[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur biodiversité, sciences et protection du vivant et de l'univers, patrimoine + 1 publication (jeudi 22 juillet)
Florence de Monclin
f.demonclin at fnh.org
Jeu 22 Juil 08:07:32 CEST 2021
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Bonjour à tous,
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1- Biodiversité : ce que la France va demander lors du Congrès mondial de la nature <https://www.lejdd.fr/Societe/biodiversite-ce-que-la-france-va-demander-lors-du-congres-mondial-de-la-nature-4055890>, Le JDD, 04/07/21, 11h00
2- Depuis la pandémie, les herbes sont plus vertes en Albanie <https://www.geo.fr/environnement/depuis-la-pandemie-les-herbes-sont-plus-vertes-en-albanie-205403>, AFP, 06/07/21, 18:00
3- En Finlande, la bataille pour sauver les phoques les plus menacés au monde <https://www.geo.fr/environnement/en-finlande-la-bataille-pour-sauver-les-phoques-les-plus-menaces-au-monde-205417>, AFP, 07/07/21, 19:00
4- Tribune. Environnement : « Le Plan en faveur des insectes pollinisateurs n’enrayera pas l’extinction en cours » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/07/08/environnement-le-plan-en-faveur-des-insectes-pollinisateurs-n-enrayera-pas-l-extinction-en-cours_6087501_3232.html>, Le Monde, 08/07/21, 08h00
5- Temps maussade pour les escargots, les limaces et les moules d’eau douce - Liste rouge des espèces menacées en France <https://4lw1t.r.a.d.sendibm1.com/mk/mr/JkDOH2GVN_q2wTjgcQ2oNZ5xvZ-Qy80GLR0dXlbYoqz-wi3qiI83lmGMZqmdYSs-E6rlGnrN_lEWs_Rntztvmg-CMj0bHbvV6UpoyfMy0PiXqZA>, Comité français de l’UICN, communiqué du 08/07/21, 08:57
6- Le Kenya s’inquiète d’un projet britannique de « réensauvagement » d’éléphants <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/07/08/le-kenya-s-inquiete-d-un-projet-britannique-de-reensauvagement-d-elephants_6087509_3212.html>, Le Monde Afrique avec AFP, 08/07/21, 09h39
7- Périple d'éléphants en Chine : le retardataire renvoyé dans sa réserve <https://www.geo.fr/environnement/periple-delephants-en-chine-le-retardataire-renvoye-dans-sa-reserve-205435>, AFP, 08/07/21, 10:00
8- La population de loups gris progresse en France, mais à un rythme plus lent <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/07/09/la-population-de-loups-gris-progresse-en-france-mais-a-un-rythme-plus-lent_6087744_3244.html>, Le Monde avec AFP, 09/07/21, 16h58
9- Les loutres se réchauffent sans faire d'effort <https://www.geo.fr/environnement/les-loutres-sont-capables-de-se-rechauffer-sans-faire-deffort-205457>, AFP, 11/07/21, 19:00
10- Pakistan : un nouvel espoir pour les dauphins menacés de l'Indus <https://information.tv5monde.com/info/pakistan-un-nouvel-espoir-pour-les-dauphins-menaces-de-l-indus-416977>, AFP, 15/07/21, 08:00
11- Découverte d’une espèce d’algues possédant 3 sexes <https://dailygeekshow.com/algue-trois-sexes/>, Daily Geek Show, 17/07/21
12- Australie : "très mauvaises" perspectives pour la Grande Barrière, selon des scientifiques <https://information.tv5monde.com/info/australie-tres-mauvaises-perspectives-pour-la-grande-barriere-selon-des-scientifiques-417472>, AFP, 19/07/21, 11:00
13- Seychelles : la pie chanteuse en danger vendue sous forme de NFT (non fungible tokens) <https://information.tv5monde.com/info/seychelles-la-pie-chanteuse-en-danger-vendue-sous-forme-de-nft-417630>, AFP, 20/07/21, 14:00
En images
14- Corse : d'où viennent ces mystérieux anneaux de corail qui tapissent le fond de la Méditerranée ? <https://www.lci.fr/sciences-et-innovation/video-mediterranee-le-mystere-des-anneaux-de-corail-geants-au-large-de-la-corse-bientot-perce-2190900.html>, TF1, journal de 20h, 13/07/21
15- À la découverte des plages comptant parmi les plus belles de la planète <https://www.lci.fr/evasion/video-a-la-decouverte-des-plages-comptant-parmi-les-plus-belles-de-la-planete-2191516.html>, TF1, journal de 20h, 14/07/21
16- L'île Tatihou, le petit paradis secret du Cotentin <https://www.lci.fr/evasion/video-l-ile-tatihou-le-petit-paradis-secret-du-cotentin-2191604.html>, TF1, journal de 20h, 15/07/21
17- En Savoie, la vallée de la Maurienne regorge de papillons <https://www.lci.fr/regions/video-en-savoie-la-vallee-de-la-maurienne-regorge-de-papillons-2191638.html>, TF1, journal de 13h, 16/07/21
18- Blancs comme neige <https://www.france.tv/france-2/13h15-le-samedi/2590043-blancs-comme-neige.html>, France 2, 13h15 le samedi, 17/07/21
19- Lacs et rivières, les trésors méconnus du Morvan <https://www.lci.fr/evasion/video-lacs-et-rivieres-les-tresors-meconnus-du-morvan-2191873.html>, TF1, journal de 20h, 19/07/21
20- La licorne des mers n’a pas livré tous ses secrets <https://planete.lesechos.fr/videos/video-la-licorne-des-mers-na-pas-livre-tous-ses-secrets-9166/>, The Explorers, Earth Story
Une publication
21 - « La bataille de la biodiversité » <https://www.nouvelobs.com/hs-biodiversite>, L’Obs, Hors-série n°109, 24/06/21
Bien à vous,
Florence
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CITATION DU JOUR : "Avec le report de la COP15, le Congrès mondial de la nature en septembre à Marseille revêt une importance encore plus grande pour relancer l'engagement mondial en faveur de la biodiversité", Sébastien Moncorps, directeur du comité français de l'UICN (cf. item 1)
ÉTUDES & RAPPORT DU JOUR : — Les loutres de mer ont la peau dure, peuvent tenir huit minutes sans respirer pour aller chercher crabes et crustacés, et produisent de la chaleur à partir de leurs muscles pour supporter les eaux glacées du Pacifique nord, selon une étude. (cf. item 9 & suite)
— Une équipe de chercheurs de l’université de Tokyo a identifié une espèce d’algues d’eau douce pour le moins singulière. Capables de se reproduire par paires, celles-ci possèdent trois sexes. (cf. item 11 & suite)
— Les moments de répit dans l’état des coraux de la Grande Barrière sont de plus en plus rares en raison du réchauffement climatique, expliquent dans leur rapport annuel les scientifiques de l’Institut australien pour la science marine (AIMS) qui observe depuis 35 ans leur état de santé. (cf. item 12 & suite)
EXPLOSION DU JOUR : Sauge, sarriette, lavande, bleuets envahissent les prairies d'Albanie avec leurs parfums et leurs couleurs. Depuis la pandémie du coronavirus, la demande des pays occidentaux pour les herbes médicinales du petit pays des Balkans est montée en flèche. (cf. item 2)
FRAGILITÉ DU JOUR : La Finlande abrite l'une des espèces de phoques les plus rares au monde, mais aussi la plus menacée. (cf. item 3)
TRIBUNE DU JOUR : Les dispositions prises pour faire face à la disparition des insectes pollinisateurs restent insuffisantes, notamment en ce qui concerne le système d’évaluation des pesticides, souligne dans une tribune Nicolas Laarman, délégué général de Pollinis. (cf. item 4)
RECENSEMENT DU JOUR : L'état des lieux portant sur l’ensemble des mollusques continentaux de l’Hexagone montre que plus de 11 % des espèces sont menacées. Au total, 2 espèces ont déjà disparu, 79 sont menacées et 32 autres sont quasi menacées. (cf. item 5 & suite)
INQUIÉTUDE DU JOUR : Non sans crainte soulevé par le projet, la Fondation Aspinall compte réintroduire dans la nature 13 éléphants issus d’un parc animalier du sud de l’Angleterre. (cf. item 6)
FEUILLETON DU JOUR : Nouveau rebondissement en Chine dans l'incroyable pérégrination d'un groupe d'éléphants qui passionne le pays : le pachyderme distancé par le reste de la horde a été renvoyé dans sa réserve naturelle. (cf. item 7)
PROGRESSION DU JOUR : La population de loups gris est estimée à 624 individus adultes contre 580 un an auparavant, soit une progression de 7 %. (cf. item 8)
CONVERSION DU JOUR : Au bord de l'extinction au tournant du siècle, des dauphins d'eau douce reviennent en nombre sur le fleuve Indus au Pakistan, grâce au travail acharné des mêmes pêcheurs qui avaient failli les mener à la disparition. (cf. item 10)
KEZAKO DU JOUR : Les NFT ou "non fungible tokens", ou jetons non fongibles, sont des certificats de propriété basés, comme le bitcoin, sur la technologie de blockchain et associés à un objet numérique : image, vidéo, animation, photo, son ou texte... et désormais oiseau. (cf. item 13)
ÉNIGME DU JOUR : Depuis le 1er juillet, le photographe et plongeur de l’extrême Laurent Ballesta étudie avec son équipe la mystérieuse formation de cercles de corail géants dans les fonds de la Méditerranée. Un défi scientifique et technique. (cf. item 14)
DÉFI DU JOUR : L'ours blanc, ce mammifère marin semi-aquatique qui incarne à lui seul tous les défis environnementaux, notamment le réchauffement climatique. (cf. item 18)
ÉMERVEILLEMENTS DU JOUR : En bord de plage, sur une île, en Maurienne ou dans le Morvan, des illustrations de petits paradis à proximité. (cf. item 15, 16, 17 & 19)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/le-temps-est-venu-lappel-de-nicolas-hulot-pour-poser-les-premieres-pierres-dun-nouveau-monde/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
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> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
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1- Biodiversité : ce que la France va demander lors du Congrès mondial de la nature, Le JDD, 04/07/21, 11h00
Marianne Enault
Lors du Congrès mondial de la nature, en septembre à Marseille, sera mise sur la table la question du rôle des collectivités.
