment certains lieux de leurs brochures
Pour éviter les débordements de l'été dernier, de grandes campagnes d'information ont été mises en place : réseaux sociaux, affiches, éco-gardes sur le terrain… "Certains n'ont simplement pas les codes, surtout dans les zones proches des grandes métropoles, à nous de leur donner", exhorte Élisabeth Gallien, dont les équipes travaillent à l'envoi systématique de messages de prévention sur les portables. "Ce serait une sorte de permis de nature, appelant à un savoir-être sur nos territoires", détaille-t-elle. La Région Paca a mis en place un partenariat avec l'application Waze, qui alerte les utilisateurs en cas de forte affluence sur les sites sensibles.
À nous d'innover pour gérer au mieux l'augmentation
Autre stratégie : ne plus parler de ces lieux, justement, une forme d'autocensure pratiquée par certaines communes. "On ne les a pas supprimés des brochures mais on ne veut pas en rajouter non plus", témoigne le président de l'ANMSM Jean-Luc Boch, qui irait bien jusqu'à cantonner les visiteurs aux stations de montagne et leurs alentours. "Les infrastructures y sont prévues pour gérer les flux, avec centres aqualudiques, tyroliennes, piscines, pistes de VTT. On ne peut pas continuer ainsi, à massacrer un espace naturel puis passer au suivant.".
Dans les Écrins, Pierrick Navizet ne croit pas à l'interdiction de certaines zones naturelles, ni au "démarketing" (des campagnes de publicité négative, une stratégie adoptée dans les Calanques de Marseille) ni, enfin, à la répartition des touristes sur des sites secondaires. "Ceux-ci n'étant pas forcément aménagés, cela risque de créer d'autres problèmes. Si les gens s'émerveillent pour nos paysages, c'est plutôt un atout. À nous d'innover pour gérer au mieux l'augmentation, dit le chef de l'accueil. La fréquentation fait du yoyo. D'ici deux à trois ans, la courbe pourrait repartir à la baisse." Ou atteindre d'autres sommets.
<https://www.lejdd.fr/Societe/insouciance-incivilites-la-montagne-victime-de-lafflux-de-touristes-4058329>
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14- Editorial. Tourisme spatial : l’espace n’est pas une jungle, Le Monde, 21/07/21, 10h49
Les onze minutes de vol que se sont offertes Jeff Bezos et ses compagnons ont un coût financier et environnemental démesuré. L’exploitation de l’espace, touristique ou plus industrielle, doit être impérativement régulée.
Editorial du « Monde ». Au moment où un virus a considérablement compliqué la façon de voyager sur Terre, une poignée d’entrepreneurs richissimes se sont mis en tête de rendre l’espace plus accessible. Mardi 20 juillet, cinquante-deux ans tout juste après le premier pas de l’homme sur la Lune, le fondateur d’Amazon, Jeff Bezos, s’est envolé avec trois autres passagers dans une fusée conçue par sa société spatiale, Blue Origin, pour se propulser à une centaine de kilomètres d’altitude.
Il y a quelques jours, le Britannique Richard Branson, patron de Virgin Galactic, inaugurait le premier vol touristique suborbital. D’autres milliardaires sont prêts à utiliser les fusées de SpaceX, la société d’Elon Musk, pour rejoindre la station spatiale internationale, située à 400 kilomètres de la Terre, où un projet d’hôtel est planifié. Certains envisagent même de faire le tour de la Lune.
> Lire aussi Jeff Bezos, Richard Branson, Elon Musk : bataille de milliardaires dans l’espace
La tentation est grande de réduire ces projets de tourisme spatial à des caprices de milliardaires en manque de frissons. Certes, les onze minutes de vol que se sont offertes Jeff Bezos et ses compagnons ont un coût financier et environnemental démesuré pour le commun des Terriens, mais l’initiative est surtout conçue comme une étape vers des horizons beaucoup plus ambitieux.
A la manière d’Icare, qui tentait de s’échapper du labyrinthe conçu par Dédale, son père, grâce à des ailes fixées avec de la cire, Musk et Bezos poursuivent la même quête : permettre un jour à l’humanité de prendre ses distances avec une Terre devenue invivable, après que les hommes ont épuisé ses ressources et déréglé son climat. Quand le patron de SpaceX veut coloniser Mars, celui de Blue Origin imagine faire de l’espace une base arrière. L’urgence nous commande au contraire de consacrer tous nos moyens à préserver la vie sur la Planète bleue.