Comme une répétition générale. Le 3 septembre s'ouvrira à Marseille le Congrès mondial de la nature, sous l'égide de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), l'instance qui produit chaque année les célèbres listes rouges des espèces menacées. L'événement, qui réunit Etats, agences gouvernementales, entreprises et société civile, permettra de prendre le pouls des négociations internationales cruciales qui doivent se dérouler à Kunming, en Chine, dans le cadre de la COP15, le cycle de négociations sur la biodiversité sur le même modèle que les COP climat.
> Lire aussi - Environnement : Macron enterre le référendum promis à la Convention citoyenne
Prévue en octobre après un premier report, elle sera, de sources concordantes, encore décalée (en février ou avril 2022). Le Congrès de la nature, lui aussi reporté en raison des conditions sanitaires, se tiendra bel et bien en septembre, assure-t-on au ministère de la Transition écologique, même si la circulation du virus sera observée de près. "Avec le report de la COP15, le Congrès mondial revêt une importance encore plus grande pour relancer l'engagement mondial en faveur de la biodiversité", observe Sébastien Moncorps, le directeur du comité français de l'UICN.
Plusieurs motions défendues par la France
Parmi les motions défendues par la France – au total, 128 textes ont été déposés pour un vote à la majorité des deux chambres (100 Etats et 150 agences ; 1.100 ONG) –, l'une porte sur la lutte contre la pollution lumineuse, une autre sur la nécessité de gérer de concert les crises climatique et de biodiversité.
La France va également défendre une réforme permettant aux collectivités locales d'être membres à part entière de l'UICN, annonce sa présidente, Maud Lelièvre. "On a bon espoir qu'elle soit adoptée, poursuit-elle. Il y a une demande croissante pour le développement de politiques de territoire."
> Lire aussi - Yann Wehrling, ex-ambassadeur à l'Environnement : "Je n'ai eu aucune explication sur mon éviction"
Le comité français défendra également quatre motions : protection des mammifères marins, préservation des vieilles forêts en Europe, réduction de l'impact des activités minières et planification des usages en milieu marin. Dans sa déclaration finale, le Congrès va appeler à ce que 10% des investissements des plans de relance soient consacrés à la nature, à la mise en œuvre d'une nouvelle stratégie ambitieuse et efficace sur la biodiversité et enfin à lier climat et biodiversité. Emmanuel Macron devrait prononcer le discours d'ouverture.
<https://www.lejdd.fr/Societe/biodiversite-ce-que-la-france-va-demander-lors-du-congres-mondial-de-la-nature-4055890>
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2- Depuis la pandémie, les herbes sont plus vertes en Albanie, AFP, 06/07/21, 18:00
Briseida Mema
Sauge, sarriette, lavande, bleuets envahissent les prairies d'Albanie avec leurs parfums et leurs couleurs. Depuis la pandémie du coronavirus, la demande des pays occidentaux pour les herbes médicinales du petit pays des Balkans est montée en flèche.
Au pied des montagnes de Mali i Thatë, à Sheqeras, dans le sud du pays, c'est la saison du bleuet traditionnellement réputé renforcer le métabolisme et la résistance aux infections.
Tôt le matin, avant les grosses chaleurs, des dizaines de femmes, grands chapeaux sur la tête, cueillent à la main les magnifiques fleurs au bleu éclatant qui attirent papillons et abeilles. Les bleuets sècheront ensuite à l'abri de la lumière et seront expédiés vers d'autres pays d'Europe.
L'Albanie est depuis quelques années l'un des principaux producteurs d'Europe d'herbes médicinales -- en grande partie des plantes sauvages récoltées dans les maquis. Environ 95% de ces herbes sont exportées vers les Etats-Unis, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, la France, l'Allemagne ou l'Italie.
Mais depuis un an et demi, la demande s'envole, la pandémie du Covid-19 ayant aiguisé l'attrait d'herbes censées fortifier l'immunité, dans un contexte d'engouement du public pour les produits naturels et biologiques.
"A quelque chose malheur est bon", dit Altin Xhaja, responsable d'Albfrut, qui a augmenté comme bien d'autres entreprises les surfaces cultivées et intensifié la cueillette des fleurs sauvages.
En 2020, l’Albanie a exporté plus de 14.000 tonnes d’herbes médicinales et aromatiques pour un chiffre d'affaires de 50 millions d’euros, soit une hausse de 15% sur un an, d'après les données officielles. Sur les trois premiers mois de 2021, la hausse atteint 20%.
- Tensions commerciales -
Un boom qui représente une aubaine pour ce pays parmi les plus pauvres d'Europe, dont l'économie très dépendante du tourisme a été durement affectée par la pandémie.
Orties, pommiers sauvages, primevères officinales et autres immortelles font vivre 100.000 Albanais, qui les utilisent eux-mêmes de longue date dans les remèdes traditionnels.
"C’est une course contre la montre, il ne faut pas perdre de temps, le bleuet des champs est le plus cher du moment, un kilo de fleurs séchées va chercher dans les 30 euros", souligne Altin Xhaja.
Tout près des champs de bleuets, un beau tapis de grandes mauves peut attendre encore un peu avant d'être ramassé.
Dans son usine de Laç, au nord de Tirana, Filip Gjoka, président de l'Association des herbes médicinales et aromatiques, explique à l'AFP que le secteur a également bénéficié des tensions entre Washington et Pékin.
"La guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine a contraint beaucoup d’acteurs occidentaux à tourner les yeux vers le marché albanais", déclare-t-il devant ses machines qui séparent fleurs, graines et tiges avant que des ouvriers n'en vérifient la pureté.
Au total, une trentaine d'entreprises sont habilitées à exporter ces plantes utilisées en phytothérapie pour leurs propriétés anti-inflammatoires, antiseptiques voire anti-stress, servant à fabriquer des thés riches en vitamine C et antioxydants, des huiles ou des pommades.
- "S'y mettre vite"-
Sur les plateaux rocailleux du nord, c'est le royaume de la sauge officinale pour laquelle la hausse de la demande atteint 40% si bien que tous les agriculteurs se sont mis à augmenter les surfaces cultivées.
"C’était imprévu. Il a fallu s’y mettre vite pour réussir à y répondre", explique Pjeter Cukaj, essuyant la sueur qui perle à son front.
"Ces plantes font vivre plus de 50% des familles de cette région", ajoute l'agriculteur qui prête à la sauge, la lavande et aux herbes sauvages des "pouvoirs magiques" sur la santé.
Edlira Liçaj arrache les mauvaises herbes avec une dizaine d'autres femmes. "On fait tout à la main, tout est pur, sans pesticides, sans rien", dit-elle.