Un far west sans shérif
Se brûleront-ils les ailes avant de parvenir à leurs fins, comme dans le conte de la mythologie grecque ? En attendant, la privatisation de la conquête spatiale pose des questions plus immédiates. Les investisseurs du « New Space » sont en train de bousculer le pré carré des puissances étatiques grâce à des fusées réutilisables. Si le tourisme spatial devrait à court terme rester un marché de niche, en revanche, la diffusion de l’Internet haut débit par satellite, indispensable pour faire fonctionner des milliards d’objets connectés, sans parler des téléphones mobiles, constitue une source de profit et de pouvoir gigantesque pour ces nouveaux acteurs.
Avec sa constellation Starlink, composée de milliers de satellites, SpaceX a pris une longueur d’avance sur Jeff Bezos, transformant déjà l’orbite basse autour de 500 kilomètres de la Terre en une sorte de far west sans shérif où les risques d’accidents et de collisions avec les autres satellites sont de plus en plus fréquents.
> Lire aussi Jeff Bezos rêve d’envoyer l’humanité dans l’espace
C’est pourquoi l’exploitation de l’espace, touristique ou plus industrielle, doit être impérativement régulée, au moment où les acteurs étatiques sont en train de perdre leur suprématie. Cela pourrait passer par la création d’une gouvernance sous l’égide des Nations unies. Même si ces entreprises privées prétendent sauver l’humanité, l’espace ne leur appartient pas. Il serait regrettable de reproduire les erreurs commises avec l’Internet. Après avoir laissé une poignée d’entreprises fixer les règles pour le reste du monde, les Etats ont désormais toutes les peines du monde à juguler la puissance des géants du Web.
Si l’objectif de Jeff Bezos consiste à « construire la route vers l’espace », il revient à la communauté internationale d’en baliser le tracé. L’espace n’est pas une jungle, même pour le fondateur d’Amazon.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/07/21/tourisme-spatial-l-espace-n-est-pas-une-jungle_6089031_3232.html>
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15- Algues vertes : la région Bretagne sous pression, Le Monde, 21/07/21, 16h21
Benjamin Keltz (Rennes, correspondance)
La Cour des comptes et la chambre régionale des comptes ont présenté, mardi 20 juillet, leur enquête pointant les insuffisances de l’action publique contre les marées vertes en Bretagne. En mal de moyens et critiquée, la région veut orchestrer la lutte.
Dans la salle communale de Saint-Michel-en-Grève (Côtes-d’Armor), mardi 20 juillet, le micro tourne de main en main. « Excellent », « juste », « historique »… Représentants des chambres d’agriculture bretonnes, élus locaux et militants écologistes saluent unanimement l’enquête présentée par la Cour des comptes et la chambre régionale des comptes sur l’efficacité des politiques publiques de lutte contre les algues vertes.
Le rapport, mis en ligne le 2 juillet, identifie clairement l’azote présent dans les cours d’eau – « à plus de 90 % d’origine agricole » – comme responsable des marées vertes qui recouvrent une partie du littoral breton depuis les années 1970. Il dénonce surtout le manque de moyens, de contrôles, d’objectifs et de coordination des plans de lutte préventive de ce phénomène pourtant reconnu comme dangereux pour la santé publique. Annie Podeur, présidente de la deuxième chambre de la Cour des comptes, insiste : « Ce travail prend à témoin les acteurs et le grand public. C’est aussi un message d’encouragement pour ne pas baisser les bras. »
> Lire aussi Sur les algues vertes, la Cour des comptes met sévèrement en cause l’Etat et les élus bretons
L’enquête met une pression inédite sur les pouvoirs publics, dont l’action est jugée « insuffisante ». D’autant que la Bretagne se prépare, selon le Centre d’étude et de valorisation des algues (CEVA), à une année « record » en termes d’échouage d’ulves, à cause des pluies conséquentes de ces dernières semaines et de l’héritage de la saison passée. Les données annoncent en moyenne 50 à 60 % d’algues supplémentaires en juillet. Faute de pouvoir les ramasser, six plages sont actuellement fermées.
Le modèle agricole intensif critiqué
« Les élus locaux arrivent au bout de leur mission. Nous sommes fatigués. Usés. Aujourd’hui, nous devons changer de stratégie et trouver une feuille de route claire », clame Roger Le Goff, président (DVD) de la communauté de communes du pays fouesnantais (Finistère). Comme beaucoup, l’édile aimerait voir l’Etat, principal financeur des plans contre les algues vertes, et le conseil régional orchestrer « plus activement » la lutte. Si le premier se montre discret depuis la publication de l’enquête et ses recommandations le 2 juillet, la région Bretagne s’est positionnée plus franchement.
La veille de la présentation du rapport, lundi 19 juillet, son président, Loïg Chesnais-Girard, a organisé une conférence de presse pour exprimer sa volonté « de prendre le sujet à bras-le-corps ». Le socialiste, réélu en juin à la tête de l’exécutif régional, se sait attendu sur le sujet, le traitement des algues vertes incarnant le verdissement promis de sa politique. Une partie grandissante de l’opinion publique bretonne critique les impacts environnementaux du modèle agricole intensif à l’œuvre et calibré pour produire annuellement de la nourriture pour 22 millions d’habitants.
Loïg Chesnais-Girard prend soin de présenter la baisse de 42 % de la teneur en nitrate des eaux bretonnes constatée depuis le début des années 2000 comme un retour « positif mais encore insuffisant » des actions engagées. Pour lutter contre le fléau des algues vertes, le socialiste promet désormais de « conditionner » les aides au secteur agroalimentaire à leurs impacts environnementaux, de « reprendre en main » la gestion du foncier agricole pour favoriser des installations moins polluantes, ou de « poursuivre » l’effort sur la reconstitution du bocage breton.
> Lire aussi A Lamballe, un méthaniseur encourage l’élevage de cochons en dépit des algues vertes
La mise en œuvre de ces engagements laisse dubitatives des associations comme Eau et rivières de Bretagne, pionnière sur la question de la qualité de l’eau. Militant historique de la structure, Gilles Huet, s’inquiète : « M. Chesnais-Girard a une tête bien faite, mais manque de bras. Il promet plus d’efforts avec moins de moyens… » Depuis un an, le président du conseil régional milite en effet pour une régionalisation de la politique agricole commune (PAC), afin d’assumer localement la distribution de la manne européenne (environ 450 millions d’euros annuels), pour mieux encourager la transition du modèle agricole vers une agroécologie jugée plus vertueuse. Or cette demande n’a pas été entendue par le gouvernement.
« L’obligation d’aller jusqu’au bras de fer »
Le ministère de l’agriculture prévoit aussi de reprendre en main, d’ici à 2023, la gestion des 50 millions d’euros annuels alloués au titre des mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC), jusqu’alors assumée par la collectivité régionale. Loïg Chesnais-Girard croit pouvoir empêcher « ce retour en arrière » et décider le ministre de l’agriculture, Julien Denormandie, à l’associer aux décisions afin de répondre de « manière territorialisée ». Une préconisation de la Cour et de la chambre régionale des comptes pour mieux soutenir les efforts des agriculteurs limitant leurs rejets d’azote, ainsi qu’une demande des chambres d’agriculture elles-mêmes.
> Lire aussi : En Bretagne, l’angoisse des algues vertes
« Le président de région a l’obligation d’aller jusqu’au bras de fer, si nécessaire, avec le gouvernement pour solutionner le problème des algues vertes », presse Claire Desmares-Poirrier, chef de file du groupe d’opposition écologiste et fédéraliste, désormais la troisième force politique de l’hémicycle régional. Cultivatrice de plantes aromatiques en Ille-et-Vilaine, la trentenaire attend de Loïg Chesnais-Girard qu’il ait le « courage » d’assumer une stratégie « franche » sur la mue de l’agriculture bretonne.