Les agriculteurs se plaignent cependant des difficultés à trouver des investissements pour s'agrandir, acheter des infrastructures, du manque d'aides financières distribuées au compte-gouttes.
Les professionnels réclament également une nouvelle loi pour garantir les labels de qualité et ainsi favoriser l'expansion du secteur.
En attendant, Drane Cukaj, 91 ans, mère de neuf enfants et de 40 petits-enfants, impute sa longévité à l'infusion de sauge qu'elle boit tous les matins : "La vie est dans les prés, la sauge est ma vie, mon amour, elle a toujours fait mon bonheur".
Elle est convaincue que les herbes sauvages "aident contre le coronavirus", ce qui ne l'a pas empêchée de se faire vacciner.
<https://www.geo.fr/environnement/depuis-la-pandemie-les-herbes-sont-plus-vertes-en-albanie-205403>
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3- En Finlande, la bataille pour sauver les phoques les plus menacés au monde, AFP, 07/07/21, 19:00
Sam Kingsley
Ses vibrisses à la surface de l'eau, Eeva profite de la quiétude du lac Saimaa en Finlande, qui abrite l'une des espèces de phoques les plus rares au monde, mais aussi la plus menacée.
"Elle ne s'éloigne pas car nous nous connaissons depuis près de trente ans", sourit Risto Eronen, un retraité qui, depuis son enfance, observe de près les allées et venues des phoques annelés de Saimaa.
"C'est la vieille dame de Saimaa et elle a donné naissance à dix petits dans sa vie", raconte à l'AFP le septuagénaire, installé sur son bateau à quelques mètres du mammifère.
En cette mi-juin, les phoques ont quitté leur lieu de reproduction sur les rochers pour les profondeurs du lac. Seule Eeva --et son cri si particulier-- daigne se montrer.
"Elle s'est accrochée à une ligne (...), a commencé à émettre de lourds sifflements" et à passer beaucoup plus de temps à la surface pour respirer, explique Risto Eronen. "C'est très probablement à cause d'un hameçon dans sa gorge".
Reconnaissables aux anneaux blancs dessinés sur leur fourrure, ces phoques ne se trouvent que dans la région des lacs de Finlande, près de la frontière russe.
Si l'endroit compte actuellement 400 phoques comme Eeva, soit quatre fois plus que dans les années 1980, pour les écologistes, ce chiffre est loin d'être suffisant pour assurer la survie de l'espèce.
"Les hivers doux causés par le changement climatique ont rendu leur vie plus difficile", car les phoques ont besoin de glace et de neige pour construire leurs repaires de reproduction, explique Kaarina Tiainen, de l'Association finlandaise pour la conservation de la nature (SLL).
Mais aujourd'hui c'est surtout la pêche de vendace --un petit poisson blanc dégusté en été-- qui représente le plus grand danger pour l'espèce, selon les militants. Quatre à huit petits se trouvent chaque année pris dans les filets.
- Interdiction de la pêche au filet -
Si la plupart des 4.400 kilomètres carrés du lac Saimaa ont récemment été couverts par des restrictions sur la pêche au filet, le gouvernement a refusé de les renouveler.
Ces mesures ont suscité un vaste mouvement d'opposition dans ce haut lieu touristique qui compte 50.000 chalets estivaux et enregistrait avant la pandémie de Covid-19 plus d'un million de nuitées par an.
"La pêche au filet est un mode de vie pour beaucoup ici", explique Teemu Himanen, dont l'association de pêche a délivré 980 permis de pêche au filet en 2020.
Selon lui, beaucoup estiment que les menaces pesant sur les phoques sont exagérées. "Si le filet est correctement ancré au fond, le phoque peut facilement éviter de s'y prendre".
Toutefois, pour compenser la fin des restrictions, le SLL incite désormais les pêcheurs à signer une déclaration d'abandon de la pêche au filet, en échange de quoi ils reçoivent un piège à poissons.
Bien que Teemu Himanen se félicite de cette initiative, il estime que ces pièges gratuits ne satisferont pas grand monde: "Vous ne pouvez tout simplement pas en attraper autant dans un piège".
- "Protection appropriée" -
Les autorités finlandaises ont demandé cette année à ce que l'habitat du phoque annelé de Saimaa soit inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco.
L'espèce, considérée comme "en danger" par les autorités finlandaises et européennes, semble obtenir les faveurs du peuple nordique, une majorité de Finlandais étant favorable à un renforcement de la législation visant à protéger ces animaux.
Mais "de plus en plus de gens veulent venir dans la région pour voir les animaux eux-mêmes, ce qui implique un équilibre constant", explique Kaarina Tiainen.
Aussi, à mesure que le nombre de phoques annelés de Saimaa augmente, la question du relâchement des mesures de protection se pose davantage pour les pêcheurs.
"Quand il n'y avait que 300 phoques, ils disaient que nous avions besoin (des contrôles sur les filets) pour que leur nombre atteigne 400. Mais maintenant, nous avons dépassé les 400 et la discussion n'a toujours pas cessé", regrette M. Himanen.
L'objectif du gouvernement est d'atteindre "un niveau de protection approprié" et les écologistes affirment que la population devrait atteindre au moins un millier --voire 2.000 individus-- avant que les protections puissent être levées.
Mais pour Kaarina Tiainen, "il se peut que nous n'atteignions jamais une situation où l'espèce ne soit pas menacée".
<https://www.geo.fr/environnement/en-finlande-la-bataille-pour-sauver-les-phoques-les-plus-menaces-au-monde-205417>
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4- Tribune. Environnement : « Le Plan en faveur des insectes pollinisateurs n’enrayera pas l’extinction en cours », Le Monde, 08/07/21, 08h00
Par Nicolas Laarman, Délégué général de Pollinis
Malgré quelques avancées, les dispositions prises pour faire face à la disparition des insectes pollinisateurs restent insuffisantes, notamment en ce qui concerne le système d’évaluation des pesticides, souligne dans une tribune au « Monde » Nicolas Laarman, délégué général de Pollinis.
Tribune. La nouvelle mouture du Plan national en faveur des insectes pollinisateurs du gouvernement – sa feuille de route face à la disparition accélérée de ces insectes indispensables – a été présentée le 11 juin et fait actuellement l’objet d’une consultation publique. Seul un mince volet concerne les pesticides, qui compte désormais la révision de l’« arrêté abeilles », prévoyant de limiter l’usage de certains pesticides pendant les périodes de floraison ou uniquement au moment du coucher du soleil, ainsi qu’un « renforcement du système d’homologation des pesticides aux niveaux européen et national ».
Sur ce nouveau point, crucial, le gouvernement se contente d’une annonce floue et superficielle pendant que le débat se focalise opportunément sur les horaires d’épandage, en entretenant la confusion entre abeilles domestiques et pollinisateurs sauvages. Les horaires d’épandage aideront peut-être marginalement les abeilles domestiques, contraintes de plus en plus souvent de butiner dans les grandes cultures et des vergers saturés de pesticides…
> Lire aussi Le plan « pollinisateurs » contesté par les apiculteurs et les agriculteurs
Mais « l’arrêté abeilles » n’aura qu’un impact négligeable sur la sauvegarde des milliers d’espèces de pollinisateurs sauvages – papillons, abeilles sauvages (bourdons, osmies, andrènes, eucères…), syrphes… Problème : ce sont eux, et non les abeilles domestiques, les véritables garants de la pollinisation. Grâce à la grande variété de leurs caractéristiques physiques (poils auxquels s’attache le pollen, langues de différentes tailles capables de butiner tous types de fleurs sur divers temps de floraison), ils pollinisent les fleurs sauvages et une très grande partie de nos cultures : d’eux dépend notre sécurité alimentaire.
La responsabilité des pratiques agricoles
Ces précieux insectes évoluent aujourd’hui dans des milieux contaminés par des substances hautement toxiques, qui interagissent entre elles dans des proportions inconnues, et qu’on retrouve dans les poussières, l’air, les eaux de surfaces, les rivières, les fleurs sauvages qu’ils butinent, les sols, où nichent la plupart des abeilles solitaires et où les molécules persistent souvent plusieurs années.
Qu’importe alors que ces substances soient pulvérisées de nuit ? Vont-elles disparaître à l’aube, comme par magie ? Quid des innombrables espèces de papillons de nuit, incontournables pollinisateurs dont les populations s’effondrent en France et en Europe. Depuis vingt-cinq ans, plus d’un millier d’études scientifiques documentent les effets létaux des pesticides sur les pollinisateurs.