L’élu PS refuse, lui, de brusquer le secteur, qui pèse pour un tiers des emplois régionaux. S’il dit questionner la « soutenabilité » du modèle agricole breton sur l’environnement, il ne prône pas, pour l’heure, de baisse de la productivité pour lutter contre les marées vertes. Cela suffira-t-il à endiguer le fléau breton ? La Cour et la chambre régionale des comptes projettent de renouveler leur travail d’investigation d’ici trois ans.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/07/21/algues-vertes-la-region-bretagne-sous-pression_6089052_3244.html>
En savoir plus :
> Rapport. La politique publique de lutte contre la prolifération des algues vertes en Bretagne <https://www.ccomptes.fr/fr/publications/la-politique-publique-de-lutte-contre-la-proliferation-des-algues-vertes-en-bretagne>, Cour des comptes, 02/07/21
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16- Le ministère de la Transition écologique requiert l'avis des citoyens sur son plan déchets, Actu-environnement, 21/07/21
Fanny Bouchaud
Prévu pour la période 2021-2027, le plan déchets fixera pour six ans les orientations stratégiques de la politique publique en matière de déchets, qu'ils soient issus des activités économiques ou bien des ménages. L'État invite donc tous les citoyens à apporter un avis éclairé sur ce plan lors d'une concertation menée sous l'égide de la Commission nationale du débat public (CNDP) et qui s'ouvrira le 30 juillet.
« Aujourd'hui, nos modes de production et de consommation génèrent plus de 320 millions de tonnes de déchets en France par an », rappelle le ministère de la Transition écologique dans un communiqué. Alors, quelle est la stratégie ? En amont, il s'agit de prévenir la production de déchets en incitant les producteurs à l'éco-conception. Le plan fixe d'ailleurs l'objectif de réduire de 5 % les déchets issus de l'activité économique d'ici 2030. Pour les filières à responsabilité élargie du producteur (REP), régies par le principe du « pollueur-payeur », le plan prévoit de récompenser les bons élèves et de pénaliser les mauvais par un système de primes et de pénalités. Et en aval, l'objectif est de faire durer au maximum les produits de consommation, de les recycler ou de les réemployer le plus possible avant qu'ils ne deviennent des déchets. Réparation, facilitation du don et lutte contre le gaspillage sont donc les maîtres mots de ce troisième plan déchets. À l'horizon 2030, l'État se fixe par exemple les objectifs de réutiliser ou de réemployer 5 % des déchets ménagers et de réduire de moitié le gaspillage alimentaire.
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/le-ministere-de-la-transition-ecologique-requiert-avis-citoyens-plan-climat-37938.php4>
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17- Inde : des ventilateurs géants pour améliorer l'air de Delhi, les experts sceptiques, AFP, 22/07/21, 15:00
Quarante ventilateurs géants sont en train d'être construits dans le centre de Delhi dans une nouvelle tentative d'améliorer la qualité de l'air de la capitale indienne, mais l'initiative est critiquée par les défenseurs de l'environnement, notamment car elle consomme une électricité produite par des centrales au charbon.
Ce projet à deux millions de dollars se compose d'une tour de 25 mètres de hauteur qui doit permettre de filtrer l'air sur une superficie d'un kilomètre carré, dans les secteurs des magasins et cafés huppés de Connaught Place.
Chaque hiver, ce quartier relativement chic qui compte nombre de bâtiments coloniaux étouffe sous un épais brouillard de pollution.
"Le smog est un phénomène annuel lié à des causes particulières. Alors nous essayons de le contenir", explique Anwar Ali Khan, le responsable du projet.
L'ingénieur explique que l'objectif est de réduire de 50% la quantité de particules fines PM 2,5 (inférieures à 2,5 micromètres) et que d'autres tours pourraient être contruites ailleurs en ville si cette expérience porte ses fruits.
Le ministre en chef de Delhi, Arvind Kejriwal, avait estimé que la capitale était devenue une "chambre à gaz" du fait de l'intense pollution.
Mais beaucoup d'experts affirment que cette initiative ne changera rien et ne fait que donner "l'impression" que les autorités agissent.
"Construire des tours contre le smog n'a jamais été, et ne sera jamais une solution", assène Sunil Dahiya, du Centre pour la recherche sur l'énergie et l'air propre.
"Si l'on veut vraiment régler la pollution, il faut s'y attaquer à la source."
Sunil Dahiya a relevé que la tour serait branchée sur le réseau général, qui est approvisionné à 70% par des centrales au charbon.