> Lire aussi A Bruxelles, débat crucial autour des nouveaux tests pour évaluer les effets des pesticides sur les abeilles
On sait par exemple que la masse des insectes volants a diminué de 80 % en moins de trente ans dans 63 zones protégées d’Allemagne. Les chercheurs estiment que ce chiffre est extrapolable à la France et aux autres pays européens, et que les pratiques agricoles sont le principal responsable de cet effondrement, dont il est difficile aujourd’hui d’appréhender les conséquences.
Pas d’évaluation des effets toxiques sur les pollinisateurs
Le Plan en faveur des insectes pollinisateurs n’enrayera pas l’extinction en cours. Certes, il compte quelques avancées (élargissement de « l’arrêté abeilles » à l’ensemble des pesticides, études scientifiques pour la connaissance des pollinisateurs sauvages ; restauration des haies, de l’habitat et des ressources alimentaires ; sensibilisation…). Mais ces mesures d’ajustement n’auront aucun effet si des pesticides toxiques pour la biodiversité continuent d’être autorisés et maintenus sur le marché.
Le gouvernement prétend artificiellement vouloir doter la France et l’Europe d’un système d’homologation des pesticides renforcé – sans donner le moindre détail. Il faut savoir que le système actuel est obsolète, incapable de mesurer les nombreux effets subtils et délétères des nouvelles générations de pesticides : toxicité chronique (exposition à de faibles doses à long terme), effets sublétaux (perturbations de la reproduction, affaiblissement du système immunitaire, désorientation), des effets cocktails et cumulatifs… Tous ces effets toxiques sur les pollinisateurs ne sont pas évalués correctement à ce jour !
> Lire aussi « Au vu des forces économiques en présence, les abeilles et les pollinisateurs apparaissent indéfendables »
Pourquoi ? Parce que les entreprises de l’agrochimie, avec la complicité de la Commission européenne et de certains pays membres, ont bloqué depuis plus de sept ans l’adoption des nouveaux tests élaborés par L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). Le blocage n’étant plus possible – des ONG environnementales, le Parlement européen, des scientifiques indépendants s’étant saisis du dossier – les lobbys ont obtenu une révision de ces tests et sont en train d’imposer des critères plus permissifs. Le risque est grand à Bruxelles de voir l’agrochimie remporter la partie dans les mois qui viennent.
Un plan pas la hauteur de la situation
La France devra alors impérativement reprendre la main sur les procédures d’évaluation pour retirer tous les poisons qui saturent l’environnement et précipitent l’extinction des pollinisateurs sur son territoire. Le fera-t-elle ? Quels objectifs de protection adoptera-t-elle ? À ces questions cruciales, le gouvernement ne répond pas. Du même coup, il ne dit pas non plus comment sera réévaluée la toxicité des substances déjà sur le marché et qui pourraient bénéficier des épandages nocturnes, par exemple.
Les délais aussi sont préoccupants : l’« arrêté abeilles » prévoit jusqu’à quatre ans pour que L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) réévalue un fongicide ou un herbicide, et potentiellement dix ans pour un insecticide ! Il y a pourtant urgence à agir. Personne, pas même la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), le syndicat qui défend l’agriculture conventionnelle, et le ministère de l’Agriculture, ne peut plus ignorer que la biodiversité, le monde agricole et la souveraineté alimentaire française dépendent de la bonne santé et de l’abondance des insectes pollinisateurs.
> Lire aussi Pesticides SDHI : 450 scientifiques appellent à appliquer le principe de précaution au plus vite
Aucun plan pollinisateurs ne sera à la hauteur des enjeux sans la mise en place d’un système d’évaluation des pesticides digne de ce nom. Il sera alors possible de ne plus autoriser et de retirer du marché l’ensemble des pesticides tueurs de pollinisateurs, au lieu de tergiverser sur l’heure à laquelle ils peuvent être épandus.
§ Nicolas Laarman est délégué général de Pollinis, association loi 1901 qui agit pour stopper l’extinction des abeilles et des pollinisateurs sauvages, et pour une agriculture durable.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/07/08/environnement-le-plan-en-faveur-des-insectes-pollinisateurs-n-enrayera-pas-l-extinction-en-cours_6087501_3232.html>
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5- Temps maussade pour les escargots, les limaces et les moules d’eau douce - Liste rouge des espèces menacées en France, Comité français de l’UICN, communiqué du 08/07/21, 08:57
Au sein des milieux terrestres et des eaux douces, les mollusques forment un groupe original et particulièrement diversifié. Certaines de ces espèces sont de bonnes indicatrices de la qualité des eaux et du bon état des zones humides, des forêts ou des pelouses. L'état des lieux portant sur l’ensemble des mollusques continentaux de l’Hexagone montre que plus de 11 % des espèces sont menacées. Au total, 2 espèces ont déjà disparu, 79 sont menacées et 32 autres sont quasi menacées.
Avec un total de 691 espèces indigènes recensées sur son territoire, dont un tiers n’existent nulle part ailleurs, la France métropolitaine présente pour ce groupe d’espèces une forte richesse, qui lui confère une grande responsabilité. Les mollusques continentaux se composent des gastéropodes d'eau douce, comme la Planorbine des mares ou la Limnée cristalline, des gastéropodes terrestres, comme l’Hélicon des glaciers, la Fausse-veloutée des chênes-lièges ou la Caragouille des dunes, et des moules d’eau douce, parmi lesquelles la Cyclade des fleuves, la Grande mulette ou la Mulette perlière. Ce dernier ensemble des moules d’eau douce fait apparaître le plus fort taux de menaces, avec 30 % d’espèces classées menacées.
Établis dans le cadre de la Liste rouge nationale, ces résultats inédits sont publiés par le Comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), l’Office français de la biodiversité (OFB) et le Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN), avec l’appui d’un groupe de spécialistes.
> Pour télécharger le communiqué de presse complet <https://uicn.fr/wp-content/uploads/2021/07/communique-liste-rouge-mollusques-de-metropole.pdf>
<https://4lw1t.r.a.d.sendibm1.com/mk/mr/JkDOH2GVN_q2wTjgcQ2oNZ5xvZ-Qy80GLR0dXlbYoqz-wi3qiI83lmGMZqmdYSs-E6rlGnrN_lEWs_Rntztvmg-CMj0bHbvV6UpoyfMy0PiXqZA>
Sur le même sujet :
> Escargots, moules d'eau douce... inquiétude pour les mollusques non-marins métropolitains <https://information.tv5monde.com/info/escargots-moules-d-eau-douce-inquietude-pour-les-mollusques-non-marins-metropolitains-416104>, AFP, 08/07/21, 10:00
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6- Le Kenya s’inquiète d’un projet britannique de « réensauvagement » d’éléphants, Le Monde Afrique avec AFP, 08/07/21, 09h39
La Fondation Aspinall compte réintroduire dans la nature treize éléphants issus d’un parc animalier du sud de l’Angleterre.
Le Kenya a exprimé son inquiétude, mercredi 7 juillet, concernant le projet d’une fondation de convoyer par avion un troupeau d’éléphants depuis un parc animalier britannique, afin de le réintroduire dans la nature. La Fondation Aspinall compte faire voyager à bord d’un Boeing 747, surnommé le « jet Dumbo », treize éléphants du Howletts Wild Animal Park, dans le sud de l’Angleterre.
Le ministère kényan du tourisme et de la faune a affirmé avoir « appris avec inquiétude » les informations parues dans les médias britanniques sur cette opération présentée mardi comme « une première mondiale » pour des éléphants en capacité de se reproduire. « Le ministère tient à préciser que ni lui ni le Kenya Wildlife Service [l’agence chargée de la préservation de la nature] n’ont été contactés ou consultés à ce sujet », a déclaré le ministère, soulignant que « la relocalisation et la réacclimatation d’un animal provenant d’un zoo ne sont pas faciles et sont une affaire coûteuse ».
> Lire aussi Les éléphants d’Afrique sont officiellement menacés d’extinction
Un responsable du ministère a déclaré à l’AFP que les autorités kényanes s’appuyaient sur la réglementation spécifique élaborée par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) concernant le déplacement d’animaux.
L’UICN a prévenu en mars que le braconnage et la destruction de l’habitat, notamment en raison de la conversion des terres à l’agriculture, décimaient les troupeaux d’éléphants dans toute l’Afrique. La population d’éléphants dans la savane africaine a diminué d’au moins 60 % au cours des cinquante dernières années, leur valant d’être reclassés dans la catégorie « en danger » de la « liste rouge » des espèces menacées établie par l’UICN.
> Lire aussi Les satellites appelés à la rescousse pour protéger les éléphants d’Afrique
La Fondation Aspinall – dont Carrie Johnson, l’épouse du premier ministre Boris Johnson, est directrice de la communication – a assuré qu’elle travaillerait avec des équipes antibraconnage pour aider à assurer la survie à long terme du troupeau au Kenya. Elle a déjà réintroduit dans leurs habitats naturels des animaux nés en captivité, tels que des gorilles, des rhinocéros noirs, des gibbons cendrés ou des bisons d’Europe.
<https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/07/08/le-kenya-s-inquiete-d-un-projet-britannique-de-reensauvagement-d-elephants_6087509_3212.html>
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7- Périple d'éléphants en Chine : le retardataire renvoyé dans sa réserve, AFP, 08/07/21, 10:00
Nouveau rebondissement en Chine dans l'incroyable pérégrination d'un groupe d'éléphants qui passionne le pays : le pachyderme distancé par le reste de la horde a été renvoyé dans sa réserve naturelle, ont indiqué les autorités.
Le troupeau d'une quinzaine d'animaux parcourt depuis plusieurs mois la province du Yunnan (sud-ouest). Ils se trouvent à environ 500 km de leur réserve du Xishuangbanna, une région frontalière du Laos et de la Birmanie.
La pérégrination des éléphants est surveillée en permanence par des drones et des agents qui interviennent pour évacuer les populations sur leur passage. Les dégâts occasionnés ont déjà été évalués à plus d'un million d'euros.
L'un des pachydermes, un mâle âgé de 10 ans, s'était séparé de ses congénères courant juin et voyageait en solitaire.
Mais mercredi, l'animal d'un poids de 1,8 tonne a été endormi avec un tranquillisant et ramené dans sa réserve, à environ 530 kilomètres de l'endroit où il se trouvait, a indiqué mercredi le service de la faune de la province du Yunnan.
Le service n'a pas précisé comment l'animal avait été transporté.
L'éléphant n'a pas semblé perturbé par son voyage de retour : après avoir été relâché, il s'est mis en quête de nourriture avant de prendre un bain dans une rivière, selon des images de la télévision publique CCTV.
Les éléphants mâles quittent généralement le troupeau de leur mère pour vivre seuls ou en petits groupes avec d'autres mâles lorsqu'ils atteignent la maturité sexuelle.
Les zoologues ignorent toujours pourquoi le troupeau d'éléphants a quitté sa vaste réserve au climat tropical.
Mais leur périple a permis de sensibiliser le grand public à la perte de leur habitat et aux défis de leur survie, dans l'un des rares endroits au monde où le nombre de spécimens sauvages est en augmentation.
Les éléphants sauvages sont protégés en Chine, avec une population évaluée à 300 têtes, contre moins de 200 dans les années 1980. Ils vivent exclusivement dans la région touristique et tropicale du Xishuangbanna.
<https://www.geo.fr/environnement/periple-delephants-en-chine-le-retardataire-renvoye-dans-sa-reserve-205435>
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8- La population de loups gris progresse en France, mais à un rythme plus lent, Le Monde avec AFP, 09/07/21, 16h58
La population de cette espèce est estimée à 624 individus adultes contre 580 un an auparavant, soit une progression de 7 %.
La population de loups gris progresse en France, mais à un rythme plus lent, a annoncé, vendredi 9 juillet, l’Office français de la biodiversité (OFB) à l’Agence France-Presse (AFP), avec un niveau d’attaques élevé contre les troupeaux.
Au sortir de l’hiver 2020-2021, la population de cette espèce est estimée à 624 individus adultes contre 580 un an auparavant, soit une progression de 7 %, a précisé Nicolas Jean, chargé du suivi des grands prédateurs à l’OFB. En 2020, la progression avait été de 9 % et encore plus marquée les années précédentes. « Il y a un tassement de l’accroissement de l’effectif de population » de cette espèce protégée en France et en Europe, mais « il ne faut pas être alarmiste », a-t-il commenté.
> Lire aussi Zones d’ombre autour de la disparition du « loup de Valberg »
Les explications sont multiples : « Une des plus probables est l’impact des tirs car on prélève 20 % de l’effectif » des loups, a souligné Nicolas Jean, un pourcentage qui comprend les tirs officiels pour protéger les troupeaux mais aussi les actes de braconnage, ce à quoi s’ajoutent les morts dues à des maladies et aux collisions avec des voitures.
Le loup gris, éradiqué en France par l’homme, a fait son retour en 1992 en provenance d’Italie et étend petit à petit son territoire. Si des loups isolés sont observés dans de nouveaux départements, comme en Seine-Maritime (avril 2020), dans l’Aube et la Haute-Marne (automne 2020), sa présence reste concentrée dans les massifs alpins et provençaux. Sept nouvelles meutes ont été identifiées dans le secteur alpin, a fait savoir Nicolas Jean. Le plan national loup prévoyait d’atteindre seulement en 2023 un seuil de 500 individus.
Les éleveurs indemnisés pour leurs animaux tués
« Pour la troisième année (…), les dommages sur troupeaux se stabilisent » mais restent à un niveau élevé, avec environ 3 700 constats d’attaque faits en 2020, une grande partie se concentrant en Auvergne-Rhônes-Alpes, selon la direction régionale de l’environnement d’Auvergne-Rhônes-Alpes.
L’Etat indemnise les éleveurs pour leurs animaux tués, blessés ou disparus lors des attaques, ainsi que les coûts de réparation et le remplacement du matériel endommagé. Les éleveurs doivent en contrepartie mettre en place des mesures de protection (gardiennage par des bergers, chiens de protection, enclos la nuit…).
> Lire aussi Un loup gris aperçu en Charente-Maritime
« De plus en plus d’attaques sont constatées à proximité des bergeries et à quelques kilomètres des centres-villes », s’alarme la Fédération nationale ovine dans un communiqué. « Les moyens de protection proposés par l’Etat » sont « vite obsolètes » et « la multiplication des chiens de protection [est] une nuisance pour le voisinage, un danger pour les randonneurs ». La fédération demande « plus d’interventions des services de l’Etat dans les zones où les loups sont présents, pour les dissuader d’attaquer et leur apprendre à craindre les troupeaux ».
L’Etat commence « à structurer la filière des chiens de protection », souvent des patous ou des bergers d’Anatolie, souligne Nicolas Jean. Presque 5 000 chiens sont financés chaque année.
Pour Patrick Leyrissoux, vice-président de l’association Ferus qui milite pour la cohabitation avec les grands prédateurs, la solution n’est pas de tuer plus de loups gris. « L’efficacité des tirs létaux n’a pas été démontrée au niveau international »pour réduire le niveau de prédation, dit-il. Il plaide pour plus de « contrôles sur le terrain pour savoir si les moyens de protection sont effectivement et correctement mis en place ».
> Lire aussi Le loup gris retiré de la liste des espèces protégées aux Etats-Unis
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/07/09/la-population-de-loups-gris-progresse-en-france-mais-a-un-rythme-plus-lent_6087744_3244.html>
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9- Les loutres se réchauffent sans faire d'effort, AFP, 11/07/21, 19:00
Les loutres de mer ont la peau dure, peuvent tenir huit minutes sans respirer pour aller chercher crabes et crustacés, et produisent de la chaleur à partir de leurs muscles pour supporter les eaux glacées du Pacifique nord, selon une étude publiée jeudi.
Selon cette étude publiée dans le journal Science, le plus petit mammifère marin d'Amérique du Nord possède un système unique de conversion d'énergie quand les autres mammifères se réchauffent en activant leurs muscles par l'effort ou les tremblements involontaires.
L'auteur principal Traver Wright, de l'Université A&M du Texas, a indiqué à l'AFP que la fourrure des loutres, résistante à l'eau, peut limiter la déperdition de la chaleur, mais pas suffisamment pour survivre dans les eaux de la banquise d'Alaska, leur habitat principal.
Les scientifiques savaient déjà que les loutres, qui appartiennent à la famille des mustélidés, brûlent beaucoup d'énergie, environ trois fois plus que pour les mammifères de même taille, et qu'elles peuvent consommer jusqu'à 25% de leur masse corporelle par jour.
Mais on ignorait encore quels tissus utilisaient cette énergie et comment elle se transformait en chaleur.
M. Wright et ses collègues ont prélevé des échantillons de muscle sur des loutres de mer mortes ou récupérées par l'aquarium de Monterey Bay, qui les soignent avant de les remettre en liberté.