"Cela ne fera qu'ajouter de la pollution ailleurs dans le pays."
La Chine, premier pollueur mondial, avait en 2018, bâti cheminée de 60 mètres de haut au cœur de la ville de Xian qui était censée purifier l'air. L'expérience n'a pas été répétée ailleurs dans le pays.
Chaque année au début de la saison hivernale, l'air se transforme à New Delhi en un mélange toxique de fumées venues des brûlages agricoles alentour, de gaz d'échappement et d'émissions industrielles, piégé au-dessus de la ville par les températures plus fraîches et des vents faibles.
Les tentatives des autorités pour diminuer de moitié le nombre de véhicules en circulation n'ont pas produit les effets escomptés.
Les ingénieurs espèrent que la tour de ventilateurs sera achevée le 15 mai, jour de la fête d'indépendance de l'Inde.
"L'objectif n'est pas de nettoyer tout l'air de Delhi mais de créer des zones spéciales où les gens pourront respirer", affirme Anwar Ali Khan.
<https://information.tv5monde.com/info/inde-des-ventilateurs-geants-pour-ameliorer-l-air-de-delhi-les-experts-sceptiques-417808>
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18- Venise échappe de justesse à la liste du Patrimoine mondial en péril, AFP, 22/07/21, 22:00
Venise a échappé in extremis jeudi à son inscription sur la liste du Patrimoine mondial en péril, proposée par l'Unesco peu avant l'annonce par l'Italie de l'interdiction faite aux grands navires de croisière de pénétrer au coeur de la lagune.
Le Comité du patrimoine mondial réuni à Fuzhou, en Chine, a pris acte de cette interdiction qui entrera en vigueur le 1er août. Il donne jusqu'au 1er décembre 2022 aux autorités italiennes pour rendre de nouveau compte des efforts réalisés afin de préserver l'écosystème et le patrimoine historique exceptionnels de la Sérénissime.
Le Premier ministre italien Mario Draghi a exprimé jeudi soir sa "grande satisfaction" à propos de la décision du comité. "L'attention du monde sur Venise doit rester forte", a prévenu de son côté le ministre de la Culture Dario Franceschini, appelant au "développement durable de ce bien unique".
Le comité de l'Unesco a justifié sa décision - entérinée malgré des réserves de la Norvège - après avoir reçu "une information de dernière minute" faisant état d'un décret pris en conseil des ministres à Rome le 13 juillet, en vertu duquel le transit des "mastodontes de mer" dans le centre historique de Venise appartient au passé.
A partir du 1er août en effet, seront interdits d'entrer dans le bassin de Saint-Marc, le canal de Saint-Marc et le canal de la Giudecca les bateaux de plus de 25.000 tonnes de jauge brute, de plus de 180 mètres de long, de 35 mètres de tirant d'air, ou dont les émissions contiennent plus de 0,1% de soufre.
Ils devront s'amarrer dans le port industriel de Marghera, où des aménagements seront réalisés, tandis que les navires de croisière plus petits (environ 200 passagers) pourront continuer à accoster au coeur de la ville.
L'ONG Europa Nostra a salué un "pas dans la bonne direction" jeudi lors de la réunion du comité en visioconférence. "Mais les grands navires devraient complètement quitter la lagune", a regretté sa porte-parole, Sneska Quaedvlieg-Mihailovic.
L'Unesco n'a pas signé un chèque en blanc à l'Italie: Rome devra "élaborer une proposition et un ensemble de mesures correctives, avec un calendrier de mise en oeuvre" avant la 46e réunion du comité en 2023, met en garde le texte final.
L'Italie devra par ailleurs présenter "un rapport actualisé sur l'état de conservation du bien avant le 1er décembre 2022".
Les défenseurs de l'environnement et du patrimoine culturel accusent les grosses vagues engendrées par les plus grands navires, longs de plusieurs centaines de mètres et hauts de plusieurs étages, d'éroder les fondations de la Sérénissime, et de menacer le fragile écosystème de sa lagune.
Le débat avait été relancé le mois dernier avec le retour des croisières après des mois de pandémie qui avaient rendu aux Vénitiens calme et air pur, tout en les privant d'importants revenus.
Et la perspective d'un classement au nombre de sites menacés a clairement précipité le calendrier politique.