Ils ont ensuite mesuré leur consommation d'oxygène.
- Faire de la chaleur sans rien faire -
En général, les animaux produisent de la chaleur en activant leurs muscles, mais chez les loutres, la majorité de l'énergie métabolique produite par les sucres et la graisse est utilisée pour fournir le corps en chaleur à partir de leurs muscles, sans forcément les contracter.
"Elles sont très bonnes pour produire de la chaleur sans rien faire", a expliqué le Dr Wright.
Cette énergie serait perdue pour les mammifères terrestres, comme les humains, "mais si vous êtes un animal qui veut se réchauffer, cette énergie +gâchée+ est très bien" pour maintenir une température de 37 degrés Celsius dans l'eau glacée, a-t-il ajouté.
Cette capacité est présente chez les loutres depuis la naissance, peu importe qu'elles soient sauvages ou en captivité.
Comme d'autres mammifères marins, elles auraient pu la développer quand leurs ancêtres ont pris la mer il y a 50 millions d'années, mais cette hypothèse doit être confirmée par des recherches supplémentaires.
La connaissance du métabolisme des loutres pourrait aussi permettre de soigner l'obésité chez les humains, selon Traver Wright.
"Si on peut arriver à augmenter la production (de chaleur) et le métabolisme de base, on peut théoriquement stimuler le métabolisme humain et lui faire brûler plus de calories", même sans faire du sport, a-t-il expliqué.
<https://www.geo.fr/environnement/les-loutres-sont-capables-de-se-rechauffer-sans-faire-deffort-205457>
En savoir plus :
> Report. Skeletal muscle thermogenesis enables aquatic life in the smallest marine mammal <https://science.sciencemag.org/content/373/6551/223>, Science, 09 Jul 2021
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10- Pakistan : un nouvel espoir pour les dauphins menacés de l'Indus, AFP, 15/07/21, 08:00
Ashraf Khan
Au bord de l'extinction au tournant du siècle, des dauphins d'eau douce reviennent en nombre sur le fleuve Indus au Pakistan, grâce au travail acharné des mêmes pêcheurs qui avaient failli les mener à la disparition.
Reconnaissables à leur rostre long et étroit, les dauphins de l'Indus vivaient autrefois sur toute l'étendue de ce cours d'eau qui coule de l'Himalaya à la mer d'Arabie. Aujourd'hui, ils restent concentrés sur une toute petite portion du fleuve, longue de 180 km, dans la province méridionale du Sindh.
Voir les dauphins surgir hors de l'eau boueuse de l'Indus pour inspirer de l'air n'était pas rare. Mais sur les berges, la plupart des villageois ignoraient que les cétacés étaient au bord de la disparition.
"Nous avons dû expliquer que c'était une espèce unique, qu'on ne trouvait que sur l'Indus et nulle part ailleurs", explique à l'AFP Abdul Jabbar, qui a abandonné son métier de pêcheur pour contribuer à la sauvegarde de l'espèce, en patrouillant à moto les bords du canal de Dadu.
La construction, à partir de la fin du 19e siècle, d'une vingtaine de barrages sur l'Indus, afin d'irriguer les plaines agricoles du centre du pays, a fragmenté l'habitat du dauphin, qui en été lors de la saison sèche s'est retrouvé incapable de regagner des zones plus propices du fleuve.
Il a aussi souffert de la pêche non régulée, qui tarit ses réserves alimentaires, et de la pollution du fleuve causée par le déversement des eaux usées de villes en expansion et les produits chimiques des usines environnantes.
Selon l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), le dauphin de l'Indus figure sur la liste rouge des espèces menacées et 1.200 spécimens étaient encore en vie au début du siècle, soit deux fois moins que dans les années 40.
Pour tenter d'infléchir la tendance, les services pakistanais de protection de la faune ont lancé une campagne de sensibilisation auprès des communautés locales de pêcheurs.
- Population en hausse -
Ils ont offert des conseils sur l'emploi de filets de pêche qui ne risquent pas de blesser les dauphins, et mis en garde contre les risques de la pêche au poison, une technique consistant à utiliser des produits chimiques pour tuer des petits poissons qui servent ensuite de nourriture à volaille.
La section pakistanaise du Fonds mondial pour la nature (WWF) a également débloqué près d'un million de roupies (5.300 euros) de prêts, pour encourager les pêcheurs à se reconvertir dans d'autres activités.
Avec l'aide des autorités locales, ils ont établi un programme de surveillance des dauphins comprenant une centaine de volontaires et quelques employés, avec une ligne téléphonique d'urgence à appeler pour qui verrait un dauphin en difficulté.
Abdul est désormais entièrement dévoué à son nouveau rôle. Récemment, il a manqué la naissance d'un de ses enfants pour aller secourir un dauphin piégé dans un des canaux enserrant l'Indus.
"Les docteurs se préparaient pour la césarienne et il fallait que je sois avec mon épouse. Mais quand on m'a appelé, je me suis précipité cette nuit-là pour aller secourir le dauphin", raconte-t-il.
La dernière étude, datant de 2017, montre que la population de dauphins de l'Indus est désormais en hausse, 1.800 ayant été recensés, un nombre qui devrait avoir encore augmenté depuis selon les autorités de la faune.
La légende locale veut que le dauphin de l'Indus était autrefois une femme transformée par le sort jeté par un saint, parce qu'elle avait un jour oublié de le nourrir. Les vieilles générations pensaient que les dauphins étaient maudits.
- 'Success story' -
Les dauphins de l'Indus ont des yeux minuscules et sont presque aveugles. Ils se repèrent dans les eaux boueuses du fleuve grâce à l'écholocalisation.
Les techniques de pêche dangereuses ne sont pas les seules menaces qui guettent les dauphins. Chaque janvier, quand le débit est à son plus bas, les écluses donnant sur les canaux sont fermées pour être nettoyées, ce qui créé des réservoirs naturels dans lesquels la faune marine peut se retrouver piégée.
La hausse récente du nombre de dauphins est une "success story", a affirmé à l'AFP un responsable du service de protection de la faune, Adnan Hamid Khan.
"Mais avec une population plus importante apparaît le manque de nourriture, un espace moindre pour se déplacer. Leur territoire et leur terrain de reproduction ont diminué", observe-t-il.
Mais avec la présence à leur côté des pêcheurs, l'optimisme est de mise pour l'avenir des dauphins de l'Indus.
"Maintenant nous sauvons les dauphins en y mettant autant d'efforts que pour des êtres humains", apprécie Ghulam Akbar, un autre volontaire qui s'est mis à la pisciculture pour limiter son impact sur le fleuve.
"Ils respirent comme nous les humains", dit-il. "Chaque homme charitable devrait les sauver."
<https://information.tv5monde.com/info/pakistan-un-nouvel-espoir-pour-les-dauphins-menaces-de-l-indus-416977>
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11- Découverte d’une espèce d’algues possédant 3 sexes, Daily Geek Show, 17/07/21
Yann Contegat - Source : ZME Science
Ces travaux pourraient aider les scientifiques à comprendre comment les différents sexes ont évolué en premier lieu
Une équipe de chercheurs de l’université de Tokyo a identifié une espèce d’algues d’eau douce pour le moins singulière. Capables de se reproduire par paires, celles-ci possèdent trois sexes.
Quand deux sexes ne suffisent pas
Les premières formes de vie qui ont évolué sur Terre il y a des milliards d’années se sont reproduites de manière asexuée, essentiellement en se clonant. Plus tard, certains organismes ont évolué vers la reproduction sexuée, exigeant que deux parents fournissent chacun un gamète (cellules sexuelles comme les spermatozoïdes et les ovules) afin de produire une progéniture dotée de caractéristiques génétiques uniques. Si ces deux modes de reproduction ont leurs avantages et leurs inconvénients, la manière dont cette transition s’est opérée n’est pas très bien comprise.
>> Suite à lire à :
<https://dailygeekshow.com/algue-trois-sexes/>
En savoir plus :
> Three sex phenotypes in a haploid algal species give insights into the evolutionary transition to a self-compatible mating system <https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/evo.14306>, Evolution, 12 July 2021
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12- Australie : "très mauvaises" perspectives pour la Grande Barrière, selon des scientifiques, AFP, 19/07/21, 11:00
Holly Robertson
Les perspectives d'avenir demeurent "très mauvaises" pour la Grande Barrière de corail, et ce même si cet écosystème unique semble s'être quelque peu rétabli au cours de l'année écoulée, ont annoncé lundi des scientifiques du gouvernement australien, au moment où l'Unesco doit se prononcer sur son statut sur la liste du Patrimoine mondial.
L'agence des Nations unies a publié en juin les préconisations de ses experts et organismes consultatifs qui suggèrent que la Grande Barrière, inscrite au Patrimoine mondial en 1981, soit rangée sur la liste des sites "en péril" du fait de sa détérioration, pour beaucoup due à la récurrence des épisodes de blanchissement des coraux, conséquence des bouleversements climatiques.
L'Institut australien pour la science marine (AIMS) a indiqué que les coraux étaient en ce moment dans une phase de rétablissement après une décennie d'événements très stressants pour l'ensemble du système, du fait du réchauffement de l'eau et de l'impact de cyclones.
Mais ces moments de répit sont de plus en plus rares en raison du réchauffement climatique, expliquent dans leur rapport annuel publié lundi les scientifiques de cette agence gouvernementale qui observe depuis 35 ans l'état de santé de la Grande Barrière.
"La récurrence d'événements météorologiques extrêmes liés au réchauffement et la prolifération de l'étoile de mer +couronne d'épines+ génèrent une pression de plus en plus forte et fréquente, ce qui donne aux récifs moins d'occasions pour se rétablir", a déclaré le directeur général de l'AIMS, Paul Hardisty.
Les scientifiques ont observé 127 récifs en 2021 et noté que la couverture de coraux durs avait augmenté dans 69 des 81 sites observés ces deux dernières années.
D'autres données scientifiques publiées en octobre avaient montré que l'ensemble de 2.300 km de long avait perdu la moitié de ses coraux depuis 1995, sous l'effet de plusieurs épisodes de blanchissement liés au réchauffement des températures de l'eau.
Britta Schaffelke, directrice des programmes de recherche à l'AIMS, a estimé que les dernières découvertes donnaient "une lueur d'espoir quant à la résilience des récifs".
Mais elle a ajouté que les "perspectives d'avenir étaient toujours très mauvaises à cause des dangers du réchauffement climatique et d'autres facteurs qui ont un impact sur les organismes qui font le récif".
La Grande Barrière est menacée par la récurrence de graves épisodes de blanchissement de ses coraux provoqués par le réchauffement climatique, par les activités industrielles ou agricoles ou encore par l'acanthaster pourpre, une étoile de mer invasive.
L'acanthaster planci -surnommée "couronne d'épines" ou plus facétieusement "coussin de belle-mère"- se nourrit presque exclusivement de coraux, peut atteindre un mètre de diamètre et est dotée de piquants dont le venin est toxique pour l'homme.
Canberra s'est engagé dans une vaste opération de lobbying destinée à empêcher que cet écosystème exceptionnel soit inscrit sur la liste des sites "en péril".
Une telle inscription n'est pas considérée comme une sanction par l'Unesco. Certains pays y voient même un moyen de sensibiliser la communauté internationale et de contribuer à la sauvegarde de leur patrimoine.
Mais l'Australie le verrait comme une gifle et redoute que cela n'entame l'attrait touristique de l'ensemble corallien qui s'étend sur 2.300 km et génère 4,8 milliards de dollars de revenus pour le secteur touristique australien
Une décision est attendue autour du 23 juillet.
<https://information.tv5monde.com/info/australie-tres-mauvaises-perspectives-pour-la-grande-barriere-selon-des-scientifiques-417472>
En savoir plus :
> Reef in recovery window after decade of disturbances <https://www.aims.gov.au/news-and-media/reef-recovery-window-after-decade-disturbances>, Institut australien pour la science marine (AIMS), 19 July 2021
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13- Seychelles : la pie chanteuse en danger vendue sous forme de NFT (non fungible tokens), AFP, 20/07/21, 14:00
La pie chanteuse des Seychelles, oiseau endémique en danger dans cet archipel de l'océan Indien, est désormais mise en vente sous forme de NFT (non fungible tokens), certificat numérique d'authenticité dont l'usage se répand dans les milieux artistiques.
"Nous avons vendu nos premiers NFT hier et on a déjà récolté 2.500 dollars pour la première journée", a affirmé à l'AFP Nirmal Shah, directeur général de l'ONG Nature Seychelles, qui a lancé ce projet pour financer les opérations de protection de la pie chanteuse.
Environ 400 pies chanteuses vivent sur quatre îles des Seychelles, dont 59 dans la réserve spéciale de l'île de Cousin.
Chaque NFT correspond à un oiseau précis et identifié, a expliqué Nirmal Shah, en présentant cette opération comme une première mondiale dans le domaine de l'environnement.
Les "non fungible tokens", ou jetons non fongibles, sont des certificats de propriété basés, comme le bitcoin, sur la technologie de blockchain et associés à un objet numérique : image, vidéo, animation, photo, son ou texte... et désormais oiseau.
<https://information.tv5monde.com/info/seychelles-la-pie-chanteuse-en-danger-vendue-sous-forme-de-nft-417630>
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En images
14- Corse : d'où viennent ces mystérieux anneaux de corail qui tapissent le fond de la Méditerranée ?, TF1, journal de 20h, 13/07/21
Depuis le 1er juillet, le photographe et plongeur de l’extrême Laurent Ballesta étudie avec son équipe la mystérieuse formation de cercles de corail géants dans les fonds de la Méditerranée. Un défi scientifique et technique.
"Imaginez une plaine de sable blanc, et sur cette plaine de sable à 120 mètres de profondeur, qui s’étendent sur des dizaines de kilomètres carrés, de toutes petites pierres rouges qui ont fabriqués d’immenses anneaux sombres." En tant que photographe, Laurent Ballesta est habitué à partager la beauté sous-marine de la Méditerranée. Mais il s’attelle cette fois à un mystère : comprendre l’origine et la formation de près de mille anneaux de trente mètres de diamètres, qui tapissent le fond de la mer au large du Cap Corse.
Composés de coralligène, des algues comparables au récif corallien, ces cercles ont été découverts il y a dix ans, en 2011, par des chercheurs de l’Université de Corte et des équipes de l’Ifremer grâce à un sonar. Laurent Ballesta et trois autres aquanautes sont les premiers à les étudier d’aussi près dans le cadre de la mission Gombessa 6. Aucun homme n’avait encore exploré ces fonds marins.
"C’est extrêmement déroutant, est-ce qu’on est là dans quelque chose de biologique et en construction ? Est-ce qu’on est, au contraire, sur des vestiges de quelque chose qui a eu lieu dans le passé ? C’est ça qui attire notre regard, c’est ça qui nous sidère", partage Laurent Ballesta depuis la station Bathyale, située à 100 mètres de profondeur.
> Reportage à voir à :
<https://www.lci.fr/sciences-et-innovation/video-mediterranee-le-mystere-des-anneaux-de-corail-geants-au-large-de-la-corse-bientot-perce-2190900.html>
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15- À la découverte des plages comptant parmi les plus belles de la planète, TF1, journal de 20h, 14/07/21
Entre le Brésil, Mayotte, la Côte d'Ivoire ou la Floride, vous allez nager entre les dauphins et les bébés tortues. Ces plages sont des joyaux ultras préservés et pratiquement déserts.
L'île de Fernando de Noronha est peut-être le secret le mieux gardé du Brésil. Il se situe à 400 kilomètres de côtes, au milieu de l'Atlantique. Nous sommes partis à la découverte des plages de ce confit perdu, escortés par des centaines de dauphins. Cette île est un paradis classé au patrimoine mondial de l'UNESCO pour sa faune et sa flore exceptionnelle, et elle n'est pas accessible à tout le monde. Les baignades sont chronométrées sur certaines de ses plages.
Ce tourisme responsable, l'île de Mayotte souhaite aussi le développer. Son joyau, c'est un lagon de 1 000 km² d'eau turquoise protégée par une double barrière de corail. C'est l'un des plus beaux de l'Océan indien. On y retrouve des milliers de poissons tropicaux et des tortues marines qui se laissent approchés
Pour un dépaysement total, nous avons mis le cap sur le Sud-ouest de la Côte d'Ivoire, dans la région de San-Pédro. Entre brousse et littoral, on y retrouve des kilomètres de plages sauvages. À marée basse, les touristes y profitent de cavités rocheuses qui deviennent des piscines naturelles, à l'abri des courants et des regards.