L'inscription sur la liste du patrimoine en péril n'est pas "une punition", assure l'Unesco, même si elle peut être perçue "comme un déshonneur".
Surtout, si rien n'est fait à terme, le site peut être retiré de la liste du patrimoine mondial, sur laquelle figure Venise depuis 1987.
<https://information.tv5monde.com/culture/venise-echappe-de-justesse-la-liste-du-patrimoine-mondial-en-peril-417905>
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En images
19- Une idée pour la France : des maillots de bain en plastique recyclé, France 2, journal de 13h, 06/07/21
Quatre étudiants ont eu l’idée de fabriquer un maillot de bain éco-responsable à partir de bouteilles en plastique recyclées. Le 13 Heures de France 2 vous présente cette initiative dans sa rubrique "Une idée pour la France".
Quatre étudiants se sont lancé le défi de préserver les océans et de favoriser les économies locales grâce à un nouveau style de maillot de bain. Baptiste, Thomas, Gautier et Romain se sont rencontrés à la fac et ont lancé des maillots de bain éco-responsables. Le short est conçu à partir de dix bouteilles en plastique récupérées par des pêcheurs dans la mer Méditerranée et est ensuite fabriqué à Paris. C’est à Deauville, en Normandie, que ces étudiants ont commencé leur tour de France des marchés pour tenter de convaincre leurs futurs clients.
Un maillot de bain à 79 euros
Le short de bain écologique coûte 79 euros. Un prix plutôt élevé qui ne fait pas peur à certains clients. "C’est l’avenir, ce sont nos jeunes. En plus, utiliser les déchets pour faire des vêtements c’est super" explique une consommatrice enthousiaste. Les bouteilles en plastique sont fondues et transformées en fil avant de partir au Portugal pour l’étape du tissage. Le tissu arrive enfin à Paris pour être transformé en un maillot de bain qui préserve les océans, contrairement à certaines matières synthétiques très polluantes.
Sur le plateau du journal de 13 heures de France 2, la journaliste Valérie Heurtel cite plusieurs autres idées toutes aussi écologiques, comme des tongs 100% végétales, et des lunettes fabriquées en Bretagne à base de coquillages broyés. "Si vous fumez, pensez à prendre un cendrier de poche avec vous. Pensez également à la gourde, c’est toujours mieux que les bouteilles en plastique qu’on risque d’abandonner sur la plage. Et puis évitez de ramasser du sable parce que ça déstabilise la côte, ça accélère l’érosion",explique la chroniqueuse.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/une-idee-pour-la-france-des-maillots-de-bain-en-plastique-recycle_4691987.html>
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20- Mont-Blanc - une vallée à bout de souffle - partie 1 de 3, France 5, Le magazine de la santé, rediffusion le 08/07/21 à 13h39
Cette semaine, In Vivo nous allons dans la vallée de l’Arve, au pied du Mont-Blanc... Des paysages magnifiques, mais cette vallée encaissée est l’une des plus polluées de France... Un fléau qui met en péril la santé des habitants et celle de leurs enfants. Vous allez le voir, pour sauver leur santé, la population est mobilisée...
<https://www.youtube.com/watch?v=hAoirzOTc6A>
Et aussi :
> Mont-Blanc - une vallée à bout de souffle - parties 2 de 3 <https://www.youtube.com/watch?v=sqzyR-ibu-c&t=0s>, France 5, Le magazine de la santé, 17/12/20, rediffusion le 08/07/21 à 13h39
<https://www.france.tv/france-5/les-docs-du-mag-de-la-sante/les-docs-du-mag-de-la-sante-saison-6/2566563-les-docs-du-magazine-de-la-sante.html>
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21- Réchauffement climatique : l’eau, source de conflits politiques, France info, Le 23h, 08/07/21
À l’heure du réchauffement climatique, l’eau redevient la source de conflits encore plus présents. Explications.
Les images sont choquantes. Au Canada, un village a été détruit, tant les forêts étaient sèches et les températures élevées. Or, plus l’air sera chaud, plus l'eau sera précieuse. Et la guerre bleue a déjà commencé. La géolopolotique des fleuves est donc primordiale. Un barrage attise notamment la rivalité entre l’Éthiopie et les voisins du Nil. "Les politiques l’ont bien compris", résume le journaliste Jean Chamoulaud, en plateau pour le 23h, jeudi 8 juillet.
Des zones de guerre
"C’est le troisième édifice de ce genre sur le Nil", rajoute le journaliste. De quoi inquiéter le Soudan et l’Égypte. Une autre zone de conflit est liée au monopole de l’eau : du Jourdain au Proche-Orient. "Une plaine fertile dans une zone désertique. Le lieu a été deux fois une zone de guerre", a rajouté Jean Chamoulaud. Enfin, la troisième zone de conflit est le plateau du Tibet, avec neuf réseaux fluviaux. La Chine contrôle d’une main de fer cette zone.
> Plateau à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/egypte/rechauffement-climatique-leau-source-de-conflits-politiques_4695807.html>
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22- Insolite : elle compresse des vêtements usagés pour faire des briques, France 2, journal de 13h, 09/07/21
Recycler des vêtements pour faire des briques ? C'est l'idée saugrenue, mais écolo, qu'a eu une architecte. Une initiative déjà embrassée par certaines enseignes.
"Mon idée pour la France, c'est de recycler des vieux vêtements pour en faire ce matériau, c'est une brique de textile recyclé. Avec celle-ci, on va pouvoir créer du mobilier, des cloisons, et remplacer des matériaux polluants et énergivores comme le béton", explique Clarisse Merlay, architecte. Elle récupère des fripes inutilisables de grandes enseignes pour les voir se réduire comme peau de chagrin. Elle broie les vêtements, et les concasse, après avoir été triés et pesés.
50 000 briques
Après un grand bain de colle, les résidus deviennent des briques de 400 grammes. Le processus se veut responsable jusqu'au bout : à la force des pieds et des bras. Les presses hydrauliques sont manuelles. Avec les briques, on peut faire du mobilier, mais aussi des murs. Des atouts qui ont déjà séduit plus d'une trentaine d'entreprises, dont la responsable d'une grande marque fière d'associer son image à cette initiative. En seulement deux ans, l'entreprise a déjà produit plus de 50 000 briques.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/societe/insolite-elle-compresse-des-vetements-usages-pour-faire-des-briques_4695941.html>
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23- Bertrand Piccard : "Il y a des priorités plus importantes que le tourisme spatial", France info, le 23h, 20/07/21
Bertrand Piccard, fondateur de Solar Impulse, est invité dans le 23h de France info mardi 20 juillet pour commenter la conquête spatiale des milliardaires Branson, Bezos et Musk.
"Avec le cœur, je dirais que c'est extraordinaire. Innover et inventer, je trouve ça formidable. Avec l'esprit, je ne soutiens pas trop ce tourisme spatial. Je pense qu'il y a énormément de choses à faire pour protéger notre planète plutôt que d'utiliser du carburant pour cinq minutes dans l'espace", estime Bertrand Piccard, fondateur de Solar Impulse et pionnier de l'avion solaire.
Elon Musk "déraisonne"
"Elon Musk est quelqu'un d'extraordinaire, mais il déraisonne complètement en envoyant des gens sur une autre planète au lieu de sauver la Terre. L'être humain, s'il est capable de détruire sa planète, détruira toutes les autres. Il vaut beaucoup mieux qu'on protège notre planète, qu'on revienne à plus de raison pour sauver la nôtre. Sur Mars ou ailleurs, on va vivre en scaphandre, sous cloche, dans des bunkers, ce n'est pas comme ça que je veux vivre", explique le président de la fondation Solar Impulse.
"À titre personnel, si je pouvais aller là-haut, je trouverais ça formidable. Je suis très heureux pour ce Néerlandais de 18 ans, mais je ne vois pas comment l'humanité va s'améliorer avec ce genre de choses. Si j'étais milliardaire, je lutterais contre les inégalités, je mettrais en place des énergies propres. Il y a trop de problèmes à résoudre pour aller s'amuser comme ça. Il y a des priorités plus importantes que le tourisme spatial", conclut Bertrand Piccard.
> Interview à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/sciences/solar-impulse/bertrand-piccard-il-y-a-des-priorites-plus-importantes-que-le-tourisme-spatial_4710643.html>
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