Reportage à voir à :
<https://www.lci.fr/evasion/video-a-la-decouverte-des-plages-comptant-parmi-les-plus-belles-de-la-planete-2191516.html>
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16- L'île Tatihou, le petit paradis secret du Cotentin, TF1, journal de 20h, 15/07/21
Le voyage vers l'île Tatihou n'est pas très long. Elle se situe à seulement deux kilomètres du continent. Le seul moyen de s'y rendre est un bateau monté sur quatre roues motrices. Nous vous emmenons faire cette traversée de quelques minutes.
Si Tatihou est désormais une destination calme et appréciée des touristes, elle fut au 17ème siècle une zone de défense stratégique pour la marine royale française. La construction d'une tour Vauban au sud de l'île en témoigne. Elle a été construite en 1694 pour fortifier la baie du Cotentin, puisqu'elle était une porte d'entrée par laquelle les Anglais pouvaient accéder au Royaume de France.
La zone est vulnérable et Vauban, le célèbre conseiller militaire de Louis XIV le sait. Avec sa vue à 360 degrés, la tour Vauban permet de surveiller l'arrivée des Britanniques. Deux ans plus tôt l'île Tatihou était le théâtre d'un combat terrible, la bataille de la Hougue, où plusieurs navires français avaient sombré face à l'ennemi.
L'île de Tatihou est un petit morceau de terre chargé d'histoire. Après les guerres, ce sont les épidémies transportées par les bateaux de commerce qui menacent les côtes de la Manche. Peste, choléra, fièvre jaune, pour ne pas les propager, tous les équipages devaient faire escale sur l'île, à l'intérieur d'un lazaret, un lieu de quarantaine obligatoire.
> Reportage à voir à :
<https://www.lci.fr/evasion/video-l-ile-tatihou-le-petit-paradis-secret-du-cotentin-2191604.html>
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17- En Savoie, la vallée de la Maurienne regorge de papillons, TF1, journal de 13h, 16/07/21
La vallée de la Maurienne (Savoie) est peuplée de papillons à tel point qu'une association a décidé d'en faire l'inventaire. Son but est de mieux les protéger.
Il faut être là chaque semaine. Équipé, entraîné, concentré et ne pas en perdre une miette, telles sont les qualités d'un bon chasseur de papillons, sans oublier l'essentiel : avoir aussi une âme d'enfant. Surprendre ces merveilles de la nature, c'est leur passion. Mais ils ne se contentent pas de les admirer. Une fois dans leur filet, Guido les identifie, Isabelle les photographie et Jean note la trouvaille.
La vallée de la Maurienne est leur terrain de jeu. Elle concentre deux tiers des espèces françaises de papillons. Un paradis. "C'est la perle de la montagne", "les papillons, je les trouve particulièrement beaux", "un énorme plaisir de la rencontre. On rencontre des êtres vivants qui vivent autour de nous", lancent les chasseurs. Et ils ont déjà rencontré 173 papillons différents. Une inlassable quête. Derrière cela, ils ont un but : les protéger, car 40 % d'entre eux sont en déclin. Alors, sur les sentiers de montagne, ouvrez l'œil et chassez le bonheur avant qu'il ne parte en courant.
> Reportage à voir à :
<https://www.lci.fr/regions/video-en-savoie-la-vallee-de-la-maurienne-regorge-de-papillons-2191638.html>
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18- Blancs comme neige, France 2, 13h15 le samedi, 17/07/21
Présenté pat Laurent Delahousse
« Blancs comme neige »
Dans le cadre de sa nouvelle série documentaire « Monde cruel », consacrée à la « sixième grande extinction », le magazine « 13h15 le samedi » raconte l’histoire d’une espèce en voie de disparition : l'ours blanc. Ce mammifère marin semi-aquatique incarne à lui seul tous les défis environnementaux, notamment le réchauffement climatique.
Les ours polaires sont les premiers à souffrir de la réduction de la banquise, leur territoire de chasse. Egalement exposés aux polluants et victimes de l’exploitation des ressources naturelles dans la région, ils sont désormais devenus un enjeu politique. L'espèce classée "vulnérable" par les Américains est toujours chassée par les Inuits au Canada ou au Groenland.
Le nombre d’ours est lui-même en question : 20 000, 25 000, voire 30 000 ? Et s'il est possible de passer des semaines à traverser l’Arctique sans en voir un seul, il est une ville au Canada où l’on est à peu près sûr d’en apercevoir. Churchill, dans la province du Manitoba, compte en effet 850 habitants et à peu près autant d’ours.
> Un reportage (38 min) de Florent Muller, Frédéric Capron et Matthieu Parmentier à voir à :
<https://www.france.tv/france-2/13h15-le-samedi/2590043-blancs-comme-neige.html>
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19- Lacs et rivières, les trésors méconnus du Morvan, TF1, journal de 20h, 19/07/21
La petite montagne bourguignonne et sa grande richesse forment un paysage qui a fait du Morvan l'un des plus anciens parcs naturels de France. Partons à la découverte de ce paradis de randonneurs.
Avec sa forêt millénaire, c'est avant tout pour son environnement sauvage que l'on connaît le Morvan. Entre Lyon et Paris, ce parc naturel aux airs canadiens est aussi un vaste château d'eau. En effet, on y retrouve 3 300 kilomètres de rivière, de fleuve, de ruisseau et six grands lacs tous artificiels.
Aujourd'hui, les lacs du Morvan régulent le cours de la Seine, créent de l'électricité, servent de réserve d'eau potable, mais ils sont surtout devenus d'immenses bases de loisirs. Pique-nique sur la rive, baignade ou encore sentiers de randonnée, on y parcourt plus d'une vingtaine de kilomètres en découvrant plusieurs points de vue du lac.
L'été, le lac des Settons est très prisé des touristes. Les campings et restaurants affichent complet. Sur ce lac de 360 hectares, pédalos, voile, kayak, jet-ski, les activités nautiques sont nombreuses, mais les morvandiaux veillent à la sérénité des lieux, plus intimistes. Ils plaisent aux romantiques comme aux sportifs. En effet, dans la vallée du Chalaux, les amateurs de sensations fortes peuvent pratiquer le rafting en eaux vives.
> Reportage à voir à :
<https://www.lci.fr/evasion/video-lacs-et-rivieres-les-tresors-meconnus-du-morvan-2191873.html>
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20- La licorne des mers n’a pas livré tous ses secrets, The Explorers, Earth Story
Voilà plus de 500 ans que les scientifiques s’interrogent sur la fonction de l’immense dent torsadée qui caractérise le narval. Issue de l’incisive supérieure gauche, elle orne le front des mâles et peut atteindre 3 mètres alors que l’animal lui-même mesure 4 à 5 mètres. Considérée un temps comme une défense ou un outil de chasse, on sait désormais que cet appendice comporte une dizaine de millions de terminaisons nerveuses, ce qui en fait un organe sensoriel extrêmement puissant. Le narval est classé comme « préoccupation mineure » sur la liste rouge de l’UICN. Pourtant, les populations les plus nombreuses du Canada et du Groenland n’excéderait pas 50.000 individus. La surpêche détruit les stocks de leurs proies favorites (crevettes, calamars, crustacés…) La pollution des océans et le réchauffement climatique empilent les effets néfastes alors les femelles ne mettent bas que tous les trois ans après environ 15 mois de gestation. Enfin, leur chasse n’est pas réglementée chez les populations autochtones du Grand Nord.
> Vidéo à voir à :
<https://planete.lesechos.fr/videos/video-la-licorne-des-mers-na-pas-livre-tous-ses-secrets-9166/>
<http://www.theexplorers.org>
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Une publication
21- « La bataille de la biodiversité », L’Obs, Hors-série n°109, 24/06/21
"Dans ce numéro, il sera question d’un arbre qui passe un pacte avec des champignons, de singes qui parlent le langage des signes, de corneilles jouant au foot, d’une ruche abandonnée par ses abeilles, du blé qu’on a domestiqué, d’une réserve « en libre évolution » dans le Vercors… Autant d’histoires qui reflètent l’infinie variété du vivant qui nous entoure. Car, à l’heure où bon nombre d’entre elles sont menacées, la bataille de la biodiversité passe aussi par la découverte de ces espèces ordinaires et extraordinaires que nous avons perdu l’habitude de regarder."
Eric Aeschimann et Morgane Bertrand
> Pour découvrir le sommaire et commander
<https://www.nouvelobs.com/hs-biodiversite>
Sur le même sujet en vidéo
> La bataille de la biodiversité <https://www.youtube.com/watch?v=vsVKKIX94DM>, L’Obs, 05/07/21
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